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UNIVERSITÉ MOULAY ISMAIL

FACULTÉ DES SCIENCES ET TECHNIQUES


Département de physique
ERRACHIDIA

Travaux dirigés de la Mécanique quantique


MIP S4

Réalisé par
Professeur Nadia OUADOUDI
Professeur Abderrahman EL BOUKILI
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

Série n° 1

Exercice 1 : Rayonnement du corps noir

1/ On rappelle que la densité d’énergie du champ électromagnétique se produisant


dans le volume intérieur du corps noir est donnée par :
8πkB T 2
ξ R−J
T (ν) = ν (modèle de Rayleigh-Jeans)
C3
et par
8πh ν3
ξ PT (ν) = (modèle de Planck)
C 3 exp (hν/kB T ) − 1
Montrer qu’à basse fréquence, la formule de Planck peut être approchée par celle de
Rayleigh-Jeans.
2/ Dans la théorie d Planck, la loi de répartition spectrale du rayonnement du
corps noir est telle que la probabilité qu’un photon ait une fréquence comprise entre ν
et ν + dν dans la cavité du corps noir à la température T soit égale à :

d Pr = ρ (ν, T ) dν = a ξ PT (ν) dν
R +∞ x3 π4
a/- Calculer le coefficient de proportionnalité a (on donne : 0 ex −1
dx = 15
).
b/- Évaluer la loi de répartition spectrale de Planck du rayonnement du corps noir en
termes de la longueur d’onde λ et T (c.à.d calculer ρ̃ (λ, T ))
c/- Donner la relation qui determine λm pour laquelle ρ̃ (λ, T ) est maximum.
d/- En assimilant le soleil à un corps noir et en admettant que le maximum d’intensité
du spectre solaire se produit pour λm = 0.5µ, calculer la température du soleil.

Exercice 2 : Effet photoélectrique

1/- Quelle est la puissance d’une lampe à filament incandescent qui émet un rayon-
nement dont la longueur d’onde moyenne est λ = 1, 2µ. On donne le nombre de photons
émis par seconde par cette lampe, soit N = 13 × 1020 .
2/- On éclaire la cathode d’une cellule photoélectrique par un rayonnement de
longueur d’onde λ = 0, 405µ, elle débite alors un courant électrique i que l’on peut
compenser en portant l’anode de cette cellule à un potentiel de 1,26 V plus bas que

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celui de la cathode. On demande le potentiel d’extraction et le seuil en fréquence de


l’effet photoélectrique du matériau constituant la cathode.

Exercice 3 : Effet Compton

On considère un faisceau lumineux monochromatique de longueur d’onde λ se dé-


plaçant dans le vide et se dirigeant vers une cible ne contenant que des électrons libres
que l’on supposera au repos.
Soit m la masse de l’électron et soit λ0 la longueur d’onde de la lumière diffusée
h
après les chocs photon-électron, posons α = m0 Cλ
.
1/- Écrire les équations de conservation de l’impulsion et de l’énergie lors d’un choc
photon-électron.
2/- Calculer la variation de la longueur d’onde ∆λ = λ0 − λ en fonction de λ, α et
de l’angle θ que fait la direction du photon diffusé avec celle du photon incident.
3/- Calculer l’énergie du photon diffusé Eν0 en fonction de α et θ.
4/- Soit φ l’angle que fait la direction de l’électron après le choc avec celle du
photon incident, on demande d’exprimer φ en fonction de α et θ.
5/- Dans le cas où θ = π2 . Quelle sont les valeurs de λ0 , Eν0 et φ ?

Exercice 4 : Emission photonique

Considérons l’annihilation d’un électron e− (q = −e, m = me ) et d’un électron e+


(q = e, m = me ) avec émission de photons γ :

e+ +e− −→ nγ

1/- Pour quelles valeurs de n la réaction peut-elle se produire ? on suppose que e−


et e+ sont pratiquement au repos quand la réaction se produit.
2/- Calculer la fréquence et la longueur d’onde supposée communes aux photons
émis. Cas où n=2

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Solution de la Série 1

Exercice 1 :

1/- La densité d’énergie du champ électromagnétique se produisant dans le volume


intérieur du corps noir est donnée par :
8πkB T 2
Loi de Rayleigh-Jeans : ξ R−J
T (ν) = ν
C3
8πh ν3
et par la loi de Planck : ξ PT (ν) = 3
C exp (hν/kB T ) − 1
On cherche à montrer qu’à base fréquence, la formule de Planck peut être approchée
par celle de Rayleigh-Jeans ( c.à.d si ν −→ 0 alors ξ PT (ν) −→ ξ R−J
T (ν) ?).

Rappel 1 : Développement limité


Au voisinage de 0 on a : ex = 1 + x + ϑ(x2 )
c.à.d au voisinage de 0 on a : ex ' 1 + x

hν hν
Dans notre cas si ν −→ 0 alors kB T
−→ 0. d’où on peut prendre x = kB T
.
D’après le rappel on a : exp( khν
BT
) '1+ hν
kB T
au voisinage de 0, d’où
8πh ν 3 8πkB T 2
ξ PT (ν) ' 3 hν
' 3
ν = ξ R−J
T (ν)
C k T C
B

=⇒ ξ PT (ν) −→ ξ PT (ν)
ν<<1

ceci toujours au voisinage de 0, c.à.d à basse fréquence.


2/- Les données : dPr = ρ(ν, T )dν = aξ PT (ν) dν
a/- Calculons le coefficient a :
On a la probabilité totale :
Z +∞ Z +∞
dPr = 1 =⇒ aξ PT (ν) dν = 1
0
Z +∞ 0
=⇒ a ξ PT (ν) dν = 1
Z0 +∞
8πh ν3
=⇒ a dν = 1
0 C 3 exp (hν/kB T ) − 1
8πh +∞ ν3
Z
=⇒ a 3 dν = 1
C 0 exp (hν/kB T ) − 1

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Si on pose x = kB T
alors :
kB T kB T
ν=x =⇒ dν = dx
h h
cependant on a :
+∞
x3 8πk 4 T 4 x3
Z
8πh kB T
a 3 dx = 1 =⇒ a 3B 3 dx = 1
C h exp (x) − 1 C h exp (x) − 1
|0 {z }
4
= π15 (d’après l’énoncé)

ce qui implique que :


15C 3 h3
a=4 4
8π 5 kB T
La puissance totale rayonnée d’après Planck est :
Z +∞
1 +∞ P
Z
P P
PT (ν) = ξ T (ν) dν = aξ T (ν) dν
0 a 0
1 +∞ 8π 5 kB
4
Z
1
= dPr (ν) = = T4
a 0 a 15C 3 h3
| {z }
=1

d’où la puissance totale rayonnée n’est autre que la loi de Stefan.


8π 5 kB
4
On note par σ th = 15C 3 h3
: c’est une constante σ th = 7, 62.10−6 W m−3 K −4 , d’où
la loi de Stefan-Boltzmann :
PTP (ν) = σ th .T 4
b/- Evaluation de la loi de répartition spectrale de Planck du rayonnement du corps
noir en fonction de λ et T :
Nous avons :
dPr = ρ(ν, T )dν = ρ̃(λ, T )dλ
avec
8πh ν3
ρ(ν, T ) = aξ PT (ν) = a ×
C 3 exp (hν/kB T ) − 1
or on a :
c c
ν= =⇒ dν = − 2 dλ
λ λ
ce qui implique que :
8πh ν3
ρ(ν, T )dν = a × dν
C 3 exp (hν/kB T ) − 1
c 3

15C 3 h3 8πh
   
λ c
= 4 4
− 2 dλ
8π 5 kB T C 3 exp (hc/kB T λ) − 1 λ
4 4
 
15C h 1
= 5 (−dλ)
T λ exp (hc/kB T λ) − 1
4 4
π 4 kB

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ici le signe (-) est lié à d λ car λ et ν sont inversement proportionnels (ν = λc ). Si


ν −→ 0 alors on a λ −→ +∞ et si ν −→ +∞ alors on a λ −→ 0 on a donc :
Z +∞ Z 0
ρ(ν, T )dν = ρ̃(λ, T )dλ
0 +∞
Z +∞
= − ρ̃(λ, T )dλ
0
Z +∞
= ρ̃(λ, T ) (−dλ)
0

rappelons qu’une loi spectrale doit être positive, d’où


 5
hc
15kB T kB T λ
ρ̃(λ, T ) = 4   ≥0
π hc exp hc − 1
kB T λ

c/- Cherchons λm pour que ρ̃(λ, T ) soit maximum :



dρ̃(λ, T )
ρ̃(λ, T ) est maximum pour λ tel que =0
dλ λ=λm
or  5
hc
15kB T kB T λ
ρ̃(λ, T ) =  
π 4 hc exp hc − 1
kB T λ

posons

hc 15kB T X 5
X = =⇒ ρ̃(λ, T ) = 4
kB T λ π hc eX − 1
∂ρ̃(λ, T ) ∂ρ̃(λ, T ) ∂X
=⇒ =
∂λ ∂X ∂λ
15kB T 5X 4 eX − 1 − X 5 eX ∂X
= . . =0
π 4 hc (eX − 1)2 ∂λ

Discussion des cas :


∂X
1er cas : Si ∂λ
= 0 alors :

hc
− = 0 =⇒ λ −→ +∞
kB T λ2

( cas inacceptable physiquement car une longueur d’onde infinie n’existe


pas)

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2ème cas : Si eX − 1 −→ +∞ alors :

eX −→ +∞ =⇒ X −→ +∞ =⇒ λ −→ 0

( Dans ce cas le corps noir est non irradié. C’est un cas inutile)

3ème cas : Si 5X 4 eX − 1 − X 5 eX = 0 alors
5
eX 5X 4 − X 5 = 5X 4 =⇒ eX =

5−X
Cherchons la solution de cette équation, pour cela nous allons tracer les courbes
5
des deux fonctions x 7−→ ex et x 7−→ 5−x
et on va voir l’intersection des deux courbes :

l’intersection entre les deux courbes est en x0 = 0 et x1 = 4, 96 m

— Pour x0 = 0 on trouve λm −→ +∞ (cas inacceptable).


0,29
— Pour x1 = 4, 96 on trouve λm ' 0, 5 µm = T

(Rappelons que c = 3.108 m/s, h = 6, 62.10−34 Js et KB = 1, 38.10−23 J/K.s ).

d/- Calculons la température T du soleil :


0,29
d’après la question précédente nous avons λm = T
ce qui implique :

0, 29 0, 29.10−2
T = = = 5800 K
λm 0, 5.10−6

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Exercice 2 :

1/- Calculons la puissance P rayonnée par la lampe :


On a
P=Energie par unité de temps=N × Energie d’un photon/s

d’où :
P = N.h.ν =⇒ P = N.h. λc
3.108
A.N : P = 13.1020 × 6, 62.10−34 × 1,2.10−6
=⇒ P = 215, 28 J/s
2/- Calculons le potentiel V 0 d’extraction et le seuil en fréquence de l’effet photo-
électrique :
Sachant que l’énergie du rayonnement incident s’écrit :

h.ν = h.ν 0 + ε

avec : h.ν 0 c’est l’énergie d’extraction de l’électron,


ε étant l’énergie communiquée à l’électron pour lui permettre le déplacement
entre l’anode et la cathode

hc
⇐⇒ h.ν = e.V0 + e.V =
λ
hc
=⇒ V0 = − V = 1, 8 volts

le seuil en fréquence s’en déduit par : ν 0 = e.Vh 0 = 43504.1010 Hz

Exercice 3 :

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1/ Les équations de conservation :


Puisque le choc photon-électron est élastique alors on a conservation de l’énergie et
de l’impulsion : (
(i) Eγ + Ee− = Eγ0 + Ee0 −
(ii) P~γ + ~0 = P~γ0 + P~ 0− e

,→ Conservation de l’énergie :
p
(i) =⇒ hν + m0 c2 = hν 0 + m2e c4 + Pe02 c2

=⇒
hc hc
p
λ
+ m 0 c2 = λ0
+ m2e c4 + Pe02 c2 (1)

,→ Conservation de la quantité de mouvement :


Nous projetons la relation (ii) sur les axes (ox) et (oy) :

(
sur (ox) Pγ = Pγ0 cos θ + Pe0 cos ϕ
sur (oy) 0 = Pγ0 sin θ − Pe0 sin ϕ

Eγ hν h h
or Pγ = c
= c
= λ
de même Pγ = λ0
=⇒
(
h
λ
= h
λ0
cos θ + Pe0 cos ϕ
(2)
0= h
λ0
sin θ − Pe0 sin ϕ

2/- Calcul de la variation de longueur d’onde ∆λ en fonction de λ, α et θ :


D’après le système (2) on a :
( ( 2
Pe0 cos ϕ = λh − λh0 cos θ Pe02 cos2 ϕ = h
λ
− λh0 cos θ (2’)
=⇒ h 2
Pe0 sin ϕ = h
Pe02 sin2 ϕ = sin2 θ

λ0
sin θ λ0
(2”)

2  2 
h h h
(2’)+(2”) =⇒ cos ϕ +Pe02
sin ϕ = 2
Pe02
− 0 cos θ + 2
sin2 θ
λ λ λ0
 2  2
02 2 2 h h2 h
cos2 θ + sin2 θ
 
=⇒ Pe cos ϕ + sin ϕ = − 2 0 cos θ + 0
| {z } λ λλ λ | {z }
=1 =1

h 2 h2 h 2
Pe02 =
 
=⇒ λ
− 2 λλ cos θ+
0
λ0
(3)

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D’après la formule (1) on a


p
=⇒ m2e c4 + Pe02 c2 = hν − hν 0 + me c2
 2
2 4 02 2 hc hc 2
=⇒ me c + Pe c = − 0 + me c
λ λ
 2  
02 2 2 2 1 1 1 1
=⇒ Pe c = h c − + 2hc − me c2 + m2e c4 − m2e c4
λ λ0 λ λ0
2
=⇒ Pe02 = h2 λ1 − λ10 + 2me hc λ1 − λ10

(4)

(3)=(4) implique :

h2 h2
 
1 1
−2 0 cos θ = −2 0 + 2me hc −
λλ λλ λ λ0
 0
h2

λ −λ
2 0 (1 − cos θ) = 2me hc
λλ λλ0
h (1 − cos θ) = me c∆λ
h h
∆λ = (1 − cos θ) = λ (1 − cos θ)
me c me cλ
h
Posons α = me cλ
alors on a :

∆λ = αλ (1 − cos θ)

or on a cos θ = cos(2 2θ ) = cos2 θ


− sin2 θ
= 1 − 2 sin2 θ
=⇒ 1 − cos θ = 2 sin2 θ
   
2 2 2 2
d’où
∆λ = 2αλ sin2 θ

2

h
le nombre me c
= αλ s’appelle la longueur d’onde de Compton' 0, 024 Å
3/- Calcul de l’énergie Eγ0 : On a
c
Eγ0 = hν 0 = h
λ0
or ∆λ = λ0 − λ = αλ (1 − cos θ) =⇒ λ0 = αλ (1 − cos θ) + λ, en remplaçant dans
l’expression de Eγ0 , nous obtenons :

hc hc
Eγ0 = =
αλ (1 − cos θ) + λ λ (α (1 − cos θ) + 1)
c

=
α (1 − cos θ) + 1


Eγ0 = α(1−cos θ)+1

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4/- Expression de l’angle ϕ en fonction de α et θ. Revenons au système (2) :


h
sin ϕ sin θ
λ0
(2) =⇒ = h
cos ϕ λ
− λh0 cos θ
1
sin θ λ0
=⇒ tan ϕ = 1
− λ10 cos θ λ
sin θ
=⇒ tan ϕ = λ0
λ
− cos θ

or on a : sin θ = sin 2 2θ = 2 sin 2θ cos 2θ et ∆λ = λ0 − λ = 2αλ sin2 2θ


 
0 2 θ 2 θ
=⇒ λ = 2αλ sin + λ = λ 2α sin + 1
2 2

λ0 θ θ
=⇒ = 2α sin2 + 1 et cos θ = 1 − 2 sin2
λ 2 2

2 sin 2θ cos 2θ
=⇒ tan ϕ =
2α sin2 2θ + 1 − 1 − 2 sin2 2θ
 

sin 2θ cos 2θ sin 2θ cos 2θ


=⇒ tan ϕ = =
α sin2 2θ + sin2 θ
2
(α + 1) sin2 θ
2
sin 2θ cos 2θ sin 2θ cos 2θ / sin 2θ cos 2θ
=⇒ tan ϕ = =
(α + 1) sin2 θ
2
(α + 1) sin2 2θ / sin 2θ cos 2θ
1
=⇒ tan ϕ = (α+1) tan θ
2

π
5/- Cas où θ = 2
=⇒ tan 2θ = tan π4 = 1 =⇒ tan ϕ = 1
(α+1)
On a aussi :
∆λ = λ0 − λ = αλ (1 − cos θ)
π
or on a : θ = 2
=⇒ cos θ = 0

=⇒ λ0 − λ = αλ =⇒ λ0 = λ (1 + α)

et
Eγ Eγ Eγ
Eγ0 = = =⇒ Eγ0 = α+1
α (1 − cos θ) + 1 α (1 − 0) + 1

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Exercice 4 :

1/- Il s’agit ici d’un choc inélastique puisque e+ et e− ont totalement changé, donc
il y a conservation seulement de la quantité de mouvement :
n
X
au repos : ~0 + ~0 = P~γ i
i=1

Si n=1 alors P~γ = ~0 =⇒ le photon est au repos ce qui est absurde car sa vitesse est
non nulle (c6= 0).
La somme de vecteurs non nuls est nulle si n ≥ 2.
D’où à partir de n=2 la réaction peut se produire (deux vecteurs ”égaux”
de sens opposés).
2/- Calculons la fréquence et la longueur d’onde des photons dans le cas où n=2.
Puisque le choc est inélastique alors l’énergie avant le choc se transforme complè-
tement en énergie de rayonnement émis :

=⇒ Ee+ + Ee− = nEγ = nhν

Puisque e+ et e− sont au repos alors ils ont la même énergie :

Ee+ = Ee− = me c2
=⇒ 2me c2 = nhν
2me c2 1 2me c2
=⇒ ν = =
nh n h
Pour n=2 :
1 2me c2 me c2
ν max = =
2 h h
c c h
or λmax = ν max
= me c2 /h
= me .c
A.N : λmax = 0, 024 Å c’est la longueur d’onde de Compton.

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Série n° 2

Exercice 1 : Loi de Balmer dans le modèle de Bohr

1/- Donner en introduisant la règle des quanta de Bohr les rayons rn des orbites
quantifiées de l’électron dans l’atome d’hydrogène.
2/- Calculer les niveaux d’énergie quantifiées En de l’atome d’hydrogène. On ad-
mettra que l’énergie potentielle électrostatique de l’électron s’annule lorsque celui-ci
devient suffisamment loin du noyau.
3/- En déduire la valeur théorique de la constante de Rydberg de la loi de Balmer.
La comparer à sa valeur empirique, conclusion.
On donne la masse de l’électron me = 0, 9.10−30 kg, sa charge électrique e = −1, 6.10−19
C, la constante de Coulomb K = 9.109 N m2 C −2 , la constante de Planck h = 6, 62.10−34
Js et la valeur empirique de la constante de Rydberg R = 10967800 m−1 .

Exercice 2 : Les ondes de matière de Louis de Broglie

1/- Considérons un grain de poussière de diamètre d=1 µ, de masse m = 10−12 g


et animé d’un mouvement de vitesse moyenne v=3 mm/s.
a- Quelles sont la longueur d’onde λ et la fréquence ν associée à cette particule ?
b- Dire si le traitement physique de cette particule peut relever de la mécanique
classique.
2/- Mêmes questions pour un véhicule de masse m=3 Tonnes, de longueur l=6 m
et roulant à une vitesse v=60 km/h.
3/- En considérant les électrons accélérés sous l’effet d’une tension électrique conti-
nue V=100 volts comme des particules non-relativistes
a- Calculer la vitesse qu’acquiert chacun d’eux.
b- Calculer la longueur λ de l’onde de Broglie associée au mouvement de ces élec-
trons. Conclusion ?
(N.B. le diamètre de l’électron est l’ordre de 1 Å )

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Exercice 3 : Vitesse de groupe- vitesse de phase- loi de dispersion des


ondes de De Broglie

1/- Une onde plane électromagnétique de fréquence ν se propageant dans le vide


est donnée par le champ électrique E(t,x) qui s’écrit dans les relations complexes :
2π c
E(t, x) = E0 exp(kx − ωt); avec k = ; ω = 2πν et ν =
λ λ
a- Déterminer l’onde plane lumineuse en termes de l’impulsion p et de l’énergie E du
photon ; puis en fonction de p seul.
b- Calculer la vitesse de groupe Vg et la vitesse de phase Vϕ de cette onde, conclusion.
c- Rappeler l’expression de l’intensité I de cette onde, l’interpréter en termes quan-
tiques.
2/- De même, l’onde plane monochromatique de De Broglie associée à une particule
en mouvement peut être représentée par la fonction d’onde :

ψ (t, x) = A exp i (kx − ωt)


où k = λ
est la norme du vecteur d’onde et ω = 2πν la pulsation de l’onde de matière.
a- Établir une relation entre la fréquence ν et la longueur d’onde λ de cette onde de
matière.
b- Déterminer l’onde plane de matière en fonction de l’impulsion p et de l’énergie E
de la particule dans le cas général et en fonction de p seul dans le cas d’une particule
libre.
c- Calculer, dans ce dernier cas la vitesse de groupe et celle de phase ; conclusion.
d- Calculer l’intensité de cette onde et l’interpréter physiquement.
3/- Pour une particule relativiste :
a- Montrer que la vitesse de groupe Vg de l’onde de matière associée coincide avec la
vitesse de la particule.
b- Montrer que la vitesse de phase Vϕ de cette onde coincide avec la célérité de propa-
gation de celle-ci et qu’elle n’a pas de réalité physique (on vérifiera l’égalité Vg Vϕ = C 2 )
c- Calculer Vg et Vϕ en termes de la fréquence ν, ou d’une façon équivalente en fonc-
tion de l’énergie E.
d- En déduire la loi de dispersion pour l’onde associée à cette particule. (on calculera
l’indice de réfraction relatif aux ondes de matière, défini par n = C/Vϕ en fonction de
ν). Conclusion

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Solution de la Série 2

Exercice 1 :

1/- Règle des quanta de Bohr :


( −−→
~σ = OM ∧ m~ϑ
|~σ | = n}
−−→
~ ~
|~σ | = OM ∧ mϑ = ~r ∧ mϑ = n}. Pour un mouvement circulaire on a :

π
rmϑ sin = n} =⇒ rmϑ = n}
2
par conséquent on a :

n}
r = mϑ (1)

Cherchons ϑ ?
Or pour l’atome d’hydrogène si on applique le principe fondamental de la dyna-
Fext = m.−γ→n
P~
mique :
Comme on a juste une seule force qui est la force de Coulomb F~coul :

F~coul = m.−
γ→n

Projetons sur l’axe (Ox) : −Fcoul = −m.γ n


- on a
1 |q1 | . |q2 | e2
Fcoul = = k (2)
4πε0 r2 r2

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1
où q1 est la charge de l’électron, q2 est la charge du positron et 4πε0
= k.
- et on a aussi
ϑ2
γn = : accélération normale (le mouvement étant circulaire)
r
on dit aussi que c’est l’accélération centripète d’un électron dans une orbite stable.
D’où
ϑ2 e2 2 ke2
m. = k 2 =⇒ m.ϑ =
r r r
mke2
=⇒ m2 .ϑ2 = r
(3)

D’après (1) et (3) on a :


n2 }2 n2 }2
r2 = =
m2 ϑ2 mke2
r
rn2 }2
=⇒ r2 =
mke2
n2 }2
=⇒ rn = mke2
(4)

d’où les rayons des orbites dans l’atome d’hydrogène sont quantifiées.
2/- Calculons les niveaux quantifiés d’énergie E n :
L’énergie totale : E = Ec + Ep
* Ec = 12 mϑ2
* Ep ?
La force de coulomb F~coul dérive d’un potentiel
−−→
F~coul = −grad Ep

on projette et on a :
−∂Ep
−Fc =
∂r
d’après (2) on aura :
e2 ∂Ep 2
k 2
= =⇒ Ep = −k er + cte
r ∂r
or d’après l’énoncé de l’exercice E(∞) = 0 =⇒
e2
−k + cte = 0 =⇒ cte = 0

d’où
2
Ep = −k er

16
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2
L’énergie totale : E = 21 mϑ2 − k er or d’après la relation (3) on a

2 ke2 1 ke2 e2
mϑ = =⇒ En = −k
r 2 r r
2
=⇒ En = − 12 ke
rn

En remplaçant rn par sa valeur on trouve alors :


1 mke2 1 mk 2 e4
En = − ke2 2 2 = − , n ∈ N∗
2 n} 2 n2 }2
On remarque que ∀n ∈ N∗ on a En < 0.
2 4
Si n=1 on a : E1 = − 21 mk}2 e = −13, 6 e.V d’où
E1 −13, 6
En = 2
= e.V
n n2
(vous avez déjà dû voir ceci en chimie )
2 4
3/- Sachant que l’état d’énergie En = − CRh
n2
= − mK e
2n2 }2
alors la constante de
K 2 me4
Rydberg théorique Rth = 2}2 Ch
' 109500cm−1
Conclusion : Rth ' Rexp .

Exercice 2 :

Rappel 2 :
∗ D’aprés Louis De Broglie, à toute particule matérielle on peut associer
une onde de longueur d’onde λ = hp = h
m.ϑ
∗Soit d l’ordre de grandeur de l’objet étudié alors :
- Si λ << d alors on utilise la mécanique classique
- Si λ ∼ d alors on utilise la mécanique quantique
∗ Soit ϑ la vitesse de l’objet étudié alors :
- Si ϑ << c alors le mouvement est non relativiste p = m0 .ϑ
- Si ϑ → c alors le mouvement est relativiste p = m.ϑ = √ m02 .ϑ
1−ϑ /c2

1/- Cherchons la longueur d’onde λ et la fréquence ν pour un Grain de poussière


de diamètre d = 1 µm , de masse m = 10 −12 g et de vitesse moyenne ϑ = 3mm/s :
Dans notre cas la vitesse ϑ est négligeable devant la vitesse de la lumière c d’où le
mouvement est non relativiste, par conséquent on a :
h h
p = m0 .ϑ =⇒ λ = =
p m0 .ϑ

17
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6,62.10−34 6,62
A.N : λ = 10−12 .10−3 .3.10−3
= 3
.10−16 = 2, 2.10−16 m = 2, 2.10−10 µm
On remarque que λ << d alors le traitement sera classique.

N.B la relation ν = c
λ
n’est valabe que lorsque la vitesse de phase ϑϕ est égale à c.
C’est le cas pour le photon seulement, mais pour toute autre particule :
ω 2πν ϑϕ
ϑϕ = = 2π = νλ =⇒ ν =
k λ
λ

On ne peut pas dans ce cas calculer la fréquence, car on ne connait pas ϑϕ .


2/- Calculons la longueur d’onde et la fréquence d’un véhicule de masse m = 3Tonnes,
de longueur l=6m et de vitesse ϑ = 60km/h :
6,62.10−34
On a : λ = h
m0 .ϑ
= 1
3.103 .60.103 × 3600
= 132, 4.10−40 m donc :

λ = 1, 32.10−38 m

on constate que λ est négligeable devant la longueur du véhicule, d’où le traitement


est aussi classique.
Pour la fréquence on a la même justification que dans la question 1/.

3/- Calculons la vitesse ϑ de l’électron et la longueur d’onde λ associée sachant


que l’électron est supposé au début non relativiste et la tension V=100 volts :

Puisque la particule est non relativiste alors :


r
1 2e.V 2e.V
Ec = m.ϑ2 = e.V =⇒ ϑ2 = =⇒ ϑ =
2 m m
q
2×1,6.10−19 ×100
A.N : ϑ = 0,9.10−30
=⇒ ϑ = 5, 96.106 m/s
Remarque :
La vitesse des électrons n’est pas négligeable devant C. Par conséquent, ces parti-
cules sont relativistes, donc :
s
h h ϑ2
λ= = 1−
p me .ϑ c2
q
6,62.10−34 (6.106 )2
A.N : λ = 0,9.10−30 ×6.106
1− (3.108 )2
= 1, 22.10−10 m
La longueur d’onde λ = 1, 22 Å n’est pas négligeable devant l’ordre de grandeur de
l’électron qui est d ' 1 Å , d’ou le traitement sera quantique.

18
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Exercice 3 :

1/- Données : Une onde électromagnétique de fréquence ν et de champ électrique


E (t, x ) = E 0 exp i (kx − ωt) avec k = 2λπ ; ω = 2 πλ; ν = λc .
a)- Exprimons E (t, x ) en fonction de P et l’énergie du photon E :
D’après les relations de Planck-Einstein consérnant la dualité onde-corpuscule on
a:
E = }ω, p = }k

ce qui implique
p E
E(t, x) = E0 exp i( x − t) =⇒ E(t, x) = E0 exp }i (px − Et)
} }
b)- Exprimons E (t, x ) en fonction seulement de P :
Pour le photon on a : m = 0 =⇒ E 2 = p2 c2 + m2 c4 = p2 c2 =⇒ E = pc
i
=⇒ E(t, x) = E0 exp (px − pct)
}
=⇒ E(t, x) = E0 exp ip} (x − ct)

c)- Calculons la vitesse du groupe et la vitesse de phase :


Sachant que pour le photon E = pc alors :
)
Vg = dω
dk
= dE
dp
= c
ω E
=⇒ Vg .Vϕ = c2
Vϕ = k
= p
=c

d)- Calcul de l’intensité I :

I = |E(t, x)|2 = E ∗ (t, x).E(t, x) = |E0 |2

C’est la densité de probabilité de présence d’un photon avec une fréquence entre ν et
ν + dν.
2/- Données : Une onde monochromatique de De Broglie de fonction d’onde :

ψ(t, x ) = A exp i (kx − ωt) avec k = ; ω = 2 πν
λ
a)- Etablissons la relation entre λ et ν :
On a :
ω 2πν
Vϕ = = 2π = λν =⇒ λν = Vϕ
k λ

19
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

b)- de la même manière que la question 1/ on a ψ(t, x) en termes de p et E :


i
ψ(t, x) = A exp (P x − Et)
}
en terme de p seulement : puisque la particule est non relativiste (v << c) et supposée
libre (Ep = 0) on a :
1 p2
E = Ec + Ep = Ec = mϑ2 =
2 2m

P2
 
i
=⇒ ψ (t, x) = A exp Px − t
} 2m
p
ψ (t, x) = A exp ip} x − 2m

=⇒ t

c)- Calcul de Vg et Vϕ :

p2
 
dω dE d p
Vg = = = = =ϑ
dk dp dp 2m m

=⇒ La vitesse du groupe correspond à la vitesse de la particule.


ω E p ϑ
Vϕ = = = =
k p 2m 2
=⇒ Pas de signification physique.
3/- Donnée : particule relativiste
a)- Montrons que Vg = ϑ :
Puisque la particule est relativiste alors : E = m.c2 = q m 0 c2 et p = m.ϑ =
2
1− v2
c
q m0 ϑ
2
1− v2
c
dω dE
Vg = =
dk dp
or
p dE 2pc2
E= p2 c2 + m2 c4 =⇒ = p
dp 2 p2 c2 + m2 c4

pc2
=⇒ Vg =
E
par ailleurs
E c2 p ϑ ϑ
= =⇒ = 2 =⇒ Vg = 2 .c2 = ϑ
p ϑ E c c
d’où
Vg = ϑ

20
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

b)- Montrons que Vϕ =célérité de propagation de l’onde :


On a :
ω 2πν
Vϕ = = 2π = λν : c’est la célérité de propagation de l’onde
k λ

ω E c2 c2
Vϕ = = = =
k p ϑ Vg
=⇒ Vϕ .Vg = c2

or Vg = ϑ < c =⇒ Vϕ > c ? ! Une vitesse qui dépasse la célérité de la lumière n’a pas
de signification physique.
c)- Calculons Vg et Vϕ en fonction de ν :
On a
m 0 c2 m 0 c2
E =
hν = q =q
2 V2
1 − ϑc2 1 − cg2
r r
Vg2 Vg2 m0 c2 m0 .c2
=⇒ 1 − 2 .E = m0 c2 =⇒ 1 − 2 = =
c c E hν
Vg2 m .c2 4 V g
2 2 4
m .c
=⇒ 1 − 2 = 0 2 =⇒ 2 = 1 − 0 2
c (hν) c (hν)
2 4
 
m .c q
m20 .c4
=⇒ Vg2 = c2 1 − 0 2 =⇒ Vg = c 1 − (hν) 2 <c
(hν)

c2 c2
Vg × Vϕ = c2 =⇒ Vϕ = = q
Vg m20 .c4
c 1 − (hν) 2

c
=⇒ Vϕ = r ≥c
m2
0 .c
4
1−
h2 ν 2

d)- L’indice de réfraction est donné par :


r
c m2 .c4
n (ν) = = 1 − 20 2
Vϕ hν

Vϕ ≥ c =⇒ n ≤ 1

Conclusion : L’onde de matière se comporte comme l’onde lumineuse car pour les deux
les indices de réfraction sont entre 0 et 1.

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Série n° 3

I. Transformation de Fourier

On rappelle qu’en terme d’impulsion, la transformée de Fourier de la fonction d’onde


ψ (x) au point p sera définie par :
Z +∞
1
ψ̄ (p) = 1/2
ψ (x) e−ipx/~ dx
(2π~) −∞

on peut déduire ψ (x) à partir de ψ̄ (p) à ’aide de la transformée inverse de Fourier


Z +∞
1
ψ (x) = 1/2
ψ̄ (p) e+ipx/~ dp
(2π~) −∞

Exercice 1 :

1/- Calculer les transformées de Fourier g(k) = F [ψ (x)] (k) et ψ̄ (p) des fonctions
suivantes : (
1/a −a/2 ≤ x ≤ a/2
a- ψ (x) =
0 |x| > a/2
−|x|
b- ψ (x) = e a ,a>0
−x2
c- ψ (x) = e a2

R +∞+iα  1/2
−βz 2 π
On admettra que l’on a : −∞+iα
e dz = β
, ∀α ∈ R.
2/- Évaluer les relations de récurrences suivantes :
h i  p n
F ψ (n) (x) (k) = (ik)n F [ψ (x)] (k) et ψ (n) (p) = i ψ̄ (p)
~
où ψ (n) (x) désigne la dérivée nième de ψ (x) dont les limites sont supposées nulles
lorsque x tend vers ±∞.
3/- On appellera produit de convolution de deux fonctions ψ 1 (x) et ψ 2 (x) l’inté-
R +∞
grale (si elle existe) : (ψ 1 ∗ ψ 2 ) (x) = −∞ ψ 1 (y) ψ 2 (x − y) dy
Montrer que l’on a bien :

F [(ψ 1 ∗ ψ 2 ) (x)] (k) = (2π)1/2 F [ψ 1 (x)] (k) × F [ψ 2 (x)] (k)


et ψ 1 ∗ ψ 2 (p) = (2π~)1/2 ψ̄ 1 (p) ψ̄ 2 (p)


22
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R +∞ R +∞ ∗
4/- Démontrer l’égalité : −∞
ψ ∗1 (x) ψ 2 (x) dx = −∞
ψ̄ 1 (p) ψ̄ 2 (p) dp
ψ̄ (p) 2 dp
R +∞ R +∞
En déduire l’identité de Parseval-Plancherel : |ψ (x)|2 dx = −∞

−∞

II. Fonction delta de Dirac

On introduit la fonction δ (ε) (x − x0 ) qui ne prend de valeur appréciable que dans


un intervalle de longueur ε autour de x0 et telle que :
Z +∞
δ (ε) (x − x0 ) dx = 1 (1)
−∞

On appellera fonction δ de Dirac centrée au point x0 , hla limite d’une


i telle fonction
(ε) (ε)
δ (x − x0 ) lorsque ε tend vers zéro : δ (x − x0 ) = lim δ (x − x0 )
ε−→0

Exercice 2 :

1/- Montrer que les fonctions suivantes satisfont la condition (1) :


(
1/ε −ε/2 ≤ x − x0 ≤ ε/2
a- δ (ε) (x − x0 ) =
0 ailleurs
 
−|x−x0 |
b- δ (x − x0 ) = 2ε exp
(ε) 1
ε 
(x−x0 )2
c- δ (x − x0 ) = επ1/2 exp − ε2
(ε) 1

d- δ (ε) (x − x0 ) = 1 ε
π (x−x0 )2 +ε2

2/- Démontrer la propriété fondamentale de la fonction de Dirac


Z +∞
δ (x − x0 ) f (x) dx = f (x0 )
−∞

Pour cela on remarquera que dans l’intervalle effectif d’intégration x0 − 2ε , x0 + 2ε ,


 
R +∞
l’on a −∞ δ (ε) (x − x0 ) f (x) dx ' f (x0 )
3/- Calculer les transformées de Fourier F [δ (x − x0 )] (k) et δ̄ (p) de δ (x − x0 ) .
En déduire que δ (x − x0 ) s’écrit explicitement :
Z +∞ Z +∞
1 +ik(x−x0 ) 1
δ (x − x0 ) = e dk = e+ip(x−x0 )/~ dp (2)
2π −∞ 2π~ −∞
4/- Montrer que δ (cx) = 1
|c|
δ (x) ,en déduire que δ (x) est paire.
5/- En utilisant l’équation (2) Montrer que l’intégrale
Z +∞
1
√ ψ̄ (p) e+ipx/~ dp = ψ (x) ;
2π~ −∞
redémontrer alors l’identité de Parseval-Plancherel.

23
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Solution de la Série 3

Exercice 1 :

Rappel 3 :
* Transformée de  Fourier
¯ (k) = √1 +∞ f (x) e−ikx dx
R


 T F : f 2π −∞
Cas Classique

 T F I : f (x) = √1 R +∞ f¯ (k) eikx dk

2π −∞

 R +∞
 TF :

 ψ̄ (p) = √1
2π} −∞
ψ (x) e−ipx/} dx
Cas Quantique
 R +∞
√1 ψ (p) e+ipx/} dp

 T F I : ψ (x) =
2π} −∞

R +∞+iα q
−βx2 π
* Intégrale de Gauss : −∞+iα
e dx = β
, ∀α ∈R.

1/- On calcule les transformées de Fourier g (k) = F (ψ(x))(k) et ψ̄(p) dans les cas
suivantes :
a)- Soit a>0
(
1 a a
a
si − 2
≤x≤ 2
ψ (x) = a
0 si |x| > 2

 

1 Z − a2 Z a
2
Z +∞ 
−ikx −ikx
g (k) = √ ψ (x) e dx + ψ (x) e dx + ψ (x) e−ikx dx
 

2π  −∞ a
−2 a 
| {z } |2 {z }
=0 =0
a a
1 1 e−ikx 2
Z 
1 2 1 −ikx
= √ e dx = √
2π − a2 a 2π a −ik − a2
a a
−1 1  −ik a a 2 eik 2 − e−ik 2
= √ e 2 − eik 2 = √
2π ika 2πka 2i
2
sin ka

g (k) = √2πka 2

Z +∞
1
ψ̄ (p) = √ ψ (x) e−ipx/} dx
2π} −∞

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p
Comme k = }
(d’après les relations Planck-Einstein) alors on a :
Z +∞
1 1 p
ψ̄ (p) = √ √ ψ (x) e−ix } dx
} 2π −∞
| {z }
g( p} )

ψ̄ (p) = √1 g( p ) (3)
} }

sin( a2 p} )
ψ̄ (p) = √1 ap
2π} 2 }

|x|
b)- Dans le cas ψ (x) = e− a ; a > 0
Z +∞
1
g (k) = √ ψ (x) e−ikx dx
2π −∞
Z +∞
1 |x|
= √ e− a e−ikx dx
2π −∞
Z 0 Z +∞
1 |x|
− a −ikx 1 |x|
= √ e e dx + √ e− a e−ikx dx
2π −∞ 2π 0
(
x si x > 0
or |x| = d’où :
−x si x < 0
Z 0 Z +∞
1 x
−ikx 1 x
g (k) = √ ea e dx + √ e− a e−ikx dx
2π −∞ 2π 0
Z 0 Z +∞
1 ( 1
−ik)x 1 1
= √ e a dx + √ e−( a +ik)x dx
2π −∞ 2π 0
" 1 #0 " 1
#+∞
1 e( a −ik)x 1 e−( a +ik)x
= √ 1
 +√ 1

2π a
− ik 2π − a
+ ik
−∞ 0
" # " #
1 1 1 1
= √ 1
 −0 + √ 0+ 1 
2π a
− ik 2π a
+ ik
" #
1 1 1
= √ 1
+ 1 
2π a
− ik a
+ ik
2/a
g (k) = √1 2
2π ( a1 ) +k2

D’après (3) on a :
2/a
ψ̄ (p) = √1 g( p ) = √1
} } 2π} ( 1 )2 +( p )2
a }

x2
c)- Dans le cas ψ (x) = e− a2 ; a > 0
Z +∞ Z +∞ Z +∞  2
1 1 1

2
−ikx − x2 −ikx − x +ikx
g (k) = √ ψ (x) e dx = √ e a e dx = √ e a2 dx
2π −∞ 2π −∞ 2π −∞

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x2 x2 x a  a 2
a
2 x
2 a2 k2
or a2
+ ikx = 2
+ 2 . ik + ik − 2
ik = a
+ a2 ik + 4
|a a 2{z 2 }
identité remarquable
Z +∞
1 x a 2 a2 k2
=⇒ g (k) = √ e−( a + 2 ik) e− 4 dx
2π −∞

x
On pose X = a
+ a2 ik alors Si x −→ −∞ alors X −→ −∞ + i ak
2

Si x −→ +∞ alors X −→ +∞ + i ak
2
d’où :
ak
a − a2 k2 +∞+i 2 −X 2
Z
g (k) = √ e 4 e dX
2π −∞+i ak 2
a a2 k2 √
= √ e− 4 π (car β = 1)

a a2 k2
g (k) = √ e− 4
2
D’après (3) on a
1 p a a2 p2
ψ̄ (p) = √ g( ) = √ e− 4}2
} } 2}

2/- Montrons par récurrence que : F(ψ (n) (x))(k) = (ik)n F(ψ(x))(k)

* Pour n=1 :
Z +∞
0 1
F (ψ (x))(k) = √ ψ 0 (x)e−ikx dx
2π −∞
Z +∞
1  −ikx +∞ 1
ψ(x)e−ikx dx

= √ ψ(x)e −∞
− (−ik) √
2π 2π −∞
Z +∞
1 1
= √ [0 − 0] + (ik) √ ψ(x)e−ikx dx
2π 2π −∞
= (ik)1 F (ψ(x))(k) c’est une relation vraie pour n=1

* Supposons que : F (ψ (n) (x))(k) = (ik)n F (ψ(x))(k)


et montrons que : F (ψ (n+1) (x))(k) = (ik)n+1 F (ψ(x))(k)
Nous avons :
Z +∞
1
F (ψ (n+1)
(x))(k) = √ ψ (n+1) (x)e−ikx dx
2π −∞

Appliquons une intégration par partie en posant :


( (
u (x) = e−ikx u0 (x) = −ike−ikx
=⇒
v 0 (x) = ψ (n+1) (x) v (x) = ψ (n) (x)

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Z +∞
1 h (n) i+∞ 1
F (ψ (n+1)
(x))(k) = √ ψ (x)e−ikx −√ −ikψ (n) (x)e−ikx dx
2π | {z −∞
} 2π −∞
=0 d’après l’énoncé
Z +∞
1 (n) −ikx
= ik √ ψ (x)e dx
2π −∞
= ik(ik)n F (ψ(x))(k)
= (ik)n+1 F (ψ(x))(k)

d’où
∀n ∈ N F(ψ (n) (x))(k) = (ik)n F(ψ(x))(k) (4)

D’après (3) et (4) on a

F (ψ (n) (x))(k) = (ik)n F (ψ(x))(k)


=⇒ ψ (n) (p) = (ik)n ψ̄ (p)
=⇒ ψ (n) (p) = (i }p )n ψ (p)

3/- Montrons que F [(ψ 1 ∗ ψ 2 )(x)] (k) = 2πF [(ψ 1 (x)] (k) × F [ψ 2 (x)] (k)

Rappel 4 : Produit de convolution de deux fonctions


Soient f et g deux fonctions, alors on note f ∗ g le produit de convolution
de f et g. Il est défini par :
R +∞ R +∞
(f ∗ g)(x) = −∞ f (x − t)g(t)dt = −∞ f (t)g(x − t)dt
Propriétés :
∗ est distributif : f ∗ (g + λh) = f ∗ g + λf ∗ h
∗ est associatif : f ∗ (g ∗ h) = (f ∗ g) ∗ h
∗ est commutatif : f ∗ g = g ∗ f
On a :
Z +∞
1
F [(ψ 1 ∗ ψ 2 )(x)] (k) = √ (ψ 1 ∗ ψ 2 )(x)e−ikx dx
2π −∞
Z +∞ Z +∞
1
= √ ψ 1 (y) ψ 2 (x − y)dye−ikx dx
2π −∞ −∞
(∗∗)
zZ }| {
Z +∞ +∞
1
= √ ψ 1 (y) ψ 2 (x − y)e−ikx dx dy
2π −∞ −∞

Note : quand on intègre par rapport à une variable (ici x et y puis X) alors ces variables
sont dites muettes, la seule variable (vraie) qui restera après integration est la variable

27
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

k. Cependant, x,X et y sont juste des outils d’intégration que l’on peut renommer comme
on veut.
puisque la variable y est muette dans (∗∗) on pose donc X = x − y =⇒ dX = dx
et on a x −→ ±∞ ⇐⇒ X −→ ±∞ par conséquent nous avons :
Z +∞ Z +∞ 
1 −ik(X+y)
F [(ψ 1 ∗ ψ 2 )(x)] (k) = √ ψ 1 (y) ψ 2 (X)e dX dy
2π −∞ −∞
Z +∞ Z +∞ 
1 −ikX −iky
= √ ψ 1 (y) ψ 2 (X)e e dX dy
2π −∞ −∞
Z +∞ Z +∞ 
1 −ikX
= √ ψ 1 (y) ψ 2 (X)e dX e−iky dy
2π −∞ −∞
Z +∞ Z +∞ 
1 −iky −ikX
= √ ψ 1 (y) e dy ψ 2 (X)e dX
2π −∞ −∞
√ Z +∞ Z +∞
  
1 −iky 1 −ikX
= 2π √ ψ 1 (y) e dy √ ψ 2 (X)e dX
2π −∞ 2π −∞

F [(ψ 1 ∗ ψ 2 )(x)] (k) = 2πF [ψ 1 (y)] (k) × F [ψ 2 (X)] (k)

En redéfinissant les variables y et X on trouve



F [(ψ 1 ∗ ψ 2 )(x)] (k) = 2πF [ψ 1 (x)] (k) × F [ψ 2 (x)] (k)

D’après (3) on a :
√ √ √ √
} (ψ 1 ∗ ψ 2 ) (p) = 2π }ψ̄ 1 (p) × }ψ̄ 2 (p)

=⇒ (ψ 1 ∗ ψ 2 ) (p) = 2π}ψ̄ 1 (p) × ψ̄ 2 (p)
R +∞ R +∞ ∗
4/- Montrons que −∞
ψ ∗1 (x)ψ 2 (x)dx = −∞
ψ̄ 1 (p)ψ̄ 2 (p)dp
D’après la transformée de Fourier
Z +∞ Z +∞
1 −i p} x 1 p
ψ̄(p) = √ ψ (x) e dx ⇔ ψ (x) = √ ψ̄(p)ei } x dp
2π} −∞ 2π} −∞

Z +∞ Z +∞  Z +∞ 
1 i p} x
=⇒ ψ ∗1
(x) ψ 2 (x) dx = (x) √ ψ ∗1 ψ̄ 2 (p)e dp dx
−∞ 2π}
Z +∞ Z +∞ −∞  −∞
1 p
= √ ψ̄ 2 (p) ψ ∗1 (x) ei } x dx dp
2π} −∞ −∞
Z +∞  Z +∞ 
1 ∗ i p} x
= ψ̄ 2 (p) √ ψ 1 (x) e dx dp
−∞ 2π} −∞
Z +∞

= ψ̄ 2 (p)ψ̄ 1 (p) dp
−∞

28
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

d’où
R +∞ R +∞ ∗
ψ ∗1 (x) ψ 2 (x) dx = −∞ ψ̄ 1 (p) ψ̄ 2 (p)dp
−∞
R +∞ R +∞ ∗
Posons ψ 1 = ψ 2 = ψ alors −∞ ψ ∗ (x) ψ (x) dx = −∞ ψ̄ (p) ψ̄(p)dp, d’où

ψ̄ (p) 2 dp
R +∞ R +∞
|ψ (x)|2 dx =

−∞ −∞

C’est l’identité de Parseval-Plancherel.

Exercice 2 :

1/- la fonction delta de Dirac est donnée par :


Z +∞
δ (ε) (x − x0 )dx = 1 (5)
−∞

a)- Montrons que la fonction :


(
1 ε ε
− ≤ x − x0 ≤
δ (ε) (x − x0 ) = ε 2 2
0 ailleurs

vérifie la condition (5) :


Z +∞ Z − 2ε Z ε
2
Z +∞
(ε) (ε) (ε)
δ (x − x0 )dx = δ (x − x0 )dx + δ (x − x0 )dx + δ (ε) (x − x0 )dx
−∞ − 2ε ε
| −∞ {z } | 2
{z }
=0 =0
Z ε Z ε
2 1 1 2 1 2ε 1 hε εi
= dx = 1dx = [x]− ε = + =1
− 2ε ε ε − 2ε ε 2 ε 2 2

b/- Montrons que la fonction :


 
(ε) 1 − |x − x0 |
δ (x − x0 ) = exp
2ε ε

vérifie la condition (5) :


Z +∞ +∞  
− |x − x0 |
Z
(ε) 1
δ (x − x0 )dx = exp dx
−∞ −∞ 2ε ε
Z x 0   Z +∞   
1 − |x − x0 | − |x − x0 |
= exp dx + exp dx
2ε −∞ ε x0 ε

* or sur l’intervalle ]−∞, x0 ] on a : x ≤ x0 =⇒ x−x0 ≤ 0 =⇒ |x − x0 | = − (x − x0 )

29
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

* de même sur [x0 , +∞[ on a : x ≥ x0 =⇒ x − x0 ≥ 0 =⇒ |x − x0 | = (x − x0 )


d’où :
Z +∞ Z x0   Z +∞   
(ε) 1 x − x0 − (x − x0 )
δ (x − x0 )dx = exp dx + exp dx
−∞ 2ε −∞ ε x0 ε
   +∞
"  # x0 −(x−x0 )
1 exp ε x−x0
1  exp ε
= 1 + 1

2ε ε
2ε − ε
−∞ x0
1 1
= [ε exp (0) − ε exp (−∞)] + [−ε exp (−∞) + ε exp (0)]
2ε 2ε
1 1 1 1
= [ε] + [ε] = + = 1
2ε 2ε 2 2
c/- Montrons que la fonction :
!
1 (x − x0 )2
δ (ε) (x − x0 ) = 1/2 exp −
επ ε2

vérifie la condition (5) :


!
(x − x0 )2
Z +∞ Z +∞
(ε) 1
δ (x − x0 )dx = exp − dx
−∞ −∞ επ 1/2 ε2

On pose X = x − x0 ⇐⇒ x = X + x0 =⇒ dx = dX et on a si x −→ +∞ alors
X −→ +∞ et même chose pour −∞ =⇒
Z +∞ Z +∞  
(ε) 1 1 2
δ (x − x0 )dx = √ exp − 2 X dx
−∞ ε π −∞ ε
| {z √ }
Intégrale de Gauss= ε2 π, (α=0)
1 √ 2 1 √
= √ ε π= √ ε π=1
ε π ε π
d/- Montrons que la fonction :
1 ε
δ (ε) (x − x0 ) =
π (x − x0 )2 + ε2
vérifie la condition (5) :
Z +∞ Z +∞
(ε) 1 ε
δ (x − x0 )dx = dx
−∞ −∞ π (x − x0 )2 + ε2
Z +∞
1 ε
= h i dx
π −∞ ε2 x−x0 2

+1
ε
Z +∞
1 1
= dx
πε x−x0 2

−∞
ε
+1

30
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

x−x0
On pose X = ε
⇐⇒ x = εX +x0 ⇔ dx = εdX et puisque ε > 0 donc si x −→ ±∞
alors X −→ ±∞
Z +∞ Z +∞ Z +∞
1 1 ε 1
δ (ε) (x − x0 )dx = 2
εdX = 2
dX
−∞ πε −∞ X + 1 πε −∞ X + 1
1 1 h π  π i
= [arctan X]+∞
−∞ = − −
π π 2 2
1
= [π] = 1
π
R +∞
2/- Montrons que −∞
δ(x − x0 )f (x)dx = f (x0 ) :
Z +∞ Z +∞
δ(x − x0 )f (x)dx = lim δ (ε) (x − x0 )f (x)dx
−∞ −∞ ε−→0
Z +∞
= lim δ (ε) (x − x0 )f (x)dx
ε−→0 −∞
Z x0 +ε/2
= lim δ (ε) (x − x0 )f (x)dx
ε−→0 x0 −ε/2
= f (x0 )

quand ε −→ 0 l’intervalle se réduit au point x0 d’où la solution :


R +∞
−∞
δ(x − x0 )f (x)dx = f (x0 )

3/- Calculons la transformée de Fourier de δ(x − x0 ) :


Z +∞
1
F (δ(x − x0 )) (k) = √ δ(x − x0 ).e|−ikx
{z }dx
2π −∞ =f (x)
Z +∞
1 1
= √ δ(x − x0 ).f (x) dx = √ f (x0 )
2π −∞ 2π

F (δ(x − x0 )) (k) = √1 e−ikx0


1
δ̄(p) = √ F (δ(x − x0 )) (k) (d’après Ex 1)
}
1 1 −ikx0 p
= √ √ e (avec k = )
} 2π }
1 px0
δ̄(p) = √ e−i }
2π}

31
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

Déduction :

Z +∞
1
δ(x − x0 ) = √ F (δ(x − x0 )) (k) eikx dk
2π −∞
Z +∞
1 1
= √ √ e−ikx0 eikx dk
2π −∞ 2π
1
R +∞ ik(x−x )
δ(x − x0 ) = 2π −∞
e 0
dk

p
or k = }
=⇒ p = k} =⇒ dp = }dk =⇒

1
R +∞
δ(x − x0 ) = 2π} −∞
eip(x−x0 )/} dp

1
4/- Montrons que δ (cx) = |c|
δ (x) :
On a : Z +∞
1
δ (cx) = eikcx dk
2π −∞

On pose y = ck =⇒ dy = c.dk =⇒ dk = 1c dy =⇒
Z +∞ Z +∞
1 iyx 1 1
δ (cx) = e dy = eiyx dy
2π −∞ c 2π |c| −∞
Z +∞ Z +∞
1 1 1 1
= eiyx dy = eikx dk
|c| 2π −∞ |c| 2π −∞
| {z }
y est une var muette ←→k
1
δ (cx) = |c|
δ (x)

1
Si c=-1 alors δ (−x) = δ
(x) = δ (x) d’où la distribution δ est paire.
|−1|
R +∞
5/- Montrons que ψ (x) = √2π}
1
−∞
ψ̄ (p) eipx/} dp :
Par définition on a :
Z +∞
1
ψ̄ (p) = √ ψ (y) e−ipy/} dy
2π} −∞

Note : On l’écrit avec la variable y pour éviter de faire la confusion avec la variable
x. y est muette mais pas x.
Donc : Z +∞
1
ipx/}
ψ̄ (p) e =√ ψ (y) e−ipy/} dyeipx/}
2π} −∞
Z +∞ Z +∞ Z +∞
1
ψ̄ (p) eipx/}
dp = √ ψ (y) e−ipy/} dyeipx/} dp
−∞ −∞ 2π} −∞

32
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

Z +∞ Z +∞ Z +∞
1 ipx/} 1
√ ψ̄ (p) e dp = ψ (y) eip(x−y)/} dydp
2π} −∞ 2π} −∞ −∞
d’après la propriété de la fonction delta de Dirac on a :
Z +∞ Z +∞
1
= ψ (y) eip(x−y)/} dpdy
−∞ 2π} −∞
| {z }
=δ(x−y)
Z +∞
= ψ (y) δ(x − y)dy = ψ (x)
−∞

Ainsi donc Z +∞
1
ψ (x) = √ ψ̄ (p) eipx/} dp
2π} −∞

* Redémontrons l’identité de Parseval-Plancherel, on a :


Z +∞ Z +∞
2
|ψ (x)| dx = ψ ∗ (x) ψ (x) dx
−∞ −∞
R +∞ R +∞ ∗ 0
or ψ (x) = √1
2π} −∞
ψ̄ (p) eipx/} dp alors ψ ∗ (x) = √1
2π} −∞
ψ̄ (p0 ) e−ip x/} dp0 donc
Z +∞ Z +∞  Z +∞  Z +∞ 
2 1 ∗ 0 −ip0 x/} 0 1 ipx/}
|ψ (x)| dx = √ ψ̄ (p ) e dp √ ψ̄ (p) e dp dx
−∞ −∞ 2π} −∞ 2π} −∞

Z +∞ Z +∞ Z +∞
1 ∗ 0
= ψ̄ (p) ψ̄ (p0 ) ei(p−p )x/} dpdp0 dx
2π} −∞ −∞ −∞
Z +∞ Z +∞  Z +∞ 
∗ 0 1 i(p−p0 )x/}
= ψ̄ (p) ψ̄ (p ) e dx dpdp0
−∞ −∞ 2π} −∞
| {z }
=δ(p−p0 )

Z +∞ Z +∞

= ψ̄ (p) ψ̄ (p0 ) δ (p − p0 ) dpdp0
−∞ −∞
Z +∞

= ψ̄ (p) ψ̄ (p) dp
−∞

Z +∞ Z +∞
2 ∗
|ψ (x)| dx = ψ̄ (p) ψ̄ (p) dp
−∞ −∞

ψ̄ (p) 2 dp
R +∞ R +∞
|ψ (x)|2 dx =

−∞ −∞

C’est l’identité de Parseval-Plancherel.

33
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4


Série n° 4

I. Opérations sur les opérateurs linéaires

1/- Trace d’un opérateur :


On définit la trace d’un opérateur linéaire A par
n
X
T r (A) = hUi | A |Ui i dans la base {|Ui i}
i=1
Z +∞
T r (A) = hα| A |αi dα dans la base {|αi}
−∞

Montrer que T r (AB) = T r (BA) . En déduire que la trace est invariante par per-
mutation circulaire : T r (ABC) = T r (BCA) = T r (CAB) .
2/- Opérateurs adjoints :
Montrer que si deux opérateurs A et B sont adjoints l’un de l’autre dans une
représentation donnée {Ui } , alors is le sont dans n’importe quelle autre représentation
{Wi } .
3/- Opérateurs Hermitiques - Observables :
Soit H un opérateur Hermitique et soient |ϕk i ses vecteurs propres normés corres-
pondant à ses valeurs propres Ek toutes non dégénérées : H |ϕk i = Ek |ϕk i , k= 1, 2,
..., n= dimension de l’espace des états. Considérons l’opérateur U (k, l) = |ϕk i hϕl | on
demande de :
a- calculer l’adjoint de U (k, l) . Conclusion.
b- établir la relation U (k, l) U + (k 0 , l0 ) = δ ll0 U (k, k 0 )
c- calculer le commutateur [H, U (k, l)] .
4/- Fonctions d’opérateurs :
Par analogie avec les fonctions d’une variable réelle x, developables en séries en-
tières : f (x) = ∞ k
P
k=0 fk x , nous définissons une fonction F de l’opérateur linéaire A
par le développement en séries entières : F (A) = ∞ k
P
k=0 fk A .
Il est facile de vérifier que [A, F (A)] = 0 quelque soient A et F(A).
a- Démontrer le théorème suivant : si B commute avec [A,B] alors quelque soit
F(B) l’on a :
∂F (B)
[A, F (B)] = [A, B]
∂B

34
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

(on montrera que [A, B k ] = [A, B]kB k−1 )


b- Montrer que si A |ϕi = a |ϕi alors F (A) |ϕi = F (a) |ϕi .

II. Les observables X et P :

1/- En calculant hx| [X, P ] |ψi et hp| [X, P ] |ψi montrer de deux façons différentes
que l’on a [X, P ] = i~I
2/- En déduire que pour toute fonction V de l’observable X et pour toute fonction
Ec de l’observable P, l’on a

∂V (X) ∂Ec (P )
[P, V (x)] = −i} et [X, Ec (P )] = i}
∂X ∂P
P2
cas particuliers : V(X) = 12 mw2 X 2 et Ec = 2m
.
3/- Dans un problème à une dimension, on considère une particule dont l’Hamil-
P 2
tonien H s’écrit H = 2m + V (X) tel que H |ϕk i = Ek |ϕk i .

a- En considérant le commutateur [X, H] montrer que hϕk | P |ϕl i = α hϕk | X |ϕl i


où α est un coefficient scalaire que l’on déterminera.
b- En déduire, en introduisant la relation de fermeture relative à la base {|ϕk i} ,
l’égalité :
X }2
(Ek − El )2 |hϕk | X |ϕl i|2 = hϕ | P 2 |ϕk i
l
m2 k

35
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4


Solution de la Série 4

I) Operation sur les opérateurs linéaires :

1/- Trace d’un opérateur :


Sachant que :
n
X
T r (A) = hui | A |ui i dans la base discrète {|ui i}
i=1
Z +∞
et T r (A) = hα| A |αi dα dans la base continue {|αi}
−∞

Montrons que T r (AB) = T r (BA) :


— Dans la base discrète : AB 6= BA car ce qui est valable pour les matrices est
valable pour les opérateurs
Pn
T r (AB) = i=1 hui | AB |ui i
Pn
= i=1 hui | AIB |ui i

On introduit la relation de fermeture dans la base discrète :


Pn hP i
T r (AB) = i=1 hui | A j |uj i huj | B |ui i

— Note : On somme sur un autre indice pour éviter les confusions


P P
T r (AB) = i j hui | A |uj i huj | B |ui i
P P
= i j huj | B |ui i hui | A |uj i

car hui | A |uj i et huj | B |ui i sont deux éléments de matrice qu’on peut permuter
parce que ce sont deux scalaires.
P P
T r (AB) = j huj | B [ |ui i hui |] A |uj i
i
P P
= j huj | BIA |uj i = j huj | BA |uj i = T r (BA)

T r (AB) = T r (BA)

— Dans la base continue on a :


R +∞ R +∞
T r (AB) = −∞ hα| AB |αi dα = −∞ hα| AIB |αi dα
R +∞ R 
= −∞ hα| A |βi hβ| dβ B |αi dα

36
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

Z +∞ Z +∞
= hα| A |βi hβ| B |αi dβdα
−∞ −∞
Z +∞ Z +∞
= hβ| B |αi hα| A |βi dαdβ
−∞ −∞

Z +∞ Z +∞ 
= hβ| B |αi hα| dα A |βi dβ
−∞ −∞
Z +∞ Z +∞
= hβ| BIA |βi dβ = hβ| BA |βi dβ = T r (BA)
−∞ −∞

T r (AB) = T r (BA)
— Déduction

Tr (ABC) = T r ((AB) C) = T r (C (AB)) = Tr (CAB)


= T r ((CA) B) = T r (B (CA)) = Tr (BCA)

2/- Montrons que si deux opérateurs A et B sont adjoints l’un de l’autre dans une
représentation donnée {|Ui i} , alors is le sont dans n’importe quelle autre représentation
{|Wi i} :
A et B sont deux opérateurs adjoints l’un de l’autres dans la base {|Ui i} si A+ = B
et hui | B |uj i = (huj | A |ui i)∗ . Montrons donc que dans {|Wi i} on a hWi | B |Wj i =
(hWj | A |Wi i)∗ :
hWi | B |Wj i = hWi | IBI |Wj i
Note : On ne connait pas les élémemts de matrice de B dans la base {|Wi i} mais
dans la base {|ui i} . C’est pourquoi on introduit la R.F dans la base {|ui i} de part et
d’autre de B, avec d’autres indices pour éviter les confusions :
P P
hWi | B |Wj i = hWi | [ k |uk i huk |] B [ l |ul i hul |] |Wj i
P
= kl hWi |uk i huk | B |ul i hul |Wj i

hWi |uk i hul | A |uk i∗ hul |Wj i


P
= kl
huk |Wi i∗ hul | A |uk i∗ hWj |ul i∗
P
= kl

= [ kl huk |Wi i hul | A |uk i hWj |ul i]∗


P

= [ kl hWj |ul i hul | A |uk i huk |Wi i]∗


P

= [hWj | [ l |ul i hul |] A [ k |uk i huk |] |Wi i]∗


P P

= [hWj | IAI |Wi i]∗


= hWj | A |Wi i∗

37
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

d’où A et B sont adjoints l’un de l’autre dans la base {|Wi i}

3/- Opérateur hermitique-Observable :


Données :
H un opérateur hermitique.
Ek , k = 1, .., n : les valeurs propres non dégénérées de H.
|ϕk i , k = 1, .., n : les kets propres normés de H vérifiant H |ϕk i = Ek |ϕk i .
n = dimE espace des états et soit U (k, l) = |ϕk i hϕl | .
a)- Calculons l’adjoint de U (k, l) :

(U (k, l))+ = (|ϕk i hϕl |)+ = |ϕl i hϕk |


= U (l, k) 6= U (k, l)

d’où l’opérateur U (k, l) n’est pas hermitique.


Cas particulier : Si k=l alors

U (k, k) = |ϕk i hϕk | = Pϕ

c’est l’opérateur projecteur car hϕk |ϕk i = 1


b/- Montrons que : U (k, l)U + (k 0 , l0 ) = δ ll0 U (k, k 0 ) :

U (k, l)U + (k 0 , l0 ) = |ϕk i hϕl | (|ϕk0 i hϕl0 |)+


= |ϕk i hϕl |ϕl0 i hϕk0 |
| {z }
=δ ll0

= δ ll0 |ϕk i hϕk0 |

U (k, l)U + (k 0 , l0 ) = δ ll0 U (k, k 0 )

c/- Calculons le commutateur [H, U (k, l)] :

[H, U (k, l)] = H.U (k, l) − U (k, l).H


= H |ϕk i hϕl | − |ϕk i hϕl | .H
= Ek |ϕk i hϕl | − |ϕk i hϕl | .H + car H + = H

= Ek |ϕk i hϕl | − |ϕk i . (H |ϕl i)+


= Ek |ϕk i hϕl | − |ϕk i . (El |ϕl i)+
= Ek |ϕk i hϕl | − |ϕk i . hϕl | El∗

38
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

= (Ek − El∗ ) |ϕk i . hϕl |

Puisque H est hermitique alors El ∈ R ie El∗ = El =⇒

[H, U (k, l)] = (Ek − El ) U (k, l)

4/- Fonction d’opérateur :


P∞
Soit F une fonction d’opérateur linéaire A : F (A) = k=0 fk Ak
a)- Montrons que [A, F(B)] = [A, B] ∂F(B)
∂B
si B commute avec [A, B] : Montrons
 
d’abord par recurrence que ∀k ∈ N A, B = [A, B] kB k−1 :
k

* Pour k=1 : [A, B 1 ] = [A, B] = [A, B] 1B 0 = [A, B] .1.B 1−1 ok.


 
* Supposons que A, B k = [A, B] kB k−1 ()
 k+1
 k
et montrons que A, B = [A, B] (k + 1) B :

A, B k+1 = A, B.B k
   

= B A, B k + [A, B] B k
 

= B [A, B] kB k−1 + [A, B] B k


= [A, B] kBB k−1 + [A, B] B k
= [A, B] (k + 1) B k

ici on a utilisé l’une des propriétés du commutateur données dans le cours [A, BC] =
B [A, C] + [A, B] C, la relation () et le fait que B commute avec [A, B].
Conclusion
 
∀k ∈ N A, B k = [A, B] kB k−1

fk B k , nous avons :
P
Si on pose F (B) = k
" # ∞
X X
fk B k fk A, B k
 
[A, F (B)] = A, =
k k=0

X ∞
X
k−1
= fk [A, B] kB = [A, B] fk kB k−1
k=0 k=0

[A, F (B)] = [A, B] ∂F∂B


(B)

b/- Montrons que si A |ϕi = a |ϕi alors F (A) |ϕi = F (a) |ϕi :

39
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

P∞ P∞
F (A) |ϕi = k=0 fk Ak |ϕi = fk Ak−1 A |ϕi
k=0
P∞
fk Ak−1 a |ϕi = ∞ k−1
P
= k=0 k=0 afk A |ϕi
P∞ k−2
P ∞ k−2
= k=0 afk A A |ϕi = k=0 afk A a |ϕi
P∞
a2 fk Ak−2 |ϕi = ∞ 2 k−3
P
= k=0 k=0 a fk A A |ϕi
..
.
P∞
= k=0 ak fk |ϕi

F (A) |ϕi = F (a) |ϕi

II/ Les observables X et P :

1/- Montrons que [X, P ] = i}I :


a)-
hx| [X, P ] |ψi = hx| XP − P X |ψi
= hx| X |P ψi − hx| P X |ψi
= hx| X |P ψi − hx| P |Xψi
= x hx| P |ψi − hx| P |Xψi
ceci car X |xi = x |xi =⇒ (X |xi)+ = (x |xi)+ =⇒ hx| X + = x hx| , or X = X + =⇒
hx| X = x hx| =⇒

} ∂
hx| [X, P ] |ψi = x hx| P |ψi − i ∂x
hx| X |ψi
∂ } ∂
= x }i ∂x hx|ψi − i ∂x x hx|ψi
∂ ∂
= x }i ∂x hx|ψi − }i hx|ψi − }i x ∂x hx|ψi
= − }i hx|ψi = i} hx|ψi = i} hx| I |ψi
= hx| i}I |ψi

[X, P ] = i}I

b/-
hP | [X, P ] |ψi = hP | XP |ψi − hP | P X |ψi
= hP | X |P ψi − hp| P |Xψi

= i} ∂p hp|P ψi − p hp|Xψi

40
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4


ceci car hp| X |ψi = i} ∂p hp|ψi et P |pi = p |pi =⇒

hP | [X, P ] |ψi = i} ∂p hp| P |ψi − p hp| X |ψi
∂ ∂
= i} ∂p p hp|ψi − pi} ∂p hp|ψi
∂ ∂
= i} hp|ψi + i}p ∂p hp|ψi − pi} ∂p hp|ψi
= i} hp|ψi = i} hp| I |ψi = hp| i}I |ψi

[X, P ] = i}I
2/- Soient V = V (X) et Ec = Ec (P ) deux fonctions d’opérateurs. Montrons que
∂V
[P, V (X)] = −i} ∂X et [X, Ec (P )] = i} ∂E
∂P
c
:
∂F
D’après I) 4/ on a [A, F (B)] = [A, B] ∂B si B commute avec [A, B].
* X commute avec [P,X] :

[X, [P, X]] = [X, −i}I] = − i}[X, I] =0

=⇒ X commute avec [P,X].


Appliquons le théorème :
∂V (X)
[P, V (X)] = [P, X].
∂X
[P, V (X)] = −i} ∂V∂X
(X)

* [P, [X, P ]] = [P, i}I] = i}[P, I] = 0


Appliquons le théorème :
∂Ec
[X, Ec (P )] = [X, P ].
∂P
[X, Ec (P )] = i} ∂E
∂P
c

P2
Cas particuliers : V (X) = 12 mw2 X 2 et Ec (P ) = 2m

1
[P, V (X)] = −i} 2mw2 X = −i}mw2 X
2
∂Ec 2P P
[X, Ec (P )] = i} = i} = i}
∂P 2m m
P 2
3/- Données : H = 2m +V (X ) et H |ϕk i = E k |ϕk i

P 2
[X, H] = [X, 2m + V (X)]
P 2
= [X, V (X)] + [X, 2m ]
P2
 

= [X, X] ∂V∂X
(X)
+ [X, P ] ∂P
2m

= 0 + [X, P ] mp

41
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

[X, H] = i} mp

p i}
on a donc hϕk | [X, H] |ϕl i = hϕk | i} |ϕl i = hϕ | p |ϕl i (a)
m m k

Par ailleurs hϕk | [X, H] |ϕl i = hϕk | XH − HX |ϕl i


= hϕk | XH |ϕl i − hϕk | HX |ϕl i
= hϕk | X.El |ϕl i − Ek∗ hϕk | X |ϕl i

X + = X =⇒ Ek ∈ R =⇒

hϕk | [X, H] |ϕl i = El hϕk | X |ϕl i − Ek hϕk | X |ϕl i


= (El − Ek ) hϕk | X |ϕl i (b)

d’après (a) et (b) on déduit que :


i}
hϕ | p |ϕl i = (El − Ek ) hϕk | X |ϕl i
m k
m(El −Ek )
=⇒ hϕk | p |ϕl i = i}
hϕk | X |ϕl i

m(El −Ek )
d’où la relation demandée avec α = i}
.
Déduction
hϕk | P 2 |ϕk i = hϕk | P IP |ϕk i
P
= hϕk | P l |ϕl i hϕl | P |ϕk i
P
= l hϕk | P |ϕk i hϕl | P |ϕk i
= l hϕk | P |ϕk i hϕl | P + |ϕk i
P

= l hϕk | P |ϕk i (hϕk | P |ϕl i)∗


P

= l α hϕk | X |ϕl i .α∗ (hϕk | X |ϕl i)∗


P

= l |α|2 |hϕk | X |ϕl i|2


P
=⇒
X 1
|hϕk | X |ϕl i|2 = hϕk | P 2 |ϕk i
l
|α|2
X }2
|hϕk | X |ϕl i|2 = 2
2 hϕk | P |ϕk i
2
m (El − Ek )
l
2 2 }2
hϕk | P 2 |ϕk i
P
l (El − Ek ) |hϕk | X |ϕl i| = m2

42
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4


Série n° 5

Exercice 1 :

L’espace des états d’un système physique est à trois dimensions et est rapporté à la
base orthonormée complète {|Uj i}j=1,2,3 . L’opérateur Hamiltonien H et l’observable
A sont représentés par les matrices :
   
1 0 0 1 0 0
   
H = }ω  0 2 0  et A = a  0 0 1
  

0 0 2 0 1 0

exprimées dans la base {|Uj i} , ω et a étant deux constantes réelles positives. A l’instant
t0 = 0, l’état du système est décrit par le vecteur :
1 1 1
|ψ (0)i = √ |U1 i + |U2 i + |U3 i
2 2 2

1/- A l’instant t0 = 0, on mesure l’énergie du système.


a- Quelles valeurs peut-on trouver ?
b- Et avec quelles probabilités ?
c- Calculer la valeur moyenne dans l’état de l’énergie.
d- Calculer la valeur quadratique moyenne de l’énergie à l’instant t0 = 0, définie
1/2
par h∆Hi0 = hH 2 i0 − hHi20 .
2/- Au lieu de mesurer l’énergie à l’instant t0 = 0, on mesure la grandeur physique
représentée par l’observable A.
a- Quelles résultats peut-on trouver et avec quelles probabilités ?
b- Quel est éventuellement l’état du système immédiatement après la mesure ?
3/- Les observables H et A représentent-elles des grandeurs physiques compatibles ?
Forment-elles un E.C.O.C ? Que peut-on en déduire ?
4/- Aucune mesure n’étant effectuée dans l’intervalle de temps [0,t], quel est l’état
du système à l’instant t ?
5/- Quels résultats peut-on obtenir si l’on mesure à l’instant t l’énergie du système
ou la grandeur physique représentée par A et avec quelles probabilités ?

43
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

Exercice 2 :

Une particule de masse m se trouve confinée dans un puits de potentiel infini de


largeur a. Soient |ϕk i les états propres normés de l’Hamiltonien H de cette particule
conservative et Ek les énergies propres correspondantes. On donne :
r
k 2 π 2 }2
 
2 kπx
ϕk (x) = hx|ϕk i = sin et Ek = ; k ∈ Z∗
a a 2ma2

1/- Les niveaux d’énergie Ek ne sont pas dégénérés, pourquoi ?


2/- L’état de la particule à l’instant t=0 est donné par le vecteur normé :
4
X
|ψ (0)i = Ck |ϕk i , Ck ∈ C∗
k=1

a- Quelles valeurs peut-on trouver lors d’une mesure de l’énergie de cette particule
à l’instant t=0 ?
b- Avec quelles probabilités trouve-t-on ces valeurs ?
2π 2 }2
c- Quelle est la probabilité de trouver une valeur inférieure ou égale à ma2
? En
9π 2 }2
déduire la probabilité de trouver une valeur supérieure ou égale à 2ma2
en fonction de
C1 et C2 puis en fonction de C3 et C4 .
3/- Calculer la valeur moyenne hHi0 de l’énergie de cette particule dans l’état
|ψ (0)i .
4/- La mesure de l’énergie n’étant pas effectuée, évaluer le vecteur d’état |ψ (t)i de
la particule à un instant t quelconque. Cet état est-il normé ? Conclusion.
5/- On mesure l’énergie de la particule à cet instant, quelles valeurs peut-on trouver
et avec quelles probabilités ? Que deviennent les probabilités calculées en 2/ et la valeur
moyenne calculée en 3/ ? Conclusion.
8π 2 }2
6/- Lors d’une mesure de l’énergie, on trouve ma2
, quel est l’état de la particule
immédiatement après la mesure ? Que trouve-t-on si l’on mesure à nouveau l’énergie ?
avec quelle probabilité ?

44
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Solution de la Série 5

Exercice 1 :

Données :
* Base orthonormée complète {|Uj i}j=1,2,3
 
1 0 0
 
* l’Hamiltonien H : H = }ω  0 2 0  dans la base {|Uj i}
  j=1,2,3
0 0 2
 
1 0 0
 
* l’observable A : A = a  0 0 1  dans la base {|Uj i}
  j=1,2,3
0 1 0
+
* ω, a ∈ R
* A t0 = 0 le système est dans l’etat |ψ (0)i = √1 |U1 i + 21 |U2 i + 21 |U3 i
2

1/- A t0 = 0, on mesure l’énergie du système :


a)- Quelles valeurs peut-on-trouver ?

Postulat 3 : Lorsque on mesure une grandeur physique, on trouve


les valeurs propres de l’observable correspondante

Dans notre cas, on s’interesse à l’énergie, l’observable associée est l’Hamiltonien H


=⇒
Res(mesH) = { valeurs propres de H }

La matrice est déjà diagonale donc les valeurs propres sont immédiatement les valeurs
sur la diagonale :
E1 = }ω : valeur propre simple (non dégénérée) associée au ket propre |U1 i
E2 = E3 = 2}ω : valeur propre dégénérée associée aux kets propres |U2 i et |U3 i =⇒

Res(mesH) = { }ω, 2}ω}

b/- Les probabilités associées :

Postulat 4 : Si k i valeur propre de dégénéréscence gi et |Uk i le ket propre


P i |hUk |ψ(0)i|2
associé alors Pr(k i )= gi=1 hψ(0)|ψ(0)i

45
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

Puisque E1 = }ω est une valeur propre simple alors g1 = 1

|hU1 |ψ (0)i|2
P r(}ω) =
hψ (0) |ψ (0)i
 √  2
1/ 2


 
(1 0 0)  1/2 
√ 2
 

1/2 1/ 2 1
= 1 = =
2
+ 14 + 1
4
1 2

Puisque E2 = 2}ω est une valeur propre dégénérée deux fois alors g2 = 2

|hU2 |ψ (0)i|2 + |hU3 |ψ (0)i|2


P r(2}ω) =
hψ (0) |ψ (0)i
 √  2  √  2
1/ 2 1/ 2


   
(0 1 0)  1/2  + (0 0 1)  1/2 
   

1/2 1/2
= 1
2
+ 41 + 14
1 2 2
+ 21
 
2 1
= =
1 2
Verification
2
X 1 1
Pr (Ei ) = + =1
i=1
2 2
c/- La valeur Moyenne de H à t=0 :

Définition : la valeur moyenne dans l’état |ψi de l’opérateur A est


donnée par hAi = hψ|A|ψi
P
hψ|ψi
= i ai Pr (ai )

Dans notre cas


hψ (0)| A |ψ (0)i
hHit=0 =
hψ (0) |ψ (0)i
1 1 3
= }ω + 2}ω = }ω
2 2 2
d/- Calcul de la valeur quadratique
On a : q
(∆H)0 = hH 2 i0 − hHi20

On a trouvé que hHi0 = 23 }ω =⇒ hHi20 = 94 (}ω)2 , calculons hH 2 i0 :

46
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

 2  
1 0 0 1 0 0
On a H 2 = (}ω)2   = (}ω)2  0 4 0 
   
 0 2 0   
0 0 2 0 0 4

Res(mesH 2 ) = (}ω)2 , 4 (}ω)2 avec les mêmes kets propres que ceux de H.


P r((}ω)2 ) = |hU1 |ψ(0)i|2 = 1


2
et P r(4 (}ω)2 ) = |hU2 |ψ(0)i|2 + |hU3 |ψ(0)i|2 = 1
2
(|ψ(0)i étant normé)

d’où hH 2 i0 = 21 (}ω)2 + 12 4 (}ω)2 = 52 (}ω)2 =⇒


r r
5 9 1
(∆H)0 = (}ω)2 − (}ω)2 = (}ω)2
2 4 4
(∆H)0 = 12 }ω

2/- A t=0 on mesure la grandeur physique representée par l’observable A.


a/- Les résultats obtenues et leurs probabilités :
On sait d’avance que la valeur (+a) est une valeur propre de A associée au vecteur
propre |U1 i . !
0 a
On pose : Ã = si on diagonalise Ã, on le fera dans le sous espace de
a 0
dégénéréscence de 2}ω : E2}ω dont la base est {|U2 i , |U3 i}. Cela permettra d’obtenir
des V~p communs à A et à H (|U1 i est déjà V~p commun).
  −λ a
det à − λI = = λ2 − a2 = 0 =⇒valeurs propres λ = ±a

a −λ

=⇒ res(mesA) = {a, −a}

+a est une valeur propre dégénérée deux fois et −a est une valeur propre non dégénérée.
Pour avoir les probabilités associées,(il faut determiner les V~p propres associés :
à |ϕi = +a |ϕi
On cherche |ϕi = α |U2 i + β |U3 i / p
hϕ|ϕi = 1 =⇒ α2 + β 2 = 1
|ϕ i = √12 |U2 i + √12 |U3 i
=⇒ α = β = √12 =⇒ 1
|ϕ i = √12 |U2 i − √12 |U3 i
Idem pour |ϕ2 i associé à (−a) on trouvera 2

47
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

Calcul de probabilités
λ = a est une valeur propre dégénérée associée aux kets propres |U1 i et |ϕ1 i donc
on a :

Pr(a) = |hU1 |ψ (0)i|2 + |hϕ1 |ψ (0)i|2


 √ 2  1 2
1
= 1/ 2 + √ + √
2 2 2 2
1 1
= + =1
2 2
a est donc un résultat certain =⇒ Pr(−a) = 0.
b/- L’état du système Juste après la mesure

Postulat 5 :
Si dans l’état |ψi : Res(mes B)=bn avec le ket propre |Un i
associé à la valeur propre bn de l’observable B alors juste
après la mesure le système est dans l’état |Un i

Puisque on a P r(−a) = 0 et P r(a) = 1 alors Res(mesA) = {a} .


La valeur propre a est dégénérée deux fois. Les kets propres associés sont |U1 i et
|ϕ1 i = √1 |U2 i + √1 |U3 i, d’où après la mesure le système est dans un état combiné de
2 2
|U1 i et |ϕ1 i qui doit être normé :

|ψ 1 i = α |U1 i + β |ϕ1 i
p
|ψ 1 i est normé =⇒ α2 + β 2 = 1 On choisit α = β = √1
2
=⇒
 
1 1 1 1
|ψ 1 i = √ |U1 i + √ √ |U2 i + √ |U3 i
2 2 2 2
1 1 1
= √ |U1 i + |U2 i + |U3 i
2 2 2
= |ψ (0)i

Conclusion :
l’état du système n’est pas perturbé par la mesure de A.

48
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

3/- a)-

Définition : Deux grandeurs physiques A et B sont compatibles si [A, B] = 0

Dans notre cas :

[H, A] = HA − AH
     
1 0 0 1 0 0 1 0 0 1 0 0
     
= }ωa 
 0 2 0 
 0 − 0 0
0 1  1 
    0 2 0 
 
0 0 2 0 1 0 0 1 0 0 0 2
     
1 0 0 1 0 0 0 0 0
     
= }ωa  0 −
0 2  0 0 2  =  0 0 0 
    

0 2 0 0 2 0 0 0 0

d’où H et A sont compatibles.


b/-

Définition : On dit que {A,B} forme un ECOC si


* [A, B] = 0
* À chacun des couples de Vp (ai ,bi ) correspond
un et un seul V~p associé

Dans notre cas :


* [H, A] = 0
* Les kets propres de H sont |U1 i, |U2 i et |U3 i et les kets propres de A sont |U1 i,
|ϕ2 i et |ϕ3 i
=⇒ |U1 i est un ket propre commun entre A et H.
Puisque |ϕ2 i et |ϕ3 i sont deux combinaisons linéaires de |U2 i et |U3 i , et on sait
que toute combinaison linéaire de V~p est aussi V~p , alors |ϕ2 i et |ϕ3 i sont aussi des kets
propres de H.
cours, la donnée d’un couple de (Vp ) (Ek , ak ) doit déterminer de façon
D’aprèsle 
~
unique un Vp :

(}ω, a) −→ |U1 i 


(2}ω, a) −→ |ϕ1 i de façon unique

(2}ω, −a) −→ |ϕ i 

2

D’où {H, A} est un ECOC.

49
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

4/- A t=0 le système est dans l’état |ψ (0)i = √1


2
|U1 i + 12 |U2 i + 21 |U3 i

Cherchons l’état du système à un instant t quelconque |ψ (t)i :

Postulat 6 :
l’état du système à un instant t quelconque |ψ (t)i
vérifie l’équation de Schrödinger
i} dtd |ψ (t)i = H |ψ (t)i (Sc)

Remarquons que H ne dépend pas du temps donc notre système est conservatif.
Écrivons |ψ (t)i dans la base discrète {|Ui i} :
3
X
|ψ (t)i = C1 (t) |U1 i + C2 (t) |U2 i + C3 (t) |U3 i = Ci (t) |Ui i
i=1

remplaçons |ψ (t)i dans (Sc)


3 3
d X X
i} Cj (t) |Uj i = H Cj (t) |Uj i
dt j=1 j=1
3 3
X d X
i} Cj (t) |Uj i = Cj (t) H |Uj i
j=1
dt j=1
3 3
X d X
i} Cj (t) |Uj i = Cj (t) Ej |Uj i
j=1
dt j=1

où les Ei sont les valeurs propres de H associées aux |Ui i .


Puisque {|Ui i} est une base donc c’est une famille libre =⇒

d
∀j = 1; 2; 3 i} Cj (t) = Cj (t) Ej
dt
dCj (t) i
∀j = 1; 2; 3 = − Ej dt
Cj (t) }
Z Z
dCj (t) i
= − Ej dt
Cj (t) }
i
∀j = 1; 2; 3 ln |Cj (t)| = − Ej t + k 0
}
i
=⇒ Cj (t) = ke− } Ej t ∀j = 1; 2; 3
i
Si t=0 alors Cj (0) = ke0 = k =⇒ Cj (t) = Cj (0) e− } Ej t
* Pour j=1 : k = C1 (0) = √1
2

50
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

1
* Pour j=2 : k = C2 (0) = 2
1
* Pour j=3 : k = C3 (0) = 2
Les valeurs propres Ej :
* j=1 : E1 = }ω
* j=2 : E2 = 2}ω
* j=3 : E3 = 2}ω
1 1 1
=⇒ C1 (t) = √ e−iωt ; Cj (t) = e−2iωt ; Cj (t) = e−2iωt
2 2 2
d’où
|ψ (t)i = √1 e−iωt |U1 i + 21 e−2iωt (|U2 i + |U3 i)
2

5/- Evolution dans le temps

Théorème d’Ehrenfest dhAi 1



dA
dt
= i}
h[A, H]i + dt

Pour A :
dA
On a [A, H] = 0 et A est indépendant du temps donc dt
=0
dhAi
=⇒ = 0 =⇒ hAit = hAi0 = constante du mouvement.
dt
P
Comme hAi = ak Pr (ak )
=⇒ Les résultats de mesure sont les mêmes pour A avec les mêmes probabilités.
Pour H :
dH
On a [H, H] = 0 et H est indépendant du temps donc dt
=0
dhHi
=⇒ = 0 =⇒ hHit = hHi0 = constante du mouvement.
dt
P
Comme hHi = Ek Pr (Ek )
d’où on obtient les mêmes mesures avec les mêmes probabilités pour H.

Exercice 2 :

Données :
r
k 2 π 2 }2
 
2 kπx
ϕk (x) = hx|ϕk i = sin et Ek = 2
, k ∈ Z∗
a a 2ma
1/- Les niveaux d’énergie Ek ne sont pas dégénérés, car pour k fixé, à chaque valeur
Ek correspond un et un seul vecteur propre |ϕk i .
2/- A t=0, l’état de la particule est donné par :
4
X
|ψ (0)i = Ck |ϕk i ; Ck ∈ C∗
k=1

51
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

a)- Les valeurs trouvées lorsque on mesure l’énergie à t=0

Postulat 3 =⇒Res(mes H)={valeurs propres de H}


=⇒Res(mes H)={E1 ; E2 ; E3 ; E4 }
π } 2 2 2 2
2π } 9π } 8π } 2 2 2 2
=⇒ Res(mesH) = { 2ma 2 ; ma2 ; 2ma2 ; ma2 }

b)- Calcul des Probabilités :


Puisque |ψ (0)i est normé alors :

Postulat 4 =⇒ Pr (Ek ) = |hϕk |ψ (0)i|2


2
=⇒ Pr (Ek ) = hϕk | 4j=1 Cj ϕj
P
P 2
=⇒ Pr (Ek ) = 4j=1 Cj ϕk |ϕj

P 2
=⇒ Pr (Ek ) = 4j=1 Cj δ kj

=⇒ Pr (Ek ) = |Ck |2 , k = 1, 2, 3, 4

Pr (E1 ) = |C1 |2 , Pr (E2 ) = |C2 |2 , Pr (E3 ) = |C3 |2 , Pr (E4 ) = |C4 |2 .

or hψ (0) |ψ (0)i = 1 alors 4i=1 |Ci |2 = 1 =⇒ 4i=1 Pr (Ei ) = 1 c’est la probabilité


P P

totale.
c)-
2π 2 }2
 
Pr E ≤ = Pr (E1 ) + Pr (E2 ) = |C1 |2 + |C2 |2
ma2

9π 2 }2
 
Pr E ≥ = Pr (E3 ) + Pr (E4 ) = |C3 |2 + |C4 |2
2ma2
9π 2 }2
 
2 2
= 1 − Pr E < = 1 − |C 1 | + |C 2 |
2ma2
3/-
4
X
hHi0 = Ek Pr (Ek )
k=1
2 2
π } 2 2π 2 }2 2 9π 2 }2 2 8π 2 }2
= |C 1 | + |C 2 | + |C 3 | + |C4 |2
2ma2 ma2 2ma2 ma2
π 2 }2 2 2 2 2

hHi0 = 2ma 2 |C1 | + 4 |C2 | + 9 |C3 | + 16 |C4 |

4/- A t quelconque on cherche |ψ (t)i =


P4
k=1 Ck (t) |ϕk i
D’après le Postulat 6 : Equation de Schrödinger doit être vérifiée par |ψ (t)i :
d d
i} |ψ (t)i = H |ψ (t)i =⇒ i} |ψ (t)i = Ek |ψ (t)i
dt dt

52
N. Ouadoudi et A. El Boukili, TD Mécanique Quantique MIP S4

or Ek est indépendant du temps donc :


4
i
X
|ψ (t)i = Ck (0) e− } Ek t |ϕk i
k=1

i
− }i Ej t
P4 ∗ E t
P4
hψ (t) |ψ (t)i = C
k=1 k (0) e } k hϕ |
k j=1 C j (0) e ϕj
P4 P4 i i
∗ −
E t E t


= k=1 j=1 Ck (0) Cj (0) e } k e } j ϕk |ϕj
| {z }
δ jk
i
E t −iE t
P4 ∗
= k=1 Ck (0) Ck (0) e
} k e } k
P4 2
= k=1 |Ck (0)| = 1
d’où |ψ (t)i est normé.
Conclusion : la norme est conservée dans le temps.

5/- Evolution dans le temps


D’après Théorème d’Ehrenfest :
 
d hAi 1 dA
= h[A, H]i +
dt i} dt
dA
Pour A : On a [A, H] = 0 et A est indépendant du temps donc dt
=0
dhAi
=⇒ = 0 =⇒ hAit = hAi0 = constante du mouvement.
dt
P
Comme hAi = ak Pr (ak ) =⇒ Les résultats de mesure sont les mêmes pour A
∀t avec les mêmes probabilités.
dH
Pour H : On a [H, H] = 0 et H est indépendant du temps donc dt
=0
dhHi
=⇒ = 0 =⇒ hHit = hHi0 = constante du mouvement.
dt
P
Comme hHi = Ek Pr (Ek ) =⇒ d’où on obtient les mêmes mesures avec les
mêmes probabilités pour H.
8π 2 }2
6/- E4 = ma2
L’état de la particule juste après la mesure est donné par le postulat 5 :

P4 |ψ (t)i C4 − i E4 t
|ψ 0 (t)i = p = e } |ϕ4 i
hψ (t)| P4 |ψ (t)i |C4 |

où P4 = |ϕ4 i hϕ4 | car |ϕ4 i est normé =⇒ |ψ 0 (t)i ∼ |ϕ4 i


Si on remesure l’énergie, l’état étant |ϕ4 i on trouvera d’après le postulat 4 :

8π 2 }2
E4 = avec Pr (E4 ) = 1
ma2
c’est un résultat certain.

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