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ROYAUME DU MAROC

OFPPT Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail


DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION

RESUME THEORIQUE
&
GUIDE DE TRAVAUX PRATIQUES

MODULE N° 8 : SANTE ET SECURITE AU TRAVAIL

SECTEUR : TRANSPORT
SPECIALITE : AGENT VISITEUR DU CONTROLE
TECHNIQUE AUTOMOBILE
NIVEAU : FORMATION QUALIFIANTE

VERSION 2006
Résumé de théorie et Module 8 : Santé et sécurité au travail
guide de travaux pratiques

Document élaboré par :

• ORBI Redouane : Formateur à l’ISTA Transport Tanger

Révisé par :

• SERRIER François : Expert de l’AFT-IFTIM

Supervisé par :

• BOUSSARHANE Rachid : Chef de Projet à la DRIF

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Résumé de théorie et Module 8 : Santé et sécurité au travail
guide de travaux pratiques

SOMMAIRE

Page
Description du module …………………………………………………………... 4
Présentation du module …………………………………………………………. 7

RESUME DE THEORIE

I. HYGIENE DE VIE ………………………………………………..…………. 9


I.1. Alimentation ……………………………………………………………. 9
I.2. Fatigue …………………………………………………………………. 11
I.3. Maladie …………………………………………………………………. 12
I.4. Alcool ………………………………………………………….……….. 14
I.5. Tabac ……………………………………………………………..……. 16
I.6. Stupéfiants …………………………………………………………….. 17
II. LA REGLEMENTATION PROTEGEANT LE SALARIE SUR SON
LIEU DE TRAVAIL………………………………………………………… 21
II.1. Règles générales de sécurité …………………………………….…. 21
II.2. Durée et répartition du temps de travail ………………………….… 21
II.3. Prescriptions concernant l’utilisation des machines et matériels... 21
II.4. Accident du travail ……………………………………………………. 21
III. SITUATION DES ACCIDENTS DU TRAVAIL ET MOYENS DE
PREVENTION ……………………………………………………………… 22
III.1. L’activité de l’agent visiteur …….……………………..……………. 22
III.2. Situation des accidents de travail ………………………………….. 22
III.3. Les moyens de prévention …………………………………………. 25
IV. LES PRINCIPALES MALADIES PROFESSIONNELLES ET
DIVERS MOYENS DE PREVENTION ………………………….……… 26
IV.1. Notions d’anatomie ………………………………………….….…… 26
IV.2. L’accident de la colonne vertébrale ……………………………….. 30
V. LES DIVERSES POSITIONS ERGONOMIQUES ……………..………. 33
V.1. Véhicule à l’arrêt ……………………………………………….…….. 33
V.2. Lever – porter des charges ………………………………….……… 36
VI. LES MESURES DE PROTECTION INDIVIDUELLE POUR LE
TRAVAIL A L’ATELIER …………………………………….…………… 40
VI.1. Vêtements de travail et équipements de protection individuelle... 40
VI.2. Conditions de l’utilisation de l’équipement de protection
individuelle …………………………………………………………… 40

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VII. LUTTE CONTRE UN INCENDIE ………………………………….…… 41


VII.1. Le triangle de feu …………………………………………………… 41
VII.2. Classes de feu ……………………………………………….……… 41
VII.3. Procédés d’extinction ………………………………………………. 42
VII.4. Les extincteurs et leur fonctionnement …………………………… 42
VIII. LES PRINCIPALES MESURES DE SECOURISME RELATIVES
AUX ACCIDENTS LES PLUS FREQUENTS …………….………….. 45
VIII.1. Protéger ………………………………………………………….….. 45
VIII.2. Examiner ……………………………………………………….….... 45
VIII.3. Faire alerter ………………………………………………….….….. 45
VIII.4. Secourir ………………………………………………………..……. 46
VIII.5.Tableau récapitulatif ……………………………….……………….. 48

GUIDE DE TRAVAUX PRATIQUES


I. TP 1 : Mettre en pratique les mesures de sécurité …………..……… 50

Evaluation de fin de module …………………………………………………….. 51


Corrigé de l’évaluation de fin de module ………………………………………. 52

Liste des références bibliographiques ……………………………………….… 58

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Résumé de théorie et Module 8 : Santé et sécurité au travail
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MODULE 8 : SANTE ET SECURITE AU TRAVAIL

Durée : 15 heures
Théorie : 12 heures soit 80 %
Travaux pratiques : 02 heures soit 13 %
Evaluation : 01 heure soit 07 %

OBJECTIF OPERATIONNEL DE PREMIER NIVEAU

COMPORTEMENT ATTENDU

Pour démontrer sa compétence le stagiaire doit :


appliquer les règles de santé et de sécurité au travail
selon les conditions, les critères et les précisions qui suivent.

CONDITIONS D’EVALUATION

Individuellement.

• A partir de :
- du code du travail ;
- des règlements de sécurité.
• A l’aide :
- du programme d’études ;
- de questionnaires.

CRITERES GENERAUX DE PERFORMANCE

• Application des règlements de sécurité ;


• Description des obligations des employeurs et du personnel
• Application des gestes et postures ;
• Utilisation des équipements de sécurité ;
• Respect des règles principales de l’hygiène de vie.

(à suivre)

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OBJECTIF OPERATIONNEL DE PREMIER NIVEAU (suite)

PRECISIONS SUR LE CRITERES PARTICULIERS


COMPORTEMENT ATTENDU DE PERFORMANCE

A. Appliquer les règles d’hygiène de - Description de l’importance de


vie. l’alimentation ;
- Description des conséquences de
l’imprégnation alcoolique ;
- Description des conséquences de
l’usage de stupéfiants.

B. Etablir la relation entre la législation - Etablissement de la relation entre la


du travail et la santé et la sécurité du législation du travail et la sécurité du
salarié. salarié.

C. Respecter les règles de sécurité lors - Respect des règles de sécurité à


de la réalisation des différentes appliquer dans les locaux ;
tâches et opérations qui incombent - Respect des règles de sécurité à
à l’agent visiteur. appliquer autour des véhicules.

D. Appliquer les règles de secourisme - Description des gestes de premier


en cas d’accident ou d’incident sur secours.
les lieux du contrôle technique.

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OBJECTIFS OPÉRATIONNELS DE SECOND NIVEAU

L’APPRENANT DOIT MAÎTRISER LES SAVOIRS, SAVOIR-FAIRE, SAVOIR-PERCEVOIR OU SAVOIR-ÊTRE


JUGÉS PRÉALABLES AUX APPRENTISSAGES DIRECTEMENT REQUIS POUR L’ATTEINTE DE
L’OBJECTIF DE PREMIER NIVEAU TELS QUE :

Avant d’apprendre à appliquer les règles d’hygiène de vie :

1. Comprendre le fonctionnement du corps humain ;


2. Justifier les principes de répression de l’ivresse sur la voie publique ;
3. Justifier les principes de répression de l’usage de stupéfiants.

Avant d’apprendre à établir la relation entre la législation du travail et la santé


et la sécurité du salarié :

4. Rechercher un texte législatif ou réglementaire ;


5. Analyser un texte législatif ou réglementaire.

Avant d’apprendre à respecter les règles de sécurité lors de la réalisation des


différentes tâches et opérations qui incombent à l’agent visiteur :

6. Etre conscient de la notion de risque au travail ;


7. Décrire les différentes parties du corps humain ;
8. Décrire les coûts et conséquences des accidents du travail.

Avant d’apprendre à appliquer les règles de secourisme en cas d’accident ou


d’incident sur les lieux du contrôle technique :

9. Définir la responsabilité civile et pénale ;


10. Décrire les différents types d’accidents pouvant survenir sur les lieux de travail.

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PRESENTATION DU MODULE

Le contrôle technique est générateur d’un certain nombre d’accidents du travail. Ce


module a pour objectif, d’une part, d’attirer l’attention des stagiaires sur les risques
liés à l’exécution de leurs missions mais également sur les risques liés à l’hygiène de
vie en particulier la consommation d’alcool, de tabac ou de drogues.

La réglementation concernant la sécurité au travail découle du droit du travail pour ce


qui est des grandes règles à appliquer (qui sont généralement de la responsabilité de
l’employeur).
Mais il peut exister aussi un règlement intérieur qui précise un certain nombre de
précautions à observer à l’intérieur du centre de contrôle technique. Un exemple de
ce règlement intérieur sera laissé à disposition des stagiaires pour qu’ils puissent en
prendre connaissance en sachant qu’il peut différer d’une entreprise à une autre. Ce
règlement s’ajoute aux précautions d’utilisation décrites dans le mode d’emploi des
machines et matériels et étudiées dans un module spécifique.
De même les stagiaires auront étudié les notions de responsabilité pénale et civile
dans le module approprié.

Le formateur favorisera la réflexion des stagiaires. Il développera la prise de


conscience des risques liés à l’exécution des tâches.

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Module 8 : Santé et sécurité au travail


RESUME THEORIQUE

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I- HYGIENE DE VIE

I.1. ALIMENTATION :

L’homme utilise les aliments pour :

- Produire de l’énergie (sous forme de chaleur, de travail…) ;


- Se procurer les éléments nécessaires à la croissance de son organisme et au
renouvellement des ses tissus ;
- Assurer la régulation des processus physiologiques normaux (métabolisme).

Le travail souvent en horaire décalé perturbe les rythmes biologiques de l’organisme


avec une tolérance qui diminue après 40 ans. Ce sont le sommeil et l’alimentation
qui en souffrent le plus. L’alimentation obéit à des rythmes. La digestion demande
un certain délai entre les repas et le rythme alimentaire est synchronisé par des
phases activité/repos

I.1.1 Différentes catégories d’aliments :

On distingue :

- Les glucides (sucres et substances amylacées) ;


- Les lipides (graisses animales ou végétales) ;
- Les protéines (fromage, viande, poisson, œufs lait…) ;
- Les sels minéraux (calcium, phosphore, fer…) ;
- Les vitamines (A – B1 – B2 – C – D).

La répartition calorique idéale des aliments est de :

- 60 % de sucres ;
- 30 % de graisses ;
- 10 % de protéines.

I.1.2. Apport calorifique des aliments :

L’apport calorifique des aliments est extrêmement variable, il passe de 17 calories


pour 100 grammes pour la tomate à 900 calories pour 100 grammes pour l’huile
d’olive.
Il est donc nécessaire de varier son alimentation en privilégiant les fruits et les
légumes, sans oublier les sucres lents : pain, pâtes, pommes de terre et les
protéines : œufs, lait.

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I.1.3. Besoins journaliers :

Un homme actif a besoin de 3200 calories par jour contre 2500 environ pour un
sédentaire.
Pour se désaltérer, l’eau est préférable aux autres boissons (pour compenser la
déperdition, il faut boire environ deux litres d’eau par jour).Il ne faut pas manger pas
trop vite et éviter le grignotage au détriment des vrais repas. Ne pas consommer
d’alcool à cause de son effet néfaste sur la vigilance mais aussi par son apport
calorique important favorisant la prise de poids.

Le café :

Il faut savoir gérer sa consommation de café et l’utiliser avec modération car il peut
provoquer des troubles gastriques, des tachycardies et des troubles du sommeil.

- Performances : Le café est un stimulant qui accroît la vigilance et l’endurance. Il


améliore les capacités d’attention et de concentration. Il augmente la résistance
aux efforts physiques de longue durée. Mais à doses élevées, il peut provoquer de
la nervosité, de l’irritabilité et aggraver l’anxiété. Si l’on est sujet à l’angoisse, il faut
s’abstenir
- Sommeil : Le café augmente le délai d’endormissement et rend le sommeil de
moins bonne qualité.
- Digestion : Il stimule la sécrétion d’acides par l’estomac et risque donc d’agresser
la muqueuse gastrique, surtout chez les personnes présentant des troubles
digestifs.
- Cœur : La caféine peut accélérer le rythme cardiaque. Il est conseillé aux
personnes ayant des battements irréguliers du cœur de limiter leur consommation

Le thé :

C’est la seconde boisson la plus consommée dans le monde après l’eau. Il a, lui
aussi, des vertus stimulantes et des effets positifs sur la vigilance.
Attention ! Bu en trop grandes quantités, il peut limiter l’absorption du fer, en
particulier celui contenu dans les légumes et les fruits.
Les thés noirs ou verts auraient un effet protecteur contre les maladies cardio-
vasculaires en ayant une action positive sur le niveau de cholestérol et l’agrégation
plaquettaire prévenant ainsi la thrombose coronarienne.

I.1.4 Répartition des repas :

Autant que possible les repas doivent être équilibrés et correctement répartis tout au
long de la journée.
Il faut cependant noter que le repas le plus important est le petit-déjeuner puisqu’il a
lieu après le long jeûne. Trop souvent le petit-déjeuner est négligé et une fringale
survient

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I.1.5 Conséquences d’un déséquilibre :

Un déséquilibre alimentaire est souvent à l’origine de l’obésité qui peut être aggravée
par :

- La sédentarité et le manque d’activités physiques ;


- Les prédispositions familiales ;
- Les facteurs physiologiques ou psychologiques tels que le stress.

L’excès de poids augmente le risque d’apparition de nombreuses maladies :

- Le diabète ;
- L’hypertension ;
- Les maladies des coronaires ;
- Les problèmes respiratoires (essoufflement…) ;
- Les douleurs articulaires ;
- Les complications digestives (danger accru de calcul dans la vésicule).

I.1.6. Calcul du poids idéal et de la masse graisseuse :

Pour calculer son poids idéal il existe une formule simple : la formule de Lorentz :

Pour un homme :

Poids idéal = Taille – 100 – (Taille – 150)


4
Pour une femme :

Poids idéal = Taille – 100 – (Taille – 150)


2.5

Pour calculer sa masse graisseuse, la formule est la suivante :

Poids en KG
Carré de la taille en mètre

- Un résultat supérieur à 40 indique une obésité grave ;


- Un résultat compris entre 30 et 40 indique une obésité moyenne ;
- Un résultat compris entre 25 et 30 indique un surpoids ;
- Un résultat compris entre 20 et 25 est un résultat optimal ;
- Un résultat inférieur à 19 indique un état de maigreur.

I.2. FATIGUE :

La fatigue est insidieuse et s’installe sans prévenir. Elle altère les réflexes et affecte
la capacité à prendre les bonnes décisions. Il arrive que la fatigue bloque des
automatismes utiles et libère des automatismes nuisibles parce qu’inadaptés.
Après quelques heures de travail, il est normal d’être fatigué, surtout si on n’est pas
entraîné et, tout particulièrement, si on est encore débutant.

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La fatigue rend nerveux, anxieux. Elle est à l’origine de l’état de stress qui peut
également être provoqué par les soucis. Le stress n’est pas une maladie mais un
état psychologique et physiologique : la personne stressée n’est pas bien dans sa
tête et dans son corps. Le stress doit être soigné le plus tôt possible avant de
provoquer chez l’individu des dégâts qui peuvent être irréversibles.

I.2.1. Cas où la fatigue vient plus tôt :

• Un état de fatigue général ou manque de forme dû à un rhume, une


digestion difficile, un état grippal ;
• Une activité accrue ;
• Des conditions de travail difficiles ;
• Un manque de connaissance dans le métier ;
• Des soucis personnels.

I.2.1. Signes avant-coureurs de la fatigue :

• Crispations douloureuses du cou et des épaules ;


• Désir fréquent de changer de position ;
• Picotement des yeux ;
• Besoin de se gratter la tête, de se masser la nuque ;
• Impression d’être serré dans ses vêtements.

I.2.3. Solutions pour retarder la fatigue :

• Se reposer avant de partir travailler ;


• Aérer régulièrement et largement le local de travail ;
• Manger légèrement, boire abondamment des boissons non alcoolisées ;
• Faire une pause au moins toutes les deux heures.

I.2.4. Décision à prendre en cas de fatigue :

• Faire une pause prolongée, dormir si possible ;

I.3. MALADIE :

L’employé atteint d’une maladie chronique connaît son état. Il en tient compte quand
il est à son poste de travail.

I.3.1. Petites maladies :

En revanche, l’employé qui est obligé de travailler malgré un mauvais état de santé
temporaire risque plus car il a rarement conscience de l’influence de son état sur son
travail.

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Dans ce cas, si on est par exemple affecté par un rhume, une grippe ou des troubles
digestifs :

• Se donner du temps en partant plus tôt ;


• Rouler plus lentement que d’habitude ;
• Savoir que la fatigue viendra vite ;
• Ne pas oublier de boucler la ceinture de sécurité.

Ne pas hésiter à demander au médecin si la maladie a une influence sur la sécurité


au travail.

I.2.3. Médicaments :

Le rôle des médicaments dans l’origine des accidents du travail a fait l’objet de
nombreuses études depuis longtemps.

Alors que le rôle de l’alcool a abouti à une législation complète, que le rôle des
drogues illicites commence à faire l’objet d’une prise de conscience de la part des
pouvoirs publics, le rôle des médicaments reste encore du domaine des simples
conseils.

Près de 1500 médicaments font l’objet de mentions concernant la conduite dans la


notice d’emploi. Elles comportent souvent de nombreuses approximations et
imprécisions.

I.3.3. Risques :

Un grand nombre de médicaments souvent appelés anodins (anesthésie locale chez


le dentiste par exemple) présentent des effets indésirables pouvant influencer
l’aptitude à utiliser une machine ou conduire sans que l’utilisateur en soit conscient.
Leur utilisation peut entraîner une modification de la perception ou une diminution de
l’habilité motrice.
Avant d’utiliser des machines ou de prendre le volant, il convient de se renseigner
auprès de son médecin sur les conséquences de l’absorption de tel ou tel
médicament.
Un geste simple : lire la notice qui accompagne le médicament.

I.3.4. Classifications :

Les instances ont donc proposé l’établissement d’une classification des


médicaments en fonction de leurs risques pour les conducteurs.

- Groupe III : altération significative de la capacité motrice et gestuelle.


- Groupe II : altération modérée de la capacité motrice et gestuelle.
- Groupe I : médicaments sans effet sur la capacité motrice et gestuelle.

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I.3.5. Signalisation :

L’administration a mis en place un pictogramme


destiné à informer les patients sur le risque lié à la
prise de médicaments sédatifs. Cette nouvelle
classification, jointe à la mise en œuvre du
pictogramme, permettrait de réaliser une prévention
efficace des accidents liés aux médicaments.

I.3.6. Mélange des produits :

Le mélange alcool/médicaments potentialise les effets néfastes de chacun d’eux. Il


entraîne un sur-risque d’accident considérable.

I.4. ALCOOL :

Les accidents provoqués par l’alcool ne menacent pas seulement les alcooliques
reconnus. Ils menacent aussi tous ceux qui, à une occasion ou à une autre, boivent
exagérément des boissons alcooliques. Personne n’échappe aux effets de l’alcool :
même celui qui pense "tenir le coup".

I.4.1. Alcool et alcoolémie :

Chaque verre fait monter le taux d’alcoolémie de 0,20 à 0,25 g/l en moyenne. Ces
chiffres peuvent être très sensiblement augmentés chez certains sujets : pour les
plus minces, les femmes ou les personnes âgées, chaque verre peut représenter un
taux d’alcoolémie de 0,30 g.

Quelle que soit la boisson alcoolisée, un verre représente à peu près la même
quantité d’alcool (10 grammes d’alcool pur)

Apéritif 7 cl à 16°

Bière 25 cl à 5°
Chacun de ces verres apporte 10 grammes d’alcool pur.
Vin 12,5 cl à 12°

Digestif 3 cl à 40°

I.4.2. Effets de l’alcool :

L’alcool agit directement sur le cerveau même à faible dose, incite à prendre des
risques et diminue les capacités à percevoir les dangers. Les premières
perturbations sont constatées à partir de 0,3 g/l, mais se généralisent à partir de
0,5 g/l.

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Les effets de l’alcool sont particulièrement importants chez les débutants.

• L’alcool rétrécit le champ visuel, la perception latérale des objets est donc
altérée ;
• La perception du relief, de la profondeur et des distances est modifiée (danger
en cas de travail de précision avec des outils potentiellement dangereux…) ;
• Le temps de réaction visuelle augmente. Chez un individu sobre, la durée
moyenne de réaction est évaluée à une seconde. S’il présente une alcoolémie
même légèrement positive, elle atteint au moins une seconde et demie ;
• L’alcool augmente la sensibilité à l’éblouissement ;
• L’alcool diminue la vigilance ainsi que la résistance à la fatigue. En outre, la
coordination des mouvements est perturbée ;
• L’effet désinhibiteur de l’alcool amène l’individu à sous-évaluer les risques et à
transgresser les interdits.

I.4.3. L’élimination de l’alcool :

Après avoir été avalé, l’alcool va dans l’estomac puis dans l’intestin. Mais
contrairement à la plupart des aliments, l’alcool n’est pas digéré. Il passe directement
du tube digestif aux vaisseaux sanguins. En quelques minutes, le sang transporte
l’alcool dans toutes les parties du corps. L’alcool est en faible partie éliminé dans les
urines ou dans l’haleine. La plus grande proportion est dégradée au niveau du foie.
L’élimination de l’alcool est lente et de durée très variable suivant les personnes.
Tant que ce travail d’élimination n’est pas fini, l’alcool reste présent dans les
vaisseaux, et notamment au niveau du cerveau dont il ralentit et modifie l’activité.

Quelle que soit la quantité d’alcool consommée, le taux maximal d’imprégnation de


l’organisme est atteint :
- Une demi-heure après absorption à jeun ;
- Une heure après absorption au cours d’un repas.

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En revanche, il faut beaucoup de temps pour éliminer l’alcool. Un sujet en bonne


santé élimine 0,1 à 0,15 g/l d’alcool par heure. Contrairement aux idées reçues, ni le
café salé, ni une cuillerée d’huile ni de grands verres d’eau, ni aucune autre recette
ne permet d’éliminer l’alcool plus rapidement.

Une personne avec un taux d’alcoolémie de 0,7 g/l devra compter près de deux
heures (sans nouvelle consommation alcoolisée) avant d’obtenir un taux de 0,5 g/l.

Il faut plus de 5 heures pour un individu qui a un taux d’alcoolémie de 0,80 g par litre
pour éliminer totalement et revenir à un taux 0.

I.4.4. Mélange des produits :

Mélanger plusieurs produits augmente les risques (alcool et médicaments, alcool et


cannabis…).

I.5. TABAC :

I.5.1. Effets du tabac :

L’usage du tabac peut augmenter temporairement la vigilance et la capacité de


réflexion.

La nicotine possède un effet anxiolytique et coupe-faim, mais comporte des risques.

Risques à court terme :

• Altère le goût, l’odorat et l’haleine ;


• Augmente la pression artérielle, accélère le rythme du cœur ;
• Altère la peau, les cheveux, le teint, la couleur des dents ;
• Diminue la résistance à l’exercice physique et la capacité respiratoire ;
• Limite l’apport d’oxygène au cerveau et aux muscles, ce qui provoque des maux
de tête, des étourdissements ;
• Peut provoquer des troubles de la digestion tels que des brûlures d’estomac ;
• La nicotine entraîne une forte dépendance physique et psychique, la
combustion du tabac crée du monoxyde de carbone et des goudrons très
toxiques pour la santé ;
• Provoque irritabilité et sautes d’humeur en cas de manque chez le fumeur
dépendant.

Risques à plus long terme :

• Durcissement des artères responsable d’accidents cardiaques et cérébraux ;


• Risque d’infarctus du myocarde deux fois plus important chez les fumeurs ;
• Troubles de l’appareil respiratoire (bronchite chronique et aggravation de
l’asthme) ;

OFPPT/DRIF 16
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• Risques accrus de déchaussement des dents ;


• Le risque de cancer du poumon augmente avec la quantité de tabac fumé et
plus particulièrement avec la durée de la consommation : par rapport aux non-
fumeurs, il est multiplié par 15 pour les fumeurs de 20 cigarettes par jour !

Attention !

• Les cigarettes « légères » sont aussi dangereuses que les autres. Elles
entraînent les mêmes risques ;
• La pratique du sport n’atténue pas les risques de la consommation de tabac ;
• Une ambiance enfumée est nocive pour un non-fumeur ;
• L’association alcool/tabac augmente fortement les risques de cancers du larynx,
de la bouche, de l’œsophage ;
• Un tiers des incendies est causé par des cigarettes ou des mégots mal éteints ;
• Fumer en conduisant est un facteur de risque supplémentaire en ce qui
concerne les accidents de la route.

I.5.2. Fumer en travaillant :

Celui qui fume en travaillant fait des gestes qui peuvent interférer dangereusement
avec son activité.

Dans des conditions difficiles qui exigent beaucoup d’attention, il faut éviter de fumer.
Il est préférable de prévoir des pauses plus fréquentes pour pouvoir fumer
tranquillement ou avoir des cigarettes à portée de la main et pour en allumer une,

Le mégot :

• Même s’il n’y a pas de danger d’incendie, le mégot ne doit pas être jeté sans
précautions.

1.6. STUPEFIANTS :

Effectuer un travail de précision est une activité complexe qui exige une parfaire
maîtrise de soi et de son outil de travail. L’utilisateur doit être en pleine possession
de ses moyens, de ses capacités de jugement et de ses réflexes.

Il n’y a pas de drogues douces. Toutes les substances psychoactives : la cocaïne, le


cannabis, l’ecstasy, l’héroïne, ..etc, sont des produits qui agissent sur le cerveau et
sont incompatibles avec le travail.

Chacun réagit différemment selon son état physique et psychique, selon le produit et
sa qualité, la quantité, la fréquence et le moment de consommation. Dans tous les
cas, les risques sont réels.

OFPPT/DRIF 17
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I.6.1. Effets des stupéfiants :

La cocaïne

• Stimulation forte, euphorie immédiate, sentiment de puissance physique,


sexuelle et intellectuelle ;
• Résistance voire indifférence à la fatigue et à la douleur puis descente ;
• Augmentation du rythme cardiaque, de la respiration et de la pression sanguine ;
• Le crack ou free base provoque des effets semblables à ceux de la cocaïne
mais ils sont plus violents, plus rapides et plus brefs ;
• La cocaïne agit sur le système nerveux central.

Risques immédiats :

• Violence, agressivité, passages à l’acte ;


• Troubles digestifs, vomissements ;
• Etats de fatigue temporaire favorisant la poursuite de la consommation pour
retrouver les effets initiaux ;
• Crampes, tremblements, spasmes, douleurs musculaires ;
• Saignements de nez après la prise : risques de transmissions virales lors d’un
partage de paille ;
• Risque de surdosage ;
• Le recours à des calmants, des opiacés pour amortir une descente difficile peut
entraîner une nouvelle dépendance.

Risques à court terme :

• Insomnies, tics nerveux, difficultés de concentration, troubles de la mémoire,


amnésies ;
• Troubles du rythme cardiaque, accidents cardiaques ;
• Accidents pulmonaires, neurologiques, épilepsies ;
• Troubles psychiques graves, crises de panique ;
• Risques infectieux graves en cas d’injection ;
• Dépendance psychique rapide et forte traduite par une envie impérieuse de
poursuivre la consommation.

Risques à moyen terme :

• Troubles psychiatriques ;
• Dépressions graves et chroniques ;
• Dépendance importante et forte ;
• Toxicité et dépendance augmentées en cas d’injection ;
• Difficultés financières et sociales causées par la consommation régulière et
fréquente ;
• Lésions et perforations de la cloison nasale possibles en cas d’usage régulier
par « sniffing » ;

OFPPT/DRIF 18
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• La consommation régulière et durable entraîne des troubles de l’alimentation


et du sommeil pouvant causer un épuisement extrême ;
• Les dommages provoqués par le crack ou free base sont plus importants que
ceux de la cocaïne.

Le cannabis

• Sensation de détente, légère euphorie, plaisir, envie spontanée de rire,


somnolence ;
• Augmentation du rythme du pouls (palpitations) ;
• Ralentissement des réflexes ou excitation ;
• Stimulation de l’appétit, bouche sèche, yeux rouges ;
• Modification de la perception et de l’attention ;
• Désinhibition légère.

Risques immédiats après la prise :

• La fumée de cannabis provoque une irritation des bronches qui entraîne une
toux
• Vertiges, nausées ;
• Modification de la perception et de l’attention pouvant entraîner une perte de
concentration et de réflexes (conduite de véhicules…).

Risques lors d’une consommation régulière :

• Bronchite chronique due à la fumée de cannabis et de tabac ;


• Dépendance psychique ;
• Problème de mémoire et de motivation ;
• Aggravations des troubles psychiques ou psychiatriques ;
• Contribution dans le développement des cancers bronchiques.

L’ecstasy

• Euphorie, excitation, relaxation, sensation de bien être, plaisir, exacerbation de


la sensualité ;
• Résistance à la fatigue, au sommeil et à la faim ;
• Anxiété, augmentation de la tension artérielle, accélération du rythme cardiaque,
contraction des muscles de la mâchoire, la peau devient moite et la bouche
sèche ;
• Effets pendant plusieurs heures puis descente.

Risques immédiats :

• Déshydratation, risques de convulsion, nausées, maux de tête, crampes,


augmentation du rythme cardiaque et de la température du corps, épuisement ;
• Troubles hépatiques ;

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• Anxiété, crise de panique « bad trip », accidents psychiatriques ;


• Troubles de l’érection et de l’orgasme sous l’effet du produit.

Risques à court terme :

• Fatigue, forte déprime passagère les jours suivants ;


• Possible évolution vers une dépression à long terme ;
• Dépendance psychique.

Risques à long terme :

• Perturbation des capacités d’apprentissage et de mémoire ;


• Neurotoxicité.

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II- LA REGLEMENTATION PROTEGEANT LE SALARIE


SUR SON LIEU DE TRAVAIL

II.1. REGLES GENERALES DE SECURITE :

Le code du travail prévoit un certain nombre de règles visant à protéger le salarié sur
son lieu de travail. Ces règles qui s’imposent à l’employeur sont générales. Elles
prévoient principalement des infractions lorsque la santé et la sécurité des employés
ne sont pas assurées.

II.2. DUREE ET REPARTITION DES TEMPS DE TRAVAIL :

Pour éviter tous les risques qui pourraient être liés à la fatigue, la durée du temps de
travail est limitée par jour, par semaine et par mois. En outre le temps de travail est
distribué de façon à pouvoir respecter des pauses obligatoires. Il faut cependant
savoir que certaines professions, en raison de la particularité de leur activité,
bénéficient de dérogations au texte général.

II.3. PRESCRIPTIONS CONCERNANT L’UTILISATION DES MACHINES


ET MATERIELS :

Les prescriptions particulières concernant l’utilisation d’engins, de machines, de


matériel ou d’outils sont de deux types :

Celles qui émanent du constructeur qui sont détaillées dans le mode d’emploi et
souvent complétées sur l’engin ou la machine par des commandes ou éléments de
sécurité qui théoriquement mettent à l’abri l’utilisateur.

Celles imposées par l’employeur qui visent à faire respecter les obligations légales
ou réglementaires et que doivent respecter, au risque d’engager leur responsabilité,
tous les salariés concernés de l’entreprise.

Ces prescriptions doivent être connues et affichées sur les lieux de travail.

II.4. ACCIDENT DU TRAVAIL :

Un accident de travail est un accident qui se produit sur les lieux de travail pendant
les horaires normaux de la victime (sauf demande expresse de l’employeur)
L’accident de travail est avéré même si l’origine est imputable à une faute du salarié.
Lorsqu’il est victime d’un accident de travail, le salarié reçoit une indemnisation plus
avantageuse. Malheureusement, au Maroc, un nombre important d’accidents du
travail ne sont pas déclarés officiellement de ce fait les statistiques publiées ne sont
pas réellement exploitables pour mettre en place des actions visant à éradiquer ce
type d’accident.

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III- SITUATION DES ACCIDENTS DU TRAVAIL


ET MOYENS DE PREVENTION

III.1. L’ACTIVITE DE L’AGENT VISITEUR :

Le métier d’agent visiteur occasionne des rythmes de travail souvent irréguliers :


attente puis travail rapide exécuté sous la surveillance souvent stressante du
propriétaire du véhicule.

Il est alors important :


- de connaître la façon dont votre organisme réagit au stress ou à la fatigue,
- de savoir récupérer lorsqu'on a du temps devant soi,
- d’être à même de surveiller son alimentation.

Tous ces paramètres vous permettront d'éviter des accidents graves.

L’activité professionnelle manuelle expose l’organisme à un certain nombre de


contraintes physiques et psychiques imposées par la nature de l’activité et des
conditions de travail. Ces contraintes peuvent entraîner des problèmes articulaires
ou rhumatologiques.
Ainsi, la position courbée maintenue longtemps diminue le tonus de la colonne
vertébrale et accentue la sensibilité aux vibrations et aux à coups.

De même, les mouvements (rotations, flexions, extensions) en position forcée (lever,


manipuler une charge) au cours de diverses opérations sont souvent à l’origine
d’incidents ou d’accident du rachis.

III.2. SITUATION DES ACCIDENTS DU TRAVAIL :

Toute activité comporte des risques, mais risque ne signifie pas obligatoirement
accident pour peu que :
- les dangers soient décelés ;
- les moyens d’éviter les accidents soient connus et appliqués.

L’accident de travail n’est pas une fatalité qui s’impose au travailleur comme un
phénomène naturel. C’est un événement particulier qui se produit dans des
circonstances données lorsque certaines conditions sont réunies. Il ne naît pas du
hasard mais de l’incapacité, où l’on est à un moment précis, d’évaluer le risque et d’y
trouver le remède.

Deux catégories représentent à elles seules un grand pourcentage du nombre total


d’accidents avec arrêt de travail avec un certain nombre de journées de travail
perdues.

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On peut classer les accidents de travail en quelques grandes rubriques :

- Objet en cours de manipulation ;


- Objet en cours de transport manuel.

III.2.1. Chutes :

Quelles se produisent au niveau du sol ou en hauteur, les chutes ont pour origine un
déséquilibre provoqué dans la plus part des cas :

¾ Soit par la nature ou l’état du plan de travail qui peut être :


• glissant (par sa nature, par les produits utilisés pour son entretien, par des
souillures),
• discontinu (trou, aspérités, différence de niveau) ;
• encombré (objets sur lesquels on trébuche) ;
¾ Soit par de mauvaises postures de travail (équilibre instable, appuis
insuffisants) ;
¾ Soit encore par l’utilisation de matériel inadapté ou en mauvais état
(échafaudage improvisé ou mal protégé, échelle détériorée ou mal disposée).

III.2.2. Outils de travail :

L’outil mal adapté au travail ou en mauvais état est facteur d’accidents, il faut aussi
tenir compte que de mauvaises postures de travail engendrent des blessures.

III.2.3. Machines :

- Objets, masses ;
- Particules en mouvement accidentel ;
- Appareils de levage et de manutention.

Ces trois catégories présentent un certain pourcentage d’accidents avec un grand


nombre de journées de travail perdues.

III.2.4. Locaux de travail et hygiène :

Les locaux de travail doivent répondre à un certain nombre de conditions pour que
les travailleurs qui y sont occupés jouissent d’un minimum de confort.

¾ L’atmosphère :
L’homme qui accomplit des efforts physiques consomme plus d’oxygène que
l’homme au repos.
Il faut donc veiller à ce que les locaux de travail soient convenablement ventilés, que
les poussières, les vapeurs gênantes ou nocives soient aspirées mécaniquement le
plus près possible de leur source de production.

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¾ La température :
Le froid rend le corps humain plus fragile, la température trop élevée occasionne une
fatigue supplémentaire.
Les locaux doivent donc être maintenus à une température telle que les efforts
physiques puissent être accomplis sans gêne.

¾ Le bruit :
Le bruit, outre qu’il peut occasionner des surdités professionnelles quand il est
intense, est un facteur de fatigue supplémentaire.
Il peut aussi gêner le travail jusqu’à provoquer des accidents lors de manutentions
collectives, les ordres n’étant pas entendus ou compris.

¾ L’éclairage :
Un bon éclairage est un important facteur de sécurité.
Un mauvais éclairage peut être à l’origine de postures défavorables.
Au cas où l’éclairage naturel est insuffisant, il faut prévoir un éclairage bien étudié (ni
trop faible, ni éblouissant).

¾ Les sols :
De très nombreux accidents du travail sont dus à une chute provoquée par le
mauvais entretien du sol.
Une chute est toujours dangereuse, soit que la victime se reçoive mal au sol, soit
qu’elle heurte un obstacle se trouvant à proximité.
Le risque est plus grand si la personne est chargée car elle est plus facilement
déséquilibrée et, lors de la chute, la charge elle-même peut lui causer des blessures.
De plus le respect d’une bonne position de travail n’est pas facilité par un sol
dégradé ou glissant.

• Risque de trébuchement : Les parties de planchers sur lesquelles des


personnes sont appelées à marcher doivent être suffisamment unies pour que
les piétons et les véhicules puissent y circuler en toute sécurité, ces parties
doivent être exemptes de trous et de picots, de couvertures, de rigoles ou de
conduits mal ajustés, de clous et de boulons faisant saillie, de vannes ou
tuyaux en saillie ou d’autres objets saillants ou encombrants susceptibles de
faire trébucher les personnes.
• Risque de glissement : dans des conditions normales, les planchers,
marches d’escaliers et paliers ne doivent jamais être glissants ni être faites de
matériaux susceptibles de devenir glissants par usure.
Les escaliers, rampes, plates-formes d’ascenseurs et autres endroits
analogues où tout glissement comporte un danger particulier doivent être
pourvus d’une surface antidérapante.

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III.3. LES MOYENS DE PREVENTION :

1. Les chutes :

- bon entretien des sols ;


- dégagement des surfaces de circulation ;
- vérification de l’état des échelles, escabeaux, escaliers, échafaudages,
passerelles, etc. ;
- pose de garde-corps, rampes, ceintures et longes de sécurité ;
- utilisation de chaussures antidérapantes ;
- éducation gestuelle.

2. Outils à main :

- veiller au bon entretien des outils individuels ;


- se servir de l’outil qui correspond au travail à effectuer ;
- appliquer à l’utilisation des outils à main les principes de base d’un
comportement physique rationnel.

3. Transport manuel et manipulation :

- l’aménagement des locaux et des postes de travail ;


- l’organisation et la simplification des manutentions ;
- l’utilisation d’engins auxiliaires légers de manutention ;
- la mécanisation des manutentions ;
- la protection individuelle ;
- la formation des travailleurs aux gestes et postures de travail en sécurité.

4. Les qualités d’un sol industriel :

- Résistance à l’usure mécanique :


En fonction du travail qui y est effectué, le sol de tout local doit être choisi de
manière qu’il soit suffisamment résistant pour que des irrégularités importantes
de surface ne puissent s’y produire.
- Pouvoir antidérapant :
Ce pouvoir dépend non seulement de la nature du sol, mais aussi des
produits qui peuvent s’y trouver répandus (eau, graisses, acides, etc.).
- Facilités d’entretien et de nettoyage :
Entretien : il doit être possible de réparer sans retard toute dégradation
accidentelle du sol.
Nettoyage : le sol doit être nettoyé complètement au moins une fois par jour.
Cette prescription sera d’autant mieux appliquée que le sol sera facile à
nettoyer au moyen de produits d’usage courant. On proscrira l’utilisation de
produits susceptibles de rendre le sol glissant.
- Pente maximale du sol :
Les parties de sol présentant une pente excessive entraînent un risque de
chute s’ajoutant à celui des irrégularités du surface ou de l’insuffisance du
pouvoir antidérapant. Afin de limiter le risque de chute, la pente maximale de
la surface d’un sol doit être de 10 %. De plus, chaque fois que cela est
possible, une main courante doit être installée.

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IV- LES PRINCIPALES MALADIES PROFESSIONNELLES


ET DIVERS MOYENS DE PREVENTION

IV.1. NOTIONS D’ANATOMIE :

Pour permettre de comprendre comment l’intégrité physique de l’homme est


menacée dans ses activités, au travail ou dans ses loisirs, il convient d’examiner
quelques aspects de son anatomie et en particulier de sa colonne vertébrale.

IV.1.1. Le squelette :

Le squelette se compose d’environ 200 os qui constituent la charpente du corps


humain.

On distingue quatre parties principales :


- la tête,
- les membres supérieurs (membres de préhension),
- les membres inférieurs (membres de soutien et de déplacement),
- le tronc dont la colonne vertébrale est la clé de voûte et qui relie entre elles les
trois parties précédentes.

Les os s’assemblent au niveau des articulations qui peuvent être de trois types :
- mobiles (ex. : genou, coude…),
- semi-mobiles (ex. : côtes…),
- rigides (ex. : os du crâne, bassin…).

L’accident spécifique du squelette est :


- la fracture (chutes, chocs…).

L’accident articulaire prend diverses formes :


- entorses, luxations…

D’autre part les mouvements répétitifs peuvent entraîner l’usure des articulations.

IV.1.2. La musculature :

L’enveloppe musculaire recouvre notre squelette, lui donne sa mobilité et détermine


en partie la forme de notre corps.

Les muscles représentent environ 45% du poids total chez l’homme, 35% seulement
chez la femme.

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Les muscles se répartissent en deux catégories :


• les muscles striés (muscles de travail rapide, ex. : biceps, abdominaux…)
• les muscles lisses (muscles de travail lent, inclus pour la plupart dans les
tissus organiques, ex. : muscles de l’estomac, de l’intestin…)
La puissance d’un muscle est proportionnelle au nombre de fibres musculaires et à
leur longueur.
Les fibres musculaires possèdent la capacité de se contracter et de s’allonger. Ce
travail nécessite une consommation d’oxygène et de glucose (le glucose résulte de
la transformation digestive des aliments). Comme tout transformateur d’énergie, le
muscle produit des déchets, en particulier de l’acide lactique. L’alimentation en
glucose et oxygène et l’évacuation des déchets du muscle se font grâce à la
circulation sanguine.
Hormis les chocs qui peuvent endommager les muscles, l’accident musculaire
spécifique et provoqué par la déchirure des fibres musculaires ou de leurs attaches
sur les os (tendons), le plus souvent à l’occasion d’un effort trop important ou d’un
effort à froid.

IV.1.3. La colonne vertébrale :

La colonne vertébrale est formée d’un assemblage de 32 à 34 os appelés vertèbres.


Elle présente cinq régions :

1. La région cervicale : 7 vertèbres


2. La région dorsale : 12 vertèbres sur lesquelles
s’articulent les côtes
3. La région lombaire : 5 vertèbres
4. Le sacrum : 5 vertèbres sacrées, soudées les
unes aux autres et reliées au bassin.
5. Le coccyx : 3 à 5 vertèbres coccygiennes
(atrophiées).
Vu de face la colonne vertébrale est rectiligne,
mais de profil chacune de ces cinq régions
présente une courbe :
• concave dans la région cervicale et lombaire,
• convexe dans la région du dos et du sacrum.

Toutes les vertèbres sont pratiquement semblables


par la forme sauf les deux premières vertèbres
cervicales qui sont adaptées au port de la tête et à
ses mouvements, toutefois, leurs dimensions
s’accroissent des cervicales aux lombaires.

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1. La vertèbre :

Chaque vertèbre se compose d’une partie


massive (le corps vertébral) en arrière duquel
se trouve un arc osseux (l’arc neural) qui
délimite un orifice circulaire : le trou vertébral.

La superposition des trous vertébraux forme


le canal rachidien renfermant la moelle
épinière.

En arrière de l’arc neural de chaque vertèbre,


on trouve l’apophyse épineuse dont
l’ensemble constitue l’épine dorsale, sur les
côtés de l’arc neural, les apophyses
transverses.

La vertèbre porte de plus quatre apophyses


articulaires, deux à la face supérieure, deux à
la face inférieure. C’est par les apophyses
articulaires et par le disque intervertébral, fixé
sur les plateaux vertébraux que les vertèbres
sont articulées entre elles.
L’assemblage d’une vertèbre par rapport à
l’autre ménage latéralement deux orifices :
les trous de conjugaison.

2. Le disque intervertébral :

Entre chaque vertèbre se trouve un disque


vertébral un disque intervertébral. Ce disque
est formé d’un anneau externe formé de
cartilage fibreux, assimilable à des petits
élastiques concentriques et, d’un noyau
interne, mou, gélatineux, qui se déforme sans
se laisser comprimer. On peut comparer ce
noyau à un petit sac étanche rempli d’un
liquide visqueux.
Les différents éléments composant ce disque
renferment environ 90 % d’eau.
Le disque intervertébral à sa périphérie est
pourvu de nerfs sensitifs, détecteurs de ses
défauts de fonctionnement.
Les cellules constituant le disque
intervertébral cessent d’être alimentées par le
sang à la fin de la croissance. Toute lésion
touchant le disque intervertébral est donc
irréversible chez l’adulte.

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3. Le rôle du disque intervertébral :

Lorsqu’une pression s’exerce sur la colonne vertébrale (poids de la tête et du tronc


supporté par la colonne vertébrale en posture debout, port d’une charge,…) cette
pression est transmise d’une vertèbre à
l’autre par le disque intervertébral.

Le noyau gélatineux répartit cette


pression dans toutes les directions, les
pressions dirigées verticalement sont
absorbées par les plateaux vertébraux,
les pressions obliques et horizontales
sont transmises aux lamelles élastiques
de l’anneau fibreux, qui les absorbent
progressivement en se déformant.

De par leur situation au bas du tronc les


disques intervertébraux de la région
lombaire sont les plus sollicités par ces
pressions.

4. Les possibilités articulaires de la colonne vertébrale :

L’articulation d’une vertèbre par rapport à l’autre, réalisée par les apophyses
articulaires et le disque intervertébral est de type semi-mobile.

Certains mouvements sont en effet limités dans


leur amplitude :
• les mouvements de flexion arrière par les
apophyses épineuses qui forment butée,
• les mouvements de flexion latérale,
• les mouvements de rotation par les
apophyses articulaires.

Les mouvements de flexion avant sont peu


limités articulairement, sauf dans la région du
dos par les côtes qui se rattachent aux vertèbres
dorsales, ce qui explique le rôle charnière joué
par la région lombaire à l’occasion de ces
mouvements.

Les mouvements de rotation de la tête sont de


grande amplitude grâce à la forme particulière
de la deuxième vertèbre cervicale.

Lorsque la colonne vertébrale est droite, les disques intervertébraux jouent leur rôle
normal de répartiteurs de pression.

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5. Comportement du disque intervertébral dans les mouvements de


la colonne vertébrale :

Lors des mouvements de flexion, le noyau ne reste pas au centre du disque


intervertébral et, est chassé de sa position naturelle par le pincement des plateaux
vertébraux. Cette situation est particulièrement remarquable lors des flexions avant
dans la région lombaire où ces mouvements sont peu limités.

Dans ces conditions, les lamelles


concentriques de l’anneau fibreux sont
poncées à l’avant et très étirées vers
l’arrière, le noyau chassé vers l’arrière
vient accroître la tension de ces lamelles
distendues provoquant une charge de
travail anormale.
Au redressement, avec un disque
intervertébral en bon état, le noyau est
ramené au centre du disque intervertébral
par les lamelles élastiques de l’anneau
fibreux.
Les mouvements de rotation, en
particulier dans la région lombaire où le
disque intervertébral est soumis à un
effet de cisaillement, sont des
mouvements très détériorant.

IV.2. L’ACCIDENT DE LA COLONNE VERTEBRALE :

La répétition de mouvements imposant au disque intervertébral des efforts anormaux


(mouvements de flexion de grande amplitude, mouvements de rotation) conduira à
court terme, à moyen terme ou à long terme à une détérioration du disque
intervertébral. En particulier les lamelles de l’anneau fibreux risquent de se distendre
ou de se craqueler.

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Au moment du redressement une partie


du noyau peut se trouver coincée dans
ces lamelles détériorées. Les nerfs
sensitifs, situés à la périphérie du disque
intervertébral, irrités provoquent alors
une douleur violente entraînant par
réflexe un blocage musculaire en
position semi-fléchie.

C’est le mécanisme du lumbago contre


lequel la médecine intervient pour
apaiser la douleur et prescrire la mise au
repos jusqu’au retour à la normale.

IV.2.1. Les différentes formes de l’accident vertébral :

L’accident discal se présente sous quatre formes qui peuvent survenir


successivement par aggravation de l’état du disque intervertébral, ou brutalement à
l’un quelconque de ces quatre stades. Ce sont dans l’ordre d’importance :

- Le lumbago aigu ;
- La sciatique ;
- La hernie discale ;
- Le tassement discal.

IV.2.2. Les facteurs aggravants :

- Le vieillissement naturel du disque ;


- Les charges ;
- Les déformations permanentes dont les plus courantes sont la scoliose, la
cyphose et la lordose.

IV.2.3. Le rôle des muscles de la colonne vertébrale :

A l’exemple de ce bateau dont le mât résiste surtout grâce aux haubans qui le
maintiennent, la colonne vertébrale ne peut garder une bonne position qu’à la
condition d’être maintenue par des muscles en bon état.

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A l’exemple de ce bateau dont le mât résiste surtout grâce aux haubans qui le
maintiennent, la colonne vertébrale ne peut garder une bonne position qu’à la
condition d’être maintenue par des muscles en bon état.

Or, pour maintenir ces muscles en bon état il faut les faire travailler. Il ne faut pas
confondre activité professionnelle, activité de ménage ou de bricolage dans
lesquelles l’accumulation de mauvais gestes ou de mauvaises postures risque de
conduire à l’accident de la colonne vertébrale, (musculaire ou articulaire), avec une
activité sportive raisonnable qui ne peut que renforcer la tonicité musculaire donc
protéger la colonne vertébrale.

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V- LES DIVERSES POSITIONS ERGONOMIQUES

V.1. VEHICULE A L’ARRET :

V.1.1. Nature des accidents :

• Glissades et chutes d'escaliers et de fosses.


• Chutes en montant ou descendant de la cabine d’un camion.
• Coincement, chutes, lombalgies et hernies au cours de la manutention.
• Chutes du hayon élévateur et heurts.
• Écrasement par la charge lors de l'ouverture des ridelles ou des portes arrières.
• Risque de fauchage ou d'écrasement par un autre véhicule.

V.1.2. Principes ergonomiques :

V.1.2.1. Précautions autour de la fosse :

Ne jamais tourner le dos à la fosse de visite (en guidant un véhicule par exemple).
Lors de la descente dans la fosse tenir la rampe si elle existe ou s’appuyer sur le
mur. Ne pas abandonner d’outils ou de récipients dans la fosse ou sur l’escalier.

V. 1.2.2. Accès à la cabine des camions :

L'accès à la cabine est à l'origine de nombreux accidents. Un marchepied glissant,


l'habitude de sauter augmentent les risques de chute, donc de foulures, entorses,
fractures...

La présence de dispositifs d'accès étudiés diminue les risques :

- Poignées ou mains courantes suffisamment larges, disposées pour que le


conducteur puisse respecter la règle des trois appuis quelle que soit sa taille ;
- Marches possédant une surface antidérapante et espacées régulièrement, avec
la première marche située à moins de 50 cm du sol ( la profondeur des marches
sera de l'ordre de 15 à 20 cm et leur largeur de 40 cm)

V.1.2.3 Accès à l'arrière du véhicule :

L'accès à l'arrière du véhicule oblige souvent l’agent visiteur à monter ou à


descendre de façon acrobatique.
Pour éviter les risques de foulures, d'entorse ou de fractures ; utiliser les dispositifs
d'accès (échelle mobile, escaliers escamotable ou télescopique).

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V.1.2.4. Chargement-déchargement de livraisons aux centres de contrôle technique :

Les opérations de manutention sont souvent à l'origine de lumbagos, hernies,


déchirures musculaires, élongations...
Pour soulever les charges, adopter les bons gestes :
• Garder la colonne vertébrale droite;
• Rechercher l'équilibre en positionnant les pieds de part et d'autre de la charge ;
• Se rapprocher de la charge, le centre de gravité du corps et celui de la charge
placés le plus prés possible ;
• Utiliser la force musculaire des jambes, plus puissante que celle des bras ;
• Faire travailler les bras en traction simple, c'est à dire allongés et servant
surtout à maintenir la charge et non à la soulever ;
• Utiliser le poids du corps pour pousser, déséquilibrer et amortir les charges.

Une charge mal calée ou mal arrimée risque de :


• Glisser et défoncer l'avant du véhicule en cas d'arrêt brutal ;
• Tomber en cours de route ;
• Tomber sur le chauffeur à l'ouverture des portes, des ridelles ou de la bâche
lors du déchargement ;
• Provoquer le renversement du camion.

V.2. LEVER – PORTER DES CHARGES :

L’expérience montre que l’individu qui n’a pas reçu de formation spéciale n’adapte
pas spontanément la position qui correspond aux règles élémentaires du
fonctionnement du corps humain.
Il en découle un certain nombre d’accidents qui ont pour conséquences des lésions
dont le type est ce qui l’on appelle généralement « tour de rein » - formule qui
recouvre diverses affections des plus bénignes aux plus graves- mais comprenant
également les déchirures musculaires, tendineuses, les entorses, les luxations et les
hernies.

Les courbes naturelles de la colonne vertébrale doivent être respectées lors du


soulèvement de la charge. Se rapprocher de l’objet à manipuler.
Pour tout engin mécanique de levage, les limites d’emploi et de charge sont
calculées pour que le matériel ne subisse pas de détérioration.

Telle grue à tour de chantier est


capable de lever en sécurité :
- 2400 Kg ; le chariot étant à 4 m
de la tour,
- 1200 Kg ; le chariot étant à 8 m
de la tour,
- 600 Kg ; le chariot étant à 16 m
de la tour

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Plus le bras de levier est long (la flèche dans le cas de la grue), plus l’effort au point
d’articulation est fort.

Il en est de même pour l’homme, les


schémas ci-dessous indiquent la force
s’exerçant au niveau des vertèbres
lombaires selon la position pour une
charge de 50 kg.
Pour soulever une charge, il faut donc
serrer la charge au plus prés de façon que
le centre de gravité de l’homme soit le plus
rapproché possible de celui de la charge.
Le centre de gravité du porteur doit être
situé au-dessus de celui de l’objet (ou le
plus rapproché possible).

V.2.1. La recherche de l’équilibre :

L’équilibre de l’individu qui manipule une charge dépend essentiellement de la


position des pieds. La bonne position ne peut être réalisée que si les pieds sont
convenablement placés : écartés raisonnablement, pas plus que la largeur du
bassin. L’équilibre est meilleur encore si l’un des pieds est décalé par rapport à
l’autre. Dans cette position, on résiste au déséquilibre d’avant en arrière et au
déséquilibre de coté. Le polygone de sustentation de l’homme est constitué par la
surface comprise entre ses pieds.

Le centre de gravité de l’homme debout est situé au niveau du nombril. Si la verticale


menée par le centre de gravité passe par le polygone de sustentation, l’équilibre est
maintenu ; si elle passe en dehors, c’est la chute.

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Chacun sait que l’on est moins stable « pieds joints » que « pieds écartés ».

V.2.2. Lever une charge :

CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE

Joindre les pieds Ecarter exagérément les Se tenir éloigné de la


pieds charge

CE QU’IL FAUT FAIRE

Se rapprocher de l’objet Les pieds encadrant la charge


à soulever ou à déplacer sont légèrement décalés

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CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE

Soulever une charge avec Faire effectuer une torsion à la


le dos rond colonne vertébrale

CE QU’IL FAUT FAIRE

Tourner avec la charge


Utiliser la force des jambes

CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE

Garder les jambes raides Trop fléchir les jambes Faire travailler les bras
(s’asseoir sur les talons) en les pliant

CE QU’IL FAUT FAIRE

Plier les jambes (angle ouvert) Faire travailler les bras en traction simple

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V.2.2.1. Soulever un fut de 50 kg :

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V.2.2.2. Soulever une petite caisse :

a) avec poignées :

b) sans poignées :

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VI- LES MESURES DE PROTECTION INDIVIDUELLE


(GANTS ET CHAUSSURES)

VI.1. VETEMENTS DE TRAVAIL ET EQUIPEMENTS DE PROTECTION


INDIVIDUELLE :

Dans la répartition des accidents, selon le siège des lésions, on constate que plus de
la moitié des accidents occasionnés par le transport manuel ou la manipulation
affecte les mains et les pieds des victimes. Beaucoup d’accidents peuvent être évités
par le port de vêtements de protection individuelle telles que :

• Gants, moufles, manchettes souples pour ne


pas gêner la prise ;

• Chaussures de sécurité antidérapantes ;

VI.2. CONDITIONS D’UTILISATION DE L’EQUIPEMENT DE PROTECTION


INDIVIDUELLE :

L’équipement de protection individuelle doit être renouvelé régulièrement de manière


à être toujours utilisé en bon état. Des gants trouvés ou des chaussures usées
devenues glissantes constituent un danger en eux-mêmes ;

Il doit être individuel pour des raisons d’hygiène évidentes.

Il doit être adapté au travail, c’est à dire :

- Ne pas constituer une gêne ;


- Être suffisamment robuste pour ne pas être trop rapidement détérioré ;
- Être d’un entretien facile.

Il doit être choisi par les utilisateurs. Il est en effet, très important que l’équipement
de protection individuelle soit adapté par ceux qui en font usage. Le meilleur moyen
est de leur proposer plusieurs modèles ayant même valeur de protection parmi
lesquels ils puissent établir leur choix.

OFPPT/DRIF 40
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VII- LUTTE CONTRE UN INCENDIE

VII.1. LE TRIANGLE DE FEU :

Une combustion est une réaction chimique, dégageant de la chaleur, elle s’effectue
en phase gazeuse par l’intermédiaire d’une flamme.

Les éléments nécessaires à une combustion :

Pour qu’un feu se déclare, il faut qu’il y ait tout d’abord de la matière inflammable
(essence, bois…)

Trois éléments constituent le triangle de feu :

1. Le combustible : la matière qui sera enflammée ;

2. La source d’énergie : une flamme, un échauffement ;

3. Le comburant : dans tous les cas il faudra de l’air, ou plus précisément de


l’oxygène.

Les trois éléments constituent le triangle de feu :

1. Combustible 2. Comburant
Papiers, bois, cartons, plastiques Oxygène, air, produit
Produits inflammables

3. Source d’energie
Flamme, étincelle, cigarette, point chaud (pipe, pot
d’échappement, tambour de frein..), chaleur, frottement, choc…

VII.2. CLASSES DE FEU :

- Classe « A » = feux secs (bois, papier, carton, tissus)


- Classe « B » = feux gras (liquides hydrocarbures, peintures…)
- Classe « C » = feux de gaz (butane, propane…)
- Classe « D » = feux de métaux (magnésium, sodium…)
- Hors classification = feux spéciaux (matières plastiques…)

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VII.3. PROCEDES D’EXTINCTION :

Pour éteindre ces feux, il faut utiliser différents moyens d’extinctions et agir pour
supprimer un des éléments formant un côté du triangle du feu.

TRIANGLE CASSE = FEU IMPOSSIBLE

Les moyens d’extinction sont :

- l’effet d’étouffement (plus de comburant)


- l’effet de refroidissement (plus d’énergie d’activation)
- l’effet d’inhibition (empêcher ou ralentir l’activité ou la réaction d’un corps)

VII.4. LES EXTINCTEURS ET LEUR FONCTIONNEMENT :

VII.4.1. Définition :

Les extincteurs sont des appareils homologués qui permettent de projeter un agent
extincteur sous l’effet d’une pression.

VII.4.2. Types d’appareils :

VII.4.2.1. Eau pulvérisée :

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Distance : 1,5 m
Durée : 30 à 40 secondes (9 litres)
20 à 30 secondes (6 litres)
Action : refroidissement
Emploi : feux classe « A »

1. Tirer l’anneau
2. Percuter en enfonçant la poignée
3. Contrôler l’émission à l’aide de la
poignée de la lance

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VII.4.2.2. Poudre :

Distance : 4 à 5 m
Durée : 15 secondes (10 kg)
10 secondes (6 kg)
Action : étouffement
Emploi : feux classe « A,B,C » (polyvalent)

1. Tirer l’anneau
2. Percuter en enfonçant la poignée
3. Contrôler l’émission à l’aide de la poignée
de la lance

VII.4.2.3. CO 2 :

Distance : 1 à 1,5 m
Durée : 15 secondes (2 kg)
30 secondes (5 kg)
Action : étouffement
Emploi : feux classe « A, B »

1. Tirer la goupille
2. Orienter le diffuseur dans la position
désirée
3. Contrôler l’émission à l’aide du
bouton poussoir.

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VIII- LES PRINCIPALES MESURES DE SECOURISME RELATIVES


AUX ACCIDENTS LES PLUS FREQUENTS

VIII.1. PROTEGER :

Protéger, c’est reconnaître, sans s’exposer soi-même, les risques persistants qui
menacent la victime de l’accident et les autres personnes exposées.

¾ Identifier les risques persistants :

- Mécaniques d’écrasement ;
- D’électrisation ;
- D’incendie ou d’explosion ;
- D’asphyxie ;
- D’immersion.

¾ Peut-on les supprimer de façon permanente et sans danger ?

- Si oui, le faire ou le faire faire.


- Si non, peut-on soustraire la victime ou isoler le risque de façon permanente
et sans danger ?
- Dans ce cas, le faire ou le faire faire.

¾ Sur route, baliser les lieux de l’accident pour éviter la survenue d’un autre
accident.

VIII.2. EXAMINER :

Examiner, c’est rechercher les signes qui indiquent que la vie de la victime est
menacée.

¾ La victime saigne-t-elle abondamment ?

¾ La victime répond-t-elle aux questions, se plaint-elle ?

¾ La victime, si elle ne répond pas, respire-t-elle ?

¾ La victime, si elle ne respire pas a-t-elle le cœur qui bat ?

VIII.3. FAIRE ALERTER :

Faire alerter, c’est transmettre aux moyens et aux personnes prévus pour
l’organisation des secours dans l’entreprise ou sur route, les informations
nécessaires et suffisantes pour qu’ils puissent organiser l’intervention.

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¾ Choisir, si possible, la personne la plus apte pour déclencher l’alerte.

¾ Préciser dans le message d’alerte :


- Le lieu précis de l’accident :
Sur route : le numéro de la route, le point kilométrique ;
Sur autoroute : le sens de circulation ;
En agglomération : la rue et le numéro de l’immeuble le plus proche ;
Dans un immeuble : le bâtiment et l’étage éventuel ;
- La nature de l’accident : collision, chute, écrasement, électrocution, immersion…
- Le nombre des victimes l’état apparent des victimes.

¾ Ne jamais raccrocher le premier ;

¾ S’assurer que l’alerte a bien été donnée ;

¾ Envoyer une personne pour guider les secours ;

¾ Dans tous les cas, organiser l’accès des secours sur le lieu de l’accident, le plus
près possible des victimes.

VIII.4. SECOURIR :

VIII.4.1. La victime saigne abondamment :

¾ Action principale suivant le cas :


- Boucher la plaie avec la paume de la main ou avec un pansement compressif ;
- Empêcher le sang d’arriver jusqu’à la plaie par un point de compression.
Vérifier par l’observation, l’atteinte et la persistance du résultat attendu, jusqu’à la
prise en charge de la victime par les secours spécialisés.

¾ Action complémentaire pour éviter une aggravation de l’état de la victime :


- La faire allonger ;
- Lui surélever les jambes (sauf contre-indication) ;
- La couvrir (sauf la partie blessée) ;
- La réconforter en lui parlant même si elle ne répond pas ;
- Surveiller ses fonctions vitales.

VIII.4.2. La victime ne répond pas mais elle respire :

¾ Action principale :
- Si la victime est à plat - ventre ou sur le côté, libération des voies respiratoires ;
- Si la victime est sur le dos, libération des voies respiratoires et mise en
position latérale de sécurité (PLS).

Vérifier par l’observation l’atteinte et la persistance du résultat attendu, jusqu’à la


prise en charge de la victime par les secours spécialisés.

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¾ Action complémentaire pour éviter une aggravation de l’état de la victime :


- La couvrir ;
- Surveiller ses fonctions vitales.

VIII.4.3 La victime ne répond pas, ne respire pas, mais son coeur bat :

¾ Action principale :
- Souffler de l’air dans les poumons (bouche à bouche) ;
- Si l’air ne passe pas, désobstruer (méthode d’Heimlich) et souffler de l’air dans
les poumons en respectant les rythmes préconisés.

Vérifier par l’observation l’atteinte et la persistance du résultat attendu, jusqu’à la


prise en charge de la victime par les secours spécialisés.

¾ Action complémentaire pour éviter une aggravation de l’état de la victime :


- Couvrir la victime, sauf le thorax.

VIII.4.4. La victime ne répond pas, ne respire pas, son coeur ne bat pas :

¾ Action principale :
- Souffler de l’air dans les poumons (bouche à bouche) ;
- Compresser le thorax (massage cardiaque) ;
- En respectant les cycles et les rythmes préconisés.

Vérifier par l’observation l’atteinte et la persistance du résultat attendu, jusqu’à la


prise en charge de la victime par les secours spécialisés.

¾ Action complémentaire pour éviter une aggravation de l’état de la victime :


- Couvrir la victime, sauf le thorax.

VIII.4.5. La victime se plaint de brûlures :

¾ Action principale :
- Si la brûlure est d’origine thermique :
- Arroser pendant la durée préconisée pour éteindre et refroidir.
- Si la brûlure est d’origine chimique :
- Arroser pendant la durée préconisée pour éliminer le produit ;
- En même temps déshabiller si nécessaire.

¾ Action complémentaire pour éviter une aggravation de l’état de la victime :


- La couvrir ;
- La réconforter ;
- La surveiller.

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VIII.4.6. La victime se plaint qu’elle ne peut effectuer certains mouvements :

¾ Action principale :
- Eviter tout manipulation intempestive ;
- Respecter la position prise par la victime ;
- Si nécessaire, caler le membre blessé.

VIII.4.7. La victime se plaint et présente une plaie :

¾ Action principale :
- Pour une plaie profonde :
- Mettre la victime dans la position préconisée ;
- Conditionner, s’il y a lieu, le segment amputé.
- Pour une plaie simple :
- Nettoyer et protéger la plaie.

¾ Action complémentaire pour éviter une aggravation de l’état de la victime :


- La couvrir (sauf la partie blessée) ;
- La réconforter ;
- La surveiller.

VIII.5. TABLEAU RECAPITULATIF :

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Module 8 : Santé et sécurité au travail


GUIDE DES TRAVAUX PRATIQUES

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I. TP 1 : METTRE EN PRATIQUE LES MESURES DE SÉCURITÉ

I.1. Objectifs visés :


- Appliquer les règles de sécurité ;
- Mettre en pratique le concept de « gestes et postures » ;
- Lutter contre un début d’incendie.

I.2. Durée du TP :
- 02 heures

I.3. Matériel (Équipement et matière d’œuvre) par équipe :


a) Equipement :
- Un centre de contrôle technique avec fosse de visite ;
- Un camion placé à l’entrée du centre ;
- Le matériel obligatoire du centre de contrôle technique ;
- Une caisse lestée à 25 kg avec poignée ;
- Une caisse lestée à 30 kg sans poignées ;
- Un fût ou bidon de 30 litres plein ;
- Un extincteur ;
- 4 paires de gants ;
- Chaussures de sécurité si possible.
b) Matière d’œuvre :
- Carburant pour le véhicule : 10 litres

I.4. Description du TP :
Les stagiaires sont en mis en situations afin d’appliquer les règles énoncées
théoriquement. Confrontés à un certain nombre de situations, les stagiaires
prendront les précautions nécessaires et commenteront leurs actions.

I.5. Déroulement du TP :
A tour de rôle ou par tirage au sort en fonction du nombre de participants, les
stagiaires seront confrontés aux situations suivantes (réelles ou simulées) :
- Descente dans la fosse de visite ;
- Guidage d’un véhicule au-dessus de la fosse de visite ;
- Montée et descente de cabine ;
- Port de caisse avec poignées ;
- Port de caisse sans poignées ;
- Port de fût ou bidon ;
- Simulation d’extinction d’un incendie.
Le formateur surveillera particulièrement les gestes et postures, il interviendra autant
que nécessaire pour rectifier ou préciser, il demandera des explications et
commentera les réponses.

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EVALUATION DE FIN DE MODULE

Durée : 01 heure

1- Quelles sont les règles de sécurité à appliquer dans les locaux ?

2- Citez trois points dangereux dans un centre de contrôle technique.

3- Quelles sont les règles de sécurité à appliquer autour du véhicule ?

4- Pour soulever les charges dans de bonnes conditions, choisissez les bons
gestes :

- Plier les jambes d’un angle inférieur à 90°


- Garder la colonne vertébrale droite
- Rechercher l'équilibre en positionnant les pieds de part et d'autre de la
charge
- Faire travailler les bras en flexion simple
- Se rapprocher de la charge, le centre de gravité du corps et celui de la
charge placée le plus près possible
- Utiliser la force musculaire des jambes, plus puissante que celle des bras;
- Faire travailler les bras en traction simple
- Utiliser le poids du corps pour pousser, déséquilibrer et amortir les
charges

5- En cas d’accident que devez vous faire pour baliser les lieux ?

6- Quels sont les gestes de premier secours pour protéger les blessés ?

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CORRIGE DE L’EVALUATION DE FIN DE MODULE

1- Quelles sont les règles de sécurité à appliquer dans les locaux ?

a) Protéger contre les chutes :

- Bon entretien des sols ;


- Dégagement des surfaces de circulation ;
- Vérification de l’état des échelles, escabeau, escaliers, échafaudages,
passerelles, etc. ;
- Pose de garde-corps, rampes, ceintures et longes de sécurité ;
- Utilisation de chaussures antidérapantes ;
- Éducation gestuelle.

b) Utilisation des outils à main :

- Veiller au bon entretien des outils individuels ;


- Se servir de l’outil qui correspond au travail à effectuer ;
- Appliquer à l’utilisation des outils à main les principes de base d’un
comportement physique rationnel.

c) Transport manuel et manipulation :

- Aménager les locaux et les postes de travail ;


- Organiser et simplifier les manutentions ;
- Réglementer l’utilisation d’engins auxiliaires légers de manutention ;
- Mécaniser les manutentions ;
- Utiliser les protections individuelles ;
- Former les travailleurs aux gestes et postures de travail en sécurité.

2- Citez trois points dangereux dans un centre de contrôle technique.

- L’abord des fosses de visites ;


- Les échafaudages de rangement en hauteur ;
- La proximité des bancs de freinage ;
- Les chemins d’accès des véhicules ;
- La proximité des véhicules qui manœuvrent.

3- Quelles sont les règles de sécurité à appliquer autour du véhicule ?

Nature des accidents pouvant survenir lors des opérations de contrôle :

- Glissades et chutes d'escaliers et de fosses ;


- Chutes en montant ou en descendant de la cabine d’un camion ;

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- Coincement, chutes, lombalgies et hernies au cours de la manutention ;


- Chutes du hayon élévateur et heurts ;
- Écrasement par la charge lors de l'ouverture des ridelles ou des portes arrière ;
- Risque de fauchage ou d'écrasement par un autre véhicule.

Précautions autour de la fosse :

Ne jamais tourner le dos à la fosse de visite (en guidant un véhicule par exemple).
Lors de la descente dans la fosse tenir la rampe si elle existe ou s’appuyer sur le
mur. Ne pas abandonner d’outils ou de récipients dans la fosse ou sur l’escalier.

Accès à la cabine des camions :

L'accès à la cabine est à l'origine de nombreux accidents. Un marchepied glissant,


l'habitude de sauter augmentent les risques de chute, donc de foulures, entorses,
fractures...

La présence de dispositifs d'accès étudiés diminue les risques :

- Poignées ou mains courantes suffisamment larges, disposées pour que le


conducteur puisse respecter la règle des trois appuis quelle que soit sa taille ;
- Marches possédant une surface antidérapante et espacées régulièrement, avec
la première marche située à moins de 50 cm du sol (la profondeur des marches
sera de l'ordre de 15 à 20 cm et leur largeur de 40 cm)

Accès à l'arrière du véhicule :

L'accès à l'arrière du véhicule oblige souvent l’agent visiteur à monter ou à


descendre de façon acrobatique.
Pour éviter les risques de foulures, d'entorse ou de fractures, utiliser les dispositifs
d'accès (échelle mobile, escaliers escamotable ou télescopique).

Chargement – déchargement de livraisons aux centres de contrôle technique :

Les opérations de manutention sont souvent à l'origine de lumbagos, hernies,


déchirures musculaires, élongations...
Pour soulever les charges, adopter les bons gestes :

- Garder la colonne vertébrale droite ;


- Rechercher l'équilibre en positionnant les pieds de part et d'autre de la charge ;
- Se rapprocher de la charge, le centre de gravité du corps et celui de la charge
placés le plus près possible ;
- Utiliser la force musculaire des jambes, plus puissante que celle des bras ;
- Faire travailler les bras en traction simple, c'est-à-dire allongés et servant
surtout à maintenir la charge et non à la soulever ;
- Utiliser le poids du corps pour pousser, déséquilibrer et amortir les charges.

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Une charge mal calée ou mal arrimée risque de :

- Glisser et défoncer l'avant du véhicule en cas d'arrêt brutal ;


- Tomber en cours de route ;
- Tomber sur le chauffeur à l'ouverture des portes, des ridelles ou de la bâche
lors du déchargement ;
- Provoquer le renversement du camion.

4- Pour soulever les charges dans de bonnes conditions, choisissez les bons
gestes :

- Plier les jambes d’un angle inférieur à 90°


- Garder la colonne vertébrale droite
- Rechercher l'équilibre en positionnant les pieds de part et d'autre de la charge
- Faire travailler les bras en flexion simple
- Se rapprocher de la charge, le centre de gravité du corps et celui de la charge
placée le plus près possible
- Utiliser la force musculaire des jambes, plus puissante que celle des bras;
- Faire travailler les bras en traction simple
- Utiliser le poids du corps pour pousser, déséquilibrer et amortir les charges

5- En cas d’accident que devez vous faire pour baliser les lieux ?

Protéger, c’est reconnaître, sans s’exposer soi-même, les risques persistants qui
menacent la victime de l’accident et les autres personnes exposées.

Identifier les risques persistants :

- Mécaniques d’écrasement ;
- D’électrisation ;
- D’incendie ou d’explosion ;
- D’asphyxie ;
- D’immersion.

Agir :

- Interdire l’accès ;
- Baliser les lieux ;
- Etayer si risque d’éboulement ;
- Interrompre l’arrivée de courant électrique si risque d’électrocution ;
- Jeter du sable ou de la terre sur le carburant ou combustible répandu,
supprimer tout risque d’inflammation si risque d’incendie ;
- Aérer le local si risque d’incendie ou d’asphyxie ;
- Détourner l’arrivée de liquide si risque d’immersion.

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6- Quels sont les gestes de premier secours pour protéger les blessés ?

La victime saigne abondamment :

• Action principale suivant le cas :

- Boucher la plaie avec la paume de la main ou avec un pansement compressif ;


- Empêcher le sang d’arriver jusqu’à la plaie par un point de compression.

• Action complémentaire pour éviter une aggravation de l’état de la victime :

- La faire allonger ;
- Lui surélever les jambes (sauf contre-indication) ;
- La couvrir (sauf la partie blessée) ;
- La réconforter en lui parlant même si elle ne répond pas ;
- Surveiller ses fonctions vitales.

La victime ne répond pas mais elle respire :

• Action principale

- Si la victime est à plat - ventre ou sur le côté, libération des voies respiratoires ;
- Si la victime est sur le dos, libération des voies respiratoires et mise en position
latérale de sécurité (PLS).

• Action complémentaire pour éviter une aggravation de l’état de la victime :

- La couvrir ;
- Surveiller ses fonctions vitales.

La victime ne répond pas, ne respire pas, mais son cœur bat :

• Action principale :

- Souffler de l’air dans les poumons (bouche à bouche) ;


- Si l’air ne passe pas, désobstruer (méthode d’Heimlich) et souffler de l’air dans
les poumons en respectant les rythmes préconisés.

• Action complémentaire pour éviter une aggravation de l’état de la victime :

- Couvrir la victime, sauf le thorax.

La victime ne répond pas, ne respire pas, son cœur ne bat pas :

• Action principale :

- Souffler de l’air dans les poumons (bouche à bouche) ;


- Compresser le thorax (massage cardiaque) ;
- En respectant les cycles et les rythmes préconisés.

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guide de travaux pratiques

• Action complémentaire pour éviter une aggravation de l’état de la victime :

- Couvrir la victime, sauf le thorax.

La victime se plaint de brûlures :

• Action principale :

- Si la brûlure est d’origine thermique :


- Arroser pendant la durée préconisée pour éteindre et refroidir.
- Si la brûlure est d’origine chimique :
- Arroser pendant la durée préconisée pour éliminer le produit ;
- En même temps déshabiller si nécessaire.

• Action complémentaire pour éviter une aggravation de l’état de la victime :

- La couvrir ;
- La surveiller et la réconforter.

La victime se plaint qu’elle ne peut effectuer certains mouvements :

• Action principale :

- Eviter tout manipulation intempestive ;


- Respecter la position prise par la victime ;
- Si nécessaire, caler le membre blessé.

La victime se plaint et présente une plaie :

• Action principale :

- Pour une plaie profonde :


- Mettre la victime dans la position préconisée ;
- Conditionner, s’il y a lieu, le segment amputé.
- Pour une plaie simple :
- Nettoyer et protéger la plaie.

• Action complémentaire pour éviter une aggravation de l’état de la victime :

- La couvrir (sauf la partie blessée) ;


- La réconforter ;
- La surveiller.

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GRILLE D’EVALUATION

Eléments critères Points


Enumération des règles de sécurité à appliquer dans les locaux 20
(Question 1)
Distinction des points dangereux 10
(Question 2)
Enumération des règles de sécurité à appliquer autour de véhicules 30
(Question 3 - 4)
Description des gestes de premier secours pour baliser les lieux de 20
l’accident
(Question 5)
Description des gestes de premier secours pour protéger les blessés 20
(Question 6)

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Liste des références bibliographiques :

Ouvrage Auteur Edition


Santé sécurité au travail Auteurs associés INRETS

Manuel de secourisme Norbert Vieux Flammarion


Pierre Jolis
René gentils
Eviter l’accident du travail Jean Dugret Dunoz

Code du secourisme Dr J.C. Pire Vagnon


Dr C. Carolet

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