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Le design graphique,
un outil pour expérimenter
Justine Duhaussay
Le design graphique,
un outil pour expérimenter
Justine Duhaussay
Mémoire professionnel
Master Création et Management Multimédia
Sous la direction de Pierre Braun
Université Rennes 2
Septembre 2017
Sommaire
Introduction p. 5
Le design graphique p. 9
pour voir autrement
Traiter et traduire les données p. 11
Un positionnement stratégique et graphique p. 26
Un graphiste p. 35
dans la ville
Pratiquer la ville p. 37
Cartographier et partager la ville p. 50
Voir l’édition p. 71
avec son corps
Manipuler l’objet d’édition p. 74
Double lecture en édition numérique p. 86
Conclusion p. 101
Annexe p. 104
Sources p. 118
Pas le temps de lire ?
Ce mémoire peut se lire à l’endroit ou à l’envers :
Le contenu bleu, à lire à l’endroit, est la version complète du mémoire.
Les informations textuelles en jaune, à lire à l’envers, sont une version
condensée de ce mémoire sous forme de mots-clés.
INTRODUCTION
5 NUMÉRIQUE
5
Cette réflexion me permet de revenir sur les en-
jeux graphiques qui m’importent, qui animent ma
pratique du design graphique et que je cherche
à mettre en place au sein de mon métier de desi-
gner graphique.
PERCEPTION
NIVEAUX
DESIGN
ENJEUX 6
6
7
7
LE DESIGN GRAPHIQUE,
EN TANT QU’OUTIL
D’EXPÉRIMENTATION,
DONNE-T-IL À VOIR
AUTREMENT
CE QUI NOUS
ENTOURE ?
LE DESIGN GRAPHIQUE POUR VOIR AUTREMENT 1
Jessica Hagy
9
9
Le design
graphique
pour voir
autrement
TRAITER ET TRADUIRE LES DONNÉES 1
11 TRAITEMENT
11
1 TRAITER ET TRADUIRE LES DONNÉES
SIMPLIFIER 12
12
TRAITER ET TRADUIRE LES DONNÉES 1
préhensible ?
8 - Jessica Hagy,
The art of war visualized
Jessica Hagy, auteure et designer de Seattle, [en ligne],
ancre sa pratique du traitement de données https://www.workman.com,
mis en ligne le 10/03/2015,
dans la simple utilisation du papier et du crayon. consulté le 31/07/2017.
L’utilisation de ces médiums illustre promptement
son intention à simplifier l’information. Elle s’ac-
corde à penser que la simplicité du format et celle
du contenu visent le même objectif : transmettre
rapidement une idée 7.
Dans Visualiser l’art de la guerre, réalisé en 2015,
Jessica Hagy propose une data-visualisation
du contenu éditorial de L’art de guerre de Sun
Tzu, (l’édition de 1997 traduite en français par
Véronique Merland) 8. ÉDITION
Sa démarche est de synthétiser et expliciter les
concepts que soulève Sun Tzu. Par la réalisation INFORMATION
13 HIRARCHISER
13
1 TRAITER ET TRADUIRE LES DONNÉES
TRADUCTION ET COMPILATION
La data-visualisation, qu’elle soit réalisée à la main
ou à l’ordinateur, tend à simplifier l’information
afin de faciliter sa compréhension. Le designer
graphique s’investit dans une collection de don-
nées pour retranscrire et partager l’information.
Les modes de retranscriptions de ces données
s’appuient sur la simplification d’un contenu
complexe pour rendre l’information accessible et
donner à voir autrement le contenu des données.
15 INFORMATIONS
15
1 TRAITER ET TRADUIRE LES DONNÉES
t%BUBWJTVBMJTBUJPOQBSMBDPVMFVS
Au regard de la démarche de Nikki Chung,
j’ai cherché a traduire le contenu et la densité du
propos par un code chromatique :
Une couleur est attribuée à chaque page en
fonction du nombre de mots et d’espaces
que contiennent les différents corps de texte
présents sur cette page. Chaque page a une
ÉDITION
donnée chromatique déterminée en fonction
HIERARCHIE de son contenu textuel.
Exemple au sein d’une page : 74 mots de texte
LIVRE courant - 4 mots de texte légende - 69 espaces
dans le texte courant - 3 espaces dans les
DONNÉES légendes : C/74 - M/4 - J/69 - N/3.
COMPILATION 16
16
TRAITER ET TRADUIRE LES DONNÉES 1
t%BUBWJTVBMJTBUJPOQBSMBNJTFFOQBHF
Les légendes du texte renvoient aux différentes
références utilisées par l’auteur pour construire
son propos. J’ai souhaité matérialiser ces réfé-
rences en tant que liens hypertextes référants
à d’autres ouvrages, pour certains sous la forme
de flash-codes renvoyant directement au lien
de la source internet.
La mise en page des légendes est établie en fonc-
tion de l’emplacement des notes dans la page.
Ainsi à chaque page correspond un emplacement
de légendes.
t%BUBWJTVBMJTBUJPOQBSMFGBÎPOOBHFEFMPVWSBHF
L’impression de la couleur sur calque et des
légéndes sur rodoïde me permet d’associer les
deux types de visualisation précédente :
Chaque page est représentée par son calque
coloré référant et son rodoïde de légendes qui FAÇONNAGE
vient se superposer à cette couleur.
Un calque + un rodoïde = une page. EMPLACEMENT
Si la page ne contient pas de légendes alors
il n’y a pas de rodoïde. CHROMATIQUE
17 TRADUCTION
17
1 TRAITER ET TRADUIRE LES DONNÉES
DONNÉES
AUTREMENT
ÉPROUVER 18
18
19
19
1
1 COMPILATION
Page 43 :
$PNQJMBUJPO
Master 1 CMM, 2016.
20
20
COMPILATION 1
,erussuaS ed dnanidreF
,elarénég euqitsiugnil ed sruoC
.001 .p ,8991 ,segaviR te toyaP ,siraP
,erussuaS ed dnanidreF
,elarénég euqitsiugnil ed sruoC
.54. p ,8991 ,segaviR te toyaP ,siraP
,adirreD seuqcaJ
,snoitisoP
.72 .p ,2791 ,tiuniM ed snoitidÉ seL ,siraP
,adirreD
,eilogotammarg al eD
,tiuniM ed snoitidÉ seL ,siraP
.77 .p ,7691
,adirreD
,eilogotammarg al eD
.05 .p ,7691 ,tiuniM ed snoitidÉ seL ,siraP
10 11 10 11 10 11
21
21
1 COMPILATION
22
22
23
23
1 COMPILATION
24
24
1
25
25
1
1 UN POSITIONNEMENT STRATÉGIQUE ET GRAPHIQUE
6OQPTJUJPOOFNFOUTUSBUÏHJRVF
FUHSBQIJRVF
Si la data-visualisation m’a permis d’entreprendre
une démarche de hiérarchisation des données
au sein de l’espace du livre, la mise en place
d’un positionnement graphique m’a amené à
considérer la hiérarchisation des données au sein
de l’espace d’exposition.
HIERARCHISER 26
26
UN POSITIONNEMENT STRATÉGIQUE ET GRAPHIQUE 1
27 DÉAMBULATION
27
1 UN POSITIONNEMENT STRATÉGIQUE ET GRAPHIQUE
ESPACE
AUTREMENT
PRATIQUER 28
28
29
29
1
1 EXPOSITION AUDUBON, GÉNIE DE LA NATURE
PANNEAUX PANNEAUX
PLEIN AIR GROUPE 1 PLEIN AIR GROUPE 2
BOIS & FORÊT PLAINE CULTURE
Plaine
Culture
Bois & Forêt Bois & Forêt Forêt de conifères, la grive
à joues grises, la perdrix, les
Forêt de conifères, la grive Forêt de conifères, la grive becs-croisés et gros-becs. Forêt
à joues grises, la perdrix, les à joues grises, la perdrix, les de feuillus, grives, viréos, orioles,
becs-croisés et gros-becs. Forêt becs-croisés et gros-becs. Forêt bruants. Clairières et lisières,
de feuillus, grives, viréos, orioles, de feuillus, grives, viréos, orioles, moucherolles, gobemouche-
bruants. Clairières et lisières, bruants. Clairières et lisières, ron, merle bleu, parulines. Le
moucherolles, gobemouche- moucherolles, gobemouche- sol et sous-bois les gélinottes,
ron, merle bleu, parulines. Le ron, merle bleu, parulines. Le bruants, junco,.
sol et sous-bois les gélinottes, sol et sous-bois les gélinottes, Les rives des cours d'eau les
bruants, junco,. bruants, junco,. moucherolles, pies et parulines.
Les rives des cours d'eau les Les rives des cours d'eau les Dans les arbres merles, grives,
moucherolles, pies et parulines. moucherolles, pies et parulines. mésanges, sitelles et pics. À
Dans les arbres merles, grives, Dans les arbres merles, grives, la cime des arbres les viréos
mésanges, sitelles et pics. À mésanges, sitelles et pics. À et tangaras
la cime des arbres les viréos la cime des arbres les viréos Dans le ciel les éperviers
et tangaras et tangaras et buses.
Dans le ciel les éperviers Dans le ciel les éperviers
et buses. et buses.
12-13-14 15 16-17-18
PANNEAUX PANNEAUX
PLEIN AIR GROUPE 3 PLEIN AIR GROUPE 3
ZONE HUMIDE ZONE HUMIDE
Zone Zone
Humide Humide
Forêt de conifères, la grive Forêt de conifères, la grive
à joues grises, la perdrix, les à joues grises, la perdrix, les
becs-croisés et gros-becs. Forêt becs-croisés et gros-becs. Forêt
de feuillus, grives, viréos, orioles, de feuillus, grives, viréos, orioles,
bruants. Clairières et lisières, bruants. Clairières et lisières,
moucherolles, gobemouche- moucherolles, gobemouche-
ron, merle bleu, parulines. Le ron, merle bleu, parulines. Le
sol et sous-bois les gélinottes, sol et sous-bois les gélinottes,
bruants, junco,. bruants, junco,.
Les rives des cours d'eau les Les rives des cours d'eau les
moucherolles, pies et parulines. moucherolles, pies et parulines.
Dans les arbres merles, grives, Dans les arbres merles, grives,
mésanges, sitelles et pics. À mésanges, sitelles et pics. À
la cime des arbres les viréos la cime des arbres les viréos
et tangaras et tangaras
Dans le ciel les éperviers Dans le ciel les éperviers
et buses. et buses.
30
30
31
31
1 EXPOSITION AUDUBON, GÉNIE DE LA NATURE
32
32
EXPOSITION AUDUBON, GÉNIE DE LA NATURE 1
33
33
1 EXPOSITION AUDUBON, GÉNIE DE LA NATURE
UN GRAPHISTE DANS LA VILLE 2
Carlos Moreno
35
35
Un
graphiste
dans la
ville
PRATIQUER LA VILLE 2
37 SMARTCITY
37
2 PRATIQUER LA VILLE
DÉAMBULATION 38
38
PRATIQUER LA VILLE 2
39 EXPÉRIENCE
39
2 PRATIQUER LA VILLE
DÉCOMPOSER 40
40
PRATIQUER LA VILLE 2
41 INCIDENT
41
2 PRATIQUER LA VILLE
t1SPUPDPMFHSBQIJRVF
1 - Je définis la forme en associant les coordon-
nées GPS à des formes vectorielles empruntées
au plan de la ville de Rennes.
TION
GÉOLOCALISA- 42
42
DATAPOLIS 2
URBAINES
DONNÉES
SATION
43 DATA-VISUALI-
43
2 DATAPOLIS
N48.119375° / W1.680312°
48 11 93 75 1 68 03 12
1 2 3 FORME
INVARIABLE
INVARIABLE
4 5 6
7 8 9 FORME 93 9 + 3 :
0 + =
9 3
N48.119375° / W1.680312°
%BUBQPMJT
Master 1 CMM, 2015.
44
44
PROTOCOLE
PROTOCOLE
GÉNÉRATEUR
GÉNÉRATEUR
DE DE
SIGNE
SIGNE
Générer
Générer
de ladecouleur
la couleur
à partir
à partir
des des
données
données
GPSGPS
DATAPOLIS 2
C CM M J JN N
N48.119375° / W1.680312°
4848
1111
9393
7575
1 68
1 68
0303
1212
N48.119375°
N48.119375° / W1.680312°
/ W1.680312°
C M J N
C :C93
: 93
MM : 75
: 75
48 11 93 75 1 68 03 12
J :J03
: 03
NN : 12
: 12 N48.119375° / W1.680312°
C : 93
ROTOCOLE
PROTOCOLE
GÉNÉRATEUR
PROTOCOLE
GÉNÉRATEUR
DE SIGNEM : 75
GÉNÉRATEUR
DE SIGNE
DE SIGNE
pplication d’une
Application
ponctuation
Jponctuation
Application
:d’une
d’uneselon
03la typologie
ponctuation
selonde
la l’incident
typologie
selon la typologie
de l’incident
de l’incident
N : 12
3 TYPOLOGIES
3 TYPOLOGIES
D’INCIDENT
3 TYPOLOGIES
D’INCIDENT
D’INCIDENT N48.119375°
N48.119375°
/ W1.680312°
N48.119375°
/ W1.680312°
/ W1.680312°
Incident Physique
Incident Physique
Incident Physique
Incident Numérique
Incident Numérique
Incident Numérique
Incident Topographique
Incident Topographique
Incident Topographique
INCIDENTINCIDENT
TOPOGRAPHIQUE
INCIDENT
TOPOGRAPHIQUE
TOPOGRAPHIQUE
N48.119375°
N48.119375°
/ W1.680312°
N48.119375°
/ W1.680312°
/ W1.680312°
INCIDENTINCIDENT
TOPOGRAPHIQUE
INCIDENT
TOPOGRAPHIQUE
TOPOGRAPHIQUE
45
45
2 DATAPOLIS
N48.112500° / W1.688609°
INCIDENT NUMÉRIQUE
46
46
47
47
2 DATAPOLIS
48
48
DATAPOLIS 2
N48.116041° / W1.680640° N48.112621° / W1.679324° N48.119380° / W1.670221° N48.110780° / W1.687522°
N48.111124° / W1.679212°
2 CARTOGRAPHIER ET PARTAGER LA VILLE
$BSUPHSBQIJFSFUQBSUBHFSMBWJMMF
PARTAGER L’INFORMATION
La communication immédiate favorise le partage
d’information, on voit naître une dimension sociale
dans le design de service. Les acteurs de la ville
peuvent désormais échanger entre eux à tout
moment. Le citoyen participe alors à l’élaboration
et au développement de son espace urbain.
51 APPLICATION
51
2 CARTOGRAPHIER ET PARTAGER LA VILLE
INTERACTION 52
52
CARTOGRAPHIER ET PARTAGER LA VILLE 2
53 IMPLICATION
53
2 CARTOGRAPHIER ET PARTAGER LA VILLE
CITOYEN CONNECTÉ
Le partage d’information, qu’il soit technolo-
gique ou non, maintien l’échange et le lien entre
le citoyen et la ville. Les démarches de Ne Rou-
gissez Pas, Aozaki et de la ville de Bruxelle
m’ont amené à entreprendre une réflexion sur
les rapports qu’entretien un habitant avec son
espace urbain. Commentconnecter le citoyen
à la ville de manière à ce que celui-ci participe
à l’évolution de l’espace urbain ? Comment l’ame-
ner à pratiquer l’espace urbain pour lui permettre
de se le réapproprier ? C’est en me tournant vers
le partage de données que j’ai souhaité appro-
fondir ma réflexion sur Datapolis et l’échange des
données au sein de la ville.
CITOYEN 54
54
CARTOGRAPHIER ET PARTAGER LA VILLE 2
55 APPLICATION
55
2 CARTOGRAPHIER ET PARTAGER LA VILLE
URBAIN
ESPACE
AUGMENTÉE
RÉALITÉ
CONNÉCTÉ
APPLICATION 56
56
57
57
2 CARTOGRAPHIER PARTAGER LA VILLE
Incident Topographique
voir sur la carte
2 APPLICATION INCIDENT
Incident Social
Incident Numérique
Incident Topographique
voir sur la carte
Taguer
Signaler un incident
Types d’incident
Mes tags
"QQMJDBUJPO*ODJEFOU
Master 1 CMM, 2016.
58
58
APPLICATION INCIDENT 2
Taguer
59
59
60
60
APPLICATION INCIDENT 2
61
61
2 APPLICATION INCIDENT
2 CARTOGRAPHIER ET PARTAGER LA VILLE
OPEN-DATA 62
62
CARTOGRAPHIER ET PARTAGER LA VILLE 2
CODE
TION
HIRARCHISA-
PERCEPTION
NIVEAUX
63 PLUSIEURS
63
2 LES ARBRES DE PARIS
-FTBSCSFTEF1BSJT
avec Thomas Deshayes, Master 1 CMM, 2015.
64
64
65
65
2 LES ARBRES DE PARIS
2 LES ARBRES DE PARIS
Liriodendon tulippifera
Magnolia
Malus
Paulownia tomentosa
Picea
Pinus
Platanus
Populus
66
66
Prunus
67
67
2 LES ARBRES DE PARIS
68
68
2
69
69
2
VOIR L’ÉDITION AVEC SON CORPS 3
Franck Ghitalla
71
71
Voir
l’édition
avec son
corps
VOIR L’ÉDITION AVEC SON CORPS 3
73 PRATIQUES
73
3 MANIPULER L’OBJET-LIVRE
.BOJQVMFSMPCKFUMJWSF
LECTURES 74
74
MANIPULER L’OBJET-LIVRE 3
75 STORY-TELLING
75
3 MANIPULER L’OBJET-LIVRE
MANIPULATION 76
76
MANIPULER L’OBJET-LIVRE 3
77 INTERACTIVITÉ
77
3 MANIPULER L’OBJET-LIVRE
t*NBHFT5FYUFT
Nous avons expérimenté la dualité dans la mise
en page des contenus, avec d’un côté une
impression des images en noir et blanc par trans-
fert acétone et d’autre part la mise en page des
textes sous forme de quatre cahiers A7 encartés.
t*OGPSNBUJPOT*MMVTUSBUJPOT
Le choix du format léporélo nous a permis de
traiter le recto et le verso de l’édition de deux
manières différentes : le recto est composé de
contenus d’informations textuelles et iconogra-
phiques récoltés, le verso est composé d’illustra-
tions réalisées à la main et imprimées par transfert
de linogravure.
t/PJSFU#MBOD1IPTQIPSFTDFOU
Afin de créer une interactivité entre le lecteur
et l’objet-livre nous avons souhaité intégrer un
contenu uniquement accessible dans le noir.
Le jour et la nuit sont les deux thèmes fonda-
mentaux de la civilisation Maya, nous souhaitions
les faire apparaitre dans l’édition grâce à la ma-
INFORMATIONS nipulation de l’objet. Ainsi le recto et le verso
contiennent des textes, des images et des illus-
AUTRES trations imprimés en sérigraphie et uniquement
visibles dans le noir.
ACCÈS
À travers cette édition nous avons cherché
LIVRE à mettre en place une double lecture du format.
MANIPULATION
78
78
MANIPULER L’OBJET-LIVRE 3
LISIBLE
CONTENU
NOUVEAU
LECTEUR
INTERVENTION
79 INTERACTIVITÉ
79
3 FANZINE MAYAS
'BO[JOF.BZBT
avec Thomas Deshayes et Marie-Léa Seguin, Master 1 CMM, 2015.
80
80
81
81
3 MANIPULER L’OBJET-LIVRE
82
82
FANZINE MAYAS 3
83
83
3 MANIPULER L’OBJET-LIVRE
84
84
MANIPULER L’OBJET-LIVRE 3
85
85
3 LES MAYAS
3 DOUBLE LECTURE EN ÉDITION NUMÉRIQUE
%PVCMFMFDUVSFFOÏEJUJPOOVNÏSJRVF
LA TRANSMEDIALITÉ
La question de l’hybridation entre le support
papier et l’écran impose une réflexion sur la trans-
medialité des supports. C’est en 2002 qu’Henry
Jenkins, enseignant au MIT, décrit dans son livre
Transmedia storytelling la transmedialité comme
une triple convergence entre les usages, les
contenus et la technologie numérique. Il s’agi-
rait d’une nouvelle forme de narration combinée
de plusieurs médias 7.
Une histoire transmedia se développe sur 7 - Pascale Gouysse,
plusieurs medias, proposant une expérience cours Approches
théoriques disciplinaires,
de lecture active et interactive. Le designer
thème l’Histoire du livre,
graphique peut alors s’emparer de ce concept 23/03/2016.
pour proposer différentes articulations possibles
entre les médias.
87 TRANSMÉDIA
87
3 DOUBLE LECTURE EN ÉDITION NUMÉRIQUE
ARTICULATION
88
88
DOUBLE LECTURE EN ÉDITION NUMÉRIQUE 3
89 RÉALITÉ
89
3 DOUBLE LECTURE EN ÉDITION NUMÉRIQUE
91 EXPÉRIENCE
91
3 DOUBLE LECTURE EN ÉDITION NUMÉRIQUE
EXERCICES
92
92
DOUBLE LECTURE EN ÉDITION NUMÉRIQUE 3
TION
INTERPRÉTA-
CONTENU
ACTIVE
LECTEUR
NUMÉRIQUE
93 ÉDITION
93
3 UNE RECRÉATION
6OF3FDSÏBUJPO
avec mes camardes de Master 2 CMM, 2017.
94
94
95
95
3 UNE RECRÉATION
96
96
UNE RECRÉATION/ APPLICATION 3
97
97
3 UNE RECRÉATION/ APPLICATION
98
98
3
99
99
3
CONCLUSION
101 INTERACTIVITÉ
101
Une appropriation et un nouveau regard sont à
mon sens deux éléments importants que le desi-
gner graphique peut apporter. S’il n’est plus seu-
lement médiateur, mais aussi traducteur et inter-
prète, alors il peut donner à réfléchir et remettre
en cause les savoirs déjà acquis. Il me paraît
nécessaire de souligner la dimension sociale et
engagée du design graphique.
Le graphisme est désormais présent partout,
il s’inscrit dans l’espace public, dans la ville, sur
internet et dans le paysage visuel du quotidien.
Il a la capacité de donner la parole aux autres
et j’aime à penser que le designer graphique
va au-delà de sa simple fonction de créateur
d’image, qu’il permet de s’interroger sur le quoti-
dien et engage la liberté d’expression.
ÉQUILIBRE 102
102
EN INVITANT
À L’EXPÉRIENCE
LE DESIGNER
GRAPHIQUE PERMET
À CHACUN
UNE APPROPRIATION
PERSONNELLE DE
L’OBJET OU DE L’ESPACE.
Annexe.
Entretien
avec l’agence
Apapa Rosenthal
Retranscription de l’entretien mené le 7 Juin 2017 au sein de
l’agence de design global Apapa Rosenthal avec Stéphane
et Mathilde Phelippot, dirigeants de l’agence nantaise.
Stéphane est scénographe et directeur de création, Mathilde
est chef de projet et directrice en marketing territorial.
Entretien portant sur les projets d’expositions Alain Thomas,
La nature en féérie et Audubon, génie de la nature pour
la Maison de la rivière de Terres de Montaigu.
104
104
ENTRETIEN AVEC APAPA ROSENTHAL
105
105
ENTRETIEN AVEC APAPA ROSENTHAL
106
106
ENTRETIEN AVEC APAPA ROSENTHAL
107
107
ENTRETIEN AVEC APAPA ROSENTHAL
108
108
ENTRETIEN AVEC APAPA ROSENTHAL
109
109
ENTRETIEN AVEC APAPA ROSENTHAL
. Nous avons créé un jeu de piste Vous faites des propositions avec
au sein de l’espace d’exposition ces différentes possibilités envisa-
avec la mise en place des tondos, geables.
donc des zooms de son œuvre, ac-
crochés à la cime des arbres, ap- 4 Oui c’est ça avec les différentes
portant ce coté ludique et pédago- orientations possibles, scénogra-
giques puisque des jumelles étaient phiques, graphiques, nos préconi-
110
110
ENTRETIEN AVEC APAPA ROSENTHAL
111
111
ENTRETIEN AVEC APAPA ROSENTHAL
112
112
ENTRETIEN AVEC APAPA ROSENTHAL
analyse on ne laisse rien au hasard, avec l’idée qu’en 2017, donc cette
bien sûr on ne peut pas tout filtrer année, les travaux soient terminés.
mais ça fait partie de notre travail on Et puis finalement cette deuxième
va se renseigner très très vite sur les année avec cette exposition land art
possibilités en fonction des objectifs il y a eu une baisse de régime aussi-
du commanditaire. tôt, c’est-à-dire moins de fréquenta-
Donc au terme de cette exposition tion, pas le même impact.
d’Alain Thomas, on leur a fait notre
proposition pour l’année suivante et . Difficulté aussi sur le plan péda-
déjà on a notre artiste Jean-Jacques gogique, moins de messages, moins
Audubon, le projet sur lequel tu as de matière. Ils ont essayé d’organi-
participé. ser l’exposition dans la même lignée
que la précédente mais le résultat
Et pourquoi Audubon cette fois-ci ? n’était pas le même.
4 Déjà on a un artiste tout à fait d’un 4 Alors qu’on avait établi un dis-
autre calibre qu’Alain Thomas, qui positif d’exposition, un mode d’ac-
n’est pas du tout un contemporain, crochage sur le parcours puisque
qui n’est plus de ce monde, mais qui le moulin n’était pas disponible et
est assez présent aujourd’hui dans bien l’année suivante ils ont décidé
l’univers nantais et de la Vendée de ne pas s’en servir. Ils se sont dit
puisqu’on apprendra en faisant des « puisque ça marche, il n’y a pas de
recherches sur lui qu’il est originaire raison que sans l’intervention d’une
des Sables d’Olonne et ça c’est une agence ça ne marche pas, donc on
première car ça n’a jamais était dit va le faire par nous-même » mais
comme tel. sans l’expertise qui est la nôtre, ce
Donc on leur fait notre proposition qui fait que peut-être les choses
avec Audubon et la réhabilitation du marchent davantage, on l’espère.
moulin puisque c’était leur souhait,
il fallait plancher à la fois sur la struc- . C’est ça et fin 2016 ils sont
ture du moulin et sur l’exposition. venus nous voir en nous demandant
Trop ambitieux, donc notre projet de réfléchir à une programmation
n’est pas sélectionné et c’est en in- pour 2017.
terne qu’il choisisse un artiste sculp-
teur plutôt land art et il entreprenne 4 Donc cette fois on a été sollicité
le projet de réhabilitation du moulin directement de manière officielle.
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ENTRETIEN AVEC APAPA ROSENTHAL
. Trouvez nous un artiste aussi fort Et donc vous avez- pris contact
que 2015. avec le muséum d’histoire naturelle
pour récupérer les reproductions ?
4 On a donc établi une liste pour
en arriver à Jean-Jacques Audu- . Pour les reproductions d’Au-
bon, au final c’est le plus difficile dubon on s’est rendu compte que
de trouver un artiste qualitatif et qui c’était le muséum d’histoire natu-
corresponde au positionnement art, relle qui détenait les droits, la biblio-
nature et sciences. thèque de l’institut, donc on les a
Avec Audubon on avait une accré- contacté, on a commencé à évaluer
ditation, donc un véritable aspect le cout de tout ça, déjà savoir de
scientifique puisque c’est quelqu’un combien d’œuvres ils disposaient.
qui est reconnu dans le monde
scientifique auprès des muséums Suite à la réhabilitation du moulin
d’histoire naturelle. Son œuvre a c’est vous qui avez réalisé la scéno-
une valeur inestimable aux États- graphie de l’exposition ?
Unis, une star sur le continent améri-
cain alors qu’en France on le connaît . Il y a deux choses, avant même
très peu. Donc ça c’était intéressant que Stéphane ne conçoive la scé-
pour nous, car ça nous permettait à no il y a des aménagements qui ont
la fois de travailler avec quelqu’un été fait à partir du projet des archi-
qui est extrêmement connu dans le tectes puisqu’ils sont allé vers une
monde entier et qui en même temps, proposition beaucoup plus légère
un peu comme Alain Thomas, reste que celle que nous avions propo-
confidentiel dans sa région d’ori- sé mais lorsque l’on nous a passé
gine. Et c’était très important d’avoir commande pour la programmation
une prise direct avec un artiste lo- on a regardé également le projet,
cal. Alors est-ce que ça peut tenir les plans, et on a vu que pour faire
dans le temps ça on n’en sait rien, de ce lieu un lieu d’expositions il y
ce n’est pas forcément un critère avait quand même des choses qui
rédhibitoire, mais en revanche je n’allaient pas, donc on a aussi pro-
pense que c’est important. Donc on duit une expertise en terme d’accro-
s’est efforcé à chaque fois dans nos chage et d’orientation structurelle.
recherches de trouver quelqu’un
qui travaille dans la région, qui soit 4 La restructuration du moulin
dans le grand ouest. s’est faite de la manière suivante,
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ENTRETIEN AVEC APAPA ROSENTHAL
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ENCORE MERCI APAPA ROSENTHAL
choses qui vont se diffuser vers l’ex- . Surtout quand on veut commu-
térieur mais l’idée c’est de travailler niquer justement sur la métropole
avec des gens qui sont sur la métro- et venir toquer à la porte de la mé-
pole, c’est très important. Même si tropole, il faut quand même avoir
évidemment politiquement c’est ja- du poids, ici à Nantes c’est une ville
mais très simple, mais ça permet de très culturelle, il y a des expos vrai-
faire venir le directeur du muséum, ment de qualité donc on ne peut
il s’est déplacé donc ce n’est pas pas juste venir avec une exposition
rien, au niveau de la communication de bric et broc, donc voilà tout se
c’est toujours bon à prendre et puis tient et la com et la qualité de l’ex-
ça permet de créer justement des po, le contenu de l’expo. Donc c’est
relations de confiance et de collabo- vrai quand Terres-de-Montaigu vient
ration pour le futur, surtout quand on nous voir ils savent effectivement
a un positionnement qui est comme que derrière ça va tenir, ça va être
le notre art et science. Ce qui peut qualitatif.
permettre à la MDLR d’être un petit
satellite quand il y a une exposition 4 C’est ça, ils viennent nous cher-
du muséum, ça reste des amplifica- cher pour cette expertise-là et ce
teurs les grandes structures comme souci que l’on apporte à la forme et
le muséum. au fond, cette exigence. Et aussi et
surtout c’est qu’il y a des effets sur
. Et puis aussi pour le muséum, le long terme, ça modifie aussi le
même s’il n’a pas forcément besoin fonctionnement des équipes, la ma-
de ça, en tout cas le directeur l’a nière de voir les choses, ce travail
bien perçu, c’est une possibilité de collaboratif, participatif, permet à un
sortir, de s’exporter. moment donné pour un territoire de
se projeter différemment.
4 C’est quelque chose que nous, Il faut avoir un regard global et bien
nous pouvons percevoir par notre connaitre les collectivités, leurs at-
analyse, même si ça ne se déroule- tentes, leur mode de fonctionne-
ra pas forcément comme ça, mais à ment, c’est aussi tout ça que l’on
notre échelle on participe à ça. Vrai- met au service de nos missions,
ment dans tout ce que l’on fait, dans c’est-à-dire qu’on essaye de parta-
toutes nos missions on s’arrange ger ça au maximum.
pour créer du lien.
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ENTRETIEN AVEC APAPA ROSENTHAL
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La Nuit Papier 2.0, conférence
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REMERCIEMENTS