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La santé

1/ Comment définir la notion de santé ?


Selon Larousse, la santé est un état de bon fonctionnement de l’organisme.
Mais c’est beaucoup plus large.

Contexte historique (Wikipédia): fin de 2WW Organisation des Nations unies (ONU) est
une organisation internationale (regroupant en juin 2022 193 États membres). Elle a été
instituée le 24 octobre 1945 par la ratification de la Charte des Nations unies signée le 26
juin 1945 par les représentants de 51 États. Elle remplace alors la Société des Nations.

Les objectifs premiers de l'ONU sont le maintien de la paix et la sécurité internationale.


Pour les accomplir, elle promeut la protection des droits de l'homme, la fourniture de
l'aide humanitaire, le développement durable et la garantie du droit international et
dispose de pouvoirs spécifiques tels que l'établissement de sanctions internationales et
l'intervention militaire.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) (agence spécialisée de l'Organisation des


Nations unies (ONU) pour la santé publique créée en 1948) la santé est « un état de complet
bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de
maladie ou d'infirmité ».
Cette définition renvoie donc à 3 dimensions de la santé : Physiologique, Mentale et sociale
a) La santé physiologique
État physiologique normal de l'organisme d'un être vivant, en particulier d'un être humain
qui fonctionne harmonieusement, régulièrement, dont aucune fonction vitale n'est atteinte,
indépendamment d'anomalies ou d'infirmités dont le sujet peut être affecté.

La physiologie (du grec phusiologia qui signifie étude de la nature) regroupe des processus
qu'elle étudie en 3 grandes fonctions qui sont :

 les fonctions de nutrition : correspondent à l’ensemble des fonctions assurant


l’approvisionnement en matière et en énergie d’un organisme ainsi que son
entretien et son renouvellement. Elles assurent ainsi la pérennité de l’individu. Ces
fonctions comportent notamment l’alimentation, la digestion, la respiration, la
circulation et l’excrétion.

 la fonction de reproduction : La reproduction assure la continuité de l'espèce par la


transmission de la vie et la formation d'un nouvel être. Chez l'homme, elle est
caractérisée par:
- une fécondation interne : c'est-à-dire qu'elle a lieu à l'intérieur du corps de la
femme
- une viviparité (gestation placentaire);
- un allaitement (glandes mammaires) suivi d'un soin aux jeunes pendant une
période assez longue.

Chez l’espèce humaine, la reproduction est sexuée et est associée à l’existence des
appareils génitaux qui assurent la production des gamètes et leur rencontre lors de la
fécondation. Il y a donc des individus du sexe masculin et du sexe féminin, capables
de produire les cellules reproductrices (spermatozoïde chez l’homme et ovule chez la
femme).

 les fonctions de relation : Ce sont les différentes fonctions permettant à un


organisme d’interagir avec son environnement. Il s’agit essentiellement des
fonctions sensorielles assurant la réception des informations extérieures, des
fonctions motrices qui permettent à l’organisme de se déplacer et d’agir sur son
environnement (contraction musculaire et mouvements) et des fonctions
correspondantes du système nerveux (analyse et intégration des informations,
commande musculaire, communication nerveuse).

La santé physiologique signifie donc le bon fonctionnement de l’organisme dans


toutes ses fonctions : l’électrophysiologie (courant électrique des cellules), le
système nerveux autonome (cerveau, moelle épinière, sens, nerfs), le système
reproducteur, le système circulatoire, le système respiratoire, le système moteur, le
système digestif, la thermorégulation.

b) La santé psychologique, mentale


Selon l’OMS, la santé mentale est un « état de bien-être qui permet à chacun de réaliser
son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et
de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté
».
Être en bonne santé mentale, c’est donc se sentir bien et s’accomplir, être en mesure de
surmonter les tracas de la vie quotidienne, d’étudier ou de travailler, d’échanger avec les
autres et de contribuer à la vie de sa communauté. La santé mentale est donc un état de
bien-être, indispensable pour être en bonne santé « tout court ».

Une bonne santé mentale correspond à la capacité d’un individu de mener une vie
épanouissante pour lui et de nouer et d’entretenir des relations dans sa communauté de vie.
Selon l’OMS, « Il n’y a pas de santé sans santé mentale ». Mais personne ne nage en
permanence dans le bonheur. Notre santé mentale fluctue en permanence, tout simplement
parce qu’elle dépend de nombreux facteurs sur lesquels il est plus ou moins facile d’agir soi-
même :

 les caractéristiques biologiques et génétiques, par exemple l’hérédité


 d’autres caractéristiques personnelles, par exemple les habitudes de vie et les
comportements, le niveau d’estime de soi ou les expériences vécues durant
l’enfance
 l’environnement social, par exemple les relations établies avec la famille, les amis et
la communauté
 le milieu de vie, par exemple le lieu de résidence ou d’hébergement, le milieu
familial
 le milieu de travail, par exemple les conditions de travail, les facteurs psychosociaux
(possibilité de prendre des décisions liées à ses tâches, liens avec les collègues,
reconnaissance de l’expertise et des compétences, etc.), la sécurité des lieux
 le contexte économique, par exemple le coût des biens de consommation
permettant de répondre aux besoins primaires, le taux de chômage et la distribution
de la richesse dans la société

Il est impossible d’agir sur certains facteurs, comme l’hérédité ou certains événements
survenus dans le passé. Cependant, vous pouvez changer vos habitudes et vos
comportements et prendre certaines mesures pour vous maintenir en bonne santé mentale.

Être en bonne santé mentale ne correspond donc pas simplement au fait de ne pas
présenter de trouble mental. Une personne peut vivre avec un trouble mental et
expérimenter tout de même un bien-être émotionnel se traduisant par une vie équilibrée et
satisfaisante. L’inverse est aussi vrai : l’absence de trouble mental n’est pas une garantie de
bien-être émotionnel.

Comme le fait d’être en bonne santé physique, être en bonne santé mentale permet de se
sentir bien dans sa peau. Cela permet également de profiter pleinement des joies de la vie,
de s’épanouir et d’essayer de nouvelles choses.

Maintenir une bonne santé mentale est aussi l'une des meilleures façons de se préparer à
traverser les moments difficiles de la vie, sur le plan personnel ou professionnel.

Pour se maintenir en bonne santé mentale, il est recommandé d’établir un certain équilibre
entre les divers aspects de sa vie, c’est-à-dire les aspects :

 social
 physique
 mental
 économique
 spirituel
 émotionnel
Les périodes de la vie (parcours scolaire, cheminement professionnel, vie familiale, etc.), les
difficultés et les défis rencontrés viennent parfois faire pencher la balance d’un côté ou de
l’autre. Il peut alors être pertinent de se questionner sur les changements à faire afin de
favoriser le maintien de sa santé mentale.

Adoptez de bonnes habitudes de vie

 Prenez le temps de bien manger.


 Assurez-vous de dormir suffisamment.
 Bougez ou faites de l’exercice tous les jours.
 Faites des activités favorisant la détente et le bien-être (yoga, exercices de
méditation et de respiration, activités créatives ou artistiques).
 Réduisez votre consommation de stimulants (café, thé, boissons gazeuses ou
énergisantes, chocolat).
 Diminuez ou cessez complètement votre consommation d’alcool, de drogues et de
tabac.

Entretenez votre réseau social

 Entretenez des relations positives avec votre entourage : famille, amis, voisins,
collègues de travail, etc.
 Participez régulièrement à des activités de loisir qui vous plaisent et trouvez du
temps pour vous y adonner.
 Évitez de rester seul ou de vous isoler si vous vivez une situation difficile, comme un
deuil ou une perte d’emploi. Contactez un proche, une personne de confiance ou une
ressource pouvant vous apporter de l’écoute, du soutien ou de l’aide.

c) La santé sociale

D’après Russell RD. (Social Health: An attempt to clarify this dimension of well-being.
International Journal of Health Education 1973; 16:74-86) La santé sociale d’une société
c’est lorsque les chances et l’accès sont les mêmes pour tous en ce qui concerne les biens
et les services qui sont nécessaires pour un fonctionnement optimal en tant que citoyen.
Pour mesurer la santé dans ces termes, il est possible d’évaluer dans quelle mesure la
richesse est distribuée, si les individus ont accès aux services, au processus d’aide à la
décision, ...

La santé sociale au niveau individuel fait référence à « la façon dont une personne se
comporte avec les autres, la façon dont les autres réagissent à ce comportement et
comment la personne réagit face aux institutions ainsi qu’aux règles et normes sociales ».

(Abraham Maslow psychologue américain né en 1908 père fondateur de la psychologie


humaniste. En 1943 il écrit sa théorie de la motivation et décrit 5 grands besoins. Les besoins
évoluent au fur et à mesure que les étages inférieurs sont comblés. Il ne faut pas que des
besoins soient remplis à 100% pour aborder le besoin supérieur. Ainsi pour Maslow, le
citoyen ordinaire remplit ses besoins physiologiques à 75%, ses besoins de sécurité à 70%,
d’appartenance à 50%, d’estime à 40% et ses besoins d’accomplissement de soi à seulement
10%

La notion de bien-être social est présentée dans la pyramide de Maslow


(https://www.youtube.com/watch?v=hJ2729mEPTU)
2/ Les principes fondamentaux d’une bonne hygiène de vie.
Rester en bonne santé, c’est avant tout prendre soin de sa santé au quo dien, en adoptant
une hygiène de vie saine : c’est la meilleure des préventions ! Pour cela, on se base sur
quatre grands principes simples et complémentaires : l’alimentation, l’ac vité physique, le
sommeil et le mental. Adopter une bonne hygiène de vie, c’est veiller à maintenir un
équilibre entre ces 4 principes.
a) L’alimentation (voir pour un TP sur ce thème)
Selon l’INSERM (Institut National de la Santé et de Recherche Médicale) Les liens
entre nutrition et santé sont de mieux en mieux connus, et le risque de développer de
nombreuses maladies – cancer, maladies cardiovasculaires, obésité ou encore de diabète de
type 2 – peut être réduit en suivant les recommandations nutritionnelles nationales. Mais
des études scientifiques récentes montrent qu’un déséquilibre de l’hygiène de vie (nutrition,
activité notamment) est impliqué dans l’apparition et le développement de la plupart des
maladies chroniques les plus fréquentes aujourd’hui (maladies inflammatoires auto-
immunes, comme la polyarthrite rhumatoïde ou les maladies inflammatoires chroniques de
l’intestin (MICI), ou encore les allergies, la dépression, les troubles du sommeil, le déclin
cognitif et la dégénérescence oculaire (DMLA, cataracte)… (Une maladie chronique est une
maladie de longue durée, évolutive, avec un retentissement sur la vie quotidienne. Elle
peut générer des incapacités, voire des complications graves, https://solidarites-
sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/vivre-avec-une-maladie-chronique/).
De nombreuses études épidémiologiques ont permis d’établir qu’une alimentation
suffisante, équilibrée et diversifiée est indispensable à la croissance, au maintien de
l’immunité, à la fertilité ou encore à un vieillissement réussi (performances cognitives,
entretien de la masse musculaire, lutte contre les infections…).

 privilégier les produits non transformés, bruts et de saison, pour limiter ainsi la
consommation d’additifs (émulsifiants, édulcorants, colorants…) dont les effets sont
encore mal documentés
 éviter l’usage de compléments alimentaires
 privilégier les produits issus d’une agriculture limitant l’apport en pesticides

Afin de permettre au consommateur de comparer facilement la qualité nutritionnelle


des produits qui lui sont proposés, un arrêté interministériel (ministères de la Santé,
de l’Agriculture et de l’Economie et des finances) a validé, en octobre 2017, l’usage
officiel du label Nutri-Score. Placé sur la face avant des emballages, ce logo classe les
aliments selon leur qualité nutritionnelle dans une des 5 catégories identifiées par
une couleur (du vert foncé au rouge) associée à une lettre (de A à E).
L’étude Esteban (lancée par les ministères) a montré que c’est parmi les plus riches et les
plus éduqués que les recommandations nutritionnelles sont les plus appliquées,
contribuant ainsi à accroître les inégalités sociales de santé en nutrition. De nombreuses
études ont montré ainsi que les personnes ayant un accès facilité à une offre alimentaire de
meilleure qualité nutritionnelle, ainsi qu’un environnement favorable à l’activité physique
avaient tendance à avoir une alimentation plus équilibrée et à pratiquer davantage d’activité
physique. Ce constat est encore plus flagrant et inquiétant chez les enfants. D’où
l’importance de les protéger de l’influence du marketing (la publicité destinée à promouvoir
des produits trop gras, trop salés et trop sucrés provoque une attirance pour les marques
concernées et, plus largement, pour les produits de même type. Cette attirance se
concrétise par une augmentation de 45 % du grignotage dans les minutes qui suivent le spot
publicitaire) et de développer et d’orienter les politiques publiques dans le domaine de la
nutrition de santé publique. De nouvelles préoccupations sanitaires émergent avec
l’engouement pour les aliments ultratransformés qui contiennent notamment un grand
nombre d’additifs et qui composent la plus grande partie de l’offre des supermarchés et près
d’un tiers des produits consommés par les Français. La présence de pesticides dans les
aliments est un autre sujet de préoccupation.

b) Le sommeil
Le sommeil représente plus d’un tiers de notre vie. Il est déterminant pour la croissance, la
maturation cérébrale, le développement et la préservation de nos capacités cognitives. Il
est essentiel pour l’ajustement de nombreuses sécrétions hormonales et pour le maintien
de notre température interne. On sait aujourd’hui que la réduction du temps de sommeil ou
l’altération de sa qualité favorisent probablement la prise de poids et l’obésité.

Recommandations pour bien dormir :


Adopter des horaires de sommeil réguliers. Se coucher et se lever à des heures régulières
facilite en effet le sommeil.
• Se lever tous les jours à la même heure, week-end compris, a un effet synchroniseur du
rythme veille-sommeil.

• Le réveil doit être dynamique pour bien éveiller son corps : lumière forte, exercices
d’étirement, petit déjeuner complet.

• La pratique d’un exercice physique régulier dans la journée favorise l’endormissement.


Eviter l’exercice physique en soirée, en particulier avant d’aller dormir.

• Se reposer ou faire une courte sieste en début d’après-midi. Il suffit de fermer les yeux 5 à
20 minutes en relâchant le corps. Le sommeil viendra rapidement si le besoin est là. La sieste
permet de maintenir la vigilance pour le reste de la journée.

• Eviter les excitants après 16 heures. Café, thé, cola, vitamine C retardent l’endormissement
et augmentent les réveils nocturnes.

• Eviter l’alcool et le tabac le soir. La nicotine est un stimulant qui retarde l’endormissement,
augmente les réveils nocturnes et rend le sommeil plus léger. L’alcool a une action sédative
mais favorise l’instabilité du sommeil avec des éveils nocturnes fréquents.

• Repérer les signaux du sommeil (bâillements, yeux qui piquent).

• En cas de réveil le matin même très tôt, se lever et commencer la journée. Ne pas chercher
à tout prix à se rendormir.

• Ne pas utiliser de médicaments pour dormir sans avoir consulté votre médecin.

• Au lit, éviter la télévision, le travail, le repas.


https://www.huffingtonpost.fr/2018/03/16/journee-mondiale-du-sommeil-voici-ce-qui-
arrive-si-vous-ne-dormez-pas-assez_n_4583755.html
c) L’activité physique
L’activité physique se définit par « tout mouvement produit par la contraction des muscles
entraînant une augmentation de la dépense énergétique au-dessus de la dépense de
repos ». C’est donc dʼabord être debout et avoir des activités légères comme celles de la vie
quotidienne. Puis lʼintensité de l’activité physique peut augmenter avec la marche, la course,
la montée dʼescaliers...

d) Le mental
S’écouter et s’aimer soi même : Importance de prendre en compte ses besoins physiques et
psychiques. Or on ne s’écoute souvent pas assez. Pour limiter le stress qui peut avoir des
répercussions sur le bien être et santé (maux de ventre, de dos, de tête…) il faut être à
l’écoute de ses besoins et résister à l’envie de faire plaisir aux autres. Cela suppose de savoir
ce que l’on veut et ce que l’on ne veut pas. Il est donc primordial d’avoir confiance en soi et
une bonne estime de soi.
Etre capable de profiter de l’instant présent : Pour éviter de ruminer et préserver sa santé
mentale, il est important d’apprendre à conscientiser de d’apprécier ce que l’on vit, même
les choses simples.
Bien s’entourer : Les personnes qui nous entourent jouent un rôle essentiel dans notre bien-
être psychique. Il est important de développer des relations solides avec les personnes qui
nous font du bien et sur qui on peut compter. (Annabelle Iglesias,
https://www.passeportsante.net, aout 2019)

3/ Santé privée et santé publique


La santé publique : une discipline autonome, science, pratique professionnelle qui étudie
et s’occupe de l’état sanitaire d’une collectivité, de la santé globale des populations sous
tous ses aspects : curatif, préventif, éducatif et social.
La santé publique est aussi une question sociale : les maladies ont une histoire et une
influence sur la société, toutes les catégories de la population n'ont pas le même rapport à
elles, et les politiques sanitaires diffèrent selon les pays. Par exemple, la variole est
éradiquée depuis 1978, de nouvelles maladies voient le jour (le sida dans les années 1980).
De plus, dans les pays riches, on voit exploser la fréquence de maladies comme l’obésité, le
diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires liées à la suralimentation, ou encore la
maladie d’Alzheimer liée au vieillissement global de la population.
Historiquement, au Moyen âge les épidémies sont considérées comme des punitions divines.
La santé publique consiste uniquement à éviter la propagation des maladies (on brulait, on
isolait, pas de moyens de lutte bactériologique).
A partir du XVIII siècle, Alors qu’elle reste cependant réservée à une minorité aisée de la
population (mais avec des moyens limités voire contre productif ex : « la saignée »), Les
mouvements démocratiques, en mettant l'accent sur les droits de l'homme, contribueront à
développer une exigence de santé publique, en faisant de la lutte contre la maladie et de la
garantie de la santé une exigence universelle. + Découvertes médicales et prise de
conscience de l’importance de l’hygiène.
C'est au XIX siècle que l'État fut amené, dans la plupart des pays industriels, à prendre en
charge les problèmes de santé de la collectivité. Cette naissance de la santé publique a des
causes multiples, parmi lesquelles l'évolution des mentalités, hâtée par les transformations
politiques résultant des révolutions démocratiques (la Révolution française en particulier).
Lorsque sont proclamées intangibles la liberté et l'égalité (Déclaration des droits de l'homme
et du citoyen du 26 août 1789) et que « la recherche du bonheur » (Déclaration
d'indépendance des États-Unis du 4 juillet 1776) est considérée comme un « droit
inaliénable », il est normal que les plus pauvres cherchent à traduire ces principes généraux
en termes concrets, quotidiens. Fin du XIX c’est aussi la découverte du vaccin de Pasteur et
la découverte de la pénicilline (antibiotique). La modernité politique, qui va aboutir au
triomphe du suffrage universel, entraîne une demande sociale d'accession à un plus grand
bien-être.

La santé publique se démarque donc de la médecine et de la santé privée, essentiellement


sur deux plans :

1. Elle met davantage l'accent sur la prévention que sur les traitements curatifs ;
2. Elle développe une approche de population. Les états ont ainsi mis en œuvre des
politiques de santé publique

En France, actuellement cette politique de santé publique est résumée dans la « Loi de
modernisation du système de santé » 26 janvier 2016 et qui tient en plusieurs points :

- Surveillance et observation de l’état de santé de la population


- Promotion de la santé dans tous les milieux et réduction des inégalités
sociales et territoriales.
- Prévention collective et individuelle des maladies et de la douleur, des
traumatismes et des pertes d’autonomie
- Organisation des parcours de santé
- Prises en charge collective et solidaire des couts de santé
- Préparation et réponse aux alertes et crises sanitaires
- Formation recherche dans le domaine de la santé
- Information de la population

4/ Contexte d’apparition « sport santé » et « AP sur ordonnance »

 L’AP sur ordonnance

Définition : AP prescrite par un médecin à des personnes atteintes d’une affection de longue
durée ou d’une maladie chronique ou présentant des facteurs de risque ou en perte
d’autonomie.
Les bienfaits de l’activité physique (AP) sur la santé sont connus et désormais validés par de
nombreuses revues de la littérature publiées en France et à l’étranger.

En 2004, l’OMS, recommande aux États membres de promouvoir et de renforcer les


programmes d’AP dans le cadre de leur politique nationale sociale et de santé publique en
vue d’accroître le niveau d’AP de leur population.

En 2016, l’OMS publie sa stratégie pour agir contre la diminution continue des niveaux d’AP
et réduire les inégalités d’accès à l’AP des populations.

En 2018, l’OMS estime que, dans le monde, un adulte sur quatre, et trois adolescents sur
quatre (âgés de 11 à 17 ans) n’atteignent pas les recommandations d’AP pour la santé, et se
donne comme objectif, pour 2030, une réduction globale de 15 % de l’inactivité chez les
adultes et les adolescents.

De nombreux pays ont étudié les déterminants à l’AP en population et ont mis en place des
politiques de promotion de l’AP.

En France, depuis les années 2000, le développement de l’AP constitue un des axes de
plusieurs plans nationaux de santé.
La France, par la loi du 26 janvier 2016 de « modernisation de notre système de santé »,
s’est engagée dans une politique de promotion de l’AP sur ordonnance.
Ainsi le médecin peut prescrire de l’APA aux patients atteints d’une affection de longue
durée. Cette APA doit être encadrée par des professionnels de santé dans le cadre d’un
parcours de soin
Elle précise cependant que « ni la prescription, ni la dispensation d’une AP ne font l’objet
d’un remboursement par l’assurance maladie ».

L’arrêté du 24 décembre 2020 et surtout la loi 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport
en France qui vont réviser et faire évoluer ces limites en développant véritablement « l’AP
sur ordonnance »
Ainsi la loi ouvre la prescription d’APA à l’ensemble des médecins et pour les « personnes
atteintes d’une affection de longue durée ou d’une maladie chronique ou présentant des
facteurs de risque et des personnes en perte d’autonomie.
Son article 3 prévoit une prise en charge par l’assurance maladie de l’APA sur prescription
médicale selon des modalités et un périmètre qui restent à définir

Compte tenu du caractère récent de cette loi, la mesure est en cours de développement sur
le territoire national. Cela nécessite :
- Une formation des médecins (diagnostique, prescription, suivi..)
- Le développement de structures de soin
- Un suivi et un repérage des populations à besoin particulier
- Un suivi des patients en parcours de soin et après…

Les effets délétères de l’inactivité physique et de la sédentarité sont bien démontrés. Les
bénéfices pour la santé d’une AP régulière sont largement supérieurs aux risques liés à sa
pratique pour la plupart des adultes (il existe des risques de l’AP mais ils ne doivent pas être
surestimés et restent toujours inférieurs aux bénéfices). De plus, l’évolution de la loi avec la
prise en charge par l’assurance maladie montre bien que pour une société le coût de l’AP sur
ordonnance reste inférieur aux coûts sociaux que génère une population en mauvaise santé.

 Le sport santé

Le sport-santé est un sport dont les conditions de pratique ont été adaptées pour répondre
aux besoins de publics présentant des vulnérabilités et/ou des besoins spécifiques en lien
avec leur état de santé. Il a pour objectif de maintenir ou d’améliorer l’état de santé de la
personne en prévention primaire, secondaire ou tertiaire. Il est supervisé par des éducateurs
sportifs formés ou des professionnels de l’APA, selon les niveaux de vulnérabilité des publics.

La notion étant récente (tout comme l’AP sur ordonnance depuis la loi de mars 2022)
beaucoup de confusion sur internet.
Sport renvoie à une pratique institutionnalisée et gérée par une fédération, soumise à une
règlement fédéral…le sport santé est donc encadré, dans des structures ou association
affiliées à une fédération, par des éducateurs sportifs professionnels qui ont suivi une
formation pour acquérir les compétences nécessaires à la prise en charge de patients
atteints de pathologies et/ou de handicap.

5/ Les effets de l’AP sur la santé

D’après l’OMS (Stratégie sur l’activité physique pour la Région européenne de l’OMS 2016-
2025)
« Parmi les bienfaits avérés qu’elle procure pour la santé, il convient de mentionner :
- réduction des risques de maladies cardiovasculaires, d’hypertension
- réduction des risques de diabète
- réduction des risques de certaines formes de cancer.

- Rôle important dans la prise en charge de certaines maladies chroniques.


- effets positifs sur la santé mentale en réduisant les réactions de stress, l’anxiété et la
dépression
- retarde les effets de la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence
-déterminant essentiel de la dépense énergétique
- rôle fondamental dans l’équilibre énergétique et le contrôle du poids.
- Au cours de l’enfance et de l’adolescence, elle est nécessaire au développement musculo-
squelettique
- Au cours de l’enfance et de l’adolescence, elle est nécessaire à l’acquisition des capacités
motrices de base.
- Chez les adultes, l’activité physique permet de maintenir la force musculaire
- Chez les adultes, l’activité physique permet d’améliorer la capacité cardiorespiratoire
- Chez les adultes, l’activité physique permet d’améliorer la santé osseuse.
-Chez les personnes âgées, elle leur permet de conserver leur agilité et leur indépendance
fonctionnelle tout en renforçant leur participation à la vie de la société.
- Chez les personnes âgées, elle leur permet la prévention des chutes
- Chez les personnes âgées, elle leur permet la réadaptation en cas de maladie chronique

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