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Expansion outre-mer des États-Unis

Articles connexes : Expansion outre-mer des États-Unis et Impérialisme américain.

Les États-Unis ont mené des opérations militaires dans les régions des Caraïbes et de
l'Amérique latine pendant au moins cent ans18.

À partir de la fin du XIXe siècle, les États-Unis donnent un caractère impérialiste à la doctrine


Monroe et entreprennent de resserrer leur influence militaire, économique et politique sur la
région Caraïbe, y compris au moyen d'interventions militaires. L'objectif est de transformer
cette mer des Caraïbes en mare nostrum en raison de son importance stratégique19.

Entre 1891 et 1912, ils réalisent nombre d'interventions militaires : 1891, Haïti ; 1895,
Nicaragua ; 1898, Porto Rico et Cuba ; 1899, Nicaragua ; 1902, Venezuela ; 1903,
République dominicaine et Colombie ; 1904, République dominicaine et Guatemala ; 1906-
1903, Cuba ; 1907, République dominicaine ; 1909-1910, Nicaragua ;1910-1911 Honduras ;
1912, Cuba, Nicaragua et République dominicaine19

En pratiquant la « diplomatie du dollar », ils réalisent des interventions d'ordre financier


aboutissant à l'établissement de contrôles américains sur les finances de plusieurs États
(Honduras, Nicaragua, République dominicaine, Haïti). Ils acquièrent des territoires comme
Porto Rico après la guerre contre l'Espagne en 1898, et les Îles Vierges, achetées au
Danemark en 1917. Certains États sont placés sous un statut proche du protectorat, comme
Cuba, en vertu de l'amendement Platt et de l'obtention de la base navale de Guantánamo, et
comme le Panama, en vertu de la Constitution panaméenne (rédigée avec la participation du
consul américain) et le déploiement permanent de forces américaines dans la zone du canal19.

La victoire dans la guerre hispano-américaine et la signature de l'amendement Platt en 1901


ont assuré aux États-Unis le droit d'interférer dans les affaires politiques et économiques
cubaines, militairement si nécessaire20. Après la révolution cubaine de 1959, les relations se
sont rapidement détériorées, ce qui a conduit à l'invasion de la baie des Cochons, à la crise des
missiles cubains et aux tentatives successives des États-Unis de déstabiliser l'île, fondées sur
les craintes de la guerre froide face à la menace soviétique21. Les États-Unis ont envahi et
occupé Hispaniola pendant 19 ans, dominant ensuite l'économie haïtienne par le biais de l'aide
et du remboursement des prêts22. Les États-Unis ont de nouveau envahi Haïti en 1994 et en
2004, ils ont été accusés par la Communauté caribéenne d'avoir organisé un coup d'État pour
destituer le dirigeant haïtien élu, Jean-Bertrand Aristide23.

En 1965, 23 000 soldats américains sont envoyés en République dominicaine pour réprimer


un soulèvement local contre le régime militaire24. Le président Lyndon B. Johnson ordonne
l'invasion pour endiguer ce qu'il considère comme une « menace communiste ». Cependant, la
mission est apparue ambiguë et est fermement condamnée dans tout l'hémisphère comme un
retour à la diplomatie de la canonnière. En 1983, les États-Unis envahissent la Grenade à la
suite du coup d'État ayant valu la vie à Maurice Bishop. Les États-Unis maintiennent une base
militaire navale à Cuba, dans la baie de Guantánamo. Cette base est l'un des cinq
commandements unifiés dont la zone de responsabilité est l'Amérique latine et les Caraïbes.
Le siège du commandement est situé à Miami, en Floride25,26.


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