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Selon le paragraphe 4 (c) de la norme ISA (International Standard of Auditing) 315 révisée,
« le contrôle interne est un processus conçu, mis en place et supervisé par les personnes
constituant le gouvernement d’entreprise, la direction et autre personnel, pour fournir une
assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs d’une entité en ce qui concerne la
fiabilité de l’information financière, l’efficacité et l’efficience des opérations, ainsi que leur
conformité avec les textes législatifs et réglementaires applicables ».
2.5. Le pilotage
Le système de pilotage permet de valider que le contrôle interne est efficace. Il doit intégrer
le traitement des faiblesses de contrôle interne détectées dans le but de renforcer l’atteinte
des objectifs.
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3.2. Le contrôle interne et l’audit interne
L’audit interne est la fonction chargée de réviser les procédures et les méthodes pour leur
permettre d’atteindre les objectifs du système de contrôle choisi et pour maîtriser la
progression vers les objectifs de l’entreprise. Cette fonction est assurée par un service
dépendent de la direction générale mais indépendant des autres services. Ses principaux
objectifs sont le contrôle de l’application des procédures pour veiller au maintien des
objectifs d’un bon système de contrôle interne et, le cas échéant, la revue, ou l’adaptation
du système en fonction des évolutions enregistrées…
L’audit interne évalue donc la maitrise du processus de contrôle interne.
Le contrôle interne est destiné à aider la réalisation d’une multitude d’objectifs regroupés en
quatre grandes catégories :
- Protection et sauvegarde du patrimoine de l’entreprise;
- Performance et optimisation des opérations;
- Fiabilité des informations; et
- Conformité aux lois et réglementations en vigueur et autres règles adoptées par
l’entreprise.
informatique
sauvegarde et plan de reprise
Départ d’un dirigeant efficace Prévoir et préparer les hommes
capables d’assurer la relève
Changement d’activité Adapter la structure, les objectifs et
les procédures
marché
de développement économique et de
progrès social
Contrôle fiscal, contrôle CNSS, Conformité à la réglementation en
institutionnel
✓ Une information fidèle lorsqu’elle est digne de confiance. Une information est digne
de confiance quand elle n’est pas entachée d’erreur ni de biais importants et que les
utilisateurs peuvent s’y fier pour en avoir une représentation fidèle, neutre,
exhaustive et vérifiable.
✓ Une information est significative lorsqu’elle est précise, homogène et suffisante par
rapport au besoin de son utilisateur. Elle comble un besoin et permet de décider en
connaissance de cause.
4. Conformité aux lois et réglementations en vigueur et aux autres règles adoptées par
l’entreprise
Le respect des lois et des réglementations participe à l’objectif sécurité de l’entreprise, de
ses dirigeants, de son personnel, de ses clients et fournisseurs et constitue ainsi une
condition fondamentale de la pérennité de l’entreprise en évitant d’exposer ses activités à
des poursuites et des sanctions qui peuvent être graves.
Le contrôle interne vise à assurer en permanence la conformité de l’entreprise aux
réglementations applicables. Aussi, il a pour objectif de s’assurer que les procédures
pratiquées sur le terrain respectent les différentes règles adoptées par l’entreprise.
La limitation des ressources, qui a été à l'origine des systèmes de calcul de coût, rend
nécessaire leur allocation rationnelle. De plus, le principe d'avantages supérieurs au coût est
toujours à la base de toute action économique.
Les avantages obtenus de la mise en place d'un système de contrôle interne doivent, ainsi,
être supérieurs à ses coûts.
2. Le principe d'organisation
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On ne peut maîtriser que ce qui est organisé. C'est à dire que l'organisation est la condition
naturelle du contrôle interne.
Afin d'assurer un bon contrôle interne, l'organisation doit satisfaire à cinq qualités:
- Elle doit être bien conçue préalablement à sa mise en place;
- Elle doit être adaptée à l'entreprise et adaptable à son évolution;
- Elle doit être constamment vérifiable;
- Elle doit être décrite; et
- Elle doit respecter la séparation des tâches incompatibles.
Une organisation adaptée est une organisation en harmonie avec la taille de l'entreprise, la
nature de ses activités, ses objectifs et ses moyens. Il est nécessaire de prendre en
considération l'évolution de l'entreprise et de pouvoir adapter l'organisation à cette
évolution.
L'organisation doit être vérifiable à tout moment pour pouvoir s'assurer que le modèle suivi
en pratique est conforme au modèle décrit dans les supports écrits (organigramme, manuel
des procédures, notes service,...etc.).
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Les travaux exécutés peuvent être classés en quatre principaux types de fonction: les
fonctions opérationnelles, les fonctions de conservations, les fonctions d'enregistrement et
les fonctions de contrôle.
Elles englobent tous les services qui détiennent des valeurs ou des biens pour les garder et
tous les services qui accèdent à ces valeurs et à ces biens, par exemple:
- Caissier;
- Trésorier;
- Magasinier;
- Chauffeur livreur; et
- Responsable des archives.
Il s'agit des fonctions qui procèdent à la saisie et au traitement des informations. Elles
comprennent, notamment :
- La comptabilité générale et la comptabilité analytique;
- L'établissement des budgets et la comptabilité budgétaire;
- L'établissement de la paie; et
- Les statistiques;
La séparation de ces trois fonctions est à la base de la fiabilité de tout système de contrôle 12
interne.
3. Le principe d'intégration
4. Le principe d'auto-contrôle
Les auto-contrôles permettent d'éviter la commission des erreurs et des fraudes ainsi que
leur détection en temps utile.
Dans ce cadre, plusieurs techniques peuvent être envisagées :
- La revue des travaux : C'est le réexamen des travaux par une personne chargée de la
supervision (chef de mission, manager, chef du service de personnel, directeur
financier,...etc.).
- Les moyens et mesures matériels : Il s'agit de des moyens et mesures matériels utilisés
pour arrêter les fraudes et détecter les anomalies (la pré-numérotation de tous les imprimés
en circulation, l’horloge pointeuse, caméra de surveillance,...etc.).
5. Le principe de permanence
Le principe de permanence implique que les procédures utilisées par l'entreprise doivent
être permanentes. Ce principe est logique car toute organisation nécessite une stabilité au
niveau de ses structures de façon à ne pas perdre du temps à l'adaptation du personnel et
des machines aux nouvelles procédures. Cependant, le respect de ce principe ne doit pas
être à l'origine d'une certaine rigidité qui entrave toute adaptation des procédures à
l'évolution de l'environnement et des techniques de travail.
6. Le principe d'universalité
Ce principe implique que le système de contrôle interne est régi par des règles objectives et
poursuit des buts invariables. Il ne doit pas tolérer le subjectivisme ou la limitation avouée
ou non.
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Exemples :
- La transcription des commandes orales et notamment par téléphone sur des bons de
commande interne.
8. Le principe de légalité
La conformité de l'entreprise aux différentes réglementations qui lui sont applicables est un
principe qui régit tout système efficace de contrôle interne.
9. Le principe d'information
Un bon contrôle repose nécessairement sur une culture et un système efficace de diffusion,
de communication et d'acheminement rapide et général de l'information dans tous ses
domaines (instructions, procédures, résultats, décision, compte-rendu,...etc.) à l'ensemble
des intéressés.
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16
Il est courant de maintenir les procédures de contrôle interne sous une forme verbale. Cette
approche présente plusieurs inconvénients dont notamment:
- La forme verbale peut faire l'objet des modifications improvisées voire même
incohérentes;
- Il est plus facile de transgresser (violer) une procédure verbale qu'une procédure écrite; et
- Une procédure verbale rend difficile les contrôles d'application et peut être à l'origine de
litiges entre les différents opérateurs.
C'est ainsi que l'organisation et les procédures ne peuvent être efficaces en dehors d'une
formalisation écrite dont le niveau d'élaboration reste fonction du niveau d'organisation
recherché, de la complexité des procédures, des enjeux et des risques spécifiques.
- Une référence collective: Le manuel des procédures constitue la référence commune pour
déterminer ce qu'il y a lieu de faire et de le faire bien.
Les fiches de tâches décrivent de façon synthétique les circuits, les opérations à réaliser et
désignent les opérateurs (qui fait quoi - Où - Quand - Comment).
Ils permettent de synthétiser les procédures et de servir d'aide mémoire pour des
opérateurs expérimentés (flow-chart, ...etc.).
Le manuel des procédures est un document qui décrit de manière concrète et la plus précise
possible le mode de déroulement des différentes opérations et transactions de l'entreprise,
les différents documents utilisés, ainsi que leur mode d'acheminement et de circulation à
l'intérieur de l'entreprise. C'est aussi, un recueil de l'ensemble des instructions émises par la
direction décrivant notamment les circuits et les postes de travail. 18
Il s'adresse à tous les acteurs et intervenants à l'intérieur de l'entreprise quelque soit leurs
positions hiérarchiques, quelles que soient leurs tâches.
Le manuel de procédures est un outil de travail qui remplit différentes fonctions dont
notamment:
- Il constitue une référence méthodologique permanente pour l'ensemble des intervenants
de la procédure.
- Il représente un outil d'information pour les nouveaux employés de l'entreprise appelés à
intervenir à divers stade de la procédure.
- Il sert de base informative pour tous les contrôles qui s'exercent sur l'entreprise (audit
interne, audit externe, administration,...etc.).
Dans les grandes entreprises, les services propres de l'entreprise (le service d'audit interne,
le service contrôle de gestion,...etc.) sont les plus habilités à concevoir les procédures et à en
assurer la mise à jour, surtout lorsqu'ils ont l'aptitude à travailler en équipe.
Mais ceci n'exclut pas l'utilité du recours à des experts dont le rôle est d'encadrer, former et
assister les équipes de l'entreprise.
Dans les petites et moyennes entreprises, l'élaboration d'un manuel des procédures est
assez souvent confiée à un expert externe.
Généralement, le manuel des procédures doit vérifier les quatre exigences suivantes:
- Les instructions doivent être détaillées: Le manuel des procédures doit respecter un niveau
de détails garantissant la bonne application des instructions.
- Les instructions doivent être claires et précises: Les instructions sont dites claires
lorsqu'elles évitent les possibilités d'interprétation divergente. Elles sont précises lorsqu'elles
ne laissent aucun point important à l'ombre.
Le manuel est généralement structuré par cycle et les opérations relevant d'un même cycle
doivent être décrites dans des chapitres autonomes (le cycle est l'ensemble des actes
effectués pour mener l'opération à bien depuis son déclanchement jusqu'à son dénouement
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final et son archivage).
Les principaux cycles qui pouvaient être traités dans un manuel sont les suivants:
- Le cycle achat-fournisseur;
- Le cycle vente-clients;
- Le cycle de production;
- Le cycle personnel-paie;
- Le cycle investissement; et
- Le cycle trésorerie.
- Les instructions doivent être en harmonie avec les objectifs recherchés: Les instructions
doivent être en harmonie avec les objectifs poursuivis de l'entreprise. Le manuel des
procédures n'est qu'un simple moyen pour atteindre les objectifs du contrôle interne.
C'est ainsi par exemple, qu'il est inconcevable de porter au niveau du manuel des
procédures des instructions qui ne favorisent pas la sauvegarde du patrimoine ou le respect
de la réglementation en vigueur.
- Les instructions doivent être pertinentes: IL est conseillé d'éviter les instructions inutiles.
Aussi, il est recommandé de ne pas inclure au sein du manuel les instructions qui risquent de
perturber l'utilisateur et rendre la compréhension des instructions plus difficiles.
- Diffusion du manuel: Il peut être diffusé sous forme de livre ou document spécifique à
chaque service, ou sous forme d'un livre complet dans lequel chaque service cherche le
développement qui s'applique à son activité.
Le manuel des procédures doit suivre l'évolution des besoins et des risques de l'entreprise.
C'est ainsi que au niveau de sa présentation, le manuel doit toujours préciser la date de son
entrée en vigueur et les dates de ses mises à jour.
La mise à jour du manuel des procédures est dictée par l'évolution de l'entreprise,
l'apprentissage et le perfectionnement de son personnel. Elle peut être opérée au fur et à
mesure des besoins. Cependant, une révision globale doit être envisagée lorsque plusieurs
mises à jour ont été effectuées, et en général à peu prés tous les trois ans.
Selon l'ordre des experts comptables de France, le diagramme est une représentation
graphique d'une suite d'opérations dans laquelle les différents documents, postes de travail,
de décisions, de responsabilités, d'opérations, sont représentés par des symboles réunis les
uns aux autres suivants l'organisation administrative de l'entreprise.
Le diagramme permet donc, de dessiner et de visualiser la procédure étudiée. Son
élaboration permet à celui qui l'établit notamment:
L'établissement d'un diagramme suppose l'emploi d'une table de symboles. Les principaux
symboles usuels utilisés par les experts comptables ainsi qu'un exemple illustrant la
schématisation et représentation des procédures sont exposés au niveau de l'annexe 1.
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22
=
Tests de Conformité
(vérification de la compréhension du système)
Oui
Existe-t-il un contrôle
Compensatoire?
Tests de Permanence
(vérification de l'application Non
permanente des points forts)
forces faiblesses
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La saisie et la bonne compréhension des procédures constituent une étape très importante
au sein de la démarche de l'auditeur dans son évaluation du contrôle interne, dans la
mesure où elles conditionnement la réussite de celui-ci dans son travail d'évaluation, et
indirectement les résultats de toutes la mission d'audit.
Pour mener à bien ses activités, l'auditeur est amené à découper l'entreprise en cycles ou
modules.
Le découpage de l'entreprise en cycles ou modules permet de saisir les procédures par types
d'opérations de leur naissance à leur dénouement (achat, vente,...etc.). Ce découpage varie
d'une entreprise à l'autre. Néanmoins, il existe des constantes entre les différentes
entreprises, ce qui permet de distinguer "les cycles types" suivants: achats, ventes,
investissements, paie, stocks et trésorerie.
2.2. Moyens à mettre en œuvre pour saisir les procédures de contrôle interne
Cette prise de connaissance consiste à recenser tout ce qui peut aider l'auditeur à apprécier
les systèmes, procédures et méthodes de l'entreprise.
✓ Documents internes à l'entreprise:
- Organigrammes, diagrammes;
- Circuits de documents;
- Descriptions de postes;
- Manuels de procédures; et
- Rapports des auditeurs internes.
✓ Documents externes à l'entreprise:
- Dossier constitué par l'expert comptable ou le commissaire aux comptes lors d'une
précédente intervention; et
- Rapports rédigés par d'autres professionnels.
seuil, la conversation devient une démarche peu empirique qui doit être délaissée au profit
de techniques plus élaborées.
Les questionnaires se présentent habituellement sous deux formes: l'une simplifié qui ne
motive pas d'autre réponse que le oui ou le non appelés questionnaires fermés et l'autre
plus complète, qui entraîne nécessairement des observations détaillées dénommés
questionnaires ouverts.
Les questionnaires sont souvent précédés de guides opératoires qui permettent de les
préparer afin qu'aucune question essentielle ne soit omise. À la limite, les guides opératoires
peuvent servir de questionnaires.
La liste des contrôles possibles est généralement établie par cycle et permet de réaliser une
analyse quasi exhaustive des processus de contrôles internes.
Ce questionnaire définit d'abord les objectifs du contrôle interne du module. Il permet ensuite
d'apprécier la séparation des fonctions, puis il analyse les procédures de contrôle interne pour
chacune des étapes du circuit:
- Commandes;
- Réception des marchandises et services;
- Contrôle des factures;
- Comptabilisation des factures et avoirs;
- Provisions pour factures à recevoir;
- Justification des soldes;
- Suivi des litiges.
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EXTRAIT DU QUESTIOONAIRE
Les grilles d'analyse de contrôle interne ou grilles d'analyse faisant ressortir les fonctions
assumées par les postes de travail sont des tableaux à double entrée effectuant l'inventaire
des différentes opérations réalisées et permettant en particulier de repérer les cumuls de
fonctions.
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Services
Comparaison facture/bon de
X
commande
Vérifications calculs et
X
additions
Préparation chèques
X
fournisseurs
Deux techniques de base peuvent être mises en œuvre par l'auditeur pour saisir un dispositif
de contrôle interne: le mémorandum et le diagramme de circulation.
2.3.1. Le mémorandum
L'approche par mémorandum présente des avantages certains. Elle autorise l'auditeur à une
certaine souplesse dans le déroulement de ses conversations avec les responsables de
l'entreprise. Ceux-ci, se sentant moins contrôlés, se montreront plus directs et plus
coopératifs.
Par ailleurs, cette approche est recommandée pour des cas simples. Dans les autres cas,
l'utilisation d'autres techniques est nécessaire.
Un diagramme est une représentation graphique d'une suite d'opérations dans laquelle les
différents documents, postes de travail, de décisions, de responsabilités, d'opérations sont
représentés par des symboles réunis les uns aux autres suivant l'organisation administrative
de l'entreprise.
En général, on peut dire que l'utilisation de cette méthode présente plus d'avantages que
d'inconvénients. S'agissant des inconvénients, ils sont de deux ordres:
- D'une part, cette méthode ne permet pas toujours de saisir l'ensemble des procédures.
Certaines opérations sont difficiles à décrire graphiquement.
- D'autre part, la méthode est plus longue à mettre en œuvre. Elle nécessite chez l'auditeur
de la logique et de l'expérience.
Pour ce qui est des avantages, l'utilisation d'un diagramme permet d'acquérir une
connaissance approfondie du dispositif étudié et d'en déceler très rapidement les principales
forces et faiblesses.
Une fois que sont établis pour un module, les diagrammes de circulation ou le
mémorandum, l'auditeur doit s'assurer que les procédures telles qu'il les a perçues, sont
bien celles qui existent dans l'entreprise. Ca sera l'objet des tests de conformité.
Le premier travail de l'auditeur sera d'identifier, sur la description qu'il entend contrôler, les
principaux cycles d'opérations à tester.
L'auditeur vérifie pas à pas la réalité du déroulement de chaque cycle d'opérations. Avant
d'examiner les modalités de son contrôle, il faut insister sur la nécessité de suivre la
procédure du début jusqu'à la fin. Il est fondamental que l'auditeur teste le circuit dans son
ensemble et non seulement en partie.
En ce qui concerne les modalités pratiques de ce test, on peut les aborder de deux manières:
Elle consiste à entrer en contact avec les différents exécutants qui interviennent dans la
procédure contrôlée, afin, d'une part, de s'en faire confirmer le déroulement, et d'autre
part, de vérifier l'existence les éléments matériels qui sont impliqués par sa mise en œuvre
(les différents documents, visa, signature,...etc.).
L'auditeur à partir d'un document retrace son cheminement suivant l'ordre indiqué sur le
diagramme de circulation (ou le mémorandum) en vérifiant les différentes opérations
effectuées.
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Exemple 1
Le diagramme de circulation indique que tout bon de commande est émis après création,
par une personne autorisée, d'une demande d'achat signée. Le test de conformité consistera
à s'assurer pour quelques factures reçues que:
- À chaque facture corresponde un bon de commandes et une demande d'achat signés; et
- La signature est celle d'une personne autorisée.
Exemple 2
Opérations Observations
Exemple
Si l'auditeur veut vérifier qu'à un stade donné de la procédure, un tampon doit être appliqué
sur une facture, il lui suffira de prendre une ou deux factures pour contrôler que le tampon
s'y trouve bien.
En revanche, contrôler que le tampon se trouve toujours sur la facture est l'objet des tests
de permanence. 31
Ainsi, l'importance quantitative du test doit être limitée à l'examen d'un petit nombre
d'opérations. En principe, une seule transaction est même suffisante pour apprécier la
réalité du système. Cependant, si ce système comporte plusieurs variantes, il est
indispensable de tester chacune d'entre elles.
L'auditeur doit effectuer ces différents travaux le plus rapidement possible. Il doit
constamment lutter contre la tendance à hypertrophier la phase descriptive au détriment de
la phase critique qui va suivre.
A ce stade de l'évaluation du contrôle interne, les points forts dégagés sont des points forts
théoriques ou de conception, car l'auditeur n'a pas encore confirmé l'application
permanente de ces points. Il va tester leur application effective en mettant en œuvre les
tests de permanence.
• une défaillance dégagée à ce niveau peut être compensé par un contrôle alternatif
ou compensatoire à un autre niveau et ne doit pas, donc, être considérée
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définitivement comme une défaillance; et
• Il est toujours utile d'appuyer dans la mesure du possible les défaillances constatées
par des contrôles révélateurs qui ont pour objectif de démontrer que les risques
découlant des faiblesses théoriques se sont effectivement réalisés. Ces contrôles
révélateurs vont rendre les points dégagés plus évidents et plus convaincants pour le
client.
Exemple
Supposons que le comptable ne contrôle pas la séquence numérique des bons de livraison,
ce qui implique une faiblesse qui engendre un risque de non facturation de certaines
livraisons. Or le contrôle compensatoire stipule que le service d'audit interne est chargé de
contrôler la séquence numérique des bons de livraison.
Remarque
Même si l'auditeur n'arrive pas à démontrer la réalisation des risques découlant des
faiblesses. Celles-ci doivent rester comme telles car:
- l'auditeur travaille sur un échantillon et rien ne garantie que le risque n'est pas réalisé au
niveau du reste de la population; et
- même si l'auditeur contrôle l'ensemble de la population rien ne garantie que le risque ne va
pas se réaliser par la suite.
4.2. Les moyens à mettre en œuvre pour réaliser l'évaluation préliminaire du contrôle
interne
Elle consiste à ce que l'auditeur analyse visuellement les procédures saisies et dégage leurs
forces et leurs faiblesses.
Cette approche n'est pas très recommandée car elle comporte notamment un risque d'oubli.
Ce sont des questionnaires fermés élaborés de manière à ce que une réponse négative
signifie l'existence d'une faiblesse (sauf s'il existe un contrôle compensatoire).
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Les questionnaires sont généralement établis à partir d'un "guide opératoire" (sorte d'aide
mémoire souvent volumineux) qui réalise une compilation des problèmes qui peuvent se
poser les plus fréquemment dans une entreprise.
Exemple
Réponses
Questions Oui Non
(forces) (Faiblesses
Un document de sortie est-il établi pour chaque marchandise livrée?1
Toutes les marchandises livrées sont-elles facturées2?
Les prix de vente sont-ils contrôlés?
Est-ce qu'il y a un contrôle arithmétique des factures?
L'utilisation de ces questionnaires aboutit à une classification des points de contrôle en deux
catégories:
• Les points forts: ils correspondent aux points positifs et indiquent que l'entreprise
dispose théoriquement de mesures appropriées pour atteindre les objectifs du
contrôle interne; et
• Les points faibles: par opposition aux points forts, ils correspondent aux réponses
négatives aux différentes questions et concernant une ou plusieurs défaillances au
niveau du système de contrôle interne.
1 Le bon de sortie va servir pour les inventaires: question relative aux moyens.
2 Question relative aux objectifs: toutes les marchandises sont livrées.
Exemple
1. S'assurer que toutes les marchandises - Rapprochement global entre les Points très fort
livrées sont facturées. quantités expédiées et les (Objectif assurer par
quantités facturées. deux moyens)
- Rapprochement des quantités
mentionnées sur chaque bon de
livraison avec la facture
correspondante
2. S'assurer que toutes les factures sont - Visa sur la facture Point fort
contrôlées arithmétiquement?
3. S'assurer que l'établissement des - Aucune mesure particulière n’est Point faible
factures est rapide3 prévue
Le recensement des objectifs constitue la première étape de la méthode des contrôles clés.
Dans ce cadre, il convient de distinguer deux types d'objectifs:
- Les objectifs communs à toutes les entreprises indépendamment de leurs activités, de leurs
dimensions et des moyens de traitement de l'information dont il dispose: des questionnaires
par objectif standard (ou type) sont élaborés et constituent un guide opératoire pour
l'auditeur; et
- Les objectifs spécifiques à chaque entreprise: l'auditeur doit rechercher et identifier les
objectifs spécifiques de l'entreprise auditée.
3 Rapprochement entre les dates des bons de livraisons et celles des factures.
Suivant les objectifs définis, l'auditeur doit rechercher à travers les procédures saisies, les
moyens mis en œuvre par l'entreprise pour atteindre ces objectifs.
Selon le cas, l'auditeur:
- mentionne les divers moyens utilisés par l'entreprise pour atteindre les objectifs du
contrôle interne;
- indique l'unique moyen utilisé par l'entreprise pour atteindre les objectifs du contrôle
interne; et
- constate l'absence de moyens utilisé par l'entreprise pour atteindre les objectifs du
contrôle interne.
❖ Appréciation des moyens mis en œuvre par l'entreprise pour atteindre les objectifs du
contrôle interne
Cette troisième étape va amener l'auditeur à juger la qualité des moyens mis en œuvre par
l'entreprise pour atteindre les objectifs du contrôle interne. L'auditeur va classer les
contrôles clés en quatre catégories:
- Les points jugés "très fort" (TF): ils se trouvent dans le cas où l'entreprise dispose de
plusieurs moyens jugés adéquats pour atteindre les objectifs fixés;
- Les points jugés "fort" (F): dans ce cas, l'entreprise ne dispose que d'un seul moyen pour
atteindre les objectifs fixés;
- Les points jugés "faibles" (Fb): cette situation correspond au cas où l'entreprise ne dispose
pas des moyens pour atteindre les objectifs, mais, il reste toujours possible de mettre en
œuvre des moyens existants (les documents existent mais la procédure de contrôle n'est pas
mise en œuvre); et
- Les points jugés "très faible" (TFb): cette situation correspond à des défaillances
importantes au niveau des procédures appliquées. Le contrôle s'avère impossible à réaliser
en raison de l'absence des documents.
Exemple
L'entreprise n'établit aucun document lors de la livraison des marchandises, ce qui rend
l'atteinte de l'objectif de contrôle de la facturation de l'ensemble des livraisons impossibles.
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Les objectifs des tests de permanence est de s'assurer que les points forts théoriques ou de
conception sont appliqués de manière permanente.
- des points forts appliqués de manière permanente: ce sont les points forts de conception
et d'application; et
- des points forts non appliqués de manière permanente: ce sont les faiblesses d'application.
Les tests de permanence ne vont concerner que les points jugés très forts ou forts lors de
l'évaluation préliminaire du contrôle interne. Ils concernent également les contrôles
compensatoires identifiés à la suite de la découverte des points faibles de conception.
Généralement, la vérification de l'application permanente de ces points nécessite des tests
d'une certaine ampleur.
Il n'est pas possible de donner des indications précises sur l'étendue de ces tests de
permanence. L'appréciation de cette étendue est laissée au libre choix de l'auditeur en
fonction des circonstances. Néanmoins, nous pouvons énoncer les règles suivantes:
✓ D'une manière générale, les tests sur les points jugés forts sont plus importants que
ceux relatifs aux points jugés très forts. En effet, pour les points jugés très forts, on
peut se limiter à la vérification de la concordance des résultats donnés par les divers
moyens utilisés;
Sans prétendre donner un cours complet sur les techniques de sondage en audit, nous allons
exposer les aspects suivants:
Les caractères de ces sondages peuvent se résumer comme suit: l'auditeur sélectionne les
individus faisant partie de son échantillon non pas au hasard, mais en fonction d'une
appréciation raisonnée des risques possibles.
Les résultats d'un sondage orienté ne peuvent pas être généralisés pour toute la population,
car l'échantillon choisi n'est pas représentatif de cette population.
5.3. Les moyens à mettre en œuvre pour réaliser les tests de permanence
La mise en œuvre d'évaluation préliminaire par la méthode "des contrôles clés" a permis de
dégager les points jugés très forts et les points jugés forts. Les tests de permanence par
"contrôles clés" vont permettre de vérifier la mise en œuvre des moyens pour ces points.
L'approche des tests de permanence par "contrôles clés" permet à l'auditeur de garder
toujours à l'esprit les objectifs et les moyens à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs
du contrôle interne.
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Référence Référence
Temps Temps
au point Travail à faire au papier du
prévu réel
fort travail
Ce programme de travail par la mise en œuvre des tests de permanence est élaboré par le
superviseur d'une mission d'audit et exécuté par ses collaborateurs.
L'auditeur doit procéder à l'analyse des faiblesses, déterminer leurs impacts sur sa démarche
d'audit final et élaborer un rapport sur le contrôle interne.
Les faiblesses décelées dans le système du contrôle interne peuvent engendrer des risques
qu'il convient d'analyser en profondeur en fonction de:
- leurs causes (origines);
- leurs formes (erreurs arithmétiques, omission, double enregistrement, double
règlement,...etc.); et
- Leurs conséquences: l'auditeur doit juger si les faiblesses dégagées touchent à la gestion et
ne sont pas en conséquence en rapport direct avec la sincérité et la régularité des états
financiers. Pour cette catégorie des faiblesses, l'auditeur doit les signaler à la direction de
l'entreprise afin de lui permettre d'améliorer sa gestion.
Il doit également déceler les faiblesses qui sont en rapport avec l'objectif de sincérité et de
régularité des états financiers. Pour cette deuxième catégorie de faiblesses, l'auditeur doit
décider de la nature des tests de validation sur les comptes concernés par la faiblesse
(l'étendue des tests et la date de leur mise en œuvre).
Exemple
- Pour vérifier la proposition d'exhaustivité des ventes, l'auditeur adoptera d'abord un test
de validation globale: Stock Initial + Production - Ventes = Stock Final Théorique;
- L'auditeur va rapprocher, par la suite, le stock final théorique avec le stock final réel et s'il
trouve des différences, elles ne pouvaient résulter que des livraisons non facturées (ou aussi
détournement); 40
- Pour déterminer les expéditions non facturées, il peut rapprocher les quantités qui
apparaissent sur le rapport annuel des services d'expédition avec les quantités qui
apparaissent sur le rapport de service "facturation"; et
- Pour vérifier les soldes des comptes clients, il peut décider de circulariser les clients (lettre
de confirmation de solde).
Le rapport sur le contrôle interne ou appelé également "lettre à la direction" est élaboré à
l'intension de la direction de l'entreprise ou de son conseil d'administration.
Ce rapport constitue l'aspect constructif de la mission d'audit dans la mesure où il va aider la
direction de la société à remettre en cause les procédures défaillantes et à mettre en place
des actions correctives appropriées.
L'établissement d'un rapport sur le contrôle interne doit respecter les principes suivants:
▪ Les points dégagés doivent être classés par volets: système d'information (A), outils
de gestion (B), cycle achat (C),...etc.;
▪ Au niveau de chaque volet, les points doivent être classés selon leur importance
relative; et
▪ Pour chaque point, il faut préciser: la faiblesse, les risques inhérents à cette faiblesse,
éventuellement les cas de réalisations de ces risques résultant des contrôles
révélateurs, les recommandations et le cas échéant les commentaires des
responsables concernés de la société.
✓ Faiblesse: nous avons noté l'absence d'un rapprochement systématique entre les
bons de livraisons et les factures correspondantes.
✓ Risque: cette faiblesse ne permet pas de s'assurer que les factures ont été établies
conformément aux livraisons effectives et engendre des risques de facturation
erronée, de sous-facturation ou de sur-facturation.
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Les états financiers ne sont que la résultante des procédures de contrôle interne en vigueur
dans l'entreprise. En conséquence, un bon contrôle interne constitue une forte présomption
de régularité et de sincérité des états financiers, et inversement.
Par ailleurs, l'auditeur procède par échantillonnage et il doit, ainsi, orienter ses travaux vers
les domaines représentant des zones de risque. Un bon contrôle interne va, donc, emmener
l'auditeur à réduire son échantillon au niveau du contrôle des comptes, et inversement.
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Introduction
Exemple
L'auditeur examine, en même temps, les ventes, les comptes clients, la TVA collectée, les
encaissements provenant des ventes, les effets à recevoir à caractère commercial,...etc.
Ce principe explique le fait que l'auditeur est amené à considérer l'ensemble du processus
d'opérations (procédures du contrôle interne) qui a conduit à la naissance des mouvements
comptables sur ces comptes. En conséquence, l'auditeur sera amené à découper l'entreprise
en cycles ou modules.
Le découpage de l'entreprise en cycles ou modules permet de saisir les procédures par types
d'opérations de leur naissance à leur dénouement (achat, vente,...etc.). Ce découpage varie
d'une entreprise à l'autre. Néanmoins, il existe des constantes entre les différentes
entreprises, ce qui permet de distinguer les "cycles types" suivants: achats, ventes,
investissements, paie, stocks et trésorerie.
Dans la pratique, ce découpage type doit être adapté à chaque cas d'espèce. Par exemple,
dans une banque, l'auditeur va la découper en fonction des relations avec la clientèle: dépôt
à vue, dépôt à terme, crédit à court terme, crédit à moyen et à long terme, opérations avec
l'étranger,...etc.
Pour recueillir les informations nécessaires à la saisie des procédures du contrôle interne en
vigueur au sein de l'entreprise, il convient à mettre en œuvre les moyens suivants:
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Exemples:
Remarque:
Les moyens indiqués au dessus ne sont pas utilisés de manière isolée mais plutôt de façon
combinée ou alternative.
1. Le Cycle Achats/Fournisseurs
Dans une entreprise "le profit naît de l'acte d'achat, l'acte de vente ne fait que confirmer ce
profit". Les achats d'une entreprise constituent un domaine d'importance capitale.
Par ailleurs, ce domaine est entaché de plusieurs risques. Ces risques sont difficiles à
démontrer. En conséquence, il faut attacher une très grande importance à la qualité du
contrôle interne en vigueur.
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46
Objectifs prioritaires de
Moyens généralement mis en œuvre Commentaires et observations
contrôle interne
2. Phase de
• Il faut d'abord fixer les formes de
consultation
consultation (appel d'offres,
des fournisseurs:
consultation restreinte ou achat
direct sans consultation) en fonction
Qu'est-ce qui assure
de la nature des articles ou de la
que les achats sont
prestation et de leur montant, en
réalisés dans les
respectant les dispositions légales
meilleures conditions?
pour les entreprises publiques;
(Rapport prix/qualité,
délais de livraison, • Consultation restreinte: 3
• Les documents de la consultation, 47
modalités de fournisseurs au moins sauf s'il
(demande de prix, cahier de charges)
règlement,...etc.) n'existe qu'un ou deux fournisseurs
doivent être convenablement établis.
sur le marché;
3. Phase de sélection • L'entreprise doit définir les organes • Pour les entreprises publiques, il y
du fournisseur, de qui seront chargés de sélectionner a trois types de commissions:
passation et du suivi les fournisseurs, en fonction de la commissions d'ouverture des plies;
de la commande: nature des biens et services, de leur commissions de dépouillement et
montant et en respectant la commissions du choix du
législation pour les entreprises fournisseur. Leur composition
Qu'est-ce qui assure publiques. Ces organes peuvent être dépend de la nature et du montant
que les procédures soit des commissions, soit des des achats et prestations.
de sélection du F. responsables;
permettent de choisir
le F. qui offre les • Les organes chargés de
meilleures conditions? sélectionner les Frs doivent
présenter des garanties suffisantes
d'objectivité;
S. Comptable;
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2. Le Cycle Ventes/Clients
6. 1. Séparation Les fonctions suivantes doivent être en Dans la pratique, ces différentes
7. des tâches principe séparées : fonctions ne sont pas forcément
incompatibles • Fonction de négociation et de réception réalisées dans l'ordre indiqué:
de la commande client: fonction Le modèle de séparation des tâches
commerciale de vente; présentées s’applique à une grande
entreprise, dont l’organisation de la
• Livraison de la marchandise: magasin de vente se prête à une telle séparation
produits finis ou services expéditions; des tâches. Ce modèle n’est pas
• Facturation: service facturation applicable aux petites entreprises, ni
rattachée soit à la fonction commerciale, à certaines catégories de ventes.
soit à la fonction financière et Exemple: Ventes au comptoir
comptable; (Grandes surfaces, cafés, épicier,
• Enregistrement de la facture : service pharmacie, ...etc. ).
comptable; L’acte de réception de la commande
• Encaissement: trésorerie rattachée à la client (généralement non matérialisé
fonction financière, parfois précédée par par un bon de commande), de
un acte de recouvrement; livraison, de facturation et de
règlement ( Ticket de caisse ou/ et
• Enregistrement comptabilisation du
facture ) sont généralement
règlement: service comptable
concomitants ou légèrement décalés
dans le temps. En conséquence :
- Un ou plusieurs actes sont
généralement confiés à une même
personne;
- Ces actes ne sont pas réalisés selon
une séquence précise ( par exemple
l’acte de paiement peut précéder
celui de la livraison ou inversement );
- Certains outils sont mis en place
pour contrôler l’exhaustivité des
ventes et des encaissement tels que
les bandes scellés des machines
enregistreuses des états
informatiques des ventes/
encaissements. Néanmoins, ces
outils ne permettent pas de déceler
une vente qui n’a pas fait l’objet d’un
enregistrement au niveau de la
caisse enregistreuse ou au niveau du
système informatique.
En conséquence, le meilleur
contrôle demeure un outil 53
informatique qui permet de produire
les états théoriques des stocks,
54
Objectifs prioritaires de
Moyens généralement mis en œuvre Commentaires et observations
contrôle interne
1. Phase de i. Les commandes clients doivent être i. Certaines entreprises utilisent des
négociation, de matérialisées : vendeurs qui contactent directement
réception des - Soit par un bon de commande le client et reçoivent sa commande en
commandes et de émanant du client ou d’une remplissant un carnet de commande.
programmation des convention signé par lui ;
ii. Lorsque la commande nécessite un
livraisons : - Soit sur la base d’un formulaire de
acte de production ( entreprise
bon de commande détenu par la
fabriquant sur commande), le circuit
société et signé par le client
est généralement le suivant :
- Soit sur la base d’un cahier ou d’un
fichier de suivi des commandes -Réception de la demande du client
détenu par la société ; par la fonction commerciale ;
- Évaluation par la fonction
Qu'est-ce qui assure ii. Le service commercial doit production des consommations (
que les commandes s’assurer que ces bons comportent matières et M.O.D) nécessaires pour
clients sont une identification précise des articles exécuter la commande ;
correctement commandés; - Évaluation des coûts de la
centralisés et que commande par une cellule analytique
les livraisons iii. Étude de la solvabilité du client ou par un logiciel de gestion de la
correspondantes production ;
soient iv. Le service commercial doit
convenablement s'assurer de la disponibilité actuelle - Négociation du prix de la
programmées? ou potentielle des articles: il doit commande avec le client;
disposer, donc, de l'état des stocks et - Passation d’un bon de commande
du programme de production ou définitif ou conclusion d’une
d'achat (ou d'approvisionnement); convention avec le client ;
Qu'est-ce que assure v. Le service doit connaitre les prix et - Fabrication → Livraison →
que les réductions surtout la marge de négociation de Facturation → Enregistrement
accordées sont ces prix avec le client. En cas de comptabilisation → Encaissement →
correctement réduction exceptionnelle quelque soit Enregistrement comptable.
autorisées? son appellation (remise, rabais,
8. escompte), elle doit être autorisée
par un responsable (directeur général,
directeur commercial,...etc.);
transport.
i. La livraison doit être soigneusement • Dans certaines entreprises, la
2. Phase de la préparée, ( préparation des articles à livraison se fait en deux phases:
livraison: livrer, préparation du moyen de - Transfert des articles du magasin de
transport, aviser le client,...etc.) produits finis ou de la production au
service expédition. Cette opération
ii. La livraison doit faire l’objet de
est matérialisée par un bon de sortie;
document approprié (bon de livraison
et
"BL" et le cas échéant un bon de
- Expédition ou livraison des articles
sortie). Ces documents doivent être:
aux clients par le service expédition.
- Pré-numéroté et établi en un
Qu'est-ce qui assure Cette phase est matérialisée par un
nombre d’exemplaires suffisants ;
que les livraisons "BL" .
- Portant référence du bon de
s'effectuent dans les
commande; • Il est toujours souhaitable de
délais convenus et
- Portant code, montant, et indication contrôler et de suivre l’exécution des
conformément à la
précise des articles livrés ; et commandes clients : cette tâche peut
demande du client?
- Le "BL" doit être établi en 4 être confiée à une cellule de suivi sur
exemplaires: la base d’un registre de suivi des
• Une copie pour le client; commandes comportant :
• Une copie pour le besoin de la N° B.C /Date commande / client /
facturation (cette copie sera agrafée montant de la livraison / date prévue
à une copie de la facture et de livraison / date effective de
adressée à la comptabilité); livraison / N° B.L / montant B.L. / date
• Une copie pour mettre à jour les de réception par le client / écart entre
stocks; et délai de livraison prévu et délai
• Une copie pour la souche: celui qui effectif / date facture / N° Facture /
émet le titre doit garder toujours montant facture / observations.
une copie (condition toujours utile).
iii. Il est toujours souhaitable de • Le recours à un transporteur
contrôler le "BL" par une personne externe pour la livraison de la
indépendante préalablement à la marchandise à un client, doit faire
livraison, notamment en le l’objet de documents appropriés
rapprochant avec le bon de délimitant les responsabilités en cas
commande ("BC") du client ; de perte ou de détérioration.
iv. L'entreprise doit disposer de la Exemple : Un document de prise en
décharge du client en guise de charge de la marchandise par le
reconnaissance de la réception de la transporteur dûment signé par lui et
marchandise. Cette décharge est Un accusé de réception signé par le
matérialisée par la signature et le client.
cachet du client sur une copie du
"BL".
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