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2è ANNEE BTS

COMMERCE – GESTION ENVIRONNEMENT –CGE

INTRODUCTION AU MANAGEMENT

ENVIRONNEMENTAL
PLAN DU COURS

INTRODUCTION
I. LE MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
II. LES NORMES DE REFERENCE / LA CERTIFICATION
III. ENJEUX ET INTERETS D’UN SYSTEME DE MANAGEMENT
ENVIRONNEMENTAL
IV. LA METHODE, LES ETAPES
V. LES CHAMPS DE L’INTERVENTION ENVIRONNEMENTALE

CONCLUSION
Introduction

Environnement: contrainte nouvelle pour les entreprises industrielles dont la


réglementation rend la prise en compte incontournable.

 La gestion durable et efficace des projets de développement et de


leurs environnements d’accueil nécessite une planification environnementale impliquant
les notions de révision et d’anticipation.

Ce qui nécessite certains instruments, dont quelques-uns s’attachent exclusivement à


la planification environnementale (cas de l’EIES). D’autre permettent de gérer les impacts
d’une entreprise ou d’une installation existante (l’audit environnemental et le système de
management environnemental).

L’environnement n’est plus un coût supplémentaire seulement, mais un moyen de


rechercher un avantage concurrentiel durable à moyen et long terme, dans la mesure où
sa prise en compte accroît la fiabilité des process industriels et la valeur des produits et
services livrés à la clientèle.
Rappel

L’environnement est un préoccupation pour les population, les administration et les


pouvoir publics

Les entreprise utilisent:

Génèrent
Conséquence de la pollution
Air Eau

 Consommation des ressources naturelles Production de déchets


 Rejets dans l'air
 Nuisances sonores
 Rejets dans l'eau
 Nuisances esthétiques
 Pollution des sols
Prendre les devants et ont créé, comme dans
Pressions multiples que subit
le domaine de la qualité, des normes
l'entreprise (réglementaire,
contractuelles ou des engagements
financière, opinion publique...)
volontaires.

• Valoriser la qualité de la gestion de l’entreprise


par une forme de reconnaissance publique
(certification)
L’objectif
• utiliser l’environnement comme axe de progrès
interne (réduction des coûts, motivation du
personnel, amélioration des relations avec
l’administration ou le voisinage, etc.).

C’est ce qu’on appelle le


management de
l’environnement.
I. Le management environnemental

DD = « répondre aux besoins des générations actuelles, sans


compromettre ceux des générations futures »
Fin du siècle dernier: l’émergence de nouvelles
dispositions afin de protéger l’environnement.

• Rio : 1992 (CCNUCC, CDB…)


• Kyoto: 1997

Clairement, le management environnemental est né dans les


années 1990.
• 1992, adoption en Europe du règlement sur les écolabels. En
France, est prise la loi sur les déchets d’emballages. Ainsi est
crée les éco emballages.
• 1993, est crée en Europe, le règlement sur le système de
management environnemental et d’audit.
• 1996, est crée la norme ISO 14 001 sur le management
environnemental.
1. Définition

Méthodes de gestion d’une entité (entreprise,


Le management environnemental ou
services…) visant à prendre en compte
gestion environnementale
l’impact environnemental de ses activités, à
évaluer ses impacts et à les réduire.

IL implique la prise en compte globale


de la protection de l’environnement Il s’inscrit dans une perspective de
dans les choix et les projets d’une développement durable.
entreprise

Il s’agit d’une forme de pilotage et d’anticipation


des besoins, destinés à transformer une contrainte
en atout concurrentiel
Il est mis en œuvre à travers un instrument (le SME) qui permet
de mettre en place une organisation et une structure pour améliorer les
performances et l’efficacité de la protection de l’environnement dans
l’entreprise.
2. Objectifs

Le management de l’environnement Les motivation de l’entreprise peuvent


vise: être très variées:

Le fonctionnement/l’organisation  Le respect des règlementations en


d’une entreprise : méthodes visant à
améliorer la gestion de vigueur;
l’environnement et diriger l’entreprise  L’amélioration de l’image de
dans ce sens;
l’entreprise
Ou  L’amélioration des relations avec les

Les produits/les services d’une riverains


entreprise : processus de labellisation  La réalisation de quelques économies
pour conduire à des écolabels ou à
l’étiquetage environnemental reposant  L’obtention d’une certification
essentiellement sur le processus de environnementale/écolabel
l’Analyse de Cycle de Vie (ACV).
Le management environnemental est amené à
évoluer pour prendre en compte les résultats
des mesures d’impacts, en suivant un
processus d’amélioration continu.

Il relève d’une réelle volonté de pilotage


(management) qui se traduit par un outil: le
Système de management environnemental

Il prend en compte les contraintes


règlementaires, techniques et économiques.
Ceci nécessite des compétences particulières
pour accompagner les entreprises dans la mise
en place de procédures de management
environnemental.
III. LES NORMES DE REFERENCE / LA CERTIFICATION
 Norme ISO 14001. Créée par l’Organisation internationale de Normalisation (ISO),
précise la structure et les principes d’un SME. Elle fait partie de la série de normes les
normes environnementales (ISO 14000) et bénéficient d’une reconnaissance
internationale. Elle est une garantie de reconnaissance et de validation par les
différents acteurs de la société.

ISO 14001 repose sur une démarche volontaire. Son approche par l’organisation de
l’entreprise se fonde sur l’engagement d’une politique et la mise en place d’un système
auto-améliorant. La norme établit les prescriptions et exigences minimales : définition
d’une politique, objectifs, planification, mise en œuvre, contrôle, actions correctives…
Elle s’applique à un organisme ou à un site dans sa totalité, mais pas aux produits.

Selon la norme ISO 14001: « Un SME est une composante du système de


management globale d’un organisme. Il inclut la structure organisationnelle,
les activités de planification, les responsabilités, les pratiques, les procédures,
les procédés et les ressources pour élaborer, mettre en œuvre, réaliser, réviser
et maintenir la politique environnementale d’un organisme ».
 Le Système européen EMAS (Environnemental Management and Audit System) :
Egalement dénommé Eco-Audit., il est basé sur le règlement communautaire du 29 juin
1993. Ce n’est pas une norme, mais plutôt une approche nouvelle dans la Communauté
européenne, créée pour encourager les entreprises de tous types à s’engager dans une
démarche volontaire d’amélioration continue de leur performance environnementale.

Comme la norme ISO 14001, EMAS implique l’adoption d’une politique environnementale,
l’analyse des aspects environnementaux, la mise en œuvre d’un programme d’actions et la
gestion d’un système de management environnemental, la réalisation d’audits …. Mais ce
référentiel diffère d’ISO 14001 par le volet « communication » important qu’il prévoit : L’EMAS
suppose l’élaboration et la diffusion au public d’une déclaration environnementale
présentant les impacts sur l’environnement et les actions planifiées pour les prévenir.

Le référentiel EMAS: le SME est « la partie du système global de management qui comprend la
structure organisationnelle, les activités de planification, les responsabilités, les pratiques, les
procédures, les procédés et les ressources pour développer, mettre en œuvre, réaliser, analyser
et maintenir la politique environnementale »
Certification, validation et reconnaissance :
Un système de Management Environnemental peut faire l’objet d’une reconnaissance par un
tiers. Soit selon la norme ISO 14000 au travers de la certification, soit selon l’EMAS au travers
d’un enregistrement. La validation est réalisée sous forme d’audits. Le tiers joue un rôle
essentiel, car il est le garant du respect des exigences du référentiel. Il contribue également à
l’harmonisation des démarches de management environnemental au sein des divers secteurs
économiques.

Appelé certificateur dans le cas des normes ISO 14000 ou vérificateur dans le cas de l’EMAS, ce
tiers doit être accrédité et indépendant. La certification est valable 3 ans, jusqu’au nouvel audit.
Cette certification a un coût, mais elle constitue une garantie pour l’entreprise. Elle peut être
valorisée par des communications dans la presse ou dans les rapports annuels, mais ne peut
figurer sur les emballages des produits, car ce n’est pas un label.
Qualité, Sécurité, Environnement : les démarches intégrées

La tendance actuelle est au développement de systèmes de management qui intègrent la


Qualité, l’Environnement, l’Hygiène et la Sécurité du travail (QHSE). D’autant que la
majorité des entreprises qui engagent une démarche de management environnemental
dispose déjà d’un système Qualité, certifié ou non. Ainsi, la norme ISO 14001 repose sur
les mêmes principes que ceux qui fondent la norme Qualité ISO 9001.

On retrouve dans ces deux types de systèmes des exigences communes, comme la
définition d’une politique, l’engagement des dirigeants, la formation, l’évaluation, les
actions préventives ou correctives.... Mais ISO 14001 trouve sa spécificité dans la définition
et l’identification de cibles environnementales.
Le but étant bien sur :
 de s’assurer de la conformité aux lois et réglementations en vigueur (respect);
 de favoriser l’émergence de bonnes pratiques au sein de l’entreprise (réduction des
nuisances);
 de formaliser la gestion de l’environnement et de piloter les choix (investissements,
formation du personnel, communication, etc.) de manière concrète et suivie
(amélioration continue).
NB
• Le SME peut être perçu comme une preuve de la
volonté d’une entreprise de se développer
économiquement en respectant le milieu qui l’entoure.

• Lorsqu’il est certifié par un auditeur externe, sur la


base d’un référentiel reconnu, il permet effectivement
de prouver à l’ensemble des parties intéressées la
« bonne santé environnementale » de l’entreprise.
1. Les principes clés du SME

réelle connaissance de l’entreprise


(résultat de l’analyse environnementale)
+
Volonté de management/gestion
(politique environnementale)
+
Avec des objectifs à
Moyens atteindre
(un programme de mise en œuvre avec des
dates et des ressources)
=
SME
L’entreprise aborde le SME de manière volontaire.
Cependant, pour se voir certifier et donc reconnaître par une tierce partie, elle doit
respecter 6 principes :

• Engagement fort de la direction


• Implication de l’ensemble des employés
• Système de procédure documentés
• Prévention de la pollution
• Amélioration continue
• Conformité règlementaire
La structure du SME est basée sur une logique utilisée classiquement dans
le management de la qualité et de la sécurité, définie dans les années 50 par P « Plan » (Planifier)
un économiste américain du nom de Deming. C’est un processus en quatre D « Do » (Mettre en œuvre)
grandes étapes que l’on appelle le « P.D.C.A » (de l’anglais Plan-Do-Check-
C « Check » (Vérifier ou Contrôler)
Act). Le PDCA est schématisé par la « Roue de Deming », du nom de son
inventeur. A « Act » (Agir ou réagir)

Ce schéma montre qu’il s’agit d’une boucle continue qui entraine une
amélioration continue.

L’organisation générale des


trois référentiels QSE est
modélisée sous forme de la
ROUE de
DEMING (PDCA).
2. La roue de Deming: les étapes de la mise en œuvre d’un SME

Pour la mise en œuvre d’un SME, on réalise une analyse environnementale préliminaire. C.-à-d.
faire un état des lieux qui permet d’avoir une idée de sa situation actuelle (qui sera la situation
de départ) et des éventuelles améliorations à apporter.

Pour réaliser une analyse environnementale préliminaire, on commence par identifier les
ressources qui sont consommées par l’entreprise (énergie, eau, matières premières) et les
déchets qui sont générés. Une fois cet inventaire réalisé, on complète les données en estimant
les quantités mises en jeu (consommation d’eau et d’énergie, quantité de matières premières
consommées, quantité de déchets produits, etc.). À ce stade, on peut, généralement, identifier
certains problèmes et dégager des pistes d’amélioration pour les résoudre ou les réduire.
a) Planifier (P- Plan)

Il s’agit d’établir une politique environnementale, qui fixe les objectifs


d’amélioration que l’on veut atteindre à court, moyen et long terme.
Puis, on définit les priorités d’action et rédige un plan d’actions, qui consiste à Engagement de la direction à
planifier la mise en œuvre des améliorations. Pour cela, on identifie les pistes travers une politique affirmée
d’amélioration à apporter, les priorités, les personnes qui vont faire le travail et les
moyens nécessaires ainsi que les délais de travail.
Un plan d’actions répond, pour chaque tâche d’amélioration identifiée, aux Planification des objectifs
questions suivantes : qui fait quoi, avec qui, comment et dans quels délais ? associés à cette politique

Planification
 Politique
environnementale
 Priorité d’action
 Programme d’action
Analyse
environnementale
préliminaire

(Etat des lieux)


b) Mettre en œuvre (D-Do)

Il s’agit ici d’exécuter le plan d’action (mise en œuvre du


programme d’action préalablement planifié). Pour cela,
Engagement de la direction à
l’ensemble des acteurs concernés doit être impliqué.
travers une politique affirmée

Planification des objectifs


associés à cette politique

Planification
Mise en œuvre des dispositions
présentées dans le plan

Mise en œuvre
 Actions techniques
 Procédures
 Communication/
sensibilisation
 Indicateurs
c) Contrôler (C-Check)

À cette étape, on évalue le travail accompli (ce qui a bien fonctionné, ce qui a moins
bien fonctionné et pourquoi) et on vérifie si les objectifs fixés ont été atteints, à travers un
audit. Il permet d’établir un nouveau programme d’actions pour apporter de nouvelles Engagement de la direction à
améliorations plus exigeantes. travers une politique affirmée
En entreprise, cette vérification se fait d’abord à travers un audit interne (réalisé par les
membres du personnel) et ensuite via un audit externe (réalisé par l’auditeur d’un
organisme agréé). À la suite de l’audit externe, si toutes les conditions définies Planification des objectifs
auparavant ont été remplies, l’entreprise reçoit un certificat qui est valable 1 ans (dans associés à cette politique
le cas de l’EMAS) ou 3 ans (dans le cas de l’ISO).

Mise en œuvre des dispositions


présentées dans le plan

Planification
Vérification et évaluation des
résultats et progrès obtenus
Contrôler
• Bilan des
Mise en œuvre
indicateurs
• Audits internes
• Actions corrective
d) Agir (A- Act)

Il s’agit d’exploiter les résultats obtenus pour « réagir » (s’assurer


que ce que l’on a fait a bien été fait et permet de réagir sur ce que Engagement de la direction à
l’on peut encore améliorer). travers une politique affirmée
C’est la revue de direction. Elle termine une boucle de
progrès pour en commencer une suivante. Planification des objectifs
associés à cette politique

Mise en œuvre des dispositions


présentées dans le plan
Revue de direction Planification
• Evaluation finale
• amélioration
Vérification et évaluation des
résultats et progrès obtenus
Contrôler Mise en œuvre

Revue pour constamment


améliorer le système
3. LES AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE LA MISE EN PLACE D’UN
SME
Ne pas répondre aux pressions environnementales serait, à long terme, entraver la
réalisation des projets et des objectifs de l'entreprise et entamer sérieusement sa
crédibilité et son image. L'activité d'une entreprise requiert des investissements qui
l'engagent sur le long terme et un manque d'anticipation et de planification peut se
révéler coûteux.

En revanche en anticipant l'évolution d'une demande sociétale, l’entreprise se crée des


conditions favorables à la résolution de problèmes internes et externes, et à même à une
évolution des exigence de la règlementation. L'entreprise pourra déterminer ses priorités,
fixer des objectifs et s'assurer qu'elle les respecte. Elle pourra éventuellement apporter la
preuve de son niveau à ses partenaires externes en faisant certifier son système par un
auditeur indépendant.
Ci-dessous, quelques problématiques que la démarche SME peut aider à
résoudre:

• Maitrise et réduction des rejets dans le milieu naturel


• Amélioration de l’insertion paysagère
• Utilisation rationnelle de l’énergie
• Maitrise et réduction de la consommation des matières premières
• Réduction à la source, tri et valorisation autant que possible des déchets;
on peut y ajouter leur traitement dans des filières adéquates
• Protection des sols et des nappe d’alimentation en eau potable
a) Les 6 bénéfices du SME

On peut résumer en 6 grandes catégories les avantages résultant de la mise en place


d’un SME.

 Commercial: - satisfaction des client


- exigences des AO des marchés publics
Ex: En 1997 en France, les exigences d’IKEA, n’ont pas permis aux sociétés françaises
de répondre à un AO faute de preuve de SME.

 Finance: -Réponse aux préoccupation des investisseurs


- Réduction des primes d’assurance
- réduction des provision pour passif, amande, ou des actifs immobiliers
Ex: dans le domaine pétrolier, l’équipement adéquat et le personnel formé ainsi que des
mesures claires peuvent permettre d’éviter qu’un léger déversement ne se transforme
en marée noire.
 Juridique: - Anticipation de la règlementation future (dispositif de veille active)

 Relationnel externe: - accroissement de la confiance des clients


- amélioration des relation avec les autorités administrative
- soutien des partenaire financiers

 Social: mobilisation du personnel

 Gestion: - gain sur la gestion des déchets, de l’énergie, etc.


- meilleure gestion prévisionnelle des investissement.
Ex: le tri préalable des déchets aux différents poste réduit le traitement ultime

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