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II-1.

Traitement de gaz :
Le traitement du gaz naturel consiste à séparer les constituants présents à la sortie du
puits tel que l’eau, le gaz acide, et les hydrocarbures lourds pour amener le gaz à des
spécifications de transport ou des spécification commerciales.
La répartition de ces traitements entre les lieux de production et de livraison résulte
des considérations économiques. Il est généralement préférable de ne réaliser sur le
site de production que les traitements qui rendent le gaz transportable.
Les principaux traitements qui sont effectués sont :
Une première étape permet de réaliser la séparation de fractions liquides
éventuellement contenues dans l’effluent du puits : fractions liquides
d’hydrocarbures (gaz associer ou à condensât d’eau libre), et l’étape de traitement
qui suit dépend du mode de transport adopté
 Le gaz naturel ainsi que ses différentes fractions peuvent être transportées sous
forme :
 Gaz naturel comprimé (transport par gazoduc).
 Gaz du pétrole liquéfier (GPL).
 Gaz naturel liquéfier (GNL).
 Produits chimiques divers (méthanol, ammoniac, urée …etc.).
Certains composants du gaz naturel doivent être extrait soit pour des raisons
imposées par les étapes ultérieures de traitement ou de transport, soit pour se
conformer à des spécifications commerciales ou réglementaires.
Il peut être ainsi nécessaire d’éliminer au mois partiellement :
L’hydrogène sulfuré H2S : toxique et corrosif.
Le dioxyde de carbone CO2 : corrosif et de valeur thermique nulle.
Le mercure : corrosif dans certain cas.
L’eau conduisant à la formation d’hydrates.
 Les hydrocarbures qui se condensant dans les réseaux de transport.
L’azote : de valeur thermique nulle.
Les spécifications à respecter pour le gaz traité sont liées aux conditions de transport
par gazoduc, ces spécifications de transport visent à éviter la formation d’une phase
liquide (hydrocarbure ou eau), le blocage de la conduite par des hydrates et une
corrosion trop importante. On impose dans ce cas une valeur maximale aux points de
rosée (eau et hydrocarbures).
La valeur du point de rosée hydrocarbures dépend des conditions de transport et peut
être par exemple fixée à 0°C pour éviter tout risque de formation de phase liquide par
condensation rétrogradée.
Dans le cas d’un gaz commercial, les spécifications sont plus sévères et comprennent
également une fourchette dans lequel doit se situer le pouvoir calorifique.
Des spécifications typiques pour un gaz commercial sont présentées sur le tableau
suivant :

Tableau V

PCS 39100 à 39500 (KJ/m3)


Point de Rosée HC Inférieur à –6°C.
Teneur en eau Inférieur à 150ppm Vol.
Teneur en C+5 Inférieur à 0,5% mol.

Compte tenu la différences entre les spécifications de transport et les spécifications


commerciales un traitement complémentaire peut être requis avant que le gaz ne soit
envoyé dans le réseau de distribution.
Le traitement réalisé pour obtenir les spécifications de transport peut être
accompagné d’un fractionnement dans le but d’obtenir une fraction liquide
comprenant les GPL (propane et butane) et éventuellement l’éthane.
Lorsqu’il apparaît avantageux de valoriser cette fraction liquide séparément, dans
certains cas particuliers une séparation d’azote peut être nécessaire et une récupération
d’hélium est envisageable, si le gaz naturel en contient. [2]

II-2. Les procédés de traitement de gaz :


Les procèdes de traitement de gaz sont multiples et le choix de type de traitement se
basse sur les critères suivants :
 La Quantité de l’effluent brut.
 Taux de récupération d’hydrocarbures liquides visé.
 Spécification des produits finis.
 Coût global des investissements.

II-2-1. Procède PRICHARD :


Il est basé sur le refroidissement du gaz par échange thermique et par Détente avec
utilisation d’une boucle de propane comme système réfrigèrent, pour atteindre en fin
du cycle des températures voisines de –23°C.
II-2-2. Procédé HUDSON :
Il est basé sur le refroidissement du gaz par échange thermique et par une série de
détentes complétées d’une détente à travers une machine appelée Turbo-Expander,
qui permet d’atteindre un niveau de température de moins de 40°C.
Le procédé Hudson est plus performant, il permet une meilleure récupération des
hydrocarbures liquides.
II-2-3. Procèdes mixtes :
Ils sont les plus performants, car ils utilisent le Turbo-Expender, la vanne Joule
Thomson et la Boucle de propane, ou on atteint les (–66°C).
Les procédés mixtes sont plus performants, car ils permettent une meilleure
récupération des hydrocarbures liquides.
Le gaz en provenance des puits producteurs est un mélange (gaz et hydrocarbures
liquides) contenant une faible proportion d’eau du gisement.
Il se présente à une pression de 140 bars et une température de 65°C.

Tous Les procédés de traitement de gaz basent sur quatre étapes essentielles :

1- Elimination de l’eau :
L’eau libre contenue dans la charge est éliminée par décantation au niveau du
premier ballon de séparation et ce après un refroidissement à travers des
aéroréfrigérants L’eau de saturation des hydrocarbures est éliminé par absorption au
glycol.
Le glycol hydraté ayant absorbé l’eau contenue dans les hydrocarbures est régénère
par distillations dans des unités appropriées puis recyclé de nouveau dans le circuit. Le
glycol évite également la formation des hydrates dans les sections à basses
températures
2- Extraction des hydrocarbures liquides :
Elle se fait par un abaissement progressif de la température du gaz brut, suivant les
procédés cités, obtenant ainsi un gaz très sec répondant aux spécifications
commerciales.
3- La stabilisation et le fractionnement :
Cette section de la chaîne permet le traitement des hydrocarbures liquides extraits de
l’effluent, en deux phases et par distillation.
 La stabilisation :
Elle permet d’éliminer tous les gaz légers tel que le méthane et l’éthane entraînés par
les hydrocarbures liquides lors des différentes séparations dans les ballons.
 Le fractionnement :
Il consiste à séparer les hydrocarbures liquides stabilisés en condensât et GPL.
4-Recompression des gaz moyenne pression :
Les gaz des séparateurs à moyenne pression ont les mêmes qualités que le gaz sec
produit, pour cela ils sont récupérés puis recomprimés avant d’être mélangés au gaz
sec. Leur récupération permet d’éviter le torchage du gaz.

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