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FÉVRIER 2018
COMPLEXE SPORTIF
La conception architecturale du site a été assurée par l’Agence Gumiaux et Gombeau, architecte DPLG.
La maitrise d’œuvre VRD et la conception paysagère a été assurée par l'atelier Ar'TOPIA.
La gestion des eaux pluviales et la rédaction du dossier au titre de la loi sur l'eau ont été assurées par IAO SENN
situé au lieu-dit la Fontaine, 35150 Corps Nuds.
Commune de Beignon
Mairie
Rue Saint-Cyr Coëtquidan,
56 380 BEIGNON
TEL : 02 97 75 73 55
SIRET: 215 600 123 00016
02 ÉTAT INITIAL 9
1. CLIMATOLOGIE 9
2. CONTEXTE GÉOLOGIQUE 10
3. NATURE DES ACTIVITÉS EXERCÉES SUR LE SITE 10
4. RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES 12
5. TOPOGRAPHIE 14
6. EXUTOIRE ET BASSIN VERSANT 15
7. ZONES HUMIDES 18
8. CARACTÉRISTIQUES DU MILIEU RÉCEPTEUR 20
9. MILIEU NATUREL 22
03 PRÉSENTATION DU PROJET 26
1. CARACTÉRISTIQUES DU PROJET DE COMPLEXE SPORTIF 26
2. GESTION DES EAUX PLUVIALES 29
3. GESTION DES EAUX USÉES 32
4. RAISONS POUR LESQUELLES LE PROJET A ÉTÉ RETENU 33
04 CONTEXTE RÈGLEMENTAIRE 34
05 NOTICE D’INCIDENCES 35
1. INCIDENCES PERMANENTES 35
2. INCIDENCES TEMPORAIRES 37
3. INCIDENCES SUR LES ESPACES NATURELS REMARQUABLES 38
06 MESURES COMPENSATOIRES 39
1. GESTION QUANTITATIVE 39
2. GESTION QUALITATIVE 40
3. ENTRETIEN DES OUVRAGES 40
07 SDAGE/SAGE 41
1. SDAGE LOIRE-BRETAGNE 41
2. SAGE VILAINE 41
3. APPLICATION DU SDAGE ET SAGE PAR LE PROJET 42
08 ANNEXES 43
1. PLAN D'ASSAINISSEMENT - SOURCE GUMIAUX ET GOMBEAU - ARTOPIA - IAO SENN 43
2. COURRIER GESTIONNAIRE ENTRETIEN BASSIN 44
Depuis 2015, la commune de Beignon a engagé son action sur le volet « équipements publics ». Après la création
d’une nouvelle mairie en cours de construction, la commune a pour ambition de développer et structurer, à
l’horizon 2020, les activités sportives, loisirs et nature sur son territoire. La première phase de ce développement
est la création d'un complexe sportif dont le projet fait l’objet de cette déclaration.
Le périmètre d’étude initial était d’environ 7 ha. Un diagnostic réalisé en 2016 a mis en évidence la présence
d’enjeux écologiques forts au sein de ce périmètre : alignements de vieux arbres, prairie à herbes hautes, zones
humides. La présence de terrains de sport au nord et la prise en compte de ces enjeux écologiques ont engendré
la réduction de ce périmètre.
Ainsi, le site actuel du projet de complexe sportif s’étend sur 1,23 ha.
Périmètre d’étude
initial = 7ha
Périmètre
d’implantation retenu
Périmètre d’étude initial Périmètre d’implantation de complexe sportif Alignements de vieux arbres
Figure 1 : Carte présentant le périmètre d'étude initial et le périmètre du site du projet retenu
La commune de Beignon est une commune française située en limite est du département du Morbihan, en région
Bretagne. Elle est située à proximité de la départementale qui relie Rennes à Vannes.
Beignon s’étend sur 25 km² et accueille 1 839 habitants (source Insee 2015).
Le site du projet d’implantation du complexe sportif est localisé en limite ouest du bourg de Beignon.
BEIGNON
VANNES
Localisation du
site d’étude
Figure 3 : Localisation du site d’étude sur la commune de Beignon - source Géoportail photographie aérienne et IGN
Le site du projet de complexe sportif est localisé à l’extérieur du secteur urbanisé de la commune de Beignon, à
l’extrémité ouest de la rue du stade et au nord de la RD 724. Il se situe en limite ouest des terrains d'entrainement
militaires du camp de Coëtquidan.
Le site est à cheval sur trois parcelles cadastrales : AC 111, AC 113 et AC 116.
A proximité directe du site d’implantation, il existe déjà des infrastructures sportives avec un terrain de tennis au
nord-ouest ainsi qu’un stade de rugby et un stade de foot au nord.
Terrains de rugby et
de foot
Terrain de
tennis
Rue du stade
Le projet n’interceptera aucun bassin versant amont. La superficie du site d’implantation du projet de complexe
sportif est de 1,23 ha. Cette surface comprend la totalité de l'imperméabilisation engendrée par le projet. Le reste
de l'aménagement est essentiellement constitué par des cheminements non imperméabilisés.
Pour gérer les eaux pluviales du projet, un ouvrage hydraulique sera créé au sud-est du périmètre du projet.
Sa position en partie basse du terrain, permettant d'intercepter un maximum de ruissellements, entraine une
interception de 3 200 m² supplémentaires, non imperméabilisés.
Par conséquent, la surface dont les écoulements seront gérés par l'ouvrage de rétention pluvial représente
1,55 ha.
La surface de gestion des eaux pluviales étant supérieure à 1 ha et inférieure à 20 ha, le projet de complexe
sportif est soumis à déclaration au titre de de la rubrique 2.1.5.0 de l’article R.214-1 du code de
l’environnement.
Figure 5 : Localisation du périmètre déclaré au titre de la loi sur l'eau sur photographie aérienne
La commune de Beignon est soumise à un climat de type océanique tempéré. Ce climat se caractérise par :
- des pluies fines et régulières tout au long de l’année ;
- de faibles écarts de températures ;
- une instabilité avec la succession d’épisodes de ciel clair, peu nuageux et d’épisodes de ciel gris, pluvieux
et venté.
La station météorologique de Rennes-Saint Jacques de la Lande est la station la plus proche du site d’étude car
elle se situe à environ 33 km au nord-est de la commune de Beignon. Elle fournit à ce titre les données de
référence pour l’étude du contexte climatique de la zone d’étude.
La période hivernale et le mois de mai sont globalement les périodes les plus pluvieuses chaque année. Au
contraire, la période la plus sèche est le mois d’août suivis par les mois de juin, juillet et février.
Les températures sont douces et saisonnières avec le pic de chaleur en juillet-août et les pics de froid en janvier
et février.
Le site étudié repose sur une même formation géologique caractérisée par des alternances argilo-gréseuses à
siltites dominantes.
Un forage a été réalisé sur la même formation géologique en 2011, à 1 200 m du site d’étude. Ce forage met en
évidence un socle superficiel de schistes tendres basé sur une formation argileuse.
Figure 6 : Carte géologique BRGM imprimée à l'échelle 1/25 000 et structure du sol (source : BRGM, Infoterre)
Le périmètre de déclaration du projet est actuellement occupé par des terrains cultivés dans sa partie est, sur les
parcelles cadastrales AC 111 et AC 113.
Dans sa partie ouest, le site est partiellement imperméabilisé, un espace de jeu est existant. Entre cet espace et
la partie agricole, des vieux chênes sont présents.
1
3 1
2
Espace de culture
Le site d’études possède une sensibilité très faible concernant le risque de remontée de nappe dans le socle.
Le site d'étude possède un aléa nul concernant le retrait-gonflement des argiles.
Figure 7 : Visualisation de l'aléa inondation par remontée de nappe (gauche - source BRGM) et de l’aléa retrait-gonflement d’argiles (droite –
source Géorisques)
SISMICITÉ
La commune de Beignon est classée en zone de sismicité niveau 2. Le risque de survenue d’un tremblement de
terre est donc faible.
La commune de Beignon est soumise au risque d'inondation par débordement de cours d'eau de l'Aff, qui délimite
les frontières communales nord et est.
L'Atlas des Zones Inondables de Bretagne cartographie ce risque. Le site d'étude n'est pas concerné par le risque
de débordement de l'Aff.
Figure 8 : Cartographie du risque inondation par débordement du cours d'eau de l'Aff à Beignon - source AZI Bretagne Géobretagne
Trois sites de captages d’eau potable sont référencés sur la commune de Beignon ainsi que sur la commune
voisine, Paimpont.
Le site d’étude n’est pas localisé au sein d’un des périmètres de protection de ces sites de captage. Il est situé au
voisinage du périmètre de protection éloigné du captage de Pont de la Lande.
Par conséquent, le projet de constitue pas un risque vis-à-vis des sites de captage d’eau potable.
Figure 9 : Localisation du site d'étude par rapport aux périmètres de protection des sites de captage d'eau potable
Le site d’étude n’est pas soumis aux risques d’inondation, d’argiles gonflantes ou sismique.
Son urbanisation ne constitue pas un risque pour la ressource en eau potable.
De par la présence d’aménagements ayant conduit à la modification de la topographie initiale, le secteur nord-
ouest du site est plus plan. Dans ce secteur, la pente est faible et légèrement orientée vers le sud.
Point haut
114 m NGF
110,6 m NGF
6,7 %
8,6 %
110 m NGF
104 m NGF
6,8 %
Point bas
100 m NGF
Sens de la pente
Le site d'étude est localisé sur le bassin versant de l'Aff. Plus localement, il est longé par un cours d'eau de tête de
bassin versant, qui se rejette plus au sud, dans le ruisseau de la Fontaine. Celui-ci s'écoule dans le ruisseau de la
Foy, puis ruisseau de Saint Malo (intercepté par l'étang de Saint Malo - de Beignon), avant de se rejeter dans l'Aff.
Ruisseau de la Fontaine
L’Aff
Figure 10 : Présentation du réseau hydrographique à la sortie du site d’étude jusqu'à l'Aff - source : Géoportail
L’Aff
L’Oust
REDON
La Vilaine
Figure 11 : Présentation du réseau hydrographique global en aval du site jusqu’à l’Océan Atlantique - source : Géoportail
Océan
Atlantique
Le site d'étude est longé par un cours d'eau en limite est. Il est d'abord busé en amont du site (Ø800 mm), puis
est en aérien, au fond du talweg boisé. En limite parcellaire sud il est de nouveau busé par un Ø300 mm, avant
de rejoindre le fossé nord de la RD 724, de la traverser via un dalot maçonné, puis de ressortir en aérien en
direction des lagunes communales, puis du ruisseau de la Fontaine.
Les eaux du site du projet s'écoulent principalement directement vers ce cours d'eau. Lorsqu'elles n'y vont pas
directement, elles sont captées par le fossé nord de la RD 724, qui rejoint le cours d'eau.
Les terrains de foot/rugby au nord sont partagés par une ligne de crête. Une partie s'écoule en direction des
terrains militaires au nord-ouest, l'autre vers le sud-est.
A l'état actuel, le site du projet collecte quelques écoulements provenant des surfaces amont (terrain de
foot/rugby et son parking), mais la majorité sont canalisés par la rue du stade vers l'est.
Busage Ø800
Limite est du site
d'étude
Figure 13 : Carte des réseaux pluviaux de la commune de Beignon - Source annexes sanitaires - Egis Eau 2013
La commune de Beignon dispose d'un zonage d'assainissement pluvial réalisé en février 2014 par la société Egis
Eau. Le site d'études est localisé à cheval sur les zones 2 et 3.
Le zonage préconise un stockage au point bas de l'opération, prenant en compte un projet de surface 1,37 ha,
pour un débit de fuite de 3 L/s/ha. Le projet s'étend sur une emprise plus importante (1,55 ha).
7. ZONES HUMIDES
Selon le Code de l’environnement, les zones humides sont des « terrains, exploités ou non, habituellement inondés
ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est
dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année ». (Art. L.211-1).
La définition des zones humides a depuis été précisée par l'arrêté du 24 juin 2008 modifié par celui du 1er octobre
2009.
Un inventaire communal des zones humides a été réalisé et intégré au PLU. Le PLU, approuvé en février 2014,
n’indique pas de zone humide au sein du périmètre de déclaration du projet. Une zone humide est présente à
l’est au niveau du talweg dans lequel s'écoule le cours d'eau.
Un inventaire complémentaire a été réalisé par le bureau d’études IAOSENN en décembre 2016 sur la base des
critères pédologiques. Les critères de définition et de délimitation d’une zone humide par étude pédologique sont
indiqués dans les annexes 1.1 et 1.2 de l’arrêté du 24 juin 2009 en application des articles L.214-7-1 et R.211-108
du Code de l’environnement.
Sol sain
Sol hydromorphe
Zone humide
Périmètre de l’inventaire zone humide
Figure 16 : Cartographie de l'inventaire des zones humides réalisé par le BE IAOSENN sur la base des critères
pédologiques - décembre 2016
L’exutoire direct du projet sera le ruisseau de la Foy, or celui-ci ne fait l’objet d’aucun suivi hydrologique.
Le site d’étude se situe sur le bassin hydrographique de l’Aff. La station hydrométrique et d'analyse de qualité de
référence la plus proche du site du projet en aval se trouve à Quelneuc, à 30 km du projet.
Figure 17 : Modules interannuels de l’Aff à Quelneuc, calculé à partir des données de 1968 à 2017 (source Banque Hydro)
L’Aff présente de fortes variations saisonnières de son débit et son étiage est fortement marqué. On remarque
que le débit moyen diminue à partir de janvier jusqu’à être au plus bas en août-septembre. Il remonte ensuite
progressivement jusqu’en janvier. L’augmentation la plus forte du débit se fait entre décembre et janvier.
Les débits caractéristiques de l’Aff à Quelneuc, dont le bassin versant s’étend sur 334 km2, sont les suivantes :
Un réseau national de surveillance des cours d’eau a été mis en place par le ministère de l’Environnement et les
Agences de l’Eau, afin de connaitre la qualité des cours d'eau. Cinq classes de qualité ont été définies en fonction
de la qualité biologique, physico-chimique et hydromorphologique du cours d’eau.
Tableau 2 : Correspondance entre la qualité des cours d'eau et les couleurs utilisées
La station de suivi de la qualité physico-chimique la plus proche en aval du site d’étude est localisée sur l’Aff au
niveau de la commune de Guer. L’Agence de l’eau Loire-Bretagne donne les valeurs suivantes de qualité physico-
chimique de l’Aff à Guer pour l’année 2014 :
Tableau 3 : Données de qualité physico-chimique de l’Aff à Guer en 2014 - Source : Agence de l’eau Loire-Bretagne
L’Aff à Guer
Indicateur Valeur de l’indicateur Classe d’état
Bilan de l’oxygène
Oxygène dissous
Saturation en O2 dissous
DBO5
COD
Paramètres phosphorés
Orthophosphates
Phosphore total
Paramètres azotés
Ammonium
Nitrites
Les nitrates
Nitrates
Bilan pour la station
Qualité physico-chimique
Au regard de ce tableau issus des données de l’année 2014, l’Aff présente une qualité très bonne à mauvaise pour
les différents paramètres de qualité physico-chimique.
C'est le paramètre le plus déclassant (le Carbone Organique Dissous) qui donne sa valeur, à la qualité du cours
d'eau à cette station. La qualité physico-chimique de l’Aff à Guer est donc classée mauvaise pour
l'année 2014.
Au sein du périmètre de projet, la haie bocagère pluristratifiée au nord présente un enjeu écologique fort en
termes d’habitat. Les arbres isolés présentent aussi un intérêt écologique. Il est à noter tout de même qu’aucun
d’entre eux ne présente de cavité, les arbres isolés représentent par conséquent un enjeu écologique moyen.
La bande de prairie en limite ouest représente un pourcentage très faible de l’habitat « prairie en cours de
fermeture ». Par conséquent cet espace représente un enjeu moyen au regard de l’espace restant en dehors du
périmètre du projet.
La monoculture de maïs n’est pas un habitat favorable à la biodiversité et représente par conséquent un enjeu
écologique faible.
Figure 19 : Carte de hiérarchisation des habitats au sein du périmètre de déclaration suivant leur enjeu écologique
Le site d'étude est situé à quelques centaines de mètres de la ZNIEFF de type II « Forêt de Paimpont » et à près
d’1 km de la ZNIEFF de type I « L’Aff ». Plusieurs zones classées Natura 2000 sont localisés à quelques kilomètres
du site du projet. Il s’agit de zones appartenant toutes au même site Nature 2000 « Forêt de Paimpont ».
4,8 km
4,8 km
4,1 km
4,3 km
6 km
Site du projet
Site Natura 2000 « Forêt de Paimpont »
550 m
ZNIEFF I « L’Aff »
Carte 2 : Localisation des zones Natura 2000 (en haut) et des ZNIEFF (en bas) les plus proches du projet - source Géoportail et INPN
Le site Natura 2000 FR5300005 « Forêt de Paimpont » est issu de la directive « Habitats, faune, flore » de
1992. Ce site présente treize habitats déterminants dont trois prioritaires. Il présente aussi un intérêt pour les
insectes saproxylophages, les chauves-souris, la Loutre et le Triton crêté. Deux espèces de plante sont classées
comme déterminantes.
Le site ZNIEFF I « L’Aff » est localisé à 900 m du site d’étude. Il s’étend sur 114 ha répartis sur trois communes
et deux départements. Ce site naturel présente deux habitats déterminants :
- « Forêt de Frênes et d’Aulnes des fleuves médio-européens »
- « Eaux courantes ».
Aucun de ces deux habitats n’est présent au sein du périmètre d’étude.
Cinq espèces sont classées déterminantes, il s’agit de deux espèces de Bryophytes, de la Loutre, du Chabot
commun et de la Fougère fleurie.
Le site ZNIEFF II « Forêt de Paimpont » est localisé à 550 m du site d’étude, au nord de la partie urbanisée de
la commune de Beignon. Il s’étend sur 10 135 ha répartis sur 12 communes et deux départements. Cet espace
naturel présente dix habitats déterminants et plus de 80 espèces déterminantes.
Le site du projet et plus largement, la commune de Beignon sont enclavés dans un maillage d’habitats forestiers,
comme le montre la figure suivante.
Figure 20 : Présentation des boisements autour du site d'étude (source : Géoportail - carte forestière v2)
Le réseau bocager présent à proximité du site du projet participe à la connexion de ces habitats forestiers, suivant
un axe nord-sud.
La prairie en cours de fermeture à proximité directe du site d’étude à l’ouest et la haie bocagère présente sur le
site au nord-ouest participent aussi à cette connexion écologique.
Le site d’étude participe donc à la trame verte du secteur via la haie bocagère au nord-ouest.
Le complexe sportif disposera d'une voirie d'accès à partir de la RD 724 au sud, empruntant un mail planté, de
places de stationnement en enrobé (42 places véhicules légers et 2 places bus), et d'autres places en revêtement
perméable (environ 90 disposées le long du mail et à l'ouest de la salle).
L'accès depuis la zone urbaine à l'est se fera à partir de cheminements piétons (hormis pour l'accès pompier qui
se fait depuis la rue du Stade).
A l'ouest du parking, un futur terrain de foot est prévu, en lieu et en place du terrain de tennis notamment.
A l'est de la salle de sport, les deux pans du talweg seront aménagés pour l'agrément : cheminements piétons,
dont passage au-dessus du cours d'eau. Le cours d'eau sera conservé en l'état. Les cheminements sont traités en
revêtements perméables.
Figure 21 : Plan masse général du projet de complexe multisports - agence Gumiaux Gombeau et Artopia - janvier 2018
Le projet de construction du complexe sportif engendre une augmentation de l'imperméabilisation et donc des
ruissellements. L'imperméabilisation avant-projet est faible, elle ne correspond qu'au terrain de jeu en enrobé
d'emprise 1 200 m², soit 8 % des 1,55 ha du projet.
Surfaces
imperméabilisé
es état actuel
Le projet de complexe sportif engendre la mise en place de 6950 m² de surfaces imperméabilisées (enrobé et
bâti). Rapportée au périmètre loi sur l'eau de 1,55 ha, cela représente 45 % d'imperméabilisation.
Surfaces bâtiments
Surfaces enrobé
Surfaces perméables
Figure 25 : Visualisation des surfaces imperméabilisées produites par le projet - source agence Artopia et
Gumiaux Gombeau
Le projet n'intercepte pas de bassin versant amont ; l'ensemble des surfaces produisant un ruissellement est
intégré au périmètre de déclaration loi sur l'eau. Les autres surfaces situées en surplomb du projet de complexe
sportif s'écoulent en direction de l'est, vers la rue du stade, conformément au schéma hydraulique ci-dessous.
Afin de compenser l'imperméabilisation engendrée par le projet, un bassin de gestion des eaux pluviales est
positionné en limite sud de l'opération de complexe sportif. Un réseau pluvial enterré collectera l'ensemble des
écoulements des surfaces imperméabilisées (bâti, surfaces en enrobé) et l'acheminera jusqu'au bassin.
Celui-ci est positionné en limite sud, afin de collecter un maximum de ruissellement, tout en étant situé hors zone
humide et hors zone classée N au PLU. En cela, il respecte aussi le zonage pluvial annexé au PLU.
Le bassin est dimensionné pour réguler une pluie d'occurrence décennale, locale, à un débit de fuite de
3 L/s/ha, soit un volume minimum de 220 m³ à un débit de fuite de 4 L/s pour le projet. Le niveau de protection
décennal est suffisant, puisque le projet n'est pas situé en amont d'une zone risquant d'être inondée (habitations,
cours d'eau saturé, etc.).
Le bassin a été conçu avec des pentes faibles (6/1) à très faibles (12/1) afin de faciliter son entretien et son
intégration paysagère. Une légère pente est prévue dans le fond du bassin, afin d'éviter une stagnation d'eau
trop importante. Le bassin s'appuie sur une digue à la cote 100,20 m NGF, sa cote de plus hautes eaux est à
100,00 et le fil d'eau de fond de bassin à 99,40, soit une hauteur d'eau maximale de 60 cm.
Le bassin est alimenté en 3 points différents par les canalisations collectant les ruissellements du projet. Il
s'évacue dans le cours d'eau par une canalisation délivrant un débit de fuite. Elle a un diamètre minimal
(Ø200 mm) permettant d'éviter de drainer la zone humide d'accompagnement de cours d'eau qu'elle traverse.
Dans le même objectif, l'évacuation sécurisée de la surverse se fait par un seuil de 20 cm à travers la revanche de
la digue, en aérien, vers le cours d'eau.
Le point de rejet vers le cours d'eau a les coordonnées GPS suivantes en Lambert 93 : X 313877 ; Y : 6775980.
Le débit écoulé à travers un orifice (placé dans le fond ou les parois d’un réservoir) est donné par la formule
générale :
Q = μ.S.(2.g.h)1/2
Avec μ = coefficient dépendant de la forme de l’orifice ( = 0,62 pour un orifice circulaire)
S = la section en m² de l’orifice et h = la charge en mètres
g = accélération de la pesanteur m/s2
Cette méthode de calcul permet d'évaluer le diamètre de l'orifice pour un débit de fuite non constant. Afin de
s'approcher au plus près du remplissage réel du bassin au cours de l'épisode pluvieux, le diamètre est calculé
pour un remplissage à 70 % de la hauteur d'eau maximum (conformément aux préconisations des structures
nationales - CETE, ENPC, etc.).
Sur le projet du complexe sportif de Beignon, en appliquant les paramètres suivants Q=4 L/s, h=0,6 m,
l'orifice a un diamètre de 5,3 cm. Si de légères modifications de planimétries arrivent durant les prochaines phases
de maitrise d'œuvre, ce diamètre sera recalculé à partir de la nouvelle hauteur d'eau.
La surverse, qui se fait de façon aérienne directement vers le cours d'eau, a été évaluée avec la formule simplifiée
proposée dans le guide méthodologique à destination des bureaux d’études établies par le club de Polices de
l’eau de Bretagne en décembre 2007 :
Le calcul du débit déversé au-dessus d’un seuil (surverse) s’effectue avec des relations de la forme :
Q = µ.L.H0.(2g.H0)1/2
Avec : Q = débit déversé (m3/s) ici débit de pointe décennal produit par les surfaces du projet
µ = coefficient de débit (fonction notamment du type d’ouvrage, ici 0,385 pour un seuil épais, sans contraction
latérale)
L = longueur du seuil (m)
H0 = hauteur de la charge à l’amont (m)
g = accélération de la pesanteur m/s2
Les eaux usées de la commune de Beignon sont gérées à la station d’épuration située à quelques mètres au sud
du site du projet de complexe sportif, de l’autre côté de la RD724.
Elle a été mise en service en 2002. Cette station a une capacité nominale de 4500 EH et de 610 m³/j.
En 2016, sa charge maximale en entrée était de 4780 EH pour un débit maximal de 370 m³/j (source :
http://assainissement.developpement-durable.gouv.fr).
La station est donc saturée en ce qui concerne sa capacité organique.
La commune de Beignon a entrepris une demande de renouvellement de l'arrêté préfectoral autorisant la station
d'épuration en 2017. Pour cela elle a réalisé un diagnostic de la station d'épuration.
Le projet de construction du complexe multisports engendre une faible production d'eaux usées. En effet, le
complexe disposera de 4 vestiaires collectifs de 76 places au total, de 28 pommes de douches et de 6 toilettes. Au
vue de la fréquentation attendue, il est prévu environ 10 douches par jour de semaine et lors des manifestations
sportives du week-end un maximum de 90 douches.
Le projet de complexe sportif se situe donc en zone Ue, dédié à cet usage et en continuité d'espaces déjà voués à
cet usage (terrains de sports). Ce secteur est situé en continuité avec la zone urbaine à l'est, dont il n'est séparé
que par le talweg naturel : ce choix d'aménagement est donc cohérent avec les principes de lutte contre
l'étalement de l'espace urbain et de fragmentation des espaces naturels. Il permet aussi de développer
les transports doux permettant aux riverains de se rendre au complexe sportif à pied ou à vélo.
Le périmètre retenu pour le projet de gestion pluviale est de 1,55 ha, il comprend le périmètre du projet de la
salle multisports augmenté de l’espace nécessaire au bassin de gestion des eaux pluviales.
Le périmètre déclaré étant supérieur à 1 ha et inférieur 20 ha, le projet est donc soumis à déclaration au titre de
la rubrique 2.1.5.0 de l'article R.214-1 du Code de l'Environnement :
Evaluation environnementale
La salle multisport n’étant pas susceptible d’accueillir plus de 5000 personnes, le projet n’est pas soumis à la
rubrique 44 de l’annexe à l’article R122-2 du Code de l’environnement.
La surface plancher du projet est évaluée à 2 000 m², il n'est donc pas soumis à la rubrique 39 de cette même
annexe.
1. INCIDENCES PERMANENTES
INCIDENCES QUANTITATIVES
Afin d’évaluer les impacts hydrauliques de l’imperméabilisation, les débits de la zone d'études ont été évalués à
l’état initial et à l’état final. Cela revient à comparer les débits observés à l’état naturel du bassin versant, et ceux
après l’imperméabilisation des surfaces. La méthode utilisée est décrite dans le guide « Les eaux pluviales dans les
projets d’aménagements » (DIREN, DDE, CETE sud-ouest, Octobre 2007).
La pluie de référence retenue correspond à une pluie d’orage décennale (fréquence de retour 10 ans).
Les débits (Qini) pour une zone non imperméabilisée L’évaluation des débits de pointe sur une zone après
peuvent être évalués par différentes méthodes (la son imperméabilisation peut être effectuée par
méthode rationnelle est la plus répandue). D’après la différentes méthodes, notamment la méthode de
bibliographie récente, les débits observés sur une Caquot et la méthode rationnelle.
zone avant urbanisation (type prairie) sont compris
entre 3 et 8 L/s/ha (selon la morphologie de la zone C’est la méthode de Caquot qui aura été retenue
d’études). pour l’étude hydraulique de ce projet.
Le guide de préconisations « Eau Pluviale », édité par Les paramètres pluviaux utilisés sont ceux calculés
les polices de l’eau de la région Bretagne, préconise par Météo France pour la zone 1 de Bretagne (cf. :
un débit de régulation de 3 L/s/ha. Nous utiliserons guide eau pluviale – club police de l’eau Bretagne –
cette valeur comme débit spécifique de référence adaptée à la commune de Beignon).
afin d’évaluer l’impact du projet. Pour l'évaluation du débit de pointe correspondant à
une pluie d’orage décennale, les coefficients de
Dans le cas de ce projet de 1,55 hectares, le Montana utilisés sont :
débit initial est arrondi à 4 L/s.
a = 4,989
b = -0,593
Caquot
Paramètres de la zone d’études
Pluvio Bretagne
A L Cr I tc Q10
ha m m/m min L/s
INCIDENCE QUALITATIVE
Dans le cadre du projet de lotissement, les risques de pollution du milieu récepteur sont de deux types :
- Risque de pollution chronique due au ruissellement des eaux pluviales sur les voiries et les zones
de stationnement,
- Risque de pollution accidentelle due au déversement de produits nocifs pour l’environnement.
Pollution chronique
Le cas de pollution chronique concerne principalement des événements ayant lieu dans le cadre du
fonctionnement du projet : ruissellement des eaux sur les toitures et circulation de véhicules motorisés, le second
cas étant le plus générateur de nuisances.
Dans le cas d’un rejet d’un réseau strictement pluvial ne collectant que des eaux de ruissellement issues des
voiries et des zones de stationnement, on peut estimer l’apport en NH 4+, NK, PO43- et Ptotal négligeable. En
revanche, il convient de contrôler les concentrations des eaux en matière en suspension et en hydrocarbures et
plomb (Pb) qui constituent les principales sources de charge polluante issues du déplacement de véhicules. Les
flux de matières organiques sont également suivis via les paramètres de DBO5 et de DCO. Précisons que la plupart
des polluants sont fixés sur les particules en suspension (85% minimum pour les hydrocarbures et 95% pour les
métaux lourds).
Les Matières En Suspension (MES) : Selon leur concentration dans les eaux, les MES peuvent provoquer un
colmatage brutal ou progressif des ouvrages et/ou du milieu récepteur (fossé, cours d’eau,…).
Les hydrocarbures et le plomb : Leur effet nocif provient de leur accumulation au sein du milieu récepteur et de
leur bioaccumulation1 sur le long terme. Un épisode pluvieux ponctuel n’est donc aucunement représentatif pour
caractériser les impacts du lotissement.
Les matières organiques : Les impacts générés par de fortes concentrations de matières organiques sont
rapidement mesurés, puisque ces éléments induisent une consommation de l’oxygène dissous dans les eaux :
des mesures de DCO et DBO5 permettent de rendre compte de ces concentrations.
Le guide « Les eaux pluviales dans les projets d’aménagement », édité par la police de l’eau Bretagne, fournit des
évaluations moyennes des charges polluantes annuelles générées par des secteurs urbanisés tels que les
lotissements/ZAC/parkings (voir Tableau 5).
1 Accumulation progressive des quantités de substances dans les organismes puis tout au long de la chaîne trophique.
Au-delà de ces évaluations moyennes, il est important de garder à l’esprit qu’un épisode pluvieux de forte intensité
peut générer une charge polluante 10 fois supérieure à la charge polluante déposée chaque jour sur le
revêtement.
Pour faciliter l’estimation de la charge polluante générée par l’aménagement, la bibliographie fournit des valeurs
de concentration moyenne de MES, DCO et DBO5 pour des eaux pluviales issues de réseau séparatif (cf. Tableau
6).
Tableau 6 : Concentrations moyennes de certains polluants dans les réseaux d'eaux pluviales
Concentrations moyennes en
Type de polluant
mg/l
MES 150
DCO 100
DBO5 20
Ces éléments permettent de préciser que tout projet d'urbanisation, sans mesure compensatoire, a un
impact sur le milieu naturel récepteur.
Pollution accidentelle
Le site du projet a actuellement un usage plutôt agricole, bien qu'une petite partie soit occupée par un terrain de
jeu. Quelques véhicules peuvent traverser le nord du site via la rue du stade.
Le trafic routier peut engendrer des pollutions accidentelles parfois graves selon la nature des véhicules, mais le
projet de salle multisports ne va pas augmenter ce risque, car les véhicules le rejoignant ne transporteront pas
de matières polluantes.
Dans le cadre d'un projet de construction, la phase travaux constitue la période la plus impactante en termes de
pollution. Certaines, non prévues, peuvent survenir : le rejet de béton, d’huiles ou de carburants provenant des
engins de chantier. D’autres, plus fréquentes, comme la grande production de particules fines, seront prises en
compte dans le cadre des mesures compensatoires.
2. INCIDENCES TEMPORAIRES
Les incidences temporaires seront, pour cette opération, principalement engendrées lors de la phase travaux et
concerneront essentiellement la qualité des eaux de rejet. Les ruissellements sur les sols nus entrainent un
déplacement plus important des particules fines.
✓ Lors du démarrage des travaux, le bassin de rétention, constituant la mesure de compensation, sera
réalisé en premier, afin de compenser au plus tôt les incidences du projet.
✓ Afin de compléter son action, durant la phase chantier, une filtration (exemple botte de paille ou grille
+ géotextile) sera posée devant la sortie du bassin. Cela permettra de retenir un maximum de MES qui
n'iront pas envaser la mare.
Les zones appartenant au site Natura 2000 « Forêt de Paimpont » sont toutes localisées à plus de 4 km au nord
du projet. De plus, aucun habitat ou espèce déterminant n’a été recensé au sein du périmètre du projet. Ce site
Natura 2000 est totalement déconnecté hydrauliquement du site du projet.
En référence à l’article R.414-19 du Code de l’environnement, le projet situé en dehors de ces zones classées
n’aura pas d’impact sur le réseau Natura 2000.
Le site du projet est localisé en dehors d’une ZNIEFF. Le site du projet est localisée dans le même bassin
hydrographique que les ZNIEFF les plus proches « Forêt de Paimpont » et « L’Aff » mais celles-ci sont localisées
plus en amont.
Le projet de création de salle multisports n’aura donc pas d’impact sur les sites ZNIEFF ou Natura 2000 les plus
proches.
Pour rappel, de façon à préserver l’espace de prairie en cours de fermeture au sud-ouest et la zone humide à l’est,
le périmètre du projet d’aménagement a été réduit.
Au sein du périmètre d’aménagement retenu, la haie bocagère pluristratifiée au nord-ouest constitue l’enjeu
écologique le plus important. L'aménagement de la salle mulstiports et de ses abords ne permet pas de conserver
cette haie. Au vu des habitats forestiers présents autour du site du projet, on peut affirmer que la perte de ce
linéaire de haie n’aura pas d’impact à l’échelle des populations des espèces (passereaux principalement) pouvant
occuper ce type d’habitat. De plus, aucune cavité n’a été détectée dans les arbres de la haie ce qui permet
d’affirmer qu’aucun microhabitat potentiel d’espèce protégée ne sera impacté. La continuité écologique entre les
habitats forestiers au nord et au sud du site continuera à être assurer par le bocage à proximité.
Une grande partie de la parcelle actuellement cultivée pour le maïs sera aménagée en espace vert et des arbres
y seront plantés. Cet aménagement aura donc une incidence positive pour la biodiversité sur cet espace
actuellement cultivé.
Enfin, la zone humide située dans le talweg à l'est du projet sera conservée telle quelle. Le bassin de rétention
situé à proximité ne drainera pas cette zone humide.
Le projet n’aura pas d’incidence directe ou indirecte sur les espaces naturels
remarquables alentours.
Cette partie doit démontrer que les ouvrages intégrés dans l'opération compenseront l'impact engendré par la
création de nouvelles surfaces imperméabilisées.
1. GESTION QUANTITATIVE
La règlementation environnementale (loi sur l’eau) impose de ne pas modifier les écoulements après
urbanisation. Le passage de 4 L/s à 220 L/s (pour une pluie décennale) nécessite donc la mise en place de mesures
compensatoires adaptées en fonction du terrain d’étude.
Les volumes à stocker ont été déterminés par la méthode dite « des pluies » avec les données pluviométriques de
la zone 1 de Bretagne, issues du Guide Eaux pluviales (Club des Polices de l’eau – Région Bretagne – adapté à la
commune de Beignon).
La gestion pluviale du projet de complexe multiports s'établie donc sur un bassin versant de 1,55 ha
imperméabilisé à 45 %.
Le débit de fuite spécifique règlementaire de 3 L/s/ha à appliquer aux 1,55 ha produit donc un débit de fuite
arrondi à 4 L/s, utilisé pour le dimensionnement du volume de rétention.
Débit de
A Ca fuite Volume Volume/ha tc retenu
Le volume de rétention doit être au minimum de 220 m³ avec un débit de fuite de 4 L/s.
Dans une optique de sécurité le bassin sera équipé d'une surverse car dans l’hypothèse où le bassin serait plein,
les débits ne pourraient être gérés normalement. De même, si pour une raison quelconque il y a défaillance du
système de régulation, les débordements auront été anticipés, et dirigés vers un exutoire adapté. En considérant
qu’un bassin doit pouvoir évacuer autant qu'il reçoit, le débit maximum de la surverse sera équivalent au débit
maximum d’entrée dans le bassin.
L’imperméabilisation des surfaces de l'ensemble du bassin versant, qui implique une augmentation des débits de
ruissellement ainsi qu'une dégradation de leur qualité, nécessite l’implantation de mesures compensatoires
permettant de rejeter une eau de qualité égale, voire supérieure à celle du milieu naturel.
L’urbanisation des parcelles engendre principalement un enjeu vis-à-vis de l’apport d’hydrocarbures et de MES.
Le dispositif de gestion pluviale projeté disposera d'une gestion qualitative assurée par décantation dans le bassin
de rétention. De plus, l'ouvrage de régulation disposera d'une cloison siphoïde, d'une décantation, et sera munit
d'une vanne manuelle pour contenir dans le bassin une éventuelle pollution accidentelle.
L'abattement de la pollution particulaire retrouvée associées aux MES, pour ce projet de gestion pluviale est donc
estimé à 90%.
Le bassin de rétention pluvial correspond aux mesures compensatoires définies pour le projet. La façon dont il
est entretenu impacte donc directement l’efficacité des mesures compensatoires.
Le remplissage de l’ouvrage de rétention étant dépendant des précipitations, une surveillance (ainsi qu’un
entretien si nécessaire) doit donc être effectuée après chaque épisode pluvieux important. De plus, la présence
de gravas et de détritus amenés par les écoulements peut empêcher son bon fonctionnement.
Le bassin de rétention a été conçu des pentes douces et une faible hauteur d'eau, permettant ainsi une tonte
facile et garantissant la sécurité des opérateurs. L'entretien du bassin de rétention sera assuré par les services
techniques communaux, conformément au courrier d'engagement se trouvant en annexe de ce document.
La vidange de la cloison siphoïde est nécessaire une fois par an. De même, une vidange du bassin doit être
réalisée à la fin de la période estivale (aux environs de fin septembre/début octobre). La surverse constitue la
sécurité la plus importante de l’ouvrage. Celle-ci doit être impérativement fonctionnelle, l’hypothèse d’un mauvais
fonctionnement d’un système de régulation est possible à tout moment, tout comme celle d’une pluie
d’occurrence supérieure à celle du dimensionnement des ouvrages.
Le SDAGE Loire-Bretagne 2010-2015 (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) a été adopté
par le comité de bassin Loire-Bretagne le 15 octobre 2009 et arrêté par le préfet coordonnateur le 18 novembre
2009. Il fixe les objectifs qualitatifs et quantitatifs pour un bon état de l’eau à l’horizon 2015. Pour la période 2016-
2021, un nouveau SDAGE a été adopté fin 2015 afin de continuer les objectifs du premier.
Depuis le 4 novembre 2015, l’objectif du nouveau SDAGE 2016-2021 reste l’atteinte de 61 % des eaux de surface
en bon état écologique car actuellement près de 50% atteignent (ou sont proches d'atteindre) cet objectif. Une
eau en bon état est une eau qui :
• permet une vie animale et végétale riche et variée,
• est exempte de produits toxiques,
• est disponible en quantité suffisante pour satisfaire tous les usages.
Pour la période 2010-2015, le SDAGE fixait des orientations/enjeux et des dispositions. Les 15 enjeux pour la
reconquête de la bonne qualité des eaux pouvaient être regroupés en 5 thématiques :
❖ Protéger les milieux aquatiques : le bon fonctionnement des milieux aquatiques est une condition clef du
bon état de l’eau
❖ Lutter contre les pollutions : toutes les pollutions sont concernées quelle que soit leur origine
❖ Maîtriser la ressource en eau : ressource et prélèvements doivent être équilibrés
❖ Gérer le risque inondation : développer la conscience et la prévention du risque
❖ Gouverner, coordonner, informer : assurer une cohérence entre les politiques et sensibiliser tous les
publics.
Le nouveau SDAGE 2016-2021 est réorganisé, lui, autour de 4 enjeux qui permettent de donner la priorité à la
réduction des pollutions diffuses et à la restauration des milieux aquatiques :
1) La qualité des eaux
2) La qualité des milieux aquatiques
3) La quantité d'eau disponible
4) La gouvernance.
Par conséquent, le SDAGE donne des orientations et des dispositions qui s’appliquent dans le cadre du projet de
lotissement présenté :
➢ ORIENTATION 3D : Maîtriser les eaux pluviales par la mise en place d’une gestion intégrée
• Disposition 3D1 : Prévenir le ruissellement et la pollution des eaux pluviales dans le cadre des
aménagements
Limiter l’imperméabilisation des sols, favoriser le piégeage des eaux pluviales à la parcelle,
faire appel aux techniques alternatives au « tout tuyau », réutiliser les eaux pluviales.
• Disposition 3D2 : Réduire les rejets d’eaux de ruissellement dans les réseaux d’eaux pluviales
Le débit de fuite maximal est de 3L/s/ha pour une pluie décennale.
• Disposition 3D3 : Traiter la pollution des rejets d’eaux pluviales.
2. SAGE VILAINE
Le programme de mesures associé aux enjeux identifie les actions clefs à mener par sous-bassin : la déclinaison
et l’adaptation locale du SDAGE sont les SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux). Le territoire
communal de Beignon est totalement inclus dans le SAGE Vilaine.
Parmi les enjeux fixés par le SDAGE Loire-Bretagne, le SAGE Vilaine fixe 4 objectifs :
1) L'amélioration de la qualité des milieux aquatiques
2) Le lien entre la politique de l'eau et l'aménagement du territoire
3) La participation des parties prenantes
4) Organiser et clarifier la maitrise d'ouvrage publique
Les eaux pluviales du projet de complexe multisports seront collectées, traitées puis dirigées vers l'aval, dans le
cours d’eau affluent du ruisseau de la Fontaine. L’exutoire final est l’Océan Atlantique par l’intermédiaire de
plusieurs cours d’eau dont la Vilaine.
L’ensemble des eaux pluviales du site sera traité qualitativement par le bassin prévu avant rejet dans le milieu
naturel. Le débit de rejet sera régulé à 3 L/s/ha conformément aux préconisations du SDAGE Loire Bretagne et du
SAGE Vilaine. Par conséquent, le milieu récepteur direct (le cours d’eau à l’est) ne sera pas dégradé par le projet.
Le projet n’est pas à l’origine de la destruction de zones humides.