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Plan du cours
Chapitre 01 - Généralités sur le PSM
Chapitre 02 - Engagement
Chapitre 03 - Management des risques processus
Chapitre 04 - Contrôle des risques liés à la sécurité des processus
Chapitre 05 - apprendre de son expérience
Chapitre 06 - Etude des cas
INTRODUCTION
Les incidents dans les procédés peuvent être causés par des problèmes
technologiques, des erreurs humaines, des problèmes de gestion ou des
événements extérieurs. Les efforts pour prévenir ces incidents ont été concentrés
sur l'amélioration de la technologie et des facteurs humains, mais les systèmes de
gestion ont été identifiés comme une cause indirecte d'accidents graves. Pour
remédier à cela, plusieurs pays ont mis en place des réglementations pour la sécurité
des procédés, comme Seveso III en Europe, la règlementation COMAH au UK, la
règlementation OSHA 29 CFR 1910.119 aux USA . L'Algérie a également mis en place
des textes règlementaires régissant les risques majeurs, tels que le Décret Exécutif
N°21-319 pour les activités d’hydrocarbures.
1. Les chutes
2. Les feux de bac
3. Les glissades
4. Les chutes d'objets
5. Les explosions
6. Les chutes d'une hauteur
7. Les feux de chalumeau
8. Les déversements de produits chimiques
9. perturbations du fonctionnement des équipements de sécurité
STRUCTURE DU PSM :
Le PSM (Process Safety Management),de l'OSHA est basé sur 14 éléments clés.
1. Politique de sécurité des processus
2. Participation des employés
3. Évaluation des risques
4. Gestion des changements
5. Planification et conception des installations
6. Gestion de la sécurité des entrepreneurs et des sous-traitants
7. Gestion de l'intégrité mécanique
8. Gestion de la sécurité des procédures opératoires Les autres éléments de CCPS (Center for
9. Formation et sensibilisation à la sécurité Chemical Process Safety)
10. Gestion de la sécurité des activités de maintenance 1. Culture de la sécurité des procédés
11. Gestion des incidents 2. Compétence en sécurité des procédés
3. Sensibilisation des parties prenantes
12. Audit et évaluation de la conformité 4. Conduite des opérations
13. Analyse des données de sécurité des processus 5. Mesures et métriques
14. Amélioration continue de la sécurité des processus. 6. Revue de direction et amélioration continue
1- ENGAGEMENT
I. L’engagement
L’engagement doit se traduire par les cinq éléments à savoir :
1. Culture de la sécurité des procédés ;
2. Conformité à la réglementation et aux normes ;
3. Compétence en sécurité des procédés (compétence) ;
4. Implication et engagement du personnel ;
5. Transparence avec les parties prenantes.
1 - CULTURE DE LA SECURITE
La culture de PSM est définie comme la combinaison de valeurs et de comportements
d'un groupe qui détermine la manière dont la PSM est gérée.
Pour maintenir une culture de la sécurité solide, il est important que les valeurs soient intégrées
dans le système de valeurs du groupe, les exigences minimales pour atteindre les performances
attendues en matière de culture de sécurité des procédés comprennent :
.
1. l'énonciation claire de l'importance de la sécurité des procédés,
2. la communication de l'importance de la sécurité des procédés à tous les niveaux,
3. le leadership fort,
4. la responsabilité partagée,
5. l'engagement des dirigeants,
6. l'établissement de normes de performance élevées,
7. la surveillance constante des dangers potentiels,
8. la communication ouverte et efficace,
9. la formation
10. l'amélioration continue de la sécurité des procédés.
début
programme
déterminer la fréquence et le calendrier des d’évaluation
évaluations de la conformité de la
conformité
maintenir la connaissance et la
compréhension de l’état de conformité
Registre
conserver des informations documentées évaluation de
la conformité
comme preuves du ou des résultats
d’ évaluation de la conformité
fin
Pour atteindre cet objectif, l’organisme doit maintenir des pratiques fiables, établir un
programme d'assurance des compétences PSM et effectuer des activités pour maintenir et
améliorer les compétences en matière de sécurité des procédés.
• l'évaluation périodique des aptitudes des employés,
• l'identification des connaissances et des compétences requises pour chaque poste de
travail, l'organisation de séminaires techniques périodiques sur des sujets liés à la
sécurité des procédés,
• la comparaison des programmes de PSM avec d'autres installations ou entreprises pour
en tirer des enseignements
• la création d'un manuel technologique qui documente l'historique du procédé
Les actions envisageables peuvent notamment s’assurer que ces personnes sont Fiche évaluation des
inclure la formation, l’encadrement ou la compétences
réaffectation du personnel actuellement en activité, compétentes (évaluer les
ou le recrutement, direct ou en sous-traitance, de compétences)
personnes compétentes.
mener des actions pour acquérir les évaluer l’efficacité de ces actions
compétences nécessaires
Fiche évaluation de
formation
fin
Les indicateurs pour suivre les performances liées à l'implication et à la participation des
travailleurs :
• le pourcentage de travailleurs ayant participé à des activités liées à la PSM
• le taux de propositions soumises par les travailleurs.
Il s'agit notamment d'établir un dialogue sur la PSM, de fournir des informations exactes sur
les produits, procédés, plans, dangers et risques, d'établir une relation avec des organismes
communautaires, entreprises, et les autorités locales et nationales.
Engager une bonne communication et une transparence avec les parties prenantes est
susceptible d'améliorer la performance d'autres éléments du système tel que la gestion des
urgences et des crises.
pour atteindre les performances attendues en matière de transparence avec les parties
prenantes,
• la mise en place d'un programme pour guider la communication externe,
• la désignation d'un responsable de la communication externe,
• la formation des employés, la définition de l'étendue et de la portée de la transparence,
l'identification des parties prenantes pertinentes,
• l'élaboration d'un plan de communication de crise,
• la participation à des activités de partage d'informations,
• la tenue à jour d'un journal de suivi des actions de communication.
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Correction
fin
L'identification des dangers et l'analyse des risques doivent être effectuées à toutes les étapes
du cycle de vie de l'installation.
L'équipe chargée de réaliser ces analyses doit être composée de personnes ayant de
l'expérience, des connaissances des procédés et des techniques d'évaluation des risques.
Gérer les sous-traitants peut être un défi important pour minimiser les risques associés à leur
manque de familiarité avec les opérations et les risques liés aux installations.
pour gérer efficacement les sous-traitants :
• Établir des normes claires politiques, des procédures d'urgence, des normes de sécurité, etc.
• Faire preuve de diligence raisonnable : demander des références, vérifier leur expérience de
travail précédente, et s'assurer qu'ils ont les certifications et qualifications nécessaires pour
effectuer le travail en toute sécurité.
• Former les sous-traitants sur les normes de sécurité, les procédures d'urgence et les risques
associés aux opérations liées aux installations.
• Surveiller les activités des sous-traitants (des inspections régulières, des réunions de sécurité,
etc.)
• Établir des plans d'urgence pour les activités impliquant des sous-traitants.
a la capacité de répondre
Oui
aux exigences ?
Non
acceptable? Fin
• l'élaboration d'une procédure régissant les formations liées à la sécurité des procédés,
des directives détaillées pour chaque poste de travail,
• l'identification des indicateurs d'efficacité du programme de formation,
• l'évaluation périodique des connaissances et des compétences des travailleurs,
• et la maintenance d'un enregistrement des travailleurs formés.
prendre en compte:
a) l’objectif des modifications et leurs conséquences possibles;
b) l’intégrité du système de management
c) la disponibilité des ressources;
d) l’attribution ou la réattribution des responsabilités et autorités.
si nécessaire ? Oui
mener des actions pour limiter
tout effet négatif.
Non
Coordination et communication
Fiche de
modification
tenir à jour et conserver des informations
documentées comme preuves
Fin
l'analyse des accidents et des retours d'expérience est essentielle pour améliorer la sécurité des
procédés. Cela nécessite la mise en place de procédures, la formation du personnel, l'utilisation
de mesures et d'indicateurs pertinents, ainsi que des revues régulières de la direction pour
évaluer l'efficacité du système.
Il est primordial d'élaborer des procédures permettant de rapporter, de recueillir des données,
d'enquêter et d'apprendre des incidents. Il est également important de définir l'étendue technique
de chaque incident, de former les travailleurs à signaler les presque-accidents, et de dispenser
une formation sur l'analyse des causes et le processus d'investigation.
Diverses mesures et indicateurs sont suggérés pour évaluer les performances de l'analyse des
accidents et des retours d'expérience. Parmi ceux-ci, on retrouve le nombre de causes répétées,
le nombre de dommages réels et potentiels, le pourcentage de rendement de l'installation, le
nombre de chefs d'investigation qualifiés, etc.
La direction doit effectuer une revue afin d'évaluer si le système produit les résultats souhaités. Il
est important d'examiner les incidents majeurs, les rapports d'investigation, les recommandations
ouvertes, la rapidité d'exécution des recommandations, le niveau d'effort déployé pour les
enquêtes, le délai entre les incidents et les rapports, les mesures prises pour résoudre les
problèmes identifiés, les leçons à communiquer aux autres installations, etc.
Ces mesures permettent d'évaluer la performance globale de l'analyse des accidents et des
retours d'expérience, d'identifier les faiblesses et d'améliorer les processus d'enquête et de
communication des résultats.
IV -3 LES AUDITS
Les audits évaluent la performance des systèmes de gestion,
complétant ainsi d'autres contrôles tels que les revues de
direction, les mesures et indicateurs, et les activités
d'inspection. Ils sont basés sur une planification, des
ressources humaines, une exécution efficace et une
documentation des évaluations des éléments du système PSM,
ainsi qu'un système de gestion des résultats et des actions
correctives.
Les indicateurs liés à l'audit permettent de surveiller efficacement les performances, tels
que le pourcentage d'investigations identifiant des lacunes non détectées précédemment, le
respect des calendriers d'audit, le nombre de constatations importantes, le nombre d'audits
précédents par membre de l'équipe, les retards dans la prise en charge des
recommandations, les recommandations non résolues, les heures nécessaires pour un
audit, et le taux de rejet des recommandations.
IV - 4 LA REVUE DE DIRECTION
La revue de direction est une évaluation régulière du système
de management de la sécurité des procédés afin de s'assurer
de son bon fonctionnement et de sa capacité à produire les
résultats souhaités de manière efficace. Elle vise à identifier et
corriger toute lacune existante ou potentielle avant qu'elle ne
soit révélée par un audit ou un incident. La fréquence et la
profondeur de la revue dépendent de facteurs tels que le stade
du cycle de vie de l'installation, le degré de mise en œuvre du
système, l'expérience passée et les résultats des audits.
Pour assurer des performances adéquates lors des revues de direction, certaines exigences
minimales doivent être respectées. Cela comprend l'élaboration d'une politique de gestion de
la revue de direction, l'attribution de rôles et de responsabilités spécifiques, l'établissement
de protocoles de revue, la définition de calendriers de référence, l'identification des mesures
d'évaluation de l'efficacité, la délimitation du périmètre de la revue, la collecte d'informations
pertinentes, la préparation d'une présentation incluant l'analyse des mesures et des
problèmes ainsi que des propositions d'amélioration.
La revue de direction implique également la tenue d'une réunion, l'évaluation des forces, des
faiblesses et des lacunes de la mise en œuvre du système, la documentation et la
communication des résultats aux parties concernées, l'élaboration d'un plan d'action pour
mettre en œuvre les conclusions de la revue, l'assignation de responsabilités et
l'établissement de délais, le suivi et la documentation de la résolution des recommandations,
l'identification de mesures et d'indicateurs pertinents, le suivi des tendances de performance
et la mise en place d'améliorations du système de management.
Étude de cas
La méthode d'étude de cas est une approche d'enseignement et de recherche qui implique
l'analyse approfondie d'un cas spécifique. Dans ce chapitre, les étudiants ont été répartis en
groupes de 4 personnes, et chaque groupe a sélectionné un cas d'incident survenant dans les
installations industrielles manipulant des substances dangereuses, présentant des
caractéristiques intéressantes en matière de PSM (Process Safety Management).
Le travail demandé aux étudiants était de rassembler des informations sur le cas en utilisant
les documents de l'U.S. Chemical Safety and Hazard Investigation Board (CSB) afin d'obtenir
une compréhension approfondie des événements clés liés au cas.
Ensuite, chaque groupe a communiqué les résultats de son étude de cas sous forme d'un
rapport et a présenté le travail d'analyse de cas devant leurs collègues, suivi d'un débat pour
discuter des recommandations.
L'objectif de cette action est de permettre aux étudiants d'acquérir une compréhension
approfondie des incidents survenant dans les installations industrielles manipulant des
substances dangereuses, en se concentrant spécifiquement sur les aspects liés à la gestion
de la sécurité des procédés (PSM).
En utilisant la méthode d'étude de cas, les étudiants sont amenés à analyser en détail un cas
spécifique, en rassemblant des informations à partir des documents de l'U.S. Chemical Safety
and Hazard Investigation Board (CSB).
Selon les résultats de l'enquête de la CSB, les non-conformités suivantes au Process Safety Management
(PSM) ont été identifiées dans l'usine de PCA à DeRidder :
1. Les procédures de travail sécuritaires n'ont pas été suivies - Les travailleurs impliqués dans l'accident n'ont
pas suivi les procédures de travail sécuritaires établies pour le remontage de l'équipement défectueux.
2. Gestion inadéquate des changements - PCA n'a pas effectué une analyse de sécurité complète avant de
modifier le système de drainage de la cuve de liquide.
3. Formation insuffisante - Les travailleurs impliqués n'ont pas été correctement formés à la sécurité des
procédures de travail avant l'exécution de leurs tâches.
4. Inspections et audits inadéquats - Les inspections et les audits n'ont pas révélé les dangers potentiels
associés au travail de remontage de l'équipement défectueux.
5. Planification inadéquate des travaux - La planification du travail de remontage de l'équipement
défectueux n'a pas été suffisamment détaillée pour permettre aux travailleurs de prendre des décisions de
sécurité efficaces.
L'enquête sur l'accident de la raffinerie de Husky Energy a révélé plusieurs lacunes dans le
système de (PSM) de la raffinerie. Les principales causes liées au PSM étaient les suivantes :
1. Défauts de conception : La vanne à glissière qui a échoué et a causé l'accident avait été
conçue sans une protection adéquate pour éviter l'érosion.
2. Insuffisance des évaluations des risques : La raffinerie n'avait pas effectué d'évaluation
approfondie des risques pour la vanne à glissière défaillante et n'avait pas mis en place de
mesures de prévention suffisantes.
3. Formation et sensibilisation insuffisantes : Les travailleurs de la raffinerie n'étaient pas
suffisamment formés et informés des risques liés à la vanne à glissière, ni sur les mesures
à prendre en cas d'urgence.
4. Gestion des changements inadéquate : La raffinerie n'a pas suivi les procédures
appropriées pour identifier et évaluer les changements apportés à la vanne à glissière, ce
qui a conduit à son échec.