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Q
U’EST-CE QU’UN QUI EST CONCERNÉ ? IL ETAIT UNE FOIS
SYSTÈME DE
CLASSIFICATION ?
Tous les acteurs ayant initié une 1953 Première initiative internationale
démarche BIM, de la conception de création d’un système de classification
à la déconstruction, en passant par standardisé avec le SfB/UDC. Avant même
Un système de classification standardisé la construction et l’exploitation !
consiste en une hiérarchisation des l’apparition du BIM, la question s’est posée
Dès lors qu’ils souhaitent travailler de pour le secteur du bâtiment.
objets physiques (éléments, produits...) manière collaborative, ils seront amenés
et immatériels (espaces, phases, à choisir un système de classification
services, disciplines, rôles...) utilisés dans afin d’optimiser l’interopérabilité. 1960’s Apparition de la micro-
la maquette BIM. De la même manière informatique : le sujet prend une dimension
qu’on peut organiser les desserts, nouvelle avec la structuration de la donnée
on peut hiérarchiser ces objets. numérique.
QUE PERMET-IL ?
Desserts Tout professionnel utilisant le BIM 1980’s Démultiplication des systèmes
éprouve le besoin de structurer et de classification au niveau mondial, et par
Enveloppe extérieure d’harmoniser les données produites, domaine et métier. Ralentissement des efforts
échangées puis exploitées, afin d’être de coordination international et interdisciplinaires.
Pâtisseries certain que tous les intervenants
se comprennent sans équivoque.
Menuiseries extérieurs L’utilisation d’un système de
1990’s Essor du BIM : l’intégration
de la démarche collaborative induit le partage
classification répond à ce besoin.
des données et de fait, un besoin accru de
Eclairs Dans un processus de travail collaboratif,
les structurer. Les systèmes de classification
il sert de référence afin d’assurer
deviennent une nécessité.
Fenêtres l’uniformité des dénominations
utilisées pour renseigner les différentes
Pâte à chou
maquettes numériques et documents. 2010’s De nombreux pays développent
Il permet ainsi d’assurer l’interopérabilité de nouveaux systèmes de classification pour
Châssis et donc la pérennité des données et des prendre en compte plus de domaines et
échanges successifs tout au long mieux utiliser les nouvelles technologies (web,
du cycle de vie d’un ouvrage. dictionnaires, bibliothèques d’objets, ontologies).
De plus, à chaque objet identifié
est associée une codification.
Celle-ci permet aux acteurs d’être « Un système de classification est un langage commun
certain de parler du même élément, de référence entre tous les acteurs d’une opération.
peu importe la sémantique Il permet de comprendre des informations d’une maquette
ou la langue utilisée.
numérique de façon unique et non ambigüe. »
NB : un système de classification sert de
référence quel que soit le format de maquette Frédéric Grand,
numérique échangé (natif, IFC…). CEO CoBuilder France et référent Product Room buildingSMART France.
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Avantages à utiliser un système
de classification ?
SANS système de classification AVEC système de classification
Lucarne
Lucarne
UniFormat xxxx
UniFormat xxxx
Fenêtre toit
Résultat : Fenêtre toit
Aucun résultat
OmniClass xxx
CONSÉQUENCES : AVANTAGES :
• Incompréhension • Compréhension univoque de l’information
• Perte de temps • Gain de confiance dans l’information
• Perte d’argent échangée
• Utilisation d’une langue commune
• Gain de temps
• Gain financier
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Comment mettre en place un système
de classification ?
1
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Recenser les habitudes des intervenants
du projet et identifier leurs pratiques
d’organisation de l’information contenue
dans les maquettes numériques.
NB
Exemples de pratiques :
• les acteurs de l’équipe de conception utilisent Choisir avec les autres acteurs du projet le
chacun un gabarit pour leurs logiciels de modélisation ; ou les systèmes de classification susceptible(s)
• l’entreprise utilise pour ses modes opératoires de répondre au mieux aux besoins de chacun
une liste de systèmes constructifs ; et pouvant servir de base commune sur l’opération.
• l’exploitant utilise une nomenclature interne définie Ils doivent être renseignés dans la convention BIM
en fonction de son logiciel de GMAO.
du projet.
NB
Il est possible de compléter un système de classification
existant afin de répondre au besoin du projet.
Cette pratique doit :
• être documentée ;
• être en cohérence avec les objectifs du projet et les pratiques
de tous les intervenants ;
• rester en cohérence avec le standard utilisé.
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Attention, en revanche, toute modification d’un système de
classification lui fait perdre sa notion de standard de référence.
Cela peut entrainer des risques potentiels pour la gestion
du système d’information.
Info utile
Renseigner le ou les systèmes Principaux standards internationaux
de classification retenus dans tous utilisés en France* :
les documents (écrits et graphiques) • UNIFORMAT II 2015
produits à toutes les phases du projet. • UniFormat 2010
NB • OmniClass
• En cas d’utilisation de plusieurs systèmes • UniClass
de classification, il est nécessaire de faire * Source : enquête buildingSMART France 2017.
une table de correspondance afin de faciliter
la cohérence entre ces derniers.
• Un système de classification n’est pas seulement
utile pour les informations des maquettes
numérique. Toutes les productions du projet
(exemple : CCTP, Planning, DQE, etc.)
devraient utiliser le standard.
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Partager les productions avec tout intervenant.
En s’appuyant sur le standard choisi, tous les acteurs
seront alors en mesure de comprendre sans ambiguïté
les contenus des productions.
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focus
* Étude menée en 2017 auprès de 80 entreprises françaises intervenants sur l’ensemble du cycle de vie d’un bâtiment.
Conception-rédaction : buildingSMART France - Mediaconstruct. Crédits photos : Fotolia, www.mindgraphy.com, Rutmer Zijlstra, Ben Davis, Dmitry Podluzny, Llisole.
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