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Géodynamique de l’Amérique

Définitions:
Les Amériques : l’Amérique est un continent regroupant 35 pays répartis sur 3 régions géographiques
 Amérique du Nord, Amérique central et Amérique du Sud  3 sous-continent en raison de leur
indépendence géographique. // Frontières : Nord = océan Arctique – Est = océan Atlantique – Ouest
= océan Pacifique – Sud = océan Antractique // 16000 km du nord au sud – 40M km² - 863M
d’habitants (2004)

Les Etats-Unis: le pays de l’immensité: 9,3M km² de superficie et 327M d’habitants  4ème territoire
et 3ème population. // 1ère économie  domination monétaire et financière  liberté de décision
politique, économique et militaire. // État fédéral d'Amérique du Nord, situé entre l'Atlantique et le
Pacifique, le Canada et le Mexique; (50 États plus le district de Columbia) // Régime présidentiel.

L'Amérique latine: s'étend du Mexique à la Terre de Feu, recouvrant la partie méridionale de


l'Amérique du Nord, l'Amérique centrale, l'archipel antillais et l'Amérique du Sud, et constitue un
ensemble des pays qui ont été des colonies espagnoles ou portugaises (Brésil).// Superficie: 20 500
000 km² - Population : 574 127 000 hab. (2013) - Nom des habitants : Latino-Américains

Plan du module:
Chap 1: la construction des territories et les grandes aires culturelles

Chap 2: les Etats-Unis: économie, société, puissance

Chap 3: l’Amérique latine entre développement indépendances et dépendances

Chap 4: Géopolitique des Amériques


Chapitre 1 : Construction des territoires et des grandes aires culturelles

I- Conquête et colonisation du « nouveau monde » :


1) Les grandes aires culturelles précolombiennes  :

2 Grands foyers : la Mésoamérique et le monde Andin

 La Mésoamérique :

Un ensemble de zones géographiques occupées par des ethnies qui partageaient de nombreux traits
culturels communs avant la colonisation espagnole de l'Amérique.

Olmèques (1200-400 av.J.C.) : 1ere civilisation traçant les grands traits culturels caractérisant les
civilisations mésoaméricaine – Ils occupent les basses terres tropicales de la cote du Veracruz.

Maya (400-700 ap.J.C.) : le sud du Mexique, le Guatemala et une partie du Honduras : creuset de
cette grande civilisation. // Jalons d’urbanisation : pyramides tronques a degrés, sols couverts de
stuc, terrains de jeu de balle, bains de vapeur, l’écriture, la numération, calendrier sacre (260 jrs) et
solaire (365 jrs)  forger l’identité de la région.

L’empire aztèque (1428) : centre de la Mexique – système politique fonde sur la toute-puissance du
‘’tlatoani’’ (l’empereur) // 1503 : empire puissant (200000 hab.), flux commerciaux entre les terres
chaudes et les hauts plateaux ce qui assure la prospérité.

 Le monde andin :
- S’étend sur l’équateur actuel  nord du Chili
- Amérindiens : techniques perfectionnées : canaux d’irrigation, champs en terrasses, engrais
naturels, écosystèmes complémentaires (hauts plateaux de 4000m d’altitude  oasis côtière du
littoral Pacifique)  cohésion politique, économique et culturelle (culture chavin, civilisation
mochica)

Incas (1200 ap.J.C.) : l’empire Inca s’étend sur le Pérou, Bolivie, l’Equateur et une partie de la
Colombie // liens de solidarité, réseaux d’échanges  pommes de terre et laine des terres hautes
contre les légumes de plaines, sel et poisson de la cote, et coton du versant amazonien.

2) Le temps des conquistadores :

La conquête espagnole en 1492, a décimé l’empire aztèque puis la civilisation Inca :

Guerre + maladies contagieuses (rougeole et variole) contre lesquelles on n’était pas immunisé 
effondrement démographique (1520 : 25M d’hab.  -1,5M d’hab.)  tâche facilitée pour les
conquérants, faisant naitre une Amérique espagnole et portugaise.
Dans le nord du continent, Français et Anglais se sont longtemps disputes les terres que les
espagnoles et les portugais n’ont pu conquérir  Victoire anglaise  Amérique anglaise et Canada
français.

 Modalités de colonisation différentes entre le nord et le sud : Anglais (protestants)  possession


de la terre et de l’or # Espagnols (catholique)  conversion et expansion de la foi  disparités
culturelles, économiques, politiques et religieuses  grand clivage géopolitique  Amérique
latine Vs Amérique du Nord
Chapitre 2 : les États-Unis : économie, société, puissance

I- Histoire de la puissance étasunienne :


1) Les circonstances géopolitiques du début du XXème siècle périment l’isolationnisme
traditionnel : la PUISSANCE étasunienne

Les pères fondateurs des Etats-Unis : Benjamin Franklin (Homme d’Etat, scientifique), Thomas
Jefferson (président de 1800 à 1808), George Washington (Premier président américain de 1788 à
1796).

XIXème siècle : l’engagement des États-Unis se limite au commerce : La Grande-Bretagne empêche


l’émergence de puissances menaçant les États-Unis et reste mesurée face aux Etats-Unis, qui est
dans l’esprit britannique toujours sous influence. // Priorité = conquête du territoire et son
aménagement  le pays a peu d’intérêt dans les affaires européennes  isolationnisme et
fermeture // exceptions (l’intervention en Amérique Latine, l’ouverture forcée du Japon par le
commodore Perry en 1854, Politique de la porte ouverte en Chine en 1899, guerre contre l’Espagne en
1898)

XXème siècle : les États-Unis s’ouvrent : Ouverture = la première Guerre Mondiale  émergence
d’une véritable puissance économique  recherche de débouchés économiques + aspiration de la
puissance  émergence d’un impérialisme américain  le « Big Stick » : (Théodore Roosevelt)
possibilité pour les États-Unis d’exercer un pouvoir de police international et notamment en
Amérique Centrale pour les matières premières et sur le plan géostratégique : puissance Atlantique
et Pacifique.

La première Guerre mondiale, le tournant : les EU interviennent en Europe car la guerre menace le
commerce et le remboursement des prêts // les liens historiques sont forts (Grande-Bretagne ; La
Fayette). // Les États-Unis jouent un rôle majeur dans la résolution du conflit à la fois sur le plan
financier, logistique et militaire.

Le wilsonisme : Les « quatorze points de Wilson » = traité de paix par le président des États-Unis
Woodrow Wilson pour mettre fin à la Première Guerre mondiale et reconstruire l'Europe  nouveau
statut des EU = un système multipolaire de sécurité collective  interventionnisme fondé sur la
défense de la démocratie et des droits de l’homme = Police internationale.

2) Le lendemain de la 2ème guerre mondiale  : la SUPERPUISSANCE étasunienne


Le lendemain de la 2GM : EU principal vainqueur du conflit : Leur nombre de morts (400 000) << la
plupart des autres participants au conflit. // Leur territoire a été épargné et surtout leur économie a
été dynamisée par le conflit  PIB = ½ PIB mondial - exportations = ¼ total mondial - détiennent
85% de l’or monétaire mondial + Leur avance technologique est considérable et a été renforcée par
l’effort de guerre + Leur position politique et militaire est tout aussi forte (Ils occupent l’Allemagne
et l’Autriche (avec les Soviétiques, les Britanniques et les Français) ; ils occupent seuls le Japon et
beaucoup de pays d’Asie, sauf la Corée partagée avec l’URSS). // Troupes terrestres << troupes de
Moscou, mais ils règnent « sur mers et dans les airs ».

 C’est surtout le prestige des Etats-Unis qui est à son maximum : leur richesse, leur supériorité
technique, leur système fondé sur la liberté constituent les fondements du modèle américain qui
séduit largement.

Un multilatéralisme qui s’impose pragmatiquement dès 1947 : Il s’agit d’un système élaboré avec des
anti-communistes : militaire  l’OTAN, économique  les Plans Marshall, politique  Alliance
Atlantique  Réussite diplomatique s’accompagne de la prospérité économique des Trente
Glorieuses  Les États-Unis semblent exercer un leadership et non une hégémonie.

3) L’ère de l’après Guerre Froide : l’HYPERPUISSANCE étasunienne

Un multilatéralisme dégradé dans les années 1990 : La fin de la Guerre Froide n’aboutit pas à un
renforcement du multilatéralisme qui était pourtant une alternative possible. Un monde unipolaire
qui devient unilatéraliste : on passe du « concert des nations » à une « nation orchestre » ou «
nation indispensable » selon M. Albright.

L’unilatéralisme triomphe avec Bush junior : Refus du protocole de Kyoto (1997), Projet Missile
Défense (qui remet en cause le traité ABM), Refus de la cour pénale internationale. Pour Bush le
multilatéralisme est un moyen et non une fin.

Pourquoi l’unilatéralisme n’est-il pas forcément bénéfique pour les Etats-Unis ?

 Il remet en cause l’exceptionnalisme américain.


 Il est contradictoire avec les valeurs américaines.
 Il est contre le libre-échange et la mondialisation : l’économie américaine n’est pas isolée.
 Il est difficilement envisageable sur le plan militaire : il faut partager le fardeau selon la
thèse de Todd.
 Il n’est pas tenable sur des questions universelles (environnement).
 Il peut se retourner contre les Etats-Unis : anti-américanisme et risque de constituer un
mauvais exemple d’où la perte de légitimité et donc de puissance.
II- La puissance américaine, une puissance versatile :
1) La puissance américaine en quelques chiffres :
 C’est le quatrième plus grand pays du monde, avec 9,36m de km2 (17 fois la France, moitié moins
que la Russie).
 Un territoire plein de ressources naturelles mais aussi humaines, littorales ou maritimes.
 La population américaine est nombreuse 316 millions d’habitants (3ème place loin derrière la
Chine et l’Inde).
 C’est de plus une population riche, en moyenne, avec un PIB par habitant de près de 57 000
dollars, ce qui place le pays au neuvième rang mondial, mais au premier si l’on ne considère que
les pays de plus de 30 millions d’habitants.
 En plus de cela son IDH est le cinquième mondial, juste derrière la Norvège, l’Australie, la Suisse,
les Pays-Bas.
 Evidemment, ils sont aussi la première puissance économique mondiale avec près de 23% du PIB
mondial, 18400 milliards de dollars.
 L’Amérique du Nord fait 25% du PIB mondial, avec le Mexique c’est 28%.
2) Un Etat mariant le Hard Power et le Soft Power  :

Hard Power :

Volet militaire : les EU représentent 45 % des dépenses militaires mondiales et 2 fois les dépenses
des autres alliés de l’OTAN. // Ils ont la possibilité d’intervenir dans le monde entier avec ou sans
l’aval de la communauté internationale (cf. guerre en Irak en 2003) + bases militaires etablies a
l’etranger et flottes reparties sur tous les oceans // Les 1ers exportateurs d’armes au monde (57% du
total mondial) //

Volet économique : les EU produisent eux seuls 22% des richesses mondiales. // Première puissance
productive industrielle et agricole // Renforcement de son poids sur le continent américain par la
création de l’ALENA en 1944 // Pop américaine = 1 er marche de consommation au monde. //
Première industrie aéronautique et de l’espace // 1 er pole de l’innovation au monde.

Volet monétaire : Le dollar : « notre monnaie mais votre problème » (Conally). La décision du 15
aout 1971 (abandon du good as gold) a été positive pour eux : le dollar reste la monnaie de
l’économie mondiale.

Potentiel de recherche : 3% du PIB à la recherche // obtiennent environ la moitié des prix Nobel //
les EU sont le premier investisseur mondial en R&D avec des dépenses intérieures en R&D de 373
milliard de dollars en 2007, et 1,4 millions de chercheurs.

Soft Power :

 La langue : la langue anglaise est parlée par 400 millions de personnes et est la première langue
apprise au monde. Ex : AXA, entreprise française, a récemment imposé l’anglais comme langue
interne.
 Industries culturelles : le cinéma (Hollywood), diffusion de la « American way of life
 Le modèle de l’ « American way of life » c’est impose au monde.
 Un pole universitaire de rayonnement planétaire.
 Un pole mondiale de tourisme.
3) Hégémonie diplomatique :

Indépendance diplomatique : Ils sont, pour la plupart, à l’origine des institutions internationales (les
accords de Bretton Woods débouchant sur la création du FMI et de la BIRD (Banque Internationale
pour la Reconstruction et le Développement) dont les sièges sont situés à Washington). // Pour
modifier la charte fondatrice du FMI, 85% des voix sont nécessaires au sein du conseil
d’administration. // Les EU, détenant 16,8% des voix  indépendance à telle point que les EU se
situent parfois au-dessus de la communauté internationale  refus de ratifier certains accords
internationaux comme le traité ABM (antimissile balistique en 1972), le protocole de Kyoto (1997), le
statut de la Cour pénal internationale (1998), etc.

4) EU : gendarmes du monde :

En 1991 : intervention au Koweït pour la libérer de l’invasion irakienne dans le cadre de l’ONU (avec
des arrières pensées pétrolières).

En 1992 : intervention en Somalie en réaction a une famine et une guerre civile.

En 1994 : mettre fin au conflit en Bosnie-Herzégovine (combat ethnique entre les Croates, les
musulmans et les Serbes) grâce aux accords de Dayton en 1995.

III- Le début du 21 siècle, une puissance remise en cause :


1) La puissance défiée : le choc du 11 septembre 2001 :

Attentats du 11 sep : avions civiles détournés par 19 terroristes s’abattent sur les tours jumelles de
World Trade Center a New York + le bâtiment du Pentagone a Washington  mort de ~3000
personnes.

 Une organisation non liée a un Etat parvient a provoquer une telle dévastation = incapacité
du pays le plus puissant de maitriser un complot assure par une dizaine de personne 
symbole de l’hyperpuissance américaine déstabilisé.
2) Une puissance fragilisée :

L’intervention en Afghanistan : réponse aux attentats par la force  intervention avec l’accord de
l’ONU. (Afghanistan c’es le pays abritant les membres d’AL Qaïda qui sont a l’origine des attaques)

L’intervention en Irak 2003 : guerre préventive contre l’Irak sans l’accord de l’ONU  justification :
projet de démocratisation du Grand Moyen-Orient + Irak source d’instabilité.

 Réduction d’une large part de leur Soft Power pour un usage inconsidéré du Hard Power 
anti-américanisme.
 Contradictions = les EU ont contribue efficacement au recrutement des troupes terroristes.
 Création des divisions au sein de l’OTAN  la France et l’Allemagne sont opposes a la guerre
contre l’Irak alors que le Royaume-Uni y a participe.
3) Mutations dans les formes de domination économique  :
a. Le déclin économique est apparent :
 Hégémonie économique contestée : Le PIB américain représentait 50% du PIB mondial en 1945 #
25% en 1990 # 20% en 2013 (16800 Md $), aggravé par un double déficit (commercial et
budgétaire) croissant depuis les années 1970.
 Désindustrialisation des EU : Les EU ne sont pas une puissance industrielle mondiale depuis 2011,
et commerciale depuis 2012  2018 : Chine = 28,4% Vs EU = 16,6% (la part dans la production
mondiale) // la part mondiale de la production industrielle étasunienne : 25% (1970)  16,6%
(2018)
 Puissance financière affaiblie : crise des Subprimes de 2008
 Déficit budgétaire : endettement = 108% du PIB
 Déficit commercial : le plus élevé au monde = 4,1% du PIB  forte dépendance des importations
de biens de consommation (électronique, textile) provenant de la Chine.
b. Facteurs :

La crise industrielle commencée dans les années 70-80 est liée : au ralentissement de demande
(chocs pétroliers) + l’accroissement de la concurrence extérieure  Allemande = produits et savoir-
faire de meilleure qualité + japonaise dénoncée comme déloyale car protectionniste (mesures
tarifaires).

La crise de productivité dans les années 1960 est liée à :

- La mauvaise gestion des ressources humaines dans le cadre du Tayloro-fordisme.


- Des salaires trop élevés car syndicats forts, du fait des closed shops (Le closed shop désigne un
système dans lequel l'employeur ne peut embaucher que des salariés syndiqués).
- La formation inadéquate contrairement aux pays asiatiques.
- Le réflexe protectionniste ce qui renchérit le coût des consommations intermédiaires.
IV- La société américaine semble perdre certains de ces atouts traditionnels :

Le vieillissement touche les EU : Vieillissement par le bas  La natalité décline doucement depuis
1970. // Vieillissement par le haut  augmentation de l’espérance de vie et de l’amélioration du
système de santé.

La consommation excessive peut aboutir à des handicaps : insuffisance de l’épargne. // Alimentation


d’un endettement faramineux et du déficit commercial qui fragilise aussi tout le système.

L’immigration : Depuis 1776, le pays a reçu +50 millions d’immigrants. Actuellement, il reçoit plus de
800 000 immigrés légaux par an. Dans les années 1990, l’immigration légale a atteint le chiffre de 9
millions d’entrées.

Une intégration des minorités de plus en plus problématique : Les Noirs, marginalisés par la
ségrégation et le racisme  Inégalité de traitement que ce soit au niveau sécuritaire, judiciaire ou
professionnel. // Hispaniques  accusés de sectarisme. // Les Indiens aussi font face à de
nombreuses difficultés : pauvreté, niveau de vie faible, difficulté à voir leurs droits reconnus.

 La ségrégation croissante de l’habitat témoigne de ce manque d’intégration : Les minorités se


concentrent dans certaines régions et villes  ghetto-communities

Des riches de plus en plus riches et des pauvres de plus en plus pauvres  : A la société en losange qui
caractérisait les années 1950 et 1960 (une minorité de très riches, une minorité de pauvres, une
majorité de revenus moyens) succèderait une société en sablier : les classes moyennes se vident
lentement par le haut et par le bas au profit des milieux défavorisés et des privilégiés.
Chapitre 3 : l’Amérique latine entre développement indépendances et
dépendances

I- Attributs de puissance latino-américaine :


1) Puissance économique :

Un secteur primaire dynamique: Secteur agricole : Le cône andin est une zone agricole puissante et
exportatrice  Brésil 3ème exportateur mondial de produits agricoles (4,3% des exportations
mondiales) - L’Argentine est 6ème (4%) grâce au grenier à céréales de la Pampa argentine. //
L’agriculture est intégrée à un puissant complexe agroindustriel qui va de la production d’intrants en
amont à la distribution des produits transformés en aval // Grandes FTN comme la Brasil Foods SA
créée en 2009 = 13,5 Md $ de CA (2015). // Le secteur minier est également performant, Vale est
ainsi le leader mondial de la production et de l’exportation du minerai de fer.

Dynamisme des FTN latino-américaines : le Brésil compte 8 firmes parmi les 500 plus grandes
mondiales selon le classement Fortuna Global 500. Ex : Petrobras (98Md $ avant la chute des cours
du pétrole). // Dynamisme à multiple niveaux : un tissu industriel puissant dans les secteurs de
l’aéronautique (Embraer = 5ème constructeur d’avions d’affaire), de l’industrie pétrolière, de l’agro-
industrie, ou de l’automobile. Le secteur tertiaire est en pleine croissance notamment dans les
télécommunications avec TELMEX au Mexique, le tourisme de 12 millions à 30 millions (1994 –
2016), le secteur financier off-shore et les paradis fiscaux. Ainsi en 2011, +9000 compagnies
financières pour quelques 55 000 habitants étaient enregistrées aux îles Caïman.

Une région de plus en plus ouverte sur le monde : Nombreuses délocalisations en provenance des
pays développés  coûts de fabrication attractifs (ils sont ainsi 20% inférieurs au Mexique, qu’aux
Etats-Unis). // Ouverture de nouveaux marchés de consommation, c’est pourquoi BMW s’implante à
Manaus en 2010 et à Brasilia en 2014. // 220 zones franches comme celle de Colón au Panama (2ème
mondiale derrière Hong-Kong)  exempter les entreprises des droits de douane à l’importation des
matières premières, et à la réexportation des produits finis. // 1994 ouverture mexicaine
exceptionnelle  14ème puissance exportatrice du monde. // Il a signé des accords de libreéchange
avec le monde entier. L’ALENA évidement mais aussi le Chili (1992), la Bolivie, la Colombie, le Costa
Rica, le Venezuela, l’Union européenne (juillet 2000) et Israël.

Le projet de marché commun : Mexique-Chili-Colombie et Pérou : L’alliance du Pacifique 


participation au partenariat transpacifique. // L’engagement mexicain dans l’Alliance de Pacifique
s’explique par la volonté de ne plus dépendre autant des cycles de l’économie américaine (80% des
échanges sont en effet réalisés avec les EU), et n’oublions pas que de l’autre côté du Pacifique se
trouve la Chine !

2) Urbanisation :
a. Un des continents les plus urbanisés au monde :
Des taux d’urbanisation élevés en moyenne : 82% en 2015, mais comme toujours, des disparités :
61% pour l’Equateur contre 90% en Argentine.

Un véritable phénomène de métropolisation : 3 villes latino-américaines se trouvent parmi les 10


premières agglomérations mondiales en 2010 : Sao Paulo au Brésil (3ème rang) - Mexico au Mexique
(5ème rang) - Buenos Aires en Argentine (10ème rang). // Il y a une concentration des activités  le
RSP (ratio de surproductivité) > 1,25 à Sao Paulo  la production par habitant de la métropole est
1,25 fois supérieure à la production moyenne nationale par habitant. // La mondialisation  se doter
d’équipements de prestige  Mexico : on trouve la Bourse et la Torre Mayor, la plus haute tour
d’Amérique Latine (285 mètres) ; on peut aussi citer les nouveaux aéroports à Rio ou Sao Paulo. //
Parallèlement, chaque grande ville cherche à se faire connaître par des évènements internationaux :
à Sao Paulo la biennale d’art, à Rio l’installation d’une fondation Guggenheim, à Porto Alegre le
premier forum social mondial (janvier 2001).

b. Les défis que pose l’explosion urbaine :

Croissance de l’habitat informel : 111 millions de Latino-Américains (sur un total de 588 millions)
vivent dans des bidonvilles - 40% des habitants de Sao Paulo. // L’insuffisance des équipements 
68% des ménages n’ont pas accès à l’eau potable – 43% n’ont pas accès au tout-à-l’égout et vivent
dans les conditions sanitaires déplorables.  Cela a des conséquences sanitaires immédiates
(l’épidémie de Zika 2016). // Un emplacement souvent sur des terrains à risque : accidents mortels
de glissements de terrains (en avril 2010, 250 personnes sont mortes à Rio de Janeiro à cause de
glissements de terrain suite à des pluies torrentielles dans des quartiers d’habitat informel).

La hausse de la pauvreté dans les villes : Entre 1970 et 2000, le nombre des pauvres : de 44M à
220M  l’accélération du processus de ségrégation urbaine.

c. Les réponses par l’Etat, les entreprises et la société civile :

Par la société civile: Les habitants s’organisent en associations de quartier pour obtenir une certaine
reconnaissance et s’affirmer comme de véritables citoyens de la ville. Ex : La Villa El Salvador, au
Pérou  Chaque pâté de maison de 24 familles élit un délégué. Ces 120 délégués forment la CUAVES
(communauté urbaine autogérée de Villa El Salvador) qui a notamment créé des cantines collectives
(concernant 30% de la population) où les femmes travaillent bénévolement une fois par semaine.

Par les entreprises : dans le cadre du Programme de normalisation des zones informelles lancé en
2000, la société Light Serviços de Electricidas SA vise à répondre aux besoins d’infrastructures
électriques des bidonvilles : en 2015, ce sont 300 000 personnes qui ont accès à l’électricité grâce à
l’action de l’entreprise.

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