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Hanna LESME
« Impact des modifications de texture obtenues par des
assemblages protéiques innovants sur la qualité
organoleptique de produits laitiers »
Thèse présentée et soutenue à « Nantes », le « 18/10/2019 »
2
A
Sarah,
3
4
RESUME
Le
programme
interrégional
Profil
(Protéines
Fonctionnalisées
pour
l’Industrie
Laitière)
a
permis
de
développer
des
assemblages
de
protéines
laitières
obtenus
en
conditions
contrôlées,
dont
les
propriétés
ont
été
étudiées
dans
des
milieux
modèles.
Parmi
ces
assemblages,
les
assemblages
fractals
ont
des
propriétés
texturantes
prometteuses
en
vue
de
l’obtention
de
produits
«
100%
lait
».
Dans
ce
contexte,
la
thèse
vise
à
étudier
l’influence
des
assemblages
fractals,
sur
la
qualité
de
matrices
laitières
complexes.
Une
stratégie
alliant
mesures
de
texture,
analyses
chimiques
et
analyses
sensorielles
a
été
mise
en
place.
Des
yaourts
fermes
au
lait
écrémé,
aromatisés
ou
non,
ont
été
enrichis
en
protéines
sériques
natives
(PS)
ou
avec
deux
types
d’assemblages
fractals
différant
par
leur
polydispersité
(MFA
et
PFA),
en
trois
concentrations
différentes.
Les
assemblages
fractals
permettent
de
moduler
la
texture
des
yaourts
fermes
au
lait
écrémé.
Ainsi,
les
yaourts
enrichis
avec
les
assemblages
fractals
sont
perçus
comme
étant
plus
fondants
et
moins
cassants
que
les
yaourts
enrichis
en
protéines
sériques
natives.
De
plus,
l’augmentation
de
leur
polydispersité
(PFA)
provoque
une
diminution
de
la
fermeté
des
yaourts.
Les
mesures
instrumentales
de
texture
sont
fortement
corrélées
à
la
perception
sensorielle
de
la
texture,
et
ce
sont
les
descripteurs
de
texture
qui
influencent
le
plus
les
préférences
des
consommateurs.
La
formulation
d’arômes
modèles,
caractéristiques
des
produits
laitiers,
a
permis
d’étudier
les
capacités
de
rétention
particulières
des
composés
volatils
par
les
MFA
et
PFA.
Le
calcul
des
coefficients
de
partage
montre
que
certains
composés
volatils,
comme
la
2-‐nonanone,
sont
plus
retenus
par
les
MFA
que
par
les
PS.
Ces
résultats
sont
complétés
par
les
profils
aromatiques
des
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA
pour
faire
le
lien
entre
libération
des
composés
volatils
et
perceptions
sensorielles.
Ainsi,
les
composés
volatils
des
yaourts
à
la
fraise
enrichis
en
MFA
et
PFA
sont
plus
libérés
que
ceux
des
yaourts
enrichis
en
PS.
Les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA
sont
aussi
perçus
comme
étant
plus
aromatiques
que
les
yaourts
enrichis
en
PS.
L’étude
des
différences
marquées
de
texture
et
des
différences
plus
subtiles
de
flaveur
a
été
rendue
possible
grâce
à
la
combinaison
des
méthodes
sensorielles
de
QDA
et
de
DTS.
En
plus
des
interactions
physico-‐chimiques
entre
ingrédients
de
la
matrice,
la
perception
de
la
flaveur
est
influencée
par
la
texture
des
yaourts.
En
effet,
l’intensité
aromatique
et
l’intensité
sucrée
sont
positivement
corrélées
à
la
texture
fondante.
La
mise
en
place
d’une
démarche
intégrant
analyses
physico-‐chimiques,
analyses
sensorielles
et
études
des
préférences
des
consommateurs
est
essentielle
pour
comprendre
l’impact
des
assemblages
5
fractals
sur
les
qualités
organoleptiques
des
yaourts,
et
ainsi
optimiser
la
formulation
de
produits
laitiers
alliant
naturalité,
goût
et
équilibre
nutritionnel.
6
ABSTRACT
Whey
protein
aggregates,
obtained
in
controlled
conditions,
have
been
developed
as
part
of
the
project
Profil.
Among
them,
fractals
aggregates
have
texturising
properties,
and
are
promising
to
enable
the
formulation
of
dairy
products
“100%
milk”.
In
this
context,
the
goal
of
the
PhD
project
was
to
study
the
impact
of
fractal
aggregates
on
the
quality
of
real
dairy
products.
A
multidisciplinary
approach
that
combined
texture
analysis,
chemical
and
sensory
analysis
was
set
up.
Fat-‐free
set-‐type
yogurts,
enriched
with
either
whey
proteins
(WPI)
or
whey
protein
aggregates
differing
in
their
polydispersity
(MFA
and
PFA)
in
three
different
concentrations,
were
investigated
in
the
project.
Fractal
aggregates
modulated
the
texture
of
fat-‐free
set-‐type
yogurts.
Indeed,
yogurts
enriched
with
fractals
aggregates
were
perceived
as
being
“meltier”
and
less
“brittle”
than
yogurts
enriched
with
WPI.
Moreover,
the
increase
in
polydispersity
(PFA)
induced
a
decrease
of
the
perceived
firmness.
Instrumental
texture
measurements
were
highly
correlated
with
sensory
perception
of
texture,
and
the
texture
attributes
had
the
biggest
impact
on
consumer
preferences.
Developing
model
strawberry
and
vanilla
flavors
enabled
the
study
of
the
aroma
retention
abilities
of
fractal
aggregates.
The
calculation
of
partition
coefficients
between
flavored
solutions
and
the
gas
phase
evidenced
that
some
aroma
compounds,
such
as
2-‐nonanone,
were
more
retained
by
MFA
than
by
WPI.
These
results
were
complemented
by
the
aroma
profiles
of
strawberry
yogurts
to
establish
links
with
sensory
perceptions.
Aroma
compounds
of
strawberry
yogurts
enriched
with
MFA
and
PFA
were
more
released
than
those
of
yogurts
enriched
with
WPI.
The
aroma
intensity
of
yogurts
enriched
with
MFA
and
PFA
were
also
perceived
to
be
higher.
The
combination
of
two
sensory
methodologies
(QDA
and
TDS)
enabled
the
study
of
large
texture
differences
as
well
as
the
subtler
variations
of
flavor
perception.
Aroma
perception
was
not
only
influenced
by
physico-‐chemical
interactions
between
ingredients,
but
also
by
the
texture
of
yogurts.
Indeed,
aroma
intensity
as
well
as
sweetness
intensity
were
positively
correlated
with
a
melty
texture.
An
approach
integrating
physico-‐chemical
analysis,
sensory
analyses
and
the
study
of
consumer
preferences
is
essential
to
understand
the
impact
of
fractals
aggregates
on
the
organoleptic
qualities
of
yogurts,
and
to
fully
optimize
the
formulation
of
natural,
tasty
and
nutritionally
balanced
dairy
products
7
REMERCIEMENTS
La
thèse
a
été
une
belle
aventure
de
trois
ans,
aussi
bien
scientifique
qu’humaine,
qui
a
été
rendue
possible
grâce
à
de
riches
échanges
et
aux
nombreuses
rencontres
faites.
Je
tiens
tout
d’abord
à
remercier
mes
encadrants.
Carole
Prost,
ma
directrice
de
thèse,
pour
m’avoir
fait
confiance
pour
ce
projet
et
ces
trois
années.
Je
remercie
également
Saïd
Bouhallab
pour
tous
les
échanges
que
nous
avons
eu
et
la
très
bonne
collaboration
malgré
la
distance.
Enfin,
un
merci
très
spécial
à
Cécile
Rannou
qui
a
été
une
encadrante
de
rêve.
Un
immense
merci
pour
toutes
les
discussions,
les
réponses
à
mes
«
petites
questions
»,
et
tous
les
moments
passés
ensemble.
Merci
à
tous
les
trois,
pour
tous
les
conseils
scientifiques
et
les
connaissances
que
vous
avez
su
me
transmettre
et
qui
ont
été
des
atouts
indéniables
à
la
bonne
réalisation
de
ce
travail
de
recherche.
J’ai
beaucoup
apprécié
travailler
avec
vous
et
j’espère
que
nous
aurons
l’occasion
de
retravailler
ensemble
dans
de
futurs
projets.
Je
tiens
à
remercier
Anne
Saint-‐Eve
et
Rémi
Saurel
pour
m’avoir
fait
l’honneur
de
rapporter
ce
travail
de
thèse.
Merci
également
à
Hélène
Laboure,
Christophe
Schmitt
et
Joëlle
Léonil
pour
avoir
accepté
de
participer
à
mon
jury
de
thèse.
Je
remercie
également
les
membres
de
mon
comité
de
thèse,
Isabelle
Souchon
et
Anne
Meynier,
pour
avoir
accepté
de
suivre
mon
travail,
et
pour
les
échanges
enrichissants
que
nous
avons
eu
pendant
ces
trois
années.
Merci
aux
régions
Bretagne
et
Pays
de
la
Loire
pour
avoir
financé
le
passionant
projet
Profil
dont
cette
thèse
fait
partie.
Un
merci
particulier
à
Joëlle
Léonil
pour
la
coordination
scientifique,
et
également
à
Morgane
Raison,
Karine
le
Roux
et
Stéphan
Rouverand
pour
leur
accompagnement
tout
au
long
du
projet.
Je
remercie
également
tous
les
industriels
et
les
partenaires
académiques
ayant
participé
à
ce
projet.
L’ensemble
de
ce
travail
n’aurait
bien
sûr
pas
été
possible
sans
toutes
les
personnes
avec
qui
j’ai
travaillé
durant
ces
trois
ans
de
thèse.
Je
tiens
à
remercier
particulièrement
Marie-‐Hélène
Famelart
pour
tous
les
échanges
que
nous
avons
eu
au
cours
de
la
thèse,
ses
conseils
scientifiques,
son
dynamisme
et
son
soutien.
Un
très
grand
merci
aux
deux
super
stagiaires
Clémence
et
Gautier.
Merci
pour
leur
implication
durant
leurs
stages,
leurs
sourires
et
la
bonne
ambiance
qu’ils
ont
su
apporter.
Vive
l’équipe
des
Profilers
!
Merci
également
à
Lizeth
Lopez
Torrez
de
la
société
Mane
pour
sa
collaboration
toujours
intéressante
et
pour
l’aide
précieuse
apportée
pour
la
formulation
des
arômes
utilisés
pendant
le
projet.
Je
remercie
aussi
particulièrement
les
personnes
du
groupe
flaveur
d’Oniris
qui
ont
participé
au
projet,
et
notamment
Cécile
Marzin
pour
sa
disponibilité
et
toute
l’aide
pour
l’utilisation
des
GC,
et
Clément
Cataneo
pour
les
relectures
du
manuscrit.
Je
remercie
également
Delphine
Queveau
et
Catherine
Loisel
pour
leurs
conseils
précieux
pour
les
mesures
de
rhéologie,
ainsi
que
Philippe
Courcoux
pour
les
nombreux
échanges
que
nous
avons
eu,
et
l’aide
indispensable
pour
l’analyse
statistique
des
données
sensorielles.
Merci
aux
juges
de
l’analyse
sensorielle
pour
avoir
participé
aux
nombreuses
et
régulières
séances
…
et
pour
avoir
mangé
autant
de
yaourts
!
8
Merci
à
l’équipe
BIA
de
l’INRA
de
Nantes,
en
particulier
à
Thibault
et
Perrine
pour
leur
aide
précieuse
pour
la
fabrication
des
assemblages
protéiques.
Merci
à
Valérie
Beaumal
pour
les
observations
au
microscope
et
aussi
à
Catherine
Garnier
et
Alain
Riaublanc.
Enfin
j’ai
pu
aborder
ces
trois
années
de
thèse
avec
enthousiasme
et
bonne
humeur
grâce
aux
rencontres
et
aux
liens
d’amitié
qui
se
sont
formés
pendant
ces
trois
années.
Je
tiens
à
remercier
toutes
les
personnes
du
groupe
Flaveur
pour
leur
soutien,
dans
les
bons
moments
comme
dans
les
moins
bons.
Merci
à
vous,
Carole,
Clément,
Caroline,
Coline,
Christophe,
Gautier,
Clémence,
Laurent,
Catherine,
Cécile
M,
Cécile
R,
Tiphanie,
Angélique.
Je
remercie
Clarissa,
Coline,
Sophie,
Julian,
Adrien,
Joran,
Emmanuelle,
Jean-‐Michel,
Nathalie
et
Johny
pour
leur
amitié,
leur
bonne
humeur
et
les
supers
footings
du
mercredi
midi.
Merci
aux
colocataires
de
bureau
Cap’s
:
Clémence,
Coline,
Gautier
et
Christophe,
et
merci
à
Caroline
pour
les
beaux
pâtés
et
les
imitations
folles.
Je
remercie
aussi
Vero
et
Alex
pour
leur
accueil
avant
la
soutenance,
grazie
ragazzi
!
Enfin
un
merci
très
spécial
à
Mélissa
pour
avoir
été
la
meilleure
colocataire
du
monde.
Je
suis
très
fière
et
heureuse
d’avoir
fait
tout
ce
parcours
avec
toi,
et
tous
les
bons
moments
que
l’on
a
passé
ensemble
sont
aussi
parmi
les
meilleurs
résultats
de
ma
thèse
!
Enfin,
un
grand
merci
à
ceux
qui
me
sont
le
plus
chers,
mes
parents,
mon
petit
frère
Etienne
et
mon
amour
Paul,
qui
m’ont
toujours
soutenue
et
aidée
bien
avant
ces
trois
ans,
pendant
la
thèse
et
après.
Je
vous
aime
très
fort.
Merci à tous !
9
VALORISATIONS
ISSUES
DU
TRAVAIL
DE
THESE
Cette
thèse
a
fait
l’objet
de
publications,
de
communications
orales
et
de
posters
:
H.
Lesme,
C.
Rannou,
C.
Loisel,
M-‐H.
Famelart,
S.
Bouhallab,
C.
Prost
(2019)
Controlled
whey
protein
aggregates
to
modulate
the
texture
of
fat-‐free
set-‐type
yogurts,
International
Dairy
Journal,
92,
28-‐36.
H.
Lesme,
P.
Courcoux,
C.
Alleaume,
M-‐H.
Famelart,
S.
Bouhallab,
C.
Prost,
C.
Rannou,
Contribution
of
Temporal
Dominance
of
Sensations
performed
by
modality
(M-‐TDS)
to
the
sensory
perception
of
texture
and
flavor
in
semi-‐solid
products
:
a
case
study
on
fat-‐free
strawberry
yogurts,
acceptée
dans
le
journal
“Food
Quality
and
Preference”
H.
Lesme,
C.
Rannou,
M-‐H.
Famelart,
S.
Bouhallab,
C.
Prost,
Dairy
matrices
enriched
with
milk
proteins:
textural
properties,
aroma
release
and
sensory
quality
-‐
a
focus
on
yogurts,
Soumise
dans
le
journal
“Trends
in
Food
Science
and
Technology”.
H.
Lesme,
C.
Alleaume,
S.
Bouhallab,
M-‐H.
Famelart,
L.
Lopez
Torrez,
C.
Marzin,
C.
Prost,
C.
Rannou
Aroma-‐retention
capacities
of
functional
whey
protein
aggregates:
study
of
a
strawberry
aroma
in
solution
and
fat-‐free
yogurts,
Soumise
dans
le
journal
“Food
Chemistry”.
ü Communications
orales
dans
des
congrès
internationaux
H.
Lesme,
C.
Rannou,
P.
Courcoux,
C.
Alleaume,
L.
Lopez
Torrez,
S.
Dalmas,
M-‐H
Famelart,
S.
Bouhallab,
C.
Prost.
A
multisensory
approach
to
study
texture
and
flavor
perception
in
fat-‐free
yogurts,
32nd
EFFOST,
Nantes,
France,
2019
H.
Lesme,
C.
Rannou,
C.
Loisel,
D.
Queveau,
M-‐H.
Famelart,
S.
Bouhallab,
C.
Prost,
Impact
of
fractal
aggregates
on
texture
perception
in
yogurts.
Biopolymers
2017,
Nantes,
France,
2017.
H.
Lesme,
C.
Rannou,
C.
Loisel,
D.
Queveau,
M-‐H.
Famelart,
S.
Bouhallab,
C.
Prost,
Impact
of
whey
protein
aggregates
on
texture
perception
of
fat-‐free
set-‐type
yogurts,
8th
Food
Hydrocolloids
2018,
Leeds,
Grande-‐Bretagne.
H.
Lesme,
C.
Rannou,
C.
Loisel,
M-‐H.
Famelart,
S.
Bouhallab,
C.
Prost,
Improving
texture
perception
in
fat-‐free
high-‐protein
yogurts
thanks
to
whey
protein
aggregates,
5th
Food
Oral
Processing
2018,
Nottingham,
Angleterre
H.
Lesme,
C.
Rannou,
C.
Alleaume,
L.
Lopez
Torrez,
S.
Dalmas,
M-‐H
Famelart,
S.
Bouhallab,
C.
Prost,
To
what
extent
protein-‐flavor
interactions
have
an
impact
on
flavor
perception
in
fat-‐free
yogurts?
9th
Eurosense
2018,
Verona,
Italie.
H.
Lesme,
C.
Rannou,
P.
Courcoux,
C.
Alleaume,
L.
Lopez
Torrez,
S.
Dalmas,
M-‐H.
Famelart,
S.
Bouhallab,
C.
Prost.
A
multisensory
approach
to
study
texture
and
flavor
perception
in
fat-‐free
yogurts,
32nd
EFFOST
2018,
Nantes,
France.
10
H.
Lesme,
P.
Courcoux,
C.
Alleaume,
M-‐H.
Famelart,
S.
Bouhallab,
C.
Prost,
C.
Rannou,
A
multisensory
approach
to
study
texture
and
flavor
perception
in
semi-‐solid
food
products,
13th
Pangborn
Sensory
Science
Symposium
2019,
Edimbourg,
Grande-‐Bretagne.
ü Autres communications
H.
Lesme,
Impact
des
modifications
de
texture,
obtenues
par
des
assemblages
protéiques
innovants
sur
la
qualité
organoleptique
des
produits
laitiers.
Séminaire
GEPEA,
Piriac-‐sur-‐mer,
France,
10-‐11
octobre
2017.
H.
Lesme,
Impact
des
modifications
de
texture,
obtenues
par
des
assemblages
protéiques
innovants
sur
la
qualité
organoleptique
des
produits
laitiers,
Séminaire
GEPEA-‐MAPS²,
Nantes,
France,
8
février
2018.
H. Lesme, Texture et Flaveur, inauguration Cap Aliment, Nantes, France, 2018
11
TABLE
DES
MATIERES
INTRODUCTION GENERALE 29
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE 33
II.
ARTICLE
DE
REVUE
:
«
DAIRY
MATRICES
ENRICHED
WITH
MILK
PROTEINS
:
TEXTURAL
PROPERTIES,
AROMA
RELEASE
AND
SENSORY
QUALITY
-‐
A
FOCUS
ON
YOGURTS
50
II.1
INTRODUCTION
50
II.2
FUNCTIONAL
PROPERTIES
OF
DAIRY
PROTEINS
52
II.2.1
MILK
PROTEINS
52
II.2.2
WHEY
PROTEIN
AGGREGATES
(WPA)
52
II.2.3
FUNCTIONAL
PROPERTIES
OF
MILK
PROTEINS
IN
YOGURTS
53
II.3
MILK
PROTEINS
TO
MODULATE
THE
TEXTURE
OF
DAIRY
PRODUCTS
55
II.3.1
METHODOLOGIES
TO
STUDY
TEXTURE
AND
STRUCTURAL
MODIFICATIONS
IN
DAIRY
PRODUCTS
55
II.3.2
IMPACT
OF
THE
WHEY
PROTEIN
CONTENT
ON
YOGURT
TEXTURE
PROPERTIES
56
II.3.3
USE
OF
FUNCTIONAL
WHEY
PROTEIN
AGGREGATES
(WPA)
TO
IMPROVE
YOGURT
TEXTURE
60
II.4
DAIRY
PROTEINS
TO
MODULATE
FLAVOR
RELEASE
62
II.4.1
A
GREAT
VARIETY
OF
METHODOLOGIES
TO
STUDY
FLAVOR
BINDING
62
II.4.2
STUDY
OF
FLAVOR
BINDING
PROPERTIES
IN
MODEL
SYSTEMS
64
II.4.3
MODELISATION
OF
BINDING
AND
RELEASE
OF
AROMA
COMPOUNDS
67
II.5
INTERACTIONS
BETWEEN
TEXTURE
AND
FLAVOR
PERCEPTION
68
II.5.1
IMPACT
OF
TEXTURE
MODIFICATIONS
ON
FLAVOR
PERCEPTION
69
II.5.2
IMPACT
OF
FLAVOR
ON
TEXTURE
PERCEPTION
72
II.6
CONCLUDING
REMARKS
AND
FUTURE
TRENDS
73
II.7
ACKNOWLEDGEMENTS
73
III.
METHODES
D’ANALYSE
SENSORIELLE
POUR
MESURER
L’INTENSITE
DE
LA
PERCEPTION
DE
LA
TEXTURE
ET
DES
AROMES
75
12
III.2
METHODES
DESCRIPTIVES
75
III.3
METHODES
RAPIDES
76
III.4
EVALUATION
DES
ATTRIBUTS
AU
COURS
DU
TEMPS
:
DOMINANCE
TEMPORELLE
DES
SENSATIONS
(DTS)
77
III.5
METHODES
HEDONIQUES
79
I.
QUELS
SONT
LES
IMPACTS
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LES
PROPRIETES
PHYSICO
CHIMIQUES
ET
SENSORIELLES
DE
YAOURTS
NATURE
OU
SUCRES
?
131
I.1
IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LES
PROPRIETES
PHYSICO-‐CHIMIQUES
ET
LA
PERCEPTION
DES
YAOURTS
NATURE
0%MG
132
I.1.1
ARTICLE
N°1
:
IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LA
TEXTURE
DES
YAOURTS
NATURE
132
I.1.2
IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LA
LIBERATION
DES
COMPOSES
VOLATILS
DES
YAOURTS
NATURE
152
I.1.3
IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LA
PERCEPTION
DES
YAOURTS
NATURE
159
I.1.4
IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
L’APPRECIATION
DES
YAOURTS
NATURE
167
I.2
IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LES
PROPRIETES
PHYSICO
CHIMIQUES
ET
LA
PERCEPTION
DES
YAOURTS
NATURE
SUCRES
0%
MG
169
I.2.1
DETERMINATION
DE
LA
QUANTITE
DE
SUCRE
AJOUTEE
DANS
LES
YAOURTS
NATURE
SUCRES
169
I.2.2
CARACTERISTIQUES
DE
TEXTURE
DES
YAOURTS
NATURE
SUCRES
ENRICHIS
EN
ASSEMBLAGES
FRACTALS
171
I.2.3
PERCEPTION
SENSORIELLE
DES
YAOURTS
NATURE
SUCRES
ENRICHIS
EN
ASSEMBLAGES
FRACTALS
173
II.
QUELLES
SONT
LES
CAPACITES
DE
RETENTION
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
PAR
RAPPORT
AUX
PROTEINES
SERIQUES
?
(ARTICLE
N°2)
182
III.
QUELLES
SONT
LES
IMPACTS
DES
MODIFICATIONS
DE
TEXTURE
ET
DE
LIBERATION
DES
COMPOSES
VOLATILS
INDUITES
PAR
L’UTILISATION
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LA
PERCEPTION
SENSORIELLE
DES
YAOURTS
AROMATISES
A
LA
FRAISE
?
201
III.1
IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LES
PROPRIETES
PHYSICO
CHIMIQUES
DES
YAOURTS
A
LA
FRAISE
202
III.1.1
PROPRIETES
DE
TEXTURE
202
III.1.2
PROFIL
AROMATIQUE
DES
YAOURTS
AROMATISES
A
LA
FRAISE
OBTENU
EN
HS-‐SPME
GC-‐FID-‐MS
203
III.2
IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LE
PROFIL
SENSORIEL
DES
YAOURTS
A
LA
FRAISE,
OBTENUS
PAR
LA
METHODE
QDA
213
14
III.2.1
EFFET
DE
LA
CONCENTRATION
EN
PROTEINES
214
III.2.2
EFFET
DU
TYPE
DE
PROTEINE
216
III.2.3
ETUDE
DE
L’INTERACTION
ENTRE
LE
TYPE
DE
PROTEINE
ET
LA
CONCENTRATION
EN
PROTEINES
218
III.3
ARTICLE
N°3
:
IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LA
PERCEPTION
SENSORIELLE
DES
YAOURTS
A
LA
FRAISE
LORS
DE
LA
CONSOMMATION
PAR
LA
METHODE
DTS
220
III.4
ETUDE
DE
LA
PREFERENCE
DES
CONSOMMATEURS
247
IV.
QUEL
EST
L’IMPACT
DE
L’AROME
SUR
LA
PERCEPTION
DE
LA
TEXTURE
ET
DE
LA
FLAVEUR
?
PEUT-‐ON
PARLER
D’INTERACTIONS
SENSORIELLES
TEXTURE-‐AROME
?
249
IV.1
IMPACT
DE
LA
NATURE
DE
L’AROME
SUR
LA
PERCEPTION
DE
LA
TEXTURE.
250
IV.1.1
PROPRIETES
DE
TEXTURE
DES
YAOURTS
SUCRES,
FRAISE
ET
VANILLE
250
IV.1.2
COMPARAISON
DE
LA
PERCEPTION
SENSORIELLE
DE
LA
TEXTURE
(QDA
ET
DTS)
POUR
LES
YAOURTS
NATURE
SUCRES,
AROMATISES
A
LA
FRAISE
AROMATISES
A
LA
VANILLE
250
IV.2
COMPARAISON
DE
LA
LIBERATION
DES
COMPOSES
VOLATILS
ET
DE
LA
PERCEPTION
DE
LA
FLAVEUR
(QDA
ET
DTS)
POUR
LES
YAOURTS
NATURE
SUCRES,
AROMATISES
A
LA
FRAISE
ET
AROMATISES
A
LA
VANILLE
253
IV.2.1
LIBERATION
DES
COMPOSES
VOLATILS
DANS
LES
YAOURTS
SUCRES
AROMATISES
A
LA
FRAISE
ET
LES
YAOURTS
SUCRES
AROMATISES
A
LA
VANILLE
253
IV.2.2
IMPACT
DE
L’AROMATISATION
DES
YAOURTS
SUR
LA
PERCEPTION
DES
DESCRIPTEURS
D’AROME
COMMUNS
AUX
DEUX
YAOURTS
254
IV.2.3
IMPACT
DE
L’AROMATISATION
DES
YAOURTS
SUR
LA
PERCEPTION
DES
DESCRIPTEURS
DE
SAVEUR
256
V.
QUELS
SONT
LES
LIENS
ENTRE
LES
CARACTERISTIQUES
PHYSICO-‐CHIMIQUES,
SENSORIELLES
ET
HEDONIQUES
DES
YAOURTS
?
258
V.1
LIENS
ENTRE
ENTRE
LA
TEXTURE
DES
YAOURTS
A
LA
FRAISE
ET
LES
MESURES
SENSORIELLES
DE
TEXTURE
EVALUEES
EN
QDA
ET
EN
DTS
259
V.2
LIENS
ENTRE
LA
LIBERATION
DES
COMPOSES
VOLATILS
PAR
HS-‐SPME-‐GC-‐FID-‐MS
ET
LES
PERCEPTIONS
DE
FLAVEUR
EVALUEES
EN
QDA
ET
EN
DTS
262
V.3
LIENS
ENTRE
LES
CARACTERISTIQUES
SENSORIELLES
MESUREES
EN
DTS
ET
EN
QDA
265
V.4
LIENS
ENTRE
CARACTERISTIQUES
SENSORIELLES
ET
PREFERENCES
DES
CONSOMMATEURS
270
V.4.1
CARTOGRAPHIE
INTERNE
DES
PREFERENCES
:
ETUDE
DES
DIFFERENCES
ENTRE
PRODUITS
A
PARTIR
DES
NOTES
D’ACCEPTATION
DES
CONSOMMATEURS
270
V.4.2
CARTOGRAPHIE
EXTERNE
DES
PREFERENCES
ET
DEFINITION
D’UN
PRODUIT
OPTIMUM
273
REFERENCES 287
ANNEXES 305
15
LISTE
DES
FIGURES
Figure
1:
Axes
de
recherche
du
projet
Profil.
........................................................................................................
30
Figure
2:
Représentation
schématique
des
sub-‐micelles
et
des
micelles
de
caséines
(Horne
2003)
....................
36
Figure
3:
Structure
moléculaire
de
la
β-‐lactoglobuline.
Les
9
feuillets
β
qui
forment
la
cavité
centrale
hydrophobe
sont
représentés
(A-‐I)
(Shafaei
et
al.,
2017)
.....................................................................................
37
Figure
4:
Représentation
schématique
du
processus
d'agrégation
de
la
βLG
à
différents
pH.
Adaptée
de
Nicolai
et
al.,
(2011)
et
Bouhallab
et
al.,
(2011)
................................................................................................................
39
Figure
5:
Photographies
obtenues
en
Microscopie
Electronique
à
Transmission
(MET)
d'agrégats
de
βLG
obtenus
par
traitement
thermique
à
différents
pH.
(a)
fibrilles
obtenues
à
pH
2
(b)
microgels
obtenus
à
pH
5,8
(c)
fractals
obtenus
à
pH
7,0.
(Jung
et
al.,
2008)
...................................................................................................
39
Figure
6:
Diagramme
général
du
procédé
de
fabrication
des
yaourts
fermes
et
des
yaourts
brassés
(Béal
&
Sodini,
2003)
.........................................................................................................................................................
41
Figure
7:
Représentation
schématique
des
changements
de
structure
de
la
micelle
de
caséine
à
différents
pH.
Les
chaines
grises
représentent
les
protéines
et
les
interactions
ayant
lieu
entre
elles,
les
points
noirs
représentent
les
nanoclusters
de
phosphate
de
calcium,
le
trait
autour
de
la
micelle
indique
l'importance
des
répulsions
électrostatiques
existant
entre
les
micelles.
(Horne,
2014)
................................................................
42
Figure
8:
Perception
des
composés
volatils
par
les
voies
orthonasale
et
rétronasale
(https://lyc-cuvier.ac-
besancon.fr/wordpress/goutsucretpe/category/autres-sens/odorat/?ticket)
............................................................
44
Figure
9:
Voie
générale
de
la
dégradation
du
lactose
du
lait
par
les
bactéries
lactiques.
Adapté
de
(Cheng
et
al.,
2010).
Les
composés
volatils
entourés
en
rouge
sont
des
composés
clefs
de
l’arôme
du
yaourt
........................
47
Figure
10:
Voie
générale
de
dégradation
du
citrate
contenu
dans
le
lait.
Adapté
de
Cheng
et
al.,
(2010).
Les
composés
entourés
en
rouge
sont
des
composés
clefs
de
l’arôme
yaourt
..........................................................
48
Figure
11:
Integrative
approach
to
study
the
impact
of
functional
proteins
on
the
organoleptic
qualities
of
dairy
products
................................................................................................................................................................
52
Figure
12:
Multi-‐functionality
of
dairy
proteins
....................................................................................................
54
Figure
13:
Résumé
des
méthodologies
d’analyse
sensorielle
pouvant
être
utilisées
pour
l’évaluation
de
produits
laitiers.
Les
méthodes
dans
les
fonds
colorés
sont
les
méthodes
utilisées
dans
le
projet
de
thèse
pour
l’évaluation
des
yaourts
enrichis
en
PS,
MFA
et
PFA
en
différentes
concentrations.
...........................................
80
Figure
14:
Plan
d'expérience
utilisé
dans
le
projet
de
thèse.
Deux
facteurs
(concentration
en
protéine
rajoutée
dans
les
yaourts
et
type
de
protéine)
à
trois
niveaux
chacun
(0.5%
;
1.5%
;
2.5%
et
PS,
MFA,
PFA)
sont
utilisés
85
Figure
15:
Schéma
de
la
démarche
globale
de
la
thèse
........................................................................................
86
Figure
16:
Schéma
bilan
de
la
partie
n°1
du
chapitre
de
résultats
:
étude
de
l’impact
des
assemblages
fractals
sur
les
propriétés
physico-‐chimiques
et
sensorielles
des
yaourts
fermes
au
lait
écrémé
nature
et
nature
sucrés
...............................................................................................................................................................................
88
Figure
17:
Schéma
bilan
de
la
partie
n°
2
du
chapitre
de
résultats
:
étude
des
capacités
de
rétention
des
composés
aromatiques
par
les
assemblages
fractals
...........................................................................................
90
Figure
18:
Schéma
bilan
de
la
partie
n°3
du
chapitre
de
résultats
:
impact
des
modifications
des
texture
et
de
libération
des
composés
aromatiques
sur
la
perception
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
................................
91
Figure
19:
Schéma
bilan
de
la
partie
n°5
du
chapitre
de
résultat
:
impact
de
l’aromatisation
sur
la
perception
de
la
texture
et
de
l’intensité
sucrée
des
yaourts
fermes
au
lait
écrémé
..................................................................
92
16
Figure
20:
Schéma
bilan
de
la
partie
4
du
chapitre
de
résultats
sur
les
corrélations
entre
mesures
instrumentales
et
mesures
sensorielles
dans
les
yaourts
à
la
fraise
.....................................................................
93
Figure
21:
Schéma
de
fabrication
des
assemblages
fractals
(MFA
et
PFA)
...........................................................
96
Figure
22:
Schéma
de
fabrication
des
yaourts
fermes
au
lait
écrémé
enrichis
en
protéines
sériques
(PS
en
bleu)
ou
en
assemblages
fractals
(MFA
et
PFA
en
jaune).
La
production
spécifique
des
MFA
ou
de
PFA
dépend
de
la
quantité
de
NaCl
ajoutée
à
la
solution
de
protéines
sériques
..............................................................................
97
Figure
23:
Profil
de
pénétrométrie
typique
obtenu
lors
d’analyses
sur
les
yaourts
fermes
au
lait
écrémé,
et
paramètres
extraits
pour
caractériser
les
yaourts.
P0
signifie
pente
à
l’origine
et
D
signifie
déplacement
à
la
rupture
................................................................................................................................................................
104
Figure
24:
Mesure
de
la
contrainte
de
rupture
τ0
lors
du
balayage
en
contrainte
(0.1
à
1000
Pa)
réalisé
sur
les
yaourts
fermes.
τ0
est
la
contrainte
de
rupture
du
gel
(Pa)
................................................................................
106
Figure
25:
Optimisation
du
temps
d'équilibre
réalisée
sur
les
yaourts
PS25
aromatisé
à
la
fraise
à
30°C
en
vue
de
la
méthode
d’extraction
en
espace
de
tête
statique
..........................................................................................
110
Figure
26:
Exemple
d'échelle
JAR
utilisée
pour
l’évaluation
du
descripteur
sucré
.............................................
115
Figure
27:
Exemple
d'exercice
d'entrainement
à
l'utilisation
d'une
échelle
non
structurée
..............................
118
Figure
28:
Programme
des
séances
(entrainement
et
évaluation)
réalisées
en
QDA
pour
l’évaluation
des
yaourts
nature,
nature
sucrés,
fraise
et
vanille
................................................................................................................
119
Figure
29:
Programme
des
séances
(entrainement
et
évaluation)
de
DTS
pour
l’évaluation
des
yaourts
à
la
fraise
et
à
la
vanille
.......................................................................................................................................................
122
Figure
30:
Représentation
schématique
des
données
utilisées
pour
réaliser
la
cartographie
interne
des
préférences.
Les
notes
hédoniques
attribuées
par
chaque
consommateur
à
chaque
yaourt
sont
représentées
.............................................................................................................................................................................
126
Figure
31:
Représentation
schématique
des
données
utilisées
pour
la
cartographie
externe
des
préférences.
En
vert,
les
moyennes
d’intensité
obtenues
pour
chaque
descripteur
en
QDA.
En
bleu,
les
moyennes
des
notes
d'appréciation
attribuées
par
les
consommateurs
à
chaque
yaourt
..................................................................
127
Figure
32:
Structure
des
jeux
de
données
liés
à
la
flaveur
des
yaourts
à
la
fraise
mis
en
relation
dans
le
projet
de
thèse
....................................................................................................................................................................
127
Figure
33:
Structure
des
jeux
de
données
obtenus
en
analyse
sensorielles
(QDA,
DTS-‐texture,
DTS-‐flaveur)
et
étudiés
avec
l'ACCPS
...........................................................................................................................................
128
Figure
34
:
Typical
penetrometry
profile
obtained
during
a
penetration
test
on
low-‐fat
set-‐type
yogurts.
Firmness:
first
force
peak,
stiffness:
positive
force
area,
adhesiveness:
negative
force
area
............................
139
Figure
35:
Size
distribution
of
MFA
and
PFA
by
intensity
(DLS)
coupled
with
TEM
observation
(scale
bar
=
200nm).
(a)
Filled
squares:
fractal
aggregates
(15
mM
NaCl,
pH
7,
2
h
at
80°C)
and
b)
filled
circles:
fractal
aggregates
(45mM
NaCl,
pH
7,
2
h
at
80°C)
........................................................................................................
142
Figure
36:
Frequency
sweep
curves
of
yogurts
enriched
with
proteins.
(a)
Impact
of
the
concentration
of
monodisperse
fractal
aggregates
on
the
storage
modulus
(G’)
of
the
yogurts.
Filled
diamond:
MFA15,
filled
triangles:
MFA10,
filled
circles:
MFA05,
filled
squares
MFA02.
(b)
Impact
of
the
type
of
protein
added
on
the
storage
modulus
of
the
yogurts
for
1%
of
added
proteins.
Filled
circles:
WPI10,
filled
triangles:
MFA10,
filled
squares:
PFA10
....................................................................................................................................................
145
Figure
37:
CSLM
images
of
the
protein
network
of
yogurts
enriched
in
(a)
WPI10;
(b)
M_FA10;
(c)
PFA10
(x40
zoom
5)
...............................................................................................................................................................
148
Figure
38:
Results
of
the
ranking
test
on
firmness
of
fat-‐free
set
yogurts
enriched
in
WPI
(white
bars)
or
M_FA
(black
bars).
.........................................................................................................................................................
150
17
Figure
39:
Effet
de
la
concentration
en
protéines
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
sur
la
libération
des
composés
aromatiques
(quantité
exprimée
en
unité
d’aire)
dans
les
yaourts
nature.
Chaque
barre
de
l’histogramme
correspond
à
la
moyenne
des
trois
types
de
protéine
testés
pour
la
concentration
considérée
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
concentrations
pour
chaque
composé
volatil
(α=5%)
...........................
154
Figure
40
:
Effet
du
type
de
protéines
sur
la
libération
des
composés
aromatiques
(quantité
exprimée
en
unité
d’aires)
dans
les
yaourts
nature.
Chaque
barre
de
l’histogramme
correspond
à
la
moyenne
des
trois
concentrations
testées
(0.5%,
1.5%,
2.5%)
pour
le
type
de
protéine
considéré.
Une
lettre
différente
indique
une
différence
significative
entre
les
types
de
protéines
pour
chaque
composé
aromatique
(α=5%)
......................
157
Figure
41:
Interactions
de
niveau
2
statistiquement
significatives
(α=5%)
entre
les
facteurs
type
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
et
concentration
en
protéines
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
dans
l'ANOVA
à
deux
facteurs
(Type
de
protéine
et
concentration
en
protéine)
réalisée
sur
les
aires
des
composés
volatils
mesurées
en
SPME
dans
les
yaourts
nature
..................................................................................................................................................................
159
Figure
42:
Profils
sensoriels
des
yaourts
nature
enrichis
en
MFA,
PFA
ou
PS
à
trois
concentrations
différentes
(0,5%
;
1,5%
;
2,5%).
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur
et
«
I_arôme
»
signifie
intensité
de
l’arôme.
Les
*
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
yaourts
pour
le
descripteur
sensoriel
concerné
:
***
p<0,0001
;
**
p<0,001;
*
p<0,05
.........................................................................................................................
160
Figure
43:
Effet
de
la
concentration
en
protéines
(0.5%,
1.5%,
2.5%)
sur
la
perception
des
yaourts
nature
évalués
en
QDA.
Chaque
barre
de
l’histogramme
représente
la
moyenne
des
trois
types
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
pour
chaque
concentration.
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur
et
«
I_arôme
»
signifie
intensité
de
l’arôme.
Des
lettres
différentes
indiquent
une
différence
significative
(α=5%)
.................................................
161
Figure
44:
Effet
du
type
de
protéine
(MFA,
PFA
et
PS)
sur
la
perception
des
yaourts
nature
évalués
en
QDA.
Chaque
barre
de
l’histogramme
représente
la
moyenne
des
trois
concentrations
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
pour
chaque
type
de
protéine
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur
et
«
I_arôme
»
signifie
intensité
de
l’arôme.
Des
lettres
différentes
indiquent
une
différence
significative
(α=5%)
................................................................
162
Figure
45:
Interactions
de
niveau
2
statistiquement
significatives
(α=5%)
entre
les
facteurs
type
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
et
concentration
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
dans
l'ANOVA
à
trois
facteurs
(Juges,
Type
de
protéine
et
concentration)
réalisée
sur
résultats
obtenus
en
QDA
sur
les
yaourts
nature
...................................................
164
Figure
46:
Résultats
du
test
consommateurs
réalisé
sur
les
yaourts
nature.
(a)
boites
à
moustache
représentant
les
étendues
et
les
moyennes
des
notes
attribuées
à
chaque
produit
par
les
juges,
avec
les
quartiles
et
les
points
représentant
les
valeurs
extrêmes,
(b)
classement
des
yaourts
selon
les
moyennes
des
notes
d’appréciation
attribuées
par
les
juges.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
yaourts
(α=5%)
....................................................................................................................................................
167
Figure
47
:
Test
JAR
réalisé
sur
deux
yaourts
PS05
et
PS15
avec
trois
concentrations
de
sucre
(5%,
7,5%,
10%).
5
descripteurs
(Sucré,
Acide,
Onctueux,
Gel,
Ferme)
sont
évalués
par
les
panélistes.
Le
pourcentage
de
répondants
dans
chaque
catégorie
est
indiqué
sur
la
barre
de
l’histogramme
..................................................
170
Figure
48:
Comparaison
des
yaourts
nature
et
des
yaourts
nature
sucrés
(a)
propriétés
rhéologiques
:
module
élastique
et
dissipatif
G'
et
G’’
à
1Hz
(Pa),
(b)
propriétés
de
texture
aux
grandes
déformations.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
yaourts
(α=5%)
...................................................
172
Figure
49:
Profils
sensoriels
des
yaourts
nature
sucrés
enrichis
en
MFA,
PFA
ou
PS
à
trois
concentrations
différentes
(0,5%
;
1,5%
;
2,5%).
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur
et
«
I_arôme
»
signifie
intensité
de
l’arôme.
Les
*
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
yaourts
pour
le
descripteur
sensoriel
concerné
pour
les
ANOVA
réalisées
à
chaque
concentration
en
protéines
:
***
p<0.0001,
**
p<0.001,
*
p<0.05
...........
174
Figure
50:
Effet
de
la
concentration
en
protéines
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
sur
l'évaluation
des
yaourts
nature
sucrés
en
QDA.
Chaque
barre
de
l’histogramme
représente
la
moyenne
des
trois
types
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
pour
chaque
concentration.
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur
et
«
I_arôme
»
signifie
intensité
de
l’arôme.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
concentrations
(α=5%)
.......
175
18
Figure
51:
Effet
du
type
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
sur
l'évaluation
des
yaourts
nature
sucrés
en
QDA.
Les
barres
représentent
la
moyenne
des
trois
concentrations
de
protéine
pour
chaque
type
de
protéine
considéré.
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur
et
«
I_arôme
»
signifie
intensité
de
l’arôme.
Les
lettres
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
types
de
protéine
(α=5%)
............................................................................
176
Figure
52:
Etude
des
interactions
de
niveau
2
statistiquement
significatives
(α=5%)
des
effets
type
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
et
concentration
en
protéines
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
de
l'ANOVA
à
trois
facteurs
(Juges,
type
de
protéine
,
concentration
en
protéines)
réalisée
sur
les
résultats
obtenus
en
QDA
sur
les
yaourts
nature
sucrés
.............................................................................................................................................................................
177
Figure
53:
Comparaison
de
l'évaluation
en
QDA
des
yaourts
nature
et
des
yaourts
nature
sucrés
(Test
de
comparaisons
multiples
Fisher
LSD).
Les
lettres
indiquent
des
différences
significatives
entre
yaourts
nature
et
yaourts
nature
sucrés
(α=5%)
.............................................................................................................................
179
Figure
54:
Experimental
design
of
the
samples
studied.
Yogurts
were
enriched
with
either
Whey
Protein
Isolate
(WPI),
Monodisperse
Functional
Aggregates
(MFA)
or
Polydisperse
Functional
Aggregates
(PFA).
The
two
types
of
aggregates
were
obtained
in
controlled
conditions
from
a
WPI
solution.
Three
different
concentrations
(0.5%,
1.5%,
2.5%)
were
used
to
modify
the
yogurt
texture.
Aqueous
solutions
were
enriched
with
WPI,
MFA
and
PFA
in
a
single
concentration
(1%)
...............................................................................................................
186
Figure
55
:
Retention
(%)
of
the
aroma
compounds
in
the
aqueous
solutions
containing
the
strawberry
flavor
and
the
different
proteins
studied.
The
letters
indicate
significant
effect
of
the
type
of
protein
added
in
the
aqueous
solution
(α=5%)
....................................................................................................................................
192
Figure
56: (A)
Impact
of
the
concentration
of
protein
(0.5%,
1.5%,
2.5%)
on
the
gas-‐matrix
partition
coefficients
(KG/M)
for
the
seven
aroma
compounds
detected
by
headspace
measurements
in
fat-‐free
strawberry-‐flavored
yogurts
studied
enriched
with
different
types
of
proteins
in
different
concentrations.
(B)
Impact
of
the
type
of
protein
(WPI,
MFA,
PFA)
on
the
gas-‐matrix
partition
coefficients
(KG/M)
for
the
seven
aroma
compounds
detected
by
headspace
measurements
in
fat-‐free
strawberry-‐flavored
yogurts
studied
enriched
with
the
different
types
of
proteins.
Different
letters
indicate
a
significant
protein
effect
(α=5%)
................................
196
Figure
57:
Comparaison
des
composés
détectés
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
par
la
méthode
de
l'espace
de
tête
statique
et
par
la
méthode
SPME
.............................................................................................
203
Figure
58:
Impact
de
la
concentration
en
protéines
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
sur
la
libération
des
composés
volatils
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise.
Chaque
barre
de
l’histogramme
représente
la
moyenne
des
trois
types
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
pour
chaque
concentration.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
(α=5%)
............................................................................................................................................
206
Figure
59:
Effet
du
type
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
sur
la
libération
des
composés
volatils
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
(extraction
HS-‐SPME).
Chaque
barre
de
l’histogramme
correspond
à
la
moyenne
des
concentrations
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
pour
chaque
type
de
protéine.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
types
de
protéine
(α=5%)
............................................................................
209
Figure
60:
Etude
des
interactions
de
niveau
2
statistiquement
significatives
(α=5%)
entre
les
effets
type
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
et
concentration
en
protéines
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
pour
les
composés
volatils
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
(extraction
en
HS-‐SPME)
.....................................................................................
210
Figure
61:
Profils
sensoriels
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
obtenus
par
la
méthode
QDA.
Les
yaourts
enrichis
avec
les
différents
types
de
protéines
(MFA,
PFA,
PS)
sont
comparés
aux
trois
concentrations
étudiées
:
(a)
0.5%
;
(b)
1.5%
;
(c)
2.5%.
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur,
«
I_arôme
»
signifie
intensité
de
l’arôme.
Une
ANOVA
entre
les
produits
est
réalisée
à
chaque
concentration.
Les
étoiles
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
yaourts
pour
le
descripteur
considéré
***
p<0.0001,
**
p<0.001,
*p<0.05
..................
213
Figure
62:
Effet
de
la
concentration
en
protéines
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
sur
la
perception
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
évalués
en
QDA.
Chaque
barre
de
l’histogramme
correspond
aux
moyennes
des
trois
types
de
19
protéines
(PS,
MFA,
PFA).
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur
et
«
I_arôme
»
intensité
aromatique.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
................................................................................
215
Figure
63:
Effet
du
type
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
sur
la
perception
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
évalués
en
QDA.
Chaque
barre
de
l’histogramme
correspond
à
la
moyenne
des
trois
concentrations
pour
chaque
type
de
protéine.
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur
et
«
I_arôme
»
signifie
intensité
de
l’arôme.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
(α=5%)
...............................................................................
216
Figure
64
:
Interactions
de
niveau
2
statistiquement
significatives
(α=5%)
entre
les
effets
type
de
protéine
et
concentration
en
protéines
lors
de
l’évaluation
en
QDA
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
..............................
218
Figure
65
Consumption
duration
(in
seconds)
averaged
across
subjects
extracted
from
the
non-‐standardized
data.
The
consumption
duration
corresponded
to
the
difference
between
the
swallowing
time
and
the
time
of
the
first
click
on
a
descriptor.
The
evaluation
of
texture
is
represented
in
black
and
the
evaluation
of
flavor
is
represented
in
grey.
Different
letters
account
for
significant
difference
according
to
LSD
test.
........................
229
st
Figure
66:
Time
before
the
1
click
on
a
descriptor
(in
seconds)
averaged
across
subjects
extracted
from
the
non-‐standardized
data.
The
evaluation
of
texture
is
represented
in
black
and
the
evaluation
of
flavor
is
represented
in
grey.
Different
letters
account
for
significant
difference
according
to
LSD
test.
........................
230
Figure
67
Standardized
TDS
curves
of
yogurts
enriched
with
0.5%,
1.5%
and
2.5%
of
WPI.
The
dominance
rate
of
texture
attributes
(a)
and
flavor
attributes
(b)
are
represented.
Two
horizontal
lines
account
for
chance
level
(
)
and
significance
level
(
).
The
black
arrow
indicates
the
moment
of
swallowing.
...........................
233
Figure
68
Principal
component
analysis
(PCA)
of
the
dominance
duration
for
all
yogurt
samples
for
the
evaluation
of
texture.
The
PCA
was
performed
on
the
standardized
data.
(a)
Correlation
plot
of
the
observations
on
the
average
on
all
sips
for
each
yogurt,
an
80%
confidence
ellipse
is
drawn.
(b)
Plot
of
the
variables
(c)
Correlation
plot
of
the
observations
with
the
projection
of
the
three
spoons
(A,
B,
C)
for
each
yogurt
sample.
....................................................................................................................................................
235
Figure
69:
.
Principal
component
analysis
(PCA)
of
the
dominance
duration
for
all
yogurt
samples
for
the
evaluation
of
flavor.
The
PCA
was
performed
on
the
standardized
data.
(a)
Correlation
plot
of
the
observations
on
the
average
on
all
sips
for
each
yogurt,
an
80%
confidence
ellipse
is
drawn.
(b)
Plot
of
the
variables
(c)
Correlation
plot
of
the
observations
with
the
projection
of
the
three
yogurt
spoons
(A,
B,
C)
for
each
yogurt
sample.
................................................................................................................................................................
236
Figure
70
:
Principal
component
analysis
representing
the
texture
trajectories
of
9
yogurt
samples
over
the
consumption
period.
The
PCA
was
performed
on
the
standardized
data
..........................................................
237
Figure
71
Principal
component
analysis
representing
the
flavor
trajectories
of
9
yogurt
samples
over
the
consumption
period.
The
PCA
was
performed
on
the
standardized
data.
.........................................................
238
Figure
72:
Résultats
du
test
consommateurs
sur
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise.
(a)
boites
à
moustaches
représentant
les
étendues
et
les
moyennes
des
notes
attribuées
à
chaque
produit
par
les
juges,
avec
les
quartiles
et
les
points
représentant
les
valeurs
extrêmes
(b)
classement
des
yaourts
à
la
fraise
selon
les
moyennes
de
notes
d'appréciation
attribuées
par
les
juges.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
yaourts
(α=5%).
...............................................................................................................
247
Figure
73:
Comparaison
de
l’intensité
des
descripteurs
de
texture
évalués
en
QDA
pour
les
yaourts
nature
sucrés,
sucrés
à
la
fraise
et
à
la
vanille.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
échantillons
(α=5%)
.............................................................................................................................................
251
Figure
74:
Comparaison
de
la
perception
des
descripteurs
d'arôme
évalués
en
QDA
(a)
ou
en
DTS
(b).
Pour
le
QDA
(a),
les
notes
d’intensité
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
et
à
la
vanille
sont
représentées.
Pour
le
DTS
(b),
les
durées
de
dominance
des
descripteurs
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
et
à
la
vanille
sont
représentées.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
échantillons
(α=5%)
...
255
20
Figure
75:
Comparaison
de
l'intensité
des
descripteurs
"acide"
et
"sucré"
perçue
lors
de
l'évaluation
en
QDA
des
yaourts
nature
sucrés
et
des
yaourts
sucrés
aromatisés
à
la
fraise
ou
à
la
vanille.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
échantillons
(α=5%)
..............................................................
256
Figure
76:
Résultats
de
l’analyse
Factorielle
Multiple
(AFM)
réalisée
sur
les
notes
de
texture
du
QDA,
les
durées
de
dominance
des
descripteurs
de
texture
du
DTS
et
les
mesures
instrumentales
de
texture
(rhéologie
et
analyse
de
texture).
(a)
Cercle
des
corrélations
des
variables
de
l’AFM
réalisées
sur
les
données
instrumentales
(vertes),
les
données
du
QDA
(bleues)
et
les
données
du
DTS
(rouge)
;
(b)
graphique
des
observations
représentant
les
yaourts
à
la
fraise
enrichis
en
MFA,
PFA
et
PS
à
0.5%,
1.5%
et
2.5%,.
La
manière
dont
chaque
descripteur
est
décrit
par
chaque
groupe
de
variable
et
le
barycentre
pour
chaque
produit
sont
représentés
avec
les
nuages
partiels
.......................................................................................................................................
260
Figure
77:
Photographies
de
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
(a)
PS25,
(b)
MFA25,
(c)
PFA25
..............................
261
Figure
78
:
Résultats
de
l’AFM
réalisée
sur
les
notes
d’intensité
des
descripteurs
de
flaveur
en
QDA,
les
durées
de
dominance
des
descripteurs
de
flaveur
en
DTS,
et
les
aires
des
composés
volatils
extraits
en
HS-‐SPME-‐GC-‐
FID.
(a)
graphe
des
variables
de
l’AFM
réalisée
sur
les
aires
des
composés
volatils
obtenues
en
HS-‐SPME-‐GC-‐FID
(vertes),
de
l’évaluation
par
la
méthode
QDA
(bleues),
et
par
la
méthode
DTS
(rouges).
(b)
graphe
des
observations
représentant
les
yaourts
à
la
fraise
enrichis
en
MFA,
PFA
et
PS
à
0.5%,
1.5%
et
2.5%,
%,
La
manière
dont
chaque
descripteur
est
décrit
par
chaque
groupe
de
variable
et
le
barycentre
pour
chaque
produit
sont
représentés
avec
les
nuages
partiels
..............................................................................................
263
Figure
79:
Représentation
schématique
des
principaux
liens
entre
libération
des
composés
volatils
et
descripteurs
sensoriels
identifiés
à
partir
de
l’AFM
............................................................................................
264
Figure
80:
Poids
des
jeux
de
données
"DTS-‐texture",
"DTS
flaveur",
et
QDA
calculés
en
ACCPS
.......................
266
Figure
81:
Représentation
des
deux
premières
dimensions
de
l'ACCPS
réalisées
sur
les
notes
d'intensité
des
descripteurs
évalués
en
QDA
«
QDA
»,
que
les
durées
de
dominance
totales
des
descripteurs
de
flaveur
et
de
texture
évalués
en
DTS
"DTS-‐texture"
et
"DTS-‐flaveur"
lors
de
l’évaluation
des
yaourts
à
la
fraise.
.................
266
Figure
82:
Matrice
de
corrélation
entres
les
notes
d’intensité
des
descripteurs
évalués
en
QDA
(Q)
et
les
durées
totales
de
dominance
des
descripteurs
évalués
en
DTS.
Pour
une
meilleure
lecture,
les
descripteurs
de
flaveur
communs
au
QDA
et
au
DTS
sont
encadrés
:
les
descripteurs
de
saveur
sont
encadrés
en
jaune
et
les
descripteurs
de
flaveur
sont
encadrés
en
vert.
La
taille
des
ronds
renseigne
sur
la
p-‐value
de
la
corrélation
:
plus
les
ronds
sont
gros
plus
les
corrélations
sont
significatives.
Les
cases
correspondant
aux
corrélations
discutées
dans
le
paragraphe
sont
en
gras
.........................................................................................................................
268
Figure
83:
Cartographie
interne
des
préférences
réalisée
sur
les
notes
moyennes
d’appréciation
centrées
réduites
des
yaourts.
(a)
Graphe
des
variables
(notes
d’appréciation
des
consommateurs)
avec
les
descripteurs
sensoriels
caractérisés
en
QDA
projetés
en
variables
supplémentaires
(bleu).
(b)
Graphe
des
observations
(yaourts
à
la
fraise)
..............................................................................................................................................
270
Figure
84:
Dendrogramme
obtenu
par
Cassification
Ascendante
Hiérarchique
(CAH)
réalisée
sur
les
notes
moyennes
d'appréciations
centrées
réduites
données
par
les
consommateurs
(n=88)
lors
de
l'évaluation
des
yaourts
à
la
fraise
................................................................................................................................................
271
Figure
85:Comparaison
des
notes
moyennes
d’appréciation
entre
les
deux
classes
de
consommateurs
homogènes
mises
en
évidence
par
la
CAH.
*
signifie
que
des
différences
significatives
existent
entre
l’appréciation
des
deux
groupes
pour
le
produit
concerné.
Déterminants
sensoriels
des
préférences
.............
272
Figure
86:
Relation
entre
les
notes
attribuées
à
chaque
yaourt
à
la
fraise
pour
les
descripteurs
«
cassant
»,
«
ferme
»,
«
visqueux
»
et
«
fondant
»
lors
de
l’évaluation
en
QDA
et
les
notes
d’appréciation
des
consommateurs
..................................................................................................................................................
273
Figure
87:
Cartographie
externe
des
préférences
des
yaourts
à
la
fraise
réalisée
sur
les
notes
attribuées
aux
yaourts
à
la
fraise
pour
les
descripteurs
évalués
en
QDA
et
sur
les
notes
hédoniques
de
l’ensemble
du
panel
de
21
consommateurs
(n=88).
Les
lignes
de
niveau
indiquent
le
pourcentage
de
consommateurs
qui
accepteraient
les
produits
s’ils
existaient
........................................................................................................................................
274
Figure
88:
AFM
réalisée
sur
les
données
hédoniques
et
les
données
sensorielles
obtenues
lors
de
l’évaluation
en
QDA
sur
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
.....................................................................................................
275
Figure
89:
Schéma
bilan
de
la
démarche
de
la
thèse
et
des
principaux
résultats
obtenus
.................................
282
22
LISTE
DES
TABLEAUX
Tableau
1:
Composition
chimique
moyenne
du
lait
de
vache
(Tamine
et
Robinson,
2001)
.................................
34
Tableau
2:
Détail
de
la
composition
protéique
d'un
litre
de
lait
(Béal
&
Sodini,
2003)
........................................
35
Tableau
3:
Caractéristiques
générales
des
principales
protéines
du
lactosérum
(Gillis
&
Ayerbe,
2018;
Farrell
et
al.,
2004)
................................................................................................................................................................
37
Tableau
4:
Liste
des
composés
volatils
endogènes
identifiés
dans
le
yaourt.
Les
composés
en
gras
sont
les
composés
identifiés
comme
marqueurs
odorants
de
l’arôme
«
yaourt
».
(Ott,
Fay,
&
Chaintreau,
1997).
**
:
NIST
(“WebBook
de
Chimie
NIST,
SRD
69,”
2019).
***
:
The
good
scents
(“The
Good
Scents
Company—Search
for
product
information,”2019).
Sources
:
Cheng,
2010;
Laye,
Karleskind,
&
Morr,
1993;
Ott
et
al.,
1997;
Routray
&
Mishra,
2011.
.......................................................................................................................................
45
Table
5:
Summary
of
the
methodologies
to
characterize
the
micro-‐structure
and
the
texture
properties
of
dairy
products.
...............................................................................................................................................................
56
Table
6:
Summary
of
the
methodologies
used
to
investigate
the
aroma-‐binding
abilities
of
proteins
................
64
Tableau
7:
Caractéristiques
des
agrégats
de
protéines
sériques
étudiés
dans
le
cadre
du
projet
Profil
(J.-‐M.
Jung
et
al.,
2008;
Loiseleux
et
al.,
2018;
Schong
&
Famelart,
2018)
.............................................................................
84
Tableau
8:
Composition
de
la
poudre
de
lait
écrémé
(Mesures
théoriques
industriel)
........................................
95
Tableau
9:
Composition
de
la
poudre
d'isolat
de
protéine
sérique
(Mesures
théoriques
industriel)
...................
95
Tableau
10:
Nature
et
quantités
(g)
des
ingrédients
utilisés
pour
la
fabrication
des
yaourts
fermes
au
lait
écrémé
enrichis
en
PS,
MFA
ou
PFA.
Les
quantités
sont
présentées
pour
la
fabrication
d'un
kilogramme
de
yaourt.
Composition
(%)
des
yaourts
enrichis
en
PS,
MFA
ou
PFA
.......................................................................
98
Tableau
11:
Composition
(en
%)
des
arômes
fraise
et
vanille
utilisés
dans
la
thèse
(le
numéro
CAS
est
précisé
pour
chaque
composé
volatil).
En
bleu
et
en
caractères
gras
:
les
composés
volatils
«
traceurs
»
communs
aux
deux
arômes
fraise
et
vanille.
Les
arômes
ont
été
fabriqués
par
Mane
(V
Mane
Fils,
Le-‐Bar-‐sur-‐Loup,
France)
La
pureté
de
toutes
les
substances
aromatiques
est
supérieure
à
95%
..................................................................
100
Tableau
12:
Caractéristiques
physico
chimiques
des
composés
volatils
"traceurs"
communs
aux
arômes
fraise
et
vanille
utilisés
dans
le
projet
de
thèse
(“The
Good
Scents
Company—Search
for
product
information,”
2019)101
Tableau
13:
Résultats
de
l'optimisation
des
temps
d'équilibre
(en
min)
à
40°Créalisée
sur
le
yaourt
PS25
aromatisé
à
la
fraise.
La
somme
des
aires
correspond
à
la
somme
des
aires
totales
des
18
composés
de
l’arôme
fraise
détectés
en
SPME.
La
moyenne
est
réalisée
à
partir
de
3
mesures
..........................................................
112
Tableau
14:
Résultats
de
l'optimisation
des
durées
d'extraction
(
en
min)
de
la
fibre
SPME
à
40°C
sur
le
yaourt
PS25
à
la
fraise.
La
somme
des
aires
correspond
à
la
somme
des
aires
totales
des
18
composés
de
l’arôme
fraise
détectés
en
SPME.
La
moyenne
est
réalisée
à
partir
de
3
mesures
..........................................................
112
Tableau
15:
Produits
analysés
et
nombre
de
panélistes
impliqués
pour
la
réalisation
des
tests
triangulaires
..
115
Tableau
16:
Protocole
d'évaluation
des
yaourts
par
les
panélistes
pour
le
test
QDA.
Les
produits
références
sont
présentés
pour
chaque
descripteur
sensoriel.
L’ordre
des
descripteurs
suit
l’ordre
d’évaluation
par
les
panélistes.
Les
descripteurs
d’arôme
en
rouge
sont
spécifiques
de
l’arôme
fraise
et
les
descripteurs
d’arôme
en
jaune
sont
spécifiques
de
l’arôme
vanille
...........................................................................................................
117
Tableau
17:
Descripteurs
de
texture
et
de
flaveur
utilisés
dans
les
tests
de
TDS.
Un
produit
référence
est
présenté
pour
chaque
descripteur
sensoriel
avec
la
définition
correspondant
au
descripteur.
Les
descripteurs
en
rouge
sont
spécifiques
des
yaourts
à
la
fraise
et
les
descripteurs
en
jaune
sont
spécifiques
des
yaourts
à
la
vanille
..................................................................................................................................................................
121
23
Table
18:
Overview
of
the
experimental
design
used.
Two
factors
were
varied:
the
total
protein
content
(theoretical
values
in
%,
w/w),
and
the
type
of
protein
(WPI,
MFA
and
PFA)
added
to
the
yogurts
..................
136
Table
19:
Results
of
the
triangle
tests
performed
on
plain
yogurts
enriched
with
different
protein
types
.......
141
Table
20:
Rheological
properties
of
yogurts
.......................................................................................................
143
Table
21:
Results
of
the
texture
analysis
from
the
penetrometry
tests
and
the
syneresis
measurements
of
yogurts
enriched
in
different
types
of
whey
proteins
.........................................................................................
146
Tableau
22:
Caractéristiques
physico-‐chimiques
des
composés
volatils
marqueurs
de
l’arôme
«
yaourt
»
extraits
par
HS-‐SPME
dans
les
yaourts
nature.
Ces
composés
ont
été
identifiés
comme
des
marqueurs
odorants
du
yaourt
(H.
Cheng,
2010;
Ott
et
al.,
1997).
*
:
NIST
https://webbook.nist.gov/cgi/cbook.cgi;
**
“The
Good
a b c
Scents
Company—Search
for
product
information,
2019”
;
.Gaafar,
(1992);
.Ott
et
al.,
(1997);
.Costa
et
al.,
d e
(2019);
.
Zhao,
Feng,
Ren,
&
Mao,
(2018);
.Laye,
Karleskind,
&
Morr,
(1993)
..................................................
153
Tableau
23:
Propriétés
rhéologiques
et
propriétés
de
texture
des
yaourts
nature
sucrés
enrichis
en
PS,
MFA
et
PFA
en
différentes
concentrations.
Les
lettres
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
yaourts
pour
le
paramètre
considéré
(α=5%)
..............................................................................................................................
171
Table
24
Flavor
compounds
of
the
strawberry
aroma,
their
concentrations
in
protein
solutions
and
yogurts
and
their
physicochemical
characteristics.
(The
good
scents)
The
compounds
in
bold
are
the
compounds
detected
a
and
quantified
with
the
PRV
method.
Value
of
the
logarithm
of
the
partition
coefficient
between
n-‐octanol
and
water.
*(“The
Good
Scents
Company
-‐
Search
for
product
information,”
2019)
...............................................
187
2
Table
25:
Mean
partition
coefficients
(KG/S
x
10 )
of
aroma
compounds
in
water
and
in
protein
solutions
(WPI,
MFA,
PFA)
flavored
with
the
strawberry
aroma.
Different
letters
in
the
columns
indicate
significant
differences
among
solutions
(p<0,005).
Air/Water
partition
coefficients
(KG/W
x
10²)
of
flavor
compounds
at
30°C
are
compared
with
literature
values
(KG/M
in
water
Lit)
............................................................................................
190
2
Table
26
:
Mean
partition
coefficients
(KG/Y
x
10 )
of
aroma
compounds
in
fat-‐free
strawberry
yogurts
enriched
with
different
whey
proteins
(WPI,
MFA,
PFA)
at
different
concentrations
(0.5%,
1.5%,
2.5%).
Different
letters
in
the
columns
indicate
significant
differences
among
yogurts
(α=5%)
..............................................................
195
Tableau
27:
Résultats
de
l'ANOVA
à
trois
facteurs
(protéine,
concentration
et
arôme)
avec
interactions
sur
les
mesures
de
texture
et
de
rhéologie.
Les
données
en
gras
sont
significatives
(***
:
<0.0001;
**:
<0.001;
*<0.05)
.............................................................................................................................................................................
202
Tableau
28:
ANOVA
réalisée
sur
les
aires
des
composés
volatils
libérés
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
(extraction
HS-‐SPME).
Les
composés
volatils
en
gras
sont
les
composés
dont
la
libération
est
significativement
impactée
par
les
variations
de
la
composition
protéique
des
yaourts.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
(α=5%)
entre
les
yaourts
pour
chaque
composé
volatil
.............................................
205
Table
29:
Experimental
design.
Yogurts
were
enriched
with
either
Whey
Protein
Isolate
(WPI),
Monodisperse
Functional
Aggregates
(MFA)
or
Polydisperse
Functional
Aggregates
(PFA).
The
two
types
of
aggregates
were
obtained
in
controlled
conditions
from
a
WPI
solution.
Three
different
concentrations
(0.5%,
1.5%,
2.5%)
were
used
to
modify
the
yogurt
texture.
.....................................................................................................................
224
Table
30
:
Definitions
of
the
attributes
used
for
TDS
measurements.
These
descriptors
were
cited
by
the
trained
panel
to
describe
the
texture
and
the
flavor
of
the
yogurts
...............................................................................
225
Table
31
:
Analysis
of
variance
results
for
the
effects
of
sample
and
spoon
on
the
time
to
click
on
the
first
descriptor
and
on
the
time
before
swallowing
(non-‐standardized
data).
The
two
times
were
evaluated
for
texture
and
flavor.
b
Values
in
bold
correspond
to
significant
effects
at
the
level
0.05
.....................................
229
Table
32:
Three-‐way
analysis
of
variance
performed
on
the
dominance
duration
of
the
attributes
of
texture.
a
The
F-‐values
and
the
p-‐values
(italic)
are
reported
in
the
table.
Values
highlighted
in
bold
indicate
significant
effects
at
level
0.001.
..........................................................................................................................................
231
24
Table
33:
Three-‐way
analysis
of
variance
performed
on
the
dominance
durations
of
the
attributes
of
flavor.
The
F-‐value
and
the
p-‐value
(italic)
are
reported
in
the
table.
b
Values
in
bold
correspond
to
significant
effects
at
the
level
0.05.
..................................................................................................................................................
232
Tableau
34:
Résultats
de
l’ANOVA
à
trois
facteurs
(type
de
protéine
[MFA,
PFA,
PS],
concentration
[0.5%,
1.5%,
2.5%],
arôme
[nature
sucré,
fraise,
vanille])
avec
interactions
sur
les
données
de
texturométrie.
Les
données
en
gras
indiquent
des
différences
significatives
pour
les
paramètres
de
texture
étudiés.
(***
:
<0.0001;
**:
<0.001;
*<0.05)
................................................................................................................................................................
250
Tableau
35:
Coefficients
Rv
calculés
entre
les
descripteurs
de
texture
évalués
en
QDA
et
en
TDS,
pour
les
yaourts
nature
sucrés
(sucré),
aromatisés
à
la
fraise
(fraise)
et
aromatisé
à
la
vanille
(vanille)
.........................
251
Tableau
36:
Résultats
des
ANOVA
à
deux
facteurs
(Concentration
et
type
de
protéine)
avec
interactions
réalisées
sur
les
coefficients
de
partage
calculés
par
la
méthode
PRV
sur
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
et
à
la
vanille.
Le
tableau
indique
si
l’impact
de
la
concentration
ou
du
type
de
protéine
sur
les
coefficients
de
partage
des
composés
volatils
est
significatif,
avec
:
*
:
<0,05
;
**<0,01
;
***
:
<0.001)
.................................................
253
Tableau
37
:
Coefficients
Rv
calculés
entre
les
matrices
des
durées
totales
de
dominance
des
descripteurs
de
texture
évalués
en
TDS,
les
notes
d'intensité
des
descripteurs
de
texture
évalués
en
QDA
et
les
mesures
instrumentales
de
texture
(rhéologie
et
analyse
de
texture)
.............................................................................
259
Tableau
38:
Coefficients
Rv
calculés
entre
les
mesures
instrumentales
obtenues
en
HS-‐SPME-‐GC-‐FID
(aires
des
composés
volatils
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise),
les
notes
des
descripteurs
de
flaveur
en
QDA
et
les
durées
de
dominance
des
descripteurs
de
flaveur
obtenues
en
TDS
.............................................................................
262
Tableau
39:
Coefficients
Rv
calculés
entre
les
jeux
de
données
«
TDS-‐texture
»,
«
TDS-‐Flaveur
»,
«
QDA
»
.....
265
25
LISTE
DES
ABREVIATIONS
26
Introduction
générale
INTRODUCTION
GENERALE
28
Introduction
générale
INTRODUCTION GENERALE
Les
propriétés
sensorielles
des
aliments
comme
la
texture
et
la
flaveur
sont
des
critères
déterminants
pour
l’acceptabilité
et
les
préférences
des
consommateurs.
Pour
améliorer
la
qualité
organoleptique
des
produits,
garantir
une
conservation
optimale,
ou
rendre
possible
la
diminution
de
matière
grasse
ou
de
sucre,
des
additifs
sont
couramment
ajoutés
dans
les
produits
transformés
comme
les
produits
laitiers.
Les
agents
de
texture
peuvent
être
gélifiants
(k-‐carraghénane),
épaississants
(i-‐carraghénane,
gomme
guar)
ou
émulsifiants
(polyphosphate).
Même
si
l’utilisation
de
ces
ingrédients
est
réglementée,
leur
présence
est
controversée
et
inquiète
de
plus
en
plus
les
consommateurs,
ce
qui
entretient
la
crise
de
confiance
envers
les
produits
transformés.
L’attente
de
plus
de
naturalité
et
de
transparence
dans
les
produits
alimentaires
est
ainsi
devenue
très
forte,
et
il
apparait
important
de
trouver
des
solutions
pour
pouvoir
remplacer
les
additifs
traditionnels,
afin
d’obtenir
des
produits
laitiers
«
100%
lait
».
Le
lait
est
une
source
d’ingrédients
à
haute
valeur
ajoutée,
et
les
protéines
laitières
se
sont
imposées
comme
des
ingrédients
incontournables
dans
l’industrie
agroalimentaire
grâce
à
leur
multifonctionnalité.
Dotées
d’excellentes
qualités
nutritionnelles,
elles
ont
également
de
multiples
propriétés
(texturantes,
émulsifiantes,
foisonnantes,
antifongiques
…).
C’est
dans
ce
contexte
que
s’est
développé
le
méta
projet
PROFIL
(Protéines
Fonctionnalisées
pour
l’Industrie
Laitière,
2013-‐2019,
11
thèses),
financé
par
les
régions
Bretagne
et
Pays
de
Loire,
coordonné
par
l’INRA
et
soutenu
par
les
industriels
de
la
filière.
L’objectif
du
projet
est
de
valoriser
les
protéines
du
lait
en
exploitant
leurs
propriétés
multifonctionnelles.
Il
associe
dix
industriels
du
secteur
laitier
(association
BBA)
et
sept
partenaires
académiques
de
la
région
Ouest.
De
nouveaux
assemblages
protéiques
ont
été
développés
dans
le
but
de
remplacer
les
additifs
texturants
actuellement
utilisés,
et
ainsi
proposer
de
nouveaux
produits
«
100%
lait
»
répondant
aux
attentes
des
consommateurs.
Les
travaux
de
recherche
du
projet
Profil
sont
concentrés
sur
les
protéines
du
lactosérum
qui
sont
sensibles
aux
augmentations
de
température
:
le
chauffage
provoque
leur
dénaturation
et
entraine
la
formation
d’agrégats
de
protéines
(Nicolai
&
Durand,
2013).
Ce
phénomène
a
lieu
spontanément
dans
le
lait
chauffé.
Cependant,
la
mise
en
place
d’une
démarche
d’ingénierie
protéique
a
permis
la
production
hors
du
lait,
et
dans
des
conditions
contrôlées
(pH,
concentration,
température),
d’agrégats
de
protéines
innovants
avec
des
fonctionnalités
spécifiques.
L’objectif
est
de
les
utiliser
pour
remplacer
les
additifs
texturants
et
ainsi
proposer
de
nouveaux
produits
«
100%
lait
».
L’étude
de
ces
fonctionnalités
en
milieu
modèle,
mais
également
la
compréhension
de
leur
potentialité
dans
les
produits
laitiers
représente
l’objectif
final
du
projet,
et
constitue
un
réel
enjeu
pour
la
filière.
29
Introduction
générale
Les axes de recherche du projet Profil se découpent selon les fonctionnalités des protéines (Figure 1).
Le
projet
de
thèse
fait
partie
de
l’axe
transversal,
et
se
concentre
sur
l’impact
des
agrégats
de
protéines
fonctionnels,
développés
dans
les
différents
axes
de
recherche,
sur
les
qualités
organoleptiques
de
produits
laitiers.
En
effet,
l’acceptabilité
des
produits
et
les
préférences
des
consommateurs
sont
fortement
déterminées
par
les
propriétés
organoleptiques
des
aliments,
comme
la
texture,
l’arôme
et
la
saveur.
Cependant,
les
fonctionnalités
des
agrégats
de
protéine
développés
dans
le
projet
ont
été
étudiées
dans
des
milieux
modèles.
Ces
études
fournissent
une
connaissance
limitée
sur
l’impact
de
l’ajout
des
agrégats
dans
des
matrices
réelles,
car
dans
les
aliments,
les
protéines
interagissent
avec
les
autres
ingrédients.
Ainsi,
les
agrégats
de
protéine
peuvent
interagir
avec
les
autres
protéines
du
lait
(caséines
ou
protéines
sériques),
ce
qui
peut
modifier
la
texture
du
produit,
ou
avec
des
composés
volatils,
ce
qui
peut
modifier
la
perception
aromatique
des
produits.
Les
interactions
complexes
entre
les
différents
ingrédients
vont
fortement
influencer
les
caractéristiques
physico
chimiques
des
produits,
et
potentiellement
avoir
un
impact
sur
leur
qualité
sensorielle.
De
plus,
la
qualité
organoleptique
des
produits
ne
dépend
pas
uniquement
des
interactions
physico-‐chimiques
entre
les
ingrédients.
En
effet,
la
perception
sensorielle,
qui
inclut
la
texture,
la
saveur
et
l’arôme,
est
un
phénomène
complexe
car
les
différentes
modalités
sensorielles
sont
susceptibles
d’interférer
les
unes
avec
les
autres
par
le
biais
d’interactions
sensorielles.
La
perception
sensorielle
dépend
à
la
fois
des
interactions
physico
chimiques,
et
des
interactions
existant
entre
les
différentes
modalités
sensorielles.
Il
est
donc
essentiel
de
prendre
en
compte
ces
différentes
dimensions
dans
l’étude
de
la
qualité
organoleptique
des
aliments.
Dans
ce
contexte,
l’objectif
de
la
thèse
est
de
répondre
à
la
question
suivante
:
30
Introduction
générale
Quel
est
l’impact
des
modifications
de
texture,
obtenues
par
des
assemblages
protéiques
innovants,
sur
la
qualité
organoleptique
de
produits
laitiers
?
Le
premier
chapitre
du
manuscrit
sera
consacré
à
une
revue
de
la
littérature.
Les
connaissances
actuelles
sur
l’utilisation
de
protéines
laitières
pour
moduler
la
texture
de
produits
laitiers
ainsi
que
leur
impact
sur
la
libération
des
composés
volatils
seront
discutées.
L’influence
des
modifications
de
texture
sur
la
perception
de
la
flaveur
et
les
potentielles
interactions
entre
les
sens
seront
également
abordées.
Le
second
chapitre
du
manuscrit
décrit
les
objectifs
et
la
stratégie
de
la
thèse
qui
découlent
de
l’étude
bibliographique.
Le
troisième
chapitre
du
manuscrit
présente
les
matériels
et
les
méthodes
utilisés
dans
les
différentes
parties
du
projet.
Nous
détaillerons
d’abord
les
protocoles
de
fabrication
des
yaourts,
des
assemblages
protéiques
et
des
arômes.
Puis,
nous
aborderons
les
méthodes
utilisées
pour
caractériser
la
texture
des
matrices
et
la
libération
des
arômes,
avant
de
se
concentrer
sur
les
analyses
sensorielles
mises
en
place.
Le
quatrième
chapitre,
composé
de
5
parties,
sera
consacré
à
la
présentation
des
résultats.
Dans
la
première
partie,
l’impact
des
assemblages
fractals
sur
les
propriétés
physico-‐chimiques
et
sensorielles
des
yaourts
nature
et
nature
sucrés
sont
étudiés.
La
deuxième
partie
traite
des
capacités
de
rétention
des
assemblages
fractals.
La
troisième
partie
se
concentre
sur
l’impact
des
assemblages
fractals
sur
les
caractéristiques
physico-‐chimiques
et
sensorielles
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise.
L’impact
de
l’aromatisation
sur
la
perception
de
la
texture
est
abordé
dans
la
quatrième
partie,
avant
d’étudier
les
liens
entre
les
caractéristiques
physico-‐chimiques,
sensorielles
et
hédoniques
des
yaourts
à
la
fraise
dans
la
cinquième
et
dernière
partie.
Les
résultats
seront
présentés
sous
forme
de
publications
et
de
compléments
de
résultats
en
français.
31
CHAPITRE
I.
ETUDE
BIBLIOGRAPHIQUE
Chap.
II.
Etude
bibliographique
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
L’objectif
de
cette
synthèse
bibliographique
est
de
faire
un
état
des
lieux
des
connaissances
et
des
méthodes
sur
l’utilisation
de
protéines
laitières
pour
moduler
la
texture
de
matrices
alimentaires,
et
sur
l’impact
des
modifications
de
texture
sur
la
perception
de
la
flaveur
dans
les
produits
laitiers.
La
première
partie
de
ce
chapitre
se
concentre
sur
le
lait
et
sur
le
modèle
d’étude
choisi
pour
le
projet,
qui
est
le
yaourt.
Une
attention
particulière
sera
apportée
aux
protéines
sériques
et
à
la
diversité
des
assemblages
protéiques
pouvant
être
obtenus,
car
la
connaissance
des
propriétés
des
protéines
sériques
sera
essentielle
pour
comprendre
les
fonctionnalités
des
agrégats
de
protéines
étudiés
dans
la
thèse.
Le
protocole
de
fabrication
des
yaourts
sera
également
détaillé
et
discuté.
Ce
volet
d’introduction
sur
les
produits
laitiers
sera
complété
par
un
point
sur
les
composés
volatils
clef
des
yaourts,
ainsi
que
sur
les
arômes
utilisés
dans
les
produits
laitiers.
L’objectif
est
de
déterminer
les
composés
volatils
clef
qui
permettront
de
rendre
compte
du
profil
aromatique
des
yaourts
pendant
l’étude.
Ce
cadre
général
sera
complété
par
un
article
de
revue
(Soumis
dans
le
journal
Trends
in
Food
Science
and
Technology)
qui
a
pour
objectif
d’étudier
l’impact
des
protéines
laitières
sur
la
texture
et
l’arôme
des
yaourts.
Ces
aspects
seront
abordés
aussi
bien
en
considérant
les
interactions
physico-‐chimiques
dans
les
produits
laitiers,
que
la
complexité
de
la
perception
sensorielle
due
aux
interactions
sensorielles
lors
de
la
consommation
des
produits.
Enfin,
les
méthodes
sensorielles
classiquement
utilisées
pour
étudier
la
perception
sensorielle
des
produits
laitiers
ainsi
que
l’impact
de
la
texture
sur
la
perception
de
la
flaveur
seront
présentées.
La
principale
matière
première
utilisée
pour
la
fabrication
des
yaourts
est
le
lait
de
vache.
Le
lait
est
un
produit
complexe,
qui
est
considéré
comme
une
suspension
colloïdale
stable
avec
de
la
matière
grasse
dispersée
sous
forme
de
gouttelettes
dans
une
phase
aqueuse
(une
émulsion).
La
composition
du
lait
peut
varier
et
dépend
de
facteurs
liés
aux
animaux
comme
l’origine
génétique
(espèce,
individu)
ou
les
critères
physiologiques
(âge,
stade
de
lactation,
état
de
l’animal),
mais
également
de
facteurs
environnementaux
(saison,
région,
alimentation,
…).
La
fonction
première
du
lait
est
de
couvrir
les
besoins
nutritionnels
des
nouveau-‐nés,
ce
qui
explique
les
fortes
différences
de
composition
entre
les
espèces
(Fox,
2008).
Le
lait
de
vache
est
très
bien
caractérisé
et
est
constitué
à
88%
d’eau
et
à
12%
de
matière
sèche
comprenant
des
glucides,
des
lipides,
des
protéines
et
des
minéraux
(Tableau
1)
(Béal
&
Sodini,
2003).
33
Chap.
II.
Etude
bibliographique
Tableau
1:
Composition
chimique
moyenne
du
lait
de
vache
(Tamine
et
Robinson,
2001)
Le
lait
entier
est
composé
de
3.9%
de
matière
grasse,
le
lait
demi-‐écrémé
en
contient
1.5%,
et
le
lait
écrémé
en
contient
moins
de
0,5%
(règlement
UE
n°
1308/2013).
Les
protéines
du
lait
représentent
95%
de
la
fraction
azotée
du
lait
(Tableau
2).
Elles
sont
largement
utilisées
dans
l’industrie
agroalimentaire
pour
leurs
propriétés
fonctionnelles
(émulsifiantes,
moussantes,
gélifiantes),
mais
aussi
pour
leurs
propriétés
nutritionnelles.
Elles
se
trouvent
dans
le
lait
bovin
à
des
concentrations
comprises
entre
30
et
36
g/L.
On
différencie
deux
types
de
protéines
:
les
caséines
(80%
des
protéines)
qui
sont
insolubles
à
pH
4.6,
et
les
protéines
du
lactosérum
(19%)
qui
sont
solubles
quel
que
soit
le
pH
du
lait.
34
Chap.
II.
Etude
bibliographique
Tableau
2:
Détail
de
la
composition
protéique
d'un
litre
de
lait
(Béal
&
Sodini,
2003)
Les
caséines
représentent
80%
de
la
phase
protéique
du
lait
de
vache.
Les
principales
caséines
du
lait
cru
sont
les
caséines
κ,
αS1-‐
S2
et
β,
qui
sont
organisées
sous
forme
de
micelles
(Horne,
2014).
Ces
structures
supramoléculaires
de
forme
sphérique
sont
composées
à
94%
de
protéines
et
à
6%
de
minéraux
(essentiellement
du
phosphate
de
calcium).
Ces
dernières
années,
différents
modèles
concernant
la
structure
de
la
micelle
et
la
répartition
de
ses
différents
constituants
ont
été
proposés,
mais
la
structure
et
l’organisation
exacte
des
micelles
de
caséine
est
toujours
incertaine.
Les
micelles
de
caséine
sont
des
structures
d’une
taille
allant
de
50
à
500
nm,
avec
une
majorité
de
micelles
de
petites
tailles
(Dalgleish,
Spagnuolo,
&
Douglas
Goff,
2004;
Glantz,
Håkansson,
Lindmark
Månsson,
Paulsson,
&
Nilsson,
2010).
Une
représentation
schématique
de
la
micelle
de
caséine
est
présentée
dans
la
Figure
2.
L’intérieur
des
micelles
de
caséine
serait
composé
de
sub-‐micelles
de
caséine
formant
un
réseau
homogène
dans
lequel
des
nanoclusters
de
phosphate
de
calcium
sont
répartis
de
façon
uniforme.
Ces
derniers
agiraient
comme
un
ciment
et
assureraient
la
stabilité
de
la
micelle
en
plus
des
interactions
non
spécifiques
existant
entre
les
caséines
(interactions
hydrophobes,
liaisons
hydrogène
et
interactions
électrostatiques)
(Snappe
et
al.,
2010
;
Horne
et
al.,
2005).
Les
κ-‐caséines
seraient
réparties
à
la
surface
de
la
micelle
en
paquets
hétérogènes,
avec
la
partie
hydrophobe
de
la
κ-‐caséine
associée
à
la
micelle,
et
la
partie
hydrophile
formant
des
filaments
s’étendant
dans
la
phase
aqueuse.
Ce
positionnement
des
κ-‐caséines
confère
à
la
micelle
son
caractère
amphiphile
qui
lui
donne
une
certaine
affinité
pour
l’interface
huile-‐eau.
De
35
Chap.
II.
Etude
bibliographique
plus,
cela
permettrait
de
stabiliser
les
micelles
par
des
interactions
électrostatiques
et
d’avoir
la
possibilité
de
former
des
complexes
avec
les
protéines
du
lactosérum
(Bouchoux
et
al.,
2009,
Horne
et
al.,
2005).
Figure 2: Représentation schématique des sub-‐micelles et des micelles de caséines (Horne 2003)
La
taille
et
la
structure
des
micelles
de
caséine
peuvent
être
influencées
par
des
paramètres
technologiques
comme
la
température
et
le
pH.
L’effet
de
ce-‐dernier
est
très
utilisé
dans
l’industrie,
notamment
pour
la
fabrication
des
yaourts.
L’acidification
d’une
suspension
de
micelles
de
caséine
provoque
leur
précipitation
lorsque
le
pH
approche
leur
point
isoélectrique
(pH
4.6).
L’agrégation
des
micelles
est
due
à
la
diminution
des
répulsions
électrostatiques.
Les
micelles
de
caséines
peuvent
donc
se
rapprocher
et
établissent
entre
elles
des
liaisons
hydrophobes
et
électrostatiques
conduisant
à
la
formation
d’un
réseau
dense
de
protéines
(Béal
et
al.,
2003).
Une
instabilité
des
micelles
peut
également
être
observée
sous
l’action
d’enzymes
comme
la
présure
(Snappe
et
al.
2010).
Les
protéines
sériques
représentent
20%
de
la
fraction
protéique
du
lait
et
sont
extraites
du
lactosérum.
La
protéine
sérique
majoritaire
est
la
β-‐lactoglobubline
(βLG)
(60%),
suivie
de
l’α-‐
lactalbumine
(22%),
des
immunoglobulines
(9.1%),
de
l’albumine
sérique
bovine
(5.5%)
et
de
la
lactoferrine
(Tableau
3).
Leur
structure
globulaire
est
stabilisée
par
des
ponts
disulfures.
Elles
sont
toutes
chargées
négativement
au
pH
du
lait
et
sont
solubles
à
leur
point
de
charge
nulle
(Bouhallab,
Riaublanc,
&
Croguennec,
2011).
36
Chap.
II.
Etude
bibliographique
Tableau
3:
Caractéristiques
générales
des
principales
protéines
du
lactosérum
(Gillis
&
Ayerbe,
2018;
Farrell
et
al.,
2004)
La
structure
de
la
βLG
a
été
particulièrement
étudiée
et
caractérisée.
C’est
une
protéine
globulaire,
qui
contient
162
acides
aminés
avec
un
poids
moléculaire
de
18
300
g/mol
(Boland
et
al.,
2011).
Elle
est
très
structurée,
et
comprend
50%
de
feuillets
β
et
15%
d’hélices
α.
Les
feuillets
β
forment
une
cavité
centrale
hydrophobe,
ce
qui
permet
à
la
βLG
de
lier
de
petits
ligands
hydrophobes
comme
le
rétinol,
des
acides
gras
ou
encore
des
molécules
aromatiques
(Kontopidis
et
al.,
2014)
(Figure
3).
De
plus,
elle
contient
aussi
deux
ponts
disulfures
et
un
groupement
thiol
libre.
Elle
peut
se
trouver
sous
forme
de
monomère,
dimère
ou
octamère
en
fonction
de
la
concentration,
de
la
température
ou
du
pH.
Dans
les
conditions
de
pH
(environ
6,7)
et
de
concentration
du
lait,
elle
se
trouve
sous
forme
de
dimère
(Broyard
&
Gaucheron,
2015).
Figure
3:
Structure
moléculaire
de
la
β-‐lactoglobuline.
Les
9
feuillets
β
qui
forment
la
cavité
centrale
hydrophobe
sont
représentés
(A-‐I)
(Shafaei
et
al.,
2017)
37
Chap.
II.
Etude
bibliographique
I.1.3
DENATURATION
ET
AGREGATION
DES
PROTEINES
SERIQUES
La
structure
des
protéines
sériques
dépend
de
nombreuses
interactions,
à
la
fois
entre
les
chaines
latérales
des
acides
aminés
et
entre
ces
chaines
et
le
solvant.
La
répartition
et
le
nombre
de
zones
plutôt
hydrophiles
ou
plutôt
hydrophobes
a
notamment
un
impact
important
sur
le
repliement
de
la
protéine
(Bouhallab
et
al.,
2011).
La
structure
des
protéines
est
stable
dans
une
gamme
de
conditions
physico
chimiques,
et
elle
se
dénature
hors
de
ce
domaine.
Cette
dénaturation
peut
être
obtenue
en
faisant
varier
plusieurs
facteurs
comme
la
pression,
la
température,
le
pH
ou
encore
la
présence
de
sels.
Le
traitement
thermique
est
largement
utilisé
dans
les
procédés
de
transformation
du
lait,
et
altère
la
structure
des
protéines
du
lait
de
façon
importante.
Des
modifications
réversibles
ou
irréversibles
des
structures
tertiaires
et/ou
secondaires
des
protéines
sont
provoquées
par
le
traitement
thermique.
Par
exemple,
la
température
de
dénaturation
de
la
βLG
a
été
mesurée
à
78°C
(Tableau
3),
cependant,
la
structure
secondaire
de
la
protéine
commence
à
être
modifiée
à
partir
de
60°C
(Croguennec,
Mollé,
Mehra,
&
Bouhallab,
2004).
Cela
entraine
une
exposition
plus
importante
des
sites
hydrophobes
ou
des
sites
réactifs
comme
les
groupements
thiols
(Croguennec,
Jeantet,
&
Brulé,
2008).
Ces
sites
peuvent
participer
à
des
réactions
d’agrégation
entre
protéines.
La
βLG,
et
dans
une
moindre
mesure
la
BSA,
jouent
un
rôle
important
dans
les
modifications
du
lait
obtenues
par
traitement
thermique
de
par
la
présence
d’un
groupement
thiol
libre
à
leur
surface.
De
plus,
l’augmentation
de
l’hydrophobicité
de
surface
des
protéines
favorise
les
interactions
protéines-‐protéines
conduisant
à
la
formation
d’agrégats.
C’est
ainsi
que
dans
certaines
conditions
physico
chimiques,
le
traitement
thermique
peut
provoquer
l’agrégation
des
protéines
sériques.
Les
principaux
paramètres
de
la
solution
de
protéine
qui
jouent
sur
l’agrégation
des
protéines
sont
le
temps
de
chauffage
et
la
température,
la
concentration
en
protéine,
la
concentration
en
sels
et
le
pH.
Ainsi,
Jung,
Savin,
Pouzot,
Schmitt,
&
Mezzenga,
(2008)
ont
obtenus
des
agrégats
de
protéines
sériques
avec
des
structures
très
différentes
selon
le
pH
utilisé
(pH
7,0,
5,8
et
2,0).
La
concentration
en
sel
est
également
un
paramètre
important,
et
l’ajout
de
NaCl
ou
de
CaCl2
augmente
le
taux
de
dénaturation
et
influence
la
taille
et
la
forme
des
agrégats
obtenus
(Baussay,
Bon,
Nicolai,
Durand,
&
Busnel,
2004).
Des
agrégats
stables
sont
donc
obtenus
en
contrôlant
l’ensemble
des
paramètres
énoncés
précédemment
(Donato,
Schmitt,
Bovetto,
&
Rouvet,
2009).Des
interactions
complexes
existent
entre
ces
différents
paramètres,
ce
qui
rend
encore
difficile
la
compréhension
des
mécanismes
régissant
la
dénaturation
réversible
et
l’agrégation
irréversible
de
la
βLG
(Nicolai,
Britten,
&
Schmitt,
2011).
Les
nombreuses
études
menées
sur
le
sujet
ont
permis
d’établir
un
mécanisme
de
formation
des
agrégats
de
βLG
en
décrivant
les
différentes
étapes
qui
le
composent
(Figure
4).
38
Chap.
II.
Etude
bibliographique
Figure
4:
Représentation
schématique
du
processus
d'agrégation
de
la
βLG
à
différents
pH.
Adaptée
de
Nicolai
et
al.,
(2011)
et
Bouhallab
et
al.,
(2011)
Les
dimères
de
βLG
présents
dans
les
conditions
physiologiques
à
température
ambiante
se
dissocient
en
monomères
à
des
températures
supérieures
à
40°C
(1)
(Leeb,
Haller,
&
Kulozik,
2018).
Les
monomères
sont
ensuite
dénaturés
à
des
températures
supérieures
à
60°C.
Ils
se
déplient
et
peuvent
former
de
petits
oligomères
irréversibles
(dimères
ou
des
trimères)
grâce
à
des
ponts
disulfures
(2).
Pour
des
températures
supérieures
à
80°C,
et
au-‐dessus
d’une
concentration
limite,
les
oligomères
s’associent
pour
former
de
plus
gros
agrégats
protéiques
(3).
Ainsi,
en
se
plaçant
à
un
pH
proche
de
7,
on
obtient
des
agrégats
primaires
incurvés
avec
un
diamètre
de
10
nm
et
un
rayon
de
50
nm.
A
des
concentrations
plus
élevées,
des
agrégats
plus
ramifiés
se
forment
à
partir
des
agrégats
primaires,
que
l’on
appelle
agrégats
fractals
(Nicolai
et
al.,
2011).
A
pH
5,8,
des
agrégats
microgels,
sphériques
et
denses
sont
obtenus
(J.-‐M.
Jung
et
al.,
2008).
A
pH
acide,
des
agrégats
fibrillaires
sont
formés
(Bouhallab
et
al.,
2011;
J.-‐M.
Jung
et
al.,
2008).
Les
différents
agrégats
sont
représentés
dans
la
Figure
5.
En
plus
du
pH
et
de
la
température,
il
a
été
montré
que
la
taille
des
agrégats
augmente
avec
la
concentration
en
protéine.
De
plus,
au-‐delà
d’une
concentration
critique,
les
agrégats
forment
un
gel
(Mehalebi,
Nicolai,
&
Durand,
2008).
Figure
5:
Photographies
obtenues
en
Microscopie
Electronique
à
Transmission
(MET)
d'agrégats
de
βLG
obtenus
par
traitement
thermique
à
différents
pH.
(a)
fibrilles
obtenues
à
pH
2
(b)
microgels
obtenus
à
pH
5,8
(c)
fractals
obtenus
à
pH
7,0.
(Jung
et
al.,
2008)
Ces
mécanismes
ont
été
décrits
pour
la
βLG
seule,
mais
ils
sont
identiques
dans
le
cas
d’une
poudre
d’isolat
de
protéines
sériques
(mélange
de
protéines
sériques),
et
les
agrégats
obtenus
ont
une
39
Chap.
II.
Etude
bibliographique
structure
similaire
à
ceux
obtenus
avec
la
βLG
pure.
La
dénaturation
des
protéines
sériques
peut
aussi
être
obtenue
par
un
chauffage
en
voie
sèche.
A
l’origine,
cette
technique
était
principalement
utilisée
pour
améliorer
les
propriétés
des
protéines
de
blanc
d’œuf.
L’étuvage
d’une
poudre
d’isolat
de
protéine
sérique
a
été
étudié
par
Schong
&
Famelart,
(2018)
en
faisant
varier
différents
paramètres
comme
la
température
et
la
durée
de
l’étuvage,
le
pH
ou
l’activité
de
l’eau.
Cette
méthode
permet
d’obtenir
des
microparticules
en
forme
de
sphère.
Les
conditions
de
formation
et
les
caractéristiques
des
différents
agrégats
de
protéines
laitières
ont
été
présentés
dans
cette
partie.
L’objectif
de
la
partie
suivante
est
d’étudier
comment
ces
agrégats
sont
intégrés
dans
une
matrice
réelle
comme
le
yaourt.
Selon
la
réglementation
française,
un
yaourt
est
un
lait
fermenté
composé
uniquement
de
matières
premières
d’origine
laitière
(lait
et
constituants
du
lait)
ayant
subi
une
pasteurisation
et
une
fermentation
par
des
micro-‐organismes
spécifiques,
et
caractérisé
par
une
teneur
en
acide
lactique
minimale
de
0.6%.
La
dénomination
«
yaourt
»
ou
«
yoghourt
»
est
réservée
aux
laits
fermentés
obtenus
par
les
seules
bactéries
lactiques
thermophiles
Lactobacillus
delbrueckii
subsp.
bulgaricus
et
Streptococcus
thermophilus.
Ces
bactéries
doivent
être
ensemencées
simultanément
et
se
trouver
vivantes
dans
le
produit
fini
à
raison
d’au
moins
10
millions
de
bactéries
par
gramme
rapportées
à
la
partie
lactée.
Ces
règles
sont
inscrites
dans
la
norme
AFNOR
NF
VO4-‐600
sur
les
produits
fermentés.
Selon
la
norme
A-‐11a
de
1975
du
Codex
Alimentarius,
l’adjonction
de
substances
comme
la
poudre
de
lait
écrémé,
les
protéines
lactosériques
concentrées
ou
non,
ou
le
lactosérum
concentré
ou
non
dans
les
yaourts,
est
facultative
mais
autorisée.
En
2016,
la
consommation
de
yaourts
et
de
laits
fermentés
en
France
s’élevait
à
930
752
tonnes
(“Chiffres—Ventes
et
marché
français—Syndifrais,”
2017).
Cela
représentait,
en
2017,
20%
de
la
consommation
totale
des
ménages
en
produits
laitiers.
Le
poids
des
yaourts
et
desserts
lactés
dans
la
consommation
française
a
reculé
de
plus
de
3%
entre
2005
et
2017.
Même
s’ils
restent
un
poids
lourd
du
rayon
ultra-‐frais,
les
yaourts
et
desserts
lactés
ont
souffert
de
la
concurrence
croissante
des
substituts
(yaourts
végétaux
et
autres)
(Xerfi
France,
2019).
Les
efforts
d’innovation
déployés
par
les
industriels
pour
s’adapter
aux
nouvelles
tendances
de
consommation
(snacking)
et
répondre
aux
attentes
des
consommateurs
en
termes
de
naturalité
des
produits
et
de
provenance
responsable
seront
essentiels
pour
continuer
à
développer
le
secteur
en
2019.
40
Chap.
II.
Etude
bibliographique
I.2.2
PROCEDE
DE
FABRICATION
La
matière
première
pour
la
fabrication
du
yaourt
est
le
lait
de
vache.
Les
yaourts
peuvent
être
fabriqués
à
partir
de
lait
entier
(3.9%
de
matière
grasse),
demi-‐écrémé
(1.5%
de
matière
grasse)
ou
écrémé
(moins
de
0.5%
de
matière
grasse).
L’appellation
des
yaourts
selon
la
teneur
en
matière
grasse
est
règlementée
par
le
décret
européen
n°88-‐1203
(30/12/1988).
Le
procédé
de
fabrication
se
découpe
en
plusieurs
étapes
(Figure
6):
Ces
étapes
permettent
de
passer
du
lait,
liquide
Newtonien,
à
un
gel
viscoélastique
à
déstructuration
irréversible
(Enkelejda
PACI
Kora,
2004).
Figure 6: Diagramme général du procédé de fabrication des yaourts fermes et des yaourts brassés (Béal & Sodini, 2003)
Parmi
les
étapes
de
fabrication,
le
traitement
thermique
du
lait
et
la
gélification
acide
ont
une
importance
particulière
pour
la
structure
et
la
texture
des
produits
finis.
Ø Gélification acide
41
Chap.
II.
Etude
bibliographique
La
gélification
acide
est
responsable
de
la
mise
en
place
de
la
structure
du
yaourt,
et
elle
implique
particulièrement
les
caséines
du
lait.
Les
bactéries
Lactobacillus
delbrueckii
ssp.
bulgaricus
et
Streptococcus
Thermophilus
sont
responsables
de
la
fermentation
dans
le
yaourt.
Ce
sont
des
bactéries
lactiques
homo-‐fermentaires
dont
la
température
optimale
de
développement
se
situe
entre
37°C
et
46°C.
Ces
bactéries
vivent
en
symbiose
dans
le
yaourt
et
il
existe
une
synergie
entre
elles
concernant
la
croissance,
l’acidification
et
la
production
de
composés
aromatiques
(Jeantet,
Croguennec,
Mahaut,
Schuck,
&
Brulé,
2008).
Ceci
entraine
une
diminution
du
pH
qui
a
des
conséquences
importantes
sur
la
structure
des
micelles
de
caséine.
Ainsi,
la
baisse
du
pH
entraine
une
solubilisation
du
phosphate
de
calcium,
ce
qui
provoque
la
dissolution
de
la
micelle.
De
plus,
lorsque
l’on
se
rapproche
du
pH
isoélectrique
des
caséines
(pH
4.6),
la
charge
ionique
des
micelles,
et
donc
les
répulsions
électrostatiques
existant
entre
les
micelles,
diminuent
(Figure
7).
Aux
alentours
du
pH
5.1,
des
particules
de
caséine
se
forment
par
des
liaisons
hydrophobes,
électrostatiques
ou
hydrogènes.
Ces
particules
ne
contiennent
pas
de
phosphate
de
calcium
et
forment
un
réseau
de
protéine
donnant
naissance
à
un
gel
qui
retient
la
phase
aqueuse.
Ce
réseau
se
stabilise
lorsque
le
point
isoélectrique
des
caséine
(pH=4.6)
est
atteint
(Horne,
2003).
Figure
7:
Représentation
schématique
des
changements
de
structure
de
la
micelle
de
caséine
à
différents
pH.
Les
chaines
grises
représentent
les
protéines
et
les
interactions
ayant
lieu
entre
elles,
les
points
noirs
représentent
les
nanoclusters
de
phosphate
de
calcium,
le
trait
autour
de
la
micelle
indique
l'importance
des
répulsions
électrostatiques
existant
entre
les
micelles.
(Horne,
2014)
Lorsque le pH désiré est atteint, la fermentation est arrêtée par un refroidissement rapide des yaourts.
L’étape
de
traitement
thermique
est
aussi
une
étape
importante
dans
la
fabrication
du
yaourt.
Elle
permet
de
créer
des
conditions
favorables
au
développement
des
bactéries
lactiques
par
destruction
des
souches
pathogènes
et
indésirables,
et
par
inactivation
d’enzymes
lactiques
(phosphatase,
peroxydase).
Un
autre
effet
important
du
traitement
thermique
est
l’impact
sur
les
protéines
sériques.
Ces
dernières
se
dénaturent
avec
l’augmentation
de
la
température
du
lait,
ce
qui
rend
possible
la
formation
d’un
complexe
avec
les
caséines
(caséine
κ).
Ce
complexe
protéique
a
pour
propriété
de
précipiter
à
un
pH
plus
élevé
(pH
5.2)
que
les
caséines
natives
(pH
4.6),
ce
qui
permet
une
augmentation
de
la
force
du
gel,
de
sa
stabilité
et
de
ses
capacités
de
rétention
d’eau
(Lee
&
Lucey,
42
Chap.
II.
Etude
bibliographique
2003
;
Lucey,
Teo,
Munro,
&
Singh,
1997,
Xu,
Emmanouelidou,
Raphaelides,
&
Antoniou,
2008).
Ainsi,
les
protéines
sériques
dénaturées
participent
à
la
construction
du
gel
en
formant
des
complexes
avec
les
micelles
de
caséine
(Guyomar’ch
et
al.,
2009a).
Cette
hypothèse
renforce
l’intérêt
de
produire
des
agrégats
de
protéine
hors
du
lait,
en
conditions
contrôlées,
pour
leur
conférer
des
propriétés
physico
chimiques
et
fonctionnelles
ciblées.
Une
molécule
d’arôme
est
une
molécule
dont
la
masse
moléculaire
est
inférieure
à
400
g/mol
et
dont
la
pression
partielle
dans
les
conditions
normales
de
pression
et
de
température
est
suffisamment
élevée
pour
qu’elle
puisse
être
à
l’état
gazeux
et
stimuler
les
récepteurs
olfactifs
(Richard
&
Multon,
1992).
Ces
molécules
sont
présentes
à
des
concentrations
très
faibles
(de
l’ordre
des
parties
par
million,
ppm)
dans
les
aliments,
mais
en
très
grand
nombre.
On
recense
plus
de
6200
composés
volatils
différents
connus,
utilisés
par
l’industrie
aromatique
ou
présents
naturellement
dans
les
aliments
(Maarse
et
Visscher,
1989).
Ces
composés
font
partie
de
toutes
les
classes
chimiques
:
hydrocarbures,
alcools,
composés
carbonylés,
esters,
lactones,
éthers,
phénols,
hétérocycles.
La
norme
ISO
NF
EN
5492
(Novembre
2009)
définit
l’arôme
et
l’odeur
comme
les
propriétés
organoleptiques
perceptibles
par
l’organe
olfactif.
On
parle
d’odeur
lorsque
les
composés
volatils
arrivent
dans
la
cavité
nasale
par
voie
directe
(orthonasale),
lorsque
l’on
sent
un
produit,
et
d’arôme
lorsqu’ils
arrivent
dans
la
cavité
nasale
par
voie
indirecte
(rétronasale),
lors
de
la
consommation
d’un
aliment
(Figure
8).
La
flaveur
est
quant
à
elle
définie
comme
la
combinaison
complexe
des
sensations
olfactives,
gustatives
et
trigéminales
perçues
au
cours
de
la
dégustation.
Pour
permettre
la
perception,
les
molécules
odorantes
doivent
donc
être
libérées
de
la
matrice
alimentaire
pour
se
fixer
sur
les
récepteurs
sensoriels.
C’est
le
mélange
de
plusieurs
de
ces
composés
qui
détermine
l’arôme
d’un
produit.
A
titre
d’exemple,
plus
de
360
composés
volatils
ont
été
identifiés
dans
l’arôme
de
la
fraise,
avec
une
grande
variabilité
selon
l’espèce,
le
degré
de
maturité
et
le
stockage
(Forney,
Kalt,
&
Jordan,
2000).
Lorsqu’il
est
perçu,
l’arôme
peut
être
caractérisé
par
son
intensité
et
par
son
«
type
»,
ou
note
aromatique.
43
Chap.
II.
Etude
bibliographique
Figure
8:
Perception
des
composés
volatils
par
les
voies
orthonasale
et
rétronasale
(https://lyc-cuvier.ac-
besancon.fr/wordpress/goutsucretpe/category/autres-sens/odorat/?ticket)
Dans
le
cas
des
yaourts,
les
composés
aromatiques
peuvent
être
générés
pendant
la
fabrication
des
produits,
on
parle
alors
de
composés
aromatiques
intrinsèques
ou
arôme
endogène,
ou
peuvent
être
rajoutés
dans
le
produit
fini
pour
lui
donner
une
note
aromatique
définie,
on
parle
alors
d’aromatisation
ou
d’arôme
exogène.
Le
yaourt
nature
se
caractérise
par
un
arôme
léger
et
acide
(H.
Cheng,
2010;
Ott,
Hugi,
Baumgartner,
&
Chaintreau,
2000)
auquel
les
consommateurs
sont
très
attachés.
Une
centaine
de
composés
volatils
ont
été
identifiés
dans
les
yaourts
nature
(Tableau
4).
L’arôme
du
yaourt
est
le
résultat
d’un
mélange
de
composés
volatils
présents
dans
le
lait
avant
la
fabrication,
et
de
composés
volatils
issus
des
réactions
métaboliques
des
bactéries
(Lactobacillus
bulgaricus
et
Streptococcus
thermophilus).
La
production
des
composés
volatils
est
souche
dépendante
et
il
est
aujourd’hui
établi
que
l’équilibre
aromatique
du
yaourt
est
obtenu
grâce
à
la
synergie
entre
Lb.
Bulgaricus
et
S.
thermophilus
(Routray
&
Mishra,
2011).
Des
notes
aromatiques
«
douces
»
en
terme
d’acidité,
de
note
beurrée
(diacétyle)
et
de
note
verte
(acétaldéhyde)
sont
appréciées
par
les
consommateurs
(Chandan
&
Kilara,
2013).
Une
bonne
sélection
des
souches
bactériennes
est
donc
essentielle,
d’autant
plus
que
la
composition
aromatique
des
yaourts
est
susceptible
d’évoluer
lors
du
stockage.
Par
exemple,
les
alcools
et
les
esters
sont
essentiels
pour
obtenir
un
bon
équilibre
aromatique
tout
en
maintenant
la
richesse
de
l’arôme
(Routray
&
Mishra,
2011).
Parmi
l’ensemble
des
composés
volatils
du
yaourt,
il
existe
des
composés
aromatiques
clef,
qui
sont
caractéristiques
de
l’arôme
yaourt
(Tableau
4).
Ce
sont
principalement
des
acides
volatils
(acide
lactique,
acide
acétique,
acide
butyrique)
ou
des
composés
carbonylés
(acétaldéhyde,
diacétyle,
acétoïne)
(Béal
&
Sodini,
2003).
Les
composés
quantitativement
les
plus
importants
dans
le
yaourt
sont
l’acétoine
(20,3
mg.kg-‐1),
l’acétaldéhyde
(12,4
mg.kg-‐1),
l’acétone
(0.6
mg.kg-‐1),
l’éthanol
(0,5
mg.kg-‐1)
et
le
diacétyle
(0,32
mg.kg-‐1)
(Degorce-‐Dumas,
Gourcaud,
&
Leaveau,
1986).
44
Chap.
II.
Etude
bibliographique
Tableau
4:
Liste
des
composés
volatils
endogènes
identifiés
dans
le
yaourt.
Les
composés
en
gras
sont
les
composés
identifiés
comme
marqueurs
odorants
de
l’arôme
«
yaourt
».
(Ott,
Fay,
&
Chaintreau,
1997).
**
:
NIST
(“WebBook
de
Chimie
NIST,
SRD
69,”
2019).
***
:
The
good
scents
(“The
Good
Scents
Company—Search
for
product
information,”2019).
Sources
:
Cheng,
2010;
Laye,
Karleskind,
&
Morr,
1993;
Ott
et
al.,
1997;
Routray
&
Mishra,
2011.
45
Chap.
II.
Etude
bibliographique
Tableau
I.1-‐4
(suite)
46
Chap.
II.
Etude
bibliographique
Les
composés
clef
de
l’arôme
de
yaourt
peuvent
être
obtenus
par
lipolyse
de
la
matière
grasse
du
lait,
mais
cette
voie
de
synthèse
ne
sera
pas
détaillée
ici
car
nous
avons
travaillé
sur
du
lait
sans
matière
grasse
dans
tout
le
projet
de
thèse.
L'autre
voie
principale
de
synthèse
des
composés
aromatiques
caractéristiques
de
l’arôme
du
yaourt
est
la
transformation
microbienne
du
lactose
en
lactate
(ou
acide
lactique),
acétate
(ou
acide
acétique)
et
pyruvate
(H.
Cheng,
2010;
Puniya,
2016)
(Figure
9).
L’acide
lactique
est
l’un
des
composés
produit
par
la
fermentation
participant
le
plus
à
l’arôme
des
yaourts
car
c’est
un
acide
de
faible
poids
moléculaire
(90,08
g.mol-‐1).
Figure
9:
Voie
générale
de
la
dégradation
du
lactose
du
lait
par
les
bactéries
lactiques.
Adapté
de
(Cheng
et
al.,
2010).
Les
composés
volatils
entourés
en
rouge
sont
des
composés
clefs
de
l’arôme
du
yaourt
La
diminution
du
pH
due
à
l’accumulation
d’acide
lactique
dans
le
lait
a
notamment
pour
effet
de
faciliter
le
transport
du
citrate,
un
composé
naturellement
présent
dans
le
lait,
dans
les
cellules
bactériennes.
La
métabolisation
du
citrate
permet
de
produire
plusieurs
composés
volatils
clefs
de
l’arôme
yaourt
comme
l’acétaldéhyde,
le
diacétyle
ou
l’acétoine
(Figure
10).
L’acétaldéhyde,
un
composé
carbonylé
à
l’odeur
fruitée
et
légère,
est
présent
dans
les
yaourts
à
des
concentrations
allant
47
Chap.
II.
Etude
bibliographique
de
23
à
40
ppm,
et
a
été
identifié
comme
le
composé
volatil
ayant
le
plus
d’impact
sur
l’arôme
caractéristique
de
«
yaourt
»
(Jeantet
et
al.,
2008;
Routray
&
Mishra,
2011).
Figure
10:
Voie
générale
de
dégradation
du
citrate
contenu
dans
le
lait.
Adapté
de
Cheng
et
al.,
(2010).
Les
composés
entourés
en
rouge
sont
des
composés
clefs
de
l’arôme
yaourt
Très
peu
d’études
se
sont
penchées
sur
les
corrélations
entre
les
variations
de
composition
aromatique
et
les
perceptions
sensorielles.
Cependant,
trouver
des
relations
entre
la
libération
des
composés
volatils
endogènes
du
yaourt
et
les
propriétés
sensorielles
apportera
des
connaissances
essentielles
sur
l’impact
des
composés
aromatiques
clef.
Ceci
est
important
pour
permettre
une
production
de
yaourts
plus
uniforme
et
augmenter
l’acceptation
par
les
consommateurs
(H.
Cheng,
2010).
Grâce
à
la
sélection
de
souches
bactériennes
adaptées,
les
industriels
laitiers
parviennent
à
produire
des
yaourts
doux,
qu’ils
peuvent
ensuite
facilement
aromatiser
en
utilisant
une
large
gamme
d’arômes
plus
ou
moins
complexes
(Chandan
&
Kilara,
2013).
L’aromatisation
des
yaourts
a
en
effet
tendance
à
améliorer
leur
acceptation
par
les
consommateurs,
c’est
pourquoi
une
grande
variété
de
choix
de
yaourts
aromatisés
est
aujourd’hui
proposée.
Parmi
les
arômes
les
plus
utilisés
et
appréciés,
on
retrouve
la
vanille,
mais
également
les
arômes
fruités
avec
la
fraise,
le
citron
et
la
framboise.
Les
molécules
aromatiques
utilisées
dans
la
formulation
de
ces
arômes
sont
souvent
communes
à
plusieurs
arômes.
C’est
le
mélange
équilibré
de
plusieurs
molécules
aromatiques
qui
permet
d’obtenir
48
Chap.
II.
Etude
bibliographique
un
arôme
final
équilibré.
Aujourd’hui,
les
aromaticiens
essaient
de
reproduire
autant
que
possible
les
arômes
naturels.
Grâce
à
des
méthodes
d’analyse
et
d’identification
en
olfactométrie,
un
nombre
limité
de
composés
volatils
clef
des
aliments
étudiés
est
sélectionné,
ce
qui
permet
ensuite
de
reconstruire
l’arôme
au
plus
proche
de
l’arôme
naturel
considéré.
Les
protéines
sont
des
ingrédients
clef
du
lait,
et
leur
multifonctionnalité
permet
leur
utilisation
dans
l’industrie
dans
une
large
gamme
de
produits.
Ainsi,
les
yaourts
sont
un
gel
obtenu
grâce
à
la
formation
d’un
réseau
3D
par
les
micelles
de
caséine
dénaturées
lors
de
l’acidification.
Les
protéines
sériques
ont
des
propriétés
différentes
mais
complémentaires
des
micelles
de
caséine.
Leur
dénaturation
par
traitement
thermique
permet
la
formation
d’agrégats
ainsi
que
le
renforcement
du
réseau
protéique
du
yaourt
grâce
aux
interactions
avec
les
caséines.
Ceci
ouvre
la
voie
vers
une
ingénierie
protéique
pour
produire
des
agrégats
de
protéines
possédant
des
propriétés
spécifiques.
Les
agrégats
de
protéines
peuvent
être
fabriqués
hors
du
lait,
dans
des
conditions
contrôlées
(température,
acidité,
force
ionique)
leur
conférant
une
structure
(sphérique,
fibrillaire
ou
fractale)
et
une
taille
particulière.
Ces
agrégats,
avec
leurs
nouvelles
fonctionnalités,
pourraient
être
une
solution
pour
améliorer
la
texture
des
yaourts
tout
en
répondant
aux
attentes
des
consommateurs
(produits
sains,
100%
lait
et
gourmands).
En
plus
de
la
texture,
l’arôme
caractéristique
des
yaourts
est
également
un
point
déterminant
lorsque
l’on
considère
les
préférences
des
consommateurs.
Dans
le
cas
des
yaourts,
des
composés
volatils
endogènes
responsables
de
l’arôme
caractéristique
des
yaourts
sont
formés
pendant
la
fermentation.
Des
arômes
peuvent
être
également
rajoutés
pour
donner
une
note
aromatique
particulière
aux
produits.
Dans
ce
contexte,
il
apparait
donc
important
d’étudier
et
de
comprendre
plus
en
détail
l’impact
des
protéines
du
lait
sur
la
texture
et
sur
la
libération
des
arômes
dans
les
yaourts.
Pour
cela,
il
est
nécessaire
d’adopter
une
vision
globale
prenant
en
compte
à
la
fois
les
interactions
entre
les
ingrédients
de
la
matrice
tout
en
s’intéressant
à
la
complexité
de
la
perception
sensorielle.
Ces
aspects
seront
développés
dans
le
revue
de
la
revue
intitulée
«
Dairy
matrices
enriched
in
milk
proteins
:
rheological,
textural
and
sensoriel
impact
-‐
a
focus
on
yogurts
»
(soumise
dans
le
Journal
of
Trends
in
Food
Science
and
Technology).
49
Chap.
II.
Etude
bibliographique
II.
ARTICLE
DE
REVUE
:
«
DAIRY
MATRICES
ENRICHED
WITH
MILK
PROTEINS
:
TEXTURAL
PROPERTIES,
AROMA
RELEASE
AND
SENSORY
QUALITY
-‐
A
FOCUS
ON
YOGURTS
Dairy matrices enriched with milk proteins: textural properties, aroma release and
sensory quality - a focus on yogurts.
Abstract:
Background:
The
demand
of
consumers
for
more
natural
and
healthy
products
is
prompting
dairy
industries
to
use
new
sustainable
ingredients
in
their
products
while
maintaining
good
sensory
properties.
Thanks
to
their
multifunctional
properties,
dairy
proteins
are
used
to
enhance
the
texture
of
dairy
products.
However,
their
addition
into
dairy
products
can
also
have
a
great
influence
on
taste
and
aroma
perception.
Scope
and
approach:
This
review
focuses
on
recent
information
regarding
the
impact
of
dairy
proteins
in
dairy
products
with
a
focus
on
yogurts.
The
goal
is
to
present
a
global
approach
which
takes
into
account
the
complexity
of
sensory
perception
in
addition
to
physico-‐chemical
interactions.
Key
findings
and
Conclusions:
The
addition
of
whey
proteins
in
yogurts
induces
changes
in
their
microstructure,
which
can
explain
their
impact
on
texture
properties.
Modifying
the
protein
content
also
modifies
the
aroma-‐retention
in
flavored
yogurts,
which
can
impact
and
the
overall
aroma
balance
and
change
aroma
perception.
Modifications
of
texture
and
flavor
perceptions
can
also
be
due
to
cognitive
interactions.
Dairy
protein
aggregates
are
particularly
promising
as
dairy
texture
enhancers,
however
almost
no
sensory
studies
have
been
performed
on
their
impact
on
texture,
but
also
on
flavor
perception.
More
studies
on
the
impact
of
dairy
protein
aggregates
on
the
organoleptic
qualities
of
yogurts
and
dairy
products
would
be
needed
as
dairy
protein
aggregates
are
promising
to
obtain
natural
and
low-‐fat
products
while
maintaining
a
desirable
texture
quality.
II.1 INTRODUCTION
Food preferences and consumer acceptance are dramatically based on sensory properties such as
50
Chap.
II.
Etude
bibliographique
texture,
flavor
and
taste.
But
nowadays
(Andriot,
Harrison,
Fournier,
&
Guichard,
2000),
consumers
not
only
demand
for
tasty
products
but
also
for
healthy
and
natural
products.
Reconciling
all
these
aspects
is
a
major
challenge
for
the
dairy
industry.
In
the
case
of
fermented
milks
and
yogurts,
one
of
the
most
consumed
dairy
products
worldwide,
the
removal
of
artificial
sweeteners,
thickening
agents
and
preservatives
as
well
as
the
production
of
healthier
yogurts
(reduction
of
sugar
and
fat
contents)
are
key
trends
for
the
future.
Milk
proteins
are
essential
components
of
dairy
products,
characterized
by
their
multifunctional
properties.
In
addition
to
their
good
nutritional
properties,
functional
properties
of
milk
proteins
go
from
gelation
and
texturization
to
foaming
ability
and
flavor
binding
(Cirillo,
Spizzirri,
&
Iemma,
2015).
As
a
consequence,
they
are
used
as
functional
ingredients
in
a
wide
range
of
food
products,
and
have
a
great
influence
on
the
sensory
attributes
of
food.
They
are
of
special
importance
to
replace
fat
or
enhance
the
structure
of
fat-‐reduced
yogurts
thanks
to
their
texturing
properties.
As
they
interact
with
other
yogurt
components,
dairy
proteins
are
able
to
perform
multiple
functions
at
once.
Regarding
yogurts,
in
addition
to
the
gelation
properties
of
the
proteins
which
influence
textural
properties,
their
binding
abilities
are
likely
to
have
an
impact
on
the
organoleptic
quality
of
the
product.
Indeed,
milk
proteins
are
known
to
bind
flavor
compounds,
leading
to
a
modification
of
flavor
release
during
storage
and
un
unbalanced
flavor
during
consumption,
which
may
deteriorate
the
sensory
quality
of
the
final
product.
The
aim
of
this
review
is
to
discuss
the
impact
of
dairy
proteins
on
the
organoleptic
quality
of
dairy
products,
with
a
focus
on
yogurts.
The
goal
is
to
present
a
global
approach
which
takes
into
account
the
complexity
of
sensory
perception
in
addition
to
physico-‐chemical
interactions
(Figure
11).
As
texture
and
flavor
are
essential
criteria
for
consumer
acceptance,
the
review
will
provide
an
overview
of
the
functionality
of
dairy
proteins
considering
both
texture
enhancing
properties
and
flavor
binding
capacities.
Particular
attention
will
be
given
to
the
impact
of
heat-‐induced
whey
protein
aggregates
(WPA),
as
the
development
of
these
particles
with
tailored
functionality
for
specific
end
uses
in
food
products
has
increased
in
the
last
years
(Ipsen,
2017).
Moreover,
food
perception
does
not
correspond
to
the
sum
of
the
different
senses
as
sensory
modalities
(texture,
taste
and
flavor)
may
interfere
with
each
other
(Tournier,
Sulmont-‐Rossé,
&
Guichard,
2007).
The
last
part
of
the
review
will
give
a
broader
view
on
interactions
between
texture
and
flavor
perception.
51
Chap.
II.
Etude
bibliographique
Figure 11: Integrative approach to study the impact of functional proteins on the organoleptic qualities of dairy products
Dairy
proteins
are
made
of
caseins
(CAS,
77%-‐78%)
and
whey
proteins
(WP,
17-‐18%).
In
addition
to
the
caseins
and
whey
proteins,
milk
contains
non
protein
nitrogen
(5-‐6%)
(Cirillo
et
al.,
2015;
Snappe,
Lepoudere,
&
Sredzinski,
2010).
Almost
all
the
caseins
are
incorporated
into
the
casein
micelles,
together
with
a
high
proportion
of
available
calcium
and
inorganic
phosphate
(Croguennec
et
al.,
2008).
Whey
proteins
are
from
the
milk
serum
and
are
a
byproduct
of
cheese
production.
The
main
whey
protein
in
bovine
milk
are
β-‐lactoglobulin
(βLG),
α-‐lactalbumin
and
Serum
Albumin
(SA).
Milk
protein
products
represent
a
category
of
dried
dairy
ingredients
that
gained
popularity
in
the
last
years,
and
which
include
caseins,
caseinates,
whey
protein
concentrates
(WPC),
isolates
(WPI)
and
hydro-‐isolates
(Cirillo
et
al.,
2015).
They
are
manufactured
by
concentrating
milk
proteins
from
fluid
milk
or
whey
(Seval
&
Gökhan,
2015).
WPI
are
generally
considered
lactose
and
cholesterol
free
and
contain
at
least
90%
protein
by
wet
weight.
Native
whey
proteins
and
can
also
be
transformed
to
produce
WPA
with
new
functionalities.
Indeed,
while
caseins
show
significant
heat
stability,
whey
proteins
are
heat
sensitive
with
denaturation
occurring
for
temperatures
above
60°C
(Wijayanti,
Brodkorb,
Hogan,
&
Murphy,
2019).
Heat
treatment
of
whey
proteins
can
induce
reversible
or
irreversible
modifications
of
their
conformation
by
denaturation
and/or
aggregation.
The
mechanisms
and
conditions
of
aggregation
have
been
presented
in
several
reviews
including
the
one
by
Nicolai,
Britten,
&
Schmitt,
(2011)
and
consequently
will
not
be
52
Chap.
II.
Etude
bibliographique
detailed
in
this
review.
Nonetheless,
it
is
important
to
stress
the
fact
that,
in
practice,
heat
treated
proteins
are
of
greater
importance
as
heat
treatment
is
an
essential
step
during
dairy
product
manufacturing.
It
greatly
impacts
the
final
texture
of
yogurts,
mainly
because
of
the
denaturation
of
the
whey
proteins
(Lee
&
Lucey,
2003).
Engineering
of
protein
aggregates
is
a
way
to
obtain
tailored
structures
with
the
required
functionalities
by
producing
WPA
in
controlled
conditions
separately
from
the
milk.
Thanks
to
this
approach,
heat-‐induced
soluble
WPA
have
been
produced
and
their
functionalities
have
been
investigated
in
model
conditions.
WPA
exhibit
different
structures,
shapes
and
sizes
depending
on
the
way
the
conditions
chosen
for
aggregation
(pH,
temperature,
ionic
strength,
…),
which
leads
to
specific
and
different
functionalities
(Nicolai
&
Durand,
2013).
In
the
review,
a
distinction
is
made
between
Nanoparticulated
Whey
Proteins
(NWP)
and
Microparticulated
Whey
Proteins
(MWP).
NWP
are
characterized
by
a
great
diversity
of
shapes
with
a
size
inferior
to
1
μm.
Commercial
microparticules
were
initially
patented
by
Singer
et
al.
(1988),
and
gave
rise
to
commercial
products
such
as
Simplesse,
Nutrilac
and
Dairy
Lo.
They
were
obtained
by
thermal
aggregation
of
whey
protein
products
at
high
shear
and
low
pH
and
were
meant
to
mimic
emulsion
fat
droplets,
due
to
their
size
comprised
between
0.5
and
5
μm,
(Ipsen,
2017).
The multiple functionalities of milk proteins are presented in Figure 12:
All these functionalities are influenced by changes in pH, temperature, pressure and ionic strength.
53
Chap.
II.
Etude
bibliographique
In
this
review,
we
will
focus
on
the
texturing
and
flavor
binding
abilities
of
milk
proteins.
Indeed,
a
good
knowledge
of
these
functionalities
is
essential
for
improving
the
texture
of
semi
solid
foods
without
unbalancing
the
flavor
of
the
final
product.
Yogurts
are
prepared
by
fermentation
of
milk
with
bacterial
cultures
consisting
of
a
mix
of
Streptococcus
Subsp.
thermophilus
and
Lactobacillus
delbrueckii
Subsp.
bulgaricus.
Protein
is
the
crucial
milk
component
in
the
formation
of
the
characteristic
three
dimensional
gel
matrix
of
yogurts
(Lee
&
Lucey,
2010).
Yogurt
gels
consist
of
a
coarse
particulate
network
of
casein
particles
linked
together
in
clusters,
chains
and
strands.
Pores
and
void
spaces,
in
which
the
aqueous
phase
is
confined,
are
present
in
the
network
(Lee
&
Lucey,
2010).
Thanks
to
the
heat
treatment
step
of
the
yogurt
milk
base
during
processing,
heat
denatured
whey
proteins
interact
with
the
casein
network
and
strengthen
it,
guaranteeing
stiffer
yogurts
with
less
whey
separation
(Lee
&
Lucey,
2003).
The
texture
properties
of
the
final
products
are
therefore
greatly
influenced
by
the
physico-‐chemical
interactions
occurring
between
milk
proteins
(Seval
&
Gökhan,
2015).
However,
dairy
proteins
are
also
known
to
bind
flavor
compounds
(Figure
11).
Flavor
binding
depends
on
the
conformational
state
of
the
protein
and
also
on
the
considered
flavor
compound.
The
capacity
of
milk
proteins
to
covalently
bind
certain
flavor
compounds
might
generate
an
unbalanced
flavor
in
the
final
dairy
product
(Kühn,
Considine,
&
Singh,
2006).
This
is
particularly
true
in
dairy
low-‐fat
products,
where
proteins
are
the
major
food
component
and
can
be
added
as
ingredients
to
improve
texture.
54
Chap.
II.
Etude
bibliographique
II.3 MILK
PROTEINS
TO
MODULATE
THE
TEXTURE
OF
DAIRY
PRODUCTS
Proteins
are
crucial
in
the
formation
of
acid
milk
gels
such
as
yogurts,
and
the
impact
of
the
protein
content
on
texture
properties
has
been
extensively
reviewed
(Jorgensen,
2019;
Lee
&
Lucey,
2010).
Several
studies
focused
on
the
fortification
of
yogurt
milk
bases
by
adding
whey
proteins
ingredients
(WPI
and
WPC)
and
sodium
caseinate.
Indeed,
the
modification
of
the
protein
content
induces
great
changes
in
the
physical
and
sensory
properties
of
dairy
products.
After
reviewing
the
methodologies
used
to
investigate
the
impact
of
the
protein
content
on
yogurt
texture
properties,
we
will
discuss
the
impact
of
the
modification
of
the
protein
content
on
texture
properties
by
considering
both
interactions
between
ingredients
and
their
impact
on
perception.
A
special
focus
will
be
done
on
the
value
of
using
heat-‐induced
WPA
to
improve
the
texture
of
low-‐fat
yogurts.
Complementary
methodologies
have
been
combined
to
understand
the
impact
of
protein
enrichment
on
texture
properties
of
yogurts.
A
summary
of
the
main
methodologies
used
is
given
in
Table
5.
The
combination
of
these
methodologies
is
essential
to
be
able
to
link
different
observation
scales.
In
most
of
the
studies,
the
differences
observed
in
yogurts
microstructure
relate
to
rheological
and
texture
measurements.
Overall,
the
parameters
studied
and
obtained
from
the
different
methodologies
were
highly
correlated.
Much
fewer
studies
combined
physico-‐chemical
and
sensory
analysis
to
investigate
the
impact
of
the
protein
content
on
sensory
perception.
55
Chap.
II.
Etude
bibliographique
Table
5:
Summary
of
the
methodologies
to
characterize
the
micro-‐structure
and
the
texture
properties
of
dairy
products.
II.3.2 IMPACT
OF
THE
WHEY
PROTEIN
CONTENT
ON
YOGURT
TEXTURE
PROPERTIES
Fortification
of
the
milk
base
with
milk
or
protein
powders
prior
to
fermentation
is
a
common
practice
to
improve
the
texture
of
dairy
products.
This
step
has
been
the
subject
of
numerous
studies.
In
general,
an
increase
of
the
protein
content
in
the
yogurt
milk
base
leads
to
an
increased
firmness,
water
holding
capacity
(WHC)
and
stiffness,
due
to
the
higher
number
of
proteins
participating
in
the
protein
network
(Damin,
Alcântara,
Nunes,
&
Oliveira,
2009;
Marafon
et
al.,
2011).
However,
the
nature
of
the
added
proteins
has
an
important
impact
on
the
texture
properties
of
the
final
yogurt.
Depending
on
the
nature
of
the
protein
added
into
the
yogurt
milk
base,
the
normal
CAS:WP
of
milk
(80:20)
will
be
modified.
The
range
of
ratios
studied
goes
from
80:20
to
5:10
(Laiho,
Williams,
Poelman,
Appelqvist,
&
Logan,
2017;
Puvanenthiran,
Williams,
&
Augustin,
2002).
In
all
the
protocols
used,
the
fortified
milk
based
is
subjected
to
a
heating
step
(several
minutes
between
85
and
95°C).
In
these
conditions,
the
whey
proteins
present
in
the
milk
base
unfold,
irreversibly
denature
and
eventually
aggregate
with
themselves
and
with
caseins
(Donato
&
Guyomarc’h,
2009;
Jang
&
Swaisgood,
1990).
The microstructure of yogurts has been observed by Scanning and Transmission Electron Microscopy
56
Chap.
II.
Etude
bibliographique
(SEM
and
TEM)
and
Confocal
Scanning
Laser
Microscopy
(CSLM).
Understanding
the
microstructure
of
dairy
products
is
of
great
importance
in
order
to
predict
their
final
properties
(El-‐Bakry
&
Sheehan,
2014)
when
protein
composition
changes.
The
initial
structure
of
yogurt
is
formed
during
fermentation
and
evolves
upon
storage,
leading
to
a
three-‐dimensional
network
between
the
protein
particles.
The
network
can
be
modified
by
the
fat
and
the
protein
content,
and
by
the
process:
stirred
yogurts
are
obtained
by
disrupting
the
gel
network
after
fermentation.
The
addition
of
whey
protein
in
the
yogurt
milk
base
prior
to
heat
treatment
and
fermentation
led
to
a
denser
protein
network
with
small
pores
and
a
fine
cross
linking
between
caseins
and
whey
proteins
(Chever,
Guyomarc’h,
Beaucher,
&
Famelart,
2014;
Chua,
Deeth,
Oh,
&
Bansal,
2017;
Laiho
et
al.,
2017;
Marafon
et
al.,
2011;
Puvanenthiran
et
al.,
2002;
L.
L.
Zhao,
Wang,
Tian,
&
Mao,
2016).
During
acidification,
the
heat-‐induced
whey
protein
aggregates
bind
to
the
casein
micelles
and
behave
as
additional
bridging
material.
The
gels
are
therefore
fully
connected
through
the
whey
protein
aggregate
network,
thus
leading
to
smaller
pores
(Andoyo,
Guyomarc’h,
Cauty,
&
Famelart,
2014).
This
high
interconnectivity
in
the
gel
network
makes
it
more
difficult
to
break
during
stirring.
As
a
consequence,
the
particle
size
of
stirred
yogurts
increases
with
an
increased
proportion
of
WP
(Kücükcetin,
2008;
Laiho
et
al.,
2017).
However,
all
the
results
are
not
going
along
the
same
line
as
those
discussed
above.
Indeed,
Guggisberg,
Eberhard,
&
Albrecht
(2007)
and
Krzeminski,
Großhable,
&
Hinrichs
(2011)
conversely
reported
a
more
open
and
less
coherent
network
in
yogurts
enriched
with
whey
proteins.
However,
Guggisberg,
Eberhard,
&
Albrecht,
(2007)
incorporated
WPI
after
the
heat
treatment
of
the
yogurt
milk
base.
This
particular
and
different
protocol
explains
that
WPI
did
not
take
part
in
the
protein
network
as
they
were
not
denatured
by
the
heat
treatment
and
could
not
interact
with
casein
micelles.
The
study
of
Krzeminski
et
al.,
(2011)
is
one
of
the
few
studies
performed
on
yogurts
containing
fat.
Beside
these
studies,
the
higher
connectivity
of
the
network
in
whey
protein
enriched
yogurts
appears
to
be
the
general
trend.
These
structural
modifications
of
the
protein
network
obtained
by
changing
the
protein
content
of
yogurts
is
likely
to
impact
both
rheological
and
textural
characteristics.
MODIFICATION
OF
THE
RHEOLOGICAL
AND
TEXTURAL
PROPERTIES
OF
THE
GELS
Rheological
measurements
give
valuable
information
on
the
mechanical
properties
of
the
product.
Stress
and
frequency
sweeps
at
low
amplitude
of
strain
are
usually
performed
on
yogurt
samples
to
study
their
viscoelastic
behavior.
They
provide
critical
information
on
the
level
of
organization
of
the
matrix
without
breaking
the
gel
structure.
The
elastic
modulus
G’
is
of
importance
and
gives
57
Chap.
II.
Etude
bibliographique
information
on
the
stiffness
of
the
gel.
Yogurt
gels
display
a
typical
behavior
of
weak
gels,
resulting
in
storage
modulus
G’
higher
than
the
viscous
modulus
G’’
over
the
frequency
range
studied
(W.
J.
Lee
&
Lucey,
2010).
Most
of
the
studies
regarding
the
impact
of
the
addition
of
WP
or
CAS
on
the
mechanical
properties
of
dairy
products
evidence
a
significant
impact
of
the
type
of
protein
added.
However,
the
results
remain
inconsistent
and
contradictory
when
comparing
the
impact
of
the
different
protein
powders
used
to
fortify
milk
bases.
Several
studies
evidenced
that
addition
of
whey
proteins
leads
to
an
increase
of
G’,
reflecting
a
rise
of
the
gel
strength
(Aziznia,
Khosrowshahi,
Madadlou,
Rahimi,
&
Abbasi,
2009;
Krzeminski
et
al.,
2011;
Mahomud,
Katsuno,
&
Nishizu,
2017).
The
large-‐deformation
properties
of
yogurt
gels
were
also
investigated
by
measuring
the
yield
stress
and
the
apparent
viscosity
of
yogurt
enriched
with
whey
protein
products
or
caseinate.
Other
parameters
such
as
firmness,
adhesiveness
and
hardness
are
measured
by
texture
profile
analysis.
These
measurements
provide
information
on
the
loss
of
yogurts
structure.
A
rise
of
yield
stress
was
shown
by
Laiho
et
al.,
(2017)
and
Zhao
et
al.,
(2016)
with
an
increase
of
WPI
concentration.
These
results
are
in
line
with
the
studies
of
Delikanli
&
Ozcan,
(2014),
Isleten
&
Karagul-‐Yuceer
(2006),
Krzeminski
et
al.
(2011)
and
Puvanenthiran
et
al.
(2002)
who
evidenced
a
rise
of
firmness,
adhesiveness,
hardness
and
viscosity
in
yogurts
enriched
with
whey
protein
products.
However,
other
studies
evidenced
an
opposite
trend,
and
demonstrated
that
yogurts
enriched
with
sodium
caseinate
have
a
higher
firmness
and
viscosity
than
yogurts
enriched
with
WPI
(Damin
et
al.,
2009;
Guzmán-‐González,
Morais,
Ramos,
&
Amigo,
1999).
These
apparent
contradictions
regarding
the
textural
properties
of
yogurts
could
be
due
to
the
differences
in
the
quality,
composition
and
functionality
of
protein
powders
(Sodini,
Montella,
&
Tong,
2005)
and
starters
used
for
the
fermentation.
Finally,
the
impact
of
whey
protein
products
(WPI,
WPC)
is
dependent
on
the
preheating
treatment
applied
on
the
milk
base.
Consequently,
differences
in
process
conditions
can
lead
to
different
levels
of
denaturation
in
the
milk
base,
which
will
in
turn
impact
the
interactions
between
WP
and
CAS
and
the
structure
of
the
whole
protein
network.
Textural
properties
of
yogurts
also
depend
on
syneresis,
which
corresponds
to
serum
release
from
the
gel
matrix.
Syneresis
is
considered
as
one
of
the
major
technological
defects
in
yogurts.
In
general,
addition
of
whey
proteins
in
the
milk
base
led
to
a
reduction
of
syneresis
(Delikanli
&
Ozcan,
2014).
It
has
been
evidenced
that
whey
proteins
are
more
efficient
to
improve
water
holding
capacity
of
yogurts
than
skim
milk
powder
(Mahomud
et
al.,
2017),
or
caseinate
(Akalın,
Unal,
Dinkci,
&
Hayaloglu,
2012).
Rheology
builds
a
bridge
between
structural
microscopic
aspects
and
continuous
macroscopic
parameters.
Indeed,
modifications
of
texture
properties
can
be
linked
to
changes
in
the
microstructure
of
the
network.
Most
of
the
studies
evidenced
an
increase
of
firmness,
hardness
and
water
retention
with
the
increase
of
whey
protein
concentration
in
yogurts.
The
improvement
of
the
texture
properties
58
Chap.
II.
Etude
bibliographique
of
yogurts
can
be
related
to
a
stronger
and
more
structured
gel,
which
reflects
the
higher
density
and
connectivity
of
the
protein
network
evidenced
by
microscopy.
To
complement
these
results,
it
is
important
to
study
the
link
between
the
measured
texture
differences
and
texture
perception.
59
Chap.
II.
Etude
bibliographique
yogurts,
which
is
likely
to
influence
their
acceptation
by
consumers.
Whey
protein
products
are
especially
effective
to
modulate
the
texture
of
dairy
products;
however,
they
can
induce
texture
defaults
at
high
concentration
which
might
be
detrimental
for
consumer
acceptance.
Other
whey
protein
products,
such
as
whey
protein
aggregates
seem
to
have
promising
texturing
effect
for
food
applications
(Nicolai
et
al.,
2011).
II.3.3 USE
OF
FUNCTIONAL
WHEY
PROTEIN
AGGREGATES
(WPA)
TO
IMPROVE
YOGURT
TEXTURE
In
the
review,
a
distinction
is
made
between
Nanoparticulated
Whey
Proteins
(NWP),
with
a
size
inferior
to
1
μm,
and
Microparticulated
Whey
Proteins
(MWP).
60
Chap.
II.
Etude
bibliographique
may
be
extended
to
MWP
in
dairy
gels.
In
addition
to
in
mouth
sensory
parameters
such
as
creaminess,
the
aspect
of
the
products
is
also
a
key
parameter
when
talking
about
yogurt
quality.
Indeed,
whey
release
from
the
gel
can
be
very
detrimental
for
consumer
acceptance.
The
modifications
of
the
microstructure
of
the
yogurts
induced
by
the
addition
of
MWP
led
to
a
decrease
of
the
Water
Holding
Capacity
(WHC)
of
the
gels
(Silva
&
O’Mahony,
2018;
Torres
et
al.,
2018;
Torres,
Mutaf,
Larsen,
&
Ipsen,
2016a).
The
softening
effect
of
MWP
was
valuable
in
low-‐fat
cheese
products
as
it
participated
in
maintaining
smoothness
in
fat-‐reduced
products,
which
can
be
useful
to
obtain
a
more
spreadable
cheese
(Schenkel
et
al.,
2013;
Sturaro
et
al.,
2014).
Janhøj
et
al.,
(2006)
showed
that
adding
MWP
into
low-‐fat
yogurts
was
efficient
to
have
a
creaminess
perception
close
to
the
one
of
the
full-‐fat
yogurt.
However,
creaminess
is
a
multi-‐sensorial
concept,
and
is
the
result
of
texture
perception,
combined
with
visual
appearance
and
flavor
stimulations.
61
Chap.
II.
Etude
bibliographique
proteins
in
the
micro-‐particulated
ingredients
contributed
to
a
lower
serum
separation
and
to
a
more
interconnected
protein
network,
thus
leading
to
improved
texture.
Liu,
Jæger,
et
al.,
(2016)
also
evidenced
that
samples
enriched
with
MWP
and
native
proteins
exhibit
different
texture
properties
than
yogurts
enriched
only
with
MWP.
This
difference
was
attributed
to
the
denaturation
and
partial
aggregation
of
the
native
proteins
during
the
heat
treatment
of
milk,
which
could
interact
with
the
casein
network.
The
modification
of
the
native
to
denatured
protein
ratio
didn’t
seem
sufficient
to
obtain
real
texture
improvement,
but
it
underlines
the
fact
that
the
ability
of
the
WPA
to
interact
with
the
protein
constituting
the
network
is
critical
to
strengthen
the
yogurts.
Few
studies
investigated
the
impact
of
NWP
or
MWP
on
texture
perception.
Lesme
et
al.
(2019)
performed
a
classification
task
on
the
firmness
of
fat-‐free
yogurts,
and
they
evidenced
that
the
increased
gel
strength
measured
in
rheology
at
increasing
NWP
concentrations
was
perceived
by
consumers.
Using
NWP
seems
to
be
more
adapted
to
tackle
the
texture
problems
when
producing
low-‐fat
yogurts.
Attention
should
be
taken
to
the
ratio
of
native
to
denatured
whey
proteins
to
ensure
interactions
with
the
casein
network.
Few
studies
investigated
the
impact
of
NWP
or
MWP
on
texture
perception.
Lesme
et
al.
(2019)
performed
a
classification
task
on
the
firmness
of
fat-‐free
yogurts,
and
they
evidenced
that
the
increased
gel
strength
measured
in
rheology
at
increasing
NWP
concentrations
was
perceived
by
consumers.
More
work
would
be
needed
to
relate
the
surface
characteristics
of
WPA
particles,
the
physico-‐chemical
characteristics
of
the
matrices
and
the
perception
of
texture
by
consumers.
Moreover,
the
modification
of
the
protein
content
in
yogurts
is
likely
to
impact
other
sensory
modalities
such
as
aroma
and
taste.
volatile
compounds
by
calculating
gas-‐matrix
partition
coefficients
(Static
headspace).
Others
such
as
Solid
Phase
MicroExtraction
(SPME)
are
more
sensitive
but
provide
only
a
relative
quantification.
Competition
of
flavor
compounds
in
the
fiber
coating
can
cause
biases
in
the
quantitative
analysis
(Kühn
et
al.,
2006).
Others,
such
as
spectroscopy
or
Nuclear
Magnetic
Resonance
(NMR)
are
useful
to
investigate
the
nature
and
mechanisms
of
protein-‐flavor
interactions.
Few
studies
focused
on
assessing
the
impact
of
molecular
interactions
on
sensory
perception
of
flavor,
however
this
approach
may
give
valuable
information
to
complement
instrumental
results.
Comparisons
cannot
be
easily
made
between
the
different
studies
because
of
the
diversity
of
methodologies
and
conditions
used.
For
instance,
the
range
of
protein
and
flavor
compound
concentrations
varied
greatly
among
the
studies
and
the
data
were
expressed
in
various
units,
which
makes
the
comparison
of
binding
data
difficult.
To
be
able
to
compare
the
partition
coefficients
calculated
in
different
studies,
Kopjar,
Andriot,
Saint-‐Eve,
Souchon,
&
Guichard,
(2010)
had
to
standardize
the
coefficients
and
converted
all
the
data
from
the
literature
to
molar
concentrations.
Thanks
to
this
standardization,
they
evidenced
that
the
release
of
aroma
compounds
from
a
food
matrix
is
highly
influenced
by
their
hydrophobicity.
63
Chap.
II.
Etude
bibliographique
Table 6: Summary of the methodologies used to investigate the aroma-‐binding abilities of proteins
The
studies
on
protein-‐aroma
interactions
have
been
mainly
conducted
on
milk
proteins,
and
βLG
has
been
extensively
used
as
a
model
to
study
protein-‐aroma
interactions
because
of
its
well-‐known
structure
(Tavel,
Andriot,
Moreau,
&
Guichard,
2008).
Different
binding
sites
have
been
identified
on
βLG:
a
central
hydrophobic
cavity
and
sites
located
on
the
protein
surface
(Considine,
Patel,
Singh,
&
Creamer,
2005).
64
Chap.
II.
Etude
bibliographique
βLG
is
known
to
interact
with
aldehydes
(van
Ruth
&
Villeneuve,
2002),
lactones
(Guth
&
Fritzler,
2004),
esters
(Jouenne
&
Crouzet,
2000b),
ketones
(Andriot,
Marin,
Feron,
Relkin,
&
Guichard,
1999)
and
ionones
(D.-‐M.
Jung
&
Ebeler,
2003).
Less
studies
have
been
performed
on
α-‐lactalbumin
as
it
exhibits
low
affinity
for
aroma
compounds.
On
the
contrary,
SA
exhibits
a
high
affinity
for
aroma
compounds
with
for
example
at
least
two
binding
sites
for
2-‐nonanone
(Kühn,
Zhu,
Considine,
&
Singh,
2007).
The
investigations
performed
on
the
aroma
retention
capacities
of
SA
showed
that
native
SA
has
2
binding
sites
for
vanillin
(Burova
et
al.,
2003),
and
Chobpattana
et
al.,
(2002)
evidenced
the
existence
of
both
hydrophobic
and
hydrogen
interactions
between
SA
and
vanillin.
Hydrophobic
interactions
were
evidenced
between
flavor
compounds
and
proteins
for
all
the
whey
proteins
studied.
Indeed,
in
homologous
series
of
esters,
aldehydes
or
ketones,
the
binding
capacity
of
βLG
increased
with
increasing
chain
length
(Andriot
et
al.,
2000
;
Jouenne
&
Crouzet,
2000b;
van
Ruth
&
Villeneuve,
2002;
Viry,
Boom,
Avison,
Pascu,
&
Bodnár,
2018).
Moreover,
the
steric
hindrance
and
the
presence
or
absence
of
functional
groups
are
also
known
to
be
key
parameters
regarding
the
degree
of
flavor
binding
to
the
proteins.
In
general,
the
binding
capacity
of
βLG
and
proteins
increased
from
alcohols
to
ketones
and
aldehydes.
The
potential
binding
sites
for
different
flavor
compounds
have
been
reviewed
by
Kühn,
Considine,
&
Singh,
(2006),
and
flavor
binding
locations
on
βLG
are
still
not
fully
understood.
More
recently,
the
interactions
between
whey
protein
products,
such
as
WPI
and
WPC,
and
flavor
compounds
have
been
studied.
These
commercial
products
are
not
made
of
one
pure
protein,
and
understanding
how
flavor
compounds
interact
with
these
more
complex
mixes
of
proteins
is
important
for
the
industry
(Houde,
Khodaei,
&
Karboune,
2018;
Liu,
Powers,
Swanson,
Hill,
&
Clark,
2005;
Viry,
Boom,
Avison,
Pascu,
&
Bodnár,
2018).
The
binding
properties
of
whey
protein
products
are
comparable
to
the
ones
of
individual
proteins.
Less
studies
have
been
performed
on
caseinate,
but
the
comparisons
between
whey
protein
products
and
caseinate
showed
that
caseinate
had
lower
retention
abilities
than
whey
protein
products
(Kühn
et
al.,
2007).
65
Chap.
II.
Etude
bibliographique
the
proteins
are
useful
to
obtain
micro
or
nano-‐particles
used
as
structure
enhancers
or
fat
replacers,
however
little
is
known
about
the
aroma
binding
capacity
of
these
particles.
The
impact
of
heat
treatment
protein-‐aroma
interactions
has
been
studied
on
pure
whey
proteins
(SA,
βLG)
and
on
β-‐casein.
The
studies
investigating
the
impact
of
heat
treatment
on
the
retention
capacity
of
sodium
caseinate
showed
that
it
did
not
induce
changes
in
free
vanillin
content
or
in
vanillin
perceived
intensity
(Chobpattana
et
al.,
2002;
Mcneill
&
Schmidt,
1993).
This
is
consistent
with
sodium
caseinate
being
resistant
to
structural
changes
or
denaturation
over
a
wide
range
of
temperatures.
The
retention
of
vanillin
by
heat-‐treated
whey
proteins
was
particularly
studied.
Mcneill
&
Schmidt,
(1993)
evidenced
that
a
higher
vanillin
intensity
was
perceived
with
heated
WPI
compared
to
unheated
WPI.
Chobpattana
et
al.,
(2002)
investigated
the
retention
of
vanillin
by
SA,
and
evidenced
an
increase
of
the
free
vanillin
content
in
the
heated
SA
compared
to
the
unheated
one.
Burova,
Grinberg,
Grinberg,
&
Tolstoguzov
(2003)
evidenced
2
binding
sites
on
the
native
SA
for
vanillin
binding,
whereas
heat
treated
SA
did
not
bind
vanillin.
Because
of
the
heat
treatment,
some
amino-‐acid
residues
of
SA
might
interact
with
each
other,
making
them
unavailable
to
bind
vanillin.
Tavel,
Moreau,
Bouhallab,
Li-‐
Chan,
&
Guichard,
(2010)
compared
the
retention
of
guaiacol
and
β-‐ionone
by
either
native
or
the
molten
globule
state
of
βLG,
which
is
a
partially
denatured
state
obtained
by
heat
treatment
at
acidic
pH.
The
molten
globule
state
of
the
protein
exhibited
higher
binding
ability
for
β-‐ionone
and
guaiacol
which
was
attributed
to
an
increased
surface
hydrophobicity
of
βLG.
The
study
of
the
binding
abilities
of
denatured
dairy
proteins
is
of
scientific
importance
and
tackles
important
industrial
stakes.
For
instance,
the
heat-‐induced
denaturation
of
proteins
is
typical
of
yogurt
production
and
many
other
food
products.
Studies
also
evidenced
that
small
hydrophobic
molecules
could
increase
the
resistance
of
βLG
to
heat
treatment.
Ligands
such
as
SDS
or
palmitate,
that
bind
strongly
in
the
hydrophobic
cavity
of
β-‐LG
maintain
the
protein
in
the
native
state
at
higher
temperatures.
The
addition
of
these
ligands
may
change
the
heat-‐induced
modification
of
milk
protein
functionality
during
processing
(Considine
et
al.,
2005).
Heat
treatment
is
not
the
only
factor
likely
to
affect
flavor
binding
by
proteins.
The
impact
of
pH
and
high
pressure,
which
is
an
alternative
to
heat
treatment,
have
been
reported
(Jouenne
&
Crouzet,
2000,
Liu
et
al.,
2005).
The
retention
of
volatile
compounds
by
βLG
molecules
was
found
to
be
pH
dependent.
The
increased
retention
observed
when
increasing
the
pH
was
attributed
to
the
modification
of
the
protein
flexibility,
allowing
better
accessibility
of
the
hydrophobic
sites.
High
pressure
treatment
modifies
aroma
retention
by
the
protein.
The
observed
modifications
depended
on
the
duration
of
the
high-‐pressure
treatment
as
well
as
on
the
aroma
compounds
and
their
concentrations.
Consequently,
special
attention
should
be
given
to
the
choice
of
these
parameters
for
66
Chap.
II.
Etude
bibliographique
the
manufacture
of
dairy
products
such
as
low-‐fat
ice
creams.
More
research
is
needed
on
the
effects
of
high
pressure
treatments
as
the
conformational
modifications
induced
by
high
pressure
treatments
appeared
to
be
different
from
the
one
obtained
by
heat
treatments.
67
Chap.
II.
Etude
bibliographique
Another
approach
consists
in
studying
the
impact
of
different
ingredients
on
the
flavor
release
in
order
to
obtain
the
formulation
of
an
optimum
product,
with
desirable
emulsion
properties
and
desirable
flavor
release
profile
(Cheong
et
al.,
2014;
Samavati
&
D-‐jomeh,
2013).
These
studies
showed
that
the
headspace
equilibrium
concentration
was
highly
dependent
of
the
proportion
of
the
main
emulsion
components
(i.e.
WPI,
gums
and
oil).
The
Response
Surface
Methodology
(RSM)
was
used
to
estimate
and
optimize
the
experimental
variables
and
achieve
optimum
formulations.
The
knowledge
gained
in
these
studies
can
be
relevant
for
the
formulation
of
fat-‐reduced
or
high-‐protein
foods
with
desirable
organoleptic
qualities.
68
Chap.
II.
Etude
bibliographique
II.5.1
IMPACT
OF
TEXTURE
MODIFICATIONS
ON
FLAVOR
PERCEPTION
To
be
perceived,
flavor
compounds
must
be
released
from
the
food
matrix
and
reach
the
sensory
receptors.
In
most
studies
dealing
with
texture-‐flavor
interactions,
texture
was
modified
by
changing
the
composition
of
the
food
products.
For
viscous
or
gelled
systems,
it
has
been
often
found
that
the
increase
of
gel
hardness
or
viscosity
led
to
a
decrease
of
flavor
sensory
intensity
(Pangborn
&
Szczesniak,
1974).
However,
the
results
are
highly
dependent
on
the
composition
of
the
matrix,
and
it
is
difficult
to
extrapolate
a
general
rule
on
the
impact
of
texture
on
flavor
perception
from
these
studies.
Yet,
a
consensus
seems
to
be
reached
regarding
the
impact
of
the
fat
content
on
flavor
release
and
perception.
Therefore,
we
will
first
focus
on
texture
modifications
obtained
in
fat-‐containing
dairy
products.
The
addition
of
fat
increases
the
consistency
index
and
viscosity
of
the
dairy
custards
(González-‐Tomás,
Bayarri,
Taylor,
&
Costell,
2007).
The
presence
of
dispersed
fat
in
the
system
induces
a
decrease
of
the
headspace
concentration
of
aroma
compounds:
they
are
more
released
in
skimmed-‐milk
matrices
compared
to
whole-‐fat
matrices
(González-‐Tomás
et
al.,
2007;
Keršienė,
Adams,
Dubra,
Kimpe,
&
Leskauskaitė,
2008;
Nongonierma,
Springett,
Le
Quéré,
Cayot,
&
Voilley,
2006).
The
retention
of
aroma
compounds
in
fat-‐containing
matrices
is
dependent
on
their
hydrophobicity:
the
most
hydrophobic
compounds
are
more
retained
than
the
least
hydrophobic
ones.
This
clearly
illustrates
the
hydrophobic
character
of
the
aroma-‐fat
interactions.
Nongonierma
et
al.
(2006)
showed
that
in
milk
gels
containing
5%
of
fat,
the
aroma
compounds
were
predominantly
solubilized
in
fat.
In
this
case,
the
interactions
with
other
ingredients
such
as
proteins
are
negligible.
The
maximum
intensity
measured
by
Athmospheric-‐Pressure
Chemical
Ionization
(APCI-‐MS)
is
lower
in
fat-‐containing
samples
(González-‐
Tomás
et
al.,
2007)
and
the
presence
of
fat
induces
a
gradual
release
from
the
food
matrix.
The
release
of
flavor
compounds
in
fat-‐free
dairy
matrices
is
governed
by
different
mechanisms
compared
to
fat-‐containing
matrices.
In
fat
reduced
products,
increased
protein
content
or
fat
replacers
made
of
proteins
or
carbohydrates
are
used
to
provide
viscosity
and
physical
stability
to
the
products.
Whey
protein
gels
with
different
hardness
have
been
studied
by
Mestres,
Moran,
Jordan,
&
Buettner
(2005)
and
Weel
et
al.
(2002).
Weel
et
al.
(2002)
obtained
different
gel
hardness
either
at
equal
whey
protein
concentration,
by
acidifying
a
solution
of
heat
induced
whey
protein
aggregates,
or
at
different
69
Chap.
II.
Etude
bibliographique
whey
protein
concentrations.
These
model
gels
were
flavored
with
a
single
aroma
compound
(diacetyl
or
ethyl
butyrate)
and
the
sensory
perception
of
the
aroma
compounds
was
measured
by
the
time
intensity
method,
while
simultaneously
the
aroma
compounds
in
the
exhaled
breath
of
people
eating
the
gels
were
monitored
by
MS-‐Nose.
Measurements
showed
that
the
total
amount
of
aroma
compounds
released
was
constant
among
gels
independently
of
the
gel’s
hardness.
However,
significant
changes
in
aroma
intensity
between
gels
were
perceived
by
panelists.
The
authors
concluded
that
the
texture
of
gels
influences
perception
of
aroma
intensity
rather
than
in-‐nose
aroma
concentration.
To
go
further,
Mestres
et
al.
(2005)
performed
a
study
on
the
same
protein
gels
and
used
Proton-‐Transfer-‐Reaction
Mass
Spectrometry
(PTR-‐MS)
to
study
the
release
of
aroma
compounds
together
with
sensory
analysis.
They
also
evidenced
that
the
absolute
aroma
release
does
not
differ
in
relation
with
the
hardness
of
gels.
However,
the
rate
of
physico-‐chemical
release
differed
between
samples,
with
a
delay
in
release
for
the
harder
gel.
The
authors
hypothesized
that
the
faster
breakdown
of
the
softer
gel
during
mastication
and
the
higher
surface
formation
could
explain
the
more
rapid
release
of
aroma
compounds.
The
modification
of
the
casein
to
whey
protein
ratio
(CAS:
WP)
has
been
shown
to
induce
microstructural
and
textural
modifications
in
yogurts.
Chua
et
al.
(2017)
investigated
the
impact
of
the
variation
of
the
CAS:
WP
on
the
textural
and
aroma
compounds
properties
of
plain
yogurts.
The
yogurts
with
a
low
CAS:WP
were
stiffer
and
firmer
than
the
others,
but
measurements
performed
by
SPME
did
not
evidence
any
significant
change
in
the
release
of
aroma
compounds.
Saint-‐Eve,
Lévy,
Martin,
&
Souchon
(2006,b)
also
investigated
the
impact
of
the
protein
content
on
aroma
release
in
strawberry
flavored
stirred
yogurts.
Yogurts
enriched
with
caseinate
were
found
to
have
a
higher
viscosity
and
were
perceived
as
being
less
intense
for
most
olfactory
notes.
The
caseinate
yogurt
had
a
heterogeneous
network,
and
the
authors
hypothesized
that
it
could
be
a
more
effective
barrier
for
the
aroma
compound
transfer
in
static
conditions,
thus
explaining
the
lower
release
of
aroma
compounds
measured
in
static
conditions.
In
dairy
products,
texture
is
not
only
modulated
by
changing
the
fat
or
protein
content.
Numerous
hydrocolloids
are
used
to
provide
viscosity,
physical
stability
and
add
bulk
to
the
product.
Their
impact
on
texture
and
aroma
release
of
dairy
matrices
has
been
widely
investigated.
In
these
studies,
the
analysis
of
rheological
parameters
is
usually
combined
with
measurements
of
aroma
release
to
better
predict
and
evaluate
the
complex
interactions
between
aroma
compounds
and
the
food
matrix.
The
release
of
aroma
compounds
is
either
studied
at
equilibrium,
or
in-‐vivo
during
consumption.
Only
a
few
studies
performed
sensory
analysis
to
investigate
aroma
perception
and
the
global
organoleptic
70
Chap.
II.
Etude
bibliographique
qualities
of
the
products.
The
impact
of
viscosity
and
hardness
of
the
matrices
has
been
first
studied
in
model
systems
only
made
of
thickeners.
Boland,
Delahunty,
&
Vanruth
(2006)
investigated
the
release
of
strawberry
aroma
compounds
in
pectin
and
gelatin
gels,
and
evidenced
a
decrease
in
olfactory
intensity
of
aroma
compounds
for
an
increased
hardness
of
the
gels.
Hollowood
(2002)
also
studied
model
solutions
with
different
viscosities
by
using
different
contents
in
hydroxyl
propyl
methylcellulose
(HPMC).
The
increase
of
HPMC
concentration
led
to
an
increased
viscosity
which
induced
a
steady
decrease
of
the
perceived
aroma
intensity.
However,
the
results
obtained
in
fat-‐free
matrices
containing
thickeners
are
highly
dependent
on
the
type
of
thickener
used
(Arancibia,
Castro,
Jublot,
Costell,
&
Bayarri,
2015).
Decourcelle,
Lubbers,
Vallet,
Rondeau,
&
Guichard
(2004)
investigated
the
release
at
equilibrium
of
15
aroma
compounds
constituting
a
strawberry
aroma
in
yogurts
containing
either
pectin,
starch
and
Locust
Bean
Gum
(LBG).
These
three
thickeners
increased
the
apparent
viscosity
and
the
consistency
index
of
yogurts.
However,
only
starch
and
LBG
had
a
significant
impact
on
aroma
release,
but
with
opposite
effects:
while
LBG
induced
a
higher
release
of
aroma
compounds,
starch
induced
a
decrease.
Regarding
the
impact
of
starch
on
the
release
of
aroma
compounds,
opposite
results
were
found
by
González-‐Tomás
et
al.
(2007)
and
Keršienė
et
al.
(2008),
and
we
can
hypothesize
that
it
can
be
explained
by
the
great
diversity
of
starches
available.
González-‐Tomás
et
al.
(2007)
also
showed
that
carrageenan
had
no
impact
on
the
release
of
aroma
compounds
in
flavored
custards.
This
result
was
in
line
with
Lethuaut
et
al.,
(2005)
who
evidenced
that
the
type
of
carrageenan
(κ,
ι,
λ-‐carrageenan)
had
no
impact
on
aroma
retention
in
flavored
custards.
From
these
results,
the
choice
of
the
most
suitable
thickener
to
be
used
in
dairy
products
should
be
done
by
considering
not
only
its
impact
on
texture,
but
also
its
interactions
with
aroma
compounds.
Modifying
the
viscosity
of
the
products
by
applying
a
mechanical
treatment
is
a
way
to
dissociate
the
effects
of
composition
and
changes
of
viscosity.
In
this
context
the
dairy
products
studied
have
the
same
composition
and
only
differ
in
their
viscosity
level
(obtained
by
applying
an
extra-‐shearing
on
the
gels).
Lubbers
&
Butler
(2010)
evidenced
that
the
partition
coefficients
measured
at
equilibrium
did
not
differ
depending
on
the
texture
of
the
custards.
They
hypothesized
that
the
value
of
partition
coefficients
is
based
on
the
physico-‐chemical
interactions
occurring
between
flavor
compounds
and
matrix.
As
the
dairy
products
have
the
same
composition
and
only
differ
in
their
viscosity,
the
physico-‐chemical
interactions
should
be
the
same.
However,
the
71
Chap.
II.
Etude
bibliographique
differences
in
texture
level
can
affect
the
rate
of
release
of
the
flavor
compounds.
Lubbers
&
Butler
(2010)
evidenced
that
the
rate
of
release
increased
with
a
decrease
in
viscosity.
Saint-‐Eve,
Martin,
et
al.
(2006)
measured
the
maximum
in-‐nose
aroma
release
intensity
and
showed
that
for
the
same
composition,
the
aroma
release
and
intensity
were
higher
after
swallowing
a
low-‐viscosity
yogurt,
corresponding
to
a
high
mechanical
treatment,
than
for
a
high-‐viscosity
yogurt.
Variations
of
viscosity
induced
by
mechanical
treatment
seems
to
have
more
impact
on
aroma
release
and
olfactory
perception
than
the
protein
composition
itself.
Overall,
the
most
viscous
matrices
release
a
smaller
amount
of
aroma
compounds
and
are
perceived
with
a
lower
aroma
intensity.
In
addition
to
physico
chemical
interactions,
the
viscosity
(or
hardness
for
gels)
is
found
to
strongly
influence
the
release
and
perception
of
aroma
in
complex
products.
Texture-‐aroma
sensory
interactions
are
not
easy
to
assess
in
complex
food
products.
The
knowledge
of
the
structure
of
the
food
provides
complementary
and
essential
information
to
understand
how
physical
modifications
can
induce
texture
and
aroma
perception
changes.
II.7 ACKNOWLEDGEMENTS
The
authors
are
grateful
to
regional
councils
of
Brittany
(grant
n°
13008651)
and
Pays
de
la
Loire
(grant
n°2014-‐07081)
for
the
financial
support,
and
INRA
for
scientific
coordination
(J.
Leonil)
through
the
interregional
project
PROFIL,
supported
by
Bba
industrial
association
and
carried
out
by
the
association
‘Pôle
Agronomique
Ouest”.
73
Chap.
II.
Etude
bibliographique
Les
protéines
laitières,
et
notamment
les
agrégats
de
protéines,
sont
particulièrement
efficaces
pour
moduler
la
texture
des
produits
laitiers,
et
ainsi
obtenir
une
large
gamme
de
textures.
Cependant
les
études
réalisées
se
sont
concentrées
sur
l’impact
des
agrégats
protéiques
sur
la
microstructure
ou
la
force
du
gel
sans
prendre
en
compte
la
perception
sensorielle
des
produits
enrichis
avec
les
agrégats
protéiques.
De
plus,
même
si
les
interactions
entre
les
protéines
et
les
composés
volatils
sont
connues,
notamment
en
ce
qui
concerne
la
βLG,
peu
d’études
ont
été
menées
sur
les
interactions
entre
les
agrégats
de
protéine
et
les
composés
volatils
et
sur
leur
impact
sur
la
perception
des
arômes
dans
les
produits.
Enfin,
les
interactions
physico-‐chimiques
seules
ne
permettent
pas
d’expliquer
les
différences
de
perception
de
la
texture
et
de
la
flaveur,
car
des
interactions
cognitives
existent
entre
la
texture,
les
arômes
et
la
saveur.
De
nouvelles
méthodes
permettent
de
suivre
ces
perceptions
au
cours
de
la
consommation
des
produits.
74
Chap.
II.
Etude
bibliographique
III.
METHODES
D’ANALYSE
SENSORIELLE
POUR
MESURER
L’INTENSITE
DE
LA
PERCEPTION
DE
LA
TEXTURE
ET
DES
AROMES
L’analyse
sensorielle
est
définie
comme
étant
«
l’examen
des
propriétés
organoleptiques
d’un
produit
par
les
organes
des
sens
»
par
la
norme
française
NF
EN
ISO
5492
(2009).
Les
méthodes
d’analyse
sensorielle
utilisent
l’être
humain
comme
instrument
de
mesure
pour
caractériser
les
produits.
C’est
aujourd’hui
devenu
un
outil
indispensable
pour
le
développement
de
nouveaux
produits
en
recherche
et
développement,
mais
également
pour
les
équipes
marketing/communication.
Depuis
une
trentaine
d’années,
l’analyse
sensorielle
ne
se
limite
plus
aux
produits
agroalimentaires,
mais
est
utilisée
dans
des
domaines
aussi
variés
que
les
secteurs
des
cosmétiques,
de
l’emballage,
de
l’automobile
ou
de
l’ameublement.
Trois
familles
de
méthodes
existent
en
analyse
sensorielle
:
- Les
méthodes
discriminatives
- Les
méthodes
descriptives
- Les
méthodes
hédoniques
75
Chap.
II.
Etude
bibliographique
- Construire
le
profil
sensoriel
du
produit
à
l’aide
des
descripteurs
quantifiés.
L’entrainement
des
panélistes
est
un
point
essentiel
du
profil
conventionnel.
Le
nombre
de
panélistes
entrainés
recommandé
est
d’environ
15
(Strigler
et
al.,
2009).
La
première
étape
d’un
profil
conventionnel
est
d’établir
la
liste
des
descripteurs
(entre
5
et
20)
utilisés
pour
décrire
les
produits.
Dans
la
littérature,
les
analyses
en
QDA
ont
pour
objectif
d’évaluer
l’impact
de
la
fortification
de
yaourts
avec
différents
types
de
protéine
(Akalın
et
al.,
2012;
Isleten
&
Karagul-‐Yuceer,
2006;
Laiho
et
al.,
2017).
Dans
ces
études,
les
descripteurs
évalués
par
les
panélistes
ne
concernent
pas
seulement
la
texture
des
yaourts,
mais
également
leur
apparence
visuelle
(Akalın
et
al.,
2012),
leur
arôme
(Isleten
&
Karagul-‐Yuceer,
2006)
ou
leur
arrière-‐goût
(Laiho
et
al.,
2017).
Le
vocabulaire
utilisé
pour
décrire
les
produits
doit
être
compris
de
la
même
manière
par
tous
les
panélistes.
Pour
faciliter
la
compréhension,
des
produits
références
peuvent
être
présentés
pour
illustrer
les
descripteurs.
Les
panélistes
doivent
également
être
familiarisés
à
l’utilisation
de
l’échelle
de
notation.
Lors
de
l’entrainement,
l’expérimentateur
doit
contrôler
la
performance
du
panel
en
vérifiant
la
discrimination
des
produits
par
le
panel,
la
répétabilité
des
panélistes
et
l’accord
entre
les
panélistes
(homogénéité
du
panel).
L’épreuve
de
QDA
a
été
utilisée
pour
caractériser
l’impact
d’ingrédients
protéiques
sur
la
texture
et
la
flaveur
de
yaourts
allégés
en
matière
grasse
(Akalın
et
al.,
2012;
Isleten
&
Karagul-‐Yuceer,
2006;
Laiho
et
al.,
2017).
Ces
tests
sensoriels
ont
permis
de
mettre
en
évidence
des
différences
de
perception
de
la
texture
selon
la
composition
protéique.
Ainsi,
la
diminution
du
ratio
de
caséine
et
protéines
sériques
provoque
une
augmentation
de
la
perception
des
descripteurs
«
granuleux
»
ou
«
gélatineux
et
la
diminution
des
descripteurs
«
onctuosité
»
et
«
crémeux
».
Le
QDA
a
également
permis
de
montrer
que
la
fortification
des
yaourts
en
protéine
a
également
un
impact
sur
la
perception
des
arômes
(Isleten
&
Karagul-‐Yuceer,
2006).
Le
profil
conventionnel
permet
d’obtenir
un
profil
sensoriel
précis
de
différents
produits,
et
de
quantifier
les
différences
entre
les
produits.
Cependant,
les
protocoles
standards
d’entrainement
des
panélistes
prévoient
des
périodes
d’entrainement
longues,
avec
plusieurs
épreuves,
ce
qui
fait
du
QDA
une
méthode
relativement
longue
et
couteuse.
76
Chap.
II.
Etude
bibliographique
pour
le
profil
conventionnel,
il
n’est
pas
rare
que
des
désaccords
sur
l’interprétation
des
descripteurs
persistent
entre
les
panélistes.
Des
études
ont
montré
que
les
résultats
ainsi
obtenus
sont
proches
de
ceux
obtenus
en
QDA
(Delarue
&
Sieffermann,
2004).
L’utilisation
de
ces
méthodes
reste
encore
limitée
pour
caractériser
les
propriétés
sensorielles
des
yaourts,
mais
la
méthode
de
profil
flash
a
par
exemple
été
utilisée
pour
étudier
la
perception
de
la
texture
dans
des
yaourts
brassés
(Rohart,
Sieffermann,
&
Michon,
2015).
Cette
méthode
a
ainsi
permis
de
mettre
en
évidence
que
la
taille
et
la
concentration
d’agrégats
microgels
ont
un
impact
sur
la
perception
de
la
texture
de
yaourts
brassés.
Plusieurs
études
ont
été
réalisées
sur
des
yaourts
enrichis
en
ingrédients
fonctionnels
(prébiotiques,
probiotiques,
….)
dans
le
but
de
comparer
les
méthodes
rapides
entre
elles,
et
avec
le
profil
conventionnel
(Cadena
et
al.,
2014;
Cruz
et
al.,
2013;
Esmerino
et
al.,
2017).
Les
résultats
obtenus
avec
les
différentes
méthodes
rapides
sont
semblables
lorsque
les
différences
sont
marquées
entre
les
yaourts.
Cependant
des
différences
plus
fines
peuvent
être
mises
en
évidence
grâce
à
un
choix
raisonné
de
la
méthodologie.
De
plus,
la
méthode
CATA
semblait
donner
les
résultats
les
plus
proches
de
ceux
obtenus
en
profil
conventionnel
sur
les
mêmes
yaourts
(Cadena
et
al.,
2014).
III.4
EVALUATION
DES
ATTRIBUTS
AU
COURS
DU
TEMPS
:
DOMINANCE
TEMPORELLE
DES
SENSATIONS
(DTS)
Dans
les
méthodes
sensorielles
décrites
précédemment,
il
est
demandé
aux
panélistes
de
noter
l’intensité
d’un
descripteur
en
donnant
une
seule
valeur.
Cela
leur
demande
d’intégrer
leurs
sensations,
ou
de
ne
considérer
que
le
pic
d’intensité
maximale,
de
façon
à
donner
la
note
unique
demandée.
La
temporalité
de
la
perception
n’est
donc
pas
prise
en
compte
dans
l’évaluation.
Cependant,
les
caractéristiques
sensorielles
d’un
aliment
évoluent
au
cours
de
la
consommation.
Elles
débutent
dès
la
mise
en
bouche
de
l’aliment
et
vont
être
influencées
par
les
phénomènes
physiologiques
inhérents
à
la
consommation,
comme
la
mastication,
la
salivation
ou
la
déglutition.
On
distingue
deux
grandes
familles
de
méthodes
dynamiques
:
les
méthodes
continues
et
les
méthodes
discontinues.
Parmi
les
méthodes
discontinues,
qui
permettent
l’évaluation
d’un
ou
de
plusieurs
attributs
à
différents
moments
de
la
dégustation,
on
retrouve,
le
profil
progressif,
le
profil
temps
intensité,
ou
le
Multi-‐Attribut
Temps-‐Intensité.
Pour
ces
méthodes,
un
signal
est
donné
aux
panélistes
pour
qu’ils
évaluent
les
attributs
sensoriels.
Le
profil
progressif
semble
bien
adapté
aux
produits
ayant
des
durées
de
consommation
longues,
car
l’évaluation
discontinue
des
descripteurs
permettrait
une
moindre
fatigue
des
sujets
(Galmarini,
Symoneaux,
Visalli,
Zamora,
&
Schlich,
2016).
Ces
méthodes
ne
seront
pas
développées
dans
notre
étude
car
elles
ont
été
très
peu
utilisées
pour
l’évaluation
des
yaourts
et
des
produits
laitiers.
La méthode de Dominance Temporelle des Sensations (DTS) est une méthode continue permettant
77
Chap.
II.
Etude
bibliographique
d’évaluer
la
perception
de
plusieurs
descripteurs
sensoriels.
Cette
méthode
a
été
développée
par
Pineau
et
al.,
(2009).
Le
principe
de
la
méthode
est
d’identifier
les
sensations
perçues
comme
dominantes
au
cours
de
la
dégustation
d’un
produit
et
jusqu’à
la
fin
de
leur
perception.
Plusieurs
attributs
sont
présentés
aux
panélistes,
qui
doivent
sélectionner
les
descripteurs
qu’ils
perçoivent
comme
dominants
dans
la
liste
des
descripteurs
proposés.
La
bonne
compréhension
du
concept
de
dominance
est
donc
essentielle
pour
le
déroulement
correct
du
test.
Schlich
(2017)
a
défini
un
attribut
dominant
comme
un
attribut
attirant
l’attention
des
panélistes
à
un
moment
donné,
sans
pour
autant
être
le
plus
intense.
La
méthode
DTS
a
été
utilisée
pour
l’évaluation
des
yaourts
(Bruzzone,
Ares,
&
Giménez,
2013)
et
de
nombreux
autres
produits
comme
le
café
(Dinnella,
Masi,
Naes,
&
Monteleone,
2013),
les
céréales
(Lenfant,
Loret,
Pineau,
Hartmann,
&
Martin,
2009)
ou
les
fromages
(Rodrigues,
Souza,
Lima,
Cruz,
&
Pinheiro,
2018).
L’épreuve
de
DTS
peut
être
réalisée
aussi
bien
avec
des
panélistes
entrainés
que
des
consommateurs
naïfs,
si
les
descripteurs
sont
assez
simples
pour
être
bien
compris
(Varela
et
al.,
2018).
Le
contrôle
des
performances
en
DTS
est
un
sujet
encore
très
débattu,
et
le
développement
d’outils
semble
nécessaire
pour
mieux
contrôler
la
performance
du
panel
dans
les
épreuves
de
DTS
(Dinnella
et
al.,
2013;
Lepage
et
al.,
2014).
La
liste
d’attributs
sélectionnés
pour
l’épreuve
de
DTS
peut
être
générée
par
le
panel,
ou
à
partir
de
profils
sensoriels
préalablement
réalisés
(Di
Monaco,
Su,
Masi,
&
Cavella,
2014).
Pour
une
bonne
utilisation
de
l’ensemble
de
la
liste
de
descripteurs,
Pineau
et
al.
(2012)
suggèrent
d’utiliser
une
dizaine
d’attributs,
les
panélistes
n’en
sélectionnant
qu’entre
4
et
5
par
produit.
De
plus,
l’ordre
des
attributs
doit
être
randomisé
entre
les
sujets
et/ou
entre
les
séances
afin
d’éviter
un
effet
d’ordre
(Meillon,
Urbano,
&
Schlich,
2009).
L’utilisation
du
DTS
a
permis
de
caractériser
l’évolution
de
la
texture
des
yaourts,
en
apportant
des
informations
supplémentaires
par
rapport
au
QDA,
notamment
pour
les
descripteurs
complexes
comme
la
perception
du
«
velouté
»
(Bruzzone
et
al.,
2013).
Cependant,
l’évaluation
de
descripteurs
appartenant
à
des
modalités
sensorielles
différentes
(texture
et
arôme)
peut
devenir
une
tâche
compliquée
pour
les
panélistes.
En
effet,
cela
leur
demande
de
d’abord
sélectionner
la
modalité,
puis
le
descripteur
dominant
(Agudelo,
Varela,
&
Fiszman,
2015;
Q.
C.
Nguyen,
Næs,
&
Varela,
2018).
C’est
pour
résoudre
ce
problème
que
le
DTS
par
modalité
(M-‐DTS)
a
été
développé
par
Agudelo
et
al.,
(2015).
Dans
le
M-‐DTS,
les
modalités
sensorielles
sont
évaluées
séparément
pour
permettre
aux
panélistes
de
pouvoir
choisir
plus
facilement
le
descripteur
dominant.
L’utilisation
du
M-‐DTS
pour
caractériser
la
texture,
la
saveur
et
l’arôme
de
yaourts
permet
d’obtenir
une
caractérisation
plus
détaillée
de
la
perception
aromatique
des
yaourts
(Q.
C.
Nguyen
et
al.,
2018).
La
méthode
DTS
est
une
méthode
plus
rapide
et
moins
coûteuse
que
les
autres
méthodes
nécessitant
de
nombreuses
séances
d’entrainement.
Cependant,
la
dominance
est
un
concept
complexe,
qui
n’est
pas
relié
à
une
78
Chap.
II.
Etude
bibliographique
dimension
sensorielle,
et
qui
peut
donc
être
comprise
de
manière
différente
par
les
panélistes
(Varela
et
al.,
2018).
Une
autre
méthode
d’analyse
temporelle
continue
est
le
«
Temporal
Check-‐All-‐That-‐Apply
»
(T-‐CATA),
développée
par
Castura,
Antunez,
Gimenez,
&
Ares,
(2016).
En
se
basant
sur
le
principe
du
test
«
Check-‐All-‐That-‐Apply
»
(CATA),
les
panélistes
doivent
continuellement
sélectionner
et
désélectionner
les
attributs
proposés
selon
si
ces
derniers
sont
applicables
ou
non
au
produit
évalué.
Les
méthodes
temporelles
de
T-‐CATA
et
de
DTS
sont
assez
similaires
en
termes
de
procédure.
Le
T-‐
CATA
semble
ainsi
être
plus
adapté
à
l’évaluation
de
plusieurs
modalités
sensorielles
à
la
fois
(Meyners,
2019)
par
rapport
au
DTS,
mais
donne
des
résultats
similaires
à
ceux
obtenus
en
M-‐DTS.
Cependant,
la
tâche
de
considérer
l’ensemble
des
attributs
et
de
continuellement
les
sélectionner
et
les
désélectionner,
peut
également
s’avérer
très
fatigante
pour
les
panélistes
(Ares
et
al.,
2015).
79
Chap.
II.
Etude
bibliographique
Figure
13:
Résumé
des
méthodologies
d’analyse
sensorielle
pouvant
être
utilisées
pour
l’évaluation
de
produits
laitiers.
Les
méthodes
dans
les
fonds
colorés
sont
les
méthodes
utilisées
dans
le
projet
de
thèse
pour
l’évaluation
des
yaourts
enrichis
en
PS,
MFA
et
PFA
en
différentes
concentrations.
80
Chap.
III.
Objectifs
et
stratégie
Chapitre
II
OBJECTIFS
ET
STRATEGIE
82
Chap.
III.
Objectifs
et
stratégie
De
plus,
nous
avons
mis
en
évidence
dans
l’étude
bibliographique,
qu’au-‐delà
de
modifier
la
perception
de
la
texture,
l’utilisation
d’assemblages
protéiques
dans
les
yaourts
pouvait
également
impacter
la
perception
de
la
saveur
et
de
l’arôme.
En
effet,
les
nouvelles
interactions
entre
les
assemblages
protéiques
et
les
composés
volatils
sont
susceptibles
de
modifier
leur
libération.
Enfin,
de
possibles
interactions
entre
les
différents
sens
peuvent
également
complexifier
l’étude
de
ces
phénomènes.
L’impact
de
l’utilisation
d’assemblages
protéiques
dans
des
produits
réels
ne
peut
être
étudiée
qu’en
adoptant
une
démarche
globale,
en
considérant
non
seulement
les
interactions
entre
les
ingrédients
de
la
matrice,
mais
aussi
la
complexité
des
perceptions
sensorielles.
Cette
démarche
est
peu
présente
dans
les
articles
consacrés
à
l’étude
des
propriétés
d’agrégats
de
protéines
fonctionnels.
Ainsi,
très
peu
d’études
prennent
à
la
fois
en
compte
l’impact
des
agrégats
protéiques
sur
la
texture
et
sur
la
flaveur
des
produits
laitiers,
alors
que
ces
connaissances
sont
importantes
pour
la
formulation
de
produits
laitiers
«
100%
lait
»
ou
allégés
en
matière
grasse
appréciés
par
les
consommateurs.
L’objectif
de
ce
projet
de
thèse
est
donc
de
comprendre
comment
des
assemblages
protéiques,
développés
dans
le
cadre
du
projet
Profil,
peuvent
impacter
la
texture
et
la
libération
des
composés
volatils
d’une
matrice
laitière
réelle,
ainsi
que
la
perception
sensorielle
de
cette
dernière.
Dans
le
cadre
du
projet
Profil,
plusieurs
agrégats
de
protéines
sériques
ont
été
développés
dans
le
but
de
texturer
les
produits
laitiers.
Dans
ce
cadre,
leurs
fonctionnalités
ont
été
testées
dans
des
milieux
modèles
(Tableau
7).
Les
assemblages
fractals,
microgels,
fibrillaires
et
microniques
sont
tous
obtenus
à
partir
de
protéines
sériques.
Ils
possèdent
des
formes
et
des
propriétés
très
différentes
les
uns
des
autres.
De
par
leur
forme,
les
assemblages
fibrillaires
pourraient
permettre
de
ponter
des
gouttelettes
de
matière
grasse,
mais
ils
sont
très
instables
avec
les
différents
traitements
(pH,
pression,
…)
et
paraissent
donc
difficilement
utilisables
dans
les
produits
laitiers.
Les
microgels
sont
des
agrégats
très
denses
qui
n’induisent
pas
de
modifications
de
fermeté,
ce
qui
pourrait
permettre
un
enrichissement
en
protéine
sans
apparition
de
défauts
de
texture.
Les
agrégats
fractals
quant
à
eux,
ont
un
fort
impact
sur
la
texture,
la
viscosité
ou
la
rétention
d’eau.
Ces
propriétés
semblent
prometteuses
pour
leur
utilisation
en
remplacement
d’additifs
texturants
et
pour
améliorer
les
propriétés
de
texture
de
certains
produits
laitiers.
Les
assemblages
microniques
sont
obtenus
par
un
protocole
particulier
83
Chap.
III.
Objectifs
et
stratégie
d’étuvage
à
sec,
et
possèdent
des
capacités
de
rétention
d’eau
remarquables.
Enfin,
les
assemblages
mixtes
correspondent
à
une
micelle
de
caséines
sur
laquelle
des
agrégats
de
protéines
sériques
se
sont
greffés
Tableau
7:
Caractéristiques
des
agrégats
de
protéines
sériques
étudiés
dans
le
cadre
du
projet
Profil
(J.-‐M.
Jung
et
al.,
2008;
Loiseleux
et
al.,
2018;
Schong
&
Famelart,
2018)
Les
assemblages
fractals
paraissent
particulièrement
prometteurs
de
par
leurs
multiples
propriétés
fonctionnelles
ainsi
que
par
la
plus
grande
robustesse
de
leur
protocole
de
fabrication.
Ceci
permet
d’envisager
une
production
à
plus
grande
échelle,
indispensable
pour
l’incorporation
des
assemblages
dans
des
produits
réels
et
pour
la
réalisation
de
quantité
importante
de
produits
pour
les
évaluations
sensorielles.
Il
semble
donc
pertinent
à
présent
d’étudier
leurs
propriétés
dans
des
matrices
réelles,
afin
de
déterminer
si
les
conclusions
observées
en
milieu
modèle
se
retrouvent
en
milieu
réel,
et
d’analyser
comment
elles
impactent
la
perception
des
produits.
Concernant
le
choix
de
la
matrice
laitière
dans
laquelle
incorporer
les
assemblages
fractals,
plusieurs
contraintes
ont
dues
être
prises
en
compte
:
- Le
pH
de
la
matrice
devait
être
acide
car
les
assemblages
fractals
présentent
des
propriétés
texturantes
en
milieu
acide,
- La
matrice
devait
présenter
une
large
gamme
de
texture
afin
de
déterminer
s’il
était
possible
de
moduler
la
texture
avec
des
assemblages
fractals,
- La
matrice
devait
pouvoir
être
aromatisée
afin
d’identifier
s’il
existait
des
interactions
arômes-‐
texture.
Pour
cela,
notre
stratégie
s’est
portée
sur
l’étude
du
yaourt
ferme
0%
de
matière
grasse.
Le
yaourt
a
été
choisi
comme
matrice
d’étude
car
il
permet
de
travailler
sur
une
large
gamme
de
textures,
tout
en
84
Chap.
III.
Objectifs
et
stratégie
étant
aromatisé
ou
non.
Nous
avons
choisi
de
travailler
sur
des
yaourts
sans
matière
grasse
pour
nous
affranchir
de
l’effet
de
la
matière
grasse
sur
la
structuration
des
yaourts
et
sur
la
rétention
des
composés
aromatiques.
De
plus,
la
suppression
de
la
matière
grasse
dans
les
yaourts
entraine
des
défauts
de
texture
et
d’équilibre
aromatique,
et
les
agrégats
fractals
pourraient
permettre
d’améliorer
la
formulation
de
ces
produits.
Les
propriétés
texturantes
des
assemblages
fractals,
leur
impact
sur
la
libération
des
composés
volatils
et
sur
les
qualités
organoleptiques
des
produits
ont
été
étudiées
sur
des
yaourts
nature,
des
yaourts
nature
sucrés
et
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
ou
à
la
vanille.
Les
variations
de
texture
des
yaourts
ont
été
obtenues
en
incorporant
deux
types
d’assemblages
fractals
différents,
en
trois
concentrations
(Figure
14).
Ces
deux
types
d’assemblages
fractals
ont
été
obtenus
en
faisant
varier
la
force
ionique
d’une
solution
d’isolat
de
protéines
sériques
ce
qui
conduit
à
des
modifications
de
taille
et
de
la
polydispersité
des
assemblages
après
chauffage
de
la
solution.
Dans
toute
l’étude,
les
yaourts
enrichis
en
protéines
sériques
natives
(isolat
de
protéines
sériques)
servent
de
témoins,
et
sont
comparés
aux
yaourts
enrichis
avec
les
assemblages
fractals
(Figure
14).
Les
assemblages
fractals
monodisperses
seront
désignés
par
l’abréviation
MFA,
les
assemblages
fractals
polydisperses
par
PFA
et
les
protéines
sériques
natives
par
PS.
Figure
14:
Plan
d'expérience
utilisé
dans
le
projet
de
thèse.
Deux
facteurs
(concentration
en
protéine
rajoutée
dans
les
yaourts
et
type
de
protéine)
à
trois
niveaux
chacun
(0.5%
;
1.5%
;
2.5%
et
PS,
MFA,
PFA)
sont
utilisés
Ainsi,
le
projet
de
thèse
a
pour
ambition
de
répondre
à
la
question
de
recherche
suivante
:
«
Comment
les
assemblages
fractals
impactent-‐ils
la
structure
des
yaourts
et
la
libération
des
arômes,
et
dans
quelle
mesure
leur
présence
va-‐t-‐elle
modifier
la
perception
des
yaourts
?
».
Pour
mener
à
bien
ce
travail
de
recherche,
nous
avons
mis
en
place
une
démarche
en
5
étapes
pour
répondre
aux
questions
suivantes
:
1. Quel
est
l’impact
des
assemblages
fractals
sur
les
propriétés
physico
chimiques
et
sensorielles
des
yaourts
fermes
0%
nature
et
nature
sucrés
?
2. Quelles
sont
les
capacités
de
rétention
des
composés
volatils
par
les
assemblages
fractals
?
3. Quels
sont
les
impacts
des
modifications
de
texture
et
de
libération
des
composés
volatils
85
Chap.
III.
Objectifs
et
stratégie
induites
par
l’utilisation
des
assemblages
fractals
sur
la
perception
sensorielle
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
?
4. Quel
est
l’impact
de
l’arôme
rajouté
dans
le
yaourt
nature
sur
la
perception
de
la
texture
et
de
l’intensité
sucrée
?
Peut-‐on
parler
d’interactions
sensorielles
texture-‐arôme
?
5. Quels
sont
les
liens
existant
entre
les
données
instrumentales
et
sensorielles,
et
entre
les
différentes
mesures
sensorielles
?
Figure 15: Schéma de la démarche globale de la thèse
86
Chap.
III.
Objectifs
et
stratégie
III.1.
Q UEL
EST
L’IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LES
PROPRIETES
PHYSICO
CHIMIQUES
ET
SENSORIELLES
DES
YAOURTS
FERMES
0%
NATURE
ET
NATURE
SUCRES
?
La
première
phase
du
projet
avait
pour
objectif
d’étudier
l’impact
des
assemblages
fractals
sur
les
propriétés
physico
chimiques
et
la
perception
des
yaourts
nature
(Figure
16).
Pour
cela,
des
yaourts
nature,
enrichis
en
assemblages
fractals,
ont
été
étudiés
et
comparés
aux
mêmes
yaourts
enrichis
en
protéines
sériques
natives.
Pour
répondre
à
cet
objectif,
les
caractéristiques
mécaniques
et
la
texture
des
yaourts
nature
ont
été
étudiées
grâce
à
des
mesures
microstructurales,
rhéologiques
et
texturales.
La
libération
des
composés
volatils
dans
les
yaourts
enrichis
en
différents
types
de
protéine
a
également
été
étudiée
à
l’équilibre
en
SPME
(Solid
Phase
MicroExtraction).
Une
Analyse
Descriptive
Quantitative
(QDA)
a
été
réalisée
pour
obtenir
un
profil
sensoriel
des
yaourts
nature.
Le
QDA
a
permis
de
décrire
précisément
les
caractéristiques
sensorielles
des
yaourts
enrichis
en
PS,
MFA
et
PFA
en
différentes
concentrations
et
de
quantifier
les
différences
de
perception
existant
entre
les
yaourts.
Enfin,
afin
de
déterminer
si
les
différences
induites
par
les
assemblages
fractals
dans
les
yaourts
nature
peuvent
influencer
les
préférences
des
consommateurs,
un
test
hédonique
a
été
réalisé.
Les
yaourts
aromatisés
étudiés
dans
la
suite
du
projet
contenant
du
sucre,
des
mesures
rhéologiques
et
de
texture,
ainsi
qu’un
profil
sensoriel,
ont
été
réalisés
sur
des
yaourts
nature
sucrés.
L’objectif
est
d’identifier
si
la
présence
de
sucre
a
engendré
une
modification
des
propriétés
texturantes
des
assemblages
fractals
par
comparaison
aux
yaourts
nature.
L’impact
du
sucre
sur
la
texture
des
yaourts
peut
aussi
être
analysé.
87
Chap.
III.
Objectifs
et
stratégie
Figure
16:
Schéma
bilan
de
la
partie
n°1
du
chapitre
de
résultats
:
étude
de
l’impact
des
assemblages
fractals
sur
les
propriétés
physico-‐
chimiques
et
sensorielles
des
yaourts
fermes
au
lait
écrémé
nature
et
nature
sucrés
88
Chap.
III.
Objectifs
et
stratégie
III.2.
Q UELLES
SONT
LES
CAPACITES
DE
RETENTION
DES
COMPOSES
VOLATILS
PAR
LES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
?
La
deuxième
partie
du
projet
a
pour
objectif
d’étudier
les
capacités
de
rétention
des
arômes
par
les
assemblages
fractals
(Figure
17).
La
perception
aromatique
dépend
de
la
distribution
des
composés
volatils
entre
la
phase
gazeuse
et
la
matrice
étudiée,
qui
peut
être
influencée
par
la
formulation
de
la
matrice.
Le
calcul
des
coefficients
de
partage
à
l’équilibre
est
une
méthode
de
référence
pour
déterminer
la
capacité
de
rétention
des
composés
volatils.
Les
coefficients
de
partage
gaz-‐matrice
représentent
le
ratio
entre
les
concentrations
des
composés
volatils
dans
la
phase
gazeuse
et
dans
la
matrice.
Pour
étudier
les
capacités
de
rétention
des
composés
aromatiques
par
les
assemblages
fractals,
nous
avons
formulé
un
arôme
fraise
modèle.
L’arôme
fraise
permet
d’allier
étude
analytique
et
analyse
sensorielle,
avec
des
notes
aromatiques
classiques
des
produits
laitiers
et
parlantes
pour
les
panélistes.
Ainsi,
les
20
molécules
qui
composent
l’arôme
fraise
appartiennent
à
une
large
gamme
de
familles
chimiques,
ont
des
caractéristiques
physico
chimiques
variées
(hydrophobicité,
pression
de
vapeur
saturante,
poids
moléculaire,
etc.),
et
sont
des
molécules
classiquement
utilisées
dans
les
arômes
formulés
pour
les
produits
laitiers.
Dans
un
premier
temps,
la
rétention
des
composés
aromatiques
a
été
quantifiée
à
l’équilibre
sur
des
solutions
de
protéines
aromatisées
à
la
fraise
afin
de
déterminer
précisément
la
capacité
de
rétention
de
chacun
des
assemblages
protéiques
testés.
Les
capacités
de
rétention
des
assemblages
fractals
(MFA
et
PFA)
ont
été
comparées
aux
capacités
de
rétention
des
protéines
sériques
(PS).
Dans
un
deuxième
temps,
la
rétention
des
composés
aromatiques
a
été
quantifiée
dans
des
yaourts
sucrés
aromatisés
à
la
fraise
afin
de
déterminer
comment
la
complexification
de
la
matrice
pouvait
modifier
les
résultats
obtenus
sur
les
solutions.
89
Chap.
III.
Objectifs
et
stratégie
Figure
17:
Schéma
bilan
de
la
partie
n°
2
du
chapitre
de
résultats
:
étude
des
capacités
de
rétention
des
composés
aromatiques
par
les
assemblages
fractals
90
Chap.
III.
Objectifs
et
stratégie
III.3.
Q UELS
SONT
LES
IMPACTS
DES
MODIFICATIONS
DE
TEXTURE
ET
DE
LIBERATION
DES
COMPOSES
VOLATILS
INDUITES
PAR
L’UTILISATION
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LA
PERCEPTION
SENSORIELLE
DES
YAOURTS
AROMATISES
A
LA
FRAISE
?
L’objectif
de
la
troisième
partie
du
projet
est
d’étudier
l’impact
des
modifications
de
texture
et
de
libération
des
composés
volatils
sur
la
perception
sensorielle
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
(Figure
18).
Comme
pour
les
yaourts
nature,
la
méthode
QDA
a
permis
d’obtenir
les
profils
sensoriels
des
yaourts
à
la
fraise.
Pour
étudier
l’évolution
de
la
perception
de
la
texture
et
de
la
flaveur
au
cours
de
la
consommation
des
yaourts
à
la
fraise,
la
méthode
de
Dominance
Temporelle
des
Sensation
(DTS)
a
également
été
utilisée.
Ces
analyses
descriptives
sur
les
yaourts
à
la
fraise
ont
été
complétées
par
l’étude
des
préférences
des
consommateurs.
Enfin,
l’analyse
de
la
libération
des
composés
volatils
en
SPME
a
permis
d’obtenir
le
profil
aromatique
complet
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise,
et
de
faire
le
lien
avec
les
résultats
obtenus
en
analyse
sensorielle.
Figure
18:
Schéma
bilan
de
la
partie
n°3
du
chapitre
de
résultats
:
impact
des
modifications
des
texture
et
de
libération
des
composés
aromatiques
sur
la
perception
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
91
Chap.
III.
Objectifs
et
stratégie
III.4.
Q UEL
EST
L’IMPACT
DE
L’AROME
RAJOUTE
DANSLE
YAOURT
NATURE
SUR
LA
PERCEPTION
DE
LA
TEXTURE
ET
DE
L’INTENSITE
SUCREE
?
PEUT-‐ON
PARLER
D’INTERACTIONS
SENSORIELLES
TEXTURE-‐AROME
?
Le
travail
de
thèse
est
centré
sur
la
compréhension
de
l’impact
des
assemblages
fractals
sur
la
perception
de
la
texture
et
de
la
flaveur
dans
les
yaourts
à
la
fraise.
Cependant,
des
yaourts
à
la
vanille
ont
également
été
produits
et
analysés
pour
enrichir
cette
étude
et
pouvoir
étudier
l’impact
de
l’arôme
sur
la
perception
de
la
texture
et
de
l’intensité
sucrée
dans
les
yaourts.
Les
arômes
fraise
et
vanille
ont
été
formulés
de
manière
à
contenir
des
composés
volatils
communs
pour
pouvoir
étudier
l’influence
du
mélange
de
composés
volatils
sur
leur
libération.
Les
yaourts
à
la
vanille
ont
également
été
analysés
en
QDA
et
en
DTS,
ce
qui
permet
de
comparer
les
perceptions
de
texture
et
de
saveur
avec
celles
des
yaourts
nature
sucrés
et
des
yaourts
à
la
fraise
(Figure
19).
Figure
19:
Schéma
bilan
de
la
partie
n°5
du
chapitre
de
résultat
:
impact
de
l’aromatisation
sur
la
perception
de
la
texture
et
de
l’intensité
sucrée
des
yaourts
fermes
au
lait
écrémé
92
Chap.
III.
Objectifs
et
stratégie
Différents
jeux
de
données
ont
été
générés
au
cours
du
projet,
aussi
bien
en
analyse
sensorielle
qu’en
III.4.
Q UELS
SONT
LES
LIENS
EXISTANT
ENTRE
LES
MESURES
INSTRUMENTALES
ET
SENSORIELLES
ET
ENTRE
LES
DIFFERENTES
mesures
MESURES
SENSORIELLES
instrumentales.
La
mise
en
?relation
des
différents
jeux
de
données,
obtenus
par
différentes
Différents
jeux
de
données
ont
été
générés
au
cours
du
projet,
aussi
bien
en
analyse
sensorielle
qu’en
mesures
instrumentales.
La
mise
en
relation
des
différents
jeux
de
données,
obtenus
par
différentes
méthodes
permet
d’obtenir
des
informations
pour
expliquer
les
perceptions
sensorielles.
La
démarche
adoptée
pour
comparer
les
différents
jeux
de
données
est
illustrée
Figure
20.
Le
lien
entre
les
mesures
instrumentales
de
texture
et
les
perceptions
sensorielles
permet
de
comprendre
dans
quelle
mesure
les
modifications
de
microstructure
ont
un
impact
sur
la
perception
des
yaourts
(V.1).
Le
lien
entre
les
profils
aromatiques
mesurés
en
SPME
et
les
profils
sensoriels
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
apportent
aussi
des
réponses
quant
à
l’impact
du
contenu
protéique
sur
perception
de
la
flaveur
dans
les
yaourts
(V.2).
La
comparaison
entre
les
différentes
méthodologies
sensorielles,
statiques
et
dynamiques,
permet
d’enrichir
les
informations
sur
les
profils
sensoriels
des
yaourts
(V.3).
Enfin,
le
lien
entre
les
caractéristiques
sensorielles
des
yaourts
à
la
fraise
avec
les
préférences
des
consommateurs
permet
d’établir
une
cartographie
des
préférences
et
d’identifier
le
produit
optimal
qui
sera
apprécié
par
le
plus
grand
nombre
de
consommateurs
(V.4).
Figure
20:
Schéma
bilan
de
la
partie
4
du
chapitre
de
résultats
sur
les
corrélations
entre
mesures
instrumentales
et
mesures
sensorielles
dans
les
yaourts
à
la
fraise
93
Chapitre
III.
MATERIELS
ET
METHODES
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
Les yaourts ont été fabriqués à partir de matières premières de qualité alimentaire.
La
poudre
de
lait
utilisée
pour
la
fabrication
des
yaourts
est
une
poudre
de
lait
écrémé
«
low
heat
»,
fournie
par
un
industriel
laitier
(origine
confidentielle)
(Tableau
8).
Tableau 8: Composition de la poudre de lait écrémé (Mesures théoriques industriel)
*ESD
extrait
sec
dégraissé
De
la
poudre
d’isolat
de
protéine
sérique
produite
par
un
industriel
(origine
confidentielle)
a
été
utilisée
tout
au
long
de
l’étude.
Cette
poudre
contient
90%
de
protéines
dont
10%
de
caséines
(Tableau
9)
(composition
théorique
industrielle).
Ces
poudres
ont
été
stockées
à
-‐20°C
par
sac
de
25kg
et
décongelées
au
fur
et
à
mesure
du
projet
pour
être
conservées
à
4°C
avant
l’utilisation.
Tableau 9: Composition de la poudre d'isolat de protéine sérique (Mesures théoriques industriel)
Le
sucre
utilisé
est
du
sucre
en
poudre
Beghin
Say
(Tereos,
France).
Les
ferments
lactiques
(YFL-‐812)
ont
été
fournis
par
Ch.
Hansen.
Les
ferments
sont
composés
par
Lactobacillus
delbrueckii
sous-‐espèce
bulgaricus
et
Streptococcus
thermophilus,
et
donnent
une
saveur
très
douce,
avec
peu
de
post-‐acidification
(Ch.
Hansen,
France).
Ils
ont
été
stockés
à
-‐20°C,
95
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
aliquotés
et
décongelés
au
fur
et
à
mesure
des
productions
de
yaourts.
Ils
ont
été
choisis
pour
leur
faible
production
d’exo
polysaccharides
qui
pourraient
influencer
la
texture
des
yaourts.
Un
seul
lot
a
été
utilisé
pour
chaque
ingrédient
tout
au
long
de
l’étude.
Les
agrégats
de
protéines
sont
fabriqués
à
partir
de
solutions
de
protéines
sériques
natives.
Elles
sont
obtenues
en
dissolvant
de
la
poudre
d’isolat
de
protéines
dans
de
l’eau
ultra-‐pure
(Milli
Q)
à
une
concentration
de
50
g.L-‐1.
Les
solutions
sont
stockées
une
nuit
à
4°C
pour
permettre
une
bonne
hydratation
de
la
poudre
de
protéines.
Le
protocole
de
fabrication
des
agrégats
fractals
a
été
mis
au
point
en
se
basant
sur
le
protocole
utilisé
par
Loiseleux
et
al.
(2018)
(Figure
21).
Le
pH
de
la
solution
est
ajusté
à
7
à
l’aide
d’hydroxyde
de
sodium
(NaOH
à
1M).
Du
chlorure
de
sodium
(NaCl)
est
ajouté
à
la
solution
de
protéines
sériques
en
deux
concentrations
différentes
:
15
mM
et
45
mM,
ce
qui
permet
d’obtenir
des
assemblages
fractals
monodisperses
(MFA)
et
des
assemblages
fractals
polydisperses
(PFA),
après
chauffage
de
la
solution
de
protéines
sériques
dans
des
bouteilles
de
200
ml
en
conditions
statiques
au
bain
marie
pendant
2h
à
80°C.
Les
solutions
de
MFA
et
de
PFA
sont
soit
directement
rajoutées
dans
le
lait
chaud
pour
la
fabrication
des
yaourts,
soit
refroidies
à
température
ambiante
et
stockées
à
4°C
avant
une
utilisation
ultérieure.
Figure
21:
Schéma
de
fabrication
des
assemblages
fractals
(MFA
et
P FA)
96
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
Les étapes de fabrication des yaourts sont présentées dans la Figure 22.
Figure
22:
Schéma
de
fabrication
des
yaourts
fermes
au
lait
écrémé
enrichis
en
protéines
sériques
(PS
en
bleu)
ou
en
assemblages
fractals
(MFA
et
PFA
en
jaune).
La
production
spécifique
des
MFA
ou
de
PFA
dépend
de
la
quantité
de
NaCl
ajoutée
à
la
solution
de
protéines
sériques
97
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
Tableau
10:
Nature
et
quantités
(g)
des
ingrédients
utilisés
pour
la
fabrication
des
yaourts
fermes
au
lait
écrémé
enrichis
en
PS,
MFA
ou
PFA.
Les
quantités
sont
présentées
pour
la
fabrication
d'un
kilogramme
de
yaourt.
Composition
(%)
des
yaourts
enrichis
en
PS,
MFA
ou
PFA
La
première
étape
de
la
fabrication
des
yaourts
est
la
reconstitution
du
lait
écrémé.
La
poudre
de
lait
écrémé
est
mélangée
avec
de
l’eau
pour
atteindre
une
concentration
de
100
g.kg-‐1.
Le
lait
est
ensuite
stocké
une
nuit
à
4°C
pour
permettre
une
bonne
hydratation
de
la
poudre.
Le protocole d’enrichissement du lait diffère entre les PS et les assemblages fractals (MFA et PFA).
Les
solutions
de
protéines
sériques
sont
rajoutées
dans
le
lait,
et
le
lait
enrichi
en
PS
est
ensuite
chauffé
à
90°C
pendant
5
min
dans
un
robot
ménager
(Companion,
Moulinex,
France).
Dans
ce
cas,
la
vitesse
de
montée
en
température
jusqu’à
90°C
est
de
3,5°C.min-‐1.
En
ce
qui
concerne
les
assemblages
fractals
(MFA
et
PFA),
ces
derniers
sont
produits
en
parallèle
du
chauffage
du
lait,
ce
qui
permet
de
contrôler
précisément
leurs
conditions
de
fabrication.
Ils
sont
ajoutés
dans
le
lait
chaud
juste
après
le
traitement
thermique.
Ce
protocole
permet
également
de
limiter
les
risques
microbiologiques.
Des
essais
ont
été
réalisés
pour
comparer
l’impact
du
moment
de
l’ajout
des
assemblages
fractals
(avant
ou
après
traitement
thermique)
sur
la
texture
des
yaourts,
et
les
profils
de
texture
des
yaourts
sont
proches
(Annexe
n°
1).
Il
a
donc
été
décidé
de
valider
ce
protocole.
Le
lait
chauffé
et
enrichi
en
protéines
(protéines
sériques
natives
ou
assemblages
fractals)
est
ensuite
refroidi
pour
atteindre
la
température
de
fermentation
de
43°C.
C’est
à
cette
température
que
98
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
l’ensemencement
avec
les
ferments
lactiques
YFL-‐812
est
réalisé
à
une
concentration
de
0.05%
dans
le
lait
chauffé
enrichi
en
protéines,
qui
a
été
préalablement
refroidi
dans
un
bain
de
glace
permettant
de
descendre
la
température
du
produit
à
43°C.
Le
mélange
est
ensuite
versé
dans
des
pots
en
verre
(40
ml
pour
les
tests
d’analyse
sensorielle
et
70
ml
pour
les
mesures
de
texture)
et
mis
à
l’étuve
(Model
600
Memmert,
Allemagne)
à
43°C
pendant
6
h
pour
atteindre
un
pH
de
4,6.
Les
mesures
de
pH
sont
réalisées
à
la
fin
de
la
fermentation
à
l’aide
d’un
pH-‐mètre
(Hanna
Instruments,
Woonsocket,
Etats-‐
Unis).
Il
a
été
vérifié
que
l’utilisation
de
pots
différents
n’a
pas
d’impact
sur
la
durée
de
la
fermentation
et
sur
les
propriétés
de
texture
des
yaourts.
Les
pots
de
yaourts
sont
stockés
5
jours
à
4°C
avant
d’être
utilisés
pour
les
analyses
sensorielles
ou
instrumentales.
Dans
le
projet,
nous
avons
utilisé
un
arôme
fraise
et
un
arôme
vanille
pour
aromatiser
les
yaourts.
Ces
deux
arômes
ont
été
formulés
en
collaboration
avec
la
société
Mane
(Mane
R&D,
Le
bar
sur
Loup,
France).
Tous
les
composés
volatils
utilisés
pour
la
fabrication
des
arômes
sont
de
qualité
alimentaire.
Ils
sont
dilués
dans
du
propylène
glycol.
L’objectif
était
d’obtenir
des
arômes
bien
reconnaissables
par
les
panélistes
pour
les
tests
sensoriels,
tout
en
ayant
des
arômes
modèles
composés
d’un
nombre
limité
de
molécules,
qu’il
est
possible
d’étudier
analytiquement.
Pour
cela,
nous
avons
fabriqué
des
arômes
fraise
et
vanille
contenant
20
composés
volatils
(Tableau
11).
Parmi
les
20
composés
volatils,
nous
avons
choisi
:
-‐ 8
composés
volatils
appelés
composés
traceurs
(Tableau
12),
communs
aux
deux
arômes
afin
de
déterminer
l’effet
de
la
présence
d’autres
composés
volatils
sur
la
libération
de
ces
composés
traceurs.
-‐ 12
composés
volatils
clefs
de
la
fraise
ou
de
la
vanille
qui
permettent
de
typer
l’arôme
et
d’obtenir
une
note
typique
fraise
ou
vanille.
99
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
Tableau
11:
Composition
(en
%)
des
arômes
fraise
et
vanille
utilisés
dans
la
thèse
(le
numéro
CAS
est
précisé
pour
chaque
composé
volatil).
En
bleu
et
en
caractères
gras
:
les
composés
volatils
«
traceurs
»
communs
aux
deux
arômes
fraise
et
vanille.
Les
arômes
ont
été
fabriqués
par
Mane
(V
Mane
Fils,
Le-‐Bar-‐sur-‐Loup,
France)
La
pureté
de
toutes
les
substances
aromatiques
est
supérieure
à
95%
Le
choix
des
composés
volatils
«
traceurs
»
était
basé
sur
plusieurs
critères
:
-‐ La
possibilité
de
détecter
ces
composés
par
la
méthode
de
l’espace
de
tête
statique.
Ce
critère
dépendait
à
la
fois
des
caractéristiques
de
chaque
composé,
mais
également
de
la
quantité
qu’il
était
possible
d’incorporer
dans
un
arôme
fraise
et
vanille.
-‐ Une
diversité
de
classes
chimiques
-‐ Des
propriétés
physico-‐chimiques
différentes
(poids
moléculaire,
hydrophobicité,
fonctions
chimiques,
etc…).
-‐ Composés
représentatifs
des
composés
classiquement
utilisés
pour
l’aromatisation
des
produits
laitiers.
100
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
Tableau
12:
Caractéristiques
physico
chimiques
des
composés
volatils
"traceurs"
communs
aux
arômes
fraise
et
vanille
utilisés
dans
le
projet
de
thèse
(“The
Good
Scents
Company—Search
for
product
information,”
2019)
ü Aromatisation
des
matrices
Les
yaourts
sont
aromatisés
après
le
traitement
thermique
du
lait
et
avant
la
fermentation
(T°=
43°C).
Les
deux
arômes,
fraise
et
vanille,
sont
rajoutés
dans
le
lait
à
43°C
à
une
concentration
de
0,05%.
L’ajout
de
sucre
(5%)
se
fait
également
à
ce
moment.
II.
ANALYSES
INSTRUMENTALES
Les
analyses
instrumentales
réalisées
dans
le
cadre
de
la
thèse
se
divisent
en
trois
groupes
définis
selon
les
objectifs
recherchés
:
-‐ Caractérisation
des
agrégats
de
protéine
fabriqués
et
de
leurs
propriétés
-‐ Caractérisation
de
la
structure
des
yaourts
et
de
leur
texture
-‐ Caractérisation
de
la
rétention
des
composés
volatils
par
les
assemblages
fractals.
II.1.1
CONTROLE
DE
LA
TAILLE
DES
AGREGATS
FRACTALS
PAR
DIFFUSION
DYNAMIQUE
DE
LA
LUMIERE
(DLS)
ü Principe
de
la
méthode
La taille des assemblages fractals a été contrôlée en utilisant la diffusion dynamique de la lumière
101
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
(DLS).
Le
diamètre
hydrodynamique
des
agrégats
fractals
a
été
déterminé
grâce
à
l’équation
de
Stokes-‐
Einstein
:
𝑘𝑇
𝐷=
3𝜋𝜂𝑑
Avec
:
D
:
diamètre
hydrodynamique
(m)
k
:
constante
de
Boltzmann
(J.K-‐1)
T
:
température
absolue
(K)
η
:
viscosité
apparente
de
la
phase
continue
(Pa.s)
d
:
coefficient
de
diffusion
de
la
lumière
(m2.s-‐1)
Le
calcul
du
diamètre
hydrodynamique
de
la
particule
en
diffusion
de
la
lumière
se
base
sur
l’hypothèse
de
la
sphéricité
des
particules.
Le
coefficient
de
diffusion
de
la
lumière
des
particules
est
déterminé
par
la
diffusion
dynamique
de
la
lumière.
Grâce
à
la
connaissance
de
tous
les
autres
paramètres
de
l’équation
de
Stokes-‐Einstein,
le
diamètre
hydrodynamique
peut
être
déduit.
Lors
de
la
mesure,
l’appareil
enregistre
les
variations
d’intensité
de
la
lumière
dues
au
mouvement
brownien
des
particules.
La
mobilité
des
particules
dépend
de
leur
taille
:
plus
elles
sont
petites,
plus
elles
sont
mobiles
et
plus
les
variations
d’intensité
seront
importantes.
Les
variations
d’intensité
sont
donc
inversement
proportionnelles
à
la
taille
des
particules.
Dans
le
manuscrit,
les
distributions
de
taille
en
intensité
seront
présentées.
ü Conditions
expérimentales
Les
mesures
ont
été
réalisées
à
l’aide
d’un
Zeta
Sizer
Nano
Series
(Malvern
Instrument,
UK).
Les
solutions
d’assemblages
fractals
(MFA
et
PFA)
sont
diluées
au
1
:100
dans
de
l’eau
ultrapure
(Milli
Q)
pour
obtenir
une
concentration
de
0.5
g.L-‐1.
Une
cellule
de
spectroscopie
est
ensuite
placée
dans
l’appareil,
et
le
diamètre
hydrodynamique
est
mesuré
en
triple
pendant
120
s
en
utilisant
un
indice
de
réfraction
de
1,45.
Les
mesures
sont
effectuées
en
rétrodiffusion
(173°)
à
20°C,
avec
trois
répétitions
pour
chaque
échantillon
(Gélébart
et
al.,
2019;
Loiseleux,
2017).
102
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
obtenir
un
contraste
de
bonne
qualité,
il
est
fréquent
que
l’échantillon
subisse
au
préalable
une
coloration
par
des
sels
de
métaux
lourds
comme
l’acétate
d’uranyle.
ü Conditions
expérimentales
Les
conditions
expérimentales
ont
été
choisies
en
se
basant
sur
les
protocoles
développés
et
utilisés
dans
2
autres
thèses
du
projet
Profil
(Gélébart
et
al.,
2019;
Loiseleux
et
al.,
2018).
La
solution
d’agrégats
fractals
est
diluée
dans
de
l’eau
ultrapure
au
1:100
pour
obtenir
une
concentration
finale
de
0,5
g.L-‐1.
Un
volume
de
15
μl
d'échantillon
est
déposé
sur
une
grille
en
carbone
(200
mailles)
et
coloré
avec
une
solution
d'acétate
d'uranyle
2%
pendant
2
minutes
(coloration
négative).
Les
échantillons
sont
ensuite
rincés
deux
fois
avec
de
l'eau
ultrapure
et
séchés
pendant
20
minutes
à
50
°C
dans
une
étuve.
Pour
finir,
les
échantillons
sont
observés
en
utilisant
un
microscope
électronique
à
transmission
JEOL
JEM-‐1230
(JEOL,
Tokyo,
Japon)
fonctionnant
à
80
kV.
Des
photographies
ont
été
prises
sur
l’ensemble
de
l’échantillon
de
manière
à
être
représentatif
de
l’échantillon
étudié.
L’objectif
de
cette
mesure
est
d’évaluer
les
propriétés
de
texture
des
yaourts
aux
grandes
déformations,
qui
se
rapprochent
donc
des
forces
exercées
en
bouche
sur
les
produits.
Différents
103
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
paramètres
peuvent
être
extraits
des
profils
de
pénétrométrie
(Figure
23)
:
-‐ La
fermeté
(N),
qui
est
définie
comme
la
première
discontinuité
de
la
courbe
qui
se
produit
quand
la
sonde
pénètre
dans
le
yaourt
(Saffon
et
al.,
2013;
Salvador
&
Fiszman,
2004).
-‐ L’aire
sous
la
courbe
(N.m)
est
également
étudiée
car
elle
peut
être
reliée
au
travail
nécessaire
pour
mastiquer
le
yaourt
en
bouche,
et
elle
a
été
corrélée
à
l’épaisseur
du
yaourt
(Seuvre,
Turci,
&
Voilley,
2008).
-‐ L’adhérence
ou
collant
(N.mm)
est
défini
comme
le
travail
nécessaire
pour
sortir
la
sonde
du
yaourt
(Pons
&
Fiszman,
1996;
Saffon
et
al.,
2013).
Il
correspond
à
l’aire
entre
l’axe
des
abscisses
et
la
courbe
négative
(retour
de
la
sonde
vers
la
surface
du
yaourt).
-‐ La
pente
à
l’origine
(P0)
et
le
déplacement
à
la
rupture
(D)
qui
renseignent
sur
le
côté
cassant
des
yaourts.
Figure
23:
Profil
de
pénétrométrie
typique
obtenu
lors
d’analyses
sur
les
yaourts
fermes
au
lait
écrémé,
et
paramètres
extraits
pour
caractériser
les
yaourts.
P0
signifie
pente
à
l’origine
et
D
signifie
déplacement
à
la
rupture
ü Conditions
expérimentales
Les
données
sont
obtenues
en
utilisant
un
appareil
de
traction-‐compression
(INSTRON,
instron
S.A.,
Massachussetts,
Etats-‐unis).
Une
sonde
cylindrique
de
12
mm
de
diamètre
est
installée
sur
la
cellule
de
mesure
(d’une
capacité
maximum
de
2
N).
La
sonde
fait
un
aller-‐retour
dans
le
yaourt
à
une
vitesse
de
1
mm.s-‐1
sur
une
longueur
de
20
mm.
Les
mesures
sont
faites
directement
dans
le
pot
de
yaourt
(diamètre
intérieur
de
45
mm)
à
10°C.
Trois
répétitions
sont
réalisées
pour
chaque
produit
sur
trois
pots
de
yaourts
différents.
Les
données
sont
enregistrées
par
le
logiciel
Merlin.
Les
trois
paramètres,
la
fermeté,
l’épaisseur
et
le
collant
sont
extraits
des
profils
de
pénétrométrie.
104
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
La
rhéologie
étudie
les
propriétés
d’écoulement
et
de
déformation
de
la
matière.
La
connaissance
des
propriétés
rhéologiques
des
aliments,
et
des
autres
matériaux,
renseigne
sur
leur
structure,
qui
est
liée
à
leur
comportement
pendant
les
étapes
de
fabrication,
et
sur
leurs
caractéristiques
de
texture
(Vliet,
2013).
Les
mesures
rhéologiques
permettent
d’étudier
les
propriétés
mécaniques
des
yaourts.
Le
yaourt
est
un
gel
visco-‐élastique
et
rhéofluidifiant,
et
deux
types
de
mesures
sont
effectuées
pour
le
caractériser.
-‐ Des
mesures
en
régime
harmonique
:
Ces
mesures,
réalisées
dans
le
domaine
des
faibles
déformations,
apportent
des
informations
sur
les
propriétés
mécaniques
et
le
niveau
d’organisation
de
la
matrice.
On
réalise
un
balayage
en
contrainte
et
un
balayage
en
fréquence.
-‐ Des
mesures
en
régime
continu
:
Ces
mesures
permettent
de
déterminer
les
propriétés
d’écoulement
et
d’observer
la
perte
de
structure
du
yaourt.
En
ce
qui
concerne
les
mesures
en
régime
harmonique,
le
yaourt
est
étudié
dans
le
domaine
des
faibles
déformations,
en
régime
sinusoïdal.
La
contrainte
imposée
au
yaourt
doit
être
suffisamment
faible
pour
rester
dans
le
domaine
linéaire,
domaine
dans
lequel
la
déformation
(γ)
et
la
contrainte
(τ)
sont
des
fonctions
sinusoïdales
du
temps
de
fréquence
angulaire
(ʊ),
avec
un
déphasage
δ.
La
contrainte
τ
est
imposée
et
la
déformation
γ
est
enregistrée
:
𝜏 ∗= 𝜏+ (𝑐𝑜𝑠𝑤𝑡 + 𝑖𝑠𝑖𝑛
𝑤𝑡)
𝛾 ∗= 𝛾+ (cos 𝑤𝑡 + 𝛿 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 𝑤𝑡 + 𝛿 )
A
partir
des
valeurs
de
contrainte
et
de
déformation,
on
peut
définir
le
module
complexe
G*
𝜏∗
𝐺 ∗=
𝛾∗
𝐺 ∗= 𝐺 = + 𝑖𝐺′′
Avec
G’
=
(τ0
/γ0
)
cos(δ)
et
G’’=
(τ0
/γ0
)
sin(δ)
G’
représente
la
partie
réelle
de
G*.
C’est
la
composante
élastique
du
système,
aussi
appelé
le
module
conservatif.
G’’
traduit
la
dissipation
d’énergie
du
système
et
est
relié
au
caractère
visqueux
du
système,
il
est
nommé
module
dissipatif.
@==
On
définit
le
facteur
d’amortissement
tanδ
:
𝑡𝑎𝑛𝛿 =
@=
Le
tracé
des
modules
conservatif
et
dissipatif
en
fonction
de
la
contrainte
ou
de
la
fréquence
donne
des
informations
sur
les
propriétés
mécaniques
des
yaourts.
Les
paramètres
retenus
pour
caractériser
105
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
les
yaourts
sont
le
module
élastique
G’,
le
module
visqueux
G’’
et
la
contrainte
de
rupture
du
gel
τ0.
ü Conditions
expérimentales
Les
mesures
de
rhéologie
sont
effectuées
à
l’aide
d’un
rhéomètre
AR1000
(TA
Instrument,
New
Castle,
DE,
Etats-‐Unis).
Le
rhéomètre
est
équipé
d’un
module
plan-‐plan
d’un
diamètre
de
40
mm
avec
un
plan
strié
pour
limiter
les
glissements.
Les
données
sont
acquises
avec
le
logiciel
Rheology
Advantage
Instrument
Control
AR
(TA
Instrument,
New
Castle,
DE,
Etats-‐Unis).
Les
mesures
sont
réalisées
à
10°C,
après
5
jours
de
stockage
des
yaourts
à
4°C.
Afin
de
ne
pas
casser
la
structure
du
yaourt,
les
yaourts
utilisés
pour
les
mesures
de
rhéologie
sont
mis
dans
des
pots
démoulables,
ce
qui
permet
de
couper
des
fines
tranches
de
yaourts
qui
sont
déposées
sur
le
rhéomètre
pour
analyse.
Trois
répétitions
sont
réalisées
pour
chaque
produit
sur
3
pots
de
yaourts
différents.
§ Mesures
en
régime
harmonique
Les
yaourts
sont
caractérisés
par
un
balayage
en
fréquence,
ce
qui
permet
d’obtenir
leur
spectre
mécanique
et
leur
degré
d’organisation.
L’échantillon
est
soumis
à
une
contrainte
constante
(10
Pa),
se
trouvant
dans
le
domaine
de
linéarité
contrainte/déformation,
à
une
fréquence
croissante
(0.1
à
10
Hz).
Un
balayage
en
contrainte
est
ensuite
réalisé.
Chaque
échantillon
de
yaourt
est
soumis
à
une
rampe
de
contrainte
allant
de
0.1
à
1000
Pa
à
une
fréquence
de
1
Hz.
G’
et
G’’
sont
suivis
pendant
la
rampe
de
contrainte,
et
la
contrainte
de
rupture
du
gel
τ0
est
définie
comme
étant
l’intersection
entre
G’
et
G’’
(Figure
24).
Cela
permet
d’obtenir
des
informations
sur
la
fermeté
du
gel.
Figure
24:
Mesure
de
la
contrainte
de
rupture
τ0
lors
du
balayage
en
contrainte
(0.1
à
1000
Pa)
réalisé
sur
les
yaourts
fermes.
τ0
est
la
contrainte
de
rupture
du
gel
(Pa)
106
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
ajustées
au
modèle
de
Herschel
Buckley,
en
utilisant
une
régression
non
linéaire.
Cette
mesure
n’est
pas
pertinente
pour
les
produits
les
plus
gélifiés
qui
ne
s’écoulent
pas.
Elle
permet
d’observer
la
perte
de
structure
du
yaourt
et
sa
capacité
ou
non
à
se
restructurer.
𝜎 = 𝜎+ + 𝐾γ̇E
Avec
σ
la
contrainte
de
cisaillement
(Pa),
σ0
la
contrainte
seuil
(Pa),
K
l’indice
de
consistance
(Pa.sn)
et
n
l’indice
d’écoulement
(sans
dimension).
Si
n<1,
le
fluide
est
rhéofluidifiant
et
si
n>1,
le
fluide
est
rhéoépaississant.
II.3
ANALYSE
DE
L’ESPACE
DE
TETE
ET
DETERMINATION
DU
POUVOIR
DE
RETENTION
DES
COMPOSES
VOLATILS
PAR
LES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
L’objectif
des
mesures
réalisées
dans
cette
partie
est
de
déterminer
le
pouvoir
de
rétention
des
composés
volatils
par
les
assemblages
fractals
(MFA
et
PFA).
Pour
cela,
deux
méthodes
d’extraction
différentes
ont
été
utilisées
et
appliquées
à
l’équilibre
sur
des
solutions
de
protéines
aromatisées
et
sur
des
yaourts
aromatisés
ou
non
et
enrichis
en
PS,
MFA
et
PFA.
-‐ La
méthode
d’espace
de
tête
statique
a
été
utilisée
pour
déterminer
la
capacité
de
rétention
107
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
des
assemblages
protéiques
grâce
au
calcul
des
coefficients
de
partage.
Seuls
les
composés
traceurs
ont
pu
être
étudiés,
car
ce
sont
les
seuls
qui
étaient
en
quantité
suffisante
pour
être
détectés
en
espace
de
tête
statique.
La
méthode
Phase
Ratio
Variation
(PRV)
a
été
utilisée
pour
calculer
les
coefficients
de
partage
(Ettre,
Welter,
&
Kolb,
1993).
-‐ La
méthode
de
MicroExtraction
en
Phase
Solide
(HS
-‐
SPME)
a
été
utilisée
pour
mesurer
les
quantités
de
composés
volatils
libérés
dans
l’espace
de
tête.
Comme
cette
méthode
est
sensible,
l’ensemble
des
composés
volatils
présents
dans
les
arômes
étudiés,
ainsi
que
quelques
composés
endogènes
des
yaourts
ont
été
détectés
et
quantifiés.
II.3.2 MESURE
DES
COEFFICIENTS
DE
PARTAGE
GAZ/MATRICE
(K G / M )
EN
ESPACE
DE
TETE
STATIQUE
En
espace
de
tête
statique,
l’échantillon
est
placé
dans
un
flacon
hermétique.
La
mesure
se
réalise
à
l’équilibre
thermodynamique
avec
la
phase
gazeuse,
qui
est
atteint
après
un
temps
d’équilibration
à
une
température
donnée.
Une
fois
l’équilibre
atteint,
la
phase
gazeuse
est
prélevée
par
une
seringue
et
est
injectée
dans
la
colonne
chromatographique
pour
analyse.
La
méthode
d’espace
de
tête
statique
étant
réalisée
à
l’équilibre
thermodynamique
et
étant
basée
sur
le
prélèvement
direct
de
la
phase
gazeuse,
elle
permet
la
quantification
absolue
des
composés
volatils
qui
y
sont
présents.
Plus
les
composés
volatils
sont
retenus
dans
la
matrice,
moins
ils
seront
présents
dans
la
phase
gazeuse.
Le
calcul
de
coefficients
de
partage
entre
la
phase
gazeuse
et
la
matrice
(KG/M)
permet
de
rendre
compte
des
capacités
de
rétention
de
la
matrice
et
des
interactions
entre
les
composés
volatils
et
la
matrice.
108
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
HIJ
𝐶F
𝐾F,HIJ/LIMNFOP =
𝐶FLIMNFOP RSTFUFVNP
Avec
Cigaz
la
concentration
(mg.L-‐1)
du
composé
i
dans
la
phase
gazeuse
et
Cimatrice
la
concentration
(mg.L-‐
1
)
du
composé
i
dans
la
matrice.
La
méthode
PRV
est
bien
adaptée
pour
calculer
les
coefficients
de
partage
entre
l’air
et
une
matrice
complexe
comme
le
yaourt
(Ettre,
Welter,
&
Kolb,
1993).
Cette
méthode
est
basée
sur
le
rapport
entre
le
volume
d’échantillon
dans
le
flacon
et
le
volume
de
la
phase
gaz.
A
l’équilibre,
il
existe
une
relation
entre
le
coefficient
de
partage
gaz/matrice
du
composé
i
(Ki,
gaz/matrice)
et
le
rapport
β
des
volumes
de
phase
gaz
et
matrice.
+
𝐹. 𝐶L
𝐴=
𝐾 Z[HIJ +
𝛽
LIMNFOP
Avec
A
la
surface
des
pics
mesurés
en
chromatographie
en
phase
gazeuse,
F
le
facteur
de
réponse
du
détecteur
permettant
de
relier
le
signal
mesuré
à
une
quantité,
Cm0
la
concentration
initiale
dans
la
]^_`
matrice
et
𝛽 = .
]a_bcdef
A
partir
de
l’équation
précédente,
une
régression
linéaire
entre
l’inverse
de
l’aire
et
le
rapport
β
des
volumes
des
phases
gaz
et
matrice,
permet
d’obtenir
le
coefficient
de
partage
pour
chaque
composé
volatil
(Atlan,
Trelea,
Saint-‐Eve,
Souchon,
&
Latrille,
2006).
Des
flacons
de
22
ml
(Chromoptic,
France)
sont
utilisés
pour
l’analyse
des
solutions
aromatiques
et
des
yaourts.
Pour
chaque
matrice,
des
quantités
d’échantillon
de
50,
100,
250,
500,
1000
mg
sont
pesés
dans
les
vials.
Chaque
mesure
est
répétée
avec
au
moins
3
flacons
du
même
type
et
sur
au
moins
2
productions
indépendantes.
En
espace
de
tête
statique,
les
paramètres
à
optimiser
sont
la
température
et
la
durée
d’équilibre
nécessaires
aux
composés
volatils
pour
atteindre
un
équilibre
entre
la
phase
gazeuse
et
l’échantillon.
D’après
la
littérature,
une
température
de
30°C
est
adaptée
pour
réaliser
des
mesures
en
espace
de
tête
statique
sans
générer
de
nouveaux
composés
volatils.
Des
tests
préliminaires
sur
la
durée
d’équilibre
ont
été
réalisés
afin
de
déterminer
ce
paramètre
à
30°C
sur
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
(Figure
25).
109
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
Figure
25:
Optimisation
du
temps
d'équilibre
réalisée
sur
les
yaourts
PS25
aromatisé
à
la
fraise
à
30°C
en
vue
de
la
méthode
d’extraction
en
espace
de
tête
statique
Au
vu
des
pré-‐essais,
il
semble
que
l’équilibre
thermodynamique
soit
atteint
après
90
min
d’incubation
à
30°C.
De
plus,
cette
durée
permet
d’obtenir
une
bonne
répétabilité
des
résultats.
A
la
fin
de
la
période
d’équilibre,
1
ml
d’espace
de
tête
contenu
dans
le
flacon
est
aspiré
par
une
seringue
à
gaz
de
2,5
ml
et
injecté
automatiquement
dans
le
chromatographe
en
phase
gazeuse
(Agilent
7890A,
Agilent
Technologies,
Wilmongton,
DE,
USA)
équipé
d’un
spectromètre
de
masse
quadripolaire
à
impact
électronique
(Agilent
5975C,
Agilent
Technologies,
Wilmington,
DE,
USA)
ainsi
que
d’un
détecteur
à
ionisation
de
flamme
(CG-‐FID-‐MS).
Pour
éviter
que
de
la
condensation
ne
se
forme
dans
la
seringue,
cette
dernière
est
maintenue
à
une
température
de
35°C.
Pour
les
analyses,
l’injecteur
est
maintenu
à
une
température
de
260°C
en
mode
«
sans
fuite
».
Une
colonne
chromatographique
polaire
de
type
DB-‐WAX
(longueur
30
m,
diamètre
interne
0.54
mm,
épaisseur
du
film
1
μm,
Agilent
Technologies,
Etats-‐Unis)
a
été
utilisée.
La
programmation
en
température
part
d’une
température
initiale
de
40°C,
augmente
de
façon
linéaire
à
12°C.min-‐1
jusqu’à
atteindre
230°C,
avant
d’être
maintenue
10
min
à
230°C.
La
température
du
FID
est
de
250°C
et
celle
du
spectromètre
de
masse
de
280°C.
La
quantification
a
été
réalisée
en
intégrant
les
pics
des
composés
volatils
sur
le
signal
FID
avec
le
logiciel
ChemStation
(Agilent
Technologies,
Etats
Unis)
110
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
II.3.3 MESURE
DE
LA
LIBERATION
DES
COMPOSES
VOLATILS
PAR
LA
METHODE
HS-‐SPME-‐GC-‐FID-‐MS
La
méthode
Solid
Phase
Micro
Extraction
en
espace
de
tête
statique
(HS-‐SPME)
est
une
méthode
d’extraction
avec
une
étape
de
concentration
des
composés
volatils
sur
un
polymère
(fibre).
Cette
étape
de
concentration
permet
d’améliorer
la
sensibilité
de
la
mesure,
et
donc
d’obtenir
un
profil
aromatique
plus
complet
des
produits
analysés.
Il
est
ainsi
possible
de
mesurer
les
quantités
de
la
quasi-‐totalité
des
composés
volatils
des
arômes
fraise
et
vanille
libérés
dans
la
phase
gazeuse.
Cependant,
des
phénomènes
de
compétition
entre
composés
volatils
au
niveau
de
la
fibre,
ou
de
plus
grande
affinité
de
la
fibre
pour
certains
composés
volatils
ne
permettent
pas
une
quantification
absolue
des
concentrations
en
arôme
par
cette
méthode
(Kühn
et
al.,
2006).
Une
fois
extraits,
les
composés
volatils
sont
injectés
dans
le
GC
couplé
à
un
spectromètre
de
masse
et
à
un
détecteur
à
ionisation
de
flamme
(GC-‐FID-‐MS).
ü Conditions expérimentales
Les
matrices
aromatisées
(yaourts
et
solutions
protéiques),
ainsi
que
les
yaourts
nature
ont
été
analysés
en
HS-‐SPME-‐GC-‐FID-‐MS.
Les
quantités
de
yaourt
nature
et
de
yaourt
ou
solution
aromatisés
à
la
fraise
ont
été
déterminées
dans
des
essais
préliminaires
afin
d’extraire
le
plus
grand
nombre
de
composés
volatils,
tout
en
évitant
une
trop
forte
contamination
de
la
fibre
SPME
par
les
molécules
traceurs,
qui
sont
présentes
dans
des
concentrations
plus
importantes
que
les
autres
molécules
aromatiques.
Ainsi,
5
g
de
yaourt
nature
et
0.5
g
de
solution
protéique
ou
de
yaourt
aromatisé
à
la
fraise,
ont
été
déposés
dans
des
flacons
en
verre
transparents
de
20
ml
fermés
par
un
bouchon
percé
muni
d’un
septum.
Les
flacons
étaient
ensuite
insérés
dans
un
plateau
thermostaté
à
10°C
avant
d’être
prélevés
automatiquement
par
le
passeur
du
chromatographe.
Nous
avons
fait
le
choix
d’utiliser
une
fibre
carboxen/Polydimethylsiloxane
(CAR-‐PDMS)
avec
un
revêtement
de
85
μm
(Supelco,
Bellefonte,
France).
Ce
type
de
fibre
est
couramment
utilisé
dans
les
études
menées
sur
les
composés
volatils
des
produits
laitiers.
En
effet,
les
fibres
CAR-‐PDMS
possèdent
une
bonne
affinité
pour
les
composés
endogènes
des
yaourts,
mais
aussi
pour
ceux
présents
dans
l’arôme
fraise
(alcools,
cétones,
aldéhydes,
esters,
etc.)
(Chua
et
al.,
2017;
Pan,
Wu,
Peng,
Zeng,
&
Li,
2014;
Pinho
&
Peres,
2003).
Des
études
préliminaires
sur
les
yaourts
à
la
fraise
ont
permis
de
choisir
les
paramètres
importants
qui
sont
:
le
temps
et
la
température
pour
atteindre
l’équilibre
entre
la
matrice
et
la
phase
gazeuse,
le
temps
et
la
température
d’extraction
des
composés
volatils
par
la
fibre.
En
ce
qui
concerne
la
phase
d’équilibre
des
échantillons,
une
température
de
40°C
a
été
choisie
d’après
111
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
la
littérature
car
elle
permet
de
favoriser
la
libération
des
composés
aromatiques,
tout
en
étant
assez
faible
pour
ne
pas
générer
de
composés
volatils
indésirables
résultant
des
réactions
de
Maillard
par
exemple
(Condurso,
Verzera,
Romeo,
Ziino,
&
Conte,
2008).
Des
pré-‐essais
ont
ensuite
été
réalisés
afin
de
déterminer
le
temps
nécessaire
pour
que
l’équilibre
soit
atteint
à
40°C
(Tableau
13).
Aucune
différence
significative
n’a
été
mise
en
évidence
entre
les
temps
d’équilibre
testés.
Une
durée
de
30
min
a
donc
été
sélectionnée
car
la
somme
des
aires
sous
la
courbe
était
plus
grande
avec
une
meilleure
répétabilité
(coefficient
de
variation
le
plus
faible).
Tableau
13:
Résultats
de
l'optimisation
des
temps
d'équilibre
(en
min)
à
40°Créalisée
sur
le
yaourt
PS25
aromatisé
à
la
fraise.
La
somme
des
aires
correspond
à
la
somme
des
aires
totales
des
18
composés
de
l’arôme
fraise
détectés
en
SPME.
La
moyenne
est
réalisée
à
partir
de
3
mesures
Après
avoir
fixé
un
temps
d’équilibre
de
30
min,
plusieurs
durées
d’extraction
(1
min,
5
min,
15
min,
30
min
et
45
min)
ont
été
testées.
Une
durée
de
15
min
à
40°C
permet
de
détecter
et
quantifier
de
façon
optimale
l’ensemble
des
composés
volatils
(Tableau
14).
Ce
temps
d’extraction
correspond
à
l’ordre
de
grandeur
des
durées
d’extraction
utilisées
dans
les
études
sur
les
composés
volatils
des
produits
laitiers
(Chua
et
al.,
2017;
Pan
et
al.,
2014;
Pinho
&
Peres,
2003).
Tableau
14:
Résultats
de
l'optimisation
des
durées
d'extraction
(
en
min)
de
la
fibre
SPME
à
40°C
sur
le
yaourt
PS25
à
la
fraise.
La
somme
des
aires
correspond
à
la
somme
des
aires
totales
des
18
composés
de
l’arôme
fraise
détectés
en
SPME.
La
moyenne
est
réalisée
à
partir
de
3
mesures
Ensuite,
la
fibre
est
placée
de
manière
automatique
dans
l’injecteur
du
chromatographe
à
260°C
degrés
en
mode
sans
fuite
pendant
2
minutes
avant
de
passer
en
mode
fuite
pendant
8
minutes
afin
d’enlever
les
composés
volatils
potentiellement
encore
présents
sur
la
fibre.
L’hélium
a
été
utilisé
comme
gaz
vecteur
pour
entrainer
les
molécules
aromatiques
dans
la
colonne.
Quatre
répétitions
d’analyse
sont
réalisées
par
produit
et
par
fabrication.
Pour
les
analyses,
l’injecteur
est
à
une
température
de
260°C
en
mode
sans
fuite.
La
colonne
utilisée
est
une
colonne
polaire
de
type
DB-‐WAX
(longueur
30
m,
diamètre
interne
0.25
mm,
épaisseur
du
film
0.50
μm,
AP5716,
Agilent
Technologies,
Etats-‐Unis).
La
programmation
en
température
commence
à
112
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
45°C,
augmente
de
façon
linéaire
à
12°C.min-‐1
jusqu’à
atteindre
230°C,
et
est
maintenue
15
min
à
230°C.
La
température
du
FID
est
de
250°C
et
celle
du
MS
de
280°C.
La
semi-‐quantification
a
été
réalisée
en
intégrant
les
aires
des
pics
des
composés
volatils
sur
le
signal
FID
avec
le
logiciel
Chemstation
(Agilent
Technologies,
Etats-‐Unis).
Des
analyses
de
variances
à
un
facteur
(yaourts)
ou
à
deux
facteurs
(type
de
protéine
et
concentration)
avec
interaction
ont
été
réalisées
sur
les
résultats
instrumentaux
des
paramètres
de
texture,
sur
les
aires
des
composés
volatils
et
sur
les
coefficients
de
partage.
L’objectif
est
de
déterminer
si
des
différences
significatives
existent
entre
les
échantillons
de
yaourts
pour
tous
ces
paramètres.
Dans
le
cas
où
une
différence
significative
est
observée
(p<0,05),
un
test
de
comparaison
multiple
de
Fisher
(LSD)
est
utilisé
pour
comparer
les
moyennes
de
chaque
paramètre.
Ces
traitements
ont
été
effectués
sur
les
logiciels
Statgraphics
(StatgraphicsCenturion,
XVII,
Statpoint
Technologies
Inc,
Warrenton,
VA,
USA)
et
Xlstat
(Addinsoft,
Andrenarcht,
Germany,
2017).
III.1.1 ETHIQUE
Tous
les
tests
sensoriels
exposés
dans
la
suite
de
cette
partie
ont
été
réalisés
en
accord
avec
la
Déclaration
d’Helsinki.
L’étude
a
été
menée
dans
le
respect
des
règles
d’éthique
concernant
la
réalisation
de
travaux
de
recherche
impliquant
des
volontaires
humains.
Les
panélistes
ont
donné
leur
consentement
écrit
pour
participer
à
l’étude
après
avoir
lu
les
informations
détaillées
concernant
l’étude
et
son
déroulement.
Tous
les
tests
sensoriels
menés
au
cours
de
la
thèse
ont
été
approuvés
par
le
comité
d’évaluation
éthique
de
l’INSERM
(IRB00003888,
IORG0003254,
FWA00005831).
III.1.2 LOCAUX
113
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
Les
dégustations
ont
toutes
eu
lieu
dans
les
locaux
d’analyse
sensorielle
d’Oniris,
qui
respectent
les
normes
internationales
pour
l’analyse
sensorielle
(ISO
NF
EN
8589).
Pour
les
tests
nécessitant
un
ordinateur
(QDA,
DTS,
tests
hédoniques),
chaque
cabine
était
équipée
d’un
ordinateur
avec
le
logiciel
FIZZ
(Biosystèmes,
1990).
Tous
les
tests
sensoriels
du
projet
de
thèse
ont
été
réalisés
dans
ces
locaux.
III.1.3 PANELISTES
Les
panélistes
ont
été
recrutés
parmi
les
étudiants
et
le
personnel
d’Oniris.
Tous
les
panélistes
participants
aux
tests
ont
rempli
un
formulaire
de
consentement
dans
lesquels
ils
spécifient
ne
pas
avoir
d’allergies
alimentaires
ou
d’intolérances.
Deux
groupes
de
15
panélistes
différents
ont
été
recrutés
pour
prendre
part
à
un
entrainement
en
vue
d’évaluer
les
yaourts
avec
la
méthode
QDA
et
la
méthode
DTS.
13
femmes
et
2
hommes,
âgés
de
23
à
60
ans
ont
fait
partie
du
panel
QDA
(n=15).
Le
panel
DTS
(n=15)
était
composé
de
11
femmes
et
4
hommes,
âgés
de
23
à
60
ans.
Dans
ce
contexte,
la
durée,
la
fréquence
et
le
nombre
total
de
séances
est
précisé
aux
panélistes,
et
la
motivation
et
la
disponibilité
des
sujets
ont
été
prises
en
compte
dans
le
recrutement.
III.1.4 PRODUITS
Les
échantillons
de
yaourts
dégustés
par
les
panélistes
sont
présentés
dans
des
pots
en
verre
(40
g
de
yaourt/
pot)
codés
par
des
nombres
aléatoires
à
3
chiffres.
Ils
sont
stockés
en
chambre
froide
à
4°C
et
directement
donnés
aux
panélistes
au
moment
du
test.
Les
sujets
avaient
à
leur
disposition
de
l’eau
(Evian)
pour
se
rincer
la
bouche
entre
les
échantillons
ainsi
que
du
pain
azyme
(René
Neymann,
France)
lors
des
évaluations
des
yaourts
aromatisés.
L’objectif
de
ces
tests
est
de
déterminer
si
des
différences
sont
perçues
par
les
panélistes
entre
les
yaourts
enrichis
en
PS
et
les
yaourts
enrichis
en
assemblages
fractals
(MFA
ou
PFA).
Entre
36
et
40
consommateurs
naïfs
participent
aux
tests
et
doivent
déterminer
parmi
les
trois
échantillons
présentés,
lequel
était
différent
des
deux
autres.
Des
tests
ont
été
réalisés
entre
des
yaourts
enrichis
en
PS
ou
en
MFA
à
2
concentrations
différentes.
Les
deux
types
d’assemblages
fractals
(MFA
et
PFA)
ont
également
été
comparés
entre
eux
à
trois
concentrations
différentes.
Au
total,
5
tests
triangulaires
sur
trois
sessions
différentes
avec
40
juges
à
chaque
fois
ont
été
réalisés
(Tableau
15).
Les
six
triades
d’échantillons
(AAB,
ABA,
BAA,
BBA,
ABA,
ABB)
ont
été
randomisées
pour
chaque
session
de
dégustation.
Les
juges
avaient
comme
instruction
de
goûter
les
échantillons,
de
déterminer
celui
qu’ils
percevaient
comme
étant
différent
des
deux
autres,
114
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
et
si
possible,
de
cocher
la
modalité
sensorielle
sur
laquelle
ils
s’étaient
basés
pour
faire
leur
choix
(texture,
goût,
arôme).
Ils
étaient
encouragés
à
se
rincer
la
bouche
entre
les
échantillons
en
buvant
de
l’eau
(Evian,
France).
Tableau 15: Produits analysés et nombre de panélistes impliqués pour la réalisation des tests triangulaires
L’objectif
de
ce
test
est
de
déterminer
la
concentration
optimale
de
sucre
à
rajouter
dans
les
yaourts
nature
pour
la
fabrication
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
et
à
la
vanille.
Le
test
a
été
réalisé
avec
un
panel
de
60
consommateurs.
Deux
yaourts
avec
des
fermetés
différentes
ont
été
dégustés
:
un
yaourt
peu
ferme
(PS05)
et
un
yaourt
bien
ferme
(PS15).
Chaque
yaourt
a
été
testé
avec
trois
concentrations
de
sucre
différentes
(5%,
7.5%
et
10%).
Ces
concentrations
ont
été
sélectionnées
car
dans
le
commerce,
les
yaourts
pré-‐sucrés
contiennent
en
moyenne
10,2%
de
sucre
(Anne
Saint-‐Eve
et
al.,
2016).
De
plus,
il
était
important
d’ajouter
le
moins
de
sucre
possible
pour
ne
pas
trop
modifier
la
texture
des
yaourts.
Cinq
descripteurs
ont
été
évalués
par
les
panélistes
:
«
Sucré
»,
«
Acide
»,
«
Onctueux
»,
Gel
»,
«
Ferme
».
Pour
chaque
descripteur,
les
panélistes
devaient
cocher
une
échelle
à
5
cases
allant
de
«
vraiment
pas
assez
»
à
«
vraiment
trop
»
(Figure
26).
Les
panélistes
devaient
aussi
noter
leur
appréciation
des
produits
sur
une
échelle
hédonique
allant
de
1
(particulièrement
désagréable)
à
9
(particulièrement
agréable).
Figure
26:
Exemple
d'échelle
JAR
utilisée
pour
l’évaluation
du
descripteur
sucré
Les
données
obtenues
par
le
test
JAR
sont
traitées
par
la
méthode
d’analyse
des
pénalités.
Cette
méthode
est
utilisée
en
analyse
sensorielle
pour
identifier
des
axes
d’améliorations
possibles
pour
des
produits.
La
méthode
consiste
à
identifier,
en
utilisant
des
ANOVA,
pour
chacune
des
caractéristiques
étudiées
avec
une
échelle
JAR,
si
une
variation
de
la
notation
JAR
se
traduit
par
une
variation
115
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
significative
au
niveau
des
données
de
préférences.
On
recherche
ainsi
les
caractéristiques
sensorielles
susceptibles
de
pénaliser
l’appréciation
des
consommateurs
pour
le
produit
considéré.
III.4 DESCRIPTION
ET
QUANTIFICATION
DES
DIFFERENCES
DE
TEXTURE
ET
DE
FLAVEUR
PAR
ANALYSE
DESCRIPTIVE
QUANTITATIVE
(QDA)
ü Génération du vocabulaire et élaboration de la liste de descripteurs
La
génération
et
la
sélection
des
descripteurs
a
été
réalisée
sur
3
séances
selon
la
norme
de
sélection
des
attributs
NF
ISO
11035.
Lors
de
la
première
séance,
l’ensemble
des
yaourts
a
été
présenté
aux
panélistes.
3
groupes
de
5
panélistes
ont
été
formés
pour
générer
un
grand
nombre
de
descripteurs
en
décrivant
les
yaourts
selon
leur
aspect,
leur
odeur,
leur
texture
et
leur
flaveur.
Ce
travail
a
été
réalisé
individuellement,
puis
une
discussion
a
eu
lieu
au
sein
de
chaque
groupe
pour
échanger
et
discuter
sur
les
descripteurs
choisis.
Un
travail
de
sélection
des
descripteurs
a
été
réalisé
en
se
basant
sur
leur
fréquence
de
citation
lors
de
la
première
séance.
De
plus,
les
descripteurs
sélectionnés
devaient
permettre
de
différencier
les
produits
entre
eux,
ne
pas
être
redondants
ou
hédoniques.
Cette
liste
réduite
d’une
trentaine
de
descripteurs
a
ainsi
été
présentée
aux
groupes
de
5
panélistes
lors
de
la
2ème
séance,
qui
avait
pour
objectif
de
sélectionner
les
descripteurs
les
plus
pertinents,
et
de
trouver
une
définition
commune
pour
chacun
des
descripteurs.
Pour
la
3ème
séance,
une
liste
de
12
descripteurs,
couvrant
les
modalités
d’odeur,
de
texture
(à
la
cuillère
et
en
bouche),
de
saveur
et
d’arôme
a
été
présentée
aux
panélistes.
Cette
liste
comportait,
pour
chaque
descripteur,
la
définition
générée
lors
de
la
séance
précédente,
une
procédure
de
dégustation
ainsi
que
des
produits
références
(Tableau
16)
116
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
Tableau
16:
Protocole
d'évaluation
des
yaourts
par
les
panélistes
pour
le
test
QDA.
Les
produits
références
sont
présentés
pour
chaque
descripteur
sensoriel.
L’ordre
des
descripteurs
suit
l’ordre
d’évaluation
par
les
panélistes.
Les
descripteurs
d’arôme
en
rouge
sont
spécifiques
de
l’arôme
fraise
et
les
descripteurs
d’arôme
en
jaune
sont
spécifiques
de
l’arôme
vanille
117
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
Les
panélistes
ont
été
entrainés
à
utiliser
l’échelle
non
structurée
de
QDA
avec
des
exercices,
comme
illustré
dans
la
Figure
27
(Normes
ISO
8586
:2012
et
norme
ISO
4121).
Figure
27:
Exemple
d'exercice
d'entrainement
à
l'utilisation
d'une
échelle
non
structurée
Des
yaourts
enrichis
en
PS
en
concentrations
croissantes
ont
été
présentés
aux
panélistes.
Les
concentrations
ont
été
sélectionnées
selon
les
mesures
de
texture
réalisées
instrumentalement.
Les
panélistes
devaient
réaliser
une
épreuve
de
classement
avec
ces
échantillons
sur
différents
descripteurs
de
texture
en
bouche
(ferme,
cassant,
fondant,
visqueux).
Les
panélistes
ont
été
entrainés
à
distinguer
les
saveurs
en
utilisant
des
solutions
acides,
sucrées,
amères.
Ces
solutions
ont
été
formulées
en
respectant
la
norme
(ISO
3972)
pour
l’entrainement
des
panels.
Des
solutions
en
concentrations
croissantes
contenant
de
l’acide
citrique
pour
l’acide,
de
la
caféine
pour
l’amer
et
du
saccharose
pour
le
sucré
ont
été
préparées
pour
les
panélistes.
Il
était
ensuite
demandé
aux
panélistes
de
classer,
pour
chaque
saveur,
les
solutions
de
la
moins
intense
à
la
plus
intense.
Des
solutions
d’arôme
fraise
(Mane
R&D),
possédant
chacune
une
note
caractéristique
de
la
fraise
(fraise
verte,
fraise
cuite,
fraise
des
bois,
fraise
tagada,
…),
ont
été
utilisées
dans
cette
partie.
Des
yaourts
nature
ont
été
aromatisés
avec
ces
solutions
de
façon
à
obtenir
des
yaourts
avec
des
typicités
de
fraise
différentes
afin
de
familiariser
les
panélistes
avec
ces
descripteurs.
Les
concentrations
de
ces
solutions
ont
été
choisies
pour
représenter
l’intensité
aromatique
maximale
sur
l’échelle
d’intensité.
Les
panélistes
ont
donc
été
entrainés
à
reconnaitre
les
différentes
notes
aromatiques
de
la
fraise.
Les
yaourts
aromatisés
avec
les
différentes
notes
d’arôme
fraise
ont
servi
de
référence
à
chaque
début
de
séance
d’évaluation,
pour
permettre
aux
panélistes
de
se
remémorer
les
différentes
nuances
d’arôme
fraise.
La
même
démarche
a
été
adoptée
pour
l’arôme
vanille.
118
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
Les
séances
d’entrainement
et
d’évaluation
se
sont
succédées
comme
indiqué
sur
le
planning
ci-‐
dessous
(Figure
28).
Les
séances
se
sont
donc
déroulées
sur
16
semaines
à
raison
de
deux
séances
par
semaine.
Les
yaourts
nature
et
nature
sucrés
ont
été
évalués
au
cours
des
mêmes
séances.
Les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
puis
les
yaourts
aromatisés
à
la
vanille
ont
ensuite
été
évalués.
Figure
28:
Programme
des
séances
(entrainement
et
évaluation)
réalisées
en
QDA
pour
l’évaluation
des
yaourts
nature,
nature
sucrés,
fraise
et
vanille
Au
cours
d’une
séance,
5
échantillons
étaient
présentés
de
façon
monadique
aux
panélistes.
L’ordre
de
présentation
des
échantillons
était
équilibré
selon
un
carré
latin.
Pour
chaque
yaourt,
les
panélistes
devaient
évaluer
l’intensité
des
descripteurs
sur
une
échelle
non
structurée
allant
de
0
à
9.
Les
descripteurs
étaient
évalués
dans
l’ordre
suivant
:
odeur,
texture
à
la
cuillère,
texture
en
bouche,
saveur
et
arôme,
afin
de
commencer
par
les
analyses
non
destructives
de
l’échantillon.
Pour
l’évaluation
de
la
performance
du
panel,
nous
nous
sommes
intéressés
aux
capacités
des
sujets
à
discriminer
les
produits,
à
l’homogénéité
du
panel
et
à
la
répétabilité
entre
les
séances.
Pour
cela,
une
ANOVA
à
trois
facteurs
(Sujet,
Produit,
Séance)
avec
interaction
a
été
réalisée.
En
effet,
un
sujet
est
performant
s’il
discrimine
beaucoup
les
produits
(effet
produit
significatif)
et
s’il
est
répétable
d’une
séance
sur
l’autre
(interaction
produit*séance
non
significative).
L’interaction
produit*sujet
donne
des
informations
sur
la
reproductibilité
des
sujets
:
une
interaction
significative
signifie
qu’il
n’y
a
pas
de
consensus
entre
sujets.
La
méthode
du
Mixed
Assessor
Model
(MAM)
a
été
utilisée
pour
suivre
les
performances
des
panélistes
de
façon
individuelle,
et
pour
étudier
l’homogénéité
du
panel
en
dissociant
l’effet
d’échelle
et
le
désaccord
réel
entre
les
panélistes
(Peltier,
Brockhoff,
Visalli,
&
Schlich,
2014).
119
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
Les
résultats
ont
été
analysés
par
une
analyse
univariée
et
une
analyse
multivariée.
Une
ANOVA
à
deux
facteurs
(Sujet,
Produit)
avec
interaction
a
été
réalisée
pour
chaque
attribut.
Lorsque
des
différences
significatives
sont
observées,
les
moyennes
des
produits
sont
comparées
par
un
test
de
comparaison
multiple
(LSD).
Une
ANOVA
à
trois
facteurs
(Sujet,
Type
de
protéine,
Concentration)
avec
interaction
a
également
été
réalisée.
L’objectif
est
de
pourvoir
étudier
l’impact
du
type
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
et
de
la
concentration
en
protéine
(0,5%,
1,5%,
2,5%).
Pour
l’analyse
multivariée,
une
Analyse
en
Composantes
Principales
(ACP)
a
été
réalisée
sur
la
matrice
des
corrélations
des
moyennes
des
produits
sur
l’ensemble
du
panel.
III.5 DESCRIPTION
DE
LA
PERCEPTION
DE
LA
TEXTURE
ET
DE
LA
FLAVEUR
AU
COURS
DE
LA
CONSOMMATION
PAR
DOMINANCE
TEMPORELLE
DES
SENSATIONS
(DTS)
La
première
session
était
dédiée
à
la
génération
de
descripteurs
avec
des
définitions
pour
les
descripteurs
de
texture
et
d’arôme.
La
liste
de
descripteurs
était
basée
sur
la
liste
des
descripteurs
générés
pour
l’analyse
en
QDA.
Quelques
modifications
ont
dû
être
apportées
pour
pouvoir
caractériser
l’évolution
de
la
texture
et
de
la
flaveur
au
cours
de
la
consommation.
Par
exemple,
un
descripteur
«
liquide
»
a
été
rajouté
pour
la
texture,
et
le
descripteur
«
intensité
de
la
persistance
en
bouche
»
utilisé
en
QDA
a
été
supprimé.
Les
attributs
de
texture
et
de
flaveur
ainsi
que
leurs
définitions
sont
résumés
dans
le
Tableau
17.
120
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
Tableau
17:
Descripteurs
de
texture
et
de
flaveur
utilisés
dans
les
tests
de
DTS.
Un
produit
référence
est
présenté
pour
chaque
descripteur
sensoriel
avec
la
définition
correspondant
au
descripteur.
Les
descripteurs
en
rouge
sont
spécifiques
des
yaourts
à
la
fraise
et
les
descripteurs
en
jaune
sont
spécifiques
des
yaourts
à
la
vanille
L’objectif
de
la
deuxième
séance
était
d’entrainer
les
juges
au
principe
de
la
méthode
DTS.
Un
attribut
dominant
a
été
défini
comme
un
attribut
attirant
l’attention
des
panélistes
à
un
moment
donné,
sans
pour
autant
être
le
plus
intense
(Schlich,
2017).
Le
concept
de
dominance
a
été
expliqué
aux
panélistes
et
illustré
à
l’aide
d’exemples
visuels
et
sonores.
Un
essai
a
ensuite
été
réalisé
sur
des
bonbons
«
têtes
brûlées
»,
dont
l’arôme
évolue
lentement
en
bouche,
et
qui
sont
donc
particulièrement
bien
adaptés
pour
se
rendre
compte
de
l’évolution
des
perceptions
au
cours
de
la
dégustation.
121
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
Une
séance
a
été
consacrée
aux
descripteurs
de
texture.
Une
première
partie
de
la
séance
a
permis
de
faire
un
point
sur
les
descripteurs
de
texture
choisis
et
leurs
définitions.
Pour
faciliter
la
compréhension
des
descripteurs,
des
produits
commerciaux
ont
été
proposés
aux
panélistes
comme
références.
Ensuite,
les
panélistes
ont
réalisé
l’épreuve
de
DTS
sur
des
yaourts
nature
pour
qu’ils
puissent
se
focaliser
sur
les
descripteurs
de
texture.
Cette
épreuve
a
permis
de
mettre
en
application
les
définitions
discutées
juste
avant,
dans
les
conditions
réelles
de
l’épreuve
DTS
sur
les
yaourts.
La
même
démarche
que
pour
la
texture
a
été
adoptée
pour
l’entrainement
concernant
les
descripteurs
de
flaveur.
Comme
pour
l’évaluation
de
la
flaveur
en
QDA,
des
yaourts
aromatisés
avec
différentes
solutions
d’arôme
fraise
(Mane
R&D)
possédant
des
notes
caractéristiques
(fraise
tagada,
fraise
des
bois,
fraise
cuite,
…)
ont
été
proposés
aux
candidats
comme
références.
Comme
les
variations
entre
les
différentes
notes
aromatiques
sont
subtiles,
ces
références
étaient
présentées
aux
panélistes
à
chaque
début
de
séance
pour
être
goûtées,
et
ainsi
leur
permettre
de
se
remémorer
les
différentes
notes
aromatiques.
Figure
29:
Programme
des
séances
(entrainement
et
évaluation)
de
DTS
pour
l’évaluation
des
yaourts
à
la
fraise
et
à
la
vanille
L’évaluation
par
DTS
a
été
réalisée
avec
un
protocole
particulier
qui
a
influencé
sur
l’organisation
des
séances.
Le
DTS
a
en
effet
été
réalisé
par
modalité
et
avec
un
protocole
multi-‐bouchées.
La
texture
et
la
flaveur
des
yaourts
ont
donc
été
évaluées
séparément
par
les
panélistes.
Chaque
semaine,
une
session
a
été
consacrée
à
l’évaluation
de
la
texture
et
une
deuxième
session
à
l’évaluation
de
la
flaveur.
5
yaourts
été
dégustés
pendant
chaque
session.
Dans
le
cadre
du
protocole
multi-‐bouchées,
3
cuillérées
ont
été
évaluées
successivement
pour
chaque
yaourt.
Au
total,
les
panélistes
ont
évalué
deux
fois
9
yaourts
à
la
fraise
et
9
yaourts
à
la
vanille.
Le
protocole
de
dégustation
était
le
même
pour
l’évaluation
de
la
texture
et
de
la
flaveur.
122
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
Il
était
d’abord
demandé
aux
panélistes
de
bien
lire
les
descripteurs
et
d’observer
leur
disposition
sur
l’écran
à
chaque
début
d’évaluation.
En
effet,
l’ordre
de
présentation
des
attributs
était
différent
pour
chaque
panéliste
à
chaque
nouvelle
session
afin
de
compenser
la
tendance
des
panélistes
à
sélectionner
de
manière
préférentielle
les
attributs
se
trouvant
en
haut
de
la
liste
(Meillon
et
al.,
2009).
Au
moment
où
la
cuillérée
de
yaourt
est
mise
en
bouche,
les
panélistes
devaient
cliquer
sur
le
bouton
«
start
»,
et
ensuite
sélectionner
les
descripteurs
qu’ils
percevaient
comme
dominants
dans
la
liste
de
descripteurs
proposée.
Au
moment
de
déglutir,
les
panélistes
avaient
pour
consigne
de
cliquer
sur
le
bouton
«
déglutition
».
Ils
pouvaient
ensuite
continuer
à
sélectionner
des
descripteurs
dominants,
ce
qui
était
particulièrement
intéressant
dans
le
cas
de
l’évaluation
de
la
flaveur.
Les
panélistes
pouvaient
sélectionner
seulement
un
attribut
à
la
fois,
mais
le
même
attribut
pouvait
être
sélectionné
plusieurs
fois
au
cours
de
la
consommation.
Ils
disposaient
de
30
secondes
maximum
pour
réaliser
l’évaluation
de
la
cuillérée
de
yaourt,
ce
qui
est
un
temps
long
pour
la
dégustation
d’une
cuillérée
de
yaourt
(Mesurolle,
Saint-‐Eve,
Déléris,
&
Souchon,
2013).
Ce
temps
permettait
donc
aux
panélistes
d’évaluer
également
la
persistance
en
bouche
après
avoir
avalé
l’échantillon.
Les
panélistes
réalisaient
cette
épreuve
à
l’identique
pour
les
trois
bouchées
successives
du
même
échantillon
(Zorn,
Alcaire,
Vidal,
Giménez,
&
Ares,
2014).
Trois
profils
de
DTS
sont
ainsi
obtenus
pour
chaque
échantillon
de
yaourt
et
pour
chaque
consommateur
pour
les
2
répétitions.
Une
pause
de
1
minute
était
imposée
aux
panélistes
après
les
évaluations
successives
des
trois
cuillérées
du
même
échantillon
de
yaourt
pour
qu’ils
puissent
se
rincer
la
bouche
avec
de
l’eau
(Evian)
et
du
pain
azyme
(René
Neymann,
France).
L’analyse
des
données
a
été
réalisée
en
utilisant
le
logiciel
R
(R
Development
Core
Team,
2007)
et
du
logiciel
XLSTAT
(Addinsoft,
Andrenarcht,
Germany,
2017).
La
durée
totale
d’évaluation,
la
durée
de
consommation
(temps
nécessaire
pour
avaler
le
yaourt),
le
temps
de
latence
avant
de
cliquer
sur
le
1er
descripteur
au
début
de
l’évaluation,
sont
extraits
des
données
non
standardisées.
Une
ANOVA
à
deux
facteurs
est
réalisée,
avec
l’effet
panéliste
aléatoire
et
l’effet
produit
fixe.
Dans
le
cas
de
différences
significatives,
un
test
de
comparaison
multiple
(Least
Significant
Difference,
LSD,
α=5%)
a
été
utilisé
pour
établir
les
différences
entre
les
moyennes.
Une
grande
variabilité
entre
les
différents
juges
pour
les
temps
évoqués
précédemment
existe,
ce
qui
démontre
une
grande
variabilité
entre
les
individus.
Les
données
de
chaque
individu
ont
donc
été
standardisées
selon
la
méthode
mise
en
œuvre
par
Lenfant
et
al.,
(2009),
en
se
basant
sur
le
premier
clic
sur
un
descripteur
et
sur
le
temps
de
déglutition.
Dans
notre
étude,
le
temps
après
la
déglutition
est
important
pour
caractériser
l’arrière-‐goût
perçu
dans
l’évaluation
de
la
flaveur.
Un
coefficient
de
dilatation
ou
de
contraction
a
été
appliqué
sur
les
attributs
sélectionnés
entre
la
déglutition
et
la
fin
123
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
de
l’évaluation
de
chaque
panéliste.
Ainsi,
la
période
de
consommation
(standardisée
entre
le
1er
clic
et
la
déglutition)
est
la
même
sur
l’ensemble
du
panel,
alors
que
la
période
globale
d’évaluation
(période
de
consommation
et
persistance
en
bouche)
diffère
entre
les
panélistes.
Pour
chaque
produit,
le
taux
de
dominance
(proportion
de
panélistes
ayant
sélectionné
chaque
attribut)
a
été
calculé
pour
chaque
point
des
données
standardisées.
Ainsi,
un
taux
de
dominance
élevé
indique
un
consensus
important
entre
les
panélistes
à
un
moment
donné.
Le
taux
de
dominance
pour
chaque
attribut
est
lissé
en
utilisant
un
«
polynomial
spline
line
type
»
avec
le
logiciel
R.
Malgré
le
lissage
réalisé
sur
les
courbes
des
taux
de
dominance,
le
taux
de
dominance
des
descripteurs
sélectionnés
juste
avant
la
déglutition
diminue.
On
aurait
pu
imaginer
que
les
courbes
restent
continues
pendant
la
déglutition,
cependant
l’action
de
cliquer
sur
le
bouton
«
déglutition
»
est
une
étape
importante
du
test
qui
est
susceptible
d’influencer
la
perception
des
panélistes.
Nous
avons
donc
décidé
de
représenter
la
diminution
des
taux
de
dominance
avant
déglutition.
Deux
lignes,
les
niveaux
de
chance
et
de
significativité,
sont
rajoutées
aux
graphiques
des
taux
de
dominance
(N.
Pineau
et
al.,
2009).
Le
seuil
de
chance
(P0)
est
le
taux
de
dominance
qu’un
attribut
peut
obtenir
par
hasard
en
prenant
en
compte
l’ensemble
des
attributs.
La
valeur
de
P0
correspond
à
l’inverse
au
nombre
total
d’attributs.
Le
niveau
de
significativité
(PS)
est
la
valeur
minimale
du
taux
de
dominance
qu’un
attribut
doit
obtenir
pour
être
significativement
supérieur
à
P0
(distribution
binomiale,
α=0.05).
Dans
l’objectif
d’évaluer
l’impact
des
bouchées
successives,
ce
traitement
statistique
est
réalisé
pour
chaque
bouchée
et
sur
la
moyenne
des
trois
bouchées
pour
chaque
échantillon.
En
plus
des
courbes
de
DTS,
la
durée
de
dominance
a
été
calculée
sur
les
données
standardisées
en
faisant
la
somme
des
périodes
pendant
lesquelles
un
attribut
a
été
perçu
comme
dominant
(Galmarini,
Visalli,
&
Schlich,
2017).
Il
est
important
de
noter
que
l’étude
de
la
durée
de
dominance
ne
prend
pas
en
compte
le
temps
auquel
un
attribut
a
été
perçu.
Une
Analyse
en
Composantes
Principales
(ACP)
a
été
réalisée
sur
les
durées
de
dominance
pour
comparer
les
différents
yaourts.
Des
ellipses
de
confiance,
obtenues
par
la
méthode
de
bootstrap
sur
les
panélistes,
ont
été
dessinées
pour
représenter
la
distribution
des
évaluations
par
les
panélistes
autour
de
la
moyenne.
Les
cuillérées
de
yaourt
ont
été
projetées
sur
l’ACP
pour
représenter
l’évolution
des
perceptions
pour
chaque
échantillon.
Une
ACP
a
également
été
réalisée
sur
les
données
standardisées
pour
représenter
les
trajectoires
sensorielles
pendant
la
consommation
des
yaourts.
L’utilisation
des
données
standardisées
est
importante
car
elle
permet
de
comparer
les
modalités
de
texture
et
de
flaveur
alors
que
leurs
durées
d’évaluation
sont
très
différentes.
Selon
la
méthode
décrite
par
Lenfant
et
al.
(2009),
les
observations
de
l’ACP
correspondent
aux
taux
de
dominance
à
chaque
phase
de
la
consommation
pour
chaque
yaourt.
Les
variables
de
l’ACP
sont
les
descripteurs
sensoriels.
Pour
l’évaluation
de
la
texture,
la
durée
de
consommation
a
été
divisée
en
quatre
phases
temporelles.
Comme
aucun
descripteur
n’est
124
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
significatif
après
la
déglutition,
les
données
après
déglutition
ne
sont
pas
prises
en
compte
dans
l’analyse.
Au
contraire,
les
données
de
flaveur
enregistrées
après
la
déglutition
sont
prises
en
compte
car
elles
renseignent
sur
la
persistance
en
bouche
de
l’arôme.
Ainsi,
la
période
de
consommation
avant
la
déglutition
est
divisée
en
4
phases
temporelles,
et
une
cinquième
phase
post-‐déglutition
est
rajoutée.
Des
ACP
distinctes
sont
réalisées
pour
représenter
les
trajectoires
des
modalités
de
texture
et
de
flaveur.
Pour
connaitre
l’appréciation
des
produits
par
les
consommateurs,
des
tests
de
préférence
ont
été
réalisés
sur
les
yaourts
nature
et
sur
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise.
Les
panels
de
consommateurs
étaient
respectivement
de
77
et
88
consommateurs,
étudiants
ou
personnel
recrutés
au
sein
d’Oniris.
Une
séance
pour
l’évaluation
des
yaourts
nature
et
une
séance
pour
l’évaluation
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
ont
été
réalisées.
Au
cours
de
ces
deux
séances,
il
était
demandé
aux
consommateurs
de
déguster
9
yaourts
(NF
V09-‐501).
Dans
une
première
partie
du
test,
les
consommateurs
devaient
noter
leur
appréciation
des
yaourts
sur
une
échelle
à
9
cases
allant
de
«
extrêmement
désagréable
»
à
«
extrêmement
agréable
».
Ils
pouvaient
ensuite
expliquer
la
raison
de
leur
choix
dans
un
espace
prévu
à
cet
effet
en
bas
de
la
page.
Dans
un
deuxième
temps,
ils
devaient
répondre
à
un
questionnaire
sur
leurs
habitudes
de
consommation
des
produits
laitiers.
125
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
Figure
30:
Représentation
schématique
des
données
utilisées
pour
réaliser
la
cartographie
interne
des
préférences.
Les
notes
hédoniques
attribuées
par
chaque
consommateur
à
chaque
yaourt
sont
représentées
126
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
permet de déterminer un produit optimal, qui serait accepté par un maximum de consommateurs.
Figure
31:
Représentation
schématique
des
données
utilisées
pour
la
cartographie
externe
des
préférences.
En
vert,
les
moyennes
d’intensité
obtenues
pour
chaque
descripteur
en
QDA.
En
bleu,
les
moyennes
des
notes
d'appréciation
attribuées
par
les
consommateurs
à
chaque
yaourt
III.7 APPROCHES
STATISTIQUES
UTILISEES
POUR
RELIER
LES
DIFFERENTS
JEUX
DE
DONNEES
INSTRUMENTALES
ET
SENSORIELLES
L’analyse
factorielle
multiple
(AFM)
est
utilisée
pour
l’analyse
simultanée
de
données
structurées
en
différents
groupes.
Dans
notre
étude,
les
yaourts
sont
décrits
par
des
variables
sensorielles
pour
les
modalités
sensorielles
de
texture
et
de
flaveur
en
QDA
ou
en
DTS,
et
par
des
variables
instrumentales.
L’AFM
permet
d’équilibrer
l’influence
de
chaque
groupe
de
données,
d’étudier
les
liens
entre
les
groupes
de
variables,
et
d’obtenir
des
représentations
particulières
comme
les
représentations
partielles.
Les
jeux
de
données
obtenus
lors
de
l’analyse
des
yaourts
à
la
fraise
sont
mis
en
relation
pour
étudier
les
liens
entre
perception
de
la
flaveur
et
libération
des
composés
volatils
dans
les
yaourts
à
la
fraise
sont
représentés
dans
la
Figure
32.
Figure 32: Structure des jeux de données liés à la flaveur des yaourts à la fraise mis en relation dans le projet de thèse
127
Chap.
III.
Matériels
et
méthodes
Les jeux de données considérés pour l’analyse statistique sont les suivants :
-‐ Données
perception
«
QDA
»
:
9
variables
(notes
moyennes
(3
répétitions,
15
juges)
des
9
descripteurs
sensoriels
de
flaveur
évalués
en
QDA)
pour
les
9
yaourts
à
la
fraise.
-‐ Données
de
perception
«
DTS
»
:
9
variables
(durées
de
dominance
moyennes
(2
répétitions,
15
juges)
des
9
descripteurs
sensoriels
évalués
en
DTS
pour
la
flaveur)
pour
les
9
yaourts
à
la
fraise
-‐ Données
«
libération
composés
volatils
»
:
22
variables
(moyenne
des
aires
pour
chaque
composé
volatil
extrait
en
HS-‐SPME)
pour
les
9
yaourts
à
la
fraise.
La
liaison
entre
les
tableaux
de
données
peut
également
être
calculée
par
les
coefficients
Rv.
Leur
valeur
est
comprise
entre
0
et
1,
et
plus
elle
est
proche
de
1,
plus
les
similarités
entre
les
tableaux
de
données
sont
importantes.
L’AFM
et
le
calcul
des
coefficients
Rv
sont
réalisés
à
l’aide
du
logiciel
XLStat
(version
2018.5,
Addinsoft,
France)
sur
les
jeux
de
données
liés
à
la
flaveur
présentés
Figure
32,
et
également
sur
les
jeux
de
données
liés
à
la
texture
qui
se
présentent
sous
le
même
modèle.
Cette
méthode
d’analyse
multidimensionnelle
permet
d’explorer
plusieurs
tableaux
possédant
les
mêmes
individus
en
lignes
(dans
notre
cas
les
yaourts)
dans
le
but
de
déterminer
les
dimensions
communes
à
tous
les
tableaux.
Ainsi,
un
espace
commun
à
tous
les
tableaux
est
déterminé.
,
à
partir
duquel
un
poids
spécifique
est
attribué
à
chaque
tableau
pour
chaque
dimension
de
l’espace
commun
(Mazerolles,
Hanafi,
Dufour,
Bertrand,
&
Qannari,
2006;
Qannari,
Courcoux,
&
Vigneau,
2001).
Cette
méthode
est
utilisée
pour
étudier
les
liens
entre
les
jeux
de
données
présentés
Figure
33.
Figure 33: Structure des jeux de données obtenus en analyse sensorielles (QDA, DTS-‐texture, DTS-‐flaveur) et étudiés avec l'ACCPS
128
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
Chapitre
IV.
RESULTATS
ET
DISCUSSION
130
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
Ce
premier
chapitre
de
la
section
Résultats
et
Discussion
est
dédié
à
la
présentation
des
travaux
qui
concernent
l’impact
des
assemblages
fractals
sur
les
propriétés
physico
chimiques
et
sensorielles
des
yaourts
nature
et
nature
sucrés
sans
matière
grasse.
La
première
partie
de
ce
chapitre
se
concentre
sur
la
caractérisation
des
propriétés
texturantes
des
assemblages
fractals
dans
les
yaourts
nature
fermes
0%MG.
Ces
résultats
ont
fait
l’objet
d’une
publication
intitulée
«
Controlled
whey
protein
aggregates
to
modulate
the
texture
of
fat-‐free
set-‐type
yogurts
»
(publication
n°1)
dans
International
Dairy
Journal.
La
deuxième
partie
du
chapitre
a
pour
objectif
de
déterminer
si
la
nature
et
la
teneur
en
protéine
ont
une
influence
sur
les
composés
volatils
endogènes
des
yaourts
nature.
Le
profil
aromatique
des
yaourts
nature
a
été
réalisé
en
utilisant
la
méthode
HS-‐SPME
(Solid
Phase
MicroExtraction).
La
troisième
partie
du
chapitre
est
dédiée
à
la
caractérisation
sensorielle
des
yaourts
nature
afin
de
déterminer
si
l’ajout
d’agrégats
fractals
entraine
une
modification
de
leur
perception
sensorielle.
Les
profils
sensoriels
des
différents
yaourts
ont
pu
être
établis
en
utilisant
l’Analyse
Descriptive
Quantitative
(QDA).
131
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
I.1 IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LES
PROPRIETES
PHYSICO-‐CHIMIQUES
ET
LA
PERCEPTION
DES
YAOURTS
NATURE
0%MG
I.1.1 ARTICLE
N°1
:
IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LA
TEXTURE
DES
YAOURTS
NATURE
L’objectif
du
projet
est
d’étudier
les
propriétés
texturantes
des
assemblages
fractals
dans
un
produit
alimentaire
complexe.
Pour
cela,
les
yaourts
fermes
sans
matière
grasse
(MG)
sont
enrichis
en
PS,
MFA
et
PFA
et
caractérisés
à
la
fois
par
des
analyses
instrumentales
et
sensorielles.
Questions de recherche :
-‐ Quel
est
l’impact
des
agrégats
fractals
sur
la
texture
de
yaourts
nature
sans
MG
?
-‐ Quel
est
l’impact
de
la
polydispersité
des
agrégats
fractals
sur
leurs
propriétés
texturantes
?
-‐ Quel
est
l’impact
de
la
quantité
de
protéine
ajoutée
sur
la
texture
des
yaourts
nature
sans
MG?
-‐ Est-‐ce
que
les
différences
de
texture
mesurées
sont
perçues
par
les
consommateurs
?
132
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
Publication
parue
dans
International
Dairy
Journal
Controlled whey protein aggregates to modulate the texture of fat-free set type yogurts.
Abstract:
We
investigated
the
impact
of
nanoparticulated
whey
protein
aggregates
on
the
texture
of
fat-‐free
set-‐type
yogurts.
Monodisperse
(MFA)
and
polydisperse
(PFA)
aggregates
obtained
from
heated
whey
protein
isolate
(WPI)
were
added
to
skimmed
milk
for
yogurt
manufacture
at
four
different
concentrations
(0.2%
to
1.5%
w/w).
The
impact
of
the
concentration
and
the
polydispersity
of
the
aggregates
on
fat-‐free
set-‐type
yogurts
was
studied
by
instrumental
measurements
(rheology,
penetrometry,
syneresis
and
microscopy)
and
sensory
analysis.
Yogurt
gel
strength
and
firmness
increased
with
the
concentration
of
WPI,
MFA
and
PFA.
However,
yogurts
enriched
with
PFA
differed
clearly
from
the
yogurts
enriched
with
WPI.
Indeed,
yogurts
enriched
with
PFA
were
characterized
by
a
weak
gel,
a
low
firmness
and
a
low-‐density
of
the
protein
network.
Sensory
analysis
confirmed
the
results
obtained
by
instrumental
measurements.
The
studied
whey
protein
aggregates
are
thus
promising
tools
to
modulate
fat-‐free
yogurt
texture
while
using
milk-‐derived
ingredients
133
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
1. Introduction
Yogurt
acceptance
and
consumption
highly
depends
on
texture
properties
(Huc,
Michon,
Bedoussac,
&
Bosc,
2016).
Smoothness,
creaminess
and
mouthfeel
are
considered
as
the
most
desirable
properties
by
consumers
(P.
T.
M.
Nguyen,
Kravchuk,
Bhandari,
&
Prakash,
2017).
To
meet
consumers‘
expectations
of
low-‐fat
products
and
desirable
texture,
stabilizers
(starch,
gelatin,
pectin)
are
used
by
yogurt
manufacturers
to
reduce
the
fat
content
(J.
Cheng
et
al.,
2017).
However,
over
the
last
years,
special
emphasis
has
been
given
to
naturally
made
products
with
as
few
additives
as
possible
(J.
Thomas
&
Beeren,
2016).
Another
solution
to
improve
yogurt
texture
is
to
add
milk
ingredients
considered
natural
and
safe
by
consumers
(skim
milk
powder,
milk
protein
concentrate,
whey
protein
isolate)
(Matumoto-‐Pintro,
Rabiey,
Robitaille,
&
Britten,
2011).
However,
the
amount
of
milk
ingredients
that
can
be
added
is
limited
because
of
a
powdery
taste,
an
excessive
firmness
or
a
higher
whey
release
which
may
occur
at
high
concentrations
of
added
ingredients
(Aziznia
et
al.,
2009;
G.
Liu,
Buldo,
et
al.,
2016).
Whey
proteins
are
mainly
composed
of
β-‐lactoglobulin
and
α-‐lactalbumin
and
are
heat-‐sensitive
ingredients
(Donato
&
Guyomarc’h,
2009;
Nicolai
et
al.,
2011).
Heating
a
solution
of
whey
protein
isolate
(WPI)
above
70°C
induces
their
unfolding
and
leads
to
the
formation
of
whey
protein
aggregates
(WPA)
by
covalent
and
non-‐covalent
interactions
(John
A.
Lucey,
Otter,
&
Horne,
2017).
During
yogurt
manufacture,
the
milk
is
heated
prior
to
fermentation,
leading
to
the
formation
of
WPA,
which
are
key
elements
for
the
gel
formation.
WPA
interact
with
the
casein
micelles
and
enable
the
formation
of
a
three-‐dimensional
network
during
fermentation
(Xu
et
al.,
2008).
A
means
to
optimize
gel
formation,
and
thus
yogurt
texture,
could
be
the
control
of
the
properties
of
WPA.
This
can
be
done
by
preprocessing
native
WPI
in
controlled
conditions
to
obtain
WPA
that
can
then
be
incorporated
in
the
milk
during
yogurt
manufacture.
In
recent
years,
several
studies
focused
on
the
addition
of
WPA
with
a
size
between
1
and
10
µm
in
dairy
products
(Ipsen,
2017).
WPA
with
a
size
greater
than
to
1
µm
(MicroWPA)
have
been
used
in
an
attempt
to
substitute
fat
in
low-‐fat
yogurts
(Sandoval-‐Castilla,
Lobato-‐Calleros,
Aguirre-‐Mandujano,
&
Vernon-‐Carter,
2004;
Torres
et
al.,
2018;
Torres,
Janhøj,
Mikkelsen,
&
Ipsen,
2011).
In
these
studies,
the
addition
of
MicroWPA
had
an
impact
on
the
structure
of
the
protein
network,
leading
to
a
less
dense
and
more
open
structure.
This
raises
the
question
of
the
way
MicroWPA,
and
WPA
in
general,
are
integrated
into
the
protein
network.
It
can
be
hypothesized
that
the
impact
of
the
addition
of
aggregates
on
the
texture
depends
on
the
way
they
are
integrated
into
the
protein
network
(Torres,
Mutaf,
Larsen,
&
Ipsen,
2016b).
In
this
134
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
respect,
the
addition
of
WPA
with
a
size
less
than
to
1
µm
(NanoWPA)
could
be
interesting
to
improve
the
texture
of
yogurts.
Indeed
,
NanoWPA
are
more
able
to
interact
with
other
proteins
via
covalent
and
non-‐covalent
bindings
because
of
their
higher
surface
area
(G.
Liu,
Jæger,
Nielsen,
Ray,
&
Ipsen,
2017).
Gel
enhancement
and
better
whey
retention
have
been
reported
in
model
systems
enriched
with
NanoWPA
(Andoyo
et
al.,
2014).
Moreover,
a
comparison
between
Nano
and
MicroWPA
showed
a
higher
firmness
and
viscosity
as
well
as
a
lower
syneresis
and
a
denser
microstructure
in
the
systems
containing
NanoWPA
(G.
Liu,
Buldo,
et
al.,
2016).
NanoWPA
seem
to
be
promising
to
improve
texture
in
dairy
products,
but
few
studies
have
focused
on
targeted
aggregates
in
this
range
of
size
(<1
µm)
and
on
their
impact
on
the
texture
of
real
food
matrices.
Producing
WPA
with
good
texture
functionality
highly
depends
on
the
experimental
conditions
used
for
their
production.
In
this
regard,
the
most
important
factors
are
the
protein
concentration,
the
heating
protocol,
the
type
and
concentration
of
added
salts,
and
the
pH
(Nicolai,
Britten
&
Schmitt,
2011).
Optimal
conditions
for
the
production
of
WPA
have
been
determined
to
produce
nanoparticulated
branched
aggregates.
These
WPA
are
called
fractal
aggregates
(FA)
and
are
formed
from
a
whey
protein
isolate
(WPI)
solution
(5%
w/w)
heated
at
80°C
for
2h
at
neutral
pH
(Loiseleux
et
al.,
2018).
FA
structure
and
morphology
has
been
characterized
using
innovative
techniques
by
Loiseleux
et
al.
(2018),
but
the
textural
properties
of
FA
have
not
been
studied
yet
in
complex
food
matrices.
The
purpose
of
this
study
was
to
investigate
how
the
presence
of
fractal
WPA
affects
the
textural
properties
of
fat-‐free
set
type
yogurts.
For
thatobjective,
yogurts
were
prepared
with
low
heat
skimmed
milk
enriched
either
with
native
WPI,
as
usually
performed
in
the
food
industry,
or
with
pre-‐
formed
FA.
The
impact
on
texture
was
assessed
by
linking
the
rheological
properties,
the
texture
measurements
and
the
yoghurt
microstructure
to
the
sensory
characteristics
of
the
yogurts.
Low-‐heat
spray
dried
skimmed
milk
powder
(34%
proteins,
<1.5%
fat,
8.5%
ash)
and
Whey
Protein
Isolate
(WPI)
(86.51%
proteins,
1.98%
caseins,
0.4%
fat,
1.92%
ash)
were
kindly
supplied
by
local
dairy
companies
(confidential
origin).
Food
grade
sodium
chloride
(NaCl)
and
sodium
hydroxide
were
bought
at
Sigma
Aldrich
(Saint-‐Louis,
USA).
YFL-‐812
(Chr
Hansen,
France)
was
used
as
starter
culture
because
of
its
low
ability
to
produce
exopolysaccharides.
Milli
Q
(Merck
Millipore,
Burlington,
USA)
water
was
used
for
the
production
of
WPI
solutions
and
FA.
All
ingredients
were
food-‐grade.
135
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
In
the
following
text,
the
term
“yogurt”
will
be
used
to
mean
“fat-‐free
set-‐type
yogurt”.
The
protein
content
in
the
yogurts,
the
type
of
protein
(WPI
or
FA)
and
the
polydispersity
of
FA
(MFA
and
PFA)
were
the
three
factors
studied.
The
concentration
of
protein
added
in
the
yogurts
varied
from
0.2%
(w/w)
to
1.5%
(w/w)
which
led
to
yogurts
with
a
protein
content
between
3.6%
and
4.9%.
Yogurts
were
enriched
either
with
native
Whey
Protein
Isolate
(WPI),
monodisperse
fractal
aggregates
(MFA)
and
polydisperse
fractals
aggregates
(PFA).
The
experimental
design
is
shown
in
Table
18.
Table
18:
Overview
of
the
experimental
design
used.
Two
factors
were
varied:
the
total
protein
content
(theoretical
values
in
%,
w/w),
and
the
type
of
protein
(WPI,
MFA
and
PFA)
added
to
the
yogurts
WPI
solutions
were
obtained
by
dissolving
50
g
L-‐1
of
WPI
powder
in
Milli
Q
water
under
magnetic
stirring.
The
solutions
were
stored
overnight
at
4°C.
The
protocol
used
for
the
production
of
fractals
aggregates
(FA)
was
based
on
the
protocol
reported
by
Loiseleux
et
al.
(2018).
FA
were
produced
from
WPI
solutions
(50
g
L-‐1).
To
promote
protein
aggregation,
15
mM
and
45
mM
of
NaCl
was
added
to
obtain
respectively
MFA
and
PFA.
The
solution
was
adjusted
to
pH
7
with
1
M
sodium
hydroxide
and
stored
overnight
at
4
°C
to
ensure
complete
136
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
solubilisation.
A
volume
of
200
mL
was
held
in
a
hot
water
bath
at
80
°C
for2
hours
to
obtain
fractal
aggregates.
Due
to
the
extensive
heating
time,
a
stable
dispersion
of
aggregates
is
obtained
and
no
native
protein
remains
(Nicolai
et
al.,
2011).
The
particle
size
distribution
of
the
FA
was
measured
by
DLS
using
a
Zetasizer
nano
ZS
(Malvern
instruments
Ltd,
Malvern,
England).
Analysis
was
performed
on
the
diluted
sample
in
Milli
Q
water
(1:100)
to
avoid
multiple
scattering
effects.
The
diluted
solutions
were
placed
in
a
plastic
cell
and
analyzed
at
20
°C
in
a
backscattering
configuration
at
173
°
for
120
s.
Each
sample
was
run
in
triplicate
to
measure
the
hydrodynamic
diameter.
A
refractive
index
of
1.45
was
used
for
protein
particles
(Zhang,
Arrighi,
Campbell,
Lonchamp,
&
Euston,
2016)
and
the
%
intensity
was
used
for
further
analysis.
Observations
using
TEM
were
performed
based
on
the
method
described
in
Loiseleux
et
al.
(2018).
Fractal
solutions
were
diluted
to
reach
a
concentration
of
0.05
g
L-‐1.
A
volume
of
15
µL
of
diluted
sample
was
deposited
on
a
carbon
grid
(200
meshes)
and
stained
with
2%
uranyl
acetate
sodium
during
2
min.
Samples
were
rinsed
twice
with
Milli
Q
water
and
dried
for
20
min
at
50
°C.
Samples
were
observed
using
a
transmission
electron
microscope
JEOL
JEM-‐1230
(JEOL,
Tokyo,
Japan)
operating
at
80
kV.
Skimmed
milk
was
reconstituted
to
100
g
kg-‐1
milk
solids
using
low
heat
spray
dried
skimmed
milk
powder.
The
reconstituted
milk
was
stored
overnight
at
4
°C
to
allow
hydration
of
the
powders.
After
being
heated
at
90
°C
for
5
min,
the
milk
was
cooled
to
the
fermentation
temperature
(43
°C)
and
inoculated
with
the
yogurt
starter
culture.
During
yogurt
manufacture,
the
milk
was
enriched
either
with
WPI
or
with
FA
which
were
added
either
before
or
after
heat
treatment
of
the
milk
(Table
1).
The
mix
was
conditioned
in
glass
cups
(40
mL
for
sensory
analysis
or
70
mL
for
instrumental
analysis
except
viscoelastic
properties)
and
put
in
an
incubator
for
fermentation
at
43
°C
during
about
6
hours
until
the
pH
reached
4.60.
pH
measurements
were
carried
out
at
the
end
of
fermentation
with
a
pH
210
Microprocessor
pH
meter
(Hanna
Instruments,
Woonsocket,
United
States).
Special
cylindrical
molds
were
used
for
rheology
measurements
in
order
to
prepare
thin
slices
of
yogurt
without
damaging
the
texture
of
the
gels.
It
was
confirmed
that
the
type
of
cup
used
had
no
influence
on
the
texture
properties
of
yogurts.
The
samples
were
stored
at
4
°C
for
5
days
before
analysis.
137
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
2.6 Rheological
measurements
Rheological
analyses
were
performed
using
an
AR1000
(TA
Instruments,
New
castle,
DE,
USA)
fitted
with
a
sanded
plate
(diameter:
14
mm)
to
avoid
slippage
and
a
gap
of
1
mm.
2.6.1 Viscoelastic
properties
To
define
the
linear
viscoelastic
zone,
stress
sweeps
were
performed
at
a
frequency
of
1
Hz
between
0.1
and
1000
Pa.
A
stress
yield
(τ0),
defined
as
the
intersection
point
between
the
storage
modulus
G’
and
the
loss
modulus
G’’,
was
determined
during
the
stress
sweep.
A
strain
of
1.0%,
which
was
within
the
linear
viscoelastic
region
for
all
samples,
was
selected
for
the
frequency
sweep
experiments
(0.1
to
10
Hz)
which
were
performed
on
new
intact
yogurt
samples.
For
a
comparative
purpose,
the
value
of
G’,
G’’
and
tan
δ
at
1
Hz
were
extracted
from
the
frequency
sweep
results.
2.6.2 Flow
properties
Flow
curves
were
obtained
by
varying
the
shear
rate
logarithmically
from
0.1
to
150
s-‐1.
The
shear
stress
data
were
fitted
to
the
Herschel
Buckley
model
using
a
nonlinear
regression
on
Excel
software.
𝜎 = σ+ + Kγ̇E
(1)
where
σ
is
the
shear
stress
(Pa),
σ0
is
the
yield
stress
(Pa),
K
is
the
consistency
index
(Pa
sn),
γ̇
is
the
shear
rate
(s-‐1)
and
n
is
the
dimensionless
flow
behavior
index,
which
indicates
the
proximity
with
the
Newtonian
behavior
of
the
fluid.
Values
of
K,
σ0
and
n
were
extracted
from
the
equation.
2.7 Texture
analysis
Firmness
and
mechanical
properties
of
yogurts
were
determined
using
a
traction-‐compression
device
(INSTRON,
Instron
S.A.,
Massachusetts,
USA).
A
cylindrical
probe
(12
mm
diameter)
was
installed
on
the
measurement
cell
(maximum
capacity
of
2
N).
A
20
mm
penetration
was
applied
in
the
yogurt
at
a
speed
of
1
mm
s-‐1
and
returned
to
the
surface
of
the
yogurt
at
the
same
speed.
The
measurements
were
done
directly
in
the
glass
container
(45
mm
inner
diameter)
at
10
°C.
Data
was
recorded
using
Merlin
software.
Three
parameters
were
extracted
from
the
penetrometry
profiles:
firmness,
thickness
and
adhesiveness
(Figure
34).
138
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
Figure
34
:
Typical
penetrometry
profile
obtained
during
a
penetration
test
on
low-‐fat
set-‐type
yogurts.
Firmness:
first
force
peak,
stiffness:
positive
force
area,
adhesiveness:
negative
force
area
Firmness
(N)
was
defined
as
the
first
significant
discontinuity
on
the
force
curve,
produced
when
the
probe
penetrated
into
the
yogurt
(Salvador
&
Fiszman,
2004).
The
area
under
the
curve
(N
m)
was
extracted
as
it
is
related
to
the
work
necessary
to
break
the
product
and
it
has
been
linked
to
thickness
characteristics
(Cayot,
2006;
Seuvre
et
al.,
2008).
Adhesiveness
(N
m)
was
defined
as
the
work
necessary
to
pull
the
probe
away
from
the
sample
(Pons
&
Fiszman,
1996)
and
corresponded
to
the
area
between
the
negative
curve
and
the
x
axis.
2.8 Syneresis
Syneresis
was
determined
by
centrifugation
of
a
sample
of
yogurt
(10
g)
at
222
g
for
15
min
at
4
°C
as
suggested
by
Saffon
et
al.
(2013).
After
centrifugation,
the
clear
supernatant
was
poured
off
and
weighed.
The
percentage
of
syneresis
(g
of
drained
whey
per
g
of
yogurt)
was
determined.
2.9 Confocal
laser
scanning
microscopy
(CSLM)
Rhodamine
B
isothiocyanate
(RITC)
was
used
to
stain
the
proteins.
Three
hundred
µl
of
a
solution
of
RITC
(2%
w/w)
was
mixed
with
50
g
of
yogurt
just
after
inoculation
of
the
starter
culture.
A
few
drops
of
the
mixture
were
placed
on
a
slide
with
a
spacer,
and
a
cover
slip
was
placed
over
the
sample.
The
slide
was
wrapped
in
aluminum
foil
and
placed
in
an
incubator
at
43
°C
for
6
h.
The
yogurt
samples
were
studied
using
a
water
objective
of
40x
on
a
Nikon
A1
confocal
scanning
laser
microscope
(Nikon,
Tokyo,
Japan)
with
a
laser
emitting
at
543
nm.
Image
analysis
was
done
on
ImageJ
software
and
at
least
5
representative
images
(256
x
256
pixels)
of
each
yogurt
were
chosen
for
image
analysis
processing
to
assess
the
porosity
of
the
network.
Porosity
corresponds
to
the
ratio
between
the
aqueous
phase
area
and
the
total
area
of
the
image.
The
aqueous
phase
was
defined
as
the
pixels
in
139
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
the
image
that
do
not
contribute
to
the
protein
network.
Images
were
transformed
in
grayscale
images
and
a
threshold
was
applied
on
them
in
order
to
differentiate
between
the
water
phase
and
the
protein
matrix.
The
particle
analysis
calculated
the
total
area
of
the
black
holes
(aqueous
phase)
of
the
image
and
the
%
area
occupied.
2.10 Sensory
analysis
2.10.1 Ethics
The
sensory
tests
were
conducted
in
accordance
with
the
Declaration
of
Helsinki.
All
applicable
institutional
and
governmental
regulations
concerning
the
ethical
use
of
human
volunteers
were
complied
with
during
this
research
study.
Panelists
gave
written
consent
after
reading
detailed
information
about
the
study.
The
sensory
tests
performed
in
this
study
were
approved
by
the
ethics
evaluation
committee
of
INSERM
(IRB00003888,
IORG0003254,
FWA00005831).
2.10.2 Organization
Panelists
were
recruited
among
students
and
university
staff.
No
training
was
necessary
for
the
sensory
tests.
The
analysis
took
place
in
the
sensory
laboratory
of
Oniris,
designed
in
accordance
with
international
standards
(ISO
NF
EN
8589).
Paper
forms
were
used.
2.10.3 Triangle
tests
Triangle
tests
were
performed
to
determine
if
differences
were
perceived
among
yogurts
enriched
either
with
WPI
or
with
FA.
A
triangle
test
consists
of
assessing
which
one
of
the
three
samples
(2
similar
and
one
different)
is
different
from
the
others.
At
first,
yogurts
enriched
with
WPI
were
compared
to
yogurts
enriched
with
MFA
to
determine
if
texture
differences
existed.
Yogurts
enriched
with
MFA
and
PFA
were
also
compared,
bringing
the
overall
number
of
triangle
tests
to
five
(Table
19).
The
tests
were
performed
in
3
different
sessions
with
40
naïve
participants
each
time.
Samples
were
served
straight
from
the
refrigerator
in
coded
glass
containers
in
balanced
random
order
to
account
for
order
effects.
The
six
triads
(AAB,
ABA,
BAA,
BBA,
BAB,
ABB)
were
also
counterbalanced
between
the
participants.
Panelists
were
instructed
to
taste
the
sample
to
determine
the
different
one
and
to
precise,
which
characteristic
helped
them
choose
(aspect,
texture,
flavor),
and
were
encouraged
to
clean
their
mouth
between
samples
by
drinking
water
(Evian,
France).
140
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
Table 19: Results of the triangle tests performed on plain yogurts enriched with different protein types
Figure
35
shows
the
size
distribution
(diameter)
obtained
for
FA
using
DLS.
Two
types
of
FA
were
obtained
depending
on
the
NaCl
concentration
used
during
production.
141
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
Figure
35:
Size
distribution
of
MFA
and
PFA
by
intensity
(DLS)
coupled
with
TEM
observation
(scale
bar
=
200nm).
(a)
Filled
squares:
fractal
aggregates
(15
mM
NaCl,
pH
7,
2
h
at
80°C)
and
b)
filled
circles:
fractal
aggregates
(45mM
NaCl,
pH
7,
2
h
at
80°C)
A
thin
and
monodisperse
population
of
fractal
aggregates
(MFA)
with
a
Z-‐average
size
of
200
nm
(±38nm)
was
obtained
on
addition
of
15
mM
of
NaCl.
The
addition
of
a
higher
level
of
NaCl
(45
mM)
led
to
a
much
more
polydisperse
population
of
fractal
aggregates
(PFA)
with
two
distinct
sub
populations:
some
aggregates
with
an
average
size
of
220
nm
(±15
nm)
(identical
to
those
obtained
with
the
addition
of
15
mM
of
NaCl),
and
bigger
aggregates
with
an
average
size
of
1370
nm
(±
257
nm).
It
is
already
reported
that
the
aggregation
between
whey
proteins
is
facilitated
by
the
addition
of
salt,
which
leads
to
a
reduction
of
electrostatic
interactions
by
increasing
screening
(Nicolai
et
al.,
2011).
During
heating,
the
solutions
changed
progressively
from
a
transparent
yellow
low
viscosity
solution
to
a
creamier
white
solution.
The
solution
with
45
mM
NaCl
was
visually
more
viscous
than
the
solution
at
15
mM
NaCl.
The
difference
in
viscosity
between
FA
samples
obtained
with
different
quantities
of
NaCl
could
also
indicate
the
presence
of
large
whey
protein
aggregates
formed
during
the
heating
process.
TEM
images
were
useful
to
supplement
the
DLS
results
and
gave
more
details
about
the
structure
of
the
different
aggregates
(Figure
35).
These
confirmed
the
size
distributions
observed
in
DLS
with
a
homogeneous
population
of
curved-‐strand
aggregates
for
small
amounts
of
NaCl
(15
mM)
and
bigger
aggregates
when
more
NaCl
was
added
(45
mM),
as
shown
in
Figure
35.
The
fractal
structure
of
the
bigger
aggregates
was
confirmed
by
TEM.
These
were
characterized
by
an
expanded
and
branched
structure,
which
is
in
accordance
with
the
results
of
Baussay,
Bon,
Nicolai,
Durand
&
Busnel
(2004).
Loiseleux
et
al.
(2017)
showed
that
the
apparent
average
density
of
the
FA
decreases
when
the
size
of
142
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
FA
increases.
This
is
consistent
with
the
branched
morphology
of
large
FA
observed
in
our
study.
This
expanded
structure
corresponds
to
a
second
step
of
aggregation
where
primary
aggregates
are
linked
by
disulphide
bonds
and
hydrophobic
interactions
to
form
FA
(Nicolai
et
al.,
2011).
3.2 Effects
of
FA
on
the
rheological
properties
of
yogurts
Rheological
measurements
of
yoghurt
gels
were
useful
to
determine
the
impact
of
the
addition
of
WPI,
MFA
and
PFA
on
the
mechanical
properties
of
the
yogurt
protein
network
(Table
20).
Values
within
a
column
not
sharing
a
common
superscript
are
significantly
different
(p<0.05)
according
to
the
LSD
method.
The
values
of
G’,
G’’
and
tanδ
are
taken
at
1Hz.
Control:
yogurt
without
any
protein
addition;
WPI:
yogurt
enriched
with
WPI;
MFA:
yogurt
enriched
with
monodisperse
fractal
aggregate;
PFA:
yogurt
enriched
with
polydisperse
fractal
aggregates
For
all
the
yogurts,
enriched
either
with
WPI,
MFA
or
PFA,
the
storage
modulus
G’
was
higher
than
the
viscous
modulus
G’’
over
the
whole
frequency
range
studied
(Figure
36a
and
b).
Moreover,
the
G’
value
increased
slightly
with
frequency.
These
results
imply
that
the
gels
displayed
a
typical
behavior
of
weak
gelled
structures.
143
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
As
expected,
the
viscoelastic
parameters
increased
with
the
protein
concentration
for
yogurts
enriched
with
WPI.
The
heat
treatment
of
milk
(5
min
at
90
°C)
ensured
a
high
level
of
denaturation
of
the
whey
proteins
(Kester
&
Richardson,
1984).
As
a
consequence,
strong
interactions
between
denatured
whey
proteins
and
casein
micelles
appeared.
Increasing
whey
protein
concentration
will
lead
to
more
interactions,
enable
the
formation
of
a
denser
and
stronger
network
and
thus
leading
to
higher
G’
values
(Chua
et
al.,
2017;
Krzeminski
et
al.,
2011;
Torres
et
al.,
2011).
The
increase
in
G’
value
was
also
noted
for
yogurts
enriched
with
MFA
and
PFA
as
shown
in
Figure
36a)
for
MFA.
It
can
be
noted
that
the
rise
of
MFA
concentration
led
to
a
sharp
increase
of
gel
strength
(from
0.5%
to
1.0%,
G’
was
increased
by
61%
for
MFA
versus
25%
for
WPI)
(Table
20).
Storage
modulus
G’
and
yield
stress
(τ0)
gave
indications
on
gel
strength
(Table
20).
G’
and
τ0
values
of
yogurts
enriched
with
PFA
were
the
lowest,
indicating
that
the
addition
of
PFA
led
to
weaker
gels
compared
to
WPI
and
MFA.
Figure
36b
shows
the
differences
in
the
viscoelastic
properties
of
the
yogurts
enriched
with
1%
of
WPI,
MFA
or
PFA.
Yogurts
enriched
with
PFA
had
a
32%
lower
G’
compared
with
MFA-‐enriched
yogurts.
These
results
confirmed
and
extended
the
conclusions
of
a
previous
study
about
the
impact
of
whey
protein
aggregates
in
model
WPI
gels
(Purwanti
et
al.,
2011).
At
the
same
protein
concentration
(15%,
w/w),
the
gel
formed
with
larger
whey
protein
aggregates
(diameter
of
62.7
nm)
was
weaker
compared
to
the
gel
formed
with
smaller
whey
protein
aggregates
(diameter
of
49.3
nm),
while
the
gel
formed
with
native
WPI
showed
the
strongest
gel.
The
strength
of
the
protein
gel
highly
depends
on
surface
interactions
(e.g.
hydrophobic
interactions)
between
WPA
(Andoyo
et
al.,
2016;
Purwanti
et
al.,
2011).
Therefore,
the
size
and
the
number
of
particles,
as
well
as
the
number
of
connections
and
the
distance
between
the
particles,
are
key
elements
for
the
gel
formation.
These
interactions
have
been
suggested
to
be
hydrophobic
patches
on
the
aggregates
surface
(Andoyo
et
al.,
2016).
In
the
current
study,
the
larger
particles
in
PFA
have
a
more
branched
and
expanded
structure,
as
reported
by
Loiseleux
et
al.
(2018)
and
Mahmoudi
et
al.
(2007).
The
presence
of
these
larger
aggregates
will
lead
to
an
increased
surface,
but
probably
with
less
hydrophobic
patches
as
the
increased
steric
hindrance
will
restrict
the
access
to
reactive
sites.
This
can
substantially
limit
hydrophobic
interactions,
thus
resulting
in
a
lower
gel
strength.
The
study
of
the
yield
stress
(τ0)
allowed
to
go
further
in
the
characterization
of
the
yogurts.
As
shown
in
Table
20,
for
the
same
protein
concentration,
yogurts
enriched
with
WPI
exhibited
a
significantly
higher
yield
stress
than
yogurts
enriched
with
both
MFA
and
PFA.
The
yield
stress
is
the
point
where
the
network
structure
starts
to
be
disrupted,
causing
the
yogurt
to
flow.
Therefore,
it
could
be
related
to
in-‐mouth
sensations
and
texture
perception.
The
model
parameters
calculated
from
the
viscosity
measurements
(K
and
n)
also
indicated
a
difference
between
yogurts
enriched
with
WPI
and
yogurts
enriched
with
FA.
Yogurts
with
the
lowest
flow
behavior
indexes
corresponded
to
yogurts
enriched
144
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
with
WPI
(WPI10
and
WPI15)
and
to
yogurts
enriched
with
high
concentrations
of
MFA
or
PFA
(MFA15
and
PFA15)
(Table
20).
This
means
that,
for
yoghurts
with
added
WPI,
the
higher
the
amount
of
added
protein,
the
more
shear-‐thinning
the
behavior
and
the
lower
the
viscosity
at
high
shear.
The
other
yogurts
enriched
with
MFA
and
PFA
were
grouped
together
regardless
of
the
concentration
added.
A
2-‐way
ANOVA
on
protein
concentration
and
protein
type
confirmed
these
results
by
highlighting
a
significant
difference
between
yogurts
enriched
with
WPI
and
yogurts
enriched
with
both
MFA
and
PFA
(results
not
shown).
This
significant
difference
in
flow
behavior
could
explain
differences
in
texture
perception
(Daget
&
Joerg,
1991).
Figure
36:
Frequency
sweep
curves
of
yogurts
enriched
with
proteins.
(a)
Impact
of
the
concentration
of
monodisperse
fractal
aggregates
on
the
storage
modulus
(G’)
of
the
yogurts.
Filled
diamond:
MFA15,
filled
triangles:
MFA10,
filled
circles:
MFA05,
filled
squares
MFA02.
(b)
Impact
of
the
type
of
protein
added
on
the
storage
modulus
of
the
yogurts
for
1%
of
added
proteins.
Filled
circles:
WPI10,
filled
triangles:
MFA10,
filled
squares:
PFA10
3.3 Effect
of
fractal
aggregates
on
the
textural
characteristics
of
yogurts
The
penetrometry
test
was
used
to
assess
the
impact
of
FA
and
their
polydispersity
on
mechanical
properties
of
yogurts
at
large
deformations
(Table
21).
The
aim
was
to
relate
the
results
with
the
sensory
perception
of
texture.
145
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
Table
21:
Results
of
the
texture
analysis
from
the
penetrometry
tests
and
the
syneresis
measurements
of
yogurts
enriched
in
different
types
of
whey
proteins
Values
within
a
column
not
sharing
a
common
superscript
are
significantly
different
(p<0.05)
according
to
the
LSD
method.
Control:
yogurt
without
any
protein
addition;
WPI:
yogurt
enriched
with
WPI;
MFA:
yogurt
enriched
with
monodisperse
fractal
aggregate
population;
PFA:
yogurt
enriched
with
polydisperse
fractal
aggregates.
Firstly,
the
results
of
the
texture
analysis
confirmed
the
differences
evidenced
in
rheology
between
yogurts
enriched
with
WPI
and
yogurts
enriched
with
FA.
WPI-‐enriched
yogurts
were
always
significantly
firmer
and
thicker
than
the
MFA
enriched
ones.
At
1%
added
protein,
firmness
was
25%
higher
in
yogurts
enriched
with
WPI
than
in
yogurts
enriched
with
MFA.
The
same
trend
was
found
for
thickness.
Less
work
was
necessary
to
disrupt
the
yogurts
enriched
with
FA.
This
could
imply
that,
at
the
same
protein
content,
the
yogurts
enriched
with
MFA
or
PFA
could
be
perceived
as
less
stiff
or
less
compact
than
yogurts
enriched
with
WPI.
This
property
may
be
interesting
to
provide
protein-‐enriched
yogurts
with
a
softer
texture,
which
could
be
more
desirable
for
consumers.
The
firmness
of
MFA-‐enriched
yogurts
increased
significantly
with
increasing
concentrations
of
MFA,
which
indicated
their
texturizing
properties.
MFA15
had
the
highest
firmness,
which
was
about
3
times
higher
than
that
of
MFA02.
The
two
other
parameters,
thickness
and
adhesiveness,
also
increased
with
the
increase
of
MFA
concentration.
These
results
are
consistent
with
rheological
measurements
which
146
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
showed
a
gel
reinforcement
with
MFA
addition.
A
contribution
of
whey
protein
aggregates
to
gel
hardness
has
been
previously
reported
by
Vasbinder,
van
de
Velde,
&
de
Kruif
(2004),
who
showed
that
the
addition
of
whey
protein
aggregates
(diameter
of
62
nm)
to
a
whey
protein-‐free
skim
milk
leads
to
an
increase
of
gel
hardness
thanks
to
the
formation
of
disulfide
bonds
between
aggregates
and
casein
micelles.
Finally,
where
1.0%
or
1.5%
of
FA
was
added
to
the
yogurts,
a
significant
difference
was
found
between
MFA
and
PFA.
Yogurts
enriched
with
MFA
were
significantly
firmer
and
thicker
than
yogurts
enriched
with
PFA.
Liu
et
al.
(2017)
compared
microparticulated
and
nanoparticulated
and
showed
that
the
firmness
of
yogurts
enriched
with
nanoparticulated
whey
proteins
was
always
higher
than
the
one
of
yogurts
enriched
with
microparticulated
whey
proteins.
It
is
interesting
to
note
that
changing
the
polydispersity
of
whey
protein
aggregates
in
a
smaller
size
range
(≤1
µm)
led
to
comparable
results.
It
can
be
assumed
that
the
reduction
of
the
ability
of
large
aggregates
to
interact
with
the
protein
network
formed
during
acidification
induced
a
reduction
of
firmness
and
thickness.
These
results
at
high
deformation
suggested
that
it
is
possible
to
modulate
texture
perception
of
yogurts
by
adding
FA,
and
more
precisely
by
adding
MFA
or
PFA
depending
on
the
desired
level
of
firmness
and
thickness.
3.4 Syneresis
Syneresis
measurements
are
shown
in
Table
21.
As
expected,
the
rise
of
protein
concentration
in
yogurts
led
to
a
reduction
of
whey
separation.
Syneresis
showed
an
opposite
tendency
to
firmness;
the
percentage
of
syneresis
was
40%
lower
when
the
%
of
added
proteins
was
increased
from
0.2%
to
1.0%.
No
more
decrease
of
whey
drainage
was
observed
when
more
than
1%
WPI
and
MFA
were
added
to
the
yogurts.
This
suggested
that
a
minimum
level
of
expelled
whey
had
been
reached
by
increasing
the
protein
concentration.
Interestingly,
independently
of
their
polydispersity,
FA
had
the
same
impact
on
whey
separation
as
native
WPI
for
the
same
concentration.
While
the
presence
of
a
population
of
big
aggregates
in
the
FA
led
to
yogurts
that
were
significantly
less
firm
and
less
thick,
this
population
has
the
same
water-‐holding
capacity
as
WPI
and
MFA.
It
can
be
hypothesized
that,
thanks
to
their
large
expanded
structure,
the
population
of
large
FA
is
able
to
bind
more
water
than
smaller
FA.
However,
as
seen
before,
these
larger
aggregates
exhibit
less
interactions
with
the
protein
network,
thus
inducing
a
lower
gel
firmness.
The
protein
concentration
seems
to
be
the
only
factor
influencing
whey
separation.
This
result
differs
from
previous
studies
where
yogurts
with
the
lowest
G’
and
the
lowest
firmness
are
usually
linked
to
highest
values
of
whey
drainage
(Andoyo
et
al.,
2014).
Liu
et
al.
(2017)
also
reported
that
the
addition
of
MicroWPA
in
a
model
gel
significantly
increased
syneresis
compared
to
NanoWPA.
3.5 Effect
of
FA
on
the
microstructure
of
yogurts.
147
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
The
confocal
laser
scanning
microscopy
images
(CLSM)
was
used
to
visualize
the
protein
microstructural
network
of
the
yogurts
enriched
with
different
types
of
whey
proteins
(Figure
37).
Figure
37:
CSLM
images
of
the
protein
network
of
yogurts
enriched
in
(a)
WPI10;
(b)
MFA10;
(c)
PFA10
(x40
zoom
5)
The
micrographs
showed
that
the
three
samples
(WPI10,
MFA10
and
PFA10)
had
a
continuous
and
homogeneous
protein
network
(Figure
37).
However,
MFA10
seemed
to
have
a
denser
network
in
comparison
with
PFA10
and
WPI10,
which
had
a
more
open
structure
with
larger
pores.
To
confirm
these
small
differences,
image
analysis
was
performed
on
a
series
of
micrographs
to
quantify
the
porosity
of
the
network.
Porosity
is
defined
as
the
division
of
the
void
area
by
the
total
image
area
and
it
is
a
way
to
characterize
the
protein
network
by
quantifying
the
geometrical
properties
of
the
yogurt
structure
(Silva
&
O’Mahony,
2018;
Silva,
Legland,
Cauty,
Kolotuev,
&
Floury,
2015).
MFA10
had
a
significantly
lower
porosity
than
PFA10.
But,
surprisingly,
WPI
did
not
have
a
denser
network
than
PFA
(Table
21).
Although
porosity
was
significantly
different
between
MFA
and
PFA
samples,
it
was
difficult
to
make
a
visual
difference
at
this
scale
of
observation.
However,
the
difference
in
porosity
could
explain
the
lower
G’,
K,
firmness
and
thickness
obtained
in
the
rheological
and
textural
analysis.
Previous
studies
reported
the
existence
of
large
serum
channels
in
the
protein
network
of
yogurts
enriched
with
MicroWPA
(Silva
&
O’Mahony,
2018;
Torres
et
al.,
2011).
The
MicroWPA
belonged
to
a
larger
size
range
particle
(from
6
to
60
µm),
leading
to
clear
differences
between
samples.
According
to
Liu
et
al.
(2016),
the
increase
in
the
size
of
whey
protein
aggregates
goes
hand
in
hand
with
a
lower
connectivity
and
inability
to
be
integrated
in
the
protein
network.
The
increased
polydispersity
of
FA
and
the
presence
of
a
population
of
large
FA
could
thus
disturb
the
protein
network
formation,
causing
the
development
of
larger
pores.
The
open
structure
of
the
acid
milk
gels
has
been
linked
to
a
decreased
water-‐holding
capacity
(Torres
et
al.,
2011).
The
moderate
impact
of
the
change
in
the
polydispersity
of
FA
on
the
protein
network
structure
might
be
the
reason
why
no
detrimental
whey
release
was
measured
in
yogurts
enriched
with
PFA.
3.6 Sensory
analysis
Sensory
tests
were
performed
to
determine
if
the
observed
impact
of
FA
on
mechanical
properties,
texture
and
microstructure
were
perceived
by
panelists.
148
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
Two
sets
of
triangle
tests
were
performed
to
determine
if
the
differences
between
yogurts
enriched
with
MFA
and
WPI
were
perceived,
and
secondly
to
find
out
if
the
polydispersity
of
FA
had
an
impact
on
texture
perception
(Table
19).
For
an
enrichment
of
0.2%
of
either
WPI
or
MFA,
the
test
was
non-‐conclusive.
For
this
low
level
of
proteins,
the
panelists
didn’t
perceive
differences
between
samples
even
if
WPI02
had
significantly
higher
G’,
K,
firmness
and
thickness
values
than
MFA02.
However,
differences
were
perceived
by
panelists
for
samples
with
higher
added
protein
concentrations
(MFA05
vs
WPI05)
(Table
19).
This
result
showed
the
existence
of
a
concentration
threshold
above
which
the
addition
of
MFA
has
an
impact
on
the
sensory
perception
of
yogurts.
The
impact
of
the
polydispersity
of
the
FA
on
texture
perception
was
assessed
by
comparing
yogurts
enriched
with
0.5%,
1.0%
and
1.5%
of
PFA
and
MFA.
For
yogurts
enriched
with
0.5%
or
1.0%
of
FA,
no
differences
were
perceived,
whereas
a
significant
difference
was
perceived
between
PFA15
and
MFA15.
The
result
for
PFA05
and
MFA05
was
consistent
with
instrumental
measurements,
because
no
significant
difference
in
firmness
or
thickness
was
detected.
In
contrast,
for
1.0%
of
added
protein,
panelists
didn’t
perceive
differences,
even
if
significant
differences
were
measured
both
in
texture
analysis
and
in
the
CLSM
micrographs.
Considering
together
the
results
of
the
triangle
tests
and
the
instrumental
data,
it
can
be
hypothesized
that
yogurts
enriched
with
PFA
were
less
firm
than
yogurts
enriched
with
MFA.
Torres
et
al.
(2011)
studied
the
impact
of
two
populations
of
MicroWPA
using
Quantitative
Descriptive
Analysis
(QDA)
in
low-‐fat
yogurts.
For
the
same
protein
level,
yogurts
enriched
with
the
bigger
WPA
(30-‐58
µm)
were
characterized
by
a
smoother
but
grainier
texture
than
yogurts
enriched
with
smaller
WPA.
Using
NanoWPA
such
as
MFA
and
PFA
could
be
relevant
to
tackle
the
problem
of
graininess
while
having
a
positive
impact
on
the
texture
of
yogurts.
In
the
triangle
tests,
panelists
were
asked
to
choose
the
criteria
(appearance,
flavor,
odor,
texture)
on
which
they
based
their
choice
to
make
a
difference.
For
all
the
triangle
tests,
more
than
80%
of
the
panelists
who
gave
the
right
answer
based
their
choice
on
texture
(results
not
shown).
This
suggests
that
the
addition
of
native
WP
or
FA
was
not
responsible
for
the
appearance
of
aromatic
defaults
or
aftertastes.
Finally,
a
ranking
test
was
performed
to
confirm
the
differences
in
texture
perceived
between
yogurts
enriched
with
WPI
and
MFA
by
the
panelists.
Panelists
were
asked
to
order
the
yogurts
from
least
to
firmest
(Figure
38).
149
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
Figure
38:
Results
of
the
ranking
test
on
firmness
of
fat-‐free
set
yogurts
enriched
in
WPI
(white
bars)
or
MFA
(black
bars).
Firmness
perceived
by
panelists
increased
with
the
quantity
of
added
proteins,
and
the
MFA-‐enriched
yogurts
were
always
perceived
slightly
less
firm
than
the
native
WPI-‐enriched
yogurts.
These
results
corroborated
the
previous
rheological
and
texture
measurements.
Future
work
will
focus
on
sensory
descriptive
tests
to
assess
the
impact
of
FA
on
other
modalities.
It
would
be
interesting
to
evaluate
if
MFA,
besides
their
texturizing
properties,
have
a
positive
impact
on
other
desirable
descriptors
such
as
unctuousness
and
smoothness.
4. Conclusions
The
results
showed
that
the
addition
of
FA
modified
the
texture
properties
of
fat-‐free
set-‐type
yogurts
compared
to
the
conventionally
used
native
WPI.
The
differences
measured
instrumentally
were
also
perceived
by
panelists,
who
found
yogurts
enriched
with
FA
less
firm
than
yogurts
enriched
with
WPI.
These
results
obtained
for
fat-‐free
yogurts
confirmed
and
expanded
prior
work
done
on
NanoWPA
in
model
systems
(Andoyo
et
al.,
2014;
Purwanti
et
al.,
2011).
Yogurts
enriched
with
PFA
clearly
differed
from
yogurts
enriched
with
MFA
and
WPI
regarding
the
mechanical
properties
of
the
gel
and
the
texture
properties.
The
presence
of
a
population
of
large
aggregates
might
be
the
reason
why
yogurts
enriched
with
PFA
had
a
lower
storage
modulus,
yield
stress,
firmness
and
thickness.
On
the
contrary,
yogurts
enriched
with
MFA
had
a
denser
protein
network,
which
helps
to
explain
their
higher
firmness.
Interestingly
MFA
and
PFA
samples
had
identical
properties
to
WPI
regarding
whey
retention.
This
study
confirms
previous
results
in
a
complex
food
matrix.
By
using
both
instrumental
and
sensory
analyses,
the
impact
of
structure
and
morphology
modifications
of
WPA
on
texture
properties
and
texture
perception
of
fat-‐free
set-‐type
yogurts
was
highlighted.
These
results
are
relevant
to
obtain
desirable
texture
properties
while
developing
fat-‐free
dairy
products
using
natural
dairy
ingredients.
150
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
5.
Acknowledgements
The
authors
would
like
to
thank
Ms.
Perrine
Gélébart
and
Mrs.
Catherine
Garnier
for
the
help
for
the
CLSM
analysis
and
Mrs.
Delphine
Queveau
for
the
technical
support
in
rheology.
The
authors
are
grateful
to
regional
councils
of
Brittany
(grant
n°
13008651)
and
Pays
de
la
Loire
(grant
n°2014-‐07081)
for
the
financial
support,
and
INRA
for
scientific
coordination
(J.
Leonil)
through
the
interregional
project
PROFIL,
supported
by
Bba
industrial
association
and
carried
out
by
the
association
‘Pôle
Agronomique
Ouest”.
-‐ Les
agrégats
fractals
permettent
de
texturer
les
yaourts
0%
de
matière
grasse
-‐ Les
agrégats
fractals
monodisperses
(MFA)
permettent
d’obtenir
une
fermeté
proche
de
celle
obtenue
avec
les
protéines
sériques
natives.
-‐ L’augmentation
de
la
polydispersité
des
agrégats
fractals
provoque
une
diminution
de
la
force
du
gel
et
des
propriétés
de
texture
des
yaourts.
-‐ Les
PFA,
MFA
et
PS
ont
les
mêmes
capacités
de
rétention
d’eau
-‐ Les
yaourts
enrichis
en
PS
sont
perçus
comme
étant
plus
fermes
que
les
yaourts
enrichis
en
MFA
par
les
panélistes.
151
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
I.1.2 IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LA
LIBERATION
DES
COMPOSES
VOLATILS
DES
YAOURTS
NATURE
152
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
Tableau
22:
Caractéristiques
physico-‐chimiques
des
composés
volatils
marqueurs
de
l’arôme
«
yaourt
»
extraits
par
HS-‐SPME
dans
les
yaourts
nature.
Ces
composés
ont
été
identifiés
comme
des
marqueurs
odorants
du
yaourt
(H.
Cheng,
2010;
Ott
et
al.,
1997).
*
:
NIST
a b
https://webbook.nist.gov/cgi/cbook.cgi;
**
“The
Good
Scents
Company—Search
for
product
information,
2019”
;
.Gaafar,
(1992);
.Ott
c d e
et
al.,
(1997);
.Costa
et
al.,
(2019);
.
Zhao,
Feng,
Ren,
&
Mao,
(2018);
.Laye,
Karleskind,
&
Morr,
(1993)
10
composés
volatils
permettent
de
distinguer
de
manière
significative
les
9
yaourts
(Annexe
n°2).
L’acétaldéhyde
et
l’acide
hexanoïque
sont
les
deux
seuls
composés
dont
la
libération
n’est
pas
affectée
par
les
changements
de
contenu
protéique
des
yaourts
nature.
Ces
résultats
sont
en
accord
avec
ceux
de
Chua,
Deeth,
Oh,
&
Bansal,
(2017)
qui
ont
également
montré
que
la
libération
de
l’acétaldéhyde
n’est
pas
significativement
influencée
par
la
composition
protéique
des
yaourts
nature.
En
revanche,
la
modification
de
la
composition
protéique
des
yaourts
fermes
a
un
effet
significatif
sur
la
libération
des
composés
de
l’arôme
«
yaourt
»
:
l’acétone
(F=7,282,
p<0,001),
la
2-‐butanone
(F=70,956,
153
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
p<0,0001),
l’éthanol
(F=3,415,
p=0,014),
le
diacétyle
(F=2,628
;
p=0,042),
la
2,3-‐pentandione
(F=13,476,
p<0,0001),
l’acétoïne
(F=
6,858
,
p<0,001)
l’acide
éthanoïque
(F=
9,192,
p<0,0001),
l’acide
propanoïque
(F=
21,627,
p<0,0001),
le
benzaldéhyde
(F=
8,243
,
p<0,001)
et
l’acide
butyrique
(F=
6,900
;
p<0,001).
Les
modifications
sont
particulièrement
importantes
pour
la
2-‐butanone,
la
2,3-‐
pentandione
et
pour
l’acide
propanoïque.
Tous
ces
composés
volatils
ont
été
identifiés
comme
étant
des
marqueurs
odorants
de
l’arôme
«
yaourt
»
(Tableau
22),
ce
qui
implique
que
les
modifications
de
libération
identifiées
sont
susceptibles
d’impacter
l’équilibre
de
l’arôme
et
la
perception
des
consommateurs.
Pour
étudier
les
effets
du
type
de
protéine
et
de
la
concentration
en
protéines,
une
ANOVA
à
deux
facteurs
(Type
de
protéine,
Concentration)
avec
interaction
a
été
réalisée
sur
les
aires
mesurées
par
HS-‐SPME-‐FID.
Les
parties
suivantes
ont
pour
objectif
d’analyser
chacun
des
effets
séparément
ainsi
que
l’interaction
entre
ces
deux
effets
Figure
39:
Effet
de
la
concentration
en
protéines
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
sur
la
libération
des
composés
aromatiques
(quantité
exprimée
en
unité
d’aire)
dans
les
yaourts
nature.
Chaque
barre
de
l’histogramme
correspond
à
la
moyenne
des
trois
types
de
protéine
testés
pour
la
concentration
considérée
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
concentrations
pour
chaque
composé
volatil
(α=5%)
154
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
On
observe
que
la
concentration
en
protéines
a
un
impact
significatif
sur
7
composés
volatils
(acétone,
2-‐butanone,
2,3-‐pentandione,
acide
éthanoïque,
acide
butyrique,
acétoïne
et
benzaldéhyde)
(Figure
39).
L’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
dans
les
yaourts
provoque
une
augmentation
significative
de
la
libération
des
composés
volatils
endogènes
comme
l’acétone
(F=23,808,
p<0,0001),
l’acide
éthanoïque
(F=12,893,
p<0,001),
l’acide
butyrique
(F=5,485,
p=0,014),
l’acétoïne
(F=14,785,
p<0.001)
et
le
benzaldéhyde
(F=12,904,
p<0,001).
Au
contraire,
la
2-‐butanone
(F=50,101,
p<0,0001)
et
la
2,3-‐pentandione
(F=19,291,
p<0,0001)
sont
significativement
moins
libérées
dans
les
yaourts
enrichis
avec
2,5%
de
protéine
par
rapport
aux
yaourts
enrichis
avec
0,5%
de
protéine.
La
majorité
des
composés
volatils
endogènes
du
yaourt
est
donc
plus
libérée
lorsque
la
concentration
en
protéines
augmente,
ce
qui
ne
correspond
pas
aux
résultats
obtenus
dans
la
littérature.
En
effet,
plusieurs
études
ont
montré
que
les
protéines
sériques
interagissent
avec
les
composés
volatils
et
que
l’augmentation
de
leur
concentration
s’accompagne
d’une
augmentation
de
la
rétention
des
composés
volatils
(Kühn
et
al.,
2006;
van
Ruth
&
Villeneuve,
2002).
Cependant,
ces
études
ont
été
menées
sur
des
systèmes
modèles
simples,
en
général
constitués
d’une
protéine
et
d’un
composé
volatil.
Dans
une
matrice
complexe
telle
que
le
yaourt
nature,
la
libération
des
composés
volatils
implique
non
seulement
les
interactions
physico
chimiques
entre
protéines
et
composés
volatils,
mais
dépendra
aussi
de
la
structure
et/ou
de
la
fermeté
du
gel.
En
ce
qui
concerne
les
interactions
physico-‐chimiques,
les
protéines
sériques
possèdent
plusieurs
sites
de
liaison
hydrophobes
susceptibles
de
lier
les
composés
volatils
et
ainsi
favoriser
leur
rétention
(Andriot
et
al.,
2000;
Jouenne
&
Crouzet,
2000b;
Viry
et
al.,
2018).
La
force
de
l’interaction
protéine-‐
composé
volatil
sera
d’autant
plus
forte
que
l’hydrophobicité
des
composés
volatils
est
forte.
Elle
dépend
aussi
des
fonctions
chimiques
des
composés
volatils,
les
alcools
et
les
acides
étant
moins
retenus
que
les
cétones
ou
les
aldéhydes.
Les
cétones
ont
une
affinité
particulièrement
forte
avec
les
protéines
sériques
(Kühn
et
al.,
2006),
ce
qui
pourrait
expliquer
que
la
2-‐butanone
ou
la
2,3-‐
pentandione
soient
significativement
plus
retenues
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines.
On
peut
également
supposer
que
le
caractère
hydrophile
de
certains
composés
volatils
(acétoïne,
acétone,
acide
éthanoïque)
peut
expliquer
l’augmentation
de
leur
libération
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
(Tableau
22).
En
effet,
l’ajout
de
concentrations
croissantes
de
protéines
sériques
dénaturées
et
agrégées
(MFA
et
PFA),
ou
dénaturées
lors
du
traitement
thermique
du
lait
(PS),
va
augmenter
le
nombre
de
sites
hydrophobes
disponibles
pouvant
interagir
avec
les
composés
volatils.
Ceci
pourrait
provoquer
le
relargage
des
composés
les
plus
hydrophiles,
qui
sont
les
moins
capables
d’interagir
avec
les
protéines.
Enfin,
Pelletier,
Sostmann,
&
Guichard,
(1998)
ont
montré
que
la
βLG
n’interagit
pas
avec
les
acides
acétique,
propionique
et
butyrique.
L’augmentation
de
la
libération
de
l’acide
éthanoïque
et
de
l’acide
butyrique
avec
la
155
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
concentration
en
protéines
pourrait
s’expliquer
par
cette
absence
d’interaction.
Cependant,
on
remarque
que
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
provoque
un
plus
grand
relargage
du
benzaldéhyde,
alors
que
ce
composé
est
plutôt
hydrophobe
(log
P=
1,480),
et
que
des
interactions
avec
la
βLG
ont
été
mises
en
évidence
(Andriot
et
al.,
1999;
Relkin,
Molle,
&
Marin,
2001).
Ces
résultats
ont
été
obtenus
à
partir
de
systèmes
modèles
simples
(βLG
pure
et
benzaldéhyde),
alors
que
nos
résultats
ont
été
obtenus
en
co-‐présence
de
plusieurs
molécules
et
dans
une
matrice
complexe.
Le
travail
en
système
plus
complexe
pourrait
expliquer
les
différences
entre
ces
résultats,
et
notamment
la
plus
grande
libération
du
benzaldéhyde
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines.
Une
hypothèse
pourrait
être
que
les
sites
pouvant
réaliser
des
liaisons
entre
la
βLG
et
le
benzaldéhyde
ne
seraient
plus
disponibles
pour
les
interactions
protéine-‐composés
volatils,
car
déjà
impliqués
dans
les
interactions
protéines-‐protéines
qui
permettent
le
renforcement
du
gel.
Gélébart
et
al.,
(2019)
ont
en
effet
mis
en
évidence
une
densification
du
réseau
protéique
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
PS,
MFA
et
PFA.
Ce
manque
de
sites
disponibles
avec
l’augmentation
de
la
concentration
protéique
pourrait
conduire
au
relargage
du
benzaldéhyde.
Enfin,
les
yaourts
contiennent
des
bactéries
lactiques
qui
produisent
certains
des
composés
volatils
caractéristiques
de
l’arôme
«
yaourt
»
comme
l’acétaldéhyde,
l’acétoïne
ou
le
diacétyle.
Une
modification
de
l’activité
des
ferments
lactiques
avec
la
concentration
en
protéines
n’est
pas
à
exclure,
même
si
aucune
différence
significative
du
pH
n’a
été
mise
en
évidence
entre
les
différents
échantillons
de
yaourts
(Savijoki,
Ingmer,
&
Varmanen,
2006).
156
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
Figure
40
:
Effet
du
type
de
protéines
sur
la
libération
des
composés
aromatiques
(quantité
exprimée
en
unité
d’aires)
dans
les
yaourts
nature.
Chaque
barre
de
l’histogramme
correspond
à
la
moyenne
des
trois
concentrations
testées
(0.5%,
1.5%,
2.5%)
pour
le
type
de
protéine
considéré.
Une
lettre
différente
indique
une
différence
significative
entre
les
types
de
protéines
pour
chaque
composé
aromatique
(α=5%)
157
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
en
surface
avec
lesquels
pourraient
interagir
les
composés
volatils
les
plus
gros
comme
le
benzaldéhyde
ou
la
2,3-‐pentandione.
Cependant,
les
plus
nombreuses
ramifications
des
PFA
diminueraient
leur
flexibilité
(Baussay
et
al.,
2004),
ce
qui
laisse
penser
que
d’autres
sites
de
liaison,
se
trouvant
plus
à
l’intérieur
de
la
structure
resteraient
masqués,
et
inaccessibles
aux
plus
petits
composés
volatils.
La
structure
des
MFA
pourrait,
en
revanche,
encore
permettre
à
ces
composés
(acétaldéhyde,
éthanol
et
acide
éthanoïque)
de
s’y
fixer.
Enfin,
nous
avons
montré
dans
l’article
n°1
(partie
I.1.1,
Lesme
et
al.,
(2019)),
que
l’ajout
d’assemblages
fractals
n’induisait
pas
de
modification
importante
de
la
structure
du
réseau
protéique
par
rapport
aux
yaourts
enrichis
en
PS,
ce
qui
rejoint
les
résultats
obtenus
par
(Gélébart
et
al.,
2019).
Nous
pouvons
donc
supposer
que
les
différences
de
libération
des
composés
volatils
mesurées
sont
dues
à
des
changements
d’interactions
entre
les
protéines
et
les
composés
volatils
plutôt
qu’à
des
phénomènes
de
rétention
liés
à
la
structure
du
gel.
Cependant,
très
peu
d’études
se
sont
intéressées
à
l’impact
de
la
composition
protéique
sur
la
libération
des
composés
aromatiques
dans
les
yaourts
nature.
L’impact
du
ratio
de
caséines
et
protéines
sériques
sur
les
propriétés
physico-‐chimiques
des
yaourts
nature
a
été
étudié
par
Chua
et
al.,
(2017).
Aucune
différence
de
libération
des
composés
volatils
n’a
été
identifiée
entre
les
yaourts
enrichis
en
caséinate
de
sodium
et
en
protéines
sériques
aux
faibles
concentrations.
Seule
la
libération
du
diacétyle,
a
été
significativement
diminuée
par
l’ajout
de
5%
d’isolat
de
protéine
sérique
par
rapport
aux
yaourts
enrichis
en
caséinate
de
sodium
à
la
même
concentration.
Dans
notre
étude,
le
ratio
de
caséines
et
protéines
sériques
est
constant
pour
une
même
concentration
en
protéines,
et
c’est
uniquement
l’état
structural
des
protéines
sériques
ajoutées
qui
varie
d’un
échantillon
à
l’autre,
et
qui
peut
influencer
la
libération
des
composés
volatils.
Malgré
cela,
les
différences
de
libération
des
composés
volatils
entre
les
yaourts
enrichis
en
PS,
MFA
et
PFA
sont
supérieures
à
20%
et
peuvent
atteindre
les
50%
pour
certains
composés
comme
l’acide
butyrique,
le
benzaldéhyde
ou
l’acide
éthanoïque.
L’ampleur
de
ces
différences
de
libération
entre
les
yaourts
enrichis
en
PS,
MFA
et
PFA
laisse
penser
qu’elles
peuvent
impacter
la
perception
aromatique
des
yaourts
nature.
Dans
les
parties
précédentes
nous
avons
étudié
les
effets
du
type
de
protéine
et
de
la
concentration
en
protéines
séparément.
Cependant,
pour
certains
composés
volatils,
l’effet
du
type
de
protéine
dépend
de
la
concentration
en
protéines.
L’étude
des
interactions
entre
les
deux
facteurs
est
donc
importante
pour
compléter
l’analyse
(Figure
41).
158
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
Figure
41:
Interactions
de
niveau
2
statistiquement
significatives
(α=5%)
entre
les
facteurs
type
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
et
concentration
en
protéines
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
dans
l'ANOVA
à
deux
facteurs
(Type
de
protéine
et
concentration
en
protéine)
réalisée
sur
les
aires
des
composés
volatils
mesurées
en
SPME
dans
les
yaourts
nature
Des
interactions
significatives
existent
entre
l’effet
du
type
de
protéine
et
l’effet
de
la
concentration
pour
la
2-‐butanone
(F=32.034,
p<0.0001),
le
diacétyle
(F=3.369,
p=0.032),
l’acétoïne
(F=5.329,
p=0.005),
l’acide
éthanoïque
(F=4.951,
p=0.007)
et
l’acide
butyrique
(F=4.734,
p=0.009).
Ces
interactions
montrent
que,
pour
ces
composés
volatils,
l’effet
du
type
de
protéine
dépend
de
la
concentration
en
protéines,
et
inversement
(Figure
41).
Ceci
peut
s’expliquer
par
le
fait
que
les
différences
de
libération
des
composés
volatils
entre
des
yaourts
enrichis
en
PS,
MFA
ou
PFA
sont
plus
marquées
dans
les
yaourts
enrichis
avec
des
concentrations
plus
importantes
en
protéine.
Ainsi,
la
libération
des
quatre
composés
volatils
est
fortement
diminuée
dans
les
yaourts
PS25
par
rapport
aux
yaourts
MFA25
et
PFA25
(Figure
41).
I.1.3
IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LA
PERCEPTION
DES
YAOURTS
NATURE
Le
profil
sensoriel
des
yaourts
nature
enrichis
avec
les
différents
types
de
protéines
aux
trois
concentrations
a
été
réalisé
grâce
à
la
méthode
QDA
(Figure
42).
159
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
Figure
42:
Profils
sensoriels
des
yaourts
nature
enrichis
en
MFA,
PFA
ou
PS
à
trois
concentrations
différentes
(0,5%
;
1,5%
;
2,5%).
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur
et
«
I_arôme
»
signifie
intensité
de
l’arôme.
Les
*
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
yaourts
pour
le
descripteur
sensoriel
concerné
:
***
p<0,0001
;
**
p<0,001;
*
p<0,05
Les
yaourts
ont
des
profils
sensoriels
différents
selon
leur
composition
et
teneur
en
protéine.
Les
yaourts
enrichis
avec
0,5%
de
protéine
ont
des
profils
proches,
et
le
type
de
protéine
a
peu
d’effet
sur
leurs
caractéristiques
sensorielles.
Les
différences
sont
plus
marquées
à
1,5%
et
2,5%
de
protéines
ajoutées
dans
les
yaourts.
Les
descripteurs
de
texture
sont
particulièrement
discriminants,
aussi
bien
lors
de
l’évaluation
à
la
cuillère
que
lors
de
l’évaluation
en
bouche.
Ainsi,
des
différences
significatives
entre
les
produits
existent
pour
le
descripteur
«
cassant
»
à
une
concentration
en
protéines
de
0,5%
(F=28,485,
p<0,001).
Les
différences
liées
à
l’arôme
et
à
la
saveur
des
yaourts
nature
sont
en
revanche
beaucoup
moins
fortes,
et
sont
significatives
seulement
pour
deux
descripteurs
:
l’intensité
globale
de
l’arôme
yaourt
(«
I_arôme
»)
(F=2,912,
p=0,004)
et
l’intensité
de
la
saveur
«
acide
»
(F=2,035,
p=0,043).
On
peut
également
noter
que
les
panélistes
sont
une
source
de
variation
pour
tous
les
descripteurs
sensoriels
(Annexe
n°3).
L’entrainement
n’a
pas
complètement
permis
de
gommer
les
différences
de
comportement
entre
les
panélistes.
Les
variations
entre
les
juges
peuvent
être
dues
à
des
différences
d’utilisation
de
l’échelle,
à
des
différences
individuelles
de
sensibilité
sensorielle,
ou
à
des
différences
de
motivation
(Bayarri,
Carbonell,
Barrios,
&
Costell,
2011;
Peltier
et
al.,
2014).
L’étude
de
l’interaction
160
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
juge*produit
permet
de
savoir
si
la
variabilité
des
juges
impacte
leur
évaluation
des
produits.
Cette
interaction
est
significative
pour
les
descripteurs
de
texture,
ce
qui
traduit
un
manque
de
consensus
au
sein
du
panel.
Cependant,
l’effet
produit
est
très
fort
pour
ces
descripteurs,
ce
qui
indique
une
bonne
fiabilité
des
résultats.
Pour
étudier
les
effets
du
type
de
protéine
et
de
la
concentration
en
protéines,
une
ANOVA
à
trois
facteurs
(Sujet,
Type
de
protéine,
Concentration
en
protéines)
avec
interaction
de
niveau
2
a
été
réalisée
sur
les
notes
obtenues
en
QDA
(Annexe
n°4)
pour
chaque
descripteur.
Les
effets
du
type
de
protéine,
de
la
concentration
et
leur
interaction
vont
être
étudiés
dans
les
parties
suivantes.
Figure
43:
Effet
de
la
concentration
en
protéines
(0.5%,
1.5%,
2.5%)
sur
la
perception
des
yaourts
nature
évalués
en
QDA.
Chaque
barre
de
l’histogramme
représente
la
moyenne
des
trois
types
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
pour
chaque
concentration.
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur
et
«
I_arôme
»
signifie
intensité
de
l’arôme.
Des
lettres
différentes
indiquent
une
différence
significative
(α=5%)
Sept
descripteurs
sur
les
12
évalués
par
les
panélistes
sont
significativement
influencés
par
la
concentration
en
protéines
(Figure
43).
Ainsi,
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
dans
les
yaourts
nature
provoque
une
augmentation
de
l’intensité
des
descripteurs
«
ferme
»,
«
cassant
»
et
«
granuleux
»,
et
une
diminution
de
l’intensité
des
descripteurs
«
fondant
»
et
«
visqueux
».
Les
différences
les
plus
marquées
concernent
les
descripteurs
«
filant
»
(F=20,316,
p<0,0001),
«
ferme
»
(F=178,841,
p<0,0001)
et
«
cassant
»
(F=134,055,
p<0,001).
Plusieurs
études
ont
montré
que
la
fortification
des
yaourts
en
protéine
impacte
leur
texture,
et
que
ces
modifications
sont
bien
perçues
par
les
panélistes
(Marafon
et
al.,
2011).
Par
exemple,
Laiho,
Williams,
Poelman,
Appelqvist,
&
Logan,
(2017)
ont
mené
une
étude
sur
des
yaourts
nature
brassés
contenant
différents
ratios
de
caséines
et
protéines
sériques.
Les
auteurs
ont
notamment
mis
en
évidence
une
diminution
de
la
sensation
de
«
crémeux
»
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines,
ce
qui
peut
se
rapprocher
du
descripteur
«
fondant
»
évalué
dans
notre
étude.
De
plus,
l’augmentation
de
la
concentration
en
161
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
protéines
sériques
provoque
également
une
augmentation
des
sensations
«
grumeleux
»
et
«
granuleux
».
Dans
notre
étude,
le
seul
descripteur
lié
à
la
perception
de
l’arôme
significativement
impacté
par
la
concentration
en
protéines
est
la
«
persistance
».
Ainsi,
la
persistance
en
bouche
de
l’arôme
de
«
yaourt
»
est
significativement
plus
intense
dans
les
yaourts
enrichis
avec
0,5%
de
protéine
par
rapport
aux
yaourts
enrichis
avec
1,5%
et
2,5%
de
protéines.
Cela
montre
que
la
persistance
en
bouche
évaluée
dans
le
test
QDA
n’est
pas
due
à
des
défauts
aromatiques
apportés
par
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines,
mais
qu’elle
semble
plutôt
être
liée
à
l’intensité
aromatique
globale
de
l’arôme
de
yaourt.
En
effet,
on
retrouve
la
même
tendance
de
diminution
de
l’intensité
perçue
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
pour
les
descripteurs
«
I_arôme
»
et
«
acidité
».
Ces
résultats
sont
conformes
à
ceux
obtenus
par
Isleten
&
Karagul-‐Yuceer,
(2006)
dans
une
étude
sur
des
yaourts
fermes
allégés
en
matière
grasse.
Les
auteurs
ont
en
effet
montré
que
l’augmentation
de
la
concentration
de
protéines
sériques
provoquait
une
diminution
de
plusieurs
descripteurs
aromatiques
caractéristiques
des
yaourts
tels
que
«
arôme
crémeux
»
ou
«
fermenté
».
Figure
44:
Effet
du
type
de
protéine
(MFA,
PFA
et
PS)
sur
la
perception
des
yaourts
nature
évalués
en
QDA.
Chaque
barre
de
l’histogramme
représente
la
moyenne
des
trois
concentrations
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
pour
chaque
type
de
protéine
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur
et
«
I_arôme
»
signifie
intensité
de
l’arôme.
Des
lettres
différentes
indiquent
une
différence
significative
(α=5%)
8
descripteurs
sensoriels
sont
significativement
impactés
par
le
type
de
protéine
sérique
ajouté
dans
les
yaourts
nature
(Figure
44).
Les
descripteurs
«
ferme
»
(F=635,544,
p<0,0001),
«
cassant
»
(F=120,603,
p<0,0001),
et
«
gélatineux
»
(F=6,301,
p=0,002)
sont
particulièrement
influencés
par
le
type
de
protéine
rajouté
dans
les
yaourts
nature.
Les
assemblages
MFA
et
PFA
permettent
de
diminuer
l’intensité
des
descripteurs
«
gélatineux
»
et
«
cassant
»
qui
apparaissent
avec
l’ajout
de
PS
dans
les
yaourts,
et
d’augmenter
l’intensité
du
descripteur
«
fondant
».
Les
sensations
de
«
gélatineux
»
et
de
«
cassant
»
étant
généralement
perçues
négativement
par
les
consommateurs
(G.
Liu,
Buldo,
et
al.,
162
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
2016),
les
MFA
ou
PFA
pourraient
permettre
de
diminuer
ces
défauts
de
texture
liés
à
l’ajout
d’une
grande
quantité
de
PS
dans
les
yaourts.
Les
résultats
montrent
que
les
caractéristiques
des
assemblages
protéiques
utilisés
ont
un
impact
significatif
sur
la
perception
des
yaourts
nature.
Ainsi,
l’intensité
du
descripteur
«
granuleux
»
dans
les
yaourts
nature
enrichis
en
PFA
est
significativement
supérieure
à
celle
des
yaourts
enrichis
en
PS
et
MFA.
De
plus,
les
yaourts
enrichis
en
PFA
sont
également
perçus
comme
étant
significativement
moins
«
fermes
»
que
les
yaourts
enrichis
en
MFA.
Rohart,
Sieffermann,
&
Michon,
(2015)
ont
réalisé
un
profil
flash
sur
des
yaourts
enrichis
en
assemblages
microgels
de
différentes
formes
et
en
différentes
concentrations.
Tout
comme
nous,
les
auteurs
ont
montré
que
les
yaourts
peuvent
être
distingués
selon
les
caractéristiques
des
assemblages
protéiques
utilisés.
Par
exemple,
l’augmentation
de
la
taille
des
assemblages
provoque
l’apparition
de
la
sensation
de
granuleux.
Dans
notre
étude,
bien
que
les
PFA
(taille
moyenne
des
plus
gros
assemblages
1370
nm)
aient
des
tailles
largement
inférieures
à
celles
des
assemblages
microgels
(entre
200
et
700
μm)
étudiés
dans
l’article,
la
présence
d’une
population
d’agrégats
plus
gros
que
les
PS
ou
les
MFA
pourrait
expliquer
l’augmentation
de
la
sensation
de
granuleux
perçue
par
les
panélistes.
Ceci
est
à
prendre
en
compte
dans
les
contraintes
d’utilisation
des
PFA
car
la
sensation
de
«
granuleux
»
pourrait
être
considérée
par
les
consommateurs
comme
un
défaut
de
texture
(Isleten
&
Karagul-‐Yuceer,
2006).
Du
point
de
vue
de
la
flaveur,
le
descripteur
d’intensité
de
l’odeur
«
I_odeur
»,
et
les
descripteurs
«
sucré
»
et
«
persistance
»
ne
sont
pas
influencés
par
le
type
de
protéines
utilisé.
En
revanche,
le
descripteur
intensité
aromatique
«
I_arôme
»
et
le
descripteur
«
acide
»
sont
significativement
plus
intenses
dans
les
yaourts
enrichis
en
PFA
que
dans
les
yaourts
enrichis
en
MFA
ou
PS.
Ces
résultats
sont
en
accord
avec
ceux
de
Isleten
&
Karagul-‐Yuceer,
(2006)
qui
montrent
que
les
yaourts
enrichis
en
PS
ont
une
intensité
aromatique
plus
faible
pour
le
descripteur
«
arôme
fermenté
»
que
les
yaourts
enrichis
avec
un
texturant
protéique
(non
défini
dans
l’étude).
La
perception
de
descripteurs
liés
à
des
défauts
d’arôme
des
yaourts,
comme
«
carton
»
ou
«
animal
»,
était
significativement
plus
faible
dans
les
yaourts
enrichis
en
PS.
163
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA
semblent
s’atténuer,
et
une
plus
forte
différence
existe
avec
les
yaourts
enrichis
en
PS.
L’augmentation
de
la
perception
du
«
cassant
»
pour
les
yaourts
enrichis
en
PFA
est
faible
entre
0,5%
et
1,5%,
et
forte
entre
1,5%
et
2,5%.
Les
MFA
et
PS
présentent
un
comportement
contraire.
On
peut
supposer
que
l’existence
de
plus
gros
assemblages
de
protéine
présents
en
plus
petit
nombre
dans
les
PFA,
demande
une
concentration
minimale
plus
élevée
pour
que
les
PFA
puissent
augmenter
l’intensité
du
descripteur
«
cassant
»
des
yaourts.
Figure
45:
Interactions
de
niveau
2
statistiquement
significatives
(α=5%)
entre
les
facteurs
type
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
et
concentration
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
dans
l'ANOVA
à
trois
facteurs
(Juges,
Type
de
protéine
et
concentration)
réalisée
sur
résultats
obtenus
en
QDA
sur
les
yaourts
nature
DISCUSSION
Nous
avons
montré
dans
l’article
n°1
que
plus
les
yaourts
sont
concentrés
en
protéine,
plus
ils
sont
fermes,
et
que
les
yaourts
enrichis
en
PFA
sont
significativement
moins
fermes
que
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
en
PS.
Les
résultats
du
QDA
montrent
que
ces
différences
de
texture
sont
bien
perçues
par
les
panélistes
lors
des
dégustations,
et
que
les
yaourts
enrichis
en
PS,
MFA
et
PFA
possèdent
des
profils
de
texture
différents.
De
plus,
l’intensité
des
descripteurs
d’intensité
aromatique
«
I_arôme
»,
de
persistance
de
l’arôme
«
persistance
»
et
du
descripteur
de
saveur
«
acide
»,
est
influencée
aussi
bien
par
la
concentration
en
protéines
que
par
le
type
de
protéine
rajoutés
dans
les
yaourts
nature.
L’intensité
de
ces
descripteurs
diminue
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines,
et
est
plus
forte
dans
les
yaourts
enrichis
en
PFA
que
dans
les
yaourts
enrichis
en
PS.
Plusieurs
hypothèses
peuvent
être
proposées
pour
expliquer
les
différences
de
perceptions
aromatiques
dans
les
yaourts
nature
en
lien
avec
la
modification
de
leur
contenu
protéique.
Les
différences
de
perception
peuvent
être
dues
à
:
-‐ Des
interactions
physico-‐chimiques
entre
les
protéines
sériques
et
les
composés
volatils
Les
protéines
sériques
possèdent
des
sites
de
liaison
spécifiques,
comme
la
cavité
hydrophobe
de
la
βLG
ou
la
présence
de
groupements
thiols,
qui
permettent
la
rétention
des
composés
volatils
(Kühn
et
al.,
2006).
L’état
structural
des
protéines
influence
beaucoup
l’accessibilité
de
ces
sites
de
liaison,
et
164
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
influence
donc
directement
les
capacités
de
rétention
des
protéines.
Ainsi,
l’augmentation
de
l’intensité
du
descripteur
d’intensité
aromatique
«
I_arôme
»
dans
les
yaourts
enrichis
en
PFA
est
concomitante
à
la
libération
des
composés
volatils
dans
les
yaourts
nature.
Les
yaourts
enrichis
en
PFA
semblent,
en
général,
moins
retenir
les
composés
volatils
que
les
yaourts
enrichis
en
PS.
Ceci
peut
s’expliquer
par
le
changement
de
l’état
structural
des
PFA
par
rapport
aux
MFA
et
PS.
Par
exemple,
les
PFA
ont
une
structure
plus
ramifiée
que
les
MFA,
ce
qui
peut
générer
un
encombrement
stérique
et
limiter
l’accès
des
composés
volatils
à
leurs
sites
de
liaison.
Ces
composés
volatils
étant
moins
retenus,
ils
sont
davantage
disponibles
pour
être
perçu
lors
de
la
dégustation.
Cependant,
nous
avons
montré
précédemment
(paragraphe
IV.1.2.c))
que
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
provoque
une
augmentation
de
la
libération
de
la
majorité
des
composés
volatils
du
yaourt.
Les
résultats
concernant
la
libération
des
composés
volatils
ne
sont
donc
pas
en
accord
avec
la
perception
des
descripteurs
de
l’intensité
aromatique
«
I_arôme
»
et
«
persistance
»,
dont
l’intensité
diminue
avec
la
concentration
en
protéines.
Ainsi,
les
interactions
physico-‐chimiques
et
la
libération
des
composés
volatils
à
l’équilibre
ne
permettent
pas
à
elles
seules
d’expliquer
les
modifications
du
profil
aromatique
des
yaourts.
-‐ Des
phénomènes
de
rétention
par
la
structure
du
réseau
tridimensionnel
de
protéines
Les
composés
volatils
peuvent
être
perçus
lorsqu’ils
sont
libérés
de
la
matrice
alimentaire
et
se
trouvent
dans
la
phase
gazeuse.
Leur
diffusion
de
la
matrice
vers
la
phase
gaz
est
donc
un
paramètre
important,
qui
peut
être
influencé
par
la
structure
de
la
matrice.
Déléris,
Lauverjat,
Tréléa,
&
Souchon,
(2007)
ont
mis
en
évidence
que
la
structure
des
réseaux
protéiques
des
yaourts
provoquait
des
modifications
de
la
diffusion
apparente
de
certains
composés
volatils.
Cependant,
l’ampleur
de
ces
différences
était
trop
faible
pour
qu’elles
puissent
expliquer,
à
elles
seules,
les
différences
de
libération
et
de
perception
des
composés
volatils
dans
les
yaourts.
Dans
notre
étude,
on
peut
supposer
que
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
dans
les
yaourts
provoque
une
densification
du
réseau
protéique.
En
effet,
dans
leur
étude
menée
sur
des
assemblages
fractals
dans
des
gels
acides,
Gélébart
et
al.,
(2019)
ont
mis
en
évidence
une
densification
du
réseau
protéique
et
une
diminution
de
la
taille
des
pores
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines.
Il
est
donc
possible
que
la
densification
du
réseau
protéique
limite
la
diffusion
des
composés
volatils
dans
les
yaourts
nature,
ce
qui
pourrait
expliquer
en
partie
l’intensité
plus
faible
des
descripteurs
d’intensité
aromatique
«
I_arôme
»
et
de
persistance
en
bouche
«
persistance
».
Cependant,
au
vu
des
faibles
modifications
de
structure
pour
une
même
concentration
de
MFA,
PFA
et
PS
(Article
n°1,
Lesme
et
al.,
(2019)),
les
différences
de
structure
du
réseau
protéique
ne
sont
pas
assez
importantes
pour
expliquer
les
différences
de
perception
liées
au
type
de
protéine.
165
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
-‐ Impact
de
la
texture
sur
la
libération
des
composés
volatils
L’impact
de
la
texture
sur
la
perception
aromatique
découle
des
deux
points
précédents.
Plusieurs
études
ont
mis
en
évidence
qu’une
diminution
de
la
fermeté
ou
de
la
viscosité
de
gels
laitiers
provoque
l’augmentation
de
l’intensité
aromatique
perçue
(Gierczynski,
Guichard,
&
Laboure,
2011;
A.
Saint-‐Eve
et
al.,
2006).
Cependant,
l’impact
de
la
texture
sur
la
perception
aromatique
est
encore
débattu.
Ainsi,
Mei
&
Reineccius,
(2007)
pensent
que
l’impact
de
la
texture
sur
la
perception
de
la
flaveur
dépend
de
la
gamme
de
viscosité
des
produits
considérés.
Peu
d’impact
serait
observé
dans
les
yaourts
qui
ont
une
petite
gamme
de
viscosité
avec
de
faibles
différences
entre
produits,
alors
qu’un
impact
plus
important
existerait
dans
des
produits
laitiers
plus
texturés,
comme
les
fromages.
Dans
notre
étude,
les
différences
de
texture
entre
les
yaourts
sont
marquées
et
bien
perçues
par
les
panélistes,
et
on
peut
supposer
qu’elles
peuvent
impacter
le
comportement,
et
donc
la
perception
des
yaourts,
lors
de
la
consommation.
La
déstructuration
des
yaourts
en
bouche
est
un
moment
clef,
responsable
de
la
libération
des
composés
volatils
et
des
composés
sapides.
Ainsi,
dans
un
yaourt
ferme
et
cassant,
qui
nécessite
davantage
de
travail
masticatoire
pour
former
un
bolus
avec
la
salive,
la
libération
des
composés
volatils
et
des
composés
sapides
risque
d’être
plus
lente
et
en
plus
petites
quantités,
que
dans
un
yaourt
plus
«
visqueux
»
et
«
fondant
».
Dans
notre
étude,
ces
changements
de
dynamique
de
libération
lors
de
la
consommation,
ne
sont
pas
pris
en
compte
par
les
mesures
en
HS-‐SPME-‐GC-‐FID-‐
MS,
mais
pourraient
expliquer
l’intensité
aromatique
plus
forte
qui
caractérise
les
yaourts
enrichis
avec
0,5%
de
protéine,
ou
les
yaourts
enrichis
en
PFA.
En
effet,
ces
yaourts
sont
décrits
comme
étant
«
visqueux
»
et
«
fondant»,
ce
qui
facilite
leur
déstructuration
en
bouche,
l’incorporation
de
la
salive
pour
former
le
bolus,
et
donc
la
libération
des
composés
volatils
(Mosca,
van
de
Velde,
Bult,
van
Boekel,
&
Stieger,
2015).
-‐ Des phénomènes d’interactions sensorielles entre la texture et la flaveur
Bien
que
les
systèmes
sensoriels
permettant
la
perception
de
la
texture
et
de
l’arôme
soient
distincts,
il
est
aujourd’hui
admis
que
des
modalités
sensorielles
comme
la
texture
et
la
flaveur
peuvent
s’influencer
mutuellement
(Tournier
et
al.,
2007).
Ainsi,
la
texture
peut
influencer
la
perception
aromatique.
Par
exemple,
dans
une
étude
sur
des
gels
de
protéines
sériques,
Weel
et
al.,
(2002)
ont
montré
que
même
si
les
mesures
instrumentales
ne
montraient
pas
de
différences
de
libération
des
composés
volatils,
les
panélistes
percevaient
les
gels
plus
durs
comme
étant
moins
aromatiques.
Une
hypothèse
également
avancée
par
Hollowood,
(2002)
dans
son
étude
sur
des
solutions
de
différentes
viscosités
est
qu’une
augmentation
de
la
fermeté
d’un
gel
ou
de
la
viscosité
d’une
solution
attirerait
davantage
l’attention
des
panélistes
sur
la
perception
de
la
texture,
les
conduisant
à
négliger
la
perception
de
l’arôme
plus
subtile,
induisant
ainsi
une
diminution
de
l’intensité
aromatique
perçue.
La
166
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
perception
de
l’arôme
peut
également
influencer
la
perception
de
la
texture
(Anne
Saint-‐Eve
et
al.,
2004).
Cependant,
au
vu
de
l’ampleur
des
modifications
de
texture
par
rapport
aux
variations
de
perception
aromatique,
nous
pouvons
supposer
que
cet
effet
est
négligeable
dans
le
cas
des
yaourts
nature.
L’ajout
de
PS,
MFA
et
PFA
en
différentes
concentrations
influence
les
propriétés
de
texture
des
yaourts,
la
libération
des
composés
volatils
endogènes,
ainsi
que
les
profils
sensoriels
des
yaourts.
Cependant,
nous
ne
savons
pas
comment
la
modification
de
ces
caractéristiques
impacte
l’appréciation
des
yaourts
par
les
consommateurs.
Le
panel
de
consommateurs
participant
au
test
a
utilisé
la
totalité
de
l’échelle,
allant
de
«
extrêmement
désagréable
»
(1)
à
«
extrêmement
agréable
»
(9),
pour
noter
leur
appréciation
des
yaourts
(Figure
46
(a)).
Les
yaourts
MFA15,
PFA15
et
WPI05
ont
été
significativement
les
plus
appréciés
par
les
consommateurs,
avec
des
moyennes
de
6,6,
6,4
et
5,3
respectivement.
Au
contraire,
le
yaourt
PS25
a
été
le
yaourt
le
moins
apprécié
par
les
consommateurs
avec
une
note
moyenne
d’appréciation
globale
de
2,9
(Figure
46
(b)).
Ces
résultats
montrent
que
les
caractéristiques
des
yaourts
enrichis
avec
les
PS,
MFA
et
PFA
à
différentes
concentrations,
ont
un
impact
sur
les
préférences
des
consommateurs.
Il
semblerait
que
les
yaourts
possédant
une
texture
intermédiaire
(MFA15,
PFA15
et
PS05)
soient
les
plus
appréciés
par
les
consommateurs.
Ces
résultats
confirment
les
résultats
obtenus
par
Lovely
&
Meullenet,
(2009)
qui
ont
montré
que
lorsque
les
consommateurs
considèrent
qu’un
yaourt
à
la
fraise
est
trop
ferme
ou
trop
mou,
leur
acceptation
diminue.
Figure
46:
Résultats
du
test
consommateurs
réalisé
sur
les
yaourts
nature.
(a)
boites
à
moustache
représentant
les
étendues
et
les
moyennes
des
notes
attribuées
à
chaque
produit
par
les
juges,
avec
les
quartiles
et
les
points
représentant
les
valeurs
extrêmes,
(b)
classement
des
yaourts
selon
les
moyennes
des
notes
d’appréciation
attribuées
par
les
juges.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
yaourts
(α=5%)
167
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
BILAN
partie
I.1
ü Les
assemblages
fractals
ont
des
propriétés
texturantes
qui
dépendent
fortement
de
leur
structure
et
de
leur
polydispersité.
L’augmentation
de
la
polydispersité
et
de
la
taille
des
agrégats
provoque
une
diminution
de
leur
pouvoir
texturant.
ü Les
assemblages
fractals
possèdent
une
capacité
de
rétention
d’eau
comparable
à
celle
des
PS,
ce
qui
est
intéressant
pour
répondre
aux
problématiques
de
synérèse
qui
est
un
facteur
influençant
fortement
l’acceptation
des
produits
par
les
consommateurs.
ü Les
composés
volatils
clef
de
l’arôme
des
yaourts
nature
ont
été
détectés
par
HS-‐SPME-‐GC-‐
FID-‐MS.
Leur
libération
est
influencée
par
l’ajout
de
PS,
MFA
et
PFA
en
différentes
concentrations.
Les
yaourts
enrichis
en
PS
semblent
plus
les
retenir
que
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA,
et
la
majorité
d’entre
eux
sont
plus
libérés
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines,
et
les
yaourts
enrichis
en
PS.
ü En
plus
du
fort
impact
de
la
concentration
en
protéines,
la
perception
des
yaourts
varie
selon
le
type
de
protéine
rajouté.
L’intensité
des
descripteurs
«
ferme
»
et
«
gélatineux
»
est
forte
pour
les
yaourts
enrichis
en
PS
alors
que
l’ajout
de
MFA
et
PFA
provoque
une
augmentation
de
l’intensité
du
descripteur
«
fondant
»
et
une
diminution
du
descripteur
«
cassant
».
Les
yaourts
enrichis
en
PFA
sont
également
perçus
comme
étant
plus
«
granuleux
»,
et
avec
une
«
Intensité
aromatique
»
plus
forte
que
les
yaourts
enrichis
en
PS
et
MFA.
Enfin,
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
provoque
une
diminution
de
l’intensité
aromatique
et
de
la
persistance
en
bouche.
ü Les
différents
profils
sensoriels
mis
en
évidence
en
QDA
influencent
les
préférences
des
consommateurs
pour
les
yaourts
nature.
Les
yaourts
ayant
des
textures
intermédiaires
sont
préférés
par
les
consommateurs.
168
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
L’étude
de
l’impact
des
modifications
de
texture
sur
les
propriétés
sensorielles
ou
des
interactions
protéine-‐arôme
est
limitée
avec
les
yaourts
nature,
car
ce
sont
des
produits
peu
aromatiques.
Les
yaourts
aromatisés
ont
des
notes
aromatiques
plus
marquées,
et
on
peut
faire
l’hypothèse
que
les
modifications
dues
au
contenu
protéique
auront
plus
d’impact
sur
les
perceptions
sensorielles
dans
ce
contexte.
Cependant,
l’aromatisation
des
yaourts
nécessite
l’ajout
de
sucre.
La
prochaine
partie
de
ce
chapitre
a
donc
pour
objectif
d’identifier
si
la
présence
du
sucre
engendre
une
modification
des
propriétés
texturantes
des
assemblages
fractals
par
comparaison
aux
yaourts
nature.
I.2 IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LES
PROPRIETES
PHYSICO
CHIMIQUES
ET
LA
PERCEPTION
DES
YAOURTS
NATURE
SUCRES
0%
MG
I.2.1 DETERMINATION
DE
LA
QUANTITE
DE
SUCRE
AJOUTEE
DANS
LES
YAOURTS
NATURE
SUCRES
L’objectif
de
cette
mise
au
point
était
donc
d’ajouter
une
quantité
minimale
de
sucre
dans
les
yaourts
de
façon
à
limiter
les
éventuelles
modifications
de
texture.
Cependant,
les
consommateurs
tendent
à
préférer
les
produits
plus
sucrés
(Thompson,
Lopetcharat,
&
Drake,
2007),
donc
la
quantité
de
sucre
choisie
ne
peut
pas
être
trop
faible
car
les
yaourts
sucrés
doivent
également
être
appréciés
par
les
consommateurs
pour
les
dégustations
sensorielles.
Pour
répondre
à
cet
objectif,
un
test
Just
About
Right
(JAR)
a
été
réalisé
sur
un
panel
de
60
consommateurs.
Deux
yaourts
avec
des
fermetés
différentes
ont
été
dégustés
:
un
yaourt
peu
ferme
(PS05)
et
un
yaourt
bien
ferme
(PS15).
Chaque
yaourt
a
été
testé
avec
trois
concentrations
de
sucre
différentes
(5%,
7.5%
et
10%).
Dans
le
commerce,
les
yaourts
pré-‐sucrés
contiennent
en
moyenne
10,2%
de
sucre
(Anne
Saint-‐Eve
et
al.,
2016).
Les
cinq
descripteurs
évalués
par
les
panélistes
(sucré,
acide,
onctueux,
gel,
ferme)
permettent
d’évaluer
la
perception
de
l’intensité
sucrée,
mais
également
de
se
rendre
compte
de
l’impact
de
l’ajout
de
sucre
sur
la
perception
de
la
texture
des
yaourts.
Les
résultats
du
test
JAR
sont
présentés
dans
la
Figure
47.
169
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
Figure
47
:
Test
JAR
réalisé
sur
deux
yaourts
PS05
et
PS15
avec
trois
concentrations
de
sucre
(5%,
7,5%,
10%).
5
descripteurs
(Sucré,
Acide,
Onctueux,
Gel,
Ferme)
sont
évalués
par
les
panélistes.
Le
pourcentage
de
répondants
dans
chaque
catégorie
est
indiqué
sur
la
barre
de
l’histogramme
On
observe
que
les
yaourts,
PS05
ou
PS15,
avec
10%
de
sucre
sont
perçus
comme
étant
vraiment
trop
sucrés
par
une
partie
importante
des
panélistes.
Nous
pouvons
donc
nous
placer
à
des
concentrations
de
sucre
inférieures
à
10%
(concentration
moyenne
du
commerce).
Les
yaourts
les
moins
fermes
(PS05)
contenant
7.5%
de
sucre
sont
perçus
comme
étant
encore
trop
sucrés,
alors
que
les
yaourts
les
plus
fermes
(PS15)
avec
5%
de
sucre
sont
perçus
comme
n’étant
pas
assez
sucrés.
Cependant,
le
sucre
est
ajouté
dans
les
yaourts
en
vue
de
leur
aromatisation,
et
l’ajout
des
arômes
fraise
ou
vanille
est
susceptible
d’augmenter
la
sensation
de
la
saveur
sucrée.
Il
a
en
effet
été
montré
dans
la
littérature
que
la
combinaison
de
la
saveur
sucrée
et
d’un
arôme
de
fraise
provoque
l’augmentation
de
la
sensation
sucrée
perçue
(Yin,
Hewson,
Linforth,
Taylor,
&
Fisk,
2017).
Ce
phénomène
est
susceptible
d’exister
aussi
pour
l’arôme
vanille,
qui
est
généralement
associé
à
des
produits
sucrés.
C’est
pourquoi
il
a
été
décidé
de
choisir
la
concentration
de
5%
de
sucre,
car
elle
était
acceptable
par
les
consommateurs,
aussi
bien
pour
les
yaourts
nature
sucrés
que
pour
les
yaourts
aromatisés,
et
répondait
à
notre
objectif
de
rajouter
le
moins
de
sucre
possible.
170
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
I.2.2
CARACTERISTIQUES
DE
TEXTURE
DES
YAOURTS
NATURE
SUCRES
ENRICHIS
EN
ASSEMBLAGES
FRACTALS
IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LA
TEXTURE
DES
YAOURTS
NATURE
SUCRES
Les propriétés rhéologiques et de texture des yaourts nature sucrés sont résumées dans le Tableau 23.
Tableau
23:
Propriétés
rhéologiques
et
propriétés
de
texture
des
yaourts
nature
sucrés
enrichis
en
PS,
MFA
et
PFA
en
différentes
concentrations.
Les
lettres
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
yaourts
pour
le
paramètre
considéré
(α=5%)
De
plus,
pour
une
même
concentration
en
protéines,
la
force
du
gel
varie
selon
le
type
de
protéine
rajouté.
Ainsi,
le
module
élastique
G’
des
yaourts
enrichis
en
PFA
est
significativement
plus
faible
que
les
modules
élastiques
des
yaourts
enrichis
en
PS
et
MFA.
On
retrouve
également
cette
tendance
en
analyse
de
texture.
Ceci
confirme
également
les
résultats
obtenus
dans
les
yaourts
nature
(article
n°1).
Ainsi,
les
propriétés
texturantes
des
assemblages
fractals
dans
les
yaourts
nature
sucrés
sont
semblables
à
celles
observées
dans
les
yaourts
nature.
Il
est
cependant
intéressant
d’étudier
l’impact
de
l’ajout
du
sucre
sur
la
texture
des
yaourts
enrichis
en
PS,
MFA
et
PFA.
COMPARAISON ENTRE LES YAOURTS NATURE ET LES YAOURTS NATURE SUCRES
L’objectif
de
ce
paragraphe
est
d’étudier
si
la
présence
de
sucre
a
pu
modifier
les
caractéristiques
de
texture
des
yaourts
nature
sucrés
en
les
comparant
à
celles
des
yaourts
nature
(article
n°1).
Le
sucre
est
traditionnellement
rajouté
dans
les
yaourts
pour
contrebalancer
l’acidité
due
à
la
production
d’acide
lactique
et
d’acétaldéhyde
pendant
la
fermentation.
De
plus,
l’ajout
de
sucre
apporte
de
la
171
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
texture,
de
la
consistance,
de
la
viscosité
et
diminue
la
synérèse
(McCain,
Kaliappan,
&
Drake,
2018).
Des
études
sur
la
diminution
de
la
quantité
de
sucre
ajoutée
dans
les
yaourts
ont
été
menées,
cependant
ces
études
se
concentrent
sur
l’intensité
de
la
perception
sucrée
ou
sur
la
perception
aromatique,
et
n’étudient
pas
spécifiquement
l’impact
de
la
diminution
de
la
quantité
de
sucre
sur
la
texture
des
yaourts
(Chollet
et
al.,
2013;
Popa
&
Ustunol,
2011).
Béal
&
Sodini,
(2003)
expliquent
que
l’ajout
de
sucre
dans
les
yaourts
peut
modifier
le
métabolisme
des
ferments,
et
ainsi
entrainer
des
changements
de
texture.
Une
modification
de
l’acidification
du
lait
pourrait
impacter
la
formation
du
réseau
protéique,
qui
serait
moins
structuré
dans
les
yaourts
sucrés
que
dans
les
yaourts
nature.
Cependant,
aucune
différence
significative
de
pH
n’a
été
mise
en
évidence
à
la
fin
de
la
fermentation
entre
les
différents
yaourts.
Les
propriétés
rhéologiques
et
de
texture
des
yaourts
nature
et
des
yaourts
nature
sucrés
sont
comparées
dans
la
Figure
48.
Figure
48:
Comparaison
des
yaourts
nature
et
des
yaourts
nature
sucrés
(a)
propriétés
rhéologiques
:
module
élastique
et
dissipatif
G'
et
G’’
à
1Hz
(Pa),
(b)
propriétés
de
texture
aux
grandes
déformations.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
yaourts
(α=5%)
La
comparaison
des
modules
élastiques
mesurés
à
1
Hz
des
yaourts
nature
et
des
yaourts
nature
sucrés
permet
de
comparer
leurs
propriétés
mécaniques
(Figure
48(a)).
Le
module
élastique
(G’)
des
yaourts
nature
sucrés
est
inférieur
à
celui
des
yaourts
nature,
ce
qui
indique
une
diminution
de
la
force
du
gel
et
du
réseau
de
protéine
dans
les
yaourts
nature
sucrés.
Ce
résultat
confirme
les
résultats
obtenus
sur
l’impact
de
différents
sucres
sur
la
texture
de
gels
de
protéines
sériques
(He,
Azuma,
Hagiwara,
&
Kanno,
2006).
En
revanche,
le
module
visqueux
G’’
n’est
pas
modifié
par
l’ajout
de
sucre.
La
tanδ
des
yaourts
sucrés
est
donc
supérieure
à
celle
des
yaourts
nature,
ce
qui
indique
que
les
yaourts
nature
172
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
sucrés
ont
un
comportement
plus
visqueux
que
les
yaourts
nature.
Les
différences
de
force
du
gel
mesurées
aux
petites
déformations
ne
se
retrouvent
pas
dans
les
mesures
aux
grandes
déformations
que
sont
la
mesure
de
la
fermeté
du
gel
(Rupture)
et
de
son
caractère
cassant
(Pente
initiale).
Cependant,
l’aire
sous
la
courbe,
qui
rend
compte
de
la
consistance
des
yaourts
en
bouche
(Seuvre
et
al.,
2008),
est
significativement
diminuée
par
l’ajout
de
sucre,
alors
que
les
aspects
filant
ou
collant
mesurés
lors
de
la
sortie
de
la
sonde
du
yaourt
sont
largement
augmentés
par
l’ajout
de
sucre.
Même
si
la
fermeté
des
yaourts
n’est
pas
affectée
par
l’ajout
de
sucre,
ces
mesures
de
texture
laissent
penser
que
l’ajout
de
sucre
aura
un
impact
sur
la
perception
de
la
texture
par
les
panélistes.
On
peut
émettre
l’hypothèse
que
l’impact
du
sucre
sur
la
texture
des
yaourts
est
principalement
dû
à
sa
forte
capacité
de
complexation
de
l’eau.
En
effet,
le
sucre
est
une
molécule
polaire,
avec
de
nombreuses
fonctions
–OH,
qui
a
beaucoup
d’affinité
pour
l’eau.
Ainsi,
en
complexant
l’eau,
le
sucre
pourrait
provoquer
une
augmentation
de
la
viscosité
des
yaourts.
Ce
phénomène
est
peut-‐être
traduit
par
l’augmentation
de
la
tanδ
dans
les
yaourts
nature
sucrés.
On
peut
également
imaginer
que
la
complexation
de
l’eau
par
le
sucre
influe
sur
les
interactions
entre
protéines.
Plus
les
protéines
sont
hydrophobes,
plus
le
gel
se
forme
tôt
et
plus
le
G’
est
élevé
(Morand
et
al.,
2012).
Si
l’établissement
des
interactions
hydrophobes
entre
protéines
est
limité
par
l’ajout
de
sucre,
la
formation,
et
donc
la
force
du
gel
pourraient
être
impactées,
ce
qui
expliquerait
la
diminution
du
G’
par
rapport
aux
yaourts
nature.
173
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
Figure
49:
Profils
sensoriels
des
yaourts
nature
sucrés
enrichis
en
MFA,
PFA
ou
PS
à
trois
concentrations
différentes
(0,5%
;
1,5%
;
2,5%).
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur
et
«
I_arôme
»
signifie
intensité
de
l’arôme.
Les
*
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
yaourts
pour
le
descripteur
sensoriel
concerné
pour
les
ANOVA
réalisées
à
chaque
concentration
en
protéines
:
***
p<0.0001,
**
p<0.001,
*
p<0.05
Ainsi,
les
descripteurs
de
texture
sont
très
discriminants,
notamment
les
descripteurs
«
ferme
»
(F=56,526,
p<0,0001)
et
«
cassant
»
(F=57,417,
p<0,0001),
mais
également
le
descripteur
«
filant
»
(F=12,897,
p<0,0001)
qui
est
beaucoup
plus
discriminant
que
pour
les
yaourts
nature.
Comme
pour
les
yaourts
nature,
les
différences
de
perception
de
la
flaveur
sont
moins
marquées
entre
les
yaourts
nature
sucrés
que
les
différences
de
perception
de
la
texture.
Les
modifications
du
descripteur
intensité
aromatique
«
I_arôme
»
sont
significatives
uniquement
à
1,5%
de
protéine
et
semblent
moins
marquées
que
celles
observées
dans
les
yaourts
nature.
En
revanche,
l’intensité
du
descripteur
«
sucré
»
semble
être
plus
élevée
dans
les
yaourts
enrichis
en
PFA
et
MFA
que
dans
les
yaourts
enrichis
en
PS.
Pour
étudier
les
effets
du
type
de
protéine
et
de
la
concentration
en
protéines,
une
ANOVA
à
trois
facteurs
(sujet,
type
de
protéine,
concentration
en
protéines)
avec
interaction
de
niveau
2
a
été
réalisée
sur
les
notes
obtenues
en
QDA
(Annexe
n°5).
174
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
ü Effet
de
la
concentration
en
protéines
L’impact
de
la
concentration
en
protéines
sur
la
perception
des
yaourts
nature
sucrés
est
illustré
dans
la
Figure
50.
Figure
50:
Effet
de
la
concentration
en
protéines
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
sur
l'évaluation
des
yaourts
nature
sucrés
en
QDA.
Chaque
barre
de
l’histogramme
représente
la
moyenne
des
trois
types
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
pour
chaque
concentration.
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur
et
«
I_arôme
»
signifie
intensité
de
l’arôme.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
concentrations
(α=5%)
9
descripteurs
sur
les
12
évalués
par
les
panélistes
sont
significativement
influencés
par
la
concentration
en
protéines
dans
les
yaourts
nature
sucrés
(Figure
50).
En
ce
qui
concerne
les
descripteurs
de
texture,
on
retrouve
les
mêmes
tendances
que
celles
observées
dans
les
yaourts
nature.
Ainsi,
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
provoque
l’augmentation
de
l’intensité
des
descripteurs
«
ferme
»,
«
cassant
»,
et
la
diminution
de
l’intensité
des
descripteurs
«
fondant
»
et
«
visqueux
».
Contrairement
à
ce
qui
avait
été
observé
pour
les
yaourts
nature,
la
concentration
en
protéines
n’a
pas
d’impact
sur
la
perception
aromatique
des
yaourts
nature
sucrés.
En
revanche,
l’intensité
de
la
perception
«
sucrée
»
diminue
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines,
alors
que
la
perception
de
l’intensité
«
acide
»
augmente
avec
la
concentration
en
protéines.
Comme
attendu,
la
perception
sucrée
modère
la
perception
acide
caractéristique
des
yaourts
(McCain
et
al.,
2018),
mais
cet
effet
est
plus
marqué
pour
des
petites
concentrations
en
protéines.
ü Effet
du
type
de
protéine
L’impact du type de protéine sur la perception des yaourts est illustré dans la Figure 51.
175
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
Figure
51:
Effet
du
type
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
sur
l'évaluation
des
yaourts
nature
sucrés
en
QDA.
Les
barres
représentent
la
moyenne
des
trois
concentrations
de
protéine
pour
chaque
type
de
protéine
considéré.
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur
et
«
I_arôme
»
signifie
intensité
de
l’arôme.
Les
lettres
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
types
de
protéine
(α=5%)
8
descripteurs
sur
les
12
évalués
par
les
panélistes
sont
significativement
influencés
par
le
type
de
protéine
ajouté
dans
les
yaourts
nature
sucrés
(Figure
51).
De
même
que
précédemment,
on
retrouve
que
les
yaourts
enrichis
en
PFA
sont
moins
«
ferme
»
et
«
cassant
»
mais
plus
«
visqueux
»
que
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
en
PS.
De
plus,
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA
sont
significativement
plus
«
fondant
»
que
ceux
enrichis
en
PS.
Contrairement
aux
yaourts
nature,
les
yaourts
sucrés
enrichis
en
PFA
ne
sont
pas
perçus
comme
étant
significativement
plus
granuleux
que
les
autres.
Les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA
sont
perçus
comme
étant
significativement
plus
sucrés
et
persistants
en
bouche
que
les
yaourts
enrichis
en
PS.
On
retrouve
également
cette
tendance,
même
si
elle
n’est
pas
significative,
pour
les
descripteurs
d’intensité
d’arôme
globale
«
I_arôme
»
et
d’intensité
de
l’odeur
«
I_odeur
».
ü Interactions
entre
les
effets
«
type
de
protéine
»
et
«
concentration
en
protéines
»
L’impact
des
effets
type
de
protéine
et
concentration
en
protéines
a
été
étudié
séparément
dans
les
parties
précédentes.
Cependant,
pour
certains
descripteurs
sensoriels,
l’impact
du
type
de
protéine
dépend
de
la
concentration
en
protéines
considérée.
Il
est
donc
important
d’étudier
l’interaction
entre
les
deux
facteurs
pour
compléter
l’analyse
(Figure
52).
176
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
Figure
52:
Etude
des
interactions
de
niveau
2
statistiquement
significatives
(α=5%)
des
effets
type
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
et
concentration
en
protéines
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
de
l'ANOVA
à
trois
facteurs
(Juges,
type
de
protéine,
concentration
en
protéines)
réalisée
sur
les
résultats
obtenus
en
QDA
sur
les
yaourts
nature
sucrés
Pour
certains
descripteurs
comme
«
Filant
»
(F=2,639,
p=0,035),
«
Visqueux
»
(F=4,718,
p<0,001),
«
Cassant
»
(F=7,012,
p<0,0001),
«
Fondant
»
(F=4,601,
p<0,001),
«
Acide
»
(F=5,575,
p<0,001),
«
Sucré
»
(F=22,862,
p<0,0001),
des
interactions
significatives
entre
les
effets
type
de
protéine
et
concentration
ont
été
mises
en
évidence.
L’impact
de
la
concentration
en
protéines
dépend
donc
du
type
de
protéine
et
inversement.
Par
exemple,
les
différences
entre
les
yaourts
pour
le
descripteur
«
filant
»
sont
marquées
à
0,5%
alors
qu’elles
disparaissent
à
2,5%
de
protéine
car
les
yaourts
deviennent
trop
fermes
pour
pouvoir
être
décrits
comme
«
filant
».
Pour
les
descripteurs
«
cassant
»
et
«
fondant
»,
on
remarque
les
différences
entre
les
yaourts
enrichis
en
PFA
et
en
MFA
sont
moins
marquées
qu’avec
les
yaourts
enrichis
en
PS.
La
dénaturation
et
l’agrégation
des
PS
en
MFA
et
PFA
177
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
semblent
avoir
un
impact
plus
important
sur
les
propriétés
texturantes
des
protéines
que
les
différences
de
taille
et
de
structure
existant
entre
les
PFA
et
les
MFA.
Pour
les
deux
descripteurs
de
saveur
«
acide
»
et
«
sucré
»,
on
observe
que
les
différences
sont
marquées
à
2,5%
de
protéine
rajoutées
et
qu’elles
sont
importantes
entre
les
yaourts
enrichis
en
PS
et
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA.
La
perception
des
saveurs
«
sucrée
»
et
«
acide
»
reste
relativement
stable
de
0,5%
à
2,5%
de
protéine
pour
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA,
alors
qu’elle
change
radicalement
pour
les
yaourts
enrichis
à
2,5%
de
PS.
Les
variations
de
l’intensité
«
sucrée
»
observées
précédemment
s’expliquent
donc
principalement
par
une
forte
diminution
de
l’intensité
«
sucrée
»
dans
les
yaourts
enrichis
avec
2,5%
de
PS.
Plusieurs
études
ont
mis
en
évidence
qu’une
augmentation
de
la
viscosité
dans
des
solutions
contenant
des
hydrocolloïdes
(Ferry
et
al.,
2006;
Hollowood,
2002),
ou
qu’une
augmentation
de
la
fermeté
de
gels
(Boland
et
al.,
2006;
Hollowood,
2002),
atténuaient
la
perception
de
l’intensité
«
sucrée
».
Nous
avons
montré
dans
l’article
n°1
(Lesme
et
al.,
2019)
que
les
yaourts
PS25
sont
les
plus
«
fermes
»
et
les
plus
«
cassants
»
de
notre
espace
produit.
On
peut
penser
que
cette
différence
de
texture
est
à
l’origine
des
différences
de
perception
de
l’intensité
«
sucrée
».
Plusieurs
hypothèses
peuvent
être
émises
à
ce
sujet
:
-‐ La
texture
des
yaourts
limite
la
diffusion
des
molécules
sucrées
Des
interactions
physico-‐chimiques
entre
les
protéines
et
les
composés
sucrés
pourraient
également
être
responsables
d’une
diminution
de
leur
perception.
Dans
une
étude
menée
sur
des
desserts
laitiers
modèles,
Brossard,
Lethuaut,
Boelrijk,
Mariette,
&
Genot,
(2006)
ont
montré
que
des
interactions
entre
les
ingrédients
et
les
composés
sucrés
peuvent
impacter
les
coefficients
de
transfert
apparents
de
ces
derniers.
Ces
études
ont
été
menées
sur
des
matrices
contenant
différents
hydrocolloïdes,
et
les
résultats
varient
fortement
selon
les
hydrocolloïdes
et
les
composés
sucrants
étudiés.
Cependant,
plusieurs
auteurs
ont
mis
en
évidence
l’existence
d’une
concentration
seuil
(c*)
propre
à
chaque
hydrocolloïde.
A
cette
concentration,
les
molécules
des
hydrocolloïdes
commencent
à
se
chevaucher
et
à
former
un
réseau,
qui
est
susceptible
de
limiter
la
diffusion
des
molécules
de
saccharose.
Un
parallèle
pourrait
être
fait
avec
le
réseau
protéique
des
yaourts
qui
se
structure
et
se
densifie
lorsque
la
concentration
en
protéines
sériques
augmente.
Un
équivalent
à
une
concentration
seuil,
dépendante
du
type
de
protéine
considéré,
pourrait
exister
entre
1,5%
et
2,5%
de
PS
rajoutée
dans
les
yaourts
nature
pour
expliquer
la
forte
chute
de
l’intensité
sucrée
perçue.
-‐ La
texture
des
yaourts
impacte
la
déstructuration
en
bouche
des
yaourts
Koliandris,
Lee,
Ferry,
Hill,
&
Mitchell,
(2008)
ont
étudié
les
liens
entre
la
structure
de
gels
d’hydrocolloïdes
et
de
solutions
et
la
libération
des
composés
sapides.
Parmi
les
facteurs
influençant
la
perception
du
sucré,
les
auteurs
ont
mis
en
évidence
que
le
comportement
de
la
matrice
pendant
la
178
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
mastication
et
ses
échanges
avec
la
salive
sont
essentiels.
Un
mélange
rapide
avec
la
salive
permettrait
ainsi
des
échanges
et
une
libération
rapide
des
composés
sapides.
Morris,
(1994)
avait
déjà
montré
que
la
libération
des
composés
sapides
est
fortement
corrélée
avec
la
surface
d’échange
en
bouche
entre
le
gel
et
la
salive.
Ces
études
ont
été
réalisées
dans
des
matrices
contenant
des
hydrocolloïdes,
mais
on
peut
supposer
qu’un
raisonnement
semblable
peut
être
appliqué
aux
gels
protéiques.
Dans
notre
étude,
les
yaourts
PS25
(les
plus
fermes
et
cassants)
sont
perçus
comme
ayant
l’intensité
sucrée
la
plus
faible.
Les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA
(plus
fondants
et
visqueux)
s’étalent
mieux
et
plus
rapidement
en
bouche,
ce
qui
augmente
considérablement
leur
surface
d’échange
par
rapport
aux
yaourts
beaucoup
plus
fermes,
gélatineux
et
cassants
enrichis
en
PS.
La
libération
des
composés
sucrés
pourrait
donc
être
plus
rapide
et
plus
complète
dans
les
yaourts
enrichis
avec
2,5%
de
MFA
et
PFA
que
dans
les
yaourts
enrichis
avec
2,5%
de
PS.
Comparaison
entre
la
perception
sensorielle
des
yaourts
nature
et
des
yaourts
nature
sucrés
L’impact
du
sucre
sur
la
perception
des
yaourts
a
été
étudié
dans
une
ANOVA
à
trois
facteurs
(type
de
protéine,
concentration
et
sucre).
Les
résultats
correspondant
au
facteur
sucre
sont
présentés
Figure
53.
Yaourts nature
7
Yaourts nature sucrés
A
6 A
A
A
5 A A
Moyennes'notes
B A B
4 B
A
B B B
3
A B
2
B
1 B
0
I_odeur Filant Granuleux Gelatineux Ferme Visqueux Cassant Fondant I_arome Acide Sucré Persistance
Odeur Evaluation8 à8la8cuillère Evaluation8 en8bouche
Figure
53:
Comparaison
de
l'évaluation
en
QDA
des
yaourts
nature
et
des
yaourts
nature
sucrés
(Test
de
comparaisons
multiples
Fisher
LSD).
Les
lettres
indiquent
des
différences
significatives
entre
yaourts
nature
et
yaourts
nature
sucrés
(α=5%)
9
descripteurs
sensoriels
sur
les
12
évalués
par
les
panélistes
sont
significativement
impactés
par
l’ajout
de
sucre
dans
les
yaourts
nature
(Figure
53).
L’ajout
de
sucre
modifie
la
perception
de
la
texture
des
yaourts.
Les
yaourts
contenant
du
sucre
sont
perçus
comme
étant
moins
«
fermes
»
et
moins
«
cassants
»
que
les
yaourts
nature
non
sucrés.
Ce
résultat
confirme
les
mesures
de
rhéologie
(paragraphe
I.2.1),
alors
que
les
mesures
de
texture
n’avaient
pas
permis
de
confirmer
cette
tendance.
Les
yaourts
contenant
du
sucre
sont
également
perçus
comme
étant
plus
«
filants
»,
«
visqueux
»
et
«
fondants
»
que
les
yaourts
sans
sucre.
Enfin,
l’ajout
de
sucre
n’a
pas
d’impact
significatif
sur
l’intensité
aromatique
perçue
à
l’odeur
179
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
«
I_odeur
»
ou
en
bouche
«
I_arôme
».
La
persistance
en
bouche
est
significativement
diminuée
dans
les
yaourts
sucrés.
On
peut
supposer
que
la
diminution
de
l’intensité
du
descripteur
«
persistance
»
est
liée
à
la
diminution
de
l’intensité
du
descripteur
«
acide
»,
qui
est
en
effet
masqué
par
l’ajout
de
sucre
(McCain
et
al.,
2018).
BILAN
partie
I.2
ü Les
mesures
instrumentales
montrent
que
les
assemblages
fractals
ont
des
propriétés
texturantes
semblables
dans
les
yaourts
nature
et
dans
les
yaourts
nature
sucrés.
De
plus,
la
force
du
gel
est
diminuée
par
l’ajout
de
sucre
et
les
yaourts
nature
sucrés
sont
plus
visqueux
que
les
yaourts
nature.
ü L’impact
des
assemblages
fractals
sur
la
perception
de
la
texture
des
yaourts
nature
sucrés
est
semblable
à
celui
observé
dans
les
yaourts
nature,
avec
une
augmentation
de
l’intensité
du
descripteur
«
fondant
»
et
une
diminution
de
l’intensité
du
descripteur
«
cassant
».
L’intensité
du
descripteur
«
granuleux
»
semble
moins
forte
dans
les
yaourts
nature
sucrés.
ü L’intensité
des
descripteurs
«
sucré
»
et
«
persistance
»
est
significativement
supérieure
dans
les
yaourts
nature
sucrés
enrichis
en
assemblages
fractals
par
rapport
aux
yaourts
enrichis
en
PS.
L’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
provoque
également
une
forte
diminution
de
la
perception
du
descripteur
«
sucré
».
180
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
I
yaourts
nature
et
nature
sucrés
A retenir Résultats-partie I :
Nous
avons
montré
que
les
agrégats
fractals
MFA
et
PFA
ont
des
propriétés
texturantes
qui
permettent
de
moduler
la
texture
des
yaourts
nature
et
des
yaourts
nature
sucrés.
Les
yaourts
enrichis
en
PFA
sont
très
différents
des
yaourts
enrichis
en
PS
et
MFA
en
termes
de
force
du
gel
et
de
fermeté,
mais
les
PS,
MFA
et
PFA
ont
des
propriétés
de
rétention
d’eau
identiques.
Dans
les
yaourts
nature,
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
provoque
l’augmentation
de
la
libération
de
la
majorité
des
composés
volatils
endogènes.
Ces
mesures
instrumentales
sont
difficiles
à
corréler
avec
les
variations
de
perception
sensorielle
dues
à
la
modification
de
la
concentration
en
protéines
dans
les
yaourts.
En
effet,
l’intensité
des
descripteurs
de
flaveur
diminue
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines.
L’ajout
de
sucre
dans
les
yaourts
nature
semble
masquer
les
différences
aromatiques
plus
subtiles,
mais
l’intensité
sucrée
perçue
diminue
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines.
L’effet
du
type
de
protéine
dépend
fortement
du
composé
volatil
considéré,
mais
les
yaourts
enrichis
en
PS
tendent
à
plus
retenir
les
composés
volatils
que
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA.
L’intensité
aromatique
perçue
par
les
panélistes
était
aussi
plus
faible
pour
les
yaourts
enrichis
en
PS
que
pour
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA.
Les
variations
mesurées
instrumentalement
et
les
différences
entre
les
profils
sensoriels
ont
un
impact
sur
les
préférences
des
consommateurs.
Les
panélistes
préfèrent
les
yaourts
possédant
des
textures
«
intermédiaires
»,
ce
qui
correspond
aux
yaourts
MFA15,
PFA15
et
PS05.
L’ajout
de
5%
de
sucre
a
un
impact
sur
la
texture
des
yaourts
nature,
et
provoque
une
diminution
de
la
fermeté
du
gel
qui
se
traduit
par
une
diminution
de
la
perception
des
descripteurs
«
cassant
»
ou
«
ferme
».
L’impact
des
PS,
MFA
et
PFA
suit
la
même
tendance
que
celle
observée
dans
les
yaourts
nature.
Enfin,
les
yaourts
sucrés
enrichis
en
MFA
et
PFA
sont
perçus
comme
étant
significativement
plus
sucrés
que
les
yaourts
enrichis
en
PS.
181
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
II.
QUELLES
SONT
LES
CAPACITES
DE
RETENTION
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
PAR
RAPPORT
AUX
PROTEINES
SERIQUES
?
(ARTICLE
N°2)
Ce
deuxième
chapitre
de
la
section
Résultats
et
Discussion
se
concentre
sur
les
capacités
de
rétention
aromatique
des
assemblages
fractals,
en
les
comparant
à
celles
des
protéines
sériques.
Cette
partie
est
composée
d’un
article
soumis
dans
le
journal
Food
Chemistry.
Questions de recherche :
- Quelles
sont
les
capacités
de
rétention
aromatique
des
assemblages
fractals
par
rapport
aux
protéines
sériques
?
- Quel
est
l’impact
des
assemblages
fractals
sur
la
libération
et
rétention
des
composés
aromatiques
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
?
182
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
Article
soumis
dans
le
journal
Food
Chemistry
Abstract:
The
aroma-‐retention
capacity
of
functional
whey
protein
aggregates
(WPA)
was
investigated
in
aqueous
solutions
and
in
fat-‐free
yogurts,
in
comparison
with
the
aroma-‐retention
capacity
of
native
whey
protein
isolate
(WPI).
Gas-‐matrix
partition
coefficients
were
calculated
to
evaluate
the
retention
of
aroma
compounds
constituting
a
model
strawberry
aroma.
As
the
functional
WPA
studied
were
meant
to
be
used
to
improve
the
texture
of
dairy
products,
their
impact
on
flavor
release
was
also
investigated
in
fat-‐free
strawberry
yogurts.
Interactions
between
WPA
and
aroma
compounds
were
evidenced
for
the
majority
of
the
compounds
in
solution.
Incorporating
WPA
in
fat-‐free
yogurts
tended
to
decrease
the
release
of
some
aroma
compounds
such
as
2-‐nonanone
or
methyl-‐cinnamate.
In
fat-‐
free
yogurts,
the
structure
of
the
protein
network
also
seems
to
highly
influence
the
flavor
release.
The
different
aroma-‐retention
capacities
of
native
WPI
and
functional
WPA
are
likely
to
lead
to
unbalanced
flavor
in
dairy
products.
Highlights:
• Aroma
retention
depends
on
both
protein
structures
(native
vs
aggregated)
and
compound
structure.
Heat-‐induced
functional
whey
protein
aggregates
(WPA)
have
different
aroma-‐
binding
capacities
than
native
whey
protein
which
depend
on
the
aroma
compound
considered
• 2-‐nonanone
and
methyl
cinnamate
are
more
retained
by
WPA
than
by
native
WPI
in
aqueous
solutions.
• Incorporation
of
WPA
in
flavored
yogurts
modifies
the
release
of
some
aroma
compounds
• The
structure
of
the
protein
network
affects
the
aroma-‐retention
in
complex
matrices.
183
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
1. Introduction
Aroma
release
has
a
strong
influence
on
the
organoleptic
qualities,
and
hence
on
the
acceptability
of
food
by
consumers.
Among
the
most
common
ingredients,
it
is
well
known
that
proteins
interact
with
flavor
compounds.
Several
studies
focused
on
dairy
proteins
and
evidenced
a
retention
of
flavor
compounds
with
the
increase
in
protein
concentration
(Landy
et
al.,
1995;
Kopjar
et
al.,
2008;
Guichard
et
al.,
2006).
The
main
whey
protein,
β-‐lactoglobulin,
was
particularly
studied.
The
retention
of
most
flavor
compounds
was
increased
by
increasing
the
β-‐lactoglobulin
content
in
a
solution,
with
a
stronger
effect
for
compounds
with
a
larger
carbon
chain
length
(van
Ruth
&
Villeneuve,
2002).
The
type
of
interaction
and
the
strength
of
binding
highly
depend
on
the
intrinsic
properties
of
the
flavor
compounds
and
of
the
proteins,
as
well
as
on
external
conditions
(pH,
temperature,
ionic
strength…).
Flavor
perception
is
governed
by
the
distribution
of
flavor
compounds
between
gas
and
matrix
phases,
which
can
be
influenced
by
the
formulation
of
the
product.
The
release
of
flavor
compounds
from
a
matrix
can
be
characterized
by
the
partition
coefficient
between
the
matrix
and
the
headspace
(Kühn
et
al.,
2006).
This
coefficient
represents
the
ratio
between
the
concentration
of
volatile
compounds
in
the
matrix
and
in
the
gas
phase.
Gas-‐matrix
partition
coefficients
can
be
calculated
using
static
headspace
methods,
which
are
based
on
measurements
performed
at
equilibrium
between
matrix
and
gas.
The
Phase
Ratio
Variation
(PRV)
method
is
widely
used
for
the
determination
of
partition
coefficient
values
by
static
headspace
gas
chromatography
(Ettre
et
al.,
1993a).
It
is
an
indirect
method
that
does
not
require
the
use
of
external
calibration,
nor
the
exact
knowledge
of
the
concentration
of
the
volatile
compound
in
the
solution,
and
it
can
be
applied
to
mixes
of
several
volatile
molecules
(Atlan
et
al.,
2006).
The
studies
on
flavor
retention
abilities
of
milk
proteins
are
of
great
importance,
because
milk
proteins
are
used
in
a
wide
range
of
food
products,
including
dairy
products.
This
is
especially
true
with
the
increasing
demand
of
“light”
and
natural
products.
Indeed,
dairy
ingredients
are
considered
as
promising
natural
ingredients
to
be
used
as
fat
replacers
and
to
achieve
desirable
texture
properties
(Kühn
et
al.,
2006).
Whey
protein
ingredients
are
of
particular
interest,
and
research
has
been
done
to
further
improve
their
functional
properties.
In
this
context,
Whey
Protein
Aggregates
(WPA)
with
specific
and
novel
texture
properties
were
produced
in
controlled
conditions
(temperature,
pH,
ionic
force).
These
functional
WPA
have
been
shown
to
be
promising
natural
ingredients
to
obtain
desirable
texture
in
fat-‐free
yogurts
(Gélébart
et
al.,
2019;
Lesme
et
al.,
2019).
Besides
texture
modifications,
the
use
of
WPA
in
fat-‐free
products
is
likely
to
change
the
flavor
profile
of
dairy
products,
even
at
very
low
concentration
(Kühn
et
al.,
2007).
Indeed,
whey
proteins
were
found
to
bind
flavor
compounds
more
than
caseins
(Fabre,
Aubry
&
Guichard,
2002).
However,
the
184
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
flavor-‐retention
ability
of
functional
WPA
has
never
been
studied.
Therefore,
further
insights
are
needed
to
be
able
to
develop
low
fat
dairy
products
with
desirable
organoleptic
qualities.
Up
to
now,
most
systems
that
have
been
studied
regarding
flavor
retention
capacities
of
proteins,
involved
one
protein
and
one
aroma
compound
in
model
aqueous
solutions
(Jouenne
&
Crouzet,
2000b;
van
Ruth
&
Villeneuve,
2002).
The
aim
of
this
study
was
to
investigate
the
flavor
retention
capacities
of
functional
WPA
in
conditions
closer
to
those
found
in
dairy
products.
A
model
strawberry
aroma
containing
20
aroma
compounds
was
used
to
flavor
aqueous
protein
suspensions
and
fat-‐free
yogurts
enriched
with
functional
WPA.
We
hypothesized
that
the
change
of
structure
of
WPA
impacted
their
flavor
binding
abilities
in
addition
to
their
already
known
new
textural
functionalities
(Lesme
et
al.,
2019).
The
study
of
WPA
in
aqueous
protein
suspensions
was
meant
to
get
consistent
information
regarding
their
binding
capacities
and
the
extent
of
their
interactions
with
aroma
compounds.
As
the
functional
WPA
are
meant
to
be
used
in
fat-‐free
yogurts,
the
second
part
of
the
study
will
focus
on
their
impact
on
flavor
release
in
fat-‐free
strawberry
yogurts.
185
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
WPI,
MFA
and
PFA
were
incorporated
in
the
yogurts
at
three
different
concentration
levels:
0.5%,
1.5%,
2.5%
(w/w).
A
single
protein
concentration
of
1%
of
WPI,
MFA
and
PFA
was
used
to
investigate
the
aroma
retention
abilities
of
protein
solutions.
Figure
54:
Experimental
design
of
the
samples
studied.
Yogurts
were
enriched
with
either
Whey
Protein
Isolate
(WPI),
Monodisperse
Functional
Aggregates
(MFA)
or
Polydisperse
Functional
Aggregates
(PFA).
The
two
types
of
aggregates
were
obtained
in
controlled
conditions
from
a
WPI
solution.
Three
different
concentrations
(0.5%,
1.5%,
2.5%)
were
used
to
modify
the
yogurt
texture.
Aqueous
solutions
were
enriched
with
WPI,
MFA
and
PFA
in
a
single
concentration
(1%)
186
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
Table
24
Flavor
compounds
of
the
strawberry
aroma,
their
concentrations
in
protein
solutions
and
yogurts
and
their
physicochemical
a
characteristics.
(The
good
scents)
The
compounds
in
bold
are
the
compounds
detected
and
quantified
with
the
PRV
method.
Value
of
the
logarithm
of
the
partition
coefficient
between
n-‐octanol
and
water.
*(“The
Good
Scents
Company
-‐
Search
for
product
information,”
2019)
187
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
2.5. Preparation
of
the
protein
solutions
Protein
solutions
were
made
using
WPI,
MFA
or
PFA
at
a
concentration
of
1.0%
(w/w)
in
Milli
Q
water
(Figure
54).
The
protein
solutions
had
a
neutral
ph.
Strawberry
flavor
was
added
to
the
diluted
protein
solutions
in
order
to
reach
a
final
flavor
concentration
of
0.05%
(w/w)
as
recommended
by
the
flavor
manufacturer.
The
concentration
of
the
volatile
compounds
in
the
final
suspensions
ranged
from
0.1
to
30
mg.kg-‐1
(Figure
54).
The
solutions
were
stored
24h
at
4°C
before
headspace
analysis.
2.6. Preparation
of
the
strawberry
flavored
yogurts
Skimmed
milk
was
reconstituted
to
100
g
kg-‐1
milk
solids
using
low-‐heat
spray-‐dried
skimmed
milk
powder.
The
reconstituted
milk
was
stored
overnight
at
4
°C
to
allow
hydration
of
the
powders.
After
being
heated
at
90
°C
for
5
min,
the
milk
was
cooled
to
the
fermentation
temperature
(43
°C)
and
inoculated
with
the
yogurt
starter
culture.
At
this
point,
5%
sugar
(w/w)
was
added
to
the
milk.
Yogurts
were
also
flavored
with
0.05%
(w/w)
strawberry
flavor.
The
concentration
of
the
odorous
compounds
ranged
from
0.1mg
kg-‐1
to
30mg
kg-‐1
of
yogurt
(Table
24).
During
yogurt
manufacture,
the
milk
was
enriched
either
with
WPI
or
functional
whey
protein
aggregates
(MFA
or
PFA)
which
were
added
before
or
after
the
heat
treatment
of
the
milk.
The
mix
was
conditioned
in
glass
cups
of
40
mL
and
put
in
an
incubator
for
fermentation
at
43
°C
during
about
6
hours
until
the
pH
reached
4.6.
Yogurts
were
stored
at
4°C
during
5
days
prior
to
analysis.
kl/m Zkl/n
𝑅 % = ∗ 100
(equation
1)
kl/m:
188
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
where
KG/W
and
KG/S
are
the
gas/water
and
gas/solution
partition
coefficients
of
aroma
compounds
respectively.
These
partition
coefficients
were
determined
by
the
Phase
Ratio
Variation
(PRV)
method.
Likewise,
the
partition
coefficients
of
yogurt
samples
were
named
KG/Y.
The
Phase
Ratio
Variation
(PRV)
method,
described
by
Ettre
et
al.
(1993),
was
used
to
determine
the
gas/matrix
partition
coefficient
of
the
aroma
compounds
detected
by
headspace
analysis,
in
water
KG/W,
in
protein
solutions
KG/S,
and
in
yogurts
KG/Y.
The
PRV
method
consists
in
studying
the
aroma
release
in
the
headspace
for
different
phase
ratios
(β)
inside
the
headspace
vial,
according
to:
V@
𝛽=
(equation
2)
Vs
with
VG,
the
gas
volume
and
VS,
the
sample
volume.
By
plotting
the
reciprocal
of
the
peak
area
(1/A)
against
the
phase
ratio
(β),
a
linear
equation
is
obtained:
[
= 𝑎𝛽 + 𝑏
(equation
3)
|
The
partition
coefficient
K
is
defined
as
the
ratio
between
the
slope
(a)
and
the
intercept
(b)
(Savary,
Hucher,
Petibon,
&
Grisel,
2014).
Increasing
volumes
(50
µl,
100
µl,
250
µl,
500
µl,
1000
µl)
of
each
matrix
(water,
protein
solutions
or
yogurts)
were
poured
into
headspace
vials
(22ml).
Each
vial
represented
a
gas/liquid
phase
ratio
β
of
439,
219,
87,
43,
21
respectively.
Therefore,
a
high
gas/matrix
partition
coefficient
indicates
that
the
aroma
compound
is
more
released
in
the
gas
phase
at
thermodynamic
equilibrium.
2.9. Statistical
analysis
Three
repetitions
were
performed
for
the
analysis
of
yogurts
and
three
repetitions
on
two
different
productions
were
performed
for
the
measurements
on
water
and
protein
suspensions.
Statistical
analysis
was
performed
using
the
XLStat
software
from
Addinsoft
(version
2018.5).
A
one-‐way
ANOVA
analysis
was
performed
on
the
gas/water
(KG/W),
gas/protein
solutions
(KG/S)
and
gas/yogurts
(KG/Y)
partition
coefficients.
A
one-‐way
ANOVA
was
also
performed
on
the
retention
(R)
of
protein
solutions
for
each
aroma
compound.
A
two-‐way
ANOVA
with
interaction
(protein
type
+
protein
concentration)
was
performed
on
the
gas/yogurts
partition
coefficients
(KG/Y)
to
study
the
effect
of
the
protein
type
(WPI,
MFA,
PFA)
and
the
protein
concentration
(0.5%,
1.5%,
2.5%)
on
the
release
of
aroma
compounds.
When
a
significant
effect
was
present
(p<0,005),
the
differences
between
protein
solutions
were
tested
using
a
Fisher
test
of
Least
Significant
Difference
(LSD)
for
multiple
comparisons
of
means
for
each
aroma
compound.
189
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
3. Results
and
discussion
3.1. Detection
and
quantification
of
flavor
compounds
7
flavor
out
of
the
22
aroma
compounds
of
the
strawberry
flavor
were
detected
and
quantified
by
using
the
PRV
method
in
both
protein
solutions
and
yogurts
(Table
25).
2
Table
25:
Mean
partition
coefficients
(KG/S
x
10 )
of
aroma
compounds
in
water
and
in
protein
solutions
(WPI,
MFA,
PFA)
flavored
with
the
strawberry
aroma.
Different
letters
in
the
columns
indicate
significant
differences
among
solutions
(p<0,005).
Air/Water
partition
coefficients
(KG/W
x
10²)
of
flavor
compounds
at
30°C
are
compared
with
literature
values
(KG/M
in
water
Lit)
(1)
(2) (3) (4)
Savary,
Doublier,
&
Cayot,
2006;
Atlan,
Trelea,
Saint-‐Eve,
Souchon,
&
Latrille,
2006;
van
Ruth
et
al.,
2002;
Gierczynski
(5) (6)
et
al.,
2006;
Philippe
et
al.,
2003;
Buttery
et
al.,
1969.
The
detected
compounds
corresponded
to
the
most
volatile
ones
and
present
in
high
concentrations
in
the
strawberry
flavor
(Table
24).
This
is
in
line
with
Fabre,
Aubry,
&
Guichard,
(2002),
who
quantified
only
3
out
of
10
aroma
compounds
by
static
headspace
measurement,
and
this
is
comparable
to
the
8
aroma
compounds
out
of
17
detected
by
Saint-‐Eve,
Juteau,
Atlan,
Martin,
&
Souchon
(2006).
As
already
reported,
the
poor
sensitivity
for
compounds
with
low
volatility
constitutes
a
drawback
of
the
static
190
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
headspace
method
(Kühn
et
al.,
2006).
For
the
detected
compounds,
correlation
coefficients
R²
higher
than
0.98
were
found
for
the
linear
regression
between
1/A
and
the
phase
ratio
β.
The
detected
aroma
compounds
had
different
physico
chemical
properties.
This
was
especially
true
regarding
hydrophobicity
with
a
very
hydrophilic
compound
(diacetyl,
logP
of
-‐1.34)
and
a
very
hydrophobic
one
(limonene,
logP
of
4.38)
(Table
24).
3.2. Comparison
of
KG/W
with
the
results
of
the
literature
Partition
coefficients
of
aroma
compounds
were
first
measured
in
water.
The
obtained
values
of
the
partition
coefficients
measured
were
compared
with
those
already
reported
by
other
authors
(Table
25).
The
partition
coefficients
tended
to
be
slightly
higher
than
the
ones
of
the
literature,
but
there
was
an
overall
good
similarity.
It
is
interesting
to
notice
that
having
a
combination
of
aroma
compounds
in
a
water
solution
did
not
impact
their
individual
partition
coefficients
in
comparison
with
more
simple
systems
made
of
one
aroma
compound.
In
addition,
there
is
an
overall
good
agreement
for
the
partition
coefficients
among
studies,
apart
for
the
ones
of
limonene
which
go
from
0.00104
to
0.251
depending
on
the
study.
As
expected,
limonene,
which
is
very
hydrophobic
with
a
very
low
solubility
in
water
(Table
24),
was
the
most
released
compound
(Table
25).
The
release
of
limonene
from
water
was
much
higher
than
the
other
compounds,
which
is
in
line
with
the
results
of
Savary,
Doublier,
&
Cayot,
(2006).
Ethyl
butyrate
and
nonan-‐2-‐one
were
the
two
other
aroma
compounds
detected
that
had
a
partition
coefficient
superior
to
1,
meaning
that
they
were
released
from
water
at
thermodynamic
equilibrium.
On
the
contrary,
diacetyl,
cis-‐3-‐hexenol,
benzaldehyde
and
methyl
cinnamate
had
partition
coefficients
inferior
to
1,
indicating
that
they
were
less
released
and
more
water-‐soluble
at
thermodynamic
equilibrium.
3.3. Aroma
retention
in
MFA
and
PFA
versus
WPI
aqueous
protein
solutions
The
comparison
of
KG/S
and
KG/W
values
showed
that
the
addition
of
whey
proteins
in
aqueous
solutions
decreased
the
partition
coefficients
of
the
aroma
compounds.
However,
the
observed
changes
depended
on
the
aroma
compound
considered
and
the
type
of
protein
added
in
the
solution
(WPI,
MFA,
PFA).
A
significant
decrease
of
the
partition
coefficients
with
the
addition
of
proteins
in
the
aqueous
solution
was
observed
for
limonene,
cis-‐3-‐hexenol,
2-‐nonanone
and
methyl
cinnamate.
The
same
trend
was
found
for
ethyl
butyrate
and
benzaldehyde,
without
being
significant.
These
results
indicated
a
retention
of
these
aroma
compounds
by
WPI
and
WPA,
probably
due
to
interactions
between
the
aroma
compounds
and
the
protein.
This
is
in
line
with
results
obtained
by
van
Ruth
&
Villeneuve,
(2002)
on
the
retention
properties
of
pure
β-‐lactoglobuline,
or
by
Viry,
Boom,
Avison,
Pascu,
&
Bodnár,
(2018)
on
a
more
complex
system
where
WPI
and
sodium
caseinate
were
mixed.
191
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
Differences
in
aroma
partition
coefficients
exist
between
native
proteins
WPI
and
functional
aggregates
MFA
and
PFA
(Table
25).
These
aroma-‐dependent
differences
were
further
highlighted
throughout
the
retention
(R)
of
the
aroma
compounds
by
the
proteins
(Figure
55).
Figure
55
:
Retention
(%)
of
the
aroma
compounds
in
the
aqueous
solutions
containing
the
strawberry
flavor
and
the
different
proteins
studied.
The
letters
indicate
significant
effect
of
the
type
of
protein
added
in
the
aqueous
solution
(α=5%)
Aside
from
diacetyl,
the
retention
goes
from
8.6%
for
benzaldehyde
with
MFA
to
81.9%
for
limonene
with
MFA.
The
retention
ability
of
WPI,
MFA
and
PFA
were
significantly
different
for
three
compounds:
diacetyl,
2-‐nonanone
and
methyl
cinnamate.
Flavor
binding
ability
of
proteins
is
highly
dependent
on
the
conformational
state
of
the
protein,
and
more
particularly
on
the
sites
available
to
bind
aroma
compounds.
It
is
well
known
that
β-‐lactoglobulin
is
readily
denatured
by
heat
treatment
(Wijayanti
et
al.,
2019),
and
the
resulting
change
of
conformation
is
likely
to
influence
its
retention
abilities.
Few
studies
have
been
performed
on
the
aroma
retention
abilities
of
denatured
whey
proteins,
and
the
results
are
contradictory
between
studies.
Increased
affinity
for
β-‐ionone
and
guaiacol
was
achieved
after
partial
unfolding
of
β-‐lactoglobulin
(Tavel
et
al.,
2010)
while
a
decreased
binding
ability
with
the
denaturation
of
the
proteins
was
evidenced
by
Kühn
et
al.,
(2006).
This
contradiction
between
the
results
evidences
that
there
is
no
general
trend
and
that
the
effect
depends
on
the
type
of
the
considered
aroma
compounds
(Table
25).
For
2-‐nonanone
and
methyl
cinnamate,
the
retention
was
significantly
higher
in
the
aqueous
solutions
containing
whey
protein
aggregates
compared
to
WPI
solutions
while
the
reverse
trend
was
observed
for
diacetyl
(Figure
55).
To
our
knowledge,
no
studies
have
been
performed
on
binding
abilities
of
denatured
whey
proteins
on
methyl
cinnamate
or
diacetyl,
and
a
single
study
was
performed
on
denatured
β-‐lactoglobulin
(heated
at
75°C
for
10
and
20
min)
and
2-‐nonanone
(O’Neill
&
Kinsella,
1988).
These
authors
evidenced
a
decreased
binding
affinity
of
2-‐nonanone
for
denatured
β-‐
192
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
lactoglubulin.
However,
the
denaturation
rate
of
the
β-‐lactoglobulin
in
this
study
might
be
far
less
important
than
in
our
experiment,
and
the
aggregates
formed
are
likely
to
have
a
really
different
shape
than
MFA
and
PFA,
which
were
obtained
from
a
WPI
solution
heated
at
80°C
for
2h.
Indeed,
the
heating
time
was
six
times
shorter
and
the
concentration
of
the
heated
β-‐lactoglobuline
solution
was
five
times
smaller
than
in
the
current
protocol.
It
can
be
noted
that
2-‐nonanone
and
methyl
cinnamate,
that
were
more
retained
by
whey
protein
aggregates
than
by
native
WPI
were
the
2
compounds
with
the
higher
molecular
weight,
in
contrast
to
diacetyl
which
had
the
lowest
one.
We
assume
that
because
of
the
unfolding
of
native
WPI
and
subsequent
formation
of
branched
aggregates,
previously
buried
binding
sites
(i.e.
hydrophobic
residues)
become
accessible
for
interaction
with
non-‐polar
flavor
compounds
in
MFA
and
PFA,
resulting
in
a
lower
release
of
methyl
cinnamate
and
2-‐nonanone.
The
high
hydrophilicity
of
diacetyl
limits
its
interaction
with
increased
number
of
hydrophobic
residues
at
the
surface
of
MFA
and
PFA
could
explain
its
expulsion
from
protein
solutions
The
importance
of
the
structure
of
WPA
was
evidenced
by
the
significant
difference
existing
in
the
retention
ability
of
PFA
and
MFA
regarding
methyl
cinnamate.
The
polydispersity
of
MFA
and
PFA
was
varied
by
changing
the
ionic
strength
of
the
WPI
solution.
Nicolai,
Britten,
&
Schmitt
(2011)
reported
that
increasing
the
ionic
strength
led
to
higher
denaturation
rates,
which
might
correspond
to
more
available
binding
sites,
and
therefore
inducing
a
higher
retention.
As
showed
by
Lesme
et
al.
(2019),
PFA
have
a
more
branched
and
expanded
structure
than
MFA
which
are
denser.
This
new
structure
could
favor
the
binding
of
aroma
compounds.
Indeed,
Tavel
et
al.,
(2010)
evidenced
that
a
less
tightly
packed
structure
induced
an
easier
access
to
the
binding
sites
and
favored
flavor
binding.
However,
the
structure
of
PFA
was
related
to
an
increased
steric
hindrance,
which
might
have
the
opposite
effect
on
aroma
retention,
by
reducing
the
accessibility
of
the
binding
sites
in
PFA
compared
to
MFA.
MFA
or
PFA
did
not
have
a
significant
impact
on
the
retention
of
ethyl
butyrate,
limonene,
cis-‐3-‐
hexenol
and
benzaldehyde
(Figure
55).
These
molecules
were
retained
by
whey
proteins,
regardless
of
the
state
of
the
whey
proteins.
Benzaldehyde
was
the
only
aroma
compound
for
which
the
retention
ability
of
MFA
and
PFA
tended
to
be
inferior
to
the
one
of
WPI,
even
if
the
difference
was
not
significant.
Hansen
&
Booker
(1996)
evidenced
that
heat-‐treated
β-‐lactoglobulin
(30
min
at
70°C)
has
a
higher
binding
ability
for
benzaldehyde.
However,
the
authors
added
the
aroma
compound
before
heat
treatment,
and
the
elevated
temperature
might
have
favored
covalent
bindings
between
the
aldehyde
compound
of
benzaldehyde
with
amino
groups
of
β-‐lactoglobulin.
The
particularly
high
retention
of
limonene
might
be
explained
by
a
preferential
binding
in
the
hydrophobic
pocket
of
native
β-‐lactoglobulin
that
makes
up
WPI,
and
by
the
multiple
hydrophobic
sites
available
on
MFA
and
PFA.
The use of a mixture of aroma compounds in a protein solution can also influence the retention and
193
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
then
the
partition
coefficient
of
individual
aroma
components.
Van
Ruth
&
Villeneuve,
(2002)
explained
the
increased
partition
coefficients
of
some
esters
and
aldehydes
in
the
presence
of
other
aroma
compounds
by
a
sort
of
competition
for
the
binding
sites
on
the
proteins.
For
instance,
the
authors
found
that
the
air/liquid
partition
coefficient
of
ethyl
butyrate
was
increased
when
present
with
others.
In
our
study,
ethyl
butyrate
was
not
significantly
more
retained
by
WPI
compared
to
MFA
and
PFA
(Table
25)
while
previous
studies
evidenced
a
high
affinity
between
ethyl
butyrate
and
WPI
(Pelletier
et
al.,
1998;
van
Ruth
&
Villeneuve,
2002).
We
can
hypothesize
that
a
form
of
competition
between
aroma
compounds
of
the
strawberry
flavor
for
the
binding
sites
of
the
proteins
impacted
the
retention
of
ethyl
butyrate.
Moreover,
Jouenne
&
Crouzet,
(2000)
evidenced
that
this
competition
for
the
binding
sites
was
concentration
and
pH
dependent,
which
is
probably
related
to
the
accessibility
of
the
binding
sites.
Heat-‐denatured
whey
proteins
are
of
great
importance
for
the
dairy
industry
because
heat
treatment
is
an
important
production
step
of
dairy
products.
The
previous
results
evidenced
that
functional
whey
protein
aggregates
(MFA
and
PFA)
have
different
flavor
binding
abilities
than
native
WPI.
The
modification
of
the
conformation
of
whey
proteins
led
to
different
interactions
between
proteins
and
aroma
compounds.
However,
the
aroma
binding
abilities
of
WPA
were
not
necessarily
reduced,
as
documented
by
several
studies
(Chobpattana
et
al.,
2002;
Mcneill
&
Schmidt,
1993;
O’Neill
&
Kinsella,
1988).
These
modifications
are
likely
to
influence
the
balance
of
the
overall
strawberry
flavor.
Complex
food
matrices
involve
interactions
with
other
food
components
(proteins,
carbohydrates,
lipids)
which
could
further
modify
the
impact
of
functional
whey
protein
aggregates
on
aroma
release.
3.4. Impact
of
WPA
on
the
release
of
aroma
compounds
in
fat-‐free
yogurts
Fat-‐free
strawberry
yogurts
were
chosen
as
a
model
complex
food.
The
yogurts
studied
are
presented
in
Figure
54.
The
same
7
out
of
22
aroma
compounds
than
in
protein
aqueous
solutions
were
detected
and
quantified
thanks
to
the
PRV
method.
Measured
partition
coefficients
over
yogurts
ranged
from
2.5
x
10-‐4
for
methyl
cinnamate
to
3.1
x
10-‐2
for
ethyl
butyrate
(Table
26).
194
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
2
Table
26
:
Mean
partition
coefficients
(KG/Y
x
10 )
of
aroma
compounds
in
fat-‐free
strawberry
yogurts
enriched
with
different
whey
proteins
(WPI,
MFA,
PFA)
at
different
concentrations
(0.5%,
1.5%,
2.5%).
Different
letters
in
the
columns
indicate
significant
differences
among
yogurts
(α=5%)
The
partition
coefficients
were
of
the
same
order
of
magnitude
for
the
different
yogurts.
However,
the
partition
coefficients
of
some
compounds
such
as
limonene
and
methyl
cinnamate
are
very
inferior
compared
to
the
ones
measured
in
water.
Saint-‐Eve
et
al.,
(2006)
evidenced
the
same
behavior
for
the
most
hydrophobic
aroma
compounds
and
explained
it
by
the
presence
of
fat
in
their
yogurts
and
by
a
temperature
difference
between
the
measurements
performed
on
solutions
and
on
yogurts.
As
the
yogurts
investigated
in
the
study
were
fat-‐free
and
all
the
measurements
were
performed
at
4°C,
it
can
be
hypothesized
that
hydrophobic
interactions
between
proteins
and
aroma
compounds
were
responsible
for
their
lower
volatility
in
yogurts.
A
significant
product
effect
was
evidenced
for
four
compounds
out
of
the
seven
detected,
namely
limonene,
cis-‐3-‐hexenol,
2-‐nonanone
and
methyl
cinnamate.
Aside
from
cis-‐3-‐hexenol,
these
compounds
were
the
most
hydrophobic
molecules
that
make
up
the
strawberry
flavor.
Interactions
between
these
compounds
and
the
whey
proteins
were
evidenced
in
the
first
part
of
this
study
as
they
were
the
only
compounds
significantly
more
retained
in
protein
solutions
compared
to
water
solutions
(Table
25).
As
a
consequence,
physico-‐chemical
interactions
evidenced
between
aroma
compounds
and
proteins
appeared
to
also
impact
the
flavor
release
in
more
complex
matrix.
Two
factors
(protein
type
and
concentration)
were
varied
in
the
fat-‐free
yogurts.
The
separate
impacts
of
these
two
factors
are
depicted
in
Figure
56.
195
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
Figure
56: (A)
Impact
of
the
concentration
of
protein
(0.5%,
1.5%,
2.5%)
on
the
gas-‐matrix
partition
coefficients
(KG/M)
for
the
seven
aroma
compounds
detected
by
headspace
measurements
in
fat-‐free
strawberry-‐flavored
yogurts
studied
enriched
with
different
types
of
proteins
in
different
concentrations.
(B)
Impact
of
the
type
of
protein
(WPI,
MFA,
PFA)
on
the
gas-‐matrix
partition
coefficients
(KG/M)
for
the
seven
aroma
compounds
detected
by
headspace
measurements
in
fat-‐free
strawberry-‐flavored
yogurts
studied
enriched
with
the
different
types
of
proteins.
Different
letters
indicate
a
significant
protein
effect
(α=5%)
The
two-‐way
ANOVA
with
interaction
(type
of
protein
and
concentration
of
protein)
showed
that
the
concentration
of
proteins
had
a
significant
impact
on
the
release
of
two
aroma
compounds
out
of
seven
detected
(Figure
56
(A)).
The
increase
of
protein
concentration
led
to
a
significant
increased
retention
of
methyl
cinnamate
(F-‐value
=
5.745
and
p-‐value=0.009)
and
limonene
(F-‐value
=
4.345
and
p-‐value=0.025)
in
the
yogurts.
The
impact
of
the
protein
concentration
was
particularly
important
on
196
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
the
release
of
methyl
cinnamate,
with
a
retention
increased
by
40%
in
yogurts
enriched
with
0.5%
compared
to
yogurts
enriched
with
2.5%
proteins.
The
type
of
protein
also
had
an
impact
on
the
release
of
two
aroma
compounds
(Figure
56
(B)).
Cis-‐3-‐
hexenol
(F-‐value
=
3.142
and
p-‐value=0.05)
and
2-‐nonanone
(F-‐value
=
3.724
and
p-‐value=0.05)
were
significantly
more
retained
by
MFA
and
PFA
than
by
native
WPI.
A
similar
trend
was
observed,
without
being
significant,
for
methyl
cinnamate
and
limonene.
However,
the
magnitude
of
the
differences
between
native
WPI
and
functional
WPA
partitioning
of
cis-‐3-‐hexenol
and
2-‐nonanone
was
rather
small,
as
the
partition
coefficients
were
only
decreased
by
12%
and
16%
respectively.
Moreover,
the
interaction
between
the
type
of
protein
and
the
protein
concentration
was
significant
for
2-‐nonanone
(F-‐value
=
8.931
and
p-‐value
=
0.00).
This
result
implied
that
the
impact
of
the
type
of
protein
depended
on
the
concentration
considered
and
vice
versa,
indicating
that
the
two
factors,
should
be
considered
an
integrated
phenomenon.
In
a
complex
matrix,
such
as
yogurt,
other
parameters
in
addition
to
direct
protein-‐aroma
interactions
may
be
at
stake,
and
influence
the
release
of
aroma
compounds
in
a
different
way
than
in
model
aqueous
solutions.
For
instance,
the
aroma
release
can
be
impacted
by
interactions
with
other
food
components
such
as
carbohydrates,
or
by
the
existence
of
a
three-‐dimensional
protein
network.
Moreover,
the
differences
in
pH
between
the
protein
solutions
(neutral
pH)
and
the
yogurts
(pH
4.6)
could
induce
different
binding
behaviors
of
the
proteins.
Knowledge
on
the
structure
of
the
protein
network
and
on
the
textural
properties
of
protein-‐enriched
yogurts
appears
to
be
useful
to
explain
the
differences
observed.
In
a
previous
study,
we
clearly
showed
that
MFA
and
PFA
changed
the
texture
of
yogurts
(Lesme
et
al.,
2019).
While
yogurts
enriched
in
MFA
had
a
firmness
close
to
the
one
of
yogurts
enriched
with
WPI,
yogurts
enriched
with
PFA
were
much
softer.
However,
the
impact
of
MFA
and
PFA
on
the
protein
network
structure
was
limited
to
a
slight
increase
of
porosity
in
yogurts
enriched
with
PFA.
The
protein
concentration
had
a
greater
impact
on
texture
properties,
and
Gélébart
et
al.,
(2019)
evidenced
that
the
increase
of
protein
concentration
led
to
a
clear
increase
of
the
protein
network
density.
We
can
hypothesize
that
textural
properties
of
yogurts
and
their
microstructure
are
of
great
importance
regarding
aroma
release.
The
denser
protein
network
of
yogurts
enriched
with
high
concentrations
of
proteins
might
explain
the
higher
retention
of
hydrophobic
compounds
such
as
limonene
and
methyl
cinnamate
while
less
hydrophobic
compounds
such
as
diacetyl
and
benzaldehyde
tend
to
be
more
released
when
the
concentration
of
protein
was
increased.
However,
the
modifications
of
the
structure
of
the
protein
network
between
yogurts
enriched
with
the
same
concentration
of
either
WPI,
MFA
and
PFA
was
subtle
and
might
not
be
enough
to
induce
important
197
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
variations
of
aroma
release.
It
is
interesting
to
notice
that
there
is
a
tendency
for
limonene,
2-‐
nonanone,
methyl
cinnamate
and
cis-‐3-‐hexenol
to
be
more
retained
by
WPA
whereas
diacetyl
and
benzaldehyde
follow
the
opposite
trend.
It
can
be
hypothesized
that
thank
to
their
branched
structure,
both
MFA
and
PFA
can
interact
with
the
protein
network
to
strengthen
it
and
with
aroma
compounds.
On
the
contrary,
interactions
are
more
difficult
with
the
WPI
denatured
by
the
heat
treatment
of
the
milk
base
because
they
preferentially
bind
to
the
protein
network.
Important
texture
modifications
and
subtle
variations
of
aroma
release
were
also
evidenced
in
the
few
studies
performed
to
investigate
the
impact
of
the
protein
content
of
yogurts
on
the
aroma
release
(Chua,
Deeth,
Oh,
&
Bansal,
2017;
Saint-‐Eve,
Lévy,
Martin,
&
Souchon,
2006;
Saint-‐Eve,
Juteau,
Atlan,
Martin,
&
Souchon,
2006).
Chua,
Deeth,
Oh,
&
Bansal,
(2017)
investigated
the
effect
of
the
casein
to
whey
protein
ratio
on
the
release
of
key
volatile
compounds
of
yogurt
flavor,
i.e.
acetaldehyde,
butyric
acid
and
diacetyl.
They
evidenced
that
addition
of
WPI
significantly
decreased
the
release
of
diacetyl
and
butyric
acid,
compared
to
yogurts
enriched
with
casein,
showing
that
WPI
can
hold
volatile
aroma
compounds
in
yogurts
containing
5%
total
protein
content.
However,
the
variations
were
rather
small
and
the
authors
concluded
that
WPI
was
unlikely
to
lead
to
flavor
defaults
in
plain
yogurts.
Saint-‐Eve
et
al.
(2006a,
2006b)
performed
two
studies
on
stirred
strawberry
flavored
yogurts
varying
in
casein
to
whey
protein
ratio,
and
evidenced
small
differences
in
aroma
partitioning
(inferior
to
30%)
compared
to
important
texture
modifications.
They
showed
that
yogurts
enriched
with
casein
had
a
heterogeneous
structure
with
large
pores
and
showed
that
most
aroma
compounds
detected
had
a
greater
affinity
for
casein
than
for
whey
proteins.
The
authors
hypothesized
that
the
coarse
network
structure
of
the
yogurts
enriched
with
caseinate
could
limit
the
diffusion
of
aroma
compounds
in
static
conditions.
Despite
the
small
variations
in
aroma
release,
yogurts
enriched
with
caseins
were
perceived
as
being
the
less
intense
in
flavor
(Saint-‐Eve
et
al.,
2006).
However,
the
authors
wondered
if
the
difference
of
aroma
perception
was
due
to
direct
physico-‐chemical
interactions
between
aroma
compounds
and
proteins
or
to
sensory
interactions
between
texture
and
flavor
perception.
4. Conclusions
PRV
method
gave
absolute
results
regarding
retention
ability
of
functional
whey
protein
aggregates
compared
to
native
WPI
for
a
limited
number
of
aroma
compounds
present
in
the
strawberry
aroma
studied
and
usually
common
in
many
flavors.
The
calculation
of
partition
coefficients
confirmed
that
WPA
had
different
aroma-‐binding
abilities
compared
to
native
WPI.
MFA
and
PFA,
were
originally
developed
for
their
positive
impact
on
texture.
However,
it
was
evidenced
that
the
denaturation
of
WPI
to
form
functional
WPA
such
as
MFA
and
PFA
modified
the
aroma
retention
abilities
of
whey
proteins.
Their
retention
ability
was
dependent
on
the
aroma
198
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
compound
considered,
but
contrary
to
previous
studies
performed
on
denatured
whey
proteins,
a
significant
higher
retention
by
MFA
and
PFA
was
evidenced
for
some
hydrophobic
compounds.
It
was
hypothesized
that
more
hydrophobic
sites
were
accessible
on
the
surface
of
MFA
and
PFA
compared
to
native
WPI.
Moreover,
performing
the
study
on
a
combination
of
aroma
compounds
forming
a
strawberry
aroma
was
relevant
to
supplement
the
existing
data
as
a
form
of
competition
for
the
binding
sites
can
influence
the
release
of
some
compounds.
The
impact
of
functional
WPA
in
a
real
food
such
as
yogurt
was
more
difficult
and
complex
to
assess
as
other
parameters
such
as
the
structure
of
the
protein
network
were
at
stake.
Results
tended
to
show
that
the
protein
network
may
be
an
important
parameter
controlling
the
release
of
the
aroma
compounds.
Studies
performed
on
other
functional
WPA
showed
that
their
addition
in
yogurt
milk
base
led
to
important
modifications
of
the
structure
of
the
protein
network
(G.
Liu,
Buldo,
et
al.,
2016;
Silva
&
O’Mahony,
2018;
Torres
et
al.,
2011).
Studies
should
be
brought
on
their
impact
on
aroma
release
in
yogurts
to
help
obtaining
high
quality
dairy
products.
The
shift
from
aqueous
solutions
to
real
food
products
is
essential
to
complement
the
knowledge
gained
on
model
systems
and
gives
important
information
for
the
formulation
of
fat-‐free
dairy
products.
Obtaining
a
complete
aroma
profile
of
yogurts
enriched
with
functional
WPA
would
be
interesting
to
confirm
the
results
evidenced
with
the
PRV
method
on
a
greater
number
of
aroma
compounds.
It
would
also
allow
to
investigate
the
impact
of
aroma
retention
by
proteins
on
strawberry
flavor
perception
by
correlating
the
instrumental
data
with
sensory
profiles
of
yogurts.
5. Acknowledgements
The
authors
are
grateful
to
regional
councils
of
Brittany
(grant
n°
13008651)
and
Pays
de
la
Loire
(grant
n°2014-‐07081)
for
the
financial
support,
and
INRA
for
scientific
coordination
(J.
Leonil)
through
the
interregional
project
PROFIL,
supported
by
Bba
industrial
association
and
carried
out
by
the
association
‘Pôle
Agronomique
Ouest”.
199
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
II
Caractéristiques
de
rétention
des
MFA
et
PFA
Les
assemblages
fractals
(MFA
et
PFA)
ont
des
capacités
de
rétention
aromatique
particulières,
qui
sont
différentes
de
celles
des
protéines
sériques.
La
méthode
PRV
a
permis
de
calculer
les
coefficients
de
partage
des
composés
volatils
présents
en
plus
grande
concentration
dans
l’arôme
fraise.
Dans
les
solutions
de
PS,
MFA
ou
PFA,
la
2-‐nonanone
ou
le
cinnamate
de
méthyle
sont
plus
retenus
par
les
assemblages
fractals
(MFA
et
PFA)
que
par
les
protéines
sériques.
L’état
structural
des
assemblages
formés
semble
modifier
le
nombre
de
sites
de
liaison
disponibles
pour
les
interactions
entre
protéines
et
composés
volatils.
Dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise,
la
libération
des
composés
volatils
est
modifiée
par
l’ajout
d’assemblages
fractals.
La
libération
de
composés
hydrophobes
comme
le
limonène,
le
cinnamate
de
méthyle
ou
la
2-‐nonanone
semble
particulièrement
impactée
par
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
et
par
le
type
de
protéine.
En
plus
des
interactions
entre
les
assemblages
fractals
et
les
composés
aromatiques,
l’étude
de
la
libération
des
composés
volatils
dans
les
yaourts
permet
de
mettre
en
évidence
l’importance
de
la
modification
du
réseau
de
protéines
et
de
la
texture
des
yaourts
due
à
l’ajout
de
MFA
et
PFA
pour
expliquer
les
différences
de
libération.
200
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
III. QUELS
SONT
LES
IMPACTS
DES
MODIFICATIONS
DE
TEXTURE
ET
DE
LIBERATION
DES
COMPOSES
VOLATILS
INDUITES
PAR
L’UTILISATION
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LA
PERCEPTION
SENSORIELLE
DES
YAOURTS
AROMATISES
A
LA
FRAISE
?
Ce
troisième
chapitre
de
la
section
Résultats
et
Discussion
est
dédié
à
la
présentation
des
travaux
qui
concernent
l’impact
des
assemblages
fractals
sur
les
propriétés
physico
chimiques
et
sensorielles
des
yaourts
sucrés
aromatisés
à
la
fraise.
La
première
partie
de
ce
chapitre
vise
à
caractériser
les
propriétés
physico-‐chimiques
des
yaourts
à
la
fraise,
aussi
bien
au
niveau
de
la
texture,
que
de
la
libération
des
composés
volatils.
La
deuxième
partie
de
ce
chapitre
a
pour
objectif
de
réaliser
le
profil
sensoriel
des
yaourts
à
la
fraise
par
la
méthode
QDA
afin
de
déterminer
l’impact
de
l’aromatisation,
de
la
teneur
et
de
la
nature
des
protéines
sur
les
qualités
organoleptiques
des
yaourts.
La
quatrième
et
dernière
partie
de
ce
chapitre
se
concentre
sur
l’étude
de
l’appréciation
par
les
consommateurs
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
et
texturés
avec
différents
agrégats
protéiques.
201
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
III.1
IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LES
PROPRIETES
PHYSICO
CHIMIQUES
DES
YAOURTS
A
LA
FRAISE
Une
ANOVA
à
trois
facteurs
(type
de
protéine,
concentration
en
protéines
et
arôme)
avec
interaction
de
niveau
2
a
été
réalisée
sur
les
données
obtenues
pour
comparer
les
propriétés
de
texture
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
par
rapport
à
celles
des
yaourts
nature
sucrés
(Tableau
27).
Les
différents
paramètres
issus
des
mesures
de
texture
(Force
de
rupture,
Déplacement
à
la
rupture,
Pente
initiale,
Consistance,
Adhérence)
sont
présentés,
ainsi
que
le
module
élastique
(G’)
mesuré
en
balayage
de
fréquence
à
1
Hz
pour
les
propriétés
rhéologiques
des
yaourts.
Comme
attendu,
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
ont
les
mêmes
propriétés
de
texture
que
les
yaourts
nature
sucrés.
L’ajout
d’arôme
n’a
pas
d’impact
significatif
sur
les
paramètres
de
texture
des
yaourts
sucrés.
Seul
un
effet
significatif
de
l’arôme
est
observé
pour
l’adhérence,
mais
cet
effet
reste
très
limité
par
rapport
à
ceux
du
type
de
protéine
et
de
la
concentration
en
protéines.
Les
propriétés
de
texture
mesurées
instrumentalement
sont
donc
les
mêmes
pour
les
yaourts
à
la
fraise
et
les
yaourts
nature
sucrés.
Tableau
27:
Résultats
de
l'ANOVA
à
trois
facteurs
(protéine,
concentration
et
arôme)
avec
interactions
sur
les
mesures
de
texture
et
de
rhéologie.
Les
données
en
gras
sont
significatives
(***
:
<0.0001;
**:
<0.001;
*<0.05)
202
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
III.1.2 PROFIL
AROMATIQUE
DES
YAOURTS
AROMATISES
A
LA
FRAISE
OBTENU
EN
HS-‐SPME
GC-‐FID-‐MS
La Figure 57 permet de comparer les composés extraits en espace de tête statique et en HS-‐SPME.
Figure
57:
Comparaison
des
composés
détectés
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
par
la
méthode
de
l'espace
de
tête
statique
et
par
la
méthode
SPME
La
méthode
HS-‐SPME
permet
d’extraire
un
plus
grand
nombre
de
composés
volatils
que
la
méthode
d’espace
de
tête
statique.
Avec
la
méthode
SPME,
tous
les
composés
traceurs
(présents
en
plus
grande
concentration
dans
l’arôme
fraise)
sont
détectés
et
peuvent
être
quantifiés,
ainsi
que
dix
composés
clef
de
l’arôme
fraise.
Parmi
les
composés
clef
de
l’arôme
fraise,
la
vanilline
n’est
pas
détectée
en
SPME
car
c’est
un
composé
avec
un
poids
moléculaire
élevé
(152,15
g.mol-‐1),
et
qui
est
présent
en
petite
concentration
dans
l’arôme
fraise.
Des
résultats
similaires
ont
été
obtenus
par
Saint-‐Eve,
Juteau,
Atlan,
203
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
Martin,
&
Souchon,
(2006)
dans
leur
étude
sur
l’impact
de
la
composition
protéique
sur
la
libération
des
composés
volatils.
En
plus
des
composés
de
l’arôme
fraise,
cinq
composés
volatils
endogènes
des
yaourts
nature,
ont
été
détectés
(acétaldéhyde,
acétone,
acétoïne,
acétate
d’éthyle
et
acide
butyrique).
Tous
les
composés
endogènes
des
yaourts
ne
sont
pas
détectés
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
car
ils
ont
des
temps
de
rétention
très
similaires
à
ceux
des
composés
volatils
de
l’arôme
fraise,
qui
sont
susceptibles
de
les
masquer.
De
plus,
des
phénomènes
de
compétition
pour
l’adsorption
sur
la
fibre
peuvent
être
envisagés
car
les
composés
endogènes
du
yaourt
sont
présents
dans
des
concentrations
largement
inférieures
à
celles
des
composés
de
l’arôme
fraise
(Lubbers,
Decourcelle,
Vallet,
&
Guichard,
2004).
Dans
notre
cas,
la
somme
des
aires
des
composés
volatils
endogènes
du
yaourt
ne
représente
que
5%
de
l’aire
totale
des
composés
volatils
libérés
dans
les
yaourts
à
la
fraise.
14
composés
volatils
sur
les
22
détectés
permettent
de
distinguer
de
manière
significative
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
en
fonction
de
la
nature
et
de
la
concentration
des
agrégats
protéiques
(Tableau
28).
Ces
résultats
montrent
que
la
variation
de
la
composition
protéique
a
un
impact
sur
la
libération
des
composés
volatils
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise.
Les
composés
volatils
dont
la
libération
n’est
pas
influencée
par
les
changements
de
composition
protéique
des
yaourts
sont
des
esters
(acétate
d’éthyle,
isovalérate
d’éthyle,
butyrate
d’éthyle-‐2-‐méthyle,
etc…)
ou
des
acides
(acides
acétique
et
butyrique).
La
libération
de
l’acétaldéhyde
n’est
pas
significativement
différente
selon
les
yaourts,
ce
qui
confirme
le
résultat
obtenu
dans
les
yaourts
nature.
204
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
Tableau
28:
ANOVA
réalisée
sur
les
aires
des
composés
volatils
libérés
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
(extraction
HS-‐SPME).
Les
composés
volatils
en
gras
sont
les
composés
dont
la
libération
est
significativement
impactée
par
les
variations
de
la
composition
protéique
des
yaourts.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
(α=5%)
entre
les
yaourts
pour
chaque
composé
volatil
205
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
ETUDE
DES
EFFETS
CONCENTRATION
EN
PROTEINES
ET
TYPE
DE
PROTEINES SUR
LA
LIBERATION
DES
COMPOSES
VOLATILS
DES
YAOURTS
AROMATISES
A
LA
FRAISE
Pour
étudier
plus
en
détail
l’influence
des
assemblages
fractals
et
de
leur
concentration
sur
la
libération
des
composés
volatils,
une
ANOVA
à
deux
facteurs
(type
de
protéine
et
concentration)
avec
interactions
de
niveau
2
a
été
réalisée
(Annexe
n°6).
Les
résultats
de
cette
ANOVA
sont
commentés
ci-‐
après.
ü Effet de la concentration en protéines sur la libération des composés volatils
L’effet
de
la
concentration
en
protéines
sur
la
libération
des
composés
volatils
est
présenté
(Figure
58).
Chaque
barre
de
l’histogramme
correspond
à
la
moyenne
des
aires
des
composés
volatils
des
3
types
de
protéines
testées
pour
chaque
concentration.
Figure
58:
Impact
de
la
concentration
en
protéines
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
sur
la
libération
des
composés
volatils
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise.
Chaque
barre
de
l’histogramme
représente
la
moyenne
des
trois
types
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
pour
chaque
concentration.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
(α=5%)
La
concentration
en
protéines
a
un
impact
significatif
sur
la
grande
majorité
des
composés
volatils
détectés,
excepté
quatre
(acide
acétique,
acide
butyrique,
acétaldéhyde,
hexenyl-‐cis-‐3-‐acétate).
Il
est
possible
de
séparer
les
composés
volatils
dont
la
libération
est
significativement
influencée
par
la
concentration
en
protéines
en
deux
groupes.
Le premier groupe de composés volatils correspond aux composés volatils endogènes du yaourt qui
206
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
avaient
également
été
identifiés
dans
les
yaourts
nature.
Des
différences
significatives
sont
observées
pour
l’acétate
d’éthyle
(F=4,835,
p=0,021),
l’acétoïne
(F=11,336,
p=0,001)
et
l’acétone
(F=46,793,
p<0,0001).
L’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
dans
les
yaourts
provoque
une
augmentation
de
l’aire
de
ces
composés,
ce
qui
traduit
leur
plus
grande
libération
dans
l’espace
de
tête.
La
libération
de
l’acide
butyrique
suit
la
même
tendance
même
si
les
différences
entre
les
concentrations
ne
sont
pas
significatives.
Ce
résultat
obtenu
dans
les
yaourts
à
la
fraise
confirme
les
analyses
effectuées
sur
les
yaourts
nature.
Seuls
trois
composés
de
l’arôme
fraise,
le
butyrate
d’éthyle
(F=3,718,
p=0,044),
le
butyrate
de
2-‐éthyl-‐méthyl
(F=3,930,
p=0,038)
et
l’isovalérate
d’éthyle
(F=7,106,
p=0,05)
ont
le
même
comportement
que
les
composés
endogènes
du
yaourt,
et
sont
plus
libérés
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines.
Tous
ces
composés
se
caractérisent
par
un
faible
poids
moléculaire
(environ
100
g.mol-‐1)
et
une
faible
hydrophobicité.
Des
résultats
similaires
ont
été
obtenus
dans
une
étude
sur
les
yaourts
brassés
aromatisés
à
la
fraise
avec
différents
ratios
de
caséine
et
protéines
sériques
(Anne
Saint-‐Eve,
Juteau,
et
al.,
2006).
Dans
cette
étude,
la
concentration
totale
en
protéine
restait
constante,
et
l’augmentation
de
la
proportion
de
protéines
sériques
par
rapport
aux
caséines
provoquait
une
plus
grande
libération
des
esters
(hexanoate
d’éthyle
et
octanoate
d’éthyle).
L’ajout
de
PS,
MFA
et
PFA
provoque
également
une
diminution
du
ratio
caséine
et
protéines
sériques
dans
les
yaourts,
ce
qui
pourrait
expliquer
la
plus
grande
libération
du
butyrate
d’éthyle
et
du
butyrate
de
2-‐éthyl-‐méthyle
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines.
Le
deuxième
groupe
de
composés
regroupe
13
composés
sur
les
19
composés
détectés
de
l’arôme
fraise.
Ces
composés
ont
un
comportement
inverse
de
celui
du
groupe
précédent.
Ainsi,
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
provoque
une
diminution
significative
de
la
libération
de
la
2-‐nonanone
(F=7,150,
p=0,005),
du
linalol
(F=43,348,
p<0,0001),
du
benzaldéhyde
(16,731,
p<0,0001),
du
cinnamate
de
méthyle
(F=57,400,
p<0.001)
ou
du
trans-‐2-‐hexenal
(F=30,288,
p<0,0001).
La
plus
grande
rétention
des
composés
volatils
dans
la
matrice
lorsque
la
concentration
en
protéines
sériques
augmente
confirme
les
propriétés
de
rétention
aromatique
des
protéines
sériques
(Andriot
et
al.,
2000;
Kühn
et
al.,
2006).
Il
a
été
montré
que
la
rétention
des
composés
volatils
par
les
protéines
sériques
augmente
avec
l’augmentation
de
leur
hydrophobicité
(Jouenne
&
Crouzet,
2000a;
Viry
et
al.,
2018).
Dans
notre
étude,
les
composés
les
plus
retenus
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
sont
des
composés
peu
volatils,
avec
un
poids
moléculaire
relativement
élevé
(supérieur
à
130
g.mol-‐1)
et
un
caractère
hydrophobe
fort.
On
peut
supposer
que
ces
caractéristiques
favorisent
les
interactions
avec
les
protéines,
ce
qui
confirme
l’importance
des
interactions
hydrophobes.
Ainsi,
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
conduit
à
une
augmentation
des
sites
de
liaison
disponibles,
ce
qui
favorise
les
interactions
entre
les
protéines
et
les
composés
volatils,
et
donc
une
rétention
plus
importante.
Au
contraire,
on
peut
supposer
que
les
composés
endogènes
du
yaourt
et
207
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
les
esters,
qui
sont
plus
hydrophiles,
ont
moins
d’affinité
pour
les
protéines
sériques.
L’augmentation
de
la
concentration
en
protéines,
et
donc
l’augmentation
des
sites
hydrophobes
accessibles,
pourrait
ainsi
produire
un
effet
répulsif
et
provoquer
le
relargage
des
composés
volatils
hydrophiles.
Des
interactions
covalentes
pourraient
également
s’établir
entre
les
protéines
sériques
et
les
aldéhydes
(Meynier,
Rampon,
Dalgalarrondo,
&
Genot,
2004).
Ces
liaisons
irréversibles
pourraient
expliquer
la
rétention
du
trans-‐2-‐hexenal
dans
les
yaourts
contenant
des
concentrations
plus
importantes
en
protéine.
Pour
les
composés
volatils
dont
la
libération
est
significativement
influencée
par
la
concentration
en
protéines,
les
différences
de
libération
entre
les
concentrations
sont
supérieures
à
30%.
Par
exemple,
la
quantité
d’acétone
libérée
dans
les
yaourts
enrichis
avec
2,5%
de
protéine
est
augmentée
de
49%
par
rapport
aux
yaourts
enrichis
avec
0,5%
de
protéine,
alors
que
la
libération
du
cinnamate
de
méthyle
dans
les
yaourts
enrichis
avec
2,5%
de
protéine
est
diminuée
de
40%
par
rapport
aux
yaourts
enrichis
avec
0,5%
de
protéines.
Ces
variations
sont
donc
relativement
importantes
et
sont
susceptibles
d’influencer
la
perception
aromatique
des
yaourts.
ü Effet
du
type
de
protéine
sur
la
libération
des
composés
volatils
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
L’impact
de
l’ajout
des
MFA
et
PFA
par
rapport
aux
PS
dans
les
yaourts
à
la
fraise
est
représenté
Figure
59.
Chaque
barre
de
l’histogramme
correspond
à
la
moyenne
des
concentrations
pour
le
type
de
protéine
et
le
composé
volatil
correspondant.
208
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
Figure
59:
Effet
du
type
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
sur
la
libération
des
composés
volatils
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
(extraction
HS-‐SPME).
Chaque
barre
de
l’histogramme
correspond
à
la
moyenne
des
concentrations
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
pour
chaque
type
de
protéine.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
types
de
protéine
(α=5%)
L’effet
du
type
de
protéine
est
significatif
seulement
pour
quatre
composés
volatils
sur
les
22
détectés.
Ainsi,
la
pyrazine
tétra-‐méthyle
(F=6,234,
p=0,009),
le
benzaldéhyde
(F=8,660,
p=0,001)
et
l’acétone
(F=3,790,
p=0,042)
sont
significativement
plus
libérés
par
les
yaourts
enrichis
en
MFA
que
par
les
yaourts
enrichis
en
PS
ou
en
PFA.
Le
furanéol
n’est
pas
détecté
dans
les
yaourts
enrichis
en
PS
alors
qu’il
l’est
dans
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA,
ce
qui
indique
une
plus
grande
rétention
dans
les
yaourts
enrichis
en
PS.
Pour
ces
composés,
les
différences
de
libération
entre
les
yaourts
enrichis
en
PS,
MFA
ou
PFA
sont
faibles
(environ
10%).
Par
exemple,
l’aire
de
l’acétone
augmente
seulement
de
11%
entre
les
yaourts
enrichis
en
PS
et
les
yaourts
enrichis
en
MFA.
Il
n’est
donc
pas
certain
que
les
différences
de
libération
dues
au
type
de
protéine
utilisé
aient
un
impact
sur
la
perception
aromatique
des
yaourts
à
la
fraise.
L’effet
du
type
de
protéine
sur
la
libération
des
composés
volatils
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
semble
être
moins
marqué
que
celui
observé
dans
les
yaourts
nature
(partie
I.1.2.c)).
Parmi
les
composés
communs
aux
yaourts
nature
et
aux
yaourts
à
la
fraise,
le
benzaldéhyde
est
plus
libéré
dans
les
yaourts
enrichis
en
MFA
que
dans
les
yaourts
enrichis
en
PS
et
PFA,
aussi
bien
dans
les
yaourts
nature
(composé
endogène
du
yaourt)
que
dans
les
yaourts
à
la
fraise
(composé
endogène
et
présent
dans
l’arôme
fraise).
En
revanche,
l’impact
significatif
du
type
de
protéine
sur
la
libération
de
209
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
l’acétaldéhyde
et
de
l’acide
butyrique
dans
les
yaourts
nature
n’est
pas
confirmé
dans
les
yaourts
à
la
fraise.
Ces
différences
peuvent
être
dues
à
la
quantité
de
composés
volatils
présents
dans
les
yaourts
aromatisés
qui
est
beaucoup
plus
importante
que
celle
des
yaourts
nature.
De
plus,
l’arôme
fraise
a
initialement
été
formulé
pour
les
analyses
en
espace
de
tête
statique.
Certains
composés
volatils
qui
nous
intéressaient
particulièrement
sont
donc
présents
dans
des
concentrations
importantes
par
rapport
aux
autres.
Ainsi
70%
de
la
somme
des
aires
provient
uniquement
des
8
traceurs.
La
présence
de
ces
8
molécules
en
grande
quantité
pourrait
saturer
les
sites
de
liaison
des
protéines,
ce
qui
empêcherait
d’observer
des
différences
de
capacité
de
rétention
entre
les
protéines.
ü Etude de l’interaction type de protéine et concentration en protéines
L’interaction
entre
les
effets
type
de
protéine
et
concentration
en
protéines
est
significative
seulement
pour
2
composés
volatils
:
le
diacétyle
(F=3,419,
p=0,03)
et
la
2-‐nonanone
(F=4,187,
p=0,014)
(Figure
60).
Etant
donné
le
faible
impact
du
type
de
protéine
sur
la
libération
de
ces
composés
volatils,
les
interactions
confirment
que
l’ampleur
des
variations
est
faible
et
qu’il
est
difficile
de
dégager
une
tendance
générale
sur
l’impact
du
type
de
protéine
sur
la
libération
des
composés
volatils
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise.
Figure
60:
Etude
des
interactions
de
niveau
2
statistiquement
significatives
(α=5%)
entre
les
effets
type
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
et
concentration
en
protéines
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
pour
les
composés
volatils
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
(extraction
en
HS-‐SPME)
Ces
résultats
soulignent
la
complexité
des
études
sur
la
libération
des
composés
volatils.
Dans
les
yaourts
à
la
fraise,
les
MFA
et
PFA
semblent
avoir
des
propriétés
proches
de
celles
des
PS
en
ce
qui
concerne
la
libération
des
composés
volatils,
ce
qui
pourrait
être
intéressant
pour
ne
pas
perturber
l’équilibre
aromatique
des
yaourts
tout
en
modifiant
leurs
propriétés
de
texture.
COMPARAISON DES RESULTATS OBTENUS AVEC LES METHODES HS ET HS-‐SPME
La
libération
des
composés
volatils
des
yaourts
à
la
fraise
a
été
étudiée
en
utilisant
deux
méthodes
d’extraction
:
celle
de
l’espace
de
tête
statique
(partie
II)
et
la
méthode
HS-‐SPME.
Les
résultats
obtenus
avec
les
deux
méthodes
se
recoupent.
210
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
Ainsi,
les
mesures
réalisées
en
espace
de
tête
statique
ont
permis
de
montrer
que
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
provoque
la
diminution
significative
de
la
libération
du
limonène
et
du
cinnamate
de
méthyle.
Une
diminution
significative
de
la
libération
du
cinnamate
de
méthyle
est
également
observée
avec
la
méthode
d’extraction
HS-‐SPME.
Grâce
à
cette
méthode,
il
est
possible
de
mettre
en
évidence
que
la
diminution
de
la
libération
des
composés
volatils
des
yaourts
à
la
fraise
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
est
significative
pour
plusieurs
autres
composés
volatils
de
l’arôme
fraise.
Des
différences
significatives
entre
les
types
de
protéine
avaient
également
été
mises
en
évidence
en
espace
de
tête
statique
pour
le
cis-‐3-‐hexenol
et
pour
la
2-‐nonanone.
Bien
que
les
différences
de
rétention
ne
soient
pas
significatives
avec
la
méthode
d’extraction
HS-‐SPME,
on
retrouve
les
mêmes
tendances,
à
savoir
une
plus
forte
rétention
de
ces
deux
composés
volatils
par
les
MFA
et
PFA
par
rapport
aux
PS.
Cela
permet
de
mettre
en
évidence
que
la
libération
d’autres
composés
volatils
comme
le
benzaldéhyde
et
la
pyrazine
tétra-‐méthyle
est
influencée
par
le
type
de
protéine
utilisé,
alors
que
ces
différences
n’étaient
pas
présentes
avec
la
méthode
de
l’espace
de
tête
statique.
Les
deux
méthodes
d’extraction,
espace
de
tête
statique
et
HS-‐SPME
sont
complémentaires.
En
effet,
l’extraction
par
espace
de
tête
statique
permet
le
calcul
des
coefficients
de
partage,
grâce
à
la
méthode
PRV,
d’un
nombre
limité
de
composés
volatils.
Au
contraire,
la
méthode
d’extraction
HS-‐SPME
permet
une
comparaison
relative
de
la
libération
des
composés
volatils
entre
les
échantillons
pour
un
nombre
beaucoup
plus
grand
de
composés.
Parmi
ces
composés,
on
retrouve
également
des
composés
volatils
endogènes
du
yaourt.
Seulement
4
composés
volatils
détectés
en
espace
de
tête
statique
permettent
de
significativement
discriminer
les
yaourts,
alors
qu’ils
sont
14
en
SPME.
211
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
BILAN
partie
III.1
ü Les
yaourts
à
la
fraise
ont
les
mêmes
propriétés
de
texture
que
les
yaourts
nature
sucrés
ü La
concentration
en
protéines
a
un
fort
impact
sur
la
libération
des
composés
volatils.
ü L’hydrophobicité
des
composés
volatils
est
un
paramètre
important
:
la
libération
des
composés
volatils
les
plus
hydrophiles
augmente
avec
la
concentration
en
protéines
alors
que
celle
des
composés
les
plus
hydrophobes
diminue.
ü En
revanche,
le
type
de
protéine
a
un
impact
limité
sur
la
libération
des
composés
volatils.
212
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
III.2
IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LE
PROFIL
SENSORIEL
DES
YAOURTS
A
LA
FRAISE,
OBTENUS
PAR
LA
METHODE
QDA
Les profils sensoriels des yaourts à la fraise sont présentés Figure 61.
Figure
61:
Profils
sensoriels
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
obtenus
par
la
méthode
QDA.
Les
yaourts
enrichis
avec
les
différents
types
de
protéines
(MFA,
PFA,
PS)
sont
comparés
aux
trois
concentrations
étudiées
:
(a)
0.5%
;
(b)
1.5%
;
(c)
2.5%.
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur,
«
I_arôme
»
signifie
intensité
de
l’arôme.
Une
ANOVA
entre
les
produits
est
réalisée
à
chaque
concentration.
Les
étoiles
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
yaourts
pour
le
descripteur
considéré
***
p<0.0001,
**
p<0.001,
*p<0.05
Les
profils
sensoriels
des
yaourts
à
la
fraise
varient
en
fonction
de
leur
composition
protéique.
On
observe
que
le
nombre
de
descripteurs
sensoriels
discriminants
les
yaourts
augmente
avec
l’augmentation
de
la
concentration
protéique.
A
0,5%
de
protéines
ajoutées
dans
les
yaourts,
des
différences
sont
perçues
uniquement
pour
les
descripteurs
«
acide
»,
«
cassant
»
et
«
ferme
».
A
1,5%
de
protéine
rajoutées,
les
descripteurs
«
ferme
»,
«
visqueux
»
et
Intensité
aromatique
«
I_arôme
»
deviennent
discriminants,
et
à
2,5%
ce
sont
les
descripteurs
d’arôme
«
persistance
»
et
de
saveur
«
acide
»
qui
le
deviennent.
Les
descripteurs
sensoriels
perçus
différemment
par
les
panélistes
sont
des
descripteurs
de
texture
comme
«
cassant
»
ou
«
fondant
»,
mais
également
des
descripteurs
de
213
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
flaveur
comme
l’intensité
aromatique
«
I_arôme
»
et
«
chimique
».
Les
profils
sensoriels
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
sont
donc
bien
modifiés
en
fonction
de
leur
formulation.
Une
ANOVA
à
deux
facteurs,
avec
l’effet
juge
en
effet
aléatoire
et
l’effet
produit
fixe
avec
interaction
a
été
appliquée
aux
notes
d’intensité
attribuées
par
les
juges
pour
chaque
descripteur.
Des
différences
significatives
entre
les
produits
existent
pour
6
descripteurs
sensoriels.
Les
descripteurs
les
plus
discriminants
sont
les
descripteurs
de
texture
«
ferme
»
(F=239,830,
p<0,0001)
et
«
cassant
»
(F=141,102,
p<0,0001),
devant
deux
autres
descripteurs
de
texture
«
visqueux
»
(F=42,212,
p<0,0001)
et
«
fondant
»
(F=26,309,
p<0,0001).
Deux
descripteurs
liés
à
la
flaveur
permettent
également
de
discriminer
les
yaourts
:
l’intensité
aromatique
«
I_arôme
»
(F=3,416,
p<0,0001)
et
la
saveur
«
sucrée
»
(F=2,650,
p=0,009).
L’impact
de
ces
descripteurs
est
cependant
beaucoup
moins
fort
que
celui
des
descripteurs
de
texture.
Les
descripteurs
intensité
de
l’odeur
«
I_odeur
»,
«
fraise
verte
»,
«
fraise
cuite
»,
«
lacté
»,
«
chimique
»,
«
acide
»
et
«
persistance
en
bouche
»
ne
permettent
pas
de
discriminer
les
yaourts
à
la
fraise.
Comme
pour
les
yaourts
nature,
les
juges
sont
une
source
de
variation
pour
tous
les
descripteurs
sensoriels.
L’interaction
Juge*produit
est
significative
seulement
pour
les
descripteurs
«
fondant
»
(F=2,620,
p<0,0001)
et
«
visqueux
»
(F=2,986,
p<0,0001).
Il
est
nécessaire
de
s’intéresser
aux
facteurs
type
de
protéine
et
concentration
en
protéines
pour
mieux
comprendre
l’impact
des
assemblages
fractals
sur
la
perception
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise.
Pour
cela,
une
ANOVA
à
3
facteurs
(juges,
type
de
protéine
et
concentration
en
protéines)
a
été
réalisée
(Annexe
n°7).
Les
résultats
de
cette
analyse
sont
discutés
dans
les
paragraphes
suivants.
L’impact
de
l’ajout
de
différentes
concentrations
de
protéines
sur
la
perception
sensorielle
des
yaourts
à
la
fraise
est
représenté
Figure
62.
214
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
Figure
62:
Effet
de
la
concentration
en
protéines
(0,5%,
1,5%,
2,5%)
sur
la
perception
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
évalués
en
QDA.
Chaque
barre
de
l’histogramme
correspond
aux
moyennes
des
trois
types
de
protéines
(PS,
MFA,
PFA).
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur
et
«
I_arôme
»
intensité
aromatique.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
6
descripteurs
sur
les
13
évalués
par
les
panélistes
sont
influencés
de
manière
significative
par
la
concentration
en
protéines
dans
les
yaourts
à
la
fraise
(Figure
62).
Comme
ce
qui
avait
été
observé
dans
les
yaourts
nature,
l’intensité
des
descripteurs
«
ferme
»
(F=175,476,
p<0,0001)
et
«
cassant
»
(F=103,636,
p<0,0001)
augmente
de
façon
significative
avec
la
concentration
en
protéines.
On
observe
que
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
provoque
également
la
diminution
significative
de
l’intensité
aromatique
«
I_arôme
»
(F=3,962,
p=0,020)
et
du
descripteur
«
fraise_cuite
»
(F=3,491,
p=0,032).
On
retrouve
cette
même
tendance
pour
les
autres
descripteurs
de
flaveur.
La
diminution
de
l’intensité
aromatique
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
peut
être
due
à
plusieurs
phénomènes
:
Les
mesures
réalisées
en
SPME
sur
les
yaourts
à
la
fraise
ont
mis
en
évidence
une
diminution
de
la
libération
des
composés
volatils
de
l’arôme
fraise
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
dans
les
yaourts.
Les
variations
de
libération
étaient
supérieures
à
30%
pour
la
plupart
des
composés
volatils
donc
la
libération
était
impactée
par
la
concentration
en
protéines.
Les
interactions
entre
les
protéines
sériques
et
les
composés
volatils
semblent
donc
influencer
la
perception
aromatique
des
yaourts
à
la
fraise.
Deux
études
réalisées
sur
des
yaourts
brassés
aromatisés
à
la
fraise
ont
également
mis
en
évidence
que
les
variations
du
rapport
caséine
sur
protéines
sériques
dans
les
yaourts
à
la
fraise
modifient
les
interactions
physico-‐chimiques
entre
les
composés
aromatiques
et
la
matrice,
ce
qui
provoque
des
différences
de
perception
aromatique
des
yaourts
(Anne
Saint-‐Eve,
Juteau,
et
al.,
2006,
2006).
-‐ Limitation de la diffusion des composés volatils par la structure et la texture des yaourts
215
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
Dans
notre
étude,
les
différences
de
texture
sont
très
marquées
entre
les
yaourts
enrichis
avec
les
différentes
concentrations
de
protéine.
La
forte
augmentation
de
fermeté
pourrait
également
être
responsable
de
la
plus
faible
intensité
aromatique
perçue,
en
limitant
la
diffusion
des
composés
volatils
vers
l’espace
de
tête.
Déléris,
Lauverjat,
Tréléa,
&
Souchon,
(2007)
ont
étudié
les
coefficients
de
diffusion
de
plusieurs
composés
volatils
dans
des
yaourts
brassés
aromatisés
à
la
fraise,
et
ont
mis
en
évidence
un
impact
du
contenu
protéique
sur
la
diffusion
des
composés
volatils.
Cependant,
les
variations
étaient
faibles
et
ne
semblaient
pas
pouvoir
expliquer
à
elles
seules
les
différences
de
perception
aromatique.
-‐ Impact de la texture sur la libération en bouche des composés volatils
Ces
différences
de
texture
sont
également
susceptibles
d’influencer
la
libération
des
composés
volatils
en
bouche.
En
effet,
la
quantité
de
composés
volatils
libérée
du
produit
vers
l’espace
de
tête
est
directement
proportionnelle
à
la
surface
d’échange.
On
peut
supposer
que
les
yaourts
enrichis
avec
0,5%
de
protéine,
plus
fondants,
vont
s’étaler
plus
facilement
en
bouche
et
ainsi
recouvrir
plus
complètement
la
cavité
buccale.
L’étude
menée
par
Saint-‐Eve,
Martin,
et
al.,
(2006)
a
permis
de
montrer
que
l’impact
de
la
texture
en
bouche
prévaut
sur
les
interactions
physico-‐chimiques
pour
expliquer
les
différences
de
perception
aromatique.
L’impact de l’ajout de MFA et PFA par rapport aux PS est illustré Figure 63.
Figure
63:
Effet
du
type
de
protéine
(PS,
MFA,
PFA)
sur
la
perception
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
évalués
en
QDA.
Chaque
barre
de
l’histogramme
correspond
à
la
moyenne
des
trois
concentrations
pour
chaque
type
de
protéine.
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur
et
«
I_arôme
»
signifie
intensité
de
l’arôme.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
(α=5%)
8
descripteurs
sensoriels
sur
les
13
évalués
par
les
panélistes
sont
influencés
de
manière
significative
par
le
type
de
protéine
rajouté
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise.
Le
descripteur
«
cassant
»
(F=86,569,
p<0,0001)
a
une
intensité
significativement
plus
élevée
dans
les
yaourts
enrichis
en
PS
par
216
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
rapport
aux
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA,
alors
que
le
descripteur
«
visqueux
»
(F=16,577,
p<0,0001)
est
plus
intense
dans
les
yaourts
enrichis
en
PFA
et
MFA
que
dans
les
yaourts
enrichis
en
PS.
Ces
résultats
correspondent
à
ceux
obtenus
dans
les
yaourts
nature
sucrés.
On
remarque
que
contrairement
aux
yaourts
nature
sucrés,
les
yaourts
enrichis
en
PS
sont
significativement
plus
fermes
que
les
yaourts
enrichis
en
MFA.
L’effet
du
type
de
protéine
a
également
un
impact
significatif
sur
les
descripteurs
«
acide
»
(F=4,738,
p=0,010),
«
sucré
»
(F=5,602,
p=0,004)
et
«
persistance
»
(F=4,462,
p=0,012).
Dans
les
yaourts
nature
sucrés,
nous
avions
remarqué
qu’une
augmentation
de
la
perception
du
descripteur
«
sucré
»
s’accompagnait
d’une
diminution
de
la
perception
«
acide
»,
ce
qui
n’est
pas
le
cas
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise.
On
peut
supposer
que
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise,
la
perception
du
descripteur
de
saveur
«
acide
»
est
également
influencée
par
la
perception
de
l’arôme
fraise.
En
effet,
l’intensité
des
descripteurs
liés
à
la
perception
de
l’arôme
fraise
«
fraise
verte
»,
«
fraise
cuite
»
et
à
l’intensité
aromatique
«
I_arôme
»
augmente
également
dans
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA
par
rapport
aux
PS,
même
si
les
différences
de
perception
entre
les
yaourts
ne
sont
pas
significatives.
Enfin,
aucune
différence
n’est
présente
entre
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA
pour
les
descripteurs
de
saveur
et
d’arôme
alors
que
des
différences
de
texture
importantes
sont
perçues.
Les
différences
de
perception
de
la
saveur
et
de
l’arôme
entre
les
yaourts
enrichis
en
PS
et
en
MFA
et
PFA
pourraient
s’expliquer
par
les
différences
de
texture
existant
entre
ces
yaourts.
La
comparaison
de
la
perception
de
la
texture
montre
que
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA
se
démarquent
par
une
plus
forte
intensité
du
descripteur
«
fondant
».
On
peut
supposer
que
cette
propriété
de
texture
des
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA
favorise
leur
étalement
en
bouche,
ce
qui
augmenterait
la
surface
d’échange,
et
donc
la
quantité
de
composés
volatils
libérés.
Dans
leur
étude
menée
sur
des
gels
contenant
des
hydrocolloides,
de
Wijk,
Prinz,
Engelen,
&
Weenen,
(2004)
ont
montré
qu’un
gel
plus
fondant
a
une
meilleure
capacité
à
se
mélanger
avec
la
salive,
ce
qui
favorise
le
relargage
des
composés
sapides
et
aromatiques.
De
plus,
comme
suggéré
par
Ferry
et
al.,
(2006)
dans
leur
étude
sur
des
hydrocolloïdes,
un
gel
mou
et
fondant
permet
un
relargage
plus
rapide
des
composés
volatils
qu’un
gel
ferme
et
cassant,
qui
a
besoin
d’être
mastiqué
pour
être
déstructuré
en
petits
morceaux.
Enfin,
les
interactions
entre
protéines
et
composés
volatils
ne
semblent
pas
être
en
mesure
d’expliquer
les
différences
observées
car
les
différences
de
libération
n’étaient
significatives
que
pour
4
composés
volatils
et
leur
ampleur
était
très
faible.
L’intensité
du
descripteur
«
sucré
»
et
des
descripteurs
aromatiques
suivent
les
mêmes
tendances
d’évolution
selon
le
type
de
protéine.
En
effet,
bien
que
l’effet
type
de
protéine
ne
soit
pas
significatif
pour
les
descripteurs
d’intensité
aromatique
«
I_arôme
»,
«
fraise
verte
»
et
«
fraise
cuite
»,
leur
217
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
intensité
tend
à
être
plus
élevée
dans
les
yaourts
enrichis
en
PFA
et
en
MFA
par
rapport
à
ceux
enrichis
en
PS.
Le
même
phénomène
est
observé
pour
l’intensité
du
descripteur
«
sucré
».
Dans
une
étude
menée
sur
des
solutions
sucrées
et
aromatisées,
présentant
différentes
viscosités,
Hollowood,
(2002)
a
montré
que
les
changements
d’intensité
d’arôme
fraise
vont
de
pair
avec
des
modifications
de
la
perception
de
l’intensité
sucrée.
Les
auteurs
ont
avancé
l’hypothèse
que
des
interactions
sensorielles
saveur-‐arôme
pourraient
exister
en
lien
avec
des
phénomènes
de
congruence.
Ces
phénomènes
sont
observés
pour
des
saveurs
et
arômes
congruents,
c’est-‐à-‐dire
qui
sont
habituellement
perçus
ensemble
dans
les
aliments
et
qui
sont
donc
associés
ensembles.
Des
phénomènes
de
congruence
ont
ainsi
été
mis
en
évidence
entre
la
saveur
sucrée
et
la
perception
de
certains
arômes
(vanille,
fraise)
(Lim,
Fujimaru,
&
Linscott,
2014).
Une
étude
menée
sur
des
solutions
contenant
trois
composés
sapides
(sucrose,
chlorure
de
sodium
et
acide
citrique)
et
trois
composés
volatils
(vanilline,
citral,
furanéol)
différents
montrent
que
seul
le
sucrose
provoque
une
augmentation
significative
de
l’intensité
des
trois
composés
volatils
étudiés
(Green,
Nachtigal,
Hammond,
&
Lim,
2012).
Inversement,
l’augmentation
de
l’intensité
sucrée
par
les
composés
volatils
n’était,
elle,
pas
significative.
L’intensité
du
descripteur
«
sucré
»
plus
importante
dans
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA
pourrait
donc
donner
l’impression
aux
juges
que
l’intensité
de
l’arôme
fraise
est
plus
forte
dans
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA.
III.2.3 ETUDE
DE
L’INTERACTION
ENTRE
LE
TYPE
DE
PROTEINE
ET
LA
CONCENTRATION
EN
PROTEINES
Figure
64
:
Interactions
de
niveau
2
statistiquement
significatives
(α=5%)
entre
les
effets
type
de
protéine
et
concentration
en
protéines
lors
de
l’évaluation
en
QDA
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
L’interaction
entre
les
effets
type
de
protéine
et
concentration
en
protéines
est
significative
pour
les
descripteurs
«
ferme
»
(F=11,539,
p<0,0001),
«
cassant
»
(F=13,131,
p<0,0001)
et
«
fondant
»
(F=13,131,
p<0,0001).
L’étude
de
ces
interactions
(Figure
64)
montre
qu’elles
sont
dues
au
fait
que
les
différences
sont
peu
marquées
à
0,5%
de
protéine
alors
qu’elles
sont
beaucoup
plus
importantes
à
218
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
2,5%
de
protéine.
L’intensité
du
descripteur
«
fondant
»
est
plus
forte
pour
les
yaourts
enrichis
en
PS
à
0.5%
de
protéine,
ce
qui
s’explique
car
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA
sont
trop
liquides
et
visqueux
pour
être
décrits
comme
fondants
par
les
panélistes
à
cette
concentration.
Ce
résultat
s’inverse
lorsque
la
concentration
en
protéines
augmente
dans
les
yaourts.
Les
différences
de
texture
entre
les
yaourts
enrichis
en
PS,
MFA
et
PFA
sont
bien
marquées
par
rapport
aux
différences
de
flaveur
qui
sont
beaucoup
plus
subtiles
entre
les
yaourts.
BILAN
partie
III.2
ü Les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
enrichis
avec
les
MFA
et
PFA
ont
les
mêmes
caractéristiques
de
texture
que
les
yaourts
nature
sucrés.
Ils
sont
notamment
significativement
mois
cassants
et
plus
fondants
que
les
yaourts
enrichis
en
PS.
Les
descripteurs
de
texture
sont
prépondérants
pour
discriminer
les
yaourts
à
la
fraise.
ü L’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
provoque
la
diminution
de
l’intensité
aromatique
et
de
l’intensité
sucrée.
ü L’intensité
sucrée
est
significativement
plus
forte
dans
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA.
On
retrouve
la
même
tendance
pour
les
autres
descripteurs
de
la
perception
aromatique.
219
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
III.3
ARTICLE
N°3
:
IMPACT
DES
ASSEMBLAGES
FRACTALS
SUR
LA
PERCEPTION
SENSORIELLE
DES
YAOURTS
A
LA
FRAISE
LORS
DE
LA
CONSOMMATION
PAR
LA
METHODE
DTS
Lorsqu’ils
sont
en
bouche,
les
aliments
subissent
une
série
de
transformations
physiques
et
chimiques
durant
la
mastication
ou
la
salivation,
ce
qui
induit
des
changements
dans
la
perception
de
la
flaveur
et
de
la
texture.
Les
méthodes
sensorielles
classiques,
comme
le
QDA,
impliquent
que
les
panélistes
moyennent
leurs
sensations
perçues
au
cours
de
la
mastication
pour
donner
une
note
unique
d’intensité
à
la
fin
de
la
dégustation.
Ce
processus
est
susceptible
d’entrainer
une
perte
d’information
importante
pour
caractériser
les
produits.
Les
méthodes
d’évaluation
sensorielle
dynamiques
comme
le
DTS
permettent
de
compléter
et
d’enrichir
les
données
obtenues
en
QDA.
Dans
le
cadre
de
l’étude
des
yaourts
à
la
fraise,
la
méthode
DTS
a
été
adaptée
pour
permettre
l’analyse
précise
des
caractéristiques
de
texture
et
de
flaveur
des
produits.
-‐ Qu’elle
est
l’évolution
de
la
texture
et
de
la
flaveur
dans
les
yaourts
enrichis
en
assemblages
fractals
au
cours
du
temps
?
-‐ Dans
quelle
mesure
les
modifications
de
texture
induisent-‐elles
des
modifications
de
la
perception
de
la
flaveur
?
-‐ Comment
adapter
la
méthodologie
classique
du
DTS
à
l’étude
d’un
produit
semi-‐solide
pour
évaluer
des
différences
importantes
de
texture
et
des
différences
plus
fines
de
flaveur
?
220
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
Article accepté dans Food Quality and Preference
Abstract:
This
study
aimed
to
perform
Temporal
Dominance
of
Sensations
by
modality
(M-‐TDS)
combined
with
a
multi-‐intake
approach
to
investigate
texture
and
flavor
perception
in
semi-‐solid
products.
Trained
panelists
(n=15)
evaluated
fat-‐free
strawberry
yogurts
enriched
with
functional
proteins
involving
texture
modifications.
As
one
spoon
of
yogurt
might
not
be
enough
to
fully
perceive
all
the
sensory
properties
of
the
flavored
yogurts,
a
multi-‐intake
approach
was
used.
The
two
modalities
of
texture
and
flavor
were
analyzed
separately
to
characterize
the
effect
of
added
proteins.
Trials
were
made
according
to
an
experimental
design
with
two
factors
(protein
type
and
concentration)
and
three
levels
each.
Different
statistical
treatments,
taking
or
not
the
temporality
of
attributes
into
account,
were
performed
on
standardized
and
non-‐standardized
data.
The
implementation
of
M-‐TDS
was
essential
to
highlight
differences
of
flavor
perception
in
addition
to
the
more
evident
texture
modifications.
The
study
of
sensory
trajectories
evidenced
that
texture
modifications,
induced
by
the
use
of
different
whey
proteins,
slightly
modified
the
perception
of
flavor
and
sweetness.
The
global
flavor
perception
of
the
samples
varied
with
the
number
of
spoons,
which
particularly
impacted
the
taste
attributes.
This
study
highlighted
the
importance
of
using
M-‐TDS
when
studying
texture
and
flavor
in
semi-‐solid
products,
and
the
relevance
of
the
multi-‐intake
approach
to
characterize
flavor
perception.
This
methodology
enabled
panelists
to
evidence
both
marked
texture
differences
and
subtler
flavor
modifications,
and
these
useful
data
were
emphasized
by
combining
different
statistical
treatments.
221
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
1. Introduction
The
sensory
properties
of
food
products
are
key
factors
determining
their
acceptance
by
consumers.
The
different
perceptions
such
as
texture,
taste
and
flavor
are
integrated
during
consumption
and
influence
consumer
pleasure.
Different
processes,
such
as
mastication,
salivation
or
tongue
movements,
happen
during
consumption,
leading
to
a
complete
transformation
of
the
food
ingested.
The
perception
of
texture
is
therefore
a
dynamic
process,
but
flavor
intensity
and
quality
are
also
highly
influenced
by
the
in-‐mouth
transformations
(Di
Monaco
et
al.,
2014).
In
this
context,
temporal
sensory
methodologies
appear
to
be
essential
to
truly
understand
consumer’s
perceptions
and
their
hedonic
responses.
Temporal
Dominance
of
Sensations
(TDS)
is
a
methodology
developed
to
obtain
temporal
information
for
several
attributes
during
product
consumption
(N.
Pineau
et
al.,
2009).
It
allows
the
comparison
of
the
attributes
perceived
simultaneously
in
complex
food
matrices
(Bruzzone
et
al.,
2013).
TDS
is
based
on
the
concept
of
dominance.
The
dominant
attribute
being
the
attribute
that
attracts
the
attention
of
the
panelist,
even
if
it
is
not
the
most
intense
(Schlich,
2017).
TDS
has
been
applied
on
a
large
range
of
products
such
as
coffee
(Dinnella
et
al.,
2013),
yogurts
(Bruzzone
et
al.,
2013;
Mesurolle
et
al.,
2013),
cereals
(Lenfant
et
al.,
2009),
or
cheese
(Rodrigues
et
al.,
2018),
but
few
studies
have
been
conducted
with
the
objective
of
studying
the
perception
of
several
sensory
modalities
(i.e.
texture,
taste
and
flavor)
in
the
same
product
through
consumption.
TDS
performed
by
modality
(M-‐TDS)
is
an
adaptation
of
the
TDS
methodology,
which
has
been
designed
to
overcome
the
difficulty
for
assessors
to
decide
on
both
the
modality
and
the
attribute
during
the
TDS
task
(Agudelo
et
al.,
2015;
Q.
C.
Nguyen
et
al.,
2018).
M-‐TDS
was
applied
on
fruit
fillings
(Agudelo
et
al.,
2015),
on
commercial
cheeses
(Rodrigues
et
al.,
2018)
and
on
yogurts
(Meyners,
2019).
It
is
well
established
that
interactions
exist
between
the
different
sensory
modalities,
and
that
a
texture
modification
will
most
certainly
have
an
impact
on
the
perception
of
flavor.
However,
studying
several
modalities
simultaneously
and
having
to
cite
the
dominant
attribute
can
quickly
become
a
difficult
task
for
panelists.
In
their
study
on
cheeses,
Rodrigues
et
al.
(2018)
compared
the
simultaneous
and
the
separated
evaluation
of
texture
and
taste
attributes
in
TDS.
They
noted
that
taste
attributes
were
only
dominant
in
the
separated
evaluation,
and
that
the
time
at
which
attributes
reached
significance
was
different
between
the
two
methods.
The
assessors
taking
part
in
the
study
indicated
that
the
separate
evaluation
was
easier
and
more
reliable
than
the
simultaneous
one.
Moreover,
Meyners,
(2019)
showed
that
M-‐TDS
discriminated
yogurts
both
on
texture
and
flavor
attributes,
whereas
TDS
identified
differences
only
based
on
texture
attributes.
Yogurt
is
a
useful
model
food
to
study
because
it
is
a
complex
product,
offering
a
wide
range
of
textures
with
the
possibility
of
being
flavored.
It
has
a
semi-‐solid
texture,
for
which
little
mastication
is
required,
and
222
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
which
is
quickly
de-‐structured
by
tongue
movements
(Mesurolle
et
al.,
2013).
The
standard
procedure
is
to
perform
M-‐TDS
during
the
first
spoon,
but
a
way
to
adapt
M-‐TDS
methodology
to
the
short
in-‐
mouth
period
could
be
to
use
a
multi-‐intake
approach.
This
solution
is
also
appropriate
to
evaluate
flavored
food
products.
Indeed,
repeated
bites
can
change
the
perception
of
the
product
due
to
sensory
adaptation
or
to
flavor
persistence.
For
instance,
the
use
of
a
multi-‐bite
approach
have
enabled
the
identification
of
changes
in
the
temporal
profile
of
juices
(Zorn
et
al.,
2014).
In
this
context,
the
objective
of
the
study
was
to
combine
the
M-‐TDS
methodology
with
the
multi-‐
intake
approach
to
study
the
dynamics
of
texture
and
flavor
perception
in
yogurts,
a
model
of
semi-‐
solid
food
products.
The
studied
yogurts
were
fat-‐free
strawberry
yogurts
enriched
with
innovative
functional
whey
protein
aggregates.
These
functional
aggregates
are
meant
to
be
used
as
natural
texturizing
ingredients,
and
the
subtle
change
of
the
protein
aggregation
state
has
been
shown
to
be
efficient
to
modulate
texture
(Lesme
et
al.,
2019).
Combining
M-‐TDS
with
a
multi
intake
approach
was
essential
to
assess
the
effect
of
formulation
on
the
dynamics
of
texture
and
flavor
perception
during
consumption
of
semi-‐solid
products.
2. Materials
and
methods
2.1 Raw
materials
Low-‐heat
spray
dried
skimmed
milk
powder
(34%
proteins,
<1.5%
fat,
8.5%
ash)
and
Whey
Protein
Isolate
(WPI)
(86.51%
proteins
including
1.98%
caseins,
0.4%
fat,
1.92%
ash)
were
kindly
supplied
by
local
dairy
companies
(confidential
origin).
The
composition
of
the
powders
is
given
according
to
the
manufacturers’
information.
Food
grade
sodium
chloride
(NaCl)
and
sodium
hydroxide
were
bought
from
Sigma
Aldrich
(Saint-‐Louis,
USA).
YFL-‐812
(Chr
Hansen,
France)
was
used
as
starter
culture
because
of
its
low
ability
to
produce
exopolysaccharides.
Milli
Q
(Merck
Millipore,
Burlington,
USA)
water
was
used
for
the
production
of
WPI
solutions
and
functional
aggregates
FA.
All
ingredients
were
food-‐grade.
2.2 Experimental
design
In
the
following
text,
the
term
“yogurt”
will
be
used
to
mean
“fat-‐free
set-‐type
strawberry
yogurt”.
Two
factors
were
studied:
the
type
and
the
concentration
of
protein
added
in
the
yogurts
(Table
29).
Regarding
the
type
of
protein
studied,
yogurts
were
either
enriched
with
native
whey
protein
isolate
(WPI),
monodisperse
functional
aggregates
(MFA)
or
polydisperse
functional
aggregates
(PFA).
These
proteins
were
incorporated
in
the
yogurts
in
three
different
concentrations:
0.5%,
1.5%,
and
2.5%.
223
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
Table
29:
Experimental
design.
Yogurts
were
enriched
with
either
Whey
Protein
Isolate
(WPI),
Monodisperse
Functional
Aggregates
(MFA)
or
Polydisperse
Functional
Aggregates
(PFA).
The
two
types
of
aggregates
were
obtained
in
controlled
conditions
from
a
WPI
solution.
Three
different
concentrations
(0.5%,
1.5%,
2.5%)
were
used
to
modify
the
yogurt
texture.
2.3 Sample
manufacture
In
this
study,
MFA
and
PFA
were
compared
to
native
WPI.
2.3.1 Whey
Protein
aggregates
MFA
and
PFA
were
produced
according
to
Lesme
et
al.
(2019).
These
two
types
of
aggregates
were
obtained
by
varying
the
ionic
strength
of
the
protein
solution.
A
low
ionic
strength
(15
mM)
led
to
MFA
(population
with
a
diameter
of
200
nm)
whereas
a
higher
salt
concentration
(45
mM)
led
to
PFA
(population
with
a
diameter
of
200
nm
and
population
with
a
diameter
of
1000
nm).
2.3.2 Yogurts
manufacture
Skimmed
milk
was
reconstituted
to
100
g
kg-‐1
milk
solids
using
low-‐heat
spray-‐dried
skimmed
milk
powder.
The
reconstituted
milk
was
stored
overnight
at
4
°C
to
allow
hydration
of
the
powders.
After
being
heated
at
90
°C
for
5
min,
the
milk
was
cooled
to
the
fermentation
temperature
(43
°C)
and
inoculated
with
the
yogurt
starter
culture.
At
this
point,
5%
sugar
(w/w)
was
added
to
the
milk.
Yogurts
were
also
flavored
with
0.05%
(w/w)
strawberry
flavoring
containing
20
odorous
compounds
mixed
in
propylene
glycol
(Mane
&
Fils,
France).
The
concentration
of
the
odorous
compounds
ranged
from
0.1mg
kg-‐1
to
30mg
kg-‐1
of
yogurt.
During
yogurt
manufacture,
the
milk
was
enriched
either
with
WPI,
MFA
or
PFA
which
were
added
either
before
or
after
heat
treatment
of
the
milk
(Table
29).
The
mix
was
conditioned
in
glass
cups
of
40
mL
and
put
in
an
incubator
for
fermentation
at
43
°C
during
about
6
hours
until
the
pH
reached
4.6.
2.4 Temporal
Dominance
of
Sensation
by
Modality
2.4.1 Ethics
The
sensory
tests
were
conducted
in
accordance
with
the
Declaration
of
Helsinki.
All
applicable
institutional
and
governmental
regulations
concerning
the
ethical
use
of
human
volunteers
were
complied
with
during
this
research
study.
Assessors
gave
written
consent
after
reading
detailed
information
about
the
study.
The
sensory
tests
performed
in
this
study
were
approved
by
the
ethics
evaluation
committee
of
INSERM
(IRB00003888,
IORG0003254,
FWA00005831).
2.4.2 Panel
and
training
224
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
The
sensory
panel
consisted
of
fifteen
trained
assessors
(2
males,
13
females)
aged
between
20
and
50
years
old.
Since
a
confusion
between
the
concepts
of
intensity
and
dominance
can
exist
(Varela
et
al.,
2018),
this
panel
was
exclusive
to
TDS
and
the
panelists
did
not
perform
QDA.
The
first
session
was
dedicated
to
the
generation
of
vocabulary
and
associated
definitions
for
texture
and
flavor
properties.
During
this
session,
panelists
tasted
the
nine
yogurts
to
discover
the
product
space,
and
generated
vocabulary.
Only
the
most
frequently
quoted
attributes
were
selected.
Six
texture
attributes
and
nine
flavor
attributes
were
chosen
(Table
30).
Table
30
:
Definitions
of
the
attributes
used
for
TDS
measurements.
These
descriptors
were
cited
by
the
trained
panel
to
describe
the
texture
and
the
flavor
of
the
yogurts
During
the
next
session,
assessors
were
trained
on
the
notion
of
temporality
of
sensations,
on
the
TDS
method,
and
especially
on
the
concept
of
dominance.
A
dominant
descriptor
was
defined
as
a
descriptor
that
triggered
the
most
the
attention
of
the
taster
at
a
given
time.
As
defined
by
Schlich,
(2017),
it
may
not
be
the
most
intense
attribute.
This
notion
was
explained
to
the
panelists
who
were
also
familiarized
with
the
procedure
of
evaluation
on
the
computer.
During
the
next
two
sessions,
assessors
practiced
the
attributes
of
texture
and
flavor
separately
by
tasting
the
nine
yogurts
of
the
study
in
order
to
establish
a
consensual
definition
of
the
attributes.
For
each
attribute,
a
definition
was
defined
with
the
panel
in
order
to
ensure
that
the
panelists
associated
the
same
descriptor
with
the
same
sensation.
Physical
references
were
used
to
help
panelists
understanding
the
attributes.
Commercial
products
were
used
as
references
to
help
assessors
225
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
differentiate
between
“viscous”
and
“melty”,
“firmness”
and
“brittleness”,
“cooked”
and
“green”
strawberry
notes.
During
all
the
training
sessions,
panelists
were
familiarized
with
the
TDS
methodology
and
the
use
of
the
computer
system.
Special
care
was
taken
to
standardize
the
multi-‐intake
protocol,
and
panelists
were
asked
to
evaluate
the
three
spoons
of
yogurts
without
taking
a
break
to
be
as
close
as
possible
as
real
consumption
conditions.
During
these
sessions,
panelists
could
also
become
familiar
with
the
“swallow”
button,
and
practice
clicking
on
the
button
when
they
had
to
swallow.
The
repeatability
of
the
panelists
was
assessed
by
repeating
two
yogurts
(a
very
firm
one
WPI25
and
a
smoother
one
PFA05)
at
each
training
session
and
by
comparing
the
TDS
curves
obtained.
As
stated
by
Pineau
et
al.,
(2009),
the
dominance
rates
can
be
seen
as
a
reflection
of
consensus
among
judges
and
therefore
a
measurement
of
panel
performance.
2.4.3 Evaluation
conditions
Panelists
evaluated
five
yogurt
samples
per
session.
For
each
sample
evaluation,
they
consumed
three
spoons
because
of
the
multi
intake
approach.
Texture
and
flavor
perceptions
were
evaluated
in
different
sessions
by
using
the
list
of
attributes
(Table
30).
In
total,
panelists
participated
to
eight
sessions
of
evaluation,
with
four
sessions
dedicated
to
texture
evaluation
and
four
sessions
dedicated
to
flavor
evaluation.
Each
yogurt
was
evaluated
two
times
by
panelists
over
the
8
sessions.
The
presentation
order
of
the
nine
yogurts
was
randomized
and
all
the
panelists
alternated
with
a
session
dedicated
to
texture
evaluation
and
a
session
dedicated
to
flavor
evaluation.
Yogurt
samples
were
coded
with
three-‐digit
numbers,
served
in
glass-‐cups
containing
40
ml
of
yogurt,
and
randomized
into
the
sessions.
2.4.4 Tasting
protocol
The
tasting
protocol
for
each
sample
was
the
same.
Assessors
were
instructed
to
click
on
the
“Start”
button
as
soon
as
they
had
a
spoon
of
yogurt
in
their
mouth.
They
had
to
select
the
attributes
they
perceived
as
dominant
from
the
list
of
attributes
during
the
consumption
of
the
sample.
They
were
briefed
to
click
on
the
“Swallow”
button
when
they
had
to
swallow.
After
that,
they
could
select
again
attributes
perceived
as
dominant.
This
was
particularly
relevant
for
aroma
evaluation
as
the
aftertaste
is
an
important
component
of
aroma
perception.
Only
one
attribute
at
a
time
could
be
selected,
but
assessors
were
free
to
select
the
same
attribute
several
times
over
the
consumption
period.
The
order
of
presentation
of
attributes
was
different
for
each
panelist,
to
balance
the
fact
that
the
first
attribute
on
the
list
could
be
more
cited
(Meillon
et
al.,
2009).
A
time
limit
was
put
after
30
seconds
of
evaluation,
which
is
a
long
time
for
the
consumption
of
a
spoon
of
yogurt,
and
which
enabled
assessors
to
continue
to
describe
their
perception
until
no
sensation
was
dominant
anymore.
Assessors
could
226
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
select
the
“Stop”
button
to
end
the
test
before
the
automatic
end
of
evaluation
if
they
did
not
perceive
a
dominant
sensation
anymore.
Panelists
performed
the
same
tasting
protocol
for
the
second
and
third
spoons
immediately
after
having
evaluated
the
first
spoon,
according
to
the
protocol
of
Zorn
et
al.,
(2014).
Taking
three
spoons
in
a
row
was
chosen
for
the
multi-‐intake
approach
as
it
had
already
been
used
in
several
studies
using
the
same
methodology
(Galmarini,
Loiseau,
Debreyer,
Visalli,
&
Schlich,
2017;
Oliveira
et
al.,
2015;
Zorn
et
al.,
2014).
Panelists
were
asked
to
always
take
the
same
quantity
of
yogurt
in
the
spoon,
which
corresponded
to
a
full
spoon.
However,
no
measurement
of
the
actual
quantity
eaten
by
each
panelist
was
done.
Three
TDS
profiles
were
obtained
for
each
yogurt
sample
and
each
consumer
for
the
two
replicates
performed.
Panelists
had
to
take
a
one-‐minute
break
between
yogurt
samples
to
rinse
their
mouth
with
unsalted
crackers
and
Evian
water.
2.4.5 Statistical
treatment
Data
acquisition
was
carried
out
on
a
computer
with
Fizz
software
(Biosystèmes,
1990).
Data
analysis
was
performed
using
the
XLSTAT
software
(Addinsoft,
Andrenarcht,
Germany,
2017)
and
R
version
3.5.1(R
Core
Team,
2016).
The
total
duration
of
the
evaluation,
the
mastication
duration
(time
needed
to
swallow
the
yogurt)
and
the
time
before
clicking
on
the
first
descriptor
at
the
beginning
of
the
test
were
extracted
from
the
non-‐standardized
data.
A
two
way
ANOVA
with
interactions
was
carried
out
with
product
and
spoon
factors
considered
as
fixed
effects
and
subject
factor
as
random
effect.
If
a
significant
difference
was
observed
(α=0.05),
the
least
significant
difference
(LSD)
test
was
run
to
establish
differences
between
means.
Assessors
exhibited
different
consumption
behaviors
with
different
mastication
periods.
The
standardization
of
the
individual
curves
was
inspired
by
the
method
used
for
time-‐intensity
curves
(Y.
H.
Liu
&
MacFie,
1990).
Curves
were
normalized
in
the
time
direction
to
have
the
same
time
of
first
click
(tstart=0)
and
time
of
swallowing
(tswall
=100).
For
each
curve,
the
time
value
t
was
transformed
to
MZM•b_cb,d
100
x
(Eq.1)
M•€_••,d ZM•b_cb,d
where
𝑡‚MINM,F
and
𝑡‚ƒIUU,F
represent,
respectively,
the
time
of
the
first
click
and
the
time
of
swallowing
for
the
subject
i.
In
our
study,
the
time
after
swallowing
was
relevant
to
characterize
the
aftertaste
perceived
in
the
evaluation
of
flavor.
As
a
consequence,
the
coefficient
calculated
in
Eq.1
was
applied
on
the
attributes
selected
from
swallowing
to
the
end
of
evaluation
of
each
panelist.
Therefore,
the
consumption
period
(standardized
time
between
first
click
and
swallowing)
was
the
same
over
the
panel,
whereas
the
global
evaluation
period
(consumption
period
and
aftertaste
evaluation)
differed
between
panelists.
For
each
product,
the
dominance
rate
(the
proportion
of
subjects
that
selected
each
attribute)
was
227
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
computed
at
each
time
point
on
the
standardized
data,
and
TDS
curves
were
represented
over
the
three
spoons.
As
TDS
curves
were
performed
on
the
standardized
data,
the
differences
of
behavior
observed
between
products
regarding
total
consumption
duration
and
time
needed
to
click
on
the
first
descriptor
were
hidden.
However,
a
higher
consensus
was
obtained
between
judges,
and
the
comparison
between
texture
and
flavor
perception
was
made
possible.
A
high
dominance
rate
indicates
a
high
consensus
between
the
panelists
at
a
given
time.
Dominance
rate
for
each
attribute
was
smoothed
using
a
polynomial
spline
line
type
with
the
R
package
tempR
(Castura,
2016).
As
suggested
by
Pineau
et
al.,
(2009),
two
lines
were
drawn
on
the
TDS
graph:
chance
level
and
significance
level.
Chance
level
(P0)
is
the
dominance
rate
that
an
attribute
can
obtain
by
chance
considering
all
the
attributes
evaluated.
The
value
P0
is
equal
to
the
inverse
of
the
total
number
of
attributes.
Indeed,
at
each
point
of
the
standardized
mastication
period,
each
judge
had
no
other
choice
than
selecting
one
of
the
attributes.
Significance
level
(Ps),
is
the
minimum
value
of
a
dominance
rate
an
attribute
has
to
obtain
to
be
significantly
higher
than
P0
(binomial
distribution,
α=0.05).
The
study
of
the
TDS
curves
performed
on
standardized
data
complemented
the
analysis
performed
on
the
non-‐standardized
data,
and
enabled
to
reach
a
higher
consensus
between
judges
and
the
comparison
between
texture
and
flavor
perception.
With
standardized
data,
the
comparison
between
those
two
modalities
was
easier
although
some
information
like
the
time
needed
to
click
on
the
first
descriptor
were
not
yet
reflected.
In
addition
to
TDS
curves
and
their
visual
descriptions,
dominance
duration
was
computed
at
individual
level
by
adding
the
time
periods
during
which
an
attribute
was
perceived
as
dominant
(Galmarini,
Visalli,
&
Schlich,
2017).
It
is
worth
noting
that
the
analysis
of
dominance
duration
doesn’t
take
into
account
the
time
at
which
the
attribute
has
been
perceived.
Multidimensional
differences
were
represented
by
a
Principal
Component
Analysis
(PCA)
to
compare
the
yogurt
samples.
Confidence
ellipses
obtained
by
bootstrapping
the
subjects,
were
drawn
to
represent
the
distribution
of
the
evaluations
by
assessor
around
the
mean.
The
spoons
of
yogurts
were
projected
on
the
PCA
in
order
to
represent
their
evolution
within
each
product.
A
PCA
was
also
performed
on
the
standardized
data
to
show
sensory
trajectories
over
the
time
of
consumption.
Carrying
out
the
PCA
on
the
standardized
data
was
important
to
enable
the
comparison
between
the
texture
modality
and
the
flavor
modality
as
their
evaluation
duration
differed
a
lot.
According
to
the
procedure
described
by
Lenfant
et
al.
(2009),
the
observations
of
the
PCA
performed
on
the
standardized
data
were
the
dominant
rates
of
each
time-‐point
and
for
each
product.
The
variables
were
the
sensory
attributes.
For
the
evaluation
of
texture,
4
equally-‐spaced
time
points
were
taken
over
the
consumption
period
of
each
sample.
As
no
attribute
was
dominant
after
swallowing,
the
time
after
swallowing
was
not
taken
into
account
in
the
analysis.
However,
for
the
evaluation
of
228
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
flavor,
4
equally-‐spaced
time
points
were
taken
until
swallowing,
and
another
point
was
taken
at
the
end
of
the
evaluation
to
analyze
the
perception
of
the
aftertaste.
Two
distinct
PCA
were
performed
to
describe
texture
and
flavor
trajectories
separately.
3. Results
3.1 Key
periods
in
the
non-‐standardized
data
to
characterize
the
yogurt
samples
The
first
step
to
get
information
on
the
relevance
of
the
protocol
implemented
and
to
characterize
the
products
is
to
focus
on
the
non-‐standardized
data.
Consumption
durations
varied
from
9.89
seconds
to
14.6
seconds
depending
on
the
yogurt
samples.
ANOVA
evidenced
significant
differences
among
yogurts
(p<0.0001)
(Table
31),
and
multiple
comparison
tests
highlighted
different
groups
of
yogurts
(Figure
65).
Table
31
:
Analysis
of
variance
results
for
the
effects
of
sample
and
spoon
on
the
time
to
click
on
the
first
descriptor
and
on
the
time
before
swallowing
(non-‐standardized
data).
The
two
times
were
evaluated
for
texture
and
flavor.
b
Values
in
bold
correspond
to
significant
effects
at
the
level
0.05
Figure
65
Consumption
duration
(in
seconds)
averaged
across
subjects
extracted
from
the
non-‐standardized
data.
The
consumption
duration
corresponded
to
the
difference
between
the
swallowing
time
and
the
time
of
the
first
click
on
a
descriptor.
The
evaluation
of
texture
is
represented
in
black
and
the
evaluation
of
flavor
is
represented
in
grey.
Different
letters
account
for
significant
difference
according
to
LSD
test.
229
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
Assessors
were
a
significant
source
of
variation
(p<0.0001)
regarding
the
consumption
time
and
the
time
to
click
on
the
first
descriptor.
The
significance
of
the
assessor
effect
reflects
the
important
variability
of
food
oral
processing
among
panelists,
and
training
did
not
completely
succeed
in
erasing
the
differences.
The
significant
interaction
assessor*sample
indicated
that
the
variability
between
assessors
had
an
impact
on
their
samples
evaluation.
The
standardization
performed
on
the
data
was
a
way
to
overcome
as
much
as
possible
these
inter-‐individual
differences
(Lenfant
et
al.,
2009).
A
correlation
between
consumption
time
and
texture
was
observed.
For
each
type
of
protein
studied,
the
higher
protein
concentration,
which
corresponded
to
the
firmest
yogurts
(Lesme
et
al.,
2019),
induced
a
longer
consumption
time.
The
firmest
yogurt
requiring
the
longer
consumption
time
for
both
texture
and
flavor
evaluation
was
WPI25.
Generally,
yogurts
containing
WPI
needed
a
longer
consumption
time
compared
to
yogurts
enriched
with
PFA
and
MFA
because
of
their
texture
(Lesme
et
al.,
2019).
Moreover,
the
modality
assessed
had
an
impact
on
the
consumption
duration.
The
latter
tended
to
be
longer
for
flavor
evaluation
than
for
texture
evaluation,
especially
for
yogurts
enriched
with
0.5%
of
proteins.
Assessors
needed
approximately
ten
seconds
for
texture
evaluation,
whereas
the
consumption
time
reached
more
than
12
seconds
to
evaluate
the
flavor
of
the
same
yogurts.
As
shown
in
Figure
66,
the
time
needed
to
click
on
the
first
descriptor
was
much
longer
for
flavor
analysis
than
for
texture.
For
instance,
it
was
more
than
doubled
for
the
evaluation
of
WPI25
between
texture
and
flavor
evaluation.
This
difference
reflects
the
time
needed
for
the
release
of
sensory
active
compounds
from
yogurt
matrices.
Texture
was
perceived
right
after
putting
the
samples
in
the
mouth,
whereas
a
delay
was
observed
for
flavor
perception
because
of
the
progressive
release
of
taste
and
aroma
compounds.
The
time
needed
to
click
on
the
first
descriptor
significantly
increased
with
the
rise
of
protein
concentration
(Figure
66).
The
release
of
flavor
compounds
depended
on
the
protein
concentration
and
might
be
influenced
by
texture
modifications.
st
Figure
66:
Time
before
the
1
click
on
a
descriptor
(in
seconds)
averaged
across
subjects
extracted
from
the
non-‐standardized
data.
The
evaluation
of
texture
is
represented
in
black
and
the
evaluation
of
flavor
is
represented
in
grey.
Different
letters
account
for
significant
difference
according
to
LSD
test.
230
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
As
shown
in
Table
31,
the
consumption
time
and
the
time
taken
to
click
on
a
first
descriptor
were
influenced
by
the
number
of
spoons.
Assessors
tended
to
swallow
faster
the
yogurts
as
successive
spoons
were
taken.
This
effect
was
found
to
be
more
marked
for
texture
than
for
flavor
(Table
31).
It
can
be
hypothesized
that
panelists
got
used
to
the
sample
and
that
they
performed
the
TDS
task
easily
when
going
from
the
first
to
the
third
spoon.
3.2 The
Multi-‐intake
approach
3.2.1 Texture
It
appeared
from
the
three-‐way
ANOVA
on
the
texture
attributes
(Table
32)
that,
although
the
assessor*sample
interactions
were
significant,
the
F-‐values
due
to
sample
effect
were
very
high,
indicating
that
the
differences
observed
were
reliable.
All
the
texture
attributes
discriminated
the
yogurt
samples,
but
the
multi-‐intake
approach
had
no
significant
impact
on
texture
perception
for
all
the
samples,
texture
perception
was
the
same
for
the
first
and
for
each
of
the
second
and
third
spoons.
Table
32:
Three-‐way
analysis
of
variance
performed
on
the
dominance
duration
of
the
attributes
of
texture.
The
F-‐values
and
the
p-‐
a
values
(italic)
are
reported
in
the
table.
Values
highlighted
in
bold
indicate
significant
effects
at
level
0.001.
3.2.2 Flavor
Regarding
flavor
attributes,
two
aroma
attributes
“chemical”
and
“green
strawberry”
did
not
discriminate
samples
(Table
33).
231
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
Table
33:
Three-‐way
analysis
of
variance
performed
on
the
dominance
durations
of
the
attributes
of
flavor.
The
F-‐value
and
the
p-‐value
(italic)
are
reported
in
the
table.
b
Values
in
bold
correspond
to
significant
effects
at
the
level
0.05.
Two
aroma
attributes,
mainly
related
to
heating
and
cooking
flavor
notes
“cooked
strawberry”
and
“caramel”
seemed
to
slightly
differentiate
the
products.
The
taste
attributes
“sweet”
and
“sour”
also
slightly
differentiated
the
products.
In
addition
to
the
sample
effect,
it
was
interesting
to
focus
on
the
spoon
effect,
which
was
significant
for
the
taste
attributes
“sweet”
and
“sour”
(Table
33).
However,
conclusions
about
the
impact
of
samples
and
spoons
on
the
perception
of
flavor
attributes
should
be
considered
with
caution
as
the
F-‐values
were
often
similar
to
those
due
to
assessor
effect.
The
number
of
spoons
tended
to
impact
the
perception
of
“sweet”
and
“sour”
attributes.
The
spoon*sample
interaction
was
not
significant,
showing
that
the
number
of
spoons
had
the
same
effect
independently
from
the
yogurt
considered.
For
all
the
samples,
“sweet”
and
“sour”
perceptions
tended
to
be
significantly
more
dominant
for
the
first
spoon
compared
to
the
third
one.
The
attributes
related
to
the
strawberry
flavor
were
not
influenced
by
the
number
of
spoons.
3.3 Characterization
of
the
products
with
the
standardized
curves
of
dominant
rate
For
this
part,
the
dominance
curves
of
yogurts
enriched
with
WPI
are
represented
in
Figure
67.
The
other
dominance
curves
are
shown
as
supplementary
material
(Fig.
A1
and
fig.
A2).
232
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
Figure
67
Standardized
TDS
curves
of
yogurts
enriched
with
0.5%,
1.5%
and
2.5%
of
WPI.
The
dominance
rate
of
texture
attributes
(a)
and
flavor
attributes
(b)
are
represented.
Two
horizontal
lines
account
for
chance
level
(
)
and
significance
level
(
).
The
black
arrow
indicates
the
moment
of
swallowing.
3.3.1 Texture
Standardized
TDS
curves
(Figure
67
(a))
show
the
dominant
perceptions
regarding
texture
for
yogurts
enriched
with
WPI,
throughout
the
consumption
period.
The
moment
of
swallowing
was
taken
into
account
for
standardization,
therefore
the
point
100
of
the
x-‐axis
of
the
standardized
curves
represented
the
standardized
moment
of
swallowing
over
the
panel.
During
the
evaluation
period,
samples
were
characterized
by
at
least
three
dominant
texture
perceptions.
The
sequences
of
dominant
texture
attributes
were
clearly
different
for
each
yogurt.
WPI05
was
perceived
as
melty
and
viscous
in
the
beginning
of
consumption,
and
was
perceived
as
liquid
just
before
swallowing.
Firmness
and
brittleness
were
dominant
in
the
first
part
of
the
evaluation
period
for
both
WPI15
and
WPI25.
For
WPI25,
the
dominance
rate
of
these
two
attributes
reached
0.6,
showing
a
high
consensus
between
assessors.
The
same
trend
was
present
for
graininess,
which
was
dominant
just
before
swallowing
for
WPI15
and
WPI25,
with
a
higher
consensus
reached
for
WPI25.
For
all
the
samples,
no
attribute
was
dominant
after
swallowing,
which
was
expected
since
the
attributes
selected
to
describe
texture
refer
to
in-‐mouth
sensations.
Fig.
A1
shows
that
the
use
of
MFA
and
PFA
induced
different
sequences
of
233
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
dominant
texture
attributes
compared
with
WPI.
3.3.2 Flavor
The
sequence
of
dominant
flavor
attributes
is
shown
in
Figure
67(b).
The
point
100
on
the
x-‐axis
of
the
standardized
dominance
curves
represented
swallowing,
which
happened
in
the
first
half
of
the
evaluation
period.
This
showed
that
the
evaluation
of
the
aftertaste
was
an
important
element
for
the
evaluation
of
flavor
perception.
The
temporal
profile
of
yogurts
enriched
with
different
concentrations
of
WPI
(Figure
67
(b))
was
characterized
by
the
dominance
of
sweet,
sour,
green
strawberry,
lemon
and
cooked
strawberry,
whereas
other
attributes
such
as
caramel
were
not
significantly
dominant
throughout
consumption.
The
temporal
profile
of
WPI25
was
clearly
different
from
WPI15
and
WPI05.
It
was
characterized
by
a
maximum
dominance
rate
higher
than
50%
for
the
attribute
sour.
The
dominance
rates
of
flavor
attributes
were
lower
compared
to
texture.
This
could
be
partially
due
to
the
higher
number
of
flavor
attributes
(9
attributes
for
flavor
and
6
for
texture).
A
third
replicate
might
have
been
useful
to
achieve
the
optimal
number
of
trials
as
recommended
by
Pineau
et
al.
(2009).
In
addition,
the
complexity
of
the
flavor
profile,
might
make
it
more
difficult
for
judges
to
reach
a
consensus.
The
first
part
of
the
evaluation
period
was
dominated
by
taste
attributes,
such
as
“sour”
and
“sweet”.
The
attributes
related
to
the
perception
of
strawberry
flavor
appeared
before
swallowing,
and
were
also
dominant
after
swallowing,
during
the
evaluation
of
the
aftertaste.
This
trend
was
also
true
for
yogurts
enriched
with
MFA
and
PFA
(Fig.
A2).
It
can
be
noted
that
the
maximum
dominance
rate
of
flavor
attributes
(0.5)
was
inferior
to
the
maximum
dominance
rate
of
texture
attributes,
which
indicated
a
lower
consensus
between
assessors.
3.4 Characterization
of
the
products
based
on
the
dominance
duration
3.4.1 Texture
Figure 68 shows the PCA on the dominance durations for texture attributes. The first and second
dimensions
of
the
PCA
accounted
for
96.2%
of
the
total
variability
among
yogurts.
This
representation
gives
information
on
product
differences
based
on
the
duration
of
dominance,
regardless
of
temporality.
234
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
Figure
68
Principal
component
analysis
(PCA)
of
the
dominance
duration
for
all
yogurt
samples
for
the
evaluation
of
texture.
The
PCA
was
performed
on
the
standardized
data.
(a)
Correlation
plot
of
the
observations
on
the
average
on
all
sips
for
each
yogurt,
an
80%
confidence
ellipse
is
drawn.
(b)
Plot
of
the
variables
(c)
Correlation
plot
of
the
observations
with
the
projection
of
the
three
spoons
(A,
B,
C)
for
each
yogurt
sample.
PFA25
and
PFA15
were
the
samples
with
the
longest
duration
of
dominance
for
the
attribute
“grainy”.
These
two
yogurts
were
clearly
different
from
the
other
yogurts,
and
this
difference
may
be
attributed
to
the
larger
aggregates
present
in
the
PFA.
On
the
other
hand,
yogurts
enriched
with
0.5%
of
protein
(WPI05,
MFA05
and
PFA05)
were
the
ones
with
the
longest
duration
of
“viscous”
and
“melty”
sensations
and
seemed
not
to
be
very
different
from
each
other.
Finally,
MFA15,
WPI15,
MFA25
and
WPI25
were
characterized
by
a
long
duration
of
firmness
and
brittleness.
Yogurts
enriched
with
WPI
were
always
firmer
and
more
brittle
than
yogurts
enriched
with
MFA.
Visual
inspection
of
the
ellipses
allowed
to
see
that
very
significant
differences
were
present
between
products
(Figure
68(a)).
The
first
dimension
of
the
PCA
was
closely
linked
to
the
protein
concentration
added
to
the
yogurts
(Figure
68(a)).
The
“grainy”
sensation
which
characterized
the
second
dimension
was
due
to
the
addition
of
high
concentrations
of
PFA
in
the
yogurts.
The
projection
of
the
spoons
of
yogurts
on
the
PCA
showed
that
texture
perception
did
not
change
with
the
number
of
spoons
(Figure
68(c)).
This
result
confirmed
235
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
the
previous
results
of
the
ANOVA
test
where
there
was
no
significant
impact
of
the
number
of
spoons
on
texture
evaluation.
3.4.2 Flavor
Figure 69 shows the PCA on the durations of dominance for flavor attributes.
Figure
69:
.
Principal
component
analysis
(PCA)
of
the
dominance
duration
for
all
yogurt
samples
for
the
evaluation
of
flavor.
The
PCA
was
performed
on
the
standardized
data.
(a)
Correlation
plot
of
the
observations
on
the
average
on
all
sips
for
each
yogurt,
an
80%
confidence
ellipse
is
drawn.
(b)
Plot
of
the
variables
(c)
Correlation
plot
of
the
observations
with
the
projection
of
the
three
yogurt
spoons
(A,
B,
C)
for
each
yogurt
sample.
The
first
two
dimensions
accounted
for
more
than
83%
of
the
variability
across
samples.
WPI25
appeared
to
be
clearly
different
from
the
other
yogurts.
It
had
the
longest
duration
of
sourness.
PFA15
and
PFA05
were
the
yogurts
with
the
highest
duration
of
“cooked
strawberry”
and
“sweet”.
PFA25
was
perceived
as
being
significantly
different
from
PFA15
and
PFA05,
and
appeared
with
a
shorter
duration
of
dominance
of
strawberry
flavor
attributes
and
sweetness.
The
same
trend
was
found
for
WPI25,
which
was
significantly
different
from
WPI15
and
WPI05
and
characterized
by
a
high
dominance
of
“sour”
and
“green
strawberry”
attributes.
On
the
contrary,
the
increasing
concentration
of
MFA
in
the
yogurts
did
not
lead
to
a
change
of
flavor
perception.
The
first
dimension
of
the
PCA
was
linked
to
the
236
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
protein
concentration
added
in
the
yogurts.
The
higher
the
protein
concentration,
the
lower
the
perception
of
strawberry
flavor
attributes.
The
projection
of
the
spoons
of
yogurts
on
the
PCA
showed
that
flavor
perception
varied
depending
on
the
spoon,
however
it
was
difficult
to
identify
a
clear
trend
among
samples
(Figure
69(c)).
3.5 Characterization
of
the
products
with
the
sensory
trajectories
The
multivariate
analysis
performed
with
PCA
evidenced
product
differences
based
on
dominance
duration
regardless
of
the
temporality.
The
representation
of
the
sensory
trajectories
gave
additional
information
about
the
dynamic
dimension
of
texture
and
flavor
perception.
For
clarity
of
the
results,
the
PCA
was
performed
on
the
mean
over
spoons
for
each
yogurt
sample.
3.5.1 Texture
The sensory trajectories related to texture perception are represented in Figure 70.
The
first
two
PCA
components
accounted
for
76%
of
the
total
variance
observed
among
the
samples.
The
trajectories
did
not
converge
towards
one
point,
which
evidenced
the
existence
of
clear
different
profiles
of
texture
among
yogurts.
Three
different
groups
of
products
emerged
from
the
representation:
(i)
a
group
including
yogurts
enriched
with
0.5%
of
proteins
which
were
perceived
as
being
“melty”
at
the
beginning
of
consumption
and
“liquid”
at
the
end;
(ii)
a
group
including
PFA15
and
PFA25
showing
“grainy”
sensation
from
the
beginning
of
consumption.
This
sensation
was
dominant
throughout
mastication
for
PFA25
whereas
a
“melty”
sensation
appeared
for
PFA15;
(iii)
a
third
group
with
yogurts
for
which
firmness
was
dominant
at
the
beginning
of
consumption.
Figure
70
:
Principal
component
analysis
representing
the
texture
trajectories
of
9
yogurt
samples
over
the
consumption
period.
The
PCA
was
performed
on
the
standardized
data
For
yogurts
enriched
with
2.5%
of
either
MFA
or
WPI,
the
“firm”
sensation
evolved
towards
a
“brittle”
and
then
to
a
“grainy”
sensation.
The
dominance
of
firmness
and
graininess
seemed
to
be
even
greater
237
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
for
WPI25
than
for
MFA25.
The
trajectories
of
MFA15
and
WPI15
were
also
characterized
by
a
dominance
of
“firmness”
in
the
beginning
of
mastication,
which
turned
into
a
“melty”
sensation
for
MFA15
while
“graininess”
and
“brittleness”
were
dominant
for
WPI15.
3.5.2 Flavor
The
same
approach
was
performed
for
the
attributes
of
flavor
perception.
The
first
two
dimensions
of
the
PCA
of
the
sensory
trajectories
for
flavor
evaluation
accounted
for
72%
of
the
variability
observed
among
samples
(Figure
71).
At
the
beginning
of
consumption,
samples
were
differentiated
according
to
the
second
dimension
of
the
PCA,
which
was
mainly
related
to
sweetness.
PFA15,
PFA05
and
MFA05
were
the
samples
for
which
sweetness
was
the
most
dominant
sensation.
Most
interestingly,
differences
of
sweetness
were
evidenced
between
yogurts
enriched
with
different
type
of
proteins
at
the
same
protein
concentration.
For
instance,
the
dominance
of
sweetness
was
much
higher
in
MFA25
and
PFA25
than
in
WPI25.
All
trajectories
pointed
in
the
same
direction
at
the
end
of
evaluation,
which
corresponded
to
the
attributes
related
to
the
strawberry
flavor.
It
is
worth
noticing
that
swallowing
happened
at
the
fourth
point
represented
on
the
sensory
trajectory.
Therefore,
the
yogurt
samples
do
not
seem
to
be
different
regarding
the
aftertaste,
which
was
represented
in
the
last
part
of
the
trajectories.
The
attribute
“chemical”
appeared
to
be
important
to
describe
the
aftertaste
of
the
yogurts.
WPI25
was
the
only
sample
clearly
different
from
the
others
at
the
end
of
consumption,
and
it
was
almost
exclusively
characterized
by
a
green
strawberry
flavor.
Figure
71
Principal
component
analysis
representing
the
flavor
trajectories
of
9
yogurt
samples
over
the
consumption
period.
The
PCA
was
performed
on
the
standardized
data.
238
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
4. Discussion
4.1 Relevance
of
combining
M-‐TDS
and
the
multi-‐intake
approach
to
study
texture
and
flavor
perception
of
semi-‐solid
products
1.1.1. Relevance
of
the
multi-‐intake
approach
In
the
present
study,
M-‐TDS
methodology
was
performed
using
a
multi
intake
approach
to
efficiently
assess
the
perception
of
flavor
in
a
semi-‐solid
product
such
as
yogurt.
No
significant
impact
of
the
number
of
spoons
was
seen
for
texture
attributes,
which
is
consistent
with
other
results
presented
in
the
literature.
Galmarini
et
al.,
(2017)
performed
multi-‐intake
TDS
and
studied
the
bite
effect
on
the
dominance
duration
of
attributes.
They
did
not
find
a
bite
effect
except
for
the
attribute
sticky
in
only
one
cheese
among
the
four
cheeses
evaluated.
The
same
trend
was
also
obtained
by
Thomas
et
al.,
(2017)
on
TDS
with
dynamic
hedonic
evaluation.
This
result
was
expected
regarding
texture
evaluation
as
the
texture
descriptors
chosen
described
in-‐mouth
sensations
which
were
unlikely
to
cumulate
over
spoons
of
yogurt.
Regarding
taste
and
flavor,
the
number
of
spoons
had
an
impact
on
sweetness
and
sourness
perception,
but
there
was
no
significant
modification
of
the
strawberry
flavor
attributes
(Table
33).
The
dominance
duration
of
sweetness
and
sourness
was
significantly
lower
at
the
3rd
spoon
compared
to
the
1st
one.
This
evolution
of
perception
can
be
attributed
to
sensory
adaptation
(Köster,
Couronne,
Léon,
Lévy,
&
Marcelino,
2003)
and
might
be
interesting
to
take
into
account
when
considering
the
consumption
of
a
whole
yogurt.
Zorn
et
al.,
(2014)
performed
a
study
on
orange
juices
with
different
sweeteners,
and
also
evidenced
a
modification
of
the
perception
of
sweetness,
sourness
and
bitterness
with
the
number
of
sips.
Moreover,
there
was
no
impact
of
the
number
of
sips
on
the
perception
of
orange
flavor
attributes,
which
corresponds
to
the
results
we
got
on
the
strawberry
yogurts.
Oliveira
et
al.
(2015)
performed
a
TCATA
with
a
multi-‐sip
protocol
to
evaluate
the
impact
of
sugar
reduction
in
chocolate
flavored
milks.
Again,
they
showed
an
impact
of
the
sip
on
taste
attributes
such
as
sweetness,
sourness
or
bitterness
without
any
impact
on
chocolate
flavor
attribute.
They
also
proved
that
the
differences
perceived
between
the
chocolate
flavored
milks
were
not
the
same
depending
on
the
number
of
sips.
The
multi-‐intake
approach
appeared
to
be
relevant
mostly
for
the
evaluation
of
taste
attributes.
Recording
the
perception
of
more
than
one
spoon
of
yogurt
gives
a
more
complete
view
of
the
sensations
experienced
by
consumers
during
the
regular
consumption
of
the
product.
The
decrease
of
sweetness
and
sour
dominance
after
three
bites
of
yogurts
suggested
that
the
perception
of
taste
varied
during
the
consumption
of
the
product
and
could
impact
consumers
liking
and
acceptance.
Surprisingly,
the
multi-‐intake
approach
did
not
highlight
flavor
perception
modifications.
This
result
is
consistent
with
the
literature
(Oliveira
et
al.,
2015;
Zorn
et
al.,
2014).
A
hypothesis
to
explain
this
result
may
be
that
taking
only
three
spoons
of
yogurt
in
a
row
might
not
be
239
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
enough
to
influence
aroma
perception.
In
fact,
Thomas,
van
der
Stelt,
Prokop,
Lawlor,
&
Schlich,
(2016)
studied
the
evolution
of
perceptions
during
the
intake
of
the
full
portion
of
an
oral
nutritional
supplement,
and
evidenced
differences
in
aroma
attribute
“praline”
along
consumption.
Indeed,
the
consumption
of
a
whole
portion
of
yogurt
may
probably
increase
the
effects
observed
on
aroma
perception
in
our
study.
However,
this
protocol
is
also
relatively
time
consuming
as
panelists
could
only
eat
one
yogurt
during
a
session
and
was
not
possible
in
our
study.
1.1.2. Relevance
of
performing
the
TDS
task
by
modality
(M-‐TDS)
by
analyzing
the
non-‐
standardized
data.
Both
the
consumption
time
and
the
time
before
the
first
click
on
a
descriptor
were
higher
for
flavor
than
for
texture
evaluation
(Figure
65
and
Figure
66).
This
difference
reflected
the
different
kinetics
of
the
two
class
of
attributes.
Texture
attributes
were
immediately
perceived
as
the
yogurt
was
put
in
the
mouth,
while
the
progressive
release
of
taste
and
aroma
compounds
generated
a
delay
time
before
flavor
attributes
could
be
perceived
and
evaluated.
This
is
why
the
time
needed
to
click
on
the
first
descriptor
was
more
than
doubled
for
flavor
evaluation
compared
to
texture
for
the
firmest
yogurts.
We
can
also
hypothesize
that
once
the
aroma
compounds
are
released,
several
sensations
caught
the
attention
of
the
panelists.
The
complexity
of
the
flavor
evaluation
might
influence
the
consumption
behavior
of
the
panelists
and
induced
them
to
keep
the
yogurt
for
a
longer
time
in
their
mouth.
The
consumption
behavior
of
panelists
was
influenced
by
the
modality
they
were
evaluating
and
appeared
to
be
different
from
their
real
and
natural
consumption
behavior.
The
only
significant
difference
evidenced
in
the
time
needed
to
click
on
the
first
descriptor
regarding
texture
evaluation
was
between
WPI25
and
the
other
samples
(Figure
66).
We
can
hypothesize
the
attribute
“firm”
was
perceived
as
soon
as
the
sample
was
put
in
the
mouth
because
it
did
not
require
oral
manipulation.
On
the
contrary,
the
evaluation
of
the
“viscous”
attribute
required
more
oral
manipulation,
which
extended
the
time
to
click
on
the
first
descriptor.
These
results
highlighted
that
selecting
the
dominant
attribute
for
texture
and
flavor
was
a
complex
task
for
assessors,
especially
regarding
flavor
evaluation.
It
is
therefore
relevant
to
study
texture
and
flavor
separately
in
order
to
obtain
an
in-‐depth
characterization
of
products.
These
results
are
in
line
with
those
obtained
by
Meyners,
(2019)
and
Nguyen,
Næs,
&
Varela,
(2018)
and
highlight
the
fact
that
M-‐TDS
is
particularly
well
adapted
to
evidence
subtle
differences
of
texture
and
flavor
in
semi-‐solid
products.
1.1.3. Relevance
of
performing
M-‐TDS
by
analyzing
the
standardized
data.
This
approach
was
meant
to
retrieve
the
multisensory
aspect
of
perception
in
a
semi-‐solid
product
such
as
yogurt.
The
differences
in
texture
perception
were
very
clear
among
products,
as
shown
by
the
very
different
sensory
trajectories
and
the
high
consensus
between
judges
revealed
by
the
PCA
240
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
(Figure
68
and
Figure
70).
On
the
contrary,
the
differences
of
flavor
perception
were
subtler,
especially
regarding
the
aftertaste
of
the
yogurts.
These
results
confirmed
our
previous
instrumental
measurements,
as
significant
and
marked
differences
were
evidenced
regarding
texture
(Lesme
et
al.,
2019).
On
the
contrary,
measurements
of
the
release
of
aroma
compounds
in
the
headspace
at
thermodynamic
equilibrium
evidenced
subtle
variations
of
retention
between
the
yogurts
for
some
aroma
compounds
(results
not
showed).
This
trend
confirmed
previous
results
obtained
in
flavored
yogurts
with
different
protein
content
(Anne
Saint-‐Eve,
Juteau,
et
al.,
2006).
In
this
context,
evaluating
the
yogurts
by
modality
appeared
to
be
efficient
to
highlight
the
slight
differences
of
flavor
and
taste
perception
(Figure
71).
In
our
study,
even
by
evaluating
separately
texture
and
flavor,
the
temporal
profiles
of
yogurts
were
dominated
by
texture
attributes,
followed
by
taste
attributes,
whereas
aroma
attributes
were
not
the
main
dominant
characteristics.
The
same
trend
was
observed
by
Galmarini
et
al.
(2017)
in
a
study
on
temporal
profiles
of
cheeses.
The
samples
were
mostly
characterized
by
texture
and
taste,
whereas
flavor
attributes
were
not
the
main
characteristics.
Bemfeito,
Rodrigues,
Silva,
&
Abreu
(2016)
also
studied
sensory
profiles
of
cheeses
evaluating
texture
and
flavor
separately.
The
sensory
profiles
were
dominated
by
texture
attributes,
taste
attributes
such
as
salty
and
bitter
were
also
dominant,
whereas
the
aromatic
attributes
reached
very
low
dominance
rates.
Aromatic
attributes
might
not
be
the
most
essential
attributes
for
cheese
acceptability.
However,
the
perceived
flavor
of
fat-‐free
products
is
known
to
be
dramatically
changed,
which
makes
the
study
of
flavor
perception
essential
to
achieve
a
desirable
and
pleasant
aroma
in
light
dairy
products
(Kühn
et
al.,
2006).
As
a
consequence,
the
separated
evaluation
of
texture
and
flavor
modalities
appeared
to
be
relevant
and
essential
to
obtain
exploitable
data
regarding
the
temporal
flavor
profile
of
the
strawberry
yogurts.
These
results
were
in
line
with
the
study
of
Nguyen,
Næs,
&
Varela,
(2018)
performed
on
yogurts.
4.2 A
combination
of
statistical
treatments
to
study
texture
and
flavor
perception
The
comparison
of
the
consumption
durations
among
samples,
obtained
from
the
non-‐standardized
data,
gave
indications
on
the
texture
of
samples.
The
mean
consumption
durations
were
longer
than
9.89
seconds,
which
is
slightly
higher
than
the
results
obtained
by
Mesurolle
et
al.,
(2013)
on
stirred
yogurts
(Figure
65).
This
short
time
reflected
the
semi-‐solid
texture
of
set
yogurts
which
required
little
mastication.
As
the
modalities
were
evaluated
separately,
two
curves
of
dominance
rate
were
obtained
for
each
yogurt.
There
was
always
more
than
one
dominant
attribute,
and
the
sequence
of
dominant
attributes
could
be
compared
from
one
product
to
another.
The
maximum
dominance
rate
(0.78)
was
reached
for
texture
attributes,
showing
a
high
consensus
between
assessors
(Figure
67(a)).
As
expected,
the
dominance
rates
for
texture
attributes
were
higher
than
the
dominance
rates
for
flavor
attributes.
The
241
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
fact
that
several
flavor
attributes
were
comprised
between
the
chance
and
the
significance
level
can
be
related
to
a
higher
difficulty
for
panelists
to
evaluate
flavor
(Figure
67(b)).
This
difficulty
might
be
due
to
the
complexity
of
the
strawberry
flavor
profile,
with
several
sensations
catching
the
attention
of
the
panelists
at
the
same
time.
This
might
be
an
interesting
element
as
sensory
complexity
can
be
a
positive
feature
for
the
acceptation
of
the
product
by
consumers
(Palczak,
Blumenthal,
Rogeaux,
&
Delarue,
2019).
The
dominance
curves
showed
the
sequence
of
dominant
attributes
at
panel
level
and
gave
information
on
the
consensus
between
subjects,
but
it
was
difficult
to
compare
all
the
products,
for
texture
and
flavor,
with
this
representation.
A
PCA,
based
on
the
dominance
duration,
was
performed
on
the
results
obtained
from
texture
and
flavor
evaluations.
Significant
differences
were
observed
between
samples.
It
can
be
noted
that
a
clear
impact
of
the
protein
concentration
was
found
for
texture
and
flavor
perception:
the
higher
the
protein
concentration,
the
firmer
and
more
brittle
the
yogurts.
Viscous
and
melty
yogurts
(low
protein
concentration)
were
perceived
with
a
higher
dominance
of
strawberry
flavor
compared
to
firm
yogurts
(Figure
68).
The
PCA
also
gave
information
on
subtler
differences
between
products.
Significant
texture
differences
were
evidenced
depending
on
the
type
of
protein
used:
for
the
same
protein
concentration,
MFA25,
WPI25
and
PFA25
did
not
have
the
same
texture
characteristics.
Moreover,
the
increase
of
protein
concentration
did
not
have
the
same
impact
on
flavor
perception
depending
on
the
protein
type
added
in
the
yogurts.
The
impact
of
the
protein
concentration
on
the
flavor
profile
was
more
important
for
yogurts
enriched
with
WPI
compared
to
yogurts
enriched
with
MFA
or
PFA
(Figure
69).
As
shown
in
Bruzzone
et
al.,
(2013),
the
duration
of
dominance
is
an
interesting
parameter
to
discriminate
yogurt
samples.
The
removal
of
the
temporal
aspect
of
the
data
makes
the
comparison
with
a
classical
sensory
profiling
possible,
but
aspects
linked
to
the
temporality
of
the
descriptors
are
lost
(Di
Monaco
et
al.,
2014).
To
be
able
to
compare
all
the
products
together
without
losing
the
temporal
dimension,
the
sensory
trajectories
were
an
efficient
tool.
Even
for
yogurt,
which
is
a
semi-‐solid
product
with
almost
no
need
of
mastication,
clear
groups
could
be
identified
for
texture
perception
(Figure
70).
Some
attributes
appeared
only
at
certain
time
points:
firmness,
and
brittleness
only
at
the
beginning
of
mastication.
On
the
contrary,
graininess
was
perceived
either
at
the
beginning
of
consumption
or
at
the
end.
This
information
is
important
because
the
same
sensation
might
have
different
origins.
In
our
case,
the
“grainy”
sensation
perceived
at
the
beginning
of
the
evaluation
period
might
be
caused
by
the
large
WPA
present
in
the
PFA.
On
the
other
hand,
the
“grainy”
sensation
felt
before
swallowing
was
a
consequence
of
the
evolution
of
the
texture
of
the
yogurts
that
were
very
firm
when
put
in
mouth.
The
differences
in
flavor
perception
were
closely
linked
to
texture
perception.
At
the
beginning
of
evaluation,
when
the
yogurts
were
not
destructured
yet,
clear
differences
were
perceived
between
242
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
samples
regarding
taste
and
flavor
attributes
(Figure
71).
For
instance,
the
impact
of
the
type
of
protein
on
sweetness
perception
was
striking:
for
the
same
protein
concentration,
PFA25
and
MFA25
were
perceived
as
being
sweeter
than
WPI25.
A
lower
sweetness
intensity
could
result
from
a
delay
or
partial
inhibition
of
the
transport
of
the
taste
compounds
within
the
food
matrix,
or
from
the
matrix
to
the
taste
receptor
(Brossard,
Lethuaut,
Boelrijk,
Mariette,
&
Genot,
2006).
The
impact
of
formulation
on
sweetness
perception
was
mostly
investigated
in
model
dairy
products
containing
different
texturing
agents
such
as
starch
or
hydroxypropyl
methylcellulose.
These
studies
evidenced
that
the
diffusion
of
tastant
molecules
was
limited
by
the
network
formed
above
a
threshold
concentration
of
hydrocolloids.
We
can
hypothesize
that
a
parallel
can
be
drawn
with
the
yogurt
protein
network
becoming
denser
as
the
protein
concentration
is
increased,
thus
reducing
the
diffusion
of
sweet
molecules.
Moreover,
the
mixing
behavior
of
the
food
matrix
with
saliva
was
also
found
to
be
a
key
parameter
for
taste
perception
(Mosca,
van
de
Velde,
Bult,
van
Boekel,
&
Stieger,
2012).
Yogurts
enriched
with
MFA
and
PFA,
which
were
more
viscous,
meltier
and
less
brittle
than
yogurts
enriched
with
WPI
might
mix
more
easily
with
saliva,
enabling
the
taste
components
to
be
more
released
from
the
yogurts
and
to
interact
more
efficiently
with
the
corresponding
receptors,
thus
increasing
sweet
perception
Flavor
perceptions
evolved
along
the
evaluation
period
because
of
the
loss
of
texture,
which
induced
the
release
of
flavor
compounds
in
the
mouth.
The
impact
of
texture
on
the
evaluation
of
flavor
was
also
seen
when
analyzing
the
time
before
the
1st
click
on
a
descriptor.
Multiple
comparison
tests
evidenced
different
groups
of
yogurts
with
WPI25
(firmest
yogurt)
with
the
longer
time
and
PFA05
and
PFA15
(most
liquid
and
viscous
yogurts)
with
the
shorter
time
(Figure
65).
Having
the
texture
and
the
flavor
profiles
of
the
same
products
evidenced
the
importance
of
the
dynamic
process
of
texture
perception
(continuous
changes
of
physical
characteristics)
and
its
impact
on
flavor
perception
through
consumption.
A
large
part
of
flavor
evaluation
included
the
aftertaste
description,
which
did
not
depend
on
texture
anymore.
This
step
was
much
more
complex
for
assessors,
and
even
if
there
were
some
dominant
attributes,
no
significant
differences
were
evidenced
between
samples.
As
underlined
by
several
studies,
the
representation
of
sensory
trajectories
brought
crucial
additional
information
compared
to
the
PCA
on
dominance
duration
(Lenfant
et
al.,
2009;
Schlich,
2017).
The
combination
of
all
these
statistical
treatments
on
the
data
obtained
by
TDS
gave
complementary
information
useful
to
truly
characterize
the
differences
between
yogurt
samples
that
will
most
certainly
enable
a
more
efficient
formulation
of
fat
free
dairy
products.
5.
Conclusions
and
perspectives
The
study
of
texture
and
flavor
in
semi-‐solid
products
is
complex
because
of
the
rapid
changes
happening
during
the
short
consumption
time.
243
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
The
evaluation
by
modality
and
with
a
multi-‐intake
approach
was
useful
to
highlight
the
subtle
differences
of
flavor
between
the
fat-‐free
strawberry
yogurt
samples.
As
the
differences
of
texture
were
more
evident
than
the
flavor
ones,
the
evaluation
by
modality
was
particularly
relevant
to
obtain
exploitable
data
regarding
flavor
perception.
It
enabled
a
thorough
characterization
of
semi-‐solid
products,
taking
into
account
the
more
evident
texture
differences
as
well
as
the
subtler
flavor
variations.
The
multi-‐intake
approach
showed
that
the
evaluation
of
the
samples
varied
depending
on
the
number
of
spoons.
This
difference
was
mostly
due
to
changes
in
the
perception
of
taste
attributes,
and
it
seems
important
to
take
it
into
account
when
studying
flavor
perception.
This
study
also
underlined
the
importance
of
analyzing
both
standardized
and
non-‐standardized
data.
Moreover,
working
on
dominance
duration
can
provide
rich
information
which
is
easier
to
interpret
than
the
TDS
curves,
and
complemented
data
analysis
focused
on
temporality.
By
combining
these
approaches,
the
results
obtained
were
precise
enough
to
evidence
differences
between
products
and
to
make
links
between
texture
and
flavor
perception.
For
instance,
this
adapted
TDS
methodology
not
only
evidenced
that
the
addition
of
WPA
in
fat-‐free
strawberry
yogurts
led
to
texture
modifications,
but
also
that
it
induced
changes
in
the
perception
of
sweetness.
This
study
provides
a
methodology
to
discriminate
samples
enriched
with
different
whey
protein
aggregates,
which
is
particularly
valuable,
as
clear
distinctions
between
samples
produced
using
similar
ingredients
can
be
difficult
to
evidence
instrumentally.
These
results
can
most
certainly
have
implications
in
the
development
of
fat-‐free
dairy
products,
with
an
approach
valid
for
semi-‐solid
products
in
general.
6. Acknowledgements
The
authors
are
grateful
to
regional
councils
of
Brittany
(grant
n°
13008651)
and
Pays
de
la
Loire
(grant
n°2014-‐07081)
for
the
financial
support,
and
INRA
for
scientific
coordination
(J.
Leonil)
through
the
interregional
project
PROFIL,
supported
by
Bba
industrial
association
and
carried
out
by
the
association
‘Pôle
Agronomique
Ouest”.
The
authors
would
like
to
thank
the
company
Mane
&
Fils
R&D
and
Mrs.
Lizeth
Lopez
Torrez
and
Mrs.
Solange
Dalmas
for
the
help
and
advice
for
the
formulation
of
the
strawberry
flavor.
244
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
7. Annexes
Fig.
A1.
:
Standardized
TDS
curves
of
yogurts
enriched
with
0.5%,
1.5%
and
2.5%
of
MFA
and
PFA.
The
dominance
rate
of
texture
attributes
is
represented.
Two
horizontal
lines
account
for
chance
level
(
)
and
significance
level
(
).
The
black
arrow
represents
the
moment
of
swallowing.
Fig.
A.2.
Standardized
TDS
curves
of
yogurts
enriched
with
0.5%,
1.5%
and
2.5%
of
MFA
and
PFA.
The
dominance
rate
of
flavor
attributes
is
represented.
Two
horizontal
lines
account
for
chance
level
(
)
and
significance
level
(
).
The
black
arrow
represents
the
moment
of
swallowing.
245
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
-‐ La
combinaison
de
la
méthode
DTS
par
modalité
avec
une
approche
«
multi-‐bouchées
»
a
permis
de
discriminer
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
enrichis
avec
différents
types
de
protéines
sériques.
-‐ L’évaluation
par
modalité
(texture
et
flaveur)
a
permis
de
mettre
en
évidence
des
différences
importantes
de
texture
et
des
différences
plus
subtiles
de
flaveur.
-‐ La
prise
de
cuillérées
de
yaourt
successives
influence
la
perception
de
la
saveur
(perception
du
sucré
et
de
l’acidité).
-‐ Les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA
sont
perçus
comme
étant
plus
sucrés
que
les
yaourts
enrichis
en
PS
pour
une
même
concentration
246
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
III.4
ETUDE
DE
LA
PREFERENCE
DES
CONSOMMATEURS
Les notes hédoniques obtenues pour chacun des yaourts sont présentées Figure 72.
Figure
72:
Résultats
du
test
consommateurs
sur
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise.
(a)
boites
à
moustaches
représentant
les
étendues
et
les
moyennes
des
notes
attribuées
à
chaque
produit
par
les
juges,
avec
les
quartiles
et
les
points
représentant
les
valeurs
extrêmes
(b)
classement
des
yaourts
à
la
fraise
selon
les
moyennes
de
notes
d'appréciation
attribuées
par
les
juges.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
yaourts
(α=5%).
Le
panel
de
88
consommateurs
ayant
participé
au
test
a
utilisé
la
totalité
de
l’échelle
de
notation,
qui
allait
de
«
extrêmement
désagréable
»
à
«
extrêmement
agréable
»
pour
noter
leur
appréciation
des
yaourts.
On
observe
que
les
yaourts
MFA15,
PFA15
et
MFA05
ont
été
les
plus
appréciés
par
les
consommateurs
avec
des
notes
de
6,58,
6,35
et
5,98
sur
9
respectivement.
Au
contraire,
le
yaourt
PS05
a
été
le
yaourt
le
moins
apprécié
par
les
consommateurs
avec
une
note
d’appréciation
moyenne
de
2,92
sur
9.
Les
modifications
de
texture
et
de
flaveur
mises
en
évidence
précédemment
dans
les
yaourts
enrichis
en
assemblages
fractals
semblent
avoir
un
impact
sur
la
perception
des
yaourts
par
les
consommateurs.
On
retrouve
les
mêmes
tendances
que
celles
observées
lors
de
l’étude
des
yaourts
nature
sucrés,
ce
qui
montre
que
l’aromatisation
des
yaourts
joue
peu
sur
leur
appréciation
par
les
consommateurs.
Ces-‐derniers
tendent
également
à
préférer
les
yaourts
ayant
des
textures
intermédiaires.
247
Chapitre
4
:
Résultats
et
discussion
-‐
III
Yaourts
à
la
fraise
L’ajout
de
PS,
MFA
et
PFA
en
différentes
concentrations
influence
la
libération
des
composés
volatils
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise.
L’impact
de
la
concentration
en
protéines
est
particulièrement
marqué,
et
semble
beaucoup
dépendre
de
l’hydrophobicité
des
composés
volatils.
Ainsi,
la
libération
des
composés
hydrophobes
diminue
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines.
Tout
comme
les
yaourts
nature
sucrés,
les
yaourts
à
la
fraise
enrichis
en
assemblages
fractals
sont
perçus
comme
étant
plus
fondants
et
moins
cassants
que
les
yaourts
enrichis
en
PS.
L’analyse
en
DTS
montre
que
les
yaourts
enrichis
en
PFA
sont
perçus
comme
«
granuleux
»
dès
la
mise
en
bouche,
alors
que
les
yaourts
enrichis
en
fortes
concentrations
de
PS
sont
perçus
comme
«
granuleux
»
après
avoir
été
déstructurés
en
bouche.
La
perception
de
la
saveur
sucrée
intervient
dès
la
mise
en
bouche
des
yaourts
et
est
plus
intense
dans
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA.
Au
contraire,
la
perception
des
descripteurs
aromatiques
intervient
au
fur
et
à
mesure
de
la
déstructuration
en
bouche
des
yaourts,
ou
après
la
déglutition
et
semble
négativement
corrélée
à
la
fermeté
des
yaourts
:
l’augmentation
de
la
fermeté
entraine
une
diminution
de
l’intensité
aromatique
perçue.
Les
méthodes
de
DTS
multi-‐bouchées
par
modalité
(M-‐DTS)
et
QDA
sont
complémentaires
pour
évaluer
les
différences
importantes
de
texture
et
celles
plus
subtiles
de
flaveur
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise.
La
consommation
de
plusieurs
cuillérées
à
la
suite
du
même
yaourt
lors
de
l’évaluation
en
DTS
provoque
une
diminution
des
saveurs
«
sucrée
»
et
«
acide
»
par
adaptation
sensorielle.
L’appréciation
par
les
consommateurs
des
yaourts
à
la
fraise
est
très
semblable
à
celle
des
yaourts
nature,
ce
qui
montre
l’influence
prépondérante
des
descripteurs
de
texture.
248
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐IV.
Impact
de
l’aromatisation
sur
la
perception
IV. QUEL
EST
L’IMPACT
DE
L’AROME
SUR
LA
PERCEPTION
DE
LA
TEXTURE
ET
DE
LA
FLAVEUR
?
PEUT-‐ON
PARLER
D’INTERACTIONS
SENSORIELLES
TEXTURE-‐AROME
?
Dans
la
partie
III,
nous
avons
vu
que
les
assemblages
fractals
ajoutés
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
augmentaient
le
«
fondant
»
et
diminuaient
le
«
cassant
»
des
yaourts.
Dans
la
littérature,
il
a
été
montré
que
des
interactions
pouvaient
exister
entre
les
sens,
et
notamment
entre
la
perception
de
la
texture
et
de
l’arôme
(Bult
et
al.,
2007;
Anne
Saint-‐Eve
et
al.,
2004).
Il
parait
donc
intéressant
de
déterminer
si
l’aromatisation
des
yaourts
peut
modifier
la
perception
de
la
texture
des
yaourts
enrichis
en
MFA,
PFA
et
PS.
Pour
cela,
des
yaourts
aromatisés
à
la
vanille
ont
été
produits
et
analysés
sensoriellement
(QDA
et
DTS)
et
instrumentalement
afin
de
les
comparer
avec
les
yaourts
à
la
fraise.
Les
arômes
fraise
et
vanille
utilisés
dans
le
projet
ont
été
formulés
de
manière
à
contenir
des
composés
volatils
communs,
appelés
composés
volatils
traceurs,
pour
pouvoir
étudier
l’influence
du
mélange
de
composés
volatils
sur
leur
libération.
La
première
partie
de
ce
chapitre
se
concentre
sur
la
comparaison
de
la
perception
de
la
texture
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
et
à
la
vanille.
La
deuxième
partie
de
ce
chapitre
permet
de
comparer
la
libération
des
composés
volatils
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
et
à
la
vanille
et
d’étudier
l’impact
de
l’arôme
sur
la
perception
de
certains
descripteurs
aromatiques
communs
aux
deux
yaourts
et
sur
la
perception
de
la
saveur.
249
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐IV.
Impact
de
l’aromatisation
sur
la
perception
IV.1 IMPACT
DE
LA
NATURE
DE
L’AROME
SUR
LA
PERCEPTION
DE
LA
TEXTURE.
IV.1.1 PROPRIETES DE TEXTURE DES YAOURTS SUCRES, FRAISE ET VANILLE
Pour
déterminer
si
les
yaourts
à
la
vanille
ont
bien
les
mêmes
propriétés
que
les
yaourts
nature
sucrés
et
les
yaourts
à
la
fraise,
des
mesures
de
texture
ont
été
réalisées
afin
de
comparer
différents
paramètres
(force
de
rupture,
déplacement
à
la
rupture,
consistance,
adhérence)
(
Tableau 34).
Tableau
34:
Résultats
de
l’ANOVA
à
trois
facteurs
(type
de
protéine
[MFA,
PFA,
PS],
concentration
[0.5%,
1.5%,
2.5%],
arôme
[nature
sucré,
fraise,
vanille])
avec
interactions
sur
les
données
de
texturométrie.
Les
données
en
gras
indiquent
des
différences
significatives
pour
les
paramètres
de
texture
étudiés.
(***
:
<0.0001;
**:
<0.001;
*<0.05)
Ainsi,
la
nature
de
l’arôme
n’a
pas
d’impact
sur
la
fermeté
des
yaourts,
sur
le
déplacement
à
la
rupture,
ou
sur
l’aspect
collant
des
yaourts.
L’arôme
semble
avoir
un
impact
significatif
sur
la
consistance
des
yaourts
(Wtot),
qui
est
cependant
à
relativiser
lorsque
l’on
compare
l’effet
de
l’arôme
(F-‐value
=
8,4)
aux
effets
de
la
concentration
en
protéines
(F-‐value
=
2122)
et
du
type
de
protéine
(F-‐value
=
267).
Instrumentalement,
les
yaourts
sucrés
et
aromatisés
(fraise
et
vanille)
ont
donc
tous
les
mêmes
propriétés
de
texture.
Ce
résultat
parait
logique
puisque
l’ajout
d’arôme
n’était
pas
censé
modifier
la
texture
des
yaourts,
mais
il
nous
permet
de
nous
assurer
que
les
productions
de
yaourts
sont
bien
répétables
pour
les
évaluations
sensorielles.
IV.1.2 COMPARAISON
DE
LA
PERCEPTION
SENSORIELLE
DE
LA
TEXTURE
(QDA
ET
DTS)
POUR
LES
YAOURTS
NATURE
SUCRES,
AROMATISES
A
LA
FRAISE
AROMATISES
A
LA
VANILLE
L’objectif
de
cette
partie
étant
de
déterminer
l’effet
de
la
nature
de
l’arôme
sur
la
perception
de
la
texture,
les
résultats
des
analyses
sensorielles
réalisées
sur
les
yaourts
à
la
vanille
(Annexe
n°8)
ne
seront
pas
présentés
en
détail
ici.
Seule
l’analyse
de
l’effet
«
nature
de
l’arôme
»
sera
discutée.
Afin
de
comparer
les
jeux
de
données
obtenus
en
QDA
et
en
DTS
sur
les
yaourts
nature
sucrés,
fraise
et
vanille,
le
calcul
des
coefficients
Rv
a
été
réalisé
sur
les
descripteurs
de
texture.
Ce
coefficient
permet
250
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐IV.
Impact
de
l’aromatisation
sur
la
perception
de
se
rendre
compte
de
la
similarité
entre
les
différents
jeux
de
données
étudiés,
et
d’avoir
une
idée
de
l’ampleur
de
l’impact
de
l’aromatisation
sur
la
perception
de
la
texture
(Tableau
35).
Tableau
35:
Coefficients
Rv
calculés
entre
les
descripteurs
de
texture
évalués
en
QDA
et
en
DTS,
pour
les
yaourts
nature
sucrés
(sucré),
aromatisés
à
la
fraise
(fraise)
et
aromatisé
à
la
vanille
(vanille)
On
observe
que
les
coefficients
entre
les
différentes
matrices
sont
tous
supérieurs
à
0,77,
ce
qui
indique
une
similarité
importante
entre
les
jeux
de
données.
La
perception
de
la
texture
des
différents
yaourts
est
donc
proche.
Concernant
les
données
du
DTS,
l’évaluation
de
la
texture
des
yaourts
fraise
et
vanille
est
très
similaire
(94%).
La
même
tendance
est
observée
pour
le
QDA,
avec
une
similarité
entre
les
yaourts
fraise
et
vanille
de
95%.
En
revanche,
on
observe
moins
de
similarités
entre
les
yaourts
nature
sucrés
et
les
yaourts
aromatisés
que
ce
soit
à
la
fraise
(87%)
ou
à
la
vanille
(78%).
Ainsi,
la
présence
d’arôme
semble
avoir
une
influence
sur
la
perception
de
la
texture,
en
revanche
la
nature
de
l’arôme
ne
semble
pas
avoir
d’effet.
Une
ANOVA
à
quatre
facteurs
(juges,
type
de
protéine,
concentration,
arôme)
avec
interactions
permet
d’aller
plus
en
détail
dans
la
caractérisation
de
ces
petites
différences
(Annexe
n°
9).
Les
résultats
du
test
LSD
pour
le
facteur
«
arôme
»
sont
présentés
dans
la
Figure
73.
Figure
73:
Comparaison
de
l’intensité
des
descripteurs
de
texture
évalués
en
QDA
pour
les
yaourts
nature
sucrés,
sucrés
à
la
fraise
et
à
la
vanille.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
échantillons
(α=5%)
251
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐IV.
Impact
de
l’aromatisation
sur
la
perception
Pour
les
4
descripteurs
étudiés,
des
différences
significatives
de
perception
de
la
texture
entre
les
yaourts
existent.
La
différence
la
plus
importante
concerne
l’intensité
du
descripteur
«
fondant
»
qui
est
significativement
plus
intense
dans
les
yaourts
nature
sucrés
que
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
ou
à
la
vanille.
Pour
les
yaourts
à
la
fraise,
cette
diminution
de
la
perception
du
«
fondant
»
est
accompagnée
d’une
diminution
de
la
perception
du
«
visqueux
»
et
d’une
augmentation
de
la
perception
du
descripteur
«
ferme
»
par
rapport
aux
yaourts
nature
sucrés.
Les
yaourts
à
la
vanille
ont
un
profil
assez
proche
des
yaourts
nature
sucrés,
avec
cependant
une
diminution
de
la
sensation
de
«
cassant
».
En
comparant
les
yaourts
à
la
fraise
et
à
la
vanille,
on
s’aperçoit
que
malgré
un
coefficient
Rv
de
95%,
de
légères
différences
sont
observées.
Ainsi
les
yaourts
à
la
fraise
sont
perçus
comme
étant
plus
fermes
et
cassants
que
les
yaourts
à
la
vanille.
Dans
le
champ
des
odeurs
(Jaubert
et
al.,
1983),
l’arôme
vanille
est
associé
au
pôle
doux,
alors
que
l’arôme
fraise
est
associé
à
l’arôme
fruité.
On
peut
imaginer
que
le
côté
plus
doux
de
l’arôme
vanille
apporte
de
la
rondeur,
et
influence
la
perception
de
la
texture
en
donnant
l’impression
qu’elle
est
moins
cassante.
Ces
résultats
confirment
la
complexité
de
l’étude
de
l’impact
de
l’arôme
sur
la
perception
de
la
texture
décrit
dans
la
littérature
(Tournier
et
al.,
2007).
En
effet
des
études
ont
montré
que
la
perception
de
la
texture
de
produits
laitiers
pouvait
changer
selon
composé
volatil
rajouté
au
produit.
Cependant,
les
effets
varient
selon
le
composé
volatil
considéré.
Ainsi,
le
diacétyle
augmente
la
perception
de
crémeux
et
d’épais
dans
des
yaourts
et
des
crèmes
dessert,
alors
que
la
vanilline
n’a
pas
d’impact
sur
les
descripteurs
de
texture
considérés
(René
A.
de
Wijk,
van
Gemert,
Terpstra,
&
Wilkinson,
2003;
Anne
Saint-‐Eve
et
al.,
2004).
Un
lien
peut
être
fait
avec
les
résultats
obtenus
avec
notre
arôme
vanille,
qui
est
composé
à
73%
en
masse
de
vanilline.
Les
yaourts
aromatisés
à
la
vanille
sont
perçus
comme
étant
moins
«
cassant
»
que
les
yaourts
à
la
fraise,
ce
qui
laisse
penser
que
la
vanilline
peut
influencer
la
perception
de
la
texture.
Le
nombre
de
composés
volatils
présents
dans
l’arôme
influence
également
la
perception
de
la
texture
en
provoquant
une
diminution
de
la
perception
de
l’épaisseur
des
yaourts
(Anne
Saint-‐Eve
et
al.,
2004).
252
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐IV.
Impact
de
l’aromatisation
sur
la
perception
IV.2 COMPARAISON
DE
LA
LIBERATION
DES
COMPOSES
VOLATILS
ET
DE
LA
PERCEPTION
DE
LA
FLAVEUR
(QDA
ET
DTS)
POUR
LES
YAOURTS
NATURE
SUCRES,
AROMATISES
A
LA
FRAISE
ET
AROMATISES
A
LA
VANILLE
La
libération
des
composés
volatils
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
et
à
la
vanille
a
été
étudiée
à
l’équilibre
en
calculant
les
coefficients
de
partage
par
la
méthode
PRV.
Les
mêmes
7
composés
volatils
traceurs
ont
été
détectés
dans
les
deux
types
de
yaourts,
et
une
ANOVA
à
deux
facteurs
(type
de
protéine
et
concentration
en
protéines
ajoutées)
a
été
réalisée
Tableau
36.
Tableau
36:
Résultats
des
ANOVA
à
deux
facteurs
(Concentration
et
type
de
protéine)
avec
interactions
réalisées
sur
les
coefficients
de
partage
calculés
par
la
méthode
PRV
sur
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
et
à
la
vanille.
Le
tableau
indique
si
l’impact
de
la
concentration
ou
du
type
de
protéine
sur
les
coefficients
de
partage
des
composés
volatils
est
significatif,
avec
:
*
:
<0,05
;
**<0,01
;
***
:
<0.001)
La
sensibilité
de
la
méthode
d’espace
de
tête
statique
n’est
pas
suffisante
pour
discriminer
les
deux
arômes
fraise
et
vanille,
mais
la
comparaison
des
coefficients
de
partage
des
mêmes
composés
volatils
présents
dans
deux
mélanges
de
composés
volatils
différents,
permet
d’étudier
l’impact
du
mélange
des
composés
volatils
sur
leur
libération
et
de
confirmer
les
tendances
observées
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise.
253
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐IV.
Impact
de
l’aromatisation
sur
la
perception
l’agrégation
des
PS
en
MFA
ont
rendu
accessibles
de
nouveaux
sites
de
liaison
(sites
hydrophobes
par
exemple)
qui
permettent
une
plus
grande
rétention
de
la
2-‐nonanone.
Les
résultats
montrent
également
que
le
limonène
semble
interagir
avec
les
protéines
sériques,
mais
les
mesures
du
coefficient
de
partage
de
ce
composé
très
hydrophobe
n’étaient
pas
très
répétables,
ce
qui
pourrait
expliquer
les
résultats
différents
obtenus
entre
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
et
à
la
vanille.
La
concentration
en
protéines
provoque
une
diminution
significative
de
la
libération
du
cinnamate
de
méthyle
aussi
bien
dans
les
yaourts
à
la
fraise
que
dans
ceux
à
la
vanille,
ce
qui
montre
que
le
cinnamate
de
méthyle
interagit
avec
les
protéines
sériques.
Comme
le
type
de
protéine
n’a
pas
d’effet
significatif
sur
sa
libération,
il
semble
que
la
modification
de
l’état
structural
des
protéines
sériques
ajoutées
(PS,
MFA
et
PFA)
ne
modifie
pas
les
interactions
entre
protéines
et
cinnamate
de
méthyle.
La
libération
de
la
2-‐nonanone
diminue
également
de
manière
significative
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
protéines
dans
les
yaourts
à
la
vanille,
mais
cette
tendance
n’est
pas
présente
dans
les
yaourts
à
la
fraise.
L’impact
des
deux
facteurs
(concentration
en
protéines
et
type
de
protéine)
sur
la
libération
des
composés
volatils
n’est
pas
le
même
pour
tous
les
composés
volatils
dans
les
yaourts
à
la
fraise
et
dans
ceux
à
la
vanille.
Ainsi,
la
libération
du
cis-‐3-‐hexenol
est
plus
importante
dans
les
yaourts
à
la
fraise
enrichis
en
PS
que
dans
les
yaourts
enrichis
en
PFA
alors
que
le
type
de
protéine
n’a
pas
d’impact
significatif
dans
les
yaourts
à
la
vanille.
On
retrouve
des
différences
comparables
pour
le
limonène.
La
composition
des
mélanges
aromatiques
pourrait
être
une
explication
de
ces
différences.
Des
phénomènes
de
compétition
entre
les
composés
volatils
présents
au
niveau
des
sites
de
liaisons
des
protéines
sériques
pourraient
en
effet
expliquer
l’influence
du
mélange
de
composés
volatils
sur
la
libération
de
certains
d’entre
eux
(van
Ruth
&
Villeneuve,
2002).
D’autres
mesures
seraient
nécessaires
pour
vérifier
cette
hypothèse,
et
notamment
des
mesures
réalisées
en
HS-‐SPME
pourraient
permettre
d’obtenir
le
profil
aromatique
complet
des
yaourts
à
la
vanille
pour
le
comparer
avec
celui
des
yaourts
à
la
fraise.
IV.2.2 IMPACT
DE
L’AROMATISATION
DES
YAOURTS
SUR
LA
PERCEPTION
DES
DESCRIPTEURS
D’AROME
COMMUNS
AUX
DEUX
YAOURTS
L’impact
de
la
nature
de
l’arôme
(fraise
ou
vanille)
peut
être
étudié
en
utilisant
les
données
obtenues
en
QDA
et
en
DTS
(Figure
74).
Une
anova
à
quatre
facteurs
(juges,
type
de
protéine,
concentration
en
protéines,
arôme)
avec
interactions
de
niveau
2
a
été
réalisée
sur
les
notes
obtenues
en
QDA
et
les
durées
de
dominance
obtenues
en
DTS
(Annexe
n°10).
254
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐IV.
Impact
de
l’aromatisation
sur
la
perception
Figure
74:
Comparaison
de
la
perception
des
descripteurs
d'arôme
évalués
en
QDA
(a)
ou
en
DTS
(b).
Pour
le
QDA
(a),
les
notes
d’intensité
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
et
à
la
vanille
sont
représentées.
Pour
le
DTS
(b),
les
durées
de
dominance
des
descripteurs
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
et
à
la
vanille
sont
représentées.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
échantillons
(α=5%)
La
Figure
74(a)
montre
que
les
juges
ne
perçoivent
pas
de
différence
significative
entre
l’intensité
aromatique
(I_arôme)
des
yaourts
à
la
fraise
et
à
la
vanille,
contrairement
à
l’intensité
de
l’odeur
(I_odeur)
qui
est
significativement
plus
forte
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
vanille
par
rapport
aux
yaourts
aromatisés
à
la
fraise.
Les
deux
arômes
ont
été
formulés
pour
être
utilisés
à
des
concentrations
identiques
dans
les
yaourts
(0,05%)
et
pour
être
perçus
avec
une
intensité
aromatique
semblable
par
les
panélistes.
On
peut
supposer
que
la
grande
quantité
de
vanilline
utilisée
pour
la
formulation
de
l’arôme
vanille
est
responsable
de
l’odeur
plus
forte
des
yaourts
à
la
vanille
car
son
seuil
de
détection
est
faible
(0.02
ng.l-‐1)
(Ellena,
2017).
A
l’inverse,
la
persistance
en
bouche
des
yaourts
à
la
fraise
est
plus
forte
que
celle
des
yaourts
à
la
vanille.
La
Figure
74(b)
présente
les
durées
de
dominance
des
descripteurs
d’arôme
évalués
en
DTS.
Des
différences
entre
ces
descripteurs,
évalués
en
continu
au
cours
de
la
consommation
des
yaourts,
peuvent
permettre
de
mieux
interpréter
les
données
du
QDA.
En
effet,
la
note
attribuée
aux
descripteurs
lors
de
l’évaluation
en
QDA
correspond
à
une
moyenne
globale
sur
toute
la
durée
de
l’évaluation.
Cependant,
dans
le
protocole
d’évaluation
mis
en
place,
l’évaluation
de
l’odeur
des
yaourts
était
la
première
étape
après
ouverture
des
pots,
alors
que
la
persistance
en
bouche
était
le
dernier
descripteur
évalué
par
les
panélistes.
On
observe
ainsi
que
le
descripteur
«
chimique
»
est
plus
intense
dans
les
yaourts
à
la
fraise
que
dans
les
yaourts
à
la
vanille.
Or,
ce
descripteur
devient
dominant
dans
la
dernière
phase
de
consommation
des
yaourts
(Article
n°3,
partie
III.3).
L’augmentation
de
la
persistance
en
bouche
avec
l’arôme
fraise
pourrait
ainsi
être
due
à
la
présence
d’une
note
«
chimique
»
à
la
fin
de
la
consommation
des
yaourts
à
la
fraise.
Au
contraire,
le
descripteur
«
lacté
»
est
perçu
rapidement
après
la
mise
en
bouche
des
yaourts
lors
de
l’évaluation
en
DTS.
Sa
durée
de
dominance
est
supérieure
pour
les
yaourts
à
la
vanille,
ce
qui
pourrait
laisser
penser
qu’un
lien
existe
avec
255
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐IV.
Impact
de
l’aromatisation
sur
la
perception
l’intensité
de
l’odeur
perçue
comme
plus
élevée
dans
les
yaourts
à
la
vanille
en
QDA.
IV.2.3 IMPACT
DE
L’AROMATISATION
DES
YAOURTS
SUR
LA
PERCEPTION
DES
DESCRIPTEURS
DE
SAVEUR
L’aromatisation
des
yaourts
peut
également
jouer
sur
la
perception
des
descripteurs
de
saveur,
et
notamment
les
descripteurs
«
acide
»
et
«
sucré
»
dans
le
cas
des
yaourts.
Les
yaourts
nature
sucrés
n’ayant
pas
été
évalués
en
DTS,
nous
étudierons
l’intensité
de
ces
descripteurs
dans
l’analyse
QDA
(Figure
75).
Figure
75:
Comparaison
de
l'intensité
des
descripteurs
"acide"
et
"sucré"
perçue
lors
de
l'évaluation
en
QDA
des
yaourts
nature
sucrés
et
des
yaourts
sucrés
aromatisés
à
la
fraise
ou
à
la
vanille.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
échantillons
(α=5%)
De
manière
générale,
l’ajout
d’arôme
dans
les
yaourts
impacte
l’intensité
perçue
des
descripteurs
de
saveur.
Les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
et
à
la
vanille
sont
donc
perçus
comme
étant
plus
acides
et
moins
sucrés
que
les
yaourts
nature
sucrés.
Dans
la
littérature,
des
divergences
entre
les
résultats
obtenus
sur
l’impact
de
l’arôme
sur
la
perception
de
la
saveur
existent
et
empêchent
de
tirer
une
règle
générale
à
ce
sujet.
Ces
divergences
peuvent
être
dues
aux
protocoles
utilisés
qui
peuvent
entrainer
un
effet
de
«
report
»
(ou
dumping)
plus
ou
moins
marqué,
ainsi
qu’à
la
complexité
des
mécanismes
mis
en
jeu.
Néanmoins,
une
augmentation
de
l’intensité
sucrée
perçue
avec
l’ajout
d’arôme
a
été
mise
en
évidence
dans
plusieurs
études,
et
les
auteurs
expliquent
ce
résultat
par
des
interactions
cognitives
résultant
de
phénomènes
de
congruence
entre
l’arôme
et
la
saveur.
Ainsi,
comme
les
arômes
fraise
et
vanille
sont
souvent
associés
à
la
saveur
sucrée,
on
aurait
pu
s’attendre
à
une
augmentation
de
l’intensité
sucrée
perçue.
Cependant,
les
arômes
formulés
dans
le
cadre
du
projet
de
thèse
sont
des
arômes
modèles,
et
les
yaourts
à
la
fraise
ont
souvent
été
décrits
par
la
note
«
fraise
verte
»,
qui
correspond
à
une
fraise
peu
mûre
et
acidulée,
alors
que
des
notes
de
«
fruits
rouges
»
sont
perçues
dans
les
yaourts
à
la
vanille.
Les
notes
acidulées
et
fruitées
des
arômes
fraise
et
vanille
pourraient
être
responsable
de
l’augmentation
de
l’intensité
acide
et
de
la
diminution
de
l’intensité
sucrée.
256
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐IV.
Impact
de
l’aromatisation
sur
la
perception
Concernant
la
nature
de
l’arôme
ajouté,
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
et
à
la
vanille
sont
perçus
avec
la
même
intensité
pour
les
descripteurs
«
acide
»
et
«
sucré
».
L’absence
de
différence
d’intensité
de
ces
descripteurs
entre
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
et
à
la
vanille
peut
s’expliquer
par
la
présence
de
molécules
communes
entre
les
deux
arômes.
Ainsi,
la
différence
entre
les
deux
arômes
n’est
peut-‐être
pas
assez
marquée,
ce
qui
expliquerait
l’absence
d’impact
de
l’arôme
sur
la
perception
des
descripteurs
«
acide
»
et
«
sucré
».
L’aromatisation
des
yaourts
influence
légèrement
la
perception
de
la
texture
des
yaourts
en
provoquant
notamment
une
diminution
de
la
perception
du
descripteur
«
fondant
»
par
rapport
aux
yaourts
nature
sucrés.
L’aromatisation
des
yaourts
induit
de
légères
différences
de
perception
de
texture.
Ainsi,
les
yaourts
à
la
fraise
sont
plus
fermes
et
plus
cassants
que
les
yaourts
à
la
vanille.
Les
yaourts
à
la
fraise
et
à
la
vanille
sont
également
perçus
comme
étant
moins
sucrés
que
les
yaourts
nature
sucrés,
ce
qui
indique
que
l’aromatisation
des
yaourts
influence
la
perception
de
la
saveur
sucrée.
Les
mécanismes
mis
en
jeu
pour
expliquer
ces
résultats
sont
complexes
et
débattus
dans
la
littérature,
mais
l’existence
d’interactions
cognitives
entre
les
sens
(arôme-‐texture
et
arôme-‐
saveur)
est
une
explication
possible.
257
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
V. QUELS
SONT
LES
LIENS
ENTRE
LES
CARACTERISTIQUES
PHYSICO-‐CHIMIQUES,
SENSORIELLES
ET
HEDONIQUES
DES
YAOURTS
?
Au
cours
du
projet,
de
nombreuses
données
ont
été
collectées
sur
les
produits
d’étude,
aussi
bien
par
analyses
sensorielles
que
par
analyses
instrumentales.
L’objectif
de
ce
chapitre
est
de
mettre
en
relation
les
différentes
caractéristiques
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise,
car
c’est
sur
ces
yaourts
que
le
plus
grand
jeu
de
données
a
été
collecté.
De
plus,
l’aromatisation
est
particulièrement
adaptée
pour
étudier
l’ensemble
des
perceptions
sensorielles.
Ainsi,
les
données
des
mesures
de
texture
peuvent
être
comparées
avec
les
données
de
perception
de
texture
obtenues
en
QDA
et
en
DTS,
et
la
même
démarche
peut
être
appliquée
aux
données
de
libération
des
composés
volatils
des
yaourts
à
la
fraise
avec
les
données
de
perception
de
la
flaveur
obtenues
en
QDA
et
en
DTS.
La
première
partie
de
ce
chapitre
présente
les
liens
entre
les
mesures
instrumentales
et
les
résultats
d’analyse
sensorielle
en
se
concentrant
sur
les
données
liées
à
la
texture
avant
d’étudier
les
liens
entre
les
données
liées
à
la
flaveur.
La
deuxième
partie
est
dédiée
à
la
comparaison
de
l’évaluation
de
la
texture
et
de
la
flaveur
par
deux
méthodes
différentes,
le
QDA
et
le
DTS.
La
troisième
partie
est
centrée
sur
le
lien
entre
les
caractéristiques
sensorielles
des
yaourts
et
les
préférences
des
consommateurs.
258
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
V.1
LIENS
ENTRE
LA
TEXTURE
DES
YAOURTS
A
LA
FRAISE
ET
LES
MESURES
SENSORIELLES
DE
TEXTURE
EVALUEES
EN
QDA
ET
EN
DTS
Cette
partie
se
concentre
sur
les
données
instrumentales
de
texture
et
sur
les
données
sensorielles
de
texture
obtenues
en
QDA
et
en
DTS.
Dans
les
chapitres
précédents,
il
a
été
montré
que
la
perception
sensorielle
de
la
texture,
évaluée
en
QDA
et
en
DTS,
était
fortement
corrélée
aux
mesures
instrumentales
de
texture.
La
perception
sensorielle
de
la
texture
a
été
évaluée
par
deux
méthodes
basées
sur
des
concepts
différents.
Alors
que
le
QDA
note
l’intensité
globale
perçue
pour
chaque
attribut,
le
DTS
se
concentre
sur
la
sensation
dominante
à
un
moment
donné
de
la
consommation.
De
plus,
le
DTS
a
été
réalisé
en
séparant
les
modalités
de
texture
et
de
flaveur,
alors
que
les
deux
modalités
sensorielles
étaient
évaluées
pendant
la
même
séance
en
QDA.
Pour
pouvoir
comparer
les
résultats
obtenus
en
DTS
et
en
QDA
pour
chaque
modalité,
les
évaluations
de
la
texture
et
de
la
flaveur
réalisées
en
QDA
ont
été
artificiellement
séparées
et
traitées
comme
deux
jeux
de
données
différents.
La
durée
totale
de
dominance
de
chaque
descripteur
pendant
l’évaluation
des
yaourts
est
le
paramètre
utilisé
en
DTS
pour
quantifier
les
différences
entre
les
yaourts.
Il
est
ainsi
possible
de
comparer
la
durée
totale
de
dominance
obtenue
en
DTS
pour
chaque
descripteur
lors
de
l’évaluation
de
chaque
produit,
avec
les
notes
d’intensité
obtenues
en
QDA
pour
chaque
descripteur.
Il
est
cependant
important
de
noter
que
la
durée
totale
de
dominance
ne
prend
pas
en
compte
la
temporalité
de
la
perception.
Le
calcul
du
coefficient
Rv.
(Figure
32
,
partie
III.7.1)
Tableau 37) permet d’évaluer la similarité entre deux matrices de variables quantitatives. Plus il est
proche
de
1,
plus
les
matrices
sont
similaires.
La
matrice
des
mesures
instrumentales
(mesures
de
rhéologie
et
analyse
de
texture),
la
matrice
des
5
descripteurs
de
texture
du
QDA
pour
l’évaluation
des
yaourts
à
la
fraise,
et
la
matrice
des
6
descripteurs
de
texture
du
DTS
sont
comparées.
(Figure
32
,
partie
III.7.1)
Tableau
37
:
Coefficients
Rv
calculés
entre
les
matrices
des
durées
totales
de
dominance
des
descripteurs
de
texture
évalués
en
DTS,
les
notes
d'intensité
des
descripteurs
de
texture
évalués
en
QDA
et
les
mesures
instrumentales
de
texture
(rhéologie
et
analyse
de
texture)
On
observe
que
les
coefficients
entre
les
matrices
correspondant
aux
différentes
analyses
sont
tous
supérieurs
à
0,9,
ce
qui
indique
que
les
jeux
de
données
sont
corrélés
à
plus
de
90%.
Ce
résultat
montre
259
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
que
les
mesures
instrumentales
utilisées
pour
caractériser
les
propriétés
mécaniques
et
de
texture
des
yaourts
à
la
fraise
sont
fortement
corrélées
avec
la
perception
sensorielle
de
la
texture.
De
plus,
la
différence
des
concepts
entre
le
QDA
et
le
DTS
n’influence
pas
l’évaluation
de
la
texture
des
yaourts
car
les
deux
matrices
sont
très
similaires
(Rv=0.924).
Ces
résultats
sont
confirmés
par
l’étude
des
deux
premières
dimensions
de
l’Analyse
Factorielle
Multiple
(AFM)
réalisée
sur
les
données
précédentes
(Figure
76).
Figure
76:
Résultats
de
l’analyse
Factorielle
Multiple
(AFM)
réalisée
sur
les
notes
de
texture
du
QDA,
les
durées
de
dominance
des
descripteurs
de
texture
du
DTS
et
les
mesures
instrumentales
de
texture
(rhéologie
et
analyse
de
texture).
(a)
Cercle
des
corrélations
des
variables
de
l’AFM
réalisées
sur
les
données
instrumentales
(vertes),
les
données
du
QDA
(bleues)
et
les
données
du
DTS
(rouge)
;
(b)
graphique
des
observations
représentant
les
yaourts
à
la
fraise
enrichis
en
MFA,
PFA
et
PS
à
0.5%,
1.5%
et
2.5%,.
La
manière
dont
chaque
descripteur
est
décrit
par
chaque
groupe
de
variable
et
le
barycentre
pour
chaque
produit
sont
représentés
avec
les
nuages
partiels
260
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
La
Figure
76(a)
montre
que
les
données
instrumentales
sont
très
fortement
corrélées
entre
elles,
et
qu’elles
décrivent
uniquement
la
1ère
dimension
de
l’AFM.
La
tanδ,
qui
représente
le
facteur
d’amortissement,
et
qui
renseigne
sur
la
viscosité
du
gel
est
corrélée
négativement
aux
autres
paramètres
de
rhéologie
et
de
texture
étudiés.
La
deuxième
dimension
est
décrite
par
l’attribut
«
granuleux
»,
évalué
en
DTS.
On
retrouve
une
forte
corrélation
entre
tous
les
descripteurs
de
texture
évalués
à
la
fois
en
QDA
et
en
DTS.
On
observe
sur
le
graphe
des
observations
(Figure
76(b))
que
les
mesures
instrumentales
sont
plus
éloignées
des
évaluations
sensorielles
pour
la
plupart
des
yaourts,
c’est
le
cas
pour
PFA25
ou
PS15
par
exemple.
Cela
s’explique
par
le
fait
que
les
mesures
instrumentales
ne
permettaient
pas
de
mesurer
le
granuleux
des
produits.
Pour
obtenir
une
caractérisation
instrumentale
complète
de
la
texture
des
yaourts,
la
quantification
des
différents
niveaux
de
granulosité
dans
les
matrices
aurait
dû
être
réalisée.
La
Figure
77
illustre
les
différences
de
granulosités
entre
les
yaourts
PS25,
MFA25
et
PFA25.
On
observe
que
PS25
a
une
surface
particulièrement
homogène
et
lisse
alors
que
beaucoup
de
petites
granulosités
sont
visibles
à
la
surface
de
PFA25.
Une
analyse
d’image,
permettant
par
exemple
de
mesurer
les
différences
de
brillance
entre
les
yaourts,
aurait
pu
permettre
de
quantifier
les
différences
entre
les
échantillons.
Des
mesures
de
tribologie
qui
prennent
en
compte
la
friction,
en
mesurant
des
paramètres
comme
la
force
de
friction
ou
un
coefficient
de
friction
(P.
T.
M.
Nguyen
et
al.,
2017;
Sonne,
Busch-‐Stockfisch,
Weiss,
&
Hinrichs,
2014)
auraient
également
pu
permettre
de
différencier
les
échantillons
enrichis
en
PS
et
en
PFA.
Figure
77:
Photographies
de
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
(a)
PS25,
(b)
MFA25,
(c)
PFA25
261
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
V.2
LIENS
ENTRE
LA
LIBERATION
DES
COMPOSES
VOLATILS
PAR
HS-‐SPME-‐GC-‐FID-‐MS
ET
LES
PERCEPTIONS
DE
FLAVEUR
EVALUEES
EN
QDA
ET
EN
DTS
De
la
même
manière
que
pour
la
texture,
la
similarité
entre
l’évaluation
de
la
flaveur
des
yaourts
à
la
fraise
en
QDA
et
en
DTS
et
les
mesures
de
libération
des
composés
volatils
a
été
évaluée
en
calculant
les
coefficients
Rv
(Tableau
38).
Contrairement
aux
résultats
obtenus
sur
les
données
de
texture,
les
coefficients
Rv
comparant
les
données
de
flaveur
sont
proches
de
0,5.
Les
données
obtenues
en
QDA
et
en
DTS
sont
donc
corrélées
à
50%
aux
mesures
de
libération
des
composés
volatils
en
GC-‐SPME.
De
plus,
les
données
obtenues
en
QDA
et
en
DTS
sont
seulement
corrélées
à
45%
entre
elles,
et
présentent
moins
de
similarité
entre
elles
qu’avec
les
mesures
instrumentales.
Ce
résultat
est
peut-‐être
dû
au
fait
que
les
descripteurs
de
flaveur
utilisés
en
QDA
et
en
DTS
n’étaient
pas
exactement
les
mêmes.
Par
exemple,
après
la
déglutition,
les
panélistes
évaluaient
l’intensité
de
la
«
persistance
»
en
QDA
alors
qu’ils
caractérisaient
leurs
perceptions
en
DTS
avec
des
descripteurs
comme
«
chimique
»
ou
«
fraise
verte
».
La
méthode
sensorielle
semble
donc
impacter
de
manière
non
négligeable
l’évaluation
de
la
flaveur
dans
les
yaourts.
Tableau
38:
Coefficients
Rv
calculés
entre
les
mesures
instrumentales
obtenues
en
HS-‐SPME-‐GC-‐FID
(aires
des
composés
volatils
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise),
les
notes
des
descripteurs
de
flaveur
en
QDA
et
les
durées
de
dominance
des
descripteurs
de
flaveur
obtenues
en
DTS.
L’étude
des
deux
premières
dimensions
de
l’AFM
permet
de
mieux
comprendre
les
différences
entre
l’évaluation
de
la
flaveur
en
QDA,
en
DTS
et
par
la
méthode
HS-‐SPME-‐GC-‐FID-‐MS
(Figure
78).
262
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
Figure
78
:
Résultats
de
l’AFM
réalisée
sur
les
notes
d’intensité
des
descripteurs
de
flaveur
en
QDA,
les
durées
de
dominance
des
descripteurs
de
flaveur
en
DTS,
et
les
aires
des
composés
volatils
extraits
en
HS-‐SPME-‐GC-‐FID.
(a)
graphe
des
variables
de
l’AFM
réalisée
sur
les
aires
des
composés
volatils
obtenues
en
HS-‐SPME-‐GC-‐FID
(vertes),
de
l’évaluation
par
la
méthode
QDA
(bleues),
et
par
la
méthode
DTS
(rouges).
(b)
graphe
des
observations
représentant
les
yaourts
à
la
fraise
enrichis
en
MFA,
PFA
et
PS
à
0.5%,
1.5%
et
2.5%,
%,
La
manière
dont
chaque
descripteur
est
décrit
par
chaque
groupe
de
variable
et
le
barycentre
pour
chaque
produit
sont
représentés
avec
les
nuages
partiels.
263
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
On
observe
que
les
deux
premières
dimensions
de
l’AFM
représentent
plus
de
58%
de
la
variabilité
entre
les
échantillons.
Les
deux
premières
dimensions
de
l’AFM,
réalisée
sur
les
données
de
texture
au
chapitre
précédent,
représentaient,
elles,
plus
de
90%
de
la
variabilité
des
échantillons.
Cette
différence
confirme
l’analyse
des
coefficients
Rv
et
montre
une
plus
grande
similarité
entre
les
données
de
texture
qu’entre
les
données
de
flaveur.
La
représentation
schématique
réalisée
à
partir
de
l’AFM
sur
les
données
de
flaveur
(Figure
79)
permet
de
faire
ressortir
les
liens
les
plus
importants
entre
la
libération
des
composés
volatils
des
yaourts
à
la
fraise
et
leur
perception
sensorielle.
Figure
79:
Représentation
schématique
des
principaux
liens
entre
libération
des
composés
volatils
et
descripteurs
sensoriels
identifiés
à
partir
de
l’AFM.
Les
composés
de
l’arôme
de
fraise
avec
des
notes
sucrées
et
fruitées
comme
le
cinnamate
de
méthyle
(notes
sucrée
et
balsamique),
les
γ-‐décalactone
(notes
fruitée,
pêche,
crème)
et
γ-‐undécalactone
(notes
crème,
gras,
fruité),
le
linalol
(notes
citronnées
et
orange)
ou
encore
le
trans-‐2-‐hexenal
(notes
fraiche,
verte,
fruitée),
sont
corrélés
à
la
perception
des
descripteurs
«
fraise
cuite
»,
«
lacté
»
et
«
sucré
»
en
DTS,
et
au
descripteur
décrivant
l’intensité
aromatique
«
I_arôme
»
en
QDA.
La
libération
de
ces
composés
est
corrélée
négativement
à
la
libération
de
composés
endogènes
du
yaourt
comme
l’acide
acétique,
l’acide
butyrique,
l’acétoïne
et
l’acétone.
Les
composés
endogènes
sont
groupés
dans
la
même
zone
de
l’AFM,
ce
qui
suggère
que
leur
libération
se
distingue
de
celle
des
composés
volatils
de
fraise.
Le
furanéol
(notes
sucrée
et
caramel)
est
associé
aux
descripteurs
«
caramel
»
(DTS)
ou
«
sucré
»
(QDA),
et
au
descripteur
«
chimique
»
en
DTS
et
en
QDA.
Le
furanéol
est
corrélé
négativement
à
plusieurs
esters
(butyrate
d’éthyle,
isovalérate
d’éthyle,
acétate
d’éthyle,
…)
qui
sont
caractérisés
par
des
notes
fruitées,
fraises
et
vertes.
La
libération
de
ces
composés
est
associée
au
descripteur
«
fraise
264
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
verte
»
en
DTS
mais
n’est
associée
à
aucun
descripteurs
en
QDA.
Le
graphe
des
observations
de
l’AFM
(Figure
78)
montre
que
l’on
retrouve
bien
le
gradient
de
concentration
en
protéines,
et
que
les
yaourts
les
moins
concentrés
en
protéines
(PS05,
PFA05,
MFA05)
sont
associés
à
une
plus
grande
libération
des
composés
volatils
de
l’arôme
de
fraise
possédant
des
notes
sucrées
et
fruitées.
Au
contraire,
les
yaourts
très
concentrés
en
protéines
comme
PS25
sont
associés
au
descripteur
de
saveur
«
acide
».
Cependant,
les
modifications
de
libération
des
composés
volatils
ne
semblent
pas
expliquer
toutes
les
modifications
de
perception
aromatique.
De
plus,
des
différences
importantes
entre
l’évaluation
en
QDA
et
en
DTS
rendent
la
corrélation
entre
mesures
instrumentales
et
résultats
sensoriels
difficile.
V.3 LIENS
ENTRE
LES
CARACTERISTIQUES
SENSORIELLES
MESUREES
EN
DTS
ET
EN
QDA
Un
très
fort
consensus
entre
DTS
et
QDA
a
été
mis
en
évidence
pour
les
descripteurs
de
texture.
En
revanche,
plusieurs
raisons
peuvent
expliquer
les
différences
observées
entre
l’évaluation
réalisée
en
QDA
et
celle
réalisée
en
DTS
pour
les
descripteurs
de
flaveur.
Dans
les
paragraphes
précédents,
le
jeu
de
données
correspondant
à
l’évaluation
en
QDA
a
été
divisé
artificiellement
pour
séparer
les
descripteurs
de
texture
et
les
descripteurs
de
flaveur.
Cependant,
il
est
intéressant
de
considérer
les
descripteurs
du
QDA
dans
leur
ensemble
pour
être
plus
représentatif
du
test
réalisé
par
les
panélistes.
Le
calcul
des
Rv
(Tableau
39)
entre
les
jeux
de
données
«
DTS-‐
texture
»,
«
DTS-‐flaveur
»
et
«
QDA
»
permet
de
montrer
que
la
similarité
entre
le
jeu
de
données
«
QDA
»
et
le
jeu
de
données
«
DTS-‐texture
»
est
de
79%
(Rv=0,79),
alors
qu’elle
est
seulement
de
61%
(Rv=0,61)
lorsque
l’on
considère
les
données
«
QDA
»
et
«
DTS-‐flaveur
».
Tableau 39: Coefficients Rv calculés entre les jeux de données « DTS-‐texture », « DTS-‐Flaveur », « QDA »
Le
jeu
de
données
«
QDA
»
représente
donc
fortement
la
texture
(corrélation
à
79%),
et
dans
une
moindre
mesure
la
flaveur
(corrélation
à
61%).
Une
ACCPS
(Analyse
en
Composantes
Communes
des
Poids
Spécifiques)
est
réalisée
sur
ces
données
pour
étudier
plus
en
détail
les
liens
entre
QDA
et
DTS.
Cette
méthode
permet
d’explorer
plusieurs
tableaux
simultanément
en
cherchant
à
expliquer
les
dimensions
communes
de
l’espace
définies
par
les
tableaux.
Un
poids
spécifique
associé
à
chaque
dimension
de
l’espace
commun
peut
être
déterminé
pour
chaque
tableau.
La
Figure
80
représente
les
poids
des
différents
tableaux
étudiés
(QDA,
DTS-‐
texture,
DTS-‐flaveur)
dans
les
cinq
premières
dimensions
de
l’espace
commun.
265
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
Figure 80: Poids des jeux de données "DTS-‐texture", "DTS flaveur", et QDA calculés en ACCPS
Ainsi,
la
première
dimension
commune
est
représentée
par
l’ensemble
des
tableaux,
bien
que
le
QDA
et
le
«
DTS-‐texture
»
aient
un
poids
plus
important.
On
observe
ensuite
que
le
poids
des
données
de
QDA
est
très
faible
sur
toutes
les
autres
dimensions,
ce
qui
traduit
l’unidimensionnalité
des
données
obtenues
en
QDA.
La
deuxième
dimension
est
représentée
majoritairement
par
le
«
DTS-‐texture
»,
alors
que
c’est
seulement
à
la
troisième
dimension
que
les
données
de
«
DTS-‐flaveur
»
soient
mieux
représentées
que
les
données
de
texture.
Ainsi,
l’utilisation
de
la
méthode
M-‐DTS
permet
d’obtenir
des
données
d’avantage
multidimensionnelles
que
le
QDA.
La
Figure
80
souligne
la
prépondérance
de
la
perception
de
texture
sur
la
perception
de
la
flaveur,
et
fait
également
ressortir
l’unidimensionnalité
des
données.
Les
dimensions
sont
représentées
dans
la
Figure
81.
Figure
81:
Représentation
des
deux
premières
dimensions
de
l'ACCPS
réalisée
sur
les
notes
d'intensité
des
descripteurs
évalués
en
QDA
«
QDA
»,
et
sur
les
durées
de
dominance
totales
des
descripteurs
de
flaveur
et
de
texture
évalués
en
DTS
"DTS-‐texture"
et
"DTS-‐flaveur"
lors
de
l’évaluation
des
yaourts
à
la
fraise.
266
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
On
retrouve
l’unidimensionnalité
des
données,
avec
la
première
dimension
de
l’ACCPS
qui
représente
plus
de
77%
de
la
variabilité
des
données
alors
que
la
deuxième
dimension
représente
3%
de
la
variabilité.
Cette
première
dimension
correspond
à
un
gradient
de
texture
et
de
fermeté
et
à
certains
descripteurs
de
flaveur
dont
l’intensité
est
corrélée
à
des
textures
plus
fondantes.
La
deuxième
dimension
est
représentée
par
le
descripteurs
«
granuleux
»
évalué
en
DTS,
alors
que
beaucoup
de
descripteurs
d’arôme
(«
citron
»,
«
chimiques,
«
lacté
»)
ne
sont
pas
bien
représentés
dans
cette
première
dimension.
L’étude
de
la
Figure
81
montre
que
les
différences
entre
QDA
et
DTS
peuvent
également
s’expliquer
par
le
fait
que
les
descripteurs
de
flaveur
utilisés
dans
les
deux
méthodes
n’étaient
pas
exactement
identiques.
Par
exemple,
les
descripteurs
«
citron
»,
«
caramel
»
et
«
fraise
des
bois
»
avaient
été
perçus
par
les
panélistes
participant
au
DTS,
alors
qu’ils
n’étaient
pas
ressortis
lors
des
séances
de
génération
de
descripteurs
en
QDA.
De
plus,
de
par
le
principe
du
QDA
qui
demande
aux
panélistes
de
moyenner
l’intensité
de
la
sensation
perçue
sur
la
durée
d’évaluation
globale
du
produit,
des
descripteurs
comme
«
intensité
de
l’odeur
»,
«
intensité
de
l’arôme
»
ou
«
persistance
en
bouche
»
ont
été
évalués
en
QDA.
Ces
descripteurs
étaient
absents
de
l’épreuve
de
DTS
qui
est
fondée
sur
la
sélection
d’attributs
dominants
tout
au
long
de
l’évaluation.
Les
différences
de
concept
entre
les
deux
méthodes
peuvent
également
être
à
l’origine
de
différences.
En
effet,
un
descripteur
considéré
comme
dominant
à
un
moment
donné
de
l’évaluation
en
DTS
ne
représente
pas
nécessairement
un
descripteur
perçu
fortement,
et
ne
sera
donc
pas
forcément
noté
avec
une
intensité
élevée
lors
de
l’évaluation
en
QDA.
Au
total,
11
descripteurs
sont
communs
aux
deux
épreuves
sensorielles
(sur
les
14
descripteurs
du
QDA
et
les
15
descripteurs
du
DTS).
Parmi
eux,
on
retrouve,
4
descripteurs
de
texture
(«
ferme
»,
«
cassant
»,
«
fondant
»,
«
visqueux
»),
2
descripteurs
de
saveur
(«
sucré
»
et
«
acide
»)
et
4
descripteurs
d’arôme
(«
fraise
verte
»,
«
fraise
cuite
»,
«
chimique
»
et
«
lacté
»).
Il
était
donc
intéressant
d’étudier
plus
en
détail
les
corrélations
entre
ces
descripteurs
pour
se
rendre
compte
de
l’absence
ou
de
la
présence
d’un
consensus
entre
les
deux
méthodes
sensorielles.
Ces
corrélations
sont
représentées
dans
une
matrice
des
corrélations
(Figure
82).
267
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
Figure
82:
Matrice
de
corrélation
entres
les
notes
d’intensité
des
descripteurs
évalués
en
QDA
(Q)
et
les
durées
totales
de
dominance
des
descripteurs
évalués
en
DTS.
Pour
une
meilleure
lecture,
les
descripteurs
de
flaveur
communs
au
QDA
et
au
DTS
sont
encadrés
:
les
descripteurs
de
saveur
sont
encadrés
en
jaune
et
les
descripteurs
de
flaveur
sont
encadrés
en
vert.
La
taille
des
ronds
renseigne
sur
la
p-‐
value
de
la
corrélation
:
plus
les
ronds
sont
gros
plus
les
corrélations
sont
significatives.
Les
cases
correspondant
aux
corrélations
discutées
dans
le
paragraphe
sont
en
gras
On
observe
des
fortes
corrélations
entre
les
descripteurs
de
texture
du
QDA
et
du
DTS,
ce
qui
confirme
les
résultats
précédents
sur
la
texture
(paragraphe
V.1.).
Les
descripteurs
d’arôme
sont
également
fortement
corrélés
aux
descripteurs
de
texture
«
fondant
»
et
«
visqueux
»
évalués
aussi
bien
en
QDA
qu’en
DTS.
Ceci
confirme
également
que
des
textures
cassantes
et
fermes
sont
caractérisées
par
une
faible
intensité
aromatique
perçue.
L’ajout
d’assemblages
fractals,
qui
permettent
d’obtenir
des
textures
plus
fondantes
semble
donc
favoriser
l’augmentation
de
l’intensité
aromatique
perçue.
Un
bon
consensus
existe
sur
certains
descripteurs
d’arôme
évalués
en
QDA
et
en
DTS
comme
«
chimique
»
ou
encore
«
fraise
cuite
»,
dont
les
évaluations
selon
les
deux
méthodes
sont
fortement
corrélées.
On
observe
également
que
le
descripteur
lié
à
l’intensité
aromatique
«
I_arôme
»
évalué
en
QDA
est
fortement
corrélé
au
descripteur
«
fraise
cuite
»
évalué
en
QDA
et
en
DTS,
et
au
descripteur
«
lacté
»
évalué
en
DTS.
Les
deux
méthodes
sont
donc
complémentaires
et
permettent
de
mieux
268
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
caractériser
la
perception
aromatique
globale
évaluée
en
QDA.
Cependant,
des
différences
importantes
existent
entre
plusieurs
descripteurs
liés
à
la
saveur
et
à
l’arôme
des
yaourts,
évalués
en
QDA
et
en
DTS.
Ainsi,
on
peut
noter
l’absence
de
corrélation
entre
l’évaluation
en
QDA
et
en
DTS
des
descripteurs
de
saveur
«
acide
»
et
«
sucré
».
La
génération
des
descripteurs
en
DTS
a
fait
ressortir
le
descripteur
«
citron
»,
qui
pouvait
correspondre
à
certains
composés
volatils
de
l’arôme
fraise
comme
le
limonène
ou
le
trans-‐2-‐hexenal.
Lors
de
l’entrainement,
il
a
bien
été
précisé
que
le
descripteur
«
citron
»
se
rapportait
à
l’arôme
citron
et
non
pas
au
côté
acidulé
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise.
Cependant,
on
peut
supposer
que
la
présence
du
descripteur
«
citron
»
a
pu
perturber
l’évaluation
du
descripteur
«
acide
»
lors
des
dégustations
en
DTS.
Les
descripteurs
«
lacté
»
et
«
fraise
verte
»
évalués
en
QDA
sont
corrélés
négativement
avec
les
descripteurs
«
lacté
»
et
«
fraise
verte
»
évalués
en
DTS.
En
DTS,
les
panélistes
devaient
choisir
entre
trois
descripteurs
pour
décrire
l’arôme
fraise
(«
fraise
verte
»,
«
fraise
des
bois
»
et
«
fraise
cuite
»),
alors
qu’ils
ne
devaient
noter
l’intensité
de
seulement
deux
descripteurs
(«
fraise
verte
»
et
«
fraise
cuite
»)
en
QDA.
Or,
on
observe
que
les
descripteurs
«
fraise
des
bois
»
du
DTS
et
«
fraise
verte
»
du
QDA
sont
positivement
corrélés,
ce
qui
laisse
penser
que
la
compréhension
du
descripteur
«
fraise
verte
»
en
QDA
se
rapprochait
plus
du
descripteur
«
fraise
des
bois
»
en
DTS.
Une
mauvaise
compréhension
des
descripteurs
par
les
panélistes
est
sûrement
à
l’origine
des
différences
observées.
Une
simplification
des
descripteurs
utilisés
pour
caractériser
l’arôme
des
yaourts
en
DTS
aurait
peut-‐
être
permis
une
meilleure
corrélation
entre
les
résultats
des
deux
méthodes
sensorielles.
269
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
V.4 LIENS
ENTRE
CARACTERISTIQUES
SENSORIELLES
ET
PREFERENCES
DES
CONSOMMATEURS
Dans
cette
partie,
les
notes
de
préférences
obtenues
lors
du
test
d’appréciation
par
les
consommateurs
(n=88)
sur
les
yaourts
à
la
fraise
sont
mises
en
relation
avec
les
notes
attribuées
aux
yaourts
à
la
fraise
pour
les
différents
descripteurs
évalués
en
QDA.
Figure
83:
Cartographie
interne
des
préférences
réalisée
sur
les
notes
moyennes
d’appréciation
centrées
réduites
des
yaourts.
(a)
Graphe
des
variables
(notes
d’appréciation
des
consommateurs)
avec
les
descripteurs
sensoriels
caractérisés
en
QDA
projetés
en
variables
supplémentaires
(bleu).
(b)
Graphe
des
observations
(yaourts
à
la
fraise)
La
première
dimension
sépare
les
yaourts
MFA15,
PFA15
et
PS05
des
yaourts
PS25
et
PFA05.
Les
consommateurs
qui
préfèrent
MFA15
ont
tendance
à
également
préférer
PFA15
et
à
ne
pas
apprécier
PS25.
Ces
différences
d’appréciation
peuvent
être
expliquées
par
les
descripteurs
sensoriels
projetés
sur
le
graphe
des
variables.
Ainsi,
l’augmentation
de
l’intensité
des
descripteurs
«
cassant
»
et
«
ferme
»
semble
provoquer
une
diminution
de
l’appréciation
des
produits.
Les
notes
d’appréciation
des
yaourts
étant
reliées
à
une
évaluation
subjective
des
produits,
il
est
important
de
prendre
en
compte
l’homogénéité
du
panel
de
consommateurs.
Le
graphe
des
variables
représentant
les
consommateurs
(Figure
83(a))
montre
que
le
panel
de
consommateurs
est
relativement
homogène.
270
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
Un
traitement
par
Classification
Ascendante
Hiérarchique
(CAH)
permet
de
mettre
en
évidence
deux
classes
homogènes
de
consommateurs
(Figure
84).
Les
consommateurs
appartenant
à
l’une
ou
l’autre
classe
n’apprécient
pas
les
yaourts
à
la
fraise
de
la
même
manière
(Figure
85).
Figure
84:
Dendrogramme
obtenu
par
Classification
Ascendante
Hiérarchique
(CAH)
réalisée
sur
les
notes
moyennes
d'appréciation
centrées
réduites
données
par
les
consommateurs
(n=88)
lors
de
l'évaluation
des
yaourts
à
la
fraise
La
classe
n°1
(n=34
consommateurs)
a
tendance
à
préférer
les
yaourts
les
plus
concentrés
en
protéine,
et
donc
plus
fermes
et
cassants
(comme
PS25),
alors
que
la
classe
n°2
(n=54
consommateurs)
a
tendance
à
plus
apprécier
les
yaourts
les
moins
concentrés
en
protéine
et
enrichis
en
assemblages
fractals,
et
donc
plus
fondants
(comme
MFA05).
271
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
Figure
85:Comparaison
des
notes
moyennes
d’appréciation
entre
les
deux
classes
de
consommateurs
homogènes
mises
en
évidence
par
la
CAH.
*
signifie
que
des
différences
significatives
existent
entre
l’appréciation
des
deux
groupes
pour
le
produit
concerné.
La
cartographie
interne
des
préférences
a
permis
d’expliquer
les
différences
d’appréciation
entre
les
yaourts
à
la
fraise
par
les
caractéristiques
sensorielles.
Il
est
également
intéressant
de
connaitre
les
caractéristiques
sensorielles
qui
influencent
particulièrement
l’appréciation
des
yaourts
à
la
fraise,
et
de
savoir
comment
l’appréciation
des
consommateurs
évolue
avec
ces
caractéristiques
sensorielles.
Des
régressions
quadratiques
ont
été
appliquées
sur
chaque
descripteur
sensoriel
dans
le
but
d’expliquer
les
préférences
des
consommateurs.
Seuls
les
descripteurs
de
texture
«
ferme
»,
«
cassant
»,
«
fondant
»,
«
visqueux
»
ont
un
impact
significatif
(α=5%)
sur
les
appréciations
des
consommateurs.
Les
descripteurs
de
saveur
et
d’arôme
n’ont
pas
d’impact
significatif
sur
l’appréciation
des
yaourts
à
la
fraise
par
les
consommateurs.
Ce
résultat
confirme
les
résultats
mis
en
évidence
Figure
80
qui
montraient
que
la
perception
des
différences
de
texture
avait
un
poids
plus
important
que
les
perceptions
des
descripteurs
de
la
flaveur.
La
relation
entre
les
notes
attribuées
à
chaque
yaourt
en
QDA
pour
ces
descripteurs
et
les
notes
de
préférence
des
consommateurs
est
représentée
Figure
86.
272
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
Figure
86:
Relation
entre
les
notes
attribuées
à
chaque
yaourt
à
la
fraise
pour
les
descripteurs
«
cassant
»,
«
ferme
»,
«
visqueux
»
et
«
fondant
»
lors
de
l’évaluation
en
QDA
et
les
notes
d’appréciation
des
consommateurs
On
observe
qu’un
niveau
optimum
existe
pour
les
4
descripteurs
de
texture
testés
(Figure
86).
Ainsi,
l’augmentation
de
l’intensité
de
ces
descripteurs
de
texture
provoque
une
augmentation
de
l’appréciation
des
produits
jusqu’à
un
niveau
optimal.
Au-‐delà
de
ce
point
optimal,
l’augmentation
des
caractéristiques
de
texture
provoque
une
diminution
de
l’appréciation
des
yaourts
à
la
fraise.
Les
descripteurs
de
texture
sont
donc
des
déterminants
de
l’appréciation
des
yaourts
à
la
fraise
par
les
consommateurs.
Ces
optimums
sont
à
prendre
en
compte
lors
de
la
conception
des
yaourts
afin
d’obtenir
le
meilleur
équilibre
entre
«
fermeté
»
et
«
fondant
»
et
ainsi
satisfaire
un
maximum
de
consommateurs.
Cependant,
un
yaourt
satisfaisant
tous
les
optimums
de
texture
n’est
peut-‐être
pas
physiquement
réalisable.
Dans
ce
cas,
la
présence
de
deux
segments
de
consommateurs
ayant
des
préférences
différentes
en
matière
de
texture,
montre
qu’il
serait
possible
de
développer
des
yaourts
avec
des
textures
différentes
satisfaisant
ces
deux
groupes
de
consommateurs.
L’étude
de
l’impact
de
chaque
descripteur
sensoriel
individuellement
n’est
pas
suffisant
pour
comprendre
l’appréciation
des
consommateurs.
En
effet,
des
interactions
entre
les
attributs
existent
et
peuvent
influencer
l’appréciation
des
consommateurs.
Il
est
donc
nécessaire
de
considérer
tous
les
descripteurs
sensoriels
dans
un
même
modèle,
l’objectif
final
étant
de
combiner
les
caractéristiques
273
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
sensorielles
et
les
données
hédoniques
pour
prédire
un
produit
optimal,
apprécié
par
un
maximum
de
consommateurs.
Pour
cela,
l’analyse
est
basée
sur
les
caractéristiques
sensorielles
des
yaourts
(notes
des
descripteurs
du
QDA).
On
estime,
pour
chaque
point
potentiel
de
l’espace
produit,
la
manière
dont
le
produit,
s’il
existait,
serait
apprécié
par
chaque
consommateur.
A
partir
de
ces
modèles
individuels,
une
surface
de
réponse,
avec
des
lignes
qui
renseignent
sur
le
pourcentage
de
consommateurs
qui
acceptent
le
produit,
est
créée
(Figure
87).
Par
exemple,
90%
des
consommateurs
qui
acceptent
le
produit
signifie
que
90%
des
consommateurs
attribuent
au
produit
une
note
strictement
supérieure
au
milieu
de
l’échelle
de
notation.
Pour
cela,
une
Régression
sur
les
Composantes
Principales
(PCR)
a
été
réalisée
sur
les
trois
premières
dimensions
de
l’ACP
sur
les
descripteurs
du
QDA.
Figure
87:
Cartographie
externe
des
préférences
des
yaourts
à
la
fraise
réalisée
sur
les
notes
attribuées
aux
yaourts
à
la
fraise
pour
les
descripteurs
évalués
en
QDA
et
sur
les
notes
hédoniques
de
l’ensemble
du
panel
de
consommateurs
(n=88).
Les
lignes
de
niveau
indiquent
le
pourcentage
de
consommateurs
qui
accepteraient
les
produits
s’ils
existaient
On
observe
que
les
yaourts
MFA15
et
PFA15
sont
appréciés
par
90%
des
consommateurs.
Au
contraire,
les
yaourts
enrichis
en
PS,
et
notamment
PS25,
sont
appréciés
par
moins
de
20%
des
consommateurs.
Malgré
les
différences
significatives
d’appréciation
mises
en
évidence
entre
les
deux
groupes
de
consommateurs
(Figure
85),
les
cartographies
des
préférences
réalisées
sur
chacun
des
groupes
sont
très
semblables
et
ne
seront
donc
pas
présentées
(Annexe
n°11).
Il
est
intéressant
de
noter
que
la
même
étude
a
été
réalisée
sur
les
yaourts
nature,
et
a
donné
des
résultats
très
similaires
en
termes
d’appréciation
des
produits.
Ceci
renforce
l’idée
de
l’influence
prépondérante
de
la
texture
sur
274
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
l’appréciation
des
consommateurs
pour
les
produits
étudiés
(Annexe
n°12).
Enfin,
le
coefficient
Rv
entre
les
données
obtenues
en
QDA
et
les
données
hédoniques
est
de
0,57,
ce
qui
montre
qu’une
part
importante
de
l’information
présente
dans
l’un
des
deux
jeux
de
données
n’est
pas
corrélée
à
l’autre
jeu
de
données.
Une
AFM
peut
être
réalisée
entre
les
données
sensorielles
et
les
données
hédoniques
(Figure
88)
dans
le
but
d’étudier
les
liens
entre
les
deux
types
de
données.
Figure
88:
AFM
réalisée
sur
les
données
hédoniques
et
les
données
sensorielles
obtenues
lors
de
l’évaluation
en
QDA
sur
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
On
observe
que
la
première
dimension
de
l’AFM
est
fortement
corrélée
aux
données
sensorielles
et
hédoniques
(Figure
88(a)).
En
revanche,
la
deuxième
dimension
de
l’AFM
est
fortement
corrélée
aux
données
hédoniques
alors
que
les
données
sensorielles
ne
le
sont
pas
du
tout.
Ce
résultat
montre
qu’une
partie
des
données
hédoniques
ne
sont
pas
liées
aux
descripteurs
sensoriels.
La
représentation
des
coordonnées
des
nuages
partiels
confirme
ces
résultats
(Figure
88(b)).
On
observe
que
les
données
sensorielles
(QDA)
et
hédoniques
présentent
beaucoup
de
points
communs
pour
les
yaourts
MFA25,
MFA15
ou
encore
PS05,
et
les
différences
importantes
existant
pour
des
yaourts
comme
PS15,
PFA25
ou
PFA05
sont
liées
à
la
deuxième
dimension
de
l’AFM.
En
se
basant
sur
les
résultats
précédents,
on
peut
supposer
que
les
descripteurs
de
texture
évalués
en
QDA
décrivent
principalement
la
1ère
dimension
de
l’AFM,
alors
que
les
descripteurs
de
flaveur,
qui
n’étaient
pas
des
déterminants
des
préférences,
sont
mal
représentés
dans
l’AFM.
Il
est
cependant
normal
que
toute
la
variabilité
des
préférences
des
consommateurs
ne
soit
pas
représentée
par
les
données
sensorielles,
car
d’autres
données
subjectives
(humeur
des
panélistes,
concentration,
…)
entrent
en
compte
et
influencent
la
notation
des
préférences.
275
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
A retenir Résultats-‐partie V :
De
nombreux
jeux
de
données
ont
été
générés
au
cours
de
l’étude
par
des
analyses
instrumentales
(rhéologie,
analyse
de
texture
et
libération
des
composés
volatils)
et
des
analyses
sensorielles
(QDA
et
DTS
sur
la
texture
et
DTS
sur
la
flaveur).
L’étude
des
liens
entre
ces
jeux
de
données
a
permis
de
montrer
l’importance
de
la
perception
de
la
texture
dans
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise.
Un
très
fort
consensus
existe
en
effet
entre
tous
les
jeux
de
données
concernant
les
propriétés
de
texture
des
yaourts.
La
perception
des
descripteurs
liés
à
la
flaveur
est
beaucoup
moins
consensuelle,
et
les
modifications
de
libération
des
composés
volatils
mesurées
en
chromatographie
ne
semblent
pas
pouvoir
expliquer
toutes
les
différences
de
perception
aromatique
entre
les
yaourts.
La
mise
en
relation
des
caractéristiques
sensorielles
des
yaourts,
évaluées
en
QDA,
avec
les
données
hédoniques,
montre
également
que
les
descripteurs
de
texture
sont
des
déterminants
des
préférences
alors
que
les
notes
aromatiques
n’ont
pas
d’impact
significatif
sur
l’appréciation
des
consommateurs.
Ces-‐derniers
apprécient
le
plus
les
yaourts
avec
des
textures
«
intermédiaires
»
(ni
fermes,
ni
liquides),
et
les
yaourts
enrichis
en
assemblages
fractals
semblent
correspondre
aux
caractéristiques
de
texture
les
plus
appréciées.
276
Chapitre
4
:
Résultats
et
Discussion-‐V.
Comparaison
des
différents
jeux
de
données
(yaourts
à
la
fraise)
277
Conclusions
générales
et
perspectives
CONCLUSIONS GENERALES ET PERSPECTIVES
L’analyse
bibliographique
a
mis
en
évidence
que
l’impact
d’assemblages
protéiques
sur
la
structure
de
produits
laitiers
a
été
bien
caractérisé,
mais
que
très
peu
d’études
s’intéressent
à
l’influence
de
ces
modifications
sur
la
perception
(texture,
saveur,
arôme)
des
produits.
Différents
agrégats
protéiques
ont
été
développé
dans
le
cadre
du
projet
Profil
parmi
lesquels
les
assemblages
fractals
semblaient
prometteurs.
En
effet,
ces
assemblages
présentaient
des
fonctionnalités
texturantes
particulièrement
intéressantes
et
avaient
été
déjà
bien
caractérisés
dans
des
matrices
modèles
lors
de
2
thèses
(Gélébart,
2019;
Loiseleux,
2017)
précédent
celle-‐ci.
De
plus,
le
protocole
de
fabrication
de
ces
assemblages
était
particulièrement
avancé
par
rapport
aux
autres
assemblages
et
leur
production
à
grande
échelle
était
envisageable,
ce
qui
était
un
critère
important
pour
les
partenaires
industriels
du
projet.
Ainsi,
l’objectif
de
cette
thèse
est
de
comprendre
comment
les
assemblages
fractals
modifient
les
propriétés
de
texture
de
produits
laitiers
réels,
et
quel
est
l’impact
de
ces
modifications
sur
leur
qualité
organoleptique.
L’étude
a
été
réalisée
sur
un
produit
alimentaire
complexe,
le
yaourt
ferme
0%
MG.
Cette
matrice
a
été
choisie
car
les
assemblages
fractals
présentent
une
fonctionnalité
texturante
à
pH
acide
et
parce
que
le
yaourt
peut
présenter
une
large
gamme
de
textures,
être
sucré
ou
aromatisé.
La
démarche
expérimentale
mise
en
place
pour
répondre
à
cet
objectif
a
consisté
à
(i)
caractériser
les
propriétés
texturantes
des
assemblages
fractals
dans
les
yaourts
0%
MG
et
leur
impact
sur
la
perception
de
la
texture,
(ii)
déterminer
les
capacités
de
rétention
des
composés
volatils
des
assemblages
fractals
et
leur
impact
potentiel
sur
leur
libération
dans
les
yaourts
0%
MG,
(iii)
identifier
l’impact
des
assemblages
fractals
sur
la
perception
de
la
flaveur
dans
les
yaourts
0%
MG.
Ainsi,
plusieurs
facteurs
ont
été
étudiés
au
cours
de
cette
thèse
:
-‐ Le
type
de
protéine
ajouté
:
assemblages
fractals
vs
protéines
sériques
(=
témoin)
-‐ La
polydispersité
des
assemblages
fractals
:
monodisperse
(MFA)
vs
polydisperse
(PFA)
-‐ La
concentration
en
protéine
ajoutée
:
0.5%,
1.5%
ou
2.5%
-‐ L’ajout
de
sucre
:
yaourt
nature
vs
yaourt
nature
sucré
-‐ L’ajout
d’arôme
:
yaourt
nature
sucré
vs
yaourt
sucré
aromatisé
279
Conclusions
générales
et
perspectives
-‐ La
nature
de
l’arôme
:
yaourt
aromatisé
à
la
fraise
vs
yaourt
aromatisé
à
la
vanille
Le
premier
objectif
du
projet
était
de
caractériser
les
propriétés
texturantes
des
assemblages
fractals
dans
des
yaourts.
Nous
avons
mené
une
étude
complète
sur
les
yaourts
nature,
enrichis
avec
des
PS,
MFA
et
PFA
en
différentes
concentrations,
afin
de
caractériser
la
texture
de
ces
produits.
Les
analyses
rhéologiques
ont
montré
que
les
assemblages
fractals
participent
à
la
formation
du
réseau
protéique,
et
permettent
de
renforcer
les
gels
acides
en
se
fixant
à
la
surface
des
micelles
de
caséines
et
en
créant
des
nouvelles
connexions
dans
le
réseau
protéique.
Ces
phénomènes
se
traduisent
par
une
augmentation
de
la
fermeté
des
yaourts
avec
l’augmentation
de
la
concentration
en
assemblages
fractals.
Cependant,
des
facteurs
comme
la
polydispersité,
la
taille
et
le
nombre
d’assemblages
fractals
rajoutés
modifient
leurs
propriétés
texturantes.
Ainsi,
nous
avons
montré
que
l’augmentation
de
la
polydispersité
des
assemblages
fractals
(PFA),
avec
la
présence
d’assemblages
plus
gros
et
moins
nombreux,
provoque
une
diminution
de
la
force
des
gels
et
de
la
fermeté
des
yaourts.
De
plus,
les
mesures
rhéologiques
montrent
que
les
MFA
et
PFA
ne
sont
pas
plus
efficaces
que
les
PS
pour
augmenter
la
fermeté
des
yaourts
0%
de
MG.
En
revanche,
les
MFA
et
PFA
ont
des
propriétés
de
rétention
d’eau
semblables
à
celles
des
PS.
Les
analyses
réalisées
sur
les
yaourts
nature
sucrés
et
sur
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
ont
permis
de
montrer
que
ces
résultats
sur
les
propriétés
texturantes
des
assemblages
fractals
sont
valables
sur
tous
les
yaourts
étudiés
dans
la
thèse.
Les
analyses
sensorielles
ont
également
mis
en
évidence
que
les
MFA
et
PFA
modifient
le
profil
de
texture
des
yaourts
par
rapport
aux
yaourts
enrichis
en
PS.
On
observe
une
forte
corrélation
entre
la
concentration
en
protéines
rajoutée
et
la
perception
de
fermeté
dans
les
yaourts.
Cependant,
les
yaourts
enrichis
en
PS,
MFA
et
PFA
ne
se
différencient
pas
uniquement
par
leur
fermeté,
et
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA
sont
perçus
comme
étant
plus
fondants
et
moins
cassants
que
les
yaourts
enrichis
en
PS.
De
plus,
les
yaourts
enrichis
en
PFA
sont
également
perçus
comme
étant
plus
granuleux
que
les
autres
lors
de
la
mise
en
bouche
des
yaourts.
Ces
résultats
permettent
d’envisager
les
applications
potentielles
pour
les
assemblages
fractals
dans
des
produits
dont
la
formulation
particulière
peut
engendrer
des
défauts
de
texture,
comme
les
produits
enrichis
en
protéine
ou
allégés
en
matière
grasse.
Dans
un
second
temps,
les
capacités
de
rétention
et
de
libération
des
composés
volatils
par
les
assemblages
fractals
ont
été
étudiées
en
conditions
statiques
sur
des
solutions
de
protéines
aromatisées
ou
sur
des
yaourts
non
déstructurés.
Le
calcul
des
coefficients
de
partage
et
l’étude
des
profils
aromatiques
des
yaourts
nature
et
des
yaourts
à
la
fraise
montrent
que
les
MFA
et
PFA
ont
des
capacités
de
rétention
des
composés
volatils
différentes
des
PS
natives,
et
que
la
composition
protéique
influence
la
libération
des
composés
volatils
dans
les
yaourts.
Les
capacités
de
rétention
280
Conclusions
générales
et
perspectives
des
protéines
dépendent
fortement
des
caractéristiques
physico
chimiques
des
composés
volatils
(hydrophobicité,
poids
moléculaire,
structure,
…).
Une
augmentation
de
la
concentration
protéique,
provoque
une
libération
plus
importante
des
composés
volatils
endogènes
(composés
caractéristiques
de
l’arôme
yaourt
nature)
et
des
esters,
et
une
libération
moins
importante
des
autres
composés
de
l’arôme
fraise.
Ce
résultat
peut
s’expliquer
par
des
interactions
physico
chimiques
entre
les
composés
volatils
et
la
matrice.
Les
variations
de
libération
entre
les
yaourts
enrichis
en
PS,
MFA
et
PFA
sont
relativement
faibles,
mais
la
tendance
à
une
plus
grande
rétention
des
composés
volatils
dans
les
yaourts
enrichis
en
PS
que
dans
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA
est
vraie
dans
les
yaourts
nature
et
dans
les
yaourts
à
la
fraise.
La
troisième
partie
du
projet
se
concentre
sur
l’impact
des
modifications
de
texture
sur
la
perception
de
la
saveur
et
des
arômes
dans
les
yaourts.
La
perception
de
la
flaveur
a
été
évaluée
en
QDA
et
en
DTS.
La
mise
en
relation
des
données
de
texture,
d’analyse
chimique
et
de
perception
sensorielle
montre
que
les
yaourts
les
moins
concentrés
en
protéine
(0.5%),
qui
sont
les
yaourts
les
moins
fermes,
sont
perçus
avec
une
intensité
aromatique
plus
forte
que
les
yaourts
fortement
concentrés
en
protéine
(2.5%).
Ces
résultats
sont
en
accord
avec
les
mesures
instrumentales
de
libération
des
composés
volatils
de
l’arôme
fraise
à
l’équilibre,
ce
qui
suggère
que
les
interactions
entre
les
composés
volatils
et
la
matrice
expliquent
en
partie
la
perception
sensorielle.
L’impact
du
type
de
protéine
rajouté
sur
la
perception
des
arômes
est
moins
fort
que
celui
de
la
concentration
en
protéines.
Il
est
plus
marqué
dans
les
yaourts
nature,
où
les
yaourts
enrichis
en
PS
sont
perçus
avec
une
intensité
aromatique
plus
faible
que
les
yaourts
enrichis
en
MFA
et
PFA.
Cependant,
les
données
sensorielles
ne
sont
pas
fortement
corrélées
aux
données
de
libération
des
composés
volatils.
D’autres
phénomènes
que
les
interactions
protéines-‐composés
volatils,
liés
à
la
texture
des
yaourts
ou
à
la
diffusion
des
molécules
aromatiques
vers
la
phase
gazeuse
lors
de
la
consommation
doivent
également
influencer
la
perception
aromatique
dans
les
yaourts.
Globalement,
les
différences
de
perception
aromatique
entre
les
yaourts
sont
subtiles
par
rapport
aux
différences
très
marquées
de
texture
mises
en
évidence
précédemment.
Les
assemblages
fractals
permettent
donc
de
moduler
la
texture
des
yaourts
aromatisés
sans
dénaturer
l’arôme
des
produits.
Enfin,
l’impact
des
MFA,
PFA
et
PS
sur
la
perception
de
la
saveur
des
yaourts
a
également
été
étudiée.
Les
résultats
montrent
que
la
saveur
sucrée
est
plus
intense
dans
les
yaourts
sucrés
enrichis
en
MFA
et
PFA,
qu’ils
soient
aromatisés
ou
non,
par
rapport
aux
yaourts
enrichis
en
PS.
Ce
résultat
pourrait
être
intéressant
dans
une
démarche
de
réduction
de
la
quantité
de
sucre
dans
les
produits
laitiers.
La
comparaison
de
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
et
à
la
vanille
a
permis
de
montrer
que
la
perception
de
la
texture
des
yaourts
peut
être
légèrement
influencée
par
l’arôme
utilisé.
En
effet,
les
yaourts
à
la
281
Conclusions
générales
et
perspectives
fraise
sont
perçus
comme
étant
plus
«
fermes
»
et
plus
«
cassants
»
que
les
yaourts
à
la
vanille.
Les
yaourts
ayant
les
mêmes
propriétés
de
texture,
l’existence
d’interactions
sensorielles
arôme-‐texture
pourrait
expliquer
ces
différences.
Les
yaourts
à
la
vanille
et
à
la
fraise
sont
également
perçus
comme
étant
moins
sucrés
que
les
yaourts
nature
sucrés.
Le
fait
que
les
arômes
fraise
et
vanille
utilisés
possèdent
des
composés
volatils
communs
pourrait
limiter
l’impact
de
l’arôme
sur
la
perception
de
la
saveur
et
de
la
texture.
Enfin,
l’étude
des
liens
entre
tous
les
jeux
de
données
générés
dans
le
projet
montre
que
des
fines
différences
de
composition
protéique
induisent
des
différences
importantes
au
niveau
des
propriétés
rhéologiques
et
de
texture,
qui
sont
perçues
avec
un
très
fort
consensus
par
les
panélistes,
quelle
que
soit
la
méthode
sensorielle
utilisée.
Les
assemblages
fractals
sont
donc
très
efficaces
pour
moduler
la
texture
des
yaourts.
En
revanche,
les
modifications
de
libération
des
composés
volatils
sont
beaucoup
plus
fines,
et
la
perception
de
la
flaveur
des
yaourts
est
beaucoup
moins
consensuelle.
Contrairement
aux
descripteurs
de
flaveur
qui
ne
semblent
pas
avoir
d’impact
sur
la
perception
des
consommateurs,
les
descripteurs
de
texture
sont
des
déterminants
essentiels
des
préférences
des
consommateurs.
La Figure 89 résume l’ensemble de la démarche et des résultats obtenus dans la thèse.
Figure 89: Schéma bilan de la démarche de la thèse et des principaux résultats obtenus
282
Conclusions
générales
et
perspectives
Les
résultats
obtenus
dans
ce
projet
de
recherche
ouvrent
sur
plusieurs
perspectives,
à
la
fois
scientifiques
et
plus
appliquées.
L’étude
des
coefficients
de
partage
de
certains
composés
volatils
a
permis
de
mettre
en
évidence
ou
non
l’existence
d’interactions
entre
les
composés
volatils
et
les
PS,
MFA
et
PFA.
Cependant,
cette
méthode
ne
renseigne
pas
sur
la
nature
des
interactions
mises
en
jeu.
Des
essais
ont
été
menés
au
cours
du
projet
de
thèse
pour
caractériser
les
interactions
entre
assemblages
fractals
et
composés
volatils
par
la
méthode
de
titration
calorimétrique
isotherme
(ITC),
qui
permet
d’obtenir
de
nombreuses
informations
sur
les
interactions
protéine-‐ligand.
Cependant
les
essais
réalisés
n’ont
pas
abouti
car
la
méthode
ne
semblait
pas
adaptée
à
l’étude
des
interactions
protéine-‐composé
volatil.
D’autres
méthodes
comme
la
Résonnance
Magnétique
Nucléaire
(NMR)
ou
des
méthodes
de
spectroscopie
permettent
de
déterminer
les
constantes
d’association
ou
le
nombre
de
sites
de
liaison.
Dans
le
domaine
des
interactions
protéines-‐composés
volatils,
des
études
sensorielles
semblent
cependant
essentielles
pour
évaluer
l’impact
des
interactions
sur
la
perception
aromatique.
Dans
le
projet
de
thèse,
l’étude
de
la
libération
des
composés
volatils
a
été
faite
en
conditions
statiques
et
à
l’équilibre.
Une
étude
de
la
libération
des
composés
volatils
au
cours
de
la
consommation
des
yaourts,
par
des
méthodes
in
vivo
de
mesure
de
la
libération
des
composés
volatils
dans
la
cavité
nasale,
permettrait
de
mieux
comprendre
l’impact
des
modifications
physico
chimiques
induites
par
les
assemblages
fractals
sur
la
libération
et
la
perception
aromatique
des
yaourts.
Un
lien
avec
les
résultats
sensoriels
obtenus
en
DTS
aurait
également
pu
être
envisagé.
Cette
démarche
permet
également
de
prendre
en
compte
les
différences
inter-‐individuelles.
Les
assemblages
fractals
sont
prometteurs
pour
moduler
la
texture
des
yaourts
fermes
0%
MG,
mais
d’autres
utilisations
dans
le
domaine
des
yaourts
(yaourts
brassés
0%
MG,
yaourts
au
lait
entier)
ont
été
étudiées
dans
le
projet
PROFIL.
Les
assemblages
fractals
semblent
répondre
aux
problématiques
de
défauts
de
texture
posées
par
la
formulation
de
produits
enrichis
en
protéine
ou
allégés
en
matière
grasse.
Ils
semblent
également
intéressants
dans
le
cadre
d’une
démarche
de
réduction
de
la
teneur
en
sucre
des
produits
laitiers.
De
par
leurs
propriétés
nutritionnelles,
texturantes
et
de
rétention
d’eau,
des
applications
dans
d’autres
produits
laitiers
peuvent
également
être
envisagées.
Cependant,
dans
notre
étude,
les
assemblages
fractals
ont
été
ajoutés
dans
le
lait
sous
forme
de
suspension
liquide,
et
les
quantités
produites
étaient
également
limitées.
Leur
utilisation
en
tant
283
Conclusions
générales
et
perspectives
qu’ingrédient
dans
l’industrie
passe
donc
par
le
développement
d’un
procédé
de
fabrication
en
continu
permettant
de
produire
de
grandes
quantités
d’agrégats.
Une
étape
de
séchage
sera
également
nécessaire
pour
permettre
une
meilleure
conservation
et
l’utilisation
des
agrégats
sous
forme
d’ingrédient
sec.
Ce
travail
est
actuellement
en
cours
dans
le
cadre
du
projet
PROFIL.
284
Conclusions
générales
et
perspectives
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303
ANNEXES
Annexes
ANNEXES
Annexe n°1 : Protocole d’ajout des assemblages fractals lors de la fabrication des yaourts nature.
Fermeté
(Frupt)des
yaourts
à
la
fraise
enrichis
en
assemblages
fractals
(MFA)
ajoutés
avant
et
après
le
traitement
thermique
du
lait
lors
de
la
fabrication
des
yaourts
nature.
Des
lettres
différentes
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
yaourts.
Annexe n°2 : Composés volatils détectés dans les yaourts nature en SPME.
ANOVA
sur
les
aires
des
composés
volatils
détectés
dans
les
yaourts
nature.
Les
lettres
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
différents
yaourts
(α=5%).
305
Annexes
Annexe
n°3
:
Performance
des
juges
pour
l’évaluation
des
yaourts
nature
en
QDA
Tableau
résumé
de
la
performance
des
juges
à
l’échelle
du
panel
(F-‐prod
=
discrimination
des
produits,
F-‐scale
=
utilisation
de
l’échelle
par
les
panélistes,
F-‐disag=
consensus
entre
les
panélistes)
et
pour
les
performances
individuelles
des
juges.
ANOVA
à
deux
facteurs
(Type
de
protéine
et
concentration)
avec
interaction
sur
les
notes
attribuées
aux
yaourts
nature
par
les
panélistes
en
QDA.
306
Annexes
Annexe
n°5
:
Evaluation
en
QDA
des
yaourts
nature
sucrés.
307
Annexes
Annexe
n°6
:
Libération
des
composés
volatils
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
Résultats
de
l’ANOVA
à
deux
facteurs
(Type
de
protéine
et
concentration
en
protéines)
avec
interaction
de
niveau
2,
réalisée
sur
les
aires
sous
les
pics
des
composés
volatils
libérés
par
les
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
(HS-‐SPME).
Les
valeurs
en
gras
indiquent
un
effet
significatif.
308
Annexes
Annexe
n°7
:
Evaluation
en
QDA
des
yaourts
aromatisés
à
la
fraise
ANOVA
à
trois
facteurs
(sujet,
type
de
protéine
et
concentration)
avec
interaction
sur
les
notes
attribuées
aux
yaourts
à
la
fraise
par
les
panélistes
en
QDA.
309
Annexes
Annexe
n°8
:
Evaluation
en
DTS
des
yaourts
aromatisés
à
la
vanille
Courbes
représentant
le
taux
de
dominance
des
descripteurs
de
texture
des
yaourts
à
la
vanille,
évalués
en
DTS.
Les
courbes
sont
réalisées
sur
les
données
standardisées.
Les
niveaux
de
significativité
(
)
et
de
chance
(
)
sont
représentés.
310
Annexes
Courbes
représentant
le
taux
de
dominance
des
descripteurs
de
flaveur
des
yaourts
à
la
vanille,
évalués
en
DTS.
Les
courbes
sont
réalisées
sur
les
données
standardisées.
Les
niveaux
de
significativité
(
)
et
de
chance
(
)
sont
représentés.
311
Annexes
Profils
obtenus
en
évaluation
QDA
sur
les
yaourts
à
la
vanille.
Les
yaourts
enrichis
avec
les
différents
types
des
protéine
(MFA,
PFA,
PS)
sont
comparés
aux
trois
concentration
étudiées
(a)
0,5%,
(b)
1,5%,
(c)
2,5%.
«
I_odeur
»
signifie
intensité
de
l’odeur
et
«
I_arôme
»
signifie
intensité
aromatique.
Les
étoiles
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
yaourts
pour
le
descripteur
considéré
***
p<0,0001,
**
p<0,001,
*p<0,05.
312
Annexes
Annexe
n°9
:
ANOVA
(Juges,
type
de
protéine,
concentration
en
protéines,
arôme)
avec
interactions
de
niveau
2
sur
les
notes
attribuées
par
les
panélistes
aux
descripteurs
de
texture
communs
aux
yaourts
nature
sucrés,
à
la
fraise
et
à
la
vanille.
Les
étoiles
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
yaourts
pour
le
descripteur
considéré
***
p<0,0001,
**
p<0,001,
*p<0,05.
.
Annexe n°10
ANOVA
(Juges,
type
de
protéine,
concentration
en
protéines,
arôme)
avec
interactions
de
niveau
2
sur
les
notes
attribuées
par
les
panélistes
aux
descripteurs
de
flaveur
communs
aux
yaourts
à
la
fraise
et
à
la
vanille.
Les
étoiles
indiquent
des
différences
significatives
entre
les
yaourts
pour
le
descripteur
considéré
***
p<0,0001,
**
p<0,001,
*p<0,05.
313
Annexes
Annexe
n°11
Cartographies
externes
des
préférences
des
yaourts
à
la
fraise,
réalisées
sur
les
deux
classes
homogènes
de
consommateurs
mises
en
évidence
dans
la
CAH.
(a)
Classe
de
consommateurs
n°1
qui
tend
à
préférer
les
yaourts
moins
fermes,
(b)
Classe
de
consommateurs
n°2
qui
tend
à
préférer
les
yaourts
plus
fermes.
314
Annexes
Annexe
n°12
Cartographie
externe
des
préférences
des
yaourts
nature
réalisée
sur
les
notes
attribuées
aux
yaourts
nature
pour
les
descripteurs
évalués
en
QDA
et
sur
les
notes
hédoniques
de
l’ensemble
du
panel
de
consommateurs
(n=73).
315
Annexes
316
Annexes
Titre : Impact des modifications de texture obtenues par des assemblages protéiques innovants sur la qualité
organoleptique de produits laitiers
Mots clés : agrégats de protéines laitières, yaourt, texture, perception, libération, arôme
Résumé : L’utilisation d’additifs pour garantir la texture Les assemblages protéiques permettent de moduler la
des produits laitiers est controversée. Leur suppression est texture des yaourts fermes 0%, et le contrôle de leur
une réelle demande sociétale et un enjeu important pour polydispersité est essentiel pour optimiser leurs propriétés
les industriels du secteur notamment dans les produits texturantes. Les yaourts enrichis avec des agrégats de
allégés. petite taille monodisperses sont plus fondants et moins
La thèse vise à étudier l’influence d’assemblages de cassants que les yaourts enrichis en protéines sériques
protéines laitières, obtenus en conditions contrôlées, sur natives. Ces modifications de texture s’accompagnent
les qualités organoleptiques, texture et flaveur, de matrices d’une augmentation de la perception aromatique et de
laitières complexes. Pour cela, des protéines sériques l’intensité sucrée dans les yaourts aromatisés. Des
natives (PS) et deux types d’assemblages de protéines variations de la libération de certains composés
sériques différant par leur polydispersité, ont été ajoutés aromatiques permettent d’expliquer en partie ces
dans des yaourts sans matière grasse. L’impact de ces changements de perception.
assemblages, ajoutés en différentes concentrations dans La mise en relation des résultats instrumentaux et
les yaourts, sur la texture et la flaveur, a été étudié en sensoriels est essentielle pour optimiser la formulation de
couplant des analyses physico-chimiques et sensorielles. produits laitiers alliant naturalité, goût et équilibre
nutritionnel.
Title: Impact of texture modifications obtained with functional whey protein aggregates on the organoleptic
quality of dairy products
Abstract: The use of thickening agents and preservatives and their texturing properties can be optimized by changing
in dairy products is controversial. Consumers are calling for their polydispersity. The increase of size and polydispersity
their removal, and this is an important issue for the dairy leads to a decrease of the yogurts firmness. Yogurts
industry. enriched with whey protein aggregates were meltier and
less brittle than yogurts enriched with WPI. These texture
The objective of the PhD is to study the impact of milk
modifications are related to an increased perceived aroma
protein aggregates obtained in controlled conditions, on the
and sweetness intensity in flavored yogurts. The variations
organoleptic quality, texture and flavor, of dairy products.
of the release of aroma compounds can partly explain
Whey Protein Isolate (WPI) and two types of whey protein
these changes of flavor perception.
aggregates differing in their polydispersity, were added in
fat-free yogurts. The whey protein aggregates were added The use of both instrumental measurements and sensory
in different concentrations, and their impact on texture and analysis is essential to fully optimize the formulation of
flavor was investigated by linking the data obtained by natural and 100% milk dairy products with desirable
instrumental measurement to the sensory results. sensory and nutritional properties.
Whey protein aggregates are efficient to modulate the
texture of fat-free set-type yogurts,
317