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Chapitre 03 Capteurs photométriques

1. Introduction

Un capteur photométrique est un dispositif capable de détecter l'intensité ou la longueur d'onde des
photons. Leur principe est basé sur l'émission et la réception d'un faisceau lumineux. Il trouve son
application dans un grand nombre de domaine.

Fig.3.1. Capteur Photométrique

2. Composants d’un capteur photométrique

2.1. Les photorésistances

Les photorésistances sont des résistances dont la valeur de la résistivité varie en fonction de l’intensité
lumineuse. Plus elle est éclairée, plus résistivité baisse.

Fig.3.2. Photorésistances

La sensibilité spectrale dépend des semi-conducteurs utilisés (CDS le Sulfure de Cadium ou CDSE le
Séléniure de Cadium). Le choix du capteur sera alors conditionné par la valeur résistive en fonction de
la quantité de lumière, et bien sûr la longueur d'onde de la lumière qu'il devra détecter,

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Fig.3.3. Sensibilité spectrale d’une photorésistance

2.2. Les photodiodes

Elle est aussi appelé photodétecteur, détecteur de lumière et capteur photoélectrique. Elle consomme
de l’énergie lumineuse pour produire du courant électrique. Les photodiodes sont spécialement
conçues pour fonctionner en polarisation inverse et produire un courant (IR) proportionnellement à
l’intensité lumineuse. La sensibilité spectrale des photodiodes dépend du type de diode utilisée.
Cependant, ces capteurs disposent d’une très bonne répétabilité, ils sont très utilisés pour leur grande
stabilité, leûr cout réduit et leur faible encombrement. Leur inconvénient majeur, est le faible courant
de sortie.

Fig.3.4. Photodiode

2.3. Phototransistors

Le faible courant électrique transmis par les photodiodes a poussé les constructeurs de semi-
conducteurs à rajouter à ce composant un transistor donnant ainsi naissance au phototransistor. Il est
capable de détecter les niveaux de lumière et de modifier le courant entre l'émetteur et le collecteur en

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fonction du niveau de lumière qu'il reçoit. Il produit un courant beaucoup plus important par rapport à
une photodiode.

Fig.3.5. phototransistor

Utilisant le principe de la photodiode, une cellule photovoltaïque se comporte comme un générateur de


courant en présence de lumière, mais avec une surface nettement plus grande, pour obtenir un courant
plus important.

2.4. Cellules photovoltaïques

Fig.3.6. Cellule photovoltaïque

3. Encodeurs

Un encodeur optique (roue codeuse optique) est un dispositif électromécanique comportant un disque
en verre comporte une succession d’encoches opaques dont l’écartement est fonction du pas angulaire
que l’on veut obtenir avec une DEL d'un côté et des phototransistors de l'autre. L’encodeur possède

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un axe dont le déplacement est autorisé indéfiniment vers la gauche et vers la droite. L'encodeur est
utilisé pour déterminer la position, la vitesse et le sens de rotation des pièces mobiles.

3.1. Principe de fonctionnement

On distingue plusieurs types d'encodeurs optiques, avec des structures internes différentes, mais le
principe de base reste le même. Lorsque le disque tourne, la LED intégrée éclaire des
capteurs sensibles à la lumière (phototransistors ou photodiodes) à travers des trous pratiqués dans le
disque. Le trajet de la lumière est interrompu. Un système capable de produire des impulsions
électriques à un rythme dépendant de la vitesse de rotation délivre un signal carré traité par un circuit
de conditionnement indiquant la vitesse et le sens de rotation de l'axe.

Fig.3.7. Principe de fonctionnement d’un encodeur optique

Par exemple, si le disque inséré entre LED émettrice et récepteur photosensible possède 300 trous
régulièrement espacés sur son pourtour, on obtiendrait 300 impulsions pour une rotation complète de
l'axe.
Pour déterminer le sens de rotation, on utilise un deuxième capteur photosensible installé à une
certaine distance du premier, de telle sorte que les informations délivrées par les deux capteurs - qui
reçoivent tous deux de la lumière mais pas au même moment - soient décalées dans le temps.

Fig.3.8. Encodeur optique avec deux phototransistors[39]

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Le décalage temporel entre les sorties A et B est généralement de Pi / 2, ce qui correspond à un


décalage de 1/4 du temps occupé par une période complète (déphasage de 90 degrés). On parle aussi
de signaux en quadrature, voici un exemple de signaux délivrés sur les sorties A et B d'un encodeur à
quadrature.

Fig.3.9. signaux délivrés sur les sorties d'un encodeur

3.2. Détermination du sens de rotation

Le sens de rotation peut être deviné en regardant de quelle façon les sorties A et B changent d'état
logique. Cela est facile à faire; il suffit de prendre une des deux sorties comme référence et de regarder
ce qui se passe sur l'autre. Si l'on décompose dans le temps les différentes solutions binaires qu'offrent
les deux sorties, on se rend compte qu'il n'existe que quatres possibilitées ce qui n'a rien de surprenant
puisqu'on travaille sur deux bits - qui sont espacées de façon égales dans le temps.[39]

3.2.1. Rotation dans le sens horaire

Supposons pour commencer que les deux sorties soit à l'état logique bas. En tournant l'axe de
l'encodeur dans le sens des aiguilles d'une montre, la sortie A passe à l'état logique haut alors que la
sortie B reste à l'état logique bas. C'est l'instant T1...

Fig.3.10. Rotation sens horaire

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Puis, si on continue de tourner l'axe, la sortie B passe à son tour à l'état logique haut, puis A repasse
à l'état logique bas, puis B repasse à l'état logique bas. Ce qui nous donne les quatres instants T1 à T4
suivants :
T1 : A = 1 et B = 0
T2 : A = 1 et B = 1
T3 : A = 0 et B = 1
T4 : A = 0 et B = 0
On remarque que A est en avance sur B.
3.2.2. Rotation dans le sens anti-horaire
Il suffit de lire le diagramme dans l'autre sens.

Fig.3.11. Rotation sens anti horaire

T1 : A = 0 et B = 1
T2 : A = 1 et B = 1
T3 : A = 1 et B = 0
T4 : A = 0 et B = 0
On constate maintenant que B est en avance sur A.

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