la lisre de rous les magasins, trusls et ser- vices qui sont propriétés de l'État, le mot d'ordre étant sous-entendu, provocant le naufrage de l'économie étatique. La troupe viole et fusille, 1e gouvernement fait pendre les leaders catholiques. Le peuple mexicain, ayant éPuisé tous les autres recours, est en état de légitime défense. Comme le dira un Américain, I « tlut ?atrilte doit être prêt à défendre son , ?/t))s clntre son gouu€rn€ment. » Face anx violences et aux massâcres, la population I
réagit et commence à se défendre. La per-
sécution redouble. Le 1" novembre, 1'épiscopat désapprouve le principe de rébellion, tout en précisant: o Il est tles cas où les théologiens catholiques dutorisent, non , la rëbellion, mais la défense armée contre I'agression injuste d'un pouuoir tyrannique, dès lors que toutes les uoies pacifi'ques ont échoué. , Dans I'encycliqre Iniquis ffic- tisque parte le 1 1 novembre 1926, Pie XI soutient les organisations catholiques du Mexique: n Ik ont donné un te I exemple et Eglise d'Ooxoco. un tel spectac/e qu'ik ont mérité en toute jus- Ci-conlre, messe clondesline tice que, pltr un document solennel de notre pour des religieuses. Ci-dessous deux Autorité Apostolique, ltlous les présentions à comboË,onls cristeros. tout I'uniuers catholique. » Pour quinze millions de Mexicains, la situation est claire. Le sang des martyrs aux mains nues a coulé dans tous les États du saire dans les faits, de l'insurrec- Mexique, tous les moyens légaux et pacifi- tion générale. Le mouvement ques ont échoué, les Mexicains n'ont plus populaire spontané s'organise et d'épiscopat, plus de clergé, plus de sacre- les organisations laïques prépa- ments: reste l'ultime ressourcer absolu- rent la contre-oFFensive: en jan- ment légitime en droit, absolument néces- vier 7927, c'est le soulèvement général. Les soldats du Christ ont repris 1e vieil étendard national, 1e drapeau tricolore de l'Indépendance, frappé du Sacré- Cæur et de la Vierge de Guadalupe. Ils toire libéré se développe aussitôt une vie baptisent leur mouvemer't Reuolucion, civile très organisée: la société reprend ses
Liberacion l{acional, Ejercito Popular, et fonctions et pouvoirs confisqués par
s'appellent eux-mêmes Libertadores. l'État. Éco1es, impôts, tribunaux, élec- Monseigneur Gonzalez y Valencia, arche- tions, lois... : le Mexique Pauvre et paysan vêque de Durango, sera un des rares évê- vit sa première expérience de démocratie ques à soutenir personnellement l'insur- authentique. Le général Enrique rection: o l{ous n'auons jamais prouoqwé ce Gorotiesta Velarde, se convertit à trente- mouuem€nt armé. Mais dès lors que, tous les six ans et est élu commandant en chef des moyens pacifiques tl)tant été épuisés, ce mou- forces insurgées en juillet 1927: sous sa uement exisTe, nous deuons dire à nos fik direction l'armée se professionnalise et catholiques insurgés pour la defense de leurs prend le nom de Garde nationale. droits sociaux et religieux: sqtez cn paix auec Pendant trois ans ies Mexicains ont repris uotre conscience eT recer)ez notre bénédiction , Ieurs villes, élu des maires, ouvert des éco- (2) les, restauré des chapelles et des monastè- Les insurgés élisent leurs chefs, l'Armée res, sanctifié les récoltes et montré l'exem- de Libération Nationale, aidée par le tra- ple du courage chrétien. vail souterrain des Brigades féminines Les ArregLos, accords dr 21 1u'in 1929, Sainte-Jeanne d'Arc, reprend le terrain. négociés en secret entre le pouvoir fédéral Loin d'un chaos anarchique, sur Ie terri- et les bureaux de l'épiscopat sous f impul-