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REPUBLIQUE DU TOGO

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Travail Liberté Patrie
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE
UNIVERSITE DE LOME

EXPOSE DE BIOCHIMIE
MEDICALE

ATTEINTE HEPATOCELLULAIRE :
Pathologies associées, enzymes
et iso-enzymes concernées

MEMBRES DU GROUPES
 SOSSOU Kokou Bruno
 SOMABEY Sokéwo
 ANATE Dorcas
 KENGUE-TCHEYI Winnie
 ANADI Gaël
 KELELENG Batchabana
 ASSENKA Gagno
 DAVON Fifi Antoinette
 ASSOUMANOU Arafat

Chargés du cours : Pr. FETEKE LS3-LS4 : 2022-2023


Pr. KWASSI Kafui
I. Introduction
Le foie est le plus grand organe interne du corps humain et remplit de nombreuses fonctions
essentielles au bon fonctionnement de l’organisme. Il est situé dans la partie supérieure
droite de l’abdomen, sous le diaphragme. Le foie joue un rôle central dans de nombreux
processus vitaux, tels que la digestion, le métabolisme, la détoxification et l’immunité. Une
altération de la fonction hépatique peut avoir de graves conséquences sur la santé globale.
L’atteinte hépatocellulaire désigne les dommages ou les maladies qui affectent directement
les cellules hépatiques, appelées hépatocytes. Les hépatocytes sont les principales cellules
fonctionnelles du foie et sont responsables de la majorité des fonctions hépatiques. Les
pathologies associées à l’atteinte hépatocellulaire sont variées et impliquent un certain
nombre d’enzymes et d’isoenzymes. Dans la suite de cet exposé, nous explorerons plus en
détail les pathologies associées à l’atteinte hépatocellulaire et les enzymes impliquées dans
ces processus pathologiques.
II. Les pathologies associées à l’atteinte hépatocellulaire
Les 5 principales maladies du foie sont :
•Les Hépatites (aiguës et chroniques)
•La Stéatose hépatique non alcoolique
•La Cirrhose hépatique
•Le Carcinome hépatocellulaire
•La Fibrose du foie
1/ Les Hépatites (aiguë et chroniques)
Les hépatites sont des inflammations du foie qui peuvent être causées par divers facteurs
tels que des infections virales, l’abus d’alcool, des substances toxiques, des maladies auto-
immunes ou des troubles métaboliques. Les hépatites virales sont les plus courantes et sont
généralement désignées par les lettres de l’alphabet de A à E. Voici une brève description de
chaque type d’hépatite virale :
Hépatite A (HAV) : Elle est causée par le virus de l’hépatite A et se propage principalement
par la consommation d’eau ou d’aliments contaminés. L’infection est généralement bénigne
et ne provoque pas de maladie chronique du foie.
Hépatite B (HBV) : Elle est causée par le virus de l’hépatite B et se transmet par contact avec
du sang, des liquides corporels infectés ou des rapports sexuels non protégés. L’hépatite B
peut entraîner une maladie chronique du foie et augmenter le risque de cirrhose ou de
cancer du foie.
Hépatite C (HCV) : Elle est causée par le virus de l’hépatite C et se transmet principalement
par le contact direct avec du sang infecté. L’hépatite C peut devenir une maladie chronique
et provoquer des complications graves, telles que la cirrhose et le cancer du foie. Hépatite D

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(HDV) : Le virus de l’hépatite D est un virus dépendant de l’hépatite B. L’infection par le virus
de l’hépatite D se produit généralement simultanément avec une infection par le virus de
l’hépatite B ou chez les personnes déjà porteuses de l’hépatite B. L’hépatite D peut aggraver
considérablement les lésions hépatiques.
Hépatite E (HEV) : Elle est causée par le virus de l’hépatite E et se transmet principalement
par la consommation d’eau contaminée. Dans la plupart des cas, l’infection par le virus de
l’hépatite E est aiguë, mais elle peut être dangereuse pour les femmes enceintes, en
particulier pendant le troisième trimestre de la grossesse.
Les hépatites peuvent être classées en hépatites aiguës et hépatites chroniques, en fonction
de la durée de l’infection et de son évolution.
1-a/ Hépatite aiguë
L’hépatite aiguë se réfère à une infection récente du foie qui dure généralement moins de
six mois. Les causes sont multiples : la prise volontaire ou involontaire de médicaments (dont

le paracétamol), de drogues, de produits toxiques et les infections virales aiguës (hépatite A,


hépatite B, hépatite E principalement).
Manifestations cliniques : hépatomégalie légère, fièvre, Fatigue, Perte d’appétit Nausées et
vomissements, Douleurs abdominales, en particulier dans la région du foie, Urine foncée,
Selles décolorées, Jaunisse (coloration jaune de la peau et des yeux).
Conséquences possibles :
Rétablissement complet : Dans de nombreux cas, l’hépatite aiguë peut se résoudre d’elle-
même avec le temps et les soins appropriés. La majorité des personnes infectées par une
hépatite aiguë se rétablissent complètement sans complications à long terme.
Hépatite fulminante : Bien que rare, dans certains cas, l’hépatite aiguë peut évoluer vers une
forme grave appelée hépatite fulminante. Elle se caractérise par une insuffisance hépatique
aiguë sévère qui peut mettre la vie en danger et nécessiter une transplantation hépatique
d’urgence.

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Maladie hépatique chronique : Si une hépatite aiguë ne se résout pas complètement, elle
peut devenir une hépatite chronique. L’inflammation persistante du foie peut entraîner des
lésions hépatiques progressivement plus graves, une fibrose et éventuellement une cirrhose.
Dans certains cas, l’hépatite aiguë peut être asymptomatique, ce qui signifie que les
personnes infectées ne présentent pas de symptômes visibles. Cependant, même en
l’absence de symptômes, l’infection peut endommager le foie.

1-b/ Hépatite Chronique


L’hépatite chronique fait référence à une inflammation prolongée du foie qui dure plus de
six mois. Elle peut être causée par une infection virale persistante, notamment les hépatites
B, C et D, ou par d’autres facteurs, tels que l’alcool, les médicaments, les maladies auto-
immunes, etc. Les symptômes de l’hépatite chronique peuvent être similaires à ceux de
l’hépatite aiguë, mais ils peuvent aussi être plus légers ou absents.
Manifestations cliniques : La fatigue persistante et chronique (c’est un symptôme fréquent
chez les personnes atteintes d’hépatite chronique. Cette fatigue peut être débilitante et
affecter considérablement la qualité de vie), Hépatomégalie (une augmentation de la taille
du foie qui peut devenir sensible ou douloureux à la palpation), Splénomégalie
(augmentation de la taille de la rate et peut provoquer une sensation de plénitude
abdominale et, dans certains cas, une douleur)
Conséquences possibles :
Si l’hépatite chronique n’est pas traitée ou contrôlée, elle peut progresser vers une cirrhose,
une condition dans laquelle le tissu cicatriciel remplace progressivement les cellules
hépatiques saines. La cirrhose peut entraîner diverses complications, telles que l’insuffisance
hépatique, l’ascite (le foie cirrhotique produit un excès de liquide qui s’accumule dans
l’abdomen, provoquant une condition appelée ascite. L’ascite peut entraîner un gonflement
abdominal important, une sensation de lourdeur et d’inconfort, ainsi que des difficultés
respiratoires), l’encéphalopathie hépatique (c’est une accumulation de toxines dans le
cerveau. Cela peut provoquer des troubles neurologiques et cognitifs, tels que des
changements de personnalité, des troubles de la mémoire, des fluctuations de l’état mental
et, dans les cas graves, un état de confusion appelé encéphalopathie hépatique) et le
carcinome hépatocellulaire.
Il est important de noter que certains symptômes de l’hépatite aiguë et chronique peuvent
se chevaucher, mais les symptômes de l’hépatite chronique sont généralement moins
sévères et plus persistants.
2/ Stéatose hépatique non alcoolique
La stéatose hépatique non alcoolique, ou foie gras non alcoolique, est une maladie associée
au syndrome métabolique (obésité abdominale, cholestérol élevé, diabète, hypertension

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artérielle, etc.). La stéatose hépatique non alcoolique est une affection dans laquelle le foie
accumule une quantité excessive de graisse, en l’absence de consommation excessive
d’alcool. C’est la forme la plus courante de maladie hépatique chronique dans de nombreux
pays développés. La stéatose hépatique non alcoolique se présente sous deux formes
principales :

1. Stéatose hépatique simple : Il s’agit de l’accumulation de graisse dans le foie sans


inflammation importante ou lésions hépatiques. Dans la plupart des cas, la stéatose
hépatique simple ne provoque pas de symptômes et ne conduit pas à des dommages
hépatiques graves.
2. Stéato-hépatite non alcoolique (NASH) : Dans certains cas, la stéatose hépatique non
alcoolique peut évoluer vers une forme plus grave appelée stéato-hépatite non alcoolique
(NASH). La NASH se caractérise par une inflammation du foie, des lésions hépatiques et une
fibrose (accumulation de tissu cicatriciel). La NASH peut progresser vers une cirrhose et
augmenter le risque de complications hépatiques graves, y compris le carcinome
hépatocellulaire.

Manifestations cliniques : Les symptômes de la stéatose hépatique non alcoolique peuvent


être absents ou non spécifiques. Cependant, certains patients peuvent ressentir une fatigue,

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une sensation de lourdeur ou d’inconfort dans l’abdomen supérieur droit, et dans les cas
graves de NASH, une jaunisse peut apparaître.
Conséquences possibles : Fibrose hépatique (La fibrose se produit lorsque le tissu cicatriciel
se forme dans le foie en réponse à une inflammation prolongée. Au fur et à mesure que la
fibrose progresse, elle peut altérer la structure normale du foie et entraver sa fonction),
Cirrhose, Carcinome hépatocellulaire (CHC) ; Les personnes atteintes de stéatose hépatique
non alcoolique ont également un risque accru de développer des problèmes
cardiovasculaires tels que les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et les
troubles métaboliques, notamment le diabète de type 2 et l’hypercholestérolémie.
3/ Cirrhoses

La cirrhose est une condition grave du foie caractérisée par une cicatrisation étendue et
irréversible du tissu hépatique. Cette cicatrisation remplace progressivement les cellules
hépatiques normales, ce qui altère la structure et la fonction du foie
La consommation d’alcool en est la cause principale.
Elle peut aussi survenir à la suite d’une hépatite virale chronique (l’hépatite B virale qui
devient chronique chez des personnes ayant un système immunitaire affaibli) ou d’une
stéatose hépatique non alcoolique.
Manifestations cliniques : Hypertension portale, splénomégalie, angiome stellaire (petite
tumeur vasculaire en forme d’étoile), hippocratisme digital (bouts des doigts hypertrophiés),
leuconychie (ongles blancs), ascite, ictère mixte.
Conséquences possibles : Insuffisance hépatique, Hypertension portale (La cirrhose entraîne
une augmentation de la pression dans les veines qui acheminent le sang vers le foie, ce qui
est connu sous le nom d’hypertension portale), Encéphalopathie hépatique, Cancer du foie
(encore appelé carcinome hépatocellulaire)

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4/ Carcinome hépatocellulaire
Le cancer du foie est une affection maligne qui se développe à partir des tissus du foie. Le
cancer du foie prend naissance dans les cellules du foie. La tumeur cancéreuse (maligne) est
un groupe de cellules cancéreuses qui peuvent envahir les tissus voisins et les détruire.
L’hépatite B ou C, la stéatose hépatique non alcoolique ou l’abus d’alcool augmentent le
risque de développer un carcinome hépatocellulaire, surtout chez les personnes atteintes
d’une cirrhose du foie.
Manifestations cliniques : Ascite, ictère mixte, douleurs dans la partie supérieure droite de
l’abdomen et amaigrissement important
Conséquences possibles : Destruction du tissu hépatique, Métastases (Le CHC a tendance à
se propager à d’autres parties du foie, ainsi qu’à d’autres organes, tels que les poumons, les
os et le cerveau. Les métastases peuvent entraîner des complications supplémentaires et
aggraver le pronostic de la maladie), Dysfonctionnement hépatique, complications
vasculaires [Le CHC peut envahir les vaisseaux sanguins du foie, ce qui peut entraîner des
complications vasculaires telles que la thrombose veineuse hépatique (TVP)]

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5/ Fibrose du foie
La fibrose hépatique est une cicatrisation excessive résultant de l’accumulation de tissu
conjonctif dans le foie. La matrice extracellulaire est produite en excès et/ou insuffisamment
dégradée. Le déclencheur est une agression chronique surtout en cas de composante
inflammatoire. La fibrose ne provoque pas de symptômes à moins qu’elle progresse vers la
cirrhose.
Conséquences possibles : Altération de la structure hépatique, Diminution de la fonction
hépatique, Hypertension portale, Cirrhose, Altération du flux sanguin (La fibrose hépatique
peut perturber le flux sanguin normal dans le foie. Cela peut entraîner une mauvaise
distribution des nutriments et de l’oxygène aux cellules hépatiques, ainsi qu’une diminution
de l’élimination des toxines, contribuant ainsi à une altération de la fonction hépatique).

III – Enzymes et isoenzymes dans l’atteinte hepatocellulaire

 Définition
Enzymes : Ce sont des macromolécules de nature essentiellement protéique d’architecture
globulaire qui catalysent certaines réactions biologiques afin d’en augmenter la vitesse.

Isoenzymes : Les enzymes ont pour propriétés : La sélectivité, la spécificité et l'efficacité.


Cependant il existe des enzymes qui diffèrent par leurs aspects physico-chimiques mais qui
catalysent la même réaction. Il s’agit des Isoenzymes.

Nous étudierons dans la suite les enzymes et isoenzymes concernées dans les atteintes
hépatocellulaires.

A) Les transaminases

Au nombre de deux : ASAT (Aspartate Amino Transférase) et ALAT (Alanine Amino


Transférase).

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Ce sont des enzymes qui catalysent les réactions de transfert d’un groupement amine d’un
acide alpha-aminé sur un acide alpha-cétonique.

En cas d’une hépatite virale on observe une augmentation des transaminases sériques.

Si l’hépatite est aigue après correction le taux revient à la normale par contre le taux reste
élevé en cas de chronicité.

ALAT est plus fortement élevée par rapport à ASAT en raison de sa prédominance dans le foie
mais en cas d’une cytolyse provoquée (hépatite alcoolique) on aura une prédominance en
ASAT et il en sera de même en cas de stade de cirrhose quelle que soit l’étiologie de la maladie
hépatique.

 Valeur de référence :
 ASAT : -10 à 50 UI/L à 37°C chez l’homme
-10 à 40 UI/L à 37°C chez la femme
 ALAT : -10 à 60 UI/L à 37°C chez l’homme
-10 à 40 UI/L à 37°C chez la femme

B) Les phosphatases alcalines (PAL)


Ce sont des métallo-enzymes contenant du zinc, dimériques et hydrolysant les esters
phosphoriques à pH alcalin.
En cas d’affections hépatobiliaires quelle que soit l’origine, la cholestase entraine une
augmentation des enzymes membranaires dont la PAL.
On notera donc une augmentation du taux de PAL en cas d’ictères à bilirubine mixte
 Valeur de référence :
37 à 111 U/L à37°C. Ces valeurs augmentent chez le vieillard et la femme enceinte
Chez l’enfant la valeur est de : 80 à 300 U/L à 37°C
 Les isoenzymes de la PAL
Il en existe 4 en tout mais c’est la 4è qui est concernée dans les atteintes hépatocellulaires.
Elle est codé par le gène du chromosome1 et correspond à une fraction de 30 à 50% des PAL
et est appelée la fraction hépatique. Cette fraction hépatique s’élève lors des maladies
hépatiques (hépatome avec ou sans métastases ; cirrhose hépatique virale médicamenteuse)
alors que les PAL totales peuvent être normales.
C) La 5’nucleotidase
C’est une phospho-mono-estérase qui hydrolyse spécifiquement la liaison ester-
phosphorique du ribose-5’-phosphate des nucléotides.

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C’est une enzyme membranaire des hépatocytes donc très abondant dans le foie mais elle se
retrouve aussi dans les reins.
Une augmentation de sa concentration sanguine est un signe de métastase d’un cancer du
foie ou d’obstruction des voies biliaires.
 Valeur de référence : Le taux normal est inférieur à 9UI/L à 37°C

D) LDH (Lactate-Déshydrogénases)
Ce sont des enzymes cytoplasmiques catalysant les réactions céto-acides en acide alcool. La
LDH est présente dans de nombreux tissus, elle n’est pas spécifique. Nous allons dans la suite
nous intéresse à ses variations au niveau du foie.
 Valeur de référence : 210 à 420 UI/L à 37°C
Ses valeurs augmentent dans 90% des hépatites et aussi dans certaines tumeurs hépatiques

 Les isoenzymes de la LDH


Il en existe 5 dont la LDH5 qui intéresse le foie et occupe une proportion de 0 à 9% des
isoenzymes.
Sa valeur augmente très fortement pouvant atteindre jusqu’à 50% de la LDH totale en cas
d’hépatite virale et peut rester élevée plusieurs mois après l’hépatite. Sa normalisation sera
alors un signe de guérison.
E) gamma-Glutamyl Transférase (gamma-GT)
C’est une transpeptidase de nature glycoprotéique et qui est liée aux membranes cellulaires.
On la retrouve dans plusieurs organes notamment le foie. Elle catalyse le transfert des
radicaux gamma-Glutamyl du glutathion(ou d’autres peptides) vers des acides aminés.
 Valeur de référence : Le taux de gamma GT est inférieur à 45 chez l’homme et à 35
chez la femme
 Gamma GT dans les atteintes hépatocellulaires
Elle augmente moins que les transaminases mais de façon plus persistante dans les hépatites
virales aigues, augmente plus que les transaminases dans les hépatites toxique et est plus
élevée dans les hépatites chroniques que dans les hépatites aigues.
Le taux de la gamma-GT augmente légèrement en cas de cirrhose alcoolique et son
augmentation soudaine chez le cirrhotique peut traduire une dégénérescence maligne.
On note une augmentation modérée de la gamma-GT en cas de cancer primitif du foie et une
élévation du taux à une valeur comprise entre 200 et 1000 UI/L peut traduire un cancer
secondaire hépatique.

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IV- Intérêts de l’étude des atteintes hépatocellulaires
L’étude des atteintes hépatocellulaires, c’est-à-dire des lésions ou des maladies affectant les
cellules hépatiques, présente plusieurs intérêts importants. Voici quelques-uns d’entre eux :

1. Compréhension des maladies hépatiques : L’étude des atteintes hépatocellulaires


permet de mieux comprendre les maladies du foie, telles que l’hépatite, la cirrhose, la
stéatose hépatique (foie gras) et les hépatites médicamenteuses. En étudiant les
mécanismes sous-jacents, les facteurs de risque et les processus pathologiques, les
chercheurs peuvent identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et développer des
stratégies de prévention et de traitement plus efficaces.

2. Diagnostic et évaluation des maladies hépatiques : L’identification des atteintes


hépatocellulaires joue un rôle crucial dans le diagnostic et l’évaluation des maladies
hépatiques. Les tests de la fonction hépatique, tels que les taux d’enzymes hépatiques (ASAT,
ALAT, bilirubine, LDH, etc.), aident à évaluer la gravité de la maladie, à suivre l’évolution de la
maladie et à évaluer l’efficacité des traitements.

3. Évaluation des effets des médicaments et des toxines : Le foie joue un rôle essentiel
dans le métabolisme et l’élimination des médicaments et des toxines. L’étude des atteintes
hépatocellulaires permet d’évaluer les effets indésirables des médicaments sur le foie et
d’identifier les médicaments potentiellement hépatotoxiques. Cela aide à développer des
médicaments plus sûrs et à prévenir les lésions hépatiques induites par les médicaments.

4. Recherche sur les thérapies hépatiques : Les atteintes hépatocellulaires sont


également importantes dans la recherche sur les thérapies hépatiques. Cela comprend le
développement de nouvelles approches thérapeutiques pour les maladies hépatiques, telles
que les thérapies géniques, les thérapies ciblées, les traitements antiviraux pour les hépatites
virales, les greffes de foie, etc. L’étude des atteintes hépatocellulaires permet de tester
l’efficacité et la sécurité de ces traitements potentiels.

En résumé, l’étude des atteintes hépatocellulaires revêt une grande importance pour
comprendre les maladies hépatiques, évaluer les dommages hépatiques, évaluer les effets
des médicaments et des toxines, et développer de nouvelles thérapies pour les maladies du
foie. Cela contribue à l’amélioration des soins de santé et à la prévention des maladies
hépatiques.

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