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Préface
Le manuel EUCERT pour les installateurs de pompes à chaleur est basé sur les documents
élaborés lors du projet européen « EU-CERT-HP », qui s’est déroulé de janvier 2004 à
décembre 2006 et qui a été soutenu par le « Intelligent Energy Programme » de la
Commission européenne et les partenaires suivants du projet : Arsenal Research (Autriche),
BSRIA (Royaume Uni), EDF (France), EHPA, LGW-A (Autriche), Mid Sweden University
(Suède), SDHK (Slovénie), South Western Services (Irlande), University of Lublijana
(Slovénie) et ARE Liguria (Italie).
Ce manuel est organisé en chapitres. L’ordre des chapitres a été organisé de manière à
suivre le déroulement d’une formation type sur l’installation de pompes à chaleur. Si à
l’origine, il n’était pas prévu d’avoir le même ordre de présentation en cours, cette nouvelle
rédaction de l’ouvrage est conçue dans le but d’harmoniser sa lecture avec la présentation
des différents thèmes.
Au début de chaque chapitre, un tableau énumère les compétences de chaque chapitre qui
sont essentielles à comprendre et à assimiler par le stagiaire pour installer des pompes à
chaleur. Les questions de l’examen de fin de stage sont basées sur les points « obligatoire »
et « important » mais il est conseillé à tous de lire le contenu du cours pour acquérir une
connaissance approfondie de la technologie de la pompe à chaleur
L’évolution de ce manuel ainsi que de l’examen de fin de stage est pris en charge depuis
2007 par le comité « Education » de l’EHPA (European Heat Pup Association web :
http://www.ehpa.org).
La traduction française de ce manuel a été prise en charge par EDF. Les adaptations et la
rédaction des parties spécifiques au contexte français ont été réalisées par Jean-Jacques
LENOTTE (COSTIC) sous l’égide d’EDF et de l’AFPAC. Ces parties sont rédigées en vert
dans le document.
Ce manuel a été adopté par l’AFPAC (Association Française pour les Pompes A Chaleur :
web : http//www.afpac.org) dans le cadre de son appellation QUALIPAC dédiée aux
installateurs de pompes à chaleur. Cette appellation est désormais propriété de Qualit’EnR
(web : http//www.qualit-enr.org) depuis février 2010.
Les commentaires ou suggestions concernant le contenu de ce manuel sont à envoyer aux
adresses suivantes :
Tableau 141 : Résumé des modes de fonctionnement les plus courants pour les différents
types de pompes à chaleur ........................................................................................... 193
Figure 142 : Exemple pour le réglage de la température de retour de l’eau en fonction de la
température extérieure .................................................................................................. 195
Figure 143 : Principes de raccordement................................................................................ 197
Figure 144 : Chauffe-eau à double enveloppe calorifugée doté d’un capteur et d’une
résistance immergée ..................................................................................................... 200
Figure 145 : Réservoir doté d’un échangeur de chaleur et d’un capteur .............................. 201
Figure 146 : Préchauffage de l’eau chaude sanitaire dans un réservoir à double enveloppe
calorifugée et chauffage final dans un chauffe-eau électrique ..................................... 202
Figure 147 : Production d’eau chaude sanitaire dans un réservoir à enveloppe calorifugée
avec un échangeur de chaleur à plaques ..................................................................... 202
Figure 148 : Production d’eau chaude sanitaire par système d’eau fraiche ......................... 203
Figure 149 : Principes de raccordement – unité monobloc ................................................... 204
Figure 150 : Principes de raccordement – pompe à chaleur avec chauffe-eau séparé ........ 205
Figure 151 : Les réservoirs tampons sont souvent utilisés parallèlement à des pompes à
chaleur air/eau .............................................................................................................. 206
Figure 152 : HAE – Méthode brève pour le calcul approximatif de la charge calorifique d’un
bâtiment d’après DIN 4701/83 ...................................................................................... 216
Figure 153 : Schéma pour la détermination expérimentale des températures d’alimentation
réellement requises pour le système ............................................................................ 222
Figure 154 : Risques d’accident ............................................................................................ 235
Figure 155 : Protection du moteur ......................................................................................... 235
Figure 156 : Protection des conducteurs ............................................................................... 236
Figure 157 : Protection du moteur par relais thermique ........................................................ 236
Figure 158 : Exemple de circuit électrique dans une maison, comportant plusieurs appareils
CVCA ............................................................................................................................ 243
Figure 159 : Schéma de câblage pour l’exemple choisi ........................................................ 244
1 : MARCHE – MARKETING
Les compétences clés développées dans cette partie et utiles pour obtenir
l’agrément de l’UE sont les suivantes :
Maîtriser les entretiens et techniques de vente, gérer les relations Facultatif
avec les clients
Connaître les principaux avantages des pompes à chaleur, les Facultatif
arguments convaincants, les points importants lors d’un entretien
de vente et les conséquences d’une déclaration incorrecte
Savoir préparer une offre acceptable Facultatif
Savoir préparer un salon professionnel Facultatif
1.1 MARCHE
1.1.1 Historique
Une première offre de chauffage par pompe à chaleur en habitat résidentiel individuel fut
lancée pendant les années 1975 à 1985.
Elle se développa rapidement (x3 en 3 ans) suite aux différents chocs pétroliers de 1975 et
1979 et grâce aux aides de l’état.
Cette offre chuta très vite suite à la baisse des cours du pétrole et à cause de certaines
contre-références (demi-échec de PERCHE, mauvaises mises en œuvre, fuites sur capteurs
enterrés, …).
Depuis 1997, grâce en particulier à l’offre VIVRELEC et au label PROMOTELEC, un nouveau
développement du chauffage par solutions utilisant des pompes à chaleur se réalise.
La lutte contre le changement climatique constitue un des enjeux majeurs des prochaines
décennies.
En un siècle, la concentration des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère, principal
responsable du réchauffement climatique et des phénomènes météorologiques extrêmes, a
augmenté de 30 [%].
Nous émettons aujourd’hui, au niveau mondial, près de 25 milliards de tonnes équivalent CO 2
et, sur notre lancée, nous en émettrions plus de 50 milliards en 2050.
Dans le cadre du protocole de Kyoto, la France s’est engagée à maintenir en 2010 ses
émissions de gaz à effet de serre à leur niveau de 1990 (soit 565 millions de tonnes
équivalent CO2), mais les prévisions font état d’émissions pour la France qui excèderaient de
10 {%] l’objectif fixé. Ce dépassement est lié à un accroissement sensible dans les domaines
du transport, du résidentiel et du tertiaire.
Malgré ces difficultés, la France soutient la définition au niveau mondial d’un objectif de
division par deux des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 ce qui nécessite, compte
tenu des besoins grandissant des pays en développement, une division par 4 ou 5 pour les
pays développés.
L’état entend :
Promouvoir fortement les économies d’énergie soit un abaissement des seuils
minimaux de performance énergétique globale, avec un objectif d’amélioration de
40 [%].
Favoriser les énergies qui n’émettent pas de gaz à effet de serre et en particulier
l’utilisation des énergies renouvelables thermiques. Objectif d’augmentation de 50 [%]
à l’horizon 2015.
La pompe à chaleur est une solution efficace et pertinente pour réduire les
consommations d’énergies traditionnelles en valorisant les énergies renouvelables
thermique et pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre.
Extrapolation résultat étude ADEME (art. CVC n°832 – Nov/déc 2004) sur MI de S=130 [m²]
Besoins de 82 [kWh/m²/an] et contenu de CO2 =200 [g/kWh élec]
Les installations de chauffage avec PAC air / eau ou eau / eau émettent entre 2,5 fois et 3,5
fois moins de GES que des solutions avec chaudière combustible et 1,8 fois moins qu’une
solution avec chauffage électrique traditionnel.
Les différents chiffres des ventes pour les différents types de pompes à chaleur peuvent être
obtenus sur le site de l’EHPA (European Heat Pup Association, web : http://www.ehpa.org).
Les différents chiffres des ventes pour les différents types de pompes à chaleur vendus en
France peuvent être obtenus sur le site de l’AFPAC (Association Française pour les Pompes
A Chaleur, web : http//www.afpac.org).
Plusieurs aides sont disponibles afin de faciliter le financement d’une installation de pompe à
chaleur. Le récapitulatif de ces aides peut être obtenu sur le site de Qualit’EnR (web :
http//www.qualit-enr.org).
Le crédit d’impôt
Le crédit d’impôt est accordé par l’état suivant les conditions décrites dans l’article
200 quater du Code Général des Impôts.
Les exigences sont cumulatives. La mesure de crédit d’impôts repose sur des critères
d’éligibilités évolutifs qu’il faut vérifier à la date de l’achat.
Attention : depuis le 1er janvier 2011, pour un même ensemble de travaux, il n'est plus
possible d'obtenir à la fois un crédit d'impôt et l'éco-prêt à taux zéro.
En revanche, il est possible d'obtenir un crédit d'impôt pour la réalisation de travaux, et un
éco-prêt à taux zéro, dans le même temps, mais pour d'autres travaux.
La TVA à 5,5 %
Le taux normal de TVA est de 19,6 % mais certains travaux, tels que l’installation
d’une pompe à chaleur, peuvent bénéficier de taux de TVA à 5,5 % s’appliquant sur
le matériel et la main d’œuvre.
2 : RAPPELS TECHNIQUES
Les compétences clés développées dans cette partie et utiles pour obtenir l’agrément
de l’UE sont les suivantes :
Connaître les grandeurs physiques en jeu (unités physiques, Important
grandeurs physiques)
Le système international est fondé sur 7 grandeurs et unités de base qui sont :
Toutes les autres grandeurs, appelées grandeurs dérivées s’expriment à partir de ces
7 grandeurs de base.
Leurs unités portent parfois des noms tels que le newton [N], le pascal [Pa], le Joule [J],etc.
Vous trouverez ci-dessous une description des autres unités, moins connues, qui sont
utilisées dans les calculs portant sur les pompes à chaleur.
2.2.1 La température
Les thermomètres sont généralement gradués selon l’échelle thermométrique Celsius. Avec
l’échelle Celsius, le point de congélation de l’eau sous une pression atmosphérique normale
est égal à 0 degré, et le point d’ébullition est égal à 100 degrés.
Les différences de température mesurées en degrés Celsius et degrés Kelvin sont identiques,
c’est-à-dire qu’une différence de 1 [C] revient au même qu’une différence de 1 [K].
Les échelles thermométriques sont seulement décalées l’une par rapport à l’autre, comme le
montre le schéma ci-dessous.
2.2.2 La pression
p F
S
Dans le Système International, l’unité de pression est le Pascal (Pa) :
N kg m 1 kg
p 2 2 1 Pa
m 2
s 2
m s m
Le pascal est une unité très petite, c’est pourquoi les mesures des systèmes de pression sont
souvent exprimées en [kPa] (1 000 pascal) ou en [bar]. La pression atmosphérique est
d’environ 1 [bar].
Pour convertir des bars en pascals, utilisez la formule suivante : 1 [bar] = 100 000 [Pa] =
100 [kPa] = 1 000 [mbar].
La pression est parfois exprimée comme la hauteur d’une colonne d’eau ou de mercure au-
dessus du point de mesure qui exercerait la même pression.
La pression atmosphérique
La pression atmosphérique est la pression qu'exerce l'air sur toute surface en contact avec lui.
Elle a été mesurée la première fois en 1634 par Evangelista TORRICELLI (1608-1647).
Expérience de TORRICELLI :
vide
mercure (Hg)
h
vide absolu
Figure 2 : Mise en évidence de la pression atmosphérique
Patm
PRESSIONS
Quelles que soient la forme,0 la dimension et l'inclinaison du tube, la distance entre la surface du
récipient et ABSOLUES
le niveau de mercure du tube est constante. Elle caractérise la pression
atmosphérique.
Dans les conditions normales, au zone
niveau de ou
de vide la mer, la pression atmosphérique est :
de dépression zone des pressions
Patm = 760 [mmHg]
Remarque :
PRESSIONS
-P
La pression varie en fonction
RELATIVES
atm
de l’altitude du lieu auquel on se trouve.
0
Même si la pression de l’air atmosphérique varie entre 0,95 [bar] et 1,05 [bar] selon les
conditions météorologiques, cette fluctuation s’avère en général insignifiante lorsque l’on
procède à des mesures sur des systèmes hydrauliques et fluides frigorigènes. Par
conséquent, la pression de référence est habituellement fixée à 1 [bar]. Ainsi :
Pression absolue = pression relative (par exemple, celle indiquée sur un manomètre) +
pression atmosphérique (généralement égale à 1 [bar], lorsque aucune autre valeur n’est
indiquée).
L’énergie, le travail et la chaleur se mesurent en joules (J] ou Newton-mètres (Nm), qui sont
deux unités équivalentes.
Le travail (w) est produit lorsqu’une force de 1 newton est exercée et qu’elle
déplace son point d’application d’1 mètre sur la ligne d’action d’une force. Le travail
est exprimé en Newton-mètres ([Nm]) ou Joule ([J]).
L’énergie (E) est le potentiel de travail. Il peut s’agir d’énergie mécanique,
électrique ou calorifique. L’énergie est exprimée en joules ([J]).
La chaleur (Q) est une forme d’énergie. L’énergie calorifique est exprimée en joules
([J]).
Les calculs thermodynamiques se rapportant aux propriétés des fluides s’effectuent
généralement sur la base d’1 [kg] de fluide. La chaleur stockée dans 1 [kg] de substance est
appelée teneur en chaleur spécifique de cette substance (q). L’unité SI correspondant à la
teneur en chaleur spécifique est donc le joule par kilogramme, et cette teneur se calcule
ainsi :
Q J
q kg
m
Le joule étant une petite unité, les kilojoules sont fréquemment utilisés dans les calculs. Un
kilojoule est égal à mille joules (1 [kJ] = 1 000 [J]).
On distingue deux formes différentes de chaleur :
Q m Cp t 2 t1
Avec :
Q en [kJ], quantité de chaleur échangée
m en [kg], masse du corps
Cp en [kJ/kg.K], capacité thermique massique du corps à pression constante
t2 – t1 = Tfinale – Tinitiale en [K]
Exemple :
Capacité thermique massique de l’eau : Cp = 4,187 [kJ/kg.K]
Calculez la chaleur nécessaire pour faire passer 12 litres d’eau de 10 [°C] à 45 [°C].
Remarque : pour effectuer des calculs approximatifs sur une eau à basse température, vous
pouvez considérer que 1 litre d’eau pèse 1 [kg].
Q=mxL
Avec :
Q en [kJ], quantité de chaleur échangée
m en [kg], masse du corps
L en [kJ/kg], chaleur latente de transformation du corps.
SOLIDE
LIQUIDE
VAPEUR
La quantité d’énergie accumulée dans un corps est donc le résultat de ces deux formes de
chaleur. C’est ce qu’on appelle enthalpie ou chaleur totale. L’enthalpie s’exprime en [kJ].
Ces deux relations ne sont valables que si on se trouve à la pression atmosphérique normale, à
environ 1 [bar].
En effet, pression de changement d'état et température de changement d'état sont étroitement
liées et la modification d'un de ces paramètres entraîne un nouveau couple pression -
température.
Une substance peut être solide, liquide ou gazeuse, mais, dans un système fermé, deux de
ces états ou « phases » peuvent coexister, en fonction de la température et de la pression.
solide
Pour un corps pur sous l’état diphasique liquide – vapeur, il existe une relation liant la
pression et la température. C’est la relation de pression (ou de tension) de vapeur.
Pour une pression atmosphérique normale, le point d’ébullition de l’eau se situe à une
température de 100 [°C] (patm = 1013 [mbar] alors T vap = 100 [°C].
1000
Tension de vapeur de l'eau
900
800
700
Pression (mbar)
Zone de liquide
600
500
400
300
200
Zone de vapeur
100
0
-20 0 20 40 60 80 100
Température (°C)
H Q p V [J]
L’enthalpie spécifique est l’enthalpie divisée par la masse. Elle se calcule ainsi : h=H/m [J/kg].
Une variation d’enthalpie (H) est due à l’apport ou au retrait de chaleur et/ou d’énergie
mécanique. Contrairement à la chaleur spécifique, l’enthalpie spécifique peut prendre en
compte les changements d’état et la pression lorsque la substance chauffe ou refroidit.
J
Q m h kg J
kg
P m h
m est le débit masse soit la masse de fluide frigorigène circulant dans le circuit de la pompe
à chaleur pour chaque unité de temps [kg/s].
2.2.4 La puissance
La puissance (P) est la quantité de travail effectué ou d’énergie transférée par unité de
temps. Elle se calcule ainsi :
Energie
Puissance Travail Chaleur
Temps Temps Temps
J N m
1W 1 1
s s
Exemple :
Chaleur massique de l’eau : Cp eau = 4,187 [kJ/kg.K]
Avec une eau à 10 [°C], calculez la puissance que doit atteindre un chauffe-eau pour élever
la température jusqu’à 45 [°C] à un débit de 12 [l/min]. Remarque : pour effectuer des calculs
approximatifs sur une eau à basse température, vous pouvez considérer que1 litre d’eau
pèse 1 kg.
P m Cp t 2 t1 0,2 45 10 K 29,3
kg kJ kJ
4,187 29,3 [kW ]
s kg K s
Les compétences clés développées dans cette partie et utiles pour obtenir l’agrément
de l’UE sont les suivantes :
Connaître le principe de fonctionnement des pompes à chaleur Important
(évaporation du fluide frigorigène à basse température <->
condensation du fluide frigorigène à haute température)
Savoir calculer le coefficient de performance et le facteur de Obligatoire
performance saisonnier
Connaître les différences entre les conditions des tests Facultatif
pratiqués dans le cas des pompes à chaleur et l’influence des
points de mesure sur les résultats des tests
Se familiariser avec le compresseur (rôle, types de Important
compresseurs utilisés, principes de fonctionnement, avantages
et inconvénients des différents types)
Se familiariser avec le compresseur (rôle, types de Important
compresseurs utilisés, principes de fonctionnement, avantages
et inconvénients des différents types)
Se familiariser avec la vanne de détente (rôle, types de vannes Important
de détente utilisés, principes de fonctionnement, avantages et
inconvénients des différents types)
Se familiariser avec l’évaporateur (rôle et types utilisés) Important
Se familiariser avec le condenseur (rôle et types utilisés) Important
Se familiariser avec les équipements (rôle des différents Important
systèmes)
Se familiariser avec l’huile de graissage (rôle, problèmes Important
pouvant survenir, prévention des erreurs)
La chaleur circule naturellement d’une température élevée vers une température basse,
par exemple à travers les murs d’une maison en hiver. En pratique, les pompes à chaleur
sont capables de transférer la chaleur dans la direction opposée, en utilisant une quantité
relativement faible d’énergie motrice (énergie électrique ou mécanique ou chaleur résiduelle à
température élevée).
Ainsi, les pompes à chaleur peuvent extraire la chaleur de différentes sources à basse
température, comme l’air, le sol ou l’eau, l’incinération des déchets industriels ou ménagers,
et la transférer à une température plus élevée vers le système de chauffage d’un bâtiment ou
vers une application industrielle. En inversant le cycle, les pompes à chaleur peuvent
également être utilisées pour le refroidissement (comme les systèmes de climatisation).
La plupart des pompes à chaleur pour les particuliers reposent sur des compresseurs
entraînés par un moteur électrique. Les fluides utilisés sont généralement des fluides
frigorigènes à la température d’ébullition très basse, de l’ordre de –25°C à –40 C à la
pression atmosphérique.
1 Évaporation
2 Compression
3 Condensation
4 Détente
Côté chaud
Fluide frigorigène
Condenseur
Bouteille accumulatrice PSH Pressostat HP
de liquide/filtre déshydrateur
Voyant de liquide
Détendeur TC
PSL Pressostat BP
Bulbe
Côté froid
Liquide frigoporteur
(ex : eau glycolée)
Source froide
Figure 12: Schéma de principe d’une pompe à chaleur eau glycolée / eau
2 Compresseur : le gaz qui se forme dans l’évaporateur est aspiré par le compresseur puis
comprimé, ce qui entraîne une augmentation de la pression et de la température. Dans
la plupart des cas, le compresseur est entraîné par un moteur électrique. La majorité des
pompes à chaleur pour les particuliers combinent le moteur et le compresseur à
l’intérieur d’une seule enveloppe sous pression, appelée unité « hermétique ».
Les pompes à chaleur peuvent être facilement utilisées pour des applications de
refroidissement. Les pompes à chaleur réversibles peuvent être conçues pour délivrer des
charges spécifiques dans le mode de fonctionnement sélectionné (chauffage ou
refroidissement).
Figure 13 : Schéma de principe d’une pompe à chaleur en mode chaud (source Toshiba)
Figure 14 : Schéma de principe d’une pompe à chaleur en mode froid (source Toshiba)
3.4.1 Compresseur
Le compresseur fonctionne comme une pompe à gaz, aspirant le gaz formé dans
l’évaporateur et maintenant la pression désirée, qui maintient à son tour la température
d’évaporation. L’évaporation du fluide frigorigène dans l’évaporateur est le résultat de
l’équilibre entre la chaleur employée pour faire bouillir le liquide et le débit du compresseur.
Le gaz quitte le compresseur à une pression élevée et une température élevée. Des clapets
de non-retour empêchent le fluide frigorigène de refluer.
Dans les pompes à chaleur pour les maisons individuelles, trois sortes de compresseurs sont
couramment utilisés :
Ces trois types de compresseurs sont très souvent hermétiques, c’est-à-dire que le moteur
électrique et le compresseur sont montés ensemble dans la même enveloppe (appareil sous
pression), qui est ensuite soudée. De cette manière, le fluide frigorigène ne peut pas
s’échapper dans l‘atmosphère par un joint ou un raccord. Seuls trois « ergots » d’alimentation
électrique traversent l’enveloppe.
Les compresseurs à piston rotatif sont fréquemment employés dans les pompes à chaleur
air-air. Un arbre à excentrique – dont l’aube tourne autour d’un axe fixe mais avec un
déplacement radial - comprime le gaz (comme l’illustre la Figure 15). Les compresseurs à
piston rotatif ont généralement un coefficient de performance supérieur aux compresseurs à
piston de capacité identique. Il est à signaler que les enroulements du moteur sont le plus
souvent refroidis par les gaz de refoulement plutôt que par les gaz d’aspiration (enveloppe
sous haute pression).
Refoulement Arbre rotatif
Aube
Aspiration
aspiration refoulement
Piston
Carter
Les compresseurs « scroll » sont les compresseurs les plus courants pour les pompes à
chaleur. Les compresseurs à spirales présentent plusieurs avantages significatifs sur les
autres types de compresseurs : ils comportent peu de pièces mobiles, ce qui signifie une
longévité supérieure, et surtout, un comportement du compresseur relativement silencieux et
dépourvu de vibrations. Les compresseurs à spirales ont donc permis l’installation de pompes
à chaleur dans des endroits où elles auraient autrement été « interdites » en raison du bruit et
des contraintes acoustiques. Un autre avantage du compresseur à spirale est sa bonne
résistance à la pénétration de gouttes de liquide à l’intérieur.
Aspiration
Spirale
Volume de
mobile
compression
Spirale fixe
Refoulement
nt
Le taux de compression est défini par la pression du côté haute pression divisée par la
pression du côté basse pression. Avec des taux de compression élevés, le compresseur à
piston est normalement le plus efficace.
Rendement
Spirale
Piston
Taux de compression
3.4.2 Détendeur
Dans sa forme la plus simple, le détendeur est un tube capillaire placé entre le condenseur et
l’évaporateur. Pour les pompes à chaleur réversibles, des détendeurs thermostatiques sont
généralement employés. Ces détendeurs offrent de bonnes propriétés de commande pour
une plage de fonctionnement relativement importante.
Dans un détendeur thermostatique, un bulbe rempli de substance volatile est fixé directement
sur le tuyau après l’évaporateur et convertit la température en pression. Cette pression agit
sur le mécanisme du détendeur, si bien que le détendeur s’ouvre lorsque la température – et
donc la pression – dans le bulbe devient élevée. Lorsque le débit à travers l’évaporateur
augmente, la température du bulbe chute à nouveau.
Pour compenser la chute de pression dans les évaporateurs à forte perte de charge, un autre
tube capillaire est souvent soudé dans le tuyau d’aspiration près du bulbe. On a ainsi un
système d’égalisation externe de pression. À l’aide d’une vis de réglage qui serre un ressort
dans la vanne de détente, la surchauffe peut être maintenue au niveau désiré. La vanne de
détente est préréglée à approximativement 4 [K] de surchauffe pendant la production.
Nivellement
de pression
externe
Sortie vers
Entrée après le
l’évaporateur
condenseur
Bulbe
3.4.3 Evaporateur
La fonction de l’évaporateur est d’extraire la chaleur de la source froide (ou d’un fluide
caloporteur comme l’eau glycolée) et de permettre l’absorption de cette chaleur par le fluide
frigorigène pendant la phase d’évaporation. La température d’évaporation doit toujours être
inférieure à la température du fluide caloporteur ou de la source de chaleur. Cette condition
est assurée par l’aspiration constante du compresseur.
Dans les pompes à chaleur air-air et les pompes à chaleur air-eau, le fluide frigorigène
absorbe la chaleur directement dans l’air. Il n’y a pas besoin d’eau glycolée pour acheminer la
chaleur depuis la source – c’est-à-dire l’air. L’évaporateur prend la forme d’une batterie de
tubes en cuivre munis d’ailettes en aluminium embouties sur les tuyaux, et d’un ventilateur
pour projeter l’air sur les ailettes en aluminium.
Dans les pompes à chaleur eau-eau et eau glycolée-eau, pratiquement tous les échangeurs
de chaleur à l’heure actuelle sont des échangeurs de chaleur à plaques brasées ou soudées.
Les échangeurs de chaleur à plaques sont performants, compacts et peu encombrants. Ils
sont également faciles à isoler.
Le fluide frigorigène liquide entrant dans le détendeur est détendu jusqu’à la pression
d’évaporation. De cette manière, une partie du fluide frigorigène liquide est déjà évaporée
avant qu’il n’entre dans l’évaporateur. La portion évaporée à l’entrée augmente lorsque la
différence de température entre la pression de condensation et la pression d’évaporation
augmente ou quand le sous-refroidissement diminue.
Il y aura toujours un mélange de vapeur et de liquide à l’entrée de l’évaporateur après
détente, même si la fraction de vapeur varie. Le fluide frigorigène gazeux est surchauffé au-
dessus de la température d’évaporation dans la partie finale de l’évaporateur, avant d’être
aspiré dans le compresseur sous forme de gaz. Il est important que le gaz soit surchauffé
avant de quitter l’évaporateur, afin qu’aucun liquide n’entre dans le compresseur. Autrement,
des gouttes de liquide pourraient endommager le compresseur.
Le gaz chaud provenant du compresseur est conduit vers le condenseur. Le condenseur sert
à transférer la chaleur du fluide frigorigène vers le fluide caloporteur (eau ou air selon le mode
de chauffage). Pour obtenir ce flux de chaleur, la température de condensation doit toujours
être supérieure à la température du liquide de refroidissement. La quantité de chaleur du
condenseur transférée au liquide de refroidissement est la somme de la chaleur absorbée par
l’évaporateur et de l’énergie électrique fournie au compresseur. Dans la plupart des pompes
à chaleur, des échangeurs de chaleur à plaques brasées ou soudées sont employés pour le
condenseur.
Désurchauffe
Le fluide frigorigène est à l’état de vapeur surchauffée lorsque qu’il entre dans le condenseur.
Il est alors désurchauffé (refroidi) à la température de condensation (saturation). L’échange
thermique dans cette zone n’est pas très élevé en raison de la présence de fluide frigorigène
à l’état de vapeur surchauffée (chaleur massique de la vapeur est très faible).
Condensation
La condensation commence une fois que le fluide frigorigène est refroidi à la température de
condensation qui correspond à la pression de condensation. Le meilleur rendement du
transfert de chaleur est atteint dans cette zone.
Sous-refroidissement
Dès que le fluide frigorigène est entièrement condensé, et que le passage à la phase liquide
est achevé, le processus de sous-refroidissement démarre. À partir de ce moment, l’échange
thermique conduit à une diminution de la température du fluide frigorigène. Il est important de
sous-refroidir le liquide, toutefois, afin d’éviter la formation de bulles dans ou même avant la
vanne de détente – ce qui nuirait au bon fonctionnement de la machine (réduction de la
performance).
Les processus décrits ci-dessus sont présentés dans la Figure 23 (les baisses de pression
dues aux frottements dans le condenseur ne sont pas prises en compte).
Dans certaines pompes à chaleur à chaleur, un échangeur de chaleur plus petit portant le
nom de désurchauffeur est placé entre le compresseur et le condenseur. Il a pour avantage
de permettre au système d’obtenir une partie de la puissance totale de la pompe à chaleur à
des températures supérieures à la température de condensation et d’utiliser cela pour
produire de l’eau chaude sanitaire. En chauffant l’eau pour le chauffage ambiant (par ex. pour
les radiateurs), la température de condensation de la pompe à chaleur sera juste supérieure
de quelques degrés à la température de l’eau.
Le voyant de liquide a normalement deux fonctions. La première fonction est de montrer s’il
y a des bulles de gaz présentes dans le fluide frigorigène. S’il y a des bulles, c’est
généralement le signe d’un manque de fluide frigorigène. La seconde fonction du voyant de
liquide est d’indiquer la présence d’humidité du gaz frigorigène. Un indicateur d’humidité
change de couleur selon la teneur en humidité.
Le filtre déshydrateur est composé d’un tamis qui collecte les particules présentes dans le
circuit frigorifique et d’un gel absorbant l’humidité. Le filtre-déshydrateur est placé entre le
condenseur et le détendeur.
Minimiser l’usure des pièces en mouvement en diminuant les frottements entre ces
pièces,
Faciliter le refroidissement du compresseur pour réduire les contraintes thermiques,
Parfaire l’étanchéité statique et dynamique pour combler les micro fuites,
Permettre de détecter plus facilement les fuites en étant facile à repérer à
l’extérieur des joints, etc.
Le retour d’huile
Le retour d’huile est un aspect important pour le bon fonctionnement de l’installation. Lorsque
le fluide frigorigène est à l’état de vapeur, l’huile doit être renvoyée vers le compresseur par le
vitesse du flux de fluide frigorigène à l’état de vapeur. Afin d’assurer le retour d’huile depuis
l’évaporateur, en particulier lorsque le flux est ascendant, le produit de la vitesse et de la
densité du fluide frigorigène en phase vapeur ne doit pas être trop faible.
Dans les petites unités assemblées en usine, il est rare de rencontrer des problèmes au
niveau du retour du lubrifiant vers le compresseur. En revanche, dans le cas des boucles de
fluide frigorigène sur mesure assemblées sur place, la question du retour d’huile doit être
examinée avec attention. Le remplacement du fluide frigorigène par un autre moins dense
dans la phase vapeur pourrait également poser des problèmes. NB : Changer le fluide
frigorigène peut entraîner d’autres problèmes comme la solubilité de l’huile dans le fluide
frigorigène, …, qui sont même plus graves que le retour d’huile.
La Figure 25 montre comment la tuyauterie de sortie de l’évaporateur peut être disposée pour
optimiser le retour d’huile vers le compresseur.
« B » est un mince tuyau vertical permettant d’assurer une vitesse ascendante élevée.
Lorsque le tuyau est froid, la viscosité de l’huile est élevée et une pellicule d’huile
relativement épaisse se dépose sur les parois de la conduite d’aspiration – le retour
d’huile est entravé.
La vitesse ascendante doit être assez élevée, même lorsque le compresseur
fonctionne à charge partielle.
La Figure suivante représente le COP d’une PAC idéale comme une fonction de la courbe de
température, où la température de la source de chaleur est 0°C. Elle représente également
l’intervalle des COP réels pour les différents types de PAC réelles à différentes températures.
T0 TK
f(id) = c(id) =
TK - T0 TK - T0
Avec T0 : température absolue d’évaporation et TK : température absolue de condensation
25
20
c = 1
COP15
10
c = 0,7
5
c = 0,3
0
10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65
Température de condensation [°C]
La chaleur délivrée par une pompe à chaleur est théoriquement la somme de la chaleur
extraite à partir de la source de chaleur et de l’énergie nécessaire pour alimenter le cycle. La
performance continue d’une pompe à chaleur à compression électrique à un ensemble donné
de températures est appelée le coefficient de performance (COP). Il se définit comme le
rapport entre la chaleur délivrée par la pompe à chaleur et l’énergie électrique consommée
par le compresseur.
puissance calorifique Pc
COP
puissance électrique P
Les méthodes d’essai standard des pompes à chaleur sont définies dans la norme
européenne EN14511 Climatiseurs, groupes refroidisseurs de liquide et pompes à chaleur
avec compresseur entraîné par moteur électrique pour le chauffage et la réfrigération. Cette
norme précise les conditions d’évaluation standard pour les essais (température de la source
et de l’émetteur de chaleur, etc.) en fonction de la pompe à chaleur, c’est-à-dire eau-eau, eau
glycolée-eau, eau-air, etc. EN14511 ne fixe pas de critère de performance minimal pour les
pompes à chaleur. Les critères de performance minimaux sont déterminés par des
programmes de qualité comme la norme NF PAC en France et le label D-A-CH en Suisse,
Allemagne et Autriche.
La performance relative des pompes à chaleur de différents fabricants ne peut être comparée
que si les valeurs sont déterminées dans les mêmes conditions.
Coefficient de performance :
Le rendement d’une pompe à chaleur à un point de fonctionnement particulier (combinaison
de température) peut être évalué grâce au coefficient de performance (COP). En plus de la
puissance nominale du compresseur, la puissance nominale des composants auxiliaires à
l’intérieur de la pompe à chaleur (comme le système de commande, le réglage de la
puissance, la perte de charge, le matériel de dégivrage, etc.) est prise en compte pour la
détermination du COP.
La performance d’une pompe à chaleur électrique sur toute la saison est appelée le facteur
de performance saisonnier (SPF). Il se définit comme le rapport entre la chaleur délivrée par
la pompe à chaleur et la consommation d’énergie électrique totale pendant la saison. Pour
calculer le SPF, outre la consommation d’énergie électrique du compresseur, il faut inclure la
consommation électrique des composants auxiliaires (circulateur, dégivrage de l’évaporateur,
Q
régulateur, etc.).
Somme de la chaleur délivrée C
SPF
Somme de la consommati on électrique W
La performance des pompes à chaleur est influencée par un grand nombre de facteurs. Pour
les pompes à chaleur dans les bâtiments, ces derniers comprennent :
Extrait de EN 15316-4-2:
Le facteur total de performance saisonnière (SPF) du sous système de génération (PAC et
générateur d’appoint inclus) peut être calculé selon l’équation :
Avec :
Le système de chauffage par PAC doit être conçu pour atteindre un SPF élevé.
Les valeurs minimales du SPF (du chauffage des locaux et la production ECS) ainsi que les
valeurs cibles de ce facteur pour une bonne pratique de conception peuvent être fournies
dans des annexes nationales.
Si aucune annexe nationale incluant ces valeurs n’a été publiée, les valeurs par défaut sont
indiquées dans le tableau présenté ci-dessous :
3.6 Auto-évaluation
Les compétences clés développées dans cette partie et utiles pour obtenir l’agrément
de l’UE sont les suivantes :
Connaître et savoir décrire les coûts et bénéfices Facultatif
environnementaux des pompes à chaleur
Comprendre les conséquences que le fonctionnement des Facultatif
pompes à chaleur peut avoir sur l’environnement
Savoir distinguer les fluides frigorigènes les moins nocifs pour Facultatif
l’environnement
L’énergie est le moteur de notre société, et elle est la clé de voûte de notre développement
économique. Cependant, nous nous heurtons actuellement à certains problèmes essentiels
qui influenceront à coup sûr notre consommation d’énergie : l’absence de sécurité
d’approvisionnement, la diminution des réserves de pétrole, le changement climatique. Ces
problèmes sont au cœur des politiques énergétiques nationales et internationales.
Afin de remédier à ces problèmes, les pays européens développent des politiques visant à
diversifier leur approvisionnement, à utiliser leurs propres sources d’énergie, à augmenter
leur capacité de stockage, à accroître leur efficacité énergétique et à conclure des contrats de
longue durée avec des producteurs.
Les réserves de pétrole sont limitées, tout comme celles de bien d’autres combustibles
fossiles (le gaz naturel, le charbon, la tourbe, etc.). Nous avons toutes les raisons de penser
que, avant la fin de cette décennie, la production de pétrole va commencer à décliner partout
dans le monde puisque les nouveaux gisements ne suffisent plus à compenser la diminution
des réserves connues. Parallèlement, la demande de pétrole ne cesse de croître, surtout
dans les pays émergents comme la Chine, et pourrait dépasser les capacités de production
dans les années à venir. En conséquence, le prix du pétrole augmente inexorablement. Le
gaz naturel, souvent présenté comme une option de rechange, est lui aussi en train de
disparaître, mais plus lentement, puisqu’il devrait commencer à faire défaut aux alentours de
2040.
Pour en savoir plus sur la diminution des réserves de pétrole, rendez-vous sur le site :
www.peakoil.net.
Nous faisons brûler de plus en plus de combustibles fossiles, et c’est principalement pour
cette raison que la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère est à peu
près 30 % plus élevée qu’avant l’ère industrielle. Cela renforce l’effet de serre, et la
température à la surface de la terre augmente lentement, de 0,4 à 0,8°C. Le réchauffement
de la planète pourrait atteindre 3 à 5 degrés Celsius avant la fin de ce siècle. Dans ce cas,
nous assisterons à des catastrophes météorologiques plus fréquentes et plus graves, à la
destruction de certains écosystèmes, à la disparition de certaines espèces, à la montée du
niveau de la mer et à l’érosion des côtes. Nous rencontrerons également des problèmes
d’approvisionnement et de pollution de l’eau, tandis que notre santé et celle des animaux se
dégraderont. Et ce ne sont que quelques-unes des conséquences qui pourraient survenir.
Pour en savoir plus sur le changement climatique et ses conséquences, rendez-vous sur le
site : http://www.safeclimate.net/individual.php.
Les pompes à chaleur peuvent contribuer à résoudre les problèmes décrits ci-dessus. Elles
utilisent efficacement l’électricité pour tirer parti de la chaleur ambiante provenant de sources
naturelles (l’air, l’eau, la terre) ou de la chaleur perdue (en récupérant la chaleur provenant de
l’air de ventilation, par exemple). Ainsi, elles peuvent réduire la quantité d’énergie nécessaire
au chauffage ou au refroidissement et limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Plus un système de pompes à chaleur est efficace, moins il lui faut d’électricité pour
fonctionner et délivrer la chaleur demandée. Bien entendu, la chaleur ambiante utilisée par
les pompes provient de sources d’énergie renouvelables et n’a pas généré de gaz à effet de
serre. Néanmoins, l’électricité est généralement produite par des centrales brûlant des
combustibles fossiles comme le charbon, le gaz, la tourbe, etc. En consommant de
l’électricité, nous contribuons donc au changement climatique, mais notre contribution dépend
de la quantité et de la nature des combustibles utilisés ainsi que de l’efficacité de la
production d’électricité et de la distribution de cette même électricité auprès des
consommateurs.
72 kWh
72 kWh
Ambient
Chaleur
Heat
ambiante
Chaleur ambiante
100 kWh
100 kWh
Chaleur 72 kWh
Useful
Heat
utile Chaleur utile
100 kWh
28
28kWh
kWh Electricité
Electricité
Electricity
86kWh
86 kWh 28 kWh
Energie
Primary Energie primaire
Energy
primaire 58 kWh 86 kWh
58Chaleur
kWh
Waste Chaleur perdue
perdue
Heat 58 kWh
3333kWh
kWh
Chaleur
Waste Chaleur perdue
perdue
Heat 33 kWh
133kWh
133 kWh
Energie Energie primaire
Primary
primaire
Energy 133 kWh
100
100kWhkWh Chaleur utile
Useful
Chaleur
Heat
utile 100 kWh
En tenant compte du CO2 émis pour chaque unité d’énergie, il est possible de déterminer
dans quelle mesure les pompes à chaleur permettent de réduire les émissions de CO 2. Le
tableau 3 indique le rapport de l’énergie primaire (égal à la chaleur produite divisée par
l’énergie fossile nécessaire à sa production, exprimé en kWh/kWh) et le rapport du CO 2
(exprimé en g/kWh) de différents systèmes de chauffage en Irlande.
D’après ces calculs, une pompe à chaleur ayant un coefficient de performance de 3,5 émet
moitié moins de CO2 qu’une chaudière au fioul et 40 % de moins qu’une chaudière à gaz
(pour une efficacité de 75 %).
Les fluides frigorigènes sont essentiels aux pompes à chaleur. Il faut savoir que certains
d’entre eux peuvent être nuisibles à l’environnement s’ils s’échappent dans l’atmosphère, et
ce pour deux raisons :
Les fluides frigorigènes ne peuvent appauvrir la couche d’ozone et réchauffer la planète que
lorsqu’ils s’échappent dans l’atmosphère. La priorité est donc d’empêcher les fuites et les
déversements accidentels. Pour cela, il faut entretenir correctement les appareils et
manipuler convenablement les fluides frigorigènes.
4.5 Bibliographie
RHD Rawlings, 1999. Note technique n°18/99 : « Ground Source Heat Pumps – A
Technology Review ». BSRIA (ISBN 0 86022 506 2)
Gilli et al, 1999. « Analysis Report HPC-AR6 - Environmental Benefits of Heat Pumping
Technologies ». IEA Heat Pump Centre.
Association for the Study of Peak Oil (Association pour l’étude du pic pétrolier) –
www.peakoil.net
4.7 Exercices
Quels sont les fluides frigorigènes qui ne peuvent plus être utilisés dans les nouveaux
équipements fabriqués en 2012 : R12, R22, R134a, R410A ?
Quel fluide frigorigène est du type azéotrope : R22, R134a, R410A, R600a ?
5 : GEOLOGIE ET REGLEMENTATION
Les compétences clés développées dans cette partie et utiles pour obtenir l’agrément
de l’UE sont les suivantes :
Connaître les ressources géothermiques de votre pays Facultatif
Connaître les températures de l’eau souterraine dans votre pays, Important
les facteurs ayant une incidence sur la température, la qualité et la
quantité de l’eau souterraine
Connaître la réglementation en vigueur dans votre pays (utilisation Obligatoire
de l’eau de surface et de l’eau souterraine comme sources de
chaleur pour les pompes à chaleur ; systèmes couplés avec le sol
ou pompes à chaleur géothermiques à capteurs horizontaux et
verticaux ; niveau sonore des systèmes d’air)
Connaître les températures de calcul nationales utilisées dans votre Important
pays
Savoir déterminer l’état du sol pour les capteurs horizontaux Obligatoire
Considérations générales
La pluie ne fait pas que tomber sur le sol. Une partie de cette eau glisse sur la surface du sol
pour former des ruisseaux ou des lacs, une autre est utilisée par les plantes, une autre
encore s’évapore et retourne dans l’atmosphère, et le reste est absorbé par le sol. Imaginez
que vous versez le contenu d’un verre d’eau sur un tas de sable. Où va l’eau ? Elle va
occuper l’espace entre les grains de sable.
On appelle eau souterraine l’eau qui se trouve sous terre ainsi que dans les craquelures et
les interstices de la terre, du sable et des roches. L’eau souterraine s’accumule (et se
déplace lentement) dans les couches de terre, de sable et de roches que l’on nomme
aquifères. Les aquifères sont généralement constitués de gravier, de sable, de grès ou de
roches fissurées comme le calcaire. Ces matières sont perméables car leur structure
présente un certain nombre d’interstices à travers lesquels l’eau peut s’infiltrer. La vitesse à
laquelle l’eau souterraine s’y infiltre dépend de la taille des espaces présents dans le sol ou
dans la roche et de la qualité des liaisons qui existent entre ces espaces.
La zone de l’aquifère dans laquelle l’eau s’accumule est appelée zone saturée ou zone de
saturation. Dans la zone saturée, toutes les fissures des roches et tous les espaces dans la
structure des roches ou de la terre sont remplis d’eau.
L’eau stockée dans les aquifères peut revenir à la surface naturellement, grâce aux sources,
ou en formant des lacs et des ruisseaux. L’eau souterraine peut également être pompée
après avoir creusé un puits dans l’aquifère.
L’eau souterraine est présente presque partout. La profondeur du niveau hydrostatique n’est
pas toujours la même, et de nombreux facteurs peuvent la faire varier. Une nappe souterraine
est principalement alimentée par l’infiltration des eaux de pluie et des eaux de surface dans
les couches géologiques. L’eau souterraine émerge à nouveau grâce aux sources ou aux
eaux de surface à basse altitude, ou est pompée dans des puits.
L’eau qui s’infiltre dans la couche inférieure et les formations rocheuses vient alimenter les
nappes souterraines et élève le niveau hydrostatique. Durant les mois d’hiver, ce sont surtout
les précipitations qui alimentent les nappes souterraines, car l’évaporation est alors très lente.
Les nappes souterraines constituent souvent la plus grande réserve d’eau douce (et d’eau
potable) immédiatement accessible et utilisable. Leurs valeurs sanitaire et économique sont
inestimables.
Il est essentiel de protéger ces ressources, tant au niveau de leur quantité que de leur qualité.
Les gouvernements ne devraient pas être les seuls à s’en préoccuper, car c’est l’affaire de
tous.
L’eau souterraine doit être utilisée en priorité pour l’approvisionnement en eau potable. Les
autres usages, y compris l’alimentation des pompes à chaleur, ne sont que secondaires.
Afin de s’assurer que l’eau souterraine est présente en quantité suffisante, il convient de
réaliser un test de pompage de deux ou trois jours. Une pompe à chaleur eau/eau exige
environ 160 litres d’eau par heure pour chaque kW produit avec une différence de
température de 4 K. Le niveau hydrostatique ne doit pas se situer à plus de 15 m du sol, car
la demande énergétique de la pompe d’alimentation pourrait alors s’avérer trop élevée.
La composition chimique de l’eau souterraine varie en fonction des régions. Seule une
analyse chimique permettra de déterminer si l’eau disponible convient aux pompes à chaleur
eau/eau. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que les travaux agricoles peuvent altérer la qualité
de l’eau après l’analyse.
Vous trouverez dans le tableau ci-dessous les valeurs seuils les plus courantes. Elles
peuvent toutefois varier selon les fabricants. Ces seuils visent surtout à protéger de la
corrosion l’échangeur de chaleur en acier inoxydable, et le respect des valeurs fixées par le
fabricant peut faire partie des conditions de garantie. Si vous avez le moindre doute sur leur
pertinence (ou si vous pensez qu’il ne vaut mieux pas les suivre), demandez conseil au
fabricant.
1
Les couches semi-perméables sont constituées de roches à faible perméabilité comme le shale ou la
terre glaise, qui limitent l’écoulement de l’eau ou l’emprisonnent
Créer des unités chargées de la gestion des eaux souterraines formant des
masses d’eaux souterraines et à classer ces masses suivant leur état, qui dépend
de la quantité et de la qualité chimique de l’eau.
S’assurer que l’état des eaux souterraines ne se dégrade pas.
Purifier les masses d’eaux souterraines polluées lorsque cela est techniquement
faisable et n’entraîne pas des coûts disproportionnés.
Empêcher ou limiter l’introduction de polluants dans les eaux souterraines.
Identifier les eaux souterraines de plus en plus polluées et les purifier.
Mettre en place des mesures permettant de contrôler le captage et de surveiller les
sources non ponctuelles susceptibles de polluer les eaux souterraines.
Elaborer une nouvelle directive « eaux souterraines » pour la prévention de la
pollution.
Liste I :
Composés organohalogénés (et substances qui peuvent donner naissance à de tels
composés dans le milieu aquatique)
Composés organophosphorés
Composés organostanniques
Mercure et composés du mercure
Cadmium et composés du cadmium
Cyanures
Substances qui possèdent un pouvoir cancérogène, mutagène ou tératogène dans le
milieu aquatique ou par l’intermédiaire de celui-ci
Huiles minérales et hydrocarbures
Tableau 7 : Liste I de la Directive « eaux souterraines » (80/68/CEE)
Liste II :
Métalloïdes et métaux suivants, ainsi que leurs composés : zinc, cuivre, nickel, chrome,
plomb, sélénium, arsenic, antimoine, molybdène, titane, étain, baryum, béryllium, bore,
uranium, vanadium, cobalt, thallium, tellure et argent
Biocides et leurs dérivés ne figurant pas sur la Liste I
Substances ayant un effet nuisible sur la saveur et/ou sur l’odeur des eaux
souterraines, ainsi que les composés susceptibles de donner naissance à de telles
substances dans les eaux et à rendre celles-ci impropres à la consommation humaine
Composés organosiliciés toxiques ou persistants et substances qui peuvent donner
naissance à de tels composés dans les eaux, à l’exclusion de ceux qui sont
biologiquement inoffensifs ou qui se transforment rapidement dans l’eau en substances
inoffensives
Composés inorganiques de phosphore et phosphore élémentaire
Fluorures
Ammoniaque et nitrites
Tableau 8 : Liste II de la Directive « eaux souterraines » (80/68/CEE)
5.1.7 Réglementations nationales
Lorsque le débit est de prélèvement est supérieur ou égal à 8m3/h , l’installation doit
être déclarée à la préfecture est obligatoire.
La température de l’eau des nappes peu profondes se situe en France entre 10 [°C] et
14 [°C]. Elle représente la moyenne des températures extérieures de surface du site où se
situe la nappe. Cette température peut cependant être modifiée en cas de présence proche
de puits de soutirage ou de rejets.
Pour le dimensionnement des PAC, on se réfère à une température de nappe de 10 [°C],
pour laquelle un organisme comme EUROVENT, certifie les valeurs de COP.
Pour vous aider à déterminer les dimensions de l’échangeur de chaleur horizontal, il existe
des valeurs caractéristiques correspondant au pouvoir d’extraction de la chaleur dans le sol
(consulter le Tableau 10 et pour plus de détails se reporter au chapitre 10. On distingue en
général trois types de sols pour l’installation des capteurs horizontaux. Le tableau ci-dessous
permettra de déterminer quel est le type de sol du site.
Les compétences clés développées dans cette partie et utiles pour obtenir l’agrément de
l’UE sont les suivantes :
Connaître les sections de la réglementation des constructions qui Important
traitent des pompes à chaleur (températures de distribution
maximales, raccordement électrique, ventilation, etc.)
Connaître les principales solutions permettant de limiter les pertes Facultatif
de chaleur (amélioration de l’isolation, amélioration de l’étanchéité
à l’air du bâtiment, etc.). Informer le client des mesures les plus
rentables visant à réduire les pertes de chaleur. (Dans certains cas,
il faudra appliquer ces mesures avant de pouvoir utiliser des
pompes à chaleur).
Se familiariser avec la notion de confort thermique : l’amélioration Facultatif
du confort thermique des sols/murs à basse température offre un
avantage supplémentaire au client, en plus de l’efficacité optimale
de la pompe à chaleur
Se familiariser avec la notion de ventilation contrôlée : qualité Facultatif
sanitaire de l’air (surtout dans les maisons exiguës à bas profil
énergétique), et les notions d’aération, de débit, ainsi qu’avec les
différents systèmes de ventilation existants
Connaître les autres types d’énergies renouvelables : brève Facultatif
introduction aux systèmes thermosolaires, à la biomasse et à la
photovoltaïque
Préambule :
Lorsque l’on s’intéresse à l’efficacité énergétique d’un bâtiment, il faut se concentrer en
priorité sur sa structure, c’est-à-dire sur tout ce qui sépare l’intérieur du bâtiment de
l’environnement extérieur (fenêtres, portes, murs, fondations, dalles de soubassement,
plafond et toit). Les composants de la structure doivent, tous ensemble, maintenir le bâtiment
au chaud en hiver et au frais en été. L’isolation, par exemple, sera moins efficace si le toit, les
murs et le plafond laissent l’air s’infiltrer ou l’humidité s’accumuler.
Avant d’installer une pompe à chaleur, vous devez tout d’abord vous assurer que la
structure du bâtiment est correctement isolée. Si la maison est mal isolée, il vaut mieux
économies de chauffage
commencer par améliorer l’isolation. En fait, le rapport / coûts d’amélioration est
beaucoup plus élevé pour les travaux d’isolation que pour le remplacement d’un système de
chauffage usagé par une pompe à chaleur. Il faut à peu près 100 € pour économiser
1 MWh/an avec des travaux d’isolation (comme l’isolation du grenier ou des murs creux,
cf. paragraphe 5.2.3), contre environ 500 € pour économiser 1 MWh/an avec un système de
pompes à chaleur.
Les améliorations à apporter pour qu’un bâtiment soit bien isolé sont assez simples : bonne
isolation des surfaces (murs, toit et soubassements), ouvertures qui limitent les pertes de
chaleur (fenêtres, portes, ouvertures nécessaires aux travaux d’installation, etc.), ventilation
bien maîtrisée et limitation des ponts thermiques.
En France, cette norme a été adoptée et complétée, pour les données spécifiques à prendre
en compte, par la norme nationale NF P 52-612/CN (ex : données climatiques, températures
intérieures de consigne, taux de renouvellement d’air, …). Le guide de l’AICVF «Chauffage :
déperditions de base » (édition 2006) reprend cet ensemble de la démarche complétée par
des données issues de la RT 2005. Des logiciels de calcul des déperditions de base sont
aussi proposés dans le commerce.
62 59
-9 -9
80
76 -9 08
-7 02
50 60 -10
14 -7
-4 -7
27
95
-7 55 57
-7 92 -7 93 51 -15 67
22 61 -7 75 -7
77 -10 54
29 -7 28 78 -5 94 -12 -15 -15
-4 35 -7 91 -7
-4 53 -7 -7 10
56 72 -7 -10 52 88 -15 68
-4 -7 45
-4 89 -12
-7 41 -7 70 -15
44 -10 21
-5 49 37 -7 -10
-7 18 58 -10 25 90
-7
36 -10 -12 -15
85 -7 71 39
79 86
-5 -7 03 -10
-7 -7 -10
23 -8 69 01 74
17 16 87 42 -10 -10
-8 63
-5 -5 -8 -10 -10 73
-8 38
24 19 -10
-8 15 43 -10
33 -5 -8 -8
46 07 26 05
-5 47 48 -10
-6 -6 -6
12 -8 04
40 -5
82 -5 -8 30 84 -8 06
-5 81 -5 -6 -5
32 83
31 -5 34 13
64 -5 -5 11 -5 -5 -5
-5 2B
65 09 -5
-5 -2
-5 66
-5 2A
-2
Figure 30 : Carte des températures extérieures de base au niveau de lamer (selon NF P 52-612 C/N)
La norme NF P 52-612 C/N donne les températures extérieures de base ramenées au niveau
de la mer suivant le département (voir figure 30). Ensuite, il convient de se référer au tableau
suivant, pour obtenir la valeur corrigée de la température extérieure de base en fonction de
l’altitude du site.
Tableau 11 : Correction des températures extérieures de base en fonction de l’altitude du site (selon NF
P 52-612 C/N)
Le texte qui suit est en grande partie issu du site Internet ci-dessous. Nous avons dû le
résumer légèrement pour les besoins de ce cours.
L’exemple suivant, tiré du site Internet [1], détaille les pertes de chaleur dans une maison à
deux étages mal isolée :
1 L’évacuation de la chaleur par les murs et les toits. Les mesures permettant de limiter
ces pertes de chaleur sont décrites aux paragraphes 5.2.1 et 5.2.2.
2 La ventilation, y compris les infiltrations non maîtrisées. Les pertes de chaleur dues à la
ventilation ne peuvent pas être entièrement contrôlées. Grâce à une ventilation maîtrisée
et à une bonne étanchéité à l’air, les pertes de chaleur peuvent être réduites à un niveau
acceptable tout en conservant un vrai confort (se reporter aux paragraphes 5.3 et 5.4).
6.2.1 Isolation de la façade
Avec une isolation par l'intérieur, la continuité de l'isolation est très difficile à assurer au
droit des murs de refend, des planchers, des fondations, des plafonds et des balcons.
Avec une isolation par l'extérieur, la continuité de l'isolation est plus facile à assurer; seul le
pont thermique au droit d'un balcon reste difficile à éviter.
Dans les systèmes d'isolation, des précautions particulières doivent être prises au niveau des
baies (linteaux, seuils, retours de baies).
L'importance des ponts thermiques dans une isolation par l'intérieure, va, non seulement,
engendrer des risques de condensation superficielle mais augmente également les
déperditions calorifiques.
Figure 31 : illustration d’un point thermique avec isolation thermique par l’intérieur
Inertie thermique
L'isolation par l'extérieur ou l’isolation dans la coulisse permet d'utiliser l'inertie thermique des
murs intérieurs, ce qui engendre des variations moins rapides du climat intérieur des locaux.
L'inertie permet ainsi de limiter les surchauffes en été.
Le mur de façade, lorsqu'il est isolé par l'intérieur, ne peut plus accumuler puis restituer la
chaleur (ou la fraîcheur) intérieure, ce qui diminue l'inertie thermique du bâtiment et est
favorable en cas d'occupation intermittente.
L'isolation par l'intérieur est la seule technique possible lorsque l'aspect extérieur de la façade
doit rester inchangé. Cependant, cette technique d'isolation est délicate et peut engendre des
problèmes. Ainsi, beaucoup d'architectes d’Europe du Nord l'évitent. Néanmoins, cette
technique est couramment en Europe du Sud.
Il existe de nombreux systèmes d'isolation par l'intérieur : panneaux isolants collés, système
à structure, isolation derrière contre-cloison maçonnée.
Un certain nombre de principe sont à respecter (cf. [1]) : pare-vapeur, mode de pose,
étanchéité, isolation (autour des baies, installation électriques, radiateurs, canalisation)
remplacement des châssis avec double vitrage.
L'enduit isolant
Le panneau isolant revêtu d'un enduit + mise en œuvre
Les panneaux d'isolation complétés d'une structure supportant l'enduit
L'isolation thermique protégée par un bardage
Les éléments isolants préfabriqués
Création d'un mur creux isolé
Le système le plus performant est le panneau isolant protégé par un bardage, mais il ne
correspond pas toujours à l'esthétique recherchée ou aux contraintes urbanistiques
imposées. L'enduit de finition est généralement plus largement accepté.
Si les murs creux sont anciens et qu’il y a du ciment ou de la pierre entre les murs
extérieurs et intérieurs. Les ponts aux dimensions importantes empêcheront en
effet le matériau de remplissage de se répartir uniformément dans les murs creux.
S’il y a une couche imperméable (comme de la peinture) sur la face extérieure du
mur extérieur. Le remplissage du mur creux pourrait en effet retenir l’humidité dans
la couche extérieure. Cela endommagerait l’enduit ou provoquerait des dégâts en
cas de gel.
Il est conseillé d’utiliser un endoscope pour vérifier l’intérieur des murs creux.
Ainsi, lorsque les combles ne sont pas prévus pour être occupés et donc chauffés (ni après
travaux, ni ultérieurement), le plancher de celui-ci constitue la limite supérieure de l'espace
protégé. C'est donc à ce niveau que doit être posé l'isolant.
Comme pour l’isolation de façade, les ponts thermiques devront être évités dans la mesure
du possible.
Sources:
[1] http://energie.wallonie.be
[2] DEFRA, in Energy Efficiency Commitment from April 2005 consultation proposals May
2004”, (taken from BRE client report 201/499, October 2000) gives the following average
values for an household.
[3] http://www.sustainablenc.org/thewaytogo/main/energy.htm#envelope
Les personnes ont un sentiment de confort optimal quand l’équilibre thermique est obtenu
entre le corps humain et l’ambiance sans transpiration ou frissonnement. Cette équilibre
dépend, outre le climat, de l’activité métabolique qui produit plus ou moins de chaleur, du
tissu des vêtements qui diminue les échanges thermiques avec l’air, de l’âge et de la santé
de la personne, et finalement de la durée de présence dans la pièce et de la saison de
l’année.
Quand le mouvement de l’air est quasiment nul ou dans des conditions normales
(typiquement entre 0,12 et 0,25 m/s), on obtient les zones de confort comme indiqué sur le
diagramme suivant de l’air humide.
Une recommandation générale est que la température sèche d’air soit maintenue à une
température constante de 21-23°C. Cependant la température optimale de confort dépend
de l’activité humaine comme illustré sur le tableau suivant :
Temperature
°F °C
Les polluants de l’atmosphère interne des bâtiments agissent sur l’organisme humain en y
pénétrant par voie :
o cutanée
o respiratoire
Remarque : Le dioxyde de carbone (CO2) et la vapeur d’eau (H2O) sont souvent considérés
comme de bons indicateurs de l’activité humaine et des pollutions induites.
Les règles dépendent de chaque pays. Néanmoins, on peut citer quelques attributs
communs:
o La ventilation des logements doit pouvoir être générale et permanente.
o Le système de ventilation doit comporter :
des entrées d’air dans les pièces principales
des sorties d’air dans les pièces de service
Figure 33 : Ventilation dans une maison (Comité Scientifique et Technique des Industries Climatiques)
Que ce soit à tirage naturel ou à fonctionnement mécanique, les débits extraits dans les
pièces de service doivent pouvoir atteindre des valeurs qui dépendent de chaque pays, mais
qui, en général, varient entre 0,5 et 1 fois par heure le volume de la maison.
Lorsque la ventilation est assurée par un dispositif mécanique qui module automatiquement
le renouvellement d’air du logement (ventilation hygroréglable), de telle façon que les taux de
pollution de l’air intérieur ne constituent aucun danger pour la santé et que puissent être
évitées les condensations, le débit total peut être réduit.
Principe : L’air est extrait à l’aide d’un ventilateur mécanique puis rejeté à l’extérieur.
L’introduction de l’air neuf de fait alors par dépression par l’intermédiaire de locaux contigus,
soit par orifices appropriés en façades (bouches autoréglables).
L’air extérieur est insufflé par l’intermédiaire d’un ventilateur dans le local à ventiler.
L’extraction de l’air s’effectue en surpression.
VMC double flux
Avantages :
économies d’énergie (double flux : type résidentiel)
confort hygrothermique (CTA : type tertiaire)
Conduits salle de bains
et WC
de diamètre 80 mm
Conduits séjour
et chambres
de diamètre 80 mm
Conduit cuisine
de diamètre 150 mm
en gaine
PACDOUBLEFLUXTHERMODYNAMIQUE
Air rejeté
Conduit de soufflage
Prise d'air
neuf en
façade
Faux - plafond
Air extrait Air extrait Air soufflé
Boîtier
de commande
CUISINE S.d.B SEJOUR
WC CHAMBRES
LOCAL
TECHNIQUE
Unité double flux Conduit d'air extrait Transfert d'air Plancher rayonnant
thermodynamique par détalonnage de porte électrique
en local technique
Les exigences en matière de ventilation sont définies en France, dans 2 arrêtés principaux
imposent, entre autre les valeurs de débits minimales à respecter : Arrêté du 24 mars 1982,
et Arrêté du 28 octobre 1983 pour les dispositifs hygroréglables.
Il existe plusieurs manières d’atteindre le débit de ventilation imposé, mais, la plupart des
salles de bains et des cuisines nécessitent un système d’extraction mécanique. Les autres
zones peuvent être tout simplement munies d’aérations et de fenêtres que l’on peut ouvrir.
Dans certains pays, comme le Grande Bretagne, le système de ventilation centrale tel que
présenté sur la figure 35 est peu utilisé à cause des risques accrues de propagation de feu
qu’il entraîne en cas d’incendie.
6.6 Exercices
Remarque :
Toutes les questions ci-dessous peuvent être posées à l’examen. Les questions en
caractères gras pourront servir d’exemples.
Dans une maison ancienne, quels sont les travaux que vous conseilleriez
d’entreprendre en premier pour réaliser des économies d’énergie ?
o Installer une pompe à chaleur
o Améliorer l’isolation et l’étanchéité à l’air
Parmi les techniques ci-dessous, quelles sont celles qui favorisent l’inertie
thermique ? (plusieurs réponses possibles)
o L’isolation des murs creux
o L’isolation intérieure
o L’isolation extérieure
Dans quel cas ne faut-il pas isoler les murs creux ?
o Lorsque la surface extérieure du mur est recouverte de peinture
o Lorsque la feuille intérieure du mur est formée de blocs de béton
A 20°C, quel taux d’humidité apporte le plus de confort ?
o Entre 70 et 80 %
o Entre 35 et 70 %
o Entre 10 et 20 %
Pour une bonne ventilation, indiquez où sont placées l’entrée d’air et la sortie
d’air :
Quel est le principal avantage de la VMC à double flux par rapport à la VMC à
simple flux ?
o Elle est moins chère
o Elle consomme moins d’énergie
o Elle est plus silencieuse
Les compétences clés développées dans cette partie et utiles pour obtenir l’agrément
de l’UE sont les suivantes :
Connaître les principes physiques en jeu (unités physiques, Facultatif
changements d’état, déroulement du cycle, pression logarithmique,
diagramme enthalpique, quantification du cycle des pompes à
chaleur à partir du diagramme enthalpique)
Connaître les caractéristiques du cycle des pompes à chaleur Obligatoire
(rapport entre les basses températures de la source de froid, les
températures élevées de la source de chaleur et l’efficacité du
système)
Se familiariser avec le fluide frigorigène (rôle, types utilisés, Important
caractéristiques requises et « glide »)
Se familiariser avec la surchauffe et le sous-refroidissement (savoir Important
pourquoi ils sont nécessaires, savoir les réaliser, connaître leurs
magnitudes habituelles)
Savoir évaluer avec précision le cycle des pompes à chaleur Important
Mis au point par MOLLIER, le diagramme enthalpie - pression permet de connaître l'état d'un
corps à partir de 2 grandeurs indépendantes.
III I II
T = constante s = constante
p [bar]
Zone de h = constante
liquide
pur Zone de vapeur
humide
Zone de vapeur
surchauffée
p = constante
x = constante
h' h'’
h [kJ/kg]
Figure 36: Diagramme enthalpique
I point critique
II courbe de saturation vapeur (courbe de rosée)
III courbe de saturation liquide (courbe de bulle)
En ce point, la chaleur latente de changement d'état est nulle. Au point critique sont associées
une pression et une température critique.
A une pression supérieure à la pression critique, tout changement d'état est instantané et se fait
à la température correspondante sans aucun apport de chaleur latente.
A une température supérieure à la température critique, il est impossible de liquéfier les vapeurs
quelle que soit la pression appliquée.
Pour l'eau, la pression critique est de 221 [bar], la température critique est de 374 [C].
Pour le R 410A, la pression critique est de 47,7 [bar] et la température critique est de 70,2 [C].
Outre les courbes de saturation et le point critique, le diagramme de MOLLIER contient des
familles de courbes supplémentaires permettant de connaître d'autres indications sur l'état du
fluide considéré.
Les isobares : Une isobare représente l'ensemble des points à même pression.
Exprimée en bar absolu, elle se représente sur le diagramme par une perpendiculaire
à l'axe des pressions.
Les isochores : Une isochore représente l'ensemble des points à même volume
massique.
3
Elle s'exprime en [dm /kg]. Un ensemble d'isochores est déjà tracé sur le diagramme.
Les isotitres : Une isotitre représente l'ensemble des points de même titre en
vapeur.
Le titre en vapeur d'un corps est la proportion de vapeur (en masse) contenue
dans le corps (liquide + vapeur).
Les isotitres sont dessinées sur le diagramme. Elles se situent dans la zone de
mélange et se coupent toutes au point critique.
Exemple :
x1 = 0,25 signifie que le fluide est
constituée à 25 % de vapeur, et à 75 % de
liquide (le point x1 est plus proche de la
courbe d’ébullition, ce qui veut dire que le
liquide représente la majeure partie de la
matière).
Un cycle thermodynamique est un processus au cours duquel un fluide actif change plusieurs
fois d’état avant de revenir à son état initial. Sur n’importe quel schéma, un cycle
thermodynamique est représenté par une courbe fermée. Au cours du cycle, la chaleur peut
se transformer en travail, et inversement.
La base de travail avec un diagramme enthalpique consiste à tracer les différentes étapes du
cycle de la pompe à chaleur sur le diagramme représenté dans la figure 38. La Figure 39
représente les points correspondants dans le circuit de la pompe à chaleur.
Liquide caloporteur
Côté chaud
Fluide frigorigène
Condenseur
Bouteille accumulatrice PSH Pressostat HP
de liquide/filtre déshydrateur
Voyant de liquide
Détendeur TC
PSL Pressostat BP
Bulbe
Côté froid
Liquide frigoporteur
(ex : eau glycolée)
2 Sortie du compresseur
2’ Le fluide frigorigène atteint la température de condensation (liquide saturé) fin de la
baisse de température et début de la condensation
3 Entrée du détendeur
3’ 100% du fluide frigorigène est condensé début du sous-refroidissement
4 Entrée de l’évaporateur
Détermination des différences d’enthalpie spécifique applicables :
Les différences d’enthalpie spécifiques suivantes sont nécessaires pour l’évaluation du
processus de la pompe à chaleur :
Notez que la connaissance du débit massique du fluide frigorigène n’est pas nécessaire pour
calculer le rendement de la pompe à un point de fonctionnement particulier, les différences
d’enthalpie spécifique suffisent. Ces différences sont facilement lisibles dans le diagramme
enthalpique et suffisent pour calculer le COP du cycle.
NB : pour effectuer un calcul approximatif, le facteur de puissance peut être assimilé à 0,9.
Pour connaître l’état d’une pompe à chaleur, il faut au moins mesurer les données suivantes :
la pression d’évaporation
la pression de condensation
la température des vapeurs à l’entrée du compresseur
la température du gaz chaud au refoulement du compresseur
la température du liquide à la sortie du condenseur
la température du fluide frigorigène sortant de l’évaporateur
la température de l’eau glycolée (ou de l’air) entrant et sortant
Surchauffe :
Sous-refroidissement :
Le sous-refroidissement indique de combien de degrés le fluide frigorigène condensé a été
refroidi en dessous de la température de condensation. Les valeurs normales sont comprises
entre 3 et 8 [K]. Un sous-refroidissement trop faible peut indiquer un déficit de fluide
frigorigène, entraînant un coefficient de performance inférieur. Un sous-refroidissement trop
élevé indique que la pompe à chaleur est en surcharge et fonctionne avec un coefficient de
performance inférieur à la normale, car la surface du condenseur ne peut être utilisée dans sa
totalité. Il existe également un risque que le pressostat de haute pression arrête la pompe ou
que la soupape de sécurité (haute pression) s’ouvre lorsque la pression de condensation
augmente trop.
Certains « nouveaux » fluides frigorigènes sont des mélanges de deux ou plusieurs différents
fluides frigorigènes de type HFC.
Lorsque ces mélanges de fluides frigorigènes semblent agir comme un seul fluide frigorigène
homogène, en s’évaporant à une certaine température donnée pour une certaine pression, ils
sont appelés fluides frigorigènes azéotropiques.
Si les différents composants se vaporisent ou condensent progressivement avec une
variation de températures à une pression donnée, ils sont appelés fluides frigorigènes
zéotropiques.
Les fluides frigorigènes zéotropiques ont donc un «glissement de température» («glide»),
c’est-à-dire que les composants à la pression de vaporisation la plus élevée (plus faible
température d’évaporation) sont les premiers en ébullition à l’évaporation. Par exemple,
R407C est un fluide frigorigène au glissement élevé.
Dans le diagramme enthalpique, les isothermes des fluide frigorigènes zéotropiques ne
coïncident pas dans la « zone deux phases » comme c’est le cas pour les fluides frigorigènes
azéotropiques ou à substance unique. En pratique, le glissement peut entraîner un dégivrage
irrégulier et altérer la composition du fluide frigorigène en cas de fuite. Le remplissage de
fluide frigorigène doit être effectué en phase liquide pour conserver les concentrations de
composants souhaitées.
Propriétés requises
Sécurité
Les accidents prévisibles liés en aux fluides frigorigènes incluent l’asphyxie, l’explosion et les
brûlures par le froid. Les systèmes frigorifiques et les pompes à chaleur fonctionnent
également sous une pression élevée si bien qu’il existe une possibilité d’explosion des
appareils sous pression. La conception et les essais des systèmes de refroidissement en
Europe sont régulés par la Directive sur les équipements sous pression.
Cependant, l’immense majorité des accidents n’est pas spécifique à la technologie des
pompes à chaleur. Il s’agit de :
Idéalement, après une réparation, les systèmes frigorifiques et les pompes à chaleur doivent
être remplis avec le fluide frigorigène d’origine. Certains fluides frigorigènes ont toutefois été
interdits pour des raisons d’impact défavorable sur l’environnement, comme R12, R22. Ce qui
signifie que les vieilles unités peuvent avoir besoin d’un réglage ou d’une conversion pour
utiliser d’autres fluides frigorigènes alternatifs dans le cadre de la réparation. Il est bien sûr
important de déterminer l’état et la durée de vie restante de l’unité avant les réparations et le
changement de fluide frigorigène. Dans de nombreux cas, il peut être économiquement
avantageux d’acheter du nouveau matériel employant un fluide frigorigène agréé.
Sur une installation fonctionnant au R 134a, les mesures suivantes sont prises :
t3 = 35°C
1’’ 1’ 1
4
x=0.28
60°C
e) Sous-refroidissement :
Sous-refroidissement = t3’ – t3 = 40°C – 35°C = 5K
7.3 Auto-évaluation
Exemple :
Sur une installation fonctionnant au R 134a, les mesures suivantes sont prises :
Avant d’installer une pompe à chaleur, il est particulièrement important que la taille soit
appropriée. Les appareils surdimensionnés entraînent des coûts d’installation élevés ainsi
qu’une durée de vie réduite pour le système.
Les besoins thermiques des nouveaux bâtiments sont déterminés selon les normes
nationales ou des procédures de calcul conformes à la norme européenne EN 12831-1
(« Systèmes de chauffage dans les bâtiments – Méthode de calcul de la charge calorifique
nominale »). Les besoins thermiques doivent être calculés à une température extérieure de
base exigée par les règles nationales (§ 6.1).
L’expérience montre que les valeurs sont généralement les suivantes : (charge
2
calorifique [W/m ]):
2
Bâtiments anciens – plus de 75 [W/m ]
2
Bâtiments anciens avec une bonne isolation 75 [W/m ]
2
Bâtiments neufs avec une bonne isolation 50 [W/m ]
2
Maisons à bas profil énergétique 30 [W/m ] ou moins
QH
Consommation de gaz naturel
m3
a
3
250 amkW
Le facteur 250 est basé sur la puissance calorifique, l’efficacité (le type) de la chaudière, les
heures d’exploitation et la durée de la période d’utilisation annuelle. Ce facteur doit donc être
considéré comme un ordre de grandeur qui dépend beaucoup de la durée annuelle de
fonctionnement, et doit donc être utilisé avec prudence.
Une étude des besoins thermiques reste préférable comme dans le cas du neuf
Dans certains pays européens, certains fournisseurs d’électricité proposent des tarifs
spéciaux pour les pompes à chaleur, ce qui impose des restrictions de disponibilité de la
pompe à chaleur pendant les périodes de pointe de la consommation électrique (par ex. en
éteignant la pompe à chaleur durant 3 périodes x 2 heures par jour). Cela signifie qu’il ne faut
pas supposer une disponibilité complète de la pompe à chaleur et qu’il est important
d’augmenter la puissance calorifique de la pompe à chaleur pour compenser les interruptions
de service. La puissance calorifique nécessaire de la pompe à chaleur peut être calculée à
l’aide de la formule suivante :
24 h
Puissance calorifiqu e requise de PAC charge calorifiqu e kW
Disponibilité h
Si l’eau chaude sanitaire est également chauffée par la pompe à chaleur, la capacité
thermique de la pompe à chaleur augmente d’environ 0.25 kW par personne (pour une
maison individuelle isolée). C’est une règle qui repose sur l’expérience de l’installateur.
PAC + PCR :
Le dimensionnement est réalisé en mode chaud : 0,6 D < PAC < 0,8 D
(règle applicable jusqu'à Text = -10°C, limite fct PAC)
PAC + UTE :
Zone H1 : Le dimensionnement est réalisé en mode chaud : 0,6 D < PAC < 0,8 D
Zone H2 + H3 : Le dimensionnement est réalisé en mode froid pour 100 % des
charges d’été puis on vérifie que P calo > 0,6 D.
Dimensionnement de l’appoint
Si T arrêt PAC < Text base - 5 [°C], P(PAC + appoint) = 1,2 D
Si T arrêt PAC Text base, P(appoint) = 1,0 D
Si T arrêt PAC > Text base, P(appoint) = 1,2 D
b) PAC géothermales
Générateur individuel eau glycolée/eau ou sol/eau
0,8 D < PAC < 1,2 D
PAC + appoint = 1,2 D
PAC + PCR :
Le dimensionnement est réalisé en mode chaud : 0,8 D < PAC < 1,0 D
avec : P(PAC + appoint) = 1,2 D
PAC + UTE :
Zone H1 : Le dimensionnement est réalisé en mode chaud : 0,8 D < PAC < 1,0 D
avec : P(PAC + appoint) = 1,2 D
Zone H2 + H3 : Le dimensionnement est réalisé en mode froid pour 100 % des
charges d’été puis on vérifie que P calo > 0,8 D et P(PAC + appoint) = 1,2 D
4
SPF
nappe
2 phréatique
sol
25 35 45 55
temperatures d'alimentation Air
8
chauffage de l’eau à 35°C
chauffage de l’eau à 55°C
réfrigération de l’eau à 7°C
6
0
-10 0 10 20 30 40
Température extérieure [°C]
Dans le cas des bâtiments existants, la température d’alimentation du système en place est
souvent bien plus élevée que nécessaire pour couvrir les besoins en chaleur du bâtiment. Ce
n’est pas un problème pour les chaudières conventionnelles, mais si la chaudière
conventionnelle est remplacée par une pompe à chaleur, il est essentiel que la température
d’alimentation soit aussi basse que possible pour atteindre un rendement maximal et réduire
les coûts d’exploitation et les émissions, mais en veillant à garder un température acceptable
dans les pièces ..
Si la déperdition thermique nécessaire par pièce est connue (la valeur doit être réaliste), il est
possible de calculer la température d’alimentation nécessaire pour transférer la chaleur
requise vers la pièce en utilisant les émetteurs de chaleur en place. Cela est important car les
systèmes de chauffage existants sont souvent surdimensionnés et pourraient fonctionner
dans certains cas à des températures d’alimentation inférieures, plus appropriées à
l’utilisation d’une pompe à chaleur.
Premièrement, la charge calorifique des pièces et des radiateurs dans toutes les pièces doit
être relevée – le tableau ci-dessous peut servir à cet effet :
3,14
(de
90/70
6120 W à
Exemple de pièce 980 160 30 (à 90/70) 50/40) 1949 2000 -51,0 X
Tableau 14 : Relevé du système de chauffage existant en mode monovalent
Exemple de pièce (voir Tableau 15) : un radiateur à colonnes en fonte 980x160 comportant
30 colonnes, température d’alimentation/de retour 90/70 à la température extérieure nominale
204W/section (voir Tableau 15) 204W x 30= 6120W (90/70) le coefficient de
conversion à 50/40 est 3,14 (Tableau 16) déficit calorifique de 51W seulement les
radiateurs existants sont suffisants.
Cependant dans les bâtiments existants, il est rare que les radiateurs existants aient une
surface suffisamment importante pour assurer le chauffage avec une pompe à chaleur
classique il faut alors :
o Soit remplacer les radiateurs existants par des radiateurs plus grands, mais ce n’est
pas toujours souhaité par les habitants
o Soit renforcer l’isolation thermique, mais les habitants sont souvent réticents à se
lancer dans de tels travaux
Pendant la saison de chauffe, les vannes thermostatiques de toutes les pièces doivent être
ouvertes et la température d’alimentation des systèmes de chauffage doit être réduite petit à
petit jusqu’à ce que la température désirée dans la pièce (par ex., 20-22°C) soit atteinte dans
des pièces représentatives. Puis la température d’alimentation, les températures extérieures,
les températures de la pièce doivent être relevées. La température d’alimentation et la
température extérieure doivent être tracées sur un graphique du type de la figure 44. Ce
graphique permet de déterminer le niveau de température nécessaire pour le système de
chauffage.
80
60
50
Exemple :
40 -6°C température extérieure
46°C température d’alimentation
système à basse température
30
20
25 20 15 10 5 0 -5 -10 -15 -20
Température extérieure [°C]
Cette méthode est cependant peu pratique à mettre en œuvre chez les particuliers.
Le chauffage par le sol est un système très confortable, car il chauffe l’atmosphère (l’air) à
travers le sol, ce qui permet une répartition quasi-optimale de la température (Figure 45).
Les systèmes de planchers chauffants présentent une masse thermique élevée et stockent
d’importantes quantités d’énergie calorifique. Une augmentation soudaine de la température
est impossible. En revanche, les effets des interruptions temporaires de l’alimentation pour
moduler le tarif de la pompe à chaleur ne sont pas ressentis par les occupants.
Mur intérieur
intérieur
Mur intérieur
Mur intérieur
intérieur
MurMur
Paroi extérieure Paroi extérieure
Disposition en serpentin Disposition en serpentin avec zone particulière
Mur intérieur
Mur intérieur
Mur intérieur
Il est important que le matériau des tuyaux en polyéthylène intègre une barrière physique
contre l’oxygène afin de réduire le taux du transfert d’oxygène et la corrosion consécutive des
parties métalliques du système.
Le système se compose d’un ensemble d’éléments devant être appliqués sur un plancher
porteur.
Revêtement de sol
Dalle
Bande
d’isolation Tube chauffant
périphérique Couche de protection
Couche d’isolation
Plancher porteur
Figure 47 : Coupe type d’un plancher chauffant selon le principe de dalle désolidarisée
Le réseau de tubes peut être en cuivre recuit ou en matériaux de synthèse. Le tube doit partir
du distributeur (collecteur de départ) et être raccordé au collecteur de retour sans interruption.
Les tuyaux intégrés dans le sol ont un diamètre généralement compris entre 16 (10) et
25 [mm] et sont espacés de 80 à 350 [mm]. En France, les guides AFPAC préconisent une
fourchette plus réduite : 50 à 200 [mm] (au delà le confort peut s’en ressentir). Ils sont
fabriqués en polyéthylène de densité élevée, polybutylène ou composites métal/plastique
multicouches. Les tuyaux en polyéthylène doivent être fabriqués conformément à la norme
EN 15875 (Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d'eau chaude et
froide. Polyéthylène réticulé (PE-X)) aptes à supporter 10 [bar] et 110 [°C].
Pour éviter des pertes de charge trop élevées et un déséquilibre trop important dans le
réseau, il est conseillé de limiter la longueur des tubes de diamètre 16 x 1,5 [mm] (soit un
diamètre intérieur de 13 [mm]) à 100 [m] environ (120 [m] MAXI).
Il est important que le matériau des tuyaux en polyéthylène intègre une barrière physique
contre l’oxygène afin de réduire le taux du transfert d’oxygène et la corrosion consécutive des
parties métalliques du système.
Les règles de conception du plancher chauffant sont applicables avec des spécifications
précises à respecter pour le mode rafraîchissement. En particulier :
Pour les planchers réversibles, les chapes anhydrites ne sont pas autorisées sauf
A. T. explicite.
Les planchers réversibles en dalle pleine ne sont pas utilisés.
Température de surface de l’ordre de 23 [°C]
Des boucles spécifiques doivent permettre d’alimenter les salle de bains et cuisine
en mode « froid ».
Température minimale de départ selon CPT (Cahier des Prescriptions Techniques
sur la conception et la mise en œuvre des planchers réversibles à eau basse
température.
Enfin, à titre complémentaire, le CPT des planchers réversibles à eau basse température
préconise uniquement à l’heure actuelle :
Avantages
Dissipation de la température presque idéale
Le plancher chauffant convient particulièrement aux systèmes de pompes à chaleur
car il n’exige pas de températures de fonctionnement élevées – ce qui signifie un
meilleur COP pour la pompe à chaleur.
Avantage esthétique et gain de place dans la pièce, car il n’y a pas besoin de
radiateurs.
Les faibles différences de température entre la surface du sol et l’air réduisent les
courants d’air
Pas de sensation de pieds froids grâce à la stratification.
Les températures de l’air nécessaires pour assurer le confort sont plus fraîches
(environ 1-2 K) que pour les systèmes à radiateurs. Ceci s’explique car la
température radiante moyenne (et donc la température sèche qui en résulte) dans
la pièce est supérieure aux systèmes de radiateurs, qui ont une surface bien plus
réduite.
Les systèmes de chauffage sous le plancher sont par nature plus sûrs que les
systèmes conventionnels de radiateurs, en particulier pour les enfants et les
personnes âgées, puisque le risque de brûlure par contact accidentel prolongé
avec des surfaces chaudes est inexistant.
Inconvénients
Coûts d’investissement supérieurs
Le déplacement du mobilier ou le remplacement du matériau du plancher peuvent
modifier la puissance calorifique.
Il est presque impossible de changer ultérieurement le système de dissipation de la
chaleur
Lent à réagir aux changements soudains du signal de commande.
Le chauffage par les murs procure également un confort agréable grâce à la chaleur des
murs. Ce mode de chauffage est souvent employé en combinaison avec un plancher
chauffant, lorsque la surface du sol est trop petite pour générer la puissance nécessaire, ou
dans le cadre d’une rénovation, lorsque le niveau du sol ne peut être facilement rehaussé ou
que le sol existant doit être conservé.
Ce type de système de chauffage par les murs est souvent utilisé pour :
Figure 48 : Exemple de système de chauffage par les murs avec liaison thermique avec le bâtiment
(http://www.multitherm.net/p03en.htm)
Le chauffage par les murs sans liaison thermique avec le mur :
Dans ce cas, il y a une isolation thermique entre le mur et les tuyaux de chauffage. La masse
thermique du mur est découplée des systèmes de chauffage et ne peut être utilisée stocker la
chaleur. D’autre part, cela signifie que la pièce peut être chauffée relativement rapidement en
fonction de la taille de la pompe à chaleur.
Ce type de système de chauffage par les murs est souvent utilisé pour :
Figure 49 : Exemple de système de chauffage par les murs sans liaison thermique avec le bâtiment
(http://www.multitherm.net/p03en.htm)
Il faut veiller à ce que le mobilier, les tableaux et autres objets ne restreignent pas la
puissance calorifique en obstruant la surface de chauffage.
Les spécifications techniques du chauffage par les murs sont identiques au chauffage par le
sol.
Le même système, dans certaines circonstances, peut également être utilisé pour le
refroidissement. Toutefois, si les températures de surface sont trop faibles, la possibilité de
condensation existe. Le système de régulation doit être conçu de manière à ce que la
température du mur ne puisse pas descendre sous le point de rosée de l’air de la pièce.
Lors de la conception du système de chauffage par les murs, les points suivants ne
doivent pas être négligés :
Températures d’alimentation comprises entre 25 et 40°C
Limitation de la température d’alimentation à 45°C maximum
Différence de température entre l’alimentation et le retour 5K
Il est recommandé que chaque pièce possède son propre circuit de chauffage
Les circuits de chauffage doivent être reliés à un collecteur
Il doit être possible de vidanger chaque circuit de chauffage
Le débit dans chaque circuit doit être réglé lors de la mise en service du système
Les tuyaux doivent être recouverts de 10 mm de plâtre au moins (sur le point le
plus élevé du tuyau)
Le plâtre doit être renforcé
La transmission thermique caractéristique en W/m² des systèmes de chauffage par les murs
est indiquée dans le Tableau 19.
Avantages
Température de rayonnement élevée – les murs chauds sont agréables.
Le chauffage par les murs convient aux systèmes de pompe à chaleur car il ne
requiert pas de températures élevées – COP supérieur.
Inconvénients
Peu de concepteurs et d’entrepreneurs expérimentés
Le déplacement du mobilier peut modifier la puissance calorifique
Attention aux tableaux etc. sur le mur
Pour remplacer des systèmes de chauffage traditionnels (chaudière) par du chauffage par
pompe à chaleur, nous ne devons pas oublier que la température maximale fournie par une
pompe à chaleur classique est 55°C et que l’économie consentie par la pompe à chaleur
diminue rapidement avec l’augmentation de la température d’alimentation.
Avantages
Les concepteurs et les chauffagistes connaissent bien les systèmes de chauffage
par radiateurs
L’exécution est relativement peu onéreuse
Il est possible de changer l’emplacement ou la nature des radiateurs (taille,
modèle)
Inconvénients
Les radiateurs requièrent des températures de fonctionnement élevées – le COP
de la pompe à chaleur est inférieur à celui avec les planchers chauffants
La surface de radiateur nécessaire pour les systèmes à basse température doit
être relativement importante et peut occuper une grande surface du mur
Les surfaces de chauffage sont visibles et parfois inesthétiques
Des températures plus élevées de la pièce sont nécessaires pour un confort
agréable – par comparaison avec le chauffage intégré dans le sol ou les murs
La répartition de la température dans la pièce est moins idéale qu’avec les
systèmes de chauffage par le sol et par les murs
Davantage de courants d’air en raison d’une différence de température plus élevée
entre l’air et la température d’alimentation du système de chauffage
8.4.3.1 Installation monotube
Ici, les tuyaux d’alimentation et de retour des radiateurs sont reliés à un tube de chauffage
unique. Ainsi, l’eau de chauffage circule à travers les radiateurs en série. Par conséquent, la
température d’alimentation est différente pour chaque radiateur. Les radiateurs à l’extrémité
du tuyau doivent être plus gros qu’au début pour fournir la même puissance – en raison de la
température inférieure.
Ce système est fréquemment rencontré dans les systèmes de chauffage construits avant les
années 1970. Les systèmes monotubes ne conviennent généralement pas pour les pompes à
chaleur conventionnelles.
L’installation sur bitube est très employée pour les systèmes de chaudières et de radiateurs. Il
peut également être employé avec les pompes à chaleur, si la température d’alimentation
requise est inférieure à 55°C et s’il y a un découplage hydraulique entre le système de
dissipation de la chaleur et la pompe à chaleur (par ex., un réservoir tampon). Un by-pass
avec soupape de décharge est nécessaire lorsque des vannes thermostatiques sont
employées (en cas de fermeture simultanée de ces dernières).
Soupape de sécurité,
Vase d’expansion,
Dispositif de limitation de la température (pour le chauffage par le sol),
Régulation de la température,
Thermomètre du côté alimentation et du côté retour de la chaleur,
Manomètre.
Disconnecteur
Pompe de circulation
Ballon tampon éventuel
Vase d’expansion
Soupape de sécurité
Robinetterie et accessoires hydrauliques
Tuyauteries de distribution
Calorifuge
8.5.3 Disconnecteur
A cet effet, l’installation ne doit pas être en relation directe avec le réseau d’eau
potable.
Pour les installations d’une puissance calorifique inférieure à 70 [kW], un
disconnecteur à zones de pressions réduites non contrôlables (type CA) doit être
installé.
Pour une pompe à chaleur, en mode « chaud », la différence de température entre aller et
retour d’eau est de l’ordre de 5 [K] à 7 [K].
Dans le cas d’un dimensionnement en mode « froid », la différence de température entre aller
et retour d’eau est de l’ordre de 3 [K] à 5 [K].
Après installation (en maintenance), à l’aide des courbes caractéristiques données par le
constructeur, il est ainsi possible d’évaluer la valeur du débit dans le circuit.
A défaut de robinet de réglage à mesure de débit, il est judicieux d’installer soit un robinet de
réglage avec indicateur de débit, soit de part et d’autre de la pompe de circulation des prises
de pression, par exemple sur les robinets d’isolement, de façon à pouvoir mesurer la hauteur
manométrique totale. Certaines pompes sont équipées d'origine de prises de pression.
Figure 55 : Exemples de robinets de réglage avec dispositif de lecture ou d’indication de débit (source :
COSTIC)
Pour les circuits plancher chauffant – rafraîchissant et unités terminales à eau 2 tubes,
il convient d’utiliser des pompes aptes à véhiculer l’eau froide, la condensation ne
devant pas provoquer de risque de court circuit électrique. L’isolation des pompes ne
doit pas provoquer de détérioration par surchauffe.
Radiateurs/ ventilo-convecteurs
Dans le cas de radiateurs (ou ventilo-convecteurs), il est nécessaire de prévoir un réservoir
tampon, car ici le débit massique dans la pompe à chaleur peut être fortement influencé par
l’utilisation des vannes thermostatiques, si bien que les temps de service minimaux de la
pompe à chaleur ne pourraient être garantis. De plus, dans le cas d’une alimentation
interruptible de courant, le stockage de la chaleur dans un réservoir tampon est nécessaire
car le système seul (radiateurs ou ventilo-convecteurs) possède une capacité de stockage
thermique limitée.
V t
P 4.18
Où :
V - volume du réservoir [l]
P - charge calorifique [kW]
t - période de temps minimale entre l’arrêt de la PAC et le ou les démarrage(s) de la
PAC
∆θ - baisse de température dans le réservoir tampon pendant le temps t [°C]
.
4.18 - puissance calorifique spécifique de l’eau [kJ/kg K]
Supposons par exemple les écarts de température suivants :
radiateurs ∆θ = 10 [K]
ventilo-convecteurs et planchers chauffants ∆θ = 5 [K].
Si nous sélectionnons 10 minutes entre l’arrêt et le démarrage, il est possible de calculer le
volume du réservoir tampon par kW de charge calorifique:
Dans le cas d’un circuit fermé, le phénomène d’expansion de l’eau suite à l’élévation de
température est pris en compte par le vase d’expansion.
Les vases d’expansion sont situés sur les retours des circuits de distributions. Ils sont du type
à membrane ou à vessie démontable. Dans les deux cas, les vases d’expansion sont sous
pression d’azote.
En rafraîchissement, le volume d’expansion est inférieur à celui nécessaire en chauffage.
Le tableau suivant donne la contenance utile du vase d’expansion pour une pression de
tarage de soupape de 3 [bar] en fonction du volume d’eau de l’installation et de la pression
initiale du vase.
Contenance maximale Pression Hauteur statique jusqu’à
de l’installation (l) initiale (bar) 5m 10 m 15 m
0,5 4l / /
200 1,0 / 5l /
1,5 / / 7l
0,5 5l / /
250 1,0 / 6l /
1,5 / / 9l
0,5 6l / /
300 1,0 / 7l /
1,5 / / 11 l
0,5 7l / /
400 1,0 / 10 l /
1,5 / / 15 l
0,5 9l / /
500 1,0 / 12 l /
1,5 / / 19 l
Tableau 20 : Pré-dimensionnement vase d’expansion pour p tarage soupape = 3 [bar]
Remarques :
Si le vase d’expansion est en partie haute (sous toiture par exemple), la pression
initiale du vase d’expansion est d’environ 0,5 [bar].
Dans le cas d’une installation avec le vase d’expansion en partie basse, il faut tenir
compte de la hauteur de colonne d’eau de la distribution primaire et secondaire. La
ème
pression en bar doit être au minimum égale au 1/10 de colonne d’eau en m.
Par exemple, si la hauteur de la colonne d’eau située au dessus du vase
d’expansion est de 15 [m], la pression initiale de gonflage doit être égale au
minimum à 1,5 [bar].
Installation :
Point de contrôle
de la pression de
gonflage du vase
Figure 56 : Montage d’un vase d’expansion (source : COSTIC)
Exemple de sélection :
Soit une maison de 3 niveaux avec une pompe à chaleur installée en au sous sol.
La Puissance calorifique (PAC+appoint) = 12 [kW]
Pour le bâtiment, H = 9 [m]
Le volume de l’installation est basé sur 14 [l/kW]
Quelle est la pression de gonflage : P gonflage en [bar] ? Avec P tarage soupape = 3 [bar]
Quelle est le volume V d’expansion en [l]? Avec T° eau = 50 [°C]
Quel est le volume V du vase en [l]?
Une soupape de sécurité s’installe à la sortie de la pompe à chaleur. Elle est montée
verticalement et reste facilement accessible.
L’évacuation de la soupape est raccordée à l’égout. La tuyauterie de raccordement est d’un
diamètre au moins égal à celui de la dimension de sortie de la soupape de sécurité. Sa
longueur est d’un mètre au maximum.
La robinetterie et les accessoires sont installés partout où cela est nécessaire. Tous les
circuits et les appareils doivent pouvoir être isolés.
Au pied de chaque colonne ou de chaque partie de réseau à équilibrer, il est installé sur l’aller
un robinet d’isolement avec robinet de vidange et sur le retour, un robinet pour réglage,
isolement, vidange, prises de pression pour manomètre différentiel.
Tous les points hauts sont prévus avec bouteille de purge et purgeur automatique. Les
purgeurs sont de bonne qualité avec un diamètre minimum de 15x21 (1/2’’).
Pour les purges manuelles, les tuyauteries sont en cuivre et les robinets sont ramenés à
hauteur d’homme.
5D
3D
Pour les raccordements au circuit d’installation, les PAC sont équipées de flexibles ou de
manchons antivibratiles, ceux-ci permettant une bonne désolidarisation de la tuyauterie.
Les clapets anti-retour sont choisis en fonction de la nature du fluide véhiculé ainsi que de sa
température. Une attention est portée sur la perte de charge engendré pour qu’elle reste
relativement faible.
8.5.9.1 Conception
Dans les tuyauteries, la vitesse de l’eau est déterminée de manière à respecter une
perte de charge linéaire comprise entre 100 [Pa/m] et 150 [Pa/m] (soit entre
10 [mmH2O/m] et 15 [mmH2O/m]).
Les accidents de parcours (tés, coudes, robinetterie, …) sont pris en compte pour la
détermination du réseau hydraulique.
8.5.9.3 Installation
Les pentes sont régulières (2 mm/m), de façon à permettre les purges et la vidange totale de
l’installation. Les flèches et les contre-pentes ne sont pas admises.
Remarque :
La vidange à l’égout est interdite quand il y a présence d’antigel dans l’eau ou de tout
autre produit additif introduit.
Les assemblages des tuyauteries en polyéthylène par polyfusion ainsi que par raccords
électrosoudables sont autorisés.
Les raccordements avec les équipements sont réalisés soit au moyen de raccords
mécaniques à compression, à douille à sertir ou à bague à glisser, soit par des raccords
sertis (sertissage mécanique). Contrairement aux raccordements à compression vissés, les
raccords sertis sont indémontables.
Le diamètre des fourreaux doit permettre la libre dilatation des tuyauteries et tous leurs
déplacements résultant des conditions de pose.
Le vide entre la tuyauterie et le fourreau est bourré d’un matériau élastique et incombustible
empêchant la transmission du bruit d’un local à un autre.
Dans le cas d’une tuyauterie possédant déjà son propre fourreau, ou pré-gainée (sauf s’il
s’agit de gaines adhérentes), il n’est pas nécessaire d’installer un fourreau supplémentaire.
Supportage :
Les tuyauteries sont fixées aux parois à l’aide de supports évitant toute transmission de
vibrations au bâtiment (colliers avec bague en élastomère ou en matière plastique)
Ces supports sont facilement démontables et laissent un jeu nécessaire à la dilatation.
Réseau hydraulique
L’isolation des réseaux de distribution est réalisée de telle façon que le démontage de toutes
les parties amovibles puisse être facilement effectué.
La réalisation du calorifuge doit être compatible avec le fait de supporter tous les
équipements.
Les tuyauteries sont calorifugées sur tout leur parcours.
Les tronçons de réseaux hydrauliques de distribution situés dans des locaux ouverts
vers l’extérieur sont calorifugés. Ils doivent être pourvus d’un traceur de mise hors gel
sauf si le fluide caloporteur comprend de l’antigel.
Le traceur ne doit pas être mis en fonctionnement pendant le mode rafraîchissement.
Ce traceur est constitué par un ruban chauffant, électrique, autorégulant posé le long des
tuyauteries.
Tuyauteries intérieures :
Les tuyauteries intérieures sont isolées au moyen d’un matériau souple à structure cellulaire
fermée.
Ce matériau est mis en œuvre sous forme de tubes entiers ou d’éléments fendus. La fixation
des divers éléments est réalisée au moyen d’une colle au néoprène, fournie par le fabricant
du matériau.
Tuyauteries extérieures :
Les tuyauteries extérieures éventuelles du circuit plancher sont calorifugées au moyen d’un
isolant de conductivité thermique inférieure à = 0,04 [W/m.K] et avec une classe de réaction
au feu de type M1.
Une protection mécanique est prévue sur l’isolant jusqu’à une hauteur de 2 [m].
Tuyauteries frigorifiques
Les tuyauteries de fluide frigorigène basses pressions qui cheminent dans le bâtiment
sont calorifugées.
L’isolation est réalisée au moyen d’un matériau souple à structure cellulaire fermée. Ce
matériau est mis en œuvre sous forme de tubes entiers ou d’éléments fendus assemblés au
moyen d’une colle au néoprène, fournie par le fabricant du matériau.
L’épaisseur minimale du matériau isolant est de 13 [mm] jusqu’au diamètre 19,05 [mm]
(3/4”).
L’épaisseur minimale du matériau isolant est de 19 [mm] à partir du diamètre
22,22 [mm] (7/8”).
Dans les exemples suivants, la pompe à chaleur fonctionne en mode monovalent, ce qui
signifie qu’aucun système de chauffage d’appoint n’est nécessaire (voir chapitre Mode de
fonctionnement et commande). La production d’eau chaude sanitaire est assurée par un
système séparé qui n’exerce aucune influence sur le système de la pompe à chaleur.
Pompe à chaleur avec système de plancher chauffant (un cycle de chauffage direct)
Circuit de chauffage
Circulateur
Robinet de réglage
Pompe à chaleur
- +
Figure 60 : Système de pompe à chaleur avec un circuit de chauffage direct (ex : plancher chauffant)
Circuit de chauffage
Circulateur
Robinet de réglage
Circulateur
Robinet de réglage
Elément de
Régulation terminale
Soupape à pression
Ballon différentielle
tampon Clapet anti retour
- + Résistance électrique
Dans les exemples suivants, la pompe à chaleur fonctionne avec une source de chaleur
supplémentaire produite par un appoint électrique. Cette source de chaleur est utilisée pour
couvrir les besoins de chauffage quand la pompe à chaleur, seule, ne suffit pas. Bien que ce
procédé diminue le COP saisonnier (SPF), il permet de diminuer le coût d’investissement de
la PAC et d’éviter un surdimensionnement.
Circuit de chauffage
Circulateur
Robinet de réglage
Dans le cas d’une pompe à chaleur bivalente, les besoins en chauffage du bâtiment ne sont
que partiellement couverts par la pompe à chaleur. Le reste de la chaleur est fourni par un
système de chauffage d’appoint.
La pompe à chaleur est le plus souvent associée à une chaudière alimentée au fuel
domestique ou au gaz naturel. Cette combinaison est presque toujours nécessaire pour les
pompes à chaleur qui utilisent l’air comme source de chaleur (sauf en Europe méridionale).
Lorsque la température extérieure est trop faible pour atteindre un COP de 2.5 à 3 par ex., il
est généralement plus économique (et également acceptable sur le plan environnemental)
d’utiliser une source de chaleur d’appoint. Plus d’information sur les systèmes bivalents sont
fournies dans le chapitre 11.
Le schéma suivant illustre la combinaison d’une pompe à chaleur avec une chaudière à gaz
ou au fuel. Dans ce schéma, deux circuits de chauffage à régulation thermique et le circuit de
production d’eau chaude sanitaire sont prévus.
Dans cette solution communément utilisée dans certains pays européens, le réservoir tampon
agit comme un découplage hydraulique entre la pompe à chaleur et la dissipation de la
chaleur. Les avantages sont les suivants :
Ballon
tampon
Chaudière
- +
Pompe à chaleur
Remarque :
Il convient de vérifier que le fonctionnement de la régulation de la chaudière est compatible
avec ce montage.
Figure 64 : Système de pompe à chaleur bivalente bi-énergétique avec chaudière gaz ou fuel
Avantages :
Le système est adapté aux désirs du client
Il est possible de profiter des avantages des deux systèmes de chauffage pour
chaque pièce
Inconvénients :
Régulation plus compliquée
Perte de performance – toute l’eau de chauffage doit être par exemple être à 50°C,
au lieu des 35°C seulement qui sont nécessaires pour le chauffage par le sol (le COP
de la pompe à chaleur est inférieur).
8.6.3.1 Conception
Les systèmes mixtes, ou systèmes combinés, possèdent des circuits de distribution adaptés
en fonction du système complet utilisé. Sont décrits dans les paragraphes suivants les
principaux systèmes assurant le chauffage et le rafraîchissement.
En cas d’installation de plusieurs pompes à chaleur sur le même réseau, celles-ci sont
placées en parallèle si elles sont identiques. Si elles sont différentes, leur configuration devra
être étudiée en relation avec le constructeur de PAC ou le bureau d'étude.
Certains de ces éléments peuvent être intégrés dans un seul coffret appelé module
hydraulique dans la suite de ce document.
Remarques :
une pompe à chaleur eau / eau ou sol / eau n’est pas nécessairement associée à un
appoint électrique,
La fourniture d’un ballon tampon dans la machine est préférable.
Bouteille de découplage
LEGENDE
Ballon tampon
Pompe de circulation
+ appoint électrique
M
Vanne de régulation à trois voies
T Robinet d'isolement
Aller circuit VCV
M SD T
Robinet de réglage
Aller circuit PCR
T Circuit VCV Circuit ventilo-convecteurs
Pompe à chaleur Retour circuit VCV
réversible T Circuit PCR Circuit plancher chauffant-rafraîchissant
Retour circuit PCR
SD Sonde de départ
T
Bouteille de découplage Thermomètre
Depuis la pompe à chaleur air/eau, eau/eau ou sol/eau, des tuyauteries calorifugées assurent
la liaison avec un ballon de stockage. L’appoint électrique éventuel (une pompe à chaleur eau
/ eau ou sol / eau n’est pas nécessairement associée à un appoint électrique) est disposé de
préférence sur la tuyauterie de départ entre la pompe à chaleur et le ballon de stockage ou
intégré au ballon de stockage. Depuis ce dernier, deux départs séparés, positionnés en partie
haute de la capacité, alimentent les circuits utilisateurs.
Pompe à chaleur
réversible LEGENDE
T M SD T
ST
Pompe de circulation
Circuit Ballon M
Vanne de régulation à trois voies
tampon Circuit PCR
VCV
T T Robinet d'isolement
Robinet de réglage
Appoint électrique Circuit VCV Circuit ventilo-convecteurs
SD Sonde de départ
T T
Thermomètre
ST Sonde de température
Pompe à chaleur
réversible LEGENDE
Pompe de circulation
66 : Schéma
Figure Vanne
M de principe
de régulation d’une installation avec ballon de stockage
à trois voies
Robinet d'isolement
Destinée à limiter les courtes périodes de fonctionnement de la pompe à chaleur, la capacité
Robinet de réglage
de stockage est généralement intégrée au module hydraulique. Elle est dimensionnée selon
les spécificités du constructeur de la pompe à chaleur, sous sa responsabilité
Circuit VCV Circuit ventilo-convecteurs
Circuit
Remarques surPCR Circuit plancher
les pompes chauffant-rafraîchissant
de circulation :
SD Sonde de départ
La pompeT
de circulation primaire est asservie au fonctionnement de la pompe à
chaleur. Le Thermomètre
circulateur possède un débit constant.
La pompe
ST de circulation
Sonde du circuit PCR fonctionne en permanence afin de favoriser
de température
l’échange thermique.
La pompe de circulation du circuit VCV fonctionne en permanence afin de répondre à
la demande des utilisateurs pendant les périodes de chauffage ou de
rafraîchissement.
Le fonctionnement des pompes est interrompu en dehors des périodes de chauffage
et rafraîchissement.
8.7.1Refroidissement passif
Refroidissement du bâtiment
Refroidissement passif
Refroidissement actif
- Utilisation d’un émetteur de
- utilisation d’un compresseur
refroidissement naturel
frigorifique
- sol frais / air nocturne frais
- utilisation des effets de stockage
Cependant, même la ventilation par l’ouverture de la fenêtre peut gérer l’évacuation des
charges d’humidité de la pièce avec les taux de changement d’air, qui peuvent osciller entre
une et cinq fois par heure. Avec ce type de ventilation non continue, le risque de formation de
rosée est plus élevé.
La surveillance du point de rosée au moyen d’un capteur de point de rosée (ou d’humidité
relative) est nécessaire dans les deux cas. Si l’humidité relative de l’air chute sous le seuil
critique, la température d’alimentation doit être augmentée pour empêcher la condensation de
l’humidité.
Les pompes à chaleur réversibles peuvent être conçues pour assumer des charges
spécifiques dans un mode de fonctionnement sélectionné (chauffage ou refroidissement).
Il est possible d’inverser le mode de fonctionnement de la pompe à chaleur réversible au
moyen d’une vanne quatre voies.
application application
8.8 Auto-évaluation
9 : SYSTEMES A AIR
9.1 Généralités
Le chauffage par l’air conventionnel dans les maisons individuelles en Europe est moins
répandu qu’aux États-Unis. Les conduites de diffusion de l’air sont plus volumineuses que les
tuyaux de chauffage et sont plus complexes à concevoir et installer. Les sorties doivent être
situées de manière à permettre une bonne diffusion en modes chauffage et refroidissement,
et elles doivent être soigneusement conçues pour éviter les nuisances sonores. Une attention
particulière doit être portée au chauffage près de surfaces froides (grandes fenêtres), où de la
condensation peut se produire.
La figure suivante présente un exemple de système de chauffage couplé sur l’air, qui
convient également pour le refroidissement et permet également la production d’eau chaude.
Air chaud entrant
Froid entrant
Unité extérieure de climatisation
Chaud sortant
entrant
Liquide vers U. I
Avantages
Pas de restrictions concernant l’emplacement ou le déplacement du mobilier
Le même système assure le refroidissement en été
Inconvénients
La température des murs est inférieure à la température de l’air – moins confortable
que le chauffage intégré dans le sol
Si une installation insuffisante est utilisée, la formation de condensation est
possible (dans les angles des murs)
Le mouvement de l’air peut entraîner des courants d’air dérangeants
Une nuisance sonore peut se produire
9.2.1.1 Principe
Dans ce type d’installation la pompe à chaleur est composée de deux unités avec un
échangeur à air, à détente directe, reliées par une liaison frigorifique :
Une batterie électrique d’appoint est nécessaire en aval de l’unité intérieure lorsque la
puissance fournie par le générateur ne suffit plus à assurer le chauffage.
Figure 71 : Schéma de principe d’une pompe à chaleur air / air bibloc avec un réseau aéraulique de
distribution d’air (source COSTIC)
9.2.1.2 Description
En période hivernale, la pompe à chaleur air / air permet de chauffer des locaux en prélevant
de la chaleur à l’air extérieur au niveau de l’évaporateur.
Lors des séquences hivernales froides, la température extérieure devenant trop basse, les
performances de la pompe à chaleur, coefficient de performance et puissance thermique
utile, chutent fortement.
Pendant la période estivale, la production d’air froid dans ce type d’appareil permet le
rafraîchissement des locaux.
L’air froid est obtenu par la pompe à chaleur en mode réversible.
Les modifications réalisées sur ces machines sont mineures car elles sont déjà équipées d’un
dispositif d’inversion de cycle pour réaliser le dégivrage.
Une même machine peut ainsi produire du chaud en hiver et du froid en été.
Une seule unité est généralement installée pour un logement jusqu’à 4 pièces et deux
unités pour une maison individuelle à deux niveaux (une unité située au rez de chaussée,
l’autre à l’étage).
Dans tous les cas, une étude sur plan doit être menée pour évaluer la nécessité d’installer
des unités intérieures supplémentaires.
9.2.2.1 Principe
Dans ce type d’installation la pompe à chaleur regroupe les deux échangeurs à air, le
compresseur, le détendeur, les filtres mobiles à la reprise d’air, le dispositif de commande et
éventuellement une résistance d’appoint dans une seule unité monobloc (figure 72).
Unité
thermodynamique
CHAMBRE SEJOUR
Transfert
Figure 72 : Schéma de principe d’une pompe à chaleur air / air monobloc avec un réseau aéraulique de
distribution d’air (source COSTIC)
Pour éviter tout trouble fonctionnel, il ne doit pas être installé de procédé de ventilation
hygroréglable de type B (entrées d’air hygroréglables et bouches d’extraction
hygroréglables).
une enveloppe,
L’isolant est de préférence de classe au feu M1, équipé d’un revêtement évitant la
dispersion de particules de l’isolant. Si besoin, toute précaution est prise pour éviter
l’entraînement de particules, pour éviter l’accumulation de poussières dans certaines
zones de turbulence, la rétention d’humidité et favorisant le nettoyage et l’inspection.
un ventilateur,
Il est du type centrifuge à une ou plusieurs vitesses de rotation, avec une pression
statique disponible, au débit de sélection, compatible avec le réseau aéraulique (de
30 Pa à 120 Pa).
un filtre,
Le filtre protège d’une part les occupants des locaux contre les poussières ou
aérosols porteurs de particules biologiques et, d’autre part, les équipements contre
l’encrassement ou l’introduction de particules nuisibles à leur fonctionnement.
Une filtration de l’air recyclé placée au niveau de la reprise d’air de la machine elle-
même est à favoriser.
Il y a lieu de toujours s’assurer de l’absence de fuite de dérivation autour du filtre.
Une trappe de visite doit permettre un accès rapide au filtre afin de pouvoir le
contrôler et le nettoyer si nécessaire.
d’une part de distribuer, de répartir et de diffuser l’air traité par l’unité terminale dans
les différentes pièces du logement où l’on souhaite contrôler le niveau de confort et
de température,
d’autre part d’assurer le retour de l’air soufflé à l’unité terminale.
Il n’est pas prévu de soufflage dans la cuisine fermée ni dans les pièces humides pour
éviter toute perturbation éventuelle avec le réseau VMC. Le chauffage dans ces pièces
est réalisé par l’intermédiaire d’un émetteur électrique.
Il existe de très nombreux types de matériel permettant la diffusion de l’air traité dans une
pièce, qui peuvent être classés en deux catégories :
les grilles,
les diffuseurs plafonniers ou linéaires.
La sélection d’une bouche de soufflage doit se faire suivant plusieurs facteurs indissociables :
le débit d’air,
l’écart de température entre l’air soufflé et l’air ambiant,
la vitesse résiduelle,
la portée du jet d’air ou le rayon de diffusion pour un diffuseur,
la chute du jet d’air,
le niveau sonore,
l’esthétique.
a) Débit d’air
Quel que soit le type de diffusion retenue, il est nécessaire d’avoir une pression
statique disponible minimale avant la grille ou le diffuseur de manière à effectuer une
bonne diffusion d’air dans le local.
Dans le cas d’unité à détente directe, compte tenu de la conception même de ce type de
machine, l’écart entre l’air soufflé et l’ambiance peut être plus important :
La reprise d’air est destinée à permettre le retour de l’air soufflé dans un local vers l’unité de
traitement, située en général dans la circulation.
L’implantation de la reprise d’air doit également être étudiée, afin d’éviter de créer des courts
circuits (l’air soufflé est aspiré avant d’avoir atteint la température de l’ambiance).
Une reprise d’air en partie basse du local permet d’effectuer un brassage correct de
la pièce desservie, limitant les risques de stagnation d’air en certains endroits.
Dans le cas d’une seule unité installée pour le traitement de deux niveaux, il est
préférable que la reprise centralisée soit effectuée en partie basse du logement à
défaut d’avoir une reprise raccordée à chaque niveau.
soit en installant une grille de transfert dans la porte (vitesse de 1,5 m/s à 2 m/s),
soit en installant une grille de transfert acoustique dans la cloison,
- soit sous la porte en prévoyant un détalonnage. Ce dernier est d’environ 3 cm si
3
le débit à transférer est de 100 m /h pour une vitesse d’air de 1,5 m/s. Cette
dernière solution ne doit s’imposer qu’en dernier recours.
Les grilles de transfert sont constituées de lames fixes à chevrons suffisamment rigides pour
éviter toute vibration au passage de l’air.
La section libre des bouches, prises en compte dans les calculs, est celle fixée par le
catalogue ou, à défaut, par une garantie écrite du constructeur.
9.3.4.1 Conception
Le degré d’étanchéité à l’air dans les réseaux de distribution d’air doit correspondre à
celui de la classe A selon la certification Eurovent 2/2.
Les conduits maçonnés enduits et revêtus d’une peinture anti-poussière ne doivent pas être
utilisés.
9.3.4.2 Constitution
Les conduits les plus courants sont fabriqués soit en tôle d’acier galvanisée ou
électrozinguée, soit en tôle d’alliage léger, soit à partir de produits isolants (fibres de verre ou
de roche agglomérées et recouvertes d’un tissu collé sur la face interne), soit en matières
plastiques.
9.3.4.3 Dimensionnement
Les données de départ pour le dimensionnement des conduits sont les suivantes :
les débits d’air à insuffler ou à extraire dans chaque pièce en fonction des charges
thermiques à combattre,
l’emplacement des bouches de soufflage et de reprise à raccorder au réseau,
l’emplacement du ou des unités intérieures,
la présence d’obstacles liés au bâti.
La section des conduits est calculée pour ne pas dépasser les vitesses maximales suivantes :
Pour des raisons d’acoustique, la vitesse doit être inférieure à 5 m/s dans le conduit principal
et inférieure à 3 m/s dans les conduits terminaux.
Le calcul des pertes de charge se fait à partir du réseau aéraulique dessiné, des débits à
mettre en œuvre et des contraintes dimensionnelles.
Il faut veiller à limiter au maximum les pertes de charge.
Pour cela, il convient de respecter les règles suivantes :
9.4 Installation
Les conduits sont supportés au moyen de colliers en acier avec revêtement électrozingué.
Pour les conduits dont le grand côté est supérieur à 350 mm, le support est réalisé au moyen
de fers profilés.
Dans tous les cas, une bande insonorisante et antivibratile de type EPDM ou feutre sera
interposée entre le conduit et le support.
Les suspensions sont réalisées avec des tiges métalliques filetées, permettant le réglage en
hauteur. De plus, le mode de fixation doit tenir compte des contraintes techniques des
matériaux de construction (briques, plâtre, béton, etc..).
L’étanchéité des conduits d’air doit être soignée, notamment au niveau des trappes de
nettoyage. Ces dernières sont prévues aux endroits nécessitant un accès dans le conduit
pour le nettoyage.
Si la filtration est bien conçue, bien réalisée et bien entretenue, les conduits ne collectant que
peu de poussières, il est possible de prévoir, par exemple, une trappe dans chacun des
conduits principaux.
En cas de difficultés, il est nécessaire d’assurer l’équilibrage d’une partie du réseau par un ou
des registres indépendants.
Il faut les situer alors le plus loin possible des bouches de soufflage, de façon à limiter les
nuisances sonores. L’ensemble doit être exécuté en acier galvanisé et posséder un système
de commande dont le fonctionnement doit être possible manuellement et dont la position doit
être visible.
Tous les registres doivent avoir la dimension du conduit et sont assemblés avec interposition
de joints d'étanchéité.
L’organe de réglage des bouches ne doit constituer que l’élément final de réglage ; il ne peut
pas être utilisé pour le réglage d'une branche.
9.4.4 Calorifuge
Tous les conduits de soufflage sont calorifugés. L’isolation des conduits de reprise est à
prévoir en cas de passage dans des zones non traitées (garages, combles, caves,…).
Une isolation acoustique doit être réalisée au soufflage et surtout à la reprise.
Le calorifugeage des conduits en tôle est effectué côté extérieur, avec de la laine de verre
(aggloméré de fibres de verre et de résine), de 25 [mm] d’épaisseur.
Il est collé sur le conduit au moyen d’un adhésif spécial appliqué par bandes de 100 [mm] de
large, tous les 400 [mm] au maximum.
Le matériau isolant est ensuite complété par un revêtement de finition avec revêtement pare
vapeur (feuille d‘aluminium laminée + un kraft + un treillis de renfort en fibre de verre).
9.5 Régulation
Une zone est un ensemble de pièces ayant des besoins thermiques similaires au même
moment (par exemple rez-de-chaussée et étage, partie jour et partie nuit).
Une zone peut se réduire à une pièce principale (chambre ou séjour).
9.5.1 Régulation avec une unité intérieure par zone (régulation sans registre)
La température ambiante est contrôlée en un seul point de la zone, soit dans la pièce
principale, soit dans la circulation commune.
L’installation d’une sonde au niveau de la reprise d’air générale n’est pas préconisée car elle
ne permet pas d’obtenir une température représentative de la zone traitée lors de l’arrêt du
ventilateur.
Une sonde de température ambiante agit sur le fonctionnement du compresseur de l’unité
extérieure et fait varier la température de l’air soufflé de façon à maintenir la température
ambiante au niveau souhaité.
Le débit soufflé dans chaque pièce est constant en fonction de la vitesse de ventilation
sélectionnée par l’utilisateur. Si la commande des vitesses est automatique, il doit être
possible de limiter la vitesse par une action manuelle.
9.5.2 Régulation avec zone principale et registres pilotés pour zones secondaires
Une zone secondaire est une zone qui bénéficie, en mode chauffage, d’une réduction de
température par rapport à la consigne de la zone principale.
Le système comprend une unité intérieure avec des registres.
La température de la zone principale est régulée par un thermostat général, placé dans
l’entrée ou dans cette zone, qui agit sur le fonctionnement du groupe thermodynamique.
La température des zones secondaires est régulée par un thermostat d’ambiance dans
chaque pièce qui commande l’ouverture ou la fermeture de registres motorisés placés sur le
conduit de distribution ou directement sur les bouches de soufflage.
9.5.3 Régulation par zone indépendant avec un registre piloté par zone
Chaque zone est équipée d’un registre modulant motorisé et d’une sonde de température.
Un dispositif permet d’adapter le débit dans le réseau de distribution en fonction des
besoins des zones (par exemple by-pass, vitesse variable,…).
Chaque zone est équipée d’une sonde de température ambiante, qui agit sur le registre
modulant motorisé correspondant et fait varier le débit d’air soufflé de façon à maintenir la
température ambiante au niveau souhaité.
Le régulateur central intègre les informations de chaque zone, agit sur la marche du
compresseur et fait varier la température de l’air soufflé de façon à maintenir la température
ambiante au niveau souhaité.
L’appoint ne participe au chauffage que lorsque la pompe à chaleur ne suffit plus à assurer
seule la puissance nécessaire.
Le système doit comprendre une fonction de protection hors gel permettant d’assurer une
température ambiante minimale de 8 [°C].
9.5.6 Réversibilité
10 : SOURCES DE CHALEUR
De nombreux facteurs doivent être pris en compte afin de choisir la source de chaleur la plus
appropriée dans chaque cas particulier, comme les besoins énergétiques de la maison, le
type de système de chauffage employé, l’emplacement géographique de la maison et les
ressources disponibles autour de la maison. Les lois et les règlementations en vigueur dans
la région doivent également être un facteur décisif lors du choix d’une source de chaleur.
Les sources appartiennent à deux grandes catégories : chaleur de l’air et chaleur du sol ou
des nappes phréatiques (géothermiques). La principale différence entre ces deux types de
sources est que la rendement d’une pompe à chaleur sur air diminue beaucoup plus que celui
des pompes à chaleur géothermiques lorsque la température extérieure chute.
Énergie auxiliaire
Figure 73 : Pompe à chaleur utilisant l’air comme source de chaleur (mode bivalent)
Énergie auxiliaire
Les températures de la source de chaleur sont plus constantes que les systèmes
qui utilisent l’air comme source de chaleur
La pompe à chaleur peut, si c’est une option économique, couvrir l’ensemble des
besoins en chauffage – mode monovalent
Ces systèmes ne sont pas dépendants de la quantité et de la quantité des eaux
souterraines
La chaleur du sol provient de la chaleur solaire stockée dans la couche superficielle du sol
(capteur solaire) et de la migration de l’humidité à travers le sol.
La grande inertie thermique du sol fait que les variations brutales de la température extérieure
n’ont aucune influence. A partir de 0,50 [m] pas de sensibilité aux gelées et aux phénomènes
d’échange thermique de la surface avec l’atmosphère (convection).
Ils nécessitent une PAC eau / eau installée en local technique ou un local équivalent et un
circuit de tubes dans lesquels circule de l’eau glycolée grâce à un circulateur qui alimente
l’évaporateur de la pompe à chaleur.
Un appoint n’est pas nécessaire mais préférable pour tenir compte des effets de gamme des
machines ou éviter d’avoir des machines surpuissantes. Surtout en cas de réversibilité.
Les tubes sont généralement en polyéthylène réticulé (PER) ou polyéthylène haute densité
(PEHD) de 25 [mm] à 40 [mm] de diamètre.
Figure 76 : Exemple de pompe à chaleur eau glycolée/eau avec capteurs horizontaux couplée à un
plancher réversible
Ces tubes sont placés soit en tranchées d’entraxes de 1,20 [m], soit en décapage, c’est à dire
sur toute la surface du terrain, avec un pas minimum de tubes de 0,40 [m].
Dans ce dernier cas, la surface disponible pour le captage varie entre 1 fois et 1,5 fois la
surface traitée par la PAC.
Dans ce cas, l’évaporateur dans lequel circule un fluide frigorigène est directement enterré
dans le sol généralement en décapage et aussi parfois en tranchées.
Les tuyauteries sont en tubes cuivre, de qualité frigorifique et gainés d’un matériau
synthétique pour la protection contre la corrosion.
La surface de terrain doit être suffisante pour permettre à la pompe à chaleur de fournir toute
la puissance nécessaire pour combattre les déperditions du bâtiment.
Aucun appoint n’est installé.
Un premier procédé utilise la technique du plancher chauffant comme émetteur de chaleur.
L’échangeur noyé dans la dalle est également parcouru par le fluide frigorigène et forme ainsi
le condenseur de la machine. Il est dit PAC sol / sol. Ce procédé est soumis à Avis
Technique.
Il est constitué d’une ou plusieurs boucles de tuyauteries de même qualité que l’évaporateur.
Figure 77 : Exemple de pompe à chaleur avec capteurs horizontaux et plancher chauffant seulement à
détente directe
Figure 78 : Exemple de pompe à chaleur avec capteurs horizontaux à détente directe couplée à un
plancher chauffant à eau chaude seul
Tous les systèmes avec capteurs à détente directe fonctionnent uniquement en mode
chauffage. Une exception existe pour un fabricant qui possède un Avis Technique sur son
procédé.
10.1.4 Capteurs enterrés verticalement avec fluide intermédiaire
Ils nécessitent une PAC eau / eau installée en local technique ou un local équivalent et un
circuit de tubes généralement en polyéthylène haute densité dans lesquels circule de l’eau
glycolée grâce à un circulateur qui alimente l’évaporateur de la pompe à chaleur.
Le capteur est enterré verticalement dans un forage de diamètre 110 [mm] à 25 [mm] suivant
une configuration 2 tubes (dite en U) ou 4 tubes (dite double U) jusqu’à une profondeur de
80 [m] à 100 [m]. On parle alors de sonde géothermique.
Le forage est ensuite rempli d’un mélange ciment et bentonite afin de stabiliser l’ensemble
dans sa géométrie originelle.
La conception et la mise en œuvre de cette technique nécessitent une bonne connaissance
du milieu géologique, ce qui, en plus d’un coût élevé, restreint son développement.
Figure 79 : Exemple de pompe à chaleur eau glycolée / eau avec capteurs verticaux couplée à un
plancher chauffant – rafraîchissant
La différence des températures du sol entre différentes régions provient principalement des
effets météorologiques tels que le rayonnement solaire, la température de l’air et les
précipitations.
Les variations locales des caractéristiques de surface et les propriétés thermiques des sols
comme la neige et la végétation jouent également un rôle. Cependant, le rayonnement solaire
constitue le facteur le plus important.
10.2.2 Caractéristiques thermiques du sol
Les trois grandeurs déterminant les caractéristiques thermiques d’un sol sont les suivantes :
La conductivité thermique , en [W/m.K] : Au moins de 1,3 [W/mK] et si possible supérieure à
1,8 [W/m.K]
3
La capacité thermique massique volumique Cv, en [J/m .K] : quantité de chaleur nécessaire à
3
l’élévation de température de 1 [K] d’un volume de 1 [m ].
Cv = x Cp
Remarques :
La présence d’eau est un élément important à déterminer lors de la conception d’un système
de chauffage par PAC.
Il est préférable, voire indispensable que le sol soit saturé ou du moins partiellement saturé.
Un terrain sec peut même constituer un cas critique pour lequel il n’est pas possible de
garantir la rentabilité d’une installation avec sondes ou pieux géothermiques.
Cette chaleur du sol provient essentiellement de l’énergie solaire, transmise par rayonnement
à la surface de la terre puis stockée dans le sol. En été à midi, le soleil émet des rayons d’une
2
puissance pouvant atteindre 1000 [W/m ] à la surface de la terre (en fonction de la latitude),
2
tandis qu’en hiver, seuls 200 [W/m ] sont disponibles. Le flux de conduction thermique,
circulant du cœur de la terre vers la couche supérieure, représente normalement à peine
2
0,042 à 0,063 [W/m ] et peut donc être pratiquement négligé.
Mai Novembre
Argile et 7,7°C av. Temp.
Profondeur en m
Profondeur
0,6 – 1,4 m Soulèvement par le gel
.
Figure 84 : Soulèvement par le gel et diamètre gelé autour du capteur
Il faut noter que si le taux d’extraction maximal (qui dépend du sol, voir 10.4.1.5) et les
principes d’agencement (fournis dans les sections 10.4.1.8 et 10.4.1.9) sont respectés, un
soulèvement sensible du sol peut être évité dans les pays d’Europe centrale et méridionale.
Si dans ces régions d’Europe des soulèvements par le gel surviennent, cela indique que la
puissance d’extraction maximale du sol a été dépassée (en raison d’une trop petite surface
du capteur horizontal).
Dans certains types de sols, par exemple la boue, il peut se produire des soulèvements par le
gel bien plus importants, susceptibles de créer de graves problèmes pour le propriétaire de la
maison. Cela s’explique par le fait que ces types de sol ont des caractéristiques de capillarité
et perméabilité défavorables et attirent l’eau vers la couche de formation de glace, où elle
gèle. Ces zones sont appelées des lentilles de glace. Vous pouvez comparer ce phénomène
à ce qui se produit sur la mèche d’une lampe à pétrole : lorsque le kérosène brûle, la mèche
sèche – l’eau gèle. Une autre fraction de kérosène est alors aspirée vers la mèche – l’eau est
aspirée dans la région de formation de glace depuis les nappes phréatiques.
Sol gelé
Lentille de
glace
Figure 85 : Coupe verticale dans un sol gelé comportant des lentilles de glace
Dans ces pays, le soulèvement par le gel ne peut jamais être complètement évité. L’enjeu
consiste à limiter son ampleur ou à placer le capteur de manière à ce que les conséquences
du soulèvement par le sol soient aussi limitées que possible.
Une méthode permet par exemple d’abaisser l’extraction d’énergie par mètre de
capteur en augmentant la longueur de ce dernier. Le diamètre gelé autour du
capteur sera inférieur.
Si l’on suppose que le sol est composé de boue, il est particulièrement important
que le matériau au contact du capteur soit remplacé par du sable ou du gravier, par
exemple.
Il convient de placer le capteur dans des parties du jardin où l’apparition de légers
soulèvements n’a pas d’importance.
Remarque : plus l’extraction de chaleur par mètre carré est élevée, plus le risque de
soulèvement indésirable du sol par le gel est important.
Dans les pays scandinaves, l’ingénieur responsable de l’installation est souvent amené à
conseiller au client de choisir des échangeurs de chaleur verticaux plutôt qu’un capteur
horizontal, par exemple si le sol est d’une nature défavorable, où si le client craint que son
jardin ne soit endommagé.
La conductibilité du sol
La température du sol
La conception du capteur
L’extraction d’énergie spécifique à partir du sol
Le climat local
La puissance frigorifique de la pompe à chaleur
La charge énergétique annuelle
Le Tableau donne le débit d’extraction spécifique par m² de surface du capteur. Les
valeurs sont valables pour une durée d’exploitation de 1800 ou 2400 heures par an d’après
VDI 4640 ( Verein Deutscher Ingenieure) et dans les conditions de l’Europe centrale. Pour les
applications particulières assumant une exploitation annuelle de plus longue durée, l’énergie
d’extraction annuelle spécifique qui détermine l’influence à long terme doit également être
prise en considération. L’extraction annuelle doit être comprise entre 50 et 70 kWh/m². Cela
vaut pour le chauffage uniquement. S’il y a injection de chaleur pendant l’été (refroidissement,
recharge), les valeurs peuvent différer.
En France le COSTIC préconise un tableau à peu près équivalent, en précisant, pour des
sols saturés en eau, des valeurs comprises entre 30 [W/m²] à 32 [W/m²] en zone H1 et
37 [W/m²] à 40 [W/m²] en zones H2 et H3.
La profondeur de creusement doit être d’au moins 20 cm sous la couche sujette au gel
de la région. En fonction de la température moyenne du site, la profondeur de creusement est
souvent comprise entre 0.6 et 1.5 mètres. Dans l’Europe centrale et méridionale, la
profondeur peut se limiter à 0.6-0.8 mètres. Le capteur doit alors de préférence être placé
dans des parties du jardin où aucun terrassement n’est nécessaire en hiver, car la neige
constitue en effet une couche isolante et augmente la température moyenne du sol.
Il faut que le creusement soit possible à la profondeur nécessaire dans le jardin. L’économie
de l’unité ne sera pas affectée si une petite fraction du capteur (10-15%) est enterrée moins
profondément que la profondeur recommandée.
Un moyen pratique de vérifier la profondeur du sol est de fixer une tige de renfort ordinaire
sur une foreuse portative, et de simplement tester le forage dans le jardin.
La distance entre les tuyaux doit être assez importante pour empêcher que les
couronnes de glace autour des tuyaux du capteur ne se rejoignent. Il suffit généralement de
prévoir une distance minimale de 0,8 mètre entre les tuyaux pour empêcher cela.
Couronne de
0,6 – 1,4 m
glace
Mauvais
Alimentation en parallèle
Alimentation en parallèle
Le tableau ci-dessous indique les distances minimales à respecter entre les tranchées et les
autres éléments du site
b) Configuration en décapage
La distance minimale entre le bord du décapage réalisé et les autres éléments du site
est identique à celle indiquée dans le tableau ci-dessus pour les tranchées.
Dimensionnement :
Le tableau ci-dessous indique les puissances maximales que l’on peut extraire par
mètre de tranchée, de tube et par mètre carré de terrain avec une température
d’entrée d’eau glycolée dans le capteur de –3 [°C] et une température de sortie de
0 [°C].
Configuration Dimensionnement
par m de tranchée par m de tube [W/m] par m² de terrain
[W/m] [W/m²]
Décapage* / 15* 37*
Capteur à 4 tubes* 44 11 37
Capteur à 6 tubes 48 8 40
*Pour les zones dont la température extérieure est inférieure ou égale à –10 °C, les valeurs
sont : 12 W/m de tube et 30 W/m² de terrain.
Ces valeurs peuvent varier en fonction de la qualité du terrain. Les échanges sont
moins importants dans un sol contenant des remblais rocheux par rapport à un sol
composé de terres végétales humides.
Exemple :
La puissance calorifique d’une pompe à chaleur eau glycolée/eau est 10 [kW] pour une
température moyenne d’environ 0 [ºC] pour l’admission de saumure et 35 [°C] du côté
alimentation.
La puissance d’entraînement de la pompe à chaleur est 2.3 [kW] au point de fonctionnement
nominal (0/35). Le sol est terreux et humide.
Puissance frigorifique de la pompe à chaleur Pf= PC – Pel = 10 kW – 2.3 kW = 7,7 [kW]
L’extraction d’énergie spécifique pour un sol terreux et humide est indiquée dans le Tableau
25W/m²
Pf 7700 W
Surface du capteur 308 m 2
extraction d ' énergie spécifique W
25 2
m
SI l’intervalle entre les tuyaux est de 80 cm, la longueur des tuyaux peut être calculée de la
manière suivante :
Dans ce cas, 4 boucles parallèles d’une longueur de 100 mètres chacune sont indiquées.
Plusieurs entreprises de pompes à chaleur fournissent un logiciel pour concevoir les capteurs
horizontaux (par ex., Nibe, WP-Opt., etc.).
10.4.1.7 Le terrassement
Le terrassement peut être réalisé de plusieurs manières, et c’est essentiellement la nature du
jardin qui indique la meilleure méthode de creusement.
Dans le cas d’un bâtiment neuf, les travaux d’excavation peuvent généralement être exécutés
sans engendrer trop de frais supplémentaires.
Une petite pelleteuse « Caterpillar » de rotation 360° suffit pour la plupart des jardins. Des
trancheuses et même des aspirateurs excavateurs sont envisageables. Il est préférable
d’utiliser une grosse pelleteuse dans le cas de terrassement pour de grands capteurs afin de
réduire les coûts.
10.4.1.8 Agencement du capteur :
Compatibilité du sol : Certains sols ne conviennent pas pour les capteurs enterrés e
profondeur. Les sols en sable sec, par ex., possèdent une conductibilité thermique très
limitée et nécessitent des capteurs longs et onéreux. Si le sol est sujet au soulèvement par le
gel, comme la boue, il faut être très prudent. Ces sols peuvent provoquer de forts
soulèvements. Vous devez aussi prendre vos précautions avant de placer des unités dans
des terrains marécageux ou des zones humides, en raison de la stabilité inférieure du sol.
Schéma d’implantation : Il est très important de dessiner un plan du capteur. Le plan doit
être conservé avec les autres documents importants relatifs à la maison.
Essai d’étanchéité : Il faut toujours procéder à un essai de pression pour les nouvelles
installations ou à la suite d’une réparation sur les capteurs. C’est très important à la fois d’un
point de vue opérationnel ainsi que sur le plan environnemental. Les autorités locales exigent
souvent une preuve de l’essai d’étanchéité.
10.4.1.9 Autorisations
Certaines autorités locales exigent une autorisation avant l’installation d’un capteur horizontal
enterré.
10.4.1.10 Connaissances pratiques
Les sols humides et terreux sont idéaux
Dans le cas d’un sol en gravier, remblayez le tuyau du capteur avec du sable fin
pour obtenir un transfert thermique efficace et correct vers le tuyau du capteur
Si par exemple, un tuyau du capteur doit croiser une canalisation d’eau, il est alors
recommandé d’enterrer la canalisation d’eau à une profondeur de. 0.5 m de plus
environ (sous le tuyau du capteur) et d’isoler le tuyau du capteur sur
approximativement 1 m de longueur dans le secteur de l’intersection (voir les
réglementations locales)
Lorsque la distribution vers les circuits du capteur se fait par un puits dans le jardin,
vous devez placer les tuyaux d’alimentation en provenance de la pompe à chaleur
vers le puits à 70 cm d’intervalle.
À l’exception des arbres aux racines profondes, les plantations peuvent être
réalisées normalement
Les zones comportant un capteur ne doivent pas être recouvertes de goudron ou
d’auvents afin que la régénération de la chaleur du sol par le soleil et la pluie
puisse se faire.
Plus le sol est humide, lourd et à grains fins, et plus la distance entre les tuyaux et
le diamètre correspondant doivent être importants.
Choisissez des circuits de même longueur, ou installez des vannes d’équilibrage
dans les tuyaux de longueur inégale
Si le plan du capteur n’est pas horizontal, par ex. sur un site vallonné, vous devez
placer l’évent de chaque circuit du capteur à son point le plus élevé.
La dimension minimale du tuyau d’alimentation pour le tuyau de départ/tuyau de
retour de la pompe à chaleur vers le distributeur a un DN 32 mm jusqu’à une
puissance calorifique de 8 kW et DN40 mm de 9 à 18 kW (pour une longueur max.
de tuyau = 20 m).
Il est possible de pratiquer des forages verticaux dans de la roche aussi bien dure que friable.
Au cours du processus de creusement, il convient d’éviter certains dangers :
Tous les composants doivent être fabriqués en matériaux résistant à la corrosion (par ex.,
recouverts de cuivre, plastiques, acier inoxydable), qui résistent aux éléments hydro-
chimiques (par ex., eau fortement minéralisée).
Lorsque c’est possible, aucun raccord souterrain ne doit être employé, et dans tous les cas,
un essai d’étanchéité devra établir l’étanchéité du capteur.
Les sondes géothermiques sont généralement des systèmes indirects, c’est-à-dire que des
tuyaux en plastique en forme de U remplis de saumure sont placés dans un trou. Pendant
l’exploitation, l’eau glycolée qui circule transporte la chaleur du sol vers l’évaporateur de la
pompe à chaleur. L’eau des nappes phréatiques n’est pas extraite au cours du processus.
Le Tableau suivant indique les valeurs générales pour l’extraction de chaleur spécifique par
mètre de forage.
Tuyaux du capteur
en PE
D1 Tuyau en acier
pour le remplissage
Dimensionnement :
En moyenne, avec ces systèmes, il est possible d’obtenir une extraction de chaleur
spécifique de 50 W/m. Le Tableau selon VDI 4640 (Verein Deutscher Ingenieure) présente
les taux d’extraction de chaleur estimés dans les conditions de l’Europe centrale. Le
dimensionnement exact dépend fortement des conditions géologiques et hydrogéologiques,
généralement inconnues de l’installateur chauffagiste. Par conséquent, le dimensionnement
doit être réalisé par une entreprise de forage expérimentée.
Extraction de chaleur
Sous-sol spécifique [W/m]
1800 h/a 2400 h/a
Valeurs indicatives générales :
Sous-sol pauvre (sédiments secs) (<1,5 W/(m.K)) 25 20
Sous- rocheux sol normal et sédiments saturés en eau
60 50
(<1,5-3,0 W/(m.K))
Roche compacte à conductibilité thermique élevée (>3
84 70
W/(m.K))
Roche seule
Gravier et sable, secs <25 <20
Gravier et sable saturés d’eau 65-80 55-65
Terre argileuse, humide 35-50 30-40
Calcaire (massif) 55-70 45-60
Grès 65-80 55-65
Granite 65-85 55-70
Basalte 40-65 35-55
Gneiss 70-85 60-70
Tableau 29: Valeurs d’extraction spécifique potentielle pour les échangeurs de chaleur verticaux (VDI
4640, partie 2)
Les chiffres donnés dans le Tableau précédent ne sont valables que si les exigences
suivantes sont respectées :
Exemple :
La puissance calorifique d’une pompe à chaleur saumure/eau est 13 kW pour une
température moyenne d’environ 0ºC pour l’admission de saumure et 45°C du côté de
l’alimentation.
La puissance d’entraînement de la pompe à chaleur est 4 kW au point de fonctionnement
nominal (0/45). Jusqu’à 100 m de profondeur, le terrain est composé de sédiments saturés en
eau.
La profondeur maximale du forage est limitée à 100 m conformément aux règlementations
nationales.
Puissance frigorifique de la pompe à chaleur Pf= PC – Pel = 13 kW – 4 kW = 9 kW
L’extraction d’énergie spécifique pour les sédiments saturés en eau est indiquée dans le
Tableau 60W/m
Pf 9000 W
Longueur du capteur 150 m
extraction d ' énergie spécifique W
60
m
Dans ce cas, deux capteurs verticaux d’une profondeur de 75 mètres chacun sont indiqués
Système de chauffage
Pompe à chaleur à
chaleur
Eau chaude
Substrat rocheux
L’extraction d’énergie
La température moyenne de la roche
La conductibilité thermique de la roche, lambda (λ ou k)
La distance entre la surface et le niveau de la nappe phréatique
La conception du capteur
La conception du forage peut être réalisé avec l’aide d’un logiciel fourni par les fabricants. La
Figure suivante montre un exemple de Nibe.
Technique de forage :
Le forage en fond de trou est la technique la plus fréquemment employée pour forer dans la
roche. Un marteau fond de trou actionné par de l’air comprimé est abaissé dans le forage et
alimenté en air comprimé à travers les tiges de forage. Le puits est ainsi pratiqué à l’extrémité
du trou et la technique est particulièrement adaptée pour les forages jusqu’à 200 mètres.
Pour atteindre des profondeurs de forage jusqu’à environ 180 mètres, considérée comme la
limite pratique de profondeur pour les puits d’énergie, un compresseur produisant une
pression d’approximativement 25 bar est nécessaire. La pression est nécessaire en partie
pour réaliser le travail de forage et en partie pour compenser la pression statique de la
colonne d’eau. Le diamètre du trou est généralement de 115 mm ou 140 mm. La foreuse doit
être conçue pour le forage et le montage de la canalisation, et pour le forage en fond de trou
aux profondeurs courantes de forage. Elle doit pouvoir se déplacer sur différentes surfaces
sans endommager les zones fragiles des jardins.
10 [m] en France
10 [m] en France
En France, un minimum de 10 [m] est préconisé entre deux capteurs (règles techniques
AFPAC/COSTIC/EDF).
Dans le cas d’une installation de plus de 4 capteurs, il est indispensable de les implanter de
façon à ce qu’ils ne s’influencent pas mutuellement et que le sol puisse se régénérer
correctement (voir exemples suivants).
Ex 1 :
10 m
Ex 2 : 10 m
Ex 3 :
10 m
10 m
Essai d’étanchéité : un essai d’étanchéité doit toujours être accompli sur les nouvelles
installations ou lors de la réparation d’un capteur. Cela est très important, à la fois d’un point
de vue fonctionnel et environnemental. Plusieurs autorités locales exigent également une
attestation de l’essai de pression.
Purge de l’air captif dans l’eau glycolée: le dysfonctionnement le plus fréquent dans une
unité récemment installée est causé par l’air occlus dans la saumure. Il est par conséquent
extrêmement important qu’une purge complète de l’air occlus dans le système d’eau glycolée
soit effectuée. Dans certains cas, il faut un certain temps pour se débarrasser de tout l’air
captif dans le système. Actionnez la pompe à eau glycolée (dans la plupart des pompes à
chaleur, elle peut fonctionner séparément), et purgez-là jusqu’à ce que tout l’air soit évacué.
Une purge complète de l’air dans le système est toujours profitable, car elle permet d’éviter
des visites onéreuses au client.
Autorisations : certaines autorités locales exigent une autorisation écrite pour permettre
l’installation d’une pompe à chaleur sur substrat rocheux. Voir Partie nationale.
Collecteur
Le collecteur (le cas échéant) du capteur enterré peut être installé à l’extérieur. Il est possible
de construire une chambre dans une boîte pour bétonnage de 1500 mm environ de diamètre.
Les tuyaux de raccordement doivent donc être légèrement inclinés vers le haut en direction
du collecteur pour pouvoir être facilement purgés. Les tuyaux qui entrent dans la chambre du
collecteur ou traversent les murs de la maison doivent être protégés contre les dégâts
mécaniques au moyen d’une isolation supplémentaire. Un exemple de chambre de collecteur
est fourni dans la figure 97.
Regard 600 mm
Depuis
PAC
Vannes
Depuis le capteur
Vers le capteur
Depuis
PAC
Il est important que la diminution de pression soit maintenue à un minimum car l’énergie de la
pompe à chaleur est couverte par un très faible niveau d’utilisation.
Matériau
de
drainage
Tuyau
En cas de soulèvement du sol par le
gel, les tuyaux doivent être isolés à
au moins 1 m du mur !!
Joint
Pf 3600
qm
c p T
qm...... débit massique de l’ eau glycolée [kg/h]
Pf......puissance frigorifique de la pompe à chaleur [kW]
cp.......puissance calorifique spécifique de la eau glycolée 3,9 kJ/kg.K
∆T......différence de température (3 K)
Pression différentielle de la pompe :
Pour déterminer la pression différentielle nécessaire pour la pompe, les valeurs suivantes
sont nécessaires :
Avant le début des travaux de forage, un essai de forage doit être réalisé afin d’étudier la
géologie, y compris la profondeur et l’épaisseur des couches de soutien des nappes
phréatiques qui sont compatibles pour l’extraction de l’eau, et la composition chimique de
l’eau.
Les résultats de l’essai de forage, et les conditions imposées par les autorités contribueront à
la mise en conformité de la conception de l’installation avec les règlementations locales. Il
faut noter qu’un forage pour une pompe à chaleur – contrairement à un puits domestique –
subit parfois un pompage jusqu’à 20 heures d’affilée. La capacité du forage et les couches
qui soutiennent la nappe sont donc bien plus importantes pour les forages des pompes à
chaleur que pour les puits d’eau privés.
Les éléments suivants sont importants pour l’installation d’une pompe à chaleur eau/eau :
QUANTITÉ
L’eau des nappes phréatiques doit être disponible en grandes quantités. Pour cela, il est
nécessaire de tester le forage pendant 2 ou 3 jours. Les besoins en eau sont
approximativement de 200 litres/heure pour chaque kW de puissance calorifique (en
abaissant la température de l’eau à 4 K environ). Pour les applications en maison individuelle,
le niveau de la nappe phréatique d’extraction ne doit pas être supérieur à 15 [m], car l’énergie
de pompage nécessaire serait excessive. Par contre, pour les applications de puissances
supérieures (tertiaire, logements collectifs, …), les forages peuvent aller jusqu’à 100 [m] voire
plus tout en gardant une très bonne rentabilité des projets.
2
En France, il existe une garantie AQUAPAC qui assure le risque d’échec, d’une part sur le
débit de forage en recherche, d’autre part sur la pérennité du débit sur une période de 10
ans.
TEMPÉRATURE
La température minimale de la nappe phréatique à l’admission ne doit pas être inférieure à 7-
8 [°C] (c’est-à-dire lorsque la neige fond !) et ne doit être refroidie en dessous de 3-4 [°C].
Autrement, il est possible de contrôler la baisse de température.
QUALITÉ
Pour protéger l’échangeur de chaleur contre la corrosion, certaines valeurs critiques (voir le
chapitre 4) ne doivent pas être dépassées. Une analyse de l’eau est donc nécessaire. La
qualité de l’eau peut varier au cours de l’année, par exemple en raison d’une exploitation
agricole des terres (épandage des boues).
L’utilisation des nappes phréatiques comme source de chaleur comporte donc à la fois des
avantages et certains risques et difficultés :
L’accès à l’eau doit être abondant et de longue durée. Plus la température de l’eau
des nappes phréatiques est basse, plus le débit d’extraction nécessaire sera élevé.
Dans les parties septentrionales de l’Europe, la température est si faible, qu’il est
virtuellement impossible d’installer une unité de chauffage sur nappe phréatique :
les quantités d’eau nécessaires seraient trop énormes.
L’eau ne doit pas contenir de contaminants corrosifs et afficher une très faible
teneur en fer et en manganèse. Si l’eau de retour est réinjectée dans le forage, ce
forage de retour est menacé d’obstruction par les sels contenus dans l’eau. Des
particules peuvent se former lors du refroidissement de l’eau ou au contact de l’air
pendant le processus.
Il doit y avoir un forage d’injection (de retour) à proximité pour recueillir l’eau
refroidie. Notez que le niveau d’eau dans le forage d’extraction baisse et que le
niveau d’eau dans un forage de retour augmente. La différence entre les deux
niveaux d’eau dépend de la perméabilité du terrain et du débit d’extraction.
SI une pompe à chaleur sur nappe phréatique est envisagée, il est très important que toutes
les spécificités de chaque cas soient discutées avec un bureau d’études hydrogéologue, le
foreur, le fournisseur de la pompe à chaleur et les autorités locales concernées.
2
Créé par le BRGM, l’ADEME et EDF, géré par SAF Environnement
Il faut éviter toute dérivation entre l’eau de retour et l’eau d’alimentation. Cela n’est possible
que si les distances minimales de 15 [m] entre les puits d’alimentation et de retour sont
respectées et que le sens de l’écoulement de l’eau est considéré tel que dans la Figure 102.
Puits de prélèvement
Pf 3600
qm
c p T
qm......débit massique de l’eau[kg/h]
P0......puissance frigorifique de la pompe à chaleur [kW]
cp.......puissance calorifique spécifique de l’eau 4.187 kJ/kg.K
∆T......différence de temp max. 4 K
Pour simplifier, le débit massique est parfois exprimé sous la forme d’un débit volumique en
[l/h]. En supposant une baisse de température de 4.3°C, la formule est réduite à 200 l/h par
kW de refroidissement.
Pression de la pompe :
Les données suivantes sont significatives pour le dimensionnement du système :
Lorsque de l’eau de nappe phréatique ou de source est employée, il faut prévoir un grand
filtre avec un tamis de 400 m environ.
Les filtres avec nettoyage automatique en circulation inverse sont recommandés.
Les tuyaux de raccordement doivent être disposés dans le sol inclinés vers le bas en
direction des puits à une profondeur hors gel.
Tous les tuyaux transportant de l’eau souterraine doivent être isolés par un matériau résistant
à la vapeur lorsqu’ils sont à l’intérieur (de la condensation se produit sur les tuyaux).
De plus, les câbles électriques allant à la pompe à eau doivent être enfermés dans une gaine
à l’intérieur du puits d’extraction.
Dans les systèmes à détente directe, le fluide frigorigène de la pompe à chaleur circule en
tant que fluide frigorigène caloriporteur dans le capteur, où il s’évapore. L’échangeur de
chaleur et la pompe de circulation de l’eau glycolée sont supprimés. Les systèmes à détente
directe utilisent des capteurs horizontaux enterrés. Le capteur est également appelé boucle
d’évaporation.
La taille de l’installation de la source de chaleur est calculée en fonction de la puissance
frigorifique de la pompe à chaleur et de l’extraction de chaleur spécifique depuis le sol.
Les tuyaux du capteur doivent être des tuyaux en cuivre de « qualité froid » (DIN 8905) avec
une gaine en PE (polyéthylène) d’au moins 0,5 [mm].
Les fluides frigorigènes doivent être des fluides frigorigènes de classe L1 ou des fluides
frigorigènes naturels conformément à EN 378. L’huile de refroidissement doit être légèrement
biodégradable – surtout des huiles à base d’ester ou de polyalkylène glycol.
Les débits d’extraction spécifiques du Tableau sont valables pour une période d’utilisation
maximale de 1800 heures (mode monovalent – la pompe à chaleur gère la totalité de la
charge). Pour les applications particulières assumant une longue durée d’exploitation
annuelle, le travail d’extraction annuel spécifique, qui détermine l’influence de la longue
durée, doit également être pris en compte. Il doit être compris entre 50 et 70 kWh/(m².a). Cela
vaut uniquement pour le chauffage. S’il n’y a pas d’injection de chaleur pendant l’été
(refroidissement, recharge), les valeurs peuvent différer.
La distance entre les tuyaux est équivalente à celle pour un capteur horizontal à saumure
(voir 10.4.1.5).
Plus la teneur en humidité du sol est élevée, plus l’échange de chaleur sera élevé. Les
échangeurs de chaleur en terrain humide demandent donc moins de surface que ceux placés
en terrain sec.
Aucune construction ne doit être réalisée au-dessus du capteur enterré (piscine, maison,
garage, etc.). Mais la zone peut être ultérieurement plantée d’arbres et d’arbustes, s’ils n’ont
pas de racines profondes..
L’eau de pluie est importante pour la régénération du terrain. L’accumulation d’eau ou les
inondations peuvent entraîner un soulèvement du sol par le gel ou endommager le capteur.
Un drainage doit permettre d’éviter ce phénomène (par ex., site en pente). Voir partie 8.2.1.4
En règle générale, le capteur est installé sur un terrain horizontal et régulier. Lorsqu’il y a une
pente, le capteur doit être installé en diagonale par rapport à la pente.
Les points suivants doivent être respectés lors de l’installation de capteurs horizontaux pour
des systèmes à détente directe :
Figure 107 : Plan d’installation d’un capteur horizontal à détente directe (Ochsner, 2000)
Regard
D=600 mm
Tuyau
vers la
Lit de sable maison
Capteur Lit de sable
de gaz Distribu-
teur de
liquide
Drain
Tuya
u
Raccord Tuyaux en
cuivre
Pour la détente directe, les boucles sont disposées horizontalement soit en tranchées avec 2
tubes, soit sur toute la surface du terrain après décapage.
Des profondeurs d’enfouissement et des distances entre tubes à respecter existent pour
chaque cas.
Niveau du sol
Alimentation en parrallèle
0,6 m 0,6 m
à 1,2 m
Configuration en décapage
La distance minimale ente le bord du décapage réalisé et les autres éléments du site est
identique à celle indiquée dans le tableau ci-dessus pur les tranchées.
Dimensionnement
Le tableau ci-dessous indique les puissances maximales que l’on peut extraire par mètre de
tranchée, de tube et par mètre carré de terrain avec une température d’évaporation de 5 [°C].
Installation
Description :
Après leur livraison sur chantier, les tuyauteries doivent être transportées, stockées et
manipulées dans des conditions telles qu’elles soient :
Le capteur est constitué d’une ou plusieurs boucles de tube cuivre qualité frigorifique gainé
d’un matériau synthétique. Cette gaine assure à la fois une protection mécanique du tube et
la protection contre la corrosion.
Le tube poli, désoxydé, nettoyé et déshydraté, est livré en couronnes (recuit) de grande
longueur. Le diamètre des tubes est exprimé en pouce. Les couronnes sont fournies
emballées sous cartons, avec les extrémités scellées, sous une pression minimale d’azote de
15 [bar]. Cette pression sera maintenue pendant toute l’installation jusqu’aux raccordements
aux collecteurs.
Conception :
Il convient de limiter, dans la mesure du possible, au maximum les coudes afin de réduire les
pertes de charge.
Les premières règles à prendre en compte sont :
Les collecteurs et les distributeurs devront être préparés en usine et testés au niveau
de l’étanchéité.
Mise en œuvre :
Toutes les précautions sont prises, pendant les travaux, pour éviter de polluer les
canalisations (eau, poussière, particules...).
Le tube gainé est déroulé à partir de la couronne fournie depuis un collecteur de départ
(distributeur) jusqu’à un collecteur de retour en une seule boucle.
Toutes les précautions sont prises pour permettre le retour d’huile véhiculé par le fluide
frigorigène au compresseur.
Le piège à huile est constitué d’une double crosse. L’huile s’accumule dans la partie basse
des coudes, elle forme alors un bouchon qui est rapidement aspiré par le compresseur.
Fluide frigorigène
Huile
Fluide frigorigène
+ huile
Aucun raccord ne doit être effectué sur les capteurs enterrés sauf pour les liaisons au
distributeur et au collecteur.
Les raccords sont effectués par brasure pour lesquels une teneur minimale en argent
de 5 % est requise. L’utilisation de pourcentages d’argent plus élevés est conseillé.
La brasure doit être effectuée sous atmosphère d’azote pour éviter une oxydation des
tubes.
Une fois l’installation en service, il est recommandé de retirer les traces de décapant.
Il est également indispensable de protéger les brasures contre les corrosions locales.
Certains lacs sont d’excellents sites de stockage naturel de l’énergie solaire absorbée par la
surface en été. La mer peut également être une source de chaleur. Le nombre de nouvelles
unités installées est toutefois limité par l’accès, si bien que ces systèmes ne sont que
brièvement décrits dans ce document.
La forme la plus répandue de capteur de chaleur sur eau de surface (mer ou lac) fonctionne
selon le même principe qu’un capteur de chaleur dans le sol, à la différence que le capteur
n’est pas enterré, mais placé au fond d’un lac et maintenu avec des poids. Les poids
compensent la flottabilité de la glace produite autour du tuyau du capteur. Pour qu’un lac
puisse être considéré comme source de chaleur, quelques conditions doivent être remplies :
La maison doit se trouver à proximité de la mer ou d’un lac, et disposer d’un accès
direct à l’eau.
L’emplacement du capteur ne doit pas être le siège d’activités qui pourraient
l’endommager (c-à-d pêche, mouillage pour bateaux, etc.)
L’eau ne doit pas avoir un débit rapide et doit être assez profonde pour ne pas
geler jusqu’au fond.
La transition du sol vers le lac sur la rive doit être assurée de manière à ce que les
tuyaux ne soient pas bloqués par la glace en hiver, et arrachés au printemps.
Système de
chauffage
Pompe à
chaleur
Eau chaude
sanitaire
Accumulateur
d’eau chaude
sanitaire
Les poids sont adaptés à chaque unité. Des poids plus importants sont nécessaires pour les
eaux froides et les puissances linéaires d’extraction élevées.
Du point de vue des assurances et de la garantie, le chauffage à partir de l’eau d’un lac est
moins sûr que le chauffage sur substrat rocheux ou sur sol de surface, en raison du fait
qu’une partie de l’unité, le capteur, repose sans protection au fond du lac.
L’air extérieur est une source de chaleur librement disponible partout en quantités illimitées.
Malheureusement, lorsque la température extérieure diminue, la charge calorifique du
bâtiment augmente simultanément et la puissance calorifique ainsi que le rendement de la
pompe à chaleur diminuent. Les pompes à chaleur air/eau et air/air sont par conséquent très
souvent installées pour un fonctionnement bivalent. La fonction de dégivrage intégrée leur
permet de fonctionner à des températures aussi basses que –20°C.
Dans les appareils intérieurs monoblocs, tous les composants de la pompe à chaleur sont
contenus dans un boîtier. Des ventilateurs centrifuges sont utilisés pour atteindre le débit d’air
nécessaire. Ils doivent permettre de compenser les éventuelles pertes de pression dans la
conduite d’air.
Si la pompe à chaleur est installée dans une pièce comportant un générateur d’air chaud, il
est nécessaire de prévoir une ventilation additionnelle dans le mur de manière à ce que
d’éventuelles fuites dans la conduite d’air de la pompe à chaleur n’aient pas d’incidence sur la
pression de l’air dans la pièce. Cela pourrait poser des problèmes avec le tirage du
générateur.
Conduites d’air
Les conduites d’admission et d’évacuation de la pompe à chaleur doivent se trouver à une
distance suffisante l’une de l’autre pour éviter un court-circuit dans la circulation de l’air. Les
conduites d’air peuvent être raccordées à la pompe à chaleur au moyen d’une manchette
souple. Le diamètre minimal est une valeur approximative et peut varier légèrement en
fonction de la longueur des conduites d’air et du fabricant. De cette manière, il est possible
d’éviter la génération de bruit par l’air, et le volume du débit d’air est garanti. Pour éviter les
nuisances sonores, la vitesse de l’air doit être maintenue en dessous de 3 m/s dans
l’évacuation et en dessous de 4 m/s dans la manchette.
Dans les pompes à chaleur monoblocs, les conduites d’air sont soit des tuyaux en acier
galvanisé soit des tuyaux flexibles isolés. Comme la capacité de traitement de l’air peut
3
atteindre plusieurs milliers de m /h, des dispositifs d’isolation acoustique appropriés tels que
des manchettes souples, des silencieux, des revêtements acoustiques, etc. peuvent être
exigés.
Figure 115 : Exemple d’installation recommandée Figure 116 : Exemple d’installation recommandée
pour éviter une dérivation entre l’air frais et l’air
pour éviter une dérivation entre l’air frais et l’air vicié
vicié (Ochsner, 2000)
(Ochsner, 2000)
Il faut tenir compte du fait que le diamètre libre de la conduite d’évacuation de l’air ne doit pas
être trop diminué par le treillis de protection (contre les oiseaux, etc.). Les conduites d’air
doivent être isolées avec un agent imperméable à la vapeur pour éviter la formation de
condensat dans l’isolation ou sur les tuyaux.
Figure 117 : Pompe à chaleur air/eau, appareil monobloc placé à l’extérieur de la maison
10.8.3 Pompes à chaleur de type split (air/eau et air/air)
Figure 118 : Principe de fonctionnement d’une pompe à chaleur air/eau de type split
Raccord
(étanche à
Tuyau la vapeur)
Raccord Tuyau
(étanche àd’aspiration et
la vapeurt)tuyau de liquide
Les tuyaux qui raccordent la pompe à chaleur à l’évaporateur (tuyau d’aspiration et tuyau de
liquide) et le câble d’alimentation électrique doivent être protégés par une gaine ou un tube
conformément aux instructions du fabricant.
Lutte contre les bruits du voisinage : Décret N° 95408 du 18 avril 1995 + décret
N° 2006-1099 du 31 août 2006
Ces décrets définissent l’émergence maximale d’un bruit particulier par rapport au bruit de
fond : Le niveau de bruit (pression acoustique) engendré par l’appareil extérieur ne doit pas
provoquer, au niveau de la limite de propriété, une émergence supérieure de 5 [dB(A)] le jour
et de 3 [dB(A)] la nuit, au bruit ambiant mesuré appareil à l’arrêt.
Dans le cas d’un fonctionnement inférieur à 8 heures, l’émergence admise est majorée d’un
terme correctif en fonction de la durée cumulée d’apparition du bruit particulier, selon le
tableau suivant :
Bruit des équipements – Arrêté du 30 juin 1999 relatif aux modalités d’application de la
réglementation acoustique (JO du 17 juillet 1999)
Cet arrêté abroge l’arrêté du 28 octobre 1994 (NRA) et précise les caractéristiques
acoustiques à respecter pour le bâtiment lui-même, et le niveau de bruit à ne pas dépasser
pour les appareils intérieurs.
Le niveau de pression acoustique engendré au centre des pièces, par l’appareil, est donné
par le tableau suivant :
Dans certains cas, des précautions complémentaires sont nécessaires du fait, par exemple,
d’une distance trop faible par rapport au voisinage. Il convient alors d’affiner l’étude d’un point
de vue acoustique.
Les préconisations suivantes peuvent être formulées pour la mise en place d’un écran anti-
bruit :
Emplacement
L’écran doit être placé le plus près possible de la source sonore tout en permettant
la libre circulation de l’air dans l’évaporateur et les interventions d’entretien. Une
attention est portée sur la possibilité de réflexions des ondes sonores.
Remarque :
Constitution
L’écran acoustique doit être peu réverbérant du côté de la source sonore et peu
d’ondes ne doivent le traverser. Il est donc recommandé de le construire avec des
matériaux denses, de préférence en maçonnerie (exemple : parpaings creux avec
alvéoles ouvertes côté PAC et alvéoles bouchées de l’autre côté).
Les aspects suivants doivent être pris en compte avant l’installation d’une pompe à chaleur
air/air :
L’air ambiant contient toujours une certaine quantité de vapeur d’eau (humidité). La teneur
maximale possible dépend de la température (et de la pression). Plus la température de l’air
est élevée, plus une quantité d’eau importante peut être absorbée. Par ex., de l’air à 20°C
peut contenir jusqu’à 15 g d’eau par kg d’air sec, tandis que de l’air à –10°C ne peut absorber
que 1.6 g/kg.
Si la quasi-totalité de l’air est progressivement refroidie, alors l’air finit par atteindre une
température à laquelle il est saturé. Cette température est appelée le point de rosée. Tout
refroidissement supplémentaire entraînera la condensation de gouttes d’eau à partir de l’air
saturé. Par exemple, si de l’air saturé à 20 [°C] est refroidi à 10 [°C], 13.4 g de condensat par
kg d’air sec vont se former. À des températures inférieures à 0 [°C], le condensat va bien sûr
geler sous forme de glace ou de neige. Par conséquent, si de l’air humide entre en contact
avec la surface de l’évaporateur, de la glace peut se former à cet endroit.
Ailette
Glace
commençant à
se former Air
entrant
à 5 [°C]
Puissance [W]
Vitesse de l’air [m/s]
Puissance
ou vitesse
Temps
Résistances électriques
à l’intérieur des tubes
Dans ce mode de dégivrage, le gaz chaud produit pour le compresseur est dévié vers
l’évaporateur. Cela est possible par une dérivation de gaz chaud, ouverte ou fermée par une
vanne magnétique. Pour maintenir une différence de pression entre les côtés haute et basse
pression, un limiteur de débit doit être intégré près de la vanne magnétique. Il prend
généralement la forme d’un tuyau de dérivation de faible diamètre (capillaire).
Le dégivrage par gaz chaud est particulièrement adapté aux périodes de dégivrage brèves,
c’est-à-dire pour une petite quantité de glace.
Capillaire
Electrovanne
Compresseur
Condenseur
Compresseur
Evaporateur
Evaporateur
Compresseur
Condenseur
Tous les bâtiments et toutes les résidences doivent être équipés d’une ventilation. Dans une
résidence normale, les besoins de ventilation sont souvent équivalents à un changement d’air
complet toutes les 2 heures. Environ 1/3 de nos besoins en chauffage servent à chauffer l’air
de ventilation. Dans une pompe à chaleur sur air extrait, une grande partie de la chaleur de
l’air évacué par la ventilation est prélevée avant qu’il ne quitte la maison. La température de
l’air extrait est abaissée dans l’évaporateur de la pompe à chaleur – souvent une batterie à
ailettes spiralées placée dans la conduite d’évacuation d’air. L’énergie extraite est ensuite
redirigée, à l’aide de la pompe à chaleur, vers le système de radiateurs et/ou d’eau chaude
sanitaire.
Sortie de Arrivée de
l’air extrait l’air extrait
Figure 131 : Schéma d’une pompe à chaleur sur l’air extrait de la ventilation
La chaleur qui peut être récupérée à partir de l’air extrait de la ventilation d’air extrait est
déterminée par la baisse de température et le débit d’air, et se calcule d’après la formule
suivante :
P V (T1 T2 ) c p
P = puissance accessible dans l’air extrait (kW)
3
V = débit de la ventilation (m /s)
T1 = température de l’air ambiant (C)
T2 = température de l’air après l’évaporateur (C)
cp = chaleur spécifique de l’air (kJ/C kg)
= densité de l’air (kg/m )
3
La taille des pompes à chaleur sur ventilation dépend entièrement du volume de l’air de
ventilation accessible.
10.10 Auto-évaluation
Quels sont les avantages des systèmes couplés avec le sol (pompes à chaleur
géothermiques) ?
Quelle est la différence entre les systèmes directs et indirects ?
Quels sont les avantages et les inconvénients des capteurs horizontaux ?
Quels sont les principes fondamentaux pour l’agencement des capteurs
horizontaux (profondeur du creusement, puissance d’extraction spécifique, distance
entre les tuyaux, longueur des tuyaux du capteur) ?
Quels sont les aspects importants qui influencent l’agencement des capteurs
horizontaux (compatibilité du sol, plantation de la surface du capteur, purge des
tuyaux du capteur, type des tuyaux du capteur, mesures contre le soulèvement du
sol par le gel, éléments importants pour la régénération de la chaleur, distances
minimales jusqu’aux tuyaux du capteur, remplissage du capteur)?
Quelles sont les formes les plus courantes de capteurs verticaux et quelles sont les
principales différences entre les systèmes (remplissage, dimensionnement,
canalisations) ?
Distance entre les forages et influence de l’écoulement des nappes phréatiques ?
Quels sont les avantages et les inconvénients des pompes à chaleur sur nappe
phréatique ?
Quelles sont les exigences techniques pour l’utilisation des eaux de nappe
phréatique comme source de chaleur ?
Quels sont les avantages et les inconvénients de l’utilisation de l’air comme source
de chaleur ?
Quelle est la différence entre les appareils de type monobloc et split, quels sont les
avantages et les inconvénients ?
Décrivez différentes possibilités d’isolation acoustique.
Quelles sont les principales méthodes de dégivrage de l’évaporateur et quels sont
les avantages et les inconvénients des différents systèmes ?
Exercice n° 1 – capteur horizontal
La puissance calorifique d’une pompe à chaleur eau glycolée/eau est 12 [kW] à une
température moyenne de 0ºC pour l’admission de l’eau glycolée et 35 [°C] du côté
alimentation. La puissance d’entraînement de la pompe à chaleur est 3 [kW] au point de
fonctionnement nominal (0/35). Le sol est sec et non cohésif.
Quel est le débit massique de l’eau glycolée ? (Cp pour l’eau glycolée est 3,9 [kJ/kg.K] ; on
suppose que la différence de température dans le capteur est de 3 [K]).
Quelle longueur totale de forage est nécessaire ? Combien de forages sont nécessaires ?
Quel est la distance requise entre les forages ? Que faut-il prendre en compte pour le sens
d’écoulement de la nappe phréatique ?
Quel est le débit massique de l’eau glycolée? (Cp pour l’eau glycolée est 3,9 [kJ/kg.K] ; on
suppose que la différence de température dans le capteur est de 3 [K]).
Le système de régulation doit aussi permettre un confort élevé à la fois pour le chauffage et
l’eau chaude sanitaire. Il faut toutefois s’assurer que le niveau auquel la pompe à chaleur
fonctionne ne diminue pas sa longévité.
Pour réaliser des économies d’énergie, une condition indispensable est que le système de
chauffage soit, autant que possible, adaptable aux pompes à chaleur, c’est-à-dire que la
surface de l’émetteur de chaleur soit assez importante pour assurer le chauffage adéquat de
l’espace à une température d’alimentation relativement basse.
Modes de fonctionnement
Monovalent Bivalent
La pompe à chaleur est ici l’unique producteur de chaleur. Elle couvre donc 100% des
besoins en chauffage. Les pompes à chaleur monovalentes sont économiques dans les cas
où le facteur d’utilisation est élevé et/ou la source de chaleur a une température élevée (par
ex., pompes à chaleur à air extrait produisant de l’eau chaude). Le fonctionnement
monovalent est également assez courant pour les pompes à chaleur géothermiques en
Allemagne, Autriche et Suisse, et dans d’autres pays bénéficiant d’un climat modéré à chaud.
Pompe à chaleur
Dans les installations bivalentes, le chauffage est produit par le biais de deux sources
d’énergie distinctes, c’est-à-dire que la pompe à chaleur fonctionne aux côtés d’un système
de chauffage d’appoint. Le point d’équilibre ou point de bivalence est la température
extérieure la plus basse à laquelle la pompe à chaleur peut couvrir seule la charge
calorifique. À des températures inférieures à celle-ci, la source de chaleur complémentaire
intervient automatiquement. Il faut distinguer les installations bivalentes au fonctionnement
alternatif et parallèle. La principale différence entre le fonctionnement alternatif et parallèle est
que le fonctionnement parallèle économise bien plus d’énergie. Toutefois, pour le
fonctionnement parallèle, une attention particulière doit être portée à la conception du
système et à la stratégie commande.
Le mode de fonctionnement bivalent est employé le plus souvent dans les installations de
pompes à chaleur air/eau, lorsque la puissance de la pompe à chaleur est significativement
réduite en raison de températures extérieures faibles. Cela s’explique par le COP inférieur et
le débit diminué du fluide frigorigène.
Pompe à chaleur
L’avantage de ce mode de fonctionnement est que des besoins en chaleur plus élevés
peuvent être couverts par la pompe à chaleur et que le chauffage d’appoint nécessite une
quantité inférieure de chaleur.
Système de chauffage
Puissance de l’appoint
supplémentaire : appoint
Pompe à chaleur
Le fonctionnement bivalent parallèle selon lequel la chaleur supplémentaire est produite par
de l’électricité est souvent appelé fonctionnement monoénergétique (car la seconde
source de chaleur utilise le même type d’énergie que la première).
La pompe à chaleur est réglée pour une puissance calorifique P Nom au point d’équilibre. La
puissance du chauffage d’appoint supplémentaire doit permettre de couvrir l’ensemble des
besoins en chauffage à la température extérieure la plus froide.
Ce système est utilisé pour les pompes à chaleur sur air dans les climats très froids, lorsque
la pompe à chaleur ne peut pas fonctionner efficacement aux plus basses températures
extérieures potentielles.
Système de chauffage
supplémentaire : appoint
Pompe à chaleur
Point de bivalence par exemple à 3°C ; la puissance calorifique nécessaire P Nom de la pompe
à chaleur est d’environ 4,8 kW. La puissance du chauffage d’appoint doit être de 10 kW
Une description très grossière de la différence entre les besoins en chaleur du bâtiment et la
puissance calorifique potentielle de la pompe à chaleur est fournie dans la Figure . En
principe, vous pouvez voir comment la charge calorifique du bâtiment et la puissance de la
pompe à chaleur varient en fonction de la température extérieure. Le « rectangle » bleu ciel
en bas représente les besoins en eau chaude sanitaire, que l’on suppose constants quelle
que soit la température extérieure. « Superposés » sur ce triangle à gauche sont représentés
les besoins en chauffage pour les radiateurs, qui augmentent lorsque la température
extérieure diminue. La zone bordée de points représente la capacité de la pompe à chaleur,
qui diminue avec les températures extérieures les plus faibles. Dans cet exemple,
malheureusement, une bonne partie du potentiel de la pompe à chaleur ne peut pas être
utilisée et un chauffage d’appoint est nécessaire pour couvrir la majeure partie des besoins
en chaleur du bâtiment (à l’intérieur des pointillés).
Dans la Figure 137, vous pouvez voir que l’influence du bâtiment sur la part des besoins en
chaleur couverts par la pompe à chaleur est considérable. Dans le cas de bâtiments très bien
isolés, la courbe des besoins en chaleur ne décline que légèrement vers les températures
extérieures basses. Par conséquent, le taux des besoins en chaleur couverts par la pompe
est bien supérieur à celui des bâtiments mal isolés – jusqu’à 100% pour les systèmes
géothermiques.
La Figure 137 illustre également la différence entre les besoins énergétiques couverts par les
modes de fonctionnement bivalent alternatif et bivalent parallèle. Si vous imaginez une ligne
verticale traversant le point de bivalence de la pompe à chaleur, le potentiel de la pompe à
chaleur à gauche de cette ligne est également couvert par le chauffage d’appoint.
Besoins en
Puissance chaleur
100% Potentiel des pompes
à chaleur
Point de
bivalence
(d’équilibre)
PB
Chaque heure de l’année peut être associée à une certaine température extérieure. Si les
heures sont classées de manière à ce que l’heure la plus froide soit placée en premier (à
l’extrémité gauche), la seconde heure la plus froide à côté, etc., alors l’axe des abscisses
pourrait représenter les « heures classées » spécifiques au lieu de la température extérieure.
L’axe des ordonnées représenterait toujours la puissance en kW. Les courbes de chaleur et
de la pompe seraient alors légèrement infléchies. Cependant, les zones sous les courbes
représenteraient alors les besoins en chaleur en kWh (kW sur l’axe des ordonnées et h sur
l’axe des abscisses). En fonction du point de bivalence, vous pourriez estimer le rapport entre
la chaleur délivrée par la pompe et la chaleur provenant du chauffage d’appoint.
Exemple :
Dans la Figure , vous pouvez voir l’exemple d’un bâtiment à la charge calorifique de 8kW à la
température minimale dans la situation climatique suivante.
Heures sous
Température [°C] cette
température [h]
-15 5
-10 200
-5 700
0 2000
5 4000
10 6000
15 7500
20 8300
25 8600
30 8700
Tableau 37 : Heures sous une température donnée
La Figure exprime les besoins en chaleur en fonction de la température extérieure.
Besoins en chaleur [kWh] .
8
8
6,8
6 5,7
4,6
4 3,4
2,3
2
1,1
0 0 0
0
-15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 30
température extérieure
7
puissance
. calorifique [kW]
Chaleur en kWh produite par
6
le chauffage d’appoint -
5 si point de bivalence = -5°C
0
0 700 h 1500 2000 h 3000 4000 h 4500 6000 7500 9000
températures températures températures
extérieures extérieures extérieures
heures par an
< -5°C < 0°C < 5°C
Figure 139 : Estimation du rapport entre la chaleur produite par le chauffage d’appoint et la pompe à
chaleur (en mode bivalent alternatif)
De la même façon, les jours peuvent être classés selon la température extérieure. La Figure
peut être utilisée pour déterminer le nombre de jours par an auxquels la température
extérieure chute en dessous d’une température donnée.
-20
Température extérieure [°C]
-15
-10
-5
0
5
10
15
20
25
30
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Bivalent
Bivalent Bivalent
Monovalent partiellement
alternatif parallèle
parallèle
- Source au sol ou Air/eau Air extrait Air/eau
source air dans climat Air/air
chaud
- Eau/eau
- Chaleur résiduelle
Tableau 38 : Résumé des modes de fonctionnement les plus courants pour les différents types de
pompes à chaleur
Par comparaison avec les chaudières et les calorifères électriques, au mazout ou au bois, la
pompe à chaleur implique quelques restrictions et différences qu’il convient de garder à
l’esprit :
Des différences importantes dans les coûts d’exploitation existent entre une pompe à chaleur
qui fonctionne de manière optimale et une pompe à chaleur qui fonctionne de manière
« défectueuse » ou « imparfaite ».
Facteurs importants :
La température d’alimentation doit être maintenue aussi basse que possible dans le
système de chauffage.
La pompe à chaleur doit uniquement produire de l’eau à la température nécessaire
à un moment donné. Ainsi, il convient d’utiliser la condensation flottante (voir §
11.4.1).
Choisir la source de chaleur possédant la température annuelle moyenne la plus
élevée.
Une pompe à chaleur peut être raccordée au système de chauffage de différentes manières.
La règle, toutefois, est qu’elle doit être raccordée au point du système où la température est
la plus faible, c’est-à-dire sur le circuit de retour (avant le chauffage d’appoint). La puissance
et le COP de la pompe à chaleur sont ainsi optimisés.
Figure 141 : Exemple pour le réglage de la température de retour de l’eau en fonction de la température
extérieure
11.4.2 Condensation fixe ou constante
Dans ce cas, la pompe à chaleur fonctionne pour chauffer un réservoir hydraulique à une
température constante sous commande thermostatique. Cela signifie que la pompe à chaleur
fonctionne à une température de condensation pratiquement constante. Une vanne trois
voies règle la température d’alimentation vers le système de radiateurs. Dans ce schéma, la
pompe à chaleur produit des températures d’eau supérieures aux besoins, la plupart du
temps par le système de radiateurs. L’inconvénient d’un COP et d’une puissance donnée
inférieurs est en partie compensé par le réglage facilité – un simple thermostat.
L’approvisionnement de l’eau chaude sanitaire est également simplifié, et ne nécessite
parfois pas de préchauffeur (voir aussi ).
La condensation constante est uniquement recommandée dans certains cas particuliers, car
elle ne permet pas d’utiliser de façon optimale le potentiel d’économies d’énergie de la pompe
à chaleur.
Il est important que la pompe à chaleur soit correctement commandée afin d’économiser
autant d’énergie que possible. Voici quelques remarques supplémentaires :
Recommandations stratégiques de base pour la régulation :
La pompe à chaleur doit toujours être la première source de chaleur utilisée lorsque
la charge calorifique diminue.
Le chauffage d’appoint ne doit pas être démarré avant de savoir si la pompe à
chaleur est déjà utilisée ou s’il est impossible de l’utiliser pour une raison précise.
Recommandations complémentaires :
La pompe à chaleur doit utiliser la condensation flottante (voir § 11.4.1).
La source de chaleur complémentaire doit se trouver dans l’impossibilité de
fonctionner si cela n’est pas réellement nécessaire.
En mode bivalent, lorsque la température nécessaire est atteinte et que le
chauffage d’appoint s’arrête, la pompe à chaleur doit continuer à fonctionner
pendant un certain temps, par ex. 20 [min] pour éviter des interruptions de service
superflues de la pompe à chaleur.
La pompe à chaleur doit être réglée de manière à ce que les durées de service ne
soient pas trop brèves (>20 [min]).
La plupart des pompes à chaleur sur le marché sont équipées d’unités de régulation
intégrées qui gèrent le fonctionnement de manière adéquate. Ces unités commandent
également le chauffage d’appoint. Le chauffage d’appoint (souvent appelé chauffage
auxiliaire ou complémentaire, ou additionnel) est le plus souvent réglé à partir de l’unité de
commande de la pompe à chaleur, que ce chauffage d’appoint soit produit par une chaudière
et une vanne trois voies, ou une résistance électrique immergée.
Il est parfois inévitable ou même avantageux, pour des raisons économiques ou techniques,
d’utiliser le système déjà en place pour assurer le chauffage d’appoint. Dans ce cas, il est
extrêmement important de s’assurer que le chauffage d’appoint ne peut accaparer la
totalité de la charge calorifique et laisser la pompe à chaleur inactive. Ces deux
systèmes de chauffage ne doivent jamais pouvoir fonctionner indépendamment l’un de
l’autre, mais doivent être reliés et commandés de manière globale.
Si une chaudière existante est utilisée à titre de chauffage d’appoint, elle doit être équipée
d’une vanne trois voies à commande électrique. Si ce n’est pas le cas, il est recommandé de
la poser en même temps que l’installation de la pompe à chaleur. NB : elle n’a rien à voir
avec la vanne de répartition chauffage/eau chaude– voir § 11.6.
Lorsque plusieurs pompes à chaleur sont utilisées dans un système de chauffage, leurs
canalisations doivent être raccordées en série (du moins si la hausse de température est
significative entre le circuit retour et le circuit aller. Elles doivent démarrer une par une lorsque
les besoins en chauffage augmentent. Si l’ordre de démarrage des pompes à chaleur varie, il
est possible d’atteindre un temps de fonctionnement similaire pour toutes les unités.
Le choix de la source de chaleur d’appoint est guidé par plusieurs facteurs. Quelle est la
puissance nécessaire ? Est-ce que la chaudière que j’utilise actuellement fonctionne ? Ai-je
besoin de plus d’espace au sous-sol ? Ai-je accès à du bois de chauffage ? Le réservoir de
mazout est-il en bon état ? L’installation est-elle neuve ou d’occasion, …? Est que
l’alimentation électrique est suffisante pour du chauffage électrique supplémentaire, en
prenant en compte la charge totale de la maison, y compris la pompe à chaleur et le reste de
la consommation ?
Si une pompe à chaleur air/eau est installée en mode bivalent alternatif ou bivalent
partiellement parallèle, une source de chaleur d’appoint capable de couvrir l’ensemble des
besoins en puissance calorifique est nécessaire. Dans ce cas, la meilleure solution consiste
parfois à installer une chaudière ou un calorifère à mazout ou à gaz, ou simplement à intégrer
la source de chaleur existante pour le chauffage d’appoint.
La source de chauffage d’appoint est toujours placée « après » la pompe à chaleur selon le
sens de circulation afin que la pompe à chaleur fonctionne à des températures aussi basses
que possible. Dans les maisons équipées de radiateurs électriques à panneaux directs, les
thermostats de ces panneaux électriques doivent être réglés à quelques degrés sous le
réglage de la pompe à chaleur. Les convecteurs électriques ne se mettront en marche que
lorsque la pompe à chaleur ne sera pas en mesure de répondre aux besoins.
Fermé
Température
extérieure
Température
Chaudière de retour
Pompe à
chaleur
Remarque : il est important que l’eau ne circule pas à travers la chaudière lorsque la pompe
à chaleur répond aux besoins en chauffage. L’eau passant dans la chaudière entraînerait des
pertes d’énergie inutiles à travers le carneau. Dans les cas où le système existant comporte
uniquement une vanne de dérivation manuelle, il est recommandé que cette dernière soit
équipée d’un moteur électrique ou que l’ancienne vanne soit remplacée par une nouvelle
vanne alimentée par un moteur. Veuillez noter l’importance de l’étanchéité intégrale de la
vanne de dérivation lorsqu’elle est fermée. Les vannes de dérivation non étanches doivent
être remplacées lors de l’installation de la pompe à chaleur.
11.7.1 Économie
Supposons que la différence entre l’installation d’‘une pompe à chaleur avec ou sans eau
chaude sanitaire représente approximativement 2 000 €. Pour une consommation d ‘eau
chaude de 5 000 kWh/an (~famille ordinaire), la pompe à chaleur permettrait d’économiser
3 000 kWh, à un COP de 2.5. Soit un amortissement en 6.7 ans avec un coût d’électricité de
0.1 Euro/kWh; 2000/(3000 x 0.1) = 6,7. Si la consommation est inférieure de moitié,
l’amortissement double, par ex. 13.3 ans. Il n’a pas été pris en compte dans ce calcul le fait
que la pompe à chaleur, pendant la période où de la chaleur supplémentaire est nécessaire,
produira de la chaleur avec un COP supérieur à l’habitude pendant la production d’eau
chaude sanitaire, ni le fait qu’une résistance électrique immergée sera nécessaire à certaines
périodes pour chauffer l’eau à des températures 60 º C (les exigences de température
dépendent des règlementations nationales) pour éviter une contamination par la légionelle.
La conclusion à tirer de ceci pour les maisons existantes est que, si le chauffe-eau électrique
est en bon état et bien isolé ou si la consommation d’eau chaude est faible (inférieure ou
égale à 3 000 kWh par an), il sera conseillé à client d’installer une pompe à chaleur qui
produit de la chaleur uniquement pour le système de radiateurs.
Les alternatives les plus communes en Europe consistent à installer une pompe à chaleur
séparée pour la production d’eau chaude sanitaire avec un fluide frigorigène à température
élevée, comme R134a, et un accumulateur intégré, ou d’utiliser un système d’eau fraîche
(voir § 11.6.4.5).
Conditions qui influencent la production d ‘eau chaude sanitaire par une pompe à chaleur :
11.7.3 Légionellose
La bactérie ne se reproduit pas à des températures inférieures à 20 [ºC]. Mais entre 20 [°C] et
45 [ºC], la reproduction s’accélère, tandis qu’à des températures supérieures à 50 [ºC], elle
commence à mourir. À 50 [°C], il faut plusieurs heures pour tuer la bactérie, tandis que dix
minutes suffisent à 60 [°C], et une minute à 70 [°C]. Les avantages des températures élevées
pour tuer la légionelle doivent être équilibrés avec le risque de se brûler par contact
accidentel avec de l’eau brûlante. À 50 [°C] il faut environ 5 minutes pour se brûler, 1.5
minutes à 52 [°C], 10 secondes à 57 [°C] et 1 seconde seulement à 65 [°C] !
3
Dans les plupart des systèmes de pompes à chaleur , il n’est pas possible de chauffer l’eau
chaude sanitaire à une température supérieure à 50 [ºC] par la seule utilisation de la pompe à
chaleur. L’eau chaude doit donc soit être chauffée après son passage dans le chauffe-eau,
soit être chauffée périodiquement à des températures plus élevées par une résistance
intégrée afin de minimiser le risque de prolifération de la bactérie. Cette fonction est
généralement intégrée dans l’unité de régulation et de réglage des pompes à chaleur.
3
On voit cependant apparaître des PAC à compresseur EVI qui sont capables de produire de l’ECS à 60 [°C] avec
sortie d’eau de PAC de 65 [°C]
La résistance immergée chauffe périodiquement (par ex. une fois par semaine) l’eau à 65 [ºC]
pour la désinfection de la bactérie de la légionelle.
Retour Arrivée
Eau Eau
froide chaude
Capteur
Pompe
à
Résistance
chaleur
immergée
Figure 143 : Chauffe-eau à double enveloppe calorifugée doté d’un capteur et d’une résistance
immergée
Retour Arrivée
Eau Eau
froide chaude
Pompe Capteur
à
chaleur
Cet agencement peut être utilisé avec un cylindre à deux bobines, la seconde bobine
(inférieure) étant reliée à un collecteur solaire thermique sur le toit.
Retour Arrivée
Chauffe-eau
électrique
Pompe à Capteur
chaleur Réservoir à
double
enveloppe
calorifugée
Figure 145 : Préchauffage de l’eau chaude sanitaire dans un réservoir à double enveloppe calorifugée
et chauffage final dans un chauffe-eau électrique
11.7.4.4 Cylindre de stockage d’eau chaude avec échangeur de chaleur à
plaques externe
Parfois, un cylindre de stockage de l’eau chaude muni d’un échangeur de chaleur à plaques
externe est employé. Avec cette solution, il est possible de produire de l’eau à une
température de 48-50ºC, ce qui convient pour les petits immeubles d’appartements. Une
résistance immergée peut également être placée dans le chauffe-eau afin d’augmenter
périodiquement la température à > 60ºC pour éliminer la bactérie de la légionelle. Une vanne
de commande de la température dans les circuits de l’échangeur de chaleur est nécessaire
pour obtenir la température correcte ainsi qu’une bonne stratification de la température de
l’eau. Un ou plusieurs réservoirs peuvent être placés en série.
Vanne de
réglage de la
température
Pompe à
chaleur
Échangeur à
chaleur à
plaques
Figure 146 : Production d’eau chaude sanitaire dans un réservoir à enveloppe calorifugée avec un
échangeur de chaleur à plaques
Eau froide
Ballon
tampon
pour ECS
Pompe à
chaleur
Figure 147 : Production d’eau chaude sanitaire par système d’eau fraiche
11.7.4.6 Autres principes
Hormis les principes évoqués ci-dessus, des températures d’eau chaude sanitaire plus
élevées peuvent également être obtenues en modifiant la pompe à chaleur elle-même, par
exemple en changeant de fluide frigorigène, en autorisant une pression de condensation plus
élevée, ou en utilisant les gaz chauds immédiatement après le compresseur. Une autre
méthode, pour laquelle il est difficile d’obtenir une autorisation, consiste à échanger
directement la chaleur entre le fluide frigorigène et l’eau chaude sanitaire.
Un exemple de solution standardisée pour une pompe à chaleur eau glycolée/eau est livré ci-
dessous. Cette solution peut être utilisée à la fois pour de nouvelles maisons et en
remplacement de vieux systèmes. Elle intègre à la fois le chauffage et la production d’eau
chaude sanitaire.
Circulation pour l’eau chaude sanitaire
Arrivée de saumure
Vanne trois
voies
Pompe à saumure
Chauffe-au
électrique
Pompe de
circulation
Condenseur
Évaporateur
Compresseur
Vanne de détente
Pompe à chaleur
Figure 148 : Principes de raccordement – unité monobloc
Capteur de
retour
Chauffe-eau
électrique 1
Pompe à
chaleur Chauffe-eau
électrique 2
Raccordement : le chauffage de l’eau chaude est obtenu soit par l’échangeur de chaleur,
soit par la résistance électrique placée dans le cylindre. Une résistance électrique intégrée
dans la pompe à chaleur couvrira tous les besoins en chaleur supplémentaire. La pompe à
chaleur possède également une pompe de circulation intégrée.
Lorsque le thermostat d’eau chaude appelle de la chaleur, la vanne trois voies dévie le flux à
travers le chauffe-eau, à condition que le thermostat de température ambiante demande
également de la chaleur. Lorsque le thermostat d’eau chaude est satisfait, la vanne retourne
en position de chauffage de la pièce.
Remarque : En remplaçant une chaudière à mazout par une pompe à chaleur, il faut parfois
poser des radiateurs à l’emplacement de la chaudière d’origine (chaufferie, buanderie ou
cuisine), et dans les zones de raccordement, pour compenser la chaleur qui était auparavant
produite par la chaudière à fuel. Ces radiateurs doivent être raccordés au circuit des
radiateurs.
Ce type de solution est courant dans de nombreux pays d’Europe, et stocke l’énergie de
manière à ce que les besoins en chauffage d’appoint à court terme puissent être couverts par
un appareil de chauffage relativement petit.
Réservoir
tampon
Figure 150 : Les réservoirs tampons sont souvent utilisés parallèlement à des pompes à chaleur air/eau
11.10 Auto-évaluation
Certains programmes de tableurs comme Excel peuvent être utiles pour effectuer les
exercices ci-dessous. Mais un crayon et du papier conviennent tout aussi bien.
a) Le climat
Pendant un an, les fréquences cumulées des températures suivantes ont été notées :
5 -15
200 -10
700 -5
2000 0
4000 5
6000 10
7500 15
8300 20
8600 25
8700 30
Sur la courbe cumulée, les heures ont été classées de sorte que les heures les plus froides
de l’année sont placées en premier, les heures un peu moins froides en second, et ainsi de
suite jusqu’aux heures les plus chaudes de l’année (chiffre 8760).
Dessinez une courbe avec les heures sur l’axe des abscisses et la température sur
l’axe des ordonnées :
Température
40
30
20
10
°C
Temperature
0
-10 0 2000 4000 6000 8000
-20
Heures
18
16
Puissance [kW]
14
12
10
8
6
4
2
0
-20 0 20 40
°C
Question de contrôle : Quel sera la puissance requise totale (eau chaude comprise) à
une température extérieure de +45°C ?
Tracez maintenant le graphique correspondant, indiquant cette fois les heures sur
l’axe des abscisses et la puissance totale demandée à la pompe à chaleur sur l’axe des
ordonnées.
18
16
Puissance [kW]
14
12
10
8
6
4
2
0
0 5000
heures
Puissance Puissance
calorifique électrique
Température
de la de la
extérieure
pompe à pompe à
[°C]
chaleur chaleur
[kW] [kW]
-15
-10 5.5 3
-5 6 3
0 7 3
5 8 3
10 10 3
15 11 3
20 12 3
25 13 3
30 14 3
Dessinez une courbe avec la température extérieure en abscisse et les puissances
électrique et calorifique en ordonnée.
16
14 Heat pump
P calo
12 heat
PAC power
10 kW
kW
8
6 P élec
Heat pump
4 PAC
electric
2 power kW
0
0 3000 6000 9000
heures
Dessinez un schéma des besoins. Les heures sur l’axe des abscisses et la charge
calorifique de la maison, la puissance calorifique et la puissance électrique de la pompe à
chaleur sur l’axe des ordonnées.
Puissances de la PAC
et charge calorifique de la maison
20 Heat needed +
Besoins
tap water kW
calorifiques
15 + ECS
P calo
Heat pump
kW
10 PAC
heat [kW]kW
power
P élec
5 Heat
PACpump[kW]
electric power
0 kW
Questions :
Combien d’heures la pompe à chaleur peut-elle assurer la pleine charge ?
Combien d’heures le chauffage d’appoint doit-il travailler seul ?
À quelle température correspond le point de bivalence (vérifiez votre premier chiffre) ?
Quelle est la puissance maximale demandée au chauffage d’appoint ?
Quelle est la puissance maximale délivrée en moyenne chaque jour par la pompe à chaleur?
Tracez une courbe avec les besoins en puissance à chaque heure sur l’axe des
abscisses et la puissance de la maison, la puissance calorifique ajustée de la pompe à
chaleur et la puissance électrique ajustée de la pompe sur l’axe des ordonnées. L’ajustement
implique que la pompe à chaleur ne puisse pas délivrer plus de chaleur que nécessaire. La
puissance électrique doit donc aussi être réduite proportionnellement à la puissance
calorifique.
Puissances ajustées
Besoins
Heat needed +
18 calorifiques
tap water kW
16 + ECS
14
12
10 Adjusted
P calo Heat
kW
8 pump heat
ajustée
power kW
6 PAC [kW]
4
P élec
2 Adjusted
ajustée Heat
0 pump
PACelectric
[kW]
0 2000 4000 6000 8000 power kW
Heures
Questions de contrôle :
Coloriez la zone représentant l’énergie nécessaire de la part du chauffage d’appoint.
Coloriez la zone représentant l’énergie absorbée à partir de l’air extérieur.
Quel est approximativement le COP de la pompe à chaleur ?
12.1 Objectif
L’objectif de l’évaluation du site est de collecter des informations détaillées sur la maison, le
système de chauffage existant, les charges calorifiques et toutes les contraintes qui pèsent
sur l’installation d’un système de pompe à chaleur. Ces informations sont la base qui
permettra de sélectionner une pompe à chaleur, de déterminer sa taille et d’évaluer les coûts
d’installation.
Il est important de noter que cette procédure vise à donner une première estimation pour le
dimensionnement de la PAC et ne dispense pas du calcul exact de la puissance calorifique
selon les réglementations nationales.
La première étape consiste à recueillir et étudier des données sur le bâtiment et le système
de chauffage afin de déterminer si une pompe à chaleur convient pour cette maison ; si
certaines adaptations du système de chauffage sont nécessaires ; quelle puissance
calorifique est requise, etc. D’autres informations sur ce processus sont fournies dans le
chapitre 7 –Systèmes de dissipation de la chaleur et intégration du système
hydraulique)
___________________________________________________________
___________________________________________________________
Client : Tél.:
Adresse :
Concept Tél.:
eur:
Adresse:
Figure 151 : HAE – Méthode brève pour le calcul approximatif de la charge calorifique d’un bâtiment d’après DIN 4701/83
La puissance calorifique nécessaire peut être estimée à partir de la formule suivante (cette formule
est décrite dans le chapitre ):
24 [h]
puissance calorifiqu e de la PAC ch arg e calorifiqu e du bâtiment [kW ]
Disponibil ité [h]
Si l’eau chaude sanitaire est également chauffée par la pompe à chaleur, la puissance calorifique de
la pompe à chaleur doit être augmentée d’environ 0.25 kW par personne pour une maison individuelle
isolée.
En cas de besoins additionnels en eau chaude sanitaire, la puissance de la pompe à chaleur doit être
augmentée en fonction de cette demande.
Les données concernant la consommation électrique de la pompe à chaleur sont fournies dans les
spécifications techniques du fabricant.
Pour les systèmes de chauffage par les murs ou par le sol avec des températures d’alimentation
< 40°C et une faible différence de température entre l’alimentation et le retour, une pompe à chaleur
est adaptée.
Pour les systèmes de radiateurs avec des températures d’alimentation <55°C (à la température
extérieure nominale), des pompes à chaleur conventionnelles sont possibles. Pour les systèmes de
radiateurs (dans lesquels le débit d’eau à travers les radiateurs peut être influencé par l’utilisateur), un
réservoir tampon est nécessaire pour assurer un débit d’eau minimal à travers la pompe à chaleur et
des temps de fonctionnement minimal du compresseur.
Pour les systèmes de radiateurs avec des températures d’alimentation > 55°C, vérifiez si une
pompe pourrait être compatible selon les principes suivants :
Premièrement, la charge calorifique des pièces et la taille des radiateurs dans toutes les pièces doit
être relevée – cela peut être effectué à l’aide du tableau ci-dessous.
3,14
(de
6120 W (à 90/70 à
Pièce d’exemple 980 160 30 90/70) 50/40) 1949 2000 -51,0 X
Tableau 39 : Relevé des systèmes de chauffage existants pour le mode de fonctionnement monovalent (Pièce d’exemple : 1 radiateur à colonnes en
fonte 980x160 avec 30 sections, température d’alimentation/retour 90/70 à la température extérieure nominale 204W/section (voir Tableau )
204W*30= 6120W (90/70) le coefficient de conversion à 50/40 est 3,14 (voir Tableau ) la puissance calorifique manquante est de 51W seulement
les radiateurs existants suffisent)
Tableau 42 : Coefficients de conversion des radiateurs (valables pour les radiateurs à colonnes et les
radiateurs à panneau d’acier, non valable pour les ventilo-convecteurs et le chauffage par le sol/mur)
Si une ou deux pièces seulement exigent des températures d’alimentation élevées, alors les
radiateurs de ces pièces doivent être agrandis pour permettre une baisse de la température
d’alimentation. Cela permettra d’améliorer la performance du système de pompe à chaleur et
de réaliser des économies d’énergie pendant le fonctionnement.
Pendant la saison de chauffage, les vannes thermostatiques de toutes les pièves doivent être
ouvertes et la température d’alimentation des systèmes de chauffage doit être diminuée petit
à petit jusqu’à ce que la température ambiante désirée (par ex., 20-22°C) soit atteinte dans
les pièces représentatives. Puis la température d’alimentation, les températures extérieures
et les températures ambiantes doivent être notées. La température d’alimentation et la
température extérieure doivent être représentées sur un graphique tel que celui présenté
dans la Figure . À partir de ce graphique, il est possible de déterminer le niveau de
température requis pour le système de chauffage.
80
60
50
Exemple :
40 -6°C Température extérieure
46°C Température d’alimentation
Système basse température
30
20
25 20 15 10 5 0 -5 -10 -15 -20
Température extérieure [°C]
Figure 152 : Schéma pour la détermination expérimentale des températures d’alimentation réellement
requises pour le système
Les résultats possibles de l’évaluation sont les suivants :
Il est recommandé de vérifier le résultat de cette évaluation pendant les jours les plus froids
de l’année. Par ex., si le résultat de la Figure indique qu’un système basse température
serait acceptable, la température d’alimentation doit ensuite être fixée à 55°C. Si pendant les
jours les plus froids de l’année, les températures ambiantes minimales peuvent être atteintes
avec les radiateurs existants, le système de chauffage convient pour l’utilisation d’une pompe
à chaleur.
Si une ou deux pièces seulement restent trop froides, les radiateurs de ces dernières peuvent
être agrandis.
Des informations détaillées sur le placement de la pompe à chaleur sont fournis dans le
chapitre Installation et mise en service et dans les spécifications techniques du fabricant.
Des informations plus détaillées sur l’évaluation de la source de chaleur sont fournies dans le
chapitre Sources de chaleur.
La longueur requise du capteur vertical peut être installée tout en respectant les critères de
distance minimale entre les forages :
Ex 1 :
10 m
Ex 2 : 10 m
Ex 3 :
10 m
10 m
Débit d’extraction possible maximal (Débit d’extraction spécifique W/m² x surface disponible m²) :
_________W
oui non
Résultat– uniquement des réponses vertes : un capteur horizontal est une source de chaleur
appropriée
oui non
224 / 260 - Copyright © EHPA/AFPAC/Qualit’EnR
Formation EUCERT pour les installateurs de pompes à chaleur en résidentiel PAGE 225
un essai hydrologique a été réalisé aucun essai hydrologique n’a été réalisé
Essai de pompage
Débit-volumique disponible : ____________ litre/h
Exigences : approx. 200l/h*kW (puissance calorifique) pour une T de 4K ou approx. 240l/h*kW (puissance calorifique)
pour une T de 3K
La température de retour minimale après une extraction de chaleur de 4°C est garantie
oui non
Résultat – uniquement des réponses vertes : l’eau est une source de chaleur appropriée
oui non
12.3.4 Air
Placement à l’extérieur
Placement à l’intérieur
Systèmes de type split
Résultat – uniquement des réponses vertes : l’air est une source de chaleur appropriée
oui non
Aucune autorisation officielle pour la source de chaleur choisie n’est exigée ou bien les procédures de
demande d’autorisation sont engagées (les informations à ce sujet sont fournies dans le chapitre) :
oui non
Les informations à ce sujet sont fournies dans le chapitre Erreur ! Source du renvoi introuvable.-
REF _Ref119476292 \h \* MERGEFORMAT Erreur ! Source du renvoi introuvable.).
Les spécificités techniques en relation au système ont été présentées au client par ex., niveau
acoustique de la PAC ; pas de constructions, piscine, etc. sur le capteur enterré, etc.)
L’isolation thermique du bâtiment est conforme aux normes et aux exigences légales. Aucune
isolation complémentaire n’est requise.
Le système doit être installé et mis en service par une personne qualifiée, ayant reçu une formation
sur ce produit de la part du fabricant de la pompe à chaleur.
13.1 Installation
Tous les tuyaux doivent être fermés par des bouchons jusqu’à ce qu’ils soient raccordés, afin d’éviter
la pénétration de poussière dans le système. Le nettoyage des tuyaux du capteur est très onéreux !
L’endroit choisi pour la pompe à chaleur doit être sec et ne pas se trouver sous une chambre à
coucher. Il est conseillé d’éviter les dalles dans la salle de la pompe à chaleur car les surfaces dures
et lisses peuvent intensifier le niveau sonore par réverbérer. Dans tous les cas, il est recommandé de
prévoir une isolation contre les vibrations et le bruit, selon les recommandations du fabricant de la
pompe à chaleur.
La pièce doit être assez grande pour permettre le respect de la distance minimale recommandée entre
la pompe à chaleur, les murs extérieurs et les appareils contigus. Les distances minimales indiquées
dans les instructions du fabricant sont très importantes pour l’entretien, et doivent toujours être
respectées. Cependant, une pièce trop grande peut produire de la résonance.
Par ailleurs, la pièce doit être protégée contre le gel (minimum +5°C) et posséder une bonne
ventilation. Consulter les instructions du fabricant pour les exigences de ventilation lorsque la pompe à
chaleur est installée dans le même pièce qu’une chaudière ou un calorifère.
SI la pompe à chaleur est installée dans une armoire ou un boîtier qui renferme l’ensemble des
commandes, des voyants et des systèmes de protection électrique, la température à l’intérieur ne doit
pas dépasser 35 °C. Il faut pour cela qu’un espace équivalent à approximativement 20 % de toute la
surface utile soit laissé libre.
Pour installer la pompe à chaleur et les composants auxiliaires, les activités suivantes doivent être
exécutées conformément aux spécifications du fabricant :
Pour les systèmes de type split ou les pompes à chaleur à détente directe, le circuit de
refroidissement doit être monté sur le site. Par conséquent, la boucle de l’évaporateur vers la pompe à
chaleur doit être raccordée à la pompe à chaleur. Tous les travaux de soudage doivent être effectués
au moyen d’un gaz inerte (nitrogène) avec du cuivre ou du mercure comme matériau de soudure.
Dans une dernière étape, les joints soudés doivent être raccordés par une brasure forte.
Une fois le circuit achevé, un essai d’étanchéité avec du nitrogène comprimé et un essai sous
pression doivent être exécutés. Le circuit doit ensuite être rempli avec le fluide frigorigène approprié
selon les instructions du fabricant (valeurs communes pour le sous-refroidissement 3 - 5 K). Pour les
pompes à chaleur à cycles de réfrigération fermés, toutes les étapes mentionnées ci-dessus sont
réalisées à l’usine.
Remarque : le remplissage du circuit de refroidissement doit être réalisé par une personne
compétente ou un technicien d’entretien du fabricant.
Les matériaux, l’épaisseur des murs, la consistance, la résistance à la corrosion et les procédures
d’essai doivent être adaptés au fluide frigorigène choisi.
Les branchements électriques doivent être effectués conformément aux normes nationales ou
régionales et aux instructions du fournisseur d’électricité local. La puissance électrique de
l’alimentation de la pompe à chaleur et les fusibles doivent respecter les spécifications du fabricant.
Remarque : une fois le branchement électrique terminé, ne pas démarrer la pompe à chaleur
pour vérifier l’alimentation électrique ! Cela pourrait entraîner des dégâts graves et
irréversibles.
Une protection par fusibles doit être prévue conformément aux instructions d’installation. Il est
conseillé d’utiliser un disjoncteur triphasé muni d’une bague de serrage.
Le capteur de température extérieure doit être monté à une hauteur approximative de 2,5 m sur le mur
extérieur du bâtiment (nord/nord ouest). Le capteur de retour de chaleur est intégré dans la pompe à
chaleur sur la sortie. Si un réservoir tampon est utilisé, alors le capteur de retour de chaleur doit être
installé dans le réservoir tampon.
Commentaire : les circuits hydrauliques doivent être isolés de l’alimentation en eau chaude sanitaire
pour éviter le risque de contamination (se référer aux réglementations sur l’eau locales pour connaître
les méthodes acceptables de remplissage et d’isolation du système).
Lorsque le travail d‘installation est entièrement achevé, il est conseillé de vérifier les points suivants
avant de démarrer la pompe à chaleur :
L’ensemble du système doit subir des essais d’étanchéité. Les essais de pression doivent être
exécutés pendant la construction du système, du réseau ou d’une partie du réseau avant qu’ils ne
soient peints, isolés et que les interstices soient comblés. La pression d’essai est le double de la
pression de fonctionnement.
Concernant le circuit capteurs enterrés, la pression minimale d’essai est de 10 [bar]. Pour mémoire,
une pression d’eau, a minima de 1,5 fois la pression de service, est maintenue dans les tuyauteries
d’eau pendant la phase de remblaiement.
Une attention particulière doit être accordée à l’essai du plancher chauffant. La pression minimale
d’essai est de 2 fois la pression de service avec un minimum de 6 [bar]. Durant la phase d’enrobage et
de prise de béton, cette pression doit être maintenue.
Les tâches et vérifications suivantes doivent être effectuées avant que la pompe à chaleur
puisse être mise en service. :
Les circuits de chauffage et/ou d’eau chaude doivent être intégralement installés, remplis et
purgés. Remarque : la pompe à chaleur ne doit pas être mise en service sans moyen de
dissiper la chaleur produite.
L’installation électrique doit être complète.
Tous les capteurs doivent être installés et raccordés au régulateur
Les températures des fluides à des points clés du système (aller et retour de l’eau glycolée,
aller et retour du chauffage, fluide frigorigène)
La température ambiante dans les pièces
Fonctionnement du système sans bruits ou vibrations excessives
Fonctionnement normal et précis des systèmes de surveillance, sécurité et commande
Statut/réglage des différents composants de régulation
Consommation d’énergie du compresseur et des composants associés (intensité et tension)
Surchauffe du gaz d’aspiration (généralement de 7 K environ)
Le résultat du processus de mise en service doit être documenté dans un rapport de mise en service,
qui atteste le bon fonctionnement du système.
Ce rapport de service constitue un point de référence pour toutes les visites d’entretien ultérieures. Le
rapport de mise en service et les rapports d’entretien ultérieurs tiendront lieu de véritable « dossier
médical » et seront très utiles pour le diagnostic des pannes et la planification des activités d’entretien.
Il est recommandé que la mise en service initiale de la pompe à chaleur soit effectuée par ou en
présence de la société responsable de son entretien par la suite.
Une fois que toutes les tâches d’installation et de mise en service sont effectuées, et que le système
fonctionne parfaitement, l’installateur doit fournir des informations précises sur les essais et les détails
du réglage, dont les éléments suivants :
L’électricité peut tuer. Des mesures de protection pour les individus, les câbles et les moteurs doivent
être observées. Il est interdit aux individus qui n’ont pas reçu de formation appropriée d’effectuer des
travaux d’électricité. Certains travaux d’électricité ne peuvent être exécutés que par des personnes
qualifiées.
Isolation (par ex. en revêtant les conducteurs et les bornes d’un matériau isolant)
Enveloppe (par ex. en empêchant physiquement l’accès aux parties sous tension)
Installation en hauteur ou hors de portée (par ex. lignes aériennes)
L’isolation électrique doit être protégée contre les dégâts mécaniques et le chauffage excessif.
Thermorupteur
Déclenchement rapide
magnétique
(pas toujours présent)
Tous les relais thermiques et beaucoup de commutateurs de protection du moteur sont composés
d’un simple thermorupteur. Ce dernier n’offre aucune protection contre les courts-circuits. Un dispositif
de protection contre les courts-circuits (fusible ou disjoncteur miniature) n’est efficace que lorsqu’il est
installé au début de la ligne.
En France, la protection type « moteur », utilisant un fusible type aM, n’est pas autorisée en
domestique mais uniquement en installation industrielle
En France l’Arrêté qualité (décret n°2007-1826 du 24-12-2007) donne les valeurs de la tension du
réseau électrique de distribuition :
En France, la norme NF C15-100 donne les valeurs limites des intensités de démarrage des moteurs
en résidentiel.
En France, la norme NF C15-100 donne également les valeurs de puissances maximales des moteurs
monophasés en résidentiel alimentés directement [kW].
De même la norme européenne EN 61000-3-3 concernant les fluctuations de tension, indique les
valeurs maximales d’intensité nominales, de démarrage et les puissances moteurs en triphasé à
respecter.
Le courant de démarrage (d’appel) pour un moteur électrique est bien supérieur à l’intensité de
fonctionnement. Lorsque le moteur accélère, l’intensité diminue. Ce n’est que lorsque le moteur a
atteint sa vitesse de fonctionnement nominale que l’intensité affichée sur la plaque signalétique est
correct.
Dans les systèmes de pompe à chaleur, la méthode la plus courante pour limiter le courant de
démarrage est démarrage progressif par résistance. Selon cette méthode, une résistance est
temporairement insérée dans le circuit du moteur pour limiter l’intensité jusqu’à ce que le moteur ait
commencé à tourner. Les autres méthodes sont le démarrage progressif électronique (de plus en plus
courant) et le démarrage étoile-triangle (principalement pour les gros moteurs).
Le système de démarrage progressif n’est pas toujours inclus dans l’unité standard de pompe à
chaleur et doit être commandé séparément s’il est nécessaire.
Avec les PAC pilotées par convertisseur de fréquences, communément appelées « INVERTER », il
n’y a pas de problème de surintensité au démarrage.
Les fusibles et les disjoncteurs de circuit dans l’alimentation électrique des pompes à chaleur sans
dispositif de démarrage progressif doivent être sélectionnés en fonction du courant de démarrage. Le
courant de démarrage est particulièrement important pour l’installation des pompes à chaleur en
relève d’anciens systèmes dans des bâtiments existants, car il peut être difficile et onéreux
d’augmenter la capacité de l’alimentation et la taille des câbles pour qu’ils s’adaptent à la pompe à
chaleur. La plupart des installations de remplacement seront donc équipées d’un démarrage
progressif.
Notez que le courant de démarrage élevé produit également un échauffement des enroulements du
moteur. Si le moteur est démarré trop souvent, la chaleur augmente et peut entraîner une interruption
par le rupteur thermique. Les fabricants imposent donc parfois un délai minimum entre les démarrages
successifs dans le logiciel de commande. C’est souvent la raison pour laquelle les compresseurs de
pompes à chaleur ne démarrent pas immédiatement au moment attendu.
P 3 V I cos
or
P
I
3 V cos
I = intensité (A)
P = puissance (W)
V = tension (V)
cosφ = facteur de puissance (~0.9 pour un moteur et 1 pour une résistance)
Comme l’illustre la seconde formule, une valeur faible pour cosφ augmente l’intensité et donc la taille
du fusible, du dispositif à courant résiduel (RCD), du disjoncteur et du câble.
Le facteur de puissance pour une charge résistive telle qu’une résistance électrique immergée ou une
chaudière électrique est 1. Les moteurs électriques comme le moteur compresseur de la pompe à
chaleur ont un facteur de puissance souvent compris entre 0.8 et 0.9. En raison des harmoniques, les
convertisseurs de fréquence qui commandent les moteurs peuvent entraîner des facteurs de
puissance aussi faibles que 0.7. Néanmoins, des fabricants proposent désormais des PAC équipés
d’inverter munis d’un « filtre actif » qui évite les problèmes d’harmonique et disposent ainsi d’un
facteur de puissance de 1.
Dans certains cas (habituellement les grands bâtiments commerciaux et industriels), il peut être
intéressant sur le plan économique (ou exigé par le fournisseur d’électricité) de placer des
condensateurs de correction du facteur de puissance sur les circuits du moteur pour augmenter le
facteur de puissance. Cela dépendra du prix de l’électricité et des arrangements passés pour les
compteurs.
Afin de comprendre l’installation du système d’un point de vue pratique, il est nécessaire de
comprendre les bases du câblage et son application aux installations. Les tableaux suivants donnent
les symboles standards pour le matériel impliqué dans les commandes de la technologie de
réfrigération.
Raccordement Connecteur
14.6.2 Commandes
Commutateur de
Commande manuelle
température
Commutateur de
Commande contrôlée
pression
Commutateur
Actionneur
d’humidité
Commutateur de
Contacteur mécanique
débit
Commutateur de
Solénoïde
vitesse
Tableau 49 : Symboles des commandes
Commutateur Sélecteur
Interrupteur
Contact inverseur
magnétothermique
Compteur de courant
Voyant lumineux
réactif
Indicateur sonore Wattmètre
Compteur de
Ampèremètre
puissance réactive
Tableau 51 : Symboles des dispositifs d’alarme et d’affichage
14.6.5 Moteurs
14.6.6 Fusibles
Interrupteur à fusible
Lettre de
Type de matériel Exemple
code
Protection électrique totale du moteur,
A Assemblage
sous forme de boîte noire
Thermostat
Pressostat
B Capteurs
Commutateur de température
Commutateur de pression
Éclairage
E Divers
Dégivrage
Fusible
F Dispositifs de protection Thermorupteur
Disjoncteur à courant résiduel
Lampe témoin pour le dégivrage
Dispositifs d’alarme et
H Lampe témoin pour panne de haute
d’affichage
pression
Conducteur du compresseur
K Relais, conducteur
Minuteur de dégivrage
Moteur du compresseur
M Moteur
Moteur du ventilateur
Tableau 54 : Identification du type de matériel
Dans les schémas de câblage, une distinction doit être faite entre le circuit principal et le circuit de
commande. Le circuit principal achemine le courant vers le moteur. Le circuit de commande achemine
des signaux de commande mais peu de courant. Les câbles et les conducteurs du circuit principal
sont par conséquent souvent plus épais que ceux du circuit de commande.
Le câblage du circuit de commande pour les pompes à chaleur doit être prévu pour supporter la
tension du secteur (230 V) sauf mention contraire. Les circuits du capteur et des commandes dans
l’unité de la pompe à chaleur, particulièrement ceux qui sont en contact avec des régulateurs à
microprocesseurs, peuvent toutefois fonctionner à basse tension (24V ou moins).
Exemple 1
Figure 157 : Exemple de circuit électrique dans une maison, comportant plusieurs appareils CVCA
Exemple 2 :
Pour éviter les problèmes, il est important que l’électricien soit informé du projet d’installation d’un
système de pompe à chaleur dans la maison dès son initiation.
Cher M. Électricien,
Nous avons l’intention d’installer une pompe à chaleur pour le chauffage pour la
production d’eau chaude sanitaire.
Pour raccorder l’alimentation électrique à la pompe à chaleur , veillez également tenir compte
des exigences des autorités locales et des réglementation applicables.
Pour exploiter la pompe à chaleur, un tarif d’électricité préférentiel sera consenti. Ce tarif est
soumis à une alimentation interruptible en courant dans les conditions suivantes :
Pour gérer l’électricité selon les tarifs et les exigences des autorités locales, un dispositif de
commutation approprié (informations auprès des autorités) doit être installé dans le système de
distribution d’électricité de la maison.
un ventilateur de ___kW
Le câblage des composants de commande externes doit être réalisé selon les instructions
techniques de la société/du fabricant ___________ (voir exemple au paragraphe 0).
Veuillez tenir compte des exigences décrites ci-dessus au cours de votre travail.
Je vous prie de bien vouloir agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs,
Votre installateur chauffagiste
14.9 Auto-évaluation
En pratique, toutes les installations de pompe nécessitent quelques interventions de réparation et/ou
réglage après leur mise en service. Il peut être nécessaire de libérer l’air du circuit de saumure ou des
radiateurs, de compléter le remplissage d’eau ou de saumure, de nettoyer des filtres et de faire de
réglages sur l’unité de commande. En expliquant au client et en lui décrivant les dysfonctionnements
les plus fréquents, une grande partie des interventions liées au démarrage peuvent être gérées par
l’utilisateur.
Il est également important d’expliquer au client que des engorgements peuvent se produire pendant la
période de démarrage initiale de la pompe à chaleur. Dans la plupart des cas, ils ne sont pas
significatifs et la seule intervention demandée à l’utilisateur consiste à redémarrer le système. Si les
engorgements persistent, il doit bien sûr contacter l’installateur.
Une remise au client correcte doit comporter des informations sur ces problèmes. Le client est alors
mieux préparé et peut gérer personnellement une grande part des problèmes rencontrés.
15.3 Sécurité
Identifiez et passez en revue les dispositifs de sécurité de la pompe à chaleur. Ces dispositifs sont : le
système électrique, les fusibles, les disjoncteurs, les vannes de sécurité, les vannes de détente, les
protections contre l’incendie, la solution antigel, le fluide frigorigène.
Bien souvent, plusieurs commerciaux et entrepreneurs sont impliqués dans une même installation.
L’installateur doit s’efforcer d’être le seul entrepreneur face au client et d’assumer l’entière
responsabilité pour les composants et le fonctionnement. Le client dispose ainsi d’un numéro de
téléphone unique à composer en cas de problème. Autrement – lorsque la pompe à chaleur est
vendue sous contrat partiel avec plusieurs entrepreneurs engagés, des problèmes concernant la
responsabilité et l’attribution des responsabilités peuvent facilement se poser. L’expérience montre
que dans ce cas, les entrepreneurs ont tendance à se reporter mutuellement la faute, entraînant de
longs conflit et le mécontentement des clients.
L’installateur doit s’efforcer de proposer une garantie d’au moins 2 ans sur les pièces et le
fonctionnement de la pompe à chaleur. Toutefois, une condition préalable pour la garantie des pièces
est la fourniture d’une garantie équivalente par le fabricant à l’installateur. Aujourd’hui, la plupart des
grands fabricants de pompes à chaleur en Europe proposent une garantie d’au moins 2 ans sur leurs
produits.
Les modalités de réponse aux besoins du client sont décisives pour la réussite à long terme de
l’installateur. Un client satisfait signifie :
15.7 Auto-évaluation
1. Quels sont les principales questions pendant la remise à un client/Que faut-il prendre en
compte ?
2. Que doit inclure la documentation technique du système de pompe et où doit être placée cette
documentation ?
3. Quels aspects doivent être inclus dans la présentation du système au client ?
4. Que faut-il faire si les clients ne sont pas intéressés ou ne comprennent pas les aspects
techniques ?
5. Quels éléments de sécurité doivent être expliqués ?
6. Que doit expliquer l’installateur en matière de garantie ou d’engagements ?
7. Pourquoi est-il si important que le client dispose d’un responsable référent unique à contacter
?
8. Quels sont les principaux avantages d’un client satisfait/Qu’est-ce qu’un client satisfait peut
faire pour l’installateur ?
9. Questions sur les lois nationales !!!! Pourquoi l’installateur doit-il être attentif lorsqu’il vante la
performance ou les avantages financiers du système ?
10. Vous avez installé une nouvelle pompe à chaleur géothermique, avec un système de
radiateurs, il y a quelques jours. Le client appelle à 10 h sur votre téléphone portable et se
plaint que la température extérieure est de -5°C mais que la pompe à chaleur ne produit pas
de chaleur. Que répondez-vous ?
Il n’y a pas de « bonne » réponse, mais il s‘agit d’essayer de recueillir des informations sur les
circonstances :
Quand la pompe à chaleur est-elle tombée en panne ? Si la panne date de plusieurs heures, la
température intérieure est peut-être déjà faible et va continuer à baisser. Cela pose un
problème pour les personnes âgées ou malades.
Comment le client a-t-il essayé de redémarrer le système ? Il n’a peut être pas essayé certaines
manipulations simples. Identifiez les symptômes et expliquez-lui la procédure de correction de
la panne.
Dispose-il d’une source de chaleur alternative ? Si ce n’est pas le cas, et que les occupants sont
vulnérables, vous devez proposer de venir les voir (ou d’envoyer quelqu’un de confiance) le soir
même. Emportez une source de chaleur portative si vous ne pouvez réparer le problème. S’il
dispose d’une source de chaleur alternative, le client n’est pas en danger, promettez de venir le
jour suivant à une heure précise.
16 : ENTRETIEN
Le respect des consignes d’entretien ordinaire selon les recommandations du fabricant peut faire
partie des exigences de la garantie.
Les résultats de ces opérations d’entretien doivent être consignés dans un carnet de manière à ce
que l’état de dégradation d’un composant soit détecté avant qu’il ne tombe en panne. Toutes les
anomalies doivent être réparées.
Au moins une fois par an, le technicien d’entretien vérifie que le système de pompe à chaleur
fonctionne correctement. Exécuter les procédures d’entretien recommandées par le fabricant dans le
manuel d’utilisation et d’entretien. Les opérations à effectuer sont les suivantes :
Les problèmes électriques sont la cause la plus fréquente des appels au service d’urgence. Dépanner
un problème électrique suspecté implique généralement de prendre des mesures de tension à des
points clé et de les comparer avec une mesure normale.
Les réparations non électriques pour les systèmes à boucle d’eau doivent commencer par la
vérification du débit et de la température, comme le souligne la procédure de vérification du
fonctionnement. Les fuites, le bon fonctionnement de la pompe à chaleur et l’entartrage de
l’échangeur de chaleur fluide frigorigène/eau sont les principales préoccupations. Toutes les
anomalies doivent être traitées avant que le système ne soit redémarré.
17.1 Avant-propos :
Lorsque l’installateur met en route un système comprenant une pompe à chaleur, les pannes ou
mauvais fonctionnement peuvent avoir 2 origines différentes :
Celles qui sont liées directement à la PAC (manque de fluide frigorigène, pressostat
défectueux, détendeur défectueux,…)
Celles qui sont liées au reste du système (débit d’eau de radiateurs trop faibles, entré d’air
obstrué, contacteurs électriques non enclenchés, défaut de connections électriques,…)
Le problème est que 2 causes différentes peuvent provoquer les mêmes symptômes de
dysfonctionnement, et qu’il n’est pas toujours facile pour l’installateur de savoir ce qui est de sa
responsabilité de celle de la station service ou de celle du fabricant de PAC. Par exemple, un
déclenchement trop fréquent de la sécurité haute pression peut être dû :
soit à une surcharge de fluide fluide frigorigène, imputable à la station service (ou au
fabricant de PAC si la PAC est chargée en usine)
soit à un détendeur fermé ou obstrué (imputable au fabricant de PAC)
soit à une panne du circulateur d’eau de chauffage (imputable à l’installateur)
Avant d’appeler un spécialiste de la PAC ou la station service, l’installateur doit d’abord vérifier que le
ou les défauts générés ne proviennent pas du système.
Aussi, nous n’avons mis ci-dessous que les défauts non directement liés à la PAC, en rajoutant
cependant quelques défauts liés à la PAC (fuite de fluide, déshumidificateur saturée,…) mais
facilement détectable par l’installateur qui pourra donner un premier diagnostic à la station service ou
au fabricant de PAC.
17.5 Auto-évaluation
L’inversion des tuyaux d’arrivée et de sortie entre la pompe à chaleur et le réservoir tampon
induit
Une surchauffe du plancher chauffant
Un plancher trop froid
Un cycle court pour la pompe à chaleur
Un COP plus faible