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Géométrie différentielle
En mathématiques, la géométrie différentielle est
l'application des outils du calcul différentiel à l'étude de la
géométrie. Les objets d'étude de base sont les variétés
différentielles, ensembles ayant une régularité suffisante pour
envisager la notion de dérivation, et les fonctions définies sur
ces variétés.
Toutefois on peut aussi mettre en évidence la courbure de la Terre, par exemple, sans jamais
quitter sa surface, par des triangulations géodésiques, en constatant qu'en tant qu'espace à deux
dimensions, elle ne se comporte pas de façon euclidienne (on peut par exemple y construire entre
un pôle et deux points de l'équateur différant de 90 degrés de longitude un triangle trirectangle) :
la Terre a donc une courbure que l'on peut mettre en évidence sans faire référence à un espace
extérieur. C'est le point de vue intrinsèque).
Comme exemple plus sophistiqué, le ruban de Möbius a une particularité topologique (n'avoir
qu'une seule face et non deux) ne nécessitant pas d'en sortir pour être mise en évidence. De même,
la bouteille de Klein est une surface (c'est-à-dire une variété de dimension 2) mais pour la plonger
dans un espace ambiant il faut choisir ℝ4. De même, il n'est pas évident de trouver un espace
« contenant » l'espace-temps courbé. Cependant, la flexibilité gagnée se traduit en une abstraction
et une difficulté accrues pour définir les notions géométriques comme la courbure ou topologiques
comme la connexité.
Explication mathématique
La géométrie différentielle couvre l'analyse et l'étude de divers concepts :
Tous sont en rapport avec l'analyse à plusieurs variables, mais pour les applications géométriques,
il est nécessaire de raisonner sans privilégier un système de coordonnées. Ces concepts distincts de
la géométrie différentielle peuvent être considérés comme ceux qui englobent la nature
géométrique de la dérivée seconde, c'est-à-dire les caractéristiques de la courbure.
Une variété différentielle dans un espace topologique est une collection d'homéomorphismes
d'ensembles ouverts vers une sphère unitaire ℝn tels que les ensembles ouverts couvrent l'espace et
que si f, g sont des homéomorphismes alors la fonction f-1 ∘ g d'un sous-ensemble ouvert de la
sphère unitaire vers la sphère ouverte unitaire est infiniment différentiable. On dit que la fonction
d'une variété vers ℝ est infiniment différentiable si la composition de chaque homéomorphisme
résulte en une fonction infiniment différentiable de la sphère ouverte unitaire dans ℝ.
En chaque point de la variété se trouve un espace tangent à ce point constitué de toutes les vitesses
(direction et intensité) possibles et avec lesquelles il est possible de s'écarter de ce point. Pour une
variété à n dimensions, l'espace tangent en tout point est un espace vectoriel à n dimensions ou, en
d'autres termes, une copie de ℝn. L'espace tangent a plusieurs définitions. Une définition possible
est l'espace vectoriel des chemins qui passent en ce point, quotienté par la relation d'équivalence
qui identifie deux chemins ayant le même « vecteur vitesse » en ce point (c'est-à-dire la même
dérivée si on les compose avec une carte quelconque).
Un champ de vecteurs est une fonction d'une variété vers l'union disjointe de ses espaces tangents
(l'union en elle-même est une variété connue comme le fibré tangent) de telle manière que, en
chaque point, la valeur obtenue est un élément de l'espace tangent en ce point. Une telle relation
est appelée section d'un fibré. Un champ vectoriel est différentiable si pour chaque fonction
différentiable, l'application du champ en chaque point produit une fonction différentiable. Les
champs vectoriels peuvent être perçus comme des équations différentielles indépendantes du
temps. Une fonction différentiable des réels vers la variété est une courbe sur la variété. Cela
définit une fonction des réels vers les espaces tangents : la vitesse de la courbe sur chacun des
points qui la constitue. Une courbe est une solution du champ vectoriel si, pour chaque point, la
vitesse de la courbe est égale au champ vectoriel en ce point ; on dit que la courbe est un chemin
intégral du champ vectoriel.
Une k-forme linéaire alternée est un élément de la k-ième puissance extérieure du dual E* d'un
espace vectoriel E. Une k-forme différentielle d'une variété est un choix, en chaque point de la
variété, d'une telle k-forme alternée où E est l'espace tangent en ce point. Elle sera différentiable si
le résultat, après une opération sur des k-champs vectoriels différentiables, est une fonction
différentiable de la variété vers les réels.
Géométrie riemannienne
La géométrie conforme peut être vue comme une géométrie riemannienne « à facteur d'échelle
près », la géométrie sous-riemannienne, comme une géométrie riemannienne « sous contrainte ».
Géométrie symplectique
La géométrie symplectique est l'étude des formes symplectiques, i.e. des « formes différentielles
fermées non dégénérées ». Ces objets ont été introduits dans l'optique d'une formulation
Voir aussi
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Articles connexes
▪ Fibré vectoriel ▪ Géométrie non ▪ Topologie différentielle
▪ Géométrie complexe euclidienne ▪ Géométrie différentielle
▪ Géométrie différentielle ▪ Géométrie spectrale classique
des surfaces ▪ Groupe de Lie ▪ Analyse globale
▪ Topologie
Liens externes
▪ Frédéric Paulin, Géométrie différentielle élémentaire (http://www.math.u-psud.fr/~paulin/notes
cours/cours_geodiff.pdf), 2007, notes de cours
▪ (en) Richard S. Palais, A Modern Course on Curves and Surfaces (http://virtualmathmuseum.
org/Surface/a/bk/curves_surfaces_palais.pdf), 2003, sur le site virtualmathmuseum.org
▪ (en) Deux galeries d'images de surfaces (http://virtualmathmuseum.org/Surface/) sur le site
virtualmathmuseum.org
▪ (en) Balázs Csikós, Differential Geometry (http://www.cs.elte.hu/geometry/csikos/dif/dif.html),
notes de cours
▪ Alain Chenciner, 5 cours sur la géométrie différentielle (http://www.imcce.fr/Equipes/ASD/pre
prints/prep.2005/chen_maths_cerveau_poly.pdf), école d'été « Maths et Cerveau » de
Ouvrages de référence
▪ Marcel Berger et Bernard Gostiaux, Géométrie différentielle : variétés, courbes et surfaces
[détail des éditions]
▪ (en) Ethan D. Bloch, A First Course in Geometric Topology and Differential Geometry, 1996
▪ (en) Manfredo do Carmo, Differential Geometry of Curves and Surfaces, 1976
▪ (en) Manfredo Perdigão do Carmo et Francis Flaherty, Riemannian Geometry, 1994
▪ (en) Alfred Gray, Modern Differential Geometry of Curves and Surfaces with Mathematica,
1998, 2e éd.
▪ (en) Shoshichi Kobayashi (en) et Katsumi Nomizu (en), Foundations of Differential
Geometry, vol. 1 et 2, Wiley, 1996
▪ Jacques Lafontaine, Introduction aux variétés différentielles [détail des éditions]
▪ (en) John McCleary, Geometry from a Differentiable Viewpoint, 1994
▪ François Rouvière, Initiation à la géométrie de Riemann, Calvage et Mounet, 2016
▪ (en) Michael Spivak, (A Comprehensive Introduction to) Differential Geometry [détail des
éditions]
Crédit d'auteurs
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Differential
geometry (https://en.wikipedia.org/wiki/Differential_geometry?oldid=22670843) » (voir la liste des auteurs (http
s://en.wikipedia.org/wiki/Differential_geometry?action=history)).