Vous êtes sur la page 1sur 3

Un gaz naturel brut est rarement transporté et utilisé en l'état.

Le producteur est, en effet,


contraint de livrer à la consommation un gaz conforme aux spécifications
réglementaires édictées par les pouvoirs publics pour assurer la sécurité du transport et
des usagers. Le gaz doit être sec, dans les conditions de température et pression de
transport, c'est-à-dire qu'il devra ne pas présenter de phase liquide sous forme d'eau ou
d'hydrocarbures, et être débarrassé des composés acides ou des corps toxiques comme
l'hydrogène sulfuré. Le fonctionnement des appareils desservis par le réseau qu'il
alimente n'est normal que si son pouvoir calorifique et sa densité ne varient que dans
des limites convenues.

Parmi les éléments dont le gaz doit être épuré, il en est qui n'offrent que peu de valeur
marchande – dioxyde de carbone ou azote – mais d'autres peuvent présenter un intérêt,
c'est-à-dire couvrir, partiellement ou totalement, les frais de traitement ou même
procurer de nouvelles ressources ; ce sont le propane, le butane, les essences, l'hélium et
le soufre. Le gaz épuré obtenu peut encore contenir une certaine quantité d'éthane, de
propane et de butane qui parfois justifient une extraction complémentaire.
Gaz naturel : étapes du traitement
Encyclopædia Universalis France

Compte tenu de la diversité même des compositions, les installations de traitement


peuvent varier considérablement. Étant donné les conditions de température et de
pression régnant dans les gisements, le gaz naturel est saturé en eau. Aussi rencontre-t-
on partout des installations de séchage ; la séparation de la phase liquide est parfois
effectuée dès la tête de puits. Les installations de traitement, très réduites pour le gaz de
Slochteren et de Hassi R'Mel où il s'agit d'une simple séparation des hydrocarbures
liquides, atteignent une réelle complexité avec des gaz du type de celui de Lacq, riche en
soufre (fig. 5). Les productions associées au traitement du gaz peuvent atteindre des
tonnages très importants ; aux États-Unis, plus de 250 millions de tonnes de condensats
liquides sont produits chaque année sous forme de gaz liquéfiés ou de naphta, et utilisés
comme matière première, combustible ou carburant.

Vous aimerez peut-être aussi