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Promesses de vie meilleure

Les défenseurs de l’intelligence artificielle affirment que son objectif est de libérer l’homme
des tâches fastidieuses ou répétitives, de la même manière que l’invention des machines, de
l’industrie, puis de l’informatique, puis d’internet, étaient sensées servir l’humanité.

Des promesses qui, dès le XIXe siècle, se sont heurtées à la réalité : beaucoup d’êtres humains
se sont trouvés soumis à la machine, aux cadences infernales, et aujourd’hui au temps passé
devant les écrans pour programmer, travailler, consommer ou se « socialiser ».

Rappelons que chaque programme d’intelligence artificielle nécessite des armées d’individus
pour être élaboré, pour écrire des millions de lignes de code, pour effectuer des millions de
tests, afin de rendre la machine toujours plus performante, toujours plus tentaculaire.

L’intelligence artificielle pourrait demain nous dicter ce que nous avons à faire et nous
contrôler dans chacun de nos gestes, créant une inégalité flagrante entre ceux qui possèdent la
connaissance et les autres, se transformant alors en outil de soumission.

Enfin, il y a le risque que ces outils deviennent un jour autonomes, c’est-à-dire qu’ils puissent
développer une conscience propre, qu’ils puissent se comporter comme des êtres vivants,
voire devenir vivants et se retourner contre l’homme. Nul ne sait aujourd’hui si une machine
pourrait s’affranchir de la tutelle de son créateur et évoluer en ce sens. Pour mieux mesurer ce
risque, il faut nous attarder sur le concept même d’intelligence.

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