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Chaumiere: choza
Tiroirs: cajones
Une telle image on ne la reçoit pas de la même façon tous les jours. Elle n’est jamais
psychiquement parlant-objective. D’autres commentaires pourraient la renouveler.
Ces images effacent le monde et elles n’ont pas de passé, elles ne viennent d’aucune
expérience antérieure, elles son métapsychologiques et nous donnent une leçon de
solitude. Il faut les prendre pour soi seul.
À notre avis, âme et esprit sont indispensables pour étudier les phénomènes de
l'image poétique, en leurs diverses nuances, pour suivre surtout l'évolution de des
images poétiques depuis la rêverie jusqu'à l'exécution.
Pour rendre compte de l’action psychologique d’un poème, il faudra donc suivre
deux axes d’analyse phénoménologique, vers les exubérances de l’esprit et vers la
profondeur de l’âme.
Par sa nouveauté, une image poétique met en branle toute l’activité linguistique.
L’image poétique nous met á l’origine de l’ětre parlant.
Image poétique devient un être nouveau des notre langage, elle nous exprime en
nous faisant ce qu’elle exprime, autrement dit elle est à la fois un devenir
d’expression et un devenir des notre ětre. ici l’expression crée de l’ětre.
La maison natale est plus qu’un corp de logis, elle est, un corp de songes.
1. la maison est imaginée comme un ětre vertical. Elle s’éléve et se différencie dans
le sens de sa verticalité.
2. La maison est imaginée comme un être concentré, elle nous appéle á une
conscience de centralité.
Les grandes images ont á la fois une histoire et une préhistoire. Elles sont toujours à
la fois souvenir et légende. Toute grande image a un fond onirique insondable et
c’est sur ce fond onirique que le passé personnel met des couleurs particulières.
Il y aura toujours plus de choses dans un coffret fermé que dans un coffre ouvert.
La verification fait mourir les images. Toujours imaginer sera plus grand que vivre.
Physiquement, l’ětre qui reçoit les sentiments du refuge se resserre sur soi-même, se
retire, se blottit, se cache, se musse.
Chapitre 4 Le nid
Victor Hugo dice sobre Quasimodo que la catedral había sido “el huevo, el nido, la
casa, la patria, el universo, casi podría decirse que había tomado su forma al igual
que el caracol toma la forma de su caparazón. Era su morada, su agujero, su
envoltura”.
Avec le nid, avec la coquille surtout, nous trouverons tout un lot d’images que nous
allons essayer de caractériser comme images premières, comme images qui
sollicitent en nous une primitivité: en un physique bonheur, l’ětre aime à se retirer
dans son coin.
Le nid est précaire et, cependant, il déclenche en nous une rěverie de la securité. Le
nid ne connaissent pas l’hostilité du monde. L’Expérience de l’hostilité du monde est
plus tardif. Dans son germe, toute vie est bien-ětre. L’être commence par le bien-
être.
Les coquillages, comme les fossiles, sont autant d’essais de la nature pour préparer
les formes des différentes parties du corps humain; ce sont des morceaux d’homme,
des morceaux de femme.
Le mot “comme” imite, le mot “tel” implique qu’on devient le sujet même qui rêve la
rêverie.
Bernard Palissy met accent dans ce destin d’image qu’il faut reconnaître dans la
coquille-maison.
L’étude positive des espaces biologiques n’est pas, bien entendu, notre problème.
Nous voulons simplement montrer que dès que la vie se loge, se protège, se couvre,
se cache, l’imagination sympathise avec l’être qui habite l’espace protégé.
L’imagination vit la protection, dans toutes les nuances de sécurité, depuis la vie
dans les plus matérielles coquilles jusqu’aux plus subtiles dissimulations dans le
simple mimétisme des surfaces.
Ungaretti: un artista había expresado la rabia del lobo que, habiéndose arrojado
sobre una tortuga replegada en su caparazón huesudo, tuvo que enloquecer para
calmar su hambre. (La fable du loup et de la tortue).
Chapitre 6 les coins
Tout coin dans une maison, tout encoignure dans une chambre, tout espace ésuit
où l’on aime à se blottir, à se ramasser sur soi-même, est, pour l’imagination une
solitude, le germe d’une chambre, d’une maison.
Rilke: “brusque, une chambre, avec sa lampe me fit face, presque palpable en moi.
Déjà j’y étais coin, mais les volets me sentirent, se refermèrent”.
Sartre: Émily avait joué à se faire une maison dans un recoin tout à fait à l’avant du
navire (Emily había jugado a hacer una casa en un rincón en la parte delantera del
barco).
fatiguée de ce jeu, elle marchait sans but ver l’arrière quand il lui vint tout à coup la
pensée fulgurante qu’elle était elle.
L’enfant rencontre cette pensée fulgurante en sortant de chez soi! Il s’agit d’un cogito
de la sortie sans qu’on nous ait donné le cogito de l’être replié sur soi.
Alors, du fond de son coin, le rêveur se souvient de tous les objets de solitude, des
objets qui sont des souvenirs de solitude et qui sont trahis par le seul oubli,
abandonnés dans un coin.
Chapitre 7 la miniature
Il ne suffit pas d’un dialectique platonicienne du grand et du petit pour connaître les
vertus dynamiques de la miniature. il faut dépasser la logique pour vivre c’est qu’il
y’a de grand dans le petit.
Ainsi le minuscule, porte étroite ouvre un monde. Le détail d’une chose peut-être le
signe d’un monde nouveau, d’un monde qui comme tous les mondes, contient les
attributs de la grandeur.
La miniature est un des gîtes de la grandeur.
La miniature se déploit aux dimensions d’un univers. Le grand, une foi de plus, est
contenu dans le petit.
Victor Hugo
Rimbaud: Petit Poucet (pulgarcito) rêveur, j’égrenais dans ma course des rimes. Mon
auberge était á la Grand Ourse.
Le minuscule et l’immense son consonnants. Le poet est toujours prêt à lire le grand
dans le petit. Paul Claudel dans Le cinq grandes odes assimile le vocabulaire de la
science: qu’un poète regarde au microscope ou au télescope, il voit toujours la même
chose.
Toute mémoire est à réimaginer. Nous avons dans la mémoire des microfilms qui ne
peuvent ětre lus que s’ils reçoivent la lumière vive de l’imagination.
Il y a aussi des miniatures sonnores. René Guy Cadou écrit: On entend gazouiller les
fleurs du paravent.
Vaste est un des mots les plus baudelairiens, le mot qui pour le poète marque le plzs
naturellěent l’infinité de l’espace intime. Baudelaire: les vastes silences de la
campagne. Le mot “vaste” est chez Baudelaire un véritable argument métaphysique
par lequel sont unis le vaste monde et les vastes pensées: “vaste comme la nuit et
comme la clarté”.
L’immensité du côté de l’intime est une intensité ďêtre, l’intensité d’un être qui se
développe dans une vaste perspective d’immensité intime. En leur principe, les
correspondances accueillent l’immensité du monde et la transforment en une
intensité de notre être intime. Mais rien n’exprime mieux le caractère intime de la
notion d’immensité que les pages consacrées par Baudelaire a Richard Wagner.
Tous les grands mots, tous les mots appelés à la grandeur par un poète sont des
clefs d’univers, du double univers du Cosmos et des profondeurs de l’âme humaine.
C’est à dire, l’immensité est une catégorie de l’imagination poétique et non pas
seulement une idée générale formée dans la contemplation de spectacles grandioses.
D’Annunzio sur le lièvre, le regard de l’animal trembleur que projette une paix sur
l’universe: “il semble que son regard pacifie l’Univers”.
Les poèmes sont des réalités humaines, il ne suffit pas de se référer a des
impressions pour les expliquer. Il faut les vivre dans leur immensité poétique.
Supervielle: “Trop d’espace nous étouffe beaucoup plus que s’il n’y en avait pas
assez”.
Aussi Supervielle sur la pampa sud-américaine: “La Pampa prenait pour moi l’aspect
d’une prison, plus grande que les autres”.
Chapitre X
La phénoménologie du rond
Michelet dit: “l’oiseau est presque tout sphérique “. Comme oiseau absolu, l’être de
la vie ronde.