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MINISTRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITÉ KASDI MERBAH OUARGLA

OPTION : PRODUCTION ET TECHNIQUES DES PUITS


Niveau : 2eme Année Master
Groupe : 03
Exposé sur:

Les torches

Réaliser par :
ABID Yahia

ANNEE UNIVERSITAIR
2013 /2014

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Introduction

Origine et raison de torchage

Type de torche

Volume de gaz torché

Impacte enviremental

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Le torchage ou « brûlage des gaz » est l'action de brûler, par des torchères, des rejets de gaz
naturel à différentes étapes de l'exploitation du pétrole et du gaz naturel. Les professionnels
emploient fréquemment l'anglicisme flaring.

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L'exploitation pétrolière génère fréquemment, conjointement à une production de
pétrole liquide, du gaz associé (GA), souvent en quantités faibles (en masse) par
rapport au pétrole lui-même ; un gisement est fréquemment très éloigné de sa zone
de clientèle, et le gaz produit exigerait des investissements lourds pour être exporté.
Comme il ne peut être transporté par les mêmes moyens physiques que le pétrole, il
ne présente en général pas d'intérêt économique, ce qui explique qu'on le brûle.

Prix des énergies en USD 2006, période 1980-2030

Le schéma ci-contre montre les prix comparés du pétrole et du gaz, en dollars par
unité énergétique : le gaz naturel est systématiquement plus mal valorisé que le
pétrole. De plus, le gaz étant environ 1 000 fois moins dense que le pétrole, il exige
d'être compressé ou liquéfié pour être transporté sur de longues distances, ce qui
implique des investissements encore plus lourds.

Ce gaspillage de ressources était quasiment systématique jusqu'au deuxième choc


pétrolier, date à laquelle on commence à voir les courbes s'infléchir. Le facteur
principal est donc financier : «Quand le cours du baril est bas, on estime
l'investissement trop coûteux, quand il est élevé, on le juge superflu», constate
François-Régis Mouton (GGFR). De plus, ces difficultés peuvent être aggravées par
d'autres facteurs.

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1- Prix local du gaz

Si le prix du gaz, à proximité du gisement en exploitation, est maintenu


artificiellement bas par les autorités, comme c'est le cas en Russie6, l'exploitant
éprouve des difficultés supplémentaires à amortir les coûts d'investissements du
gazoduc et de l'unité de traitement de gaz par la vente de celui-ci.

2 -Composition du gaz

Le gaz naturel peut contenir des quantités variables de CO2, d'H2S et autres
constituants qui le rendent inutilisable en l'état ; l'exploitant est alors contraint, pour le
vendre ou l'utiliser, d'investir dans une unité de purification, ce qui accroît les
surcoûts.

Torchère d'une installation pétrolière

Quand le gaz naturel contient du CO2, celui-ci est retiré, généralement par
purification à l'amine ; ce CO2 est lui-même éliminé par simple rejet à l'atmosphère,
ce qui aggrave à nouveau le problème. Le site de Sleipner7 est une exception
notable : l'opérateur sépare le CO2 contenu dans le gaz naturel (9 %), et l'enfouit
depuis 1996 dans une couche géologique à environ 1 000 mètres de profondeur.

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1 - Le torchage continu

L’extraction de pétrole est toujours accompagnée d’une remontée de gaz. Ce gaz se


forme dans les conduites de remontée du pétrole ainsi que dans les installations de
traitement (par exemple les plateformes pétrolières) qui permettent de retirer les
impuretés du pétrole. Ce gaz est généralement utilisé par les compagnies pétrolières
pour produire l’énergie nécessaire au fonctionnement de la plateforme de traitement.
Le gaz résiduel peut poser des difficultés pour son utilisation. Selon les
caractéristiques du gisement, il peut arriver que ce gaz soit de mauvaise qualité,
nécessitant des traitements chimiques coûteux pour le rendre utilisable, ou qu’il soit
produit en trop faible quantité pour que sa vente soit économiquement intéressante.
Les experts d’ENEA Consulting précisent également que les plateformes de
traitement sont souvent situées dans des zones isolées (en mer, loin des côtes, ou à
terre, dans des zones désertiques…) et éloignées des réseaux de gaz naturel. La
construction d’un pipeline pour acheminer le gaz sur de longues distances jusqu’à un
lieu de consommation est dans certains cas techniquement et économiquement
impossible. Dans ce cas de figure, il arrive que le gaz résiduel soit éliminé en étant
brûlé, à défaut d’une voie de valorisation. C’est ce que l’on appelle le torchage
continu.

2- Le torchage opérationnel

Par ailleurs, en cas de problème technique sur une installation pétrolière, il est
nécessaire, pour des raisons de sécurité, de vider et brûler le gaz présent dans les
équipements. Il s’agit du torchage opérationnel, il se produit de façon intermittente et
le volume brûlé correspond au volume de gaz présent dans l’installation au moment
de l’événement.

3- Le torchage de démarrage
Enfin, le torchage est employé de façon continue mais temporaire lors du démarrage d’une
nouvelle installation, il s’agit du torchage de démarrage.

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C'est 150 milliards de m³ de gaz naturel qui sont brûlés à la torche ou rejetés chaque
année ; cette valeur est équivalente à 30 % de la consommation annuelle
européenne, ou 25 % de la consommation annuelle des États-Unis. Les seuls 40
milliards de m³ torchés en Afrique suffiraient à la moitié de la consommation
d'énergie de ce continent4. Le tableau ci-contre montre les principaux pays où se
produisent ces pertes ; les différences entre les chiffres communiqués et les chiffres
mesurés montrent que les pays ont bien conscience de l'ampleur du problème, en
dehors des pays de la Communauté des États indépendants (CEI), qui le minorent
fortement. Il s'agit essentiellement de gaz associé, c'est-à-dire de sous-produit fatal
généré lors de la production du pétrole. D'autres cas menant au torchage peuvent
être causés par des manipulations liées à la sécurité, à l'arrêt de certains
équipements (compresseur de gaz), ou aux périodes exploratoires.

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Cette pratique a un triple effet négatif,

 C'est un gaspillage d'une ressource naturelle précieuse, et d'autre part sous


forme d'émission de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre
(GES). Alors que certains pays se sont dotés d'une législation interdisant cette
pratique de longue date, d'autres ont pris du retard ; l'engagement des
compagnies pétrolières à réduire cette pratique est très variable.
 les exploitants rejettent également du gaz naturel non brûlé (« rejet ») à l'air
libre, délibérément ou non ; ce gaspillage supplémentaire aggrave les
émissions de méthane, principal constituant du gaz naturel, dont le potentiel
de réchauffement global est 23 fois plus élevé que celui du CO2.

La flamme et la lumière qu'elle émet peuvent être source de pollution lumineuse et


perturber l'environnement nocturne, notamment en causant des situations de piège
écologique, pour certaines espèces, ce qui peut avoir des conséquences indirectes
dans le cas de pollinisateurs, quand ils viennent massivement se brûler dans la
flamme. Parmi les exemples illustrant le projet de l'ONU d'Initiative taxonomique
mondiale, initié dans le cadre de la mise en œuvre de la convention sur la diversité
biologique

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Meilleurs modes de gestion

Le premier moyen de réduire le torchage du gaz naturel est de ne pas le produire, en


améliorant les conditions de gestion, au cas par cas ; ces conditions sont
fréquemment associées à l'écoulement biphasique des hydrocarbures :

 à Farmington (Nouveau-Mexique), sur un puits à gaz présentant une quantité


variable de condensats, une meilleure gestion a permis d'éviter les mises à
l'air ou mises à la torche intempestives par un meilleur pilotage des
surpression
 sur le site de Kokdumalak, un meilleur pilotage du débit d'huile a permis de
réduire la quantité de gaz associé extraite, améliorant ainsi le pourcentage de
récupération et la durée de vie du puits

Emplois possibles du gaz associé

Plateforme Beryl-A, 1977, mer du Nord

C'est le volume et la composition du gaz associé qui vont orienter son emploi. Si le
gaz est disponible en grandes quantités, il va justifier financièrement d'installer une
usine de purification et un gazoduc, éventuellement en cumulant la production de
plusieurs puits voisins, pour la production de Gaz de pétrole liquéfié (GPL).

Si les quantités de gaz associé sont insuffisantes pour le vendre, on peut envisager
les emplois suivants :

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 réinjection dans le gisement : cette méthode est classiquement utilisée dans le
cadre de la récupération assistée du pétrole ; elle permet de maintenir une
pression de fond plus élevée, et donc d'améliorer le pourcentage de
récupération du pétrole, ce qui rend l'opération rentable ; cependant, si le gaz
est acide (présence de CO2 ou d'H2S), il exige des matériels et canalisations
résistants à la corrosion. Du point de vue de l'exploitant, ce gaz n'est pas
perdu, il est simplement stocké et reste disponible à l'exploitation quand le
puits aura épuisé son liquide
 génération d'énergie in situ : le gaz non traité alimente une turbine génératrice
d'électricité pour les besoins du site de production

craquage du gaz naturel pour production de méthanol : cette méthode aboutit à un


produit de grande consommation facile à transporter, mais exige des unités de
craquage de petite taille, encore rare

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Selon Yannaël Billard et Pauline Plisson-Gentner, de nouvelles techniques
permettent désormais d’éviter le torchage continu sur les nouveaux sites, et de
l’éliminer ou de le réduire sur les anciennes installations. Des améliorations peuvent
être obtenues par simple optimisation des paramètres opératoires, ou par l'ajout de
petits équipements, d’autres nécessitent des études et des investissements plus
conséquents. Ils évoquent les techniques suivantes :

- Le gaz peut être réinjecté dans le sous-sol, grâce à l’emploi de compresseurs et de


forages supplémentaires. Cela laisse la possibilité d’extraire à nouveau ce gaz plus
tard, si les infrastructures et les conditions économiques permettent alors son
utilisation.

- La basse pression de certains gaz peut poser problème pour leur utilisation,
l’investissement dans un compresseur, ou un équipement moins coûteux tel qu’un
éjecteur, peut permettre de les valoriser.

- Des plateformes voisines peuvent être reliées et le gaz en excès sur l’une peut
servir sur une autre plateforme en déficit de gaz pour ses besoins énergétiques.

Un partenariat mondial pour la réduction des gaz torchés (GGFR)

Sous la forme d’un partenariat public-privé, le GGFR vise à réunir toutes les parties
prenantes pour lever les freins à la réduction du torchage par un échange
d’expériences ainsi que la mise en place de programmes dans les pays membres.
Sa création date de 2002 lors du Sommet mondial sur le développement durable.
Plusieurs pays, dont l’Algérie, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Kazakhstan, le
Nigeria et le Qatar, ont bénéficié de l’aide du GGFR pour l’élimination du torchage de
gaz grâce à un effort accru de collaborations entre leurs opérateurs, leurs
compagnies pétrolières nationales et leurs organes de réglementation. Le GGFR
ambitionne une réduction de 115 millions de tonnes de CO2 à l’horizon 2012. Là
aussi le Mécanisme de développement propre et les autres instruments de la finance
carbone devraient permettre un amortissement des investissements.

Le gaz naturel liquéfié, une solution au manque d’infrastructures en Afrique ?

Pour pallier le manque de réseau gaz en Afrique, il est possible d’explorer d’autres
filières de valorisation du gaz pour contourner ces infrastructures très coûteuses.
Mais ce champ des possibles est assez vaste, avec des avantages et des
inconvénients spécifiques pour chaque filière.
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Le GNL (gaz naturel liquéfié), produit classiquement depuis des années dans des
installations à terre, permet la liquéfaction du gaz (à très basse température), et donc
son transport par bateau. Le GNL est désormais développé également en mer, ce
qui peut permettre de s’affranchir de l’étape de transfert à terre du gaz pour les
champs offshore. Toutefois, jusqu’à présent, la construction d’usines GNL supposait
la disposition de très grandes quantités de gaz, bien souvent supérieures aux
quantités de gaz associé qui pourraient être torchées.

Le gaz peut également être transformé en d’autres produits eux-mêmes


commercialisables : le carburant GTL (Gas to Liquid), le méthanol, les oléfines, le
DME (dimethylether), l’ammoniac. D’une manière générale, la conversion du gaz en
ces différents produits est coûteuse, mais ne nécessite pas l’existence d’une
infrastructure de réseau gaz. Ces conversions peuvent en outre être envisagées pour
des débits faibles de gaz. Une étude au cas par cas est nécessaire pour déterminer
la viabilité de ces différentes conversions.

Enfin, on peut envisager une conversion du gaz en électricité.

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La maintenance des compresseurs de gaz inclut un suivi rapproché permanent des
machines et une assistance à distance par le Foumisseur.

La stratégie de maintenance est basée sur la présence à bord des pièces de


rechange nécessaires pour assurer la réparation de 95% des défaillances courantes
en moins de 72h.

Les pièces de rechange de sécurité sont stockées à bord ou à Luanda, soit


disponibles chez Nuovo Pignone à florence, Italie.

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Le brûlage à la torche est nécessaire pour des raisons de sécurité et de protection
de l’environnement. Les entreprises comme Suncor y ont recours pour évacuer de
façon sécuritaire les gaz excédentaires au moment du démarrage ou de l’arrêt
d’installations ou en situation d’urgence. Essentiellement, l’opération sert à
dépressuriser sans danger une unité de traitement et à réduire les risques
d’explosion.

Le brûlage à la torche sert aussi à diminuer le niveau de toxicité des gaz en


transformant le sulfure d’hydrogène (que l’on trouve souvent dans les puits de gaz
acide et qui donne au gaz son odeur caractéristique d’œufs pourris) en substances
moins nocives comme le dioxyde de soufre. Il peut aussi servir à transformer des
hydrocarbures en dioxyde de carbone dont l’impact dans l’atmosphère est moins
important.

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