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Capteur de température :

La perception de chaud ou de froid lorsqu'on touche un objet est directement liée à sa


température. La température est une mesure de l'énergie cinétique moyenne des particules
qui composent un échantillon de matière. Elle est généralement exprimée en degrés sur une
échelle standard.
Il existe plusieurs méthodes de mesure de la température, chacune se distinguant par le coût
des équipements, la précision et le temps de réponse. Parmi les capteurs les plus
couramment utilisés, on retrouve les sondes RTD, les thermistances et les thermocouples.
Chacun de ces capteurs a ses propres caractéristiques et avantages, ce qui permet de choisir
la méthode de mesure la mieux adaptée en fonction des besoins spécifiques.

i. Les sondes RTD :


Les sondes RTD sont appréciées pour leur stabilité, offrant le signal le plus linéaire parmi
tous les capteurs électroniques de température. Cependant, en raison de leur construction
plus délicate et de l'utilisation de matériaux comme le platine, les RTD ont tendance à être
plus coûteux que leurs équivalents. De plus, ils ont un temps de réponse plus lent et une
sensibilité plus faible.
Un autre aspect à prendre en compte est que les RTD nécessitent une excitation en courant,
ce qui peut entraîner une légère élévation de la température. Malgré ces limitations, les RTD
sont capables de mesurer des températures élevées allant jusqu'à 850°C.

Principe de fonctionnement :
Les sondes RTD exploitent les variations de résistance électrique des métaux purs, offrant
une relation linéaire positive entre la résistance et la température. Lorsque la température
augmente, la résistance du métal augmente également, tandis qu'une diminution de la
température entraîne une diminution de la résistance. Les éléments couramment utilisés
dans les sondes RTD incluent le nickel (Ni) et le cuivre (Cu), mais le platine (Pt) est le
matériau le plus couramment utilisé en raison de sa large plage de températures, de sa
précision et de sa stabilité supérieure.
Lorsqu'un courant électrique circule à travers une sonde RTD, cela crée une tension aux bornes de la
sonde. En mesurant cette tension, on peut déterminer la résistance de la sonde et, par conséquent,
sa température.

La figure ci-dessous représente une illustration d'un capteur RTD :


ii. Thermistance :
Les thermistances sont connues pour leur sensibilité de mesure élevée, avec une valeur
d'environ 200 Ω/°C, ce qui les rend extrêmement réactives aux variations de température.
Elles offrent une réponse rapide, généralement dans la plage de la seconde. Cependant, il
convient de noter que leur plage de fonctionnement est limitée à des températures
inférieures à 300 °C.
Cette caractéristique, associée à leur résistance nominale élevée, les rend particulièrement
adaptées pour des mesures précises dans des applications à basse température.

Principe de fonctionnement :
Les thermistances et les capteurs de température à résistance (RTD) sont des conducteurs
sensibles à la température, dont la résistance varie en fonction des changements de
température.
Les thermistances se composent d'un matériau semi-conducteur à base d'oxyde métallique,
qui est encapsulé dans une petite bille d'époxy ou de verre. Comparées aux RTD, les
thermistances ont généralement des valeurs de résistance nominale plus élevées, allant de 2
000 à 10 000 Ω, ce qui les rend adaptées à des courants plus faibles.
La figure ci-dessous est une illustration d’un capteur thermistance :

iii. Thermocouple :
Les thermocouples sont les capteurs les plus utilisés pour la mesure de températures, car ils
sont relativement peu couteux, tout en étant précis, et peuvent fonctionner sur une large
gamme de températures. Les thermocouples présentent un taux de réponse rapide.
La figure ci-dessous est une illustration d’un capteur thermocouple.

Principe de fonctionnement :
Un conducteur génère une tension lorsqu'il est soumis à une variation de température il
génère une tension thermoélectrique appelée tension Seebeck. Pour mesurer cette tension,
on utilise un second matériau conducteur, appelé matériau de référence, qui génère une
tension différente pour une même variation de température. Cette approche permet
d'éviter l'annulation de la tension générée par le premier conducteur lors de la mesure.
Ainsi, en utilisant ces deux matériaux, il est possible de mesurer la tension Seebeck et
d'évaluer la variation de température associée au premier conducteur.

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