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http://www.archive.org/details/dictionnaireba01lesp
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DICTIONNAIRE

BÉARNAIS
ANCIEN ET MODERNE
EXEMPLAIRE
DE

M. LE Docteur COGOMBLES
. Maire de Bruges
DICTIONNAIRE

BÉARNAIS

ANCIEN ET MODERNE
i^
PAR

V. LESPY ET P. RAYMOND

« L'étude des patois. peut éclairer


. .

^'
-J'iiistoire des autres idiomes néo-latins. «
yÇVi'^f, J.-J. AMPÈRE.

1^ d.^^M^^ j^^^*"'^''''^^

^^^

MONTPELLIER
IMPRIMERIE CENTRALE DU MIDI
(hamelin frères)

1887
AU PAYS DE BÉARN

Lu de souns hilhotz
Qui Vaymen loti raey.

V. LESPY.

i4Q.1

v'
AVERTISSEMENT

(
J'avais commencé le Dictionnah^e béarnais ancien moderne
et

avec la collaboration de mon excellent ami, feu Paul Raymond.


Privé, depuis près de dix ans, du secours et de l'aide que je trou-
vais dans son grand savoir, j'ai continué laborieusement l'œuvre
aujourd'hui terminée. Elle devait être notre œuvre commune; je
la publie signée de nos deux noms.
En 1876, ce qui se rapporte à la lettre A était achevé. Nous
adressâmes cette partie de notre travail à M. le Ministre de l'In-
struction publique, en le priant de vouloir bien la soumettre à
l'examen du Comité des travaux historiques (Section d'histoire et
de philologie). Le rapport suivant de M. Paul Meyer fut publié
dans la Revue des Sociétés savantes, t. iv, p. 141 :

« M. Paul Raymond, archiviste du département des Basses-


Pyrénées, et M. Lespy, l'auteur d'une Grammaire béarnaise jus-
tement appréciée des savants, ont entrepris la composition d'un
Dictionnaire béarnais ancien et moderne. Désireux de donner à
leur travail toutes les améhorations dont il est susceptible (ce sont
les expressions mêmes de leur lettre d'envoi), ils ont adressé au
ministère la lettre A de ce Dictionnaire, appelant sur ce spécimen
les observations du Comité.
» J'ai examiné avec soin cette première lettre, qui ne laisse pas
VI

d'être un morceau fort étendu, et j'ai rapporté de cette lecture


l'impression la plus favorable. Le Dictionnaire béarnais est bien

ce que doit être un ouvrage de ce genre. Ce n'est pas, comme


trop souvent, un prétexte à des recherches aventurées sur l'éty-
mologie des mots et leur histoire. Les sens des mots m'ont paru
convenablement classés, les explications sont précises et exactes.
Les exemples arrivent à propos, en nombre suffisant et sans
excès.
» La notation des sons est une des difficultés les plus grandes
que présente toute étude d'un patois. A prendre les choses dans
leur rigoureuse exactitude, il faut même dire que cette difficulté
ne peut jamais être surmontée; car nos vingt-cinq lettres et leurs
combinaisons, employées par un Français, ne peuvent servir à
exprimer clairement que les sons existant en français. Dès qu'on
cherche à les appliquer à des sons qui nous manquent, on s'im-
pose l'obligation de créer tout un système, et l'on s'aperçoit qu'il

est malaisé d'établir clairement aux yeux du lecteur la valeur de


chaque lettre. Pour le béarnais, une circonstance heureuse réduit
notablement la Cet idiome n'a pas, sans doute, une
difficulté.

orthographe arrêtée qui est la propriété exclusive des langues


,

ayant une existence officielle mais il a du moins des traditions


;

orthographiques, puisque, à la différence de tous les patois de


notre pays, il n'a pas cessé d'être écrit depuis le xiii' siècle jus-
qu'à notre époque. Le lexicographe n'a donc qu'à se conformer à
ces traditions orthographiques, sauf à les régulariser et à leur
faire subir les faibles modifications qu'exige l'état actuel de l'idiome,
état qui ne peut avoir éprouvé depuis le dernier siècle de bien
notables altérations. C'est ce que MM. Lespy et Raymond m'ont
paru avoir fait, ayant du reste soin de distinguer nettement aux
yeux les mots ou formes recueillis dans les textes, d'avec ceux
ou celles qu'a fournis l'usage contemporain.
» En somme, il ne m'a pas paru qu'il y eût aucune critique gé-
nérale de quelque importance à présenter aux auteurs du Diction-
naire béarnais. Sur nombre de points isolés, on pourrait propo-
ser de petites modifications : ici un autre classement des sens; là

une nouvelle interprétation ; ailleurs indiquer un rapprochement,


ou au contraire désapprouver la citation d'un livre ou d'une opi-
VII

nion sans valeur. Ce sont là des détails qui m'ont suggéré un


assez grand nombre de remarques, dont il me parait d'autant plus
inutile d'entretenir le Comité, que l'ouvrage auquel elles se rap-

portent est encore inédit et même en voie de correction. Je joins


donc ces remarques au spécimen, qui devra être renvoyé par les

soins du ministère à MM. Lespy et Raymond. »

La lettre A, corrigée conformément aux indications de M. Paul


Meyer, ce maître si autorisé, a servi de type pour la rédaction de
tout le reste du Dictionnaire béarnais ancien et moderne.

II

Avant nous, d'autres avaient aussi entrepris de réunir en corps


d'ouvrage les mots de notre idiome. MM. Hatoulet et Picot avaient
rassemblé des matériaux pour la composition d'un Dictionnaire
béarnais.
Il reste de M. Picot, avoué, un Focabw/aire manuscrit, dont la

Préface fut imprimée dans le Bulletin de la Société des sciences,


lettres et arts de Pau, année 1842. Dans cette Préface et dans ce
Vocabulaire, que l'un des fils de M. Picot nous a très-obligeam-
ment communiqué, on trouve les qualités qui distinguaient l'esprit

de l'auteur et la mesui'e de la connaissance qu'il avait de notre


idiome.
M. Hatoulet, ancien avoué, bibliothécaire de la ville de Pau de
1848 à 1865, avait préparé un Vocabulaire du vieux langage béar-
nais. Après son décès (oct. 1868), ce vocabulaire ms. fut adressé à
la mairie; on demandait à notre municipalité d'en faire l'acquisition
pour la bibliothèque de la ville. Le travail de M. Hatoulet fut sou-
mis à l'examen d'une commission nommée par M. le Maire. Elle
était composée de MM. Manescau, Paul Ptaymond et V. Lespy. —
M. Manescau, ancien maire, en fut le président, et P. Raymond,
le rapporteur. — Le k Vocabulaire du vieux langage béarnais » fut

examiné avec le soin le plus attentif. Sur l'avis émis par la commis-
VIII

sion, conformément aux conclusions du rapport que Paul Raymond


avait très-bien motivé, la municipalité n'accueillit point la demande
qui lui avait été faite. Le manuscrit fut rendu à M™^ V Hatoulet.
S'il existe encore, on ignore où l'on pourrait le trouver.
MM. Picot et Hatoulet méritent qu'on leur soit reconnaissant de
ce qu'ils essayèrent de faire, de ce qu'ils tirent en rassemblant des
mots de notre idiome. Mais, sachant ce qu'est le Vocabulaire de
de l'un et ce qu'était le Vocabulaire de l'autre, on est en droit d'a-
jouter que MM. Hatoulet et Picot n'avaient pas la notion exacte de
ce que doit être un travail de lexicographie, et que, par l'insuffi-
sance des éléments dont ils disposaient, ils ne connurent point des
milliers demots qu'il y avait à recueillir pour la composition d'un
Dictionnaire béarnais ancien et moderne.

ni

Comme l'a dit M. Paul Meyer, notre ouvrage un pré- « n'est pas
texte à des recherches aventurées sur l'étymologie des mots et
leur histoire. » —
Nous ne pouvions suivre, dans des « fantaisies
philologiques », les imitateurs de Ménage, qui tirait le mot?'aidu
latin mus, prétendant qu'on avait dû dire d'abord mus, puis mu-

ratus, puis valus, enfin rat\ —


Les étymologies que le latin nous
aurait fournies sont trop généralement connues pour que nous eus-
sions à les reproduire toutes dans notre travail. Il n'en a été rappelé
qu'un certain nombre, en y ajoutant celles qui servent à montrer
par quelles transformations nos mots sont venus du latin. Quant au
grec, c'est à peine s'il en est question, mais pour nier ^Dlutôt que
pour affirmer ce que d'autres ont dit à ce sujet.

Il fut un temps où l'on assignait une origine grecque à un très-

grand nombre de nos vocables. Au commencement de ce siècle, un


médecin distingué, homme très-instruit, le docteur J. Bergeret,
écrivait : <f Uras, nom béarnais de l'avoine follette, paraît venir
du mot grec oura, qui signifie queue ; sans doute à cause de ses

'
A. BiMchet, DiH. éh/mologique de la lanfjue française, p. xii; Paris, J. Hetzel.
IX

long-ues aristes. » Il ajoutait: « Nous avons dans notre idiome une


infinité de mots terminés en os, en a, en ein, dont les uns sont pu-
rement grecs du grec Gélos signifie ris; An-
et les autres dérivés :

gos, vase; Lagos, lièvre; Larunx, gorge; Auga, pour Auge, vive
lumière. Buros vient évidemment de boroSj, vorace; Bournos, de
bounos, colline; Nay, de nalein, habiter, ou de ?iGo,je nage, ou je
file; Monein, de monoein, réduire à un ou laisser seul; Pâou, de

pauo, je cesse d'agir, sans doute parce que les premiers qui se
fixèrent à Pau étaient las de mener une vie errante. Cette multi-
tude de noms grecs et la facilité avec laquelle on peut traduire cette
langue en béarnais semblent prouver que les Grecs ont été les
premiers habitants de cette contrée ;
qu'ils entrèrent dans l'Océan
par le détroit de Gibraltar, et qu'ils rangèrent la côte d'Espagne
jusqu'à Bayonne. Le nom de cette dernière ville indique très-
clairement le passage de la colonie dans cet endroit, soit qu'on le

fasse venir de 6amo, je marche, soit qu'on le tire de baion {heruin),


petite rade ou petit port *. »

En signalant chez nous des étymologies si étranges, le docteur


J. Bergeret ne faisait qu'imiter ce qui se pratiquait ailleurs depuis
longtemps. On ne savait pas, ou l'on avait oublié que « les Gallo-
Romains et les Usant de
Grecs ne furent jamais en contact ^ »

procédés absurdes, on s'attachait à montrer qu'il y avait du grec,


beaucoup de grec, par filiation directe, dans l'ensemble des mots
appartenant aux langu es romane, saux idiomes néo-latins. Pour
n'en citer qu'un exemple l'abbé de Sauvages {Dictionnaire lan-
:

guedocien-français) imaginait que le verbe xaAerv, appeler, se trou-


vait dans trascalan, qui est le nom languedocien du mille-pertuis.
— Voy. Dictionnaire béarnais, t. ii, p. 339.
Bien que la science ait fait justice de pareilles « aberrations éru-
dites )», des hommes de savoir, attardés ou obstinés, y persévèrent

* J. Bergeret, Flore des Basses-Pyrénées, 1. 1, p. 84; Pau, impr. de P. Veronese,


aa XI de la République. — La graphie des origines grecques, ci-dessus, est celle de
Bergeret. — Pour les noms de lieux en os (Gélos, Lagos, etc.), voy. Grammaire léar-
iiaise, 2« édit., p. 184-94 (Toponymie du Béarn).
2 « La seule ville qui eût pu nous mettre en rapport avec l'idiome grec, Marseille,
colonie phocéenne, fut de bonne heure absorbée par les Romains, et le grec originaiie
y céda vite la place au latin. » A. Brachet, Dict. étymologique, p. XLii.
encore aujourd'hui; ce sont les pécheurs endurcis de la philologie.
On regrette d'avoir à désigner parmi eux l'auteur du Dictionnaire
patois- français de l'Aveyron : il rapproche le mot « tàfo (hure, —
huppe), de TÔ90;, fierté, orgueil, parce que, dit-il, l'orgueil apparaît
dans l'élévation de la tête, le redressement des oreilles, des poils,
des plumes, etc. » — Voy. « Touffe », Littré, Dict. ; A. Brachet,
Dict. étymologique.

IV

Dans le Dictionnaire béarnais ancien et moderne, on trouvera,


à la suite de plusieurs de nos vocables, des mots catalans, espa-
gnols, portugais, languedociens, etc.: — Caxau, cachau (catalan,
caixal), grosse dent; flaunhac, flangnac (espagnol, falagïieîïo),
doux, caressant; mane, (portugais, maninho), infécond, stérile,

parlant des femelles; triscayran (languedocien, trascalan ou tres-


colan), mille-pertuis; talaraque (espagnol, telarana), toile d'arai-
gnée ;aiba?n6a (italien, at;uampà7'e), s'enflammer, brûler; jioudre,
poutre (espagnol, podra, ancien français, poultre), pouliche *. — Il

ne faut voir là, dans la très-grande généralité des cas, rien qui ait

trait àl'étA'mologie. Par ces rapprochements, nous n'avons voulu,


le plus souvent, qu'indiquer des comparaisons à faire. S'il y a des

ressemblances entre nos mots et ceux d'autres idiomes, c'est qu'ils


ont une origine commune; ce n'est point parce qu'ils procèdent les
uns des autres. En d'autres termes, tel mot béarnais, gascon, ne
provient pas plus de son similaire catalan, par exemple, que celui-
ci ne tire son origine de son similaire béarnais, gascon.

V
J'avais dit [Grammaire béarnaise, 2'' édit., p. i) que l'idiome
béarnais est « un dialecte de la langue d'oc. » D'après ce quia été

^ Basi-\s.i\n, puletra, poledra (voy. Littré, Dict., au mot <( Poutre )>), et noa « pul-

letrura », poulain, qui est, par erreur, dans le Dict. béarnais, t. ii, p. 178. — Dans
D.-C, on trouve « pullitrus», poulain.
XI

écrit dans ces derniers temps, le béarnais serait cf un dialecte de


la langue gasconne », probablement le gascon pur, vers les mon-
tagnes, dont il est parlé dans les Essais: « Il y a bien, au dessus
de nous, vers les montaignes, vn Gascon pur, que ie treuue singu-
lièrement beau, et desirerois le sçauoir; car c'est un langage bref,
signifiant et pressé, et, a la vérité, vn langage masle et militaire

plus que nul autre que i'entende *. » — On avait prétendu aussi


qu'Henri iv était Gascon; mais, dans l'histoire, il est et restera
toujours le Béarnais. — Va donc pour notre idiome « dialecte du
gascon. )) D'autant mieux qu'en faisant du béarnais un « cadet de
Gascogne » , on ne l'a point déshérité; on lui a assigné l'une des
meilleures parts du domaine patrimonial. « Le domaine gascon, dit
M. Luchaire, embrasse cette partie de la France nettement déter-
minée qui est comprise entre le cours de laGaronne, les Pyrénées
et l'Océan... Le béarnais est le type de tous les patois qui se par-

lent dans la partie sud-ouest du domaine gascon : à ce dialecte


sont unis en efî"et, par des liens évidents, ceux des Landes et du
Bigorre. » idiomes pyrénéens, pp. 194 et 249.)
{Études sur les

Dans un autre de ses ouvrages, M. Luchaire ajoute que les idiomes


gascons doivent « se ramener à deux types principaux: celui de la
région du sud-ouest ou béarnais, appellation justifiée par la richesse
et l'importance de la littérature du Béarn, et celui de la région de
l'est ou armagnac. » Voy. Recueil de textes de l'ancien dialecte
gascon, p. xiv. Sous réserve de ces explications, le béarnais peut
être considéré comme « un dialecte du gascon»; à ce titre, iln'est

plus qu'un « sous-dialecte de la langue d'oc. »

VI

En recueillant les mots que le Dictionnaire béarnais ancien et


moderne devait contenir, je ne pouvais laisser de côté ceux qui
ne sont nôtres qu'à moitié. Par ses parties extrêmes, le Béarn

* Montaigne, Essais, ii, 17; (Texte oriçiiial de 1580..., publié par MM. Dezei-
meris et Barckhausen ; Bordeaux, Féret, 18 t;^*. — On lit dans le même texte : « Le
Baron de Caupene, en Chalosse, et moy, auons en commun le droit de patronage
XTI

touche aux pays de Bigorre et d'Armagnac, à la Chalosse, aux


Landes, à la Basse-Navarre, à la Soûle; il est tout près du La-
bourd. De là, sur nos confins, des mélanges de vocables, des va-
riantes de mots, où il y avait à prendre, puisque tout cela est en
usage chez nous, tout près de nos voisins. C'est ce que j'ai fait,

ayant soin d'indiquer la provenance de ce qui ne nous appartient


pas en propre.
Dans le lexique du Béarn même, j'ai dû noter plus d'une parti-
cularité. Tel mot est de la plaine, tel autre de la montagne. Les
vallées d'Aspe , de Baretous et d'Ossau, dans l'arrondissement
d'Oloron, ont des mots et des formes de mots qui sont propres à
chacune d'elles, sans qu'il soit absolument exact de dire comme
Théophile de Bordeu, vers 1750, que le langage d'Aspe est étran-
ger pour un Ossalois\ La prononciation de certains vocables n'est
pas, dans l'arrondissement d'Orthez, la même que dans l'arron-
dissement de Pau. Ici et là, elle diffère quelquefois de canton à
canton limitrophes. Un môme objet n'a pas le même nom dans
deux communes qui se touchent. Ces particularités ont été mar-
quées dans le Dictionnaire par les indications que fournissent les
noms de vallées, de cantons, de localités (villages et villes), mis
entre parenthèses à la suite des vocables. Mais je dois faire re-
marquer qu'en assignant à tel mot tel lieu d'origine, je n'ai pas
entendu dire que ce mot n'est usité que là; dans beaucoup de cas,
le nom de ce lieu indique plutôt le centre autour duquel a cours le

mot, dans un rayon d'une étendue plus ou moins grande.

VII

Deux sortes de caractères (sauf quelques erreurs qui ont pu


échapper) ont été employées pour « distinguer nettement aux

d'vn bénéfice qui est de grande estendue, au pied de nos montaignes^ qui se nomme
Lahontan. » Essais, ii, 37. —
Lahontan, commune des Basses-Pyrénées, arr. d"Orthez
cant. de Salies. Dans Fors de Béarn, Lafontaa. — Cf., dans le Dictionnaire béarnais,
t. I, p. 329, le passage relatif au « langage gascon, vers les montagnes », extrait de
l'éditioB des Essais publiée par J.-V. Leclerc.
* Lettres sur les Eaux minérales du Béarn, p. 101. Pau, Vignancour, 1833.
XIII

yeux» les mots du béarnais moderne d'avec ceux de Fancien béar-


nais. Ainsi, ABOUGAT, avocat, DISE, dire, sont modernes;
Abocat, Diser, sont anciens. — RENARD, Renat, Reynanl,
sont trois formes du même mot, actuellement usitées.
Au commencement de chaque lettre, A, B, etc., sont résumées
les règles de la G?'ammai7'e 5ear?iaise relatives à la prononciation.
Dans les explications qui suivent les mots, deux signes (tiret
avec ou sans virgule — — , ) indiquent un changement d'acception
ou l'acception figurée, un rapprochement, une comparaison.
On remarquera plus d'une discordance graphique entre les
mots mis en vedette et ceux qui se trouvent immédiatement après
dans les exemples extraits d'anciens textes : REDEMPTIOU
(avec t), redempcion (avec c), rachat, rédemption; REMEDI
(accent grave), remecli (sans accent), remède. Cela provient de ce
que j'ai reproduit les exemples tels que les textes anciens me les

ont fournis ; tandis que, pour l'écriture des mots mis en vedette,
je me suis conformé aux tra'litions orthographiques dont parle
M. Paul Meyer dans son rapport (ci-dessus, p. vi), traditions
qui avaient été régularisées dans la Grammaire béarnaise *.

VIII

Les exemples cités ne montrent pas seulement les acceptions


des mots qu'ils suivent: autant que cela a été possible, ils ont été
particulièrement choisis pour rappeler en même temps ce qui a
rapport à l'histoire, aux institutions, aux mœurs et coutumes du
Béarn; il y en a qui contiennent des renseignements et des détails
curieux ; ceux qui ont trait aux croyances, à des usages, aux tra-
ditions populaires, à des superstitions, ne pouvaient être oubliés.
Il en a été pris aussi un fort grand nombre dans les recueils de
proverbes et de dictons où l'esprit béarnais est mis en relief par
des originalités de langage, ce qui a donné lieu à des rapproche

' Première édition. Pau, Veroncse, 18ôS. - Ouvrage qui obtiat une menllon de
l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres; Concours de linguistique, 1859).
XIV

ments parémiologiques, à des comparaisons entre nos proverbes et


ceux d'autres pays. Chaque exemple est suivi d'une traduction lit-
térale, accompagnée, quand il y a lieu à correction, d'un équivalent

qui s'éloigne un peu du texte.

Ainsi, par le y aura peut-être dans


choix des citations, il le Die-
tionnciire quelque intérêt de lecture pour ceux qui, une fois ou
autre, voudront bien y jeter les yeux. — En voici quelques spéci-
mens :

DEQUÉ (de quoi), avoir, bien, for- cendez), poules, le renard và prêcher. Se
tune. — Il est de tradition populaire dans dit lorsqu'on se doute que quelqu'un veut
nos montagnes que la jeune fille, pour faire un coup de finesse, « jouer un tour
avoir un mari qui ait beauté et richesse, de renard.» C'est là peut-être ce qui reste
adresse à saint Jean cette prière Sent : d'un conte qui avait [)n)bablement pour ti-
Jan, datz-m'u hèt Janf Que sie hètegran, tre; Lou Renard pred'icadou, Le Renard
Qu'kage ic hèt deqiié T(i que-m hai^ic hlhe prêcheur. —
Dans la Basse-Bretagne, on
sens ha ré! Saint Jean, donnez-moi un dit aussi proverbialement « Le renard
:

beau Jean Qu'il soit beau et grand, qu'il


! qui prêche aux poules. » l.-f. s\dvê, P;'ow.
ait un bel avoir pour qu'il me fasse vivre — Une sculpture du moyen âge, dans une
sans rien faire ! cathédrale (celle de Strasbourg, croyons-
(Voy., au mot Mar'ida, même tradition nous), représente un « renard, vêtu en
dans les Landes, pays de Gosse Bère : moine, qui prêche des poules.» Un pro- —
maynade, Prèyue sent Yan Que, dens l'a- priétaire madré (c'était un procureur gé-
nade, A toun galant Sis maridade. i. sal- néral près la cour de Pau), affectant de ne
les. Rev. des Bass. -Pyr ., ]u\\\Gt 1884. rien entendre à une affaire qu'il traitait
Belle jeune fille, prie saint Jean que, dans avec un de ses fermiers, lui disait Jou nou :

l'année, tu sois mariée à ton galant.) souy qu'ue hèsti, ]e ne suis qu'une bête.
— Nani, Moussu, répondit le paysan qui
MALiH(flanc de montagne), montagne: n'était pas dupe, si lou houn Diu p'habè
A u soum deus malhs la nèu... A. m. La neige houlut ha hèsti, bous hauré hèyt renard.
au sommet des montagnes. Malh- . . — Non, Monsieur, si le bon Dieu avait voulu
Ahore, Malh-Rouy dict.* Ces montagnes
. vous faire bête, il vous aurait fait renard.
appartiennent aux communes de Bedous,
de Lees-Athas et de Lescun. Malh-Ahore YURANSOU, Juransou, Juransoo,
est la montagne des hêtres (liahoure, hê- Jurançon, nom
commune tout près de
de
tre) Malh-Rouy est le même mot que Tu-
; Pau La soue Muse h'ey gaymante; Que
:

que-Rouge, qui est, dans les H.-Pyr., le nom s'ey neuride a Yuransou, Sous potz quha
d' « une montagne {tuque) où les bergers toustemps ue cante. E
n'escoun x)as lou sou
prennent une ocre qu'ils employent à mar- cuyou. SEL Sa Muse (celle de Navarrot) est
quer leurs moutons.» c. Le nom d'une— bien charmante; elle a été nourrie à Ju-
de nos montagnes du pays Basque, Mal- rançon; sur les lèvres elle a toujours une
gor, semble identique au Malh-Rouy béar- chanson, et elle ne cache pas sa gourde
nais. HDJiB0LDT(JSecAe7-c^es,etc.,ch. xvii) (elle offre toujours à boire). Lou yu- —
a relevé euskarien mal dans des
le radical ransou, le jurançon, le vin de Jurançon, le
mots signifiant « colline » ou « roide. es- plus renommé des crus du Béarn Lou :

carpé », et l'on sait que, dans la langue yuransou desligue la paraule, Coumatdisè
des Basques, gorri signifie rouge. lou Cansoè. PEY Le jurançon délie la pa-
role, comme le
disait le Chansonnier (Na-
RENARD, Renaf, Reynard, renard : varrot). Yuransoun (Bay. et Landes) Per :

Baxatz-pe (Jmchatz-pe), guéries, lou renard le f/otchère e le cansoun, lou Bear nés qu'a

que ha prêcha, pkov. Baissez-vous (des- yuransoun. l. salles. Pour la chère lie et

«Mail-Âbore; Mail-Rouy» (orthographe française).


XV
la chanson, le Béarnais a du jurançon. donne la chaleur à la tête, le brillant aux
C'était luu des vins favoris du Béarnais, yeux, la à la langue. Avec lui,
saillie
le « diable à quatre «, le Vert-Galant. — pendant que toutes les facultés intellec-
« Le vin si militaire de Jurançon.» Let- tuelles s'exercent merveilleusement, le
tres du maréchal bosquet. —
On iit dans corps est plus souple et plus agile, l'es-,
la Revue viticole. Pau, 1875 « : a un
Il tomac plus léger, les forces sont plus
caractère original qui le distingue des grandes.» B. dejerxox.
autres vins. C'est bien là le produit qui

IX

Les sources où ont été puisées les citations sont indiquées le


plus souvent par des lettres initiales de noms d'auteurs, de titres
de livres, par des abréviations de mots ; mais je n'ai marqué ni dans
quelle partie d'ouvrage ni dans quelle liasse d'archives les exem-
ples avaient été pris. Ayant à compter avec plus d'une difficulté
pour ne pas trop charger la composition typographique dans cha-
que article, je n'ai pu suivre la méthode employée par Raynouard
et Littré.
En procédant plus simplement pour l'indication des sources, je
me suis conformé à ce qu'ont pratiqué dans leurs Dlctlonna.lres
des lexicographes qui ne sont pas sans autorité, MM. Bescherelle,
C. Alexandre, Quicherat et Daveluy.
Je ne me suis départi de cette règle que dans certains cas excep-
tionnels, lorsqu'il m'a semblé qu'il était absolument nécessaire de
donner le plus de précision possible.

A du t. ii se trouve un Supplément suivi iV Additions; il


la fin

contient des mots rencontrés tout dernièrement ou reçus de divers


côtés pendant que l'ouvrage était sous la presse. Il y en a même
quelques-uns de ceux du Dictionnaire, que j'ai dû reprendre pour
y ajouter de nouvelles ou plus exactes interprétations.
On sait qu' « il n'y a point de lexique absolument complet'. » Ce-

* C.Alexandre, Dictionnaire grec français, p. m. — «Le vocabulaire d'une langue


f
XVI

liii-ci ne peut avoir une qualité qui manque à tous les autres.
J'ai l'ait tous mes efforts pour qu'il en eût quelqu'une de celles qui
distinguent les bons ouvrages du même genre. Si j'y avais réussi,
il me serait peut-être permis d'espérer que le Dlctionnctire béar-
nais ne sera pas sans quelque utilité pour l'étude des idiomes ro-
mans, à côté des grands Dictionnaires de G. Azais et de F. Mis-
tral*. L'étude des patois
(1 disait M. Ampère, peut éclairer
,

l'histoire des autres idiomes néo-latins.»

XI

Ces explications données, il me reste à remercier les personnes


qui ont pris part à notre travail. Il faut tout d'a?jord faire mention
de M. Ed. Gaucherand, qui fut archiviste-adjoint des Basses-Py-
rénées. Du concours qu'il prêta à Paul Raymond, pour la rédaction
de VInventaire des Archives départementales, nous sont venus
des mots tirés de nos anciens documents. J'ajoute mon témoignage
de reconnaissance à celui qui lui fut rendu par Paul Raymond, an
t. m, p. 6, de VInventaire des Archives. J'ai eu divers correspon-
dants dans tous les cantons du Béarn; je leur suis très-obligé de la
bonne volonté avec laquelle ils m'ont adressé des communications
et des notes fort utiles. Pour m'acquitter plus particulièrement en-
vers ceux à qui le Dictionnaire béarnais doit le plus, je nommerai :

— M. le docteur Doassans, qui, avec une obligeance parfaite, m'a


indiqué les noms de beaucoup de plantes; — MM. J. Lamaignère
et Lasserre, avocats, que j'ai souvent consultés pour avoir l'explica-

tion vraie d'anciens termes de jurisprudence; — jNI. l'abbé Bidache,


qui a bien voulu réviser sur plus d'un texte l'écriture et la signifi-
cation des mots. — MM. Eug. Larroque et l'abbé Poulide m'ont

vivante n'est jamais clos; ce qui n'empêche pas qu'un dictionnaire fait avec soin ne
soit, chaque fois qu'on l'arrête, une œuvre suffisamment définitive pour rendre service
à la langue et au lecteur. » Littré, Supplément, Additions, p. 353.
* G. Azaïs, Dictionnaire des idiomes romans du midi de la France; Paris, Maison-
neuve et C'®. — F. Mistral, Dictionnaire provenqal-français, embrassant les divers
dialectes de la langue d'oc; Paris, H. Champion. — Je dois citer aussi le Dictionnaire

patois-français del'Aveyron, par l'abbé Vayssier; Rodez, veuve Carrère.


XVII

fourni, l'un sur le parler d'Orthez, l'autre sur celui de la vallée


d'Aspe, des renseignements qui m'ont été extrêmement précieux.
— Je ne saurais entîn laisser sans mention MM. Hamelin frères, de
Montpellier, qui ont donné tant de soins à l'impression de notre
livre.

J'ai eu d'autres auxiliaires, et des meilleurs, et des plus dévoués :

ce sont MM. les souscripteurs.

Ils me sont venus du Béarn, la petite patrie que nous aimons


tous autant que la grande; j'en ai trouvé parmi les hôtes qu'atti-
rent et retiennent chez nous le renom et le charme de ce pays,
« cette terre bénie du ciel, où la vie est si douce, l'air si pur '. »

MM. les souscripteurs voudront bien agréer l'expression de ma


vive gratitude: par leurs suffrages, ils ont honoré notre travail;
par leur libéralité, ils ont rendu possible la publication du Diction-
naire béarnais.

Pau, 19 août 1886.

V. Lespy.

Armand Marrast. — XaHomh imUet 1846.


NOMS DES SOUSCRIPTEURS
AU

DIGTIONlSrAIRE BEARNAIS
ANCIEN ET MODERNE

Le Conseil général des Basses- Pyrénées.


Le Conseil municipal de Pau.
M. Henri Bacquès receveur principal des Douanes
,
(Paris).

M. Barberkn, ancien président du Tribunal d"Oloron-Sainte-Marie.


M. Emile de Bary.
M. le prince de Béarn.
M. Adolphe Behrens.
M. Bergerot, banquier (Pau).
M. Paul Bouderon vice-consul
,
du l'Uruguay à Oloron-Sainte-Marie.
M"*^ Fabien Candau.
M. l'abbé Cazalé, curé-archi[irétre de Pau.
M. le général baron Chazal.
M. le prince de Clermot- Tonnerre.
M. le docteur Cogomblks, maire de Bruges,
M. Eugène Daguerre.
M. le docteur Depaul, membre de FAcadémie de médecine.
M. Frédéric Donnadied, président de la Maintenance de Languedoc.
M. Jacques Drake del Castillo.
M. le docteur Duboué, membre correspondant de l'Académie de médecine.
M""^ Théophile Dufau.
M. Paul Dufau.
M. Charles Dufourcq.
M. Auguste Durand, conseiller général des Basses-Pyrénées.
M. l'abbé Florence, supérieur du Petit Séminaire d'Oluron-Sainte-Marie.
M. Emile Ginot.
Earl ofHoWTH.
M. La Caze, sénateur des Basses-Pyrénées.
Louis
M. Jacques La Caze, conseiller général des Basses-Pyrénées.
M. le docteur Lacoste, adjoint au maire de Pau.
XX
M. Arthur Lafont, ancien conseiller général des Basses-PynJnées.
Mgr Lamazou, évêque de Limoges.
M. Henri Lamotte d'Incamps, conseiller général des Basses-Pvrénées.
M. Laplacette.
M. Eugène Larroqciî, banquier (Orthez).
M. Fabien Larrouy.
M. Louis Larrody (d"Orion).
M. A. de Lassence, membre du conseil municipal de Pau.
M. le baron de Laussat, ancien représentant des Basses-Pyrénées.
M. Laviellk, ancien président du Tribunal d'Orthez.
M™* A. Lavignollk.
M. H. Lavignollk, ancien conseiller général des Basses-Pyrénées.

M. Lespiault, professeur à la Faculté des sciences de Bordeaux.


M. Jules de Lestapis, ancien sénateur des Basses-Pyrénées.
M. Henri de Lestapis, ancien conseiller général des Basses-Pyrénées.
M. le comte Louis de Luppé, député des Basses-Pyrénées.
M. le docteur Mânes, médecin honoraire de l'Hospice de Pau.
M. J. Mello de Cadaval.
M. Auguste Pécoul, archiviste-paléographe.
M. Albert Piche, ancien conseiller de préfecture.
M. Jules Pisson-Abbadie, conseiller général des Basses-Pyrénées.
M. Adrien Planté, maire d'Orthez.
M. Edouard Pommé.
M. le docteur Pomier, conseiller général des Basses Pyrénées.

M. Arthur PoST.
M. Rexouard, trésorier-iiayeur général des Basses-Pyrénées.
M. Réveil, ancien sénateur.
M. RiQODLET, notaire.
M. le comte G. de Roquette-Buisson, trésorier-payeur général des Pyr
Orientales.
M. Henri de Salettes.
M. Gustave Schlumbergër, de l'Institut.
M. Sebbat.
M. Louis Sers, membre du conseil municipal de Pau.
M. François Soulé, avoué près la Cour d'appel de Pau.
M. J. Stewaut.
M. l'abbé Tekrès, curé-doyen de Lescar.
M. Jules Thore.
M. de Yermoloff, ancien conseiller général des Basses-Pvrénées.
EXPLICATION DES ABRÉVIATIONS

INDEX BIBLIOGRAPHIQUE

Ail. — Allégorie, dans « Extrait de la relation de ce qui s'est passé à


Pau
à Tarrivée de M. le duc de Guiche M. le comte de Gramont, son
et de

frère. » Juillet 1768, de lïmpr. P. Daumon, impr. du Roi... forcé.


A. M. — Antonin Montaut, poésies béarnaises, Revue des Basses-Pyrénées.
A. MANESCAU. — Notes siir diverses espèces de champignons ; Pau, E. Vignan-
cour, 1865.
ANDiCHON (Henry d'), curé-archiprêtre de Lembeje (xviii* siècle), Noëls
choisis, composés sur les airs les plus agréables et les plus en vogue dans
laprovince duBéarn. — La Chasse aux palombes ; C.-E. V.T. (V. Lespy);
Pau, libr. Ribaut, 1875.
Arag. — Aragon.
ARCH. — Archives des Basses-Pyrénées.
ARCH. B. — Archives (commune de Bescat).
ARCH. M. — Archives (commune de Montaut),
ARCH. o. — Archives d'Ossau, Livre Bouge d'Ossau.
ARCH. p. — Archives (ville de Pau).
ARCH. pp. Achives (Pampelune).
ARiEL. — Voy., ci-dessous, larrebat.
Arm. prouv. — Armana prouvençau (Almanach provençal).
ART. — Artistes en Béarn avant siècle (textes béarnais),
le xviii* Paul Ray-
mond Pau,; libr. Ribaut, 1874.
A. SAC. — L'abbé Gaston-Sacaze, curé d'Aste-Béon {Chanson médite).
Aug. — Augmentatif.
Auj. — Aujourd'hui.
BAR. — Baron béarnais au quinzième siècle (textes béarnais) , V. Lespy et
XXII

p. Raymond; publication de la Société des bibliophiles du Béarn, 1878.


Bay. — Bayonne.
BAY. — Archives (ville de Bayonne) ; textes dans Etudes historiques sur la
ville de Bayonne, par Balasque et Dulaurens; dans lîevue de Béarn.,., ar-
ticles de M. E. Ducéré.
Big.— Pays de Bigorre.
BIT.— Bitaubé; dans Poésies béarnaises; Pau, E. Vignancour, éditeur, 1827.
BON. —
Bonnecaze dans Poésies béarnaises ; Pau, E. Vignancour, éditeur,
;

1827.
BOR. — Th. de Bordeu, Hommage à la Vallée d'Ossau (prose et vers, lous
Truquelaulès), à la suite du t. i, Recherches sur les maladies chroniques, etc.;
Paris, Ruault, libr., 1775. — Poésies béarnaises; Pau,E. Vignancour, 1827.
Bull, de la Soc. des se., lell. et arts. — Bulletin de Société des sciences, la

lettres et arts de Pau.


c. — Cordier, Etude sur le dialecte de Lavedan ; Bagnères, imp. Cazenave,
1878.
CAT. — Catéchisme a l'usadge deu diocèse d'Auloiirou (Catéchisme à l'usage
du diocèse d'Oloron) Chez Supervielle, marchand à Oléron (Oloron),
1788.
Cat. — Catalan
CAV. — Cavalcade {Cabalcade de Caritat) Oloron, impr. Marque, 1880. ;

c, B. — Contes béarnais, dans un journal de Pau, Petit Républicain. le

CH. — Châteauneuf (avocat, anc. maire de Bayonne), ms.


Chai. — Chalosse.
CH. BAY. — Chanson de Bayonne.
Ch. Cr. Alb. — Chanson de Croisade la contre les Albigeois ; Fàul Meyer ;

publication de la Société de l'Histoire de France, 1875.


CH. ORTH. — (Charte d'Orthez) ; Règlement relatif à la boucherie; 1270.
CH. p. — Chanson populaire.

CH. PR. — Chanson protestante : Chanson en langue béarnaise du temps de


Jeanne d'Albret; Indépendant des Basses-Pyrénées, 11 nov. 1868.
c. M. — Cartulaire de Monein.
c.-M. — cÉ-M. — Cénac-Moncaut, Littérature populaire de la Gascogne...
et du Béarn; Paris, E. Dentu, 18G8.
COUT. s. — Coutumes de Souk , édit. de 1692 ; Pau, J. Dupoux, impr. et

libraire,

c. s. — Cartulaire de l'abbaye de Saint-Jean-de-Sorde, publié par Paul Ray-


mond ; Paris, Dumoulin, 1873.
D. — Dictionnaire béarnais ancien et moderne.
DAR. — Darrichon, Perqué lou rey-pelit.... (Pourquoi le roitelet....); Pau,
impr. Tonnet, 1881.
XXIII

DARR. — Darracq (de Bajonne), liste ms. de noms de poissons.


D. B. — Dictons du pays de Béarn, V. Lespy ; Pau, Ribaut, libr.-édit., 1875.

D.-c.— Du Cange.
DÉN. — Dénombrement des maisons de la vicomte de Béarn (Béarn sous Gaston-
Phœbus); Paul Raymond; Pau, libr. Ribaut, 1873.
DESP. — Despourrins (voj. Poésies béarnaises; Pau, E. Vignancour, éditeur,
1827).
DEST. — (Poésies béarnaises par) Destrade. — Voy. Dictionnaire béarnais,
1. 1, p. 249.

Dict. —

Dictionnaire.
DiCT. Dictionnaire topographique des Basses-Pyrénées ; Paul Raymond ; Paris'
Impr. imp., 1863.
Dict. étym. — Dictionnaire étymologique.
Dict. L. D. — Dictionnaire languedocien-français
s. de l'abbé de Sauvages ;

Nismes, Gaude... libr., 1785.


Dim. — Diminutif.
DISC. CL. — Discipline de Clergie; Pierre Alphonse. Manuscrit de la Biblio-
thèque nationale de Madrid. — (Il sera très-prochainement publié par
V. Lespy.)
ENQ. — Enquête sur les serfs du Béarn, xiv^ siècle; P. Raymond. Bulletin de
la Société des sciences, lettres et arts de Pau, 1877-78; Pau, Ribaut, 1878.
Esp. — Espagnol.
Estil.... — Estil de la Chancelerie de Navarre, à la suite des Fors et Coutu-
mes de Navarre.
Etym.— Étym. Etymologie. —
F. B. — Fors de Béarn, publiés — 1842 — par MM, Mazure et Hatoulet ;

Pau, Vignancour.
F. Egl. — Eglogues de Fondeville ; Dialogues sur le Calvinisme {six églogues).
Manuscrit de la Bibliothèque de la ville de Pau. Voy. Grammaire béar-
naise, 2^ édit., p. 123, 317, 344.

F. GASC. — Fables gasconnes, Fables causides de La Fontaine en bers gas-


couns; Rayonne, P. Fauvet-Duhart, 1776. — Variantes du texte primitif
sur une copie datée de 1767, par J. Vinson ; Paris, Maisonneuve, 1881.
F. ORTH. — Fables, dans le journal d'Orthez, \e Mercure.
F. H. — Fors de Henri II {Fors de Béarn; publication faite par ordre de
Henri II, roi de Navarre).

F. LAB. — Fabien de Laborde, Pausotes d'u Ossales ;Pa.u, impr. A. Arêas, 1886.
— Chansons inédites.

N. — Fors et coutumes du royaume de Navarre.


F.

— For d'Oloron, Poblation d'Oloron texte publié


F. 0. la par l'abbé Bi-
dache ; Pau, Ribaut, 1881.
XXIV
F. Past.— Fondeville, Pastorale {La Pastourale deu Paysaa, en quoate actes,
La Pastorale du Paysan en quatre actes); Pau, J.-P. Vignancour, 1767.
Pau, libr. Ribaut, 1885.
Fr. — Français.
F. R.— Frédéric Rivarès, Chansons et Airs populaires du Déarn, 2« édit.; Pau,
Veronese, 1868.
Fréq.— Fréquemment ou fréquentatif.
GAR. — Garet, curé-dojen de Salies, Noëls; — Ilenric iv; — Chanson iné-

dite.

GAS. — Gassion (Sonnet : Quoand Rabourit. .


.); voy. Poésies béarnaises,

p. 190; Pau, E. Vignancour, éditeur, 1827.


G. BAT. — Guillaume de Bataille, Las Haunous de Gastou-Phebus, Les Hon-
neurs de Gaston-Phoebus Pau, Vignancour, 1871. ;

gloss.— Glossaire.
GRAM. — Qram, béarn. — Grammaire béarnaise ; V. Lespy, 2= édit.; Paris,

Maisonneuve et Cie, libr. -édit., 1880.

H. — Hatoulet, dans Poésies béarnaises; Pau, impr. Vignancour, 1860.


H, A. — Les Honneurs d'Archambaud (document béarnais du xv^ siècle, pu-
blié par V. Lespy), Revue d'Aquitaine, 1860.
H. B. — Hilarion Barthety, Pratiques de Sorcellerie ; Bulletin de la Société

des sciences, lettres et arts de Pau, 1874.


Histoire du Droit dans les Pyrénées ; G. -B. de Lagrèze Paris, Impr. imp., 1867.
;

HOURC. — Hourcastremé , Aventures de Messire Anselme ; Paris, Lemierre,

1796. Dans cet ouvrage se trouvent a trois fables béarnaises imitées de


La Fontaine et du Recueil (1776) écrit dans le dialecte des environs de

Rayonne. » Voir Revue des Bibliophiles, Sauveterre-de-Guyenne, Jean


ChoUet, 1879; articles : Julien Vinson et V. Lespy.
H. PELL. — Henri Pellisson (de la vallée de Baretous).
H. s. — Histoire d'après
sainte, un manuscrit béarnais du xv" siècle ; V.
Lespy et Paul Raymond; publication de la Société des bibliophiles du Réarn,
1876-77. — Voir Revue des Langues romanes, 1877, article: C. Chabaneau,
et Revue de Gascogne, 1877, article: Léonce Couture.
iB. — Ibidem.
iD. — Idem.
I. G. — (?); (voy. sonnet signé i. g., dans Histnire des comtes de Foix, Réarn,
etc., par Olhagaraj').
nr. — L'imitaliou de Jesu-Chrit traduside en bearnes (Imitation de J.-Cli.
traduite en béarnais), par l'abbé P. Lamaysouette ;
2e édit.; Pau, Vignan-
cour, 1872.
I. s. — Isidore Salles, Debis g ascouns [Dewis gascons); Paris, Louis Hugo-
nis, édit., 1885.
XXV
It. — Italien.
j. BERGERET. — Flore dcs Basses-Pyrénées; Pau, impr. P. Veronese, an xi
de la République.
j. DE BELA. — Commentaire de la Coutume de Soûle ; ms. très-précieux de
la Bibliothèque de M, G. B. de Lagrèze.
J. DE LAPORTERiE. — Vieilles Coutumes de la Chalosse (Une noce de paysans);
S. Serres; Saint-Sever (Landes), 1885.
jou. — Laurent Joubert, Errews populaires ; Bovc[ea.nx, 1570. (Voir Œu-
vres complètes d'Ambroise Paré, collationnées, etc., par J.-F. Malgaigne,
m, p. 666; Paris, Baillière, 1841).
JUL. — A. Julien, dans Poésies béarnaises ; Pau, E. Vignancour, éditeur,
1827.
LAC. — Lacontre, U reclam de moiintanhe, 1870; Fables, 1880. (Parler de
Naj et des environs vers le Lavedan.)
LA FONT. Fab. — La Fontaine, Fables.
LAG. — Lagravère (de Bajonne), Poésies en gascoun ;BsLyonne, impr. V^ La-
maignère, 1865.
LAM. — Lamolère, dans Poésies béarnaises; Pau, E. Vignancour, éditeur,
1827.
Lang. verte. — Langue verte (a. delvau).
Langued. — Languedocien.
larrebat. — Poésies gasconnes ; Bayonne impr. Lespès, 1868. — Ces poé-
sies, avant d'être recueillies en volume, avaient été publiées, croyons-
nous, dans un journal de Bayonne, VAriel.
Lat. — Latin.
L. cur. de s. palaye. — Lacurne de Sainte-Palaye.
l. d. s. — L'abbé de Sauvages, Dictionyiaire languedocien-français.

L E. — Legs de VEmperador (Lois de l'Empereur) ; articles extraits, soit du


code de Tliéodose le Jeune, soit de celui de Justinien. Voy. Revue d' Aqui-
taine, t. V, 1861 ;
Hatoulet, bibliothécaire de la ville de Pau.
LETT. ORTH. — Lettres d'Orthez, dans le journal le Mercure d'Orthez.
Liv. ROUGE d'ossau. — Livrc Rouge d'Ossau. {Archives des Basses-Pyrénées.)
L. 0. — Livre dOr de ^Sayonne (textes gascons du xiii« siècle, publiés par l'abbé
Bidache) ; Pau, libr. Ribaut, 1882.
LUCHAiRE. — Etudes sur les idiomes pyrénéens. — Recueil de textes de l'an-
gascon; Paris, Maisonneuve et C'% 1879, 1881.
cien dialecte

MAZ. —
Mazure, Histoire du Béarn et du pays basque... idiome, poésie natio-
nale Pau, Vignancour, 1839.
;

^i.v..— Mœurs èertnm?s(?5 (textes béarnais, 1335-1550); Paul Raymond; Pau.


Ribaut. 1873.
XXVI
MENJ. — L'abbé Menjoulet, Chronique du diocèse et du pays d'Oloron; Olo-
ron, Marque, impr., 1864-69. — Chronique de Betharram ; Pau, Vignan-
cour, 1843. — Chronique de Sarrance; Oloron, Lacaze, 1859.
MERC. d'orth. — Journal le Mercure d'Orthez.
MES,— De Mesplès, dans Poésies béarnaises ; Pau, E. Vignancour, éditeur,
1827.
MEY. — Meyniel, La Nayade de la fontaine de Dordeu aux Eaux-Bonnes ;
Pau, Tonnet, 1811.
M. o. — Martinet d'Orthez. Le « Martinet, qui est le véritable registre de la
présente ville (Orthez), où tous les arrêts et autres choses importantes
s'enregistrent.» — Vo}-. l'Université protestante du Béarn, documents
inédits du xvi* siècle, par Adrien Planté, maire de la ville d'Orthez; Pau,
libr. Ribaut, 1886.
Mont. — Montagne (parler de montagne vers montagne).
la ; la

NAV. — Navarrot, Chansons de X. Navarrot, publiées par V. Lespy ; Pau,


impr. Veronese, 1868.
N. LAB. — Narcisse Laborde, poésies publiées dans le journal le Mercure
d'Orthez et dans la Bévue des Basses-Pyrénées ; quelques poésies inédites.
NOÉL. — Noëls choisis.... ; Henry d'Andichon (xviii' siècle). — Noëls fran-
çais, béarnais....; Pau, Vignancour, 1865. — JSoëls béaimais, etc., publiés

par P. Barricades ; Pau, V^ Vignancour, 1874.


N.PAST. Nouvelle Pastorale (^Nabère Pastourale bearnesc) ; Pau, libr. Ribaut,
1881.
o. H. — Ordonnances de Henri II, roi de Navarre, sur la direction de la jus-
tice ; Pau, Isaac Desbaratz, 1716.
p. — Picot, Vocabulaire, vas. — Dans Poésies béarnaises ; Pau, E. Vignancour,
éditeur, 1827. — Montagnard des Pyrénées (journal de Pau), 1838-39.

PALASSou. — Mémoires pour servir à l'Histoire naturelle des Pyrénées ; Pau,


impr. Vignancour, 1815.
PAR. — Parabole de l'Enfant prodigue, versions béarnaises (Accous, Ara-
mitz, Arzacq, Bielle, etc.), dans Luchaire, Etudes sur les idiomes pyré-
néens).

P.-ê. — Peut-être.
PERRiN. — Dans Poésies béarnaises Pau, E. Vignancour, éditeur, 1827.
;

PEY. — Pejret Countes bearncs, Contes béarnais; Concepcion del


(Alexis),

Uruguay, 1870.
PETR. — Pevré (Auguste), poésies béarnaises, Bévue des Basses- Pyrénées.
— Lou Bouquet de Sent Nicoulas (chanson inédite).
Port. — Portugais.
P. R. — Privilèges et règlements (Compilation d'auguns priviledges, etc.);
Orthez, Jacques Rouyer, 1676.
XXVII

PR. B. — Proverbes du pays de Béarn, Enigmes et Contes populaires ; V.


Lespy ;
publication de la Société pour l'étude des langues ro7nanes ; Paris,

Maisonneuve, 1876.
PR. H. — Proverbes béarnais recueillis par Hatoulet et Picot (publiés par G.
Brunet) ; Paris, Hérold, 1862.
PROV. — Proverbe.
PS. — Psaume. — Los Psalmes de David en rima ùernesa (Les Psaumes tra-

duits en béarnais), par Arnaud de Salette ; Orthez, Louis Rabier, 1583.


— Les cent premiers psaumes de^ cette traduction ont été réimprimés à
Pau; publication en deux volumes, avec notes et glossaires, sous les titres:
Ung flouquetot, etc Segond flouquetot, etc l'abbé BidacLe Pau, libr. Ri-
. ; . ; ;

baut, 1878, 1880.


— Psaume (argument, explication sommaire).
PS. A.

PUT. — Pujoo (l'abbé de), Lous Gentius de Bearn ou Bèbe de l'abè Puyoo
(Les Nobles du Béarn ou Rêve de l'abbé Pujoo); N. T. (V. Lespj) ; Pau,
libr. Ribaut, 1879.
R. — Baies de f armée de Gaston- P/tœùus, 1376-137S ; Paul Raymond Bor- ;

deaux, impr. Gounouilliou, 1872.


RAYN. — Rajnouard.
RAYN. Lex. — Raynouard, Lexique.
Bev. de Béarn. — lievue de IJéarn, Navarre et Landes; Paris, rue de Vaugi-
rard, 53.
Ik'V.de Gasc. — Bévue de Gascogne; A.\ith, G. Foix, imprimeur.
Bev. des Bas-Pyr. — Bévue des Basses- Pyrénées et des Landes ; Paris, rue
de Vaugirard, 53.
Jlev. des l. rom.— Bévue des langues rojnanes; Montpellier.
uiM. p. — (Bimes populaires); chansons sur les Cagots. Histoire des races mau-
dites, par Fr. Michel; Paris, Franck, 1847.
Romania, Recueil... langues et littérature romanes; Paris, F. Vieweg.
s.— Supplément du Dictionnaire béaimais ancien moderne. et

SAC. — Gaston-Sacaze, Chansons inédites; — poésies, dans Chants du Béarn,


etc., par F. Couaraze de Laa Tarbes, Telmon,
; 1861.
SAL, — Salette (Arnaud de).
s. B. — Sorcières dans le Béarn (textes béarnais, 1393-1672) ; V. Lespy; Pau,
libr. Ribaut, 1875.
SEi. — Seignor, poésies inédites.
SENT.— Lou Catounet, Sentences; (\q.ï[S Poésies béarnaises; Pau, E. Vignan*
cour, éditeur, 1827.
sÉR. — Sérurier (le \\comte).Y Instruction pi^imaire. .. . en Béarn (textes béar-
nais) ; Pau, libr. Ribaut, 1874.
XXVIII

SEUM. — Sermon du curé ck Dideren (xviiio siècle), C.-E. Y. T. (V. Lespy) :

Pau, libr. Ribaut, 1878.


s. GAS. — Sonnet ,
(président de Gassion). Voj. Grammaùe ôéarnaise; 2^ édit.,

pp. 127, 504.


s. j, — Stil de lajmlicy dm pays de Bearn (Code de procédure du pays de
Béarn). ~ Publié, publicat, en 1564, par ordre de la reine Jeanne.
SOPHIE. — Poésies béarnaises de Hatoulet; dans Cansoiis béarnaises,
3e édit.;

Pau, Vignancour, 1866. — Montagnard des Pyrénées, journal de Pau,


1838-39.— Voy. Illustrations du Béarn ;\.Lesi>y, pp. 68-71 ;
Pau, Vero-
nese, 1856.
sup. — Superbie-Cazalet, dans Poésies béarnaises; Pau, E. Vignancour, édi-
teur, 1827. — (Le public attribuait rédaction d'un journal, Circu-
la la

laire des Pyrénées, paraissant à Pau en 1779, à M. Cazalet, aussi versé

dans la littérature que célèbre avocat. pal.\ssou, Mémoires, etc., p. 268).

Sup. — Supplément.
Superdim. — Superdiminutif.
T. — \jAbnanach dous Paysans (Henri de Las Teulères: pseudonyme); St-
Sever, impr. Serres.
VAYSS. — L'abbé Vayssier, Dictionnaire patois-français de l'Aveyron, publié

par la Société des lettres, sciences et arts de TAveyron ; Rodez, Y« Car-


rère, 1870.

V. BAT. — Vincent de Bataille. La Capère de Betharram (La Chapelle de Bé-


tharram, poëme couronné, en 1839, par la Société archéologique de Béziers ;

traduit en vers français par G. Azaïs) ; voy. Poésies béarnaises, Pau, Vi-
gnancour, 1860. — A la glori de Pierre-Paul Hiquet ; — La Capère de

Lourdes; ces compositions se trouvent dans les Cansous béarnaises, 3c édit. ;

Pau, Vignancour, 1866. — Lou Balmi de l'Ousse (le Vallon de FOusse), dans
la Revue béarnaise et pyrénéenne, 1863. — Nouste-Dame de Buglose ; Pau,
Vignancour, 1866. (On lit dans le Rapport sur le Concours de 1865, — So-
ciété archéologique de Béziers : « Vous avez décerné le rameau d'olivier à

M. de Bataille, de Pontacq, auteur de la pièce qui a pour titre : Nouste-


Damc de Buglose. C'est un poëme légendaire, écrit dans cette langue ner-

veuse et fière du Béarn qui vous a déjà apporté ici tant de beaux vers. »)

viGN. — Vignancour; dans Poésies béarnaises ; F au, Vignancour, éditeur,

1827; — second volume, Pau, impr. Vignancour, 1860; — Cansous béa?'-

naises, 3« édit. ;
Pau, impr. Vignancour, 1866.
V. L. — V. Lespy.
DICTIOiNNAIRE

BÉARNAIS
ANCIEN ET MODERiNE

A, voyelle; elle est doublée à la fin de quelques localités, particulièrement dans


certains mots Ahei-aa, noisette; paa, pain;
: la partiemontagneuse du Béarn. —
L'om-
ma, sain. Dans ces mots, aa se pronon- hru de ton ala sauta. PS. On écrirait aujour-
cent comme sil n'y avait qu'un a, pre- d'hui: L'oumbre de toiin aie santé. L'ombre
nant un peu le son nasal qui rappelle la de ton aile sainte. Pren d'aquet escrihaa
lettre n des primitifs latins « Avellana,
: la pluma vertadera i. G. {la plume berta-
panem, sanus.» Le double i7 est aussi si- dere). Prends de cet écrivain la plume vé-
gnificatif de la chute de r étymologique : ridique. Llgabas, aujourd'hui ; ligahes, tu
Autaa, autel; ^aa, paire: « altare, par, liais.
paris, n a des suffixes adou, adé, devieot e ( Or-
a au présent de l'infinitif
final est fort thez,Rayonne) Acusedou, labouredou,pre-
:

des verbes de la première conjugaison : dlquedou, au lieu de acusadou, labouradou,


Da, donner; liga, lier, etc. Anciennement predicadou, accusateur, laboureur, prédi-
cette terminaison de l'infinitif était suivie, cateur. Li, on dit aussi: arresim, arreditz,
sauf de très-rares exceptions, de la con- raisin, racine, et non arrasim, arraditz.
sonne étymologique r: Dar, ligar; en la- Même changement (vers le pays de Cha-
tin « dare, ligare. » Dans la traduction des losse, Saint-Sever, Landes) aux terminai-
Psaumes, d'Arnaud de Salettes, et dans sons des verbes de la première conjugai-
quelques autres textes plus anciens ou son, imparfait de l'indicatif: Aj/mèbe, ad-
d'une époque contemporaine, ces infinitifs mirtbe, au lieu de aymabe, admirabe, il
sont terminés par deux ^, qui se pronon- aimait, il admirait Un troupètde jnoutouns
:

cent comme un seul n fort: Cantaa, espe- qui d'arré ne manquèbe, E qu'un ran dous
raa, chanter, espérer. mejf hortz countre lous loups goardèbe... T.
11 y avait dans l'ancien béarnais un a Un troupeau de moutons qui ne manquait
finaldont le son était peu -ensible: il est de rien, et qu'un chien des plus forts gar-
aujourd'hui remplacé par un e; voy. E. dait...
On disait planta,
plante; ferra, tevTe\ es- La diphthongue au se prononce en ap-
Ci^ra, obscure cantaha, il chantait, en ap-
; puyant fortement sur l'a: Clau, clou: lau-
puyant très-peu sur Va. Les mots de cette da',louer; Pau, Pau (cla-ou, la-ouda,
espèce se prononcent encore ainsi dans Pa-ou): Vu (ou) a un son tout particulier.
AA AT.A

bieu moins fort que celui de Vie en italien, lu fromage pour former » Balîie-iu
le « :

en espagnol. er aa, que-y hiqui et roumadge. Donne-moi


Dans les syllabes pénultièmes, a est la « forme », que j'y mette le fromage.
fort quand la finale a un son peu sensible : Esp. «aro», cercle, cerceau.
Cimpane, cloche pref/'tri, prière.
;
Ab, avec: voy. Dih. chez, de: Ar- — ,

Cf. Gra'wnaire béarnaise, V Lespv, 2° naut... esti. costurer ab Berdot de Bernadot


é';.,ion, 18S(), pages 1-4, 37, RG. 345 (note). a Sauhaterre. E.VQ. .\rnaud reste coutu-
On trouve la prosthèse de l'n dins un rier chez Berdot de Bernadot à S luve-
certain nombre de mots comme afiland, terre. Guilheni esta, baquerar ah la besiau
glind; amoure, mùi-e, fruit du mûrier; de Burgarone. IB. Guillaume reste vacher
acountenta, contenter. de la communauté de Burgaronne.
a précède la consonne r redoublée de- Ab, depuis: Boaries ah anticq bastides.
vant les mots provenant, de primitifs com- Aiîcn. B. Bouveries depuis (temps) ancien
mençant par /•; Arranip, rame- lat. ramiis, bâties. —de, désignant le lieu d'origine:
,

branche; arrauyoux, rcmyoua; lat. rabiosus, .Jozep ab Armathias. n. s. Joseph d'Ari-


enragé; arrode.rode; \a.t.rota, roue. Aussi, mathie.
pour beaucoup de mots commençant par Abaa, aïeule Ac hare audit a sa abaa
:

le préfixe AR, renvoyons-nous à ces mê- e a X. son on/^le. ARCH. Il l'avait ouï (dire)
mes mots commençant par la lettre éty- à son aïeule et à N. son oncle
mologique R. AB.ICADA, inscrire sur le vô\e des
A, pronom; voy. Af. haradps : voy. ce mot.
A, terminaison du futur, 3^ person. du AB/LDESSE, abbesse, abbesse laï-
sing., séparée de l'infinitif par un pronom : que Daunp ahadesse... bienetz m'aurousta.
:

Mostrar vos a {voH montrarn). H. s. Vous NAV. Dame abbesse, venez chanter vos
montrera. ( Dans le texte, ha pour a.) — couplets à mes funérailles. L'ahadesse d'O-
L'ancien béarnais avait, comme d'autres rion DÈS. L'abbesse laïque dOrion.
dialectes romans, des futurs et des condi- Abadie, monastère: Mounge, coum a-
tionnels ainsi « décomposés. » L'infinitif bat, Lou tourn de l'abadie que sab. PROV.
était séparé de la terminaison par un ou Moine, comme abbé, sait le tour du mo-
deux pronoms Li
cortdar l'y a (l'ydara).
: nastère. Le proverbe provençal est plus
F. B. La cour le lui donnera. On trouve explicite: «. .saup tùuti li vici de l'aba-
,

de nombreux exemples de futurs et de die.» MISTRAL, Dict. abbaye laïque:— ,

conditionnels ((décomposés» dans les i?e- Bernât de l'ahadie de Leren. c. S. Bernard


clts d'Histoire sainte comme dans les Cou- de l'abbaye de Leren. —
Ce mot est devenu
tumes de Bayonm —
Cf. Paul Meyer : un nom de personne très-fréquent: Aba-
« Notice sur Guil. de la Barre», Rorue de die, .\bbadie, Dabadie, Labadie.
Gascogne, t. ix, p. 45, et Récits d'Histoire Abadiole, petite abbaye; dépendance
sainte, V. Lespv et Paul Ravmond, t. i, d'une abbaye. —
A Bielle, la place publi-
p. XVIII, 203-4.' que où se tenaient les assemblées popu-
A, préposition, à; très-fréquemment ad laires s'appelait la Badiole [l'ahadiole).
devant une voyelle: Dots a toutz, non, detz C'était un emplacement dépendant primi-
ad aquet soûl. Donnez à tous, ne donnez tivement de l'abbaye Ln place commune, :

pas à celui-là seul. —


chez Pausan a une
, : apperade la Badiole (l'Abadiole). d. b. L.a
rende. H. s. Ils s'arrêtèrent (logèrent) chez place publique appelée l'Abadiole. Voy.
une veuve. — vers A tu io Ihebi ma teste.
. : Hourhari
PS. Vers toi je lève ma tête. contre — , : ABAIjA, avaler : Qu'en ahalarè coum
Si cooteg... trey om a son enemic. F. B. Si gag cerises, pr. b. 11 en avalerait autant
l'on tire couteau contre son ennemi. — qu'un geai de cerises. S'applique à celui
devant, en présence de Quant los mesad- : qui est plus que friand d'une chose. —
f/ees fon a Saul. h. s. Quand les messa- En fr. « Il en mangerait autant qu'un évè-
gers furent en présence de Saûl. pour: — , nueen pourrait bénir. » oudin, Ciiriosît.
Ljs obras... ad adohar o a plantar F. B. .
fr.
L'îs œuvres (les travaux que je ferai! pour ABAL\T>OU, ABALEDOU, ava-
améliorer (la terre) ou pour planter, — leur: Ahaledmis de carn crude.'L^T'T.O'B.Tn.
par: Aucider a traytion. H. s Tuer par AvMlenr de viande crue.
trahison. — sur: La emende que sie feyte
, ABALUT , perche qui maintient le
a segreinent deu claver. r. B. Que la répa- fourrage siu' les chars Sarra la corde au :

ration soit faite sur le serment du tréso- cap de l'abalut Serrer la corde au bout de
rier. la perche. —
Jete-abalut, ']ei\. aujete- Ha
AA (Ossau). cercle de bois où l'on met nbalut, faire (jouer) au ((jette-perche. »
ACA ABA
ABAMBA, s"entlaminer, brûler, au (Espagne) répètent cinq fois ce cri lors-
fig. : Abamben deu
hoec de la. curitat. IM. que, chaque année, ils renouvellent la paix
Ils brûlent du feu de la charité. Abain- qu'ils avaient conclue après une queielle
bant, ardent, fervent. —
It. « awampare. » sanglante, marca. Hlst. de Béarn. en — ,

ABANCETES, avances, au sens de avant! Gaston-Phœbus avait pour devise


j)remières démarches auprès de quelqu'un. Febus abant! Phœbus en avant! « Febus
Le diminutif indique qu"on les fait peu à abant Febus abant » 3IIG. DEL VER31S.
! !

peu avec des ménagements, avec une dou- — ^1 l'abant, à l'avenir. —


Dcqai abant,
ceur calculée pour ainsi dire. Aussi faut- dessi abant ; vov. Aqai, Aci.
il se méfier de ceux qui hèn ahaucetes, font ABANTZ -HIÉ, ABANT-GÉ, a-
(ces) petites avances — Ha abaueetes, eu vaut-Lior.
parlant d'une fille, signifie anticiper le ABARCALHS, liens avec lesquels on
mariage, « emprunter un pain sur la four- jambe la chaussure abarque.
rattache k la
née. » Esp. u ha hecho Pascua antes de ABARÉ, masc, avai'ice sordide.
Kamos », elle a fait Pâques avant Ra- ABARGUERA (Vic-Bilh, vers le
meaux. Gers et les H.-Pyr.), parquer des trou-
AB ANCIU, qui avance, qui se hâte ; peaux de brebis dans un champ pour le
se dit aussi de ce qui arrive vite, se fait fumer. Le parc, barguerou, est formé par
vite. des barguères, claies portatives. On les dé-
ABANS; voy. Abantz. place en les portant successivement dans
ABANSA, Abansar, avancer. — le champ d'un point à un autre, de sorte
faire desprogrès Abansa qvaiiqne drin
: qu'il puisse être fumé dans toute son éten-
en mielhe. im. Avancer quelque peu dans due.
le bien. —
faire croître
, Lo besliov deu
f/ardar e avansar et profeitar. arch. 11
: ABARQ'UE, chaussure comme en por-
tent les Espagnols, qui ont le même mot
doit garder le bétail, le faire croître et pour la nommer, u abarca. " Elle est faite
profiter. —
prendre par avance, au préa-
,
de cuir grossier et se rattache au bas de
lable: Se pusco abansar la part. .. ela la jambe avec des liens.
hieter la ond lo sera vist. ib. Qu'il puisse ABARQUÈ. celui qui fait des abar-
prendre par avance sa part (sa légitime) ques — Efz abarquès de Lanins. D. B. On
et la mettre où il lui sera vu (où bon lui qualifiait ainsi les habitants de Laruns,
semblera'!. parce qu'il y avait parmi eux de nombreux
ABANT: voy. Ahantz. fabricants d'aburques, ou parce qu ils por-
ABANT-A-SER, av.mt-hier soir. taient la même chaussure que les Esj)a-
ABANTATYE, avantage.— Z)^ abari- gnols. Ce sobriquet s'emploie au sens dé-
tati/e, de plus : Lodefienguo per lo ter mi de favorable de "Savetiers. <
siei/sjorns... e de abantudije lo balha garde. ABARAEYA; ABARREYADIS,
BAK. 11 le tint (aux fers) pendant six jours voy. Barreya , Barregadis.
et de plus lui donna garde (le fit surveil- ABARYA, amasser le foin avec le
ler par des gardes). râteau, barge, pour le mettre en meules.
Abant-bras, brassard: ^4r»?.s- de ca- ABASTA, Abastar, suffire : Paga-
me e de cojjxe e avant-bras. R. Armures de ran toutz despens tant que ahas-
lor bien
jambe et de cuisse (jambards et cuissards) tara. S. B. paieront tous dépens tant
Ils
et brassards. que leur bien (y) suffira. Si no y abasta la
ABANT-GÉ; voy. Abautz-hiè. casa, que pague la biele. arch. Si la mai-
ABANT -HÈYT (avant-fait), mûri son (du particulier) n'y suffit, que le vil-
avant le temps, précoce, hàtif. abant- —U lage paie. —
Nou l'abaste lupét. La peau
unjeune présomptueux.
héi/t, ne lui suffit plus (il ne tient plus dans sa
ABANTZ, avant: Temoenhs de Jos- peau}; se dit d'un embonpoint excessif.
ba'iy, qu'arriben très dies abantz l'assigna- ABASTA ; même signification que
liou. D. B. Témoins de Josbaig, ils arri- Basi,>.
vent trois jours avant l'assignation. Se dit ABASTOA. faire de petites meules de
de tous les mauvais témoins Abantz lo . la fougère fauchée.
jorn de las honors. H. A. Avant le jour des ABaSTOU, petite meule de fougère
honneurs, du service funèbre. bientôt:
Cani abant audiratz. H. s. Comme vous
— , fauchée.
ABAT, abbé Los avesques e abaiz ab
:

l'entendrez bientôt. —
dorénavant: Patz
, lors mitresans caps. H. A. Les évéques et
abard! D. B. Paix dorénavant! Depuis le abbés avec leurs mitres sur la tête.
— —
xive siècle les habitants de la vallée de abbé laïque. Boun jour, Moussu, l'abat
Baretous et ceux de la vallée de Roncal d'Aspe que-b saludc. PB. B. Bonjour. Mon-
4 ABE ABE
sieur, l'abbé d'Aspe vous salue. Se dit pour ABELHADURE ; même signif . que
faire remarquer à quelqu'un, qui n'a pas le précéd(;iit; ahorUiadure se disait aussi.
l'air de s'en apercevoir, qu'on lui fait une ARCH. Auflliadure (\'ic-Bilh).
politesse. Ahadot, dirn. — Beaucoup de fa- ABELHE, abeille A la flou ba tous-
:

milier en Béarn portent le nom de Labat. temps l'ahelhe. PR. B. A la fleur va toujours
ABATAMENT. abattement, affaiblis- l'abeille. —
ruche: liender la ahelha ah lo
,

sement des physiques ou moi'ales.


foi'ces profieyt. couT.s. (Qui trouve abeilles dans
— ,action d'abatti'e, de détruire An pro- : la propriété d'autrui et les prend sera puni
mes au ditjorn haher acahat per intègre lu d'amende et contraint de) rendre la ruche
démolition eahatament. ART. Ils ont promis avec le ju-ofit (quil en aura retiré).
d'avoir au jour fixé complètement achevé ABELHÈ. Abelher, ruche Lou brou- :

la démolition et destruction (de l'église). nitèri de l'ahelhe. Le bourdonnement de la


— ,dépréciation L'ahatument e descrida-
: ruche. Laxa a Prodiue un abelher dab las
ment de las monedes. ARCii. La déprécia- ahelhes. arch. 11 laissa à Piodine une ru-
tion et le décri des monnaies. che avec les abeilles. Descapela lous —
ABATE, Abater, abattre: Ahate ahelhès. Découvrir les ruches. Dans cer-
Ions urhes. Abattre les arbres. Que deguu taines localités du Vic-Bilh, notamment à
iio pusque ahater casso. ARCH. Que nul ne Escurés, il est d'usage de découvrir les
puisse abattre chêne. —
déprécier: Las
, ruches de la maison où une personne vient
monedes no pusquen star ahatudes ni hilho- de mourir; elles restent découvertes jus-
nades. IB. Que les monnaies ne puissent qu'après l'enterrement.
être dé[)rociées ni altérées. Abelher. dansDÉN.. éleveur d abeilles.
ABÂXA, abaisser: La harhoh ahai- ABÉ-MARIA, avé-maria angélus ; :

xade. JO0. Le
poil abaissé. rabattre: — , Despuxs las uee-marias son tocades lo ves-
Abaxan lors superhis caquetz. PS. Rabat- pre. F. H. Depuis que les avé sont touchés
tant leur superbe caquet. Ahaxa-s, s'a- (sonnés), le soir (depuis que l'angelus a
baisser Hautes hee soun hautes. Mes s'aba-
: été sonné, le soir).
xaran. CH. P. (Ces montagnes) sont hautes, ABENI. voy, Abié, subst.
bien hautes, mais elles s'abaisseront. — ABENIDÉ,
se consumer: JTons os s'. ahachan. PS.. ABENIDOU, Abenidor, qui doit
Mes os se consument. avenir, futur: En temps abenidor. ARCH.
ABAYOUS, baies de myrtille, c. Au temps à venir. Trop grand salud es ube-
Ab de (a ohs de), pour: Drap ah de fe nidore. H. s. Très grand salut doit avenir.
un'i rauha. art. Drap pour faire une robe. ABENTIJRA. aventurer. — , réf., s'ex-
No prenfjues de las lors filhes rnolhers ah de poser : Xo
rulhes abenturar ah aqueremala
tonsfilhs. H. s. Ne prends parmi leurs fil- causa. H. S. Renonce à t'exposer à ce dan-
les des femmes pour tes fils. On disait ger.
aussi oh de. ABENT'DRAT, aventuré. Benaben-
ABECA (Orthez), écimer: Aheca lou turat, bien aventuré, heureux Si ag sa- :

milhoc. Enlever le bout, la pointe, hèc,à\x hetz,ven abenturatz seretz, si a fasetz. H. s.


maïs Si vous savez cela, vous serez bien heu-
ABECHE; voy. Hahé. reux si vous le faites.
ABEDAA, forêt de sapins, ahetz. ABENTIJRE, Benture, aventure:
Abee de pees, marchandise Carque : Si per ahenture losjuratz no poden saber...
d'ahee de pees. arch. Charge de marchan- F. B. Si par aventure les juratsne peuvent
dise. —D.-c. « averium ponderis. » savoir... Si p)er verdure lo senhor no fase
ABELHA, Abelhar, ouiller, ajouter thier las causes. IB. Si par aventure le
du vin de même qualité à celui qui a di- seigneur ne faisait tenir les choses. —
minué dans les fûts, dans les vaisseaux chance Anatz en bone ahenture. H. s. Allez
:

vinaiies Lou paysaa que l'ahelhe, y qu'ey


: en bonne chance. —
chance heureuse ou
,

toustemps en jjerce. XAV. Le paysan ouUle malheureuse Fo s'abenture que ad aquet


:

(ma gourde), et elle est toujours en perce. ternù no ago conquistat. IB. 11 eut la male-
Un lot de hii pjer avelhar. arch. Un pot de chance de n'avoir pas conquis au terme
vin pour ouiller, —
Ahelhatz, ouillez, dit- fixé. Fo sa ahenture que acaba so que s bole.
on à table; buvez et ayez toujours votre IB. Il eut la bonne chance d'achever ce
verre plein. Auelha Vic-Bilh). qu'il voulait. —
A miey goadanh e a mieye
ABELHàDIS, ouillage, action d'ouil- benture. A moitié profit et perte. Besliar
1er; le vin pour ouiller. —
Mete ahelhadis, que tiey... a miey guadanh et a mieye ben-
mettre de l'ouillage. —
à table, c'est ne
, ture. ARCH. Bétail qu'il tient à moitié pro-
laisser jamais son verre à moitié plein, fit et perte. —, profit avenir, revenu Los :

Auelhadis (^'ic-Bilh).
ABE A.BE

Jîus que C(j ha,., a Lanepla,


autres abeu-
e ABERTI , Adbertir , avei tir : Qui
tures. IB. Les cens qu'il a (perçoit) à Lan- aberteix nou boii pas mau. Qui avertit ne
iieplaa, et autres revenus veut pas (faire) du mal. Las gens deus Es-
ABENTURÈ, aventurier. égaré: — , tatz son estatz adcertitz. P. R. Les gens des
Jou deinourabi pèc couru hèt aheuturè. F. P^tats ont été avertis —
s'aperce-
, réf.,
Faxt. Je demeurais sot comme un (homme) voir: Que degun no BAR. Que
s'en adbertis.
égaré personne ne s'en aperçût (ne s'en doutât).
ABERAA, AURAA, noisette Qui : ABERTISSIOU, avertissement: Z'a-
carfjac met dedentz de fare, de haurua, pa- berlissiou que lou boun Diu embie. CE. -M,
f/ui la punhera. F. B. Qui mec dedans, fait L'avertissement que le bon Dieu envoie,
entrer) charge de fèves, de noisettes, paie ABESCAT, EBESCAT, évéché.
une poignée. —
Ta fini de craca touiz bou- ABESQUE, EBESQUE, évéque: (?«;/
tes aberaas. NAV. Pour finir de croquer ha lou poude de da lou sucrament de la con-
toutes vos noisettes. (Pour épuiser vos jtirmatiou? —L'ahesque soulet. CAT. Quia
dernières ressources.) —
Que craque abe- le pouvoir de donner le sacrement de la
raas. Il croque des noisettes. Se dit aussi confirmation? —
L'évèque seul. La sen-
proverbialement d'un homme à qui Ton hor... apere las avesques e los fe assietar a
fait grand plaisir parles choses qu'on lui cascun de sons costutz. F. b. Le seigneur
rapporte, ou qui se délecte à faire certains (de Béarn) appelle les évêques et les fait
récits. —
En fr. « 11 boit du lait. » a.sseoir à chacun de ses côtés. Evesque
Aberament, vérification: Carta de d'Oloron. arch. Évêque d'Oloron. —
aberaiiteid o de segraineat. F. B. Acte de grand-prêtre Cagffas qui ereavesque. H. s.
:

vérification ou de serment. Gaïphe qui était grand-prêtre Pintat —


ABERANHÈ ( Vic-Bilh), noisetier,—, couni u abesque. prov. Qui a bu comme un
lieu fiante de noisetiers. évêque. — Abescot, dim. B., diit abescot,
:

Aberar, reconnaître vrai, certifier : £'/'e d'Abos. arch. b., surnommé le petit évê-
prest de pa(jar tant cuin eg v'ausare aberar (|ue, d'Abos.
sa maa e sa boque. ARCH. 11 était prêt à ABET, sapin: Que-m couchi de cous-
payer autant que lui (le demandeur) ose- tuiiie sus l'abet ou lou pi i. F. LAB. Je me
raitcertifier (qu'il lui était dû, par serment) couche d'ordinaire sur le sapin ou le pin.
de main et de bouche. Dues arques, la une de corau e faute d'à-
Aberat, certification. bet. ARCH. Deux cofîi-es, l'un de chêne et
Aberedor, qui doit reconnaître, cer- l'autre de sapin. —
Vers les plus hautes
tifier : aberedor de mos encar-
JIoii hereter cimes qui dominent les Eaux-Chaudes, un
tamens e de musdeutes. arch. Mon héritier quartier porte le nom d'» Abés, » abetz, sa-
qui doit reconnaître mes engagements no- pins. PAi.ASsou : Mém.pour servir à l'Hist.
tariés et mes dettes. nat. desBass.-Pyr.
ABEROERE; ne s'emploie que dans ABETA. passer le fil à l'aiguille: Que
la locution ht. dent aberoère, la dent avec srg, quoatid abetalz Las gulhes, n'ètz pias
laquelle on casse la noisette^ aberaa ; « la guéries. NAV. (Couturières), je sais que,
dent canine » lorsque vous passez le fila l'aiguille, vous
ABEROIJ. Aberoo. noisetier Au rus : u êtes point louches.
d'ue i/tallère Cintadc d'aberou, de saus, de ABETOLE(0ssau),fém., jeune sapin.
canabère. siii. Au bord d'une marnière en- ABEUDA, ABEUDI, rendre veuf,
tourée de noisetiers, de sureaux, de ro- veuve — Abeuda-s, abeudi-s, devenir veuf,
seaux. Leuyères coutn Jou poup, cinglantes veuve: Despuixs , s'ère abeudade ; tous
cuuni l'aurou. ID. (Les jeunes filles) légè- amicxs la counsoulén. P. Depuis, elle était
res comme la bàle, flexibles comme le devenue veuve; les amis la consolèrent.
(comme labranche du) noisetier. D'uze- ABEURA, abreuver: L'aheuran. . . .

rou, aurou... poden talhar. ARCH. De l'éra- D'un cil qui l'a tout dessenat ps. L'abreu-
l)le, du noisetier... ils pouvaient couper, vant d'un vin qui lui a ôté tout sens.
Los boscqs, au tempjs passât, solenstar goar- Aheura lou besfiaa, faire boire le bétail.
nitzde cassas, haus, aberoos. IB. Les bois, ABEURADÉ, Abeuredee, Abeu-
au temps passé, étaient d'ordinaire garnis rador, abreuvoir: ^ienhalar las entrades
(peuplés) de chênes, de hêtres de noi- , e abeureders ARCH. Marquer les en-
utils.
setiers. trées et les abreuvoirs d'usage (dans un
Abert, ouvertement, d'une façon pa- pâturage). Exir e tornar ab lor hesthiar...
tente : Coneguda causa sia totz temps e per totz locxs e per los aveuradors acos-
abert. F. 0. Soit chose connue toujours tumatz. LIVRE EODGE d'ossau. (Que les
d'une façon-patente. Ossalois puissent; sortir et retourner avec
ABI ABf
leur bétail par tous lieux et par les abreu- Abieder, Abiedeir, à venir, futur.
voirs accoutumés. ABIEDOU, Abiedor, Adviedor;
ABEY, ennui: L'aymahle houlie Qu'a- méiue signit'. que le pieeedeut.
casse noeyt c die lous. abeys. JUL. L'ai-
. . ABIËNCE, Abienssa, convention.
mable folie chasse nuit et jour les ennuis. airangement : Lo senhor yren thianssers
ABEYA, Abeyar, ennuyer: JInu ab que tas partidas fassun abi<ns8a de
teiiijis ah/ije. Mauvais temps ennuie. Aheyat paix. 1". B Le seigneur prend des gages en-
soych tribalhar e de eacrieer. ARCH. Je suis core que les parties fassent arrangement
ennuyé de travailler et d'écrire. de prix.
ABEYË, continuité d'ennui Xou-s : ABIENE, Abiener, ariiver, advenir :

pot hira l'abeyè 11 ne peut détourner de Tout sa qui alimera.Toutce qui advien-
soi l'eunui (chasser le long ennui). Cf dra. Asso lor abicnco per lo pieccat. H. s.
Gram., 2« éd., p. 270. Ceci leur advint à cause du péché.
ABEYIU, ennuyeux: L'abeyiu débité. ABIENE, subst., avenir: Mielhe bibe
L'ennuyeux bavardage. Cause abeyibe. a l'abiene. cat. (Prendre la résolution^^ de
Chose enuuyeuse mieux vivre à laveni:-.
ABIA, Abiar, mettre sur la voie ,
ABIENE-S, Abiener-se, convenir,
bie; envoyer Lou bcun Diu.... dens lou
: s'entendre, se inettie d'accoid Cat,alhe :

boeyt abie L hauroungle a us alous blus. e fripons s'abienin ta mau ha. (-'anaille et
LAC. Le bon Dieu dans le vide (les airs), fripons s'entendent pour mal faire. Nos
envoie 1 hirondelle aux petites ailes bleues. nos cm abiencuz ab los juraz e ab los pyro-
M'ab'te bapthar H. s. Il m'a envoyé (pour) homes d Gîtes. CH. d'uktu. Nous nous
baptiser. —
^4 &(«-s, s'acheminer, se diri- sommes mis d'accord avec les jurats et
ger vers, tendre à Cap la maysou d'u
: avec les prud'hommes d'Orthez. Ah au-
hoo u saye s'ahiabe. lac. Vers la maison trey de lor abat s'abiencorcn aiuigaumens.
d'un fou un sage se dirigeait. Abla-s tau AKCH. Avec l'autorisation de leur abbé,
ctu. iM. Tendre au (royaume du) ciel. ils s'accorderaient à l'amiable,
ABIÂ.DE, élan, essor. Gaha l'abiade ABILHOA (Ossau); se dit d'une pièce
sus, s élancer : Que galie l'abiade sus un de bcis que l'on coupe d'un arbre. Abilhou
parpalhoun. auiel. i^La linotte) s'élance u abct. Couper d'un sapin une pièce dont
sur un papillon. on a besoin. N'oy. Bilhou.
Abiament mission, venue : Lo ubia- ABLNATA, aviner, imbiber de vin :

nient de Jhesu-Xrist. H. s. La venue de Abiuatem lous tounetz. Avinons les ton-


Jésus-Christ. —
D.-c. « aviamentum. » neaux. — Abinata-s. s'aviner, s'enivrer.
Abit)ar, terme de « Coutumes », faire Abinent, avenant; convenable: iexe/i
foecviu feu allumant »
II Aver jasilke e : los melhors e plus abine.n.z. arch. Ils lais-
paduent efoec abivar. arcu. A\oiv (droit sent les rneilleuis et plus convenables.
de) gîte, pacage et (de) faire feu allu- *< ^•1 Vabinent, à l'avenant Lxxviii parelhs
:

mant. » Dixoii que, de m


ans en sa, si a debotus, cars a l abinent R. Soixaute-dix-
avivât très ostaus. DÈS. Ils dirent, que, huit paires de boeufs, des chars à l'avenant.
depuis trois ans, il y a (dans la localité) ABIRA, détourner. Abira-s (détour-
trois « feux allumants » (de plus qu'au- ner de soi), se garantir Hubetz soqui ha-
:

paravant); c'est-à-dire trois maisons, très sèn ta s'abira lou red ? Cav. Savez-vous
hostaus, payant fouage. ce qu'ils faisaient pour se garantir du
ABIE, Abier, advenir Si mau-parat : froid ? Voy. Biru.
abiè ou abièbe. Si un mauvais cas adve- ABISA, Abisar, apercevoir pêne : A
nait. Tôt rnelhurament que y pot abier. l'èy abîsat. A peine l'ai-je apeiçu. op- — ,

ABCH. Toute amélorioratioQ qui y peut ad- posé à connecte, connaître: i\ou-p councxi
venir. pas, que p'uhisi. Je ne vous connais pas,
ABIÉ, ABENI, subst., avenir La- : je vous avise (je vous ai aperçu quelque-
bié qui dens lou cèu leyi per iioustes prin- fois). — donner connaissance L'avesque
, :

ces ! G. BAT. L'avenir que dans le ciel je d'Qloron disera lo predic, e sie avisât de
lis pour nos princes. Founlac, nou-t eau la vite e gi ans honors que JJoss. a agut en
paspoii cjue l'adbiétedtsrnoumbre. v. bat. son temps. H. A. L'évéque d'Oloron pro-
Pontac, il ne te faut point peur(tu n'as pas noncera l'oraison funèbre, et qu'il soit
à craindre) que l'avenir t'oublie. Pon- — avisé (qu'on lui donne connaissance) de
tac, lieu d'origine du général Barbanégre, la vie et des grands honneurs que Mgr (le
l'héroïque défenseur d'Huningue. Coun- — comte de Foix) a eus eu son temps. —
tant sus Diu, countant sus l'abeni. pey. observer Abisassen ben quenhes besoiihes
:

Comptant sur Dieu, comptant sur l'avenir. menabe. bar. Qu'ils observassent bien de
Ar.i. AiîO
quelles afîaires il s'occupait. — Ablsa-s, ABLANI, écanguer le lin.
s'aviser,prendre srarde. A Bhanos, qu'ey ABLANIDOU, quiécanguelelin.Z».*
près (le Pmi ; Ahise-t-y quey près de , ablanidoures', les femmes qui écangueut
case. V. E. A Bizanos c'est près de Pau ;
le lin.
prends garde, c'est près de la maison. Les ABLANOU, petite pluie.
habitants de Pau exurimnient ainsi qu'il ABOA, Aboar, avouer. approu- — ,

y avait à se mi'fier de leurs proches voi- ver A laudat, aboat, ratifjicat las cause.'i
sins, les gens de Bizanos. —, ne pas man- conthengudes. arch. Il a loué, approuvé,
quer de Se abisassen .. que a sson retorn
: ratifié les choses contenues (le contenu).
lo amurtissen. bar Qu'ils ne manquas- Abocadure, acte, service d'avocat:
sent ])as à son retour de le mettre à mort. Los trihalhs [et abocadures qui are feyiz per
ABISAMENT. avisement. atten- — , sa molher stan en preson. arch Les démar-
ches et actes d'avocat qu'il avait faits
tion, vigilance Aiimenfa en hourtales.se
:

y ahisament countre toutes las tentations pour sa femme étant en piàson.


V\. Augmenter en force et vigilance con- Abocar, exercer la profession d'avo-
tre toutes les tentations. — , indication, cat, plaider: Si arocar no vol, lo senJior lo
connaissance L'ahisement de les coustu-
: pot deffener que no aroqui per dus ans en
mes BAY. La connaissance des Coutumes. sa cori. F. B. S'il ne veut pas plaider, le
ABISME, abîme. Deu cèa entra — seigneur peut lui défendi-e d'exercer pen-
(thisme (du ciel jusqu'à l'abîme), de fond dant deux ans la profession d'avocat en
on comble An crompnde la maison.
: . . . sa cour.
deu eel entra abisme. CH. d'orth. Ils ont Aboelhadure; voy. Abelkadure.
acheté la maison de fond en comble. Abolari, qui vient des aïeux: La yen-
ABISSA, abîmer, détruire, ruiner : tilesse es de abolari e de papoadge. auch.
Ahlssat per îou perigle. Détruit par la Le fief noble provient des aïeux et des
foudre. aïeuls.
ABITA, allumer A h'ita Iou Jioec, la Abondant (d') voy. A boundance.

:
;

candele. Allumer chandelle.


le feu, la ABOR, automne: Pastous,
l'abor qu'ey
Nou. sèy qu'ui hoec en you s'abite. GAR. Je arribat ; Iou bo.'tc en desoulatiou s'e rebestit
ne sais quel feu en moi s'allume. d'aute coulou. sac. Pasteurs, l'automne
ABITALH.'V., Abitalhar, subsister: est arrivé; le bois dans la désolation a
Que la maynade no s'aquos de que abita- pris une autre couleur.
lhar ni de que vive. arch. Que la famille Aborsion, avortement, fausse couche:
n'eût pns de quoi subsister, de quoi vivre. Deuqual batement Franceze se ère affolade
Voy. Bitalhe. e bengude a aborsion. arch. Par ces coups,
ÀBITAL.HES. très-menu bois pour Françoise avait été blessée et était venue
nllumer ou l'aviver le feu. Abitalhetes à (avoir fait) fausse couche.
dim. : Hoegcrct d'abitalhetes, Neurit de ABOUCASSEYA, avocasser.—, al-
hriqalhetes. Bcstit de pedassnus, Aquet ha ler d'un avocat à un autre, consulter ce-
très qrans douions. YK. B. (Avoir) petit feu lui-ci, celui-là ; c'est le fait du mauvais
.avivé avec des branchettes, nourri (se plaideur.
nourrir) de miettes, (être) vêtu de mor- ABOUCAT, Abocat, avocat : Lous
ceaux rapiécés, c'est avoir trois grandes aboucatz, sahetz, . Que parlerén dètz ans
. .

douleurs. Voy. Ahita. sens escoupi. pey. Les avocats, vous (le)
Abitii, Abitin, qui vient des a'ieuls savez, . parleraient dix ans sans cra-
. .

ou des aïeux Voste trône avitii. ps. Le


: cher. Dar avocat a partide. F. B. Donner
trône de vos aïeux. Los biens papoaus e avocat à la partie. Los advocatz deduziran
deu pay
avitins.... aquet.z quiprovienen.... los dretz de partides, resecades toutes super-
grand ou may grande, ou de plus haut de- flues jiaraules o.H. Les avocats déduiront
gré. COUT. s. Les biens |)apoagers et (t (établiront) les droits des parties, toutes
avitins » (sont) ceux qui proviennent du paroles superflues retranchées ( coupant
grand-père ou de la grand mère, ou de court à toutes paroles superflues) Abou-
(parents à im) plus haut degré. catot, dim., mauvais petit avocat. Que- —
ABL\DA, emblaver, en>:emoncer un y es('oiipei.r coum u aboucat sus u escut de
champ de blé. —
accabler de coups les
, ; seix livres. PR. B. Il y crache (dessus) com-
coups tombent en grande quantité, comme me im avocat sur un écu de six livres. On
le blé qu'on jette pour l'ensemencement. le dit de quiconque convoite une chose,
— De fatigue abladatz. LAG. (Les chas- a hâte d'accepter ce qu'on lai offre. En —
seurs) accablés de fatigue. Abladat de fr. « Toujours ouvert comme la gibecière

frèbe. Excédé de fièvre. d'un avocat. » —


« Je n'aurais non plus
ABO .\]iî;

pitii} (Voile (ju'iin avocat d'un f^poii. » L. n. ABOUNDOUS, Abondoos, abon-


r»E lincy; Pror. dant. — .1 I/o iidous en resoTdutious. IM. Pre-
ABOUCATE, Adbocade, avocate, nant très-souvent de bonnes rcsolutions.
celle qui intei'cc'lcAdrocade dp tofz lot^
:
— suffisant: Fermansa abondose. F. H.
,

proubes pecradors. ARCH. iLa S te Vierge), Caution suffisante.


l'avocate de tous les pauvres pécheurs. ABOUNDOUSEMENT. Abondo-
ABOUCLA, boucler. , —
garnir, orner sement, abondamment. —
suffisamment:
Aquero qui jirorar no poyra abondozement.
,

de l)oui'lcs Sonlierofz ahourlatz, chapèii


:

dah f/nt» rihni) CAv. (Ils ont) petits sou- ARCH. Ce quil ne pourra prouver suffisam-
liers garnis de boucles, chapeau avec grand ment
ruban. ABOURRI, lancer avec force Que-s :

ABOIJLI, Abolir, abolir — Chifaf mourubrera lounr/femps dous trucxs qui l'a-
(ihol'ida rs. Cité détruite, rasée. bourris. SEI. ( L'Africain se souviendra )

ABOUNDA, Abondar, Abundar, longtemps des coups que tu lui lanças avec
abonder, avoir ou élrc en grande quan- (tant de) foi-ce. — Goui/ate hèyte y toute ar-
tité :Zo« />/'/ n'ahounde pas haufjan. Le via made République qu'abourri. NAV. (Ja-
la

n'abonde pas cette année. Noble hoini Ber- dis la France) lança avec force (enfanta)
nât, senhor de Sente-Cohuie, abondant en la République, fille faite et tout armée.
lien. BAK. Noble homme Bernard, seigneur Abourri-s, se jeter impétueusement : Caas
de Sainte-Colomme, abondant de biens. e bayletzs'abourrin soii piariou. lac. Chiens
— , suffire Jfo-^tre nos lo Puij, e abonde nos.
: et valets se jetèrent sur le couple. i\"/- —
n. S. (Seigneur), montre-nous le Père, et colas Cop s'abourri de prerha. v. Er/l. Ni-
cela nons suffit. No los abitndare a coda colas Cop se lança à prêcher.
un un petit. iB. (Cela; ne suffirait pas (pour ABOURRIDE, élan, impétuosité:
en donner) à chacun un peu. —durer,
, Pren^fz Vahourride. pey. Prenez l'élan
(élancez-vous vivement). Sautd'abourride.
suffire longtemps: Hère manque, chic a-
boun.de. PR. B. Beaucoup manque (vient à Saut d'élan.
manquer), peu dure. Des gens qui ont ABOURRUGAT, qui a beaucoup de
beaucoup dépensent sans compter et se bnurrugurs, verrues. —
Esta abourrugat
ruinent, tandis que ceux qui ne possèdent de...,èive couvert de. .Zff.s castes e las
.

que peu de chose en sont ménagers et le planes Abourrugades soun de troupètz, de


conservent. ,

avancer de l'argent: Cas- cabanes, lam. Les coteaux et les plaines
sont couverts de troupeaux, de cabanes.
cun se retieij e abstien de abondar e suplir
aus qui han necess'itatz. arch. Chacun se Ab que, bien que: Ab que per aus no
retient et s'abstient d'avancer et suppléer degosse.F.B.{Le seigneur a droit de pren-
I

(fournir) à ceux qui ont besoin. dre l'amende), bien que pour autre chose
ABOUNDANCE, Abundanci, abon- il ne dût pas (la prendre).

dance :Z/'(7.'joîn)f/a7;(:'c ç!/f i/'?;? de la bran- ABRACA, Abracar, abréger, rac-


que. PROV. L'abondance vient de la branche. courcir, tronquer: Abraquar... totes pley-
Année de fruits, année d'abondance : te.sies. arch. Abréger toutes plaidoiries.

La quarte betz per sober abundanci. arch La cana per sa bielhessa era abracada.F.B.
La quatrième fois par surabondance. — La canne (mesure) par vétusté était rac-
D'abondanre, d'abondant, de plus. courcie. Un boeu qui a lo corn abracat.
ABOUNDE, Abonde, Abunda. a- ARCH. Un bœuf qui a la corne tronquée —
liondance : Nou son james hartz deu bee Tantost que la toursè, qua'.ique cop l'abra-
dequeste monde, E qu'en desiren mey tant cabe. F. Egl. Tantôt il la tordait (détour-
plus n'han en abonde. F. Egl. Ils ne sont nait la Sainte Ecriture de son sens), quel-
jamais rassasiés des biens de ce monde, quefois il la tronquait.
tre fin: Per aqui eau.,

trancher, met-,

et ils en désii-ent d'autant plus qu'ils en qu'aqueste imnt


ont en plus grande abondance. suffi- — , abraques. ID Par là, il faut trancher ce

sance, ce qui suffit: Ha feyt habonde se- point (cette question). En parlant, loung
cond foo de JTorlaas. F. B. Il a fait suffi- camii s'ahraque. L.4C. En devisant, long-
sance (il s'est mis en règle) selon le for chemin s'accourcit. Les Basques disent :

de Morlaas. —
A maj/or abunda de piene. « Un compagnon de voyage qui est beau

BAR Par surcroît de peine. parleur sert de monture eu chemin. » oi-


ABOUNDÉ, surcroît de ce qui est suf- HEXART. En provençal « Quand sias pèr
:

fisant: Repara tout... dab aboundè. ut. camin, un brave cambarado vau mai qu'un
Réparer (rétablir) toutes choses (non-seu- bèu carrosso » En fr. « Compagnon bien
lement comme elles étaient), mais beau- parlant vaut en chemin chariot branlant »;
coup mieux. Cf. Gram., 2e éd., p. 271 ce que P. Syrus avait dit ainsi « Cornes :

facundus pro vehiculo est in via. »


ABR ABU
ABRACADÉ, qui doit ou qui peut être monte au ciel ; au mois d'avril, il des-
raccourci. cend comme une rivière. La pauvreté de
ABRACADIS, ce que l'on a coupé du printemps.
l'hiver, les richesses
d'une chose pour la raccourcir. ABRIULET, au ventre
petit poisson
ABRANLiI, ébranler. mettre en — , roux, au dos violet: Lous ahriuletz, Bente
mouvement, en branle. Lengue trop ubrun- rous, e rée briuletz. N. L.A.B.

Ikle. LAM. Langue trop pressée de parler. ABROUCA, Abrocar (de broque.
ABRASA, embraser Auditz-me, Blè- : fausset;, mettre eu perce Abroucjuem :

rye pure.... Abrcisatz-me deu pur amou. aquere pipe de hii. Islettons en perce cette
V. BAT. FCcoutez-moi, Vierge pure.... Em- pipe de vin. Dabant de ahroquar lo bin.
brasez-moi du pur amour. sera tengut de lo far iastar. arch. Avant
ABRASSA, Abrassar, serrer avec de mettre le vin en perce, il sera tenu de
lesdeux bras. —
prendre Pourretz tant
,
: le faire goûter. :

rapprocher, mettre
,

que un homy ne pot abrassar ab las dues bout à bout Naz a naz que-s troben abrou-
:

maas. arch. Des porreuux tant qu'un catz. PEY. Nez à nez ils se trouvent rap-
homme en peut prendre avec les deux prochés. —
D.-c. « abrocare. »
mains. — , attacher les bras à quelque ABROUNCI, lancer avec force.
chose: Abrassat ah un estaîoo.BAU. (Ayant) ABROUNCIDE, action de lancer
les bras attachés à un pilier. Abras- — avec force.
,^a-s, s'embrasser, se presser dans les bras Absentament, absence A cause de :

l'un de l'autre Que-ns ahrussem au phe


: lor ahseniamcnt. las pobles delor questali-
de la mountanhe. PEY. Nous nous embras- tat se perden. auch. A cause de leur ab-
sâmes au pied de la montagne. sence (de l'absence des serfs), les mai-
ABRASSADE, fém., embrassement. sons soumises au servage se perdent.
Abrassadete. dim. —
Cat. « abrassada »; ABSOL.BE, Absofber. absoudre :

« abrassadeta . » Quoand escoumuniat tu seras, Hè-ten ah-


ABRASSAT, brassée, ce que peuvent solbe proumptament. cat. Quand tu seras
contenir les deux bras abrassat de hee : U excommunié, absoudre prompte-
fais-toi
tau chibau. Une brassée de foin pour le inent. La cort... la s. B. La cour
absolb.
cheval. — embrassade : Dab potz, dab
, absout (l'accusée) pardonner . Son — ,
:

abrassatz, ed que larecebou. F. Egl. Avec pay, que Diu absolvi, fe cremar... une ape-
des baisers, avec des embrassades, il la rade Allemane. IB. Son père, que Dieu lui
reçut (l'accueillit). pardonne, fit brûler une (femme) appelée
ABRENA voy. Brena.
; Allemane (accusée de sortilège). dé- — ,

ABREUYA , Àbreviar , abréger : charger d'une obligation pécuniaire Wi- :

Per ahreviar materie, de présent cornet e Ihem a quitat. assoot e alargat a B. e G.


dqmteper son costat,... —
arch. Pour abré- son pay e may arch. Guillaume a tenu
.

ger l'affaire, dès à présent il commet et quittes, a déchargé et affranchi (libéré) B.


députe de son côté....
Abreuye, abrégé Sec se l'ahreuyc
et G., ses père et mère. affranchir .^l.s-— , :

: sout de liyam de servitut. EKQ. Affranchi


deus testimonis produsiiz. arch. Suit l'a- de tout lieu de servitude.
brégé (des dépositions) des témoins pro- Absolbedor, qui doit ou peut être ab-
duits. sous: Quant l'actor no praba, lo reu deu
ABRIU, April, avril Coujn las flou- : benir absolbedor. s. B. Quand le poursui-
reles Poussen au mees dabriu DKSP. Comme . vant ne prouve (ne fait point la preuve),
les fleurs poussent au mois d'.avril. Lo l'accusé doit être absous.
wuijorn d'april. art. Le 18 d'avril. — ABSOLUDEMENT, ABSOULU-
En aJmu.Nou lèxeshia ta prene hiu. prov. DAMENT, ahsuliiiiicut. Causes ijii/-iiù

Eu no laisse (vêtements de) laine


avril, soun ahsoludementnecessaris. ni. Des cho-
pour prendre (ceux dej fil. En mees d'a- ses qui me sont absolument nécessaires.
briuEra haque biuPera sègue ouperarriu, Es absouludamenl necessari de rerehe la
E si hiu, mau biu PROV. Au mois d'avril, counflrmatiou? c.vT. Est-il absolument
la vache vit par ( le long de ) la haie ou nécessaire de recevoir la confirmation?
par le (le long duj ruisseau, et si elle vit, ABSTIENE-S, Se abstener, s'abs-
mal elle vit. —
Ahriu que hè la flou. tenir : Si'utv se ahsfener et départir, arch.
Mdij qu'en ha l'haunou. PR. H. Avril fait la Sans s'abstenir et se départir.
ileur, mai en a l'honneur. A Sent-Mi- — ABUGLADOU, qui aveugle, obscur-
quèu, La liyt de baque puye au cèu ; Au cit la rai<ou: Passious abugladoures. Pas-
meex dabriu. Que boxe conm u arriu. pr. sions qui aveuL'lent.
E. A la Saint-Michel, le lait de vache ABUGLAMENT, aveuglement : Es-
10 ACA ACA
cUiyratz-ma dens moun (ihughtmcnt . m. ACABANA, Acabanar, construire
Eclaii-ez-inoi dans mon aveuglement. des cabanes dans les pâturages et y res-
ABUGLE, aveugle Dah chilxius ahu-
: ter Aver jasilhe e padoent, e acabanar.
:

gles Oun cad hens l'arroulhe. prov. Avec ARCH. Avoir droit de gîfe, de dépaissance
des chevaux aveugles on tombe dans le et de faire caljane.
fossé. « Quand l'aveugle porte la ban- ACABARAT : vov. Acabalat.
nière, Mal pour ceux qui marchent der- ACABE, ACAPE"(Aspej voy. ; Cabe.
rière. L. R. DK LiNCY Prov. ;
ACABË, achèvement complet.
ABUGLÈ, aveuglement, cécité mo- ACACANHA-S, s'acagnarder ;
pren-
rale, (pl)sruicissement de raison.
la dre des lialiitudes de canaille.
ABUGLI-S, S'aveugler, se faire illu- ACALHABA, lapider: Lou pople iraf
sion : U i>rouprietari de drin ds
(dnigl'it raral/iaija. Le peuple irrité le lapida. —
riche. LETT. ORTii. Un propriétaire aveu- Catnii acalhabat. Chemin couvert de pier-
glé dun i)eu de richesse. res.
Abulhar, recevoir nne bulle Cnm : Acampir , convertir une terre en
que encoeres no ahe aindhat. dise fjne eg... champ :
\"> treyer e acampir lad. terre ous
exseptave l<i mongie vacante, akch. Bien baccaras deu senhou de Bescat e luurar
qu'il n'eûtpas encore reçu de bulle, il disait acquere ab lous boeus deu senhou. ARCH. B.
qu'il [irenait la place de moine vacante. 11 vit les domestiques du seigneur de Bes-

ABURGUERA (Aspe), mettre le cat défricher et convertir en champ ladite


foin en meules. —
(Vic-Bilh), terme de vi- terre, et la labourer avec les bœufs du
ticulture, réunir les pampres à Taide de seigneur. Terres arampides ho (a) acam-
liens. pir. L. 0. Terres cultivées ou à cultiver.
ABUSIOU ,
abus. — , ce qui abuse, ACAPE vov. Arabe. :

trompe, ACAPERA,'^ACAPURAR, couvrir;


ABUSIU, abuseur, qui trompe. combler Ayreye l'estaudard de nègre aca-
:

ABUSIU, qui s'amuse Gouye abu- : perat. G. p.at. L'étendard flotte couvert
s'ihe. Servante qui perd son temps. de noir. Repara tout. a mesure acajm- . .

ABUSOC, plus fréquemment husoc : rade. IM. Réparer tout à mesure comble ;

personne qui musarde. (rétablir toutes choses non-seulement


AC: voy. At. comme elles étaient, mais infiniment mieux
ACABÀ, Acabar, achever: Loii et encore au delà)
counte.... non pacabarèy. F. Past. Je ne Acaptar, payer redevance Faitrgues, :

vous achèverai pas le conte. Cantla misse loquiacapte al'obre de Sente-Marie. L. o.


fo acahade H. A. Quand la messe fut Forgues, celui qui paye redevance à la fa-
achevée. —
Lo me gay acahat. ii. s. Ma brique de Sainte-Marie.
joie achevée, complète (la plénitude de ma Acaptar, obtenir par grâce: Ab mol-
joie). tas p>regarias e humiliansas acapteroii . . .

ACABALA, mettre à cheval Han : ARCH. Avec beaucoup de prières et d'ac-


hèyt b'/ene u saumet, Puixs llum acabalat tes de soumission ils obtinrent par grâce.

.

dessus. P. Ils ont fait venir un ànon, puis Esp. ancien, « acaptar », mendier.
ils ont mis (l'homme) dessus. Acaptionar ; voy. Captionar.
ACABALAT, qui est à cheval Aca- : ACAP'DRAR; voy. Acapera.
balatz sus grans rnanyes d'escoube. PEY. A ACARA, Acarar, mettre face à face,
cheval sur de grands manches de balai. confronter: Acanrr Arnaudine de Lestele
Acabarat sus las nublas. PS. A cheval sur ab auguns los testimonis. ARCH. Confronter
les nues. Arnaudine de Lestelle avec quelques té-
A-CABALiHES. à califourchon; assis moins.
comme à cheval, jambe deçà, jambe delà ACARATIOU, Acaration, confron-
ACABALHES, d'un travail et ré-
fin tation : Ii/hiblt (lus jadgeit de res cxigtr
jouissance à cette occasion A las aca- : perrasonde las accarations deus testimonis.
balhes, la barrique sera abrouca.de. Pour P. R. 11 est interditaux juges de rien exi-
la réjouissance, après le travail fini, la ger pour les confrontations des témoins.
barrique sera mise en perce ACARREYA; voy. Carreya.
ACABAMENT, achèvement liJiar: ACASA Acasar, caser, marier:
,

ad acabament lo maridadg e. AV.cn. Mener Govyaie acasade. Fille casée, mariée. —


à achèvement (conclure) le mariage. — Etablir maison, case, s'établir: Poder de...
Haber acabament, avoir fin, périr, dispa- habiiar,pjoblar e acasar pertot on loplayra.
raître Dab lor ras.su auran acabament. PS.
:
ENQ. Pouvoir (faculté) d'habiter, con-
(Les méchants) avec leur race périront. struire et s'établir ])artout où il lui plaira.
ACE ACO 11

Acasa-s, se acasar, se caser, se marier : Aceyssar, donner à cens : Affiusar e


S'ere neasade en J'ostau de Echacon. IB aceyss^ar terres. ENQ, Donner des terres à
Elle s'était mariée à la maison (chez) fief et à cens
Echacon. Loi/uoau se hienr/o acasar enl'os- ACHE, aisselle: Lou chapeu débat Va-
tau de... II!. Lequel vint se marier chez... che. F. Egl. Le chapeau sous l'aisselle,
ACASSA, Acassar, éloigner, chas- (le chapeau sous le bras.)
ser: Deu loup que-h h'ienerèy goarda. — Achè; voy. Ac'iè.
Lou i/ie Plgou qite-u me bien acassa. bit. Achel. Achera; voy. Aquet.
Du loup je viendrai vous garder. Mon — ACHERBUCA-S,' tomber dans un
« Pigou » ( le chien ) vient l'éloigner de précipice.
moi. L'aymahle hcndie Qu'acasse... lous ACHICA, diminuer, rendre moindre de
aheys. jdl. L'aimable folie chasse les en- dimension, de quantité, d'intensité.
nuis. — poursuivre, persécuter: Goarda-in
,
ACHIQUETA. déchiqueter.
deus qui m'acassan. PS. Protége-moi contre ACHOALA-S, se calmer. se récon- — ,

ceux qui me poursuivent. forter AjJre.i s'c.-ita. drin achocdafz, aqueytz


:

AGATA, baisser, caler, au sens de ra- cassedous. lett. orth. Après s'être un
. .

battre de ses prétentions, céder: Quoaiid peu réconfortés, ces chasseurs....


pag hroune'ix a case, toutz acaten. Quand AGI, ACIU (Orthez), ASSI, ici. La
(lej père gronde à la maison, tous calent. prép. de, contractée aveca.s.sv, forme desi</,
—, couvrir, cacher: La boup habè acatat d'ici: Partesram dessi. h. s. Partons d'ici.
la r/arie an base débat hoelhes. Le renard Dessi abant, dorénavant: Dessi abant no
avait caché la poule au bois sous (des) pecquetz. IB. Dorénavant ne péchez pas.
feuilles. Acata-s, s'humilier. se cou- — , ACIBADA, donner l'avoine à manger:
vrir, se cacher: Acata-s débat l'aprlgue. Anem ! acibade, que bam parti. Allons !

Se cacher sous la couverture, s'enfoncer donne Lavoine (aux chevaux), nous allons
au lit. partir. —
assaisonner, relever, donner un
,

ACATADGE, ce dont on se couvre au goût plus piquant: Ue roustide plaa aci-


lit: Dab tant d'acatadge nou puudctz habe badade de boune aygue-de-hite.hi:T:T.ORTE.
red. Avec tant de choses qui vous cou- Une rôtie bien relevée de bonne eau-de-
vrent, vous ne pouvez avoir froid. vie. — Qu'ha trop acibadat. 11 a pris trop
Acer; voy. Aciè. d'avoine. Se dit proverbialement de celui
ACERA, là-haut, là-bas, plus loin : qui a trop bu.
Accra, Hère, hère loenh, au Bernataa, Que ACIÈ, acier: Coutèt d'aciè. Couteau
y-ha II trounc. pr. b. Là-haut, bien, bien d'acier. Baleste d'acer. arch. Arbalète d'a-
loin, au Bernataa, il y a un tronc. cier. Ung aneg d'achè. IB. Un anneau d'a-
ACERAT, acéré, d'acier, garni d'a- cier.
cier: P'icz asseratz jyer darigar pei/re R. . ACIU, là, au loin. Même signification
Pics acérés pour arracher les pierres. que acera; mais, entre ces deux adverbes,
ACERE; voy. A cet. il y a cette différence que acera montre
ACERO, cela, ce qui est plus loin : un lieu plus éloigné, moins déterminé.
Balhaîz-m'asso,goardatz-p' acero. Donnez- Aciu (Orthez), ici.
moi ceci, gardez-vous cela, ACLAPA, écraser De la sèrp aclapè :

ACÈS, CES, abri : Darrè lov praube lou cap. . Du


serpent il écrasa la tête.

.

acès d'u fort desmantovlaf. v. bat. Derrière Lou besiat de Belloune En aclapant po-
le pauvre abri d"un fort démantelé. Rcpa- ples e nations. LAM. L'enfant chéri de Bel-
rare barrar la farguna affi,n en aquere po- lone en écrasant peuples et nations. A-
dossen deniorar au ces. arch. Réparer et clapat de patarx."-. Accablé de coiqis. —
fermer la forge afin, que l'on pût y rester Aclapat débat terre, enfoui, enterré.
à l'abri ACLOUCA-S, s'accroupir comme la
ACESSA, abriter, mettre à Tabri <io cloaque la poule L'ausère s'acloucant hè
, :

la pluie. Acessas, s'abriter : loc nou En rauhedab l'alete. LAC. L'oiseau s'accroupis-
poudoun acessa-s. Nulle part ils ne purent sant fit robe de sa petite aile (étendit en
s'abriter. rond ses ailes).
ACET, Asseix, ce. cet montre les ; ACO, cela: Après aco, beyatz si eau esta
objets éloignés Acet libe, ce livre; accre
: trop prousc. PEY. Après cela (ce que je
tarde, cette table. —
, .celui-là, celle-là: viens de dire), voyez s'il faut être trop
Acet ey lou me. Celui-là est le mien. Es- apprivoisée (facile) Aco ne diffère de acero
piatz acere. Regardez celle-là. Asseixs ([uc parce que l'objet qu'il montre est plus
deusquoaus los Aspesauranfeyt clam leyau lapproché.
F. B. Ceux-là contre lesquels les Aspois Acometer, commettre Peccidqui : abc
auront réclamé légalement.
12 ACO ACO
acometut. bar. Péché qu'il avait commis. mettre un mal Ans caas n'ey pus la range
:

Acometer, attaquer, assaillir: L'un acoumanade Que quoand mxt arruujous lous
acomet d l'atitre de palaures. F. B. L'un at- da quauque naicade. F. Eyl. La rage n'est
taque l'autre en paroles. Esp. « acome- — communiquée aux chiens que lorsque quel-
ter», assaillir, insulter. que ( chien ) enragé leur donne quelque
Acomniar, répudier, renvoyer sa fem- morsure. Voy. GiMcade.
me: >^'/ nn(,i hoiiiife maridarje ah wuifem- ACOUMÀNDA, Acomanar, confier
iia, e ivpres sean a despartir, la hora que en dépôt, remettre en garde Moussen Sa- :

l'a acomjmiade, a deufar ah son dot.F.h. Si letés... toute l'acoinamla Ausjuratz, en lous
un homme contracte mariage avec une dant ordi de la goarda. F. Egl. Mgr Salet-
femme, et qu'ensuite ils aient à se sépa- tes confiaen dépôt aux jurats toute ( la
rer, le mari, lorsqu'il a répudié sa femme, dépouille de la cathédrale de Lescar), en
le doit faire avec sa dot (doit lui rendre leur donnant ordre de la garder. Lo comte
sa dot). dePoixs racoinana Berardine,dauïte de l'a-
Acomodar, apprêter: Platine de hadie de JSIorenxs. art. Le comte de Foix
coityre per .acoiiiodar los linr/es. AllCH.
. . lui remit en garde Bernardine, dame de
Plaque de cuivre pour apprêter le linge. l'abbaye ( abbesse laïque) de Mourenx.
Acomular, Acomoular, accumuler, Voy. Cojiianar.
entasser Mal sus mal acomulan. bab. Ac-
: ACOUMPANHA , Acompanhar ,

cumulant méfait sur méfait. Aus cantons accompagner Acompanliat de xxv couipu-
:

de la glèyse èren acomoulatz. F. Effl. Dans nhoos o plus qui... abe mandat lo coin-
les coins de l'église ils étaient entassés. panhassen. s. B. Accompagné de vingt-
— Lo tôt acomulat ensemhle monte lasome cinq compagnons ou plus, à qui il avait
de sedze centz. livres, art. Le tout addi-
. . ordonné qu'ils l'accompagnassent. —
tionné ensemble monte à la somme de seize Acomjmnhar-se, faire société, s'associer:
cents livres. Cum sefossen acompanhatz a hesonhar per
ACORD ; même signif. que Arcord. lo castet. ART. Comme ils s'étaient associés
Acorda.ûementz:\oj. Arcordaderitentz pour travailler au château.
Acostat, collatéral So7is prosmantz o : ACOUMPARA, Acomparar, com-
acostatz. BAT. Ses proches parents ou (ses) parer. —
Acoumptara-s, acomparar-se, se
collatéraux. comparer, être comparé Qui a tu, Senhoo, :

Acosselh dans cette locution ^eracos-


;
s'acomparaa mérita. .. ..^ PS. Qui mérite,
selh de, à dessein de, en vue de Sien datz : Seigneur, d'être comparé à toi?
a duesfilhes de. ma cozia per acosselh de
. . ACOUNORT, ferme résolution.
maritz cada c florins. ARCH. pp. Soient don- ACOUNOURTA, fortifier, consoler.
nés aux deux filles de ma cousine, en vue Voy. Conortar. Acounourta-s , s'encoura-
de maris (pour leur mariage), cent florins à ger, prendre une ferme résolution.
chacune. ACOUNOURTÈ, encouragement
ACOT, ce qui sert à caler. Esta d'acot. pour une ferme résolution.
F. Eyl. Etre fixe, solide. ACOUNTENTA, contenter.satisfaire.
ACOUCARRI-S, contracter des ha- Acountenta-s, se contenter.
bitudes de vaurien, devenir vaurien. ACOURA-S, ACOULA-S, avoir une J
ACOUCOULiA, couvrir, abritei-, pré- hémorrhagie, mourir, c. 1
server: Per l'acoucoula dehens lou nid se ACOURDA , Accordar
accorder , :

place. A. M. (L'oiseau) se place dans le nid Lun quouie conseillers demandatz


no po- . . .

pour couvrir (le petit qui n'a pas encore den ni dehen estar accordutz. s. B. Les qua-
des plumes). — Esp. « acogollar », cou- tre conseillers demandés ne peuvent ni
vrir les plantes délicates pour les préser- doivent être accordés. —
Cantatz, cnntatz
ver des injures du temps. foutzD'accordantavotz(l)outz).PS. Chantez,
ACOUCOULA-S, s'accroupir, se blot- chantea tous d'accordante voix (à l'unis-
tir: Oun s'ère acoucotdat, la noeyt, taplaa son). — Mon amie accordât, En qui io-m.
droumi. nav. Où il s'était blotti, la nuit, soy hidat. IB. Mon ami accordé (qui avait
pour bien dormir, It. « accoccolarsi.» — la paix avec moi), en qui je me suis fié.
Port, « acocorar-se. » ^oy -Arcottrda, Arcordar, mettre d'accord
ACOUDILHA, poursuivre de très- ACOUSTA, accoster. — , être à côté,
près (touchaut presque la coude, queue) : accompagner : Yvan de Foiix lou permè
La houpacoiidilhade pcus caas. Le renard qu'en anahe. . . y soun fray l'acoustahe. G.
poiirsuivi de très-près parles chiens. BAT. (A ces obsèques) Ivan de Foix allait
ACOULA-S \(i\. Acoura-s. ; (marchait) le premier (au rang des affli-
ACOUMANA, communiquer, trans- gés), et son frère était à son côté.
ACR ADA 13

ACOUSTUMA, Acostumar, accou- ACROUPILHOA-S, s'accroupir, se


tumer. —
.1 rai'oustionat. Comme c'est la mettre a croujiilhoiis , « à croppetous »,
coutume, l'habitude, l'usage. Ilaber acos- comme disait Villon, Regrets de la belle
tumat, avoir pour habitude avoir pour ; Heaulmière: « Pauvres vieilles..., assises
charge habituelle Los qui un acostumat
: bas, à croppetons.»
de toquar los seiihs. H. A. Ceux qui ont pour Acten, bien que: Acten sie stat ucat ni
charge habituelle de toucher (sonner) les fora bamlit. F. B. Bien qu'il ait été crié (ap-
cloches, pelé à comparaître) et banni.
ACOUSTUMANCE, coutume, habi- Actender, faire attention, tenir compte:
tude. A Vacountumonre. Comme c'est de No curantz ni actendentz de las renunria-
coutume, d'usage habituel. segrament cpd auran prestat. F. B.
tinns ni
ACOUTA, caler. Voy. Coûta. , fixer, — N'ayant souci et ne tenant compte de leurs
attacher, au fig En ta soun acott taries mas
: renonciations et du serment qu'ils auront
joyes, mouns 2Jlasés .DESv. En toi sont fixées prêté.
mes mes plaisirs.
joies, Dans le — texte Actor, poursuivant, demandeur en jus-
publié par M. Vignancour, Poésies hêar- ti<"c : doniana la ferradure de lx
L'actiir
TUtises,1827, acoustades, pai- erreur. licfs d'arrossii. ARCH. Le poursuivant de-
ACOUTA, ététer un arbre Trouncxs : mande (le prix de) la ferrure de soixante
acoutatz tourneii ha bos.N.LAB. Troncs étê- pieds de cheval. Quant l'actor no praba,
tés reviennent à faire bois (repoussent des lo reu deu bénir absolbedor. s. B. Quand le
branches). Se dit proverbialement après demandeur ne fait point la preuve, l'accusé
une perte, pour exprimer l'espoir qu'elle iloit être absous. —
« Omis probandi in-
sera réparée. —
Esp. « acotar. » cumbit actori »; est un brocard du droit
ACOUTADÉ, quidoitétreétèté: Lotis romain.
arhes acontadrs. Les arbres qu'il faut été- Actorgar, intenter une action en jus-
ter. Voy. Cotadé. tice.
ACdUTRA, Acotrar, vêtir: Que los ACTUAIJ, actuel L'ouriginau e lous :

advocatz [sien) acoutratz de hahilhementz actuaus. CAT. (Le péché) originel et les
modestes e honestes. o. n. Que les avocats péchés) actuels. On trouve actuel dans le
^^

(devant les juges ) soient vêtus d'habille- même texte


ments modestes et convenables. mu- — , ACUSADOU, ACUSEDOU (Orthez),
nir: Maeste Pierris sera tiengut de acotrar accusateur.
Gratian de totz ahilhamentz. ARCH. Maitre ACUSAMENT, ACUSEMENT, ac-
Pierris sera tenu de munir Gratien de toute cusation : Nou m'en hctz l'acusament. No
sorte d'habits. —
réparer, fortifier: Des-
, m'en pas l'accusation (ne m'accusez
faites
pense de oeyt arditzper haveracotrat lopont. point de cela) L'acusement es de murtri.
IB. Dépense de huit liards pour avoir ré- BAY. L'accusation est de meurtre.
paré le pont. Acasatori, qui accuse. Libel acusa-
ACOUTRADURE , Acotredure ,
tori,réquisitoire La intention deu libel
:

accoutrement. —
réparation Pagat a N.,
, : aruzatori no se i^raba sufficientmentz s. B. .

sarralher,acotred lires en la sarralha de l'es- L'intention du réquisitoire (l'accusation)


cola. ARCH. Payé à N., serrurier, (pour) ré- n'est pas suffisamment prouvée.
parations à la serrure de l'école. AD; voy. A, préposition.
ACOUTRAMENT , Acotrement . ADAGA, ADAGOA, arroser; arroser
vêtement : Draps gros qui
serven a far ca- les terres. Adagoa la barrique, rincer la
pas, scapules e autres acouframentz. ARCil. barrique. — , mêler de l'eau au vin d'une
Draps gros qui servent à faire des capes, bai-rique Ere plaa la barrique adagoade.
:

des scapulaires et autres vêtements. Pro- V. Past. Il y avait beaucoup d'eau dans le
meto restituir la maison,. vwhles. en- . . . . vin de la barrique. — Adagua lou lii, rouir
semps ab los acotrementz. ART. (Si sa femme le lin.
venait à décéder), il promit de restituer AD A RE, maintenant: Aoun saun
la maison, les meubles et tout ensemble adare toutz aquetz douctous? i.M. Où sont
les vêtements. —
réparation, fortifica-
, maintenant tous ces docteurs? Voy. Are.
tion: Fasse (fase) bastiment-: e acotramentz ADARRERA, mettre en ai-rière. J</rtr-
en lo casteg. bar. Il faisait des construc- rera-s, se mettre en arrière, s'arriérer ;

tions et des travaux de fortification au s'attarder.


château ADARROUND, l'un après l'autre,
ACREXEMENT, accroissement, indistinctement ( en suivant le rond ) ,

augmentation Pcr acre.rement de sa j>rc-


: sans choisir à la ronde Soubenis de la
; :

bemie. ARCH. Pour augmentation de sa pré- bite passade, Debant moujis oelhs que cour-
bende. Voy. Crexement.
14 ADE ADI
retz adarround pey. Souvenirs de la vie
. senhor dont ades die de cort. F, B. Que le
l)assée, devant mes yeux vous courez à la seigneur donne à l'instant jour de cour
file. Qu'ey sayesscde non pas crede adar- ( fixe le jour de la tenue de la cour ). —
round toiit so quï-ns disin. IM. C'est sagesse récenunent. naguère: A dès la renoumade
de ne pas croire indistinctement tout ce Ajjei-a Bordeu loenh de Pau. SUP. Naguère
qu'on nous dit. N'ère pas question d'autz larenommée appela Bordeu loin de Pau.
hiufjt lèfjues adarround. v. BAT. Il n'était Adès ère nascude. enq. Elle était née ré-
I)as question d'autre chose vingt lieues k cemment.
la l'onde. Voy. Arround. ADESC, rnasc; voy. Adescade.
ADARTA, pousser, inciter, solliciter : ADESCA, nourrir Toute adescade Au
:

. ..m'adarte De da-u de hielhs papes ou


.
me emboulade Ta yn-aut pourè.
larè, T'es
tjuauque hielhe carte. F. Past. (Mon fils, DESP Parfaitement nourrie à mon foyer,
.

quand il est oisif), me sollicite de lui don- tu tes envolée vers un autre juchoir.
ner (à lii-e) de vieux papiers ou quelque ADESCADE, ADESC, nourriture:
vieille charte. becquée La praube ycnt d'adesc e d'auyou
:

ADAYGA, Adaygar, arroser Dab : libre. LAC. La pauvre gent n'ayant plus
soeuh ada)jf/a l'arboulet. Avec soin arroser ni nourriture ni douce chaleur. A pêne
l'arbuste. Lous hiaas adayfjatz. Les prai- lous praubins drsbesatz d'adescade. ID. A
ries arrosées. —
couvrir d'eau Lou Gahe
, : peine les pauvrets (oisillons) sevrés de la
csmalit qu'hahè adayfjat lous camps. Le becquée.
Gave furieux avait couvert les champs de Adesmar, croire: Adesman que fore
ses eaux. f/uaride. H. s. (La femme s'approcha de
ADAYSE (r«Z a»/.se), à l'aise, aisément, Jésus, toucha les franges de son vête-
facilement. ment), croyant qu'elle serait guérie. —
ABBENGUE (vers les H.-Pyr.), ave- ranger, mettre au rang de ^^ los mau- :

nir. —
L'adhenyue, l'avenir. batz adesmat. iB. ( Il a été ) mis au rang
ABBENTZ, plur., A\ent: Lou 2jru- des iniques.
iiterdimenfje deus Adventz. cat. Le pre- Adhibidor; employé au fém. adhibi-
mier dimanche de l'Avent. dore avec le mot fec, foi, signifie qui doit
ADBERS, envers, contre: Johaii de ou peut être ajoutée No esser adhibidore
:

Naralhes, castelan de Pau, disent contre c fee. ARCH. N'y avoir pas à ajouter foi,
advers de Bertran de La Barthe. ARCH. Adhirir-se ( adhérer, approuver ), se
Jean de Navailles, châtelain de Pau, disant soumettre Ad aqueres no s'adirixen ni s'i
:

envers et contre Bertrand de La Barthe. estrenhen. art. A ces (peines prévues) ils
Adbertence, attention: Ab diUyence ne se soumettent ni ne s'astreignent.
e advertense. arch. p, (Lire) avec soin et ADICHATZ ( a Diu siatz. à Dieu
attention. soyez), adieu: s'emploie lorsqu'on s'a-
Adbertir (lat. avertere), détourner, dresse à plusieurs, ou à quelqu'un que
écarter, éloigner, au fig. : Si Diu 'perinete l'on ne tutoie point Adichatz, mouns pa-
:

deiabiencos, so que Dius advertie ! arch. Si rents! Adichatz, nias amousf bor. Adieu,
Dieu permettait qu'il « désavînt» (du ma- mes pai'ents Adieu, mes amours Ange,
! !

riage), ce que Dieu détourne! a Diu siatz ! Jou bau sauta, bau courre
ÀDBIË; voy. Abié. histe; Ange, a Diu siatz! NOËr.. Ange,
Adbocar, évoquer: Advocar a la cort adieu Je vais sauter, je vais courir vite
! :

cerfane pleytesie. arch. Evoquer à la cour ange, adieu !

certain procès. D.-c. « advocare », 5.— Adierar (convertir en deniers, diers,


Adbocation, désignation d'office d"un en argent), vendre Sien feytes celebrar
:

avocat: Si lo advocat récusa prene la dita cinquoante misses de soos beys e causes, la
achocation. F. H. Si l'avocat refuse d'ac- om conexera que sos beys pusquen estar
cepter ladite désignation d'office. adieratz. arch. Que cinquante messes
Addusir, amener, conduire Los corps : soient célébrées (à payer) de ses biens et
e p)ersones de. menatz e addusitz en lo
. . . choses, là où l'on jugera que ses biens
castet de Pau. arch. Les corps et person- peuvent être vendus.
nes de. menés et conduits au château
. . Adipisir, acquérir Prener e adipisir
:

de Pau lu pocession. arch. Prendre et acquérir la


A-DE-BOU, tout de bon, fermement, possession,
avec courage: Camina a-de-bou decap a ADIRE, chagrin, tristesse, et particu-
Diu. IM. Marcher avec courage vers Dieu lièrement peine iXamonv: Perqué Janine
(dans les voies de Dieu). ha l'adiré? —
Lou 2)Ostou s'en cy anat.
ADÈS, à l'instant, incontinent : Lo Pourquoi Jeannette a-t-elle du chagrin ?
Le pasteur est parti.
ADM ADO 15

ADISSIATZ (Bav.); vov. Adkhatz. Adomprar, couvrir d'ombre, au fig. :

ADIU, ADIUGUES, adieu Adiu, la : La vrrtut de l'Altisme udomprara.n. S.


te

hère Jlargoutoii . DESP . Adieu , la belle La vertu du Très-Haut te couvrira de son


Margot Adiugues donne, hruneie, maa
. ombre. —
rayn. « adumbrar, ombrager >>.
amous ! nav. Adieu doue, brunette, mes au sens propre.
amours ! Adorgar, accorder Noas losadorgua
:

ADJUDICA, adjuger: La vurt adju- aquero. H. s. Nahas leur accorda cela,


dlque ...a l'encaridor. COOT. s. La cour Adorgar-se. se conformer Lo senhor ditz.
:

adjuge à l'enchérisseur. e que s'i adorgue lacort. F. B. Le seigneur


AD JUDICAMENT adjudication , : dit, et que la cour s'y conforme.
Vendifhii c aJjudkoinent de heretodge. ADOT(Bay.), dot: Lauyèyres eren las
COUT. s. Vente et adjudication d'un bien. adolz ; Pourtant un yarzinè i^er yendre
ADJUNT, adjoint, celui qui est jomt que-s présente, lag. Légères étaient les
à un autre pour l'aider Lo commissari no : dots ;
pourtant un jardinier se présente
fara augune jjrocedure sens l'assistency de pour gendre.
son adjunt. s. J.jLe commissaire (pour une ADOUB, Adob,
réparation En los:

<>nquète) ne fera aucun acte de procé- murs falhen ART. Aux murs,
certz odohz.
dure sans l'assistance de son adjoint. il faut (faire) certaines réparations.

ADJUTORI, aide, assistance, se- ADOUB, la viande avec laquelle on


cours Datz-me drîn d'adjutori. Donnez-
: assaisonne le potage.
moi un peu d'aide. Per conselh e adjutori ADOUBA, Adobar, réparer, remet-
de mous haroos de Bearn. F. B. Avec le tre en bon état: Adobar la glisie de Senf-
conseil et l'aide de mes barons de Béarn. Johan de Pardies. art. Réparer l'église
ADMINISTRA, Administrar, ad- de Saint-Jean de Pardies (Monein). —
ministrer. —
diriger en qualité
, élever, réparer (un dommage) Lo hic que adohi
:

de maître No aye a tenir rnagister en sa


: la rnala feyta. F. B. (Si celui qui a commis
mayson, sino que per administrar tant sola- le méfait ne peut payer) que le « vie »
mentz sonsinfantz. sér. Qu'il n'ait à tenir répare le dommage. Adohi lo tort e la
un « magister » dans sa maison, sinon ley. IB. Qu'il répare le tort et (paye) l'a-
pour élever seulement ses enfants. — mende. —tanner
, Coers de haque hen
:

fournir Lo suppliant lo oure administrât


: adohatz. R. Cuirs de vache bien tannés.
la despense, s. b. Le suppliant lui aurait — , vanner les grains.
fourni la dépense. Administrar pj-ompte — ADOUBA, mettre du lard, de la
iustici. IB. Rendre prompte justice. viande dans le potage pour l'assaisonner :

ADMINISTRATIOU , Adminis- La baque y lou moutou Uadoubaben lou


tration, administration. , soins et di- — houlhou. F. LAB. La vache et le mouton
rection de maître à l'égard d'élève, d'ap- assaisonnaient le bouillon. Hè Iheba la ha-
jtrenti Promeion de donar a meste Na-
: lente enta aluca louhoece adouba lou toupi.
dau per lu administration de Johanicot LCTT. ORTH. 11 fait Icvcr la vaillante (mé-
\ni^^ floriis. art. Ils promirent de donner nagère) pour allumer le feu et assaisonner
à maître Noël (menuisier) quatre florins le pot.
pour apprendre son métier à Jeannot et ADOUBADÉ, qui doit être vanné :

îentreteuir. Lou blat adoubadé. qu'il faut vanner.


Le blé
ADMOUNESTA, Amonestar, ad- ADOUBADIS, ce qui tombe des grains
monester. —
avertir, donner avertisse-
, vannés Jeta Vadoubadisa las garies. Je-
:

ment, avis qu'il faut payer Car au termi : ter le rebut du grain aux poules.
conbentat no pagan, lo companhoo los fe ADOUBADOU, Adobador, répa-
amonestar. BAR. Comme au terme con- rateur, qui refait, raccommode. Adobedor
venu ils ne payèrent point le compa- . (Bay.^.
gnon les fit avertir (qu'ils devaient s'ac- ADOUBADOU, vanneur,
quitter). ..4pr^s que eg aura amonestat aqueg ADOUNAT (Ossau), celui qui s'est
qui aura prees lo prest. F. B. Après qu'il fisc dans une maison, qui s'y est donné ;

aura averti celui qui aura pris le prêt (le il est considéré comme faisant partie de

débiteur). —
assigner: Amonestin l'omi-
,

cidi, si es en Bearn, per IX dies. IB. Qu'on


la famille.
ADOUNC. Adonc, dans F. Egl..,
assigne le meurtrier, s'il est en Béarn, à ainsi donc.
neuf jours. —
conseiller, recommander:
, ADOURA. Adorar, adorer. —
Admonestan[t\ toutz fideus de Venseguii prier: Ana autre vetz adorar. il. s. (Jé-
p.s. A. Recommandant à tous les fidèles sus) alla prier encore une fois.
de le suivre (de suivre son exemple). ADOURAMENT, Adorament, ado-
IG ADU A FF
ration : L'mlorament de larsdius. il. s. L'a- en adultère, soit homme ou femme, tous
doration de dienx.
IciH's deux doivent courir par la localité et être
ADOURN A,orner: L'autaa hou ndour- fouettés par l'exécuteur de la haute jus-
luit dimadcjes. L'autel fut orné d'images. tice. Perjuris y layrous, palhardz et adul-
Voy. Ourna. térin. F. Egl. Parjures et larrons, paillards
ADOIJTA, Adotar, doter : Marîdar et adultères.
e (idotUtr Sff/oiid los hkns. art. Marier Afemeyar, fumer la teire Si bovc^ :

(les filles) et les doter selon les moyens. habuerit, ibit arare semel in anno et afe-
Voy. Douta. meiar. c. S. S'il a des boeufs, il ira labou-
ÀDO'DTZENA, réunir, ranger par rer une fois l'an et fumer la terre. Voy.
douzaines. llemeya.
Adquisir ; voy. AfjUisi Affar; yoy .Ahaa.
ADRESSA, Àdressar, diriger, faire Affar, dans plusieurs de nos textes,
marcher AdrcHSo-m en ta vertat. rs. (Sei-
: propiiété rurale, domaine. — d.-c. k atfa-
gneur Dieu), fais-moi marcher selon ta vé- riuin. »

rité En kt terre, o Diit propici, Las natioos


. AFFAYT, ornement, parure; ajuste-
adresseras. IB. Sur la terre, ô Dieu propice, ment de l'eriime.
tu dirigeras les nations. AFFAYTA, Affaytar, orner, parer:
ADRET, adioit Ilohé lu mna chic : Le.ia per affaytar. l'autar de Nostre Dono
. .

adrete. Avoir la main peu adroite. Etre deu Capitol dcu nioi<tier de Luc. ARCH. Il
maladroit. laissa ( fit un legs ) pour orner l'autel de
Adreu {ad rèu), coaccusé, complice : Notre-Dame du chapitre du monastère de
Plagadors elors adreus. arch. Ceux qui Lucq. — D. C. " alfaitare », 2.
ont fait des blessures et leurs complices. AFFERMA, Aflfermar, affermer,
ADRO'UMI , Adromir, endormir: donner ou prendre à ferme. Affermar- —
En contant, la may ailroume'ix loti muyrui- se, se louer, engager ses services moyen-
diii.En chantant, la mère endort le petit nant salaire, à certaines conditions Jo- :

enfant. Quant fon la, anan los (enfantz) hannicot de Lamayson (ha) afermat si-me-
beder, e troban los adromitz. F. H. Quand diXj son pn'opri cors e sa persane ah Nadal
ils furent là, ils allèrent voir les enfants, Quere (menusayre). art. Jeannot de La-
et ils les trouvèrent endormis. Adrou- — maison s'est loué lui-même, son corps et
mit, endormi, lent, sans énergie Tant : sa personne, à Noël Quère, menuisier.
adrouinit ta prega. IM. Si lent pour prier. Carta de homi qui se afferme ab capdeg per
ADRO"DMILHE, poisson de la plus aprener mesthier. F. B. Charte (acte nota-
petite espèce Hurous si pot a la familhe
: rié) d'homme qui se loue à un maître pour
Pourta lou plat d'ue adroumilhe. y. LAB. apprendre métier.
(A midi, le pécheur à la ligne est) heu- Affermament, engagement, obliga-
reux s'il peut à sa famille porter un plat tion par laquelle on s'engage Fermances :

(de quoi faire un plat) d'un tout petit pois- de Johan de algun aff'ermament. auch. Cau-
son. tions de .Jean pour certain engagement
ADROUMILHOU ce qui endort, , Affermar; \o\. Affirma.
sommeil: Da l'adroumilhou(<\onneT ce qui AFFERME, action d'affermer, « af-
endort), endormir Dan l'adroumilhou a : fermage » Las affermes de las haylies e
:

las mays desbelhades. N. past. (Les sor- notariés. P. R. Les affermages des charges
cières) endorment les mères éveillées (qui de baile et de notaire.
voudraient se tenir éveillées). Prene Va- Affiction, affichage A/fiction de la :

droumilhou. S'endormir. tête Lou bil — , : copia d<Ai inandament en la porta de sa


.

mayson. F. H. Affichage de la copie du


. .

da sus l'adroumilhou. Le vin donne sur


la tète (porte à la tête). Aus reys da — mandement sur la porte de sa maison.
sus l'adroumilhou. nav. Aus rois donne AFFIDANCE, AFFIDENCE, con-
sur la tête (mets-les dans l'impossibilité fiance, assurance
L'arrepoè que-ns ditz
:

de faire quoi que ce soit). dab affidence: Ayde-t, moun homi, e Diu
ADIJE (ad ue) voy. U. ;
que t'aydara. vign. Le proverbe nous dit
ADULiTÈRI, adultère L'adulteri que : avec assurance: Aide-toi, mon homme, et
Mariete, sa molher, ave comntes ab lo noble Dieu t'aidera.
baron. M. B. L'adultère que Mariette, sa Affidar, assurer, mettre sous la foi,
femme, avait commis avec le noble baron. sous la garantie d'un assurément: *S'/ au-
Prees en adultery, sia mascle, ofemela, toutz gun homi memisse autre, lo senhor requerit
dus debrji corre la vila e estar affuetatz per deu affidar lo rnenassat. F. B. Si un homme
lo executoode lahauta justicia. F. H. Pris en menace un autre, le seigneur requis
AFF AFF 17

doit (faire) assurer le menacé. << Le sei- — tes vers (Tu voulais, eu nous lisant tes
gneur ordonnait à celui qui avait menacé vers, nous engager à souscrire pour les
d'assurer le plaignant, par acte public et frais d'impression).
notarié, contre toute ^^.olence qu'il pour- Affiasament, action de donner ou de
rait exercer contre lui. » jirendre à fiu, redevance féodale cens ;
:

AFFIDAT, attaché, fidèle: B'entrou- Tant que aguo ajustât audit afiusament dus
haratz mantu qui-h seran ({tjidfitz.VVY. Y oua 2)ars de capons. BAR. (Le baron de Coar-
en trouverez plus d'un qui vous seront at- raze retint Barthélémy de Puyoo en prison)
taches. jusqu'à ce qu'il eût ajouté au cens fixé
AFFIDENCE; \oy Afjîdance
. deux paires de chapons
AfQder, subst., assurément, garantie: AFFLiAQUI, affaiblir, engourdir, é-
Lo trenraiii eut lieu affider. F. B. La rupture nerver: Loa . . .drnumilhou, De mouns sens
de l'assurernent. Yoy.Affidar. afflaquiiz prenè poussessiou.vVY. Le som-
Affigir, fixer, attacher, afficher: Las meil, de mes sens engourdis prenait pos-
prenentes seran inihlkades e inserides en un session. De la liree affiaquide eshelha la
tahleu defustqui sera affifjit devant la porte vertut. MiiY. De la fibre engourdie réveil-
de la uiaison vlelhe deu lie// en lo srès. AV.CH. ler la vertu
Les présentes (le présent règlement des Affligir.
Eaux-Chaudes) seront publiées et mises AFFLIYA, alfliger : Et que soidatye la
dans un tableau de bois qui sera affiché misère, lous affiii/atz. GAR. Lui
Que counsole
devant la porte (à l'entrée) de la maison soulage la misère, il console les affligés.
vieille du Roi, sous l'auvent. —
D.-c. «af- Per l'affiigit, per lo pirauhe c/ui plora. PS.
fixire. » Pour l'affligé, pour le pauvre qui pleure.
Affii, parent par alliance Los come- :
— Quoan en son llieit affligit se veyra. IB.
Ihers qtil seran prochans parentz, afjîis ou Quand il se verra accablé de maladie dans

aliatz de las partkles pleijteiiantes , seran son lit.


tengutz lo dlser e dedarar. o. H. Les con- Affolar, blesser: Baque cama podade
seillers qui seront proches parents, ou pa- afolade. arch. Vache ( qui a) la jambe
rents par alliance des parties plaidant, cassée ou blessée. —
endommager: Mu- ,

seront tenus de le dire et déclarer. Ihn e affola. la caria. IB. Il mouilla et


. .

AFFII, afin: Affii que y pusquen ha- endommagea le titre. grever: — ,


Lo pays
Le pays
hitar. ARCH. Afin qu'ils y puissent habi- en damore affolât o déshonorât. IB.
ter. en demeure grevé ou déshonoré.
AFFINA, Affinar, rendre pointu, ai- Afforat, public: La carrère afforade
guiser: .1 Johan do Belloc per afinar los La rue publique. Lo senhor o son bayle
pausj IV soos. ARCH. A Jean de Belloc pour thienin cort en loc afforat.F. B. Le seigneur
aiguiser les pieux, quatre sous. ou son baile tiennent cour en lieu public.
Afflnitat, parenté par alliance La : Afforesta voy. Forestar. :

Ijoua aiii/rissie e affinitat que de lonc temps AFFORESTÀMENT, droit d'usage


hahe ah Guixarnaud de Frontinho. .^RCH. duis les forêts Loquoal aforestament los
:

La bonne amitié et l'alliance de famille au feyt... au jorn de Sent-Martii. ARCH. o.


que depuis longues années il avait avec Lequel droit d'usage dans les forêts on
Guicharnaud de Rontisjrnon. leur a fait (consentir) dece moment au jour
AFFIRMA, AFFERMAR, affir- de la Saint-Mc'iitin.
mer : Ser/ont que ajf'enuan. ARCH. Comme AFFRANQUI, Afifranquiç, affran-
ils affirment. Lo quau
bercer dig e afermi chir: Auiit: douHc afi'raiiqui hii, lenhe,
que comprarn. Lequel verger je dis et
L. o. anhèt, chardine. nav. Allez donc affranchir
affirme que nous achetâmes. V^oy. Fermar. (des droits d'octroi) vin, bois, agneau, sar-
AFFIUSA, Affivar, donner ou pren- dine Que von-èn d<tr los quesfaus per que
.

di-e à cil 'r<;e de payer \efiu, une redevance nos los affranquissem. ENQ. Ce que vou-
féodale Las terres e herms afiusatz per
: draient donner les serfs pour que nous les
Inus senhous. P. R. Les terres et vacants affranchissions.
donnés à redevance par les seigneurs, yl/- AFFRANQUIMENT. AFFRAN-
fivfi. a navel fin. arch. Il donna à nou-
. . QUISSAMENT. ;i(naiicliissciiient: Dètz
velle redevance. Bernât hahe afiusat de la fioriisdera a J/o-s.'<. per l'affranquintent de
dante Catalina une horie. bar. Bernard a- si mediXj'deus en/ans e de l'ontau. ENQ. Elle
v.Tit pris à redevance de Madame Cathe- donnera dix florins à Mgr pour l'affran-
rine une métairie. —
Que-ns houles. Af- . . chissement de soi-même, des enfants et
fujsa, si poudès, touns hèrs. NAV. Tu voulais du domaine. Ii fioriis per l'afi'ranquissa-
nous donner à redevance, si tu le pouvais. uient de sii medi.r. IB. Deux iloiins poui"
l'affranchissement de soi-même.
1« AFU AGA
AFFRAYRA, associei' à une confré- Ag; voy. At.
rie. — Affraura-a, faire société avec, s'as- Agachia, espèce de guérite, ouvrage
socier H'affrayra dab gens de son esclop.
: de fortification Sien feyts dus agarhiuii
:

F. Egl. Il fit société avec des gens de son deu jtortau in fore; que sieti cuhertz per
sabot rde son espèce, avec ses égauxj. tJeffenssar lo loc, si besonh ère ; ART. Que
AFFRAYREMENT association, : deux guérites soient construites en avant
Arnaud de L'danue a mctut de son costut du pont, qu'elles soient couvertes pour dé-
en lo a/rai/remeiit las pères seffuentes. AïiCii. fendre le lieu (l'abbaye de Lucq), si besoin
Arnaud de Lalanne a mis de son côté, dans était. Cf. Ch. Cr. AU,., éd. Paul Moyer, i:
l'association, les pièces suivantes (les biens <iagait aguet, embuscade; agaril, p. 209.'
dont la désignation suit). — Agacil doit être de même signification
AjCfront, partie contiguë Que homis de : que notve agadiiu. En languedocien (Nar-
Pan los hldtz qui ansenàatz otre la Ossere boiuie), agacha», regarder. Eev. des l.
('

enta l'afron ne jmscan lliehar seguramentz. roni., sept. 1882, p, 13(3.


Liv. ROUGE D ossAu. Que les gens de Pau AGADJA, Agadyar, prendre à ga-
puissent en toute sûreté récolter les blés ges. Agailja-s, se mettre à gages. Esta
(|U ils ont semés au delà de lOussère, sur agadjat, être à gages: .... es aguadyat
la partie (du terrain) contiguë (à ce cours per se eiupleguar a taies ohres. ART. ... est
d'eau). à gages pour s'employer à telles œuvres.
Affront; vov. Arront. A6ALA boire avidement. Voy. le
,

AFFROUNT, Affront, affront. Ha substantif galet, employé dans la locution


ajj'rount, faire afi'ront, insulter, outra^'er. bebe (le galet, boire tout d'un trait.
— salir Lous caas, en credent d'esta son
. : AGALÈ (du côté de l'Armagnac), sil-
palhat, que las y hèn affrount. lett. orth. lon pour l'écoulement des eaux. « Dans les
(Les femmes portent aujourd'hui des robes plaines emblavées, on trace, de cinq à six
si traînantes, que) les chiens, croyant être mètres de distance, des a gales, sillons pa-
sur lo tas de paille, les leur salissent. rallèle.s, entre lesquels les terres sont re-
AFFROUNTA, tromper: Ahise-t-y, levées on dos d'àne. Ces terres ainsi rele-
que-t ne.gui m'afrountes. Qram. Prends-
si vées s'appellent _y(7.s,çif/fs. »
y garde, je te noie si tu me trompes. AGANA, fortifier, conforter: Entant
AFFROUNTA, Affrontar, confron- que m'acountentarèy de la fee, aganat per
ter, en parlant d'un immeuble: Laquau lous exemples deus Sentz. IM. Cependant je
terre afronte ah terre de B. de Maribaig. me contenterai de la foi (je marcherai dans
ARCH. Laquelle terre confronte à terre de la foi), fortifié par les exemples des Saints.
B. de Maribaii;-. —
d.-c « affronta re. » Counsonlat y aganat que s'abandounè a la
AFFROUNTAJMENT , Affronta houlentat de Diu. ib. Consolé et conforté,
ment, confrontant: l'n trenz de terre ah
totz sons dretz, devers, ajtarthiences e affron-
il s'abandonna à la volonté de Dieu.

exciter: La suprême hountat.



qui t'agane
. .

tamentz. arch. Une pièce de terre avec dab tant d'ardou. IB. La suprême bonté...
tous ses droits, servitudes, dépendances qui t'excite avec tant d'ardeur.
et confrontants. AGANÈ, force, ce qui conforte: Trobe
AFFROUNTATIOU, Affronta- talament d'aganè dens lou goust qui ha ta
tion, confrontant, ce qui confronte. lis trihulatious. IM. Il trouve tellement de
AFFROUNTERIE , AFFROUN- force dans le goût qu'il a pour les tribu-
TURIE, tromperie, mensonge Autant : lations. Eu lat. « In tantum coufortatur
de perpaus, autant d'ajf'rounturies. lett. ex affecta tribulationis »; ii, 12.
ORTH. Autant de propos, autant de men- AGANIDÈ, appétit glouton. ex- — ,

songes. cessive inclination vers un objet.


AFFRUTA, Affructar, faire pro- AGANIT, avide, affamé, glouton :

duire des fruits , cultiver Empachat de: Que-s yetaben soilsplatz, Aquiu, coum aga-
passa en sa pesse per l'afructar e desaf- n'itz. p. Ils se jetaient sur des plats, là,

fructar. ARCH. B. Empêché de passer par comme des affamés. Toustemps henteaganif.
sa pièce (de terre), pour la cultiver et en Toujours ventre avide. —
Toutz aganitz,
retirer les fruits. tous affamés (ardents à la curée; au sens
AFFRIJTAT, chargé de fruit : Beroy pr. et au sens fig.
couni u hrouyt afrutat de pesquère. SEI. Joli AGARB A, mettre en gerbe Quant au :

comme une pousse de pocher chargée de granadge qui se 2)ague sus lous camps, aquet
fruit. sera agarbat dahant lou transport, P R.
AF"DSTA, émonder Arhe afustat.Av-
: Quant au blé qui se paye (dont la dime se
bre dont on a coupé les branches. Afus- paye) sur les champs, il sera mis en ger-
ia upau. Faire un pieu. bes avant le transport.
AGL AGB 19

AGARRA, accrocher : L'ayère. . .Au i lèbre.» On n'a jamais vu lion faire la


agamide.hAG. Le lieire tou-
cussoii touijour chasse aux lièvres.
jours accroché au chêne. Esp. « agar- — AGLÈYSE; voy. Glèyse.
rar » . AGL.OUT (Ossau), avalanche : Terri-
AGARSE (Ossau), corneille. ble coum lous aglout~, De niourtz y de he-
AGASSE, pie: Que-s sembleii coum lou ritzcroubibe la campanhe. G. bat. Terrible
conçut e l'agasse. pr. b. Ils se ressemblent comme les avalanches il couvrait les ,

comme coucou et la pie. Margot t'agas-


le champs de morts et de blessés
se,. Quoaiwl plau que casse; Quoand hè hèf AGOALiHA, rendre uni, niveler. —
temps, Que-s cure las clentz. D. B. Margot la (Bay.), ouiller, —
Aolhex agoalhades. Bre-
pie, quand il pleut, chasse; quand il fait bis dont les dents sont égales elles ont ;

beau temps, elle se cure les dents, plus de trois ans. Voy. bufkon. Agoalha-s,
Agasser, espèce de guérite, ouvrage se convenir, être sur un pied d'égalité
de fortifiration Dessus lo pau, ung agasser
: avec. ... Si ère lo caas riue no-s podosse
:

ah arqueres de/ us part. ART. Sur la palis- agualhar ab mon hereter AKCn Si le cas . .

sade (à Oloron), une guérite avec archiè- était (s'il arrivait) qu'il ne pût se convenir
res dessous (à jour dans la partie infé- avec mon héritier, — d.-c. « aîqnalare.»
rieure). —
aguasserium.»
D.-c. « AGOR (Baretous), Voy. Abor.
AGAU, GAU, canal de moulin La : Agot; rarement employé en Béarn, ce
agau hlelhe e canau antique qui es enter lo mot est venu du pays basque: «Agotes»,
Pont-Lonc e l'aygue deu Luy. dict. Les les Cagots.
mots canau antique et agau hielhe dési- AGOURREYA (Baretous). annoncer
gnent le même ancien canal entre le Pont- l'automne; se dit du temps.
Long et la rivière Luy-de Béarn. Lo fe AGOURRUDA-S, se pelotonner, s'ac-
menar a la gcm de son vioVii. bar. Il le fit croupir. — Agourrudat. mal plié, mal
mener au canal de son moulin. Las gaus e tourné.
ricères deu pays, P. R. Les canaux et riviè- AGOUST, Agost^ août Lo prumer :

res du pays. jurn d'agost. arch. Le premier jour d'août.


AGELHUA-S, s'agenouiller Se eau : \ oy. Aoust, Oust..
t'iene agelhuat. CAT. Il faut se tenir age- ÂGRADA, Agradar, agréer:
nouillé. Dahant Diu nous agelhoem. PS. Moussu, boste mestiè. per mafee, nou ina-
Devant Dieu agenouillons-nous. grada. Past. ]\Ionsieur, votre métier,
F.
Agensament, augmentation de dot: par ma ne m'agrée point. ^1 maeste
foi,
Au fasent deus pactes de maridadge, ly es- Ranion no agrade lo penhs. arch. A maî-
ten prometutz la some de cent franxs per tre Raimond n'agrée pas le gage. Agra-
agensament. ART. Au faisant (à la passa- da-s. se plaire en un lieu, s y trouver avec
tion) du contrat de mariage lui fut pro- agrément Hemne saye a case s'agrade.
:

mise la somme de cent francs pour aug-



Femme sage se plaît à la maison. se — ,

mentation de dot. D.-c. « agentiamen- plaire réciproquement Que s'agradén e:

tum . » que-s p)rengoun. Ils se plurent et se pri-


Agerbadyar; même signif. que Her- rent (contractèrent mariage). Cat. —
hadya ((agradar. »
AGI, AYI, Agir, agir. — Se agexs, ÀGRADABLE, agréable, qui plait.
il Lo negoci de que se
s'agit: agexs. ARCH. — bon Aver fcnn e agradahle. arch.
, :

L'atiaire dont il s'agit. Avoir (tenir pour) ferme et bon. qui — ,

AGINE voy. Aysine.


; est de bon gré De agradahle voluntat.
: .

AGIS, procédé, manière d'agir se ; autreia. F. o. 11 octroya de volonté de


prend d'ordinaire en mauvaise part: Bos- bon gré.
tes agis, vos mauvais procédés. AGRADAMENT, agrément, ce qui
AGITA, Agitar, agiter. débattre — . : plait, ce qui est agréable. — , ajiprobation,
Procès feyt e agitât per dahant la cort. s. I3. consentement: Agradament de pay e may.
Procès fait et débattu par-devant la cour. Consentement de père et mère.
AGLANA-S, se détacher, (tomber Agrader, qui est de bon gré. Ah
comme les glands). agradere voluntat. ARCH. Avec volonté de
AGL AND; voy. Gland. bon gi'é.
AGLAPA; même signif, que Glapa AGRADILHA-S, s'élever, grimper :

AGLE,aigle: U nid d'agle. v. bat. In Que m^èri agradilhat au bec d'u cassait.
nid d'aigle. Agle nou s'ahourreix sus mous- LETT. ORTH. J'avais grimpé au bout (au
que. PR. B. Aigle ne fond sur mouche. En haut) d'un chêne.
prov. « S'es jamai vist leioun faire la casse AGRADIU, capable de plaire, qui
peut plaire.
20 AGU AGTT
Agraer, vinaif^re : Barriquntz pcr te- deux marées de chaque jour par le pécheur
nir agraer e mostarde. arcii. Barils i)Oiar (d'Urt) le plus favorisé, balasque et Du-
tenir vinaigre et moutarde. Vov. AgraH. LAURENS Etud. historiques sur la ville de
;

AGRAM (Vic-Bilh), AGRAMEN, B'iyonne.


[lanic flactyle, chiendent, grainen caninum Ague voy. Aygue.
;

arvense. Voy. Passe-hies, Truuque-cumii Aguer même signif.


; que Ayguè.
On donne aussi le nom d'agram au fro- AGUÈRE, tilet d'eau pour arroser les
ment rampant, trit'icurarepens. prt'-. c.
AGRAPA, accrocher, arrêter en \)i- AGUISSA, se dit en parlant
exciter ;

<|uant Loa broc quipcupèe l'agrapc DESP.


: des chiens et même
des personnes qu'on
L épine qui par le pied l'accroche. excite au combat ou qu'on irrite.
ÀGRÀS, verjus. —
vinaigre: Un pi- , AGULHADE, aiguillade gaule à ,

l<(}t (le (Kjrns. ARCII. Un baril de vinaigre. pointe de fer pour piquer les bœufs L'a-

:

\'<>y. Atjriirr. agrascum. »


D.-c. « gulhade a la inaa ta touca l'afflatyp. PEY.
AgrE, aigre. —
méchant, cruel , : L'aiguillade à la main pour toucher l'at-
'J\)uf lo mo)i ut'es agre. rs. Tout le monde telage. —
La marne hè pourta l'agulhade
est méchant pour moi. d'arycnt. PR. B. La marne fait porter l'ai-
AGREMENT, aigrement. —, rigou- guillade d'argent (on gagne à bien culti-
reusement, ciMicllemeut Plus agrément : ver ses terres). —
Nou soun jjas paysaas
(lôure esser estât punit. .\RCH. Il aurait dû toutz lous qui piorlcn agulhade. pr. h. Ne
avoir été puni (il y aurait eu à punir) plus sont point paysans tous ceux qui portent
rigoureusement. Agrément e de multipU- l'aiguillade. « Sous une meschante cappe
catz plcxs los piquan. b.vu. Ils les percè- se trouve souvent le bon facteur. » oihe-
rent cruellement de plusieurs coups. nart; Prov. basques. Par contie «< Ne :

AGREOÈ, qui est de houx, agreu, sont pas tous chevalers ki sour cheval
(jui tient du houx : Badut qu'ey l'eslayei/t mountent. » L. r. de lincy Prov. On ;

cVue caiis agreoère. SEi. Le fléau (pour dit: jmnxe l'agulhade, pr. b., trop
Troj)
battre le blé) est né (a été tiré) d'une point l'aiguillade au sens de C'est trop
; :

souche do houx. fort, c'est troppoignant; il en cuit trop.


Agrer, agreu, champart, droit sur — Jouga de l'agulhade. Jouer de l'aiguil-
les terres Prenguen las desmes
: e agrers. lade. S'en servir comme d'un bâton frap- ;

ARCH. Qu'ils prennent les dîmes etcham- per du gros bout.


parts. Agreu cura desme. IB. Champart Agulhatarie vov. Agulheterie.
comme dîme. — D.-c. « Agraherium. » AGULHE, GULHE,
;

aiguille : Esta-
AGREU, houx Au
cahelh clahat, es-
: catz coum hiu dab agulhe. N. LAB. Atta-
layet d'agreu. PROV. A
l'épi fermé, fléau chés comme avec aiguille. Cousturère
fil

de houx. En fr.: « A dur asne dur aguil- niaridade, Agulhe espuntade. PR.
B. Cou-
lon. » L. R. DE LIXCY Prov. Agreidet
;
— turière mariée, aiguille épointée. Quoaiul
agreulin, dim. Loubouix, l'agreulet, Au-
: abetatz las gulhes n'ètz ims guéries, nav,
près de l'abet, Souletz que hèn la guerre. (Vous, les couturières,) quand vous enfi-
SA<'. Le buis, le petit houx, auprès du sa- lez les aiguilles, vous n'êtes point lou-
pin, seuls font la guerre (résistent à l'au- ches. Semia agulhes. Semer des aiguil-
tomne, qui dépouille les arbres de leurs les ;faire un travail inutile ne rien faire ,

feuilles). qui vaille. —


Las agulhes d'Anoye. D. B.
AGREULAA, Agreular, lieu planté Les aiguilles d'Anoye. Par ce dicton, on
de houx. se moque des habitants de cette com-
Agreuyar, grever, léser Guixarnaud : mune, qui passent pour avoirjadis essayé
de Claus tenent se deu tôt agrevyat. arch. de faire pousser dans leurs champs des
Guicharnaud du Clos se tenant pour lésé
du \ox. Grfuya
aiguilles comme du blé. — , flèche, aiguille
tout. de clocher: Los macstes fusters anprorne-
AGROLE, AGREOLE, cerise acide, fut de far la agidhe de la glisie parrochiale
griotte. de Nay ART. Les maîtres charpentiers
.

Aguade, marée (en rivière voisine de ont promis de faire la flèche de l'église
lamer) Quantum: umin de piscatoribiis, cul paroissiale de Nay. Finide que sera ladite
mdius piscando contigerat,in utuimcumque agulhe, y meteran la crotz. IB. La flèche
aguade dm habuerat; 1136-47. c. s. (Qui- achevée, ils v mettront la croix.
conque était convaincu d'avoir dérobé une AGULHE, AGULHE, demoiselle,
barque de pêche devait payer au proprié- insecte: Diu! lou beroy deshabilhè Dount
taire des dommages et intérêts) évalués lou cru besteix l'agulhè ! N. lab Dieu le !

d'après la pêche faite (dans l'Adour) aux joli vêtement dont le ciel revêt la demoi-
selle!
AHA AHI 21

A6ULHË, ouvrier qui fait des ai- AHAMIA, affamer Coum loubes aha-
:

guilles. II) iodes Au darrè deu praube moutou. PEY.


AGULHË, aiguillier, étui à aiguilles : Gommes louves affamées après (poursui-
L'agulhè d'arrousè. L'aiguillier fait de bois vant) le pauvre mouton
de rosier. AHAMIË. avidité, gloutonnerie. —
AGULHETE, aiguillette. Courrez dab trop d'ahaiiiiè ta las counsoula-
AGULHETÈ, Agulheter, aiguillet- fious. iM. Tu cours vers (tu recherches)
tier Se coUoca jxr aprener lo ojfici de
: les consolations avec trop d'avidité.
agulheter. arch. Il se plaça pour appren- AHANA-S, se peiner, se fatiguer.
dre le métier d'aiguillettier. d.-c. k Agui- D.-c. au iiKit (( aheuagium »; — (( ahan »,
letarius », au mot « aguileta, >> pœna, labor. . .

AGUL.HETERIE, métier d'aiguillet- AHANÈ, avidité; désir ardent : es- U


tier : de Vagulhatarie
j4jweHfr Jo offiri pirituel ahanè. IM. Une spirituelle (sainte)
ARCH. Apprendre le métier d'aiguillettier. avidité. L'ahanè deus dinès. L'avidité des
— D.-o. « Aguiletaria. » derniers (la cupidité).
AGULHOA, aiguillonner, toucher le AHANÈ, adj., avide, cupide: Ue uha-
bétail avec l'aiguillon. stimuler. — , iirre (Oloron). l'ne femme cupide.
AGULHOADE, coup d'aiguillon :i^/'. AHARAT, AHERAT, affairé.
Rouget! si non bon Vugulhoade. Va, Rou- AHARDI, euhardir Nou-in senti nade :

get ! si veux
coup d'aiguillon.
tu ne le bertut qui m'y jiousqueahardi. IM. (Com-
AGULHOU, (Juoandjou aiguillon. — ment oserai-je venir?) Je ne sens en moi
jKirti, lou me coo que saynahe Tout houra- aucune vertu (rien de bien) qui m'y puisse
dat de cruels agul/ious. F. LAB. Quand je euhardir.
partis, mon cœur saignait tout percé de AHEIXA, sui'charger, mettre u hèix,
cruels aiguillons. une forte charge sur. Ue hemne ahei- —
AG'DSA, Agusar, Bel- aiguiser : La .rade.ljnefemme chargée d'embonpoint.
gique y la Poulounlie Agusen la haus, lou Aheixa-s, plier sous le faix, s'affaisser.
hedoulh. NAV. La Belgique et la Pologne AHELiECAT, dissipé, sans retenue :

(soulevées) aiguisent la faux, le haut-vo- N'aymex pas trop la hemnc ahelecade. SENT.
lant. . —
las lengues agusades Son atau
. N'aime pas trop la femme dissipée.
com cotetz puntutz. PS les langues AHERAT; vov. Aharat.
aiguisées ( les mauvaises langues ) sont AHIALA, AHIEL.A, affiler. AJiiala
comme des couteaux pointus. la dalhe. Donner le fil à la faux. Diu son
AGUT, aigu Treitz agutz. PS. Traits : espada ahielara. Ps. Dieu affilera son épée.
(dards) aigus. —
prompt, empressé De ,
: AHIALOU, subst. masc, pierre à ai-
parti lous pjermès parescon plus agutz. F. guiser la faux. Voy. Ahieladé.
J^gl . De partir les premiers ils parurent AHIDE, confiance: S'abandoune tout
plus empressés. a Diu dab aJtide. IM. Il s'abandonne tout
AHA ! ha ha cri de mépris, d'outrage:
! à Dieu avec confiance. K» esbalans entre
Los qui contre mi. Disin aha ! aha ! PS. . . la poil e l'ahide. IB. En balance (flottant)
Ceux qui contre moi, disent ha ha ha . , ! entre la peur et la confiance. Qui tant de
ha! co^ys habetz troumpat l'ahide Deu caperaa,
AHAA, Affar, affaire Si dahe en lous : deu souiHidou. SUP. (Vous) qui tant de fois
aJtaa-^ taus ahix a la gent. F. Past. S'il don- avez trompé la confiance ( l'attente ) du
nait dans les affaires de tels avis aux gens. prêtre, du sonneur.
Que s'ji alrise lou qui haije ahaas Dah lous AHIELADÉ, qui sert à affiler. Pèyre
iiuiquinhous de Morlaas. D. B. Qu'il y ahieladere. La pierre avec laquelle les fau-
prenne garde celui qui aura (des) affaires cheurs affilent la faux.
avec les maquignons de Morlaas. Grans AHIGE, ajuster, joindre: Qui perd u
mèstes d'ahaas de Nabas. \u. Les grands cop l'agine de la maa, N'ahige plus ni lou
maîtres d'affaires de Naba?;. Par ce dicton temps ni la pause. SRNT. Qui perd une fois
on se moque des gens de la comm. de Na- l'occasion de la main, ne joint plus ni le
bas; ils seraient, comme ceux dont parle temps, ni le moment (qui laisse une fois
le Fabuliste, des gens toujours empressés échapper l'occasion ne la retrouve plus).
qui s'introduisent dans les affaires, Et
<i
Dans le texte publié en 1827, Poés. béar-
font partout les nécessaires. » Detengutz... miises, Pau, p. 208, il y a par erreur n'a-
en autres importans affars. p. r. Retenus bigiie
pour d'autres affaires importantes. Dans AHILHA, prendre, reconnaître pour
BAR et dans s B., on trouve
. . affer, afferes, adopter:
fils, hilli, U
maynatye qui habèn
mots français « béarnisés. » ahilhat. Un enfant qu'ils avaient adopté.
22 AHO AHU
TTaliè ulnlhat los en/uns d'Abraham. PS. À. AHOULA (Mont), enfler.
Il avait { Dieu avait ) reconnu pour ses AHOUNA, Ahonar,
enfoncer. O —
fils les enfants d'Abraham. Attribuera — dessensafz . . . ahounat: en so de
d'esta tard
quelqu'un la paternité d'un enfant. la terre! m. insensés, d'être si plongés
AHIRA, mettre, ajuster, affubler: Quin dans les choses de la terre (si épris des
las pe poiiijretz, en u cop, ahira? F. Past. choses de la terre) !

Comment pourriez-vous à la fois les met- AHO'DNDA (Aspe), fréquenter; se dit


tre (vous metti'e les boEtes) ? Après te — des mauvaises fréquentations.
iib'ahiran u (juinsalh de casaque. ID. Ensuite AHOUNDRA-S, s'effondrer.
on te m'affubla d'une guenille de ca.saque. AHOUNDSA ; même signif. que
AHISCA, exciter, faire enrager. Yoy. A/iocna.
Aiiulssa.
AHITOU borne), faux angle
(A;/^,
AHO'UNI,
siper
répandre. dépenser, dis-
Qu'ahouni tout lou soun bey. par.
— ,

: :

d'une pièce de terre. —


anciennement,
dans le pays d'Aire et lieux circonvoisins,
, Labastkle-Clairence. ( L'enfant prodigue )
dissipa tout son bien.
petite propriété détachée d'une plus gran- AHOURASTA (Mont.), envoyer le
de, r(tp-casau. bétail au pacage. Voy. Ahourès et Affo-
AHLE; voy. Arle. resta
AHOA! cri pour faire peur. AHOIJRCA, enfourcher : Que lou dia-
AHOADOU, celui qui, à la chasse aux ble dab souns apès Ahourque toutz lous ar-
bisets, crie ahoa! pour leur faire peur. cardès. nav. Que le diable avec ses engins
d'andichon; Chasse aux palombes enfourche tous les revendeurs de blé (les
AHOALA, AHOL.A, rrier pour faire accapareurs)
peur. AHOURCADAT, fourchu Lou pic :

AHOALH, volée d'oiseaux, d'insec- ahourcaditt. F. lab. Le Pic de Midi(Ossau).


tes Oun ères dounc, praube haur'mgJete,
: A « La plus haute montagne d'Ossau est
cassa l'ahoalh deus mousquilhs? NAV. Où nommée le Pic de Midi, ou de las très se-
étais-tu donc, pauvre kirondelle, à chas- rous, c'est-à-dire des trois sœurs, d'autant
ser la volée des moucherons "? troupe, — , plus qu'il y a trois pointes. ...» marca,
multitude Tout l'ahoalh de las gouyate-
: H'ist. de Béarn. « La plus haute montagne
tes. PEY. Toute la troupe des jeunes filles. (d'Ossau) qu'on nomme les Jumelles, à
Coumhouca l'alhoalh deus ahamiatz. NAV. cause qu'elle se sépare par le haut en for-
Convoquer la multitude des affamés. me de fourche.» de thou; Jlémoires.
AHOECA,AHOEGA, mettre en feu, AHOURÈS (Mont.j, masc, forêt, pa-
hoec, enflammer, embraser. T7 hèt sou- — cage dans les bois.
relh d'estlu bien ahoega tas planes. liAY. Un AHIJ! cri pour exciter les chiens à la
lieau soleil d'été vient embraser tes plai- chasse. Vov. Ahute.
nes, —
N'ahoegu'i pas taa lèu, que-m eau AHUETA, Affuetar, fouetter: Ahue-
drin de lexé. mey. Je n'enflamme pas si vite, ta dr'tn lou mey coupable, nav. Fouetter
il me faut un peu de loisir (de tempsj. un peu (l'enfant) le plus coupable. Debcn...
De-s cerca tribalh soun toustemps ahoecat^. estar affuetatz per lo executoo de la hauta
(Des gens qui) sont toujours enflammés just'icia. F. H. Ils doivent être fouettés par
du désir de chercher du travail. l'exécuteur de la hante justice.
AHOEGADE, feu qui s'allume, s'en- AHUM AHUM ! ! La veille de Noël,
ilarame. —
Quound de l'amou tout prenou à Oloron, des enfants parcourent les rues,
l'ahoegade. LAC. Qna.ud de l'amour tout prit un petit panier à la main, en cv'\a.nt:Ahum!
(sentit) les premiers feux. Ahum! Ahumalhe! Paumes y castanhes !
AHOEYTA, mettre en fuite: Ahoey- Bouharoc! Coc, coc! Poumes y esqudhotz!
tatz las maies besties. IM. Mettez en fuite D. B. De presque toutes les maisons, par-
les méchantes bètes. ticulièrement de celles où il y a des en-
Ahoeyte ! (a hoeyte ! à fuite!), cri fants encore au berceau, on jette aux petits
pour exciter contre; sus! sus! Sus mau- coureurs qui répètent ces cris des pom-
hosecs, ahoeyta! r.s. Aux malfaiteurs, sus! mes, des chàta[s:nes, poumes y castanhes;
sus! Voy. Ahute! des noix, esqudhotz. On [jrétend que cet
AHOUÎ même signif. que Ahoa! usage provient d'une ancienne supersti-
AHOIJC, enterrement, cortège fun.'v tion consistant à croire que des sorcières
bre : De Sent-Pè la campanp cdangmde, De chercheraient à pénétrer dans des maisons,
l'ahouc, a loungs foc.es, mercahe la sourtide. la nuit de Noël, pour enlever les tout pe-
G. B.\T. De ( l'église de ) Saint- Pierre, la tits enfants ou leur «jeter des sorts. » On
cloche gémissante marquait par ses longs est persuadé qu'elles s'éloignent aux cris
coups la sortie du cortège funèbre. de Ahum! Ahum! Ahumalhe! etc.
AJU ALA 23

AHUMA, enfumer. ennuyer, im-— , AJUDE, aide, secours: Bit-atau que-s


portuner: Bè-t'en, nou ni'ahiimes. Va-t'en, daben ajude, L'u nou hase sens Z'awfe. NAV.
ne m'ennuie pas. —
Ahitmat, terme de mé- Tout ainsi ils se donnaient aide, l'un ne
pris Toutz aquetz ahumatz.
: Qui n'han . . faisait (rien) sans l'autre, vi snitz son ha-
per tout sabé qu'u barbare leugadffe. URY Ihatz a Mossen lo comte per ajude ob de far
Tous ces « enfumés » qui n'ont pour tout lo casteg. ahch. Six écus sont donnés à
savoir qu'un barbare langage. ahu- — U Mgr le comte pour aide (pour l'aider) à
mat, ue ahumacle. Celui, celle, qui n'ont bâtir le château. Voy. A)/ude.
plus la fraîcheur lie la jeunesse. Ahu- — AJOULHA-S, AJULHOA-S, s age-
tnatz de Pontiar. Sobriquet des gens de nouiller.
Pontiacq. Etz ahumatz d'Athas. D. B. Les AJUNA, AJUNE, attacher au joug,
('enfumés » d'Athas. Le village de ce nom, atteler.
adossé à la montagne, est souvent enve- AJUSTA, Ajnstar, ajouter Ajusta :

loppé d'épais brouillards. Peut-être y a-t-il quauqurs autrs jtriiitcitries. CAT. Ajouter
dans ce sobriquet le souvenir d'un incen-
die du Quelques localités voi-
xvi'= siècle.
quelques autres pénitences. recueillir:
À/a pomadede mos debers ajustade.F.o.^ïon
— ,

sines d'Athas furent brûlées pendant les cidre recueilli de mes redevances.
teindre, venir: Ajustaras au mont de A'os-
at- — ,

guerres de religion.
AHUMALHE, subst., la fumée avec Ire Senhor. h. s. Tu viendras au mont de
- 'U effet incommode et les traces qu'elle Notre Seigneur. —
réf., avec ou sans pro-
,

laisse. — \oj. Alium.


, cri; nom, s'approcher, se rassembler Ajustas :

AHURBI (Bay.), harceler; a luy. IB. (Daniel) s'approcha de lui. Vi


AHURGUI. poursuivre, chasser: Goii- (jran gent ajustar. IB. Il vit une grande foule
htde e fripoune de pigue. Tout lou mounde se rassembler. —
Carnaumentz m.b. S'unir
que t'ahurfjueix. x. lab. Goulue et friponne charnellement.
de pie. tout le monde te poursuit, te chasse. Ajustade, reunion, assemblée An :

AHUTE! {a hute, hoeyte, fuite), cri eonferit enfer lor sus las ajustades qu> se
des chasseurs pour exciter les chiens: Ta- fen. ARCH. Ils ont conféré entre eux au su-
yaut! Tayaut! Cassadous, /iètz ahute ! pey. jet des réunions qui se font (des assem-
Tayaut! Tayaut! Chasseurs faites ahute ! blées qui se tiennent).
(excitez les chiens par le cri: ahute! à la AJUSTAMENT, ce qui a été ajouté.
poursuite!). Voy. Ahoeyte — , assemblée : Dahant l'ajustament dea
AJERGANT, soigneux, qui met de poble de Israël. H. s. Devant l'assemblée
l'ordre, quiapporte du soin dans ce qu'il du peuple d'Israël. — Ajustament. M. B.
fait: Daunete ajeryante. \. lab. Maîtresse Union charnelle.
de maison soigneuse. Yoy. Ayerffa. AI, Als; voy. Au, ans.
AJO"U Toy. Ayoii ; Alaa, alan, gros chien, dogue: Los
AJOURNA, Adjornar, assigner, ci- maserers aven acostumat thier caas alaas
ter à jour fixe: Adjornar Ion lealimonis a per prener las baques. arch. Les boucliers
la cort. COUT. s. Citer l<;s témoins à la cour. avaient coutume de tenir de gros chiens
AJOURNAMENT, Adjornament, pour saisir les vaches. —
Esp. «alano. »
assignation, citation à jour fixe: Adjorna- ALABETZ, Alasbetz; \oy. Labet-..
ineutz fcytz a domkili. COUT. s. Assigna- ALiABIA. unir la terre, on oter les iné-
tions faites à domicile. galités, en y passant un rouleau, c
AJUDA, AJudar, aider Petifz y : ALABIÀDË, rouleau dont on se sert
t/raiis, qu'ciK rays ; que debem ajuda-s.'SKV pour unir un terrain.
Petits et grands, nous sommes frères ALANDA. ouvrir grandement, à deux
— —
;

nous devons nous aider. Sentz se poder battants. déployer, étaler.


.

ajudar de membre que ugos. bar. Sans pou- ALANEA, porter de la laine: Atau
voir s'aider ( se servir ) de membre qu'il bons nou ta bous alaneatz auelhes. LAC. Tra-
eût d'aucun deses monibrcs).Yoy..<4_?/^a. duit de Virgile « Sic vos non vobis vel-
:

AJUDADOU, AJudador : aide, ce- lera fertis oves. »


lui qui aide: Fe ajudador e cooselhador lo ALANGUI, languir. La campane —
cappraa d'Ous. auch. Il fit (désigna pour) alanguidc. G. bat. La cloche gémissante.
aide et conseiller le curé d Os. Voy. Ay- ALARGA, Alargar, làciicr, déli-
dadou vrer, mettre en liberté Alarga lou bestia.
:

Ajudament, assistance: Te daram, Lâcher le bétail (pour le conduire au pâ-


segon .s« ley, ajudamen. CH. PR. Nous te turage): Thnlomeua alargua totz InsJudius
donnerons assistance, selon sa loi (la loi qui eren vatius en Egipte. H. S. Ptolémée
de Dieu). mit en liberté tous les Juifs qui étaient
L>4 ALE ALE
captifs en Egypte.—,
élargir, étendre: resser ; se dit du coq qui poursuit la
Per aqitest HtahVnnPnt no entenin entreiilirr poule, du papillon qui caresse la fleur :

ni alargar. F. h. Par cet établissement


. . Lou parpalhou que-u pouyré ha l'alete. H.
(par cette ordonnance), on n'entend point Le papillon pourrait lui faire l'aile (ca-
restreindre ni étendre (les droits). ac- — , resser la fleur de son aile). L'hauroungle
quitter décliarger Lo coperaa podos dis- : ausalous blus. LAC. L'hirondelle aux pe-
Irihulr, o dav, o tjuitnr, o (darguar. aRCH. tites ailes bleues.
Que le prêtre pût distribuer, ou donner, ALEB voy. Alep.
;

ou acquitter, ou dé<-harger. ALEBA, Alebar, blesser, estropier:


ALARGAMENT. élargissement, dé- Dal) aquefz trucxs bous lou m'alebaretz. ¥
livrance, action de mettre en liberté. — Past. Avec ces coups vous me l'estropie-
extension. —décharge, quittance: Deu~
, riez. Armmtolo hère alebat en un dit de la
quoau (daryament e (jiiitaiiie)it Peyrolo re- inaa dextre. arch. Arnauton était estro-
queri carte. ARCH. De laquelle décharge pié d'un doigt de la main droite, Deus —
et quittance Pevroulon requit acte. trètjtz due brunete Moun coo s'eij alelutt.
ALARGUE-QUILHET(Aspe): Qu'ha DESP. Par les traits d'une brunette mon
van cdinf'x d'(diirtjuf'-(jud/iet, il a les jambes cœur a été blessé.
d'« alargue-quilhet », se dit d'un homme ALEBADURE, fracture d'un membre.
(jiii marche très vite. Ahirgue-quilhet! — ALECA, allérher Que p neuritz de
:

Alarfjue-qu'dhet.' Signal de départ donné l'arsenic deu plasé ; quep'y alecatz. SERM.
par Satan au cheval qui emportait les sor- Vous vous nourrissez de l'arsenic du
cières au sabbat- plaisir vous vous v alléchez.
;

ALATA-S, se dilater, s'étendre La : ALEGRA, ALEGRI, Alegrar ,

nuhlp i^'aUiAahe nut: lu pêne. Le nuage s'é- mettre en allégresse, réjouir. Eras xc-
tendait sur la montagne. rnn... toutas alegradas. ps. Elles seront
ALATEJA, ALETEYA, mouvoir, toutes réjouies, —
réf., être en allé-
,

agiter les ailes : ParpaJho parpulheije. Sus gresse, se réjouir Si amabetz a mi, vos
:

la rose aleteye. LAC. Papillon papDlonne, alegraretz en totz locx. H. s. Si vous m'ai-
sur la rose agite ses ailes. miez, vous vous réjouiriez en tous lieux.
Alaucit, En bous que m'alegr'irèy tout lou die. IM.
Alaussat, vacant, lieu qui a été aban- En vous je me réjouirai tout le jour. Los
donné Lo lac de Forcade ère laus e ave
; /justes s'alegraran. Ps. Les justes se ré-
estât alausat en torn de x ans. arch. Le jouiront.
lieu de Foiircade était vacant et avait Alegrance, allégresse : Caniiq d'ale-
été abandonné (depuis) dix ans environ granre. Ps. A. Cantique d'allégresse.
Auguns ostaus alaihcdz loncx temps ha. IB. ALÉGRE, joyeux. —
Prometo jxtgar
(Quelques maisons vacantes depuis long- en boa bestiar sa[a] elegre. arch. 11 pro-
temps. Voy. Laus. mit de payer en bon bétail sain et dispos.
Alchoubide dans le pays de Soûle, ; ALEGRIE, allégresse, joie Quand :

ou distinguait trois sortes de chemins: lo los d'Israël tornastien (tornan s'en) ab grau
camii reau, le chemin du roi; lo camii de alegrie. h. s. Quand
le peuple d'Israël
la garhe ou de las campaniles, lo chemin s'en retourna avec grande allégresse.
de la moisson ou des campagnes, et lo ALEMANDE, danse, air de danse :

alchoubide. qui es per montar los bestiars Adiu clarous e guitarres. Flûtes, tambou-
au 2>ort de la montanhe e 2)er menar au 7'is, briulous, Alcmandes efanfarres. sAC.

mercat de Mauleon . coUT. s. L' <( alchou- Adieu hautbois et guitares flûtes tam- , ,

l)ide » est lechemin pour (faire) monter liourins. violons, danses et fanfares.
le bétail aux ports de la montagne etpoui- ALENGAT, qui a de la langue, ba-
le mener au marché de Mauléon. Basq. — vard.
« alch », radical exprimant l'idée de hau- ALENGUI, languir, être dans un état
teur, d'élévation; « bide », voie, chemin. d'abattement, de faiblesse. , souffrir —
Alcun ; \oy.Augu. d'un désir, avoir emde de le satisfaire :

ALE, aile : Triste, alebat, l'aie penente. Baylcs, beguès, lansotz, gentz toustemps
H. (Le coq) triste, blessé, l'aile pen- alenguitz Au darrè deu bou bii. F. Past.
dante. — pan d'un vêtement
,
Lheban : Bailes, viguiers « lansotz » (officiers de
l'aie deu mantou maz. Ils levèrent le pan justice), gens toujours altérés de bon
du manteau. — Ha aie, faire aile, se dit vin. Alengu'i-s, s'affaiblir, dépérir De :

des plantes, des arbustes, dont les bran- Michèle lou fray s'ère fort alenguit. P.
ches s'étendent trop. Alete, alote, alou, — Le frère de iMichellc s'était fort affaibli
dim. Ha l'alete, faire l'aile, courtiser, ca- (dépérissait).
ALH ALI 25

ALEP, ALEB, fracture, perte d'un moque du fourgon» L'un asne appelle ;
«

membre En
pêne per alep de vi"^ ^oos de l'autre roigneux. » L. R. de lincy; Prov.

:

Morlaas. F. b. Sous peine, pour membre En basque « Le hibou dit à la pie


:

brisé, de six cents sous de Morlaas. Alep « grosse tète.» oihenart. En provençal: —
es dit membre podat, e no es podatsi s'en " Lo peyrol mascaro la sartan. » Le chau-

pot servir deu meatier dont es. F. H. On ap- dron sa'lit la poêle. — Aqu'iu qu'ey l'alh.

pelle «alep» un membre brisé, et il n'est PR. B. est l'ail. S'emploie au lieu de :

pas brisé si Ton peut s'en servir pour l'état Voilà ce qui pique, ce qui est cuisant ;
dont on est (pour l'état, pour le métier voilà le mal, la difficulté.— En languedo-
que l'on exerce). cien <( Aco's le pic. » goudelin, « Aco's
:

ALiERE, le dessous de la saillie d'un aqui lou pic delà dalho.)) Rev.des l. rom.,
toit. Las alères, les vides entre les che- VI, p. 119.
vrons. ALHA, piquer d'ail : U tros de hoeu
ALEUYA.Aleuyar,alléger.J.Ze«î/a-s, alhat. Un morceau de bœuf piqué d'ail.
se justifier: Acusat pusque anar e tornar ALiHADE, action de frotter d'ail quel-
.^cgur. ^jer aleuyar se en lo hic deu dé- que chose morceau de pain frotté d'ail.

. . . ;

funt. ARCH. Que l'accusé (d'homicide) « frottée volée de coups.


)',

l)uisse aller et retourner sur (en Alheugue voy. Aolheugue.


pour se justifier dans le « vie »
sûreté),
du défunt. ALHEYTA
:

de Iheyt, lit), aliter. —


— D.-c. « alleviare. > Alheytat ou en presou, Que-s sab si l'amie
AL.EUYAMENT, Aleviament, al- ey bou. pr. h. Alité ou en prison, on sait
légement. —
soulagement: Bailha-m de
, si l'ami estbon. C'est dans l'adversité que
mon îurmeut Un prompt aleviament. Ps. l'on connaît ses vrais amis.
Donne-moi de mon tourment un prompt Alheytar, Arlheytar (de 7%/r,
soulagement. choix), choisir, avoir le choix Lo défen- :

ALEUYI AL.EUYERI alléger dent en batalha alheytara las arrmçz^. %yf '/. oV.
^
, , :

Nou t'has pas aleuyerit lou hèix. lii. Tu Le défendant en bataille (le pro^q^ en'
ne t'as point allégé le fardeau (tu ne t'es combat judiciaire) aura le choix^es^^r- <,
point, tu n'as point allégé ton fardeau). mes. La menor deu partir e la maycif^ /
Per ana m'aleuyi, saub hoste correction, U alheytar. F. b. (Des sœurs qui nout pas''-
chiquet lous hudètzde paa de munitiou. F. de frère doivent partager un bien de li-
Prt.s-^.Pour aller m'alléger, sauf votre res- gnage par égales parts) la plus jeune ,-. •

pect, un peu les boyaux du pain de muni- doit faire les parts et l'ainée choisir.
;


tion. se, se faire une part en choisissant
iVi- :

ALEYA-S, s'étendre, rester couché colau se pusque alheytar de la jornade de


de tout son long Dessus l'herbe flouride
: terre de tote la terre semiade. arch. Que
A s'aleyahe ah le panse arroundide.
l'esi Nicolau puisse prendre pour sa part, au
LAG. Sur l'herbe fleurie à l'aise il s'éten- choix, un arpent de terre de toute la terre
dait avec la panse arrondie. ensemencée. Aqui ont P. de Marque s'ar-
ALEYE, allée; corridor: Las aleyes Iheytara ab lafaus. IB. Là où P. de Mar-
seranfort heroy espelades. N. past. Les que choisira sa part avec la faux (pour
allées (du jardin) seront fort joliment pe- faucher) On lit dans un autre texte
.
Se :

lées (ratissées). Pasimentur las aleyes de pusque alheytar.... ab la au s la que sera f


las tors. ART. Paver les corridors des tours segader. IB. Qu'il puisse choisir sa part
(du château). avec la faux (pour faucher), là où l'on de-
Aleyer se trouve dans un ms. des
; vra faucher.
F. B., au ; voy. ce mot.
lieu de leyer ALHOIJS, Alhors, ailleurs: Cerquem
ALÈYTA, allaiter Las popas qui no : alhous. Cherchons ailleurs. Mile persanes
aleytan. H. s. Les mamelles qui n'ont pas tant de Bearn que de alhors. S. B. Mille
allaité, personnes tant de Béarn que d'ailleurs.
ALH, Per une carque d'alh, miey
ail : ALICATES, petites pinces avec les-
dinèe. P. R.Pour une charge d'ail, (on quelles on plie le fil de fer ou d'autre mé-
paye) demi-denier. Saa coum l'alh. Sain tal pour la confection des chapelets, etc.
comme l'ail. Cahos d'alh (tête d'ail), l'en- ALICOT, ragoût fait avec des abattis
semble des gousses dont se compose de volaille.
l'oignon de cette plante, i roc'ii alh e ALIENA, Alienar, aliéner, vendre :

l'iayre. R. Un cheval (de robe) ail et vi- Bener e alienar. F. B. Vendre et aliéner
naigre (teinte alliacée). « Aci qu'ey l'alh », ALIENAMENT, aliénation, vente:
d'isè la cebe. prov. Ici est l'ail, disait Bentc e ulienament. arch. Vente et alié-
l'oignon. Usité au sens de « la pelle se nation. 3
2G ALO ALU
ALIGARDOUS (Aspe), framboises ALOSE; voy. Lose.
des montagnes ALOT (Bay), espèce de thon.
ALINJÂ, Alinjar, munir de linge: ALOUCA , Alogar, mettre en lieu,
Afjne de D. fiera apelhfide e alinjade lor,placer, disposer, ranger Dues taules :

ARCH . Anne de B . sera nippée et munie aloucades, quine d'u coustat, quine de Vaute.
de linge. iM. Deux tables placées des deux côtés,
ALIROT, aileron : Poukidr/e d'alirotz. l'une ici, l'autre là. Quoand ha sus la taule
Potage où l'on a fait bouillir des ailerons alougat so qui-u platz. F. Past. Quand il a
de volaille. sur la table placé ce qui lui plaît. Coum bèt
ALISA, lisser, rendre lisse: En s'ali- gat quoand sas barbes alogue. ID. Comme
sant loa peu. nav. En se lissant les che- un chat quand il range (lisse) ses mousta-
veux .
ches. Fauta suus fauta aloga desuus eds.
ALITRAT, éveillé, vif: Sautant, hirou- PS. Mets sur eux (impute-leur) faute sur
lei/ant, deurjourdit, alïtrat. lag. (Un arle- faute.
quin) sautant, tournant en tout sens, dé- ALOUDJA, Alodyar, loger, résider:
gourdi, éveillé. Lo loc sont on ta glori alodya, PS. Le lieu
Aliurement, allivrement L'ordo- :
saint où ta gloire réside. placer: Dus
homis qui alodgen las gens qui vendran a
— ,

nuncefeite per Moss. sus los aliurementz a


pagnr las talhes communes, dén. L'ordon- las honors, e que nulh no sie alodyat sino
nance faite par Mgr ( le comte de Foix )
per lor maa. H. a. ( Il y aura ) deux hom-
sur la quote-part à payer pour les tailles mes qui placeront les gens qui viendront
communales. au service funèbre, et nul ne sera placé
ALLEGA, Allegar, alléguer. que par eux.
Allegat, subst., allégué: Lo lihel e ALOUDJAMENT Alodyament,
,

autres ullefjatz per dahant la cort exihitz. logement, demeure La terra auras prr
:

s. B. L'acte d'accusation et autres allégués ton alodyametit.FS. Tu auras la terre pour


produits devant la cour. ta demeure.
Allegatori, qui contient des alléga- ALOULA (tenir, réchauffer sous l'aile,

tions Per vertut de nostre mawlement al-


: aie), dodeliner: Sus lurs blancs courhinetz
legutori. F. B. En vertu de notre mande- que-t sentis aloulat. nav. Sur leurs blancs
ment (ordonnance) contenant les alléga- coussinets tu te sentis dodeliné.
tions . ALOUNGA, Alongar, allonger, pro-
ALLETRAT, lettré, instruit : Lous longer: Catnii aloungat ou. alouncat. Che-
qui xoun que nous .i.ktt .OKVn.
iiieji alletratz min allongé. Sino que fosse lo caas bolos-
Ceux qui sont plus que nous. instruits sen prorrogar e alongar. arch. A moins
Alleyador, arbitre Domani de imheg : que ne fût le cas où ils voudraient proro-
autres alleyadors. arch. Je demande de ger et prolonger. Si acfaze, lo pleyt se h
nouveau d'autres arbitres. aloncare.F.B. S'il le faisait, le procès en
Alligar, attacher: L'attestation deus serait prolongé. — , en viticulture ( Yic-
juratz si alligade. S. B. L'attestation des Bilh), c'est à l'aide d'un bâton joindre deux
jurais ci- attachée. sarments d'une viffue à une autre.
ALLORE (a la hore), tantôt, bientôt. ALOUNGADÉ, ALOUNCADÉ, ce
Voy. (En l)
]iore qui sert à allonger. —
le bâton dont on,

Almiar, équiper : Prometo acotrar e se sert pour joindre deux sarments. Voy.
almyar de acotrementz de corps e de Iheyt Aloungn
honestament. art. Il promit de la munir et ALOUNGAMENT, Aloncament,
équiper de vêtements de corps et (d'effets) allongement, prolongement, prolongation:
de lit convenablement. Sentz tôt aloncament de desfoeyta F B Sans . . .

Alodge, loge, logement : Luy entra en toute prolongation de délai.


la présente mayson e (dodye, per haber la Altisme, Très-Haut: La vertut de l'Al-
servitud de ung coster qui es coniigu au jocq tisme. H. s. La vertu du Très-Haut.
de paume, art. 11 entra dans la présente Altre; voy. Aide.
maison et logementpour avoir l'usage d'un ALUCA, Alucar, aluga, alugar, al-
appentis contigu au jeu de paume. lumer: Dues torches alucades en saas maas.
Alodjar, Alodyar ; voy. Alouca — BAR. Deux torches allumées dans ses
loger-. mains. Si augunej^ersonemaysoo aixi des-
ALiOENHA, Aloenhar, éloigner : feyte arrerfase o foec y alurabe. F. B. Si
Laudoos a Diu no a de mi praubet a-
c^ui quelque personne rebâtissait une maison
loenhada sa 2^ictat. PS. Louanges à Dieu, ainsi détruite ou y allumait fou ( sans la
qui de moi pauvret n'a point éloigné sa volonté du seïgaear'). Foec al u gant. auch.
pitié.
AMA AMA 2*

Feu allumant (maison payant l'impôt ap- testament. \rch. Clandestinement et cau-
pelé foegadge, affouage. De touiix char- teleusement elle fit disposer et écrire un
nmntz oelhous La rlareyante Jîatne Aliira papier (écrire des dispositions sur un pa-
clens inoun ame Lous hoecxs taa (langerons. pier) que l'on disait être un testament.
DESP. De tes yeux charmants la vive flam- AJtlALHA, réunir des mailles échap-
me alluma dans mon cœur des feux si pées faire des mailles, tricoter.
;

dangereux. AMALIGA-S, s'irriter. — Lou sou


Alude, Lude, basane Moneda demo-
: s'amaligue. gar. Le soleil s'irrite (est trop
rada en une èo.ssa de o/wJe.ARCH. Monnaie ardent).
restée dans une bourse de basane. En AMANEYA-S (faire vite un travail
dues sacoîes de lude franxs dohles, tolcsas de main, maa), se hâter, se préparer dili-
e baquetes. ib. Dans deux sacoches de ba- gemment: Amaneyem-se de tèixe. Hàtons-
sane des francs doubles, des toulousains nous de tisser. La haut, sa-m digouyjou,
et des « baquettes » (petite monnaie béar- cpiauqu'arré s'amaneye. nav. Là-haut, ce
naise). me dis-je, quelque chose se prépare dili-
Am, avec: Anar ain nos fore la terre. gemment .

R. Aller avec nous hors du pays. AMANTA, couvrir d'une mante, d'un
AMA, amer: Fruut aina. Fruit amer. manteau Boeus amantatz. Bœufs cou-
:

^Ih.s reproches amas et que-s deu pre verts de la mante ;\oj. ce mot. A us Frays
para. MET. Aux reproches amers il doit Predicadous las paretz amantades d'escus-
se préparer. Aumoijnaa en hami amara. sous, de draps d'or. G. BAT. Aux Frères
PS. Mendier en faim amère (mendier son Prêcheurs les murs couverts d'écussons,
pain)
Amabit, prêt, disposé à faire Lo sabe :
de drapsd'or. —
(Vic-Bilh), donneraux vi-
gnobles la deuxième façon; chausser les
tant amabit. H. s. ( Èliab, frère aîné de vignes
David ) le savait très-disposé à faire ( ce AMANTO'DLiA, envelopper d'un
qu'il avait dit: qu'ilcombattrait contre Go- manteau. —
D'u inantou blu de cèu lous
liath). — Le ms.
s. porte amabit, et le
H. picxs que t'amautoulen. xav. D'un manteau
texte imprimé amalit, reproduit au Glos- bleu de ciel les montagnes t'enveloppent.
saire, t. II, p. 305. Amabit semble procé- AMARE, plante de la famille des chi-
der ou être une altération de amarritz. coracées, picris.
Voir ce mot dans Bévue de Gascogne, ix, AMARE JA. avoir de l'amertume.
p. 77 Paul Meyer,
;
(r/ossa*/'e rfe Guillaume AlMAROU. amertume. — Cambiatz-
de la Barre. in'en amarua Con-
tout so de la terre. IM.
AMADÉ, Amader, qui fait aimer, qui vertissez pour moi en amertume toutes
excite à l'amour: Augunes poudres eren les choses de la terre. —
chagrin Per-, :

amaderes per far venir efempnes las filhes qué n'has-tu tant d'amarou Per toun ay-
a sa dévotion, s. B. Certaines poudres madou? DRSP. Pourquoi as-tu tant d'amer-
étaient excitantes à l'amour pour faire tume pour (causes-tu tant de chagrin à) ton
venir les filles et les femmes à sa dévo- amant
tion . AMAROUSSE (Vic-Bilh), camomille
AJMAGA; \é\xmr : Dens sa couronne à fleurs blanches.
amagara Dab lous liris francés cadenes de AMARRA, Amarrar, réunir, ras-
Naban-e. G. bat. Il réunira dans sa cou- sembler: Talhar, prolxnthar, ligar,fodyar,
ronne les lys de France et les chaînes de amarrar, bareytar la binhe. ARCH. Tailler,
Navarre. —
Esp. « amanojar », faire des provigner, lier, bêcher, rassembler (les
faisceaux pampres), façonner la vigne. embras- — ,

AMAGA, fau'e signe de menace ; me- ser: Amarra toute sciencie.\'^i. Embrasser
nacer. Copamagat N'ey jias plaa dat. pr . toute science.
H. Coup dont on a menacé n'est pas bien AMARRADGE, action de réunir, de
donné. «Veux-tu te venger? Tais-toi. » rassembler. .-X —
Oloron, on dit d'une
— , dissimuler, cacher. jeune fille de taille élancée {aste, lance)
AMAGADE (AL')» en cachette, à et de formes bien tournées Que y-ha aste :

la dérobée Lou
diu d'amou,
: l'amagade, A e amarradge. Il y a où se tenir, où prendre.
ep ha clinhade Dab soun arqitet. h. Le dieu AMAS, amas. — réunion, assemblée
, :

d'amour, à la dérobée, vous a visée avec En la gleysa de Sent Bibiaa de Biele, loc
son petit arc. acostumat de far lors amas. ARCH. Dans
AMAGADEMENTZ, clandestine- l'église de Saint- Vivien de Bielle, lieu
ment Amagademens e cautelose
: fe or- . . . accoutumé (où ils ont coutume) de faire
denar e escrive un paper qui se dise esser leurs réunions (de tenir leurs assemblées).
28 AMA AMB
— action d'entasser : L'amas de l'arpent
, AMASSE, ensemble Couratye, lous :

e de las richesses. IM, L'amas de l'argent mes rays, marchem amasse. IM. Courage,
et des richesses. mes frères, marchons ensemble. Lo se-
AMASSA, Amassar, réunir, assem- nlior de Coarraze e lo senhor de Mauleon
bler: Ahertï lousjuratz d'à massa loti cou- amasse x)(>rtan ojf'erir lo timbre. H. A. Le
mun. V. Past. Avertir les jurats d'assem- seigneur de Coarraze et le seigneur de
bler la communauté. Que amassasl/lcn Mauleon ensemble portèrent le casque
gran companhie. II. s. Qu'ils assemblas- pour offrir. La major copi de la gent hère
1

sent grande troupe de gens. amasser,


accumuler: Lofe Diu gracie que amasse
— , (ère)amasse en la glis'ie paropiau. arch.
Le plus grand nombre des gens étaient
deus bées de la terre. F. b. Dieu lui fait la ensemble dans l'église paroissiale.
grâce d'amasser des biens de la terre. Amassioo, accouplement Nustemps :

Amassa hufruut, faire la récolte du fruit. no agu amassio carnau... ab aquegs que..
Amassa flouretes, cueillir des fleurs: You m'an acusade. M. B. Jamais je n"ai eu (fait)
t'amassi flouretes, Sa-bi m'ayda. desp. accouplement charnel avec ceux que l'on
Pour toi je cueille des fleurs, viens m'aider. m'a accusée (d'avoir eus pour amants).
Amassa cabau, mettre du bien en réserve, AMATACHA, AMATATCHA,
se faire un avoir, « faire magot.» — . ra- mettre en paquet, en tas.
masser, relever ce qui est à terre: Amas- AMATIA, AMAYTIA, être mati-
sem so qui ey cadut. Ramassons ce qui est nal N'ey pas toid d'amaytia, trouba s'y
:

tombé. Amassa hami, amassa set. Ga- eau a l'hore. LAC. Ce n'est pas tout d'être
gner faim, gagner soif, passer longtemps matinal (de partir de bon matin), il faut
sans manger, sans boire, avoir faim, avoir s'y trouver à l'heure.
soif. Que-s soun datz a la boutelhe, Y AMATIGA, Amatigar, calmer, apai-
qu'han amassât gran set. F. lab. Ils se ser Sa 'ire e malenconie... bolos amatigar.
:

sont adonnés à la bouteille, et ils ont M. B. Qu'il voulût calmer sa colère et son
« amassé» grande soif. « Qui a bu, boira. » ressentiment. —
Dans un vieux texte on
— Amassas, amassar-se, s'assembler: La trouve ametigar (amatigar) lo jjroiitmsiat.
cort de Bearn se amassa lasbetz a Pau. F. Tempérer (la rigueur de) la sentence.
B.La cour de Béarn s'assembla alors à AMAUGUÉ, cruche: Abantz que non
Pau. — s'unir en mariage: N'ère pas ta
troumpa, mes
, hoelhe lou nouguè, Que t'eslaras coum u
per lou maridatye: Que bou- amauguè. SAC. Avant que ne pousse feuil-
loum amassa-ns. p. Ce n'était point pour les le noyer, tu seras enflée (rebondie)
tromper, mais pour le mariage: nous vou- comme une cruche. (Il s'agit d'une gros-
lûmes nous unir. —
ramasser, recueillir,
, sesse.) Per cargue de vin, miey diner mor-
se procurer: L'arroumigue Dah lous . . laa; e si se porte sus cot en amauguè ou
pèes, las maas e lous digtz, S'amassabe de pegaa, miey diner. p. r. ( Droit d'entrée )
que bibe. HOORC. La fourmi, avec les pieds, pour charge devin, demi-denier; et si on
les mains et les doigts, ramassait de quoi porte (le vin) sur le cou en cruche ou pot,
vivre. —
S'en amassa, mendier: Louprau- demi-denier. —
Cf. d.-c. « ama », 2, 3.
bas que s'en amasse jjeus biladges. Le mal- AMAYNADAT, qui a des enfants:
heureux mendie parles villages. Dans — Tout cap de mayson maridat ou a maridar,
le proverbe suivant, s'en amassa signifie amaynadat ou sens mayiiatyes. D. B. Tout
ramasser, relever ce qui est à terre A'^ou : chef de maison marié ou à marier, ayant
s'en amassar è pas ta paga. pr. b. (Il est des enfants ou n'en ayant pas. Luy a 'dues
si mauvais payeur qu') il ne se baisserait germanes maridades e amaynadades. art.
pas pour ramasser de quoi payer (ses det- Lui a deux sœurs mariées et ayant des
tes). enfants
AMASSADIS, amas, ramassis. AMAYRA, donner un petit à nourrir
AMASSADIS, adj.: Us bergams de à une autre mère que la sienne bete- : U
sourdatz, canalhe amassadisse. F. Past. Des rou amayrat. Un petit veau privé de sa
vauriens de soldats, ramassis de canaille. mère et mis auprès d'une autre pour être
AMASSADOU, Amassador, amas- allaité.
seur: Amassadou de hren, barreyadou de AMAYRIT, se dit d'un enfant qui
harie. pr. h. Amasseur de son, dissipa- est toujours, qui veut toujours être aux
teur de farine. Economie sordide et pro- bras de sa mère, avec sa mère.
digalité ruineuse chez le même individu. AMBREC, rapide, vif: Hoec ambrée.
— ,
quêteur: Amassador de las animes de Feu trop Deus foudres lous ambrecxs
vif.
piurgatori. ARCH. Quêteur pour les âmes eslamatz. F. Egl. Des tonnerres les vifs
du purgatoire. éclairs. —
susceptible, prompt à s'irriter.
,
AME AMI 29

à prendre feu. Homi amhrec. Homme qui omermar. F. B. Par décision de la cour,
s'emporte vite. —
prompt: Las goiiyes
, qu'on y puisse réparer (suppléer), aug-
haboun u leque-t Voelh amhrec. SEI. Les menter et diminuer.
servantes eurent une prompte déception. Amesuradementz, modérément: Zos
— raide; méchant: B'issè que n'eii pas tant
, notaris aycn amesuradementz. F. B. Que les
ainhreque la cxirrhi ! y. past. Certes le notaires aient (salaire) modérément.
chemin n'est pas si raide Lou liât amhrec ! AMETA. AMEDA, mettre en tas ;

s'ey rendut pietadous. lam. Le sort mau- mettre le foin fauché en petites meules
vais s'est rendu pitoyable ( est devenu dans les pi'cs.
meilleur ) . Amfracte ( anfractuosité ), terme de
Ambs, deux ensemble: L'mliachjechlor procédure, difficulté, détour: Per evitar
amhz iKit ni engeiulrat. arch. Lignée des tôt amfracte e circuit de pleyt. ARCH. Pour
deux née et engendrée. Tenent sas ambes éviter tout détour et circuit de procès
maas sus lo libe. IB. (Mgr le comte) tenant AMIA, Amiar, amener, conduire :

ses deux mains sur le livre Leyau heret Lou segoun deu tourney amiahe l'arroussi.
de lor ams... engendrât. IB. Légitime hé- G. BAT. Le second amenait le cheval du
ritier d'eux deux engendré. Lo maridadge tournoi. Amiar lo bestiarau marcat. arch.
aines las partides pronieton. IB. Les deux
parties promirent (s'engagèrent pour) le
Conduire le bétail au marché. —
venir, tirer: Orions sab de loenh amia sa
faire
,

mariage. noublesse. puy. Orions sait faire venir de


AMBURE, arbrisseau des haies : loin sa noblesse.
Dous cassons boulatz ta sous hèrns, De AMIC, ami Amie de cadu, Amie de
:

l'ambure ta sus la lole. SEi. Des chênes negu. pr. h. Ami de chacun, Ami d'aucun.
volez sur les aulnes, de l'arbuste sauvage « Amy de plusieurs, amy de nully.» gab.
sur la fleur. MEDRIER, xvie S. Lous amicxs, îispés se-
AME, AMNE, Anime, âme Laprau- : miatz e clas sourtitz. pr. h. Les amis, épais
A la qui sap nous-
hote eslheba soim aine semés et clair sortis. La Fontaine a dit:
tes douions, v. bat. La pauvrette éleva «Chacun se dit ami... Rien n'est plus
son âme vers Celle qui sait nos douleurs. commun que ce nom. Rien n'est plus rare
Ue tristesse mourtau en son amne. CAT. que la chose. » Alheytat ou en presou,
Une tristesse mortelle en son âme. Mon Que-s sab si l'amie ey bou. IB. Alité ou en
anime a set de Diu. PS. Mon âme a soif de prison, on sait si l'ami est bon. « Al be-
Dieu. soing veit l'um ki est amis.» Prov. del
AMELHURA, Ameihurar, amé- Vilain. — Amiguet, amiguin, amigot, ami-
liorer: Cada partida se pot ameihurar sas gou, dim.; amigas, aug., bon gros ami.
rusons. F B. Chaque partie peut améliorer Per de Navalhes, diit l'amigot. R. Pierre
ses moyens. —
bien entretenir: Losqnaus
, deNavailles, ditle petit ami. Alerte, alerte,
porcs Galhard deu ameihurar e profeJtar. amigous ! Lous Mourons soun près de nous.
ARCH. Lesquels porcs Gaillard doit bien en- (Bulletin de la Soc. des sciences, lettres et
tretenir et faire profiter. arts de Pau, 1843.) Alerte, alerte, chers
AMELHURAMENT, amélioration. amis! Les Maures sont près de nous.
AMELLEA, A tau bons
faire du miel: Amlgue, amie: Qu'habetz resou, mey ca-
non ta bous ojnelleatz abclhes. LAC. Tra- ratz-pé, m'amigue. PEY. Vous avez raison,
duit de Virgile: « Sic vos non vobis mel- mais taisez-vous, m'amie (mon amie). Es
lificatis apes )) rostre aqueste enfant, amigue? H. s. (Une
AMENA. Amenar, amener: Tot~ los femme dit à la Vierge :) Est-il vôtre, cet
ntayoraus qui bulhen amenar besthiars ; enfant, amie? —
Amiguete, amiguine, ami-
1219. ARCH. 0. Tous les pasteurs chefs gote, dim. —
Mie, migue, sont d'un emploi
qui voudront amener des bestiaux. .em-
mener: Si nulhe persone la amane {amené),
— très-fréquent Au, pourè tien-te hort, lou
:

me mie. NAV. Sur le perchoir tiens-toi


la defenes[s]en. art. Si quelque personne fort, mon ami. Diu bousayde, migue! Dieu
l'emmenait, qu'ils la défendissent. vous aide (bonjour), amie! Même aphé-
AMERMAMENT, Amerma, dimi- rèse pour les dim. et aug. migot, etc., mi-
nution Sens degun amerniament. arch.
: gas ; miguete, etc.
Sans aucune diminution. reste d'un — , Amicitie, Amicissi, amitié: Patz e
compte, reliquat: Pugat los amermas de la amicitie. arcii. m.Paix et amitié. Z<a iona
darrere j)ague. IB. Payé le reliquat du der- amicissi que de lonc temps habe ab Gui-
nier payement. xarnaud de Frontinhoo. arch. La bonne
Amermar, diminuer Pcr conselh de
: amitié qu'il avait depuis longtemps avec
la cort y j/usque ho m adobar e crcxer e Guicharuaud de Rontignon.
30 AMI AMO
AMIGABLE, amiable: Amigable com- des marques d'affection on est plus doux
;

pOi<U'inn. Composition amiable.


ARcii. encore que lorsqu'on ne fait que amiga-
AMIGABLEMENT, amiablement : lha ; voy. ce mot.
Arbitrât déclarât amigahhmentz. ARcn. Amober , éloigner Ostar e amover:

Arbitrage déclaré amiablement. l'impediment. arch. 0. Oter et éloigner


AMIGALHA, caresser, faire un ami : l'empêchement.
Au lor (Vauiifjalha P'u/uete (loussamentz. G. Amoreyar, s'arranger amiablement :

Au lieu de caresser Pigiiette doucement. Lodeutor amoreye deu termi.F.nA^e débi-


Yentz de senhoti, Nouy-ha qui euss'arni- teur s'arrange amiablement sur le terme.
galhe. lac. Gens (valets) de seigneur, il Amorir, tuer: Ditz Biot que Goalhar-
n'y en a pas qui puisse s'en faire des amis. dine ah l'art de j)oeserie e faytilharies a
Qui hié amUjaUia-s et Pif/ou Quey u lay- amort a Grassiote, sa sor. s. B. Biot dit
rou. Qui vient se faire un ami du « Pigou » que Gaillardine avec ses maléfices et sor-
(chien de garde du troupeau) est un lar- tilèges a tué (fait mourir) Graciette, sa
ron. Proverbe de la montagne à l'adresse sœur.
du ravisseur qui vise la bergère plutôt Amortisit, qui est de mainmorte, sou-
que les hvGhis. Ami galha-s, devenir amis: mis au droit appelé « amortissement» iT^r-
Que s'amigalhan de mey en mey. LETT. rador e bosc amortisitz. Terrain et bois de
ORTH. Ils devinrent de plus en plus amis. mainmorte. Bévue des l. rom., fév. 1882,
Amigance, accord amiable Per ami-
: p. 55 (document béarnais).
gance sien datz xxx soos morlaas. arch. AMOU, Amoo. Amor, amour: La
o. Par accord amiable soient donnés trente tendresse e Vamou Qui tèypourtatz. DESP.
sous de Morlaas. La tendresse et l'amour que je t'ai portés.
Amigaumentz, amicalement. Dans La frèbe de l'amou tourmente la joenesse.
un texte de 1268: S'ahiencoren amigau- MET. La fièvre de l'amour tourmente la
mentz. Ils s'accorderaient amicalement. jeunesse. —
Aniou ni senhourie Non bolin
Amilh; voy. Milh. pas coumpanhie. PR. H. Amour ni seigneu-
AMILHA (Bay.), amadouer: You que rie ne veulent compagnie. —, amitié, paix :

sty daiiiuura près dou mèste E


Vamilha... Junatas p)osu sa amoo en David, h. s. Jo-
LAG. Moi, je sais rester près du maître et nathas mit son amitié en David. Saluz e
l'amadouer. Voy. Amigalha. aniors. ARCH. Salut et amitié. Hy posara
AMIROA, Amiroar, environner, sa amor. n. s. Il fera sa paix avec eux.
cuvelop})er Los tauratz m'an en grana
: — Amourete, aniourine, dim., amourette.
multituda Amiroat ps. Les taureaux en
. Aco nou-s tien que per amouretes. Cela ne
grande multitude m'ont environné. Las tient que par amourettes Se dit prover-
grans doloos de mort m'amiroahan. IB. Les bialement de ce qui tient à peine, « de ce
grandes douleurs m'enveloppaient de mort. qui ne tient que par un fil », aussi peu so-
\ oy. Arriiiroa. lide qu'une amourette. —
chères amours, ,

ÀMISTANCE, amitié: Qui en touta bien-aimée: Ossau, mas amouretes ! Ossau,


amistansa Hase dah mi sademouransa. PS. jou ni en y hau ! ch. p. Ossau, mes chères
( Celui ) qui eu toute amitié faisait avec amours Ossau, je m'y en vais Douce
! !

moi sa demeui-e (vivait avec moi). amourine, Perqué n'has-tu tant d'amarou
AMISTAT, amitié: Entre gat e per- Per toun aymadou ! desp. Douce bien-ai-
ditz ey rare l'amistat. LAC. Entre chat et mée, pourquoi as-tu tant d'amertume pour
perdrix rare est l'amitié. Amistat degran, (causes-tu tant de chagrin à' ton amant?
hent de eu, Quey tout u. prov. Amitié de AMOUCHOUCA, AMOUTCHOU-
grand, vent de c. ., c'est tout un. —
al- , CA, diminuer l'étendue, la grosseur d'une
liance :Tahernagle de amistat. H. s. Ta- chose. —
Amouchouca-s, se tapir: Que
bernacle d'alliance. Garde-t que ajustes s'ère amouchoucat darrè lou plèix. Il s'était
ta amistat ah lor. IB. Garde-toi de faire tapi derrière la haie.
alliance avec eux (avec les Chananéens, AMOULETE; vov. Moulete.
etc.). AMOULLA, AMOUL.L.ICA, mou-
AMISTOIJS, Amistoos,
gracieux, affectueux La mey heroye e la
aimable, ler. — arrondir: Amoulla candeles d'ar-
,

: rousèe. lett. orth. Faire des chandelles


mey amistouse. pey. La plus jolie et la de résine, ( les rouler sous la main ). —
plus aimable. MustranH] se amistoos de ung Si s'harisse, amouUicat, Si hè doumau qu'ey
cascim. BAR. Se montrant gracieux à l'é- atacat. n. lab. Si le (hérisson) se hérisse,
gard de chacun. Amistouset, amistousin, arrondi, s'il fait du mal, (c'est) qu'il est
m
a is tau sot, amistousou, d m i attaqué.
AMISTOUSEYA, caresser, donuci- AMOUNHOUCA, mettre en peloton,
AMO AMU 31

en boule, en bloc, sans aucun ordre. AMOURROU, Amor au féminin,


;

AMO UN TAN H A, Amontanhar, amourre, amore; se dit des bêtes de l'es-


conduire et garder les bestiaux sur la pèce ovine atteintes du tournis Las au- :

montagne Remlera aquet hestiar per lo


: llies Jiurotises, Si amoiirres non soitn ni. .

anar amontanhar. ARCH. Il livrera ce bé- ffuiterouses. n.past. Les brebis heureuses,
tail pour que l'on aille le conduire et gar- si elles ne sont pas atteintes du tournis
der à la montagne. ni goitreuses. En quas que escorxasa au-
AMOUR, engourdi par le froid, gelé: gun moton malau o amor. ARCH. En cas
Pèes amours. Pieds gelés. Maasamourres. qu'il écorchât quelque mouton malade ou
Mains gelées. atteint du tournis. —
Esp. (cmodorra»,
AMOURE, mûre
Auzèt neurit d'a-
: tournis.
moures. Oiseau nourri de mûres. L'u- — AMOURTI, Amortir, amortir, étein-
(juesegouteix lou plèix, EVaute amasse las dre. — Que hè mau amourti lou hoec d'iie
amoures. PR. B. L'un secoue la haie, et mal amortir le feu d'une
bielhe horde. Il fait
l'autre ramasse les mûres. En provençal: vieille grange (il n'est pas facile d'étein-
« Coulau bat lou bouissoun, e Tôni pren dre le feu qui a pris à une vieille grange).
la lèbre.» Dans le Livre du Voir-dit de Se dit proverbialement au jeune homme
Guillaume de Machaut: « Amis, vous bat- qui prend femme âgée de vive allure. —
tez les buissons Dont autres ont les oisi- faner, flétrir: Com, l'herbe ah sa verdura
lons.» —
Port, uamora.» Toutz amortitz en terra caderan. PS. Com-
AMOURÈ; vov. Mourè, oiseau. me l'herbe avec sa verdure (comme l'herbe
AMOURE JA, AMOUREYA, cueil- verte), ils tomberont par terre tout flétris.
des mûres, aller
lir le long des haies man- AMPLE, ample, large: De long e d'am-
ger des mûres. ple. ARCH. De long et de large. Cum eg —
AMOUREJA, AMOUREYA, faire no-n aguos ample me^Horie. bar. Comme il
Vamonr: Qui pe}/routei/e,Ainoure)/e. PR. B. n'en avait [)as un complet souvenir.
Qui lance des petites pierres, fait l'amour. AMPLEMENTZ, largement. co- — ,

Allusion aux agaceries que se font les pieusement: Aqui luingan e hegon ample-
amants. —
Catal. « Qui tira pedretas, Tira meritz a. lor plnser.a. a. Là ils mangèrent
amoretas.» —
Amoureja-s, s'énamourer. et burent copieusement à leur plaisir.
AMOUROUS, Amoroos, amouieux, AMPLOU, Amplor, ampleur, lar-
amant: L'amourous sah lerji dens l'oelh de geur.
la pastoure. mey. L'amant sait lire dans Ampole, fiole: Amp)oles gournides de
l'œil de la bergère. —
amiable, volon-, aygues e medicinas. arch. Fioles remplies
taire: Lo senhor no deu jyrener persane
. . . d'eaux et de remèdes. Samuel prenco une
per deute amoroos... F. B. Le seigneur. . ampole de oli. H. .s. Samuel prit une fiole
ne doit arrêter personne pour dette vo- d'huile. — Ampoleta, dim.: Pren une am-
lontaire. Quant homi da patz amorosa.
. . poleta de oli. iB. Prends une petite fiole
IB. Quand un homme donne la paix volon- d'huile.
taire (donne volontairement la paix). Ams voy. Amhs.
;

AMOUROUS AMENTZ, Amorose- AMULHÈG. repas de relevailles


mentz, amoureusement. amiablement: — , Amurtiment, massacre Gran
tuerie, :

Prometon totz ensentz e sencles amorose- amurtimentdeus Espaignols e Bourguignons


mentz. arch. Ils promirent tous ensemble aus dus assautz. arch. Grand massacre
et chacun en particulier amiablement, des Espagnols et Bourguignons aux deux
AMOUROUSA-S, s'amouracher. assauts (de Sauveterre-de-Béarn par les
AMOUROUSEYA, faire l'amoureux: soldats de Charles-Quint).
Sus las herhetes que-s pn-ouseyen, Ihèu hèt E AMURTRI, Amurtir, tuer: Lo ru-
drin amourouseyen. N. lab. Sur les her- gle (diiurtri Bernât, p. R. La foudre tua
bettes ils prennent leurs aises et peut-être Bernard. lia roncebut. .de amurtir Men-
.

font un petit peu les amoureux. yolet.BAR. Il a conçu (le projet) de tuer
AMOURRÈ, engourdissement Que-s : Menjoulet.
desembarrasse de l'amourrè, e quey cam- AMUSTRA, Amustrar, montrer,
hiat en u homi nahèt. IM. Il est dépouillé enseigner: Ainusfre a priba lous sens. IM.
de son engourdissement et changé en un (La grâce) enseigne à réprimer les sens.
nouvel homme. Lo pro)neto amustrar lo sson mestier. ARCH.
AMOURRI, engourdir Lou coo de : Il jiromit do lui enseigner son métier.
que drtnoure amourrit. I.M. Le cœur
l'](Oini AMUXA, Amuxar, montrer : Per
de l'homme reste engourdi (est insensi- terre qu'ey loufruut, Qu'oii se sap amucha.
ble). NAV. Le fruit est par terre, il sait nous le
32 ANA AND
montrer. Han amuchat tant d'ardou. IM. ARCH. Un sayon de drap rouge à moitié
Ils ont montré tant d'ardeur. A fjuauques- allé (usé).
us que m'amuchi sens esclat. ib. A quelques- ANADE, année: Nou pagabena la fit
uns je me montre sans éclat. ensei- — , de l'anade. Ils ne payaient point à la fin
gner Nou eau pas arnucha A hilh de itite
:
f, de l'année.
de nada. pr. h. Il ne faut pas enseigner ANADE action d'aller, l'aller L'a-
, :

à fils de cane à nager. « Il ne faut pas en- nade tournade. L'aller et le retour.
e la
seigner les poissons à nager. » gab meu- Voyage, campagne, expédition: Siefeyte
RIER, xvi« s.Voy. Muxa. une anade a3foss. SentJacme. arch. Soit
AN, an Bisite de senhou, Dab ue l'an
: fait un voyage vers Mgr Saint Jacques
qu'en y ha ])rou PR. B. Visite de seigneur,
. (que l'on fasse un pèlerinage à Saint-Jac-
avec une (dans) l'année il y en a assez. ques de Compostelle). Condempnation de
Une aolhe an passade. COUT. s. Une brebis Moss per ll\ saumers que-s retengon en la
(par un) an passée une brebis d'un à ;
anade de Comenge. n. Condamnation de
deux ans. (
prononcée par ) Mgr pour quatre bêtes
An, terminaison du futur, 3= pars, du de somme que l'on retint (qui ne furent
plur., séparée de l'infinitif par un pro- pas fournies) lors de l'expédition de Com-
nom: Serhir l'an {serbiran lo). H. s. Le minges. Nos ahem guoadanhat mes traliut
serviront. Voy. A, terminaison, etc. ah de Rorna que deguus autes no fen en
ANA, Anar, aller. Bau, bas, ha, bam, tresanades. H. s. Nous avons acquis pour
batz, ban ; je vais, tu vas, il va, etc. Du Rome (en une seule campagne) plus de
côté de Nay, vers la montagne, boy, je tributs que ne l'ont fait aucuns autres dans
vais. Bè, va; anem, anatz, allons, allez. trois expéditions.
Aney, anés, tu allas, il alla;
cr?ié; j'allai, Anadure, marche: Exihenfora de las
hay, il alla, dans les vallées d'Aspe et de baigs, anadure de i die. F. B. Ils sortaient
Barétons. Anerè, anerèy, ou anirè, anirèy, (faisaient) hors des vallées une journée
j'irai. Les temps composés prennent l'au- de marche. —
l'user, service: Berret es-
,

xiliaire esta, être: Souy anat ou anade,]^ pelat d'anadure. Béret pelé par l'user.
suis allé ou allée; mais on trouve agon Aneessor , ancêtre End' aredencion :

anatz, h. s. ils « eurent » allé. Ancienne- de sons defalhimentz e de sons succes-


totz
ment anar servait d'auxiliaire Lo heyuer : sors e de sons ancessors. arch. Pour rachat
de Pardies ba entrai- a l'hostau, e ha pre- de toutes ses fautes et (de celles) de ses
ner lo crimalh, e ha-u meter a Bone en la successeurs et de ses ancêtres.
maa. D. B. Le viguier de Pardies entra Anciaa, ancien Es foor anciaa. F. E.:

dans la maison, prit la crémaillère et la C'est un fort ancien.


mit dans la main de Bonne. Ba anar, ba Ancianemens anciennement , Ag :

hem (il va aller, il va venir), signifiaient auen acosfumad ancianemens. L. o. Ils


« il alla, il vint » Vienco Mass. e va anar
: avaient cela accoutumé ( c'était la cou-
d'ont estave en fore. H. A. Mgr vint et alla tume) anciennement.
hors de la place où il était. Ba heni lo Ancianetat,Ancianitat, ancienneté.
bastart d'Estihayre. BAR. Vint le bâtaid De ancianitat. L. o. De toute ancienneté,
d'Estibayre. Le verbe anar précédant un depuis un temps immémorial.
participe présent, en faisait un mode per- Andami, Endami, faculté de se mou-
sonnel L'un va hrasseyan. enq. L'un va
: voir : Son andami pergut
e son parlar, e de
travaillant ( travaille ) de ses bras. Que tote règle de rason destermiat. arch. La fa-
touta gent t'ani laudan. PS. Que toute na- culté de se mouvoir perdue (pour lui, ainsi
tion aille te louant (te loue) En anar .
— que) son parler, mis hors de toute règle
ni en tornar. F. B. En allant et en re- de raison (incapable de raisonner) —
tournant (à au retour). Anar
l'aller et chemin de ronde L' endami... qui es de la
:

a Vaygue, aller puiser de l'eau: Masipes cosine entro a la tor deucorn. art. Le che-
qui anaben a l'aygua. H. S. Jeunes filles min de ronde qui est (va) de la cuisine
qui allaient puiser de l'eau. Anar ama- jusqu'à la tour du coin. chemin prati- — ,

rit. EXQ. Aller à ( prendre) mari. Anar a qué sur le haut d'un mur, d'une fortifica-
moUiei'. IB. Aller à (prendre) femme. Ana tion Sus los corbeus sie pausat un taide-
:

a Diu. ART. Il alla à Dieu (il mourut). ment dohle en que sie l'endarny. arch. p.
I rocii qui ha péril. R. Un cheval qui va Sur les corbeaux soit posé un entablement
( compte ) pour deux En uni la tronqje . double où sera le chemin. Esp. « an- —
lo dihees j)er la biele. H. A. Que la trompe damio »; — port. tour du mur
<' andaime »,
en aille (en avertisse) le vendredi par la sur lequel on peut marcher.
ville. Un sayo de drap roye miey anat. ANDOULHAA, boyau de porc dont
on se sert pour faire les andouilles.
ANG ANI 33

ANEGA; même signif. que Nega. Angelican, angélique, qui vient de


Anege, anuée En : l'anerje, e no a gay- l'ange: La angelicau aumonuïo arcu. .

res. B.\R. Ea cette (la présente) année, et L'avertissement de l'ange.


il n'y a guère (il y a peu de jours). ANGÈL'DS ; voy. Ànyèlus.
ANELA, mettre un anneau, des an- ANGLES, .Anglais: L'un (deus très
neaux anneler, arranger en anneaux.
; rociis) fo dat a un scuder angles. R. L un
De très mees en très mees anelatz en cadene. des trois chevaux fut donné à un écuyer
F. Egl. De trois en trois mois annelés en anglais. — Un manfeg de drap roge angles.
cliaîne ( se suivant comme les anneaux ARCH. Un manteau de drap rouge anglais.
d'une chaîne) ANGLO'DS, Anglos, anguleux. se — ,

ANERA; même que Anela


signif. dit des lieux, des terrains anfractueux.
ANÈRE, petit anneau, bague. Angos (?) ; voy. Augaa.
ANERÈ, annulaire; voy. D'igt. ANGOSSE, oronge.
ANESCOU, Anescoo, agneau d'un Anguete, piège Las anguetes deus :

an. lops e las cordes de las anguetes. ARCH. Les


ANESQTJE, Anesca, brebis d'un an: pièges des loups et les cordes des pièges.
Deu hèt troupet de nias onesques Aquere Vov. Anquede.
h'en ère la flou. desp. Du beau troupeau ÀNGURRA, ARROUSTA, « dans
de mes jeunes brebis celle-là était la fleur. la langue du pays (vall. d'Aspe) signi-
III eoncas de froment e l anesca. arch. fient pleurer, gémir.» PALAssou; Observ.
(Redevance de) trois conques de froment pour servir à l'Hist. etc., de la vallée d'A spe.
et d'une jeune brebis. Anesquete, dim— . : ANHERA, agneler.
Quoand baxen ta las arribères Las anes- ANHERAYRE, celui qui vend de la
quetes, lotis moutous. NAV. Lorsque descen- viande d'agneau.
dent dans les plaines les brebiettes, les ANHERE, jeune brebis Sï-ni trouba- :

moutons. betz l'anhère, au cledat.


Que la-ni-ruietz
ANET, anneau: Anetz de cadene. An- I ESP. Si vous me trouviez la brebis, me-
neaux de chaine. —
bague: Anet d'aiir
,

ah une peyre preciose. Rev de Gasc; 1874.


nez-la-moi au bercail. A nherete, anherine,
. anherote, dim. Entertunt l'anherete que-in
:

Une bague d'or avec une pierre précieuse. bié})aim la sau. F. lab. Cependant la bre-
— au pi., bracelet La corona e las anctz.
, : biette vient me voler le sel. Tat loup cr'
H. s. La couronne et le bracelet. (Le bra- anhère. prov. Pour le loup la jeune bre-
celet était formé de trois ou quatre tours bis. A l'adresse de la jeune fille que guette
(anneaux) massifs d'or ou de bronze, se- le libertin.
lon le rang et le pouvoir.) ANHERÉRE,se dit de la brebis mère:
ANGE, Angel, ange Ange deu cèu, : Quoate aolhes anliereres e ung ntaar. arch.
quin espetagle! noel. Ange du ciel, quel Quatre brebis (ayant des agneaux) mères
spectacle Quant Herodes fo mort, hienro
! et un béliei'.
Vangel a Jozepl) h. s. Lorsque Hérode fut
. ANHERII,peau d'agneau: Peu anherii,
mort, l'ange vint (se présenta) à Joseph. poil d'agneau se dit de l'individu qui a

;

Deu far vingt angels de petite stature les cheveux frisés.


ART. 11 doit faire vingt anges de petite ANHÈT, agneau Cralot d'u mees, :

stature. Yoy. Anjou. Anlièt de très. PR. H. Chevreau d'un mois,


ANGÈLE, ANYÈLE, anguille: agneau de trois. Ce sont les meilleurs
(hioaml la hoelhc deu bèrn ey coum l'au- pour la table. Angneg 2)e.r Pascoe, si Va, e
rrlhe d'u arrat, l'angèle que sort deu hou- si no na,garie. EISQ. (Il doit donner) un

rat. PROv. Quand la feuille de l'aulne est agneau à Pâques, s'il l'a, et s'il n'en a pas,
comme l'oreille d'un rat, l'anguille sort une poule. Anheret, anherin, anherot, anhe-
du trou. On commence à pêcher l'anguille rou, dim. Lou loup degore Lous anherous
:

lorsque point la feuille de l'aulne. Qui tien Tendres couru bous. II. Le loup dévore les
l'aiiyèle per la coude e la heinne per la fée, agnelets tendres comme vous.
J^ot dise que nou tien arré. PROV. Qui tient ANHIBE, gencive.
l'anguille par la queue et la femme pai' la ANIDA : voy. Nida
foi, [teut dire qu'il ne tient rien. Ancien — ANIDEYA,' faire un nid: Al<(u bous
prov. franc xiii® siècle: (( Qui tient l'an- nou ta bous anideyafz ausèiz. lac. Traduit

,

guille par la eue, il ne l'a mie. » Ifada- de Virgile « Si vos non vobis nidificatis
:

inisèle. Coude d'anyèle ; Boste mar'it, Coude aves.


de guit. Mademoiselle, queue d'anguille ; ANINA, dodeliner pour faire dormir:
votre mari, queue de canard. Cela se dit Tau couni la mayanine u niaynat au ber-
à l'adresse des jeunes filles qui font les soii. GAB. De même que la mère dodeline
pincées.
34 ANO ANY
un enfant au berceau. Dans le patois de ANOULHÈRE, Anolhère: se dit de
la Creuse (dialecte de l'est ou auvergnat), la jeune vache (jui n'a pas vêlé: Duesha-
« gninà. ninâ », bercer. Revue des l. ro- ques, laune heterère et l'aute anolhère kuru .

inaues., t. VI, 1881, p. 285. Deux vaches, l'une avec son veau et l'au-
ANINE; voy. Nine. tre n'ayant jamais vêlé.
ANIPA, nipper. ANÔ'DSÀLI-S, se délabrer : Lou ha-
ANJOU, ANYOU, ange : Ere
un es san s'ere anouscdit. t. Le coq (en volière)
aiijou .SMS la ferre, cat. ElUe est un ange s'était délabré. — dépérissait
11 : le grand
sur la terre. Lou mèste deus anyoïis, Lou air lui manquait. — N'y pas a-t-il là quel-
refi deus arcanyous, Anoeyt qu'ey hadut. que chose de la forme et du sens du mot
NOËL. Le maître des anges, le roi des « nostalgie »?
archanges, cette nuit est né. Anjoidet, — ANQUE, hanche Edz hiren Vaste au :

arijoulhi, anjoulot, anjoulou, dim. Voy. hoec dah Vanque deu crahot. N. past. Ils
Ange. tournent la broche au feu avec la hanche
ANIU (qui va), actif. chihau aniu. U (le quartier) de chevreau.
Un cheval qui va toujours bon train. ... — ANQUEDE, ANQUETE, crochet:
la poste nahère a las fayssous anihes, Es- l'hameçon au bout de la ligne du pêcheur :

leii'jant coum u trèyt sus soun camii de hèr. Ue anc/uede empalant hermiol ou sauterèle.
V. BAT. (C'est) la poste nouvelle aux vives LAC. Un crochet empalant vermisseau ou
allures, glissant comme un trait sur son sauterelle. Ahala l'anquete, avaler l'hame-
chemin de fer. çon (se laisser tromper). Voy. Anguede. —
AN N A U : La mey gran aimau
hèste Ante, événement. Maies anfes, mal-
GAR. La
plus grande fête annuelle. En- — heurs, maux Punitions de mourt y maies
:

nau se au lieu A'annau; il est invaria-


dit antes. F. Egl. (L'Ecriture Sainte rapporte
ble Au Bic-Bilh soun Blaxou, Germe-
: qu'à la suite de profanations d'objets sa-
naud e lou San; Passatz etz, que-y soun clas crés, Dieu avait infligé de grandes) puni-
coum lashestes-ennau. PUT.AuVic-Bilhsont tions de mort et (d'autres) maux.— Esp.
(les nobles) Blachon, Germenaud et Us- « andanza », « malandanza. »
sau Eux passés (ceux-là mis de côté),
; An tic, antique :Instrumentzantics. F. H.
les autres y sont clairs (en petit nombre) Documents très-anciens. Unlihe antic deu
comme les fêtes solennelles. Cf. pr. b. — senhor. R. Un vieux registre du seigneur.
page 41. Antic homi, vieillard: o7itiq homi de la état
Anneye, année L'anneyeviil cinq cenfz
: de Lxxx ans. enq. Vieillard de l'âge de
oeytante un. P. R. L'année mil cinq cent quatre-vingts ans. La costume antique, f.b.
quatre-vingt-un. Yoj. Anade, l.Anege. L'antique coutume. ^4 è antic, depuis temps
ANNUALEMENT, Annuaumentz, ancien Boaries ah anticq y eren hastides.
:

annuellement Counfessa-s annualement.


: ARCH. B. Des bouveries depuis temps an-
(AT. Se confesser annuellement. Pagar an- cien y étaient bâties. Employé comme—
nuaumentz. ARCH. Paver annuellement. substantif: Sons antix. enq. Ses ancêtres.
ANOEYT, ANEYT, cette nuit : Lou ANTIIS, chantier; voy. Entins.
rey deus arcanyous Anoeyt qu'ey hadut, Antipassat, antérieur Lo segrament :

NOËL. Le roi des archanges cette nuit est per los senhorsantipassatzde Bearnprestat.
né. Aneyt ([ue hèn carhou. F.B. Cette nuit ARCH. Le serment prêté parles seigneurs
on fait du charbon. antérieurs de Béarn.
ANOEYTA, Anoeytar, passer la ANTIQUEMENTZ , anciennement :

nuit Dret de jaser ni anoeytar. ARCH. 0.


: Lo Senhor ac ordena antiquementz. F.B.
Dioitde gîter, de passer la nuit. Le Seigneur ordonna cela ancienne-
ANOULH, Anolh, jeune bœuf: De ment.
ions parcs lo gras houe ni l'anolh. PS. De ANTIQ'DITAT, ancienneté An cos- :

tes parcs le bouc gras et le jeune bœuf. tumât de antiquitat. AnCH. Ils ont accou-
Anolh qui sera tersoo a Paschoe. arch. tumé (ils ont coutume) d'ancienneté.
Jeune bœuf qui sera de trois ans à Pâ- Antz, Ans, mais.
ques. Antz que, avant que.
ANOULHE, Anolhe, jeune vache. ANYÉLUS, angélus :Lous dus any élus
S'emploie aussi comme adjectif Ue hac/ue : d'Ousse. D. B. Les deux angélus d'Ousse.
anolhe qui sera dohlera a Paschoe. ARCH. Dans cette commune, on sonnait l'ange-
Une jeune vache qui aura deux ans à lus ordinaire d'abord, et puis, d'une ma-
Pâques. —
Anoulhete, anoulhote, dim.: Es- nière différente, l'angelus pour les Ca-
queratz lèularplus hère anoulhete F. LAB. . gots, toujours et partout méprisés.
Mettez vite la sonnaille à la plus belle gé- Aollie;voy. Aidhe.
nisse.
APA APA 35

Aolher voy. ; Aulhè. enfantz l'un plus que l'autre, art. Il ne


Aolheugue , de
bois : Quant lo filh pourra donner à l'un de leurs enfants plus
Moss le compte de Fochs qui are es nasco, de légitime qu'à l'autre.
b'incon auguns homls de Bearn e anan en APARCELEMENT, partage de
Vaolheugue de Masse-Pedolk en un arhle bien, fixation de légitime.
qui ère faus, deu très pixs en seinJiau de APARELH, appareil. ce qui est — .

crotz e en disen : Gaston de Bearn, Gas- nécessaire au prêtre pour officier Que :

ton de Bearn, Gaston de Bearn, per très viencon ab lors appareils.... ; que egs eslon
bet- ; 1372. abch. Lorsque naquit le fils apparelhatz cum si aven cantat misse, ab
de Mgr le comte de Foix qui est mainte- lors crosses en las inaas. H. A Que (les
nant (actuel), quelques hommes duBéarn prélats) viennent avec leurs ornements...,
vinrent et ils allèrent au bois de u Masse- qu'ils soient revêtus de leurs ornements
Pedolh » près d'un arbre qui était un hê- comme s'ils avaient chanté la messe, avec
tre :ils donnèrent trois coups (firent trois leurs crosses en main. —
assemblage de
,

entailles) en signe de croix et en disant: matériaux de construction: L'aparelh qui


Gaston de Béarn, Gaston de Béarn, Gas- sera necessari per far la obra, cuni espeyre
ton de Béarn, par trois fois. Peut-être — — de talh, sable, etc. art. Les matériaux qui
faudrait-il alheugue au lieu d'aolheugue. seront nécessaires pour la construction,
Lalheugue, nom de famille. comme sont (tels que) pierre de taille,
Aolhii voy. Aulhii
; sable, etc.
Aolhors même signif. que Alhous.
; APARELHA, Aparelhar, appareil-
AOUN; voy. Oun. ler, assortir. — ,
préparer, apprêter: La
AOUST, Aost, août La Sancte-Ma- : gloria que abe aparelhade. H. s. La gloire
rie d'aost. EXQ. La Sainte-Marie d'août. que ( Dieu) avait préparée. Or bolhs que
Voy. Agouî<t, Oust. aparelhem de minyar aqueste Pascoa ? IB.
ÀPACHAUNA, manier avec malpro- Où veux-tu que nous (f) apprêtions à man-
preté. ger la Pâque ? Gassie Fort débet arar,
APACHURGA ; même significat. que aparelar, carreiar. xiie s. c. S. Gassie Fort
Aj^asfura doit labourer, préparer (la terre), char-
Apadoir voy. Padoir.
; royer.
APADZA, apaiser, calmer, soulager : APARELHAMENT ,
préparation :

Quauque goûte qui m'apadze drin la set. Aparclhament de biandes ab de la Pas-


nr. Quelque goutte(d'eau) qui soulage un coe. H. s. Préparation de mets pour la Pà-
peu ma soif. que.
APAGA, Apagar, apaiser Si lo Bes- : APARELHAT, prêt Lo me esperit
:

contte vole los lors castegs prener per lors es a/iarelhat. H. s. Mon esprit est prêt. Lo
delictes, sie irat oapagat, a hnj los deben senhor estan aparelhat de dar advocut . . .

reder. F. B. Si le Vicomte voulait leur pren- F. B. Le seigneur étant prêta donner avo-
dre leurs châteaux à cause de leurs dé- cat — muni, équipé Siatz a Mor-
, :

lits, qu'il soit irrité ou apaisé, ils doivent laas ab totes las gentz d'armes qui aver
les lui remettre. Voy. Paga. puscatz, plaa aparelhafz. R.Que vous soyez
APALEYA yoy. Paleya.
; à Morlaas avec tous les hommes d'armes
APARA, en l'air une chose
saisir que vous puissiez avoir, bien équipés. Que
lancée ou qui tombe. soutenir: Ajia- — . egs eston aparelhatz cum si aven cantat
reni-lou, ta que nou cadie. Soutenons-le, misse. H. a. Que (les prélats) soient revê-
pour qu'il ne tombe point. Apara-s, s'ap- tus de leurs ornements, comme s'ils avaient
puyer quand on est sur le point de tom- chanté la messe.
ber. APARENTEMENT,manifestement :

APAARDE, étalage, faste: You Xullis homs no argue niayson aparent ni


qu'instrueixi.... sens aparaded'haunotis. IM. escuseremenf. F. b. Que nul homme ne brûle
J'instruis sans faste d'honneurs (sans faste maison manifestement ou clandestine-
ni vaine gloire). ment. {Aparent est pour aparentement ;
Aparador, celui qui est chargé depré- lorsque deux adverbes en ment se sui-
])arer: Vos mandani que, aperatz losapara- vaient, l'un des deux perdait le suffixe.)
dors deus articles^ vos emformetz. DÉN. Nous APARI, Aparir, advenir, écheoir :

vous mandons que, ayant appelé ceux qui Escoutaz, si bous platz, so qui ni'enapari.
doivent [iréiiarer les articles (les rôles), F. Past. Ecoutez, s'il vous plaît, ce qui
vous informiez. m'en advint. Que sa part de guarbe qui
APARCELA, Aparcellar, donner au dïit loc aparira, lo sien licncutz de dar
la légitime: No podera aparsellar lors en guarbe. ARCii. Que la part de gerbes
36 APA APE
qui audit lieu écherra, on soit tenu de la APASTURA, donner la pâture : Lous
lui donner en gerbes. auseraus Diu
aptsture. Aux petits des oi-
APARIA, Apariar, préparer, dispo- seaux Dieu donne la pâture. Apastura las
ser, arranger: Ramon de Bayaut, coman- auques e lous guitz. Engraisser les oies et
âny, lidve apariat (l'autar). M. B. Raimond les canards.
de Bayaut, commandeur, avait disposé APATÈRES (Aspe), dévidoir.
1 "autel. Aparia-s, apariar-se, se préparer, APA'DSA , Apausar
apposer. ,

se disposer à Aparia que-ns y eau dah
: Tovstemps Vahoucataus escriutz ley apause.
soenh. iM. Il faut nous y préparer avec F. Past. Toujours l'avocat applique loi aux
soin. Aparia-te tu, très vetz en l'an, dabant écrits (applique des textes de loi à ce qu'il
mi ah la toe oferta. H s Dispose-toi (sois
. . soutient dans ses mémoires). Apausar
prêt), trois fois l'an, (à comparaître) de- testament, faire testament : Fer W., estan
vant moi avec ton offrande. en sa hone memorie, apausa son testament.
Apartament, part de bien, la légi- L. 0. Pierre W., étant en bonne mémoire,
time Guiraudet de Palete, de Bisanos,
: fit son testament.
deu dar a son filh quoarante floriis per ra- APÈ voy. Apèix.
;

ison de apartament obs a se maridar. arch. APÈ, engin à pointe Que lou diable :

Giraudet de Palette, de Bizanos, doit don- dah souns apès Ahourque toutz lousarcar-
ner à son fils quarante florins comme part dès. NAV. Que le diable avec ses engins
(le sa légitime pour se marier. enfourche tous les revendeurs de blé.
Apartar (faire des parts), doter Cent : L'apè flisqueyant LAc L'engin flexible
. .

soos de Marinas sien thiencutz de dar e (la ligne du pécheur). Lous apès, les —
de pagar ah d'apartar soos enfantz. ARCH. instruments aratoires en général.
Qu'ils soient tenus de donner et dépaver APEDANHA,faire arriver le gros bois
cent sous de Morlaas pour faire la part des abattu sur la montagne au lieu d'où il
enfants. —
mettre à part, tirer à l'écart
,

Moysen aparta la Tnbernagle fora de la


: est transportable. Se dit aussi des fagots
que l'on porte hors du bois où ils ont été
ost. H. s. Moïse mit le Tabernacle à l'é- faits jusqu'aux chars sur lesquels ils doi-
cart hors du camp. vent être mis.
Aparthier ; voy. Apartiene. APEDASSA ; voy. Fedassa.

APARTIENCES, Apertiences, ap- APÈIX, APÈ. repas.


partenances, dépendances Un : trentz de APÈIXE ; voy. Pèixe.

terre ah... (sas) aparthiences ARCH. Une . APELHA. APELHAR, vêtir, nip-
pièce de terre avec ses dépendances. La per: Sera apelhade alinjade ahen esguart
e
soe terre ah totes sas entrades, exides e per- au loc d'ont sort. ARCH. (Anne de B.) sera
thiences. ib. Sa terre avec toutes ses en- nippée et munie de lihge, ayant égard à
trées, issues et appartenances. (en rapport avec les moyens de) la maison
APARTIENE, Aparthier, Aper- d'où elle sort. Loti qui taa heroy apelhe
tier, appartenir, être la propriété de. — lou hruxoet. SEi. Celui qui si joliment pare
concerner, convenir: En tant quant pot ni le buissonnet.
deu ni a luy toque ni apertien. ARCH. Au- APELHOUTA; même significat que
tant qu'il le peut, le doit, (autant que ApeUia
cela) le touche et concerne. La instruc- Appellation appel d'un jugement
, :

t'ondeus infantz de la vila de Pontac, tant Recos de la appellation deu senJior e sa


en moralitat que en sciensa e en chantraria e cort. ARCH. Recours d'appel au seigneur
en autes causes aparthenentes aus enfantz. et à sa cour.
sÉR. L'instruction des enfants de la ville de APPELLATORI, d'appel P/-ofè.s> :

Pontacq, tant en moralité qu'en savoir, en apeUdtori. CODT. s. Acte d'appel. Dans
exercice de chant et en autres choses qui d'autres textes, libèu apellatori.
conviennent aux enfants. Apendis, dépendances La mayson de :

Apartiment. séparation Far aparti- : Sente-Christine ah soos apendis. aticu. o.


mcnt de vite ; faire séparation de vie, faire La maison de Sainte-Chi'istine avec ses
mourir. Sapies que Nostre Senhor fara a dépendances.
l'enfant ajiartiment de vite. H. s. (Nathan APERA, Aperar, appeler. — .appeler
dit à David) Sache que Notre-Seigneur va en justice, accuser Si hom apere ad autre
:

faire mourir l'enfant (qui t'est né de Beth- de traytion. F. B. Si l'on accuse un autre de
sabée). trahison. Apera-s, faire appel, en appeler:
APASTENCA; même signif. que Fa s- Las femnes quant fon condarnnades se ape-
tenrii raben e cridabenjiisticie. S. B. Les femmes
APASTISSA; voy. Fastissa. (de prétendues sorcières), quand elles fu-
APL APO 37

rent condamnées (à être brûlées), en appe- ble, qui doit être-payé: Alarcx d'argent
laient et criaient justice. apUcaders a Mass. lo comte. ARCH. (Vingt)
APERCEBE, apercevoir. Esta aper- marcs d'argent qui doivent être payés ;i
au courant
cehut, avoir connaissance, être : Mgr le comte (de Fois). Dus marcx d'ar-
Qu'èrem drin apcrcehutz de so qui s'y pas- gent aplicadors la mirylat a la fabrique
sade. Nous étions un peu au courant de ce de la glisie... e l'aute m'ieytat a Peyrot de
qui s'y passait. Lacare. M. B. Deux marcs d'argent appli-
Apertier ; voy. Apartiene cables la moitié à la fabrique de l'église
Apertins, appartenances, dépendan- et l'autre à Pierre Lacare.
ces :A empeinad. ..tôt lo dezmau d Est'iei. . APLOUMBA, mettre d'aplomb.
ah toz SOS apertins hor que ssien. L. 0. Il APLOUMBA-S, s'enfoncer.
a engagé toute la dîmerie d'Estiey, avec Apoderiment, action de s'emparer,
toutes ses dépendances où qu'elles soient. de saisir, arrestation.
Lo dexmau d'Estiei ah tots sons tinhs. IB. Apoderir-se, s'emparer, arrêter Lo :

La dîmerie d'Estiey avec toutes ses dépen- bayle se apoderi deu cors epersone de meste
dances. Arnaud d'Ol'tber. ART. Le baile s'empara
APESSADIS, action de rapiécer ce ; de la personne (arrêta) Arnaud d'Oliver.
avec quoi l'on rapièce; ce qui est rapiécé. Apostoli, pape: Per manament e per
APÈU, appel d'un jugement L'appèu : assout del apostoli Innocentio quarto (Jn-
liera hienjudyat emau opérât. F. B. L'ap- nocentii quarti).!.. o. Parmandement etpar
pel viendra (il sera déclaré en appel) bien autorisation du pape Innocent quatre. —
jugé mal appelé.
et Ane. fr. « apostoile. »
APÈU. appeau La cuyole oun ey
: l'a- APOSTOU, Apostol, apôtre: Lous
pèu. La cage où est l'appeau. bienhurous apostous sent Pè e sent Paul.
APIALA, APIELA, empiler. CAT. Les bienheureux apôtres saint Pierre
APICOAT, crochu Lous digtz : api- et saint Paul. Lafestede sent Jacme, apos-
coatz. SEI. Les doigts crochus. tol. ARCH. La fête de saint Jacques, apôtre.

APIELOUTA, même significat. que — Minyadab lous apostous. pr.b. Manger


Apiala. avec les apôtres. Se servir, pour manger,
APIGATA, mettre le foin fauché en de « la fourchette d'Adam. »
petites meules dans
les prés. APOULiINGA, parer d'affiquet3.^4^JOî/-
APITA, dresser, faire tenir, fixer de- linga-s, se mettre des affiquets, se parer :

bout, droit. Apitat,]\xc\ié au fig. Api- : Bères, ta la danse, ApouUngatz-pe drin


tade son pinatcle don liri. N. LAB. Juchée d'abanse. nav. Belles, pour la danse, pa-
sur la pointe du lys. rez-vous un peu d'avance.
APITERA, placer sur un lieu élevé. AFOUPERA, donner la poupe, la
— Apitera-s, au fig., se jucher. mamelle Mante bièrje qui-us apoiiperabc.
:

APLANA, unir, ôter les inégalités, NAV. Mainte vierge (mainte mère comme
rendre égal. la Vierge) qui leur donnait la mamelle.
APLiEGA,Aplegar,rassembler: Aple- Lou sap que puye equ'apoupère l'arhou.. ..
gar en los herms trops e plusors greys N. LAB. La sève monte et nourrit l'arbro.
d'aolhes Ancn. Rassembler dans les va- APOUPETA, APOUPITOA, pren-
cants plusieurs troupeaux de brebis. — dre le sein, en parlant dos nourrissons.
recueillir. — Bee t'en aplegaras quanqiie APOURALA-S, APOURICA-S;
hère toucade. F. Past. Tu en recevras quel- même signif. que Apoura-s. — Apouricat
que beau coup. Diu sah si s'en hahousse sus l'auharde. Monte sur le bât. —
Apou-
aplegat bèt capèt! ïD. Dieu sait si (l'ivro- r'ica-s se dit aussi des poussins, 2'ouricxs,
gnesse) en eût avalé belle quantité (eût qui se réunissent autour, sous l'aile de la
avalé grande quantité de vin!) Voy. Plega. poule-mère.
APLEGA-S, se réunir A la houqtte : APOURA-S, se retirer au pourè, per-
duhosc... Etz s'èren aplegatz. lac. A la choir. — Apourat, juché, perché: Qu'ère
bouche (à l'entrée) d'un bois ils s'étaient apourat sus la hranque. v. bat. 11 étnic
réunis. perché sur la branche.
APLEGA-S, se retirer, rentrer En : APOUTICAYRE, apothicaire. Bau
dm marcat. En se retirant du
s'aplegant mey ana tau boidanyè que ta l'apout'icayre.
marché. Lou rey Artus que s'aplegue au PR. B. 11 vaut mieux aller chez le bou-
castèt. PEY. Le roi Arthus rentre au châ- langer que chez l'apothicaire. —
Le prov.
teau. cévenol, Rev. des l. rom., vi, dit :« Vau moi
APLICADÉ, Aplicader, anà '1 mouli qu'ai medeci. » 11 vaut mieux
APLICADOU, Aplicador, applica- aller au moulin qu'au médecin.
38 APR APR
APOUTICAYRERIE, pharma- tagieux: Maus aprenedis . F. Egl. Maux
cie, officine, laboratoire d'apothicaire In- : contagieux
dlcatz-me .. A l'apouticayrerïe. NAV. Indi- Aprenedissadge; voy. Aprentissadge.
quez-moi la pharmacie. APRENENT(Vic Bilh), masc, pré-
APOUTYA ,
partir : Ha apoutya lou sure.
jMstourot dab lo laayram enta lapechense, APRENTIS, Aprendis, apprenti :

LETT. oiiTH. Faire partir le pastoureau Aprendis en lo offici de sarte arch. Ap- .

avec le bétail pour le pâturage. Apoutya-s, prenti pour le métier de tailleur. Sirbente
partir, se retirer Que s'ère apoudjat per
: e aprenedisse de techer tabalhoos IB. Ser- .

una compari. F. Eyl. Il était parti pour vante et apprentie pour tisser des tor-
aller comparaître (devant les juges). Que chons. — disciple L'aprentis n'ey pas
:

g'apoutyahen lèu deu marcat. Ils se reti- mey grau que lou qui ensenhe. iM. Le disci-
raient vite du marché. ple n'est pas plus grand que celui qui
Apparer, apparoir Aixi que disen ap-
: instruit (n'est pas au-dessus du maître).
parer per cartes publiques. ARCH. Ainsi — Jadis, on considérait l'état de maître
qu'ils disent apparoir par actes publics. d'école, comme un métier, et non comme
Segont que apart en carte feyte per maeste une profession. En 1485, Arnaud de Car-
P. Passamat, notari in. Comme il appert
. dole, de Pau, et Douce, sa femme, voulant
(le l'acte fait par maître P. Passamat, no- faire de leur fils un régent, lo remirent à
taire. Gaston de Pécondou pour qu'il le prépa-
APPAREXE, apparaître Aus escla- : rât, meton per aprenedis; ils le mirent chez
macxs de qu'appareixè lou
souiis oelhous lui comme apprenti. Pour prix de l'instruc-
D\u jelous. NAV. Aux éclairs de ses yeux tion qu'il allait recevoir, le garçon devait
apparaissait (on reconnaissait) le Dieu ja- servir à toute heure son maître pendant
loux. deux ans, servir a totes hores. cette con- A
APRADA, mettre une terre en nature dition, celui-ci s'engageait à lui montrer,
de prairie C"n trens de terre apradade en
: mostrar, et à le préparer à montrer, /«;• a
lo terratori de Pontac. arch. Une pièce de mostrar, la lecture et l'écriture. 11 devait
terre mise en nature de pré sur le terri- le rendre capable d'être maître de lectuie
toire de Pontacq. et d'écriture, lo reder perlegidor e scrihaa.
APREGOUNDI, approfondir, creuser Voy.sÉR. pour le texte, mais non pour les
plus profondément Qu'apregounde'ix lou
: explications.
putz. Il creuse le puits plus profond. — APRENTISSADGE, Aprenedis-
(examiner de près: Apregoundiaqueres ques- sadge, apprentissage : Tant per sa des-
flous difficiles. IM. Approfondir ces questions jjense, aprenedissadge, habilhamentz que un-
difficiles. ies arch. Tant pour sa dépense, ap-
causes,
APREME, Apremer, presser, exer- prentissage, habillements, que pour autres
cer une pression Tie-usaxï apremutz totz
: choses.
dies, quenegun no ausabaexirde la ost. H. s. APRÈS, après. Api-ès de, après Lo :

(Goliath) les tenait ainsi chaque jour sous diluus après de las honors. H. A. Le lundi
une telle pression (de crainte), qu'aucun après les honneurs (après le service fu-
(d'Israël) n'osait sortir du camp. Aquest nèbre). — auprès de Dise que lo an rom-
, :

menlis credent... apremera aixi la nostre ])ut ung ceriis après de sa mayson. ARClî.
f/eiit ! IB. Ce mécréant opprimera-t-il ainsi 11 disait qu'on lui avait rompu un cerisier
notre nation ! auprès de samaison. Per après, dans bar.,
APRENE, Aprener, apprendre -.Di- ensuite.
gues me quinhes letres volhs que aprenque. APRÈS-DISNA, Après-disnar,
H. s. Dis-moi quelles lettres tu veux qu'il après-diner L'apres-disnar las pci' 'z in'o-
:

apprenne. —
Qui autour de caa s'esta, Apren cèz. 0. H. Sous Henri II, lesjuges tenaient
a layra. PR. H. Qui autour de chien se tient audience, le matin, de sept à dix heures,
apprend à aboyer. et l'après-dîner, de deux à cinq. Ces a.\i-
APRENE, communiquer, transmettre à\exi.ces post prandium pouvant être pé-
une maladie, un mal. Aprene-s, se com- nibles pour les magistrats et périlleuses
muniquer Qui s'apren aus troupètz, coum
: pour les plaideurs, le vieux roi, aussi ma-
aus caas hè la rauge. F. Egl. (La clavelée) lin que prévoyant, avait sagement ordonné
qui secommunique aux troupeaux, comme que, l'apres-disnar, l'après-dîner, on ne ju-
aux chiens fait la rage (comme la rage gerait que los petitz procèz, les petites af-
aux chiens). faires.
APRENEDIS, subst.; voy. Aprentis. APRÈS - DISNADE , après -dîner :

APRENEDIS, adj qui se gagne, con- . , Quoand on [hahon) un chicquet jasat l'a-
APR AQU 39

près-disnade. F. Egl. Quand on eut un lou ptriguè, Hahite.,. x. lab. L'insecte (la
peu jasé Taprès-dîner. punaise) habite dans les couvertures.
APRESIADOU, Apresiador ( qui APRIMA iprim, mince), amincir.
apprécie, estime), juge : Eslegir luig so- Aprisie, enquête Los maestes expertz :

hiraa disedor, apresiador. ARCH. Choisir un prencon fonaarie, aprisie e information.


arbitre souverain, juge. ARCH. Les maîtres experts prirent (suivi-
APRESIAR, estimer Fo apresiat a : rent) les formalités, l'enquête et l'infor-
la some de xiniscnt~,jassiefosde mayorva- mation. —
D.-c. « aprisia. »
lor BAR. (Le chevalj fut estimé quatorze
. Aprob, après Lo diniartz aprob Senf- :

écus, bien qu'il fût de plus grande valeur. Martu F. B. Le dimanche après la Saint-
.

APRESOUNA, Apresonar, empri- Martin.


sonner Lo deth'iè apresonat.B\Vi.\\\Q dé-
: Aprofieytar, Profeytar, profiter.
tenait emprisonné. — , fuste pican (n
servir, être utile : La
APRESOUNADOU, Apresona- plusors pesses per inaneyre que no podos
dor, celui qui emprisonne Lo ajyresona- : aprofieytar. ARCH. M. Ils coupèrent en plu-
dor aUegave que eg ignorave que lo prees sieurs morceaux le bois (de la construc-
fosse de Lescar. arch. o. Celui qui avait tion démolie) de manière qu'il ne pût plus
emprisonné ignorait que (l'homme) pris fût servir, —
prospérer: Lo bestiar deu gar-
,

de Lescar. dar... e profeitar. AUCH. Il doit garder le


APRESOUNAMENT, Apresona- bétail et le "faire prospérer.
ment, emprisonnement : Far apresone- Apropiar-se, s'approcher Judas se :

ment. BAR. (Faire emprisonnement), dé- apropria a Jhesu-Xrist. H. s. Judas s'ap-


tenir. procha de Jésus-Christ. D.-c. « appro- —
A P R E S S A,approcher. Adressas, piare. »
s'approcher Toutz que s'aprèssen de la
: APRO"UBANHA, provigner; multi-
taule. PEY. Tous s'approchent de la table. plier : Que la bit aproubagne ! nav. Que la

APRESSA, Apressar, presser, de- vigne multiplie !

mander instamment Sie estai apressat e


: APROUBEDI, pourvoir, approvision-
supplicatesser eleg'itz... gentz de conselh dcu ner iîo«/7;e/H*ofà Ç2(e la nature Aproube-
:

senhor. arch. Qu'il ait été demandé in- deix de masquedtire. N. lab. Petits bohé-
stamment et supplié qu'il soit choisi des miens que la nature pourvoit de mets.
gens du conseil du seigneur. APRUSCALH,APRUSCAY,'ctrom
APRIG, abri Lou can, faute d'apric
: pe-la-faim », croûton, petit morceau de
melhou, En un hourat de cassou que-s me- pain, ou autre menue chose à manger.
tou. LAG. Le chien, faute d'abri meilleur, APUNTA, pointer, diriger vers un
se mit dans un trou de chêne. point Lou qui gahi la lunete.
: que la . . .

APRIGA, couvrir pour garantir du pondéra apunta decap Paris e Versalhes


froid etc.
, pour cacher Apriguem du
,
: LETT. ORTH. Celui qui prendra la lunette
mantou lou quiha red. Couvrons d'un man- (d'approche) pourra la pointer vers Paris
teau celui qui a froid. Lou i)rauhe qu'ey et Versailles.
nud, apr\gatz-lou. Le pauvre est nu, cou- Apuntament ,
appointement , terme
vrez-le. Excusa e apriga lours defautz. d'ancienne pratique; décision, jugement.
CAT. Excuser et tenir cachés leurs défauts. Apuntar, appointer, terme d'ancienne
— Las liemnes de Meyrac Que-s desapriguen pratique décider, juger :Pfr lo senescaut
;

lou eu ta s'apriga lou cap. D. B. Les fem- e sa cort ère estât apunta esser con-
mes de Meyrac découvrent leur derrière demnador. arch. Par le sénéchal et sa
pour se couvrir la tête. Allusion à la cou- cour il avait été jugé qu'il devait être con-
tume des femmes de la campagne qui, damné.
surprises par une ondée, abritent leur tête Aquel; voy. Aquet.
et leurs épaules en se faisant de leur robe AQUERO, cela Lexem toutaquero a :

un abri sut generis. part, bienem au nouste fèyt. serm. Lais-


e
APRIGTJE, PRIG'UE, couverture de sons tout cela à part, et venons à noti'C
lit. Desha las aprigues. XAv. Défaire les fait. ^ oy. Aco.
couvertures ( défaire le lit ). Lo sie dade AQTJESTE, Aquest, adj. et pron.,
I prigue e m arch. Qu'il lui
capsseres . ce, cet. celui-ci: Aqueste libe. Ce livre
soit donné une couverture et trois mate- (que l'on touche, qui est tout près), aqueste
las. Tu, hè-t-en débat l'aprigue. PET. Toi, taule, cette table. — L'e final A\iquesfe,
va-t'en sous la couverture (va te coucher). masc, est doucement fermé; celui d'«-
APRIGUÈ, PRIG'UE, ce qui couvre çi;e.s^<',fém., se prononce comme un o doux.
le lit, les couvertures L'auyamïot liens
: M'artiencu aquest deber. F. o. Je retins pour
40 ARA ARB
moi ce Aquesia ciutat. ib. Cette cité.
droit. ARANHAT, d'araignée Bechi-
toile
— Aqueste quey iiabère, celle-ci est nou- gues plenhcs de proube e d'aranhatz per
:

velle se dit proverbialement pour signi-


; dessus. LETT, oRTH. Vessies pleines par
fier Voici du nouveau.
: dessus (couvertes) de poussière et de toiles
AQUET, Aqueg, adj. et pron., ce, d'araignée. La noeyt qu'ère hère, lou cèa
cet, celui-là : Aqiiet Itonii, aquere hemne. estelat, chetz nat aranhat IB. La nuit était .

Cet homme, cette femme. Qui» s'apèren belle , le ciel étoile, sans aucune toile
aquet, aquere? Comment s'appellent celui- d'araignée (sans le plus léger nuage).
là, celle-là? En aqiicg temps. H. s. En ce AR ANHE, araignée D'u hielat our- :

temps-là. En aquels temps, quand Centol dint la malhe L'aranJie en ba ser e matii.
era senhor de Beurn. F. o. En ces temps où N. LAB. D'un filet ourdissant la maille, l'a-
CentuUe était seigneur de Béarn. Achels raignée va soir et matin .

qui aco anfeit; 1259. ARCH. Ceux qui ont ARANHOU, prunellier plèix de : U
fait ceci. Achera seynhoria que vos vulhatz sègucs € d'aranhous. Une haie de ronces
prener; 1253. ib. Cette seigneurie que vous et de prunelliers. —
prunelle: Ta qui
,

voudriez prendre, .flfywec/t ou açi/efc^(.\spe, n'ha prîtes, lous aranhous soun bous. pr. b.
Ossau), aqueyt (Orthez). Au sens de — Pour celui qui n'a point de prunes, les
" gare-toi de cette chose », on dit prover- prunelles sont bonnes. En fr. « A défaut :

bialement Bire-t aquere. Tourne (dé-


: de grives, on se contente de merles. » Les
tourne de) toi celle-là. Aquere qu'ey na- Basques disent: « II vaut mieux manger
hère. Cette chose-là est nouvelle (Voilà du du pain de son que de n'en manger pas
nouveau). du tout. OIHENART.
AQUI (Orthez), Qui, ici Bïenetz aqui. : ARANHOU, filet pour la chasse des
Venez ici. Resussitat es, no es qui. h. s. petits oiseaux sur les haies ; ils s'y pren-
(Jésus) est ressuscité, il nest pas ici. Dans nent comme les mouches dans une toile
le texte imprimé, H. s., nous avons mis d'araignée, aranhe.
aqui au lieu de qui du ms. Qui est rai-e on ; ARANHOUS, où il y a des araignée?.
en trouve quelques exemples dans le dén. Loc aranhous, crampe aranhouse, lieu,
Aqui, là voy. Aquiu. ; chambre où il y a des toiles d'araignée.
AQUISI, Adquisir, acquérir Pre- : Arar, labourer Gassie Fort débet arar,
:

mou d'aquisi la f/racie. IM. Pour aquérir la carreiar : xiie s. c. s. Gassie Fort doit la-
grâce. Totz los bées adquisitz o (ad) adqui- bourer, charroyer.
siray en e tïenguen per mieyes. arch. Qu'ils Aratori, aratoire Boeus aratoris :

aient et tiennent par moitié tous les biens COUT. s. Bœufs de labour.
acquis ou à acquérir. ARAUC, joncinelle Lou marescatye :

Aquisit, acquêt: Sus los acquisitz son d'arauc flourit. ariel. Le marécage fleuri
2'>agades las funeralhes. cotJT. s. Sur les de joncinelles.
acquêts sont payées les funérailles. ARBACAA, petit serpent, orvet.
AQUIU, Aqui, là . Hens las cautères ARBA A J arrêter, détourner. Voy
,

de l'ïhèr Aquiu, en coumpanhie deus de- Arbcya-s.


mouns SERJi. Dans les chaudières de ARBALESTÈ , arbalétrier. — Lou
l'enfer... Là, en compagnie des démons... maynatyr arbalesté. DESP. L'enfant arba-
Se transporta en lo loc de Luc e aqui da- létrier (l'Amour).
mora. s. B. Il se transporta au lieu de Lucq ARBAROT (Aspe),tumulte d'une mul-
et resta là. Voy. Aciu. titude agitée — Esp. « alboroto. »
AR voy. Et, ère.
; ARBAROUTA, ameuter, exciter du tu-
Ara, autel: lo trencare lors aras. H. s. multe. Arbarouta-s, s'ameuter, faire grand
Je briserai leurs autels. tapage. —
Esp. « alborotar. »
ARA, ARAS voy. Et. ère ; ARBE, ARBOU Orthez ^ arbre Sus
i :

Araderie, querelle Abe araderie ah : l'u deus arbes de la Plante Ue cigale fe-
luys. ARCH. Il avait querelle avec lui. niante... HOURC. Sur l'un des arbres de la
ARAM, arôme, senteur: L'aram «Plante» une cigale fainéante... Tant
dou bos,dou casait, dou pradaa. N. LAB. La qu'y habera hoelhes ans arbous, arrasims
senteur du bois, du jardin, de la prairie. a las bitz, fruutz sus las arrames. LETT.
L'aram dous cadabres. ID. Les odeurs des ORTH. Tant y aura feuilles aux arbres,
qu'il
cadavres. rai.«ins fruits sur les branches.
aux vignes,
ARAMA, roussir. — Grèïx aramat, Arbles mesches e saubadges. bar. Arbres
graisse qui a l'odeur du roussi. Aramat, fruitiers et sauvages. Arboulet, arboulin,
rouge De sanj dou frount au mentoun
: arhoulot, arhoulou, dim.
aramat. T, Rouge de sang du front au ARBECA, épier, guetter: La lue qui
menton.
ARC ARC 41
l'escu arheque. N. lab. La luue qui épie ARCAMA, refaire la partie inférieure
robscuritc(qui guette dans l'obscurité). d'un bas usé. — d.-c « recamarc », au
Arbeca n'a jamais eu le sens do « murmu- sens de broder.
rer, maugréer», qui lui a été donné dans ARCAMA attacher
, Dab u riban :

un recueil de mots béarnais. que-u Fast. Avec un ruban,


/it'arc<(mè. F.
Arbelha-fave, fève avec sa cosse : je me rattachai (je m'attachai le chapeau).
Milh, arhelhafave. AUCii. Millet, fève avec Arcangel,
sa cosse. —
d.-c. « arbcglus faba arbe- ; ARCANYOU, archange Lou wcsu- :

gla. I) dcus anynusjou rey deus arcanynus. 'NOK\..


ARBEYA-S, s'écarter, s'égarer La : Le maître dos anges, le roi des archan-
coulouDihe peus camps si s'en drin arbeyade. ges. Recomande sa anime a l'arcanyol sent
LAM. Si par les champs la colombe s'est Jfiquèu. ARCH. Il recommande son âme à
un peu écartée. l'archange saint Michel.
Arbitrador, adj., qui doit être fixé, ARC ARDA, ARCARDEYA, reven
réglé par l'arbitre, par le juge: Peae ar- dre du blé, des fruits.
bltradurr, peine cà déterminer par le juge. ARCARDAYRE ,

ARBITRADOU, Arbitrador, subs., ARCARDÈ, Arcardeir, revendeur


arbitre : Los arbitrudors dixon e pronun- de blé, de frait.s: ^lrcardè.'<, amassurs de
ci'tn. AncH. Les arbitres dirent et pronon- graus, Deus marcatz pe cassen coum caas!
cèrent. NAV. Revendeurs, amasseurs de grains,
ARBITRARI, arbitral: d'arbitre, (que les femmes) vous chassent des mar-
Sentence arlùtrarie. ARCH. Sentence arbi- chés comme des chiens Uarcardè passe
!

trale . souvent pour un accapareur. Arcardeire. —
Arbitrât, subst., arbitrage : Arbitrât h. 0. Revendeuse.
déclarât amigahlementz. ARCH. Arbitrage ARCARDEYA; voy. Arcarda.
déclaré amiablement. ARCASOLE, piège pour prendre de
Arble; voy. Arbe. petits oiseau.x U mourè prés a l'arcasole.
:

Arble-mort, mort-bois: No auzaven Un mûrier pris au piège.


podar tauzii ni autre arble mort. ARCH. Ils ARCAST, reproche: Atau densmovns
n'osaient couper tausin ni autre mort-bois. arcastz you harèy tout leuyè. LAC. Ainsi
— Dans D.-c, au mot « boscus-mortuus: dans mes reproches je ferai tout légère-
Mort-bois, comme de sauz, marsauz, boous, ment Tje ne m'appesantirai pas)
coudre, espine, geneste, trembles et fres- ARCASTA, reprocher Si-oiis boulèlz :

nes. n arcasta quauqucs moumentz p)assatz Dens


Arboedure, fém., enfouissement: Las aquere lunyou... mey. Si vous vouliez
arboedures deu bestiar qui se es mort en la leur reprocher (aux femmes) quelques mo-
présent ville, arch. p. L'enfouissement du ments passés dans cette langueur... —
bétail qui est mort en la présente ville. D.-C. « recastenare. »
ARBOU; voy. Arbe. Arceber; voy. Recebe.
ARBOULE, arboriculteur Qu'en : Arceut; \o\. Arriut.
jwudi ha, you, taa yoen arboidè, y et de ARCHEBESQUE, archevêque: L'a-
praube biengadc ? m. (préface). Que pou- besquede Baione euB. qui puijs fo ara-
vais-je en faire (de ce petit arbre), moi, besque de Auhx. L. o. L'évèque de Bayorme
si jeune arboriculteur, et lui de si pauvre en B., qui depuis fut archevêque d'Auch.
venue ? ARCHIBANC; voy. Arqiiebanc.
Arboyr, enfouir : Haber arboyt un'j Archidiagne, archidiacre Guillem :

caa qui abe demorat mort ahjtins jorns .tus Jordan, cahmye de Baione e archidiayne
la rue. ARCH. P. Avoir enfoui un chien qui de Bastan. L. 0. Guillaume Jordan, cha-
était resté mort quelques jours sur la rue. noine de Bayonue, archidiacre de Bastan.
Arcaboser; voy. Arquebuse. Archidiagonat, archidiaconé: L'ar-
Arcabot, fripon, coquin: Bertranet l'ave d'Aspa
cidiarjonat ; 1249. DiCT. L'archidia-
apénale posoere, arcabote xucil Bertrand . . coné d'Aspe.
l'avait appelée sorcière, coquine. D.-c, — ARCHIPRÈSTE, arclùprêtrc: L'os-
au mot arlotus » donne « arquabot. »
(( tau de l'arei preste. DÉ.N. La maison do l'ar-
ARCALHEYT, ARQUELHEYT, chiprêtre.
{arque Ihcyt, cofFi'e lit), châlit, bois de lit Archius, Archieus, archives.
en foi-me de coffre, lit: L'arcalheyt oun Arciut, Arciot (lat. receptum, avec
las praubes /jouyates droumin. SEI. Le lit le préfixebéarnais ar), redevance féodale,
où dorment les pauvres filles. d.-c «ar- — droit de logement, particulièrement celui
calectus. » que percevaient les évoques: Dcbent d(rre
4
42 ARC ARC
(irciiit epiacopn ; xiii« siôc. c. S. Ils doivent ARCOELHEDOU, qui fait accueil,
donner logement (ou payer l'équiva-
le qui s'empresse d'accueillir. , celui qui —
lent) à l'évoque. Jrceu^ 1217; dans marca, pour un mariage va chercher la fiancée.
JJist.de Bcarn (bulle d'Innocent m). JJom — Escribassès arcoelhedous de nouhèles.
apere ceys ondrat, arc'iut, c auator, e espar- LETT. ORTii. Ecrivassiers qui s'empres-
ver, e lance. . . !•". I3. Ou appelle cens no- sent d'ac'-ueillir des nouvelles (journalis-
ble, « arciut », et autour, et épervier, et tes à l'affût de nouvelles).
lance. . . Les traducteurs des F. B. ajou- ARCOELHENSE, accueil, récep-
tent: « L'arciut, aussi bien que l'autour, tion: Albret, lou sou pay bou, que-u he
l'éporvier, et autres devoirs dus gran arcoelhense. VIGN. Albret, son bon
•k chaque avènement de seigneur, était père, lui fit grand accueil. Que ni'han dit
le cens, ou la charge sous laquelle on que Varcoelhense ère estade hère bère. LETT.
donnait une terre ou un fief cà foi et hom- ORTJi. On m'a dit que la réception avait
mage.» Ils ontditaussi, p. 139, que Vnrciut, été très -bel le.
droit de logement pour l'évêque, était ana- ARCOELHUDE ; même signif. que
logue à celui iVauhergade que percevaient Arcoelhense
les seigneurs séculiers. Mais on trouve ARCORD, accord : Bibe d'arcord dab
Varciot (arciut) et V auhergade perçus par las persounes brabes e douces. IM. Vivre
le même seigneur séculier Per l'arciot : d'accord avec les personnes bonnes et
deu ftcnhor. . X diners marinas e une ga-
ric.
.

xvin dies d'auhergade. ENQ., p. 16.


douces. — arbitrage: Far arcord de be-
,

ziis. F. B. Faire arbitrage de voisins.


. .;
Pour r« arciut » du seigneur dix deniers Arcordadementz, d'un commun ac-
de Morlaas ... dix-huit deniers de Mor-; cord: Stabli lo ."^enhor e la cort arcorda-
laas pour !'« albcrge. » toute sorte de — , dementz. F. B. Le seigneur et la cour éta-
cens, de redevance: Si ung homi domana blirent d'un commun accord. Los homis
arciut ad autre. F. B. Si un homme (un d'Asson e los homis d'Jgon unidementz e
individu quelconque) demande redevance arcordudeinens... eslhegoniw^^ bons homis.
à un autre. ARCii. Les gens d'Asson et les gens d'Igon
Arciutarie, danse, m., terre tenue d'un commun accord élurent trois prud'-
par un Arciutèe; voy. ce mot. hommes.
Arciutèe, dans c. M., soumis à la re- Arcordar; voy. Arcourda.
devance « arciut. Arcordar (du lat. recordari; avec or,
ARCOELH, accueil. préfixe béarnais, arrecordar, par syncope
ARCOELHE, Arcoelher, accueil- arcordar), se souvenir: No arcorden pas
lir, recevoir Y arcoelhc lous estranyès. g.
: cum jo los tregu de la servitut. h. s. Ils
BAT. y accueillait les étrangers (Gast.
Il ne se souviennent pas que je les ai tirés
Phccbus accueillait les étrangers dans son de la servitude. — impers.: Arcorda U
,

château de Moncade, à Orthez.) Prcgan


'nos que nos los arcoelhossem eus herrns.
deufust. IB. Il lui souvint du bois. , se —
reconnaître, reprendre ses sens: Antzque
AUCH. Nous priant que nous les reçussions lo geguoant se arcordas. IB. Avant que le
dans les vacants (pâturages). aller au
devant de quelqu'un, en signe d'honneur,
— , géant (Goliath frappé au front) se recon-
nu t
l)0ur lui faire bon accueil: Si de Aragon ARCOULAN, arc-en-cicl: L'arcoulan
n'g hiey, que augunes gens de hen los ancn de la matiade Tire lou boè de la laurade.
nrcoelhcr. H. A. Si l'on vient d'Aragon (si PROv. L'arc-en-ciel de la matinée tire lo
dos personnages de l'Aragon viennent au bouvier du labourage (tire le laboureur
service funèbre d'Archatnbaud), que des du champ).
gens de qualité aillent à leur rencontre. ARCOULE, Arcole, filasse moins
(Jue no l'arcoclgossen en Roma. h. s. Qu'on grossière que l'étoupe toile de cette fi-
,

ne le reçut point (qu'on ne reçut point lasse : l^ng sacot biclh d'arcole. ARCII. Un
César on triomphe) à Rome. recevoir,
défondre; Serb-me d'au fort roc qui m'ar-
— , vieux petit sac de toile de filasse.
ARCOURDA, Arcordar, mettre
rnelha. PS. Sers-moi de forte roche (do
forteresse) qui me reçoive (me défende)
d'accord. — , se, être d'accord: Asso aus
desjyentz deus habitantz, aixi que enter lor
— recueillir: Mon sort hurous m'a tahee
, se arcordan. s. B. Ceci (sera fait) aux dé-
Jieytarcoelhc De l'heretat lo xilus hèt c lo pens des habitants, ainsi qu'entre eux ils
miclhe. m. Mou sort heureux m'a fait re-
cueillir le plus beau et le meilleur do
sont d'accord. — s'accorder à dire
, Si
arcorden totz los autes eurangelistes. H. s.
:

l'héritage ( la plus belle et la meilleure Tous les autres évangélistes s'accordent


part). à dire (avec saint Jean).
ARD ARG 4:3

ARCUSSA, ARGUSSA (Dithcz), re- couin la piMole. NAV. Rond comme la pis-
monter, relever, retrousser. tole. David p)renco son doble e meto y v
ARDE, Arder, brûler Lou coumte
:
peyrcs ardones. h. s. David prit sa besace
que manda que de cere Ardous-
très liures et y mit cinq pierres rondes.
sen en la hèste oun tout Foux lou henère. ARDOUNE, ARDOUNI, airuudir.
G. BAT. Le comte ordoima que trois livres Ardouni-s, s'arrondir, prendre de l'em-
de cire brûlassent en la fête où (chaque bonpoint.
année) tout le comté de Foix le vénère. ARDOUNET (dim. de ardoun); va-
En arden o en destruyen. F. b. En brûlant riété de raisin, à petits grains de forme
ou en démolissant (la maison). Argon, R., parfaitement ronde.
brûlèrent. Argorcn, H. s., brûleraient. An, ARE, ARES, maintenant: Dostes pe-
DÉN., brûlé. — Hèn arde lou moui^quet de catz are que soun countatz. PEY. Vos pé-
la guerre cihile. NAV. Ils font partir le chés maintenant sont comiités. Di.ron que
mousquet de la guerre civile. an 2Mgat entra adare .. dén. Ils diront
.

Arder, syncope de arreder, rendre Los : qu'ils ont payé jusqu'cà présent... Entrou
hostadges urderan en poder deus Asj)ees. are. h. 0. D'ares-en-ahant, d'arc-en-la, do-
F. B. Ils rendront les otages au pouvoir rénavant D'ure-en la que bouy dounc que
:

des Aspois. fiengatzu garsou. P. Je veux donc (pie


ARDIT, liard (notre ardit valait le si- dorénavant vous teniez un garçon (vous
xième d'un sou) A
u ardit qu'ey Toeu,
:
ayez un domestique). \ oy .Adare.
Afcs que eau hahe-u. rnov. L'œuf est à un AREGUE ; voy. Arese.
liard, mais il faut l'avoir (il faut avoir le ARELHE, petite charrue ; Une ara-
liard pour acheter l'œuf). Ainsi parlent sere e une arelhe. arch. Un « buttoir » et

ceux qui n'ont point de quoi acheter, une petite charrue.


môme ce qui est à bas prix. Mey netc que ARELHE, sillon : U camp laurut
l'ardït. NAV. Plus propre que le liard (lui- qu'ha mens d'arelhes. H. Un champ la-
sant, pour être passé de main en main) bouré à moins de sillons.
Agatz hun ardit o dus dei}ehe,e lopyelatz. Arène, sable Arène e terratage ob de
:

QRAM. Ayez un liard ou deux de poivre, far teule. ART. Sable et terre pour faire
et le pilez. — somme, argent: Hus ar-
,

ditz? As-tu de l'argent? Rende au irraiL-


des briques.
ARESE, AREGUE (Oloron), courti-
bot l'ardit qui l'han tirât. NAV. Rendre au lière, taupe-grillon.
jiauvre le peu d'argent qu'on lui a soutiré. ARET, charrue Ung aret ah lo borne
:

L'ardit nu parent ni amie. m. H. L'argent e codre. arch. Une charrue avec le soc
n'a parent ni ami. —
Quha crédit couru et le contre.
mous de BouUiou: En prounietent cinq ar- AREU (Ossau), même significat. que
ditz. Non croumparé pas u soo de tripou Agreu
D. B. Il a du crédit comme M. de Bouil- ARGABESA, grésiller.
lon: En promettant cinq liards, il n'achè- ARGABESE, grésil.
terait pas pour deux sous de boudin. A ARGANSA, disposer, ranger: Soun
l'adresse des gens à qui l'on dirait ail- hiclh habit ni'argansa. P. m'ajusta sou 11

leurs: « Crédit est mort.» —


Dans l. r. vieil habit. Argansa-s, se placer à son
DE LiNCY, Proy., on lit:« Commande M. le aise.
duc de Bouillon, Où personne ne fait rai- ARGAUDI-S, se réjouir Eu Dius'ar- :


son »; (c Quoi je ressembleM. de Bouil-
! gaudira. p.s. U se réjouira en Dieu.
lon :quand je commande personne ne ARGENT, argent Jou pensi que:

bouge. » vujun hilh ganheré chic d'argent. F. Past.


ARDITEYA, recevoir, gagner, amas- Je pense que mon fils gagnerait peu d'ar-
ser de l'argent sou par sou, liard par liard. gent. —Lous Beurnes soun sus l'autre
ARDITOT, (lim. de ardit ; ne s'em gcnt. Coiun l'ur es sus l'argent, tai.i,. dks
ploie pas seulement pour signifier tout RKAUX, Historiettes. Les Béarnais sont aux
petit liard; au pluriel, il a le sens de peu autres gens, comme l'or est à l'argent.
d'argent: Sarra-s lous arditotz. Serrer le — Les Béarnais de ce temps-là avaient
peu d'argent que l'on a. peut-être bonne opinion d'eux-mêmes ;

ARd6uLA-S, se chauffer fortement : mais il n'est pas à croire qu'ils l'aient ja-
Au sourelh que s'ardolen lous malhs. N. mais formulé ainsi; c'est trop « gascon. »
LAB. (Les bœufs paissent), au soleil ils se Tallemant des Réaux, s'il fût venu en
chauffent les flancs. Du lézard gris, tou- Béarn avec sonproverbe narquois, y aurait
jours au soleil, on ditfju'il est ardoulat. certainement trouvé de la monnaie de sa
ARDOUN, Ardou, rond : Ardoun pièce.
44 AUl ARM
ARGENTAT, plaqué d'argent.—, qui ARIQUE, menu brin d'écorce
fém.,
a (le InrjiCMit Qui ncy arr/Pntat, Goayre qui tombe du lin que l'on teille; la chè-

:

(/'amicxa nlui trouhat. l'Rov. (Jui n'a point nevotte du chanvre. Ariquete,dïm. Des
d'argent, n'a guère d'amis.
trouvé — choses de nulle valeur on dit: jVou bau
blanc comme l'argent Miralha-s ha de- pas dues ariques. Ça ne vaut pas deux
heiin Vajuiue (irf/eiitnde. s. gas. 11 va se
:

chènevottes. —A
^tout que trobe ariques.
miior dans l'onde argentée. PROv. Il trouve à tout de menu.s brins
ARGENT-BIU, vif-argent : XT, libres d'écorce de lin; c'est-à-dire II trouve dans
d'ar/jent viu, a miey florii Ut libre. R. Qua- tout à rcjn-endre, .à critiquer « il trouve ;

rante- livres de vif-argent, à un demi-flo- des poils aux œufs. »


lin la livre.
^
ARISTOA (Orthez, Garlin), gaver;
Argenter, «banquier
argentier », : se dit particulièrement des bœufs.
L'oahm d'Arnaut, aryentcr. dÉN. La mai- ARIT, desséché, stérile Floc aril, :

.son d'Arnaud, banquier (à Oloron). bouquet desséché lune aride, lande sté-;

ARGENTIU, (jui tient à l'argent. On rile. Vuv. Ari.


•Ut iirov(!il)ial(Mnent Arr/rtitm, Judiu. Qui
: ARJETA, rejeter.— A tu, Senhoo...
lient à l'argent, Juif j\fon anima Vers
touta s'arjetia. PS. toi,
ARGOÉYT, ARGUEYT,
guet La : Seigneur, se rejette toute mo4 âme.
JieiiouiiKide <ruH ers qui seiublabe a l'ur- ARLADURE, point rongé par la
(joi'jjl. MEY. La renommée qui semblait au mite.
guet dans les airs. gnet-apens, em-— ,
ARLA-S, se dit des étoffes où la mite
bûche S>i aiujun fase urgoeyt ad autre
: se met. Drap arlat. Drap « mité. »
F. B. Si quelqu'un tendait embûche à un ARLE, AHLE (vers la Chalosse),
autre. Se meton en orfjueyt per la cainii mite : Gnarrant per tout couin hèn las ail-
d'Ortrs. AiiCH. Ils se mirent en embuscade les. N. LAR. Rongeant partout comme font
sui' le chemin d'Orthcz. les mites.
ARGOEYT, terme de viticulture, Arlheytar ; \oy. Alheytar.
couison d'attente ARMA, Armar, armer. — ,
porter les
ARGOEYTA, Argoeytar, guetter, armes, faire le service militaire Totz los :

être à l'affût Qaargoeytahe la lèhe au


: homis, p)aubres o ricx, abtes per armar, sien
hèt esguit deu die. viG.v. Il était à l'affût a Marinas, armatz odesarmatz. n. Que tous
du lièvre au lever du jour. L'argoeyten les hommes, pauvres ou riches, aptes à
cuum lou gat de la souritz. lett. orth.
lié porter les armes, soient (réunis) à Mor-
Ils le guettent comme fait le chat pour laas, armés ou désarmés.
la souris. —
se mettre en embuscade,
, Armader (.syncope de arremader pour
tendre des embûches: Per embadir, ar- remader), rester Si l'homicide armade en
:

goeytar ni mal far. ARCn. Pour attaquer, la terre deu senhor... F. b. Si l'homi-
tendre des emln'iches et mal faire. cide restait sur la terre du seigneur (et
ARGOEYTE-CAMIIS ; celui qui se que les parents du mort pussent le tuer...).
met en embuscade près des chemins pour So qui armaire a pagar. arch. Ce qui res-
volei- les passants. terait à payer. Si... armaatlinhadge. F. B.
ARGOEYTE-PINTOUS (voy.pia- S'il reste lignée (s'il reste des enfants).
imi), qui est à
d'occasions pour
l'affût yoj. Armaner et Remader.
l)oire aux dépens d'autrui. Sobriquet — ARMANDÈY, mélange de restes,
des habitants de la commune de Vialer : U
épluchures armandeyqui minyuben lous
:

Arriocyte-pinfoufi de Vialer. d. b. jwrcxs. PAR. Labastide-Clairence Un mé- .

ÀRGUMÈU (Bay.), aigre-doux. lange d'épluchures que mangeaient les


ARI, brûler Sous alous ari. lac. (Le
: porcs.
papillon) brûla ses petites ailes. Voy. Armaner (sync. de arremaner pour
Arit. remaner), rester: Arniuncon tôt la jmble
ARICAT, ARICADE, noms de bœuf, d'Israël en podcr de Samuel, n. s. Tout le
de vache, dont les cornes sont relevées. peuple d'Israël resta au pouvoir de Sa-
ARIES (Mont.), fém., crochets pour muel. Armancora, IB., restera. Arman-
tran^;porter le foin à dos d'homme hors quen per custodir la viela. F. B. (Qu'il y ait
des prairies tellement inclinées qu'on ne des hommes qui) restent pour garder la lo-
peut point se servir de bêtes de somme. calité. Un an are que {l'hostau) ère armas
— Bas-breton ari », lien, attache; « ari-
<( laus.. DÉN. Il y avait un an que la maison
cin », attacher, littré, au mot « Hart. » était restée abandonnée. Vov. Armader.
ARIÈSTE (Mont.), fenêtre. ARMARI, ARREMARI (Bay.), ar-
ARIOUS, arbouse, fruit de l'arbou- moire ; armari, masc; arremuri, fém.:
sier, uva ursi.
ARM ARN 45

Hcns arremari. Dans une armoire.


ihe Armugasacs, Armugassacx (Des-
Ln armari deu Corpus. ART. Le taber- même signif. que Armudasafes.
cat);
nacle, la petite armoire sur l'autel où est ARMULHOUS, humide, mouillé de
enfermé le saint ciboire. pleurs: Perqu'han l'oelh armulhous y lou
Armater, troupeau de gros bétail: coo cluberat? G. bat. Pourquoi ont-ils l'œil
Une bime de armater scapade. arch. Une en pleurs et le cœur percé (navré)?
vache de deux ans échappée du troupeau. ARMURE, Amurer, armurier: De-
Armatost, Armatricx, cranequin, not, ar murer. DÊN. Denot, armurier. Le
instrument en fer pour bander l'arbalète: même texte donne aussi armer.
L'iic arbulestre ah armatost. arch. Une ARNADURE ARNA-S ;
(mots des
arbalète avec cranequin. Lo retomar la environs deI\Ionein); voy. Arladure; Ar-
halestre e ung armatricxs. IB. Lui rendre la-s.
l'arbalète et un cranequin. Esp. « ar- — Arnau, détérioration produite par les
mâtes te.» mites : Per nom d'arnauui
d'usure. ARCH.
Armée, Armer, armurier. 11 y en a Pour cause de détérioration par les mites
de nombreux exemples dans le dén. et pour usure. —
Dans d.-c, au mot « ar-
ARMERA, faire des liens de bran- uatus. .; pannum arnatum vel vetustate
.

dies tordues retenir, attacher une chose


; consumptum. )>

avec des liens de cette sorte. ARNA'DT, nom du chat, chat: Ar-
ARMÈRE, fém., lien, attache, an- naut malacarous que la seg coude-floux . . .

neau de bois pliant, de branche tordue : e peu rous. sei. Le chat à mine refrognée,
Talhnr bensilhs ah de cordes e armères queue flexible et poil roux, la suit (suit
ARCH. Couper des branches flexibles pour la vieille femme). —
œil grand ouvert,
,

(en faire des cordes) des attaches et an- œil hvï\\a.rït. Nou -m hetz lusl trop lous ar-
neaux. —Armerou, ma.sc dira. On tient , naiiiz. NAv. Ne me faites pas trop luire
une barrière fermée avec une armère, un les gros yeux (ne me faites pas trop les
anneau de bois tordu. Le jambon, le lard, gros yeux). Ha lusi l'arnaut, faire luire
sont suspendus au plancher avec des ar- l'œil, signifie aussi faire l'œil, jouer de la
merous. —
Las armères, les attaches qui prunelle.
retiennent les vaches à l'étable devant la ARNE (Monein) a la même signif. que
mangeoire. Arle.
ARMET, pièce circulaire de la partie ARNEG, ARNEGUET, juron, blas-
supérieure d'une quenouille. phème: Hahé toustemps l'arneg a la hou-
ARMIALADE (Pardies; Monein ) ; que. Avoir toujours le bla.«i)hème à la
même signif. que Mouîade. bouche. Debouy supourta critz, urneguetz...
ARMÏLHO'D, petit anneau de bois p. Je dus supporter cris, jurons. .

pliant. ARNEGA, jurer, blasphémer Lou :

ARMIROA, tournoyer: L'ahoalh ar- rey Artus arnegant e jurant, pey. Le roi
viiroant dons viousquilhetz au sou. SEi. Artur blasphémant et jurant. L'aute sus
L'essaim des moucherons tournoyant au soun hourcat arnegant dah furie, lac. L'au-
soleil. Voy. Auiirna. tre sur sa fourche jurant avec furie.
Armitaa, Armitè voy. JTermitadr/e
: ARNEGADOU, blasphémateur: Ar-
Armitan, Armite; voy. Hermite. iiegadous de Diu roum bètz h'ielhs carrâtes.
Armudasafes, vérificateurs des poids F. Past. Jurant le nom de Dieu (blasphé-
et mesures. — Dans les localités où ils mateurs) comme de vieux charretiers.
devaient fonctionner, ils étaient, chaque ARNEG"DET; voy. Arnrg.
année, le l*^"" avril, désignés par les ju- ARNELH, rein : rognon.
rais. Déclaratiov de la comm. d'Arudi/, ARNÉS, Arnees, harnachement,
1G81. — Esp. almutazaf.»
(( D.-C. « Mos- — équipement, armure Deu torney amiabe :

tasaphus . l'arroussu dah l'arnés tout sancè. G. bat.


ARMUGA, ruminer Que-s mousqucyc
: Il menait le cheval du tournoi avec le har-
tous Titalhs e quarinvgue. SEI. (Le bœuf) nachement complet. Johan de Navalhes,
se chasse (avec la queue) les mouches des hcg home e joen, ère tôt armât de arnes
flancs et rumine. Lou hocu armxKjue, le blanc, e des.ms l'arnees imrtarc vestide une
bœuf rumine, se dit communément d'un cote d'armes. H. A. Jean de Navailles, bel
convive complètement repu. homme et jeune, était équipé d'une ar-
ARMtIGALH, ce que les bêtes ru- mure blanche, et sur l'armure il portait
minent: .SV .ieiitint bhmdade ans vwlhs. ime cotte d'armes. Arnes de came e de
Brame ejete lous armugalhs. N. LAR. (La coyxe. R. Armures de jambe de cuisse
et
bête) se sentant contusionnée aux flancs, (jambards, cuissards). — , instrument ara-
beugle et rejette ce qu'elle rumine.
46 ARP ARQ
toire: Totz armes neresaarii^ n hihnr de ARPEYA, saisir avec la griffe. —
camps. ARCH. Tous les instrumeats néces- tourmenter Lou cluKjrii qui m'arpeye.c.-ii.
:

saires au labourage des chami>s. Le chagrin qui me tourmente.


ARNOPI, terme de mépris, au sens ARPI, morpion.
d'avorton. ARPIAA, qui donne des coups de
AROC,excroissance sur un tronc d'ar- grifb;, (|ui saisit avec les griffes.

bio. —souche desséchée.


, se dit d'un — ,
ARPITA, respirer, prendre quelque
vieillard cassé Uhielh uror, un vieux dé-
:
l'elàche you-)a lèxen arpita. Ils ne me
:

crépit. ..
laissent pas respirer, ils ne me laissent
AROU, groupe, grand nombre, ensem- pas un instant de repos.
ble confus de personnes et de choses ARPOEYA, saisir avec les griffes.
f,)ue 'i'a.tsef/ou», toutes en hèt (iroii Couru u
:

— saisir vivement: Deliens u herd gazou


,

troupct d'uucatz qui mien ta la bile. pey. hèrmi-de-lutz clareye ; U sapou qui lou In
Elles s'assirent, toutes en groupe confus si lèu nou Varpoeye. l.vc Dans un vert ga-

comme un troupeau d'oisons que l'on mène zon un ver luisant brille un crapaud qui ;

à la ville. L'u sus l'aute sourtim en aroii le vit aussitôt le saisit.

de la crampe. NAV. L'un sur l'autre en ARPUNTZ ; Esta ans arpuntz, être au
troupe confuse nous sortîmes de la cham- dernier moment, quand on est saisi par la
bre. mort Aqueyt asou que-s saube,Eyou souy
:

AROUNTA, traire les vaches, c. aus arpuntz. SEi. Cet âne se sauve, et moi
ARPAGHA, saisir et serrer forte- je suis à mon dernier moment; (dans La
ment. Fontaine « Ce mulet. ... du combat se
:

ARPACHAT, action de saisir et ser- retire, Et moi j'y tombe et j'y péris.»
)

rei' fortement. ARPUT, qui" a des griffes.


ARPADE; voy. Arpaf. ARQUE, Une arque de coraucoffre :

ARPADOU, ravisseur: «Se met en o voguer. ARCH.


chêne ou de Un coffre de
croupe dah aounarpadou. C.-M. Elle se met noyer. —
barrique: Boeytem las arques,
,

lous touneytz. NAV. Vidons les barriques,


en croupe avec son ravisseur.
ARPARA même signif. que Apara. les tonneaux. —
Arque deu caa (Vic-Bilh),
;

ARPAS(Mont.), touffe d'herbes gros- le corps, la carcasse du char. L'arque —


siùies f=ur des terrains marécageux. de amistat. h. s. L'Arche d'alliance.
ARPAST, {lâtée; nourriture d'en- ARQUEBANC, coffre qui sert dn
graissement pour la volaille, pour les banc; est placé sous la cheminée; il
il

l)œufs, etc. S'Jinhèn lou repnvs, Inu reste- contient d'ordinaire la provision de sel.
E Un arquehanc d'abet. ARCH. Un coffre-
liè tronquile Vurpast drin coussut ! N.
LAR. Si (mes bœufs) avaient le repos, le banc de sapin
la glisie per tier
— Uwj arcliihanc qui a en
lo vestiment. IB. Un cof-
râtelier tranquille et la nourriture un peu
« cossue » Bous Intoiis a Varpast. Nav.
!
fre-banc qui e.'^t dans l'église pour conte-
Bons pourceaux à l'engrais. nir les vêtements (chasubles, etc.). d.-c.
ARPASTA, nourrir pour l'engraisse- « arcliibancus . »

ment, gorger. A.RQUEBUSÈ, Arcaboser, arque-


ARPAT, Arpade, iém., coup
m.'As,ç,.,
busier, armurier. soldat armé d'une — ,

dégriffé; autant que les griffes peuvent arquebuse. —


chasseur: L'arquebuse lou
,

da lou cop mortau. s. GAS. Le chasseur lui


saisir; ce que la main peut saisir vivement
d'un coup. donne (donne au chevreuil) le coup mor-
ARPATEYA, agir des pieds, des tel.

mains, gravir rapidement en s aidant des ARQUELHEYT; voy. Arcalheyt.


j)ieds et des mains Peu soumet deus rocxs,
:
Arquer, archer: Fo mandat.... que
rrabof, qu'arpateyahe. viGN. Par le som- aus serrentz arquers mandassen que ayen
met des rocs, (comme un) chevreau, il hassiiietz. R. Il fut ordonné que l'on com-

gravissait. —
Entertant deu pèc quar- . . .
mandât aux soldats archers d'avoir des
bassinets.
patejahen. NAv. En attendant (que l'on se
mit à table) ils trépignaient. ARQUÈRE (Ossau), petite fenêtre,
ARPATEYADE, action des pieds et lucarne.
trière:
— anciennement, archière, meur-
,

Dessus lopauzing
des mains faite à la fois, avec quelque ef- agasser... ab ar-
fort. queres. ART. Au-dessus de
la palissade
ARPEGA, herser. une guérite avec archières.
ARPÈGUE, herse. ARQUET, dim. de arc, arc: Lou diu
ARPENT, arpent, ancienne mesure d'Amou Dab soun arquet. n. Le dieu d'A-
agraire ;l'arpent (38 ares) contenait 144 mour avec son petit arc.
escatz ; voy. ce mot.
ARIÎ AEL 47

ARQUET arquet de la brespade, ar-


; ARRAGUE, fraise.— De iarror/ue a
qiiet de la matiade ; arc-en-ciel du soir, la inesple. Que trouharas qui-t ncureixque;
arc-en-ciel du matin. D\iquiu enla Que t'en eau ccrca. pr. b.
ARRA, raasc, rainette: L'orra tout De la fraise à la nèfle
(de la saison des
plmpiin, tout grâce. Que lou luhuuredou fraises à celle des nèfles), tu trouveras
amasse; Hens buutelhe qu'où ha jKmsa.a. qui te nourrisse de là en avant, il faut
;

LAB La rainette toute délicate toute de


. , t'en chercher. Durant la belle saison jus-
grâce, que le laboureur prend dans une ; qu'aux premiers froids, on a de quoi don-
bouteille il la met. —
Si hoii ha hèt, l'orra ner; il n'en va pas toujours do même
En haut que ha, Mes si descend que pla- pendant l'hiver. —
Coclltc Varrayue. IB.
hera. PROv. S'il veut faire beau, la rai- Cueillir la fraise, prendre ce qu'il y a d'ex-
nette va en haut (dans la bouteille); mais cellent, de meilleur. Navarrot chantait au
si elle descend, il pleuvra. départ d'une belle épousée: Qucp'Jianrahit
ARRABASSAT, couvert de raves ; l'haunou d'Ossau; Gn-autc maa que la p'ha
Assat arrahassat. v. B. Sobriquet appli- coelhude L'arrayue dctihoste casau.On vous
qué au village d'Assat. On y cultivait a ravi (celle qui était; l'honneur d'Ossau;
cette plante abondamment, ou l'on y avait une main étrangère vous a cueilli la fraise
.
peut-être le même appétit qu'en Auver- de votre jardin.
gne « Li meilleur mangeurs de rabes
: ARRAGUÈ, fraisier. Ilicalu maa —
sont en Auvergne.» l.r. de lincy, Prov. aus arraguès. Mettre la main aux fraisiers.
ARRABASSÈ, qui cultive les raves, Ce que font des amoureux trop entrepre-
qui s'en nourrit Arrahassès de Prexuc.
: nants. Les deux ((fraisiers» dont il est
Sobriquet des gens de Préchacq-Josbaig. question dans cette locution proverbiale
« Les Savoyards se lèvent de nuit pour n'ont chacun qu'une fraise » elle s'ap-
((
;

manger des raves.» l.b. de lincy, Prov. pelle en fran(j'ais tétin. »((

ARRABE, Pabe, rave. Oun non pot ARRALH, ARRAY, rais, rayon do
tira saivj d'ue arrahe. PROV. On ne peut roue A l'arodcr de reste d'arays de ar-
:

tirer du sang d'une rave. rodes. arcii. (Il est dû) au charron pour
ARRABICS; voy. Arrasïct. reste (du prix) de rayons de roue.
ARRABUCHE, rave sauvage Se- : ARRALHE, fragment de bûche.
mia rouillent e Iheha arrahuches. LETT. ARRALHÈRE," ravin profond: La
uRTH. Semer du froment et récolter des plonge en eschagatz cabbat de l'arralhère
raves sauvages. Arrounce lous calhaus. SAC. La pluie par
Arradiet voy. Arrasict.
; torrents lance (fait rouler; avec violence
ARRADITZ, Raditz, racine Los qui : les pierres à travers le ravin.
an l'arradiz en lo L'iban. PS. Les (cèdres) ARRALHÈS, masc. , ARRALHÈ-
qui ont leurs racines sur le Liban. Lou RES, blocs qui s'écroulent des monta-
cassou que s'e/j descaussat, las arreditz que gnes amas, traînée de roches, c.
;

pareixin. lett. orth. Le chêne s'est dé- Arralhoo, flèche: L'arralhoo qui-s va
chaussé, les racines paraissent. cep — , : maben E
volun suiis lo dm. ps. La flèche
Jo sa l'arraditz, e vos etz Los sermentz. h. qui se meut et vole le jour. une haleste Ha
s. Je suis le cep, vous êtes les sarments. d'acer. e très aralhoos. ARCU. 11 a une
. .

— Dequet niau quauque arraditz y reste. arbalète d'acier et trois traits. D.-c. —
F. Egl. De ce mal il y reste quelque ra- <( raillo.i)
cine.— Ilabé raditz ou arraditz a la terre, ARRAM, Ram, rameau
Gn-aut ar- :

avoir des racines en terre, se dit prover- ram que lusira. v. bat.
(Sur votre autel)
bialement, au sens de« avoir des biens au un autre rameau (un rameau d'or) bril-
soleil», être riche propriétaire foncier: lera. Fasen lo las gentz. cami de lors . .

Lou qui n'hajxis, couni bous, arraditz a la raubes e deus arrains. u. s. Les gens lui
terre, nav. Celui qui n"a pas, comme vous, faisaient chemin (couvraient son chemin)
des racines en terre. de leurs manteaux et de rameaux. Di- —
ARRAFEN (Oloron), ARRAFOU, inercxs de Ranqts. F. B. Mercredi dos Ha-
radis. Arrafouht, à^\m.: Tenhères roumar- meaux. Lo dilus après Arramps. Le lundi
rafouletz. lett. ortii. ( Des jeunes filles après les Rameaux.
aux joues) tendres comme do petits radis. ARRAMA. ramer, soutenir avec des
ARRAFIAT, Bafat (Vic-Bilh), va- branches: Arrama lous ceses. Ramer les
riété do cépage. pois.
ARRAFOU; voy. Arrafen. ARRAMAT, masc, ramée.
ARRAGAA, masc, fraisière ; terrain ARRAMAT, grand nombre, trou-
jilanté de fraisiers. peau, foule: En de yrans arraniatz lous
4« \mi ARE
j)obles huv cour rut. G. liAT. En grandes ARRASCLA, Arrasclar, herser,
foules les peuples sont accourus. L'arra- sarcler: Nï arrasclar ni tirar no las fara.
mat deus inachaiis. PS. Le grand nombre ARCH. Il ne les fera (il n'emploiera les ju-
des méchants. Aolhaa ei^cdinpades de l'ar- ments) ni à herser, ni à tirer (le char).
ramat. il. S. Brebis du troupeau disper- ARRASCLE, Rascle, herse, sarcloir:
sées. Si horii cromixi arramat de porcz. y. Cadre, rasch e rasere. ARCII Coutre, herse .

lî. Si l'on achète troupeau de porcs. et « buttoir » —


Aci que y-ha trop de mès-
.

ARRAME, 7iV??//p, branche Tant qu'y : tes, Dise lou harri débat l'ar rascle. PR. v.

hdhcru hoelhes aun arhous... fruuts .sw.s


. . Ici il y a trop de maîtres, disait le cra-
las arramen. LETT. ORTH. Tant qu'il y aura paud sous le (sous les pointes du) sar-
feuilles aux arbres, fruits sur les bran- cloir. — Prov. moins béarnais que nous
ches. Parjui per cada urrama xxii diers ne l'avions cru d'abord; il se trouve dans
F. c. Qu'il paye pour chaque branche (cou- les Ane. Prov. Ms., xiii^ s. «A deables
pée) vingt-deux deniers. Arramete, urra- tant de maistres, dist li crapos à la her-
litote, diin. se.» L. R. DE LiNCY, Prov On est bien —
ARRANC, qui cloche, boiteux par malheureux, et l'on ne peut qu'être acca-
accident: Yan de Libère hahè très chibaus, blé, lorsqu'on est sous le pouvoir de plus
TJ d'arranc e faute malau. CH. p. Jean . . d'un maître. On dit au même sens, mais
de Libère avait trois chevaux, l'un boi- l'expression est bien moins énergique

:

tant, l'autremalade. Ce « Jean de Li- Caa de dues cabanes, Era coue que-u peu.
bère >) Jean de Nivelle » de la chan-
est le « Chien de deux cabanes, la queue lui pend.
son française. Voy. pr. b., p. 83. Chez les Basques Le chien qui est à
: '(

Arrancurant voy. Eencurant. ; deux maîtres a sa mangeaille placée bien


Arrancurar; voy. Rencura-s. haut. »
Arrancure même signif. que Ren-
: ARRASCLET, masc, petite herse
cure. pour lemaïs.
Arrancurous; voy. Rencurous. Arrase, Rose, mesure de longueur
ARRANGOULH,
;

même signif. que 0",46 Lo camii reau nau arrases d'es-


:

Raiifiovlh 2>aci au j/ays de Sole. COUT. s. Le chemin


ARRANQUEYA, clocher, boiter. du roi (doit avoir) au pays de Boule neuf
ARRAPA, grimper. « arrases » d'espace (de largeur). d. —
ARRAPA, prendre, saisir vivement, c.(' lasa », 4.
enlever, rafler: D'oun ey? De Minye- — Arrase Arraser, ancienne mesure
quoand-n'ha, Arrape-quoand-pot. pr. b. de capacité 42 litres Ung arraser o dus
— De Mange quand ; :

D'où est-il? il eu a, (de mrlh, de segle, etc.)F. B. Un <( arrase »


rafle quand il peut. Se dit d"un vaurien, ou deux de millet, de seigle, etc.xv ar-
d'un vagabond, qui n'a ni feu ni lieu. rasees de hoo graa. arch. Quinze <( arra-
ARRAPADE, fém., ce qui est pris, ses » de bon grain. D.-c. « raseria, rase-
vivement saisi, enlevé; raflé. rium. »
ARRAPE-QUOAND-POT, subst.: ARRASE, plein, comble Que eau que :

U arrape-quoand-pot. Vn voleur à toute heurt Lcxc lou barat arrase. PR. li.llfaut
occasion. que février laisse le fossé comble. « Fé-
ARRAS, ras, plein jusqu'au bord: vrier doit remplir les fossés. 3> Calendrier
Sincq quoartaus de milharras. arch. Cinq des Laboureurs ; 1618.
« quartauts » de millet ras (mesure rase). Arrasement, dessus d'un mur L'a- :

Ue hount toustempjs arrase e subercoulande. rasement de la muralhe que se fasse de la


IJI. Une fontaine toujours pleine et cou- 2)eyre plate, art. Que le dessus de la mu-
lant par-dessus (les bords). rez: Des-— , raille soit fait de pierre plate.
moUr totes las miiralhes entra arraas de ARRAS ÈRE, Rasère instrument ,

terre, art. Démolir toutes les murailles aratoire pour biner, sorte de buttoir Une :

jusqu'au rez de terre. arasere e une arelhe. arch. Un « buttoir »


ARRASA, Arrasar, combler: Re- et une petite charrue. Cadre, rascle e ra-
conego esser tengut arrasar la fosse qui es sere. IB. Coutre, herse et « buttoir. » Ar-
en lo Pont-Lovg. arch. Il reconnut qu'il raserot, dim.
était tenu de combler la fosse (l'excava- ARRASIET. patience sauvage, ru-
tion) qui est au Pont-Long. démolir,
abattre tout à fait, mettre au rez de terre
— , jne.r aruti'.s ; on l'appelle aussi arrabics,
sarrasis. J. bergkret.
— niveler, rendre un plan uni. Chibau — ARRASIM, Rasim, raisin : Quin s'en
arrasat, cheval qui ne marque plus les ; arrid débat la hoelhe L'arrnsini jMSsat a
creux de ses dents ne paraissent plus. l'eslou ! NAV. Comme il rit sous la feuille.
ARE ARIÎ 49

le raisin passé en fleur (quelle belle ap-


! aille bien. U hurguè de palhe n'ha jamey
parence de vendanges prochaines !) L'ar- esglaxat Nat arrat. Un tas de paille n'a
rasim 110 imt madarar. II. s. Le raisin ne jamais écrasé aucun rat. « Aise comme
]ieiitmûrir. Si lo senhor hnnexs losfruutz... un rat en paille. » Le prov. béarnais se
rasim. hlat o panut. F. B. Si le seigneur dit parfois au sujet d'une petite femme en
saisit les fruits, raisin, blé ou pomme. — possession d'un mari de forte corpulence.
Arrasim gourmand, raisin (de) gourmand, — Arrutet arraiin, arratot, arratou,
,

raisin sucré, raisin de table. dim.


ARRASIM AT, raisiné. « On prépare ARRATA, prendre des rats Taxi cnum :

cette confiture en faisant cuire du rnoùt las gâtes Soun t'arrata, Tau las gouyates
avec des pommes, des poires, des coings Soun tatroumpa. desp. Comme les chat-
ou des citrouilles, avec ou sans addition tes sont pour prendre des rats, de même
de sucre ou de miel. » J. bergeret. Arra- les jeunes filles sont pour tromper.
shimt sus u fros de j^ac- SERM. Du raisiné ÀRRATALHE. quantité de rats les ;

(étendu) sur un morceau de pain. rats, « le peuple souri(piois. »


ARRASIM DECOULINDRE, gro- ARRATE,rate, femelle du rat: Droumi
seille. tau qu'arrates. SEi. Dormir comme des ra-
ARRASPA; voy. Haspa. tes. En fr. « comme des marmottes. »
ARRASPE, jRas/je, râpe, grosse lime: ARRATÈ masc., ratière Qu'hahè
, :

Duc!< arrospes de fer. ARCH. Deux râpes mau tenu tl'ur rate. lktt. orth. 11 avait mal
de fer. tendu la ratière. Que s'ey gahut à l'arratè.
ARRASOU vov. Resou.
; PROV. Il s'est pris à la ratière (au piège
ARRASOUNABLEMENTZ : voy. qu'il avait tondu à un autre).
Resouiwhlementz. ARRATÈ, adj., qui prend des rats :

Arrast, arrêt, arrestation : Lo manda Canhot arratè. Petit chien qui prend des
l'urrast. BAR. Il le fit arrêter. Tenir saup rats. — qui est du genre du rat
,
Rare :

arrast. rester en prison, ne point s'éva- arretcyrr. lag. Race des rats.
der Lofe ohUfjar.... de thenir saup arast
: ARRATET, voy. Arrat. Las gou- —
en lo loc de Chirac. IB. Il le fît s'obliger yatetes, a la danse, qu'han l'urratet qui-
à ne point s'évader du lieu de Claracq (où oiis hè tic-tac. nav. Les jeunes filles, à la
ilétait détenu). Voy. Arrest. danse, ont le ]ietit rat (le cœur) qui leur
Arrastament arrestation So qtie
, : fait tic-tac (qui leur bat vivement).
deve far au senhor sober l'arastament de ARRAUBA;voy. Rauha.
son coos. ARCH. Ce qu'il devait faire (de- ARRAUBADOU; voy. Ra^thadou.
vait payer) au seigneur pour l'arrestation ARRAUBADURE, action de voler;
de sa personne. vol. larcin.
Arrasteg; voy. ArresU't. ARRAUBARIE, vol : Si lo maufac-
Arrasteg, créneau Far los arastegs : torah laarraubarie pot entrar en la terre
en h
s niuraUtes de la ciutat d'Oloron. ART. d'Os.'<au, en autre die pot b'ier seguramentz
Faire les créneaux au^ murs de la ville dabant lo vescomte. F. B. Si le malfaiteur
d'Oloron. peut entrer en la terre d'Ossau avec le
ARRASTÈT. ARRESTÈT, râteau. vol, il peut se présenter le lendemain en
Un rastrrjdefr. ARCii. Un râteau de for. toute sûreté devant le vicomte.
ARRASTÈT, ARRESTÈT, échine ARRAUBASSÈ; voy. Raubassè.
de porc Arraubatori même ; signif. que/^«M-
ARRASTOURAA voy. Rastouraa. ; batoii.
ARRASTOURE \oy. Rastoure. ; ' ARRAUC, rauque, enroué.
ARRAT , Quauques nrratz de
rat : ARRAUCÀ-S, s'enrouer.
]dus ans graès. NAV. Quelques rats de plus ARRAULHÈ, ravin profond, préci-
aux greniers. Acoutrar la coulomere per pice.
goardar que lus aratz no y cntren. AUCII. ARRAUQUÈ, enrouement.
AiTanger le colombier pour empêcher que ARRAUT, rot: Sanglaufz, toussitz, ar-
les rats n'y entrent. —
j\fey de gatz, Mey ravtz. F. EiiL Hoquets, toux, rots.
d'arrutz. PROV. Plus de chats, plus- de rats. ARRAUTA. roter.
Certaines affaires vont d'autant plus mai. ARRAUYE voy. Rauyr.
;

qu'il y a plus de gens qui s'en occupent. ARRAUYEYA', être en rage faire

;

En provençal, " I n trop de bèstiquese rage: Lou qui nou houleye (juoand ey j^ou-
i atalon, pér que lou viage vague bên. » rii, Qu'arrauyeye quand ey roussiï. PROV.

RouMANiLLE,i^«« (' ana, p. 16. 11 y a tro]) Celui qui ne s'amuse quand il cstpoulain,
de bêtes à l'attelage, pour que le charroi fait rage quand il est roussin.
50 ARR ARR
ARRAUYOUS voy. Rauyom. ;
céder Lou bcstia arrcbcrat per dètz dies
:

ARRAY; même signif. que Arralh. de tribalh. LETT. 0. Le bétail excédé de


ARRAY, rayon de soleil Quoatul :
y fatigue par dix jours de travail.
jofjuen c/eu sou lous airays. s\\ . Lorsque ARRE BESTI, revêtir. Jr-
i2eZ«?.s<i,

(dans la plaine d'Oloron) jouent (brillent) nau. Revêtu de neuf (d'habits


rehestit de
les rayons du soleil. A Vauyou de l'array neufs). — Que sera toustemps u pedoulh
Maniuc flou sauha<f;je en abriu desbelhade. arrebestit, pu, b. sera toujours un pou
Il

N. LAB. Mainte fleur sauvage éveillée (née) revêtu. Une personne de basse
Condition
on avril à la douce chaleur des rayons du qui, devenue riche, fait de l'embarras.
soleil. Dans le Rouergue: « Pesôul rebengut »,
ARRAYA, rayonner. Oun arraye, que gueux revêtu, homme sorti de misère.
s'y bed. Où il rayonne, il se voit. Locution VAVSS., Dict.
proverbiale au sens de « rien de caché Arrebiquet, carillonneur: Miguel de

;

cartes sur table. » faire sécher au so-


, Lcriibeya, arrebiquet de Lurbe. AKCU. Mi-
leil Arrayem la hurjade. Faisons sécher chel de Lembeye, carillonneur de Lurbe.

:

au soleil la lessive (le linge lessivé). Ar- — ,


ménétrier.
p. -être, Esp. « repique»,

raya-s, se chauffer au soleil gran ta- : U carillon. repicadorj», carillonneur.
«
iay qui s'arraye au gran sou. NAV. Un En fr. « rebec », violon à trois cordes.
grand bohémien qui se chauffe au grand ARREBIRA, Rebira, retourner. Ar-
soleil. Anatz-p'arraya lou eu. L'équivalent rebira-s, se retourner. Nou t'urrebires u
français plus décent « Laissez-moi tran- : qui jiou-t hù 7naH. Ne te retourne point
quille, allez vous promener. » contre celui qui ne te fait pas mal.
ARRAYADE, rayonnement du soleil, ARREBIRÈRI, échappatoire, faux-
particulièrement lorsqu'il rayonne par fuyant.
intermittence. Arrayade Manque, Plouye ARRE BIREYA, tourner en tout
HOU manque. TROV. Blanc rayonnement sens. Arrcbireyu-s,se tourner et se retour-
du soleil, pluie ne manque ( présage la ner.
pluie). ARREBIROU, ourlet.—, détour.
ARRAYOÙ, ARRAYO, rayonne- ARREBLADIS, mince copeau.
ment de soleil L'arrnyou quelnssuhe.^hx
: ARREBOLE, rouleau de bois pour
Le rayonnement du soleil dardait. lieu — , araser nue mesure de grains.
éclairé, chauffé par le soleil Pinnant : ARREBOT, Rebot, rabot: Quoatear-
couin lous moutons qui ban ta l'arrayou. rebotz, ab lorsfoelhes. arch. Quatre rabots
ID. Sautant comme les moutons qui vont avec leurs feuilles (lames). Arreboutct.
se chauffer au soleil. Au cla dous arrayos reboutet, dim. Une foelhe d'un petit rebo-
:

que-t 2)latz. N. LAB. Tu te plais au clair tet. IB. Une lame d'un petit rabot.

(à la clarté) des endroits chauffés par le ARREBOT, Rebot, galet: Tote pieyre
soleil. coayre, arrebot, caussie, sable, art Toute .

ARRÉ, ARREY (Orthez, Bayonne), pierre de taille, galet, chaux, sable ( né-
rien, chose : Habetz arré / Avez-vous cessaires pour la construction à faire).
(quelque) chose ? No vulh que morte per Prendre peyre, rebot, calhau... en toutz los
arré. H. s. Je ne veux qu'il meure pour locxs ond s'en trobera au pluus commode
chose (quelconque) pour rien je ne veux
;
iB. (Il sera permis au maître maçon de)
(|u'il meure. Arrei no si artengo. L, o. 11 prendre de la pierre, des galets, des cail-
ne se retint chose (ne se réserva rien). — ,
loux... en tous lieux où il en trouvera le
bien Obliga Mes sas arres mobles e no
: plus commodément.
rnoblcs. IB. Il engagea tous ses biens meu- ARREBOUCA, revenir à la bouche :

bles et non meubles. Arrey-au. arrey-aus. se dit des aliments dont le goût remonte.
rien autre chose. Voy. Re. ARREBOUHI, Reboulù rebours: ,

ARRÈ, Arrer, arrière. Enda, nou pas ha a l'arrebouhi. lett. 0.


ARREBASTI, rebâtir Arrebastin : Pour ne pas faire au rebours. Quej'entren
l'oratori, trcsmudat en glèyse betlèu. v. bat. a reboulù. nav. Ils y entrent à rebours
On rebâtit l'oratoire, transformé bientôt (à reculons).
en église. A RR EBODHIÈC, Rebouhièc, re-
ARREBENDI-S, révolter Tok.s- se : bours, revêche. peu traitable Que la hey :

temps arrebcnd'itz... Hèn arde lou mous- rebotihièquc e de fort lèd bisafye. P. Je la
quet de la guerre cihile. NAV. Toujours ré- fis (représentai) revêche et d'un fort laid
voltés, ils font partir les mousquets de la xiaaç^e.Arrcbouhièc coitni uecrabe. Capri-
guerre civile. cieux comme une chèvre.
ARREBERA, fatiguer, harasser, ex- ARREBOUM, action de rebondir ;
ARE ARE 51

répercussion, écho Qui ditz acof Queij — Lous fruutz Derdoht deu arecaplar. arch.

:

Varrehoum dilhiu PEY. Qui dit cela?


. Berdolet doit recueillir les fruits. ^4?-- —
C'est l'écho, peut-être. recatfa-s, recatta-s, se caser, se marier.
ARREBOUMBAj revenir par l'effet ARRECATTADOU, Arrecapta-
de la répercussion revenir par contre-
, dor, celui qui reçoit, accueille; celui qui
coup, rejaillir Qu'ey sus et qui arreboum-
: serre, met cà couvert, en lieu sûr. re- — ,

bura tout so qui basque ou qui digue. IM. celeur L'arecaptador don layroicies en
:

C'est sur lui que rejaillira tout ce qu'il coupe cum, lo layron. bay. Le receleur du
fasse ou qu'il dise (tout ce qu'il aura fait vol est coupable comme le voleur.
ou dit) ARRECEBE ; voy. Recelé.
ARREBOUNDI, rebondir. — .réper- ARRECHAU, archal. Hieus d\irrc-
cuter U sou de campane Arreboundit ^yes
: rliau. NAv. Fils d'archal.
ayres dere lane. H. pell. Un coup de clo- Arrecolter (où l'on fait des récoltes),
che répercuté par les airs (l'air) de la champ cultivé. Très urecolters. c. s. Trois
lande. champs.
ARREBOIJRI; voy. Rebouri. ARRECOUMAND A, recommander :

ARREBOUTA, Àrrebotar, rabo- Perdou, jeu p'arrecoumandi Quauques


si

ter: Aqucg soler arrebotat pcr la part de misérables berselz. nav. Pardon, si je vous
baix. ARCii. Ce plancher raboté par la part recommande quelques misérables versets
de bas (par dessous). (couplets).
ARREBREC (avorton),personne ché- ARRECOUNEXE, Arreconexer,
tive, mal faite. Nou d'aquetz qu'es-
sies reconnaître Lou nwynadou arrecouneix
:

pouseren ue more. Un arrebrec mesqu'aye , sa may. Le petit enfant reconnaît sa mère.


force argent, .sent. Ne sois poini de ceux — Nos en Gaston, arreconexem que..
, .

qui épouseraient une mulâtresse, ou un arch. Nous, en Gaston, reconnaissons


avorton, pourvu qu'il ait de l'argent. que
ARREBRENHA, grappiller, cueillir ARRECOUTI voy. Recoud. ;

les petites grappes laissées par les ven- ARRECUSSA (Oloron), repousser ;

dangeurs. résister. yln'ec«ss«-s, se rebiffer. Voy. .il»'-


ÀRREBRENHAYRE, grappilleur: cussa.
celui, celle qui grappille. ARREDA, refroidir. Arredas, avoir—
ARREC (Vic-Bilh), sillon. fossé — , : moins d'ardeur, se relâcher :Noup'en eau
Entro l'arrec dcu soomedix berger. .\RCH. pas tiene segu,ta nou pas arreda-j». m. Il
.Jus(|u'au fossé de son propre verger. — ne faut pas vous en tenir sûr (avoir tro[i
ruisseau: L'rtD'ecç aperat de Racket, dict. de coufianco), de peur de vous relàclicr.
Le ruisseau appelé Rassiet. ravin les — , ; \'oy. xi rredi
gens d'Aste et Béon tenaient leurs as- ARREDALH, regain Llùbcr qu'ha :

semblées dans un ravin: Congregatz losju- tout pr en dinqu' ous miuiz arredalhs. N.
ratz, vesins e havitaidz.. .d'Aste e Beon en LAB. L'hiver a tout pris, jusqu'aux menus
l'arec aperat Esteite, loc a costumât de far regains.
lorsassemblades. s. B. Les jurats, voisins ARREDALHA, faucher le regain.
Béon, réunis dans le
et habitants d'Aste et Arredemer voy. Redeme. ;

ravin appelé Esteyte, lieu accoutumé de Arredemption voy. Redemptiou. ;

faire (où ils ont coutume de tenir) leurs Arreder, Reder, rendre : Achel castel
assemblées. cite ros de nos, nos urredafz. akcu.
tiez
ARRECA repiquer
, transplanter
, : Que vous nous rendiez ce château que vous
Ccbes arrecades. Oignons repiqués. tenez de nous. Dau e arredi ma anime a
ARREC ABELHA se dit de la plante
; Diu. IB. Je donne et rends mon âme à
où l'épi se refait, se fomie de nouveau. Dieu. Aya redutlo layroyci. F. n. Qu'il ait
Lou rnalau s'arrerahelhahe. Le malade se rendu le larcin (la chose volée). Vov.^lrf/ej\
refaisait, prenait des forces. Arredezme, dans l. o., dîme perçue
ARRECADË, propre à être planté de outre la dezme, dîme ordinaire. D.-c. —
la façon qu'indique le verbe Arrtca. Se ((redecima décima pars decimœ. »
:

dit des plants d'oignons, de choux, etc. ARRÈDGE, bardeau, ais mince et
ARRECAPT, ce que l'on a mis en court dont on se sert pour couvrir les mai-
réserve, provision. sons Lous arrètges deus teytz lion eidhe-
:

ARREC ATT A, Arrecaptar, Rc- batz.... F. Egl. Les bardeaux des toits
ra/to, recueillir, serrer, mettre à couvert: furent enlevés. ... Lo teyt hiuiera cubert
Ma harde arrecatley dehens u moucadou. p. d'arrexe de han auch. Il laissera le toit
.

Je serrai mes hardcs dans un mouchoir. couvert de bardeaux de hêtre. Arretge de


I
rorau. IB. Bardeau de chêne.
ARD ARR
ARREDI, refroidir. — Si moun coo souhait de nouvel an: Moun amistal que-b
sey brifjur arredit. gar. Si mon cœur s'est désire ue arregoulcre de santat, de jn-ous-
un peu refroidi, ^'<^>y. Arreda. peritat, per aqueste an e d'autes hère, hère!
ARREDITZ: voy. Arraditz. Mon amitié vous souhaite une surabon-
Arredogues, environs, alentours : A r- dance de santé, de prospérité, pour cette
recurar l'ester dou moulin e gitar la terre année et beaucoup, beaucoup d'autres !

eu brag sa e la per les arredogues de l'ester. ARREGUI , faire manger et boire,


L. o. Récurer le canal du moulin et jeter traire le bétail, tous ces soins réunis, c.
la terre et lavase ^'à et là par les envi- ARREGUINHA, regarder de travers,
rons. S'employait au sing. Anauen... per : du coin de rn'il,
l'arredogue dou harad coin per camiii co- ARREGUINHES- ARRE G A
munau. m. On allait par les environs du NHES ; locution denfant, qui signifie :

canal comme par un chemin public. En — Regarde, regarde, tu n'as pas, tu n'auras
esp. « alrededores », signifie aussi alen- pas de ce que j'ai.
tours, environs. ARREGUÏNNA, Reguinna, ruer.
ARRÉE, ARREYB(Orthez), sing., — , roirimber.
fém., les reins, dos Nostes arreas estretas
: ARREGUINNET, Reguinnet,
DeUams de tu preparatz. PS. Nos reins ruade.
étroits (serrés) de liens par toi préparés. ARREHA, Arrerfar, refaire : Ar-
Yoy. Ree, Rie. reha snun acte de countritiou. CAT. Refaire
Arrefector voy. Refector.
; son acte de contrition. Fossen feites totcs
ARREFENDE', scie qui sert <à débi- carthcs... e arrerfcites cum mestier sera.
ter les planches d'une certaine épaisseur. ARCH. Que toutes les chartes fussent fai-
ARREGANH.ARREGANHA; tes et refaites comme il sera besoin.
voy. Arrou(iard}, Arrou<janlia. ARRE-HÈSTE; voy. Jlèste.
ÀRREGANHA, grogner, témoigner ARREHET, galette: Drin d'arrehet
du mécontentement par des murmures : ou de mcstiire, Soubent sens nade masca-
D'arreganha n'haheren pas talent. F. Past. dure. SAC. Un peu de galette ou de « mé-
(Maîtresse, valet, servante) n'auraient ture », souvent sans autre mets. Voy.
jias envie de grogner. Mascndurc.
ARREGANHES voy. Arreguinhes.; ARRÉ-HILH. Rerfilh, petit-fils:
Arreglau, régulier, en parlant de re- Aci qu'ey Varré-hilh deu nouste gran Ilen-
ligieux Lexa .m. soos a las .m. croffaries
: ric. Inscription de la statue de Louis xiv
arreglaus. arch. Il légua trois sous aux que les Etats de Béarn firent ériger à Pau,
trois confréries régulières. 1688-97. Voici le petit-fils de notre grand
ARREGLOU, Arregloo, masc, li- Henri. —Lous arré-hilhs. rerfilhs, les des-
gne tirée avec la règle sur le papier, sur cendants, les arrière- neveux ..1 lors rer- :

le çavchemm: Eu
.un. arregloo coudant filhs efilhes ne deura membrar. bar. A leurs
deius en sus. arch. A la quatrième ligne fils et filles (à leurs arrière-neveux) il de-
comptant de bas eu haut. vra en souvenir. —
Arrc hilh de Magret.
ARREGOULA , rassasier ;
remjilir Terme injurieux à l'adresse d'un protes-
d'aliments jusqu'à satiété, jusqu'à faire tant. Voy. Magret.
regorger; de là le sens de dégoût dans ARRELODGE, Relodge,masc.,hor-
cette expression proverbiale Qu'en souy : loge Arredge per crohir Vescole e lo por-
:

arregoulat coum de mique eslouride. J'en tau deu relodge. arch. Bardeaux pour cou-
suis dégoûté comme de mi he moisie. — vrir l'école et le jjortail da l'horloge.
Aquere marchandise dount s'han arregou- ARREMAA (arrè maa, arrière main),
latz. LETT. ORTH. Cette marchandise dont loin, à l'écart: Xou-p tievgatz u soulniou-
on nous a dégoûtés. L'oelh n'ey pas arre- nient Arremaa de soun assistence. lam. Ne
goulat de so qui bed im. L'œil n'est (ja-
. vous tenez pas un seul moment loin de
mais) rassasié de ce qu'il voit (de voir). son assistance.
Arregole l'amne. iB.Satisfaitcomplétemcnt ARREMANGA, retrousser, relever.
l'àme. —
Le participe passé arregoulat ARREMARI voy. Armari. ;

a pour dim. arregouladct: Arregouladete ARREMA-S, se ranger de côté, se


d'auyamis e de mousquilhous. N. lap.. Ras- retirer, se garer.
sasiée d'insectes, de moucherons. ARREMA-S, Arremar-se, se louer,
ARREGOULÈRE, réplétion d'ali- engager ses services moyennant salaire :

ments (Juine arrefinulèrc


: Quine bonne ,
Denot autreya esser se arrematab Arnau-
chère fv. LAB. Quelle réplétion, quelle tuc de Fargues, costurer. Denot reconnut
bonne chère! —
surabondance, dans ce
, s'être mis au service d'Arnaud de Fargues,
tailleur.
AKR ARR 53

ARREMENTI, mentir de nouveau, mouvement en arrière. — iVow y-ha niau


mentir avec persistance; s'ajoute souvent taa doutent coum Varrcpèe d'ahide. LAM. 11
à menti, mentir, pour marquer l'énormité n'y a mal si douloureux que le retrait de
du mensonge Care-i, crapaute, qu'en as
: confiance (que d'être dé(,"u quand on croyait
mentit e arrementit. SERM. Tais-toi, drô- pouvoir compter sur quelque chose).
lesse, tu en as menti et menti avec la ARREPENTI-S, se repentir; voy,
dernière impudence. Rependi-s. Pendi-s.
ARREMENTZ, errements; marche ARR PE I C, carillon battement de ;

d'une affaire Rcprener los arremcntz de-


: cloches à coups précijiités Toquar arre- :

ijuere.s poursuites, s. B. Reprendre le cours pic de cumpane per tuniuJtuar lo i^ohle.


de ces poursuites. ARCH. Sonner la cloche à coups précipités
ARREMIROA-S, se retourner, faire pour soulever le peuple. 2\d repic de cani-
demi-tour: Plaa n'habi sahut m'arreini- pane. ib. Tel battement de cloche.
roa. ¥. Past. (A l'exercice) je n'avais pas ARREPIXA, uriner à faible jet. —
bien su faire demi-tour. déborder: Si lo haxèt trop plee arrepiche.
ARREMOULAYRE, Remou- F. Past. Si le vaisseau troj) plein déborde.
layre, émouleur, pfagne-iietit. — Que s'ij ARREPLEC, repli.
hè coum it. arremouknjrc. Pi;ov. Il s'y fait ARREPLEGA, replier.—, plier en
(il est actifau travail) comme un émou- sens contraire. Arreplega-s, se replier. —
leur. L'émoulcur travaille du pied et des Quoand me 2>ouderèy arreplega touten hous.
deux mains avec le pied, il met en mouve-
: IM. Quand pourrai-je me replier (me re-
ment la roue qui fait tourner la meule, et, cueillir) tout en vous.
en même temps, avec les deux mains, il ARREPOÈ, ARREPOURÈ, pro-
passe et repasse sur la moule les couteaux verbe Arrepoès de Bearn. d. b. Prover-
:

et les ciseaux. En prov., « inquiet coume bes du Béarn. L'arrepoè que-ns ditz dab
un umoulaire » se dit de quelqu'un qui affidence. vign. Le proverbe nous dit
. .

remue sans cesse, mistual, Dict. avec assurance. Broumbatr:-pe soubent d'a-
ARREMOULiII remous, tournoie- , queste arrepourè. iM. Souvenez-vous sou-
ment d'eau. —
moulinet: Gratis nulles
, vent do ce proverbe.
sus Lesca hascn larreinoulii. F. Egl. De ARREPUNT, arrière-point.
gros nuages au-dessus de Lescar fai- ARREQUE, ligne creusée pour plan-
saient le moulinet (tournoyaient rapide ter. Voy. Arreca. — , sillon.
ment). ARRERADGES, arrérages, ce qui
Arremude - sacs même signif. que ;
est dû, ce qui est échu d'un revenu, d'une
Arinugue-sacs. rente. —
arriéré: Reprener en diligence
,

ARREMDGA, comme armuija, rumi- los arreradges deus 2>roces. . . . comensatz


ner. — marmotter.
, s. B. Reprendre en (toute) diligence l'ar-
ARRENDA, Arrendar, donner à riéré des procès commencés (reprendre
ferme. —prendre à ferme.
, et poursuivre les procès interrompus).
ARRENDADOU, Arrendador, ARRERAU ; même signif. que Dur-
fermier. Voy Rendedor.
. rcrau.
Arrendament, ferme, bail. Arrerescriber , écrire, lorsqu'on a
Arrende, Rende, rente. écrit ijlus d'une fois: Lo comissari arre-
ARRENGA, ranger: Deuspoples l'as- rescrico aute letre. ARCH. Le commissaire
semhlada Auras a l'entorn arrengada. Va. écrivit autre lettre (une troisième, une
L'assemblée des peuples sera rangée à quatrième lettre).
lenteur. ARRÉS, quelqu'un: Arrés atsaheré?
ARRENGUE, Rengue, rangée. PEY. Quelqu'un le saurait-il ? Si jo die
ARRENILHA, Renillia, hennir. —, qu'arres m'a feyt. arraubarie. F, B. Si
. .

crier. je dis que quelqu'un m'a fait un vol.


ARRENILHET, Renilhet hcnni.s.se- Dans les propositions négatives, nul, per-

,

ment. , des montagnards: L'urre-


cri sonne Arres iVlia hist quoand souy ca-
:

nilliet de l'idcgresse Meselat au sou deu tant- dude. V. B.vT. F'ersonue n'a vu quand je
hourii. N.vv. Les cris de l'allégresse mêles sui.s tombée.
au son du tambourin. ARRESA (Mont.) ; même signif. que
ARREPALHA, refaire un toit de Rese ; voy. ce mot.
paille. ARRÈSCA, rincer. Arresca-s lou —
ARREPARA, Repara, réparer. hounilh. prov. Se rincer l'entonnoir. Hoiro
ARREPASTA; voy. Arpasta. un coup, se rafraîcliir. Dans la Langue
ARREPÉE (arrière-pied), retrait, verte, « rincer le fusil ou le tube.» ai.f.
54 AKR AKK
DELv.vu, Dirt. —
On dit d'un joueur qui me hilh... ey urressuscitat . par. ; Accous.
a vite perdu son arfrcnt Qu'cy estât lèu : Mon fils est ressuscité.
arreacat. Il a été vite rincé. En fr., Lun- ARRÉST, arrêt. — , arrestation, dé-
giie vprtr, « vite nettoyé.» tention : Aquet qui ha roioput l'arrest de
ARRESCADE, « rincée », action de sa persane, coût. s. Celui qui a rompu
rincer. — volée de coups.
, au jeu, — , l'arrestation de sa personne (qui s'est
«nettoyage»; voy. Arresca. évadé de la prison où il était détenu). Ar-
ARRESGRIBE, Rescrihe, écrire de restpodat. ic. Détention rompue (évasion
nouveau. \'oy. Arrerescriber. de prison). Voy. Arrast
ARRESÈRA, réséda. ARRÈSTÈ, Reste, fém., reste d'une
Arresoar, plaider. Cort arremnnt, — somme Sie tremes a Navarrof Varrestede
:

cour devant laquelle on plaide: Sofofeit l'argent deu cordami. R. Que le reste de
islog.'i en la cort arrezoant. L. o. Ceci fut l'argent des cordages soit envoyé à Navar-
fait sur-le-champ en la cour « séance te- rot. Las restes que los cuperaas de l'a-
nante, u hescat d'Oloron dcben dar. iB. Les restes
Arresoau, raisonnable : Conegon que que les curés de l'évêché d'Oloron doivent
rirrezoau cnuze do/nanaue. L. 0. Ils recon- donner (payer).
nurent qu'il demandait chose raisonna- ARRESTÈT, Restèt, arêtier, pièce de
ble. charpente. — D. c. « aresta. »
ARRESPOUNE, Arresponer, ré- ARRESTIU, qui s'arrête, rétif.
pondre : (Jue 1(1 deffenedor arresponos au ARRETALH, masc, retaille, partie,
2)rincijiau . F. B. Que
défendeur répon- le morceau qu'on retranche d'une chose en
dit au principal. Voy. Asponer. la façonnant. — Arretalhs deu pele-porc.
ARRESSAUT, \actiou de sauter de Menus morceaux du porc quand il a été
nouveau Jla u (irressaut. Faire un se-
: dépecé
cond saut. —
soubresaut, sursaut.
, ARRETALHA, faire des retailles. —
ARRESSAUT, saut en arrière, arrè. châtrer. — , circoncire. Arret/ilhat, qui a
ARRESSAUTA, sauter de nouveau. été châtré. — , eunuque. — , .Juif.
— tressaillir, éprouver une agitation vive
, ARRET ARD A, /2etanZa,re tarder : Li-
et passagère. nye pausat, marit arretardaf. PROV. Linge
ARRESSAUTA, sauter en arrière, posé (préparé), mari retardé. Le trousseau
arrè fait, le mariage manque.
ARRESSEC, réalgar, sulfure rouge ARRETEYTA, Arreteytar, refaire
d'arsenic, aujourd'hui arsenic sulfuré rou- un toit L'ostau de Douiec arreteylat de
:

ge : Deffendut a toutz npoticayres d'usar nau. DKN. La maison de Domec où le toit


de causée vive, powlre d'arressec e autes est refait de neuf (vient d'être refait). Le
causes venimouses P. R. II est défendu à. texte porte par erreur aretreytat.
tous apothicaires de faire usage de chaux ARRETIENE: \'os. Artkne.
vive, de poudre de réalgar et d'autres sub- Arretonedor ; voy. Tounedou.
stances vénéneuses. — D. c. «resegale.» ARRETOURNA, Arrertornar,
ARRESSEC, sciure de bois. restituer causes.
: Las
âge arrertorrm- . . .

ARRESSEGA. Ressega, scier : iiii. des. BAY. (Il restera enfermé au château
homis per arescgar faste. R. Quatre hom- jusqu'à ce qu') il ait restitué les choses
mes pour scier du bois. (soustraites).
ARRESSEGADOU ARRESSE- , Arretrege, Arretreyer, retirer. —
GAYRE. scieur: Sudu couru urrcssegayre. réf. : La mayson on se sera arretreyt. F. B.
Suer comme un scieur de long. La maison où (l'homicide) se sera retiré.
ARRESSÈGUE, Ressègue, scie Ar- : An ung petit caufader per se retre-
hastit
ressègue fendentc. ARcn. Scie à refendre. ger, e aqui se sont retreytz. arcii. Ils ont
B(dhara une destrau, une ressègue. lE. Il construit un petit chauffoir pour se reti-
d'inuera une hache, une scie. rer, et ils s'y sont retirés.
ARRESSEGUI, reprendre, revoir un Arretreytar voy. Arreteyta. ;

ouvrage, un travail en suivre tous les , ARRETROUB A, retrouver: Ereper-


points, tous les détails, pour s'assurer que f/nf e etch qu'cy orrcfroubat. par. Accous.
rien n'y manque, qu'il est bien fait. CMon hls) était perdu et il est retrouvé.
Arressort, terme de juridiction (deu- ARREULI-S, se refroidir De tourna :

xième ressort), appel: Anin jjer arressort la yoentut a ma sang arrculide. v. BAT.
a la cort de Morlfuis ARCH. Qu'ils aillent . (.Je ne vous demanderai pas) de rendre (la
en appel à la cour do Morlaas. chaleur de) la jeunesse à mon sang re-
ARRESSUSGITA , ressusciter : Et froidi.
ARR ARK
AURIBALHOU, ruisselet : B'eus hcy passé. Arridoulet, arrisoulet, arrisoulin,
ana a l'ayguetc D'acetz arrihilhous. maz. arrisoidot, arrisouloit,dim. Toutt's dessus
Je les fis aller à l'eau de ces ruissclots. louspotz habèn l'arrisoulct. P. Toutes sur
ARB.IBANE, Ribane, mince tranche les lèvres avaient le charmant sourire. Ha
de pain, de « mctiire », soupe lias dehens : caresses e arridouletz. lett. orth. Faire
21 tarris arrihanes Juh inique F. Faut. Se des caresses et des sourires.
faire dans une terrine une soupe avec de ARRIDE-PEGAU (rire de sot, de
la miche. —
ce que la varlope détache
, niais) fou rire arrispegau se dit aussi
; ;
:

du bois, à forme de ruban. Quand l'arrispegau s'estou passât, lett.


ARRIBE, R\he, rive. ORTH. Quand le fou rire fut passé.
ARRIBÈRE, Rihère, rivière: Pescnr ARRIE voy. Rée. ;

cntoutz flubÎ!^ e ribcres deupays. P. K. Pê- ARRIÈROÙ (Oloron), muletier d'Es-


cher en tous cours d'eau et rivières du pagne Saute de ioun mulet, arrièrou !
:

pays. —
plaine Qiioand baxen ta las ar-
, : NAV. Saute de ton mulet, muletier. Esp. —
ribères Las anesqiietes, InusvioutOKS. NAv. « arriero. »
Lorsque descendent vers les plaines les ARRIESTE (Ossau), fenêtre. Arries-
brebis, les moutons. Ribtre de Lescar. tou, masc, dim. Voy. Arièsie.
DiCT. La plaine de Lescar. Arribère-La- ARRIGA, arroser. — Arrigatz monn
goenh. IB. La plaine arrosée par le La- coo de la rous dm cèu. IM. Arrosez mon
goin. cœur de la rosée du ciel.
ARRIBET, ARRIBÈU ; voy.Arr'm. ARRIGA voy. Arringa. ;

Arric, riche... Ciun l'ahcsque... e l'ar- ARRIGOLE rigole Habèn


, discorde :

chidiagne ahon fcit arric lo log de Sente sus u barat ou ne arrigole. lett. orth. Ils
Marie de Maier. h.o. Lorsque l'évèquo et avaient discorde (ils étaient en discussion)
l'archidiacre eurent fait riche (eurent en- au sujet d'un fossé ou d'une rigole,
richi) le lieu de Sainte-Marie-de-Mayer. ARRIGUE-PEU (arrache-cheveu) ;

Voy. Rie. une mégère: Guiraute d'Arrigue-peu. dén.


ARRICOUQUET (ricochet), sautil- Giraude d'arrache-cheveu.
lement, gambade, cabriole: Au brvt de ARRIGUE-PÈYRE (arrache-pierre),
l'ari'icouquet de l'aygue. NAV. Au bruit du adonis dos champs.
sautillement de l'eau. Seu tucou hè cent ar- ARRIM, appui, support, soutien.
ricot(quetz. s. gas. (Le chevreuil) sur le ter- Habé u boa arrim, avoir un bon appui,
tre fait cent cabrioles. un bon jirotecteur.
ARRICOUQUET A, sautiller, gam- ARRIMA, appuyer, soutenir. Arri-
bader, cabrioler. ma-s, s'appuyer.
ARRIDE, ARRISE (Vic-Bilh), rire: ARRIMÂDGE, action d'appuyer, de
A Chrestiaa qiii ploiire, Judiu qui urrid soutenir; ce qui appuie, ce qui soutient.
PR. B. A Chrétien qui pleure, Juif (est ce- — Que y-ha aste e arrimady e(\oc. d'Olo-
lui) qui rit. —
Arride-s, se rire, se mo- ron). Il y a lance et appui. Se dit d'une
quer Se m'arriden de so qui cause ma
: femme de taille élancée et de corps vigou-
doulou. viGN. Ils se rient de ce qui cause reux. Voy. Amarradge.
ma douleur. La gent se arrigo de luy. h. ARRINCOA, placer dans un recoin,
s. Les gens se rirent de lui. S'en ar- — abriter: 2'u plaa n'es arrincoade. . . Coum
ride, sourire Que s'en arrid, la may ten-
: ne Sente daurade En soun buyau. nav.
dre, La may tendre s'en arrid. v. bat. Elle Tu en es bien abritée comme une sainte
sourit, la tendre mère, la tendre mère sou- dorée (la statue d'une sainte) dans sa ni-
rit. Ç«e m'espia drin eque s'en arrigou. v. che. —
Esp. « arrinconar. »
Elle me regarda un peu et sourit. Quin — ARRINGA, ARRIGA, déraciner.
s'en arrid débat la hoelkeUarrasiin passât — arracher Puixsqu'cs arringadc au tré-
, :

a Veslou ! nav. Comme il rit sous la feuille, pas. V. B.vT. Puisque tu es arrachée î\ la
le raisin passé en fleur (Quelles riantes
! mort.
promesses pour les prochaines vendan- Arriote voy. Riote.
;

ges )! ARRIPOUSTA, riposter.


ARRIDE, ARRISE, subst., rire, Arriquesse, richesse Per emheir dr :

sourire: Perqué taa dous arrise ? v. bat. l'arriqucsse, L. 0. Par envie de la richesse.
Pourquoi si doux sourii'e ? lia Varride deti ARRIS, subst., rire: arris ans imtz U
caa. PR. B. Faire le rire du chien. Que Ton LETT. ORTH. Le rirc aux lèvres.
prenne garde « il montre les dents. «
: ARRISE; voy. Arridc, vcrb.
Ploura etz arrises der an passai, cord. ARRISE; \o\. Arridc, subst.
Pleurer les rires (ses plaisirs) de l'an ARRISOULÈNT, souriant.
56 ARIt ARR
ARRISPEGAU; voy. Arride-pegau. do l'an passé. Se trouve à de certaines
ARRIU, liiu, rivioio, ruisseau: Qu'ère hauteurs, c.
dey a ser/ude au bord deu (jran arriu. v, bat. ARROUDA, rôder. — , faire la roue,
Elle était <lojà assise sur le bord de la se pavaner.
grande rivière. Deu domandar los hostad- ARROUDA, ARROUDE, ronger.
(jes, a V arriu qui es uperat Too. F. B. (Si le I — , faire dépérir: Lou teiiij)s ijui-ns arrode.
Vicomte veut entrer en Aspe,) il doit, au
luisseau qui est appelé Too, demander des
F. LAB. Le temps qui nous fait dépérir.
croquer, au fig. Que las haberi toutes ar-
:

otages. —Arrihet, arrdjcu, dim. Prenent roududes dah u graa de sau. lktt. ORTII.
la fresque au lounrj deusarr'dietz. s. GAS. Je les aurais toutes croquées avec un
Prenant le frais le long des petits ruis- grain de sel (au sel). OUs arroudè de cent
seaux. Unepesse de terre qui confronte ah jwutous. NAV. Elle les croquait de cent
lo ariheus. ARCii. Une pièce de terre qui baisers.
confronte au ruisseau. ARROUDADE, trace que laisse la
ARROC, Roc, roc L'arroc hatut de la
: roue ; ornière.
fjran hentoulère. siCNT. Le roc battu par ARROUDE: voy. Arrouda, 2.
le grand veut. Lo pialar sera fondât sus ARROUDÈ, Arroder, charron: Ber-
lo rocq. ART. La pile (du pont) sera fondée dolet de Cassanave, arroder, de Lamidou.
sur le roc. .M. B. Bcrdoulet de Casenave, charron, de
Arrocii; voy. Roussii. Lamidou.
ARRODE, Rode, roue Falh xparelhs
: ARROUDET, Arrodet, roue de
d'arodes. R. Il faut dix paires de roues. moulin: L'uyguedah higou sus lous arro-
Arrode untade qu'en hare mielhe. pr. h. detz cad. F. Egl. L'eau tombe avec force
Roue (si elle est) ointe en roule nùeux. sur les roues. Lo arodet deba'iy lo molii
En fr.« chariot engraissé et oingt A char- BAR. La roue sous le moulin.
rier est mieux en point. » l. r. de lincy, ARROUDETE, dim. de arrode, roue.
Prov. — Près de sas pouretes L'aut tourna ha
ARROET, ARROEYT, bruit, ru- mile arroudetcs. ii. Près de ses poulettes
meur, tapage N'entene arrc de tout l'ar-
: l'autre (coq) revint faire mille petits tours.
roet deu mowide. IM. Ne rien entendre de — Dans La Fontaine « Autour de la :

tout le bruit du monde. Arrihe l'arroeyt poule s'en revint faire le coquet.»
De las cansous, lous critz y las disputes. ARROUDEYA, Roudeya, rôder, faire
NAV. Arrivent le bruit des chansons, les la ronde Toustemps arroudeye, cercant a
:

cris et les disputes. Voy. Arrut. qui deboura. IM. 11 rôde toujours, cher-
Arromivau ; voy. Ruumiu. chant quelqu'un à dévorer. Quoaml Ra-
ARROQUE, Roque, roche. bourit, la noeyt, per case abant roudeye
Arrosayre, Rousarl, rosaire Clavers : GAS. Quand ( le chien ) Rabourit fait sa
de l'A rusa i/re de Nostre Done de Semi^er ronde en avant de la maison.
d'Ortes. ART. Trésoriers (de la confrérie) ARROUGANH, ARREGANH, ce-
du Rosaire de Notre-Dame (de l'église) lui qui murmure, « marronne », se plaint,
de Saint-Pierre d'Orthez. cherche quei'clle.
ARROSE, Rose, rose: Floncat d'ar- ARROUGANHA, Arreganha (Or-
rosés, ayant un bouquet de roses cou- thez), ronger: Os arrouganhat. Os rongé.
ronné de roses. Jfysteriouse arrose, v.bat.
;

— Ue bielhe arrouganhade. Une vieille


»< Rosa mystica. » Rose mystique. Arrou- décharnée. —
Arrouganha-s qucmqu'u.
sete, dim. Au herdurè Jou m'en entré. Très « Se ronger quelqu'un »; le tourmenter,
arrousetes y ^/-ouiè. cil. r. Au jardin j'entrai, ne pas lui laisser un instant de repos par
trois charmantes petites roses j'y trouvai. l'incessante répétition desmômes plain-
Arrosine voy. Arrousée.
; tes,des mêmes exigences. Que la s'ar- —
Arrot, nœud, bosse à l'extérieur d'un rouganhe. 11 «se la ronge»; se dit d'un
arbre, saillie d'où poussent des branches: nourrisson dont l'allaitement épuise la
Quant prenen lo hensilh naît aven a lesxar mère. — Arrouganha, murmurer, « mar-
l'arrot rielh a la tusque or prenen lo nau. ronner.
ARCii. r. Quand ils prenaient (coupaient) ARROUGANH ADOU, ARROU
la branche nouvelle, ils avaient à laisser GANHAYRE, qui ronge, qui ne fait (^ue
le vieux nœud
à la touffe où ils prenaient ronger. —
qui murmure, «marronne»,
,

la branche nouvelle. Voy. Aroc. qui est toujours à murmurer, à « marron


ARROU, herbe longue, ronde, avec ner. »
une seule cannelure, très-pointue, extrê- ARROUGANHÈRE, action do ron-
mement dure et piquante, lorsqu'elle est ger. —
L'arrouganhère ans caxaus Le mal .
ARR ARR 57

qu'on éprouve lorsqu'on souffre des gros- se trouve au mot Arrulhar: Fazc arruil-
ses dents. lar per iwmcrs plantur.
ARROUGANHEYA , ne faire que ARROULLA Arrollar enrôler , ,

ronger, ronger excessivement. Lou ser- — inscrire au rôle.


j)ent de l'embeye Lous coos arrouganheye. ARROUMA, faire une arrounie voy. ;
J. Le serpent de l'envie ronge les cœurs. ce mot. Arrouina u camp. Clore un champ
ARROULH, râble, ustensile pour re- d'une arruume.
muer la braise, les charbons au four, pour ARROUMANI voy. Roumani. ;

retirer le pain du four. ARROUME (Aspe, Ossau), sorte de


ARROULH, ce qui estentraîné, roulé: muraille sèche, clôture grossièrement faite
Lous arroulhs de Vaygude. Ce qui est en- avec des pierres superposées sans aucun
traîné, roulé par l'inondation. ciment
ARROULHA, remuer, pousser et re- ARROUMEC, ARROUMET, ronce
pousser la braise, les charbons dans le bas.se. — , fi';imboi.«ier sauvage.
four. ARROUMEC. lambin, traînard.
ARROULHA, entraîner, faire rouler ARROUMEGA, ruminer. — répéter ,

avec force: Lous culhaus qui lou Gahe rabâcher Nou bieni pas hoey parrounicg<i
:

arroulhe. Les cailloux que le Gave en- aqueres granes pensades. SRRM. Je ne viens
traîne. —
Arroulha-s, s'écrouler, rouler pas aujourd'hui vous rabâcher ces grandes
entombant avec fracas La lit s'arroulhe: pensées. —
d.-c. « rumigare. »
de la mountanhe L'avalanche roule avec
. ARROUMEGADE, tas de ronces.—
fracas (du haut) de la montagne. Ha Vurroumegade, disposer les ronces; se
ARROULHADE, ce que l'on fait dit, dans la vallée d'.-Vspe, lorsque arrive
avec Varroulh^le râble. —
action de re- , dans un village, un jour de noce, une ma-
pousser: Quères a Mazagran, arroidhade riée venant d'une autre parois.se. Arrêtée
immourtau ! SEi. Tu étais à Mazagran, où à l'entrée du village par ïarroumegade, la
l'ennemi fut repoussé par un fait d'armes noce ne peut passer outre qu'après des
immortel. pourparlers fort plaisants et l'acquitte-
ARROULHE, Arrolhe, Arrulhe, ment d'un droit, ce qui sert à l'amusement
rigole, ornière profonde, fossé, canal : des garçons qui le perçoivent.
Si boidèhi cade hens ue arroidhe, que ki- ARROUMEGA-S, se prendre aux
Cjueri chihaus ahugles a la rarrete. LETT. ronces, arroumecs ; se dit particulièrement
ORTir. Si je voulais tomber dans l'ornière, des bêtes de l'espèce ovine
dans le fossé, je mettrais des chevaux ARROUMERA, réunir, arrondir. —
aveugles à la charrette. Las arrolh.es deus tourner et retourner. Arroumera-s, se ra-
wnlins. COUT. s. Les canaux des moulins. masser, se blottir. Arroumerat coum u
Fei arruille [arndhe) enter lo son berger c golitz. PR. B. Pelotonné comme un rouge-
aquere vie. l. o. Il fit (creuser une) rigole gorge Pendant l'hiver, le pauvre petit oi-
.

entre son verger et ce chemin. Arrulhe seau frileux se ramasse en formede boule.
uhrrte qui heue ne entrie au, ester, ib. . . ARROUMÈRE, détour Sens urrou- :

( On ne doit creuser ) rigole ouverte qui mère, A tau bous que seratz franc e sincère
boive ou entre au canal (qui prenne de viGN. Sans détour, ainsi vous serez franc
l'eau dans le canal du moulin). pièce — ,
et sincère.
de terre ( ordinairement verger ) limitée ARROUMERE (qui ne fait que tour-
par une rigole ou des rigoles In l'arruille : ner sur place), qui n'avance pas, qui lam-
. . . no i auepomcr plantadnegun. ib. Dans bine. Gougat arroumerè, gouyate arroume-
la pièce de terre limitée par une rigole ou rère
des rigoles, il n'y avait aucun pommier ARROUMIGA (aller et venir comme
planté. —
Voy. Arrulhar. On payait — la fourmi,arroumigue). — , muser, perdre
un cens pour une arruille, six deniers, son temps à des riens.
comme pour un casau, douze deniers. On ARROUMIGADE, fourmilière.
lit dans notre texte qu'anciennement, aux ARROUMIGUE, fourmi Pendent :

enviions de Bayonne, du côté de Muhale, fif/urttemps l'arroumigue, Plus saye e deu.


il n'y avait aucun verger, mais (jue tout trllxdh anngue. TiODRC. Pendant ce temps
était marais, no i aue nuU berger, ans rre la fourmi, j)lus sage et du travail amie.
tôt palu. Les arruilles devaient être des Cot d'arroumigue (cou de fourmi), défaut
vergers conquis sur le marais, ^w/it, où du fil, petite aspérité Torseu lous mey :

l'on avait pratiqué des rigoles. Ce qui le Icdz cotz d'arroumigue. SEi. (Les servan-
fait croire, c'est l'exemple In l'arruille : tes filçuses) tordent le fil le plus défec-
no i auepomcr plantad, jo'mt ù celui qui tueux, où il y a le plus de petites aspérités.
5
58 AUR ARR
ARROUMIGUÈ, fourmilière. Un fer de lance ronhos e vielh. ARcn. Lu
ARROUMIGOU voy. Rouniujou.
;
fer de lance rouillé et vieux. L'habilhure
ARROUMIU; voy. Roumiu. hlunque que hadou drin arrounhouse. LE'IT.
ARROUNA, Round, murmurer, gron- ORTH. Le vêtement blanc devint un peu
der : Quouiid rounara lou henl. Quaud terni (perdit son lustre).
grondera le vent. — Lou gat arroune i>res ARRO UNS, action de lancer quel-
deu hoec. Le chat « ronronne » près du que chose avec force chose violemment ;

feu. lancée.
ARROUNAT, ARROUNET, mur- ARROUNSA, Ronsar, lancer avec
mure, grondement L'arrounal de l'au- ; force, porter un coup violent: Lous tros...
radge. Le grondement de l'orage. L'ar- arrounsè cap de l'homi. lac. Il lança
soil
rounct deu gat. Le <( ronron du chat. )> les morceaux sur la tête de l'homme. L'a
ARROUNCA, ronARROUNCLA, ronsat un grand cop de tihorcq sus son cap.
iler. —
P. c. « runcare », 2, ARcn. Il lui a assené un grand coup d'épieu
ARROUNCILH, pli, froncement; sur la tête. Ai-rounsa-s, se jeter violem-
ride. — It. '< ronciglio », croc,grafFe, cro- ment sur Sus la jierditz... Arrauyous
:

chet. s'arrounsè. lac. Sur la perdrix (le chat)


ARROUNCILHA, froncer, froisser, furieux se jeta.
chifionncr ; rider. La au mus ar-
bielhe ARROUPA, habiller.— En esp. « ar-
rounc'dhut.La vieille au museau (au vi- ropar. » — Dans u. s., robes, bardes.
sage) ridé Las arrouncilhades. Les vieil-
. ARROUS, Arroos, Ros, rosée : La
les femmes. —
It. « arroncigliare », re- flou deu2)rintenipspribade de l'arrous. MEY.
courber. La fleur (dépérit) privée de la rosée du
ARROUNCLA; voy. Arrouacu. printemps. Lous arrous deu printemps Ta
ARROUNCLAT, ARROUNCLET, las herbes balen hems. n. lac. Les l'osées
ronflement; l'un, arrounclat, plus fort que du printemps pour les herbes valent du fu-
l'autre, arrounclet. mier, lirroos no y cados. h. s. Que laroséc
ARROUND, adj. voy. Round. ; n'y tombât point (sur les monts de Gcl-
ARROUND, Arrond, autour, dans boë). Aco n'ey qu'arrous. Cela n'est que
le voisinage, immédiatement après Ar- : de la rosée. Locution proverbiale au sens
rouiid de Marterou. sei. Autour de (vers) la de « Cela est peu de chose. » Pèixe a —
Toussaint. Un ostau deu senlior de Diisse ; l'arrous. Paître à la rosée. Se dit pour
aute ostau aront dequeg. dén. Une maison signifier que celui qui « va en garouage »,
du seigneur de Diusse une autre immé- ; qui « court le guilledou », s'expose à ga-
diatement après celle-là. , à la file, in- — gner certaine maladie. , anciennement, —
distinctement Anaiien au molin per toiz
: eau courante pour l'abreuvement des bes-
los vergers arront ont se holen. L. o. Ils tiaux; Habcr pudocnt de dens e d'arroos, ou
allaient au moulin (en passant) par tous de ros ede dent, signifiait Avoir droit de
les vergers indistinctement où ils vou- faire paître et d'abreuver le bétail Jassic .

laient. Pertot afront ont se holen. ib. Par- que deus temps egs agossen padoens de Udh,
tout indistinctement où ils voulaient. Voy. de dalh, de dens, d'arroos e de jasilhe.
Adar round ARCH. Bien que dans les temps (autrefois)
ARROUNDA (Mont.), traire une ils eussent droit de coupe, de fauchage, de
vache. dépaissance, d'abreuvement, de gîte. Las
ARROUNDOULEYA ; voy. Roun- gentz de Nuy ab lors bestiars ayeu talh,
doulei/a. dalh, ejasilhe, e atente de ros e de dent. ir..
ARROUNGLA, Roungla, ronfler. Que les gens de Nay aient di'oit de coupe,
ARROUNGLET, Rounglet ronfle , de fauchage, de gîte et d'accès d'abreuve-
mont : Quin arrounglet! Quel fort éclat de ment et déi)aissance pour leurs bestiaux.
vois ! ARROUSA, arroser : L'arriu de Dlu
ARROUNGOULH;ARROUN- pdee d'ayguc arrousa E
prépara lous blut-;.
GOULiHA; voy. Roungoulh, Roungoidhu. PS. Le ruisseau de Dieu plein d'eau arrose
ARROUNHA, ïîounlia, rouiller.— et prépare (fait croître) les blés. uni- — ,

.1 rrounha-s, se rouiller. personnel ; se dit de la rosée qui tombe.


ARROUNHE, Rounlie, rouille. Si nou-y plan, que-y arrouse. trov. S'il
ARROUNHES (Bay.), copeaux de n'y pleut, il y tombe de la rosée. S'il n'y a
menuisier. pas beaucoup à prendre, à gagner, il y
ARROUNHOUS, Rounhous, rouillé : a toujours quelque chose dont on profite.
L'espade arrounhousc de gale. F. Past. (,}uoand pkiu soil curé, Qu'arrouse soie bc-
L'épéerouillée de gale (rongée de rouille). cari . PR . II . Dans le Rouergue, on dit :
ARR ARS 59

« Quaud jilou sul curât, Degousto sul bi- gueules : Las haqu'cs de Deurn en camp
cari. » « Quand la pluie tombe sur le cure, d'arrouy... o. bat. Les vaches de Béarn
elle rejaillit sur le vicaire. » vayss., Dict. sur champ de srueules. Voy. Rony.
ARROUSADEjiïoî^sfw/e, rosée Un Viri : ARROUYET, ARROUYETE;
blanc Tout puntilhat d'arroiisade ARIEL, . v. Rouget, Rouyete
Un lis blanc tout perlé de rosée. ARROÙYOUS, dans F. lab. ; même
ARROUSAT Se dit du bétail qui a
: signif. que Arranyous.
pacagé dans la rosée. ARRUA, ranger, mettre les choses les
ARROUSÈ, Rousè, rosier: Au cemi- unes à la suite des autres, comme sont
ièri de Sent-Grut, Dèt iirrousè jou qu'èy les maisons le long des rues Milhoc ar- :

plantât ; N'ey pas de roses ni de flous. Mes mât. Maïs aligné le maïs dont les pieds
;

qu'ey de larmes y de jjIous menj Au ci- . . sont en longues lignes dans les champs.
metière de Saint-Grat (Oloron) j'ai planté Lou milhoc qu'arrue,, se dit du maïs lors-
un rosier il n'est point de roses ni de qu'aux premières pointes on aperçoit les
— Ar-
;

fleurs, mais de larmes et de pleurs. rangées qu'il forme.


ruiiserou, dim. ARRUDI, voy. Rude.
ARROUSÉE, ARROUSIE, résine: ARRUE, Rue, rue: Los hostaus de-
Aquet empleguhe causée, L'aut hraseel'aut quereurrue. arch. Les maisons de cette
arrousée. viGN. Celui-là employait de la
chaux, l'autre de la cendre et l'autre de
rue. —rangée d'arbres, de plantes, en li-
,

gne droite. En arrue, en droite ligue


la résine. Amoidla candeles d'arrous'w. ARRUHAT, hérissé; se dit des oi-
LETT. ORTH. Faire des chandelles de ré- seaux dont la crête, la huppe, se dresse.
sine. arosîne e stope. ii. s. (Un
Pegunte e ARRUHÈQUE (Mont.), fém., ou-
mélange de) poix, de résine et d'étoupe. ragan .

ARROUSERAYRE « résinier » , , ARRUILLAR; voy. Arndhar


marchand de résine Lous arrouserayres : ARRUIL.LE Arroidhe.
; voy .

de las Lunes. Les « résiniers » (du dép.) ARRULHAR creuser une rigole,
,

des Landes.
ARROUSSEC, ce que l'on traîne.—,
des rigoles. ,

limiter par une rigole ou
des rigoles une pièce de terre pour être
un enfant que l'on a de la peine à faire cultivée Dornana-u per que le (terre) faze
:

suivre. —
ce qui traîne, une saleté. — arruillar (arrulhar) per pomers 2^laniar,

,

personne mal tenue. filet pour la pê- , oper que f l. o. Il lui demanda pourquoi
che Cahhat lous brins traymihe l'arroussec.
: il faisait limiter par des rigoles cette terre;

VIGN. Le long des courants il traînait le (si c'était) pour planter des pommiers, ou
filet. —
En fr. «traînasse » est un filet pour quoi ?
d'oiseleur. —
A la montagne, travail des
, AtiIiTJM'P'EM.lENT;voy. Rumpement.
gens qui traînent le bois: Die d'arroussec, ARRUT, Arruit, d'où ari'oet, arroeyt;
jour où l'on fait ce travail. Ana a l'arrous- voy. ces mots. La
troumpete guerrière y
sec Aller tirer le bois de la forêt en le
. l'arrut gar. La trompette guer-
deu canou .

traînant. Voy. Roussec. rière et le bruit du canon. Hens la ciutat


ARROUSSEGA, traîner, entraîner : d'Orthez perque y-ha tant d'arrut? g. bat.
Las arrousseyucn sus las carrères. lett. Dans la ville d'Orthez pourquoi tant de
ORTii. Elles les traînent (leurs robes) sur bruit (de mouvement, de foule)? Quant
les rues. Arroussegant calliaus e jiitcraus. audi Varruit de la gent, deniami que ère
l'EY. (L'eau débordée) entraînant pierres aquero. n. s. Quand il entendit le bruit
et poutres. —
Ue arroussegade de caas e de la foule, il demanda ce que c'était. Mia
de gatz. Une traînée de chiens et de chats grand arrut. Mener (faire) grand tapage.
uno gourgandine.
;

—De lengue doidjle, Arrut e trouble, pr. ii.

ARRÔUSTA voy. Angurrn. ; De langue double, querelle et trouble.


ARROUT ( Vic-Bilh) Rout, Root, , En fr. « De langue double maint trouble
rompu: L'arc sera rout. rs. L'arc sera ». L. R. DE LINCY ; ProV
rompu. —
Lo paubre Bernât, hielh e roos ARSENIC, arsenic: xli libres de arce-
(root). BAR. Le pauvre Bernard, vieux, nic aroy, a nfloriis la libre. R. Douze livres
cassé. —
défait, mis en déroute, dans rs.
, : d'arsenic rouge, à deux florins la livre.
Eotz en Endor. Défaits à Endor. Qtie-b neuritz de l'arsenic deu plasé. serm.
ARROUY, Arroy, rouge Aube ar- : Vous vous nourrissez de l'arsenic du plaisir.
rouye, Brnt ou plouye. tr. h. Aube rouge, Arsie, Assie, incendie : Ossales pa-
vent ou pluie. « De rouge matinée. Laide guen a Jionds de Pau per kis taies o per lus
vosprée. » l. r. de lincy. Arcenic aroy arssies o per los maus qui feyt los aven ;
r. Arsenic rouge.— terme de blason, , 1277. LIVRE ROUGE d'OSSAU. QuC Ics Os-
60 AET ASO
salois payent aux gens de Pau pour les durera, Autaa loungtemps Artus que cas-
dégâts, pour les incendies, pour (tous) les sera. PEY. Aussi longtemps que durera le
maux qu'ils leur avaient faits D -c .
— ,
monde, aussi longtemps Artur chassera.
(( arsiua. » Rey-Artus, roi Artur, dans plusieurs de
Arsura, embrasement: En une grane nos localités, est aussi le Juif-Errant.
iirsura ilefoec. aRCH. Dans un grand em- AS voy Et, ère
; .

brasement. — arsura.
D.-c. « » As voy. Arde.
;

ART, art. — pratique Persomidges qui : As, Atz, terminaisons du futur, 2* pers
usahen de la mcda art de posnarie s b . . . du sing. et du plur., séparées de l'infini-
Personnes qui usaient de (se livraient aux) tif par unpi'onom: Sperarm'as (speraras

mauvaises pratiques de la sorcellerie. me), u. s. Tu m'attendras. Lexar in'atz


Artadementz, insidieusement Ar- : (Lexaratz-nie). IB. Vous me laisserez.
tadernentz e Tïiachinadementz s'en ban los Voy. A, terminaison, etc.
demorar ans marcatz. arcu. Ils vont in- Ascender, monter, s'élever Si los le- :

sidieusement, dans de mauvais desseins, gatz ascendexen entro la soma de dus centz
les attendre aux marchés. i).-c. arta ». <i francs. F. h. Si les legs montent jusqu'à
ARTEMISE, armoise, artemisia vul- la somme de deux cents francs.
garis. On dit communément à Oloron Si : ASCLA, fendre le bois. d.-c. « as- —
ra henine sahè ra hertut der'artemise, Qu'en clare. »
haurè entre pèt y caniise Si la femme sa- . ASCLE, morceau de bois fendu, éclat.
vait la vertu de l'armoise, elle en aurait — Ascle d'alk, gousse d'ail.
entre peau et chemise. « Artemis, nom — ASCLET, petit paquet de lin prêt à
de Diane en grec, secourait les femmes être filé : Ere ha jioiique la gouje a bètz
dans leurs maladies de là le nom de la ;
ascletzVypane.F. Past. Elle (la maîtresse
plante qui passait pour être utile dans ces de la maison) a peur que la servante ne
affections. » littré, Dict. lui dérobe (le lin), à beaux petits paquets.
Arthier woj. Artiene.
;
ASE(Orthez); voy. Asou.
Articuladementz, distinctement, ar- ASEROU, érable Aserou, aurou, es- :

ticle par article Une cedule qui fo aqui


: piaub e de tôt urble menut. ARCH. Era-
medixs exhihide... e de mot a mot « liite » ble, noisetier, aubépine et de tout arbre
articuladenients ART. Un acte notarié qui
. de petite espèce.
là même fut exhibé et lu mot à mot dis- ASOADE,ânerie. —
promenade, course
,

tinctement. Aixi que se seg articladement. de l'àne, dans la locution ha l'asoade, qui
ARCH. Ainsi qu'il suit article par article. a le même sens que ha courre l'asou, faire
ARTIENE, Artier, retenir : No las courir l'âne. On ridiculisait ainsi publi-
poyretz arthier. H. 8. Vous ne les pourriez quement un mari qui s'était laissé battre
retenir. — ,réf. , se réserver: Mcarthiencu par sa femme Enta ha detire l'asoade
:

asso. F. 0. Je me suis réservé ceci. Voy. Qu'han hèyt biene u saumet; puixs Vltun
Arretiene. acabalat Dessus coum u mounard. dah la
Artigau, terre défrichée : Cuscun pot care birade Deu constat de la coude, e que
far second la costume molin, artigau, ca- l'an passeyat, Lou cap coeyfat due cohe
bane e borde en sa piropri terre,
no fepre- si esquissade, E
dab lafilouse au constat, p.
judici... COUT. s. Chacun peut
selon faire, Pour faire « l'asouade » (au mari battu),
la coutume, moulin, défrichement, ca- on a vite fait venir un âne puis on a mis ;

bane, grange, sur sa propre terre, s'il ne (le pauwe homme) à cheval, dessus,
cause préjudice (s'il ne nuit à aucun droit comme un singe, le visage tourné du côté
commun ou particulier). de la queue, et on l'a promené la tête
ARTIGUE, pré. coiffée d'une cornette déchirée et la que-
ARTILHAYRE, artilleur Johan de : nouille au côté. — Un pareil usage exis-
Colonhe, artilhayrc. ARCH. Jean de Colo- tait dans le bas Limousin voy Rev. des
80. —
; .

gne, artilleur. l. rom., 1880, t. iv, p.


« Monter
ARTISAA, artisan, ouvrier Qui neu : l'âne », enfr., signifiait faire banqueroute.
rire l'Estat, si Loupetitmar'
n^cre l'artisaa, Il était d'usage, au xvie siècle, dans plu-

chandot e lou praube paysaa ? N.w. Qu- sieurs provinces, de faire monter le ban-
nourrirait l'État, si ce n'est l'artisan, lei queroutier sur unâne, la tête tournée vois
petitmarchand et le pauvre paysan ? la queue, et de le promener ainsi par les
ARTUS. La légende du fabuleux roi rues de la ville, l. k. de lincy, Prov. Jla —
breton est aussi jiopulaire dans le Béarn l'asoade signifie aussi jouer à quelqu'un
que dans beaucoup d autres provinces de un tour do mauvais plaisant Per ha :

France Autaa loungtcmps lou moundc


: m'en VasocuJe ensemble coumploutén. F.
ASP ASS 61

Past. Ils complotèrent ensemble de me l'un, blessé l'autre, et désarmé le troi-


jouer un mauvais tour. sième, il emporta leurs épées. « Louis xiv
ASOÈ, àuier même signif, qneAsoulè.
; voulut que le souvenir de ce vaillant com-
ASOU, Asoo, àue Lusou.... tricote
: bat fût conservé par l'addition de trois
soun halent trique- traque. LAC. L'âne va épées â l'écusson des Despourrins. » v.
son vaillant trot « tric-trac. » Ue nioun- Riv.vRKS. On voit cet écusson gravé sur
ture d'einpraunt... Vase dou noaste mouliè. la porte d'entrée de la maison où naquit
LETT. OKTU. Une monture d'emprunt, l'âne le poëte Despourrins, dont les pasteurs
de notre meunier. De tote bestie qui uni aiment tant à redire encore les charmants
eu Espanhe, de totazoo. dus dîner s... v. B. couplots.
(Le vicomte de Béara a un viguier en ASPIC; même signif. que Espic.
Aspe qui doit percevoir) pour toute bête Aspiction, vue, examen Ayxi que :

allant en Espagne, pour tout âne, deux appar 2)er aspiction deu comjyromes. AUCii.
deniers.... — Farci l'asou. Remplir la Ainsi qu'il appert à la vue du compromis.
panse. — Dim. Asoulct, asoulin, asoidot, ASPIRADE, aspiration. absorp- — ,

asoulou, ânon. Aug.^1 soît^^s, gros âne. — tion drainage.


;

une bonne bête d'homme, proverbes A : Asponer, Arresponer, répondre: Los


qui asou ha, asou que hè hou presta A qui . comissaris asponon edixon. arcii. Les com-
•âne a, « il fait bon » prêter âne. Prêtera missaires l'épondirent et dirent.
qui peut rendre à qui l'on peut emprun-
; ASPRE, grosse branche gai'nie de pi-
ter. « On ne prête qu'aux riches. » Tout cots, fichée en terre â côté de la cabane
asou qui pete que-sf... de la carque. Tout du pasteur sur la montagne ; il y sus-
âne qui pète se f... de la charge. Le mot pend ses ustensiles. —
Dans le cant. de
de Mazarin est plus décent: » Ils chan- Thèze, à Astis notamment, on appelle as-
tent, ils payeront. » Que s'y enten coum u pres les branches avec lesquelles on rame
asou u gaha culles. U s'y entend comme les pois, les haricots, etc.
un âne à prendre des cailles. En fr. « A ASPRE, CH
ASPRE, âpre La chas- :

quoi vous êtes stylé comme un âne à prc coudounhe. MEY. Le coing âpre. Com-
jouer du flageolet.» h. k. de lincy, Proi\ plices dignes de tôt' aspre punition, s. B.
Loîts de Monsegur croumpen tous asous ta Complices dignes de tout rigoureux châ-
jj-esta segutz. d. b.Les (gens) de Monse- timent. Palaura tant aspra. H. s. Parole
gur achètent les ânes pour s'asseoir sur si dure.
eux. On le disait pour ajouter par raille- ASPRÈ, ASPROU, saveur âpre.
rie: Uarri, toutz dus! Lou mey asou qu'ey ASSABE, Assaber, savoir: Aco hou
dessus. En avant, tous deux le plus âne ! Cela fut vite su. CentuUo lo
Liste assaljut.
est dessus. idusjoens, coins de Bigorra, fetz assaber.
ASOULÈ, ànier. Asoulès de Castèt.D. ARcu. Centulle le jeune, comte de Bigorre,
B. Les gens du village de Castet ont tous fit savoir.
des attelages d'ânes, dont ils se servent Assabensar, avertir, informer, faire
pour les travaux des champs, et surtout savoir Si l'on lexa son gran au molin per
:

pour le transport du charbon qu'ils vont moler, deu assabensar au moliner. coût. s.
vendre dans les marchés. Mais il y a dans Si l'on laisse son grain au moulin pour
ce sobri(juet ù'asoulès qui leur est donné (le faire) moudre, on doit (en) avertir le
une pointe d'ironie, qui semble signifier meunier.
un peu « Telles bêtes, tels maîtres. » Assabudementz, notoirement : En
ASPE, Aspe, vallée d'Aspe. Aspa! — carrera foro.da, assabudementz hiencutz.
e Orsau ! Aspe et Ossau
! Cii de guerre,
! F. B. Notoirement venus sur la voie jui-
Xll'^ s. PAUL MEYER, liomaniu. II. blique.
ASPËES, Aspois, de la vallée d'Aspe: ASSADOURA; même signif. que Sa-
Lous Aspécs, en courrent a, l'urniade. Se dourn ,

hroumhèn de toun pay y de sa triple espade. Assaltanient : voy. Assaut.


NAV. Les Aspois, en courant à l'armée, ASSASIA, Assasiar, rassasier: Asa-
se souvinrent de ton père et de ses trois ziatz son, dixsJhesu-Xrist azis disiplrs ;
épées. Asj)ees, cade u hau mey que tres.D. coelhetz aquct relheu. II. s. Ils sont rassa-

B. Aspois, chacun vaut plus que trois. siés, dit Jésus-Christ aux disciples; re-
Les gens de la vallée d'Aspe sont, à bon
droit, fiers de ce dicton en voici l'origine.
cueillez ces restes (du repas). —
réf. se
vi\siia.ii\iii: A(iuere gent mynyan o s'asa-
,

Vers 1G74, l'ieire Despouriius, d'Accous, zian. IB. Ces gens mangèrent et se ras-
chef-lieu de la vallée, eut â so défendre sasièrent.
contre trois Espagnols. Après avoir tué Assatz, assez.
62 ASS ASS
ASS AUBA-S, se sauver Coum u caa : ASSËDE voy. Sède, asseoir. ;

lebrè (juc s'assaahe autalèu. p. Comme un ASSEGURA, Assegurar, assurer :

chien Iwvrier il so sauve aussitôt. Lo ssenhor en Gaston los a (tseguratz ^Jer


ASSAUNA-S, s'assoupir, dormir. — la triid)C. Liv. uoUGE d'ossau. Le seigneur
La, daiine DountVoelh jamey 2^lu(i. ne s'as- Gaston les a assurés par la trêve. —E
saune. N. laiî. La maîtresse (de la maison) iii'at asseguratz? Me le certifiez-vous? —
duiit jamais ro-il ne s'assou[>it bien. Assequra lou tei/t. Consolider le toit.
ASSAUT, ASSAUTEMENT, as- ASSEGURADAMENT, assuré-
saut, action d'assaillir, attaque violente: ment : Ey u feyt merbelhous assegurada-
Atanlz cum sîan en lo assautement, utantr: mcnt. v. BAT. Ccst un fait merveilleux as-
cum aura cada ung pagui per l'assaut
n'i surément.
... F. B. (Si des gens entrent violemment ASSEGURANCE, assurance: Invo-
dans une maison), si nombreux qu'ils soient qua kl misericordia de en tau usse- Diu . . .

dans l'attaque, que chacun d'eux, autant gurance... PS. A. Il invoqua la miséricorde
qu'il y en aura, paye pour cette attaque.. de Dieu avec une telle assurance. .. En
Segurs de tôt assaltament de 'mais homes. gran Ubertat e assegurence. IM. En grande
ARCH. Garantis contre toute attaque vio- liberté et assurance.
lente de mauvaises gens. ASSEGURATIOU, ^avunûe: Qui de-
ASSAUTA, Assautar, attaquer, as- mande crédit, deu asseguratiou. n. past .

saillir : Tothomi qui assautara la mayson Qui demande crédit doit (une) garantie.
de son vesH pagui F. b. Que tout hom-
. . . — consolidation Réparation e asseguru-
, :

me qui assaillira la maison de son voisin iion deu teyt de la glisie. art. Réparatiou
paye (dix-huit sous au maître de la mai- et consolidation du toit de l'église.
son). —saillir, en parlant des animaux.
, ASSEGURENCE; voy. Àssegurance.
ASSAY, essai Hètz aciprumè l'assay
: Assegurer assurance Ades assc- , :

de so qui pjouderatz après. IM. Faites ici guri e doni perpetuau assegurer ab carta...
d'abord l'essai de ce que vous pourrez F. B. A l'instant j'assure et donne perpé-
faire ensuite. —
Far los ensays per hâter tuelle assurance par acte public (qu'il ne
la monede. arch. Faire les essais pour sera fait aucun mal). Dans un ms. des
battre la monnaie. P. B., le subs. assegurer est ainsi défini

:

ASSAYA, essayer. Lo senhor de « alias sauvaguarda.iy


Coarassa lo abe asayat que lo bolosse ba- ASSEIXE, suffire : Assech (asseix) de
Ihar sa filha. bar. Le seigneur de crede. . . cat. Il suffit de croire. ,

Corraze l'avait essayé pour qu'il voulût ASSEMAU voy. Semau. ;

( avait essayé d'obtenir que le père vou- Assemiar voy. Semia. ;

lût) lui livrer sa fille. Essaye-m dounc sens Assentir, consentir, acquiescer: No
pioil, tubeyrasma mey. Essaye-moi
bertut. assentive la supplication. Liv. rouge d'os-
sans peur, tu verras ma vertu. Voy. Saya. sau. n'acquiesçait point à la supplique.
Il

ASSAYADOU ; même signif que Es- . — , se soumettre par assentiment,


réf.,
sayadou. consentir No s'assentive que son rnarit
:

ASSE, fém., écheveau: Dues assas de podos thir en son ostau negune femne per
fia. ARCH. Deux écheveaux de fil. le — , concubine, m. b. Elle ne consentait point
lin mis à la quenouille pour être filé : (elle ne donnait point son assentiment à
Uasse de Mêla. n. lab. Le lin que l'on ce) que son mari pût tenir dans sa mai-
file. Assete, dim.: Quoarante assetes de fin son aucune femme pour concubine.
de In e stopa. arch. Quarante petits éche- Asserir, terme de jurisp., articuler :

veaux de fil de lin et d'étoupe. So qui — Partida qui aura asserit probara sons ar-
n'ey pas a Vasse, que-s trobe au cendè. pr. tigles. STiL. La partie qui aura articulé
H. Ce qui n'est pas àTécheveause trouve des faits les prouvera.
à la centaine (au fil qui lie l'écheveau) Assertion, terme de jurisp., articula-
Ce que l'on n'a pas d'un côté se trouve tion de faits Eara son assertion au siedge
:

d'un autre. —
Nou-m pagères ara to asse. ond la causa es jiendente. stil. Il fera son
PROV. (Mont.) Ne me mesure point à ton articulation de faits au siège ( devant le
écheveau ( « à ton aune » ) tribunal) où la cause est pendante.
ASSEGA, assécher, mettre à sec: As- ASSETIA, Assetiar, asseoir As- :

scca lou baniu. Mettre k sec le canal du setiatz-bou s. Assejez-\ous. Lo senhor apere
moulin. —
rendre altéré: Apres que tu
, los avesques e fe assetiar a cascun de
los
l'as assecada. L'enrichis amplement ps. . S071S costatz. F. B. Le seigneur appelle les
Après que tul'as rendue altérée (la terre), évêques ( de Lescar et d'Oloron ) et les
tu l'enrichis amplement. fait asseoir à ses côtés, Cort assctiade.
ASS AST 63

cour assise ( « cour d'assises » ) Lo : ASSOULA, Asgolar, mettre rcz de


hayle de Mont-Reyau en quel temps thient terre : Durrocan la borde e totalement as-
cort assetiade. ARCii. Le baile de Monre- solan. ARCII. M. Ils démolirent la grange
jeau en ce temps tenant cour assise. complètement rez de terre.
Assetiar, assiéger Assetiahen casteg.
: ASSOULELHA ; mùme signif. que
. LTV. RdUGE d'oss.vu. Ils assiégeaient un Assour( liai

château. Acetia lo N
ahucodonozor en Jhe- ASSOUMEL.HA , endormir : Haut !

rusalem. h. s. Nabuchodonosor l'assiégea Haut! Pcyrof,desbelhe-t/ Qu'ey so qui t'as-


(Sedecias) à Jérusalem. soumelhef noel. Debout! Debout Pierre, !

Assetuat, situé: Los locx religios. . réveille-toi! Qu'est-ce qui t'endort (te tient
asetuatz fore la terre de Bcarn. arcii. Les endormi) ?
maisons religieuses situées hors la terre ASSOUMERA, amonceler.
de Béarn. ASSOUPI, Assoupir, assoupir. —
ASSI; voy. Aci. Asoupir lofuec. ARCII. Eteindre le feu.
Assie ; même signif. queylrs^'e. ASSOURELiHA, exposer au soleil :

ASSIETA, asseoir Hètz-lou assietu


: . Assourelha lou hee. Faner, étaler au soleil,
Faites-le asseoir. —
Soiin castèt assietat tourner et retourner le foin, liée, pour le
sus u roc de mountanhc. v. bat. Son châ- faire sécher. — Assourelha-s, se chauffer au
teau assis sur un rocher. soleil.
ASSISTE, Siefe, assiette : Nou-nsha- ASSOURIACA (Aspe), frapper avec
sèn pas langui ta cambia las assietes. nav. un fouet.— Esp. zurriagar fouetter. « »,
On ne nous faisait pas languir pour chan- ASSOURRIACADE (Aspe), volée de
ger les assiettes. Dos du ue serbiete. Du . . coups de fouet. — violent accès de mal
,

tabcc ne s-iete. N. PAST. Veux-tu donner ASSOURROULHA ( Aspe ) ,


pour-
une serviette... Donne aussi une assiette. suivre à coups de [lierres , sourroulhcs ;
ASSISTA, Assistir, assister. — , ai- voy. ce mot.
der, secourir; seconder ; Mandum... vous Assout, autorisation, consentement ali-
obedir, assistir, respectar e honorar a lus solu Per maimment e 7:>er assout den'Ar-
:

tengudes d'Estatz. v. r. Mandons (à tous remon W. abesque de Baiona. L. o. Par


nos officiers et sujets) de vous obéir, se- mandement et par l'autorisation do on
conder, respecter et honorer à la tenue Raymond, évoque de Bayonne.
des Etats. ASSOUT AD AT
Assootadat do- , ,

ASSO, Aysso, ceci : Aco qiCey enta tu, mestique gagé Assnutadat despuixs Mar-
:

mes asso qu'ey ta you. vign. Cela est pour terou. Gagé depuis la Toussaint. Lo senlior
toi, mais ceci est pour moi. Asso sera au- en Gaston afeit aumosne ans asootadatz
diit de auguns. F. lî. Ceci sera entendu de qui son en la maysoo de Mieyfaget. arch .

quelques-uns .yl<Z aysso perfrau ni déception Le seigneur Gaston a fart aumône aux
amenai. ARCii. A ceci amené par fraude gens à gages qui sont à la maison (hos-
et tromperie. pitalière) de Mifaget.
ASSOBE ( Ossau), conduire les trou- ASSUMA, Assumir, assumer : Assu-
peaux à la montagne D'assobe la moun-
: mir epreuer sus sy lo carc de une pleyte-
tanhe Qu'ey arribat lou temps ; Cau quita sie. ARCII. .\ssumer et prendre sur soi la
la campanhe, Cau segui lou printemps v . charge d'un procès.
LAD. Le temps de conduire les troupeaux Astat, masc, hampe: Un grand astat
à la montagne est ai'rivé il faut quitter ; delanseno pode trobar fontz arch. Une
i .

la plaine, il faut suivre le printemps. grande hampe de lance n'y pouvait trou-
Assolution, acquittement Paguement : ver fond (n'en pouvait trouver le fond).
de las desmes e assolucion d'aqueres. arcii. ASTE, hampe, broche Carqvc
pieu, :

pp. Payement des dîmes et acquittemcMit Charge de hamjies


d'astes de lances. P. R.
de ces (dîmes). de lances. Edz biren Vaste aïi hocc dab
ASSOUBACA, mettre à l'abri, garder l'anque deu crabot. n. past. Ils tournent
à l'abri Assoubaquem la flou couru cau,
: la broche au feu avec le quartier du che-
Direm-lou tout doumatye. LAM. Abritons vreau. —
Qui Lire l'asteNou-n taste vu. n.
la fleur comme il faut, préservons-la de Qui tourne la broche n'en tâte (ne tâte
tout dommage (de toute atteinte). Entre point de ce quil fait rôtir). Aux uns toute
lous milhous reys qu'assoubaca soun noum. la peine, aux autres tout le profit. ti- — ,

vir.N. (Henri iv) a mis son nom (« au tem- mon d'un char: A Vaste, au biot coustnt...
ple do Mémoire » ) parmi ceux des meil- Ta puya lous cataus n'han pas hesounh de
leurs rois. corde.ti. lab. Au timon, sur le petitchemin
ASSOUCA, mettre en sillon. raontueux, (mes bœufs) n'ont pas besoin
64 AT ATA
de corfle (attelage de renfort) pour montor anciennement: Fonda heg (ec) tôt amassa.
(traîner en haut) les chars. u. s. fondit cela tout ensemble.
Il Le —
Aster, fabricant de hampes de lances; pronom ac, avec ses formes diverses, est
dans DÉx. toujours complément Jla près aco, nou :

ASTISSALHE, les gens de la com- l'at dahi pus. Il a pris cela, je ne le lui
mune d'Astis so prend en mauvaise part.
; donnais pas. Aquegs qui hist ac auren.
Les gens d'Auriac, leurs voisins, en que- M. B. Ceux qui auraient vu cela. Per de-
relle avec eux, disaient Asfissalhe, Pique
: nuHciar Pour leur annoncer
los ac. H. A.
la palhe ; Deu i^edoulh que hcn tahulhe, cela. — Il tient lieu d'un adjectif
ou d'un
Deu hrufjuen que. hèn présent. D. b. Mé- participe précédemment employés Lo loc :

prisable population d"Astis, elle se nour- de Casenave es laus, e ad ère quant lo pru-
rit de paille, fait bonne chère de poux et /ner foegadge s'escrico. DÉN. La maison
fait présent de dartres. Vov. Aurkicnlhe. de Casenave était abandonnée, et l'était
ASTRENHE, Astrenher, astrein- quand le premier rôle des feux fut écrit.
dre, contraindre : Las (lenfz qne la hulhen — Ce même pronom tient lieu aussi d'une
astrenher a no haver srrvidors sino a eqs proposition tout entière Son courrons... :

jtlnsentz. ARCH. Que les gens veuillent S'alucara au temps qu'on no s'ac pense.
l'astreindre à n'avoir pour serviteurs que PS. Son courroux s'allumera au temps
ceux qui leur plairaient. qu'on ne le pense. —
Ac aurait été em-
Astreyer, contraindre No astret (as- : ployé pour signifier « que » on en ren- ;

trcyt), forssot, seducit. ARCH. Non con- contre quelques exemples So ac noTiohs- :

traint, forcé, séduit. tant. BAR. Ce que nonobstant.


ASTRUC, adroit; vov. Mau-aMrue. Atabee, aussi bien Los jrrumers filhs, :

ASTRUGUESSE, adresse; industrie; atahee de homis cum de besties. h. s. Les


dans F. B. premiers fils (les premiers-nés), aussi bien
ASUR, Asul, azur Pintar las yma- : des hommes que des bêtes. Voy. Auta-
menusarie deu retaule de or e asiir e
f/es e bee.
autres colors riches ART Peindre les ima-
. . ATALUSA, Bastir unes Ic-
taluter :

ges et la menuiserie du rétable d'or et trines a feytesa guise de tor-


l'un canto...,
dazur et d'autres riches couleurs. Cordel- rela gentiumentz atalusade. ART. Bâtir des
hd.tnzid. ARCH. Grosse étamine bleue. latrines à l'un coin (à l'un des angles de
AT; vov. Et, ère. la maison), en forme de tourelle bien ta-
AT, AC, EC, Ag, A, cela,le(pronom) : lutée (avec talus convenable).
Qui n'ai hed, n\it jmd crede noel. Qui . ATANHE même signifie, que
;

ne voit cela, ne le peut croire. Quand ag Tanhe.


audin los Judeus. H. s. Quand les Juifs ATANT, adj.; voy. Autant, Atant.
entendirent cela. Jo ag se. IB. Je le sais. Atant, adv., autant, tant. Atant e —
Acfaze; acfara. F. b. Il faisait cela; il le quant, tant et plus Entre en hostau for-
:

fera. Siaffe. H. s. S'il fait cela. Les exem- civementz e n'ey treyt atant e quant. F. B.
ples qui précèdent montrent que ag, ac (Si l'on prétend que) j'entrai (je suis entré)
se plaçaient devant une voyelle comme de force dans une maison et que j'en ai
devant une consonne. Dans l'exemple sui- enlevé tant et plus. Atant quant, quant à,
vant, le seul que nous ayons trouvé pour pour ce qui est de :Far e ordenar las cau-
ce cas, ac est réduit à c: Si no-cfe[n]. ses ordenaderes efazederes atant quant a
F. B. p. 56. Si on ne le fait. Les auteurs vos ajKirthiera. IB. Faire et ordonner les
des Etudes hist. sur la ville de Bayonne, choses qui doivent être ordonnées et fai-
MM. Balasque et Dulaurens, qui ont pu- tes quant à ce qu'il vous appartiendra.
blié, au tom. II, le texte des Coutumes de ATAPA, boucher, fermer.
Bayonne, n'auraient pas dû, croyons-nous, Atapauc voy. Tapoc.
:

laisser le pronom c/r/ joint au verbe, comme ATAPIT, qui est tassé Per dessus lou :

ilans agave, p. 615, au lieu de ag ave, il souc aiajjit La coudi-coudèyne quey fièrc
l'avait. Actuellement a ne se dit jamais N. LAB. Sur le sillon tassé la bergeronnette
au lieu de ac; celui-ci, usité encore au (hochequeue) est fière.
Vic-Bilh, l'est ailleurs beaucoup moins que Atargament, attaque : Peleges,riotes,
at, qui se trouve ad dans les textes an- imbadimentz e atargament; . arch. Que-
ciens : Lo
hayle i ad ave metut. dén. relles, rixes, agressions, attaques. — Esp.
Le baile y avait mis cela. Lo ad a pro- anc. « atacamiento », attaque.
mes. s. B. Il le lui apromis. Ac, at, sont ATAU, tel Es obligai fidiinre per atau
:

ec dans la région d'Orthez Prenetz-ec : envers atauso crededor. F. b. Il est obligé


Prenez le (prenez cela). On le disait aussi (comme) caution pour tel envers tel sou
ATK AtO r,ô

créancier. Franr.r son, r prr (ttaiin se son mat aqui atentar, talhar o ayasUliar a tote
tiencutze inantengutz. EXQ. Ils sont francs, lor vohuitat. AUCH. Ils ont usé et accou-
et pour tels se sont tenus et maintenus. tumé (ils ont d'usage et coutume) droit
A reii aquestes e autres diverses. a saber . . d'accès là pour y faire paître leur bétail,
ataus e avaient ces (rede-
utaus. F. B. Ils couper du bois et gîter à leur volonté.
vances) et autres diverses, à savoir telles Atente, fém., droit d'accès pour pa-
et telles. cage Las besiuus d'Asson et d'Igoii y an
:

ATAU, ainsi : Atau parJ(ihe,u rop, Yc- e y debin aber atente e padocnxe e jasilhe
nette la Gestresse pey. Ainsi j)arlait, une ail lor propri bextiar . APvCil. Les commu-
fois, Jeanne Gestresse. Asso es ntau stu-
la nes d'Asson et d'Igon y ont et y doivent
hVit. Liv. ROUGE d"ossau. Ceci est ainsi avoir droit de pacage, de dépaissance et
établi. Atau qu'ami toustemps peu moun : de gîte pour leur bétail.
Percluuvd l'rsparhè e ]>u»i Ion couloum. PR. Àtentèr, qui a droit d'accès pour le
II. 11 eu alla toujours ainsi par le monde: pacage: An dret e facultat de nimalar
pardonner léporvier et punir le pigeon. (lus noattenters. ARCil. Ils ont le droit et
— Telle nétait point, d'après Virgile, la la faculté de saisir le bétail de ceux, qui
coutume des Romains « Parcere subjec- : n'ont pas droit d'accès pour le pacage.
tis et debellare superbes. » Atau coum. — Atentor, qui porte atteinte, assail-
de même que Atau coum la rose nahère
: lant: En fore-getan. e streman totz de la
Elis attire, embaumant l'ayre de tout cous- mayson atemptors e ocupadors. ARCH. En
tat. V. B.\T. De même que la rose nou- repoussant et jetant hors de la maison
velle nous attire, embaumant l'air de tout tous assaillants et occupants.
côté. —
Atau atau. comme ci, comme ça ATERRA, terrasser, renverser jiar

:

Quin ba ? Atau atau. Comment va-t-il? terre.—Aterra-s, s'écrouler: Ere dopte...


— Comme ci, comme ça ni bien ni mal. ; que l'osfau no se aterras, so que sera
tôt
ATAULA-S, s attabler. gran dampnatge. art. 11 y avait à crain-
ATCH au moment subit d'une
! interj., dre que toute la maison ne s'écroulât, ce
sensation douloureuse: Afch. atch, atch! qui serait im grand dommage.
Qui» cop d'ar/ulhou ! N. LAB. Atch, atch, Aterradge, enterrement, inhumation:
atch Quel coup d'aiguillon
! I Pagar Vaterradge e .•sépulture de son fray.
ATELADË, court-bouton cheville
; P. u. Paver riukiunation, la sépulture de
de fer pour atteler les bœufs : elle traverse son frère.
le bout du timon, quelle tient attaché Atestatori, subst.. attestation, certi-
au joug. \oy.JIoulade. Dans littré. — ficat,témoiiinage ilonné par écrit Apj/ar :

<>court-bouton, pièce de Tattelage des per l'attestafory si alligat. art. 11 appert


boeufs », cp. qui n'exiiliquepas grand chose. du ccrtifi'^at ci-attaché.
Le Dict. portugais de souza pinto dit ATINOU (Aspe}, dextérité, habileté :

bien mieux « cavilha con que prendem


: Prcne l'atinou. Prendre la dextérité (de-
os bois na ponta do timao >•, cheville venir adroit dans une chose). i5fl l'atinou
avec laquelle nous attachons les bœufs à a u aprentis. Donner l'adresse à un a[)-
la pointe du timon. prenti (le bien initier au métier). L'a- —
ATENDRI, attendrir: r« j)rat d'herbe tinou detz ahaas. L'entente des affaires.
fouridr, Frrsijue e per l'arrous atendride. — Ksp. « atinadamente », habilement:
F. G. L'n pré d'herbe fleurie, fraîche et at- •< atiuo », routine.
tendrie par la rosée. ATISADOU, Atisador, attiseur :

ATENHE, Atenher, atteindre. — La Jlama crenm totz los atisadors esirbeni-.


Qtinon'l huliPiii (ifeurjnt Vud'/e de discre- deuforn. H. S. La flamme brûla tous les
tiiiu.CAT. Quand nous sommes parvenus atliscuis servants du four.
à Tàge de raison. surprendre: Si per— , ATISO"UCA, tisonner.
aheiiture l'ami de Pau ateuh lo besthiar en ATGE, ATYE. âge : Quoand habem
la taie. LIV. ROUGK d'ossau. Si par aven- atengut l'adge de discrétion, c.vr. Quand
ture l'homme de Pau surprend le bétail nous avons atteint l'âge de raison. —
sur le dommage (qu'il fait). En l'afye mieyancè, Lourde qu'ère la clau
Atentar, tenter: attenter: N^o ar/ossen De Bearn, de Bigarre, y de France y dEs-
a eiitrar au inoUi per nioler, ruin... attenip- j)anhe. v. bat. Au moyen âge, Lourdes
tai-fnfar; M. E. (Que les Cagots) n'eus- était la clef de Béarn, de Bigorre, et de
sent pas à entrer au moulin pour faire France et d'Espagne.
moudre, comme ils tentaient de le faire. Atornat (Bay.), procureur, qui a pou-
— avoir droit d'accès en un lieu pour y
, voir d'agir au nom d'un autre.
faire paître le bétail An usât e arostu- : Atornance (Bay.), procuration,
6
66 ATR AUB
ATOUCA, toucher. —
Dah-me eshees jeunesse pourquoi retiens-tu si longtemps
qui se m'atoqiien. par. Accouh. Donnez- l'ardeui-? — Cat. « atrevit.»
moi les biens qui se me touchent (Don- Atrempance, tempérance. — modé- ,

nez-moi les Iiiens que je dois avoir pour ration, vertu.


ma part). Atrempar, mitiger, tempérer: Aqueg
ATOURCLA, entortiller. — attacher
hemm
, article e atrernpani. ARCII. Nous
/nitir/am
fortement: Per plan qui la de es mitigeons et tempérons cet article.
cure. L'homi qu'ey trop e trop distrèijt ; Xi ATREYTA voy. Treyta.
;

(lous Icngatye ni parure Nou l'atorclen pas ATROCEMENT, atrocement.—, par


(loayre aufhjt. LAM. Pour bien que la fem- méclianceté, en malfaiteur Picar atroce- :

me se donne (prenne) soin, l'homme est ment, darrocar ou lyoryar 2)''r far secar,
trop et trop distrait; ni doux langage, ni cassa, tavsin, fage.. COUT. s. Entailler. .

parure ne l'attachent guère fortement au par méchanceté, déraciner ou écorcer,


fait (ne le tiennent fortement attaché à pour les faire sécher, chêne, taussin, hê-
ses engagements). tre.
ATÔUREYA, être constamment au- ATROUBA. Atrobar; voy. Trouha
tour de quelqu'un, l'entourer de soins, c ATROUPERA, attrouper, rassem-
Atrama voy. Trama.
; bler.
ATRAMALHA, ("prendre dans des ATRUNE, TRUNE, outil : Lou bu-
mailles), enlacer: L'amou dount m'has jau de las atrunes. La niche ou les char-
atramalhat. LAM. L'amour où tu me tiens pentiers, les forgerons, etc., mettent leuis
eulaci'. outils. ,

objet d'équipement militaire:
ATRAPOT (petite trappe), piège. Cade sourdat debè prene sa trune d'espade
ATRAS, amas de choses sans valeur, y de mousquet. F. Pust. Chaque soldat
i-anias: Crahes de Goust, haques de Listo, devait prendre sou équipement d'épée et
lieunnesde Gubas, prauhe atras. D. B. Chè- de mousquet.
vres de Goust, vaches de Listo, femmes ATUCA, accabler: Que ta coleru s'a-
de Gabas, triste ramas. embarras— , : luque E
terriblement los atuque. PS. Que
Qu'aney courre la bile, estounat, a tout j)as, ta colère s'allume et les accable terrible-
De hede tant de yentz, de maysous e d'atras. ment.
P. J'allai courir la ville, étonné, à tout ATIJTA-S, se retirer dans la tanière
pas, de voir tant de gens, de maisons, dans la caverne. —
s'enfermer,se cacher.
,

d'embarras. ATZ: voy. Et, ère.


ATRASSA, ramasser procurer, faii-c ;
Atz; \oj. As, Atz, terminaisons, etc.
avoir (non sans peine), venir à avou', Au vov. Aur.
;

trouver: Quin a atrassat la dot ta la Mlle? A'CJ, A'trS, Al, Als, au, aux.
Comment a-t-il ramassé (de quoi donner) ATJBAA, aubier Pa.ret de aubaa. Ancn.
:

la dota sa fille? Atrassatz-lou quauques Echalas d'aubier. d.-C « albara », i.


diiiès. Procurez-lui quelques sous (quel- A'UBADE, aubade. (Ossau), chaut —
que argent). Al bref, lou saye Albret, aquiu du soir après la danse.
que s'adressa, E
dens u bilatyof, boune que AUBADERE. têtards d'aubier : C
l'atrassa. vign. (Henri II, roi de Navari'e, gantcliou hieyrut d'aubadere. SEi. Un chicot
voulait pour son petit-fils, le Béarnais, d'aubier couvert de lierre.
une nourrice de la campagne); Albret, le Aubarar; voy. Aubarran.
sage Albret. s'adressa là, et dans un petit AUBARDA.'ltâter, mettre le bât, la
village, il en trouva une bonne. se — , selle, sur l'àue. sur le mulet, sur. le cheval.
prend ordinairement en mauvaise part : AUBARDAT, subst., masc, charge
Etz s'habèn atrassat dus ou très courreth. de cuuiis Du a aubardat. Donner une
:

y.Past. Ils s'étaient procuré deux ou trois chaige do coups accabler de coups.
:

courtiers. Atrassa-s, se réunir se dit de ; AUBARDE, fém.,bàt: Quéy-ey hèyt


gens méprisaljlos. coum l'asoua l'aubarde. PROV. 11 y est fait
ATREBIMENT, hardiesse. (habitué) comme un âne au bât (à porter
ATREBI-S, se hasarder, oser Qui : le bât). —
Habé-n ue bère aubarde. En
s'atrebirv d'aproucha? I.M. Qui oserait ap-- avoir une belle charge avoir un lourd far- ;

jirocher? deau. Aubardou, masc, dim. Esp. « al- —


ATREBIT, hardi, vif, prêt à Sies : barda. »
dounc atrebit a coumbate, si bos bince. m. AUBARDÈ, AUBARDAYRE, fa-
Sois donc prêt à combattre, si tu veux bricant, marchand d'aubardrs; bourrelier. '
j

vaincre. D'aquestejoenesse atrehide Perqué AUBAREDE, AUBREDE (Bay.).


retienes tant l'ardou? nav. De cette vive plant (raul)iers : Per début l'aubrede, a
AUB Arc GT

frahèr.-i lesjlous, L'arviu iiiusique>/p. aiuel. AUBERGADE, à l'aubeige,


s(>jour
Sous les aubiers, à ti'avers les Heurs. le gite. B'habem malau Enta
bist niantii
ruisseau fait entendre sa musique ( sa la darrère aubertfade lia lou darrè pinnel.
chanson). Vov. Aubadere. sup. Nous avons vu plus d'un malade vers
Aubarran, quittance Un auhurran, : le dernier gîte faire le dernier saut. —
eacrlut en esjuothol, autreyat per Berthoniia anciennement, gîte, logement dû au sei-
lie Roque, crededor. abch. Une quittance, gneur: Lo ssenhor ha aubergade. ah un
. .

écrite en espagnol, donnée par Barthélé- escuder,or deu haber aubergade. F. c. Le


my de Roque, créancier. Auharar (Bay.) seigneur a droit de logement avec un
voy Revue dea Bass.-Pyr. et desLandes,
;

écuyer, là où il a droit de gite. —


« al- ,

janvier 1883, p. 5. d.-c. « albaranum. » bergue », redevance, somme payée pour


AUBE, aube. Coum aube se hase. v. BAT. rachat du droit de gite Sans de Minbiele.
: .

Comme laube se faisait (comme le jour federers au senhor... xviii morlaas d'auber-
commençait à poindre). Aube deu die, cré- gade. enq. Sans de Minvielle fait devoirs
puscule, clarté qui précède le lever du so- (paye de redevances) au seigneur. dix- . .

leil : aube deuseroii de la noeijt, crépuscule. huit deniers de Morlaas d"<i albergue. »
clarté qui suit le coucher du soleil : Losnau- Aubergadoo, collecteur de r<fall)er-
lèesdrben deniora a hn^ naus de.yni.r l'auba gue redevance payée au seigneur pour
»,
deujorn de matin entra l'auba de la noei/t. rachat du droit de gîte: Los aubergadoos
F. II. Les bateliers doivent rester aux bacs hienen coelher las aubergades. arcii. Les
depuis le poiut du jour jusqu'au crépus- collecteurs viennent percevoir les < al-
cule du soir. Aubete dim.: You b'èri soit
, bergues. »
tucoulet a l'aubete deu die. mes. Moi, j'é- AUBEYA, chanter des aubades: Bogs
tais sur le petit tertre au petit point du e pradctz oun soulè d'avbej/a. lAJI Bos- .

jour. iSort (souna) l'aube ou l'aubete. Sonner quets et prairies où ( Timarette ) avait
l'angelus. —
levant, orient Bè deu cou-
, : coutume de chanter des aubades.
chant enta l'aubete. nav. Va du couchant à AUBI, pièce de bois creusée, usten-
l'orient. sile servant pour les salaisons: Lng aubi
AUBEDI, Obedir, obéir Ayma nousfe per salar rarn ARCH. Une « auge » pour
.


:

jxi//, notisfp iiini/ et lour obedi . CAT. Aimer saler la viande. D.-c. « albius. »
notre père, notre mère et leur obéir. Nos AUBISCOU, masc, mélique (festnca
rolein obedir a lors pregaries. ARCH. Nous cn'rulea). On en de petits balais, es-
fait
voulons obéir (accéder) à leurs prières. coubetz d'aubiscou. —
Lou pxnjs deus aubis-
Avec un complément sans préposition : cous. D. B. Le pays des méliques. Une
Bolo obedir les soes preçjaries. L. 0. 11 vou- partie du canton de Morlaas est ainsi dé-
lut accéder à ses prières. signée, parce que le sol en est peu fertile.
AUBEDIENCE, Obédience, Obéis- AUBOUR, poisson, espèce de cyprin,
sance Lous mes estafz Ad arrés soun qu'a
: vaudoise.
Diu iiou deben aubedience. G. BAT. Mes AUBREDE; voy. Aubarede.
états à nul, si ce n'est à Dieu, ne doivent AUBRI, Obrir, ouvrir: Qa'aubrirèg
ol)éissance. Tofe nostes officiers e. sos)nes lax portes de la jiresou. m. J'ouwivRi les
vos prestin hobedience. n. Que tous nos portes de la prison. Si en las barris no se
officiers et va.ssaux vous prêtent obéis- poden defener, que los sien thiencutz de
.-ancp. obrir la mota. Liv. rouge d'ossau. S'ils
AU BEE, AU BEE O (oui bien oui), ne peuvent se défendre dans leurs retran-
oui, oui E// hertat, Curé? Au hee o, mouu
: chements, qu'ils soient tenus de leur ou-
Diu. SERM. Est-ce (la) vérité, Curé? Oui, vrir le château.
oui, iiicn Dieu. \'oy. Obee. AUBRISTE, bonne nouvelle Lous :

AUBËLE (embellie;, beau temps, le tabardz o grans trucxs ne pii^^^^'can l'au-


temps heureux, les beaux jours Mes que : hriste. Les tambours à grands coups en
bien lou moument oun bafini l'aubèle. ViGN. publièrent la nouvelle. ,

étrenne poui-
Mais vient le moment où finit le temps une bonne nouvelle. Que chic se-m ha ri'
heureux (où les beaux jours sont passés). l'aubriste brigue cure. F, Past. L'étreune
AUBERGA, Aubergar, héberger, à donner pour cette bonne nouvelle se fe-
loger: Ilostaus qui .^oudeputatz (ul auber- rait pour moi (me serait) peu, pas du
f/ar las pelet/riis. v. n. Maisons qui sont tout chère. De aubristes halha dues pesses
destinées à héberger les pèlerins. 'i>ue »«///* d'aur. BAR. l'our étrennes de la bonne
honi no aubergui en hosjiitau ni en armita nouvelle il donna deux pièces d'or. —
forci rem entz. IB. Que nul homme ne loge Esp. « albricias. »
Je force en hôpital ou hermitage. AUCAT, oison. Au plur., troupe d'oies,
08 AUD AUF
les oies : Coum u troupèt d'aucatz qiùvùen dor de comptes de las fiiumces deus Rey e
ta la bile. pey. Comme une troupe d'oies Regina. ART. Pierre de Saint-Martin au-
que l'on mène à la ville. Denine d'au- diteur des comptes des finances des Roi
fjtiafz se parjne enlro Sent-JoJian. P. R. et Heine.
Dime d'oies se payejusqu'à la Saint-Jean. AUDIENCE, Audienci, audience,
— Levf/ue d'aucat.VR.B. Langue d'oison. réunion de juges asi^omblcs pour juger:
Personne importune par sou bruyant ba- Dijaus... comparesquin per daraut nostre
vardage. audienci la on sie en Bearn. AR'H. Qu'ils
AUCATE, oie, ordinairement la pon- comparaissent jeudi à notic audience, où
deuse: -1 Sente-Agate, Toque Voeu a l'au- qu'elle soit ( se tienne ) en Béarn. au- —
cate; Si nou l'iia, Hè-la touata. PR. B. A dition La audiensa deus testinionis. R. R.
:

la Sainte-Agathe, touche si l'oie a l'œuf; L'audition des témoins


si elle ne l'a pas, fais-la rùtir. Proven- — AUDITIOU, Audition, audition de
çal « A Santo Aneto, Taston l'iou a l'au-
: témoignages: Los juratzqui racarana las
queto..> MISTRAL, Dirt. auditions contre lus jiosoers e las posoerex
AUCIDE, Aucider, tuer: Bous autz s. B. Les jurats qui vaqueront à l'audition
ètz dounc pof/atz per aucide la f/ent ? y. des témoins contre les sorciers et les sor-
Past. Vous autres ^médecins), ètes-vous cières. On disait far las auditions, faire
donc payés pour tuer les gens? La. cort les auditions, entendre les témoignages.
labctz fetz lo aucider. F. B. La cour alors Audorc, approbation, autorisation :

le fit tuer. Aucifjo lo serp. enq. Il tua le Fen juratz ah audorc deus jx'hles. F. B. On
serpent. Cent trente n'hahetz aucit. en. P. établit des jurats avec l'approbation des
Bullet. de la Soc. des Sciences, Lett. et peuples. IWra crompade ah autorc deu
Arls de Pau, 1843. Vous en avez tué cent sen/ior. IB. Terre achetée avec autorisa-
trente. Cridant encontra luy, per semlansn tion du seigneur.
d'aucir. ARCH. Criant contre lui, par sem- Audorgar, approuver : Lo senlior los
blant de (comme s'ils voulaient) le tuer. deu far audorgar la patz. F. B. Le sei-
Aucir : voy. ^1 ucidr. gneur leur doit faire approuver la paix

.

AUCMENTAMENT. augmentation: D.-c. " autorgare,»


Carte de aucmentament de some. ARCli. AUELHA. ÀUELHADIS, Auelha-
Acte notarié d'augmentation de somme. dure ; voy. Ahelha. AleUiadis . Ahtlha-
— D.-c. << augmentamentnm. dure.
AUCUPA, Ocupar, occuper. AUERAA (Vic-Bilh) ; même signif.
AUCUPADOU, Ocupador, occu- que A heraa
pant. AUEROU (Vic-Bilh); même signif.
AUDE Ray.), chez. que Aherou
Audejaa. assistant, celui qui assiste AUFFENSA, Offender, offt-n-er :

un prêtre officiant: deus rectons y de


. . . Jou souy marrit de bous habé auffeasai.
lous audejaas. F. Egl. ( Les huguenots m. Je suis fâché de vous avoir oflensé.
contrefont, aux jours des Rogations, les Ledesses qui 2)f>d£n offender lo s^idinr.
manières des porte-croix, des sacristains ARCH Des vilenies qui peuvent ollcnser
pt surtout) des curés et de leurs assis- le seigneur.
tants. AUFFENSE, Offense, offense, ./on b
AUDI, Audir, entendre, ouïr, écou- denuindi Vauffense. Locution elliptiqi;e au
ter: Tu qui lias audit So qui tant de cops sens de pardon, si je vous offense. JIous-
:

m'Jiabè dit. DESP. Toi qui as entendu ce setz bous cap de porc I jou-b demandi l'auf-
que tant de fois il m'avait dit. So es de fense.F. Past. Fussiez-vous tète de|ioic!
rrudel audir. s. B. C'est horrible à ouïr. je vous demande (pai'don pour) l'offense
Tôt homi qui es de hertat atit la mia pa- AUFFERTE, Offerte, offran^le : /o
laura. II. s. Tout homme qui est de la vé- no-t rolh dise arré de tas auffertas. p-. Je
rité écoute ma jiarole. A l'audi (à rouïr\ ne te veux lien dire de tes offrandes.
en entendant: A l'audi deciueyt sou e de- Aparia-te tu très vetz, en l'an, dabant mi
quere flahute. i.ett. orth. P]n entendant ab la toe ofcrta. h. s. Prépare-toi, trois
ce son et cette flûte. fois l'an, (à comparaître) devant moi ave-
AUDIDE, ouïe Arcewam hahè fine
: ton offrande. —
offi-e de prix à un encan
, :

Vaudide. ricY. Arcencam avait l'ouïe fine. Aquet terradour demourat en darrère dite
AUDIDOU, Audidor, auditeur : e offerte, arc'i. Ce terrain resté (adjuge!
Trops de autres, rcdednra e audidors. F. n. sur la dernière enchère, dernier pi-ix of-
Beauconp d'autres, témoins oculaires et fert.
auditeurs. —
Pes de Sanct-Marti, audi- AUFFERTOU, cadeau; se dit par
AUG AUL 69

dérision. Qu'oiishè hoste auffertoii, que sie A'UGUNEMENT, de quelque façon,


hiclhou nau f NAV. Que leur faic votre ca- eu quoh{ue sorte.
deau, (juil soie vieux ou neuf? AUHERENTE.Offerente, offrande :

AUFFICI vûv. Ofriri. : Que detoutas tas auherentes Se sovj:ien'ia.


AUFFICIÉ: \oy/ duftic'-è. Va. Que de toutes tes offrandes (le Sei-
AUFFRI voy. Àuheri. : gneur) se souvienne. Oferentes plasentes a
AUFORGE, besace, mot particuliè- Diu. Offrandes agréables à Dieu.
II. s.

leiïieiic usité daus la partie du Béarn li- AIJHERI, Aufterir, offrir Boulerl :

mitrophe de TEspagne. — p]sp. « alforja.» aulter'i-ni a bous de tout inoun coo. I3I. Je
AUGAA,Augar, » terrain qui ne pro- voudrais m'offrira vous de tout mon cœur.
duit que des carets. » j. bergeret (Caret, Lo senhor de Andonhs e lo senhor de Les-
jdante ne se trouve pas dans littré
, ;
cun prencon lo hassinet e lo anan auferir.
il a carex et renvoie à laiche. besche- H. A. Le seigneur d'Andoinsetle seigneur
KELLE donne caret, dont la définition dif- de Lescun prirent le casque et allèrent
fère de celle du carex de Littré). Pour l'offrir. You p'auffri donne ma hère arra-
Bergeret, Vaufjaa est un terrain inculte, mat. V. BAT. Je vous offre donc mon beau
qu'il distingue du toiujaa, où croît l'ajonc, rameau. Livrât- au jdus offrent. cotJT. s.
et du heurjaa, où il n'y a que de la fougère. (Les biens vendus à l'encan) sont livrés
Loa cloua... iKuloewe en totz sons Jierms e au plus offrant. Ana ojf'erir l'espade a l'a-
augas. ARCH. N. 11 leur donna droit de dé- besqur. II. A. 11 alla offrir l'épée à l'évèque.
paissance dans tous ses vacants et terres AUJAMI, insecte, oiseau, bête quel-
incultes. (Au lieu d'aur/as, on lit dans le conque. Aujuiuiot, diin. Bè t'en, triste au-
texte angos, qui nous semble être une er- juutiot. pudentis de la terre. F. lab. Va-t'en,
reur). Aqiieg trens de terre e augar qui chétif insecte, excrément de la terre. Au-
aven. arch. Cette pièce de terre et ma- jainias, aug.
lais qu'ils avaient. AUJAMIALHE, grande quantité
AUGAN, HOÙGAN {hoc anno), d'aujaiiiis ; les aujauiis.
celte année Lou
Ihebataugan. F.Pasf.
: lii ÀULiAN (Bay.), même signif. que
Le lin récolté cette année. Los ar nées que Aberaa.
Moss. lofe ongan (oïigan) balhar a Mor- AULiE, mauvais : Se trohe a tôt jorn
laas. R. Les équipements que Mgr lui a aules pagadors e bons malhebadors. F. u.
fait donner cette année à Morlaas. Tout Il se trouve toujours de mauvais payeurs
d'augan, toute cette année. et de bons emprunteurs. Aules fennnes.
Auçoe voy. Augue ; H. s. Mauvaises femmes. Aule iuspition.
Augoebees voy. Ayguehees. : M. B.Mauvais soupçon. Aule teule. art.
Augoer. marécage : i/er»i.s,
Vacants, marécages,
augoers, Mauvaise tuile. —
avare Tirais del'aule
, :

bo.icadges. arch. e nou deu 2)raube. PROv. Tirez de l'avare


bois et non du pauvre.
AUGTJ, Augun, Alcun. adj. et pron., AIILEMENT, méchamment: Aule-
quelque, quelqu'un. iiient. a aperat esperjuri
en la présent cort,
Augue, Augoe, eau Goters defuste : a maeste Ramon. arch. Dans la présente
que geten l'augoe... sus lo taluu. ART. Gout- cour, il a méchamment appelé parjure maî-
tières de bois qui jettent l'eau sur le ta- tre Raymond.
lus. —
Confrontun ah augoe aperade lo A'ULESSE, méchanceté. — avarice. ,

Geu.... IB. Confrontant au cours d'eau ATJLiHADE troupeau de brebis les



, ,

appelé le Geu. Fo trobat pegar ah au- brebis Adirhat-, dinqu'a doumaa Que-in bi-
:

goe DÉN\ 11 y fut trouvé une cruche avec


. retz plaa l'aulhade. MES. Adieu, jusqu'à de-
de l'eau. Locasau d'Augue-Caute. c. s. main gardez bien mes bi-ebis.
Le domaine d Eau-Chaude. AULHE OÙLHE, , brebis Pastou :

A'DGUE, herbe de terrain maréca- d'anlietz, d'aulhes e de moutons. N. past.


geux: A~o ave dalhade tote Cerhe o augue. Pasteur d'agneaux, de brebis et de mou-
ARCH. 11 n'avait pas fauché toute l'herbe, tons. Tas oulhes dah las mies nous denhen
les « joncs ». —
Esp. « aulaga ». Lat. — plus mescla. desp. Tes brebis aux miennes
" alga », mousse. ne daignent plus se mêler. Viencon Foos e
Augueflac, jonc Bener erhe, feus, : lo leon e prencon las aolhas. H. s. Vinrent
aaguefac e to//e. ARCH. Vendre herbes, fou- l'ours et le lion et ils saisirent des brebis.
g<LM'es. joncs et ajoncs. Oin deu prener xil*^ oulhes e lo ntarr. F. B.
A'DG'DIT (près de Louvie-Juson) On doit prendre douze brebis et le bélier.
brouillaid du matin au-des>us des terrains Sieis vinofz aolhrs e h
marro. COL'T. s. Six
marécageux. vinjrts brebis et le bélier. Aolha se —
70 AUL AUQ
trouve dans une « charte landaise » de AULOUREJA, exhaler une bonne
1268 ou 1269. paul meyer. liom. m, p. odeur Tous vestintentz de inusquet aulo-
:

463 et suiv. Cf. Bérifx rl'IIht. minte en rejnn. PS. Tes vêtements exhalent le par-
héarn., ii, Gloss., p. .3U7. Aulhete, mi- — fum du musc.
l/iiiie, aulhote, dim.: Pe.ret.~, pexetz, anhe- Aumanis. les manières, l'extérieur de
rous; Pexetz, jnax nidhetea. MES. Paissez, quelqu'un Contrahèn las aumanis... Deus
:

paissez, petits agneaux j)aisscz, mes bre- p>orte-rroutz...deus sacristaas. (Les hugue-
— PROVERBKS
;

î)iettes. : Da r aulhe gêna era nots) contrefont les manières des porte-
hia. Donner la brebis sans la laine. « Don- croix, des sacristains. —
Cf. esp. « ade-
ner et retenir ne vaut. » Aulhe entecnde. man ». geste, air, mine.
Loenh de raulhade. Brebis malade, loin AUMATE (Nay), orme champêtre.
du troupeau." Une faut qu'une brebis ga- AUME, fem., ormeau.
leuse pour gâter un troupeau. » l. R. diî Aumonicio, avertissement La anr/e- :

LINCY, Prov. —
Era mon deras oiilhes n'en licau aminonicio ARCH. L'avertissement de
.

jxis mourte. La mère des brebis nest pas l'ange.


morte. Se dit parmi les pasteurs de toute Aumosne : voy. Aumouyne.
perte qui est réparal)le. Au 7i>ou-iou, L'ex- AUMOUNIÈ, Aumosner, aumônier:
(luirou; A l'aulhete, L'esquirete. Au mouton, Fray Bernard monge aumosner deu mos-
...

la sonnette à la petite brebis, la clo-


;
tier de Luc. M. B. Frère Bernard, moine
chette. « A
petit mercier, petit panier » ;
aumônier de l'abbaye de Lucq.
« Petit queu, petit pot et petit feu. » L. R. AUMOUNIÉRE, Aumosnière,
DK LINCY. Pror. — En lat., « parvura parva aumônière: Une aumosnere daurade, oh ho-
décent. >> ques e barres, arch. Une aumônière do-
AULHÈ. OULHÈ, berger Qiim ha : rée, avec (écusson) vaches et barres (va-
Vaulhade, aul/iè.quin haVaulhadef CM. P. ches et pals, armes de Béarn et de Foix).
Comment va le troupeau, berger, comment AtJMOUYNE, Aumoyne, aumône :

va le troupeau ? Toiifz loiis tendres pastous, Esta n a l'aumouyne. En être à l'aumône


loua noinirhaleiifz oillhès, que-s Ihehén au- (être réduit à demander l'aumône.) Las
Udèu terribles- fusd h Cf. NAV. Tous les ten- avrnoynes de Ui capere de t>ente Quitlierie
dres pasteurs, les nonchalants bergers, se arch. Les aumônes de la chapelle de
levèrent aussitôt terribles fusiliers... Aol- Sainte-Quiterie. No a res que doni a Mass.,
hre.i qui passen ni repassen. P. R. Bergers de aumosnes viu. enq. Il n'a rien à donner
qui passent et repassent (en descendant à Mgr (pour son affranchissement), car il
de la montagne et t i-etournant). vit d'aumônes.
AULHERADE (Vic-Bilh), charrue en Aumoynar. mendier
Vist no èy lo
:

bois à une oreille. iuste reiettat, Ni aumoynua


sons hilhs. PS.
AULHERE voy. Aurelhe.
;
Je n'ai point vu le juste rejeté ni ses fils
AULHÈRE. gardeuse de brebis, ber- mendier.
gère. AUNADES. douleurs de couches.
AULHEROU vov. Aurelhon. : AUNET. ])ièce de toile de huit aunes :

AULHEROUS voy. Aurdhous. : Unij aunet de drap de lii pri)n. ARCH. Une
AUL.HII, AOLHII.' d'espèce ovine : pièce de huit aunes de toile de lin fin.
BeniVdion de hentimi aidh'ti. arch. Vente AUNETE. paquet d'asrletz de lin ou
de bètes ovines. GasnJhe m'ietitadere de hes- d'étoupe: \oy.^lsr/ef.
t'iar aolhn. IB. Cheptel à moitié de bêtes AUPINIÔU, Opinioo, opinion : Soît-
ovines. hent nouste aupiniou nouste sens que-s
e
AUL.HOUS. Aulhos : même signif. {(juens) troumpen. IM. vSouvent notie opinion
que AIh()U-<. et notre sens nous trompent. Sahude laop-
AULOU, odeur : La hriidete Jtouride. pinioo deus Tres-Estatz. arch. Connue
qui jtou-s doutfa jamey de sas nulous. lam. l'opinion des Trois-Etats.
La violette fleurie qui ne sut jamais qu'elle AUQUE. Auca, oie : Tin-ti-rin-tin que
a un doux parfum. f/oardahe las auques, Tin-ti-rin-tin nou las
AULOURA, fleurer, exhaler une f/oarde pas mey. CH. P. « Tin-ti-rin-tin »
odeur : Mantae ,t1ou aidourahe au casau. gardait les oies, « Tin-ti-rin-tin » ne les
INIainte fleur embaumait le jardin. gar-de plus. Z7n tros de terre aperat lo canq)
AULOURADE, exhalaison, parfum. de las auras, arch. Une pièce de terre ap-
AULOURAT, qui a de l'odeur. — . pelée le champ des oies (à Bizanos). —
qui sent mauvais Doits cndahres Inste au-
:
Auquete, auquine, aucote,dÀva. Couni l'au- :

lourafz. L'aram pondéré mia la peste, N. que halhe, comme l'oie de la crête, se dit
i.AB. Des cadavres qui sentent vite, l'odeur proverbialement au sens de pas àwtowi :LIa
pourrait ]iroduire la peste.
Arc AUK 71

dinès?— Couin l'auque des de-


haUie.<.< A-t-il s^Ki. Monseigneur aux longues oreilles:
niers (de l'argent)? — Comme
loie de la l'âne.
crête. » « Chargé d'argent comme un cra- AURELHE, AULHERE, oreille .Lo
paud de plumes. » l. r. de li.xcy Prov. ;
balhare .'fUS sas aurelhes. bar. Il lui donne-
On raille les gens de Saint-Gladie en di- rait sur les oreilles. Xouste reiiqu'ey corjif-
sant ^-1 Sent-GlaïUe, las auqiies se hanhen
: fat d'aulheres de bourrique. NAV. Notre roi
per coitmpanhie.V. B. A Saint-Gladie, les est coiffe d'oreilles d'àne. Bener las f/ofjs e
nies se baignent par compagnie. Les gens lasaure'dex. CH.ORTU. Vendre lelardducou
a qui l'on applique cette locution seraient et les oreilles (du porc).
traités en fr.de « moutons de Panurge. » AURELHÈ, Aurelher, oreiller ; Ung
Lorsque, venant des montagnes d'Ossau, aurelhè e u»;/ cupsèe. ARCii. Un oreiller et
la neige tombe à gros flocons, on dit dans un matelas.
les campagnes deMonein Ossauque pliDue : AURELHE-DE-CRABE (oreille de
las anques. Ossau plume les oies. — Uca- chèvre), mauvaise herbe des prés; plantago
iff Un tuyau d'oie une plume
d'aiique. nied'ia.
pour écrire.
«l'oie —
Yacotdet de las aiiques
;

AURELHE-DE-SOURITZ (oreille
Pontacq). Jacquelin des oies; un niais, un de souris , plante; voy. Caxsc-rauye.
imbécile. AIJRELHETE, oreillette. — ,
petite
AUQUÈ, AUQUÉRE, gardeur, gar- feuille qui se voit recourbée au sommet
deuse d'oies. —
Jaii l'auque. Jean gardeur des beaux épis do maïs encore verts.
d'oies; terme de dérision, de mépris. AURELHOU. AULHEROU, ver-
AUQUE-BÈRE d'oie-belle), celle soir, oreille de la charrue.
que garde pour la ponte A la Cande-
l'on : AURELHOUS, AULHEROUS ,

lère, Toque lou eu a l'auque-bère: si Voeu oreillons, inflammation des glandes voisi-
nou ha. que l'habera. pr. b. A la Chande- nes de loreillo.
leur, touche le « croupion » à l'oie-belle; AURELHUT; voy. AureUwt.
si ellen'a l'œuf, elle l'aura bientôt. AURESOU, Oratioo, oraison, prière :

AUQ'UI, couvrir; se dit du jars s'ac- Auresou de deu lQ<i


la m'isse dimeurhe aj^rés
eoLUilant avec l'oie. la Pentecouste. IM. Oraison de la messe du
AUQUIROIJ, tout petit oison. — seizième dimanche après la Pentecôte.
(Juoand la hoelhe dou hiijuè eouni la pâte E Sant Pee estabe en oratioo, car l'a.he rené-
de l'auquirou, que eau ha lou brespè lou E gat. H. s. Saint Pierre était en prière, car
hresperou prov Quand la feuille du figuier
. . il l'avait renié.
est comme la patte de l'oison, il faut faire AUREY. vent, souffle, brise L'aurey :

le goûter et le petit goûter. Alors les jour- qui houlei/e au iniey de las hoelhetes. SEi.
nées sont déjà longues; le temps est venu La brise qui folâtre au milieu des (à tra-
où les travailleurs, dans les champs, doi- vers les) tendres feuilles.
vent faire un repas, brespè, dim. hresperou, AUREYA, souffler, venter.
entre le diner et le souper. Quand les i< AURIACALHE, les gens de la com-
feuilles se montrent, sur le chèvrefeuille, mune d'Auriac. Dans leurs querelles avec
grandes comme les oreilles d'une souris, leurs voisins les gens d'Astis, ils s'attri-
la seconde collation doit être sur le sen- buent sur eux une insolente supériorité:
tier. ) L.-F. s.^uvÉ; Prov. de la basse Bre- Auriacalhede bousgarsous, Ast'issalhe Ions
tagne. lou-garous ; Auriacalhede bonnes gouyes,
Aur, Au, or Balha dues pesses d'aur.
; Ast'issalhe las cap-de-trouyes ; Auriacalhe
PAR. 11 donna deux pièces d'or. De valou de bous linsoiis, A.stissalhe d'escouhassoils.
de dèt~ mUe escutz d'au. F. Eijl. De valeur D. Les gens d'Auriac (sont) de bons
B.
de dix mille écus d'or. D'au toutbrocat. DE garçons, ceux d'.Astis des loups-garous à ;

SALETTES. (Son vêtement) tout broché d'or. .\uriac fsont) de bonnes servantes, à As-
Gran aur, grande somme Den f/ran aur. ; tis des têtes-de-truie les gens d'Auriac
;

H. s. Ils donnèrent (aux gardes du sépul- (couchent dans': de bons diaps, ceux d'.\.s-
cre) une grande somme. tis sur des balavures.
AIJRAA: vuvez Ahera/i AURIBAYT (oreille-basl, porc Au :

AURADGE." OÙRADGE, orage. iitiey dons auribaytz, Sous terres cassour-


AIJRANLÈLE ; voy. ILiuranlèle. rutz, enter Orthez e Bayfz. SEi. Au milieu
Aureile; voy. Aurelhe. des porcs, sur les hauteurs couvertes de
AURELHÀA, paire d'oreilles. — , l'o- c!)ênes. entre Orthez et Baigts.
reille et le pourtour. AUR IN A. Aurinar, uriner: Au
AURELHAT, AURELHUT. qui a l'iijrar dru tesluiuent, Brrtranet aurinave

de longues oreilles. Moussenhe l'aurelhut. ARCH. Au livrer du (en livrant le) testa-
72 A US AUS
ment, Bertrauet urinait. (Il s'agit d"un pheni.1'. Hounc. Des oiseaux vous êtes le
idiot). phénix.
AURIOÛ. OÙRIOÙ, loriot : Quoaiid AIJSÈRE, femelle d'oiseau («oiselle» :

l'oiiriod chhdahi: noux hif/uès. sEi. Quand Enta A^ou seram empexatz de
ht priniehère,
le loriotsifflait sur le.s figuiers. On ap- trouba f/u-aufe ««xè/'C.LAC. Pour le prin-
gens de Rébénac lovs aurioiis de
jielle les temps nous ne serons pas empêchés de trou-
Rebenac. D. B. —
Dans la Provence, « far ver une autre « oiselle. Appeler une »—
lauriol », faire le loriot, signifie faire : jeune fille ausère, ce n'est point faire son
le bouffon, le niais; le fin, le dissimulé. éloge. —
Hereière, Cap d'ausère. PROV. Hé-
iroNXOKAT Dîct. ; —
Tout cela pouvait être ritière, tète d"« oiselle. » On appelle here-
appliqué au caractère des gens de Rébé- tère, enBéarn.la fille unique d'une maison.
nac. Le proverbe leur reproche d'être vaines de
AUROT, AUROST. chant funèbre : la dot quelles doivent avoir, et, pour cela,
riour(iiloure>i Inur/ade-t Que di(/ou» de Vau- de se laisser aller à des caprices qui chan-
ro-st lus ointes desoidudes. G. l'AT. Pleureu- gent comme tourne la tête d'un oiseau.
ses à gages dirent de 1' aurost » les cou-
<i
Elles passent aussi pour n'être pas très-
plets désolés. Aurostz d'Aspe. D. B. C'est commodes en ménage. On lit dans la So-
dans la vallée d'Aspe, particulièrement, ciété béarnaise au d'ix-hidtième siècle, p.79 :

que des femmes, de nos jours encore, font «M'^*^ Darret, héritière, très-bien faite, très-
entendre des chants de leur composition bien élevée, étoit le plus riche parti qu'il
jiendant les cérémonies funèbres. « Il y y eût en Béarn mais, par la raison pré-
;

en a d'attendrissants, dit M. l'abbé Men- cisément qu'elle est héritière, et qu'elle


jùulet; d'autres, au contraire, sont de na- l'est dit-on, beaucoup de la manière du
,

ture à exciter le rire par un cachet de Béain. c'est-à-dire qu'elle voudra maîtri-
fausse douleur et certains à-propos dune ser, elle ne fera toujours coucher son mari
finesse remarquable. » Chronique du dio- sur des roses. »
cèse et du p(i)/s d'Oloroi). A'USERË, Auselè, oiseleur : Maudit
AUROU': v.iy. Aherou. sieVauserè qui de toun nid lous te tiré !
AUROUSTA, chanter a aurost » 1"
: Nav. ^laudit soit l'oiseleur qui de ton nid
Daune ahadesse, ah!
m'aurousta.
bienetz te les tira (qui t'enleva tes petits du nid).
NAV. Dame abbesse, ah venez me chanter ! Auselè. DÉx. —
A la Porte-Nabe, autant
r « aurost » ( venezchanter vos couplets d'auserès Coûta de tisnès. D B. la Porte- A
à mes funérailles). Neuve autant d'oiseleurs que de tisse-
,

ATJROUSTADE. action de chanter rands Se dit d'un quartier de Pau habité


Y.n,n..<t. autrefois par des tisserands, tous oiseleurs.
AIJRUG'DE , chenille, insecte ram- A chaque fenêtre éclairant un de leurs
pant. — P.sp. ec oruga. » métiers, on voyait appendues des cages où
AIJRIJG"DE, légèreté, inconsistance, gazouillaient linottes , chardonnerets et
iri-i'flexion ; folie. verdiers.
AURUGUÈ, étourdi: un éventé : Aco AIJSERÈ: se dit d'un cheval Chibau
:

hou inanquainent d'u pèc, du auruguè. auseré, cheval sur l'œil; le mouvement, le
i;iii:. Cela fut manquement d'un sot, d'un vol d'un oiseau l'effrayent.
éventé. AUSERE Y A, 'être amateur d'oi-
AXJRUG'UEYA, agir eu étoiudi, seaux — ninscr.
. .

connue un fou. AUSER"UMI, vilains oiseaux, les oi-


AUS. AUT; vny. Aute. seaux niusibles : Aquere gourmandalhe
AUSA. Ausar, oser Ausijurar ub : d'auserumi LETT. orth. Ces voraces de
.

.1. t(.-<tiii((iiii que lo bestiar geixs de mon vilains oiseaux.


parc. F. B. J'ose jurer avec un témoin que AUSÈT, AUSÈ
YCH, Auseg. oiseau :

le bétail sort de mon parc. Yov. Gausa. L'ausètdeplaa inechaut augure Qu'eg aquet
AIJSANCE Aspe;, hardiesse. nègre de courbas, nav. L'oiseau de bien
Ausardementz, audacieus-ement. f.b. mauvais augure, c'est ce noir de corbeau.
Ausart, osé, hardi Nulhs hom de ma: E losausetz bolan. h. s. Etles oiseaux volè-
terra sia fan ausart que caud/i an/enta nulhs rent. Z'osfctw rfe« fo.sef7orffa.s-.yef/orjrf"aw.s-e(7<.
hoiii dajf'ora la terra. F. B. Que nul hom:r.e
de ma terre ne soit si osé que de changer
T)Éx. La maison du chasseur d'oiseaux. —
à l'écarté, jeu de cartes, le roi Qui bire :

de l'argent à un étranger. lou sept, ha l'ausèt. Qui retourne le sept,


Auselè: vov. Auserè. a l'oiseau (le roi). Auseref.auserin, ause-
AUSERALHE, grand nombre d'oi- rot, auserou, dim. Auserilhet, auserilhih,
seaux; les oiseaux : De l'nuseralhe ètz lou auserilhot.auserilhou, superdim. Auseras.
aug.jgros vilain oiseau.
AUT AUT 73

AUSÈT-BLU ( oiseau-bleu ), niartiii- AUTAPLAA. Autiui plau, aussi bien.


péeheur. ('Lialonient : /."«.s- C'ar/otz de Bielesee/ure,
AUSÈT CREPAUT - engoulevent
. paa, Que nimi/en niesture A a-
tii-us inaiifjuc
c fa pan d- vol an t. Attt^ii/ch-rrepaittè. N.LAB. taa plan. ii. B. Les Cagots de Vieilose-
AUSSALEES: voy. Oxsalees. gare, s'il leur luanque du pain, mangent
AUSTE.a yitre: Paripiii sus uustes punctz de la « méture » aussi bien. « Lappctit et
V. E<jl. Parlous sui* d'autres points. Vov. la faim ne trou\ eut Jamais mauvais pain.»
Aufp. AUTA-SPÈR (Hay.J voy. Esj'èr. ;

AUSTOUR. Austor,
autour, oiseau AUTE, AUTRE. Àltre, adj. et pron.,
(le chasse Xulli hoin mi jxaii oeus d'cnts-
: autre : L'aute L'autre voisin. L'aute
lies')}.

tor. F. B.Que nul homme ne vole des œufs niajisou. L'aune maison. Prenetz lu ou
d'autour. A tinule de seithor de Bearn un l'aute. Prenez l'un ou l'autre. (,hte la rar-
((vstor. ARCH. Au chancrement de seigneuf nieerie d'Ortess sie jier tots temps mes en .\.
du Béarn ( on donnait) un autour. Per — loçj en Bord Biell e en autre log en Bore

Sent-Urlaa, Austouren maa. pr.h. Vers la Xau. CH. 0. Que la boucherie d'Orthcz
Saint-Urbain, autour à la main. Ancien j>ro- soit toujours désormais en un endroit au
verbe des chasseurs à l'épervier. Bourg -Vieux et en un autre au Bouig-
AUTA, AUTAA, Autar, autel Lox : Neuf. Ah de sons altres amies. ARCiï. Pour
neuf sdçrainent de l'odta . c.\T.Lesaintsaci'i- ses autres amis. —
On dit aussi auti, ant.
ficede Y aniel. Davantl'autar dsMoi>sen Sent autre : Bous autis, vous autres l'aut cop, ;

Antoni de Naharrenx jura... M. B. Il jura l'autre fois. —


Aiit n'a jamais signilié
devant l'autel de Mgr Saint Antoine de « atours », comme on l'a prétendu dans le
Navarrenx. —
Cet autel était spéciale- Bulletin de la Société des se., Iftt. et arts
ment consacré aux serments dans des ques- de Pau (1880). —
Autz, autre chose; sens
tions d'adultère. —
Bère roum l'autaa de ans, sans autre chose ^>cr aif-s, pour au- ;

Caul/os. PROv. Belle Tparée) comme l'autel tre chose N'ère pas question d'autz hingt
:

de Caubios. Se dit d'une femme aux bril- lègues adarround. V. bat. Il n'était jias
lants atours. En fr. « Elleest parée comme question d'autre chose vingt lieues à la
un autel du jeudi saint. » Qu'ha lièyt la ronde. Balhatz-m'aeo sens ans. Donnez-
qlè;ise,que lie ïauta. Il a fait l'église, qu'il moi cela sans autre chose. ^Ll' que jier
fasse l'autel. Il faut terminer ce que l'on a aus no degosse. F. B. Bien que pour autre
commencé. « Quand on a fait trente, il faut chose (le seigneur) ne dût pas (prendre
faire trente et un»; traduit du fribourgeois. l'amende).
En it. « chi fè sei fè sette.» Romanht, vi. AUTEDEMENT, AUTADE-
A'DTAA autan Bad d'autaa,jdou)/e
. : MENTZ. aiiti-enient.
douii'aa.vuox.Xentà'anvàn, pluie demain. AUTESBETZ, autrefois une urnes :

A'DTAA; voy. Autant, adv. d'omi d'armes auteshetz entpauzats per Mos-
A'DTANT, adj. Autantz d'amicxs qui : senhor a la hesiau de Salies. R. Quatre
pouscatz hahé.. Autant d'amis que vous armures d'hommes d'armes autrefois im-
puissiez avoir. Portant CL scidz e autantes posées parMgr (Gast.-Phœbus) à la com-
f'estraus. F. B. Portant cent cinquante écus munauté lie Salies.
et autant de haches. AUTESCOPS, autrefois.
AUTANT, AUTAA, adv., autant, AUTI voy. Aute. ;

aussi. AUTORC"; voy. Atidorc.


AUTABEE. aussi bien, également : AUTOUR, Autorn Autour d'ère me :

Lox qui de la nwrt xeranestatz companhoos hrdanci. NAV. .Autnur d'idle je me balance.
Kiea autuljee trandors .v. v,. Que ceux qui Ung arralhei/t ah l<> niarehapee tôt autorn.
auront été complices du meurtre soient ARCH. Un châlit avec le marche-pied tout
(•gaiement tiaitres. ^'ov. A talée. autour.
AUTALÈU, aïK-itnr. AUTOURITAT. Auctoritat, auto-
AUTAMENTZ,AUTEMENTZ, au- rité. — , octioi : Per autor'itat dequeste
iK'iiient. earte. ARCii. Par octroi de cette charte. —
AUTANT, Atant, aiis.si nombreux : autorisation : Sei s licence e auctoritat deu.
Alantz honiis mm
// entra ran. F B. Aussi senlior. iiî. Sans permission et autorisa-
nombreux que soient les hommes qui en- tion du seigneur.
ti'eront. Due.s t)rasseres per nufj Jjrasxer. Autrey, concession L'autre)/
oi-ti-oi. :

afantes cum ne bulhen. ART. (Il sera fourni) de la dilution autreyat per la
e ter mi
deux ouvrières pour im ouvrier, en aussi mayorparl. V. B. L'octroi du délai, du terme
grand nombre que l'on voudra. accordé par la majeure partie (des créan-
Autapauc ; voy. Taper. ciers).
74 AYL) AY(i

Autrey. Autruy, dautiMii : Prat, dez-moi un peu, s'il vous plait, à soulever
rinhe, ou autre sarnilh autrey. OUT. s. ( la toile (le voile). Y
Vaytaut a mounta :
Pi'é, vigne ou autre enclos d'autrui. Preei^ « Jlerci, Moussu Matheu. » nav. Et l'aidant

en adulteri ah Vautru)/ molher. F. B. Sur- à monter ( à cheval, il lui dit ) « Merci, :

pris en adultère avec la femme d'autrui Monsieur Mathieu. » Los testhnon'is deus-
AUTRE Y A. Autreyar, octroyer, quoaus lo senhor de Doinesanh se bol aydar.
concéder Si ni/el/iorufors no-us autreia-
: ARCH. Les témoins dont le seigneur de
ha. F. 0. S'il ne leur octroyait de meilleurs Domézain se veut aider. D\u bous ayde !
fors. Que me autreges saler gohernar lo Dieu vous aide locution employée au sens
;

too pohle. H. s. Que tu m'accorde de de « bonjour. » \o\. Ajuda.


savoir gouverner ton peuple. Caperan AYDADOU, Aydador, aide, celui
2>ot rasonar en sertz caas autre>/atz eu qui aide : .Uon Diu, mon aydadoo, Tu es
dret. F.B. Prêtre peut plaider en certains mon Sauvndoo. PS. Mou Dieu, mon aide, tu
cas admis en droit. —
réf., s'entendre,
, es mon Sauveur. Voy. Ajudadou.
se mettre d'accord Se autreyan los pohles
: AYDE, Eyde aide, secours, : Sens
per que juratz sahutz los fessen losjudya- bo.'ite ayilc qu'èri peryiale. v. bat. Sans vo-
mentz. IB. Les peuples s'accordèrent pour tre secours j'étais perdue. Per rason dcu
que des jurats connus leur rendissent la dot e eydes deu matrbnoni. arch. Pour rai-
justice. son de la dot et (comme) aide pour le ma-
Autreyament, consentement Loquaii : riage. —Drin d'ayde hè yran plasé. PR. h .

luudamente autreyament fe. ARCH. Appro- Un peu d'aide fait grand plaisir.
bation et consentement qu'il fit (donna). AYÈ, AYEY! Aïe Ai/è ! may ! B'ey
!

A'LTTZ voy. Aute.


; (jran chayrii ! PR. B. Aïe mère j'ai bien ! !

AUYOIT (Ossau), myrtille, airelle; vac- grand chagrin! Ayèy ! que-m deshcdete
chiiuni myrtdus. ..Voy. Ujou. SEI. A'ie (la misère) m'étouffe.
!

AIJYOU, OÙYÔU,' rayonnement de AYÈRE (Bay.), lierre Layère... Au :

calorique, douce chaleur .^4 l'auyou d'a- : cassou touyour ayarrade. lag. Le lierre au
quet hoec aymahle. LAM. A la douce cha- chêne toujours accroché. La voy, a de
leur de ce feu charmant. Ue auyou de l'art, /a a fait corrs avec ;?/«t ; ailleurs
sourelh Un faible rayon de soleil.
. yî-'yre, lùèyre ; lat. « hedera. »

AU Y OÙ. Auyol, aïeul Es en po- : AYERGA , ajuster, arranger, dispo-


il er de pay o de son auyou. F. B. Il est en ser, accommoder. Ayeryadet, dim. de ayer-
la puissance du père ou de sou aïeul. gat, participe passé B'ès bère, si dise lou
:

Ramonde de Durban, sa aryole (auyole) gïbre a laflourete Atau ayergadete. lac. Tu


ARcn. Raimonde de Durban, son aïeule. es bien belle, disait le givre à la fleurette
Aujuii.'^. v.Eql. Aïeux, ancêtres. ainsi bien placée.
AUYOURADE, OÙYOURADE, dé AYGABÈES ; môme signif. que Ay-
gageraent de chaleur, douce chaleur Larè, : guebèrs.
(fue m'arrehès dab la toue auyourade SEi. . AYGADE, crue d'eau ; ondée ,
pluie
Foyer, tu me refais avec ta douce chaleur. abondante: Siule, mouliè, l'aygade arribe.
— rayon de soleil
, L'aute casse a las
: PR.B. Siffle, meunier, l'ondée arrive. Se dit
auyourades, L'aute ouhrè de las escurades. au sens de Soyez content, voici une au-
:

s. LAB. L'un chasse aux rayons du soleil, baine. —Lorsqu'un moulin chôme l'été,
r.iutre ouvrier des obscurités (des nuits) faute d'eau, une pluie abondante réjouit le
AXAT (Barétons), sorte de hoyau. meunier.
Esp. « azadon. » AYGAROLE ; voy. Aygassère.
AXÈRE (Ossau), fém., plat circu- AYGASSÈ, Aygasser, évier : Fara
laire, dans lequel on confectionne le fro- un aygasser oml sera ordenat. ARCH. 11 fera
mage . un évier où il sera ordonné (à la place qui
AYACA, coucher : Lous raas ayaquen sera indiquée).
las b'ifzen courrent. lett.ORTH. Les chiens AYGASSÈ, porteur, vendeur d'eau.
en courant couchent les vignes. re- — , L'aygassère, la porteuse d'eau. Aygas- —
poser T'ayaca lou cap sou qu'ka rèyte d'à
: sès de Bonnes. D. B. Sobriquet des habitants
calhau. SEi. Pour reposer la tête, il a man- de la station thermale d'Eaux-Bounes.
que d'un (il n'a pas un) caillou. réf. — , C'est ainsi qu'au temps de Mondor, les en-
se coucher, se mettre au lit, s'étendre. vieux du célèbre charlatan, qui s'enricliis-
AYASSA-S, se retirer au gîte; se sait avec ses philtres et son élixir. préten-
coucher. daient qu'il débitait la Seine en flacons,
AYDA, Aydar, aider: Aydats-nie et ne l'appelaient que « marchand d'eau
drhi, s)-p)plotz. a suslheha la fêle. puy. Ai- claire. » Il va sans dire que ce rapproche-
AYG AYO 75

ment ue porte que sur les mots < marchand raie. — , Taulemcnt enque sie... l'augoebees.
d'eau claire » et ai/gcissèg. ARCH p. Un entablement où sera le ché-
AYGASSÉRE, AYGAROLE. f( in , rieau.
(merle deau), le cingle ; cinclus meruhi AYGUE-DE-NOGUE, brou de noix
AYGASSEYA, manier fréquemment (li(jaeui').
l'eau,avec excès, et, par suite, la répan- AYGUE-LIROT (eau d'aileron, ali-
dre autour de soi. riif , très-léger.
l)ouilI()u clair,
AYGASSUT, aqueux AYGUÈRE, aiguière Dues aygueres :

AYGAT.amas d'eau, débordement, daurades. ARCH. Deux aieuière.s dorées.


déluge Toittan las rlmlubastathts De ton
: AYGUE-ROUS, AYGUE-ROS, ro-
aygut. PS. Toutes les averses de ton déluge. sée Flore, j>er de miey la prade, Dens
:

— Deus machans los ai/gatz m'esbarhihau. l'aygue-rous se refresquelr. .iUL. Flore, au


IB. Des torrents de méchants m'épouvan- milieu de la prairie, sp rafraîchit dans la
taient. rosée. Arregoulatz-pe d'aygue-ros Deeap a
AYGIJE, Ague , eau : Baient coii/n l(if< branes Kobroutten. SEI. Rassasiez-vous
l'at/gue harat. PROV. Vaillant (actif,
clea de rosée sur les bruvèrcs savoureuses.
vif) comme l'eau du fossé. Un individu pa- AYGUE-SENHÀDE, eau bénite La :

resseux, inerte, « qui ne remue pas plus lio--ise qu'asperyan tout- dab aygue-senhade.

qu'une borne.» Lo de afjite-caute. c. s. Le G. BAT. Tous aspergèrent la fosse avec de


(domaine) d'Eau-Chaude. Ayguete, dim.: — l'eau bénite.
voy. ce mot. — Aijfjasse. ang. : Ue at/f/asse AYGUE-SENHÈ, bénitier.
escuranhouse. SEi. Une vilaine eau noirâtre. AYGUETE (dim. de aygue, eau), ruis-
— Aygues-Bounes, Aygues-CauteSj Eaux- seau Couru l'ayguete qui cour cabbat las
:

Bonnes, Eaux -Chaudes. Etablissements nrribères. mey. Commele ruisseau qui court
thermaux des Basses-Pyrénées. Las aygties à travers la plaine. Une aygueta aperada
de l'arquebusade. D. B. Les eaux de l'arque- Castaede. pict. L'n ruisseau appelé Cas-
busade. Dénomination des Eaux-Bonnes ; tède elles de Busy et d'Ogeu. Dans la
:

d'après M. le comte d'Angosse, elle date de chanson attribuée à Gast.-Phœbus (Aque-


la guérison des blessures de plusieurs soi- resnio7danhes)Ac mot ayguete ne peut être
gneurs béarnais, qtù, ayant suivi Henri il, pris au sens propre de dim.: Passeri l'ay-
i-oi de Navarre, à la bataille de Favie, en guete sens poil de-m negi. Je passerais l'eau
152G, avaient été gravement atteints de sans peur de me noyer.
coups d'arquebuse. L'ai/gite de sent Yan. AYMA. Amar. aimer: Tu qui-t plasès
11. B. L'eau de saint Jean. Dans la com- au care.isci. Ptr sa qui you l'aymabi. DESP.
mune d'Arrien qui a pour patron saint
,
Tui qui te plaisais à le caresseï', parce que
.1eau-Baptiste, se trouve une fontaine dont je l'aimais. Que vos amets lo un a l'auir.
un croit l'eau efficace pour la guérison des H. s. Aimez-vous
l'un l'autre. Aqueg que
plaies, particulièrement la nuit, veille de ni'aïue, sera aniat deu me Pay. ib. Celui
la Saint-Jean. L'nygue de Gan. IB. L'eau qui iiTainie. sera aimé de mon Père.
de Gan. Ce bourg avait une source dont AYMADOU, amant : A Vaymadou
Bordeu avait signalé les vertus curatives ;
prousejilhete, A ki Jilhete u ayniadou.^k\
aujourd'hui elle est presque comjilétement A l'amant douce fillette, à la fillette un
abandonnée. Le dicton ne rappelle point amant:.
l'efficacité de cette eau il n'est qu'une ; AYNAT, aine: Que l'aynatde la coude
antiphrase et désigne le vin généreux que Porte lu rleque y l'expercu ! NAV. Que l'aîné
jiroduisent les vignobles de Gan. Yacojtlef de la couvée porte la crête et l'éperon !

de las aygues. ib Jacquelin des eaux. Ex- Se dit proverbialement pour souhaiter que
pression de dédain usitée à Pontacq. le premier- né d'une famille soit un gar-
AYGUÉ (Bay.), masc, amas d'eau çon. L'aynut de Parbuyse. D. c. L'aîné
dormante, mare. de Parbayse. C'est le titre que prend le
AYGTJÈ, Aguer, évier Preiie lou tar-
: village d'Abos, auquel appartenait le ter-
ra.-: a l'ayguè. Prendie la cruche à l'évier. ritoire de la commune actuelle de Par-
/'eyr>^iJ'agver ro/iqiKdfl.AiiCH.Pïevred'évicv bayse.
brisée. AYNE, âne: You èy poil que l'uyne Sus
AYGUEBÈES, Augoebees, sur les l'enfant desgayne Quoauque cop de pèe
ijiontagnes, ligne de jiartage des eaux.
versant, coteau Ba'dlie-in tau 2>èsse, Ou
:
— NOËL J'ai peur que l'âne ne desserre siir
l'enfant quelque coup de pied. Toquun Iok
da-m lou rastanhet.
}>alhe-ml'aiiguehèes,ou uynes. arcii. Menant les ânes. — Aynut
N . Donne-moi telle pièce (de terre),
PAST. aynote, dim.. ànon, petite ânesse.
ou donne-moi le coteau ou la châtaigne- AYOASSÈRE, fém., myrtille, c.
76 AYS AZE
AYOtJ, Lojilh c la jilha qui sou
aïeul :
AYSINE, Aysina, facilité, occasion
en poder (Jeu pay e de la mny o de l'ayou. favuiable : Guarda
Juda-i aysina cttm los
Y. lî. Le fils et la fille qui sont en la puis-
1 y liuras. H. s. Judas regarda (chercha) une
sance de i)ère et de mère ou d'aïeul. — occasion favorable pour le leur livrer (pour
Jjo«s. F. E^il. Aïeux, ancêtres. livrer Jésus aux Juifs). Voy. Agine.
AYRE, air : So qui 2tatise\couin l'ayre. AYSIT, aisé, facile, qui est sans dif-

iM. Ce qui ])asse comme l'air. Uilh de la ficulté; qui est complaisant, qui n'est
JUtrrtatj deu sourelh, deit f/ran nyre. NaV. pas difficile sur le choix des personnes et
Fils de la liberté, du soleil, du grand air. des choses Arrestat lou ! Paraule ays'idr.
:

— La estelle... estahe mes haxa entre l'ayre PEY. Arrêtez-le! Parole aisée (c'est facile
ela terra H. S. L'étoile se tenait plus basse à dire). La glèysequey ays'ide: Qu'atfjahe
(était plus basj entre le ciel et la terre. tout. iD. L'église n'est pas difficile elle :

L'ayre qui rau'siula'Tayia balha la Ityt a ](rend tout. Jan l'aysit. Jean l'aisé. L'in-
la laque Gayole. lac. L'air qu'il faut sif- dolent ou « Monsieur sans-gêne » l'ami ;

fler pour que lahache Gayole donne soi des œuvres faites.
lait. Ayret, ayronlet, ayrouUn, ayroulot, AYSO ; voy. Asso.
ayroulou. dini. AYTA vov. Ayda. :

AYRETÈ, même signif. que Heretè. AYUDA voy. Ajuda ;

AYREYA, aérer. — soulever, enlever: , AYUDADOÙ, Ayudador, aide, ce-


Lou braille tantayreyant. F. lab. Le branle lui (pli aide. Aii'dedur. xiujU.Xoy. Ajuda-
(danse d'Ossau) si enlevant. flotter — , : dou.
Ayreye Vestandard de neijre acaperat. G. AYUDE, aide, secours Que courri :

BAT. L'étendard couvert de noir flotte. tau barbe, que hiengue da-ns ayudc. v. Je
AYRIAU, masc: « La maison, dit cours chez barbier (poui') qu'il vienne
le
J. de Bêla dans son Comment de la coutume nous donner aide. A'iude e bon cosselh re-

de Soûle, comprend Vayriau et ses dépen- qucritz los doneraii segon lor saber. auch.
dances.» Cf. D.-c. « aeriale. » Aide et bon conseil requis ils leur donne-
AYROULET (dim. de ayre, air), zé- ront selon leur savoir. Voy. Ajude.
phir Jlentre lotis ayrouletz lien flouri dus
:
AYULHA-S, s'asenoiailler. v. bat.
printemps, v. BAT. Pendant que les zé- AYUSTA; AYUSTAMENT voy. ;

phirs firent fleurir deux printemps. Aju^tii . Ajii-'<tainent.

AYSIE, masc, état d'aise, bien-être, AZEDAT, agacé. aigri. — ,

commodités de la vie, joie Lous plasés,


: AZET, N'hayatz lous
acide. — , serré :

lous aysies, lun hèstes lett. oktii. . Les dinès tant azetz. NAV. N'ayez pas les de-
plaisirs, le bien-être, les fêtes. niers si serrés (soyez généreux). Port —
AYSINA, aider, rendre une chose fa- « azedo » .

cile à faire.

B
Anciennement, le b etle v s'employaient avril; ca 6e, contenir ce&e, oignon; crabe, ;

l'un pour l'autre. On lit dans les mêmes chèvre; lèbe, lièwre loube, louve ne bout, ; :

])ages bener et rewer, vendre; vesii et bes'ù, neveu; recebe, recevoir. Les primitifs latins
voisin ; b'ii jyrovar et probar,
et r'ii, vin ;
sont: « Apicula, aprilis, capere, cepa, ca-
prouver. Que en écrivant,
l'on se servit, pra, leporem, lupa, nepotem, recipere. »
du b ou du V, la prononciation était la b, V, des primitifs latins devieiment fré-
même: le v sous la plume était le b sur les quemment u, qui forme avec les voyelles
lèvres aussi le // a-t-il définitivement pré-
;
qui précèdent les diphthongues au, eu, iu
valu Aboucaf, avocat; bene, vendre; ber-
: (l)rononc. «-o«/. e-ou,i-ou ; a, e, i, forts ;

vérité; pribat, privé. Le v ne s'est


t'it, ou faible). Mots latins « Clavus, faber, :

conservé que dans l'écriture de quelques débet, sébum, libra, vivus » mots béar- ;

noms propres: Louvie, Navailles, Karar- nais Clau, clou; haure, forgeron; deu. il
:

rof ;]on prononce^ Zoi(6ie, Nabalhes, Na- doit; seu, suif; liure, une livre; biu, vif.
harrot;'û ne peut être écrit aujourd'hui Les mots qui suivent: hahé, avoir; bebi-
que dans des mots français béarnisés. dou, buveur c'tbade, avoine, sont, dans plu-
;

b, dans plusieurs mots, tient lieu du p sieurs localités (du "Vic-Bilh. notamment),
des primitifs latins Abelhe, abeille; abriu,
: haué, bcuedou, c'iuase.
BAC BAD
h est quelquefois remplacé par ij (vers BACH vov. Bag, Ba',g. 2.
;

pnys de Chalosse) Goumi, vomir ne-


le : ;
BACH vov. Balx.
;

tjout, neveu; au lieu de hoinni, nebout. Vers BACHA, BACHADE; \ox.Baxa,


la montao-ne A'/or, pour abor, automne.
:
Ba.radr
Au b final est souvent substituée la Bachaler, bachelier : Maeste Gruilhem
forte p Sap. au lieu de sab ; il sait, de
:
Arnaud, barhaler en decreiz. C. M. Maître
mbe ; savoir, smtp, au lieu de saiih. sauf. Guillaume, bachelier en décrets (en droit).
Tienetz-p' aquhc pour tienetz-b' oqu'ni (tie- BACHE ; vov. Ba.re.
netz-bouf! aqulii), tenez-vous là. Cf. Grum. BACHÈT, BACHÈTCH ( Ossan )

béarn., 2e éd., p. 53-58, 46. vai>.-;oau. vase ; bateau, navire. Voyez


Le V, se prononçant toujours b, n*a été JJa.vf f.

maintenu, ci-dessous, que dans des cita- BACHETCH (Barétons); même si-
tions de textes où il se trouvait. gnif. que Coupef. Coutchet.
B, pronom enclitique, vous Que-b :
Bacon, salaison Bacon, hun dier. :

b(.ideri plan mefe en danse. NAV. Je vous BAY. (Droit de magasinage) salaison, un
voudrais bien mettre en danse. Yoy. Bous. denier. Dans balasquk et dulauren.<,
BAA,vain : Boloiital absolution fos inite, Etud. hi-ft. sur la vdle de Bayonne, ]i,
biine. cassade. M. B. Ils voulurent que cette 070, le mot bacon est suivi d'un point d'in-
absolution fût non avenue, vaine, cassée. terrogation. Il y a là sans doute inadver-
En bna. en vain En vaa rastir/at soy estât.
: tance. —
D.-c. « baco »,porcus saginatus,
rs. Eu vain j'ai été châtié. ustulatus et salitus. Adde hinc morue ba- :

BABASSA, baver. connée, salita et exsiccata. »


BABASSE, bave L'oeUi ardent, pUe : Bacu, vide Jo requeri... que me ayes a
:

de bahasse. F. LAB. (Le lion), l'œil ardent, Jexar (las escolasjfranques e vaeues. sÉR. Jo
plein de bave. —
Dans la fontaine, « Le requiers que tu aies à me laisserl'école li-
ijuadrupède écume, et son œil étincelle. » bre et vide.
BABASSOUS, baveux. BADA , bayer. suivi d'un complé- — ,

BABAU. —
On dit d'un homme fort ment admirer niaisement Lasgeni:
direct, :

laiil, qu'il est un babau. Pour les enfants, — badant sas paraides. Les gens admirant
1<^ baJiau est le croque-mitaine. Voy. Bnr- niaisement ses paroles. Souns amicxsque-u
bau,Barbo>i —
Dans le Rouergue, « bo-
.
//rtr/i»«.Ses amis radmirent(bouche béante'.
bau. VAYS?.. Dict.
)i BADALHA. bâiller.
BABEROU, masc, bavette. BADALHAYRE, bâilleur, qui bâille
BABI (Oloron;. BABIALÈ, masc. souvent.
mèche de chandelle de résine. BADALHET fOrthez); même signif.
BABILHARDA. babiller Lor hn- : que le suivant.
f/oa hnhdltarda-s bouta. PS. Leur langue BADALHOÛ, bâillement Lou bada- :

se met à babiller. Ihou nou pot menti : si n'ha Juimi que boit
BABIT (Montant) ; même signif. que droumi .PR H.Lebàillementnepeutmentii :

B'ih'l. s'il n'afaim,il veut dormir. Esp., même —


Baca : voy. Baque. proverbe. —
Bibe de croutz y badalhoii.t.
BACADE, troupeau de vaches ; les PR. B. Vivre de croix et bâillements. Etre
vaches. —'Bacades bibes, les troupeaux: oisif, paresseux, ne faire que bâiller. L'ex-
'<Les troupeaux appelés vulgairement dans plication que nous avons donnée dans vu.
le pays bacades vives »; 1774. état.s de B. p .40, est erronée. La locution croutz y
,

BEAUX. —
taxe pour le droit de pacage
, : badal/ioiis, croix et bâillements, vient de
(Juoand nou pounrem paya las d(irrère>i ba- << l'usage qui existait, au moyen âge. de
rades. NAV. Quand nous ne pourrions faire le signe de la croix et de dire «Dieu :

(layer les derniers droits de dépaissance. vous bénisse», à chaque bâillement, comnx?
— Pour cette taxe, un bœuf, une vache, à chaque éternnement. » a.cheruel, Dit t.
un cheval, comptent pour une bacade cha- dex lii.<titu1ton.<,ftc.
cun dix brebis ou dix chèvres payent ime
: BADALHO "ij, bâillon: muselière.
Abarada
b'ieaâp. \'ov. BADALOC. vide. Voy. Bouharoc. —
BACALAA :Pau\ BACARAU (Olo- insignifiant : Di-^^è qu'ère apoucrif ou qu'ère
ron), espèce de chou qui s'ouvre, se dé- badaloc. F. Egl. 11 disait quelle texte) était
ploie en longues et larges fouilles. apocryphe ou qu'il était insignifiant.
Bacaraa, soumis, qui est en état do BÀDAYRE, badaud; celui qui ne fait
sujétion Los esterlos no han adobaf (peut-
: que Ijaver, « baver aux corneilles.»
être adbofif) fotztemps de star buraraas. BADE, BASE (Vic-Bilh). Bader.
F. B. Les puînés n'ont pas consenti d'être naître, pousser, croître, (\cvomr:Lor(S dius
toujours soumis. Voy. Baquè. —
78 BAG P.AL

de temps passât, coum lou hilh de Marie, BAGANAU, BAGUENAUT (Bay. %


Si toutz nou hadèii ims e» quauque escude- vain Dah los raganaus Hanla iames va
:

rie. NAV. Si les dieux du temps passé ne m'a plagut. rs. 11 ne m'a jamais plu de
naissaient pas tous, comme le fils de Ma- hanter les (hommes)vains oisif Esta->i .

— , :

rie, dans quelque étable. (Juin hè hade hix toutz baganaus a case. v. Past. Se tenii'
herhes. iD. Comment (le soleil) faitpousser tous oisifs à la maison. En haganau, eu —
les herbes. Ile Vai/ffue hade Ini per son vain En haganau que nt'esganurri enta-p
:

permè miracle. ¥.E<jl.\\ fit l'eau devenir vin coo-transi. SEUM.En vainjem'égosille poiu'
pour son premier miracle. Lo maeste bado vous transii' le cœur. — BaguenautÇB-Ay. ,,

irai. H. S. Le maître devint m-ité.Losfruutz vaurien.


que Diu darea badpr. AHCU. Les fruits que BAGANAUDEYA, baguenauder.
Dieu donnerait à (ferait) pousser. Bayré, BAGANT, oisif : Quèm baganfz lous
m., naîtrait, i}Ou^sevait.Baduf,basut,baijut, pay.^a (!•<, per Sent-Guirouns : que-s cauliam
né, devenu en pelant castanhes e que debisam quauque
BADENGE, naissance ; venue, crois- drin. lett. orth. (Par ce mauvais hiver
sain-e. nous sommes oisifs les paysans de Saint-
BADINE (Mont), fém. vase en métal, Girons nous nous chauff'ons en éplucliant
:

pour transporter le lait. c. des châtaignes et nous devisons quelque


Badiole; \o\ .Ahadiole. peu.
BADIU,qui pousse, croît avec vigueur: BAGATYE (Bay.), terme injurieux:
frouj/ut badiu, garçon de vigoureuse crois- vagabond, chenapan. — Esp. « bagaje »,
sance arrame badibe, branche de pousse
: bête de somme.
vigoureuse. Baguebond voy. Bagamound
;

BADOUNC (Bay.j, or donc. BAHIDE (Bee y-ha Jiide, il y a con-


BADUDE, venue, croissance: ^ri^s fiance): sans doute, certainement. Ce mot
debouiic bddude.Xvhves debonne (de belle) est d'un emploi très-fréquent dans le par-
venue. ler d'Orthoz.
BADUT, cru, produit Lo bii deu ba-
: BAHURLÈ, hurluberlu Si quauque :

dut de la binhe. AUCH. Le vin du produit estrendnade goustabe u bahurlè. LAM. Si


de la vigne. On dit en fr. « le cru de l'an- quelque égarée agréait un hurluberlu
née »; loti Jiaduf d'nqueste an BAHUTCH (Barétons), bière, cercueil.
Bag, Baig, Baix, vallée : Las ba;/s Baisset (Bay.) voy. Baxèt. ;

d'Ossau, d'Aspe, de Baretoos. H. A. Les val- BAIX, bas qui couvre la jambe. A las
lées d'Ossau, d'Aspe, de Barétons. Dans cames qulian las filhes Bachs de hiu e de
les vieux textes, las Bags, las Baixcs, les coutou. F. LAB. Les filles ont aux jambes
trois vallées. Josbaig, Josbar/.F. B. Vallée bas de fil et de coton. Enigme Peti — :

du Joos (rivière). Larbairj, Larbag. dict. dehore, peu dehens ; Lhébe la came, Jaque
Vallée à\i Laa. anc. iar ( ruisseau ). •

— l'y dehens .^Poil dehors, poil dedans lève ;

bois: La Baig, bois, comm. d'Agnes; Baig la janibe, mets-l'y dedans ? Le bas. —
de Geup, bois de Geup, comm. de Castet- Baixs: voy. Bag, 2.
i)on et d'Audaux.iB. BAJOU même signif. que Bayou.
;

Bag, Baig, Baixs, bas Bentre en : BAJOULiA, envelopper de langes :

bag. BAB. Ventre en bas (à plat weatre). Au Toute en plous lous payriis que l'an bajou-
baixs de la mayson. IB. Au bas de la mai- lade. XAV. Les parrains ont enveloppé de
son. £'» bat, en bas débat (de bat), des-
;

sous. On dit aussi en bacJi, debateh ( Os-


langes (l'enfant) tout en pleurs. enve- — ,

j
lopper Hens u miey mantou bajoulat. iv.
:

sau ), en bayt (Orthez). Euveloppé d'une moitié de manteau.


BAGA, Bagar, avoir le temps Hètz : BAL, BALËE, vallée: Aqueres hau-
aco, si-b bague. Faites cela, si vous en avez tes mountines oiunbratjen nouste bal. BOR.
le temps. A\j li baga de bier. xrch. 11 n'a Ces hautes montagnes ombragent notre
pas le temps de venir. vallée (d'Ossau). La balée e sus besies cru-
BAGA, subst., oisiveté : La nature sades houn..., caduc per son arriu Mènent
baga e lou repaus deucors.m.
qu'ayi/ip lou deu soum. ID. La vallée (d'Ossau) et ses
La nature aime l'oisiveté et le repos du voisines furent creusées chacune par son
corps. cours d'eau venant du haut (des monta-
BAGAMOUND, Baguebond, vaga- gnes). —
ia balée signifie particulière-
bond: Limsjuratzfdraii panition deus...ba- ment la vallée d'Ossau elle prime celles ;

guebonds. P.R. Les jurats puniront les va- d'Aspe et de Barétons. Si l'on demande ;i
gabonds. un pasteur d'où il est, et qu'il réponde fiè-
BAGAMOUNDEYA. vas-abonder. rement Dr la balée. on peut être assuré
:
BAL BAL 79

qu'il cstd'Ossau. arcu., lus bals, les trois vocable, mes valedere.ARCE. Donation non
vallées Ossau, Aspe et Baretous.
: révocable. "mais valable.
BALiADII, danseur Haut! curé, non : Baledor, auxiliaire, allié: Aus amicx
troumpes l'alùde Deuabaladm, deu souna- e baledors de Mossenhor. R. Aux amis et
dou. NAV. Haut (allons 1) curé (chante vite alliés de Monseigneur(Gastou-PhœbusJ.
Toffice aujourd'hui), ne trompe point l'at- Seguin se los baledors de Mossenhor qui no
tente des danseurs, du ménétrier. (Dans son soos sosines. IB. Suivent (les noms) de-
les villages, on danse après vêpres.) auxiliaires qui ne sont point ses vassaux.
BALÀGUÈ, adj Bent balaguè. Vent . BALiiJE voy. Bal.:

du sud, vent d'Espagne. Baleia même signif. que Baltne.


;

BALAGUÉRE ," subst. fém.; même Baleiad, baleineau La dezme de la ba-


:

signif que bnit buînf/uè. Nos paysans di-


. leia o dou baleiad... au port de Beiarri-.
sent proverbialement Boloijuère Nou-s : L. 0. La dîme de la baleine ou du baleineau
iitou James de sequère. Vent du midi ne au port de Biarritz. —
Port, k baleato. »
meurt jamais de sécheresse. 11 souffle — BALENCE, value \ ftoriis pagan : . . .

d'abord du sud au sud-est, et puis du sud- per la mfnhs balence d'un rossii que-us J'o
ouest, chargé des vapeurs de l'Océan ; einpausat. R. U payèrent cinq florins pour
c'est ce vent du sud-ouest qui amène la la moins-value d'un cheval qui leur avait
])luie dans les Pyrénées, c. Boiihe ba- — été imposé.
kiguère, madure milhouquère PRov. (Au) Balence, gens attachés comme auxi-

.

souffle du vent du sud, miu'it le maïs. liaires au parti de quelqu'un Esser de la :

Balarjucres, averses Jlulhat coum u (juit : balence e de la sequele deu re// de France.
dequeres granes balaguère.^ lett. ORTH. . ARCH. Être du corps d'auxiliaires et des
Mouillé comme un canard par ces gran- partisans du roi de France.
des averses. BALÈNE, Baleia, baleine Tu as .m- :

Balahaa, ?, xxxvii. Le teste


dans ps. but las balenas atenhe, E
lors forts caps eu
latin, Ps. ?>Q, porte « Tota die misere- : brigalhas metut. PS. Tu as su atteindre les
tur, et commodat. » Le juste est ému de baleines, et tu as mis en menus morceaux
pitié tout le jour, et il prête. Le traduc- leurs grosses têtes, ia dezme de tota la ba-
teur béarnais dit (J'ai vu le juste) tout
: leia dou baleiad.. . au port de Beiarriz.
.

iornexercaa la charitat, Balohaa, prestaa, avait donné à l'église de Bayonue)


L. 0. (Il
tout le jour exercer la charité la dime des baleines ou baleineaux (qu'il
prêter. —
Balahaa ne peut signifier là
,

devait avoir) au port de Biarritz. Prou —


« faire grand commerce, négoce », parce loungtemps amusatz a la baléne. P. Vous
que ce sens n'est indiqué par rien, ni dans vous êtes assez longtemps amusés à la ba-
les mots, ni dans l'idée du texte traduit. leine. Dans les veillées où villageois et vil-
On ne saurait donc admettre ce qui en a lageoises sont réunis ta l'esperouquère pour
été dit dans le Gloss., à la suite de la ré- dépouiller le maïs, le travail fini, on joue
impression des cinquante premiers Psau- <<à la baleine. » L'un des garçons va se rou-
mes en béarnais: Ung Flouquetot, etc. : lant sous laperoque, la dépouille du ma'ïs,
Pau. 1878. et reçoit ou donne force tapes, aux cris de
BALANDRAN, BALANDRÈ, qui la baléne passe ! la baleine passe Port. ! —
a du laisser-aller, qui est sans tenue. — <' balêa. »
mauvais sujet. BALENT, vaillant, actif, diligent: A
BALANS, balancement. — En balaiis, tu, Jusèp, baient cassaiire ! NAV. A toi, Jo-
en équilibre. seiih, chasseur diligent. Gabe baient, que
BALE (Vic-Bilh). Basle, F. Egl., en- potz coula, Toutu coum tu tout que s'en bi
veloppe du grain de blé. F. LAB. Gave rapide, tu peux couler: <!(;
BALE, arête, os de poisson. même que toi tout s'en va (s'écoule).
BALE Baler valoir Quoant hau
, , : Baient coum l'aygue deu barat. prov. 1 u 1

aco? Combien vaut cela'.'A^oM bal'inarrè. indolent, un paresseux, un individu inerte;


Ils ne valent rien. Au delà de Nay, vers qui ne remue pas plus que l'eau du fossé.
la montagne, boii, vaut. Que boloré plus. — considérable <SV deu jyroar ab lo mes
. :

BAR. Il vaudrait mieux.


Baloré, baleré, baient homi. F. B. (La chose) se doit prouver
même signif. —
aider, protéger Jfiesu-
, : avec l'homme le plus considérable. fort, — ,

Xrist, bal-me! H. s. Jésus Christ, protége- puissant: Lo Diu d'Israël es qui ren Tout
raoi! —Se baler, se bien porter Sentz se : soulet son poble valen. PS. Le Dieu d'Israël
poder baie BAR. Sans qu'il pût se bien est (celui) qui rend, tout seul, son peuple
porter puissant.
Baleder. valable Donation.... no re- BALENTAMENT. vaillamment.—.
80 BAÎ. BAN
avec activité, avec ardeur. — avec force:
, Balios,rnème signif. que le précédent :

<S'e dressa valentament. PS. Il se dresse avec Le bente sera baliose. BAY. La vente sera
force. valable.
BALENTISE, BALENTISSE, vail- BALLÈU, BELLÈU, BATLÈU,
lance. — , activité, ardeur au tiavail. — , se- BET-LÈU, bientôt A rrihatz Lallèu. : Ar-
cours Aufiune^ halentisses e servit is qui
: rivez l>ientôt. Qu'hayey ma place Dnb lu
hahefeytou seif/nourde Bearn. arch. Quel- belléu Au cèu. gxr. Que j'aie ma place
ques secours, des services quil avait ren- avec toi bientôtau Ciel. Batlèu n'ey pas
flus au seigneur de Héarn. grand fait — ,
: encoère. pr. h. Bientôt n'est pas encore.
Tut la mon tas valeiithaa routa. PS. Tout le « Promettre et tenir sont deux. <> Per estaa
monde loue tes grands faits. het-lht escorchalz. ps. (Nous sommes re-
BALES (EN), en vain. gardés comme des moutons abandonnés)
BALESTE. BALESTRE, arbalète : pour être bientôt écorehés.
arc pour lancer des flèches : La mai/son... Baloos : voy. Belnus.
seize a mien de halexte. DICT., au
itiu/ treyt e BALOU, vallon: Paxhnis dequestes
mot « Saint-Saudens. > La maison sise à freacx halous. F. LAB. Pasteurs de ces frais
une portée et demie d'arbalète. engin — , vallons.
— Mes
pour prendre les taupes. une personne — , BALO'U, Balor, valeur. ralor.
dégingandée. F. B. Plu.s-value.
BÀLESTÈE, Balester, arbalétrier: Balsmar , Blasmar , embaumer :

Dtis cens rdiiipanhotis halestees menatz j^er Balsman lo. H. S. Ils embaumèrent lecorps
quoate caj)ita>/nes. ARCH. Deux, cents com- de J.-(". Le texte ms. porte blasman.
[lagnons aibalétriers menés par quatre ca- BALIJDE, BAYATJLE, câble pour
pitaines. Jleter •<i(S en armes los halesters. attacher la perche qui maintient le four-
iB. Lever en armes les arbalétriers. rage sur le char.
BAL.ESTRA, lancer avec l'arbalète ;
BALUTA , Balutar , bluter : Farie
tendre lare, tirer de lare. Jialuinde. r.AV. Farine blutée.
BAL.ESTRADOU , arbalt-trier ; qui BALUTÉ, Balutet, blutoir Farie :

tire de l'arc. halutadeab balutet miyau. BAT. Farine blu-


BAL.ESTROU, sorte de petit arc, pe- tée avec blutoir moyen. Bahitel spes. IB.
tit engin pour prendre les taupes: Si (/ra- Blutoir épais.
ies de l'un (/le e dou, naz, Au bal est mu (jue-t BAM, nous allons. Ebani? Allons-
(jaheras. N. L.vB. Situ grattes aved'ongle nous? ^ Oy. Ana
et le nez, tu te prendras au petit arc. BAM ! voyons Bam, ham ! sus quin !

Balet, galerie: Johan prometo r/uefara tatay pourterés toun suffradge .^NAV.Voyons,
un;/ halef en la mat/son de Biaixs. .\RCH. voyons sur quel bohémien porterais-tu
!

Jean promit défaire une galerie à la mai- ton suffrage? —


De bede, beye, voir, beyarn,
son de Biaix. —
d.-c. « baletum. » voyous: on dit aussi biam, d'où ham.
BALHA, Balhar. donner,
remettre : Bambau, fouet à plusieurs branches
Nou ne donnait pas
halliahe so qui debè. Il garnies de plomb au bout? A caas au- :

ce qu'il devait. Balhar la soine de quoale gunde lor fes plague ab arc, bambau plo-
centz scutz. art. Remettre la somme de made. ARCH. 0. Au cas où quelqu'un d'eux
(juatre cents écus. Gouyate qui pren, que-s ferait blessure avec arc ou fouet plombé.
halhe ou que-s ben. pr. h. Jeune fille qui BAMBOLE; employé dans cette lo-
prend se donne ou se vend.
, Femme <( cution : ha a la bambole, faire, agir avec
qui prend, elle se vend...» l. r. dk lincy. insouciance, à la légère, « à la je m'en
Balhar l'ayyue au molii. BAR. Lâcher moque » Jou cranhi que bous autz helz
:

l'eau au moulin; lever l'écluse. , fi-ap- — tout a la bambole. F. Past. Je crains que
per Lo balha de uny candeler defust sus
: vous autres fassiez tout à la légère.
Sun risadge. IB. Il le frappa au visage avec Ban, saisie-arrêt Domana ban sober :

un chandelier de bois (il lui donna au vi- las cau.<ies deu deutor. F. B. (Le créancier)
sage un criiip de. ) . . . demande saisie-arrêt des choses du débi-
BALHADOU, Balhador. qui doit teur. L'usage était de mettre une croix
être donné, qui peut être donné, remis : sur la chose saisie Pausar en seinhau de :

Fermanses balhadoras. s. B. Cautions qui ban une crotz. bay.


doivent être données. BANALÉRES, choses vaines, sor-
BALHARC, BALHART, seigle : Lo nettes: L'a II sert' que se t'en arrid, Coum
b(dhiirt e la milh balut. ARCH. Le seigle et si cantahes banalères. NAV. L'oiseleur so
le millet battu. — D.-c. « bailhargia. » rit de toi, comme si tu chantais des sor-
BALICIOUS, Balicioos. valable. nettes. _
BAN BAN 81

BANASTRADE, le contenu d'une Bando,parti,union de personnes contre


manne. d'autres: En Ossau are dus bandos. A^cn.
BANASTRE, manne, long panier : Dans la vallée d'Ossau, il y avait deux
Une hanastre de heyres. p. R. Une manne partis. En 1398, le seigneur de Béon était
(pleine) de verres. — L'individu qu'on ap- le chef de l'un il occupait le château de
;

pelle hanastre e.st un flandrin. Castetgelos Cum en Ossau ave dus bandos
:

BANC, BANQUE, banc, banquette: e lo casteg de Casieg-gelos thienque lo se-


Lo deu aver aparelJiatz hancxs o
senlior nJwrdeBeon. IB. De ce château, qui avait
hanques. F. B. Le seigneur (de Béarn) doit été jadis la résidence des vicomtes d'Os-
avoir des bancs et des banquettes pi'épa- sau, il reste encore aujourd'hui debout
rés (pour la tenue de la Corf major, la quelques ruines; comm. de Castet.
cour souveraine). Bancot, bangot, dim . : BANDOME, BANDOUME, Ven-
Kn corn det hamjot (Barétons). Au bout dôme ou appelle de ce nom, dans la
du banc qui est au coin du feu. Voy. —
;

vallée d'Aspe, un homme brutal. En —


Banquet. Espagne, pour faire taire un enfant qui
BANCADES, fem. les côtés d'un , crie, on le menace de «Vendôme» « Calle- :

meder à tisser. te, muchacho, Vendôme es a la puerta.»


Bancau, garniture de banc, do ban- BANDOULiE, vagabond, mauvais su-
quette: Bancxs o banques. . fe parar de . jet. Bamloulère, c gourgandine.» Esp. —
han^^am. F. B. Bancs et banquettes ( que « bandolero », brigand, voleur de grand
le seigneur de Béarn) fait orner de gar- chemin. — En fr., on appelait primitive-
nitures. ment « bandouliers » les vagabonds espa-
BANCAU (Mont.), large bande d'é- gnols qui occupaient les ports ou pas-
toffe de laine rayée, bleu, blanc et rouge, sages des Pyrénées et dévalisaient les
que les femmes portent en bandoulière, voyageurs. On a, par extension, appliqué
lie l'épaule droite sous le bras gauche, et ce nom à tous les soldats mercenaires
dans laquelle elles tiennent les petits en- qui, aux xvi« et xvu'^ siècles, servaient
fants, lorsqu'elles ont a faire une mar- dans les vieilles bandes, chéruel, Vict.
che ou à mouvoir leurs bras pour quelque des Inst., etc., de la France. —
Dans les
travail, c. vallées d'Aspe et d'Ossau, on traitait de
BAND ALOUSITAT acte de ban- ,
Bandoulès les gens du Lavedan.
doulier, handoidè, brigandage: Bandalou- BANDOULEYA, vagabonder, vivre
tiilatz, murtreii e larronissrs. F. Eijl. Bri- en mauvais sujet.
gandages, meurtres et larcins. BANDOULiINIS. mauvaise vie, vie
BANDE, bande. plate-bande: Las — ,

(jent'iusamenfz fiourides.
de vagabond, de mauvais sujet.
BANDOUME; voy. Bandante.
liandex deits liri.'?

N.PAST. Les plates-bandes des lis joliment BANE, cruche: Taa soubent ba la liane
Heuries. Qu'a la perfii luu tutèt l'y de-
ta la liuunt,
BANDÈRE, Bandèle, bannièic.— more. SENT. La cruche va si souvent à la
gens rangés sous une bannière troupe, : fontaine, qu'à la fin le goulot y reste.
compagnie, parti: Star de lor bandele. (Vic-Bilh), mesure de capacité 2U litres.
:

ARCH. Etre de leur parti; faire cause com- BANÈRE, bannière: L'espade de Fe-
mune avec eux. bns, l'escut e la banère. G. BiT. L'é[)ée de
Bandiment, saisie Lo hayJe qui a : (iaston-Pho'bus, l'épée et la bannière.
feitlo bandrinent. . . los lyresente rentables BANÈRE, vanne de moulin.
au i^lus offrent. Le baile qui a fait
COVT. s. BANET, BANEYTCH (Ossau), ré-
la saisie (des biens) les met en vente au glisse des montagnes trifoViuni alpinum.
;

plus oflVaut. BANGOT; voy. Banc.


Bandiment. bannissement. BANH, bain: Lous banlis d'Aygues-
Bandir, saisir, faire une saisie : Que lo Cautes. L'établissement thermal dEaux-
crededor hai/e fei/t bandir. los biens im- . . Chaudes.
niohles deu debitor. COUT. s. Que le créan- BANHA, baigner: Ban/ta t, banhode.
cier ait fait saisir les biens immeubles du banhatc (Barétons), baigné, baignée. Ba-
(hibiteur. nhadet, banhadete, dim. Tant s'y sounba-
Bandir, bannir : Lo bandit . . a cer- nhadctes Pendent dus ou très mees. cil. p.
lan temps, si rien. . ., lo dit temps es redo- ( Les trois (:oloml)es ) s'y sont tant bai-
blat. cuLT. s. Si le banni pour un certain gnées pendant deux ou trois mois.
temps revient (avant le terme), le temps BANHADE, action de baigner, de se
(de sdu bannissement) est doublé. baigner.
BANDITALHE, race de bandits; les BANHADOU, BANHEDOU,
bandits.
82 BAP BAQ
baigneur, qui se baigne qui sert dans les: BAQUE, Baca, vache : Baque bare-
bains publics. Qu'atemleni lous hanhedous toune (voy. Baretou), vache de la vallée
qui dehen hahé hesouîih des fresqueya dah de Barétons. Baque heterère, vache qui a
aquestes calous. lett. obth. Nous atten- vêlé, qui est suivie du betèt, de son veau.
dons les baigneurs qui doivent avoir be- Baque 2>renh o betriere. M. B. Vache pleine
soin de se rafraîchir par ces chaleurs. ou suivie de son veau. Vivala raca! Vive
Bère hanhadoure. nav. Belle baigneuse. la vache ! cri du Béarn. Baquete, baquine,
Bania; voy. Baune. bacote. dim. Bacasse, grande vilaine va-
Banibar; même signif. que Banni. che. Cap de baque, tête de vache insulte.
Banidor, celui au nom de qui se fai- — Adiu sa baque beterère. nav. Adieu sa
;

sait une saisie-arrèt. bat. vache à veau. On le dit proverbialement


Banir. mettre saisie-arrêt. F. B. de celui qui a perdu ce qu'il exploitait, ce
BANITADOUS, vaniteux Sot e ha- dont il tirait un profit continuel, « sa va-

:

nitadoua, Qualikit:: qui tustemps marchen che à lait. » Quoand la baque leque,
de couiiqjanhie. i.ag. Sot et vaniteux, qua- L'endoumaa arré nou seque. PRov. Quand
lités qui toujours marchent de compa- la vache lèche, le lendemain rien ne sèche.
gnie. Le suintement des murs, des parois où lè-
BANIU, Banibar, canal de moulin: che la vache, est un indice de pluie pro-
Lo deux molUs. DICT. Le canal des
hcutiu chaine. Qu'ha bou pèe la baque. prûv. La
moulins. Mudar l'ar/au e banibar. ARCH. vache a bon pied. Les affaires vont bien ;

Changer (de place) la conduite d'eau et on n'a pas à se gêner pour la dépense.
le canal. Même proverbe en français mais, d'après ;

BANNE, courte-pointe: Unebanne... Bescherelle, Did.. on n'en ferait qu'une ap-


plene de coton. ARCH. Une courte-pointe plication particulière il prétend que « cela
;

garnie de coton. Cne bania. .forrade de .


se dit par corruption de « la vache a bon
cotoo. iB. Une courte-pointe doublée de co- pis )), quand on plaide contre quelqu'un
ton. — Bannote, dim. —
Esp. « banova », qui a de quoi payer les frais. Du la baque.
couverture de lit. Donner la vache appliquer sur l'épaule
;

Bannèe, qui fait des courtes-pointes :


d'un condamné un fer chaud représentant
Maesie J. de Pelai, bannee, habitant a Pau. une vache infliger la peine infamante de
;

ARCH. Maître J. de Pelât, qui fait des la marque. » Las vaques qui lou rey Ilè
((

courtes-jiointc?, habitant à Pau. da... ajamey. F. Egl. Les vaches que le


BANQUET, dim. de banc, banc. —, roi fait donner (appliquers pour toujours

;

marche-pied: De tons pèeslo banquet, r.s. ( « la marque indélébile ») Las baques


( .assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que de Bearn. Les armoiries du. Béarn :« d'or
j"aie mis tes ennemis pour) le marche-pied à deux vaches passant de gueules, accor-
de tes pieds. nées, accolées et clarinées d'azur. »
BANTA, vanter. Banta-s, se vanter: BAQUÈ, Baquerar, vacher Bètz :

A las pèyres vtedixs nou t'en ânes banta baquès de Bilhères. D. B. Beaux vachers
NAV. Aux pierres mêmes n'ailles point t'en de Bilhères. Ce village a des troupeaux de
vanter. vaches en plus grand nombre que les
BANTADOU, qui vante, flatteur: communes voisines, et ses pasteurs sont
Que debetz cranhe lous pousoès bantadous. plus beaux que les autres. « Formosi pe-
viGX. Vous devez craindre les empoison- coris custos, formosior ipse. » virg. Dans
neurs flatteurs. —
qui se vante, qui a de
,
une lettre de Henri iv Lo filh deu vaquer :

la vanterie. qui gourde noste bestiar. ARCH. o. Le fils


BANTAGLORI (Yic-Bilh); un van- du vacher qui garde notre bétail. Monicot
tard, un glorieux. baquerar deu caperan. R. Monicot vacher
Bantar, avancer, mettre en avant, pro- du curé. Dar a Arnaut, son vacaraa, per
poser comme vrai, produire Admetutz a : resta de sa sotada. arch. Donner à Ar-
proar so que avem bantat. ARCH. Admis à naud, son vacher, pour reste de ses gages.
prouver ce que nous avons avancé. Si lo — Bacaraa, baqueraa. baquerar, domes-
domanador . no bante testlmonis. F. B. Si
. . tique, celui qui sert à gages. Voy. Ba- —
le demandeur ne produit point de témoins. caraa .

BAPTISMAU, baptismal.— Besiis BAQUERIE, Baquerisse, trou-


de son lor babtismau. Liv. nouGE d'ossau. ]ioau (le vaches, les vaches ; La baquerie
"S'oisins de son lieu de baptême. baxc de la mountanhe. sac. Les tioupeaux
Baptisme, baptême : Lou permé lou de vaches descendent de la montagne.
bapAisme. F. Eyl. Le premier (sacrement) Se)-a advertit de retirar sa baquerisse deu
le baptême. terrador de... arch. Il sera averti d'avoir
BAR BAR 83

à faire retirer ses vaches du territoire BARANEYA, tourner, se mouvoir en


de.... rond ; fréq. de bara.
BAQUERII, Baquii, d'espèce bo- BARAT, îo&s,é. Heure dm lexalou ba-
viue rat arrasè. pr. h. Février doit laisser le
BAQUETE, dim. de haque, vache. — fossé comble. —
canal de moulin
,
Bi :

monnaie le quart de Vardll. liard elle


; ;
aced barad don molin, arrerurar. L. 0. Il
était marquée de petites vaches So qui : vit récurer ce canal du moulin.
hau mile sos daran per cent baquetes. N. Barat,masc., Baratarie, fém., trom-
PAST. Ce qui vaut mille sous, on le don- perie Las ej-ceptions de frau, dol, engan,
:

nera pour cent « baqucttes. » Sarra la ba- barat.Aixcn. Les exceptions defraude, dol,
qiiete faire des épargnes, être avare. 6" fourberie, tromperie. Frau, baratarie. ic.
:

saii'e-la-baquefp, un serre-liard, un pince- Fraude, tromperie.


maille. BARATA, Baratar, échanger Si :

BAQUII ; voy. Baquerii. tiulhs hom.... barate o crampe niaijson o


BARA, tourner Arrodes qui baniben
: quelque homme échange ou
terre, F. B. Si
mcy que la doit ganhe-petit. lett.
bisfe achète maison ou terre.
ORTH. Des roues qui tournaient plus vite Baratarie voy. Barat, 2. ;

que celle du gagne-petit. Arrode untude BARATA YRÉ, adj., trompeur: Gent
qu'en bare m'ielhe. PR. H. (Quand la} roue baruktyre. rs. Gens trompeurs.
est graissée, elle en tourne mieux. BAÎRATE, fém., échange, troc.
BÀRAGA (Aspe), for^H épaisse mon- ;
BARATE JA, Baratejar, tromper:
tagne couverte de broussailles servant de Tu haexs la qui holeja E barateja. rs. Tu
repaire aux bêtes sauvages. hais celui qui fait le mal
trompe. et
BARADA, Baradar, creuser \m BARAU, BAROÙ, filet adapté aune
fossé, entourer d'un fossé Aute camp e : roue, dont on se sert pour la pêche du sau-
sarrat tôt haradat. art. Un autre champ mon.
et enclos tout entouré d'un fossé. BARAULiÈ, BAROÛLÈ, fermier
Baradat, subst., espace entouré de d'une pêcherie à barau.
fossés. L'oatau qui es fens los baradutz. BARBALOO, insecte Lou barbaloo:

DÉN. La maison qui est dans l'enceinte. bentut. LAC


L'insecte ventru (l'araignée).
BARADÉ (de bara, tourner), pièce BARBAU; voy. Barboil.
d'un char, le lisoir. BARBÉ, Barber, barbier, chiiur-
BARADË, qui creuse des fossés : gieu Barbe harbi-barbant non serè/j de
:

M'tnj/a couru u baradè. PRov. Manger faute an. N. past. Barbier « barbirianl >-
comme un ouvrier qui creuse des fossés. je ne serai l'autre année. Autaa plaa qi.e
Baralhe, querelle Bee crey qu'èren : nat barbée que-u tira lou broc deu j)èe. bit.
soubeid en de (jrancs baralhes. F. Egl. Je Aussi bien qu'aucun chirurgien il lui tira,
crois bien qu'ils étaient souvent en gran- l'épine du pied. Gassiotde Saniata, barber
des querelles (lorsqu'il fallait partagei'...) de Lascar. R. Gassiot de Samata, barbier
BARALHOUS, Baralhoos, querel- de Lescar.
leur Femne baralhose o viaudizent. iîay.
: BARBECUJE (barbe-citi'ouille, barbe
Femme querelleuse ou médisante. rousse), un croque-mitaine dans les con-
BARAN (Mont.), halo Baran det sou; : tes enfantins Ni-t Père-Tanouquè. ni-t
:

baran drra lue. Halo du soleil halo de la ; défunt Barbecuje, Non m'han hèi/t sus lou
lune. On en tire des pronostics pour le cap, coum tu, liieba louspeus. NAv. (De la
temps Baran det sou GouheJx era capa
: peur que tu me faisais, vieux Lariuc, je
detpastou. Halo du soleil trempe la cape me souviens) ni le « Père-Roupie », ni
;

du pasteur. Baran dera lue seque ra lar/ue. le défunt Barbe-Citrouille, ne m'ont ja-
Halo de la lune sèche la flaque. « Quand mais, comme toi, fait dresser les cheveux
un cercle se forme autour du soleil ou de sur la tête. —
Larincq, en 12G7, Arinc.
la lune, signe d'une pluie prochaine. » (Ille- DICT. Bois fort étendu appartenant jadis
ct-Vilaine, Meurthe). « Quand le rond (cer- en grande partie aux comm. d'Oloron et de
cle autour de la lune) est près, la pluie est Monein. L'imagination populaire en avait
loin, n (Yonne). Prov. et Dirt. af/rieoles fait la demeure d'un monstre épouvanta-
de France. ble, ce que rappellent les vers de Navar-
Baranar, arrondir Baranar une mole. : rot. Un quartier de ce bois porte le nom
ARCii. Ai-rondir une meule. de Seubeinale, Sauvemale, « Silva mala.»
BARANET, dim. de barau. —, s'ap- Barbeiedor, dans h. o.; mêmesiguif.
pliqiu; à une petite personne rondelette, à que Barbe.
une boulotte, nav. Barberie, état de barbici', de cliirur-
84 BAR BAR
yion Aprener lo mestier ih barberi^. aech.
: exiguës, mais bien ensemble. Elleestalerte
Apprciidie l'état de barbier. et vivante chez elle, l'action vitale est
;

BARBEYA, barbifier. Barbeya-s, se énergique et concentrée. Elle réunit à cer-


faire la Itarbe. tain degré les trois aptitudes de l'espèce:
BARBI-BARBANT ; voy. Barhè. travail, lait et viande. Ceux qui la pos-
BARBICHOT, iiiasc, barbiche. sèdent exaltent sans doute un peu ses
BARBOLE, fém., poils follets.--. qualités mai.s, en en rabattant, on trouve
:

dans jou., les poils du pubis on dit aussi ; encore une incontestable valeur. » —
barbicJiof. Baretoux, Barre-tout. n. B. Lorsqu'aux
BARBOLE, fém., dim. de hurboii. Etats de Béarn, à la fin du xvii« siècle,
Barbole, gond Dues hartalè-
férn., : il fut question de désigner le lieu où se-

res, (reii barbolpn defer. arcu. Deux pon- rait placée une statue de Louis xiv, les
tures, trois gonds de fer. députés de Baretous réclamèrent l'honneur
Barbole, nom de vache, arcu. de la posséder: ils disaient à l'appui de
BARBOÙ, cloporte. —U harboii, un leur prétention, qu'ils avaient toujours
vilain, un sot. «barré » le passage aux invasions de l'Es-
BARCALHOUS, les bâtons qui gar- pagne, ce qu'attestait le nom de Barre-
nissent les Cotés d'un char. tout qui avait été donné à leur vallée.
BARD , boue ; terre détrempée pour La philologie ne peut accepter cette éty-
faire le torchis. raologie si flatteuse pour le patriotisme
BARDINA, étendre le hard, couvrir des indigènes de Baretous.
de terre détrempée, barbouiller de terre. BARÉU, espèce de dévidoir. Enigme :

BARDOUCH (Aspe}, sale. —, qui a Quoate damisèles qui touatemps courrin K


le visage sale, qui mange et boit malpro- jamey mm s'attnhen? — Lou barèu. Quatre
prement. demoiselles qui courent toujours et jamais
BARDOUGHEYA (Aspe), salir. — ne s'atteignent? Le déWdoir. — Cat. —
Bardoucheya ue canne, manier salement dabanell »
<' énigme analogue.
;

une chose. —
Bardourheya-s, se salir le BARBYT, BARET, terre bêchée ou
visage, manger malproprement. labourée.
Bare, vare, mesure de longueur, dans BAREYTA, BARETA, donner une
F. N. — Esp. « vara. » façon, faire des labours à une terre: Que
BARE-BIRE vov. Bire-Bare. ; bareyti pregoun. VIGN. Je donne une façon
BARECOU, BAROCOU, masc; on profonde. Bareytar la hinhe. ARCH. Don-
dit aussi ner une façon à la vigne.
BAREQUE, BAROQUE, (Aspe). BAR6A, Bargar, teillerle lin: Une
fém., espèce de fourgon, long bâton à hargue j^er bargar lin. ARCH. Une broie
bout recourbé dont on se sert pour racler pour teiller le lin.
le four, ramasser les cendres. Baroque — BARGADE même signif. que Bar-
;

(Oloron), nom du jeu appelé ailleurs Tas- guère.


tourres; vov. ce mot. BARGADÉ support de la hargue
: :

BARET, BARETA
; voy. Bareyt, vov. ce mot.
Barey ta. BARGADOURE, fille, femme qui
BARETOU, Baretoo, de la vallée teille le lin.
de Barétons. Lous Barétons. Les gens de BARGIJE, broie, instrument pour teil-
cette vallée. Los Baretoos se ahiencon ah
Guilhem- Rariion de Moncade. F. E. Les
ler le lin. — Ue hargue, « caquet bon-bec.»
Lengue dp hargue ; même signif.
gens de Barétons s'accordèrent avec Guil- BARGtlÉRE, action de teillerle lin.
laume Raimond de Moncade. Baque ha- — Jours où l'on teille Per harguère. Pen-

:

retoune. Vache de Baretous. On lit dans


un rapport de M. Eug. Gayot, l'un des maî-
dant les jours où l'on teille. lieu où — ,

sont les broies, où se fait le teillage: Lous


tres de la Société d'agriculture de France : sers, tournant de las barguères. P. Les soiis,
« La race baretoune a son siège dans la (vous) retirant des lieux où vous aviez
vallée de Baretous, et les indigènes l'ap- teille le lin. Hartèrede harguère. Bâfre
T^eWent Baretoune Nous voudrions que l'on
. de teillage. Le lin teille, on fait un co- .
orthographiât ainsi la dénomination offi- pieux repas. Quine harguère! Quel ta-
cielle que lui ont valu ses mérites. La race page assourdissant Quel bruyant bavar-
I 1
baretoune est à l'espèce du bœuf ce que dage !

le cheval arabe est à l'espèce chevaline. BARGUÈRES; voy. Aharguera.


Elle a une physionomie charmante, et elle BARGUEROU, parc de brebis dans
est belle dans toutes ses formes, un peu unchani]). Voy. Aharguera.
BAR BAR 85

BARIA, varier. — déraisonner. Homi


, BARRA, Barrar, fermer, clore: Lou
hariat, homme dont les idées n'ont pas de boun Dïu que-?n barre la bouque. SERM.
suite. Le bon Dieu me ferme la bouche. La ung
BARICABE, fondrière, ravin: L'u las maas barrades. F. B. L'un ( avait ) les
hens la baricabe droum, L'aide d'u roc s'a- mains fermées. Laquoal terre irrometo . . .

pite au soiun. N. lab. Lun dort dans le ra- barrar. arch. Lequel terrain il promit de
vin, l'autre se juche au sommet d'un roc. clore. —
retenir, arrêter: Barrar Vaygue
,

BARICOÙ: voy. Barricoii. per pescar. bar. Arrêter l'eau pour pêcher.
BARICOUMBES (Lasseube), fém. — Barra lou bestia. Faire rentrer le bé-
plur., pentes raides vers de profonds ra- tail, l'enfermer à l'étable. En parlant d'un
vins. bouvier en route, d'un pasteur de troupeau
BARICOUTEYA , rouler, ne faire transhumant. Oun barre? signifie Où s'ar-
que tourner, tourner en tout sens. rête-t-il, où tient-il ses bêtes pendant la
BARINCOLE ; même jeu que Tas- nuit?
tourres ; voy. ce mot. BARRACAA ( bouracan ) sorte de ,

BARINCOULEYA. jouer à la barin- gros camelot, épaisse étoffe de laine.


cole. BARRADE, volée de coups de «bar-
BARIOÙ, versatile; voy. Boria. re », de coups de gros bâton.
Barlet même signif. que Barjlet. BARRADÉ, Barrader, masc, bar-

;

BARLIC-BARLOC ; un bavard qui rière, clôture, fermoir: Ung tros de.

'<bat la breloque » Bos te cara, barlic- : barrader d'argent, arch. Un morceau de


barloc. Qu'has la banque coum u esclop ! fermoir d'argent. bouchoir, bois qui — ,

CH. P. Veux-tu te taire, « barlic-barloc », sert à fermer la bouche d'un four, où on


tu as la bouche comme un sabot. le plaque avec de la bouse.
Barner, banneret Totz las baroos, ffen- : BARRADERE, barrière. — Las bar-
tius, domengers e barners de Bearn.B.. Tous raderes deu mouln. Les vannes du mou-
les barons, nobles, vassaux nobles et ban- lin — Voy. Cor rai
nerets du Béarn. BARRADURE. fermeture, clôture:
BAROCOU, BAROQUE: voy. Ba- « Qui joue avec de faux dés, si la chose
ver ou , Bureque. peut se prouver clairement, soit mis au
Baroesse, baronne; \ox.Barou. pilori, et qu'il encoure la peine de six sols
Baronîque, buire, vase à mettre des Morlaas auprotiei/f e barradura de la riella,
liqueurs (?) vi tasses daurades, ab la ba-
: F. B., au profit et pour la fermeture de la
ronique. ARCH. Six tasses dorées, avec la localité. »
buire. BARRALH, clos, terrain cultivé et
BAROU, Baroo, baron: Hahilhatz entouré d'une clôture Si aucunes crahas se :

u bastou, Qu'haura l'èr d'u barou. pr. h. troben en aucun barralh, douant damnadge
Habillez un bâton, il aura l'air d'un ba- en vinhe... ou au jtlantebroc .COVT .s. Si des
ron. « Robe refait moule l'homme.» l. r. chèvres se trouvent dans quelque clos fai-
DE LIXCY, Prov. — Lo senhor apere las ba- sant dégât aux vignes ou à la haie vive.
roos. F. B. Le seigneur appelle
les barons — fermeture, palissade
, Barralh de la :

ries douze barons de Béarn qui siégeaient r^7rt. F. H. Fermeture delà ville. Barralh de
en « Cour Majour tribunal supérieur).
», castég.EyQ. Palis.^ade de château.
Baroesse, baronne Las baroesses
e uutes do-
: BARRALH A, fermer, clore.
ues. H. A. Les baronnes et autres dames. BARRALHE. clôture Barralhes de :

Dans H. s., baroo. homme: Aporescan totz


lu>f baroos dabantmi. Que tout mâle paraisse
.

BARRAMENT,

p)aus Clôtures de pieux. (Barétons), haie,
action de fermer, de
devant moi. —
bible. Exode, « omne mas- clore. — clôture Barrament de camp.
, :

culinum.» BAR. Clôture de champ.


BAROÙ; vov. nnraii. BARRANCOU. barreau de chaise ou
BAROUCA, fr.q. BAROUQUEYA. d'échell.'.
se sprvir de la baroque: vov. Hareque BARRANGAU, ravin . — Esp . « bar
BAR O Ù L É ; voy. Baraulè. rancal. >

BAROUS, malpropre.— Barou><, Ba- BARRAU. baril.— d.-c. barrale. » •<

rou.se, noms de bœuf, de vache, de pelage E><p. • l»airal ». vase de la contenance de


loussi'itre. —
Esp. «barroso.»- Irî.ô lit. environ,
BARQUII, soufflet de forge ou d'or- BARRE, barre debois, de fer:Loujete-
gues: Coum u barqu i i mov II Arcf nram roun- barre, jeu où l'on s'exerce à jeter la
le
Hahle. PEY. Mon Arcencam ( personnage havre. Barre deu hoec, barre du feu barre :

d'un conte) ronflait comme un soufflet de de fer qui va d'un chenet à l'autre et retient
forge. Voy. Boutïgue.
86 BAR BAR
les huches.— Barrete,barrine,barrote, dim.; et là, à pleines mains, en grande quantité,
barrasse, aug. —
Barre deu cot, barre du

pêle-mêle. Lo.s hè hoege a barreje. PS. Il les
cou les vertèbres cervicales.
:
Barre, fait fuir en les dispersant pêle-mêle.
droit de barrière, droit do passage: Los de BARRE-PANADE ( barre-volée ),
Campfranc no cessen de exifjir la jiorle; Ma- sorte de « furet jeu qui consiste à se
»,

dame es deliberade de cont'muar la barre. passer l'un à l'autre un objet quelconque,


ARCH.Les gens de Canfranc (frontière d'Es- de telle façon quïl échappe à la personne
pagne) ne cessent de réclamer la porte(on- qui doit le saisir. —
Aufig., dans un conte,
verte, l'entrée en franchise); Madame (la lou rey Artus,\QTo\. Arthur, ne sachant de
i-égente Madeleine) est résolue à mainte- quel côté peut être allé le lièvre qu'il pour
nir la barre (les droits d'entrée). barre — , suit, s'écrie: Au D'iu-bibant, qu'me barre-
d"un tribunal Se pot diser e declarar a le
: panade! PEY. Au Dieu-vivant, quelle barre-
barre, bay. Se peut dire et déclarer à la volée !

barre. — terme
de blason, pal Une au-
, : BARRÈRE, barrière. La barrère deu
vi'osnere daurade, ab baques e barres. ab.ch. camp. La barrière (qui ferme l'entrée) du
Une aumônière dorée, avec vaches et pals champ.
(armes de Béarn et de Foix). BARRETE, dim. de barre. ligne — ,

BARRÉ, pièce de bois qui sert de le- tiréesous un écrit Quoate ostaus escriutz
:

vier. dejus la barrete. DÉN. Quatre maisons in-


BARRE DEU COT; voy. Barre. scrites sous la petite ligne tirée à la fin (

Barrée. Barrer, barreau de grille, de d'une première liste).


I)arrière, en bois ou en fer Un barrohat : BARRETE, châssis de vitrail. Far los
de/err. unf/jntnh de la îui barrer a l'autre.
. . beyriaus e barretas dequetz. arch. Faire les
ART. Une grille en fer, dont les barreaux vitraux et les châssis de ceux-là ( de ces
seront à un poing l'un de l'autre. Quoate vitraux ).

foelhas de a cascun barrée. IB. Quatre


liri BARREY, action de répandre, de dis-
feuilles (fleurs) de lis à chaque barreau. perser, jeter çà et là, pêle-mêle. ,
prise, —
BARRE JA, BARREYA. Bar- capture. Domanda a probar lobarey (bar-
reyar. Barriar, répandre, disperser : rey). cm. il demande àprouver la capture
Ai/!/ue barreyade. Eau répandue. Etbar- (du bœuf).
reye sus moun camïi A brassatz lasflouretes. BARREYA; voy. Barreja
DeSP. Il répand sur mon chemin les fleurs BARREYADIS, BARREYIS, ce
à brassées. Deuquoau la hoelhe...no-s bar- quiest versé, répandu. —
ce qui est abattu,
,

7t/p. PS. (L'arbre) dont les feuilles ne tom- dispersé à travers champs, après un vio-
bent pas en se dispersant. Assautan, em- lent orage. —
Ha barreyis de soun bee.
badin, bar'ian {barreyan) lo grey. C. M. Ils « Faire litière de son bien. »
attaquèrent, assaillirent, dispersèrent le BARRE Y AD OU B ARRE Y A YRE . ,

troujieau. —
UAmou. .barreje sounsp)OU- . celui qui verse, qui répand. Barreya- —
tous. F. LAB. L'Amour répand ses baisers. dou de harie, amassadou de bren. PR. n.
— Bii barreyat non bau pas aygue. pr. h. Qui répand la farine et amasse le son.
Vin étendu (d'eau) ne vaut pas de l'eau. Dans le Dict.Ae l'abbé de Sauvages, au
— Barreya soun ca/^rtw. Dissiper son bien. mot Bren .•« Destrechaubren e largh' a la
— Barreya-s lou maynatye. Faire fausse farino»; ménager des bouts de chandelle,
couche. Dans le D'ict. àla suite des œuvres ou celui qui donne la farineet vendleson.
de Goudelin, « barreja», mêler, brouiller. Lésiner sur les petites choses et négliger
BARRE JADIS BARRE JADOU; ; les grandes.
voy. Barrei/adis, Borreyadou. BARREYES; voy Barreje. .

Barrejar, Barreyar, saisir, confis- BARREYIS, même signif. que Bar-


quer Lo hoeu torut e bar eyat (barreyat).
: reyadis
G. M. Le bœuf enlevé et confisqué. vio- — . BARRI, espace clos, enceinte fortifiée.
ler Si auyun homi a barreyade puncele..
: \o\ .Moie.
F.B. Si un homme a violé jeune fille... — BARRICOT, BARRICOU, baril:
jeter çà et là, détruire Barreiar lo pe'is. : Bit tantaymade! Que-i yuram peu barri-
B\Y. Jeter le poisson (confisqué pour avoir cot. LAM. Vigne tant aimée, nous te ju-
. .

été mis en vente en contravention de l'or- rons par le baril (de boire ton jus à longs
donnance municipale; 125fi). D.-c. «bar- — traits). Que s'amassaben,coum. iiiousqullhs,
reiare»: mal compris. M. Paul Meyer en près d'u barricou. SEI. Ils se réunissaient,
a fait la remarque dans Ch. Or. Alb. comme des moucherons, près d'un baril.
BARREJE, BARREYES(A); se — iîrtnvro^, jeune personne rondelette, une
dit 'le ce qui est r('patidn. dispersé, jetéçà boulotte. NAV.
BAR BAR 87

BARRICOU, BARICOU, fort bâton, BARTE, lande et bois : Xon dcbebani


gourdin. —
houlette: Lo harricoou dont
, paduentiam habere in bartam ; 1119-30.
las olhns r'iraba. SAL. La houlette dont il G. S. Ils ne devaient pas avoir droit de dé-
gardait dont il se servait pour garder) paissance dans la lande et bois. bois — ,

les brebis. taillis ; A tr-ebès la barte de Angays. bar.


BARRICOUL.ÈS: sobriquet des gens
d'Asson, dont les voisins redoutaient les
A travers le bois d'Angaïs. — —
bas-fond,
Bar-
,

terrain exposé à des inondations.


coups de trique, havrlcou. teti\d\m.:Barfas,Taa.sc..Bartasse,{ém..aug.
BARRIQUE, Barrica, barrique: BARTEC (Aspe), jeune hêtre que l'on
Pipes, barricas e cubes granes. ARCH. Pi- coupe pour le chauffage; longue bûche de
pes, barriques et grandes cuves. Poum! — jeune hêtre.
Pourri! La barrique qu'ey boeyte, tous E BARTOLIS, bistoquet, bâtonnet, ter-
orditz aun soun? Pam! Pam! La barrique me de jeu d enfant: Ha au bartolis. Faire
est vide et l'argent où est-il? Ce n'est pas (
jouer 1 au Instoquet.
tout de boire, il faut paver.
'

BARTOÙ, BERTOiJ, verveux, filet


Barriu. Barribe, baril, petite barri- pour la pêche. Peis de bertaudz. bay. Pois-
que: Une barrive ii barrius. arch. son de (que l'on prend avec les) verveux.
ÛuG petite barrique. Deux barils. . . — Lat. « vertebolum. »
Barroa, bâton suspendu en travers au BARTOULHE, fémin. , BAR-
cou des bètes, pour les empêcher de pas- TOULHS, masc. plur., lande et bois;
ser par certains endroits Tout porc ca- : halliers,
saler deu portar lu barroa au cot. COUT. s. BARYA, amasser le foin avec le fau-
Tout porc domestique doit porter au cou chet.
la petite barre. BARYE, fauchet, râteau à dents de
Barroat, grille, barrière : Deu far un bois pour amasser le foin.
barrnJiiit {^barroat) deferr en la glisie. . . Basalh, voy. Bassalh.
dabant l'autar de sent Laurens.AUT. Il doit Basalique, distribution d'argent aux
faire une grille en fer dans l'église, devant ecclésiastiques après une cérémonie funè-
l'aiiti'l de saint Laurent. bre: Anan far la basalique aus caperaas,
BARROT, un fort bâton, un peu court. cada un caperaa prenc un flo-
relifjioos...;
BARROTZ, rouleaux d'un métier à rin... e lesabesques sengles scutz. H. a. On
tisser. alla faire (on fit) la distribution d'argent
BARROU, tuile pour la construction aux prêtres, aux religieux...; chaque prê-
des cheminées. tre prit un florin, les évêques eurent cha-
BARROUIiET, petit barreau: Bè-n cun un écu.
te susjjene nus barroulctz De Vimpietadouse BASCA, inquiéter. Bascas, se soucier,
(Pauvre hirondelle) va te sus-
rnijole .NAV. se mettre en peine de Sens que vasca-s
:

pendre aux petits barreaux delà cage im- se boulhen d'aute cause. F. Egl. (Au Ciel,
pitoyable ^impitoyablement fermée pour les Saints se reposent dans la contempla-
retenir tes petits). tion de Dieu), sans qu'ils veuillent se sou-
BARROULH, BARROUL.HA; cier d'autre chose. — Esp. « bascar »
même sicrnif. que Bourmulh: Bourroulhn être dans Tanxiété. Voy. Basque, 1.

BARROULHE, BOURROULHE, BASCOAT, pays basque moussu : U


grosse branche de fagot. ,long gros bâ- — dou Bascoaf. lett. obth. Un monsieur du
ton Hase brouni sa rjran barroulhe. NAV.
: pays basque.
Il faisait résonner (il brandissait) son long BASCOU, Basco, Basque, du pays
et trros bâton. basque Bearnes e Bascou que s'entenin
:

BARROULHUT; voy. Bourrulhut. en jougant deuflascou. pr. b. Béarnais et


BARRUÉC. BARRÙÈE, égaré, er- Basque s'entendent en jouant du flacon (à
rant Clin barruèc, chien errant.
: la condition toutefois qu'ils ne s'échauf-
BARTABERA, garnir de pentures : fent pas trop à ce jeu). Lo Basco de Sent-
Une arque de corau... sarralhadr e barta- Pelay. R. Le Basque de Saint-Palais. Si
herade,ah sa clau. arch. Un coffre de chêne sabi parla hascou. nav. Si je savais par-
garni de pentures, de serrure avec sa clef. ler basque. — En Bascous en Bascos.
,

BARTABÉRE, Bertabere, pen- Chez les Basques, dans le pays basque:


turc Claus ta las bartahères. Clous pour
: Un roci'i fo prestat a Sanchot per anar en
les pentures. Tant bertaveres que cabilhes Bascos. R. Un cheval fut prêté à Sanchot
qui seran necessari^s. ARCH. Tant jientures pour aller au pays basque. —
Au temps
que chevilles qui seront nécessaires. — où rivalités et haines entre voisins, de lo-
D.-c. (( bartavella, vertevella.» calité à localité, de contrée à contrée, se
fi s BAS BAS
traduisaient en rimes et sobriquets, les tard de laquais arrive belle (une) Bas-
Béarnais disaient des Basques Bascoti, : quaise. Mariote aperade la Basque. ARCH.
Riscoiirascou,La cah'ilhe au c, Jamey nou Mariette appelée la Basquaise. On dit au-
hadera moussu. Basque, ricqueracque, la jourd'hui communément Basquete. dim. :

cheville au c., jamais ne deviendra mon- Amicxs, que souy Basquete, qu'èy cent Y
sieur. Voy. D. B., p. 75. On s'insultait au amoKTous D. b. Amis, je suis Basquaise,
sujet d'appétit, de mangeaille Bascou, : et j'ai cent amoureux. La beroye Basquete,
rarriscou. carrascou, de Minye lous oeus Brune, Voelh dous e biu, fresque e dr'in
Pascou, E
si nou-n lias prou, Minye lous grassoutete. P. La jolie Basquaise, brune,
oeus de Marterou. pr. b. Basque, « carris- l'œil vif et doux, fraîche, un peu gras-
que, carrasque », mange les œufs de Pâ- souillette. Las Basc/uetes soun hestides de
ques, et, si tu n'en a pas assez, mange les la pèt deu diable. D. b. Les Basquaises
œufs de la Toussaint. Bascourrilhe has- . sont vêtues delà peau du diable. «Elles
rourralhe, Tripassilhe,tripassalhe, Lou U- deviennent sorcières et endiablées C<>
mac a lu tahalhe, Lou carcolh au toupii. sont des Eves qui séduisent volontiei's les
Ta esdeyoa doumaamalii. Racaille de Bas- enfants d'Adam. » r. de lancre, Tab. de
ques, tripaille, le limaçon à la serviette l'Inconst. des Démons.
sur la table), l'escargot au pot, pour dé- BASQUETE vov. le précédent. :

jeuner demain matin. Les Basques ripos- BASSALH (Asp'e;, Basalh. valet.
taient en béarnais « euskarisé » Bianies, : Bassalhel, dim. U bou bussalhet. Un bon
:

Tripash-es, Cent cabales minyerés, James petit valet. — , sujet Seram totz vasalhs e
:

HOU t'arregoulerés. Béarnais, beaucoup de serhentz. h. &. Nous serons tous sujets et
boyaux, tu mangerais centjuments. jamais serviteurs..Basfl/A de l'emperador. ib . Vas-
tu ne te rassasierais. Bearnes, Trijjak- sal de l'empereur.
es; Tripa-ba'>,tr'ipakoik-es. FR.B.Béa.VBais B ASSEYE: même signif. que Bascoye.
n"a pas de boyaux
a des boyaux, mais
; il BASSIE (Aspe. Baretous), fém., pé-
il n'a pas de quoi les remplir. 11 ne — trin ; coffre où l'on plonge dans l'eau bouil-
faut prendre cette traduction que pour lante, pour le peler, le porc que l'on vient
ce qu'elle peut valoir. de tuer.
BASCOURRALHE. BASCOUR- BASSIOT (Baretous), masc. , auge
RILHE; vov. Bascou. des porcs.
BASCOURREJA se dit des Bas- ; BASSIU, BASSIBE, antenois, an-
ques en parlant une autre langue que
qui, tenoise agneau, brebis, de l'année pré-
;

la leur, y mêlent des mots, des inflexions, cédente. —


Tout près de Louvie-Juson.
des tours de 1' « euskara. » Ils se trom- on dit d"uu mari et d'une femme qui sont
pent, par exemple, sur la règle d'accord, séparés que hèn bassibe. L'idée de sépara-
:

sur l'alliance des mots. Les Béarnais, se tion appliquée au mot bassibe vient peut-
moquant d'eux à ce sujet, leur font dire: être de ce fait les bergers tiennent les
:

BU coupât, houtelhe harreyade ; m. à. m.: antenoises séparées des brebis pleines.


Vin cassé, bouteille répandue au lieu de ; : BASSOU (Aspe), sorte de vase à
Bouteille cassée, vin répandu. Cette rail- boire : U
basson de bii. Vn verre » de <•

lerie à l'adresse des Basques est devenue yin. —


Bassoulet, dim.
un proverbe d'application générale, au BAST, bât de bête de somme. Bas-
sens de « Prendre marte pour renard.
: tine, fém., dim.
BASCOYES, fém., paniers attachés BASTA, bâter, mettre lebât sur l'âne,
h un bât et qui pendent des deux côtés. sur le mulet.
Ue bascoye, un de ces paniers. BASTA, faufiler, coudre â longs
BASE; voy. Bade. points. Basteya, aug.
BASILE, espèce de marjolaine. BASTAA, enclos (?): Terre e bastaa
B ASLE voy. Baie, : T ont sole haver vinhe e borde, art. Terre et
BASME, baume Si l'untahande basme. : enclos ? où il y avait vigne et grange.
PS. S'ils l'oignaient (oignaient ma tête) Dans L.-c. de s. palaye «baste », enclos.
de baume. — Bastanau, lande, comm. de Maspie-
BASQUE, inquiétude: Arré nou-m Lalonquère-Juillac. dict.
hase basque. F. Past. Rien ne me faisait BASTANÈGUE (Aspe), carotte,
inquiétude (rien ne m'inquiétait). Voy. le plante potagère. Bibe de bastanèyucs. \'i-
verbe Basca . —
Esp. « basca. » vre chichement.— Lat. pastinaca», pa- <'

BASQUE, Basquaise, fille, femme du nais. — Vov. Pastanaqre


pays l)asque : Doh u campich laquay bh-e 1 BASTARD, bâtard.
Basque qu'arribe. v. Past. Avec im bà- I BASTARDALHE, race de bâtards,
BAT BAT 89

les bâtards Bastardalhe, Nade parenta-


: BATALÈRE. BATALIS, bavar-
Ihe. PROV. Bâtards, point de parenté. dage. — Lous alentours de las mallères Que
BASTARDUMI, famille de bâtards; reteneixin de batalères. N. LAB. Les alen-
alliance entre bâtards. tours des marnières retentissent de va-
BASTE (Vic-Bilh), même signif. que carmes (retentissent des coassements des
Touye. grenouilles).
BASTE, Ue baste de hieu.
faufilure. BATALH, battant de cloche, de son-
Une longueur de fil, une aiguillée. naille. —
dans des documents, arch. o.,
,

BASTE, Baster, bâtier, fabricant, synonyme de ftièZf, localité,village, comme


marchand de bâts; bourrelier: Pei- xon en fr. « clocher » se prend pour paroisse :

mentier uprener de baster. ARCii. Pour son Los locrs e batalhs aeguentz. Les lieux et
métier apprendre (celui) de bàtier. villages suivants. Ayen atente a ters batalh
BASTÊYA; \oy.Basta, 2. IB. Qu'ils aient accès pour la dépaissance
BASTI, Bastir, former:
bâtir. — . jusqu'au troisième village. prov. A rade
Los.. . coradijea de toutz ensemble a bas- esquive soun batalh (et non bâtant, PR. B.)
iitz. PS. 11 a formé les cœurs de tous en- .\ chaque sonnaille son battant. Il faut

semble. — Basti u tistH Faire la mon- bien assortir les choses. En fr. « A tel pot,
ture d'un panier. —
planter Pays bastit , : tel cuiller.'^ Eitqu ire sens hatalh. Sonnaille
de quassos (cassos). akch. Pays planté de sans battant. Une chose dont on ne peut
chênes. —
Ed démolira tout mud e basti se servir. Se dit aussi d'un individu: «une
lèdefronhe F. Egl. 11 resta tout muet et nullité '^Batalh, bonne langue, langue
fit laide mine refrognée. bien pendue.
Bastide, lieu retranché, avec domaine BATALHA, sonner la cloche, copter,
environnant et groupes d'habitations dis- carillonner. Voy. Ksquire-batalhade
séminées Aidrej/am aus poblantz e besiis
: BATALHA', Batalhar. batailler.—,
de lanoste navere bastidede Lestelle ; 1335. combattre: Batalhar uh hif^ Philistces. u.
AUCH. Nous octroyons aux habitants et s. Combattre avec les Philistins. se — ,

voisins de notre nouvelle « bastide » de battre (combat s'ingnUer ): Batalhar ab


Lestelle. Yoy. Poblant et Besii. Aujour- mi. IB. (S'il y a parmi vous quelqu'un qui
d'hui quelques hameaux poitent le nom de veuille) se battre avec moi. conduire — ,

Bastide, La Bastide ;\oy. DICT. Cf. D.- — la guerre: Batalhara per nos. IB. (Un roi
c. «'bastia, bastida. » nous gouvernera et) conduira nos guerres.
BASTIDOU, « bâtisseur », celui qui BATALHADE, coujjs de cloche, ca-
bâtit, qui fait bâtir. rillon. —
tapage, grand bruit: Yaquihis
,

BASTINE ; voy. Bast batalhade De ma simple amistat. lam. Puis-


Bastion, maçonnerie :i^«r une
bâtisse, que tu fais grand bruit de ma simple ami-
ïiiuraUie aquere bastion infegi'ametn
e tié (puisque tu vas répétant partout que
bone. ARCU. (U avait promis de) faire une je t'aime).
muraille et cette maçonnerie entièrement BATALHADOU, Batalhadoo, ba-
bonne. tailleur. — , combattant. —
Mans batalha-
BASTOADE, bastonnade. doos. PS. Ceux qui me combattent, mes
BASTOU, Bastoo, bâton Xou y-ha : ennemis.
resou Coiuii la deu lastou. PR. n. Il n'y a BATALHÈ, batailleur, qui aime à
raison comme celle du bâton. « La rai.>on contester; querelleur, qui provoque aux
du plus fort est toujours la meilleure.» rixes où s'échangent des coups.
LA FONT. Dus homes, al) senglfs bastoos, BATALH É, Batalher. de ba-
quefasenfar loc a la gent. H. a. Que deux taille 7i'"//.s batallits. Frères de bataille,
:

hommes, chacun avec un bâton, fassent fières d'armes. Lo camp batalher. arch.
faire place aux gens. Lous bustous. — Le « champ clos.» C'est la place, au-des-
Les bâtims la constellation d"Orion.
; sous du château de Pau, où se livraient les
BASUT, né; de Base; voy. Bade. combats judiciaires, lloev batalhè, grand
Bat: vuv. Bag. 1. feu, feu bien flambant.
BATADÉ, BATEDÉ fOrthoz), bat- BATALHEROUS ( Aspe ), guer-
toir. —le bois sur le(iuol on bat le linge.
, royeur. belliqueux, m.irtial.
On l'appelle aussi taulut. BATALIS ; voy. Batalère.
BATADIGTZ, BATEDIGTZ, p i- BATALUR, qui parle à tort et à tra-
ninis .
vers.
BATADOU, BATEDOU (Orthez), BATAN, moulin à foulon; machine
battciii- de blé, de lin. qui soit a fouler les draps.
BATALA, pajler â tort et à travers. BATANA, fouler les draj)S -.Batana lou
90 BAT BAX
coe, fouler le cuir (rouer de coups). Zou coo BATISSES (Ossau), fém. plur., ré-
quc-m hatanahe. Le cœur me battait avec sidu du beurre.
force. BATISTARI, adj., baptistaire. —
BAT ANE (Vic-Bilh), fanon, peau qui suljst., Itaptistèi-e. — Ensenha lou batis-
pend sous la gorge du bœuf. — Dans le tari. Montrer ses nudités.
Rouergue, << boldono.» vaYSS. D'ict. BATLÈU; \o\.Ballèu.
BATANÈ, foulon, artisan qui foule BATSARRE,' fém . , BATSARRÈ,
les draps. masc, tapage, bagarre: Entenef: dounc
BATCHIL.HÈ (Aspe), qui parle beau- la terrible batsarre ! CAV. Entendez donc
coup, rapporte des commérages: Hemne la terrible tapage! Hens quauque batsarre
hatchilhère, ïemme bavarde à l'excès, une Que m'haberen cot-poudat. p. Dans quel-
commère. —
Esp. «bachiller. » que bagarre on m'aurait rompu le cou.»S'o
BATCHILHEYA, ne faire que bavar- que y-ha de mey saa, Dehant lou batsarre,
der hors de proi)Os médire. :
qu'py dou îexa passa, lett. orth. Ce qu'il
BATCHIL.HIS, bavardage, commé- y a de plus sain (de plus sage), devant
rages. la bagarre, c'est de la laisser passer.
BATE, battre: Homiferit o
Bâter, Bau, qui a la balzane, marque blanche
hatut. F. B. Homme
frappé ou battu. — que l.ittré définit ainsi: u Tache blanche
battre le blé, dépiquer. —
Battit, usité, circulaire, entourant, en forme de ceinture,
employé : hernn^ pauc hatut en versifi-
Lo une partie plus ou moins large de l'extré-
caftira. SAL.Le l)éarnais (l'idiome béar- mité des membres chez le cheval»: Bocii
nais ) peu employé en versification. vioreu, estelat dabant, pees baus. R. Cheval
BATEDÈ, BATEDOU; voy. Bata- brun, étoile devant, qui a des marques blan-
dé, Batadou. ches aux pieds. —
« La balzane seule des
BATE JA, BATEYA, baptiser Jou : deux pieds, dit 0. de Serres, est bonne
te hapteji. cat. Je te baptise. Bateyem-
. .
marque, mais avec l'étoile au front se rend
lou d'aygue de bite. NAV. Baptisons-le avec meilleure.»
de l'eau-de-vie. Une filhe, no es hateyade, BAU, je vais: voy. Ana.
a VI dies. enq. Une enfant, (qui) n'est pas BAUC, BEUC, qui a les mains en-
baptisée elle a six jours.
:
gourdies par le froid.
Batement, action de frapper, coups : BAU-CHIC, BAU- (vaut-peu) ARRÉ
Batement en sa persane. BAR. Coups qu'il vaurien.
avnit reçus. BAUDEMENTZ, joyeusement; har-
Bâtent; voy. Linhe. diment.
BATÉRE, batterie, querelle où l'on BAUDEMENTZ, BAUDADE-
se bac. — battage du blé, du lin.
.
MENTZ, en vain, inutilement. Esp. —
BATESMATJ, baptismal Fountz ha- :
(i baldiamente »; port. « baldadamente.»
trsmau!^, cn/gue hatesmale. Fonts baptis- BAUME plante, espèce d'armoise
, ;

maux, eau baptismale. baume du coq.


BATEYA; voy. Bateja. Bausie, fourberie Frau, engan, bau- :

BATEYES, fem. plur., repas après sie. ARCH. Fraude, tromperie, fourberie.
la cérémonie d'un l)aptême. Vov. Batia- — D.-c. « bausia.»
Uies. BAXA, Baxar, baisser. descen- — ,

BATEYOÛ, BATIOU, cérémonie du dre Quoand bachen ta las arribères Las


:

baiitème. anesquetes, tous moutons. "SAY. Quand des-


BATI A; voy. Batisa. cendent vers les plaines les brebis, les
BATIAL.HES, féin. plur., repas du moutons. —
se détourner Baxar bas atz
, :

jour d'un baptême. Voy. Batei/es. (bos buxaratz) tantost e exlratz de la via.
Batilhes, coups Forses, batilhes.]i\n.: H s.Vous vous détournerez bientôt et vous
.

Violences et coups (le faisaient crier). sortirez de la voie (où je vous ai prescrit
BATIOÙ: même signif. que Bate>/oii de marcher).
BATISA, BATIA" Baptisar, bap- BAXADE, descente, action de des-
tiser: Volo f.s.scr baptisât. H. s. Il voulut cendre pente. :

être baptisé. — Que eau esta batïatdefresc. BAXE, rabais; diminution de prix,
Il faut être baptisé de frais. Locution pro- baisse Diu que-ns goarde de la hache de
:

verbiale, employée dans les circonstances heure y de la pujedemay ! prov. Que Dieu
où l'on dit en français « Pour y tenir, pour nous garde de la baisse de février et de
supporter cela, il faudrait être un ange.» la hatisse de mai Baisse et hausse du
!

Pèes de batia, pieds de baptiser (du bap- prix des grains. —


Prometo dar en baxr
tême), pieds nus. de la some v Hures cade an. ARCH. Il pro-
BAY BAY 91

mit de donner en diminution de la somme BAYE ; même signif. que Bade.


(due) cinq livres i)araii. BAYETE, fém.. lange de laine.
BAXERAYRE, fabricant, vendeur de BAYLA, frotter doucement, caresser :

vaisselle. Tant-pis si-b gr'dhen lous râbles, En sOiirti


BAXÈRE, vaisselle: Neteya la baxère. de-us pe bayla. lam. Tant pis s'ils vous
Nettoyer la vaisselle. Baixère defust, d'es- grillent les râbles (le do.s) en venant de
lunit, d'argent. H. A. Vaisselle de bois, d'é- vous les (le) frotter doucement (caresser).
tain, d'argent. Vehè en haxere d'argent deu —Bayleya, fréq.: Deu cap de ^'/.•< aletes...
Temple, h. s. 11 buvait dans les vases d'ar- Las nièy bères flouretes Bayleyabc xoubent.
gent du Temple. —
Prauhes tant qui lou j. Du bout de ses ailes (le zéphir) cares-
houn Diu boidhe, Mes la bachère nete! PR. sait souvent les plus belles fleurs. Bay- —
H. Pauvres tant que le bon Dieu voudra, la dab lou basfou. Donner une frottée à
mais la vaisselle nette. Pauvre, mais hon- coups de bâton.
nête. « Quelque pauvreté qu'il ait, il tient BAYLAC, longue et forte gaule :

sa vaisselle nette.» L. r. de lincy, Prov. Pourtant ma caniise peniide en u baylac.


— Ligue ! Ligne ! Baxère de Chalosse ! F. Past. Portant ma chemise suspendue
La « vaisselle » du pays de Chalosse ne au bout d'une gaule.
xlcvait pas être de bonne qualité; le pro- BAYLADE, doux frottement, action
verbe se dit en mauvaise part, au sens de
« qui se re.?semblQ s'assemble.»
de passer doucement la main.
à coups de bâton.
frottée — ,

BAXERE, espèce de dressoir pour la BAYLE, huissier: Pourturs de coun-


vaisselle. frente y bayles ambulantz. NAV. Porteurs
BAXÉT, BAIXÈT, vase, vaisseau de contrainte et huissiers ambulants. —
vinaire: B'm que hique la soue bened'ictiou baile, officier de justice seigneuriale: Gas-
aoun trobe bnchètz boeytz. IM. Dieu met ses ton per la gracia de Diu, etc., au boy le de
bénédictions là où il trouve des vases vi- Pau, salutz. F. B. Gaston, parla grâce de
des. Abrocar aucun baixèt de b'm, ARCH. Dieu, etc., au baile de Pau, salut. Voilà
Mettre en perce quelque pièce de vin. — le baile du seigneur souverain. Il y en
bateau, navire: Aq_uet beroy buchètqui na- avait d'un ordre inférieur: le baile de cha-
bi'jue taa hort. CAV. Ce joli bateau qui na- que « vie » (voy. ce mot), le baile de pa-
vigue (qui va) si bien. Perdere la jieis eu roisse.
laisHct. BAY. (Le pêcheur qui porterait ou BAYLÈRE, BOYLÈRE, cris des
vendrait du poisson ailleurs qu'au lieu pasteurs couplets chantés sur un ton
;

dé:erminé) perdrait le poisson et le bateau. traînant, par lesquels ils se répondent


Anan ab baiched. l. 0. Ils allèrent en ba-
teau.
d'une montagne à l'autre. musique dis-
cordante Hasèn, en cantant a mescle, gran
— ,

Baxs: voy. Bag, 2. boylère. F. Egl. Ils faisaient, enchantnnt


BAY, naît: il devient. Voy. Baye.
il confondus pêle-mêle, une musique foi t

Bayar, baller, danser: Que no agossen discordante. —


Du pluriel boylères ou boy-
a biùar ni danxar ab los besins n'i be- . . leras, comme on dit dans quelques loca-
sies. M. B. Que les Cagots ) n'eussent à
( lités, par une transposition de syllabes,
baller ni danser avec les voisins et voisi- Fondeville a fait peut-être leraboys. Voy.
nes. — Esp. bailar.» Pour la chute de
(( ce mot.
/, ba'iar, béarnais, « bailar » espagnol, cf. BAYLET, BEYLET (La Bastide
« bayadère » français et « bailadeira » por- Clairence), valet : De hayletz e serrentes.
tugais. COUT. s. (Gages) de valets et servantes.
BAYARD ( Oi-thez ), bard, petite ci- Baylet en offici. F. h. Valet en métier (aj)-
vière pour porter du fumier, etc. Bas- — prenti). Baylet de lebiecs. r. Valet de lé-
(jne bayarta, » salaberky, Dict. En fr.,
<c vriers(des chiens de Gaston-Phœbus).Dan.s
(i bayart. » Voy. littré, Dict. le même texte : Barletz de lebiees.
BAYARD, bai: Un roc'n Ixiyard. R. BAYLEYA; voy. Bayla.
Un cheval bai. Bayard clar,bayard escur. Bayliadge, Baylie, bailliage, res-
m. Bai clair, bai brun. Une facaneye ba- sort do la juridiction d'un baile : Quantz
yard'. 111. Une haquenéc baie. questaus nostres ha en cade bailiadge. ENQ.
BAYAULE voy. Balude. : (Sachez) combien de nos serfs il y a dans
BAYA"UL.ES. carré long, foimo de chaque bailliage. Z« baylie nostre de Sau-
quatre barres de bois placées sur un char baterra. ARCH. Notre bailliage de Sauve-
BAYE ( Aspe, Oloron ), adv., passe, terre .

soit, je l'accorde, j'y consens. Esp. — Bayliu. l)iilliage: La fidance deu esser
« vava .
»•
deu. bayliu on la qu'i-s deffen es poblat. F.
92 BEA BEA
B. La caution doit être du bailliajïe où ce- d'abord appliquée la variante peu flat-
lui qui se défend est établi. Baj/liu était teuse du dicton, parce qu'on le vit, dans
synonyme de hayliadije; dans le texte son désir de plaire à tout le monde, mon-
d'où est tiré l'exemple qui précède, on lit trer les qualités le.s plus charmantes de
que, certain cas échéant, la caution pou- l'esprit et prodiguer des ])romesscs qu'il
vait être d'autre bayliadge, d'un autre ne tint pas toujours. Qu'anira mauper lous
bailliage. —
baile: {Lo) senhor mayorde
, Bearnes, Quoandlous hilhs jMrloranfran-
Dearn.... totz sons officiers e haylius. ID. ces. Il ira mal pour les Béarnais, quand
Le seigneur souverain de Béarn, tous ses les fils (leurs fils) parleront français. On a
officiers et bailes. attribué ce proverbe à Henri IV, sans ré-
BATOLE longue lisière servant à
, fléchir que ce prince avait trop de bon
emmaillotter un enfant. sens pour condamner ainsi l'œuvre politi-
BAYOU (Aspe), venin, particulière- que à laquelle il avait concouru en grand
ment celui du crapaud. —
Qu'eij tout bayou. roi: l'unité de la France. io«s Bearnes
11 est tout venin. Se dit d'une personne qui a sont su l'autre gent Comme l'or es su l'ar-
un mauvais caractère. gent. Les Béarnais sont aux autres gens
BAYOÙ, maillot, langes dont on en- comme l'or est à l'argent. Tallemant des
veloppe un petit enfant: Au hrh, lousdeu Réaux a cité ce dicton dans ses Histo-
paysaa qu'han au mens u bayou, xat. Au riettes, en ajoutant que « les Béarnais se
berceau, les (enfants) du paysan ont au ressentent du voisinage des Espagnols,
moins des langes. et qu'ils ont plusieurs proverbes qui font
BAYOULi A, emmaillotter un enfant. assez voir la bonne opinion qu'ils ont
— Yoy. Mau-bayoulat d'eux-mêmes. » Il ne faut point jurer que
BAYUT, né: de Baye; \oy. Bade. des Béarnais n'ont pas eu la pensée qu'ils
BE, pronom enclitique: Caratz-he, plus étaient supérieurs aux « autres gens « ;

souvent caratz-pe Taisez-vous.Voy. iîows. mais on peut affirmer qu'aucun d'eux n'a
BÈ, va: Bè-t'en, va-t'en. Les bouviers jamais été assez « grand d'Espagne »
crient pdlir faire avancer leurs bêtes Bè, : pour lexprimer à la façon de Tallemant
hou, bè ! Va, bœuf, va ! des Réaux, qui a tiré, on ne sait d'où,
Bealèe, Beelëe. vendable; usité pour son méchant proverbe en mauvais béar-
la vente: Quoartaux de beg froment. .. beo- nais. Qu'ey uBearnes. C'est un Béarnais.
lees a la mesure d'Ortes. arch. Des quar- Se dit communément en Bigorre de qui-
T.auts de beau (bon) froment vendables à conque s'entend à débattre le prix des
la mesure d'Orthez. Quarteroos de froment choses dans les marchés. En parlant ainsi J
a la mesure heelere. IB. Des quarterons pour être malins, les gens de Bigorre sem- I
de froment à la mesure usitée pour la blent ignorer que « les bons comptes font
vente. les bons amis », et« que nul n'aura bon
BEARNES, BIARNES. BERNES, marché s'il ne le demande. « U Bearnes
j
Béarnais: qui est du Béarn. qui concerne le riu'ha lou dret de s'y tourna dus caps. Un I
*
Béarn: Countes biarnes. pey. Contes béar- Béarnais a le droit d'y revenir (de sepro-
nais. Cohsows hearneses .Chansons béarnai- noncer) deux fois. Il ressemblerait ainsi
ses. Ed parla lo bernes, sal. Il parle le au Normand, qui « a son dit et son dédit.»
béarnais. Lenguoa bernesa. ID. Langue On sait « qu'il était autrefois d'usage légal
béarnaise Besco?nte deus Bearnees arch.
. eu Normandie qu'on accordât vingt-qua-
Vicomte des Béa.rmis. Nostre Dame Bieritef tre heures aux parties contractantes d'un
Notre Dame de Béarn! Cri de guerre des acte quelconque, pour confirmer ou rétrac-
comtes de Foix, souverains de Béarn. — ter leurs conventions..) Chran mercés, Ba-
D.-c, xi^ dissertation. —
prov. Bearnes gue de Biarnes. Grand merci, paye de Béar-
feaue cowr/es. Béarnais fidèle et courtois. nais. On retrouve encore là le souvenir
L'amour -propre indigène est convaincu d"Henri IV, qui ne payait ses meilleurs
que la malignité et l'envie ont fait à ce serviteurs que de mots pleins de recon-
dicton la \a.nsinte:BearneH faus e courtes. naissance. Lou Bearnes qu'ey praube, mes
Béarnais faux et courtois. Si les Béarnais nou cap-buxe. Le Béarnais est pauvre,
sont à bon droit glorieux d'avoir eu un mais il ne baisse pas (il n'a pas à baisser)
compatriote tel qu'Henri IV, qui fut, la tète. On lit dans un article de VAlbum
comme l'a dit un jour M. Thiers, le plus pyrénéen, 1841: « Que nos bergers se gar-
aimable des hommes et le plus profond dent de déserter, dans leur contact avec l'é-
des politiques, il faut bien, s'il est per- tranger, les honorables traditions de leurs
mis de l'écrire, qu'ils en portent aussi la pères Que nous ne soyons plus attristés,
!

peine: c'est à lui, croyons-nous, que fut en entendant quémander sans honte un
BEC BED 93

petit sou au voyageur qui passe « Le Béar- ! librement à l'abus du ^ levé peditum »,
nais est pauvre, mais il est fier. » Que les comme les Chicous; c'est le nom que l'on
fils de la montagne n'oublient pas ce vieil donne en Béarn aux gens du populaire
adage » Lou Biarnes ha tau coustume :
! d'Espagne.
Quoandey plaa que-s miide. Le Béarnais a BECHIE, vesse.
telle coutume Quand il est bien (quelque BECHIGUE, BECHIQUE, vessie
:

part), il change (de place). Façon cour- — , ampoule, tumeur. — Bechiquete, dim.
toise de dire aux gens Je ne suis pas :
Lat. (( vesica. »
bien chez vous, je vais ailleurs. BECIJDIS, sauvagerie ; voy. le sui-
BEBE, BEUE (Vic-Bilh), Beber, vant.
boire Behlam a la coèbe iiabcre ! N.vv
: BECUT, bouche dif-
lippu, qui a la
Buvons à la couvée nouvelle (au nouveau- forme par développement de l'une des
le
né)! Behi (accent sur Le), je bois; hehi lèvres, qui a la bouche contournée Lèd :

^accent sur Li), je buvais; beboussen, qu'ils coum u becut. Laid comme un lippu et ;

bussent. Portassen en que begossen. m. b. non comme un « loup-garou », ainsi qu'il


Qu'ils portassent en quoi ils bussent (où a été dit dans pr. b., p. 51. Le becut n'est
ilspussent boire). Has bebut? As-tu bu ? pas non plus une « espèce de Cyclope »;
(Juant ago hegut. H. s. Quand il eut bu. Poés. béarn.; Pau, 1827; p. 118. Becut,
Lo donera a minyar e a beure. M. B. Lui becude, homme, femme qui vivent dans
donnera à manaer et à boire. l'isolement qui fuient
,
toute société,
BEBEDOU,BEUEDOU(Vice-Bilh), comme avaient à cacher une hideuse
s'ils

Bebedoo, buveur Bebedou, cuntadou.


:
laideur. Becufz,\i\ames gens N'arrèsten :

PROV. Buveur, chanteur. « Qui boit, paslou sou... aqueytz becutz. LKTT. ORTH.
chante. » — De la sang deus gras boucs Ces vilaines gens n'arrêtent pas le soleil.
bevedoo. ps. Buveur du sang des boucs — Becudas, masc, becudasse, fém., aug;
gras. — Dans le Rouergue « becut », lippu. —
BEBENÈ, BEBERÈ (Aspe), breu- Fort. beiçudo. »
(I

vage, eau et son, qu'on donne aux porcs. Bed, Bet, Beet, défense, prohibition;
BEBETÈ (Aspe), abreuvoir. difficulté, opposition Per bed no s'ag bo-:

BEBUDE, action de boire gorgée de ;


lon laischar. l. 0. Par (suite de la) défense
liquide. On dit aussi begude, qui est dans ils ne le voulurent laisser (bien qu'on ;

Rabelais. leur eût défendu de jeter de la vase dans


Bec, Beg voy. Bet, Beps.
;
le verger, ils ne voulurent cesser de le

BÈC, bec. Becot, becou, bequet, bequin, faire).Nulhe qverelheobetqueaugunfassa.


dim. — Jouga deu bèc. Jouer du bec se ;
F. B. (Pour) nulle querelle ou difficulté
défendre vivement, avoir la parole mor- que quelqu'un fasse (soulève). Per lo veet
dante. —
bout, extrémité, sommet.
,
de la penhere que deu uver la Uy. IB. Pour
Bequet, nav., bout de la mamelle. l'opposition (que l'on a faite) à la saisie,
BEGADE, becquée. —
coup de bec. ,
(le seigneur) doit avoir l'amende.
BECADE, bécasse A Sent-Miqutu, : BE DA, Bedar,
défendre, prohiber :

La becade cad deu cèu. prov. A la Saint- Bedaben. lou bosc. mettaient le bois en
Ils
Michel, la bécasse tombe du ciel. Dès le défens. iVo-?i dett esser bedade la mesure.
29 septembre, la bécasse ne tarde pas à F. B. (Nul homme ne doit payer droit d'en-
venir. — La becade au nas, la roupie, la trée pour le blé qu'il porte sur le cou, ni
goutte qui pend au nez. liour fèves, noix, de quelque manière qu'il
BECARI ; voy. Bicari. les porte); la mesure n'en doit être pro-
Becart, beccard, jeune saumon. Abe lubée, il ne doit pas y avoir de prohibi-

pescat wn bequarten lo Gabe. bar. 11 avait tion quant à la mesure. Bedar la penhere.
péché un beccard dans le Gave. Saumoo IB. Empêcher, faire opposition à la saisie.
becar. F. H. Saumon beccard. Nulhs home — Voy. Carn-bedar.
no pesque becart ab foxe. F. B. Que nul BEDALÈ, Bedaler, agent commu-
homme ne pêche saumon avee coque. nal chargé de la garde des terrains mis
BECERIT, (animal) qui a la croupe en defens. —
opposant Lo vedaler de la
, :

mal conformée, en pointe. penhere. F. lî. L'opposant à la saisie.


BEGHI, vesser: Bechi coum uchicou. Bedament, empêchement Per frau :

C'est le ncc plus ultra de l'incongruité ; o per enganfen... bedamentz e cessametiiz


les Chicous, voy. le mot suivant, passent de cort. F. B. Par fraude ou par trompe-
pour en être excessivement coutumiers. lie ils font (causent) empêchements et

BECHIDOU, vesseur Bechidou .


— cessations de cour (^empêchent, arrêtent
d'Espanhe. Celui qui se laisse aller trop l'exercice de la justice.
94 HED BEE
BEDAN, BEDANH, fermoir de char- BEDOUGUE fémin gouet forte , .
, ;

])CDtier.ciseau pour faire des entailles, serpe à long manche.


des mortaises. Port. « bedame. »— BEDOULH BEDOUY Bedoy , , ,

BEDAT. participe, mis en defens : haut-volant La Belgique y la Poulotinhc


:

Bosc bedat. Bois mis en défens. Temps be- Qu'agusen la haus, lou bedoulh. nav. La
dat. Temps pendant lequel des bois, des Belgique et la Pologne (soulevées) ai-
pacages, sont mis en défens. -4r6es bedaiz. guisent la faux, le haut-volant. Bedoys e
Arbres réservés. —
subst.,lieu mis en dé-
, destraus. R. Haut-volants et haches.
fens Entra hens lou bedat. Entrer dans
: BEDOULHETE, faucille à long
le lieu mis cndéfens. Bedat boaler défens . manche.
« destiné pour l'entretien des bœufs. » J. BEDOURAA. masc, boulaie. A Se-
DE BELA. Los vcdats boalers de Sola... per vignacq-Loubée, cant. de Thèze, une pièce
lo entretenement de l'ombreire deus hestiars de terre, nature de pâture, s'appelle Be-
en temps d'est'm. COUT. s. Les défens de douru ; c'était jadis une boulaie.
Soûle pour « Tentretenement de Tumbrage BEDOURET, masc, BEDOU-
desbcstailsea temps d'esté.» J. de bêla. REDE, fém. ; même signif. que le pré-
— Au départ d'une jeune et belle mariée céd. La Bedourede, fief, comm. d'Oithez,
do la montagne, Navarrot chantait : créé en 1618. dict. Noms — de famille :

Qu'èii bist parti tala ribère,l'ournaiiient de Bedoura. Bedouret, Betouret.


nouste bedat. J'ai vu partir pour la plaine BEDOUT, BEDOUTCH (Ossau),
l'ornement de notre village, de notre can- BETOURE ^Lys-Sainte-Colomme), fém.,
ton. bouleau. A Séméac (Vic-Bilh), une pro-
BEDE, défense d'introduire du bétail, priété portait, en 1772, le nom de Aus be-
pour un temps déterminé, dans certains doutz, Aux bouleaux. Lat. « betuln (be- —
pacages Temps de bede. Temps pendant
: tuUa). » On a dit que l'ace, pluriel < betul-
lequel bois et pacages sont en défens. las » a dû donner le nom de lieu Bedous
Dura la beda entrojorn de Nadau. arch. dans la vallée d'Aspe mais, en 1 128, Be- ;

La défense dure jusqu'au jour de Noël. dous était Bedosse (marca, Hist. de Béarn,
La bede, le lieu mis en défens P'icar en : p. 421). DICT. La philologie ne saurait ti-
la bede. IB. Couper (du bois) dans le défens. rer Bedosse de « betullas. » Cf. Revue de
Bede; voy. Beude. Gascogne, t. xxiii. pag. .366; balencie et
BEBE BESE , ( Vic-Bilh ) Beder , ,
L. COUTURE.
voir Bedi (ace. surl'e), je vois bedi (ace.
: ; BEDOUY ; voy. Bedoulh.
surl'i) ou bedèbi,ie voyais. Quoand lou In BEDOUY, je vis; passé déf. de bede,
oabedouy. Quand je le vis. Nou l'han he- voir.
dut, plus fréq. bist. On ne l'a pas vu. Anan BEE BEY ( Orthez
, Bay. ) Ben , .
,

los beder F. B. Ils allèrent les voir. Ond lo subst , Bées mobles. r. h. Biens
bien :

sera vist. .vrch. Où il lui sera vu (où bon meubles. Bces sedentz. IB. Biens immeu-
lui semblera). Ha cases bistes. Faire mai- bles. Lous bées de Mous de Gassiou. Les
sons vues (s'entre-visiter); au sens particu- propriétés de M. de Gassion. Elles étaient
lier indiqué au substantif Biste. Au lieu — fort étendues. De là le proverbe, aujour-
de bede, bese, on emploie aussi beyre, beye. d'hui encore très-usité, à l'adresse d'un dis-
Dans N.w. Que ly beyratz tout biu pintrat.
: sipateur Que-s minyaré lous becs de Mous
:

Vous l'y verrez peint tout vivant. Beyen a de Gassiou. Il mangeraitles biens deM.de
oelh. R.*^ Qu'ils voient à reil (qu'ils voient Gassion. Obliga son cors e sas beis. m. b.
de leurs yeux). Bibium e beyam. Vivons et Il engagea son corps (sa personne) et
voyons « qui vivra verra. » On dit fré-
; ses biens. Zos baroos no lo bolèn bee.B\n.
quemment biam. pour beyam, voyons d'où ; Lçs barons ne lui voulaient pas de bien.
la forme contracte bam, et, par le change- Homes de ben. H. A. Personnages de qua-
ment de b en m, mam, qui est fort usité : lité. Dise tout beede Vu e p)as mau de l'aute.

Mam, prenetz l'abourride. pey. Voyons, prov. Dire tout bien de l'un et pas (de)
prenez l'élan (élancez-vous). mal de l'autre. « On doit honorer les gens
BEDEDÛU Bededor, qui voit, té-
, de bien et supporter les fols. » h. es-
moin oculaire Dr so fun audldors e bede-
: tiennk. « Honore les grands, ne méprise
dors. L. o. Do ceci furent témoins (ceci les petits. » l. k. DE. LINCY, Prov.
ouïrent et virent]. Vededors e audidors. F. B. BEE, Ben, adv., bien Bee-parler, p.s., :

BEDËRE BEDÈT , ; même signif qui parle bien. Son pay qui es benpraube.
que Befère, Betit BAR. Son père qui est bien pauvre.
Bedoage, Bedoe ; voy. Beudadge ; BEE, explétif; précède le verbe dans
Bcude. les propositions affirmatives, comme que;
vov. ce mot.
BEG BEL 95

BÉE, BEYE (Orthez), veiue. pour faire moudre leurs grains) avant tous
BÈE, MÈE, mot imitatif du bêlement: les autres habitants du lieu. — , adj.; Boer
Ha hce ou mèe, faire « bê » ou mê », bê- <( beganer. Bouvier communal, gardien
IB.
ler. des bestiaux du village.
BEE-BOULUT (bien-voulu), à qui Begarau, Beguerau, banlieue, par-
Ton veut du bien, que l'on aime : Tagent ticulièrement celle do Navarrenx: Guixar-
hee-voluda. PS. La geat que tu aimes, les naud de Cazamaior, scindicq de la begarau
tiens. de Xavarrerix. ART. Guicharnaut de Case-
BEEFAYTOU, Beefaytor, bienfai- major, syndic de la banlieue de Navarrenx.
teur Soos autes amies e heefaytoos. arch.
: Lo beguerau de Navarrencxs. F.B. La ban-
Ses autres amis et bienfaiteurs. Voy. Bien- lieue de Navarrenx, Lo ou ?a begaraucom-
heytou. prenait presque toutes les communes du
BEE-HÈYT, bienfait -.Mau m'an ren- canton actuel de Navarrenx, arr. d'Orthez.
dut perlohee-heyt. Ps. Onm'a rendu le mal Ce n'était donc pas autour de l'enceinte
pour le bienfait. fortifiée de Navarrenx, « une ville ouverte
Bee-parler, qui parle bien Qui de ton : qui portait le nom de Bigarrau », comme
nom es bee-parlera. PS. (La gent) qui est on l'a prétendu dans la Revue de Gasc,
bien parlant (qui parle bien) de ton nom, t.XXII, pag."278.
BEES, de bessa, verser, répandi'e; voy. Begarie, viguerie, circonscription ter-
les mots juxtaposés Bees-de-sang, Aygue- ritoriale où nnbfguer, viguier, exerçait sa
hees. juridiction La begarie de Pau, la begarie
:

BEES-DE-SANG, effusion de sang : de Monenh F B La viguerie de Pau, la vi-


. . .

Leys judicadas 'per los juraiz en plagas. guerie de Monein.


hes-de-sang .F H. Amendes prononcées par
. Begariu, droit du viguier. Employé —
lesjurats pour plaies, (blessures avec) ef- quelquefois au sens de Begarie.
fusion de sang. BEGU, qui a la lèvre supérieure rele-
Beet ; voy. Bed. vée; se dit particulièrement du mulet. —
BEFA (Aspe), berner, se moquer, tour- Voy. Becut.
ner en dérision Befahen la gent. On se
: JBesuer,\igmer:Lo beguer deu manar
moquait des gens. Esp. <( befar », nar-— au maufayior a dret.F.B. Le viguier doit
guer. It.« betiare », berner. mander le malfaiteur en justice.
BÈFE, BEFERIE, niche, moquerie. Begaerau; voy. Begarau.
I7a -sbeferies de quauqu'u .He faire de quel- Beguerau, qui est pour le viguier :Con-
qu'un un objet de risée. cachesde sirade begueraus .ESQ.{Rede\ance
BÈFE, maso.; voy.Befou. de) mesures d'avoine pour le viguier.
BEFEYA, avoir une sorte de blése- BÈHI; même signif. que Begu.
ment prononcer mal les s.
: Bel; voy. Beu.
BEFOU, BÈFE, qui a un défaut de Bel; voy. Bèt.
prononciation pour les i\ BELiA, se dit du maïs dont la cime,
Begade, fois: Excusatz-me per la be- l'ombelle se forme Bèt temps tau milhoc
:

gadc. H. Excusez-moi pour cette fois. — qui bêle. Beau temps pour le maïs où l'om-
tour, rang successif Si no pot aber be- : belle se forme.
gade de moler, deu lexar son gran... al'en- BELA, voiler, couvrir d'un voile.
doman. co\JT. s. S'il ne peut avoir tour de BELA, MELA, bêler.
moudre (sil ne peut faire moudre à son BELE, voile de navire Qui nabigue :

tour), il doit laisser son grain (au moulin) taa hortsens belesy sensbise. av. {B^iteau)
jusqu'au lendemain. La begade. ii\n. Cette qui navigue (qui va) si bien sans voiles et
fois-là, alors. Aitgunes de begades.iB. Cer- sans vent. Une nau ab dues bêles, arch.
taines fois, quelquefois. Une barque avec deux voiles.
Begade Begades
pouvoirs droit
, , , BÊLE, ombelle du maïs Las hèles en :

d'agir pour un auti'e, d'exercer l'autorité eshlou qu'embaumen.'^. LAB. Les ombelles
d'un autre Peu nom e en begade deu sen-
: en fleur embaument.
hor Cil. Au nom et avec les pouvoirs du
. Bêlement doucement , : Parlan[t'] be-
seigneur. A
vos cometem. nostres begades. lemens ab aquegs qui anaven ab luyu. a.
F.r, Nous vous commettons nos pouvoirs. S'entretenant doucement avec ceux qui al-
Beganèe, Beganer, habitant d'un laient avec lui.
village Los abatz de Juranson haben (au
: BELET, bêlement. Voy. Bèe, Mèe.
molli) begade franque daJtanttotz autes be- BELHA, Belhar, veiller: A l'Hespi-
ganees deu loc \KCR. Les abbés de Jurançon
. iau-d'Orioun,L'uque belhe, l'aufc droum.
avaient au moulin tour franc ( passaient D.B. A L'Hôpital-d'Orionjl'un veille, Tau-
96 BEN BEN
tre dort. Jadis il y avait là, sur la i-oute '
vengude de Mossenhor Heuric. arch. La
deSaint-Jacqiies-de-Compostelle,uneCom- I
bienvenue de Mgr Henri.
manderie qui donnait et le jour et la nuit BENCEDO'D, Bencedor, vainqueur;
asile à des pèlerins. Sien thiencutz de be- qui gagne un procès: Per la boste ayud,
Jhar une ?ioe^<.ARCH. Qu'ils soient tenus de lous iney febles soun beneedous. v. bat. Par
veiller une nuit. votre aide, les plus faibles sont vainqueurs.
BELHADE, veillée.— 5e/// aJer^ep^asé, — L'ot vencut en cort pagui los despentz a"
matiau de penc. IM. Veillée déplaisir, ma- bencedor. F. B. Que tout vaincu en cuiii'
tinée de peine. (tout perdant en justice) paye les dépens
BELHADOU, veilleur. Za« helhadou- au vamqueur (au gagnant).
/e.s-.Les femmes qui veillent un malade. Bencer: voy. Bince.
BELHATRE, qui a l'habitude de veil- BENCIL.H,' branche flexible, lien de
ler, de se cijuoher tard. bois pliant: avec un beneilh on serre un
BELHEU, BILHÈU, peut-être. fagot: Talhar bensilhs ab de cordes e arme-
BELLÈU: même signif. que Ballèu. res. arch. Couper des branches tlexibles
Beloos: voy. Belous. pour liens et attaches. —U beneilh, coum
BELOUND r.\spe), désordonné. u beneilh, en parlant des personnes, signi-
BELOIJNDEYA, vivre dans le désor- fient souple, flexible, résistant, qui plie
dre. et ne rompt pas: Qu'ère coum u beneilh, e
BELOURZAT, velouté: Les meyes goalhard coiun u tau. VIGN. 11 était souple
putps helourzadfs A les herdes hoelhes fja- comme une branche dont on fait un lien
hades. ariel. Mes pattes veloutées accro- et fort comme un taureau.
chées aux vertes feuilles. BENCILHA, tordre une branche pour
BELOUS, Beloos, velours: Moussus en faire un lien; serrer avec une branche
hestitz de belous. cav. Messieurs vêtus de tordue.
velours. Uiie c'mta... de baloos (beloos) BENDA: voy. Benta, 2.
roge. ARCH.Une ceinture de velours BENDATÈ; même significat.que Ben-
rouge. tadè
Ben; voy. Bee. subst. et adv. BENDE, BENTE, vente : La bente
Bena, cours, taux: Quoant aus despens sera baliose. bay. La vente sera valable.
. seyuiran la vetia e rit deus beziis deu
. . Vente de noblesse. P. R. Vente de terre no-
lac de Lanins. s. B. Quant aux dépens, ils ble.
suivront le taux et l'usage des voisins du Bender: vov. Bene.
lieu de Laruns. BENDESCÀ, BENDESQUE; voy.
BENADI BENADISE
,
;
participe Bentfxea. Bentesque.
pas.%é henadit, henasit ; même signif. que Bendition, vente Vendition e adju-
:

B-nedi, Benfdise. dicanient de Theretadge. cout. s. Vente et


BENALEYE, BENALEJE, aven- adjudication de la propriété. Vendition de
ture; accident, malheur: D'aqueres bena- terra. Y. H. Vente de terre.
letfes L'atye qu-oiis ha tirât de segu las em- BENDOUL.EYA; même signif. que
h-ycs. NAV. De ces aventures 1 âge certai- Bentouhji'i
nement leur a ôté l'envie. De met qui tout- BENDRESQUE, gros ventre, tri-
abèn de quauque benaleje. F. Egl. ( Ils se paille : Que
gran bendresque,Per la porte
ta
mirent à tremblerj de la crainte que tous deu bente, en arretalhs fe gesque! F. Past.
avaient de quelque malheur. Que ta grande tripaille, par la porte du
BENARIT; même signif. que Benerit. ventre, te sorte en morceaux.
BENARIT, bon réjoui Bee la-ns dan : BENE. BENDE, Bener, Bender,
hère n nous autes benaritz... LAM. On nous vendre Que-nu beuerem la salière y la
:

la donne belle à nous autres bons réjouis cape. XAV. Nous nous vendrions la salière
(en nous entretenant d'autres choses que et la cape. Dret de prirnessa no se pot
de chansons à boire). vende. F. H. Droit d'aînesse ne se peut
BENASIT: voy. Benadi. vendre. Carn a bener. ch. orth. Viande à
BEN-AYE, employé dans cette locu- vendre. Bender las rarns segont lo crit de
tion Ben-aye Diu! Bien ait Dieu (béni
: Morlaas. arch. Vendre les viandes selon
soit Dieuj Prou loung temps a. ben-aye
1
la criée de Morlaas. Benouy, F. B. Venu.
Diu ! qu'aqueres hautes mountines oumhrat- je vendis.
jen nouste bal. BOR. Il y a bien longtemps, BENEDI, BENEDISE, Benediser,
béni soit Dieu que ces hautes montagnes
! bénir. Paa bewdit ou henadit. Pain bénit.
ombragent notre vallée rd'Ossau). U Diu bcnadit. F. Egl Un Dieu béni. Per
.

BENBENGUDE. bienvenue: La hen- te laudaa c henedise. Ps. Pour te louer et


BEN BEN 97

bénir. Prenco deu paa e benediseo la. H. s. BENIGNE, bénin. Vostre bénigne offici.
Il prit du pain et le bénit. Vencdiie es tu BAR. Vos bons devoirs.
enter las molhers. IB. Tu es bénie entre les BENIGNEMENT, bénignement, avec
femmes. —
Benedisent, bénissant. Dans bonté Se acorderan bénignement e dou-
:

F. B., éd. Mazure et Hatoulet, taula be- cement. 0. H. Ils se mettront d'accord avec
nedisent a été traduit « sur la sanction de bonté, avec douceur.
l'autel.» Cette locution se trouve aussi dans BENIGNITAT, bénignité; miséri-
c. M., et, comme dans F. B., au sujet de té- corde: Tas gracis e bemgnitatz. PS. Tes grâ-
moins qui ont à déposer. ces et miséricordes.
Benediit, « benoît », chargé dans une BENITE, bénitier: Isops e bénites. F.
église des soins matériels du culte L'ostciu : Egl Aspersoirs et bt^nitiers
.

deu benediit. DÉN.La maison du «benoît.» BENJA, BENJATIU; voy. Benya,


Benediite, « benoîte » La benediife : Benyatiu.
de Sent-Per.BÉs. La « benoîte »de Saint- BENJENCE; même signif. que Ben-
Pierre (d'Orthez). « Une femme qu'ils ap- yence
pellent Isi Bénédicte garnit l'autel, blanchit BENT, vent: Lou bent, dab sous bou-
et accommode les nappes, baille lesfrezes hetz, At
segoutibe tout. F. Egl. Le vent,
aux petits Saincts qui sont sur l'autel, etc. avec ses souffles, secouait tout. Bent- —
p. DE LANCRE. La benazitu. AUCH. La be- <' plouye, vent qui souffle chargé de menue
noîte. » pluie. Bent de bau (Bay.), vent d'ouest.
BENEDISE; voy. Beaedi Birat s'es lou bent, Nincte, Birat ses de
BENEDIT, niais, benêt Praube : he- l'autre estrem. pr. b. Le vent a tourné, Ni-
nedit, quin de tu ! Pauvre niais,
se truffen nette; il a tourné de l'autre côté. On chan-
comme on se moque de toi ! tait ce refrain à Orthez, au xvi" siècle, lors-
BENEDOU, Benedor, vendeur. Ve- que Tarride, chef de l'armée catholique,
nedù. F. H. Si la benedor domane au crom- entra dans cette ville. Dans le Rouergue,
jmdor... F. B. Si le vendeur demande à on dit aussi (cbenta del bent que biro))^
l'acheteur... Débat ha entre lo benedor e pour signifier changer de sentiment, de
:

lo compredor. BAT. Il y a débat entre le conduite, selon le vent de l'opinion et des


vendeur et l'acheteur. circonstances, vayss., Dict. Si-u houra- —
Bénéficiât, bénéficier, qui a un béné- daben lou bente, qu'en sourtiré bent pen-
fice ecclésiastique Prebenders e beneficiatz
: dent très dies. PROV. Si on lui trouait le
en las glisies d'Oloron. ARCH. Prébendiers ventre, il en sortirait du vent pendant trois
et bénéficiers des églises d'Oloron. Benef- jours. Se dit d'un « bouffi d'orgueil. » —
ficiaten le glisie kathedrau. B\Y Bénéficier . Bent de c, pet: Amistat de gran, bent de
de Téorlise cathédrale. c, Qu'ey Amitié de grand (et)
tout u. v. H.
BENERIT (Bay.), BENARIT, orto- pet, c'est tout un.Nou-y-ha bent pescayre
lan. —
(environs de Pau), petit oiseau de Ni cassayre. prov. Il n'y a vent pêcheur ni
passage, espèce de mûrier. chasseur. En temps de vent, on ne prend
BENGUE; voy. Biene. ni gibier ni poisson.
Béni, Benir, venir: A vist béni au cas- BENTA, venter, faire du vent.
trij iiiifj lionii. BAR. Il a vu venir au châ- BENTA, BENDA (Aspe), vanner.
teau un homme. Ey fe las venir, n. s. Il les BENTABIiE, vendable. Mesure ben-
fit Bendra (debenira), viendra: Lo
venir. mesure dont on se sert pour la vente
table,
Sant Esperit bendra sober tu. IB. Le Saint- dans les marchés. Tira bentahle, mettre
Esprit surviendra en toi. Voy. Biene. en vente: A très sos lou pichè que-u me tire
BENI AU, véniel Lou 2>ecat mourtau
: bentable. F. Past. A sous
trois le double
e lou pecat beniuu. CAT. Le péché mortel litre il me le tire vendable (il me le met
et le péché véniel. en vente).
Benibolent, bienveillant. — ,avec qui BENTADE, bouffée, souffle de vent.
l'on a de bonnes relations Los amicxa e : BENTADÈ, BENDATÈ (Aspe),
benibolentz de Bertran. bar. Les amis de place propice pour vanner le blé.
Bertrand et les personnes avec lesquelles il BENTE voy. Bcnde. ;

avait de bonnes relations (lui fournirent BENTE, Bentre, ventre.— Bente de


la somme que le seigneur de Coarrazc exi- beti't, Ou en fait un mets
intestins de veau.
geait de lui). Dans Ch. Crois, alb., éd. P. comme gras-doubles.»
des <> Bente de —
Meyer, p. 381, « amies e bevolens », amis toupii. Ventre de pot; se dit de l'individu
et partisans. qu'on appelle eu fr. « un ventru.» Bente —
BENI DÉ, à venir: Peus s'egles henidés estacat. Ventre attaché l'abdomen d'un ;

demoure Par
respeltat. o. BAT. les siècles à « meurt-de-faim »; il est si plat qu'il scm-

venir (^u'il demeure respecté 8


98 BEN BER
ble attaché ( collé ) à l'épine dorsale.
— BENTRADE, portée, le nombre des
Bente de loup, ventre de loup ventre af- ;
petits que les femelles des animaux met-
famé. —
Bente hart, houque ai'ridente. Y en- tent bas. —
couche, enfantement: Rare
,

tre plein, bouche riante. En fr. « Bonne agut de ssa molher dus enfans en une ben-
chère fait le cœur lie. » L. R. DE lincy, trade. F. b. 11 avait eu de sa femme deux
Pi-ov. Arabes: « Quand l'estomac
Chez les enfants d'une seule couche. — La ventrade
est satisfait, la tête chante.» P. de cas- de. . . assi cum sonfrays Frè- e sors. BAT.
TELLANE, Souvenirs de la vie mil. en Afr. res et sœurs d'un même ventre. — Voy.
— Ila-s u bente d'arride, se faire un ven- LITTRÉ, Dirt. au mot « consanguin.»
tre de rire. « Rire à ventre déboutonné.» BENTREGADE ; même signif. que
— sein: Conceheras en ton ventre. H. s.
,
le précédent.
Tu concevras en ton sein. BENTURE voy. Abenture.
;

BENTE-BOEYT (ventre-vide), qui BENTUT, ventru Lou barbaloo ben- :

n'a rien mangé : U hente-hoeyt. Un affamé. tut. LAC. L'insecte ventru (l'araignée).

Arrihatz hente-hoeyt e hisadf/e arrident. BENYA, Beiijar, venger Qui-s voou :

NAV. Arrivez disposé à bien manger et vi- veniaa de nou». PS. (L'ennemi) qui veut se
sage riant. venger de nous.
BENTE - BOEYTA ( ventre-vider ), BENYATIU, BENJATIU, vindica-
éventrer: N'ha prou de humet nou hèque tif.

hente-hoeytade. lac. La bécasse éventrée BENYENCE, BEN JENCE ,

n'a pas, non, assez de fumet. vengeance.


BENTESCA, BENDESCA, venter, Beps ; voy. Bet, Beps.
lorsque le vent est accompagné de neige. BÈQUE, bécasse : N'ha prou dehumet
— Bentesqueya, fréq. nou hèque bente-boeytade LAC. La bécasse .

BENTESCOUS, BENDESCOUS, éventrée n'a pas assez de fumet.


venteux et neigeux tout ensemble: Temps BEQUEYA, becqueter. Bequeteya, —
hentescous. Saison tout ensemble venteuse fréq.
et neigeuse. —
Bentisquerous, fréq.: Et Bèr, vrai, la vérité Per aquetz santz:

Soumporthentisquerous. Le (col de) Somport ver ditz. F. b. (Je jure) par ces saints qu'il
où les tourbillons de vent et de neige sont dit vrai.
fréquents BERAY, vrai: Las actions d'un heray
BENTESQUE, BENDESQUE, coup chrestiaa. cat. Les actions d'un vrai chré-
de vent accompagné de neige. tien. Dabant l'autar.... e la sente beraye
BENTESQUEYA; voy. Bentesca. Cix)tz.M. B. Devant l'autel et la sainte
BENTISQUEROUS ; même signif. vraie Croix.
que Bente>5Coui^. BERBAU, procès-verbal Lous gar- :

BENTOULiÈRE, vent continu; les des hasèn plahe herbaus sou p>raube
vents: L'arroc hatut per la gran bentoulère. mounde. LETT. ORTH. Les gardes (cham-
SENT. Le roc battu par les grands vents. pêtres) faisaient pleuvoir des procès-ver-
BENTOULEYA, BENDOULEYA, baux sur le pauvre monde.
faire du vent; venter par intermittences, BERBÉE, verveine. « Les bonnes —
sans violence —
flotter au gré du vent
, : femmes l'emploient en topique, comme
Lou hent que bentouleye, Lou temps que remède résolutif propre à dissiper les tu-
hou camhia; Atau que de gouyates Qui-s meurs de la rate. » J. bergeret.
holin marida.FROY.Le vent vente (souffle), Berbiari; vov. Brehiari,
le temps veut changer (il en est) ainsi de ;
BERBIT, BREBIT, brebis: Soulct
certaines jeunes filles qui veulent se ma- sus la mountanhe, Au miey de mas berbitz.
rier. On dit en fr. dans un sens plus géné-
, F. L.vB. Seul sur la montagne, au milieu
ral: Temps, vent, femme, fortune, Tournent de mes brebis. ouaille —
Qui traditz la^
, :

et changent comme lune. » L. R. de lkcv, brebitz qui p'a dat Nouste-Seigne. F. Egl,
Prov. (Vous) qui trahissez les ouailles que vous
BENTOURREjVentre, panse Si-ns : a données Notre-Seigneur.
pjlée la bentourre. nav. S'il nous remplit le BERD, vert: Sus la berde heuguère,
ventre. Aujrrès de sa beryère. A. J. Sur la verte
BENTOURRUT, ventru, pansu. fougeraie, auprès de sa bergère. Drap bert
BENTOUS, BENDOUS, venteux, oh deus casseiiors. r. (Fourniture) de drap
d'où vient le vent: Serre- Bendouse, mont., vert pour le vêtement des chasseurs,
vall.de Barétons. Le zolàe Bendous, vall. BERDAUSE, fém., bruant.
d'Aspe. BERDAUSE voy. Bcrdiuse. ;

BENT-PLOUY, vent chargé de brui- BERDAUSE, Berdauser, chasseur


ne on dit aussi Bent-plouye.
;
BER BER 99

debruants. Berdauser se trouve, dans dén. BERENHA, Berenhar, vendanger:


Berdesque, endroit élevé, lieu d'ob- En berenhant la binhe. arch. En vendan-
servation. Dans le dén., nom propre de geant la vigne. —
Brenha, heronha, sont
personne. —
D -c. « verdesca.» usités aussi Marie la pègue, qui preste lou
:

•BERDET, vert-de-gris. Fit coum — tistèt e heronhe ta terre. Marie l'idiote, qui

herdet. pr. b. Fin comme vert-de-gris. prête son panier et vendange (met le rai-
Se dit de l'individu dont les finesses sont
c< sin) par terre. On le disait d'une femme ap-
cousues de fil blanc.» C'est par erreur pelée « la folle de Vielleségure », cant. de
qu'il a été donné dans les pr. b. une au- Lagor, arr. d'Orthez. L'expression est de-
tre explication de ce proverbe. puis longtemps proverbiale à l'adresse des
BERDETE, espèce de champignon ;
gens qui, par trop de bonté et sans qu'on
russiila vïrescens. Ou appelle aussi herdete leur en tienne aucun compte, ont mis au
l'oronge aiguë verte, amanita virldis, ctgu- service d'autrui ce qui leur était à eux-mê-
ricus phullu'ides, champignon dit reine mes fort nécessaire.
verte. BERENHADÉ, qui doit être, qui peut
BERDEYA, Quoand hey la
verdoyer : être vendangé.
2^rade qui herdeye. N. lab. Quand je vois BERENHADOU, vendangeur. Las
la prairie qui verdoie. —
croître: Que los
,
berenhadoures, les vendangeuses.
BERENHE, BRENHE, vendange
maclians verdeien coum l'herbe... PS. Que :

les méchants croissent comme l'herbe.... Per hercnhes. En temps de vendange. Im-
— Lat. « Cum exorti fuerint sicut fœ- pausa..,. lou boujusde la brenhe. NAV.
num. . » Imposer le bon jus de la vendange. Ferias
BERDIGOÙ, BERDUGO ij, ver- de jnessions o verenhas. F. H.jVacances (au
tige: Tous drupeletz...A V Angles que dan temps) des moissons ou des vendanges.
hcrdigoiis. NAV. Tes drapeaux à l'Anglais Berenhè, vignoble Planta binhes y :

donnent des vertiges.


dufjoUs au cap. Avoir des lubies.

lubie Habe ber-
, : berenhès. F. Egl. (Noë) planta vignes et
vignobles.
BERDIUSE, BERDAUSE: ces BERENHOtJS, même signif. que 5e-
mots, où le radical hèr signifie vrai, ne remious.
sont usités, probablement comme anti- Berga, garde 3feter son corps, beys,...
:

phrase, que dans la formule par laquelle juus la berga e preson. s. B. Mettre son
on commence d'ordinaire le récit d'un corps, biens, sous la garde et prison (met-
conte Ue cause berdiuse, berdause. tre ses biens sous garde et sa pei'sonne

:

BERDOU, verdier. L'expression — en prison). n.-c. « berga. »


proverbiale ha coa leu berdou, faire couver BERGAM, drôle, mauvais sujet: Loïc
le verdier, signifie faire attendre long- hasaa s'arridè de bou prou De bede deu ber-
temps. Qu'iy coat lou berdou. J'ai couvé le gam la p)Ou HOURC. Le coq riait de bon
.

verdier. « J'ai fait pied de grue. » profit (d'aise) de voir la peur du drôle (du
BERDUGOÙ; voy. Berdigoii. renard). — Esp. « bergante », coquin, im-
BERDIJRA joncher, couvrir d'her-
,
pudent vaurien.
bes, de branchages. —, répandre çà et là; BERGAT (Chai.), forte verge, bâton.
dépenser, dissiper, manger: Quand habou BERGE, BERYÈ, Berger, verger:
tout berdurat. par. La Bastide-Clatrence Vergers en temps de pomadere. COUT. s.
Quand (l'enfant prodigue) eut mangé tout Vergers au temps de la récolte des pom-
son bien. —
En fr. « manger son blé en mes. Lo casau plantât de verger joen e se-
herbe. » miat. DÉN. L'enclos planté de jeunes ar-
BERDURË, jardin Au berdurèjou : bres fruitiers et semé. Bergeret, bergerot,
m'en entré. Très arrousetes m'y troubè. CH. bergerou, dim.
p. Dans le jardin j'entrai, trois petites ro- BERGE, BERYÈ, berger Bère be- :

ses j'y trouvai. rgère toute en plans Atau cantabe sas dou-
BÈRE-BOUNE, reine des abeilles, ions : Moun bèt beryè qu'ère arribat Per
abeille: Ue brre-bouiie Iragade pous hums tiene sa proumesse DESP. Belle bergère
. . . .

d'u pradoulk pingourîat. sEi. Une abeille toute en pleurs, ainsi chantait ses peines :
enivrée des parfums d'un pré émaillé (de Mon beau berger était arrive pour tenir sa
fleurs). promesse. —Bergeret, bergerot, bergerou;
BERÉE, venin, lacoudelou
poison: ^-1 Bergerete, bergerote. dim.
herée. prov. A la queue le venin. Qu'ey BERGERETE-DE-NOEYT (berge-
lou berée qui goaste l'aygue nete. PRY. C'est rette de nuit), i>ctit papillon.,J_)lanc. dks.
le poison qui gâte (corrompt) l'eau pure. BERGINAU virgin,a4'.' X
;

BEREMIOUS, venimeux. BERGOUNHE, pérgonh^ honte,

"N
100 BER BER
confusion : N'hayatz pas bergounhe de serbi BERMIOUS, qui a des vers; en par-
lous autz per amou
de Jesu- Christ. IM. lant «les fruits, véreux.
N'ayez pas de honte de servir les autres BÈRN aulne, verne Espiaub, hem,
, :

pour l'amour de J.-Ch. timidité, pu- — , fans. Auni. Aubépine, aulne, hêtres.
deur La hengounhe due viaynade. La ti- BERNAT AA, BERNET , masc!»,
— Noms de
:

midité, la pudeur d'une jeune fille. in- — , BERNEDE, fém., aulnaic.


jure Gran damnage e bergonha. aRCH. famille.

:

Grand dommage et injure. Las ber- BERNAT-PUDENT (Bernard-


gounhes, les parties sexuelles en esp. ou ; puant), la punaise des bois. Terme de —
dit « las pudcndas. » mépris à l'adresse des « muscadins » in-
BERGOUNHOUS, honteux, confus : supportables, des importants que l'on ne
Ta pluamey bergounhous.
deiiKuidd que-m peut sentir : U
Bernat-pudent, « un puant. »
NAV. Pour demander (quémander) nous BERNES même signif. que Bearnes.
;

sommes bien plus honteux. qui a de la —


Plus bergouiihous
,
BERNET BERNEDE , voy. Ber- ;

timidité, de la pudeur : nataa.


qu'u mayjiati/e. P. Plus timide qu'un en- BERNIC, minutieux, tatillon, sus-
i'aut. —
Lan son hcrgoimhous. NAV. Le so- ceptible.
leil qui semble n'oser paraître. Beronhar, Beronhader dans un
;

BERGUE, Verga,
verge, baguette. texte,ARCH. ; même signif. que Berenha
— fouet de fléau, verge qui bat le blé.
,
— Bcrenhadé.
anc. mesure de longueur (aune) Liures, : BEROU, beauté.
canes, hcrgaes (drei/tures) F. B. Livres, can- . BEROY, BROY (Bay.), joli: Ban-
nes, verges, justes. Fausse mesure. Hure, ques resquefes, taa beroys oelhous. nav.
cana, vergua. IB. Fausse mesure, livre, Bouches fraîches, si jolis yeux. Diu ! la
camie, verge. beroye maynadete. PEY. Dieu la jolie fil- !

BERGUILHOU, maso., baguette qui lette. Berouyet, berouyin, berouyol. dim.;


sert à retenir la pièce dans un métier à Berouyinet. berouyinin, berouyinot, super-
tisser. dim.; Berouyas, berouyassas. aue\
BERIM, venin Auyainis sens berim.
: BEROYEMENT, BROYBMENT
N. LAB. Petits êtres sans venin. (Bay.), joliment.
BERIMOUS, venimeux Hissou be-
: BERRAT verrat Sixante porcs e lo
, :

rimous couni lu dent Dou caa que la rauye verrat. coUT. s. Soixante porcs et le verrat.
destraque, n. lab. Dard (de la vipère) ve- BERRET, béret coiflfure des Béar-;

nimeux comme la dent du chien que la nais et des Basques, généralement de cou-
rage emporte. leur bleue ou marron foncé. Ils sont tri-
Beringalh, sorte de vase ;
peut-être cotés, foulés, à Nay, à Oloron. Lou berrrt
la cuvette appelée verrière Un beringalh : suoti constat, a la rnaa lou bastou, nav.
daurat pcr las cautz. ARCH. Une verrière ? Le béret sur le côté (sur l'oreille), le bâ-
dorée par les bords. ton à la main. Qu'aymi mey moun berrel
BERINGLETE (Ossau), hirondelle Tout espelat, Quenou pas lou plus bèt Ch'i-
BERIT aphérèse d'esberit ; voy. ce
,
p)èu bourdat. desp. J'aime mieux mon bé-
mot. ret tout pelé que le plus beau chapeau
BERMELH, rouge Pipes de bii que : bordé (galonné). —
C'est à tort qu'il a été
blanc qur berniclh. ARCH. Pipes de vin, dit, MISTRAL, Dict.,que « les montagnards
soit blanc, soit rouge. Perditz vermelha. gascons portent le béret bleu, et les Béar-
F. B. Perdrix rouge. nais le béret blanc. —
Da sus lou berret.
BERMELH BERMELHE , ; noms Donner sur le berret; se dit du vin qui
de bœuf, de vache, ^jf« bermelh, au poil porte à la tête. Berret de boeu, béret de
l'OtlX . bœuf.La coiffure d'un « S^anarelle » dans ;

BÈRMI. ver. — Bermiot, dim. Bermias, F. Egl.


aug. BERRET, masc, BERRETE,fém.,
BERMIADURE, vermoulure. cœcum du porc.
BÉRMI-DE-LUTZ ver-luisant : A BERRETADE, coup de béret: salut

,

l'escii (/oM.s- hni.rons hoelhutz Clareye lou l'ait en étant le béret , un plein béret.
bèrmi-de-lutz. N. lab. A l'obscur fau milieu BERRETÈ, BERRETAYRE, qui
obscur) des buissons feuillus brille le ver- fait, qui vend dos bérets.
luisant. BERRI, saillir; se dit de l'accouple-
BERMIÈRE, les vers; indisposition ment du verrat et de la truie. Ay! Ay ! —
des enfants causée par les vers. Qu'ha — ptourcera n'ey 2Mr berri. pr. b. Intraduisi-
drin de bermière. 11 a un peu d'ivresse. ble en français. « Parturire non est coire.»
BER BES 101

— Il du verrat. Mais
s'agit de la truie et un «Jocrisse.» C'est le titre d'un conte
le proverbe s'applique aux personnes analogue à ceux qui ont cours en Gasco-
qu'ont mises en peine des liens qui n'é- gne et en Provence Jonn lou pèc, Jean
:

taient pas ceux du mariage. En proven- l'imbécile; Toni lou nesci, Toni le niais.
çal: Plesi d'amour Fenis en plour.» Plai- — Estialescq, commune de d'Oloron. l'arr.
sir d'amour finit en pleurs. Belhade de pla- BERTUT, BIRTUT, vertu: Que
né, matiau de pêne. m. Veillée de plaisir, souy flac en bertut. m. Je suis fai-
matinée de peine. —
En lat. « Lœta vii- : ble en vertu (ma vertu est imparfaite).
lia serotina triste mane facit.» — ,
propriété, efficacité Per la bertut de
:

BERRIAT, pourceau.— Parlant des l'untami. tey. Par la vertu de l'onguent


fils des électeurs censitaires repus, Na- (magique). Qu'ey coum la hount de salut:
varrot disait: Lous hostes herriatz soun me- Quoancl plan, qu'ha birtut. PRov. C'est
tutz en (jasaUie. Vos « nourrissons » sont comme la fontaine de salut quand il pleut, :

mis en cheptel. elle a quelque vertu. —, force, puissance:


BeRROU; même signif. que Ber- Tu as lienut la maa 2)^r ta vertut. PS. Tu
rat. as fendu la mer par ta force.
BERSÈU, BERSOÙ, berceau Je- : BERYÈ; voy. Ber(/è, 1,2.
su><, lou Messie, Tout
aymahle au bersèu. BERYERO'D, petit oiseau de l'espèce
KOEL. Jésus, le Messie, tout aimable au deshecfiguos.On l'appelle aussi J/o«sç«i<è.
berceau. Sus lou soii. Sens bersoii, Lou cap BESÀGUT, masc, besaiguë.
sus u calhau. IB. Sur le sol, sans berceau, BESC, BES, BISC (Orthez), BICH
la tète sur un caillou. Voy. Eres. Cat. — (Bay.), glu Lous bielhs cardinatz nou-s
:

(i bressol . » lèxen pas gaha ad aqueyt bise. LETT. ORTH.


BERSIFICATURE. versification : Lo Les vieux chardonnerets ne se laissent
bernes 2iauc batut en versificaiura. SAL. Le pas prendre à cette ghi.
béarnais peu battu (employé) en versifi- Bescoms, Bescomtesse ; voy. Bi$-
cation. courntc.
Bertabère ; voy. Bartabère. Bescomtat, masc., vicomte: Lo ves~
BERTADÉ, Bertader, véritable, comtat de Bearn. ARCH. La vicomte de
Aéridique: Tout so qui ditz n'ey pas her- Béarn. Le souverain de Béarn était lo hes-
tadé. Tout ce qu'il dit n'est pas véritable. comte deus Bearnees. IB. Le vicomte des
Pren d'aquet estribaa la pluma vertadera. Béarnais,
I.G. Prends de cet écrivain la plume vé- BESIA, gâter, entretenir les faibles-
lidique. La bertat bertadeve. nav. La vraie ses, les défauts de quelqu'un par troj) de
vérité. d(.)uceur, de com|)laisance cajoler, être ;

BERTADÈREMENTZ , véritable- aux petits soins. U


besiat, un enfant gâté.
ment Conegon vertaderementz quejo exi de
: Lou besiat de Belloune. lam. L'enfant chéri
tu. n. s. Ils ont connu véritablement que de Bellone, Castèt-Besiat, Chàteau-Chéri,
ie suis sorti de toi. Un lieu de retraite, un « Buen-Retiro » de
BERTAT, vérité: Si-t die la bertat, la reine Jeanne, construit sous les ombra-
Ces moun pays... y niey la li-
qu'ai] irt\ ges du parc de Pau. On en voyait encore
hcrtat. N.w. Si je te dis la vérité (vieil Olo- quelques ruines au commencement de ce
ron), c'est que j'aime mon pays. et da- . . siècle. Israël. son poble besiat. PS. Is-
, ,

vantage la liberté. raël, son peuple pr(M"<M'é.


BERTAT, adj., vrai: Ey dit bertat? BESIADÈ, BESIADIS, tout ce qui
NAV.Ai-je dit vrai? Las causes su.<>dites rof- gâte: les cajoleries, les petits soins.
fessar cum a bones, leyals e bertades. akch. BESI ADEMENTZ avec des gâte- ,

Confesser (reconnaître) les choses susdi- ries, avec dos cajoleries.


tes comme bonnes, justes et vraies. BESIADEYÀ, fréq. de Besia ; voy,
Bertaud voy. Bartoii. ; ce mot. —
(Jue la pouyraiz e de flous e
BÈRTE (Ossau), brebis que l'on en- d'ounipretesHurousament batlèu besiadeya.
graisse. lam. Vous la pourrez de fleurs et d'om-
B
e r t e n t terme de procédure en
, , brage heureusement bientôt la « cajoler.»
cours La pleytesie vertente en la cort deu
: — Ceci n'est qu'une traduction défectueuse
seneschal. ARCH. Le procès en cours de- de ce qui cst^ en béarnais, charmant, de
vant la cour du sénéchal. fraîche délicatesse.
BERTOÛ;voy. Bartoû.
BERTROU(de Bertronau. dim. de
BESIADGE, voisinage, les voisins. —
la (jualiti', les droits de besii ; voy ce mot.
Bertran, Bertrand). Bertrou d'Eslialesc. BESIADIS; même signif. que Besiudè.
D. B. Locution proverbiale: un imbécile, BESIADURE, gâterie, complaisan-
102 BES BES
ces, petits soins : Que-u ne powjrem ha re- et droits de voisinage. On naissait voisin,
penti, Enlou dont mens de besiadure. I.AM. ou l'on était reçu en cette qualité Tout :

Nous pourrions faire repentir, en lui


l'en filh de vesin es vesin, e l'estrangè si se ma-
donnant moins de complaisances. ride ab hereterafilha de vesin ... F. H. Tout
Besialer, communal Lo forn besialer : fils de voisin est voisin, et l'étranger qui

se thien deu senhor. arch. Le four commu- se marie avec une héritière fille de voisin.
nal se tient (pour le compte) du seigneur. Cet étranger n'était tenu qu'à prêter ser-
BESIAT, le voisinage les voisins. ; — ment de ((voisinage.» L'étranger se ma-
riant avec fille de « voisin» qui n'était pas
communauté Los habitans de la présente
:

terrador dequerre. arch. Les


ville, besiat e héritière, était astreint à d'autres fonna-
habitants de laprésente ville, communauté lités, segon la costuma e loc d'on volera esta
et territoire d'» icelle » vesin, selon la coutume et le lieu d'où il
B ESI AU, voisinage, les voisins.
.

— voudra être voisin. ((Le droit de réception


((Faut-il marner un champ, transporter une pour le voisinage » dans la ville de Pau
((

coupe de bois, etc.: on a recours au be- était de 500 livres pour les bourgeois et
siau.Toas les voisins réunissent leurs bras, de 50 livres pour les paysans.» A la qua-
leurs attelages, et la besogne est gaîment lité de ((voisin» étaient attachés des droits:
enlevée.» F. R. Prendre ainsi part à un tra- ceux de coupe dans les bois, de soutrage
vail fait en commun par les voisins pour un dans les vacants, de dépaissance pour
voisin, se dit ha ue besiait, u besiau, faire les bestiaux sur certaines montagnes. Les
un voisinage. —
communauté Zo besiau
, :


((Voisins» s'assemblaient pour traiter des
affaires de la communauté
d'Artes. F. B. La communauté d'Arthez. Los beziis de :

La vesiau , réunion des trois communes Beost e Bages estantz assemblatz e congre-
Cette-Eygun, Etsaut et Urdos pour l'ex- gatz fens lor maison comune. S. B. Les voi-
montagnes. DICT.
ploitation des sins de Beost et Bagés étant assemblés et
Besiau, adj., qui appartient à la com- réunis dans leur maison commune.
munauté, qui est pour l'usage de la commu- BESOUNH, Besonh, besoin B'hau- :

nauté. Aheurader besiau, l'abreuvoir pour rés besounh de bebe u cop. tixy. Tu auras
les bestiaux de la communauté. besoin de boire un coup. a besonh cxx Y
BESIAUMENTZ, en voisin, de voisin conques de froment. H. a. Il y a besoin de
à voisin. —
en communauté Congregatz
, : cent vingt conques de froment.
besiaumentz. ARCH. Assemblés en commu- BESÔUNHA, Besonhar, travailler:
nauté. >So/o/{?i7 beziaument p)er dauant toz Johan. deu pays de Normandie,
. . ,beso- . .

los pari'opians .L .Ceci fut fait en com-


. nhant a Pau, a prees a fasende las ferra-
munauté par-devant toutes les gens de la dures de las porter, arch .Jean ... du pays
paroisse. de Normandie, travaillant à Pau, a pris à
Besiaus, droits que l'on avait à payer façon ( s'est chargé de faire les ferrures )

en qualité de besii, ((voisin»; voy. ce mot. des portes de la ville. faire sonaifaire — ,

Besiautat, qualité, droit de «voisin», de quelqu'un, le tuer Apres que agossan :

besii (voy. ce mot)


Renunciement que au-
: besonhat de Menyoulet. bar. Après qu'ils
gun fasse de ssa vesiautat. bay. Renoncia- auraient fait leur affaire (
qu'ils auraient
tion que quelqu'un ferait de sa qualité de tué Menjoulet.
)

«voisin.» BESODNHE , Besonhe, besogne,


BESII, Besin, voisin, qui est proche: travail : Au caas. . .no cornpUran affar (a
Locxs besiis de Pau, lieux voisins de Pau. far) besonhaaujorn de Sent Johan. art.
la
La besie, la voisine. — Que bau mey u besii Au cas où ils n'achèveront pas de faire le
Qu'u cowsii. PROV. Voisin vaut mieux que cou- travail pour le jour de la Saint-Jean.
sin. (( Mieulx vaut prochain amy que long BÈSPE, BRESPE, guêpe Lou his- :

parent(parent éloigné). »L.R. DE LINCY, Pror. i^ou de la ^^ès/)!?. L'aiguillon de la guêpe. Los
— membre de la commime; « être besii,
. brèspes, lous tabaas y boussalous. F. Egl.
voisin, disent Mazure et Hatoulet, c'était Les guêpes, les taons et frelons.
posséder le ((jus civitatis.wOnn'étaitpoint BESSA, Bessar, verser, répandre :

besii par cela seul qu'on étaÀipoblant (voy. Lou qui baptejedeu bessa ayguenaturale...
ce mot), propriétaire et domicilié dans une CAT. Celui qui baptise doit verser de l'eau
localité Si ung homi strani ci'omjja mayson
: naturelle. .Si lapomade se bessa per def-
. .

a Morlaas, no es vesii, ab que leys,ta- faut de la tona. COUT. s. Si le cidre se répand


Ihes e besiaus pagas e agos pagades. F. B. par défaut du tonneau.
Si un homme étranger achète maison à BÈSSE, vesce Irague, hesse,uraa.F. :

Morlaas,..., il n'est pas voisin, encore Egl. Ivraie, vesce, avoine follette.
qu'il paye et qu'il ait payé amendes, tailles BESSOA, enfanter des jumeaux. —
mettre bas une double portée.
BES BET 103

BESSOU, jumeau : Ray s hessous, frè- le dépouillèrent de tous ses vêtements.


res jumeaux. BESTIMENT, BESTIAMENT, bê-

BÈSTE, veste. Bèste ingaJhadeyeste tement.
tachetée comme le plumage de la pie): ha- Bestir-se, se présenter, se constituer :

bit d'Arlequin. — Bestot, masc, bestote, Au terni soherdiit se bestira. ARCU. Au


i

fém., dim. terme susdit, il se constituera. Si los hos-


BÈSTI, Bestie, bête -.Qnoand las hès- tadges nos vestiven Auloron lo ixfiu die.
tis. . soun au bèt jJrès de nous. P. ( Nous
. F. B. Si les otages ne se présentaient pas
sifflons moins fort) quand les bêtes sont à Oloron le neuvième jour. Le texte —
tout près de nous. Tote bestie qui ani en Es- imprime porte par erreur, p. 244, vestuien.
panhe. .cavaig, mule, azoo egoe. F. B.
. , BESTIS, vêtement Toun nau bestis. :

Toute bête qui aille (passe) en Espagne, F. Past. Ton vêtement neuf, tes habits
cheval, mule, âne, jument. Bestiole, dim. neufs.
Bestiasse, aug. — bête, sot, imbécile
, A : Bet ; même signif. que Bed.
f/entbèsti bètjoc. D.B.A gent bête beau jeu. BET (Ossau), crochet dont se servent
('Aux innocents les mains pleines. «Çw^'Aè les pasteurs pour tricoter.
méchant ha dab bèstis.FR. R.ll fait malfaire BÈT, BÈTCH (Aspe, Ossau),
-avec (des gens) bêtes; il n'est pas bon d'a- BÈYT, BÉYTCH (Orthez), Beg ,

voir affaire à des imbéciles. <( Mieux vaut Bel, Beu, beau Bèt homi. bère hemne,:

que parler à un sot, donner fleur de fro- bel homme, belle femme. Bet enfant. H.
ment au pourceau. » sauvé, Pror. de la s. Beau garçon. Beg o lee. bar. Beau ou
basse Bretagne. mauvais (temps). La regine abe parit un
BESTI, Bestir, vêtir Ens hera toutz: beu pivince. arch. La reine avait enfanté
besti de nègre coum curés. ^AY .l\ nous fera un beau prince. Carns bêles e neptes (nefes).
tous vêtir de noir comme des curés. La CH. d'orth. Viandes belles et nettes. —
bestira e caussera.'m.B.U la vêtira et chaus- Ce qui, moralement ou matéi-iellement
sera. Ee-u bestir un^ raube blanque. H. s. parlant, était ou devait être net, pur, sans
11 lui fit vêtir une robe blanche. No bestiba aucun défaut, on le qualifiait de bèt e nete,
sino xin linseu. IB. Il n'avait pour vêtement ou de bèt, boo, e nete. Jésus dit à ses dis-
qu'un linceul. — Las Basquetes soun bes- ciples Vos etzja betz e netes per rason de
:

tides de la pèt deu diable. D. B. Les Bas- mas palaures. H. s. Vous êtes déjà nets et
quaises sont vêtues de la peau du diable; purs à cause de mes paroles. 3faeste Pierris
voy. Basque , 1. —Vestir, subst. Lors : deu far l'obrudge bet, boo e nete. art. Maî-
vestirs. n. s. Leurs vêtements. tre Pierris doit faire l'ouvrage sans au-
BESTIAA, Bestiar, ani-
bétail, les cune imperfection. — , adj. indéfini, un,
maux domestiques: Goarda besfiaa.Gav-
la une, certain, certaine : Bèt die, un jour,
der le bétail. Zos bestiaas... dedicatz au la- bère noeyt. une nuit; a bètz cops, certaines
/'oraf/^(^. F. H. Les bêtes destinées au labou- fois.Bèt die qui habè plabut. Un jour qu'il
rage. Bestiaa menut, com son moutoos, ao- avait plu. Bèt u, bère ue nat boulerèn 11 .

Ihas, porcs o crabes. IB. Menu bétail, com- y en a plus d'un, il y en a plus d'une qui
me sont moutons, brebis, porcs, chèvres. ne voudraient pas cela. bèt nou arré, U
Mortalhe de bestiars. cout. s. Epizootie. presque rien, rien. —
Tant bègt ! Taiitfloc !
Bestiarie, abrutissement La vanitat : Se dit proverbialement (Orthez) de ce qui
e bestlariadeus riches. s.\.l. La vanité et l'a- n'est que parade, ostentation.
brutissement des riches Bet, Beps, voici, voilà; bet, quand on
BESTIDURES, vêtements : Qui toca s'adresse à un seul, beps, à plusieurs. Beth
las mies vestidures? H. s. Quia touché mon soquideinoi-a de uostre inynyar H. s. Voici .

vêtement ? Eg ab sa molher corren exetz ce qui resta de notre repas. Femne, vet
bestidures. F. b. Lui et sa femme courent ton ftlh. IB. Femme, voilà ton fils. Bec te,
sans vêtements. beg te, IB.; même signification. Beps lo rey
Bestie; voy. Bèsti qui exi dubant vos. iB. Voici le roi qui sor-
BESTIE, acte de bête, d'imbécile: En- tit (marcha) devant vous. Vos reps, iB.j^

senha-u l'aprentissaige, A tu-t sembleré bes- même signification.


tie. P. Lui enseigner l'aprentissagc te sem- Betat, veiné, rayé; par ext.paré, garni:
blerait, à toi, acte de sot. Ung manto roge betat de ribans de sede.
BESTIESSE, bêtise, sottise. ARCII. Un manteau rouge garni de rubans
BESTIEYA, faire ou dire des bêtises, de soie. — Esp : « vetado », veiné, en par-
des sottises. lant du bois, des pierres.
BESTIMENT, vêtement: Lo despu- BÈT-CRANC; exclamation de sur-
îhèn de totz sons bestimentz. arch. m. Ils prise, lorsque l'on voit ou que l'on entend
104 BET BEU
direune chose extraordinaire (en ce sens, BETLEBETES (Orthez), dim. de
fjeut-étre, que cette chose dépasse d'un dans un tout petit instant.
betlèti,
« fort cranc » la mesure qu'elle aurait, si BET-LÈU voy. Bulléu.
elle n'était pas exagérée). Bèt-cranc / — BETOURE voj. Bedout.
;

s'emploie aussi pour signifier « belle pro- Betrière même signification que Be-
;

messe » si belle, que l'on doute qu'elle


! terèn ; voy. ce mot.
soit tenue E
la haie, bèt-cranc! que de-
:
BETZ, fois: Ue betz, dues betz, une fois,
moure au bèt blanc, nav. Et la halle, belle deux fois.
promesse Elle demeure en blanc (on ne
!
; Beu, Bel, voile A Noste Done de Luc :

la construit pas). Dans l'ancien fr., le mot un beu de roto, a Sente CatalhiP deu lac un
«cran)) signifiait promesse, l.-c. de s.- beu de là. ARCH. (Il laissa) à Notre-Dame
PAL.4YE. de Lucq un voile de coton, à Sainte-Ca-
BETE, fil, brin de lin; d^oùaheta, verbe; therine du (même) lieu un voile de lin.
voy. ce mot. Une cosne devin betes. arch. Lo bel deu Teruple... se feno d'un cap n
Une couette (matelas de plumes) d'étoffe l'autre. H. s. Le voile du temple se fendit
rayée, dont chaque rayure contient huit d'un bout à l'autre.
fils. —
PKOV.: Qu'a la boune bete.v. Il a le BEU (Bay.); voy. Boeu.
bon fil. Le voilà en train de partir, il ne BE"D, 3^ pers. du singulier du présent
s'arrêtera pas de si tôt. 11 va, comme dit de rindicatif, il boit; 2* pers. impér.,
Math. Régnier, « De propos en propos et bois.
de fil en esguille. » —
Bete s'ajoute à la Béu; voy. Bèt.
négation pour la renforcer Nou-n ha bete. : Beucop, beaucoup : Beucop de bega-
Il n'en a pas fil, un brin, du tout. Nou bede des. BAR. Beaucoup de fois.
bete. Ne voir goutte. Bete a bete, peu à BEUDADGE, BEUDOADGE, Be-
peu. —
Cf. « veta » de P. Cardinal, que doage, veuvage: Estan com boue femne
RAYX., Lexique, iv, p. 11, a traduit par en sou bedoage. art. Restant comme bonne
« vétille. » M. Brachet, Dict. Etym., dit femme dans son veuvage.
que «vétille» est venu du piémontais « ve- BEUDE. BEUSE (Vic-Bilh), Bedoe,
tilia. » veuve Pausan a une veude. H. s. Ils lo-
:

BETERA, vêler.— Quoand Martii be- gèrent chez une veuve. La praube beusc.
tèri. PROV. Quand Martin (le bœuf) vêlera. ARCH. La pauvre veuve. Si ung homi pren
En fr., pour signifier jamais « Quand les : vedoe molher. F. b. Si un homme prend
poules auront des dents. » Esp.<€ Cuando une veuve pour femme. Femme vede es.
la salsicha cornera al gato »; quand la sau- EXQ. Elle est femme veuve.
cisse mangera le chat. Lat. «ad calendas BEUDE, BEUDETE (veuve, petite
grsecas. d veuve , scabieuse, fleur.
BETERAU ; se dit de la vache qui est BEUDETE. de demi-deuil. étofle
près de vêler : Buque beterau. BEUDOADGE voy. Beudadge. :

BETÈRE, BEDÉRE
(Mont.), fém. BEUDOU,xevd.JIaridade dab u beu •

de betét, bedèt, veau. La betére bimeye. La dou Mariée avec un veuf.


.

génisse aura bientôt deux ans. Beterete, — BEUEvoy. Bebe.


:

beterine, beferote, dïm. BEUET (Big.), ivre.


BETERÈ, Betererdans dén., véde- BEUQUE se dit d'une ; pièce de bois
let. pâtre qui soigne les veaux. déformée.
BETERÉRE; vov. Baque BEURADGE, breuvage.—, boisson :

BEDÈT
BETÈT, (Aramitz), BE- Toneg ab beuratge. dén. Tonneau avec ci-
TÈTCH (Aspe, Ossauj, et BETEYT dre ou vin. Nulhe taie qui-u fasse en Mat,
BETÈYTCH (Orthez), Beteg, veau: ni en beuradge en carn. F. B. Aucun dom-
7ii
Lo hetet. Le Veau d'or.
H. s. pkov.: — mage fasse en blé, breuvage,
qu'il lui
Chagrinas coum u betèt qui poupe. Se chair (dans les blés, les vins ou cidres,
chagriner comme un veau qui tète. « Plus les troupeaux).
aise qu'un pourceau en l'auge. » l. r. de BEURAYMÈ, qui va en pèlerinage à
ftxcY, Prov. —
Baque poumpouse, betèt Betharram, lieu de dévotion La qui toutz :

cagarous. Vache magnifique, veau « foi- ans lous Beuraymès opère. y. bat. Celle (la
reux. Dans H. ESTiEXNE « Une bonne
)) : Vierge) qui tous les ans appelle (attire)
verge porte bien aucunes fois un mauvais les pèlerins à Betharram.
sion. ))

Beterln, beterot, beterou, dim . BEURE ; voy. Bebe.
BÈT-HÈYT, beau fait, action de va- BEUSE même : signif. que Beu de.
leur : De ab Diu nous haram
bètz-hèjjtz BEUTAT, beauté rSJ€s toute sembla-
PS. Nous ferons avec (le secours de) Dieu ble D'amistat y beutat. F. lab. Sois toute
des actions de valeur.
BIA BIB 105

semblable d'amitié et de beauté (que ton cris (contre nous)-. — Cri d'alarme, appel
amitié égale ta beauté). au secours cri de détresse L'estoumac
;
:

BEXA, BEXAR, vexer No los vecxi, : que-m cridabe : Biahore ! NAV. L'estomac
perturhi, ni inolesti. arch. Que je ne les me criait Au secours Blaffora, ajuda !
: !

vexe, trouble, ni moleste. BAR. Au secours, aide B la fora, h force!


!

BEYE voy. Bée, veine.


;
IB. Au secours, la force Far biaffore, ! —
BE YE même signif que Bede, Bese
; . dans cérémonies funèbres,
les c'était faire
BEYLET ; voy. Baylet. (pousser) des cris de douleur C'rldan los :

BEYRE, verre: Une carque de gohe- baroos e autres biaffore de JIoss. H. A. (Au
letz de heyre. H. A. Une charge de gobe- service funèbre en l'honneur d'Archam-
lets de vGvre. Datz-me u beyre de bii . Don- baud) les barons et autres criaient «bi-
nez-moi un verre de vin. hore » pour Mgr. —
« Bihore » se trouve
BEYRE voy. Bede, Bese.
; dans les Essais, ii, 37, de Montaigne :

BEYREDE, fém., sorte d'ustensile où « Nous avons beau crier « Bihore », c'est

l'on met les verres. bien pour nous enrouer. . .

BEYRÈRE, verrerie. BIAHORE-HORSE, cri de détresse :

BEYRIAU, Beyrau, verrière, vi- Bee de quauque cap de lilhot e bee s'y
s'y
trail: Far quoate veyriaus en quoate grans entenou soubent blahore-horses. BOR. 11 s y
frenestes. art. Faire quatre verrières pour donna quelque coup de gros bâton et l'on
quatre grandes fenêtres Fer pausar los .
y entendit souvent des cris de détresse.
reyraus. ic. (Garnitures nécessaires aux Vov. au précédent Biaffora, la force !
:

fenêtres) pour poser les vitraux BIAJA(Aspe, Ossau), (Ba- BIATJA


BEYRIAYRE, vitrier. retous). voyager. Vov. Biatya.
Beyrie, même signif. que Boy rie voy. ; BIAJADÔU. BIÀTJADOU, voya-
ce mot. C'est aujourd'hui le nom d'une geur.
commune, cant. de Lescar. Bialaa, voy. Biekm.
BEYRIÈ, Beyrier, verrier Johan : BIALÉ, Bialer, hameau ne désigne ;

Appar, veyrier, demorant u Bayone. art. plus aujourd'hui que les hameaux de cer-
Jean Appar, (peintre) verrier, demeurant taines communes, lict., aux mots « Bialé,
à Bayonne. Vialé. Bastide.»
BÊYRINE, vitrine : Lo corps precioos BIAM même ;
signif. que Bam, 2.
deDiu estant dentz une petite heyrïne. arch. Biandant, voyageur : Si arres emba-
M. Le corps précieux de Dieu (la sainte dlhe a negun biandant. F. B. Si quelqu'un
hostie) étant dans une petite vitrine. (dans les chemins) assaillait quelque voya-
BI, Bir voy. Bié, Bier.
;
geur. Hornl biandant. IB Un étranger.
BIA, Biar, cheminer, marcher : Biu Biande, vivres Dar biandas a l'anar
:

en coumjianhie. LAC. Cheminer en compa- e au tornar. F. B. (Quand les Ossalois vont


gnie. Las heras puncelas Apres era viaran. à l'ost, le seigneur doit leur) donner des
PS. Les belles jeunes filles marcheront vivres à l'aller et au retour.
après elle (à la suite de la fille du roi). — BIANDE, pain fait d'un mélange de
venir: Quoanviareterre-trenihle. IB. Quand farine de maïs et de froment ou de blé noir:
viendrait tremblement de terre. Aco n'ey jias biande, cela n'est pas pain
BIADGE , BIATYE • voyage.— ,
noir, se dit communément au sens de Voilà
transpoïC, charge Fourtu u hiutye de hou-
: qui est un bon manger.
telhes. Porter une charge de bouteilles. BIANDÈRE (Ossau), planche qui est
Se dit proverbialement au sens de mar- suspendue au plancher parles deux bouts
(her lentement, avec précaution ex- . — , on place le pain.
et sur laquelle
jtédition, entreprise de guerre Lo biadge : BIARNES: voy. Bearnes.
de Contenge. R. L'expédition de Commin- BIASSE, besace Four ta la biasse.
:

ges. Porter la besace. Être pauvre, mendier son


Biaffore voy. Bùthore.
: pain.
BIAGE et b'iAYGE (Aspe) même BIAT JADOU.BI ATYADOU. BI A-
— Esta
;

signif. que Biadge. jiet biage (être TYEDOU (Ortliez); inome sigmf. que
jtarvoyage), battre la campagne, dérai- Bidjodou
sonner. BIATYA, BIATYEYA , voyager.
Biagre ; voy. Blnagre. Vov . Blajii
BIAHORE , Biaffore ,
grand cri : BIATYE, BIAYGE même ;
signif.
Tant d'injuris e de hiahoras. Nous ente- que Biadge. Biage.
nem a touias horas. PS. Nous entendons BIBALÈ, mèche d etoupe de la chan-
à toute heure tant d'injures et de grands delle de résine ; voy. Babi, Babit.
106 BIC BID
BIBALHE, menu brin de bois pour hameau Lo vie de Ylos. dict.
: YIos.Iih-
allumer le feu Sens hoec ni nade hibalhe. meau de la commune de Gan. quar- —
:

NOËL. Sans feu ni aucun brin de bois. — tier de ville Toustemjjs preç/aben )Diu a
:
,

Au m'ieji cTamourouses h'ihaUtes. lam. Au lus r/lèises deus bics, Sustout a Sent-Juliaa.
milieu d'objets inflammables. F. Ef/I. Toujours on priait Dieu dans les
BIBANTÎvoy. Diti-hibant ! églises des quartiers, surtout à (celle de)
Bibarou. On lit dans un texte de 1539, Saint-Julien. 11 est question des quartiers
ARCH., que le droit de " prélibation» qu'au- de la ville de Lescar.
rait exercé le seigneur de Bizanos avait Bicalhe ; voy. Bitalhe.
été converti en un tribut : Les vassaux, BICARI, BÈCARI, vicaire : Quoaml
los sostnes, dit ce texte, sont tenus, toutes p>lau soii curé, Cj[u'arrouse soii becari. pr. h.
les fois que se font des épousailles, de por- Quand il pleut sur le curé, il tombe de la
ter et remettre au seigneur, dans sa mai- rosée sur le vicaire. Dans le Kouergue :

son... un chapon, une épaule de mouton, « Quand ploû sul curât, degôusta sul bi-
deux pains ou un gâteau et duas scudelas cari.» VATSS. Dict. Quand la pluie tombe
de bibarou, deux écuelles d'une « espèce sur le curé, elle rejaillit sur le vicaire. —
de bouillie »; c'est ainsi que l'on a traduit viguier: Lo vescompte a vicarien Asjia. F.
dans une « déclaration » en français, de B. Le vicomte (de Béarn) a vicaire (vi-
1674, relative à un fait analogue. Bibarou guier), dans la vallée d'Aspe. Ce vicari
nous semble une forme altérée d'un mot (viguier), n'était point un beguer, viguier
se rapportant à biberagium, ce qui était, d'ordre inférieur il représentait dans la
;

comme on le voit dans D.-c, « le vin du vallée d'Aspe l'autorité du vicomte sou-
marché », celui que l'on donnait en sus verain, tandis que le viguier, beguer, n'é-
d'un marché conclu pour quelque objet. tait qu'un officier de justice.

Voy. D. B., p. 126-27. BIC-BILHOU, du Vie -Bilh voy. Bi- ;

BIBE ;Bav.): mêmeque Bue. signif. tou.


BIBE, BIURE, Biber, vivre Bibi : BICHOII, masc, papillote : Si man-
(accent sur la première syllabe), je vis ;
que de bichous, nou manque pas de toupet.
bibi (accent sur ïi final) ou bibèbi, je vi- LETT. ORTH. S'il manque de papillotes, il
vais. Que biberi, que erey, de-b bede, Sens ne manque pas de toupet. Bichous, moT-—
paa, ni bii. nav. Je vivrais, je crois, (rien ceaux de papier dont on garnit les côtés
que) de vous voir, sans pain ni vin. Lou et la queue d'un cerf-volant (jouet d'en-
curé que Mu de la messe. ID. Le curé vit fant), pour qu'il se maintienne droit loi's-
de la messe. Bibou, biscou, anc. visco, il qu'il est enlevé par le vent Lous cerpentz :

vécut. Que bibie ou que bisque, qu'il vive. de cerc ... per défaut de bichous enta ha l'a-
Bihiam ou biscam, vivons. Tant qui bibera ploumb hèn la capihoune. iti. Les cerfs-
ou biura, tant qu'il vivra. Bibut ou bis- volants, faute de morceaux de papier (en
cut, vécu. forme de papillotes) pour faire l'aplomb
BIBÈ, Biber, vivier : Mohj deu Bi- (pour le maintenir d'aplomb), font la ca-
bte . DiCT. Le moulin du vivier. Ce mou- briole.
son nom du vivier des évêques
lin tirait BICI,vice, défaut Toutz corromputz: son
de Lescar. Ln molii deuBiver. ib. ensemble en lor bici. PS. Ils sont tous en-
BIBOS ! BIBOSTES ! voy. Diu-bi- semble corrompus dans leurs vices. Lo
bant! vici de la cause benude. F. B. Le défaut de
BIC. vie , division du pays de Béarn: la chose vendue.
Bics delimitatz per 3fossen Gaston, bes- BICIA vicier
,
gâter corrompre
, , .

conte de Bearn, F. b. Vies délimités par U Incmt,un enfant gâté.
Mgr Gaston, ^àcomte de Béarn (siii^ s.). BICIOtJS, Bicioos, vicieux: Unrossii
Le pays était alors divisé en quinze vies. bicioos. F. B. L^n cheval vicieux.
Les vallées d'Aspe et d'Ossau n'étaient BICTORI, BITTORI, Bictoria,
point comprises dans cette division elles ;
victoire: La bittori.... de Valmy ta Jem-
formaient, chacune, un vie « complet » : mapcs. NAV. La victoire, de Valmy à Jem-
Aspe, Ossau, sengles bics compUtz. ib. Plus mapes. Assegurat de la victori. sal. As-
tard, la vallée d'Aspe fut divisée en deux suré delà victoire. Diit dLsrael.... te doni
vies Vie de haut, vie de baix. Vie d'en
: Victoria ! H. s. Que le Dieu d'Israël te
haut, vie d'en bas. lieu —
Lous bics de
, : donne la victoire !

haut houn Ions permès quhomis poublén Bictuau, pour la consommation. Cause
BOR. (Dans la vallée d'Ossau) les lieux victunu. BAY. Chose (marchandise) pour
d'en haut furent les premiers que les hom- la consommation, denrée.
mes peuplèrent. —
quartier de commune,
,
BIDALHETE (Orthez), fil de la lan-
BIE BIE 107

gue : La marioulère que l'hahè plaa cou- Ni l'une ni l'autre de ces traductions du
pat la hidaJhete. La sage-femme lui avait mot bielaa, bialna, ne concordent avec le
bien coupé delà langue. Se dit pro-
le fil sens de l'article du F. o., où l'on voit net-
verbialement de toute personne « qui a la tement que bielaa opposé à cancer, non
est
langue bien pendue- » parce habitant de la ville ou
qu'il est «
BIDARE voy. Biiare.
; d'un village », mais parce qu'il est d'au-
BIDAUBE (Vic-Bilh), BIDAUGUE; tre condition là sont visés des vendeurs
;

même que Bitaithe


signif. de condition sociale différente, le vendeur
BIDELHE, pas de vis d'une grosse roturier et le vendeur noble. Il n'est pas
tarière. —
(Orthez), boudin^ ressort formé possible d'admettre que, dans cet article
d'une spirale de fil de fer. du F, 0. le cauver était opposé au bielaa,
,

Bidoetat, veuvage Tenent sa


viduité, : uniquement parce que celui-ci était « ha-
vidoetat honestement.Am. Tenant son veu- bitant de village ou de la ville. » Est-ce
vage honnêtement (vivant en veuve hon- que le cauver ne se trouvaitpas aussi « dans
nête). la ville ou au village ? »
BIE, Bia, chemin, voie, rue Au croitt- : Bièle, localité, village, bourg, ville. —
zat d'iie lie. vign. A la croisée d'un che- aujourd'hui nom de commune. «Bielle»,
min. Los muchaba la via. sal. 11 leur mon- ancien chef-lieu de la vallée d'Ossau. C'é-
trait la voie. La lue débat, la hie dessus. tait une « villa » romaine, comme l'attes-
Rue en bas, rue au-dessus rue basse, ; tent les mosa'i'qnes qu'on y a découvertes.
rue haute. Dénominations de deux rues du BIELH, BILH (Bay.), vieux Toutz :

vieil Oloron. A Pau, un chemin s'appelait soui) bielhsy crouxitz. NAV. Tous sont vieux
hie deu Bascou, chemin du Basque c'est ; et cassés. Un bilh renard.... s'ère hèytpre-
aujourd'hui la « rue Bié du Basque » : diquedou. LAG. Un vieux renard s'était fait
pourquoi de b'ie a-t-on fait b\é ; et, si l'on prêcheur. Samuel, tuesja vielh. H. S. Sa-
savait ce que signifie bie, pourquoi l'a- muel, tu es déjà vieux. Bielh coum lou —
t-on fait précéder du mot «rue? » Voy. — p)ount d'Orthez. D. B. Vieux comme le pont
Biroiinese, Coarasola. lice —
Entrem en , : d'Orthez (contemporain i)robablement de
hie, En-s y liant cadu per dus. lam. En- la ville, dont l'existence est constatée dès
trons en lice, en nous y faisant (en faisant le X* siècle). La bielhe que -s mouribe e
des efforts) chacun pour deux. voie, — , qu'uprenè. prov. La vieille se mourait et
moyen Hoey de precTia que-m bedi bie
: apprenait. « On apprend toujours quelque
NAV. Aujourd'hui je me vois le moyen de chose en vieillissant. »
prêcher (je suis en voie de prêcher). BIELHÈ, masc, état de vieillesse.
BIÉ, BI, Bier, Bir, venir Sa hi, sa : — , vétusté. — , les vieilles gens.
6iefô. Viens ici, venez ici. Un homi qui disse BIELHESSE. vieillesse. — vétusté :

(dise) bie de iMrt lo conte, bar. Un homme La per sa bielhessa rogude. F.


caiia B. La
qui disait venir de la part du comte. Bieys, canne (mesure) rognée par vétusté.
H. s., tu viens. Biebe, il venait. Dicmewje BIELHEYA, commencer de vieillir;
proxmar bient. R. Dimanche prochain ve- paraître vieux.
nant. Hètz bi et befrtch. va'R. Accous. Fai- BIELHUMI, masc, vieillesse; ce qui
tes venir le veau. No hira (ira) ni biera, est vieux, laid de décrépitude.
ni fara ir ni hir ar escost. arch. 11 n'ira ni Bien, bien, propriété, héritage Los :

viendra, il ne fera aller ni venir secrète- biem papoaur e avitins. COUT. s. Les biens
ment. venant de l'aïeul, des aïeux. Vov. Bee.
Bielaa (lat. villanus »), vilain, rotu-
« BIENE, BINE (Bay.), BÏener, ve-
rier. Dans l'art, F. o., d'où ce mot est
du nir Bienetz me counsoida. desp. Venez
:

tiré, il est dit que, pour vendre une terre, me consoler. Bin, il vient bin, viens; bi- ;

si le vendeur était roturier, si ère bielaa, nèbi, je venais. On dit aussi biengue, ben-
il devait avoir l'autorisation de « son sei- gue (Vic-Bilh), venir. Bcngatz doumaa,
gneur », du seigneur du lieu oii était la venez demain. Biengoun, biencon, F. ïi.,ih
terre à vendre, et que, si le vendeur était vinrent. Bieni (avec l'accent sur l'e), je
chevalier (noble), si ère cauver, il lui fal- viens; bieni (avec l'accent sur Vi) ou bie-
lait l'autorisation du « vicomte », du sei- nèbi, je venais. Biengue d'oun bien-—
gneur souverain de Béarn. Dans F. B., gue, vienne d'où vienne. Se dit proverbia-
édit. Mazure et Hatoulet, biulaa, au lieu lement des choses que l'on prend de toute
de biel'ia, a été traduit, au même article, main, de toute provenance, sans y regar-
par « habitant de village. » M. Luchaire, der de près, à tout hasard: Hayam bii,
Recueil de textes, etc., ]). 141, dit que bielaa biengue d'nvn biengue. BON. Ayons du vin,
signifie dans ce texte « habitant de la ville. » vienne d'où vienne. Vienco sober ère. —
108 BII BIL
ENQ. (Mariette de Laut-Mason avait eu Gan, de Monenh. Les vins de Jurançon, de
deux fils de Pierre de Castarrain qui) était Gan, de Monein (vins des meilleurs crus
venu sur elle. —
Dans rayn., Lex., iv, du Béarn). Boucoina lou bii de Gage. d.
p. 543: " tener sobina», tenir (une femme) B. Bon comme le vin de Gaye. Le vin pro-
renversé.-*. duit par un tout petit vignoble de ce nom
BIENGUDE, venue, arrivée: ^ la hien- (territoire de Gau) est de la qualité la
gude deu marquis de Vdars. s. b. A la ve- plus exquise. On a dit qu"il était toujours
nue du marquis de Villars. Il avait — réservé pour la table des souverains de
envahi le Béarn, 1592-93, à la tête dune Béarn, et qu'<( il avait eu Thonneur d'hu-
année de la Ligue. Hist. des troubles sur- mecter les lèvres d'Henri IV, le jour de sa
venus en Béarn, t. li. croissance: L'ar-
houlet... de prauhe hiengud^. im. (préface).
— , naissance.» DDGENNE, Panorama de Pau. 1

Le Vic-Bilh a aussi des vins excellents :

Le petit arbre. de pauvre croissance.


. . Deu bii de Portât, u couj/et; Lou de Mon-
BIENHÈYT, bienfait: Benediten toutz pezat, Hurruptat ; Deu de Crouselhes, Pe-
lou'^ sous hienhèytz. IM. Béni dans tous ses tite boutelhe. D. B. (On boit) du vin de Por-
bienfaits. tet une petite coupe celui de Monpezat
;

BIENHÈYT OU, bienfaiteur. Voy. (doit être) siroté; de celui de Crouseillcs


Bcpfaulou. (on boit) une petite bouteille.
BIÎÈRGE, BIÈRYE. Berges, vierge, BII-BOURRET, vin nouveau £» :

la Vierge La f/Joriouse Bièrrje Marie. CAT.


: harrupant Itort bii-bourret.îiAV. En dégus-
La glorieuse Vierge ISIarie. Bièrye, que tant fort du vin nouveau. Vov. Bourrct.
moun coo. v. BAT. Vierge, je vous
2)'oubrirèij BILADGE, BILATYE.' BILAGE,
ouvrirai mon cœur La verges ave voui ! village: A la hèste de loun bilatye. desp.
Jfana. h. s. La Vierge avait nom Marie. A la fête de ton village.
Toutz lous sour-
— Yoy. Cousseye.Lèyt. datz passaben Past.
pieu biladge. F.
Bierne; voy. Bearnes. Tous les soldats passaient par le village.
BIETDASbu, viédaze (visage d aue). Joene pastouroulete deu bilage la flou. F.
— Sobriquet des gens de la commune de Lab. Jeune pastourelle, la fleur du village.
Bentayou: Bietdasous de Bentayou. — Cade bilatye Ha soun lengatye. PROv.
BIGAA (Vic-Bilh), bois, lieu planté Chaque village a son langage. « Autant
d'arbres, où Ton taille le rondin, la Ligue, de villes, autant de STuises.» l.r.delincy,
bois de chauffaofe. Pror.
BIGAUDÈRE, chèvrefeuille. BILANIE, vilenie: M'han dit granas
B I GjO U Bigor, vigueur Ta plaa
, : vilanies. PS. (Mes ennemis) m'ont dit de
sauta datz-se higou. PEY. Pour bien sauter, grandes vilenies.
donnez-nous de la vigueur. Per vïgor — BILËN, vilain; désagréable, laid. —
dequeres letres. F. B. Par vigueur de ces déshounéte, méchant. —
Bilenas, aug.
lettres (de convocation). BILH: vov. Bielh.
BIGOURDAA, Begordan, du pays BILHACÔU (Bay ), vieux: Lou bi-
de Bigorre Bigourdaa. Piri que caa. h.
: Ihacou renard. LAG. Le vieux renard. S'em-
B. Bigorrais », pire que chien. C'est la
(( ploie aussi comme substantif.
réponse que les Béarnais font aux gens BILHET, billet. —
Bilhetou, dim.
de Bigorre, qui leur disent méchamment : BILHETE. passavant. —
reçu, quit- ,

Biarnes, faus e courtes, Béarnais faux et tance Dar bilhefe de sso qui près aura.
: j
courtois. L'ostau en que demore une feiune ARCH. Donner reçu de ce qu'il aura pris. 1
hegordane. dén. La maison où demeure une BILHETOU, dim de Bilhet ; àâus
.
'
femme bigorraise. »
« LETT. ORTH., bulletin de vote.
BIGUE, pièce de bois. passerelle
(Aspe), pont (Arudy).— Lenhe de higue,
— ,
BILHÈU; voy. Btl/ièu.
Bilhonar, altérer les monnaies : Que
«rondin, » bois de chauffage. bois de — , las monedes no p)usquen estur abatudes
la Croix: Aquere vigue, 2)resioosfust. h. s. ni bilhonades. arch. Que les monnaies ne
Cette pièce de bois, précieux bois. — D.-c. puissent être dépréciées ni altérées.
« biga.» BILiHOT, gros bâton; un gourdin :

BII, Bin, bi, vin: Lou Mi qu'upère la S'y de quauque cop de bilJiot e bee s'y en-
cansou. nav. Le vin appelle la chanson. tenou soubent biahoi-e-horses bor. 11 s'y
.

« Qui chante » Las espèces deu paa


boit, . donna quelque coup de gros gourdin, et
e deu
vin. cat. Les espèces du pain et du l'on entendit souvent des cris de détresse.
vin. Per lot h mees de may que vene mo vl. BILHOU, Bilhoo, pièce de bois plus
F. 0. Pendant tout le mois de mai que je ou moins longue; selon le besoin, on équar-
vende mon vin. Lous biis de Juransou, de rit le bilhou, on le scie: Lo- bilhoo d'abe
BIN BIN 109

en que a vi postz. R. La pièce de sapin où Qui bâtera ah autre, si vincut n-es, vi soos.
il Y a (dont on peut faire) six planches. F. B. Qui (se) battra avec \\n autre, s'il en
Le texte porte holhoo. Voy. Ah'dhoa. est vaincu, (payera) six sous. Lexaben se
BIMAT, jeune taureau. Voy Bitne. benser. H.s. Us se laissaient vaincre. Que-ra

BIMBALËRË ; usité dans cette, ex- benque. IB. Qu'il me vainque. Se lo venci.
pression Emhia ta fère himhalère, envoyer
: IB. Si je le vaincs.
les gens se promener. Ta fère himhalère, Bincle, liens employé dans la locu-
;

Toutz, toiitz deharen chic a chic. nav. (Que tion: La Ving le Sent-Per. COVT. s La (fête
les rois), pour aller se promener, tous, de) Saint-Pierre-ès-liens.
tous descendent peu à peu (que tous les Bine voy. Binhe.
;

rois, l'un après l'autre.descendent du trône BINE ; même signif. que Biene.

et soient envoyés se promener). BINETE, oseille, plante potagère.


BIME, génisse Bline tersole. Génisse: BINGT, vingt: Qiioate-bingtz, quatre-
de trois ans. Bima dohlera. arch. Génisse vingts. —Qu'ère quoate-bingtz-nau ? ...
de deux ans. —
Port. « bimo », adj., qui Aqaetsoulcopau luensqu'estou représentât.
a deux ans. NAV. Qu'était 89 ?. Cette seule fois au
. . .

BIMÊRE , fém . ; BIMERÈ , masc. moins (le peuple) fut représenté.


oseraie. Bingtal ; voy. Bingtau.
BIMEYA; se dit dune génisse. Voy. Bingtaner Bingtener, « vingtai-
,

Befèrp. nier », chef d'une escouade de vingt hom-


BIMI, osier, branche d'osier, lien mes Vintaners deus serventz aqueg.r qui
:

d'osier. — Bimis, verges


Ah vimis io cia- : seinblaran p)lus sufjicientz. r. (Gaston Phœ-
m/ lors peccatz risitaa PS. Je viendrai visi- bus recommande aux capitaines de ses
ter leurs péchés avec des verges (je vien- compagnies de nommer) chefs d'escouade
drai les châtier avec des verges pour leurs de vingt hommes de pied ceux qui (leur)
crimes). sembleront les plus capables. Los binte-
BIMIADE (Chai.), nasse (engin de ners. iB.
pèche) faite d'osier. BINGTAU, Bingtal, vingtième Lo :

Bimiar, oseraie, saussaie Pou himiar. : rintal dejener prosmar passât ART. Le ving- .

L. 0. Pour roseraie (dix-huit deniers de tième (jour) de janvier dernièrement passé.


cens) Bingt-e-dus se disait d'une étoffe
:

BINAGRE ,Biagre, Bii agre, vi- d'Espagne à chaine de 2,200 fils: Une
naigre : Ai/f/ue dab hinagre. Eau avec du raube nègre de vingt-e-dus de Sara gosse.
vinaigre. Un Map de vil afjre. H. s. Un ARCH. Une robe d'étoffe de Saragosse à
vase plein de vinaigre. Quoand tout seré — chaine de 2,200 fils. Esp « veintido-—
hinagre ! pr. b. Quand tout serait vinaigre ! seno. »
s'emploie au sens de « ce n'est pas la mer BINGTENAT, masc, vingtaine, en-
à boire. » Rossii alh e biagre. R. Un che- viron une vingtaine.
val ail et vinaigre (couleur de la robe). Bingt-e-quatrième ; se disait d'un
Binât, masc. piquette Bii tresnoeytat
,
: drap d'Espagne à chaîne de 2,400 fils :

Xou bau pas binât. PR. H. Vin « passé » Drap nègre vingt-e-quatrième de Saragosse.
(qui a perdu sa force) ne vaut pas de la ARCH. Drap noir de Saragosse à chaine de
piquette. 2,400 fils. —
Esp. veinticuatreno. »
((

BINATÈ, marchand de vin en gros, BINHAU, Binau, vignoble Binha- :

fournisseur de vin Coum lousJudius, n'ha-


: let, Binhalou, dim. —
Noms de famille :

hem, nous uutes, Xat Jesu-Chrit ta hinatè. Duvignau, Vignau, Vignalet. Vignalou,
PEY. Comme les Juifs, nous n'avons, nous BINHE, Bine, vigne, vignoble La :

autres, pour fournisseur de vin, aucun Jé- binhe de Gage (voy. Bii). Le vignoble de
sus-Christ (aux noces de Cana). agent
des droits réunisqui visite les caves, « rat-
— , Gaye. li s. per le bine. L. o. Deux sous
(de cens) pour la vigne, prov. La poU que
de-cave » Moudera... l'ardou deus hina-
: goarde la binhe. La jteur garde la vigne.
th. yw. Modéi-er l'ardeur (le trop de zèle) BINHÉ,Binher. vigneron: Loupermé
des rats-de-cave. » deus vignes. F. £gl.{ Noé fut) le premier
BINATÈ, vinaire Ung toneg, dues : des vignerons. L'ostau dArnaut. rinher
botges binateres. arch. Un tonneau, deux f/^ Moss. DÉ.v. La maison d'Arnaud, vigne-

cuves vinaires. —
Voy. Os-binaff-. ron de Mgr ( Gaston- Phœbus ). Très- —
Binau; voy. Binhau. fréq. comme nom de famille Vigne, Vi- :

BINCE, Bencer, vaincre: Sies dounc gner.


atrebit a counihate, si bas hince. VA. Sois BINHE BERYÈ
- vignoble-verger, ,

donc prêt à combattre, si tu veux vaincre. plant de vignes et d'arbres fruitiers au :

pied de chaque arbre, une vigne.


110 BIR BIR
BINOCHE, le vin, le mauvais vin: Nou BIRAMENT, BIREMENT ; usité
da qur h'iHoclie. Il ne donne que du mau- particulièrement daus cette locution, bira-
vais vin .
— , le mauvais du vin: Pous-
effet inerdz de cap, choses qui tournent dans la
sât per la hinoche. naV. Poussé par le vin. tête, tracas, inquiétudes, soucis.
BIOC, tique. BIRAT
, dans la locution u birat de
BIOQUE , Aquere grane
nourriture : maa un tour de main.
.

mnjj qui helhe, Coum la Moque qu'ous da Biratoo (vireton), trait : Los biratoos
la pelhe. N. lab. Cette grande mère qui . . . plaa enastatz. \\. Les traits bien em-
veille (la nature) leur donne le vêtement manché.s.
comme la
BIOT,
nourriture. , bouche.

dim. de bie, chemin: Caminant
Bire, flèche, dard Tas viras son .....
agudas. Ps. Tes flèches sont aiguës.
:

per lounpctitz hiotz. N. LAB. Cheminant par BIRE, BIRES, retourne: Pique de
les petits chomins. les petits sentiers. bire ou de bires (pique de retourne), pique
BIPERALHE, race de vipères les ; est la couleur retournée. Bire, jeu de —
vipères. pile ou face: Ilem a bire. Faisons (jouons)
BIRA, Birar, tourner: Bira lou cap. à pile ou face.
Tourner au sens propre et au fig.
la tète, BIRE - BARE
( Orthez ) , girouette,
Tro]) hiraré In rode. F. Egl. La roue tour homme changeant celui qui « tourne- ;

nerait trop. Locution proverbiale signi- roule » comme une girouette.//» toustemj)s

fiant: on irait, nous irions trop loin. Au bire-bare, sans cesse la
bare-bire. Faire
jeu, hira retourner
lou rey,
tourner, éloigner, chasser Bire-t
— dé- le roi. , girouette; tourner au moindre vent, tom-
ber au moindre choc. « Aujourd'hui dans
: aquere.
PR. B. Détourne de toi celle-là (cette chose- un casque, et demain dans un froc.»
là); gare-toi, si tu ^eu-s.. Birem-seaqueste. BIREBARQUII. vilebrequin,
Détournons de nous celle-ci; évitons ce BIRE-BERRET (tourne-béret): u
coup. Birar deu camii totes persanes qui une chose très-facile à
bire-berret, PU. B.,
sentz licencie deus hesins volos- faire. Au gran bire-berret! (Au grand
scn passar. arch. Détourner du chemin tourne-béret ), juron qui tient lieu d'un
!

( faire rebrousser chemin à ) toutes per- plus énergique, comme en fr. « fichtre » !

sonnes qui, sans la permission des voi- ou « sac-à-papier » GRAil. !

sins, voudraient passer. Bira lou loup. BIRE - COUDET


( tourne-queue ) :

Chasser le loup. Bira lou hestia. N. past. Canibia u tout bire-coudet. PR. B. Changer
Garder le bétail (on le détourne des lieux à tout tourne-queue; aussi fréquemment
où il n'est pas permis qu'il aille). Bira que certains animaux remuent la queue.
u betèt. Châtrer un veau; 1 expression vient En fr. « Tourner à tout vent, comme une
de la façon dont l'opération se fait. — girouette » .

BIRE-COULHOU
traduire: Birern tout en lengue de Labourd. (Lagor. Lahour-
NAV. Il traduira tout en langue de Labourd cade). culljute.
(du pays de Labourd, partie du pays bas- BÎRE-DEBAYT, BIRE-DESSUS
que). Psaumes viratz per Bese ou per Ma- (Orthez', tourne-dessous, tourne-dessus,
rotk. F. Egt. Les Psaumes traduits par sens dessus dessous.
Bèze ou par Marot. —
Bira-s, se tourner. BIRE-HOÙ (tourne-fou) un homme ;

Bira-s de eu. Tourner le dos.


server, se garantir:
se pré-
Quin pe birabetz
— ,

lou
sans jugement, une tête folle.
Bire-l'aste (Orthez}, tourne-pieu, ce-
red ? Comment vous garantissiez-vousdu lui qui tourne la broche. Voy. Asie.
froid? Que s'at bire plaa. Les affaires lui BIREMENT; voy. Birament.
vont bien. Curé, quin te las has birades dah BIRE-PAU (Bay.), tourne-pieu, qui
aqueste piaropi ? SERM. Curé, comment te tourne la broche: L'uneducata le cousine
les as-tu tournées avec cette paroisse (com- Perbire-pau... F. gasc. L'un élevé (dressé)
ment t'en es-tu tiré avec tes paroissiens)? à la cuisine pour tourne-broche.
— Que-s bire? (Au jeu), de quoi retourne- BIRE-PÈT (tourne-peau) quelqu'un
t-il ? quelle est la couleur retournée? — qui est désagréable, agaçant, qui tour-
;

Bira de boeus en baques. peov. Tourner mente.


de boeufs en vaches. « Prendre des ves- BIRE-PUNHET; voy. Piinliet.
sies pour des lanternes, » ou « marte pour BIROU,ustensile de bois servant à
renard » Dans Horace
. Mutât quadrata
: (( retourner ce qui cuit sur le feu.
rotundis. » BIROU: voy. Biroun.
BIRADE, tournant de chemin: L'os- BIROULET , tour, petit tour En u :

tau en la birade deu camii. dén. La mai- b/roulet de iuaa. En un petit tour de main.
son au détour du chemin. — pirouette:
, Ha
lou biroulethens las eau-
BIS BIS 111

tères de l'ihèr. serm. Faire la pirouette BISCLE, côté d'un toit, en biais, obli-
(tomber) dans les chaudières de l'enfer. (jue : que suslo teyt, eau hiscle qui tire
\'y

//« lou darrè hiroulet. Faire le dernier tour; a Lespielle, y ave foecq. arch. Il vit que
mourir. —
Bire, Birou, lié lou hiroulet sur le toit, et du côté qui tire vers (fait
tout de hou. D. is. Tourne, Biron, fais le face à) Lespielle, il y avait du feu.
tour tout de bon. Se dit des gens de la BISCORN, dans les locutions en bis-
commune de Biron, qui seraient d'une ex- corn, de hiscorn, de travers . Espia en his-
cessive mobilité. Béranger chantait: « N' corn, LAM., guinha de hiscorn, NAV., re-
saut' point-z à demi, Paillass" mon ami.» garder de travers,
C'est aussi peut-être ce que signifie le so- BISCOIJDET ,
petit chien ,
à queue
briquet des habitants de Sauveterre: Lous courte.
hirouletz de Sanhaterre. BISCOUMTE, Bescomte, Bes-
BIROULET, espèce de fermeture de coms, vicomte Quant lo vescompte entrava
porte, de volet: un tout petit morceau de en Aspa. F. b. Quand le vicomte (souve-
bois fixé par un clou, de manière cepen- rain de Béarn) entrera en Aspe. Dans la
dant qu'il puisse facilement hira, tourner: Charte de Soûle, 1252, on trouve hesconte,
De la porte autalèu hirantlou hiroulet. "^ky. hescumte, hescoins. Bescomtesse, B-^xï-—
De la porte aussitôt tournant le petit mor- comtesse.
ceau de bois qui la tenait fermée.
espèce de tourniquet: Au hiroulet qu'han
piège, — ,

tal.
BISCOUNDAU, Biscondau,
Lou Biscoundau
(Oloron), chemin par
vicom-

gahat lou loup. pr. b. Au piège on a


. . . lequel, en contournant les débris des rem-
pris le loup parts, on monte jusqu'à l'endroit où fut
BIROULEYA, tourner et retourner: lo Biscondau, le château du vicomte (sou-
Cadu deus homis mouretz. que la hirou- verain de Béarn,).

. .

leye. pey. Chacun des hommes noirs la BISE, bise. Aquilon Tu as créât
. :

tourne et retourne. Noup)as lexa-s hi- — la hise e lo miey iorn. PS. Tu as créé l'A-
rouleya pier tout hent de paraule. IM. Ne quilon et le Midi.
point se laisser tourner et retourner à tout BISÈGLE ,
lissoir, outil de cordon-
vent de parole. nier.
BIROUN, Biron, environ Biroun : BISÈIX, mercuriale annuelle; hrassica
de dètz e oeyt. F. Egl. Environ dix-huit. camjKstris. ,

(plaine de Nay), toute mau-
Viron sieijs ans .son ^w.ssa^s. ART. Environ vaise herbe.
six ans sont passés. BISES, bissextile An de hisès. Année :

BIROIJNESE La vie : vironese. dict. bissextile. Diu nous goarde de l'an de hi-
Le chemin qui mène à la commune de Bi- sès, De l'an ahant ou de l'un après.PR. H.
ron. Dieu nous garde de l'année bissextile, de
BISADURE, effet de la bise; gerçure. l'an avant ou de l'an après.
BISAN, jet de flamme de la bouche BISITA, Bisitar, visiter. — , exami-
du four. ner Visitades las i)iformatious.
: s. B. Les
BISANA, fer trop chaud
roussir : Un informations examinées.
hisane, roussit le linge que l'on repasse. BISQUE, BISQUÈRE, fém., faîtage.
Bisarine,guisarme, hache à deux tran- — Quoand y-ha hée dinqu'aus trahatès, que
chants Ah las espades nudes e... ah visar
: y-ha hihèr d'mqu'a la hisque. prov. Lors-
mes. M. 0. Avec les épées nues et avec des qu'il y a du foin jusqu'aux combles, il y a
guisarmes, hiver jusqu'au faîtage. Si le foin est abon-
BISAT se dit de ce que la bise a at-
;
dant, l'hiver sera rigoureux.
hum pareix au soum de las hisquères.
tahée
— ,toit: Graîi
teint: Potz hisatz. Lèvres gercées.
BISATCLE, étourdissement, berlue : N. PAST. Grande fumée paraît aussi au haut
Lou se-m passe, que toumi cap ay-
hisatgle des toits.
sit. LAM. L'étourdissement me passe, je re- BIS-REY, vice-roi Lou cardinal his- :

viens tête aisée (ma tète est dégagée). rey sus aquero qu'arrihe. F. Egl. Sur ces
BISCALÈRE ; voy. Bisque, Bisquère. entrefaites arrive le cardinal vice-roi.
BISCAMBI, change, échange. Voy. BISSË {hee sèy, je sais bien, j'ai la cer-
Cainhi . — D.-c. « biscambium.» titude), sans doute, certes Bissè que n'ey :

BISCAMBIA, Biscambiar, chan- pas tant amhrequela cavr'iu! y! .TAST. Certes


ger, échanger. Voy. Camhia .
— \k-C. « bis- le chemin n'est pas si raide hissé, nou !

cambiare permutare, ut Cambiare.


)i, hissé. Oui certes, non sans doute. On dit
BISCAUT.coup de vent chaud qui des- aussi très-fréquemment: Bisse qui-o, bisse
sèche les plantes. que nou.
BISCAUTAT, desséché, brûlé par un BIST voy. Bede, Bese.
;

coup de vent chaud.


112 BIT BIT
BISTANFLUTEjflageolet. Voy. Taw- cèu, sens hoec ninade bibalhe, Quin ètz bous
hoiirii. bitau? îiOEL. Sur la neige. Roi du ciel, sans
BISTE, — Las
listes, entrevue
vue. : feu ni bûchette (pour en allumer), comment
Anar a deus reys de Fransa e de
las vistes êtes-vous viable (comment étes-vous en
Anglaterra en Picardie arch. (Henri II, . vie) ?
roi de Navarre, convie à) aller à l'entrevue BITAUBE, vigne sauvage, clématite
des rois de France et d'Angleterre en Pi- des haies, clematis vitalba ; on dit aussi
cardie. —
Lou die de las bistes. Le j our bitaugue (Nay) Bitaugue ditza bit... you
:

où se voient, dans la maison de la jeune nou dau nat rasim. lac. La vigne sauvage
fille, un jeune homme etune jeune fille dit à la vigne Je ne donne aucun raisin,
:

que l'on a projeté d'unir enmariage. Avoir Yov. Bidaube.


cette entrevue se dit hn histcs, faire vues. BITCHARE,BITC HARO TES
Voy. Bede, voir. —
ouverture d'une mai- , (Ossau) ; même sig. que BITARE
son par laquelle on voit Per las bistes e : BIT-COUM, juste comme, tout comme:
fenestres. ARCH. Pour les ouvertures et fe- La i^i'dube balée (Jue cainbie bit-coum lou
nêtres. temps. F. LAB. La pauvre vallée change
BISTE, BISTEMENTZ, vite, vite- tout comme le temps.
ment Hètz Faites vite. Que biengue
biste. BIT-DEBANT, juste devant.

:

bistementz. y. past. Qu'il vienne vitement. BITE, vie. A hite. F. b. Pour la vie.
Bistor, celui qui voit, témoin oculaire : Dar vite, donner vie, nourrir Qui-u da vite
:

D'aquest segrament foron bistors e aadidors per Dlu. ENQ. Qui le nourrit pour (Tamour
e testimonis arch. De ce serment furent
. de) Dieu, par charité. Vite necessari. F. b.
témoins (voyant et entendant). Aliments nécessaires. Vita conbient. ib.
BISTOURNA, tordre.— Voy., au mot Subsistance convenable. —
Bite-bitante.
Bira. 1 expression Bira u bett't. La vie durant. —
Habé nau bites coum lous
BISTOURTIÈ, bistortier, rouleau de gatz. PROV. Avoir neuf vies comme les
bois avec lequel les pâtissiers étendent, chats. « Avoir la vie dure. »
pressent la pâte Maquerous lyrestitz peus
: BITOU, pourceau, jeune truie. Bitous
bistourtiès. NAV. Macarons pétris par (avec) dArthes. d. b. Pourceaux d'Arthez. Il se
les bistor tiers. fait, au marché qui se tient dans ce chef-
BIT, vigne, cep, pied de vigne: Las lieu de canton, un commerce considérable
bits de la binhe. arch. Les vignes du vi- de petits cochons. C'est pour cela que les
gnoble. habitants d'Arthez sont désignés abusi-
BIT, BITZ, vis, pièce de bois, de mé- vement sous cette dénomination. On dit —
tal, cannelée en spirale. cordon ombili- — , des gens du Vic-Bilh Bic-Bilhous, bous
:

cal. — escalier à vis


, Cobrir la torreta de : bitous. ib. Gens du Vic-Bilh, bons. vi- . .

la vit e y far dues autres marches defuste. vants. Ue bitoune, une luronne, une drô-
ART. Couvrir la tourelle de l'escalier et lesse.
faire à celui-ci deux autres marches de BITOU, petite virole de sureau avec
bois. laquelle on fixe les gluaux au bout des
BIT, préfixe qui renforce dans le sens branches
de la précision la signification des mots BITRAYRE, vitrier.
auxquels il est joint: Bit-are. bit-atau ,bit- BITTORI même signif. que Bictori
;

coum, bit-debant. Voy. ces mots. BITUALHE, victuaUle, vivres Paa, :

BIT A
D G E les vignes ce qui a
, . — , bii, bitualhe. F. Egl. Pain, vin, victuaille.
rapport à la vigne le travail que l'on fait
; Los rociis e las egoes deputatz... a por-
aux vignes. tar las bitualhes o las causes usadisses. Liv.
BITALHE, Bicalhe, vivres, denrées, ROUGE D'osSAU.Les chevauxet les juments
tout ce dont vivent,se nourrissent, hommes destinés à porter les vivres ou les choses
et bêtes Auques, garies, moutoos, crabes,
: d'usage. Vov, Bitalhe.
carn salade, fées, civades, biis e autres bi- BITZ; vôy. Bit. 2.
talhes. ARCH. Oies, poules, moutons, chè- BITZÈGUES.fém. plur., zigzag.—
vres, viande salée, foin, avoine, vin et au- Lous que-mhèn bitzègues. v. Les 3'eux
oelhs
tres vivres et denrées. Laurat o autre vi- me font zigzag(j'ai un éblouissement). Las
calhe. BAY. Céréales ou autres denrées, cames que-m hènbitzègues. ID. Les jambes
Yov. Bitualhe. me flageolent). Bitzègues et parpalhuils,
BIT- ARE BIT ARE , ,
juste à cette PR. B. Choses légères, de peu de valeur,
heure, tout à l'heure, à ce moment-ci. des riens. Dans cette locution pioverbiale,
BIT-ATAU, juste ainsi. parpjalholis signifie «papillons. » L'expli-
BITAU, viable Sus la neu, Rey deu : cation de bitzègues indiquée dans PR. E.ne
RLA BLA 113

doit pas être considérée comme exacte. — blanchâtre; qui tire moins sur le blanc que
Da.nsïeDict..3i la suite des œuvres deGou- ce qui est Blangous; voy. ce mot.
delin, « bitsega », biffer, griffonner. BLANQUEJA; voy. Blanqueya.
BIU, vif, qui est en vie Sent Berthou- : Blanquet, étoffe de laine blanche '.Au-
miu. Qu'on pelan tout biu.KAV. Saint Bar- tre lane que fine en cordelhatz, blanquetz
thélémy, ou le pela tout vivant. Mariole ARCH. (Que l'on n'emploie) autre laine que
bive entant, s. B. Mariette étant en vie. — de la fine en «cordelats et blanquets )>Un .

vif qui a de la vivacité, de la vigueur. — goneg de bon blanquet. ib. Un manteau de


animé, brillant. —
Bius (Jeu Ilaut-de-Gan bonne étoffe de laine blanche.
e mourtz de La Sauhe ta t. \i\a.nts du Haut- BLANQUET, nom de bœuf, tiré de la
de-Ganet morts de Lasseubétat. Ce dicton couleur du pelage. Voy. Rouget.
rappelle un usage très-ancien. Le village BLANQOETE, sorte dé châtaigne,
de Lasseubétat est limitrophe du Haut-de- petite, (le bonne qualité.
Gan, quartier fort étendu de la commune BLANQUEYA, BLANQUEJA,
de ce nom. Les gens de Lasseubétat se ma- avoir une clarté blanchissante: I^'aubeblan-
rient et font des baptêmes au Haut-de- gueye. pey. L'aube a sa clarté blanchis-
Gan, bius deu Haut-de-Gun vivants du , sante. —
se détacher en blanc Entre lous
, :

Haut-de Gan mais ils veulent que leurs


; plèixs blanqueye ue niaysou. ID. Au milieu
morts soient enterrés à Lasseubétat,/HOMr/^ deshaies se détache en blanc une maison.
dp La Scuhetaf. BLANQUINOUS \oy.Blanguinous. ;

BIUIiÈ, violier. BLASA-S, BLASI-S,'s'user, en par-


BIULET; BIULETE; même signif. lant des draps Linsoûs d'estope blasitz
:

que Briulet. Briulete. Linsoiis de lii blasatz. ARCH. Draps de lit


BIULETÈ, voy. Briulete. d'éioupe usés. Draps de lit de lin usés.
BIURE; même signif. que Bibe,Biber. BLASMA, Biasmar, blâmer. ou- — ,

BIURES, vivres Paa, bït, carn, peixs


: trager Entra quin temps te blasmara ton
:

e autres livres. S. B. Pain, viande, poisson enemic? PS. Jusqu'à, quel temps t'outragera
et autres vivres. ton ennemi ?
BLABA,Blabar, meurtrir, contusion- Biasmar; voy. Balsmar.
ner Blahat, contusionné avec tache livide:
. BLASPHEMA, Blasphemar, blas-
Infant nascut maquat, hlavat e cap j^odat phémer : Q ui renegara blasphemaraDiu . .

ARCH. Enfant né meurtri, livide, tète cou- F. B. qui reniera ou blasphémera Dieu.
pée. BLASPHEMADOU, Blasphema-
Bladade, les blés sur pied : Los Ossa- dor, blasphémateur. i^Zas/>/ie/?iaf/oos. F. H.
les posquen pexer per Pont Lonc sentz taie Blasj)hemadors e renegadors de Diu.F. B.
ffar de bladade e de 2'laiiters. Liv. rouge Blasphémateurs et renieurs de Dieu
d'ossaU. Que les Ossalois puissent (faire) BLASPHÉMI, masc. et fém Blas- ,

liaître par le Pont-Long sans faire dégât phemie, fém., blasphème. Za blasphemi,
dans les blés et les plantations. F.B. Blasphemies que ditzdeDiu. il. s. Les
BLADÈ, marchand de blé. blasphèmes qu'il dit contre Dieu.
BLADÉ, Blader, adj., qui produit du Blassa, blesser Jass'ie que no blassi
:

blé. Camp hladè, terre bladère. Champ, aucunement qui vol blassa. COVT. S.Bien
lo
terre qui produisent du blé. pour le fro-— , qu'il ne blesse aucunement celui qu'il veut
ment: Dues moles, l'une milhère, l'autre bla- blesser.
dère. ARCH. Deux meules, l'une pour le mil- Blassador, qui a blessé Lo blassat :

let, l'autre pour le froment. ne lo blassador, quand son adjornatz,noson


BLANCOUS, BLANGOUS blan- , recebufz per procuraire .COVT .s I.e blessé .

châtre Tourtère au plumadge blancous.


: et celui qui a blessé, quand
sont cités, ils
Tourterelle au plumage blanchâtre. ne sont point reçus (ne peuvent être repré-
Bland, doucereux pour tromper : Ab sentés) par procureur.
blandes palaures . BAR. Avec des paroles Blassedure, blessure Enfantz en se :

doucereuses. esbatent se fen aucune blassedure. COUT. s.


BLANDAME, Blanc-madame, variété Des enfants en s'ébattant se font quelque
de vigne et raisin de cette vigne :Que t'aymi blessure.
rouno l'ausère ayme la brabe bit, La blan- BLAT, blé, froment. — , seigle : Lhe-
dame... SEi.Je t'aime comme Voiselle aime baras milh blat e force de roument.. s.
e
l'excellente vigne, la blanc-madame. »<>
PAST.Tu récolteras millet et seigle et force
Lous Mandâmes deLagor. Les« blanc-ma- froment. —
champ de blé, de seigle Blat,
, :

dame » (délicieux raisins) de Lagor. prat, vinhe ou autre sarralh. COUT. s. Champ
BLANGUINOUS,BLANQUINOUS de blé, de seigle, pré, vignoble ou autre
9
114 BOA BOD
enclos pain:.
— ,
U
bèt croustet de blat. chaque année, le premier jour d'avril, en
même temps que les jurais, et qu'ils de-
NAV. Un beau croûton de pain. Bou trou
a soun hilhou Deu hlat de la mayr'ie. ID. vaient « veiller aux bedes et percevoir les
(Donner) àson filleul bon morceau du pain boalères. » Un texte de 1775, arch. b.,
de la marraine. Etre prodigue du bien d'au- porte que chaque habitant, àson tour, était
trui. Ane. fr. « D'ottre quir large curreie.» tenu d'accepter les fonctions de boaler.
L. R. DE IJN'CY. Pror. Ailleurs on trouve bualer.
BLAT-MOUROU, blé noir, sarrasin. Boaler, adj.; voy. Bedat.
BLAU, subst., masc,
adj., bleu. — , BOALERA, sai'sir des bestiaux dans

contusion (à la suite de certaines con-


;
des pâturages en défens.
tusions, la peau prend une teinte bleue, li- BOALËRE, Bualère, amende en-
vide) Quoand la douche dah soun oli Me
: courue pour infraction à la bede. Voy. ce
rehoumhe sus lou hlau. NAV. Quand la dou- mot.
che avec son huile (son eau onctueuse) BOALHE, troupeau de bœufs, de va-
me rebondit sur la contusion. Enfantz en ches, appartenant à divers, gardé par un
se eshatent sefen aucune blassedure ou blau. pasteur commun Eg ère boer beganer e
:

COUT. Des enfants en s'ébattant se font


S. goardave la boalhe de Bïelefranque. arch.
(juelque blessure ou contusion. Il était bouvier communal et trardait le

BLiAUOA, meurtrir, contusionner. — troupeau des bœufs et vaches de Ville-


Se hlaudade au s ntalhs. Brame e
senti lit franque.
jeté lous annuyalJis. N. lab. (La bête) se BO ARAU, masc, bouverie, étable :

sentant blessée aux flancs, beugle et re- Lou sou brés hèyt d'emprount au palhut dou
jette ce qu'elle rumine. boarau. SEi. Sou berceau (le berceau de
BLESSEYA, blé^er. l'enfant de ^larie) fait d'emprunt (emprunté)
BL.ESSOU, BLESSOUS, (jui blèse. à la litière de l'étable.
BLETCHOU, qui bégaye. Boarie, Boerie, Borie, bouverie, éta-
BLINCÀ (Big.), courber, pencher. ble. —métairie
, L'onc pren boarias en
:

BLOUND, blond, — BlouwJe d'Eyitte. laboradge. F. n. On prend des métairies en


Blonde d Egypte. Locution proverbiale labourage (k ferme). La boeria... le.ra lu-
{Salies) une personne trop brune.
; borar e semiar de milh. bar. 11 laissa labou-
BLOUS, BIoos, pur, sans mélange. rer la métairie et y semer du millet. Borie,
B'n blous. Vin pur. A//gue blouse. Eau sans boria, dans le même texte.
vin. Milli hloos. arch. Millet sans mélange Boarier, Boerier, métayer ; Se col-
(l'aucun autre grain. Pomadeblose. IB. Ci- loran pier boarier e boariere. arch. Ils se
dre pur. placèrent comme métayer et métayère.
BLiU, bleu, — Qu'eij fii lou blu quoand Boerier. dén. Voy. Bouryè, Bouryère.
Itou destintea la bu'jade. prov. Le bleu est BOATÈ (Vic-Bilh), marchand de
lin (de bonne qualité), quand il ne déteint bœufs
pas à la lessive. Se dit des personnes et Bocabant, l'ouverture de la grange
des choses. \ l'épreuve, on connaît si elles par où l'on fait entrer le fourrage. Lo bo-
sont bonnes. cavant de la borde, arch. L'ouverture de la
BOALAA, Boalar, étendue de terrain grange pour le fourrage. Voy. Boucau, 2.
réservée pour le pacage des bœufs Pre- : Bodes, cuirs de boucs: Bodes, xndiers.
nen un trens deparsan... per boalar ab deu B.VY. (Droit de magasinage) cuirs de boucs,
bestiar de labour, akch b. Ils prennent un douze deniers. —
d.-c. « bogina » cargua :

morceau de ce quartier (une partie de ce « boginarurn, charge de cuirs de boucs. »


terrain) pour lieu réservé aux bêtes de la- — Esp. « bode », bouc.
bour. Aquet parsan evoala. IB. Ce quartier Bodge voy. Boudge.
;

et lieu réservé pour le pacage des bœufs. Bodge,masc., vouge, épieu: Desbotar
BOALA, Bualar, mettre un terrain, lo cerer ab ung bodge. ARCH. Flufoncer le
un bois, en défens Los hom'is d'Asson vo- : cellier avec un épieu.
leu far bualar lor bosc. arch. Les gens Bodges, fém. plur., ? L'arnes de came :

d'Asson veulent faire mettre en défens leur e de coyxe, lo bassinet, uns abant-bras e
bois. las bodges. r. L'armure de jambe ec de
BOALË, Boaler, garde des pâtura- cuisse, le bassinet, des brassards et les....
ges autrefois officier communal, chargé
;
— p. RAYMOND, dans ïLifroduction des R.,
de veiller aux bedes et de percevoir les a traduit bodges par « bouclier. »
boalères. Voy. ces mots. On lit dans une — Bodne, borne A la gran inaa sas bod-
:

« déclaration » de la communauté d'A- nas as met ut. PS. Tu as rais des bornes à
rudy, 1681 que les boalers étaient élus
,
la grande mer. Cf. D.-c. «bondula; bonna,
2. )i
Ane. fr. « bonde. »
bot: r.oR 11;

Bodyate, petite cuve; Dues bodyates BOEYTE, boîte. Boeytine, diru.: Ar-
rompudes. arch. Deux petites cuves bri- recattat hens aqueres boey fines. SEi. (Soi-
sées. Voy. Boudge. gneusement^ serré dans ces petites boîtes.
BOÈ, Boer. bouvier, qui conduit, qui BOEYTIU, qui se vide qui digère ;

garde les bœufs: Carreyar {las peyres) au trop vite. Se dit particulièrement des bê-
casteg d'Ortes ah los boes de Luc. ART. tes qui mangent beaucoup et n'engrais-
(Faire) charrier les pierres au château sent point.
d'Orthez par les bouviers de Lucq . Lo Boffoeire, trou, fuite d'eau Biprener :

hoer, porquer, egoasser, sepagaruii... ARCH. le terre dou berger per sarrar les bofoeircs.
Le gardeur de bœufs, le porcher, le gar- L. 0. 11 vit prendre de la terre du verger

deur de juments, seront payés... Boeret, pour boucher les trous (les fuites d'eau
boerot, petit vacher boerete, boerote, pe-
;
du canal du moulin).
tite vachère. BOGUE, force: Qu'èy rendut la bogue
Boerie; Boerier; voy. Boar'ie, Boa- ala bit. vign. (Par cette culture) j'ai rendu
rier. la force à la vigne.
BOET, jeune bœuf. — , nom de bœuf. BOHI, Boy, d'espèce bovine : Bestiar
Boet : vov. Boeyt bohi ; bestiar boy. arch. Bétail d'espèce
-
BOEU, BEU (Bay.), Bueu, bœuf : bovine. Caps de bèstis boyes. IB. Tètes de
Boeus qui lahouren au camp. N. past. Des bétes d'espèce bovine.
bœufs qui labourent au champ. Baques Boilhon, véhicule, sorte de voiture ?:
e beus qu'ha tout panât. LAG. Vaches et Si unes persanes ban en un boilhon, e me-
bœufs, il a tout volé. Cade bague e cade ten augun soletari que ani per la cairere
bueu qui seran benuz. CH. d'orth. Cha- deffentz lo boilhon.... BAY. Si des person-
que vache et chaque bœuf qui seront ven- nes vont dans une voiture, et quelles met-
dus. Bè ! bou, bè ! Va bœuf, va cri des ! ! tent daus la voiture quelqu'un allant seul
bouviers pour presser leurs bœufs {bou, par le chemin, (si l'une d'elles le tue, et

;

contraction de boeu. gram.). Berret que l'on ne sache point par qui il a été
de boeu, béret de bœuf; les cornes; voy. tué, toutes ces personnes seront punies
Berret. —
Lou boeu qu'armugue. PROV. de mort)
Le bœuf rumine. Se dit d'un convive repu. BOLE-MARIE; même significat. que
— Bi7-a de boeus en baques, tourner de Boule-marie.
bœufs en vaches expression prover-
; Bolhoat, orné de godrons (ornements
biale au sens de a prendre marte pour re- taillés sur des moulures ) Une taule re- :

nard. >. dotide holhoade. ARCH.Une table ronde or-


BOEYRA, BOUYRA, mettre, traî- née de godrons.
ner dans la boue Per sous-medixs tra-
: Boloart, boulevard, bar. Dans d'au-
çât, boeyrat. lac. Par les siens mêmes tres textes. ART., boluart, bolvart.
traqué, traîné dans la boue. Boeyra-s BOLOIJ, masc, grosse boule de bois
bouyra-s, se vautrer A
la gourgue lous
: pour le jeu de quilles. —
bol, coupe.
,

porcxs que-s ban bouyra. PEY.Au cloaque BOME ; même signif. que Boume.
les porcs vont se vautrer. Bo-n voy. Bou-n.
;

BOEYT, Boet, vide Boeytz coum : Boquau ? Vole jurar sii boquau sober
briulous. nav. Vides comme des violons. sant:. exq. 11 voulait jurer de sa bouche
Bente-boeyi. Voy. cemor. sans charge:
Passar franquement bestiar boeit ecarcat.
— , sur les saints (évangiles). Le texte est
peut-être fautif: sii boquau, au lieu de sa
COUT. s. (On peut faire) passer franche- boque. La locutiony«ra?- sa boque était fort
ment (sans payer péage) bétail sans charge usitée.
et chargé. Ah sauinetz hoetz e cargatz. Borasse; voy. Bane.
arch. Avec anons sans charge et chargés. Borbe, gros lin, filasse Pentiar : borhe.
BOEYTA, Boeytar, vider Boeytem : ARCH. Peigner de la filasse.
lus arques, lous touneytz. n.vv. Vidons les Bore, Bord, bâtard: Vnefilhe deu mo-
barriques, les tonneaux. Pendent la oey-— lier de Gant l'are redut un enfant bore,. .

tene lo procez no se hopytera. s J. Pendant hâve jurât que ère son. ART. Une fille du
la huitaine le procès ne se videra point. meunier de Gan lui avait rendu un enfant
BOEYTABLE. qui doit se vider. — bâtard; elle avait juré qu'il était à lui.
Causes boey fables sur locamp. o. H. Cau- Arnautoo, bore d'Osse, et, dans le même
ses procès) qu'il faut vider sur-le-champ. texte, Arnautoo, Jiordat d'Osse. R. Arnau-
BOEYTANCE action de vider.
,
— ton, bâtard d'Ousse. Arnaud-Guilhem de
Sera differide la boey lance dequet (jyrocez ) Bearn, fray bort de Mossen en Gaston.M.O.
S. J. On différera de vider ce procès. Arnaud-Guillaume de Béarn. frère bâtard
116 ROTî BOT
de Mgr en Gaston. Borde, bâtarde: Ma- où il n'y a i>oint de marque de graisse,
r'iane, filhede Galhard'ine, es borde, enq. «des yeux.); —
subst., bourgeon irrégu-
,

Marianne, fille de Gailhirdine, est bâtarde. lier d'une plante. —


borne qui n'est pas
,

On trouve aujourd'hui ce mot dans pigote apparente, qui est sous terre. Briscan —
bourde, variole bâtarde, varicelle. Bourde borni, le mariage, jeu de cartes, joué d'une
s'emiiloio seul au même sens. Voy. ce mot. façon particulière; à ce jeu. Aa ana lou
Bordât voy. le précédent.
; liorni, faire aller le borgne, c'est, comme
BORDE, grange: Pohlar la hor'ia tant on dit en fianç., au whist, «faire jouer le
de hostau mm
de borda, bar. Bâtir (sin) mort.»
la métairie tant une maison qu'une grange. Borombeja; voy. Bourroumbeya
— ferme, métairie; doù Bourde; voy.
, Borsaguis, brodequin, sorte de cuir:
ce mot. Une pèt de borsaguis roge. arch. Une peau
Borde. « travail », sorte de dais Sie : (cuir) brodequin rouge. Esp. <( borce- —
feyte au ror de la fflisie... une borde, bien gui.» Voy. LiTTRÉ, au mot « brodequin.»
f/ronse e faute, e tote ner/re, e carilhade per Borses, Borzes; même significat. que
deiimus e per dejuus. H. A. Qu'il soit fait Bourgi's.
au chœur de l'église un « travail », gros BOS voy. Bo><c: Boste.
:

et haut ( de grosses et hautes pièces de BOSC, BOS. bois, forêt: Coum las
bois ), tout noir, chevillé par-dessus et lioelhes deu bosc de Pau. D. B. Comme les
par-dessous. —
Il s'agit ici des honneurs feuilles du bois de Pau. On le dit prover-
funèbres, 1414, d'Archambaud, comte de bialement pour signifier des quantités in-
Foix, souverain de Béarn. Cf. froissard, nombrables. Au bosc, oun hed mey de lioe-
Obsèques du comte de Flandre, où se trouve lhes que d'arbes. PR. B. Dans la forêt, on
le mot « travail » dés gnant ce qui est ici voit plus de feuillesque d'arbres. On trouve
:i]ii)olo borde. dans le monde plus de têtes légères que
Borde ; voy. Bore, Bord. d'esprits rassis, « plus de fous que de sa-
Bordeyrie, bâtardise, bay. ges.» Qu'ha cinq aies e cinq os, nou pot E
Bordoo, meneau ? Une frineste ah ung boula tau bos? ib. Elle a cinq ailes et cinq
honlix) au miey. ARCii. Une fenêtre avec os, et elle ne peut voler vers le bois?
un meneau au milieu. ornement de me-—
nuiserie; en 1520, un rétable, dans l'église
, Enigme relative à la nèfle. Las hoelhades
Dount lou printemps besteix lou bos. y. lab.
de Monein, avait, entre autres ornements, Les feuillées dont le printemps revêt le
quoate bordoo.<( e seys corones. art. Quatre bois. —
bois de construction: Prometo
,

(. bordons » et six couronnes. dar bosc e carrey. akt. Il promit de lui


Borg, Bore, «bourg», lieu fortifié : fournir bois et charrois.
Lo bore d'Ossaranh ; en 1256, « Castrum Boscadge, Boscatye; yoy.Bous-
de Osaranho. » dict. Aujourd'hui, com- cadge.
mune d'Osserain. Es usadge per Los iiii Bosqueyar: même signif. que Bous-
borcxs de Bearn. F. B. Il est dusage pour queya.
les quatre « bourgs » du Béarn. Morlaas BOSTE, Bostre, adj., des deux g.,
Oloron, Orthez, Sauveterre, étaient les voti'e Boste pay, boste may, votre père, vo-
:

quatre « places » principales du pays. Pour tre mère. Entra ayatz bostre conde. R. Jus-
indiquer qu'une maison ou des maisons qu'à ce que vous ayez votre compte. Lou
se trouvaient dans l'enceinte fortifiée, on boste, la boste, même signification. — , pro-
disait :/'("Hte lo bore ; fentz lo casteg ; fentz nom Aquere maysou qu'ey mey grane que
:

la force, dén. Les quatre «bourgs» jouis- la boste. Cette maison est plus grande que
saient d'exemptions et de franchises de la vôtre. Acquêt chibau ey boste? Ce che-

;

là. pour le mot borges, homme de bourg, val est-il vôtre (à vous)? A boste, de
la signification d'homme franc. boste, chez vous, de chez vous Anatz a :

Borguet, dim. de Borg, enceinte for- boste. Allez chez vous Partitz de boste, ;

tifiée de peu d'étendue L'ostau de La : Partez de chez vous. II y a dans ces lo-
Garde, fents lo borguet. dén. La maison de cutions l'ellipse du xnotcase, demeure, mai-
La Garde, dans la petite enceinte fortifiée. son; a boste case, de boste case. Une femme
Lo borguet d'Ossencx. dict. Aujourd'hui parlant à une autre du mari de celle-ci,
commune d'Ossenx. En 1385, il n'y avait dit: Lou boste, Le vôtre (votre homme).
que neuf maisons. Bos (Bay.), masc: Bos coo, Votre cœur;
Borie voy. Boar'ie.
: Au bos tourn, A votre tour.
BORNI, borgne: Lnqinèt coum u gat BOT, vœu: Haré bot de serbi sa ma-
borni. prov. Inquiet comme un chat bor- jestat jelouse. F. Egl. ( Le peuple) feraij
gne, —
Poutadge borni, maigre potage, vœu de servir sa majesté jalouse. NegJija
BOU BOU 117

lous votz. CAT. (Il nous défend de) négli- de Laruns, arch., le « doit et avoir », les
ger les vœux. recettes et les dépenses sont indiquées par
Bot: Bote; voy. Bout; Boute. ces mots Abem de boo. Nous avons de
:

Botabau boutoir; outil de maréchal.


; bon (recettes), Abem de mau. Nous avons
BOTE, fém., vote; Ana enta la bote ta de mal ( dépenses). —
Qui nou-n ha det
hica u hilhetou oun y hahè escribut ce oui.» sou, nou-n ha det bou. PROv. Qui n'en a pas
LETT. ORTH. Aller au vote pour mettre du sien, n'en a pas du bon. Se dit du fri-
(dans l'urne) un petit billet (un bulletin) pon enrichi et du « geai paré des plumes
où il Y avait écrit oui. du paon. »
Bote, Boota, voûte Las claus de totes
: BOU TANT DE
( ) ! tant de bon, au

las botes seran de iJeifra forte, art. Les sens du lat. utinam », plaise à Dieu
(^ !

clefs de toutes les voûtes seront de pierre plût au Ciel Tant de bou qu'en hadoussi
!

forte. Una boota en la glis'ie de Pontac ab rney abisat ! iM. Plût à Dieu que jeu de-
una crotz. iB. Une voûte à l'église de Pon- vin:^se plus avisé.
tacq avec (surmontée d") une croix. BOU, subst.. atout (la bonne carte au
Botilharie, échansonnerie. R. Bot'i- jeu): Lou rey deu bou. Le roi d'atout.
Ih/firie, IB. Mèste deu bou. Maître en atout.
Botilhe; même signif. que Boutelhe. BOU :vov. Boeu.
Botilhëe. Botilher, bouteiller, offi- BOUBBÔUSES (A), à foison. —Dans
cier de table; officier chargé du service le Dict.. à la suite des œuvres de Gou-
des vins chez le seigneur: Los bot'dhers delin, c boubbouso, a la boutbouso », à la
faran lo marcat deus vins, ab l'acis deus volée, à l'étourdie.
juratz. F. H. Les bouteillers feront le mar- BOUBET, Bobet, bouvet, outil de
ché des vins (les achèteront) avec l'avis tonnelier : Llig bouet per far gargos de to-
des juratz. neig. arch. Un bouvet pour faire rainures
Botoy, habitation rustique et petite de tonneau. Voy. Gargou.
propriété rurale se disait aussi de la per-
; BOUBIT, esse, cheville ou cruchet de
sonne occupant cette habitation, tenant feren forme de S, que l'on met au bout
cette petite propriété. Botoy est employé de l'essieu pour empêcher les roues de
dans COUT. s. plus fréquemment qu'ail- s'écarter.
leurs. —
Affranquiinent de botoy, iiute soos BOUC, Boc, bouc Satan en bouc re-:

Morlaas. F. B. Affranchissement de « petit présentât. N. PAST. Satan représenté en


tenancier», quatre sous de Morlaas. Dans — bouc. De craba o de boc, medalhu. F. B.
l'idiome du Rouergue, « botut » signifie Pour chèvre ou bouc (on paye ) une mé-
chalet, maison isolée. Vayss., Dict Bas- — daille.
que, « bo^y », inférieur. Le commen- — BOUCA, verser: se dit des blés que la
tateur de la Coutume de Soûle, J. DE bêla, pluie ou le vent couche à terre. ,
plier, —
rattache (à tort selon nous) le mot botoy » << se soumettre Ed y calou j^ourtant aus
:

au vocable 6ofe, basque et espagnol, dvo- Cathoulicqs houca. F. Egl. 11 fallut cepen-
tum » en latin, vœu, serment, promesse. dant aux Catholiques s'y soumettre ( il fal-
« Les botoys, ajoute -t-il, avaient leurs mai- lutcependant ([ue les Catholiques se sou-
sons et famille dans le fonds d'un autre, missent à ledit de la reine Jeanne ). —
sous certaines conventions vouées et ju- Ou a prétendu, Bulletin de la Société des
rées. » —
Voy. Casalèe ; Cusau, 1. Se, Lett. et Arts de Pau, que bouca, dans
Botoyèe, tenancier d'un botoy; voy. ce l'ex. ci-dessus, signifiait « mander, faire
mot Los francs e botoyees francs. ARCU.
: savoir »; c'est un contre-sens. Bouca-s, —
Les hommes francs et les tenanciers de se vautrer, s'étendre, se rouler. Dans les
w botoy » francs. PS., booca-s. —
M. DEL VEBMS « Porcs :

BOTUM, bitume De colou de botum. : bolcatz al fangas », porcs vautrés dans le


F. Egl. (Des nuages) de couleur de bi- bourbier.
tume . BOUCADE. bouchée; becquée.
BOIJ, BOUN, Boo. Bon, bon Bua : BOUCADIS (de bouca, verser); blé
pau. Bon pain. Buune fie. Bonne foi. Boun versé, foin couché, par le vent, par la pluie.
amie. Bon ami. Que-us deu es-ser bon seidior, — La place dans les blés, dans les prai-
e edz a luy bons homis. F. B. Il doit leur ries, où l'on s'est étendu, où l'on s'est
être bon seigneur et eux à lui bons sujets. couché.
Dans PS., lo Boo, le Juste. Boo, épithète BOUCADOU (Bay.); même signif.
d'ornement: Boos homis, H. s. Des per- que Bouquïu.
sonnages. Bone ciutat. IB. Une « bonne BOUCARDOU, bouquetin, bouc des
ville.» —
Dans les comptes de la commune rochers.
118 BOU BOU
BOUCAU, Bocau, masc, embou- dont on s'alarme plus que de raison. De
chure d'un cours d'eau L'aygue deu bo-: ce château, qui fut à Orthez la demeure
cau. ARCH. L'eau de l'embouchure. Le — des souverains béarnais, il ne reste au-
« Boucau », près de Rayonne, tire son nom jourd'hui que la fîère tour de Moncade on ;

de l'embouchure de l'Adour, ouverte en l'appelle encore lou castèt, le château. Ja-


1578. DicT. mes no bodiara de place. PS. Jamais il ne
BOUCAU, BOUQUÉ. masc, ouver- bougera de place.
ture au plancher dune ëtable, d'une écu- BOUFFA, manger avec excès, s'em-
rie; le fourrage à distribuer aux bêtes est piffrer.
jeté par cette ouverture. BOUG (Orthez), émoussé, ébréché; se
BOUCHAQUES Barétons), branches
;
dit des outils. —
Esp. « boto », émoussé,
de buis, boui.r, ou branches de laurier, de —
sans pointe. Allemand « butze, butzen »,:

houx, que l'on fait bénir le dimanche des qui signifie quelque chose d'émoussé, d'ob-
Rameaux. tus. LITTRÉ, au mot « Bosse. »
BOUCHE, BOULHE, boîte en fonte BOUGA, voguer. —
s'étendre, se ra-
,

enchâssée au bout d un inoyeu pour em-


pêcher (juo l'essieu ne l'use.
mifier, en parlant des végétaux. ,courir
Aquet brut, un tempsot, per aci bougara. F.
— :

BOUCHÈT ; vov. Bouixét. Egl. Ce bruit, un peu de temps, par ici


BOUGHY, BOtrCHIT (Jurançon). courra.
Variété de cépage: le pineau. BOUG'LE, Bocle, boucle Une cinta :

BOUCHORLE, ampoule, cloche sous en que es la bocla. arch. Une ceinture où


l'épideiinc. est la boucle.
BOUCHOURLA-S, se lever en forme BOUHA, Bohar, souffler : . . .d'oun
d'ampoule. bouhahe lou bent. D'où soufflait le vent.
BOUCHOURL.AT, où il y a des am- tSons liaynoos cuta vence en bohan. PS. Il
poules, qui a des ampoules. s'imagine (qu'il peut) vaincre ses ennemis
BOUCII, morceau pour la bouche. U en soufflant Bouhe! souffle On dit bouhe ! !

houcii de paa. Un morceau de pain. — bouhe! à celui que l'on défie de faire ce
morceau quelconque Dehenguère, dehosc,
: qu'il dit, à celui dont on n'écoute pas les
non heneratz boucii. nav. De fougeraie, de paroles. En fr Chante chante » pr. b.
<c ! !

bois, vous ne vendrez morceau. BOUHADE, bouffée, souffle: Deu


BOUGLIÈ, Bocler, bouclier: Ab las bent d'hibèr que semble la bouhade. PEY.
espades nudes p ab los boclers. M. o. Avec (Ce bruit) semble être le souffle du vent
les épées nues et avec les boucliers. d'hiver.
BOU-COUMPTE (A-). à bon compte, BOUHADÉ, soufflet pour le feu.
subst., bon marché L'a-bou-coumpte que-s
: BOUHARADE, BOUHA^LADE,
tourne ca. PR. H. Le bon marché se tourne fém., coup de vent suivi de giboulée, d'a-
(revient) cher.« Bon marchies traict argent verse Bouharades de mars c. Giboulées
:

de borse. » l. Rj de lincy, Prov. de mars. Tu qui de bouharladas Abatz


BOUDA, Bodar. vouer, consacrer. — nions mau-rolens. PS. Toi qui de coups de
faire des vœux : Vodatz, e vastes votzren- vent abats mes ennemis.
detz A
voste D'tu. PS. Vouez et rendez vos BOUHAROC ( où le ver a soufflé )
, ,

vœux à votre Dieu. véreux EsquiJhotz bouharocxs. Noix vé-


:

BOUDÉ, Bodée, beurre Pluus doos : reuses. Ignourentz y caps - bouharocxs


que bodèe. ps. Plus doux que beurre. XAV. (Les robins) ignorants et têtes creu-
BOUDERÈ, masc, baratte. ses.
BOUDEROU, beurrier. Bouderous de BOUHAT, souffle, grand souffle: 3Iey
Beost. D. B. Sobriquet des gens de Béost. biste qu'ubouhatde hent. lett. orth. Plus
BOUDGE, BOUTYE, Bodge, cu- vite qu'un coup de vent Uoen etz bouhatz.
vier, cuve: Boudr/e ta la huçjade. Cuvier Doumaa etz pixatz. PROV. Aujourd'hui les
pour la lessive. Ung toneg, dues botges hï- grands souffles, demain les « pissats » (les
natères. ARCH. Un tonneau, deux cuves vi- averses). « Après le vent, la pluie. »
naires BOUHAT, soufflé. — satisfait, fier:
BOUDGET, BOUTYET, masc, dim. Ilomis hèt~, lusentz, bouhatz. H. pell. (Au
de boudgp, petite cuve : baquet. sortir de la messe, par un beau jour de
BOUDJA, BOUTYA, Botjar, bou- Noël, on voyait par centaines, en habits
ger Lou castèf de Mouucade n'ha houtyat
: de fête) des hommes beaux luisants, fiers.
de place. D. B. Le château de Moncade n'a BOUHA YRE souffleur, qui souffle
,

pas bougé de place. Se dit avec ironie, souvent, qui souffle fort Hort-bouhayre :

pour rassurer, au sujet d'un événement N. LAB. Fort souffleur; le vent violent du
nord.
BOU BOU 119

BOUHE-BARQUII, soufflet de forge. biete de mesplè. pr. b. Essuyer le dos avec


BOUHE-BRAC, qui souffle court, qui une serviette de néflier. Battre à coups do
a courte baleine, essoufflé, asthmatique : bâton. « Donner une frottée. )>

N'èren pas houhe-hracxs ta piiija peits sen- BOUIXÈT, Boixèt, boisseau: Ave
dès. NAV. Us n'étaient point essoulflés pour prestut un boi.cef de uiilh. ARCH 11 avait
gravir par les sentiers. prêté un boisseau de millet. Paraules —
BOUHÈMI, Bohème, Bohémien ; va- pcgues a bouixètz. PH. E. Paroles sottes à
gabond de la race de ceux qu'on appelle boisseaux. Que de gens panent de toul
ailleurs Egyptiens, Zingaris. » Les Bo-
<( et ne savent rien !

hémiens ont longtemps infesté le pays BOUIXOUS, Boxoos. où il y a du


basque, qui n'en est pas encore complè- buis, beaucoup de buis. Bouchous. DiCT. —
tement débarrassé. On donne en Béarn le Nom d'une montagne, comm. de Laruns,
nom de boithèmi au vaurien qui a tous les près de Brousset.
vices, au vagabond qui vit de rapines. BOlJLiA, Bolar, voler Bè-npraube :

Etz bouhèmis d'Aramitx. d. b. Les bohé- mai/. Il bole, bole... NAV. "Va, pauvre mère
mien.? d'Aramitz. Ce chef-lieu de la vallée (pauvre hirondelle), et vole, vole. Los au-
de Barétons confine au pays basque il a ; sètz boliiu H. .s. Les oiseaux volèrent.
.

dû être souvent fréquenté par les Bohé- BOIILADE volée, vol d'un oiseau,,

miens qui venaient de là. Ce contact au- d'un insecte. —


Bouladete, dim.: Lou pxtr-
rait été fâcheux pour la réputation d'Ara- palhou Dens sa leugère bouladete. v. lab.
mitz. On dit en fr. k Vivre comme un Bo- Le papillon dans son léger j)etit vol. —
hème. » Défense de lodjar ni adni inishrir au- volée, coups de bâton.
rune neuritut aus Bouhèmis. p. R. Défense de BOULADE, même signif. que Bou-
loger et de donner quelque nourriture aux lant.
Bohémiens. Les Etats de Navarre avaient BOtJLADÉ, précipice sole leu/jère : Ma
inscrit dans leurs « règlements » des pei- Bafri-'i'int la cautère bouladé.i,xo. Mou Du
nes contre les fainéants et débauchés qui pied léger va frisant le bord d'un préci-
auraient commerce avec les Bohémiennes. pice : —
Esp.^ « voladero.»
BOUHÈRE, taupinière, taupinée, pe- BOULADGE, BOULATYE,volage.
tit amas de terre qu'a soulevé le houhou, BOULANT (volant), petit morceau de
la taupe. bois rond, plat, percé pur le milieu d'un
BOUHÈRLE, bulle de savon.— souf- ou plusieurs trous flottant sur l'eau que ;

flé, beignet. l'on porte dans la herraxle (voy. ce mot)


BOUHET, souffle : Lou bent, dab sous il empêche l'eau de se répandre par-des-

boiihetz, At sefjoutible tout. F. Er/I. Le vent sus les bords.


avec ses souffles secouait tout. Coum u BOULAR vov. Causses. :

houhet d'hoiui qui-s ba niouri. PEY. Comme BOULASSEYA, voleter.


un souffle d'homme qui va mourir. Lous — BOtJLAT, étendue et longueur du
vol,
bouhetzde Zfr^.Sobriquetdes gens de Lay. vol qu'un oiseau fait en une fois. bou- —U
BOUHIGUE, vessie. Tros de bou- — lât délient, lue poussée de vent.
hifjue Morceau de vessie. L'individu que
. BO'ULATOO, insecte volant (ailé)?:
l'on insulte ainsi n'a ni énergie, ni force, You uou SOI/ bèruti ni boiilatoo, LAC. Je ne
ni valeur quelconque. suis ver ni insecte ailé. ?
BO"DHOAYRE, preneur de taupes. BOULATO'D (Nay), petit poisson, es-
BOUHOÈRE; même
que Bou- signif. père de cvpi'in.
hère. — .taupière, engin pour prendre des BOULATUMI, Bolatumi. volatile :

taupes L'arquet de la boulioère. Le petit


: Pouralhes e autres rolatumis. P. R.Volail-
arc de détente de l'engin. les et autres volatiles. Deus montz la vo-
BOUHOIJ Bohoo masc, taupe , , : latumi. PS. Les oiseaux des montagnes.
Quoate arditz per rliasrun bohoo. ARCU. BO'ULE, Boler, vouloir: Boni/, bos.
(Donner) quatre liards pour chaque taupe boii, je veux, tu veux, il veut. Boulouy,
(prise). je voulus boulou, anc. boloj volo, il vou-
;

BO'UIX, Boix, buis: Darrèus haus, lut. Boulé, boulèn, il voulait, ils voulaient:
d'irrèus houi.cs. MHY. Derrière les hêtres, on dit aussi Boulèbi, boulèben. Boulera,
derrière les buis. Très mates de boix. ahcu. il voudra. Bouleren, ils voudraient. Que
Trois fagots de buis. vorren dar los questaus. ENQ. (Sachez) ce
BOUIXA , essuyer Qui l'hai/e cas -
: que voudraient donner les serfs (pour
cant, que-u se houixe. serm. Qui l'ait sale, leur affranchissement). Dans H. s., vulh,
se l'essuie. « Qui se sent morveux se , je veux. No vidhatz, ne veuillez pas. Que
mouche. » — Bouixa la rée dab ue $er- hols'^ que veux-tu? Dans l. o., Buil, je
120 BOU BOU
veux. Boh, holon, il voulut, ils voulurent. BOUME, BOUMEN(A3pe),BOME
Vorraii, ils voudront. Vorre, il voudrait. (Barétons), soc Ung aret ab : lo borne e ca-
Boira, harra. BAY., il voudra. dre. ARCH. Une charrue avec le soc et le

BOULÉ, Boler, subst., vouloir, vo- contre.


lonté Sens nouste boulé. Sans notre vo-
:
BOUMI, GOUMI (Chai.), vomir.
lonté. Afjon a far nostre voler, H. s. Ils 'BOU-N (bous en), vous en: You bou-n
eurent à faire notre volonté. Unitz de un Houuc. Je vous en
prèf/ui, atnigue, oubritz.
voler e corarje. ARcn. Unis de volonté et prie, amie, ouvrez. Bo-n thieratz a content,

de cœur. R. Vous vous tiendrez pour satisfait (Le :

BOULEDÉ, qui se fait vouloir, qui se texte imprimé a, par erreur, bou au lieu
fait désirer. de ho- II).
BOULEGA voy. Bouluga. ;
BOUNEMENTZ, Bonementz, bon-
BOULE JA, voleter: Qu'ey bistloupar- nement. —
de bonne foi.
, facilement: — ,

palhou En houlejant caressa cade flou. F. Aquere carta no se podos bonament legir.
LAB. J"ai vu le papillon en voletant cares- ARCH. (Craignant que) ce titre ne se pût
ser chaque fleur. facilement lire.

BOULE-MARIE (Vole-Marie), coc- BOUNET-DE-CURÈ (bonnet-de-


cinelle, insecte appelé vulgairement petite curo). espèce de pomme ; calville.

bête du bon Dieu, bête à la Vierge, bète BOUNETE, sorte de bonnet se dit ;

à Martin Disetz-me. bous, boule-marie, particulièrement d'une coiffure d'enfant.


:

Si doitmaa bera beroy die. N. lab. Dites- — Doutze boutelhes de hii dou bielh, coey-
moi, vous, coccinelle, si demain il fera fades due bounete rouye sus lou boussou.
joli jour (si le jour de demain sera beau). LETT. ORTH. Douze bouteilles de vin, du
Dans la vallée d'Ossau, les enfants chan- vieux, coiffées d'un petit bonnet rouge sur
tent Bole, boh, mounquh-aut; Si boles,
:
le bouchon.
boles, Doumaa que liera bèt die de caut. BOUNHE, bosse produite par un coup,
Vole, vole, coccinelle; si tu voles, voles, tumeur.
demain il fera une belle journée de chaud BOUNIFACE : un individu bonasse.
(de chaleur). Mounguiraut est il une cor- BOUNIQUERIE,BOUNISSE,
ruption- de « bolo-guiraut » dans l'idiome (Bay.), bonne chose, friandise Lou des- :

du Tarn? « Bolo, bolo-guiraut, Ke dema quoant de bouniqueries ! NAV.


sert arribat,

fara caut. » gary, Dict. Le dessert arrivé (servi), que de friandi-


BOULENTAT; même siguif. que ses ! Engrenhs, bounisses, per lou soun
Boulountat. hilh. LAG.' «Mignotises », friandises, pour
BOULHE ; vov. Bouche. son fils.

BOULHIE. BOULHIDE ( Bay. ) , BOUNOA, metti-e le bondon à une


bouillie: J/i?i?/a6oi////('6?e,mangerde la bouil- un tonneau:
barrique, à U homi bounoat.
lie locution proverbiale au sens de l'ex-
; Homme fermé (secret), celui qui « se dé-
pression française «boire du lait» Qu'es : boutonne rarement.)>

ininya boulhide Que de troumpa lou troum- BOUNOU, bondon Plée dinqu'au —
pedou. F GAsc. C'est manger de la bouil- hounou. Plein jusqu'au bondon. Plein jus-
lie (c'estdouble plaisir) que de tromper le qu'à la gorge. —
Que s'ha perdut lou bou-
trompeur. nou. PR. B. 11 a perdu son bondon. Il a un
BOULHOÈ, de boulhou, bouillon, po- flux de ventre et aussi « Il a peur.»
;

tage Au mieyâie boulhoè. A Vhorc oini


: BOUP, renard La boup au désert :

destale lou boè. n.lab. A midi, quand le po- Ile sa tute.F.Egl .Le venard an désert (dans
tage est prêt, à l'heure où dételle le bou- un lieu désert) fait sa tanière.
vier. BOUPATÈRE, BOUPÈRE, renar-
BOULOUNTAT, Boluntat: on dit dière. —
La Boupatère. dict. Nom d'une
aussi bouleutat, xolonté Maie boulountat, : ferme dans la comm. de Lalonquete. Los
mauvaise volonté. Per maie voluntat. F. b. Boupères. IB. Ecart, comm. d'Os-Marsil-
Par malice. lon.
BOULUGA, BOULEGA (Orthez), BOUQUE, Boqae, Boca, bouche:
voltiger Bnulega sux tous punfetz. a l'oum-
: Bouqiies rescpietes, Taa heroys oe/Aoî«.9. NAV.
bre... SEi. Voltiger sur la pointe des pieds, (Jeunes filles qui avez) bouches si fraîches,
à l'ombre. — , avec un complément direct, si jolis doux yeux. — Bouqueté, bouquine,
faire voltiger : La holebanitat que-us bou- boucote, dim. Boucasse aug. — Jura sa
,

legue lou cat. puy. La folle vanité leur fait maa e sa main et de
boque. f.b. Jurer de
voltiger (leur tourne) la tête. bouche. Menassabe lo judje per lettre e de
BOUMAGUE, centaurée ; fausse sca- boca. BAR. Il menaçait lejuge par lettre et
bieuse.

J
BOU BOU 121

de bouche (par écrit et de vive voix). A bore, F . B. ; il était assimilé à l'homme franc;
la touque d'u bosc. A l'entrée d'un bois. il avait les mêmes franchises que le noble.
A bouque dp noeyt. A l'entrée de la nuit. Voy Borg
— —
.

Cat. «boca de nit.» prov.: Gaspè ! BOURI, Borir, bouillir. — Voy. Arre-
Gaspè! B'èsUt de houne bouque; Que-t pre- bouri. — De coidère Arceneam bouribe pey.
nes tout, y pouret y clouque. Gourmand ! .\i'cencam bouillait de colère. Paste-bou-
gourmand tu es de bien bonne bouche
!
; ride; voy. ce mot.
tu prends tout, et le poulet et la poule BOURIDÉ, levain. Coum drinde bou-
mère. Celui qui prend femme et lenfant ridé lèu la paste ha tournade. BOR. Comme
illégitime qu'elle a. « 11 a pris la vache et un peu (trop) de levain a tourné la pâte.
le veau. » l. r.de LINCY, Prov. Quha près bouridé. PR. b. Elle a pris du
BOUQUE; même signif que Boucau,2.
. levain. En fr. pop., on dit de la jeune fille
BOUQUI, saillir; se dit de l'accouple- qui se trouve dans ce cas fâcheux « Le :

met du bouc et de la chèvre. tablier lève.


BOUQUILHA-S, se vautrer, s'éten- BOURIE , Borie , même signif. que
dre, se rouler. Voy. Boucn, Brusa-t<. Boarie.
BOUQUIU, qui a bonne bouche, qui BOURLE, BOURLEQUE, BOUR-
n'est pas difficile pour la nourriture se ; LINGUE, effilure. Bourle, Bourleqiie, se
dit particulièrement des bètes. joignent à la négation pour la renforcer :

BOURDALAT, Bordalat, hameau. Nou-n èy bourle. Je n'en ai effilure (je n'en


BOURDALÈ, Bordaler, métayer. ai pas un brin). Quoand en nouste bite nou
— habitant d'un hameau;c"est laque sont pareix pas enroère bourleque de la sentetat
les bordes, granges, fermes. beritable. IM. Lorsque dans notre vie (con-
BOURDE, varicelle « Plusieurs per-
: duite) ne paraît encore la moindre marque
sonnes confondent la varicelle, bourde, de véritable sainteté Bestit de bourlin- —
avec la petite vérole. » Annuaire des Bass.- gues. Vêtu de guenilles.
Pyr., 1823, p. 143. Voy. Bore; Pigote. BOURLEQUE, BOURLINGUE;
BOURDE, Border, métayer Lostau
: voy. Bourle.
en que demnre son bojxler.vÈ's. La maison BOURNAC, bout d'homme un petit
où demeure son métayer. drôle, un gamin. dim. — Bournacot, ;

BOURDI, frapper. Ahourdant VEspa- BOUROA, bourgeonner. Branque bou-


nhoii à lapunte deu sabre... Bourdibe (Ha- roade, branche où il y a des bourgeons.
rispe), abordant l'Espagnol à la pointe du BOUROB; voy. 'Boubh.
sabre, frappait. — It. « bordare. » BOUROU, bourgeon Aus arbes
se hèn :

BOURDIU,Bordiu, maison de ferme, e branques e Z)o«ro«.5.BOR. Aux arbres se


ferme A près molher au bordiu de Poey-
: font (poussent) bourgeons et branches.
domenge. enq. Il a pris femme à la ferme Bourou d'abriu que plée lou barriu, lou E
de Poeydomeoge. de ntay que jdée lou chay. pr. h. Bouigeon
BO'ÙRDOÙ, Bordon, bâton de mon- d'avril remplit le baril, et celui de mai
tagne: Ung bordon ferrât per l'uncap k'RCB. remplit le chai.
Un bâton ferré par un bout. bâton de — , BOURRASSE (Barétons), Borrasse,
pèlerin. Dans la commune de F"éas était couvei-ture de laine Dues borrasses de Mon- :

jadis un oratoire de saint Vigne, où l'on tori, l'une doble, r((ufre simple. ARCU.Deax
allait en pèlerinage. On ne .saurait affir- couvertures de laine deMontori (fabriquées
merque le dicton Etz bourdons de Hlaas,
: à Monturi\ l'une double, l'autre simple.
les bourdons de Féas, en conserve le sou- BOURRASSE, Borrasser, fabricant
venir. Voy. Bordoo. de couvertures de laine et non «bourre- ;

BOURE, boule. —
Bourete, dim.: Boii- lier )), comme
a été traduit dans f.b.
il

?-e<esfZ'o^/Tw, petites boules (baies) de houx. BOURRASSETE, lange, morceau


— (Monein), jeu: vov. Tastourres. d'étofte de laine qui sert h emmaillotter les
BOURET, brouet. petits enfants Ce bère bourrassete Qui eu
:

BOURGES, BOUHYÉS, Borges, bire lou. red. noel. Un bon petit lange qui
bourgeois Bourges, mest'teraus e oubrès.
: le garantisse du froid.
BOR. Bourgeois, artisans et ouvriers, iia- BOURRAT, coup, gorgée Bebe u bou :

rons. gentius-hornis , borgés, o autres gentz bourrât de bit. Boire un bon coup de vin.
riches e potentz. F. h. Barons, gentilshom- Lanre hum a bourratz. ARIEL. (La pipe)
mes, bourgeois, ou autres gens riches et lance de la fumée à bouffées.
puissants. .Sorses, borzes. se trouvent dans BOURREGUE, jeune brebis.— Esp.
F. B. et L. o. —
Primitivement, le « bour- « borrego, borrega », agneau d'un à deux
geois » était l'homme d'un bourg, homi de ans.
12j BOU rot;

BOURRET, capiteux Que loujuran- : BOURRUGAT, couvert do vernies.


aou bourret Iloey nou-ns de pas st(s lou her- — raboteux. U hieu bourrugat, un fil qui
,

ret. NAV. Que le (vin de j Jurançon capi- n'est pas lisse.


teux ne nous donne pas aujourd'hui sur BOURRUGOUS, même signif. que le
le béret (ne nous échauffe pas la tête). précédent Vescorce tantost lisse e tantost
:

Voy. Bu-hoiirret. hourrugouse lag. L'écorce tantôt lisse et


.

BOURRETE, étoffe de laine, molle- tantôt raboteuse.


ton. BOURRUGUE. verrue.
BOURRÈU, bourreau Fon hrusJades
per un buurreu qui lo senhor de Meritein se
logua. S. B. (Cinq sorcières) furent brûlées
par un bourreau, que le seigneur de Me-
: BOURRUGUEYA, produire
pérités, n'être jtas uni, lisse.
BOURRUGUT, nœud au
des as-

Lovm
fil:
ë
bourrugutz deu hieu. Les aspérités du fil.
ritein se loua fprit à ses gages); 1536. BOtjRS (Nay); usité seulement dans
lia dou hourrèu (faire du bourreau), être cette locution A tourns a bours, pour si-
:

cruel ( Quound) L'hihèr hè trop dou hour-


: gnifier qu'une chose est faite à la hâte,
rèu. N. LAB. Qunnd l'hiver est trop cruel. mal faite, qu'elle est torchée.
BOURRICA, baudouiner », faire
.'
BOURYÉ, terme de cordonnier, re-
l'acte du baudet. taille de cuir.
BOURRICOU, BOURRIQUE (Or- BOURYE, BOURYÈRE;
métayer,
thez), baudet: La qui n'hahahutdeuhour- métayère. —
Nabèt bouryè haa ue yelade.
ricou, Nou-n boii pas ine>j deu chibau.pR. b. PR H. Nouveau métayer vaut une gelée.
Celle qui en a eu du baudet, n'en veut plus Voy. Boarier
du cheval. —
Bourricot, hourriquet, dim. BOURYENT, adj., bouillant Seran :

BourricuH, auir. ahounatz dens la pegue houryeute- IM. Ils


BOURRICOU (Barétons) ; même si- seront plongés dans la poix bouillante.
gnif. que Mouudulli, 2. BO'US, Bos, vous: Diu bous ayde.
BOURRIGUE-BOURRAGUE; voy. Dieu vous aide. C'est le salut béarnais. A^o
U(iurri<jaf-II()urrar/ue. vulhatz rey sus vos. H. s. Ne veuillez pas
BOURRIQUE, masc. ; voy. Bourri- roi (qu'un roi règne) sur vous. Bous, qui
rou, 1.
— , — Bourriquete,
fém., bourrique. m'hahetz entenude. v. bat. Vous, qui m'avez
hourricote, dim. Bourricasse, aug. entendue. Bs tient lieu de bous, complé-
BOURROU, estomac du porc. — En ment; il est uni au monosyllabe qui le
parlant d un homme, Qu'ha lou bourrou précède: Si-bs aprigue. S'il vous couvre.
plée, signifit3 II est gorcé. lo-hs rolh racontaa. PS. Je veux vous ra-
BOURROUL.H, BARROULH, Bor- conter. Dans notre idiome, on ne trouve
rolh, verrou Sens hourroulh tau praube.
: que de rares exemples de us substitué à
D. B. Sans verrou pour le pauvre. Inscrip- bs, comme dans: Mostre-ns los dretz de rey.
tion gravée sur une pierre de la porte prin- H. s. Je vous ai montré les droits d'un
cipale du château de Castétis. Les Trou- — roi. Bou-n, io-n, sont pour bous en, bos en.
badours recommandaient aux seigneurs Le pronom bous est souvent représenté par
d'avoir « gent ostau, ses porta e ses clau . >< b devant une lettre douce ou une liquide,
llAYN., Lex.., v. 43. — Los borrolhs
portes e p devant une forte Que-b bouleri plaa
:

deu casteg. bar. Les verrous et portes du mete en danse, nav. Je voudrais Lien vous
château. Z)î(re co2( m u barroulh. nav. (.J'ai mettre en danse; Nou-p eau pas cranhe.
la jambe) dure comme un verrou. v. BAT. Il ne vous faut point craindre.
BOURROULHA, BARROULHA, Suivi d'un mot qui commence par une
verrouiller, fermer au verrou. voyelle, p se détache du monosyllabe qui
BOURROULHE ; vov. Barroulhe. précède Arres, coum aci, yamey nou p'ay-
:

BOURRULHUT, qui a de grosses mera. vign. Personne, comme ici, jamais


branches ; se dit d'un fagot. ne vous aimera. Lou counte, la fee ! jou
B OURROUM B E,"onomatopée, jeu nou p'acabarèy. F. Past. Le conte, ma foi !

d'enfant, qui consiste à produire un bruis- je ne vous achèverai ^o\nt.Be, pe, se met-
sement en faisant tournoyer avec force un tent aussi pour bous : Caratz-be, caratz-pe.
morceau de bois attaché à une corde. Taisez-vous. Quin pie pourtatz? Comment
BOURROUMBEYA, Borombeja, vous portez-vous? Ils se transforment en
tournoyer avec bruit La moule hororn- : ep, eh : Diu ep ayude, eb goarde de mau.
beje. F. Egl. La meule tournoie avec bruit. Dieu vous aide, vous garde de mal. Après
— Bourroumheyat, ballotté nabiu sens : U un infinitif, b,p, tiennent la place du bous :
goubérn hourroumbeyat t'aci, t'aquiu. IM. Que hienerèy trouba-b lèu. Je viendrai vous
Un navire sans gouvernail ballotté par-ci. trouver bientôt. Que hiengouy eerca-p. Je
par-là.
BOU BOU 123

vins vous chercher. Cf. gram., 2« éd., BOUSSOU, bouchon : Sa qui-m desli-
pp. 277-80. f/ue paraule Qu'ey lou darrè truc deu
la
BOUSCADGE. BOUSCATYE. bo- boussou. NAV. Ce qui me délie la parole,
cage : Hotihifn liens lûu bouscatye. p. Fo- c'est le dernier coup du bouchon (de la
lâtrer dans le bocage. — , bois, forêt : bouteille débouchée).
Goardar COUT. s.
los hoscadges, hereins... BOUSSUT, bossu.
Garderies bois, les (terrains) vacants. En BOUT, masc. BOUTE, fém. Bot. ; ;

lo hoscatye nefuranfurus de cawiee. ARCH.îi. Bote, outre, peau de bouc en forme de


Dans la forêt, ils ne feront fours à chaux. sac Ung bot per tenir oli. ARCH. Une ou-
:

BOUSCARUAA, taillis fourré, v.bat. tre pour contenir de l'huile. Bender en bar-
BOUSCASSÈ. Boscasser. garde fo- riques, boutas e flasques. IB. Vendre (du vin)
anar jurarau hoscasser.
restier: Tfiigutde en barriques, outres et flacons. Bouhaf
ARCH. Tenu d"aller jurer devant le garde coum u bout. Soufflé (gonflé) comme une
forestier. outre se dit d'un homme orgueilleux :

B O U S E Y A, user du pronom bous,


;

d'un homme en grande colère. Esp.» —


vous, en parlant à quelqu'un B'arr'idi, : bota ». Voy. littré « Botte », 3.
quoand tu Serions me bouseyes ; .... Cap a BOUTA, Botar, mettre, placer, éta-
cap quoand me tutoyés, nav. Je ris bien, blir Que-m boute au coo drin de sacaritat.
:

quand sérieusement tu me dis « vous ».., v. BAT. Qu'elle (la Vierge) me mette dans
tête à tête quand tu me tutoies. Que ba le cœur un peu de sa charité. Afea hotat
mau, quoand po y bouseye. pr. H. Ça va mal, cum rey. H. s. (La maison de Juda) m'a
quand le père dit Cà son fils ou à sa fille) établi roi —
L'impératif ioKfe^ mets; bou-

vous (au lieu de tu). tatz, mettez, suit fréquemment les propo-
BOUSIGUE (Vic-Bilh), terre inculte, sitions qui expriment ime demande, une
terre à broussailles, ronceraie. Au plur., prière Da-m aco. boute. Donne-moi cela,
:

broussailles et ronces. mets: Aydatz-)ue,houtatz, Aidez-moi, met-


BOUSQUÈ, bûcheron : Quauque triste tez. Boute, boutatz, mets, mettez, sont évi-
arboulet Mespresat peu bousquè... dest. demment, dans ce cas, des propositions
Quelque triste petit arbre méprisé (dédai- elliptiques : Da-m aco, boute, Donne-moi
gné) par le bûcheron adj., qui sé- — , cela, mets (de la bonne volonté à me le
journe dans les bois Pcdoume bousquère.: donner). Boute, boutatz sont significatifs
Palombe séjournaat dans les bois, de Je t'en prie, je vous en prie ». gram.
<i

BOUSQUET A, Bosqueyar, faire — Bouto, boutas, d'après mistral, Dict..


travail de bûcheron Bosqueyar u casso,
: ont une tout autre signification en proven-
ébrancher un chêne abattu. Per haver dar- çal.
rocat e bosqueyat quoate cassos. ARCH. (Ar- BOUTA, Botar, pousser, chasser :

boet, cagot, reçut dix francs) pour avoir Qu'ey iiièste de bouta lous caas dehore.
abattu et ébranché quatre chênes. Seran PROV. Il est maître de pousser dehors (do
bosqueyatz u despentz de Maignie. ART. chasser) les chiens. Un pauvre maître de
;Les arbres nécessaires pour les travaux maison qui s'est laissé enlever toute au-
de construction) seront pris, ébranchés, torité il ne peut plus que chasser les
;

dans la forêt aux dépens de Maignier. chiens du logis.


BOUSSA.boiicher. Boussa-s lasaurel- BOUTADE. Botade, poussée M'ha- :

hes. Se bouclier les oreilles. .fiii boussaf, vin bes dot graïui boiada, Per me ha prenc
bouché, vin fin; celui qui est dans des bou- trehucada. PS. Tu m'avais donné grande
teilles bien bouchées, cachetées. Bebedeu poussée pour me faire prendre chute (pom-
boussat. Boire du bon vin. me faire tomber).
BOUSSALOÉ, adj. formé de boussa- BOUT-BOUSES ; voy. Boubbouses.
lou, fi'elon La hrouuitère Dou tabao, de
: BOUTE : même signif. que Bote, 2.
la mousque-bère e de l'armade boussaloère. BOUTEC, bouderie, mauvaise humeur.
N. LAB. Le bourdonnement du taon, de la Ha boutée, faire la rnine, bouder. — Bou-
grosse mouche et de Tarmée des frelons. tée nou diime. prov. Bouderie ne dîne.
BOUSSALOÈRE, retraite, nid de » Bouder contre son ventre. »
frelons. BOUTELHA, Botilhar, mettre du
BOUSSALOU, frelon. — U boussa- vin en bouteilles. Voy. Emboutelha — ,

un individu qui grommelle toujours.


lou, servir (du vin) de la bouteille, verser à
BOUSSE Bossa, bourse Plea la
, : boire Carnabal qu'ey arribat, Boutelhe,
:

bousse. liemplir la bourse. Utie bossa de boutelhe, Carnabal qu'ey arribat. Boutelhe,
alude. ARCH. Une bourse de basane. — gouyat ! CH. P. Carnaval est arrivé, verse
Bousset^, boussine, boussote, dira. du vin. verse du vin; Carnaval est arrivé,
verse du vin, garçon.
124 BOY BRA
BOUTELHADOU, qui met du vin en Boyrac, carquois Huroos aquetz qui
:

bouteilles. — . qui verse à boire. de tons treytz Lors boyracs plaa goarnitz
BOUTELHE, Botilhe, bouteille. auran. PS. Heureux ceux qui de tes traits
BOUTET, masc, petite outre s'em- ;
auront leurs carquois bien garnis. Dans —
ploie comme synonyme de barricot, baril : GOUDELIN, bouyrac », outre à huile.
i<

Oun nou pot huhé ra hemne briayue e-t (e Boyrie, beuverie. —


métairie; voy.
,

et) b'd en boutet. PRov. On ne peut voir la Boarie.


femme ivre et le vin au baril. BRABE, brave. — ,bon: Brabe mounde
BOUTIGUE. Botigue, boutique.— Bonnes gens. Las habes e fenoulhs e lous
Boutiguete, boutigote, dim. La houtigite — brabes melous. n. past. Les fèves et fe-
deus paysaas, la boutique des paysans, nouils et les bons melons —
Braboulet,
les champs. Botiga d'ipoticaire. F. H. Of- braboulin, bruboulot, braboulou, dim. Bra-
ficine d'apothicaire. —
forge: Ferra de , boulas, aug., bonasse, bon diable. —,
la botigue... un engludi, dus barquiis dus beau, qui a la beauté morale: Deu rey la
martegs. arch. Outillacçe de la forge... une hilhe en tout brabe es dehens. PS. La fille
enclume, deux soufflets, deux marteaux. du roi en tout est belle intérieurement (a
BOUTOA, boutonner. toute la beauté morale).
BOUTOÈRE, boutonnière. Brabement, bravement. avec — ,

BOUT OU, Botoo, bouton: Botoos bonté. — , avec allégresse: Eras haran
d'argent. ARCH Boutons d'argent. Jan~
. l'entrada bravement, ps. Elles feront l'en-
Petit que hase boutous ; No-us hase pas trée (elles entreront au palais du roi) avec
grans. Mes que-us hase bous. prov. Jean- allégresse.
Petit faisait des boutons il ne les faisait ; BRABEYA. Brabeiar. braver ; in-
pas grands, mais il les faisait bons. «Qua- sulter: L'homi hoou qui braveia. PS. L'hom-
lité vaut mieux que quantité. » me fou (le méchant) qui insulte.
BOUTRE même siguif. que Butre.
; BRAC. court: Die meybrac qu'u mou-
BOUTYE vov. Boudge.
; nient. L.vM. Jour plus court qu'un moment.
BOUTZ, BUTZ (Bay.), Botz, voix : Talhe braque. F. Past. Taille courte. Boeu
Bère boutz. Belle voix.Boutzele, boutzine, loung e chibau bruc, Que tiren l'homi deu
boutzote, dïm. Boufzasse, aug: lo-t renderei/ barat. PR. H. Bœuf long et cheval court ti-
Laudoos a votz Ihebada. PS. Je te rendrai rent l'homme du fossé.
des actions de grâces à haute voix. Botz Brag, vase, bourbe Arrecurar e gitar
:

efama. s. b. Voix publique, bruit public. lo brag en sa e en la. L. 0. Récurer (le ca-
BOUYA, Boyar, travailler avec des nal du moulin) et jeter la vase deçà, delà.
bœufs, labourer : Bouye hort, si bos coelhe. BRAGA, Bragar, faire le fier, se
Laboure fort (bien), si tu veux récolter. pavaner Bragant mey qu'u Cagot nou bra-
:

Los bergers boyar très betz. arch. Labou- gue en hèste ennau. F. Past. Faisant le fier
rer trois fois les vergers. Débet boiar et plus qu'un Cagot ne le fait en jour de fête
omne opus servile facere. c. s. 11 doit la- solennelle. —
Le sens général de ce vers,
bourer et faire toute œuvre servile. souvent répété comme un proverbe, est fa-
BOUYADURE, Boyadure, labou- cile à saisir; mais il n'est guère possible
rage Que )to t'as thiencude de j/agar boya-
: d'en préciser la signification particulière.
dure. ARCH. Qu'elle ne fût point tenue de Pour quel motif les Cagots, ces parias
payer labourage. du Béarn, avaient-ils sujet de montrer
BOUYRA; même signif. que Boeyra quelque fierté les jours où l'Eglise célè-
BOUYRE; voy. Buire. bre ses grandes fêtes? Leur semblait-il
BOY, bois: Tros de boy agut. Morceau qu'ils étaient alors moins « maudits » que
de bois pointu. Boys, pièces de bois dont de coutume? En ces jours, y aurait-il eu.
une chose est faite Puya sus lous chibaus
: à leur égard, comme une « trêve de Dieu » ?
de boys qui tourneyaben au houndz de las Ou bien, dans ces solennités, mieux vêtus
Platanes, lett. orth. Monter sur les che- que d'ordinaire, oubliaient-ils leur misé-
vaux de bois qui tournoyaient au fond (de rable condition et le témoignaient-ils par
la promenade) des Platanes. un contentement qui ressemblait à de la
Boy ; même signif. que Bohi. fierté? Point d'histoire outrait de mœurs,
BOY, je vais; voy. .4h«. ilne serait pas sans intérêt d'être fixé sur
BOYES, aises, Prene sas boyes,
loisirs : l'origine de ce proverbe. On sait que les
da-s boyes. Prendre ses aises, se donner Cagots étaient obligés de porter sur leurs
des loisirs. habits, en signe d'infamie, une patte d'oie
BOYLÈRE BOUYLÈRE , ; même ou de canard; ils en étaient peut-être dis-
signif. que Baylère. pensés les jours de fête solennelle. Le —
BRA BRA 125

proverbe fr., « Paré comme un bourreau BRAGUES,' braies: Las moulhès que
qui est de fête, ou qui fait ses Pâques », sabèn tieche. capes, bragues, berrets.BOR.
. .

vient de ce que le bourreau était forcé au- Les femmes savaient tisser ( les étoffes
trement de porter sur son vêtement la mar- pour faire des) capes, braies, bérets.
que de ses fonctions, un glaive, une échelle N'ha pas bragues netes. PROV. Il n'a pas
ou une potence mais il lui était permis
;
les braies propres. Se dit d'un individu de
de quitter ce vêtement le jour de Pâques, mauvaise réputation. Le prov. fr. « Sor-
ou bien encore le jour où il communiait : tir d'une affaire les braies nettes » signi-

auquel cas il avait grand soin de se parer. fie: s'en tirer sans nul dommage. L. R. de
L. R. DE LINCY. Prov., II, p. 614. Los — LINCY, Prov.
])lanes qui tant hrariuen. bok. Les plaines BRAGUETE. braguette.—, «droit
si belles, si fîères de leur fertilité. En lor du seigneur Jelous de sou bou dret, De
» :

rey braguen los qui son Hilha natius de sou dret de braguete. sac Jaloux de son
Sion. PS. Que les fils de Sion s'égayenten bon droit, de son « droit du seigneur.»
leur roi. BRAM, BRAMET, braiment ; se dit
Bragadge, droit de « prélibation » ;
de l'àne et d'autres animaux Lou bram :

tribut payé en échange de ce droit : . . .


de l'asoa ; lous brametz de la baque. Le cri
Jius. reiules, hlatz, f/raas, broijadges. arch. de l'àne les cris de la vache.
;

(Noble Auger de Gayrosse avait vendu BRAMA, braire; beugler. Dans les —
tous ces droits seigneuriaux), cens, rentes, PS., bramaa brutalement, rugir. Quoand —
blés, grains et tril)uts payés en échange lou Gabe, eu bramant, ditz adiu a las pênes
du droit de « prélibation. » V. BAT. Quand le Gave, en mugissant, dit

BRAGADISË, forfanterie, fanfaron- adieu aux rochers.


nade. BRAMADE, action de braire, de beu-
Bragaris; on appelait de ce nom des gler. — son de trompe dans les chariva-
,

maisons du village d'Aas, au nombre de ris; huées.


neuf, où le seigneur de Louvie-Soubiron BRAMADERE, sorte de trompe faite
pouvait, les jouis d'épousailles, exercer d'écorce d'arbre corne pour sonner on ; ;

le droit de « prélibation »: Se nomenten, en s'en sert dans les charivaris. Qui diable
comun-parlar e de tôt' antiquitaf, los hra- haurè hèyt pis Dab bramaderes y toupis.
guarïs de Lobier. arch. Se nomment, en NAV. Qui diable aurait fait pis (plus de ta-
commun-dire et de toute antiquité, les page) avec trompes et pots, se dit de — ,

((Bragaris » de Louvie. Dans un texte de la bouche d'un braillard.


1539, il est fait mention de ce droit, com- BR AMADOU, qui brait, qui beugle.
me ayant été converti en tribut. Voy. Bi- — ,
gueulard. \o\. Bramaijre.
barou BRAMA-PAÀ, BRAME-PAA (crie-
Bragosar, embourber Bi. arrecu-
: . .
pain), celui qui crie pour avoir du pain.
rar aced h(trad don moulin. e-n passa . . .
Un domaine près de Pontacq porte le nom
de sa e de la s-i bragosa lo[s] peis e lus de Brame-paa On lit dans le Gloss. de .

cames, l o. Il vit récurer ce canal du mou- M. le comte Jaubert « Brame-pain, qui :

lin. .. . et en pa.ssant deçà, delà (sur les crie la faim, où il n'y a pas de quoi man-
côtés\ il s'y embourba les pieds et les ger; —
nom d'un domaine près Pougues
jambes. (Nièvre) —
localité auprès de Marseille;
BRAGUÈ, pis, mamelle de vache, de — ;

Lez-Aubigny (Cher) .

chèvre, etc : Per darrè Quey-ha braguè. BRAMAYRÈ, qui brait, qui beugle
PKOV. Par derrière, il y a amas de nua- avec excès. —
braillard ,

ges. La pluie ne tardera pas à tomber. BRAME-HAMI. BRAME-HA-


Darrè, en béarnais, signifie l'ouest. Les MEN (Aspej. un rneurt-de-faim, — , ce-
nuages amoncelés à l'ouest sont gros de lui qui crie toujours misère.
pluie, comme le pis de la vache, «braguè » BRAMET, même signif. que Bram.
est plein de lait. BRAME-TOUPI, instrument que l'on
BRAGUEN, espèce de dartre. Les fait reCcutirdans les charivaris. un in-
dividu qui a une grosse voix désagréable.
— ,

gens d'Auriac insultent leurs voisins du


village d'Astis en disant qu'ils n'ont que BRANAA, Branar, terrain couvert
des dartres à donner Deu braguen que
:
de bi'uyères, de brandes.
hf'n ji-psent . D.B. BRÀNASSÉ, qui est au milieu des
Braguer, ceinturon, baudrier: [Ffs]- bruyères. Voy. Brane.
imentz e son arc. son braguer. H. s. (Jo-
. . BRANCADE, branches réunies, tas
nathas, fils de Saûl, donna à David) ses de branches ; on ralentit le cours d'une
vêtements, son arc, son ceinturon. eau, on l'arrête avec une brancade.
126 BRA BRA
BRANCOT, petit rameau. BRANQUÈU, rameau planté en terre
BRANCUT, brancha, qui a beaucoup et garni de gluaux. Ha la casse au bran-
de branches. quèu. Faire la chasse à la glu.
BRANDOU, Brandoo, brandon: Per BRANQUI, même signif. que Brangui.
brandoos ARCH. Pour
e torches hinjt soos. BRAQUET, dans la dénomination Pé-
brandons et torches vingt sous. Touta gurl-hr/iqtift ; voy. ce mot.
noeyt un hranâoo he litsii, PS. (Pour con- BRAQUETE, nom de vache de petite
duire son peuple, Dieuj toute la nuit fit taille, c.
luire une colonne de feu. BRAS, bras. —
Brasset, brass\n,brassot,
BRANE, bruyère, brande La hrane : bruHHou., dim.: Quin te sarrabe lous bras-
enflouqu'ha mensd'abelhes. H. La bruyère soun. DESP. Comme il te serrait tes jolis
en fleurs a nnoins d'abeilles. Escoube de petits bras. — Brassas, aug.
brane. Balais de bruyère. Les balais à
(( BRASADE, eau où l'on a fait bouillir
(long) manche, qui servent dans les mé- des cendres et donton se sertpour nettoyer,
nages, sont faits avec les rameaux de la lessiver.
bi'uyère cendrée ou de la bruyère pour- BRASE, braise, cendre Brase caute; :

prée, assujf'ttis avec des tiges de ronce.» brase inolhade. DÉN Braise chaude ; braise

.

J. BERGERKT. Lous de la brane. P. B. mouillée. Ilassa brasa. PS. Qu'il fasse (ré-
Les (gens) de la bruyère. Sobriquet des duire en) cendres. Yent de Coarraze, De
habitants de Balansun, village entouré de hoec e de brase, d. b. Gens de Coarraze,
terres incultes, de bruyères. Lous branus- de feu et de braise. Ils n'ont qu'un « feu de
sès, les gens de la bruyère.
Qu'ey drin de paille » ; d'autres prétendent qu'ils sont
la brane. PROV. il est un peu de la bruyère. « chauds comme braise. »
Se ditd'un homme peu intelligent, de rude BRASÈ, BRASI, brasier : De l'ihèr...
écorce. lous braxt'.^ Inuuous. F. Egl. De l'enfer le.s
BRANÈ. même signif. que Branassè. brasiers fumeux.
— Non loin d'Arthez, au milieu des bruyè- BRASÈRE, fém., endroit, coin où l'on
res, se trouvait la pauvre demeure d'une met la cendre retirée du foyer.
vieille femme appelée la Branère, que l'on Brasero, chauffeur de cuisine: ...bra-
accusait de pratiquer la sorcellerie. sero qui fo per lo servici de la cosine de la
BRANETE (Oithez), fém., thvm. recjine. ARCii. (Jean du Pont) qui fut chauf-
BRANGUI, BRANQUI voy" //02<r- ; feur pour le service de la cuisine de la
sère. reine.
BRANLE, BRANLOU, sorte do BRASI même signif. que
; Brasè.
danse; les gens d'Ossau y excellent, Fil- «i BRASOC, les cendres du foyer tas
les et garçons se tiennent par la main et de cendres. — L'hoerdi au brasoc,...
;

Lou
exécutenten chantant diverses évolutions, roument me hagnoc. PB. H. (Il faut semer)
accompagnées de cris et de sauts. Le dan- l'orge en terre meuble comme cendres...,
seur le plus leste est placé à la tète du le froment en terrain boueux (mou). —
« branle », et chacun imite de son mieux Voy. }f(irie-hrasoc
les preuves qu'il donne de sa force et de BRASOUQUE, Brasoquer, qui re-
son agilité. » F. R., Cliansonn et airs pop. mue la cendre, qui ne quitte pas le coin
du Béarn. —
Lous branlons, soirées où l'on du feu, qui tisonne Minero hrasoquè. i.
:

chante et l'on danse. G. Mineur cendreux. —


qui achète de ,

BRANLEYA, branler, chanceler :


la cendre pour la revendre aux agricul-
Cont las branleian. PS Comme les
hr'iacs, teurs. — Sobriquet des paysans d'Andoins:
(hommes) ivres, ils chancellent. Lous brasouquès d'Andonhs. D B. Dans ce
BRANLO"[J; voy. Branle. —, oscil- village, les terres sont humides on y fait, ;

lation de la cloche. Las campanes nou den plus qu'ailleurs, usage de la cendre, brase,
nat branlou ni nat toc. F. Ejl. Les cloches pour les amender. Dans Orne. arr. d'Ar-1

ne furent pas mises en mouvement, ne gentan, « Les cendrillous de Courteille » ;

donnèrent aucun coup (les cloches ne son- ils faisaient un commerce de cendres très-
nèrent point). considérable. CANEL, Blas. pop. de la A^or-
BRANOU (Dognen) ; même signif. mandie.
que Branttp. BRASOUQUEYA, remuer îa cendre,
BRANQUE, BRANGUE, branche. ne pas quitter le coin du feu, tisouner.
— Branquete, brancote, branquine, bran- BRASOUS, cendreux, qui est couvert,
guine, dim. Brunrasse, branqasse, aug. plein de cendre. — , cendré, qui est de
BRANQUÈRE, BRÀNGUi^RE, couleur de cendre.
fém., branchaac; tas de branches. BRASSA, Brassar. brasser. — , tra-
BRE BRE 127

mer, au âg.: Ta lenrjoa tromparias brassa. BREBITAT, brièveté Per manière de


:

PS. Ta langue trame des tromperies (des brebitat ey ometut. . . arch. Pour manière
méchancetés). de brièveté (pour abréger), j'ai omis...
BRASSAT, masc,
brassée. Barreya BRËE, fibre: Lou
principe subtil qui
flouretas a brassatz. DEsr. Répandre des ba dens las artères... De la bree aflaquide
rieurs à brassées. A
fout hrassat. lett. esbelha la bertut. mey. Le principe subtil
ORïH. A toute brassée (chaque fois que qui va dans les artères réveiller la vertu
le danseur prend dans ses bras la dan- de la fibre engourdie.
seuse). BREGUE, BREGA, bruit, querelle,
BRASSADGE, travail des bras, mé- discorde: Deliarat m'as deu j'oble jjlee de
tier de manœuvre: De son brassatye v'ui. breya. FS.Tn m'as délivré du peuple plein
DÉN. Il vit du travail de ses bras. de discorde (tu m'as délivré des séditions
BRASSE (A LA) ; se dit de la mère du peuple). Ago un jorn en la ciutat de
qui porte sou petit enfant entre ses bras, Jioiiia gran bregue e pelege. H. s. Il y eut un
sur ses bras. jour eu la ville de Rome grande querelle
Brasse, travail des bras: Viren de lor et dispute.
brasse, enq. Ils vivent du travail de leurs BREMBA-S, se souvenir Me brem :

bras. barèy toustemps deus pratz de Hounta-


BRASSÉ, Brasser, qui travaille des lade. LAC. Je me souviendrai toujours des
bras, manœuvre Pcrarnaitt brasser ati cas-
: prés de Houtalade. » unipersonnel — , :

tet d'Ortes e per aides loc.c per gadanhar sa Xou-m brenibe.ll ne me souvient pas.Voy
rite. enO- Pierre-Arnaud manœuvre au châ- Brouriiba.
teau d'Orthez et dans d'autres lieux pour BREN, son, partie la plus grossière
gagner sa vie. Condor deu Casalis, ques- du l)lé Lou paa deu nobi cpiey de
moulu :

tace, es a Betloc brassère. IB. Condor du bren, Lou de la nobi de roui/ient. CH. p. Le
Casalis, (fille) serve, est à Belloc travail- pain du fiancé est de son, celui de la fian-
lant de ses bras. Pour certains travaux, cée, de froment. La dot de la jeune femme
les entrepreneurs avaient la faculté d'em- apporte l'aisance dans la maison du mari,
ployer deux femmes au lieu d'un homme : u La fille n'est que pour enrichir les mai-
11 brassi'res per I brasser. ART. sons estranges (étrangères). » l. r. de
BRASSEYA, Brasseyar, travailler LINCY, Pror. —
Mey de bren que de harie.
de ses bras: A ufrays, l'un va brasseyan PR. B. Plus de son que de farine. Plus de
..., a XX ans, ayxi medix es brasser.
l'autre mauvaises qualités que de bonnes. S'em-
ENQ. a deux frères, l'un va (en divers
Il ploie aussi à l'adresse des gens qui don-
lieux) travaillant de ses bras, l'autre a nent " plus de sauce que de poisson. » —
vingt ans, il est aussi manœuvre. pâture pour les chiens Lo bren ad canes :

BRASSE YA, nager en levant et éten- coinitis. AiiCH. La pâture pour les chiens
dant les bras l'un après l'autre. du comte. —
D.-c. « canum cibus; canum
BRASSOLE, avant-train d'un char. venaticorum pastus,idera quod Brenna-
BRAIJ,jeune bœuf: Une bimee unbrau giuni. 1)

dobles. ARCH. Une génisse et un bœuf de BRENA(Asson), prendre le goûter, le


deux nns. — d.-c. <( bravus. » repas du milieu du jour. Cat. «brenâ. » —
BRAUTOUS, barbouillé, sale. BRENADE, eau de son, bren, prépa-
Brebet, registre Ao as- tu pas.
: . ., o rée pour un lavage, ou comme breuvage
Diu, enrollada Ma pêne en ion brevet? PS. pour les chevaux, pour les porcs.
N'as tu pas enrôlé (écrit), ô Dieu, mes pei- BRENHA, BRENHE voy. Berenha, ;

nes dans ton registre? Berenhe.


Brebetar, terme de procédure, dé- BREQUE, brèche.
pouiller, faire l'examen: Lo conseillée sera BRÈS, berceau -.Au brès de l'enfant de
tenfjutde brebetar lo procez e en far rapport Marie. XAV. Au berceau de l'enfant de Ma-
fentz lo tenni de oeyt jorns. S. J. Le conseil- rie. Lou brès de nouste Henric. D. B. Le
ler sera tenu de dépouiller le procès et berceau de notre Henri. L'écaillé de tor-
d'en faire rapport dans huit jours. tue où fut bercé Henri iv.
BREBIARI, Berbiari, bréviaire: BRESGOU, masc; BRESQUE,fém.,
Quhadounca leye sounbreh'iari? PEY.Qu'a- rayon de miel, gaufre Boste paraule mey:

t-il donc à lire sou hi'é\ïaue'^ Breviar'i de douce que la mèu e lou brescou. IM. Votre
caperaa. P R. Bréviaire de curé. Un ber- parole plus douce que le miel et le gaufre
biari de perganiï. arcii. Un bréviaire de (en lat. « super mel et favum. »)
parchemin. BRESPADE, « vêprée », le vêpre, le
Brebit; vov. Berbit. soir, la fin du jour Sic lou inatli, sie la
:
128 BT^T BRT
brespade, A
qui piulerèy ma cansou? nav Outre vide, commère ivre.
Ijue. — Lat.
Soit le matin, soit le soir, à qui piaiilerai- «ebriacus.» plaute.
je (chantei'ai-je) ma chanson? BRIAGAU; vov. Ouliof.
BRESPAJLH, BRESPALHA; même BRIAGUÈ, ma <c.; BRIAGUESSE,
sign. que Brexpi; Drespejja. fém., ébriété, ivresse: Lou briaguè que
BRfiSPAROU, espèce de raisin d'ex- liéparla. L'ébriété fait parler l'homme ;

cellente qualité ; la guêpe, brèspe, le re- ivre n'a point de secret. De briaguessa ses
cherche eudromit. ps. 11 s'est endormi d'ivresse.
BRESPAU, le soir, la fin du jour: Au (Bay.), Briaguè, adj., qui a l'habitude de
hrespou IuucIp l'ouhrè, e nu matii Vhoste. s'enivrer.
PR. H. « Au vespre loue l'ouvrier, et au BRIAGUÈRE , BRIAGUÉYRE
matin l'ostelier. » L. B. DE LiNCY, Pror (Bay.), ivrognerie: Briaguère d'enterra-
BRÈSPE, (( le vèpre », le soir Lou : ment. D.B. Ivrognerie d'enterrement. Au
brèspe, si lou die boit ha place a la noeyt. xvii* siècle, par ordre de Mgr de Gassion
F. LAB. Le soir, quand le jour veut faire ('•vêque d'Oloron, les recteurs et vicaires
place à la nuit. duient « publier aux prônes de leurs égli-
BRÈSPE, Bespre, veille, le jour pré- ses défense de faire, au retour des enter-
cédent La brèspe d'aquet f/ran coumbat
:
rements et services de bout d'an, grands
G. BAT. La veille de ce grand combat. Da- festins et dépenses qui ne servent qu'à
des a Morlaas disapte bespre de Pentecosta. ruiner les familles et à leur causer force
ARCH. Données à Morlaas (le) samedi, déplaisirs. » Les Basques ont aussi un pro-
veille do la Pentecôte, verbe qui signifie « Le mort à la fosse,
:

BRÈSPE 5
même signif. que Bèspe. les vivants à la saoulée.» oihenart.
BRESPE, Besprer, goûter, repas BRIAGUESSE voy. Briaguè. ;

entre le dîner et le souper A Sent-Mi- : BRIBENT, ("ourant, en parlant de


guèu, lou brespè niounte au cèu. PR. B. A la l'eau Aquere ayguete, Y taa bribente y tua
:

Saint-Michel, le goûter monte au ciel. Les clarete. Qui ba bardia lous pèes de Pau. v.
journées étant courtes, il n'y a plus de re- B.vT. Cette eau, et si courante et si lim-
pas entre le diner et le souper. Même prov. pide. Qui va baigner les pieds de Pau. A
dans le Houergue.VAYss., Dict. L'hiver ap- l'aygue douce nou-b hidetz, A la bribente
proche aussi dit-on en fr. « A la Saint
; que-b bedetz. pr. h. A l'eau douce (dor-
Michel, la chaleur remonte au ciel.» Pa- mante ) ne vous fiez, à l'eau courante vous
gara per jorn IX arditz e lo resprer. arch. voyez. En fr. « Aiguë coie Ne la croye »,
Il payera (aux ouvriers) neuf liards par XIII® s.; «L'eau dormant Vaut pis que l'eau
jour et (leur donnera) le goûter. Brespe- — courant », xv^ s. l. r.de lincy, Prov. —
rot, hresperou. dim subst.: Lou bribent, le courant de l'eau.
BRESPERADE, soirée, dernière BRIBEY, le courant et le murmure
partie du jour. du courant de l'eau Lou bribey de l'ay- :

BRÈSPES, Bespres, les vêpres : A guete. h\c. Le murmure de l'eau courante.


hore de resprex, las serdis dp. Seni P. d'Or- BRIBEYA, se dit du courant de l'eau
testoquin... H. A. Qu'à l'heure des vêpres et du murmure qu'il produit: L'ayguetequi
les cloches de Saiut-Pierre d'Orthez son- bribeye. Le ruisselet dont le courant mur-
nent. . .
mure.
BRESPEYA, goûter, faire le repas Bride, machine de guerre à lancer des
entre le dîner et le souper. pierres: Pesé la corde lonque de las brides,
BRESQUE: voy. Brescou. II quintaus e x libres. R. Que la corde lon-
BRESSA, bercer, remuer le berceau gue des (( brides » pèse deux quintaux et
d'un enfant pour l'endormir.
BRET,
dix livres. — Cf. littbé, «bricole» et«bri-
bègue. dole. »
BRÈU, adj., bref: Breujusticie sie re- Brider, attaché au service de la «bri-
dude a las jxirtides.F.B. Que brève jus- de »:Los briders suppliquen esser prove-
tice soit rendues aux parties. Brebe justi- ditzd'amers. B. Les hommes attachés
. .

cie.c . M.—, adv., vite : Taiit breu ère mort. au service de la u bride» supplient d'être
H. s. Il était mort si vite. pourvus d'armures. .

BREUMENTZ, brièvement Breu- : BRIGALH, brin, menue partie de quel-


mentz, senlz pleyiesie. F. B Brièvement, que chose. Brigalhet, brigalliin, brigalhot,
sans plaidoirie. brigalliou, dim. A brigalhetz, brin à brin,
BRIAC, ivre Pèc coum u briac pr B. : . . par petits morceaux.
Sot comme un (homme) ivre. « Bête com- BRIGALHE, fém., brin, menue par-
me un pot. » Boute boeyte, coumay bria- celle. Mete en brigalhes, mettre en menus
BRI BRO 120

morceaux, briser, casser Lors capK en : qui briule nha paslim. N. lab. Eau qui
brigalhas metut PS. Tu as cassé leurs tè- coule rapidement n'a point de limon.
tes (les têtes des baleines). se joint à — , BRIULET, BIULET,
a sa nebode
violet : Lèxe
la négation pour la renforcer: Nade hri- une raube briulete. ART.
e filhole
yalhe njou que non m'aymahe. F. Past. Il Elle laisse à sa nièce et filleule une robe
ne m'aimait pas, moi, du tout. Voy. Brï- violette. Taus colos corne roge.pers, viulet
galhete . .REv. DE GASC. xxiii, p. 14. Telles cou-
.

BRIGALHÈRE, miette: Non m'ha leurs que rouge, per.s, violet.


lexat que hrigalhères. 11 ne laissé que ma BRIULETE, BIULETE, violette :

des miettes. Uflouquet de biulefes. Un petit bouquet de


BRIGALHETE, dim, de hrigalhe, violettes. Las briuletes deu cemitèri. pr. b.
miette: Hoegeret d'ahitalhetes, Xeur'it de Les violettes du cimetière. Les premiers
hrigalhetes, Bestit de pedassoin^, Aquet ha cheveux blancs. Lou dimenje deras briule-
très grans doulous. PR.B.( Avoir) petit feu tes. ib. Le dimanche des violettes. Le deu-

avivé avec des branchettes, ne se nourrir xième dimanche de carême (Oloron^. Ce


que de miettes, (être) vêtu de petits mor- jour-là. il est d'usage que les jeunes filles
ceaux rapiécés, celui-là a c'est avoir ) ( des communes voisines viennent en grand
trois grandes douleurs. S'applique aux nombre danser à la ville.
malheureux dénués de tout. Elbe de — BRIULETE, BIULETÈ, BRIU-
hrigalhetes. pp.ov. Vivre de miettes. Se dit LOUTÈ, masc, la touffe d'herbes qui
de l'avare. porte des violettes.
BRIGUE, pas du tout: may nou Ma BRIULOAYRE; voy. Briulounayre.
m'aymeré brigue NAV. Ma mère ne m'ai- BRIULOU, violon: Jlounenchous,
merait pas du iowt. Chic ou brigue, peu ou Gays e lurous, Ilayani cansous Ebriulous.
pas du tout: Nou tlren que chic ou brigue D B Gens de Monein, gais et lurons, ayons
. .

de fruut de lur tribalh. IM. Ils ne tirent des chansons et des violons. Lou briu-
que peu ou pas du tout de fruit de leur lou deus caas. Le violon des chiens le bâ- ;

travail ton.
BRIOC (Bay.), vautour, BRIULOUNAYRE, BRIULO-
BRIOLE (Assonj, fém., grès friable, AYRE, joueur de vi')lou. qui mot — ,

de couleur jaunâtre, exploité aux environs en mouvement: Lou briulounayre de la


de cette commune. haut. NAV. Celui qui là-haut met (les as-
BRISADOU, Brisador, briseur.—, tres) en mouvement. < Qui torquet sidéra
violateur: Brissador (brisador ) de saube- mundi.» virg.
gardes. bar. Violateur de sauvegardes. BRIULOUTÈ ;voy. Briulete.
BRISCAN, masc; BRISQUE,
fém., BROC, épine. — haie d'aubépine.
,

mariage, jeu de cartes. Voy. Borni. buisson. Uabè— u broc au pèe, avoir une
BRISQUE chevron galon posé en
, ,
épine au pied, se dit proverbialement au
angle sur la manche gauche pour marquer sens de Avoir un souci, une inquiétude.
les années de service des militaires Sou : N'ey pas ad aquet pèe qui ha lou broc. Ce
bras dans anciens la hrisque. N. L.\B. Le n'est pas à ce pied qu'il a l'épine. Ce n'est
chevron sur le bras des anciens (soldats\ pas là ce qui le soucie ce n'est pas là que;

BRISQUET, susceptible, qui se pi- « le bât le blesse.»


que, s'ofFense pour la moindre des cho- Broche, fém., petit bois, hallier: Lo
ses. fear de
broche en hag qui ha enta
cjui es la
BRIU, vif, courant, rapide ; se dit de la font. ARCH. Le pré qui est au-dessous
l'eau. Lou Gabe ta^t briu. Le Gave si ra- du petit bois qui va (qui s'étend) vers la
pide. .4 j/grue bribe. Eau
eau courante.
vive, fontaine.— D.-c «brossa.»
— ,subst Lou briu de Vaygue. Le cou-
: BROGE, BROYE, pâte de farine de
rant rapide de l'eau. Cabhat lous brius. maïs on la mange ordinairement avec du
;

viGN. Le long des courants rapides. L'ay- lait; mets très-commun dans les campa-
guete en petitz brius. .LAir. L'eau en pe-
. gnes du Béarn Coum habèrn coustumat la
:

tits courants rapides. —


le bruit de l'eau
, doussou de la broge. F. Past. Comme nous
qui coule: Losjiuris an hèyt audi lor briu. étions habitués à la douceur de la «broyé.»
PS. Les fleuves ont fait entendre le grand Lèyt e lèyte broge a culhé p)lee. D. b. Lait
bruit de leurs eaux. —
vivacité, agilité
, : et lait et « broyé » à cuiller pleine. La tra-
Dab quin briu toutz dansaben aquet saut. dition rapporte qu'au moment d'aller pren-
H. PELL. Avec quelle vivacité tous dan- dre leur repas, les gens de Lescar chan-
saient ce « saut.» tonnaient ces paroles elles avaient été ;

BRIULA, couler rapidement : Aygue adaptées à une sonnerie qui, chaque jour
10
mo BTÎO

à l'heure de midi, se faisait entendre d'un BROUJASSÈ, BROUYASSÈ, qui


clocheton élevé anciennement au-dessus se nouriit, qui aime à se nourrir de brofje;
de la sacristie de la cathédrale. On fai- voy. ce mot: Lous broujassès de Lescar.
sait aussi de la « broyé » avec de la fa- D. B. Les mangeurs de « broyé » de Les-
rine de millet A tau bihèn de lèyt e de broyé
:
car. Se dit comme ailleurs les « Normands
de milh nouâtes pay-hoai^. BOR. Ainsi vi- boulieux. ainsi nommés à cause des Bas-
vaient de lait et de pâte de farine de mil- Normands, qui mangent force bouillie. »
let nos grands-pères (nos aïeux). Au — M. DK BUIKUX, Orif/.de couf. anciennes.
phir. las hrof/es (Barétons) :Aco hè lapèt a BROUMBA-S, se souvenir: Sebroum-
la broyé, pr. b. Cela fait la peau à la pâte. bén de toun pay y de sa triple espade. NAV.
Voilà qui complète l'affaire c'est bien
; Ils se souvinrent de ton père et de ses
réussi. La « broyé » n'est arrivée au meil-
leur degré de cuisson que lorsque la peau
trois épées. —
,unipersonnel Que-l broumhe. :

Qu'il te souvienne. Voy. Bremba.


y est bien faite. BROUNC, nœud de branche. Sens —
BROQ'DE, broche, aiguille pour trico- nat briiuii'-. Sans aucun nœud; se dit des
ter: Une hroqiip de forn. arch. Le fer pointu choses et des hommes, au sens de: sans
adapté à un tour, à la machine pour façon- difficulté, d'un caractère égal.
ner en rond bois et métaux. —
cheville
, BROIJNCHIS. froncis dans une cou-
pour fermer le trou fait à une barrique turc qui devrait être unie.
avec un foret: Bener a la braque. iB. Ven- BROUNCUT, noueux ; se dit du bois.
dre (du vin) au détail. On tire la cheville BROUNHE. bosse, contusion: bas E
chaque fois que l'on vend. Voy. Brou- a tout prepaus que cerque plague e brou-
quet. —
Las braques, les attaches à la par- nhe? NAV. Veux-tu qu'à tout propos il
tie supérieure du collier que portent les cherche plaie et bosse.
bœufs, les vaches: Qu'haura l'esquire de BRCUNI, Bronir, bourdonner,
metau E
la canaule de courau Dab las bra- bruii'e Audiiit broun'i lou tonnerre. ^k\.
:

ques d'arrechau. F. r. (La vache) aura la Entendant gronder le tonnerre. Hè brouni


grosse sonnette de cuivre et le collier de sa paraule. PEY. ( Le prédicateur ) fait re-
chêne avec les attaches de fil d'archal.
Broquëe, Broquer, bouclier: Lo bra-
tentir sa parole. —
rugir : Los leoos qui
,

bronexin. PS. Les lions qui rugissent.


quée tu m'as dat. PS. Tu m'as donné le BRO'DNIDE, Bronide, bruit, bruis-
bouclier (de ta protection). Genfz urma- sement, grondement: Lo foecq fase grand
des ab lances. .. espades, broquers. ARCH. bronide. ARCH. Le feu les flammes fai-
( )
Gens armés de lances, d'épées, de bou- saient grand bruit.
cliers.
BROUNITÈRE, fém. ; BROUNI-
BROS, char à deux roues. Dans un ar- TÈRI, bourdonnement, uu bi'uit
iiiasf.,
ticle, p. R., on voit que le droit d'entrée
fort, prolongé La grune brounitère Dou
:

d'une pièce de vin différait selon qu'elle tabaa, de la mousque-hère. N.LAB. Le grand
était transportée en bros, sur un char à
bourdonnement du taon, de la grosse mou-
deux roues, ou sur un caara quoate arro- che. Lou brounitèri deus tabardz. Le rou-
des, char à quatre roues. f"« bras de leine.
lement des tambours. Quèy audit gran
c. s. Un char (une charretée) de bois.
hrou7Ïittre Soii toubac. lam. J'ai entendu
D.-c. «brocius, brozius. »
grand bruit sur le tabac. Ce qui veut
Brossau, charretier, par où peut pas- dire, dans le texte d'où est tiré cet exem-
ser le bros, le char. Lo camii brossau maior.
ple: On a trop bruyamment chanté le ta-
CM. Le grand chemin charretier. bac.
BROUGA. Brocar, brocher; Mantèt BROUNSIDE, BROUSSIDE.
brocat d'aur.vs. JNIanteau broché d'or.
tricoter:Brouca berrelz .TYicotev des bé-
— Brosside, bruit de ce qui est poussé,
lancé avec force; par extens., élan im-
rets .

BROtrCAA, lieu rempli


pétueux. —
bruit de la grêle qui tombe;
,

d'épines, buis- mugissement du vent La brousside dou :

son .
cèu, le déchaînement du ciel, les vents
BROUCADE, piqûre d'épine. déchaînés Quoand la brousside dou cèu
:

BROUCADE, broches: Un ourdiner Hiquelou bas en pepiatje. n.lab. Quand les


ah sa brouradi'. ARCH. Un ourdissoir avec vents déchaînés mettent lebois en trouble.
ses broches. Miara brossida auta grana Que hè lo haut
BROUCHALOU ( Ossau, Oloron ) ;
Liban. PS. (Une poignée de froment semée
même signif. que Boussalou. dans la terre. ., son fruit) mènera aussi
.

BROUCHE; voj. Broux. grand bruit que fait le haut Liban (mè-
BROUCHIGUE: voy. Brouxigue. nera du bruit comme les arbres du Liban'.
r.no T.UV 131

Ha hrousside, faire du bruit, du


tapage, par brouten lous poumès. Déjà bourgeonnent,
le genre de vie que l'on mène.
train, le poussent les pommiers. Aufig.: Lou —
Qu'hahèn youit, e hèyt brousside pendent u 2)eu. .. housse tournât brouta. F.Past. Le
temps. LETT. ORTH. ( Ces dissipateurs ) poil aurait pu repousser.
avaient joni et fait tapage pendant quel- BROUTOU, masc, semotte, pousse
que temps de chou étèté. Soupe de broutous. Soupe
BROUQUET, Broquet. fausset,che- de semottes. Broutous dab mounyetes Se- .

villepour boucher le trou fait à la bar- rnottes avec haricots. On en fait ainsi une
rique avec le foret Tiene lou brouquet,
: salade.
tenir le fausset, vendre du vin au détail :
BROUX,
Broig, sorcier Lou brou.r :

Lo qui tiendra lo broquet en son nom. ARCH. liou bo presta sa bergue ni soun libe. L.\C.
Celui qui vendra du vin au détail en son Le sorcier ne veut prêter sa baguette ni
nom (pour son compte). Voy. Braque. — son livre. Las bronches au pjeu rous pey.
PROV. Cambia de brouquet changer de , Les sorcières au poil roux. Johanet de Ca-
fausset, de vin; se dit pour toute espèce saus, Juliane, sa molher e Joane, safilhe,
de changement, lorsqu'on est las ou mé- eren broies, broches, s. B. Jeannet de Ca-
content d'une chose. Sarra lou brouquet, saus, Julienne, sa femme, et Jeanne, sa
serrer le fausset; employé au sens de « en fille, étaient sorcier, sorcières. — Éras
voilà assez »,« arrêtons les frais.» ^ oy. — brouxes d'Ojeu d. b. Les sorcières d'O-

.

Sarre-brouquet. Hilhot deu brouquet, geu. Les environs de cette commune, où


Toustemps a set. Enfant du fausset, il a l'on ne voit que landes désertes et bruyè-
toujours soif, k Chien de chasse, chasse res stériles, semblaient plus propices que
de race. tout autre lieu pour les réunions noctur-
BROUQUISSOU, BROUQUI nes et les rondes fantastiques du sabbat.
CHOU, espèce de champignon comes- — Cat. « bruixa », sorcière. Esp. « bruja. »
qui vient dans les prés hydmim ré-
tLl)le : Dans le comté de Poix, « bruesche. » La
pandant, hydne sinué. a.manescau. Bulgarie estpleine de légendes de «brod-
BROIJSSIDE; même signif. que nica », sorcières. Afélusine. p. 11. Paris,
Brounsidc Viaut, 1877.
BROUSSOLE ( Ossau ), Brossole. BROUXIS.BROUXERIS,sortilége.
petit char à deux roues. — (Jurançon ). — . ce qui a rappoïc aux sorciers, aux sor-
espèce de traîneau. cières .

BROUSTA, brouter : Aoun era craba BROUXIGUE, BROUCHIGUE,


ibe brousta. Et crabot Jrroustara. PROV. Où broussailles.
la chèvre allait brouter, le chevreau brou- BROUXOU, bouchon (rameau, en-
tera. seigne de cabaret) Lous cabaretz n'han
:

BROUSTASSUT, qui a beaucoup de pas brouchou coum per nouste. hETT. ORTH.
broutilles. — , couvert de taillis touffus: Les cabarets (à Bordeaux) n'ont pas de
Lous terres broustassutz. pet. Les coteaux bouchon comme chez nous.
couverts de taillis touffus. BROUTASSE voy. Broujassè. :

BROIJSTAYRE, qui broute: Lou BROUYÉRE, eau trouble, boueuse ;

broustayre Ditz au roundouleyayre .L.\C. . . tout liquide troji épais.


Celui qui broute (l'isard) dit au rôdeur (au BROY, BROYEMENT ; voy. Be-
vautour). roy, Beroyement.
BROUSTE,jet d'arbre, pousse; bran- BROYE ; même signif. que Broge.
che. BRUCA, bouiller ; fouiller à travers
BROUSTET. petite branche garnie les souches avec une perche, bruque ; bat-
de pousses. — Broustetz, petits arbustes; tre l'eau j)our la pêche Bruca las grau-:

broussailles. Ihcs. PEY. Battre les fossés pour faire taire


BROUSTETALHE, fagot de brou- les grenouilles. Sens y pensa l'Amou que
tilles, de menues branches sèches. bruque. lam Sans que l'on y pense, l'A-
BROUSTE YETA, brouter fréq de ; . mour fouille (vient fouiller au cœur). —
Brriv.-<ta. Bruca las amoures aus plèixs. Fouiller les
BROUT, BROUYT (Orthez), bour- haies pour en avoir les mures.
geon, pousse: -^4 hi prime, broutz ans ar- BRUGHAGAA BRUXAGAA, lieu
bes. Au printemps, bourgeons aux arbres. rempli de broussailles.
Beroy coum u brouyt affrutat de pesquère. BRUCHERI BRUXERI. éteule
sp:i. Joli comme une pousse de pêcher chaume: Nat tros de brucheri peu miey deus
chargée de fruit. camps. PEY. Aucun morceau de chaume
BROUTA, bourgeonner, pousser: Ja au milieu des champs
132 BRU BRU
BRUCHOC, BRUCHOU; voy. gone forrade de brunete npgre. ARCil. Lue
Bru.roc. jupe doubh'e de « bi'unette » noire.
BRUCOÙ. BRUCOLE ; voy. Bruque. BRUQUE, perche; d'où le verbe hrucu;
BRUDELHS ; même signif. que T^r voy. ce mot. La bruque de Sent-Jan. La
delhe.^. perche de la Saint-Jean. C'est la perche
BRUET, BRUHET, qui a mauvais dressée au milieu du bois entassé pour le
cai'actère, suscoiiLible, irascible. feu dejoie. Ce jour-là, jadis, dans plusieurs
BRUGLA, BRULHA (Mont.), beu- localités, quand le feu était près de s'é-
gler, iniigir : N'fnlf'iKnni a tau hruut, ni teindre, il y avait grande rivalité parmi
hrugla tau tounrrre. sac. (.Jaiaaisj ou n'en- les jeunes gens pour enlever la bruque;
tendit un tel bruit, ni gronder un tel ton- c'était un honneur d'avoir pu l'emporter
nerre. chez soi. Le vainqueur était proclamé
BRUGLA-S (Bay.), se soulever: brucoil. On raconte qu'une fois, à Lescar,
Quent se hruyle dah l'ourar/an En hurlanf une jeune fille osa entrer en lice, et que
ARiEL. Quand (l'onde) se soulève avec ses efforts eurent un heureux succès elle ;

l'ouragan en hui'lant. It. <( brogliare. » — fut la brucole.


BRUGLET, beuglement, mugisse- BRUQUE (Mont.), nom de vache ;

ment : voy. Buijlet. celle dont les cornes sont dressées en


BRUHOAA |mème signif. que ;
Bru- avant, c.
chor BRUQUÈRE (de bruca; voy. ce mot),
BRULHA voy. Bruf/la. ; nom de chienne: Une canhe uperadc Bru-
BRULiLA; voy. Bruda. quère. arch. Une chienne appelée « Ki-u-
BRULLOU, furoncle pustule. ;
quère. »

BRUM, rnasc, vapeur, brouillard, BRUSA-S, s'étendre, se rouler; Assi


nuage. f que s'eg brusat l'asou. Ici l'àne s'est roulé.
BRUMA, faire du bi'ouillard Que ha : BRUS LA, Bruslar, brûler Qui :

mau ta las hitz quoand brume. Il va mal passe per Izeste sens esta criticat. Pot passa
pour les vignes quand il fait brouillard. per l'ihèr sens esta hruslat. D. B. Qui passe
BRUMÀLHOU, petit amas de va- par le (village d' ) Izeste sans êlre cri-
peurs, petit nuage: Jn-umalhou penut sus U tiqué, peut passeï- par l'enfer sans être
la chue deus mountz. sac. T n petit amas brûlé. Las femnes fon bruslades S. B. Les
de vapeurs suspendu à la cime des monts. femmes furent brûlées. En 1536, Jean de
BRUME, vapeur dans l'air, nuage, Méritein fit brûler à Nabas cinq femmes
l)roui]lard Qu'en ba eoum la brume. 11 va
: que l'on avait accusées de sorcellerie.
comme la vapeur dans l'air. Se dit d'un in- Que-u se bruslen las causses, prov. Ses
dividu « qui va, court, vole.» Las brumes chausses lui brûlent. S applique à celui
qu'om bed per lous bentz amassa. F. Egl. dont la fiancée devient la femme d'un au-
Les nuages que l'on voit par les vents ras- tre. Dans la basse Bretagne, on dit d'un
sembler. Brume-nere, nuage noir. Brume- prétendu éconduit « On lui a fait ses
:

ba.re,brouillard-bas, brtune-te.rrère, brouil- chausses avant ses bas." sauvé.


lard à la surface du sol. Ce sont d'épais BRUTALEMENT, brutalement. —,
brouillards, les plus mauvais ;dans F. Egl.. en vraie bète. Voy. Brama.
au fig., brume de barat ,hrom\\a.vd de fossé, BRUTOUS, brusque brutal: Nou sies
pour signifier que de mauvais jours (pour pasfachous, brutous, bilèn. SENT. Ne sois
les Huguenots) étaient proches. Brume pas prompt à te fâcher, brusque, vilain.
C'jrcoulère. limaquère, brouillard qui fait BRUIJT, bruit, tapage. — ,
querelle :

sortir les escargots, carcolhs, les limaçons, Bruut de canalhe, hoec de palke. PR. B.
Ihnacxs. prov.: N'ha jms poiï a la brume. Querelle de canaille, feu de paille. En
U n'a point peur du brouillard. Se dit d'un provençal La canaio esl eu d'acord.»
: ((

homme hardi, de celui « qui n'a pas froid Cerca de bruut, chercher querelle. Plaga
aux yeux. » Nou-m biengatz ha brume. Ne feyta en bruut e riota. F. H. Plaie faite
venez pas me faire du brouillard. Vous dans une querelle, une rixe. , rumeur — :

me fatiguez, vous m'importunez. Qu'en y ha bruut. Il y en a rumeur, on eu


BRUMËRE, fëm., temps nuageux, parle. — renom Quand personadge con-
,
;

temps de brouillard. damnât obtien remission, es restituit en son


BRUME Y, masc. même ; signif. que brut, famé e renom, s. J. Lorsqu'une per-
le précédent. — bruine. , sonne condamnée obtient rémission, elle
BR UMEYA, commencer àfaire brouil- est rétablie dans son renom et sa bonne
lard ; se charger de vapeurs. — , bruiner. réputation.
BRUNETE, fine étoffe de laine : Une BRUXOC,BRUXOU,Bruxoo,Bru
BUL BUS 13.Î

choo, buisson: L'esherit [lu^Htrou, Au re- Buluëre, contusions Plagae e buluere :

liât dubruchoc escauhat per lou sou. MEY. qui are sus son cors. arch. Plaie et contu-
Le pétulant moineau à l'abri d'un buisson sions qu'il avait sur son corps.
récliaufte parle soleil. Las flous deu bru- BURAT, masc, bure, étoffe grossière
chou. DESP. Les fleurs du buisson. Jeta de laine Deu burat dinqu'a l'hermine.
:

suus las bruchoos son vestiment. CH. PR. Il LAM. De la bure jusqu'à l'hermine,
jeta sur les buissons son vêtement. Per Burèu, espèce de bure, bureau N'em- :

camps per bru.roos. ARCH. Par champs et plegue autre lane que flne en pardilhos e
par buissons. Cau tira au bruxou Qui cou- bureus. ARCH, Il n'emploie d'autre lain(!
breix lou lai/rou PROV. 11 faut tirer sur le
. que de la fine pour les « pardillons » et
buisson qui couvre le larron. Ne pas épar- bureaux. Voy. Pardilho. Esp. u buriel », —
gner ceux qui protépent des ennemis. drap rou^sàtre. Port. « burel », bure.
BS, prou, enclitique; voy. Bous. BIJRÈU, bureau Mete sus lo burèu, :

Bualer, Bualëre même ;


signif. que mettre sur le bureau, s'occuper d'une af-
Boalè, Boah're faire. Los procez d'importance seran metutz
BUDÈT.BUDÈ YT et BUDÈ YTCH sus lo bureu de matii ; l'après-disnar,los jie-
(Orthez), BUDÈTCH (Ossau), boyau. titz procez. 0. H. Les procès d'importance

Budèt pansard. Le trros intestin. seront mis sur le bureau le matin l'après- ;

BUE, BIBE(Bay.), étincelle: Las midi, les petits procès. Henri ii, le grand-
bues que-ui cadèn dessus tn s'estupant. lett. père du Béarnais, avait ainsi réglé que les
ORTH. Les étincelles me tombaient dessus juges ne s'occuperaient point d'affaires
en s'éteignant. Cf. d. c. « bibete. » importantes aux audiences de Vaprès-dis-
Bueu ; voy. Boeu nar, « post prandium. »
BUGADA, Luir/e hugadat,
lessiver : BURGUÈ, meule de paille Burguè :

linge lessivé. —
De quelqu'un qui est bien n'ha jamey esglaxat Nat arrat. PROV. Meulo
mi s, paré, qui « a du linge », on dit qu'il de paille n'a jamais écrasé aucun rat.
est phia bugadat. « Aise comme un rat en paille. » Cade ar-
BUGADE, «buée», lessive. linge — rat en soun burguè. PROv. Chaque rat eu
lessivé: La bugade qui-t bi tene seu tucoii.
,

sa meule de paille. Chacun chez soi. —


DËSP. Le linge que je te vis tendre sur le Cf. D.-c. au mot
berga, barge. »
«
tertre. Frequentar, eu Jabant bugade o ba- BURGUERAA ( Baretous ), masc.
xere, ah las autres labadores deuloc. M. B. perche autour de laquelle est entassée la
(11 était interdit aux femmes des Cagots) paille du burguè.
de se mêler, en lavant linge lessivé ou BURG'UET, cabane portative du ber-
vaisselle, avec les autres lavandières du gei', dans les champs où les brebis sont
lieu. ^OM desfinteré pas a la bugade. PROV. parquées la nuit pour les fumer. Voy.
Ne déteindrait pas à la lessive. Une chose Abarguera.
d'excellente qualité; une personne parfai- BURGIJET, pâte de farine de maïs
tement sùre.^ faite avec du bouillon de garbure; voy.
BIJGADÈ, «buandier», blanchisseur. ce mot.
Sobriquet des gens de Bizanos Bugadès : BTJRLA (vers la Chalosse) même sig. ;

de Bizanos. Une grande partie du linge de que Brusla.


Pau se blanchit dans ce village. L'ostau BURRAYRE, beurrier, marchand de
de Casaus en que demore Guiraute, buga- beurre. Lous burrayres, les beurriers. On
dère. DÉN. La maison de Casaux où de- appelait ainsi, au siècle dernier et dans
meure Giraude, blanchisseuse. les premières années de notre siècle, des
BUGADÈRE, fém., cuvier. Dans un gens d'Ossun (H.-Pyr.), qui parcouraient
texte, ARCH., Bugaderota, dim. nos contrées comme rouliers, marchands
Bugaler. buandier Lo bugualer sera : de beurre et aussi de fruits secs tirés du
(ibVigat de far coular Vaygue. arch. Le . . Languedoc et de la Provence. Mémoires
l)uandier sera obligé de faire couler l'eau... sur la Société béarnaise au dix-huitième
Bugalerie, buanderie L'afferme de la : siècle.
bugalcrip. kv.cn. La ferme de la buanderie. Bursar, lancer des traits : Ung agas-
BUGLET, beuglement, mugissement: ser. .ab arqueres dejus.
. . afin que hom . .

.1 l'arrut deu tonnerre B'ingt taures mes- ne pusque bursar. art. Une échauguettc
clen lurs bugletz. v. BAT. Au bruit du ton- avec archières au-dessous, afin que l'on
1101 re vingt taureaux mêlent leurs beu- en puisse (par lesquelles on puisse) lancer
glements. des traits. —
D.-c. « burdeare ».
BUJA"D; même signif. que Buyaii. BUSC ALH, petit morceau de bois sec :

Bulhe, l>ulle: }furar lax bulhes. ARCH. BUSCALHES, fém., menu bois se-;

.Montrer (présenter; les bulles. tombé dos arbres.

0.
134 BUS r.T'T

BUSCALHA, ramasser au bois de BUTRE BOUTRE BOUYTRE


, ,
,

menues branches sèches. vautour : Autour d'u sarri qui hroustabe


BUSEROC, terme de mépris; sobriquet Lou hutre u rop roundoakyabe. LAC. Au-
des gens de Huzy: Buserocxs de Buzy tour d'un isard qui broutait, le vautour
BUSOC, milan. une fois rôdait.
BUS OC; nu" me si.<rnif.que Ahusoc. BUY AU, BUJAU, niche trou dans ;

BUSOUQUEYA, muser, perdre son un mur pour serrer les outils Couru ue :

temp^ ;i (l<'s rii'us . Sente daurade En soun buyau. lAkV. Comme


BUSQUE, BUSQUETE, fera; BUS- une sainte dorée (comme la statue doréo
QUET. masc, menu bois. d'une sainte) dans sa niche. Minero bra-
BUSQUEYA, ramasser du menu bois. soquè, arronça-tu au bujau Tonspicz e tons
BUTADE, choc, heurt: Lous uns clan martetz... i. g. Mineur cendreux, jette-
cops de cap, e lous aides hutades. n. past. moi dans ta cachette tes pics et tes mar-
Les uns donnent des coups de tête et les teaux.
autres (d'autres) heurts. BUTZ, voix Butz arrauque. lag. Voix
:

BUTE, fém., but Muclmnt a ioutz lous : rauque. En faute butz. bay. A haute voix.
reys e la bute e la mire, sal Montrant à Voy. Boutz.
tous les rois et le but et le point de mire.

CAA
C, devant une lettre quelconque, à^ l'ex- mément à l'usage français, coumenm, aco,
ception de e, i, h, ou à la fin des mots, pro- Jurancou. etc. —
Cf. Gram. béarn., 1^ éd.,
duit l'articulation du h français Caritat, : p, 63,'6o, 91.
charité; coste. côte; escu, obscur; claba, C, pour ac ; voy. At, Ac.
fermer à clé crampe, chambre amie, ami
; ; ;
CA, cher, qui est d'un prix élevé L'a- :

loc, lieu ;
plec, pli ; hosc, bois, foret. bou-coumpte que-s tourne ta. PR. H. Le bon
c avec h a le son de h dans Christ, Jé- marché revient cher. —
Ancien fr. « Bon :

sus-Christ chrestiaa, chrétien chrestiaa,


; ; marchies traict argent de borse. » L. R. de
cagot; chor, chœur, et dans chorèe, chorer, LIXCY, Prov.
enchor. Voy. ces mots. CAA, CAN, CANHE. chien, chienne:
Le groupe de lettres qu remplace le c Deus caas courrentz cruidi chic la clapi-
devant les voyelles e. i: Abraca, raccour- teye. s. gas. Des chiens courants il craint
cir; abraquem, raccourcissons ,abraqui,je peu les aboiements. Un bètcan de pastou.
raccourcis. Les exemples de c devant i pro- LAG. Un beau chien de i)asteur. Degun no
duisant l'articulation de qu ou de k sont fera correr las canse lebrezper losfromens.
très-rares Jacinote de Casenave. enq. Jac-
: F. N. Personne ne fera courir les chiens
quinotte de C-asenave. Un filli aperat Ja- de chasse, les lévriers, dans les froments.
cinot. IB. Un fils appelé Jacquiuot. Com los caas urlaran. PS. Ils aboieront
Au féminin de quelques adjectifs ter- comme les chiens —
Canhet,canhin,canhot,
minés par c au masculin, on trouve gu : canhou. dim canhoutet, canhoutin^ ranhou-
. ;

Amie, ami, amiguc, fém briac,i\Ye, bria- ; tot, canhoutov, superdim.; canhas, canhas-
gue fém. Dans quelques autres, il y a in- sas, aug.: canhasse, vilaine chienne. Ha —
différemment (/w ou qu : Blanc, blanc, Man- l'arride deu caa. PR. B. Faire le rire du
gue ou blanque, blanche. chien. Que l'on prenne garde, " il montre
c est sifflant devant les voyelles e, i : les dents.» ioM caa de Truque- Ma rtère que
Cere, cire aucide, tuer
; cebe, oignon ci- ; ; respiounquoand arrés noie l'apère. IB. Le
bade, avoine cèrii, cerî cinta, ceindre.
;

chien de « Frappe-Martère » répond lors-
ç, devant les voyelles a, o, u, ne figurait, que personne ne l'appelle. Les mauvais
sauf des exceptions infiniment rares, dans témoins sont toujours empressés de dire
aucun des textes béarnais écrits en dehors jilus de choses qu'on ue leur en demande.
de l'influence du français ; on écrivait s, Truque-Martlre, Frappe-Martère, appli-
ss,au lieu de ç. De même on trouvera ci- qué au mauvais témoin, rappelle le « pro
desso us coumensa, commencer asso, ceci
,
; verbe de Salomon », xxv, 18, " L'homme
Juransov, Jurançon, etc., et non, confor- qui porte un faux témoignage contre son
CAA CAB 135

prochain est un marteau. » Bene a carn


<i Caater voy. Carratè. ;

decaa. pr. b. Vendre à (au prix de) chair Caba. Capa, fém., panier: Cabas de
de chien Vendre à vil prix pour rien
. . bergue de saligue. ARCH. Paniers de bran-
« Char lie (bonne chair) de chien Ne vault ches d'osier. Coelgon iie xii capas plenas.
rien. » l. r. de lixcy, Prov. Cousu ger- — H. s. Ils en recueillirent douze paniers
maa De nouste caa. d. b. Cousin germain pleins.
de notre chien. Expression de mépris à CABA, mettre le fond à une barrique,
l'adresse des Cagots. Se disait aussi des à un tonneau.
gens qui se targuaient de noble origine. .\ CABADÉ, masc, CABEDEYRE
Saint-Bertrand-de-Comminges (H.-Gar.) : (Orthez, Bay.), fém,, le tortillon de linge
Nobles det houndz det assemau c. Nobles . ou de paille que l'on met sur la tète pour
du fond de la cuve, de l'auge. Majre coum porter un fardeau.
ue came de caa. Maigre comme une jambe Cabag, Cabaigr, Cabalh, Caual,
de chien. Deu temps qui lous caas pourta- cheval : Arnauton d'Arroscaa. . . mcnave
hen jjerruques e las saumes cournetes. Du lo cabag deu dol. H. A. (Aux honneurs fu-
temps que les chiens portaient des perru- nèbres d'Archambaud) Arnauton d'Ar- ,

ques et les ânesses des cornettes. Au même roscaa menait le cheval «lu deuil. De tote
sens que « Du temps que les bêtes par- bestie qui ani en Espanhe, de cavaig, mule,
laient. Lou qui deu c deu caa s amoureye
)) azoo, egoe. F. B. (Droit de passage) pour
Que s'en hè ue guirouflene. PR. H. Celui qui toute bête qui aille en Espagne, cheval,
duc. du chien s'énamoure s'en fait une mule, âne, jument (deux deniers de Mor-
giroflée. « Fussiez-vous aussi noire que laas et médaille). Ferradors de cabalhs H.
la mûre, vous êtes blanche pour qui vous s. Maréchaux, artisans qui ferrent les che-
aime. » sauvé, Prov. de la Bass. -Breta- vaux. Ciuade ad caual del compte. ARCH.
gne. « Quiconque aime une grenouille en (Redevance d') avoine pour le cheval du
fait une Diane. » P. perny, Pi-ov. chinois. comte. Voy. Chihau.
« 11 n'est nulle laide amour. )> L. R. de Cabag, chevalet Une clede, ung cabag :

LINCY, Prov. —
Lous caas hèn caas, lous Y per hâter la lane. ARCH. Une claie, un che-
gat~ hèn gatz. PR. a. Les chiens font des valet pour battre la laine.
chiens, et les chats font des chats. « Tel Cabal, complet, parfait. franc, loyal: — ,

père, tel fils. » En provençal « Li chi fan : Proinetem.. a uos que-us siam bon seynhor
pas de cat. » Les chiens ne font pas des e dreid e cabal. arch. (Nous en Gaston),
chats. Dans le Rouergue «Lous loups foù : nous promettons à vous (A. G. de Gra-
pas d'onièls. » vayss., Dict. Les loups ne mont) que nous vous serons bon seigneur
font pas des agneaux. «Quelle est la pie, et droit et loyal. Acte de 1253, publié
telle est son petit. » oihenart, Prov. par M. Luchaire, Recueil de txtes, etc. ;
basq. — Hahé la canhe. Avoir la chienne Maisonneuve, Paris, 1881. Dans le Gloss.
( n'avoir aucune envie de travailler ) En . à la suite « cabal, riche, puissant » mal
: :

fr.: ucagnard», fainéant; « cagnardise », compris. Bon seynhor e dreid e cubai cor-
fainéantise. respond très exactement à ce qui est ail-
CAA ; même signif. que Caar. leurs Bon senhor dreyturer e leyau. Port. —
CAA, outil de tonnelier, tiretoire; « tire- " cahal complet, parfait franc, sincère.
' . :

cercle. » — Dans LiTTRÉ, <c chassoir. » Cabalcar;mème signif. que Cabauga.


CAAR, CAA (Vic-Bilh), char Cuar a : CABALE, jument : Donar a las caba-
quoate arrodes. p. R. Char à quatre roues. les nou ayen sieys ^jam.s de
estalons qui
Dans les PS., chariot de guerre: Met los haut. p. R. (11 était défendu aux commu-
caas dehens lo hoec. (L'Eternel rompt les nautés et aux particuliers) de donner aux
arcs, brise les hallebardes et) met les cha- juments des étalons qui n'auraient pas six
riots dans le feu (et brûle les chariots.) empans de haut. — Cabalete, cabaline, ca-
Ceu (seu) per untar los cars. H. Du suif halotp, dim. Cohalasse, aug. — Insulte à une
pour oindre les chars (les roues des chars). femme de cabale, tête de jument.
: CV'^>
U coar de lenhe. Une charretée de bois de CABALE, Cabaler, cavalier.—, che-
chauffage. valier Tremeto dus cabalers que poblassen
:

CAAS, cas : Si lou caas ère r/ue. . . Si bone ciutat H. s. II envoya deux chevalier»
le cas était que . . . (s'il arrivait que . . . ) pour fonder une bonne (une grande) ville.
Caas Honi los lauda ung prodoni cavaler en Au-
— A caas, enparcaas, dans
estou, fut cas il (ilarriva que...).
le cas où caas : A berni. F. B. On leur vanta un prud'homme
lo supplicant no comparesque.. F. n. Dans chevalier (qui était) en Auvergne. Voy.
le cas où le suppliant (demandeur en jus- Cabèr.
tice) ne comparaîtrait pas. Cabaler, bien conditionné Coers de :
i;^6 CAB CÂB
boeus e baques boos, marchantz, cubulers. lement en une cabane. » J. de bêla. Voy.
ARCH. Des cuirs de bœufs et vaches, bons, le mot précédent.
marchands, bien conditionnés. Esp. ca- — «. Cabarëu , chevalet : Un cabarèu de
bal )), au fig., parfait, accompli. fuste per pentiar lane. ARCH. Un chevalet
Cabaler voy. Cabau.
; do bois pour peigner la laine.
Cabalëre, portière ; brebis, vache qui GABARII, de l'espèce chevaline : Bes-
porte ou est en âge de porter des petits. tiars baquiis e Gabarits. ARCH. Bêtes de l'es-
Denegan que las aolhes fossen cabaleres pèce bovine et de l'espèce chevaline.
ARCH. M. Ils nièrent que les brebis (volées) CABARRÈ ( tête arrière, cap arrè ),
fussent portières. ouest: Derap ans bouscarraas, aus hèrnis
CABALERIE, CABALARIE. ca- de cabarrè. v. bat. Vers les taillis fourrés
valerie Los îcns pausara en la cahalaris
: etles terres vagues de l'ouest. Voy. Darrè.
da sa mayson. H. s. (Le roi prendra voe
. . Cabas, cabasset, petit casque Un ca- :

fils, et) mettra les uns dans la cavaleria bas de fer ab une garlande de plumes. H. A.
de sa maison (parmi ses gens à cheval). Un cabasset de fer avec une guirlande de
Gabalgada, Cabalgar; voy. Cabau- plumes (entouré de plumes).
gade, Cdbauga. Cabat, Cabaig, nœud au fil.
Cabalh, même signif. que Cabag. CABATCH ( Barétons ), espèce de
Cabalh, capital. Employé quelque-— chevalet, de forme concave, sur lequel on
fois au sens de caban; voy. ce mot. met le pétrin.
CABALHES voy. A-Cahalhes.
; CABAU, que l'on possède,
avoir, ce
GABALIÈ, cavalier. bien, fortune Philippe rnedixs y met de
:

CABALIÈRE, danseuse dans un qua- soun cabau. NAV. Louis-Philippe même^y


drille: Lous gouyatz que pitneten. . . ., la met de son avoir. ( Travaux de restaura-
pipe a kl bouque, chetz délicatesse enta la tion faits au château de Pau.) Los em-
cabalière. lett. orth. Les garçons sau- barc.cs que lo filh, estan en poder deupay,
tent, la pipe à la bouche, (chacun) sans fe, e minyan son cabau. F. B. Les dettes que
politesse pour sa danseuse. le fils contracta, étant sous l'autorité du
CABANE CAP ANE (Barétons), ca-
, père, et mangeant son bien. Ua cabau, —
bane. Cabanot, masc. (dans enq.). caba-

La cabane or t'en la
faire pécule. —
«produit», veau, pou-
,

nete, cabanote, dim. lain: La baque e soun cabau. La vache et


sau. DÉN. La saline de Salies, en 1385. — son veau. —bétail ,S'en soun baxatz ta :

Cabane de abelhes, ruche Qui trobe ca- : Pau, Per ha pèxe lur cabau. CR. P. (Les
bane de abelhes a mel en autrey heretudge Ossalois) sont descendus vers Pau (dans
e la pren, sera imnit de emmende. coUT. s. les landes du Pont-Long) pour faire paî-
Qui trouve ruche d'abeilles à miel dans la tre leur bétail. —
Cabau e companhie, as-
propriété d'autrui et la prend, sera puni sociation de pasteurs qui ont réuni leurs
d'amende. Cabane de societat, cabane où troupeaux: Lo cabau e companhie durera
« logent socialement » les pasteurs de per lo. .. spazî de quoate ans. arch. L'as-
troupeaux réunis. J. de bêla, au mot « Ca- sociation des pasteurs, troupeaux réunis,
baniers. » Tout gremi de hestïar c/ui . . . . durera l'espace de quatre ans. Cabaler, —
fey cabane de societat. COUT. s. « Tout
. . . qui a du cabau, de l'avoir. Voy. « Une charte
troupeau de bestail de la terre de Soûle landaise » publiée par M. Paul Meyer;
qu'on assemble, selon le droit de société Romania, m,
,

p. 43.3. — D.-c. « capitale »,


et compagnie, en une cabane... Cecy s'en- 4, et « capitalium », 1

tend des brebis, chèvres et vaches qu'on CABAUCA, CABAUGA, Cabal-


assemble et associe entre des pasteurs à gar, Cabalcar, chevaucher. monter — ,

condicion de porter les charges du bestail un cheval Passar: en cabaucant. couT. . . .

qu'on y mène, les mesler en un et par en- s. Passer monté sur un cheval. Medixs
semble le laict qu'on en retire dus fois le lo cavauga. R. (Jean d'Abadie, d'Aramitz,
jour, de faire d'iceluy des fromages, . . . fournit un cheval) ; lui-même le monta.
et faicts qu'ils seront, de les repartir se- Vi cabalcar aquest homi en unazoo. H. s.
lon les convencions des parties, lesquelles Je vis cet homme monté sur un âne. —
ou leurs agents et bestail, s'assemblent faire une incursion, à cheval, en pays en-
en une compagnie ou troupeau pour leur nemi Anan cavalgar en Armanhac. R.
:

retraite nocturne, couche et giste et autres Ils allèrent chevaucher (guerroyer) en Ar-
affeires opportuns. » j. de bêla. magnac Cabeugar. bay.
.

Cabaner, « cabanier » La societat : CABAU CAD E, CABAUGADE


deus cabaners. couT. s. « Cabaniers sont Cabalgada, chevauchée. — , service à
communément dits ceux qui logent socia- cheval envers le seigneur. Les hommes
CAB 137

de la ville dOloron ne devaient suivre le 10 et 11 du «For général», cavaler et


seigneur de Béarn en armée, eu chevau- corer employés l'un pour l'autre.
chée, que dan^ certaines circonstances dé- CABELH, épi de blé, de maïs, etc.
terminées Que. los Jiomis dequeste ciutat no Cabelhet, cabelhin, cabelhot, cahelhou, dim.
— Aucabelhclabat, eslayet
:

lo serjiùen en o>ft ni en cavahjada. F. 0. . . Cabelhas,a.\ig.


— ,incursion hostile Si yo die que urres : d'agréu. PRov. A l'épi fermé (dont les grains
m'afeift cahaucade, o penhere, o arrauha- tiennent fort), fléau de houx. « A dur âne.
rie... F. B. Si je dis que quelqu'un m"a fait dur aguillon. » L. R. de li.ncy, Prov. —
chevauchée, ou saisie, ou vol Cabeu- . . . Si nou y-ha cabelhs au graè, Xou-y ban
fjade. BAT. arratz ni souritz. PROV. S'il n'y a point des
CABAUGADOU, Cabauguedor, épis au grenier, les rats et les souris n'y
chevaucheur, cavalcadour Bertran, ca- : vont pas. —
En patois des Ardennes: « Les
rauquedur de l'escuderie. ARCH. Bertrand, ei qui n'ont pas d'argent n'ont ni peure
cavalcadour de l'écurie ( écuyer charge de des larons.» Rei\ desl.rom., sept. 1878.
la surveillance des chevaux, du prince}. p. 70.
CABAUGADURE, Cabalcadure, GABELHA, se dit de la plante où se
monture : Ab
hrs companhoos e ab lors forme l'épi. Lou blat cabelluibe. L'épi se
cabaugaduras. F. b. ( Le seigneur doit dé- formait au blé. Queba mau ta la roumen-
frayer ceux qu'il aura mandés à la cour) dade, Si ntay nou la lèxe cabelhade PR.H.
ainsi que leurs compagnons et leurs mon- Ça va mal pour la récolte du froment, si
tures. mai ne laisse pas les épis formés. La plane
CABBAT Cabbag ( tête bas, cap
, cabelhade N. LAB. La plaine couverte do
bat), vers, en descendant: Cabbat la rï- froments aux épis formés.
bère.Xen la plaine, en suivant la plaine. CABELHETZ (Baretous; dim. plnr.
A la cabbat, a la cabbayt (Orthez\ En des- de cabelh), lavande.
cendant; en aval. De la part de cabbat, GABELHOLE (Gélos), fém , épi
du côté du nord, vers le nord. \ oy .Catsiis. d'herbe à foin)
— On trouve des exemples de capbat, CABELHUT, qui a un épi fort.
capbaig Voy. Bag, Ba'ig CABEN, COBEN (Baretous), ruche:
GABE, Acape (Aspe), Caber, être Cohen d'ahelhes a nièu. F. N. Ruche d'abeil-
contenu Toutes las poumes nou caberan
: les à miel.
pas dens la liste. Toutes les pommes ne GABÈQUE, CAYÈQUE (Orthez),
seront pas contenues dans la corbeille. chouette Jo resembli la saucadge Cabe-
:

Bous qui dens toutz lous cèus nou ponde tz que deu verd boscadge. PS. Je ressemble à
acape. IM. Vous qui dans les cieux ne pou- la chouette sauvage du vert bocage. —
vez être contenu. Ydries de pètjre en que Las cayèques trop lèdes enta peca. LETT.
cabè en cascune enlorn de unesaurnade. H. ORTH. Les chouettes (certaines femmes)
s. Des vases de pierre dans chacun des- trop laides pour (pouvoir) pécher. On —
quels était contenue une mesure environ. dit aussi Chabèque, Chebèque.
CABÈ; voy. Gabè. Caber, Cabe, Cauve, à la suite du
CABËC, chat-huant Cabècxsd Arête. mot dimenge, signifie premier dimanche de
D. B. Sobriquet des habitants d'Arette.
:

— carême Cadn an, per digmenge caver. arch.


:

Dans Tarrond. de Rouen, on disait « les Chaque année, le premier dimanche de ca-
Huants de Sahur » on aurait voulu ex- ; rême. D'aqui a digmenge cauve prosmar
primer ainsi qu'il y avait parmi eux un au premier dimanche de ca-
hient. IB. D'ici
certain nombre de gens ayant une prédi- rême proche venant (prochain). Une garie
lection marquée pour les expéditions noc- per digmenge cave. enq. (Il donnera au
turnes » CANEL, Blax. pop. de la Norman-
. Seigneur) une poule le premier dimanche
die . de carême
CABEDEYRE voy. Cahadr. ; CABÈRQ'DE, fondrière, pey.
CABËE. Caber. Cauver (de caba- CABËS, devant de chemise, jabot
ler), chevalier: Gcntius. e cabèes. bor. . . — Bère esplingue tau cabès ! PR. B. Belle
Nolîles et chevaliers. Si ung carer hadret épingle pour le jabot. Locution usitée (Or-
e leij sober hoinis. F. B. Si un chevalier a thez), lorsqu'il arrive à quelqu'un un avan-
droit et loi a juridiction ) sur des hom-
( tage inattendu. —
sein, l'extérieur de la
,

mes. Dans la « charte du pays de Soûle », poitrine: Lou tau vabés Qu'ey beroy coum
Romania, v, pp. .371-72, cauver et caver ; u brouyt afrutatde pesquère. SEI. Ton sein
dans L. 0. cauuer. Le «caver», dans — est joli comme une pousse de pêcher char-
l'ordre de la noblesse, venait après le « ba- gé de fruit
ron » et le « ruffebaron ».^ Voy. F. c., art. CABESSAU. tortillon. Vov. Cabadc.
138 CAB CAB
Cabesse, dans la locution ca-tête ; CABIROLE ; voy. Cabiroii, chevreuil.
cape de more»: Dus ro-
de moro, « — Cab'irole, cabriole.
ciis, l'un grisoo, cabesse de moro. R. Deux CABIROLE, nom de vache, celle qui
chevaux, l'un tirant sur le gris, cape de a les cornes en spirale. C.
more —
« On appelle « cape de more »
. CABIROU, Cabiroo, chevron, pièce
une tête de cheval entièrement noire, de bois équarrie, etc.. Ma maysou N'ey
quelle que soit du reste la couleur de la prou haute enta tu D'u cabirou. de.sp. Ma
robe.» maison n'est pas assez haute pour toi d'un
CABESSE (Vic-Bilh), charrue dont chevron, v. saumades de ca^i/'oas.R. Cinq
les diverses pièces sont la relhe, la sè- : charges de chevrons.
fjue, lou teinhlou, la courbe, las esmagues; CÀBIROÛ, Cabiroo, chevreuil: Lou
voy. ces mots. cabirou per boundz y garimbetz. s. gas.
"CABESTRA, mettre le licol. Le chevreuil par bonds et gambades. Ca-
CABESTRAYRE, qui fait, qui vend biroos,sarys e crabes saubadges. ARCiî. Che-
des licols Cahestrayres de Boelh. D. B. La
: vreuils, isards et chèvres sauvages. Ca-
malice populaire donne à ce dicton le sens Z*»-oZe,femelle. du chevreuil, ps.
de Gens de Boeil, mauvais marchands de
: CABIROU nu-tête. Pèe-descaus, cabi-
licols. roii, que u lexaben o7ia. viGN. On le laissait
CABËSTRE, licol.— Gaha-s au ca- aller nu-pieds, nu-tête.
bestre (Ossau), se prendre au (saisir le) CABIROULEYA cabrioler. ;

licol. Voler des bêtes, chevaux, juments, CABOLE (Orthez), tête de clou.— A>
dans les pacages, sabe de quin cap ha cabote. PROV. Ne savoir
Cabeugar, Cabeugade ; même si- à quel bout faire la tête.
gnif. que Cahauca, Oflniucade GABOS, chabot, petit poisson à grosse
CABILAT, CABILLAT; voy. Ga- tête. — têtard, petit de la grenouille ou
,

bilat, Gabillat du crapaud. —


Sobriquet appliqué aux ha-
CABILHA, Cabilhar, cheviller: bitants du village d'Ance Cabos d'Ance. :

Une borde. . . cavilhade per dessuus ptre D. B. —


« Les cabots de Buel », Eure, arr.
dejuus. H. A. Un « travail « chevillé par- d'Evreux. canel, Blas. pop), de la Nor-
dessus et par-dessous. Voy. Borde. — mandie .

CABILHAA, Cabilhar,' cheville du CABOS, masc, mauvaise plante dans


pied : Plaguefeyte en la came près lo cabi- les prés ; centaurea nigra.
lhar. ARCH. Plaie faite à la jambe près de CABOS D'ALH, tête d'ail ;
plusieurs
la cheville du pied. gousses ascles ou pèrnes, réimies sous une
.

CABILHE. cheville.— Cabilhete,cahi- seule enveloppe.


Ihûte,dim. Cabilliasse, aug. CABOSSE,gro3setête: mauvaise tête.
CABILHÈ, Cabilhoè, pour la che- Vov. Caboussuf. — , tète de clou.
ville Tarabei) carilhèe. arch. Grande ta-
: CABOULOT, CABOULOU; voy.
rière pour (trous de) cheville. Taretz ca- Cap.
vilhoers. iB. Groses tarières pour (trous CABOUNHAT, masc; CABOU-
de) cheville. NHADE, fém. . coup à la tête produisant
CABILHOU, chevillon. petit bout de une tumeur, bounhe.
bois Ha au cabUhou. Faire (jouer) au bou-
: CABOURRUT,CAPOURRUT
chon. (Aspe), entêté: La marque de TuurguUiuus
CABILHOU, petite cheville de sucre. e deu capourrut. IM. La marque de l'or-
La mey ijounnande Que-s pren cabilhous: gueilleux et de l'entêté. (Ne pas vouloir se
NAV. La plus gourmande se prend (prend) rendre aux sentiments des autres, quand
des chevilles de sucre. On dit aussi cai/- la raison et l'occasion le demandent,
Ihetes, fém. c'est une marque d'orgueil et d'opiniâ-
CABILLAT; voy. CabUat. treté),
CABINET, armoire Cabinet de nou- : CABOUSSEYA,Cabossejar, bran-
guè. Armoire de noyer. Lou cabinet plée ler la tête, faire des hochements de tête
de linge. L'armoire pleine de linge. C'est en signe de mépris. — accompagné d'un
,

l'orgueil de la bonne ménagère béarnaise. complément Se pren a nos cabos-


direct :

— buffet Embita dou cabinet enla. prov.


, : sejaa. PS. (Le peuple) se met à hocher la
Inviter du buffet. Chez les gens où les in- tête en mépris de nous
vitations partent de là, il y a loin du buf- CABOUSSUT, qui a grosse tête :

fet à la table. Louscaboussutz de Baliros. D . B. Les (gens


CABIRANHE (Ossau); fém., torcol. à) tête grosse de Baliros.
CABIROATYE, masc, charpente: CABUCHOLE, petite tête. — (Mo-
l'assemblage des chevrons.
CAD CAG 130

nein\ tête d'agneau, dontonfailuu mets: terre) ou des bieùs meubles, doit fournir
H'ica la cabuchole au toupii. Mettre la tête caution. Voy. Piturau.
d'agneau au pot. CADERA(Ossau), chienner.
CACALIQUE, CALIQUE, chatouil- CADET (Ôssau),' petit chien.
lement. CADIERAYRE, chaisier. —, celui,
CACHALADE, CACHAU ; voy. Ca- celle qui loue les chaises à l'église.
xulude, Caxau. CADIÈRE, CAYÈRE. Cayre,
CACHE voy. Ca-ie.
;
chaise. Voy. Retrèyt. chaire: Aqueste — ,

CACHE, espèce de coupe de bois ou cadière de berlat. skrm. Cette chaire de vé-
de métal à laquelle e.>t adapté un tu'oe rité. DU
us d'arant la cayre Sent-Per. M.
de même matière. A côté ou au-dessus de B. Lundi avant (le jour de la fête de) la
toute herrade, fer rade, où l'on tient l'eau chaire Saint-Pierie.
pour boiie, se trouve une cache. On dit CADIS, étoffe de laine, fabriquée an-
aussi Cacheté. ciennement dans la ville de Nay : Cadis
CACHILAS (Big.), masc, dents des de Nay. d. b. Nou eau pus coupa cadis mey
animaux. que nou-n podin couse, prov. 11 ne faut
CADABRE,Cadaber, cadavre: L'a- pas tailler de l'étoffe plus qu'on n'en peut
raiii.dous cadabres. n. l.vb. La senteur coudre. Dans le canton de Fiibourg, on
(les odeui's) des cadavres. dit: «11 ne faut pas ourdir plus qu'on ne
CADDÈT, CADDÈTE, cadet, ca- peut tramer. » Cf. Flamenca,v 1068: «As- .

dette : Sounfray caddèf. Son frère cadet. satz ordis c'ora que tesca.» liomanïa, vi,
Las partides quelous caddètz e caddètes... p. 112.
hauraii retirât. P. R. Les parts que les ca- CADRA, Cadrar, carrer Une capera :

dets et cadettes auront retirées. Cadde- ... de lonijor de canes e inieya e de


très
tin, caddetot, caddetou, dim. Caddèt, Cad- amplur aidant, qffin que sie cadrade. art.
detou, sont employés comme prénoms. — Une chapelle ( qui aura ) trois cannes et
Quiiie caddète ! Quelle luronne Lou cnddèt ! demie de longueur et autant de largeur,
de la hèste (V^ic-Bilh), le cadet de la fête. afin qu'elle soit carrée.
C'est le dimanche qui suit celui où l'on a CADU, Cada ung, chacun.
célébré la fête locale ce jour-là, il y a fête
; CADUDE, chute. — Soubent en coump-
encore. tant de ha bèt saut, Oun nou hè qu'ue ca-
CADE, chaque Cade die, cade noeyt.
: dude PR. H. Souvent en comptant faire un
Chaque jour, chaque nuit. On trouve des beau SMut, on ne fait qu'une chute. « Qui —
exemples de coda die. cada noci/t. plus haut monte qu'il ne doit. De plus haut
CADE, CASE, CAYE, CAYRE, Ca- chiet qu'il ne voudroit. » Au xiii<-' s., «Tex
der, tomber Cad, cay, il tombe; cadou,
: cuide haut monter qui tumbe. » l.r, de
cayou, cudo dans H. s., il tomba caderem. ;
LiNCY, Prov. —
faute, péché. PS.
,

casere/n, cayrem, nous tombeiions cadut, ;


CAGA, cliier, se décharger le ventre.
casut, cayut, tombé. —
échoir: Cad « /'«-
,
— Caijasseya. fréq. —
Caga dab la mieytat
hesque e au capito. l. o. (La préemption) deu eu. Ne faire les choses qu'à moitié:
ochet ù l'évêque et au chapitre. lésiner.
Cadedor voy. ^^al-Cadedor.
; CAGADE, cacade, décharge de ven-
Cadelheyt, châlit L'otitau..., en que: tre : lia ue cagade
Faire une cacade avoir ;

(ire cudelhetz ab j)pllte DÉx. La maison où


. un mauvais succès.
il y avait des châlits avec effets de literie. CAGADëRE fém. sing. latrines
, ,
;

Cadence, dnus l. o., dévolution. on dit .lussi Cagatori, ting.masc.


CADENE, CADEYE (Oithez), Ca- CAGADOU, chieur.
dea, chaîne: Garrolaade cadeas. rs. Ga- CAGADURE, chiasse.
lotter de chaînes. ,

enceinte, limites: C AGALET chiure Qui lèxe a cade :


,

Fora de la cadena de la viela. F. B. Hors /w.s,s(/. L'agulhe. pr. b Qui


l' cayah't.^
de l'enceinte de la localité. De las leys laisse, à chaque petit pas, une chiure? —
majors, los juratz judyen, présent lo séné- L'aiguille. (Les traces des petits points de
chal, dentz lors cadenas. IB. Des amendes l'aiguille.)
majeures, lesjurats en décident, présent CAGALHETE, CAGALITE, crotte
le sénéchal, dans leur limites (dans les de lapin, de brebis, etc.: Couni crabe, ca-
limites de leur juridiction). terre, — , galhetes. pk.b. Comme chèvre des crottes.
champ, enclos Si : lo demandant no
es fon- Se dit par dérision de tout ce qui se pro-
dât de pitrau e cadene, ou biens mobles, duit on grand nombre et n'a point de va-
deu holhar caution, cour. s. Le deman- leur. On dit aussi (Orlhez) Coum crabe ca-
deur, s'il n'a point d'immeuble (maison, guilhes
un CAG CAG
CAGAROUS, qui va par bas fréquem- (souci); tous nous sommes fils du père

ment. —
brencui.
, —
On traite de caga- Adam. — Un
proverbe français disait:
rous celui qu'on appelle en français « un (ITous (tous les hommes) furent de Eve
morveux.)' —
Baque poiunjwuse, betèt ca- et d'Adam.), l.r.de lincy, Prov. Voy. —
(jarous. PR. B. Vache magnifique, veau Braga, Chrestiaa, Gabachie. Les Ca- —
« foireux. » C'est la contre-partie de «Bon gots étaient presque tous charpentiers ;

sang ne peut mentir», ou, comme a dit il leur était interdit de tenir du bétail, de

Horace: « Fortes creantur fortibus. x Voy. labourer, tenir bestiars, far laboradge ; ils
Betèt. devaient vivre de leur métier de charpen-
CAGASSAYRE, CAGASSOUS, ce- terie, bibreab lor offici de charpaTderie.il.
lui qui ne fait qu'aller à la selle. un — , B. De là le proverbe Au Cagot la goutère.
:

poltron. Chez le Cagot la gouttière. Au sens de


CAGATORI; voy. Caf/adere. l'adage français « Les cordonniers sont
:

CAGOT, homme d'une caste réputée souvent les plus mal chaussés.» Deu peu
infâme. Cagoutet, ragoût in, cagoutot, ca- rouye e deu Cagot saube-t si potz. PR. B.
goutou, dim. Cagoutns, aug. —
Le mot Ca- De ( l'homme qui a les ) cheveux roux et
got ne vient pas. comme on l'a prétendu, du Cagot, sauve-toi si tu peux. « Entre
de caa Goth, chien de Goth. Il n'existe dans poil roux et méchanceté il y a de grands
l'idiorne béarnais que depuis le xvi* siè- rapports.» l. r. de lincy, Proc. Tour- —
cle on ne le rencontre point dans les tex-
;
sut coum u Cagot. Tordu (retors) comme
tes antérieurs à cette époque un seul; un Cagot. « Une longue persécution fait
acte de 1488 mentionne un personnage dévier le caractère, c'est ce qui a pu et
qui est appelé, tantôt ((Cagot». tantôt dû arriver aux Cagots.» c.
<( Gézitain. » Voir Congrès scientifique de Cagotaria : vov. Cagouterie.
France, xxxix® se.ssioii. Jusqu'à la fin du CAGOUTALH'E,fém.; CAGOUTA-
xv« siècle, les malheureux auxquels on a TYE, masc, race de Cagots, les Cagots:
donné le nom de Cagotz étaient toujours Aquere Cagoutalhe, gent de susjjectiou.mu.
appelés Crestiaas, C/irestiaas, Christiaas P. Ces Cagots, gens suspects. Saludat de
Il n'est donc pas possible d'admettre que tout cadu, Acceptai de Cagoutatye. IB. Sa-
le souvenir des Goths, envahisseurs de lué de tous et de chacun, excepté des Ca-
notre pays, souvenir qui ne s'était point gots.
conservé par un mot dans le langage po- CAGOUTERIE, Cagotarie, les Ca-
pulaire, s'y soit introduit, à partir de 1500 gots: B'hasaquin lagran Cagouterie. KiM.
seulement, pour désigner la caste que l'on P. Tu as là la grande réunion des Cagots.

aurait considérée depuis si longtemps — maison des Cagots GUsias, Espitaus


, :

comme tirant d'eux son origine. —


Cagotz e Cagotarias. F. H. Eglises, hôpitaux et
nou porteran mantous, botes ni armes.P.K. maisons de Cagots (ne doivent point payer
Les Cagots ne porteront manteaux, bottes de taille. » )
<i —
place des Cagots dans
,

ni armes. Cagot, nou eau te hanta D'ana un coin de l'église: Cagot, que te haran
debant l'autaa. rim. p. Cagot, il ne faut raiija A
la cagoterie. RIM. p. Cagot, (tu
pas te vanter d'aller devant l'autel. Voy. n'iras ni près de l'autel, ni à la sacristie),
Cagouterie —
Accusés de dégradation
. on te fera ranger dans le coin des Cagots.
physique et morale, les Cagots ne pou- C AGOUTIS, masc, nature, état, con-
vaient contracter des alliances en dehors dition de cagot.
de leur caste. Ils se mariaient entre eux, CAGUE BÈRMIS
- chie des vers ,


;

et chaque noce était le sujet de couplets l'individu qui lésine sordidement. En


satiriques, dont quelques-uns subsistent provençal « cago-prim. » C'est tout aussi
encore comme « dictons » A Bedous, lou
: menu « prim » que des vers, bèrmis. Les —
hou hiladge, Cagotz soun toutz ; Lou cagot habitants du village de Sarasons sont trai-
eji de Sarrance, La cagote de Bedous. D. B. tés de cague-bèrmis ; ce qui est expliqué
A Bedous, le bon village, tous sont Ca- dans D. B. de cette façon erronée « So- :

gots le Cagot est de Sarrance, la Cagote


;
briquet tiré de la thérapeutique locale ;

de Bedous. (Sarrance et Bedous sont au- usage très-fréquent des vermifuges »


jourd'hui deux communes distinctes.) Au CAGUE -DIABLES; \oj. Minye-
mépris qui ne cessait de les poursuivre, Sentz.
les Cagots répondaient avec l'accent d'une CAGUE-HABES; sobriquet des gens
sage et gaie philosophie: Encoère que Ca- de Pardics (Monein), où l'on mangerait,
gotz siam, Nou nous en dam; Toutz èm paraît-il, beaucoup de fèves, Jiabes.
hilhsdeupay Adam. HOORC. Bien que nous CAGUÈRE. flux de ventre, dévoio-
soyons Cagots, nous ne nous en donnons ment.
CAL CAL 141

CAGUILHE; voy. Cagalhete. de Maslac Que s'habèn hiyt calhade:


têtes
CAHURA-S, se vermouler: Tausii Trop de présure s'y habèn boutât, Que-us
cahitrat. c. M. Un taussin vermoulu. Voy. habè dat mau d'estoumac, La calhade! D.
Quera-s. — Port. « carunchar-se.» B. Les jeunes filles de Maslacq avaient
Cairiuir (corr. Curumi), curure: Xo fait du caillé; elles y avaient mis trop de
gitassen aquere terre ni aqued rairiiiir (cu- présure, il leur avait donné|mal d'estomac,
rumi). L. 0. Qu'ils ne jetassent point (dans le caillé!
leverger) celte terre ni cette curure (du CALHAU, Calhabet, calha-
caillou. —
canal du moulin). bot, dim. — Juc deu
calhau. F. Past. Jeu
CALAM, chalumeau: Siula deu calam. du caillou voy. Fousse-calhau.
; Le lit du —
v.,Past. Siffler jouer) du chalumeau. Gave de Pau est très-caillouteux on dit ;

CALAMAA, étui à plumes adapté à de quiconque « ne voit pas plus loin que
un encri'i" portatif. son nez » Nou troubarè pas calhaus au
:

CALAMET, petit encrier de poche. Gabe, D B. 11 ne trouverait pas des cail-


CALANQUE, état de langueur. — loux dans le Gave. rocher, quartier de — ,

Calanque d'esprit. IM. Faiblesse de l'es- roche: Lo calhau de Teberne. dict. Ro-
prit. cher, commune de Buzy. Darrè d'u ffran
CALANQUETA, n'avoir pas la moin- calhau que s'ère poustaf Loustau. F. lab.
dre énergie, «Jtro dans un état de lan- Derrière un grand quartier de roche s'é-
gueur. tait posté Loustau guettant l'ours).
CALE, Caler, falloir: Nou eau; no CALHAU ROÙSAT - , caillot - rosat,
cal, dans F. B., il ne faut pas ; cnlèj calèhe, espèce de poire. —
Notre calhau-rousat
il fallait; quoand calou parti quand ,
il fal- donne raison à Littré pour son étymologie
lut partir; caleré. carré (OrthezJ, il fau- de eaillot-rosat. »
'<

drait; on dit aussi calouré. CALHÈ, qui vend du caillé.


CALENDRETE, espèce d'alouette: CALHET même signif. que Calluule.
;

Qui nera lou uiessadgè? La caleitdrete ou CALHET, débitant de viande, agneau


l'esparbè? CH. p. Qui sera le messager? oujiorc frais. La commune de Bénéjac en
La petite alouette ou l'épervier? fournit plus que d'autres localités Lous :

CALEY. petit vase de fer-blanc où l'on calhetz de Benejac. D. B. On dit proverbia-


met une mèche et de l'huile pour servir lement Lusent coum u calhet. pour signi-
de lampe.
:

fier qu'on ne reluit pas de propreté. —


CALHA. cailler. (Oloron), viande de porc frais.
CALHABARI, charivari. CALHOUTJS, cailloutage.
CALHABÉ, qui est plein de cailloux, CALICI, Calicx,Calitz, calice : Pa-
qui est au milieu dos cailloux. — Sobri- tenes // califix. v. Ef/I. Patènes et calices.
quet des gens de la commune d'Espoey : Liura lo calitz e claus de la glisie. ARCH
Lous d'Espoey. D. B. Il y a dans
calhabè.'i 11 livra le calice et les clefs de l'église.
toute l'étendue de cette localité une grande Passe de mi aquest calic.r. H. S. (S'il se
quantité de pierres roulées, calhaus, par- peut), que ce calice passe loin demoi.ZJ^.s--
mi lesquelles il s'en trouve de fort gros- aryentat couin lou caliri de Bizanos. D. iî.
ses. Ces dépôts paraissent avoir été for- Désargenté comme le calice de Bizanos
més, après la période glaciaire, par les Il était du métal le plus commun, et d'or-

grands cours d'eau sortant des vallées de dinaire fort mal argenté. Le proverbe s'ap-
la chaîne pyrénéenne, et qui sillonnaient plique à l'individu dont la situation finan-
alors les plaines inférieures. cière n'est rien moins que brillante.
CALHABÉRfi, fém.. tas de cailloux. CALIQUE mémo ; signif. que Caca -

— quartiers de roches. Une montagne,


,
lique.
comrmme d'Arudy, porte le nom de Ca- CALITRE, lVin.:CALITRÈ, masc,
Ihabtre. PICT. canaille, tas de canaille, de vauriens.
CALHADE, fém CALHET, masc,
; CAL L AT, cailleteau Beroy callat : !

caillé, lait caillé. Le pasteur d'Aspe ou Joli cailleteau ! Comme on dit en fr.. en
d'Ossau qui en débite, crie Croumba ca- : parlant de quelqu'un « Le beau merle » !

Ihet! Qui boii calhnde ! Achetez du caillé! ou «Joli moineau! »


Qui veut du caillé? Minj/a calhade,— CALLE, caille : Oun a lou nid la ealle,
manger du caillé, faire une chose agréa- Oun ha nid f CH. p. Où a le nid la
lou
ble, avoir un doux plaisir: Qu'ey m'inyn caille, où a-t-elle le nid ?
calhade quede-t touca lous bras. mes. C'est CALLINHOU, ligneul, fil cire et
manger du caillé (c'est un doux plaisir) poissé des cordonniers.
que de te toucher les bras. Ln^ hilhou- CALLIURE ; voy. CapUure.
142 C'A M CAM
Caloni, amende à laquelle était con- thez], jarretière : Ha la camaUgue. pe. b.
damné celui qui avait témérairement en- Faire la jarretière « donner le croc-en-
gagé un procès, bay. Voy. Coloni— jambe » —
renverser les desseins de
;

CALOU, Caloo, Calor, chaleur. — quelqu'un.


;


Catal. « camalliga, lliga-
CaJouretfi. dim. Cnlourasse. aug. Ha las — cama. »
caloua, las calouretes, faire les chaleurs, les Camalon, espèce de toile Dus da- :

douces chaleurs: chauffer le lit; expres- hantaus de camalon briolet. arch.


l'un
sion de la plus tendre intimité.
^

Deux tabliers, l'un de toile violette. —


CALOUMNIATOU, Calomniatoo, Esp. « camanonca », toile pour les dou-
Los caloriimaloos seran puivfz. F. N. Les ca- blures d'habits.
lomniateurs seront punis. CAMARLÈ, qui a les jambeslongues,
CALOUNGE, Calonge, chanoine : minces Moussu, gran caniarlè, magras...
:

L'abesque, calonges e lyrehenders d'Oloron. P. Monsieur, aux longues jambes, d'une


ARCH. L'évêque, les chanoines et prében- excessive maigreur. .

diers d'Oloron. Canomuje, Canonge. plus CAMAIJ, bâton ou petite barre de fer
conformes à Tétymologie latine, sont tout que l'on passe entre les tendons et les os
aussi usités. aux jambes de derrière d'un animal pour
CALOUNGIE, CANOUNGIE, le suspendre, lorsqu'on veut le dépecer
Calougie, Canongie, «chanoinie », ca- CAMBALHOU ,
jambon : Lous tros
nonicat, fonction de clianoine Calongies : de canihaUiou c la j/ourefarcide. N. past.
seran renplkles de persanes deii pays. P. R. Les morceaux de jambon et la poule far-
Les fo-nctions de chanoines seront rem- cie.
plies par (seront données à) des personnes CAMBE, chanvre: Per cargue de camhe.
du pays. Las canongies deu capital de Pau. un sol rnorlaa P. n. (Droit d'entrée) pour
Les « chanoinies » du chapitre de Pau. charge de chanvre, un sou de Morlaas.
En 1551, Jacques de Foix. évêque de Les- CÀMBI, masc. sing.; CAMBIES,
car, avait érigé Téglise Saint-Martin de fém.plur., troc,échange. Ca m t inchangé — :

Pau en collégiale, desservie par un abbé Cainbi de reyaus. p. R. Change de mon-


ayant rang d'évêque, assisté de chanoines. naies espagnoles.
"CALidURADE chaleur du jour: . CAMBI A Cambiar. changer : Cam-
Afende l'escurade Meylèii que de sourtïdab bia de serbidou. desp. Changer de servi-
la gran calourade dak. Attendre l'obscu- teurs. —troquer, échanger.— , changer
,

monnaies. prov. Ha coum las brouxes


rité(de la nuit) plutôt que de sortir par les
la grande chaleur '^àu. ]o\iv) Eternel jete- .
, d'Arbus, Qui cambien de camise lou dilhus.
m ta calourade. desï. Eternel, jette sur moi Faire comme les sorcières d'Arbus, qui
quelqu'un de tes rayons. bouffée de — , changent de chemise le lundi. Agir con-
chaleur. tre l'usage commun. Los juraiz se cambia-
CALOY, bellâtre. ran de dus en dus ans. P. R. Les jurats se-
Cals, bélier : i molto e cals ; dans le
i ront changés de deux en deux ans.
même teste, i moton e i cals, arcpi. (Re- C.\MBIADOU, changeant. échan- — ,

devance d') un mouton et d'un bélier. giste. — changeur. ,

D.-c. « calnerius. » CAMBIAMENT changement Lou , :

GAMADE, enjambée. — ,
gambade : cambinment de sas amous. DE.SP. Le chan-
Haran saufze camadas. PS. Ils feront des gement de ses amours.
sauts et gambades. — , trajet : Loungue Cambre ; voy. Crampe.
camade, long trajet. Haue camade. Faire CAME, jambe. Camete, camote, dim. —
une démarche. Camasse, aug. —
Plegafz la came. Pliez
CAMALÉS employé dans cette lo-
; la jambe; usité dans le canton de Salies
cution Arrecoumanda-s a Nousie-Dnme
: pour signifier Asseyez-vous. Hoeye a
: —
de Camalès. PR. B. Se recommander à No- tire-cames. Fuir à « tii-e-jambes », à tou-
tre-Dame de « Camalès. » Se sauver, s'en- tes jambes. Ha
cametes. Faire petites jam-
fuir, confier son salut à ses jambes, cames. bes. Se dit de l'enfant qui commence à
CAMALHÈGUE, relevailles. — marcher. 3fey granet, quoand cametes hase.
Lheha. lever. Esp. «cama», lit, couche. NAV. Un
tout petit peu plus grand, quand
CAMALIGA, mettre la jarretière : (l'enfant) commençait à marcher. Les —
Quoand l'iiayat:: pregade jjlaa camali- E enfants chantent, à la fin de leurs jeux :

gade. H. Quand vous l'aurez priée (la fian- Qui s'en bail tourna, came de pinsaa ?
cée) et que vous lui aurez bien mis la jar- Nou p)as you, came de berdou. Qui veut
retière. se retirer, jambe de pinson ? Pas moi,
CAMALIGUE, CAMELIGUE Or- jambe de verdier. — Qu'ha came dinqu'au
ca;\[ r\y[ urî

i/ouUi, PR. B. Il a de la jambe jusqu'au GAMINAYRE, qui chemine, mar-


genou. Se dit de quelqu'un dont on exa- cheur : Gran caminai/re, hon marcheur.
gère les qualités, mais qui n'a rien déplus Lou.-<camiiiayres. les agents voyers. , les

que les autres. —
Las cames deu cloquer. ouvriers, les employés, les agents des che-
ART. Les jambes du cloclier les pieds ; mins de for.
du clocher un clooher élevé sur deux
; GAMISE, chemise. — CamiseU, cami-
pieds. Came d'arble. bay. Jambe d'arbre ;
xùte, dira. — Mete en camise. Mettre en che-
un pied d'arbre. —
Came de padère, queue mise, ne laissera quelqu'un que sa chemi-
de poêle: Una padere camepodade. arch. se Son estatz rauhatz e metutz en camises.
:

Une poêle queue coupée. Ai-nes de came. ARCH. (Les gens de Béarn qui sont allés
K. Armure de jambe, jambards. Dans à la guerre en Navarre) ont été pillés; on ne
ce même texte, came e coeixc, sans être leur a laissé que la chemise. 1512. Amicx/i
précédés du mot ornés, signifient jam- coum ptt e camise PROV..\mis comme peau
ijard<. f'uls-ar 1-;. et chemise. Unis de la plus étroite amitié.
CAME-CO"QPET, qui a les jambes Quauqu'arré hee y-ha,Quoand la camise au
aripie-'^. eu .s'esta PR. B. Pour que la chemise se colle
.

CAME-CRUDE. (qui mange la) jambe quelque part, il faut bien qu'il soit resté là
crue : un croquemitaine. delà colle... « Sans le c, la chemise ne
CAME-LOUNG (long de jambe): l'in- serait breneuse. » le gai, Petite Encycl.
dividu qu'on ajipelle en fr. «un échalas. de.<i prorerhes.
CAME-TORT, boiteux. GAMISOLE, sorte de vêtement, sar-
CAMÉU, chameau Camèus corredors. : rau, espèce de blouse longue, large, que
n. s. Chameaux coureurs, dromadaires. portaient les gens delà campagne. Il y en
CAMIAU, chenet, n. past. avait de bleues et de blanches: on mettait
CAMII, Gamin, chemin. Carninot. — celles-ci le dimanche particulièrement; on
dim. Ciim'ias, 'ainina-t. aug. Camiinau — n'en voit presque plus aujourd'hui.» f. r.
(chemin neuf^\ grande route. Les grandes CAMMARTÈYT, GAMMAR-
routes actuelles du Béarn furent ouvertes, TÈYCH, petit poisson, espèce dn cha-
au siècle dernier, par l'intendant d'Etigny. bot: on l'appelle aussi marfèyt.Qneae min-
Depuis cette époque, chacune d'elles porte ce, tête grosse; il a la forme d'un marteau.
le nom de camïl-nau. Anciennement il y — Cap. tète; martèt, marteau.
avait trescamiis hisrondaus, trois chemins GAMOÈSE, espèce depomme, calville.
vicomtaux. pict. C'étaient les trois srrauds — camuesa.
Esj). « »
chemins qui allaient de Sault-de-Navail- GAMOT, jambonneau.
les à Osserain de Luc-Armau à Somport
; CAMOU, terrain fertile voisin du Gave.
(Aspe) de Saint-Pé (H.-Pyr.) à Biusail-
;
" Ou voit rarement des campagnes qui
let (Ossau). Camii Romiu, lo camhi Sent- montrent plus de fécondité que les bords
Jacme. iB. Le chemin des pèlerins, ro- du gave d'Oloron, surtout dans certaines
mïus. le chemin de Saint Jacques-de-Com- parties voisines de la rivière et qu'on ap-
postelle Camus deu
reij. Camiis deu se- pelle camous; les eaux ont déposé sur ce
iihor, chemins du seigneur
chemins du roi, ;
terrain, d'une origine plus récente, une es-
les gr.inds chemins. Camii silièe. dict. pèce de vase, contenant beaucoup de sub-
Le chemin qui conduisait de Tarbes (H.- stance calcaire, propre sans doute à favo-
Pyr.) à Salies. Lo camii Morlaes. iB. Tout riser la végétation.» palassou, Mém.pour
chemin conduisant à Morlaas. et particu- .<ien-ir à l'Hist.nut. desPyr., pag. 82.

lièrement celui de Nay à Morlaas. Camii GAMP, champ Camp de hlat, champ :

de la poudge, camii de la serre. iB. Che- de blé . Lo camp. ha barrai. BAR .lia clos
. .

min de la hauteur; tout chemin qui suit le champ. —


lieu de combat ,Salhi au :

les haiteurs. Camii reau. codt. s. Chemin camp. H. s. (David) s'élança vers le lieu
royal. Camii de lu garhe ou de las cam- du combat. Çmc armais entrin en lo camp
panhes. IB. Chemin de la moisson ou des entramps.F. B. Que (les deux adversaires)
campagnes: chemin pour l'exploitation ru- armés entrent ensemble dans le champ
rale. Voy. Clarguês, Pountagués. Camii — clos.Woy .Batalhè, 2. terme de blason — , :

de las brou.res. Dicr. Chemin des sorciè- Lo cam ère partit de negreet de rotge. H. A.
res (comm.d'.\sson). Camii de Sent- Jaques. Le champ était mi-parti noir et rouge.
Chimi.n de Saint-Jacques la Voie lactée. Gamp, arm^^e Qaoand un gran camp :

— Se dit aussi en fr.


;

viareper 7necombate.rs. Quand une grande


GAMINA, Gaminar, cheminer, mar- armée viendrait pour combattre contre
cher: Aquet qui Camille dret. rs. Celui qui moi
marche droit (qui marche dans In droi- GAMPÀNAA ( Baretous ), Gampa-
ture} .
144 CÀN CAX
nari, clocher Au campanari delà glisie
: CANABËRE, CANEBÈRE ( Or-
de Pontac. art. Au clocher de l'église de thez, Bay.), fém., roseau loungues ca-: De
Pontacq nabères Sejumpen autalèu dab lurshoelhes
CAMPANE, cloche Au toc de lor: leujères. nav. De longs roseaux se balan-
campana. (Réunis) au son de leur clo-
s. B. cent aussitôt avec leurs feuilles légères.
che. —sonnaille: Sa bietz oiilhes e moutous
, Canaberou, masc; canaberote, fém., dim.

Dab la gran campane. viGN. Venez, brebis En yentz qu'en canabères, Nou-s hè pas
et moutons, avec la grande sonnaille. bèyt hida. GAR. En gens (pas plus) qu'en
CAMPANÈ, sonneur, celui qui sonne roseaux, il ne fait pas beau se fier (se fier
les cloches. à certaines gens n'est pas plus sûr que de
CAMPANÈ, Campaner, clocher. s'appuyer sur des roseaux). On appelle —
CAMPANÈ, Campaner,masc., cham- canabère une personne longue et mince. En
brière, ustensile de ménage. fr. «une perche.» —
Coo de canabère.Cœur
CAMPANETE, jacinthe. de roseau. Voy. Cao.
CAMPANEYA, sonner la cloche. CANALHÈ, CANALHIS, masc, la
CAMPANHE, campagne. — ,1a plaine, canaille. — Lou canalhè, la marmaille.
par opposition à la montagne D'assobe : CANARIË (Monein), oiseleur.
la mountanhe qu'ey arribatlou temps; C'ait CANAU, masc. etfém., canal. — Cana-
quita la campanhe... F. lab. Le temps est lot,dim. — Assi langueix l'agriculture Faute
arrivé de conduire les troupeaux à la mon- d'u praube canalot. v. bat. Ici languit l'a-
tPvgne; il faut quitter la plaine. Camii de griculture, faute d'un pauvre petit canal
las garbes ou de las campanhes. coût. s. Las cunaus de las maas. PS. Le fond des
Chenriin des gerbes ou des champs (chemin mers.
pour les travaux des champs). Canau, coulisse Las canaus on coren
:

CAMPAROLE, CAMPEROLE, aga- lasferedures. R. Les coulisses où courent


ric comestible, a. maniîscau. Agarkus edu- (glissent) les pièces de fer (d'une machine
lis ou campesfris. de guerre).
CAMPAROU, agaric couleuvre aga- ; CANAULE, CANOULE, collier de
procerus ou colubrinus.
riciis bois que l'on met aux bœufs, aux vaches,
CAMPAROULÈS, sobriquet donné et auquel est suspendue une sonnaille.
aux gens du village d"Aurions. CANAULÉ, CANAUL.OU, qui fait
CAMPÈSTRE, champêtre.— ylwcam- des canaules .he?, bergers de Belesten ex-
campagne A la hïle, au campès-
pèstre, à la : cellent dans ce genre de travail; de là le
tre,Quoaiul es baylet serbeix fidèlement. sobriquet Canaulous de Belesten. D. b.
SENT. A la ville, à la campagne, quand tu CANAULOU (Ossau), pièce recourbée
es valet, sers fidèlement. Campjestre, — sous laquelle on passe la laine au haut
terre vague: Los camps... lornïn campestre de la quenouille.
e herm commu. arch. o. Que les champs Canceller, chancelier -.x-scutza Mos-
(après avoir été cultivés pendant un temps sen la cajiceller AKcn o Dix écus à Mgr le
. . .

déterminé) redeviennent terres vagues et chancelier.


pacages communs. CANCÈT, CANCÈYT, ridelle. Lous
CAMPET, campéche: Carque de cam- cancètz, les deux côtés d'un char.
pet. p. R. Charge de campéche. CANCILHOUS, masc, les baguettes
Campir; voy. Acamjnr. qui forment les ridelles.
CAMPIT, CAMPICH, enfant trouvé CANDALB : La sère, la bride, lous
(dans les champs), bâtard Dab u cam- : espérons! Caiulale qu'ey mourt, courreni-y
pich laquay bère Basque qu'arribe. F .Past. toutz! PR.B.La selle, la bride, les éperons!
Avec un bâtard laquais arrive une Bas- Candale estmort^ courons-y tous (courons
quaise. —
LITTRÉ, Dict. : a Champi; mot à son enterrement). —
Ce Candale, pour
du Poitou, de l'Angoumois, de laSaintonge l'enterrement duquel on s'apprête à partir
et du Berry. » —
Il faut ajouter qu'il est avec joie, en chantant, n'est autre, proba-
aussi du Béarn. blement, que le « Candelas » catalan « A :

CAMUSADE, farce, vilain tour joué qui enterran? A Candelas. » Qui enterre-
à quelqu'un La-t lien plaa bère lacamu-
: t-on ? Candelas. iîer. des l. rom., janvier
sade. F. Pa-^t. On te la fit bien belle, la 1874. C'est une allusion au conte si connu
farce (on te joua un bien vilain tour). de l'enterrement du chasseur par le gibier.
CAN; voy. Caa, 1. En Catalogne on appelle ce chasseur
,

Cana, mesure de liquide Una cana : de « Candelas », du nom d'un célèbre bandit.
bi'i. H. s. Un barillet de vin. D. - — c. CANDAROL.E; voy. Cantarole.
« canna », 4. —
Dans littré, « chane », CANDAU, pente,, versant, côté d'une
au mot « canette ». 2.
CAN CAN 145

montagne, d'un coteau Tôt dret lo can-


: mes poussent: Ausèt p)rés quoand cane-
dau e ayguebeea. arch. o. (Suivant) tout rabe. Oiseau pris quand les plumes lui
droit la pente, le versant. poussaient. Voy. Canet, 1. —, atteindre
CANDE ; voy. Gnnde. l'âge de puberté. —
Dans le Dict., à la
CANDEJA, faire raffermir près du feu suite des Œuvres de Goudelin, « canela »
les bords, caiit~. du fromage se dit du blé lorsqu'il se forme en tuyau.
CANDELAYRE, fabricant de chan- CANERA, bobiner; voy. Canet, 2.
delles. CANERÉ, métier pour dévider le fil
CANDELE, chandelle Candeles de : sur les canetz.
f<eu,chandelles de suif. —
Candelete,cande- CANET, CANEYT
(Or thez), tuyau,
lote, dim. Candelasse, aug. —
Jrete a la bout creux de la plume des oiseaux: Plumes
c.andele, mettre aux enchères. A l'estinct de de caneijt tirades de las alas dous aucatz.
la candele. P. n. (.\djudication) à l'extinc- LETTR. ORTH. Tuyaux de plume (pour
tion des feux. Par/a freu soos e brusla can- écrire) tirés des ailes des oies. Nou ban
dele per très Hures. PRov. Payer trois sous pas u canet de seys au soo. P. Ne vaut pas
et brûler de la chandelle pour trois livres. un tuyau de plume de six au sou. Une
Ardent pour jouir, chiche pour payer. chose dont on ne fait aucun cas.
GANDELË, Gandeler, chandelier: CANET, masc, canette, espèce de bo-
Torches nègres... en lors candelers. il. A. bine, morceau de petit roseau chargé de
Des torches noires aux chandeliers. fil, qui se met dans la navette.

CANDELÈRE, CANDELÈ, Chan- CANET, chalumeau Au sou d'u : loiuuj

deleur : Candelère, Quarante


Sourelh de canet L'han hèytla sérénade. ^oisl.Xm. son
dies l'eus a la tutère. PROV. Soleil de la d'un long chalumeau, on lui afait(donné)
Chandeleur, l'ours (reste) quarante jours la sérénade.
dans la caverne. S'il fait beau le jour de CANETE,fém., tuyau de fontaine.
la Chandeleur, l'hiver dure encore qua- Canete, canette, vase ayant un bec :

rante jours. Iloey heure, Doumaa Candelè. Dues pintes e m


canetes, las dues d'estanh
Aujourd'hui février, demain la Chande- e la une de coyre. akch. Deux pintes et
leur ( 2 février ) trois canettes, (dont) les deux détain et
CANDELOU, petit cierge Tiene lou : l'une de cuivre,
candelou, Tantra a la glori deu Senhou. CANEYA, Caneyar, mesurer à la
PK, B. Tenir le petit cierge, pour entrer canne : feyt caneyar las muralhes deu.
^4
dans la gloire du Seigneur. Ùandelous de jardin, arch. 11 a fait mesurer les mu-
cristau. H. pell. Les petits cierges de cris- railles du jardin. —
faire d'habitude, cou-
,

tal ;les glaçons qui pendent des toits. ramment, comme qui mesure Tele de Ui :

CANDELOU, Candeloo, Candelor, nou s'en y caneya fine luuny temps après. BOR.
Chandeleur: Lafeste de la Candeloo. art. Delà toile de lin, il ne s'en fit que long-
La fête de la Chandeleur. A la Candelor temps après. De bous boussiis aquiu non
2)rosmar vient. ARcn. A la Chandeleur pro- s'y can^je. F. Egl. Là il ne se fait point
chainement venant. Vov. Candelère. de bons morceaux, ( là il n'y a point de
CANDI A, CANDIE; même signif. bonne cuisine ).

que Gande. Caneyament, mesurage à la canne :

CANDILH, masc, lampe de fer-blanc, Lo caneyament de las muralhes. ARcn. Le


à crochet, pour être suspendue. — Esp, mesurage des murailles.
« candil. » CANFRE, Camfore, camphre : Cam-
Cane. Cana, canne, ancienne mesure fore u .nn.francx la libre. R. Camphre à
de longueur (huit empans 1 mètre 85Gj ; : quatre francs la livre.
Qui fausse mesure, liure, cana...
tliiera CANGRÈNE, gangrène. terme in- — ,

daraau Senhor VI soos morlaas. F. B. Qui jurieux, mauvais drôle, garnement llilhs :

tiendra fausses mesures, livre, canne... de quaiupie diable! Cangrènes ! lktï.


payera au seigneur six sous morlaas. C/ne ORTii. Fils de (juelque diable Garnements! !

cane de drap. r. Une « canne » de drap. CANHADE, troupe de chiens; les


CANE, étroit conduit par où passe l'eau chiens.
qui fait mouvoir le rouet d'un moulin. — CANHÈ, chenil. — , lieu mal tenu, lo-
venelle, (,'nre-canè, vidangeur. gement sale.
CANE DEU COT, canal de la respi- CANHOUTA, >-hicunor.
ration, trachée-artère. D'où le verbe fsca «a, CANHOUTADE, i)ortée de la chienne.
égorger. — , une famille nombreuse, en mauvaise
CANERA, s'emplumer; se dit de l'oi- part.
seau qui fait ses plumes, sur qui les plu- CANHOUTÈ, se dit, par plaisanterie,
11
146 CAN CAG
du père d'une nombreuse « géniture. » Qui cante Pèdehidau. prov. Ce n'est pas
CANIQUE, boule, bille. ainsi que chante Pierre de Bidau. Au sens
Canohère, embrasure pour tirer le ca- de On ne l'entend pas ainsi on est d'un
:

non : inrj holoart ah.


arqueres e cano-
. . autre avis. — En provençal, ;

« Li Carme
heres. bar. Un boulevard (au château de canton pas com lis Agustin. » mistral,
Coarraze) avec archiéres et embrasures. Dict. Les Carmes ne chantent pas comme
MONTLUC, Mém., I. 289, « canonnière. » les Augustins.
Canonade, poudre à canon Salpêtre, : CANTADGE, chant d'ensemble:
lanonade Iilanque.K. Salpêtre, poudre à ca- chants d'église Lous canten a la gUyse a
:

non blanche. l'hore deu cantadge. F. Egl. Ils les chan-


Canongue, canonique Lodret canon- : tent (les Psaumes) à l'église à l'heure du
gue e civil, arch. pp. Le droit canonique chant. Cantadges deus ruortz. ib. Chants
et civil. des morts.
CANOU, Canoo, canon : Engenhs e CANTADOU, GANTA YRE, chan-
ranoos. R. Engins (de guerre) et canons. teur: Lou
rey deus cantadous. nav. (Je-
Lus pohres ans canoos quifen mesthier. ib.
Les poudres qui sont nécessaires pour les
liote), le roi des chanteurs. qui fait des
chants, des compositions en vers : Lous
— ,

canons. cantayres de bile. ID. Les chanteurs cita-


CANOUNÈ, Canoner, canonnier : dius ( Hourcastremé, Mesplès, Bitauljé,
Lit^in canoners que no-n troberatz de
los Fondeville). —
Cantadoure a Sent-Yan, a
ho» sino a Barsalone. R. Les canonniers Sent-Haust plourassère. SKi. (La cigale)
disent que vous n'en trouverez de bon chanteuse à la Saint-Jean, pleureuse à la
(ne trouverez de bon mercure) qu'à Bar- Saint-Faustin.
celone. CANTAROLE, CANDAROLE(Ba-
CANOUNGE, Canonge; vov. Ca- retous), sing. fém., chants répétés. —
loiuii/fi, L'alonge. chants qui déplaisent.
CANOUNGIE, CanoDgie; même oi- CANTASSÈ, qui ne fait que chanter,
gnit', que Cahju nqie Calouqie.
, qui incommode par ses chants.
CANSOAYRE, CANSOÈ ; voy. Can- GANTASSE YA, trop chanter, mal
fSOUIi<ll//-C. chanter.
CANSOU, Cansoo. chanson Las cau- : CANTE, chant, chanson : Atau fini sa
sons deNavarrot. Les chansons de Navar- caute Lou malhurous pastou. desp. Ainsi
rot. Cansoete, cansounete, dim.
Cantatz mie cansoo nahera
, hymne

A
— : finit sa chanson le pasteur malheureux.
Las cantes d'Ossau. Les chants d'Ossau.
Diu inelo-
diosamen. PS. Chantez un nouvel hymne à Lou pays de las cantes; c'est ainsi que les
Dieu mélodieusement. Ha-s cansoù de..., habitants des Landes désignent le pays
se faire chanson de..., se rire, se moquer:
L'enemic no a nada rasoo De-s hau de mi
de Béarn, le pays des chansons. F. R, —
cantique Cantatza Diu nahera canta. Vr^.
:

cansoo. IB. L'ennemi n'a aucune raison de Chantez à Dieu un nouveau cantique.
se rire de moi. Dans le texte latin :« Non CANTÈ, cuin. Yov. Caittou.
gaudebit inimicus meus super me. » CANTÈRE, CANTÉYRE, (Bay.),
CANSOUNAYRE, CANSOAYRE, petite allée, sentier, au bord d'un cham[).
CANSOÈ, chansonnier Loa ean^oè d'O- : dun fossé.
loiiriiuPKY. (Navarrotj, le chansonnier
. GANTEREYA; même signif. que
d'Oh.ron. Cmifasseya.
GANT, chant Saheiz Cfuavqiie cant de
: GANTERIE; chants d'ensemble:
jiasfoiis? CAV. Savez-vous quelque chaut hausses las eanferies. quoand canten ha-
. .

do pusteurs ? saas que canten las garies. ¥.Egl. Faux


CANT. champ (et mieux, chant, comme (sont) les chants où chantent les poules
Littni le demande avec raison), côté, bord: quand les coqs chantent.
Fausa ne teule de cant. Poser une tuile CANTEROL.E ; voy. Cantar oh.
de champ. Dus hassins ah los cantz dan- Cantet, cantique Escrisco Moysen un
:

rat:-. ARCH. Deux bassins aux bords do- cantef. u. s. Moïse écrivit un cantique.
rés, lo erija de la Jiosse au hèt cant. Ps. CANTET, chanteau cantet de jiaa. : U
J'étais déjà tout au bord de la fosse. De Un morceau de pain. —
Cunturet, un petit
cantz, par côté chanteau.
GANTA, Cantar, chanter C'antem : CANTE YA, chantonner.
Nadaa. pr. b. Chantons Noël. Cantahen CANTEYS, chants d'ensemble, F.
aqueste cansoon. H. s. (Les jeunes filles) Egl.; se prend d'ordinaire en mauvaise
chantaient cette chanson. È'ey pas atau ! part.
CAP CAP 147

CANTILiHAT, masc, chanlatte, tre Cum tôt màrltsie e deyeesser cap e se-
:

terme de couvreur; chevron posé de même nhor de ssa molher. ARCU. Comme tout mari
sens que les lattes et qui soutient les der- est et doit être maître et seigneur de sa
nières tuiles. femme. —
chef, point, article: Serantengutz
,

CANTIQUE, Cantic,
cantique: los notaris... cscrïber los caps e puntz prln-
Lo cantiq nitptùil de Jesus-Chnst e de sn c'ipaus delasaUeyations. s. J. Les notaires
Gleijsa. PS. a. Le cantique nuptial de Jé- seront tenus d'écrire les chefs, les points
sus-Christ et de son Eglise. ])rincipaux des allégations. prélève-— ,

CANTOU, Canton, Cantoo, canton. ment Lo cap s'entend de dotze dinèes un


:

— coin Bant'n- unes letrine>> a l'un canton


: dhièe. IB. Le prélèvement s'entend de douze

,

de l'ostcm. art. Construire des latrines à deniers un denier. Cap suit ou précède
lun des coins de la maison. Dus cantoon la négation pour la renforcer Nou-n y-ha :

de peyre de tulh. arch. Deux angles ( de cap, il n'y en a pas du tout Cap nou-n
maison) do pierre de taille. —
coin de rue
Fei' ioutz Ions quoairehourqs e canfous de
, : habou, il n'en eut rien (pas le plus petit
bout). Sens caj) de paa, sans le moindre
Lesca. F. Eijl. Par tous les carrefours et morceau de pain, sans pain.
coins de rue de Lescar. CAP, préposition, vers: Cap la maysou
CANTOURLE YA ; même signif que . d'u hoo u saye s'abkibe. LAC. Vers la mai-
Cantasseya son d'un fou un sage se dirigeait. — Voy.
CAP, CAT, masc, tête. — Cahoulot, Decap.
cnhoulou, dim. — C<ip baix, tête baissée. Capa même signif. que Caba,
;
1.

Capensus, haut la tête. Lu hanitat que-us CAPADGE, CÂPATYE, usité dans


houleyuetou cat. PUY. La vanité leur tourne cette Nozc poude tira capadge
locution :

la tète.Loucap que-u hume coum u toup'ii de de..., ne pouvoir rien tirer de..., ne pouvoir

casfanhes. vr. b. La tête lui fume comme venir à bout de... —


Dans cette locution,
un pot de châtaignes (où l'on fait bouillir le mot capadge ou capatye rappelle-t-il la
des châtaignes). Un évaporé. De cap a pèe. « capitation, impôt personnel établi par
De pied en cap. Cap de baque, tête de va- les empereurs romains et que Louis XIV
che insulte. Cap de coucure (voy. Cou-
;
rétablit » ? Nous ne le pensons pas. Ca-
ciu-e), tète légère, tète vide. Cap de cour- padge se rapporte plutôt à « chavaigne,
bas, tête de corbeau un individu de mau- chevaigne sorte de corvée ou de rede-
,


;

vaise mine. Cap de cuye, tète de citrouille, vance d argent pour cette corvée. v oy.

un chauve, une grosse tète d'imbécile. D.-r. « capatgium, capagium, capitagium.»


Ca}) d'Espunlioil, tète d'Espagnol, têle de CAP ANE; voy. Cabane.
mulet. Cap de marron, tète de bélier un ; CAPAYROU, CAPIROU(bas-lat.,
bourru, un grossier, toujours prêt à frap- capiro), Capayron,chaperon Zo.^ j«- :

per. Cap de mesture (voy. Jlesture), grosse rafv...haheran capatrons dejin drap rouge.
lète, tête commune. Cap de toupii, tête de V. II. Les jurats auront des chaperons de
pot une vilaine tête.
;

Cap-bai.r, un fin drap rouge. Etz capirous que baxen.
homme en dessous, un sournois. Cap-h'i- D. B. Les chaperons descendent. Se disait
rat, tête à l'envers, un éccrvelé. Cap-hon- autrefois des officiers municipaux allant
haroc, tête creuse un ignorant. Cap-Jiens.
;
du haut de Sain te-.Marie vers Oloron. —
un houmie en dedans, personne dissimu- Afantes nègres e cajiayrons de gros drap per
lée. CajJ-hore, tète-hovs, physionomie ou- aquegs quiyran après lo dol. H. A. Des man-
verte. Cap-pelat, un chauve. bout: Au — , teaux noirs et des chaperons de gros drap
pour ceux qui suivront le deuil.
cap deus dinh, au bout des doigts. Zoit caj)
deu ponnt. Le bout du pont. « Notic- — CAPBAT, Gapbaig; voy. Cahbat,
Dame était une église de dévotion dé- Cabbag
diée à la Sainte-Vierge, laquelle étoit au CAP-BAXA, baisser la tête, en signe
bout du pont du Gave, en allant vers Ju- de honte, <le déshonneur Lou Bearnes :

ranson, à laquelle les femmes en travail qu 'ey praube, mes nou cap-baxe. Xov. Bear-
avoient accoustumé de se vouer, et, en leur nes.
travail, la réclamer, dont elles étoient sou- CAP-BIRA, renverser, mettre le haut
verainement assistées et délivrées heureu- on bas. —
tourner la tête: Paraules qui-ni
-,

sement. » On sait que, dans les douleurs cap-biren. Paroles qui me tournent la tête.
de l'enfantement, Jeanne d'Albret, mère Capbolt, chevet d'église ? Capbolt :

d'Henri IV, chanta « ce motet en langue de gliesui de Cera. ARCll., E, 308, f" 5. Le
biarnoise » Nostre-Bonedeu cap deu pont...
: chevet de l'église de Gère (H.-Pyr.).
Notre-Dame du bout du pont... Au cap de D.-c.« caputvoltum; idem, ut opiner, quod
très dieu. Au bout de trois jours. maî- — , supra caputium, 2.» De « caputium, 2 », il
148 CAP CAP
y a renvoi à « capitium, 2; pars sedis sa- tions) de fonds de terre et de qualité de
f-rje quaj vulgo Presbyterium dicitur. » — personne, celui qui se défend doit être
Dans Luchaire, Recueil de textes, etc. ^-ç. 143, jugé en son vie.
<( capbolt », espèce de redevance. — D.-c. CAP-D'HOSTAU, chef de maison:
nous semble plus près de l'exactitude que Prestar lo jurament de fdélitât a totz e
M. Luchaire. chascuns caps-d'ostaus. arch. Prêter le ser-
Gap-Casau, maison, propriété princi- ment de fidéhté aux chefs de maison, à
pale maison et propriété où se tenait le
;
tous et à chacun.
chef de famille, et qui, dans les succes- Gapdulh, chef-lieu: B'tele, capdulh
sions, appartenait à laîné des enfants. Un d'Oxsau. Bielle, chef-lieu (autrefois) de la
so, cletz diers, en descarc deu cap-casau e vallée d'Ossau,
heretadge. arch. Un sou, dix deniers, en CAPE, fém., CAPÈT, masc, cape,
décharge de (pour exonérer) la maison manteau à capuchon d'étoffe très-epaisse
principale et le fonds (y attenant). Voy.Zor, de laine blanche ou brune, dont se cou-
CAP-COHOU voy, Cohou.
: vrent les pasteurs de nos montagnes Ni :

CAP-COUR DOIT, grosse aiguille, per hèt ni per lèd, Nou U.xes la cape ni lou
passe-lacet. brespè. PROV. Ni par beau ni par laid
Cap-Crimalh, chef de maison dans ; (temps), ne laisse la cape ni le goûter.
le principe, celui en la main duquel on a « Et par pluie ec par bel doit l'emporter
mis la crémaillère, lo crimalh, en signe de sa chape.» L. r. de lincy, Prov. Quand —
])rise de possession de la maison et des la lue camhie en hèt. Très dies après pren
dépendances. —
Voy. Crimalh. lou captt. PR. H. Quand la lune change en
Gapdal ; même signif. que Capdau. beau (par un beau temps), trois jours après
CAP-D"AN, bout de Tan. Las hau- — prends la cape (il pleut). —
Dans Rabe-
iwus de cap-d'an. Les honneurs du bout de lais, Pant., cappe de Biart »; Margue-
((

l'an service pour un défunt, un an après rite de Valois, Hept., prologue, « bonnes
;

son décès. —
Lou cap de dus ans se dit cappes de Bearn.» —
chape: Bâte la cape
,

pour le service funèbre célébré au bout de de i'abesque. prov. Battre la chape de l"é-
deux ans. vèque. Prendre une peine inutile faire de

;

Cap-d'arrec , dans c. m, source de vains efforts. En fr. « Se battre de la


cours d'eau, cours d'eau près de la source. chape à 1 évêque » se disputer à qui ap-

;

Voy. Arrec. D.-c. « capdaqua caput ; partiendra une chose qui n'est et ne peut
aquse, au mot « caput, » 3. être à aucun de ceux qui y prétendent, l.
Capdau, chef: Capdau de la ost. h. s. R. DE LINCY, Prov.
(Joab) chef de V armée. Archambattd, cap- Capeline, capeline, morion. pot de fer,
dal de Bug, et, dans le même texte de 1398, sorte de casque Ah capelines ans caps.
:

capdau de Bug. ARCK. Archambaud, « cap- M. o. Avec capelines aux têtes.


tai » de Buch. —
Voy. Captau. Capellan,Caperan, chapelain Capel- :

CAP-DE-GAT, tete-de-chat, caillou lan hi aquere medische glisie. L. o. Chape-


que les maçons nomment ainsi à cause lain dans cette même église (de Bayonne).
de sa forme arrondie. Lo caperan. IB. Le chapelain majeur.
Capdèt, Gapdèg, chef : Capdet deus Voy. Caperaa.
filhs d'Israël, h. s. Chef des enfants d'Is- CAPE-MISSAU, chape: Coate ha-
raël. (Jue-us den dar capdeigs ung de soos ques betercres, en Icc d'aumoyne, per fur
haroos ah sa companhe. F. b. (Lorsque le unecape-missau. M. b. (Promesse de don-
seigneur réunit les hommes de « l'ost »), der à Arnaud de Navailles, abbé de Lucq\
il doit leur donner pour chefs un de ses quatre vaches ayant vêlé, au lieu dau-
barons avec ses compagnons. patron, — ,
mône, pour acheter une chape.
maître: Honii qui se afferme ab capdeg pier Cape-monge (cape de moine), man-
aprener mesthier. IB. Homme qui se loue teau gris à capuchon
(se place) chez un maître pour apprendie CAPE-PLiUVIALE, pluvial, grande
métier. chape: Stole, cape-pluriale. arch M.Etole,
Cap-d'homi, question d'état; qualité pluvial.
de personne. Dans une note d'unms. des CAPERA, couvrir. Cupera la maysou,
F. B ca}) d'homi es de servituto de fran-
, faire la toiture de la maison. Cupera lou
quesse, question d'état est de servitude ou hoec, couvrir 1- feu.
de franchise il s'agic d'établir si une per-
; CAPERAA, Caperan, prêtre, curé :

sonne est serve ou franche (libre). Défont- Loscaperaas df d'Orion.R. Les


l'espilau
de terre e de cap-d'homi, se deu judgar lo prêtres de Thopital d'Orion.io caperan de
qui-s deff'enen son vie. F. B. (Dans les ques- Bisanos ; l'arcipreste de Bolh. IB. Le curé
CAP CAP ua
deBizanos; l'archiprêtre de Boeil. Ca- — Quelque capitaine de l'armée. Voy. Capi-
peiiranot^ dim. Yoy. Capellan. On ap- — tini.
pelle eaperua le ver qui vient dans les ce- Capitanie, commandement de capi-
rises, ver blanc, à tête noire c'est, dans ; taine, de chef de compagnie: Metatz vln-
l'imagination populaire, le curé, caperaa, toners deus serve7itz aquegx qui vos sembla-
coitfé et en surplis, p. van plus sufficientz per governar. dejus . . .

CAPERAA terme bas, employé


; rostre capitanie. R. Mettez (pour) vingtai-
comme synonyme de pedoulh, pou. F'ar niers (chef d'escouade) des hommes de
le sobriquet de tue-capenias on traite de pied ceux qui vous sembleront les plus
pouilleux les habitants de la commune capables de conduire les autres sous vo-
de Lussaguet Tue-caperaas de Liissa-
: tre commandement de capitaine.
nhet. D. B. Ces braves gens n'ont jamais tué CAPITAU, adj. etsubst., capital: Mon
que dos hôtes incommodes de la tète, cftp. enemic capitau. Ps. ]\Ion grand ennemi,
CAPÈRE, chapelle: La capère de Be- mon ennemi mortel.
tharram. La chapelle de Bétharram. Lieu CAPITÈNI. Capitani, Capitayne,
d'antique dévotion. —
Caperete, caperote, capitaine, chef d'iuie compagnie Lou ca- :

dim. pitani quej^reehabe.'SAV. Le capitaine prê-


CAP-ESTADGE, étage au-dessus du chait. — (En 93, dans la vallée d'Aspe,
rez-de-chaussée. En totz los ostatis are le curé Mainvielle s'était bravement mis
cap-estntges. dén. Dans toutes les maisons à la tète de ses paroissiens pour repous-
il y avait un étage au-dessus du rez-de- ser l'invasion des Espagnols.) Cent ser- —
chaussée. ventz capitane Vidau de Bovdenave.
:

CAPÈT voy. Cape, Chapèu.


; R. Cent hommes de pied (ayant pour) ca-
CAPÈT, contenance, quantité Dhi : pitaine Vidal de Bordenave. comman- — ,

snb si ii'en hahousse aplegat hètcapèt. F. dant de château: Los capitaines deus cas-
Past. Dieu sait si (l'ivrognesse) en eût tètz de Bearn. F. H. Les commandants des
avalé belle quantité (grande quantité de châteaux de Béarn. —
chef, général: ,

vin). Daben terrai au capitayne de la ost per


CAPETE (Barétons) ; même signif. conquérir. H. s. On fixait au chef de l'ar-
que C'dJiadé. mée un terme pour conquérir. (Il fallait
CAP-E-TOUT esclama-! locution que, dans un terme donné, il eût vaincu.)
tive, tète et tout S'emploie pour renfor-
! Capitèt, chapiteau. —
corbeau, pierre ,

cer, pour exagérer ce que l'on dit. En — en saillie Pansera los capitetz necessaris
:

français, 'dans le langage populaire « et : per los pieyturaus. .vRCii. 11 posera les pier-
le pouce »! res en saillie nécessaires pour (soutenir)
CAP-HORE voy. Cap. —, locution: les poutres .On trouve dans un autre texte:
adverbiale, au loin: S'en ban ente cap-liore très capitotz de pègre.
Jlouruca lous terres. LAG. Ils s'en vont Capito, Capitol, chapitre, division
au loin fouiller les hauteurs. d'un livre, d'un texte de lois, de «coutu-
CAPIHOUNA. sauter, tête bas, et re- mes »: Cum dut es en lo capito dessus, bay.
tomber sui' ses j)ieds cabrioler: Es aplr- : Comme il est dit au chapitre (des coutu-
gue en brounint quoand lou sou capihoune. mes) ci-dessus. —
chapitre, assemblée
,

SEi. (L'abeille se retire en bourdonnant


i
de chanoines: L'abesque eu capito de legli-
quand le soleil fait la cabriole (se cou- zie de Baione. L. o. L'évèque et le chapi-
che). tre de l'église de Bayonne. Lo scindic deu
CAPIHOUNE, sautpérilleux; ca- Capitol de Lescar. arcii. Le syndic du cha-
briole: Que hase cent capihounes, Cent e cent pitre de Lescar.
arr'irouquetz.ix.KY. Il faisait cent cabrio- Capitot ; voy. Capitèt.
les, cent et cent bonds. Capitulis, récapitulation ii. s. Dans ;

CAPII, mauvaise tète, mutin. le texte rns. capi fil us.


CAPIROU; voy. Capagrou. CAPLAT, CAPL.ADE, nomdebœuf,
CAPIT, rnasc, partie la plus grossière de vache. — Lat. u (;aput latum.»
de l'étoupe A la lut" de la candcle, La"
: Caplëu, gros câble Pesé lo caplcn
:

(iipit que semble sede. prov. .\ la lumière; <'us quintaus. . . R. Que le gros câble 'de
delà chandelle, l'étoupe la jjIus grossièie la machine de guerre pèse deux quin-
semble soie. —
En fr. « A la chandelle, taux. . .
)

la chèvre semble demoiselle. » L. R. de Capley, prélèvement fait sur une


i.iNCY, Prov. amende majeure, au profit du baile de la
CAPITAA, Capitani capitaine: , localité à laquelle appartient celui qui a
Quauque capitaa de l'orinadc, F. Past. été condamné: Capley es sicys soos mot-
150 CAP CAP
hias pcr cascune ley majeur. P. R. Le pré- d'argen y d'or. F. Egî. La châsse faite d'ar-
lèvement est de six sous de Morlaas sur gent et d'or.

chaque amende majeure. Capser voy. Catsé, 1


;

CAPLIURE, CATLIURE, CAL- Capseter, service funèbre, sept jours


LIXJRE, droit d"un sou pour livre. après le décès Volo que sas honors, exe-
:

Cap-maèste, chef-maître, chef d'ou- ques, funercdhes, capseter, cap d'an, cap de
vriers, directeur de travaux: «Jean de dus antz, sien feytz honestament. ARCii. 11
Foix nomme Berduquet de Carsusan, bour- voulut que ses honneurs, obsèques, funé-
geois de Navarrenx, cap-maeste (direc- railles, service du septième jour, du bout
teurjde tous les travaux à faire en Béarn.» de l'an et de deux ans, fussent faits con-
p. RAYMOND, Invent, des Ai-ch., iv, p. 372. venablement.
Cap-mahiu. camaïeu : Un cap-mahiu Gapsoo, Capsoû, lods et ventes, droit
garnit d'aur. arch. Un camaïeu garni d'or. payé au seigneur sur le prix de vente d'un
Capmalh, camail, armure; partie su- bien dépendant de sa seigneurie: Los no-
périeure d'une cotte de mailles, qui pou- tarîs faran registre deus capsoos. F. H. Les
vait se rabattre sur la tête comme un ca- notaires feront ( tiendront ) registre des
puchon: Greues et capmalh. R. Armures de lods et ventes On affermait ce droit: Def-
jambes et camail. fendut aus notaris d'estar fermiers deus
CAPMAS, CAMMAS (Ossau), bout: dretzdeus capsoos. P. r. Il est défendu aux
Cammasi de la paxire. Bout de la digue. notaires d'être fermiers des lods et ven-
CAP-MAYSOAU. chef de maison tes.
CAP-MAYSOU, Cap-masoo, habi- Capsoter, receveur des lods et ventes;
tation, propriété principale; même signif. fermier de ce droit; voy. le mot précédent.
que Cap-casau. —
D.-c. « capmansium », Capsus, oreiller: Une grosse maie per
domus ipsa priecipua, qupe pertinet ad pri- portar lacosne e h capsus de Mossenhor. r>.
mogenitum, vel in qua habitat caput fa- Une grosse malle pour porter la couette et
milia) , » l'oreiller de Monseigneur.
CAP-MÈSTE même signif. ; que Ccqy- CAPS"DS; voy. Catsus.
}naè.'<ie Cap talat dans un texte de 1411,
,

CAPNEGRO'D, jonc champêtre. J. ARCH., le captalat deBuch.


BERGERET. Captalessa; IscdjeJ, captalessa de
CAPOA, chaponner. Buch. ARCii. Isabelle, suzeraine du capta-
CAPO'U, Capoo, chapon: Larden lous lat de Buch.
capouf:. y. PAST. (Les cuisiniers) lardent Captau, captai Archamhaud, comte,
:

les chapons. Dus p'ai's (^s capoos, cascun rescomte e captau. arch. Archambaud,
an. BAR. (Redevance de) deux paires de comte (de Foix), vicomte (de Béarn), cap-
chapons, chaque année. Si ey u capou, tai (de Buch). Voy. Capdau.
que-u pelaram; Si ey it hasaa, que-u goar- Captibar, réduire en captivité Los :

daram. CH. p. (On chante un jour de noce:) jîUis d'Israël /on captivatz H. s. Les en-
.

Si c'est un chapon, nous le pèlerons (plu- fants d'Israël furent réduits en captivité.
merons); si c'est un coq, nous le garde- Captibayre, qui emmène captif: Lor
rons. Mounta hasaa e dehara capou. PROV. a rcndut hee-volens Lors captivayres PS. .

Monter coq et descendre chapon. Vives dé- 11 leur a rendu bienveillants ceux qui les

monstrations, effets nuls. — En fr.« Grand avaient emmenés captifs.


vanteur, petit faiseur. » En provençal : Captience, conduite Quar don Guu-
:

« Jamai cat miaulaire fugué bon cas- saliio bone captiehce no ao, escominja-u e
saire.» —
On dit des gens de la commune geta-u de Sente Marie de Mater, l. o Com- .

de Momy: Capous de Momy. d. b. Ces me don Gonzalve n'eut pas une bonne con-
chapons n'ont rien de commun avec ceux duite, (l'évêque de Bayonne) l'excommu-
« du Mans » nia et le chassa de Sainte-Marie de Mayer.
.

CAPOIJ, pomme cuite Bisadge de : ca- — Dans Ch. Cr. Alb., édit. Paul Meyer,
pou. \isage de pomme cuite (ridé). « captenensa.»
CAP-PESSE, bout d'une pièce de Caption, prise de corps, arrestation :

drap, d'une pièce de toile. Caption de persanes. P. R. Arrestation de


CAP-PO'UNT, bout de pont: Sou cap- l^evsonnes Cajjfion ni détention, bar. Ar-
.

jount due aygue escuranhouse. SEi. Au rest:ition et détention.


bout d'un pont sur une eau noirâtre. Captionament ; même signif. que le
CAPSA, couper à équerre une pièce de précédent :Captionament de persanes en
liois. materis civiles. F. N. Prise de corps en ma-
ÇAPSE, châsse: La capsc hèyte tière civile.
CAR CAR 151

Captionar,
Acaptïoiuir, arrêter, sai- dénomination louscaracous, les Espagnols.
prisonnier: Fo capsionade.
sir et retenir .
— « A Béziers, le mot caraeous signifie
Mariane deu Gaharret. S. B. Marianne du des G'ttanos qui fréquentent les marchés
Gabarret fut arrêtée. Johamne es acaptio- de cette ville..., où ils font le commerce
nade. suus crini de posoeve. IB. Jeanae
. . des ânes.... Leur langage est le catalan
est arrêtée sur accusation de (comme pré- corrompu. Ils tirent probablement leur
venue d'être) sorcière. nom de la petite iie d'Espagne appelée
CAPTIU, CATIU, captif: Menahe la Caraca, dans la province de Séville.»
totz Jos homis. . . captius en Sirie. il. S. Il G. AZAÏs, Dkt. des idiomes romans du midi
emmenait tous hommes
peuple d'Is-
les (le de la France. M. Azaïs a eu raison de ne
raël) captif en Syrie. Los Judiua quieren rien affirmer au sujet de cette étrange éty-
catius en Egipte. IB. Les Juifs qui étaient mologio.
captifs en Ejjypte. CÀRADEMENT. tacitement.
CAPULET, petit capuchon de laine Caraderet. monnaie espagnole nu

:

1)lanche ou rouge que portent les fenmies car((deret-: de Castilhd. arch. Esp. « cal-
de la campagne, et particulièrement celles derilla », monnaie de billon qui vaut 2, 4
des hautes vallées. « Les Ossaloises por- ou 8 iiiaravédis.
tent tm capuift de drap écarlate doublé de Caral; même signif. que Carrai.
soie de même
couleur; chez les plus ri- CARAMBOLE ; usitédans cette lo-
ches et les plus coquettes, la doublure est cution De iourns en caramboles, de tours
:

damassée. La pointe du capulet est rabat- en détours. So dit autant de celui qui amuse
tue le plus souvent en arrière, au lieu de que de l'clui qui friponne.
menacer le ciel comme dans la coiffure CARAMENT; voy. Caretnentz.
des femmes des Hautes- Pyrénées. Le ca- CARASSOU (care a sou, face au so-
l)ulet, ainsi modifié, pose de plat sur la leil j: .!« cariis--'ou, au midi. Etz caras-

tête et donne plus de "caractère à la fi- soHS de Bescat. D. B. La conmiune de Bes-


gure. » AD. MOREAU, Pau, Eaux-Bnnues. cat étant mieux située que d'autres pour
CAPURAT, huppé, qui a une huppe recevoir les rayons du soleil, les habitants
sur la tète. ne négligent point d'en profiter à certains
CAPURE, huppe. Cnpurcte,capurin.e, moments de la journée, Ils « font les lé-
capurote, (Mm .Capurasse, aug. zards. » Ce qui a été dit de carassous, i>.
CAR ; voy Coar . B., au lieu de crassous, crasseux, est une

CAR, cher, aimé Cars cousiis. Barons,


: erreur.
Xohies e autres fjentz deiis très Estat-j.'P.R. CARAT, qui se tait par discrétion ou
Chers cousins. Barons, Nobles et autres par prudence. Que la lengue stesse carade.
gens des trois Etats. Char-amat. PS. Bien- BAR. Que la langue se tînt coite. ,

taci-
aimé. turne .

Car, comme: Oxr ahe prees aide ranti CARATACHE, masque de carton. —
. ..,faJhin de lo trohar. BAR. Comme il
. faux visage, hypociisie: F(i,m caratachcs
avait pris un autre chemin, ils manquè- de braies honds,quttz cadutz.t.KlT. ORTH.
rent de le trouver (ils ne purent le trou- Faux visages de bons hommes, vous êtes
ver). —
que: Per so qiiar no te trohnveu).
,
tombés
H. s. (Ton père et moi. nous sommes tris- CARATACHOU, gros visage aux
tes), parce que nous ne te trouvions pas. joues rebondies.
CARA, Carar, taire Las granolhas : CARBOADE, charbonnée, griblettc,
far carar. arch. (Au xii"^ s., les manants porc frais grillé: La carboade que hume.
devaient) faire taire les grenouilles. réf., — NAV. La griblette fume. Le jour du pelé-
se taire: Care-t, tais-toi; ciratz-pe, taisez- porc, où l'on tue le porc, on mange, on
vous. Lou qui ha de que-s cara. de que Ha distribue des carboades. On dit à Oloron.
parla, prov. Celui qui a de quoi se taire, a Carboade princesse tat qui ai/nien et mey ;
de quoi parler. «Taciturnité, decongnois- carboade f/our mande ta moussu curé ; car-
sance est symbole. » rabklais. — Goey- boade de se]>t os tara cousinère. Griblette
tatz-pe de l'honii qiti-s care Couru deu eaa de première qualité pour celui que l'on
qninou lai/re. prov. Gardez-vous de l'homme aime le plus; griblette délicate pour mon-
(jui so tait comme du cliien qui n'aboie pas. sieur le curé; griblette do sept os pour
CARACOU s'emploie en mauvaise
; la cuisinière.
part pour désigner un Espagnol. Du mot CARBOAYRE CARBOÈ , , oliar-
obscène carajo, les Espagnols ont fait une bonnier. qui fait, qui vend <)ucharl)on.
sorte de juron d'un emploi très-fréquent Sobriquet des gens de Castèt et de Mire-
dans leur langage familier. De là notre pèix. Carhoès de Castèt, Carboès de Mira-
peix. D. B.
152 CAR CAR
CARBOË ; voy. le précédent. — , adj., rosse, vieille rosse,méchante bête, créa-
où y a du charbon. La commune de
il ture (personne) insupportable.
Serres-Castèt, non loin de Morlaas, s'ap- Carce, prison En pêne de earce pcr-
:

pelait en 1379 Serres- Carhoeres voy. dict. ; petuau. F. B. Sous peine de prison perpé-
« Le général Serviez, préfet des Basses- tuelle. —
, fosse Jleton lo en una carce en
:

Pyrénées, 1801, ayant fait rechercher s'il y que abe vil leoos. h. s. Ils le mirent (Da-
avait des veines de houille dans le dépar- niel) dans une fosse où il y avait sept
tement, on découvrit des indices de char- lions.
bon de terre aux environs de Morlaas. « Carcerau, geôlier: Arnaut Guilhem
PALASsou, j\[ém. pour servir à l'hist. nat. qui es carseraut (carcerau). EXQ. Arnaud
des Pf/réiiées,]). 471. Guillaume qui est geôlier.
CÀRBOÈRE, fém., lieu où l'on fait CARCOEYT, CARCOET, aigreurs,
le charbon, four à charbon. —
fournaise: , rapports que causent les aliments mal di-
N}/ pluus ny rnenhs los hruslaras Qu'une gérés.
ordenta cnrhoera. PS. Tu les brûleras ni G ARCOLH , escargot. Enigme — :

plus ni moins qu'une fournaise ardente. Uhoumiot, Qui s'emporte samaysou darri-
CÀRBOÈRE, ponce, petit sachet deu coi ? —
Lou carcolh. PR. B. Un petit
plein de charbon en poudre pour calquer homme qui emporte sa maison derrière le
un dessin. cou? —L'escargot.
C ARBOtr, Carbon. Carboo, char- CARCOIJL.È, adj., ce qui est de l'es-
bon Arthes-d'Assou, hèr e corbou. D. B.
: cargot où il y a des escargots.
; Voy. —
Arthez-d'Asson, fer et charbon. Se disait Bru)ne
de l'usine bien connue dans le pays sous CARCULA, Carcular, calculer.
le nom de « Forges d'Angosse. » Carguede CARDA, Cardar, carder. — Que l'iian
carbons de la terre. P. R. Charge de char- cardât la laa. On lui a cardé la laine; on
bons de terre, i^or.sa carboos toutz roges.FS. on l'a pris aux cheveux
l'a battu, ;
« on lui
Force charbons tout rouges.
— —
charbon, , a donné une peignée.»
maladie des céréales. pr. B.iHa carhou CARDADOU, CARDAYRE, car-
Nou hè cap deshaunou. Faire du charbon deur: Cardayres de Clarac. d. b. Les car-
ne fait nui déshonneur. « Il n'y a point deurs de Clarac (Nay).
de sot métier» métier honnêtement pra-
; CARDÉ, Carder; même signif. que
tiqué, bien entendu le précédent. — ,
qui fait, qui vend des
CARBOUNEYA, charbonner noir- ; cardes.
cir avec du charbon. —
remuer les char-
, Cardeader; voy. Cardiadé.
bons, au sens de « tisonner. » Cardenau même ; signif. que Cardi-
CARC, CARG, masc, charge, de- nau.
voir, ionction Ad asso veder e far aj/en
: CARDI, CARDINE, chardonneret,
carc lo rector d'Orthes e menister de la Tri- mâle et femelle. Voy. Cardinat.
nitat. H. A, Que de ceci voir et faire aient CARDIA, faire des lainures et dos
charge (à l'exécution de ceci de\Tont veil- languettes aux planches qui doivent être
ler) le recteur d'Orthez et le « ministre » enchâssées l'une dans l'autre pour former
de la Trinité. Madame en son advenement un plancher. Voy. Femèle, Mascle.
e réception de son carg. p. R. A l'avène- CARDIADÉ, Cardeader, bouvet,
ment de Madame, à la réception de sa outil de charpentier il sert à cardia; voy.
;

charge. (Madeleine, princesse de Vianne, ce mot. in gros cardeader per far solers.
chargée de la régence pendant la mino- ARCH. Un gros bouvet pour faire des plan-
ritéde son fils, François-Phœbus). Voy. — chers.
Assuma. CARDINAT. chardonneret. Appli- —
CARCA ;voy. Carga. qué à une personne, il a le sens de la lo-
Carcader, qui peut être chargé Lo : cution fr. « fine mouche. »
carcader de la berenhe. ARCH. Ce qui peut CARDINAU, cardinal, prince de l'É-
être chargé de la vendange. glise.
Carcan, collier Torneialz son (d'or-
: CARDINE YA, imiter le chant du
gulh) com d'un carquan. PS. lis sont envi- chardonneret. —
Que-m cardineyatz ! Que
ronnés d'orgueil comme d'un collier fl'or- me chantez-vous là.
gueil les environne comme un collier}. CARDOU chardon on dit prover-
, ;

CARCAN (Ossau, Barétons) même ;


bialement, dans la vallée de Baretous Ere :

signif. que Pourtadere ; xoy. ce mot. terre detz cardons, Nou la bénies, nou la
CARCAN se dit du cheval et aussi
; dous. La terre des chardons, que tu ne la
d'un homme, d'une femme, au sens de vendes pas que, tu ne la donnes point.
CAR CAR 153

On ne peut ni vendi-e ni donner la terre


, gement action dé charger ; ce dont on
,

où poussent les chardons personne n'en


: charge un char, un bateau, etc.
veut. CARGUE, CARQUE, charge, ce que
C ARE, visage, figure, face de l'homme : porte un homme, un cheval, etc. Per car- :

Escopin lo a la rare. h. s. Ils lui crachè- (jue de piqyer blanc, un sol morlaa. V. R.

rent anvisage. C((re-(h'et, droit de visage; (Droit d'entrée) pour une charge de pa-
figure ouverte. Care-baix, bas dévisage fi- ;
[)ier blanc, un sou de Morlaas. Une curque

gure basse. Maie rare, mauvaise mine. de gobeletz de be>/re. H, A. Une chai'ge de
Care de ladre, face de ladre iasulte ('13î^4).
;
gobelets de verre. Carguade pomada. v.
Care dltoste, visage d'hôte, au sens de bon B. Chai'ge de cidre. Dessuus Diu ta car-

accueil. L'expression est vieille, et la qua rcietta, E


secovs ed te balhara. PS. Re-
chose existe toujours en Béarn, où vien- jette ta charge sur Dieu, et il te donnera
nent tant de visiteurs, à Pau et dans les secours (W soulagera).te
stations thermales, Eaux-Bonnes, Eaux- CARITADOUS, charitable: Unhom'i
Chaudes. Care a care, face à face dans ; fort caritadous, qui-s hesvbe adoura de tout
n. s., nis., care e care. Lorsqu'on joue à lou besiatije. LAC. Un homme fort charita-
« pile ou face » avec deux gros sous lan- ble, qui se faisait adorer de tout le voisi-
cés en l'air, care e care signifient que les nage .

deux sons sont tombés face dessus. On a CARITAT, charité. — , aumônes:



gagné. Vov. Lis. Laxl v d'aur a la caritat de
cent-i florins

CAREMENTZ, CARAMENT, l'ospitau d'Arronrcsraus. AB.cn.vv.ie laisse


chèrement, à un prix élevé F'iJhes, que : cinq cents florins d'or pour les aumônes
croumpatzl'oU carementz.Y'\W'S,,voi\s ache- de l'hôpital de lloncevaux.
tez l'huile chèrement. Citation de d'andi- CARITATIU, charitable, qui aïmr- à
chon; NOËL, XXXI. Nou hetideran carns e faire rauinôue, de bonnes œuvres: Heninc
vins plus carament ans estrangers qu'ans Femme charitable. Dans c. s.,
caritatibe.
habitans deit loc. p. R. On ne vendra point 1119-36 probissiina muliev et karitativa.
:

viandes et vins aux étrangers plus chè- Cari vent? (cai'ème-venant), carême-
rement qu'aux habitants de la localité. prenant? Devers a Moss.... sengles garies
Garent, dépourvu Carentz de toutz
: per Nadau e per Pascoe, ll diners morlaas
biens mouhles e sedentz. arch. (Bernard de per Garivcnh (Carivent, ?). enq. Redevan-
Larriu et Marguerite du Malet) dépour- ces à Mgr... deux poules, une à Noël, une
vus de tous biens meubles et immeubles. à Pâques, deux deniers de Morlaas à Ca-
CARESTIE, cherté. Fondeville, dans rêmc-j)reuant?
ses Egl.. a employé carèsfis au pluriel: Carline joint au mot Hure, livre, mon-
;

l^oiif abèn en commit, dab bou iemps y ca- naie : peiie de dctz Hures carlines. F. n.
*S'j<.s-

rèstis. Ils avaient tout en commun, avec le Sous peine (d'une amende) de dix livres
bon temps et les chertés (aux temps où « carlines. » —
Esp. « carlin », monnaie
tout est à bon marché comme aux jours du temps de Charles-Quint
où tout est cher). Camesii, couleur rouge, pourpre: Las
CARESTIOUS, CARESTIU, qui ymages prometo pintur de bon or, asur e
vend clier cannesi. art. H promit de peindre les sta-
CARETE (Big.), fém., masque, faux tues de bon or, d'azur et de pourpre. —
visage dont on se couvre la figure. u.-c. " carmesinus. »
CÀRGA, CARCA, Cargar, Car- CARN, chair, viande Lous dibées, carn :

car, charger Quhu rari/dt a Madtraa


: nou iiiinjaras. CAT. Les veudi-edis, chair tu
]\ 15. Il a chargé à Madiran. Ou allait du ne mangeras. Far carn a bener. ch. o'oR'i'ir.
Béarn à Madiran, comm. des H.-Pyr., Faire de la viande à vendre (mettre de la
arrond. de Tarbes, prendre des charge- viande en vente). On dit encore aujour-
ments de vin. Détournée de sa significa- d'hui ha betèt, faire du veau (vendre du
tion première, la locution s'emploie pro- veau). Carnete,carnine,cnrnote, dim. D'un
verbialement pour dire qu'un homme a homme ivre, incapable d'articuler un mot,
trop bu, qu'il est ivre. Honi'i fibsaumè car- on dit: Nou pot dise carnine. L'aug. rar-
cat. F. H. Homme avec bête de somme vasse signifie grande quantité de viande ;

chargée. Coni, una carqua... Qui troppese, viande dégoûtante. Dans F. b., carn est
Ecls me carquan tan e tan. rs. Comme une employé au sens de troupeaux: Taie ea
charge qui trop pèse, ils m'accablent tant blad ni en beuradge ni en carn. (Le soi-
et plus. Carra /'«.sou. Charger l'âne. « Haro gneur ne doit aucune indemnité) pour dom-
sur le baudrît ! » mage dans les blés, les vins et cidres, le.=>
CARGAMENT, Carcament, char- troupeaux.
154 CAR CAR
CARNABAL, carnaval. Dans ces voir la redevance appelée carnau; voy. ce
jours de réjouissance, on chante Carna- : mot Lo vesconte ha carnalador en Aspa
:

hnl qu'ey nrrihat, BouteVie, botitelhe! Cnr- e r.kiver. IB. Le vicomte (de Béarn) a dans
nahal qu'ey arrïhat, BouteUie, houtelhe, la vallée d'Aspe un receveur des >< car-
f/oui/af! Carnaval est arrivé, verse à boire! naus » et un trésorier. Le texte ajoute :

Carnaval est arrivé, verse à boire, verse Lo carnalador deu domandar los caruaus
à boire, garçon personne accoutrée.
! — , e lo dater los sees (cees). L'un doit de-
CARNABALADE, mascarade ; tout mander les redevances d'animaux et l'au-
divertissement grotesque. tre les cens.
CARNABÀLEYA, se livrer aux plai- CARNALAMENT, subst.; voy. Car-
sirs, aux réjouissances du carnaval. nau. 1 .

Carnacer, boucher B. de Lahatud, : CARNALAMENTZ, CARNAU


curnarer. B. de Labatut, boucher.
L. 0. MENTZ. charnellement
Carnaceyrie, boucherie. quartier — ,
CARNALAT, subst., celui à qui du
de la boucherie: A h carnaceirie. l. o. Au bétail a été saisi: Lo
carnalat autreya que
quartier de la boucherie. Carneceirie, — m lo carnau es estât feyt en aqueg loc, mes que
CARNADGE, viande en général Loti : eg y a 2Mdoent. F. B. Celui à qui on a saisi
cambalhou e lard, e tout l'aute carnadf/f du bétail accorde que la saisie a été faite
N. PAST. Le jambon et le lard, et toute en ce lieu (au lieu indiqué), mais (il sou-
l'autre viande (qui a été mangée). Se — tient) qu'il y a droit de dépaissance.
prend ordinairernont en mauvaise part. CARNÀLË, se dit d'un lieu où l'on a
CARNADURE, carnation. le droit de faire saisie de bétail Los qui :

Carnal ; vo\'. Cantau, 1, 2, 3. han camps carnalès, deben aquetz barrar.


CARNALA, Carnalar, faire une Y. H. Ceux qui ont des champs où l'on a
saisie de bétail ; voy. Carmiu, .Lo senhor
1 le droit de faire saisie de bétail doivent
maijor pot carnalar tôt die . F B (Dans cer-
. . les clore.
tains pacages) le seigneur souverain peut Carnaler, fournisseur de viande Los :

faire saisie de bétail chaque jour (en tout carnalcrs, maserers. arch. Les fournisseurs
temps). —
employé avec un nom de per-
, de viande, les bouchers.
sonne pour complément direct Ha carna- : CARNAU, Carnal, saisie de bétail
lat son bes'n. Il a saisi du bétail à son voi- surpris dans des lieux où il ne pouvait al-
sin. —au passif Besiiaa qui carreja sau,
, : ler paître Aqueg qui lo carnau aura feyt
:

digue dabant lo senhor e la cort en quenh


rifualhaa... no 2)ot esta carnalat. F. H. Bé-
tail qui transporte sel, vivres ne peut loc es estât feyt lo carnau. F. B. Que celui
être saisi. Qui jmssara iJeus camiis deus qui aura fait la saisie de bétail dise devant
hedatz ah hestiaas, si mau no y fè, no deu le seigneur et la cour en quel lieu a été
esta carnalat. IB. Quiconque passera par faite la saisie. Dans un texte, akch., tah
les chemins des défens avec du bétail, s'il carnals e penheres, telles saisies de bétail
n'y fait pas du dégât, ue doit pas être « car- et « pignorations, » —
droit de saisir le
,

nalé » (ne doit pas subir saisie de bétail). bétail: Si no y-ha senhau, No y-ha carnau.
Garnaladge, viande en général Cum : PROV. S'il n'y a point de signe (que le bé-
per tôt lo pays agosse gran sterilitat de car- tail ne peut aller paître en tel lieu), il n'y
naladges, talement que no pode aver linot a pas droit de saisie. — la bête, ou les
,

de carn de porcq... arch. Comme il y avait bêtes saisies: Lo senhor fassa dar a ma-
par tout le pays grande disette de vian- Ihebar lo carnau, si biu es. F. B.Que le sei-
des, tellement qu'on ne pouvait avoir le gneur fasse donner mainlevée de la bête
moindre morceau de viande de porc... Far saisie, si elle est en vie. Carnau de oulhes
sas provisions. depaa, bii, carnaladge IB
. . . es que om deu prensr xii oulhes e lo maar.
Faire ses provisions de pain, vin, vian- IB. ( Pour une ) saisie de brebis, on doit
des. ])rendre douze brebis et le bélier. Dans —
Garnaladge, droit sur la vente des le pays de Soûle, on devait garder trois
viandes. — , saisie de bétail. , droit de — — jours la bête saisie, la deu hom tenir entra
saisie de bétail. — , redevance. Voy. au iers die ; ce terme passé, si elle n'avait
Carnau. 2. pas été réclamée, rachetée, redemide, on
CARNALADOU, Carnalador, ce- pouvait aucider e dîstribuir, la tuer et la
lui qui fait ou a fait une saisie de bétail : distribuer (en distribuer la viande, carn).
La inieytat deu carnau, sîa tornat ptr lo Cela s'appelait lo carncdament. Il fallait
carnalador F. B. Que la moitié du bétail
. l'assistance de deux témoins: Es necessari
saisi soit rendue par l'homme qui Fa saisi. que en tcd carnalument. sien dus honiis.
. .

— ,officier du seigneur chargé de perce- COUT. s. —


Ou lit dans le Commeidaire de
CAK GAH 155

la coutume du pays de Soûle : « Le carnau CARNUS (Ossau), CARNÉ, masc .

est prinse de bustes pour les tuer


en son proffict
ou con- mauvaise viande.
rogne.
— ,
plaie puante. — , cha-
vertir il y a et se ;

trouve carnau de jour et carnau de nuict, CARNUT, charnu Pesques carinides. :

carnau rachetable pour du grain, et car- Pêches à belle


et bonne pulpe.
nau irrachetable pour rien, carnau recou- Caronhade; voy. Carronhade.
vrable dans certain temps, et carnau qui, CAROP, bogue, enveloppe piquante
après certain terme expiré, ne peut esti-e de la cliàtaigne.
retiré. ... Le carnaleur (carnaîador) crie CARPAÙT (Orthez); CARPAUTA-
par trois diverses fois devers les costés, LHE même signif. que Crapaut, Cra-
:

avant et arrière. Carnau, carnau, car-


. . . pautalhe
nau, afin que si le maistre de la beste car- Carpentèr, charpentier : Tôt mestic-
nalée, ou quelque autre qui pourrait l'eu rau carpentèr .... ARCH. . Tout artisan,
advertir, estoit aux avenues de ce lieu-là, charpentier. .

sçache qu'il ne perd pas le sien par fraude CARPIA, peigner le lin. «don- — ,

d'autruy.» J. de bêla. ner à quoiqu'un une peignée », tirer, ar-


"
Carnau, Carnal, redevance, celle racher les cheveux. Voy. Escarpia. —
que D.-c. définit ainsi « tributum ex ani- : CARQUE ; voy Cargue
.

malibus )), au mot « carnalagium. » Lo Carrai, charroi, corvée Deu gaytar e :

casau deu Baradat. de canmu viil dierft . . a carrai anar. ARCH. 11 doit faire le gué
a Nadau, viii diers a Pascoe. arch. Le et aller au charroi.
domaine rural du Baradat (paye pour) re- Carraladge, dans un texte duxni« s.,
devance d'animaux huit deniers à la Noël, ARCH.; mêijie signif. que le précédent.
huit deniers à Pâques. Cflr?irt^^ dans jiarca, CARRANH,grondeur,qui grommelle.
p. 381 — Port. « carrancudo », qui est de mau-
CARNAU, Carnal, charnel: Ohrpx vaise humeur, bourru.
rarnaus. M. B. Œuvres charnelles. Ajuste- CARRANHA, gronder, grommeler.
ment carnal. Union charnelle.
ii. s. de — , Carraque, monnaie 10 carraques (30 :

chair, de créature humaine Oelhs carnaus. : liv.); Salaire de l'Inventaire des regis-
<>

IB. Des yeux de créature humaine. I très de la ville de Pau. »


Carnau; même si<rnif. que Carrau,'ii. CARRASCL AYRE, CARRAS-
CARNAUMENTZ; voy. Carna- CAYRE, qui fait des crécelles qui fait ;

lamentz. bruire une crécelle. —


La confection des
Carn-bedar ( viande-défendre), ca- crécelles était, dit-on, une industrie des
rême Lo dissapte d'avant carn-vedw.i'.B.
: habitants de Buziet Lous carrascayres de:

Le samedi avant le carême. Bu-Jet. D. B. Peut-être aussi le sobriquet


CAHNÈ même signif. que Camus
; leur vient-il de ce qu'ils auraient été des
Carneceyrie voy. Carnaceyrie ; derniers à pratiquer l'antique usage de
Carnés, créneaux: Los qui fassen (fa- faire bruire la crécelle, la carrasque, les
scn) h fjoentfaut aus carnes. BAR. Ceux qui jours de la semaine sainte durant lesquels
faisaient le guet en haut aux créneaux. les cloches ne sonnent point.
C ARNICË ,
qui aime la viande, qui CARRASCLE, CARRASQUE, cré-
mange beaucoup de viande. celle. — , jouet d'enfant.
Carnicer, boucher: Carn'icers. . . .de- CARRÂSCOU, CARRISCOU, voy.
vin aportar las carns ses tote orredece.cn. Buscou.
d'orth. Les bouchers doivent apporter CARRASQUE YA, faire bruire une
les viandes sans malpropreté quelconque crécelle.—, jacasseï': Margot que carras-
(d'une netteté parfaite) queije. PEYR. Margot (la pie) jacasse.
CARNICÈRE, se disait de la livre à CARRATÈ, CARRETÈ, Carreter,
laquelle, n"y a pas longtemi)s encore,
il Caater, charretier: Arnegadous de Diu
se pesait la viande: Liure carnissère.C'é- couru, hètz l/ielhs carrâtes. F. Past. (Des
tait un poids de 28 onces. — d.-c. « libra gens) jurant le nom de Dieu comme cer-
carnasseria . o tains vieux charretiers. Carrefès de Ger.
Carnicerie, boucherie: Cum a Orthess V. B. Les charretiers de Ger. Placés sur
d'orth.
fosse carnicerie en molts logs. CH. la limite qui sépare, à l'est, les Basses des
Comme à Orthez il y avait boucherie en Hautes-Pyrénées, les habitants de la com-
plusieurs endroits. mune de Ger ont fait pendant longtenaps,
CARNISSAYRE. carnassier.—, em- avec leurs chars, le transport des mar-
ployé quelquefois comme synonyme de chandises d'un département à l'autre. Car-
Carnicc ratees qui se bebin lo vin o meten aigaa. ,
156 CAR CAR
ans harlieiz. sitôt i^mnitz corn a de furt.
. . rei semel in anno; 1105-19. c. s. Un bœuf
F. H. Que les charretiers qui boivent le vin pour charroi une fois l'an. Dus pars emiey
ou mettent de l'eau dans les vaisseaux de hoeus... per far lors carrcyes. art. Deux
soient punis comme (coupables) de vol. l)aires et demie de bœufs pour faire leurs
La horde en que demorcn los carrâtes de charrois. Dans le même texte, lascarreycs,
Jfos.'^enhor. dén. La grange où demeurent los charrois. —
Oun ey lou rey, Qu'ey lou
les charretiers deMgr. Dans enq., caater. rarrey. PR. B. Où est le roi est le charroi.
CARRATÈRE fém . chemin tracé
.
, On a prétendu que cela signifiait « Où est
par le passage des chars entre les champs, le roi, il y a grand mouvement, tout
y
dans les landes, dans les bois. ornière. — , abonde. » vign. C'est une erreur. Un ar-
Carrau, où passent les cliars Lo ca- : ticle des Privilèges et Règlements du pays
111'ti (juarrau qui biey de Scendetz. arch. 0. de Bèarn indique d'une façon fort claire
Le chemin où passent les chars, qui vient comment il faut entendre ce proverbe. Il
de Sendctz. y est dit qu'au sujet des réparations né-
Carrau, sou de Morlaas, appelé aussi cessaires pour les châteaux, édifices, jar-
Girnau. Vov. D. -c aux mots Carnaus, dins du roi, les charrois, los carreys, se-
Carnuis ront commandés sur une étendue de deux
CARREJA; vov. Carrej/a. lieues autour des endroits où les répara-
CARRÈRE, CÀRRÈYRE (Bay.), tions devront se faire. Aucune commu-
. .

chemin, rue. — Cnrreretr, carrerote, îém., nautat nou pondéra se redimir deusditz car-
carrerot, masc, dim. — Carrera forade. F. reys. Aucune communauté ne pourra se
B. Chemin foulé (chemin public, voie pu- racheter de ces charrois.
blique). Nou eau pas espia a la carrère, ÇARREY; paumes de carrey ; espèce
Jfes a la catsère. prov. 11 ne faut pas re- de pommes rouges.
garder à la rue, mais au matelas (chez CARREYA, CARREJA, Car-
soi). Se dit au sens du provençal « Gau : reyar, charrier, charroyer. On trouve
de carrère, doulou d'oustau.» Joie sur la carreiar, acarreiar, dans c. s. Carreia de
rue. douleur à la maison. dret. SAL. Mener droit son char (se bien
CARRET (Vic-Bilh), chariot^ tombe- conduire). — De l'homme qui s'aban-
reau .
donne à Dieu, il est dit dans un PS. (xxi,
CARRETADE, charretée. XXII ): A Diu remet... e carreia Toufz
CARRET E, charrette, char : Hica sous ahaas. — Son fruut en sa sasoo car-
vhibaus ahu'jks a la carrete. LETT. ORTH. reja. ps. (L'arbre qui) porte son fruit en
Mettre des chevaux aveugles à la char- sa saison. — Carreya-s, carreja-s, être
rette. Dues carretes ptisquen jmssar, porté sur un char, dans une voiture. —
l'une en anant, l'autre en formait. COUT. s. D'ambre e d'aloès quoan dessuus tu-s car-
(Le chemin doit être assez large pour que) rejan. ps. (De tes vêtements, ce n'est qu')
deux chars puissent y passer (sans encom- ambre et aloès quand ils se portent (sont
bre) l'un en allant, l'autre en retournant. portés) sur toi.
Carreta d'aur, char de triomphe Tregen : CARREYADOU, Carrey ador,
vue carreta d'aur, e puyahen lie meton lo charroyeur Xo podin treger toi peyre o
:

en tau manerie en la ciutat. H. s. On tirait fuste ab carreyadors deaute loc. ARCH. On


un char (resplendissant) à'ov et on y éle- ne peut tirer (faire transporter) telle pierre
vait (le triomphateur), et on le mettait ou tel bois par des charroyeurs d'un autre
ainsi ( on le faisait entrer ainsi ) dans la lieu.
ville. Carreye ; voy. Carrey, 1.
C ARRETE: même signit. que Car- Carreyedor, dans dén.; même signif.
rat è. que Carrfyadou.
C ARRETEYA . faire des charrois . CARRIBE (Ortliez;, fém., petit che-
voiturer. min creux.
CARREY. masc; Carreye, fém., CARRINCA. grincer Eds an heyt
:

charroi Carrei/s de hhits e vins en temps


: lors dens carrinquaa Contre mi. PS. Ils ont
de berenhes e de (jarles p>ouderan estarfeyts fait «jfriucer leurs dents contre moi.
en jour de Dimenchc P. R. Charrois de CARRIOLE (Vic-Bilh), brouette à
blés et vins en temps de vendanges et de bras.
moissons pourront être faits le jour de di- CARRIOT, dim. de canr, char, cha-
manche. En carreys ne en autres munohres riot. Le carrioulet, carrioutin, carrioutot,
no son tengutz de anar. COUT. s. Ils ne sont est un petit chariot.
tenus d'aller aux charrois ni à d'autres Carriu, fém., chemin: Muchara sascar-
manœuvres (corvées). Unumhovemad car- rias Au qui praubetat Ciulura. PS. (L'Eter-
CAR CAS 157

nel) enseignera les chemins (sa voie) à Cartel, acte, titre; écrit portant re-
celui qui endure pauvreté. connaissance de No mustra carte ni car-
:

CARROCHE, fém., carrosse £"«^6- : tel. ENQ. 11 ne montra titre ni reconais-

netz hrouni la carroclte. nav. Entendez sance. No-l den carte ni cartel de reco-
bruire le carrosse. Si toutz Ions Caffotz nexenxe 7ii de franquesse. iB. On ne lui
ahèn galoches, Herén autant de rouit coum donna ni acte, titre d'affranchissement, ni
cinq centz carroches. RIM. p. Si tous les reconnaissance (de la somme reçue pour
Cag'ots avaient des galoches, ils feraient raifranchissement).
autant de bruit que cinq cents carrosses. Cartipél, écrit, acte, dans un texte.
CARROL.E (Ossau), boule de chêne. arch. {Comptes de Saint-Faust). — Esp.
Carronhade, cadavre: Sa carro- anc. « cartapel », édit affiché.

nliade. .. fos metude a sépulture ecclésias- Cartre ; même significat. que Carte,
tique. ARCH. Que son cadavre fut mis en charte, titre de créance.
sépulture ecclésiastique. Sa caronhade sïe Cartulari, chartrier; registre de no-
sosterrade. IB. Que son cadavre soit en- taire. —
.notaire. Voy. Cartalari.
terré . Caruche; voy. Carruche.
CARROU, Carron, Carro, carou, CAS ; voy . Caas.
méteil, mélantie de froment et de seigle. CASA. CASA-S; même signifie, que
CARROU (Bay.J, chariot. Acam, ^Lca<a-s.
Carruadge, convoi, suite de chars CASABÈ, vêtement de femme; ca-
pour transport Far locaml au carruadge
: raco .

R. Faire (déblayer; le chemin pour le con- Casade, maison, famille A qui no :

voi. Fassen seguir los carruadges necessa- podè concehe... Balha... gran casade. PS.
ris. IB. ( Que les maîtres des engins de A la femme ) qui ne pouvait concevoir,
(

guerre, maestes deus engeidts) fassent sui- il donne nombreuse famille. Ha casade
vre les chars nécessaires pour le trans- (faire habitation), demeurer, habiter :Z'o.<t-
port. —
Esp. « carruaje. » Quantité de voi- tau on tu hès casada. PS. La maison où tu
tures réunies pour un voyage. habites. Un loc or ha casades de Phi lis-
Carruche, Caruche, courroie d'ar- tes. H. s. Un lieu où sont des postes de

balète. Philistins (des Philistins réunis sur di-


CARRUCHÉS, masc, les suspen- vers points). D.-c. « casata.»
sions de la lisse dans un métier à tisser. Casai, domaine rural, dans c. s.; 1 105-
CARRUSSA (Bay.), se dit d"une pièce 19. — Casaled, Casau, 1.
dim. ib. — Voy.
de bois charriée, dont le bout, qui est hors CASALAA, l'enclos autour de la mai-
du char, traîne par terre. son, case, terres en nature de labour.
Cartabon, outil de tonnelier. Esp. — Casaladge, roture, villenage, condi-
« cartabon s>, équerre de charpentier, bi- tion de celui qui était roturier, vilain :

veau. Eren soos hotnis de corse de casaladge.


Cartalari, notaire W.d'Estiuaus, car-
: ARCH. Us étaient ses hommes de corps et
tiilari pobleiau de la ciptad de Baione. L. o. de villenage (ils lui appartenaient comme
\V. d'Estivaux, notaire })ublic de la ville serfs ). —
redevance, devoir, charge im-
,

de Bayonne. Vo}'. Cartulari. posée au roturier, au vilain. Dans une Z)e-


CARTE, Charta, Cartre, charte : claration de la conimunauté d'Arudy de
La carta antique per la senhor. F. B. La 1G81; on lit que, « pour une maison, bien
charte antique (octroyée) par le seigneur. que possédée nohlent eut, ou payait un quar-
— , titre de créance, acte notarié Si la : tal de millet de cascdage, un sestier au
domana no fase ah carte de notari, iB. S'il curé et un autre à la fabrique. » C'était,
ne faisait la demande avec titre de notaire. dit le texte, « une maison casalère.» Voy. —
Cartre, dans l.o. —
Carte de gracie, titre le mot suivant.
pour réméré Crompar fonds de terra.
: . CASALÈE ,
Casaler, paysan ; an-
Il h charta de gracia ou pacte de rachapt. ciennement, celui qui occupait, exploitait
F. N. Acheter fonds de terre avec (en si- un casau, voy. ce mot, 1; roturier, vilain :

gnant au vendeur) titre pour réméré ou Los casalers questaas e los francs. ARCH.
pacte de rachat. —
abécédaire Carte de
, : Les roturiers serfs et les francs (ceux de
aprener los Jîlliotz. arch. Abécédaire pour condition libre). Les individus tenant des
apprendre à lire aux petits enfants. En casaus sont toujours appelés, dans c. s.
<-e sens, l'esp. a « cartilla. » lettre — , :
« rustici. villani » Sanctus Johannes habet
:

Carte a Bordeu. SUP. Lettre (adressée) à in... Carresse vu villanos tenentes singulos
Bordeu. Deu coo soulet ma carte ey lou casales. Saint-Jean de Sorde a à Carresse
lengiitye. iD. Du cœur seul ma lettre est sept vilains tenant chacun un casai. L'énu-
le langage.
1Ô8 CAS CAS
mération des casaus que Saint-Jean de CASAU, jardin La rosedeu casau la-
:

Sorde possède à Saint-Cricq est précédée betz ey fresque y bère. gar. La rose du
de ces mots Si quls ncire dcsiderut Sanc-
; jardin alors est fraîche et belle. En u ca-
tus-Johannes in Sen-Cric qitot rustïcos lia- sau plée de flouretes, Que recountrey u cop
heut.... —adj. « maison casalcre », mai-
, plaa bère flou. pey. Dans un jardin plein
son pour laquelle on payait redevance de de fleurettes, je rencontrai une fois bien
roture. —
Voy. Camladge, Casau,\\Botoij. belle fleur. Lo casau deu casteg de Pau.
Casaler dans coût, s., jjorc camlfir,
: DAK. Lcjardin du château de Pau.
porc domestique Tout porc casaler deu
: CASAUS, « plaques de gazon qui ser-
portar la harroa au cot. 113. Tout porc do- vent de jiàturages aux isards sur les som-
mestique doit porter au cou le collier fqui mets.» c'*DE bouille; Guide Jam.
l'empêche de pénétrer dans les parties de GASCABERA, garnir de grelots :

l'enclos où il ferait des dégâts). Une borse caxcaberade de cascabeigtz d'ar-


CASALIGOË, casanier. gent. ARCII. Une bourse garnie (ornée) de
Casalique haques casaliques. COUT,
; grelots d'argent.
s. « Sont dites (ainsi) les vaches qu'on CASCABET,CASCABEYT, grelot.
norrit d'ordinaire non pour le labourage — Voy. le mot qui précède.
ou autre service en la maison, ains à fin CASCANT, malpropre, sale : Qui sie
d'en retirer du laict pour les proffict et cascanf, que-s bouixe. prov. Qui soit sale,
utilité de la famille estant icelles bestes, ; s'essuie. <( Qui se sent morveux, se mou-
comme domestiques, dites ainsi par déri- che. » —Cascans de Lucarrè. D. B. D'après
vaison du mot rase. » J. DE BELA. ce dicton, les gens de la commune de Luc-
CASALIQUE même ; signif. que ca carré n'auraient pas toujours su que la
salicoè . — Voy
Cou tourl'iu .

j
propreté est une vertu. —
Cascantet, petit
Casamatta, casemate : A fe la casa- sale. Cascantas, auîr.
jiiafta... deu caxtct. AiiT. 11 a fait la case- CASCANTÉ, CASCANTIS, ma^c,
mate du cliàteau. malpropreté . — , ordure.
CASAQUII,Casquin, casaquin, vête- CASCANTÉYA, salir : Toute aquere
ment de femme: Lng cusnqui de stameiihe escouminje Qui cascunteye e qui se-t mïnje
(d'eatamenhe) blueforratde cordelhat blanc Las proubi.sious e lou linje. N. LAB. Toute
d'Oloroo. ARCH. Un^ casaquin d'étamine cette maudite engeance qui salit et te
bleue doublé de « cordelat » blanc d'Olo- mange les provisions et le linge.
ron. Dans un autre texte, IB., casqmn. CASCU, CASCUU, Cascun, adj. et
Casau, Casai, domaine rural ; maison pronom, chaque, chacun. En cascune sa-
et terres qui en dépendaient. D.-c. « ca- — soo. PS. En chaque saison. Examinar te-i-
sale casa scilicet cum certa agri por-
; timonis cascun j^er si. F. B. Examiner (in-
tione.» ,

le plus souvent, terre occupée, terroger)les témoins chacun en particulier.
exploitée, par un « roturier, un vilain » CASÉ, habitation, lieu où l'on demeure,
voy. Casalèe. Dans c. s., il est question
;

maison. —Casete, casole, dim. A case, —


de terres concédées, j«.ïte commune/m men- à la maison de case, de la maison Qu'èri
; :

suram casalium villanorum de Bearnto. La soidet a case e que m'y credi mèste. P. J'étais
contenance du casau, en Béarn, était de seul chez moi (fils unique de la maison)
dix hectares environ, arch. E, 317, f° 29, et je m'y croyais le maître. Quin lexey tous
v°. Les redevances imposées à celui qui de case. ID. (Je veux vous raconter) com-
occupait, exploitait un casau, étaient appe- ment je quittai les (gens) de la maison
lées lo casaladge : froment, seigle, avoine, (ma famille). Mian lo a caze de Annas.
cidre, poules, porcs, deniers de JNIorlaas. H. s. On l'emmena à la maison de (chez)
Il y avait des casaus qui étaient tenus pour .Vnne. —Ha cases bistes; voy. Bede, Bese.
ces redevances et, de plus, « en villenage », — Ca.se, casete, Que-ni cauhi la camete :
c'est-à-dire à charge de rendre au seigneur Aus autz larès, A^ou-m pouix cauha lous
les services des vilains, des serfs, tote ohre- pjèes. PR. H. Chez moi. mon petit chez-moi,
rie, sicut rusticus domino; omne opus ser- je me chaufïe la jambe; aux autres foyers,
vile...femeiar, sarclar,S!gar,etc. es. Char- je ne puis me chauffer les pieds. N'ey pas
rier les fumiers, sarcler, scier (les blés), a case. Il n'est pas chez soi. Locution pro-
etc. — Casau, Casai, roturier, vilain Lo :
j

: verljiale usitée pour signifier que quel-


casauForsans e Ssance, ssa moler, dut unam qu'un n'est pas à son aise, qu'« il est dans
concam frumenti, etc. c. s. Le roturier For- ' ses petits souliers. »
saus et Sance, sa femme, donnent une con- Casefoudz, domicile d'origine : Lo deb-
que de froment, etc. Omnes rustici sire los tor deu estar adjornat en la maison de
c^isas (casais). ib. —
Voy. Casalèe, Botoy. 1 sa habitation si en a, autrement en son ca-
CAS CAS 159

sefontz. COUT. s. Le débiteur doit être as- de la lèbe, de las perditz. enq. Chasse au
signé dans la maison où il demeure, s'il lièvre, aux perdrix.
ena. sinon dans son domicile d'origine. CASSE ; vov. Cassou.

CASÈRE (Ossau), fëm., sac pour por- CASSE-MOUSQUES , chasse-mou-


ter les fromages. ches. Dénomination par laquelle, à l'épo-
CASQUETE, fauvette à tête noire. que des troubles religieux, les huguenots
Casquin: voy. Casaquii. désignaient les catholiques allusion aux ;

CASSA, Cassar, chasser, expulser, mouvements du bras pour faire des si-
écarter voy. Acassa.
: chasser le gibier — , : gnes de croix: Edz nous nomen labetz casse-
Autaa loungtemps lou moiinde durera, Au- inousques a toutz. F. Egl. (Lorsque les hu-
tita loungtemps Artus que cassera. PeY. guenots voient que nous, catholiques, nous
Aussi longtemps le monde durera, aussi faisons des signes de croix), ils nous trai-
longtemps le (roi) Arthur chassera. Per- tent tous alors de chasse-mouches. Cf. —
metut aus hahitans deu présent pays de cas- d'Astros, Poésies gasconnes, i, pp. 27G-77.
sar en las montanhes d'Ossau, Aspe e Ba- CASSE-RAUYE (Vic-Bilhi, (c chasse-
rétons P . R Permis aux habitants du
. . rage», plante dont le nom indique l'usage
présent pays de chasser dans les monta- qu'en fout les guérisseurs de village. —
gnes d'Ossau, d'Aspe et de Barétons.
poursuivre De Veneniic
— \oj.Ai>rclhe-de-souriiz.
CASSEROLE, —
: e deus qul-m casserole. Casserou-
cassahan, Me deliura. PS. De l'ennemi et de lete, cusstrouUne, casseroulote, dim. Ca.sse-

ceux qui me poursuivaient, il me délivra. roula.<se, aug. —


Lou peu a la casseroulete
La seahor la deu cassar e destrenher... F. B. Les cheveux taillés ras en rond de casse-
Le seigneur doit poursuivre (cet homme) role.
et le contraindre... Cassar a, chercher — Cassiaa, chênaie Los : terradors a cas-
à, s'efforcer de Cassan a m'ostua l'armie.
: siaas, tausiaas. ARCH. Les terrains à chê-
PS. (Les méchants) s'efforcent de m'oter naies et plantés de taussins.
l'àme (la vie). Cassie, Cassière ; même signif. que
CASSADOU, CASSEDOU (Orthez, le précédent.
Bay.j, Cassador, Cassedor, chasseur: CASSIOLE (Josbaig), fém., jeune
Lou cassadou..., Qui/hat que-u bedou tout chêne.
CASSOU.
— Cassoulet, CASSE,dim.Cassoo,
dret. F. LAB. Le chasseur le vitivit l'ours) chêne.
debout tout droit. Drap bert ob deus cas- cassoulot,
Cassoulas, aug.
sedors. B.Drap vert pour (le vêtement) des — toustemps da, lous cassons
..4 c^ue-s se-
chasseurs (de Gaston- Phœbus). Cassadors, quen.FE. B. A toujours
donner (des glands),
dans le même texte. L'ostau deu casedor les chênes se sèchent. On le dit, pour re-
d'auscf/s. DÉN. La maison du chasseur d'oi- fuser, aux personnes qui demandent en-
seaux. core après avoir déjà beaucoup reçu. 'Vers
Cassanhe, chênaie. — Noms de fa- la Chalosse Lou casse lou ruey hort que-s
:

mille: Cassagne, Lacassagne. seque. Le chêne le plus fort se sèche ^finit


CASSA YRE, chasseur : A tu, Jusèp, par sécher). La cort deus cassoos d'Escu-
bah lit cassayre... Qu'anés gaha lou lèp au res. F. B. La cour des chênes d'Escurès.
jas. -N.vv. A toi, Joseph, vaillant chasseur... Dans cette commune, au xiii« siècle, on
tu allas prendre le lièvre au gite. Cus- rendait la justice sous des chênes, comme
soyre, pescayre, bebedou, yougadou, nou hèn Louis ixà Vincennes. Koms de famille:—
boune inaysou. PROV. Chasseur, pêcheur, Cassou, Ducasse, Ducassou. Lous cas- —
buveur, joueur, ne font bonne maison. sous deus Cagotz. d. b. Les chênes des
Non han jamea bist cassayrc ni pescayre Cagots.u On appelle ainsi, communément,
de linhe Croumpa camps ni binhe. c. On un morceau de terre, à côté du cimetière
n'a jamais vu chasseur ni pêcheur à la d'Argelos par où passaient autrefois
,

ligne acheter champs ni vigne. En pro- les Cagots de ce village pour entrer à l'é-
vençal « Jamais cassaire a nourri soun
: glise par une porte qui leur était parti-
paire. »Jamais chasseur n'a nourri son père. culière.» FR.MICHKL. Hlst. des races mau-
« La chasse amène la besace. » Romania, dites .

VI, p. 111. CASSOIJLAT , chênaie à taillis. —


CASSE, chasse Peyroutou s'en b'a la
: Nom de famille.
casse. Tout soulet, sens coumpanhou... En CASSOULET, bois Je chênes de haute
credent gaha la lèbe. Que gaha lou lebrau- futaie. — Nom de famille.
tou. eu. p. Petit Pierre s'en va à la chasse, CASSOURRAA, masc, CAS-
tout seulet, sans compagnon... En croyant SOURRE, fém., lieu planté de chênes.
prendre le lièvre, il prit le levraut. Casse CASSOURRE, Cassorre, fém.,
160 CAS CAS
chêne, chêue de haute futaie Ue arrame: lis Ana ta las castanTières=FR.B. Aller aux
:

(h lu casRourre. V. bat. Une branche du châtaigneraies. Etre enseveli. On le disait


chêne. Sentz romper degune cassorre ni eau- à Pau anciennement le cimetière était tout ;

tank. ARCH. Sans rompre aucun chêne ni près des châtaigneraies du château (au-
châtaignier. jourd'hui la Haute-Plante).
CASSOURRETE ; même signif. que CASTANHET, masc, châtaigneraie
Clihfitive. — Vov. Clahete. à fruit.
CASSOURRUT se dit des lieux où
; C ASTANHINE , C ASTANHOLE ,

ily a des chênes en quantité: Lous terres noms de vaches Castanhine, la vache fa-
;

cassourutz enter Orthez e Baytz. SEr. Les vorite : Castanhine, la qui tant ban....
hauteurs couvertes de chênes entre Orthez Qu'haura l'esquire de metau. F. K. « Cas-
et Baigts. tagnine », celle qui vaut tant, aura la
CASTANH, châtaignier. — Noms de grande sonnaille de métal (de cuivre).
famille : Castaing, Ducastaing, Pccas- CASTANHOULETZ sobriquet des ;

taing, gens de Mesplede Castanhouletz de Mes- :

CASTANH, adj. châtain: Reconego plede.v.B. Les nombreux châtaigniers qu'il


iier gasalhe un boeu castanh. arch. 11
(i
y a dans ce village ne produisent que de
reconnut tenir à cheptel un bœuf châtain. petites châtaignes, castanJiouletes ; d'où le
Gastanh, nom de bœuf. Voy. Castan- mot Castanhouletz pour désigner, par mo-
li'ine. querie, les habitants du lieu.
CASTANHA, gauler les châtaignes : Castel voy. Castèt.;

Quha costanhat. PR. B. Il a récolté les Castelaa Castelan Castellan


, , ,

châtaignes. 11 ne lui reste plus rien à faire, châtelain, commandant d'un château Lo :

ou il a tout dépensé. La récolte des châ- castellan ou capitaine de Mauleon, qui es


taignes est la dernière de toutes. Pour la coinis per lo rey. COUT. s. Le châtelain ou
faire, on frappe les branches du châtai- capitaine de Mauléon, qui est commis par
gnier à coups redoublés, jusqu'à ce qu'il ne le roi au nom du roi, le souve-
II était,
reste plus de fruits sur l'arbre. Si non rain juge dans le pays de Soûle il prési- ;

y-ère jxts anat, non s'at haberé pas casta- dait la cour de Licharre avec l'assistance
nhat. PROV. S'il n'y était pas allé, il n'au- de dix « potestats.» Les tours des châ- —
rait pas eu cette châtaigne. Se dit après teaux servaient de prisons les castelaas ;

une mésaventure, comme en fr. populaire: étaient les gardiens-chefs de ces prisons :

« Il a attrapé la prune, fallait pas qu'il y Los capitaines deus castètz receberan e goar-
aille. » dar an fidèlement lous presonners. p. n. Les
CASTANH AD OU, celui qui gaule les (châtelains) capitaines des châteaux re-
châtaignes. cevront et garderont fidèlement les prison-
C A^S T A N H AT (Vic-Bilh), masc; niers. Mandat aus castelaas e lours locte-
même signif. que Caxtanhère nents e geauliers de lecliar en libertat lous
CASTANHAYRE, qui aime les châ- detenguts per p)etits delictes ou per dente
taignes, qui se nourrit de châtaignes. civil. IB. 11 est ordonné aux châtelains,
CASTANHE, châtaigne.— Casffm/iiHe, à leurs lieutenants, aux geôliers, délais-
castuiihete, castanhote, dim. CastanhouUae, ser en liberté (dans les prisons) les déte-
castanhoulete, castanhoulote, superdim. nus pour petits délits ou pour dette civile.
Lvu boun Diu castanhes da A
qui non las Castelaa, adj., de château Pierre de :

se sap pela. pr. b. Le bon Dieu donne des Forcade, jaulier en las p)resons castelanes
châtaignes à qui ne sait se les peler. Un de la présent vile. s. B. Pierre de Forcade,
homme qui est incapable de tirer parti de geôlier aux prisons du château de la pré-
ce qu'il a. « Il ne sait pas son pain man- sente ville. Tours castelanes.?. B.. Les tours
ger. » OUDIN, Curios. fr. « Etre comme des châteaux, les prisons.
l'abbé Rognonet, Qui de sa soutane ne put Castella, Castellaa même signif.
faire un bonnet. » l. r. de lincy, Prov. — que C'cstora.
;

Aco itey pas pourgu castanhes. pr. b. Cela Castellanie, châtellenie. étendue du
n'est pas éplucher des châtaignes. Se dit territoire soumis à la juridiction d'un châ-
pour ce qui n'est point aisé à faire. Dans telain Castellanie de S^ Joan. F. n. La
:

L. CDR DE s.-palaye, « Cela n'est pas pe- châtellenie de Saint-Jean-Pied-de-Port.


ler chasteignes, » pour signifier Ce n'est Castera, Casteraa, Casterar, Cas-
pas là s'amuser de choses frivoles. H'tst. teras, ancien camp romain ou motte féo-
du TkéâLfr.,\^ 161. dale ; lieu présentant des vestiges de tra-
CASTANHE D'AMA, fém., marron vaux de défense. — D.-c. « castellare », 1.
d'Inde. CASTÈRE ; voy. Dic-Dac.
CASTANHÈRE, châtaigneraie à tail-
CAT CAT 161

CASTEREYA, aMer (eu villégiature) GATA; même signif. que Acata. —


de château en cliàtcau. Cata-s, s'humilier. —
se coucher.
,

CASTÈT,CASTÈYT(Oithez), Cas- GATAIT (Orthez), le corps, la princi-


tel, château: Qu'aymi mey vioun pastou- pale partie d'un char. —
le char Ta puya . :

ret. Quenou ims hoste castèt, Quoand seré


.. lous cataus n'han pas besounh de corde.
cent cops mey hèt. ch. p. J'aime plus mon N. LAB. (Mes bœufs) pour monter (pour
petit berger que votre château, quand il faire monter par les côtes) les chars n'ont
serait cent fois plus beau. En plenere cort {las besoin de corde (d'attelage do ren-
en îo castey de Pau. F. b. En cour plë- fort).
nière au château de Pau. Sy augu de sos GATGH, masc, callosité, durillon.
castels de Bearn l'aie toncd. F. 0. S il lui GATGHETE (Baretous), fém., petit
avait enlevé (pris) quelqu'un de ses châ- escabeau.
teaux de Béarn. —
village, bourg
, Un : GATCHOURRA (Pau) ;
employé au
casteg qui disin Amaus. H. s. Un bourg sens de mentir, dont il affaiblit la signi-
qu'on appelle Emmaûs. Casted, dans — fîc^aion. —
Dans \q Dict., à la suite des
c. s., motte féodale, 1105-19. Quin'ha — Œuvres de Goudelin, « cachourra. »
hist lou castèt de Pau, Jamey n'ha bistanx GATHEDRAIJ, cathédrale Despu- :

de tau. Qui n'a vu le château de Pau, ja- Ihade hou toute la cathedrou. F.£;/Z. Toute
mais n'a vu rien de pareil. On disait égale- la cathédrale (de Lescar) fut dépouillée.
ment en Bourgogne « Il n'est ville senon
: Glisie kathedrau de Xostre-Done de Baione.
Dijon »; et dans Seine-et-Marne « 11 nest : BAY. L'église cathédrale de Notre-Dame de
château tel que Provins. » L. R. de lin'cy, Bayonne.
Prov. Dans la Provence « Qui a vist Pa- : Catiu : même signif. que Capliu.
lis, E noun a vist Cassis, A rèn vist. » Qui GATLIURE; voy. Caplmre.
a vu Paris, et n'a point vu (le magnifique GATSAU, GATSÈ; Catsè ou CV/.sau
panorama de) Cassis, n'a rien vu. de Nadau, la grosse bûche que l'on met
GASTI6, correction, châtiment: au feu la nuit de Noël. Réunie autour du
Quoand serén pênes e castigs, que eau que-m foyer, la famille chante Cantem Nadau, :

hassien goy. iM. Quand même ce seraient rnuynades; Cantem Nadau au corn deu
peines et châtiments, il faut qu'ils me fas- hoec! Minyeni quauques iroles, Bebiam bèt
sent joie (il faut que je les reçoive avec goutet ! PR. B. Chantons Noël, enfants;
joie). chantons Noël au coin du feu! Mangeons
CASTIGA, Gastigar, châtier ; corri- quelques châtaignes rôties, buvons une
ger Jozeph, castigue ton
:
filh. h. s. Joseph, bonne petite goutte.
corrige ton fils. GATSE, Gapser, matelas : Sus catsè
CASTIGADE, correction, répri- hèyt de plume Non
saberi droumi. F. laB.
mande, châtiment. Sur matelas fait de plume, je ne saurais
CASTIQUE-HOÙ (ehâtie fou), le bâ- dormir. Mouns sourdatz me trucan labetz
ton, lorsqu'on en fait usage dans certai- coumu capsè .Y.Past. Mes soldats me frap-
nes circonstances: « Martin-bâton accourt, pèrent alors comme un matelas (comme
l'âne change de ton. >' la. font. ; Fah. No- on bat un matelas). —
oreiller Très cap-
, :

tre castigue-hoii se dit aussi du temps, au seesab lus trebessees. arch. Trois oreillers
sens de « Le temps est un grand maître.»
: avec les traxersinà. Caj^sser aurelher. IB. Un
Castigui, dans PS., réprimande, châ- coussin oreiller.
timent. GATSÈ, GATSERO'D, coussin carré
Castiguiri, châtiment Sie feyt pro- : garni de plumes, qui sert à emmaillotter
cès au degut, e punition e castiguiri. aKCH. les petits enfants Jloey hè sixante u an
:

Qu'il soit fait procès, comme c'estdû, pour yuste, Que-u troussan au catserou.v. Il fait

qu'il y ait punition et châtiment. (il y a) aujourd'hui juste soixante un ans


Casual, fortuit, accidentel Homicidi ; qu'on le troussa dans le petit coussin de
casual no paga ley au senhor. F. u. Ho- plumes. Quoand ère au catserou. Quand il
micide accidentel (involontaire) ne paye était au berceau.
pas d'amende au seigneur. GATSÈRE, fém matelas de plume
.
,
;

Casualement, fortuitement, acciden- vov. Corri rf


tcllemont: Qui dïtz ha feit l'homicidi ca- GATSOUS, GATSOÙS; voy le

sualement, proha ac deu. F. H. Qui dit suivant.


(qu) il a commis l'homicide accidentel- GATSUS, GAPSUS (Bay.), en haut,
lement (involontairement), doit le prou- vers le haut Qu'arpantabe catsus lacoste
:

ver. de Cardes.ie. NAV. Il arpentait vers (il


CAT; voy. Cap. montait ) la côte de Cardesse Hesent lu .

12
162 CAU CAU
prcmenade Capsiis Peyrehorade. CH. P. Fai- de Donhen. D. B. Choux deDognen. Au-
saut la promenade vers Peyrehorade. ( Il cune localité, dans les environs, n'en pro-
faut remonter l'Adour). Lo camii a la cap- duit ni de plus beaux ni de meilleurs. Lou
sus. ARCH. o. Le chemin vers le haut (le qui ha pebe que .s'en met aus cauletz. pr.
chemin par où l'on monte). Per caisus, — H. Celui qui a du poivre en met à ses
vers le haut, vers les Pyrénées, vers le sud; choux. « Ce n'est pas tout que des choux,
en amont. De cahhat a catsus, du nord au il faut encore de la graisse. » L. r. de
sud d'aval en amont.
;
Catsoii, Cafsoiis, — LINCY, Prov.
contraction de catsus, avec lou, lous, le, CAULETAYRE, CAULETÈ, qui
les. mange beaucoup de choux qui les cultive

:

CATTURQUE voy. Cotturque.


;
en grande quantité. Sobriquet des ha-
Cau, fém., ravin. —
ruisseau qui coule
, bitants du village de Meillon: Cauletayres
de Melliou. d. r.
dans un ravin.
CAU, eau de présure. Dans le dé- — CAULET D'ASOU, chou d'âne ; la
partement du Tarn, « caulade », caillé. bardane.
GARY, Dht. CAULETE, plant de chou, jeune tige
CAU; mcime signif. que Caulet. que l'on plante Arreca las cawVe^es. Plan- :

CAUBET,CAUBINE, noms de bœuf, ter les choux. Voy. Arreca.


de vache. Dans quelques localités, vers le CAULETE, sénevé des champs.
Gers, Cauhet e&t le bœuf attelé à gauche. CAULETÈ; voy. Cauletayre.
CAUCÈRE, crêpe Ue paderade de : CAUJOLE même signif. que Cayole. ;

caucères.Une poêlée de crêpes. CAUMAS, GAUMAS, chaleur acca-


Caufader, Caufadge; voy. Cauhadé, blante : Fatigue, red. gaurnas, et sabè tout
Cauhadge. pati. viGN. Fatigue, froid, chaleur acca-
CAU HA, Caufar, chauffer. se — , blante, lui savait tout souffrir. , fluide —
chauffer: Sent Pee estahe caufan. H. s. Saint électrique. D'austes prenlis de caurruis, de
Pierre était (là) se chauffant. — , brûler : colou de botum. F. Egl. D'autres (nuages)
Lous qui nou dèsmen i^^aa a Vinfèr caiûia- gros de fluide électrique, de couleur de
ran. N. PAST. Ceux qui ne payent pas la (noirs comme du) bitume.
dîme exactement brûleront en enfer. Lou CAUPI, COÏTPI (Oloron), remplir,
diable que cauhe lou liourn. PROV. Le dia- combler, donner en surabondance Lou :

ble chauffe le four. Se dit de toute pas- mey beroy petit causou, Caupit de gracietes.
sion violente, et, particulièrement, « c'est LAM. La plus jolie petite fillette, comblée
\'énus tout entière à sa proie attachée. » (pétrie) de grâces.
CAUHADÉ, Caufader, chauffoir; CAUS, fém., tronc d'arbre Eomp las :

foyer Audihi tout deu pèe deu cahadé. F.


:
cèdres ala caus. PS. (La voix du Seigneur)
Past. J'entendais tout du pied (d'auprès) rompt les cèdres au tronc. , souche —
du foyer. —
cabane An bastit ung petit
, :
d'une famille Toutz lous qui-han aquet
:

caufader per ARCH. Ils ont con-


se retreger. noum nou soun pas de la cents, pu y. Tous
struit une petite cabane pour s'y retirer. ceux qui ont ce (noble) nom ne sont pas
CAUHADGE, Caufadge; chauffage. de la (bonne) souche. Qu'ey a la caus. pr.
CAUHADOU, chaufieur chaufour- ;
B. 11 est (il se tient) au tronc. 11 est sou-
nier. tenu , appuyé il est avec les forts les ,

CAUHE-PANSE (Vic-Bilh), contre- puissants. —


Quien a buen arbol
;

Esp. «
cœur, plaque du fond d'une cheminée. se arrima,Buena sombra le cobija. » Cer-
Dans le département du Tarn, « calfo- vantes, bon Quich. Qui s'appuie ù bon
panso. GARY, Dict. arbre, bonne ombre le couvre.
Caular. terrain planté de choux, jar- CAUSE, cause. Causote,àxm. — , chose:
din L'ostau de Serres, que y are caus en
:
Causa panada o perduda. F. h. Chose vo-
lo caular. dén. La maison de Serres, il y lée ou perdue. motif. Qui tien honii — ,

avait des choux au jardin. sens causa 2)agara au detengut... ib. Qui
CAULET, CAIJ, chou Boums hon- :
détient un homme sans motif payera au
nêtes Qui-s bénin lous cauletz Ta croumpa détenu . . . —
bien Las causes deu j'oy
, : e.

sau epebe. CH. p. Les bonnes femmelettes de la may. F. B. Les biens du père et de la
(d'Aressy et de Meillon) qui vendent leurs mère. Causa sedenta. F. H. Immeuble.
choux pour acheter sel et poivre. Habetz- Ortes, Grand cose es ! Orthez, grand chose
bous minyat eau, Per reba tauf NOËL. est! Dicton cité par Tallemantdes Réaux,
Avez -vous mangé du chou, pour rêver dans le chapitre de ses Historieitrs, où il
ainsi ?Caw.9 e poos au casau. dén. Des a voulu médire des Béarnais. Voy. Z?m?v/ÉS.
choux et des porreaux au jardin. Cauletz Pris en bonne part, ce dicton peut rappe-
CAU CAU 1G3

1er que, vers la fin duxive siècle, il y avait comme si elle était sa propre femme
à Orthez une cour splendide, où « Jean épousée. Causse, ditz-om, sahatous de toun
Froissart trouva une .hospitalité magni- p)èe. SENT. Chausse, dit-on, souliers de ton

fique et de beaux récits pour sa plume pied. « Ne nous associons qu'avecques


d'immortel chroniqueur. Gaston- Phœbus y nos égaux.»
jetait alors autour de lui tous les rayons CAUSSADE, chaussée, chemin, rue :

de gloire, dont ce brillant surnom était La caussade qui tire de Sent-Pee de Gicre.^
l'emblème. » m azuré, Il'ist. du Béarn. a Sent-Pee d'Ortes. uict. Le chemin qui
CAUSÉE, Causea, Caussie, chaux: conduit de Saint-Pé de Gières (H.-Pvr.) à
Tetiîc. sable e causea. art. Tuile, sable et Orthez La caussade, l'une des rues d'Olo-
chaux. Peyra de ialh. sable, caosseaa. ib. ron.
Pierre de taille, sable, chaux. Arrebot CAUSSADURE, chaussure.
caussie, sable. IB. Galet, chaux, sable. CAUSSE, bas : La came
que la causse
Causée de Montaut, Sable e pèyres deu Gabe apriyue. N. LAB. La jambe que le bas cou-
ban haut. D. B. Chaux de Montaut, sable vre. \'oy. Causses. les chausses —La , :

et pierres du Gave vont haut. La chaux mouillé )wu t'haye la causse PR. b. Que la
qui se fait dans la commune de Montaut femme ne t'ait prenne point) les
pas (ne te
est employée pour beaucoup de construc- chausses. Sois le maître chez toi que ta ;

tions, avec le sable et les pierres que Ton femme « ne porte pas la culotte. »
tiio du Gave. CAUSSE- HA; voy. Causses.
Causërne, sentier battu Lo caini qui : CAUSSERI, se dit du bois de la caus,
tire per la causërne... au boscq de Gelos. du tronc de l'arbre, particulièrement d'un
ARCH. Le chemin qui conduit par le sen- jeune tronc.
tier au bois de Gélos. CAUSSES, fém., espèce de guêtres,
CAUSETE, petite belette Mesfidatz- : de bas sans pieds, en vieux fr. « gama-
pe de la causete, La bestiote mus-gauyou- ches », que portent les gens de la mon-
sete. . . Dentagude cuum u coutèych. N. lab. tagne Causses de bvular, bas d'homme
; ;

Méfiez-vous de la petite belette, la petite causses de gansoii, bas de femme ils sont ;

bète, jolie de museau, àladent aiguë comme serrés sur le cou-de-pied ;les autres, ceux
^la pointe d") un couteau. de hoular, sont un peu bouffants. You nou
G AU SI, Causir, choisir: Granbee bey pas qu'hayaiz que causses e culofes.
seré Vhaunou d'esta causit per bous. NAV. F. Past. Je ne vois pas que vous ayez que
Bien grand serait l'honneur d'être choisi chausses et culottes. Causses d'estaines.
par sons. Et chausira d'esta talhur ou coum- ID.Bas (d'étamine) de tricot de laine. —
passayre. F. Past. Il choisira d'être tailleur Causse-ha , faire-chausse tricoter La ,
:

ou arpenteur. daune qu'ère a case edecap causse-ha. SEi.


CAUSIA, chauler. La maîtresse était à la maison occupée cà
CAUSIA"yRE, chaufournier, qui fait, tricoter. Que-u se bruslen las causses prov.
qui vend de la chaux. Les chausses lui brûlent (ses chausses
CAUSIDÉ, qui est à choisir. brûlent). S'applique à celui dont la fian-
CAUSILHOET, CAUSILHOU, cée devient la femme
d'un autre.
masc, toute petite chose, — , s'applique, CAUSSIL.HES, dim. de causses; se
au à une mignonnette, à une jolie
fig., dit particulièrement des bas que portent
petite personne. Voy. Causou. les femmes Au loc de pourta caussilhes,
:

CA'USIT, subst., choix lo causit : A Présent de quauque pastou, las cames A


de prener Jo bestiar... ou lo pretz. COUT. S. qu'han lasfilhes Baixs de Uu e de coufou.
11 a le choix de prendre le bétail ou le F. LAB. Au lieu de porter (comme jadis)
prix. De cinq crabas quy a, en Vexe a, son des bas de laine, cadeau de quelque pas-
nebot las dues e lo chausit dequeres. S. B. teur, (aujourd'hui) les filles (d'Ossauj ont
De cinq chèvres qu'elle a, (la testatrice) aux jambes des bas de fil et de coton.
en laisse deux à son neveu et le choix de CAUT, chaud Toutcaut! Tout antt !
:

celles-là. Lo causit d'Israël. Ps. Les gens Tout chaud Tout chaud cri des marchan-
! !

d'élite d'Israël. des de châtaignes (Pau). Ayyues-Cautfs,


CAUSOU , masc, fillette : Lnu mey Ayiiues-Caudes , Eaux-Chaudes station ;

heroy causou, Caupit de ijrarietes....


jietit thermale des Basses-Pyrénées COssau).
LAM. La plus jolie petite fillette pétrie de — chaleur
, Caut, ni bent, ni ploge no y
:

charmantes gi'âccs... CausUhou, dim. enfren. R. Que la chaleur, ni le vent, ni la


CAUSSA, Caussar, chausser: Cum pluie, n'y pénètrent
si ère sa propri molher spozade, la hestira CAUTE, CAUDÈ (Ossau), Cauter,
e caussera. M. vêtira et chaussera,
B. Il la chaudron. Cauterou, dim. — Lo caulèe de
164 CAX CAY
mon lavament. PS. Le bassin où je me la- Ils faisaient bien travailler les molaires
verai. Plahe a caut'cs. Pleuvoir à chau- (ilsavaient bon appétit). Nou-n y-ha pas
drons (versés); « pleuvoir à torrents. » tau dot deu caxau. PR. B. Il n'y en a pas
CAUTÈIRE, CAUTEIRER ; voy. pour le creux de la grosse dent. «Il n'en a
Cautère, Cautère. pas pour sa dent creuse. » l. p. de lincy.
CAUTÈLE, fausseté: James iwpensan Un caxau membre de
ley cl soos. f. b.
es
que cautela. Ps. Jamais ils ne pensent que Une grosse dent est membre d'amende
fausseté. —
chicane Evasions e cauteles ah : de 150 sous. L'article du For ajoute qu'il
que podossen anar au contrari. arch. m. n'en coûtait pas une plus grosse amende
Kchappatoires et chicanes avec lesquelles pour avoir, d'un coup, fait sauter à quel-
ils pussent aller contre (les droits de leurs qu'un toutes les molaires: Si dus o totz en
adversaires). ung coop ne gete, hom es quitis ah cl. soos.
GAUTELOUS, Cauteloos, rusé, — Que-m hètz arride lous caxaus. PR. B.
trompeur. Potz cauteloos. PS. Lèvres trom- Vous me faites rire les grosses dents. Au
peuses. sens de Vous me faites crever de rire. »
<(

CAUTERADE, Gauderade, fém., On le dit aussi sur le ton de l'incrédulité,


contenu d'un chaudron, un jileinchaudron. pour signifier «Vous : me la donnez belle. »
CAUTÈRE, GAUDÈRE, chaudière : — Dans les locutions suivantes, caxau n'a
S'iy Ihjt a la caudère, Que-ni trufji de l'ar- point sa signification propre Caxau de :

gent. F. LAB. Si j'ai du lait à la chaudière, rnule^tête de mule. Insulte à l'adresse d'un
je me moque de l'argent. Las cautères.... Cagot. Jlist. des races maiid., fr. michel.
jKrcoser îacarn. H. a. Les chaudières pour — Caxau de guit, tête de canard; se dit
(faire) cuire la viande. On dit, à Bayonne, d'un menteur: Boste cara, caxau de guit! De
« cautèire >< (cautèyre). so qui-has dit bée n' has inentit.Y enx-tn te
CAUTERE, GAUDERÈ, Gauterer, taire, têtede canard En ce que tu as dit, !

Gauderer, chaudronnier: A m'ieyes, couru tu as bien menti. (Couplet d'une chanson


tous cautères, pr. b. A moitié, comme les populaire d'Ossau chanson de noce, où ;

chaudronniers. Se dit au sujet d'un par- chacun des invités dit son mot, le plus sou-
tage fait ou à faire en deux parts égales. vent peu délicat, à l'adresse des jeunes
On prétend que les chaudronniers, des Au- époux et de leurs compagnons). La plus —
vergnats qui parcouraient le pays, exa- forte des tours qui faisaient anciennement
géraient toujours le prix de leur travail, partie des fortifications de la ville de Les-
et qu'en fin de compte ils le réduisaient car s'appelait lou caxau de Lescar. D. B. —
de moitié. A 2Iondoo, cauderer, per una cau- Cat. « caixal ».
dera, untj scut. arch. A Mondon, chaudron- GAXE, coffre. — Caxet, Caxou, dim.
nier, pour ime chaudière, un écu. In l'ar- GAXE, casserole Très cachas, las duex :

rue dons cauteirers. h. o. Dans la rue des de coeyre. arch. Trois casseroles, les deux
chaudronniers. de cuivre. Une caxe de coeyre epadere. iv..
GAUTEREYA, terme de cuisine, se Une casserole de cuivre et une poêle.
servir souvent du chaudron. GAXILAS voy. Cachilas. ;

Gauteroo, dim. de Cautè. GAXOU (Vic-Bilh), petit coffre au coin


GAUTEROU voy. Cautè.—, petit bé-
; du foyer.
nitier Noustes cauterous, iso2)s... F. Egl.
: GÀYÈQUE ; même signif. que Cabè-
Nos petits bénitiers et goupillons. que.
Gauuer voy. Cabèe, 1. : GAYÈRE voT. Cadière. :

GAUYE , cage : Ne hoideyis trop per GAYMANT, "'gAYMANTA ; voy.


ac'm; Ala frineste has bist la cauye f N. Gayiiiant; Gaymanta.
LAB. (Chardonneret), ne folâtre pas trop GAYOL.AR.; vov. Coyolar.
par ici as-tu vu la cage (suspendue) à la
; GAYOLE, GAÛYOLe , cage . Ca-
fenêtre ? Ta m'escapa Icenli de la cauye, jole, Cuyole, Cujole, se disent aussi : Lous
Goarltz, goaritz, cames... ID. Pour (que je mèrlous en cujole. F. Past. Les merles en
puisse ) m'échapper de la cage ( de ma cage. — Barrouletz de la cayole. nav. Les
,

chambre), guérissez, guérissez, mes jam- petits barreaux de la cage. prison — ,


:

bes... Hica Calvi hens la caujole. F. Egl. Mettre


G AU YOLE même ; signif. que Guy oie. Calvin en prison. Ha sourti Barram de ca-
GAXAL.ADE, fém., coup de grosse jole. IB. Faire sortir Barran de prison.
dent. GAYOULA. cajoler. Cayoula-s. se —
GAXARRI, Cacharri, masc , surdent. flatter L'homi de soun talent trop bèt cap
:

GAXAU, masc, grosse dent, molaire : es cayole. lac. L'homme de son talent ti'op
Hasèn plaa tribalhajous cachaus. F. Egl. de fois se flatte.
CEL GEN 165

Cayrar, équarrir Cahimos cayratz. r.


: satz e congregatz. per celebrar conselh
. . .

Chevrons équariis.Voy. Coayru. unicersal. art. ( Les gens de Mouein ) as-


Cayre voy. Cadière.
:
semblés et réunis pour tenir conseil com-
Cayreforc; même signif. que Coayra- munal.
liourc. Céleste, bleu de ciel Raube de cor- :

CAYTIBÈ, embarras, gène, pauvreté, delhat d'Espanhe céleste. ARcn. Robe de


misère Tlre-m de ca>/tibè. lam. Tire-moi
:
« cordelat » d'Espagne bleu de ciel.
d'embarras. Lou caijtihè que hè courre la Gelestial, Celestiau, céleste, du ciel :

bielhe. PR.n.Ls. misère fait courir la vieille. Rey celestial. H. s. Roi du ciel. Règne ce-
« Besoigne fait vieille trotter. » L. R. de lestiau. IB. Royaume céleste.
LiNCv, Prov. GEMENTÈRI; voy. Cemitèri.
CAYTIU, chétif pauvre, misérable
,
: GEMITÈRI, GIMÉTÈRI, cimetière :

Parentz caytius hergounhe nou Jièn. sent. Lo semiteries violât. F.B. (Si j'ai une fosse,
Parents pauvres ne font honte. Los cay- et que mon voisin m'y veuille de force met-
tius son débat ta sauvagoardu. PS. Les mal- tre un corps mort....), le cimetière est
heureux sont sous ta sauvegarde. violé. Au cimetèri de Sent Grat Bèt ar-
CAYTOUS, cauteleux, rusé. lag. rousèjou qu'èy plantât. L'abbé MENJOULET,
CAYXE voy. Quèxe.
;
Chronique du diocèse d'Oloron. Au cime-
CEBAA, terrain où l'on a planté des tière de Saint-Grat j'ai planté un rosier.
oignons. Cementeri deus Miqueletz. Cimetière des
GEBASSÈ qui cultive les oignons,
,
Miquelets (des Espagnols). Monticule de
qui s'en nourrit. Sobriquet des habitants 20 à 25 mètres de longueur sur 4 de large,
de Caste tpugou. Lous cebassès de Castet- formé d'un amas de grosses pierres il se ;

pugou. D. B. trouve au col de Suscousse, où les gens


GEBE, oignon : ^<Aci qiCey l'alhn , dise de la vallée de Barétons avaient infligé
la cebe. prov. « Ici est l'ail », disait l'oi- une sanglante défaite à des habitants de
gnon. Usité au sens de « la pelle se moque la vallée de Roncal (Espagne). Voy. Revue
du fourgon. » Voy. Alh. des Basses-Pyr., août 1883, p. 381. —
Cec, Geg, aveugle Estabe un ceg près : Nouste curé qu'ey ruinât : Soun cemitèri
la cami queren. H. s. Un aveugle se tenait quey u prat. prov. Notre curé est ruiné :

mendiant près du chemin. No nasco sec. son cimetière est un pré. La terre n'y est
IB. Il n'est point né aveugle. pas remuée pour des enterrements; l'herbe
GEG'QTE, ciguë: Aquere cecute de y pousse. Las hriuletes deu cemitèri. Les
hemme. Cette ciguë de femme. Locution violettes du cimetière premiers cheveux :

proverbiale, qui signifie « cette méchante blancs. Cemitèri de capous. Cimetière de


femme. » chapons. Abdomen proéminent de curé.
Gede, registre de notaire: Los juratz... Cette dénomination date probablement de
en cas de décès deusnotaris...procediran a l'époque superstitieuse où avait cours le
l'inventari de las cèdes. P. R. Les jurats, au proverbe Brouxes e lou-garous Aus curés
:

décès des notaires, procéderont à l'inven- hèn minya capous. Sorcières et loups-ga-
taire des registres. rousaux curés font manger des chapons.
Cedulat, signification, terme de pro- GENDÉ, GENDENHÈ,
masc, cen-
cédure: Aprob divers cedulutzfeytz per cas- taine, fil qui lieun écheveau.Voy..4s.s-e.
cune de las jMrtid es. arch. Après diverses Gendrat, réduit en cendres En lo loc
:

significations faites par chacune des par- de Busieg fon crematz e scendratz.... dus
ties. boososfaus. ARCH. Dans le heu de Busiet
Cedule, acte notarié. reconnais- — , furent brûlées et réduites en cendres deux
sance, écritpar lequel onreconnait devoir... bonnes maisons.
Lacedula qui lo abefeyt deus xilil scutz. Censelier, Gensier, censier: Lo se-
BAR. La reconnaissance qu'il lui avait faite nhor cen.ielier COUT. S. Le seigneur à qui
.

des quatorze écus. était dû le cens. Dans le même texte Se- :

GELA, Gelar, cacher: Armaricelade. nhor censier.


LAG. Armoire cachée. Ny èy dissimulât... GENSUAU, censier: Libre censuau.
ny celât... Ps. Je n'ai point dissimulé... ni COUT. Livre censier registre où étaient
s. ;

caché.. inscrits les cens et rentes dus au seigneur.


GELEBRA, Gelebrar. célébrer.—, GENT, cent. Très centz bivgt. Trois
tenir une assemblée : Assemblade de las cent ymgi. Los ceiit-pars. bay. Les ci'iit-
gens deus très Estatz... cclebrade la vile m pairs. "Voy. Cenfeye.
de Pau. V. R. Assemblée dos gens des truis GENTENAT, masc environ une cen-
,

Etats tenue dans la ville de Pau. Amas- taine .

I
166 CER CER
CENTENE, une centaine. Ihcr cerciorade per nnnotari juus scriut
..

Centeye (centaine), corps municipal deu dret de las ypotecas. F. B Sa femme. . .

de Bayonne, composé de cent-partz {pars), avertie de son droit des hypothèques par
cent-pairs. Le collège connu sous le nom
<( moi notaire, soussigné.
de maire et cent-pairs.était, dans son
. . CERCOUTEYA,fréq. de cerca, cher-
entier, un corps judiciaire.» balasque et cher partout en curieux, fureter.
DULAURENS, Etud. h'istor sur la ville de . CERCOUTEYAYRE, chercheur, qui
Bayonne. —
En cort per dauant lo mayre cherche partout en curieux, fureteur.
eus cent-partz {pars), bay. En cour par-de- Cercuit ; voy. Cerquit.
vant le maire et les cent-pairs. 11 n'était CERE, cireLa cere henedite. G. bat.
:

pas absolument nécessaire que les « cent- La cire bénite (les cierges). Lo gran saget
pairs » fussent tous réunis pour consti- pendent ah cere rouge, p. R. Le grand sceau
tuer le conseil, la centeye. Il suffisait qu'il pendant en cire rouge. Com auhoec la ce-
y en eût cinquante, sous la présidence du ra-s lion. PS. Comme au feu la cire se fond.
maire: Lo mayre... pot far... ah L doits mi^^ pasteg s de ssere. R.Quatre pains de
cent parfz (jKirs) e ah si inedi.cs centeye de- cire.
giide. IB. Cerer, cellier: Quant troheran vin ma-
CEP, champignon, bolet comestible. culât en los serers. ARCH. Quand ils trou-
— PROV.: Petit coum u cep. Petit comme veront du vin frelaté dans les celliers.—,
un chaTiipignon. L'individu qu'on appelle dans DÉN., petite habitation. étable — , :

en français « un nabot. » Que hè coum lous Lo serer cleus hoeus. arch. L'étable des
ceps: Que had méchant en hade hielh 11 . boeufs.
fait comme les champignons il devient : Ceriis; même signif. que Cerise.
mauvais en devenant vieux. Un vieillard CERIMANE, fém., le haut du toit,
inquiet. l'arête faîtière.
CEPASSÈ, mangeur ou vendeur de CERISA, cueillir les cerises.
champignons. —
Cejmssès de Lee. D. b. CERISE, cerise. Cerises de coo de ga-
Sur plusieurs points incultes de la com- rie. Cerises de cœur de poule. Les mêmes
mune de Lée poussent plus abondamment que celles dont 0. de Serres a dit : » Cœurs
qu'ailleurs des champignons, que les ha- sont assez grosses, poinctues et fendues,
bitants recherchent avec soin. ainsi dites à cause de leurs figures res-
CEPÈRE. grande quantité de cham- semblant, et en leur chair et en leur noiau,
pignons, les champignons. An de cepère, aucunement le cœur d'une créature hu-
An de misère, prov. Année de beaucoup maine. » —Ha coum qui escoude cerises.
de champignons, année de misère. PR. B. Faire comme qui détache des queues
CEP-NEGRE, champignon, bolet de cerise (faire une chose sans aucun ef-
;

bronzé. BoJetus œreiis. fort, avec la plus grande facilité).


CERBÈT, cerveau, cervelle. CERISE, Ceriis, cerisier Dise que lo :

CÈRBI, cerf. Com


cerviassecat hramu
lo an romput ung ceriis après de sa mayson.
Apres las aygas. PS. Comme le cerf altéré ARCH. 11 disait qu'on lui avait rompu un
brame après les eaux. Pagua hom de serhi cerisier auprès de sa maison.
e de cabirou lo coarter dret darrer. F. b. CERISOULÈ, mangeur de cerises.
On paye le quartier droit de derrière du Sobriquet des habitants d'Andrein Lous :

cerf et du chevreuil. (Redevance du chas- cerisoulès d'Andrein. D. b. Il y a dans cette


seur au seigneur). commune de nombreuses plantations de
CERC (Ôrthez), cercle. Cerpentde- — cerisiers. —
mistral, dans son Dict., cite
cerf, cerf volant, jouet d'enfant. Voy. Cer- le sobriquet béarnais, tiré des d. b., eu
perit lui donnant une signification qu'il n"a point
CE RCA, Cercar, chercher, recher- chez nous, « mangeurs d'azeroles. »>
cher U douctou p'èy cercat, homi de gran
: CERNE, bluter : Enta cerne la harie,
science. Past. Je vous ai cherché un
F. Ah! jamey, Mariou, Jou n'èy hist toun pa-
docteur, homme de grande science. Com- riou. NAV. Pour bluter la farine, ah! ja-
missaris deputatz per lo senlior a sercarlos mais, Mariette, je n'ai vu ta pareille.
questaus. ENQ. Commissaires députés par CERNEDÉ, blutoir.
le seigneur pour rechercher les questaux CERNELHE (Mont.), étendue circu-
^d6 serfs). laire de neige ; banc de neige, glacier, c.
CERCADOU CERCAYRE , cher- ,
CERPENT, cerf-volant, jouet d'en-
cheur. Cfrcayrc se prend, d'ordinaire, en fant. A
Orthez, on l'appelle cerpentde-cerc
mauvaise pai-t. (do cercle), bien qu'il ne soit pas au juste
Cerciorar, avertir, informer : Sa mo- do forme circulaire.
CES CEY 167

CERQUE, recherche. — , recensement: de fave oucese.v. u. Charge de fèves ou


Aquest lihe es de la serque deus foecs de de petits pois. Ceses epresques de Monenh.
Bearn. DÊN. Ce livre (ce registre] est ce- D.B. Petits pois et pèches de Monein. Cette
lui du recensement des feux de Béarn. commune a été toujours renommée pour
Gerqait, circuit, enceinte: Entrasses son horticulture. Placés là sur un sol pri-
en lo serquit deu mostier de Luc e de la no vilégié, les cultivateurs obtiennent, comme
partisseyi tan entra ahen réparât lofurt. ART. primeurs, des légumes et des fruits pour
Qu'ils entrassent dans l'enceinte du mo- lesquels le marché de Pau leur oftVe un
nastère de Lucq-de-Béarn et n'en sortis- débouché très-lucratif. Qu'hahetz a res-
sent jusqu'à ce qu'ils eussent réparé les poune ad aco? Ni liabes ni ceses. PR. B.
fortifications. Il faudrait écrire cercuit Qu'avez-vous à répondre à cela? Ni fèves
Voy. Qretdr. ni petits pois. Rien qui vaille. —
Cese de
Gert, certain, indubitable : No a cause JloH (pois de fleur), pois de senteur.
en lo monde pluus
certe que la mort. aut. CÈSERICA, grésiller.
Il pas chose au monde plus certaine
n'y a CESERICADE,fém.,grésillement.I«s
que la mort. fixe —
Au cert die de la
, : cesericdib's. los giboulées.
/este de la Sente-Marie de seteme. IB. (Ils CESERIQ"[JES, fém. plur., grésil.
payeront) au jour fixe de la fête de Sainte- CESERIQUEYA, fréq.de Ceaerica.
Marie de septembre. qui a la certitude — ,
CESSA. Cessar, cesser. — s'abstenir,,

de La
cort no es serte quantes befz talan.
: refuser An cessât comparir, jassie degu-
:

F. B. La cour n'est pas certaine du nom- dement y fossen stafz mandatz. art. Ils se
bre de fois que l'on a dévasté. De cert, — sont abstenus de comparaître, bien qu'ils
avec certitude: Quant ag saho de sert. H. s. eussent été mandés en due forme. —
n'être ,

Quant il le sut avec certitude. pas: So que cessabe. BAR. Ce qui n'était pas.
CERTAN, Certaa, certain ;
qui est Lo senhor de Coarrasa, cessan cause juste
de fait : -1 estahlit verai e certaa senhor. e resonable, ha concebut en hodi (odi) totz
ARCH. a établi vrai seigneur de fait.
Il — los besins. IB. Le seigneur de Coarraze,
certain, quelque Reseguar sertans fustz
: n'étant (sans) motif juste, raisonnable, a
qui sostien[in\ tôt l'ostau. ART. Scier cer- pris en haine tous les voisins. Se cessan
tains bois (certaines pièces de bois) qui de lors parlas IB. Ils cessèrent leur entre-
.

soutiennent toute la maison. Adjudar de tien.


far sertane obre de peyre. IB. Aider à faire CESSAMENT.masc, cessation: Per
certaine œuvre (construction) de pierre. engonfen... bedantentz e cessamentz decort.
Certar, certifier: Sie certat per losju- F.B. Par tromperie ils font (causent) em-
ratz. F. B. Que (le fait) soit certifié par les pêchements et cessations de cour ils em- i

jurat.^. pêchent, arrêtent l'exercice de la justice).


CERTEMENT, certainement, sûre- CÉU, ciel Aus trabatèytz deu cèu....
:

ment Las : lefrrs sien halhades sertament. quin liren las esteles. .nav. Au comble (au
ARCH. Que les lettres soient remises sû- plus haut) du ciel comment roulent les
rement. étoiles. Dew cèu entroabisme.CH.DOKTu.
CERTIFICA, Certificar, certifier. Du cieljusqu'à l'abîme. Se disait au sens
— avertir, informer Lo successor ceriif-
, : de la locution fr. « de fond en comble »
ûcatde tôt son dret. F.B. Le successeur averti Ceys, moyen dilatoire, échappatoire :

de tout son droit. Malas desfoeytas e mauvatz ceys. F. B. (Op-


CES; voy. Acès. auvent Un tahleu — , : poser) de mauvaises défaites, do mauvais
de fust affigit davant la jiorte de la muijson moyens dilatoires. —
excuse Si lo mûr-
, :

vieille deu Rey enlosces. Arch. Un tableau ier. . jmde mostrar ceys leyau que no era
.

de bois affiché devant la porte (à l'entrée) p)odut bier.m.?>\. le meurtrier pouvait mon-
de la maison vieille du Roi, sous l'auvent. trer excuse légitime qu'il n'avait pu venir
CES, cesse, répit: N'hayutz pas ces d'a- (pouvait justifier quil avait été empêché
paria-p a coumbate. IM. N'ayez point de de comparaître).
cesse de vous préparer à combattre. Sens Ceys cens, impôt payé au seigneur
,

nat ces, sans aucun répit, sans trêve ni re- pour une terre que l'on tenait de lui. Ceys —
pos. ondrat, F. B., cens noble; « c'était le cens
Cesat, dans h. s., t. 1, p. 128, au sens qu'on payait pour le fief tenu à foi et hom-
du lat. », coupé ;
« tué: Son
cît'sus — mage.» Celui qui payait ce cens était tenu,
pay e sa may eren ja niorfz e cesatz. Son à chaque changement de seigneur, défaire
[lère et sa mère avaient péri par le fer. hommage de fer de lance, épervier, autour,
CESE, petit pois Lous reses eslouritz. : gants, etc., honienadge de fer de lança,
N. PA6T. Les petits pois en fieur. Cargue esparbè, austor, goans, etc. F.B.
168 CHA CHA
Ceysaler, Ceysau, censitaire )),qui
« PS. Toutes les vagues de tes eaux (ont
tenait une terre à cens, ceys, qui était tri- passé sur moi).
butaire du cens et de certaines redevances GHALANTÈ, batelier d'un «chaland»,
à payer au seigneur pour une terre qu'il bateau plat, sur l'Adour et la Nive.
tenait de lui.Ily avait des « censitaires» CHALIBA, GHALIBE; même signif.
de condition serve, cej/saus e questaus (voy. que Suliha, SaUhe.
ce mot); les autres étaient moins asservis GHALIBARDOUN (Bay.), grand ba-
que les ç«estaMS. Ainsi, à l'art 194 desF.B., teau de transport Lou hos nas e lou bos
:

p. 74, on voit qu'une femme de Garo s ven- mentoun Que formeran chalihardoun. lag.
dait trois hommes « censitaires » et serfs, Votre nez et votre menton formeront ba-
bene m®' homis ceysaus e questaus; mais à teau.
l'art.209, p. 79, il est dit que, si le seigneur Ghalon, Ghaloo, dessus de lit, espèce
veut soumettre le «(censitaire» à des cho- de courte-pointeUng chalon a metieyre de
:

ses auxquelles il n'a pas été soumis, si lo horasse. ARCH.Une courte-pointe en guise
senhor vol sosmeter lo ceysaler en so que sos- de couverture de laine. Une cosne j^ïée de
metutnoesestat,\e «censitaire» s'adressera pluma ahunchaloo. iB.Une couette remplie
au baile et ne se laissera pas dépouiller de de plume avec une courte-pointe.
sa franchise sans connaissance de cause, GHALOUSSENG, du pays de Cha-
sentz conexence de dret nos laxi desexir de losse. Lou chaloussenc; une variété de cé-
la franquesse Une. femme non affranchie, page blanc tiré de la Chalosse.
femna ceysave e questave. f.b., art. 219, GHALUM, terme d'ivrogne, le vin. Voy.
pag.82. le mot suivant.
Ceyssar (de ceys, i), éluder. réf., — , GHAXUMA, boire en aspirant le vin
se soustraire à une obligation Ohligan los : par le trou de la barrique, à l'aide d'un
teulers, l'unper l'aute, e quascun per lo tôt, tuyau, calamus; par extension, boire avec
e si que l'un nos pusque ceyssar ni al- excès.
legar que ah sa part/os quitis menhs deu GHALUMETE, fém., petit chalumeau :

tôt. ART. Les tuiliers (qui s'étaient chargés Ta ma beryère esla ma


chalumete. H. (Je
de fournir les tuiles nécessaires pour les vais) pour ma bergère enfler mon petit cha-
travaux au château de Pau, 1375) s'en- lumeau.
gagèrent l'un pour l'autre, et chacun pour GHAMANGOT (Bay.), l'os du jam-
le tout, de manière que l'un ne pût pas se bon.
soustraire (à l'obligation de la fourniture GH AMARRE, blouse de paysan:
totale) ni alléguer qu'avec sapart(qu'ayant Que-m hiquey dous
las culotes e la cham,arre
fourni sa part), il fût quitte du tout. dtmewjres.LETT.ORTH.Jeme mis les culottes
Ceyssau;|même signif. que Ceysaler. et la blouse des dimanches.
GHABE (Ossau) même signif. que
;
GHAM-DIU (Sang-de-Diu)! juron.
Courbassine. Ghanderigog, Cagot. Dans YHist. des
CHABÈQUE,CHEBÈQUE,chouette: races maud., F Michel: Cham-Dïu! Si habè
.

Que cuiqueyes toun cri\tmourtau,clmhèque; fèyt nat Chanderigog! Sang-Dieu Si quel- !

la bielhe qui-s cauhe, hens lou hoec jeté u que Cagot avait fait (ce mauvais coup) !

puiih de sau. N. lab. Tu fais entendre ton GHANG, GHANG, saut sur un pied.
cri mortel, chouette; la vieille femme qui — Chanquet, Chanquet, dim.
se chauffe jette dans le feu une poignée GHANGA, GHANGA, aller à cloche-
de sel. On que le cri de la chouette
croit pied, boiter.
est un présage de mort vain présage, si
; GHANGA YRE, qui saute sur un pied.
l'on a pu jeter au feu une poignée de sel. GHANGUE-PÈE, masc, marelle, jeu
CHAG, masc, petite flaque d'eau d'enfants qui consiste à pousser, à cloche-
GHAC, masc, piqûre Chac d'aguUmde,
: pied, un palet entre les lignes tracées sur
coup de pointe d'aiguillade. Lou chac de le sol.
la r/aharre.y. lab. La piqûre du gros ajonc. GHANGUE-PÈE-DE-SAUT , saut
GHAGA, GHAGADE; même signif. de deux pas et d'un bond.
que Saca, Sacade. GHANGUES, échasses.
GHAFFRE (Chai., Bay.), sobriquet. GHANGUET-GHANGUET, clopin-
GHA6ATZ, se dit par aphérèse au lieu clopant.
à'eschafjatz. Voy. ce mot. GHANGUILHA (Bay.); même signif.
GHÀGRINOUS, qui se chagrine, mé- que Chanqn
content, triste. GHANTRERIE, GHANTRARIA,
GHALABASTADE, forte avei'se ce qui concerne l'office de chantre; chant
Toulas las chalabastadas De ton aigat... d'église, plaiû-chant.On lit dans un do-
CHA CHA 169

cument relatif à l'école dePontacq, 1535: certains arbres; fleurs du châtaignier, du


Asso per la instruction deus infantz... tant vcrne
en moralitut que en sciensa e enchantraria. CHARNEGOU, métis — (Vic-Bilh),
SÉR. Ceci pour l'instruction des enfants, terme de méjtris,
tant en moralité qu'en science et plain- CHAROC, trace d'un liquide répandu,
chant. —
chant: Cuntatz una cnnsoo na-
, de l'eau répandue sur un plancher. Ap- —
hera A
Diu melodioaamen; La chantror'ia pliqué à une personne, ce mot a le sens
ski bera. . . PS. Chantez un nouvel hymne de « souillon.» pr.b.
à Dieu mélodieusement; que le chant soit CHAROUQUÈ, CHAROUQUÈRE,
beau... celui, celle (pii remue, répand de leau.
CHAPAUT, celui dont la parole va Voy. le suivant.
comme le « olapotage » de l'eau, un ba- CHAROUQUEYA:raême signifie,
vard, que Aygasseya ; se prend en plus mau-
CHAPAUTEYA, parler à tort et à vaise part.
travers, bavarder. CHARRASPE ; même signifie, que
CHAPAUTÈ, CHAPAUTIS, CHA- Chaspre, Aspre.
POUTIS, bavardage. CHARRE (Bay,), grêle, .«ans corps,
CHAPELETAYRE, fabricant, ven- sans consistance Quoqiie souritz fort chu r-
deur de chapelets. Sobriquet de.s gens de
;

re. LAG. Quelque pauvre petite souris. —


Lestelle Chapeletayres de Lestele. « L'af-
:
Lou charrot, le pauvret.
tluence des pèlerins (à Betharrani), dans CHARRISCAUDE (Ossau); voy.
les fêtes de la Vierge et de la Sainte Croix, Charrisclaute.
contribue à l'aisance des habitants du vil- Charrisclat, chant de Charriscle; voy.
lage de Lestelle et d'une troupe de petits ce mot. —
Charrisckitz d'arride, de grands
marchands qui étalent des joujous d'en- éclats de rire.
fant et tout ce qui sert à nourrir la piété CHARRISCLAUTE, chauve-souris.
du peuple, » Le p. mirasson, barnabitc, CHARRISCLE, fém,, espèce de se-
Ilist. des troitb. du Béarn. rin .

CHAPÈU, Capèt, Capeg, chapeau : CHARRUSCLE (Mont.),masc,, pluie,


Qu'ayini mey nioun herrct Tout espelat Que grêle et vent, avec éclairs et tonnerre. —
nou pas louplus bèt Chapèuhourdat.'DESP. Et charruscle, la foudre.
J'aime mieux mon béret tout pelé que le CHAS (Bay,), faix, tas, — ,
grande
plus beau chapeau bordé. Seys caper/ e qnantité, grand nombre: Un chas de broyés
descaus. AncH. Sans chapeau et déchau.<sé cantes. Un grand nombre de jolies chan-
(nu-téte et nu-pieds). Chapèu hourdat Nou sons,
croh toustemps hou cap PR. B. Chapeau GHASCA, mâcher. —
Cau que parle
bordé ne couvre pas toujours bonne tète. toustenips, e nou sa^J so qui chasque.v.Past.
« Belle tète, mais de cervelle point. » — 11 faut qu'il parle toujours, et il ne s;iit ce
« Jauregui a son pourpoint couvert de qu'il mâchonne,
galons, mais le dedans n'est qu'étoupe. » CHASCLA, couper du bois par éclats.
OIIIENART, Prov. GHASCLE, fém., éclat de bois.
CHAPOURLA, CHAPOURLADE; GHASCIJ, chacun Chascu prenè paa,
:

voy. K^iiliapourld , Esrliapourlade. liehi: hii. F. Egl. Chacun prenait du pain,


CHARABAY ; usité dans la locutioji buvait le vin.
Pirnpi/n-Cfiiirnbuy. Vov. Pimpim CHASPRE ; voy .Charraspe, Aspre.
CHAR-AMAT ; voy. Car, 2. CHATIQUE, sciatique Lafrèhe, las
:

CHARCU: avec le verbe lui, faire: Ha esquinances, ki chat'ique. LETT. ORTH. (Les
chavru, mépriser. eaux de Saint-Girons guérissent) la fiè-
CHARDINE Eschurdiue, sardine
, :
vre, l'esquinancie, la sciatique,
Curgue de cliard'uiex, harengs, amjèles. P.R. CHAUGHINÈ, qui fait de mauvaises
fDroit d'entrée pour) charge de sardines, sauce-s: garirotier.
harengs, anguilles. CHA"bcHINIS ,
gargote , mauvaise
CHARDIT, Esrhardit (qui n'a pas de cuisine.
hardiesse,-, timide Chardit, de bèt chi-
: CHAUCHOLE (Bay.), action de
quet ed ahouré gausat. y. £J^/, Pas hardi, ti-emper son pain dans un verre où il y a
bien peu il aurait osé. dans le Dkt. à — , du vin ou tout autre liquide.
la suite des œuvres de Goudelin n'a garde, :
CHAUCHOUN (Bay.), minutieux,
n'oserait. tatillon.
CHARLITES, CHERLITES, fém. Chaufete, bassinoire: Une chaufete dt
plur., chaton, assemblage de Heurs de mekiu. AKCH, Une bassinoire de métal.
170 CIIE CEI
CHAUSI;CHAUSIT; vo-^.Cmisi, en «français » du Béarn « graisserons.»
:

Causit. Four en faire un mets, on en extrait tout


CHAY, chai, bâtiment, partie de bâ- ce qu'il peut y avoir encore de graisse, en
timent au ras du sol, où on loge le vin, les tordant dans un linge par petites mas-
l'eau-de-vie Sas uglèises que soun lovs
: ses allongées, que l'on presse ensuite for-
chais 'y las cousines. F. Egl. Ses églises tement entre deux bois, las espremederes
(les églises de Saint-Pansard, le saint de — Dans F. Egl., au sens de petits mor-
la goinfrerie) sont les chais et les cuisi- ceaux de lard taillés talhat en serimous.
nes. — :

Cheriiaoat se dit de ce qui est ratatiné.


Che; voy. Que, pronom. CHERLITA, éclater en gouttelettes ;

CHË CHÉ ! ! . intcrj . ,


pour chasser la se dit de la graisse en ébuUition.
volaille: Chè! Chè! sourtitz dequiu, diable CHERLÏTES, gouttelettes qui écla-
de pouricalhes. N. past. « Chè! Chè! » Sor- tent de la graisse en ébullition.
tez de là, endiablées volailles. CHERLÏTES; vov. CharJitPs.
Chebenses, provisions Bins, autres : CHERMENT, CHERMENTA; voy.
vivres e chebensses. ARCH. Vins, autres vi- Serinent, Sermenta.
vres et provisions. Voy. Chebir. CHERUB, chérubin, ange de la pre-
CHEBÈQUE ; même signif. que Cha- mière hiérarchie Sus un Cherub volaba
:

hèqne haut montât. PS. Sur un chérubin (l'Eter-


Chebir, pourvoir: Disnan los caperaas nel) volait haut monté.
f
...au casteg, lion on ben e lionoraplementz CHES, GHETZ (Orthez), sans.
penssutz e chebitz. H. A. Les prêtres dînè- CHÈTRE (Bay.), cbétif, piètre: Chè-
rent au château, où ils furent bien et ho- tre santat. Une piètre santé.
norablement traités et pourvus de tout. CHEYS, CHEYSAU môme ; signif.
Sirbenfz chebitz de cada \ florins e arnees e que Seys, Seysau.
saunier. A'RCU. Servants pourvus, chacun, CHIBALÈ, cavalier ioe(s chibalès:

de cinq florins, d'armure et d'une bête de qu'èren a souns coustatz. PEY. Les gendar-
somme. mes à cheval étaient à ses côtés. Lou —
CHEMICAT, exténué Chemicat de : chibalè, les chevaux: Auditz lou tras deu
hami. ARiEL. Exténué de faim. lt.« sce- — chibalè. nav. Entendez le bruit des pas des
mare », diminuer; « scemato », exténué.
CHEMINAIT (vers la Chalosse), che-
chevaux. — chevalier, titre de noblesse:
,

No-û inentabèn que moussoU chibalè. P. On


net: Lous pèes sous cheminaus, près don ne l'appelait que monsieur le chevalier.
hoec. Les pieds sur les chenets, près du CHIBAU, Chibal cheval Los ju- , :

feu.

D -c « chiminale »
. . . ratz no preneran auguns chibaus deus no-
CHEMINÈYE, CHIMINÉYE, che- bles. P. R. Les jurats ne prendront point
minée: Totz los tueuif (tinjeus) de las che- des chevaux des nobles. (Interdiction de
mineyes. art. Tous les tuyaux des chemi- « réquisitionner » les chevaux des nobles.)
nées. Quoate chitnineyes ab mantegs depeyre Lo chivau, per tant qui valha, No lo treira
talhade. IB. Quatre cheminées avec man- pas de dangèe. PS. Le cheval, pour tant
teaux de pierre taillée. On écrivait aussi qu'il vaille (si vaillant qu'il soit), ne le ti-
semineye. — A
Oloron qu'y ha u tros de rera pas du danger. Ya?m achibal. b\r.
carrer e Qu'y ha autant de Cagotz coum de Il y alla à cheval. Voy. C'a6a^, Cabaig.

chemineyes. rim. p. A Oloron il y a un mor- Chibauchur, courrier Dus sciitz a :

ceau de rue où il y a autant de Cagots que Goalhart, chibauchur, per las nobelas qui
de cheminées. porta de Madame la p)r incesse. KKC^.v.Denx
CHENILHE, redingote. 3Ioussus y-ha écus ( donnés ) à Gaillard, courrier, pour
hère A qui per chemlhe carré la sère. prov. les nouvelles qu'il a portées de madame
Il y a beaucoup de messieurs à qui, au la princesse.
lieu de redingote, il faudrait la selle (le CHIBAUGADE, cavalerie La chi- :

bât) vaugada de Diu es De


vingt mile anges. PS.
CHENITRE (Bay.), avare : Un bray La cavalerie de Dieu est de vingt mille
sarre-l'ardit, un chenitre. lag. Un vrai anges
serre-liard, un avare. CHIBAUG"DEYA, chevaucher: Qui-
CHENS; même signif. que Sens. taben la case enta chibaugueya per lous
CHEPIC, TYEPIC (Salies), souci, marcatz. lett.orth. Ils quittaient la mai-
inquiétude. — Soupic (Bay.). son pour chevaucher dans les marchés
CHERIMOAT; vov. le suivant. (pour aller à cheval courir les marchés).
CHERIMOUS. Serimous, raasc, ef- CHIBETEYA: \oy. Chibiteya.
fondrilles du lard après <^u'il a été fondu; CHIBIT-CHIBIT;! chuchotement.
CHI CHO 171

CHIBITEYA, CHIBETEYA, frite ou crrillée. — Basque, « chingar »,


chuchoter. —
produire un son chuintant
, lard.
prolongé Sabs, t'aheura Mouret, quincau
: CHINGLOU (Big.), masc, branche
chibeteya ? LAC, Sais-tu, pour faire boire de saule, toute branche flexible.
(l'âme) Mouret, comment il faut « chuin- CHINIGOU même ; signification que
ter ? » Senigou.
CHIBOT, même signif. que Cibof. CH I QU E T ; voy. Chic—, dimin. de
CHIC, petit Los v (sainners) chien e
: Chicou. On ajipelle chica, chiquete, une fil-

los V gros. K. Les cinq (chevaux) sommiers lette espagnole. Chiquete de Canfranc. D.
petits et les cinq gros. Part hère chique. B. Fillette de Camfranc (Espagne). Se dit,
Très-petite part. Quoate pipes grosses e à Oloron, pour désigner une jeune fille qui
VIII chicas. arch. Quatre pipes (vaisseaux méconnaît la vertu.
vinaires) grosses et huit petites. Chicot — CHIRA, tirer les cheveux, prendre
chiqttet, dim.; chicoiitet, chicoutin, chirou- quelqu'un aux cheveux, par pincées, en
tot, superdim. —
Chicx, quelques hommes, secouant vivement.
peu de gens, peu de personnes Chicx tri- : CHIRADE, fém CHIRAT ou CHI- ;

balhen a mouri... IM. Peu d'hommes s'ap- RET, masc, action de tirer les cheveux
pliquent à mourir. adv., peu Chic
. . — , : comme il est indiqué ou mot Chira. Par
de fruut, peu de fruit. Chic a chic, petit à jeu, des enfants à la file se pincent ainsi,
petit, peu à peu, —
Qui refuse loii chic que l'un l'autre, aux cheveux, disant: Chiref,
perd lou hère. PROV. Qui refuse le peu perd chiret! Chire-m. ad aquet. « Chiret, chiret » !

le beaucoup, « On hasarde de perdre en Tire-moi les cheveux à celui-là,


voulant trop gagner. Gardez-vous de rien CHIRPOUS (Bay,), sale, crasseux,
dédaigner. » CHISCLA, éclater : L'array dou sou-
CHICA vov. Chiquet.
: relh soîi tniralh Nou hè jms chiscla tant de
CHI CH ANGLE, fém . petit lézard hues, N. LAB. Les rayons du soleil sur le
gris.Gras couni ue chichangle. PR. B. Gras miroir ne font par éclater autant d'étincel-
comme un lézard. C'est l'équivalent de les. La terre chisele de houratz. ID, La . .

« maigre comme un clou. Dans le Rouer- )i terre éclate de trous. (La terre s'élève des
gue « Sèmblo ùno engrôlo ». 11 ou elle
: trous creusés par les taupes). — ,
pétil-
ressemble à un petit lézard gris.Voy. Sin-
graulhete.
ler, comme la friture,
cris perçants, aigus,
— , faire entendre des

CHICHANTE, Sixante, soixante. CHISCLADE, fém,, pétillement. —,


CHICOU, se dit d'un Espagnol ; lous cri.saigus })i'olongés.
Chicous, les Espagnols, en mauvaise part. CHISCLE, écharde, éclat de bois qui
— Chicou. Bechidou; voy. ce mot. est entré dans la chair,
CHICOY, petit Lous grans dah Ions : CHISCLET, cri perçant, Dans Ch. —
cicois (chicoys). F. Egl. Les grands avec Crois. AU)., édit, Paul Meyer, « ciselés »,
les petits. cri perçant; « ciscletz », dim,
CHIMINEYE même ; signif. que Che- CHISCLOU, coquàtre Troumpem-se :

minèife. medij's de pouretes ; Nou siarn ni chisclous


CHIMOURRIT, ratatiné. ut capous. NAV, Trompons-nous même de
CHIN, petit. Lou chin, la chine, le pe- poulettes ne soyons ni coquâtres ni cha-
;

titgarçon, la petite fille. Chinrt, chiniii, — pons — P]sp. « gallociclan, »


rhinot, chinou, dim. La forme chinete.iém. CHIT ! interj, pour appeler; « St ! »
de chinet, est devenue un prénom de femme — Navarrot a employé chit au sens de lé-
usité particulièrement à la campagne. — ger souffle Per tu, hent de Surrance, Ni
:

Dans le patois de la Flandre, « min quin » hent d'Esquit, D'Espanhe vi de France,


signifie mon petit, mot de tendresse, comme Nou-fhè nat c/ii/. Pour toi (village d'Ousse,
eu béarnais lou me chin. si bien abrité), vent de Sarrance, ni vent
CHINCHA. sentir, dans la locution : d'Esquit, d'Espagne ou de France, ne te
Nou poude chincha quauqu'u, quauqu'arrr. font « chit " (n'ont le moindre souffle).
Ne pouvoir sentir quelqu'un, quelque chose; CHIT A. appeler par un chit, « St » !

avoir de la répugnance pour une personne, — ,


parler bas, souffler à peine les mots.
pour une chose. CHITO'D (Bay.), doucement, sans
CHINCHEPARRE (Bay.), espèce de bruit.
mé-^ange, petite, très-maigre. CHIULA. CHIULET, CHIULE -
CHINCHOUS (Oloron), même signif. TAYRE ;
\o\. S'mla . Siuhf.Siulefayrr.
que Cheriiiious. CHOîinteij. pour ralentir l'allure trop
CHINGARRE, mince tranche de lard vive d'une monture, pour l'arrêter: liilho-
172 GHO CHO
tesde Oan, a quoant l'agland^ — Harri! que admire le plus. « La perfection
l'on
endahant! E-bs houletz marida? — Cho ! n'est pas de ce monde. »
La! Jeunes filles de Gan, à com-
D. B. CHOUP, mouillé, trempé. ivre. — ,

bien les glands? Harri! e-a avant! Vou- CHOUPA, CHOUPI, mouiller, trem-
lez-vous vous marier ? Cho /Là —
Les ! — per dans l'eau. — Choupa-s, choupi-s, se
jeunes filles de la commune de Gan n'en- mouiller. —
s'enivrer.
,

trent en propos avec les jeunes hommes CHOUP ATORI, masc, mouillure.—,
que pour le bon motif. Si on leur adresse ivresse.
la parole, lorsqu'elles vont au marché CHOUPOU, TCHOUPOU, espèce
vendre des glands, elle répondent seule- de peuplier; pojmlus nigra.
ment par le mot qui excite leur monture à CHOURD, Sourd, sourd.
aller vite Harri! Mais, si on leur parle
: CHOURLA; même signif. que Bon
de mariage, elles retiennent ou arrêtent çhourlii
leur bête, en disant Cho ! Elles sont pru- CHOURRA, couler en bruissant. Il —
dentes. Cette prudence suffit-elle pour
. . y a dans le pays basque et en Béarn des
protéger efficacement leur vertu? Sou- ruisseaux dont les noms proviennent de la
hent hau mey dise Cho ! que Harri ! prov. même racine que ce verbe « Chorrota, :

Souvent il vaut mieux dire « Cho » que ! Chirrita », arrondissement de Mauléon ;

« Harri! Au sens de « Qui veut voyager


>» « Chourdine d'Oloron.
», arr.

loin ménage sa monture. » CHOURRE, fontaine, eaujaillissante:


GHOALA, plus fréquemment Achoula La lèyt e lou mèu coulaben a grans chour-
(Orthez), calmer, faire cesser l'agitation, res. F. Egl. Le lait et le miel coulaient
particulièrement celle qui provient d'un à grands flots.
effarement. —
Achoala-s, se délasser, se CHOURRIACADE, CHOURRIA
réconforter. Vov. ce mot. QUE, averse.
CHOALICÔT, CHOALOT,
sans le CHOURRISCAUDE ; même signif.
moindre bruit, tout doucettement. que Charrisclaute, Charriscaude
CHOALICOUS, qui ne fait pas de CHOURROT, filet d'eau qui sourd ;

bruit, qui va tout doux. source jaillissante.


CHOALINES, dans la locution ha CHOURROUTA, ruisseler, couler en
choalines, faire, aller doucement, sans murmurant : Lou rigoulet chourrote entre-
bruit Chut ! hem choalines; soun poilru-
:
miey de la prade. Le ruisselet va murmu-
quines. SEi. Chut ne faisons aucun bruit
!
;
rant à travers la prairie.
(les petites grenouilles) sont peureuses. CHOURROUTE, pluie qui bruit, qui
CHO AU ; voy. Suau
tombe avec Quepoudè code
force: la chour-
CHO-MOT (Bay.) se dit au sens de;
route, Depilabe ([ue poudè houni. . . . pey.
tais-toi; taisez-vous. La pluie violente pouvait tomber, il pou-
CHOQUE voy. ;
Chuquine. vait pleuvoir à torrents, (rien ne m'arrêtait).
CHOR, COR, chœur, partie d'une CHOUY! interj. pour retenir la bête
église où se chante l'office Sie feyte au : impatiente de partir Si lou ministèri.. pe
: .

cor de la glisie deits Frays Predicadors une hè: Chouy! Chouy! Nous autz que-b heram:
borde. H. A. Qu'un « travail » soit fait (élevé) Houy ! NAV. (Electeurs censitaires), si le
au chœur de l'église des Frères Prêcheurs ministère vous fait (dit): «Chouy! Chouy !»

(d'Orthez). Voy. Borde, 2. nous autres, nous vous ferons (dirons) :

Chorée, Corer, chantre, qui chante « Houy » (Si le ministère veut vous re-
!

en chœur ou au chœur Seran tas laudoos : tenir, nous autres nous vous chasserons.)
celebrades Per los chorees. PS. Tes louan- Voy. Houy !
ges seront célébrées par des chantres en CHOYNE, fém., « choine«, petit pain
chœur. —
chantre, dignité capitulaire
, : long, pain blanc et délicat Habèchoyne. :

Lo corer de Lescar. r. Le chantre de Les- p. Avoir du choine. Avoir plus que le né-

car. cessaire, êti-e dans l'aisance. Tel n'est pas


CHORLE, comme Bouchorle, ampoule. lo cas de celui qui « a mangé son choine le

CHOT, oiseau nocturne, petit duc. premier.» lac. de s. palaye. Choyne —


CHOU pour faire taire Choti !
! interj. : de Morlaas. Espèce de pain tout en croûte
lou hounDiu que-m barre la bouqiie. serm. dont on fait tremper les morceaux dans
Chut! le bon Dieu me ferme la bouche. le pot-au-feu. Choyne de Morlaas, bit de
Nou y-ha jamey nat hou ! hou ! Que ny Juransou, Hemne d'Olourou, Que hèn bouiie
haye u chou! chou! VR. v,. 11 n'y a jamais maysou. Croûte de Morlaas, vin de Juran-
de oh oh! Qu'il n'y ait un chut! clmt Il
! ! çon, femme d'Oloron, font bonne mai-
y a toujours quelque chose à taire dans ce son. — On sait que Ménage prétend que
CHR CIB 173

(( choine » serait du pain de « chanoine. » procureur ( chargé ) Peyrolet, d'affaires :

CHRESME ; on dit que le parrain et chrestiaa de Luc, s'obliga a Berdolet, chres-


la marraine donnent le « chrême», f/^« tiaa de Luc, cum procurador devs crestiaas
lou chresme, à leur filleul, ce qui signifie de las obres deu casteg de Montaner. art.
que le nouveau-né aura les qualités ou les Peyrolet, Cagot de Lucq, s'engage (à payer
défauts de ceux qui l'ont tenu sur les fonts la somme de...) à Berdolet, Cagot de Lucq,
de baptême. comme procureur des Cagots (chargés) des
CHRESTIAA, CHRISTIAA, chré- travaux du château de Montaner.
tien: Las principales bertutz cleu chrestiaa Chrestianarie qui se trouve dans ,

. .CAT. Les principales vertus du chré-


. .
F. B., est traduit par Cagotariu dans F. li.

tien. Ditz esser. fidel christiana. s. B.


. . .
Voy. ce mot.
(Cette femme) dit être fidèle chrétienne. Chrestiantat, Chrestianetat mê- ;

Chrestiaa, Grestiaa, Ghrestian, me signif. que Ca;/otaria, Cagoutulhe Pey-


:

anciennement, Cagot: Ruhion, ehresfiande rolet, senher de la crestiantatde Luc. art.


Alomor. M. B. Raymond, Cagot de Mou- Peyrolet, chef des Cagots de Lucq. —
mour. Trente Xristiaas. F. B. Trente Ca- état, condition de Cagot: Domandar l'au-
gots. (11 fallait le témoignage de trente moyne enreconexense de lor chrestia-
Cagots pour tenir lieu du témoignage de netat.m.B. (Les Cagots étaient obligés de)
sept personnes franches.) Dans le Dé- — demander l'aumône, en reconnaissance
nombrement des ynaisons de la vicomte de de leur condition de Cagots (pour qu'il
Béani, en 1385, commune par commune, fût ainsi reconnu par eux qu'ils étaient Ca-
on trouve le plus souvent à la fin de la gots).
liste des maisons d'une commune: lo Cres- CHUC; voy. Suc.
tiaa, le Cagot; ce qui signifierait, suivant CHUCHUREYA, murmurer; gazouil-
Paul Raymond, la maison du Cagot. «En ler Moussinhoii, qu'es u tnMrument Dount
:

général, dit-il, il n'y en a qu'une seule par lou sou, tajdase a l'arrose, Chuchurcye l'en-
commune. Ces maisons ne sont pas indi- cantement. N. LAB. Rossignol, tu es un ins-
quées par des noms propres, mais seule- trument dont le son, pour plaire à la ro-se,
ment par le mot Crestiaa, qui doit s'en- murmure (produit par le gazouillis) l'en-
tendre de toute la famille du paria. » Nous chantement.
croyons que, dans ce document, lo Cres- CHUCOUS même signif. que Sucous.
;

tiaa signifie plutôt le quartier où étaient CHUMA, TCHUMA, suinter Ue le- :

les maisons des Cagots. Aucune de ces nhe qui chtime, une bûche d'où l'action du
maisons n'ayant à payer « l'affouage », feu fait sortir l'humidité.
il n'y en avait aucune à inscrire sur le CHUQUETE voy. Suquete ; .

Dénombrement, qui était fait pour établir CHUQUINE environs de Nay ), li-
(

ce que chaque commune devait « d'affoua- notte. Choque (Bay.).


ges. » Un « écart », quartier éloigné de CHURLiE, gouttelette; s'emploie pour
la commune de Coslcdaa- Lube-Boast, signifier qu'on n"a rien d'une chose, ou
s'appelle encore aujourd'hui lou CJires- qu'elle n'existe pas: Churle de libertat ou
tiaa. Dicï.(Le quartier des Cagots.) Bien chic. NAV. (Le premier Empire nous donna
que dans le Dénombrement (pour commune de la gloire; mais) point de liberté ou peu.
de Lucq-de-Bcarn), on ne trouve inscrit Churrador, Scurador, corroyeur :

que lo Crestiaa, on voit dans un autre texte Johan Babu. deu pays d'Agenes, chur-
. .

de 1391, ART., Peyrolet, crestiaa de Luc rador havitanta Oloron. arch. Jean Babu
Luc. Cela prouve
et Berdolet, crestiaa de du pays d'Agen, corroyeur à Oloron. —
aussi que lo Crestiaa, dans le Dénombre- Scurador. R.
ment, ne saurait signifier « le Cagot »; par Churrar, corroyer Coers . adobatz : . .

ce mot, il faut donc entendre le quartier churratz. arch. Cuirs apprêtés ou cor-
où étaient les maisons des Cagots. — royés .

Ces parias du Béarn étaient presque tous CHUSMA, TCHUSMA même signi- ;

charpentiers; voy. le mot Ca^o/. En 1.371, fie,que Chuma.


Gaston-Phœbus traite avec des Cagots Ci, ici, en ce moment, en ce temps où
pour des travaux de charpenterie à faire nous sommes Enter si e lojorn de capdan
:

au château de Montaner Los crestiaas : j/rosmar venent. art. Entre ( ce moment )


'^'oblif/anfar totes las obres defnste qui se- ci et le jour de bout d'an prochainement
rein nccessaris au casteg de Montaner. AROH. venant, (d'ici au premier jour de lan pro-
Les Cagots s'obligèrent de faire tous les chain). De si e deyu. lu. Dores et déjà.
travaux de bois qui seront nécessaires CIBADAA, champ davoine.— C'est
pour le château de Montaner. Ils ont un une superstition que, pour se guérir de la
174 CIB CIN
gale, il faut, le matin de la St-Jean-Bap- toupie.D'un homme que sa femme « mène
tiste, avant lever du soleil, se prome-
le par bout du nez », on dit proverbiale-
le
ner tout nu dans un champ d'avoine, en ment Que-u hè cibouteya, elle le fait tour-
:

répétant plusieurs fois Neteye-m hort, : ner comuie une toupie.


fresr arrous. .de Ici 2)rudère, Tant turiiien-
. CICOY même signif. que Chicoy.
:

tuhle misère, BouUie-m plaa desbarrassa CIÈRYE, GIÈRJE, cierge. Eu bon


liens aqueste cibada. .h. B. Nettoie-moi
. . béarnais, Cir'i.
Ijien, fraîche rosée... delà déman.s^eaison, Cigala podanaa, sauterelle : Cigalas
si tourmentante misère, veuille bien me ])odanaas veni/on. PS. Les sauterelles viu-
débarrasser dans ce champ d'avoine. rent. La cigala podanaa [àe podar, tailler,
Cibadance, redevance d'avoine La: couper) est le criquet, « insecte du genre
Marcade, de civadanse ili quartaus enaost. acridion, qui, sous le nom abusif de saute-
ARCH.LaMarcade (donne) pour redevance relle,ravage souvent de vastes étendues
d'avoine trois quartauts en août. — Cf.D.- de pays » littré, Dïct.
.

c. H oivadagium. » CIGALE, Cigalhe, cigale : Aus cous-


GIBADE avoine Lo senhor no deu
, : tcdatz de Gan, oun cante la cigale. l^AW. Sur
haver sivade de la honor de sons cavers.F.B. les coteaux de Gan, où chante la cigale.
Le seigneur ne doit pas avoir (redevance Cigalhete, cigalhine, cigalhote, dim. (plai- —
d') avoine du domaine de ses chevaliers. ne de Nay), hanneton. Escoute-cigalhes. —
Quatuor concas frumenû, n eivade ; 1060. D. B. Ecoute-cigales. Sobriquet des gens
es. Quatre conques de froment, deux d'a- de la commune de Gerderest; des flâneurs,
voine Las gouyates e las cibades, Oun Diu
.
sans doute il a dû leur arriver, comme à
;

boit s'en ban semiades. prov. Les jeunes l'imprévoyante chanteuse du Fabuliste, de
filles et les avoines, Où Dieu veut s'en se trouver « fort dépourvus » aux mauvais
vont semées. On sème l'avoine en la dis- jours.
persant; par le mariage, les filles vont çà CIGALHÈRE, grande quantité de ci-
et là. Dans Roinania, vi, » Les filles et les gales. — (plaine de Nay), «hannetonnée.»
chevaux ne savent pas où sera leur de- Voy. Roumentère.
meure.» Prov. fribourçjeois La cibade — CIGALiHO'U, petit homme, maigrelet,
de hèr, l'avoine de fer; l'éperon: Que-u chétif.
sab hoii, coum au chibau la cibade de hèr. GIM, masc, cime, bout de branche,
PR. B.Ily trouve bon goût, comme le che- bout d'arbre L'esquirot au cim de le bran-
:

val à l'avoine de fer. Cela lui est aussi gwe.LAG. L'écureuil sur la cime de la bran-
agréable que l'éperon au cheval. Que mi- che. Hoey qu'ey lou tourn dous cims. SEI.
nye cibade. prov. Il mange de l'avoine; il Aujourd'hui c'est le tour des cimes d'ar-
se délecte. En fr. du lait.»
u 11 boit bres (il faut mettre le bois au feu; il faut
CIBADE, coffre pour l'avoine. Enig- — se chauffer)
me: Quoate pèes ha Dab ue aie, Enoupot CIMETÈRI; \oj Cemitèri

.

ana Ta la haie? Lou cibade. PR. B. Il a CINDRE, masc, l'affection que la mé-
quatre pieds avec une aile (le couvercle), decine appelle « zona » (ceinture).
et il ne peut aller à la halle? Le cof- — CINGLANT, flexible : Leuyères coum
fre où l'on met l'avoine. Cf. p.-c. ci- — <( lou pjoup, cinglantes coum Vaurou. SEI.
vaderium » .
(Les jeunes filles) légères comme la bâle,
CIBADÈRE, CIUASÈRE(\ic- flexibles comme le (la branche du) noise-
Bilh}, terre où d'ordinaire on sème de l'a- tier.
voine. CINQUANTE, CINQUOANTE,
CIBADILHE, poudre d'ellébore. De cinquante.
quelqu'un qui éternue beaucoup, on dit CINQUANTENE, cinquantaine. Di- —
qu'on lui a donné de la cibadilhe. vision des feux, des maisons, d'une com-
CIBÈRES ( Vic-Bilh ), fémin. plur. ; munauté Las VI sinquantenes de la besiau
:

même sienif. que Pourtadere d'Oloron. R. Les six cinquantaines de la


CIBOT, CHIBOT (Orthez), maso., communauté d'Oloron (les feux, les mai-
toupie. — Ciboutet, cibout'm, ciboutot, dim. sons, de la communauté d'Oloron divisés
Ha ana de cihot en cousseye. PRov. Faire en six cinquantaines).
aller de toupie en travouil. Faire aller, CINQUET, masc; petite pièce de dix
mener quelqu'un comme on veut; il tourne, centimes, en bronze argenté, portant l'ini-
va çà et là, suivant la volonté, le caprice tiale N surmontée d'une couronne. Frap-
d'autrui. —
Cibot, petite personne, ronde- pée sous Napoléon 1'='', cette monnaie a eu
lette, toujours en mouvement. cours jusqu'en 1847,
CIBOUTEYA, tourner comme une CINQUET, employé vulgairement
CIR CIS 175

comme synonyme de couhat, soufflet; coup H. A. Des torchés... et des cierges ronds.
du plat de la main sur la joue, où il laisse Voy. Cièrye.
la marque des chiq doigts. Cirmanadge, Cirminadge, cens des
CINQUOANTEYÀ (compter jusqu'à maisons: Aques son los seis deus cinna-
cinquante), chercher des détours, tergi- nadges deus canonges de Sancte Marie de
verser Nou chiquoanteye pus, « Il n'y va
: i^aione.L.o. Ceux-ci sont les cens des mai-
pas par quatre chemins.» sons des (les cens des maisons dus aux)
CINQUOAU, CINQUAU, Cinqual, chanoines de Sainte-Marie de Bayonne.
cinquième: Lo sinqual article, bar. Le cin- Lo sirmanadge de totz tos ostaus qui son
quième article. La sinquabe état. H. s. Le deffens la clauson son deu senhor..KRCU. Le
cinquième âge. cens de toutes les maisons qui sont dans
CINTA'cINDA, ceindre: Cm<a</« l'enceinte sont du seigneur (appartiennent
nias de forsas ji^^' combate. ps. Tu m'as au seigneur). — Les cirniiiuidges, f.b.,
ceint de forces pour combattre. réf. — , : étaient paj^és pour raison des étalages
Cinta-s une toalha. H- s. Il se ceignit d'un placés dans la rue du seigneur Pague :

linge . Clntatz-pe mey hort Jous melicxs hom los cirminadgps jjer rason deus taulers
NW. Ceignez-vous plus fort les nombrils qui sedin en la carrere deu senhor Cf. —
(serrez-vous fort le ventre aujourd'hui ;
D.-c. « cirmanagium, cirimanagium.»
nous dînerons demain). Cise, impôt sur les boissons arren- : A
CINTE, CINDE, ceinture. Cbite de dat la cize deus biis e de poniades. arch.
laa, cinte de scde. Ceinture, longue bande Il a affermé l'impôt sur les vins et le ci-

d'étotfe de laine ou de soie, assez large, dre. —« Accise, taxe levée en Angleterre
que Béarnais et Basques se mettent au- sur les boissons. ...» littré, Dict. Elle
tour du corps pour serrer la taille, dont était aussi levée en Béarn, comme l'indi-
elle fait plusieurs fois le tour. ceinture,
ruban: Une c'inta de baloos (beloos) roge.
— , que l'exemple ci-dessus, tiré d'un texte de
1397. Dans un autre document de 1331,
ARCH. Une ceinture de velours rouge. on voit que le seigneur avait octroyé aux
Cintete, c'mtote, dim. —
Cintasse, aug. — jurats d'une communauté le droit de lever
le milieu du corps Tout uud de la cinte
: cette taxe Avem autregat. .que p)usquen
: .

enquio sus las eschères. F.Egl. Tout nu de far size. Nous avons octroyé quiîs puis-
la ceinture aux aisselles. No deupenlie-— sent faire (lever) accise. —
Esp. « sisa »,
rarrauba de corps ni de Iheyt, estant en impôt sur les boissons sur les denrées.
Iheyt ni en sinte. F. B. ( Le seigneur ) ne — ;

Bas-latin, « accisia », qui, d'après d.-c,


doit saisir bardes de corps ni de lit, (gar- est pour assista ou assessio, assiette de
nissant le lit ou étant sur la personne). — l'impôt. Mais littré croit « qu'on ne peut
Cinte d'arc, arch. Courroie d'arbalète. pas ne pas tenir compte de la forme du
— Cinte de lard. Morceau de lard coupé en mot accise; il dit C[\i accisia vient plutôt de
long. accidere, couper, tailler, et signifie taille;
Ciptadan, Ciptat; même signif. que de ad, à, et cidere pour cœdere, couper.»
Ciufadaa, Ciutat. En s'exprimant ainsi, littré ne voit que
Circostantz ; voy. Circumstanfz l'orthographe du mot » accise », et l'éty-
Circuir, environner Eds m'un circuit
: mologiequ"il indique lui semble régulière.
en colera.PS. Ils m'ont environné en colère. Mais, en béarnais, on trouve size aussi
Voy. Cercuit, Cerquit. souvent que cize; l'espagnol a « sisa », et
CIRCUMBESII, circonvoisin. lit. « assisa. » Il y a donc, croyons-nous,
Circumdat, entouré Los hobitans de : à s'en tenir à l'étymologie indiquée par
Sole. circundutz e clos entre los reaumes
. . D.-c, « accisia pour assisia. assiette de
. .

de Navarra, de Aragon e pays de Bearn, l'impôt.»


COUT. S. Les habitants de la Soûle entou- Cisèr, fermier de la cise, de l'impôt sur
rés et renfermés entre les royaumes de les boissons: /fan agut seniencie en lorfa-
Navarre, d'Aragon et le pays de Béarn. vor contre tais cizers. arch. Ils ont eu une
Gircumstantz , Circostantz , cir- sentence en leur faveur contre de tels
convoisins Las besiaus de Lanecaube e
: fermiers. — Esp. « sisero.»
deit Bieler de Tarnosab los circumstantz CISEU, ciseau Stuy en laquai a quoate
:

R. Les communautés de Lannecaube et du rasors,peyra e siseus. arch. Un étui dans


Vialer de Tarnos avec les circonvoisins lequel il y a quatre rasoirs, une pierre et
Los bordulatz circostantz de que que ssien. des ciseaux.
ART. Les hameaux circonvoisins, de quel- Gistërn, cahier: Far religar los cis-
que côté qu'ils soient. terns originals deus... statutz deus Estatz.
CIRI, cierge: Torches, . .e siris redons. ARCH. Faire relier les cahiers originaux
176 CLA CLA
des statuts des Eltats. — Nous croyons Claret, clarin, clarot, dim. — Cla de lue,
qu'il faudrait écrire sisfern (six feuilles); clair de lune. Au
cla deu die (au clair du
comme en espagnol le « cuaderno » est le jour), à la brillante clarté du soleil. A
cahier de quatre feuilles d'impression l'une nia clara notici. PS. A ma connaissance
dans l'autre. Certaine. —
Cla couru Pasques e Peute-
Gitatori, subst. masc, citation en jus- couste. P. Clair comme Pâques et Pente-
tice Los citatoris contre los homicidis, si
: côte (qui n'ont lieu qu'une fois dans l'an-
son en Bearn, debeii esta per naujorns. F. née). Se dit de ce qui est peu fourni, d'un
H. Les citations en justice contre les ho- tissu, par exemple. En fr, « Il n'y a pas
micides, s'ils sont en Béarn, doivent être quatre fils.» —
L'abbé Puyoo, parlant du
pour neuf jours. petit nombre de vrais nobles dans le Vic-
CITOLE; usité dans cette locution Bilh, s'exprime ainsi: Qu'ey sounclas couia
proverbiale Canta couru ue «Voie. p. Chan-
: las hèstes-ennau. Ils y sont clairs comme
ter comme une « citole »; chanter fort bien. (ils n'y sont pas plus nombreux que) les
— D.-c. « citola », sorte d'instrument de fêtes solennelles (au nombre de quatre
musique. dans l'année).
Citre, espèce de petite cruche Une : GLABA, fermer à clé, mettre sous
citre plene d'aygue.'Q. S. Une cruche pleine clé. Onraconte qu'un magistrat d'Oloron
d'eau. —
Lat. « chytra «; mot d'origine allait, jadis, en transport de justice, ac-
grecque. Elle était d'argile rouge, sans or- compagné du greffier et d'un huissier. Un
nement ou peinture. Voy. Dkt. des aiitirj pavsan vers la maison duquel ils sem-
romaines; a. RlCH.,trad. Chéruel. blaient se diriger, les ayant aperçus du
CITROU, citron. un homme d'hu- — , seuil de sa porte, appela vite sa femme et
meur inquiète, aigre dans ses propos. A lui dit Bedz aquet mounde ? Lou prunier
:

Oloron, un propriétaire interdisait lavant- qu'ey l'uchèr, clabe l'armari ; lou segound
pas de sa maison à une femme de la cam qu'ey l'escribaa, clabe lou chay ; e l'aute
pagne, qui s'y était installée pour vendre qu'ey loujudje, clabe las gouy es. D.B.Y ois-
des légumes; blessée de la vivacité de ses tu ces gens-là? Le premier est l'huissier,
paroles, elle lui dit Quin citron ! Si ca-
: ferme l'armoire à clé; le second est le
dètz at Gale, bee seré tout limounade ! greffier, ferme le chai à clé; et l'autre est
GR.ui. Quel citron (vous êtes)! Si vous le juge, mets sous clé les servantes. —
tombiez dans le Gave, il serait tout limo- Claba, mettre la pierre qui ferme la voûte,
nade ! la clé de voûte. Lou coo clabat. Le cœur
GIUASE ; CIUASÈRE ( Vic-Bilh ) ;
serré
voy. Cihade, CdMidire GLABARIE voy. Chberie, 2.
;

Giutadaa, Giptadan (Bay.), habitant Glaber, Lo vescompte ha.


trésorier ;
.

dune cité; celui ([ui jouit là du droit de en Aspa cZarer.F.B.Le vicomte (de Béarn)
cité, citoyen Lo vescoms lo deu defene
: a dans (la vallée d') Aspe un trésorier. —
assi so ciutada. F. o. (Si un étranger,
cum trésorier d'une maison de religieux, d'un
venu à Oloron pour s'y établir, et y ayant établissement hospitalier, d'une fabrique
séjourné un an et un jour sans plainte de (église): Claver de la mayson de l'ordi
son seigneur, est ensuite réclamé) le vi- o de Vespitau. ib. Trésorier de la maison
comte de Béarn le doit défendre comme de l'ordre religieux ou de l'hôpital. Dans
son citoyen. Privilegi de le comunie que en L. 0., chévecier, dignité capitulaire. —
Jolian d'Angleterre de ans ciptadans de porte-clés (anc. fr. « clavier ») Sent Pee, :

Baione. Privilège de commune que en Jean apostol e clisciple de nostre senhor Jeshu-
d'Angleterre donna (1215) aux habitants Xrist, e claver deu règne celestiau de Pa ~
de Bavonne. radis, arch. Saint Pierre, apôtre et disci-
CI'ÙTAT, Gipdat (Bay.), cité : Totz ple de Notre-Seigneur J.-C, et porte-clés
los homis de la ciutat de Lescar...agon ab au royaume céleste du Paradis.
los Ossales grau goerre. liv.rouge d'ossau. GLABERA, Glaberar, clouer: Le-
Tous les hommes de la cité de Lescar eu- ban lo las maas, e las liy claheran. H. s.
rent grande guerre avec les Ossalois.Tote ( Les Juifs ) lui levèrent les mains et les

los habitadors dequesta ciutat fen dret en lui clouèrent.


ma ?«a[a].F.o.Tous les habitants de cette CLABE R A D E, clonage, action de
cité (de la cité d'Oloron) fout droit en ma clouer. —
piqûre
,
La .^èrp. plante la
: . .

main (sont mes justiciables). Nostres pro- claberade De soun cop de hissou. N. lab.
domes en la ciptat de Bayone. b.vY. Nos Le serpent plante (fait) la piqûre de son
prud'hommes eu la cité de Bayonne. coup de dard.
GLA, GLAA, Clar, clair, brillant.— GLABERÈRE, fém., outil pour faire
des clous.
CLA CLA 177

GLABERI (Vic-Bilh), vlolier, giro- quérant: Thier qort ordinari deus clamant::
flée de muraille. e autres 2)leyteyantz . F. B. Tenir cour ordi-
GLABERIE, enclos Fer las r ibères, : naire pour les requérants et autres plai-
per las claheries, per loiis hedatz e per las deurs.
mountanhes. BOR. (Troupeaux, paissez en GLAMOU, Glamoo, Glamor, cla-
liberté) par les plaines, par les enclos et meur. — , Ile que la clamoo de
requête :

les défens, par les montagnes. mons potz Entro tas aurelhas aienga. PS.
GLABERIE (Monein),GLABARIE, (Seigneur), fais que la requête de mes lè-
variété de cépage, raisin blanc d'excel- vres atteigne (parvienne à) tes oreilles.
lente espèce. — , plainte en justice Feyte la clamor :

GLABET, clou de girofle : Blangue au bayle. F. B. (U en avait) fait sa plainte


couru u clabet. Blanche comme un clou de au baile.
girofle une personne trop biune.
; GLAPIT, glapissement, aboiement.
GLABETE, CLABETINE,julienne, GLAPITA, glapir, aboyer. — Clapi-
espèce de givoÛée: Louhouquef miei/ mourt tcya, fréq.
de las clabetes. N. lab. Le bouquet moitié GLAPITEYE, glapissements, aboie-
mort (pi'esque flétri) des juliennes. ments Deus caas courrentz cranli chic
: la
GL AB E TO U, cloutier, qui fait, qui clapiteye. s. GAS. Des chiens courants il
vend des clous. Clabetous de C'apbis.D.ji. craint peu les aboiements.
Cloutier.s de Capbis. La fabrication des GLAQUET, claquet, latte qui bat sur
clous était l'industrie des gens de la com- la trémie d'un moulin Aley quu claquet :

mune de Capbis, voisine des forges d'An- qui moul. Sens se poude arresta, que par-
gosse (Arthez-d'Asson). labc tout soûl. NAV. (Sa langue allant) plus
GLABIT-GLABOT (Nay) locution ; vite qu'un claquet qui moud, sans pou-
usitée au sens de « n, i, ni, c'est fini. )> voir s'arrêter, il parlait tout seul. Lengue
CLABUCHE, gros clou. de claquet, langue de (qui va comme un)
GLAGA, claquer. —
faire craquer
, : claquet.
Que danseré sous oeus chctz lous cJaca. 'Elle GLAQUETA, se dit du mouvement
danserait sur les œufs sans les faire cra- du claquet, de ce qui va comme un cla-
quer. — , bavarder. Clacassa, Clacasseya, quet. — bavarder.
,

Claqueteya, fréq.
fréq. GLARAGUÉS. de Clarac Lo cami :

GLAGASSË, bruyant bavard, grand Claragues ; lo grant camii.... Clergues.


bavard. DiCT. Le chemin qui, traversant Asson et
GLAM, masc., publication Tau clam : Igon, conduisait à Clarac; il servait de
ans cathouUcqs de...grans alarmes. F. Egl. limite aux comm. de Nav et d'Asson.
( On fit publier dans tout Lescar que les GLARAMENT, GLAREMENTZ,
huguenots eussent à s'armer); cette publi- clairement No vos cy plus clarament res-
:

cation donna de vives alarmes aux catho- post. ARCH. Je ne vous ai plus clairement
liques. — anciennement, requête, plainte
, répondu.
en justice: Totes sempmxines, unjorn y âge GLARAMINE, clarinette Clara- :

cort ordinari deu bayle,si clams o pleytz mines, clarous ou de quauque eslayute?
y a. F. B. Toutes les semaines, qu'il y ait F. Past. (Jouez-vous) de la clarinette, du
un jour cour ordinaire du baile, s'il y a hautbois ou de quelque flûte?
requêtes ou procès. On disait aussi cla- GLARESSE,GLARESSI, éclaircie.
mor. Voy. Clamou. G LARE T, vin clairet: Claret de
GLAM A, Glamar, crier. appeler — , : Lagor. Vin clairet de Lagor. Il était re-
Quoand m'enteiii clama, nav. Quand je nommé dans le pays. Pendant les trou-
m'entends appeler. —
qualifier Michel
,
: bles religieux, xvi« s.. Luxe, l'un des chefs
de Bedous garroutè lou clamabe. id. Saint de l'armée catholique, écrivait au capi-
Michel ( patron) de Bedous qualifiait de taine basque Elicéiry qu'« en peu de jours
<(garrottier » (son voisin, le patron d'Ac- il s'asseuroit qu'ils boiroient du bon vin

cous, saint Martin). —


invoquer Clamare
, : clairet de Lagor, et cela sur le lieu mcsme.»
contra lor lo ceu e la terra. H. s. J'invo- N. DE BORDENAVE, Jlist. de Béam et Na-
querai contre eux le ciel et la terre. — varre.
avec ou sans le pronom réf. , se plaindre GLARETAT, clarté. gloire Jo — , :

en justice: Si yo me clami de miassas que los dau la claretat que tu-m dist. n. s. Je
hom, mefe. F. B. Si je me plains de me- leur donne la gloire que tu m'as donnée.
naces que l'on m'a faites. Hom se clame GLARETE, éclaire, chélidoine ma-
de arraubarie. IB. Onse plaint de vol. ienre, chelidonium majus. Yoy. C'iarye, —
Clamant, subst., le plaignant, le re- Claria.
13
i: CLA CLE
CLAREYA, commencer à luire ;
s"é- faisaient partie Maspie, Juillac et Lion.
claircir ; briller : L'aubete que pareix, lou DICT. La clau de Miossens, IB., circon-
die que clareye. dar. L'aube paraît, le scription de Miossens elle comprenait ;

jour commence à luire. Miossens, Garrère et Lanusse.


CLAREYANT, brillant: Coum lou CLAUDI, Claudir, Clauder, clore,
sou clareyante qu'ère, desp. Comme le so- fermer : Clauder de mur. arch. Clore de
leil, elle était brillante. , éclatant : Es- — mur. — , clôturer, clore, terminer une
piatz lous clareyants exemples deus sents chose : Nou parlera dequero, mes eiita lèu
Pays. IM. Regardez les exemples écla- claudi F. Egl. Ne parlons point de
tants (les grands exemples) des saints cela, mais pour vite clôturer (sur le fait
Pères. de ). Lo procez sera claudit en drect.
Glargnés camii Clargues, dict., che-
;
s. J. Le procès sera clos en droit (les
min de Clarac. Voy. Claragués. débats du procès seront clos).
CLARI, hautbois :Zo«scZaris que soun CLAUHICANT(clou-fichant), un en-
hïengutzTada-t l'aubade, desp. Les haut- trant, un individu trop entrant.
bois sont venus pour te donner l'aubade. CLAUS, clos : Lo fe meter en jweson
Voy CJarou, 2.
.
clause. BAR. Il le fit mettre en prison close
Claria voy. Clarye. (il le tint étroitement enfermé). Procez
CLAROU,
;

Claro, clarté ;
lueur, lu- claus en drect. s. Voy. Claudi. Lo j. — —
mière éclatante U lugraa de gran cla- :
lames dehens lo claus
claus, l'intérieur :

rou Que-us anounce lou Saubadoii. noel. De ma maysoo no tornarey. PS. Jamais je
Une étoile d'un vif éclat leur annonce le ne retournerai dans l'intérieur de ma mai-
Sauveur. Combien fosse gran claro de la son.
lune. ARCH. Bien que fût grande la clarté Clauson, fermeture, fortification : En-
de la lune (bien qu'il fit grand clair de fnrtir las clausons de Bearn. ART. Ren-
lune). forcer les fortifications du Béarn.
CLAROU, Claroo, hautbois des pas- Clausion, clôture; action de clore, de
teurs « instrument à anche, fait de bois
;
terminer une chose. Lo procez claus en
de hêtre, long de quinze centimètres en- drect... Apres ladite clausion. s. J. Le
viron et percé de six trous. » F. rivarés. procès (sera) clos en droit (les débats du
— , trompette, clairon, Sourdatz e mate- procès seront clos)... Après cette clô-
lotz, troumpefes e durons, quèm toutz sus ture. —
conclusions, demandes des par-
,

loupount! LETT.oRTH. Soldats et matelots, ties Fem. inhibition aus advocatz de far
:

trompettes et clairons, nous sommes tous aucune clausion temerary. 0. H. Nous fai-
sur le pont ! Los claroos e trompetas so' sons défense aux avocats de présenter des
jien. PS. Que les clairons et les trompettes conclusions téméraires.
sonnent. CLAUSTRAU, Craustan, claustral:
CLARYE (Baretous), ESCLARYE, Prior claustrau. ARCH. Prieur de cloître.
Claria même signif que Clarete.
; .
Fray G. de Poey, monge e prior craustau
CLiAU, clou: Cluus de passe-por te. Clons de Luc. IB. Frère G. de Poey, naoine et
de « passe-porte » ; clous à grosse tête prieur du cloître de Lucq.
rivés aux portes. croc: Bisita lous — ,
CLAUSTRE, Crauste, fém., cloî-
claus. F. Past. Visiter les crocs ; voir s'il tre: La claustre deus Fray s Predicadors

y a des provisions aux crocs. H. A. Le cloitredes Frères Prêcheurs (d'Or-


CLAU, clé Clau de sarralhe, clé de
:
thez). Los monges fasentz combent en los
serrure. Narrai a clau, fermé à c\é. Des- bancxde la crauste deu mostyer. arch. Les
sus toutz qu'ha la clau. DESP. Sur tous il a moines tenant assemblée sur les bancs du
la clef;(il l'emporte sur tous.) L'expres- cloître du monastère.
sion est proverbiale. Dans La Curne — CLAUSULE clause Clausula ex- ,
:

de Sainte-Palaye, Dict., « avoir la clef», treyte de testament. F. H. Clause extraite


gouverner. —
Les chasseurs appellent d'un testament.
« clés de meute » les meilleurs chiens, Clausure, clôture enceinte fortifiée: ;

ceux qui conduisent les autres Segoiid .


— La clausure deu casteg arch. L'enceinte .

la clau de Lescar. arch. Conformément du château.


à ce qui se pratique à Lescar. la, clau A CLECOU, testicule : Qui si medix se
preme. A
presser la clef; à la fin, en der- creste, Lous
clecous se lèxe. prov. Qui soi-
nier lieu. En provençal, « bouta la clau même se châtre, se laisse les testicules.
(mettre la clé), terminer. » mistral, -D«V:<. « On n'a guère de mal volontaire, oihh-

Clau; la clau d'Anoye; circonscription NART, Prov. basques. En effet, d'après un


qui avait pour chef-heu Anoye, et dont ancien proverbe français, « il n'y a que le
CLU GLU 179

fol qui 36 couppe de son eousteau. h. es- PR. B. Plutôt la fosse que la dépense. « Il ne
TiENNE. —
« Qui se mordra se va léchant.» vaut pas le pain qu'il mange. » L. r. de
L. R. DE LINCY, Prov. LiNCi, Prov. —
Nou-n y -ha pus tau dot
CLECOU (Lucq-de-Béarn), coq. xau. IB. Il n'y en a pas pour le creux de
CLEDAT, CLETAT (Baretous), parc, deu cala grosse dent. En fr.« Il n'en a pas
clôture faite de claies, cledes, où l'on en- pour la dent creuse.» —
Clôt au mentou,
ferme les brebis, les moutons Las mies : fossette au menton.
oulhetes Yoii iirahi deu cledat. DESP. Je CLOT (trou), nom de Tune des trois
tirais (faisais sortir) du parc mes brebiet- principales sources des Eaux-Chaudes :

tes. Quauque loup ed ha hist a l'entoum Lou Eey, lou Clôt, l'Esquirete, Que-m hètz
deu cledat, if. past.I1 a vu quelque loup au- sourti betea bete Toutz mounspecatz.ïiAN.hQ
tour du parc. —
troupeau.
, D'hereticqs — « Roi », le Trou », la « Clochette », vous
<(

se he lèugran cledat. F. Egl. (Calvin, à Ge- faites sortir peu à peu tous mes péchés...
nève), se fit vite un grand troupeau d'hé- CLOTE, fém., creux dans la terre, fosse.
rétiques. — fossette, creux que les enfants font en
,

CLEDE, claie. —
barrière de champ.
, terre pour jouer à qui y fera entrer le plus
—, civière Lo : portun sur une cleda de noix, de billes, etc.: /Ta a Za dute.Yaive
vertzsa rnayson. BAR. Ils l'emportèrent sur ( jouer) à la fossette.
une civière vers sa maison. CLOUCHÈ, Cloquer, Cluquer, clo-
CLEDOIJ, masc; lous cledous, les cher: Lo
cloquer de la glisie on los senhs
claies que l'on met sur les côtés d'un esta[r''fln. ART. Le clocher de l'église où
char, seront les cloches. Tombatz deu cluquer.
CLËIX même signif.que Crèix.
; ARCH. Tombés du clocher Sus lou clouchè :

GLEMENSI, clémence acte de clé- ; que y-ha uprat. PR.B. Sur le clocher il y
mence A las clemensis pensa Que tostem
: a un pré. On montre, enparlant ainsi, que
praticat as. PS. Pense aux actes de clé- Ion n'est pas dupe d'un mensonge que
mence que tu as toujours pratiqués. l'on vient d'entendre. « A menteur, men-
GLEPA, rester, demeurer caché : E teur et demi. »
qu'ana loenh dequi clepa duran un mes F . CLOIJP ! onomatopée du bruit produit
Egl. (Calvin sortit secrètement de Paris) par un corps tombant dans l'eau. Cloup !
et alla rester caché un mois loin de là. d'u saut qu'ey au houndz deu dot. gkam.
GLiEQUE, crête, la crête du coq : (cCloup » d'un saut (la grenouille) est au
!

Quha la cleque trop rougete. nav. Il a la fond du trou.


crête trop « rougette. » Da sus la cleque. GLOUQUE,« poussinière », poule qui a
Donner sur la crête. Locution proverbiale des poussins. Clouquete, douquine, clou-
qui a le même sens que » donner sur le cote, dim. Cloucasse, aug., une vieille poule-
nez à quelqu'un.» Que l'aynat de la coade mère. —
Sente Clouque. La poule est si
Porte la cleque e Vesperou ! pr. b. Que bonne mère, que l'imagination populaire
l'ainé de la couvée porte la crête et l'épe- l'a comme sanctifiée on en fait le sym-
;

ron! Qu'il naisse un garçon Souhait à la ! bole de ce qui protège et fait croître :

jeune femme qui va devenir mère. nav. Sente Clouque que las hara bade ! dit-on
Clergués voy. Claragués.
; des semences que l'on vient de mettre en
Clerzie, Glerzie, fém., clergé Con- : terre. Sainte Poule les protégera, les fera
vense feite per Mossen l'ahesque pier sa cler- germer! —
Basq. croca.» Esp. « clueca.»
(<

zie. R. Convention faite par 5lgr l'évê- CLOUQUE, Clouquete. constella-


que pour son clergé. La glerzie de l'ahes- tion, les Pléiades : Acere lutz taa dure,
cat de Lescar. ib. Le clergé de l'évêché de La Clouquete, lous Bastous.... noel. Cette
Lescar. lumière si brillante, des Pléiades, d'Orion.
G LE T ÈRE GLITÈRE fente au CLOUQUE, trépied, siège très-élevé

, ,

plancher, aux portes, Clitères, les in- {cloquer, clocher), où se tiennent, pour la
terstices dans le tissu du corps : En glis- chasse aux palombes, ceux des chasseurs
sant Jinam£7it a traders las clitères. mey. qui sont chargés, en observant la direc-
(La Na'iade des Eaux-Bonnes dit Je : tion du vol de ces oiseaux, d'agir par cris
porte avec douceur la chaleur de mon et signaux de manière qu'ils viennent vers
baume précieux), en glissant finement à les filets.
travers le tissu du corps. CLUC, GLUQUET, dans ces locu-
Cloquer; voy. Clouchè. tions Jla u duc, Ha u duquet. Faire un
:

GLOT, trou, creux dans la terre fosse. somme Que m'en bau au duc, Je vais

; ;

Cloutet, dim. Cloutas,


cloutin, cloutot, dormir.
aug. — Mey lèu lou dot que la despense. GLUGA, fermer les yeux ; bander les
180 COA COC
yeux Cluca la candele, lou hoec. Étein-
: COAQUEYAYRE, subst et adj., qui
dre la chandelle, le feu. Lou sou que-s coasse, qui croasse.
clacahe. Le soleil se couchait. Les en- — Coarasete, Coarasola : La vie Coa-
fants allumant un feu, pour l'éteindre rasete; la via Coarasola. dict. Le chemin
aussitôt, disent Chtquet, cluquet ! hire la
: de Coarraze.
palhe Chtquet, cluquet, cluque lou hoec !
I COARESME, carême : Lo dijaus de
« Cluquet, cluquet » , tourne (éloigne) la miey-coaresrae. art. Le jeudi demi-carême.
paille « Cluquet, cluquet», éteins le feu
I ! Qui ha, deute a Pasques pagadou, Trobe
CLUCA (Bay.), gober: Un gat-pitoch, lou coaresme court, prov. Qui a dette paya-
arrauyotis cassedou, clucabe bètz lapins e ble à Pâques, trouve le carême court.
perditz. LAG. Un chat sauvage, enragé chas- COARESME -ENTRANT, jjarême-
seur, avalait maints lapins et perdrix. prenant : Lo
digiaus davant coafesme-en-
CLUCASSE, fém., doigtier, linge trauf.F. n. Le jeudi avant carême-prenant.
dont on rev^t un doigt malade. COARROU, couard.
CLUQUET; vox^Cluc. Coarter;voy. Quartiè.
CLUQUET, masc. sing.; CLUQUES. COAYRA, Quoayrar, équarrir. —
fém. plur., jeu d'enfants: Ha au cluquet Ung comptador de fuste quoayrat. A.RCH.
ou a chiques, faire (jouer) à colin-mail- Un comptoir de bois carré. Voy. Cayrar. —
lard. COAYRAHOURC carrefour dans ;


,

COA, Coar, couver La borde ond ave : F. Egl. Voy. Quoayrehourc.


metutlas aucques per coar. ARCH.La grange Coayram, cuir préparé: Tof lo coayram
où il avait mis les oies pour couver. — qui faran, so es lo[s] coers de boeus e de ba-
Coalou berdou; Ha coa lou berdou. Voy. ques. ARCH. Tout le cuir qu'ils feront (pré-
Berdou. pareront), c'est-à-dire les cuirs de bœufs
COA COA —
! ! Il y a, à côté de la et de vaches. —
D.-c. « coriamen. »
chapelle de Bétharram, un établissement COAYRE, pan, côté d'un ouvrage de
qui fut pendant plusieurs années, au com- maçonnerie, de menuiserie La torr sera :

mencement de notre siècle, le séminaire talhade a vi coayres. ARCH. La tour sera à


du diocèse de Bayonne. Dans les environs, six pans.
lorsqu'on voyait passer, en longues files, COBE, chou cabus.
les jeunes lévites allant à la promenade, Cobe, caverne Une cobe en que ahe
:

campagne les appelaient


les enfants de la dragoos. H. s. Une caverne où il y avait
Courbaixs de Bétharram en imitant le , des dragons. Voy. Quèbe.
croassement des corbeaux, courbaixs, Cobedessa, convoitise, cupidité : Los
par les cris de Coa! Coa! prenco cobedessa, e prenen pretz deusjudya-
COADE, couvée les poussins d'une
; mentz qui fasen. H. s. 11 leur prit cupidité
couvée La coade adroumide debayt l'aie
: (en proie à la cupidité) ils prenaient de
,

de la may. lett. orth. La couvée endor- l'argent pour les jugements qu'ils ren-
mie sous l'aile de la mère. daient.
COADIS (de coue, queue), masc. Coa- : Coberte, dissimulation, fraude, dans
dis de sèrp, peau de serpent, celle qu'il L. 0. Cuberte. bay.
laisse quand il a fait peau neuve. «Phal- — Cobertoo voy. Coubertom.
;

lus impudicus.» Cobeseyar, convoiter Vi Versabe.... :

Coadjutor, Cogitor, aide-notaire, e cobeseya la. H. s. (David) aperçut Beth-


substitut de notaire Pes de Fors-Sans,
: sabée... et la convoita.
notari coatjutor de maestre Johan Mersor, Cobridor voy. Crouhidou.
;

iiotarïdeLarbag. M. B.Pierre de Forsans, Cobri-cap (couvre-tête), coiffure.


substitut de notaire de maître Jean Mer- Cobriment, prétexte No pot esser : ne-
cer, notaire de Larbaig. Pierre de la Peyre, gat lo daun au senhor per cobriment de
coff'dor de.... notari. s. B. Pierre de Lapeyre, patz que fosfeyte enter las partidas F. B. .

substitut de notaire. Le dommage ne peut être nié au seigneur


COADOU (« couveur »), l'enfant qui, sous prétexte de paix qui aurait été faite
ayant perdu au jeu toutes ses billes, reste entre les parties.
là regardant jouer les autres. Cobrir voy. Croubi.
;

COADOURE, couveuse, poule qui Coc, Cog, cuisinier : Lheba-s lo cog, e


couve. aporta une espalla. h. s. Le cuisinier se
COAQUÈRE, fém. sing., les cris ré- leva et apporta (servit) une épaule. Lo
pétés des grenouilles, des corbeaux, Coa! coc prees fentz l'ostal de la cosine. ARCH.
Coa ! Le cuisinier pris dans la maison de (dans
COAQUEYA, coasser et croasser. la maison où était) la cuisine.
COE COÊ 181

COC, COC ! cris. — Voy. Akiim ! Coignade ed a de'maledictioo Sa banque.


COCH même signif. que Cot, Coyt.
; COENHERIT ; voy. Cunherit.
GOÉ, Coer, cuir Coé de semèle. nav. : COENHTA-S, se charger d'affaires ;

Cuir de semelle. Coej's de baque ben ado-


batz. R. Cuirs de vache bien préparés. Cuys
affecter d'être atiairé. — , s'empresser
Empresse-toi de
: De
m'exaudi coenta-t.... PS.
de boeus o de baques. bay. Cuirs de bœufs m'exaucer.
ou de vaches. COENHT AT, affairé, pressé : Coenhtat
COÈBE, éclosion, action d"éclore, de coum lou conçut au niées de may. PR. B.
sortir de l'œuf. —
Dans une chanson faite Pressé comme le coucou au mois de mai.
à l'occasion de la naissance prochaine d'un Cet oiseau est alors en quête de nids de
enfant Bebkim a la coèbe nabère,
: la A rouges-gorges et de fauvettes pour y dé-
joene ponsterltat ! Buvons à la naissance poser ses œufs. Lous ns èrencohitatz e tous
prochaine, à la jeune postérité! autes tardius. F. Egl. Les uns étaient pres-
COEL.H(vers la Chalosse), Colh, sés et les antres lents.
masc, quenouille Colhs carcatz d'estoupe.
: COENHTE, Cohente Coyte,
occu-
DÉN. Quenouilles chargées d'étoupe Ar- pation, affaire ; Carcat de coenh-
besoin :

round loïc coelh lou Jiiu, Arrouiid lou h'm ies. Chargé d'affaires. Los molierse las au-
louhtts. PROV.Alasuite de (tenant à) la que- tres gens qui coite aiien au niolin. L. o.
nouille le fil, à la suite du fil le fuseau. Les meuniers et autres gens qui avaient
Se dit des choses qui se suivent, se tien- affaire (avaient besoin d'aller) au moulin.
nent l'une à l'autre, de celles qu'il faut Qu'èy ue coenhte. J'ai une affaire pres-
faire en suivant, sans interversion. Lat. — sante. En touta coenta. PS. En toute hâte.
« colucula », dim. de « colus.» Homi en coenhtes. Homme qui est dans
GOELHE,
lir, récolter :
Coelher, cueillir, recueil-
Tu quecoeUtous l'arraguefres-
des embarras. —
nécessité naturelle
,

las coenhtes. Faire ses besoins. Si augun


: Ha
que. Jardine, sens cragne l'arrous. nav. Tu deus baroos ave coenhte de nature, se pot
cueillis la fraise fraîche. Jardinier, sans Ihevarper anar la deliurar, e après y tome
craindre la rosée. Coelheiz aquet relheu seder. F. B. Si (en séance de la cour)
H. s. Recueillez ces restes (du repas). Coel- quelqu'un des barons a besoin naturel, il
gon. IB. Ils (les) recueillirent. Que homis peut se lever pour aller le délivrer (y sa-
de Pau pusquem sem'iar e coelher. LIV. tisfaire), et ensuite il retourne s'asseoir.
ROUGE d'ossau. Que les hommes de Pau Cade bente Ha sa coenhte. peov. Chaque
puissent (y) semer et récolter. Coelher — ventre à son besoin. Bossuet a dit aNous :

diers. F. B. Recouvrer de l'argent. Si ung sommes tous assujettis aux mêmes né-
homi deu coelher dente de son brassadge. IB. cessités naturelles. » Le proverbe béarnais
Si un homme doit recouvrer dette (salaire) signifie que nous les subissons, chacun,
du travail de ses bras. prendre, tirer — ,
différemment.
du bois d'une forêt, pour une construction COENHTEYA, être occupé d'affaires
ou pour tout autre usage Deu aver coe- : pressantes Pet houndz deus bousquetzlou
:

Ihude la fliste dequi au die de la Sente-Ma- coucutque coenhteye. peyr. Parle fond des
rie. kKT. (Le maître-charpentier) doit avoir bosquets le coucou est en affaire pressée.
pris dans la foret le bois d'ici au jour de (( Il voltige dans les bois ne se bornant ;

la Sainte-Marie quérir .

Tremetou lo a
,
: pas à s'emparer des nids étrangers, il y
coelher. H. s. 11 l'envoya quérir. (Isaïe en- fait sa ponte. » paLASSou.
voya quérir le plus jeune de ses enfants, COER, pièce de bois taillée en biseau,
qui gardait les brebis). Evibie coelher los qui supporte la sablière.
Bretoos qui ab luy son aliatz. r. Il envoie Coer voy. Coé.
quérir les Bretons qui sont alliés avec lui. COÈRE,
;

faucon ? —
« On appelle éou
— Voy. Culhir. Couère (eu coère) tout le quartier qui est
COELHEDË qni peut être ou doit au-dessus de l'hôtel de France, aui Eaux-

,

être cueilli, récolté, recouvré. Chaudes. » Guide Jam. Eu, coère signi-
COENH, Conh, coin, angle. — , instru- fie « au Coère » l'auteur se trompe donc
;

ment de fer pour fendre du bois. coin — , lorsqu'il donne ensuite à ce quartier de
de monnaie Deu conh de Tolosa. arch.
: montagnes nom
de la Couère. Il faudrait
le
Du coin (de la monnaie) de Toulouse. Diers dire « le Couère. »Il ajoute que les vipè-
d'aur ... .deu prunier coynh. iB. Deniers res y fourmillent « elles sortent aux pre-
;

d'or du premier coin. miers rayons de chaleur, et il faudrait des


Coenhat, rempli jusque dans les coins, nuées d'aigles Jean-le-Blanc, /a?co bra-
coenhs ; dans les PS., coignat. Le méchant chydactylus Wolf., pour transformer la
a sa bouche pleine de malédictions ;
Couère en une promenade praticable en
182 COE COL
plein midi. Cet oiseau les avale, la tête la tau. p. R. (Droit d'entrée) pour charge de
première, après la leur avoir brisée, et cuivre, plomb ou autre métal. Fonilh de
(l'on) a trouvé jusqu'à trois de ces reptiles coyre olier. arch. Entonnoir de cuivre pour
dans l'estomac d'un seul Jean-le-Blanc. l'huile.
Vous pouvez vous expliquer maintenant COEYT, cuit : TeuU coeyte, art., tuile
pourquoi l'on voit presque constamment cuite. U mau coeyt.
Un mal cuit. Un pr. b.
des oiseaux de proie dessiner leurs spira- homme un mauvais caractère.
qui a
les dans les rotondes d'éou Couère [deu COEYTE, cuisson, cuite Arrahes de :

Coère), qui en patois veut dire faucon.» maie coyte. Raves de mauvaise cuisson
(Gaz. d'Eaux-Chaudes, 23 juillet 1882.) (que la cuisson laisse dures).
Cette signification du mot coère, que l'au- COEYTIU, qui mollit vite par la cuis-
teur de l'excellent Guide Jam, M. le comte son Mounjetes coeytibes. Haricots qui sont
:

E. de Bouille, a recueillie, est-elle exacte? de cuite prompte.


Nous ne saurions le dire. De ce coère des Coffës ; voy. Confès.
Eaux-Chaudes nous ne pouvons que rap- Cofrayrer , Crofarer , Croherer,
procher les mots espagnols « cetro », ju- adj.,qui est d'une confrérie La Sale co- :

choir où se repose l'oiseau de proie «ce- ;


frayrere en que demore lo maeste de Vescole.
trero », fauconnerie, chasse à l'oiseau de DÉN. La salle de la confrérie où demeure
proie. le maître d'école. La sale croherere en que
COERT (Ossau), nu. Voy. Curt. demore Conderete d'Aneroo. IB. La salle de
Coertion, coercition Riguor, coertion.
: la confrérie où demeure Conderette d'Ane-
ARcn. Rigueur, coercition. ron. Lo verger croffarer. j. B. Le verger de
COEXE, Coyxe, cuisse; dans H. s., la confrérie.
jambe: Trencan las coexes aus layros. Ils Cog ; voy. Coc, Cot.
rompirent les jambes des deuxvoleurs(cru- Cogar; employé comme substantif : au
cifîés à droite et à gauche de Jésus-Christ). cogar. Voy. Couca.
— Coexete, coexine, coezote, fém coexot, Cogitor même signif. que Coadjutor.
masc, dim. Coexaste, augm. —
Ames de
. ; ;

Cognom,Cognoini (surnom), prénom :

coyxe. E. Armure de cuisse cuissards.


;
Escriber integrevient... los noms e cognoms
Coexe, sans le mot arnes, même significa- de las partidas. s. J. Ecrire intégralement
tion: Armât sino de coexe. IB. Armé sauf les noms et prénoms des parties. Dans un
de cuissards. Los coexotz. los coy.rotz. IB. autre texte, arch., Declarar per nomis e
Les cuissards. Arnicx de la coexe. VB-B. cognomis,¥dkïve conflaître par noms et pré-
Amis de la cuisse. (Honni soit qui mal y noms.
pense)! Ce sont les emprunteurs, les amis COGO'DjCoagulum, substance quicause
de la poche d'autrui. La culotte des mon- la coagulation du lait.
tagnards a sur chaque cuisse une vaste COHE, Coffe, cornette, sorte de coif-
poche. fure de femme, particulièrement de pay-
COEXUT, qui a de grosses cuisses. sanne en Béarn Lou cap coeyfat due cohe :

Coey, qui, complément No sah dise a


: esquissade. p. La. tête coiffée dune cornette
coeyfo liurat. R. Il ne sait dire à qui (le déchirée. Ung guoant ab une coffe de tele.
cheval) fut livré. arch. Un gant et une cornette de toile,
COEYFA ; voy. Coulia. — Voy. Coeyfe.
COEYFE, coiiïe, ajustement de tête à Cohente même signif. que Coenhte
; ,

l'usage des femmes. — Navarrot a fait du Cohone voy. Couhoune. ;

château de Pau comme un ajustement que COHOU, TÔHu'D, têtard, arbre étêté,
la ville porte sur sa tête : Y
Pau que-ns ap- — ,se dit aussi d'un bœuf écorné. Caji-
parei.cs, la haut... oun se sourelhe, Dab soun cohou, nu-tête. Etz cohous d'Asasp. D. B,
Castèt qui sert couru de coeyfe a la hiellie. La malignité donne ce sobriquet aux gens
Et la ville de Pau nous apparaît, là-haut... de la commune d'Asasp, comme s'ils avaient
où elle se chauffe au soleil, avec son châ- quelque difformité, quelque laideur phy-
teau qui sert comme de coiffe à la vieille sique. Les habitants d'Escurès sont aussi
(ooiffe de fête solennelle, coiffe de parure.) traités de cohous.
— Voy. Cohe. Coig même signif. que Cot, 2,
;

COE Y QUE YA, coasser: La noeyt Coignat, dans ps., au lieu de coenhat;
oun coeyqueye Varra. N. LAB. La nuit où voy. ce mot.
coasse larainette (sera belle et douce pour Coite; \oj .Coenhte.
les personnes et pour les fruits). Coladis porte coladisse, aet,, porte
:

COEYRE, COUYRE, Coyre, cuivre: à herse glissant dans des rainures prati-
Per carguc de couyre, plom, ou autre me- quées aux parois des murailles. D,-c. —
« coladissus. porta coladissa, »
. . .
COM COM 183

Cole, Coler, cultiver participe passé ;


remettre en «commande», confier en dé-
coït, coot. On trouve dans des textes an- pôt: Senhor, en las tues maas comandi lo
ciens coït, no coït, (terrain) cultivée non me esperit. H. s. Seigneur, je remets en tes
cultivé; herrns e cootz, F. 0,, terres incul- mains mon esprit. On disait aussi acoma-
tes ( les vacants ) et terres cultivées. — 7iar.Yoy. Acoumuiula, —
recevoir en dé- ,

honorer, révérer, adorer No colas, no pas. : pôt Si ung homi comane dierades e no las
:

Si met de mi as, Nad diu de dehora. PS. vol reder. F. B. Si un homme reçoit des
. .

N'adore, non, si tu as crainte de moi, au- denrées en « commande », eu dépôt et ne


cun dieu de dehors (étranger). veut point les rendre. .

Colende, fête que l'on ne peut se dis- Comandator, « commandataire », ce-


penser de célébrer, fête solennelle Nos : lui qui a la « commande », l'administra-
2)0t far que tote la sempmane sic occupade tion d'une abbaye Auianiu de Lebret, car-
:

de /estes solempnes o de colendes. F. B. Il ne dimil, comandator adminisrador ^^er^Jé-


,

se peut faire que toute la semaine soit oc- tual de l'abadie de Luc. arch. Amanieu
cupée de (soit prise par des) fêtes solen- d'Albret, cardinal, « commandataire » et
nelles. — Les mots o de colendes ne sont, administrateur perpétuel de l'abbaye de
dans le texte, que l'explication de /estes Lucq. —
Voy. Chéruel, Dict. liist. des hi-
solempnes, fêtes solennelles. Les traduc- stit., etc.
teurs des F. B., ne l'ayant pas ainsi com- Comanday, commandeur : L'espitau
pris, ont vu dans colendes des « fêtes des quy lo comanday de Cauby thien. DicT.,
saints.» —
Mais voici colendes, sans être au mot « Caubin. » L'hôpital que tient le
précédé de /estes solempnes, dans un texte commandeur de Caubin. Il y avait là une
des ARCH. Los dïmenges e autes /estes co-
: ancienne commanderie de l'ordre de Malte.
lendes. Les dimanches et autres fêtes so- No\ .Comanador.
lennelles . Comande, commanderie, bénéfice de
Colera-s, se courroucer. PS. Colerat, l'ordre de Malte ou de Saint-Jean-de- Jé-
courroucé Segnoo. .quoan seras colerat.
: . rusalem. Il y en avait plusieurs en Béarn;
IB.Seigneur, (ne me châtie point,) quand le nom en est resté à une commune du
tu seras courroucé. cant. de Lasseube « la Commande » {la
:

Colgar-se, se coucher Quant se col- : Comamle); à un hameau de IHôpital-d'O-


fjan, pregan a Diu. H. s. Quand ils se cou- rion, « la Commande » Il y a dans la com-
.

chèrent, ils prièrent Dieu. Voy. C'owca. mune d'Auoye un moulin qu'on appelle loii
Colh; voy. Coelh. moulii de la Comande; il dépendait de la
Collecte, rétribution scolaire: Doman- commanderie de Malte de Caubin et Mor-
dar per justicie totes collectes e interesses laas. DICT.
de las scolas. sér. Demander en justice tou- Comande, Comane, anc. fr. « com-
tes les rétributions et profits de l'école. mande », garde, dépôt: Diers decomana.
Quant aus en/antz qui iiiendran de de fore, F. B. Deniers de commande; dépôt d'ar-
jmgaran las collectes au régent. ib. Quant gent. Reder la comana. IB. Rendre le dé-
aux enfants qui viendront du dehors (qui pôt. Los vos bcdhy en comande. bar. Je
ne seront pas de la commune), ils paie- vous les donne en garde (je mets les gens
ront les rétributions au maître d'école. de Coarraze sous votre garde).
Gollogui, CoUoqui, louage: Collogui Comanër, dépositaire La comane de- :

de maison, pratz o vinhas. F. H. Louage de ven tornar e pagar cum a leyaus comaners.
maisons, prés ou vignes. ARCH. Ils devaient rendre et payer le dé-
Coloni, Calonies, réparation pécu- pôt comme de loyaux dépositaires.
niaire d'un meurtre. ComArcine: Besti esbarride qui tome
Colpe, faute Si la colpe es jyremeramentz
: entaus adherens e coniarques on sera estade
deu marit. F. c. Si la faute est première- neurkle. couT. s. « (Bst dicte) beste esga-
ment du mari. La tôt a colpa deu senhor de rée celle qui retourne vers les quartiers
Coarrase, bar. Le tout par la faute du sei- où aura été norrie.)) J. de bêla. On
elle
gneur de Coarraze. Voy. Coupe. — voit que pour le commentateur de la Coût,
Coït, participe passé de Cole. de Soûle, les mots los adherens e coinarques
COMvoy Cowm signifient « les quartiers » Voy. Mar- . —

; .

Comanador, commandeur (de l'ordre que. Esp. « comarca », contrée, terri-


de Malte) Lo comanador de l'espitau de
: toire .

Lespiaub. V .B. Le commandeur de l'hôpi- Combenense,


tal de Lespiau (dans la commune de Bou- Combense, convention Chartadecon- :

garber) .

Voy Comandag . renensas matrimoniaus. v. n. Kcte de con-
Comanar, Comandar, recommander ventions matrimoniales (cont'at de ma-
184 COM CON
TÏage) Convense feite àb Mossen l'abesque.
. Gomplanhe, plainte: Avem agudes
R. Convention faite avec Mgr l'évêque (de multiplicades complanhesesuplications.'QA.'R.
Lescar). Nous avons eu (reçu) de très-nombreuses
Gombent, assemblée Los monges fa- : plaintes et supplications, Dans PS. A., —
sentz coinhent en los hancx de la crauste. complaingta, complainte.
ARCii. Les moines tenant assemblée sur Gomplanher-se, se plaindre Lapau- :

les bancs du cloître. bre gent no se gausen complanher. arch.


Covahent'^voj .Cournhent, 1, 2. Les pauvres gens n'osent se plaindre. £rc
Gombersar, habiter: Lo tabernacle... estât cotiiplangut. ib. On s'était plaint.
on liahè longuemen conversât. PS. Le taber- Gomplidemeutz ; voyez Coumplide-
nacle où il avait longtemps habité, menfz
Gomber sation, conduite (vie et Goinplidor,Gomplir, Gomplit; voy.
moeurs): Dues hères filhes e de lionesta com- Coumplidou, Coumpli, Coumplit.
bersatlon. bau. Deux belles filles de bonne Composidor, arbitre, qui fait que des
conàvàie.Home pervers, de maie hitee con- contendants entrent en composition, qui
versation. IB. Homme pervers, de mauvai- règle un différend.
ses vie et mœurs. — Dans c. s., « in mo- Gomposiment, composition, accom-
rum conversatione honesta. » — ulpien, modement : Amigahle composiment. arch.
« conversari », se conduire, se comporter. Amiable composition,
Combience, même signif. que Combe- Gomposir, réglerun diff"érend Arhi- :

nense,Comhense. — , alliance: Jofareune trar,p)ronuntiar... amigablement comp)Osir.


combience a vistede H. s. (Le Seigneur
totz. ARCH. Arbitrer, prononcer,,, régler à l'a-
dit aux Je ferai, à la vue de
Israélites :
) miable.
tous, alliance (avec vous). Gomprador, Gomprar ; voy, Croum-
Combler, falloir Si marit comhiey : padou, Croumpa.
tornar la dote. F. B. S'il faut que le mari Gompromes, compromis -.Ayxiqueap-
restitue la dot. Cumvee Jhesu-Xrist resus- par per aspiction deu conipromes. ARCH,
sitar. H. S. Il fallait que Jésus-Christ res- Ainsi qu'il appert à la vue du compromis.
suscitât. Gompromissari,compromissaire,juge
Gombinent, suffisant: Aquetz testimo- choisi parcompromis Arbitres, judges :

nis no eren conihinens. h. s. Ces témoigna- compromissaris. ARCH. Arbitres, juges choi-
ges n'étaient pas suffisants. sis par compromis.
Gomdal, du comte Lo casai de Baijlac : Gomptador, comptoir Ung comptador :

es comdal. ARCn. Le domaine de Baylac de fuste. arch. Un


comptoir de bois. —
est du comte. D.-c, « computatorium. »
Gomerc; voy. Coumèrc. Goms ; voy. Coumte.
Gomercage, double alliance entre Gomunie, monde, gens S'en fo anat :

deux familles Pactes de maridage per vie


: gran partide deu petit comunie. H, A, Il
de comercage son estatz feytz. ARCH. Ac- s'était retiré une grande partie du petit
cords de mariage pour voie de (pour une) monde.
double alliance ont été faits. Voy. CoMmèrc. Gomun-parlar, commun-dire, un dic-
Gometedor, qui commet, qui a com- ton ce que Montaigne appelait « le mot
;

mis, coupable: Cometedor deplusors autes qui est de tout temps en la bouche du peu-
excès. BAR. Coupable de plusieurs autres ple » Nomenten en comun-parlar los bra-
:

excès. guaris de Lobier. D. B. On les nomme en


Gominar, Comminar, menacer, bar. commun-dire les « bragaris » de Louvie.
Commination, menace : Autres len- — Voy. Bragaris.
gudges e co77iininatio7is.'BAR.D^si,\itvea (mau- Goncache, mesure pour les grains (5 li-
vais) jiropos et menaces, tres) dans enq.: concahes déforment, con-
;

Gompanhar ; voy. Acoumpanha caches de milh. 11 a été dit, par erreur,


Gomparir, comparoir, comparaître : Glossaire de I'enq., boisseaux. Voy, Quar-
An degudementz y
cessât conqKirir, jassie taa.
fossen statz mandatz. art. Us se sont abs- Goncepte, dessein: Lor mauhat con-
tenus de comparaître, bien qu'ils eussent cept mctrr a exeqution. BAR. Mettre à exé-
été mandés en due forme. Comparit, ib., cution leur mauvais dessein.
comparu. Voy. Coiimparexe. Goncludidor,qui doit être conclu (dans
Gompellir, contraindre, forcer lia : une affaire judiciaire) : De dret, for, cos-
compellit e compelleix ans hordalees a pa- tume., es demandador e concludidor. bar.
gar... bar. Il a contraint et il force les En droit, (selon le) for et la coutume, il

métayers à payer. doit être demandé et conclu.


CON CON 185

Conde-finar, Conde-finat ;yot. se crspectaven las' bées. ARcn. Par la mort


Coumpte. de Bertrand, les biens étaient réservés
Condigne, conforme à ce qui est mé- (devaient appartenir) à Désirée, comme la
rité, qui est légitiaiement dû Recehut lo : plus proche parente. J. io boo m'es d'esta
mandement ah l'honor e reverense condigne. conjunct a Diu. rs. Il m'est bon (mon bien
SÉR. Le mandement (fut) reçu avec l'hon- est) d'être uni à Dieu (d'approcher de
neur et le respect légitimement dus. Pu- Dieu).
nition condigne. S. B. Châtiment mérité, un Connibir, conniver Aquetgs qui con- :

juste châtiment. nibiran.... seraîi forgetatz de lor charya.


Condir, disposer, se disait des disposi- s.B. Ceux qui conniveront... seront reje-
tions testamentaires A
feyt e condit son
: tés (destitués) de leur charge.
ultim testament, art. 11 a fait et disposé Gonoler (peut-être pour Canaler), con-
son dernier testament. duit: Entreprengon de far los canolers deu
Conductor, locataire Lo qui logue sa : molin. ARCH. Ils entreprirent de faire les
maison no pot meter deffore lo conductor da- conduits du moulin.
vant lo termi de la location sic finit. COUT. Gonortar, fortifier, consoler. Conortar
S. Celui qui loue sa maison ne peut met- se, se consoler. David.... dejunan,ejasen
tre dehors le locataire avant que le terme en terre e no-s vola conortar. H. s. David
de la location soit fini. (resta) jeûnant, couché sur la terre, et ne
Conegude, Conogude, connaissance, voulut se (laisser) consoler. Voy. Acou-
chose dont un tribunal connaît De fotes : nourta.
las conegudes que hom es hencut en cort. . Gonqnedor, dans dén., nom de per-
F. B. De toutes les connaissances (de cour) sonne. (Fabricant de conques?)
sur lesquelles on est vaincu. Provar a co- Gonseguir, obtenir: James enmenda no
negude de la cort.IB. Prouver à connais- ne ha podut (•o«.'>Y(7«<(r. bar. Jamais il n'en
sance de la cour (
par-devant la cour ) a pu obtenir réparation.
A vostra medixa conoguda. arch. votre A Gonsenhor, « comaître », qui a avec
même connaissance. —
enquête Lo maire
, : d'autres, dans une maison, sur une pro-
no deu far... conegude, suber conegude. 'bky. priété, la qualité, le droit de maître Los :

Le maire ne doit faire enquête, sur-en- filhs efilhas, heretèes e hereteras, maridatz...
quête. seran feitz consenhors ah lors pays e mays
Confës, Goffés, aveu: Responer a nec proprietaris de las maisons, bées. . . F N. Les
.

a confes. F. B. Répondre par négation filset filles, héritiers et héritières, mariés,


ou par aveu (par non ou par oui). A nec o seront faits (deviendront) « comaîtres »
a coffes. lE. avec leurs pères et mères propriétaires des
Confës, Coffés, convaincu, reconnu maisons, biens, etc.
coupable Fos traydor conegut, proat. cof-
: Gonsonant, s'harraonisant : Pintar lo
fes. F. B. Qu'il fût reconnu traître, prouvé, retaulc. .de or e asur e autres colors riches
. .

convaincu. consonantes a la besonhe. Am. Peindre le


Gonfidar, avoir confiance. Confidarde, rétable d'or et d'azur et d'aulres riches
attendre de quelqu'un avec confiance. Fa- couleurs s'harmonisant avec l'œuvre. —
satz ayxi que de hos confidam. Liv. rol'ge VoT. Cossonant.
d'ossau. Que vous fassiez ainsi que nous Consuetudinari, coutumier, institué
attendons de vous avec confiance. par la coutume Les heretèes e successors
:

Congregar, assembler, réunir Los : consuetudinaris deus bées avitins. F. N. Les


heziis de Beod e Bages assemhlatz e congre- héritiers et successeurs coutumiers des
gatz fens lor maison comune. S. B. Les «voi- biens d'aïeuls.
sins « de Beost et Bagès assemblés et réu- Gonsuetut, coutume: De dret,for, con-
nis dans leur maison commune. suetut. .. es permetut. Liv. rouge d'ossaU.
Conh conh de bestiar, têle de bétail:
; C'est permis en droit, for et coutume.
Lo semiteri o herbe dequetcs stade balhade Gonsumir, consumer Consumitz nous :

a Pees, de Lescar, a la charge de no y me- èm en p)auc d'espaci. Ps. Nous sommes


ter que îing chibal ne autre conh de bestiar. consumés en peu de temps.
ARCH. L'herbe du cimetière a été donnée à Gonte, grain de chapelet Une corde de :

Pèes, de Lescar, à la charge de n'y met- contes de coralh feitz coum olibes..,ah dues
tre (pour paître) qu'un cheval et aucune crotz. ARCH. Une corde (un chapelet) de
autre tête de bétail. grains de corail faits comme olives avec
Conjunct. conjoint. — rapproché par
, deux croix .
— Voy .Coumptè
la [larenté : Per la mort de Bertrand, a Gontè même ; signif. que Coumptè.
Desirane,cum a la plus conjuncte personc. Gontend, contestation: Coniend feyt so-
186 COO COQ
her lo ])adoent. f.b. Contestation faite sur Coot, masc, coudée: Ave vi cootz de
le pacage (relative au droit de pacagej. Jonc e un pauni mes. h. s. (Goliath) avait
Contendent, contendant Los conten- : de long (était haut de) six coudées et un
clentz fil la cort. ARCH. Les contendants de empan de plus. —
mesure de trois em-
,

vant la cour. pans et demi Un coot de très paums e miey.


:

Contener (lat. « contendere » ), être F. H, Une mesure de trois empans et


en contestation, en débat Si dus ordeners
contenin, que ams ac prohin F.B, Si
: demi. —fém., dans le même texte; une
,

plaie qui avait plus de duas cootz était


deux témoins de testament oral ont con- majeure: Plagua lejau es dita, si passa
testation (sur le contenu du testament), duas cootz. C'était donc là une mesure de
que tous les deux prouvent (aient à faire quatre à huit centimètres. La mesure de
la preuve que...). la « plaie majeure » est figurée par des
Contience voy. Countenence.
; traits d'imprimerie dans les éditions des
Contrahent, contractant: Notari le- COUT, s.; elle est de quatre centimètres.
gira... en irresence deus contrahens e deus Le texte des f. b., édit. Mazure et Hatou-
testiraonis. F. n. Le notaire lira (l'acte) en let, porte Si la plague passa dues crotz,
:

piésence des contractants et des témoins. ce qui a été traduit« Si la blessure dépasse
Partides contrahentes. IB. Parties contrac- deux croix.» Erreur de texte, erreur de
tantes. traduction; tout cela disparaît en substi-
Contrahir, contracter, arch. tuant cootz, qui est le vrai mot, à crotz,
Contrast, opposition, empêchement : leçon évidemment fautive.
Posquen aqui laborar sees tôt contrast de Goot participe passé du verbe Cole,
;

Ossales. Liv. rouge d'ossau. (Que les gens cultiver.


de Pau) puissent labourer là (entre Pau Gooteg, Gootet, Gotet; voy. Coutèt.
et rOussère) sans tout (aucun) empêche- Gootère. Gooterer: même signif que .

ment des Ossalois. Cautèrej Cautère.


Gontrastar, Gontrestar, s'opposer, GOO-TRANSI, transir le cœur: Qu'èy
mettre empêchement. combattre, re-
pousser: Saul exi ah sa ost per contrestar
— , bèt ha hrounï paraule de Diu; en haga-
la
nau que m'esganurrienta-pcoo-transi. SER^.
H. s. Saùl sortit avec son armée pour J'ai beau faire retentir la parole de Dieu;
combattre (les Philistins). Trops qui a Diu en vain je m'égosille pour vous transir le
contrastahen. iB. Beaucoup (de ceux) qui cœur.
repoussaient Dieu. COP ; voy. Coup.
Contrayre même signif. que Contra-
; COP, GÔT ( Orthez ), Goop, coup:
hir. U cop de destrau, un coup de cognée. La
GOO, Gor, cœur. Coo de canahère, cœur cayèque a cotz de pute. lett. orth. La
de roseau, cœur léger. Coo de canahère : chouette à coups de patte. Zo/eri fa« coop
Quoarul te hey, que t'aymï hère ; Quoand de l'espiut. F. B. Il le frappa dun tel coup
nou-t hey, Nou-y pensi mey. pr. b. Cœur d'épieu. Cot de chiulet. Coup de sifflet.
de roseau ( le cœur léger dit ) Quand : — , fois C<i.de cop, chaque fois
: a hètz ;

je te vois, je t'aime beaucoup quand je ;


cops, quelquefois; hèrecops, bien des fois;
ne te vois point, je n'y pense plus. « Loinj autescopSj autrefois.
de l'œil, loing du cœur.» l. b. de lixcy, COP, Goop, quantité Ha feyt gran :

Prov. Ainsi traduit en Béarnais Loenh : coop de ferradures. bar. (Le forgeron') a
de l'oelh, loenh deu coo.pr.h. Dans le Lexi- fait une grande quantité de ferrures. Falfi
que, IV, de Raynouard, pag. 354: « Cor gran cop de pales e de fossers... r. Il faut
oblida qu'uelhs no ve.» peyrols. Coo — une grande quantité de pelles et de boyaux.
d'eschèu, cœur de (moelle de) sureau, cœur Gopie, Gopia, Gopi. grande quantité,
qui reçoit aisément une impression. — grand nombre Aqui ave gran copie defee.
:

Coo d'espitau, cœur d'hôpital, cœur banal H. s. Il y avait là une grande quantité de
Pour signifier cœur dur, cœur insensible, foin. En la glisie paropiau, la hore que mes
on metau, cœur de métal; coo
dit: coo de copia de gens y ayu. F. B. Dans l'église pa-
de hac, cœur de hêtre; coo d'os de prexec, roissiale, à l'heure où il y a le plus grand
cœur de noyau de pavie. Yo\. Courade. nombre de personnes. La ma'ior copi de
— Courichot, courichou. couriïhot, dim.; la gent. arch. Le plus grand nombre des
Lou mey prauhe couriïhot qu'ère clahat. gens.
Lett. ORTH.Mon pauvre petit cœur était GOQIJE, gâteau: Tu no as demandât
serré. — coo .' cœur !
( Salies ). Mon Auffertas de boeus gras. Ni coquas..., rs.
chéri !Mon très-cher ! Tu n'as point demandé des olfrandes de
GOOS; voy. Cors, Cours. bœufs gras, ni des gâteaux. Coque caute
COR COR 187

y burrefresc, La bite dms Ossalees. F. Ri- NAV.Vous étiez au. coin du feu. .4ms quoate
VARÉs. Galette chaude et beurre frais, aux quatre coins.
corns, —
Cournet, dim.
(voilà) la vie des Ossalois. —
D'une chose \oy.Cournè.

que l'on a aplatie, on dit hè>/te en coque, Cornât, dans F. N., monnaie. Esp.
faite en gâteau, réduite à la forme de gâ- « cornado », anc. monnaie de la valeur de
tea«. Non mbiyenpas la coque Toutz ïous cinqmaravédis, primitivement, et de deux
qui hèn au hourn. pr. b. Ne mangent pas et demi, ensuite.
le gâteau tous ceux qui font (qui ont pétri CORNEBOUQUI F. Egl, cornet à
,

et mis la pâte) au four. S'applique aux bouquin, et non « cornemuse » comme il


personnes qui ont pris de la peine pour a été dit dans le Bull, de la Société des se.
rien. — Il est d'usage euBéarn, toutes les lett. et arts de Pau.

fois que l'on fait la fournée, d'y mettre une CORPORAU, corporel Pêne corpo-
:

espèce de gâteau, coque, que l'on se par- rale. F.Eyl. Peine corporelle. Pênes cor-
tage immédiatement après la cuisson. poraus e pecuniaus. F. B. Peines corporel-
« A celui qui a sa paste au four on don- les et pécuniaires.
nera de son tourteau.» L.R.DE LINCY.PrOt'. CORPORAUMENTZ, corporel-
— (^at. « coca. » En Flandre, on appelle lemenl: Avoiujelis dcDiutocatz corporau-
« coque ))un gâteau fait de farine délayée mentz. F. B. Les évangiles de Dieu touchés
avec du lait. En Allemagne, (^ kouken « si- corporellement ( de leurs mains droites
gnifie pâtisserie. nues).
Cor; voy. Coo. Corpore, Fête-Dieu: Pagadors... a la
COR; même signif. que Chor. /este de Corpore. ARCH. (Deniers) payables
Corbel h, caisse, corps de char: Un à la Fête-Dieu.
corbelh de tombaroil ah la thnoo. ARCH.Une CORPS; voy. Cors, Coos, corps.
caisse de tombereau avec le timon. Corral, enclos pratiqué dans une ri-
Cordami, cordage; dans r., à la suite vière pour y prendre du poisson: Pescar
des mots lo cordami, le cordage, se trou- ab esparbèes, barraderes e corrals. F. >'. Pê-
vent: corde lonque, corde longue; corde cher avec des éperviers, (dans des) enclos.
grosse, corde grosse l'estay, l'étai, etc.
;
— Barraderes (de barre, voy. ce mot),
CORDE, corde; voy. le précédent. — —
claies formant la clôture dans la rivière.
attelage de renfort: Ta jniya lous cataus Esp. « corral.»
n'han pas besounh de corde. N. lab. (Mes Corredere, poulie, (?): Far totes las
bœufs) pour monter (pour faire monter correderes qui sir an mesthier en los portaus.
par les côtes) les chars n'ont pas besoin ART. Faire toutes les poulies qui seront
de corde (d'attelage de renfort). Ha corde, nécessaires pour les portes. Se trouve dans
faire corde, aider avec un attelage de ren- un texte relatif à la réparation des ponts-
fort. Qu'il y ait un ou plusieurs attela- levisde Lagor.
ges de renfort, l'expression est la même. Corrot, Corroc, haine: Cum corrot...
— Corde de laa. pr. b. Corde de laine. Se fos enter Arn. de Binhes, d'Oyeu, e Arn. de
dit d'un homme faible, sans caractère. — Correyes, deu medix loc. M. B. Comme il
Corde de cehes, glane d'oignons serait ( comme il devrait y avoir ) haine
Cordedor, qui tient la corde pour l'ar- entre Arn. de Vignes, d'Ogeu, et Arn. de
pentage des terres, bar. Courreges, du même lieu. Per amor o per
Corer; voy. Chorèe. corroc. ARCH. Par amour ou par haine. —
CORN, masc; CORNE, fém., corne : Vov. Encorrotlr.
Un hoeu qui ha lo corn ahracat. arch. Un CORS, CORPS, Coos, corps Cors e
:

bœuf qui a la corne tronquée. Moysen.,.. bées. R. Corps Malaude de son


et biens.
abe dus corns en lo front, h. s. Moïse avait corps, s. B. (Une femme) malade de son
au front deux cornes. —
Corne, bêtes à corps. Quc-u compelli!< per prenementde coos
corne: Los pastons comiins de corne. hKcn. e de bées. art. Qu'il le contraignit par
B. Les pasteurs communaux des bêtes à prise de corps et (saisie) de biens. Que
corne. Coum lous corns de la laque, vroy. los Estuts se transportin en corps vers Ma-
(Cela paraît) comme les cornes de la va- dame, s. B. Que les États se transportent
che. En fr., « comme le nez au milieu du en corps vers Madame (auprès de la ré-
visage.» —
Proverbe hindou: « La parole gente, Catherine, sœur d'Henri IV). La
d'un grand homme ressemble aux défen- causa... fossa en cos, a la voluntat cleu se-
ses d'un éléphant.» Journ. des Débats, 21 nhor. F. B. Que la chose soit ( remise ) en
janv. 1876. —
cor pour sonner Aperatz
, : nature, à la volonté du seigneur.
ab lo corn. ARcn. Appelés au son du cor. Cortie, Cortine, fém., rideau: Cor-
CORN, coin Qu'èretz au corn deu hoec.
: thics de m. ARCU. M. Des rideaux de lin:
188 COS cor
Los cens tu tends aixï qu'una cortina. Ps. coste la glisia. dên. Maison à côté de l'é-
Tu étends les cieux comme un voile. — glise.
^
Voy. Encoiirtina. COSTE-BLANQUE (côte-blanche).
COSE, Coser, cuire : Las cautères... « Le Gave Béarnais est séparé du Gave
per cose la carn. H. A. Les chaudières pour d'Oloron par une chaîne de coteaux, com-
(faire) cuire la viande. No coses lo crahit posés en quelques endroits de bancs in-
en la leii[t'] de sa may. n. s. Ne cuis (ne clinés de pierres calcaires blanches, com-
fais point cuire) le chevreau dans le lait pactes..., comme on l'observe à Coste-
de sa mère. F
or n per coser son paa.A.B.CB. hlanque de Lassenbe.... » palassou.
Le four pour (faire) cuire son pain. Voy. — Costes, fém. plur., frais, dépens.
Coeyt. Costumât, accoutumé Monsenhau cos-
:

Cosol, consul Marcelk, cosol de Roma.


: tumât hi pause. M. B. J'y apposai (au bas
H. s. Marcellus, consul de Rome. de l'acte notarié) mon sceau accoutumé
Cosole voy. Cossole.
;
(le sceau dont j'ai coutume de me servir).
Cosorii (lat. « consobrinus » ), cousin : Voy. Acoustuma.
Lors a cosorii... F.B. Leurs
iKirentz, de qui Costumé, Costumer, versé dans la
parents de là à cousin (jusqu'au degré de connaissance des coutumes (droit coutu-
cousin). mier) : Agut concelh ah savis clercx, e fo-
Cossable, courant, qui a cours, usuel: ristes costumes deu pays de Bearn. s. E.
Monede cossahle. art. Monnaie courante. Ayant eu conseil (après en avoir délibéré)
Mesure cossahle. enq. Mesure usuelle (pour avec de savants clercs et avec des hommes
le froment, pour le millet). versés dans la connoissance des fors et
COSSE (Pèdehourat, près de Louvie- coutumes du pays de Béarn.
Juson); même signif. que Cache, 2. Costuror, « couturier », ouvrier en
Cosselh, Gosselhar; voy. Counselh, couture, dans enq.
Coiinselha. COT ; vov. Cop, 2.
Gosselhador, Cosselher; voy. Coun- COT, COYT(0rthez),COCH(0ssau),
selhadou, Counselhè. Goig, Gog, cou: Sac de castanhe portât
Cossent, consentant Lo cassent o los : a cap ou cot. P. R. Sac de châtaignes porté
cossentz. F. B. Le consentant ou les con- sur la tête ou le cou. Lenha qui Jiomi ni
sentantz. Fe meter (en la carsej los qui femna tregua a coch. F. B. Bois qu'homme
fon cossens que Daniel y entras. H. l. (Le ou femme emporte (de la forêt) sur le
roi) fait jeter dans la fosse aux lions ceux cou .<Sac que om parti au coig. IB. Sac que
qui furent consentants (qui avaient été d'a- l'on porte sur le cou. Lenha que hom trey
vis) que Daniel y entrât. a cog.iB. Du bois qu'on emporte sur le
Cosser, officier dans une cérémonie fu- cou. — Cot de guirot, cou de jars per- ;

nèbre (?) Sie ordtnat ont exiran los cossers


: sonne qui a un cou long. Cot-laungs de Se-
qui portaran las armes ni faran lo dol. H. Tneoc. D.B. Sobriquet des gens de la com-
A. Il sera réglé où sortiront les personnes mune de Séméac. —
passage étroit, col
,

qui porteront les armes et mèneront le de montagne.


deuil. Gotadé, qui doit être étêté La costa...
:

Cosso; voy. Coussou. devers lo Gahe, ond a quauques quassos


Cossole, Cosole, dans F. B.; deuil, fu- catades per far caufadge. arch. p. Le co-
nérailles vêtements de deuil.
;
teau vers le Gave (le versant sud du parc
Cossonant, conforme Las causes jus- : de Pau) où il y a quelques chênes qui
tes, rasonables, a dret e rasoo cosso7iuntes. doivent être étêtés pour faire chauffage
ARcn. Les choses justes, raisonnables, (pour le chauffage)). —
Voy. Acoutadé.
conformes au droit et à la raison. Voy. — Cote-fardie, cotte-hardie, sorte dévo-
Consonant. tement du xv" siècle Cote-fardie de drap
:

COST,coût; voy. Coust. anglees arch. Une


cotte-hardie de drap an-
COST AGABAT, plantain à feuilles glais. — littré, au mot u Cotte. »
larges, à sept costes, nervures plantage ;
Goterer:vov. Couterè.
major. COT-HICAT, qui a le cou (-fiché)
COSTE, côte, chemin montueux : Au dans les épaules, qui a le cou court.
cap de la Au
bout de la côte. Coste
coste. Cotisar, établir une taxe: Cotisar 3 Uu.
peyrouse. Côte pierreuse. côte, os Se — , : 4 s. sus chaque harrique de vin qui se ven-
poda une coste. bar. Il se brisa une côte. dere au meaut. P. r. Établir une taxe de
— nervure, filet saillant qui parcourt la
, trois livressix sous pour chaque barri-
surface d'une feuille. que de vin qui se vendrait au détail.
COSTE, préposition, à côté de Ostau : Cotise, taxe Pagueran las talhes de
:

à
cou COU 189

hees ruraïs seguin las cotises deus jurais. COTTCARREYA, avoir des habitudes
p. B. On payera les tailles pour les biens de vaniion, mener une vie de gueux.
ruraux suivant la taxe des jurats. COUCARROtl, vaurien, gueux,
COT-POUDA, cou Hens
rompre le : COUCARRUMI, masc.,vie, habitudes
quauque hatsarre que m'haberén cot-pou- de vaurien, de gueux. —
S'emploie aussi
dat. p. Dans quelque bagarre on m'aurait comme synonyme de Coucarralhe.
rompu le cou. —
Cot-pouda-s, se rompre le COUCASSÈ de coque, gâteau), pâtis-
cou; se tuer Bè... cot-pouda-t per aquiu.
: sier, revendeur de gâteaux. qui mange— ,

XAV. Va te tuer par là. beaucoup de gâteaux : Coucassès de Nay


COT-TORSE, tordre le QO\x:Que l'han D. B. C'était une industrie de beaucoup de
cot-toiirsut. On lui a tordu le cou. gens de Nay d'aller revendre de la pâtis-
COTTURQUE, CATTURQUE, serie dans les villages voisins, les jours
fém., torcol de féto patronale.
COUBARD. couard lArribe donne, nou COUCHA même signif. que Couca.
;

couhard. F. L\B.Arrive donc (avance).,


sies COUCHII, Cochii, coussin Un drap :

ne sois point couard. —


Couhardas, aug. debag e davant. nègre, ab il cochiis nègres.
— Esp. « cobardo. » H. A. (Dan-le chœur, où se tiendra Mgr.,
COUBARDEYA; COUBARDIS, il y aura un siège à dossier) avec un drap

maso., eouarder. couardise. noir dessous et devant et avec deux cous-


COUBERTAMENTS, Cuber- sins noirs. Reliyouses de Sent-Augustii,
tamentz, à mots couverts No parlare : Dus caps sus u couchii. PR. B. Religieuses
cuber tamentz. H. s. Je ne parlerai pas à de Saint-Augustin, deux têtes sur un cous-
mots couverts. Cuhertement, dans BAP..: sin. On le dit des jeunes filles que l'on ne
Cubertement donata entener. (Qu'il ait), à suppose point bien sincères dans le désir
mots couverts, donné à entendre. qu'elles ont exprimé de renoncer au ma-
COUBÈRTE, Guberte, couverture : riage pour se faire « sœurs. » Dans le Li-
Coubèrte de laa, couverture de laine. Una mousin: « Relejùsode Sent-Francei, Doua
cuberte de Iheyt betade. arch. Une cou- têtâ sur un chabei.» Religieuse de Saint-
verture de lit bordée. —
couvercle Une, : François, deux tètes sur un chevet. Rev.
cope daurade ab une marr/aride a la cu- des lait g rom., viii, pag. 422.
.

berte. IB. Une coupe dorée avec une mar- COUCHINÈRE, fém., oreiller.
guerite au couvercle. COUCOUT voy. Coucut.
;

COUBERTERE, fém.. couvercle. COUCUDA, coucouer, coucouler (lat.


COUBERTIS, Cubertis, couvercle. H cuculare »): se dit du cri du coucou, cou-
— ,toiture Far lo cubertiis de la glisie
: cut.
de Nostra-Dama. ART. Faire la toiture de COUCDGA, Couquagar, cocufier:
l'église de Notre-Dame. Unafemna qui couquaga (coucuga) sonma-
COUBERTOU, Cobertoo, masc, ritper lo conseilh de sa may. discipline de
courte-pointe ii cobertoos de sf:arge ber-
: CLERGIK (Conte d') une femme qui cocufia
melhe e .i. de cède (sede)forrat. arch. Deux son mari par le conseil de sa mère.
courtes-pointes de serge rouge et une dou- COUCURE, galle de chêne. Voy. —
blée de soie. Cap de coucure. __

COUBLET. fiche de métal. COIJCUROUS. masc. plur., convol-


COUBOT (Vic-Bilh) même signif; vulus sepiut/i, liseron des haies, j. bkrge-
que Cougol. RET.
COUC, dans les mots juxtaposés oelh- COUCUT, COUCOUT, coucou:
couc. sou-cour. —
Vov. Oelh, Sou. Coenhtat coum lou coucut au mees de may.
COUCA. COUGÂMontaut), Cocar, PR. B. Pressé comme le coucou au mois
Cogar, Coogar, coucher, se coucher de mai. Il est en quête d'un nid qui n'est
No 1/ agossen a damorar, habitar, ni co-
:

pas le sien pour y déposer ses œufs. —


car. ARCH. Qu'Us n'eussent à y demeurer, Inutile d'expliquer l'allégorie du couplet
habiter, ni coucher. Lhebant e cogant. Se populaire Si toutz lous coucutz Pourtahen
:

levant et se couchant, —
domicilié. Manes-
, sounetes, Harénmey de brut Que mile troum-
trau Ihevant e cogant en la bastide. IB. Ar- petes. Chut ! has-tu entenut Canta lou con-
tisan domicilié dans la « bastide » (de çut? PR. B. Si tous les « coucous » por-
Bruges ;. Lhevant o coogant. F. b. Cogar, — taient sonnettes, ils feraient plus de bruit
subst.: La noeyt, au cogar. IB. La nuit, au que mille trompettes. Chut! as-tu entendu
coucher (du soleil). —
Vov. Colgar chanter le « coucou? » Il y a dans la Rev.
COUCARRAL.HE, les vauriens, les des lang. rom., iv, pag, 575, une version
gueux ; tas de vauriens, de gueux. languedocienne de ce couplet. On en trouve
190 COU COU
une autre en français dans une chanson queue en parlant d'un animal. — ,
(signi-
répandue dans l'armée vers 1849:« Si les fication obscène); voy. Coudiu.
« coucous » portaient tous des sonnettes, COUDÉYTE, bergeronnette.
D'un bout à l'aut' de notre bataillon, Au COUDICH-COUDACH (Bay), petit
coramand'ment de relever la tète, On en- chardon quis'accroche aux vêtements des
tendrait un joli carillon Drin, drin, drin,
: passants, sur lesquels les enfants se font
un jeu de le jeter.
COUCUT. COUCOUT, Cocug, Co- COUDI-COUDÈYNE, hochequeue,
cut, cocu: Mesclatz se hasèn coucoutz... lavandière, bergerormelte.
F. -E^/. Mêlés (vivant dans la promiscuité) COUDIQ, masc ,
queue de cheveux.
ils se faisaient cocus. Que-s garde Goalhar- COUDIQUEYA (Bay.); même signif.
det que no sie cocut. M. B. Que Gaillardet que Coudeya.
prenne garde quil ne soit cocu. La mo- COUDIU, COUDILHOU. coureur de
Iherfe cocut au marït. F. B. La femme fait filles. —
Sobriquet des gens d'Ogeu Etz :

le mari cocu. —Coucudas, aus?. coudius ou coud ilhous d'Ogeu. D. B. « Li —


COUCUT (Vic-Bilh), narcisse sauvage, garsilleor de Roam (Rouen). « l. B. DE
faux narcisse, commun dans les bois et les LINCY.
prairies; vulgairement, en fr.,u fleur de COUDO'UNHAT, masc, confiture de
coucou. » coing.
COUCUTEREYA, coucouler. au — , c6uD0UNHE,fém., coing :Z,a chas-
sens de chanter Mes et arré que coucu-
: pre coudounlie. MEY. Le coing âpre. ,con- —
tereya A tout branquet paraule mensoun- fiture de coing. On dit aussi Gaudounhe.
gère. ..hAC. Mais lui rien que (ne faisait que) —Voy. ce mot.
chanter sur toute petite branche parole COUDOUNHÈ, cognassier.
mensongère. COUDRA, terme de labourage, fendre
COUD, coude Ay deu cot, Ay deu
: la terre avec le contre.
coud, Deu pèe, deujoulh! nav. (Je souffre) COUDRE, Codre, Coodre , coutre :

Ahi du cou, ahi du coude, du pied, du ge- Ung aret ah codre. ARCH. Une
lo borne e
nou ! charrue avec le soc et le coutre. (Vic- —
GOUDAIX, morceau de porc, près de Bilh), outil de tonnelier pourfendre le bois
la queue^ coude. qui doit servir à faire des douves une : Ha
COUD- ARROUY (Ossau) ; même doladere e un coodre. IB. Il a une doloire
signif. que Coude-rouy et un coudre.
"coude, COUE, Coa. queue: La care COUDROCH (Serres-Castèt), masc,
hiradc Deu
coustat de la coude P. (L'homme
. mauvaise pousse de vigne Nou brouste :

monté sur un âne), le visage tourné du pas arré de hou. sounquecoudroch du coum
côté de la queue. Une haque... coa basse. souUhe,Ypoulit Ihèu coum loucardou.VEY.
ARCH. Une vache (ayant la) queue basse. (Le chevreau venu à la vigne après tous
COUDÉ, arrière-train d"un char. les autres) ne broute rien de bon, sinon
COUDEHALHOU, masc, petite mé- pousse dure comme solive et lisse peut-
sange huppée, à longue queue. Coude- — être comme un chardon.
halhous de Narcastct. Les gens du bas de COUE-NIDÈ, le dernier éclos de la
Narcastètsontainsi dédaigneusement qua- couvée.
lifiés par ceux du haut du village COUGA;voy. Couca.
COUDENE; même signif. que Coutye. COUGOT, COUBOT, (Vic-Bilh), tê-
COUDE-PRIM. qui a mince queue. tard, chêne étété.
COUDE-ROUY, COUD-ARROUY COUGOUM, cornichon, petit concom-
(Ossau). rouge-queue. bre : Cougoums au hinagre. lktt. orth.
COUDET^ COUDOT (chien, cheval), Cornichons (confits) dans le vinaigre.
à qui l'on a coupé la queue: Soun bidet COUHA, coiffer : May-houne de blanc
coudot. NAV. Son petit cheval, son bidet à coM7;«f/e. Grand mère coiffée d'une cornette
courte queue. Deu j)^u rous, de la hemne blanche. — Voy. Cohe.
harbude e deu caa coudot, Saube-t, sipotz. COUHAT," soufflet, gifle : Dous meys
PROV. De l'homme au poil roux, de la d'igtz bat- tira dus couhatz. fab. orth. De
femme barbue et du chien courtaud, sauve- mes doigts vous allez tirer ( de ma main
toi, tu peux. Dans le Rouergue: « A
si vous allez recevoir) deux soufflets. Cou-
barbo roujo e o co courti 7ioli te fieri. » hatet, couhatin, couhatot, dira.
VAYSs., Dict. A
barbe rouge et à chien COUHATEYA, souffleter, gifler :

courtaud, ne t'y fie pus. Couhateyat, de rouy que l'amantolen. SEi.


COUDEYÀ. faire aller, remuer la (Après l'avoir) souffleté, ils le couvrent
d'un manteau rouge.
cou COU 191

COTJHATEYADE, fém., sing., souf- beaux testicules, il dit quec'estun bélier.


flets api)lii|ués coup sur cou]!. On se moque ainsi de quelqu'un qui veut
COUHESSA, confessev.Couhesm-s, se houmie sans l'être. En fr., où
faire l'habile
confesser Ja-s coiihèsse tabee la htste de
: l'on brave moins l'honnêteté, on dit «De- :

Nadau n past. De plus ( ma femme ) se


. . vin de Montmartre, qui devine les fêtes
confesse aussi la fête de Noël. quand elles sont venues. Ear certa opé-
COUHÈSSE, confession Ana a cou- : ration., .en las partides gemtores, en lo es-
Msse. Aller à confesse. treman un colhon M.B. (Pierre Du Poey,
COUHET, satan, diable, démon : Eijt:: médecin d'Angouléme, se chargea de) faire
n'îian Idurujine que deu demoun de couhet. certaine opération aux parties génitales
RiM.p.Eux Cagots) n'ont l'origine (ne
(les (de Sansolet Polon, d'Oloron), en lui en-
tirent leur origine) que du démon de satan. levant un testicule. Dans VInventaire, Ar-
Eren sapientz autant que nat couhet. PEY. chives. Bass.-Pi/r., t. vi. p. 412 « Jean :

Ils étaient savants autant qu'aucun démon. Dortiis, médecin de colhoos. »


On dit en fr. « avoir de l'esprit en diable», COULHOU DE GAT ( testicule de
avoir infiniment d'esprit. Per la pèt de — chat, oriiin blanc; sedum album.
couhet! Par la peau du diable! Le seul — COULINDRE; arrasims de coulindre
mot pouvant se rapporter à couhet, satan, (raisins de si'Oseille), des groseilles.
est l'espagnol" cohechar », suborner, cor- COULINDROUS ( Vic-Bilh.), plur. ;

rompre. même signif. que le précédent.


COUHETE, dirn. de cohe, coiffe d'en- COULLECTOU, CoUector, percep-
fant. teur.
COUHOUNE. Cohone, confondre COULLOUCA, Collocar, placer,
quelqu'un, le rendre confus, le couvrir de mettre. — caser, établir. — placer un ca-
,

honte. — être confus


, Deguna personna : pital, le mettre à intérêt. — se caser,
,
,

réf.,
Qui s'aten en ta j^'efat, iV'b deu cre<ine que s'établir. — ,se placer Se collocan per boa-
:

oo/to7ja. PS. Aucune personne qui s'attend rier e boarière. arch. Ils se placèrent com-
(qui a confiancej en ta pitié, ne doit crain- me métaver métavère.
et
dre qu'elle soit confuse. être confondu: — ,


COULOU, COLOU, Color, couleur.
Que toutzlos machati'i cohoiian .IB Q\ie tous . Jus color de lore-^^t. bar. Sous couleur de
les méchants soient confondus. prêt. t7««.<î color de ignoransa. F. H. Sous
COUL, écoulement. Dans leVic-Bilh.on prétexte d'ignorance.
appelle bii deu coul le vin qui coule de la COULOUM, Colom, pigeon Lou cou- :

cuve où l'on a mis le raisin qui n'a pas été roucoucou deu roulouni. Le roucoulement
pressé. du pigeon. Qu'alas j)ortessi com lo colom!
COULA, COULAC, Colac, alose : PS. Que je portasse des ailes comme le pi-
Percargue de saumon ou coulac P. R. (Droit . geon. —PROv.: Perdouna l'esparbè e puni
d'entrée) pour charge de saumon ou d'a- lou couloum. Pardonner à l'épervier et pu-
lose. Dans es. (1072-1 105) il estquestion nir le pigeon. « Les petits sont sujets aux
de donner comme redevance duos colacas, lois et les grands en font à leur guise. »
deux aloses. On a cru que c'était là une L. R. DE LiNCY. La Fontaine a dit « Où :

redevance de deux poules, clouques. Voy. la guêpe a passé le moucheron demeure.»


c. s.éd. P. KRymonà,et Recueil de
, textes, — Are que potz jîula (siula) etz couloums.
Luchaire. —
Basq. « colaca. » Maintenant tu peux ( t'amuser à ) siffler
COUL.AMENT, écoulement Couîa- : les pigeons, c. Se dit à ceux qui se trou-
mentahoumlous de larmes. IM. Abondance vent à l'aise après un bon rejtas.
de larmes COULOUM, COULOUM B, Colom,
COULÉ vulgaire donne ce nom à
; le Colome: noms de bœuf, do vache.
ce qu'il croitètre une affection de la rate. COULOUME, COULOUMBE, co-
Gouledou, adorateur Couledous de : lombe: Pourtant l'arramete a l'arche, la
fausdius, d'idoles... F. Egl. Adorateurs de couloume. v. bat. La colombe portant la
faux dieux, d'idoles. Dans le texte impri- petite branche dans l'arche. Qui-m dara
mé, bouledous, par erreur, au lieu de cou- aies, coum a la couloumbe ? IM. Qui me
ledou.9. — Vov. Colr. donnera des ailes, comme à la colombe?
COULERA-S, COULERAT; voy. — Couloum ete, dim.
Calera-.'', cohnit. COULOUME, colombier, pigeonnier:
COULEROUS, colère, irascible. Drjf'emlut a tout personadge rural de bas-
COULHOU, Colhon, Colhoo, testi- tir couloumès. P. R. (Il est) défendu à tout
cule :Quoand bedde bètz coulhoux, Que ditz individu rural ( à tout roturier) de bâtir
qu'eij u murrou. pr. b. Quand il voit de pigeonniers.
102 COU COU
COULOUMÈRE, Coulomére, fém.; doit donner (à sa femme) subsistance con-
même siguif. que le précédent. — Voy. Ai'- venable.
rat. COU M BIT, Combit, festin : Quïn
COULOU-MUDA, changer de cou- dons e agradable coumbit ! IM. Quel doux
leur; se dit particulièrement du blé, quand et agréable festin Sole far grans festes
!

il commence à jaunir. e combitz, h. a. (Le comte Archambaud)


COULOURÀ, Colorar, colorer, co- avait coutume de faire grandes fêtes et
lorier. —
dissimuler Per colorar son caas.
, : festins.
COUMBOUCA, Convocar, convo-
BAR. Pour dissimuler son cas.
COUM, COM Cum, comme
(Bay.), : quer Quoand calhe coumbouca l'ahoalh
:

Ardoum coum la])istole. NAV. Rond comme deus ahamiatï. NAV. Qnand il faudra con-
la pistole. Coin at pensatz. lag. Comme voquer la multitude des affamés. ap- — ,

vous le pensez.senhor pot far de mi


Lo peler: Cum Bertrand lo agos convocat per
cum de layroo. F. b. Le seigneur peut faire davant la cort. arch. Comme Bertrand l'a-
de moi comme d'un larron (peut me trai- vait appelé devant la cour.
ter comme un larron). — , comment: Cum COUMBOULA, Convolar, convo-
potesser assu? h. s. Comment ceci peut-il ler Francine vole convolar a sefioud ma-
:

être? —quand, lorsque: Cu)7i naveg se-


,
trimoni. arch. Francine voulait convoler.

nhor en la terred'Ossau entrara F. B.Qu.a.nà COUMB, Come, colline, monticule.
le nouveau seigneur entrera dans la terre Coumete, dim., mamelon Sus aqueste cou- :

d'Ossau. —
après un comparatif d'éga-
, mete.... Tu, brilhante rousete ? Sk.C. Sur ce
lité,que: Au mounde nou y-ha natpastou petit mamelon (qui t"a donc transportée),
Taa malhurous coum you. DESP.Au monde toi, brillante petite rose ?

il n'y a aucun pasteur aussi malheureux COUMENSA, Comensar, commen-


que moi. U
homi tau coum bous. Un hom- cer.
me tel que vous. COUMENSAMENT Comensa- ,

COUMANDE, COUMANE, même ment. commencement.


signif. que Comande, Comaiie. COUMÈaC, Gomerc même ; signif.
COUMAY, Comay, marraine, nour- que Crougoum. — Voy. Comercage.
rice, commère. Coumayrete, coumayrote, COUMETE, Cometer, commettre :

dim. Los excès, crims e deVictes... cometutz per


COUMBATE,Combater, combattre. lo senhor de Coarrase. BAK. Les excès,
COUMBE, vallée. — , ravin. Voy. Ba- crimes et délits commis par le seigneur
rïcoumhes. de Coarraze.
COUMBENT, Combent, couvent : COUMII, Comii, cumin : Carque
Lo conbent deus frays predicadors. F. B. de comii. P. n. (Droit d'entrée pour une)
Le couvent des frères prêcheurs (d"Or- charge de cumin.
thez). COUMISSARI, Comissari, com-
COUMBENT, Combent, conven- missaire Comissari députât per la senhore
:

tion, accord : Pactese conbent^. bak. Pac- regine de Nabarra. s. B. Commissaire dé-
tes et conventions. Fo couvent enter lor. puté parla souveraine reine de Navarre.
ART. U
y eut convention entre eux. Don'i... COUMODE, commode. — , enbon état:
tau conbent. F. o. Je donne telle conven- Tau milhoc coumode. N. lab.
la terre ey
tion. (En ce moment), la terre est en bon état
COUMBENTA, Combentar, faire pour le maïs.
des conventions, convenir. — Voy. Encom- COUMPANADGE,
bentar. COUMPANAYE (Aspe), ce que l'on
COUMBESII, circonvoisin Lous : mange avec le pain. On dit communément:
locxs coumbesiis. v. bat. Les lieux circon- A Bedous, lou bou bilaye, Paae b'iie coum-
voisin s. panaye. A Bedous, le bon village, pain et
COUMBIDA, Combidar, convier: vin et de quoi manger avec le pain. It. —
Toufz coumbidatz Enso de mous de Lous. « companàtica. »
p. Tous (les députés des Etats) conviés COUMPANHE, Companhe, suite,
chez Monsieur de Lons. Fe seder Saul... ceux qui suivent, accomjiagnent quelqu'im
en lo mielhor loc de totz los autes conhidatz. par honneur ou pour sou service. Ma —
H. s. Il fit asseoir Saiil à la meilleure place companhe, mes gens Mayson desfeyte per :

entre les conviés. ma companhe, f. b. Maison détruite ])ar


COUMBIiL, COUMBIENE, Com —
mes gens. Companhes, gens rassemblés,
bier, convenir. — Guilhem Bernard deu multitude Jhesu-Xrist predicabe a unes
:

dar vita conbïent. F. b. Guillaume Bernard companhes. n.s. Jésus-Christ prêchait de-
vant une multitude.
cou cou 19-

COUMPANHIE, Companhie, com- GOUMPLASENGE, complaisance.


paeuie. — , société de pasteurs, associa- COIJMPLETES. com[ilies -.Sus l'hore
tion: Lo cahaucompanhie durera per lo.
e . de complètes .F. Egl Sur
. l'heure de com-
spa~i d' quoate ans. arch. L'association piles .

des pasteurs ayant réuni leurs troupeaux GOIJMPLI, Gomplir, accomplir. —


durera Tespace de quatre ans. Compagnie remplir: Que la peg de pergami fossa touta
de pechage (Ossau). Accord entre des gens complida en scriptura. F. H. Que la peau
de localités voisines pour que leurs trou- de parchemin fût toute remplie d'écriture
peaux puissent paître librement sur les ter- (il fallait écrire d'un bouta l'autre sur la
rains des uns et des autres on disait aussi ; feuille de parchemin). compléter: — , A
compagnie en pachence. arch. b. Compa- complir ii arnes R. Deux équipements à .

gnie en pachence... accord de pécher losuns compléter.


sus tous autres franqueinens.ili. Littérale- GOUMPLIDEMENTZ, Gomplide-
ment: accord de paître franchement (li- mentz, d'une manière accomplie, com-
brement) les uns sur les autres. plètement, intégralement.
COUMPANHOU, Companhoo, GOUMPLIDOU, Gomplidor, chargé
Companh, compagnon: Son companhoo, d'accûinplii , d'exécuter. — On trouve fré-
lo bordât de Meritenh. r. Son compagnon, quemment lesmots fermances e eomplidors,
le bâtard de Méritein. associé Com- — . : qui signifient des cautions et garants (qui
panhoos en l'arrendament de la notarié. payeront au besoin).
ARCH. Associés pour la ferme de la « no- COUMPLIT, Gomplit, accompli,
tairie. » —qui est de la suite de Meten
. : parfait: Unjorn complit. bar. Unjouren-
en escriut totz los haroos, gentius ah quantz tier. ^rnes complit. r. Equipement com-
companynhs 6j>?-rt«.R. Qu'ils inscrivent les plet. Coum put coum u coutilhou de sept lés.
barons (et autres) nobles, avec combien PRov. Parfait comme une jupe de sept lai-
de gens de leur suite ils viendront. — zes. Se dit des choses qui ne laissent rien
complice Los qui de la mort seran estatz
: à désirer, des personnes auxquelles il ne
companhoos, sien autahee traydurs. F. B. manque aucune qualité.
Que ceux qui auront été complices du GOUMPORT, Gomport, réparation,
meurtre soient également (tenus pour) indemnité Fon
autreyitz au loc e besiis
:

traîtres d'Autaviele per comport de crema e arsie


COUMPAREXE, Comparexe,
]

feite per los Bascoos e Spanhols, XXI scutz.


comparaître Si lo citât no comparexs au
: ARCH. Vingt et un écus furent accordés au
jorn de la assignation, s. j. Si le cité (ce- lieu et aux « voisins » d'Autevielle pour
lui qui a été cité en justice) ne comparaît <
indemnité du brûlement et incendie fait
pas le jour de l'assignation. Pariirfws com- 1 par las Basques et Espagnols.
pareschen. IB Les parties comparaissent,
. l GOUMPORTE, Gomporte, vanne.
Compare-^que. IB. Qu'il comparaisse. — — j
, tablier de pont-levis Lo pont ah la
:

Vov Comparir. comporte que-s pusque Iherare ba.car. art.


ÇOUMPAROLE, COUMPAROU Le pont avec le tablier qui se puisse lever
LES voy. Camparole Camparoulè^.
; , et baisser.
COUMPARTIR, Gompartir, parta GOUMPTE, GOUNDE (Mont.),
gor: Que lo hestiaa aie compartit. ARCH, Gompte, Gonte, compte Per conte, au :

Que partagé.
lo bétail soit ]
nombre de Fon per conte CXLIIII mille
:

GOUMPASSAYRE, arpenteur Et : H. s. Ils furent au nombre de cent qua-


chausira d'esta tulhur ou coumpassayre.t
\

rante-quatre mille Voy. Counde-de-sauce. —


Past. Il choisira d'être tailleur ou arpen- — Arré que sie de coumpte ha. Rien qui
teur. soit de compte faire (rien dont il y ait à
COIJMPAY, Compay, compère, tenir compte).
parrain. —
mot de dérision Que hètz
, : GOUMPTÈ, GOUNDÈ (Aspe),
coum lous coumpays de Buast, Que semiatz Gontë, cha[ielet (avec lequel on « compte »
agulhes. D. B.Vous faites comme les com- des avé et des « pater »): Prenetz los cou-
pères de Boast, vous semez des aiguilles; dées .. E
pregatz Diu. ch. ?r. Prenez les
c'est-à-dire vous ne faites rien qui vaille, chapelets et priez Dieu. Rousaris y contes.
vous perdez votre temps et votre peine. F.Ejl. Rosairesetchipelets. Voy. Conde. —
G DUMPAY-SEGUIDOU (compère- GOUMPTE-FINA, Conde-finar,
suivant), garç in de noce. arrêter un com^tf. f lire un règlement de
GOUMPLiASE, Complaser, com- comptes Fo conde-finat enter Menauton...
:

plaire: Persones a lasquoaus lo senhor a bo- e mi, Johanet. arch. Règlement de com-
lut complaser. arch. Personnes auxquelles ptes fut fait entre Menauton et moi, Jean-
le seigneur a voulu complaire. not.
14
194 COU I COU
COUMPTE-FINAT, Conde-finat j
COUMUNAUS,Comunaus,lescom-
(compte régloment de comptes
arrêté), :
j
munaux bois, pacages, qui appai-tiennent
;

Fo monstrat un conde-ffinnt ond Johane \


à une commune, à des communes Los :

de Plis, de Bisanos, es debitore. ARCH. Il • comunaus de Ossau e de Pau. Liv. rocge


fat montré un règlement de comptes, où j
d'ossau. Les communaux d'Ossau et de
Jeanne de Piis, de Bizanos. est débitrice. ; Pau.
COUMPTE-TROUSSE, dans F. j
COUMUNAUTAT , Comunautat,
Past., compte, mauvais compte. |
communauté: anciennement, moins em-
COUMPTEYA. fréq. de Coumpta, ployé que Besiautat ; voy. ce mot.
comjiter. calculer. — It. « conteggiàre. »
j

GOUMUNE, Comuni, commune :

COUMPTEYADOU. Coumpteyayre, i
Borexs, baig.<< e comunis de Bearn. F. B.
(jui ne fait que compter, calculateur. : Bourgs, vallées et communes du Béarn.
COUMTAT, Comptât, comté : Com- , Los homis de comunies manatz ah armes. R.
ptad de Berjorre. wv'H. Comté de Bigorre. I Les hommes des communes mandés (de
COUMTE, Comte, Coms, comte: Cen- ! venirj en armes. —
Voy. Cnnnmie.
toi, vescjiinti' de Bearn e comte de Begorre. \
COUMU-PARLA, Comun-parlar,
F. 0. CentuUe, vicomte de Béarn et comte j
« commun-dire », dicton, ce que Montai-
de Bigorre. -Co coms Simon mana la hes- \
gne appelait « le mot qui est de tout temps
coms rfe^Çou/a. CHARTE DE SOULE. Le comte ! en la bouche du peuple » Se nomenten, :

(de Leicester) Simon manda le vicomte de ; en comun-parlar e de toi' antïquitat los ,

Soûle. hragaris de Lobier. ARCH. Ils se nomment,



j

COUMU, Comun, commun. ,


qui I en commun-dire, et de toute antiquité, les
possède en commun, régime
(]ui est sous le 1 «Bragaris» de Louvie —
Voy. Coumudise.
de la communauté: Ilom'i efemne commis \
COUNCEBE, Conceber, concevoir:
en biens en so que porten l'un a l'autre, cour, j
Era concehou deu Sent-Esprit, c.vt. Elle
s. Homme et femmes possédant en com- conçut du Saint-Esprit. Conceheras en ton
mun ce qu'ils apportent Tun à l'autre (en '
ventre. H. s. Tu concevras en ton sein. —,
mariage). —
accessible, bienveillant pour
,

tous, a^shle'.Daun" gayhasente ecoumune.


|
comprendre: Councebetz so qui-b disi. Com-
prenez ce que je vous dis. —
Conreber en
j

F. RiVARÊS. Maîtresse de maison gracieuse i


odi, prendre en haine Ilaconcehut en hodi
:

et affable pour tous. —


vulgaire, sans dis-
,
j
totz los habitantz deu loc. b.vr. (Le seigneur
tinction. Cownunas, ang.Coumu coummi- i de Coarraze) a pris en haine tous les ha-
fuee broyé. Commun comme miche et pâte bitants de la localité,
de farine de maïs. —
Yoj. Jliqtie, Broge.
j

j
COUNGEDA, Concedir, concéder:
Goumu, le conseil de la communauté (le l Letre d'estat concedide o a concedir. arch.
conseil municipal) Aherti lous juratz d'à-
:
j
Lettre d"('tat concédée ou à concéder.
massa lou coumu. F. Past. Avertir les ju- |
COUNGLUDI, Concludir. conclure:
rats d'assembler le conseil communal. i manière de concludir. arch. Manière de
COUMU-DISE, «commun-dire », die- ! conclure. —
\ oy. Concludidor.
ton. — dérision: Xous no servim, a vertat
, ;
COUNCORDI, CoDCordî. concorde:
dise, Alas gens que d'un commuu-dise. PS. i La concordi se fe de la regine e deu senhor
Nous ne servons, à vrai dire, aux nations j
de Narbone. bar. La bonne intelligence
(pie de dérision. —
Voy. Coumu-parla. s'établit entre la reine (de Navarre) et le

j

COUMUNAL, Comunal. commimal: ! seigneur de Narbonne. Concordie, ari^h.


Comunal cosscill d'Ortcss. CH. orth. Le i B., accoi'd, arrangement, traité.
<'onsoil communal d'Orthez. Voy. Cou- — '

COUNGOURDA, Concordar, con-


munau. corder. — .traiter, régler: Po^estaf frff^J ra?;-

COUMUNAMENTZ, Comvnament- , \
cordar lo negoci. arch. Pouvoir de régler
communément: A audit disercomunameiitz. l'affaire.

]

bar. Il a ouï dire communément. Eras COUNDAMNA, Condampnar, con-


debin partir comunementz. F. B. Elles (les
j

I damner. On trouve aussi condempnar. —


sœurs) doivent partager également. |
Coîidamjmador, bar., qui doit être con-
COUMUNAU, Comunau, commun: j
damné.
Ijousdehèsrounuinaus. m. Les àeYoivs com- j
COUNDE-DE-SAUCE (Salies), le
muns. Paa comunau. F. Egl. Pain ordi- j
compte d"eau salée(lat. « salsa »). C'était
naire. Mousques comunaus. ib. Mouches |
l'expression par laquelle on désignait com-
communes. —
communal L'oum coumu-
,

nau. LAJI. L'ormeau communal (sous lequel


: i
munémeut la part d'eau salée qu'avait le
droit de prendre chacun dfs propriétaires
s'assemblaient jadis les jurais). Voy. — de la fontaine salée, font salière. On lit
Coumunal. i dans le règlement de 1587 Tout Cap de :
cou COU 105

mayson... tire Ion conde de sauce. Tout chef tourna l'argent f F. Past. Les confesseurs
de maison tire le compte d'eau salée. Il ne vous font-ils pas rendre l'argent? Lo
y a eu pendant longtemps, à ce sujet, de rector de Gant, son confessor. Aucu. Le rec-
nombreuses contestations, des querelles. teur (le curé) de Gan, son confesseur.
De là ce proverbe à l'adresse de gens di- COUNFORT. Confort, assistance,
visés, se disputant: Que s'entenin coum secours No-n pot aher dequn confort, aju-
;

lous Salies sus lou counde -de-sauce Ils s'en . de. BAR. Il n'eu peut avoir aucune assis-
tendent comme les gens de Salies sur le tance, aide. D\u t'amie confort e te sos-
compte d'eau salée. —
Voy. Coumpte. tengue PS. Que Dieu t'amène (t'envoie de
COUNE se dit au lieu de Cousue, 2.
: Sion) secours et qu'il te soutienne. Ayde
COUNEGUE, Coneguer, e confort. IB. Aide et secours.
COUNEXE. Conexer. Conoixer, CÔUNFOURTA, Confortar, aider,
connaître Xou-p counexi paf. que p'ahisi.
: secourir. PS.
Je ne vous connais pas, je vous avise (je COU^FRAY. Confray,
vous ai seulement aperçu quelquefois). COUNFRAYRE, Cofrerer, con-
Qui no-ii counegue que-u se croumpe. pr. frère, membre d'une confrérie, dé.n. De là
B. Qui no le connaisse pas, se l'achète, le nom de famille assez commun en Béarn :

Ens'exprimant uinsi au sujet de quelqu'un, Croliaré. Voy. Cofrayrer. —


Aujourd'hui,
on donne à entendre qu'il n'a point les Counfrayre désigne le membre d'une con-
bonnes qualités que d'autres lui prêtent. frérie plus particulièrement que Cbi<n/ra?/,
Counegou, conego, conogn, F. 0., il connut. qui s'applique au membre d'une corpora-
Counegut, conegut, conogat, connu. con- — , tion, soit professionnelle, soit littéraire,
naître une femme, avoir avec elle un com- etc. : U
poète, u gourmand, lou me coun-
merce charnel Conexer carnalmentz bar.
: . fray Pico. NAV. Un poète, un gourmand,
COUNEXENSE, Conexense, Cono- mon confrère Picot.
chense, connaissance Tout lou mouiide
: CO'DNFRAYRIE, Confrayrie, con-
feneix per reha counexense. nav. Tout le frérie Caperaas. .. de la confrayrie de
: .

m:»nde finit par refaire connaissance. Ed Moss. Sent P. H. A. Prêtres de la confré-


ao conochense. h. o. Il eut connaissance rie de Mgr. Saint Pierre. On disait aussi
que... Crofayrie, Croffarie. —
Croffaries arre-
COUNEXENT, Conexent, masc, con- glaus. ARCH. Confréries régulières (d'or-
naissance, personne avec laquelle on a dres religieux).
des relations No lo trohan ah lors co-
: COUNGALE (Lescar), fém., mesure
nexens e par en s. H. s. (Joseph et Marie, pour les grains deux boisseaux.
:

cherchant dans Jérusalem l'enfant Jésus,) COIJNGALiET (Oloron), masc.,Con-


ne le trouvèrent point chez leurs connais- galet, mesure pour les grains, un bois-
sances et parents. —
Esser conexent de seau No-n podo aber ung congualet. bar.
:

(être connaissant de), connaître Dïsiple : Il ne put en avoir un boisseau (un bois-
qui ère conexent de l'avesque. IB. (.\vec seau de millet).
saint Pierre se trouvait un autre) disciple CO'UiMGET, Counyet. Conget, congé:
qui connaissait le grand-prêtre. Sens counget partit, que tourne sens enibit.
COUNFEDERÀ, Confederar, com- PROv. Parti sans congé, il revient sans
mercer, entretenir des relations, se lier : invitation. Personne ou chose donton fait
Confederan... ab los besins e mustran se peu de cas, auxquelles on ne tient point.
amistoos de ung cascun. bar. Se liant avec Ce qui va et vient sans que l'on s'en préoc-
les voisins et se montrant gracieux à l'é- cupe.
gard de chacun COUNGUE: voy. Counque.
COUNFESSA. Coffessar. confesser, CO^UN 3ERIT; même signif.que Cun-
avouer: A pagat, si cum ère medixe coffessa. herit. C'ienhcr'it.
ENQ. Elle a payé, ainsi qu'elle-même l'a COUNHET, Cunhet, Coynhet, ru-
confessé. —
entendre en confession.
, che d'abeilles
Counfessa s, Couhessa-s, se confesser, dé- CO"DNHET (Vic-Bilh), variété de rai-
clarer ses péchés à un prêtre Nous coun-: sin blanc.
fesse pas tout die. prov. 11 ne se confesse CDUNILH, Conilh, lapin: Pètz de
pas tous les jours. .\u sens de Méfiez- : conilhs. P. R. Peaux de
lapins. Los horatz
vous de lui, il a plus d'un méfait à se re- deus conilhs lu colloquas, o Senhor Diu,
procher ;il est capable d'en commettre hens las duras arroquas. PS. Seigneur Dieu,
beaucoup d'autres. — Voy. Couhesm. tu places les trous des lapins dans les
COUNFESSADOU,Confessor, con- durs rochers (Par toi, les rochers sont la
fesseur : Lous counfessadmis nou-p hèn demeure des lapins).
196 COU COU
COUNJÈSTRE (Mont), neige amon- Qui prend conseil de soi tout seul, tou-
celée par le vent. c. seul s'en vexent. Demanan vu dies per cos
COUNQUE, Coungue, Conque, me- selhar se beder si agoren ajude deus de Is-

sure de capacité (de 30 à 40 litres) Con- : raël. H. s. (Les habitants lie Jabès) deman-
ques de froment per far paa. H. A. (Cent dèrent sept jours pour délibérer entre eux
vingt) conques de froment pour faire du et voir s'ils auiaient secours de ceux (du
pain. —
(Vic-Bilh), vingt-cinq litres. La peuple) d'Israël.
barrique contient 12 conques (300 litres). COUNSELHADOU, Conselhador,
— Conquête, dim. Cinq sacs de sau conte- : anc. CosseZ/^afZor, conseil, personne dont on
nentz v'uvite cinq conquîtes. P. R. Cinq sacs prend conseil; conseilleur, qui conseille,
de sel contenant vingt-cinq petites con- qui donne des conseils Ajudador e cos- :

ques. selhador. arch. Aide et conseilleur.


COUNQUERI, Conquérir, soumet- COUNSELHE, Conselhèe, anc. Cosse-
tre : Dabea
termi au cajjitayn" de la ost Iher, conseil, conseiller; juge, magistrat
l^er conquérir [la prohencie rebelle^ h. s. . COUNSENTI, Consentir, — con-
On au chef de l'armée un temps
fixait sentir. — Consenfienf, d'accord avec : N^os-
pour soumettre la province rebelle. treshabitants qui èren inte'ligens e consen-
COUNQUESTA, Conquestar tiens son anatz trobar Moss. d'Albret.

;

même .signif . que le précédent. , acqué- Kv.cn. Nos habitants, qui étaient d'intelli-
rir. gence et d'accord avec Mgr d'Albret,sont
COUNQUESTE, Conqueste, con- allés le trouver.
— acqviêt Jfarif molher...poden
quête. , : e COUNSENTIMENT , Cossenfiment ,
dispausar de lors coiiquestes. CovT. s. Mari consentement Ab autrey e cossentirnent de
:

et femme peuvent disposer de leurs ac- Marie, sa molher. ARCH. Avec autorisation
quêts. B>e)i de ronqueste.is. Les acquêts. et consentement de Marie, sa femme.
COUNQUISTA,Conquistar. conqué- GOUNSERBA, Conserbar, conser-
rir. —avec un complément direct de per-
, ver.
sonne, vaincre, avoir l'avantage sur: Qui COUNSERBATORI Conserbatori , ,

conquïstas aquet gequoant.Ti. s. Qui vain- conserva'oiie Noste roc conservatori. Ps.
:

craitûe géant (Goliath). acquérir (faire — , Le roi-'her de notre salut.


des acquêts): Homi efernne comuns... en sa COUNSIGNA.Consignar, consigner.
qui conquisten durant lo maridage. COUT. s. COUNSISTORI, Consistori, consis-
Homme et femme communs (sous le ré- toire. — conseil du roi Notarien lo con-
, :

gime de la communauté) pour ce qu'ils ac- cistory fZe« ?v?/. arch. Notaire au conseil
quièrent durant le mariage. du roi (de Navarre).
COUNSCIENCE Conscience, con- , COIINSCULA, Consolar, consoler.
science Qui ha counscience, qucygus. pr.
: COUNSOULATIOU consolation , :

B. Qui a de la conscience est gueux. La Bous soûl que-m poudetz da counsoulatiou


bonne foi ne mène pas à la fortune on : IM. "Vous seul pouvez me donner consola-
voit tant de fripons qui se sont fait de bel- tion.
les rentes. Mais, grâce à Dieu! il y aura COUSOUNL.ATIU. qui console, qui
toujours plus de gens qui préféreront l'hon- soutient: Me receho ta maa consolativa. PS.
nêleté, si pauvre qu'elle soit, à la richesse Ta main secourable me reçut.
mal acquise, quoi qu'en dise le proverbe CO'UNSOIJLÈ, ce qui console, grande
fr. :« Honneste povreté est clère semée » consolationDemanda counsoulè e soula-
:

L. R. DE LiNCY. —
reconnaissance, écrit . tyameiit. IM. Demander consolation et sou-
par lequel on reconnaît que l'on a reçu lagement.
quelque chose :iV^o-m a bolutfar conscien- COUNSTRENCE, contrainte : Ene-
sa. B.4R. Il n'a pas voulu eu faire recon- mic de toute counstrence. desp. Ennemi de
naissance (il n'a pas voulu faire une re- toute contrainte.
connaissance des objets qui lui avaient été COUNSTRENHE , Constrenher ,

fournis). Costrenher, contraindre : Lo senhor e sons


COQNSELH, Conselh, anc. Cosselh, officiers no deben constrenher degun habi-
conseil, — assemblée , convoquée pour tant deu pays. COUT. s. Le seigneur et ses
,

délibérer réunion ; déjuges qui siègent en- officiers ne doivent contraindre aucun ha-
semble. bitant du pays.
COUNSELHA, Conselhar, anc. Cosse- COUNSTRET, Constret, participe
Ihar, conseiller. —-,
réf., prendre conseil passé du précédent Es constret de render.
:

de soi, délibérer entre soi Qui-s counselhe : coDT. s. Il est contraint de rendre.
tout soûl, Tout soûl que s'en pendex. pr. h. COIJNSUL consul voy. Cossol.
, ;
— ,
cou cou 197

syndic : An
constitua lors consuls e procic- lement : mam
qui... conthinuadement
Los
radors...s. B.Ils ont constitué (pour)leurs se coineten. Les maux qui continuelle-
s. b.

syndics et procureurs. Ces consuls eprocu- ment se commettent.


radors étaient chargés par l'assemblée des COUNTINUA'UMENTZ, Con^JHuaM-
gens de Béost et Bagés de poursuivre en mentz ; même siirnif. que le précédent.
justice les sorciers et, sorcières. COUNTRADICTIOU. Contradic-
COUNSUL.TA, Consultar, consul- tion, Contrcdition, contradiction. dé- — ,

ter. fense, opposition Sens contrcdition ni em-


:

COUNSULTE, Consulte, consulta- pedimcnt. arch. b. Sans défense ni empê-


tion. Ha counsulte, faire consultation, con- chement.
sulter. Counsulte de medecis, réunion de COUNTRARI, Contrari, contraire.
médecins appelés pour délibérer sur l'état — , ennemi Lo gran criit de mon
subst., :

d'un malade. contrari. ?i. Le grand cri (le grand bruit)


COUNTE, conte : Counte^ biarnés. Con- de mon ennemi.
tes béarnais. Lou counte de las hrouxes CUNTRARIETAT, Contrarietat,
(bronches), pey. Le conte des sorcières. contrariété. — , difficulté, contestation :

Voy. Counterilhot Fer la lecture de las pèsses las conlrarie-


ÇOUNTENDÈ ,
Contenté, teri itoire tatz demouraran Ihebades. P. R. (Les pro-
indivis entre deux communes, sujet à con- cès dont) par la lecture des pièces les dif-
testation. — Voy. Conteiid. ficultés (seront et) resteront levées.
COUNTENÈNCE, Contience, con- COUNTRARIOUS . Contrarioos .

tenance Lou sac de sau sera de contience


: contrariant, qui est enclin à contrarier, à
de cinq conquêtes. P. B. Le sac de sel sera faire opposition. —
mauvais Sas vies son , :

de la contenance de cinq petites conques. bones e las nostres contrarioses. H. s. Ses


COUNTENT, Content, content, sa- voies sont bonnes et les nôtres mauvaises.
tisfait : htt senhou, Dab soun
Lou plus COUNTRAST, COUNTRASTA ;

aryent.Nou baupus loupustouQui Lhi coun- voy. Contrait, C'outrastar.


tent. DESP. Le plus beau (le plus grand) COUNTRAYRE, contracter De he- :

seigneur avec son argent, ne vaut pas le tat (état) de contrayre mafrimoni. ARCH.
pasteur qui vit content. Nosfarani deuers En âge de contracter mariage. Voy. —
bos en manière que bo-n thieratz a content. Contrahir.
R. Nous ferons envers vous en sorte que COUNTRE, Contre, contre. Le plus
vous vous en tiendrez j>our satisfait. souvent suivi de la préposition de, de, sans
COUNTENTA, Contentar, conten- que la signification en soit changée Coun- :

ter. —
Se mal contentar de, être mécontent tre de bous, contre vous. Countreu, coun- —
de En se mal contentant de la regina.
: treus (contraction pour countre lou, countre
BAR. Etant mécontent de la reine. Coun- lous), contre le, contrôles: Countreu plèix,
tenta, satisfaire, payer: Si lo debitor no contre la haie. Lo mau que contreus aulz
contente au crededor. cocT. s. Si le débiteur prépare. PS. Le mal qu'il prépare contre les
ne satisfait point le créancier. autres. Tout au countre. IM. Dans un sens
COUNTËNTÈ , contentement lou ; contraire.
couoteiit^;, la plénitude du contentement. COUNTRE-BARAT, «contre-fossé»,
COUNTERILHOT (de counte, conte), double fossé Los baratz e c ontre-baratz
:

petit conte : Peus riches è;/ you htyt este de la biele. arch. Les fossés et doubles
counterilhot ? lac. Pour les riches ai-je fossés de la ville.
fait ce petit conte ? COUNTRE BERSE, Controbercie,
COUNTIENCE; même signif. que controverse ; contestation -.Siauguiipkyt,
Countenence. — teneur Segont la forme e
, : controbercie y erenfeytz. arch. Si aucun dé-
contience. ar'h. Selon la forme et teneur bat, (aucune) contestation y étaient faits.
COUNTIENE, Contier, Conther, COUNTRECARRE , 'contrecarre :

contenir. — Countien, contiey, il contient ; Aus cathoulics volen ha contrecarre. F.Egl.


Countiengne, contiengue, qu'il contienne ; (Les huguenots) voulaient faire contre-
conther bertat BAR. , contenir la vérité.
, carre aux catholiques.
Countiengut, contengut, contenu. subst., — , COUNTREU vov. Countre. :

le contenu, la teneur Lo contengut deus : COUNTRIBUA, Contribuir, con-


articles. IB. La teneur des articles (pré- tribuer, payer une part d'impôt Losfe :

tés). contribuir lofiu. bar. Il leur fait payer le


COUNTINUA, Continuar, conti- cens. —
contribuer à, aider, coopérer.
,

nuer. COUNTROUBA, Controbar, con-


COUNTINUADEMENT, continuel- trouver, suivi d'un infinitif : Ha coatrobat
108 COU COU
de percha)- las terres, bar. Il a controuvé ce mot gobelotter
;
Coupeteyem amasse. :

de percher les terres ( il a inventé une CH. p. Gobelottons ensemble.


fausse perche pour mesurer les terres). COUPICHOT, dim. de cop, coup :

COUNYET voy. Counget.


;
Behe u coupichot. Boire un petit coup.
COUP, CUP, COP, coyer, étui de bois COUPI ( Oloron ) même signif. que ;

où les faucheurs tiennent la pierre dont Caupi, coiipi.

ils se servent pour aiguiser la faux. Coup-saliè, boîte à sel.


COUPA, couper; on l'emploie aussi au COUQUETE, dim. de coque, gâteau
sens de casser Boutelhe coupade, bou- (Aspe) : Oeus en conquête, œufs fiits.
coquin. — Couquiuot, cou-
:

teille cassée. COUQUII,


COUPABLE, Coopable, Colpable, quiot, dim. — Couquiat, couquinas, aug.
coupable Frocedir contre los colpahles.
: COUQUINADE, coquinerie.
ARCii. Procéder contre les coupables. COUR, Cort, cour, tribunal: La cour
COUPADERES, terme de jeu les ;
majou. NAV. La cour d'appel de Pau. Cour
cartes dont on sert pour couper. uiajour, cort maior ou mayor, F.B., tribunal
COUPADOU, Coupadoo, coupeur. supérieur, cour souveraine. Elle devint
— ,dans F. N., qui taille, coupe des arbres: ensuite le « conseil souverain de Béarn»,
Estrema au coupadoo los instrumentz, en- dont Louis xiii, en 1620, fit le « parle-
lever (confisquer) les outils à celui qui, ment de Navarre. » Quand le vicomte de
par méchanceté, avait coupé un arbre au Béarn voulait tenir cort mayor, il convo-
pied. quait les évéques de Lescar et d'Oloron
COUPARROUS, Coparros, coupe- et les « douze barons. » Voy. dans f. b. ,

rose: Unsacq iiriey plee de coparros. ARCH. édit. Mazure et Hatoulet, p. 258: « Ma-
Un sac à moitié plein de couperose. nière de mander à la cour. » —
Thier cort
COUPASSEYA tailler en menus una hetz la sempmana. Tenir cour une
IB.

,

morceaux, déchiqueter. fois la semaine. 11 y avait des tribunaux


COUPE, coupe, action découper Los : d'un ordre moins élevé qui portaient aussi
instrumentz ah losquaus habè feyta la le nom de cour La cort deu senesccd. Bar.
:

coup)e... F. N. Les outils avec lesquels il La cour du sénéchal. Dans plusieurs lo-
avait fait la coupe (il avait coupé l'arbre calités, le baile et les jurats siégeaient
au pied). — Voy. Coupadou. pour juger on trouve dans nos textes an-
;

COUPE, COULPE, Coope, Coîpe, cien?, cort de Borgarher, cort de Nahas, cort
faute: Si nèy pas caiitat plua, a jou la de Salies, etc., cour de Bougarber, de Na-
coupe. NAV. Si je n'ai pas bien chanté, à bas, de Salies, etc. C'étaient les courts 2)6-
moi la faute. Per ma coulpe. cat. Par ma danes, P. r. les tribunaux d'ordre inférieur.
,

faute. Balhas coopa a l'enfant de ta may. A Escurès, au xui» siècle, on rendait la


PS. Tu donnes la faute à (tu accuses injus- justice sous des chênes La cort deus cas- :

tement) l'enfant de ta mère. Si la colpe es soos d'Escurees. F. B. La cour des chênes


premeramentz deu niarit. F. B. Si la faute d'Escurès. La cour d'Eslayou. dict. Cette
est premièrement du mari. Sees colpe. h. s. cour, mentionnée en 1343, comprenait dans
Sans péché. —
Da la coupe, ha coupe sa juridiction une vingtaine de communes
(donner la faute, faire faute), reprocher à, environnantes et même l'évéque de Lescar.
imputer la faute à Nou-m eau da la coupe,
:
— Le pays de Soûle avait sa cour de Li-
il ne faut pas me reprocher. N'ey pus ad charre, cort de Lixarre. coût. s. Elle était
etz qui-n eau ha coupe. IM. Ce n'est pas composée du châtelain de Mauléon, des dix
à eux qu'il faut en imputer la faute. potestats (\oy. ce mot) et des gentilshommes
COUPE, Cope, coupe, vase à boire : propriétaires, io JiOg'tier de Lixaire; 1385.
Dues copes daurades, arch. Deux coupes DICT. Lieu d'assemblée judiciaire sous un
dorées. noyer. Dans des cas extraordinaires, on
COUPE-DIGT (coupe-doigt), serri- as.semblait les trois Etats; ils formaient /a
corne. — , chenille de lapomme de terre. cort d'ordre (orde), ainsi nommée parce
COUPE-PLUM (Aspe), canif. que la convocation était faite au battement
COUPET; même signif. que Cache des cloches àtoute volée, ah toquessenh d'or-
Cosse. - dre (orde).
COUPET-COUPET, dans NAv. un ; COUR, basse-cour, cour destinée aux
enfant qui, commençant à marcher, se hâte écuries, Bère cour de hestiaa.
aux étables :

à tout petits pas, va coup et- cou pet. Belle cour de bétail le bétail d'un riche ;

COUPET -D'AGLAND, cupule du paysan. —


bercail Tout so qui ey a la cour
, :

gland. qu'ey deu marrou. PB. B. Tout ce qui est


COUPETEYA, vider le coup et ; voy. au bercail est du bélier. Dans le Rouer-
cou COU 199

gue : « Tout ce que nays dins lou pàrgue les chênes. Cornu e /au. bay. Chêne et
es del porgossiè. » vay?s., Dict. Tout ce hêtre. —cœur de chêne.
,

qui naît dans le parc est du maître du COURAU, Corau, cordial, affectueux,
parc. « Qui que saille nostre jument, le qui vient du cœur la ami ton ostau d'af-
:

poulain en est uostie. » L. r. de lincy, feciioo corau. PS. J'aime ta maison d'affec-
Prov. —
« Is pater est quem.... nuptise de- tion cordiale. , —
préféré Sion per sonsèli :

monstrant. ». corau. iB. (Il a pris) Sion pour son siège


COUR A (Mont.), collier à clochette préféré
pour les veaux et les bêces de somme, c. GOURB, courbé: Courb anabi. PS,
— Voy. Courebe. J'allais courbé... (comme celui qui mène-
COURADE, Corade, poumon: rait deuil pour sa mère). La g€n[t] courbe
L'herhe sabre qii'ous bu ra/resqui laa couru- e toutearrouta. IB. (11 redresse) ceux qui
des. N. LAB.L'herbe savoureuse va leur ra- sont courbés et tout cassés.
fraîchir les poumons. La couraâe Rend COURBACH vov. Courbas.
;

l'homi hngulssent si-n ey brigue entecade. COUR BAC H AT, — COURBA-


MEY. Le poumon reud l'homme languis- CHETE.Voy. Courbaxut, — Courbaxete.
sant, pour peu qu'il soit lésé. — , foie : La COURBÀCHINE ; même siguif. que
corade ave (jetât. F. B. avait jeté le foie
Il Courbas-^nie
(du porc). — , fressure; anc. fr. « corée, COURBAS, Courbaix,Q,ov\)C'd\i: Aqtiet
nègre de courbas. NAV. Ce noir corbeau.
l'ourée » cœur, le foie, la rate,
; c'est le
les poumons, soitdu mouton, soit du veau. Lous courbachs, Nègres labetz, adare que
CH. NODIER —
Nltabè ni coo ni courade. soun gris. pey. Les corbeaux^ noirs alors,
PR. B. N'avoir ni cœur ni « corée ». C'est- maintenant sont gris, prov.: J. la coaquère
à-dire, selon le cas, manquer de cœur ou detz courbas, Pren la cape si t'en bas. Aux
n'avoir pas de pitié, et quelquefois, tout croassements répétés des corbeaux, prends
ensemble, être sans courage et sans com- la cape si tu t'en vas (si tu te mets en che-
misération. min). On dit ailleurs « Lorsque le pivert
:

CO'DRADÈ, qui vend des fressures ;


crie, il annonce la plrie. » Tatz courbas
mangeur de fressure Couradès de JTou- : Ere aulhe poeyride nou pud pas. Pour les
niour. D. B. On prétend que, par avarice corbeaux, la brebis pourrie ne pue point.
plutôt que par goût, les paysans du vil- S'applique à ceux qui recherchent la sa-
lage de Moumour faisaient bonne chère de tisfaction d'ignobles appétits. » Les cor-
fressures. beaux vont à la charogne. » oihe.nart
COURADGE, Couratye, Coradge, Prov. basq. —
Labe-t, labe-t, courbas, Ja-
,

courage Lou hoec de soun courudge, Qai-u


: mes blanc nou baderas. Lave- toi, lave-toi,
lansabe, rauyous, a trabès lou carnudge. corbeau, jamais blanc tu ne deviendras.
MEY. Le feu de son courage, qui le lan- Proverbe hindou « On a beau laver le
:

çait,furieux,à travers le carnage. ,cœur: — charbon, il ne blanchira pas. » Lous cour-


baixà de Betharram. D.B.Les corbeaux de
Los... coradges de toutz ensemble a bastitz.
PS. Il a formé les cœurs de tous ensemble. Bétharram Voy. Coa ! Coa !
. Courbaxot, —
Los honiis de Israël exin totzde uncorage dim.: Aus courbaxotz qui cridan. PS. (Il
e de une boluntat. H. s. Les hommes d'Is- donne la pâture ) aux petits des corbeaux
raël sortirent tous de même cœur, de même qui crient.
volonté. CO RBASSE (Orthez), femelle du
COURADJOUS, Couratyous, Coura- corbeau.
jous, courageux. COURBASSE, chasseur de corbeaux.
COURALH, Coralh, collier: Ung co- — qui tient du corbeau, qui ressemble au
ralh d'argent. aR' H. Un collier d'argent.
,

corbeau. —
On en a fait le sobriquet des
— Esp. il collar. » gens d'Urdos Courbasses d'Urdos. d. b.
:

COURAL.'UT (de couruu, chêne), li- Eu fr.: a Noir, glouton, comme un cor-
gneux, dur; se dit des légumes, des fruits beau. » —« Nùui'ris un corbeau, il te crè-
qui ont des fibres ligneuses. vera l'œil. »
CO'CrRAS (Ossau), collier de bois pour COURBASSINE (Ossau), corneille.
les vaches. —
Vov. Conra. COURBAXAT, Courbachat, courbé
COURATYE, COURATYOUS; voy. par l'àgc.
Couradge, Couradjous. COURBAXETE, Courbachete; même
COIJRAU ; voy. Courrau .
signif. que Courbassine.
COURAU, Corau, chêne: En bramant COURBE (Vic-Bilh), pièce sur laquelle
lié crouxl tous couraus. PEY (Le vent d'hi- est montée la charrue appelée cabesse.
— Voy.
.

ver), en mugissant, fait craquer et rompt ce mot.


^00 cou cou
COURBÈU; même signif. que Corbèu. Tout homi qui danse, D'arré nàbanse
COURBUT, « courbu », espèce de cé- Que-s descoutz Icus souliès Pratique taus
:

page, variété de raisin rouge. courdouniès. Tout homme qui danse, de


COURCULH (Aspe). recoquillement: rien n'avance; il découd ses souliers pra- :

Mete-s de courculh, se mettre en recoquil- tique (ouvrage) pour les cordonniers.


lement pour une « sauterie » en rond qui « Qui bien chante et qui bien danse. Fait
s'appelle courcidhou. un métier qui peu avance. « l. r. de lincy.
COURCULHOU des femmes, les vê- ;
— Si lou diable hè u bou paa de souliès,
tements ramassés autour des jambes, et, Nou eau pas dise qu'ey u bou courdouniè.
accrouiiies, sautent en rond, chantant Au Si le diable fait une bonne paire de sou-
courculhou ! au courculhou ! Voy. Croupi- — liers, il ne faut pas dire qu'il est un bon
Ihou. cordonnier. Au sens de une fois n'est
<<

COURDA, serrer avec une corde, avec pas coutume. » Courdouniès nou hèn mur-
des cordes. Prim-courda, serrer de ma- ralhe. Cordonniers ne font des murs. Pour
nière à amincir. —
Ue prhn-coiirdade, une signifier Chacun ne doit faire que son
: <(

jeune fille à la taille fine à force d'être métier. i) Courdouniès, courlzde dinès. Cor-
serrée. donniers, courts de deniers. Jeu de mots
GOURD ADOU, Cordador, cordier. qui ne vaut ni plus ni moins que celui
Cordador se trouve dans le Cariulaire de qui a été fait en fr. : « Les fabricants de
Morlaas chaussure s'appellent cordonniers, parce
COURDAMI vov.
'
Cordanù. : qu'ils donnent des cors. »
COURDAYRE, GOURDOUNIÈ; voy. Crabe-d'aygue.
GOURDE, Gorder : même signif. COUREBE, Gorebe, fém., collier de
que C'ourdadou- Dans L. 0., Corder, nom bois pfjur attacher le bétail à Yét-àh\e:Juus
de personne. pesayis e corcbas plegadas. PS. Jougs pe-
GOURDEDOU vov. Cordedor. ; sants et colliers plovés. —
Vov. Coura.
COURDELHAT, C'ordelhat, masc. COURILHOT ;Voy. Coo."
étoffe de laine Besiit de courdelhai, dab
: COURNA, Cornar sonner de la
,

ue camisole. viGN. Vêtu de « cordelat », corne, de la trompe. — , bourdonner dans


avec une blouse. littré, Dlct., cordelat, les oreilles Lo deuèn cornar las aurelhes.
:

étoffe de laine grossière. Flsp. « corde- — M. B. Les oreilles devaient lui corner.
Ihate », grosse étamine. Mais nous — GOURNALÈ GOURNÈ , coin de ,

avions du cordelat » de laine fine


<> Au- : terre angle d'un champ.
;

cun ne mete autre Jane que fine en corde- GOURNALÈRE, C'ornaZt're, cornière :

Ihatz. ARCH. Qu'aucun ne mette (emploie) Massonerie ab une cornalera. ARCH. Une
d'autre laine que delà fine pour les «cor- maçonnerie (une construction) avec une
delatz ». Une rauhe de cordelhat d'Espanhe cornière.
perxs. IB. Une robe de « cordelat » pers. GOURNALUT, cornu : A
l'enhourna
Cordelhat blanc, cordelhat céleste. IB. « Cor- que-s hèn tous paas cournalutz. PR. H. A
delat blanc, bleu de ciel.
>i
l'enfourner se font les pains cornus. En fr.
GOURDET, Gordet, Gordeg. cor- « A l'enfourner (on) fait les pains cornus.».
deau : Pausan cordetzau lonc de la mu- L. R. DE LINCY, Prov. Le plus difficile est
ralhe. ARCH. Ils posèrent des cordeaux le de bien commencer une chose.
long de la muraille. A corclfg payeran. IB. COURNARD, cornard Bau mey esta :

Mesurant, alignant au cordeau. cournard quahugle. PR. H. 11 vaut mieux


GOURDETE. dim. de corde, corde- être cornard qu'aveugle. —
Le seigneur de
lette. — Voy. P'ixe-courdetes. Rébénac avait pour armes « écartelé d'ar-
GOURDEYA, mesurer, aligner au gent à deux cerfs rames, élancés, l'un sur
cordeau. —
se dit de ce qui est par ran-
, l'autre, etc. » Sceau de 1681. arch. Cela
gées, en droite ligne Mïlhoc qui courdeye, : dut jadis donnerlieu à une mauvaise plai-
maïs qui s'aligne (celui dont on aperçoit, santerie à l'égard du seigneur de cette lo-
aux premières pointes, les rangées qu'il calité; elle est devenue la locution pro-
forme). -

fournir, conduire un attelage
, verbiale dont on fait aujourd'hui une ap-
de renfort. Voy. Corde. — plication aux habitants de Rébénac Cour- :

GOURDOAM, Cordoam, cuir préparé iiardz de Rebeiuic. D. B.


pour en faire des chaussures. GOURNATE (Aspe). Cournade, fém.,
GOURDOU, Gordoo, cordon : Une coup de corne.
sinte (cinte) e A. cordoo. arch. Une cein- GOURNÈ: voy. Cournalè. coin du — ,

ture et un cordon. feu : Aucournè lou pay-bou dab lou chin


GOURDOUNIÈ, cordonnier, prov. : sus lous joulhs. Au coin du feu le grand-
cou cou 201

père avec le tout petit enfant sur les ge- assemblage de gens de mauvaise vie. Ces
noux. mots peuvent rappeler notre verbe gourri,
COURNÈRE, Cornère, encoignure : vagabonder; le subst. provençal « gour-
Dues cunierea de partckihant de peyre ta- rin», ribaud; l"es[iagnol<<gorron», libertin,
Ihade. arch. Les deux encoignures du de- débauché. Seiait-ce trop de dire qu'ils
vant ( de la construction ) en pierre de peuvent rappeler aussi « Sodome et Go-
taille. morrhe » ?

COURNÈRE les cornes employé


, ; COURRE CTIOU, Correction, cor-
dans cette locution proverbiale Bertran : rection. — , direction : Lo meton juus sa
de la cournère. Bertrand des cornes un ; correction per dessi a dus autz a mostrar.
mari trompé celui qui estcoiflë d"un her-
; de leyir e bcriber. ARCH. Ils le mirent sous
ret de boeit, béret de bœuf. \oy. Berret. sa direction pour d'ici à deux ans lui mon-
COURNET. dim. de corn, coin : Per trer à lire et à écrire.
lous cornit y counietz. NAV. Par les coins COURREDÉ, masc, COURRE-
et recoins. DERE, fém., machine à roulettes, où
COURNEYA, pousser des cornes. — un tout petit enfant, soutenu par-dessous
donner des coups de corne. toucher, — , les aisselles, et les pieds à terre, apprend à
effleurer de la corne. faire les premiers pas.
COURNEYATE (--Vspe), Courneyade; COURREDÉ, COURREDIS ; voy.
même signif. que Coiimate, Cournade. Las
COURNIE, forme des cornes d'un COURREDOU, Corpedor. coureur,
bœuf,d'une vache, dun mouton, d'une chè- courrier Joan de Casamaior prometo de.
:

vre: Ue baquede beroye cournie, une yache bien... exercir la charge de corredor en la
aux jolies cornes, dont les cornes sont ciutat d'Oloron. ARCH. Jean de Casamajor
bien venues. promit de bien exercer la charge de cour-
COUROUCOUCOU,onomatopée,rou- rier en la viile d'Oloron. Voy. Camèu. —
coulement des pigeons, des tourterelles : COURREGE voy. Courrey, Courreye.
:

La tourtère. . ,dat soims cmiroucoucous T. . COURREJA, Corregir, corriger.—,


La tourterelle avec ses roucoulements. punir Correyir lo nièrent. ARCH Punir lo
:

COUROUCOUQUEYA, roucouler. méiitant ;,le coupable). Voy. Courriya. —


COUROUNA, Coronar, couronner. COURRENT Corrent courant
, ,
:

COUROUNE , Corone , couronne : Deus caas courrentz cranh chic la clapiteye.


Rey, sen-'i habé la couronne... PB. B. Roi, s. GAS. Des chiens courants il craint peu
sans avoir la couronne. -, tonsure Pre- — : les aboiements. —
à la hâte Anan cor-
, :

ner corone e entrai' envelic/ion. abch. Pren- ren. H. s. Ils allèrent à la hâte.
dre tonsuie (se faire tonsurer) et entrer COURRETADGE , Corretadge ,

en religion. courtage: Jus prétexte de corretadge non


COURPOURAU, COURPOURAU- sera feyte deyune imposition. P. R. Sous
MENTZ; voy. ('orj;orau ; Corporaumeidz. prétexte de courtage, aucuneimpositionnc
COURRÀTÈ voy. Courreté. ; sera établie.
COURRAIT. Courau, parc, bercail : COURRETÉ, coureur, << ba!teur « de
Adiu vourrau, ud'tu cabane ! sac. Adieu pavé, mauvais sujet.
bercail, adieu cabane! Caresse nou-n y ha COURRETÉ, Courretier, courtier :

nade Que n'habousse au couran. desp. De Marchands en libertut de se servir de cour-


caresse il n'y en avait aucime que (la bre- retiers. P. R. Les marchands en libert
bis préférée; n'eût au bercail. Esp. « cor- — (sont libres) de se servir de courtiers. —
ral », basse-cour. racoleur S'Iiabèn atrassat dus ou trescour-
:

COURRE , Correr courir: Anein, , retès. F. Past. (Pour la levée des soldats,
courre que eau. pey. Allons, il faut courir. les officiers du roi'' s'étaient piocuré deux
Lous Aspés en courrent a Varmade. nav. ou trois racoleurs. — On dit aussi Cour-
Les Aspois en courant à l'armée. Cour ratè.
biste; cours vit'. —
Anciennement, r ue se COURREY, masc, courroie Lov :

prononçait pas. —
Coo (cou). Senhou Diu, courrey encoéde tau. F. R. La courroie en
per m'ayuda. ps. (yours. Seigneur Dieu, cuir de taureau. —
Courreys, languettes
pour m'aider. Courre Sayorre e Jfagorre. de cuir qui tiennent la verge attachée au
PB. B. « Courir la prétentaine » ou han- , manche du fléau pour battre le blé.
ter des lieux suspects. A Orthez, on dit COURRE YA ;fré q. de courre, courir),
courre Sayorre, Mayorre e lou Jfonnt-de- battre le pave.
Mursaa (Âlont de-Marsan). Sayorre e Ma- COURRE YE, Courreye, Correje ,

yorre, employés sans le verbe, signitient courroie. — , 1 mgue de terre, champ étroit
et lonff.
'202 COU COU
COURREYOLE, fém.: se dit de ce COUSCOULHE, gousse, cosse.—, co-
qui est lontr, étroit. quille Cargat de deutes couine u Sent-Ja-
:

COURRISSIS, courses continuelles. qués de couscoulhes. prov. Chargé de dettes


COURRIU, coureur Autua courriu : comme un pèlerin de coquilles. Cous- —
couru hou lou i)orc de Sent-Anton'i. F. Egl. coulhans de L'iou. D. p.. Sobriquet des gens
Aussi coureur que fut le porc de Saint- du village de Lion, qui serait une injure et
Antoine. ferait d'eux des vauriens vivant aux dépens
COURRIYA, corriger Que eau : d'autrui, comme tant de faux pèlerins qui
courrhja iioasle coundute. IM. 11 faut cor- parcouraient les campagnes.
riger notre conduite. —
Voy. Courreja. COUSCOULHES (Aspe), fém., petits
COURROÈL, corridor." grumeaux qui restent dans la poêle quand
COURROUMA, confirmer, conférer le on fait des crêpes on les appelle aussi
;

sacrement de confirmation Ensenhat lous : Couscouroidlies.


hauri quing l'ahesque courroume. F. Egl. COUSCRIT, conscrit Quoandlou cou- :

Je leur aurais appris comment l'évêque con- scrit ha ta la guerre. NAV. Quand le conscrit
firme. va fpait) pour la guerre.
COURRUDE, Corrude, course. — COUSE, Coser, coudre: Linsous a
Courrudete. dim. — , incursion à main ar- couse. Draps de lit à coudre. Une cape de
mée. ARCH. M. — De prompta corruda. PS. drap de Rehenacq cosude honestament. arch.
Promptement. Une cape de drap de Rébénac bien cousue.
COURRUMADGE,masc.. confirma- N'ha pas lous potz cousutz. 11 ou elle n'a
tion (sacrement de) Si creden edz.... en
: pas les lèvres cousues. Se dit proverbia-
tous sept sacramens, Au haptisme ;je?'7nè, lement d'un bavard, d'une bavarde.
despuixs au courrumadge. F. Egl. Sils COUSENT, Cosent, cuisant: Ploo co-
croient, eux, aux sept sacrements, au bap- sent. PS. Pleur cuisant (larmes amères).
tême d'abord, puis à la confirmation. COUSU, Cosin, cousin. Cousie, anc.
COURS, COUS, Cors, Coos, cours cosie cousine. —
Cousiot, cousiote, petit
Cous dtus arr'ius. PS, Cours des rivières.
: ,

cousin, petite c:>usme.\oj. Coiisioutou. —


Lo cors de l'aygue. ARCH. Le cours de Teau. Cousiotes de Pentecouste. P. Petites cousi-
Segont lo coos de la luna. H. s. D'après le nes de Pentecôte; des parentes qu'on ne
cours de la lune. La mensonya aura cous. voyait qu'une fois l'an. On appelle aujour-
PS. Le mensonge aura cours. Monede d'hui i/s«fes de cousiotes de Pentecouste les
qui abousse cours. P. R. Monnaie qui eut visites qui se font de loin en loin.
cours. COUSINE, Cosine, cuisine: La houne
COURSE, GOUSSE, cour.se : Chas- cousine Uè hade l'homigras mey que la tne-
cuu preii la cousse. PS. Chacun prend la decine. n. past. La bonne cuisine fait de-
course. venir l'homme gras plus que la médecine.
COURSE (Baretous); même signif. que — Lieu où l'on apprête les aliments: En
Barèu lo p)ati, toc de una cossine (cosine). BAR.
COURSÉ, Corser, coursier, cheval de Dans la cour, touchant (près d') une cui-
tournoi ou de bataille Corser hcdhat a
: sine.
mossen Per de Beanifo presat ii« flor'ns. COUSINE, Cosiner, cuisinier; Cousi-
R. Un coursier donné à Mgr Pierre de nère,coi<tuh-c, cuisinière '.Per lous cousines,
Béarn fut estimé deux cents florins. eds larden lous capous...N. past. Quant aux
COURT, Cort, court de court, : Ha cuisiniers, ils lardent les chapons... Cou-
faire court. Un lotie clos autres cortz. h. s. sine de Lourde, que harte deu bede. PR.
Un (morceau de bois) long et les autres Cuisinier de Lourdes, il dégoûte de le voir.
courts. Que las p)èix courtes, pr. b. Il les Dans le Eecueiloù se trouve ce proverbe,
paît (il paît les herbes) courtes. S'appli- il est suivi de cette note « Lourdes en Bi-
:

que à tout individu dont les affaires vont gorre. Les habitants de cette ville étaient
mal, qui est dans la gêne. renommés autrefois pour leur malpropreté,
COURTELH (Barétons), masc, éta- ce qui avait donné lieu à ce dicton; peut-
ble à bœufs, loge à cochons. être n'était-ce qu'un jeu de mots: lourd,
COURTIE, courtine de lit. Y oy. Cor lie. lourde, signifiant sale, malpropre.... » —
COURTILH (Ossau), compartiment de Cousinère de l'andoidhe, parente de la pus.
la grange où l'on met le cheval. PROV. Cuisinière de l'andouille, parente du
COURTINET, étroit morceau d'étoffe gros intestin. En fr. « une graillon Ma- ;

tendu au bord de la tablette d'une chemi- rie-graillon. »


née. COUSIOUTOU, superdim. de Cousit,
COUSCOULHAN ; voy. le suivant. cousin. Cousioutous de Mouhous, D. B. Petits
cou cou 20!^

cousins de Mouhous. C'ëtaieut, dans la Miey cosferou de milh.EHQ. Demi « cos-


commune de Mouhous, des Cagots. Ceux- seron » de millet.
ci, de village à village, se traitaient de COUSSÈRE (Aspe), vase de bois où
«cousins.» On lit dans l'Histoire des races lesbergers mettent le lait de leurs trou-
maudites: « Le nom de c'agot étant inju- peaux.
rieux, on comprend que les malheureux COUSSEYA, travouiller, mettre du fil

auxquels on le donnait n'en fissent pas en écheveaux.


usage quand ils avaient à désigner des in- GOUSSE YADOU, au fém. Cousseya-
dividus de leur caste ils employaient le
;
doure. celui, celle qui travouille.
mot cousin, sans doute parce que, forcés GOUSSE YE, Cosseye, iém., dévidoir
de s'allier entre eux. ils étaient tous pa- pour mettre le fil en écheveaux. C'est un
rents à un degré plus ou moins rapproché.» bâton de 0,50, traversé, au-dessus de la
FR. MICHEL. —
Dans le Moniteur du 16 oct. poignée et à l'autre bout, par deux petites
1858, M. Ernest Desjardins dit que « Ton baguettes en croix. Bièrye de cousseye.
a retrouvé quelquefois l'origine des popu- P. Jeune fille de conduite équivoque; elle
lations dans ces mots injurieux dépourvus va et vient, de ça, de là. comme le fil lors-
de sens apparent, et qu'on se renvoie de qu'on le met en écheveau avec le tra-
ville en ville, de bourgade en bourgade; vouil, la cousseye.
il ajoute que les cousiots des Landes ne COUSSEYE, Cosseye, fém pièce de ,

sont autres que les Cocosates de César. » moulin, cylindre perpendiculaire à la tré-
On voudrait pouvoir, sur ce dernier point, mie, garni de lames sur lesquelles frappe
accepter comme tout à fait juste la sa- le claquet.
vante explication de M. Desjardins. Mais GOUSSIRA , Gossirar
chercher , :

on sait qu'il y eut dans les Landes beau- Cociran lo e no lo (Joseph et


troban. H. s.
coup de Cagots. 11 semble donc très-pro- Marie à Jérusalem) cherchèrent Jésus
bable, sinon certain, que la dénomination et ne le trouvèrent point. Los qui mon
de cousiots, petits cousins, répandue parmi amna cossiran. PS. Ceux qui cherchent
les habitants de cette contrée, est la même (poursuivent) mon âme. —
Gouyate cous-
que celle de cousiis, cousiotz, cousioutous, sirade, fille recherchée, celle qui a de nom-
qui avaient cours en Béain pour désigner
les individus de la caste maudite.
breux poursuivants. —
allerchercher quel-
,

qu'un, le prendre en passant Si hatz a la :

COIJSNE. Cosne, couette, matelas de casse doumaa, coussiratz-me, quey-anirarn


plumes L'ne cosne nave ah la plume per la
: amasse, gram. Si vous allez à la chasse
emplenar. art. Une couette neuve avec la demain, venez me chercher ( me prendre
plume pour la remplir. Ce mut queM. Paul en passant), nous irons ensemble. Dans —
Meyer a relevé dans une «charte landaise» un conte, le meunier dit au renard Ne-vi :

de 1268 ou 1269, en lefaisant suivre d'un?, biengues coussira las garies. Ne viens pas
se trouve dans F. b., p. 101 Lo marit,: rechercher mes poules. Navarrot se plai-
joyador e tuherner, met a mau lapelhe deu gnait, un jour, d'avoir été, dans une voi-
Iheyt.. .; ave venut la cosne de sa molher. ture, placé de telle façon que la bise, di-
Le mari, joueur et habitué de taverne, met sait-il, « pouvait au bout du nez me vi-
à mal les effets du lit...; il avait vendu siter trop souvent », potidè peu cap deu
la couette de sa femme. Dans PS., 3Ja nos coussira-m trop souhent.
cosne e tout mon ma
couette et tout
Iheyt, GOUSSIRA, Gossirar considérer, ,

mon lit. — Cî.Eomania, m,p. 441, etJRev. examiner Cossiran los jjerilhs de la mort.
:

desl.rom., 1875, t. viii.p. 21, où M. Alart art. Considérant les périls de la mort.
a cherché à expliquer ce que pouvait si- Cossirat lo tribalh. F. B. Le travail exa-
gnifier cosna, cosne, par le catalan « es- miné.
cauna », banc garni d'un dossier, ou plu- GOUSSIRA, Gossirar, être inquiet,
tôt par « colga de fust », boiserie de lit. soucieux Comen<an se a guoardar oelh t
:

COUSNE, COUNE, champignon, oelh, e cossiran de quai dise, h s (Lorsque . .

agaric élevé, a. manescaU. Agaricus pro- J.-C. ditàses disciples qu'un d'eux le tra-
cerus ou colubrinus. hirait, ceux-ci) commencèrent à se regar-
COUSPEC, coquille de noix. der l'un l'autre, et ils étaient soucieux (in-
COUSQUIL.HE;mémesignif, que certains) de qui il parlait.
Couscoulhe GOUSSIRE, recherche n'est usité ;

Cousseran, Cousserov., Cosseroo, me- que dans les locution-s esta en coussire,
sure de capacité (un peu plus qu'un décali- ann en coussire, être en recherche, aller à
tre), particulièrement en usage à Saint- la recherche.
Jean-Pied-de-Port, Saint-Palais et Garris : GOUSSIRE, inquiétude, souci.
201 COU COU
COUSSOU, Cossou, Cosso (consul), quand la palissade y sera établie. Costoo
juré, ofticier municipal
notable d'une ; rfec/erefe, l'escarpe; costoo t?e/"oreJa contres-
commune Lous coussoiis s'amassén. F.
: carjje.
Faut. Les juratz s'assemblèrent. Diu hous COUSTOU, masc. partie de côte- ,

ayde, moussu lou cossou, que-b saluât. NAV. lette de porc conservée en salaison.
Dieu vous aide (bonjour), monsieur le no- COUSTOUS, coûteux.
table, je vous salue. Los juratz, cassas, e COUSTUMAT voy. Costumât. ;

comunuutat de Laruns. ARCH. Les jurats. COUSTUME,Costiiime, coutume.—,


officiers municipaux et communauté de législation provinciale;Z«rt costume de Sole,
Laruns. La coutume de Soûle. La geaerau costume
COUSSURE, payement en nature se ;
de Bearn. F. n. La coutume générale de
dit particulièrement de l'abonnement que Béarn Segond costume loncadementz obser-
l'on paye ainsi au médecin. rade. iB. Selon la coutume depuis long-
COUSSUT, cossu, riche L'arpastcous- : temps observée
sut. N. LAB. La nourriture abondante et de COUSTUMÈE : voy. Costumer.
bonne qualité. COUSTURE. Costure, couture.
COUST, Cost, coût, ce que coûte une Coustures, ouvrages de couture : Debedar
chose. Au plur. Promcton 2)agar
: totz cotz onze SOS per costures. ARCH. Il devait
(costz). ART. Ils promirent de payer tout donner (payer) onze sous pour des ouvra-
ce que coûteraient les choses. lar —A ges de couture. — Ha
esiira las coustures.
cost. iB. A leur coût (à leur dépens). dans F Egl.,{si\ve étirer les coutures, tor-
COUSTA, Costar, coûter Cinq saos : turer, écarteler.
coustaben lous esclops. ch. p. Cinq sous COUSTDRÈ voy. Costurer. ;

coûtaient les sabots. Quoant de larmes me COUSTURÈRE,'coutunère Coustu- :

costen aquetz adius ! desp. Combien de rèrefude, Loungue punterade. PROV. Cou-
larmes me coûtent ces adieux ! turière fade, longs points. Couturière co-
Goustadge, Costadge, frais, dépens: quette travaille mal. Cousturère maridade,
Sianreparatz... deus coustadges e despen- Agulheespuntade. PR. B. Couturière mariée,
ses. P. R. Qu'ils soient indemnisés des aiguille épointée.
frais et dépenses COUSTUT, montueux: B'iot coustut.
COUSTALAT. coteau: Auscoustalatz Petit chemin montueux.
de Gan oun cante la cigale, nav. Aux co- COUT, coude : Ay deu cot, ay deu coût,

teaux de Gan où chante la cigale. Bïemtz Deu pèe, deujoulh !..Aydepertout! nav.
toutz deus mountz e de las planes, Deus Ahi du cou, ahi
! ! du coude, du pied, du
coustalatz, deus camps... pey. Venez tous genou Ahi de partout
! !

des monts et des plaines, des coteaux, COUT (Ossau), mesure de longueur;
des champs. demi-aune; 0, 57. —
D'après F. n., le che-
COUSTÈ. Coster, appentis, petite min royal devait avoir neuf coûts », un <(

habitation attenante à une plus grande : peu plus de cinq mètres, de largeur, lo ca-
L'ostau de Guïllemo ; la cosler après de- m'ii real sera de nau coutz de largo. — Voy.

queg en que demore une nebode. dé.n. La Coot.


maison de Guillemon après elle, l'appen-
;
COUT, coin : Estuyatz en u coût dus ou
tis où demeure une nièce. très chiuletayres. ..ZETT. ORTH. Cachés dans
COUSTÈ, Coster, adj., qui est à côté, un coin deux ou trois siffleurs...
qui se tient à côté. COUT : vuv. Coutz.
COUST ET, Caustou, raidillon Au : COUTA,'Cotar, caler, mettre d'a-
soum deu coustet. x. past. Au haut du rai- plomb, fixer : UcaarUn char dont coûtât.
dillon. les roues sont enfoncées dans une or-
COUSTETE, côtelette de mouton, de nière.
veau, etc.: Haboussi-you tautz lous escutz COUTAN dans un jeu d"enfants, on
qui u caa lexeré per ue coustete ! PROV. dit De coutin, de coutan, etc.
:
;

Voy. Digt. —
Eussé-je tous les écus qu'un chien laisse- COUTCHET même signif. que Cache, ;

rait pour une côtelette !


Cosse.
COUSTOU, Costoo;voy. Coustet. — COUTECAN (En), dans mi^y., en ca-
escarpe : Lo
costoo deu barat dedentz no chette, à la dérobée.
sie pas ta naut que toros la viste de las COUTELIU, se dit vers la Chalosse;
y sie metut; 1375.
frenestes, quant lo p)au voy. Coutourliu.
ART. Que l'escarpe au-dessus du fossé COUTENE, fém., agaric marbré.
ne soit pas si haute qu'elle enlève la vue COUTENE, couenne voy. Coûty ; e.

(qu'elle empêche de voir) des fenêtres, COUTÈRE, fém., gros couteau de cui-
cou COY 205

sine. — Port. « cutela », couperet de bou- proverbe de la basse Bretagne : pie


« La
cher. lui pince l'oreille » c'est-à-dire, elle meurt
COUTERÈ, Coterer, coutelier.
;

d'envie de se marier, sauvé. —


CoutourUu,
COUTEREYA, jouer avec un couteau. siftlet pour appeler les cochevis.
— frapper du couteau. COUTRE. Cootre: voy. Coudre.
COUTÈT, COUTE YT et COU- COUTROIJLH Lagor), grappillon
TÈYCH (Orthez), couteau. Les formes laissé par les vendangeurs.— Coutroulhet,
anc. sont cooteff, cootet, cotet — , So épée : dim.
cootefj, so es assuher la espade. H. Soq s. COUTURE, dans un acte du xii« siè-
couteau, c'est-à-dire l'épée. Frriram de cle, c. B., terre cultivée. —
Voy. Coot. 2.
cotet? IB. Frapperons-nous de l'épée? — I
COUTYE. Coutene, couenne: Deboste
Couterin, couterot, coiiterou,à'im. Coûteras, I
lardqu'èm las De n'esta que la coutie, (cou-
coutelas. tye). NAv. Nous sommes las de n'être que
COUTILHOÈ, qui aime le cotillon, la couenne de votre lard.
coureur de feinmes. —
COUTYÈ, couenneux. terme de mé- ,

COUTILHOU, jupon: Ucou-


cotillon, pris Etz coutyès d'Anhos. D. B. Les couen-
:

filhou de sept lis. Un cotillon de sept laizes. neux d'Agnos. En fr., Dict. de la langue
Un cotillon fait avec plus detoffe qu'il verte, « couenne, subst. et adj., signifie:
n'en faut pour qu'il soit complet. Voy. imbécile, niais, homme sans énergie. » a.
Coump/it. —
Que ha mau u coutUhou,Quoand DELVAU.
la may e PROV.Un j upon
la hil/ie l'han hou. COUTZ, Cootz anciennement pâtu-
;

va mal, quand la mère et la fille lont bon rages ceints de bornes servant de clôtu-
(quand il sert à la mère aussi bien qu'à la res.— Esp. « coto. » —
Aujourd'hui, lou
fille). Cela se prend en mauvaise part, au- Coût est un hameau de la commune de Sa-
tant pour l'une que pour l'autre, et parti- lies; los cootz, en 1442. Lous coutz sont
culièrement pour la mère, qui est la plus des landes appartenant aux comm. de Bos-
coupable. darros, deSaint-Abitetde Pardies.«Coutz-
COUTIN : voy. Coutaii. Dedans» et » Coutz-Dehors», ham. delà
COUTISA, Cotisar, imposer, établir commune d'Asson. dict.
une taxe Cotisar 3. liu. 4. s. sus chaque
: COUTA, Couja Ossau), Coyar. ton-
barrique de vin qui se venderé au menut. dre, couper de près la laine, le poil, les
p p.. Imposer trois livres quatre sous, sur cheveux.
chaque barrique de vin qui se vendrait au COUYADOU, C'ojyacZoM (Ossau), ton-
détail. deur.
COUTISE, Cotise, imposition, taxe; COUYÉ. Dans les stations thermales
cotisation: Rcnderon compte de x\iv francs des Pyrénées, les baigneurs retardataires,
probenqu tz de une coutisefeyteper la corn une. les gens des campagnes, qui viennent à
ARCH. Us rendront compte de (la somme l'arrière-saison, sont appelés Coayès. Gens
de) vingt-quatre francs provenus d'une co- économes par habitude volontaire ou for-
tisation faite par la commune. cée, ils emportaient, et il y en a encore au-
COUTOA voy. le suivant.
; jourd'hui qui emportent de chez eux, dans
COUTOU(Aspe), coude. Coutoa, cou- des corbeilles, coyes, les provisions néces-
doyer, heurter du coude. saires pour la durée de leur séjour aux
COUTOU, Cotoo, coton dans un : stations de Bagnères-de-Bigorre, de Cau-
texte de 1479, un heu de coto^ARcn., un voile terets,des Eaux-Bonnesetdes Eaux-Chau-
de coton. des.
COUTOURLIU, cochevis. C'est aussi COUYÈRE, Coujère (Ossau), toute.
le nom de la petite alouette huppée, lulu. COUYET, froment dont les épis ne
« Dau- le dép. des Bass.- Pyr., dit Palas- sont pas garnis de barbes.
sou, et dans plusieurs parties de la Gas- COUYRE ; voy. Coeyre.
cogne, on ne distingue pas cette alouette COYALAR.rnot de la Coutume de Soû-
du cochevis... Les oiseaux de cette espèce
. le; on dit aujourd'hui plus communément
séjournent pendant l'hiver en Béarn ils ; Cayolar; cabane sur la montagne, avec un
fréquentent les champs pierreux, les che- parc pour faire giter le troupeau et un pâ-
mins et lesjardins on les appelle coutour- tiu-age d'une certaine étendue i)our le nour-
;

lius cu:<aHquès » (qui se tiennent près des rir. Voy. C('./«/aa — Le commentateur de la
cases, des lieux habites). Lou coufourliu— Coutume de Soûle fait dériver le mot Coya-
que-u cante piu-piu. TRoy. Le cochevis lui lar du latin ou du béarnais cela est fort
;

chante « piu-piu. » Un désir qui demande sujet à contestation: « Ce mot dérive, dit-il,
satisfaction, et particulièremet au sens du soit du latin «caula», prins par les an-
206 COY CRA
les anciens pour un réceptacle mesme de Coytibar, cultiver: Tcrrea... coyliva-
brebis, et a telle interpretacion ou explica- des e a coyfibar. arch. Terres cultivées et
cion etintelligence en Soûle et es païs cir- à cultiver.
convoysins, où les coyalars qui sontes mon- GRABAMASSE, grésil, grêle : Pey-
tagnes souveraines servent pour le repaire ras venjo e crahamasses plahe. PS. Il vint
des brebis et autre bestail qu"onymèneet à pleuvoir pierres (grêles) et grésils. —
garde ou bien dérive cest mot coyalar du
;
Dans l'idiome de Saint-Gaudens, « mas-
béarnais coya, qui signifie tondre, et Coya sacrabo », grésil; « massacraba », gré-
la démontre le tondre en certain endroit, siller.

fesants auquel la retraite d'eux et de leur CRABAROLE (Mont.), plante pré-


bestail, les pasteurs y tondent leur bes- férée de la chèvre, crabe, à fleur large, de
tail à laine. Et jaçoit les ports (des mon- couleur jaune vif. c.

tagnes) soient publics de leur nature, tou- CRABE, CRAPE, chèvre.— Crabete,
tesfois plusieurs persones particulières crahote. dim.: Cuum la crabe hè la crabote.
ont en iceux des coyalars qui leur apar- PROV. Comme la chèvre fait la chevrette.
tienentprivativementà tous autres en pro- « Au train de la mère la fille.» L. r. de
priété, come quelque autre pièce de terre LINCT. U
pet de crabe au miey deu bosc.
qu'ils sçauroient avoir, excepté que le droit Un pet de chèvre au milieu d'un bois.
qu'on a esct coyalars.... n'est que seule- Une chose méprisable, qui ne vaut pas « le
ment en certaine saison de l'année. Aussy pet d'un âne mort. » bescherellk, Dlct.
y a-t-il une observance en ceste matière CRABE, Craber, chevrier. Crabère,
de coyalars telle, qu'un coyalar ne peut chevrière. —
Craberot. craberote, dim.
pas estre de si grande estendue qu'on vou- CRABE, où passent les chèvres:
droit se l'approprier. Ains peuvent être Pount crahè, pont des chèvres.
seulement de l'espace ou distance du jest CRA.BE-D'AYGUE (chèvre d'eau) ;

d'une hache, sçavoir est, qu'un home se insecte que l'on appelle aussi Courdouniè,
mettant au milieu du lieu qu'il constitue, cordonnier. Les insectes de cette es[)èce
faict ou dict coyalar, tenant une hache ou sont en grand nombre pendant l'été sur la
cognée en main, gète icelle hache, à ca- surface des eaux dormantes, et même des
tre divers élans, devers les catre endroits rivières et des ruisseaux, besgherelle,
du monde dudict coyalar en croix. De ma- « gems. »

nière que, selon ce procédé, l'estendue du- CRABÈRE S, maquereaux, taches


dict coyalar ne contiendra plus decircon- de rougeur aux jambes lorsque l'on s'est
ferance que le comprins en rond des pla- chauffé de trop près. Pour signifier que
ces des chutes de ladicte hache en ladicte l'hiver est très-rigoureux, les montagnards
circonvallacion. » J. de bêla. Aujourd'hui, disent, par un jeu de mots Quey-ha mey :

les propriétaires des cayolars prétendent de crabères a las cames que dehore cra-
« qu'à la possession de la cabane et du bes. Il y a plus de maquereaux aux jambes
parc se rattachent des droits d'usage au que de chèvres dehors. —
Esp. «cabril-
pacage et au bois dans le périmètre, assez las. »
étendu, parcouru par les troupeaux. A en CRABESTE : même signif. que Ca-
croire les propriétaires de ces établisse- bestre.
ments, en Soûle, c'est l'ensemble de ces CRABII, « caprin », de chèvre : Cres-
droits, de propriété pour la cabane et le toncrabii. ARCU. B. Petit de chèvre. —Voy.
parc, et d'usage pour le tènement où pâ- Creston.
turent les troupeaux, qui constitue le cayo- Crabit, chevreau: No coses lo crabit.
lar. » M* PRADET-BALLADE, avocat du bar- H. s. Ne fais pas cuire le chevreau. — d.-
reau de Saint-Palais; Nouvelles Conclu- c. « capritus. »
sions pour le pays de Soûle,' Goxir d'appel de CRA BOT, chevTeau Aolhe, crabe, :

Pau. 1880. anhet o crahot. ARCH. 0. Brebis, chèvre,


Coyar; voy. Couya. agneau ou chevreau. Crabot d'u mees,
Coye, panier, corbeille, arch. ji. Dans anhèt de très. PR. H. Chevreau d'un mois,
un texte de 1354, arch., cuye. — Voy. agneau de trois. Ce sont les meilleurs pour
Bascoyes. la table. Quoanda las bitz la crabe saute,
Coyer, vannier Berdolet deu coyer.
: Lou crabot qu'ey saute tabee. pey. Quand
DÉN. Berdolet du vannier. aux vignes la chèvre saute, le chevreau
COYFE même signif. que Coeyfe
: .
y saute aussi. « Quand la chièvre saute
Voy. aussi Cohe. au chou, Le chevreau y saute itou. » l.r.
Coynhet voy. Counhef, 1.
; de li.ncy. —
Ha l'oelh de crabot. Faire
Coyre. — Coyte. Voy. Couyre, Coeyre. l'œil de chevreau: en fr., l'expression po-
— Coenhte.
CRA CRA 207

pulaire « tourner de l'œil » siiiiiifie aussi de ce mal, en se faisant traiter par un


mourir. Qtiha mhvjat crahof. pr. b. Il a homme qui l'a déjà eu. Il fait coucher le
mangé du clievreau. Celui qui ne tient pas malade à plat ventre sur le lit, et, après
en place ; l'homme sautillant. Lou, qui s'être muni d'un bâton, il passe neuf fois
n ha pas crabes e ben crabot,Tira d'oun lou sur lui, en posant très-légèrement le pied
l)otf PR. B. Celui qui n'a point de chèvres sur le point douloureux. Chaque fois le
et vend du chevreau, d'où a-t-il pu le ti- malade doit dire Gnau ! se ditz lou nouste
:

rer ? Un homme qui a des ressources de qat, Sustout despuies qui-m souy lAegat ;
provenance suspecte. Le proverbe proven- Mes despleqa you-m bouleri, Passe-m des-
çal analogue est plus explicite « As ges : sus enta-ui goari. H. B. « Miaou » dit notre !

d'abiho e vendes mèu? Sies un laire. Mi- chat, surtout depuis que je suis courbé;
quèu. » Armana prouvenmu, 1860. Tu n'as mais je voudrais me redresser, passe sur
point d'abeilles et tu vends du miel? Tu moi pour me guérir. »
es un larron, Michel. Saute-crabot, saute- GRANG; voy. Dèt-cranc!
chevreau, espèce de « cheval fondu », jeu GRANHE.'gRENHE, craindre :

d'enfants dans lequel l'un saute par-des- Nou-p eau pas cranhe Que m'en desdigue
sus plusieurs, qui se tiennent à la suite lou me piiy. v. bat. Il ne vous faut pas
l'un de l'autre, le corps fléchi. craindre que mon père me dédise. Jou non
Crabotii, peau de chevreau Goantz : cragni nade bengence NAv. Je ne crains au-
de crabotii. arch. Gants de peau de che- cune venseanee.
vreau. GRANHENGE, GRENHENGE,
Grabou, Craboo, peau de chèvre: crainte.
Carque de craboos, crabntiïs o anheriis. p.r . GRANTE; vov. Quarante.
(Droit d'entrée pour une) charge de peaux GRAPAUT, CARPAUT, crapaud.—
de chèvres, de peaux de chevreaux ou d'a- Crapautef, criipa"tof, cnipautou, dim. —
gneaux. Crapautas, aug. Lous carpautz iriputz...
CRACA, craquer. croquer. —
Que , — saufaben sus lasheus. lett. outh. Les cra-
craque aberaas. pr. b. Il croque des noi- pauds ventrus sautaient sur les fougères.
settes. Celui dont on dit en fr., lorsqu'il Crapaut e bibe. pr. b. Crapaud et vivre.
raconte ou qu'il écoute ce qui plaît à sa Au sens où La Fontaine a dit «Qu'on me
:

méchanceté, " Il boit du lait. » — Que s'ha rende impotent, Cul-de-jat te goutteux, ,

cracat toutz lous aberaas. PROV. Il a croqué manchot, pourvu quen somme Je vive, c'est
toutes ses noisettes. 11 a mangé tout son assez, je suis plus que content.» «Miex —
bien: il ne lui reste plus rien. voil vivre et sofrir les colx (coups). Que
CRACADB, bruit de ce qui craque. morir por avoir repos nRoman de Lancelot,
— aeiion de croquer rei)as «gueuleton.»
, : cit. dans L.R. delincy. « Debilem facito —
CRAGNE. CREGNE : vov Cranhe. manu, Debilem pode, coxa...Vita dum su-
CRAGNENCE, GREGNENGE ;
perest, bene est. » mécène, dans Sénèque,
même signif. que Cranhence. Ep. CI. Cade crapaut Hè soun saut. prov.
Gramalher, Cremalher, masc, cré- Chaque crapaud fait son saut. Chacun agit
maillère. —fover L'enquest deu far au
, : à sa façon. Anciennement, on disait en fr.,
cramailher de l'ostau. b.vy. (Si celui qui pour exprimer le défaut de subordination
doit être cité à comparaître devant le dans le gouvernement. «Comme en la danse
maire ne se trouve pas chez lui, l'huis- des crapauds chascun veut estre maistre.»
sier) doit faire la citation devant le foyer L -c. DE s.-PALAYE. —
Crapaut, Crepaut,
de la maison (en présence de témoins). homme sale et laid. —
drôle, polisson.
,

— Voy. Crimalh. Crapaute, crepiute, petite iille insuppor-


GRAMPE, GRAMBE, Gambre,
chamb;e. —
Crampete, crampote, fém.,
table. — drûlesse
, Care-t, crepaute, qu'en
:

has mentit e arrementit. SEUM. Tais-toi, drô-


crampot, masc, dim. —
Crampasse, aug. lesse, tu en as menti et menti avec la der-
Crampe de las hades, chambre des fées ;
nière impudence.
dans plusieurs localités, souterrain que GRAPAUTALHE, GARPAUTA
l'on croyait habité par des fées. LHE, les crapauds Aqueste crapautalhe,
:

Gramper, valet de chambre Rous- : ces drôles, ces polissons.


silho, rraiaper. R Roussillon, valet de GRAPE voy. Crabe.
;

cham!) c (à\i comte de Médine). Grapi. chevron Un crapi de maysoo.


:

GRANG, sciatique Qaoantz de peca- : H. s. Un chevron de maison. «On trouve — ,

dous jou goareixi deu cranc m E Y Combien .'


. capriones pour chevrons dans les Gloses de
de pécheurs je guéris de la sciatique !
— Cassel, qui remontent au huitième siècle.»
Dans les campagnes, « on compte guérir BRACHET, Dict. étymologique.
208 CRE CRE
CRASCALHA. faire craquer, casser, Gent chens fee credence. F. Egl. Geat
ni
rompre, quand il n'y a que quelques frag- sans foi ni croyance. Per tau sacrament
ments détachés de Tobjet cassé. edz n'abèn pascredenci. IB. Pour un tel sa-
G RAS
S UT, casseux, couvert de crement ils n'avaient pas croyance.
crasse: U
pdhot crassut N. lae. Un vête- Credenceirie, cautionnement, acte par
ment crasseus. lequel la caution, le garant s'obligent.
tHraustau, Crauste; voy. Cluustrau, L. 0.
Claustre. Créditer: voy. Crededou.
CREA, Crear, créer, — . nommer, éta- CREDULITAT, crédulité. — ,créance :

blir Juratz e rort de Nahas creatz per lo


: Deqiieres es... creduUtat puhliciue per tôt lo
senhor de Meriteln. s. B. Les jurats et cour paiis. BAR. De ces (choses) est créance pu-
de Nabas établis par le seigneur deMéri- blique dans tout le pavs.
tein. CRÉIX , CLÈIX', CRESG , coque
CREADOU; voy. Creatou. d'œuf, de noix. — Au cresc medix, lou sort
CREAT, Creade, créature Quin niau : perfide Soun aguUiou me lie senti. NAV.
créât ! Quelle mauvaise créature ( quel Dans la coque même (quand j'étais dans
mauvais sujet) ! Que t'en arrldz, Lcuyère le sein de ma mère), le «ort perfide me fit

e mallne creade ! lam. Tu t"en ris \t\i. ris sentir son aiguillon. Qu^ha encoèrelou crèix
de moi légère et maligne créature.
, au eu. Il a encore la coque attachée... Se
CREATOU, Crea(/o«, Creator, Créa- dit du jeune présomptueux; enfr.: « Qui
teur Mon Creotou, nouste Creadou. CAT.
: lui tordroit le nez, il en sortirait encore du
Mon Créateur, notre Créateur. Eecoumanda laict. » L. R. DE LI.NCT,
aa anime a Diu lou i^aij, lo Creator, arch. Crema, Crème, brùlement, incendie :

11 recommanda son âme à Dieu le père, le Cremae per las Bascoos e Spa-
ar.siefeite
Créateur. nhols. ARCH. Brùlement et incendie fait
CREATURE, créature. enfant — , : par les Basques et les Espagnols.

Sic miiridadfi... i)er que prestanientj au bon CREMA, oindre du saint chrême.
plaser de Diu, haye creaturas. P. R. (Que Cremat, saint Patron cremat deu bourg
:

la jeune souveraine de Béarn) soit mariée, de Luc. NAV. Saint patron du bourg de
pour que promptement, au bon plaisir de Lucq.
Dieu, elle ait des enfants. création, en-— , CREMA, Cremar, brûler, embraser:
semble des choses et des êtres créés : De met d'esta creinatz toutz bius. F. Egl.
Diu, l'ouhrè suprême qui n'ha lexcU arré De crainte d'être brûlés tout vifs. Si la
sens ourdi dens la soue créature. IM. Dieu, boste presencie em.. cremabe entièrement...
.

l'artisan suprême qui n'a rien laissé sans IM. Si votre présence m'embrasait entiè-
ordre dans sa création. rement.
CREDE, CRESE
(Vic-Bilh), Cre- CREMADURE, brùlement : Lo damp-
der, croire. Credouy, cresouy, cregouy (de nadije que ave prees de la cremadure de
creye), je crus. Credou, cresou, creyou. son bestiar. aRCH. Le dommage qu'il avait
creyou, anc. crego, il crut. Credut, cresut, pris par (que lui avait fait éprouver) le
cregut, cru. Crede s'en (s'en croire), être brùlement de son bétail.
fier, avoir de soi une haute opinion Que : Cremalher, dans un texte , arch.,
s'en cred hère. Il est très-fier. même signif. que Cramalher.
CREDEDOU, Crededor, créancier : C RENTE, Fausse crente,
crainte.
Si lo dehitor no content'' au crededor. co0t fausse crainte, respect humain.
s. Si le débiteur ne satisfait point le créan- CRENTOUS, craintif, timide.— Cren-
cier. Lo thesaurer sera creditore lo pays de- touset, crentousin, crentousot, dim. — Cren-
hitor. ARCH. Le trésorier sera créancier et tousas, aug.
le pays débiteur, CRENTOUSAMENT, craintivement,
Credence, caution, garant. — Les tra- timidement. On dit aussi Crentousementz
ducteurs des F. B., édil. Mazure et Hatou- CRE FAUT, C REPAUTALHE ;

let, prétendent, p. 148, que ce mot signi- même que Crapaut, Crapautalhe.
signif.
fiait « la caution donnée au seigneur dans CREPAUTÈ, subst., les crapauds.
les cas de batailles privées, })our lesquel- — , adj.; voy. Aus'A.
les le seigneur prenait des cautions, dos CREPA'uTERS, fém., pied-de-veau,
otages. » Mais credence est eraj)loyé au le gouet; arum maculafum.
sens de caution dans des textes, l. o., CRESC: même signif. que Crèix.
BAY., notamment, où il ne s'agit que de CRESE voy. Crede.;

prêts et d'engagements, sans qu'il y ait CRESEC, brûlure effet de ce qui a ;

lieu à aucune bataille privée. été saisi par le feu, qui est trop cuit. —
CREDENCE,CREDENCI,croyance: peine, souci.
CRE CRI 209

CRESECA, brûler voy. le précédent. ; CREXE, Crexer, croitre.Crescut, ciù.


— , inquiéter, chagriner. — augmenter Crexer o mermar. arch.
, :

CRESEDÉ ( Vic-Bilh) croyable, qui : Augmenter ou diminuer. donner des — ,

peut ou doit être cru. produits, en parlant des animaux Si ère :

CRESMA, CRESMADURE; même la caas que las egoes crescossen... Liv. BOUGE
signif. que Crema, 3
Crenuulure. rous- — d'ossAU. Si le cas était (s'il arrivait) que les

; ,

sir; action de roussir.


caramel sur la crème.
caraméliser; — , juments donnassent des produits.
domaine, dans la commune de Gélos, près
Un

CRESME. chrême : OUs y sanct cresme. de Pau, a le nom de Tout-y-croît, tôt y


F. Egl. Les huiles et le saint chi'ème. creix ; il fut donné par Jeanne d'Albret à
Chrexine. lE. Arnaud de Cazaux. son médecin. Hart- —
CRESPÉRE,fém.,CRESPÈT, de-crexe ; voy. Uart-de-bade
masc. crêpe. La
crespère est plus grande CREXEMENT , Creixament , ac-
et plus le crespèt. On dit aussi
mince que croissement, action de croître. aug- — ,

Cruspère, Cnispèt. mentation. —


Voy. Acrexement.
Crest; crest de peu de crabe, arch. b.; CREXENSE', croissance.
même signif. que creston crabii. Voy. — CREXENT, participe présent de crexe.
Creston. — , subst., masc, tumeur; clou, furoncle.
CRESTA, CRE STAR, châtrer: CREXS, augmentation du bé-
croit,
Crestar toutz lous pour'ais qui a l'ad'je de tail par la naissance des petits Lo crexs :

dètz e oeyt mees non seran au delà de cinq qui d'aqueras (egoas) salhira. Liv. ROUGR
pains .P. B. (11 estordonné de) châtrer tous d'ossau. Le croit qui sortira (proviendra)
les poulains qui à l'âge de dix-huit mois ne de ces juments.
seront pas au delà (n'auront pas plus) de CRIDA, Cridar, crier : A tu cridi,
cinq empans. —
Voy. Clecou. PS. Je crie vers toi. — , invoquer : Eds
CRESTA, écrémer, oter la crème du te cridan. IB. Ils t'invoquèrent. gron- —
lait. — Voy. Cresie, i. :
,

der, réprimander Que-ns ba crida : Nou-r<s


CRESTADOU, châtreur. Sobriquet eau pas mey retarda. NAV. (Notre mère)
des habitants d'Oge\i: Crentadous d'Ogeu. va nous gronder, il ne faut plus nous at-
— Voy. S iule t. tarder. —
Même sens en fr.; dans Mo-
CRESTADURE, castration. —, ci- lière, Ec. des fem., v, 4, « Pourquoi me
catrice de la castration. criez-vous ?» —
publier, faire des criées :
CRESTAMBÉRE, caillebotte ,masse Cridar qui volas crompar. ARCH. Publier
de lait caillé. Castumbère (Aspe). qui voudrait acheter.
CRESTAYRE ; même signif. que CRIDARIE, cris de supplication : Ma
Crestadoa. pregarl e ma cridarie. PS. prière et Ma
CRESTE, crème, la croûte qui se forme mes supplications.
sur le lait ajirès qu'il a été bouilli. CRIDASSÉ, criailleur : Tant de cri-
CRESTE, crête vov. Creste-rouy ; dassés, pretendutz ouratous. nav. Tant de
CRESTE-GRITZ '(châtre-grillons), criailleur.s, prétendus orateurs.
un avai'C. CRIDASSERIE, criaillerie. — Cri-
CRESTE-MOUSQUIT, châtre- dasserief... countre de las garies. N. PAST.
moucheron. L'avorton suffisant, un bout Les criailleries contre les poules (les cris
d'homme qui se donne l'air de savoir et de pour chasser des jardins les poules).
pouvoir tout faire. CRIDASSEYA, criailler.
CRESTE-ROUY (rouge à la crête): CRIDASSEYAYRE, a la même
hu cresle-rouy, le coq. signif.que Cridassè, et se prend en plus
Crestiaa ; voy. Chrestiaa, 2. mauvaise part.
Creston, chevreau Carn d'aolhe per : CRIDE, criée; crieur public La cride :

eu m de mouton, carn de crabe per creston. per far las rrides de incans. S. J. Le crieur
F. N. (Il était défendu de vendre) viande de pour faire les criées aux encans.
brebis pour viande de mouton, viande CRIDÈRE, sing. fém., cris, plaintes
de chèvre pour (viande de) chevreau. prolongées.
Creston, chevreau, se trouve dans CH. d'or- C RI DORI clameur Sonanatz ab
, :

TH., 1270. —
Peut-être ce mot s'employait- gran cridury trubar Moss. d'Albret. arcu.
il pour désigner le petit d'unanimal quel- Ils sont allés avec grande clameur trouver
conque dans ARCH. B., pour signifier che-
; Mgr d'Albret. , —
cris de sup])lication :

vreau, on trouve creston crabii. Cf. — Preste Vaurclhe a la cridori preguri E . .

D.-c. « Cresta, pro porcello » au mot PS. Prête l'oreille aux cris suppliants et
« Creston. » à la prière.
15
210 CPJ CRO
CRIDOU, fém., cri, supplication: constater une chose peu ordinaire. Eni- —
L'ammi mia irisfet lliehe sa cridou. PS. gmes relatives à la crémaillère nouste : A
Vers toi mon àme triste élève son cri. que y-ha u {jouyat Qui ha lou pot arrehirat ?
CRUT, CRIT, cri : Volhas a mon criit Lou crimalh. Chez nous il y a un garçon
entene. ps. Que tu veuilles entendre mon qui a la lèvre retroussée ? La crémaillère.
cri. Criit e hiafora. F. B. Cri et appel au (Crimalh est du genre masculin en béar-
secours. Criit deu hasaa, cri du coq. Hore nais). U
houmiot, Bïelhot, bielhof. Qui ar-
deu deu hasaa. PROV. Hors du cri
criit reçiuïchclou pot? Un petit homme, vieil-
du coq. Loin du logis et, aussi, loin du
; qui relève la lèvre. PR. B.
lot, vieillot,
maître. « La pire chose qui puisse arri- CRIME, Crim, crime, délit Crimes :

ver à un fermier, c'est d'entendre le coq exécrables, bar. Crimes exécrables. Crim
de son maître. » sauvé, Prov. de la basse capitau.v. Egl. Crime capital C;^ni ^a- .

Bretagne ; avec cette note « Le cultiva- : (jraiit . V. H Flagrant


. délit.
teur breton redoute la surveillance, et CRIMINÀU, criminel.—, subst. :

celle-ci le menace d'autant plus que la Aquetz crïminaus coumensan de rougi. N.


maison du maître est plus rapprochée de PAST. Ces criminels commencèrent à rou-
la sienne. » Tout cela est en Béarn aussi gir.
vrai qu'en Bretagne. Chez nous. Esta hore CRIMINOUS, Criminoos. criminel.
deu criit deu hasaa, c'est être à l'abri des — , subst.: Far lo procès aus criminoos. s. B,
reproches. —
Notre crïit deu hasaa rap- Faire le procès aux (juger le.s) criminels.
pelle la locution fr. « le vol du chapon », CRIQUE, envie, désir : Diurne goarde
qui signifiait certaine étendue de terre au- quenou-mgahe la crique... F. Pa.s^.Dieu
tour du manoir féodal. —
Criit, criée: Ben- me garde que l'envie ne me prenne de. . .

der las carns segont lo criit de Morlaas. CRISCOU, CRISTOU; employé dans
ARCH. Vendre les viandes conformément à cette locution populaire Z)a lou criscou, on
la criée de Morlaas. Dues hemnes qui hèn loucristou, Donner le coup de grâce. N'est-
ans criitz. Deux femmes qui font aux cris ce pas ainsi que serait grossièrement rap-
(qui se disputent). Hètz-me u criit,qu'arri- pelée l'application des saintes huiles dans
ie;-^?/. Faites-moi un cri (appelez-moi), j'ar- le sacrement de l'extrême onction?
riverai. Ha ana lou criit, faire aller le cri CRISTALLES, croûtes laiteuses au
(répandre la nouvelle). visage des enfants.
Crim; voy. Crime. C 1S R TAU
cristal Une gran cope
GRIMALiH, masc, crémaillère. — ,

de crisfau garnide d'aur.A'RC'H .\jne grande


:

Voy. Cramalher. — Aujourd'hui, remettre coupe de cristal garnie à'ov.Hens lou cris-
la clef à quelqu'un, c'est lui signifier qu'il tau d'aquere ayguete, Ytaa bribente, y taa
est maître de la maison. Jadis, en Béarn, clarete, Qui ba banha lous pèes de Pau !
on nétait maître ;,possesseur) de la maison V. BAT. (Quelle charmante fleur se mire)
que lorsqu'on avait eu en main la crémail- au cristal de cette eau, et si rapide, et si
lère. On disait proverbialement : Et cri- limpide, qui va baignerles pieds de Pau!
malh qu'ey mèstedera nun/sou. D.B. L"us-
et CRISTÈRI. clystère Poutingues e :

teusile crémaillère est maître de la mai- crisfèris. F. Past. Potions et clystères.


son. Dans un texte, arch., document de CRISTO'D; vov. Criscou.
1345, on trouve que le viguier de Pardies CRIT: voy. Criit.
fut chargé de mettre Bonne de Besiau, de Crocar, enlever, arracher ( prendre à
IMonein, en possession du lieu d'Acer; croc, comme ditVillehardouin, cxvi, pour
l'ordre portait eii senhau dequere que-u ne
: tirer hors) De ton loc ed te croquara.'BS.
:

liuras lo crimalh e U pansas e li metos en la Il t'arrachera de ton lieu (de ta tente). En


niaa, qu'en signe de cette (mise en posses- lat., « Evellet te et emigrabit te de taber-
sion), il lui livrât la crémaillère et la lui naculo tuo. »
posât et mît dans la main. De là l'expres-
sion ancienne C'a;>«v'??îa /A, chef de maison.
CROCH(Bay.),coqued'œuf, — noyau
,

de fruit.
— Enfr., «pendre la crémaillère» signifie Croerer, Crofarer voy. Counfrayre, ;

donner un repas pour célébrer son instal- Cofrayrer.


lation dans un nouveau logement. N'y a- Crofayrie, Croflfarie; même siguif.
t-il pas dans l'origine de cette expression que Counfrayrie
quelque chose qui se rapporte à l'ancien Croherer ; \ov .Cofrayrer.
usage béarnais qui vient d'être rappelé? Crombador au lieu de Crompador
, ;
Ha u pic au crimalh. pr. b. Faire un cran voy. Crouutpuduu.
à la crémaillère. On dit en fr., «faire une Croquet, crochet -.Ayen xx croquetz ob
croix à la cheminée », lorsque l'on a à de la crampe de Mossenhor.n. Qu'ils aient
CRO cno 211

vino^t crochets pour la chambre de Mgr. Le vendeur demande à l'acheteur. Lo pretz


— Voy. Crouchet, Crouxet. qui es estât accordât enter lo crombador elo
GROS coque d'œuf La panquese,
, : venedor. CouT. s. Le prix sur lequel il y a
D'oeu-nidau ba cura lou cros. y. lab. La eu accord entre l'acheteur et le vendeur.
belette va vider la coque de l'œuf au nid. Débat ha entre lo benedor et lo compre-
— Voy. la signif. particulière de Oeu-ni- dor. B.VY. Il y a débat entre le vendeur et
daii. l'acheteur.
Crosea, Croseya; voy. Crotseya. GROUMPE, Grompe, fém., achat :
Grosilhoo, croisillon Quoate frines- :
Contractz de crompe de hlatz en herbe. P. R.
tes... ah los cro.si/Aoos. abch. Quatre fenê- Contrat d'achat de blés en herbe.
tres avec les croisillons. GROUPILHO'D, croupeton. "Voy.
Grossific; voy. Crussific. Acroup'dhoas-s. —
Aus croupilhovs, à
GROTCHE (Baretous), crosse. croupetons, jeu qui consiste à sauter dans
Crotseya, fenêtre en crotz, en croix : une situation accroupie A
la belhade,
:

Meste Manaudde Mirasto, pei/rer. ha . . Oun yougabem aus croupilhous. LAii. A la


feyt prelz de far una crotseya au corn de veillée, où nous jouions à croupetons.
la f/Usie de Sanct-Pee d'Oloron. ART. Maî- — Vov. Courculluru.
tre Menaud de Mirassor, maçon, a fait GROUSPILH (Baretous), cupule de
prix pour faire une fenêtre au coin de gland.
l'église Saint-Pierre d'Oloron. Unefrineste GROUSTE, Groste. croûte. Crouste-
croseya eu la part dev sorelh levant. IB. Ihebafj dont la croûte est levée. Fous
T^Siin.

Une fenêtre du côté du soleil levant. jFri- ferey uiig tau pastis que vous no sabe-ratz
neste-r croseas de teule. arch. Des fenêtres rompre la croste. arch. Je vous ferai un
en tuile. tel pâté, que vous n'en saurez rompre la
GROUBI, Grobir, Gobrir, couvrir: croûte. Jean ii, d'Armagnac, au prince de
Crouhihea lous teytz de 2mlhe. Ils cou- Galles à Bordeaux, vers 1363. «Je vous —
vraient les toits de paille. /o crobi mafac'i. baillerai ce que vous ne mangerez pas. »
PS. Je couvre ma face. —
couvrir, proté-, OCDIN, Curiosités françaises. ,écorce — :

ger La too qui-ns croh. IB. La tour qui


: Prener la tcrce part de la crosta deu lau-
nous couvre. Coubert, cuhert, couvert. — sin per far tan. COUT. s. Prendre le tiers de
dissimulé Lot coradge es faus e cubert.
: l'écorce du taussin pour faire du tan.
iB.Leur cœur est faux, dissimulé. GROUSTET, GROUSTOU,
GROUBIGAP; voy. Cobricap. croûton : Lou moustii que-y distinf/ue u bèt
GROUBIDOU, Gobridor, couvreur, Le matin y distingue
croustet de blat. NAv.
qui couvre les maisons. Crohidou de pallie. un beau croûton (de pain) de froment.
ARCH. Couvreur de paille. Cobridor, coût. Vov. Blat.
CROUSTEYA, croustiller.
GROUCHENT, GROUGHET, GROUSTO"DS, croustillant, qui cro-
GROUCHI même signif. que ; Crouxent, que comme la croûte.
Crou.rct, Crouxi. CROUSTUT, qui a de la croûte pain ;

GROUGOUM, GROUHOUM. dou- dont la croûte est dure. —


qui a de l'é-
,

ble union entre deux familles par le ma- corce: arbre dont l'écorce est épaisse.
riage de frère et sœur appartenant à l'une GROUTZ,Grotz, Groz,croix Crout-
avec sœur et frère appartenant à l'autre. zete,Croutzine, Croutzote, dim. Croutzasse,
Cette double union s'appelle aussi Con- aug. — L'arbedelacroutz. F. Eyl. L'arbre
vier c. de la croix. Finide la agulhe, y meteran la
GROUMPA, Crompar, Gomprar; crotz. ART. La flèche (du clocher) achevée,
Croumba (Aspe, Ossau) Jou crouiaharè : on y mettra la croix. Zo/i?.sta f/e la senta
bètflascou De bon bii de Juransou. SAC. Cros. ARCH. La fête de la Sainte Croix. De
J'achèterai un flacon devin de Jurançon. la croutz nou eau ha bastou. prov. De la
Marchand courtes, Croumpe a quoate e ben croix il ne faut point faire bâton. « Jésus-
a très. pr. b. ^larchand
courtois achète à Christ, dit saint Augustin, n'a rien fait
quatre et vend à trois. Un marchand qui par force, mais tout par persuasion.» De
se montre « courtois » au point de vendre vera relig. —
Esta-n a lo, crnut-, en être
moins cher qu'il n'achète n'est qu'un im- à la croix, à Vabc (précédé d'une croix
bécile ou un fripon. La terre que compra. dans le petit livre pour apprendre à lire).
L. 0. La terre qu'il acheta. Dans LITTRÉ, Dtct., au mot Croix, voy.
GROUMPADOU, Grompador, «Croix de par Dieu, croix de par Jésus,
Croumbadou, Crornbador,Cumpredor, ache- alphabet. ...» —
Croutz de palhe! Croix
teur '.Lo benedor domane aucrompador. F. B. de paille sorte de juron dont la forme
!
212 CRO CRU
a dû être suggérée par l'idée de ne pas de la bouqueté, p. Il lui en fit craquer deux
mettre la sainte croix dans une locution sur le milieu de la bouche. Ch. Cr. Alb. —
iriévérencieuse :Jou-m Ixtu Iheba, si E « croissir, croichir », craquer, se briser.

t'en hantes, croulz depalhel noel. Je vais — Esp. «crujir», craquer en parlant du
me lever, et si tu t'en vantes (et si tu as bois.
à t"en vanter), croix de paille (je veux CROUXIDE, action de ployer en fai-
être pendu) !
—Da croutz de palhe, don- sant craquer. —
endroit où la rupture
,

ner croix de paille on ne sait au juste ce


: avec craquement a eu lieu.

courbatuVe. — ,

que peut signifier cette expression De- : Esp. « ci'ujido », craquement du bois.
vioure-m aquiu drln, ejou-t dau croutz de CROUXIDERE, fém. cartilage. ,

palhe, Si jou nou-t bau htt-lèu ha camhia CRUBA, Crubar, Cubrar, recou-
de batalhe. F. Past. (Tu viens de me mal- vrer, rentrer en possession Deute crubat. :

traiter avec ton fleuret), attends-moi là un Dette recouvrée. Lospeinhs no deu cubrar.
peu, et je te donne croix de paille, si je L. 0. Il ne doit recouvrer les gages. —
ne te fais bientôt changer de bataille. — percevoir Cruba Vimpjost. Percevoir l'im-
:

Mettre une croix de paille à la porte d'une pôt. — reprendre -.SiArnautuc bol crubar
,

maison, c'était, croyait-o^^, se garantir con- sa molher. arch. Si Arnautuc veut repren-
tre les maléfices d'une sorcière qui Tha- dre sa femme.
\)\ia\t: Abimetutlecroutz de palhe A le porte CRUBADÉ voy. Crubadou, 2.
;

de le Jlarioun.LAG. J'avais mis une croix CRUBADOU, Grubador, celui qui


de paille àla porte delà (sorcière) Mai'ion. recouvre, perçoit. —
Mâchant pagadou.
— Croutz de Sent-Yan, croix de Saint- Bou crubadou. PROV. Mauvais payeur, bon
Jean. Des croix de fleurs que l'on attache « recouvreur. » Celui qui najme point à
aux portes des maisons, le jour de la payer ses dettes ne supporte pas qu'on ne
Saint-Jean. — Bibe de croutz y badalhoils. s'acquitte point envers lui.
PR. B. Vivre de croix et bâillements. Etre CRUBADOU, Crubador, qui doit
oisif, paresseux, ne faire que bâiller. Voy. être recouvré, perçu Leys mayors... cru- :

Badalhoil. — Croutz e pilles, « croix et badoras per los bayleetjuratz. F. H. Amen-


pile », pile ou face. —
ita-y las croutz, y des majeures qui doivent être perçues par
faire les croix, renoncer à une chose pour le baile etpar les jurats.
toujours. — Ha las croutz, faire lescroix; CRUD, cru; voy. Came-crude.
c'est, en viticulture, attacher horizontale- Crudél; vov. Crudèu.
ment en croix sur chaque cep, à 1,70 GRUDELÂMENT, cruellement Cru- :

environ, deux bâtons de châtaignier où se dclamentm'opressa. PS. Il m'opprime cruel-


lie le bois réservé pour les pousses de lement.
l'année. CRUDELITAT, cruauté La crude- :

CROUTZ A, croiser. —, bifl"er. — litat de sons enemlcs. Ps. A. La cruauté de


terme de viticulture ;
voy. au précédent : ses ennemis.
Ha las croutz, faire les croix.
CROUTZAT, masc, croisée, endroit
Crudèu, Crudèl. cruel. dévorant:
Leoos crudeus. PS. Les lions dévorants. So
— ,

où se croisent les chemins : Près du terre, es de crudel audir. s. b. C'est cruel (hor-
soilcroutzat d'ue bie. vign. Près d'un co- rible) à ouïr.
teau, à la croisée d'un chemin. GRUE, produits d'une propriété Toute :

CROUXENT, croquant, qui craque persone de Sole esfranquede vender sa crue.


sois la dent. COUT. s. Toute personne de Soûle est libre
CROUXENT, espèce de cépage ; va- de vendre ses produits.
riété de raisin blanc. GRUGERAT, garni, rempli avec une
CROUXET, CROUCHET, Cloxet, extrême abondance Lou cèu tout cruge-
— dans un texte, arch., crochet. — Voy.
:

rat d'esteles. F, Eyl. Le ciel tout couvert


Clouchet. Croquet. d'étoiles.
CROUXI, ployer en faisant craquer : CRU S OU (creuset), lampion; petite
En bramant hà crouchi lous couraus. PEY. lampe que l'onaccroche Ung crusoil de
:

(Le veut d'hiver) en mugissant ploie et letou e fer. auch. Une petite lampe de lai-
fait craquer les chênes, —
rompre Ba- : ton et fer.
lestas crochklas. PS. Arcs rompus. Crouxit, GRUSPÈRE, GRUSPÈT; voy. Crds-
cassé par l'âge Toutz soun biclhs y crou-
: père, Crexpèt.
X tz. N.\.v. Tous (ces personnages, main- CRUSSIFIC, Crossifîc, crucifix Un
tenant) sont vieux et cassés. —
lia crou.ri crussijic de Nostre Senhur. art. Un cru-
:

u 2)ot, faire un baiser dont on entend le cifix de Notre Seigneur. Lo retaule deu
bruit Que-u ne he crouchi dus soii miey
: crossific. IB. Le rétable du (où est le) cru-
cifix .
CUG CUJ 213

CRUTCHET, crochet, croc Pouletz, : P«.s^Quel est ce dieu « Ca-glape^^'i II a


poidoys^ anhètz... Ati crutchet tout jour ar- là un bien vilain nom, je ne sais qui le lui
ribèben. T. Poulet, dindons, agneaux, au donna. —
Se dit par insulte de quelqu'un

croc chaque jour arrivaient. qui mange d'une manière malpropre.
eu, cul Bira-s de eu, tourner le dos.
: Voy. Glapa.
Lheba-s de eu en sus. Se lever de mau- Cui, qui, lequel, laquelle (complé-
vaise humeur. —
Mete ue barrique de eu en ment Le glizie de Sen Vinccns de Tar-
:

sus. Vider une barrique (Lorsqu'elle est ;


nos en cui parropie aquest peins es. L. 0.
vidée, on la dresse sur un des bouts.) L'église de Saint- Vincent de Tarnos dans
Voy. Arraya. —
« Cadu que s'at sap » — laquelle paroisse est ce gage (ce bien en-
Atau dise lou qui lou eu cousut habè. PR. B. gagé).
Chacun le sait pour soi... » Ainsi parlait CIJIC, cri de certains oiseaux. Hè-u —
celui qui avait le cul cousu. Personne ne passa lou darrè cuie. >'.\v. Fais- lui jias-
dévoile ses infirmités cachées. Qu'au- — ser (fais pousser au dindon) son dernier
qu'arré hee yha, Quoand la camise au eu cri.
s'esta. IB. Pour que la chemise se colle.... C'DIQ'CJE'YA, crier, en parlant de cer-
quelque part, faut bien qu'il soit resté
il tains oiseaux. — Vov. Chabèque.
là "quelque chose. En fr. « Sans le cul, la CUJALAA, CUYALAA, « certaine
chemise ne serait breneuse.» C'ulet, eu- — partie de terrain que l'on destine à servir
i. lin, eulof, culou, dim. Culas, eulassas, — de parc pour la nuit aux troupeaux errants
aui;-. sur la montagne.» palassou. Si m'enteain
CU-BANHA-S, prendre un bain de a siula. Las oiilhes de la pêne Bachen tau
siège. cujalaa. F. LAB. Si elles m'entendent sif-
Cubèrte, couvercle Un gobeu... ab ; fler, les brebis descendent de la monta-
une pome sus la cuberte.. abch. Un gobe- gne vers le parc. Bcstia que Vom tien chas-
let avec une pomme sur le couvercle. — cune noeyt au parco euyalaa. F. N. (parc
refuge, asile Diu, ma cuberte erondela. o euyalaa, même signification). Bêtes que

:

PS. Dieu, mon asile et bouclier. Voy. l'on tient chaque nuit au parc. cabane —
Au
,

Coidierfe, Coberte. du pasteur tout près du parc cujalaa, :

Cubèrtement, Cabertis voy. Cou- ; Dab broge e lard eau passa. F. lac. Dans
bèrtemrnf, Coubertis la cabane (sur la montagne) il faut passer
CUBET, masc, espèce de cuvette qui avec (se contenter de) « broyé » et lard.
reçoit le lait qu'on vient de traire. — Voy. — Voy. Coyalar, où se trouve l'étymolo-
Sanche. gie hasardée: « Coya la, tondre là.» mis-
Cubrar même ;
signif. que Cruba. tral, Dict., sans être plus exact, a mieux
Guc, Cug, nom de la source d'eau sa- dit « Cu'iala parait composé des mots
:

lée de Salies-de-Béarn ; il y avait la gros béarnais couia, tondre, et la, laine.» On


cug et la petit cug. — Voy. Cuchetz. est fixé sur la valeur de ces étymologies,
CUCAT,dim. de Cuqiie ; voy. ce mot. quand on sait que la tonte des moutons
Cuchetz, source d'eau salée de Sa- et des brebis ne se fait pas aux cuyalaas.
lies-de-Béarn Arrendament deus cuehetz.
: CUJE, Cuye, citrouille, variété de la
(ARCH. Fermage de la fontaine salée. courge Adam nou he james ni cujes ni
:

CUCURUCA, crier; se dit du co([: Lou melous. N. PAST.Adam ne fit (ne cultiva) ja-
hasaa eucurucabe la bictori. Le coq criait mais ni citrouilles ni melons. Da euye, —
(chantait) la victoire donner de la citrouille s'emploie pour si-
;

CU-DA,tourner le dos. — En latin «ter- gnifier renvoyer quelqu'un sans lui accor-
gum dare. » der ce qu'il demande. —
Qui pane cuje, lou
GUE (lat. « cuna3 »), berceau : Las ha- diable que-u s'en arrit. PROV. Qui vole ci-
des l'Iiabèn plaa hadat a la eue. F. Egl. trouille, le diable se rit de lui. <( Un vo-
Les fées l'avaient bien féé (doué) au ber- leur volé », en ce sens qu'ayant cru voler
ceau. —On a prétendu, dans le Bulletin gros, il n'a enlevé qu'une chose de peu
de la Société des se, lett. et arts de Pau, de valeur. —
Cap de euye; voy. Cap.—'
1880,p.211,quef«eétaitp. cu/ieoucouhe! Fat coum ue euye. Fat comme une ci-
et qu'il signifiait « coiffe »! Esp. ! — trouille (qui étale sa panse luisante et re-
« cuna.» bondie). — Cugede hum. Citrouille (pleine)
Cug voy. Cuc.
; de fumée grosse tète d'imbécile.
;
— GOO-
CU-GL.ÂPE grossière plaisanterie
;
DELIN, « coujo. »
du paysan à qui l'on parle du dieu Escu- Cujete; voy. Cuyete, l, 2.
lape Qui ey aquct diu Cu-glape? B'ha lou
: Cujolar. dans L. o., partie de forêt en
lie noum aquiu, nou sèy par qui l'y de. F. défend ? Cf. Pour cette signif. du mot eu-
214 CUL CUM
jolar, le t. ii, p. 464, des Etudes Iiist. .<!wr CDLTIBA, Cultibar, cultiver Eus :

la ville de limjonne; J. BALASQUE et dulau- cultivatz ayan herha e pastenc .¥. o. Qu'aux
UENS. — Voy. Coycdar. (terrains) cultivés ils aient herbe et pâtu-
CUJOLiÊ ; voy. Cuyole. rage (pour leurs bêtes).
CUJOU; mt"me signif. que Cuyou. Cum ;voy. Coum.
CUJOULAYRE, Cmjoulayre, fabri- Cum a, Com a, comme, en qualité de:
cant de cages. Dixo que lity, cum a hayle de Pau, man-
CULASSAT, masc; CULASSADE, dare e cxequtare. bar. Il dit que lui, comme
fcm., coup, chute sur le derrière. bayle de Pau, manderait et exécuterait.
CULHÉ, Culher ; même siguif. que Fe au senlior devers... cum a questau .E^Q.
Culhere. Il paye au seigneur redevances... comme

CULHEBA, lever le derrière. vi- — , serf. Augerot, de Garliï, e Senaprener, cum


der une bouteille Non mmiqueran pas de
: a comissaris, los ac mamlan. R. Augerot, de
2)rafiqiies Taus culheba mantusjlacous.'SkY. Garlin, et Senaprener, en qualité de com-
(Le jour de la fête locale, les gens d'Ac- missaires, le leur ordonnèrent. /'"'ar ma ro-
cous) ne manqueront pas de pratiques pour luntad com a daune. L.o. Faire ma volonté
leur vider maints flacons. comme maîtresse de maison. Dans ces —
CULHEBET, ruade. exemples et dans un très-grand nombre
CULHEBETA, ruer:ZoM.s sourcîèsque d'autres analogues, l'on ne saurait voir
])'innuhen, Lou>i demouns que cid/iebekihen. dans cum a une altération de la conjonc-
PEY. (Au sabbat) les sorciers sautaient, tion « cuma, coma. » Cum a sont deux
les démons « ruaient. » mots distincts chacun a sa fonction
; :

CULHERE, fém.; CULHÉ, Culher, cum, conjonction, unissant deux proposi-


masc, cuiller, cuillère : Dues adhères dau- tions a, préposition, précédant un com-
;

rades. ARCH. Deux cuillères dorées. Lèyt plément, seule partie exprimée d'un mem-
e Vyt e hroge a culhé jdee. d. b. Lait et lait bre de phrase elliptique Accusade cum a :

et « broyé » à cuiller pleine. Refrain chanté posoère. s. B. Une femme accusée comme
à Lescar par les personnes qui allaient (on accuse) à une sorcière. Etz exitz pre-
prendre leur repas, à l'heure de midi. Cu- ner me cum a layroo. ii. s. Vous êtes sortis
Ihers d'argent, arch. Des cuillers d'argent. pour me prendre comme (on prend) à un
Vna curelhe d'argent. IB. Une cuillère d'ar- larron. (Eu béarnais, de même qu'en tout
gent. Culhereie, culher îne,culherote, fém.; autre dialecte de langue romane, le com-
cidherot,culherou, masc, dim. Cidherasse, plément direct des verbes actifs est bien
aug. souvent précédé de la préposition a.) Dans
CULHERADE, cuillerée. d'autres idiomes, on trouve le même em-
CULHEROU, fabricant de cuillères. ploi de com a « Los metec a l'espaza
:

CULHETE, cueillette, récolte: Après com a bilans.» MIG. DEL VERMS. Il les passa
la culliete deusfruutz. p. r. Après la ré- au fil de l'épée comme (on y passe) à des
colte des fruits (de la terre). vilains. « Ffuig los amor com a gent re-
CULHI, Culhir, cueillir, récolter: pi'ovada. » Comedia de la Gloria d'amor.
Seinenare culliir de toute condition de gran. L'amour les hait comme (il hait) à des ré-
COUT. s. Semer et récolter des grains de prouvés. « Dir no volgui, ans calli com a
toute sorte. pedra.» ib. Je ne voulus point parler, mais
GULHIDE, récolte :*Zo fruut qui es je demeurai muet comme (il est naturel)
en lo camp per aqueste cidhide. arch. Le à une pierre. En présence de cet emploi
produit du champ pour cette récolte (pour de cum a, com a, il y aurait peut-être à re-
la récolte prochaine). voir si, dans les exemples suivants, il n'y
CULI, dépouiller, gagner au jeu à aurait pas cum a, com a, au lieu de « cuma,
quelqu'un tout ce qu'il a Sijoguex. que-t : coma » : —
« leu los faria pendre cuma
cuUran. Si tu joues, on te dépouillera. layro. »(?«•. deRossillon. « Qui agues cels
Quey u cuUt. C'est un dépouille; il a tout vilas penduz coma layron. » Ch. Cr. Alb.
perdu au jeu. —
Peut-être faut-il voir dans «Voslosprezetz de nuechcomalayro. » p.
culi, cidit, des formes de culhi, culhit, cueil- M.K\EK, Recueil, p. 131. Dans ce mêraei?c-
lir, cueilli. On dit métaphoriquement u : cueil de textes, p. 183, M.Paul Meyer a re-
Jiomi cidit,un homme cueilli, comme on produit des articles des f.b., où il a cru
dit au sens propre « un champ moissonné.» devoir écrire, —
ce qui est une erreur, —
— L'enfant qui vient de gagner à l'un de cuma horges au lieu de cum a horges de
ses camarades toutes ses billes, toutes ses Ledit. Mazure et Hatoulet.
noix, etc., lui chante: CuJ'it ! Culit ! La CUMUL, Comul, cumul. En cumul, —
parre soii teyt. Cueilli ! Cueilli ! La mésange en tout: Sojiie montante en cumul sept centz
sur le toit.
CUR CUR 215

oei/hnite oeyt francxs. art. Somme mon- CURADIS, riiasc, curure, produit du
tant en tout (à) sept cent quatre-vingt-huit curage.
francs. Monte en comul la some de cln- CURADOU, Curador, qui a le soin,
quoante francrs. sér. (Ce qui) monte en la conduite de...: l'ng Jtonpastor e curador
tout à la somme de cinquante francs. de aniinas. arch. Un bon pasteur, un (prê-
CUNGE; voy. Cunye. tre) qui conduit bien les âmes.
CUNHAT, Cunhade, beau-frère, belle- Curât, pourvu de cure se disait d'un
;

sœur. Dans ENQ., Pierre-Arnaud Dufau, bénéfice ecclésiastique Beneffici de glisie


:

parlant d'un frère de sa femme, un frai/ curât ni xetz cure. arch. pp. Bénéfice d'é-
de sa mollier, le désigne ainsi h cinihat, : glise avec cure ou sans cure.
le beau-frère. CURATOU, Curator, curateur En- :

CUNHERIT, Cocnherit, excessive- fantz de adge de quatorze ans proveditz de


ment rempli (jusque dans les coins, cunhs, curator. COUT. s. Des enfants de l'âge de
coenhs). quatorze ans pourvus d'un curateur.
CUNJA, Cunya, garnir de cunges, cu- CURATYE; même signif. que Curadge.
un barrage, une digue.
711/ex, CURAYRE, cureur.
CUNYE, Canrje, \)ièce de bois d'un bar- CURE, soin Per plaa qui la hemne es
:

rage, d'une digue elle est percée de trous


; de cure, L'homi rpucy trop e trop distrèyt.
par où passent des pieux, des piquets, que LAM. Pour bien que la femme se donne soin
l'on enfonce dans le sol sous l'eau. Arres- (prenne soin), l'homme est trop et trop dis-
segar eforadar cunges. arch. Scier et trouer trait. De tons prauhes ed aura cure. P.S.
des pièces de bois pour une digue. De tes pauvres il aura soin.
CU-PELiADE, dans la dénomination CURE (Barétons), curage; fourbissure :

moune cu-jielade, guenon. Ni per lahe ni j^er cure. Si iiou bié de na-
CU-PÈSE, grande traverse à la partie ture. PRov. Ni par lavage, ni par fourbis-
supérieure d'une barrière elle fait pivoter
; sure, si ça ne vient pas de nature. Au sens
la barrière par le poids de l'une de ses ex- du proverbe hindou « On a beau laver le
:

trémités. charbon, il ne blanchira pas ».


CUPOLE, trousse-queue. CURÉ, curé Lriu curé biu de la messe.
:

CUQUE, blatte, insecte plat et noirâ- De la imnhère biu JFartii. NAV. Le curé vit
tre
tient
des recoins obscurs.
cachée et vit en sauvage.

Esp.
, femme

qui se de la messe, Martin (le meunier) vit de la
mouture. Enfr., d'après saint Paul, « Ki
« cuca », chenille « mala cuca », méchant
; autel sert, d'autel doibt vivre. ». l. r. de
homme . —
prov. N'esta ni cnque ni auxèt. LINCY. — Lott curé nou clitz pas dus cops la
N'être ni blatte ni oiseau. Cade ciique ayme misse. PR. B. Le curé ne dit pas deux fois
soun cucat. Chaque blatte aime sa « géni- la messe. —« Non bis in idem. » Lou —
ture. » Dans La Fontaine, au sujet des pe- serinou deu curé de Bideren. Le sermon du
tits du hibou :.... « on trouve son sembla- curé de Bideren. Voy. Sermou. —
Lou beyre
ble Beau, bien fait et sur tous aimable. » deu curé d'Escoubés. u. B. Un très-grand
CUR, Cart, nu Eren : curtz e tentatzper verre. Le verre du curé d'Escoubés, dit la
lou diable. N. tast. (Adam
Eve) étaient et tradition, était une espèce de coupe d'Her-
nus et tentés par L'auserou totit
le diable. cule, que le curé n'oubliait point chez lui
M eurt. A. M. L'oiseau sans plumes. Cur de lorsqu'il allait dîner chez ses confrères.
* tout eoum u mendiant, x. LAB. Dénué de A Paris, pour désigner une grande bou-
tout comme un mendiant. teille, on employait cette expression « La :

CURA, CURA-S, avoir cure, se sou- burette du curé de Vaugirard. » oudin,


cier: James no y a curât venir. P. R. Ja- Curiosités fr.
mais il n'a eu cure d'y venir. No se cura de CURE-BOUTELHES (vide-bou-
la legir. bar. 11 ne se soucia point de le grand buveur, ivrogne. Dans N.
teilles),
lire PAST., Jacob traite son fils Gad de cure-
CURA, Curar,
curer, écurer Cura- : houtelJies.
hen lou putz. curaient le puits.
Ils net-
toyer, fourbir: La gouge cure lou cautè. La
— , CURE-CANÈ voy. Cane.
;

CURELHE; même signif. que Culhere


servante fourbit le chaudron. , ronger — : CURE-MESPLES (vide-nèfles), man-
Lous de Lichos curen lous os. D. B. Les geur de nèfles. Les habitants de la com-
(gens) de Lichos rongent les os. Expres- mune d'Espéchéde sont appelés par leurs
sion de mépris par allusion aux Cagots voisins Cxre-mesples. d. B.
qui se trouvaient dans cette commune. CURE-METAU (cure-marmite), grand
Lou iiiau qur-u cure. Le mal le ronge. mangeur, glouton.
CURADGE, Curatye, curage, action CÙRE-PÉE (décrotteur) , valet de la
t de curer. plus infime condition. cAv.
216 eus GUY
CURE-PIENTI (nettoie-peigne); Unrf CUSPÈT, CUSPÈTCH (Ossau), cu-
cura-pienti de peu. arch. Un « nettoie-pei- pule de gland.
gne )) de poil (de crin), une brosse à pei- CUSSA, terme du jeu de billes. L'en-
gne. fant qui eusse est celui qui chasse d'un
CURETCH (Baretous), crible; voy coup de sa bille celle du camarade avec
Quiret. lequel il joue. —
, éloigner, congédier.
Curial, Curiau, procureur, avoué: CUSSE, coup de bille sur une autre.
Maèste Pees de Baylere, de la bile d'Ortes, Voy. le précédent. Da la eusse, éloigner,
curial e patrocinant en la présent cort. bar. congédier.
Maître Pierre de Baylère, d'Orthez, avoué, CUSSOAT. charançonné vermoulu. ;

agent de plaideurs, près le tribunal de cette CUSSOU, charançon.


ville. Avocatz e curials. p. r. Avocats et CUSTODIE, custode: Ung crossific...
avoués. Totz los curiaus de la cort de Mos- la custodie. art. Un crucifix.... la custode.
senhor lo senescauc de Bearn. arch. Tons Custodir, garder- Armanquen per cus-
les procureurs de la cour de Mgr le séné- todir la biele. F. b. (Que des hommes) res-
chal de Béarn. tent pour garder la localité.
CUROLIS, un avare; il racle et « ré- CUTA,Cutar, avec ou sans le pronom
cure » pour avoir le plus possible, pour ne réfléchi, penser, s'imaginer : Auguns cu-
laisser rien perdre. ten... H. s. 11 y en a qui pensent... Tau se
CU-ROOY même ; signif. que Coud- cuta un aute aus las prene, Qui s'i pren.
arrouy. CH. PR. Tel s'imagine prendre un autre
CU-ROUYES, sobriquet des gens de aux lacs, qui s'y prend. « Tel, comme dit
Morlaas Cu-rouyes de Morlaas. D. B. A
: Merlin, cuide engeigner autrui, Qui sou-
une époque éloignée, dont la tradition ne vent s'engeigne lui-même. »la fontaine.
peut préciser la date, une rencontre aurait Cutes te tu que aidre diu sia. H S. Te pen-
eu lieu entre des habitants de Pau et des ses-tu (t'imagines-tu) qu'un autre dieu soit.
Morlanais. Ceux-ci portaient des vêtements Sa-mcuti. F. B. Ce pensé-je (ce me sem-
à rayures diverses, où' le rouge tranchait ble).
du côté qu'ils présentèrent à l'ennemi en CUYALAA; voy. Cujalaa.
tournant le dos. Les vainqueurs s'écriè- CUYASSE, aug. de Cuye, citrouille.
rent: Lous cu-rouyes s'assuuhen ! Les c- — lâche Los ave aperatz cuias[s]es efaus-
, :

rouges se sauvent Les fuyards répondi-


! saris. arch. Il les avait appelés lâches et
rent par cette insulte à l'adresse des Pa- faussaires.
\q\s Pousse-cus de Paz;. Cela rappelle la
: CUYE ; voy. Coye.
réponse du soldat que l'on raillait d'avoir CUYE ; même signif. que Ciije.
reçu une blessure où n'en reçoivent point CUYÈ, terrain semé de graines de ci-
ceux qui fontface àl'ennemi :« Les lâches, trouille.
dit-il. ne frappent que par derrière. « CUYETE, Cu.jete (Ossau), citrouille.
CURROU, croupion. —
sacrum: Cade
, CUYETE, Cujete globule
; bulle, :

soii currou. Tomhev sur le sacrum. Voy. — Cuyetesde hum. lam. Petites bulles de fu-
Escurroa-s. mée.
CURT voy. Cur.
; CUYOU, Cujou, gourde Si lous Jia- :

CURT, courtaud, cheval, chien à qui hetz set, qu'èy aci moun cuyou . NAV. Si
Ton a coupé la queue Saunier curt. r.
: vous avez soif, j'ai ici ma gourde. Que
Un cheval de somme courtaud. sah hebe au cuyou. gar. Il sait boire à la
CURUMI, curure correction propo-
;
gourde. Expression proverbiale employée
sée au lieu de Cairiuir, dans L. o. Voy. — au sens de « 11 sait en prendre où il y en
ce mot. a.i) —
Voy. Mouque-cuyou.
CU-SENTI en français décent, pres-
;
CUYOUL.AYRE ;'
voy. Cujoulayre.
sentir, chercher à découvrir, à sonder es- ; Guys même
; que Coés, plur. du
signif.
pionner. j subst. Coé; voy. ce mot.
D
DAB DAB
D fiual, après une voyelle, sonne comme dah Jude. NAv. Dieu veut que nous nous
la forte Ainsi, cmul, chaud; nid, nid; noiul,
/. prêtions aide...; faisons comme faisait Si-
nœud nud, nu ; red, froid, se prononcent mon avec Jude. Ah toutz plasees e dah touta

;

caut, nit, nout, mit, ret. d est complète- alegria. Ps. Avec tous plaisirs et avec
ment muet dans les adjectifs crud, cru; toute allégresse. Aquegs homisah lorscom-
lèd, laid. panhoos. F. B. Ces hommes avec leurs com-
d est muet à la fin des mots, lorsqu'il pagnons. Ah n'est presque plus usité que
est précédé des consonnes w, r:Arcord, dans le béarnais de la montagne. Vers la
accord; hlound, blond; bird, \oirà\pre(jound, Chalosse, dat.
profoud round, rond; segound, second;
; DABANDAU (Aspe); même signif.
sourd, sourd, tourd, grive. que Dabautuu,
2.
Dans le corps des mots, d a remplacé DABANDÉRÈ (Âspe),pièce de mous-
le t des primitifs latins tels que « acuta, seline dont la marraine couvre l'enfant
catena, maturus, moneta, niutare, rota, qu'elle tient devant les fonts baptismaux.
salutare >»; Agude, aiguë cadene, chaîne;
:
;
— « Celuy qui craint d'adorer la statue
niadu, niùr; uiounede, monnaie; muda, chan- d'un sainct, si elle est sans deuantière. »
ger; rode, roue saluda, saluer. Ce chan-
; MONTAIGNE.
gement a lieu au féminin de tous les par- DABANT.DEBANT, devant, adv. et
ticipes passés Audide, entendue, de au- prép. Tienetz-pe duhant. Tenez-vous de-

: :

dit ; — henude, vendue, de henut ; li- vant..! /w/s dabant i/ou. Allez devant moi.
gade, liée, de ligat; —
en latin « audita, : Dabunf de, même signification que dabant,
vendita, ligata. »-^ Cf. Gramm. héarn., prép.: Dabant de la maysou,àe\&nt la mai-
2« édit., p. 72-74. son. —, avant, antérieurement:
DabantMo-
DA, Dar, donner. Dau, je donne: dan, sen Gaston... usahen. F. B. Avant Mgr Gas
ils donnent. Dey, je donnai; dén, ils don- ton, on avait usage. —
De dabant, aupara-
nèrent. /Ja«, impér., donne. Que dei/, que vant, antérieurement: Cum de dabant nus-
je donne; que dén, qu'ils donnent. Que temps plus no ère aparescude. h. s. (L étoile
dessi, que je donnasse que dessen, qu'ils
;
des Mages ne reparut jamais plus,) tout
donnassent. Tu-m dist. n. s. tu me don- comme auparavant elle jamais ap- n'était
nas ; dy. F. 0. je donnai. (Lat. « dedi, parue.— Daion/, la part de
levant, est : De
dedisti. ») —
Acceptions diverses De lo : dahant, da coté dalewant.—Eslourenties-
ab la lansa per lo costat. H. s. Il le frappa Dahanf, nom d'une commune à l'est par
d'un coup de lance au coté. Diu dura — rapport à Eslourenties-Darrè{&Vouest). —
troos. ID. Dieu fera tonner. Da-s'en (s'en — Cf.GR.vM. 2« édit., p. 410-11.
donner), en avoir souci Encoère que Ca- : DABANT- A-SER même signif. ;
que
gotz tiiam, Nou nous en dam; Toutz èui hilhs Ahanf-a-ser.
deupay Adam. d. b. Quoique nous soyons DABANT AU, fronton Lo davantau :

Cagots, nous n'en avons souci; tous nous de la porte dessuuslas armes de Mous. art.
sommes fils du père Adam. A^o-n-s (no en Le fronton au-dessus de la porte aux ar-
se) de arre. H. S 11 ne s'en donna rien mes de Mgr. —
façade: Far coster en lo
,

{Saiil n'eut aucun souci du mépris de cer- davantau de la horde. ARCU. Faire un ap-
taines gens). —
Dau ! (donne), va, fais ! pentis à la façade de la grange.
Datz-lou, datz-lou ! Allez, allez, conti- DABANTAIJ. Debanfau, Damandau,
nuez ! —Du cahhat, aller par en bas. P^r tablier, grand tablier que les femmes por-
oun dan Par où vont-ils ?
? Henri IV — tent à cheval . —
Dans le centre de^ la
22 avril 1597 « Si d'adventure
écrivait, : France, on dit un « devanteau. » « Elle —
vous êtes à Boulogne, donnés (venez) mit son deuanteau sur sa tête. » rabelais.
jusqu'à Paris. » — Lo camii qui da enta — Esp. « devantal. »
J/orlaas. dict. Le chemin
qui va vers (qui DABANTÈE ,
qui marche devant
conduità)Morlaas.Z>f/H deu clarou, Pou- qui est entête Dabantèe las
: muchaha hi
rete qu'at coumande. H. Jouons du haut- via. sAL. Marcliant en tête, il leur mon-

bois, Poulette le commande. On dit en trait la voie.


fr. « donner du cor. » Dar daun. m. b. — DABANTEYA, Debanteya, marcher
Donner (causer) du dommage, faire tort. devant, mener Aulhèe, qui... dabanteias
:

DAB, Ab, avec: Diu que hoii que-ns loseph, cont arramatz. rs. Berger qui . .
,

pratem ajude...; Ueni coum hase Simoun mènes (la tribu de ) Joseph comme un
218 DAL DAM
troupeau. — , marcher devant un attelage DALHOT (Baretous), masc, faux
pour le g-uider. pour couper la fougère, l'ajonc.
DABÂNT-GÉ (Ossau), DABANT- DAM, masc. damnation Qu'ey la :

HIË, avant-hier : Las saumen que dahant- pêne deu dam ? La qui souffrechen lous
geer pergust. h. s. Les ânesses que tu per- darnnatz... CAT. Qu'est-ce que la peine
dis avant-hier. — Voy. Ahant-çjé, Abantz- de la damnation? C'est celle que souffrent
Jtié. les damnés... —
Dans F. Egl., a lour dam,
DAGUE, dague. — Voy. suivant. le à leur détriment dam est là pour damn.
;

DAGUEJA, dagiier. frapper de la da- Voy. ce mot.
gue. —
Ce mot et celui qui précède se DAMANDA même signif. que De-
;

trouvent dans F. Egl. avec les formes dé- manda, doiiiandar.


fectueuses (htge, dagpja. DAMANDAU; voy. Dabantau,2.
DALH, droit de faucher TaJh e dalh, : DAMISÈLE, demoiselle Las dami- :

F. B ce qui est ainsi expliqué, vol diser


; séles, Lurs flxms y lurs Meus d'arrechau.
que lo talh sie obs a lors maysotis e a lors NAV. Les demoiselles, leurs fleurs et leurs
autres teytz, bordes e trolhs, e clausures de fils d'archal. Damiselete, damiseline, da-
lors castegs, e de boque et de dent a lors miselote, dim.
2Jropis bestiars. Droit de couper et faucher DAMISELE YA, faire la demoiselle;
veut dire que le droit de couper a lieu c'est, pour une jeune fille, négliger le
pour le besoin de leurs maisons (des mai- travail, s'occuper de toilette. recher- — -,

sons des particuliers) et de leurs autres cher la société des demoiselles.


toits, granges, pressoirs, et fermetures de DAMISELOT, Damiselou, garçon de
leurs châteaux, et (droit de faucher) pour complexion délicate, aux allures de de-
la bouche et la dent de leurs propres bes- moiselle.
tiaux. DAMN, Dam, Daum, Dann, dom-
DALHA, Dalhar, faucher Que ho- : mage, tort Sentz damn. F. B. Sans dom-
:

mis de Pau pu><quen. dalhar cum an acostu- mage. Emendar totz daumz. art. Réparer
mat. Liv. ROUGE d'ossau. Que les hommes tous dommages. On trouve fréquemment
de Pau puissent faucher (au Pont-Long) daun. —
Dar daun. M. b. Faire tort, cau-
comme ils en ont coutume. Voy. Dalhère. — ser préjudice. Tener, thier daun, causer
DALHADE, fém., foin fauché : Qu'em- dommage No y tengon daun. h. s. (Les
:

baume la dalhade. X. lab. (Dans les prai- ennemis venus pour attaquer Jérusalem)
ries) le foin fauché embaume. n'y causèrent point de dommage. No-m,
DALHADÉ. bon à faucher, qui doit thiera dann arren que digui. F. B. Rien
être ou peut être fauché que je dise ne me fera tort. Dans Ch. —
DALHADÈ, endroit où l'on fauche. Or. Alb., «dan tener», même significa-
DALHADOU, Dalhayre, Dalhè, fau- tion. — Au
pour a devant n (daun pour
a
cheur iZTaic dalhès. PR. B. Avoir des fau- dan) se présente spécialement dans le
cheurs pour la fenaison. Avoir une affaire Rouergue et rappelle la forme identique
qu'on ne peut remettre à un autre mo- roumanche (aungel, braunca). « diez. i,

ment. 11 n'y a pas un instant à perdre, lors- 2« fasc, p. 362. —


Dans l'ancien fr.,
qu'on fait les foins, de peur d'un change- blaunche, haunche, pour blanche, hanche:
ment de temps. « Desouz chemise blaunche. Ad meinte
DALHADURE, fauchage, travail de brune haunche. » L. r. de lincy, Prov.
faucheur. Debe très sos per reste de da-
. . . DAMNADGE, Damnayge (Aspe),
Ihadares. arch. 11 devait trois sous pour dommage, dégât: Crabas donoMtdamnadge
reste de fauchage. en vinhe. coût. s. Des chèvres faisant de
DALHAYRE; voy. Dalhadou. dégât aux vignes.
DALHE, faux; dans des textes, arch., DAMNAMENT, condamnation La :

dulhe sostrere, faux pour le « soutrage » prumera penhera es en dampmimenfdeu deu-


(ajoncs et fougères); dallie feassere, faux tor. F. B. La première saisie est en con-

pour le foin. damnation (est faite aux frais) du débi-


DALHE, action de faucher. teur. — damnation Vos ètz au camii de
, :

DALHÈ, Dalher; même signif. que damnament. CH. PR. Vous êtes sur le che-
Dalliadou, Dalhayre. min de la damnation. En dampnament de
DALHÈ (Barétons), masc, sauterelle lors âmes. F. B. A la damnation de leurs
à longues pattes. âmes.
DALHÈRE, la fauchaison
temps de : DAMNA-S, se damner.
Qu ère per dalhère. C'était au temps de la DAMNAT, damné. —
infernal, au fig.: ,

fauchaison. On dit aussi, au même sens, Meter son dainpnat concepte a exeqution.
avec le verbe, per dalha.
DAN DAR 219

BAR. Mettre à exécution son infernal pro- lestement pour exécuter une pirouette sur
jet. les derniers mots de l'air Atau danse Yan-
:

DAMNATYA, endommager,
du faire Petit. F. RiVARÉs, Chansons et airs pop. du
dégât, faire tort. —
maltraiter, abîmer:
, Béarn.
Bato e damnadya Johan. bar. 11 battit et D ANS ADOU, D ANSEDOU (Orthez,
abîma Jean. Bay.), danseur.
DAMNATYADOU , Damnatya- Dardemer, racheter. — , réf., se rédi-
dor, (jui cause du dommage, qui fait tort. mer: Se dardemer e pagar lo deute. bar.
DAMNATYE; même signif. que Se rédimer (de l'excommunication) et
Dcuiinaihie. payer la dette. Dardemut m'en suy e pa-
DAMNATYOUS , Damnatyoos , gatz los ey. F. B. Je m'en suisrédimé et je
dommageable, jn-éjudiciable : Ddiiipnat- les ai pavés.
yoos a las arih/ues. arcii. m. Dommagea- D'ARE -EN LA; D'ARES-EN-
ble aux prairies. Troj)damjmadi/oos au ABANT: voy. Are, Ares.
senhor. F. B. Trop préjudiciable au sei- DARRÈ, barrer, dernier a Or- : i^<'/7

gneur. te.s, darrrr jorn de feurer. ENQ. Fait à


lo
DAMNAYGE ; voy. Damnadge. Orthez, le dernier jour de février (lo55).
DAMNIFICAR, causer du dommage, — adv.
, Darrer deffunt. BAR. Dernière-
:

préjudicier. — ,ètre endommagé : Bestiar... ment décédé.


seperd ou damnifique per mala r/oarde... DARRÈ, Darrer, derrière, adv. et
COUT. s. Bétail se perd ou est endommagé prép. Estas darrè. Se tenir derrière.
:

par mauvaise garde. —


Esp. « damnifi- Pourta darrè lou casau. Porter derrière le
car », nuire à, léser gravement les inté- jardin. —
Darrè de, mcme signification que
rêts de. darrè, prép.: Trouhat darrè de la horde.
DAMNIFICAT, qui a éprouvé un dom- Trouvé derrière la jjrange. Darrèu, dar- —
mage Satisfar a ung cascun part'icular
: rèus ( contraction pour darrè lou, darrè
danniifficat. ARCH. M. Satisfaire à (indem- lous), derrière le, derrière les: Darreus
niser) chaque particulier qui a éprouvé un haus, darrèus houixs. MEY. Derrière les hê-
dommage. tres, derrière les buis. —
En darrè, der-
Damore, voy. Demoure. rière, en arrière. Avec le verbe ha-s, se
DAMOURA,"^ DAMOURE même ; si- faire, ha-s en darrè, se reculer 3foussus, :

gnif. que Deuioura, Demoure. hètzp'en darrè. NAV. Messieurs, reculez-


Dann ; voy. Damn. vous. —
Au darrède signifie après, immé-
DANSA, bansar, danser :yl Arance, diatement après, et non « au derrière de » :

Tout que-jj danse. D. B. A Arance tout Nou houy pas hehe au darrè de bous. Je ne
danse. La population de cette commune veux pas boire (au même verre) immédia-
passe pour être plus « danceresse » que tement après vous. /ra&etoMs/^mj).sawrfan-c.
toute autre. —
Les habitants des Andelys Avoir toujours aux trousses. Biene au darrè
( Eure) sont signalés aussi par un dicton de... Venir immédiatement après. Anaau
comme amateurs de la danse « Danseux : darrè de... Aller, marcher immédiatement
d'Andelys. » canel, Blas. pop. de lu Nor- après; poursuivre de ses assiduités (Juin :

mandie. —
Que los crest'iaas no arjossen a has au darrè deu tanihourinayre ! NAV.
dansar ah los autres hesms. M. B. Que les Comme tu suis le tamljourineur (comme tu
Cagots n'eussent pas à (il était interdit le poursuis do tes assiduités) Darrè, ! —
aux Cagots de) danser avec les autres voi- couchant, ouest De la part de darrè, du

:

sins. — Yan-Petit que danse, Dah loupée côté du couchant. Esloureidies-Darrè


que danse, Dah loupée, dah lou diqt, Atau nom de commune à l'ouest par rapport à
danse Yan-Petit. Jean- Petit danse, avec Eslourenties-Diihant (à l'est). Cf. gRam. —
le pied il danse, avec le pied, avec le doigt, 2= édit., p.410-11. —
Voy. Braguè.
ainsi danse Jean -Petit. C'est plutôt — DARRÈRAMENT / dernièrement ;

un jeu qu'une danse. On forme une ronde, on dit aus.si darrèrementz.


au milieu de laquelle se tient un chan- DARRERAU, derrière, ce qui est
teur armé d'une baguette de coudrier, derrière darrerau de toutz sons mau-
: Lo
longue et flexible. La première reprise se rolens. ps. A. (Le Seigneur a frappé) tous
dîinse comme un branle voy. ce mot); mais ses adversaires par derrière. fortifica- — ,

à la seconde, celui qui est au milieu dit tion en airière de la partie avancée, fron-
seul: Dab loupée, dah lou digt, et, sur ces tau. Dans les quatre bourgs do Béarn, tôt
mots, les danseurs sont obligés de frap- honii, tout homme, chaque habitant, de-
per la terre en mesure avec la partie du vait harrar son darrerau de linhe. fermer
corps qui est désignée, et de se relever avec des pieux une partie de la fortifica-
220 DAT DE
tion en arrière ; cette partie de fortification Daum, Daun; même signif. que Damn,
dont il avait, pour ainsi dire, l'entretien en Dunn.
bon état, était so7i darrerau. Dans F. B., DAUNE, Done, maîtresse de maison:
édit. Mazure et Hatoulet, p. 187, les tra- DaunegayliaiPMte. F. R. Maîtresse de mai-
ducteurs ont donné kson darrerau le sens son avenante, gracieu.-5e. Sus sa dauvea
de « le derrière de sa maison. » D'après los oelhs la sirvente. PS. La servante a les
le contexte de l'article, il ne semble pas yeux sur sa maîtresse. Prenco uno done
que cela soit parfaitement exact. Dar- — de l'Espifau d'Orion cum a posoère. s. B.
rerau», terrains éloii^nés des habitations. Il prit (fit arrêter) une maîtresse de mai-
DARRÈREMENTZ vov. Darrèra- ; son de l'Hôpital d'Orion comme sorcière.
ment. — , dame Daune abadesse. nav. Dame
:

DARRÈRES (EN) même signif. que ; abbesse. Las gransdones qui vieran a las
Darrerie (En). honors. H. A. Les grandes dames qui vien-
Darrer-feud (arrière-feudataire), ar- dront aux honneurs (funèbres d'Archam-
rière-vassal: Cascurte hestie deus boeus, la- baud). Nostre Done. h. s. Notre-Dame.
ques, de rosiis e de egoas, qui no sera deu Done, es rostre aquest enfant? IB. Dame,
rey d'AngUderra,ode nos Gaston, o de nos- cet enfant (JésusJ est à vous ? Daunetr, —
ires feuds o darrer-feuds ; 1 279. Liv. rouge daunine, daunote, dim. On donne le nom
d'ossau. Chaque bête des bœufs, vaches, de Daunine ou Daunote à une fille unique
chevaux, juments, qui ne sera du roi d'An- ou aînée. —
La prurnère la sautne, La se-
gleterre, ou de nous Gaston, ou de nos gounde la daune. prov. La première l'à-
vassaux ou arrière-vassaux. nesse, la seconde la maîtresse. Se dit lors-
Darrerie (En), en dernier lieu, àlafin : qu'un veuf qui avait malmené sa première
En la prumerie lo mieUior hii e en la dar- femme en a pris une seconde qui le do-
rerie lo qui no es tant boo. H. s. (On sert) mine. Variante A lapirumère lus douions,
:

premièrement le meilleur vin, et à la fin A la segounde lous poutous. pr. n. A la


celui qui n'est pas aussi bon. première les douleurs, à la seconde les
DARREROU, derrière d'une coiffure doux baisers. —
Port. « dona», maîtresse
de femme particulièrement cheveux ajou-
; de maison.
tés au chiîrnon. DAUNE-BÈRE. belette.
DARRÈU,DARRÈUS; voy. Darrè, 2. DAUNE JA ; voy. Dauneya.
DARRIGA, Darrigar, déraciner. — Daunet, Dauneg, damoiseau, jeune
arracher: Picz perdarigar (darrigar) pey- gentilhomme qui n'était pas encore cheva-
res. E. Des pics pour arracher des pierres. lier : En
GualJiard de Faurgues, dauneg.
Praubes fideus que Diu a darrigatz aus ARCH. En Gaillard des Forges, damoiseau.
persecutadoos. PS. a. Pauvres fidèles que DAUNEYA, Daureja, faire la maî-
Dieu a arrachés aux persécuteurs. Voy. — tresse 4e maison Nore, nou dauneyes.
:

Desarrica. Bru, n'empiète pas sur l'autorité de la


DARRIGADÉ, qui peut être, qui doit belle-mère.
être déraciné, arraché. DAURA, Daurar, dorer.
DARROUCA, Darrocar, arracher, DAURADOU, Daurador, doreur.
abattre, démolir Darrocar arbre frutpor-
: Dans L. o. nom propre, Daurador, Dau-
tant. COUT. s. Arracher, abattre arbre por- redor.
tant fruit. Darrocan la borde e totalement DAURADURE, dorure: Envertut de
assolan. ARCH. M. Ils démolirent la grange pa-
la pintadure e dauradure...anprornes...

complètement rez de terre. Voy. Desar- gar denabantafrancxs. art. Pour
la sonia
rouca. le peinture et dorure, ils ont promis de
DARROUCAMENT, Darroca- payer quatre-vingt-dix francs.
ment, action d'arracher, d'abattre ; démo- DAURAT, doré. de couleur d'or — , :

lition. Un sercle dauratde color de polpre. H. s.


DARROULH, écroulement Lou dar- : Un cercle de couleur d'or et de pourpre.
roulh deus rorxs. LAC. L'écroulement des Ung rocii peu daurat. R. Un cheval poil
rocs. doré (alezan doré).
DART, dard: Si ab jmitede dart fe- DE, il donna; voy. Da.
reix augun. F. b. S'ilfrappe (blesse) quel- DE, préposition, de. suivi d'un in- — ,

qu'un avec la pointe d'un dard. finitif,a parfois des acceptions particu-
DAT, dé à jouer Qui joga ab faus
: lières Lou beyre de bebe, le verre dont
:

datz... F. B. Qui joue avec de taux dés.... on se sert pour boire. Croumpa lou porc
DAT, participe passé du verbe Da. de pela. Acheter le porc que l'on va tuer
DAT ; voy. Dab. (pour la provision de Tannée). Asse de hie-
DEB DEB 221

la. N. LAB. Le lin que Ton va filer ou que lus talhes. arch. En déduction des tailles.
l'on file. — De devant les noms propres DEBE, DEUE (Vic-Bilh), Deber,
n'indiquait pas la noblesse. Cette particule devoir. Debi, debes, deu; je dois, tu dois,
à la suite des prénoms exprimait l'origine il doit. Au lieu de debes, on dit aussi deus,

tout simplement; et, par l'effet de l'habi- tu dois deut (Orthez) pour deu, il doit.
;

tude, elle restait devant les noms quand Debi (a.ccent sur e). je dois; debi [ace. surij
les prénoms étaient supprimés. C'est un ou debèbi, je devais. Dey. F. B., je dois.
usaee encore généralement répandu dans Deberèy, deurèy, je devrai; Deberi. deuri,
le pVs. Cf. GRAM.. 2e édit., p. 182-83. je devrais ; degora, h. s., il devrait. Z)e-
DÈBACHEMENT; mémesignif. que bouy. degouy, je dus. Debie (accent sur la
Dehn.ranunt première syllabe), deye, H. s qu'il doive. ,

Debag, Debaig, Debaixs; vor. Dé- Deboussi, degoussi oudegossi, queje dusse;
bat, 2. Degues., ib.. qu'il dût. Début, degut, dû.
DEB ANGE, devancier. plar., an- — . DEBEDA. Debedar; même signif.
cêtie» Leurs vielhs debancès on medij:e
: que Beda.Bnlar. Dans F. o., Dues seubas
credence. F. E'fl. Leurs vieux ancêtres eu- debedades, en lasquals no deben casso ni
rent même ororance. fag darrocar.Dexix forêts mises en défens,
DEBANDÂU. montant de devant dans dans lesquelles on ne doit abattre chêne
un uioiiliu. celui qui soutient la trémie. ni hêtre.
DEBANT, DEBANTAU; même si- DEBÉE. DEUÉE (Vic-Bilh), Deber,
gnif. que Dabaiit, Dabaatuu. 2. Deuer, subst, devoir: He taa plaa soun
DEBANTEYA; vor. Dabanfeya. — debee. F. Egl. 11 fit si bien son devoir. —
être liâcii" : La flouqui las aufs debanteye. devoir féodal, redevance Ee de devers... :

LAC. La fleur qui est plus hâtive que les ENQ. 11 fait de (il paye, il donne comme)
autres. redevances... Vi e pomada de mos debers
DE BAR A, Debarar, dévaler, des- F. 0. Vin et cidre (provenant) de mes re-
cendre: Debare, amie, que you t' embrasai, devances. Dans le même texte devedz. ;

HOCRC. (Le renard dit au coq) Descends, : Vie de deuer. l. o. Chemin de servitude.
ami, que je t'embrasse. Vi debarar Nostre- — , au plur., devoirs, hommages, hon-
Siiilior en la nubla. H. s. (Moïse) vit des- neurs funèbres.
cendre Notre-Seigneur dans la nuée. — DEBE JA voy. Debeya.
:

tirer son origine: Heret de lors... engen- DEBENGUE ; même signif. que De-
drât, debarant. ARCH. Un héritier d'eux en- biene. Débine.
gendi'é, descendant. BEBÈRGE vov. Debèrse. :

DEBARADE, descente: Las debara- DEBERGUDE^ digestion.


des, des pentes raides sur des coteaux. DEBERS vers Eren bienculz dehers
, :

Après la mountade Bien la debarade. pr. luy. BAR. Ils étaient venus vers lui.
H. Après la montée \ient la descente. DEBÈRSE Debèrge, Debèrze, digé-
,

« Chaque mont a son vallon. » gab. meu- rer : Tout que glape dens sa gaute, qu'at E
\ RIER, xvic s. debèrs autaa plaa qu'u <72((>o^PEY.Elle
DEBAT; vov. Dehnut. met tout avidement dans sa grande bou-
DEBAT, DÈBATCH (Ossau), DE- che, et le digère aussi bien qu'un jars.
BAYT (Orthez), sous, dessous, prép. et A Cautères qu'ai anetz debèrse. Allez le
a.lv. : Estuyat débat lou feyt. Caché sous le digérer à Cauterets. Proverbe cité par
toit. —
Débat-dessus, dessous-dessus (sens Bordeu, dans l'une de ses Lettres à M°"de
dessus dessous) Débat de, même signif Sorberio. « Nos anciens Béarnais, dit le
que débat, prép.: Cerca débat de la taule, célèbre médecin, avaient recours aux eaux
chercher sous la table. Ung coxi debag de Cauterets, et ils ont sans doute donné
BAR. (Il se mit sur un banc, ayant) un naissance au proverbe dont on se sert
coussin dessous. Debaig lo molii, IB. Sous encore aujourd'hui. ^lais on ne sait pas
le moulin. —
Débat, nord De la part de : bien quel est le sens dans lequel on doit
débat, du côté du nord. Ponson-Debat, nom le prendre; il paraît ironique. Je crois qu'il
dune commune au nord par rapport à lest réellement et que lironie ne tombe
Ponson-Dessus (au sud). Cf. gram., — pas sur la nature de l'eau, mais qu'elle in-
2e édit.. p. 410-11. dique combien il était difficile de se trans-
DEBATE, Debatep. débattre.— porter sur les lieux, il y avait en effet des
dans BAR., causer, s'entretenir. chemins affreux que l'on a rendus très-
DEBAXAMENT, Debachement (de praticables; de façon qu'on ne peut guère
baxa, bâcha, baisser), abaissement, di- dorénavant se servir de ce proverbe.» Ces
minution, déduction En debaxement de
: lignes écrites par Bordeu sont datées de
222 DEB DEC
1746. Avant lui, un autre médecin, J.-F. DEBIS,devis, conversation familière :

de Borie, s'était exprimé ainsi au sujet Quoantzn'y-ha qui-s soun pergutz per u trop
du même proverbe « Je crois qu'on doit : gran debis! NAV. Combien y en a-t-il qui se
eu inférer que les eaux de Gaulerez étoient sont perdus par un trop grand devis (pour
anciennement en très-grande réputation avoir trop parlé) ! —
Debisef, dim.: Lou
et qu'elles passoient dès lors pour sto- debiset de las maynades. Le charmant de-
machales, ce qui est en effet une de leurs vis dos fillettes.
qualités essentielles, car je ne saurois me DEBIS, devis, état détaillé de travaux
j)ersuader qu'il eût dans sa naissance cet projetés.
air d'imprécation qu'on lui donne aujour- DEBISA, deviser, causer, s'entretenir
d hui. » Recherches des eaux de Cauterez. familièrement. — Debisant, causeur, qui
Tarbes, Mnthieu Roquemaurel, 1714. — aime à parler.
Cf. D"^ C. Robert; Maladies utérines..., DEBISADOU; même signif. que De-
traitement par leseaux de Caiderets ; Paris, bisant. Il a pour dim. Debisadouret.
G. Masson, édit, 1882, p. 1-4. DEBISAMENT, discours qu'on tient
DEBERTI, DIBERTI, distraire, ré- dans la conversation.
créer. Diherti-s, Diberti-s i/ ha
s' amaser : DEBISAT, Deuisat, indiqué en détail
houne chère, Qu'ey nouste bite. pey- Nous (Debis, 2), expliqué Assi com de sus es
:

amuser et faire bonne ckère, c'est notre deuisat. L. o. Ainsi qu'il est expliqué ci-
vie. dessus. Diuisat, dans le même texte.
DEBÈRZE; vov. Dehèrse. DEBISAYRE, qui cause volontiers et,
DEBEY, ennui Lou dehey aumente ma
: trop.
doulou. F. LAB. L'ennui augmente ma don- DEBISÈ, entretien prolongé debisès,
leur . —
Yoy. ^-1 hey. entretiens fréquents.
;

DEBEYA, Debeja, ennuyer. Debeya-s, DEBISETE.fém.;DEBISETIS


Debeja-s, s'ennuyer: En y jyensant, cent masc, caquetage.
C013S plus que-m deheyi. F. LAB En y pen- . DEBISEYÀ, de DeUsa. fréq.
sant, cent fois plus je m'ennuie, ^ci nnu-s DEBISOLE bavardage à tort et à
,

dehey en pas hère : Diberti-s y ha bonne travers: Tant-pis quoaml la debisole Hè


chère, Qu'ey nouste bite. PEY.Ici onne s'en- mabe potz danyerous. LAM. Tant pis quand
nuie pas beaucoup nous amuser et faire
: le bavardage fait mouvoir lèvres dange-
bonne chère, c'est notre vie. Yoj.Abeya. reuses.
DEBEYÈ; DEBEYIU; mèmesignif. DEBITOU, Debitor, Debtor, Deu-
que Aheyè. Abeyiu. top, débiteur. Debitoure, debitore, débi-
Debidiment, séparément Tant con- : trice Fo monstrat un coiule-fjinat ond Jo-
:

junctamenf que debidiment. art. Tant con- Il fut montré un


hane... es debitore. ARCH.
jointement que séparément. \oj.Dibidi- — règlementde comptes où Jeanne... est dé-
dcmentz. bitrice.
DEBIENE, Débine (Bay.), devenir : DEBOTJRA. Degora, dévorer: La Uoo
Que debié ou debien ? Que devient-il ? De- qui-m devoraa. PS. Le lion qui me
voil tout
benrjue se dit aussi Debienut, debincut, de- veut tout dévorer. Locaaqui no regoarda
benyut, devenu : Debincut hort e bèt. lag. qu'a-m degoraa. iB.Le chien qui ne regarde
Devenu fort et beau. L'Eternau era deben- qu'à me dévorer. g pour h ; voy. ci-des-
gutmau.PS. L'Eternel était devenu irrité. sus, p. 77.
DEBII, devin
Corn ère miey dehii,
:
BEBOUSIGA: voy. Esbousiga.
Ilomi hèresensat de fort bone tester. Eyl.
e Debtor même signif. que Deutor; voy.
;

Comme il était à moitié devin, homme Debitou.


très-sensé et de fort bonne tète. DEBUT voy. Debe et Degut.
;

DEBINA, devinei'. DEC, Deg. limite. —


étendue de plaine
,

DEBINADOU, DEBINA YRE de- , ou de montagne, limitée Cadu a soun dèc, :

vineur, qui a la prétention de deviner. disent les pasteurs d'.\spe. Chacun dans
DEBINE; \oj. Debiene. son quartier de montagne. Ortess dengs A
DEBIRA. tourner, mettre dessus le los degs de la bieJe. CH. d'orth. A Orthez,
dessous. —
Debira ou Debira-s, au jeu : dans les limites (dans l'étendue) delà ville.
Que debire ou que-s debire ? De quoi re- Los hostadges no dehin j^cissar los decxs
tourne-t-il, quelle est la couleur retour- d'Oloron. F. b. Les otages ne doivent pas
née ? — Au
fig. X'ey pas tout cop qui
: dépasser les limites d'Oloron. D.-c.« dé- —
s'en debire D'uparelh rey... nav. Ce n'est çus. »
pas à tout coup qu'il retourne d'un roi DECADE, Decader, Descade, p. R.,
pareil.. .(On ne voit pas beaucoup de rois déchoir. — Es decadut de son dret. F. B. Il
tels qu'Henri IV.) est déchu de son droit.
DED DEF 22E

DECADIMENT, ma3C.;DECA le soleil descend vite, les journées sont


DUDE, féui., déclin, décadence, ruine. courtes.
— , déi'hoance. Dedicar, dédier, consacrer. , desti- —
DECAP, vers : Decap case. Vers la mai- ner Bfstiaa dédirai au lahoradge. F. H.
:

son. — Decap a, même signification. On Bétail destiné au labourage.


écrit aussi de cap a : —
De cap a tu soij, Dedusir, déduire, établir parle raison-
Mariou. desp. Vers toi je suis (tourné), nement Los advocatz deduziran los dretz
:

Marion. —
Decap suivi d'un infinitif signi- de piartides. o. H. Les avocats établiront
fie occupé à La daune qu'ère a case e de-
: les di'oits des parties.
cajj causse-ha. sei. La maîtresse de la mai- DEFALHI. faire défaut, manquer.
son était au logis et occupée à faire du bas DEFALHIMENT, Desfalhiment, dé-
(à tricoter). faillance, le manque de, faute : Per deffa-
DECASSA, repousser; destituer: Que Ihiment de bées no podeixigav. ARCn. Faute
ta facuo 710-/II dccasne. rs. Que ta faveur de biens il ne pouvait payer. faute, pé- — ,

ne me repous.se point. Aquetgsseran decas- ché Volutno as per los desfalhimens obla-
:

satzde lor cluinja. s. B. Ceux-là seront des- tioo. PS. Tu n'as pas voulu d'oblation pour
titués de leur charge. le péché.
DECEBE, Deceber, décevoir. DEFAMA, diffamer.
DECEBEDOU, Decebedoo, trom- DE FAME, infâme.
peur: Tndeceus lliomi decebedoo. Fs. Tu dé- DEFAUTE; même signif. que Defalhi-
çois l'homme trompeu?*. menf.
Decedir, décéder; Aquctqui es decedit, DEFENDE. Defender Defener, ,

testât ou intestat, cour. s. Celui qui est dé- défendre: TaU persontulges se bolossen de-
cédé, ayant fait ou saas avoir fait testa- fender per justicie. arch. Que telles per-
ment. sonnes voulussent se défendre en justice.
DEGEPTIOU, Déception, trompe- No s'en posque defener .IB. Qu'il ne puisse
rie A d <!ijs>^u pcr frau ni dcrcption amenât.
: s'en dé'iendve. Lo vescoms lo deu defene.
ARCU. A ceci amené par fraude et trom- F. 0. Le vicomte le doit défendre.
perie. Defenedor, défendeur Lo defenedor :

DECHA voy. De.xa.


: se pot aperar a cort mayor. f.b. Le défen-
DECIMAL, déeimable. Frutz décimais, deur peut en appeler en cour souveraine.
produits sujet? à la dîme, les dîmes An : Defensar défendre Z)«s agaclnus...
, :

arendut los frutz décimais, b.vr. Il ont pris cuhertz per defensar lo loc. .. ART, Deux
à ferme les dîmes. guérites couvertes pour défendre le lieu.
Decimari, Desmuri, masc, dîmerie, Ma persoïia ed defensa Deu qui ni'assalhli
étendue d'un territoire sur lequel on avait pensa. PS. Il défend ma personne contre ce-
droit de percevoir la dîme Lu senlior deu : lui qui pense (veut) m'assaillir.
decimari ont demore deu bestïar,
lo senlior Defention, défense en justice: Audides
jyren... la mieijtatde ladesme deus anhetz, las de fentions en lo phyt. F. B. Ouïes les
crabotz.. .covT. s. Le seigneur de la dîme- défenses dans le procès.
rie où demeure le propriétaire du bétail DEFIDA, Defidar, défier: Tôt liomi
prend la moitié de la dîme des agneaux, qui aya deffidat. F. B. Tout homme qui ait
ciievreaux. défié.
Décime, dîme : Recehedours de las de- DEFIDAT ,
défi : Goerre e deffidatz-
cimes, p. R. Receveurs des dîmes. Défis et guerre.
DEGLARADEMENTZ, d'une ma- Défloration,
nière certaine, positivement Tôt decla- : DEFLiOREMENT, déflorement, dé-
rademeritz no l'ac audi diser. par. Il ne le floration , acdon d'crdever
la virginité :

lui eiiitudit pas dire positivement. Lo deffiurement de son punseladge ARCH,


DECO (contraction de de aco), de cela. Dans M. B. (7e//ora/.'0//.-Bianquine de La-

,

Decolpar, disculper. , réf. Comen- : borde ayant été séduiteparJean du Ganser,


snn a decoljiar si midix. h. s. (Jésus-Christ le sénéclial d'Oloron (15.50; condamna ce
ayant dit à ses disciples « L'un de vous : dernier à payer à sa victime, per recom-
me trahira », ils furent attristés et) ils se pense de la défloration, cinquante écus jie-
mii'cnt. chacun, à se disculper. tits et une vache pleine ou avec son veau,
Dedens; voy Dehens. cinquoante escutz petltz et une baque prenh
DE-D-HORE, de bonne heure : Que betrirre.
lirouinhre de-d-liore lou nas. Le nez fait DEFOURALHA, sortir pi'écipitam-
ombre de bonne heure. Ainsi dit-on com- ment, décamper, déguerpir.
munément à la campagne pour signifier : Degaa, Degan, chef d'un « canton »
224 DEG DEH
dans le pays de Soûle. Voy. Degaerie. — DEGOASTADOU, Degoastedor,
11 était aussi officier de justice : Los gen- qui cause du dommage, du dégât, qui dé-
ûushomis son adjornafz tant solament per vaste. — ,dissipateur Quent lo pay sera
:

los haijlts e messadges e no dehen estar


,
degoastedor. bay. Quand le père sera dis-
adjornatz per los degaas. COUT, s. Les sipateur (du bien des mineurs).
gentilshommes sont assignés seulement DEGORA ;voy. Deboura.
l)ar les bailes et messagers, ils ne peuvent D e g o r ar, décoller: Fe degorar dus
être assignés par les « dégans. » «Z>e- — fdhs. H. s. (Nabuchodonosor) fit décoller
gan est appelé en droit commun le doyen deux fils (de Sédécias). —
abattre pour la
,

d'une société ou consors de dix hommes. boucherie; par extension, débiter Soberhie :

Et est probable que ce païs (de Soûle), en prometo no degorar aucun mouton ni oidhe
son établissement, fut reparti en dizaines tant a Laruns que Aiguës- Cautes. akch.
de parroisses, ou de personnes aboutis- Supervie promit de ne débiter aucun mou-
santes à sept degans, chascua de sa con- ton ni brebis tant à Laruns qu'à Eaux-
grégation ou association en pasturages Chaudes.
du bestail ou autres affeires à eux co- DEGRÈU(de gr'iet, de grèu, de peine):

muns...» j. DE BELA. On appelait aussi La rnendre fatigue que Vey degrèu. IM. La
degan le gardien chef des troupeaux sur moindre fatigue t'est pénible. Jou bey qu'a
la montagne Lo degan. so es lo mayorau cliacu bee Vey hère degrèu... F. Past. Je vois
:

de la cabane. Yoj. Cabane, eiMajorau. — qu'à chacun il est bien pénible (de partir
D.-c, au mot « Deguarius, mentionne
<* de ce pays). Aco n'ju-m hè degrèu. Cela ne
degan pris dans COUT. s. mais il ne cite me fait pas regret (je ne regrette pas cela).
rien du texte, où l'on voit que notre de- DEGU, Degun, adj. et pron., quelque,
gan ne répond nullement à la définition quelqu'un.
qu"il a donnée de « deguarius », d'après DEGUDAMENT, Degudement, dû-
d'autres documents. ment: Pees degudament estalonatz. r. R.
Degaerie, fonction du degaa. , divi- — Poids dûment étalonnés.
sion du pays de Soûle; il y en avait sept; DEGUENS (Vic-Bilh); même signif.
chacune d'elles avait pour chef un degaa. que Dehens.
Au lieu de degaerie, on disait aussi vie, Degun; \oj.Degu.
comme en Béarn Las gens de cascune de-
: DEGUT, Début, participe passé de
gaerie debin eslegir degan... lo primier jorn g[ebe, devoir:Dretzalordegutz. F. H. Droits
de may en cascun an. cout. s. Les gens de à eux dus. Au degut, dûment, convenable-
chaque « canton » doivent élire le « de- ment: No lo tractaba au degut. bar. (La
gan », chaque année, le premier jour de reine) ne le traitait pas convenablement,
mai. — Le « dégan » élu était obligé d'ac- selon ce qui lui était dû.
cepter la charge s'il refusait sans m.otif
;
DEHAUT, haut-dechausses:X«s mou-
légitime, il était tenu de « payer un bœuf » sabèn tiecJte capes e dehautz e debatz.
illés

par chaque jour que le « canton » restait bor. Les femmes savaient tisser (pour leui s
sans « dégan n:pagar un hoeuper cascun mariï) capes et hauts-de-chausses et bas,
die que lo vie demora sens degan. IB. DEHÈ, avec le verbe ha, faire, dans F.
Degar, ériger, au sens de changer le Past., convenir, au sens de être convena-
caractère d'une chose, la transformer en ble, expédient: Be-u se haré dehè De nou
une autre d'un ordre plus élevé Rectorie : bebe lou bii tout blous. Il lui conviendrait
degade en abadie. La cure paroissiale (de bien de ne pas boire (il faudrait bien qu'elle
Pau) érigée en abbaye (en collégiale). nebût^ias) le vin tout pur.
— —
Voy. C'anoungie. Cf. D.-c.« deganare, DEHENS, Dedens, Defens, adv. et
permutare. » prép., dans, dedans. Dehens de, même si-
Degarentir, décharger quelqu'un de gnification que dehens, prép. Tau dehens—
la responsabilité qui lui incombait pour roum dehore. trov. Tel dedans que dehors.
avoir engagé ses biens comme garant, arch. Etre au fond tel que l'on est en apparence.
Degastar voy. Degoasta.
;
« Gaston- Phœbus s'entratenait un jour, à
Deglosir même signif. que Desgloust.
;
Bordeaux, avec le priuce de Galles, maî-
DEGOAST, dommage, dégât, dévas- tre de l'Aquitaine. Le souverain de Béarn
tation. portait un manteau parsemé de fleurs de
DEGOASTA, Degoastar, Degastar, lis. Les yeux fixés sur ces emblèmes, le

gâter, endommager, dévaster. —


réf. Que , : prince anglais lui dit: Vous tenez donc
toujours pour le roi de t rance? —
lo moble.. no-s degoasie. bay. Que les biens Oui,
meubles ne se perdent (ne soient dissipés). répondit Gaston, et, montrant le dessous
Sons bées se degasten. F. b. Ses biens se de son vêtement, qui était aussi brodé de
perdent.
DEL DEM 225

fleurs de ajouta « en son biarnois «


lis, il : lo-m delibèride Vaydaa.vs. Je suis résolu
Tau suy dedens cum defore.Je ne me mon- à l'aider.
tre pas autre que je ne suis. » D. B. En fr. DELIBERADEMENT, après déli-
on dit des gens vertueux en apparence et bération. —
délibérément.
,

qui, au fond, sont des méchants: «Tout DELICATESSE, délicatesse.—, po-


blancs au deliors, tout noirs au dedans. » litesse Chetz délicatesse enta la cabalière.
:

— « Tourterelle dehors, dedans corbeau». LETT. ORTH. (Chacun des danseurs, la pipe
oiHENART, Prov. hasq. « Revêtir la peau à la bouche), sans politesse pour sa dan-
de l'agneau et avoir le cœur du loup. » P. seuse.
PERNY, Pi-ov. chinois. DELICATÈU(Aspe), difficile pour le
DEHÈT, adv., vite. manger. — , scrupuleux.
DEHIEU, DEHIU {de hieiu de fil), à DELICATEYA (Aspe), faire le diffi-
la file,sans discontinuer: L'homi deit he- cile; être scrupuleux.
Ihadehiu. n.lab. L'hommedoit veiller sans DELICT, Delicte, délit,crime.
discontinuer. DELINQUEMENT, délit,—, faute :

DEHORE, DEFORE, adv. et prép., Berdolet pardonc a sa molher... la dclin-


dehors. Dehore de, même signification que quementfeyt contre luy. M. B. Berdolet ac-
dehore, prép Dentz los murs e deforas.F. o.
. : corde à sa femme (infidèle) le pardon de
Dans les murs et dehors. On trouve aussi toute la faute qu'elle a commise à son
daffora. — Voyez Dehens. égard.
DEJA, DESJA, Deya, Desya, déjà. Delinquir, délinquer, commettre un
—De si e desja. s. J. « D'ores et déjà », délit: Adjornainent feitz aus dondcilis...
dorénavant. dequefz qui an delinquit. COUT. s. Citations
DEJOA, jeûner Lous journs mandatz
: en justice faites aux domiciles de ceux
dojoaras E lou coaresme entitrement. cat. qui ont commis délit. Si lo delinquent no
Les jours commandés tu jeûneras, et le a domicili en la terre de Sole. iB.Si le dé-
carême entièrement. Voy. Dejua. — linquant n'a point domicile au pays de
Dejotz, adv. et prép., sous, dessous: Soûle. — faillir, pécher: Guirautine a
,

Dejotz kl viele de Sorde. C. s. Sous le vil- fallût e deliiviuit de son cors. M.B. Girau-
lage de Sorde. dine a failli et péché de son corps (trom-
DEJUA, DEYO A, jeûner: /ofZe- pant son mari).
juahi... PS. Je jeûnais. Voy. Dejoa. — DELIURA, Deliurar, délivrer. —
DEJUADOU, Dejuadoure, jeûneur, livrer, remettre entre les mains Xo sera :

jeûneuse. deliurat aus talens De sons grans rnau-ro-


DEJUNI, jeûne Las in-egaries, lous
: lens. PS. Il ne sera point livré aux désirs
drjunis, las aumoeynes. cat. Les prières, (au çrré) de ses grands ennemis.
les jeûnes, les aumônes. DÈLIURAMENT, délivrance Pla- :

Dejus, Dejuus, adv. et prép., sous, cia-tj Diu, me daa deliuraiaeut ! PS. Qu'il
dessous. —
Voy. Dejotz. te plaise, ô Dieu, de me donner délivrance!
DEJUU, DEYUU, à jeun. — action de livrer à.
,

Del, article contracté pour de h, du. DELIURANCE, délivrance; dans PS.,


DEL.A-GÈ, DELA-HIÉ, avant-hier. deliuransa.
DELÉ (Ossau), masc, saleté tombée DELOUGA^ défaire, rompre une loca-
dans un liquide. tion.
DELERET, soif au fig., désir immo- DELOUGA,DELOUGADURE;voy.
déré, anxieux : Lou deleret qui-m désole. Desalouga, Desalou(jadure.
LAM.Le désir anxieux qui touimente. me DELOUNGUEYA, différer, traîner en
DEL E YA en délai},
(aller de délai longueur.
différer, prolonger. —
Voy. Dilayunt.. Dels, article contracté pour de los, des.
DELHÈU, Dilhèu ; même signif. que Delubi,
Belhèu. DELUDGE, déluge: Qui,dahant lo de-
D ELI, désirer, languir par l'effet d'un htdge, abèii Jcèyt en nabiu F. Egl. (L'arche)
.

désir, dépérir La hè deVi, las aygues a


: qu'avant le déluge ils avaient faite en
la houque. gas. Il la fait languir, l'eau à (forme de) navire. S'assietaba suoii deluvi.
la bouche. Met auren de dely. F. Egl. Ils PS. (Dieu ) présidait sur le déluge. Teiu-
auraient crainte de dépérir ( s'il leur fal- peste e gran dduvi. IB. Tempête et grand
lait ne vivre que de contemplation). Deli-s déluge. P
erg ut lier lodilubi.H.s. (Le genre
d'amou. Se consumer d'amour. humain) perdu par le déluge.
DELIBERA, délibérer. DeUhera-s de, Demanar, demander. Z)e/»a7wr de, s'in-
se résoudre à, prendre la résolution de : former de, interroger: Dernuna a Jhesu-
16
226 DEM DEN
Xrïstde ssoos disiples.iï. s. Il interrogea DENDELHE (Aspe), lentille.— ,tache
J.-C. touchant ses disciples. de rousseur sur la peau.
DEMANDA, Demandar, Damanda, DENDELHOUS, qui a des taches de
(Icinandcr: OiiUieiujou so qui damandabc. lousseur sur la peau.
]M. 11 obtint ce qu'il demandait. De- — DENEGA, Denegar, dénier, nier :

vianda-s'en (s'en demander), mendier : Lou Si ac denegue, e no ac jiod'm ^yroar. F. B.


pmube qui s'en demande. Le pauvre qui S'il le nie (si l'accusé nie le fait), et qu'on

mendie. Nobles, curés, bourgès, toutz que ne puisse le prouver. — Voy. Desnega.
2)'rn demandatz. Nav. Nobles, curés, bour- DENEGADOU, qui nie, qui est tou-
g-eois, tous vous meudiez. Yoj.Daînan- jours prêt à nier.
d(i ; Domandar DENEYA, Deneyar, nettoyer: De
DEMANDADE, fressure d'agneau. toieordure deneuar. arch. Nettoyer (le
DEMANDADOU,Demandador,de- chemin) de toute ordure. Lo piau que sic
ni a odeur. deneyut... y sien podades totes las segues.
DEMANDAYRE, solliciteur qui im- ART. Que (du monastère de
la palissade
portune par ses demandes trop fréquentes. Lucq) soit nettoyée, que toutes les ron-
Démenât, marche, le développement cesy soient coupées. —
cribler (le grain).
,

d'une affaire Vist lo démenât e tôt la dis-


:
DENEYADE, nettoyage. « cri- — ,

cos deu procès, s. B. Vu la marche et tout blage ». —raclée, lett. orth.


,

le cours du procès. DENOU, masc, dénégation, démenti.


DEMIA, mener, gouverner, diriger : Da lou denou (donner le reniement), re-
Lousqui-s lèxen demia per las inclinatious. nier: Au gran sourelh biengoun da lou de-
IM. Ceux qui se laissent mener par les in- nou. NAV. Ils vinrent renier le grand soleil
clinations (qui s'abandonnent à la sen- (les belles promesses de juillet 183G).
sualité). DENOUNCIA, Denunciar, dénon-
DEMIADOU, meneur. cer, faire savoir: Anave denunciar a las
Demorant; voy. Demourant. gens... que l'endoman se fasen las Jioiwrs.
DEMOURA, bemorar, Damoura H. A. Il allait dénoncer aux gens que le
demeuier, rester. attendre —
Demou-
, : lendemain se faisaient les honneurs (avait
raben sa biengude. CAT. Ils attendaient sa lieu le service funèbre). —
dénoncer, dé- ,

venue. —
attendre, être réservé: Tienetz-
,
férer enjustice, faire une délation.
DENOUNCIADOU,
lieprèst... U tau sort que-h demoure. GAR. Denunciador,
Tenez-vous prêt... Un tel sort vous attend. dénonciateur.
DEMOURANCE, Demorance, de- DENOUNCIAMENT , Denuncia-
meure, habitation, domicile Jlaysons... : ment, dénonciation, déclaration. — , ac-
ond an acostumat far lor demorance. COUT. cu-ation, délation.
s. Maisons où ils ont accoutumé (ils ont DENQUE, DENQUIO, même signif.

coutume) de faire leur demeure. luus lo que Dinque, Dinqu'to.


sant teit on tap)uchansa Hè demoransa. PS. DENS, Dentz, dans : Dentz los murs
Sous le toit saint où ta puissance fait de- e deforas. F. 0. Dans les murs
et dehors.
meure. —
Demora dentz l'aijijue plus de vi DENT, dent : Dab las dentz e lous
liores .. per laquai demorance marfandi... diigtz. HOURC. Avec les dents et les doigts.
BAR. (Arnaudine) resta dans l'eau plus de — Dentine, dentote, dim. Déniasse, aug. —
si.x. heures. ..,par laquelle « demeure » elle Quand les premières dents tombent aux
fut transie. jeunes enfants, on les leur fait jeter sous le
D E MOURANT, -Dc/«ora?i<, subst.; lit, et ils disent Dent de souri tz ! Qu'en
:

dans rs., lo demorant, le reste. dau ue de las bielhes, ta que m'en tourne ne
DEMOURE D AMOURE ,Damore ,
,
de las nabes.pR. B. Dent de souris J'en !

demeure. —
attente, retard: La coenhte
, donne une des vieilles, pour que j'en aie en

La dent qu'ha
fossi très hastade, que la damore podosse retour une des neuves.
2)ortar dammidge. couï. s. Que l'affaire fût talent. IB. La dent a (bonne) volonté. Ce
si pressée que le retard pût porter préju- c'est pas Tappétit qui manque. Dret de —
dice. A la demoure, à l'affût (pour atten- <7e/(y (droit de dent), droit de pacage.

dre le gibier). DENTA, Denteya, faire ses dents :

DEMOURET (Aspe), dévidoir. — Quoand dentabe lou maynadin. Quand le


Usité aussi dans la tlaute-Garonne (Saint- petit enfant faisait ses dents.
Gaudens). DENTADE, coup de dent, morsure :

DEMOUSTRA, Demostrar, démon- Dechatz-in'y da quauque dentade. HOURC.


trer: Se demosfra trop orgulhoos. F. B. Il Laissez-moi y donner quelque coup de dent
se montra trop orgueilleux. ( laissez -moi mordre à votre fromage).
DEP DES 227

Dentée, dentaire ;
joint au mot palat, H. S. Ils promirent fixement trente deniers
palais, partie sui)érieure du dedans de la (Les Juifs fixèrent à trente deniers le prix
bouche :Ma lengoa tee au mepalat den- delà trahison de Judas).
tée. PS. Ma langue tient
à mon palais. Deputar, fixer, déterminer: Jorndepu-
Denthel, créneau Reparament... deus : tat. F. B. Jour Loc députât, o. h. Lieu
fixe.
denthch. art. Réparation des créneaux. déterminé. , —
destiner Hostaus qui son :

DENTEYA; voy. Denta. dcputatz ad auhergar los pelegrlis. F. B.


DENTOUS, masc, se dit particulière- Maisons qui sont destinées à logerles pè-
ment des dents œillères des bœufs. lerins. —
L.-C. DE s. PALAYE, « depputcr,
DENUDA, dénuder. , —
dépouiller destiner.»
complètement. DEQUÉ ( de quoi ), avoir, bien, for-
DEPARTI, Départir, départir, par- tune. — Il est de tradition populaire dans
tager. —
distinguer, discerner Dépar-
, : nos montagnes que la jeune fille, pour
tir maie
bee.B. s. (Accordez-moi, dit Sa- avoir un mari qui ait beauté et richesse,
lomon au Seigneur,) de distinguer le bien adresse à saint Jean cette prière Sent :

du mal. —
réf., se départir: Que nos
, Jun, datz-m'u hèt Jan ! Que sie bètegran,
deparque dequet puut.F. B. Qu'il ne se dé- Qu'hage u hèt dequé Ta que-m hasie hibe
parte de ce point. {Deparque, syncope de sens ha ré ! Saint Jean, donnez -moi un
departesque ) beau Jean Qu'il soit beau et grand, qu'il
!

DEPARTIMENT, partage : An heijt ait un bel avoir pour qu'il me fasse vivre
tout lo departiment De so qu'eds possedi- sans rien faire !

han. PS. Ont fait tout le partage de tout ce DEQUERE (contraction de deaquere),
qu'ils possédaient. de celle-là.
DEPATI, pâtir Si nou-n debèm pas : DEQUERO (contraction de de aque-
depati, Que-u ne pomjrem ha repenti : lam. ro), de cela.
Si nous n'en devions point pàtir, nous DEQUEST, DEQUESTE (contrac-
l'en pourrions faire repentir. tion de de aquest, de aqueste), de celui-ci,
DEPLICA, expliquer; se dit de celui de celle-ci.
qui expose, démontre avec une parfaite DEQUET (contraction de de aquet),
clarté, de manière à être très-bien com- de celui-là.
pris. DEQUI,DEQUIU {deaqu'i, deaquiu),
DEPORT, retard •.Condamnar chcns d'ici, dese rapportant à l'espace et au
là,
aucun déport. P. R. Condamner sans aucun temps: Tiratz-pedequiu. Tirez-vous delà;
retard. éloignez-vous. Dequi a très d'ies. H. s. A
DEPORT AR-SE, s'amuser L'enfant
: trois jours de \k.Dequi en la, dequiu en la.
Jhesiis se deportuhe ah d'autres. H. s. L'en- De ce point là, depuis lors, ensuite.
fant Jésus s'amusait (un jour) avec d'au- DEQUI-ABANT, à partir de cet en-
tres. droit, à partir de ce moment, à l'avenir:
DEPOSIT, dépôt, consignation Fci/t : Dequi ahant guarda Judas ays'ina... h. s.
seran aperatz crededoos. F. h.
lo deposit..., A partir de ce moment, Judas chercha
La consignation faite, les créanciers se- l'occasion...
ront appelés. DEQUIU: vdv. Dequi.
DEPOSIT AR, mettre en dépôt, consi- DER, DERÀ, DERAS; voy. Et, 1.
gner Depositara la sauta en aur o aryent.
: DERRIGA ; même signif. que Dar-
F. H. Il consignera la somme en or ou en riga, Desnrriga.
argent. DERROUCA, renverser, détruire;
DEPUIX, DESPUIXS,Z)*'ywc/i, voy. Darrouca. —
déranger, troubler:
,

Despuch, depuis La capère despuixs estou


: Derroque tout... dab souns x^repaus. nav.
fort renoumade.v. bat. La chapelle (de Bé- (Ce personnage) trouble tout^avec ses pro-
tharram), depuis, fut très-renommée. Des- pos.
puixs en sa. Depuis lors, Despuixs qui, DERROUNTA, DERROUTA, ren-
depuis que Despu'ixs qui tu fréquentes La
: verser, mettre en déroute, bouleverser. —
fient de counditiou desp. Depuis que tu
: rompre La chiatique que-m derrounté trop
:

fréquentes la gent de condition. souhent. LETT. orth. La sciatique me rompt


DEPUTA, Deputar, députer, en- trop souvent. —
Ancien fr. « derout, dc-
voyer: Coniis.^ari députât en feytde posoe- ront », rompu, dispersé ; lat. « diruptus. »
Commissaire député (aux fins de
rie. s. B. LITTRÉ, Dict.
poursuites) pour faits de sorcellerie. DES; v..y. Et, 1.
DEPUTADAMENT d'une manière , DESABÀNSA, devancer. dans PS., — ,

îi\Q\ Deputadament promcton XSx^a dîners. avoir l'avantage sur, l'emporter. ,^


228 DES DES
DESABANSA (Aspe), ne pas avan- (en payera les amendes accoutumées, se-
cer, ne pas gagner, ne pas faire de pro- lon le cas).
grès. DESAHAMIAT, qui est assouvi.
DESABEJA, Desaheya, désennuyer. DESALAT, DESALATAT, qui n'a
Desahcja-s, Demheya-s, se désennuyer. pas d'ailes, qui ne peut plus mouvoir les
DESABEY, désennui. » (( ailes.
DESABEYA; même signif. que De- DESALOUGA, Delouga, disloquer,
sahfja. démettre, luxer.
DESABEYÈ, DESABEYIS, ce qui DESALOUGADURE, Delougadure,
désennuie, cessation de l'ennui. luxation.
DESABEYIU, chose ou personne qui DESAPITA (faire tomber du piton)
désennuie. renverser, jeter bas.
DESABIAMENT Desabiement, mé- , Desapoderir, dessaisir, déposséder.
saventure, mauvais succès, malheur. — , réf : Se desapoderi de tôt son dret.ARCU.
DESABIÊ, DESABIENE. mésave- Il se dessaisit de tous ses droits.
nir, mésarriver. tourner à mal. Desahengiie DESAPRIGA, Desprtga , décou-
se dit aussi En cas deu maridadfje desa-
: vrir, ôter ce qui couvre, cache, garantit
vengos. ART. En cas qu'il mésavînt du ma- (couvertures de lit, toiles, manteaux): Des-
riage. Apres que lo matrimoni sera desha- priga-s, se découvrir Se desprtgaun rnan-
:

hiencîit. F. B. Après que le mariage sera tet. H. s. Il se découvrit d'un manteau.

venu à mal (sera dissous). DESARCORT,désaccord: Nulh desar-


DESABIEMENT voy. Desabiament.
; cort no âge enter los so7is. ARCH. Qu'il n'y
DESABIENE même ;
signif. que De- ait aucun désaccord entre les siens.
sah'ié. DESARDITAT, qui n'a pas d'argent,
DESABIENE-S, ne plus être d'ac- qui est sans le sou. — Voy. Ardit.
cord, se désunir: Si se desab'ienen per colpa DESARICA, tomber las arlques,
faire
de l'un de l'autre. F. b. Si (mari et femme) les menus
brins d'écorce du lin.
se désunissent par la faute de l'un ou de DESARMERA, ôter le lien, l'attache,
l'autre. —
Esp. « desavenir se », se brouil- l'anneau de bois. —
Voy. Armère.
ler, cesser d'ctre eu bonne intelligence. DESARRAMA, ébrancher Ucassou :

DESACOUSTUMÈ, masc, désaccou- desarranat. Un chêne dont on a coupé les


tumance. branches.
DESAFFAYTA, déparer, ôter ce qui DESARRICA, Desarr'iga, déraciner :

pare. — Voy. Affayt. Nou pas desarriga-u, 7nes dah soenh l'a-
Desaffr'uctar, retirer les fruits d'un dayga. IM. (préface). Il ne faut pas le dé-
bien, d'une terre; les posséder, en jouir: raciner (déraciner l'arbrisseau), mais (il
Empachat de passa en sapesse per raffruc- faut) avec soin l'arroser. Si desarrigu-
tare desaffructar. .\rch.b. Empêché dépas- bem tout an u bïci. m. Si chaque année
ser par sa pièce (de terre) pour la cultiver nous déracinions (nous nous corrigions d')
et en retirer les fruits. un vice —
Vov. Darriga.
DESAGRADA désagréer. Desagra-
, DESARRIGUE-POURRET, (arra-
dant, adj., déplaisant che-porreau), jeu: des enfants, assis à la
DESAGRADA, dégrader, endomma- file, se tiennent l'un l'autre; le jeu consiste

ger L'Arriuzè que t'ha desagradat. D. b. à détacher celui qui est en tête en le tirant

:

L'Arriuzé t'a endommagé. Le déborde- par les poignets.


ment du ruisseau l'Arriuzé, envahissant le DESARROUCA, abattre, démolir:
bourg de Laruns, y a plus d'une fois causé Desarrocar e desmolir totes las muralhes.
de grands dégfits. ART. Abattre et démolir toutes les murail-
DESAGRADABLE, désagréable. les. —
Voy. Darrouca.
Desagradabletat, désagrément. — DESÀSTRUC, Desastrut, désas-
mécontentement: Per nulhe desugraUetat treux. —
Far desastruc, faire arriver un
no la ferira. M. B. ne la frappera pour
Il désastre à quelqu'un Si hère (ère) jKir- :

aucun mécontentement (qu'elle pourrait lui labe, fère far desastrut lo senhor de Coa-
causer). rassa. BAR. Si elle parlait, elle ferait ar-
DESAGRADAMENT; même siguif. river un désastre au seigneur de Coarraze
que le précédent. (elle lui ferait infliger le plus grand châti-
DESAGUIS, méchanceté, mauvais ment).
trait, méfait: Qui desaguiis fara fore los DESATOURMERA , dérouler: La
decxs deu marcat... F. B. Qui commettra sèrp u per tant hourade so-a Liste des-
ta?it

méfait en dehors des limites du marché atourmerade. N. L.\B. Le serpent un tant


soit peu foulé sera vite déroulé.
DES DES 229

DESAUBEDI, Desobedir, désobéir. DESBERGOUNHATAMENTZ ,

DESAUBEDIENCE , Desobedience, sans vergogne.


désobéissance. DESBESA, sevrer: Quoand ey qui
DESBAGA-S, se reposer, se mettre à solde marchera..., qui seradeshesade? NAV.
l'aise. Deshagat, désoccupé. Aquet rey — Quand est-ce que (l'enfant) marchera seule.,
deheyat, Qiioand de la Pompadour ère drln (quand) sera-t-elle sevrée ? — It. « svez-
deshagat. nav. Ce roi ennuyé ( Louis xv), zàre. »
lorsque de la Pompadour il était un peu DESBESADË, qui peut être, qui doit
débarrassé. être sevré.
Desbaguinar,
dégainer: Deshaguina DESBESTI, DESBESTIR, dévêtir.
sa spada. ARCH.dégaina son épée.11 Desbesti-s, se dévêtir. —
se dessaisir de
,

DESB ARALHA, être en contestation, ce que l'on possède : Los benedors se son
en querelle. desbestitz. ARCU. Les vendeurs se sont des-
DESBARATA,renverser,bouleverser, saisis. Si medische e toz los sos desventens...
détruire de fond en comble: Pilha e des- L. o.(La donatrice) elle-même et tous les
harata lo Temple. H. s II pilla et détruisit siens se dévêtant (se dessaisissant.)
le temple de fond en comble. Def^haratan DESBIA, Desbiar, dévier, détourner:
Ins efeii ne gran mortalha. IB. Ils défirent Per aquet barat l'aygue deshiade deu son
les (ennemis) et en firent un grand car- molii. ARCH. Parce fossé l'eau détournée
nage. —Sarralhe desharatade, serrure dé- de sou moulin. —
U desbiaf, un dévoyé.
mantibulée. —
U deshnratat, un détraqué. DESBIË, Desbier; même signif. que
DESBARATADGE,
leversement.
déroute. bou- — , Desaidé.
DESBIGOURI, ôter la vigueur, amol-
DESBARRA défaire une clôture
. : lir. — , réf., perdre toute énergie, s'amol-
Desharra loii camp. Enlever la clôture du lir.

champ. —
mettre en liberté ce qui était
, Desbiolar, faire cesser, faire disparaî-
Çermé: Desharra loit caa. Défermer le chien. tre une profanation: Lo semiteri es biolat,
DESBARTABERA, enlever la bar- e Jamesno-s pot desbiolar entra lo cors sie
tdhèrr, la penture. desopelite treyt deu semiteri. F. B. Le cime-
DESBASTA, débâter. tière est violé (par une inhumation faite .à

DESBASTA, défaire une « faufilure », la suite de violences), et la profanation ne


désenfller une aiguille. peut cesser jusqu'à ce que le corps soit
DESBASTIT, se dit d'un lieu, d'une exhumé et tiré hors du cimetière.
place où il n'y a point de bâtiment, de DESBIRGINA, dépuceler: L'ahe des-
construction Las places qui demoraren
: hlrginade, engrossade. arch. 11 l'avait dé-
desbastides dedens la vile. art. Les places pucelée, engrossée.
qui resteraient sans constructions dans la Desbossar, découvrir. , réf.: Sedes- —
ville. hossa e mostra son visage, bar. Il se décou-
DESBATIA, débaptiser. — ITa des- vrit (baissa le capuchon qui couvrait sa
hatia(îa.ÏTe débaptiser), tourmenter, trou- tête) et montra son visage.
bler, faire perdre le sens. Desbotar, enfoncer: Fe desbotar l'ar-
DESBEDA, rendre au libre parcours que. BAH. 11 fit enfoncer le cotfre.
un terrain en défens. Voy. Beda. — DESBOUCAMENT , manque de re-
DESBEDE, levée de la bede, de l'in- tenue, grossièreté dans les propos.
terdiction d'un pacage. DESBOUCAT, mal embouché, qui
DESBELH, réveil. parle grossièrement. —
Esp.« desbocado»,
DESBELHA, réveiller. Deshelha-s, se licencieux dans ses discours.
réveiller: You-m desbelhi quoand ercLKM.. DESBOUCATAMENTZ, avec gros-
Je me réveille en même temps qu'elle. sièreté dans les propos.
DESBENCILHA, détacher, desser- DESBOUSSA, déboucher, ôter ce qui
rer ce qui est lié avec un
heiicilh ; voy. ce bouche, le houssou, bou'hon: Boutelhedes-
mot. — , désassembler, démantibuler. houssade. Bouteille débouchée.
DESBENGUE ; même signif. que De- DESBOUSSA, tirer de la bourse,
sabengue. — Voy. Desabié. housse, débourser.
DÈSBENTURAT, malheureux, qui DESBOUSSIGA, débourser ; se dit de
va à l'aventure, sans savoir ce qu'il fait, celui qui n'aime pas à dénouer les cordons
désordonné. de la bourse.
DESBENTURE, infortune, malheur. DESBOUTELHA, vider une bouteille.
DESBERGOUNHAT qui est sans
,
— , décanter.
vergogne, éhonté. DESBOUTOA, déboutonner.
230 DES DES
DESBREMBA.DESBREMBADE; DESCAPELHA; voy. Descabelha
voy. Deshroumha, Desbroumbade. DESCAPEROULA, étêter,
DESBREMBË; même signif. que DESCAPOUSSA; même signif. que
Desbrouinbè. Descoboussa.
DESBROUMBA, Desmoumbra, ou- DESCARAT (Aspe), effronté. — Esp.
blier: Coîn ra'as desmombratf PS. Comment « descarado. »
m'as-tu oublié ? —
, unipersonnel Que-ra
Au
:


DESCARAT , dans les locutions au
desbroumbe. Il ne me souvient pas. descarat, at descarat (Mont.), avec effron-
desbroumbat (à l'oublié ), quand on n'y terie.
l^ense plus Au desbroumbat que-t yoenhe-
: DESCARATAMENTZ( Aspe), effron-
ran. lam. Quand tu n'y penseras plus, ils tément.
te joindront. — Yoy. Dennemoura-s. DESCARC, masc, Descargue, fém.,
DESBROUMBADE Desbrem bade , décharge; libération, exonération.
fém., oubli. DESCARCA, Descarga, décharger.—,
DESBROUMBAYRE, oublieux, qui réf., se décharger; se libérer, s'exonérer.
a l'habitude, le défaut d'oublier. DESCARCADÉ, Descargadé, lieu
DESBROUMBE, fém. même signif.
; pour décharger.
que Desbroumbade. DESCARCAMENT, Descargamenf,
DESBROUMBE, oubli habituel, perte déchargement. —
décharge, soulagement:
,

de mémoire. En descargament de sa anime, arch. Pour


DESBROUMBE-LARÈ (oublie- le soulagement de son âme.
s'emploie
foyer), qui fait oublier le foyer ; DESCARÈ, effronterie.
subst. Qubi desbroumbe-larè n'ey aquet
: DESCARETA (Aspe), démasquer.
pays de yoye ! lam. Quel oublie-foyer e.?t DESCAUS, déchaux, nu-pieds Quo- :

ce pays de joie (comme cet heureux pays and lous bedz... Arricouca, descaus, cahi-
fait tout oublier, même le foyer domes- roiis. SEI. Quand tu les vois (les enfants)
tique !). cabrioler, nu-pieds, tête nue. Mange des-
DESBROUXI, Desembrouixi, désen- caus. F. Egl. Carme déchaux. Anar des-
sorceler. — Voy. Brouche. caus enter las gens deu loc. M. B. (Il était
DESCABA^ — défoncer. Voy. Caba. interdit aux Cagots d') aller nu-pieds
DESGABALGA, Descabauga, des- parmi les gens de la localité.
cendre de cheval: Descabauga de son rocii. DESCAUSSA, déchausser.—, ôter la
BAR. 11 descendit de son cheval. Quant fo « gamache », la causse {\oy . ce mot): Pren
descabalgat. arch. Quand il fut descendu garde a la causse, nou la t'haye lamoulhè;
de cheval. Car u soûl cop si-t descausse, Yamey nou-y
DESCABELHA, Descapelha (Aspe), tournes lou pèe. box. Prends garde à ton
enlever lou cabelh, l'épi. bas, que ta femme ne l'ait point car, si ;

DESCABESTRA, Desencabestra, dé- une seule fois elle te l'ôte, jamais plus tu
licoter, uter le licou. —U descabestrat, qui n'y passeras le pied. La moulhè nou t'haye
va comme « un cheval échappé. « la causse, PR. B., se dit au sens de « Ne
DESCABILHA, « décheviller », ôter laisse pas ta femme porter les culottes ».
les chevilles qui lient les pièces de bois. — Nou-s descausse pas ta menti, prov. Il
DESCABOUSSA, Descapoussa ne se déchausse pas pour mentir. Il ment
(Aspe), enlever la tète d'un clou, et géné- avec la plus grande facilité. Ve descaus- —
ralement tout gros bout. sade (une déchaussée), une fille qui a
DESCADE; voy. Décade. failli.

DESCADENA", déchaîner. DESCERA, ôter la cire, cere; châtrer


DESCAGOUTI, faire perdre la qua- les ruches, descera lous cabens (Aspe). —
lité de Cagot : Lou marit
clescagouteix la Esp. « descerar. »
Jiemne. Le mari fait perdre à la femme la DESCERBERA (ôter la cervelle),
qualité de Cagote. rompre la tète.
DESCAMALIGA, ôter la carnaligur, DESCHIFFRA, déchiffrer. — , mettre
la jarretière. en pièces.
DESCAMBIA, échanger de l'argent. DESCH'UDA, réveiller, tirer du som-
DESCAMISAT, qui est sans chemise; meil. Z)e.sc7a<f7rt-s, se Téve'ûlev : Quin 2)l"sê
un « couche-tout-nu »; un gueux. — Esp. de-sdeschuda,sourelh, Diu d'or, ta tsaluda!
« descamisado. » s. LAB. Quel plaisir de se réveiller, soleil,
DESCAPELA, DESCAPERA, dé- dieu d'or, pour te saluer I

couvrir Descapela lous abelhès. Découvrir


: DESCINDRA, guérir du « zona », faire
les ruches. —
Voy. Abelhè. disparaître cette affection. Voy. Ciiulre. —
DES DES 231

DESCLABA, Desclaua (Vic-Bilh), ou- descubertament àye dyt. bar. Qu'il ait dit
vrir avec la clé Desduhatz la porte. Ou-
: ouvertement.
vrez la porte fermée à clé. Descucar, dévoiler (?), ôter le voile,
DËSCLABERA, Desclauera (Vic- au sens propre. —
Lo descucar, le dévoile-
Bilh) déclouer. ment (?) Lo descuquar e deyturar, aqurro
:

DESCLABETA (Aspe); même signif. es a ordcnar u. \. (Quant au) dévoile-


.

que le précédent. ment et aux lamentations, cela est à ré-


DESCLAUA, DESCLAUERA; voj. gler (il est à régler s'il y en aura). Il s'a-
Desclaha, desclahera git ici de l'action des pleureuses dans une
DESCLOUSSI, égrener -.De las nulles cérémonie funèbre. —
Descucar semble être
la grêle desclousside. F. Egl. La gi-éle égre- une altération de desclucur; on dit lous
née des nuages. — Voy. Desr/lousi oelhs clucatz, les yeux bandés; desclucaiz-
DESCLUCA, ôter à quelqu'un le ban- me, découvrez-moi les yeux Ordenat . —
deau qu'on lui a rais sur les veux. que las femnes se drscucassen e que fa:<i<en
DESCLUCHA (Orthez)', Desdutcha granscr'itzegransdolsperMoss. iB. 11 fut
(Aspe), décrocher. ordonné que les femmes se dévoileraient
DESCOEYT (qui n'a rien de cuit), dé- et feraient de grans cris, de grandes lamen-
pourvu d'aliments. tations pour Mgr. Yoj.Deytorar, Deytu-
DESGOUBERTAMENT; voy. Des- radores
cuhertaiiient DESCUS, dans les locutions au descus,
DESCOUHA, décoiffer. at de^ruA f-Mont.). en cachette.
DESCOUMPANHAT (Aspe), qui n'a DESCUSA, dénoncer, accuser.
plus de compagne, veuf. DescoumpanJiadp DESCUS ADOU, dénonciateur.
veuve. —
dépareillé.
, DESCUSA YRE, qui a l'habitude de
DESCOUNEXE, Descounegue, mécon- dénoncer, d'accuser.
naître You que soui/ la Bertat.
: Tout- . . DESEG (interruption de suite ; segui,
m'han desroiinegude. PUY.Je suis la Vérité... suivre), séi)aration. En f7^s?,7, séparément.
Tous m'ont méconnue. DESEGA, sénarer. \'oy. le précédent.
DESCOUNFOURTAMENT,Z)esrcw- DESEMB ARGA,Desèmbargar, i é-

fortament, manque d'appui, abattement. c;ager, retirer, affranchir, ce qui a éié en-
DESCOUNFOURTAT, i)e.sco«/orf^^^ gagé. — , réf., se libérer.
sans appui, abattu. DESEMBELOUPA, Desembalo-
DESCOUNHORT(Aspe), décourage- par, enlever ce qui enveloppe. débar- — ,

ment, abattement. rasser, àéliwev. Lo proijhete demanda , . .

DESCOUNHOURTA-S (Aspe), se d'en esta desemhalopat PS. A. Le prophète


.

décourager, se laisser abattre. demande d'en être délivré (d'être délivré


DESCOUNSOULÈ (ce dont on ne peut des méchants).
être consolé), désolation extrême. DESEMBEREA, ôter le heree, venin.
t DESCOUTA,décaler: Descouta In u DESEMBESCA, dégluer. — Desem-
hros, dégager le char dont les roues sont besca-s, se tirer d'une affaire où l'on s'était
enfoncées dans une ornière. laissé prendre.
DESCOURALA, Desencourala, faire DESEMBEYA,ôter le désir de quelque
perdre la sève à du bois scié, en le laissant chose, en faire passer l'envie, l'embeye.
quelque temps dans l'eau. DESEMBRIAGA, dessoûler.
DESCOURDA, Desemourda, ôter les DESEMBROUIXI; même signif. que
— délacer.
cordes. , Deshrouxi.
DES COURRE DE, fera., courant DESEMBROUTCHA (Aspe) ;
voy.
d'eau. Deshrouxi
DESCRIDAMENT, décri de raon- DESEMPAA, DESPAA, impair. En
naies: L'ahattement descridament de las
e desempaa, en nombre impair. Yoy.Des-
monedes. arch. La dépréciation et le décri paa,
des raonnaies. DESEMPACHA, Desempatcha
DESCRIIT, décri You t'anêrèij mete : (Aspe), dégager,débarrasser, délivrer: De
en descrut. lam. J'irai te raettre en décri. laz qui-m son preparatz Ed desempacha
DESCROUBI, Descrobir, découvrir: mas camas. PS. Des lacs qui me sont pré-
Los teijts deus hosUius no sien descuhertz. parés (des pièges qui me sont tendus) il
ARCH. Que les toits des raaisons ne soient dégage mes jambes.
pas découverts Z)f,9croi monsoelhs.vs.Dc-
. DÊSEMPARAULA-S, se dégager,
couvre (dessille) mes yeux. retirer sa parole.
Descubertament, ouvertement Que : DESEMPATCHA; voj Desempacha
.
232 DES DES
DESEMPENSAT,qui ne pense à rien, DESFLOUCA, ôter, enlever lou floc
DESEMPUIXS; même signif. que De- le bouquet, les fleurs, les rubans.
puix, Despuixs. DESFLOURA, défleurir. Desfloura-s
DESENCABESTRA; voy. Descahes- perdre ses fleurs.
tra. DESFL.OURAYRE,qui défleurit, qui
DESENCABLOA, desserrer un câble, ôte-les fleurs. —
s'emploie pour signifier:
,

ôter le câble. qui effeuille les fleurs.


DESENCL.OUTA, retirer d'un trou, Desfoeger, fuir, éviter un jugement,
dot, d'une fosse. dans — \oj.Diffuger.
F. B.
DESENCUSA,excuser: Que sa&efepZart Desfoeyte, — délai: Asso
fuite. , sentz
(hsencusa hoste coundute e da-u beroye cou- nulha desfoeyta. (Cautionner)
F. B. ceci
lou. IM. Vous savez bien excuser votre sans nul délai
conduite et lui donner belle couleur. DESFOURNIT(Aspe), dépourvu.
DESENCUSE, excuse: Accepta las de- DESFOURTUNA, causer la perte du
sencuses deus autes. im. Accepter les excu- bien, de la fortune, ruiner.
ses des autres. Letra de desencuse. couT. DESFOURTUNE, malheur, perte de
s. Lettre d'excuse. No ha desencuse. F. b. bien, de fortune.
Il n'a pas d'excuse. DESFOURtTTUNÈ, état de malheur
DESENDEMOUNA, exorciser. complet, ruine absolue.
DESENGAYNA; \oy .Des^ayna. DESFREDA, Deskereda (Mont.), re-
DESENHOURATA, Deshourata, ti- froidir.
rer du trou, hourat. faire sortir du trou. DESFRUT, produits d'un bien, d'une
DESENHOURNA, défourner. — terre; possession, jouissance de ses pro-
terme bas, accoucher. duits.
DESENLA; voy. Desesla. DESFRUTA; même signif. queDesaf-
DESENSOURCIERA, désensorce- fructar
ler. DESGAHA, déprendre, détacher, ?,é-

DESENTENUT (Oloron), qui n'a pas parev. Desgahatz-lous, quehèriau tire-peu.


d'entendement, imbécile. Séparez-les, ils font au tire-cheveu (ils se
DESENTERRA, déterrer, exhumer. sont pris aux cheveux).
DESERT, désert. — , terme dejurisp., DESGANAT ( Aspe ), dégoûté, sans
abandonné L'apèl es iengutper désert. couT. appétit. —
qui est sans ardeur pour le

:
,

s. L'appel ( du jugement ) est tenu pour travail, qui n'a pas d'entrain. Esp.
abandonné. (( desganado. »
DESESLA, Desenla, désenfler. DESGANÈ, grand dégoût, manque ab-
DESENTUTA; voy. Destuta. solu d'appétit.
DESESTACA. àéiacher: Desesiacat de DESGANSOULA, ôter la gansole, la
toute creufure.ï'^. Détaché de toute créa- garniture de cuir d'un sabot.
ture . DESGAST,DESGASTA; même si-
DESESTIMA, mésestimer. Desesti- — gnif.qne Deijoast, Degoasta.
ma-s de, ne pas trouver digne de soi, dé- DESGAYNA, Desengayna, dégainer :

daigner àe:Dem'aiuda no-sdesistima. PS. Desengayna son espade. arch. 11 dégaina


(Si le Seigneur) ne dédaigne pas de m'ai- sonépée. —
lâcher, desserrer: Youey poil
,

der. que l'ayne sus l'enfant desgayne Quauque


DESESTIME , mauvaise opinion que cop de pèe. noel. J'ai peur que l'âne sur
l'on a de quelqu'un. l'enfant ne desserre quelque coup de pied.
DESESTIME, masc, aug. du précé- DESGLARA, égrener Desglara lou :

dent. mî7Aoc. Egrener le maïs. Desglara pa- —


DESESTRUC, gauche, maladroit.—, raules, dégoiser. —
D'une personne qui (se

désordonné. défait) s'amaigrit, on dit: que-s desglare.
DESESTRUGUÈ, masc, DESES- La nèu sus las pênes d'Ossau, Mantu
TRUGUESSE, fém., gaucherie, mala- cop hee s'ey desglarade .sup .ha. neige, sur
dresse: Enta-tpunidcu fou desesti'uguè. rim. les montagnes d'Ossau, plus d'une fois
p. Pour te punir de ta maladresse. , désor-
— s'est détachée, s'estfondue. Quin sa boutz
dre, manque d'arrangement. se desglare ! Comme sa voix fait des rou-
DESEXIR: voY.Dessesi. lades (quelle suite modulée de tons) !

DESFALHIMENT;voy.i)ç/aZA;?Hen/. Desglara-s d'arride. Rire aux éclats.
DESFLISCA, lever le loquet.DesJlisca DESGLARADÉ, qui doit être égrené.
la porte. Ouvrir la porte. DESGLARADO \J ,Desglaradoure,
DESFLIQUETA (deflisquet, loquet) ;
fém., qui égrène.
même signif. que le précédent.
DES DES 233

DESGLOUSI,Desglosir, égrener, — DESHO'DNDRÈ, outrage; —, action


fondre, se dissoudre: Masforsas desglose- de déparer, souillure.
x'm com cera au lioec. PS. Mes forces fon- DESHOURATA; voy. Desenhouratu.
dent comme la cire au feu. Com lo grèix DESHUROUS, malheureux Tropdcs- :

deus anhètz desglosida Sera lor forsa. IB. hurous retour! hourc. Troj) malheureux
Leur force sera fondue comme la graisse retour !

des agneaux. Voy. Descloussi DESJA; voy. De/a.


DESGOAST; —
voy. Degoast. DESJUNHE, Desyunhe, détacher les
DESGROA, égrener. bœufs du joug; juu, yuu, dételer,
DESGRULHOA, enlever, écraser les DESJÙNTA. disjoindre deux choses
grumeaux adaptées l'une à l'autre. Yoj.Desyoenhe,
DESHA, Desfar, défaire. Deshèyt, dé- Desyunta.
fait: Lousus hèn, Lous aute>< deshèn. prov. HES JUNTE, Desyunte, action de déte-
Les uns font, les autres défont. — , dé- ler les bœufs.
truire, anéantir:Sus lèu ! deshasam toute
. . DESLENGOAT (dont la langue n'a
aqueste gent. PS. Sus vite anéantissons ! point de retenue), médisant, grossier.
toute cette gent. DiîJSLEYAU, déloyal: Fo mau rey e
. DESHABILHÈ, vêlement Diu, lou : trop fuus e desleyau. h. s. (Sédécias) fut
heroy deshahilhè Dount lou cèu hesteix Va- mauvais roi, faux et déloyal.
gulhè ! N. LAB. Dieu, le joli vêtement dont DESLIGA, Desligar, délier,
le ciel revêt la demoiselle. —
Woj.Agulhe, DESLIGUE, action de délier Plahe : a
Agulhè. desligue de cèu. Pleuvoir à rupture de ciel.
DESHALETA, ôter l'haleine, étouffer: — Dieu ouvrit les cataractes du ciel, mas-
Ayey! que-m deshalete ! sei. Aïe ! (la mi- sillon . Diu cpie lie p)lahe a desl'u/ue de cèu.
sère) m'étouffe. DESLIURA , DESLIURANCE
DESHALHA,
;

écrêter, ôter, arracher même siguif, que DelJura, DeUurnnce.


la crête : Ahantz d'estrangla lous hasaas, DESLOUTJA, DESLOUTYA, délo-
qu'ous caloure deshalha epartatya-s lasha- ger.
llies.LETT. ORTH. (Un jeune corbeau disait DESMA, payer la dîme Lous qui mm :

qu') avant d'étrangler les coqs, il faudrait dèsmen plaa a Viiifèr cauharan. N. PAST.
les écrêter et se partager leurs crêtes. Ceux qui ne payent pas la dîme exacte-
DESHARISSA, rabattre les poils, les
plumes hérissées. —
ment brûleront en enfer. prélever la — ,

Desharissa-s, cesser dîme: Coum senJious e cajnraas, Per lous


d'être hérissé: Loumoustii ..que-s desha- soulèsclèsmen lous graas. N, lab. Comme
rissahe. lam. Le mâtin cessait d'être hé- les seigneurs et les curés, dans les greniers
rissé (dès qu'il voyait la charmante ber- ils prélèvent la dîme.
gère). DESMANDENGA, DESMANEGA,
DESHAUNOU, Deshonor, déshon- DESMANENGA. démancher. —,
neur : Ha
carbou iYo« hè cap deshaunou disloquer, démantibuler. —
dcsmande.n- U
PR. B. Faire du charbon ne fait nul déshon- ira/ (Orthez), un dégingandé.— Esp, » des-
neur, « Il n'y a point de sot métier, » — rnangar ». démancher.
outrage En meinhs pretz e deslwnor de la
: DESMANTOULA, ôter le manteau.
jusitci. BAR, Au mépris et à l'outrage de — ,démanteler: Darrè lou prauhe acès d^u
la justice. fortdcsmautoulat. v, bat. Derrière le pau-
DESHEREDA; voy. Desfreda. vre abri d'un fort démantelé.
Desheret, déshérence, état d'une suc- Desmari voy, Decimari.
;

cession sans héritier: Bler a desheret. auch. DESMARIDA, démarier, Dans —


Venir à (tomber en) déshérence, l'exemple suivant, il est question d'une
DESHERETA, déshériter, femme que son mari avait abandonnée :

DESHERRA, déferrer. Es demorade desmaridade. bar. Elle est


DESHÉYTE, défaite Deshèyte dm : restée sans mari, privée de son mari,
marcat, fin du marché (les gens qui étaient Desmarie; vov. Desmcrie.
venus au marché se retirent). excuse, — , DESMASSOÙNA, défaire la maçon-
prétexte nerie, démolir.
DESHIDA-S, se défier, manquer de Desmateriat, détraqué :i57re en pi-
confiance, rs. piadge. desmateriat e fore de tote rasoii.
DESHOUNDRA, Deshondrar, dés- ARcn. 11 était en dérangement, détraqué et
honorer, outrager. —
Deshoundra signifie hors de toute raison.
aujourd'hui, plus particulièi'cuiout, outra- Desmau, masc, dans l. o., dimerie;
ger; —
enlever ce qui orne, déparer, souil- les dîmes levées sur un domaine.
ler.
234 DES DES
DESMAYRA, séparer un enfant de dessolada (desolada). F. o. Ville abandon-
sa mère: Adiu ta majj, toun douché, ta née (dépeuplée).
mountanhe ! ...Ah ! h'haherés gran pcni de-t DESOULÈ, ce qui désole extrême-
bede dcsm'iyrnt ! nav. Adieu ta mère, ton ment, la plus grande désolation. l'aban- — ,

clochor, ta montagne !.. Ah tu aurais ! don complet.


grand'peur de te voir privé de ta mère ! DESOURDI, désordre.
DËSME, dîme Pagar fidelament las
: DESOURDIAT, desordonné: Hemne
dès/ne^! ans jmstous de la Glèyse. CAT. desourdjade. Femme qui ne met aucun or-
Payer fidèlement les dîmes aux pasteurs dre dans son ménage.
de l'Eglise. DESPAA,impair: Paa despaa, pair
DESMÉ. collecteur des dîmes. impair. — Voy. Dfxempaa.
DESMEMOURA-S, ne pas se souve- DESPACHEBA ^\spe); même signif.
nir, perdre la mëinoire. Voy. Desmoumhra. que Desciiipacha —
Peut-être despacheba
.

DESMEMOURAT. qui n'a pas de mé- est-il pour despucheba. Voy. Pacheii, —
moire, oublieux. —
Esp. « desmemorado.» Puxeii.
Desmerie, dîmerie, territoire où la DESPALHA, àé^&ïWer.—Despalha-s,
dîme est due: Las desmes e desmeries qui se tirer d'un embarras où l'on se trouve,
no son deu patrimoni de la Gle>/se... poden se débrouiller.
estar vendudes. coctt. s. Les dîmes et dî- DESPARENTA (quitter ses parents),
meries qui ne sont pas du patrimoine de mourir: Qui de-d-hore dente, De-d-hore des-
l'Eglise peuvent être vendues. Dans l. — parente. PROV. Qui de bonne heure fait ses
0., Dezmarie dents, de bonne heure quitte ses parents.
DESMESURE, fém., défaut de me- DESPARENTAT, qui est sans pa-
sure, excès. Dans F. b., excès d'une taxe. rents.
DESMEUSSAT; voy. Esmeussat. DESPART, dans la locution^ despart,
DESMOULHERAT qui n'a pas de
, de côté, à l'écart. —
It. « in disparte. »
femme, moulhè, célibataire; qui a perdu DESPARTI, séparer.
sa femme, veuf. DESPARTIT, masc, séparation; an-
DESMOUMBRA , Desmombrar cien fr. « départie. » — , au plur , adieux
même signif. que Desbroumba . — Vov.
;

au moment de la séparation : Aus dcs-


Desmemourn-s partïtz soun las doidous prov. . Aux adieux
DESMOUNEDA, prendre de la mon- du départ, de la séparation, sont les
naie d'une pièce d'or ou d'argent. chagrins — On
attribue à Henri IV la
.

DESNAYA, défaire les nays, étendre chanson Charmante Gabrielle: « Cruelle


le foin. — Voy. Nays. départie, Malheureux jour Que ne suis-je !

DESNEBÀ, fondre, en parlant de la sans vie ou sans amour » « Au dépar- ! —


nèu, la neige. tir sont les douleurs.» G. meurier,xvic s.
DESNEBADE, fonte de la neige. DESPARIA, dépareiller désaccou- ,

DESNEGA, dénier, nier. — renier: , pler.


Deus sous ivm sera desnegat. nav. Il ne DESPATRIA, Despatriar, expa-
sera point renié des siens. —
Yoj.Denega. trier: Los a fe'ifz despafria/r fora de
DESNIDA, dénicher. —
trouver, dé- , Bearn . baPv. Il les a fait expatrier loin du
couvrir une chose cachée. Béarn.
DESNIDADOU, dénicheur. qui sait — DESPAUSA, Despansar, déposer.
chercher, découvrir. — ,déposer, destituer: Diu qui despausa
DESNOUDA, Desnodar, dénouer. Saill. H. s. Dieu qui déposa Saùl. Despau-
DESNOUDADÉ, raasc, articulation, sat l'e de son règne, ib. Je l'ai destitué de
jointure des os : Trouha lou desnoudadè, sa royauté. —
Dispausar, dans F. B.
trouver le joint. DÉSPAYSANA, dégrossir, civiliser.
DESOBEDI, Desobedir, Desauhedi, — C'est chose facile en Béarn, où lou pay-
désobéir. saa, le paysan, nha de groussiè que la pe-
D E S O B E DIE N G E, Desaubedience: Ihe, n'a de grossier que le vêtement.
Las desobediencies que los de Sent-Peefa- DESPENE, dépendre, détacher ce qui
sen a la regine. arch. m. Les désobéis- est pendu.
sances que les (gens) de Saint-Pé faisaient DESPENE. dépenser: Quoant habetz
à la reine. despenut? Combien avez-vous dépensé?
DESOULA, Desolar, désoler.—, ra- DESPENEDOU. dépensier, qui aime
vager. la dépense.
DESOULAT, désolé, qui a une grande DESPENSA, Despensar, dépenser.
affliction. — , ravagé, abandonné : Ciutat — payer des dépens Pleyteiar e despen-
,
:
DES DES 235

sar.ARCH. Plaider et payer des dépens. Despoblar; voy. Despubla.


DESPENSE,
dépense: Mey lèu lou Despoderar; voy. Despoitdera.
dot que la despeme. PROv. Plutôt la fosse Despodestir, déposséder, dessaisir,
que la dépense. Se dit de celui qui « ne dénantir. —
réf., se dessaisir d'une pos-
,

vaut pas le pain qu'il mange. » session, d'un droit.


Despenser, DESPOUCHICA (tirer de la poche),
DESPENSIÈ, dépensier, chargé du familièrement, payer.
soin de la dépense: Armmd-Guilhem ... DESPOXJDERA, Despoderar, ôter
despenser de la cosine de la regine de Na- le pouvoir. —
déposséder.
, Despoderat, —
varre. ARCH. Arnaud-Guillaume... dépen- qui est sans pouvoir) qui est sans vigueur :

sier de la cuisine de la reine de Navarre Soy hèyt a l'homi semblable, Despoderat e


Desperation, désespoir. Total despe- misérable, ps. Je suis devenu semblable à
ration, résolution extrême : Aquere nos l'homme qui n'a plus de vigueur et (qui
holo meter a total desperation. bar. Cette est) misérable.
(femme) ne voulutpas s'abandonner à com- DESPOUDESTI voy. Despodestir.
;

plet désespoir (à une résolution extrême). DESPOUPA, Despopar, déshabituer


DESPERBEDI, Desprehedi, dépour- de la mamelle, la poupe, sevrer: Lous
v'oir. anhètz soun despoupatz. desp. Les agneaux
DESPIET (Aspe). ne tètent plus.
DESPIEYT, dépit Ha despîeyt, : faire DESPRIGA; voy, Desapriga.
nargue. DESPROUFIETA (Aspe), Desprou-
DESPIEYTA, Despieta (Aspe), dépi- fieyta, ne pas profiter, ne pas faire de pro-
ter, narguer . — Despiejjta-s, Deapieta-s, se grès, ne pas gagner, au sens de ne pas ac-
dépiter. quérir des avantages, des qualités,
DESPIEYTADOU, Despieytadoo, DESPUBLA, Despoblar, dépeupler:
qui nargue, qui méprise Blasphemadocs Ciutat qui ère despoblade F. B. Ville qui
I e despie>/tadoos de Diu. f. x. Blasphéma-
:

était dépeuplée.
.

teurs et contemjiteurs de Dieu. DESPUCH, DESPUIXS; voy, De-


DESPIEYTOUS, Despietous, Des- jniix.
pieytoos, qui cause du dépit; qui nargue. DESPULHA.Despulhar,dépouillei :

— qui est faitpar dépit, qui est fait pour


,
Lo despulhén de tôt" sons hestimentz. arph.
narguer. M. Ils le dépouillèrent de tous ses vête-
DESPIE YTOUSAMENT, Z><^s- ments.
pietousament, çsiv déi)it, avec dépit; pour DESPULHADOU, spoliateur.
narguer. DESPULHE, dépouille, butin: Despu-
DESPILLA, renverser caar de lie : U Ihe per los de Castetiis feyte. ARCH. Butin
despillat. Un
char de foin renversé. fait par les (gens) de Castétis. Far la —
DESPITA; même signif que Desapifa. despulhe. COUT. s. Déposséder, ôter à quel-
DESPLAPA, détacher, enlever Iouh qu'un, par suite d'actes judiciaires, la pos-
plaps, les taches. session d'un bien. —
Yoy. Livrament.
DESPLASE, Despladze, Desplaser, Desputar, détruire, anéantir La hes- :

déplaire. Deaplariou, desplarjo, il dé[)lut. tia bruta Laquoau per mort de toutz puntz
Lous mes 2)ecatz que-m despladzeii. ]m. se desputa. PS. La bête brute qui par la
Mes péchés me déplaisent. mort est complètement détruite. — , ôter,
DESPLASE, Desplaser, déplaisir, effacer: Tu los es toutz vengut desputaa. in.
mécontentement. Tu es venu les effacer tous (effacer tous
DESPLASENT, déplaisant. —, mé- mes péchés). Desputa-los de ton libe de vifa.
content: Monss. de Miussens... desplasent IB. Efface -les (efface les méchants) de ton
de la prese de la ville per Vemperadour livre de vie. —
Lat. <c deputare », couper,
ARCH. Mgr, de Miossens mécontent do la tailler.
prise de la ville (Sauveterre-de-BéarnJ par DESQUILHA, déquiller, abattre, ren-
l'empereur (Charles-Quint). verser ce qui est debout. —
égrener le ,

DESPLEGA, Desplegar, déplier, mais. Faire tomber (signif. du préfixe des)


déployer: Si ta la guerre Soiin drapelet ey les grains de l'épi qui a la forme d'une pe-
desplegat. nay. Si pour la guerre son dra- tite quilhe. On s'explique moins bien l'ex-
peau est déployé. Emenhes desplegatz eu pression desquilha las castanhes, écaler les
Pont-Long. f.b. (Les Ossalois sont venus châtaignes, les faire sortir de la bogue.
en armes), enseignes déployées, sur le Pont- DESQUILHADÉ, (pli doit être égrené,
Long. que l'on a à égrener, à écaler.
DESPLOUMA, faire perdre l'aplomb. DESQUILHADOU, celui qui égrène,
— , n'être pas d'aplomb.
236 DES DES
écale. — Desquilhadoure, fém. ; au fig., ne separi de bous. IM.Ne permettez pas que
se prend pas en bonne part. que je me
sépare de vous. séparer de — ,

Desquinze, subst., quinzaine, au sens corps et de biens.


de la locution: Lo desquinze de Pascoa. DESSEPARATIOU, séparation. —,
Liv, ROUGE d'ossau. La quinzaine après Pâ- séparation de corps et de biens.
ques. Dequi au desquinze de Marteror. IB. DESSERA, desseller.
D'ici à la quinzaine après la Toussaint. DESSERBICI, ce qui est contraire au
DESRAUBA; même signif. que Ar- service, mauvais office, préjudice :Z('ea;e?*-
rauha, Rauha cicy de la justlcye cessere au desservici de
DESREDA; voy. Desfreda. Sa Majestât, s. B. L'exercice de la justice
DESROUNTA', Desrontar; même cesserait au préjudice de Sa Majesté. Es-
signif. que Derrounta. ser en desservici de la reqina. bar. Etre en
DESRUI, Desruir, ruiner, abattre, mauvais office pour la reine (nuire aux in-
détruire, démolir. térêts de la reine).
DESSA {de sa), deçà, de ce côté-ci. DESSERBIENT, servant.-—, homme
Dessa, dessa de, prép Dessa la maysou,
: servant pour les travaux d'un métier, d'une
dessa de la maysou. De ce côté-ci de la mai- industrie Los desscrvientz au mestier (de
:

son. j
laer de draper), arch. Les servants au mé-
DESSAPA, se dit des végétaux lors- tier de <' lainier », de drapier.
qu'est suspendue la circulation delà sève. DESSESI, Desexir, dessaisir, dé-
Despuixs dessapa (depuis la sève ne pas pouiller: No-s laxi desexir de la franquesse.
monter), pour signifier depuis le commen- F. B. Qu'il ne se laisse pas dépouiller de
cement de l'hiver: N'èy despu'ixs dessapa... la franchise.
lou pn'uuhè se m'arroud. SEi. Je n'ai (rien), DESSEU, DESSEUS; voy. Dessus.
depuis le commencement de l'hiver... la DESSI (accent surlapremière syllabe),
misère semé ronge (me ronge). que je donnasse.
DESSARRA, desserrer. —, retirer DESSI (accent sur la dernière syllabe ;

une chose dulieusûr oùelleavait été mise, de assi), d'ici: Partescam dessi. H. s. Par-
où elle avait été serrée. tons d ici. Dessi a miey abriu. r. D'ici à mi-
DESSARRAMENT, action de des- avril.
serrer. DESSI-ABANT, à partir de cet en-
DESSASI même signif. que Dessesi.
;
droit en avant; dorénavant Dessi-ahant no
:

DESSECA, dessécher: Desecade ( des- pecquetz. H. s. Dorénavant ne péchez pas.


secade) de son niau. H. .s. Desséchée de DESSOtr, DESSOUS; vov. Dessus.
son mal (guérison de la femme qui avait
DESSOUSTRA, enlever 'lou soustre,
un flux, de sang). la litière.
DESSENA, faire perdre le sens, la rai- DESSUS,
son. PS. — Voy. Dessensa. j

!
sur, dessus, prép. et adv.
Dessus lou banc, sur le banc. Dehat-dessus,
:

Dessenhoriment, manque de respect:


dessous-dessus (sens dessus dessous).
Dcssenhorimentz e enjuris... ad auguns of-
Dessus de, même signification que dessus,
deu senhor de Bearn. ARCH. Man-
j

ficiers préposition .Desseu, desseus, dessou, dessous,


I

ques de respect, offenses à l'égard de quel- contr. pour dessus loii, dessus lous, sur le,
ques officiers du seigneur de Béarn. — i

1 sur les: Si l'habètz bist desseu tucoil. DESP.


Action de méconnaître la qualité de sei- Si vous l'aviez vu sur le tertre. Dessous
gneur, la qualité de maître.
Dessenhorir, déposséder: Despulhat e
I

I
teytz, sur les toits. —
Dessus, sud: De la
I partdedessus, du côté du sud. Ponson-
dessenhoritdeu dot. arch. Dépouillé et dé-
Dessus, nom d'une commune au sud, par
possédé de la dot
DESSENSA, étourdir, faire perdre le
j

I
rapport à Ponson-Debat (au nord). Cf. —
gram., 2« édit., p.410-11.
sens. Dessensaf, insensé. Dessensiat. dksp. I

DESTALA, àéielev: Au miey die..., a


La rend dessenseade lam. (Ce pressenti- ! l'hore oun destale lou boè. N. lab. A midi,
ment) la rend folle.
à l'heure où dételle le bouvier. Soun libres,
DESSENSÈ, manque de bon sens, in-
I

j
destalatz de dus mees de tribcdh. ID. (Les
sanité.
bœufs) sont libres, dételés de deux mois
DESSENSEAT, DESSENSIAT; j

I de travail (ils ne seront pas, de deux mois,


vov. Dessrusa. mis sous le joug).
DESSENTIT
1

(Aspe), qui n'a aucun DESTALENTA, faire passer l'envie


I
sentiment, endurci.
de quelque chose, contenter, satisfaire.
DESSE PARA, séparer. Desseparas, DESTANOUCA, Estanouca, ôter l'é-
se séparer : Nou permetlatz pas que-m des- cale, la tanoque, écarteler des noix.
DES DES 237

DESTARROUCA, briser les mottes DESTOURRADE, fém., dégel.


de terre. DESTOURTELIGA, désentortiller.
Destart, tort, dommage, préjudice : DESTRABA , désentraver. — Que-m
Emendar dainns, destarz, costrs. arc^ii. Ré- Kony destrabat. J'ai rompu les liens, je
parer dommages, torts, coûts (dépens). suis libre.
Goard'i de dam e de desiartz. F. B. (Qu'on DESTRAU, hache, cognée.— Desira-
le) garantisse de dommage et préjudice. lete,à\m. Dem dab la destrau a la raditz.
Mazure et Hatoulet ont donné à dcsturtz m. Donnons (frap[)ons) aveclacognéeà la
la signification de » destruction. » ï'2iQuiç.Fossers, bedoysedrestaus{desiraus).
DESTECA, ôter luteque, la cosse : R. Hoyaux, haut-volants et haches. Ue he-
Ceses dftftecatz, pois écossés. niide couni u pic destrau (pic de destrau).
DESTEGHE voy. Destexe.
;
Une fente comme une entaille de hache.
DESTEMPLA (Aspe), de te?npJe, Ha coum nu bosc dab la destrau. PROv.
tempe; tourner la tête à quelqu'un U dea- : Faire comme au bois avec la cognée. Se
teinplat, un extravagant. dit au sens de « tailler en plein drap. »
DESTENE, défendre De>itene la ha : DESTRENHE, Destrenher, con-
gade, recueillir, rassembler le linge lessivé traindre Deu destrenher en totes sas cau-
:

que Ton avait tendu et suspendu pour le ses entro que dret ne j^uaquefar au clamant.
faire sécher. F. B. (Le t^eigneur) doit contraindre (le
DESTENHE, éteindre: Ha destegne, meurtrier) dans tous ses biens jusqu'à ce
PS., faire mourir. qu'il puisse faire droit à la partie plai-
DESTERMENA ; voy. Deaturmma. gnante. Destrencos, ib., qu'il contraignit.
DESTERMIAT (mis hors des termes, Xi deu esser destret. ib (Que nul homme
des limites): De tote règle de rason dester- de la ville ne soit tenu d'aller en Espagne
miat. ARCH. Etant hors de toute règle de par mandement du seigneur), et il ne doit
raison (incapable de raisonner, n'ayant pas y être contraint. —
Destret pour des-
plus sa raison). trengut, destrencut, formes régulières du
DESTEXE, défaire ce qui est tissé participe passé.
— Employé au fig. dans PS. Los nootz
: Destresse, contrainte : Patz qui per
deusos se-m.., destexin. Les nœuds de mes force destresse es dade, no ha valor. F.
03 se défont. B. La paix qui par force ou contrainte est
DESTINTA, déteindre.— Qu'ey fiilou donnée n'a point valeur.
hlu ,quoand nou destinte a la hugade. prov. Destret voy. Destreuhe.
;

Le bleu est fin (de bonne qualité), quand DESTRET, masc, contrainte, vio-
il ne déteint pas à la lessive. Se dit des lence No ptisque far nulh destret ni pen-
:

choses et des personnes: à l'épreuve, on here. ARCH. Qu'il ne puisse faire aucune
connaît si elles sont bonnes, si elles sont
sûres.
contrainte ni saisie.
d'un moribond.

(Aspe), convulsions

DESTITA (Bay.), sevrer. — Esp. DESTRIC, DESTRIG, masc, ur-


« destetar. » gence ;
un cas pressant, un travail, une
DESTORB (Aspe), Destorber, trou- affaire qu'on ue peut retarder.
ble,embarras Nulh destorber ni entjicdi-
: DESTRIGA, presser; se dit de ce qui
mcnt ne]] far an. Ils n'y feront (mettront) doit être fait sans aucun retard : Haut !
aucun trouble ni empêchement. quejlestrigue^ Jeté l'aprigue, Cour y bè dise
DESTORSE, détordre. a moun nav. Haut (allons)
cousii.. ça !

DESTOUR (renversement), revers, presse, jette la couverture (sors du lit),


malheur, (.Aspe). cours et va dire à mon cousin...
DESTOURBA, Destorbar, trou- Destructioos, ruineux; Jocxs desJio-
bler,déranger X>estouria< beem'/iabetzare
: nestz edestructioos. ARCH. Jeux déshonnêtes
quuand ucabahi. F. Past. Vous m'avez in- et ruineux.
terrompu maintenant quand j'achevais Destruger,' Destrugir,
(mon récit). DESTRUSI, détruire : Sa-bi destnisii
DESTÔURBADOU, qui trouble, qui tas partidas. Ps.jViens ça détruire tes ad-
dérange: Destourbadou de hèstcs, trouble- versaires. Destruut, détruit: Los machans
fêtes. destruutz muchara. IB. Il te montrera
te
DESTOURNA, renverser: Que-u frou- les méchants détruits. Destruger los qui
hèn, lou matli, Dentourmit d'arrè d'u pii. son deshobedientz. H. s. Détruire ceux (jui
F.LAB. On le trouva (on trouva l'ours), le sont désobéissants. Lors vestirs destrugir
matin, renversé derrière un pin. los he. IB. Je leur consumerai leurs vête-
DESTOURRA, dégeler. cesser —, ments. {Destrugir los he, futur décomposé
de geler, cesser d'être gelé. pour los destrugire.)
238 DEX DIB
Destrut, masc, destruction, ruine: En Dey, contraction de <7eZ/? (accent surl'e),
destrut de hostre dret. arch. En perte de je dois. — Voy. Dehe.
votre droit. DEY, première personne du passé dé-
DESTURMENA, Destermena (Aspe), finidu verbe da, je donnai. Que dey, prem.
excéder, importuner, tourmenter. pers. du prés, dusubj., que je donne.
DESYA voy. Déjà. ; DEYA voy. Déjà. ;

DESYESSIDE, issue, expédient, fa- DEYOA même signif. que Dejoa et


;

çon de se tirer d'affaire. Dijua.


DESYOENHE, DESYUNTA, Deytoradores, pleureuses dans les
même siernif. que Deyuntu. cérémonies funèbres Ordenat es que y :

DESYUNHE DESYUNTE , ; vov. agosse deytoradores e las femmes se descu-


Desjuiihe, Deajunte. cassen e quefassen grans critz e grans dois.
DET voy. Et, ère,
: 1 u.B. Il fut réglé qu'il y aurait des pleu-
Detenidor, même signif. que Deten- reuses, que ces femmes se dévoileraient
tou. (peut-être déchireraient leurs voiles), pous-
DETENIMENT, détention, bar. seraient des cris, faisant de grandes dé-
DETENTOU, Detentor, détenteur : monstrations de deuil. « Chez les Ro- —
lllicitz detentors. arch. Détenteurs sans mains, on voyait dans les funérailles une
droit. troupe de femmes pleurant, frappant du
Détermination, décision, jugement. pied, s'arrachant les cheveux et donnant
— Voy. Différence. tous les signes extérieurs de la douleur la
DETIË, Detier, détenir: TrojJS han plus vive et la plus profonde.» CH. dezo-
feyt meter detlùer en los cas^tegse presons.
e BRY, Rome au siècle d'Auguste.
ARCH. On a fait mettre et détenir plusieurs Deytorar, se livrer à des lamentations;
(personnes) dans les châteaux et prisons. lo deytorar, pris subst., les lamentations:
DETIENE ; même signif. que le pré- Lo descuquar e deytorar, aquero es a orde-
cédent. nar si ni aura. H. a. (Quant au) dévoile-
DE TIRE, tout de suite Detire he : ment et (aux) lamentations, il est à régler
parti messadges enta Pau. F. Egl. (Cathe- s'il y en aura. \oj. Descucar. L'exemple —
rine) tout de suite fit partir des messagers qui précède est tiré des Honneurs d'Ar-
pour Pau. —
De hère-tire, tout aussitôt : rhamhaud, document relatif à un service
Quoand bien deus camps. De hère-tire ha funèbre, à Orthez (1414), en l'honneur de
lege hens lous pergams. F. Faut. (Mon fils) ce comte de Foix, souverain de Béarn,
quand il revient des champs, tout aussi- Voy. Revue cV Aquitaine, 1860. Nous di-
tôt s'en va lire dans les parchemins. sions là, dans une note, que nous avions
DETZ;voy. Et, ère, 1. vainement cherché ailleurs le mot deytorar.
DÈTZ, dis. Nous savons aujourd'hui quil y a dans
DÈTZÀU, Detzal, dixième Lou : det- les Evangiles en basque de Liçarrague,
zal d'octohre. P. R. Le dixième d'octobre 15>4 Eressiz cantatu drauçuegu, eta
: ((

(le dix octobre 1619). eztuçue deithoreric eguin. » S. Math., xi,


DÉTZIÈME, dixième. — , la dîme : V. 17. Nous vous avons chanté des airs lu-
Dan au domne lo dètzième. N. PaST. Ils don- gubres, et vous ne vous êtes point lamen-
nent au seigneur la dîme. tés. —M. Van Eys, dans son « Dictionnaire
Deu, Deus voy. Diu. ; basque-français», donne Z)fi/Aorp, lamen-
DEU, DEUS, contract. de de lou, de tation pour les morts, etDeithoratu, témoi-
lous, du, des. gner du regret à la mort de quelqu'un.
DEU, Deuer; voy. Dehe, Dehée. DEYUU; voy. Dejuu.
Deuisat; même signif. que Dehisat. Di, je donnai, dans F. o. ; voy. Da. La
DEUTE, masc, dette: Se dardemer e forme actuelle est dey.
2xigar lo deute. bar. Se rédîmer et payer DIA, pour Die, jour.
la dette. Diagne, dans l. o. vov. ; le suivant.
Deutor même ; que Dehitou.
signif. DIAGUE, DIAQUE, diacre: 2Hssc
DEXA, Déchu, laisser, abandonner : ah diague e suhdiague; Misse ah diuque e
Las hilhotes deu canton Qu'Jian dexat lou sidtdiuque. ARCH. Messe (chantée) avec
coutilhou. F. LAB. Les fillettes du canton diacre et sous-diacre.
ont abandonné le cotillon. (Elles ne sont DI ASTRE, diable, dans les locutions
plus vêtues à la mode de leurs mères). Diastre ! Diable ! Diastre d'homi ! Diable
Dexs voy. Dec.; d'homme ! Que diastre ha I Que diable
DEXTRÉ, qui est à droite Lo qui : faire !

ha a la part dextrc. F. B. Celui qui va du DIBÉES, DIUÈES (Vic-Bilh), DI-


côté droit.
DIC DIF 239

BENDRES, veadredi Lous dihées carn : bliée la Revue des Basses-Pyrén. ; Paris,
non lainjaraa. CAT. Les vendredis chair tu Louis Hugonis; Le cante don bielh pastou,
ne mangeras. Lo dimerxs e h dihemlres, a la chanson du vieux pasteur: .1 'pèe lous
durs hores après miey jorn. o. H. (Les con- unse lous avtz a chibau, —
Une, midune, mi-
seillers tiendront audience) le mercredi et ire ne,miclau! —
Cerqven fourtune, Ali- —
le vendredi, à deux heures après midi. dune ! —
Troubaque eau, Miclau ! i. sal- —
Lèd couru lou pecat dru dihres. PROV. Laid les. Les uns à pied et les autres à che-
comme le péché du vendiedi. Ce qu'il y a val, Une, midune, etc., cherchant fortune,
de plus affreux. —
« Qui bout lessive le Midune,- il faut (la) trouver, Miclau! —
vendredi Fait cuire le sang de Notre Sau- Le journal V Litermédiaire, 1866, col. 116,
veur. » SAUVÉ, Pi'oi\ de la basse Breta- donne « une formule pour tirer à qui le
(jnc. sera », offrant quelque analogie avec la
DIBÊRS, DIUÈRS(Vic-Bilh), divers. nôtre: « Un, mi-deux, mi-trois, mi-clos,
DIBERTI même signif. que Dehert'i
; Serba, be, babe, cano, Mettez de l'eau
DIBERTISSENCE, fém., divertisse- dans la chapelle, etc. »
ment, amusement. Las dibertissences, les Dicernir, juger: Requerent... pronun-
réjouissances. ciar,dicernir e declarar.AixCH. Requérant...
DIBES;voj% Dus. (de) prononcer, juger et déclarer.
Dibididementz, séparément : Cascun DICHU, DIXU; passé défini du verbe
dequetz condainpnatz dirididementz arcii . . D:se
Chacun de ceux-là condamnés séparément. Dicmenge; voy. Dimenche.
— Voy. Dehidinient. DIDALE, DITALE (Aspe) ; voy. le
Dibididor, divisible, qui doit être di- suivant.
visé. DIDAU, DIT AU (Aspe), dé à coudre.
Dibidir, diviser Los tennis qui dïhï-
: — Didalet, didalin, didalot, di Jalon, dim.
dexin lo terrador. liv. ro jge d'ossau. Les Didalas, aug. —
Dans la vallée d'Aspe,
termes (bornes) qui divisent le terrain. ditau est le dé percé aux deux extrémités,
DIBII, Dibin, divin. etdiicde celui qui n'a qu'une ouverture.
DIBINAU, Dibinal, Per au-
divin : DIE, jour Lou die, lous dies, le jour,
:

dir lo divinau offici. Pour entendre


AHCii. les jours. Dies, sing., dans plusieurs locu-
l'office divin. Tant de dret divïnal cum hu- tions : Ey dies .«*
Est-iljour ? ^1 Exlourenties
rnanal. IB. Tant de droit divin que (de droit) Que-s Ihèben quoand ey dies. D. B. A Es-
humain. lourenties, on se lève quand il est jour.
DIBISA, diviser. —Voy. Dibidir. On traite ainsi de paresseux les gens de
Dibit, manière de parler.
débit, — cette commune. Si no fore enquoeres (en-
bruit, nouvelle: liens la cour de Borne anabe coèresj dies. bar. Sil n'était pas encore
lou dibit... F. Egl. A la cour de Rome cou- jour. , —
délai Lo deffenedor ha XL^ dies
:

rait le bruit que... de die. F. b. Le défendeur a quarante


Diborse, fém., divorce. Dissension — jours de délai. Dies expleytatz. ib. Délais
entre parents, amis: Enter sa famée en- passés ( que l'on a exploités, dont on a
fans noaye degune dirorsa, pleyt ni débat. usé). —
Dies, âge Ilonii de mons dies. IB.
:

ART. Qu'entre sa femme et ses enfants il Homme de mon âge,


n'y ait aucune dissension, procès ni débat. DIi3, Diée, Dier; voy. Dinè.
DIC-DAC se trouve dans la formule
; Dierade, prix d'une chose par deniers :

suivante Une, viidune, mitrene, miclau,


: Duscentz dierades de 2Ma. h. s. Deux cents
Sancete, pourrete. castère, Chibau, Beyre, deniers de pain. Dans c. s., dinerates de
seyre, madame lichère, Flic-Jtac, Tout dic- carne. —
D. c. « Denariata panis. Dena-
dac. PR. B. Ces mots, dont la plupart ne riata carnium ». —
« La dinerada del pa» ;

signifient rien aujourd'hui, et qui par con- dans un texte catalan de 1311. Rev.des
séquent, dans leur ensemble, ne peuvent l. rom, mai 1877, p. 177.

avoir aucun sens pour nous, se disent dans Dierade, denrée. Si unrj homi comane
un groupe d'enfants rangés en cercle pour dirradrs e no las vol reder... F. B. Si un
jouer à un jeu convenu, et correspondent homme a dépôt de denrées et qu'il ne
k un, deux, trois, etc. jusqu'à spi^re. L'un veuille pas les rendre..
des enfants les dit en touchant, à chaque DIFFERENCE, DIFFERENCIE,
mot, ses camarades l'un après l'autre; ce- différence. — , différend : Aren remetut la
lui sur lequel tombe le mot dac, sort du détermination de las diferencies ans egre-
cercle et commence le jeu. Une.midune, — gis senhors... ARCH. Ils avaient remis le
mitrrne, miclau servent de refrain dans une jugement des différends aux nobles sei-
charmante chanson qu'a récenunent pu- gneurs...
240 DIO DIM
DIFFICULTAT, difficulté. lieude — Sabeit — Au sac, on dit aussi
Diffinir, juger La
sentencie per la-
: — Sabatole — A sacole. la
qiioal es estât... difinit e déclarât, arch. La DIGUE-MENDIU(?, dise, dire;
sentence par laquelle il a été jugé et dé- menti, 7nendi,mentir) s'emploie (Aspe) pour
claré. signifier donnant à entendre. Parlabe di-
DIFFINITIU, définitif : Eeservan h gue-mendiu eju'habi hèyt aco. Il parlait don-
judfjement diffinitiu a la Crampe crimi- nant à entendre que j'avais fait cela.
nale. s. B. Réservant le jugement défini- Diit, participe passé du verbe Dise.
tif à la Chambre criminelle. Diit, masc,
décision arbitrale Judya- :

Diffuger, Diflfuge, dans F. B., fuir (ju- ment no es en maa de sen-


ni diitt, si fermât
gement), faire défaut. Voy. — Desfoei/er. Jior, no havalor. F. B. Jugement ni décision
Diffugi, subterfuge Ecitar malesses e : arbitrale n'ont valeur, s'ils ne sont cau-
diffugh. F. B. Eviter (dans les procès) ma- tionnés en main du seigneur.
lices et subterfuges. Diite voy. Dite, 2.
;

Digaus, Digiaus voy. Ditjaus, DIJAUS même signif. que Difyaus.



; ;

DIGNE, digne. Voy. D'inne. Dilation, fém., délai: Donar dilation e


DIGNEMENTZ, dignement. — , jus- termi per v antz. F. B. Donner délai et terme
loineut : Nus dignementz prenem aquesta pour cinq ans.
mort. H. s. Nous subissons justement cette DILiAY; même signif. que le précédent:
rnort. Un solet dilay de oeytene. s. J. Un seul dé-
DIGOUY, digous, digou; je dis, tu dis, lai de huitaine.
il passé défini du verbe Dise.
dit; Dilayant, qui remet une affaire de dé-
DIGT, doigt Toucat dah las maas,
: lai en délai: Lous refusans ou dikiyans. p.
arrebirat dah lous digtz. JOU. (Nous avons) R. Ceux qui refusent ou difïài'ent de.. Jud-
touché avec les mains, retourné avec les- ges dilayants. BAR. Juges différant de pour-
doigts. D'igt anerè, l'annulaire; digt mi- suivre.
nin, le petit doigt; digt jws, le pouce. Lou Dilection, affection, amitié: Biurunen
soufn deus digtz. UAR. Le bout des doigts. bone u7iio)i,2Hitz, dilection. arch. m. Ils vi-
Lou digt sens uncle. Le doigt sans ongle en bonne union, paix, affection.
vi'ont
{il cùzzo) même locution en provençal. DILET (Aspe), dim. de Diu:Lou Boun-

;

mistral; Dict. Digtet, eligtin, eligtot, Dilct, le petit Bon-Dieu.


digtou, dim. Digtas, aug. Beroyes jm- — DILHÈU; même signif. que Belhèu,
raulines, mechantz digtous. trov. Jolies pe- Bill eu.
t

tites paroles,mauvais petits doigts. S'ap- DILHUUS, Diluus, Diluns, lundi. Di-
plique aux gens qui ne mettent pas leurs Ihmis sabatè. Lundi que les ouvriers pas-
actes d'accord avec leurs paroles, qui par- sent d'ordinaire sans travailler. Diluns
lent bien mais agissent mal. Les Basques vespre de Sent Symon e Jude. l. o. Lundi
ont un prov. analogue, qui a été traduit en veille de Saint Simon et Jude.
espagnol « Palabras hermosas, cosas las
: DILIGENT, Diliyent, diligent.
no. » Prov. d'oihenart édit. F. Michel, ; DILIGENTA-S, Diliyenta-s, se pres-
appendice, p. 257. En fr. « Paroles d'an- ser, être diligent.
gelot, Ongles de diablot. » G. meurier, DILIGENTEMENTZ.Z);Ziî/fH/eme;(fô,
XVI* s. Trad. en béarnais dans pr. h. Pei- : diligemment, avec soin Ben e diligcnte-
raules d'einyoulou, Urpes eleu diable. — :

ment visitai^ pondérât, arch. o.(Tout) bien


Qu'en da coum lou digt e qu'en pyfen coum et avec soin examiné, pesé.
lou bras. IB. 11 en donne comme le doigt DILUBI; voy. Deludge.
et en prend comme le bras. Celui qui, par DILUNS, DILUUS; même signif. que
égoïsme, se fait la plus grande, la meil- Dilhuus.
leure part au préjudice d'autrui. Voy. — DIMARS, DIMARTZ, maidi
dans PR. B., p. 87, « jeux d'enfants », ems DIMENCHE, DIMENJE, Dimenye,
digt"., aux doigts Decoutin, de coutein, etc.
: Dicmenge, dimanche: Lous dimenchcs messe
DIGTADE, trace, empreinte du doigt. audiras. cat. Les dimanches messe tu en-
Digt-poos, pouce Pergut ung de sos : tendras. Lou dimenje deras briuletes. Le
ditz-poos de la maa. ARCH. (Il avait) perdu dimanche des violettes. —
Voy. Briulete. —
un de ses pouces de la main. Voy. Digt ; — Lo dicmenge après la /esta de Asention.
Pougaa. arch. Le dimanche après la fête de l'.As-
DIGUE, DOGUE;
un jeu d'enfants cension.
consiste à pousser dans une fossette une DIMÈRS, DIMÈRCXS, DIMÈ-
bille en quatre coups de doigt, en disant GRES, mercredi: Lo dimercxs après de la
— Subat — Au
:

Digue — Dogue sac. Au J'este de Nadau arch. Le mercredi après la


DIS DIS 241

fête de Noël. Lodïmercles (dimecres) après sept oeyt ans. arch. Sept ou huit ans
de la /esta de Senta Cro.~. ib. Le mercredi écoulés.
après la fête de la Sainte Croix. Discort,masc.;raême signification que
DIN-DIN-DIN, onomatopée, « tin-tin- Discurdi : Discort e 7nalavvlencie ère enter
tln »: Tau aureUies Atideixin inei/ lou cari- N. et N. ARcii. Discorde et sentiment d'a-
Ihou dru din-din-d'm de las boutelhes Que version existait entre N. etN.
deu din-dou deu soadou. nav. Tes oreilles Discos, cours (d'une affaire); voy. Dé-
entendent plus le carillon du « tin-tin-tin» menât.
des bouteilles que du » din-doû » du son- DISCRET, discret.
neur des cloches. Discret; qualificatif honorifique : Los
DINDOÙ, DIN-DOÙ, balancement honorables maeste ^^aurii e maeste
e discrets
du berceau ; — berceau. G. Aramun de Beylauc,jud(/es de Bearn.
DIN-DOÙ, onomatopée, le tintement ART. Les honorables et « très-distingués »
de la cloche: Lacamp me p'apère... E l'en- maître Maurin et maître G. Raymond de
tenetz, d\n-dou? gar. La cloche vous ap- Belloe, juges de Béarn. Cf. d.-c, « dis- —
pelle... L'entendez-vou.'!, « din-doû?» cretus. ))

DINDOULEYA, dodeliner, bercer. DISGRETAMENT, discrètement —,


DINDOULEYA-S, dandiner. dansrs., avec intelligence, avec sagesse.
DINE, DINÈE, Diner, Diè, Dièe, DISCRETIOU. discrétion.—, discer-
Dier. denier, — somme, argent: Sercan nement, raison Quoand habem atengut
:

(cercan) los dinees. bar. Ils cherchèrent la l'ad'je de discrétion. CAT.Quandnous avons
somme (ils se procurèrent la somme de atteint l'âge de raison.
soixante écus). Si un honii deu dar diers DISE, Diser, dire. Die, disi (accent —
ad autre. F. b. Si un homme doit de l'ar- sur la première syllabe), je dis. Disi (ac-
gent à un autre. Durées comuns de las vi- cent sur la dernière syllabe) ou disèbi, je
las. F. H. Les finances municipales. Ha- disais. Digoinj, dixu (dichu), ]e dis lat. ;

J)ètz d'inès ? Avez-vous de l'argent. Uahé « dixi. » Digoun, dixoun, anc. dixon, ils
lous dhiès unjlous. (Avoir l'argent attaché dirent. B'en digouni de grises, nav. Nous
comme l'ongle au doigt), se dessaisir avec en dîmes de grises. Libes ab de dizer las
peine de son argent, « être dur à la des- hores e la misse. AR'^n. Livres pour dire
serre. » Unf/lous, ad], àe îtngîe, ongle. les heures et la messe. Dise a la bcnte —
DINEROLE, tire-lire. (dire à la vente), enchérir, mettre une en-
DINGA-S, boiter, se pencher d'un côté chère. Voy. Dite, 2. appeler: Jonovos — ,

et de l'autre en marchant. disere basalhs. n. s. Je ne vous appellerai


DINGUE-DANGUE ( oscillation ) : (plus) serviteurs. Jo ros die amicx. IB. Je
Qu'ei)ha dinfjue-dangue. Il va (il marche) vous appelle amis. —
Diser mciu, reprendre,
penchant le corps d'un côté et d'autre. reprocher L'autre layroo dise mau a son
:

DINNA; même signif. que Dismi. companhs. ib. L'autre larron reprenait son
DINNE; c'est lafréq. prononciation de compagnon.
DhjDP DISEDOU, Disedor, diseur, celui qui
DINQUE, DINQUIO,.ju>que: Dctio?/- dit. — Dans les actes publics, la locution
ratzdia(iuedoumaa.Kc?,icz]\M^<\\ïà, demain. los disedorssignifiait les contractants.
Ilaijam hii Dinquau main- BOX. Ayons (Ils disaient à quelles conditions ils con-
du vin jusqu'au matin. Dinquoiï, din- tractaient). —
arbitre: Los disedors, audi-
,

de dinque lou, dinque lous.


quoiis, contract. dcs las arasoos de coda part, dixon... arcii.
On dit dinquau
mat'i'i, dinque lou malii, Les arbitres, ouïes les raisons de chaque
jusqu'au matin.
diiiqxnil iiiatii. partie, dirent (déclarèrent)...
DINQUOÏJ, Dinquoiis ; voY. le pré- DISFOURTUNE . Oisfortune , in-
cédent. fortune: Aquero lousfalhi causa gran dis-
Diocesa, fém., diocèse Fors e costu- : fortune. F. Ejl. Cela leur faillit causer
mes de lu diocesa de Sente- ^^arie d'Oloron. grande infortune.
ARCil. Fors et coutumes du diocèse de DISNA, Disnar, dîner Poriabe aus :

Sainte-Marie d'Oloron. segadors en un tistet a disnar. n. s. Il por-


Dirruir: dans un texte, arch., même tait dans un panier le dîner aux moisson-
signif. que Dcsrui. neurs. — Disnat, qui a dîné: Dejuu o disnat
Discordance, discorde: Enemistances, ARCH. A jeun ou ayant dîné.
discordances o peleges. F. B. Inimitiés, dis- DISNA A, le dîner: Que lo jorn de la
cordes ou querelles. sepnlturr capenia aya lo disnaa. ARCn
toi .

DISCORDI, DISCORDIE, discorde. Que le jour de la sépulture tout curé ait le


Discorer, courir, s'écouler Discorutz : dîner.
17
242 DIT DIU
DISPAUSA, Dispausar, disposer: Saint-Luc. Dityaus de las coumays.p. Jeudi
Dispausa de souns hees. Disposer de ses des commères. Le jeudi avant le jeudi-
biens. gras. 11 était d'usage fort ancien que, ce
Dispaasar, déposer, destituer: Dis- jour-là, de vieilles voisines se réunissent
paumt dejudye. F. B. (Le seigneur de Mi- pour manger des crêpes; et ce n'était pas
repeix) fut déposé (destitué de ses fonc- sans boire.
tions) déjuge. DIU, très-rarement Dius, Dieu, Deus,
Dispergir, disperser Los : hestiars eren Dieu Diu bous ayde, Dieu vous aide Bon-
: .

ARCH. M.
estatz disperijitz en plusors locrs. jour, saXni Diu-bibant ! Au Diu bihant !
.

Les bestiaux avaient été dispersés en plu- Dieu vivant, au Dieu vivant Bihant ! —
sieurs lieux. est le mot français <i vivant », prononcé
DISSATTE, Dissapte, samedi: Lo à la béarnaise. 11 faudrait dire bibent,
dissapte davant lojorn de las honors. H. A. participe présent de bibe, vivre. Diu —
Le samedi avant le jour des honneurs (le viren. PS. —
Dans l'Histoire des troubles
jour du service funèbre'. survenus en Béarn, Tabbé Poeydavant
DISSENSIAT ; voy. Dessenseat. dit que « la reine Jeanne, étant à la Ro-
chelle, rendit une ordonnance concernant
Dissentioo, dissentiment, désaccord :

la manière de prêter serment en justice.


Ago gran dhcentioo enter los euvanrjelistes.
De temps immémorial, on y avait procédé,
H. s. Il v eut grand désaccord entre les
en Béarn, en mettant la main sur la croix
évangélistes.
et le missel. En 1569, on abolit cette for-
Disseptar-se, se disputer. , uniper- — malité, qui fut remplacée par celle de le-
sonnel Se disseptave.. en cort mayor en-
: .
ver la main et de jurer au Dieu vivant,
ter lo senhor de Miucentz e de Domii. arch. formule qui, selon les apparences et Tob-
Il se disputait (il y avait dispute) en cour servation des auteurs, fit naître l'habitude
souveraine entre lo seigneur de Miussens des jurements, qui, depuis cette époque, de-
et (celui) de Domi. vinrent si fréquents en Béarn. » Au nom
Distrager, de Diu virent. P. R. Au nom de Dieu w'ant.
DISTRAHI, distraire, détourner: Per Diu viu! h. s. Par Dieu vivant! —
De non houssen distrahitz. F.
serbi Diu... « Vers la fin du règne de Louis xiv, l'un
Egl. Qu'ils ne fussent point détournés de des Gassion eut l'agrément de lever un
servir Dieu. No poyre hener ni distrager. régiment de son nom; il le forma presque
ARCH. 11 ne pourrait vendre ni distraire. en entier de Bearnois, et, comme leur ser-
DISTRIBUA; voy. Distrihuir. ment favori est Au Diu bibant ! on Tavoit
DISTRIBUADOÙ , Distribuedor, surnommé assez plaisamment le régiment
distributeur. des Au Diu bibant. » La Société béarnaise

Distribuir, distribuer Lo thesaur de :


au dix-huitième siècle, p. 242. Au lieu —
Febus sedistrihui. arch. Le trésor de Gas- du juron Diu bibant! on dit aussi Bibant !
ton-Phœbus se distribua (fut distribué). Lejuronaplus d'énergie lorsqu'on dit:Z)o!(-
DIT; même signif. que Diit. Lou dit. — ble Diu-bibant ! Le fréquent usage en a
fait Double-bant ! Les formes Diu-bibos !
Ton-dit: QiCeylou dit que... C'est Ton-dit
Diu-bibostes ! sont moins irrévérencieuses.
que.
DITAL.E, DITAU;voy, Dîdale; Di-
— Cap de Diu ! Tête de Dieu Pour ne !

pas mettre le nom de Dieu dans un juron,


dau. on dit. eu altérant la prononciation: Cap
DITE, fém., le dire, ce qui se dit: Si-s de Biu ! Cap de biou ! (Bay.), comme en
(si-ns) en hain a la dite. L.VM. Si nous nous
en allons (si nous nous en rapportons) à
fr. « corbleu » pour corps de Dieu. Per —
Diu ! s'emploie pour donner de la force à
ce qui se dit. une affirmation. A Diu me dau ! ou Diu
DITE, DIITE enchère : Aqiiet terra- me dau ! A Dieu j e me donne En fr. !

dor demourat en dnrrère diite. arch. Ce ter- '< Mon Dieu! » A Diu me deiu, quine galère
rain resté (adjugé) sur la dernière en- D'esta moussu ta ha l'arnou ! nav. A Dieu
chère . je me donne (mon Dieu!), quelle galère
DITYAUS, DIGAUS, DIJAUS, d'être monsieur pour faire Tamour Diu !

jeudi: Lo dijaus de miey-coaresme. art. me dau! b'han cambiat hère Las hielhes mo-
Le jeudi de la mi-caiéme. Lo digiaus da- des d'Ossau ! F. LAB. Mon Dieu les vieil-
vant coaresme-entrant F. h. Le jeudi avant
. les modes d'Ossau ont bien changé
!

!

caTème-entvant.Assofofeyt digaus davant On jurait Per lo cap de Diu ! bar. Par la
Sent Luc. M. B. Ceci fut fait jeudi avant tête de Dieu 5ms lo cors de Diu ! r. Sur
!
DOE DOM 243
le corps de Dieu ! Cham-Dîu et Sambiu ! ne peut faire des barriques neuves avec de
se disent au lieu de Sanri de Diu, Sang vieilles douves. Au sens de « Vieille mai- :

de Dieu Diu-^fessiits ! Dieu-Messieurs


! ! son à réparer, C'est toujours à recommen-
est bien plus faible et ne s'explique guère. cer. » G. MEURIER, xvi« S. —
Pvim de doèle,
Tripes de Diu ! usité dans le canton de Sa- mince de douve, se dit d'un homme très-
lies plus qii'ailleurs. est léquivalent gros- susceptible, facile à blesser: « il a l'épi-
sier de « Ventrebleu » pour « Ventre de derme sensible. » Cette dénomination s'ap-
Dieu » Diu hee. F. B. C'est bien. Ben-aye
!
plique aussi à celui qui fait mince dépense,
Dhi ! voy. Ben-aye. à im avare.
DIU-BIBANT! voy. Dm. Doelhe, dans un texte, arch., même
DIUÉES, DIUÈRS; voj.Dlbées, Di- signif. que le précédent.
htrs. Dol; voy. Doii.
Diuisat; voy. Debisat. DOLiE-S, se douloir; souffrir, se plain-
DIXU, Dichu; passé défini du verbe dre d'un mal; être en deuil, dans l'afflic-
Dise. tion: Quand m'en f7o?i. XAV. Quand j'en
DO (.Mont.\ deuil.— Voy. Doii. souffre (quand je souffre de mon mal). Fon
f/uaril: e saas totx quans dolens eren. PS,
DO : voy. Douna, Donar.
Ils furent guéris et en bonne santé, tous
DOARI, douaire: Lo doari de Condo-
ceux qui étaient souffrants.
qui es de sincquoante floriis. ARCH. Le
r'ine
douaire de Condorine, qui est de cinquante Doleyt, tonneau : Doleyfz, pyipes^bcïr-
florins.
ricas. ARCH. Tonneaux, pipes, barriques.
Doatiu, Donatiu (lat. « donativum »),
— D.-c. « doliatum. •>

don gracieux, concession octroyée par le Doloser, masc, doloire.


soigneur: De a lor aquest doatiu. F. o. 11
Dolositat, tromperie: Fraus e clolosi-

leur donna (octroya) cette concession. tak: de tropes gentz malicioses. F. B. Frau-
Dona a lor aquest donatiu. F. b. 11 leur des et tromperies de beaucoup de méchan-
donna (octroya) cette concession. Port. — tes gens.
Doloyroos, Doloyrosament
« donativo. » ; même
Doblar; voy. Doubla. signif. que Doulourous, Doulourousament.
Doblar, renverser, abattre: Aven tri- DOMADGE, DOMATYE, dommage.
halhata darrocar doblar los cassos. arch.
e Domana; voy. Domane.
Ils avaient travaillé à arracher et abattre Domanador, demandeur (qui intente
les chênes. —
D.-c. « doblare... humi ster- une action en justice): Lo domanador da
nere. » fxdance de dret. F. b. Le demandeur donne
Doble, double, monnaie: Deu dur la caution de droit (consigne).
some de dètz dohles. arch. ïl doit donner la Domanar, demander, réclamer: Do-
somme de dix doubles. Doblas de Bearn rnanabe a Mossen Bertrand de Lossil une
dp cinq iholosas. IB. Doubles de Béarn(cha- abadie. F. B. 11 réclamait (en justice) à
r-im) de cinq « toulousains. » Dobles de Mgr Bertrand de Lussy une abbaye.
Rey cascunede. Illi. arditz. IB. Doubles de Domandador, qui doit être demandé
roi chacun de quatre liards. (en justice^i: De dret, for, costume... es do-
Doble, génération: Guardes la miseri- mandador. BAR. En droit, (selon le) for et
rordia en milh dobles. h. S. Tu gardes la la coutume, il doit être demandé.
pitié jusqu'en mille générations. Domandar,demander:Z)o/Hffnf?rtrraîf-
Doble. adj. voy. Double. ; moj/np. M. B. Demander l'aumône. Vov. —
Dobler, masc, sacoche Prenco son do- : Demanda.
ble r] e ineto y vpeyres ardones. H. s. (Da- Domane, Domana, demande: Si la
vid) prit sa sacoche et y mit cinq pierres domana no faxe al) carte de notari. F. B,
rondes. — D.-c. « doblerius. » S'il ne faisait la demande (en justice) avec
Dobler, adj., da deux ans Une eguoe
: titre de notaire.
dnhhre e 1 porii. Une jument de deux ans DOMANI, Domayne, domaine; dans
et un poulain. p. R., domani, domayne deu rey. Domaine
Dobloar, dans un texte, arch. Aven : du roi.
irihfdhnt a darrocar e dobloar los cassos. DOMEC, château et domaine du « do-
— Voy. Doblar, 2. mcnger » Lo
senhor deu domec d'Araus.
:

Dobtos ; voy. Douttous. F. B. Le seigneur du « domec » d'Araux,


DOÈLE, douve Oun nou pot ha bar-
: — Nom de famille.
riques nabes Dab doèles bielhes. prov. On Domenger, écuyer, noble du .quat:i<'^iiio
244 DOT DOU
degré; au-dessus de lui, dans l'ordre de la faitrinventaire. Las dotes deus pays emays.
noblesse, étaient le baron, leruffe-baron et V. R. Les dots des pères et mères. Eg la
le caver, ravaler, chevalier: Tôt domenfjer maridare epagare lo dot. bar. 11 la marie-
m deujudyar per las cortz deus cavalers. rait et payerait la dot. — Aujourd'hui, dot
F. B. « Tout domenger » doit être jugé par est le plus souventdu fém.
les cours des chevaliers. Il a été dit, à — Dotadge, masc. donation pour ma-
,

tort, dans la traduction des F. B., édit. Ma- riage. — D.-c. « dotalitium, donatio prop-
zure et Hatoulet, p. 24 que le « domen- , ter nuptias.»
ger » était « un gentilhomme du second DOU, (Orthez), contraction de de lou
degré. » —
Nom de famille. (de le), du. Au pluriel, (/oi<s pour de lous (de
Domenjadure, Domenyadure,fém., les), des.
le fief que tenait domenger. »
le « Voy. — DOU, Doo, don: Lo doo autreyat... a
Domec. — ,
propriété noble: Domenjadure Moss. l'ahesque de Lascar, arch. Le don
de caver. F. b. Propriété noble de cheva- accordé à Mgr l'évêque de Lescar.
I

lier. DOU; troisième personne irrégulière du


DOMINÉ (Serres-Castèt), maître dë- I

prés, de l'indicatif et du prés, du subjonc-


colo. — Esp.domine. » « tif du verbe Donna. C'est aussi la trois
Domne, maître, seigneur: Dan au pors. du passé défini douy, dous, dou, ^e
domne lou dètzième. y. past. Ils donnent donnai, tu donnas, il donna.
au seigneur le dixième (la dîme).
Donar, donner Los dona
DOU; le même queDou, 1 , sauf la pro-
liadoensa a
:

nonciation. Au plur. doiis. L'o est fort et


Soeirs. F. B. II donna droit de dépais-
leur
Vu sonne ou faible.
sance à Soeix. Mayors franquesses los do-
nassa. IB. Qu'il leur donnât de plus gran- DOU, Dol, deuil Prenetz lou dou. bey.
:

des franchises. Doni daunau plagat. ic. Prenez le deuil (soyez en deuil). Aquegs
Qu'il donne (réparation pour le) dommage qui yran après lo dol. H. a. Ceux qui iront
au blessé. Dans F. 0, do, qu'il donne. — après le deuil (ceux qui, au service funèbre,
Actuellement, do (Ossau), doy (haut de i suivront les personnes en tête du cortège.
Nay), je donne: Lou mejou que-b do. sac. I Qrans critz e grans dois. ib. De grands
Je vous donne le mien (mon cœur). Do, — cris et de grandes démonstrations de deuil.
doy, sont des formes contractesde tZon^ je — Pour signifier que Ion regrette quel-
donne. —
Voy. Donna. qu'un ou quelque chose, que l'on plaint
Donatiu même signif. que Doafiii.
;
quelqu'un, qu'on a pitié de lui, on dit Ha
Done: voy. Daune. doii. Faire deuil, en donnant pour sujet au

Donzèl, damoiseau, écuyer: En B. verbe ha le nom de la personne ou de la


Gu'ilhem, senlior de Lussenhet, donzel. m.b. chose que l'on plaint, que Ton regrette :

En B. Guillaume, seigneur de Lussagnct, Lou prauhot emhèdoii. Je plains ce pau-


damoiseau. vret, j'ai pitié delui. L'auesquete pergude eu
DONZELOU; même signif. que Doiin- hase (7oM. 11 regrettait labrebiette perdue.
zelou. — Qu'ey de doilha, (il est de faire deuil)
Doptance, doute. crainte: Per dop-
iance de la furi deii senhor de Coarrase.
— ,
il est à regretter, il est regrettable B'ey
de doii ha Que n'haye t'ayma Lou coo drin
:

BAR. Par crainte de (redoutant) la fureur mey facile. F. LAB. Il est bien regrettable
du seigneur de Coarrazo. qu'elle n'ait point pour aimer le cœur un
Doptar.Dopte, Doptoos; YOj.Doutta, peu plus facile. —
Prene doii de, prendre
Doutte, Douttous. deuil de, compatira: Nad no-s présenta
DORS, DOS, dos.—, effets, vêtements: Qui prengue doou deu gran mau qui-m tur-
Prometo accoutrar de dors, Iheyt e taule menta. PS. Personne ne se présente qui
Joane; saver es dedors: une raube nègre de compatisse au grand mal qui me tour-
vingt e dus de Saragosse, etc. aech. Il pro- mente.
mit de munir Jeanne de vêtements, d'effets DOUBLA, Doblar, doubler. — ,
plier,
de literie et de linge de table; savoir, de courber: Ed me doubla, Enta terra com ar-
vêtements une robe de « vingt-deux » de
:
roid. PS. Il (le mal qui m'accable) me courbe
Saragosse. Voy. Bingt-e-dus. dos d'un — ,
vers la terre comme rompu.
titre: Certifiquetz en lo dors de las j^resen- DOUBLE, Doble. double de deux
ans Une bimeeun bran dobles. ARCir. Une
— ,

fes.F. B. Que vous certifiiez au dos des pré- :

sentes. génisse et un bœuf de deux ans. Quoate —


DOT, masc; DOTE, fém., dot: Deu doble, au quadruple: Que tome l'aolha iill^"
dot, ta-s marida, qu'han lèu hèytVimhentari. doble. H. s. Qu'il rende la brebis au qua~
NA.V. De la dot, pour se marier, ils ont vite druple.
DOU DOU 245

DOUBLÉ, fénî.(ZoM&Zèrf;voy.Z)oiZej-, 2. mestiques allaient chercher du vin. Z)omes-


DOUBLEGA, plier, courber Et da- : tiques deu Rey. p.r. Domestiques du roi
hant Diu soulet que doublega la teste. G. bat. DOUMICILI, Domicili, domicile.
Lui devant Dieu seul courba la tétê.DoM- DOUN ; voy. Dou, Duo.
llegue lou joidh, plie le genou. DOUN, troisième personne du plur.de
DOUBTE ; même sisrnif. que Doutte Douy, passé défini du verbe Donna.
DOUCTOU, DOGTÔU, Doctor, doc- DO UN A, anc. Z)oîia/-, donner; peu
teur : U doucfoit p'èy cercat, homi de gran usité. — Voy. Do, Doy,Dou, 3 ; Doun, 2 ;

science. F. Past. Je vous ai cherché un Doussi, Douy.


docteur, homme de grande science. Trente DOUNATARI, Donatari, donataire.
ahesques... ah hère de doctous.
Egl. (A.u F. DOUNAYRE, donneur, qui aime à
colloque de Poissy se trouvaient plus de) donner, généreux.
trente évêques avec un grand nombre de DOUNC, Doncx, donc. donne ! —E
docteurs en \h.éo\o^\e.MaesteJ.Navarro, locution d'un usage très-fréquent au sens
doctor en médecine, arch. Maître J. Na- de « Eh bien » !

varro, docteur en médecine. DOUNDA, DOUNDÈNE, DOUN-


DOUGAU (Barétons), carcan, sorte DINE, DOUNDOUN;mots employés
de collier de bois qu'on met aux cochons dans des refrains de chansons, notamment
j)Our les empêcher de se frayer passage à dans les couplets attribués à Gaston Phœ-
travers les haies. —
Esp. « dogal », corde bus Aqueres niountlnes Qui tant autes
:

qu'on attache au cou des chevaux, des con- son, etc. Ces montagnes qui sont si hau-
damnés au supplice. tes etc.
DOULA, Dolar, doler; faire des doè- DOUNGUES, DOUNQUES même ;

les, douves. signif. que Dounc.


DOULADÈ (Vic-Bilh), Dolader, DOUNZÈLE, la principale compagne
masc, de la mariée, demoiselle d'honneur. —
DOULADERE, Doladere, fém., do- fille dont on parle légèrement.
loire. DOUNZÈLOU, Donzelou, garçon de
BOULENT, adj., souffrant :iVoz6 y-ha noce, garçon d'honneur, choisi pour met-
inau taa doulent. . . .LAM. Il n'y a mal si tre la ceinture ou la jarretière de la ma-
souffrant... — , triste, affligé; avec le verbe riée. —
se dit quelquefois au sens de Da-
,

ha, faire, ha rfo^era?, affliger quelqu'un .


miselou.
Voy. Dole-s. DOURÈC, précoce, hâtif, qui se dé-
DOULENTEMENT, plaintivement, veloppe de bonne heure. — , empressé :

d'un ton plaintif, d'uue voix plaintive. Taa dourèc tau repaus, tant endarnrat tau
Doulh, au plur. doulhx, dans un texte, trihalh. m. Si empressé pour le repos (de
ARCU. ; même signification que Doii, 2. se reposer), si arriéré pour le travail ( si
DOULOU. Dolor, douleur. lent à travailler).
DOULOUNTEJA, DOULOUN- DOURMIDE, DOURMIDÉ,
TEYA, chanter des paroles de deuil dans DOURMIDOU ; voy. Droumïde, Drou-
les convois funéraires. Voy. Aurost. — mïdé, Droumidou.
DOULOUROUS, Doloyroos, dou- DOURNE (Mont.), cruche. Port. —
loureux. « dorna »,cuve de vendange. Esp.u dor- —
DOULOUROUSAMENT, Doloyro- nillo », auge. —
écuelle de bois.
,

sament, douloureusement. DOURNÈ (Mont.), évier.


Z. DOUMAA, Domaa, demain. Hoeij n'ey DOUS voy. Dou, 1.
pas douviaa Xu]o\xvà']xm n'est pas demain.
. DOUS,
;

doux. —
Dousset,doussin, dous-
Se dit proverbialement pour signifier que sot,dim. Bedons, B'ey doits ! D. B. Bedous
« Un Tiens vaut mieux que deux Tu l'au- est bien doux. Il n'y a de vrai dans cette
ras», ou que « promettre et tenir sont deux.» étymologie de pure fantaisie que le charme
Hoey,nou doumaa,Cau hahè Vohreenmaa. du site au milieu duquel la commune de
PROV. Aujourd'hui, non demain, il fautavoir Bedous étend les plus fraîches et les plus
l'œuvre en main. Ne dites point :« A de- luxuriantes prairies de la vallée d'Aspe.
main les affaires sérieuses.» Bedous, décomposé en h'ey dous, pour lui
DOUMADGE, Doumatye ; même faire signifier « bien doux », rappelle l'é-
signif. que Domadge, Domatye. tymologie burlesque de la province de
DOUMESTIQUE, Domestic, do- Beauce, dans Rabelais « Quoy voyant :

mestique Auguiis deus hesïns o lors do-


: Gargantua y print plaisir bien grand ,

mestix anahan serquur (cercar) vin. ARCH. et dist à ses gens Je trouve beau-ce. Dont :

Quelques-uns des voisins ou leurs do- feut appelé ce pays la Beauce. »


246 DOY DRE
DOITS, deuxième pers. du sing. de DRAGIER dragicr, drageoir , Un :

Douy, passé défini de Douna, donner. — drayter grunt, daurat. ARCH. Un grand dra-
deuxième pers. du sing. du prés, du subj. geoir, doré.
— Voy. Cardou.- DRAGOU, masc, faux pour faucher
Doû, le foin.
DOiJS; voy. 1.

DOUSSAS, aug. de l'adjectif Z)oms; DRAP, drap : Capayrons de gros drap.


douceâtre. H. A. Des chaperons de gros drap, xxvii
DOUSSETE, doucette, la mâche po- canes de drap hert... oh deus cassedors. R.

tagère. Vingt-sept cannes de drap vert pour (les


DOUSSETES, DOUSSINES, s'em- vêtements) des chasseurs ( de Gaston-
ploient comme adv.; doucement, doucet- Phœbus). — , toile : Drap d'estope, drap
tement. de lit. Toile d'étoupe, toile de lin.
IB. —
DOUSSEYA, avec douceur.
traiter vêtement -.Lexin are totz lors nobles draps.
H. s. Quils laissent maintenant tous leurs
DOUSSI, (lousses, dousse, que je don-
nasse, que tu donnasses, qu'il donnât. nobles vêtements (qu'ils ôtent leurs beaux
Formes contract. pour dounassi,dounasses, ornements).
dounaRse. DRAPÉ, Draper, drapier, fabricant,
DOUSSINE, rabot dont le
doucine, marchand de drap. Dans le Cartulaire de
menuisier se sert pour pousser des mou- Morlaas, xiP s. Domus Calueti, draper. :

lures. — Poussa pousser la


la doussine, La maison de Caubet, drapier.
Draperie, les draps manufacture.
doucine, locution proverbiale au sens de ;

travailler sans effort, avec mollesse, et, En 1500, Antoine de Bourbon et Jeanne
par extension, ne rien faire, flâner. d'Albret écrivent qu'ils se proposent de
ineter la draperie cle Nay entre las muas
DOUSSINES; voy. Doussetes.
DOUSSOU, douceur Trop de doussou :
deus marchans deu pays, D. B., de mettre
pas franchise. PROV. Trop de (une trop leur manufacture de draps de Nay entre
n'eu
les mains des marchands du pays.
grande) douceur n'est point franchise. « A
l'eau qui dort ne te fie.» DRAPÈU, drapeau Quhahoun u dra- :

DOUTA, Dotar, doter. pèu; qu'oïl cale tiene haut, y qu'en hahoun
la tulhe. NAV. Ils eurent un drapeau il
DOUTTA, Doptar, douter : Que hom ;

fallait le tenir haut, et ils en eurent la


no pusque doptar. AHCii. Que l'on ne puisse
No
dojdes lo contre de nuîhe ree. taille (ils en eurent la force). Drapelet,
douter.
H. s. Ne mets pas en
doute (la puissance drapteUn, drapelot, dim. Drapelas, aug.
de Dieu) en quoi que ce soit. Doptar, — DRAPÈYRE (Bay.), coiffure des fem-

craindre, redouter. mes de la campagne.


DOUTTE, Doubte, Dopte, doute.— DRASCA, écraser le raisin dans une
Dopte, crainte. Es dopte, ère dopte, il est, cuve.
il était crainte (il y a, il y avait à crain-
DRASQUE, la cuve où l'on écrase le

dre) : Ere dopte que no se aterras.


l'ostau raisin.

ART. Il y avait à craindre que la maison DRAYET, grain, dragée.


ne s'écroulât. Los doubtes de la mort. PS. DRESQUÉ, résidu du miel ; a aussi
Les terreurs de la mort. \ ov Do2)tance .
la même signif. que Bresque, Brescou.Yoy.
DOUTTOUS, Doptoo's, douteux ces mots.
DRESSA, Dressar, dresser. — adres-
:

Cause dopfose e escure. APtCH. Chose dou- ,

teuse et obscure. serA tu solet io dressï ma requeste. PS. A


:

DOUTZAU, Doutzal, Dodzal, toi seul j'adresse ma requête. — , relever:


douzième. On dit aujourd'hui plus souvent Sa-hi-m dressaa. iB.(Seigneur çà viens me

)

Doutzième. relever. assurer Ed a dressai mous


, :

DOUTZE,Dotze. Dodze, douze. pas. Lui a assuré mes'pas.


IB. réparer — ,

DOUTZENAT, masc, douzaine, en- un dommage Dressi la malefeyte. F. B.


:

viron une douzaine. Qu'il répare (le dommage causé par ) le


DOUTZENE, Dodzene, Dosene, méfait.
douzaine m
dodzenes desaleres. R. Trois DRET DREYT (Orthez, Bay.), subst.,
,
:

douzaines de salières. droit. — ,


justice : Lo beguer deu manar
DOUTZIÈME; voy. Doutzau. au maufaytor a dret...T.B. Le viguier doit
DOUY, liasse défini de Douna, donner; mander malfaiteur en justice.
le Far —
la forme régulière serait douney, donnes, dret e ley la rnaa.. IB. Faire droit etloi
eri

doiinê, je donnai, tu donnas, il donna; par (amende) en la main de, c'est-à-dire être
contraction, douy, dous, dou. sous la juridiction de. Fugir de dret e de
ley. IB. Fuir de droit et de loi (amende),
DOY; voy. Donar,
c'est-à-dire décliner la juridiction de. .
DEO DRU 247

DRET, DREYT(Orthez,Bay.), adj., DROUMI, Dfomir, Dormir, dormir:


droit, qui n'est pas de travers ; qui est de- Lèxe-m droumi; Nou-m biengues troubla
bout; opposé à gauche. , juste,
équita- — la cerbèle. NOËL. Laisse-moi dormir ne ;

ble. —Tira de dret (tirer de droit), viser viens pas me troubler la cervelle. Lheba-s
juste; aller par le droit chemin, suivre la de dormir. H. s. Il se leva de dormir (ne
bonne voie. pouvant dormir, il se leva). Dromir a son
Dretadge, droit à faire valoir Molher : plaser ab las nobias la prumera noeyt
no ha dretutge en los bées.... F. B. Femme ARCU. (Le seigneur de Bizanos était en
n'a pas droit à faire valoir sur les biens droit, ère en dret, de) dormir à son plaisir
(que mari et femme ont gagnés, si le mari avec les épousées la première nuit. De
ne lui en donne pas de plein gré dans son met que ma prauba persona No dromia lo
testament). —
redevance Renunciam a
, : dromii de mort. PS. De peur que ma pauvre
tôt dretatije e a tôt homenatge. emq. Nous personne ne dorme le sommeil de mort.
renonçons à toute redevance et à tout Santzqui dormiben en Diu. H. S. Des saints
hommage. qui étaient endormis en Dieu (qui dor-
DRÈTURE, droiture, équité: Deu maient du sommeil de la mort).
mon edhara hidjamen Endrelura certana- DROUMIDE, Dourmide, fém., somme.
men. PS. Il fera jugement du (il jugera le) Ha ue drouiiiide, faire un somme.
monde avec équité cei-tainemeut. DROUMIDE, Dourmide, lieu où l'on
DREYT; voy. Dret. dort: chambre à coucher, dortoir.
DREYTURÉE , Dreyturer, droit DROUMIDOU, Dounnidou, dormeur;
équitable No es dreijturer la Diu d'Israël
: droumidoure, dormeuse. Ladroumidourete.
qui despausa Saul... H. s. Iln'estpas équi- La jolie petite dormeuse.
table le Dieu d'Israël qui a destitué Saûl DRO'UMILHÈ, disposition à dormir;
(de la royauté, et l'a laissée à David dont sommeil Que-u gaha lou droumilhè. PEY.
:

le péché a été plus grtive que celui de Le sommeil le prit. On dit aussi la drou-
Saùl). — , conforme au droit. — ,
juste, milhère.
légal: Que thienquen dreyturèe pees. F. B. DROUMILHOU; voy. Adroumilhou;
Qu'ils tiennent poids juste, légal. assoupissement, sommeil. Habè lou —
DREYTURERAMENTZ, confor- droumiUiou,iivoiT envie de dormir. Lou drou-
mément au droit Jud>/ara ab lor dreg-
: rniUiou deu cibot. Se dit de la toupie, ci-
tureramentz. F. b. Il jugera avec eux con- bot, lorsqu'elle tourne sur sa pointe avec
formément au droit. tant de rapidité qu'elle semble comme im-
Dreyturie, le droit, l'équité. mobile.
DRIN, peu Lou temps drin s'ère enre-
: DROUMILHOUS, qui est porté au
Le temps s'était un peu refroidi.
dit.uovRC. sommeil, dormeur: Si soun droiimilhous,
L'arroumigue quey bèt drin chiche. IB. La La lèyt qu'en ey cause. CH. p. Si (les Ossa-
fourmi est un peu chiche. Drinet, drinot, lois) sont dormeurs, le lait eu est cause...
drinou, àim. Drinoutet,drinoutot, superdim. Sus lous teytz cad lou seree droumdhous.
DROGUE, drogue. Anaala drogue, PEY. (La nuit a tendu ses voiles;) sur les
aller à la maraude: Que s'en ban taladro- toits tombe le serein « endormant. » —
gue. NAV. (Nos enfants, enfants des bohé- Drou)i(ilhouset,droumilhousou, dim. Toims :

miens) s'en vont à la maraude. oelhins soun encoère droumilhousous. F. LAB.


DROLLE, drôle. subst, drôle.— ,
— Tes jolis yeux sont encore à demi fermés
Droullet, droullin,droullot, dim. Droullas, par le sommeil
aug. — Udrolle, un petit garçon; ue drolle, DROUMIU, dormant: Aygue drou-
une enfant. Lous droites, les enfants. mibe,e'àn dormante.
Dromii (lo), le dormir, le sommeil. — DRUCH ; même signif. que Drusc
Voy. Droumi. Drude, maîtresse (amante): Lo casteg
DROUGUET, droguet, espèce de drap : de Jforenx en que demore la drude deu bore
Drouguet deNay.D. b, Droguet de Nay de Betat. DÉN. Le château de Mourenx où
(fabriqué à Nay). demeure la maîtresse du bâtard de Betat.
DROULLAT, DROULLATE, mau- — Dans Ch. Cr. alb., édit. Paul Meyer,
vais drôle, drôlesse. La
droullasse est plus u drut », ami privé.
mauvaise que la droullnte. DRUSC, DRUCH ('Vic-Bilh), marc de
DROULLAT ALHE , les drôles, les raisin
polissons. DRUSCA , tailler le marc de raisin
DROULLATE JA, DROULLA- pour le presser.
TEYA, faire le drôle, la drôlesse ;
polis- DRUSQUES, tranches de pâte que
sonner. l'on fait frire.
248 DUR DUS
DU, DUTJ, Dur, dur : Aquest poble es DURADÉ. Durader, qui doit durer,
de dure servitz (cervitz). H. s. Ce peuple est durable: Faiz duradere.AV.CH. Paix dura-
de dure tête (est incorrigible). ble.
DUC, duc. —
chef: De tu extra lo duc
, DURESSE, dureté. — insensibilité.
— Duressa,
,

qui gobernara lo me j^ohle d'Israël. H. s. dans H. s., l'indocilité.


De toi sortira le chef qui gouvernera mon DUS, deux Dus homïs, dues Jiemnes.
:

peuple d'Israël. Deux hommes, deux femmes. Fen losenhor


DUCAT, Dugat, duché Lou ducat : dus ans. F. B. On le fit seigneur deux ans.
de Ferrare. F. E(jl. Le duché de Ferrare. — Fondeville. dans ses Fgl., écrit fré-
Notari public en tôt lo dugat de Guiayne. quemment dens au lieu de dus, comme on
ARCH. 0. Notaire public dans tout le du- écrivait de son temps en fr^înçais « J'ai :

ché de Guienne. creu », au lieu de J'ai cru. Deus pour dus


DUQUESSE, Duquessa, duchesse: n'a jamais existé en béarnais. —
Dibes est.
Cathaline duquesm de Xeiitors ABCH. Ca- . à Bayonne, le fém. de dus.
therine duchesse de Nemours. DUSAU (Aspe), Dnsal,
DURA, Durar, durer: Autaa loung- DUSIEME, deuxième: Prene lou du-
terrips lou mounde durera. PET. Aussi long- s'ièrae.Prendre le deuxième. —
11 a été dit
temps le monde durera. à tort, dans la Grain béarnaise, que du-
.

DURADE, durée. Esta de dura.de, sièrne ne s'employait qu'à la suite d'un ad-
être de durée, durer. jectif numéral cardinal.

E
E, suivi de m
ou de n, n'a jamais le son e final fermé est surmonté de l'accent
de l'e français dans « embarras, entier » ;
aigu: labadé, lavoir; bourïdé, levain.
on le prononce comme dans « émettre L'e final des monosyllabes est généra-
énumérer. » Ainsi emplea, remplir; dent, lementfermé: de, me, te; de, moi, toi; il n'y
dent, se prononcent émpleu, dent. Seul, — a donc à marquer d'un accent que ceux
le nom propre Henrlc fait exception on :
dont le est ouvert (accent grave) ; he, de
dit Hanric. lia, faire, il fit; hè, du même verbe, il fait.

Au commencement et dans le corps des e final doucement fermé ne porte aucun

mots, Ve fermé neporte aucun accent: eç«i- accent c'est celui qui termine des sub-
;

tat, équité; eboli, ivoire; berdet, vert-de- stantifs du genre masculin, des adjectifs qui
gris; besc, glu. L'e ouvert est marqué de n'ont qu'une terminaison pour les deux
l'accent grave: èm, nous sommes; arrestèt, genres et quelques désinences verbales :

râteau; bèrn, verne; landrès, chenets. beyre, verre; aymable, aimable; arride, rire.
e sans accent, dans le corps des mots, Sans être tout à fait muet, cet e final est si
peut avoir le son d'un o très-faible 1° :
peu sensible qu'il forme une rime féminine.
dans quelques désinences verbales, can- Dans le béarnais d'Orthez, il est un peu
tabes {cantabos), tu chantais 2° dans un ;
plus fort que dans celui de Pau il sonne ;

grand nombre d'adverbes de manière, cla- comme la voyelle composée eu fr., un peu
rementz {claromentzi, clairement; 3° dans adoucie.
des mots juxtaposés Peyresblanques (Pey-
: L'e final qui se prononce comme un o
7'osblanquos), —nom propre, — Pierres blan- doux est celui qui remplace l'a des primitifs
ches. latins, dans les noms et adjectifs du genre
L'e sans accent, dans certaines terminai- féminin et dans des terminaisons verba-
sons verbales, est doucement fermé: benes, les aie, aile, lat. « ala » escure, obscure,
: ;

tu vends. Il sonne un peu plus fort que l'e lat. « obscura» cante, chante, lat. «canta.»
;

muet français, mais beaucoup moins que On dit, en appuyant sur la pénultième et en
l'e fermé laissant tomber faiblement la voix sur o:
ouvert, fermé, doucement
e final est al-o, escur-o, cant-o.
fermé, ou a le son d'un o très-affaibli.
il Cet doux, que nous prononçons sans
e final ouvert est marqué d'un accent généralement em-
l'écrire, est aujourd'hui
grave: esparbè, épervier; telè, métier à tis- ployé dans les écrits des Provençaux,
ser.
E EFF 249

des Languedociens et des Gascons. Il ne les verbes Quoand rey Arlus e sone la
:

figurait dans l'écriture d'aucun des anciens fanfare. PEY. Quand le roi Arthur sonne
dialectes romans: l'a étymologique en te- la fanfare. Couin lous pouriquetz e sèguin
nait lieu. Dans les vieux textes béarnais, la ijarie. NAv. Comme les poussins suivent
l'e était assez souvent substitué à l'a des la poule.
primitifs latins dans F. o., ou trouve terni
; EB, vous, complément direct et indi-
et terre, terre causa et cause, chose. L'«
; rect. — Voy. Bous.
est écrit presque toujours à la fin des mots, Ebaginar, dégaîner: Ab gran furor
dans la traduction des Psaumes par Arnaud e maUcie evagina sa spade. auch. Avec
de Salettes, 1583. On n'en entend plus au- grande fureur et malice il dégaina son
jourd'hui le son peu sensible que dans épée.
quelques localités des hautes vallées. Dans EBANGÉLI, EBANGILI. masc. et
l'écriture, est toujours, ainsi qu'il l'était
il fém., évangile Jura aus santz EuangeVis.
:

souvent autrefois, représente par e, se M. B. Il jura sur les saints Evangiles. Es-
prononçant comme o très-adouci Seul . criutz dehens las evangilis. F. Egl. Des
croyons-nous, un versificateur d'Oloron, écrits (des choses écrites) dans les évan-
F. Destrade, qui ne saurait faire autorité, giles. EuvaiKjeli. dans H. s.
^
a écrit de notre temps escolo, patrio, etc., EBANGELISTEEBANGILISTE,
au lieu de escoJe, patrie, etc. évangéliste Los quoate Euvangclistis. h.
:

e est substitué à l'a étymologique (Or- s. Les quatre Evaugélistes.

thez, vers les Landes et Bayonne) dans EBASIOU, EBASION, évasion. — ,

les suffixes adou, adé, et aux terminaisons échappatoire, subterfuge Evasions e cau- :

de l'imparfait de l'indicatif (verbes de la teles. ARCH. M. Subterfuges et chicanes.


première conjugaison) pourtedou, porteur; : EBESCAT; même signif. que Abcscat.
liourtèhe, il portait. — Voy. ci-dessus, p. 1. EBOLI, ivoire Ab sa liarpa d'eboll e
:

Deux e, à la fin des mots, se prononcent suus sa doussa hjra. PS. Avec sa harpe
comme un e seul : hee, bien fee^ foi ])èe,
; ;
d'ivoire et sur sa douce (son harmonieuse)
pied . Les deux e se prononcent séparément lyre
dans les noms et adjectifs provenant de EBRAHIC, EBRIU; voy. Hebrahic,
primitifs latins terminés premier en o; le Hebriu.
e est alors surmonté de l'accent aigu: hée, EC (Orthez;Vic-Bilh), pronom, le, cela:
veine estrée, étrenne, lat. «vena, strena »
; ;
Hètz-ec, faites-le. Voy. At, 2. —
on prononce hé-o, estré-o. L'adjectif mas- ECH voy. E'tx.
;

culinisée, plein, est monosyllabe le iéml- ; ECHARLITE, CHARLITE, fém.,


nin dissyllabe, ^jZe-o, lat. « plena. »
2Jlée, nœud que le tisserand fait en tordant deux
La diphthongue eu se prononce en ap- bouts de fil réunis.
puyant sur l'e; seule, forêt; cèii, ciel; peu, ECHÈRE, ustensile en bois,
éclisse,
cheveu nèu, neige (se-ouhe, cè-ou, pe-ou,
; espèce de plat jond dont se servent les
nè-ou); Vu (ou) a un son particulier, bien pasteurs pour faire égoutter le fromage.
moins fort que celui de Vu en italien, en — Esp. « encella. »
espagnol. — Cf. Gram. béarn., 2^ édit., ED; voy. Et, 2.
p. 4-18, 36. EDIFICA, Edificar, bâtir Lo loc de :

E, 3e pers. du singulier, présent de C'anier ed'tffica un senlior de Bearn a la


l'indicatif du verbe Esfa, \. requeste de lu doue de Camer que ère sa
E, terminaison du futur, 1''° pers. du bone amigue. arch. Un seigneur de Béain
singulier, séparée de l'infinitif par un pro- bâtit le lieu (la maison) de Camer à lare-
nom : Diser vos e {vos disere). H. s. Je vous quête de la dame de Camer, qui était sa
dirai. bonne amie,
et. On se sert aussi de
E, conjonction, EDIFICI, édifice Louscastètz, edijîcis :

la forme on doit lui préférer e, qui était


et ; e jardins deu Rey. p. r. Les châteaux, édi-
d'un fréquent usage autrefois et que l'on fices et jardins du Roi.
emploie aujourd'hui dans tous les idiomes Effant enfant Es effant petit, enq.
. :

du domaine roman. Cf. Gram. béarn., 2« — C'est un petit enfant.


édit, p. 75, note. EFFÈYT, Effieyt, effet.
E, interrogatif bos a toutprepaus
: E Efficacie, efficacité Lo report de ju- :

que cerque pktf/ue e brounhe ? N.w. Veux-tu rât aye tante efficacie e probance cum carte
(|u"àtout propos il cherche plaie et bosse? de cartulari. ARCH. Que le rapport d'un
Ê bedes...per delà la Garoune ?.. v, bat. jurât ait autant d'efficacité et preuve (pro-
Vois-tu par delà la Garonne ?.. duise même effet et fasse même preuve)
E, explétif, d'un usage fréquent devant que l'acte d'un notaire.
250 ELI EMB
Effieyt; voy. Effèyt. tiré, déduit Comlusions deu présent lihel
:

Efforsar ; même signification, que Es- elicidores. BAR. Conclusions qui peuvent
four sa. être tirées du présent acte d'accusation.
Effrontitat, effronterie : Ah gran ef- Elicir, tirer, déduire Cowdusions qui :

frontitat e proterhltat. ARCH. Avec grande deu j^resent jyroces se poyran elicir. b.\R.
effronterie et impudence. Conclusions qui du présent débat se pour-
Eg; voy. Et, 2. ront — Lat. elicere. »
tirer. «
EGAL, Egalament ; voy. Engoaii; Elider, dans un
texte, arch., infirmer,
Eiu/oahnent. annuler. — Lat. elidere». «
EGÈU, masc, aiguille du sapin, c. ELLA, ELLADURE; voj.Esla, Es-
Eglisi, Eglisie, église Las eglisies e : ladure.
cemiti'rU. p. r. Les églises et les cimetiè- ELLUA, ELLUÈ ; même significa-
res. Efjlis'u iB. tion que Eiilua, Enluè.
Egoa, Egoe, jument. — Lat. « equa. » ELS
voy. El.;

— Voy. Egue, Gegoa, Yègue. EM,


pronom de la première personne,
Egoas, Yegoas, l'espèce
subst. sing., me, moi, complément direct et indirect.
chevaline ; PS. avec lo ha-
employé dans EM : nous sommes. Voy. Esta, 1.
qucris et l'olhïnii, qui signifient les bêtes EMBACHA; même signification que
de l'espèce bovine, de l'espèce ovine. Emha.ra
Egoasser (de egoa, egue, jument), gar- EMBADI, Embadir, envahir : Si au-
dien de juments. Yoy.Gegoasser, Yeyassè. guii lioiiii et/ibadiha la cort. F.B. Si quelque
Egregi, qualifie atifhonorifique Egregi : homme envahissait la cour. attaquer — ,

meste Bernât de Balher, juge de Bearn. à main armée Si arres embadibe a negun
:

ART. Honorable maître Bernard de Bailler, hiandant. IB. Si quelqu'un assaillait quel-
juge de Béarn. que voyageur.
Egt : voy. Et, 2. EMBADIDOU, Embadidor, enva-
EGUE, Egoe, jument :Azoo e egoe. F. hisseur, assaillant.
B. Ane et jument. — Voy. Egoa, Gegoa, EMBADIMENT, envahissement, at-
Yègue. taque à main armée.
Eig, Eigd ;
même signification que EMBAHURLA, ennuyer, assommer.
Et. 2. C'est le fait du Bahurlè; voy. ce mot.
EIX, Ech, essieu. EMBALES, en vain. On dit aussi a
Eixede, Eîxide voy. Ex'ide, Lride.
; l'endehales.
EL, ELS, contraction de la conjonc- EMBAN, EMBANC,
auvent étal. :

tion e, et, avec l'article lo, los, le, les Lo : Débat lousembans. Sous les auvents, sous
maire el cos.seilh els prodom Is.bay. Le maire la halle, à la halle. Quoand passi débat lous
et le conseil et les prud'hommes. Las au embans, Lous cousiis e lous inarchandz
relies els pees. ch. d'orth. Les oreilles et Que'iii hèn bère siuloutère. RIM.P. Quand je
les pieds. passe sous les auvents (à la halle), les
ELARGI, Elargir, élargir. mettre

— , cousins et les marchands me font de beaux
hors de prison. ne plus détenir Lo , : sifflets (me sifflent fort).
hayle deu far élargir la penhera. F. H. Le EMBARANA (de bara, tourner), cir-
baile doit faire élargir la saisie (le bétail convenir.
saisi). —
Voy. Eslargi, Eslaryl.. Embarat, fossé, terme de fortifications,
Elebameut, masc, élévation Lo ele- : avant-fossé, contre-fossé. Voy. Barat. —
hament de las 7nies maas. h. S. L'élévation EMBARC, embarras, empêchement.
de mes mains. — ,engagement, dette Destrenher a Gui- :

ELECTIOU, Election, élection: Lou Ihem entroo que tôt l'eiiibarcfos jiagat. F B. .

fruut de las electious. NAv. Le fruit des Contraindre (poursuivre) Guillaume jus-
élections (les faveurs que les députés font qu'à ce que tout l'engagement soit paj'é.
obtenir après les élections). La élection... Paguar totz los deutes e embarcx. arch. (Il
per vie de scrutim. arch. L'élection par promit de) payer toutes les dettes et les
voie de scrutin. engagements.
ELECTOTJ, électeur Qui hè lous de- : EMBARDINA; même signif. que
2)utatz'^ lous electous. nav. Qui
Que souu Bardina.
fait les députés ? Ce sont les électeurs. Au EMBARGA, Embargar, mettre ob-
sens de ; tels électeurs, tels députés. stacle, empêcher : No cinbargaran a la
Elegidor, qui peut être, qui doit être franquesse de la atente. arch. Ils ne met-
choisi Jorn eligidor. arch. Jour à choisir.
: tront pas obstacle à la franchise du pa-
Elicidor, qui peut être, qui doit être cage (au libre accès du pacage).
EMB EMB 251

EMBARQUÉ, Embarguer, obsta- EMBËS, Embèrs, côté opposé à l'en-


cle, empêchement. droit : Que tout de l'embès.yxv.
boit b'ira...
EMBARRA, Embarrar. enfermer : 11 veut tourner tout de l'envers (mettre
En hcs tenebroos tu m 'em harras. PS. Tu m'as tout à l'envers). On dit lou d'embès, u
enfermé dans des lieux ténébreux. Si en d'embès (le d'envers, un d'envers), l'envers,
augun casteg era einharrai. F. B. S'il était un envers Per bèt qui sie loudrap, qn'ha
:

enfermé dans quelque château. envi- — , toustemps u d'embès. pk. h. Pour beau que

ronner Enibarrat per eds... com cTabelhas.
: soit le drap, il a toujours un envers.
rs. Environné par eux comme d'abeilles (( Toute médaille a son revers. »
EMBARRÈ, EMBARRI, clôture Embesadie, ?, maléfice,? Castigue ton
lieu où l'on enferme. ,étable. —
Eshi a — ;

jilh, qui troj)es embesadies fe.n.S. Corrige


l'embarri, être en prison. ton fils, qui fait baucoup de mal. Ancien —
_
EMBARTOULA. prendre avec l'en- fr. enveisure », tromperie « enveiser »,
(( ;

gin de pêche appelé bartoii. saisir, ap- — , tromper.


préhender Lous Jmlius assassiis, au sou-
: EMBESGA, engluer. Emhesca-s, s'en-
eouc, Vembartolen. sei. Les Juifs assassins, gluer. —
au fig., se laisser prendre -.Fer
,

au coucher du soleil, l'appréhendent. la doussou la hemne s'embesca. mey. Par


Embasor dans F. H., envasor; même
;
la douceur la femme se laissa prendre.
signif. que Embadidou. Aus atrèytz d' ueyoenepastouve Moun prdube
EMBASSIA, mettre dans la bnssie. coo s'ey embescat. dksp. Aux attraits d'une
— Vov. ce mot. jeune bergère mon pauvre cœur s'estlaissé
EMBASTA: même signif. C[\\eBastn, 2. prendre.
EMBAUME, baume :Dous couru l'em- EMBESTI, Embestir, investir, met-
bauute. Doux comme baume.
le tre en possession.
EMBAXA, Embacha, faire baisser, EMBEUCA-S, se déformer. — Voy.
— apaiser, calmer.
décroître. , Beuque.
EMBEBE-S. simboire, s'imbiber. EMBEUDA, Empeuta, enter. greffer,
EMBE JA. EMBEJE, EMBE- — Embeuda-s Se couper doigt, lou digt. le

JOUS: voy. Embei/ous. se


Eiiibe)/a,Eitibeye, une au doigt. — Bas-lat. faire entaille
EMBENTARI, se dit au lieu à'Im- <( impotare. »
bcnlari; voy. ce mot. EMBEUDl; même signif. qneAbeudi.
EMBERBEQUIT, ébahi : Emherhe- EMBEUT , Empeut, masc. greff'e, ,

quit debout aquet gauyous bisadge. NAV. ente. — Bas-lat.t< impotus. »


Ebahi devant cejoyeux(charmantj visage. EMBEYA, Embeja, envier Lembeye, :

Emherbequit roum u aucat PROV. Resté la toutTembeye. D.B. Lembeye, tout (le monde)
bouche ouverte comme un oison. l'envie, lui porte envie. La petite ville de ((

EMBEREA, EMBERIA ( de heree, Lembeye, que les habitants disent pour-


venin), envenimer Paraulas embereadas.
: tant par raillerie estre la plus grande ville
PS. Discours empoisonnés. du monde, à cause que Lembeye {l'embeye)
EMBERGA, terme de tissage, enver- signilie l'envie.» jiarca, Hist.du Béarn.
ger^ crùi:~er les fils d'une partie ourdie. A ce dicton trop présomptueux on répon-
EMBERGAMI envergeure, action
,
dait par celui-ci, qui est malveillant :îe»t-
d'enverger Lousperchous de l'embergaini.
: beye tout emlxye. Lembeye envie tout.
Les lattes qui servent à l'enverireure. EMBEYE, Einbeje, envie D'ana-y :

EMBERGOUNHI Embergonhir, nat d'eds n'a pas embeje. F. Egl. Aucun



,

faire houle, rendre i^ont'us : L(i:< grusqui-zis d'eux n'a envie d'y aller. Lo inachan..
volin mau Dabantnous as envergoignidas. d' embeja llara carrinquaa sas dens.FS. Le
PS. Tu as rendu confus devant nous ceux méchant, d'envie fera grincer ses dents.
qui nous veulent du mal. Las geutz nos an embeye.u. s. Lesgensout
EMBERGOUNHIMENT, Ember- de l'animosité contre nous. au plur., — ,

gonhiment, honte, confusion, déshon- taches naturelles sur la peau.


neur. EMBEYÈ, Eiiibejè, masc, l'envie per-
EMBEROUYI (de berog. joli), enjo- sistante, le toui ment de l'envie.
liver. Eiubcroui/i-s, devenir plus joli. — EMBEYOUS,Embeyoos,.E»iôe/oMS,
Temps enihrrnugit, temps embelli. envieux, jaloux ; ennemi.
EMBÈRS; voy. Emhès. EMBÎA, Embiar, envoyer. Emhla-n
EMBÉRS, Embert, Èmbertz, pré- (eu envoyer), faire sortir : l'hore d'en A
position, envers. einbia ou d'embia-n loti bestiaa. A l'heure
EMBERSA, employer. — Lat. « in- de faire sortir le bétail (de l'envoyer au
versari. » — Voy. Enmèrs, Enmersar. pâturage). Quiperd'itz bermelha prenera e
252 EMB EMB
no la-n embiara. F. B. Qui prendra perdrix EMBO"DRDA (de borde, grange), en-
rouge et ne la lâchera point (payera six granger,
sous d'amende). Emhia-n u gouyat, en- EMBOURRASSA, emmaillotter.
voyer un garçon chercher fortune. Eni- Voy. Bourrasse ; Bourrassete. —
Embour-
hia-n iie gom/ate,ma.riev une fille. Emhia-n rassa-s, se couvrir, en parlant du temps.
Ions arditz, dépenser son argent à tort et EMBOUSSICA, embourser.
à travers. EMBOUSSICAYRE ,
qui met en
EMBIELHI, envieillir.^m6/e/7i?'-s, bourse, qui met de l'argent en réserve. —
s'envieillir, devenir vieux : De pluus en un avare.
pluus s'envielhihan mous os. PS. De plus en EMBOUTÈ (Big.), masc. (peut-être
plus mes os se consumaient. contraction d' Emboubedé; voj cemot), ja- .

EMBINAGRA, — vinaigrer. , aigrir, chère, celle qu'on laboure pour être em-
irriter. — , réf., devenir aigre. — , s'aigrir, }
blavée Laura loua emboutès. Labourer
:

les jachères.
s'irriter. I

EMBIRA, tourner, tordre. Dans F. EMBOUTECAT, de mauvaise hu-


EgL, envh-u, dont on a fort mal indiqué la meur JIus ei/iboutecat, mine refrognée.
;

signification dans le Bulletin de la Société


; EMBGUTELiHA, mettre du vin dans
des se, lett. et arts de Pau. des bouteilles.
EMBIRLA, éblouir. tenter, séduire. — , EMBOUTUMAT, sombre par mau-
EMBISATGLA EMBISECGLA, , vaise humeur.
éblouir. —
charmer, fasciner.
, EMBRAG, asthme : La frèbe, las es-
EMBIT maso. invitation
,
tant , : U cjuinances e l'embrac. lett. orth. (Les
amistous emhit. IM. Une si aimable invi- eaux de Saint-Girons guérissent) la fièvre,
tation. l'esquinancie et l'asthme. Voy. Bouhe- —
EMBITA, Morlaas. Que
inviter : A brac.
t'emhiten, quoand feu bas. D. B. A Morlaas, EMBRAG. EMBRAG AT, sentier de
on t'invite lorsque tu t'en vas. « Couvit de traverse que 1 ou suit pour raccourcir son
Mouiipeliè, Couvidà a l'escaliè. » On vous chemin non « hallier, buisson?»; mis-
(et
invite à Montpellier, lorsque vous êtes sur tral, Dict.) Per tous emhracatz, S'en ba
:

l'escalier (lorsque vous sortez). Rev. des dret a l'arrec oun sous boeus soun entratz.
l. rom. N. PAST. Par les sentiers qui raccourcis-
EMBITADOU, celui qui invite au ; sent, il va droit au chemin creux où ses
fém. cinhitadourc. bœufs sont entrés.
EMBLANQUI, blanchir: Gouyates EMBRAQUÈRE, fém.; même signif.
emblanquides, ]eunes filles vêtues de blanc. que le précédent.
— Eniblanquï-s, se blanchir. devenir — , EMBRECA, ébrécher.
blanc. —pâlir.
,
EMBRIAGA, enivrer. —
Voy. Briac.
EMBOBE, emblaver : Habetz embou- EMBRIAGUE ,
plante dont le suc
but ? Avez-vous fait le blé ? enivre; lactuca Plumïerl.
Emborider dans un texte, arch.,; EMBRIDA, brider.
taule emborridere {emboridere), table pour EMBROUGA, embrocher. —, piquer
le levain, où l'on prépare le levain, la avec une épine: 2Iale espiae t'Jiaye picat
pâte aigrie. —
Voy. BouriJé. Per tousteirips sies embroucat ! desp. Que
Emborrar, ? voy. Embossar. ;
mauvaise épine t'ait piqué Pour toujours !

Emboscar-se voy. Enibusca-s. sois piqué (de cette épine). Voy. Braque ; —
Embossar, ? (peut-être au lieu
;

d"e?;i- Broc. —Eiubrouca-Sj se piquer aux épines,


boTrar), carder Dusparelhs de cardes per
: aux buissons.
embossar los draps, arch. Deux paires de EMBROUCADURE, ])iqùre d'épine.
cardes pour carder les draps. — Esp. «em- EMBROUGHI voy. Embrouxi. ;

borrar », drousser la laine. EMBR0UQUISSA\ fermer avec du


EMBOUBE ; même signif. que Eni- broc, avec des branches d'épines, une ou-
bohe. verture, un passage pratiqué dans une haie,
EMBOUBEDÉ, champ qui peut être, dans la clôture d"uu champ.
qui doit être emblavé. EMBROUTGHA (Aspe) voy. le sui- ;

EMBOUHEMIA (rendre bohémien), vant.


encanailler. —
gâter, corrompre. ,
EMBROUXI, Einbrouvhi, ensorceler:
EMBOULEGA, emporter à la volée : Bielhasse, m'hus embrouxit la tiiayimde. Af-
Lou Gabe, a Varrauyouse alure, Que la freuse vieille, tu m'as ensorcelé l'eufant (tu
s'emboulegue. v. bat. Le Gave, à la fu- as jeté un sort sur ma fille). Esp. « em- —
rieuse allure, l'emporte (emporte la jeune brujar. »
fille tombée dans ses eaux).
EMP EMP 253

EMBRUMA, embrumer: Temps em- Garde-toi d'envier leurs méfaits (ne sois
temps brumeux. Care emhrumade.
Irruinat, point jaloux de ceux qui s'adonnent à la
Visage sombre. Graas eiribrumatz,Gi':\ms perversité).
gâtés par la brume. —
Emhruma-s, s'as- EMPACHEBA (Aspe) embarrasser, ,

sombrir, s'obscurcir: iI/o»i.5.. .of?/js embru- encombrer.


matz s'en van de malencoma. PS. Mes yeux EMP AGREMENT, empêchement:
s'obscurcissent par l'affliction. Em- — Lu]i fur aurjun trahie ni empaçhement. k^CU.
hruma, mettre de la confusion, de l'obscu- Lui faire quelque trouble ou empêchement.
rité . —
(empêcher de voir la vérité),
,
— \o\ . Enipa tch
enjôler. —
Esp. « cmbromar. » EMPADZAMENT, apaisement, pa-
'EMBUSCA-S, Emboscar-se, s'em- cification, paix : Carta d'enipadsanicnt de
busquer, se tenir aux embûches: Aus hor- clerc a lec. F. B. Charte de paix de clerc à
dalatz s'emhosqua. PS. Il se tient aux em- laïque
bûches dans les hameaux. EMP AL H A, empailler, garnir do
EMENDA , Enmendar, réparer un paille. Esclops enipalhatz. Sabots rembour-
dommage, indemniser, payer une amende. rés de paille.
— , bénéficier Z)'o/ve no-nas emendat. PS.
: EMPALHADOU, EMPALHAYRE,
Tu n'en as bénéficié de rien (tu n'en as re- empailleur, couvreur, qui couvre do paille
tirénul profit). —
Emenda-s, se corriger, les toits.
s'amender. —
Emenda, dans ps. purifier: ,
Empar, garanti, préservé: Enipar de
Qnin poderan emendaa los joens Tots lors carnau. F. P.. (Je dois avoir mon bétail)
camiis ? Comment les jeunes pourront-ils préservé de » carnal. » Voy. Carnau. —
rendre pures toutes leurs voies ? EMPARA, Emparar ; même signif.
EMENDE, Enmende, réparation d'un que Jy^am. — jirotéger, garantir, préser-
,

dommage, indemnit»'; amende. ver : Et tout soûl autes cops empara la cam-
EMMAL.AUDI-S, devenir, tomber panhe. v. bat. Lui tout seul (le château-
malade. Eiumalaudit. qui est en maladie: fort de Lourdes) autrefois protégeait la
Marianne esta en case emmalaudide. ENQ. campagne. *So» mantengutz e enqnrratz de
Marianne reste à la maison en état de ma- pescar P. R. Ils sont maintenus, garantis
.

ladie. (dans le droit qu'ils ont) do pêcher.


EMMALI, Esmali rendre méchant,
, Emparador, Emparedor, qui pro-
irriter : Per emmali lou co de la princesse. tège, garantit, i)réserve.
F. Efjl. Pour irriter le cœur de la princesse Emparador, qui a pris, qui s'est em-
(de la reine Jeanne). Lou hoiin Diu qu'eji paré.
hère rsmaUt. SERJi. Le bon Dieu est fort EMPARALiA (Aspe, Baretous), met-
irrité. tre dans la paruu ce mot. — Voy.
EMMALICIA, Esmalicia; même si- Emparance. protection, garantie, pré-
gnif. que le préi't'dent. servation.
EMMALICIADE, Esmaliciade, mé- Emparar, ])rendre, s'emparer Lo loc :

chanceté à laquelle on se laisse aller, irri- de Precilhoofo laus... Arnaut d'Ecchererse


tation provoquée. —
Las emmaliciade>< l'a emparai per soo. ENQ. Le domaine de
(Oloron), les menaces du temps, menaces Précillon fut abandonné (il y a quinze
d'orage. Il est de croyance populaire qu'on ans) Arnaud d'Etchevers l'a pris pour
;

les conjure en allumant un cierge bénit. sien.


EMMAYRIT (de maii, mère) se dit ; EMPARAULA, Emparaular, faire
d'un enfant qui veut toujours être avec sa des convoncions verbales ^l emparaulat :

mère, qui est « comme attaché à ses ju- per niarit. enq. Elle est engagée de pa-
pes. » role pour mari (elle est fiancée à). ray-
EMOULUMENT, Emoluiiient,émo- .NOUABD, Le.r.. IV, « emparaular », appren-
lument, profit :i>o.'-' de la terre,
ei/iolamcnl:: dre, informer.
ce que l'on tire de produits
la terre, les EMPARENTA-S, s'apparenter.
du sol. Lo émolument de la penhere. ARCil. EMPARES, barres avec lesquelles on
M. Le produit de la saisie. Esniolumentz porte los grands cuviers pleins.
deu peadfje. P. k. Produits du péage. EMPASTA (faire la pâte), pétrir. —
Empachar, mettre dans l'embarras, empâter.
inquii-ter: Fo sercade (cercade) e einpa- EMPATCH, EMPAYT(Orthez), em-
cliade per medixe cause. ENQ. Elle fut re- pêchement, embarras : Estreme-t. que-m
cherchée et inquiétée pour le même motif. liés enipaijt. SKI. Mets-toi à l'écart, tu me
— No s'empachar de, se garder de D'en- : fais obstacle (tu me gènes). Sens nat em-
vejaa lors manheitz no t'empaches, PS. patx y passaran. PS. Ils y passeront sans
aucun empêchement.
2/54 EMP EMP
EMPATCHA, Empachar, empê- les plus puissantsroyaumes. pouvoir, — ,

cher, embarrasser. règne Ton emperi es immortau. PS. Ton


:

EMPATCHUCA ; même signif. que règne est un règne immortel (de tous les
le précédent. siècles).
EMPAURI, causer de la peur. — Emperi vov. Meri.
;

rendre peureux. — réf., devenir peureux; EMPERIÀU, impérial. Johan de


avoir peur. Pu)joos, nofari emperiau. ARCH. Jean de
EMPAUSA voy. Impausa.
; char- — , Puvoo, notaire impérial.
ger, an sens d'accuser: Las causes qui ÈMPERIGLAT; se dit du temps qui
empausen. H. s. Les
aqtiefz fesfiiûonis te menace de tonnerre, perigle.
choses dont ces témoins te chargent. EMPERLAT, perlé, orné de perles.
EMPAUTA (Aspe), frotter, recouvrir Empero, Pero, mais, cependant.
de bouse. EMPEROULA (Montant), faire le
EMPECCADIT, endurci dans le pé- nœud coulant à la sedade. — Voy. ce mot.
ché, impénitent Los machans empecca-
: EMPERUR mot français « béar-
,

ditz. PS. Les méchants endurcis dans le nisé empereur L'emperur de Nay. d.
», :

péché. B. L'empereur de Nay. On emploie com-


EMPECHA, Empechar même ;
si- munément cette expression pour désigner
gnif. que Enipatrha. un « toqué » de gloire militaire. On appe-
Empediment : voy. Impediment. lait ainsi, il y a une cinquantaine d'an-
Empedir, empêcher: Empedex que lo nées, un malheureux à qui les fumées de
machan i-e\a PS. Empêche que le méchant la gloire, et surtout celles du vin, avaient
ne voie. — Vov. Impedir. fait presque perdre la raison. Il résidait
EMPEDOULHA-S EMPEDOU- , habituellement dans les environs de Nay.
LHI-S, devenir pouilleux Si en Espanhe : On le voyait souvent dans cette ville, et
lias, T
empedoidharas. PROv. Si tu vas en à Pau, les jours de marché, étalant des
Espagne, tu deviendras pouilleux, ^/h/j^- guenilles en guise de manteau impérial,
doulhit, couvert de poux. et la poitrine chamarrée de rubans et de
EMPEGA, enduire de perpie, poix, «quincaillerie»; il n'avait de pourpre que
empoisser. Emperia-s, se laisser prendre sur la trogne. D'une voix que l'ivresse
dnns des liens, dans des affaires, dont on avait enrouée, il des com-
criait, répétait
se tire difficilement. mandements militaires. \Gj.Emperadou.
EMPEGAT, poisseux. EMPÉS, EMPÉES, empois Cohe :

EMPEGUI (de pèc, niais, sot), abêtir. passade per l'empées. nav. Coiffe passée
EMPENAT {àepene, peine, chagrin), par l'empois f^empesée).
peiné, attristé, soucieux. EMPESA, empeser.
EMPENAT, se dit du bétail embar- EMPETEGA, empêtrer. Empeierja-s,
rassé dans les rochers, las pênes. Ce nest s'empêtrer.
])as quelquefois sans péril que le pasteur EMPETRAR même signif. que hn- ;

parvient à retirer ses brebis, sas oiilhes pefrar.


empenades, du fond des pentes abruptes où EMPEUT, EMPEUTA voy. Em- ;

elles se sont engagées. beiit. Einheuta.


EMPENHA, Empenhar, mettre en EMPEYRA, empierrer : Nasse em-
gage Empenhahe las tabalhes. bar. Il
: peyrade, barrage empierré, où l'on a em-
mettait en gage son linge de table. pilé des pierres, pèyres.
Empenhador, qui prend en gage. EMPIELA, empiler.
Empenhatori, engagement, action de EMPIERS, EMPIEYS même ;
si-
mettre en gage La carte de l'empenhatori.
: <rnif. que Emprcti-i.
KRCM. L'acte écrit (le titre) de l'engage- "
EMPIMPARRAT, EMPIMPAS-
ment. SAT, barbouillé, souillé.
EMPERADOU, Emperador. Impp- EMPIPAUTI. salir. On appelle les
rador, empereur: La prese de la vile per habitants d'Auga lous empipautitz d'oli.
l'eniperadour. rey catolic. ARCH. La prise D. B. On faisait dans cette commune de
de la ville (Sauveterre-de-Béarn. 152o) l'huile, oli, de graine de lin.
par l'empereur, roi catholique (Charles EMPLAGA, blesser, faire des blessu-
Quint). Herodes... hasalh de l'emperador res: Tout emplaf/at,toutcou.\'ertde plaies.
Thiberius. H. s. Hérode vassal de l'empe- — It. « impiagàre. »
reur Tibère. —
Voy. Emperur. EMPLiEA, Emplia, Emplena, emplir,
Emperi, empire Los emperis e pluus
: remplir. Empleya se dit aussi Empleia :

puchantz reaumes. ps. a. Les empires et de bous bouciis sa panse. F.Egl. Emplir sa
EMP EMP 255

panse de bons morceaux. Emplitz aqueres 1er. —


« Poule," poulette », sont en fr.
ydries d'aygua. H. s. Remplissez d'eau des termes de caresse. Voy. Engalina, —
ces vases. Emplitz est encore usité à Or- Engaria,
thez. Vient-il d'eiiipîir, est-ce une contrac- EM PO URQUI, salir, rendre sale:
tion d'empliatz f Dans un texte de 15S6. Aygite empourquide. cav. Eau bourbeuse.
ART. : La 2)liune jier la eniplenar. La plume — Esp. emporear. (I >>

pour (pour remplir la couette).


la remplir EMPOUSOA, empoisonner.
EMPLEC, emploi. Causes cl'emplec. — EMPOUSOADOU. empoisonneur.
LETT. ORTH. Choses d'emploi (choses uti- EMPOUSTEMIA-S; se ditd'uneplaie
les). où il se fait du \)\\^. pousteme.
E M P LEG A. employer. Emplega-s, EMPOUTECAT, hypothéqué.—, ma-
s'employer. — , trouver parti, se marier. lade, impotent.
EMPLENA : voT. Euipha. EMPRADI, convertir un champ en
EMPLEYA, EMPLIA, Emplir; prairie. — Esp. <( empradizarse », être con-
vov. Emplea verti en prairie, se couvrir d"herbe propre
ÈMPLOUYI-S, se dit du temps qui au pâturage.
devient pluvieux. Temps emplouyit, temps EMPRAUBI, appauvrir. Emprauhi-s,
pluvieux. s'appauvrir.
EMPLUMAGHA, emplumer. couvrir EMPREGOUNI, approfondir, creuser
de plumes. —
mettre un plumet, des lAw-
, plus avant.
mets: Sottrdatz emjjlumarhafz. Soldats por- Emprener, entreprendre On ha em-
:

tant plumets. prees de anor. arch. Où il a entrepris d'al-


EMPODERIT, dans PS., devenu puis- ler.
saut. EMPRENHA, Emprenhar, engros-
EMPOUDESTI, Empodestir, nan- ser: La enpreidia de iinfilh. H. s. Il la
tir, mettre en possession. rendit grosse d'un fils. Za hit s'emprenhe.
EMPOUNCHA, poindre, piquer. Em- La vigne est i»rès d'entrer en végétation.
2)ouncha u paît; enfoncer un pieu. — Dans plixp:, « prregnans arbor. »
EMPOUNDA: voy. Einpounta. EMPRENHADE,"bête ])leine, femme
EMPOUNDAYRE, celui qui dresse grosse.
un échafaudafre. EMPRENHADÉ, qui a un principe
EMPOUNT Emponf, échafaud sur le-
. fécondant. Les eaux d'une source (Eaux-
quel on travaille à une construction Lo : Chaudes, Ossau) s Dnt appelées las empre-
senhor sera krigut de fornir... cledes, en- nhaderes. D. B. On a reconnu qu'elles étaient
pontz e autres fustadges. arch. Le seigneur efficaces contre la stérilité.
sera tenu de fournir (tout ce qui sera né- Emprese, entreprise.
cessaire pour la construction) claies, écha- Empreys, Empiers, Empieys, en-
fauds et autres bois. Impontz per far la corbellement, construction en saillie por-
massonarie. IB. Echafaud pour faire la ma- tant sur des pierres superposées que l'on
çonnerie. appelle corbeaux L'empreys on los den- :

EMPOUNTA, Empounda, Empon- telhs se pausaran. arch. p. L'encorbelle-


tar, échafauder: L05 juratz halheran.... ment où seront les créneaux. Dans le même
peyre detalh.causea, sahle...fuste per en- texte Los empiers e los dentelhs L'encor-
: .

pontar, ART. Les jurats fourniront pierres bellement et les créneaux.


de taille, chaux, sable... bois pour écha- EMPRIMATYE, impression (terme
fauder. Dellrrar en plassa tota fusta per d'imprimerie) L'emprimatye a hou rnarcat
:

inpontar e claus,peyra, sahle.... ib. Livrer dous hilhetz de la louterie. lett. ortiï.
surplace tout bois (nécessaire)pourécha- L'impression à bon marché des billets de
fauder, et clous, pierre, sable.... éle- — , la loterie.
ver Aqiiet bèt muunument Que lous hrahes
: EMPUDENTI, empuantir. —, gâter
Aspés empounden a ta glori. n.\v.Ce corrompre. Empudenti-s, empudesfi-s, de-
beau monument que les
élèvent à ta gloire
braves Aspois venir puant. —
se gâter, se corrompre -.Nou
,

p)'anetzempudestid'a(iueregent. N'allez pas


E M P O U N TAM E N T, Emponta- vous gâter (au contact) de ces gens-là.
ment , échafaudage : Serun tengufz los EMPUDENTImENT. empuantisse-
fornir de ctaus, j'iom, fer, jjerfar
schidi.rs ment — , infection, corniption.
los euipountamentz. art. Les syndics se- EMPUDESTI,EMPUDESTIMENT;
ront tenus de fournir clous, plomb, fer, même signif. que les deux précédents.
pour faire les échafaudages. EMPUTANI-S, EMPUTARRI-S ,

EMPOURA {àe poure, poule), enjô- s'acoquiner avec des femmes de mauvaise
256 ENA ENC
vie vivre avec une femme de mauvais lieu. ENASTA, Enastar(dea«ie, hampe):

;

Se corrompre. —
It. « imputtanire. » Biratoos plaa enastat-j. R.Viretons (traits)
En, au fém.. ena, particule employée bien emmanchés.
pour désigner l'iiomme, la femme noble: EN BAGANA'U; voy. Baganau.
Mossen en Gaston. F. B. Mgr en Gaston. ENCABESTRA, Encrabesta, enche-
On mettait n devant une voyelle Mossen : vêtrer, mettre le chevètre, le licou.
n'Arnaut-Guilhem de Bearn. art. Mgr en ENCABLA, mettre le câble, serrer le
Arnaud-Guillaume de Béarn. Na, ne, — câble.
tenaient lieu de ena: La religiose Tie sor ENCABOURRI-S, s'entêter.
Estevenie de Mente, ahbadesse... in. La ENCADENA, Eucadenar, enchaî-
sœur religieuse ne Stéphanie de Mente, ner: Unecope daurade ab tresgriffos enca-
abbesse. .. denatz au ;jèe. arch. Une coupe dorée avec
EN, pronom, en, de lui, d'elle, d'eux, enchaînés au pied.
trois griffons
d'elles, de cela. Après un monosyllabe ter- ENCAGO'DTI, donner la qualité de
miné par une voyelle simple ou composée, cagot Et porc encagouteix era trouye.VROX.
:

et devant un verbe commençant par une Le porc rend cagot la truie.Le mâle trans-
consonne, en est représenté par w; Tare met son indignité de race. c. Voy. Des- —
perde la memori, Ahale toun secret, nav. cagouti.
Pour en perdre la mémoire, avale ton se- ENCALHABA (de calhau , caillou),
cret. Yamey nou-n trouharas U tau coum empiler des cailloux « caillouter », garnir
;

y ou. DESP. Jamais tu n'en trouveras un un chemin de cailloux.


tel que moi. Ne, 71', tiennent lieu de en: ENCALiOURI; même signif. que Es-
A cassât tropes betz perditz ... e quant ne . calouri.
prene las jjortave a Moss. enq. Il a chassé ENCAMAT, jambe Plaa encamat, :

plusieurs fois des perdrix, et combien il en bien jambe, qui a la jambe bien faite.
prenait ( autant qu'il en prenait ), il les ENCAMINA. acheminer .Encamina- s,
portait à Mgr. (C'est par erreur qu'en ci- s'acheminer, se mettre en chemin.
tant cet exemple dans la Grain, béarnaise. ENCANA'DLA, mettre à la vache la
nous avons traduitçwa«f par quand). Atant canaulc, le collier: voy. ce mot. B'ètz —
ne haura a deniandar. F. B. On dit aujour- beroyencanaulat! Y ous êtes bien joliment
d'hui: Autant n'haura a demanda. Autant cravaté

!

il en aura à demander .rapour en, à la ENCANHARDI-S, devenir fainéant :

suite d'un impératif au sing. Croumpe-n, : Encanharditz, chetzhami de tribalha. lett.


achètes-en; ne, si l'impératif est au plur., ORTH. Devenus fainéants, sans faim (sans
Croumpatz-ne, achetez-en It. « compra — aucune envie) de travailler.
ne, comprate ne. » —
n, ne. après un infi-
, ENCANT./«can;, encan -.Apres lapresa
nitif: Bos prene-n ? Veux-tu en prendre ? deus hees /nobles, losinrantz sefaran. F. h.
Régla las toues actions e nou pas esta-ne lou Après lasaisie des biens meubles, les en-
serbidou. iM. (U faut) régler tes actions et cans se feront. L'enquant (l'encant) deus
ne pas en être le serviteur. Cf. gram., — biensimmobles. couT. s. L'encan des biens
2"édit., p. 300-1. immeubles.
EN, prép., en. dans. sur: Bengou — , ENCANTA, Incanta, mettre à. l'encan,
ea uns cameus corredors. H. s. Ils vinrent vendre aux enchères.
sur des chameaux coureurs (montés sur ENCANTA. enchanter, charmer.
des dromadaires). JJng homife segrament ENGANTADOU, ENCANTA YRE.
enautar. F. B. Un homme fait serment sur enchanteur. charmeur: L'^i rotzdel'encan-
l'autel. — , qualité de Degun
comme, en : tayre. Ps. La voix de l'enchanteur.
no deu estar recebut en hayle que no sapia . . ENCAPISTRA-S (Aspe), s'entêter,
legir e escriber. F. H. Nul ne doit être reçu
_

s'obstiner. —
se coiffer de quelqu'un, de
,

en qualité de baile, s'il ne sait lire et écrire. quelque chose.


— , avec le présent de l'infinitif au lieu du ENCAPRICIA-S, s'opiniâtrer, s'en-
participe présent : En courre, en courant. têter. — Esp. encaprichar-se. »
i<

En infortir lo castèt. bar. En fortifiant le Encaptibar, réduire en captivité En- :

château. En plantar. F. B. En plantant. captiva losJudeus. H. s. Il réduisit les Juifs


EN, ENA (Mont.), préposition-article, eu captivité.
dans le, dans la, au, à la: En houstau, dans ENCARA, Encarar (de care, visaga),
la maison ena bile, dans la ville; en digt,
; envisager, regarder en face, fixer ses re-
au doigt: enspèes, aux pieds. gards sur. —
, ajuster, viser L'arc tenut :

ENÀMISTOUSA, rendre ami, amie, l'encarara. PS. (Avec) l'arc tendu il l'ajus-
doux ami, douce amie. Enamistousa-s. Se tera au visage.
prendre d'amitié, de tendre amitié.
ENC ENC 257

ENCARAT (Aspe), enclin, porté à. Enchor, Encor, chœur, partie de l'é-

ENCARC, masc, charge, imputation, glise où se chante l'office Lo libérer en :

accusation. lo encor. art. Le lutrin dans le chœur.


ENCARCA, ENCARGA , charger, Far l'encor en la glisie de Mossenh. sent Vin-
faire peser sur,imputer: Quoand mey t'en centz de Luc. IB. (Noël Quere et Barthé-
auren encargat. IM. Quand on aurait fait lémy Jossas, menuisiers, s'engagèrent à)
peser sur toi plus de choses. La fauta faire les stalles du chœur de l'église Saint-
qued m'a encarcada. PS. Lafaute qu'il m"a Vincent-de-Lucq de Béarn.
imputée. ENCLABA, enclouer. Lou coo tout —
ENCARCERA, Encarcerir, incar- enclabat, En quitant ma mestresse. desp.
cérer. Encarcer'ide per lamalaud'ie. ARCH. Le cœur tout percé, en quittant ma maî-
(Forcément) retenue par la maladie. tresse.
ENCARE. ENCARES; même signif. ENCLAUSTRA^Enclaustrar, cloî-
que Encoè, Encoère. trer, enfermer dans un cloître. — , enfer-
ENCARI,Encarir, enchérir. mer: Lo cors prec'ioos de Diu estant dentz
ENCARIDOU, Encaridor, enchéris- une petite beyrine... enclaustrat. arch. m.
seur Lo darrer encaridor deu portar le de-
: Le corpb précieux de Dieu (la sainte hos-
posif de sa preparance. COUT. s. Le dernier tie) étant enfermé dans une petite vitrine.
enchérisseur doit porter le dépôt de son ENCLOUTA (de dot, trou), mettre,
offre (consigner la somme ofterte). enfoncer dans un trou. réf., s'enfoncer — , :

ENCARJJABALA (de carm&aZ, car- Quoand lou cap sou couchii se-m pause.
naval), masquer, accoutrer. Que s'y enclote. N. lab. Quand ma tète se
ENCARREYA, charger des objets sur pose sur le coussin, elle s'y enfonce. —
un char , les emporter. — Lou diable se U loc encloutat, un lieu enfoncé, bas.
t'encarreye ! Le diable t'emporte! ENCLUMI: voY. Emjlumi.
Encartament, Encartement , ré- ENCOÈ, ENCÔÈRÉ], ENQUÈRE,
daction de charte conventions écrites,
;
encore Si tu bos encoè. pet. Si tu veux
:

acte notarié Th'ier la jJatz segond los en-


: encore. Encoère riue Cagotz s'iam. rim. p.
cartementz. F. B. Tenir la paix selon les Encore que (bien que) nous soyons Ca-
conventions écrites. —
Voy. Aberedor. gots. Parla nou s'en habè jatnes audit en-
Encartar, reconnaître par charte, par quère. F. Egl. On n'en avait pas encore
acte notarié Gaston, senJior de Bearn, los
: entendu parler.
aautreyat e encartai... arch. Gaston, sei- Encombentar, convenir, faire des con-
gneur de Béarn, leur a octroyé et reconnu ventions : A
enconventat marit Guillemot.
par charte... ENQ. Elle a conventions faites avec Guil-
ENCATALINA-S (Aspe), se mettre lemot pour mari. JVos em encombentatz a
en grande colère. bona fee. arch. Nous sommes convenus
ENCAUJOULA, encager : Per plaa (nous avons fait ces conventions) de bonne
qui sic encaujoulat, En presou quey. N. foi.
LAB. Pour bien qu'il soit encagé (quelque Encor voy. Enchor. ;

jolie que soit la cage, caujole, de l'écu- Encorrement cas , d'encourir une
reuil), il est en prison. peine.— application d'une peine. —Voy.
,

ENCAUSADOU, qui est cause de... Encourre.


ENCAUSE, cause : Tout acoqu'eyVen- Encorrotir, haïr Lo mon encorrotexs :

cause de yelousies. IM. Tout cela est la prumer ha encorrotit mi. H. s. Le


(vos)...
cause de jalousies. Habe l'encause de monde vous hait... il m'a haï le premier.
(avoir la cause de), passer pour être la Encors, dans un texte des arch. g ,

cause de. amende encourue.


ENCAUSEA, ENCAUSIA, chauler, ENCOUL.ERI-S, se mettre en colère.
répandre de la chaux: (Jaha j^eixs hens ENCOUNTRA, Encontrar, rencon-
l'arriu encausiat. Prendre du poisson dans :£Hco/'^/-a/''a.-.' très hoiiiis. h. s. (Aupied
trer
la rivière où l'on a jeté de la chaux. du mont Thabor), tu rencontreras trois
ENCAUYA; même signif. que Encau- hommes.
joula. ENCOUNTRE, rencontre.
ENCEBAT (Nayde cebe, oignon)
; ;
ENCOUNTRE, Encontre, contre.
se ditd'un homme bien planté, bien tourné. Encouritre de, même signification.
ENCENS, Encees, encens Portan : ENCOUPE, inculpation.
ensees (encees), 2}ortan aur. H. s. (Les Ma- ENCOURDA, ENCORDA, entourer
ges) portèrent de l'encens, portèrent de de corde. — mettre la corde à un arc;
, le
l'or. baader. — mettre en corde Encourda
, :

18
258 END END
las cebes, faire desglanes d'oignons. Ceps rat tau tribalh. m. Lent pour le travail (à
encourdatz, morceaux
de champignons travailler).
dont on a fait comme une corde en pas- ENDEBALES (A L'), en vain N'ha :

sant un gros fil à travers chacun d'eux. pas rcrebut hi soue annie a l'endebcdes. IM.
C'est ainsi qu'on les fait sécher, pour être Il n'a pas reçu son âme en vain. Voy. —
ensuite employés comme un excellent as- Embales.
saisonnement de sauces. Endebenir, Indebenir,
ENCOURRE, Encorrer, encourir. ENDEBIENE, Endebiener, adve-
— Voy. Encorrcmenf. Endebiengut, Endebengut, ad-
nir, arriver.
ENCOURREDOU , Encorredor , venu, arrivé. Los caas qui s'en poden inde-
qui jieut être, qui doit être encouru Eu : benir. ARCH. Les cas qui en peuvent adve-
pêne de dus marcx d'argent per luy encorre- nir.
dors. M. B. Sous peine de deux marcs d'ar- ENDEBINA. devinir.
gent qui doivent être encourus par lui. ENDEBINAL.HE chose , à deviner.
ENCOURTINA (Aspe), garnir de ri- Las endehinalhes, les énigmes.
deaux Crampe ij Iheyt encourtinatz de nau.
: ENDEGNA; voy. Éndigna.
Chambre et lit garnis de rideaux neufs. Endejorn ; vov. L'endejorn.
ENCRABESTA; voy. Encahestra. ENDEMAA ENDEMATII ,
'
; voy.
ENCROUCAT, courbaturé, qui a une L'endemaa, L'endematii.
lassitude douloureuse de tous les mem- ENDEMOUNIA, Endemonar, faire
bres Que-s coucha sus Vue hore, que-s sen-
: entrerle diable dans le corps de quelqu'un.
tibe encroucat. P. 11 se coucha vers une Endemouniat, possédé du démon. Ende-
heure, il se sentait endolori de tous les monade ère. H. s. (Cette femme) était pos-
membres Ue cause encroucade, une chose
.
sédée du démon.
racornie. ENDESCA (Orthez) même signif. que;

ENCRUMA-S, ENGRUMI-S, s'as- Adesra.


sombrir; se dit particulièrement du temps, Endeuilhat voy. Endulhat.
;

se couvrir de nuages. ENDIGNA, ENDEGNA, indigner.


ENCULPA, Encolpar, inculper. Endigna-s, Endegna-s, s'indigner, se met-
Encurtio, dans un texte, arch., peine tre en colère. —
s'envenimer en parlant
,

encourue. d'un mal, d'une plaie. —


On dit aussi En-
ENCUSA, accuser, imputer Nou sèy : dinna, Endinna-s.
pas quin sejJodin Iheba las causes qui m'en- Endignansa, indignité: Las endi-
cusen. Je ne sais pas comment peuvent gnansas d'aquest embadiment. ARcn. Les
être levées (inventées) les choses que l'on indignités de cette attaque.
m'impute. ENDIGNE, indigne. Ou dit aussi En-
ENCUSE, accusation, imputation: Que dinne.
in en dan l'enciise. On m'en donne l'imputa- ENDINNA, ENDINNE; même si-
tion (ou m'impute cela). gnif. que Endigna, Endigue.
ENCUSADOU, celui qui accuse, qui ENDOL, masc, souffrance, douleur.
impute. Voy. DuJe-s.
END A ; voy. Enta. ENDORT, lien de bois.
EN-DABANT, en avant. Ha-s en-da- ENDOS, ENDOST, abri qui protège
lant (se faire en avant), avancer: Sl-s hèn contre le vent, contre le soleil.
trop en-dahant, « moussus, hètz-p' en- ENDOUM, amas, volume: Arrouse-
darrè. » nav. (Le président dit aux avo- rou, l'endoum de tas hoelhetes Bee l'estuya
cats) s'ils avancent trop, « messieurs,
, soubent a l'oelh deu sou. lam. Charmant
reculez. » rosier, l'amas de tes petites feuilles la ca-
Endami même signif. : que Andami. cha bien souvent à l'œil du soleil (tes
ENDAMISELA-S, se mettre en de- feuilles l'abritèrent des rayons du soleil).

moiselle se donner l'allure, le ton de


;
ENDOUMAA; voy. L'endoumaa.
demoiselle. ENDOUSTA, abriter contre le venti
EN-DARRÈ, en arrière. Ha-s en- contre l'ardeur du soleil. L'arbeoun l'ausè,
darrè (se faire en arrière), reculer. Voy. s'endoste lou nid. L'arbre où l'oiseau s'a-
En-dnhant. brite le nid (abrite son nid).
END ARRERA-S, END ARRERI-S, Endrac, mal, plaie: La pesta ou qiioau-
s'ai-iiorer, rester en arrière, être eu re- que endrac. rs. A. La peste ou quelque au-
tard. tre mal.
END ARRERAT, END ARRERIT, ENDRET, endroit: En aquet endret
arriéré, qui est en retard, lent : Endarre- Henrichou eslhebat. vign. En ce lieu Henri
fut élevé.
ENF EXG 259

ENDROUGA, empoisonner les eaux, ENFLAYRAT, qui fleure bon, qui


T jeter de la chaux pour prendre du pois- exhale une douce odeur. Enflayradet, dim.
son, getar en las aÏQuas drogues, causée... Enfortir; voy. Enhourti, Infortir.
per prener lousi)eix. p. R. Peix eiulrou- — ENFLOURA, garnir, parer, orner de
gat, poisson étourdi, endormi par le poi- fleurs.
son, pelx estourdit per las drogues. IB. — ENFOURMA, ENFOURMA-S ;

Bésli coum u peix endrougat. PK. B. Bète même signif. que Infourma, Infourma-s.
comme un poisson étourdi par le poison. ENFREDI (Aspe); même signif. que
Endulhat, affligé Es hen endeuilhade : Enredi.
(endulhade) Madame de las gentz que la ENFREDIMENT, refroidissement.
bulhen astrenher arch. Madame est bien
. . . ENFRUUTZ, les fruits, les produits
affligée de ce que les gens veulentl'astrein- d'un bien.
dre (à n'avoir pour serviteurs que ceux qui ENFURIA, rendre furieux. Enfuria-s,
leur plairaient). se mettre en fureur.
ENDURA, Endurar, endurer. — ENGABIA (Mont.), mettre en gahie,
. Damnadges einteres... endurar. art. Sup- en cage.
porter les dommages-intérêts. ENGAD JA, Engatya, engager.
ENDURI, endurcir. PS. ENGALINA, enjôler. —
Voy. Enga-
ENDURIMENT, endurcissement. ria, Empoura.
ENEMIC ennemi La crudelitat
, : de ENGALINAYRE enjôleur. Dans
,

sous enemics. PS. La cruauté de ses enne- LETT. ûRTii., engalinur.


mis. Bienguen segursde totz enemicxs. F. b. ENGAN, Enganh, tromperie Per en- :

Qu'ils viennent sûrs de tous ennemis. gunfen hedamentz e cessamentz de cort. F.


Enemistance, inimitié : Enemistances, B.Par tromperie, ils font empêchements et
discordances peleges. F. B. Inimitiés, dis- cessations de cour (ils empêchent, arrê-
cordes ou querelles. tent l'exercice de la justice).
Enemistat; même signif. que le pré- ENGANA, Enganar, tromper En- :

cédent. guana [engane) la gent ab sa palaure. H.


ENFADA, dégoûter. — réf., se dégoû- s. Il trompe la nation avec ses paroles.

ter. — Voy. le suivant. ENGANADOU, Enganador, trom-


ENFÀDI, se dit de l'eflEet désagréable peur, séducteur.
produit par la fadeur, par le dégoût d'un Engane, flèche d'arbalète? Balestre :

mets, d'une boisson : si nat hè recu- E qu'aye W"^ o m


doizenes de enganes. art.
lade, D'aygue blouse, peu délit, Qii'haye lou Arbalète qui ait (une arbalète avec) deux
cot enfadit. lam. Et si aucun fait reculade ou trois douzaines de flèches.
(refuse de boire le bon vin), qu'il ait au go- ENGANH; voy. Engan.
sier, pour ce délit, lafadeur de l'eau claire ENGARBEYÀ, engerber. enlever — ,

(sans vin). les gerbes.


ENFAMILHA-S, s'allier à une fa- ENGARIA (de garie, poule), enjôler.
mille. Mau enfamilhat, mésallié. — \ oy. Empoura.
ENFANT, fém. Enfante, enfant. En- ENGARLANDA, enguirlander.
fantet, enfantin, enfantot, enfantou, dim. ENGARLA-S (Mont.), s'embourber.
Enfantas, aug. L'eufantoo prauhet Qu'om ENGATYA même signification que
;

a desbesat. ps. Le pauvre petit enfant que Engadja.


l'on a sevré. —garçon, jeune fille Tropi
,
: ÉNGA YN AT, jambe Chihau plaa :

bet enfant, h. s. (David était) fort beau engaynat. Cheval bien conformé des jam-
garçon. — Voy. Effant, Infant. bes. — Voy. Gayne.
ENFANTA, Enfantar, enfanter : ENGENDRA, Engendrar, engen-
Done, es rostre aquest enfant? Aniigue, — drer: Los infantz qui Diu donara a pro-
jo la enfantey. H. S. Dame, cet enfant est- crear e engendrar. akch. Les enfants que
il vôtre? — Amie, je l'ai enfanté. Dieu donnera à procréer et engendrer.
ENFANTAD'URE, enfantement. ENGENDRAMENT, dans H. s., ac-
Voy. Infantadure. tion d'ensendrer, génération.
Enfermer, infirmier Monge e enfermer : ENGLACHA(Vic-Bilh).ENGL.AHA
de Lur. ARCH. Moine et infirmier de Tab- (Big.) même signif. que Esglacliu.
;

baye de Lucq-de-Béarn. Engludi,


Enfesir, infester. — Graolhas... toutas ENGLUMI,iJHc/«/«<,masc., enclume :

las crampas enfesin. PS. Des grenouilles Un engludi, dus barquiis, dus murtegs.
infestèrent toutes les chambres. arch. Une enclume, deux soufflets, deux
ENFL.AYRA, fleurer bon. marteaux.
260 ENG ENa
ENGOALH (Salies), fagot d'échalas. ment par une trop grande quantité d'eau.
ENGOALHARDI, rendre gaillard; ENGOURGAT, Engorgat (de
sain, dispos, vigoureux. Engoalhardi-s, gourg, gouffre), enfoncé Engorgat soy en :

redevenir gaillard, reprendre de la force, fort pregona hanga. PS. Je suis enfoncé
de la vigueur. dans une fange fort profonde.
ENGOAN, Voy. Havgan.
cette année. ENGOURGOUSSI-S, se dit des yeux
ENGOAU, égal Enguoaus a las au-
: qui se remplissent de larmes Lous oelhs :

tes gentz.H. s. Egaux aux autres nations. engourgoussitz. NAV. Les yeux pleins de
—A l'engoau, à l'égal de : l'engoau, A larmes.
Diu pietadoos, De ton nom son tas laudoos. ENGOURMANDI , affriander. — ,

PS. Dieu miséricordieux, tes louanges sont réf., devenir friand.


à l'égal de ton nom (tel qu'est ton nom, ENGO'DRRINI-S, contracter des ha-
telle est ta louange). bitudes de fainéantise, de mauvaise vie.
ENGOAUMENTZ, également Lo : ENGOURRIT, couru, recherché, en
rie curaau prauhe engoaumentz. F. b. (11 vogue dans F. Egl., en parlant de Cal-
;

jugera) le riche comme le pauvre égale- vin rappelé à Genève.


ment. ENGRABA (de grabe, boue), em-
ENGOEIX, Engoech, masc, angoisse. bouer. Eugrahassa, aug.
ENGOEIXA, Engoecha,Engoei^a,r, ENGRABÈRE, fém., cequiemboue,
angoisser. Engoeixa-s, être pris d'angoisse. l'état de ce qui est emboué.
Divo tantes de paraules doloyroses que Ma- ENGRANHA grener, monter en
,

done se engoeixa e ana a terre. H. A. Il dit graine. —


engrosser.
,

des paroles si tristes, que Madame fut prise ENGREA. mettre au grenier, au graè.
d'angoisse et alla à terre (tomba en dé- ENGRÈIX, Engrèch, engrais.
faillance). ENGREIXA, Èngrecha, engraisser :

ENGOENT, ENGUENT, onguent Las auques engre'ixades, les oies engrais-


essence parfumée, médicament: Lou gran sées. Deu plus bèt roment... T'engrexe e
enguent qui meten a toutz viaus. F. Egl. te ressasia. PS. Il t'engraisse et te rassa-

Le grand remède qu'ils emploient pour tous sie du jilus beau froment.
les maux. Lou dous engoent qui ahetz lechat ENGREIXAMENT, Engrechament,
esparti sus bostes pèes sacratz. IM. Le dous engraissement.
onguent que vous avez laissé répandre sur ÈNGRENH(Bay.), « mignotise », pe-
vos saints pieds. Enguoentz per untar lo tits caresses
soins, Afaytz, engrenhs, :

cosde Jhesu-Xrist. h. s. Des parfums pour bounisses, Per lou soun hilh n'èren de trop.
oindre (pour embaumer) le corps de J.-C. LAG. Affiquets, « mignotises », friandises,
— Fréta etz os Dah engoent det bas (Mont). pour son fils n'étaient de trop.
PROV. Frotter les os avec onguent du bois. ENGRENHA (Bay.), mignoter, dor-
Battre à coups de bâton. En fr., dans le loter.
langage populaire, « donner une frottée ENGROUSSA, Engrossar, engros-
à quelqu'un. » En anglais « To rub a : ser L'ahe desbirginade, engrossade. abch.
:

mau down witli an oaken towel «, frot- Il l'avait dépucelée, enQTOssée.


ter avec une serviette de chêne. — Voy. ENGUENT ; vov. Engoent.
MespU. ENGUISCA, ENGUIXA, Enguicha,
ENGOULA, ENGOULI, engloutir : Enguissa, exciter J/o«s deu Liou Qu'en-
:

La terra engoula Datlian. PS. La terre en- guiscabe lou mousquitou. F. lab. Monsieur
gloutit Dathan. — manger gloutonnement.
, du Lion excitait le moucheron. Caa engiii-
ENGOURGA, Engorgar (de gour- chat. Chien excité (à se battre, à mordre).
gue, amas d'eau), engorger, obstruer : — Esp. enguizgar. »
((

Tounerre deu matii Engourgue lou moulii. ENGUISERA (de guisè, gésier), gor-
PKOv. Tonnerre (orage) du matin engorge ger des canards, des oies pour les engrais-
le moulin. —
au fig. Arrénou-mpot mey
, :

engourga la nine. LAM. Rien ne peut plus


ser.
ENGULHA, enfiler, mettre le fil a
remplir mes yeux de larmes.
gorger, être engorgé
réf., s'en-
Que jo perdi l'ay-
— , l'agulhe, à l'aiguille.
ENHANGA,
: mettre dans la fange;
gua o la molii s'en engorgui. F. B. Que je
perde l'eau ou que le moulin (mon mou-
hungue, embourber.
fange, s'embourber.

réf., se souiller de
,

lin) soit engorgé. — , s'embourber. ENHARIA, enfariner La maa qui :

ENGOURGAMENT, Engorga- p'enharie lou mus. nav. La main qui vous


ment, engorgement, obstruction: ^?i(/or- enfariné le museau (qui vous nourrit).
gamens de aygue. COUT. s. Gêne d'écoule- Allusion aux porcs à l'engrais.
ENL ENM 261

ENHASTIA , dégoûter ; inspirer du ENLA, EN LA, de ce côté -là. D'aci


dégoût, de la répugnance, de Taversion. eiila, à partir d'ici.D'are-en-la, doréna-
ENHAYLiA (de hayle, vent du sud), vant. Ha-s— enla (se faire de ce côté-là),
exciter, agiter Bestiaa enhaylat. c. Bé-
: se reculer. — Voy. Ht-te-m enla.
tail agité. ENLADURE ; même signif . que Es-
ENHEIXA, Enhecha, mettre en faix, lad are.
hèix; faire des fagots. ENLAMBREC, ENLAME, se di-
ENHERRIA, ENHÈRYA, mettre sent vers la Chalosse; même signif. que
aux fers. — ,

jambes d'un cheval.


mettre les entraves de fer aux Eslamhrec, Eslame.
ENLANGUI-S, s'alanguir, s'affaiblir,
ENHÈRYES, entraves de fer que l'on dépérir.
met aux jambes d'un cheval pour l'empê- ENLARDADERE, lardoire: Uneen-
cher de s'éloigner du lieu où on l'a mis lardadere de fer. arch. Une lardoire de
paître. fer.
ENHOELHAT, feuillu: U hosc enho- EN-L'HORE, tantôt, bientôt. On dit
elhat, un bois Voy. Hoelhe.
feuillu. aussi Allore; voy. ce mot.
ENHOULEYA, rendre fou. enragé :
ENLOC (En loc) , en lieu, quelque
Qu'enlwuleye soun enemic. F. lab. (Le mou- part Si hatz enloc, si vous allez quelque
:

cheron, par ses piqûres,) met enrage son part. Nou l'han trouhat enloc. On ue l'a
ennemi. trouvé nulle part. —
Henri IV écrivait en
ENHOURATA, mettre, enfoncer dans 1593: c( Vraiment ma venue étoit néces-
un trou, hoiirat. saire en ce pays, si elle le fut jamais en
ENHOURCA, enfourcher. Voy. — lieu.»
Hourq ue, A hourca ENLOUBATA, fasciner, ensorceler.
ENHOURNA, enfourner: A l'en- — Le loup-garou était l'esprit malin, le
hourna que-s hèn louspaas couriialutz. pr.h. sorcier.
Enfr. à l'enfourner fait les pains cornus.»
((
ENLOUCHA, lâcher, relâcher, déten-
Prov. rur., xiiie s. Gouyate qui ha trop — dre. —
Eiiloucha la tripe (Orthez), relâ-
lèu enhournat, se dit d'une jeune fille qui a cher boyau, péter.
le se décharger le — ,

anticipé le mariage. En fr. « elle a em- ventre. —


Voy. Esloecha, Eslouclui.
prunté un pain sur la fournée. » ENLOURDA, salir. Enlourdasseya
ENHOURNADE, action d'enfourner, aug. On dit aussi Enlourdi.
fournée. ÈNLUA, Ellua, étourdir, causer une
ENHOURNADO"D, celui qui enfourne; sorte de vertige.
fém. enhournadoure ENLUÈ, Elluè, étourdissement, sorte
ENHOURNE-PAA, masc, pelle ser- de vertige.
vant à enfourner le pain. ENLUGARNA, éblouir Qui espie la :

ENHOURTI,Enfortir, fortifier, don- nmjestat sera enluganiat per la glori. IM.


ner de la force Quin tourne enhourtï ta
: Qui regarde (celui qui voudra pénétrer)
l'ouhratje. N. lab.Comme (le sommeil) la majesté (de Dieu) sera ébloui de sa
donne de nouvelles forces pour l'ouvrage gloire. On dit aussi Eslugarna.
(pour le travail). —
entourer de fortifica-
, ENLUSERNA; même signif. que le
tions. — renforcer: Enfortir las dausom
, précédent.
de Bearn. art Renforcer les fortifications
.
ENLUSI. faire luire. — illusionner;

,

du Béarn. Voy. Infortir. tromper, séduire. — ,blanchir les murs.


ENIRAGA ; voy. Iraga. empoison- — ,
ENLUSIDOU ,
qui illusionne qui ;

ner, corrompre, pervertir: De sas errous trompe, séduit.


eniraga lagent. F. Egl. De ses erreurs em-
poisonner les gens.
Enlusiment, action de faire luire. —
blanchiment des murs: L'enlusiment de
EN JAULA, enjôler César que-ns : dentz part de tote la obre e lo perhocament
enjaula per proumesses. bok. César nous de part defore. ART. Le blanchiment de
enjôla par des promesses. toute l'œuvre (des murs) du côté de de-
ENJELOUSI, rendre jaloux. dans et le crépissage du côté de dehors.
ENJURIABLE, ENJURIE voy. Esp. enlucimiento. »
«

;

Injuriahle, Injuri. ENLUSQUI, rendre louche. Lat.


ENLA, ESLA, Enlat coum enfler. — « luscus ». louche, dont les yeux ont une
ue futalhe enflé comme une barrique
,


Ta ma heryèreeslama
direction différente. — , éblouir.
(bouffi d'orgueil). Emnendar, Enmende ; voy. Emenda,
chalumete. u. (Je vais) pour ma bergère Entende.
enfler mon petit chalumeau. Voy. xsfe. — Enmdrs ,
qu'il faudrait écrire emmèrs
262 ENS ENS
pour emhèrs de emhersa ("voy. ce mot), em- p'ensa (faites-vous de ce côté-ci) , appro-
ploi, occupation: Toutbesii... rjuifara e chez. —
Despuixs loungtemps en sa. Depuis
thiera eiimers de vende vii. arch. Tout voi- longtemps jusqu'ici, jusqu'au jour où l'on
sin qui fera et tiendra emploi de vendre est.
du vin (qui s'emploiera à vendre du vin). ENSABATA (mettre en état d'aller au
— Voy. le suivant. sabbat), ensorceler.
Enmersar (Emmersar ^onveinhersar), ENSACA, ENSACOULA, ensacher.
employer: Tote la fuste enmersdra art. . ENSAFRANAT, safrané, couleur de
Il emploiera tout le bois (Guillemet de safrau : Au hètesguitde l'aube ensafranude.
Tartoin emploiera pour la construction de s. GAS. Au beau lever de l'aube safranée,
Téglise de Lahourcade tout le bois qui lui ENSALADE; même signif. que Sa-
aura été fourni par les fabriciens). Voy. lade.
Einbersa. —
Les consonnes b, m, m, b, per- ENSANGUI, tacher de sang, ensan-
mutent fréquemment dans nos idiomes. glanter.
Em bersa, employer, se dit à Saint-Gaudens ;
ENSARRA, enserrer. serrer forte- — ,

Einmersa, au même sens, se trouve dans ment attacher avec de forts liens, garrot-
;

GOUDELIN. ter Ensarratz.


: aus hèes (hèrs) demoran.
. .

ENNATJ voy. ; Annau. PS. Garrottés, ils demeurent aux fers.


ENNE GR I , noircir . Ennegri-s, se ENSAY, ENSAYADOU; voy. As-
noircir, devenir noir. Lou temps s'ennegreix. say, Essai/adou.
Le temps s'assombrit. jiJNSEGASS ADE(de sègue^ ronce), dé-
EN-PLEE, en plein, complètement, chirure, égratignure que l'on se fait à des
parfaitement: Hurouses en plee las au- ronces.
relhes qui escouten... IM. Heureuses parfai- ENSEGASSA-S, se prendre, se dé-
tement les oreilles qui écoutent (ce que la chirer, s'égratigner à des ronces.
vérité leur enseigne...). ENSEGUI, Enseguir, poursuivre.
Enquant. Enquanta même ; signif. Lat. « insequi. » suivre, imiter: No in- — ,

que Encanf, Encanta, 1. segui punct la rebellioo deus anciens Israe-


ENQUÈRE; voy. Encoère. litas. PS. A. (Exhortation à) ne point imiter
Enquest, masc, citation à comparaî- lai-évolte des anciens Israéhtes. Ensegui-s,
tre devant le maire, bay. Ensequir-se, s'ensuivre.
ENQUÈSTE, \oy. Inquèste.
enquête. ENSEMS, ENSEMPS, ensemble:
ENQUIO, jusque Tout nud de la ointe
: Examinar cascun pjer si e no pas ensemps.
enquio sus las eschères. F. Egl. Tout nu de F. B. Examiner (interroger les témoins)
la ceinture jusqu'aux aisselles. Entio se chacun en particulier et non tous ensem-
dit aussi: Enti'a, entl'are (Bay.), jusqu'à, ble.
jusqu'à présent. ENSENHA, enseigner, instruire: Im-
ENRAMELA, orner de rameaux, de porte fort que nous siam ensenhatz. n. past.
guirlandes. Il importe fort que nous soyons instruits.
ENRATJAT ; voy. Enraujat. A promes d'ensenhar lous en/ans e enfantes.
ENRAUCA, enrouer. Enrauca-s SÉR. a promis d'instruire les garçons et
Il

même sisrnif. que Arranca-s, Enrauqui-s. les filles. —


montrer, indiquer: Lou lu-
,

ENRAUJAT, ENRAUYAT, Enrat- graa m'ensenhe la piste, noel. L'étoile me


jat, enragé. montre la piste (le chemin). Ensenha la —
ENRAUQUI-S; voy. Arrauca-s. hèrre. « Montrer les dents. »
ENREDI, refroidir. — , réf. Lou temps
: ENSENHAMENT, enseignement.
hourc. Le temps
Irin s'èreenredit. s'était Dans un texte, .\.rch., apprentissage.
un peu refroidi. —
Voy. Enfredi. Ensenhorir, rendre seigneur, rendre
ENRIBANTA, enrubanner. maître. —
se faire seigneur, maître:
, réf.,
ENROULLA, Enrollar, enrôler. No Ensenhorir s'a (s'ensenhorira) de bos. H. s.
as-tu pus... enrollada Ma
pêne en ton bre- Il se fera votre maître. Se pot ensenho- —
vet? PS. N'as-tu pas (mon Dieu) inscrit rir deufoec. IB. Il peut se rendre maître
ma peine dans ton registre? du feu (maîtriser le feu).
ENRUGGLAT (de rugle, tonnerre, ENSENSAT, insensé.
foudre), emporté, violent. Quinenrugglat! ENSETAT, qui a soif, set; altéré.—,
Quel endiablé ! desséché.
ENS, pronom pluriel de la première per- ENSO DE, chez Coumbidatz enso de :

sonne voy. Nous.


; Mous de Lous. (Les députés aux Etats)
p.

ENS, Jleiis, dans. conviés chez Monsieur (le mairjuis) de


ENSA, EN SA, de ce côté-ci. Hètz- Lons. Ensoii, chez le, ensous, chez les:
ENT ENT 263

Anatz ensou besii. Allez chez le voisin. — ENT ASC A, mettre entas, accumuler:
Provençal, « enco ». Dans le Roiiergue, — So qui serheix n'ey pas d'amassa e d' entasca
<c ocouo, oco ». IM. Ce qui sert, ce n'est point d'amasser,
Ensolt, pour Lisait; voy. Insouît. d'accumuler.
Ensopelir, ensevelir: Ensopelit, PS., ENTAU. ENTAUS voy. Enta. ;

enseveli. ENTAULA, attabler. —, réf., s'atta-


ENSOUCA (de souc, sillon), faire des bler. — , faire festin.
sillon.*, labourer. ENTE (Bay) ; même signif. que Enta.
ENSOURCIERA; ensorceler. ENTEC, masc .
, humeur peecante
par- ,

ENSOURELHA, exposer aux rayons ticulièrement maladie des bêtes de l'espèce


du soleil. Ensourelhat. exposé au soleil. ovine. — L'entec de Calvi. F. Egl. Ce qu'a-
— qui a une insolation, un « coup de so-
. vait de pernicieux la doctrine de Calvin.
leil. ).
ENTECAT, atteint d'un mal intérieur;
ENSOURELHADE, rayonnement du se dit particulièrement des bêtes de l'es-
soleil action de ce rayonnement.
; inso- — , pèce ovine rendues malades par la rosée.

lation, « coup de soleil. » Oiilhes entecades de taa gran mau. sehm.
ENSUDOURIT. qui est en sueur, cou- Ouailles atteintes d'un si grand mal.
vert de sueur Ensudouritz, mesjamey gour-
: ENTEGRAMENT , intégralement
piiz. LETT. ORTH. Couverts de sueur, mais Eniinideii/ens. l. 0.
jamais harassés. Entemenar Voy. Entamena.;

ENSUS, SUS, en haut.EN l'ensus^, A ENT F.NALHE. 'grande pince de fer.


au-dessus. ENTENC. ENTÈNG, soutien, étai.
ENTA, ENT AD devant une voyelle; ENTENDEMENT, entendement.—,
on dit aussi nta, ntad, et ta, tad, pour Aro : au pluriel Per ouvrir los entendemens de
:

qu'ey enta tu, mes asso quey ta you. viG.X. las gens deu Conseil. P. R. Pour faire com-
Cela est pour toi, mais ceci est pour moi. prendre aux gens du Conseil. Voy. En- —
— à, vers
, Courre nta la bile. Courir à la
: tenement.
ville. Anan-ne enta Jabes. H. s. Ils s'en ENTENE, ENTENER, entendre.—,
allèrent vers Jabès. dans: Tornatz enta — , savoir: Eg no ag entene. H. s. 11 ne le sa-
vostres maysoos. ib. Retournez dans vos vait pas. —
, comprendre, connaître Fe los :

maisons. —
pour, à cause de Agos com-
,
: entener lo dretderey. ib. Fais-leur connaî-
pacio e merser enta Diu. ib. Tu as eu com- tre les droits d'un roi. —
avoir l'intention, ,

passion et merci à cause de Dieu. Enda, le dessein : Eg ne abe entenut de far très.
endad, même signif. Cette préposition, — ib. Il avait le dessein d'en faire trois (trois
contractée avec l'article lou, lous, le, les, constructions). Entene-s, s'entendre, se
produit entau, entaus; tau, taus; endau, comprendre, être d'accord. Que-ns entene-
endaus, ou entou, entoiis, entou, entous (Or- ram. nav. Nous nous entendrons. Entene
thez). Exi/i de Egipte entau désert, h. s. s'y, s'yentendre, être habile dans une
Ils sortirent d'Egypte pour (aller dans' le chose.
désert. Puya entaus cèus. ib. Il monta aux ENTENEDOU, entendeur Bou ente- :

cieux. nedou Dab mieye paraule n'ha prou. PROV.


ENTALHADURE , entaille, entail- Bon entendeur à demi-parole en a assez
lure. — , ciselure : Los toroimtz e las entu- (entend à demi-mot).
Ihaduras Dont lo temple era richement bèt. ENTENEMENT, entendement Sane :

PS. Les moulures et les ciselures dont le de entenement. arch. Saine d'entendement
temple était richement beau. (d'esprit\ —
intention, dessein: Ab ente-
,

ENTAMENA, Entemenar, altérer : nement de far alguna malicia. H. s. Avec


Lo vii que jo venere que no sie entemenat. l'intention de faire quelque mauvaise chose.
F. B. Que le vin que je vendrai ne soit pas — Voy. Entindement.
altéré. ENTENENCE, connaissance des cho-
ENTANT, cependant: Entant que m'a- ses, expérience Jo so enfant (sees) ente-
:

countentarèy de la fee. IM. Cependant je nence. H. s. Je suis un enfant sans expé-


me contenterai de la foi. Entant qui, pen- rience.
dant que: Entant qui houleye, L'arquebuse ENTENTE, D'una ententa.
entente.
lou du lou cap mourtau. s. gas. Pendant PS. Avec accord. —
intention, volonté , :

qu'il (le ohevreuilj folâtre, le chasseur le Las gentz de bone ententa. ib. Les gens de
frappe d'un coup mortel L'entant qui . bonne intention, de bonne volonté. Deu
même signification: L'entant qu'autour deu haa deu bee no âge ententa. ib. (Que per-
mourt tout lou bilatye pleure. CAR. Pen- sonne) n'ait volonté de lui faire du bien.
dant qu'autour du mort tout le village Entente, action intentée en justice Es

:

pleure. Voy. Entertant.


264 ENT ENT
estât pronunc'iat la entente de Florete esser Entertenir, Enterther voy. Enter- ;

sitfficientement fondade. arch.


a été pro- Il tié, 2.
noncé que l'action intentée par Florette ENTERTIÉ, entretien. Voy. Entert,
est suffisamment fondée. Enter tenenimt.
ENTENUT, entendu, intelligent Tala} : ENTERTIÉ, ENTERTIENE, en-
entemit filh has. H. s. Tu as un fils si in- tretenir Si eg la entertlhe (entertiè) a'ixi
:

telliirent. que ahe promes. BAR. Si lui l'entretenait,


ENTEPRENE, ENTEPRESE;voy. ainsi qu'il l'avait promis. No ahe de que
En terprene, En terprese. se enterther. ib. Il n'avait pas de quoi s'en-
ENTER, entre : Enter mays,
las bonnes tretenir (pourvoir aux besoins de sa vie).
tu la mielhe de toutes, gar. Entre les bon- No haven de que entertenir los bestiars.
nes mères, toi la meilleure de toutes. Voy — ARCH. M. Ils n'avaient pas de quoi entre-
Entre. tenir (nourrir) le bétail. — , tenir, accom-
Enterames, Enteramps; vov. En- plir Palaure entertenguda.
: PS. Parole te-
trains. nue, promesse accomplie.
Enterant même ; signifie, que Entcr- ENTERTOUCA, toucher à peine, par
tant. mégarde.
ENTERBIUS voy. Entrehtus.
; ENTERTOUCADE, action de tou-
ENTER-DE-MIEY, au milieu dans ; cher à peine, frôlement accidentel.
l'intervalle d'une chose à une autre En- : ENTINA, ranger les barriques, les
ter-de-miey de las countredanses. lett. orth. tonneaux sur les chantiers dans un chii.
Dans l'intervalle d'une contredanse à l'au- ENTINS, TINS, chantiers ; lous en-
tre. —YoT. Entre-miey. tins, les morceaux de bois sur lesquels ou
ENTERMESCLA, Entremescla, en- place dans un chai les barriques, les ton-
tremêler. neaux Lo bia sera descargat en la maison,
:

ENTERPAUSA, Enterpausar. in- sus los fins. AKCH. Le vin sera déchargé à
terposer: Persone enterpausade. arch. Per- la maison, sur les chantiers. Voy. Antiis. —
sonne interposée. ENTIO; voy. Enquio.
ENTERPRENE, Entreprene, Ente- Entirademens même ; signif. que En-
prene, entreprendre L'ouvradge qu'ente-
: te g rame nf.
prens. PS. L'ouvrage que tu entreprends. ENTITULA, Entitollar, intituler,
Moussu, qu'ètz tropentreprenent. \Av. Mon- — , nommer Fe poblar Saragossa
: e la fe

sieur, vous être trop entreprenant. entitollarde sons 7ioniis. H. s. 11 fit fonder
ENTERPRESE, Entreprese, Ente- Saragosse et la fit nommer de ses (deux)
prese, entreprise. noms. —
C?esarea Augusta. »
('

ÉNTERQUÈ, un mal dont la cause ENTOU, ENTOUS


Entoil, Entous; ;

est inconnue. voy. Enta.


ENTERSECAT, desséché. "ENTOUNA, entonner, remplir de vin
Entert, entretien, travail d'entretien un tonneau.
d'une terre, d'une propriété Totz melhu- : ENTOUNADÉ, entonnoir, espèce de
rers que eg fes... en plantes, en marladz e baquet dont le fond, au milieu, est percé
entertz. arch. Toutes améliorations que d'un trou auquel s'adapjte un tuyau, par
lui a en plantations, marnages et
faites... où coule le vin que l'on verse dans le ton-
(autres) travaux d'entretien. neau.
ENTERTANT, Enterant, cepen- ENTOUNERRAT, qui menace de
dant, pendant cela.: Entertant sa filhefo tonnerre, orageux.
morte. H. s. Cependant sa fille était morte. ENTOUNHA, emplir en enfonçant,
Entertant qui, pendant que. A l'intertant, en pressant. Entounha-s, se bourrer, man-
en attendant, pendant ce temps-là. On dit ger avec excès.
anssiEnf retard, a Ventretant. \ox. Entant. — ENTOURCLA, tortiller, natter,
ENTERTENEMENT, INTERTE- ENTOURN, Entorn, autour: Ene-
NIMENT, entretien, ce qu'il faut pour micxqui an entorn. H. s. Les ennemis qu'ils
maintenir une chose en état Entertenement: ont autour. Entorn deu mostier de Luc.
de las escoles. sêr. Entretien de l'école. ARCH. Autour du monastère de Lucq-de-
{Las escoles ne signifiait pas toujours en Béarn. —
environ, à peu près: Passatz
,

béarnais « les écoles »). —


ce qui est né-
, dus ans o entorn. IB. Deux ans passés ou
cessaire pour les besoins de la vie Los : environ. subst. — paysaa... lou uie ri-
, : U
dona de l'argent... ^^e?' lor intertheniment. che deus entourns. c. B. Un paysan le plus
BAR. Il leur donna de l'argent pour leur riche des alentours.
entretien. ENTOURTELIGA, entortiller.
ENT ERE 265

ENTRA, Entrar, Inirar, entrer: Que ENTREBISTE. subst., entrevue.


armatz entrin en lo camp. f. b. Qu'ils en- ENTREBIUS, Enterbius, partie des
trent armés dans le champ-clos. Entrar intestins des agneaux entre les ris. — Dans
suivi d"uu complément qui n'est ni un nom le Dict. à la suite des oeuvres de Goude-
de lieu, ni un nom de chose Entra Daniel : lin, « entrebie » fraise d'un porc ou autre
au drar/on. H. s. Daniel entra dans le lieu animal.
où était le dragon. Despuixs que losMagos Entregoart, outil de tonnelier.
intran a Jhesu-Xrist. IB. Dès que les Ma- ENTREMAGRAT ; se dit du lard
ges furent entrés dans la maison où était mêlé de maigre.
Jésus-Christ. ENTREiviESCLA; voy. Entermescla.
ENTRABERSA, mettre en travers. ENTREMETE ; même signif. que £n-
ENTRADE, Intrade. entrée: Eras traniff''.
haran l'entrade. Ps. Elles feront leur en- ENTRE-MI (Bav.).
trée. — , droit d'entrée : La soma deXIX ENTRE-MIE Y ENTRE-MEY ;; ;

scutz d'inlrade. BAR. La somme de dis- entre, au milieu de, à travers le milieu.
neuf écus d'entrée. — , commencement : ENTREPRENE, ENTREPRESE;
La temoo de Diu... Es de sapiensa l'en- même signif. que Enterprene, Enterprese.
trade. PS. La crainte de Dieu est le com- ENTRETANT; voy. Entertant.
mencement de la sagesse. D'entrade, — ENTRO, Entrou, jusque Entra l'ar- .

d'entrée, tout d'abord David canta d'in-


: riu, jusqu'à la rivière. Entrou lo molin.
trade. IB. David chanùa tout d'abord. L. 0. Jusqu'au moulin. Entrou, entroiis,
ENTRAHURT, heurt de personnes, pour entra lou, entra lous, jusqu'au, jus-
de choses qui se rencontrent: Elarf/ir l'en- qu'aux Deu Ihehan la terre aperara Entrou
:

trade deu pont de Sente-Marie d'Oloron e soo-cooq. PS. 11 appellera la terre du le-
evitar l'entrahurt deusanans evenens. arcm. vant jusqu'au soleil couchant. Entro, —
Elargir l'entrée du pont de Sainte-Marie conjonction, jusqu'à ce que: Entro jwf/at
d'Oloron et éviter le heurt entre les allants agén. Liv. rouge d'ossau. Jusqu'à ce qu'ils
et venants. aient pavé. —
Yox. Tro, To.
Entraînent, introduction dans un lieu ENTROU, "eNTROUS; voy. le
pour prise de possession Lo meto en po- : précédent.
ceasion per entrament e passeyament deu toi. ENTUTA, mettre, cacher dans une
ARCH. Il le mit en possession par introduc- tute,tanière, caverne. Entuta-s, se retirer,
tion et passage partout (en le faisant en- se tenir dans la tanière, dans la caverne.
trer et passer partout). Si hè sourelh a la Candelère, L'ours entutat
ENTRAMETE, Entrameter, entre- que ploure ; Quarante dies d'hibèr que y-ha
mettre. Entramete-s, s'entremettre: Lo encoère. PROV. S'il fait soleil à la Chande-
prince no sen pot entraineter. arch. Le leur, l'ours retiré dans sa caverne pleure;
prince ne s'en peut entremettre (ne peut il y a encore quarante jours d'hiver.
s'entremettre pour cela). ENYASSA, enchâsser.
ENTRAMS, Entramps, les deux en- ENYASSE. rainure où l'on enchâsse.
semble, (lat. « inter arabes ») Guilhemot : ENYASSURE, enchàssure.
deu Cassou e Per de Bayart, enterampi^, wh EP, vous, complément direct et indi-
rocii. R. Guillemot du Cassou et Pierre de rect voy. Bous.
;

Bayart (fourniront), à eux deux, un che- Epis'tole, lettre: Renuncienlos deutors


val. Que armatz entrin en lo camp entramps. au heneffici de la epistole « divi Adriani. »
F. B. Que les deux adversaires entrent en- F. B. Les débiteurs renoncent au bénéfice
semble armés dans le champ-clos. Ente- de la lettre divi Adriani.
rams niarit e molher. EXQ. Les deux en- EQUITAT, équité.
semble mari et femme. Enterames estan ER; voy. Et, l.
en case. IB. Les deux (filles) restent à la ÉR. air"; se dit aujourd'hui communé-
maison. —
Voy. xims, Amhs. ment au lieu du vrai mot ayre.
ENTRANT; voy. Intrant. ERA, ERAS; ERE, ERES; voy.
Entrât, masc, entrée Los en-
subst. : Et.U 2.
tratz e exitz. ARCH. Les entrées et issues. ÈRE, Era, aire Lo milh fo : hatut e lan-
ENTRE, entre : Clos entre los reaumes sat sus la era. BAR. Le millet fut battu et
de Navarra, de Aragon e pays de Bearn. lancé sur l'aire.
COUT. s. (Les habitants delà Soûle) enfer- ÈRE voy. Esta, 1.
;

més entre les royaumes de Navarre. d'A- Eregir, ériger, élever : Prometo lo se-
ragon et le pays de Béarn. Voy. Enter. — gond stage eregir. arch. Il promit d'élever
ENTREBEDE, entrevoir. Èntrebist, le second étage.
entrevu.
266 ESB ESB
ÈRES, ÈRI; voy. Esta, 1. ESBATE-S, sébattre.
ERIJA, ERIYÂ même ; signification ESBATOUHI, stupéfier. Esbatouhi-s,
que Eregir. tomber eu défaillance sous le coup de la
ES ; voy. Et, 1 stupeur, d'un grand effroi.
ES, Loit, qui de tout
jii'onom réfléclii : ESBATO'US, qui aime à s'ébattre,
es truffdhe. PEY. Celui qui de tout se mo- folâtre L'esbatouse îaudete. lam. L'a-
:

quait. Sil'it es banhe, l'aute es muïhe. N. louette folâtre.


LAB. Si Tua se baigne, l'autre se mouille. ESBECA (voy. Bec), écimer se dit ;

— Voy. /Se. particulièrement du maïs.


ES, du singulier, présent de
3^ pers. ESBENCILHA, tordre comme un lieu
l'indicatif du verbe Esta, être. de bois, l)fncilh.
Es, terminaison du présent condition- ESBENTA, éventer.
nel. 2* pers. du singulier, séparée de l'iu- ESBENTADURE, fém., évent.
finitif par un ou deux pronoms Perder : ESBENTRA, ESBENTREGA,
t'es (perderes te). H. P. Tu te perdrais. éventrer. — , vider une volaille.
ES; voy. Esta, 1. ESBERI, éveiller, rendre gai, vif
ESBAGA-S, donner du
se loisir. U (comme un émerillou). , —
réf.: Esber'itz-

eshaf/af, un désœuvré. pe, maynades ! a. m. Eveillez -vous, jeunes


ESBAJA-S, baisser, décroître, s'affai- filles (voici le printemps, soyez vives et
Une chose qui a fait du bruit dans le
blir. gaies, jeunes filles!).
monde et dont, après quelque temps, on ES6ERIT, émerillonné, éveillé, vif,
n'entendra plus parler: Aquet brut. .... g&i: Esbei'it coum jamey hasaa de Sent-
s'eshiijnra. f. Eq!. —
Esp. «bajar. » Martii. viGN. Eveillé comme (ne le fut)
ESBARANAT, détraqué, étourdi, jamais le coq de Saint-Martin (la huppe).
extravagant. — Lous esberitz de Pau. D. B. Les éme-
ESBARGE, Eshari/e, peur, frayeur. rillonnés de Pau. Jeunesse vive, alerte,
ESBARGÈ, Esharyè, ce qui fait i)eur, aimable, qui animait de sa joie les fêtes
cause de la frayeur. ,

grande frayeur. de village Qu'han embitat tout lou bila-
:

ESBARGlil, Esbaryiu, qui cause de tye ; De Pau niedirs qu'ey soun lous esbe-
la peur, de la frayeur. , sujet à la—peur, ritz. PEY. On a invité tout le village ; les
émerillonnés de Pau y sont aussi. Ec- —
ombrageux : Chihau esbarg'm, cheval om-
brageux. rit, fém., beride, pour esberit, esberide.

ESBARJA, Esharya, faire peur, ef- ESBERLIU, maso , idée folle.


frayer Sens que iiat dangè nou l'esharge.
: ESBERLIUT, léger, étourdi, incon-
F. LAB. Sans qu'un danger l'effraye. J^hu- sidéré.
tous, oiilhès, esharyatz, que s'escounïn. pey. ESBERROC (Aspe), effort de
Moutons, bergers, effrayés, se cachent. l'homme qui vomit avec bruit.
— Los jwbles de met ireinhlen daban ed... ESBERROUCA-S (Aspe), s'efforcer
Terra s'en esbarge. PS. Que les peuples de vomir, vomir avec bruit. —
se dit d'une ,

tremblent de crainte devant lui... Que la personne dont la parole est embarrassée.
terre en soit ébranlée d'épouvante. ESBIELHA, séparer du troupeau les
ESBARIi'UÈC, égaré, dont l'esprit bêtes trop vieilles, s'en défaire et les rem-
s'és'are Homi csbarluèc, homme à tète
: placer par de plus jeunes.
folio. ESBITA, Ebitar, éviter Esbite la :

ESBARRI, Esbarrir, égarer De- : discussion sus las causes trop hautes... IM.
gune bèsti esharride no pot esser carmm Eviter les discussions sur les choses trop
COUT. s. Aucune bête égarée ne peut être hautes... Evitar tote molestation. arch.
saisie. — Voy.
Carnau. Esbarritz ans — Eviter toute vexation. —
garer, abriter:
,

desertz. vs. Errants au désert. réf — , : L'herbe dou bent Teshite. aeiel. L'herbe
Qui n'ha plourat la charmante anesquete la gare du vent (l'herbe abrite la fleur
Qui s'esbarreix de soun fidèu Pigou ! F. contre le vent).
LAB. Qui n'a pleuré la charmante brebiette ESBITANCE, modique subsistance,
qui s'égare (qui est égarée loin) de son de quoi vivoter. Voy. le suivant.
fidèle « Pis'ou. » ESBITA-S (de bite, vie), subsisteravcc
ESBÀRRISGLA. ESBARRIS- peine, vivoter.
CLÈRE:vov.
Esparriscla, Esparrisrière. ESBLASI-S, sefaner, se flétrir. Flous
ESBARYA ESBARYE ESBA- , ,
Louspotz esbla-
eshlasides, fleurs flétries.
RYÈ ESBARYIU; voy. Esbarja
.
sitz. NAV. Les lèvres blêmes. BU eshlasit.

Esbarge, Eshargè, Eshargiu. LAM. Du vin si vieux qu'il a perdu sa cou-


ESBASTA, débâter. leur. — Longeyres sblasides. arch. Des
serviettes usées.
ESB ESC 267

ESBLASMI, blêmir. Eshlasmi-s, se fa- sous. ARCH. Ebrancher et nettoyer les


ner, se flétrir : Lou lïri qui s ère eshkis- chênes.
mit. LAM. Le lis qui s'était fané. ESBROUNGADURE, Esbronga-
ESBOEDIS, qui s'éboule. Contrac- — dure. ébranchement; émondes.
tion de ediounedis. Voy. Eshouni. — ESBROUNCIDE, fém., élan, mouve-
ESBOUHA, essouffler. réf. s'es- — , ment pour s'élancer. — Voy. Abrouncide,
souffler, perdre haleine. Brounside.
ESBOULASSEYA-S, s'eff'aroucher ESBRCUNCI-S, s'élancer d'un mou-
se dit de la volaille, des oiseaux.
;

vement impétueux. — Voy. xibrounci.


ESBOUNI, Esbonir, ébouler. — réf., ESBRO'USTA, enlever les pousses
s'ébouler. — , tomber et s'enfoncer.
,

— d'arbre. — Voy. Brouste.


Quoand la noeyt s'eshoundx. a. m. Quand ESBROUYA; même signif. que Es-
la nuit tombe. brouja.
ESB OUNI MENT, Esboniment, ESBRUSA (Montant), briser, réduire
éboulement Si venibe augun gros esboni-
: en miettes.
ment de montanhe. arch. S'il venait (s'il y ESBRUSADÉ (Vic-Bilh), voy. pour
avait) quelque gros éboulement de monta- la signif. Esbrasadé, dont il est peut-être
gne. une altération.
ESBOURLA , ESBOURIilNGA ,
ESBRUSADIS, action de briser, d'é-
« effilocher mettre eu effiloches. Ilauhe
)), mietter ; les miettes.
esbourlade ou esbourlingade. Robe dont le ESBRIJSERA, sérancer, diviser la
bas, défait, usé. déchiré, s'en va en effilo- filasse du lin. — (Vic-Bilh), dréger, faire
ches. —
Yoy. Bourle, Bourlingue. tomber la graine de lin.
ESBOURRA. effiler, défaire un tissu, ESBRIJSÈRE, action de sérancer, de
une à fil. Esbourra-s, s'effiler.
écofife, fil dréger. — -, séran, sérançoir.
Lou canet qui s'esbouri'e, est une bobine ÈSBURG'UE (Montant), galette faite
trop chargée qui se défait. des restes de la pâte du pétrin, auxquels
ESBOURRISSA, brouiller, emmêler on ajoute de la farine, du lait et des anis.
du fil. — , ébouriffer. ESBURRIA, écrémer.
ESBO'USIGA, ôter les bousigues ; voy. ESCABELAYRE; voy. Escabeîè.
ce mot; défricher. ESCABÈLE, escabeau, escabelle :

ESBRANA, défiicher un terrain cou- L'escabèle oun se sèd, la palhasse oun s'a-
vert de hranes, brandes, bruvères. droum. nav. L'escabeau où (le pauvre)
ESBRANLA, ESBRÀNLI, ébrau- s'assied, la paillasse où il dort.
1er. ESCABELE, Escabelayre, qui fait des
ESBRASADÉ, sorte de fourgon, long escabeaux.
bâton dont on se sert pour retirer dufour ESCABELÈRE, femme chargée dans
la braise, irase, les charbons. Voy. Es- — les églises du service des escabeaux.
brui^adé. ESCABELHA, ôter l'épi, cabelh.
ESBRASSA, casser les bras. ESCABESTRA; même signif. que
ESBRECA. ébrécher un instrument Descabestra.
tranchant. —
diminuer, rogner. , ESCABÈT. ESCABÈTCH (As])o),
ESBRECADURE, brèche, fracture Escabeu, escabeau Seder en un : escabeu.
à un instrument tranchant. — diminution, , 11. s. (Il le fit) asseoir sur un escabeau.

ce qu'on retranche. (Le ms. porte escabu).


ESBRIGALHA, mettre en menus ESCABOT (Ossau), fraction de trou-
morceaux Coin tojjiis los esbrigaUiuras.
: peau, de dix à vingt-cinq vaches, brebis,
PS. Tu les mettras en pièces comme des chèvres.
pots. — Esta esbrigalhuf, être rompu, ac- ESCABOIJSSA, Escapoussa, (Aspe),
cablé. — Esbrigalhut de jjutacxs, roué de étôter. — , décapiter. —
Esp. « descabe-
coups. zar », — It. « scapezzare. »

ESBRIGALHS , menus morceaux, ESCABOUTA-S (Ossau), se dit dos


miettes. bêtes qui s'écartent par troupe de Vurra-
ESBROUJA, Esbrouya, réduire en mut. du troupeau. —
Voy. Escabot.
pâte, broge, broyé; on le dit, par exemple, ESCABOUTÈ, possesseur d'un petit
pour les pommes de terre, lorsqu'on en trouiieau, escabot.
fait comme une épaisse purée. ESCACHALA ; voy. Escaxala.
ESBROUNCA, ESBROUNGA, Es- ESCADE, ESCAYE, Escader, Es-
brongar (de brounr, nnnid de branche), cayer, dévolu par le soit
échoir, être :

ébrancher Esbrongur c neteyar Ums cas-


: Arré de hou nou-m pot escade. Rien de
268 ESC ESC
bonne peut m'échoir. —
arriver, se faire,
, ESCAMBI, échange. cession. Le — ,

avoir lieu; escade-s se dit aussi en ce sens : seigneur de Laxague, léguant pour l'insti-
Lou tèrmi escadou ou s'escadou a Sent- tution d'une prébende toutes les dîmes de
Martu. Le terme échut à la Saint-Martin. la paroisse d'Irissari, prévoit dans son tes-
A tèrmis escadutz. AncH. A termes échus. tament le cas où cet « échange » des dî-
— Ei^cade, v. actif, réussir une chose, la mes pour une prébende, cette cession, ne
bien faire. —
, viser juste, atteindre: Au pourrait avoir lieu, l'escambi feit sus lo locq
segoiind cop l'escadou. F. lab. Au second d'Irissary tornasse per nulh. ARCH. pp.
coup (de fusil) il l'atteignit (le chasseur Escampar, répandre : Escantpa la cen-
atteignit l'ours). £'scafZe s'rj, avoir la bonne dre per lo soii. h. s. Il répandit la cendre
chance. sur le sol.
ESCADENCE, échéance. — profit ESCAMPARRAT, éloigné, écarté
casuel. —
chance.
, — , réussite. — Esp.
,

se dit des maisons isolées, loin de tout voi-


;

« escaencia. » sinage. A l'escamparrat, loin, à l'écart,


ESCAGASSA-S, faire dans ses chaus- où l'on ne peut être vu, où l'on ne veut
ses. — It. « scacazzare », foirer. être vu.
ESCALABARDA, renverser, briser, ESCAMUS, masc, bourre de lin lais-

fracasser. —
vaincre,, (avoir le dessus), sée sur la quenouille.
accabler, écraser. ESCAMUSSA, achever de filer la que-
ESCALABRA; même signif. que le nouille.
précédent. — Cat. « escalabrâ. » ESCANA, égorger. réf., s'entr 'égor- — ,

ESCALANCIT, débile, d'une santé ger Non s'escanen pas peus herefadges.
:

chmcelante. malingre. NAV. Ils ne s'entr'égorgent pas pour des


ESCALE, Scale, échelle. Escalefe, héritages. —
A l'escanat (à regorgé)^ « le
escalote, dim. Escalasse, aug. Ha l'esca- couteau sur la gorge. »
lete, ha escaletes, faire la courte échelle.— ESCANADOU, ESCANAYRE,
Escaletes,inégalités dans la coupe des égorgeur de porcs.
cheveux, dans la tonte. ESCANATÈ, mauvais lieu, un coupe-
ESCALE. Escaler, Scalèe, escalier: fforge.
Au cop de l'escalè. Au haut de l'escalier.
"
ESCANCÉTZ, ESCANCÈYTZ,
Dus scalees ah depuyar au segont
(escalers) masc. traverses supérieures des ridelles.
soîer. ARCH. Deux escaliers pour monter au ESC ANDA voy. Escanta. ;

second étage. ESCANDALE,' Escandal, Escan-


ESCALETE ; voy. Escale. dol, scandale Escandal no s'y/es h. a.
:

ESCALH, éclat de bois. Que scandale ne s'y fasse point. Dans le


ESCALHA, écailler, — , fendre, rom même texte, escandal.
pre en éclats. ESCANDALISA , Escandolisar ,

ESCALHE, écaille.— , éclat, fragment scandaliser No siatz escandolisatz h. s.


: .

d"nn corps dur. Ne sovez pas scandalisés.


ESCALHOUN(Bay.), bûcheron. ESCANDALOUS, scandaleux. Se —
ESCALIHOUR, EsrjaUhour, mariage dit des personnes comme des choses Man- :

entre bâtards. dat aus seignours evesques de Lascar e Olo-


ESCALOU, échelon. ron de punir lous rectours e caperaas qui se
ESCALOURI, réchauffer. — , ranimer. trouven scandalous ; 1560. P. R. Il est or-
ESCALOURIDE. action de réchauf- donné aux seigneurs évêques de Lescar et
fer,de ranimer. —
la chaleur qui réchauffe,
, d'Oloron de punir les recteurs et curés qui
se trouvent scandaleux (dont la vie cause
ranime. Avec le verbe prene, prendre :

Prene ue escalouride, se réchauffer. du scandale).


ESCAMA, rompre les jambes. — , réf., ESCANDILH, masc, diminution
— Escamat, amputé
se rompre les jambes. d'une meule de moulin par le repiquage.
d'une jambe, des deux jambes. — impo- Escandol, Escandolisar voy. Es-
privé du mouvement des jambes. —
, ;

tent, candale, Escandalisa.


Escama lou camp de milhoc, arracher du ESCANE-CLOUQUE (égorge-poule),
sol les tiges du maïs. housson ruscus aculeatus.
;

ESCAMARLA (Bay.), écarteler. ESCANOULHE, fém., oignon qui a


ESCAMARLAT, qui a les jambes ar- germé.
quées. Dans VHist. des troubles religieux, ESCANTA, Escanda (de cant, bord,
par le P. Mirasson, barnabite, p. 83 : angle), casser une chose aux bords, aux
« escamarlat désigne un homme qui élar-
— Yoy.Es-
angles, —
entamer
, paa escantat, un
:

pain dont on a coupé le premier morceau.


U
git les jambes en marchant. «
carlambat.
fisc ESC 269
— Imhasiou, trahisou.... la France escan- dus centz scapules per dus cents homîs.
las
tade LETT. ORTH. Invasion, trahison... la
! .\RCH Faire deux cents capes pour les deux
.

France mutilée. cents hommes.


ESCAP, masc, issue Los escaps deu : ESCARABISSE, écrevisse.
pas dangeyros de la mort. PS. Les issues ESCARBALH, hanneton. Escarha-
dupas dangereux de la mort (les issues de Utet,escarhalhin, escarhalhot, escarbalhou,
la mort). —
Ha hèt escap (faire belle issue; dim. Escarhalhas, aug. Les dira, se —
l'échapper belle), se tirer d'un péril, l'évi- disent de petits enfants qui ont de la viva-
ter De-y perde la vite ed y hé hèt escap. F. cité,d'hommes de petite taille, actifs, re-

:

Egl. Il échappa bien d'y perdre la vie. muants. Escarhalhetde la mie may, ter-
ESCAPA, Escapar, échapper. Esca- mes de tendresse d'une mère à son tout
p)ade es noste ainna com l'auset. ps. Notre petit enfant.
âme est échappée comme l'oiseau. Si lo — ESCARBALH-DE-CORNES, ceif-
hestiar s'escape. couT. s. Si le bétail s'é- volant, scarabée.
chappe. ESCARBALHÉRE, grande quantité
ESCAPADE, de s'échapper,
action de hannetons, les hannetons, la « hanne-
fuite prompte. —
échappée, escapade.
,
— tonuée » Hayi de l'escarbalhère. L'un de
:

«L'avoir belle escapade» (l'échapper belle) la misère. PR. H. L'an des hannetons, l'an
se trouve dans les Lettres d'UenrllV. Cette de la misère. On dit ailleurs tout le con-
expression ne vient- pas des Espagnols, traire « Année de scarabées, année de
:

comme l'a prétendu M. Jung dans son li- blé. » Frov. de la Basse- Bretagne. Ou
vre, Henri IV
écrivain; elle est béarnaise; trouve dans les Frov. et Dictons agricoles
rien n'indique que nous l'ayons empruntée de la France « Année de hanneton,
:

aux Espagnols. Henri IV l'avait apprise à Année de grenaison. » « Pour avoir —


Coarraze ou à Pau. une bonne année, il faut qu'elle soit bien
ESCAPATORI, échappatoire, subter- hannetonnée. » — Grande hannetonnéc,
fuge. Grande pommée.» — Voy. Rmimcntère.
ESCAPE, action de s'échapper, fuite. ESCARBELHE, ESCARBIELHE
ESCAPITA, Escapitar, décapiter : (Aspe), masc, panais.
Fe-u escapitar. h. s. Il décapiter
le fit ESCARBOADE, Scarboader, sorte
(David fit décapiter le soldat qui avait de fourgon, long bâton dont on se sert
achevé Saiil). pour remuer les charbons, carboiis, pour
ESCAPOUSSA; même signif. que les retirer du four: Très ou quoate barras
Escahoussa. de bernper ne far scarboader s. ARCH. Trois
ESCAPSA (de capse, châsse, mettre ou quatre barres de verne pour en faire
hors de la châsse), déchasser, qu'il fau- des « fourgons. »
drait écrire déchâsser, tirer hors, faire ESGARBOIJLH (Aspe), charbon
sortir. —
exprimer, dire, énoncer : Dah
, brûlant.
haste escapsa La jjcnsade qui potper lou ESCARBOUTILH, sing., les char-
cap passa. F. Egl. Avec hâte exprimer la bons retirés du four après qu'il a été
pensée qui peut passer parla ièie.Aquetz chauffé.
moutz doussament escapsè. F. Fast. Je dis ESCARBOUTILHA, remuer les chi.r-
ces mots doucement. bous au four.
ESCAPSA, Escapsar (de cap, tète, ESCARBUTA; même signif. que le
bout), décapiter Herodrti fe escapsar a
: précédent.
sentJohan. H. s. Hérodefit décapiter saint ESCARCALH (Aspe), éclat de rire.
Jean. —
enlever le bout supérieur d'une
, Escarcalhet, masc. escarcalhete, fém. dim.
; ,

chose. ESCARCALHA , écarquiller. — Es-


ESCAPSE (de escapsa, 1; action de carcalhat (Bay.), bancroche. Bayoune A
tirer hors), adresse, dextérité Gens de : y-ha hades qui hèn lusi taus clinhades, que
force y d''escapse. F. Egl. Gens de force et lous mes harditz aourdatz s'en beden es-
d'adresse. carcalhatz. ariel. A Kayonne, il y a des
ESCAPTE, fruit, légume mal venu. fées qui font briller de tels regards, que
ESCAPULE, scapulaire à l'usage des les plus hardis soldats s'en voientdéroutés
gens de la campagne, pièce d'étoffe fen- (en sont tout décontenancés).
due pour passer la tête et qui retombe ESCARCALHA-S (Aspe), rire aux
jusqu'aux pieds par devant et par der- éclats. — Voy. Escurcalh.
rière Estreiiian. . cinq capes, quoate sca-
: . ESCARGASSAT, accroupi sous la
pules. AUCH. M. Ils enlevèrent cinq capes, charge, écrasé Cargat dehèr, escargassat
:

quatre scapulaires. — cape militaire


, : jPar de poil. PR. H. Chargé de fer, écrasé de
peur.
270 ESC ESC
ESCARGOLH, escargot. — Au sens ESCARPI, ESCARPIA (écharpcr,
des locutions fr., « pour rien au monde, diviser certaines matières en les battant
pour un empire », on disait communément: ou en les cardant, littré), démêler, pei-
Qu'haurèn bèt que crida : Escargolh, tire la gner la laine, le lin. —
Escarpi lou peu,
lance, Assi qu'ey lou reij de France! Que « donner une peignée », battre, prendre
respouneri chetz m'esmabe: Que s'y estou aux cheveux. —
Esp. « escarpiar », déchi-
On aurait beau crier: Escargot, tire la rer; « escarpi(*or », démêloir.
lance (la corne), voici le roi de France !
ESCARPIADE, dans la locution da
Je répondrai sans m'émouvoir Qu'il y : ue escarpjuide, « donner une peignée. »
reste! —Yov. Carcolh. — Voy. précédent.
le
ESCARLAMBAT. —
Pendant les ESCARPII, escarpin : Un parelh de
troubles religieux du Béarn, XVP siècle, iiiukse escarpits. ARCH. Une paire de mu-
on appelait escarlambatz les individus qui les et escarpins,
tenaient à deux partis àla fois. Us avaient ESGARPINA (se servir de l'escar-
une jambe (un pied) dans chacun des deux pin), courir, se sauver Quem tirey lous

:

camps. Voy. Escamarlat. Aujour- — souliès, ta laielhe escarpnna. P. J'ôtai mes


d'hui, en provençal, un « escambarla » est souliers pour mieux courir.
en politique un juste-milieu. » Dans Fau
*<
ESCARRA, racler, écurer, nettoyer
i'ana, p. 14 « M'an di que siéu un escam-
: un plat, un vase, en enlever par petites
barla... ni rato ni aucèu.» j. eoumaxille. parties ce qui était resté du contenu. —
Ils m'ont dit que je suis un juste-milieu»...
»< En fr. populaire « nettoyer, torcher un
ni rat, ni oiseau. plat. » —U escarrat, un individu qui n'a
ESCARLATE, fém., fenouil de Flo- plus le sou. On dit en fr. « il est nettoyé »,
rence, unethum firnkulum. « Les habi- — il a tout perdu au jeu, on l'a volé. Bas- —
tants delà campagne, persuadés que cette que « karraka », raclure.
plante a le pouvoii* de chasser miraculeu- ESCARRABELHA, rendre éveillé,
sement les démons et les sorciers, la cul- — U escarrabelhat, un luron.
gai, vif.
tivent religieusement dans leurs jardins, ESCARRABIL.HES, fém. plur.,
la font bénir la veille de la Saint-Jean et plante, faux cresson, sei.
la suspendent aux toits de leurs édifices.» ESCARRADIS, masc, ESCARRA-
j. BERGERET. — espèce d'armoise
,

ahrotamum'. — Esp. (Estramadui'e)


; arterni- DURE, fém., raclure; petites parties en-
sia levées en raclant, en écurant. — 'Voy. Es-
« escarlata », mouron. ca.rra.
ESCARNA, décharner, enlever de la ESCARRAMA (Ossau), ESCAR-
chair, écorcher, faire une déchirure à la RAMICA, mettre à califourchon. Esj). —
peau. —Qu'ey tout escarnat, il est tout « a escarramanchones », à califourchon.
amaigri. Quin escarnat Quel squelette
'. ! ESGARRANCHÈ, « lésineur. » —,
ESCARNADURE. écorchure, enlè- marchandeur, qui débat jusqu'à l'excès le
vement de chair, endroit où la chair est prix des choses. Escarranchas, aug.
enlevée. ESCARRANCHEYA , lésiner. —,
ESCARNI, masc, singerie, imitation — Voy. précédent.
marchander. le
ridicule, moquerie, offense. ESCARRASPÀ, Esgarraspa, racler,
ESCARNI, Escarnir, singer, contre- aplanir, — Voy. suivant.
lisser. le
faire, imiter par moquerie. , mépriser — : ESCARRASPET, Esgarraspet, plane
Lo too pohle no escarnexs a tu. u. 8. Ce à queue, outil dont le tonnelier se sert
n'est pas toi que ton peuple méprise. — pour aplanir, lisser le bois à l'intérieur des
offenser: Escarnirutz laper las obres de barriques.
vostres ma[o].s. IB. Vous l'offenserez par ESCARRE même signif. que Escar-
les œuvres de vos mains. blasphémer — , : radis. — Ha ;

escarre, dans F. Egl., faire


Fist escarnir uus enemicx lo nom de Diu rafle.
IB. Tu as fait blasphémer par les ennemis ESCARRE, mâchefer.
le nom de Dieu. ESCARRE-NID (récure-nid).
ESGARNIDOIJ, qui singe, qui contre- ESCARRE-SAC (récure-sac), le der-
fait, iinice par moquerie. Escarnidoure, nier né, enfant de la vieillesse. C'est le
1

fém. « culpot. » —
« Le dernier œuf éclos pro-
ESCARP, ESGARP, séparé, divisé. duit le culpot, toujours plus pesant et
Terre escarpe, teire meuble . — Paa esgarp moins gaillard que les autres poussins.
(01oron),pain bien levé, bien —
fait. D'igtz Dans toutes les nichées, et notamment chez
escarps, doigts qui s'écartent facilement. les pies, il y a un culpot. Dans la famille
— Escarp ta las cartes (Oithez), adroit à humaine, le dernier- né, le benjamin des
manier les cartes.
ESC ESC 271

grandes villes, prend souvent de le nom Escauin, échevin. l. O. Esqueiùn, bat.


culpot. On le dit toujours plus court et plus Escauinadge. Esqueuinadge, échevi-
trapu que ses aînés ». Bulletin de la So- nage, fonction d'écheviu conseil, réunion
;

ciété lift., etc., des Deux-Sèvres (1874). d'echevins Lo maire els esqueuins sedciit
:

ESCARROULHA, ESCAR- enesqueuinadge. BAT. Le maire et les échc-


ROUSSA, dréger, séparer la graine de vins siégeant en échevinage.
lin d'avec ses tiges. —
est aussi employé
, ESCA'ULA ( Vic-Biih), bêcher la vigne.
au sens de Esbrusera. —
Voy. ce mot. — Vov. Houcliine.
ESCARTADURE, écart, entorse de ESCAUTA, ESCAUDA, échauder.
_

l'articulation des membres antérieurs du — réf., s'échauder, se brûler à un liquide


,

bœuf, du cheval, accompagnée de claudi- très-chaud.


cation. ESÇAUTADIJRE, brûlure. — Voy. le
ESCAS (Aspe), court, en petite quan- précédent.
tité. liaube escasse, robe étriquée. Esp. — ESCAUTOÈ, qui se nourrit, qui aime
« escaso. » à se nourrir à'escautous. Voy. le mot sui-
ESCAS ;voy. Tout-Escas. vant. On appelle les habitants d'Espiute
ES CASSA A, qui quête, mendiant: lousescautoùsd'Espiutc. —
Vov. Broujassè.
Lous jiraubes escassaas, Lous orbs e Ions ESCAUTOU, ESCAUTÔUN (Bay.J,
soardutz qui-han pergudes las maas. N. cuillerée de broge, pâte de farine de mais;
past. Les pauvres mendiants, les aveu- c'est un «échaudé» s«i generis. , s'em- —
gles et les soldats qui ont perdu les mains. ploie comme synonyme de broge.
— Basque, « eske, eskatze », quête, de- ESCAIJTOUNÈ (Bay.), marchand de
mande. Cf. Vaii Eijs, D'tct. bouillie.
ESCASSE, échasse béquille Lou ESCAXALA, Escachala (de caxau,
tort qui iiou
,

poudè boutya-s que dah res-


:

molaire), arracher les grosses dents. —


tasse. V. BAT. Le boiteux qui ne pouvait se U escachalat (Big.), un édenté.
bouger qu'avec la béquille. Au mouyt — ESCAY, coupon, reste d'une pièce d'é-
entre l'escasse. prov. Au (sol) mou entre toffe Escay de drap, undiner...; pessede
:

l'éehasse. — Les Basques disent « Dans : drap intègre, cinq diners... P. R Pour un
ime terre molle, il est facile de faire un coupon de drap (on paye d'entrée) un de-

grand trou ». « Tant plus le bois est mol, nier; pourune pièce entière, cinq deniers.
tant plus ver s'y enfonce. » ESCAYE; vov. Escade.
Escat, ancienne mesure agraire; à peu ESCAYRA-S, ESCAYRI-S, s ar-
près le quart de l'are. Dans un « pajiier- ranger, se disposer d'une manière gra-
terrier » de la commune de Séméac(1772), cieuse Quoand la hedcm,assi touts'escay-
:

ou trouve que « l'arpent » (38 ares) était ribe. LAM. Quand nous la voyions, ici tout
de 144 escats. semblait se disposer d'une manière gra-
ESCATA, écailler, enlever les écailles. cieuse.
ESCATE, écaille de poisson. ESCAYRAT, gracieux, doux.— ,bien-
ESC ATS A, agencer, accommoder, faisaut.
mettre en bon état. —
Drin escat^at y iney ESCAYRE, équerre.
granet, Quoand cametes hase. nav. (L'en- ESCHABANA, faire passer et repas-
fant) un peu formé et plus grandelet, ser, secouer, à l'eau vive le linge lessivé
quand il commençait à marcher. Voy — et lavé.
Came. ESCHABANIT, qui est dans l'abatte-
ESCA'DDA ; voy. Escauta. ment, morfondu : Las gouyatas emblan-
ESCAIJGE, maladie contagieuse des guidcs, doulenteSj cschubanides... PEY. Les
bêtes de 1 espèce ovine.
Eyl., doctrine pernicieuse.

au fig., dans F.
, jeunes
dues...
filles pâles, attristées, morfon-

ESCAUHA, Escaufar, échauffer. ESCHAGAT torrent de pluie


, La :

ESCAUHÈ, échauttément. plouge en eschagatz. S.\C. La pluie ( qui


ESCAUHE-LHEYT ( échauffe -lit ), tonibe) à torrents. —
Voy. Chagat.
masc, bassinoire Ung escaufalheict de
: ESCHAGAT A. i)leuvoir à torrents.
coeyre. arch. Une bassinoire de cuivre. ESCHAGOA; vov. Eschcgoa.
ESCAUHETE, Escaufete, chauffe- ESCHAGOAMENT, dans p. K., éta-
rette Esa(ufrte-'<, carbous. V. l'ast. Chauf- lonnage des poids et mesures.

:

ferettes, charbons. ESCHALA, couper les ailes. Ues-


ESCAUHURA, échauffer Escauhu- : chalat, un homme abattu, qui est sans
rat peu bii, échauffé par le vin. réf., — , force. On dit aussi Eschalatat.
s'échauffer, s'animer, s'emporter. ESCHALABAT; même signif. que
Eschagat.
272 ESC ESC
ESCHALABATE-S, agiter vivement telettes ; se dit d'un liquide en ébullition.
les ailes; s'agiter. ESGHARRISCLAT même ; signif.
ESCHALABATEYA ; même signif que Chirr'isdat.
(\\ieEschagata. ESCHARTIC, Exartic, essartement.
ESCHÀLAGAS, abattis d'eau, torrent — , émondage.
de pluie Lous eschalagas de Sent-Barnahè.
: ESCHARTIGA, Exartigar, essar-
Les torrents de pluie de Saint-Barnabe. ter, défricher : Prometo exartigar e culti-
ESCHALAGASSA.pleuvoir à torrents. har. ARCH. U promit de défricher et de cul-
ESCHALANCAT, éhanché. —, ba- tiver (cette pièce de terre). — , émonder.
rassé, exténué. ESCHARTIGADE, Exartigade, fém.',
ESCHALATAT; voy. Eschala. action d'essarter. — , action d'émonder.
ESCHALETA, haleter, respirer avec ESCHASCLA, briser, faire sauter en
peine. éclats.
ESGHALIBA; voy. Chalïba, Saliha. ESGHAIJRAT, évaporé, extravagant.
— , humecter de salive le lin que Ton file: — Cf. LITTRÉ, « essorer », du bas-latin
De s'asseca la lengue enta eschaliba lou « exaurare », prendre le vent. « S'esso-
lu, l'estou2)e...c. b. (De nos jours, les jeu- rer», se dit de l'oiseau qui s'écarte et re-
nes filles ne filent plus; elles craignent) vient difficilement sur le poing...; terme
de se sécher la langue pour humecter de de fauconnerie. »
salive le lin, létoupe. .. —
laver les éche-
, ESGHAUREL.HA , Exaurelhar ,

veaux de fil récemment filé on eu ôte ; essoriller, couper les oreilles bretauder ;

ainsi la salive. un cheval : Unrocïi exaurelhat. r. Un che-


ESCHALIBE; même signif. que Cha- val bretaudé. — , tirer les oreilles.
lihe, SaVihe. ESGHA'DRELHADE, action d'esso-
ESCHAMANGAT, écloppé. riller, de bretauder. —
action de tirer les
,

ESCHAMIESCHAMIA, ESCHE- oreilles. Avec le verbe da, donner, da ue


MIA: vov. E.raml, Extnnia, Exemia. eschaurelhi.de, tirer les oreilles à quelqu'un.
ESCHÀMOUSTAT, se dit du bois ESGHAURÉY (Aspe), air frais.
qui a perdu de son humidité hèix es- : U ESGHAUREYA-S, prendre le frais.
chamoustat, un fagot à moitié sec. — Voy. le précédent.
ESCHAPOURLA, passer à une der- ESGHAY, reste. —
reste de nourri- ,

nière eau le linge lessivé, lavé. Escha- — ture Regala-s deus eschays deus jjorcxs.
:

pourla-s, se laver à grande eau. IM. (J'ai vu ceux qui mangeaient le pain
ESCHAPOURLADE, lavage à des anges) se régaler des restes des pour-
grande eau. ceaux (faire leurs délices de la nourriture

—ESCHAQUETA,
diminuer, amoindrir. des pourceaux).
Eschaqueta-s, se fatiguera l'excès, s'ex- ESGHEBÈU, échevean. L'eschebèu est
ténuer de fatigue. beaucoup plus petit et a beaucoup moins
ESCHARDIAT, masc, anguille de de fil que Vasse. Vov. ce mot.
mer. ESGHEBUG A, "trébucher.
ESCHARDINE; même signif. que ESGHEBUGADEj action de trébu-
Chardine. cher; chute.
ESCHARDINES ; espèce de fougère ESGHEGOA, Eschagoa, Exegoa, par-
croissant le long des murs asplenium tri-
; tager, égaliser les lots dans un partage.
comanes. — ,étalonner: Los juratz eschegoaran las
ESCHARPILHA, mettre en charpie. punhcrcs deus moUns. P. R. Les jurats éta-
— , déchirer. lonneront les mesures des moulins (les
ESCHARRAMA (de arrame, bran- mesures pour la mouture). Zrou.s peese mesu-
che), ébrancher. res deu pays seran eschagoatz aus pees e me-
ESCHARRAMADE, fém., ébrau- sures deJIorlaas. IB. Les poids et mesures
chement, branchage. du pays seront étalonnés (comme confor-
ESCHARRAPIA, égratigner. mes) aux poids et mesures de Morlaas.—
ESGHARRAPIADE, égratignure. Lat. « exEcquare. »
ESCHARRASPE, câpre à la langue. ESGHEMA (Aspe), ESGHEMIA;
— Voy. Charraspe, A spre. voy. Erainia.
ESCHARRE, taupe-grillon Louspiu- : ESGHEMEN (Aspe), même signif.
pius de la parre E lou (jri-gri de Vescharre. que Escliurai, Examï.
SEi. Les « piu-piu » de la mésange et le ESGHEN, masc, absinthe ; arteinisia
(( cri-cri » de la taupe-grillon. abs'nithium.
ESCHARRISCL.A, éclater en gout- ESCHENYA, dépourvoir.
ESC ESC 273
ESCHENYE, dépourvu, qui manque ESGHOURDI ; voy. Esclwurda.
de. — Quoand lous bedz, d'obs c de cure es- ESGHOURRE même signif. que ;

chenyes, arrkouca. sei. Quaud tu les vois Chourre.


(les enfants) exempts de besoins et de
, ESCHOURROULH, éboulemen,
soucis, cabrioler, écroulement.
ESCHERBIGA, tomber de haut, tom- ESCHOURROULH A, ébouler,
ber dans un précipice. crouler. — Vov. Essourruulha-s.
ESCHERBIGADE, action de choir ESGHUG,ESGHUT, sans suc; sec,
d'un lieu élevé. — Voy. le précédent. qui n'a point d'humidité. Pot-eschuc, lè-
ESCHERBUCA-S ;
même signif que . vre sèche; se dit, au fig., d'une personne
Acherbiiea-s. à la mine sèche, désobligeante, peu affa-
ESCHÉRE, aisselle: Nud de la cinte ble.
enqu'io sus las eschères. F. Egl. Nu de la ESCHUCA, Eschuqa, Exuga, ôter
ceinture jusqu'aux aisselles. le suc. — , dessécher, rendre sec ce qui
ESCHERINGA, seriuguer. était humide Quoand kis mars se lion re-
:

ESCHERINGUE, serinofue. tirades e las 2)lanes eschucades. bor. Quand


ESCHERMENT ESCHERMEN- , les mers se furent retirées et les plaines
TA.;\o\'. CheriKcnt, Serment, Chermeata, desséchées — , essuyer; voy. Exuqa.
Sermenfa. ESGHUGUÈ, masc, ESGHU-
ESCHEROU, masc, partie de che- GUÈRE, fém., sécheresse. — , froideur,
mise, coin de la mancLe, sous l'aisselle, froid accueil, indifférence.
eschÏTe. ESGHUMA, faire dégoutter, sécher à
ESCHER'QCA, essanger, savonner demi du linge, un vêtement, etc. — Voy.
et frotter, décrasser le linge dans de l'eau Chunut.
avant de le mettre à la lessive. ESCHUT: vov. Eschuc.
ESGHERUCADE, action d'essanger. ESCLABE, Ésclau, esclave Nou :

— Vov. le précédent. seras esclabe d'arré. m. Tu ne seras esclave


ESGHÈU, CHEUQUE, sureau. — de rien. Joseph henut per esclau. ps. Jo-
Coo d'eschèu, cœur de sureau, se dit, au seph vendu pour (être) esclave.
fig., pour signifier un cœur tendre. An- — I ESGLABINE (Aspe), fém., briquet
cien fr. « seu; » usité encore en Norman- I
pour tirer du feu d'un caillou,
die, dans l'Isère et dans la Meurthe. ESCLACA, éclabousser,
ESCHIBERNA ESCHIBERKIU;
j

: ESGLAM, écho. On dit aussi lieclam.


voy. Kxhibenia , Exhiberniu.
j

I
—,Vov. ce mot.
ESCHIFFRA, déchirer : Papes qu'en ESGLAMAT, ESCLAMET (Aspe),
eschiffrea hèix. N. l.vb. Des papiers (la masc, exclamation. Esclaniet est moins
souris) en déchire à tas (des tas). fort qnesclii/nat.
ESCHIROUNA, tirer les cheveux. ESGLAPUCHOT, masc, cassette,
— Voy. CJiira, Chiret. tirelire Phelippe medixs hauré poil que
:

ESCHISCLA, faire éclater du bois. Guizot Ou rnetousse embarr/o sus .soun es-
ESCHISCLE, écharde. clapuchot. NAV. Louis-Phiiippe même au-
ESGHOADIS (Ossau), éboulis, amas rait peur que Guizot lui mît embargo sur
de matières éboulées. sa cassette. —
Voy. Esclipot.
ESCHOLE, ESCHOT même ; signif. ESGLAQUE, éclaboussure.
que Exole, Exot. ESGLAREJA,ESCLAREYA,
ESCHOU (Ossau), Exoo, éboulement. éclairer L'astre deu cèu ijertout qu'escla-

:

Voy. Ex 00. rejabe. sac. L'astre du ciel répandait par-


ESCHO'ULET; même signif. que tout sa lumière.
Exoidet. — Vov. Exot, ESGL ARI, éclaircir. Esclari lou —
ESCHOURBA (de orh, aveugle), ren- linge, passer le linge lavé à la dernière
dre aveugle. eau.
ESCHOURDA, ESGHOURDI, as- ESGLARISSI, partie de tissu où les
sourdir Pendent l'estiu dab sa cansou Es-
:
fils ne sont i)as bien serrés partie de ;

chourdabetoutlou canton. HOURC. Pendant champ où les blés sont clair-semés.


l'été, avec sa chanson (la cigale) assour- ESGLATCHA (Aspe); même signif.
dissait tout le canton. Tau musique qu'ous que Esiilacha, Esqlaxa.
eschourdeix las aulheres lett. orth. Telle. ESGLATGHÀTE, ESGLATGHA-
musique leur assourdit les oreilles. TURE (Aspe); voy. Esylachadc, Esgla-
ESCHOURDÉRE, fém., bruit assour- chadure.
dissant. ESGLARYE; voy. Clarye.
19
274 ESC ESC
Esclau ; même signif. que Esclahe. où demeure le maître d'école. Las escales
ESCLAUSE, éclusée, quantité
d'eau (les classes de l'école), l'école. On disait
qui coule pendant que l'écluse l'este ou- indifféremment ?nae.s/e d'escole, magister de
verte: Aquere gran esclause qui dehens lou las scolas, maître d'école; los qui ban a
moulii tout aquet tunnent cause. F. Egl. l'escale ou a las escales, ceux qui vont à
Cette grande éclusée qui dans le moulin l'école.
cause tout ce tourment ( tout ce grand Esconedera, Escouetera ; mêmesi-
mouvement). gnif. que Escaunatère.
ESCLAUSERADE, quantité d'eau Escoryar; même signif, que Escour-
retenue par l'ccluse. cha.
ESCL.AYRA, éclairer. ESCOSE, cuire, causer une douleur
ESCLAYRE, éclair : Que-s foundou brûlante : De s'escauta quescotz. De s'é-
couru Vesclayre. NAV. Il se fondit (il dis- chauder il cuit. Lou red escousent, le froid
parut) comme l'éclair. cuisant.
ESCLET; même signif. que Asclet.— ESCOSE-S (Aspe), s'ouvrir à quel-

,

petit enfant chétif. qu'un, lui découvrir sa pensée. Esp.


ESCLETA, mettre le lin en esclet ou « descoser se» (se découdre), trop parler.
asclet. ESCOST, caché
Soos tortz, escotz {es
:

Esclin, Esclinh ; voy. Escrii. castz) e manifestes. ART. Ses torts, cachés
ESCLiIPOT, masc; même signif. que et manifestes. Ere disiple de Jhesii-Xrist,
Esclapuchot. — , boîte à clous du char- pero escost. H. s. Il était disciple de J.-C,
pentier. mais caché (en secvet).-^En escost, a l'es-
ESCLOP, ESCLOT (Barétons) sa- , cost, ou ar escost, en secret, clandestine-
bot. Lou ims de Fesdop, le nez (la pointe ment Nulhe ree no dixu en escost. IB. Je
:

recourbée) du sabot; lou naset, dim. de n'ai rien dit en secret. Ir ni bir arrescast
naSj le bout de cette pointe. Affraijra-s — {ar escost). arch. Aller ni venir clandesti-
dab gens de son esclop. F. Egl. ÏFaire so- —
nement. Pour ar dans ar escost, voy. Et,
ciété avec gens de son sabot (de son es- ère, i.

pèce). —
PROV. Bèsti coum u esclop. Bête
: ESCOSTEMENTZ, en secret, clan-
comme un sabot. En fr. pop., « bête comme destinement Escostementz ni p)uhlique. M.
:

ses pieds.» Droumi coum uescloj). Dormïv B. Clandestinement ni en public. Homiqui


comme un sabot. «Dormir comme une sou- mor de plaga scosternentz. F. B. Un homme
che. » Qu'ey esclop dou sou pèe. C'est sa- qui meurt de blessure clandestinement (de
bot de son pied. Voilà qui lui convient; blessure faite en guet-apens).
« ça le chausse. » Enfr., « il a bien trouvé ESCOT, écot, ce que chacun paye pour
chaussure à son pied », signifie il a ren- : une dépense faite en commun. Tiene-s —
contré qui lui peut résister, oddin, Ca- a l'escot (se tenir à l'écot), contribuer pour
rias, fr. sa part. Ha escat dab (faire écot avec),
ESCLOPE, fém.,sabot dans lequel on vivre, avoir un commerce habituel avec
met une chaussure de cuir. quelqu'un.
ESCLOUPADE, empreinte de sabot. ESCOUBA, balaver.
ESCLOUPÉ Escloper, sabotier: Es-
. ESCOUBADIS, "Escouhedis (Orthez),
cloupère, marchande de sabots. masc, balavure.
ESCLOUPÉRE.fém., banc sur lequel ESCOUBADOU.-E:.-jco«Z;«7ow (Orthez),
travaille le sabotier. — Voy. Escloupè. balayeur; au fém., Escoubadoure, Escou-
ESCLOUPETE, fém.", petit sabot, bedoure.
sabot de femme. ESCOIJBADURE, fém.; même signif.
ESCLOUPE Y A, saboter, faire du que Escoubadis.
bruit avec ses sabots. ESGOUBASSOÛ, masc.,balayure, le
ESGOARTERA , Esquoarterar ,
tas des choses balayées, Tros d'escau- —
écarteler : Se meton a cridar totz en une bassoii, morceau de balayure, expression
hotz cpuefos esquoarterat lo traydor. arch. du mépris le plus insultant.
M. Ils se mirent à crier tous d'une voix ESCOUBAT, participe passé de Es-
que le traître fût écartelé. couba, s'emploie comme subst. (Orthez),
ESCOAY même ; que Escayre.
signif. au sens du précédent.
Escoladge; voy. EscouUatye. ESCOUBE, fém., balai. Escouhet,
Escolan dans L. o., écolâtre, cha-
, masc, dim. Escoubasse, fémin., aug. Es-
noine chargé de la direction des écoles. coubct d'aubiscous,hsi\3i\ (fait) de méliques.
ESCOLE, Scola, école. L'ostau en que Escoube de brane, balai (fait) de bruyère.
demore lo maeste d'escole. dén. La maison — Voy. Brane.
ESC ESC 275

ESCOUBÈ,Escobee,qui fait, qui vend un anathème. D'après une superstition


des balais. répandue anciennement dans la vallée
ESCOUBILH (Bav.), brosse. d'Aspe et ailleurs, pour se venger d'un
ESCOUBILHA (Bay.), brosser. ennemi, pour le réduire à l'impuissance de
ES COUDA, « écouer », couper la nuire, il suffisait de faire prononcer con-
queue : Caa escoudat, chien à queue cou- tre lui l'escoirniH/c, dont l'effet devait être,
pée. — détacher la queue : Escouda cerises. croyait-on, le dépérissement de la per-
— Vov. Cerise. sonne anathématisée. Le prêtre, en surpHs,
ESCOUDICAT ( Bay. ), à qui on a portant l'étole et la chappe noires, réci-
coupé la queue, écourté. tait douze séries d'imprécations à la lu-
ESCOUGOUTA (Vic-Bilh), Escogo- mière de douze cierges de cire noire,
tar, écimer, étêter un arbre couper les qu'on éteignait l'un après l'autre. Escou-
branches poussées au cougot, au têtard, à
;

minje, engeance, vermine. —


Voy. Cas-
l'arbre étété. canteya.
ESCOUHA, écimer, étêter un arbre. ESCOUMINYA; voy. Escouminja.
ESCOULA, écouler, s'écouler. ESCOUNATÉRE, Escounetère, ca-
ESCOULADIS, reste d'un liquide au che , cachette , lieu retiré , caché : Au
fond d'un vase il en coule (il en est versé) bosc m'en bau dens hère escounatère, Y.Past.

;

goutte à goutte. Voy. Encoidet. Au bois je m'en vais dans un endroit bien
ESCOULEDURE, fém.; mêmesignif. caché. L'escounetère de la boup, le terrie,
que Coulé. du renard. Esta a l'esconetera, dans ps.r
ESCOULERA-S, être atteint du mal se tenir caché.
appelé couU ; voy. ce mot. Que hadou sec ESCOUNDE (Bay.),
coum l'esqueemey berdquela hièyre... Que ESGOUNE, Esconer, cacher, receler:
hen ana lou brut que s'ère escoulerat. p. 11 Bous ètz beritablament lou Diu escounut.
devint sec comme l'amadou et plus vert iM.Vous êtes véritablement le Dieu caché.
que le lierre... On fît courir le bruit qu'il — Escon ta care a mas iniquitatz. P3. (Ca-
avait le « coulé. » che ton visage à mes iniquités), détourne
ESCOULET, masc, gouttelette ; /ous ton visage de mes iniquités. —
Escounde-s,
escouletz, les dernières gouttes d'un liqui- Escoune-s, se cacher.
de. LAM. —
Esta-n (tus escouletz (en être aux ESCOUNEDOU, qui cache; receleur.
dernières gouttes), avoir bu jusqu'à la lie. Escounetou (Aspe). Escounedoure praoade.
ESCOULIATYE, Escoladge, fré- Receleuse avérée.
quentation de l'école, instruction. — ré- ESCOUNETÈRE ; voy. Escounatère.

,

tribution scolaire: Pierre de Bisqueij ESCOUNJURA, conjurer. exor-


,

deu crubar plusors somes d'escoladges. sér. ciser,


Pierre de Bisquey ( «écrivain et maître de ESCOUNJURAYRE, qui conjure; qui
chiflFres » d'Oloron) doit recouvrer plu- exorcise.
sieurs sommes de rétributions scolaires. ESGOUN-PÈYRE (cache-pierre), jeu
ESGOULIERIS, sing., les enfants qui d'enfants.
vont à l'école. ESCOUNUDE; voy. Eicounut.
ESCOUMBIT, repas, pique-nique. ESCOUNUDEMÈNTZ Esconu-
ESGOUMINJA, Escouminya, Exco- dementz, secrètement, en cachette.
,


mingar, excommunier, anathématiser : Dans H. s., esconudeinenfz signifie par un
Que l'abesque eu pusque excomingar. F. B. ordre secret L'as feyt morir esconude-
:

Que l'évêque le puisse excommunier. Ma- mentz. Tu l'as fait périr (tu as fait périr
gre coum ii escouminjat. Maigre comme un Urie) par un ordre secret.
anathématisé; se dit d'un individu qui dé- ESCOUNUT, participe passé de Es-
périt, dont les membres se dessèchent. coune. —
A l'escounut (au caché), en ca-
Escouminjat s'x^m^e aussi couvert de ver- chette on dit aussi a Vescounude.

;

mine, dévoré par la vermine. Voy. Es- ESCOUPETIE (Ossau), salive, cra-
COUTniilje. chat.
ESCOIJMINJADOU, celui qui ex- ESCOUPI,Escopir, cracher : Quepar-
communie, qui anathématisé. Escoumin- lerèn dètz ans sens escoupi. pey. (Les avo-
jatou (Aspe). cats) parleraient dix ans sans cracher. —
ESCOUMINJE, Escomenge, Ex- Souiller de crachats Sera escopit e ferit.
:

Cominge, excommunication, anathème H. s. Usera souillé de crachats et frappé.


Melut en sentencie d'escomenge. s. B. Mis en
:

— Voy. Sermons UmousinSj dans Recueil,


sentence d'excommunication (frappé d'ex- P. Meyer, « l'escupiro », ils le souillè-
communicatioD).Pflr/ffl u escoi(//u;ye, payer rent de' crachats. — Que-y escoupeix coum
276 ESC ESC
u ahoueat sus u escut de seîx liures. pr. b. une profonde blessure de ce mot. D'dhèu
11 y crache (dessus) comme un avocat sur èreans escoutz. hourc. Peut-être était-il
un écu de six livres. Voy. Aboucat. — aux écoutes.
Qu'escoupeix loenh. Il crache loin. Un ESCOUTA, écouter. Escoute sïplau, —
homme hautain; il
fier, tient les gens à écoute s"il pleut, se dit au sens de « at-
distance. « il crache fort loin et il éter- tends-moi sous l'orme. »
nue fort haut.» la bruyère. ESCOUTCHA(Aspe^ vov. Escoutya. ;

ESCOUPIT, Escopit, crachat. ESCOUTE-CIGALHES"^ voy. Ci- ;

ESCOUPITÉ, crachoir. go.le.


ESGOUPITÈRE, action fréquente de ESCOUTE-PLOUYE, dans l'expres-
cracher. — En parlant d'une femme, qu'ha sion moulu d' e scoute -pAouye, moulin d'é-
l'escoitjnfère, elle est grosse. coute-pluie, celui qui ne peut moudre faute
ESCOURCHA, Escorxar, écorcher : d'eau on y écoute s'il tombe de la pluie,
;

No poderafar escorxar motoo. arch. 11 ne afin de profiter, pour le mettre en mouve-


pourra faire écorcher mouton. écor- — , ment, de la première qui tombe. Dans —
cer Qui casso escorchara. F. b. Celui qui
: le département de l'Indre (supplément du
écorcera chêne. — On trouve aussi scor- Glossaire du Centre), il y a un « moulin-de-
gar, scorjur. courte-pluie. » — « Un écoute-pluie », se
ESCÔURGHADOU, ESCOUR- ditproverbialement d"un|homme faible, in-
CHA YRE, écorcheur. décis. » L. R. DE LINCY, Prov.
ESCOURI-S, se moisir. ESCOUTOURA, Escotorar, écor-
ESCOURNA, écorner. cer Qui escotorasse cassoperfar tan. arch.
:

ESCOURRE cours d'eau, ruisseau,


, Qui écorcerait chêne pour faire du tan.
torrent On la lèi/t y lou mèu coulaben a
: ESCOUTYA, Escoutcha, ôter la cou-
grans chourres.... per arrius/per escourres. tye, la couenne.
F.Egl. (Le pays) où coulaient le lait et le ESCRABAT (Mont.), escarbot.
miel à grands flots, en rivières, en tor- ESCREX, ESCREIX, Escrech,
rents
commune
. —, déversois'.
de
Lescar.DiCT. Lescorrei.c
Lescourre, ruisseau: ce qui a crû; produit agricole.
sance. —
excrois-
prolongement d'une construc-
— ,

ruisseau comm. de Mifaget. IB.


; Las- — tion.
,

coure, Lescorre, canal dérivé du Gave de 'E,^CIŒlK'E,,Escreche;\oy.Excrexer.


Pau, de Narcastet à Gélos Lascore deu : ESCREMA, écrémer.
Guahe. IB. ESCREMADOU, qui écréme; au fém.,
ESCOURRE, écouler, s'écouler. — escremadoure.
Lou temps escourrut, le temps écoulé. — ESCREMADURE, crème enlevée du
Hoiiii escourrat, homme sans argent. lait.
ESCOURREDIS, coulant, qui coule ESCREPÈT ; vov Escripèt.
.

aisément. ESCRÉPI, ESCRIPI, masc, sala-


ESGOURRIBANDE (Aspe), flux de mandre: J)'iu houlhe que nat n'estripi La
ventre. — Esp. « escurribanda. » coudejaune de l'escripi. N. lab. Dieu veuille
ESCOURRIMENT, écoulement.—, que nul n'écrase la queue jaune de la sa-
gêne, pénuiied"argent.— Vov.£sco?m-e,
ESGOUSENT, Escosent, cuisant,
2. lamandre. —
scorpion: Qu'ey coum u es-
,

crèpi PR. b. Il est comme un scorpion. Un


qui cause une douleur aiguë : Chacxs es- tout petit homme méchant.
cousentz. n. lab. Piqûres cuisantes. Vov. — E3GRESTA, écrémer, enlever la
Cousent. creste,l'espèce de crème, la croûte de cou-
ESCOUSOU, cuisson, douleur vive et leurjaunâtre qui se forme à la surface du
piquante Ha hèyt passa l'escousou deus
: lait bouilli, lorsqu'on l'a laissé refroidir.
grans redz. s. GAS. (Quand le printcinps) ESGRESTA, écrêter, enlever la creste,
a fait passer la cuisson des grands froids la crête des poulets, des coqs.
(a chassé le froid cuisant). Adroumi las — ESCRESTADOU, qui écréme, au
escousous. Endormir (calmer) les vives pei- sens de Escresta, 1.
nes, les ciiagrins cuisants. ESCRESTADOU, qui écrête.
ESCOUSURE; même signif. que le ESCRESTADURE, crème, creste, en-
précédent. levée du lait. — ^'oy. Escresta, 1.
ESCOUT, masc, écoute. A l'escout, ESCRIBAA, écrivain Pren d'aqitet :

ans escoutz, à l'écoute, aux écoutes Lous : escrihaa la pluma vertadera. i. g. Prends
qui soun a l'escout Receheran au coo gran de cet écrivain la plume véridique. L'escri-
plague dequet moût. F. Egl. Ceux qui sont haa no ère noturi public. F. b. L'écrivain
à l'écoute (aux écoutes) recevront au cœur n'était pas notaire public.
ESC ESC 277

E SCRIBE, ESCRIUE (Vic-Bilh), cun, n'est pas un vain jeu de mots. « Le


Escriber. Scriher, écrire: You t'escriberè, village porte une physionomie des plus
Deu houndz de l'Alemanhe. desp. Je t'é- âpres. Environné d'une haute ceinture de
crirai du fond de TAUemagne. Escrihouy, pics, la vue est circonscrite de tous côtés
anc escriscit, j'écrivis ; escribou, escrisco, par leurs épaisses murailles. C'est un
il écrivit. Escriherè, escrihercy, escriurcy, cachot à ciel ouvert. Les mœurs des ha-
j'écrirai. Escribuf, escriuf, écrit. bitants sont en harmonie avec ce site sau-
ESCRIBEDOU, Escribedoo, écri- vage. » DUGENNE, Relation hist. lue à la
vain: Un prompt (scrihedoo. PS. Un écri- Société des se, lett. et arts de Pau; \8À2-
vain diligent. 43. — Voy. Estujayrc.
ESCRICA, parer, requinquer Escri- : ESCUDÈ, Escuder, écuyer Arriba :

catz coiuH en die de nouce. gar. Requinqués la princesse, Seguide de gentius, manistres,
comme en jour de noce. Escricadet, nav., escudès. F. E</1. La princesse arriva, sui-
dim. du participe passé escricat. vie de nobles, de ministres, d'écuyers.
ESCRII, écrin: Las bagues, escr'm. Noble escuder en Bernadon de Gerderest.
ARCit. Les bagues, les écrins. On trouve M. B. Noble écuyer en Bernadou de Ger-
esclin, esclinh. derest. — Nom de famille, Lescudé.
ESCRIPÉT, Escrepèt, « casse-pied », ESCUDELADE, écuellée.
piège où les petits oiseaux sont pris par ESCUDÈLE,écuelle.£'stM(:/e?e<e, escM-
les pattes. —
piège Barran Iwu donne
,
: deline, escudelote, dim. Escudelasse, aug
afau gahat a l'escrepèt. F. Egl. Barran fut ESCUDERIE, écurie.
donc ainsi pris au piège. ESCULA, défoncer Ue barrique escu-
:

ESCRIPI voy. Èscrèpi. lade. Laie barrique dont on a ôté lefond.



:

Escripture même signif. que Escri- Esculau sac. Rompre le fondd'unsac,


ture.
;

l'ouvrir par le fond. —


On dit d'un dé-
Escriscu. j'écrivis ; escrisco, il écrivit. pensier, ou de celui qui n'a plus d'argent
— Vov. E^cvthe. dans sa poche dans sa bourse
, Qu' ha :

ESCRITORI, ESCRITOLI, masc, la p)oche, la bousse escalade.


écritoire La plume sus Vaurelhe, ausdigtz
: ESCULiARRA(Aspe), èculer, en par-
lous escritoris. F. Past. La plume sur l'o- lant de la chaussure.
reille, aux doigts les écritoires. ESCULASSADE, fém., ESCULAS-
ESCRITURE, Escripture, écriture. SAT. masc, chute sur le derrière. Avec
— Las escripAures deus advocatz. s. J. Les le verbe da-s, se donner, da-s l'esculassat,


mémoires des avocats. ,rEcriture sainte : tomber sur le derrière Si bas a la ba-:

Chasquu d'eds a son cap Vescriture expli- lade... Abise, au mens quound trisques,
cabe. F. Egl. Chacun d'eux à sa tète (à sa Abise. carque risques De-t da l'esculassat.
guise) expliquait l'Ecriture sainte. SAC. Si tu vas au bal, prends garde, du
ESCRIUT, subst., écrit: En aqueste moins en faisant des entrechats, prends
escriut. Dans cet écrit. garde, car tu risques de tomber sur le der-
ESCROUSTA. écroûter. rière.
ESCRUTA, Escrutar, scruter — ,
ESCULASSA-S. , tomber sur le der-
vérifier un scrutin. rière.
ESCRUTADOU, Eserutador, sQvnio,- ESCULASSAT; xoj. Esctilassade.
teviv: Fer scruiadors fon deputatz. arcii. ESCUMA, ècuaier Quoand sas aigas
:

Ils furent députés pour (être) scrutateurs. corrossades escumarén. PS. Quand ses eaux
ESCRUTII, Scruta. Escrutin, scru- courroucées écumeraient.
— —
ôter l'écume. ,

tin: Au scniiïi que imssabe a l'unnnhn'dut. Voy. Esgrama.


NAV. (Le député) passait au scrutin à l'u- ESCUNC (FER), par hasard Que-u :

nanimité. La élection... 2)er vie de scrutin. sèguen senhous per escunc amassatz. cav.
ARcn. L'élection par voie de scrutin. Des seigneurs le suivent par hasard as-
ESCU, Escur, obscur La noeyt es- : semblés.
cure. La nuit obcure. Rocii bayart scur. E SC UN S OA(Escussoa), greffer en
R. Un cheval bai brun. —
Carte un petit es- écusson.
cure de legir. \ixcn.Cha.Ho un peu obscure ESCUNSOADE (Escussoade), greffe
à lire (d'une lecture difficile). L'escu, — en écusson.
l'obscurité. A l'escu, dans l'obscurité, dans ESCUNSOU (Escussou), masc. même
les ténèbres. — Goardats-pe de Lescu mey signif. que le jjrécédent.
;

que de l'escu. D. b. Gardez-vous de Les- ESCURADE, commencement de la


cun plus que de l'obscuiité. Ce dicton, nuit, obscurité :L« noeyt a l'escurade. PS.
appliqué aux gens de la commune de Les- La nuit dans l'obscurité.
278 ESC ESG
ESCURADOU, qui se rembrunit en cent écus, trois cents francs. Dans les vieux
signe de mécontentement, qui se refrogne. textes Escutz de boo e defii aur. Ecus d'or
:

— Voy. Escura-s. bon et fin. Scidz de Morlaas. Ecus de


Escuralitat, obscurité, manque de Morlaas.
clarté dans une afl'aire. ESDARREA, ESDARRIA, érein-
ESCURANHOUS, sombre, noirâtre, ter, rompre ou fouler les reins.
oh?:C\iv: Aygue escaranhouse. SEi. Eau noi- ESDEBURA-S, se dépêcher, se hâ-
râtre (profonde). ter : Per la coelhe ère s^esdebure. v. bat.
ESCURA-S, s'obscurcir. — , se rembru- Pour la cueillir, elle se dépêche (elle a
nir en signe de mécontentement, serefro- hâte de cueillir la fleur).
gner, bouder. Esdegament, Esdegar(de cZèc;voy.
ESGURAT, obscurci, noir -.Noeytescu- ce mot), bornage, borner.
rade, nuit noire. — qui a la mine refro- ESDENTA, édenter, enlever les dents,

,

gnée. un avare.
, faire perdre les dents. ,

réf., s'édenter,
ESCURETAT, obscurité. F. Egl. perdre ses dents.
ESGURI, obscurcir — , réf. : Beu sou ESDEJOA, Esdeyoa, déjeuner, faire
la lutzque s'escureix. F. lab. La lumière le repas du matin. ,

subst., le déjeuner,
du soleil s'obscurcit. Lo sorelh se escuri. le repas du matin.
H. s. Le soleil s'obscurcit. Esdiit; voy. Esdit.
ESCUROUS; même signif. que Escu- ESDISE-S, Esdiser-se, se justifier:
ranhous. Si layc doniana au clerc, lo clerc se esdi-
la
ESCURROA-S, voy. Currou, se rom- sera sa maa e sa boque. F. B. Si le laïque
pre le sacrum. réclame au clerc..., le clerc se justifiera
ESCURTA, écourter, couper la queue. (par serment] de main etde bouche. Aquets
ESCUS, voy. Escusè. — Ad escus, se- {aquet) de quihom aure malasospieyta, que
crètement, à la dérobée. — Esp. a â ex- se esdigue... IB. Que celui contre qui on
cuse. » aurait un mauvais soupçon se justifie.
ESCUSA, Escusap, excuser. — ,ref. : ESDIT, Esdiit, justification, preuve :

Escusatz-me per la hegade. H. Excusez-moi Far esdita... fairejustification à...,se jus-


pour cette îois,. Auguns nobles s'emhian tifier à l'égard de quelqu'un. Es a enten-
escusar. aRch. Quelques nobles envoyè- der esdit que no es capable, sabent ne con-
rent (pour) s'excuser. On dit aussi excusa. sentent, de so que es accusât, coût. s. Jus-
ESCUSADÉ, excusable. tification est à entendre (justification s'en-
ESCUSADOU, Escusador, qui ex- tend) qu'il n'est point coupable, sachant
cuse. —
défenseur en juslice.
, — Port. ni consentant, de ce dont il est accusé.
« escusador », dans les deux sens. Aqueres probes e esdiitz que sien feytes a
Escusation, excuse : Lors leyaiis es- Morlaas. Liv. rouge d'ossau. Que ces
cusations. arch. Leurs légitimes excuses. preuves et justifications soient faites à
ESCUSE même ; signif. que le précé- Morlaas.
dent- On dit aussi excuse. ESDOUBI, équarrir.
ESCUSÈ, ESCUSÈ C, caché, ESDOUREGA-S, se rouler: La lèbe
dissimulé, sournois. — Caa escusèc, chien au yas s'esdouregue. Le lièvre au gîte'se
qui mord sans aboyer. Dans F. N., escMscî-o. roule.
— Esp. (I que muerde â excuso. » ESDRIBA-S (Big.), s'arracher.
ESGUSE-PET (Bav.), rapporteur. ESFORT, effort.
ESCUSÈREMENTZ, secrètement, à ESFOURSA, Efforsar, forcer, rom-
la dérobée Scuzerementz ni manifeste. F.
: pre avec violence, prendre de vive force :

B. Secrètement ou à découvert. Efforsan un autre corps de garde qui ère au


ESCUSSOU, Escussoo, écusson : portau de haut. arch. Ils forcèrent un au-
Gi'ans escussoos, cascuade un foelh de jxi- tre corps de garde qui était au portail de
per, de las armes de JIoss. H. A. De grands haut (du haut de la ville). —
Voy. Foursa.
écussons, chacun d'un feuillet de papier, — E^foursa-s. s'efforcer.
aux armes de Mgr. Escusson, dans le même ESFRUTA, Esfrutar, retirer les
texte. —
Voy. Èscunsoii. fruits, les produits d'un bien, jouir d'un
ESGUT, Escug, écu, bouclier Por- : bien Pusquen laborar, esfrutar e prener
:

taba escug de feer. H. s. (Goliath) portait totzlos frutz. arch. Qu'ils puissent labou-
un bouclier de fer. —
pièce de monnaie,
,
rer, retirer les fruits et prendre tous les
particulièrement celle qui valait ti'ois produits.
francs. On dit encore communément: r/èi's ESGAL.AUCHIT, Esgalouchit, qui est
escutz, dix écus, trente francs ; cent escutz, de travers, déformé, contrefait.
ESG ESG 279

ESGALIHOUR voy. Escalihour. ;


PET même signif. que
; Escarraspn , Es-
ESGALOUCHIT même signif. que ;
carraspet.
Esgalaucliit. ESGARRAIJCHA, égratigner.
ESGANDI, ébraser, élargir une baie; ESGARRAIJCHE, égratignure.
l'ouverture d'une fenêtre, d"une porte. ESGARRAUPIA, Esgarrapia, égra-
ESGANDIMENT, ébrasement. tigner, faire de nombreuses égratignures.
ESGANIGLA, criailler avec force. ESGARRAUPIADE, Esgarra-
— Voy. le suivant. p'iade, égratignure, forte égratignure; des
ESGANIGLET, cri du porc qu'on lan- égratignures.
gueve ou que l'on égorge. "eSGARROA-S ( Aspe), s'écorcher
ESGANURRA-S, s'égosiller : Qu'inj la cheville internedu pied ce qui arrive ;

hèt ha hrouni paraule de


la ; en haga- Dm particulièrement aux pasteurs chaussés
nau que m'esganurri serm. J'ai beau de gros sabots, lorsque, dans une marche
faire retentir la parole de Dieu en vain ;
précipitée, ils ont d'un pied heurté l'autre.
je m'égosille. Se dit aussi des animaux dont les jambes
ESGARD,ESGOARD, égard: A mal conformées s'entre-choquent dans la
taiesrasons ahoussen nat esgoard. F. Egl. marche ils s'entre-taillent.
:

(Sans qu') ils eussent aucun égard à de ESGARROATE (Aspe), blessure à la


telles raisons. cheville interne du pied. — , entretaillure.
Esgardar ; vov. Esgoardar. ESGASALHA, retirer de la gasalhe,
ESGARGALÀ - S ESGARGOU d'un cheptel :^-l HO //( sgazalhat [esgazalhat).
LA-S, se débrailler, se découvrir la poi- ARCH. Jeune bœuf retiré du cheptel.
trine d'une manière inconvenante. ESG AUDI, Esgaudir, réjouir: Jo
ESGARGALAT, ESGARGOU viere vos alegrar e esgaudir. H. s. Je vien-
LiAT, débraillé. —
Un tonneau où manque drai vous mettre en allégresse et vous ré-
le gargou, la rainure qui sert à retenir le jouir. —réf., se mettre en joie, se ré-
,

fond, est esgargalat ou esgargoulat. jouir.


ESGARISSA, ébour'ifïei' : Qmandjou ESGAUTIRA-S (Aspe), bâiller. —
ey pensi, lous peits se m'esgarissen. skrh. Voy. Goûte.
Quand j'y pense, mes cheveux s'ébourif- ÈSGERBA, ôter l'herbe, gèrhe ; ra-
fent. tisser.
ESGARRAMILHA (Gélos), faire au ESGLACHA, ESGLAFA même si- ;

visage avec l'ongle une légère blessure, gnif. ([lie Esqlaxa.


égratigner. ESGL.ACHADE, ESGLACHA-
ESGARRAMILHE (Gélos), coup DURE; voy. Esglaxade, Esglaxadure.
d'ongle au visage, égratignure. ESGLANA, faire tomber les glands,
ESGARRAPETA, grimper rapide- faire la glandée.
ment. — , courir a l'esgarrapete. ESGLAS, masc
frayeur qui glace. ,

ESGARRAPETE. Dans plusieurs ESGLASIA, Esglassa, glacer de


communes, au sortir de l'église, après un frayeur D'esniarrocxs tout autour qu'ai
:

baptême, est d'usage de jeter des sous,


il esglasse. F. lab. (Le lion) par ses rugisse-
des noix, des châtaignes. Des enfants, des ments le glace tout (glace tout) de frayeui*
pauvres, courent après ces objets; cha- à l'environ.
cun s'efforce d'en ramasser, d'en prendre, E G LAXA
S Esglacha, écraser: La ,

arrapa, le plus possible on crie alors a hestiote... que la pèe esglache. N. lab. La
V esgarrapete ! —
Pareille chose a lieu dans
;

petite bête que le pied écrase. « Qui —


d'autres contrées. On lit dans le Yocahu- vouloit tuer premier le serpent il li devoit
laire du, Haut-Maine, au mot « grapille»: esquacher le chief. » joinville.
Jeter de l'argent ou autre chose à la grap- ESGLAXADE, Exglaxate (Aspe),
pille, c'est jeter ces objets à la foule qui action d'écraser; état de ce qui est écrasé.
se rue dessus, comme aux baptêmes, etc. ESGLAXADURE, Esglaxa tare
— « Gribouillette, objet quelconque lancé (.\spe) ; même signif. queprécédent.
le
au milieu d'enfants, qui se bousculent ESGLEBA, labourer en travers pour
pour s'en emparer. Jeter une chose à la rompre les sillons.
gribouillette, la lancer un peu au hasard.» ESGOAL même signif. que Egal.
A. DELVAU. —
Vov. Garrapcte. ESGOALA,
;

Esgoalar, égaliser. —
esgarra'pia:esgarra- Pan pagat e esgoalat sus tôt lo pays de
PIADE;voy. Esgavraupla, Esgarrau- Bearn. F. H. Pain payé par contribution
piade. levée sur tout le pays de Béarn.
ESGARRASPA, ESGARRAS- ESGOARD voy. Esgard.
;
280 ESG ESL
ESGOARDAR, Esguardar, Es- soun amou. lam. La folâtre alouette,
gardar, regarder, considérer ; apprécier, avant le lever du soleil, chante son amour.
avoir égard. L'esguit de l'aygue le jaillissement de
,

Esgoardador, Esguardador, qui l'eau.


regarde, considère; qui apprécie, a égard. Eshilhar; voy. Exilha
ESGOARRA, ravager, détériorer : ESHLOU {de'flou. Eslou. fleur); voy.
Lou sap pin/e e qu'apoupère L'urhou per {h aspirée après es substitué étymolo- à/
l'hihèr esgoarrat. N. lab. La sève monte et g:r;".o caractéristique du parler des lo-
;

nourrit l'arbre par l'iiiver ravagé. calités limitrophes de la Chalosse).


ESGOARRÈ, qui ravage, qui dété- ESHOELHA, efEeuiller.
riore La (jent esfioarrère De caidet, de
: ESI (Bay), aise.
poume de terre. N. lab. La gent qui ravage ESLA;' voyez Enla, Isla. Participe
le chou, la pomme de teire. passé, eslat; dim. esladet. Quoan sas aî- —
ESGOUT, Esgot, égout, gouttière. gas corrossadas... eslaren. PS. Quand ses
— Esgoutz de la tempesla. PS. Les cata- eaux courroucées enfleraient ( s'élève-
ractes du ciel. raient).
ESGOUTA, Esgotar, égoutter. — ESLADURE, enflure.
faire écouler: LTn caner de ieule... suits la ESLAGET; même sigaiî.que Eslayef.
niuralhe.. per sgotar l'ayga. arch. Un con- ESLAM , masc, petite flamme. —U
duit de tuiles sur la muraille pour faire eslam d'aquet amou tendre. IM. Une
étin-
écouler l'eau. celle de ce tendre amour.
ESGOUTADÉ, égouttoir. échaux, — , ESLAMA, flamber, enflammer Hètz :

rigole pour l'écoulement des eaux. eslama lou hoec. Faites que du feu s'é-
ESGOUTADURE, égoutture. lève la flamme. Eslama-s, s'enflammer,
ESGOUTURA, égoutter.—, dans IM. Lou hoec que s'eslame. Du feu s'élève la
réf., s"écouler. flamme.
ESGRABA, ôter la rjrahe, la boue, ESLAMAC, ESLAM AT, flambée,vive
la vase, curer -.Esgrahar lo banibar. kB.CE. flamme, —
éclair Deu s foudres.. lous
, : .

Curer le canal du moulin. ambrecqs eslamatz. F. Egl. Des tonnerres


E SGRAMA, (de esgrame, écume), les vifs éclairs. — Aus eslamacxs de souns
écumer Esaruma . (Bay.). oelhous. NAV. Aux feux de ses yeux.
ESGRÀMADÉ, qui doit être écume, ESLAMBREC, Eslambret, Enlam-
— ,
qui sert à écumer : Ue gahe esgra- brec, éclair : Lou
mey nou dure que
pilasé
madere. AECH.Une cuiller servant à ôter l'eslambret. F. lab. Le plaisir ne dure pas
l'écume. plus (Ion gtemps)que l'éclair. Courre coum
ESGRAMADERE (01oron),écumoire. reslambrec. VIGN. Il courait comme l'é-
— Yoy. le précédent. clair.
ESGRAME, écume. Esgriime (Bav.). ESLAMBRECADE, fém., feu d'é-
ESGRIMA-S, se battre Dab lansas : clair Las eslamhrecaâes qui mourin au-
:

s'esgrima. PS. (L'armée qui) sebat avec des taa lèu qu'ères son alucades.F. Egl. Les
lances. feux d'éclairs qui meurent (s'éteignent)
ESGRUMOUS (Bay.), écumeux. aussitôt qu'ils sont allumés.
Esguardar, Esguardador; voy. Es- ESL AMBRE GUE JA , éclairer, faire
goardar, Esgoardador des éclairs.
ESGUIN (Aspe), Esguïnset, dim. — ESLAMBREGUEJE, jet d'éclairs,
Voy. Esgiiit. dans rs.
ÉSGUINSA, éclater, briller :Z«s7>wr- ESL AME, flamme La votz de Diujeta :

7iesdibines qui l'esguinsuben de las nhies. hoecs, eslamas e eslambrecxs. PS. La voix
NAV. Les étincelles divines qui lui écla- de Dieu jette des feux, des flammes etdes
taient des pupilles (des yeux). Voy. le — éclairs. Esldame (vers la Chalosse).
suivant ESLAMEYA, flamber, jeter flamme :

ESGUISTA, poindre , commencer à U hoec toustemps eslameyant e qui jamey


paraître. — , sortir.Jaillir. — , éclater, bril- nou flaque. IM. Un feu toujours flambant

ler : Quoand la poudre au bassinet esguiste. et qui jamais ne faiblit (ne s'éteint).
F.Pa.s^.Quand poudre éclate aubassinet.
la Dehoutiou eslameyande). IB. Une dévotion
ESGUIT, action dépeindre, de sortir, fervente.
de jaillir. Coelhetz la flou a l'esguit de ESLAMPAY (Mont.), éclair.
l'aubete. H. Cueillez la fleur à la pre- ESLANSADE, Eslansate (Aspe), fém.;
mière clarté de l'aube. L'esbatoicse lau- voy. Eslansat. Dim., Eslansadete, eslan-
dete,Abants l'esguit deu sou, Gourgueye cete.
ESL ESL 281

ÊSLANSA-S, s'élancer : Au iwxiâe- ESLINSETE, petite glissoire.


cotjoit que m'eslansi. NAV. Je mélance à ESLITA, glisser Lou baxèt esHte sus :

me rompre cou (je me précipite).


le l'aygue. Le bateau glisse sur l'eau.
ESLANSAT, élancement, action de s'é- ESLIUPA-S, s'échapper. Lonsfre- —
lancer. —
douleur subite, aiguë.
. Voy. — dous csliupatz deu cot de Philoumèle. LAM.
Eslansadf. Les fiedons échappés sans effort dli gosier
ESLAQUI, affaiblir, épuiser. — , réf., de Philomèle.
s'affaiblir, s'épuiser, être épuisé.Uprauhe ESLOECHA(Aspe\ relâcher, délacer;
eslaquit de hami. Un pauvre qui tombe voy. Euloucha, Esloucha. — Esloecha-s
d'inanition. a ouvrir à quelqu'un, lui découvrir sa
... s
ESLARGI, ESLARYI; voy. Elargi. pensée, un secret, une peine.
ESLASA-S, se donner du loisir, lasé ESLOU, ESHLOU(vers laChalosse\
se délasser Jansemln a rnoun larè s'eslase.
: fleur: Abelhes, bous boulatz l'estiu sus las
NAV. (Le poëte) Jasmin à mon foyer se dé- eslous. y. past. Abeilles, vous volez l'été
lasse. sur les fleurs. L'eshlou fresque. Manque au
ESLASSI-S, se faner, se flétrir : Soie poumè, rose a la pesque. n. laB. La fraîche
rousè s'eij eslasside. LAM. (La fleur) sur le fleur, blanche au pommier, rose au pécher.
rosier s'est flétrie. Y.vin lotis brocxs penné que las eslous. PR.
ESLAYET, ESLAYETCH (Ossau), B. Les épines sortent avant les fleurs. Sou-
Flayeg. Flayet, fléau pour battre le blé: vent on n'arrive à la joie qu'après des pei-
Au cabelh dahat,esJayet d'agreu prov.^A nes. « Nulle rose sans épines. » efflo- — ,

l'épi fermé, fléau de houx. En fr. « A dur : rescence, le velouté de certains fruits*
asne dur aguillon. » L. R. DE lincy, Prov. Propi coum l'eslou de la père. prov. Pro-
ESLAYRA (Big. syncope de eslayera),
; pre (frais, net, délicat) comme le velouté
frapper à coups redoublés (comme avec
un
de la poire. —
moisissure. , Pour h après —
fléau, eshujet). es, voy. Esldou.
ESLAYUTE, flûte : Smts l'eslaiufe ESLOUCH, lâche, peu serré,
son nom difiuan, Qu'au teniborn Jo henedi- ESLOUCHA, lâcher, détendre, desser-
guan. ps. Qu'ils disent (louent) son nom rer — ^'ov. Euloucha, Esloecha.
sur la flûte, qu'ils le bénissent sur le tam- ESLOtr-HIGUE (fleur-figue), figue
bourin. précoce.
ESLÉES (Vic-Bilh), fém. plur., sorte ESLOUNGA, allonger.
de traîneau. ESLO'DRA, enlever l'efflorescence, le
ESLEGE. Esbue, Esleger, velouté de certains fruits, déflorer.
ESLEGI, Eslegir, élire, choisir : La ESLOURADE, fleur de foin.
marque deus eslegutz. IM. La marque des ESLOURI, Eslorir, fleurir: L'ay-
élus. Tais eslegitz e recebutz. P. r. Tels guete esloureix lous pratz. bor. La petite
élus et reçus. La comuna eslegira de.pu- eau fleurit (les ruisselets font fleurir) les
tatz. F. H. La commune élira des députés. prés. Lous ceses eslouritz n. past. Les pois
Eslegu, eslhegu, H. s., j'ai élu. Los hoinis fleuris. L'herba qui siius lo matii verdeia e
d'armes edheytz. R. Les hommes d'armes esloreix. PS. L'herbe qui le matin verdit et
choisis. fleurit. — avoir de l'efflorescence, se dit
,

ESLENA, essouffler, mettre hors d'ha- de certains fruits. moisir — , : Mkiue eslou-
leine : Lou praube lauradou cad a terre rklc. LAM. ]\Iichc raoisie.
eslenat. gar. Le pauvre laboureur tombe ESLOURIDURE, ESLOURIT, moi-
par terre essoufflé. sissure, le moisi.
ESLENC, glissant: Tôt caïu'n eslenc. ESLOUROUNC, furoncle.
PS. Tout chemin glissant. ^
ESLUA, ESLUÉ même signif. ; que
ESLENCA, Ëslenga, glisser Lou pèe ; Enlud, Enhtc.
que l'eslengue y que cad. v. bat. Le pied lui ESL.UGARNA vov. Enhiqarna. :

ghsse et elle tombe. ESLUR, inasc, ESLURRES (Baré-


ESLENC ADE, Edengnde, glissade. tons), fém.jjlur., avalanche.
ESLEYE,Esleyer, Eslheyer; même ESLURRA, glisser : Coum la nèu le-
signif. que Kdrge, Eslegi. xem-s'y eslurra. NAV. neige lais- Comme la
ESLIMACÀ, enlever les limaçons. sons-nous y glisser. —Eslurra-s, s'ébou-
ESLINCO'DS, délicat, difficile.—, fan- ler, s'effondroi-.
tasque, bizarre. ESLURRADE, ghssade.
ESLINSA (Aspe), glisser. ESLURRADÉ, masc, ESLURRA-
ESLINSATÉ,masc., ESLINSA- DERE, fém., glissoire clicmin frayé par ;

TERE, fém., glissoire. l'avalanche, par les arbres que l'on fait
glisser du haut de la montagne.
282 ESM ESP
ESLURRÈC, glissant. ESMIUSSAT; plus fréquemment
ESMABE, émouvoir: Esfounat, esma- Miussat.— Voy. ce mot.
hut, Qu'ha tantplourat. SAC. Etonné, énau, ESMOLUMENT même signif. que ;

il a tant pleuré. Diu estan esmahut a pîe- Emouluinent.


tat. PS. A. Dieu étant ému à pitié (touché ESMOUGA, broyer.
de commisération). ESMOULAYRÉ, émouleur, gagne-
ESMAGESGA, Esmayesca, Sma- petit. — Voy. Arremoulayre.
gescar, terme de viticulture, pincer la ESMOULiE, Esmole, meule à émou-
vigne Prohanliar, ligar e smagescar
: , Esmole oh de esmole. arch.
dre, à aiguiser :

ARCH. Provigner, lier et pincer la vigne. Meule à émoudre.


ESMAGRA, ôter le gras de certaines ESMOULE, Esmole, émoudre. Voy.
parties du porc pour n'avoir que le maiççre. le précédent. U coutèt qu'esmoul l'aute.
ESMAGRAT, fém. esmayrade, per- PR. H. Un couteau émoud l'autre. En fr.,
sonne maigre, très-maigre. xvi^ s.: (f L'un cousteau aguyse l'aultre. »
ESMAGUE (Vic-Bilh), manche, poi- BOVILLL
gnée : las ewiagues, les deux poignées de ESMOULiEDË, instrument qui sert à
— Voy. ce mot.
la charrue, cahesse. aiguiser.
ESMALH, émail. — Voy. suivant. le ESMOULEDOU, Smoledor, même
ESMALHA, Esmalhar, émailler : signif. que Esmoulayre. Dans un texte,
Esmalhat de divers esmaîhs. arch. Emaillé arch., smoledor de forces de tonedor, émou-
de divers émaux. leur de ciseaux de tondeur.
-ESMALHA, disloquer les hanches. ESMOULURE, Esmolure, mou-
Èsmaîha-s, se déhancher. — Voy. Malh. lure : A An desheyt toutas
trucs de martèt
ESMALI, ESMALICIA, ESMA- loesmoluras. PS. A coups de marteau ils
LICIADE voy. Emnudi, Emmalicia Em-
;
, ont défait (brisé) toutes les moulures.
maliciade. ESMOURDETZ, masc,
ESMANGLiA (démancher), dislo- ESMOURGACHES (Vic-Bilh), fém.,
quer, désarticuler. pinces de bois pour ramasser les châtai-
ESMARROC(Ossau), mugissement gnes enveloppées de la bogue.
du taureau; se dit aussi du cri des autres ESMOUSTA, ESMOUSTEGA,
animaux De crits e d'esmarroxcs tout au-
: écraser: Du couhat que t'esmouati. D'un
tour qu'at esglasse. F. lab. De de
cris et soufflet je t'aplatis la face. Yoj.Esmusa.
rugissements (le lion) tout à l'entour glace ESMOUTCHA, émousser.
d'épouvante. ESMUDI, Esmuti, rendre muet,
ré-
ESMARROUCA (Ossau), mugir: duire quelqu'un à n'avoir rien à dire, rien
Lou taure qu'esmar roque. F. lab. Le tau- à répondre, à rester sans parole; étonner,
reau mugit. déconcerter, interdire.
ESMATAGA, ESMATUCA, acca- ESMUSA (de vms, museau; mine), dé-
bler de coups. figurer, gâter la figure. Voy. Esmousta. —
ESMAYESCA ; voy. Esmagesca. ESMtjTI(Aspe, Barétons ); voy. Es-
ESMEMBRA, Esmembrar, dé- mudi.
membrer. ESNASA, couper le nez. Esnasa-s, se
ESMENTOAT, qui n'a pas, qui a peu casser le nez. —
Aram... qui esnase. N.
de menton. lab. Odeur qui prend au nez.
ESMERA, purifier. Esmera-s, s'éclair- ESNASERA ; même signif. que le pré-
du temps qui se met au beau.
cir, se dit cédent.
ESMERDOUSA, nettoyer uu nour- ESNINOA, enlever le bout d'une
risson. plante. — Voy. Nine, 2.
ESMERI ESMERIT même; ; signif. ESPABENT , masc, épouvante. —
que Esberi. Esherït. épouvantail pour les oiseaux. — Voy. Es-
ESMERUCA, gratter, détacher des pahente.
parcelles. ESPABENTA épouvanter : Lo i)o-
,

ESMERUCAYRE, qui gratte, qui ble fo tôt s. (Le tonnerre


espahentat. H.
détache des parcelles. gronda, les éclairs brillèrent), le peuple
ESMEUSSAT, dératé.— Vov. Mèusse. fut tout épouvanté.
ESMIEJA, ESMIEYA, diviser par ESPABENT AELE, épouvantable.
le milieu. ESPABENTE, épouvante Gran es- :

ESMICOUTA, dans ps., mettre en pahente. F. Egl. Grande épouvante. Voy. —


pièces, en petits morceaux. Espabent.
ESMIUSSA (de miut, menu), émietter. ESP AGI, Espasi, Espazii, espace
ESP ESP 283

— , terme, délai : Septdiez d'espazii. n. s. l'on ne vole œufs d'autour ni d'épervier.


Un délai de sept jours. De l'esparbênou cranhipas lou truc. sur. De
ESPADE. ESPASE(Vic-Bilh),épée: l'épervier je ne crains pas le coup (je ne
Que totz loz Jtomis de Luc ayen espade e crains pas la mort). —
filet de pêche.
,

pahees. arch. Que tous les hommes de ESPARBÉYRE (Bay.), filet pour la
Lucq aient épée et bouclier. Espade — chasse aux petits oiseaux: En hoeyent de
deu porc, bâton suspendu au cou du porc. les esparbèyres Cabbat les prades, les can-
— Voy. Barroa. Turahèle. tèyres. ariel. (La linotte) en fuyant loin
ESPALHADOU, Espalhador, qui des filets à travers les prairies, les sen-
retire la paille do l'aiie où le blé a été tiers.
battu Los despentz deits batedors e eapa-
: ESPARBO'DLAT, effarouché; se
Ihadors. ARCH. Les dépens (le salaire) des dit des oiseaux Pendent que lous ausètz
:

batteurs et de ceux qui ont retiré la j


hoeyin esparboulatz. lag. Pendant que les
paille. oiseaux fuient effarouchés. —, étourdi.
ESPARGATE,
j

ESPALLA, épauler, disloquer l'épaule. sandale Hnbé lou :

— appuyer contre Tépaule


, . — Espalla-s, diable a l'espargate ; locution proverbiale
se démettre l'épaule. qui s'emploie au sens de « avoir le diable
ESPALLADURE, distension violente au corps. »
à l'épaule des tendons, des ligaments de ESPARPALHA, déployer, ouvrir,
l'articulation; luxation de l'épaule. étendre Lou paou la plume esparpalhe,
:

ESP ALLE, épaule La plague : quieg Esbentalh a mile coulous. N. LA.B. Le paon
ave a l'es^palle. akch. La blessure qu'il déploie ses plumes, éventail à mille cou-
avait à l'épaule. Lo cog aporta une espalla. leurs.
H. s. Le cuisinier apporta une épaule (de ESPARPILHA, éparpiller, disperser
mouton). ça et là Corn prouba au vent los ey espar-
:

ESPALLOT, masc, éclanche de porc pilhatz. PS. Je les ai dispersés comme


frais. poussière au vent.
ESPALLUT, fort d'épaules, qui a de ESP ARRRAB AN A-S. tomber en s'é-
fortes épaules. parpillant, choir en s'écarquillant s'éta- ;

ESPANA-S (de pana, voler, dérober), ler, s'étendre, se débrailler.


se dérober En m'espana deus autz peus
: ESPARRA-S, choir avec fracas : Que
camiis. F. Past. En me dérobant des au- s'ey e^parrat. Patatras, le voilà parterre.
tres par les chemins. —A
l'esi)anat, à la ESPARRAT, fracas, grand bruit :

dérobée. De perigle...
grans esparratz. F. Egl. Les
ESPANDÉRLES (Montant), pan- grands coups, le fracas du tonnerre.
tières. ESPARRISCLA, Esbarriscla, épar-
ESPANHOUL ADE, ESPAN- piller. —
,réf., se disperser De met, loenh :

HOTJLERIE, action, habitude d'Es- de Paris s'anen esparriscla. F. Egl. De


pagnol. crainte (d'être brûlés, les hérétiques), loin
ESPANTA, causer de l'appréhension, de Paris allèrent se disperser.
de la crainte Lou mendre tribalh qu'es-
: ESPARRISCLÈRE , Esbarrisclère,
pante. m. (Quand l'homme commence à éparpillement.
se relâcher), la moindre peine donne de ESPARROU, barreau de chaise, bar-
l'appréhension (il craint le plus petit tra- reau d'échelle. — (Ossau), balustre de ga-
vail ). lerie.
ESPARALASSA-S,se dit de ce qui a ES PART A, disperser: Lou loup la
des feuilles et comme
des ailes, de ce qui vi'haura espartade x. past. Le loup me
.

s'épanouit, s'ouvre largement. l'aura dispersée (aura dispersé la troupe


ESPARANH. masc, épargne : Flètz de mes brebis ). , —
écarter, éloigner, re-
esparanhs, (Juoandloumalhur s'arroudlous jeter No-m tiengas espartat Deus dous
:

ganhs! N. lab. Faites des épargnes (peut- regards de ta faci. PS. Ne me tiens pas
on faire des épargnes), quand le malheur écarté des doux regards de ta face (ne
ronge les gains (quand il faut dépenser me rejette point de devant ta face)
dans le malheur ce que l'on avait gagné)! ESPARTENHE, chaussure légère et
— Voy. Espranh. souple; elle est faite de cordes. Jouga de
ESPARBÈ, Esparber, épcrvier : l'espartegne. NAV. Jouer de 1' « espartei-
Qui sera lou messadgé? La calendrete ou —
gne », danser. Esp.« espartena », chaus-
Vesperhè ? CH. p. Qui sera le messager? La sure faite desparte. —
Cat. <( espardenya.»
petite alouette ou l'épervier? Que homno ESPARTI, Espartir. écarter, sépa-
pani oeus d'austor ni d'esparver. F. B. Que rer : Tiene-s las cames espartides. Se tenir
284 ÉSP ESP
les jambes écartées. Ahantz que sie eapar- Paxeirar, ligar, foder. espedolhar e far
. .

tide la cort. F. B. Avant que la cour soit fotes lasohres necessaris a la Innhe. ARCH.
séparée (se sépare). disperser Los os — , : Echalasser, lier, bêcher, nettoyer et faire
esjMrtira.vs. dispersera les os.Il ré- — , tous les travaux nécessaires à la vigne.
pandre Lou clous engoent qui habetz lexat
: ESPELA, peler, ôter le poil: Quaymi
esparti sus bostes pèes. IM. L'onguent pré- mey moun herret Tout espelat Que nou pas
cieux que vous avez laissé répandre sur lou p)lus bèt C/iapèu bourdat. desp. J'aime
vos pieds. —
réf., se séparer
, Se spartin. : mieux mon béret tout pelé que le plus
BAR. Ils se séparèrent. s'étendre La — , : beau chapeau bordé. —
, enlever la peau,
car'itat que s'aluqwi e que s'^espaiiei.r. IM. écorcher. —
Espelassa, aug.
La charité s'entlamme et s'étend. ESPELADURE, fém., poil ôté, peau
ESPARTI LHE, séparation. — enlevée; endroit où le poil, la peau, ont été
faille « On nomme E^partilhe la faille qui
: enlevés ; écorchure. — Espelassade, aug.
sépare Gourzy de Montcouyes et forme la ESPELAGASSA, arracher les che-
gorge de Balour. » Guide Jam. veux, écorcher, faire des déchirures à la
ÉSPATERNA-S tomber à la ren- peau. Celui qui dans une rixe est espela-

,

verse, s'étendre de son long. Voy. Pa- gassat, a les cheveux arrachés, le visage
ternes. écorché. les vêtements déchirés.
ESPATRACLA, dans une imitation ESPELAGASSADE, fém, ESPE-
de la fable Meunier, son Fils et l'Ane
le LAGASSAT. masc, action d'arracher
(Orthez) U
reyent quous hedou ; d'arride
: les cheveux, d"écorcher, de déchirer. Voy. —
espatracla. Un régent les vit (vit le meu- le précédent. —
Avec les verbes da, recelé,
nier et son fils portant l'âne); il pouffa de donner, recevoir une forte réprimande.
rire. ESPELASSA voy. Espela.
;

ESPAUME, trouble, émotion, frayeur. ESPELASSADE voy. Espeladure.


\

ESPAURI, Espaurir, faire peur, ESPELHANDRAT,''qui a les vête-


effrayer. — , réf., avoir peur, s'efirayer, ments, la pelhe, déchirés en haillons. On
être saisi de frayeur. dit aussi espelhoundrat. dé^ueuillé.
Especiar, mettre en pièces, briser. — ESPELOUCA, ESPELOUCADOU;
Las eijdoles... sj)ecian[se] Mes. H.
réf.: s. vov. Esjieroucfi, Esperoueadou
Les idoles ( tombèrent à terre) et se bri- ESPELOUQUÉRE ; voy . Esperou-
sèrent toutes. Voy. Espessa. — quère.
ESPECIAU, spécial. Poder especiau. ESPELUCA; même signif. que Espe-
AKCH. Pouvoir spécial: Gracie speciau. ruca
Liv. ROUGE d'ossau. Grâce spéciale. ESPELUNC (Aspe), masc. ESPE- ,

ESPECIAUMENTZ, spécialement. LUNGUE, fém., antre, grotte. — Lat.


ESPECIE, Expici dans un texte,
. « .spelunca. »

ARCH., e.-ipefie, épice. —


Voy. le suivant. ESPELUSA, ôter la p)eluse, la pous-
Especier, Espetier, masc, boîte à épi- sière duveteuse qui se détache des fils ma-
ces: Un espetier per tenir espetie. arch. Une riés, travaillés.
boîte pour contenir des épices. ESPENALHA, metti'e en haillons : D
ESPECIÈRE, petite machine à mani- espenalhat, un dépenaillé.
velle pour moudre les épices. Voy. Jfou- — ESPÈR (Bay.), bientôt : Auta-spèr,
linet. aussitôt.
ESPECIERIE, épicerie : Per cargue... ESPERA, Esperar,
espérer, atten-
espessierie, quinquilharie, un diner. p. r. dre: Sperar as {me speraras) \li dies.
rn

(Droit d'entrée) pour charge d'épicerie, de II. s. Tu m'attendras sept jours.


quincaillerie, un denier ESPERISSA, ESPRISSA (Bay. ),
ESPECIFICA, Expecificar dans p. r., écorcher, enlever la peau.
spécifier. ESPERISSADE , ESPRISSADE
ESPEDASSA, mettre en pièces, en (Bay.), action d'écorcher, d'enlever la
lambeaux. — Cat. « espedassâ. » peau.
ESPEDERAT ; se dit particulière- ESPERIT, esprit: En lus toes maas
ment des bœufs, des bêtes de trait, qui, comandi lo meesperit. H. s. (Seigneur, mon
par suite de douleurs, de blessures aux Père), je remets en tes mains mon esprit.
pieds, marchent difficilement ou ne peu- ESPERLITA, broyer en tout petits
vent marcher. morceaux, c.

ESPEDOULHA, Espedolhar ,
ESPER JURA-S, se parjurer.
épouiller. — nettoyer les ceps de vigne,
, ESPERJURI, subst. et adj., par-
eu enlever les mousses, nids à vermine : jure.
ESP ESP 285

ESPERNABATE-S, tomber les pieds deux empans d'épaisseur. Ln muralhe de


en l'air, s'agiter convulsivement. la spessur qui fara besonli. ic. La muraille
ESPERNIC, masc, action de gratter de l'épaisseur qui fera besoin (qui sera né-
la terre. — , terre grattée. cessaire).
ESPERNICA, gratter la terre se dit ; ESPESSOUTA, dépecer en menus
de la poule, des animaux qui remuent la morceaux.
terre avec leurs ongles. éplucher, au — , Espetie, Espetier; voy. Especie, Es-
fig. pec'ier.
ESPERNICADOU, ESPERNICAY- Espetit, témoin. On trouve dans une
RE,
fig.
qui gratte la terre. — , éplueheur, au note d'un exemplaire des F. B. cette défi-
nition Espetit es testimoni de Testât dequet
:

ESPEROA (Aspe), défricher un ter- qui jurar deu o se purgar. « Espetit » est
rain. — Vo}-. Peroaa. témoin de l'état de celui qui doit jurer ou
ESPEROA, éperonner. se justifier.
ESPEROU, éperon, ergot: La aère, ESPEYRA, enlever les pierres.
la bride, lous espérons. La selle, la bride, ESPIA, Espiar, regarder: Espiem
les éperons. Que l'aynat de la C()ade])orte aquiu, regardons là. Espiatz pilaa so qui
la clequee l'eaperou! Que l'aîné de lacou- hèu. Kegardez bien (faites bien attention
véeporte lacrèteet l'ei'got! Voy. Cle- — à) ce qu'ils font. —
La tôt bien spiat e cal-
que. —
L'expression sarra l'esperoii, serrer culât. ARCH. Le tout bien considéré et cal-
l'éperon, se trouve dans F. Egl., au sens culé. — Umauespiat est un homme « mal
de presser vivement, serrer le bouton. » (( vu mésestimé.- Expia-s,ve^av-
», qui est
ESPEROUCA, Espelouca (Vic-Bilh), der à, prendre garde à Diu a so que htm:

dépouiller le maïs. no s'espia. PS. (Les méchants disent:)


ESPEROUCADE; même significa- Dieu ne prend point garde à ce que nous
tion que Esperouquère. faisons. —
Espia-s enta, regarder vers
ESPEROUCADOU , Espeloucadou quelqu'un mettre sa confiance en lui
,
:

(Vic-Bilh), qui dépouille le maïs. Au fém.. Aquedz qui enta tus'espian. PS. (Seigneur),
Esperoucadoure, Espeloiicadoure .On dit ceux qui se confient en toi.
aussi Esperoucayre , Expeloucayre , des ESPIADURE, Spiadure, action de
deux genres. regarder, surveillance, guet.
ESPEROUQUÈR 'E,Espelouquère ESPIAUB, masc, aubépine : Auron,
(Vic-Bilh), action de dépouiller le maïs, senguini, espiaub, bcrn. AiicH. Noisetier,
réunion de personnes qui dépouillent le nerprun, aubépine, verne.
maïs ES PIC, masc, lavande; larandula
ESPERREC, masc, déchirure d'é- spic((.
tofie. Espicar , désigner particulièrement :

ESPERREC A, déchirer une étoffe : A b sirys honi is de Paît, los quoaus lo doma-
Tout exper reçut, tout déchiré (les vêtements nador lo espicara, juri sober santz ab très.
tout déchirés). Liv. ROUGE d'ossau. (Que le défendeur)
ESPERREMA, déchirer le sol par jure sur les saints (évangiles) avec trois
un mouvement précipité des pieds Soun : (témoins) des six hommes de Pau que le
ch'ihau blanc esperreme la terre. PEY. Son demandeur lui désignera particulièrement.
cheval blanc déchire le sol dans sa course ESPICASSA, percer, blesser avec une
impétueuse. arme pointue. —
becqueter, donner des
,

ESPERUCA, Expeluca; même signif. coups de bec. —


taillader, hacher.
, Esp. —
que Feruca. — , examiner, sonder, scruter: « espichar. » —
Cat. espicassà.»
D
Tu in juste, qui vas cercaa Los coos e las Espicayre, apothicaire. « L'apothi-
espelucaa.vs. Toi, Dieujuste, qui vas cher- caire uoiuuiant ses drogues species, non
cher (qui scrutesj les cœurs et le s sondes. pas des drogues en général, mais des
ESPERUCA YRE ; voy. Perucayre. drogues particulières et spéciales, l'italien
ESPES, épais. nonmie 1 apothicaire speziale. » littré ,

ESPESSA, couper en morceaux, dé- Dict.. au mot « Epice.»


pecer. — Voy. Esjieciar. ESPICERIE même signif. que Es-
;

ESPESSADOU, celui qui dépèce. pecieric.


ESPESSERIE môme signif. que Es- ; ESPICHOURRA-S, ne pouvoir se re-
2)ecierie. tenir de pisser, pisser dans ses culottes.
ESPESSOU, Espessor, épaisseur : ESPICI; voy. Especie.
L(ts muralltes d'espessor cascune de dus ESPICIÈRiE même ; signif. que Es-
pmcins. ARCH. Les murailles chacune de pecière.
286 ESP ESP
ESPIÈRE, trouble delà vue, fixité du coutumée sur une terre. réalisation — , :

regard : Pègue semhlabe e qu'habè l'es- Deus desiis... ed te dora l'expleyt. PS. Des
pière. pet. Elle semblait idiote, elle avait désirs il te donnera la réalisation (il ac-

le regard fixe. complira tes désirs). — , acte d'huissier.


ESPIGA, glaner : Qui nou pot gar- — Voy. Espleyta.
heya, que s'acountente d' espiga .froy. Qui ESPLEYTA, Expleytar, exploiter.
ne peut moissonner, qu'il se contente de — exploiter des bois, des terres Lo base
, :

glaner. pusquen expleytar. arch. Qu'ils puissent


ESPIGADOU, glaneur, javeleur. exploiter le bois. —
user: Un parelh de
,

ESPII,aubépine, arbrisseau. Espin, caussesroyes raiey spleytades. ib. Une paire


dans G. Bedout. Lou parterre gascoun, dial. de chausses rouges à moitié usées. Dans —
auscitain La branque den perè sur l'espm
: passés (délais
F. B., dies expleytatz, délais
empeutade. La branche du poirier surTau- dont on a usé). —
faire, accomplir Las
,


:

bépine entée. Cf. Rev. des î.rom., août mervelhas qu'as expleytades Toutes seran
1882. p. 97. per mi contadas. PS. Les merveilles que tu
ESPINCETES, pincettes. — Cames as accomplies seront toutes racontées par
d'esp'incetes. Jambes de pincettes; longues moi. —faire un exploit d'huissier. Ex-
,

jambes fluettes. pleyta quauqu'u, signifier à quelqu'un un


Espiot; même que Espiut.
signif. exploit d'huissier: Touts expleyts... sefa-
ESPIRALH, regard, ouverture d"é- ran ond lou personadge qui convien expley-
gout Curare neteyar lousespiralhs. arch.
: tar fe ordinariment son habitation. P. R.
Curer et nettoyer les regards. Tous exploits seront faits là où l'individu
Espirar, être inspiré : Saul espirant à qui il faut les signifier fait d'ordinaire
per Dm. Saùl inspiré de Dieu.
h. s. son habitation.
ESPIRITUAU: voy. Spirituau. ESPLINGA, épingler, ficher une épin-
Espitalèr, hospitalier, de l'ordre re- gle, des épingles, attacher avec une épin-
ligieux des hospitaliers Espitalèr s no pa- : gle, avec des épingles.
garan talhas. F. H. Les hospitaliers ne ESPLINGA DE, piqûre d'épingle,
payeront pas de tailles. coup d'épingle, égratignure faite avec une
ESPITAU, hôpital: L'espitau deus épingle.
'malaus.'DÈ'S. L'hôpital des malades. Asso ESPLïNGUE. épingle.
fo feyt a l'espitau d'Orion dabant Xostre ESPLINGtJÈ, Esplinguer, étui à
Done de marlz.. F. B. Ceci fut fait à l'hô- épingles.
pital d'Orion avant Notre-Dame de mars ESPLINGUET, jeu d'épingles; on
(1255). — Coo d'espitau, cœur d'hôpital, pousse alternativement deux épingles l'une
cœur banal, ouvert à tout le monde. vers l'autre, jusqu'à ce qu'elles se croisent.
Voy. Hospitau. Espoenha ; voy. Espunhe.
ÈSPI'DT, Espiot, épieu Lo feri tau
: Esporlar, payer au seigneur 1' « es-
coop deVespiut. F. B. Il le frappa (d'un) tel porle. » —
Cf. D.-c. « sporlare. »
coup d'épieu. Esporle.. acte par lequel un vassal re-
ESPLATISSA. aplatir. connaissait le droit de son seigneur, rede-
ESPLATISSADE. aplatissement. vance payée en reconnaissance de ce droit.
ESPLEIXA, Esplecha. émonder lous — Cf. D.-c. (f sporta, 2. »
pUix, les haies; enlever les ronces Es- : ESPOULIA voy. Expoliar.
;

plechar lous camds e environs deus arrîus. ESPO'DLINGA"; même signif. que
P. R. Enlever les ronces des bords des ca- Apoulinga.
naux et des ruisseaux. ESPOUNE. Espone, colline, versant.
EXPLEIXADE , Esphchade, émon- ESPOUNE, ESPOUNÈRE, bord du
dage des haies, abattis de ronces. lit, du côté de la ruelle. — Lat. « sponda»,
ESPLENG ;Mc-Bilh) ; même signif. que bord du lit.
Escripèt. ESPOIJNSA, Esponsar, gratter,
ESPLENE, fém., bâton aplati par un raturer Carta sponsade o interlinhade. f.b.
:

bout avec lequel on tourne, quand on la Titre gratté ou interligné.


fait cuire, la pâte appelée broge. ESPOUNSET,masc., brosse àhabits,
ESPLEYT, Expleyt, exploit.— , ac- époussette.
tion d'exploiter des biens, des terres.
produits d'un bien, jouissance de ces pro-
— ESPOIJNSETA, brosser, épousseter:
Serbi d'estrilhe enta espounseta lous asous
duits: Lo pay ave autreyat spleyt acostu- dou moulii. lett. orth. Servir d'étrillé
mata soosfilhs sober la terre. F. b. Le père pour épousseter les ânes du moulin.
avait accordé à ses fils la jouissance ac- ESPOUNSETE, Sponseta: même
' signif. que Espounset.
ESP ESQ 287

ESPOUNTAA, Spontaa, spontané: tensile de bois,en forme de compas, dont


De lorbon grat e spontané voluntat, Liv. on se sei t pour presser les cherimous. —
ROUGE d'ossau. De leur bon gré et vo- Yoy. ce mot.
lonté spontanée. IISPREMUDE, épreinte; espremute
ESPOUPA, épuiser la mamelle. — (Aspe). — Voy. le suivant.
Tas hartade lèytnou cauespoupa l'aulhe. ESPREMESOU, efforts pour faire ses
PROV. Pour se rassasier de lait, il ne faut besoins.
pas épuiser la brebis. Pour vouloir trop ESPRENSE, épreinte, tranchée.
tôt être riche « ne tuez pas votre poule aux ESPRISSA ESPRISSADE , ; voy.
œufs d'or. » — Vov. Poupe. EsperiHsa, Esperissadc.
ESPOURGADES (vers la Chalosse), ESPROUBET, Esprobet, masc,
fém. plur.: même signif. que Esperouquère. éprouve tte.
— Vov. Poiirga. ESPRUZEROADURE voy. Coulé.
— Dans une pratique
;

ESPOURTADERES, fém. plur., ci- superstitieuse à la-


vière. quelle on a recours pour la guérison de ce
ESPOUS, Espoos, époux: La faran mal, on dit Que lou boun Diu boulhe que
:

prener pcr marit e per espoos. arch. On lui goareixque de l'espruzeroadure Coum
fera prendre pour mari et pour époux. lamay de Diu he de soun enfantadure !
Espouse, Espose, épouse Prenera per mo-
:
Que le bon Dieu veuille que ( le nom du
îher ejJcr spoze. m. b. Il prendra (Amadine) malade) guérisse de cette affection, comme
pour femme et pour épouse. la mère de Dieu de son enfantement. —
ESPOUSA, Esposar, épouser: La Bulletin de la Société des se. lett. et arts de
spozara enfacie de sancte mayre Gllsie. m. b. Pau, 1874.
Il l'épousera à la face de sainte mère l'E- ESPUDI, Esputi, avoir en dégoût; re-
glise. pousser, rejeter avec dégoût une personne
ESPOUSALICIE, Esposalici, ma- ou une chose.
riage, épousailles Los senhors de Bisanos
:
ESPUGA, épucer : —
Qu 'aymeri mey
an dretde dromir ab las nobias la prumere espuga ,'/«^î. p. J'aimerais mieux épucer des
noeytde las sposalici'is. arch. Les seigneurs chats. Se dit lorsqu'on est fatigué en- ,

de Bizanos ont droit de dormir avec les nuyé, du trop d'attention qu'exige une
épousées la première nuit des épousailles. besogne.
— Cf. D. B., p. 125 et 193. —
Espousali- ESPUNHE (Aspe), Espoenha, pierre
cis, présents de noces. poreuse.
ESPOUSAU, d'époux, d'épouse. —, ESPUNTA, épointer Cousturère ma- :

nuptial: Crampe espousau. Ps. Chambre ridade,agulhe espuntade. PR. B. Couturière


nuptiale. mariée, aiguille épointée.
ESPOUTI-S, s'affaisser. ESPURGATORI, PURGATORI,
ESPRABA, éprouver.— (Orthez), es- purgatoire Laspenesde l'ihèr ou de l'espur-
:

sayer Espraha de goarda las boutz dou Les peines de l'enfer ou du pur-
gatori. IM.
:

temps passât. Essayer de garder les voix gatoire. —


Las animes de purgatorï. ar3II.
(suffrages) du temps passé. Les âmes du purgatoire. Ha bede l'es-—
ESPRABE, épreuve: U amie qui de- purgatori, faire voir le purgatoire, se dit
meure fidèle en toutes lus esprabes. lîi. Un communément au sens de inquiéter, cau-
ami qui reste fidèle dans toutes les épreu- ser des peines.
ves. — Que souy a gran esprabe. N. lab. Espurgatorier, quêteur pourles âmes
Je suis à grande épreuve (dans un grand du purgatoire Espurgatorier eamassador
:

embarras). de las animes de purgatori,


ESPRANH, masc, épargne. — ,binile- ESPURNA, lancer des étincelles Es- :

bout, brùle-tout. purnalhfya, fréq., pétiller, en parlant du


ESPRANH A, épargner. feu.
ESPREGATORI même ; signif. que ESPURNACHA, ôtcr las purnaches,
Espurgutori. les punaises.
ESPREMA-S, s'efforcer; s'appliquer, ESPURNALH, masc, ESPURNA-
travailler à une chose avec effort, LHÈRE, fém., pétillement du feu qui
ESPREME, presser, exprimer. Es- — jette des étincelles.
preme-s, s'efforcer quand on a de la peine ESPURNE, étincelle.
à faire ses besoins. ESPUTI, (Aspe); même signification
ESPREMEDERES, pédales, marches que Espudi,
du métier à tisser. ESPURNALH EYA voy. Espurna.
;

ESPREMEDERES;, fém. plur. , us- ESQUAY, équerre; voy. Escayre, Es-


couy.
288 ESQ ESQ
ESQUE. amadou, vieuxlinge brûlé dont ESQUINANCES, fém. plur., esqui-
on se sert comme d'amadou Sec coum : nancie Lou mau de cap, lou mau d'estou-
:

l'esque. P. Sec comme l'amadou. Esp. — mac, lafrèbe, las esqulnances. lett. orth.
«yesca», amadou. —
Dans le dialecte ca- Le mal de tête, le mal d'estomac, la fièvre,
talan-roussillonnais, on dit « Aixut com : l'esquinancie.
una esca», sec comme de l'amadou. liev, ESQUIRA, Esquera, Esquiroa, mettre
des l.rom., t. vi, 1881. la sonnaille au cou d'une brebis, d'une va-
ESQUÈLE, Esqiièrie, écharde Lexa : che, etc.: Esqueratz lèu lai^lus hère anou-
l'esquèle au l'échardeau doigt
digt, laisser Ihete. F. LAB. Mettez vite la sonnaille au
(de quelqu'un), se dit au sens de laisser cou de la plus belle génisse. Qu'ey houle
quelqu'un dans la peine, ne pas le se- esquiva lou gat. C'est vouloir mettre la
courir. sonnaille au chat. « La difficulté fut d'at-
ESQUÈR, gauche maa drete y a
: A tacher le grelot. )> Esquira, faire grand
maa esquèrre qu'hahetz enemicxs. im. A bruit d'une chose, la publier partout.
main droite et à main gauche, vous avez ESQUIRABALH (Ossau); même si-
des ennemis. —
qui va par les voies obli-
, gnif. que Escarhalh.
ques ; Poble trop esquer e inauhat. H. s. ESQUIRAT, Esquerat, Esqmroat,<\XL\
Peuple très-oblique (impie) et mauvais. a la sonnaille au cou: Lashaques ah lous
RAYN. esquerran », récalcitrant.
i< coytz esquiroatz SEi. Les vaches avec les
.

ESQUERA, ESQUÈRE; voy. Es- sonnailles au cou.


qu'ira, Esquire. ESQUIRA YRE voy. Esquirè. ;

ESQUERRE, gaucher, qui se sert de E S Q U I R E, Esquère, clochette, son-


la main gauche au lieu de la droite. naille Las anesquetes, lous moutous, qu'en
:

ESQUÈRLE: vov. Esqiièle. han au brut de lasesquères.Nxx. Les bre-


ESQUERRETAT obliquité.— .obli-
, bis, les moutons, vont au bruit des clochet-
quité de conduite : Per
per esquer- orrjulh, tes.— A cade esquive soun hatalh, pr. e.
retat, ah entcnament defar aJgunamalicïa. A chaque clochette son battant. En fr. «A
H. S. Par orgueil, par obliquité, avec le des- tel pot, tel cuiller. » Esquire sens hatalh.
sein de faire quelque mauvaise chose Clochette sans battant. Se dit proverbia-
ESQUERRUT, gauchi, qui est dé- lement de ce qui est. incomplet, de toute
formé. chose dont on ne peut se servir, et aussi
ESQUÉS (Mont.), masc, herbe à trois pour désigner l'individu qu'on appelle en
face.?, dont l'une est concave, c. fr. « une nullité. « —
Dans la Rouergue :

Esqueuin, Esqueuinadge voy. Es- ;


« Be sons bestial, compono sons botâl. »
cauin, Escauinadge. Biens fonds sans bétail, cloche sans bat-
ESQUI (Bay.) même signification que
; tant. — En provençal (traduit des Pensées
Esquie. d'une Reine; Elisabeth de Roumanie, Car-
ESQUIASSA, échiner. men SYLVA.) « Unoustau sènso enfant es
:

ESQUI AU, adj., de l'épine dorsale. uno campano sènso matau. Une maison •>>

— , subst., échinée, quartier du dos du sans enfants est une cloche sans battant.
cochon. Rev. des l. rom., sept. 1883, p. 147.
ESQUIBA, Esquibar, esquiver, évi- ESQUIRE (Bav.), crevette.
ter. Èsquivarla per-
,iA'otégei'^\>i-és,eY\eT: ESQUIRÈ. ESQUIRAYRE, fabri-
sane e las causas deupupilh. arch. Proté- cant, marchand de sonnailles.
ger la personne et préserver les choses ESQUIRE - BATALHADE ( clo-
les biens) du pupille. chette frappée du battant), personne qui
ESQUIE, Esquine, échine, dos Para : fait du fracas, qui va tambour-battant. —
l'esquie, lett. orth. Présenter le dos, se Voy. BcUallia, 1.
laisser charger de coups sur le dos. Las ÉSQUIRETE; dim. dC Esquive, i. —,
aureiles elspeeselas esquînes. CH. d'orth. nom de l'une des sources des Eaux-Chau-
Les oreilles et les pieds et les échines. des.
— arête d'une colline La esquie de Mon-
, : ESQUIROA, ESQUIROAT; voy.
dran. arch. La colline (du village) de Esq u ira, Esqu irat.
Mondran. ESQUIROLiE, la génisse qui porte la
ESQUILHOT, masc, noix; Pm/e-.? sonnaille. — ,
jeune personne qui se faitre-
lous esquîlhotz. Perdre ses noix. Avoir un marquer par sa fierté.
« flux » de pets. ESQUIROU, Esquiroo, petite son-
ESQUILHOUTÈ, noyer, arbre qui nette, grelot.
porte lou!i esqu'dliotz, les noix. ESQUIROU, ESQUIRO, écureuil :

ESQUILHOUTÈRE, abondance de L'esquiro d'arram en hranquete Saute, dah


la coudé en tvoumpete ; Que diseven u auze-
EST EST 289

rou, Tant ey pimpant e laui/erou. N. LAB. lou temps en baganuu. i. G. Cela n'est que
L"écureuil, de rameau eu brauchette saute, mettre (employer) le temps en vain. Soum
avec la queue en trompette; on dirait un et plus fréquemment èni, nous sommes :
petit oiseau, tant il est pimpant et léger. Tau pensade que-ns coumbïé quoand soum
On l'appelle aussi gat-esquiroii, chat-écu- tristes, tau aute, quoand èm countentz dens
reuil. Esquiroulet, esquirouVm, esquiroulot, lou Senhou. ni. Telle pensée nous plaît,
dim. quand nous sommes tristes, et telle autre,
ESQUIROÙ, masc, bulle de savon, quand nous sommes contents dans le Sei-
bulle d'air qui s'élève de l'eau. gneur (quand nous sommes dans les joies
ESQUIS, déchirure à un vêtement, à de Dieu). Ètz, vous êtes; soun, anc. son,
une accroc.
étoffe : ils sont. Èri, ères, ère, j'étais, tu étais, il
ESQUISSA, déchirer voy. le précé- ;
était. — L'a du primitif latin se trouve dans
dent. l'ancien béarnais -.Siaugunera en sa terre.
ESQUISSE-BRAGUETE ( dé<:liire- F. B. Si quelqu'un était en sa terre. Estey,
braies), très-petit vin : la dénomination estes, este [e fermé), je fus, tu fus, il fut
signifie qu'il est fort diui-étique. — Dans on dit aussi estouy, estons, estou ou houy,
;

l'argot des ouvriers de Paris, «pichenet», hous, hou; anciennement, fo, il fut; /oh,
petit vin de barrière agréable. ils furent. L'imparfait du subjonctif se for-
Esquoarterar; vov. Escoartera. mant du passé défini, on aqu'estessi, qu'es-
ESirlEA; même siguif. que Esdarrea. toussi. que houssi, que je fusse que hous- ;

Esdarria. .<!etz, une. fosseiz, que vous fussiez. Hou-


ESSAY, ESSAYA ; voy. Assay, As- ren, seraient, troisième personne du pluriel
sai/a. — Voy. Saya. du prés, conditionnel Aou/v', je serais, em-
ESSAYADOU, Essayador. es- ployé aujourd'hui moins souvent que es-
sayeur: Johau d'Andoiihs, essayador de la touri, estoures, estnure, ou esteri, esteres,
mo/iede de Morlaas. ARCH. Jean d'Andoins, estere, onseri, seres,se7'e,ie serais, etc. — Le
essayeur de la monnaie de Morlaas. Voy. — participe passé estât, été, est variable : Lous
Sayador. homis soun estatz troumpatz. Les hommes
Èsse, existence Ans qui dehin esse: ont été trompés. Soun estatz, sont été (ont
prene. PS. A ceux qui doivent prendre été); le verbe esta se sert d'auxiliaire à
l'existence (aux générations futures). — lui-même. —
On trouve quelques exemples
état, condition Si lo senhor en persona no
: de l'auxiliaire habe, avoir, précédant le
tien los Estatz, deu députa loctenent de tal verbe substantif: Lo jrraube notari ha es-
esse e diynitat, que sia honor au senhor. tât abscent. bar. Le pauvre notaire a été
F. H. Si le seigneur souverain ne tient pas absent. Dans F. B., agos estât, qu'il eût été.
les Etats en personne,
il doit députer un — Voy. Esser, Este.
lieutenant de telle condition et dignité, ESTA, Estar, rester, demeurer Este :

qu'il soit honneur (qu'il fasse honneur) au aqui Moysen XL, dïes. H. s. Moise demeura
seigneur. —
Provençal (Avignon et les là quarante jours. 11 suit le verbe lexa,
bords du Rhône), « èsse », état, manière laisser, dans des locutions comme celles-
d'être d'une personne. Rev. des l. rom., ci : Lèxe-m esta, laisse-moi en repos. Da-
sept. I880, p. 120. vid répond à Saiil, qui le dissuadait de se
ESSENCI, Essence. —, l'être, l'exis- battre avec Goliath Lexe tu estar. ib.
:

tence Dabant Diu nous ageolhem Qui l'es-


: Lai.sse-moi tranquille (laisse-moi faire).
senci nous a halhada. PS. Agenouillons- — Esta, estas, se tenir, rester Estatz- :

nous devant Dieu, qui nous a donné l'être. p'aci, tenez-vous (restez) ici. —
se retenir,
,

Esser, être Volem esser segond las au-


: s'arrêter, s'empêcher : Per l'escurade n'es-
tes gentz. H. s. Nous voulons être comme tenide parti, noel. A cause de l'obscurité,
les autres nations. Xo pot esser negat lo ne nous arrêtons pas de partir ( à cause
damn au senhor. F. B. Le dommage ne peut de la nuit, ne différons pas départir). Pe-
être nié au Seigneur. —
Voy Esta, 1 Este. ; cat ère, mafee, quoand de parla t'estabes.
ESSOUMA, écimer se dit particuliè- ; F. Past. C'était péché, ma foi, quand tu
rement du maïs. Vov. Aheca. — t'ariêtais de parler (que tu te tinsses sans
ESSOURROULHÀ-S (s'en aller en parler). Nou poudèn esta de ploura. m. Ils
soarroulhes ; voy. ce mot), s'écroulei'. ne pouvaient s'arrêter ( s'empêcher ) de
ESTA, Éstar, être Souy, suy, soy, so,
: pleurer. —A nou s'esta, pr. b. A ne pas
je suis; es, tu es; ey, il est; au lieu de s'arrêter. On désigne ainsi proverbiale-
ey, on disait es, e, usités aujourd'hui dans ment la maison dont les gens sont très-
quelques cantons Aoun e et lo hilh ?
: actifs, travaillent sans cesse.
(Aspe). Où est tonals'.'' Aco n'es que bouta ESTABANAT, étourdi, écervelé. —
Port. " estabanado. » 20
290 EST EST
ESTABANI, étourdir, causer du trou- bestiaa tacat se bienque mete. f. Egl. (.Ja-
ble. — , réf., être étourdi, s'évanouir, per- mais pasteur ne doit vouloir) qu'en son
troupeau, bétail malade se vienne mettre.
dre connaissance.
ESTABLA (Orthez), mettre à Tétable, — Moussus lous aboucatz. Qui, quoand
à réciirie. S0U71 en estalh, criden couru bètz aucatz. F.
ES TABLE, étable; écurie: 1 roc'd Past. Messieurs les avocats, qui, lorsqu'ils
r/ri>:uo de Johan d'Abidos... es enl'estahîe sont en troupe, crient comme de beaux
de Mossenhor. K. Un cheval grison de Jean oisons. (Mal traduit dans viGX., Poésies
d'Abidos... est à l'écurie de Mgr. béarnaises, t. ii, p. 265.)
Establerie même signif que le pré- ;
ESTALHANTA, couper avec des ci-
cédent DÉN. Dans H. A., stahlerie.
:
seaux : Tout::: lous potz estalhanta. Qui an
ESTABLI, Establir, établir : Es es- plasée a tant e tantflattaa. PS. Coupe toutes
autreyal F. B. Il a été établi
tât establit e les lèvres qui ont plaisir à tant et tant flat-
et octroyé. Las costumes jjer los ancestres ter.
estahlides. IB. Les coutumes établies par ESTALHANTZ, cïaeanx: Dus pareil/
les ancêtres. per esliahar (estalhar) la lane.
d'estalJians
ESTABLIMENT, établissement. —, ARCH. Deux paires de ciseaux pour couper
ordonnance, règlement: Estahliment que la laine.
l'evesque deLascar sie deupays ; 1488. p.r. Estalhar; même signif. que Estalhanta
Ordonnance que l'évêque de Lescar soit — Voir à Estalhant une citation où, par
(originaire) du pays de Béarn. au plu- , erreur sans doute, esliahar a été écrit au
d'ordonnances, dérèglements,
riel, recueil lieu à'estalhar.
de coutumes Au prunier libe deus Esta-
: ESTALHUCA, couper en morceaux.
hlimentz, h
rey Frances-Phebus accorde... — Voy. Talhuc.
IB. Au premier livre des Etablissements, ES'TALOAT, sans talon. Estaloade, —
le roi François-Phœbus accorde. En . . — fillequi a failli. —
En fr.. <r avoir les ta-
fr. <(les Etablissements de saint- Louis. » lons courts», se dit de toute femme ou fille
Estac ".'*
Voy. Estanc. qui ne sait pas défendre assez vigoureuse-
ESTACA, Estacar, attacher. Esta- ment son honneur et qui succombe aisé-
ç«i, j'attache. Estaquem-lou sarrat. Atta- ment. A. DELVAU, Langue verte.
chons-le serré (fort;. ESTALOU, Estaloo, pilier; étai,
ESTACAD J, collier pour attacher le étançon. — Ung estalon de Iheyt. bar. Un
bétail. montant de lit.

ESTACADIS. qui s'attache, gluant. ESTAMA, Estamar, étamer.


ESTADGE, Estatye, Estage, étage: ESTAMA-BRASA cri des chau-
!

La obre prometo haber feyte, so es los dus dronniers nomades. —


Descendus des mon-
stadges dequi a lafeste de Marteror. arch. tagnes de l'Auvergne dans le midi de la
Il promit d'avoir achevé l'œuvre (la con- France, ils parcourent nos contrées, cher-
struction), c''est-à-dire les deux étages d'ici chant du travail de village en village.
à la fête de la Toussaint. Voy. Cap-Es- « Ouvriers incomparables, dit M. L. Fi-
tadge. —habitation, demeure: Estaba cas-
, guier dans son livre l'Homme primitif. Us
cun en la porta de son estage. H. s. Chacun n'ont pas leur égal pour rapiécer et étamer
se tenait à la porte de sa demeure (à l'en- les vases de fer-blanc, de fer battu ou de
trée de sa tente). tôle; mais la fonte et le moulage, voilà
ESTADGÈ, Estatyè; Estadger, ha- leur triomphe. C'est à eux que la ména-
bitant, locataire. gère va porter sa vieille vaisselle d'étain
ESTADI, dessécher, flétrir, faner.
—U — pour la voir renaître en un nouvel usten-
réf., se dessécher, se faner. homi es- sile brillant et poli. » —
Dans l'idiome du
tadit, un homme à bout de forces, épuisé. Rouergue, obrasa (abrasa) a la même si-
— Voy. Estari. gnifi 'ation que estama étamer. :

ESTADJANT, Estatyant, habitant, ESTAMA-BRASA YRE ,


chaudron-
locataire Armiut..., estadjant d'Abos. n.
: nier ambulant.
Arnaud..., habitant d'Abos. ESTAMADOU, étameur.
Estaganer, locataire ; dans F. s., sta- ESTAMADURE, action d'étamer.—
ganer étaniure. étain pour étamer.
ESTAGE voy. Estadge. ; ESTAMAYRE ;
même signif. que
ESTAHANI-S, se dégoûter, être dé- Estamadou, Esfama-brasayre.
goûté d'une chose. ESTAMBÉLE, fém., lait bouilli pour
ESTAING voy. Estanh. ; faire du caillé.
ESTALH, troupeau : Qu'en soun estalh ESTAME,Estami, laine, fil de laine :
EST EST 291

Las causses d' estâmes. F. Pnst. Les chaus- ESTAQUE, attache, lien : Obrira /«.<:

ses de laine. Estamï de lana fine. ARCH. portos estaques. F. B. 11 ouvrira les por-
(ib
Fil de laine fine. —
Esp. « estambre », fil tes (il tiendra les portes ouvertes) avec
tors de laine fine. des attaches. Habéue trop gran estaque
Estamenhe, étamine, étoffe de laine: per las richesses. CAT. Avoir une trop
Ung casaqui de stamenhe d' estamenhe ) { grande attache pour les richesses (être trop
Mue. AUCH. Un
casaquin d'étaraine bleue. attaché aux richesses).
Estameat, état, situation. Ton haut ESTARALACA. Estarlaca. ôter las
estament. ps. Ta haute condition, ton élé- taralaques. les toiles d'araignée. Z)e.?^rt?7ara
vation sublime (en parlant de Dieu). est employé souvent au même sens. Destar-
Estami voy. Estame.
; laca u fiacou, ôter les toiles d'araignée d'un
Estami, étain: Dus sal'iers d'estainy. flacon, retirer un vieux flacon de vin du cel-
ARcn. Deux salières détain. lieroù il était couvert de toiles d'araignée :

ESTAMOURRI, ahurir Que plahè : Cadu, ta hesta la joumade, que destarla-


toustemps hi ijent qu'èren tristes e que sounflacou. NAV. Chacun, pourfêterla
toutz estamourritz dequeyt deltitye. lktt. journée (le jour de la fête locale), ôte les
OJtTH. Il pleuvait toujours, les gens étaient toiles d'araignée de son flacon (sert un fla-
tristes et tout ahuris parce déluge. Vov. — con de son vin le plus vieux).
Est^irramousi ESTARALAGADÉ, Estarlacadé,
Estanc suivi des mots fust, bois,
, tête de loup, long balai pour enlever les
pèyre, pierre; estanc defust, poteau; estanc toiles d'araignée.
de ptyre. pilier. Les mesures de longueur ESTARI, tarir La hoelhe esfaride.
:

(vare, verge, aune) étaient fixées, mar- LAG. La feuille desséchée. Vov. E.ttadi. —
quées, dans les marchés, sur des poteaux, ESTARLACA, ESTARLACADÉ:
sur des piliers, afin que chacun pût véri- vov. Estaralaca, Esturalacadè.
fier celles dont se servaient les marchands : ESTARRAMOUSI, Estramousi,

Bare e hergue affigides.. en estancq defust étourdir, troubler; étonner, ahurir. 'Voy.
ou de pèyre en las places deus marc.atz. F. Estamourri
N.— Peut-être le vrai mol est-il estac? Cf. ESTARROUCA, émotter.
D-c. « estaqua. » ESTAT, état, situation, manière d'être
ESTANCA voy. Estamja.
; d'une personne, d'une chose condition,

;

ESTANG, masc, action de s'arrêter, profession. Estatz, les Etats du pays de


temps d'arrêt, halte Nou podou hens : Béarn :Las gentz deus Estatz. Les gens des
Bearn ha goayre long estang. F. Egl. Il Etats; la noblesse, le clergé et les députés
ne put guère en Béarn faire une longue du tiers (les députés des bourgs, villes,
halte. Sens estang. Ps. Sans discontinuité. communes et vallées d'Ossau, d'Aspe et
— Estanguet, dim. : A l'estanguet, ensei- de Barétons).
gne d'auberge. ESTATIOU, station: Capères... au-
ESTANGA, Estanca, arrêter, empê- taas d'estatiou. F. Egl. Chapelles... autels
cher d'avancer. —
réf., s'arrêter en che-
, de station.
min, s'arrêter lorsqu'on travaille, lors- ESTATUA, Estatuir, statuer : Es
qu'on parle. estatuit que lous carreys seran pagatz. p. r.
ESTANGUET ;« l'estanguet; voy. Il est statué que les charrois seront payés
Estang. (à raison d'un franc bordelais par lieue).
ESTANGUETE (A L'), en observa- Suppliquen las gens deus Estatz placie sta-
tion, au guet. tuir {estatuir)... ARCH. Les gens des Etats
ESTA-VH, étain : Plomb, estanh. p. E. supplient qu'il plaise (au souverain) sta-
Plomb, étain. Estaing, ib. tuer...
ESTANOUCA, ôter la tanoque, l'écale ESTATUT, statut : Segment lous sta-
des noix. Suivant les
lutz (estatutz) e costumes. P. r.
ESTANQUET , ESTANQUETE ;
statuts et coutumes. So que es contre lofor
mome signif. que Estanguet, Estanguete. e estatutz. arch. Ce qui est contre le for
ESTANT, étai Ne soun pas mey d'a- : et les statuts.
ploumb lous estantz de la borde... N. lab. EST AT Y AN T; même signif. que
Les étais de la grange ne sont pas plus Estadjant.
d'aplomb (que mes bœufs sur leurs pied.s). ESTATYE ESTATYÈ , ; voy. Es-
Deu la mayson darrocar, exceptât treytzlos tadge, Estadgé.
estantz. f. b. 11 doit démolir lu maison, ex- ESTAUBI, épargne, économie: Boune
cepté les étais retirés. estaubi hè caban. PROV. Bonne épargne
ESTAPI (Aspe), enlever la tapi, la fait richesse.
neige qui s'est attachée aux sabots.
292 EST EST
ESTAUBIA, ménager, épargner, ESTENDUDE; même signif. que
économiser Estauh'ia lou h'ii. F. Pant.
: Esienude.
Ménager le vin. Qui ta nonces nou-m couin- ESTENE, Extender. étendre. Es-
bie, Lou jjresent m'estauhïe. prov. Qui aux tene-s, se extender, s. B., s'étendre.
noces (à la noce) ne me convie, le présent ESTENHE, Estegne, éteindre. Este-
m'épargne. Uestuuhiat, masc, l'épargne, nhut, csfegnut, estengut, éteint. Voy. Es- —
l'économie :Z/OU purmè estauhlat Qu'ey lou tinct.

purmè ganhat. Pii. H. La première épargne ESTENILHA-S, s'étendre, s'allon-


est le premier gain. ger, s'étirer.
ESTA'UNÉT, Estauneg, Staunet, ESTEN'DDE. étendue, superficie.
tréteau, pièce de bois longue et étroite, Estendude, dans p. r.; estendude deu ter-
portée sur quatre pieds, pour soutenir des ritor'i, étendue du territoire.

tables: Taules ab estaunetz. ARCH. Tables Ester, canal (où le flux et reflux se
avec tréteaux. Estauset, Staudet, même fait sentir): Arrecurar l'ester dou malin.
signif. L. 0. Récurer le canal du moulin. Le terre
ESTAYOU (Ossau), nœud de saitin, eu brag de Tester dou molin. IB. La terre et
partie fort serrée et fort dure, qui se trouve la vase (retirée) du canal du moulin. Ce
dans l'intérieur de la tige lorsque l'arbre ;
moulin était celui de « Muhale », situé aux
est sec, Yestayou s'en détache : c'est une environs de Bayonne, jadis marécageux.
espèce de cheville résineuse; on l'allume Esp. « estero », cours d'eau où le flux et
et l'on s'en sert pour l'éclairage. reflux se fait sentir.
ESTAYRE, désœuvré. — qui n'a pas ,
ESTERA, éclisser Jou caminabi dret
:

à travailler pour vivre rentier: Beroy mes-


;
coum si houssi esterat. F. Past. Je chemi-
tiè qu 'ey lou d'estayre enta q u pot ha - u ana. i nais (je marchais) droit comme si je fusse
PR. H. Joli métier est celui de désœuvré (j'eusse été) éclissé.
pour celui qui peut le faire aller. ESTÈRE , fém., copeau: Lou qui-s
ESTE (particulièrement usité aujour- boulhe cauha, que-s porte estères. prov. Ce-
d'hui vers les Hautes-Pjrénées), ce, cet, lui qui voudra se chauffer, qu'il apporte
cette: celui-ci, celle-ci: Este bèrs que you des copeaux. —
On dit de l'avare: Que
{èy gadiat. LAC. Ce vers (cette poésie) que haré u péri en quoate cabirous, que-s cau- E
je t'ai dédié. En
este praube terre, iv. Sur haré dab las estères. 11 ferait quatre che-
cette pauvre terre. Nulhs hom d'esta biela vrons d'un cheveu, et il se chaufferait avec
no deu far dret fora las portas. F. B. Nul les copeaux. En fr. « il tondrait un œuf. »
homme de cette ville ne doit faire droit — Voy. Hust.
(comparaître en justice) hors des portes. ESTERLINE poussière qui tombe
,

ESTE (Vic.-Bilh, vers les Hautes-Pyr. d'une chandelle de résine.


et l'Armagnac), être Pren-lou p)er so qui
: Esterlo, garçon, cadet, puîné Filhs :

pot este ; Nou M


mau, si non hè bee BON . esterlos. enq. Fils oadets.
Prends-le (mon conseil) pour ce qu'il peut ESTERMIA, Extermiar, Stermiar,
être: il ne fait pas du mal, s'il ne fait pas ARCH.. borner: Camiis deus bedatz deben
du bien. —Voy. Esta, 1 Esser. ;
esta affitatz eextermiatz.F. H. Les chemins
ESTEGNÉ; voy. Estenhe. des défens doivent être délimités et bornés.
ESTEL AT, étoile. —
qui a étoile en ,
ESTERMIAMENT, Extermiament,
tête; se dit du cheval, du bœuf: Rocii bornage.
stelat. R. Cheval qui a étoile en tête. Estermiation, Extermiation, Stermia-
ESTELE, étoile: Au cèu... liren las tion, ARCH .
, même signif. que le précédent.
estelas. nav. Au firmament roulent les étoi- ESTERNUC, ^Esternuguet, éternu-
les. Estelete, estelote, dim. — , étoile en ment.
tête, étoile, marque blanche et particu- ESTERNUGA, éternuer.
lière des robes foncées, existant au front ESTERNUGADOU , Esternugayre
du cheval et du bœuf: Ung pory 2^eu nè- qui éternuc, qui ëternue souvent.
gre, une estele a la testa, arch. Un poulain ESTERNUGATORI, poudre sternu-
poil noir, une étoile en tête. tatoire.
ESTEMBLA, ôter la lisière d'une ESTERNUGAYRE ; voy. Esternu-
étoffe. gadou.
ESTEMBLADURE, lisière enlevée Esters, outre, en sus, hors, excepté,
d'une étoffe. dans textes, arch.
ESTENALHA (tenailler), tenir, ar- ESTERUC, masc, souche pour le
racher avec des tenailles. chauffage.
ESTENALHES, tenailles. ESTÈYT, ESTÈYTCH, qui s'est dé-
EST EST 293

taché de la bogue, châtaigne '.Peracere cas- dinal bis-rey sus aquero qu'arrihe..., Puixs,
tanhère Estèi/tch que y-ha chefz harisaou. tout estic-estac ., Lou manistre Barran en
. .

Dans cette châtaigneraie, il y a des châtai- l>resou hè hica. Le cardinal vice-roi sur ces
gnes sans hérisson (sans bogue, sans enve- entrefaites arrive, puis tout aussitôt il fait
loppe piquante). Inscription gravée sur mettre en prison le ministre Barran.
une pierre de la porte principale d'une char- ESTIGGLAT, STIGGLAT, étince-
mante villa récemment construite à Artix lant: A
hnioeyt la mey estigrjlndeque y-ha
sur un terrain qui était jadis une châtaigne- mens de lugraas peu cèu... sophie. A la
raie. nuit la plus étincelaute il y a moins d'é-
Estiahar; voy. Estalhar. toiles par le ciel. Lances e dartz deu hèr
ESTIBA, Estibar. passer l'été; se lou mey sUgglat. lac. (A ses yeux brillent)
dit des troupeaux que l'on conduit, Tété, lances et dards du fer le plus étincelant.
sur les montagnes: Lous pastours jMssen e Aquere aygue aboundante autant coum es-
repaa^en, tant anant esdbar a las montagnes tigglade. v. b\t. Cette eau abondante au-
que descendent dequeres.v. r. (Sont exempts tant que limpide.
de péage) les pasteurs (qui) passent et re- Estil, Stil, règlement procédure , ,

passent, tant en allant avec leurs bestiaux forme, manière de procéder en justice ;

passer Tété sur les montagnes qu'en des- Tacxar. segunt l'estil, costuma de la cort.
..

cendant d'icelles. —
En fr. « estiver les s. B. Taxer selon le règlement, la cou-
bestes. » OUDIN. Dh-t. —
Lat. « festivare.» tume de la cour. Procedir... au coutengut
ESTIBAYRE, métivier, moissonneur. deu for, stil e ordonances. iB. Procéder
ESTIBE, nom générique des monta- (conformément) au contenu du for, du rè-
gnes d'une zone intermédiaire où les trou- glement et des ordonnances. Stil de lajus-
peaux font une station d'été, en attendant ticy deu pays de Bearn. Code de procédure
l'époque où ils pourront se rendre aujc pâ- du pays de Béarn (publié en 1564, imprimé
turages supérieurs, c. —
Estibère, Estibete, à Orthez en 1663. Réimpression de 1716;
noms de deux montagnes qui appartien- Pau, Isaac Desbaratz).
nent, l'une à Laruns et l'autre à Asson. ESTIMA. Extimar. estimer.
ESTIBE, sole, particulièrement celle ESTIMBOUHRE, mêlée de combat-
où l'on doit semer du blé Las estibes lau-
: tants acharnés, gens ou bêtes.
rades. n. lab. Les terres (où l'on sèmera ESTIME, Extima, estime. — , estima-
du blé) lai)ourées. tion : Une bere baqua que baie a simple ex-
ESTIBEMENT,séjour des troupeaux, tima nii^^ sciitz. BAR. Une belle vache qui
l'été, sur les montagnes. Liv. rouge d'os- valait à simple estimation quatre écus.
SAU. Estinct, masc, extinction : A l'estin
ESTIBENC, ESTIBENT, qui est de (estinct) de la candele. P. R. (Adjudication)
l'été, qui appartient à l'été. — , sensible à l'extinction de la chandelle (à l'extinc-
à la chaleur, éprouvé par la chaleur de tion des feux).
l'été. ESTIPE, mancheron de la charrue. —
ESTIBÈRE; vov. Estihe, 1. pied- droit d'une barrière de champ.
ESTIBET, ESTIBETE; voy. Estm, ESTIRA. étirer. tirer à soi. — ,

Estibe, 1. ESTIRASSA , ESTIRASSEYA ,

ESTIC, asti,astic, dont se servent les aug.. fréq. du précédent.


cordonniers pour lisser certaines parties ÉSTIRE, subst, action d'étirer. , tor- —
du soulier. —
Notre mot confirme ce que ture Coum u malhiirous coundamnat a

:

dit Littré de l'étymologie de a astic. » l'estire. LAG. Comme un malheureux con-


Cauha-s Ions esticxs. Se chauffer les jam- damné à la torture.
bes. Cette locution populaire vient de ce ESTIRECOUSSEYA,^sf;r?^0KS«cya,
que l'esfic est fait le plus souventd'un tibia étirer, deçà, delà, comme on fait aller la
de cheval. cousseye, le travouil.
ESTIC-ESTAC, aussitôt après, sans ESTIROA (Vic-Bilh), tracer les esti-
retard Dab Merlii, de Bourdeu que part
: rous; voy. le suivant.
estk-estac. F. Egl. Avec Merlin, de Bor- ESTIROUS (Vic-Bilh), masc, lignes
deaux (Calvin), part sans retard. On a — tracées dans un champ où
va semer du l'on
prétendu (Bulletin de la Société des se, blé; on se guide sur ces lignes pour faire
lett. et arts de Pau) que cette locution l'ensemencement.
adverbiale signifiait « étroitement attaché, ESTIRPA, Estirpar, extirper : Coey-
bras dessus, bras dessous. » Elle n'a ce tivar (coytivar), estirpar... arch. Cultiver,
sens ni dans l'exemple déjà cité, ni dans extirper... —
Madame... vol saver... ciint
celui qui suit, tiré du même texte: Lan, car- se aure agovernar, a extirpar semblantz in-
294 EST EST
justicîes. s. B. Madame (la régente Made- prépare-toi à la lutte. a las estorses Ha
leine, princesse de Viane)veut savoir (des (faire à la lutte), se dit de deux individus
Etats) comment elle aurait à se gouver- qui se prennent à bras-le-corps, à qui sera
ner pour extirper de semblables injustices renversé.
(pour mettre un terme aux abus, aux cou- ESTORSE, Estorser, tordre.
pables excès commis dans la poursuite des ESTOUMAC, Estomac, estomac—
personnes accusées de sorcellerie). Arciue de l'estomac. F. Egl. Coffre de l'es-
ESTIU, été Durant l'estiu,dab sa can-
: tomac), la poitrine. cœur lo porti es- — , :

sou, Eschourdabe tout lou canton. HOURC. criite au miey De l'estomac ta ley. PS. Je
(La cigale) durant l'été, avec sa chanson, porte écrite ta loi au milieu de mon cœur.
assourdissait tout le canton. Abelhes, bous ESTOUMAGA, soulever l'estomac.
houJatz, l'esthi, sus las eslous. n. past. ESTOUMAQUÈ, soulèvement d'esto-
Abeilles, vous volez, l'été, sur les fleurs. mac ; dégoût. — , ennui.
Se comencera l'audience, en temps d'estiu, a ESTO'UMBE (Aspe), fém., malheur.
sept hores. s. J. L'audience (de la cour) ESTOUPE, Estope, étoupe Drap :

commencera, pendant la saison d'été, à d'estoupe. v. R. Drap (toile) d'étoupe. /


sept heures. —
Estibet, dim. L'estibet de aune de drap cVestope. R. Une aune de
Sent-Martii. Le petit été de la Saint-Mar- drap (de toile) d'étoupe : — Nou Vexes l'es-
tin. Les beaux jours du commencement de toupeprès deus tisons, Ni las gouyates ptrès
novembre. deus garsous. PR. H. Ne laisse Tétoupe
ESTOC, étau L'estrenh dens soun estoc.
: près des tisons, ni les filles près des gar-
LAM. 11 l'étreint dans son étau. Voy. — çons. En fr., xvie s. Ny les étoupes :

LITTRÉ, Dict., au mot « étau » Etym. ; proches aux tisons, Ny moins les filles
ESTOC, masc, souche, origine Que : près les barons. » gab. meurier.
soun de boun estoc. PUY. Ils sont (nobles) ESTOUPUT, comme l'étoupe.
de bonne souche. ESTOIJRBERA, troubler, mettre en
ESTOFE, étoffe Inhibit a toutz lous : désordre mêler en parlant du fil.
;

hnbitantz deu pays de se servir d'autres es- ESTOURCA; anciennement Extor-


tofes de laa que aqueres qui se fabriquen quir ; vov. ce mot.
fens lou ressort deu Parlement ; 1667. p. R. ESTÔURCUDE, torsion.
11 est défendu à tous les habitants du pays ESTOtTRNE-CU, masc, chute sur le
de se servir d'autres étoffes de laine que derrière.
celles qui se fabriquent dans le ressort du ESTOURNÈT , ESTOURNÈU ,

Parlement, — au pluriel, matériel, maté-


, étourneau Lous estonrnètz Baden magres
:

riaux de construction Lo senhor sera ten- : a troupètz. PROv. Les étourneaux devien-
gut defornir... totes estophes (estofes), peyra nent maigi'es àtroupeaux. Dans la basse —
morte e totes autres causes necessaris, cledes, Bretagne « Ce qui fait que les étourneaux
:

empontz e autres fustadges. art. Le sei- sont maigres, c'est qu'ils sont beaucoup
gneur sera tenu de fournir tous les maté- sur peu.
riaux, pierre morte et toutes autres cho- ESTOURN'DGALH; même signif.
ses nécessaires, claies, échafaudages et que précédent.
le Variante du proverbe —
autres bois. —
Cf. littré, Dict., «étoffes», ci-dessus Lous estournugalhs a troupes
:

matériel d'imprimerie Nou baden p)as gras. pr. b.


ESTOLE, étole Suherpelix, stole [es-
: ESTOURROIJCA même ; signif. que
tole). arch. m. Surplis, étole. Estarrouca .

Estoner, rester, attendre Que estoni : ESTOURSEDURÉ, entorse.


aqui. H. s. Qu'il reste là (que le livre de la ESTRABIA, Estrembia, mettre hors,
Loi reste à côté de l'arche d'alliance) Le loin de la voie, égarer. — U estrabiat, u
texte porte par erreur estono, mal expliqué csfrembiat, un extravagant.
dans les Récits dlnst. sainte, t. i, p. 210. ESTRAGNACA; voy. Estranhaca.
Que aquct stoni ( estonï ) ung an fore de ESTRAMOUSI même signif. queEs- :

Bearn. F. B. Que celui-là reste un an hors tarramousi , E.vtrimourri.


du Béarn. ESTRANGÈ.Estranh, <S^ra7i^, étran-
Estorsader, qui commet des extor- ger : Nul bestiar estranger. coût. s. Aucun
sions, exacteur: Des Paus, thesaurer de bétail étrange)*. Adorar dius estranhs. H. S.

Bearn, estorsader. ARCH. Despaux, tréso- Adorer des dieux étrangers. étrange — , :

rier de Béarn, exacteur. Nou troubetz pas estranh si de sojon debisi.


Estorse, entorse. lutte, au fig. — , N. past. Ne trouvez pas étrange si je de-
Sourdat de la cansou, prepare-t a Vestorse. vise de ceci. —
subst. N'ou henderan las, :

NAV. Soldat delà chanson ;jeune chanteur), carns e vins plus carament ans estravgers
EST EST 295

qu'ans habitanfz deu loc. p. r. (Bouchers ESTREMBI A même signification que


;

et cabaretiers) ne vendront pas la viande Estrnlùa.


et le vin aux étrangers plus cher qu'aux ESTREMBIRA, mettre l'endroit à
habitants de la localité. l'envers.
ESTRANGLA. Estranglar, étran- Estremer, latéral. — ,
qui est au loin,
gler: Dpffendut. .. de crompar hiatenherbe, à l'extrémité.
a pêne deu foet per la prumere vegade, e ESTREMOULETE, tremblement de
d'estar penduiz e estranglatz per la segonde; peur, de frayeur.
1563. P. R. Défendu (à tous les sujets du ESTREMOULI, trembler par un sai-
roi) d'acheter blé en herbe, sous peine du sissement de peur, de frayeur.
fouet pour la première fois, et d'être pen- ESTRENGUDE", Estrenhude ,
dus, étransrlés pour la seconde. étreinte, action par laquelle on étreint, on
ESTRANGLADÉ, qui étrangle. Noud serre.
estrangladé. Nœud coulant. Le nœud de ESTRENHADERES ; voy. Estrenhe-
la potence. deres.
ESTRANGLE, masc. et fém., saisis- ESTRENHE, Estregne, Estrenhir,
sement d'efïroi : Ta-m reha... de mou n pe- étreindre: L'estrenh dens soun estoc. LAM.
titestrangle. N\v. Pour me refaire (me re- Il l'étreint dans son étau. astreindre : — ,

mettre) de mon petit effroi. Enta-mremete Aye poder de compellir e d'estreynhir au


dequere grane estrangle. Li'TT. ORTH. Pour senhor de Lassague a tenir e complir....
me remetti-e de ce grand effroi. ARCH. PP (Que l'évêque de Dax) ait pou-
ESTRANGOULA ; même signif. que voir de forcer et d'astreindre le seigneur
Estrangla. de Laxague à tenir et accomplir...
Estranh: voy Estrangè. -ESTR.BNH'E'D'ERES, Estregnederes;
ËSTRANHÀCA (Aspe); même signif. même signif. que Espremederes, 2.
que Esfaralaca. ESTRENHEMENT Estregnement, ,

ESTREA, étrenner Que-h béni mas : masc, action d'étreindre, de serrer: E$-
cansoefe.'i, Bietz m'estrea. NAV. Je vous trenhement de corda en sons ditz. BAR. Ser-
vends mes chansonnettes, venez m'étren- rement de corde à ses doigts.
ner. ESTRENHUDE, Estregnude; voy.
ESTRÉE, étrenne Tietz moun estrée; : Estrengude.
Si la-m prenetz, que la-m daratz. nav. Te- ESTRET, étroit. — , serré : Lo meta
nez mon étrenne si vous me la prenez, las grilhoos ben estretz. BAR. Il lui mit les
;

vous me la donnerez (vous me donnerez grillons bien serrés. Voy. Grilhoo. Te- —
la vôtre). nir los presonès no plus larges ni j^his es-
ESTREGE-S, Estreye-s, Estreger- tretz. F. H. Tenir les prisonniers ni plus
se, se retirer, faire retraite Lo geguoant : au large, ni plus à l'étroit. Lo delenguo
se bolo estreger. h. s. Le géant (Goliath) fort estret. bar. détint fort étroit
Il le
voulut se retirer. (étroitement). as tirât ma persona
Tu qui
ESTREGNE: ESTREGNE- de iestret. PS. Toi qui as retiré ma per-
DERES; vov. Estreiihe, Estri'nhederes. sonne de rétroit(toi qui m'as mis au large,
ESTREGNE ME NT; EST RE- quand j 'étais à l'étroit).

GNU DE; voy. Estrenhement, Estren- ESTRETE, étreinte: Estretes de ten-


Tiude. dresse, c. B. Des étreintes de tendresse.
Estreloge, dans h. s., astrologue. ESTRETEMENT, étroitement. —
ESTREM, côté : Ha- s per l'estrem (se expressément: Estretement manda. baR.
faire par le côté), se mettre par côté. La Il ordonna expressément.

claustre o l'autre estrein de la gl'isie. h. a. ESTRETI. rétrécir.


Le cloître ou l'autre côté de l'église. — ESTREYE-S voy. Estrege-s.
;

extrémité, bout: Los estrems de la terra. ESTRÈYTE, fém., mouvement pro-


PS. Les extrémités de la terre. duit par une surprise violente, par un sai-
ESTREMA, Extremar, mettre de sissement de peur. Avec le verbe da, don-
côté, par côté. — , oter, enlever: Los es- ner, da l'estreyte, surprendre, occasionner
trema las terres. BAR. 11 leur enleva les un saisissement de peur. Henri IV n'a- —
terres. Toro e extrema. IB. Il piit et enleva vaitpas oublié cette expression béaruaise;
(les gerbes). —
Estremarejo deu me libre. elle se trouvedans son français. Il écri-
H. s. J'effacerai de mon livre (celui qui vait, le28 novembre 1590, au duc de Ne-
aura péché contre moi). vers: « Nous avons résolu de partir de-
ESTREMAUS, masc. plur., parties main du matin et nous trouver au rendez-
éloignées, parties incultes des propriétés vous..., et là, avec tous les gens de
privées, ne servant que de pacages, c.
296 EST ET
guerre et arquebusiers à cheval, essayer ESTUJAYRE, Estuyayre, receleur.
de donner quelque estrette aux ennemis.» Les gens de Lescun étaient mal famés;
ESTRILHA, étriller. on les appelait Estujayres de Lescu, re-
:

ESTRILHADE, action d'étriller :Z)a celeurs de Lescun (extrême frontière de


ue rstrilhade, donner une raclée. France du côté de l'Aragon). —
Les Ara-
ESTRILHE, étrille. bes disaient de Mascara «J'avais conduit
:

ESTRIPA, étriper. — écraser Que , : des prisonniers dans les murs de Mascara;
nat ne stripi La coude jaune de l'escripi. N. ils ont trouvé un refuge dans les mai-
LAB. Qu'aucun n"écrase la queue jaune de sons. » V. BÉKARD, Lmlicateur général de
la salamandre. —
Estr'tpa-s dans la locu- l'Algérie. —
Voy. Escu.
tion estripa-s de courre, se crever de cou- ESTUJET, lieu où l'on cache quelque
rir. —
En fr. populaire, « aller à étripe- chose, où l'on se cache, où s'abritent les
cheval », c'est presser excessivement un amoureux.
cheval, littré, Dict. ESTUJOÙ; voy. Estuyoli.
ESTRIU, Striub, étrier M'Jias hèyt : ESTUPA. étouffer, éteindre.
perde lous estrlus. nav.Tu m'as fait perdre ESTURMENT; même signification
les étriers. Strïubs de sere. arch. Etriers que Instrument,
de selle. ESTUT. étui, gaîne Que houtan, chas-
:

ESTROS, maladroit, malhabile Deu : eu dehens l'estut, lous ccdicis sacratz F.Egl. .

me mau l'estros nou-m pot goari. nav. De Ils mirent, chacun dans son étui, les ca-
mon mal le malhabile ne peut me guérir. lices sacrés. Estut2)er soun coutèt. PUY.Une
ESTROSSEMENT, maladroitement, gaîne pour son couteau.
d'une façon malhabile. ESTUTERA, ESTUTOA, enlever,
ESTROUIX. Estrouch, coupé net. — casser le tutèt, le tutou; vov. ces mots.
Tout estrouix, locution adverbiale, aus- ESTUYA, Estuyar, Èsfuja cacher: ,

sitôt. Hens lou sarre-cap, anem-s (anem-ns) es-


ESTROUIXA, Estroucha, couper net. tuya lou cap. nav. Dans le serre-tête, al-
ESTROUNCA, ESTROU- lons nous cacher la tête. La testayre ba-
NHOUCA, étronçonner. Ih.a la carte a... sa may, que la stuyas.
ESTROUSSÉ (Aspe), masc, mala- AKCH. Le testateur remit l'acte (testamen-
dresse ; vov. Estros. taire) à sa mère, pour qu'elle le cachât.
ESTRÙMENT; même signification ESTUYASSOU, Estujassou.
que Instrument.
ESTRUQUESES, petites pinces. ESTUYOÏJ, E.itujoû, masc, cache,
cachette Tremoulaben de pou que l'anes-
ESTRUS, endroit où l'on serre, où l'on :

sen trouba hens aquet estujoii. F. Egl. Ils


cache une chose.
tremblaient de peur qu'on allât le trouver
ESTRUSSA, serrer, mettre en lieu dans cette cachette. —
Ha a l'estuyassoit,
sûr; ranger: lad
estrusua las taules de la
faire (jouer) à cache-cache. Ha aus estu-
ley que lie ue arque de hiiste. IM. (Moïse)
yoiis (Ovthez); même signif.
fit une arche de bois pour
(yj mettre les ET, ERE, article, le, la, usité vers la
tables de la loi. Cause estrussade, chose
montagne età la montagne. A Nayet dans
qu'on a mise sous clef, ou qui est rangée
la partie sud de ce canton, à Oloron et
à sa place.
dans les cantons d'Arudy, de Laruns
ESTRUSSE-ARDITZ, serre-liards,
d'Accous et d'Aramitz, on emploie et, le,
un avare.
ère, la, efz, ères, les. Le féminin ère, ères,
ESTUCH mérne signif que
; Estut. se prononce le plus souvent era, eras. —
ESTUDEYA voy. Estudia. ;
Et sou,le soleil, era lue, la lune etz pas-
ESTUDI, étude: Las estudis de las le-
tous, les pasteurs, eras baques, les vaches.
;

tres.
Gourrinès.
Les études (l'étude) des
— Une
lettres. Voy.
per enfrar en
porte..,.,
— Et, le, se change en er devant une
voyelle ou h muette er aulhè, le berger,
:
Vestudi. ARCH. Une porte pour entrer dans
er homi, l'homme. A la suite d'un mot
l'étude.
terminé par une voyelle, l'article féminin
ESTUDIA, Studiar, Estudeya, étw- era est ra : on dit gahara crabe, prendre
àiev.Auré estudeyat dètz ans dens las esca-
la chèvre; dans ce cas, il se trouve réduit
les, m. 11 aurait étudié dix ans dans les
à r, quand le mot suivant commence par
écoles.
une voyelle Dar (da erajaulhe sens era
ESTUHA (Aspe), faire explo.^ion. :

laa. PROV. Donner la brebis sans la laine.


ESTUHET (Aspe), masc, explosion. En fr. donner et retenir ne vaut. » —
— ,
grand cri.
((

Etz, les, devient es : les chiens, etz ou es


ESTUJA, ESTUJASSOÙ;voy. Es- caas.— Et, etz, le, les, avec les préposi-
tuya; Estuyassou.
ET EU 897

tions a, de, forment at, au; atz, aux; det, vers elles. Réconcilias ah eigd. cat. Se
du; detz, des at hilh, au fils atz neboutz,
: ; réconcilier avec lui. Eg los tremeto. H. s. II
aux neveux det ray, du frère d(tz cousiis,
; ; les envoya. Eg sabè. bar. Lui savait. Egs
des cousins. Atz, detz, se prononcent sou- responon. H. s. Ils répondirent. Egtzl'ag
vent as, des; on dita.s- neboutz, aux neveux: dixon. IB. Ils lui dirent cela. Ed, quelque-
des cousiis, des cousins. —
Les fonnes fois dans F. B. pour et ; très-fréquent dans
contractes at. au atz ou as, aux det, du;
; ; PS. et dans F. Egl. 11 est employé là aussi
detz on des, des, sont au féminin: ara, aras, comme pronom indéterminé: edfalh, PS.,
à la, aux; deixt, deras, de la, des atjmtz, : il faut.
au puiis, ara hount, à la fontaine; atz ou ET, pronom de la deuxième personne.
as caperuas, aux curés, aros glèyses, aux te, toi, compl. diiect et indirect. Voy. Te. —
églises: (/e^c'owrias, du corbeau; rf€rap^««, ET voy. E, conjonction.
;

de la pie; </f<: ou des brums, des nuages Etat, âge Arnaut de Pica, jurât deu

; :

dcras mountanhes, des montagnes. Les loc dAsson, de état de XLiii antz. bak.
prépositions ta, aphérèse de enta, pour Arnaud de Pica, jurât d'Asson, de l'âge
vers, per, par, se contractent aussi avec de quarante trois ans. Ef<tan mendredeetat.
l'article, et, era, le, la; ce qui produit tat, arch. Etant (moindre d'âge) mineur. Es
tara, pet, pera : ainsi, tat cap signifie pour menor dehetat (état). IB. 11 est mineur.
la tète; tara came, pour lajambe;/îe^25o?/s, Dans pour indiquer
les dépositions écrites,
par le pays; ^je?-a nèu, par la neige. Au que pouvaient déposer que
les témoins ne
pluriel, tat z on tas, taras, ])onv les; petzon de ce qu'ils avaient vu ou entendu depuis
pes, x>eras, par les. —
11 a été dit ci-dessus l'âge de quinze ans, on employait la for-
que l'article simple et, le, se change en er mule état de., âge de, memoriede... souve-
devant une vovelle ou h muette. Le même nir de: Etat de cinquoante ans, memoriede
changement a lieu en pareil cas pour les trente-cinq ans. AncH. B. Age de cinquante
articles composés at, det, etc. : Da at pa- ans, souvenir de trente-cinq ans. Antiq
rent, ar amie, donner au parent, à lami ;
honiide la état de Lxxx ans, ENQ. Vieillard
pet camii, par le chemin; per arriu, par le de quatre-vingts ans.
ruisseau. Dans un texte de 1.334, arch., ETCH; voy. Et, 2.
ar escost, clandestinement. Le ms. porte Eternal, Eternau, Eternel, éternel :

par erreur orrescos^. Voy. Escost M. Lu- — Anatz au hoec eternau. CAT. Allez au feu
chaire, Etudes sur les idiomes pyrénéens, éternel. Eternal memorie. arch. o. Mémoire
p. 229, a constaté l'emploi de l'article et éternelle. Z« Jf^e etemèle.c.KT. La vie éter-
dans le langage des habitants de la mon- nelle. — LEternau... era debengut mau.
tagne, depuis le Béarn jusqu'à l'Ariège. PS. L'Eternel était devenu irrité.
M. Roque-Ferrier (i?ei'. rfes l. rom., octo- Eternalementz, éternellement.
bre 1879, p. 114) a présenté à la réunion ETERNEL, ETERNÈLEMENT ;

des Sociétés savantes à la Sorbonne un voy Eternal, Eternalementz.


.

mémoire très-intéressant, où il est dé- ETERNITAT, éternité.


montré d'une façon irréfutable que l'ar- Ethnie, pa'ien : Tout es plee dinfideus e
ticle €< représente l'ancien article fZ, re- ethniqs. PS. A. Tout est plein d'infidèles et
levé par Raynouard dans les œuvres des pa'iens.
Troubadours et contesté par F. Diez dans ETIQUETE, étiquette. —, billet de
sa Grammaire des langues romanes. Et, — logement: Deffendut avs jurais... lodjur
ère, le, la. s'emploient comme pronoms dé- per étiquete... las gens de guerre en las may-
monstratifs Et bee detpay. le bien du
: sons nobles; 1582. p. b. 11 est dépendu aux
père; et det hilh, le (celui) du fils; eras hi- jurats de faire loger par billets les gens
Ihes der 'arribère, les filles de la plaine ; de guerre dans les maisons nobles. An- —
eras dtra mountanhe, les (celles) de la cien fr. « étiquet. » —
Voy. liitré.
montagne. ETZ, article et pronom pluriel; vov.
ET, ETCH (Ossau, Aspe), EYCH, Et,\,2.
EYT (Orthez), Eg, Egt, Eig. Etg, il ÈTZ ;
2« pers. du pluriel du présent de
lui : fém. Et se tien saub. s GAS.
ère, era, l'indicatif; voy. ZJsto, 1,
Il se tient pour sauf (il se croit en sûreté). EU, pronom, (à lui, à elle). Au
le, lui
Etz èren toutz coumbidatz P. Ils étaient . plur., eus, les, masc,
leur fà eux, à elles):
tous conviés. Ere s'esdtbure. v. bat. Elle Digatz qui eu demande. Dites qui le de-
se dépêche. Autalèu ères arriben. Aussitôt mande. Jou qui eus èy neuritz. \îoi qui les
elles arrivent. Habetz besounh d'et, d'ère? ai nourris. Si eu platz de biene. S'il lui
Avez-vous besoin de lui, d'elle ? Vira la plaît de venir. Qui eus de ojude f Qui leur
cura enta ères. H. s. II tourna le visage donna aide "? —
Ue bère bourrassete Qui
298 EXA EXE
eu bire loured. noel. Un beau (bon) petit « visite » du corps des personnes accu-
lange qui le garantisse du froid. Que nat sées de sorcellerie. Un médecin était com-
Jiomi eus ne poudousse ahsolhe. F. Egl. fils mis pour rechercher sur leurs membres
ne crurent) qu'aucun homme les en pût les traces des marques du démon. in- — ,

absoudre. Au plus Un que poyra eus deu terrogatoire Examination dnis testimonis.
:

far dret. F. B. Le plus tôt quil pourra il iB. Interrogatoire des témoins. Le texte
leur doitfaire droit. — Y oj. Ou, ous,Oi(, oiis. porte exemination.
EU, au plur. eus, contraction de la pré- EXARTIC, EXARTIGADE; voy.
position en et de l'article lou, lotis, anc. lo, Eschartir, Eschartigade.
los, le, les Eu miey deu poble. H. s. Au mi-
: Exartigar vov. Eschartiga. :

lieu du peuple. Ensenhe desplegat eu Pont- EXAURELHÀDE , Exaurelhar ;

Long. F. B. Enseignes déployées sur le voy. Esrhaurf'lhude Eschmirelha.


,

Pont-Long. De-us padoence eus herms e eus EXCEDA. Excedir dans p. r., ex-
cootz. F. 0. Il leur donna pacage aux lan- céder.
des et aux terres cultes. EXCEPTA, Exceptar, excepter. Ex-
Eu, au plur. eus, contraction de la ceptât, participe et préposition, excepté.
conjonction e avec lo, lus, article Uahes- : Exceptar se, se dégager xYo se excepta....
:

que eu capito. L. o. L'évêque et le chapi- la promesse. BAR. Il ne se dégagea point

tre. Enter lo senhor eus Ossalees. F. b. (Il de la promesse.


y a eu accord) entre le seigneur et les Os- EXCEPTIOU, Exception, excep-
salois. tion.
Engue, dans couT. s.; même signif. EXCESSIU, excessif. —
Cors excessiu
que Egue. de la monede. arch. Cours forcé de la
EUS; \-oj. Eu, 1. 2, 3. monnaie.
Euvangèli, Euvangeliste. dans h. Excogitar, méditer de... PS.
s., même signif. que Ebangèli, Ebangel'iste. Excomingar. Excominge; voy. Es-
Exactiu, exigeant
exigeant, trop : coumi/ija, Escouminje.
Officiers exactius e rigoroos. akch. Des of- Excrexer, Excreche, Escreche, croître,
ficiers trop exigeants et rigoureux. provenir, en parlant des produits du sol.
EXACTOU" Exactor, exacteur. Dans Marchamlises feytes e excrescudes en lo
Fermiers punits coum exactours. Fer-
p. R., pays. p. R. Les marchandises fabriquées
miers punis comme exacteurs. ou provenues dans le pays. Escrescudes se
Examentz, également, de même; F. o. trouve presque à la même page. Defendut
On trouve quelquefois Exemenf, Ichementz. devenderfens lo pays de Bearn aucun vin
EXAMI, Eschami, IXAMI. Ichami excrescutforedequet; 1667. IB. (Du premier
(Bay.), essaim: Quin exami d'ahelhes ha jour d'octobre au premier jour de mai, il
jamey pioudut passa per aci. SERM. Quel était) défendu de vendre dans le pays de
essaim d'abeilles a jamais pu passer par Béarn aucun vin provenu d'un cru hors
ici. —
Un ichami de bloundz maynatyes. de ce pays.
ARIEL. Un essaim de blonds enfants. — EXCUSA EXCUSE , voy. Escusa

; ,

Cat. « exam. » Lat. « examen, inis. d Escuf<e.


EXAMIA, Eschamia, essaimer, sortir EXEBERNIU; même signif. c^neExhi-
en essaim, en parlant des abeilles. faire — , berniu.
sortir les abeilles pour pouvoir récolter le Exec, partage, égalisation, action d'é-
miel récolter le miel.
; —
réunir en es- , galiser les lots dans un partage. Voy. —
saim. —
Exemia, dans F. Egl., au sujet Exegar.
des ministres que Calvin envoya de tout EXECUTA, Executar, exécuter :

côté : Lous manistres hee {he^ eschemia. Il Tant de juras cum auratz a demorar per
fit sortir les ministres (il dépêcha de nom- excequtar [executar) las causes, r. Autant
breux ministres). de jours que vous aurez à rester pour exé-
EXAMINA, Examinar, examiner. cuter les choses ( ordonnées ). Executar
— interroger ( des témoins )
, Fon, après : a..., BAR., signifier des jugements exécu-
segrament, examinatz los testîmonis. bar. toires à...
Les témoins, après avoir prêté serment, EXECUTIOU , Execution , exécu-
furent interrogés. Dans le texte ms., exe- tion Metatz a exceqution (exécution) las
:

minats. —
affiner Corn l'argent om exa-
, : causes dejus escriutes. R. Mettez à exécu-
mina. PS. (Tu nous as éprouvés, tu nous tion les choses ci-dessous écrites.
as affinés, examinatz ) comme on affine EXECUTOU, Executor, exécuteur:
l'argent. Fuetat per lo exécuta de la justicia. F. H.
Examination, examen. — Dans s. b. Fouetté par l'exécuteur de la (haute) jus-
EXH EXP 299

tice.Excequtor (exécuter) del testament. Exhibir, Exibir, exhiber, produire,


ARCH. Exécuteur testamentaire. représenter en justice.
Exegar, EXIJA, Exil/a, Exigir, exiger Es :

EXEGOA, Exegoar ; même signif. defendut de rees exigir deus habitons deus
que Esche;/oa, Eschar/oa. pays. p. R. Il est défendu de rien exiger
Exeguir{Exseguir), exécuter, accom- des habitants du pays (pour le passage
Boleinque exeguiats {exseguiatz) aus du bétail transhumant).
plir:
despentz de la terre. R. Nous voulons que EXILH, exil ; on trouve dans un texte
vous exécutiez (nos ordres) aux dépens de 1443, arch., y.ril.

(des gens) du pays. Lat. —


Exsequi. » <(
EXILHA, Eshilhar, exiler: eshilhade
Exement; même signification que^a-a- eforagetade de tôt lo pays. s. b. (Elle sera)
exilée, rejetée hors de tout le pays.
ment.
EXEMIA, Eschcmm; voy. Examia. Eximir, exempter : Avem afranquit e
Exemina, Exemination; voy. Exa- eximit...,afranquim e ex'imim. Liv. ROUGE
d'ossau. Nou's avons affranchi et exempté,
m na Exa m ina tion
i ,

EXEMPTA, exempter. —, délivrer :


nous affranchissons et exemptons.
De laniaa deu mâchant m'exempta. PS. Dé- Exid (Exit), masc.
livre-moi de la main du méchant. Exide, issue, sortie dans un texte de;

EXEMPTIOU, Exemption, exemp- 1360, ARCH., eixide.— Voy. Ixide.


tion : Las exemptions e franquesses. p. u.
Exir, sortir Madone no deu exir de la
:

crampe, h. a. Madame ne doit pas sortir


Les exemptions et franchises (de péages).
Exeques, obsèques Assignï de la chambre. Los de Israël exiven per
per :

bathalhar. H. S. Les (troupes) d'Israël


far las exeques e onors... arch. pp. J'as-
sortaient pour combattre (contre les Phi-
signe pour faire mes obsèques et honneurs
! listins).
funèbres.
EXERCICI, Exercit, exercice Stant :
EXIYA voy. Ex\ja.
;

lo rey de Navarre en lo excercit (exercit) de


EXOLE, Eschole, herminette, outil de
sabotier, de charpentier Une exoleperfar
la goerre. arch. Le roi de Navarre étant
:

sclops [esclops). arch. Une herminette


dans l'exercice de la guerre.
Exercir, ! pour faire des sabots. Oxole, Yxole, ont la
EXERSA, Exersar, exercer : Exer- i
même signification.
sar actes spirituaus e temporaus. p. r.
Exoo. Eschou, éboulement Acotrarun :

exoo qui se cd)e feyt au cainiï. arch. « Ré-


Exercer des actes spirituels et temporels.
parer » un éboulement qui s'était fait au
Exercir sa comitiou. s. b. Exercer (s'ac-
chemin.
quitter de) sa commission.
Exetz Ixetz, hors Jo sere en luy ;
, :
EXOT, Eschot, masc, essette. Exou-
let, Eschoulet, dim.
aquet fara fruut, exetz de mi no poyre. H.
s. Je serai en lui (en celui qui sera attaché
EXPAIJSA, Expausar, exposer.
à mon Père); il portera du fruit; hors de
EXPECIFICA; même signifie, que
moi il ne (le) pourrait. — sans , : Ixetz con-
Especijica
EXPEDIA, Expedir, expédier jEJa;-
tente. F. B. Sans contestation. Dans l'édit.
:

liedir las letres missives necessaris per la


Mazure et Hatoulet, exetz. Actuellement
convocation deus Estatz. p.u. Expédier les
chetz (Orthez).
lettres missives nécessaii'es pour la con-
EXHIBA voy. E.rJnbir.;

vocation des Etats.


EXHIBERNÂ. Eschiherna, hiverner,
transhumer, se dit des troupeaux qui sont Expediement, d'une façon expéditive,
conduits habituellement d'une région dans
au plus tôt Que expediement sie feyte dé-
:

claration. ARCU. Qu au plus tôt soit faite


une autre pour y pâturer Bestiars que :

la déclaration.
menen en France per eschivernar. p. r.
Bétail que l'on conduit en France pour Expensar, dépenser Los contendentz :

en la cort ayen expensat gran ren de lors


liiverner. « En France », c'était hors du
sustancies e bées. arch. Les contendants
Héarn, c'est-à-dire dans les landes de Bor-
deaux, dans la Chalosse, en Armagnac
devant la cour (les plaideurs) ont dépensé
:

Troupètz qui tremetinpastengar, troupeaux grande chose (une grande partie) de leurs
que l'on envoie pâturer en las lanes de moyens de subsistance et de leurs biens.
Bourdeu, Chalosse, Armaqnac. IB. ÈXPERIMENT, essai, tentative,
épreuve, expérience,
EXHIBERNIU, Eschiberniu, Exeber- ps.

niu, lieu où le bétail hiverne Bestiaa qui :


Expleyt, Expleytar : voy. Espleyt,
va ny torna deus exireriihts. F. n. Bétail Espleyta
qui va aux pâturages d'hiver ou en revient Expoliar, spolier : Cum las gentz deu
(ne peut être saisi).
300 EXT EYX
imys sien estatz expoliafz. arch. Comme Extermiament, Extermiation; voy.
les gens du pays ont été spoliés. On dit Ester miament. Ester miation.
actuellement espoulia. Extima: Extimar; même signif. que
EXPRESSA, exprimer. —, dire, dé- Estime, Estima.
terminer, spécifier: Causes dessus part con- Extorquir, extorquer : Lo p>onter de
tenjîides e expressades. art. Les choses ci- Pau de extorquir... arch. Le
se efforse
dessus contenues et spécifiées. Caas des- péager du pont de Pau s'efforce d'extor-
sus expressatz. F. B. Les cas ci-dessus dé- quer... —
Yoy. Estourca.
terminés. EXTRA JUDICIAU, extrajudiciaire:
EXPRESS AMENT Expresse j» ent , Los despens judiciaus e extrajudiciaus. F. H.
expressément. —
exprès, à dessein Qui
, : Les dépens judiciaires et extrajudiciaires.
hôte denoeitz expressément... hesiia au hlat Exugar, Eschuga, essuyer: Exuguaba
jirat, vinhe ou autre sarralh aiitrey... COVT. los y ah aquere toalha. n. s. Il les leur es-
s. Qui met, la nuit, à dessein, du bétail suyait (il leur essuyait les pieds) avec ce
dans le champ de blé, la prairie, la vigne linge. — Voy. Eschuna.
ou autre clos d'autrui (paye au proprié- EY, est; \oy. Esta, 1.
il

taire douze livres pour chaque tète de bé- E


Y, adv., y Si plau, nou ey bau ou
:

tail et le dégât après estimation par ex- n'ey hau. Sil pleut, je n'y vais pas. Quoand
pert). jou ey pensï, lous peus se m'esgarissen.
EXPRIMA, Exprimir, exprimer, SERM. Quand j'y pense, mes cheveux s'é-
énoncer :Exprimir per escriut lous grèu- bouriffent. No ey a plus filh nejilhe. enq.
ges. F. H. Exprimer par écrit les griefs. Il n'y a plus filsni fille (dans cette mai-
Exseguir ; voy. Exeguir. son ).

Exspectar-se (pour signif. et exem- EYCH; voy. Et, 2.


ple': voy. Coiijunct. EYDE même signif. que Ayde.
; —
Extender : vov. Estene. Johan, eyde de cosine. arch. Jean, aide de
EXTENSIBEMENTZ, avec étendue, cuisine.
longuement Causes plus extensivementz de-
: EYT; voy. Et, 2.
clarades. arch. Choses plus longuement Eyxegoar, Ychegoar. dans coût, s.;
déclarées (énoncées). même signif. que Exegoa, Eschegoa.
Extermiar; \o\. Estermia.

F
FA
F s'articule comme en
français: Faus, primitif latin « filum » kfilouse, quenouille;
faux faute, faute; foursa, forcer; fraude,
;
on dit aussi hialouse. h se trouve dans —
fraude. Cette consonne était souvent dou- hort, fort, lat. « fortis »; dans hide, con-
blée dans le corps des mots Beneffici , : fiance, lat. « fides »; et/ s'est conservée
edijfici, usuffruut, bénéfice, édifice, usu- dans force, fee, force, foi.
fruit. —
C'était aussi l'usage en français On dit encore foundz de terre, fonds de
jusqu'au XV]*^ siècle. terre, en même temps que lou houndz, le
Anciennement,/ figuraitdans un grand fond ; lat. « fundus. »
nombre de mots, où elle a été remplacée La consonne/ des primitifs latins est
ensuite par h aspirée Far, Î3.\ve\faur, îov-
: complètement disparue dans quelques dé-
Qevon;femne, femme; fèyt, fait; /oec, feu; rivés béarnais Arrague, fraise; arroumi-
:

orthographe plus conforme à l'étymologie gue, fourmi; eslou, fleur; eslourounc, furon-
que celle de nos jours ha, liaure, hemne, : cle ray, frèi-e
; red, froid rèxou, rèchou,
; ;

h'eyt, hoec; en latin: "facere, faber, femina, frêne; roumatye, fromage; roument, fro-
factum, focus. » Voir H. — ment. Lat. « fraga, formica, fiorem, fu-
Hiu, hieu, fil; hiala, filer; hialat, filet runculus, fratrem, frigidus, fraxinus, for-
pour la pèche ou la chasse hialère, thie, ; maticum, frumentum. »
petite pièce de fer que l'on met au bout du FA. mot enfantin Ha : (faire) lou fa, se
fuseau, n'ont pu faire perdre la lettre du dit de l'évacuation alvine. Fa! s'emploie
FAC FAL 301

comme interjection au sens de « saleté ! » FACHE (Mont.), ceinture à raies bleues


Fabir, Faborir; voy. Fahouri. et noires, c.
FABOU. Favour, Favor, faveur, FACHOUS, fâcheux. — ,qui se fâche,
protection Justici e non fabou, justice et
: prompt à se fâcher '.
No sies pas fachous,
non faveur. Enfavour de madame la prin- bnitous, bilèn. sknt. Ne sois pas prompt à
cesse Catherine. P. R. En faveur de madame te fâcher, brutal, vilain.
la princesse Catherine. Vos donin socos, FACI, Facie; voy. Face.
favor e ajude. arch. Qu'ils vous donnent Facinoroos, criminel à l'excès Faci- :

secours, protection et aide. noroos crims. bar. Crimes atroces.


FABOURI, FABOURISA, Fahir, Faction, action de faire; se disait pour
Faborir, favoriser, être en faveur de pro- : un testament, pour une enquête Faction :

téger: Las jier sonnes las niey fabourisades. deu testament, faction de l'enqueste. F. n.
IM. Les personnes les plus favorisées. £)re< — façon, confection; ART., textes relatifs
,

qui favoreixs las femnes. aRCH. Droit qui à des constructions à faire aux fortifica-
est en faveur des femmes. Quoand Diuboii tions de Navarrenx.
son poble fabouri F. i?f/Z. Quand Dieu veut
. FACTOU, Factoo, Factor, facteur,
protéger son peuple. Afabit los murtèes. agent, commis Los factors n servidors
:

BAR. Il a pris les meurtriers sous sa pro- de cascnn marchant. ARCH. Les facteurs
tection. ou serviteurs de chaque marchand. —
Facaneye voy. Uaqueneye. ; créateur Factoo de tout lo mon. ps. Le
:

FACE, FACI, Facie, face: Sa blounde Créateur de l'univers.


faci. DKSP. Sa blonde face. JVo escones ta Facture, fém., composé Sap plaa :

faci. PS. point ta face. Habem


Ne cache quinhe ey noste factura. Ps. (Dieu) sait bien
frobade gracia dabunt la toe facie. H. S. quel est notre composé (de quoi nous som-
Nous avons trouvé grâce devant ta face. mes faits).
— En facie de, devant: En facie de sancte FADARIE, fadaise.
mayre Glisie. m. b. Devant sainte mère l'E- FADE, masc, fatuité. — ,recherche dans
glise. la toilette.
Facerie, dans pâturages com- F. N., FADESSE, fatuité, sottise: Oumn'ey
muns entre plusieurs villages. Esp. — bed goayre recouti Que fadesse, qu'imper-
(Nav.) « facei'ia. » tinence. LAM. On n'y voit guère aboutir
FACHA, Fachar, fâcher, causer de que sottise, qu'impertinence.
la peine, irriter: Aco-m fâche. Cela me fâ- FADEYA, montrer delà fatuité, faire
che. Pay fachat. Père irrité — , réf., s'ir- le fat.
riter: Xou-b fachetz. Ne vous irritez pas. FADEYA, gâter par des complaisan-
— , se brouiller : Trop amicxs ta-s fâcha. ces, par des flatteries courtiser Hilhotcs ; :

Trop amis pour se


souffrir : Mon coo deu mau
— brouiller. , s'attrister,
tant se fâcha.
fadeyades autant coum, n'èri you. LAM. Fil-
lettes courtisées autant que je l'étais
PS. Mon cœur souffre tant du mal. — , se moi.
,

dégoûter, renoncer à: Los golutz no-sfa- FADI ! FADO


voy. Fat.
! ;

charan de lor desii. IB Les voraces ne se . FADOU, fadeur, se dit de ce qui man-
dégoûtèrent pas de leur désir (Les Hé- que de piquant, de ce qui est insignifiant:
breux, dans le désert, rassasiés de la N'aymi pas la fadon d'aquetz pècx langon-
viande que Dieu avait fait pleuvoir sur rous. MEY. Je n'aime point la fadeur de ces
eux, ne perdirent pas l'envie d'en manger sots langoureux.
encore. Ps. 78.) FADOULH (Bay.), fat.
FACHARIE, FACHERIE, colère: FADRINE. fille ou femme de mau-
Parla dab fâcherie. Parler avec colère. vaise vie; c'est le nom donné par l'un des
— , brouille, querelle Nade facharie en- : personnages des Eglogues de Fondeville
tre etz. Aucune brouille entre eux. Granas à la femme que prit Calvin, laquelle faisait
facharias Aumiey d'era... rejj. Ps. Je vois profession: De hal'homi c.ornart per gran
de grandes querelles au milieu d'elle (en dévotion, de cocufier son mari par grande
la ville). —
vexation Fraudes e fâcheries
, : dévotion Dans la comm. de Lée, il y avait,
.

que los collecteurs aportaii. p. r. Fraudes en 1385, une maison désignée ainsi L'os- :

et vexTtions qu'apportent (que font) les tau de lafadrine. DÉN. Cat. « fadrin », —
percepteurs des taxes. peine, affliction: — ,
garçon, compagnon, ouvrier; fém. «fa-
Per me da plus grana facharia, Mons ves- driiie. »
timenlz partitz edz an PS. Pour me cau-
. . . . FAG, dans F. c; voy. Hac.
ser une plus grande affliction, ils se sont Fague. Faque ; voy. Haque.
partagé mes vêtements. FALHI, Falhir, manquer, faire dé-
302 FAM FAR
faut Falhin viarnes deus xii empauzatz.
: tique: Las de lors familiar s. arch.
vesties
R. Manquent six armures des douze im- Les bêtes des gens de leur maison. ce- — ,

posées —
disparaître Com son edz es-
, : lui avec qui l'on vit habituellement, ami :

taiz destnmtz En un moment e sonfalhïtz ? Ung de sons pluus familiars. PS. A. Un de


PS. Comment ont-ils été détruits en un ses plus familiers.
moment et sont-ils disparus? — Au falhit FAMILIE, sing. fém., gens d'une mai-
deu die. IB. A la cliute du jour. — S'en son, serviteui's, domestiques: Goalhard
falhi, s'en falloir No s'ena goayre falhit.
: ah sa familhe e familie demore. ARCH. .

IB. Il ne s'en est guère fallu. Gaillard avec sa famille et ses serviteurs
Falhiment, défaut, manque Si fa-
: demeui'c...
Ihhiientya, tote la biele que suplesque. AUCB. FAMOUS, Famoos, fameux : Empe-
S'il y a manque, que toute lalocalité sup- rur famous en cent batalhes. N.vv. Empe-
plée. reur fameux en cent batailles. en mau- — ,

Falhir, Falhira inserir i^rocu-


falloir : vaise part: Layroos famoos. F. H. Insignes
ration. F. ii. 11 faudia insérer (une) pro- voleurs. —
Récusations famoses. s. J. Ré-
curation. Sy falh anar defore. s. B. S'il cusations (déjuges) diffamatoires.
faut aller dehors. A l'imp.de Vmà.falhihe, FANÈGUE (Oloron) afanegue, à foi-
;

4* conj., ei faille, 3« conj.: Falhihe ecj lo son. —


Rsp. « a fanegadas. »
prestas la some. BAn. 11 fallait qu'il lui prê- FANGALE, fringale.
tât la somme. Auhedi que faJhè. F. Egl. FANGALOUS, qui a la fringale; af-
Il fallait obéir. famé, insatiable.
FALLET (Mont.), jupe, cotillon. — FAOTOR voy. Hautou.
;

Esp. (c faldcllin », cotillon. Faque, Fague; même signification


Falme, Falmene, instrument de tor- que Ilaque.
ture Instrumentz de fer que aperabefal-
: Far, faire; voy. Ha, I.
menes Los instrumentz aperatzfalmes. FARAMBOLE, farandole « danse ,

ARCH. Instruments de fer qu'il appelait provençale. » littré, Dici. Dans notre
« falmenes ».... Les instruments appelés farambole, les derniers jours du carnaval,
« falmes. » —
En rapprochant ce mot des personnes, se tenant par la main en
de Feume, qui signifie heaume, on peut longue file, se mettent en mouvement et
croire que falme désignait une sorte de cas- vont s'enroulant et se déroulant à plusieurs
que, le « morion. » On sait qu'un des châ- reprises; elles chantent: A la farambole
timents corporels d'autrefois consistait à qui ba, Qui bien, qui bole ; A
la farambole
charger la tête du délinquant d'un gros et Qui bien, qui bole, qui ba. A la farandole
pesant morion ou casque. qui va, qui vient, qui vole; à la farandole qui
FAME, Fama, bruit, réputation Z)e : vient, qui vole, qui va.
quefo famaper tote aquere terre. H. s. De FARAMBOLE, piège où se prennent
quoi il fut bruit dans tout ce pays. Tôt par les ])attes les petits oiseaux.
leyer... de hona fama. F. B. Tout témoin FARAMBOULEYA, danser la faran-
légal... de bonne réputation. Botz e — dole.
fama publique bar. Voix publique, bruit
. FARAMBOULEYAYRE, celui
public. Avec le verbe c?a?- donner, darfame, celle qui danse la farandole.
diffamer: Los parentz m'an accusadeedat FARCI, farcir tros de cambalhou
: Lous
m'en famé. M. b. Les parents m'ont accu- e la poitrefai-cide. N. past. Les morceaux
sée (de cela) et m'en ont diffamée. de jambon et la poule farcie. Du participe
Famé, famine: Ave trop gran famé. passé farcit on fait le dim. farcidet, qui
H. s. 11 y avait (dans Jérusalem) une très- s'emploie au fi g. Qui p ha taa beroyfar-
:

grande famine. Voy. Ilami. — cidete? nav. Qui vous a si joliment farcie?
FAMILHE, famille, tous ceux d'un (il 'sagit de l'embonpoint d'une grossesse).
même sang. —
les enfants: Qu'ey lou
, FARCIMOUS, Farcimoos, qui a le
debé deus pays d'establï lurs fam'dhes. nav. farcin: Dus rociis, l'un farcimoos. R. Deux
C'est le devoir des pères d'établir leurs chevaux, l'un ayant le farcin..
— FamUhote, familheie, dim.: A
.

enfants. Fargarisse, Ilargarisse, « forgeage »:


tout marit da familhete A tout mari . ID. Ajrrencr lo mestier de fargarisse. kViOi.. Ap-
donne — tous ceux d'une
petite famille. , prendre le métier de « forgeage » (le mé-
même race Ta poude proutetja toute la f/ran
: tier de forgeron).
familhe. ID. Pour pouvoir protéger toute la Fargoarie; voy. ITargoarie.
grande famille (la nation). Fargoe, Fargue, forge, voy. Four-
Familiar, qui est de la famille, de la gue, Hargup.
maison, qui sert dans une maison, domes- Fargoer, Fofguer, forgeron: L'ottau
FAU FAY 303

de Arnaut fargoer dés'. La maison d'Ar-


,
. A un fauconnier du seigneur fut volé un
naud, forgeron. Forguer, dans le même cheval.
texte. FAUCOtr, Faucon, faucon JIeg es- :

FARIBOULET, freluquet: Farib&u- berit que nat faucou. Dicsp. Plus éveillé
lete, farthoulotp, personne légère, frivole. qu'aucun faucon. Per chascun austou, fau-
Fanhouhs, fariljoul'i-<se, aug. con. P. R. Pour chaque autour, faucon.
FARIBÔULEYA, faire le freluquet. Faur, forgeron; vov. Fargoer, Haure,
Farier; vov. Hariè. Uau. 2.
FARLABICA, falsifier. — Dans le Fauresse; voy. Eauresse.
Dirt. à la suite des œuvres de Goudelin, Faurgue, Faîurie, forge. On disait
« farlabic », frelaterie, « farlabica », fre- aussi Fo.rgoe.
later. Faus voy. Haus.
;

FARLINGUÈRES, FARLINGUE- FA'DS, adj, faux: Faustestimoniadge.


RIES. fanfreluclie-s. F. B. Faux témoignage. —
méchant Jhesu- , :

FARRAGUILHES(A8pe},vanteries. Xrist fo prees per los faus Judeus. H. S.


— Esp.« farrago », raraas de paroles inu- Jesus-Christ fut pris par les méchants
tiles. Juifs. —Faus contra lo rey. IB. Traître
FARRAGUILHEYA ( Aspe ), se envers le roi.
vanter, se donner de l'importance. Faus-bedoy, faucille à long manche.
Fasaa-Cantant vov. Ua-icia-cant. ; — Voy. Huv.s<'dhe.
Faseder, Fasedor , Fasedour ; FÂUSSARI, faussaire Eg los ave :

môme signification que Haseilé. Dans aperatz fiusaris. ARCH. Il les avait appe-
AUT., ol/refasedore enlaglisie. Œuvre (tra- lés faussaires.
vaux) à faire à l'église (de Sainte-Claire). FAUSSETAT, fausseté. —, falsifica-
Faseade vov. Hasende.
; tion, altération en matière d'écriture Qui :

FAT, sot, présomptueux Taus fatz


: procura /aussetafz de contractes o outras
l'encens ey toustemps hou. hooec. Pour les scripturas perdera lo puuh. F. H. Qui fait
sots, l'encens est toujours bon. Fadot, altérations de contrats ou autres écritures
dim. Cr'ide dubla troumpete tounsexpleytz,
: perdra le poignet.
bauitous fadot. lam. Divulgue à son de FAUSSIFICA, falsifier Qui faussi- :

trompette tes exploits, vaniteux petit fat. ficara letres reaus... cocT. s. Qui falsi-
— ,recherché dans sa toilette Cousturère : fiera lettres-royaux ("sera décapité).
fade, Loungue punterade. PROV. Couturière Faussorie, falsification, faux : Tote
qui a le goût de la parure (fait de) longs error de condes, de dol, fausorie, engan.
point; (travaille mal;. A ce mot se ratta- ARCH. Toute erreur de comptes, dol, faux,
chent les formes fadi.fado, usitées dans tromperie.
cette locution proverbiale Fadi ! Fado ! : Faut voy. Haut.
;

cinri at 800. PR. B. Fat Fat cinq pour ! ! FA'DTA, Fautar, manquer, commet-
un sou. S'applique à toute personne qui tre un manquement Sens que de mon cos-
:

n'a d'autre « valeur que celle d'une toi-


)> tat en res contre edz ayay fautât. PS. Sans
lette le plus souvent ridicule par trop de que de mon côté en rien je leur ai man-
recherche. Carie fat ha soungoust, las fa- qué. S'en fauta, manquer, faire défaut :

des qu'en han dus. PROV. Chaque fat a son Sens qu'arré s'en fauta. IB. Sans que rien
goût, les fades en ont deux. manque: c'est-à-dire complètement.
Fau vov. IJac, Uau.
;

Faubéu, de robe fauve Dus rocîis, :


FAUTE, faute. —
vice,
, manque.
maladie, en parlant des animaux
— , défaut,
:

l'unfauheu. Faute griis. r. Deux chevaux, Si bien faute d'amourretat. arcu. d'asson
l'un de robe fauve, l'autre gris. Faubeu S'il arme (auxbre'ois) maladie de tournis.
scur. iB. Fauve obscur ( foncé j. Fauhet, Fautesse Fautor voy. Uautesse ,
, ;

dim. Un rociï faubct. IB. Un cheval de


: Hautou.
couleur tirant sur le fauve. Vov. Hau- — Faymidret, juridiction seigneuriale :

belh. Los de Borgarher... no (obedeixen) au sen-


Fauciquet, raasc, petite poche. ? : hor de Gairosse exceptât en lofeit deu fay-
Una bu.<.ia de alude ond a dus Jauciquetz. midret. ARCH. Les igens) de Bougarber...
.\RCH. Une bourse de basane où il y a n'obéissent au seigneur de Gayrosse qu'en
deux petites poches. — Patois du Tarn, fait de juridiction. —
A l'art. 1 1 des F. B., on
" falcet », gousset, petite poche, gary, voit que /ar dret e ley en ht maa de ,

Dict. faii-e droit et loi en la main de..., signi-


Faaconer, fauconnier
coner deu seiihorfo raubatunrossin. ABca.
: -1 ung fau- fiait être justiciable de.

redevance de
justiciable à seigneur ayant juridiction :
,
304 FED FEN
Lo vescomte... fe donation de lofaymi- M fedexor toque seix tranyades la campane afin
dret de la haylie d'Arrans. arch. Le vi- que l'om ane a la se/nilture. arch. L'agent
comte... donation de toute redevance
fit communal met six fois la cloche en branle
pour juridiction dans le bailliao:e d'Araux. pour que l'on aille à la sépulture, arch.
Fayot, petit faix Uny fayot d'es- : — Esp. fiel egecutor», officier munici-
((

toupe. R. Un paquet detoupe. Unfayotde pal.


fee. IB. Une botte de foin. FEE, foi :La gentsens fee ni ley. nav.
FAYSSOU, Faysson, façon Çwe : Les gens sans foi ni \Qi. bona fee..>,kcb..
m'arranjatz de fa y s sou que n'èy ni rime ni De bonne foi. S'employait au pluriel De- :

rcsou. N.w. Vous m'arrangez de (telle) ben prometer per las lors fées. F. B. Ils
façon que je n'ai ni rime, ni raison. Pro~ doivent promettre sur leur foi. A la fee !
cedesque... en la medixe faysson. arch. h. s. Ma foi! On dit aujourd'hui La fee,

:

Qu'il procède de la même façon. La la foi! Per ma fee, par ma foi 3fa fee, ma !

faysson deus chapayroos. arch. La façon foi La malice populaire reproche aux
!

des chaperons. —
Cade hilatye, soun len- gens de Bielle de répéter à tout propos :

gatye\ Cade maysou, sa fayssou. prov. ma fee, magouyat? De


foi ! D'oun ètz —
Chaque village (a) son langage chaque ; Laruns,si-p phitz. Y bous,aulhè? De —
maison, sa façon. On dit en français, dans Bièle, ma fee ! D. b. D'où êtes-vous, gar-
le même sens :(<Chaque pays ses sabots»; çon? —
De Laruns, s'il vous plait. Etvous,
ou bien «Autant de villes autant de gui-
: berger ? —
De Bielle, ma foi Comme si !

ses. » 2)er ma fee! engageait beaucoup trop cer-


FAYSSOUNÉ ,
qui fait des façons, tains Béarnais, ils disent ^jer ma ! ce ,

qui a des manières affectées, cérémo- qu'ils défigurent davantage en disaat^er-


nieuses. maylet ! fidélité —
Qui tien l'anyèleper
, :

Faytilharia, FaytiUierie, sortilège, la coude e la hemneperlafee, Que pot dise


maléfice Bertrana... sabedora deus criins
: que ncu tien arrè. PR. h. Qui tient l'an-
de pozoeria e faytilharia. %. B. Bertrande... guille par la queue et la femme par la
sachant (commettre) les crimes de sorcel- fidélité, peut dire qu'il ne tient rien. En
lerie et maléfice. —
Cf. D.-c. « factura » ; fr., xiii^s.: « Qui tient l'anguille par la
— <( faiture, faicturerie. » eue, il ne l'a mie. »
Faytilher, qui opère des maléfices : FëE-HASENT (Aspe),qui fait foi en
Posoer B. Sorcier opérant
e faytilher. S. justice.
des maléfices. Bertrana... pozoera e fay- Feer; voj.Hèr.
iilhera. iB. Bertrande... sorcière, opérant Femar, Hema, fumer les champs. —
des maléfices. —
Voy. Hitilhè. Voy. le mot suivant.
Faytilherie voy. Faytilharia.
; FEMASOtJ, Femason. action de fu-
Fear, pré. Fearet, fearot, dim. Voy. — mer les terres. Dans la vallée d'Ossau, il

Heaa. était d'usage que, de la Saint-Michel de


Feassere. Voy. Dalhe. septembre à la Saint-André, chacun laissât
FEAU, féal Bearnes feau : e courtes. paître et gîter dans ses terres, pour les
D. B. Béarnais féal et courtois. On dit que fumer, des troupeaux de bêtes ovines ap-
la malignité de nos voisins du pays de partenant à autrui, bestiar aulhii estran-
Bigorre a fait prévaloir cette altération : ger per femar sas terres, arch. B. C'est ce
Bearnes faus e courtes. Béarnais faux et qu'on appelait lo temps de la femason ondj
courtois. i^èus pour /eaus se trouve dans femasous. IB. Le temps delà fumaison », <(

une chanson de Navarrot Per fèyt de : des fumaisons. »


((

mounde jjlaa courtes, Jecau lexa lous Biar- Femeiar: voy. Ilemeya.
neSj Toutz feus, leyaus, a lous entene. En FEMÉJLE, FUMÈL.E, femelle. —
fait de gens bien courtois, il faut laisser femme Bère fumèle ! Belle femme Que
: !

les Béarnais, tous féaux et loyaux, à les pergou safemèle Nouste brabe Arcencam.
entendre. —
Voy. Bearnes. PEY. Notre brave Arcencam perdit sa
Febre, Febros; voy. Frèbe, Frebous. femme. fille —
Un filh mascle e unefe-
, :

Fedautad, dans Charte de Soide, 1252, mele. enq. (Ils ont) un garçon et une fille.
féauté, fidélité Jura-bs... fedautad. Il
: — terme de charpenterie.
, \oj. Mascle.
vous jura fidélité. Femie, femelle: Mascles efemies arch.
FEDEXOU, Fedechou, Fedexor, ( Mâles et femelles ) hommes et femmes,
agent communal Congregatz fe)is lor mai-
: garçons et filles. Voy. Ilimi. —
son comune au man de lor fedexor. S. B. As- Fen; voy. liée.
semblés dans leur maison commune sur Fen,ils firent; on dit aujourd'hui hen.
convocation de leur officier municipal. Lo — \oy. Ha; anc. far, faire.
FEN FER 305

Fenar(de/eH, foin), faner. — fenaison:, nuit, quelque sorcier veut, fais-toi bien sen-
Eus cultiratz herha e pastenc... i^es dain- tir, fenouil, et d'entrer il aura peur. h. b.

image de mes edefcnar. F. o. (Qu'ils aient FENOULHET ,


gobe-mouches , oi-
pour leurs troupeaux) sur les terrains cul- seau.
tivés herbe et pâture... sans dommage FENOULHETE; voy. Fenoulh.
pour la moisson etla fenaison.— Voy.//e?/«.. Fens, Fentz; même signif. que liens.
FENDENT, qui fend Arressèguefen-
: Fentrade, entrée; Fentrar, entrer :

dente. arch. Scie à refendre. Fentrade o ychide. bay. Entrée ou sortie.


FENDÈRE (?), outil pour fendre ?, Fentren o ychen. IB. Ils entrent ou sor-
pcie à refendre?: c'est le mot qu'il faut, tent.
croyons-nous, substituer k foundère dans Feret. étai, pièce de bois pour soutenir
N. PAST. Cadenatz, estalhantz, foundères,
: une construction Ung feret de sedze arra-
:

estenaUies. Cadenas, ciseaux, scies (?), te- zes de longor. arch. Un étai de seize « ar-
nailles. rases » de longueur.
FENESTRADGE, FENESTRE . Feretar, étayer, porter, soutenir.
voy. Frbicutddfje, Frimste. Ferete, petite foire ou petite férié. Les
FENHE, Fimjer, feindre, simuler: Pe- foires se tenaient les jours de fête.
ler/rins 710 Jictes. F. H. De vrais pèlerins. FÉRI; même signification que Ferie.
Carte Jincte. F. B. Titre simulé. FERIAT, férié: Los jorns feriatz. F. H.
FENHTE, F'tnhte, feinte Sens nuJhe
: Les jours fériés.
jinhte ni faute. ART. Sans nulle feinte ni Feride; vo}-. Ferimeut.
défaut (manque). FERIE, Feria, Fèri, férié, jour de
FENI, FINI, Finir, achever, finir: repos, vacances: Se halheran ferias. F. H.
Que eau., feui iwuste ceremounie. PEY. Il Se donneront fériés (on vaquera). Las fe-
faut achever notre cérémonie. Tout lou I
ris de garhes e de berenhes. F. B. Les va-
mounde feneïx per reha cownexense nav . . 1 cances (à l'époque) de la moisson et des
Tout le monde finit par refaire connaissance. I
vendanges.
Quoand finiras touns inesprctx. DES?. Quand Feriment, masc .
, Feride, fém , coup,
I

mettras-tu fin à tes mépris? La gauyouqui blessure: Plagues,ferimeutz ARCH. Plaies,


noufineix jamey. IM. La joie éternelle. h\es,s\x.ves,. Ferides,plagucs. A^cu. M. Bles-

FENIANT,
I

fainéant: Nous autz qui j


sures, plaies.
neurim taus nidz de feniantz. nav. Nous au- Ferir ; voy. Heri.
tres qui nourrissons telles nichées de fai- I
Ferm; même signif. que Ferme.
néants. Ue cigale feniante, Durant l'estiu, FERMA, Fermar, fermer.
dah sa cansou, Eschourduhe totd lou canton. Fernaar, dounercaution, consigner des
HODRC. Une cigale fainéante, durant l'été, gages Lo : senlior la pot prener e thier prees
do sa chanson assoui-dissait tout le canton. entroo que ferini. F. B. Le seigneur le peut
Feniant coum u gat horni. prov. Fainéant prendre et tenir prisonnier jusqu'à ce qu'il
comme un chat borgne. — Feniantz de donne caution. —
BataUiaferniada dabant
Smimoulou. d. b. Fainéants de Soumoulou. lo seidior. IB. Bataille pour laquelle il y a
En ce village, à mi-route de Pau à Tar- des engagements pris devant le seigneur.
bes, était un relais de poste très-fréquenté. — Au mot Credence, caution, il a été dit
Los piétons et les charretiers allant de que le seigneur, dans les cas de batailles
l'une de ces villes à l'autre y faisaient halte. privées, prenait des cautions, des otages.
11 y avait de nombreux cabarets. De là, — Fermar dret, fermar a dret, affirmer en
chaque jour, pour la population de Sou- justice. — fiancer: Marit fermât e .^po.'iat.
,

moulou, des habitudes de curiosité et des M. Mari fiancé, épousé. Donation qui ma-
B.
contacts fâcheux qui la détournaient du rit fe a .sa molher. despuixs sonfcrmafz
. .

travail. jnr marit e violher. L. E. Donation que le


FENIANTE, habitude, excès de fai- mari a faite à sa femme depuis qu'ils sont
néantise. fiancés pour mari et femme. D.-c.«fir- —
FENIANTE Y A, faire le fainéant, mare ». 7.
avoir des habitudes de fainéant. FERMADURE, fermeture. palis- — .

FENOUL.H, fenouil on dit aussi Fe-


: sade: Serritut de talh... se entend per... fcr-
noulhete. {ôiu. — C'était une croyance po- maduras de castetz. F. H. Droit de cou[ie..
pulaire que les sorciers ne pouvaient pé- (dans les bois s'entend pour palissades de
nétrer dans les maisons où il y avait du fe- châteaux.
nouil. Si passa peu hourat, a noeyt, nat sour- FERMALH, fermoir Ung fermalh :

de hoii, Ilè-t plaa senti, fenoulh, e d'entra d'aur csinalhat. ARCii. Un fermoir d'or
qu'haura poil. Si, passer par le trou, cette émail lé.
21
306 FER FÉU
FERMAMENTZ, fermement: Credon tuelle valeur. — , vérité, dans PS.: Ny ey
fermainentz en luy H. s. Ils crurent fer-
. dissimulât Tas bontatz, ny celât Ta fer-
mement en lui. — Voy. Fermentz. messe... Je n'ai point dissimulé tes bontés
Fermance, caution No intrara fer-
: ni celé ta vérité...
mance a neg une persane per derjun deute. FERMETAT, fermeté. —, force, va-
ARCH. Il n'entrera caution de personne quel- leur d'un acte : A
mayor fer metad. ARCH.
conque pour aucune dette. Fermances, ga- Pour plus grande force.
ranties. Ferrador, Ferredor, celui qui tra-
Fermancerie, cautionnement Egdeu : vaille le fer : Ferradors de sas armes e de
dur per feriaanserie de son fray... arch. Il soos cabalhs. H. s. Ses armuriers et ses
doit donner pour cautionnement de son maréchaux-ferrants.
frère... Ferradure, Ferredure ; voy. Herra-
Fermance vesaliere, officier de pa- dure.
roisse, agent communal: il convoquait les FERRALHE; voy. Herralhe. Au —
paroissiens pour les assemblées de la i^om- plur , instruments
outils, particulièrement
munauté [hesiau, vesiau): Lasfer,nan- — aratoires: iVo« sabetz pas chausi bostesfer-
ces vesalieresdeben mandar los parrojnans ralhes. c.\v. (Paysans.) vous ne savez pas
de la parropie. COUT. s. M. Tabbé P.— choisir vos instruments aratoires.
Hariscoy, dans ses Recherches hist. sur le FERRAMENT, ustensile, outil de fer:
pays basque, dit au sujet des /e?vHa?îCés ve- Han 2'ilhat aur, argent,... bestidures e fer-
salieres: « Dans chaque paroisse (de la rameniz. ARCH. Ils ont pillé or, argent,. . .

Soûle), il y avait un chef de maison qui vêtements et ustensiles. Lous ferramentz


était comme la caution universelle du lieu. qui soun necessaris a lour mestier. P. R. Les
Remplissant à la fois les fonctions d'huis- outils de fer qui sont nécessaires (aux Ca-
sier, de surveillant, de mande-commun, gots) pour leur métier (de charpentiers).
etc., en beaucoup de cas, il répondait des Ferran, gris de fer. L'unferran e l'aute

faits et gestes de ses covoisins ou copa- bayart. R. L'un (des chevaux) gris de fer
roissiens. Cette charge si remarquable était et l'autre bai. — V^oy. Herran.
héréditaire et s'appelait /ermaHce resalière Ferrarie, Ferrerie, Ferrer e, forge,
ou caution paroissiale, et en basque so-egui- usine La ferrarie deu capitaine Lncamps.
:

lea (surveillant). » DICT. La forge du capitaine Incamps (les


FERME, Ferm, ferme Son coradge : forges d'Asson, les forges d'Angosse). ia
esferm. ps. Son cœur est ferme. stable, — , ferrerie de Lobie. ARCH La forge de Lou-
.

bon: Aço aiaz per ferra, arch. Ayez ceci vie. Prometon au senhor de Lobier de far
pour stable. Si ha laudat e ha agut per promirent au Seigneur
la ferrere. iB. Ils
ferm. F. B. S'il a approuvé (la chose) et de Louvie de faire la forge.
qu'il l'ait tenue pour bonne. sûr, as- — , Ferre-blanque., fer- blanc: Une lan-
suré Los baroos sont ferms de lors des-
: ternedefoelhe de ferre-blanque. ARCH. Une
pentz. IB. Les barons sont assurés des dé- lanterne de feuille de fer-blanc.
pens (qu'ils ont faits pour tenir cour). — Ferredor, Ferredure même ; signif.
employé comme subst. Es ferm de bente
: que Ferrador, Ferradure.
de terre, ib. 11 est caution pour vente de Ferrére, Ferrerie voy. Ferrarie. ;

terre. Lo senhor deu prener ferme de defora FERROU, masc, farouch, trèfle in-
la viela. ib. Le seigneur doit accepter cau- carnat
tion en dehors de la communauté. Em- — FESILH, fusil d'où Fesilha, fusiller
:
;

ployé comme adverbe: Tietz ferme. Tenez Fesilhade, fusillade, coups de fusil Fesi- ;

ferme. //<(', fusilier. Ce sont les mots de la campa-

Fermedure, affirmation en justice: gne; dans les villes, on dit fusilh,fusilha,


Mfio-Us die de fermedure L. o. (Le maire)
. fusilhade. fusilhè.
leurassignajour pour venir affirmer en jus- Festivitat, célébration defête: Quoand
tice. festirlfaf Israël haa pensa, ps. Quand Is-
Fermentz, sûrement Demanatz fer- : raël pense faire (se dispose à la) célébra-
mentz de Infant. H. S. Informez-vous sû- tion d'une fête.
rement de l'enfant. —
Voy. Fermamentz. Fetor, infection: Fetor deus retreyts.
Fermesse^ force, valeur d'un acte: Per ARCH. L'infection des latiines. Yoy.He-
mayor fermesse que ac jura. ARCH. Pour dou. — Lat. « fœtor. »
plus grande force (pour confirmer davan- Féu, fiel xoy.Hèu.
;

tage), il le jura. Volo que aquest testament Fèu; voy. Feau.


aye fermesse e x>erpetual halor. IB. Il vou- Feud, feudataire, vassal : Cascune bes-
lut que ce testament eût force et perpé- tie deus boeus, baques, de rosiis e de egoas.
FID Fil 307

qui no sera dea rey d'Anglaterra, o de nos FIDÈLE, FIU'ÈI,, Fidèu, fidèle: You
Gaston, o de nostres fends. Liv. rouge serèy toun serbidou fidèle. Je serai ton
d'ossau. Chaque bête, des bœufs, vaches, serviteur fidèle. Une bergère appelle son
chevaux, juments, qui ne sera du roi d'An- chïeu fdèl Pi gou. desp. Fidèle Pigou.Ed
gleterre, ou de nous Gaston, ou de nos los serafideu, e après egs debinjurar que-u
vassaux. serun fidels. F. a. Il leur sera fidèle, et
Feudal, qui paye cens au seigneur : ensuite eux doivent jurer qu'ils lui seront
Home franc... home feudal. COUT. S. fidèles. Als sons amatz e fizels; 1280. arch.
Homme qui n'est tenu à aucune redevance, A ses aimés et fidèles.
homme qui paye cens. Lo senJior defiu met FIDÈLEMENTZ, Fideumentz, fidè-
h han en la causa a lui/ feudale. IB. Le lement Lo
camii goeyten fideumenfz. F. T..
:

seigneur de fief met le ban sur la chose Qu'ils gardent fidèlement le chemin.
qui lui paye cens (pour laquelle on est FIDELITAT, Fideltat, Fakutat, fi-

tenu de lui payer cens). Les maisons — délité Ah serment defideutat. arch. .\vec
:

fpudales étaient des maisons nobles, celles serment de fidélité. Prometo obediensa e
auxquelles le cens était dû. fzeltaf. IB. Il promit obéissance et fidélité.
Feugaa, Feugar, masc, fougeraie. Fidéu, Fideumentz, Fideutat

;

Voy. Heiujaa. voy. Fidèle, Fidèlementz, Fidelitat.


Feugade, Heugade, coupe de feus, de FIER, fier, orgueilleux Cerque-m u :

fougères. —
Voy. Ile us. mey hrahe houîni, Mcy poulit e menhsfièr.
Feume, heaume Portave en lo cap un
:
NAV. Cherche-moi un plus brave homme,
petit feume. H. a. Il portait sur la tête un plus poli et moins fier. Fier coum u hasaa
petit heaume. delahalhe. PROV. Fier comme un coq (l'est)
Fey voy. Hee.
;
de sa crête. bon, brave — Fière yent
, :

Feyre même signification que Hère.


;
Bearnese. p. Bons Béarnais. Mey fier qui
Feys, botte (assemblage de plusieurs yamey nat sourdat. pey. Plus brave que
choses de même nature liées ensemble) : jamais aucun soldat. Fier homi, fière —
Feys dejunc, feys de 2}cdhe. arch. Botte de fuiùèle. Superbe homme, superbe femme.
joncs, botte de palhe. \oj.Foeixs,Hèix. — La maa fiera. PS. La mer terrible.
FÈYT, subst., fait. Voy. Htyt, 2. Lous FIEREYA, faire le fier.—, reprendre
f'cytz, les faits. De Barran tout lou fèyt ses forces après une maladie.
ignourahe. F. Egl. Il ignorait tout le fait FIERTAT, Fiaretat, fierté.
de Barran. —
Fer vies de fèyt. bar. Par Fieu voy. Hiu. ;

voies de fait. —
De fèyt, de fait, effective- FIGNOULiA, « fignoler )>, raffiner,
ment. Fèytd'orgulh; fèyt de sang. Voy. — mettre de la recherche dans sa toilette.
Ourgulh, Sang. FIGNOULAYRE, qui « fignole. »
Fi, je fis voy. Ha, anc. far,
; faire. Figue même signification que Hidge.
;

Fialasse voy. Filasse. :


Figue voy. Higue.
;

FIARETAT; même signification que FIGURA YRE, qui fait, qui vend des
Fiertat. images. —
figuriste, celui qui coule, qui
,

vend des figures en plâtre.


Fibater, Fivater, Fivatee, fieffé,
qui tient à fief, censitaire Totz sons fiha-: FIGURE, figure, visage. Figurine,
ters. BAR. Tous ses censitaires. Los fiva- figurote, dim. Figurasse, aug. Dab sa —
ters e Jivateres devin pagar e dur cadaan. triste figure E
lous oelhs a l'endarrè. De
ARCH. Les censitaires (hommes et femmes) Morlaas qu'ey lou mey lèd. ch. p. Avec sa
doivent payer et donner chaque année. triste figure et les yeux en arrière ( de
Constrenhe los firaters a paga los ftus de- travers), il est le plus laid de Morlaas. —
gntz. F. H. (Contraindre les censitaires à iorme-.Fe...figures de ausetz. H. s Il fit des

.

payer les cens dus. formes d'oiseaux. Senhs figure de pro-


Fidance, caution Qui aucidera o fe- : cès. s. b.Sslus forme de procès. Dans arch.
rira fidansse. ARCH. Qui tuera ou frappera M.: Cessant tote figure de judici, ou sens
caution. —gage No dehin esser dades
,
: auguTia figure judicial,sa.uii aucune forme
tîdances. F. B. Ne doivent pas être donnés de procès.
des gages. Fil, subst., fin En la fii deu mecs. A :

Fidancerie, engagement de caution :


la fin du mois. Patz es fii de tôt nuiu.
Per la fidancerie que eg ère thienctit arcu. ARCH. Paix est fin de tout mal. ,décès — :

Par l'engagement de caution où il était A sa darrère fii arcu. sa dernière fin


. A
tenu (qu'il avait contracté). Quita pertotz- (à son décès). —
but No sah a quenhes , :

temps de tote aquere fidansarie. IB. Il le fii s fasse. BAR. Il ne sait à quelles fins il
tint quitte pour toujours de tous ces en- faisait (cela). —
A la fii, enfin la fii : A
gagements de caution.
308 FIN FIU
que t'han hicat dehore. NAV. Enfin ils t'ont
'

Finau, Fiifinau, fin finale.


final.

mis dehors. Dans F. Egl., on trouve a : FINAUT, nom de chien de chasse.


lasfiis. Fiwiut que sent, mes qu'ey bielh... pet. Fi-
Fil. ad)., fin: Carguc de draps fiis. p.r. naut sent, mais il est vieux.
Charge de draps fins. Qu'ey fii lou Ma — Finedor, qui met à rançon: Pilhedor
quoand nou destinte, prov. Le bleu est de ef'iiiedor. BAR. Pillard et rançonneur.
bonne qualité quand il ne déteint pas — FINE (LA), locution euphémique qui
Credefz esta prou fiis enta débina tout. mey. tient lieu du nom de la matière fécale: Si
Vous croyez être assez fins (habiles) pour s'hdhousse lou mus hèythemade la fine. F.
tout deviner. Fine coum la paquese. pey . Past. S'il se fût fait fumer le museau avec
Fine (rusée) comme la belette. Fii coiim de '< la fine. »
ue laa de porc. PR. B. Fin comme une laine FINESSE, finesse. — , espèce à'escri-
(soie) de porc. Se dit de celui qui a des pèt; voy. ce mot.
malices grossières, « des finesses cousues Finger, Finhte; même signification
avec du fil blanc. «Au même sens: Fii que Frnhe, Fenhfe.
coum berdet. Fin comme vert-de-g:.s. — FINI: voy. Feni.
Voy. Berdet. FIOLE, fiole. Fiulete, dim.
FUTE: vov. Fife. Fique (fiche), jiieu fiché: En cascune
FILASSE^ FI ALASSE, filasse: Car- clote metut une figue, arch. Dans chaque
que de fialasse. P. R. Charge de filasse. trou (on a) mis un pieu. Voy. Hique. —
Filât; voy. Hialat. Fiscau, fiscal, du fisc: Lo procurur
F IL OU
SE, quenouille: Decliatz-me fiscau. ARCH. Le procureur fiscal (officier
purmèdrin carga lafiloiise. PET. Laissez- de justice en affaires du fisc).

moi d'abord charger un peu la quenouille. Fisician, médecin Maeste Ramon de :

On dit aussi hialotise. Cat. « filosa. » — la Puyade, fizician de Pardies. ARCH. Maî-
Fimbries franges Fimbrie? de las : tre Raymond de la Pnyade, médecin de
,

vestidures. H. s. Les franges du vêtement. Pardies. —


Ch. Cr. alb., édit. P. METER,
— <( Fimbriam vestimenti. » Evang. s. M, « feziciaire » . —
Esp. « fisico. «
IX. 20 FISSÈU, fouine, putois: Pudent fissèu.
FINA, faire le fin, user de finesses. SEi. Puante fouine.
Finasseya, aug., finasser, user de mau- Fist, dans h. s., tu fis, tu as fait. —
vaises finesses. Voy. Escarni, 2.
FINA, Finar, finir, terminer (anc. Fitaa, adj., se dit de ce qui sert de
fr. « finer ») A los despens miar, perse-
: bornes Peyresfitanes servientes de tennis.
:

giùr e finar lo pleyt. arch. A leurs dépens F. N. Pierres de bornage servant de ter-
mener, poursuivre et terminer le procès. mes.
— financer, finir une affaire, terminer un
, Fite, Fiite, borne, limite domaine ;
:

différend moyennant argent, payer: Lo de- dicter fi tes. AKcn. M. Poser des bornes, ia
tenguo... entra lo aguofinatla some de très fiite aperade Pausesac. Le domaine appelé
scutz. BAR. 11 lui tint (les grillons aux Pose-Sac. Commune d'Osserain.. C'était .

doigts) jusqu'à ce qu'il eût financé la la limite du Béarn, du pays de Mixo et


somme de trois écus. Conte finat. F. H.— delà Soûle. Dict. Dans c. s. (acte de 1119-
Compte réglé, arrêté. Fiiuir sons jorns, — .39) Fita quœ rocafur Beitlog. Le domaine
:

finir ses jours, finar, sans complément, qui est appelé Belloc. Noms de famille^ —
décéder: Inconthinent que la damefo morte Defitte, Fittes, Laffite, Lahite. Esp. —
e ago finat sons jorns. bar. Immédiatement « hita », borne. — It. « fitto », ferme, mé-
après que la dame fut morte. Sifiiiabe sees tairie.
heret. arch. S'il décédait sans héritier. Fiu; voy. Hiu.
FINANCE, finance. frais: Cascun — , Fiu, fief, cens: Accepit terram in fiu;
bayle fassa scriber las finances antz que
. . . 1119-36. c. s. 11 reçut une terre en fief,
lo bayle no fassa dret. F. B. Que chaque à cens. Fe devers au senhor II morlaus de
baile fasse écrire les frais avant qu'il ne fins per Nadau. ENQ. 11 doit payer au sei-
fasse droit. —
rançon: Meter a finance.
, gneur deux morlaas de cens à Noël. Per
bar. ]Mettre à rançon. Au mieyan de la- très jornades de terre faze très diers defius.
quoal finance es stat relacxat. IB. Moyen- F. b. Pour trois arpents de terre il payait
nant cette rançon il a été mis en liberté. trois deniers de cens.
FINAS, aug. de fii, finaud, qui a une FI'DLA (Mont.), siffler Fiula etz cou- :

finesse dont il faut se défier. En plusmavi- Zoi?/«.?. Siffler les pigeons. Vov. Couloum. —
vaise part, finassas. FIULA YRE (Mont.), siffïeur.
FINASSEYA; voy. Fina, 1. Fiusal, à qui le cens est dû: Senhor
FLA FLA 309

fiusaî. ART. Seigneur percevant


cens le FLANDRES on dit e/' Flandres,
;

Dans COUT. s.,fi'udal est employé avec la dans les Flandres, pour sitrnifier fort loin.
même sicri'fication. FLAQUE, masc, FLÀQUÈRE,fém.,
Fizel; Fizeutat; voy. Fidèle, Fideli- état d'inertie.
tat. FLAQUESSE, FLAQUETAT, af-
FL.ABUTE; voy. Flûte. faiblissement, faiblesse. — Esp. « fla-
FLAC, faible, languissant Flacot, . queza. »
dira.Flacas, aug. Plun edz hous purqaran, FLAQUEYA, faiblir, aller avec peine :

plus bous hèn hade flac. N. P.vsT. Plus ils Las Ses ailes
aies qite-u flaqueyen. dar.
vous purgeront, plus ils vous feront deve- ne vont plus qu'avec peine. Voy. Flaca. —
nir faible. —
Flac en hertut. IM. Faible en Esp. « fla(juear. »
vertu. —Esp. < flaco. » FLASCOU, Fiasco, Flasquo, fla-
FLiACA, faiblir; n'avoir plus de res- con, grosse bouteille garnie de joncs ou
sort, d'activité A la mendre reshtenci
: d'osiers Bearnes e Bascou que s'eatenin
:

flaca. A la moindre résistance faiblir. — en jougant deu flascou. d. b. Béarnais et


U lioec toustemps eslameyant e qui jamey Basque s'entendent en jouant du flacon.
nou flaque. IM. Lînfeu qui toujours ii.imbe Fiascos dauratz, feytz cuma cuyes. arch.
et jamais ne va s'éteiguant. Voy. Fla- — Flacons dorés, faits comme des courges.
queya. Ung flasquo de beyre cuber t ab pallie, m.
FLAGELLA, Flagellar, flageller : Une grosse bouteille couverte (garnie) de
Prunier Vago feyt flagclhir. H. s. D'abord [laille.
il l'avait fait flageller. Flasque, fcm., sorte de flacon, grosse
FLAGRANT, flagrant. — Criin fla- bouteille Bin au pixè, bote, o flasque.
:

granf. F. H. Flagrant délit. ARi'H. (Vendre du) via au « pichet », à


FLAHUT, flageolet. l'outre ou à la bouteille.
FLAHUTE vov. Flûte.
: FLASQUET, masc.,FLASQUETE,
FLAJOULET, FLAYOULET, fla- fém., flasque, poire à poudre Aco soun :

geolet, espèce de flûte : Au prumè sou deu fla^quetz... enta bouta la poudre deus mous-
Jtajoulet. NAV. Au premier son du flageolet. quetz. F. Past, Ce sont des flasques pour
FLAME, Flama, flamme : Lousoellt-s y mettre la poudre des mousquets. La
toutz roujes de lus flames. N. past. Les poudre de sa flasquete que l'ha dat lou cop
yeux tout rouges par l'efl^et des flammes. mourtau. F. lab. La poudre de sa fiasque
Puya la flama... suus lo forn. H. s. La lui a donné le coup mortel.
flamme monta au-dessus de la fournaise. Flassade; voy. Flechade.
— Voy. Eslam. FLATAYRE, flatteur, qui loue avec
FLAMAND on qualifie ainsi quel-
; exagération: Losflatayres qui èren a l'en-
({u'un dont on a mauvaise opinion Deye-m : torn de Saul. Ps. a. Les flatteurs qui étaient
lousflamandz De Lyounes, si-n soun sourtitz autour de Saûl.
de bous marchandz ! NAV. Vois-moi les fla- FLATEGATSÈS, flagorneur. —
mands de Lyonnais (insurrection de 1834), (As[)e), paresseux.
s'ils en sont sortis bons marchands (s'ils FLAUNHAC, doux, caressant Lou :

s'en sont bien trouvés !) Cet exemple est flauiihac droumilhou. put. Le doux som-
tiré d'un dialogue politique dont l'un des
personnages, celui qui parle ici, est un
meil. — flatteur, flagorneur Toutflaunhae
,

biu aus despens deu qui Vescoute. hourc.


:

électeur « juste-milieu » du règne de Tout flatteur vit aux dépens de celui qui
Louis-Philippe. l'écoute. —
Indolent, fainéant Xou pas en :

FLAMBÈIJ, nom de chien de chasse: rey flaunlmc mes en brabe sourdat. vign.
Flaiûhèu que xe-b meta layra. PEY. Flam- Non pas en roi fainéant, mais en brave
beau se met à aboyer. soldat. — Esp. « falagûeno. »
FLAMBOURADE, exhalaison, odeur FLAUNHAQUÉ, masc, FLAUN-
qui s'exhale : Laflamhouradedeu yansemi. HAQUERIE, fém., câlinerie. — , indo-
Le parfum qu'exhale le jasmin. lence, paresse.
FLAMBOUREYA; exlialer Briu- : FLAUNHAQUEYA, verbe actif, câ-
letes e muguet-: flamboureycn. Violettes et
muguets exhalent des parfums.
liner. — verbe
, n., faire l'indolent, être non-
chalant.
FLANDIT, épanoui, qui a de l'éclat: FLAUNHAQUIS, masc; même si-
Coum u casau flamlit, plane de Saubaterre, gnif. que Flauuliaquè.
De flous qu'es pingourlade. SEi. Comme un FLAUTAYRE ; même signification
jardin éclatant, plaine de Sauveterre, tu que Fhitayre.
es émaillée de fleurs. FLAUTE ; voy. Flahute, Flûte.
310 FLI FLO
Flayeg, Flayet, anciennes formes de FLISQUETA, FLISCA, fermer au
Esldijct. loquet Hahetz flisquetat la porte ? Avez-
:

FLAYOULET; \oj .Flajoulet. vous fermé au loquet la porte ? Voy. Des-


FLAYRA, FLAYREYA. fleurer. fllsca. —
Flisca-s, s'enfermer Dens la :

FLAYREYADE, FLAYROU, ex- crampe s'ana flisca. F. lab. U alla s'en-


halaison (agréable ou mauvaise) Due : fermer dans la chambre, la porte fermée
flayreyade Toiitz Ions oeus que goasta. lac. au loquet.
D'une exhalaison il gâta tous les œufs. FLISQIJETEYA, mouvoir le loquet,
FLECHADE , Flexade , Flassade , le faire jouer, vivement, à plusieurs re-
couverture de lit Lechetz paru catsè, fle-
: prises.
chade. nav. Laissez partir (emporter) ma- FLISQIJEYA. plier, être flexible:
telas, couverture. Llieijt goarnit.... d'une L'ujiè flisqueyant. LAC. L'engin flexible
flassade, cosne e aurelher. art. Lit garni (la ligne du pêcheur).
d'une couverture, d'une couette et d'un FLIT; voy. Frit.'
oreiller. Pe/Ae de Iheyt : duesflexades, l'une FLOC, bouquet, couronne de fleurs,
d'EspanJie, l'autedeMatdion.KUcn. Effets touffe de rubans; houppe de fils de laine,
de lit: deux couvertures, l'une d'Espagne, de soie. Flouquet, flouquetin, flouquetot,
l'autre de Mauléon. flouqitetou, dim. Flouquetas , aug. —U
FLEMINA, FLEMINADE; voy. boeu hèyt entaufloc. SEI. Un bœuf fait pour
Fulmina, Fulmïnudr. la couronne de fleurs ( un bœuf magni-
FLÈIJ, fléau, malheur; tout ce qui est fique). —
Dans les concours agricoles, on

nuisilde, funeste
Glourifia-s sens rasou
: couronne de fleurs les bœufs primés.
qu'ey u flèu pernicious. IM. Se glorifier Tira loufloe. N. lab. Tirer (gagner) la
sans raison (la vaine gloire) est une peste couronne de fleurs. Se dit des bœufs pri-
mortelle. més aux concours agricoles. Tant hèyt! —
FLEXADE voy. Flechade.
;
Tant floc ! (Orthez). Si beau Si pompon ! !

FLIBOT (Bay.), sorte de navire mar- au sens de quelle parade quelle osten-
: !

chand. tation !

Flica, claquer Siatz diligentz a ha lèu


: Floix ; même sign. que Flouch.
flicaa, Las maas e cantaa. Ps. Soyez dili- Floos; voy. Flus.
gents à faire vite claquer les mains (à cla- FLORE. La locution F/orerfe Castilhe,
quer des mains) et à chanter. Flore de Castillo, est usitée à Oloron pour
FLiIC-FLAC vov. DïcDac. : désigner une femme qui n'a point l'honnê-
FLICOUTEYA, ^Fligouteya, être flexi- teté des mœurs. D. B.On dit aussi we Flore,
ble. — , flotter, ondoyer. une Flore. Dans le Rouergue, « Floro ».
FLICOUTIS; même signif. que FU- jeune personne coquette, qui se pare avec
gouteix. vanité, qui a des prétentions à la beauté.
FLIGOIJTAT, coup de l'eau, du flot VAYSS., Dict. —
N'y a-t-il pas là un sou-
qui vient se briser. venir tout romain, celui que Villon rap-
FLiIGOUTEIX, mouvement de l'eau, pelait dans sa ballade des Neiges d'antan :
agitation des flotsNnlhi hourroumbe-
: Flora, la belle Romaine » On sait qu'il
(( '?

yat... p)er lou fltgouteix de la mar AU. Na- y eut à Rome plusieurs courtisanes de ce
vire ballotté par l'agitation de la mer. nom.
FLINCA, FUnga. Flisca, Frinca, cin- FLO'U, Floo, Flor, fleur : A la flou
gler, frapper: Que-upefl'mcarcy. sebm. Je ha toustemps l'abelhe. PR. B. A la fleur va
vous le frapperai (à grands coups de ma toujours l'abeille. Floo de pradarias PS. .

houlette pastorale). Dans F. Egl., on — Fleur des prairies. Las xuflorsde lis. auch .

trouve la singulière expression las y flisca., Les douze fleurs de lis. Flourete.flourine,
pour sienifier: il s'empressa de partir. flourote, dim.
FLINC ADE
Fl}ngade,Fliscade,Frm-
, FLOUCA, parer d'un bouquet, de touf-
cof/e, action de cingler, coup que l'on donne fes de rubans, de houppes de soie, etc: Ta
avec une houssine, avec un fouet. bous nous autes qu'èm floucades. pey. Pour
FLISCA; vov. Fllsqueta. vous nous sommes parées de fleurs et de
FLISCA, FLISCADE même ; signif. rubans. —
Après lou heflouca l'espaUe d'un
que Flinca, Flbu-ade. hè caut. F. Egl. Ensuite il le fit marquei' à
FLISCOU - FLASCOU, cahin-caca. l'épaule avec un fer chaud. —
Voy. Floura.
— Que parle fliscou-flascou. Il parle à tort FLOUCH, Flouix, Floix, floche, lâche
et à travers (qui n'est pas serré) Drap flouch. Dra|)
:

FLISQ'DE, Frinque, houssine. dont les fils ne sont pas serrés. i>ede
FLISQUET, loquet. Flisquetot, flis- floixe torte. p. R. Soie floche ou torse. —
quetou, dim. Flisquetas, aug.
FLO FOE 311

sans (ermeié '.L'homiflouch... .quite


faible, FLUMINA, FLUMINADE; voy.
sa resoulutiou. m. Uhomme faible change Fulmina, Fulminade.
derésolutiou. Personne flouche ta résista. FLURETES, au lieu deflouretes; voy.
IB. Personne sans fermeté pour résister, Flou. —
Jfomsu, puixsque benetz fluretes.
— Esp. (( flojo. » Habetz mounede d'u ardit ? nav. Monsieur,
FLOUCHA, se détendre, se desser- puisque vous vendez des fleurettes, avoz-
rer Noudqui haflouchat. Nœud qui s'est
: vous de la monnaie d'un liard ?
desserré. —faiblir, ne pas tenir ferme
, : FLURI, Flouri, Florir, fleurir :5/'«s
Lou qui pven ue horte resoulutiouhié soû- que flureix. F. LAB. (La montagne de)
lent a floucha. im. Celui qui prend une Bius fleurit. Toutas p)lantas...floriran.v&.
ferme résolution vient souvent à faiblir. Toutes plantesfleuriront. Pagara Pascoe
— Esp. « flojear. » fluride. arch. Payera Pâques fleuries. —
FLOUCHEMENTZ, lâchement, mol- l)rospérer: U estai flurit. desp. Un état
lement. —
Esp. flojamente. «
i< heureux. Que lasgentz A mau haa diligent-:
FLiOUCHÈRE, relâchement
fém., : Floresquen... PS. Que les gens prompts à
Flouchère de hente, relâchement de ventre, mal faire prospèrent
diarrhée. FLIJS, Flux, flux, écoulement: La
FJLOU-DE-QUIRAULE (Barétons), rite sic un flux 2)erpetual e une rieere la-
fleur de couleuvre. — , la fleur du lise- quoale on ne descen janies dues begades.
ron des haies. p. R. La vie est un flux perpétuel, une ri-
FLOUIX. Floix; voy. Flouch. vière que l'on ne descend jamais deux fois.
FLOUQUET: voy. Floches gens de — Dans un texte de 1402, arch. Floo.'i :

la commune dAste sont appelés Flou- de la gotere, l'eau qui s'écoule de la goût
quetz; sobriquet charmant, s'il a le sens tière.
du refrain de la chanson fr. « que c'est FLUTA YRE, joueur de flûte : Très ou
un vrai bouquet de fleurs. » Flouqiiete — quoate flutayreîi... Puix dus ou très Paga-
( petite touffe de barbe au menton), nom ninis. En ou doudze youyayres
tout dètz
de chèvre. CAV. Trois ou quatre joueurs de flûtes...,
FLOURA, parer de fleurs L'espaUe : puis deux ou trois Paganinis, en tout dix
louflouran Dah tau flou qui nou cad ni non ou douze musiciens.
passe nat an. F. Egl. On lui marqua l'é- FLIJTE, Flabute, Fkihute, Fiante.
paule dune fleur qui ne tombe ni ne passe flûte Au loenh qu'entetùn la musique. Flû-
:

aucune année (jamais). Le fer rouge que tes, briulous... PEY. Au loin on entend la

Ion appliquait sur l'épaule du condamné musique, flûtes, violons. Jougatz, flabutes
à la peine infamante de la marque y lais- y briulous. NAV. Jouez, flûtes et violons.
sait l'empreinte de la « vache » de Béarn Cargue de flautes. p. r. Charge de flûtes.
et de la « fleur de lis » de France. De là Tout flûtes e gambiletz. PROV.Tout flûtes et
l'emploi des verbes floura,flouca, pour si- gibelets. Se dit d'un homme qui veut faire
gnifier marquer. ses embarras, vign.
FLOURET, tissu de filoselle, plat, FLUTEYA, flûter, jouer de la flûte.
mince, étroit, dont on se sert pour des — , au sens de chanter, employé familiè-
bordures. L iquête, flour et ! Cri des petits rement Coum si fluteyaben , comme s'ils
:

merciers ambulants. Voy. Liguete. — flûtaient (on ne les écoute pas plus que
FLOUREYA, pousser des fleurs, s'ils chantaient).
avoir l'éclat des fleurs, être émaillé de Fo, il fut, il alla. Qui fo, qui fut, dé-
fleurs. —
Aller de fleur en fleur Lou brou- : cédé, décédée.
niment qui hè l'abelhe en floureyant. lam. Fodier, terrassier Fodiers... ab pales
:

Le bourdonnement que fait l'abeille en al- efossers. R. Des terrassiers avec des pelles
lant de fleur en fleur. et des houes.
FLOURI; voy. Fluri. Foec, Hoec ; voy. le suivant.
FLOYNE, se dit d'une chose molle, Foegadge, fouage, taxe imposée par
flasque. — terme de mépris, femme in-
, feux, /'oecxs, maisons Dixon qae aben pa-
:

dolente. gat lofoegatge per x\i\foecs vins. dén. Ils


FL'DBI,cours d'eau: Lofluhide l'Os- dirent qu'ils avaient payé le fouage pour
son. ARCH.Le torrent de l'Ouson (affluent vingt-neuf feux allumants.
du Gave de Pau). —
flux Femme que abe, : Foegadger, receveur du fouage, de
de sang. H.
ai/iiffluri S. Femme qui avait l'impôt des feux: Maeste Guirautd'Agoez
eu un flux de sang. foegadger. dén. Maître Giraut d'Agoès,
Fluir, coulei- Far fluir : Vaygue neces- receveur du fouage. Au lieu àe foegadger,
sari per la molende. ARCH. Faire couler on trouve dans le même texte recebedor
l'eau nécessaire pour la mouture. deu foegadge.
312 FOR FOR
Foeizs, botte (assemblage de plusieurs néral, autrement appelé vieux For, qui
choses de même nature liées ensemble) : régissait toute la nation 2" le For de
;

Ung foeixsde fen o de palha. F. B. Une Morlaas, législation parallèle, analogue,


botte de foin ou de paille. Yoy. Feys, Hèix. mais dans laquelle se trouvent établies
Foelh, feuillet Unfoelh de imper. H. A.
: diverses exceptions au For général, privi-
Un feuillet de papier. Voy. Roeîh. — lèges particuliers des habitants de Morlaas
Foer même signif. que For.
;
et des cités et bourgs qui étaient associés,
FOÈROUS, dans NAV., les « fueros », sous le rapport des /ors et coutumes, à la
privilèges, lois et coutumes des provinces communauté politique de cette ville an-
du nord de l'Espagne. cienne; 3° le For d"Oloron(1080)et ceux des
FOET, Fuet, fouet Lou petou deu : trois vallées, Ossau, Aspe, Baretous. Voy.
foet. La mèche du fouet. — , correction in- ïlntrod. des Fors de Béarn traduits par
un enfant Da lou foet au droullat.
fligée à : Mazure et Hatoulet.
Donner le fouet au petit drôle. châti- — Forade, dans la locution carrère fo-
ment A pêne deu fuet. F. h. Sous peine
:
,

rade, voie publique. —


Voy. Houra.
du fouet. Mendicantz valides... dehen hahe Foragetar, Forgetar, jeter hors,
h fuet. IB. Mendiants valides... doivent exj)ulser: L'an for egetada e eshilhada. s. B.
subir le fouet. —
Voy. Huet. Ils l'ont expulsée et exilée. —
destituer:
,

FOETA, donner des coups de fouet: Seran forgetatz de lor charya. ib. Ils se-
Foetn lou chihau, fouetter le cheval. — ront destitués de leur charge.
faire claquer le fouet Eslatz-pe defoeta,
: Forane, Fourane, douane, taxe per-
que-ns eschourdatz. Cessez de faire claquer çue à l'entrée et à la sortie des marchan-
le fouet, vous nous assourdissez cor- — , dises, des bestiaux Déclaration deus dretz
:

riger :Maynatye foetat per hahe mentit, de la forane. P. R. Déclaration des droits
enfant fouetté pour avoir menti. infli- — , de douane. Fourane nou se pagueraper las
ger un châtiment Layroo sera fuetat per
: marcliandises estrangeres qui se dchilen en
îo executoo de lajusticia. F. H. Larron sera lo pays. IB. Douane ne sera payée pour
fouetté par l'exécuteur de la justice. — les marchandises étrangères qui se débi-
Voy. Hue ta. tent dans le pays. Fourane de las mar-
FOFONE (Oloron), poupée. chandises qui passen en Espanhe e d' Es-
Fogacet, masc, dans r., dim.de /o- panlie en France, ib. Taxe des marchan-
gace; voy. Fougasse, Hougacet. dises qui passent en Espagne et d'Espa-
FOGADGE ; même signification que gne en France.
Foegadge. dén. Foraner, Fouraner, fermier de la
FON, ils furent, ils allèrent. douane Foraners nou exigeran...quelous
:

FONTADGE, revenu d'une fontaine : dretz contiengutz en la déclaration de la


Arnaud de Forbet, rendador deu fontadge reyne Joane. P. R. Fermiers de la douane
de Salies, arch. Arnaud de Forbet, fer- n'exigeront. .. que les droits contenus dans
mier du revenu de la fontaine de Salies. la déclaration de la reine Jeanne. Foura-
Foo, Foor; voy. For. ners nou arresteran lous marchand:: deu
Fope, sorte de tunique serrée dans un pays sens letre de justicie. ib. Fenniers de

;

texte, ARCH. p]sp. « hopa » la douane n'arrêterontpoint les marchands


Fopelande voy. Houpalande.
; du pays sans lettre (mandat) de justice.
FOR, Foor, Foo, dans F. o. Foer. « Il Foranhar, forer; dans un texte de
me semble, dit Marca, p. 34-5, que cette 1570, ART., où il est question d'un puits
diction de /o/- est prise pour signifier les communal à creuser (Pau).
privilèges des communautés et ce qui con- Forastadge, Forestadge, usage des
cerne le droit public.» C'était aussi la loi bois droit d'usage)
:
vi diers morlaas
:

selon laquelle on jugeait anciennement. per forestadgr. arch. Six deniers morlaas
Fors de Bearn. Ancienne législation béar- pour usage des bois. Herbadge e fores-
naise. Es for anciaa. F. B. C'est (de) for tudge. iB. Pâturage et usage des bois.
ancien. No los volo thier en foos. ib. Il Forastar, Forestar, avoir droit d'u-
ne les voulut tenir en fors. Getat de foor. sage dans les forêts, faire pacager dans
IB. Jeté hors de for (mis hors la loi). Ju- les bois :Lo payelofilh .. pusquen fores-
ratz e cort deu for de Morlaas de Salies. tar en totz los boscxs. ARCH. Que le père
s. B. Jurats et cour de Salies jugeant se- et le fils... puissent avoir droit d'usage
lon le for de Morlaas. Pagar lo foo de dans tous les bois.
Bedat. F. B. Payer l'amende fixée par le Foraster voy. Foresfer, Fcresliè ;
for au titre de bois prohibé )>, Bedat.
(( — Foura.ttè, 1.
;

Le code béarnais comprend 1° le For gé- : Forbaudir ;


voy. Horehandi.
FOR FOR 313

Fore, bois, lieu planté d'arbres, et senhor. IB. Arnaud de Poey, garde fores-
particulièrement de chênes. Voy. Forcade. tier des terres incultes (des bois) du sei-
Le village de Jlours, dans une contrée gneur. Foraster, qui a droit d'usage dans
anciennement couverte de bois, s'appe- des bo»s.
lait Forces ; 1385. Dans la commune d'O- FORFÈYT, Fort-feyt, Forefeyt,
loron-Sainte-Marie, un bois porte le nom forfait Si per degune de las partides se
:

de Hource, dict., et lo hosc (le bois) de comète forefeyt, homicidi. arcu. Si par au-
Baigs-Gran est la Hourquete de Bay- cune des parties était commis forfait, ho-
gran. ib. Forc-Castanh déx., bois de châ-
, micide. —
méfait, action coupable Exac-
, :

taigniers, châtaigneraie. Forc-Garéee, IB., tions, fortz-feytz e greuyes ib. Exactions,


bois-taillis. —
Yoy. Garrier. méfaits et préjudices. Negun forefeyt no
Forcade, bois de chênes Quant ajus- : es trobat en luy.u. s. 11 ne se trouve cou-
tiras a la forcade qui es au pee deu mont pable d'aucun méfait. n.-c. «forefac- —
de Tabor. h. s. Quand tu .seras arrivé au tum ). crime, délit.
bois de chênes qui est au pied du mont Forga voy. Ilorgue.;

Thabord. —
Lahourcade, nom d'une com- Forguer; même signification que Far-
mune. Il y avait là, anciennement, un bois gocr.
de chênes c'était Laforcade (la forcade)
: Foriste, commentateur de For (voy.
de Pardies,le bois de chênes de Pardies. ce mot), jurisconsulte Savïs clercxs efo- :

FORCE, Forsa, force, vigueur: Abe ristes. s. B. Savants clercs et jurisconsul-


forsa en lus maas per XL homis.'B.. s. (Go- tes.
liath) avait dans les mains autant de force FORJE, besace le long sac à deux ;

que quarante hommes. Homï deforza; — poches qu'ont sur l'épaule les paysans
xiiie s. ARCH. Homme de force, manœu- béarnais et basques dans les marchés.
vre. —
force, puissance
, Laudaa jo las : Formage, n.s.; voy. Roumadge.
vey Laforse deu rey. PS. Je les vois louer Formarie, sing. fém., formrdités: Los
la puissance du roi. violence —
Per , : macstres expertz j)rencon formarie, aprisie
forsa e mal son grat lofe obligar. bar. Par e information. ARCH. Les maîtres experts
force, contre son gré, il le fit s'obliger à... prirent (suivirent' les foin:alités, l'en-
Forses, batilhes. ib. Violences, coups. — quête et rinform;itiou.
lieu, enceinte fortifiée L'ostau dens la: FORME, FOURME, Forma, forme.
force de GuUhemo deu Clerc, dkn. La mai- Da fourme. IM. Donner forme (former;.
son dans l'enceinte fortifiée de G. du Clerc. Dues taules a forma de las pruiueras. H. s.
— ,valeur, signification: La forsa de l'A. Deux tables de même forme que les pre-
H. s. La siguifiation de la lettre A. mières. —
dessin A cascun estrem ung
, :

Forces, ciseaux pour tondre Smoledor : heu aramadge... aixi que mostra la forma
de forces de toncdor. ARCH. Emouleur de qui an bcdhada. art. Chaque côté (de ia
ciseaux de tondeur. porte sera orné d') un beau feuillage, ainsi
Fore, hors Despatriarfora de Bearn.
: que l'indique le dessin que Ton a remis.
BAR. Expatrier hors (loin) du Béavn.Fore Menusarie segont la plate forma que lo
de toute rason. ARCH. Hors de toute raison meste d'obras a balhade. ib. ^Menuiserie
(ayant perdu toute raison). Fore In — , conforme au plan que le maître d'œuvres
senhor viu. e.nq. 11 vit hors du seigneur: il a donné. —
teneur d'un acte Segont de la
, :

n'est plus sous la sujétion du seigneur. forma que arch.


es escriuta enter lor e nos.
— En fore, dehors. Selon la teneur de l'acte qui est écrit
Forebotar, mettre hors, expulser : (passé) entre eux et nous. manière, — ,

Tais officiers exactius e rigoros sienfure- genre La forme de viver de nostes con-
:

AKCU. Que tels officiers trop exi-


botatz. selhèes. p. H. La manière de vivre (le genre
geants et rigoureux soient expulsés de vie) de nos conseillers. fabrication — , :

Forestadge même signif. que Fvras-


; Aquero medixs es establtt de la forma de la
tadge. sau que deus tnoliis. F. B. La même chose
Forestar, Afforesta ; voy. Forasfar. est établie pour la fabrication du sel que
Forester, pour ce que l'on fait dans les moulins.
FORESTIÈ, Foraster, garde fores- Forment, froment ; voy. Poument.
tier Lou forestiè countre etc/ue berbalise.
: Formete, arcade, partie supérieure
N'Av. Le garde forestier vei-balise contre d'une fenêtre ogivale ou de plein cintre:
lui. Lo foraster prend vi diers morlaas per Dehi far en la formeta desus lo beriau la
forastadge. ARCii. Le garde forestier prend image de la Vergen Maria... Je dois faire
six deniers morlaas jjour usage des bois. dans l'arcade au-dessus du vitrail l'image
Arnaut de Poey, forester deus herms deu de la Vierge Marie. Voy. Revue de —
Gascogne, t. xxiii, p. 15.
314 FOS FOU
FORMULARI, formulaire. —, dans FOIJDERÈ (Aspe), fourreau. It. —
les PS., exemple a jâmes consa-
: Tu l'as «fodero.» Voy. litïré, JDict., «Fourreau»;
crât Per estaa formulari... Tu l'as à jamais Etym.
consacré pour être l'exemple... FOUDRE YA, foudroyer.— tempêter. ,

Forn voy. Hourn.


; FOUGASSE, Fogassa,
fouace, ga-
Fornat, écobuage; terrain mis en cul- lette Bus paas o iina fogassa. ARCii. (Il
:

ture après écobuage, opération qui con- devait porter) deux pains ou une fouace.
siste à enlever la couche superficielle et à Portauelesfogaces lepomade aus obrers,
e
brûler sur place les herbes, les racines L. 0. 11 portait les fouaces et le cidre aux
qu'elle renferme {forn, four) Cascun jjot : ouvriers. Dans une charte de 964, citée
far... fornatz en los herems comuns... se- par MARCA foguaces duas. : Esp. « ho-—
menar e culhir de toute condition de grun. gaza », pain de grosse farine pour les
COUT. s. Chacun peut faire des « fornats » paysans. —
D.-c. « focacia. »
sur (mettre en culture) des portions de FOULADURE, foulure, blessure
vacants communaux... y semer et récolter —
d'une jjartie foulée. Voy. Infantadure.
(les grains de toute sorte. No es pennes de Foulât, blessé, fourbu Chibaus fou- :

harrar de plante-hroc tais fornatz. IB. 11 latz. p. R. Chevaux blessés, (que l'on a
n'est point permis de clore de haie vive rendus) fourbus.
ces terrains mis en culture après éco- Foule, vexation Foules e mingeries se
:

buage. fen, juus coulour de justicy, jjcr lous offi-


Fornè, Forner, fournier Lo forne : ciers e ministres d'aquere. p. r. Vexations
dm forn en que-s cosera {lo imn). BAY. Le et « grugeries » sont faites, au nom de la
f jiirnier du four où sera cuit le pain. Esta justice, par ses officiers et ses ministres.
forner ah Mass. enq. Il est fournier de FOUNCIÈ, foncier, propriétaire fon-
JMonseigneur. L'ostau de Johane, fornere. cier Founciès de Buzy. d.
: b. Les riches
DÉN. La maison de Jeanne, fournière, For- propriétaires de la plaine fertile où s'é-
neijre (Bay.). tend la commune de Buzy.
Fornitut; voy. Fourniment. FOUNDA, Fondar, Fundar, fon-
Forquie voy. Hourquie.
; der. Hort founda. Asseoir une construc-
Forradge, fourrure, doublure : Ung tion sur de solides fondements. Fondar de
r/rimèu de cordelhat forrat de hon forratçje. peyre lopiolar. art. Faire de pierres le fon-
ARCH. Un
vêtement (?) de «cordelat» dou- dement de la pile (du pont). Fundar mur-
blé d'une bonne doublure. Voy. Grimèu. — ralhe. ARCH. Faire le fondement de la mu-
Forradure voy. Fourrure. ; raille. —
appuyer de preuves
, Docu- :

Forrarie, Forrerie, service du four- mentz... mustratz a fondar la domande. F.


rier: Saumersalaforrarie. R. (Il faut deux) B. Documents montrés pour fonder 1
bêtes de somme pour le service du four- demande. Founda-s, faire fond sur quel-
lier. qu'un, s'en faire un ferme appui Taa :

Forrer, Forree; voy. Fourriè. lèu... qui-t sies foundat en et. IM. Aussi-
Forsiu, qui force, qui violente. — tôt... que tu auras fait fond sur lui.
snbst., homme violent, oppresseur : La FOUNDAT, Fondât, qui a de quoi
maa deu forsiu. PS. La main de l'oppres- répondre Si lo demandant no es fondât de
:

seur. pifrau..., deu balliar caution. COUT. s. Si


Forssadementz bay., avec violence. le demandeur ne possède point d'immeu-
Fort-fazedor, qui emploie la force, ble..., il doit fournir caution. profond, — ,

malfaiteur: Los menutz pohles... feu sein- savant Maestes fondatz en l'art.
: h. s. .

lior per abate los fortz-fazedors. bay. Les Maîtres profonds dans l'art...
jietits peuples... firent seigneur pour abat- FOUNDE, Fonder, fondre: Ha
tre les hommes de violence, les malfai- founde lou ploumh. Faire fondre le plomb.
teurs. Fondo heg tôt amassa. II. s. (Poix, résine,
Fortmentz, ^fortement/. Mandamfort- étoupe) il fondit cela tout ensemble. Voy. —
mentz a totz nostres bayles. F. B. Nous man- lïoune, Hone, Faner.
dons fortement tV tous nos bailes. FOUNDÈRE (?) voy. Fendère.
;

Fos, qu'il fût." FOUNDZ, Fontz, fonds Boufoundz, :

Fossar, masc, sépulture de famille, et bon fonds. Domana de cap d'homi o de


non « une fosse », comme l'ont mal com- fontz de terre. F. B. Demande de qualité de
pris les éditeurs des F. b., p. 199, dont personne ou de fonds de terre. somme — ,

nous avons rcproduitla traduction au mot d'argent: Que bas recehefoundz de la liste-
Ceinitèii. — l'";Sp. (( fosar », cimetière. cibile. NAv. Tu vas recevoir des fonds de
Fosse, Fossen, qu'il fût, qu'ils fussent. la liste civile.
FOU FOX 315

FOUNDZ(A), à fond. dure. ARCU. Un manteau


de drap anglais
FOUNSA, foncer, donner de l'argent, fin garni de fourrure. —doublure.
,

fournir des fonds. FOURSA, Fersar, forcer, contrain-


FOUNTE, Fonde, fonte Reyauspor- : dre, violenter: Contractefeytpermetefurssa
tatz a las monedes.. e metutz a la fonde.
. es convalidat si lo fvrssut per despuxs li-
p. K. Réaux portés à la Monnaie et mis à béralement y consent. F. H Contrat sous-
,

la fonte. crit par crainte et violence est valide si le


FOUNTZ, Fontz, Fountz de
fontz: (contractant] forcé donne ensuite son li-
hat'm, fonts de baptiser, fonts baptismaux. bre consentement. Ha forsal e forsa a Be-
FOURASTÈ, Foraster; voy. Four- netrix sinquoante jorns qui lo ha servit ab
rastè sons boeus ecarr. bar. 11 a forcé et force
FOURCIBEMENTZ , Forciba- Bénétiix (à ne pas réclamer le salaire de)
mentz, forcément, par violence. Entra cinquante jours pendant lesquels il Ta servi
fourcibeme iitz Entrer de force. Nulhshomï
. avec ses bœufs et son char. Gouyate four-
no auhergui en hospïtaii ni enarmita...for- sade. Fille violée.
cïvament"... F. B. Que nul homme ne loge FOURSADE, dérangement d'un res-
forcément en hôpital ou hermitage... sort; lésion produite par un effort; entorse.
FOURCIU même siguif. que Forsiu.
;
— Voy. Foursadure.
FOURÈS (Aspe), endroit inculte, sau- FOURSADOU, Forsador, qui use
vage. de force, de violence: La fursador deu es-
FOURME; voy. Forme. tar condemnat per lofurfeyt. couT. s. Celui
Fournet, Fornet (dim. de Forn; voy. qui a usé de force doit être condamné pour
Hourn), four où l'on fait sécher le lin avant son acte coupable.
de le teiller. FOURSADURE, état de ce qui a été
FOURNIMENT, FOURNITURE, forcé, démantibulé. —
effort, incommodité
,

Furniment, Fornitut, fourniture: Failli u vi résultant d'une trop forte tension des mus-
arnes au forniment deus xii arnes empaii- cles. — ^ oy. Foursade.
satz. R. Manquent six armures à la four- FOURSbuS, Forseos. qui tient for-
niture des douze imposées. Lui ave feyt tement: Espade foursouse. Epée que l'on
au'junes fornilutz, ARCH. Il lui avait fait ne dégaine qu'avec effort. qui use de— ,

quelques fournitures. violence: La gentforsose. PS. Les gens vio-


FOURRA, Forrar, fourrer, garnir lents.
de fourrure. —
doubler: Una rauhafor-
, FOUSSAT, Fessât, foss(' L'arriu :

rada de sarya. ARCH. Une robe doublée de qui vieil deus fossaf- de la vile arch. Le
serge, —garnir, renforcer: La ohre de
, ruisseau qui vient des fossés de la ville.
peyre... sieforradedemur. IB. Que l'œu- Une sale forte avent foussatz a maneyrede
vre de pierre soit garnie de mur. castet. IB Unemaison fortifiée ayant fossés
FOURRASTA; même signification comme un château.
que Furastar. — , fourrager. FOUTCHES, fichtre! Exclamation
FOURRASTAA, terrain inculte, buis- employée au lieu d'une plus énergique,
sonneux. pour marquer l'étonnement la colère. .

FOURRASTÈ, Fourastè, qui a le Foutchetes Foutchines! dim.


f
droit de faire pacager dans le bois. — FOUTÈSE, terme familier, bagatelle.
qui fourrage. Foutcî'otp, dim.
FOURRASTÈ, Fourastè, fourré: par- FOUTIMASSA, baguenauder.—, gâ-
tie de bois très-fournie d'arbres, de brous- cher. Foa(iihas>'r>ja. fréq.
sailles. FOUTIMASSAT, gâché.—, qui n'est
FOURRIÈ, Ferrée, Ferrer, four- pas dispos: Souy tout foutimassat, je ne
rier: Quand h) -ien/ior vol anar dejf'ore, lo me trouve pas bien.
ferrer s'en ha... ARCH. Quand le seigneur FOUYROUS, foireux.—, terme d'in-
veut partir, le fourrier s'en va. (en avant,\ . . sulte: Louii(]uf-inèusse,fouyrous. T.Past.
Quoand se preiieran lodffis per forrees . . Longue-rate, foireux.
F, H. Quand les logements se prendront Foxe, substance employée pour enivrer
(seront faits^ jiar fourriers... le poisson et le prendre facilement; « co-
FOURROU porteur de
(Vic-Bilh), que du levant », d'après Mazure et Hatou-
contraintes — Dans des
le Dict.,k\a. suite let: Nulhs Jioni no pesque bccart ab foxe.
œuvres de Goudelin, « fourrous », sergents F. B. Que nul homme ne pêche saumon
ou gardes des Capitouls. (beccard) avec « coque. » —
On a prétendu
FOURRURE, Forradure, fourrure : que, par cet article des F. b., il était dé-
Mantefj de drap angles fii foifat de forra- fendu de « prendre saumon bécard en
316 FRA FRA
fosse. » — Ah fo:ce, en fosse !!! — yl 6 si- de côté la langue française. subst.: — ,

gnifie avec et non « en » ; traduire foxe Lhèu darrè la paret quauque gran franci-
par « fosse », c'est, d'une façonfort étrange mand ens escoute. NAV. Peul-êcre der-
pour le sens, abuser d'une similitude de rière la cloison quelque grand mauvais
sons entre deux mots. Voy. Conférence — «francisant» nous écoute. Autrefois, on
des Coutumes du ressort du Parlement. . . appelait ainsi particulièrement ceux qui.
(Ms. de la Biblioth. de la cour de Pau), affectant de dédaigner le béarnais, ne par-
p. 381. laient qu'un mauvais français.
FRACTIOU, Fraction, fraction. — , FRANCIMANDALHE, les mauvais
effraction : Layrons ah fraction de ccf-
. . " francisants. »

fres, portes. . .p.R.Voleurs avec effraction F R AN G I M AN D E YA, affecter de


de coffres, portes. . . parler français, parler un mauvais fran-
FRAGILITAT, fragilité.— Enfanor çais.
de lasfemnesper lafrag'ditat de îor nature. FRANQUEMENTZ; voy. Franca-
F. B. (Le bénéfice du Sénatus-consulte hientz
Velleien) en faveur des femmes, à cause Franquesse,franchise,immunité Sau- :

de la faiblesse de leur nature. hatz en lors livertatz e franquesses. F. B.


Frair; voy. Fraij. Maintenus en leurs libertés et franchises.
FRANC, franc. franc, libre —
Son , : — .liberté, indépendance i)e6ie somw ser- :

frny ère franc affranqult per lo senhor. e\q. bidou, atau perd safranquesse. x. PAST. Il
Son frère était franc affranchi par le sei- devient son serviteur, il perd ainsi son
gneur. Usar de totes hones conditions de indépendance. —
affranchissement, déli-
,

honiis etfemnes francx. IB. Jouir de tous vrance Charte defranquesse. EXQ. Charte
:

les avantages d'hommes et femmes francs. d'affranchissement. Diîi rfara a son pohle
Francadge, prix, indemnité d'affran- franquessa. PS. Dieu donnera délivrance à
chissement, redevance pour affranchisse- (délivrera) son peuple.
ment: Pagar lo francadge totzternps. kv.en. Franquetat, franchise, immunité :

Payer toujours la redevance d'affranchis- Popics. . pohlatz . . a franquetatz. BAY.



.

sement. Voy. Francau. Peuples... établis... avec des franchises.


Franc-alo, franc-alleu En Bearn, : Franquiu, seigneurie à laquelle il ap-
cum sie de franc-alo... ARCH. En Béarn, partient d'exercer la justice *S'i ung homi :

comme il est de franc-alleu. franc se met en mon franquiu, .. entra exit .

FRANCAMENTZ, Franquementz, fara dret en ma maa... F. B. Si un


s'en sie,
fianchement. —
en franchise, sans payer
, : homme se met en ma seigneui-ie, tant qu'il
Los homis d'Asson posquen entrar franque- n'en sera pas sorti, il fera droit en ma
mentz. ARCH. Que les hommes d'Asson main (il sera mon justiciable)
puissent entrer sans payer. sans dom- — , Fratet, Frated; Fratre ; voy. Fray.
mages Eelacxade francament. s. B. Re-
: Frau, Fraude, Fraus, fraude: Cometer
laxée indemne. degun frau nidol. F. H. Ne commettre au-
Francau, masc, indemnité d'affran- cune fraude ni dol. Bente feyte a fraus de
chissement, redevance payée au seigneur lui. F. B. Vente faite en fraude contre
par le sujet affranchi vi diers morlaas : moi. Engan e fraude y son au miey. PS.
de francau que Sphane faze. ARCH. Sis de- Tromperie et fraude y sont au milieu.
niers morlaas pour (redevance d') affran- FRAUDA, Fraudar, Fraudir,
chissement que Stéphan payait. Vo}'. — frauder, tromiior Xo pusquf f-andar ni :

Francadge. prejudiciar. arch. Qu'il ne puisse tromper


FRANC-CARRÉU jeu où l'on jette : ni préjudicier. Frauditz en aquet arcord.
eu l'air une pièce de monnaie pour qu'elle ARCH. 51. Trompés dans cet arrangement.
retombe sur le pavé, sur un carreau mar- FRAUDE vov. Frau. ;

qué le gagnant est celui dont la pièce est


; FRAUDULENT, frauduleux : Dilay
tombée le plus près du carreau. fraudai" lit. Délai frauduleux.
F. H. ,1^0^'-

FRANGÉS, Français Hayes lou coo : Me: Ed trompe, ed es fort fraudaient. PS.
Francêa. NAV. Aie le cœur (de) Franç^iis. 11 trompe ; il est fort perfide.
— langue française Jou nou sèy ni niu
, : FRAUS; voy. Frau.
bouij ha lou counte en francés. F. Past. .le FRAY, Bay, Frair , Fratre, frère :

ne sais ni ne veux f liro ,'dire) le conte en Quin crcbe-coo n'èy pas yoti.lous mesfrays.
fi-aii(.;;ii.-. SERM. Quel crève-cœur n'ai-je pas, mes
FRANCIMAND; se dit en mauvaise frèi'es. Petitz y grans qu'èm rays, que de-
])ait, français : Cred-me, lexem... la lengue dem ujuda-s. nav. Petits et grands nous
francirnande. F. Past. Crois-moi, laissons sommes frères, nous devons nous aider.
FRE 317

Auger d' Agramont e Bernadnostres frairs. lade de la fièvre So que far no pode, eum
:

ARGH. Aiiger de Gramont et Bernard nos fossa febros. bar. Ce qu'il ne pouvait faire,
frères. Fruij de jwupe, frère de lait. Voy. parce qu'il avait la fièvre. Pot: frebous,

Poupe. Fratet, Frcvjret, Frayrin, Fray- lèvres échauboulées, qui ont des échau-
rot, Frayrou, dim. Le premier se trouve boulures causées par la fièvre. Maas fre-
dans c. >.,frated. —
Voy. Frayrou. bouses, mains qui ont la chaleur que donne
FRAYA, Frayar,
frayer se dit des ;
la fièvre.

1 oissons quand les mâles passent sur les FRECHINE, mou de bœuf, de mou-
œufs émis par les femelles Deiipui.x>i lou
:
ton, etc. : La frechine de betèt, le mou de
prunier d'octobre enlro lou jmimer dejener, veau.
temps auquoau lous peixs frayen. p. r. De- FRED; voy. Red.
puis le l" octobre jusqu'au 1" janvier, FREDI, refroidir; voy. Arredi.
temps où les poissons fraient. Fraya dab, Free (lut. « frenum », frein; lien, atta-
frayer avec, hanter: Gouyates, nou frayetz che), sorte de chaîne Instninientz deferr
:

dab lous gouyatz. Jeunes filles, ne hantez abhominahles, cum son frees e torns, per
point les garçons. meter en preson e a mort las grntz ; 1 898.
FRAYA, Frayar, défrayer Seran :
ARCH. Instruments de fer abominables,
tengutz de los frayar de totas somes e des- comme sont chaînes et tours » pour met- ((

pena. s. B. lîs seront tenus de les dé- tre les gens en prison et à mort. Voy. —
frayer de toutes sommes et dépens. Torn.
La meytat de la some et autres... fornides FREGA, FREGADE ; voy. Pega,
c frayades per la crompe. auch. La moi- Pegade.
ti(5 de la somme et autres (dépenses) four- FREM, FREMETAT môme ; signif.
nies et payées en frais pour l'achat. ([\ie^tr/n, ^ermetat.
FRA YR A, Frayreya, fraterniser : Frener, fabricant de freins, de mors :

Ficrc ycnt Bearnese, Que poudem hoey Dah L'osfdu de Gent iu, frener. dé.n. La maison
la gent Bourdalese, Frayra sens goey. v. de Gentieu, fabiicant de mors.
Bonnes gens du Béarn, nous pouvons au- FRENESTE vov. ^r ineste.;

jourd'hui fiaterniser gaiement avec les Bor- FREQUENTA, Frequentar , ùé-


delais. ([iienter : De sjm ixs qu i tu fréquentes La gent
Frayresque, parenté de frère et sœur :
de counditiou. desp. Depuis que tu fré-
Succession... dcscendude ad augun qui fos quentes la gent de condition. aller sou- — ,

dougrau en juus d'aquere frayresque. bay. vent dans un lieu Désert soûl fréquentât
:

Succession descendue (échue) à quelqu'un deus sarrisy dcus ous. F. lab. Désert que
qui fût du degré de parenté inférieur à ce- fréquentent, seuls, les isards et les ours.
lui de frère et sœur. Frayresque, dans le — , se trouver, s'entretenir avec : ^re-
même document, signifie aussi partage : quentar en lavan bugade o baxere ab las
de biens entre frères. autes lavudores. M. B. (Il était défendu aux
FRAYREYA; même signification Cagots) de se trouver, de s'entretenir, en
que Frayra. lavant lessive ou vaisselle, avec les autres
FRA'YROU, dim. de fray, frère, si- laveuses. Cum âge fréquentât jdusors be-
gnifie particulièrement frère de lait. — gades ab lo (senhor) de Coarassa. bar.
Voy. Poupe. Cumme il s'était trouvé plusieurs fois avec

FREBADE, accès de fièvre échau- ;


le soigneur de Coari-aze.
boulure qui vient à la lèvre après une fiè- FREQUENT ADOU, celui qui fré-
vre. — feu d'amour
, : U
coo houniiper taa
rnulefrebade. F. lab. Un cœur abîmé par
quente. .\u iém., fre'jurntadoure.
FRESC, adj. frais. Frescot, freseou,
un si violent amour. fresquet, fresquin, dim. Frescoune rousete
FRËBE, Febre, fièvre La pigote, : (Barétons), fraîche petite rose. Herbe res-
lou sarranipic, La frèbe la iney hicade... quefe (fresqnete), herbe fraîche. La beroye
DKSP. La variole, la rougeole, la fièvre la maynadete, oelh esberit, bouque resquete
plus fichée (tenace). La frèbe de l'amou ifresquete ). pey. La jolie fillette, œil
tourmente la joenesse. met. La fièvre de l'a- bouche fraîche Freseas, aug.
éveillé, —
mour tourmente la jeunesse. —
Frèbe deu nouveau, récent Fresca laudoo per mi
:

boeu quoand ey hart que tremble, prov.


,
cantada totz los jorns te sera. vh. N'ouvclio
(11 a la) fièvre du bœuf; quand il est repu, louange par moi tous les jours te sei'a
il tremble. Dans les Adages fr. du xvr's. chantée. —
adv., récemment Maynat tout
, :

ou trouve « Il a la fièvre de veau il


: ; fresc badut. pky. Enfant tout lécemment
tremble quand il est saoul ». né. Terre fresc marlade. arch. 'l'erie ré-
FREBOIJS, Febros, fiévreux.— ,ma- cemment marnée.
318 FRI FRI
FRESC, masc, Fresque, iém., frais, la Quatre fenêtres (sur le) devant. Portes e
fraîcheur; Prenent la fresque au loung deus frenestes. art. Portes et fenêtres. Lasvis-
arrihetz. s. gas. Prenant le frais le long tes e fenestres. arch. Les vues et fenêtres.
des ruisseaux. Unefrieste crozade. ART. Une fenêtre croi-
FRESCAMENT, Fresquement, fraî- sée. Frinestote.friestete , dim. iSi en la gli-

chement. —récemment: Com la nèufres-


, sie a mestier frïestetes. arch. S'il faut de
cament cleu cèu tombade. PS. Comme la petites fenêtres à l'église. On rapporte —
neige qui vient de tomber du ciel. que, lorsque la ville d'Orthez eut été prise
FRESCOU, fraîcheur De la rose na- : par Mongommery, chef des troupes de
bère ère hahè la frescou. De la rose nou- Jeanne d'Albret, des prêtres furent jetés
velle (qui vient d"éclore) elle avait la fraî- dans le Gave par une fenêtre de la tour
cheur. du pont; cette fenêtre est appelée la
FRE se U RE, fraîcheur, air frais, frineste dous coperaas. D. B. La fenêtre des
agréable. — , froid légèrement piquant. prêtres. Le P. Mirasson, barnabite, dit
FRESQUE, FRESQUEMENT ;
qu' « il ne faut pas croire les traditions
même siguif. que Fresc, 2 ; Frescameni. populaires d'après lesquelles la reine
FRESQUE YA,rafraîchir, rendre frais, Jeanne faisait précipiter tous les ecclé-sias-
donner de la fraîcheur. —
Ha-s fresqueya tiques dans le Gave qui passe à Orthez. »
per lou irisé, se faire barbifier Que -s hasse, : Hist. des troubles du Béarn.
gn-aute cop, fresqueya la maxère...per lou FRINESTEYA, se tenir souvent à la
rasé. PEY. Qu'il se fasse, une autre fois, fenêtre.
rafraîchir la joue (le menton)... par le ra- FRINESTOT, FRINESTOU, Fri-
soir. — Voj-. Refresqui. nestoo, masc, petite fenêtre : Cabhat un
Fressa; voy. Resse. frinestou s'en ère debarat. F. Egl. 11 était
FRETA, frotter, frictionner, oindre. descendu en passant par une petite fe-
— battre: Dah... himis... lou hé fréta sa nêtre. —
lucarne; châssis qui en ferme
,

gale. F. Egl. Avec des branches d'osier il l'ouverture Ung frinestoo per lo meter au
:

lui fit frictionner sa gale. Fréta etz os dah galatas. arch. Un châssis pour le mettre
engoent det hos. prov. Frotter les os avec à la lucarne du galetas. Las henèrcles dou
de longuent du bois (avec un bâton). Voy. frinestot delà 7naysouote.LKTT. ORTH. Les
Engoent. — Freta-s, s'enduire Quc-s fre- : fentes de la petite fenêtre de la maison-
tahen dab grèix y souye. CAV. Ils s'endui- nette.
saient (la peau) de graisse et de suie. FRINGA, chercher à plaire ; faire l'a-
FRETADE, action de frotter, d'oin- mour.
dre. — Frottée, volée, grand nombre de FRINGALH, bariolage, vêtement de
coups. couleurs variées. f
FRETADOU, FRETADOURE, ce- FRINGALH A, parer de diverses cou-
lui, celle qui frotte. leurs De fous e defniutzlous arbes frin-
:

Frexo; voy. Rèxou. galhatz lam Les arbres parés de fleurs e t


. .

Frey, frein, mors : Sere e frey. bay. de fruits aux couleurs variées.
Selle et frein. FRINGAYRE, amoureux, galantin.
FRIESTE même
signification que FRINGUES, caresses.
Frtneste. —
Voy. Hièstre.
;

FRIPOU, fripon : Fripou coum era


Frigiditat (refroidissement), manque neyt. PROV. Trompeur comme la nuit. —
de force, impuissance: Si lo matrimony se malin, éveillé Gouyates d'Olourou, qu'haa
:

separaba... per vici de frigiditat. F. n. Si loUr pèe leste y l'oelH fripou. D. B. Jeunes
le mariage se séparait (était rompu) pour filles d'Oloron ont le pied leste et l'œil
cause d'impuissance. En lat. — « frigent fripon. —
Fripoat, fripounet, dim Fripons, .

vires », les forces sont glacées. fripounas, aug. —


Entre fripous nade ca-
FRINCA, FRINCADE,FRINQUE; juiihe. PROV. Entre fripons point de ca-
vov. Flinca, Flincade, Fltsque. naille. « Les loups ne se mangent pas
FRINESTADGE, Frinestafye, Fre- entre eux.
nestadge. feuètrage (les jours) Losfre- : FRIPOUNEYA, agir en fripon, être
ncstadges dubante darrer, sa es quoate fri- fourbe, voleur dans les transactions.
nestes dabant... arch. Les jours devant et FRISA, friser Peusfrisatz. Chevaux :

derrière, soit quatre fenêtres devant... frisés. Frisadet, dim., lég-jrement, genti-
FRINESTÀYRE, qui se tient sou- ment frisé. NAV. —
L'Amou coum bè-e au-
vent à la fenêtic. rounglete. Que frisabe la maysou. ID. L \-
FRINESTE, Freneste, Fenestre, mour, comme une jolie hirondelle, frisait
Fr'ieste, fenêtre Quoate frinestes dabant.
: la maison.
FRO FRU 319

FRISE, maîtresse, celle avec qui l'on guerre. PROv. (A) celui qui a belle femme,
vit dans un commerce d'amour : Puixs château sur la frontière et vigne le long
ma frise ein dhjou que-m calé l'espousa. r. du chemin, guerre ne manque point.
Puis ma maîtresse me dit qu'il me fallait FRUIR, jouir : Prener lo servici de
l'épouser. orbes oh de las cabanes... e fruyr de totzlos
FRISTOULHA, faire chère lie. — autres dretz. ARCH. Prendre (à la forêt) le
Voy. le suivant. bois nécessaire pour la construction des
FRISTOULiHE , bonne et joyeuse cabanes... etjouir de tous les autres droits.
chère, i)lus copieuse que délicate. Fruiter; voy. Frutè.
FRISUR, coiffeur : Rey deiis frhurs FRUT; voy. Fruut.
de Pau, Samparre, èy dit hertat?SA\ Roi . FRUTA, produire ; se dit des arbres,
(le premier) des coiffeurs de Pau, Sam- du sol, des animaux : Lous poumès n'han
parre, ai-je dit vrai ? (joayre fnitat haugan. Les pommiers n'ont
FRIT, Flit (Montant), pinson frin- ;
guère produit cette année. Baque qui ha
giUa cœïebs de Linnée. frutat dus cops. Vache qui a donné deux
Front (A), dans c. s., tout à côté, im- produits (qui a vêlé deux fois).
médiatement après. — Y oy. Arround, 2. FRUTABLE, productif, qui est de
Frontade, « confrontations. » bon rajjport.
Frontau, front, partie avancée d'une FRUTADGE, Frutatye; même signif.
fortification Nos los devem far los fron-
: que Frute.
taits de kl biele ; que no-ns jnisqueii com- FRUTASSÈ, qui aime beaucoup les
2^ell irafar autre harralh entro nos los ayam fruits, qui en mange beaucoup.
feitz los diitz frontaus. ARCH Nous leur . FRUTE, Fruta, fruits en général :

devons faire la partie avancée de la forti- En fous, en frutes, en semialhes. CAV. En


fication qu'ils ne puissent pas nous con-
;
(fait de) fleurs, fruits, semences. Cargue
traindre à faire autre fermeture jusqu'à de frute: rasims, figues... P. R. Charge de
ce que nous ayons fait ce front. Dans — fruits (tels que) raisins, figues... (Sera te?2-
Ch. Cr. alb., « frontal. » gut de hulhar lamieytatde la fruta e fruut.
Frontére; \oy .Fi-oiintière. ARijH. Il sera tenu de donner la moitié des
FROUNCI, froncer. Frouncit avec le fruits et (autres) produits.
mot cap, iètQ, cap frouncit, frontplissé, ridé; FRUTE, adj. et subst., fruitier: Poumè
« sourcils froncés. » frutè. Pommierqui donne beaucoup de
FROUNHE, fém., refrognement, mine fruits. Totz los frutèrs. ARCH. Tous les
refro^née S'en ha cap frouncit, e
: dut sa arbres fruitiers. Guinlers e fruiters hi bole
triste frounhe. F. Past. Il s'en va les sour- plantar. L. o. 11 y voulait planter des griot-
cils froncés et avec son triste refrogne- tiers et (d'autres) arbres fruitiers.
ment (sa laide mine refrognée). I
FRUTÈRE, marchande de fruits.
FROUNT, Front, front Harissant :
}
FRUTEROUS; même signif. que le
sus soun frouni souns peletz coulou d'or. suivant.
NAv. Hérissant sur son front ses cheveux FRUTIU,quiproduit desfruits, fertile.
couleur d'or.Z)onaZo atau coop suus lofront. Cainpfrutiu, terre frutibe. Champ fertile,
II. s (David) lui donna un tel coup sur le
. terre fertile
front. Ficar la carte ah dues taches en lo FRUUT, Fruct, fruit (production des
front. V. B. Ficher le titre au front avec arljres): De flous, defruutz, tous arhesfrin-
deux clous (châtiment du faussaire). galhatz. lam. Les aibres parés de fleurs,
FROUNT ADÉ,Frontader, qui con- (le aux couleurs variées. Minjadexi
fruits,
fronte, limiti'ophe : Loslocsqui sonfron- fruct d'aquetpoumè.'H. PaST. 11 mangea du
taders.

arch. Les lieux qui sont limitro- fruit de ce pommier. —
production de toute
,

jjhcs. Voy. Frontade. sorte Grosfructz cum t^on froment, hoerdi,


:

FROUNTEYA,Frontejar, confron- cibade, fahes, vin, sal... s. .r. Productions


ter, être attenant Lo hosr qui fruntcf/e ah
: principales, telles que fromont,orge, avoine,
lo loc de Carne. aiîCH. Le bois qui con- fèves, vin, sel... —
ce qui est engendré,
,

fronte à la localité de Came. produit par voie de génération: Lou fruut


FROUNTIÈRE FROUNTÈRE. , de toun bente. Le fruit de tes entrailles,
Frontére, frontière, confins: L'encmicJia l'enfant. Lou fruut de la baque. Le fruit
passât la frountière. NAV. L'ennemi a passé de la vache, le veau. —
revenu: Per sons
,

la {vontiève. Betrucen la frontére. DiCT. He- officiersIhebar losfruutz. p. r. Par ses of-
trac aux confins (de Béaru et Bigorre). ficiers percevoir les revenue. profit, bé-
Hurous ! si per las impousitious
— ,

Lou qui ha hemne hère, Castèt en frounlère néfice :

E binhe en carrère, No-U maïuiue pas Oun nou perde lou fruut de las electious.
320 FUM Ftrs

NAV. Heureux si par les impôts on ne


! blication de Paul Raymond Le Béarn sous
:

perdait le fruit des élections. Voy. Elec- Gasiton-Phœbus, Dén., etc., p. XI.
tïou. —
Farfruutz, faire (porter) des fruits, FURIE, Furi, furie: Biencour'^ ha-u
profiter en sagesse, en vertu: En asso es la guerre duh furie. F.Egl. Il viendrait lui
(jlorificat lo we Pay per que fasutz trops faire la guerre avec furie. Per la gran
fruutz. H. S. En ceci mon Père est glori- fury deu senhorde Coarrase. BAn. A cause
fié, que vous portiez beaucoup de fruits. de la grande furie du seigneur de Coar-
Fuca, mouchoir de cou ? Unefuca de : raze.
mescla de Banheres. Aucn. Un mouchoir de FURIOUS, Furioos, furieux, fou:
cou, un capuchon de mélange de Bagnè- Uomicidi feyt per un furioos sera punit a
rcs. Voy. Mescle. —
Esp. « focal », mou- l'arbitre deujudge. F. H. Homicide commis
choir de cou, espèce de capuchon chez les par fou furieux sera puni à l'arbitre du
anciens. juge. — ,
puissant, qui a de l'embonpoint:
Fuche, huche: Tonetz, arques, fuches. F fur'tous hoeu. Un bœuf puissant.
COUT. s. Tonneaux, coffres, huches. — FURIOUSITAT Furiositat , . fu-
Voy. CcJie. reur, violence Ah
gran furiositat toron.
:

Fuet, Fuetar; voy. Foet,Fo(ta. ARCH. M. Ils enlevèrent avec grande vio-
Fug, dans l. o., feu, maison payant lence.
« fouage. » FUROU, Furor, fureur, rage: Ah
Fugir, fuir, s'enfuir: Fugo
Sedeclàes granfurur... evagina saspa.de. arch. Avec
H. s. Sédécias s'enfuit. S'en fosscn fugitz grande fureur il dégaina son épée.
per esritar punition. F. n. Qu'ils se fus- Furt, vol, larcin, chose volée: Qui
sent enfuis pour éviter punition. Fugir — atenhera lo layroo furt en maa. F. H. Qui
de dret e de ley. F. B. Fuir de droit et de saisira le larron vol en main. furt, F. A
la loi (amende), décliner la juridiction de. N. à la dérobée .

— Fugir de... suivi d'un nom de personne, Furtar, voler: La layroo qui furtas...
H. s., s'éloigner de quelqu'un, le fuir. — AUCH. Le larron qui volerait... enlever — ,

"Voy. Hoeye, Huge. furtivement anan los furtar de noeytz.


:

FUGITItr, qui fuit, qui a pris la fuite. H. s. Ils allèrent les enlever furtivement
Fa-s fug'diu, se faire fugitif, s'enfuir: Se pendant la nuit. (Enlèvement des corps
fossenfeitz fugilius deu loc d'Oloron. M. B. de Saiil et de son fils.)
(Oomme) ils s'étaient enfuis du lieu d'O- FUSILH, FUSILHA; voy. Fesilh,
loron. Vov. Hoeytiu. Fesilha.
FULHETE. petite ïenWXe: Fulhetesde FUSILHADE, FUSILHÉ; voy. Fe-
castanh. ARCH. Petites feuilles de châtai- silhade, Fesilhè.
gnier. —
Voy. Hoelhe. FUST; voy. Hust.
FULMINA, Flemina, Flumina, Ful- FUSTADGE, Fustatye, bois coupé,
minar, fulminer L'escomenge fulminât
: taillé, bois pour construction: Lo senhor
counfre lou senhou de Sales. T. R. L'excom- sera tengut defornir cledes, emponlz e au-
muoicationlancée contre (dont a ét^frappé) tres fustadg es. ART. Le seigneur sera tenu
le seigneur de Sales. Flumine s&uns ar- de fournir (pour la construction) claies,
rèstz coum lou pet deu perigle. nav. (Le échafauds et autres bois.
président) lance ses arrêts comme le coup Fustani; même signification ({ueFii-
du tonnerre. —
Flemina, frapper, battre tène.
violemment: Flemina quauqu'u, accabler Fustar, garnir de charpenterie : Fus'
de coups quelqu'un. far la tor. ART. Faire l'ouvrage de bois
FIJLiMINADE, plus fréquemment qu'il faut pour la tour.
Fluminade, Fleminade, action de fulminer. FUSTAT. « boisé », qui sent le fût:
— action d'accablerde reproches violents,
, se dit du vin Bon bin, sens estar poeyrit
:

de rouer de coups. ni fustat. ABCH. Bon vin, sans être gâté


F"DMÉL.E voy. Femèle.
; ni « boisé. »
FUMELIS, sing. masc, les femmes, FUSTATYE ; voy. Fustadge.
le sexe: Eny-ha de heroy fumelis coum a Fustée, Fuster; voy. Hustè.
Orthez .? lktt. orth. Y a-t-il (ailleurs) un FUSTIGA, fustiger, flageller: Qui de-
joli sexe comme à Orthez ? hiandc (ib cciiapagadd ...siafustigat. v. u.
Fumerer, fournil Unostau en que crr
: Que celui qui a réclamé (pnyement) ave ,

lar, hrase e fumerer. dÉn. Une maison où un titre payé. . . soit flagellé.
il y avait fuyer, braise et fournil. Cf. D.-c. — FUSTRA, Fustrar, frustrer: Xegun
« fumerius ». —C'est à tort (\\ie fumerer 710 lyretcndi ignoransse ni siefustrat. ARCH.
a été traduit par « cheminée » dans la pu- Que nul ne prétende ignorance et ne soit
frustré.
FUT FUT 321

FUTADGE, Futatye, faîtage. metofar unjupo de fustani. auch. Il luo-


FUTÉNE. Fustani, futaine Lopro- : mit de lui faire un jupon de futaine.

G
G G
G, devant a, o, u, 1, r, se prononce du t. Ici même, cependant,
oi bnig, en bas,
comme en français : Garie, poule goij,;
se prononce en bacJi ; mais l'on dit dcbat
joie; fjusmèf, peloton de fil; f/Utjse, église; (anc. debaig), dessous.
{frac, grain. —
Il a le son fort du c à la g est muet dans le substantif r/ir//, doigt,
fin de quelques mots Lounrj, long; sang, : ot dans l'adjectif numéral bingt, vingt.
sang sèg, suis aussi trouve-t-on lounque
; ;
Le g remplace souvent le c étymologi-
au lieu de louugue, fém. de loung, et sec- que Baga, avoir le temps de; bourrugue,
:

me, suis-moi. verrue; higiie, figue; lègue, lieue; ourti-


En français, pour adoucir le son du g, gue, ortie pigue, pie ; j>lega,
;
plier ;
pregn,
on le fait suivre d'un e devant les voyelles prier seg^M, sur; sega, scier,
; moissonner.
(/, : « obligeance, bourgeois. » Cela n'a — Lat.: « Vacare, verruca, ficus, leuca,
jamais lieu en béarnais; on n'écrit point urtica, pica, plicare, precari, securus, se-
barregea, répandre ^osse^ea, promener. ;
care. »
Dans ce cas, le g est remplacé par y bar- .• Les deux consonnes ga sont représen-
rpja, passeja. tées le plus souvent par n/i ; Binhe, be-
Anciennement, dans plusieurs parties renhe, mountanhe, vigne, vendange, mon-
du Béarn, g devant e se prononçait comme tagne. J.?îAè^, agneau; «(-««/te, araignée;
// dans le mot français « bayer. » Les noms castanhe, châtaigne; leiihe, bûche, etc.
do lieux, Ger, canton de Pontacq, arrond. Prononcez Agnèt, aragne, castagne, legnc,
:

de Pau; Gère, Gtus, arrond. d'Oloron, sont etc. —


Cf. Gram. béarn. ,2^ éd., p. 66-72.
écrits en 1270, en 1385 Yer, Yeres, Yeus. : GABACHIES, Gamachie, GaUmachie.
Le nom de la commune de Gélos, près de — Dans l'arrondissement d'Oloron-Saintc-
Pau, a été toujours écrit avec g, et, dans ^larie, quand une vieille fille manifeste un
tout le voisinage, on prononce Yelos ; on tel désir de se marier, qu'il semble que
a écrit Lembege et Lemheye, nom d'un toute alliance lui serait bonne, on dit en
chef-lieu de canton, arrond. de Pau Lem- ; ])roverbe Que-s mar'idaré dab Inu Qigot
:

hqjc est resté pour l'écriture et Lemhege de Gabachies. Elle se marierait avec le
pour la prononciation la plus commune. Cagot de Gabachies elle jirendrait le der-
Dans nom
d'une localité du canton
le nier des hommes. — ;

Piri que lou Cagot de


d'Orthez, gi se prononce yî^i.- Saint-Gi- Gamachte. Pire que le Cagot de Gama-
lons on dit aujourd'hui Sent-Guiroiins.
; chie. Usité à Sauveterre et dans les en-
U y a un assez grand nombre de mots virons pour signifier que quelqu'un est de
dans lesquels le g et Vy peuvent être sub- la plus grande étourderie. Cf. fr. miciief.;
stitués l'un à l'autre il semble que le ^ a ;
Histoire des races maudites, I, p. 140. Par
ou anciennement la préférence Beuradge, : la permutation des labiales b, m, assez
heuratye, breuvage messadge, laessatye,; fréquente dans notre idiome, Gabachies et
message; gentz, yeiitz, gens; argent, aryeiit, Gamachie ne sont qu'un même mot écrit
argent. —
Voy. J. Y. différemment. M. Fr. Michel ne sait pas
g ne paraît plus aujourd'hui, à la fin de ce qu'il signifie. Il nous semble qu'il ne
certains mots, où il se trouvait ancienne- peut être qu'une forme syncopée de GaU-
ment: Aqueg, celui-là; bag, bas, vallée; machie. Celui-ci a été employé comme nom
rnsteg, château; coteg, couteau; eg, lui. d'un prétendu pays d'origine des Cagots;
("o g final se trouve aussi précédé d'un i: on s'en servait aussi pour désigner la race
bn'ig, eig, ce qui devait s'articuler comme de ces parias. C'est ce que l'on voit dans
rh, yt {y mouillé), ou comme ytch, tch ; deux jtetits poèmes populaires, qui sont
cela est indiqué par la prononciation ac- reproduits dans le livre même de M. Fr.
tuelle Aqueyl (Orthez), aqiietch {As\)Q,
: .Michel, 11, p. 134-38: Les Cagots se .se-
Ossau ). Ailleurs, notamment dans une raient trouvés, Deu temps deu rey Grip-
_nande partie de l'arrond. de Pau, il n'est jiuf, dens la GaUmachie; Acn qu'ey ure-
vcsié de ce eonsonimntisme quel' articulation coenh per darrè la Turquie, du temps du
22
322 GAB GAB
roi Grippiit, dans la Galimachie ; c'est un la Société Ramond (Bagnères-dc-Bigorre),
recoin par-delà la Turquie. D'oun lin juillet 1874. —
Lou Gnbe de Pau. Le
aquere Galimachie f De cent mile lègues Gave de Pau le « Gave Biernois », comme
;

loenh de la Turquie. D'où vient cette Ga- disait Marguerite de Valois {Heptameron,
limachie (cette race de Cagots)? De cent prologue). Gauer, 1160. c. s. Lo Gaver,
mille lieues loin do la Turquie. Le mot Ga- 1388. DICT. Le Gave d'Oloron. Les Ga- —
hachies ou Gamachie, à la suite de Cagot, ves coulent sur des lits très-caillouteux :

dans les proverbes qui précèdent, renforce, Nou troubaré pas calhaus au Gabe. D. P..
croyons-nous, le sens de mépris et de dé- 11 ne trouverait pas des cailloux dans le
goût attaché à cette appellation, et signifie Gave. S'applique à quiconque « ne voit
le vrai Cagot, le Cagot de race, " le pur- pas plus loin que son nez. » Par allusion
sang )), celui qui, par un séjour plus ou aux ravages que causent les déborde-
moins prolongé dans nos contrées, n'au- ments de ces torrents, on dit Terrible :

rait rien perdu du détestable caractère na- besii que lou Gabe! IB. C'est un terrible
tif qu'on lui attribuait, du caractère quïl voisin que le Gave Moulïi sus et Gabe, y
!

avait dans ce prétendu pays d'origine, la IJroucès a Pau, Aco que eau At me cnemic
Galiinnchie. mourtau. PRov. Moulin sur le Gave et pro-
Gabaler, percepteur de la gabelle: Los cès à Pau (siège de la Cour d'appel), voilà
gahalers e peadgers de Tarbes. arch. Les ce qu'il faut à mon ennemi mortel. Dab —
jierccpteurs do la gabelle et des péages tout" Vaygue deu Gabe e deu GabasNou s'en
do Tarbes. laharépas. prov. Avec toute l'eau du Gave et
Gabanh, détérioration. Dans un texte du Gabas il ne s'en laverait pas. IMême prov.
de 1345, ART., il est question d'une four- dans les Hautes-Pyrénées, d'où le Gave
niture de pièces de bois de construction ;
de Pau descend « Dab toutes ères aygues
:

le « maître d'œuvres » s'engage à les em- det Gabet e det cèu Nou t'en laberés ^ms.
ployer .«ew.»? gavanh ni guast, sans détério- Toutes les eaux du Gave et du ciel ne
ration ni dégât. pourraient te laver (des soupçons qui pè-
GABANH A, Gabanhar, détériorer: sent sur toi, que ces soupçons soient d'ail-
J ne carùi, no rota... ni gabanhade. arch. leurs fondés ou non). » c. Nos monta-—
Une charte non rompue... ni détériorée. gnards disent aussi comme leurs voisins des
— réf. Eji cuas que lo moUi se gabanhasse
:
Hautes-Pyr. Quoandet Gabe pdoure, Bent
:

s'enanasse per aygatz. IB. En cas que le Guplouye. PROV. Quand le Gave pleure, vent
moulin se détériorât ou s'en allât (fût ou pluie. Au sein des montagnes, si les
i<

emporté) par des inondations. —


Ha-sga- torrents jettent dans le silence des nuits
banJia, se faire avorter Se hèn saynapetis
: des bruits rauques, variables, irréguliers,
pèes per se hagabanha. n. past. Elles se discordants, ils révèlent le trouble de l'air,
font saigner par les pieds pour se faire l'inquiétude de la nature. Si, au contraire,
avDiter. leur murmure est égal, harmonieux, rhy-
GABARN, masc, étendue de
sing. thmé, ils dénotent le calme de l'atmo-
landes: Lana de Gavarn; 1251. Landes sphère ou la régularité des brises et annon-
(communes d'Oloron-Saint-Marie et de cent le beau temps ». c.
Hurrère). dict. «La dénomination de Ga- GABÈ, Cabè, gésier. —
Pleya-s Ion
l)arn semblerait être tirée de l'ancien cours ga/i('. Se remplir le gésier (se gorger).

fhiGave.oPALAssou. Voy. plutôt Gabar- — \'oy. Ga7iè.
rcfii Gabarre.
,
GÀBERA, javeler.
GABARRAA, terrain couvert de GABÈRE, javelle.
gros ajoncs. Gnharra, lande (commune de GABÉS (Aspe), goitreux. Yoj. Gauè,
IJalcix). DICT. Gaurrut.
GABARRE, fém., ajonc plus gros GABIADE (Mont.), quantité d'oiseaux
que celui qu'on appelle Touye; voy. ce réunis dans une Gabie; voy. ce mot.
mot Mey que lou chac de la gabarre Qne-p
:
GAB IDA, conduire, guider Ta-ns :

iraucaré. N. lab. Plus que la piqûre du gab'ida peu bon camii. gar. Pour nous
gros ajonc il vous jiercerait. guider par le bon chemin, soigner,— ,

GABE, Gaver, Gauer, torrent. Plu- avoir de tendres soins, des soins mater-
sieurs cours d'eau, en Béarn, portent lo nels :En espuint qu'm gabide sovns ausc-
nom de Gabe. Gave. 11 y a aussi le Gahas, LAM. En regardant comment (l'a-
roiis....
le Gaburret, lo Gabarrot, le Gabastou. — louette) soigne ses petits, (que chaque
" 6'an/;, onde rapide, rivière (gallois) gar, ; mère prenne des leçons).
gaheit, petit fleuve, cours d'eau (araljo)
; GABIE (Mont.), cage, volière.
gara, cuva, rivière (japonais).» Bulletin de GABILAT, GABILLAT, Co.bilat,
GAH GAL B23

Oibillat, chabot, têtard. — . luron : Ilè-vi MISTRAL, Dici. — Au truc


de la gahe, au
rlounc u gahillat... Nou-m dés nat ploure- coup de la cuillère. Les « pique-assiette »
miqiies. viGN. (Henri II, roi de Navarre, ari'ivent dans les maisons au truc de la
dit à sa fille Jeanne, qui allait accoucher): gahe, au moment où l'on sert la soupe.
Fais-moi donc (enfante) un luron... Ne Esta hore deu truc de la gahe. Etre hors
me donne pas un pleurnicheur. Ce (ja- — du coup delà cuillère à pot. Se dit prover-
Jnllat, ce luron, devait être le Béarmiis, bialement (.\spe) pour signifier être loin
Henri IV. de la maison paternelle.
GABOULiH(Ray.); même signif. ijuc GAHEC, qui s'accroche, s'attache avec
CJnsclou. force.
Gadanh: Gadanha : voy. Goadanh, GAHENT, qui prend, qui se colle,
Goadanhd. Lîliiant, visqueux.
Gadanadge ; gain. GAHE-QUO AND-POT, prend quand
GADGE, gage.
Gatijr. il peut; employé subst., un < rapineur. »
GADIA, dédier Este bers que you
: t'èy GAHETE^! de Gahe.
<liin.

fjiid'iaL L.\c. Ce vers queje t'ai dédié. GAHETE; d'une femme qui conçoit
Gafar, Gafe;voy. Gaha, Gahe. vite, devient enceinte, on d'itqu'ey de gahete.
GAHA, saisir, prendre Perqué donne : GAHETZ, masc, petites pierres te-
a ta noii-t tjahahen? NAv. Pourquoi donc nant lieu d'osselets pour le jeu de ce nom :

ne te saisissait-on pas, toi (pauvre hiron- Jduga ans gahetz (Aspe). Jouer aux osse-
delle, dont le cruel oiseleur a ravi les pe- lets'.

tits) ? Lou qui-s Ihèbe matiï que gahe la GAHETZ, Gahoiig, fleurs de la bar-
lèbe. PR. H. Celui qui se lève matin prend dane, qui s'accrochent à la toison des bre-
le lièvre. La gaffdbe au cofj. bar. 11 la sai- bis, aux vêtements des hommes, etc.
sissait au cou. Gaffan la bride deu rocii. GAHOALHE, canaille, les coquins,
îi!. Ils saisirent la bride du cheval. Lou — les escrocs.
tutay que gahe la traberse. NAv. Le bohé- GAHOLiH, terme de mépris personne ;

mien prend chemin de) traverse.


vite la (le désordonnée, malpropre. Xoj.Gahoulhè.
— Gaha lou hort, prendre le fort, au sens GAHOLHE (Aspe), fém.; même signif.
de "prendre le dessus. «Cf. GRAM.,2e édit., que Galhet. — (Orthez), nourriture, vivres
p. 358. — Gaha lou quoate
voy. Quoate. ; des paysans. — mets mal préparé
, .

GAHADE, prise, facilité de prendre, GAHOT; voy. Gahe.


de saisir Tietz-p'aquiu, que y-ha gahade.
: GAHOIJ, croc, harpon: La pâte coum
Tenez-vous là, il y a prise. accroc, dé- — , u gahou. N. LAB.
pon.
La patte comme un har-
chirure.
GAELADË, le contenu de la Gahe; voy. GAHOULHE, bedaine. P. lab.
ce mot. GAHOUL.HÈ, qui travaille grossiè-
GAHADÉ, où l'on a prise, facilité de rement, qui gâche. Gahoulhère, fém. -
prendre, de saisir. Vov. Gaholh.
GAHADURE, accroc, déchirure; voy. GAHOUS; voy Gahetz.
Gahade, 1 —
GAHUS, hibou. Nus de gahus, nez
GAHE, Gafe, cuillère à pot, déforme de hibou; locution injurieuse. Yoy. Gue- ^

ronde. C'est aussi avec la Gahe que l'on h us.


retire du chaudron où elle a été cuite la GAHUSALHE, fém., grand nombre
pâte de farine de maïs qui s'appelle />iw/e. do hiboux, les hilioux.
Une gahe esgi-emadere. arch. Une cuillère GAHUSÈRE, fém., lieu où il y a des
servant à ôter l'écume. Une gafe, une cau- hiboux.
ti're. Jii. Une cuillère à pot, une chaudière. GALABASTRA (Orthez), gros'gars:
Galiete, gahine, guhote, et gahot, masc.dim. Luu gouyat qu'ey goalhard... Aqueyt gala-
gahasse, aug. —
Gahe, gahot, s'emploient
;

baslra. Le garçon est gaillard... Ce gros


aussi pour signifier le contenu: Dats-m'en gars.
'/c.7«7<e. Donnez-m'en une cuillerée. La c««- GALABIA (Vic-Bilh), gorge, gosier
drequey grane, qu'eny-ha u gahot ta cadu. du bœuf, de la vache, etc.
rii.B. La chaudière est grande, il y a une GALABII, gros sou, dix centimes: Ba-
cudlerée (de ce qu'elle contient) pour cha- lln iiiey galabiis espes que pecetes dures.
cun. Ce prov. est usité pour signifier Il y : l'Rnv.Gros sous épais (en grand nombre)
a tant de maux en ce monde Chacun en ! valent mieux que de petites pièces d'ar-
:\sa part. En provençal: «Aupeirôu disèt gent clair-semées. S'emploie dans les cir-
diulourchascunasounescudèloM.Au chau- constances où l'on dit en fr. « La quantité
di'ju des sept douleurs chacun a son écuelle. l'emporte sur la qualité. » « Les mines —

I
324 GAT. GAL
d'Aydins (vallée d'Aspe) fuient ouvertes GALHAT, tacheté de blanc et do
noir; aphérèse de ^)i^a?Aa^, pie: La porsera
en 1722 par le sieur Galabin, en vertu
dune concession générale qui lui fut ac- galliata, ARCH. La jeune truie tachetée.

cordée au commencement de la même — hatz, Galhat, Galhatz, noms de bœuf,


année pour toutes les mines du royaume. » de vache.
PALASSOU, Essai sur la minéraloffie des GALHCANTANT, masc, l'heure ma-
Pi/réuees. On appela rjalahUs les sous qui tinale du chant du coq, dans F. B. — Lai.
« irallicinium. »
fiuent frappés par les soins de Galabin.
Ils jiortaient d'un côté l'effigie de Louis X\ .
GALHE ;voy. Galh.
et de l'autre l'inscription « Produits dos
:
GALH ÈRE, fém., temps où les fe-

mines de France. » Aujourd'hui encore le melles sont en chaleur.


qdlnln'i est le décime. Galhèrement, également: Touts en-
GALAMANHE. fera., galimathias : fants de leyau markladge succeden galle-
Aqurtz la gnJamagne.. precJicahen. F. Egl. renient {galhèrement), 2)er cquales portions.
Ceux-là prêchaient le galimathias. COUT. s. Tous enfants de légitime mariage
GALiAMOU, besoin de se plaindre, succèdent également, par égales portions.
état d'ennui, do peine qui fait que l'on se
— Voy. Goalhè.
plaint : Si de la tristesse Me hienè lou r/a- GÀLHET (Aspe), le pain, qu'il soit de
lamou. LAM. Si du chagrin me venait le farine de froment, de maïs ou de seigle.
tourment. GALHI. cocher; couvrir la femelle en
GALANT, galant. Galantet, e/alantiu, parlant du coq.
fjahintou, dim. (ialantas, aug. GALHOU même signif. que Galh.
;

GALANTEYA, faire le galant, cour- GALHOU u galhou de jxui, un mor-


Amousfiue-t gahinteyen. desp.
tiser: Loiis
;

ceau de pain. Voy. Galhet. Galhou-—


Les Amours te font la cour. hourrup, masc, bouchée et gorgée tout
GALAPIA, glouton.— .sacripant. ensemble.
GALAT, niellé, gâté par la nielle, ma- GALICOUS (Orthez), chatouilleux.
ladie des grains: Louscahelhs secs,galatz. GALIÉ. individu sans valeur. Dans —
N. l'AsT. Les épis desséchés, niellés. le Dict., à la suite des œuvres de Goude-

GAL.AYE (Mont.), nom de brebis, lin, « galhè », vaurien.

folio, coureuse, c. GALIFAR (Aspe), masc, panade.


GALE, gale. — On dit proverbialement GALIFRE, espèce défilasse; dans un
d'un joueur effréné, avide: Sijougahe la texte, ARi H., grosse toile faite du fil de
gale que la se bouler é ganh a S'il jouait la _
Téton po la plus grossière.
gale, il se la voudrait (il v «drait la) ga- GALIFRÈ, qui travaille grossière-
gner. — rouille, dans F.
, st. P mont. Galifrère, fém.
GALIHÈRE (Orthez), fém.
GALÉRNE (Bay.). fém., ouragan. , ravin
GALESE (Pontacq), la truie qui a étroit et ))rofond.
lies petits. GALIHORCE, fondrière, précii>ice :

GALET, goulot de bouteille, enton- Quoand lou troupèt ey hens quuuque gali
noir. —
Bebe de galet, boire à la régalade; horce. P. Quand le troupeau est dans quel-
entra de galet, entrer sans difficulté, en que fondrière.
plein. —Aquet malees dessus Lesca sonlet. GALIMACHIE voy. Gabachies.
;

Corn bèt delutge gran, quefondou de galet. GALIPAUT, goulu, glouton, goinfre:
F. Egl. Cette tempête sur Lescar seul, Lous galipautz quhan sentit loucibet.VEY.
comme un grand déluge, fondit en plein. Les troulus ont senti le civet.
Galetou, burette: Lo bii deus gualetous GÀLITORTE vov. Tort.
:

per kl célébration de la sancta messa.. ARCii. GALOCHE voy. Galotche.


:

Le vin des burettes pour la célébration de GALORBE (Aspe); un individu grand.


la sainte messe. mal fait, qui se tient mal.
GALFA, avaler gloutonnement En : GALOTCHE (AsY,e), Galoche, galoche.
tins gnacxs que m'haurè galfut. En deux GAL OU SE (Vic-Bilh), variété do
bouchées il m'aurait avalé. champignon.
GALH, Galhe, Galhou, coq Toutu : GALOUTCHÈ, qui vend, qui fait des
roum lou galhe, cante. SEi. De même que galoches. — qui a une mauvaise démar-
,

le coq, chante. Lo galli cantn. n. s. Le coq che. Galoutchère, fém.


chanta. GALOUTCHEYA, avoir une mau-
GALHABERROU, un gars vigou- vaise démarche.
reux, do hante taille et de forte carrure. GALUPE (Bay.), fém., bateau plat
GALHASTRAS, un gaillard dont les servant au chargement et au décharge-
formes ne sont pas dégrossies.
OAN GAR 325

mont dos navires. De là le nom de u Ga- « gang », allée, chemin, lilon. littré,
luperie», quai de Bayonne sur le bord de Dict., au mot « Gangue. »
la Nive. GANH, gain; voy. Goadanli.
GAMACHIE voy. Gahachics.; GANHA, Goadanha, gagner. Avec so
GAMBARLÈ (Aspe), qui a les jam- passé ganhat, ga-
de, ce de, et le partici|)e
Ijos mal faites, tordues; gambarlère, fém. gné, on emploie la locution so de ganhat
— Voy. Camarlè. pour signifier le gain. —
Voy. Estaubia.
GAMBILET, gibelet, petit foret : Lou GANHADOU, gagneur. On dit aussi
qui ha lapudèree lou guiiihilel,Pot minya ganhai/re ; les gains de celui-ci peuvent
lou houcii secret. Puov. Celui qui a la poêle [)araîtro suspects.
et le gibelet peut manger le morceau (en) GANHE-L'ARDIT (Aspe), gagne le
secret. La poêle sert à la préparation des liard. — « On
appelait gagne-deniers, ga-
aliments, et le gibelet à mettre le baril gne-mailles, gagtie-2>ain, les ouvriers no-
en perce celui qui tient lun et l'autre,
; mades qui raccommodaient l'étain et les
on use quand il lui plaît, et pour son vases de toute nature. » ciiéruel JJirt. ;

compte, comme on disait en fr., xve s., hist. des institutions, mœurs, etc.
« qui tient la poésie par la queue, il la GANIBET , masc, GANIBETE ,

tourne par où il lui plaist.» L. u. de lincy fera.,couteau à lame longue, aiginï' Jkn :

Prov. —
«Celui qui est maître se couche
;

dur quinze sols e ung ganibct. Aiicii. 11


où il veut. » Prov. frihourgeois ; voy. Ro- doit donner quinze sous et un couteau.
iiiania, vi. Mus-f/ambilet. N. LAB. M useau- En lors potz an ganivetz. PS. Ils ont dos
gibelet, la taujje. —
Tuut flûtes e gambUetz, épées en leurs lèvres.
l'ROV.; voy. Flûte —
Languedocien, « gim- GANITA, ylapir. — Port. « ganir. »
1)elet. » —
Anglais « gimblet. » Voy. littré,
, GANITÉ, GANITET, go.s'ier. Avec
Dïct. « Gibelet. » le verbe //(^ faire: Ilaganitè, éprouver on
GAMBILETAYRE, qui fait, qui buvant une contraction à la gorge.
vend dos gibelets. GANSOLiE, fém., cuir qui garnit lo
GAMBILHE, terme ironique, la jam- dessus du sabot, Nou y-eg pas jameg l'es-
lie:£« passant lèu, goardem-se las gambi- (lop que nou-y sie la gansole. pr. h. L(î
Ihes. NAV. En passant vite, gardons-nous sabot n'y est jamais, que la garniture do
les jambes (prenons garde d'être atteint cuir n'v soit. On le dit des choses (jui font
aux jambes de quelque coup de la grosse partie d'un même tout.
boule que lance celui qui joue aux quil- GANSOU; masc: même signif. que lo
les). —
Ane. fr. « gambille », dim. de précédent. — Voy.
Causses.
gambe pour jambe, littké, Dkt., au mot GANSOULA, garnir de cuir le dessus
a Gamljiller. » du sabot :U paa d'esclops hcrratz e gan-
GAMÈLE, dans cette locution a
usité soulatz. LETT. ORTH. Une paire de sabots
la gainèle. lorsque des enfants se
Se dit ferrés et garnis de cuir.
précipitent sur un cerf-volant (jouet) pour GANTCHOU, chicot Sus u gantchou :

le mettre en pièces. hièyrut... Ue qu'en l/ey qu'ey empountade.


Gameyt, coup, meurtrissure: Si enun SEi. Sur un chicot couvert de lierre, j'en
gameylfojt om dus pnroentz o plus, tantes vois une (je vois une grenouille) qui est
leijs ne pagaru. F. B. Si d'un coup on a fait montée.
deux contusions ou plus, on payera au- GANTELET; voy. Gonntrlel.
tant d'amendes. Per parocnt o j'er gameyt GANURLE (Bay.), GANURRE,
jiague lo qui fereixs au feril. IB. Pour con- gorge, gosier Qu'en lias mentit pcr la gu-
:

tusion ou pour meurtrissure, celui qui a nurre deu diable, sehm. Tu en as menti
fiappé paye au frappé (six sous et au sei- par la gorge du diable.
i:neur six s<jus\ —
Vuv. Plague. GARAMPE, Rampe, crampe: Qu'èy
GANCHE, GUINCHE, croc, crochet. simbetit la garampe a las cames. LETT.
— On dit aussi ganc/ii (Aspe). — Esp. ORTU. J'ai souvent la crampe aux jambes.
« gancho. » Ramjiot, masc, dim. Ranipotz e rampes :

GANDE, jante voy. Cante, Cande. ; a las rames. N. PAST.


GANDERÈ, celui qui fait des jantes, GARANH, étalon, cheval réservé pour
charron. la monte Volem aqueres estar couvertes
:

GANE, désir, envie, volonté. — De per las garanhs de nostre escudcr'ie. v. Bî


hounc de bon gré; de maie gane, à
gaiir, Lettre de Henri II. Nous voulons que ces
contrc-co'iir. —
Esp. » gaua. » (juments) soient couvertes par les étalons
GANGUE, aicte, ligne de jonction de de notre écurie. Quinze egoes e lo garuinh.
doux versants de montagnes. Allemand — COUT. s. Quinze juments et l'étalon. —

Esp.w garaûon.» Ane. fr. « gareignun.»
32G GAR GAE
GARANHA, saillir, en parlant du gn-aute piastou nuu s'ane garbeya-m soun
cheval qui s'accouple avec lajumeut. courichou. r. De peur qu'un autre pasteur
GARANHAYRE, Granlwyre, le pro- ne s'en aille me gagner son tendre cœur
priétaire, le conducteur de Tétalon. (n'aille gagner, en me le ravissant, son
GARANHÈ; même signification que tendre cœur).
le }irécédent. GARBEYADOU, Garbeyadourc, qui
GARBA, mettre le blé en gerbes. — engeibe, moissonneur, moissonneuse.
Yuy.Garhrya. GAR BOT, masc. petite botte do
GARBÀCHOA: vov. Gorhccho. paille: U
garbot de hee. Une petite botte
GARBACHOATE.GARBACHOU; de foin.
voy. GarbechaiJr, Garhèch GARB'DRATYE, mauvaise garbure,
GARBADGE,mascul., action d'enger- potée de mauvaise garbure. — , amas do
ber. — ,moisson :Sasou de garhadge. arcu. gens rné[)risables, racaille.
Saison de la moisson. —
blé. Septima
, GARBIJRAYRE, Garbure, qui aime
conçu (jarliagges; vers 1110. c. s. La sep- la garbure, qui en mange beaucoup.
tième conque de blé. GARBURE, soupe épaisse, faite avec
Garbagge: voy. le précédent. des choux hachés et de la croûte de pain;
GARBA YTZ (Ossau), pois etharicots elle est assaisonnée de graisse et garnie,
secs. le plus souvent, d'un morceau de salé.
GARBE, gerbe: An i^i'omes lo halhar Voy. Trebuc. On y met aussi, selon la sai-
las (jarbes,cuin es usât e acousfnmat, en fa- son, des haricots ou des fèves, des pois.
sentlo servicy de sonar las cairtpanes. sér. Dans LiTTRÉ, Dirt., « potage épais, fait
On a promis (au maître d'école) de lui de pain de seigle, de choux et de lard la :

donner les gerbes, comme il est d'usage garbure est bien faite quand la cuiller s'y
et de coutume, pour le service qu'il fera tient toute droite. C'est une soupe très-
de sonner les cloches. —, moisson : A la usitée au pied des Pyrénées. Le mot pa-
fjuarle qui biera prumere sien dafz très ar- raît venir de l'espagnol, où il y a « gar-
rasers de milh. arch. la moisson qui A bias )) signifiant ragoût. » — Garlmre et
viendra première (à lamoisson prochaine) l'esp. « garbias », ne procèdent point l'un
soient données trois mesures de mil. — de l'autre, croyons-nous; ces mots ont été
blé Batre gran, garbe ou milh. coUT. s.
: formés, chacun dans son pays, d'un radi-
Battre le grain, blé ou millet. Per gar- — cal étranger qui leur est commun.
bes, à la moisson ou pendant la moisson. GARBURE ; même signif. que Gar-
3Ices de garbes, mois des gerbes, le mois burayre.
de juillet. Zo camii de la garbe. codt. s. Garbuste, sorte de filet pour la pêche :

Le chemin de la moisson. On l'appelait Tener dentz l'aiguë augunes garhustes 2>i'>'


aussi camii de lascamixinhes, IB., chemin prendre peixs. ARCH. Tendre dans l'eau
des campagnes, chemin d'exploitation ru- quelques filets pour prendre du poisson.
rale .
— Cf. esp. « garapita », filet très -serré
GARBÈ, tas de paille empilée autour pour ]ireudre les petits poissons.
d'une longue perche fichée eu terre. GARDA ; voy. Goarda.
GARBE, Garber, adj. -.Camiisgarbers, Gardar, Guoardar, G'offî-r/a?-, regar-

COUT, voy. Camii de la garbe au mot


s.: der : Xidh temys garda de bon uelh a Da-
GarbeOn appelle ^yo«7?îe.9or?'c.se; la pomme vid. H. s. (Saûl) ne regarda jamais plus
mûre à l'époque de la moisson. David de bon œil. A penas lo denhabcn
GARBÈCH (Montant), grésil. Garba- guoardar. IB. A peine daignaient-ils le

chuu (As{)e). — Vov. Argabese. legarder. — Gardan lors libres, ib. Ils re-
GARBEGHA "(Montant), grésiller. gardèrent (ils consultèrent) leurs livres.
Garbai-hoa (Aspe). —Yoy.Argabesa. — ,
garder, préserver. — Voy. Goarda.
GARBECHADE (Montant), pluie de GARDE GARDIAN ; : 'même signif.
grésil. Garbaclioate (Aspe). que Gourde, Goardiaa.
GARBEYA, engerber moissonner. , Garde-bras, garde-bras », armure « :

— Per garbeya signifie au temps de la Armât de came e de coexe e de gantelelz e



:

moisson. Qui non pot garbeya^ ques'a- ahantz bras e garde bras. H. A. Armé do
coiintente d'esjnga. PROV. Qui ne peut mois- jambards, de cuissards, de ganteletz, d'a-
sonner, qu'il se contente de glaner. On vaut-bras et garde-bras. Esp. « guai- —
fait de ce proverbe une application paiti- dabrazo », brassard.
culière au sujet de lécoltes qui ne sont pas GARENT, Goarent, Guarent ; voy.
celles des champs. —
« Si vieillesse pou- Goarnit.
vait. » —
gagner, s'emparer Depoii q>ie
,
: GARENTIE. Goarentie, garantie.
GAE GAE 327

Garentèr, qui garantit, de ga-


adj., arch. Un bouvet pour faire jablcs de ton-
rantie : Carte garentère. arch. Titre de neaux. —
Esp. « gai'gol. »
garantie. GARGOULe'yA, se dit du chant des
GARET, Gaiiet (Bagnères), « rhodo- oiseaux: Sus la hrangue... lou merlougar-
dendron, arbuste toujours vert, aux fleurs gouleye. peyr. Sur la branche, le merle
pourpres, l'ornement des hauts lieux py- chante. —
Voy. Gourgueya.
rénéens. Il se plaît au nord et sur le bord GARGOULHA, gargouiller. —, bre-
des gaves, et fleurit en juillet, août, et douiller,
même en septembre. » c. GARGOULHAMENT, GARGOU-
GARFE, GARFOU, gâteau gâteau

: LHAMI, gargouillement. — , bredouiUe-
du jour des Rois. La locution prover- meut.
biale Minya (jarfou, manger dn gâteau,
: GARGOULHÈ, bredouilleur. Gargou-
signifie commettre l'un des sept péchés Ih'ere, fém. Ou dit aussi Gargolhou, gargo-
capitaux, et ce n'est point, comme les mots lhe.
peuvent le faire croire, celui de la gour- GARI, Garir ; voy. Goari.
mandise Qnoaus soun las gouyates qui
: GARIAT, Garkitz e auquatz
j)oulet:
hdiijn'es garfou de las mnas deus goityatz? (auc(ft:). ARCii.Poulets et oisons.
SKRM. Quelles sont les filles qui ont pris GARIE, poule Nou s'entenpas que lou
:

du gâteau des mains des garçons? No- — husaaqui apère sa garie. pey. (C'est l'heure
tre mot garfou, gâteau, n'est pas sans où) ne s'entend que le coq (jui appelle sa
f|uelque rapport avec «regueifa», usité au poule. —N'aues mey loenh que la garie.
(lelà des Pyrénées. On trouve dans un N'ailles pas plus loin que la poule (ne
écrit de M. mila y fontanals qu'en Es- t'éloigne pas de la maison). (Jla couru — -

])agne, un gâteau nommé regueifa est l'oelh de la garie Clair comme l'œil de la
donné en prix à la personne qui, dans les poule. —Mouille las garies. PROV. Tiaiie
noces villageoises, chante le plus de cou- les poules. Ne faire rien qui vaille, perdre
plets et les meilleurs. Voy. Romania, vi, son temps.
p. 54. Le savant professeur de l'Univer- GARIÊ lou hourat gariè, le trou p.ii'
;

sité de Barcelone ajoute en note « Lopez : où passent les poules ou dit aussi lou ;

Tamarid, en su Compendïo de ulgunos vo- guriè (As[ie).


inhles arahigos, dice que regaifa es voz GARIMBAUT(Orthez), mauvais pas,
arabe que significa torta. » M. Engel- — ravin, précipice.
man, Gloss. de mots esp. et port, dérivés de GARIMBET, gambade :Zow cabiroii,
l'arabe, pone « Reguifa, arabe Raguifa,
: per houiuh e gariiahetz, Sauteriqueye au
que P. de Alcala traduce por hornazo de uiieytan de la prade. s. GAS. Le chevreuil,
gueros, ohlada y torta. Cf. LiTTnÉ, )> — par InHids e gandjades, ne fait que sauter
Dict « gaufre. » au iiiiliou de la prairie.
GARGACHOADE, averse de giésil. GARIMBETEYA, gambader.
— \ oy. Garhfichade. GARI OLE (Aspe), perdrix, lago-
GÀRGALA, jabler, faire Icjable des pède.
ilouves. GARIOU, étourdi (qui n'a pas plus de
Gargalader, tète (prime garie, poule). Hoii dah hou Y—
GARGALÈ , GARGALET , outil garioil dab gariole. PROV. Fou avec folle
avec lequel on fait le jable des donvcs. et étourdi avec étourdie.
GARGALET, GARGALH, cri de GARIOULET (Aspe). petit pot où
joie, éclat de rire: De
gargalrtz, decaiula- l'un fait cuire de la viande, des légumes.
roles. H. PELL. (L'auberge retentissait) GARIVENH voy. Carivent ; (?).
d'éclats de rire de chants confus. Port. — GARLANDE, guirlande, ce qui en a
» gargalhar », rire aux éclats. Esp. — la forme : Un
cabas de fer ab une garlande
t< gargalizar », crier. deplnuies. H. a. Un cabasset de fer avec
GARGALH, masc, pituite épaisse, une (entouré d'une) guirlande de plumes.
crachat. — Esj). « gargajo. » — , chaîne une garlande d'argent sober-
:

GARGALHA, cracher des matières ilaurat. .\rch. Une chaîne d'argent doré.
pituitcuses. — On appelait garlande, à Nay, les ar-
GARGALHOUS, pituiteux, qui cades des maisons qui entourent la place
abonde en [lituite. — , sujet à la pituite. publi<iue. —
enceinte de ville Maysoo
, :

GARGOLHOU, fém., gargolhe ; voy. qui eg ha en la garUmde de Navarrenx.


Gi'rgiiiilhé. Aucii. Une maison qu'il a dans l'enceinte
GARGOU, Gargo, jable, rainure aux de Navarrenx. —
D.-c. «garlanda», cir-
douves: Unghouet />er far gargnsde toneiq. cuitus, ambitus.
328 GAE GAR
GARLAPA ; même signification que (Bay.); vov. Esgairaucha , Esgarrauche.
Garh'Vpa. GARRAUPIA, GARRAUPIADE;
GARLAS (Mont.), bourbier. même signif. i^ne Esgarraupia, E-^garrau-
GARLOPE. varlope. piade.
GARLOUPA, bouillonner, bouillir à GARRE (Aspe), jarret. Las garres,
gros bouillons, avec bruit Que garlopc : les jambes. — Voy. Goarre.
coum u toiqnï de costanhes. Ça bouillonne GARRÉ voy. Garrus.
;

comme un pot de chcàtaignes (comme l'eau Garrier, dans le nom de commune


du pot où l'on fait cuire des châtaignes). « Luc garrier », bois taillis. Cf. D.-c. —
GARNACH, masc, sorte de robe -.Gar- « garricus. »
unch de cordelhat azul. arch. Robe de GARRIGUE, terre inculte, pâturage.
«cordelat» bleu. —
Esp. « garnacha», robe — Noms' de famille : Lagarrigue, Las-
de magistrat. —
D.-c. «garnacha», robe garrigues.
traînante. GÂRRIULA. grouiller. se dit du — ,

GARNI, GARNI ME NT; vny. bruit des flatuosités intestinales.


Goariù , Goanùment. GARRIULÈRE, fém. sing.; GAR-
GAROULH, coquàtre. adj., rau- — , RIULES. fém. plur., borborigmes.
que Bout-: (jaroulhe, voix (de coquàtre).
: GARROA-S, s'entrecouper; voy.
rauque. —
Poume garoulhe, pomme à moi- Garroate. —
s'accrocher à ( être retenu
,

tié cuite, mal cuite. par) des ronces.


GAROiJPIOU, grimpereau. GARROATE, blessure faite par le
Garpir voy. Gurpir. frottement du sabot contre la cheville.
G ARR A MAC H, homme
:

de petite GARROATYE, masc. sing., vie do


taille et mal fait.
ribaud les ribauds.
,

GARRAMATCHE, griffonnage. — GARROG (Mont.), rocher. « Garot,


Es|i. c< <>arabatos », lettres mal formées. terrasse de rocher, à l'est de la route
GARRAMATCHEYA. griffonner. d'Espagne, à 7 kil. de Gabas. » Guide
GARRANSOUS (Bay.), ranee, — Jam. Dans Liv. ROfGE d'ossau, garroquet;
aujourd'hui garrouquet, dim.
qui est de mauvaise humeur, inquiet.
GARRAPA, Grapa, saisir vivement, GARROEY, masc, mauvaise odeur
enlever. —
gv'nw^ev: Garrapant catsus de
,
qui vient des vêtements malpropres, sales,
portés trop longtemps.
l'escale. NAV. Grimpant vers le haut de
l'escalier, (montant précipitamment l'e.s- GARROT, GarroUj le bas de la cuisse
calier). — Esp. «garra», serre, griffe. — du porc où commence le jambon.
G râpe. GARROT, garrot, morceau de bois
Voy.
GARRAPADE, Grapade, action de pour serrer en tordant. —
\oy.-Garroutè.
saisir vivement. Ha (faire) la fjarrapade, GARROU voy. Garrot, "l
:

saisir Ta-t ha la garrapade You m'aproti-


;
GARROUTÈ,"'qui se sert du garrot.
Et:: garroutcs d'Acous. D. B. Les gens
chey tout dous^. mes. Pour te saisir je m'ap-
prochai tout doucement. d'Accous transportent, à dos d'âne, dans
le voisinage, des faix deboispour les ven-
GARRAPETA, grimper : Sov. pli lou
f/atrjarrapetc. Lxc. Sur lejiinlechatçrrimpa. dre. Ils en assurent le maintien sur le b;':t;

GARRAPETE, gribouillette. la ^ avec des cordes, qu'ils tordent àl'aide d'un


garrot." Telle est l'explication qu'ils don-
(larrapete! VK. B. l'attrape qui peut La A !

{jarrapete de las croutz Pertont hee rend lou nentdu sobriquet^c/yroi^^è-s. Mais cet usagu
inounde hurous. NAV. La distribution des ne leur est point particulier il est géné- ;

croix (des décorations) à l'attrape qui ralement pratiqué dans le pays. Ils y sont
peut partout rend le monde heureux. — peut-être plus habiles que d'autres. On
S'oy. Esfiarrapiete. ]iourrait croire aussi qu'Us furent appel(''^^

GARRASPA, racler l'intérieur d'une Garroutcs pour avoir, dans certaines cir
barrique. constances, aujourd'hui complètement ou-
bliées, fait jouer au garrot un rôle moins
GARRASPET, outil avec lequel le
iuoffensif. Ils sont très-proches voisins des
tonnelier racle l'intérieur d'une barrique.
GARRASPIA; même signification que Espagnols, qui emploient ce morceau d<;
Esfjarraupia. bois comme instrument de supplice. On en
fit malheureusement un même usage on
GARRASPIADE, Garraspiate
Béarn, au xvr siècle, pendant les troubles
(Aspe) ; voy. Eagarratipiade.
Garraspie: même signif. que le pré-
religieux.
cédent. GARRUS (Ray.), mutin, querelleur

GARRAUCHA, GARRAUCHE < Ml dit aussi garrè.


GAS G AT 329

GARSOU, Garson, Garsoo, garçon : Gasso, sorte d'étofl'e de laine Aucun


:

Se serbibedeus garsons... bau. Il se servait ne mete ni empleguc autre lanc que fine en
fiesgarçons. .

Garsoos muscles. IB. En- blanquetz,gassos. Aucii. Qu'aucun ne mette
fants niàles. et n'emploie autre laine que la fine dans
GASALHANT, cheptelier, celui qui les « blanquets et gassons. »
jirend uû
bail à cheptel Eg a entro au
: GAT, chat Ahamiat coiim u gat Decap
:

nombre de sept... egnas enter las maas de u arrat. PRov. Affamé comme un chat de-
augiins sons gasalhans. ARCII. 11 a jus- vant (qui prend) un rat. —
Ni lou gatlcyt.
(ju'au nombre de sept juments entre les PR. B. Ni le chat (ne veut pas) du lait.
laains de quelques-uns de ses chepteliers. Expression employée à l'ach'esse de toute
GASALHÈ, fém., cheptel; les bêtes personne qui, ayant grande envie d'une
que l'on tient à cheptel. — , famille, en- chose, dit par façon Je n'en veux pas.
:

fants, eu mauvaise part ; racaille, à l'a- Gourmand count u gat de yudye. IB. Gour-
di-esse de certaines gens. mand comme un chat déjuge. 11 semble
GASALHÈ, subst.; même signif. que qu'il y a là un souvenir de Grippcminaud,
Gasallianf. —
adj., de cheptel, qui est à die chat fourré », que Rabelais représente

,

cheptel. —
Le fém. gasalhère s'emploie << portant gibbessièrc sus la bedaine. »
subst. au sens de gasalhe, racaille. Lou caa e lou gat bibin deu mau cstuyat.
GASCOU, Gascoo, Gascon: Lo PKOV. Le chien et le chat vivent du mal
:ioupte gascoo. sal. Le (dialecte) gascon caché (de ce que l'on n'a pas eu soin de
do vive allure. Montaigne a dit de ce lan- serrer). «La maie garde paist le loup.»
gage, Essais, 11, 17: « Il y a au-dessus Roman du Renart. —
Mey de gatz, mey
de nous, vers les montagnes, un gascon d'arratz. Plus de chats, plus de rats. Cer-
que je treuve singulièrement beau, sec, taines affaires vont d'autant plus mal, qu'il
l)ref, signifiant... un langage masle et mi- y a plus de gens qui s'en occupent. En
litaire plus (pi'aultre que j'entende, autant provençal « I' a trop de bèsti que se
:

nerveux, puissant et pertinent, comme le i'atalon pèr que lou viage vague ben.»
françoisest gracieux, délicatetabondant." .1. ROUMAMLLE. Il y trop de bêtes à l'at-
Tu douât la boutz resoune deu Gabe biar- telage pour que le charroi aille bien. —
nes a la ribe gasconne. isAV. (Jasmin), toi Habé nau bitescown u gat. Avoir neuf vies
dont la voie résonne du Gave béarnais à comme un chat. Avoir la vie dure comme
la rive gasconne. un chat; résister aux causes de la mort.
GASMA-S, se gâter, se pouirir; so Feniant count u gat borni. Fainéantconnue
dit des fruits, du bois. —
gasmat, un U un chat borgne. —
Que-b darèy u gat de
individu vicieux, corrompu. nau coudes. Je vous donnerai un chat de
G A SORBE, fém., gras-double, la neuf queues. Autant vaut » promettre un
membrane de l'estomac du bœuf. merle blanc.» —
Gatet,gatin, gafot, gutou,
GASPA, rafler : Marthe la jnetadousc, dim. Gâtas, aug. —
Canibia de gatous,
tjuï i/asj^e inèu aus inidaus. ru. II.
lou changer de petits chats, s'emploie au sens
Marthe la compatissante, qui rafle le miel de « changer de gamme », changer de ton,
aux malades. La pitié qui n'est (pi'à demi de conduite, avoir d'autres affections :

cliaritablo. Qu'Jian cantat mey dons. Ou cantat auta-


GASPE, grappe de raisin. — Ilabé-n nientz, en cainbiant de gâtons. XAV. Il ont
ne gaspe, en avoir une grappe, se dit com- chanté plus doucement, ou ils ont chanté
munément au sens de « être dans les vi- autrement, en chaugeaut d'affections.
unes », être en état d'ivresse. Esp.d e.s- — GAT, chat, sorte de sergent, outil de
t:u- hecho ima uva. » tonneliei-; celuiqu'on appelle en fr. «chien. •!

GASPÈ, gourmand, voi-ace, em|)loyé — Voy. Caa, .S.


duis un proverbe (Oloron): Gaspè! Gaspè! GATA. GATOA, mettre i)as, en par-
JJ'ès tu de bonne bouf/ne ; Que-t prenestout, lant de la ciiarfe.
y pouret y clouque ! Gourmand! Gour- GATADGE. masc.,GATALHE, (lu-
mand! Tu es de bien bonne bouche; tu tèrc, grand nomlire de chats, les
f(im.,
prends tout, le poussin et la poule. Celui chats. Lou niées de la gafalJie, le mois des
qui prend femme et l'enfant illégitime chat.", le mois de février, où les chats «cou-
quelle a. — Eu fr. « Il a pris la vache et rent le Liuilledou. »

le veau. » L. R. DE lincy, Prov. GATAMINE, chenille: La gafamiue


Gassetar cancaner médire avec , ; peludc, E-'iquissant la ture huelhude. N. I,AB.

,

un complément direct: Dab mespntz La chenille velue, déchirant la [lou.s.se feuil


caquetan Deus boos e los gassctan. rs. Avec lue (la jeuiK; feuille). —
Voy. Gale, 2.
mépris ils caquèteut des bons (des justes) GATARROU. masc, tumeur puru-
et médisent d'eux.
330 GAT GAU
lente au cou des bêtes, particulièrement GAT-PITOCH, chat sauvage (pu-
du porc. — p-oître.
, —
Cf. «catarrhe.» tois ? Un
gat-pUoch, arrauyouscassedou,
).

GATARROUS, qui a au cou le (jatar- clucahe hètz lapins eperditz. lag. Un chat
roii ; voy. ce mot. goitreux. —
scro-
, — , sauvage, enragé chasseur, avalait maints
fuleux. lapins et perdrix. En 1831, dans une —
G AT AT YE même ; signif. que Gn- chanson intitulée Au hazardiet deu drapcu,
taihje. Gatalhe. .\u petitcoq du drapeau, Navarrot disait:
GATCH (Lescun), coq. Quin gourde hère, Lou gat-pitoch de
la ie
GATE, cliatte Tau coum las gateaSoun
: Metternich Comme te la garde belle le
!

t'arrata, Taxi las fjouyates Soitn ta troumpa. chat sauvage de Metternich !

DEsr. De même que les chattes sont pour GATYE; même signif. que Gadgc.
prendre des rats, de même les jeunes fil- GAU; voy. Agau.
les sont pour tromper. Bou mous de — Gau, adj., gai, joyeux; n'est guère plus
gâte hede. prov. Bon morceau de chatte usité qu'au iém.gauye.
qui a mis bas (qui a des petits). Au sens de GAUBASTE (Orthez), ratatouille.
«morceau de choix», comme il enfant GAUCHÉRE, chère lie: Mimjem e hem.
pour les nourrices. —
Bissè, nha jms hèyt ^7aî/cAère(LaBastide-Clairence). par. Man-
lous oelhs a la gâte. prov. Sans doute, il n"a geons et faisons chère lie.
pas fait les yeux à la chatte. Ce sont — GAUDEJA, Gaudeya, réjouir, égayer :

des yeux excellents. —


Le proverbe est Aquel amie qui pj ha tant gaudejat. F. lal.
usité au sujet de quelqu'un dont on vante Cet ami qui vous a tant égayé.
trop l'adresse, Thabileté au travail. Ga- Gaudence jouissance d'un bien :


,

ieté, gatine, gatote, dira. Qulia la gatbie. Tote desme, fruut, gaudeuces. AKCii.
la
PROV. 11 a la petite chatte (chez lui). Il est Toute la dîme, fruit, jouissances. On em-
riche, et l'on ne sait d'où lui est venu l'ar- ployait au même sens gaudinient, masc.
gent. Dans l'esprit populaire, une idée de GAUDI, Gaudir, réjouir. — ,
jouir,
scrrcellerie était attachée à la possession avoir la jouissance d'un bien Pusqmn :

de la gatine. —
Dans la vallée d'Aspe, on usar e gaudir. arch. Qu'ils puissent user
dit d'une chattemite qui affecte un air et jouir. —
Gaudi-s, se réjouir Dens lou :

doux, humble, flatteur, pour tromper: La temp)s qui-p poudeiz gaudi dah las Amous.
hère gâte de Piaulef, Douce de paie e de PEU. Dans le temps où vous pouvez vous
miaulet, Tousteiupshahè lous oelhs barratz, réjouir avec les Amours.
De poil de hede lous arratz. La belle chatte GAUDIMENT; voy. Gaudence.
de Piaulet, douce de patte et de miaule- GAUDINA-S, fairebonue et joyeuse
ment, toujours avait les yeux fermés, de chère.
peur de voir les rats. GAUDINAT, masc, bonne et joyeuse
GATE (Ossau), chenille Voy.G^«/c/- — chère.
m'me. GAUDINES, fém. plur., liesse: Esta
GATE, lieu pour le chat : Lou gai au de qaudines. être en liesse.
gaie. PRov. Le chat « aux gouttières. » GAUDINES (Montj. fém. plur., bouil-
Chacun en sa place. — Esp. « Bien se esta lie de farine de mais faite avec du lait:irande.
San Pedro en Roma.» — Uourat g(itc;\o\. GAUDOUGNE GAUDOUNHE , ,

le suivant. coing, confiture de coing, toute espèce de


GATÈRE; même signif. que Gatadgc, confiture. —
dans f. Past., ordure, ex-
.

Gaialhe. —trou au bas d'une porte, pe-


, créments.
tite ouverture carrée par où passent les GAUDROS, gros travail de cuisine,
chats. de ménage. — . ouvrage grossièrement
GAT-ESQUIROÙ \oy. Esquiroil. ;
fait.
GATILHA, vomir se dit des chats. : GAUDROUSSÈ, qui travaille gros-
— , « renarder », rendre le vin. la nourri- sièrement. GaudrauAsère. fém.
ture ingérés avec excès. Anglais — : « to GAUDROUSSE YA, faire legaudms;
shoot the cat », décharger le chat. vov. ce mot. — , travailler irrossièrement.
GATILHAS, masc. , grosse mâchoire GAUÈ, GAUERUT fBig.), goitre,
GATINE. dim.; voy. au mot Gafe, l'ex- goitreux, palassou.
pression Jiabé la gaiine. GAUET:voy. Garet.
GATOA; même signification que Gatc GAUGE. Gcnye. jauge. — , action de
GATOULIBA ( Â.spe ); voy. le précé- jauger.
dent. GAUGEN, pièce debois longitudinale
GATOULIU (Aspe), petit chat. de la couche du jiasteur dans la cabane ;

GATOUS. dans l'expression cambia de elle lui sert de banc devant le foyer.
gatous: voy. Gai. GAUJA. Gauya. jauger.
GATT GAY 331

GAULIS même ; signification (jue Gn- GAUYOUS, -Goinjous, joyeux. — , ai-


malde, qui plaît.
GAUMAS, masc, chaleur étouffante : GATJYOJJSEM.ENTZ,Goia/aseiiicntz,
FutUjue, red, gaumua, et sabè tout 2Mti- joyeusement. — , avec amabilité, avec
viGX. Fatigue, froid, chaleur étouffante, uràce.
lui savait tout supporter. On dit aussi GAUYOUSETAT, Guuyousetat, qua-
Ctuunas ;même ipie calimus languedo-
le litéde ce qui est aimable, de ce qui charme.
cien, et non, comme on l'a cru et trop ré- GAY, GOY
(Mont.), joie, plaisir: Aco
pété, le Lrrec -/.aûp.a. me hè gruti gay. Cela me fait grand plai-
GAURIOUS (Ossau), rhododendn.n sir. Bous soûl lou vie amoii e lou tue goy.
ferrugineux. IM. Vous seul mon amour et ma joie. Jo
GAUSA, Gausar, oser : So qui-s di- vos dettuncïi grau gay. n. s. Je vous an-
'joun, n'at fjauneri pas dise. PEY. Ce qu'ils nonce grande joie.
se dirent, je n'oserais pas le dire. iVn-.s GAY, adj. gai : Coumpays, siaiii gay s.
f/uusan ajustai- a luy. H. s. Ils n'osèrent NAV. Compères, soyons gais. Lo vil qui
s'approcher de lui. Toque-y, si gauses. gay noste coo rend. Le vin qui rend gai
Ps.
Touches-y, si tu oses. Devise attribuée par ((jui réjouit) notre cœur. clair Brrtl — , :

la. tradition à Gaston-Phœbus. Ancienne- gay, vert clair.


ment ausa était employé plus fréquem- GAY, geai Qu'en ahalaré cdum u gay
:

ment que gausa. Cat. « no gaus », n'ose; — cerises, pr. b. 11 en avalerait autant qu'un
gosaueu », ils osaient. geai de cerises. Voy. Ahala. Oelh-guy, —
GAUSIALHE, GAUSIOLE. gra- œil vairon Rocii, oelh-gay. R. Un cheval,
:

cieuseté, prévenance atléctueuse, caresse. œil vairon.


Gausiulhete, dim B'agmi, ynu, lou 2»'in- : GAYALHE, troupe de geais, les
tcmps, las soues gauslaUietes. SEi. J'aime geais.
l)ien, moi, le printemps, ses douces ca- GAYAT, tacheté ; se dit particulière-
resses. ment des bêtes à corne De haque gayade, :

Gautade, fém., soufflet, coup sur la hetèt gayat. prov. De vache tachetée, veau
joue Escopin la en la cure e den lo gratis
: tacheté. Le fils tient de la mère. Esp. —
gautades. H. s. Ils lui crachèrent au vi- « gay a », raie de différentes couleurs. —
sage et lui donnèrent de grands soufflets. pie, adj.
— Voy. Gautimas. GAYHASENT (faisant plaisir), ave-
GAUTE, bouche, bouche béante, juue : nant, gracieux, ciiarmant Daune gayha- :

Arride a gaute liberté. N. past. Rire à Maîtresse de maison avenante,


sente. F. R.
grande bouche ouverte, « à gorge dé- gracieuse. Après liahé seguit gayhasentes
])Ioyée. » Gautete, gaut'me, gautote, dim. catnpanhes. vign. Après avoir suivi do
Gaulasse, aug. —
Lo harat dfu casteg âge charmantes campagnes. Gayhasentin, gay-
de gaute x canes. xUT. Que le fossé du hasentou, dim.
château ait d'ouverture dix cannes. De — GAYMANT, Cuymant, doux, câlin.
Seute-Croutz lagran gaute ens apère. nav. Gayiiiaiitin, guymanlou, dim. Gaymantas,
De (l'église de) Sainte-Croix la grande gaymandas, aug. Diu gaytiiantou, nou-ni
bouche (la cloche) nous appelle. Enigme — lies catnaligue. nav. Dieu petit câlin
la
relative au soulier Et die que-s hurle, era : (.\mour), ne me donne pas le croc-en-j;imbe
noeyt que hc gaule. PR. I3. Le jour il se (ne nie fais pas succomber, ne me retiens
repaît, la «iiit il fait (il a) bouche béante. pas\
— « Tout lou jour manja de car, e la GAYMANT A, Cuytuanta, faire le câ-
niijch bada. » Ix'ev. desl. roui., vu, p. 337. lin. Gaymatitcf/a, aug.
GAUTIMAS (Bay.); même significa- GAYMANTÈ, Gay mandé, sm^. masc,
tion que Gautade. manières de câlin , les câlineries.
GAUTUT, qui a une grande bouche, GAYNADE (vers la Chalosse), en-
joufflu. jambée.
GAUYA: GAUYE; même signif. que GAYNE, gaîne, fourreau : Dus eotrgs
Gatija, Gcege. ah lors gayties. ARCii. M. Deux couteaux
GAUYE, fém. de l'adj. Gau; voy. ce avec leurs gaines. Torna loti cootet en la
mot L'Iioiiii d'iinianu gauyc. Lhomnio guaytià. H. s. (Jésus dit à saint Pierre):

:

d'hiuneur gaie. remets ton épée dans le fourreau. (vers


GAUYOU. Goiiyou, joie, réjouis- la Chalosse), jambe, particulièrement d'a-
sance Que passeiii loa die au iiùey d'ue
: nimal. — Voy. Fjiigaytuit.
gratte gauyau. F. lau. Nous passâmes la GAYNÈ, Gayner, gaînier. dén.
journée au milieu d'ime grande réjouis- GAYNOLE ; se dit d'une fille, d'une
àance. —
amabilité, ce qui charme.
,
332 GEL GEN
femme ; terme de mépiis : grande cou- F. LAB. Le joli mois d'avril fait fondre la
reuse. gelée. Suas la terre la gelade A tau cotn la
GAYNUDE, espèce d'araignée aux hrasa saniia. PS. Sur la terre il répand la
longues pattes menues le faucheux. ;
— bruine comme de la cendre.
Pèc couru la gayniule. prov. Imbécile (em •
GEL.ADURE, Yeladure,gé\iv\iTC, ger-
barrasse) comme le faucheux. çure.
GAYNUT, qui a de longues jambes GELOUS. Geloos; voy. Jelous.
très-menues, n. lab. GELURE (Vic-Rilh), verdeur, âpreté
GAYOLE, nom de vache. Yoy.Gayoa. du vin, quand le raisin a été atteint par la
Gayoo, pommelé Rocii gayoo. r. Che- : gelée.
val pommelé. Rocii gayoo-rjris ib. Cheval . GEME, Yeme, résine: Aquiu lia soun
pommelé-gris. cabau Ta crnumpa geme, sau, esplingues...
Gayres, guère: Noha gayres. bar. Il s. LAB. (La ménagère) a là sa réserve pour
y a peu de temps, naguère. Voy. Goayre. — acheter résine, sel, épingles... Miey paade
GAYTA, Gaytar, guetter, faire le genia. arcii. Demi-pain de résine.
guet. — garder: Gayta
,
pourcctz. Garder GEMICA, geindre.
des pourceaux. GEMICADE, plainte, gémissement
GAYTE (Aspe), musette: Haut! lu» pour peu de cliose.
gaytes ! Haut les musettes En avant la Geminat, géminé terme de palais

! ! ; ;

musique Esp. « gaita.


! » vov. Interlocutori.
GÉ, Ger. Geer dans H. s., hier. — Vov. GEMIS (Baretous), GEMIT, gémis-
Hié. sement: Poussahe u grangeniis; Quhauren
GEANTERIE, race des géants: dit qu'en ère at darrè sou!<2)is. il. pkll.
Aquctz mnjitagnunh, de la Geantc-
ant'tcs (La pauvre femme) poussait un grand gé-
rie hèt drin, si nou-mtroiunpi. t'ienèn. Dou. missement ; on eût dit qu'elle en était au
Ces anciens montagnards ( d'Ossau ) te- dernier soupir. Lo
gémit deus presonèes. va.
naient un peu, si je ne me trompe, de la Le gémissement des prisonniers.
race des géants. GEMITÈRE, fera, sing., long gémis-
Geaulier voy. Jauliè. ; sement, gémissements prolongés, lamen-
Gebisser, fém. Gibissee masc. ; ,
. tations.
gibecière: Duas cinta'i d'aur que a en hi GENCE, plus beau, plus belle Gence :

gebisser. ARCH, Deux ceintures d'or qui! a uierbèlhe. N. lab. Plus belle merveille.
dans la gibecière. bourse: Arditz qui— , -Voy. Gensor.
son damoratz en ung i^apee en lo gibissee GENDRE, Yendre, Geer, Gicr, g(!ii-
IB. (Quarante-quatre) liards qui sont res- àve A r)tuutoo de Larric, son gendre, u.
:

tés en un papier dans la gibecière. Arnauton de Larric, son gendre. Lo gier


Geer; même signif. que Gendre. de Dossine. IB. Le gendre de Doussine.
Geer; voy. Gé. Los dretz d'en Gassie... rnei gier. L. o. Les
Gees; particule qui accompagne la né- droits d'en Gassie, mon gendre.
gation No tengon gees la soe via h s
: . . GENÈBRE, Ginèbre, genièvre.— Voy.
(Les fils de Samuel) ne tinrent pas (ne sui- Ghnhre.
virentpas) sa voie. Cette particule aujoui- GENEBRÉRE, lieu planté de gené-
d'hui n'est guère plus usitée chez nous. vriers.
Gees est une forme qu'il faut ajouter à GENERAL, GENERALEMENTZ:
celles que M. G. Paris a données du mot vov. (jenerau, GenM'fiumentz.
servant à renforcer la négation; Mém de . "GENERATIOU, Génération, gêné
la Société de Ung , 1 p. 192: français, gens,
,
ration. — , tribu : Unhoini de la génération
ijiens; provençal, gens,ges, gis, gin; cata- de Benyamin. h. s. Un homme de la tril)u

lan, gens, gentz, ginlz. 11 paraît certain, (le Benjamin. —


auplur., généalogie: Z^-
,

de
dit-il, qu'elles viennent du laim genus. No- bes que parlaben de lors générations.. .

tre gees confirme parfaitement cette o\)\- pays afilhs. iB. Des livres qui parlaient
nion. (traitaient) de leur généalogie de père eu
GEGILHES (Ossau), fumier. fils.

GEGOA; même signif. que Egoa, Egue, GENERAIT, General, général, — ,adj..

Yrt/UC. anciennement des deux genres: For genc-


GEGOANT: voy. Gigant. rau, coustnnie generau ; For général, cou-
* GEGOASSÉ même signification ;
que tume générale. General deu rey NAV.Pn.- .

E;/oa»sè. fiu-eur général. Generau-loctenent. F.Egl.


GELiADE, Ye.lade, gelée, bruine: Lou Lieutenant-général; dans p. u., loctcuent-
lu'.roi/ inces d'ahrla Ilè foundr la gelade gcneral.
GEN GER 333

GENERAUMENTZ, Gemralemcntz. noble de Viane. On disait primitivement


généralement: Tôt clam... se 2wt far f/nie- terra d/; f/entiles.m. Dans F. B., henditiott
raumentz contre tote persone. BAY. Tonte de terra de fjentilessa, si no-s fe en maa de
jilainte (au maire) se peut faire généra- senhor, no deu habervalor. Vente de terre
lement contre toute peisonne. noble, si elle ne se fait point en main de
GENET, genêt, cheval d"Espagne : seigneur, no doit point avoir valeur.
Pcr cap de corsser f/eiiet. p. k. (Droit d'en- GENTILHOMI. vov. Gentiu-homi.
trée) par tète de cheval genêt. GENTIU. Gentil, lïoble Aus baroos :

GENETE, genette, espèce de civette: e genthiusde Bearn. R. (Lettre de Gaston-


Pesse (le f/enete. P. R. Peaux de genettes. Phœbus) aux barons et nobles du Béarn.
— Voy. Pèsse. Totz los haroos e gentils que s 'aparelhassen
Genh, ruse, fraude Contre no hiera ah
: au mielhor. ir,. Que tous les barons et no-
gevh osentz Genh. F. P.. Il ne viendra pas bles s'apprêtassent au mieux. Lous Gen-
fontre (son serment) avec fraude ou sans tius de Bearn, les Nobles du Béarn, satire
fraude. Souvent précédé de mal, adj., mal généralement connue sous le titre dePèbe
(jcnh. — Voy. Gin. de l'abè Puyoo, Rêve de l'abbé Puyoo
Genitor, génital: Far certa ojieration (xviiie .«ièclej. Une prétendue édition
iiùinnale... en las partule.'i i/enitores . M. P.. Paris, Humaire, contient des altérations
(Pierre du Poey, médecin d'Angoulême, et des faussetés qu'une malveillance sans
devait) faire certaine opération de chirur- vergogne y aintroduites(184i). On trouve
gie sur les parties génitales (deSansolet le vrai texte de la satire de labbé Puyoo
Polon, d'Oloron). dans la collection delà Revue dAquitaine
Genolh, et dans une publication récente; Pau, 1879.
GENOU, genou: Lou drolle asouns (/e- — Lo frances gentiu. SAL. La noble lan-
iK'Us fie poil se pi'ecipite. NAV. Le di'ôle à gue française. —
beau, magnifique
, La :

ses genoux de peur se précipite. Se ine- gran beutat de ton Temple gentiu. rs. La
ton de f/enolhs datant la sancte hostie. glande beauté de ton Temple magnifiouc
ARCH. M. se mirent à genoux devant
Ils GENTIU-HOMI, gentilhomme : i)«-
la sainte hostie. Jazee svus lo son genolh . /•OH.Q, gentius-hornis, bnrgés. F. H. Barons,
n s. (Le disciple bien-aimé) reposait sui- gentilshommes, bourgeois.
srs gonoux. —
\o\. Joulh, Youlh. GENTIUMENTZ, GENTIU
GENOULETE" (Aspe), perdrix grise. S AM E N T Z, gentimentjoliment . Tor-
Gensor. plus beau Cassos los plus me-
: atalusade. ART. Tourelle
relii gentiutiientz
Ihors e r/ensors que eçf pioyra trohar. ARCH. bien talutée. Las bandes deus
liris gentiu-
Los chênes les meilleurs et les plus beaux samentzjiourides. N. PAST. Les plates-ban
'[Il il ]iouri'a trouver. Voy. Gent,1\ Genre. des des lis joliment lleuries.
GENT, Yent, gent. La fient, la yent, Ger, Yer, Germ(Big.), « grange et prés
lo monde, les gens Que disera la yent.
: au bas des montagnes. On y conduit lo
la yent toustemps méchante? Que dira le troupeau au commencement du printemps,
monde, le monde toujours méchant? La et il y revient en automne, lorsqu'il a par-
ijent se arrifjo de luy. H. S. Les gens se ri- couru les étages supérieurs.» c. Cf.
ront de lui. — nation Volleni (rolem) es-
, : n.-c. « gerbina terra., ubi herba velgramen

srr seçjont las autes rjents de la terra. IB. .sohim crescrit; «Gerbum, ager grami-
Nous voulons être comme les autres na- nosus et pascuus.>'
tions de la terre. Ger vov. Gé.
;

GENT, gentil, qui plaît: Ue f/ente he- GÈRBÈ. GERBUT ; voy. Hèi-be
ryère, Scfjude sus u Iheytdejounc e deheu- Ilerlut.
(jucre. HOUKC. Une gentille bergère, as- GERDIES (Ossau) même ; signif. que
sise sur un lit (un tas) de joncs et de fou- Batlsxes.
gères. GERIR, réf., se conduire: Peratal s'cs
Gentil: voy. Gentiu. gerit e mostrai. baR. Il s'est conduit et
Gantilesse,Gentilhesse. terre noldc: montré comme tel.
Si hiiuletz deu Bearn connexe la nouhlesse, Gèrm, germe. PS.
E^tncatZ'hous aus noums, lexatz la f/enli- Germ; voy. Ger, Yer.
Ihexse. PUY. Si vous voulez connaître la GERM A A. germain: Fray ger maa,
noblesse du Béarn, attachez-vous aux froro germain. Luy a dues gerinanes via-
noms (propres), laissez la terre noble (ne ridades. ART. Lui a deux sœurs mariées.
faitespas attention aux noms que les gens — CoHsii gcrmaa Denouste can. prov. Cou-
prennent de leurs terres. L'ostau e gcnti- sin L!-ormain de notrechien. Voy. Caa, \. —
Icssc de Diane, dict. La maison et terre GERMIA, germer —
Lu semence de
334 (;et GIF
lour relif/ioun'abè pds en France, <ieriniat. iiian-parlèesqui disin getipèris. F. Egl.
. . .

F. Egl. La semence de
leur religion n'a- Les médisants qui disent des paroles ou-
vait pas germé en France. ,
provenir, — trageantes. Tennis truffamlècxs... getipèris.
procéder : Deu judaïsme luur credence ger- IB.Termes (propos) moqueurs, paroles ou-
III le. IB. Leur croyance procède du ju- trageantes. —
On a dit à tort [Bull, de la
daïsme. Société des se, lett. et arts de Pau, 1880),
GERT, masc, lande. — Le gert, nom i que getlpèri était probablement pour ju-
générique des landes situées au nord du pitèri et signifiait imprécation. —Voy Ju-
départ, des Basses-Pyrénées, dans Far- pitèri.
rond. d'Orthez et dans une partie du dé- Geu, gelée.
part, des Landes, dict. GEUDE, Gueude, entrain, joie : D'obs
Gesitaa, gésitain. Cette dénomination e de cure eschenyes. En geude lous dihees,
a été pendant quelque temps appliquée enhestitz lous dimenyes. SEI. Exempts de
aux Cagots, parce qu'ils étaient soup- besoins et de (tout) souci, en joie les ven-
çonnés d'être lépreux. —
« Tout le monde dredis, en fête les dimanches.
connaît cette étymologie; on sait qu'Elie GÈURE, givre. Voy. Gibre.
guérit de la lèpre Naaman, et qu'il ren- GE YRE ; Géyrut ; voy. Hièijre ,

voya Giézy, son serviteur, et le punit de Hièyrut.


la lèpre, parce qu'il avait exigé de Naaman GIASSE même ; signif. que Hiasse.
un présent.... Du nom de Giézi est venu GIBANDRÉ, sorte de danse: Per u
celui de gésitains. » palassou. gibandrè Jou nou-t daninarè. nav. Pour
Gesside, Gexkle; voy. Exit, Exïde. une danse, je ne te damnerai point. Danse
GESSIR, Gexir, sortir, naître, être lous gibrandrès. SEI. (La fourmi dit à la
issu : Que de la glisie gesque. F. B. Qu'il cigale :) Danse les « gibrandriers. — « Les
sorte de l'église. No
deben gexir fora de la gibandriers. » palassou.
hlcla. IB. Ils ne doivent sortir de la ville. GIBANDRIE, la danse, les danses.
Dahan Efraim jesque ta forsa. PS. Que —Voy. précédent.
le

devant Ephraïm sorte ta puissance. Yèxin GIBE,(Aspe), bosse. — Esp. « glba. »


(gex'm) loufi brocxs prumè que las eslous — Lat. Gibba gibbosité.
« »,
PR. B. Les épines sortent avant les fleurs. Gibiot; même signif. que ixole (jcliole),
On n'arrive à la joie qu'après des peines. herminette("?) : La prometo balharune yxolc
De Sent-Pee qu'ey jessit. PUY. Il est issu j
o ARCH. Il promit de
gibiot. lui donner
(originaire) de Saint-Pé (H.-Pyr.). une herminette(?j
Gest, acte Segon sons parlaas e gestz.
: Gibissee voy. ; Gebisser.
BAR. Selon ses paroles et ses actes. GIBRE, Genre, givre :Countre lou gi-
GESTAA, Gnestaa (Mont.), Giestar, bre... Hem 21 triscatye. lam. Contre le
terrain où croît le genêt. givre (pour préserver la fleur) faisons un
GESTE, Gnèste (Mont.), fém., genêt. treillis.

PROV.: Quand era gèsta lour'is, Era lianù GIBUT (Aspe), bossu. Gibutet, dim.
2)et pays; Quand era gèsta hè cric-cric, Gier voy. Gendre, Ilié.
;

Adiu, hami, adiu te die. c. Quand le genêt Giestar voy. Gestaa.


;

fleurit, la faim (est) par le pays quand le ;


GIGANT, Gegoant, géant Coum bèt :

genêt fait « cric-cric », adieu, faim, adieu gigant, lou iiic... F. L.^B. Le pic (d'Ossau,
je te dis. Le genêt fleurit le mois de mai, qui se dresse) comme un géant. Ere de
il y a manque de provisions (voy. loung linhage de geguoans. H. s. (Goliath) était
coum la hami de may, au mot Ilami ) ;
de la race des géants.
le genêt fait « cric-cric », il pétille, il est GIMBRE, genièvre. Ginèbre, plus
sec, en août et septembre; ce sont des usité.
mois d'abondance. —
Cf. littré, Dict., Gin, genre, soi'te Contrast no-iferu en :

« Genêt Etym. »; negun gin. L. 0. Il n'y fera contestation


Gestoo, Gestor, chargé d'aflaires : d'aucune sorte. —
C'est peut être une forme
Constituit sons certans e berays procururs, de genh dont il aurait la signification.
octoos, gestoos. ARCH. Il a constitué ses sûrs Voy. Genh.
et vrais procureurs, agents, chargés d'af- GINÈBRE même signification que ;

faires. Urnchre, Gnicbrè.


GESTOU, geste. Gesfoulef, dini. GINGIBRE, gingembre: Cargue de
GESTOULEYA, Gcstouleja, ges- pclire,gingibre. p. k. Charge de poivre, de
ticuler. gingembre.
GETA voy. Jetn.. GIPOU (Mont.), sorte de vêtement,
GETIPÈRI,
;

parole outrageante: Z/ows veste, gilet, corsage, jupon. Esp. —


« gipo. »
GLA GLE 335

GIS voy. Jigis.


;
tout vivants, ventre affamé, glouton. —
GISERLTT, qui a un gésier, un jabot Voy. Cu-glape. — Glapautu,
aug.
de foi't volume. CotclifjiserutÇ^a.veto\i?,). GLAPAUT, glouton. Glapautet, gla-
cou goitreux. — Voy.
Guisè. panUtt, diin. Glapautas, aug.
GIST, zist. — Dans
la locution toutf]i<t, GLAPAUTA: vov. Giapa.2.
tout net: Undesmextit au ims lous auri dut GLAPAUTÈ, GLAPAUTIS, glou-
tout gist. F. Egl. Je leur aurais donné tout tonnerie, goinfrerie.
net un démenti au nez. Tout rjlat, avec as- GLAPIT, glapissement. — , vagisse-
surance, sans être «entre le sis/; et le zest». ment : Ah ! qui/is glapitz !
y toute en irions
— Cf. Esp. « si.s-zas », onomatopée des Loîis payriis que l'hnn hajoulade. NAV. Ah !

coups que l'on se donne dans une rixe. quels vagissements et toute en pleurs les !

GITA, Gitar, gîter. l)arrains (de la jeune enfant) l'ont enve-


GITALHA, gîter : Ba gitalha... hcnf^ loiipéc de langes.
tinmedLc clcdiit. F. Egl. (Le troupeau) va GLAPITA voy. Clapita. :

gîter dans un même parc. GLAPITEYA fréq. de Glapita; voy. ;

GITAR même signification que Grta,


: Chipita.
Jeta. GLAPITEYE; même signification que
GLACE,
riutdt, e
glace. ,—grêle: Perhnuni la
lou hoec e la glace. F. Egl. (On
Chipiteye.
GLÀRÈ; voy. Glerè.
vit alors conjurés) pour abîmer la ville, GLAS, masc; Glace, ïém., glaçon,
et le feu et la glace (la foudre et la grêle). glace. —
Coo heyt de ghis. pey. Cœur fait
— Voy. Glas. de glace. Sas maas de glace, sac. Ses
Gladi, Glavi, glaive Homi qui moor : mains de glace.
dr gladi. F. b. Homme qui meurt par le GLATINA, gratteler (?) au fig., ca- ;

glaive. Glavï agut. PS. Glaive aigu. De resser: 2\dèu qui-b glatine Vaurelhe. lam.
glari morira. H. s. Il périra parle glaive. Aussitôt qu'il (le doux signal) vous ca-
— lia gladi (faire glaive), causer une resse l'oreille (aussitôt que vous avez le
vive aflliction. nr. [ilaisir d'entendre le doux signal).
GLAND, A gland, gland: Hilhotes de Glavi; vov. Gladi.
Gan, a quoantl'agland? D. B. Jeunes filles GLEBASSEYA (Aspe), bavarder.
de Gan, à combien le gland (combien ven- GLÈBE (Baretous) même significa-
— —
;

dez-vous les glands) ? Qui au bosc deu tion que Esplene. baguette fendue où ,

aenhou 2)ren ti aglaiid, Qu'eu deu u cushou l'on suspend par le cou les petits oiseaux
(in hout de cent ans. pr. b. Celui qui dans
le bois du seigneur prend un gland, lui
moi-ts que l'on porte au marché. (Aspe),
gaule fendue à une extrémité avec laquelle

doit un chêne au bout de cent ans. En fr., on cueille des fruits à queue, des raisins,
xv" s., « Qui mange de l'oye du roi, cent que l'on ne peut atteindre avec la main.
.ins après en rend la plume. » L. R. ue — ,dans plusieurs localités (cant. de Mo-
1,1 NCV, Prov. En provençal « Quau manjo : nein, notamment) même signif. que Gui-
;

iauco dôu segnour, o lèu o tard raco li tarre.


pluino. Annana j)rouv., 1866, p. 93.
)i GLÈBE (Aspe), employé pour signi-
GLANDADGE, glandée Herbes... e : fier boime langue, « langue bien pendue.»
glaiuladge deus herems comtms. coût. s. GLEBUT (Aspe); que a langue longue,
Herbes et glandée des vacants commu- bavard.
naux. Gleralh, gravier Femnes per carre- :

GLANDEYA, faire la glandée. yar lo gleralh. ARCii. Des femmes pour


GLANIU, qui produit des glands, fer- charroyer le gravier. C'était une corvée de
tile en glands: Sous coustalatz glanius en- serf Gassie Fort débet servire ad arena.^.
:

fer (Jrthez e Baigts. sEi. Sur les coteaux iiî. Elle fut convertie en redevance Con- :

fertiles en glands entre Orthez et Baigts. desse.-.fe devers... i morlaas peu gleralh.
GLAPA, sync. àdglapita ; voy. ce mot, KNQ. Condesse... fait (paye de) redevance
— ,clabauder Nou j'a nat huganaut que
: un sou morlaas pour le gravier (pour l'ex-
toutjanies nou glape Qu'en tout temps ey traction, le charroi du gravier). Cf. d.-c. —
estât lou Pape l'Antéchrist. F. Egl. Il n'y au mot « arena araync. jiro glarea. »
;

a aucun huguenot qui toujours ne cla- GLERÈ, /7/rf/-è,masc.:GLÉRE,Grera,


l)aude qu'en tout temps le pape a été l'An- féni gravier, grève, bord do l'iviôre cou-
.

techiist. vert do gravier Lo glerer deu Gabe. ARCir.


:

GLAPA, Aglapa, avaler gloutonne- La grève du Gave. Dans f.b., grera. —


ment Que-us t'hasglapatz toutz bius, bentc
: Qu'ey cadut soii glerè. Il est tombé sur la
agonit, gourmand. GAR. Tu les as avalés grève. Se dit de celui qui est marqué de
la variole. — D.-c. « glarctura, glarea. »
336 GNA GNA
Glerzie: voy. Clrrr.ie. Datz-m'u g raie de paa. Donnez-moi une
GLÈYGE,GL.IGI; môme signili-ntion bouchée (un tout petit morceau) de pain.
(juc le suivant. E hamminyau gnac? Allons-nous man-
GLÈYSE, Aglèyse, Glise, Glisie. ger un morceau ? —
Gimcot. dim., gna-
éo-lise. — « Le nom de Gleise est souvent coutet, gnacoufin, superdim. Gnacas, aug.
donné dans les actes anciens aux lieux où GNACA, mordre. Gnacouteya, mordil-
se trouvent des ruines. » dict. (Ruines ler. — , manger.
d'églises certainement). Unesmaseres ape- GNACADE, morsure Nat arraujous :

racles la glisie de Mamsos.m. Des ruines lous da qiiauque gnacade. F. Egl. Quelque
appelées l'église de Mansos. Glej/s^iote. — (chien) enragé leur donne quelque mor-
dim. Qu'has Vayou ala gleysiote de Balèrc. sure. (Le texte ms. porte par erreur nai-
D. B.Tu as l'aïeul à la petite (à la misé- cade).
lable) église de Balère. A Sévignacq, on GNACADURE, morsure, trace de la
rappelait ainsi à quelqu'un, par injure, morsure.
qu'il avait une origine « cagote. » Aujour- GNACAT, mordu. — , subst., coup de
d'hui, dans ce village, une petite place est dent
connue sous le nom de gleysiote de Ba- GNACOT, GNACOUTEYA; voy.
lère; c'était autrefois le lieu de sépulture Gnac, Gnaea.
des Cagots. —
Qui ha hèyt la gUyse, que GXARGOU-GNARGOU ; voy. Gnir-
he l'autaa. PROv. Qui a faitTéglise. fasse gou-Gnur(j(j(i
l'autel. — Dans Romanta, vi (trad. du GNARGOUSSEYA, parler le Gnir-
fribourgeois), « Quand on a fait trente, il gou-Gnargou.
faut faire trente et un (terminer la chose GNARRA, ronger : Gnarrant ptertout
commencée); en italien. «Chifèseifèsptte.» coiun hèn las ahles. N. lab. (Les souris)
o.PESCETTi.. — Glèyge, gligi, se disent rongeant partout comme font les mites.
aussi (Aspe). GNARRE, sing. fém., terme familier,
GLOHE ; même que Gohe.
signif. les dents.
GLORI, gloire Las proessas e grane
: GNARROU (rongeur), terme injurieux,
glori De Diu contemplarey PS. Je con- . particulièrement à l'adresse d'un juif.
templerai les prouesses et la grande gloire GNASCA, Gnaspa, mâcher: Nou eau
de Dieu. — sotte We.vié:Lonsfadoulhs....
,
gnasca la sente houstie. c.vT.llne faut point
mâcher la sainte hostie. —
hinglatz de glori com poulhs ariel Les Qu'ha finit dr
fats enflés de sotte fierté comme dindons. gnaspa. 11 a fini de mâcher (il a cessé de
— Vov. Banfaglori. vivre).
GLORIETE, tonnelle dans un jardin, GNASPA; voy. le précédent.
tonnelle de cabaret. De là, à Oloron, le GNASPADURE, action de mâcher,
nom d'un quartier de Sainte-Marie où l'on aliment mâché.
allait danser les dimanches. —
E.sp. « glo- GNAU ! miaou cri du chat, miaule-
!

rieta », cabinet de verdure, terrasse dans ment. Ha gnau, faire miaou, miauler, est
les jardins publics. d'un fréquent usage pour signifier faire
GLORIFICA, Gloriaficar, glorifier: connaître que l'on désire, que l'on veut
Siam gloriaficatz. il. s. Que nous soyons quelque chose. Gnau! hè lou nouste (jat.
glorifiés. Glorificatz lo soo nom. IB. Glo- Miaou fait notre chat. Se dit proverbiale-
!

lifiezson nom. ment pour montrer que l'on n'est pas


'GLOUP, onomatopée, bruit d'une gor- dupe de quelqu'un qui affecte de refuser
gée de liquide, gorgée JSfou beberatz nut
: ce qu'il désire vivement. C'est une su- —
gloup AVarriu qui clareye. H. Vous ne perstition dans les hautes vallées qu'une
iioirez aucune gorgée au limpide ruisseau. rose du jardin s'inclinant vers la maison
— Cf.fr. « glouglou. » est le signe d'une mort prochaine dans
GLOURIOUS, Glorioos, glorieux. cette maison: Quoand era rose det casav
Glouriouset, gloiiriousof, diva. Glourioa-m^, Baxe decap arhoustau, Ara iwrta ra mourf
au^. hè gnau. c. Quand la rose du jardin baisse
GLOURIOUSAMENTZ ,
Glouriou- vers la maison, à la porte la mort fait
sementz. glorieusement miaou.
GNAC, morsuic. Mcy hmi u ijiutr de GNAULiA , miauler : Lou nniiste gat
(•an Qu'v potdecaperaa. PR. c. Mieux vaut n' ha pas tout so qui gmiule. PR. r.. Notre
une morsure de chienqu'un baiser de prê- cliat n'a pas tout ce qu'il miaule (tout ce
tre. Allusion au baiser de Judas. « Les qui le fait miauler). Tous les désirs ne
baisers de celui qui haitsont à craindre.» peuvent être satisfaits. , —
aboyer : Can-
rrov.de Salomon, xxvii, 6. bouchée — .
: h(ifz...qui csprahcn de gnaula a l'cntourn
GOA GOA 337

dou LÈTT. ORTH. Petits chiens qui ten-


liou. Le gué de Brèque (aujourd'hui un marais,
tent d'aboyer autour du lion. Au cabaret, — comm. de Lescar). —
Qui passe a goa no
chacun crie pour qu'on lui serve son «pin- deu paga jmntadge. F. h. Qui passe à gué
ton » (demi-litre) Cadu rjnaule après soiin
: ne doit payer péage cité comme pro-
;

Xnntou. NAv. verbe PR. II. Un goau hon lo senhor de


;

GNAULADOU, Crnaulayre, qui Maseres afeyte la j)axere. arch. Un gué où


miaule. — qui aboie.
,
le seigneur de ÎNIazèrcs a fait la digue. —
GNAUL.ÈRE, fém., sing. miaule- canal: Ung goar aperat Muler. dict. Un
ments. —
, aboiements: Quoand entenem.... canal appelé Moulé canal d'un moulin
;

moustiis Tia la gnaulère. pey. Quand nous près de 1 Uzan, commune de Bougarber.
entendons mâtins faire (pousser) leurs — marais
, Lo goa deus Caperaas. IB.
:

aboiements. Marais dans les landes du Pont-Long,


GNAULET. aboiement. communes de Bougarber et de Lescar.
GN-AUTE voy. U. ;
GOADANH, Gadanh, Ganh, gain,
GNESTAA, GNÈSTE même ;
signi- profit Sens guadainh de sa venta pre7ie.
:

fication que Gcdaa. Geste. PS. Sans prendre (tirer) profit de sa


GNICOU-GNACOU (dans une énigme vente. — Goadanh de cause. 0. H. Gain de
relative au porc au gland), celui qui en
et cause.
mangeant fait «gnic-gnac». le porc: Pen- GOADANHA, Guadanhar, Ga-
derilhete que pender'dhahe ; Gnïcou-Gnacou danha, Ganha, gagner: Lo paubre Ber-
que l'esp'iabe; Penderilhete que cadou, Gni- nât no-spot ni a dab que guadanhar bite.
coti-Gnacou que l'hahouf L'aglan e lou — BAR. Le pauvre Bernard ne peut ni a de
2^orc. PR. B. Une petite chose qui pend, quoi gagner sa vie. Si egs an goadan-
remuait en pendant celui qui en mangeant
; hat per lor proessa..., que tôt aqueg goa-
fait « gnic-gnac » la regardait la petite ; danh torni a l'hereter. F. b. Si eux ont ga-
chose qui pend tomba, celui qui fait «gnic- gné (quelque chose) par leur industrie,
gnac » l'eut ? —
Le gland et le porc. — que tout ce gain retourne à l'héritier. —
Pour cette énigme, Cf. Rev. des l. rom., conquérir: Guoadanha Cecilie. h. s. (Mar-
VII, p. .321, ROQUE-FERRIER Caiiti popolaH ; cellus) conquit la Sicile. —
Dans PS., goa-
marchigiani, gianandrea. danheyla ?Jun-a7A«, je franchis la muraille,
GNICOU-GNACOU, dans ce prov., pour signifier :j'eusledessus, je vainquis.
« So qui bien de rifou-rafou, S'en ha iw GOALHARD, gaillard. Goalhardet,
gnicou-gnacou. —
«Ce qu'est venu de pille- Goulhardin. goulhardot,àïm GoaUiardas,
pille^ Prest s'en va de tire-tire. » Au — au g.
XVI s., « Ce qui vient de la flûte retourne GOALHARDEYA, devenir gaillard,
au tambour. » g. meurier. Le bien mal faire le gaillard,
acquis ou acquis trop facilement se dis- GOALHÈ, égal, uni, qui est de niveau.
sipe de même. — , à l'unisson : Lours cuntz non poudèn
GNIEBRÈ (Mont.), genévrier; voy. pas James Egl.
esta goilhes {goalhès). F.
Ginèhre, Genèhre. Leurs chants ne pouvaient jamais être à
GNIQUE-GNAQUE ; avec le verbe l'unisson. —
L'adv. formé de cet adj. de-
ha, faire : Ha
a la gn'ique-gnaqice, être en vait être Goalhèrement, mal écrit dans
zizanie, se quereller, se mordre, se déchi- COUT s. Gallerement.
rer en propos. GOANT, gant Très parelhs de goaniz
:

G NIRGOU-GNARGOU , baragoui- de crahot. arch. Trois paires de {rants de


nage, sorte de « javanais » qui consiste (peau de) chevreau.
à défigurer les mots, en les faisant suivre GOANTELET, gantelet Ung paa de :

d'une syllabe ou de syllabes de conven- goantelet-:. k. paire de gantelets. Ar-


Une
tion- On l'appelle nussi gnargou-gnargou. matsino goantaletz. IB. Armé sinon (moins)
GNORLE ; voy. Mïorle. les gantelets. Ung arnes sino gunteletz. in.
GNOUGNE, niaise. Las gnougnes, les Une armure moins les gantelets.
dévotes ridicules. GOAPOU, Goaspou, qui affecte de la
GNOURRA, grogner, gronder, grom- gravité, qui se donne l'air imposant. —
meler. Ha deu goapou. Faire le beau. Hsp. —
GNOURRE, grosseur, callosité. « guapo », beau, vêtu galamment.
GNOURRET, grognement, cri du Goar; même signif. que Goa.
pourceau. GOARATZ: voy. Goare.
GOA, Goar, Goau, gué Lo goa : GOARDA, Gardar, garder Boulou :

d'Arromas. dict. Légué de Homas (com- quesanct Pèe goardassc l'arranuit. n. past.
mune de Buros). Lo goar de Breca. m. Il voulut que saint Pierre gardât le trou-

23
338 GOA GOE
peau. Gardaha las aolhas de son pay. n. raisin violet qui donne en Aragon d'ex-
s. 11 gardait les brebis de son père.
— cellent vin. —En fr. « grenache », sorte
Diu r/oarde! Dieu vous garde Diu me
j-ie !
de raisin ; vin fait avec ce raisin. C'est
gardara dequest menhs credent. n. s. Dieu surtout aux environs de Carpentras (Vau-
me protégera contre ce mécréant. No — r-luso) quft ce vin se fait.

guoerda disapte. iB. 11 ne garde pas le sa- GOARNI, Garni, Goarnir, garnir.
medi (il n'observe pas le jour du sabbat). — ,munir, fortifier Per gui serey io gui-
:

— . regarder Coiaensan se a guoardar


:
dât Entro la goarnida ciutat? PS. Par qui
oelh e oelh. ib. Ils commencèrent à se re- serai-je guidé jusqu'à la ville munie ?
garder œil à œil (l'un l'autre). Voy. — GOARNIMENT, Garniment, ce qui
Gardai'. sert à garnir. —
harnais, équipement
, :

GOARDADOU, Gardadou, qui garde, Deu far portar los goarnimentz. F. B. (Si
gardeur. les hommes de « l'ost » sortent des limi-
Goardardo, récompense: Diuejoho-n tes du Béarn une journée de chemin, le
rederam bon goardardo. H. s. Dieu et moi seigneur) doit faire porter leurs équipe-
vous en rendrons (nous vous donnerons ments. —Cf. D.-c. « garnamentum. »

pour cela) bonne récompense. It. «gui- — GOARRE (Aspe), jarret. Voy. Garre.
dardone.)) —
rayn. « guazardo. » GOARRÉ, se dit d'un animal dont les
GOARDE, Garde, garde: Ha houne jambes de derrière s'entrechoquent. Goar-
goarde ou garde. Fa'we bonne garde. — rcre, fém.

gardien, surveillant Que lo senescaucfase:


GOARROU (Aspe) même significa- ;

meter bones gardes aus portaus de la h'iele. tion que Garrot, 1.


H. A. Que le sénéchal fasse mettre de bons GOARRUT (Orthez), trapu, court et
gardes aux portails de la ville. Dues goar- fort.

des. F. B. Deux gardiens (d'un prisonnier). Goart, jars : Dues auques, ung goarl.
— garde boursier, trésorier communal.
,
ARCH. Deux oies, un jars.
GOARDIAA, Gardiaa, gardien de GOASPOU; voy. Goapou.
couvent Fray Guiraud, gardiaa de GOASTA, Guastar, gâter ;. détério-
:

Mont de Marsan. ARCH. Frère Giraud, rer, ravager, détruire. Giiastan quoate —
gardien (du couvent) de Mont-de-Marsan. pipes de hii. bar. Ils défoncèrent quatre
GOARE, GOARATZ, vois, voyez, re- pipes devin, (le contenuen futtout perdu).
garde, regardez impératif d'un vieux
;
— Goasta-s, avorter S'affola e goasta la :

verbe, goarar (syncope de goardar ; cf. cabirole. PS. (A la voix de l'Eternel) la


gurdar), regarder. Au lieu de goare, goa- femelle du chevreuil se blesse et avorte.
ralz, on dit fréquemment goère, goeratz GOAT (Aspe), GOAU; voy. Goa.
guère, gueratz ; aère, oerafz ; goè, goatz ; GOAYRE, Goayres nou, il n'y
guère.
oè, oatz. en a guère qui Goayres nou han pas a
:

GOARENT, Garent, Guarent, garant. l'escole. F. Past. 11 n'y en a guère qui ail-

Die de gourent (jour de garant) délai pour lent à l'école. —


Voy. Gayres.
chercher un garant Domande au senhor : GOAYTA ; voy. Goeyta.
e a la cort die de goarcnt. F. b. (Le défen- Gobèrn même; signification que Gou-
deur) demande au seigneur et à la cour hcrn.
jour (délai) pour chercher un garant. GOBÉU, gobelet, coupe Un goheu de :

GOARENTIE voy. Garentie.


;
vit. PS. Une coupe pleine devin. Un go-
GOARI, Garir, guérir En cantant, : heu... ah une pome sus la cuber te. arcii.
jou las houy goari. nav. En chantantje les Une coupe avec une pomme sur le couver-
veux guérir (je veux guérir ces heroyes ma- cle.

laudes, jolies malades). Garir los caxaus. GODE (vers la Chalosse); dans cette
ARCH. Guérir les grosses dents (guérir le locution, ha la gode, faire la roue, se pa-
mal de dents). Dixs los lo qui ère estât vaner.
sec {cec)... cum
ère guarit. h. s. Celui qui GOÈ, vois, regarde; apocope de goère;
avait été aveugle leur dit comment il avait voy. ce mot.
été guéri. — No
piisc garir a mort. ib. GOELH (\'ers la Chalosse) ; même si-

(Saûl blessé disait :) Je ne puis échapper gnif. que Oelh.


à la mort. GOERATZ ; voy. Goare.
GOARNACHE, vin d'Espagne; Bche GOERDA ; même signification que
goarnache. NAV. Boire du vin d'Espagne. Goa ri la.
'— Dans D.-c, au mot « garnachia Vins : GOÈRE; voy. Goare, Guère.
ostranges... comme garnache, malevoisie.» Goerre, Goerreyar voy. ; Gtierre,
FROissAKT. —
Esp. « garnacha », sorte de Guerreya.
GOH GOU 339

GOEU (vers la Chalosse); même signif. Je serai tout couvert de bouquets et de


que Oeu. nœuds de ruban?.
GOEY, masc, peine, chagrin. — , em- GOLARROUY(Ossau), rouge-gorge.
ployé comme adj., au sens de malheureux : GOLITZ, rouge-gorge Arroumerat :

Nou poudi droumi, tant me trouhahï (joey. coum u b. Pelotonné comme un


goUtz. PR.
p. Je ne pouvais dormir, tant je me trou- rouge-gorge. —
Pendant l'hiver, le pau-
vais malheureux vre petit oiseau, frileux, se ramasse en
!

GOEY (vers Bay.), au lieu de hoey, au- forme de boule. —


Jarret de golitz. Jarret
jourd'hui. de rouge-gorge. Se dit proverbialement
GOE YT, guet Los qui fassen (fasen)
: d'un homme sans force qui veut faire le
10 aus carnes, bar. Ceux qui fai-
goeyt... vigoureux.
saient le guet aux créneaux. GONE, jupe, robe Une gone forrade :

GOEYTA, Goayta, faire le guet, gar- de hrunete nègre, arch. Une jupe doublée
der Petit diu d'amous, Hayes soenh deus
: de « brunette » noire. Lexa a safilhe une
aniourous, E
lou troupèt que -m goaytes. guone de pers. IB. Elle laissa à sa fille une
MES. Petit dieu des amours, aie soin des robe de pers. —
Esp. « gonete », jupon.
amoureux, et que tu me gardes (garde- Cf. D.-c. « gunna », 1.
moL) le troupeau. —
Goeyta-s, se garder, Gonade ;voy. Gounede.
piendre garde Goeytatz-pe de l'homi qui-s
: Goueg, masc, tunique, robe; guoneg,
rare coum deu caa qui nou layre. prov. H. s. — , manteau, n. a.
Gardez-vous de l'homme qui se tait comme GONÈL.E voy, Gounèle. ;

du chien qui n'aboie pas. GORGAYRII, gorgerin. arch.


GOEYTE garde, homme de guet
, : GORGE-BIRA ; même signif. que
Derdalot, goeyie au casteg d'Ortes. enq. Gorye-hira.
Berdalot, homme de guet au château GORME (Barétons), maladie des va-
d'Orthez. Lagoeyta velha... PS. Le guet ches, des brebis, qui se manifeste par la
veille... —
gardien de prisonnier ;Z>ew los
,
toux. —gourme, morve.
,

meter en ligaus edar sengles goeytcs. F. B. GORRE, G^on-ow (Mont.), bonnet, bon-
11 doit les mettre aux liens (aux fers) et net de nuit. Gourret, ma.sc. ; gourrete, fém.
leur donner à chacun un garde. dim. —
Esp. « gorra, gorro. »
GOEYTÈRE, action de guetter, d'é- Gorrier, courant. coulant, facile, — ,

pier. Avec le verbe ha, faire Ha la goey- : agréable : So que lo Froncés ditz enfay-
tère. Etre aux aguets. soo gorriera, Nous ac rep'esentam a hi
GOEYTERE, qui fait le guet Son : inoda grossera. sal. Ce que le Français dit
tiencutz de far servici de goyteres (goeyte- d'une façon coulante (en style coulant),
rès). Ils sont tenus (les questaux sont te- nous, (les Béarnais), nous le représentons
nus) de faire le service d'hommes de guet. à la mode grossière (d'une manière com-
Hid. de Béarn par bonnecase; ms. de la mune, sans grâce). —
Cf. villon, <( gor-
Biblioth. de Pau. riers, gorrières», hommes et femmes élé-
GOEYTO'D, Goeytoo, sentinelle : gantf^, vêtus richement et à la mode.
Goeytoos qui suus l'auba vellian. PS. Les GORROU: voy. Gorre.
sentinelles qui attendent au matin. — GORYE-BIRÂ, Gorge-hira, tuer en
gardien de prison Goeyfous per portar
loua hiures deus presoners. p. R. Des gar-
: tordant le cou. ——
manger gloutonnement;
,

tordre et avaler. Gorye-bira-s tout lou


diens pour porter les vivres aux prison- bee. INIanger tout son bien, dévorer sa
niers. fortune.
GOG, lard du cou du porc Algunhe- : GOS, chien. ARCH. M. Gosset,dïm.
(?oiis,
zin qui salasse porcs o troies, que podosse IB. — Dans à la suite des œuvres
le Dict.,
hener los gogs e las aureiles... CH. u'orth. de GOUDELi.N, gous, chien, gousset, petit
Quelque voisin qui salerait porcs ou truies, chien, chien à feu. Goussas, mâtin. —
qu'il pût vendre le lard du cou^ les oreil- Dans le dialecte catalan-roussillonnais,
les... —
Mal traduit par « ladres » dans « fidel com un gos », fidèle comme un
Fr. Michel, Hist. des races maud., i, p. chien. Eev. des l. rom., vl, 1881, p. 287.
146, et par « cou de bête » dans Luchaire, — Voy. Gous.
lificueil de textes, p. 170. Voy. Goulu. — GOT (Azun, H.-Pyr.), coupe, verre, c.
GOG"UE (Bay.), boudin. Voy. Gougale. — Voy. Goutet.
GOHE. Glohe, blet Ue père gohe, une : GOTCHÈRE; voy. Goufchère.
poire blette. GOUBELET, Gobelet, Gubelef, go-
Golant, nœud de rubans : Jou serèy belet: Une carque de gobeletzde heyre. u.
tout cuhnrt de houquetz e golans. N. paST. A. Une charge de gobelets de verre.
340 GOU GOU
GOUBÈRN, Gobèrn , masc, Goii.- GOUGALE (Aspe),fém., boudin. Gou-
hèrne, fém., gouvernement administra- galou, dim., masc, boudin mince et court.
tion, direction De toutz lous sous hees la
:
,

— Voy. Gogue.
(joubèrne que-u dura. ni. Il lui donnera GOUGE, Gouye, Goge, fille, femme
l'administration de tous ses biens. cif/ut A non mariée T/ne una goge, apperade
:

lo (johern deus bées, arcii. Il a eu l'admi- Clarmontine... de laquoal, segont se ditz [a]
nistration des biens. —
gouvernail
,
: U o.gut très filhes e ung filh. bar. (Le baron
iiab'm sens r/oubèrne ey hourroumheyat. IM. de Coarraze) tenait chez lui une fille, ap-
Un navire sans gouvernail est ballotté. pelée Clarmontine, de laquelle, à ce qu'on
La nau sus maa sens gobern. ARCll. La dit, il a eu trois filles et un fils. Gouge,

nef sur mer sans gouvernail. gouye, ne signifie aujourd'hui que servante,
GOUBERN A, Gobernar, gouverner; femme à gage Gouye de gouye, Gouye deu
:

administrer, régir, diriger. —


, réf., se gou- diable, prov. Sei'vante de servante, ser-
verner, se conduire: Madame volere e vol vante du diable. Gouyete, gouyine, gouyote,
saver de las yentz. .. cum se aure a yover- dim. Gouyasse, aug. En fr., —
Grand- <(

nar a extirpar semblantz injusticies. S B gousier espousa Gargamelle... une belle



.

Madame (Madeleine de France, vicomtesse gouge (une belle fille).» rabelais. A la


de Béarn) voudrait et veut savoir des gens fin du siècle dernier, dans le Journal de
(des Etats) comment elle aurait à se con- la Cour et de la Ville: « La nation est une
duire pour extirper de pareilles injustices. gouge (prostituée). Un sot fanatisme la
GOUBERNADOU, Gobernador, perd.... ».
gouverneur; celui qui administre, régit, GOUGE, Gouye, chambrière, ustensile
dirige. Aufém., gouhrmadonre, goberiia- de cuisine. —
outil de charpentier, ciseau
,

dore. Dans des textes anciens: Goberna- évidé pour faire sauter, creuser le bois.
dor deu molli, régisseur du moulin; yober- GOUHA, suffoquer, étouffer se dit du ;

nadoure deus bées, femme régissant les temps, de la chaleur ; Quegolie. il fait un
biens. temps suffocant, une chaleur qui étouffe.
GOUBERN AMENT.Gobernament, GOUHASSE, fém., temps lourd, cha-
gouvernement; administration, conduite, leur excessive. —
Voy. Gouhour, Gouhour-
dii'ection: Magdelene, fillie e sor de reys nè. Gouhnurnas.
de France, princesse de Viana... Tiabent lo GOUHE, GOUHOU; même signif.
governa,nent de nostre... filhe Cathalina.. que le précédent.
regina de Navarre. Document béarnais; GOUHI, GOUHIT; voy. Goujji, Gouf-
Rev. des l. rom.,fév. 1882, p. 54. Made- fit.
leine, fille et sœur de rois de France, ayant GOUHI, moviûlev :Bous que la fatigue
le gouvernement de (chargée de diriger) lèxe toutz gouhitz de sudou. gar. Vous que
notre fille Catherine, reine de Navarre. la fatigue laisse tout mouillés de sueur.
GOUBÈRNE; voy. Goiibèrn. On tire du halo du soleil un pronostic de
GOUDALE, mélange de potage et de pluie Baran det sou Gouheix era cape dct
:

vin. — Nos paysans, lorsqu'ils ont mangé jKistou. Halo du soleil trempe la cape du
la garbure ou toute autre soupe, versent pasteur.
du vin dans l'écuelle, dans l'assiette où ils GOUHIDÉ; se dit du fruit propre à
ont laissé quelque peu de potage; ils boi- être conservé.
vent ce mélange qu'ils trouvent très-ré- GOUHOU, chaleur étouffante. Voy.
confortant; c'est ce qu'ils appellent ha la Gouhe.
goudale, faire la « goudale. » d.-b. An- — GOUHOUR, GOUHOURNÈ; même
cien fr. (c godale », sorte de bière ou de signif. que le précédent. Gouhournas, aug.
cidre. Cf. D.-c. « godala. » GOUJAT, Gojat ; GOUJATE, Go-
GOUDOUHI, confire; voy. Goidti, 1. jate; même signif. que Gouyat, Gouyate.
GOUDOUL.IU, espèce d'alouette; voy. GOULA, le lard autour du cou du porc;
Coutourl'iu. voy. Gog. — , cou d'une personne très-
GOUDOUNHE ; même signification grasse.
que Couddiinhe. GOULADGE; même signif. que le pré-
GOUFFI, Goulu, confire. tenir chau- — , cédent employé au fig.: Si bous ètz gras,
dement.
— — choyer, conserver avec soin
, e qu''hayatz bèt gouladge. N. PAST. Si vous
Gouhi-s ue cause (se confire une chose) êtes gras et que vous ayez un cou épais
la tenir bien secrète. de graisse.
GOUFFIT, Gouhit, confit. Huga- — GOULE, fém., défilé étroit, pierreux,
naal: gouffitz. F. Egl. Des huguenots con- à la crête dos montagnes. C.
fits (dans la doctrine de Calvin).— On dit GOULIFAUT (Bay.), goinfre.
en fr. « confit en science. »
GOU GOU 34

GOULUDAMENT, Goludament, La gourgue d'ue marlère. L'eau croupis-


goulûment. sante d'une marnière. lac: Goitrgue de — ,

GOULUT, Golut, goulu. GouhuJas, Suyen, lac de Suyen (vallée d'Azun, H.-
aug. La fjent yoludu. PS. La gent goulue. Pyr.). —
Dans un rapport adressé au mi-
GOUMI; même signification que i?oi<7rtî. nistère de la guerre, travaux géodésiques,
— Voy. p. 77. 1825, on lit « lac de Gourgue de Sugnen»,
GOÙND, Gond, gond: Alguns gontz e ce qui signifie lac de lac de Sugnen .

auiresferradures. B.\R. Quelques gonds et Voy. Gourg.
autres ferrures. GO'DRGUEYA, faire des roulades; se
GOUNEDE; voy. Gounèle. Lapèrne — dit du chant des oiseaux, et particulière-
qu'ey minjade, Tahee lou cambalhou, La ment du rossignol lîoussinhol qui gour-
:

(jounede coupade, E
lou hourn que n'eij bon. gueyes Près d'aquet arribet... desp. Ros-
PR. B. La pièce de lard est mangée, lejam- signol qui chantes près decepetitruisseau.
bon aussi, la « gonelle » coupée (usée) et — murmurer, en parlant de l'eau qui coule
,

le four n'est pas bon. Ce proverbe de la sur des cailloux: Quoand lapurmèrehalet
vallée d"Ossau s'applique aux gens qu'une d'abriu, Tout dous hè gourgueya lou briu.
trop grande dépense a ruinés. En fr., — N. LAB. Quand le premier souffle d'avril
xvF s., « Prodigue et grand buveur de vin fait tout doucement murmurer le courant
Fait rarement four ni moulin. de l'eau.
GOUNÈLE, Gonèlc, anc. fr. « gonelle», GOURGIJEYADE, roulade, fioriture
casaque d'homme cotillon de femme
, : dans le chant.
Coupa la (jounèle. N. past. Couper (tailler) GOURGUEYET, le coup de gosier
une casaque. Au
rey sera presentade engo- de l'oiseau, chant d'oiseau. doux mur- — ,

nelas de broderie. PS. Elle sera présentée mure de l'eau.


au roi en vêtements de broderie. d.-c. — GOURGIJIL.HE (Monein), fém., es-
« gonela, gonella. » —
Les faiseurs d'éty- pèce de boudin.
mologies ne manqueront pas de tirer gou- GOTJRLUP, petite boule qui se forme
nèle, gonèle, du grec yuvri femme. Voy. — dans la pâte, brnge. Esp. « gorullo. » —
KURETIÈRE, Dict. GOIJRMAND, gourmand. Gounuan-
GOUNLIÈ, masc. ce qui est gros , det, gourmandin, gourmandot, dim. Gour-
moulu, grosse mouture. mandas, aug. Gourmand couru padtre.
GOURBISTE, fém., sorte de panier Gourmand comme la poêle. La gour- —
où les pêcheurs mettent les poissons qu'ils
prennent: Dab la gourhiste boeyte. La . .
inando (Toulouse), la poêle. goulu: Caas,
race gourmante. F. Egl. Les chiens, race
— ,

canabère au cap don bras. N, LAB. (Le pê- goulue. —


Arrasims gourmandz. Raisins de
cheur) avec le panier vide et le roseau (la la meilleure qualité. Gourmandz, subst. —
ligne) au bout du bras. —
Dans le D'ict., masc. pousses inférieures des arbres, re-
,

à la suite des œuvres de Goudelin, « gar- jetons parasites. En fr., « les branches
rabusle », panier ou coffret d'osier. gourmandes. »
GOIJRG, gouffre, cavité profonde dans GOURMANDALHE, fém. sing.,des
une rivière; il a aussi la même signif. que gloutons, des voraccs: Aqtiere gourman-
Gourgue ; voy. ce mot. dalhe d'auserumi. lett. orth. Ces voraces
GOIJRGÔ'ULiH, tournoiement d'eau, de vilains oiseaux.

remous. , bruit du remous. roulement — , GO'DRMAND A'D (Aspe), masc.sing.;
de voix dans le chant, gazouillement, ra- voy. lo suivant.
mage des oiseaux. GO"DRMANDÈ, masc, gourmandise,
GO'DRGOULHA, résonner, murmu- vice du gourmand. — friandise, mets friand.
,

rer comme l'eau qui tournoie; se dit du On dit aussi gourmante.


murmure des ruisseaux, du chant confus GOURMANDEYA, gonrmander, se
des petits oiseaux. livrer à la ironrmaudi.sc.
GOURGOULHEYA. fréq. du précé- GO'DRPI, harasser M'en souy tournât :

dent. gourp)it, mes countent de la boste beroye


GOIJRGOUS, où il y a une mare qui hèste. LETT. ORTU. Je m'en suis retourné
est dans une mare. — Era lue qu'ey goxir- harassé, mais content de votre jolie fête.
^owse(Mont.). La lune est couverte de nua- Ensudouritz, mes fa/iicy gourpitz. ib. Trem-
ges « elle est trempée, noyée ainsi que
; pés de sueur, mais jamais harassés.
dans une mare, qourgue. » c. GOURPIDE, fatigue extrême, « ha-
GOURGOUTA (Àspe); même signifi- rasscmont. »
cation que (JarlDUpii GO'DRRE (Mont.), brebis; voy. Bovr-
GO'DRGUE, Gorga, flaque, mare: regue. — Esp.borra », brebis d'un an.
«.

g pour b; voy. p. 77.


342 GOU GOU
GOURRI, courir Èjy gourrita trahès
: déguster: S'en quas [caas) lo abrocasasens
de la hièle. F. Past. J'ai couru à travers la estar gostat encorera la pêne de cinq sas .

ville. ARCH. Si par cas il mettait en perce (la


GOURRI! GOURRI! GOURRI! barrique) sans que le vin eût été dégusté,
(Aspe), cris pour appeler les porcs à qui il encourrait l'amende de cinq sous. Losbins

l'on veut donner à manger. « Gourri, — serait gustatz per dus gustadors. IB. Les
Gourette », terme pour appeler ou contre- vins (avant d'être mis en vente) seront dé-
faire les pourceaux, qoudelin. — Esp. gustés par deux dégustateurs. agréer: — ,

« liori'in », gorret, petit cochon. Si. quauque estremhiade goustabeu balmrlc.

boURRIALHE, Gourrinalhe, les va- LAM. Si quelque égarée agréait un hurlu-


gabonds, gueux.
les berlu.
GOURRII, gueux, truand, ribaud. GOUSTADOU, Gustador, dégusta-
GOURRINA, vagabonder, gueuser, teur; voy. le précédent.
vivre en ribaud. Gourr'masseya, aug. GOUSTOUS (qui a bon goût), savou-
GOURRINADGE , Goiirrinatije,md.BC. reux, succulent.
gueuserie, habitudes de vagabond, de ri- GOUTADGE, Goutatye, dégouttemen t,

baud. ce qui tombe goutte à goutte.


GOURRINALHE; voy. Gourrialhe. GOUTADGE, Goutatye, douleurs cau-
GOURRINATYE, sées par la goutte: L'autdie me troubey tua
GOURRINÉ, Gourrinerie, Gourrinis; carcat de goutudge. F. Past. L'autre jour
même sign. que Gourr'madge. — Gourrinis je me trouvai si chargé (souffrant) des dou-
d'Olourou. D. B. Fainéantise d'Oloron. — leurs de la goutte.
Voy. le suivant. GOUTCHÈRE, GOTCHÈRE (Bay.);
GOURRINÉ, fainéant. une de- —A même signif. que Gauchère.
mande faite jadis par les Jésuites pour la GOUTE, Gote, goutte.
Goutete, gou-
fondation d'un collège, les jurats d'Oloron tine, goutote,dim. Goûtasse, aug. Goûte —
répondirent: Atendut que las estudis de las a goutehè lagot. PR. u. Goutte à goutte (se)
letres n'engendren que gourrinès, non y-ha fait une flaque. —
« Sou à sou on fait ma-
pas loc d'admete, etc. Attendu que l'étude got. » — égout Si la gote d'aygue qui cii
, :

des lettres n'engendre que des fainéants, ma terre cayrafe mal a. mon vesii. F. B.. .

il n'y a pas lieu d'admettre, etc. dugenne. Si l'égout des eaux qui tomberont de ma
Panorama de Pau. —
La cité oloronaise terre fait tort à mon voisin.
a su, depuis, mieux apprécier les bienfaits GOUTE, Goter, égout, évier, conduit
de l'instruction. Elle avait, à la fin du pour l'écoulement des eaux ménagères et
xviii'^ siècle, un collège florissant; elle pluviales: Goter de la cosine. art. Evier de
possède encore aujourd'hui un bon établis- la cuisine. Goters de/uste que geten l'aa-
sement d'instruction secondaire et des éco- goe. IB. Conduits de bois qui rejettent l'eau.
les primaires parfaitement tenues. — rigole d'écoulement dans les champs,
,

GOURRINERIE, GOURRINESSE GOUTÉRE, Gotère, gouttière, con-


fém.; même signif. que Gourrhiadge. duitpour l'écoulement des eaux pluviales:
GOURRINEYA; voy. Gourrina. Gotère defust laquai pixe en la part darrer
GOURRINIS; même signification que ARCH. Gouttière de bois qui pisse (déverse)
Gourr'mè, 1. derrière (la maison) . —
Au cagot la gou-
GOURROUNCHA, avoir des aspéri- tère. voy. Cagot.
VR. B. ;

On appelle gou-
tés, être froncé en faux plis. tère une plaie d'où coule de l'humeur.
GOURROUNCHE, aspérité, faux pli, GOUTEREYA, Gotereyar, mettre
ride. des gouttières: Gotereyar tôt es cuber tes de
GOURROUNCHOU, inégal, froncé, las cabanes de Aygues-Caudes arch. Met- .

raboteux. —
d'un caractère difficile. Gour-
, tre des gouttières à toutes les couvertures
rounchoune,fém. des cabanes des Eaux-Ohaudes.
GOUS; voy. Gos. —
Pour exciter des GOUTET, dim. de Got, petite coupe,
chiens les uns contre les autres, on crie : petitvevre: Bebiain betgoutet. Buvons belle
Gous ! Gous ! Gous! (Aspe). petite coupe (buvons bon petit coup). —
GOUSGNA(verslaChalosse),bouri'er, Mal traduit dans pr. b., p. 66.
faire manerer avec excès. — Voy. Hour/ntt. GOUTE YA, Goteyar, dégoutter,
GOUSSEYADES, (Bay.), secousses. tomber goutte à goutte Lo meu doos qui :

GOUST, goût. Lou coust Que hè perde deuspientis goteia. PS. Le doux miel qui dis-
lou goust. PR. u. — En fr., xvi<' s., « Le tille des rayons.
coust faict perdre le goust. ;> G. meurier. GOUYÀSSÉ, coureur de servantes.
GOUSTA, Gostar, Gustar, goûter, Voy. Gouge, 1
GRA GKA 343

GOUYAT, Goujat, Goyat, garçon : GRABASSAA , étendue de terrain


Quoaus soun las gouyates quihan près gar- bourbeux.
foude lasmaas deus gowjatz? serm. Quelles GRABASSÈ, G^raôn.ssoMS.quiestdans
sont les filles qui ont pris du gâteau des la boue. — Sobriquet des habitants de Les-
mains des garçons ? Lo guoyat, filh deu pielle et de Lucgarrier: Grahass'es de Les-
porcater, x>odera goardar las auqites. Le p>ièle; grahassès de Lucgarier. D. B. —
garçon, fils du porcher, pourra garder les « Thiberville-les-Housseaux » , dép. de
oies. Gouyatet, gouyutin, gouyatot, goiiya- l'Eure. Cette localité est ainsi désignée à
tou, dini. Gouyatas, aug. cause de la boue de ses chemins qui oblige
GOUYATALHE, Goujataîhe, ramas- à porter des houseaitx, bottines de cuir. .

sis de garçons. CRAPELET, Prov. et Dictons pop. Dans —


GOUYATASSAYRE, G^oîyata.ssa?/rp, son Dict., MISTRAL a cité le sobriquet gra-
coureur de filles. — , fille qui se plaît à être hassès de Lespièle, tiré des D. B. 11 aurait
avec les garçons. bien fait de lui laisser la signification qu'il
GOUYATE, Goujate,ûUe: Tau cou m a en béarnais.
las gâtes Soud t'arrata, Tau las gouyates GRABASSE YA, salir de boue.—,
Soun ta troumixt. desp. Comme les chattes patauger dans la boue.
sont pour prendre des rats, de même les GRABASSOUS; voy. Grahassè.
jeunes filles sont pour tromper. — « Sou- Grabatori, préjudiciable: Cause de no-
vent femme varie; Bien fol est qui s'y fie.» hetat qui es a lor grandem^ent:: gravatori.
— Gouyatete, Gouyatote. gouyatine, dim. ARCH Chose de nouveauté qui leur est gran-
.

Go uya ta .s^?e, aug. dement préjudiciable.


GOUYATÈ, Goujatè, garçon qui re- GRABÉ, boue. —
ruisseau bourbeux.
,

cherche lesjeunes filles. (îouî/rttàr, Gouja- — marais


, Qu'ey a grahe de camii. C'est
:

tl've, fille qui fréquente les garçons. à boue de chemin. Locution proverbiale
GOUYE; même signification que Gouge signifiant à vil prix.
1,2. GRABÈ, bourbier, marais.
GOUYOU,GOUYOUS;voy. Gauyou, Graboos, nuisible à l'excès : Scanda-
Gauyous. lose e gravose cause, arch m. Chose scan- .

GOiJYOUSAMENTZ, GOÙYOU- daleuse et nuisible à l'excès.


SETAT; voy. Gauyousamentz, Gauyou- GRABOT. petit marais, v. bat.
sefat. GRACHETE; vov. Graxefe.
GO Y; même signif. que Gay, 1. GRACIOUS, GR'ACIOOS, gracieux,
GOYTI (Aspe), cri d'un homme
! en doux: Per trop hoosegracioos servicis.Aucu.
goguettes, qui a bu à gogo: Goyti! Goyti! Pour de très-bons et gracieux services.
GRAA, Gran, grain, fruit et semence — (771 maeste d'escola gracias. H. s. Un

des blés, etc.: Per cargue de graa, un dî- maître d'école doux. Graciouset, graciou-
ner... p. R. (Droit d'entrée) pour charge sin, graciousot, graciousou, dim. Graciou-
de .airain, un denier. Bâfre lo gran, garbe ou sas, aug., un bon gros gracieux.
milh.covT. S. Battre le grain, blé ou mil. GRÀCIOUSAMENTZ Graciouse- ,

— poids Los ducatz nararres dej'ces de dus


, : mentz, gracieusement, doucement.
dîners, sedze graas. arch. Les ducats na- Gracoo, masc, glane d"aulx: Detzgra-
varrais du poids de deux deniers, seize coos de alhs. arch. m. Dix glanes d'aulx.
grains. GRADALOU, Gradeloo, grand plat:
GRAA, Gran,
degré, rang Lo dret : Escudcles, talhadoos e gnidalos. ARrn.
de prhnogcniture va de gran en gran.
. . . Ecuelles, hachoirs et grands plats. Très
COUT. s. Le droit de primogéniture va de gradeloos de peutre. iB. Trois grands plats
degré en degré. Graa de parentèle. arch. de métal (mélange d'étain et de plomb).
Degré de parenté. Un home fasse assïetar Gradau, saloir. —
« Grazaozt, auge de
las grans doues segontlor graa. n. A. Qu'un bois, telle que l'auge des maçons, » de
homme fasse asseoir les grandes dames SAUVAGKS. —
Grazal, baquet, goudiclin.
selon leur rang. GRADES, fém., les degrés, les mar-
GRAA (dissyllabe, gra a), contraction ches de l'autel; la balustrade placée à
de Grann; voy. ce mot. l'entrée du sanctuaire Son corsfos sopelit
:

GRABAA, GRABAS, lieu fangeux : en las grades de la glisie de Juratison.AH'U.


S'en ha. .. jeta-^ diua u grahas, Credent Que son corps fut enseveli dans le sanc-
[lausa soun pèe sus u ferme peyras. MEY. tuaire de l'église de .Jin-ançon. Ksp. —
11 s'en va se jeter dans im lieu fangeux, « grada. »
croyant poser son pied sur un terrain pier- GRAÈ, Grayè, Graer, Graner, gre-
reux. nier: Quauques arratz de plus... aus gracs.
344 GRA GRA
NAV. Quelques rats de plus aux greniers. GRANDAMENTZ, grandement, ex-
Lo scaler per puyar au rjraer. ARCH. L'es- trêmement: En lour art grandwnentz ignou-
calier po\ir monter au grenier. Vnfj tjraner rentz. N. past. En leur art extrêmement
faud en la mayson. iB. Un grenier haut ignorants.
(au haut) de la maison. —
Si nou y -ha ca- GRANDESE, noblesse, air noble :

helhs au (/raè, Nou-y ban arratz ni souritz. Qu'ey toute grundese e beutat. v. BAT. Elle
pRov. S'il n'y a point d'épis au grenier, est toute (en elle tout est) noblesse et
les rats et les souris n'y vont point. Les beauté.
pauvres n'ont pas à craindre les voleurs ;
GRANDOU, grandeur. —, fierté, or-
ou bien, certaines relations cessent dès gueil, air de dédain.
qu'il n'y a plus de profit àea tirer. Un — GRAJMDOUS, qui fait le fier, orgueil-
l)rov. fr. du xvie s. dit Où y a pain, y a
: leux, dédaigneux. On lui applique ce pro-
souris. G. MEUEIER. verbe: Nou denhe 2ms dise au eu de segui.
GRAÈRE, fém., abonnement que l'on Il ne daigne pas dire au c. de le suivre.

paye en grain. Le dédaigneux de La Bruyère « n'aborde


GRAMARIEN, grammairien. , éco- — pas ses pareils »; le nôtre daigne à peine
se faire suivre de... soi-même. Grandou-
lier à qui l'on enseigne la grammaire: Los
(jramariens dotze arditz. SÉR. Les écoliers set, grandousot, dim. Grandousas, aug.

qui apprennent la grammaire (payent au GRANDOIJSAMENT, avec orgueil,


maître) douze liards (par mois). dédaigneusement.
Gramatic; même signif. que le précé- GRANDOUSEYA, se donner des airs
dent. —
Deus petitz oeyt arditz, deus fjra- de fierté, d'orgueil, de dédain.
matics detz arditz. sÉR. (Le maître d'école Graner; voy. Graè.
percevra par mois) des petits écoliers huit Grange, ferme aujourd'hui, peu
; usité;
liards, de ceux qui apprennent la gram- anciennement, ferme d'une maison hospi-
maire dix liards. talière :La grange de Osse ah une petite
GRAME, écume. — bave. , gleysi. dict. La ferme d'Osse avec (où il
GRAMËRE, écume abondante. — y a) une petite église. La grange e hospi-
bave épaisse. tau aperat Fixets. ib. La ferme et l'hôpi-
GRAMEROUS, qui a beaucoup d'é- tal appelé Fichet (comm. de Belloc). Gran-
cume — ,
qui a beaucoup de bave. gia de Paguola, 1178; et, vers 1460, Nos-
GRAME YA, Grameja, écumer. ba- — , tre Done de Pagole. IB. Notre-Dame de Fa-
ver .
gole, ancien prieuré (canton de Saint-Pa-
GRAMOUS, écumeux. — , baveux. lais).
Gran; voy. Grau, 1, 2. Granger, « grangier », régisseur d'une
GRAN, grand; (jrane, grande. Gran, grange: Ahbat de Sent-Johan e granger de
comme le lat. « grandis », était ancienne- Sarrance. arch. Abbé de Saint-Jean et
ment des deux genres: Deu gran rey qui « grangier « de Sarrance. —
Nom de fa-
tant t' ha désir ade, Labetz sera ta çjranheu- mille, Grange.
tat amada. PS. Du grand roi qui t'a tant GRANHA, récolter les grains.
désirée, alors ta grande beauté sera ai- GRANHAYRE ; syncope de Gara-
mée. Gran peut s'employer encore aujour- nliayre; voy. ce mot,
d'hui au fém.: Deu lurèla fjranpèyre mou- GRANHE, graine De nude granhe
:

lière. PEY. La grande pierre meulière du Yexinfruutzuinurous. viGN. De mauvaise


foyer. Granet, fjranot,granin, granou. dim.; graine sortent fruits amers (mauvais fruits).
granoutet, granoutin, granoutot, granoutou, Granolhe, Graolha; voy. Graidhe.
superdim. Granas, granassas, aag. — GRANOT. dim. degran, grand. 11 n'en
nombreux: Mori gran gent. H. s. Il périt a pas la signification dans p. R., où bcstiar
beaucoup de monde. Ily ave granes gentz granot est employé pour désigner le gros
IB. Il y avait une multitude de gens. — héi&\\'.Be^tiaryranot, aum son boeus, bagues,
Grans horais, les grands: Los reys e los roussiis, eguoas, muletz, mules. Gros bétail,
grans homis. IB. Les rois et les grands. comme sont bœufs, vaches, chevaux, ju-
Grana. Graa, grener, rendre beaucoup ments, mulets, mules.
de grains; se dit aussi du grain qui se GRANOUS, Graynut, grenu.
forme. GRAP (Orthez), masc, grappe de rai-
GRAN AGE, GRANADGE, Gruim- sin: L'eshlou dou grap. N. lab. La fleur,
tye, les grains, blé, millet, orge, etc.: Bâ- la grapjjc de raisin.
ter lous granages. ARCU. M. Battre les blés. GRAPA,GRAPADE;voy. Garrapa,
Anar mouler lous granadges. P. r. Aller Garrapa.de.
moudre les grains. GRAPE, patte. A grapes, à pattes, à
quatre pattes.
GRA GRA 345

GRASILHE; voy. Gresilhe. tilha. — Aa grdtusa lou porc que-s couche.


GRASIT, cher au cœur Loti : me ijra- pRov. Au gratter (quand on le gratte) le
sit, mon préféré. Ta fjent (jrasida Com porc se couche. Dans l'Armagnac « Ea :

olhas as condusida. PS. Tu as conduit gratuilla que cuy la troujo; Atau que hé la
comme (un troupeau de) brebis ton peuple goujo. En grattant tombe la truie ainsi
;

bien-aimé. —
Dans Ch., Cr. alh éd. . , fait la servante, j.-f. bl.\dk. Contes et Proc.
p. MEYER, « grazir », accueillir avec bien- (ms. daignan). Enfr. a gratter l'épaule à
veillance (une personne), prendre en gré quelqu'un » signifie chercher à se le ren-
:

(une chose). dre favorable.


GRASOUTGH (Aspe), galopin, polis- GRAULiHE, Griaulhe, Graolha,
son. On dit aussi gresoutch. Granolhe, grenouille Hens lous barutz
:

GRAT, gré, volonté: Seritz lorgrat.F.i). la graidhe que-s prouseye. PEY. Dans les
Sans leur volonté. Ab mon (jrat no sere fossés, la grenouille prend ses aises. La
feijt. IB. (Cela) n'aurait pas été fait de griaulhe e la lèbe..., p)^'ès de la gourgue
mon gré. A mal sonfjrat. bar. A sa mau- d'ue nmrlère. VR.B. La grenouille et le liè-
vaise volonté (contre son gré). Da de grat vre près de l'eau croupissante d'une mar-
en sa ordi. F. B. Il donne de plein gré nière. Graolha se trouve dans ps. Far ca-
dans son testament. — Eiicorrotexin me de rar las granolhes. ARCH. (11 doit) faire
fjrat. H. s. Ils me haïssent gratuitement. taire les grenouilles. —
Le serf était as-
— Volhas ac en grat prene. PS. Veuilles le sujetti à ce « devoir » envers le seigneur,
prendre en gré (l'avoir pour agréable)*
gratitude, reconnaissance De so de maii :
— — Onde
etc.,
dans le Dict. hist. des Institutions,
lit

France.•'( 11 y avait à Roubaix,


la
dat. Ni mercés ni grut. prov. Pour ce qui près de Lille, une seigneurie du prince de
est mal donné, ni merci, ni gratitude. Soubise, où les vassaux étaient obligés
GRATA, gratter: Que-spreneré la gale de venir à certains jours battre les fossés
torS grata. PROV. Il prendrait la gale pour pour empêcher les grenouilles de crier.
se gratter. L'homme cupide, qui n'a ja- Lorsque l'abbé de Luxeuil séjournait dans
mais as'sez, à qui rien ne répugne quand sa seigneurie, les paysans battaient l'é-
il s'agit d'acquérir, de posséder. tang en chantant Pâ, pâ, renotte, pâ,
:

GRATADE. action de gratter. Veci M. l'abbé que Dieu gâ (Paix, gre-


GRATE-L.ARD (gratte-lard), pique- nouille, paix. Voici M. l'abbé que l3ieu
assiette. — flagorneur.
, garde). » CHÊUUEL. —
N'habera pas griau-
GRATE-PÀPÈS ,
giatte-papiers : Ikes au bente. prov. Il n'aura pas des gre-
Grate-papès de Pau. D. B. Gratte-papiers nouilles au ventre. Se dit d'un buveur de
de Pau. On désignait ainsi les gens de « la vin sans mélange d'eau. —
En fr. « gre-
basoche » près le parlement de Navarre nouiller », boire de l'eau ; « grenouillard »,
siégeant à Pau. Leur plume, peut-être, en buveur d'eau. A. delvau, Langue verte.
grattant du papier, écorchait trop fort les GRAULHÉRE, grenouillère. La —
})laideurs. Le même sobriquet est appliqué graulhcre, la « gent marécageuse. » — ,

aux gens de Bielle, ancien chef-lieu de la cris de grenouilles, coassements.


vallée d'Ossau. Les habitants de cette GRAULHÈS , sobriquet des habitants

commune faisaient de nombreuses tran- dAramitz et d'Orin Etz graidhès dAra-


:

scriptions d'actes conservés au Segrari mitz ; Etz graulhès d'Orin. D. B. 11 y avait


voy. ce mot. La passion des procès régnait et il y a encore dans le voisinage de ces
en Ossau presque autant qu'en Normandie. communes des marécages. De là le so-
GRATÈRE, prurit: Autalèii coum pe briquet etz graulhès, qui ne peut se tra-
prud... g rater e au diable serji. Aussitôt
.'
duire que par « les grenouillers.» —
Dans
que ça vous démange. prurit au diable!
. . les environs de Rome, les habitants d'Ulu-
GRATIFIA, Gratificar, donner une bres, petite ville située au milieu des Ma-
gratification, accorder une faveur Gra- : rais-Pontins, étaient appelés « les gre-
tifUcar a son o a sons amicxs. F. B. Favo- nouilles d'Ulubres. » boissier, Cicéron et
riser son (ami) ou ses amis. ses amis, p. 309.
GRATILHA, gratter légèrement, cha- GRAUMA, pleurer: Lous nenès au
touiller en grattant, titiller: Quauqu'arré Ihegtmey ne graumen.'S. LAB. Les petits en-
que-m gratuite c.atsus l'esquie. serm. Quel- fants au lit ne pleurent plus. Voy. Grayla.
que chose me titille vers le haut de l'é- GRAXETE, Grachcte, lèchefrite: i'ne
chine. — Voy. Gratusa. gruchcte de coetjre. arch. Une lèchefrite de
GRATILHES, fém. plur., titillation, cuivre.
chatouillement. GRAYÉ (Bay.); voy. Graè.
GRATUSA; môme sigûif. que Gra- GRAYLA, Grayma, se plaindre en
criaillant. — Voy. Grauma.
346 GRE GRE
GRAYIiÈRE, criaillerie de plaintes. viande, de la graisse de porc ; on les ap-
GRAYMA; môme signif. que Grauma, pelle Grexerous de Benejac. D. B.
Grayhi. GREIXEROUS (Orthez), Grecherous;
GRAYNOT, petit grain de mauvaise même signif. que Cherimous.
qualité. GREIXOUS [OloYon),Grechous, masc.
GRAYNUT; voy. Granous. plur., cresson.
GREBA; mûme signif. que Griha. GREIXUMI, Grechumi, subst.
GREBA, Grebar, grever, nuire, masc, ce que la graisse laisse de luisant,
accabler : Deu traydoo La maa no-m j)0SHe de souillure, d'odeur.
ou grève. Ps. Que du traître la main ne GREIXOTJS, Grechous, graisseux.
me pousse ou m'accable. Voy. Greuya. — GRELA, grêler.
GREBABLE, qui grève, onéreux, GRELADE, pluie de grêle. —, dom-
préjudiciable Utiimpostfort grevahle. Un
: mage, ravage causé par la grêle.
impôt fort onéreux. La promotion deu dit Gremi, sein: Fore-getat deu- gremi de
d'Epinay es estadefort grevahle au pays. senta mayre Glisie. arch. Rejeté du sein
p. R. La promotion dudit d'Epinay (à ï'é- de sainte mère Eglise.
vêché de Lescar) a été fort préjudiciable Gremi, troupeau de bêtes d'espèces
au pays, xve s. différentes et d'un nombre déterminé ; un
GREBADE ; même signification que gremi de hestiars se composait de : sieis
Grihnde. vingt aolhes e lo marro, sixante p)orcs e lo
Grèbe, jambière, armure de jambe Ar- : verrat, trente haques e lo taur, quinze egoes
mes menhs grèves, p. Une armure moins e logaranh; los petitz qui p)open de l'an son
les jambières. francs. COUT. s. Six vingt (cent vingt) bre-
Grebères, guêtres? arch. m. Voy. le bis et le bélier, soixante porcs et le ver-
précédent. — ,
grenues? rat, trente vaches et le taureau, quinze ju-
GRÈGH. GRECHA, GRECHE- ments et l'étalon les petits, de l'année,
;

RIE ; vov. Grèix , Grei.ra, Greixerie. qui tètent sont francs (ne comptent pas).
GRECHEROU; GRECHOUS; GREF, agaric palomet.
GRECHUMI ; voy. Grencerou, Greimus, GRÉPE, GREPEROUS; même si-
Greixumi. gnif. que Grèhe, Greherous.
GRËHE, GRÉPE, crasse épaisse; GRESILHA, Grasilha, griller.
ordure qui s'amasse sur la peau, sur le GRESILHE. Grasilhe, fém., gril.
linge, sur les vêtements, sur un objet quel- GRESOUTCH; même signification
conque. —Voy. Grètch. que Grasoutch.
GREHEROUS , GREPEROUS, GRÈSPE (Aspe), guêpe. Voy. Bèspe,
crasseux, qui a une crasse épaisse; ro- Brespe.
gneux: Lou tenJious Apère Vautc greherous. GRESPE, guêpier.
PROv. Le teigneux appelle l'autre rogneux. GRESPÈRE, fém. sing., les guêpes.
— « L'un asne appelle l'autre roigneux. » — , lieu rempli de guêpes.
L. R. DE LINCY, Prov. GRÈTCH (Aspe) même signification
;

GREHUT, couvert de Grèhe. que Grèhe.


GRÈIX, Grèx, Grèch, masc, graisse : GRETCHEYA, paraître crasseux,
Que-s fretaben dah grèix. cav. Ils se frot- être crasseux.
taient avec de la graisse. Lo grèx deus GRETCHOUS GRETGHUT , ; voy
an/ièis.Ps.La graisse des agneaux. Hica-s Greherous.
grèix a las toupies, prov. Se mettre de la GRÈU, grief : Exprèssar totz los grèus.
graisse dans les grands pots. S'approvi- F. B. Exprimer tous les griefs. — Grèus,
sionner, être prévoyant. « Mettre du — les frais, dépens (d'un procès).
les
foin dans ses bottes. » GRÈU, lourd; pénible, fâcheux, pié-
GREIXA, Grecha, graisser, frotter, judiciable A
Jhesu-Xrist fo mes greu....
:

oindre, souiller de graisse. H. s. A


Jésus-Christ il fut plus pénible
GRÈIXE, Grèche. fém.; même signif. (J.-C. eut plus de regret de la pendaison
que Grèix. de Judas que de sa trahison). Greu cause
Greixerie Grecherîe, provision de
, sert. BAT. Ce serait une chose préjudicia-
graisse, de salaisons, que l'on fait, que ble. —dans Ps., cruel
, Turment greu, :

l'on prépare pour l'année dans les mé- maus greus ; tourment cruel, maux cruels.
nages. — A-tcorroçaa long e greu. IB. Tu es long
GREIXEROU, Grexerou, Grecherou, et lent à te courroucer. Voy. Degrèu. —
graisseux, luisant de graisse. Les gens GRÈU H C E (vers la Chalosse), gre-
de la commune de Bénéjac vendent de la nouille Lhi préfère a l'angèle, au peix,
:
GRI GRI 347

Grèuche ou &èrp que l'aute espudeix. N. lab. corps?) Ung grhneu de cordelhàt forrat
:

L'un préfère à l'anguille, au poisson, gre- de bon forratge. arch. Un « vêtement »


nouille ou serpent, que l'autre repousse de de cordelat doublé d'une bonne doublure.
dégoût. — Cf. D.-c. « gremium », ceinture.
GRÈUMENT, grièvement Las cjentz : GRIMOÈRE ; même signification que
de las montanhes se |j/fm^e?i greument. Grismourou,
ARCH. Les gens des montagnes se plai- GRIP (Barétons), r.âteau, fauchet.
gnent grièvement. GRIPA, amasser avec le gr'q) l'herbe
GREUYA, Greityar, grever. Voy. fauchée.
Agreuyar. —
Greuyat, appesanti : Troha GRIPA (Aspe), peigner (le lin). Voy.
los dormien, tant que los oellis aheii greu- Gripe.
yatz. H. s. 11 les trouva dormant, car leurs GRIPADURE, action d'amasser avec
yeux étaient appesantis. le grip l'herbe fauchée.
GRÈUYE, peine, difficulté: Agon GRIPE (Aspo), instrument pour pei-
grenye a trobar. H. s. Ils eurent de la peine gner le lin.
à trouver. —
détriment En lor gran
, : GRIS, Griis, gris Rocii griis. B. Un
:

greuye. bab. A leur grand détriment. — cheval gris. Griis mostoos. iB.Voy. Mous-
grief: Declarar dahant lojiulye los greuycs. tous. —B'e7i digoum de grises, nav. Nous
F. B. Déclarer les griefs devant le juge. en dîmes de bien grises. —
Faa gris, pain
Grèy troupe, troupeau Gvey de egoes.
, : bis.
BAR. Une troupe de juments. Grey de ha- GRISE Y, tirant sur le gris. B.
ques de porcs. F. B. Troupeau de vaches GRISEYA, tirer sur le gris. — gri-
ou de porcs. sonner. — ,
grisailler.
,

GRIAULHE; voy. Graulhe. GRISMOUROU, Grimoère, drap brun,


GRIBA, Greba, frotter, récurer, four- étoffe do laine grossière fabriquée à Nay.
bir. — En fr. (( gris-de-more »
couleur. ,

GRIBADE, Gi'ehade, action de frot- GRISOU, Grisoo, grison: Rocii gri-


ter, de récurer, de fourbir. soo. R. Cheval grison. Rociipeu grisoo .nxv^.
GRICH AULE; même signification Cheval poil grison. —
« Le bay, le fauve,
que Gritchaide. le grison, le moreau, sont les chevaux les
GRIFFOUGNA, griffonner. plus prisés. » o. de serres.
GRIFFOUGNE, fém., griffonnage : GRISPA (Orthez), gripper, saisir. —
Suz u tros depape trussa quauque griffou- réf., se prendre, être pris Que-m sou gris-
:

gne. F. Past. Sur un morceau de papier pat en u las. Je me suis pris en un lacet
tracer quelque griffonnage. (dans des lacs).
G RI G NE, ressentiment, haine: Que GRIT, GRITCH, criquet, grillon. —
soun en grigne. Ils sont en l'essentiment Oun y-ha gritz Diu habite, pkov. Où il
y
( ils se détestent et cherchent à se nuire a des grillons, Dieu habite. C'est une —
réciproquement). croyance populaire que le grillon au foyer
GRI-GRI, cri-cri des grillons Lous : témoigne de que Dieu donne à la
la paix
piu-pius de la i}arre E
lou grl grl de l'es- maison. — chantant sur le foyer,
« Grillon
charre. SEI. Les piaulements de la mé- Dans toute maison est aimé. » sauvé.
sange et le cri-cri de la taupe-grillon. Prov. de la Basse-Bretagne. « Femme —
Griis; voy. Gris. mieux file en sa maison. Quand elle oyt
Grilhoos, grillons; mettre les grillons, chanter le grillon. » genin, Récréations
c'était serrer, étreindre les doigts avec — Neuri-s de gritz. pr. b. Se nourrir de
une corde fine Lo meta ans grdkoos fort
: grillons. On le dit de l'avare en fr., on le ;

estret tant que la sang sclalahe


los ditz, fait vivre de moins que cela, « de pelures
peus somps. bar. 11 lui mit aux grillons d'oignon » ou « de coquilles d'œuf. »
fort étroitement les doigts (il lui mit fort GRITCHA, bouger, remuer en faisant
étroitement les grillons aux doigts), tant
— du bruit. —
(Le grillon, grit, gritch, jtro-
que sang éclata par les extrémités.
le duit son cri-cri en frottant ses élytres l'un
« Dans l'ancien fr. « grésillons » et, par contre l'autre).
suite, «grillons » signifiaient des menot- GRITCHAULA, faire des cri-cri.
tes, un instrument do torture à serrer les GRITCHAULE, Grichauh, saute-
pouces. » LITTRÉ, D'ict. relle, grillon. Un conte, au sujet de la
GRIMASSOUS, grimacier. frayeur qu'auraient causée aux gens de
GRI M A UT (Vic-Hilh), grimacier, Monein des sauterelles infestant leurs
farceur, plaisant, bouffon. champs, est intitulé: Counipay la grit-
Grimëu, vêtement (corsage, justau- chaule. D. B. Compère la sauterelle. —
348 GRO GUE
pétillement de la graisse en ébullition :
— Nous ac representam a la mode grossera.
Hens las cautères, Y las lichères, Y las SAL. Nous représentons d'une façon
le
imdères, Auditz la cansou De la grichaule. grossière (sans grâce). — De tant grossir
NAV. Dans les chaudières et les lèchefrites entendement que no podosse sahe legir. i^ûii.
et les poêles, entendez la chanson de la D'une si épaisse intelligence qu'il ne pût
graisse qui pétille, savoir lire. Los grossees de noste nutioo.
GRITCHAULÈ, qui prend des sau- s.\L. Les gens grossiers (sans culture) de
terelles, des grillons. notre nation.
GRITCHÈS, chercheurs de grillons ;
Grue, instrument de châtiment pour
sobriquet par lequel on ridiculisait les ha- les vassaux: Tôt gentiu... aura fers, ceps
bitants de Rivehaute, lous rjritcliès d'Arri- e grua de cinq j^aums de Jiautô, e jjoirmi
hehaute. On prétendait qu'en cherchant des tenir enaquetz los sos7nss. F. h. Tout noble
grillons, leur ])réoccupatiou était de savoir aura fers, ceps et grue de cinq empans de
(piels étaient parmi ces insectes les mâles haut ils pourront y tenir les vassaux
; .

et les femelles. Ils ne doivent plus ignorer Dans LiTTRÊ, Dict.. « grue, instrument de
sans doute que les mâles, seuls, font en- punition pour les soldats, composé de deux
tendre le cri-cri produit par le frottement pièces de fer, qui se terminaient en bec de
de leurs élytres l'un contre l'autre. grue par le bas, et qui avaient la forme du
GRITCHOU, sauterelle, grillon: Gi-au- carcan par le haut. »
Ihetes, bee ji'ayiui hère: Bile que datz au GRULH, laitage que vendent les pas-
yunc coum gritchous au irèu. SEI. Pe-
lotis teurs; il est fait du résidu du lait converti
tites grenouilles, je vous aime beaucoup en fromage, c'^ d'angosse. Notices sur la

:

vous donnez vie au jonc (vous animez le vall. d'Ossau. Que-u se seque lougrulh.
jonc) comme les sauterelles le trèfle (des Son « greuil » se sèche. Cette expression
prairies). proverbiale signifie Il est malheureux,
:

Groc, jaune: Colos corne rorje, . . viulet, rien ne lui réussit. Quoand se deuré seca
vert, groc. rev. de Gascogne, xxiii. Des lou grulh entre lous dlgtz. nav. Quand le
couleurs commerouge, violet, vert, jaune. « greuil » se devrait sécher entre nos doigts.
— Lat. « croceus », couleur de safran. GRULHOAT, qui est comme le grulh.
Grôsser; vov. Groussiè. — Voy. Grulhous.
GROUN (vers la Chalosse), grain. GRULHOU, grumeau.
GROUNH (Mont.), « coin où l'on dé- GRULHOUS, grumeleux, quiest[)lein
pose les bâtons, à l'entrée des cabanes, en de grumeaux.
dedans ou en dehors, grounh detz totchous. Guadainh; même signification que Gou-
(Azun, H.-Pyr.) » Pour se débarrasser de danh
quelqu'un, on dit là proverbialement: Bè- Guadanhar ; voy. Goadanha.
t-en entai grounh detz totchous. c. Va-t'en Guadie (pour Aguadie) ?, arrosage ?
au coin des bâtons. Par extension, cela
<( Las guadics e uheuredes que lo molii empa-
signifie « l'enfer », peut-être par cette che. ARCH. Les arrosages et abreuvoirs que
idée qu'ainsi que l'on se débarrasse d'un le moulin empêche.
bâton, en le jetant dans un mauvais coin, Guarar, observer, accomplir ce qui est
de même on fait d'un homme en l'envoyant convenu, prescrit, l. o.
en enfer ». c. Cette explication ne semble GUARENT; même signification que
guère admissible. Goarent.
GROUSSA, Grossar, grossoyer, et Guasanhar, dans h. s.; voy. Goada-
non « rassembler », comme on l'a indiqué nha.
dans le Bulletin de la Société des Se. et Guastar ; voy. Goasta
Arts de Rayonne, 1882, p, 57. GUBEL.ET; mêmesignif. que Gouhehf.
GROUSSANHE, Grovssagne, blé gros- GUBI, GUBIE, outil de sabotier pour
sier, de qualité inférieure: De groussagne creuser le bois.
en Tournent, gar. De blé grossier en fro- GUÈHUS, GAHUS (Orthez, Bay.),
ment. Se dit proverbialement pour signi- GUÈUS hibou, chat- huant: Quauque
,

fier de mal en bien. guèus dehens la castanhère. pey. Quelque


GROUSSIÈ, GROUSSÈE, Grosser hibou dans la châtaigneraie. Voy. 6*^'- —
grossier, gros: Draps grousseesdeu pays. hus, Galiusalhe, Gahusère.
p. R. Draps grossiers (gros draps) du pays. GUÊLLE (Orthez); même signification
L'Ossalees n'ha de groussiè que lapelhe. que Guérie.
D. B. L'Ossalois n'a de grossier que le vê- GUÈRE, Goère; voy. Goare.
tement. Allusion aux manières polies et GUÈRLE, GUÈLLE (Orthez), lou-
surtout à l'esprit délié du pasteur d'Ossau. che, dont les yeux ont une direction difle-
GUI GUI 340
rente: Quoand ahetatz las gulhes, n'ètzims Guidoer, percepteur de la taxe de sauf-
guéries, nav. Quand vous enfilez les aiguil- conduit, du droit de conduite du bétail :

les, (vous, les couturières), vous n'êtes Los guidoers e rendadors deu guiit. Liv.
point louches. L'A mou, qui n'ha jws lotis roi:ge d'ossau. Les percepteurs etfermiers
oelhs guèlles, Hens tous arrous que ten tous du droit de conduite du bétnil.
hams. P. CAPBiELH. — L'Amour, qui n'a pas GUIDOU, Guidoo, guidon. — , celui
les yeux louches, sur les rosées tend les qui porte le guidon. PS.
hameçons. —
On dit dune menuiserie mal GUIGUERIGUI(Bay.) Jeu d'enfants.
ajustée qu'elle est gurrle. — Esp. « Gorigori », chant des enfants
GUERLEYA, loucher, avoir des yeux qui veulent imiter celui de TP^glise.
qui n'ont pas la même direction. GUIHE;
même signification que Ga-
GUÈRLOU (A ppe); même signification le se.
que Guérie. Guiit ; voy. Guidoage.
GUERRE, Goerre, guerre: Quoand GUILHA,tromper, duper: Qui coiinte
lou conscrit ha ta la guerre. naV. Quand guillia Guilhot, Guilhot que-u guilhe. PR.
le conscrit va (part) pour la guerre. Lo H. Tel compte tromper Guillot, Guilhot le
révèrent pay en Diu, B. aresque, los canon- trompe. — Dans
le Dictionn. comique de
ges e totz loshom'is de In c'iutat de Lescar.., LE roux Qui croit de guiller Guillot.
: «
agon ah los Ossales gran goerre. Liv. rouge Guillot le gnille. » —
Même proverbe pro-
d'ossau. Le révérend père en Dieu, B. vençal, cité par BOREL, Trésor des Recher-
évêque, les chanoines et tous les hommes ches, etc., 1655.
de Lescar, ont eu grande guerre avec les GUILHAUME, guillaume. espèce de
Ossalois. Goerre goerreijudc. F. B. Guerre rabot: Cincq (juiUiuuines, los très gros e los
ouverte. dus petitz. ARCii.Cinq guilln urnes, les ti'ois
GUERREYA, Goerreya, guerroyer. gros et les deux petits.
— Goerre goerreyade. Voy. le précédent. Guilhaumete, monnaie: Uncaraderet...
GUESILHE, malpropreté, graillon. plus îme guilhaumeta. arch. Vov. Cara- —
Sentou de guesilhe, odeur de graillon. deret.
GUESTI (Aspe), couvrir, se dit du Guilhe, prunelle (fruit) guilhe e la : La
chien, gos, goiis, qui s'accouple avec la p)rue e la serize (cerise), que cascun s'en
chienne. pusqueprener. arch. La prunelle, la prune,
GUEUDE voy. Geude.
; la cerise, que chacun en puisse prendre.
GUIDA, guider. Esp. anc. « guinilla. d
GUIDATOU, petit valet qui guide les GUILHEM, Guillaume. Lou Gui- —
bœufs attelés à la charrue. Guidatoxire, Ihcm, le messer Ga.ster » de La Fontaine:
<<

fém. <(Notre soin n'aboutit qu'à fournir ses re-


GUIDE, action de guider. Avec da cap, pas. » Emplea lou Guilhem. d. b. Remplir
donner tête: da cap e guide, diriger. — le Guillaume (le ventre).
guide, celui qui conduit, qui montre le GUILHEM-PESCAYRE,
chemin. La guide, N. past., le conducteur GUILHEM- PESQUÈ ( Guillaume-
d'un aveugle, d'un mendiant. Sera la guide pêcheur), héron. —
Se dit par dérision d'un
noste. PS. (Dieu) sera notre guide. individu qui a longues jambes et long cou.
GUIDE-HUS, peson de fuseau. GUILHESQUE, liiche, singerie, aga-
Guidoadge, Guiit, taxe de sauf-con- cerie, bouffonnerie: Palliasses qui halién
duit, droit de passage du bétail conduit à las loues guilliesques sus lou taulè. lett.
l'hivernage: Es estai ordenat e comhengut ORTH. Des paillasses qui faisaient leurs
soher los guidoadges e passadges de hoeus bouffonneries sur le tréteau (des baraques).
e de baques... losquoaus, d'ont se hulhe, GUILHETA-S, s'habiller, mettre ses
sien menatz per pastencar en las terres de vêtements. F. Past.
nostre senhor. liv. rouge d'ossau. Jl a été Guilhot, ?
monnaie ?: Se troha a la
réglé et convenu au sujet des droits de hoeyta, dedentz la cuxa, dus guilhotz deMi-
sauf-conduit et de passage des bœufs et laa. ARCH. Il se trouva cà la boîte, dans le
des vaches qui, d'où que l'on veuille, sont coffre, deux « guillots » de Milan. It. —
menés pour pacager dans les terres de no- « gigliato », sorte de monnaie de Florence.
tre seigneur. Eendador, en aquet an, deu _
GUIMBA (Mont.), sauter, gambader.
guiit de Bearn. ir.. Fermier, cette année, Voy. Gu/mhct; Guimhcta.
du droitde sauf-conduit du bétail deBéarn. GUIMBALET (Bay.) même signif.
— D.-c. « guidagium, pra'statio quai do- que Gamhilcf.
;

mino exsolvitur pro securo transitu vel GUIMBÈRLES, longues jambes.


mercium exportatione per terramillius. » GUIMBET (Mont.), bond, saut, gam-
bade.
350 GUI GUI
GUIMBETA (Mont.), faire des bonds, XVI* s. « 11 n'est nulle laide amour. » —
sauter, gambader. Fussiez-vous aussi noire que la mûre, vous
dfUINCHE, GUINC -rOU, croc, cro- êtes blanche pour qui vous aime. » sauvé,
chet. VoY. Ganclie. Prov. de la Basse-Bretagne. « Quicon- —
GUINDOULH, masc, espèce
griotte, que aime une grenouille en fait une Diane. »
de cerise. — Rouye coum u guindoulh p. PERNY, Prov. chinois. —
Pour signifier
Rouge comme une griotte. Enfr. « Rouge que ce que l'on sent ne fleure pas bon, on
comme une cerise. » dit par antiphrase Senti la guiroufleye,
:

GUINDOTJLHÈ, griottier, arbre qui sentir la giroflée.


porte les griottes, quindoidhs. GUIROULH (Pau); se dit d'un homme
GUINGOY, GUINGOCH et GUIN- désagréable.
GOYCH (Orthcz), guingois. De guinfj('y, GÙIROULHE (Oloron), jeune fille qui
de guingois, de travers. a des allures de garçon.
GUINHA, guigner, regarder, épier : GUIROULHE JA (Oloron), avoir des
Prumé que ha lou cop, en rjitinhant hi lou allures de carçon; se dit d'une jeune fille.
fjoeyi. F. Past. Avant que de faire le coup, GUIROUNOÈU, à qui l'an neuf(?),
en guignant je fis le guet. —
Gu'inha Tar- attribué au Béarn dans une brochure, p. 8,
nos en espiant Mouguerre. Guigner Tarnos de M. l'abbé J. dulac, intitulée Aguilan- <(

en regardant Mouguerre. Se dit prover- neuf )i; Paris, E. Rouveyre, 1881.


bialement à Bay. pour signifier loucher, GUISE, guise, manière, façon: Lo co-
avoir des yeux qui n"ont pas la même di- mensaa encenliar (ensenhar) de maie guise.
rection. H. s. Il se mit à l'enseigner de mauvaise
GUINHADE, action de guigner; coup façon (avec humeur). En totes guises. IB.
d'œil, regard: Lous oelhous prouheditz de De toutes façons. — , manière d'être, au
2)laa mauJiasente guinhade. lam. (Tu as) les moral Seras mudat en autre guise. ib. Tu
:

yeux pourvus de fort mauvais regard (tes seras changé en une autre façon (en un
jolis yeux dont le regard fait tant de mal). autre homme). —
En guise cura ou riue, en
Guinler, griottier. Guinlers e fmiter s sorte que: Ponipius fe en guise cum Julius
liihole plantar. L. 0. Il y voulait planter fosse capdau de la ost. ib. Pompée fit en
des griottiers et(d"autres) arbres fruitiers. sorte que Jules fût chef de l'armée. En
— Voy. Guindoulhè. guise que es escominyat. f. b. De sorte qu'il
GUINNA (Orthez), enrager, éprouver est excommunié. Ha
de guise que, dans F.
du dépit, de l'impatience. Egh, faire en sorte que.
GUINSALH, masc, loque, guenille: GUISÈ, gésier; jabot ( des oiseaux ).
Tiri moun guinsalh... Puixs que-m houtey — Voy. Enguisera.
dessus ma canuse lien blanque. F. Past. GUiSPÉT, grappillon.
Je tire ma guenille.... Puis je me mis sur GUIT, canard
Neuri per las pargiiies

:

(le corps) ma chemise bien blanche . Guitz, aucatz, hitous e garies. N. LAB. Nour-
(Aspe), grosse corde faite de crin rir dans les basses-cours canards, oies,
GUINSES (Big.), bribes. pourceaux et poules. Guitef, guitot, guitoii,
GUIROT, jars Dues aucas e vn gui- dim. Guitas, aug. —
Caxau de guit. Voy. —

:

rot.ARCH. Deux oies et un jars. —


Debèrse Caxau. Qu'ha espi'it Coum u guit. prov.
coum u guirot. Digérer comme un jars. Se Il a de l'esprit comme un canard. « Bête

dit de celui qui mange gloutonnement. comme une oie. »


Coi de guirot, cou de jars; personne qui a GUIT, Guite (Aspe, Ossau), cheval,
un cou long. jument, qui mordent, qui ruent. £sp. —
GUIROT-PESQUÈ (Ossau); voy. « guito », cheval vicieux, indocile.

Gudltèra-pesquè. GUITADE (Oloron), fém., jeu du ca-


GUIROUFLADE, coup do giroflée ;
nard. —
Ailleurs, on s'amuse à « tirer
au fig., affront, mortification :L7io»» que-ns l'oie. » Exercice barbare usité dans les

da la guirouflade Qu'ad et tout haunou fêtes de campagne, qui consiste à sus-


qu'ey dshut. l.\m. L'homme nous donne pendre une oie vivante à un pieu et à lan-
(fait) l'affront (de prétendre) qu'à lui tout cer horizontalement un bâton contre ce
honneur est dû. —
En fr., dans «la langue but, afin de couper le cou de cet animal.
verte », un soufflet se dit une « giroflée à BESCHERELLE, Dict.
cinq feuilles. » A. delvau. GUITARRE (Barétons), cheville de
GUIROUFLEYE, giroflée: Qui dm fer fixée par l'un des bouts au mur sous

eu deu caa nj amourous. Que s'en lié ue gui- la cheminée; à l'autre bout, qui est fendu
pr. H. Qui est amoureux du c,
roiifleye. ou arrondi et troué, on place la chandelle
du chien s'en fait une giroflée. —
En fr., de résine. Il y a des guitarres faites de
GUS GUT 351

plusieurs morceaux de de fa-


fer ajustés aura toujours plus de gens qui préfére-
çon que lustensile peut être allongé ou ront l'honnêteté, si pauvre qu'elle soit, à la
raccourci à volonté. richesse mal acquise, quoi qu'en dise le
GUITARRE-DE-HÉR. guimbarde. proverbe fr.: « Honneste povreté est clère
GUI TE, cane. Guitete, guitote, à\m semée. bovilli, xvi* s.
>•

Guitasse, aug. —
Nou eau pas ainurha GUSM AN, courtisan Si noup eau :

A hilh de guite de nada. pr. h. II ne faut que de bous gusmans. Tau Bearn nou hètz
enseigner à fils de cane à nager. « 11 — pas mau de biene. Nav. S'il ne vous faut
ne faut pas enseigner les poissons à na- que de bons courtisans, vous ne faites pas
ger. » G. MEURIER, XVI* S. mal de venir eu Béarn. matois. — ,

GUITE: vov. Giùt,2. GUSMERA, dévider, mettre en pe-


GUITÈR,GUITEROUS; mémo si loton Que-m herès hiala, Quoand eau gus-
:

gnif.que Gutèr, Guterous. mera. NAV. Tu me ferais filer Tla que-


GUITOU. fainéant Qu'èm bous chrifs-
: nouille), quand il Qui hiale
faut dévider.
tiaas, mes bèt drin guitons. NAV. Nous nou pot gusmcra. PB. Qui file ne peut
b.
sommes bons chrétiens, mais un peu fai- dévider. —En fr.: « On ne peut pas courir
néants. — Esp. « guitou », fainéant, va- et corner. » Prov. communs, xve s. —
gabond. « On ne peut souffler et humer ensemble.»
GULBE s'emploie précédé du verbe
;
I
L. R. DE LiNCY, Prov. —
« Non si puô at-
ha, faire, et signifie, dans les jeux d'en- tender alla casa e ai campi. » o. pescetti.
fants, mettre d'un seul coup dans la fos- — «No se puede repicaryandar en lapro-
sette la poignée de boulettes, de noix, qui cesion. » nervo Prov. espagnols.
, Cf. —
a été lancée. Romania, vi. p. 80 et 10U. Gusmera-s —
GULHE; voy. Agidhe. 5'î'02'(2?i'«r/-e.(Se pelotonner quelque chose),

GURPI, Gurpir, Garpir, Gorpir, faire sa pelote amasser des profits, se


;

délaisser, abandonner A benut e aliénât,


: faire un avoir.
gurpit. ARCH. Il a vendu, aliéné, aban- GUSMERADOU. celui qui dévide,
donné. Gnrpir beys. BAY. Abandonner des qui met le fil en peloton. Au fem., gusme-
biens. Garpir e quiiar.ARCB. Abandonner radoure
et quitter. GUSMÈT, Gusmltch (Aspe), Gus-
Garpiment, délaissement, abandon- mèyt (Orthez), Gusmej, peloton Gus- :

nement d'une chose, bat. meys defiu. r. Pelotons de fil. Gusmeref,


GURRE (vers le Gers), morceau de gusmerin, gusmerot, gusmerou, dim. Gus-
bois arrondi. —
Pèe de gurre. (Pied de meras,a.ug. —
Dans nav., gusmerct, fillette
boule), pied bot. rondelette, une l)oulotte.
GTJS, gueux, fripon. Guset, Gusin,gu- Gustar, Gustador voy. Gousta ;

sot, dim. Gusas, aug. La causete, Bestiole Goustadou.


hère, guscte. N. lab. La belette, petite béte GUTÈR, Guitèr, goitre. — , tumeur
très - « friponnette. » —
qui n'a, ne pos-
,
remplie d'eau qui se forme sous la mâ-
sède rien Qui ha counscience qu'ey gus.
: choire des brebis, des moutons.
PR. B. Qui a de la conscience est gueux GUTERNOUS.
La bonne foi ne mène pas à la fortune. On GUTEROUS. Guiterous, goitreux:
voit tant de fripons qui se sont fait de Aulhes guiterouses. x. past. Brebis « goi-
belles rentes... Mais, grâce à Dieu! il
y treuses. » —
Voy. Gutèr, Guitèr.

H
"^Tôitaire écrivait en 1767 « Je n'aime
: price individuel; l'aspiration est un son qui
pas les h aspirées, cela fait mal à la poi- ne mérite aucune condamnation et qui se
trine, je suis pour l'euphonie; on disait au- trouve dans les langues les plus harmo-
trefois je hésite, et à présent on dit j'hé- nieuses. » On ne saurait mieux dire poui
site; on est fou d'Henri iv, et non plus de ce qui concerne le béarnais l'aspiration ;

Henri iv. » littré, dans son Dict., ajoute: est très-fréquente dans notre idiome, et
« Cette boutade de Voltaire n'est qu'un ca -
1 on s'accorde à reconnaître qu'il est un de
352 H HA
ceux qui plaisent le jilus à l'oreille. — h se dire toujours de la même manière avec
ne mérite donc point pour nous l'espèce la prononciation qui est aujourd'hui indi-
d'anathème dont l'a frappée le distique de quée par l'orthographe ://e»me, là]h, har'ie,
M. W.-C. Bonaparte- Wyse, dans l'ingé- hèr
nieux Rousari de Camado : « H fuguè'no La persistance de l'orthographe par /
letro, i'a long-tèms cmbandido, coume un avec la prononciation propre à cette let-
laid pau-de-sen, de la lengo escarido. » tre pour un certain nonabre de mots voy. —
H était une lettre, il y a longtemps ban- F — est due <à l'influence de phonétiques
nie, comme un laid bon à rien, de la lan- différentes, résultant de causes diverses
gue chérie. Rev. des lanrj. rom., mai (mélanges d'idiomes, action administra-
1884, p. 255. tive); «cette persistance, dittrès-justement
H
est aspirée dans les mots provenant M. Luchaire, s'explique par l'influence du
de primitifs latins qui ont/;iZ«de « fa- latin et de la langue littéraire provençale sur
cere», faire; Jum de « fagus », hêtre; hemne la manière d'écrire des notaires et des scri-
de « femina », femme houne de «funda
; », bes, laquelle ne représente pas toujours
fronde; hilh de « filius », fils; etc., etc. la prononciation réelle et populaire, c'est-
Anciennement ces vocables béarnais, à-dire primitive. » Etudes sur les idiomes
et beaucoup d'autres d'origine analogue, pyrénéens.
étaient écrits avec 1/ étymologique: Far, h initiale aspirée des mots latins est
fag,femne, fo7ie,filh, etc., etc. muette en béarnais: Hahé, avoir Jialef,ha- ;

Danscertains mots,l/des primitifs dis- leine heretadge, héritage hié, hier; hièyre,
; ;

paraît sans être remplacée par h : Ray, \\eYve\hoerdi, orge; hoey, aujourd'liui; hore,
red, rèxou (rèchou), rouinadge,rouinent. En heure hort, jardin; houstau, maison hu-
; ;

lat. « fratrem, frigidus, fraxinus, formati- maa, humain. Enlat. «habere.halitus, he-
cum, frumentum.» reditatem, heri,hedera, hordeum, hodie,
Les préfixes 07; es, tiennent lieu de Vf hora, hortus, hospitale, humanus. »
étymologique dans arrague, fraise arrou- ; Souvent quelques-uns de ces mots sont
ra\gibe,îonvTa.v,Pslame,?i2cmTae\eslayet,fi.éa.\v, écrits sans h : Ahé, alet, oerdi, ort, ous-
eduyute, flûte; eslou, tleur; eslourounc, fu- tau.
roncle. Vers la Chalosse, on écrit et l'on h muette était employée comme lettre
prononce avec h aspirée eshlou, eslûame. parasite hon, où; hobedient, obéissant;
:

Lat. « fraga, formica, flamma, flagellum, hère, il était; baronihe,havonïi\e', toJio, touc;
flauta, florem, furunculus. » hobrir, ouvrir. —
Cf. Gram. béarn., 2''
Au xii" s., on écrivait indifféremment édit., p. 01-2, 99-104.
certains mots avec l/oul'/t; Ilatze, Fathse. HA, Far, faire : Hèy, lus, lie, je îa\s;
DiCT. au mot « Haïtzea. » En 1385, Far- tu fais, il fait; lièm, liètz, hèn, nous faisons,
goe, Hargoe, Fontaas, Hontaas. dén. Lat. vous faites, ils font. Imparfait de l'indica-
« fabrica, fontana. » Le nom d'un fief, tif: Hasi (ifort), hases, hase, hasèm, hasètz,
commune de Castagnède, arrond. d"Orthez. hasèn, je faisais, tu faisais, etc.; on dit
est écrit en 1538 jPornet T/oîViSur lamême aussi hési, hesès, etc.,- les formes hasèbi ou
ligne. DiCT., au mot « Hour. » Lat. « fur- hesèbi, hasèhes ou hesèbes, etc., sont aussi
nus. » usitées (Orthez, Bay.). Au passé défini :

S'il y avait en pareil cas deux manières Iley, hes, he, etc.,]e fis, tu fis, il fit, elc :

d'écrire, il n'y avait certainement qu'une ou bien lu, his, hi, etc.; anc. Ji; autres for-
seule et même manière de prononcer. Que mes: hasouy ou hesouy, liascoiiy, ou hrs-
l'on écrivît / ou h, on prononç'ait h aspi- couy qui se conjuguentcomme/ia.soMî/^//«-
,

rée ce qui le prouve, c'est la prononcia-


;
sous, hasou, hasouni, liasoutz, liasoun. Fu-
tion qui a persisté. Pour ne citer que trois tur: Harèy, haras, luira ou. herèy, lieras,
noms de communes ayant mêmes radicaux liera, ]e ferai, tu feras, il fera. Condition-
que les mots latins « ficus, ferrum, fagus», nel: Hari, harés, haré ou lieri, lier es, héré,
ils sont, à différentes époques, toujours je ferais, tu ferais, il ferait. Impératif: Ilè,
écrits avecf,Figuères, Ferrère, Faget- Au- fais; hem, faisons; liètz, faites. Présent du
bin, et ils nous sont restés tels qu'une pro- subjonctif: Que hassi, que liassies, que lias-
nonciation constante nous les a transmis: sie, que je fasse, que tu fasses, qu'il fasse;

nïguères, IJerrère, Ilaget-Aidnn. que hassiam, que hassiafz, que hassien, que
f écrite se prononçait h aspirée Femne, : nous fassions, que vous fassiez, qu'ils fas-
filh, femme, fils; Imrk, lier, farine, fer, qui sent. Que lab. Que vous fassiez.
hessitz. n.
sont des mots en tout temps répétés, à On que hasqui ou hasquicy, que
dit aussi
cause des personnes qu'ils nomment et des hasques ou hasquïes, etc.; que hesqui ou lies-
choses si usuelles qu'ils désignent, ont dû quiry; que hey, que lies, que lie, etc. Impar-
H HAB 353

fait du subjonctif: Que hessi, que hesses, vient un peu bien cher; cela me semble
que que je fisse, que tu fisses,
liesse, etc., un peu bien cher. Ha
roument, semer du
qu'il fît, etc. ou que liasoussi, hesoussi,
; froment. Ha cauletz, planter des choux.
etc.jhascoussi, hescou^si. etc. Participe pré- Ha corde; voy. Corde Ha arrames, cou-
. —
sent: Hasent, anc. fusent, faisant; hasent per des branches, faire des fagots. Ha ca-
est fréquemment remplacé par hant. Par- baj'et, tenir cabaret. Aco-m hé rèyte (ce\a.
ticipe passé: Hèyt, anc. /ey t. feit, fait. — me fait manque) cela m'est nécessaire.
Habesounh, faire besoin, être nécessaire. On dit familièrement ha-te-tu-teyou, être à
— Nou hetz critz, ne faites pas des cris, tu et à toi. Far mo?'< (faire mort), mourir:
ne — « Faire besoin,
criez point. des faire Toletde Casebielhe mort ha feite, om at dits.
cris »,sont du de molière, Déj}. am.,
fr. R. Touletde Casevieille est mort, dit-on.
V, 3;Amph., — Ha faire deuil
2. doit, H.\, il a; voy. Habé, 1. L'/t étant —
voy. Doii. — Hal'asoude; voy. Asoade. —
1 , ;

muette, on écrit très-souvent a.


Que-y haram case. ni. Nous ferons en lui Ha, terminaison du futur, 3° personne
notre demeure. En lat. « mansionem apud du sing., séparée de l'infinitif par un pro-
eum faciemus.» —
Ha h'istes; ha cases bis- nom Mostrar vos ha (vos mostrara).B. s.
:

tesj voy. Biste. vue, et Bede. Bese. Hoeij — Il vous montrera.


ht bingt ans. Il fait (il y a) aujourd'hui HA interjection du bouvier qui presse
!

vingt ans. —
Que-haram, que ferons-nous, ses bêtes Saf baque, ha! Ça! vache, en
:

employé comme substantif: Pensius deu avant !

que-haram. LAM. Pensaût au que ferons- HABAA, terrain semé de fèves, de


nous. —On demande au paysan qui vient haricots. N. PAST. Qaoand esloureix lou
de vendre sa denrée: Quoant n'Jiabetzhèytf habaa. n. lab. Quand fleurit le champ où
Combien (d'argent) en avez-vous fait (re- sont fèves, haricots.
tiré) ? — Ha-s'en, s'en faire, dépenser; HABE, Fabe, fève, haricot (Orthez) :

Que s'en ha heyt dètz Hures. Il s'en est fait Arregoulat de guit e de habes au yus. lett.
(il a dépensé) dix francs. —
Ha-s'y (s'y ORTH.. Rassasié de canard et de haricots
faire), s'appliquer, faire des eiforts: Hè- au ^\i?,. Lesne de blat., de fave, de notz.
t'y, applique-toi à cela, efforce-toi. Hètz- F. B. Droit d'entrée pour blé, fèves, noix.
py pilaa, efforcez-vous bien, appliquez- — Voy. Cese. —
Bouta habes au toupii. pr.
vous bien à faire cela. —
Dans les textes B. Mettre des fèves au pot. S'emploie pour
anciens, on trouve: No fi. H. s. Je ne Tai signifier « prospérer. » Tourna tira —
pas fait. Fe batalhe. F. B. Il se bat. Fen habes deu toupii PROV. Revenir à tirer des
las sortz. H. s. Ils tirèi'ent au sort. Farju- fèves du pot. Revenir à la santé, reprendre
dlcis.iB. Rendre des jugements. Fasats des forces se remettre d'une maladie
,

trop fruutz.iB. Que vous portiez beaucoup rétablir ses affaires. —


La habe d'Arzac,
;

de fruits. Fe son camii j)erla terre deurey Dab ue qu'en y-ha prou ta emplea lou sac.
de France, bar. Il cheminait par la terre D. B.La fève d'Arzacq, avec une il y en a
du roi de France. Fazen lo camii deus assez pour emplir le sac. Caveant puellœ! —
arrams. n. s. Ils lui couvraient le chemin — « Fèves manger Fait gros songer. »
de rameaux. Lo senhor no potfar a totjorn BOviLLi; Prov. —
Voy. Cague-habes. —
cort major. F. B. Le seigneur ne peut te- Arbelha-fave
nir tous les jours cour souveraine. Plorar HABÉ.HAUÉ,Haber,Hauer; sans
e far doii. n. s. Pleurer et se lamenter. \'h étymologique, abeche {^aj .) abé, aué, ,

Trahut que Espanhefaze. IB. Le tribut que aber, auer, avoir Fy, has, ha, j'ai, tu as,
:

l'Espagne payait. Per tresjornadesde terre il a, habem, habetz, han, nous a.vons,\ons

faze très diers defius. F. B. Pour trois ar- avez, ils ont. Au lieu de èy,yai, on trouve
pents de terre il payait trois deniers de cens. aiy, IM., et dans H. s.he, e. Imparfait de
Fe devers, enq. 11 paye redevances. La l'indicatif: Habi (accent sur i),hahès,habè.
ajude que Saul los aviafeyte. H. s. Le se- j'avais, tu avais, il avait; habèm, habètz,
cours que leur avait porté Saiil. Fe testi- ^«im, nous avions, vous aviez, ils avaient.
liioni. IB. Rends témoignage. Fe los totz Autres formes Habèbi habèbes
: etc. , ,

2)essas. iB. Il les mit tous en pièces. Far (Orthez, Bay. );hauèui, hauèues, etc. (Vic-
carn a bener.cn. d'orth. Faire de la viande Bilh). Passé défini: Habouy, habous, ha-
à vendre (mettre de la viande en vente). hou, j'eus, tu eus, il eut; on dit aussi ha-
Ha betèt, faire du veau, se dit aujourd'hui gouy, bagous, hagou. De là l'imparfait du
))Our signifier vendre du veau. Ha partida, subjonctif Haboussi ou hagoussi, que
:

dans PS. (faire partie), prendre à partie, j'eusse. Habou, hagou, il eut, se contracte
être contre. —
Que s'em hè bèt drin ca en hou: Quoaiul ed ou (hou)sabut. F. Fgl.
(cela se me fait un peu cher), cela me re- Quand lui eut su. Houssi, que j'eusse, est la
24
354 HAB HAB
contraction de haboussi ou hagoussi ; dans Manda ans baroos, gerdius, se habilhar e
v.Egl., oussi. Futur Haberèy, haheras, : meter suus en armes, arch. 11 manda aux
etc., ou hauerèy,haueras, haiirèg.haiiras, barons, aux nobles, de s'équiper et de se
j'aurai, tu auras. Présent conditionnel : lever en armes.
Haheri (accent sur i), haberés, etc., ou HABILHAMENT , HABIL.HE-
huueri, hauerés;hauri, haiirés, j'aurais, tu MENT, habillement, vêtements; effets :

aurais. On dit aussi habûuri,haboures(a.c Ahilhement de dors... raube fine, cote roge.
cent sur la pénultième). Participe passé : ART. Vêtement de dos (de corps), robe fine,
Habut, hogul, eu; dans f. Egl.,itt (hut) cotte rouge. A bilhemcnt de Iheyt .flassade,
pour habut, hagut. —
Ilabem de bon; ha-
.

cosne IB. Effets de lit, couverture, couette.


.


.

hem de mau. d.b. Nous avons de boa;nous Habilhamentz , outils instruments


, :

avons de mauvais. Ces mots figurent en Tota la ferra eabilhamentz de camp. arch.
tête des anciens comptes de la commune Tous les outils de fer et instruments de
de Laruns;ilsont la signification des for- champ (instruments aratoires). fortifi- — ,

mules fr. « Actif et passif; Doit et avoir.» cation Far boloartz, barbacanes.. eautes
:

Habem de bou, a les recettes » Habem de abdhamentz de goerre en lo casteg. bar.


— On trouve dans
;

mau, << les dépenses.» Faire des boulevards, barbacanes et au-


les textes anciens Ao, ago, il eut, aon,
: tres fortifiaations de guerre au château.
ahon, agon, eurent; agossi, agos ou
ils Habilitar, habiliter: Avem abiUtat e
agosses, que j'eusse, que tu eusses «we, ; abilïtam..Rainon Galhard e sonshers e suc-
hauen, il avait, ils avaient ahos, ahossen, ; cessors a tenir e possedir perpetualement
qu'il eût, qu'ils eussent agore, agoren, ; las ditz terrador e bosc... (document béar-
agoran, il aurait, ils auraient. Cf. Gram. — nais); Rev. des l. rom.Séw. 1882, p. 55.
béarn.. 2e éd., p. 341-45. Nous avons habilité et nous habilitons
HABÉ, HAUÉ, Haber, Hauer, Raymond Gaillard et ses héritiers et suc-
subst. avoir^ ce qu'on possède, bien, for- cesseurs à tenir et posséder perpétuelle-
tune Ln roose laver. F. B. Corps et biens.
:
ment les dits terrain et bois. Per que sa
HABE-DE-CAA (fève-de-chien), noix carronhade fos abilitade e metude a sépul-
voraique. ARCH. Pour que son ca-
ture ecclésiastique.
HABIGLE, HABIGLESSE; voy. davre fût habilité (à être) mis en sépul-
Habille, Jlubillcsse. ture ecclésiastique.
HABILHA, Habilhar, habiller:
Ila- Habilitation, action d'habiliter; dans
bilhatz u bastou, Qu'liaura l'èr d'u baron. document béarnais, Rev. des l. rom. voy.
PR. H. Habillez un bâton, il aura l'air d'un Habilitar.
baron. En fr., xv«s., « Riche habit fait HABILLE, Habigle, habile Exprimi

:

fol honorer. » HaUlhat de la pèt de nou sauré la lengue 2^lus abigle.F. Egl. La
Couhet. PR. B. Habillé de la peau du dia- langue (la) plus habile ne saurait expri-
ble. Se dit d'un mauvais garnement. — mer.
Diu sah de quine estofe hcibilhabem lous HABILLESSE. HaUglesse, habileté.
mèstes. p. Dieu sait de quelle étoffe nous HABITA, Habitar, habiter. — Oun
habillions nos maîtres (quel mal nous di- apatz, Diu qu'habite, pr. h. Où il y a paix,
sions de nos maîtres). garnir Pre- — ,
: Dieulhabite. Aqui ont justicie no n, Dius no
iieran lo carr... elo habilharanper mieyes. y avite. pr. b. Là où il n'y a point dejus-
ARCH. Ils prendront le char et le garni- tice, Dieu n'habite pas. —
Dans le Rouer-
ront par moitié (ils le garniront à frais gue, « houstal de pas es glêyso ount Dieus
communs de ce qui est nécessaire pour abito. » \A\iiS.,Dict. Maison |de paix est
qu'il puisse servir) équiper, armer
. — , : église où Dieu habite. —
« L'Eternel
Totz armatz e abilhatz de dibers arnes e est loin des méchants. » Proverb. de Sa-
armedures.BXR. Tous armés, équipés d'ar- lomon, XV, 29.
mements divers. —
nipper •.Prometovestïv
, Habitacle, demeure, domicile: EnSion
e abilhar... de dors e de Iheyt. arch. 11 PS. Son domicile (est) en
son habitacle.
promit de (la) vêtir et nipper d'effetsde dos Sion.
(de corps) et de lit. —
disposer, établir , : H ABIT AD OU, Habitador, habi-
Abilhatz quefonlos seps en la sala. bar. tant: Totz los habitadors dequeste ciutat
Quand les ceps (les fers) furent établis F. 0. Tous les habitants de cette ville.
dans la salle. —
préparer, machiner: ^li
,
HABITANCE (Aspe), habitation.
lors prochaas de ixitz babilhan, mes tôt HABITLE, HABITLESSE ; même
mau lors coos habilhan. PS. Avec leur pro- signif. que Habille, Habillesse.
chain ils parlent de paix, mais leurs cœurs HABOÈ, Haboulè, qui cultive les fè-
machinent tout mal. , réf. , —
s'équiper : ves, les haricots mangeur de fèves, de
;
HAG HAL 355

haricots. On a fait de haboè le sobriquet HAGNE (Bay.), boue.


des gens de la commune de Barraute: Lous HAGNOC, terrain mou L'hoerdi au :

Jiahoès de Barraute. D. B. brasoc..., Lou roument au hagnoc.VK. H.


HABOLE, fève, petite fève; haricot, ( Il faut semer ) l'orge en terre meuble
dans plusieurs localités. comme cendres, brases, le froment en ter-
HABOU (Ossau), masc, féverole; rain mou.
grain de la vesce. HALA, haler Si lou diable s'ous ha-
:

HABOU (Mont.); hêtre rabougri. Ha- lahe ! ARIEL. Si le diable se les halait (si
houtz, plur., forêt de petits hêtres, c. le diable les emportait)! (Aspe), aller —
HABOULÈ voy. Haboè.
; doucement ; se dit de la marche d"un con-
HABOURE, Hapoure, Abore, hêtre. valescent. Halasfiueya, inchoatif de hala,
— Malh-Abore . DICT. Montagne des hê- aller doucement.
tres. HALABARDE, hallebarde Armats :

HABOURÈ (Mont.), masc, forêt de de pistoulets e de grans halabardes. F. Egl.


grands hêtres. Armés de pistolets et de grandes halle-
HABOURESSE,fém., jeune hêtre, c. bardes.
HAC, Fag, hêtre No deben casso mj
: HALABARDE, hallebardier.
farj darrocar. F. o. Ils ne doivent abattre HALAMAC (Aspe), fantôme, épou-
chêne ni hêtre. —
Coo de hac, cœur de vantail placé dans les jardins, dans les
hêtre; se dit d'un cœur dur, insensible. champs, pour effrayer les oiseaux. Pa- —
— Voy. Ilau, Fau, Hay. tois du Tarn, « farromaouco » prétendu ,

Hacher (Bay.), allumeur de feux pour fantûme dont les nourrices font sottement
avertir de l'arrivée des vaisseaux ( et non peur aux enfants, gary, Dict. Hala- —
« mesureur de sel? », comme on l'a dit mac, personne qui n'a que l'apparence de
dans la Revue des Bass.-Pyr. et des Lan- ce qu'elle devrait être, homme sans va-
des, janv. 1883, p. 9). —
Esp. « hachero. » leur.
H AD A, fêer Las hades l'ahèn plaa
: HALASQUEYA ; voy. Hala.
hadat a la eue. F. Egl. Les fées l'avaient HALEDA; même signification que
bien fée au berceau. Hadat, qui a reçu Haleta.
d'une fée un sort. HALENA, halener, pousser son ha-
HADE, HATE (Aspe), fée La hount : leine .

de las hades. La fontaine des fées. 11 y a HALENADE, halenée. — , trait, ac-


dans les campagnes plus d'une fontaine tion davaler d'un coup. Avec le verbe da,
de ce nom. La crampe de las hades, sur donner, da ue halenade de bii, boire d'un
le territoire de la commune de Bellocq, trait Dem-ne toutz ue halenade Deu bous-
:

était la chambre des fées. Hadete, hadote, sat, de Vesblasit. lam. Tous buvons d'un
dim. Hadasse, aug. It. « fàta. » Esp — trait du (vin) bouché, du vieux. Voy. —
(( hada. » Esblasi-s.
HADÉRNE on appelle la hadèrne de
; HALENE , haleine : Quoand. . . abetz
Noariu (Xoarrieu, commune de Castetis) prengut halene. F. Egl. Quand vous avez
une espèce de souterrain qui se trouve pris haleine.
dans un ravin sur le flanc d'une colline HALET, haleine Reprene halet. ni. :

couverte de bois on dit qu'il fut habité Reprendre h.s.\eme.Aleetpudente. F. b. Ha-


;

par des fées, hades. On n'est pas bien sûr, leine puante. —
Quoand lapurmère halet
même aujourd'hui, que le Malin, lou mé- d'abriu Tout dous hè gourgueya lou briu.
chant, n'y aille quelquefois. C'est pour cela N. LAB. Quand le premier souffle d'avril
qu'avant d'y pénétrer, à la poursuite de tout doucement fait murmurer le ruisseau.
renards et de blaireaux, on a religieuse- — L'halet de la mystique flou. v. bat. Le
ment soin, nous a-t-on assuré, de se mu- parfum de la fleur mystique. Datz-me —
nir de chapelets et d'eau bénite. ue halet d'aygue. Donnez-moi une gorgée
H AGE, Haye, Fage, faînée, récolte des d'eau.
fruits du hêtre. HALETA, Haleda, respirer. — Ha-
HAGEDE, Fagede, fém., letas «, s'ouvrir à quelqu'un, découvrir sa
HAGET. Hayet, Faget, masc, lieu pensée, dire très-confidentiellement.
planté de hêtres. HALETA YRE, qui pousse l'haleine.
HAGETE, Hayete, faîne, fruit du hê- — Lou dous haletayre. N. LAB. Le vent à
tre. la douce haleine, le doux zéphyr.
HAGINAT, HAGINE, HAGINÈ, HA-LÈU (faire vite), employé comme
voy. Hai/iiuit, Hayine, Hayiné. adv., vite Sa-y dabjou... Ha-lèu, que-m
:

HAGÎNÈRE voy. Huyinère.; haras gay. H, pell. Ça viens avec moi,


vite, tu me feras plaisir.
3Ô6 HAL HAM
HAL.HA, Falhar, perche flexible. — HALHOU, HALHOiJ, brandon.—
En parlant d'une personne grande et foiidre. — , nuage de feu, nuage rouge.
mince Lounf/ halha. r. Longue perche.
:
HALI (Bay.), milan.
— , feuillard, branche fendue pour faire un Haliarga, fém., réalgar : Arcenic, ha-
cercle : Tote ohre de falhar, de doèle. arch. Uarfiua e autres droguas venimosas. F. N.
Toute œuvre de feuillard, de douve. (11 était défendu aux apothicaires d'avoir)

HALHA, masc,
torche, flambeau : arsenic, réalgar et autres drogues (sub-
Touns a l'escurade, Lusin couin dus
oelhs, stances) vénéneuses.
halJias. MES. Tes yeux, dans Tobscurité, HALITA; même signification que Ha-
luisent comme deux feux. —
Voy. Ualhe, 2. leta.
HALHADE; \oj.Haîhe,2; Halhère. HAM, hameçon Hens l'aygue que ha
:

HALHA-S, se fendre, se gercer. jeta l'ham. n. lab. (Le pêcheur à la ligne)


HAL.HASSAT, fendu, crevassé. dans l'eau va jeter l'hameçon.
HALiHASSE, crevasse. —
Cf. littré, HAMA, japper aboyer, hurler: Coum
,

Dkt., au mot «Faille», Etym. caas en rauye, que hamaran de doulozi. IM.
HALHASSOUS, masc. plur. , gerçu- Comme des chiens en rage (furieux), ils
res. hurleront de douleur.
HALHAT, masc, grande gaule ; voy. HAMEN (Aspe), famine.
Halha, 1. H AMET, jappement , aboiement Au- :

HALHAT, fendu : Lous tous pouthis tour deu cledat... Pigou... hè soun hamet.
halhatz coum ue meurane. SEi. Tes lèvres F. LAB. Autour du parc, Pigou (le chien
entr'ouvertes comme une grenade. .gercé. — du pasteur) fait (entendre) son aboiement.
HALHE, crête, la crête d'un coq Lou : HAM -HAM, onomatopée, cri du
hasaaen cardant requinqu'dhe la halhe. DAB.. chien
Le coq en chantant redresse fièrement la HAM-HAM, mot d'enfant, le manger.
crête. —
cime de montagne. prov. :i^ièr
, — — , avec verbe crida, crier Crida ham-
le :

coum u hasaa de la halhe. Fier comme un ham, crier famine.


coq (l'est) de sa crête. « Fier comme Ar- HAMI, F AMI, faim De hami deu :

taban.))Dans Alpes-Maritimes, « Fé'l


les mouri lou qui n'es mestierau. N. past. De
galet, dressé i corn, '1 nas », faire le pe- faim doit mourir celui qui n'est pas pourvu
tit coq, dresser les cornes, le nez se dres- ;
d'un métier. Morirdefami. arch. Mou-
ser sur ses ergots, s'enorgueillir. — Da rir de faim. Passa hami (passer faim),
sus la halhe. Donner sur la crête « don- n'avoir pas de quoi manger. A granehami

;

ner sur le nez à quelqu'un. » Qu'ey ga- tout serheix. N. lab. A grande faim tout
hat per la halhe. U est pris par la crête. sert (tout est bon).-^, envie, désir En- :

11 est pincé, il n'échappera pas. canharditz, chetz hami de tribalha. LETT.


HALHE, torche, brandon. chan- — , ORTH. Devenus fainéants, sans (aucune)

delle de résine. N'hahé ni hoec ni halhe. envie de travailler. La cupidité se dit
PR. B. N'avoir ni feu, ni bout de chandelle la hami deus arditz, deus dinès, —
deus —
de résine allumée. Ne rien posséder, être escutz. Auri sacra famés. »
« (Ossau, —
dans la plus profonde misère. feu de — , Sauveterre), famine. Dans PS., même signi-
la Saint-Jean. « Sur le plateau de Ger- fication Duran[t^ la hami Ed venga lo
:

Bartrès, tout près de Lourdes, un point 2)exe. Durant la famine qu'il vienne le
culminant porte le nom de la halhade; les nourrir. —
Loung coum la hami de may
bergers des environs y font la halhe (feu PR. B. Long comme la faim de mai. (Les
de la Saint-Jean). C'était un tumulus. Des provisions sont alors presque épuisées, il
fouilles faites récemment ( 1879-80 ) ont tarde au paysan de faire la moisson). —
rois à découvert cinq ou six sépultures En fr. « Long comme un jour sans pain. »
parfaitement distinctes on y a trouvé des
;
— La hami, si n'ha paa, Mesture minye
vases en terre cuite d'une pâte noire et p)laa. PROV. La faim, si elle n'a pas du
grossière et une cinquantaine de grains de pain (de froment), mange bien de la mé-
collier en nacre.» h. J., Mémorial des Py- ture espèce de pain de farine de mais ).
(

rénées, 29 janv. 1880. En fr. « L'appétit et la faim ne trouvent


HALHÈRE, embrasement. feu de — , jamais mauvais pain. » Voy. Famé. —
la Saint-Jean. —
« petit brandon que les HAMIÈRE (la Bastide-Clairence ) ,

enfants agitent, la veille de la Saint- famine.


Jean. » c. —
Le lialhère, le feu de la Saint- HAMINE (Barétons) ; même signifi-
Jean charmante chanson de i. salles,
;
cation que le précédent.
dupavs de Gosse (Landes); Rev.desBass.- HAMOULENT, qui a faim.—, avide,
Pyr.l^mW. 1884. désireux. IM.
IIAR HAR 357

HAMPE, fém., morceau de lard de la HARD A, munir de hardes : Esta plaa


poitrine du porc. Hampot, masc, dim. On hardat, être bien nippé.
l'appelle aussi hampete. Ua morceau — HARDADGE, Ilardatye, masc, sing.,
de la poitrine du veau, hampete de betèt. les hardes, se j)reud en mauvaise part.
HANC, Ane (onc, onques), jamais : HARDE, Farde, hardes, effets J/f« :

Hanc no las troha. H. s. (Saiil partit à la harde arrecattey dehens u moucadou. p. Je


recherche des ànesscs) il ne les trouva ; recueillis (je serrai) mes hardes dans un
jamais (il ne les trouva point\ mouchoir. Un rocïi a Fortaner e a l'Os-
HANGA, HANGAS, bourbier : De- sales e a Navarrot Gros... per portar lor
quest lauifia. cleliura-ni . PS. Délivre -moi farde. R. Un cheval (fut donné) à Forta-
(retire-moi) de ce bourbier. ner, à l'Ossalois et à Navarrot Gros, pour
HANGA-S, se salir de fange. porter leurs effets. —
tas, terme de mé-
,

HANGOUS, fangeux, qui est boueux, pris A^ou n'y ha nat de hou, lexem aquere
:

pleiu de fange. —
qui se tient dans la
, harde. puy. 11 n'y en a aucun de bon (il
bourbe. n'y a là aucun vrai noble), laissons ce tas
HANGUE, Fangua, fange, boue: de gens.
En-jorgat soy en fort pregona lianga. PS. Je HARDÈ'U, Fardel, grand nombre,
suis enfoncé dans une fange fort profonde. i^.jgrande (juautité hardèu de mounde, : U
Fangua. H. s. une troupe de gens u hardèu de causes, ;

HANGUÈ même signif. que Hanga, une grande quantité de choses.


; charge: — ,

Hangas. Fardel de drap a cot. P. R. Charge de drap


HANGUT, fangeux voy. Eangous. (portée) sur le cou.
;

HANILHA, Anilha, hennir V pou- : HARDEYA,


remuer les hardes. Lors-
riot... hanilhat per sa may. NAV. Un petit qu'une personne qui se sent mourir remue
poulain appelé par le hennissement de sa les hardes de son lit, on dit qu'elle har-
mère. — pousser des cris de joie. Voy. dei/e.
Arrenilha.
,


jeter des cris tumultueux,
,
HARDIDAMENTZ,
hardiment,
des clameurs Biencon anilhant... cum a
: avec hardiesse, avec impudence.
enemicrs. ARCii. M. Ils vinrent jetant des HARDIT, hardi, impudent. LIardidet,
clameurs comme des ennemis. hardidof, hardldou, dim. Hardidas, aug.
HANILHÈRE, Anilhère. fém. sing., —
Ètz hard'it ? Etes-vous hardi (ça va-t-il
hennissements. , cris —
de joie. Voy. Ai-- bien)? —
Aqueste hardidete. Cette petite
renUhet . —
cris tumultueux, clameurs.
, effrontée. Ue hardidasse. Une diôlesse.
HAPA, tenir un enfant sur ses genoux; HARDULHE,
fém. sing., les hardes,
le porter dans ses bras. en mauvaise part, ramassis de hardes.
HAPE Sa-y a la hape; ça-viens, que
; HARENG,
hareng: Lous harencqs
je te prenne sur mes genoux, que je te rotis y blancs. F. Egl. Les harengs roux et
porte dans mes bras. \oy. Brasse a [la). blancs. Peix scdat cum es harcncx. p. R.
HAPOURE; voy. Hahoure. Poisson salé comme est hareng.
HAQUE, Faque, Fague haque- , HA RG A R
I S S E ; voy. Fargarisse,
née Une faque qui fo presade LX for Us.
: Hargoarie.
R. Une haquenée qui fut estimée soixante HARGNE,
Earnie, humeur querel-
florins. La fague de maeste B. de Luntz. leuse.
IB. La haquenée de maître B. de Luntz. HARGNOUS.
Ilarnious, hargneux.
— a la haque, à l'allure de haquenée, à Hargoe, foi'ge HARGOA,
Loti qui :

l'amble Mountat sus sa cahale... anahe a


: nouhtles houlhe audi, Qu'âne a la liargoa
la haque. NAV. Monté sur sa jument, il al- ou au nioul'i. pr. h. Celui qui voudra ouïr
lait l'amble. des nouvelles, qu'il aille à la forge ou au
HAQUENEYE, FACANEYE, ha- moulin. En fr. « Qui veut ouïr des nou- :

quenée :Une faraneye hayarde. K. Une velles, au four et au moulin on en dit de


haquenée baie. Uaqueneye, dans un texte, belles. G. MF.URiER, xvie S. Dans le —
ARCH. PP. (Testament du seigneur de Rouergue n 01 four, ol mouli, o lo fouôn, :

Laxague). Ouon oprén toujour quicouôn. » vayss.,


HARBI (Bay.), gros navet. Dict. Au four, au moulin, à la fontaine,
HARCUSSA. lïargussa, relever, re- on apprend toujours quelque chose. —
trousser Las fumèles harcussades din-
: Voy. Iforgue. Fargoe, Fargue; Faurgue.
quoii hautet. c. B. Les femmes (ayant les Fargoar, forger.HARGOA, af- — ,

jupes) retroussées jusqu'au-dessus des filer la faux en frappant sur la lame avec
genoux. Voy. Arcussa. Esp. a arre- —
un marteau.
gazar. » HARGOARIE,
Fargoarie, ((for-
358 HAR HAR
geage », action de forger Usar de Voffici : HARMINAT, hermine, garni, fourré
de farrjuoarie. arch. Exercer le métier de d'hermine: Un mantet arminat d'arminis.
« forgeage » (le métier de forgeron). arch. Un manteau garni d'hermine.
Hargoe; même signification que Har- HARMINETE, herminette, outil pour
goa. 1 planer et doler le bois: Cinq armineies gros-
HARGOU, forgeron, ses, arch. Cinq herminettes fortes.
HARGOU, marteau pour frapper sur HARMINI, Herm ini, hermine au plur. ;

la faux que Ion affile. garniture, fourrure d'hermine: Ung man-


HARGUE, Fargue, Forgue, forge. teg de drap angles fii garnît de arminis.
— , d"enclume, outil de faucheur,
sorte arch. Un manteau de drap anglais fin
barreau de fer que l'on fiche en terre par garni d'hermine. Dans le Bulletin de la^So-
l'un des bouts pointu sur l'autre, qui est
; ciétédes Se. et Arts de Bayonne. 1882, p.
aplati, on frappe la faux, la dcdhe, 'pouv 55 (document de 1521): Ermynis de Bre-
l'affiler Une forgue de dalhe. arch M.
: .
— tainhe. Hermines de Bretagne.
Voy. Fargoe, Fargue, Fourgue, Uargoa. HARNIE, HARNIOUS; voy. ffar-
HARGUSSA ; même signif. que Ar- gne.1 Hargnous.
cus^sa, Horcussa. HAROULASSEYA; voy. Harouleya.
HARIAT, niasc, farine délayée dans HAROULÈ, follet, folâtre; haroidère,
de l'eau pour la nourriture des porcs. fém. Haroulet, haroulin, haroulot, raa.sc ;
HARIE, FARIE, farine: Farie de haroidete, haroidine. haroidote,{ém., dim.
milTi. DÉN. Farine do millet. Farie balu- Uaroulas, masc; haroidasse, fém., aug.
tade. BAT. Farine blutée. Tout hlatque-s HAROULEYA, folâtrer. Haroulus-
tourne liarie. prov. Tout blé revient à fa- seya, aug.
rine au sens où l'on dit en fr. « cela re-
; HARO'DLIS, masc, , folâtrerie le mou-
;

vient au même » ou l'un vaut l'autre >>;


•<. vement, de ceux qui folâtrent,
le bruit —
sauf pour l'honneur, dont rien ne peut te- confusion de mouvements, de voix, dans
nir lieu: Haunou n'ha pas harie. prov. des réunions.
Honneur n'a point de farine. Tout so qui HARPILHOT, léger vêtement, robe
ey hlanc ney ijas harie. pr. h. Tout ce qui ou jupon de peu de valeur, petite robe, pe-
est blanc n'est point farine. Dans la fon- tit jupon. Lheba lou harpilhot, lever le ju-

taine, Fah.: « ce bloc enfariné ne me dit pon. Pour menacer du fouet un enfantmu-
rien qui vaille. » Au xvi" s., « Ce n'est pas tin,on dit: Que-t Ihèhi lou harpilhot, je te
tout or ce qui reluist, Ne farine ce qui lève le jupon. — Esp. « harapo », guenil-
blanchist. » G. MEURIER. Jan-harie, Jean- lon.
farine; un imbécile. Qu'en sort houne ha- HARRI, âne, bête desomme Cargat :

rie. PR. B. Il en sort bonne farine. Se dit coum u harri, chargécomme un baudet.
pour exprimer que la chose dont il s'agit HARRI, crapaud: Hauran lou harria
produit un bon résultat. la toupie,Ou hens quauque esiuJoiL N. past.
HARIÈ. Farier, farinier; de farine, (Les sorcières) auront le crapaud dans le
pour la farine: LomoUïfarier. arch. Mou- grand pot ou dans quelque cachette. —
lin « farinier » (où l'on moud le blé). C'était une croyance populaire que les sor-
HARI-HARO'Cr, confusion de mouve- cières tenaient soigneusement caché dans
ments, de voix, dans des réunions. qui — leur demeure, pour leurs maléfices, quel-
que immonde crapaud Quauqu'un m'ha
agit et parle sans réflexion, étourdi: Trop :

de hari-haroiis que m'an incounegude. mey. dit, ajou, que sus unp)unh de sau Eres lou
Trop d'étourdis m'ont méconnue. hèn picha pier ha pousou mourtau. N. past.
HARIOUS, farineux, qui contient de Quelqu'un m'a dit, à moi, que sur une poi-
la farine: B'ey harious ïou past. nav. La gnée de sel, elles le font pisser pour faire
pâture est bien farineuse. Voy. Hariat. — (un) poison mortel. —Aci que y-ha trop
blanchi, couvert de farine. demèstes,Disè lou harri débat Varrascle.
HARISSA, hérisser: Ques'harisse, que PR. B. Ici il y a trop de maîtres, disait le
layre. nav. (Le chien) se hérisse, aboie. crapaud sous le sarcloir (sous les pointes
— Lou casque sus loti cap, tout harissat de du sarcloir). — Voy. Arrascle,
crii. ID. Le casque sur la tête, tout hérissé HARRI ! interjection pour exciter les

de crin. bêtes, en avant Harri ! harri, chihalet !


!

NAV. En avant eu avant, petit cheval.


HARISSO'D, hérisson, quadrupède.
bogue, enveloppe piquante de la châtai-
— !

Voy. Cho ! — Cat. « Arri arri cavallet.»


! !

gne: Lliarissou fresc e piquant. DESP. La — Dans RABELAIS: « harry, bourriquet! »


bogue fraîche et piquante. Garg. 1, 12. — « Chanson nouvelle.. (1562)

HARLAPA, avaler gloutonnement. sur le chant de Aanl'asne, hari bouriquet!"


HAR HAS 359

j. CH. BRUNET Man. du


, libraire, 1, 2* par- HART Y PITART, repu de man-
tie. — Cf. PR. B., p. 82; Eev. des l. rom., geaille et de boisson. — Voy. P'itart.
janv. 1874. HASAA, Fasaa,
coq: Lou hasaa en
HART, rassasié, repu, gorgé Hart : canfant reqmnquUhe la halhe. dar. Le coq
couni u porc de moidii. prov. Repu comme en chantant redresse fièrement la crête.
un porc de mouliu (où sont en abondance Fasaa muhadge F. B. Coq sauvage (coq
grains et farine). —
Nou sonjavics liarts de bruyère). —
Voy. Capou, Crit.
deu hee dequeste monde. —
F. Egl. Ils ne HASAÂ-CANT, Fasaa Gantant,
sont jamais rassasiés des biens de ce chant matinal du coq Lou hau se deu
:

monde. — Simoureix Marthe, Que mourira Iheba au prumè hasaa-cant. N. PAsT. Le


harte. prov. Si Marthe meurt, elle mourra forgeron se doit lever au premier chant
rassasiée. Se dit des gens qui « ne s'em- du coq. Quinha horafo... o noeyt, o prim
barquent pas sans biscuits. » Hardit, Pèle! saum, hora de fasaa can-
m'ieye noeyt, o
pay qu'ey hart! PK. B. Hardi, petit Pierre! tant. F. B. Quelle heure il était... ou nuit,
père est repu Dans le Rouergue: « Qu'à
! ou premier somme, ou minuit, ou heure du
bien dinât Crey tout orribat )>. vayss., coq chantant. —
Vov. Galhcantant
Dict. Qui a bien diné croit tout le monde HASALHET, HASANHET,cochet.
repu. —
En fr., xve s., « Qui a la pance On dit aussi Hasalhou.
pleine, il lui semble que les autres sont HASANHET DE SENT-MARTII,
soulz. » L. R. DE LiNCY. —
« Quand j'ai bien hupjie. Cet oiseau porte sur la tête une
bu etbien mangé, jeveux quetout lemonde touffe de plumes qu'il hérisse de façon à
soit soûl dans ma maison. » molièrk, Méd. lui donner quelque ressemblance à une
malgré lui. —
Hart de mau, qui n'en peut crête de là le nom de hasanhet ou ha-
;

plus, accablé de souffrances ou fatigué à salhet, dira, de hasaa, coq. U paraît dans
l'excès. —
Voy. Trvpe-hart. nos contrées avant l'hiver, à la Saint-Mar-
HARTA, gorger. — se gorger,
réf., tin. — Hardit coum u hasanhet de Sent-Mar-

— Harta, être extrê-
,

manger avec excès. tii. PR. B. Hardi comme une huppe.

mement désagréable, être insupportable, L'oiseau est toujours en éveil, relève fiè-
HARTANÈ, subst, masc, glouton- rement la tête et l'espèce de crête qu'il
nerie, goinfrerie. porte.
HARTANÈ, adj., glouton. — Electous HASALHOU; voy. Hasalhet.
hartanès. nav. Electeurs insatiables (ceux HASEDÉ, Faseder, Fasedor,Fase-
qui ne peuvent jamais être assez gorgés dour, faisable, qui peut se faire, qui doit
des faveurs que font obtenir les députés être fait.
qu'ils ont élus). HASEDOU, celui qui fait; au fém.,
HART-DE-BADE (rassasié de croî- hasedoure.
tre), terme de mépris à l'adresse de l'indi- HASENDE, Fasende, besogne. —
vidu que l'on traite en fr. d'avorton. La fasende de une borde, arch. La con-
HART-DE-CREIXE; même signif. struction d'une grange. —
Quant aquesta
que précédent.
le fazendefo passade, h. s. Quand cette be-
HARTÈRE, raangeaille très-copieuse; sogne fut passée (quand cet exploit la —
Quine hartère, Quine arregoulère ! F. lab. délivrance de Jabès par Saiil eut été —
Quelle mangeaille copieuse, quelle réplé- accompli). —
En lafasenda de l'arcort. .

tion d'aliments ! —
La hartère que tue mey ARCH. Dans la conclusion de l'accord..
d'homis que la hami. PR. H. La goinfrerie A la fasende deus carnals. arch. b. Lors-
tue plus d'hommes que la faim. En fr., que l'on faisait les saisies de bétail.
xvie s., « Gourmandise tue plus de gens HASENDÈ, travailleur, bon ouvrier;
Qu'espée en guerre tranchant. » L. B. de au fém, husendère.
LINCY, Prov. —
Au hart la hartère, au HASIU, cendre volante , farine vo-
praube la misère. PR. B. Au repu la man- lante, pellicules de la tête.
geaille (de quoi se repaître), au pauvre la HASTAT (de haste, hâte), empressé:
misère. —
En basque (trad. des Prov. S'en parti fort hastade. F. Egl. Elle par-
d'oihenart): «Celui qui a bonheur a four- tit fort empressée.
rage et bestail, et à celui qui n'en a point Hastat voy. Aslat.
la paille môme manque. Hartère de
>> — HASTE
;

hâte Promptamcns y dab


, :

barguère; voy. Barguère. —


Hartère ebria- haste. V. Egl. Prom[)tement et avec hâte.
guère d'enter rament; voy. Briaguère. — HASTE Haster [dus fréquemment
,
;

L'an de la glandère, L'an de la hartère. Aste. Aster; voy. ces mots.


PR. B. Année qui produit beaucoup de HASTI, dégoût, profond dégoût, ré-
glands, année d'abondance. pugnance. Avec le verbe ha, faire Ha :
300 HAU HAU
hast'i, donner du dégoût, inspirer de la ré- blanchâtre avec son poulain. Une haque
pugnance. —
Lat. « fastidium. « de ires ans, peu hauhine. IB. Une vache de
HASTIALEMENT, fastidieusement, trois ans, blanchâtre de poil. De là les —
de manière à produire le dégoût. noms de Haubii^ Hauhine, donnés au
HASTIALETAT, détestation, hor- bœuf, à la vache; le bouvier excitant ses
reur qu'on a pour une chose La Ttcistia- : bétes, dit: Bè, Laurel, hè, Hauhinel N. past.
letat deus x^ecatz. cat. L'horreur des pé- Va, «Doré Haubine! »
>, va, «

chés. HAUBOY, Hautboy, hautbois Hau- :

H ASTI AU, qui dégoûte, qui donne du hoy e trompeté per sonar dabant la proces-
dégoût, de la répugnance. sion. ARCH. Hautbois et trompette pour
HASTIGAU, HASTIOUS, comme sonner devant la procession, arch. Pi-
Hastiau, dégoûtant ,
qui produit l'aver- phres y hautsboys. F.Egl. Fifres et haut-
sion. , bois.
HASTIOIJSAMENT même ;
signif. HAUDADE, HAUDE; voy. Hautade,
que Hastialement. Haute.
HAT, destinée, sort: Dlu ! deume hat! HAUDEGE (Ossau), hauteur de mon-
DESP. Dieu (que je suis malheureux) de
! tagne L'ournbrete delas haudegesquecou-
:

mon sort — fatalité maléfice Quin


: mensahe de haxa. sac. L'ombre des hautes

! , ;

hat ! Quelle fatalité, Que Ihan dat u hat. montagnes commençait à baisser. «Ca-
On lui a donné un sort.
(jeté) dunt altis de montibus umbne. » virg.
HATE, voy. Hade. HAUDÉRE, première rangée infé-
HATOU, habit, vêtement. Hatoulet, rieure des ardoises d'un toit.
dim. —
Esp. « hato », habits, linge à l'u- HAUDOU; voy. Hautou.
sage d'une personne. HAUDREC, rosée, humidité de la
HAU, FAU, hêtre pastou malhu-: U rosée sur les chaussures, sur les vête-
rous Segut au pèe d'u hau. desp. Un pas- ments.
teur malheureux assis au pied d'un hêtre. H AU DRE Q U E Y A, aller par les
En un arble qui ère faus den irez pixs en champs couverts derosée.
seinhau de crotz. ARCH. Sur un arbre qui HAUÉ (Vic-Bilh); même signification
était un hêtre, ils donnèrent (firent) trois que Hahé.
entailles eu signe de croix. Voy. Hac, — HAUGAN, année. — Lat.
cette ((hoc
Hay, Fa g. anno. » — Voy. Augan, Hougan.
HAU, Haure, Faur, forgeron Lou : HAUNÈSTE, Eounèste, honeste,
hau deu Iheha. .. Per ana tribaîha hens
se honnête, probe Haunèste nou seras, si
:

lanegre houtigue. x. past. Le forgeron doit t'estangues a Morlaas. D. B. Tu ne seras


se lever (au premier chant du coq) pour pas honnête si tu t'arrêtes (trop longtemps)
aller travailler dans la noire boutique. à Morlaas. Cette ville, ancienne capitale
Nou y-ha haure qu'aye hourgat De taus du Béarn, mérite d'être mieux famée. Elle
hèrs. DESP. Il n'y a pas de forgeron qui a étémaltraitéepar le dicton, parce qu'elle
ait forgé de tels fers (de telles chaînes) fut souvent représentée dans les foires et
L'ostau deu faur, orlafargoe es. dé.n. La marchés par des, maquignons... trop ha-
maison du forgeron, où est la forge. Haure biles. — Dues filhes de honesta combersa-
de Barsuu. D. B. Forgeron (du village) de tion. bar. Deux filles de bonne conduite.
Barzun. On appelle ainsi quiconque a mal — ,bienséant, poli. — , convenable, dé-
fait un travail. On ne sait plus aujour- cent Los advocats... serana la barre...
:

d'hui l'histoire du mauvais ouvrier qui a acoutrats de habilhements modestes et ho-


donné lieu à ce dicton. Hauret, haurilhot, nestes. o. H. Les avocats seront à la barre
haurilhou, dim. Bau mey paga haure que vêtus d'habillements modestes et conve-
hamlhou. pr. h. Il vaut mieux payer nables. —
de bonne et belle qualité
. :

(bon) forgeron que (mauvais) forgeron. Jfarme o autre pieyra honesta. art. ( La
« Il vaut mieux s'adresser à Dieu qu'à ses construction sera de ) marbre ou autre
saints. » pierre de bonne et belle qualité.
Haubaryoo , dans un texte, aech., HAUNNESTAMENT ,
Hoûnesta-
haubergeon. ment, Honestament, honnêtement, d'une
Haubelh, fauve Une haque prenh,peu
: manière conforme à la probité. avec — ,

hauhelh. arch. Une vache pleine , poil


— Voy.
bienséance, poliment. —
d'une manière ,


fauve. Fauheu. convenable, décente. —
suffisamment. ,

HAUBII, blanchâtre (ne se dit que du Une cape de drap de Rebenac cosude ho-
pelage blanchâtre des bétes) Une egoe : nestament. arch. Une cape de drap de
hauhine ah son porii. arch. Une jument Rébénac bien cousue.
HAU TTAU 361

HAUNESTETAT, Hoiinestetat, Ho- rondelle L'hauroungleausahus Mus. lac.


:

nestetat, probité, politesse, convenance, L'hirondelle aux petites ailes bleues. Dans
décence. BOR., las auroungles, les hirondelles. LA-
HAUNOU, Hotinou, Honor, hon- mou, coum hère aurounglete. Quefrisahe la
neur A ma aitnor
: e a mon projieil. F. o. maysou. NAV. L'Amour, comme une jolie
A mon honneur et à mon profit. — , les hirondelle, frisait la maison. Vov. Hiroun-
honneurs : L'hannou, lotis plasees, la ri- glete, Ilaurunlèle.
chesse. F. Jî!(jL Les honneurs, les plaisirs, HA'DS, Faus, la faux Qu'agusen la :

la richesse. —
seigneurie, droit, puis-
, haus, lou hedoulh. nav. Ils aiguisent la
sance, autorité d'un seigneur. sei- — faux, le haut-volant. Très fautz (faus).
,

gneurie, terre féodale, domaine féodal : ARCH. M. (Ils ont emporté) trois faux. —
La honor d'Acxs e de Sole. F. B. La sei- Nou eau pas trop usa la haus, Si bolin que
gneurie de Das et (celle) de Soûle. Lo coupe la touye. pr. b. Il ne faut pas trop
senhor no deu haver sivade de la honor de user la faux, si l'on veut qu'elle coupe
sons cavers. IB. Le seigneur ne doit pas l'ajonc. Au sens du prov. fr. « Qui veut

:

avoir avoine du domaine de ses cheva- voyager loin ménage sa monture. » It.
liers. — , devoirs, hommages
hayle : Lo « Pian pian si va lontano. Ha lou toum
de Pau lo fe la honor degude. bar. Le de la haus. P. Faire le tour (le circuit) de
bâile de Pau lui fit (rendit au baron de la faux. Se dit proverbialement c'est, : en
Coarraze) les devoirs qui lui étaient dus. affaires, suivre des voies détournées.
— Haunous, honneurs funèbres Las hau- : HATJSSA, hausser. —
Ta justici fort
nous de cap-d'an, les honneurs de bout de es haussade. PS. Ta justice est fort haut
l'an, service pour un défunt, un an après élevée. — Haussa tz-vous, etemaus uchetz
son décès Ordenance de las honors de
: IB.Elevez-vous, portes éternelles. , aug-

Moss. Archamhaud. H. A. Ordonnance du menter Haussa las impousitious
: nav. .

ser\i(5e funèbre en Thonneur de Mgr Ar- Augmenter les impositions.


chambaud. Orthez, 1414. HAIJSSAMENT, exhaussement, élé-
HAUNOURA, Hoiinoura, Honorar, vation de construction Far la cantonada
:

Hondrar, honorer : Haunourahen lous de tal haussament. aRCH. p. Faire la can-


Sancts ni credèn lous miracles? F. Egl. tonnade de telle élévation.
Honoraient-ils les saints et croyaient-ils HAUSSAT (Orthez), masc, haute
aux miracles ? Qu'èy toustemps gran plusé vigne formant tonnelle Voumhre sane: A
d'hoiinoura lou mérite. F. lab. J'ai toujours dous haussatz. SEi. A l'ombre saine des
grand plaisir à honorer le mérite. Que hautes vignes en tonnelle.
temin e hondren lo qui bee ajude aus qui HAUSSE P RI M, levier, — Esp.
en lug en esperansa. H. s. Qu'ils craignent « Alzaprima. »
et honorent celui qui bien aide ceux qui HAUSSEPRIMA, soulever à l'aide
espèrent en lui. Hounoura se dit aussi : du levier.
De quauque arrisoulethounore mas cansous. HAUSSET, faucillon.
BOR. De quelque petit sourire honore mes HAUSSILHE (Orthez), serpe à long
chansons. Lo défunt rey, nostre très hono- manche, dont on se sert pour émonder
rât senhour. p. R. Le défunt roi, notre très- Iss haies. — Voy. Faus-hedoy
honoié seigneur. H AUSSOi" (Orthez), masc; même
HA'DRANL.ÈLE (vers la Chalosse), signif. que le précédent.
hirondelle. Uuuranlelote, dim. Sis la lien HAUT, Faut, Naut, haut : Ma may-
arrihade, aymuhle auranlelotc. T. Sois la sou n'ey prou haute enta tu. desp. Ma mai-
bienvenue, aimable petite hirondelle (l'hi- son n'est pas assez haute pour toi. Un
ver ne nous fera plus éprouver ses ri- pont trop faut. H. s. Un pont très-haut.

gueurs). Vov. Uauroungle, Hirounglete. Faxit mes que totz losautes. IB. (Le géant)
HAIJRE ;Voy. Hau, 2. plus grand que tous les autres (hommes).
HAURESSE. Fauresse, femme de ^fot naut prince e poderos senhor, en Gas-
forgeron, haure, faur. Dans x. past., haus ton. ARCH. Très-haut prince et puissant
e h'iuresses. forgerons et leurs femmes. seigneur, en Gaston. adv. —
Qu'oii calé
, :

Fauresse, DÉN. tiene haut. XAV. 11 fallait le tenir haut (il


HAURET, fallait tenir haut le drapeau). Puya la
HAURILHOT , HAURILHOU , flama faut. H. s. La flamme monta haut.
dim. de Ifaurr. Vov. Jlau, 2. Obrar plus faut. F. B. Construire plus
HAURINGLET, petit de l'hirondelle. haut. —
Meter faut, mettre en haut, sus-
On die aussi J/a"ringîou.\'oy. Houringlat. pendre Fou metutz la bunere e penoo...
:

HAUROUNGLE, Ilaùrounglete, hi- scut e timbre faut. h. a. Bannière, pen-


362 HAU HEC
non, écu et casque furent suspendus. — HAUTURE, hauteur, haut lieu Antz :

La haut, sus la mountanhe, u imstou ma- que j)uge a la hautura. H. s. avant qu'il
Ihurous. .. DESP. Là-haut,surla montagne, monte au haut lieu.
un pasteur malheureux Haut! in- — HAY! interjection pour exciter les bêtes
terjection, courage (lat. « sursum cor da »!) de somme {ha, i, en avant, va).
allons! sus! debout! Haut! haut ! Pey rot, HAY (Mont.}, hêtre; voy. Hac, Fay.
desbelhe-t. noel. Debout debout ! Pierre, !
HAYA. ramasser laahayes, lesfaînes.
réveille-toi. HAYCH, HAYCHEYA; voy. Hèix,
HAUTADE; \oy. Haute. Heixeya.
HAUTATYE, corsage, partie d'un vê- HAYE, HAYET, HAYETE; voy.
tement qui embrasse le haut du corps, Hage, Haget, Hagete.
le buste. HAYINAT, Haginat, petit delà fouine.
HAUTBOY; même signification que — , homme rusé, un malin.
Hauhoy. HAYINE, Hagine, fouine.
HAUTE, HAUDE(Aspe), giron, es- HAYINÈ, Haginè, chasseur, preneur
pace de la ceinture jusqu'aux genoux,

la contenance de
de fouines. —
11 va dans les villages quêter
lorsqu'on est assis. ,
des œufs en montrant la bête prise.
cet espace; dans le tablier relevé des ge- HAYINÈRE, Haginère, fém., piège
noux à la ceinture une femme emporte pour prendre des fouines.
des châtaignes, ue haute de castanhes; on
— HAYLE (Mont.), fém., vent du sud.
dit aussi ue hautade, haudade. La haute — Cf. LiTTRÊ, au mot « hâler »; Etym.
de Diu. PEY. Le sein de Dieu. Hautete, — HAYLÈ, HAYLÈRE; même signi-
hautine, hautote. dim. Hautasse, aug. fication que Balaguè, Balagucre.
Hautet, masc, dim. Las fumèles harcus-
:
HAYNE, haine Nade hayne ou de- :

sades dinquoii hautet. c. B. Les femmes sir de bengence. CAT. (11 nous défend d'a-
(ayant les jupes) retroussées jusqu'au-des- voir) aucune haine oudésir de vengeance.
sus des genoux. — Hayne de curé taque d'olï. PROV. Haine
HAUTESSE, Fautessa, hauteur : de curé, tache d'huile (tache indélébile qui
Una ymagine d'aur que abe ls cootz de s'étend au lieu de se restreindre), c.
fautessa. H. s. Une statue d"or qui avait HAYNOUS, Haynoos, haineux. —
soixante coudées de hauteur. Gloria e subst., ennemi: Deliurat démons haynoos
laudorsia aD'iuen Za[s]/aM^es.sas.iB. Gloire serey. PS. Je serai délivré de mes ennemis.
et louange à Dieu sur les hauteurs ( au HAYTILHARIE HAYTILHÈ
plus haut des cieux). —
haute origine
, : voy. Hitilherie, Hitilhé.
, ;

Noble donne es lou hau, e noble de hau- HÈ; voy. Hèr.


tesse, Si de Vantiqultat se tire la noblesse. HÈ, il fait; impératif, fais.
N. PAST. Noble donc est le forgeron, etde HÈ ( vers les H.-Pyr.), au lieu ha,
haute origine, si de l'ancienneté se tire faire.
la noblesse. La divine hautesse, le Très- HEAA, HIAA,Feaa (terre où l'on re-
Haut. Aperé la dïvina hautessa. PS. J'ap- cueille le foin, hee, hey,fen), pré. Hiarot,
pelai le Très-Haut. dim. Voy. Fear. — Une commune de
HAUTET; \ox. Haute. l'arrond. d'Oloron porte le nom de Feas
HAUTII. HAUTIN (Bay.), masc, (les prés); Heaas en 1343, Feaas en 1385.
vigne haute sur un coteau d'élévation DiCT, —Il y avait là jadis un oratoire où
moyenne. — bois futaie.
, —
hauteur, lieu
, l'on allaiten pèlerinage. Le dicton Etz
élevé dans la campagne Bedz-tu bine
: bourdous de Hiaas, les bourdons de Féas,
acera, d'en pley sus lou hautin,aquetnua- en conserve peut-être le souvenir.— Voy.
tye nègre, lag. Vois-tu venir au loin, en Bourdou et Bordoo
plein sur la hauteur, ce nuage noir. HEBRAYC, HEBRIU, Hébreu,
HAUTOU, HAUDOU (Mont), Hau- hébraïque Nostres infantz sonEbraicx, e

:

tor, Fautor, hauteur. L'hibèr parex tu Grecx. H. s. Nos enfants sont Hébreux,
sus la haudou. SAC. L'hiver paraît sur la et tu es Grec.io ebrayc. IB. (l'hébreu) les
hauteur (se montre sur la haute monta- livres hébreux. L'ebriu. sal. L'hébreu, la
gne). — Dans des textes de 1549, art., langue hébraïque. LoProfete hebriu.w.
hautor, fautor, hauteur d'une construction. Le Prophète hébreu.
La faotor de las torelas. IB. La hauteur HÈCH, HECHEYA;
voye; Héix
des tourelles. Heixeya.
HAUTULiA, critiquer, blâmer : Nou HECHUC, solliciteur très-importun.
hautularèy trop ni chinni gran aulhè. lac. On proverbialement :Hechuc desliure,
dit
Je ne blâmerai trop ni petit, ni grand ber- importun délivre (l'importun finit par ob-
ger. tenir).
HEL HEM 363

HEDE, HETE (Aspc), Fede, subst. F. L.\.B. A


la peine qui me ruine (m'acca-
et adj .
, femme en couches, femme accou- ble) je ne puis plus résister. —
malin vou- ,

chée; bête qui a mis bas : Lous fjenthis e loir Qui nou tremouleré, de quauque hie-
:

harous udmiraheu la hede. viGiJ. Les gen- Ihe hade, D'esta detis lous helè couni eniour-
tilshommes, les barons, admiraient l'ac- teligat. l.\m. Qui ne tremblerait d'être
couchée ^Jeanne d'Albret qui venait d'ac- comme entortillé dans le malin vouloir de
coucher en chantant un couplet d'une quelque vieille fée,
chanson béarnaise).^» lo hostau on ha fe- HELÈRE, continuité de mauvais temps,
de nodeu hoa penherar.v.n.D'dïisla. maison fâcheuses circonstances; influences perni-
où il y a femme en couches, on ne doit cieuses.
pas faire de saisie. Bou mous de gâte — HEMA, Femar, fumer les champs.
Jiete. PRov. Bon morceau de chatte qui a — Voy. Femasoti.
rais bas (qui a des petits). Morceau de HEM ADE, action de fumer les champs,
choix, comme il en faut pour les nourri- couche de fumier sur les champs: Ue ne-
ces. — En fr. « Lemou estpour lechat »; hade ahantz Nadau Bère hemade e mes que
se dit de ce qui revient naturellement à bau. PB. H. Une neige tombée avant Noël
une personne, le mou servant de nourri- vaut une bonne couche de fumier et da-
ture au chat, littré Dict. vantage. —
Dans le Rouergue, on dit de

.

HEDE (Aspe), HEDI, puer. Lat. la neige de février: « Lo néon de febriè.»


« fœtere. » bal un foumoriè ». v.wss., D'ict.
HEDIENT, qui sent mauvais, fétide. HEMÉ, HEMERÈ, Femer, fumier,
HEDOU (Aspe), mauvaise odeur, puan- un fumier, amas de fumier Relheba lo ;

teur, infection. — \o\. Frtor. rcytiu Deu hcmèe pudcnt ond ed cride. PS.
HEDOUS, fétide, infect Il relève le pauvre de dessus le fumier

HEDOUSAMENT, « puamment », puant où il crie,


avec puanteur. HEMEYA, Femeyar, remuer le fu-
HÈDRE (Aspe),
lierre voy. Ilièi/re. ; mier, l'enlever de l'établo, de la basse-
HEE, HEY (Orthez). Fee, Fen, foin: cour; le répandre sur les terres, fumeries
Hee qui-s serjue au sorelli. PS. Foin qui se terres Fcmeiar vinhe o autre terre. F. B.
:

sèche au soleil. —
Quoand y-ha hee dïnqu'- Fumer vigne ou autre terre. Dans c. s.,
aus trahatès, que y-ha hihèr dinqu'ala his- femeinr etafemeiar. —
Voy. Afemeyar.
que. PROV. Lorsqu'il y a du foin jusqu'aux HEMNÀSSÈ, Hennassè, HEMNÈC,
combles, il y a hiver jusqu'au faîtage. Si qui recherche les femmes, qui est toujours
le foin est abondant, l'hiver sera rigoureux. avec les femmes.
De Ramps a fen Jhehat. coUT. s. Depuis HEMNE, Uenne, Femne, femme :

Rameaux jusqu'à foin récolté (.jusqu'à la Radiel, ma motdJtè, qui-ère hemne haleiite,
fenaison faite). Neurit deuafeis e palhes. N. PAST. Rachel, mon épouse, qui était
IB. (Bétail) nourri des foins et pailles (pro- femme vaillante (active, laborieuse). En
venant des propriétés que l'on a dans le faror de lasfemnes. F. b. En faveur des
pays). Ungfoeixsde fen de palha. F. B. femmes. L'ostau de las femnes deu segle.
Une botte de foin ou de paille. DÉN. La maison des femmes du « siècle.»
Hèe voy lier . Voy. Sègle. —
Duex aules femnas. H, s.
;

Heg, Ec; voy, At. Deux mauvaises femmes, —


A la hemne
Heirs; même signification que JlerA. ou a lapigue Dis-lou so qui hos que digue.
HÉIX, Hèch, Haych (Aspe), Feix,— PR. H. A la femme ou à la pie, dis-lui ce
lat. « fascis » —
faix, charge, fardeau,
; que tu veux qu'elle dise. En fr. xiii« s.,
fagot: Feix portât sus lo cot. p. r. Fagot « Ne dies à tafemmecequetucelerveus.»
porté sur le cou. IJeixot, Hexot, hechot, L. n. DE LiNCY, Prop. —
De hemnes y de
dim. He'txas, hexas, hechas, aug. Aquiu dalhes, Nou y-ha qui los escaye. prov. De
qu'eu cadou lou hexot. pr. b. Là lui tomba femmes et de faux, il n'y a pas qui les
le faix. Là fut la difficulté, l'obstacle; rencontre bonnes ( qui en trouve de bon-
c'est là qu'il trébucha. Ilèix de hemne, — nes). En prenant femme, en achetant fau-
paquet de femme personne très-grosse
;
cille, rarement on tombe bien. Ifemnete, —
qui se remue difficilement. Voy. Feys, — hemnine,hemnote (voy. hemnou), dim. Jlem-
Foeixs nasse, aug. —
Ilemne d'Olourou, Dnh dèts
HEIXEYA , ITecheya Haycheya maynatyes n'ha prou. prov. Femme d'O-

,

(Aspe), porter sur le dos un faix, un fa- loron, avec dix enfants en a assez. En
got, du fourrage, 1768, le P. Mirasson, barnabite, écrivait:
HELÈ, peine, douleur, affliction: Atc « Cette ville (Oloron) abonde en enfants.

heU qui se-m ruine Noxi pause 2>lus resisti. J'y ai connu dix dames, jeunes encore.
364 HEN HBR
qui en avaient cent à elles seules ». Ces HENUDE, fente Henudete, henudote,
:

femmes étaient aussi d'excellentes ména- dim. Ue henudete grane coum upic destrau.
gères Paa d'Orthez, hii de Juransou,
: CH. p. Une petite fente (pas plus) grande
Henme d'Olourou, Tout aco qu'ey hou. qu'une entaille de hache.
PBov. Pain d'Orthez, vin de Jurançon, HEOU; voy. Euou.
femme d'Oloron, tout cela est bon. On ne HÈP interjection pour appeler, hé
! !

disait pas autant de bien de celles de Hèp! Izacar, ès-tu?îi. past. Hé Isachar, !

Moumour, village voisin à' Oloron: MouUi est-ce toi?


sus et Gabe, Jiemne de Moumour, Dusprou- HÈR, HÈ. HÈE, Fer, Feer, fer :

cès a Pau, A
mouii enem'ic mourtau Aco Hè caut. F. Egl.Fer chaud. Ensarratz—
que eau. prov. Moulin sur le Gave, femme aus hèes demoran. PS. Garrottés, ils de-
de Moumour, deux procès à Pau, à mon meurent aux fers. Camii de hè (Orthez),
ennemi mortel voilà ce qu"ilfaut.(Le pro- chemin de fer. Eslengant coum u trèyt sus
verbe n'avait pas plus d'égards pour la soun camii de hèr. v. bat. (La poste nou-
cour souveraine de Pau [la cour majour) velle) glissant comme un trait sur son che-
que pour les femmes de la commune de min de fer. —
Homenadgedeferdelanca.
Moumour'. F. B. Hommage d'un fer de lance. Escug
HEMNÈC voy. Hemnassè. ; de feer. H. s. Ecu (bouclier) de fer.
HEMNEYA, en parlant d'une fille, j
HERAM, Heroum,IIerum, masc, bête
se fairefemme, prendre la tournure, les sauvage.
formes de femme. en parlant d'un gar-— , HE^RASSÈ, HEYRASSÈ;voy.
çon, être efféminé. Hère. Heyre.
HEMNOU, masc, dim. de Hemne, j
HERASTIE (Mont. ), fém . ; même si-
femme; se dit plus particulièrement d'un gnif. que Heram.
homme qui a des manières, un caractère HERAU, Hérault, héraut Los he- :

de femmelette. raus de las armes seranfrancxs...kv<.C'3. Les .

HEMS, fumier, engrais.


pro- On dit hérauts d'armes seront francs (exempts
verbialement Arrous dou printemps Ta
: de...).Heraultz, trompetas, son francs... F.
las herbes balen hems. N. lab. Rosées du H. Hérauts, trompettes, sont exempts (de
printemps pour les herbes valent fumier. péage).
HEMSA, fienter. Hemsa-s, se crot- — HERBAA, pâturage Bèts herbaas, au
:

ter se dit particulièrement des bêtes dans


; long de l'aiga clara. PS. De beaux pâtu-
les étables. rages, le long des eaux claires.
HEMSE, Femse, bouse : Hemse de HERBADGÈ, Herbaiyè, Herbad-
haque. SERM. Fiente de vache. Femsede bes- ger, pasteur, usager des pâturages Los :

tias. ARCH. Fiente de bétail. herhadgees deu senhor major no poden far
HENALHA-S, se fendiller. Henalhat, pexe hestias en los terradors noberamentz
fendillé. —
qui a des gerçures.
. afjîusatz. F. H. Les pasteurs du seigneur
HENALHE, —
petite'fente. , lézarde. souverain ne peuvent faire paître le bétail
HENDILHA. fendiller. sur les terrains récemment affiévés.
HENDILHOUS, qui se fendille. HSRBADGIIJ, Herhatyiu, pacage :

HENE, Fener, fendre: La terra tu as Très grant... greuye aus rendadors deu her-
henut au long au lat. PS. Tu
e as fendu la badgiu. arch. Très-grand dommage aux
terre au long au large. Perqué la lèbe
et fermiers du pacage.
ha lou pot henut. pr. b. Pourquoi le lièvre HERBADIU^ couvert d'herbe; riche
a-t-il la lèvrefendue Lo beldeu Temple... "?
en pâturages Basan l'herbadiuda. Ps.
:

sefeno de l'un cap a l'autre. H. s. Le voile Basan (dans la Judée) riche en pâturages.
du Temple se fendit d'un bout à l'autre. HERBADJA, Herbatya, brouter
HENÈGLE voy. Ilenèrcle. ; l'herbe Far padoir e herbadjar. COUT. s.
:

HENERCLA't, qui a des fentes à Faire paître et brouter l'herbe.


jour. HERBATYÈ, Herhatyiu ; vo\ Her- .

HENÈRCLE, HENÈGLE (Bay.), badgè, Herhadgiu


fente à jour Las henèrcles dou frinestot de
: ! HERBE. Gè7-be,Yèrbe,hevhe.Herbete,
la maysouole. lett. orth. Les fentes de la I herbote.d'im. Herbasse, aug. Au miey deus
petite fent'^tre de la maisonnette. pratzquarrid Vhèrhe fresquete. F. LAB. .\u
HENNASSÈ, HENNE;
I

voy. Hem- I
milieu des prés rit l'herbe fraîche. Après
Hemne.
nassè, j
l'array deu sou la gerbe s'ey secade. ID.
HENS, Fens, Fentz, dans : Hens Après le rayonnement du soleil l'herbe
Taygue jeta l'ham. N. lab. Jeter l'hameçon s'estséchée (l'herbe a été séchée par les
dans l'eau. Fens l'an. F. n. Dans (le cours rayons du soleil). Xos bestiars no trobassen
de) l'année. —
Voy. Ens, 2.
HER HER 365

herhe. coût. s. (S'il arrivait que) les bêtes hèplaa. IM. (Celui-là) fait beaucoup, qui fait
ne trouvassent herbe à manjrer. plante — ,
bien. Hère f/r««, très-grand. L'adv. latin —
potagère: Qui-s lire de l'hort 2^'>uletz e « fere » avait quelquefois une signification
clouque Ha toustemps herbes ta la soupe. analogue « Animus fere conturbatus. »
:

PR. B. Qui éloigne du jardin poulets et TÉRE.N'CE. Esprit très-troublé. Lou hère —
poule-mère a toujours des herbes pour la (le beaucoup), beaucoup de choses. Hère
soupe. —
MescJa trop d'hèrhes au pou- cops, bien des fois, fort souvent. Voy. —
tadge. F. £^17/. Mêler trop d'herbes au po- Hères.
tage. Locution proverbiale qui signifie par- HEREBÈ (Mont.), février. Hereberou,
ler ou s'occuper de trop de choses à la fois. dim.
— Ana-s'en a la ])unte de l'herbe. PR.B. HEREBEYA (Mont.); même signifi-
S'en aller à la pointe de l'herbe. Les poi- cation que Heure y (t.
trinaires s'en vont de ce monde quand Herem ; voy. Hèrm.
l'herbe commence à poindre. On dit en fr. HÈRES, adj. et pronom, plusieurs :

qu'ils meurent « à la chute des feuilles. » Hères causes itoKS agraden Plusieurs cho-
Ces deux locutions proverbiales sont, pour ses nous agréent. //ères que soun sourdz...
le sens, réunies dans un «propos vulgaire», a la mie boutz. m. Plusieurs sont sourds
cité par L. joubert, Erreurs populaires, à ma voix.
etc., "2e partie, xvi'= s.: « Quand la feuille HERESSE, Herou, fém., effarouche-
monte et retombe, l'homme aussi tombe et ment, Sas cornes au p)oble aportan
etl'roi :

retombe. » — Dans le Rouergue: « Beyrô tau heresse. F. £(//. Ses cornes (les cornes
pas lo flour des pèses », il ne verra pas la de Moïse) causèrent au peuple tel effroi.
fleur des pois se dit des poitrinaires pour
; HERET, héritage Lo pay pot deshe- :

lesquels le printemps est une époque cri- retar la filh de son heret. F. B. Le père
tique. VAYSS., Dict. peut déshériter le fils de son héritage. —
HERBE, estomac des herbivores. — \'oy. Heretè.
« Herbier, premier ventricule des rumi- HERETA, Heretar, hériter Si no :

nants. » LiTTKÉ D'ict. en parlant de


, — y-hafilh, la prumera heretara. F. B. S'il
l'homme, qu'm herbe! quel estomac! au n'y a pas de fils, la première (la fille aînée)
sens de la locution fr. « quel estomac d'au- héritera. —
Qui nou y-ey nou herete. PROV.
truche » ! Qui n'y est pas n'hérite point. En fr.,xves.,
HERBE DE LA BIÈRYE, plante « Qui n'y est n'a sa part. » L. k.de lyncy,
des crassulacées; sedum sempervivum. Prov. —
« Qui va à la chasse perd sa
HT^RBOTE (Bay.), fém., thym. place. » —
« Les absents ont toujours
HiiRBUT, Gerhut, Yerhut," \\evhen\, tort. »
où il croît de l'herbe Pèyre gerbude tien : HERETADGE Hereiatye, Hertad-
Gère e Belesten. D. B. Pierre herbeuse tient ge, Heretat, héritage Universau here- :

Gère et Belesten. Pèyre-gerbude ( monta- tera de tôt lo heretadge. F. B. Héritière uni-


gne verte) était anciennement un lieu verselle de tout l'héritage. Ung komi pren
d'assemblée entre les deux villages qui molher ab heretatz de sons ancestres. IB. Un
forment aujourd'hui la commune de Gère- homme prend femme avec l'héritage de
Bélesten. ses ancêtres , — ,
propiiétê, biens, terre
HERE, HEYRE Orthez ), Fere, ( cultivée.
Feyre, foire Jliar a fere e a marcat.
: HERETÈ, Hereter, Heret, héritier:
AKCii. Mener à foire et à marché. A — Losfrays segondz domanan partz a l'here-
huuiie hère balou qui nou perd. PR. H. A ter. F.B. Les frères puînés demandent leur
bonne foire va celui qui ne perd point. part à l'héritier. Si moribe sens heret et
C'est plus qu' « être quitte à bon marché.» infantz. IB. S'il mourait sans héritier, sans
— En uehere mey qu'entres marcatz. Pnov. enfants. Heretère, héritière. Voy. Au- —
Dans une foire plus qu'en trois marchés ;
sère. —
Universau heretera de tôt lo here-
se dit d'une seule perte ou d'un seul gain tadge. IB. Héritière universelle de tout
]ilus considérables que plusieurs pertes ou l'héritage. — Gade
Plante soun be- heretè
jilusieurs gains faits successivement. ryè. PR. B. Chaque
plante son héritier
Feyres e inarcuiz. P. R. Foires et marchés. verger. Celui qui hérite .s'empresse de
— Marchandise de heyre. Marchandise de faire acte de maître. —
AColognac (Gard):
foire. Des objets qui sont comme des « Chaco éritié Tanjo soun escaliè. » FE8-
« trompe-rœil. » —
Ilerete, herote, dim. QUET. Chaque héritier change son escalier.
— Herassè, heyrassè, qui fréquente les Rev. des l.rom.,vi, p. 126. Dans le Rouer-
foires. gue Câdo heritiè Dieu ploniû soun pou-
: ((

HÈRE, beaucoup , très : Hère quehè, qui miè.» VAYSS. i3i«<. Chaque héritier doit
,
3G6 HER HER
planter son pommier. M. Vayssier adonné tye, Herutye, sauvage, qui s'effarouche.
de ce proverbe une explication qui n'est — qui cause l'effarouchement, effrayant
,
:

peut-être pas la meilleure. Aquet brespau hou bét imatge herutge Deu
HERETIQUE Heretic, hérétique : darrè jutjamen ou de l'anticq delutge. F.
Hoege la cou mhersatïou deus h eretiques. C AT. Egl. Ce soir (d'orage) fut une image ef-
Fuir la conversation des hérétiques (n'a- frayante du jugement dernier ou de l'an-
voir aucun commerce avec eux). L'estalh cien déluge.
deus hereticxs. F. Egl. Le troupeau (la H E R O U M même signification que
;

secte) des hérétiques. Heram


HERI, effarer, effrayer : Lous ma- HEROUTYE voy. Heroudge. ;

nistres heritz com hètz pergutz. F. Egl. Les HERRA, Ferrar, ferrer, garnir de
ministres effarés comme des perdus. fer : Ung coffre de noguer ferrât, arch. Un
HERI, Ferir, frapper, blesser De : coffre de noyer ferré. Azou ferrât. P. R.
mourtz y de heritz croubihe la campanhe. Ane ferré. — On demande aux
enfants :

G. BAT. Il couvrait les champs de morts Cent chibaus Herratz de nau, Quoant de
et de blessés. Tant lo mau l'a herit! ps. claus Eus eau ? pr. b. Cent chevaux ferrés
Tant le mal l'a frappé (tant il est accablé de neuf, combien de clous leur faut-il ? Les
de mal !) —Lou coo herit de tristesse. avisés savent répondre Nat, aucun. :

F. LAB. Le cœur serré de tristesse. D'es- HERRADE, Ferrade, vase de lai-


barge heritz. F. Egl. Frappés d'effarement. ton, de bois cerclé de fer ou de cuivre, qui
Beri de terrons. IB. Frapper de terreurs. tient lieu de cruche: Dues ferrades per thier
Loquifer au ferit deupagar... F. B. Celui aygue. arch. Deux « ferrades» pour con-
qui frappe doit payer au frappé Per-
que-mferexs? n. s. Pourquoi me frappes-
— tenir de l'eau. Plabe a cautès e herrades.
F. Egl. Pleuvoir à torrents. Voy. Cautè. —
tu ? — Ab punte de dard fereixs. F. B- Il mesure de capacité pour le ^^n, 19 litres.
perce de la pointe d'un dard. — Ferir ba- D.-c. « ferrata », 1,2.
talha suus. H, S. Livrer bataille à... — HERRADÉ, l'endroit où l'on tient la
Feride de meserarie. F. B. (Personne) at- herrade, l'évier.
teinte de ladrerie. HERRADGE, fferratye, îevvage.
HER IDE, Feride, coup, blessure. HERRADOU, maréchal-ferrant.Voy.
— Voy. Feriment. Ferrador.
HERIÉSTE voy. Hièstre.
;
HERRADURE, Ferradure, Fer-
* HERIT, dans les locutions temps herit, redure, ferrure, garniture de fer: Ferre-
temps rigoureux ;
mau herit, mal cruel. dures que lo afeit au molii. bar. Ferrures
HÈRM, Herem, terre inculte, lande, qu'il lui a faites au moulin. Lasferradures
« vacants » : Decap aus bouscarraas, aus de las portes de Pau, arch. Les ferrures
hèrms de cabarrè. v. bat. Vers les taillis des portes de Pau. —
fers de cheval: Bo-
,

fourrés et les terres vagues de l'ouest mana la ferradure de xl pees d'arrossii.


Eus herms e eus cootz. F. o. Sur les terres IB. Il demande la ferrure de quarante
incultes et sur les terres cul tivées.i?eries. . pieds de chevaux.
e glandadge deus lierems conums. COUT. s. HERRALHE, Ilerndhe, ferraille.—
Herbe et glandée des « vacants » com- Voy. Ferralhe.
munaux . HERRAN, nom de bœuf (couleur du
HERMITE, Hermitaa dans F. Egl; pelage): Bè-t'y, tu, Herran,inqu'au soum
Armite, Armitan dans P. R., hermite. deu coustet! N. past. Vas-y, toi, « Herran >;,
HERMITADGE, Armita,Armifè. jusqu'au haut du coteau Voy. Ferran. ! —
hermitage Qui lodge per forsse eu hermi- H ERRAT, Ferrât, seau cerclé de
:

tadgedeu estar punit... F. H. Qui loge par fer: U


herrat d' aygue, un seau d'eau. —
force dans un hermitage doit être puni. D.-c. « ferra tum. »
La capera de Sanct-Ânthoni, autrement HERRATALHE, mauvaise ferraille,
aperade VArmitè. dict. La chapelle de rebut de ferraille.
Saint-Antoine, autrement appelée l'hermi- HERRATET (Oloron), couvercle de
tage. Nulhs hom no aubergui en hospitau, la herrade; voy. ce mot.
nienarmita....forciva7nentz.F. B. Que nul HÈRRE, Ferre^ toute espèce de gar-
homme ne loge forcément en hôpital ni niture de fer , la ferrure des outils , outil
en hermitage. de fer: La ferre ont pesseyat aura. F. B. La
•HER OU; voy, Heresse. dans la — hache avec laquelle il aura coupé (le bois).
locution la herou deu temps, la rigueur du
,

— Contre ton Temple a la herra Ihebat. PS.


temps. (La bande de tes ennemis) a levé contre
HEROUDGE. HERUDGE, Herou- ton Temple les cognées et les marteaux.
HET HEU 367

— Ere hcrre de las auelhes ( Barétons ) de bon cœur Partitz, e de hèt. Partez, et
:

L'ensemble des sonnailles pour les brebis. vite vous partiez de bon cœur).
(comme si

— , se dit familièrement pour signifier la On écrit aussi dehèt. Villon et Rabe- —


denture, les dents: Emenha la Ziènv, mon- lais ont employé encesens«de bon haict»,
trer les dents. a de hait. »
HERRÈRE voy. Ferrere.
;
HETE; même signif. que Hede.
HERRET, baguette de fer pour tison- HÈTE ; voy. Hèyie
ner. — (petit morceau de fer), briquet pour HÈ-TE-M-ENLA ( fais-toi de moi
tirer du feu d'un caillou. loin; mets-toi de côté)^ s'emploie subst.,
HÈRRI, Ferri, pointe de herse, de soufflet, coup Qite-h daii u hèt hè-te-m-
:

sarcloir: U arrascle ah xxiferris. ARcn. Un enla. xav. Je vous donne un beau soufflet.
sarcloir avec seize pointes. HÈTZ, lie de vin : Toutz lous macTmns
HERRISSÈRE (Gélos), cheville de ne heuran E
la hètz ne succaran. PS. Tous
bois, dout on se sert pour u coincer » la les méchants en boiront (boirontde ce vin
hèrri. trouble) et en sucerontla lie. Cadehar-
HERRULHE ; voy, Herralhe. rique qu'a sa hèt:, cade cause lou sou E
Hers, Heirs, héritiers Per mi e per prètz. PR. H. Chaque barrique a salie et
mets heirs 2'>resentz e auiedeirs. L. 0.
:

Pour chaque chose son prix. « Chaque vin a —


moi pour mes héritiers présents et à
et sa lie. » ouDiN, Curios.fr.
venir. Voy. Heretè, Herct. , descendants, — HÈU, Feu, fiel: Qui minye hèu Nou pot
postérité : De toutas gens los hers s'encli- escoupi ?»('«. PROV. Qui mange fiel ne peut
naran En ta presenci. PS. Les descendants cracher miel. Den lo a heher viagre e feu
de toutes les nations s'inclineront en ta mesclat. H. s. On lui donna à boire du vi-
présence. naigre mêlé avec du fiel.
Hertadge même signification que Hè-
;
HE'DGAA, Feugaa, « terrain clos où
re ta Jgr. la fougère est la plante dominante. » J.

HERTÈ, HERTÈYRE, (Bay.); BERGERET. — Voy.


Hougaraa.
même signif que Heretè, heretère. HEUGADE;"voy. Feugade.
HERÙDGE; même signification que HEUGUÈRE. Feuguere, fougeraie,
Heroudge. — les fougères
, L'arriu qui cour per :

HERUM: voy. Heram. dehat la heuguère. PEY. Le ruisseau qui


HERUTYE voy. Heroudge.
;
court sous les fougères.
HESENT (Bay.f, faisant Hese7it : le HEURE, Feurer, février Loj^rumer
:

premeivde. Faisant la promenade. defeurer. P. r. Le premier (jour) de février


HESTA, fêter Hesta la journade. nav
: . I (1554). —
Que eau que heure Lè.ce lou ha-
Fêter la journée (la Saint-Vincent à Lucq- rat arrasè. PR. n. Il faut que février laisse
de-Béarn). le fossé comble. « Février doit remplir les
RESTE, Feste, ^èie-.Hèstes mandades. fossés.» Calendrier des Lahoureurs, 1618.
CAT. Fêtes qui sont d'obligation, celles où — Si heure ha de hères filhes, Mars que las
y pilhe.VK. B. Si février a de belles
le travail cesse, fêtes chômées. Festes so- filles,

lempnes.Y. B. Fêtes solennelles. Hèste-en- mars les lui enlève. S'il arrive qu'il y ait
nau, fece annuelle, solennelle: CofZe Aè.sfe- floraison en février, la bise de mars la
ennau, A Pasques, Pentacouste, a Toutz détruit. « Quand février n'est pas rigou-
Santz, a Nadau. F. Fgl. Chaque fête so- reux, mars écorche. » Provet Dict. agri-
lennelle, à Pâques, à la Pentecôte, à la
j

coles de France. Quoand heure pluure,—


Toussaint, à Noël. Voy. Annau. Arré- — ahriu qu'arrid. PR.H. Quand février pleure,
hèste, lendemain de fête, continuation de avril rit. — Ha
crédit dinqu'nu trente de
heure. PROV. Faire crédit jusqu'au trente
fête.
HESTEYA, Festeyar, festoyer, faire février. — En fr. « Crédit est mort, » —
fête: Feste'iatz-me de Fai- ma victori vs. Que pague lou trente de heure. 11 paye le
tes-moi fête de ma victoire. traiter, agir — , trente de février (il ne paye jamais ses
bien ou mal envers quelqu'un Lo dixon : dettes).
cutii ahen festeyat Menyolet. bar. (Les es- HEURE Y A, faire un temps de fé-

tafiers du seigneurde Coarraze) lui dirent vrier.


comme!! t ils avaient traité Menjoulet. — HEUREYADE, fém., temps comme
Us venaient de le percer de coups. il en en février.
fait
HESTOU, le lendemain de fête Hèste : HEUS, Feus, fougère : Sus la heus
sens hestou, Noun-n y-ha 7iou.. pbov. II tendre si-hbatz sède. N. LAB. Sur la tendre
n'y a jias de fête sans lendemain. fougère si vous allez vous asseoir. It —
HÈT (DE), en grand nombre. — , vite, « fèlce. )> — Esp. « helecho. » — Lat.
<c filicem. »
368 HI\ HIC
HEUSEYA; voy. Ilouseya. H I ALÈRE, Hielère, thie, pointe de
HEY; voy. Éee. fer ou de cuivre à rainure en spirale qui
HÈY! interjection pour appeler, hé ! est au bout du fuseau.
Eèy ! youyatete, ètz de Bilhère? H. Hé! HI ALERO'U, fi^«eZero«, même objet
fillette, étes-vous de Bilhère? que le précédent, avec cette différence que
HEYA(de hee, hci/, foin), faner, tour- le bout est recourbé on se sert du hiale-
;

ner et retourner le foin. Perheya (par fa- rou pour tordre le fil.
ner), au temps où l'on fane, pendant la fe- HIALOUSE, Hielouse, quenouille
naison. Voy. Fenar. — Voy. F'IouHe.
HEYADE, Hiade (Aspe), fenaison ;
HIÂROT ;
voy. Heaa.
récolte de foin. Hiap, Tap, Tab, hanap, vase, coupe :

HE Y AD OU, au fém. heyadoure, fa- Un hiap de vii ayre. H. s. Un vase plein


neur, faneuse. —
Voy. Hieyaclou. de vinaigre. Prenco l'iup ah lo vi e bene-
HEYASSE, pièce de terre qui fut un disco h. IB. 11 prit le vase avec le vin et
pré et n'est plus qu'un pâturage. le bénit.
HEYRASSÉ HEYRE voy. Eere.
, ;
HI-A-SER (prononc. yassé), hier soir,
HÈYT, masc. sing., confins, limites, HIASEYA (Morlaas); même signif.
extrémités d'une commune. Cf. Hièyte. que Jleya.
HÈYT, participe passé de ha, faire : H A
I S S E, Fiasse, anse : Une grosse
Tau dit, tau hèyt. Ainsi dit, ainsi fait. — toupie de metau ab sa fiasse. ARCH. Un gros
subst., fait, action. Yoj. Fèyt.. — pot ( une grande marmite) de métal avec
HEYTE, Hète (Aspe)", Feyte, action, son anse. Dans un texte, art., giasse. On
afl'aire souvent, au sens défavorable du
;
trouve dans un « Inventaire » publié par
mot « coup » en fr. Bère hèyte ! Belle af- \3l Société des Se. et Arts deBayonne, 1882,

faire !Quine hèyte! Quel coup, quel mau- p. 70: Une grosse cauteyre de latou ab sas
vais tour! Enaqueres hètes, sur ces entre- yances. Une grosse chaudière de laiton avec
faites. ses anses.
HEY TET, dim. du participe passé HIBÈR. HIUER (Vic-Bilh), hiver :

hèyt, un peu fait, joliment fait, bienfait : Lou prinfemjjs qu'ey joenesse, L'hibèr praube
So de hèyt qu'ey heytet. SEI. Ce qui est fait sazou. F. LAB. Le printemps est la jeunesse,
est bien fait (on se réjouit de l'avoir fait). l'hiver triste saison... Bed ère hère, hed et
HI, passé défini du verbe ha, faire, je hibèr, Bed ère nèu darrè deu Bèr. pr. b.
fis. Vois la foire. vois l'hiver, vois la neige der-
Hi ; voy. Y, adv.; In. rière le Ber. Dès que vient la foire d'Olo-
HIAA même signification
: que Heaa. ron, 9 septembre, l'hiver approche, la neige
HIADE voy. Heyade ; apparaît d'abord sur les sommets élevés,
HI AL A, Hiela, filer : Lit hialat, lin derrière le Ber, montagne non loin d'O-
Las moulhès que hielahen laa. BOR.
filé. loron.
Les femmes filaient la laine. HIBERA, HIBERADOU,HI-
HI A L A D È, Hieladè, lieu où sont BÈRE (Aspe); voy. Hiebera, Hiebera-
réunies les fileuses. dou, Hiebère.
HIALADOU, Hieladou, au fém., hia- Hibernament, hivernage, temps pen-
ladoure, hieladoure, fileur, fileuse. dant lequel lestroupeaux hivernent Be- :

HIALAT, Hielat, Fialat, Fielat, tetz, agnets qui nachen durant l'hyverrux-

Filât, pour la pêche Pescar ahfia-


filet : ment. p. r. 'Veaux, agneaux, qui naissent
latz. p. R. Pêcher avec des filets. Coloms durant l'hivernage.
ahfilatz prender. ib. Prendre des pigeons Hiberniu, lieu où les troupeaux pas-
avec des filets. Toute pesque ah los fielatz sent l'hiver Bèstis rnourtes aus hibernius.
:

es deffendude despuch louprumer d'octobre p. R. Bêtes mortes aux lieux d'hivernage.


entre loprumer de jener. ib. La pêche avec — Voy. Exhiberniu.
les filets e.-t défendue depuis le premier HIC, fie, verrue, cancer. On lit dans un
d'octobre j usqu'au premier j anvier.
( j our ) vieux texte qui nous a été communiqué par
Prener austors e esparbers ausfilatz. CODT. M. F. Rivarés Remèdi per toutz lous higs
:

s. (Tout habitant du pays de Soûle peut) ou bourrugues de las persounes ou de las


prendre autours et éperviers aux filets. bèstis. Remède pour tous les fies ou ver-
Eds an tenut lors hialaiz per me prene. PS. rues des personnes ou des bêtes. Per goari
Eux (les méchants] ont tendu leurs filets lou hig cancer que eau prene très paquetz
pour me prendre. Los hmlats de mort habi de cade nau hoelhes de sabie..., hala + sus
dabant. IB. J'avais devant (moi) les lacs lou mau, e dise: « Hig maladit, hoey per-
de la mort. —
chasse-mouches, filet dont
. gues-tu lou cap e doumaa Varraditz »
on garnit les flancs des chevaux.
HtD HIG 369

Pour guérir le fie cancer, il faut prendre HIDJUT, Rityut, compacte comme le
trois paquets de feuilles de sauge..., faire foie.
la croix sur le mal et dire : « Cancer mau- HIÉ. Gé Ger Geer Gier. hier
. . . :

dit,aujourd'hui puisses-tu perdre la tête et Lous amicxs dou biladge, Coum n'èrenhié,
demain la racine.... » —
Oelh de hic. mau- fidèus doumaa. N. lab. Les amis du vil-
vais œil; dans F. E^/L: ref/ards de hic, mau- lage, fidèles demain comme ils l'étaient
vais regards. —
H'tc. difficulté, obstacle: hier. — Dahant-geer. H. s. .\vant-hier. —
Quoand calou parla de nouma candidatz, Lo irn-it d' gin-, ap.ch. M. Le jour d'hier.
Aquiu qu'ère lou hic ! cadu boii la couronne .. HIEBERA. HIEBERADOU,
DAB. Quand il fallut parler de nommer des HIEBÉRE Aspe ; même signif. que
candidats, là fut la difficulté! chacun veut Hitro. Hieradou. Hikre.
la couronne, HIELA HIELADÈ . : voy. Kiala ,

HICA, Ficar, ficher : Pau ficat. F. b. Hialadè.


Pieu fiché. S'emploie aujourd'hui, très- HIELADOU. HIEL.AT; même si-
communément, au sens de mettre : Hica gnif. que Hialadou, Hialat.
soun ahide dens lous homis lil. Mettre sa HIELANÈRE (Aspej: voy. Hialère.
confiance dans les hommes. Fican lors — HIELÊRE, HIELÈROU; voy. Hia-
genolhs en terre. H. s. Us mirent leurs ge- lère. UiaUrou.
noux à terre. Tas viras son hicadasdehens HIELiO"DSE même ; signif. que Hia-
mi pregonament. PS. Tes flèches sont en- louse et Filouse.
trées en moi profondément. —
Suus Diu HIERA, passer un fil de fer; hière, au
nostes oelhs son hicatz. ib. Sur Dieu nos groin du porc.
yeux sont fixés. Lafrèbe la mey hicade. HIERADO'D, qui passe un fil de fer
DESP. La fièvre la plus tenace. au groin du porc. —
Voy. le mot suivant.
HICANT, au fém.. hicante, s'emploie HIÈRE, fém., fil de fer mis au groin
subst.: personne indiscrète, familière, im- du porc pour l'empêcher de fouger.
portune, qui se fourre partout. En fr.« per- HIERME (Aspe); même signif. que
sonne entrante. « —
Vov. Clauhicant. Eié.
HIDA, Eisa (Vic-Bilh), fier, confier. HIÈSTRE (Mont.), fenêtre. On dit
— , se confier Jou-m hidi en-
réf., se fier, : aussi herièste. —
Voy. Frieste. Frineste,
tièrement en hoste hountat. cat. Je me fie Arif'xf/', Arrièste.
entièrement à votre bonté. lo no-m hidi — Hiete ; vov Hièi/te.
ni hidabi En
mon arc. PS. Je ne me confie HIEU, HIEUBASTA; voy. Hiu,
ni ne me confiais en mon arc. — ffaa re- Hiuhasta.
tenti fa iustici io-mhidi. ïB. 3e compteîsiire HIEYADOU. au fém. hieyadoure, N.
retentir célé'orer hautement; ta justice. LAB. faneur, faneuse. Voy. Heyadou. —
HIDABL.E, Hisable (Vic-Bilh), à qui HIÉYRE, Gèyre, lierre': Berd coum
l'on peut se fier. kl hièyre PB. B. Vert comme le lierre.
.

HIDANCE voy. le suivant.


; Un individu gravement atteint dune af-
HIDE, Hise (Vic-Bilh), confiance, es- fection bilieuse. Enfr. «jaune comme un
poir /o èy... dessuus tu collocada ma
: coing. » La bile que le foie sécrète est,
hida. PS. J'ai mis en toi toute ma confiance, d'ordinaire, d'un jaune vert. Lou pount —
tout mon espoir, (je m'assure en toi). En de las hièyres. Le pont des lierres. Un
hise, en confiance, dans l'espoir. Vov. — \'ieux pont de Pau. où pendaient des lier-
Ahide. res, tout prés de l'ancien Palais de jus-
HIDGE , Hitye, Fidge Figue, , foie : tice, sur la côte du moulin. Voy. Hè- —
Que minjeré lou hitge y lou coo. F Egl. Il dre.
mangerait le foie et le cœur. Las tripes... HIE'YR'DT, Geyrut, couvert de lierre :

e fidge deusboeus. arch. Les boyaux et le U gantchou hieyrut. SEi. Un tronc d'ar-
foie des bœufs. Cor, figue e corade. ib. bre un chicot) C'^-uvert de lierre.
Cœur, foie et «corée. » Voy. Courade. — HIÈYTE. Fieyte, Hiite, Hiete, fém.,
Qu'ha lou hitye nègre. PB. B. Il a le foie domaine, hameau. Pour l'étymologie, voy.
noir. Se dit d'un homme veuf de deux fem- Fiite. —
Voy. Hèyt, 1.
mes mortes en couches. Qu'ha louhidge — HIGANÀUT voy. Huganaut.
;

blanc (Oloroni. Elle a le foie blanc. Une HIGASSÈ, qui aime les figues, grand
femmp deux fois veuve. —
En fr. « Il a maoireur de figues.
le foie blanc », il est bizarre, il ne fait rien HÎGUE, Figue, figue La : higue blan-
comme les autres, littbé, Dict. gue rouye. SEI. La figue blan-
e la cerise
HIDGE-DE-BOEU ( foie de bœuf), che et la ceiise rouge. Arrid, tistet ! —
champignon, fistuline, hoUtus hepatieus. las higues que soun madure^. pbov. Ris,

25
370 IlIL HIL
panier les figues sont mûres. Au sens de
! l'ha hilhat. CH. P. Mal ait (maudite) mère
prenez, soyez content voilà qui vous fera ;
qui l'a enfanté.
plaisir. —
Avec les verbes ha, faire; da, HILHASTE, Filhaste.
donner lia la h'tr/ue, faire la figue, da
: HILHASTRE, Filhastre, beau-fils,
la hiijue, donner la figue, montrer le pouce belle-fille, celui, celle dont on a épousé
entre l'index et le médius, le poing fermé ; le père ou la mère.
braver, mépriser. —
Hiijue tau diable ! HILHAT (Bay.), chardonneret Un :

Figue pour le diable Je me moque du I broy petit nid de hilhatz. ariel. Un joli
diable. petit nid de chardonnerets. —
Voy. Hilhou.
HIGUÈ, Figuer,
Aute fiffuer
figuier : HILHE, Filhe, enfant du sexe féminin.
qui n'a en lo miey de fort. arch. (Un) au- Hilhete, hilhote, dim. Hilhoutete,hilhoutine,
tre figuier qu'il a au milieu du jardin. — hilhoutote, superdim. Hilhasse, aug. La —
Quoaiid la hoelhe dou hh/uè Ey coiini la bonne rnenatyère Que hè la hilhe la pru-
pâte de l'auquïrou. Que eau ha lou bresj^è E raère. pr.b. La bonne ménagère fait
lou hresperou. (Orthez). prov. Quand la ( enfante ) la fille la première. Klle veut
feuille du figuier est comme la patte de assurer la continuité de la bonne tenue
l'oison, il faut faire le goûter et le petit de la maison, u Toute femme sage bâtit sa
goûter. Alors les journées sont déjà lon- maison.» Prov.de Salomon, xiv. i. Sen- —
gues, le temps est venu où les travailleurs hor, la mia filhe es morte. H. s. Seigneur, ma
doivent faire un repas: hreapè, hresperou. fille est morte. —
Hilhe troubade, enfant
entre le dîner et le souper. On dit dans trouvée :Prometo de neurir lafilha trobade
la basse Bretagne « A la Saint-Marc
: l'espacy de sieys mees. ARcn. 11 promit de
(25 avril), la collation au champ » ou nourrir l'enfant trouvée pendant six mois.
bien « Quand les feuilles se montrent
:
;

— Margaridete deu peu vous, Quoant de


sur le chèvrefeuille grandes comme les filhetes habetz-bous ? ch. p. Marguerite
oreilles d'une souris, la seconde collation aux cheveux roux, combien de fillettes
doit être sur le sentier.» avez-vous? —Pays e mays, qui-h boulera
HIG"UERAU(Aspe); voy.le suivant. aqueres hilhoutetes ? serji. Pères et mères,
HIGUÉRES, Figuéres, lieu planté qui vous voudra (prendre pour femmes) ces
de figuiers. filles ?
HI-HI onomatopée hennissement
, , : HILHET, /ZAe^, hennissement. — , cri.
Aus hi-his de la may, deu pourii... nav. Voy. Arrenilhet.
Aux hennissements de la mère (de la ju- HILHETES, petites pousses, rejetons
ment) et du poulain. qui viennent après les premières pousses
Hiite voy. H'ièyte.
; des plantes, à la partie inférieure des
HILA. HILEDOURE (Bay.) ; voy. tiges.
Hîala, Hialadou HILHOL, HILHOLE, Filhole; voy.
HIL.H. Filh, Hilhet, hilhot, hilhou,
fils. Hllhoii.
dim. Ililhoutet, hilhoutin, hilhoutot, hi-
du
HILHOT, dim.

àehilh, fils. prénom — ,

Ihoutou, superdim. Hilhas, aug. Touts èm fils aîné. enfant natif: Hilhot deu
,

hilhs deu pay Adam, hourc. Tous nous fîea/-«. Enfant du Béarn. Hilhotzde Ix Na-
sommes du père Adam.
lils Uilh de la — varre, Poplesde la Gascounhe ydeus bordz
Ubertat, deu sourelh, deu gran ayre. nav. de VAdou. v. bat. Enfants de la Navarre,
(Le Basque) fils de la liberté, du soleil, peuples de la Gascogne et des bords de
du grandair. — Los JîlJi s d'Israël. H. s. Les r.\dour.
fils — Ililh troubat, en{a.nttvon\é.
d'Israël. HILHOTE, dim. àe hilhe, ?i\\e.— Las
Voy. Hilhe. — Hilh de may. Parent deu la lulhotes. les jeunes filles Las hemnas, las
:

pay. PR. Fils de la mère, parent du père.


B. hilhotas. No cantussan no pluus cansoos
— Proverbes analogues chez les Basques holas ou sotas. SAL (Afin que) les femmes,
.

et chez Arabes les Mulet, qui est ton


: « les jeunes filles, ne chantassent plus chan-
père? — La plus belle jument qui soit en sons folles ou sottes.
tous monts Pyrénées est ma mère.
les « HILHOU (Oloron), chardonneret voy.
OIHEXART. — Quel est ton père?
;

« disait- Hilhat.
on à l'âne. — Le cheval est mon oncle, HILHOU, HILHOL, Filhoû, filleul.
répondit-il »>. p. de castellane Souve- , Hilhole, Filhole, filleule. — Bou tros a
nirs de la vie mîlit. en Afrique, 3* édit., soun hilhoii deu blat de la mayrie. Nav.
1856, p. 22. (Donner) à son filleul bon morceau du
HILHA, 7^A(7, hennir. crier. Voy. — — pain delà marraine. Ane. fr. « D'ottre quir
Arrenilha, Arrenilhet.
,

large curreie. » l. r. de lincy, Prov. —


HILHA, enfanter : Malaye may qui — Lèxe a très filhoUs efilholes... cade dètz
HIS HOD 371

ART. Il laisse à trois filleuls et fil-


escutz. countabe de toufz coustatz. v. bat. Mainte
chacun, dix écus.
leules, à histoire merveilleuse qui se contait de tous
HILHUT (Bay.), gercé; \o\.Ealhat,2. côtés. — Las historiés antiques. H. s. L'his-
HILOUSE (Bay.); voy. Hialouse. toire ancienne •

HIMI. Fimi, femelle': Alascle e himi. HITYE, HITYUT; voy. Hidgc, Hid-
PS. Mâle et femelle. —
Voy. Femie. jut.
HINGLA (Bay.), enfler: Lous fa- HITILHÈ, au fém. hitilhère, sorcier,
cîoulhs .. hinglatz de glori. AB.IEL. Les fats sorcière. On dit anssi haytilhè, haytilhère.
enflés de vanité. — Patois du Tarn, <( faxélièiro », fée.
HIOU; voy. Huou. GARY, Dict. — Voy. Faytilher.
HIQUE, fém., pieu fiché ; le pieu où HITILHERIÈ, Haytilharie, sorcelle-
est attachée la barrière d'un champ. — rie. — Vov. Faijtilharia.
Voy. Fique. HIU, HIE'D, Fiu, Fieu, fil: Estacatz
Hiregge, Iregge, hérétique : Los ireg- coum hiu dab agulhe. N. LAB. Attachés
ges disputan. H. s. Les hérétiques dispu- comme fil avec aiguille. —
Que sèy qu'ha-
tent. —
Voy. Heretic. betzlou hieu, bous autes cousturères... nav.
Hirigie; vov. Irigia. Je sais que vous avez le fil (la langue bien
HIROUNGLETE, hirondelle Lou : pendue), vous autres couturières... Dus —
parrouqiiet, lou gay e l'hirounglete, dar. Le gusmegs de fiu. r. Deux pelotons de fil.
perroquet, le geai et l'hirondelle. Voy. — Fieu de lin^F. R. Fil de lin.— Fiu del'ay-
Hauroungle , Hauranlèîe, Hourniglete gua, le fil, le milieu, le lit d'un cours d'eau:
Eounglete. Nul homi no deu hostar l'aygua de sonfiu,
HISA, HISABLE; \oy Sida, Hida- . on besiau aye abeurader o labader. F. B.
ble. Nul homme ne doit détourner l'eau de son
HISE; même signif. que Hide. lit (à l'endroit) où une communauté a
Hislog; voy. Islog abreuvoir ou lavoir.
HISOP, hysope Purga-m...dabh\sop.
: Hiu; voy. In.
Diudeucèu. PS. Nettoie-moi avec l'hysope, HIUBÀSTA,flïcw6asto,coudre àlongs
Dieu du ciel. points, faufiler.
HISSA, piquer, darder : Las qui his- HIU HAU 1Le matin de la Noël, à
!

sen las maas, las cames. F. Egl. Celles Oloron, des enfants courent par les rues,
(les mouches) qui piquent les mains, les un petit panier à la main, et crient: Hiu!
jambes. Hissât per la serp. Piqué par le Hau ! Eres iroles de Nadau ! D. B. « Hiu !

serpent. — La bise qui hisse, la bise qui Hau » les châtaignes rôties de Noël.
— L'arrayoil que
!

pique (le froid piquant). HIULA, siffler: Se credent in-iultat,


hissabe. nav. Le soleil dardait ses rayons que hiule l'oaratou. nav. Se croyant in-
— L'emeraude. .. lou rubis qui hissaben, sulté, il siffle l'orateur. Voy. Fiula, —
De lurs esclatz... s'enluguernaben. id. L'e- Chiula, Siula.
meraude, le rubis qui dardaient(brillaient), HI'DL.ÈRE, action de siffler : Entene
de leur éclat nous éblouissaient. ne hiulère, entendre des sifflets.
HISSADE, HISSADURE, piqûre, HO ; voy. HoU.
coup d'aiguillon, de dard La
hissade de HO, oui': Ho o no. BAR. Oui ou non.
— Ho,
:

la bèspe. Le coup de dard, la piqûre de la Tulo adoraras. ditz Daniel, il. s.

guêpe. — Las
hissades de las tentations. — Tu l'adoreras. — Oui, dit Daniel. Voy. O.
Les aiguillons des tentations. HOAST, hâte (Quoand se) cred des- :

HISSANT, participe présent de hissa. cuber te, ère s'en sort en hoast. F. Egl. Qnand
— Lou sou hissant, le soleil mordant. — (le renard, la boup) se croit découvert, il
Lou hissant, subst.; même signif. que le sort en hâte (du lieu où il a son terrier).
suivant. HOASTA, se servir d'une houssine
HISSOU: HISSOUN (Bay.), aiguil- pour faire fuir des volatiles, des enfants.
lon, dard de l'abeille, de la vipère, etc. : HOASTE, houssine pour faire fuir des
La sèrp... pkuite la claberade de souncop volatiles, des enfants.
de hissou. N. l\b. Le serpent plante (fait) HO AU de surprise, d'indigna-
! interj.
la piqûre de son coup de dard. Appli- — tion : que n'èm aquiu; que serés de
Hoau !

qué à une personne, le subst. hissou a la la clique... nav. Ho nous en sommes là; !

signification de la locution française « lan- tu serais de la clique...


gue de vipère. » HODE, Foder, houer, bêcher: Quin ba
HISTORI, Historié, histoire Es- : la bit qui bien de-shode? N. lab. Comment
coute aqueste histori nav. Ecoute cette his-
. va la vigne qui vient de se houer (que l'on
toire. Mantue histori merbelhouse, Qui- vient de houer) ? La vigne dit au vigneron:
372 HOE HOE
Uod-me pregoun, Talhe-m ardoun, Tire-in HOELHADE,feuillée,les feuilles: Au-
la mousse, Que-t plearè la housse, tr. b. tant noumhrous coum las hoelhades Dount
Houe-moi profond, taille-moi rond, ôte- lou printemps besteix lou hos. X. lab. Aussi
raoi la mousse, je te remplirai la bourse. nomb'-eux que les feuillées dont le pi in-
La mai/son clarrocarjofoec aucide e la laar temps levêt le bois.
fade. F. B. Démolir la maison, éteindre le HOELHADGE, Hoelhatye, feuillage:
feu et bêcher le foyer. Lous pjoumerelz soun coubertzde hoelhadge.
HOEC, Foec, Fug,feu. Hoegot, dim. F. L\B. Les pommiers sont couverts de
Hoegeret, superdim. Iloegas., aug. Aluca feuillage.
lou hoec, allumer le feu. La foec aucide. HOELHADOU. celui qui effeuille le
F. B. Tuer (éteindre) le feu. Los très in- — maïs; hoelhudoure, fém.
fantz exin deufoec ardent. H. s. Les trois HOELHATYE; vov. Hoelhadge.
jeunes gens sortirent du feu ardent (de la HOELHE. Foelhe, Fulhe. feuille.
fournaise). —
Lous hoecxs taa dangerous. IIoelhete,hoelhiiie,Jioelhote. dim. Hoelhasse,
DESP. Les feux (de l'amour) si dangereux aug. Quoand las hoelhes souncadudes. Quand
— feu, maison: Foec alugant, akch.; /oec
, les feuilles sonttombées. Far mingear la
rzM, DÉN. « Feu allumant », maison payant fulhe. COUT. s. Faire manger (au bétail)
l'impôt a.^\ie\é foegiidge, fouage. Fugs cu- les feuilles. —
Foelhe deferre-hlanque. arch.
hertz. L. o. Feux couverts, maisons habi-
—A
Feuille (lame) de fer-blanc. — Au
bosc oun
tées. hoec d'arditz, à feu d'argent bed mey de hoelhes que d'arhes. PR. B. Dans
se dit pour signifier « à prix fou. » Au — ;

la forêt, on voit plus de feuilles que d'ar-


hoec ! au hoec ! A
la maysou de Capulet ! bres. On trouve parmi les hommes plus de
Que-s brulle Capulet ! Courretz. courreiz ! têtes légères que d'esprits rassis, « plus
PR. B. Au feu, au feu A la maison de Ca-
! de fous que de sages. » Las hoclhea deu
pulet ! Capulet se brûle Courez, courez! !
bosc de Pau. Les feuilles du bois de Pau.
C'est le « au secours » des contes popu-
! Se dit proverbialement pour signifier des
laires du Languedoc « Foc, : foc, foc, a quantités innombrables. Qu'aymeri mey
la cougo dal loup. » Bev. des l. rom., iv, dise quoant y-ha de hoelhes Au bosc de Pau
p. 581. — Imprécation: Mau hoec te hrusle! mourtes despuixs tnurra. PET. (Pour com-
Que mauvais feu te brûle au sens de !
— pter) j'aimerais mieux dire combien il y a
que la foudre te brûle ou va brûler en ! — de feuilles mortes au bois de Pau depuis
enfer !

Enigme dont le mot est louhoec, les gelées.
le feu de l'ûtre Lou ser que l'habilhen,
: E HOERDI, masc, orge L'oerdi sera :

lou mata qu'eu deshabilhen. PR. B. Le soir crubat entro au prumer de septembre. P. R.
on l'habille, et le matin on le déshabille. L'orge sera recouviéé (la dîme de l'orge
(On le couvre le soir, on le découvre le sera perçue) jusqu'au premier jour de sep-
matin pour le rallumer). tembre. Paas d'orgii. h. S. Pains d'orge.
HOEGAT, Foegat, incendié Los : — Cat. « ordi. » —
Lat. « hordeum. »
pauhres foegas (foegatz) de Urdos. arch. HOEY (v'oy. Goey), aujourd'hui. Hoey
Les pauvres incendiés d'Urdos. lou die, (aujourd'hui le jour) le jour d'au-
HOEGE; voy. Hoeye. jourd'hui Hoey lou die tout qu'ey plee de
:

HOEGETIU; même signification que cannlhe. serm. Le jour d'aujourd'hui tout


Hoeyfiu. est plein de canaille Voy. Uey.
HOEGOUS, ardent. —, qui a du feu, HOEYE, Hoege, Foeger, fuir, s'enfuir:
qui s'emporte, s'enflamme. Tira sons treytz, los he hoege. PS. Il lança
HOELH, feuillet hoelh de pape, un
: U ses traits, il les fit fuir. Hoey mon ordo-
feuillet de papier. Voy. Foelh Hoelhet, .
— nansa. IB. (Le méchant) fuit mes comman-
dim. Petit hoelhet de pape blanc. Que lies
: dements, iyos r/;(<<'s ew/arefï /oe^o». n. s.
donne tu sus ma taulefe ? peyr. Petit feuil- Les autres enfants s'enfuirent. Foeger —
let de papier blanc, que fais-tu donc sur de ère. IB. S'éloigner d'elle. Dans ps.,—
ma petite table? hoey lo leoo. fais fuir le lion (qui me veut
HOELHA, feuiller, prendre des feuil- dévorer). —Voy. Fugir, Huge.
les Abantz quenou hoelhe lou nouguè.SAC.
: HOEYMES, maintenant. De hoeymes,
Avant que le noyer ne prenne des feuilles. désormais No-bs parlare de hoeymes.. n.s.
— garnir de feuilles
, Iloelha mesturètz. :
:

Je ne vous parlerai pas désormais. . .



Placer des feuilles de châtaignier autour Esp. de hoy mas. »
(( —
Lat. « de hodie
des terrines où l'on fait cuire la mesture; magis. » Cf.'DiEZ. Il, p. 4.37.
voy. ce mot. —
Effeuiller le maïs se dit HOEYTE, Foeyte, fuite: Lo debitor
hoelha lov milhoc; l'époque où on effeuille, préparant sa foey le s. J. Le débiteur pré-
.

per hoelha (pendant efieuiller). parant sa fuite. —


Touta ma hoeyta es de
HOR HOR 373

tu plaa contada. PS. Toutes mes allées et HORE, heure: Ad aqueste hors, à cette
venues ont été bien comptées par toi. — heure. Era dey a quasy hora tarda, bar. Il
Yoy. Ahoeyte. était déjà presque heure de tard. d.-c. —
HOEYTIU, Hoegetm, fugitif. De France « hora tarda cres])usculum. »
; Hora —
hoegethis. F. Egl. (i>es protestants) fugi- de maytines. F. B. Heure de matines. L'a-
tifs de France. —
Loushoei/tius, les fuyards. mourous ,'iab legi dens l'oelh de la jmstoure'
— Voy. Fugitlu. Si lou tendre désir deu plasé marque l'houre
HOLeYA, Uoleja; voy. Houleya. MEY. L'amoureux sait lire dans l'œil de la
Hom, homme, H. s. on Hom los — , : bergère si le tendre désir marque l'heure
lauda un iwodom cavaler. F. B. On leur du plaisir. —
"Voy. Allore, De d'hore, En-
vanta un prud'homme chevalier. l'hore, Hores. —
La hora, l'ore, las ores,
Home Homi.; voy. alors, dans H. s. Luhoreque. aussitôt que:
Homenadge, hommage: Far segra- Lo devin pagar... la hore que la obre sera...
ment e omenadge . bar. Prêter serment et livrade, art. Ils le doivent payer aussitôt
hommage. Deufar homenadge a Mossenhor. que l'œuvre sera livrée. En aquere ore, —
K. Il doitfaire hommage à Mgr. Homenadge tien aquere malaerror... h. s. En ce temps
dejer de lança. F. B. Hommage d'un fer là, on tenait (on avait) cette funeste er-
de lance. —
Vov. Houmadge. reur...
HOMI, HOÛMI (Oloron), Home, HORE, hors: Hore de la maysou.
Fore,
homme. Iloumiet. houmiot, dim. Iloumias, Hors de maison. Anar am nos fore la
la
aug. Noble Jioini, Bernât, senhor de Senie- terre. R. Aller avec nous hors de la terre
Colome. BAR. Noble homme, Bernard, sei- (hors du pays de Béarn). Exiben fora de
gneur de Sainte-Colomme. Cerque-m uiaeij las baigs. F. B. Ils sortaient (allaient) hors
hrabe houmi. NAV. Cherche-moi un plus des vallées. —
Foredret. ib. Hors droit.
brave homme. bar. Un
Un home antk. Home fore de son sen. COUT. s. Homme
vieillard. — Homi de mountanhe e
de rihère. privé de sa raison.
Homme de montagne et de plaine. Se dit HOREBANDI, Horabandi HOR- ,

(Aspe) en parlant d'un homme qui sait se BANDI TBay.) Forbandir, expulser, ,

tirer d'affaire, où qu'il se trouve. bannir: ForbandU de tout lo pays. s. J.


Homiciaa. Homicia, F. o. Esp. uho- — Banni de tout le pays. Dans PS. a., Da- —
miciano. » —
Voy. le suivant. vid hora-banit, David persécuté.
HOMICIDI, homicide, celui qui tue : HOREBIA, Horabia, mettre hors de
L'homicidi deu dar ans parents deu mort la voie, fourvoyer. —
se détourner D'ed , :

IIIo soos... F. B. L'homicide doit donner mon coo horabiat no sera. PS De lui (de
300 sous aux parents du mort.. action de — , Dieu) mon cœur ne sera pas détourné. —
tuer: Homicidï fegt per unfurioos. F. H. Se horavian de toute equitat. IB. Ils se dé-
Homicide commis par un fou furieux. tournent (ils dévient) de toute équité.
Hondrable, honorable Eslheguon on- : HORE BI AT,
dévié, fourvoyé un ;

drable poy en Xr'ist... arch. Ils élurent égaré.


l'honorable père en Christ. . HOR'^BIENG'UT (venu du dehors),
Hondradament, honorablement. — , étranger.
respectueusement. H. s. HÔREBIRAT (hors-tourné), un fou,
Hondrar même signif. ; que Haunoura, une « tète à l'envers. »
Houndra. HOREBOUTA, pousser hors, expul-
Honestament voy. Haunestament.
; ser. — , destituer. — Voy. Forebotar.
Honestat. considéré, respecté: Enem- HORE-PÈT (peau-écorce- en-dehors),
pietuosetat no y-ha ares de honestat. bay. En dosse, première et dernière planche d'une
emportement, il n'y a personne de consi- pièce de bois.
déré emportement fait perdre respect). HORES, heures. Libe d'hores ou sim-
Honeste; ^Honestetat; Xoy.Hau- plement las hores, livre d'heures, les heu-
neste, Haunestetat. res, livre de prières Prene las hores fana
:

Honor, Honorar voy. Haunou, Hau- a la misse. Prendre le livre de prières


noura .
;

pour aller à la messe. — Heures cano-


HOO: vov. Hoii, Ho. niales, qu'on dit
prières aux diverses
HORABANDI,HORA-BANI; voy. heures Libes ab de dizer las ores e la
:

Horehandi. misse. ABcn. Livres pour dire les heures et


HORABIA ; même signification que la messe.
Horchia. HORGUE, Forga, forge; voy. Har-
HORBANDI, Forbandir: voy. Hore- gaa, 1; Fargoe, Fargue Faurgue, Hargue. ,

band . HORRÉ, souillé, sale. — Putz orre.


PS. Puits infect.
374 HOR HOS
HORREDA, ITourreda, Horredar, tions ne manque point du nécessaire.
souiller, salir Orredest tas maan de sanf/,
: HORTAL.ICIS; voy. Hourialicis.
dans H. s. Tu as souillé les mains de >ang. Hortalumies, fém., légumes Perfar :

— Eres son orredades de l'adorament de sas ortalumies. AHca. Pour faire ses légu-
lors dius. iJi. Elles ( les filles des Cha- mes.
nanéens) sunt souillées par l'adoration de Hortolaa; dans h. s., ortolaa, jardi-
leurs dieux. ni'-r
HORREDESSE, Hourredesse, Hor- Horuca ; voy. Houruca.
redissie, souillure, saleté Aportar las : HOSPITALÈE, Hospitaler, hospi-
carn ses tote orredesse. CH. d'orth. ( Les talier, de l'ordre des hospitaliers. — Voy.
bouchers sont tenus d') apporter les vian- Espitaler.
des sans toute souillure (parfaitement Hospitau Glisia, hospitau, o mayson
:

propres, nettes). —
ordures : Lo forât
, de ordy F. h. Eglise, hôpital, ou maison
.

ont f/eixira la orredissie. art. Le trou où d'ordre (religieux). —


Voy. Espitau.
sortiront les ordures (des latrines). HOSSE, Fosse, fosse lo eri ja de :

HORRESIE, Tlourresie; même signif. la hosse au bèt cant. PS. J'étais déjà tout
que le précédent. au bord de la fosse. La hosse reyau —
HORT, FORT (Vic-Bilh), fort. On Oun deus hilhs de Centulh la race ey sepe-
dit proverbialement d'un homme robuste, l'ide. G. BAT. La sépulture royale où des
vigoureux, qu'il est Fort comme Navar- : fils de Centulle la race est ensevelie. Lou

rens, JTort couniXabarrenx.D.B. ( A par- gourmand que-s hè la hosse dab las dentz.
tir de 1540, Navarrenx avait étéune place PR. H. Le gourmand se fait la fosse avec
importante, l'une des meilleures défenses les dents. Enfr. xvi« s., « Les gourmands
du Béarn). —
Hort coum ue trousse d'es- font leurs fosses à leurs dents. >» h. es-
clop. PROV. (Fort comme une trousse de TIENNE. —Hnussete, dim. Voy. ce mot.
sabot) solide comme le cuir qui garnit le Host, « host », service militaire dû au
sabot. —
Tu hort e rjou mey. pr. B.Toi fort seigneur par les vassaux Host mandi :

et moi plus (fort). Se dit dans une que- leyaumentj loquoau sie manadorper ix dies
relle au sens de Tu es entêté, je le suis
: e très hetz l'an, ab pma. de ix*" dies, de
davantage. Variante Tu gran eyoïi maye. : cada maison i homi F. b. { Que le sei-
IB. Toi grand et moi plus grand. subst.: — , gneur) mande l'host loyalement, lequel
Gaha lou hort (prendre le fort), se raffer- doit être mandé pour neuf jours et trois
mir, prendre le dessus. adv. Tajus- — . : fois l'an, avec du painpour cesneuf jours,
tïcifort es hausmda.FS. Ta justice est fort et de chaque maison un homme... De- —
haut élevée. Ilortminya, Hort tribulha. ben los Ossalees a cada an far dus ostz. IB.
PB. B. Bien manger, bien travailler. — Les Ossalois doivent chaque année faire
Dans le Rouergue « Quand lou béntre: deux host (prendre deux fois les armes).
es deju, lou bras noun jôuo gayre. vayss., — fém., armée: Capdau de la ost. h. s.
Dkt. Quand le ventre est à jeun, le bras Chef de l'armée. Très dies dabant que la
ne joue guère (manque de vigueur pour ost deu exir-F.B. Trois jours avant que
le travail). —« Qui veut avoir bon ser- l'armée doit sortir (avant que l'armée soit
viteur, il le faut nourrir. » l.r. de lincy, en campagne).
Prov. —
Au XVI® s., L. Joubert, dans ses Hostadge, otage Lo veseonte... deu :

Propos vulgaires fait cette question


, : domandar hostadges. F .B.Lexicomte (avant
« Est-il vrai que ceux qui ne mangent pas d'entrer en Aspe) doit demander des ota-
beaucoup ne sont pas robustes au tra-
vail ? » Hostage ,
domicile : Do7ii e assigni
HORT, Ort, jai'din : En Ions hortz la per far ostau e tiene son ostage la terre qui
terre espermcade. N. past. Dans les jardins es aperade Erspille. arch. pp. Je donne
la terre grattée ( par les poules). Ere ah et assigne (au prébendier), pour y faire
sons dïsiples en un ort, coste un rlu qui maison et tenir son domicile, la terre qui
homapere Cedron. h. s. (Jésus-Christ) était est appelée Erspille. —
Cf. d.-c. « Hos-
avec ses disciples dans un jardin, près tagium tenere. »
d'un torrent qu'on appelle Cédron. En Hostalar, loger Contre h for, los of-
:

ortz en camps. F. B. En jardins ou en ficiersdeu senhor no prenguen hostaus per


champs. —
Qui-s bire de Ihort pouletz e hostalar. F. B. Que contrairement au for,
clouque, Ha
toiixtemps herbes ta la soupe. les officiers du seigneur ne s'emparent
PR. B. Qui éloigne de son jardin poulets pas des maisons pour y loger.
et poule-mère, a toujours des herbes pour Hostalat, hôte, celui qui reçoit l'hospi-
la soupe. Qui sait prendre ses précau- talité. /Soos ostoZate. H. s. Ses hôtes.
HOU HOU 375
Hostalatge (Bay.), magasinage. Aucun poids n'est poids (tout est léger),
Hostalerie, hôtellerie: Hostau senJiat quand Jean avec le Houchet s'accorde
de hostalerie. c. M. Maison ayant enseigne (quand les bœufs, « Jean et Houchet »,
d'hôtellerie. tirent d'égal effort).
Hostau; voy. Uoustau. HOUCHINE, bêche à deux pointes.
HOSTE, hôte, celui qui donne l'hos- (Vic-Bilh), bêche dont on se sert pour les
pitalité: Ha care d'hoste. Faire visage vignes. , —
synonyme de Houchete; voy.
d'hôte (faire bon accueil). le précédent.
Hostelatge (Bay.); même signif. que HOUCHOA (Aspe), fouger; se dit du
Hostalatge. porc qui creuse et fouille le sol avec le
HOU, fut, 3« pers. du singulier, passé groin. —
fouiller en curieux, en indiscret.
,

défini du verbe Esta, 1. HOUCHOADE, Houchoate, action de


HO"iJ, HO (Bay., Mont.), fou. Houlet, fouger.
limdïn, hoidot, dim. Houlas, aug. Caj} de HOUCHOADE, lieu où le porc a
Jioii, capdehole, tête de fou, têtedefolle:un fougé.
extravagant, une extravagante. Si ère bo, HOUCHOADURE,fém., trou fait par
D'un arride, d'une dinhade, Que serafz ho. le porc en fouseant: terre fougée.
ARIEL. Si elle le veut, d'un sourire, d'un HOUDEYA, HOUDILHA; même
coup d'œil, vous serez fou. Cap la maysou signification que Houchoa. — HoudUha
d'u hoo u saye s'abiahe. lac. Vers la mai- las perruques, nav. Démêler les perruques.
son d'un fou un sage se dirigeait. Saye — HOUDILHADOU, qui fouge.— , qui
coiini u caperaa hoil. prov. Sage comme fouille,qui farfouille ; fureteur. On dit
un prêtre fou. « Il n'est si grande folie que aussi Houdilhayre.
de sage homme », c'est-à-dire quand HOUDJA, HOUDJADE; même si-
les gens naturellement sages font des fo- gnif. que Houtya, Houtyade.
lies, ils les font plus grandes que les autres HOUDJADE. HOÙDJE; voy. Hou-
hommes. —
Caa hoii, chien enragé. Cap tyade, Hmityade.
hoil, champignon vénéneux, bolet à tubes HOUD JICA; voy. Houtyica.
rouges; holetus rubcolorius. Dans ps., — HOUDRE (Mont.), tourbillon, vent
hoû, méchant h'homi hoou (hoil) qui hra-
: impétueux qui souffle en tournoyant ;

veia. L'homme méchant) qui insulte.


fou (le orage.
— Hoils de Gan. Fous de Gan. « Cette HOUGACET (Mont.) ; même signifi-
ville ou bourg a donné de temps en temps cation que Fogacet.
des fous agréables au Béarn. » Le P. mi- HOÙGAN ; voy. Haugan, Augan. —
RASSON, Hist. des troubles, etc., 1768, Esp. " hogaûo »
p. 42. On lit dans Laurent Joubert, Er- HOUGARAA. Heugaraa, masc, fou-
reurs 2^02)., etc. « D'où vient cela qu'il
:
ger aie. —
Voy. Heugaa.
•-

y a tant de goutteux à Bordeaux, tant de HOUGNA, pousser pour enfoncer,


hernieux à Montpellier, de goitreux en pour tasser. —
bourrer, faire manger
,

Savoie, de fols en Béarn...?» On peut


appliquer aux « fous de Gan » comme à
avec excès. —
Voy. Gousgna.
HOUGNADE, action de pousser, de
ceux des autres localités du Béarn, ce presser, pour enfoncer, pour tasser.
proverbe traduit du fribourgeois Roma- ,
HOUGNA YRE, qui pousse, presse,
nia, VI, p. 101 « Il est bon d'être fou,
:
qui enfonce pour tasser.
mais modérément. » On trouve dans le HOUHOU (Bay.), terme injurieux,
Roman du Renart : « N'est si sage qui ne vieille sorcière.
foloie. » HOU HOU ! ! Oh oh ! ! — Nou y-haja-
HOU ! ho !pour appeler Hoû!
interj. : mey nat hou! hou ! Que nou y-haye u chou!
curé de Bideren, hoii! serm. (Le bon Dieu chou! PU. B. 11 n'y a jamais de oh! oh!
m'appellera :) Ho curé de Bideren, ho ! ! qu'il n'y ait un chut chut Il y a toujours
! !

HOUCH(Aspe), fém. houche;s,e disent quelque chose à taire dans ce que Ton
du bœuf, de la vache, dont les cornes sont admire le plus. « La perfection n'est pas
dirigées en avant Boeu houch, baque : de ce monde. »
houche. HOUICH ! interjection, pour indiquer
HOUCHA, avoir les cornes dirigées en la promptitude la précipitation d'une
,

avant, lorsqu'on parle d'une bête de l'es- fuite, d'une disparition: //omîc^ ! per aquiu
pèce bovine. lou diable qu'ey partit. PEY. « Zest! » le
HOUCHET, HOUCHETE, noms de diable est parti par là.
bœuf, de va.che:' Nat2}ees ney 2^ees, quoand HOULASSÈ, folichon, folâtre; hon-
Joaii dah lou Houchet s'acorde. N. lab. lassère, fém.
376 HOU HOU
HOULASSEYA; voy. Tlouleya. . houndz deu putz. Le fond du puits. Z«o/on<2
HOULET, veut Sem torxe, ait soo hil-
: de la torr deu casteg de Coarrase. bar. Le
latye lire, Cour coum lou lioulet. v. ]iAT. (Le fond de la tour (la basse-fosse^ du châ-
pastoureau) sans tordre (tout droit), va vers teau de Coarraze. —
De soiim a houndz. De
son village, court comme le vent. haut en bas « de fond en comble. »
;

HOULET, dim. de Hoii, follet. Lou — Met-los\a hons. ps. Mets-les à fond (abaisse-
Tioulci, rcsprit-fùUet. les). —
Hicatz-pe toustemps au houns e que-b
HOULE Y, masc; même significatioa boutaran au soum. m. Mettez-vous tou-
que Iloitlei/udis. jours au fond et on vous mettra au haut.
HOULEYA. Holeya, Holeja. « foli- (Mettez-vous toujours à la dernière place,
chonner » folâtrer Qitoand houleyam
, : et on vous donnera la première).
amasse seu pradot. h. Quand nous folâ- HOUNE. Fone, fronde Courretz,2)ay-
:

trons ensemble sur la prairie. agir fol- — , bou, Dab u bastou ! Courretz, utay-boune,
lement être méchant, se mal conduire
;
: Dab ue houne ! pr. b. Courez, grand-père,
Goardatz-pe que no hohietz. PS. Gardez- avec un bâton! Courez, grand'mère, avec
vous d'agir follement. 2\i haexs lo qui ho- une fronde. Prenco son bastoo e une fone
leja E barateja. IB. Tu hais celui qui fait plaa malhade. h. s. (David) prit son bâton et
le mal et trompe. une fronde bien maillée. Cat.d fona » —
HOULEYADIS, jeu folâtre : Bee-t HOUNE, HONE, Foner, fondre.—
soubiend'aquetz houleyadis. bor. Il te sou- réf. D'allégresse ed se hon. PS. Il se fond
:

vient bien de ces jeux folâtres. (le cœur


fond) d'allégresse. Honut, fo- —
HOULEYES, folies de jeunesse: Em- nut, fondu: Dïu fonuut per tu. H. s. Un
pourtdt pier las houleyes.. d'aqueych adge dieu fondu par toi (œuvre de tes mains)
hurous N. LAB. Emporté par les folies de — affaibli, dépéri: Afa persona es honuda
,

cet âge heureux. PS.Ma personne est fondue (affaiblie).


HÔULIE, folie : Boida trop haut ey Voy. Fournie.
pexjuesse ou hoidie. sent. Voler trop haut HOUNEYA, fronder, lancer avec la
est sottise ou folie. fronde. Houneyn quauqu'u, lancer contre
HOUMADGE,SbMma<i/e,Homadge, quelqu'un des pierres avec la fronde.
hommage Saye Bordeu, recehetz moun
: HOUNI, foncer (pop.), se jeter sur,
houmatye. sup. Sage Boi'deu, recevez mon fondre sur: Houni sus ienemic, se jeter sur
hommage. Prestar los segraniens... e ho- l'ennemi. Plabeahouui,\>\euvQiiSi,verse.
madges degutz. serments et
p. B. Prêter les Que hounibe de plabe. il pleuvait à tor-
(rendre) les hommages dus.— Voy. iTome- rents. —
accabler, abîmer Eounit de
, :

nadge. plouye, chargé de pluie, excessivement


HOUMI Houmias, Houmiet, Hou-
,
mouillé. Per houni la ciutat, e lou hoec e
miot; voy. Ilomi. la glace. F. Egl. (On vit alors conjurés),
HOUN, 3o personne du pluriel, passé pour abîmer la ville, et le feu et la glace
défini du veibe Esta, 1. (la foudre et la grêle). ,

réf., se précipi-
HOUNDAA voy. Hountaa.
;
ter: Cabbat lous canes se houneix. IB. (L'é-
HOUNDRA, Hondrar. honorer: No- cluse levée, l'eau) se précipite dans les
bles e ondro.tz senhors. p. r.Nobles et ho- conduits. —
La baque s'ey hounide. La
norés seigneurs. Que temin e hondren lo vache est tombée dans un précipice.
qui bee ajude aus qui en lui an esperansa HOUNIDE, action de fondre sur. —
H. S. Qu'ils craignent et honorent celui qui Ue hounide, une averse.
bien aide ceux qui espèrent eu lui. Quant HOUNIMENT, masc, action de fon-
mort, las gentz no Vondram. IB. Quand dre sur, de se précipiter Nou sèy ciuin :

(Joram) mourut, les gens ne lui rendirent houniment, quin exami d'ahelhes hajamey
pas les honneurs accoutumés. Ceyson- — p)oudut passa per ari. sf,rm. Je ne sais
drat, F. B. cens noble
, « c'était le cens ; quelle imi>étuosité, quel essaim (quel es-
qu'on payait (voy. Ceys) pour le fief tenu saim impétueux) d abeilles a pu jamais
à foi et hommage. » Houndra, orner, — passer par ici.

parer: Lous oundre de bertutz coum ey de HOUNILH, Fonilh, entonnoir: Ung


flous la prade. gar. Il les pare de vertus fonilh decoyre. arch. Un entonnoir de cui-
comme la prairie l'est de fleurs. vre. —
Arresca-s lou hounilh. Se rincer
HOUNDRE (Big.), ornement, bijou: l'entonnoir. Voy. Arresca. hounilh — U
Dab lous houndres tantfières. CH. P. (Les (Lagor), un ivrogne.
filles) si fières avec leurs ornements (si HO'UNILHA, introduire à l'aide d'une
fières de leurs bijoux;. espèce d'entonnoir, hounilh, de la viande
HOUNDZ,Hondz, Fontz, fond: Zom hachée dans un boyau pour faire des sau-
cisses.
HOU HOU 377

HOUNSES, fém. plur.,HOUNSET, hente, Qu'en sourtiré bentpeiulent très d'ies.


masc. sing. ; même signif. que llounsi- PROV. Si on lui trouait le ventre, ilensor-
ralh. tirait du veut iiondaut trois jours.
HOUNSET, lieu enfoncé. Vieux — HOURADADE, Houruiade, trouée.
nom d'une petite rue de Pau, qui était HOURADE, Hourate (Aspe), action
dans un enfoncement. de fouler, de marcher sur. — , empreinte
HOUNSIRALH, masc. sing., effon- de pied.
drilles, résidu, lie. HOURAT, Horat, Forât, trou. Bou-
HOUNT, Font, source, fontaine: La ratet,houratin, houratot, houratou, dim.
hount deiis CiKjotz (.\rthez). La fontaine HourataSj aug. Estuyat hens u hourat. Ca-
des Cagots. li leur était interdit d'aller ché dans nnivou. Ijoushoratz deusconilhs.
prendre de l'eau à d'autres fontaines. PS. Les trous des lapins. —Très foratz en
Iloiintete, dim. La hount de las douions, d.b. lo bras. enq. (11 avait) trois trous au bras
La fontaine des douleurs. C'est une petite (trois plaies). — , fosse: Qui-s pusque es-
source, dans le village d'Aussevielle, à la- capa deu hourat. F. lab. (Il n'y a personne)
quelle on attribue quelque vertu curative. qui puisse s'échapper de la fosse ( qui
La hount de las hades. La fontaine des puisse échapper à la mort). Lou hourat —
fées. 11 y a dans les campagnes plus d'une de sent Plouradou. D. B. Le trou de saint
fontaine de ce nom. Las duras hons. PS. Pleureur. Crypte au-dessous de l'église
Les claires fontaines. —
La hount de nous- de Mifaget elle date du xil» siècle. On
;

tes larmes. G. bat La source de nos lar-


.
y montrait aux enfants que l'on voulait
mes. Fout de rnisericordia. H. S. Source corriger de la vilaine habitude de pleurer,
de (toute) miséricorde. Pour signifier — une figure de pierre, figure grimaçante,
qu'il n'y a pas à compter sur quelqu'un à laquelle on donnait l'étrange nom de
autant qu'on avait pu le croire, on dit: saint Pleureur. —
Dans le centre de la
Coum la hount de salut, Quoandplau, qu'ha France, on croit que saint Mammès em-
birtut. PROv. Comme la fontaine de salut, pêche les enfants de crier on les lui pré-
:

quand il pleut, elle a (quelque) vertu. sente en vénérant son image sous le so-
HOTJNTAA, Houndaa, Fontaa; même briquet de saint Criard. —
Hourat, trouée
signif. que le précédent. Hountamte, dim. de montagne, sur l'ancienne route de La-
— Las Hountaas, Houndads (Uloron), runs à Eaux-Chaudes.
quartier des sources, des fontaines. HOURAT HOURAT
A, ADE; voy.
HOUNTE, Honte, honte Las houn- : Hourada, Houradade.
tes, les parties sexuelles. — Eu esp. , on HOURATE voy. Hourade.
;

dit « las pudcndas. » HOURATiilE," une suite, un grand


HOUNTOUS, Hontoos, honteux. PS. nombre de trous. — A
Marcerii, Nouy-ha
HOUNTOUSAMENT^honteusement. ni glèyse ni moulii; Mes ue houratère Oun
HOUPALANDE, Houpelande, Fope- lou diable apère. D. B. A Marcerin, il n'y
landedans un texte, arch., houppelande. a ni église, ni moulin, mais des trous où
HOUP HA ! ! LA- LA ! dans des cou- le diable appelle. On croyait que le dé-
plets que chantent les nourrices, en sou- mon rassemblait les sorcières dans les
levant les enfants, en les faisant sauter : fossés profonds creusés autour d'une motte
Mar(jaridete deu peu roiis, Qunant de Jilhe- antique qui se trouve dans ce village.
tes hahetz-bous? Cinq a la</uerre, Cinq dé- HOURATEYA, chercher dans les
bat terre, Cinq a marida ! Houp ! Ha ! trous, dans les cacliettes. —
fureter. ,

La-la! PR. B. Marguerite aux cheveux HOURAT-GATÉ, chattière.


roux, combien de fillettes avez-vous ? Cinq HOURBARI, bruit confus, tumulte,
à la guerre, cinq en terre, cinq à marier ! hourvari: Hahetz jarney entenut lou sabat,
Houp Ha La-la
! ! ! A mieye noeyt, deus .'iourciès lou hourbarif
HOURA, Horar, Forar, fouler, mar- PEY. Avez-vous jamais entendu le sabbat, à
cher sur. —
Jfouradebaig lous pèes. CaT. minuit, le grand tapage des sorciers? iou
Fouler aux pieds. —
Carrera forade. F. b. hourharide l'Abadiole. D. B. Le désordre
Chemin foulé (chemin public, voie publi- de l'Abadiole. Ce dicton rappelle la con-
que). —
Voy. Afforat. fusion, le tumulte des assemblées com-
HOURADA, Houraia (Aspe), Fora- munales tenues sur la place publique de
dar, trouer, percer: Ue roque houradade. Bielle, appelée la Badiole ou plutôt l'A-
ARCH. Une roche trouée. Foredan{foradan) badiole (près de l'abbaye). Des mesures
me los pees e las maas. h. s. Ils mont furent prises, en 1586, pour qu'il n'y eût
percé les pieds et les mains. On dit d'un — plus dans ces assemblées ni cris, ni intem-
« bouffi d'oro-ueil » Si-u houradaben lou
: pérance de langage, ni abus d'interrup-
tions.
378 HOU nou
HOURC, masc, mesure ;
la fourche et que le soleil brille en même temps. On
du pouce à l'index étendus. enfour- — , dit en fr. diable bat sa femme », ou
<< Le
chure des jambes, d'un pantalon, d'un ar- « C'est la sainte Vierge quifaitla lessive.»
bre. On dit aussi Ilnurquet. HOURNA enfourner. , —
s'emploie
HOURCADE voy. Forcade.
: comme synonyme de ha au hourn. Voy. —
HOURCADE, qu.intité de paille, etc., Hourn.
que l'on enlève d'un coup avec lu hourque, HOURN ADE, enfournage » four- " ;

la fourche. On dit aussi hourcaderade née.


HOURCAT. Forçat, masc, fourche HOURN ADGE. TIournatyciomnAge.
à trois pointes; fourche Forquat de jus-
: HOURNE, fém., petit tas de mottes
tice.ARCH. Fourches patibulaires. Hour- — de terre disposé en forme de four et sous
cat due hie. sei. Endroit où un chemin lequel on met le feu.
(une voie, hie) se divise. HOURNÈ, fém. houmère; voy. Fornè,
HOURGE; voy. Fore. Forner.
HOURCÈRE' (Ossau, Aspe), que- HOURNEDÉ, fournil.
nouille pour filer la laine. Voy. Coelh, — HOURNÈRE, même signif.que
fém.;
Colh, quenouille pour filer le lin. A la — le précédent. —
four: Nou y-ha houmère
,

partie supérieure, la hourcère est bifur- ni hrasè Qui mie taa gran eslamade. desp.
quée, c'est le brangui, branqui (branches); Il n'y a four ni brasier qui produise si
ou bien elle est garnie d'un armet, d'un grande flambée. —
four à chaux, four à
,

canaulou ; voy. ces mots. La laine à filer charbon.


est retenue là avec un ruban rougeoubleu. HOURNET, Hornet, creuset: Argent
Le bois de la hourcère est « orné » d'une passât per lo hornet. PS. Argent passé par
sorte de marqueterie, travail de pasteur et le creuset.— Toutz sons motz son esprahatz
non pas œuvre d'art. —
Coelh y hourcère au hornet. Tous ses mots sont éprou-
IB.
dera nobi. Les deux quenouilles de l'é- vés au creuset (sa parole est — affinée).
pousée. Elles étaient placées, comme un Voy. Hourn.
emblème du travail, au-dessus du char sur HOURNET (Big.), trou, recoin.
lequel était porté le mobilier de la jeune HOURNEY A; même signifie, que
mariée, lorsqu'elle se rendait au domicile Hourna. — Qu'ha lèu hourneyat. (Il a vite
de son mari. enfourné), il a vite mangé tout son bien.
HOURCUT, fourchu.— Diables hour- Se dit aussi pour signifier il a vite fini,
cutz. Diables (aux jjieds'i fourchus). il n'est pas resté longtemps. Las brouxes —
HOURE: voy. Hore, 1. que hourneyen (que hèn au hourn), Voy. —
HOURGA, forger Horrjui, : je forge ;
Hourn.
hourqahe, il forgeait; hourguem, forgeons. HOURNE YADOU, qui enfourne; au
HOURINGLAT, petit de l'hirondelle. fém. hourneyadoure.
Vov. Haurinqlet, ITauringlou. HOURNI, fournir dans un champ ;

HOURLIJP , HOURLUPA ; voy . semé de maïs, ressemer des grains aux


Hurlup, Hurlupa. endroits où l'on s'aperçoit qu'il en manque.
HOIJRLUPADE même ; signification — Hourn'i la barrique, ouiller, ajouter du
que Hurlupade. vin de même qualité à celui qui a diminué
HOURN, Forn, four. Hournet, Hour- dans la barrique.
not, dim. Hournas, aug. Pour signifier HOURNIGLETE, hirondelle L'au- :

faire le pain, on dit ha au hourn, faire au serou dou cèu, la prouse hourniylete. SEI.
four. Lo forn de la v'iele. dén. Le four de Le petit oiseau du ciel, l'hirondelle appri-
la localité, le four banal. L'angel infra— voisée.
ah lor en lo forn. H. s. L'ange entra dans HOURNILHA; voy. Houdica, fou-
la fournaise avec eux (avec Ananias, Aza- ger.
rias etMizaël). —
Nou minyenpas la coque HOURNILHADOU, qui fouge.
Toutz Ions qui hèn au hourn. PR. B. Ne HOURNILHADURE, terre fougée.
mangent pas le gâteau tous ceux qui «font HOURNILHEDOU (Orthez) même ;

au four » (ceux qui font le pain). Voy. signif. que Hournilhadou.


Coque. — Dans IM., hourn, four, au sens HOURNOU (Aspe), four.
de hournet, creuset S'esprahen lous homis
: HOUROUHOU (Vic-Bilh), onomato-
toutu coum l'or dens lou hourn Les hom- . pée, hibou, grand-duc.
mes sont éprouvés comme l'or dans le HOURQUE Fourque Forque , . ,

creuset. — Las brouxes que hèn au hourn. Força, fourche fourche à deux pointes.
;

T>.B. Les sorcières font (cuire) au four. Hourquete, hourcote, dim. Hourcasse, aug.
Locution en usage pour indiquer qu'il pleut — gibet, fourches patibulaires Sus la
,
:
HOU HOU 379
Tumrque penut. F. Past. Pendu au gibet. comte C"" d'Angosse; Pau, Vignancour,
Pendut e estranglat en lasfoitrques. coUT. 1838. p. 29-30.
s. Pendu et étranglé aux fourches patibu- HOURRUP, HOURRUPA ; voy.
laires. Hurrup, Hurrupa.
HOURQUET. HOURQUETS; voy. HOURRUPADE ; même significa-
Hourc, Fore, Hourque. tion que Uurrupade.
HOURQUIE . Forquie , Furcas ,
HOURTALESSE, Hortalesse, For-
Forças dans les temps anciens,
C'était, talesse, force, fei-meté Fortalesse, per :

la demeure du vicomte de Béarn, le châ- que no sie espaurit de les parthides. BAT.
teau de Forças, Forquie. Dès le x» siècle, (Le juge doit avoir) fermeté, pour qu'il ne
on y frappait la monnaie Morlane, moneta soit pas intimidé par les parties. Prene —
Forcens'is, qui avait pour légende: onor hourtalesse, prendie force, être fortifié :

FoRCiE MORLAAS. Devant cette demeure L'e.<ipritprenhourtalesse... IM. L'esprit est


seigneuriale se dressaient, dit-on, les four- fortifié. —forteresse: Mon roc.
, e ma
— . .

ches patibulaires, /i^rco!. De là, c'est hortalessa. PS. Mon roc et ma forteresse.
l'opinion générale, —
le nom de Forças, Tu as ruinât sas fortalessas IB. Tu as mis .

Forquie, Hourquie. On appelle aujour- en ruine ses forteresses. La hourtalesse —


d'hui hourquie la place du marché au bé- det temps, la foice du temps, lesfortes cha-
tail, non-seulement àMorlaas,mais encore leurs des jours d'été.
dans dauties localités. Les hourquies HOURTALEYA, prendre des forces,
étaient anciennement plantées de grands en parlant d'un convalescent.
arbres. Il serait donc bien possible que HOURTALICIS, Ilortalicies, plantes
forquie, hourquie, dérivât de Fore voy. — des jardins; voy. ITort, 2, plantes potagè-
ce mot — plutôt que àe forças, furcas, les Dans F. N., hortalicias de casaus; pléo-
res.
fourches. nasme le mot casaus, signifiant jardins.
HOURRA, aboyer : Dus mile caas que HOURTET, dim. de Hort, 2 terrain ;

hourren toutz amasse, pey. Deux mille gazonné, encaissé dans les rochers. 11 y
chiens aboient tous ensemble. en a d'inaccessibles aux bestiaux, où ne
HOURRE, fém., aboiement: Coumu vont que les isards, c. Voy. Casaus. —
hou caa, Toustemps de hourre. prov. HOURTEYA, sentir l'aigre, avoir de
Comme un bon chien, toujours d'aboie- la hourtou.
ment. Se dit d'un homme qui d est en ha- HOURTOU, fém., commencement d'ai-
leine », toujours en bonne disposition pour greur dans le vin.
faire quelque chose. Hourre n'a point la HOURUC. Huruc, trou. —, dette ca-
signification de « combat de chiens », in- chée. « Trou .), au sens de « dette », se
diquée par c. trouve dans la locution fr. <( faire un trou
HOURREDA. HOURREDESSE; pour en boucher un autre », emprunter
voy. Horreda, Jlorredesse. pour payer une dette.
HOURRÈRE, fém. sing., aboiements HOURUCA, Huruca, Horuca, fouil-
d'une troupe de chiens. ler,creuser: Si tu vos descrobir mijuis d'ar-
HOURRESIE; voy. Ilorresie. gen o d'au, No-tcau pas horuca taa pregon
HOURRETE; même signification que hentz la terra, i. g. Si tu veux découvrir
Garrapete mines d'argent et d'or, il ne te faut pas
HOURRIGUE -HOURRAGUE. creuser siprofond dans la terre. fure- — ,

C'est, à propos de lalangue des Basques, ter, fouiller partout en curieux, en indis-
ce que l'on dit, en français, du langage cret.
des gens d'Auvergne « un charabia. » Ma HOURUCADOU, HOURUCA YRE
Basque cerque... Yargoeijant toustemps sa
Ma Bas-
Past.
qui fouille, qui creuse. —
fureteur. Voy. ,

hourrigue-hourrague. F. le précédent. On dit aussi Hurucadou, Hu-


quaise cherche... jargonnant toujours son rucnyre.
« charabia. » On dit aussi Bourrigue- HOUSEGA (Big.); même signification
bourrague. que Iloudica.
HOÙRROU, Horroo, horreur: Eda HOUSEYA (Ossau), Heuseya, couper
en horroo touta idolatria. PS. A. Il a en la fous-ère, la heuif.
horreur toute idolâtrie —
Palma Cayet, HOUSSAYRE . voy. Housse.
dans une note à la fin de sa traduction de HOUSSE, Fosser, hoyau Fodiers... :

la Navarride, dit qu'on appelle les trois ab pales e fassers. R. Des terrassiers avec
pointes du pic de Midi (Ossaii) las très her- des pelles et des boyaux.
rours (horrours), les trois horreurs. Cf. — HOUSSE, Houssayre, de hosse (fosse),
Notices sur la vallée* d'Ossau, par le M . fossoyeur.
380 HUE HUM
HOUSSETE, dim. de hosse. fos- — , HUETA, fouetter, corriger, châtier.
sette, petit creux aux joues, au menton. — Voy. Ahueta, Foeta.
HOUSTAU, Hostau, Oustait, Ostau, HUETADE, fém., « fouettement »,
masc, maison. Houstaht, Iloustalot, dim. action de fouetter un enfant. Huetadete,
L'ostau de Juneas or esta une femne ape- dim. NAv.
rade Marie, dé.n. La maison de Juneas où HUETES, verges pour fouetter.
demeure une femme appelée Marie. — HUGAN AJJT,' Higanaut, huguenot,
L'ostalet après un verger; no y avefoec. IB. Lous liuganautz F. Egl. Les huguenots.
.

La petite maison après un verger il n'y : Etz higanautz d'Osse. d. b. Les huguenots
avait pas de feu. —
auberge Anan alo-
, : d'Osse. Cette commune est la seule du
dyar a l'ostau aperat la Bera Loysa. bar. fond de nos vallées où il y ait encore un
Ils allèrent loger à l'auberge appelée la temple pour le service du culte protestant.
Belle Louise. —
Ostaus vins, ostaus mortz. Huganautz de Blaxou. IB. Huguenots de
DÉ\. Dans ces locutions, ostau est syno- Blachon. —
Cette localité eut pour sei-
nyme de/oec, feu (voy. Iloec), maison gneur, à la fin du xvi* s., Jean de Dadou,
payant « fouage » : Ostaus vins, maisons qui était syndic d'épée des Etats de Béarn.
habitées; ostaus mortz, maisons abandon- 11 fut protestant très-zélé. De là probable-

nées. —HoustalotZj vieux nom d'une rue ment Je sobriquet des habitants de Bla-
d"01oron-Sainte-Marie, la rue des maison- chon. —
La gent huganaute. F. Egl. La
nettes. — Dans ENQ., hostau, domaine, sy- gent huguenote.
nonvrne de Casau, 1. HUGANAUTALHE , engeance de
HOUSTIE. Hostie, hostie. La sente huguenots. Auxvi^ siècle, les catholiques
Jioiistie. c.\.T. La sainte hostie. 5e meton de criaientaux huguenots Huganautalhe, :

genolhs davant la sancte hostie. ARCH. M. Trauque-muralhe ! Huguenots, troue-mu-


Ils se mirent à genoux devant la sainte raille (destructeurs, voleurs) !

hostie. —
Houstie, pain à cacheter. HUGANAUTERIE, sing.,les fém.
HOUTYA, Houd/a,hèchsr : Houtye-m, huguenots Manistres a nomat la huga-
:

en quin temps que-m houtyes ; Mes en may nauterie Lous qui se soun mellatz de ha
que-m rehoutyes. Que-t darèy biï Qu'i-t hara predics. F. Egl. Les huguenots ont nommé
droumi. pr. b. (La vigne recommande au ministres ceux qui se sont mêlés de faire
vigneron de la bien travailler): Béche-moi, des prêches.
en quelque temps que tu me bêches; mais HUGANAUTISME, protestantisme,
au mois de mai rebêche-moi, je te donne- particulièrement le calvinisme dans F.
raidu vin qui te fera dormir. On sait — Egl.
que Noé, ayant savouré le jus du raisin, HUGE, fuir :Quoand on huech (hueix)
qu'il avait trouvé bon, s'endormit. lou pecat. CAT. Quand on fuit le péché.
HOUTYADE HOUDJE Fodge Hugge [huge] toute sorte de pecatz. Fuir
la.

fém., «
,

bèchement » Da ue houtyade, don-


:
, ,

toute sorte de péchés. Voy. — Hoeye,


ner (faire) un bèchement. Deu dar dues Hoege, Fugir.
fodjes coda an a la binhe. arch. Il doit HULiA, se dit des bêtes à corne qui se
donner (faire) deux bêchements chaque précipitent pour frapper, qui frappent de
année à la vigne. la corne: Las haques que hulahen. lett.
HOUTYICA, bêcher légèrement. ORTH. Les vaches se précipitaient pour
HOIJTYADÉ, masc, la terre qui peut frapper de la corne. —
Si has pou que lou
être, qui doit être bêchée. — , le temps où gai te huli ! prov. Si tu as peur que le
il faut bêcher. chat te frappe de la corne On relève ainsi !

HOU Y, je fus Jou houy de moiin coun-


: le courage, ou l'on se moque de la peur
selli pagat. F. Past. Je fus payé de mon d'une personne effrayée d'un danger qui
conseil. n'existe pas.
HOUY! interjection, pour éloigner ce HULADE, fém., mouvement précipité
qui est immonde. —
Forme contractée de d'un bœuf, d'une vache, pour frapper de la
hoey, impératif de hoeye, fuir. corne coup de corne.
;

HU, je fus dans PS. Voy. Hum, 2.


;
HUM, fumée Gran hum, parex ausoum
:

Huchèr ; \o\. Hussiè. de las hisquères. N. past. Grande fumée


HUCHOU, ravin, lieu dénudé par suite parait au haut des toits. —
senteur: Lous ,

d'un éboulement. c. Cf. Eschou. — hums d'u pradoulh pingourlat. SEi. Les
HUCOU; s'emploie comme le mot fr. senteurs d'nn pré émaillé de fleurs. fu- — ,

« sauvage » à l'adresse d'un homme inso- met, émanation qui se dégage du corps
ciable. des animaux Lou hum de l'animau. lag.
:

HUET. fouet, correction, châtiment. Le fumet de la bête. —


Hahé hum de, avoir
— Vov. Foet.
HUM HUR 381

vent de quelque chose, en recevoir avis, HUMILITAT, humilité, soumission.


en avoir soupçon. Voy. ^fau-Jnim. — Humilmentz voy. Humblementz. ;

HUM,nous fûmes; dans F. Past. Vov. Humiu, humble, soumis: Abraham


ffu. l'humiu. PS. Abraham soumis
( à Dieu ).

HUMA, fumer, jeter de la fumée Las : Humiu humble baylet, employé


est là pour
chemlnèi/es kumahen. Les cheminées fu- dans un autre P.s. Ton humble baylet la-

:

maient.//*} huma toiita montanhe. Ps. Il fait cob. Ton humble serviteur Jacob. Los
fumer toute montagne. éprouver de la — , anges deliuran l'humiu. IB. Les anges dé-
livrent le serviteur de Dieu. L'humibagent.
colère, être irrité Entroquoan... humaras
:

tu contre... IB. Jusqu'à quand seras-tu ir- IB. La gent dévouée au Seigneur, les ser-
rité contre... —
aspirer de la fumée de ta-
-, viteurs de Dieu. Respon a mon cr'nt humiu.
bac. —Lou cap qu'eu hume Coi<m u toup'n IB. Réponds à mon cri d'homme qui te
de casfanhes. PR. B. La tète lui fume comme craint. sortibas Ab nostes armadas hu-
No
un pot de châtaijïnes (comme un pot où mibas. IB. Tu ne sortais pas avec nos ar-
l'on fait bouillir des châtaignes). S<î dit mées soumises à ta volonté (tu ne sortais
d'« un évaporé. Huma de hibe (fumer
>' — plus, ô Dieu ! avec les armées de nous tes
de vivre), n'avoir qu'une fumée de vie, une sei'vitours)
vie misérable. HUMOU, humeur. — humidité. ,

HUM AA humain, qui a rapport à


,
HUMOUROUS. qui a des humeurs.
l'homme: Nostre senhor... recebo carn hu- HUMOUS, fumeux Mouca la candele :

mana. H. s. Notre Seigneur prit chair hu- humouse. pey. Moucher la chandelle fu-
maine (se fit chair, se fit homme). meuse. Nuu poudou de l'ihèr ha lous bra-
HUMADE. fumée
sas naritz sa- : De sès humous. F. Egl. II ne put de l'enfer
Ihiha grun huuiada. PS. De ses narines faire les brasiers fumeux (il ne put faire
sortait une grande fumée. , fumet, éma- — fumer les brasiers de l'enfer).
nation qui se dégage d'un corps, met. HUOU, Heou, Hiou, « voie d'eau qui
Humanau, Humanal, d'homme La : sourd accidentellement dans un terrain ma-
huinanau génération de Jhcsu-Xrist. H. s. récageux ou dans un bas-fond, par un
La filiation de J.-C. comme homme. Tant temps très pluvieux (Vallée d'Azun, H.-
de dret divinal cum humanal. arch. Tant Pvr.) lac alimenté par des sources inté-
;

de droit divin que (de droit) humain. Dans rieures. Huou d' Artouste (OssRu), lac d'Ar-
F. B. dretz d'winaus e hiimanaus. touste. Et heou de Gaube (Cauterets), le
HUMBLE, humble Ton humble bay- : lac de Gaube. Et gran, et p>etit hiou, le
let Lacob. ps. Ton humble serviteur Jacob. grand, le petit lac deux lacs ou marais ;

— Frinit humble, fruit mou. près de Lourdes, « creusés, dit-on, parle


HUi«ÏBL.EMENTZ, //inn JZme?î?-, hum- pied et le genou que le paladin Roland,
blement Supplican bos humilmentz. arch.
: renversé de son cheval, enfonça dans la
Ils vous supplient humblement. terre. « c.
HUMBLI, mollir; se dit des fruits, du HUP ! cri pour appeler, houp !

pain, etc. HUPA, api)eler par un cri, houper.


HUME, Hum'i, humérus, épaule. HURBI, faire aux enfants de sévères
HUrîÈ (de hum, fumée), tuyau de réprimandes ; leur « laver la tête. »
cheminée. HURE voy. Hurou, 2.
HUMÈRE, fumée, grande fumée. — ;

HURELHÉ (vers la Chalosse), fém.,


Dans pour signifier tu es enflammé
PS., groin: Au porc... la hurelhe. N. lab. Au
d'une grande colère contre nous De gran : porc le groin.
colera De ta naritz salh contre nous hu- HURET; voy. Hurou, I.
mera. De ta narine sort contre nous une HURGA, remuer avec une perche, avec
grande fumée. un fourgon. — , ranimer une querelle, sus-
HUMET, masc, clavicule. citer de? troubles.
HUMI même signification que Hume.
; HURGUE, perche, fourgon.
HUMILIA, Humiliar, humilier: HURLA ; vov. Ulla, Urla.
Fican lors genolhs enterra e humU'tan las. HURLÈRE, HURLÈYRE (Orthez,
H. s. Ils tombèrent à genoux en toute hu- Bav.), diarrhée.
milité. HURLET ; vov. Ullet, Urlet.
HUJ.IILIADE, révérence, mouvement HURLUP, HURLUPA; môme si-
du corps pour saluer. gnification que Hurrup, Hurrupa.
HUMILIANSE, acte de très-humble HURLUPADE voy. Hurrupade.
;

soumission Ah moltas pregarïes e humi-


: HUROU. HURET,' furet. —, un cu-
liansas. akch. Avec beaucoup de prières rieux, un indiscret, celui qui pénètre par-
et d'actes de très-humbic soumission. tout, se mêle de tout.
382 HUS HYP
HUROU, masc. HURE, férïi.(Thèze),
; bois. — Lat. » Maeste de fuste.
a fustis. —
petite chariuo, sorte de buttoir. ENQ. Maître charpentier. Presioos fust. —
HURRUP, Jlourrup, llurlup, Hourlup, H s. Précieux bois (Le bois de la Croix).
masc, gorgée, quantité de liquide qu'on — Toustemps l'estere que-s semble au hust
avale en sirotant Bebe a hnrrups, boire
: (et non hus comme dans pr. h.) Toujours
à petites gorgées. siroter. —
Galhou-
, — le copeau ressemble au bois (d'où il a été
hourrup; voj. Galhou. 2. tiré). —
Tel père, tel fils. » En italien :
«
HURRUP A, Hourrupa, Hurlupa, Il ramo tronco sassomiglia. »
al « La —
Ilourlupa, boire à petites gorgées, siroter: tacca somiglia ail' arbore. » o. pescetti.
Lou nenè de la rèyne Jane, Badiu coum — « Ogni planta serba délia sua radice. »
l'arboulet au sou, Ha
chucat Iti/t de la paij- — Cf. Romania, vi, p. 95.
sane, Hourrupal bii de Juraiisou. .N. LA.B. HUSTA; voy. Fustar.
I/« enfançon » de la reine Jeanne, de vi- HUSTADGË, Hustatye, tas de bois,
goureuse croissance comme l'arbrisseau pièces de bois, ce qui est relatif au bois ;

au soleil, a sucé lait de la paysanne, a si- cliaipente. — Voy. Fustadge.


roté vin de Jurançon. Lou mendre petit ou- HUST AT; voy. Fustat.
brè. .. hourrupe lou café .F. Lab. Le moin- HUST-BIU, troëne commun, arbris-
dre petit ouvrier sirote le café. Bii de seau raiaeux des haies.
Moiipezat, ITurrupat. D. B. Vin de Monpe- HUST-DU (^bois dur), cornouiller san-
zat, siroté. Le vin que produisent les vi- guin. —
Les jeunes tiges de cet arbrisseau,
gnes de cette commune est si bon, qu'il très-commun dans les haies, effilées et
doit être siroté. —
De poutous minjat, . . . Hexibles avec élasticité, servent aux en-
hurnipat. nav. Mangé, bu de baisers. On fants et aux oiseleurs pour faire les pièges
dit eu fr. manger de caresses. »
(( Mons — qu'ils nomment
poude-pèes. j. bergeret.
enemics se-m horrupan. .. p.s. Mes enne- HUSTE voy. Hust.
;

mis ( se me boivent à petites gorgées ) se HUSTÉ. Hustet, Husteych, morceau


délectent à m'engloutir. —
Esp. « churru- de bois, bâton. —
Es très hustetz. c. Les
pear. » trois bâtons la constellation d'Orion.
:

HURRUPADE, Hourrupaâe, Hurlu- Voy. Bastou.
pade, Hourlupade même signif. que 5^Mr-
; HUSTÉ, Fustèe, Fuster, charpen-
rup. — Lou sourelh... hè ue hourlupade, tier: demandaran fens
Peyreett, fustees...
Autaa ha behut l'arrous. dar. Le so-
lèu l'an après l'obra acabada. F. H. Les ma-
une gorgée, aussitôt il a bu la ro-
leil fait çons, les charpentiers, réclameront (leur
sée (le soleil, d'une gorgée, a bu toute la salaire) dans Tannée, après l'œuvre ache-
rosée). vée. Donuinam fasters e peyrers. R. Nous
HURUC, HURUCA; même signif. demandons des charpentiers, des maçons.
que Houruc, Hoaruca. HUSTERIE, fém., le bois pour une
HURUCADOU, HURUCAYRE; charpente.
voy. Hourucadou, Hourucaip-e. HUSTET voy. Husté. ;


HDS, fuseau. Arround loucoelh lou HUSTEYA, devenir ligneux se dit de ;

hiu, Arround lou hiu louhus. prov. A la certains légumes, des carottes, etc.
suite de (tenant à) la quenouille le fil, à HUSTEYCH ;
même signification que
la suite du fil le fuseau. Voy. Coelh. —— Husté. Hustet.
l'axe sur lequel tourne une machine. HUST UT, qui tient de la nature du
Cat. « fus. » —
Esp. « huso. » Lat. — bois.
« fuSUS. 1) HUTE, dans la locution a hute ! Voy.
HUSÈRE (Bay.), fém., bouton de fu- Ahute ! —
Patois du Tarn, « a futo », en
seau. toute hâte. GARY, Dict.
HUSERÈ, qui fait, qui vend des fu- Hy; voy. I, 2 Y, adv. ;

seaux. Hydrie, vase Ydries (hydries) de :

HUSERÉRE, fém., ustensile de bois peyre. H. s. Vases de pierre. D.-c. «hy- —


en forme d'équerre ou de triangle, percé dria metreta frumentaria, interdum liqui-
:

de trous où l'on met les fuseaux. dorumetvini. »

HUSEROLE, fuseau long et


fém. ,
Hypothecation, action de prendre
mince. —
Las huseroles, jambes de fuseau. hvpothèque. COUT. s.
— Ue huserole, une fille grande et mince. HYPOUTHECA, Hypothecar, hy-
HUSSIÉ, Hussier dans F. N., huis- pothéquer: Las desmes e desmerïes qui no
sier. —Voy Uchèr..
son deu patrimonl de la Gleyse.. poden es- .

HUST/masc, HUSTE, fém., Fust, tar vendudes, ypothecades... coût. s. Les


Fuste, bois, morceau de bois, pièce de dîmes et dîmeries qui ne sont pas du pa-
HYP HYP 383
triaioine de l'Eglise peuvent être vendues, a la raolher en los bées deu marit per rasou
hypothéquées... — Voy. Empoutecat , ira- de son dot. f. BLe bénéfice des hypothè-
.

poutecat. ques est dû à la femme sur les biens du


HYPOUTHÈQUE, Ypoteca, hypothè- i mari, pour raison de sa dot.
que: Lo henefjici de las ypotecas es degut

I ; cette voyelle, suivie de m, n, ne se Dans les verbes de la seconde conjugai-


prononce pas comme 1/ français dans «im- gaison,i final de la première pers. du pré-
poser, insulte » elle sonne toujours comme sent de l'indicatif a un son faible -.Béni, je

;

dans image, finesse. »


« Arrasim, rai- vends, c«fZ;, je tombe, enteni, y entends, etc.
sin; cinte, ceinture; prim, mince; bince, Ces mêmes
verbes font à l'imparf. de l'indi-
vaincre. catif Benebi, cadeb'i, entenebi, etc., où l'i
:

i se change en e au commencement dun est aussi peu sensible mais il devient fort ;

assez grand nombre de mots: Infant, en- dans les formes contractes béni pour be-
fant, enfant; intrade, entrade, entrée; im- nebi, je vendais, cadi pour cadebi, je tom-
pausa, empauser, imposer; injuri, enjuri, bais, enteni pour entenebi, y entendais, etc.
injure. La diphthongue iu se prononce en ap-
L'ides primitifs latins est aussi e dans: puyant sur Yi: Biu, vif, h'm, fil, Uura, li-
Bebe, boire, cecute, ciguë, dinè, denier, nè- vrer, abriu, avril, estiu, été, siula, siffler,
gre, noir, 2)ere, poire, plega, plier, set, soif, (bi-ou, hi-ou. U-oura, etc);Vu {ou) a un
etc. Latin : » Bibere, cicuta, denarius, ni- son particulier, bien moins fort que celui
ger, pirura, plicare, sitis, etc. » de Vu en italien, en espagnol. — Cf. Gram.
Deux i à la fin des mots ne valent qu'un bàirn., 2« édition., p. 8, 18-21, 40.
i fort : bii, vin, coiisii, cousin,
Besii, voisin, I; voy. Id, 2.
m, fin, m,
y\n,payru, parrain, pelegrii, pè- I, Y, Ri, Hy, lui (à lui, à elle), à eux,
lerin. Ce double i est significatif de la à elles: Sopay... i lie dus potz (Accous).
chute de n des primitifs latins « Vicinus, : PAR. Son père lui fit deux baisers. Pour-
vinum. consobrinus, finis, linum, patrinus, tatz... soprumère raube,ye hicatz-la
y (Ara-
peregrinus. » La consonne étj'mologique mitz). PAR. Portez son premier vêtement,
n n'est conservée que rarement, par excep- et mettez-le lui. Jley ourn bed lous amicxs,
tion, dans les dérivés béarnais: Bin, Un, viey oums'y estaque. gram. Plus on voit les
etc. Les deux i se trouvent aussi, parti- amis, plus on s'attache à eux. 3Ia)ia que
culièrement dans la traduction des Psau- la, y amiassen. H. s. 11 commanda qu'on
mes par Arnaud de Salettes, à la fin du la lui amenât. Que talhes dues taule de peyre,
présent de l'infinitif des verbes qui ont en e escriu hi las paraides... ib. (Dieu dit à
latin les terminaisons ire, ère: Dromïi, Moïse) taille deux tables de pierre et écris
:

dormir, ferïï, frapper, _^o/-ii, fleurir, redu- sur elles les paroles... Sarrau bee las por-
sii, ramener. Latin « Dormire, ferire, flo-
: tes, e lo rey hy pausa son sayget. ib. On
rere, reducere. » On écrit aujourd'hui ces ferma bien les portes, et le roi apposa sur
verbes avec un seul i, fort.
i final, représentant ^^ atone d'un pri-
elles son sceau. —
à cela: Nou py hidetz
,

Ne vous fiez pas à cela. Is, leur (à eux. —


mitif latin, a un son peu sensible: B'uni, à elles) Is he et partadge det so bee (Ara-
:

branche d'osier, liri, lis, memori, mémoire, mitz). PAR. 11 leur fit (le père fit à ses en-
ourdi, ordre, tèrmi, terme, limite. En la- fants) le partage de son bien. Usité aussi
tin : « Vimen (viminis), lilium, memoria, dans des communes du canton de Nay, à
ordinem, terminus. » Montant notamment. — Cf. Gram. béarn.,
L'i final de quelques désinences verba- 2" éd., p. 287-89.
les, et généralement des mots qui ont plus pas î. nav. Ne pas
I, Ir, aller: Nou-y
de deux syllabes, ne se fait non plus en- y Près de bous m'en ibi tout dret.
aller.
tendre que très-faiblement Porij, je porte, : PEY. Auprès de vous je m'en allais tout
cantabi,je chantais, ibi, ysLlla.is,auserumi, droit. Aoun es it, ide ? Où es-tu allé, allée'?
les oiseaux, calhabari, charivari, senglumi, Queloenh d'ed era s'ensie ida. ps. Qu'elle
arbrisseau des haies. s'en soit allée loin de lui. Irèy ou iré, iras
384 ICH IHÈ
ira, etc, j'irai, tu iras, il ira, etc. Iri, très, ID, pour ed, il, lui Las bertatz qu'id:

iré, etc., j'irais, tu irais, Las il irait, etc. nous a rebelades. Cat. Les vérités qu'il (que
qui Iran après Madone, n. A. Les femmes lui) nous a révélées.

qui iront à la suite de Madame. Irié, dans Id, le, Ig (jilur. de Ed,\\, lui), ils, eux:
H. s., j'irai. Ir, hir. arch. Aller, venir. Noii nox cm abiencuz ab los... })rohomes
Actuellement, i, aller, Un, j'allais, it, ide, d'Ortliess, e id ab nos. CH. d'orth. Nous
allé, allée, sont employés dans les vallées avons fait convention avec les prud'hom-
d'.\spe et de Barétons plus fréquemment mes d'Orthez, et eux avec nous. Ig no an.,
qu'ailleurs. —
\oy.Je, 1; Jey, 1. fortalesse. ARCH. Ils n'ont point de forte-
I, terminaison du prés, conditionnel, resse, le dans un document publié par
1"^ personne du sing., séparée de l'infini- la Revue de Gascogne, xi\, p. 170: Totz
tif par un pronom Poder l'i [lo poderi) ?
:
devers que ic lo deguossan far. Tous de-
H. s. Le pourrais-je ? (Bay.\ 3" pers. du — voirs qu'ils lui dussent faire. Id trameton
sing. : Farag i [arifari). l!. 0. Il le ferait. hi en loc de lor. h. o. Ils y envoyèrent au
(Dans ms.,faraffui.)
le lieu d'eux. I medixs, dans R., eux-mêmes.
I, adv. voy. Y.
;
— Voy. I, 2.
I, prép. voy. In. ;
IDE ; voy. It.
I ! (impératif du verbe i, aller), interjec- Idone, propre à, apte à, qui a les qua-
tion on crie, pour faire avancer les che- lités requises pour. ..: Persone idone. couT.

;

vaux, les mulets, i ! va marche ! ! s. Gens idoines. 0. H. En fr. « idoine »


lap, Yah; voy. Hiap. (Montaigne); n'est plus guère usité qu'au
IB-AUT (Bav.), un autre. palais.
IBE; voy. U,'Un. IFRO'DiMTAT (Bay.), effronté.
IBE, 3« pers. du sing. de l'imparfait de IGAL, éiral A ubeissence qui hè
: lliomi
l'indicatif du verbe i, ir, aller. igal aus anges. Obéissance qui fait
IM.
IBI, ibes, ibe, imp. de Tind. de f, ir, l'homme égal aux anges.
aller ;
j'allais, tu allais, il allait. IGALEAIENT, également Tout que :

IBROUNHA, ivrogner, boire avec ex- eau igalement examina, m. Il faut exami-
cès. — , réf. s'enivrer. ner tout également.
Ignosseat
IBRO'UNHE, ivrogne 1 broiinhef, ibrou-
. ; voy. Innoucent.
nhot, dini. Ibrounhas, aug. —
Sobriquet des IGNOURA, Ignorar. ignorer.
habitants de Jurançon : Ibrounhes de Ju- IGNOTJRAMENTZ. Ignoranmentz
ransou. d. B. —
Voy. dans l. r. de lincv, ignorammcnt, avec ignorance, par igno-
Pror., 1, p. 309, l'explication du dicton rance: Qui crompe cause viciose ignoran-
((Li buveor d'Aucerre », les buveurs d'Au- 1 mentz. F. B. Qui achète chose vicieuse
xerre. ignoramiiieut (ne sachant pas qu'elle l'est).
le : voy. Id. 2. IGNOURANCE, Ignoranee. Ignou-
ICH AMI; voy. Ixami. rence, Ignourencie, ignorance: Boste ignou-
ICHE (vers le Lavedan, Hautes-Pyr.), rencie. m. (Reconnaissez) votre ignorance.
celle-ci. Negun p)er ignorance no-s pusque excusar.
Ichementz, également, bat. Voy. Eoca- F. B. Que nul pour (cause d') ignorance ne

mentz. se puisse excuser.


Ichir, Ixir, sortir : Ychs de l'ostau IGNOUR ANT, Ignorant, Ignourent,
chetzdepagar lo loguer. bay. Il sort de la i ignorant: Lous trettant d'ignourentz y de
maison sans payer le loyer. provenir — ,
: caps-bouharocxs. nav. Les traitant d'igno-
rants et de têtes creuses. En lour art gran-
Fruitz qui dou berger ichirin. L. 0. Les
fruits qui proviendraient du verger. Le damentz ignourentz. N. PAST. En leur art
vente dous friajtz qui incMràn (jcliiran) grandement ignorants.
BAT. La vente des fruits qui proviendront IGNOURÈNCE, Ignourencie; voy.
de... Ignouranre.
ICHOURBI(Bay.),aulieude7c^oîn-f?i ;
IGNOURENT voy. Igiwurant. ;

voy. ce mot. IGNOURENTEMÉNTZ même ;


si-

iCHOURD (Bay.), sourd. Voy. Chourd, gnif.que Ignouramentz.


Sourd. IHÈR, Infèr; Inférn, enfer Las gra- :

ICHOURDI, assourdir : Lou courbach nes cautères de l'ihèr. serm Les grandes
dous souns critz icliourbibe (ichourdihe) le I chaudières de l'enfer. En infèr... Turmen-
gent. lag. Le corbeau, de ses cris assour- j
tatz en lou hoec dab lous cent mile diables.
dissait les gens. Voy. Eschourda. — X. Past. En enfer tourmentés dans le feu
ICHUGA (Bay.) ; même signification avec les cent mille diables. Per nous aubri
que Exuqa. )
lous cèus e lous ihcrs confonde. F. Egl. Pour
I
IMB IMP 385
nous ouvrir les cieus et confondre les en- de rembentar i. AUCB. L'acte de l'inven-
'

fers. Deu diable e de l'imfern. h. s. Du dia- taire.


ble et de l'enfer. —
Et ihèrque s'ey havre- Imbentarisar, Imbentorisar ; voy.
jnt. (Oloron). pkov. L'enfer s'est répandu. Imbentouria
Se dit pour signifier qu'il fait une chaleur IMBENTOU, Imbentor, inventeur:
excessive. Homi mal imbentor . bar. Homme d'un
IHÈRNAU, Infèrnau, infernal. mauvais génie.
IHOULH ; usité dans la vallée d'Aspe; IMBENTOURIA, Imbentarisar, Im-
même signif. que Fenoulh. bentorisar, inventorier Oeyt deus fustz in-
:

ILHA, ILHET voy. Hïlha, Hilhet. ; bentorizafz. ARCH. Huit des pièces de bois
ILHETE (Baretous), centaurée à fleur inventoriées, Pèsse inventarizade.s.J. Pièce
bleue qui croît dans les blés, bluet. inventoriée.
niés (non lésé), intact: Lapatz no j^o- IMBOUCA, Imbocar, invoquer: Lo
dos esser violade, mes ferme e illeza. arch. nom de Diu imhocat, curn es de bone e lau-
Que lapaix ne pût être violée, mais(qu"elle dable costuma, s. b. Le nom de Dieu in-
restât) ferme et intacte. Lat. « in, priv., — voqué, comme c'est de bonne et louable
la-sus. » coutume.
Foragetar totz injustz
Illicit, illégitime : IMITA, imiter.
e dlicitz detentors ARCH. Jeter hors tous dé-
. IM I TA DÉ, qui peut, qui doit être
tenteurs sans droit, illégitimes. imité, imitable.
Illudir, I M I TA D O U, imitateur Imitadoure, .

ILLUSI, jouer, tromper, faire illusion: imitatrice.


'Fodeu illudir de lo bon dret. arch. Ils peu- IMITATIOU, imitation. L'Imitation
vent faire illusion sur le bon droit. De sous de Jesu-Ghrit traduside en bearnes. L'Imi-
jMusous lous pobles illusi. F. Egl. Avec tation de J.-C. traduite en béarnais (par
ses poisons il trompa les peuples (avec sa M. l'abbé P. Lamaysouette).
fausse doctrine il fit illusion aux peuples;. IMMENSITAT, immensité. excé- — ,

ILLUSIOU, illusion; voy. Lusiou. dant De lor détermination no se poyran


:

ILLUSIU, illusoire. On dit aussi lUu- apera per immensitat o diminution. F. H.


sori. De leur détermination (du partage de pa-
IMAD6E, IMAGE, image: Deguns trimoine déterminé par les parents, les en-
Jtiquen lur dehoutiou dens las imatyes fants) ne pourront appeler pour (cause d'j
JM. Quelques-uns mettent leur dévotion excédant ou diminution.
dans les images. 11 est aussi du g. masc: IMMOBLE, immeuble Los biens im- :

Ksp'ia lous imadges. Regarder les images. mohles deu debitor. coût. s. Les biens im-
Beroy coum u unatye. Joli comme une image. meubles du débiteur.
De là l'expression métaph. beroy inialye, IMMOURTAL.ITAT, immortalité.
joli visage. Imatyou, dim., joli petit mi- IMMOURTAU , Immortau , im-
nois. — statue
, Couledous de faus diu>',
: mortel Ton eniperi
: es immortau. rs. Ton
d'idoles ed'imadges. F. Egl. Adorateurs do règne est immortel.
faux dieux, d'idoles, de statues. Très ima- IMPAUSA , Impausar, Empatisu,
ges defuste. art. Trois statues de bois. imposer. — , obliger à quelque chose: A
Imagine, statue, idole : Adorar la mia Johanet perpetuau scilcnci impausar. arch.
imagine, h. s. Adorer ma statue.Fe una Imposer à Jeannet un silence perpétuel.
ymagine d'aur. iB. Il fit (élever) une statue — établir un impôt, une contribution: Im-
,

d'or. pausa loti boujus de labrenhe. nav. Impo-


IMA JAYRE, imager, qui vend des ser le bon jus de la vendange. Negun en
images. Bearn no pot impausar ni Ihebar peadge...
IMATYE, IMATYAYRE, ARCH. Nul en Béarn ne peut imposer ni
IMAYGE, IMAYJAYRE (AspeJ ;
percevoir péage... Los rociisa lor empau-
même signif. que Imadge, Itnajayre. satz. R. Les chevaux pour lesquels ils ont
Imbasiu^ offensif: Armât d'espade e été mis à contribution. , charger, accu- —
autes armes imbasibes. arch. Armé d'épée ser: Crims a luy impausatz. s. B. Crimes
et d'autres armes offensives. dont il est accusé.
IMBENTA, Imbentar, inventer. IMPAUSITIOU voy. Impousitiou.
;

IMBENTARI, Einbentari, inventaire: Impedemia, Impedimie, mal conta-


Deu dot, ta-s mar'ida, qu'han lèu hèyt l'irn- gieux, épizootie Temps de peste e de im-
:

hentarï. nav. De la dot, pour se marier, pedemia. ARCH. Temps de peste et d'épi-
ils ont vite fait l'inventaire. Inventari sera zoo tie. Ca2)z de bacas exibernatz, saas e
taxât, s. j. L'inventaire sera taxé. La carte netes, ses nulhe inpedimie. ib. Tètes de va-

26
386 IMP INC
ches ayant transhumé (vaches ayant trans- ART., à moins qu'il n'y eût eu empêchement
humé), saines et nettes, sans nul mal con- par le temps fparretiet du mauvais temps).
tagieux. IMPOUSITIOU, Impausitiou, impo-
Impediment, Empedimenf, empêche- sition, impôt, contribution Las impousi- :

ment: Malaiidie ou autre impediment. o.H. tious de taprouprietat. NAV. Les impositions
Maladie ou autre empêchement. de ta propriété. Haussa las impousitious
Impedimie voy. Impedemia.
; ID. Autrmenter les contributions.
Impedir, empêcher Si no sonimpeditz : IMPOUTENCE, Impotencie, im-
permalaudie.o. H. S'ils ne sout empêchés puissance, impossibilité Per impotencie :

par maladie. —
Voy. Empedir. a prosseguir la appellation. ABCH. Par im-
IMPENITENCI, Impenitencie, impé- |)ossibilité de poursuivre l'appel du (juge-
nitence Demoure dens Vimpenïtenci. cat.
: ment).
Il reste dans Timpénitence. IMPOUTHECAT; même signif. que
IMPENITENT, impénitent. Eiiip(nitliecat.
Imperi, empire, commandement, puis- Impugaar, attaquer, contester : Impu-
sance Suuii toutz reys aye imperi e senho-
: gnar la sentencie. arch. Attaquer la sen-
riu. rs. Sur tous les rois qu'il ait puissance tence.
et domination. —
Voy. Einperi, 1. In, m, pour ij dans, en : In aqued
Imperique, subs., empirique, charla- médis log. L. o. Dans ce même lieu. Ili
tan : Loa impericques qui ordonaran e ha- aqued temps. IB. l'.n ce temps. Hiu, 'duYieii
lliaran médecines seran banitz... per laj)ni- de iu, pour in lo, dans le Hiuson berger. :

mere vegade, e punitz deu foet per la seconde. IB. Dans le sien (dans son) verger.
p. K. Les charlatans qui ordonneront et INAUDIT, inouï,
livreront des remèdes seront bannis pour INGANT, encan : Las arides deus ia-
la première fois, et punis du fouet pour la quantz {incantz). F. H. Les criées des en-
seconde. cans. Voy. Encant.
Impetrar, Empetrar, terme de jurisp., INCANTA, Incantar, mettre à l'en-
impétrer: Sentences e mandamentz empe- can, vendre aux enchères Lapessa incan- :

tratz. ARCH. Sentences et mandements im- tada. F. H. La pièce de (terre) vendue à


pétrés. l'encan. Surdiser sur lous biens incantatz.
Impetration, impétration: Lo debitor p. R Surenchérir sur les biens mis à l'en-
a renunciat a V impetration de COUT. s. . .. can. — Voy. Encauta, 1.
Le débiteur a renoncé à l'impétration de .. INC ARC E RAMENT, .Ekcarcera-
IMPETUOS AMENTZ , Empetuose- ment, incarcération : Lo manda meter en la
mens. impétueusement Ni porU ni ares- : torr... sentz render rason que cum ni p)er
pont empetuosemens b.vy. Qu'il ne parle
. fase lodit incarserament. bar. Il ordonna
ni réponde avec vivacité, avec emporte- qu'on le mît dans la tour, sans dire pour-
ment. quoi il faisait (faire) cette incarcération.
IMPETUOSITAT. Empetuosetat, im- — Voy. Encarcera.
pétuosité. , —
vivacité, emportement: En Incercar, rechercher Lisercar la ver- :

empetuosetat no y -a ares de honestat. bay. tat deu feyt per inqueste. F. B. Rechercher
En emportement il n'y a personne de con- la vérité du fait par enquête.
sidéré (emportement fait perdre respect). INCERT, incertain No a cause en lo :

IMPIETADOUS , IMPITADOUS monde pluus certe que la mort ny pluus in-


(Bay.), impitoyable L'impietadouse cayole.
: certe que la hore dequere. art. Il n'y a chose
NAv. L'impitoyable cage (la cage où l'im- au monde plus certaine que la mort, ni plus
pitoyable oiseleur retient). incertaine que l'heure de celle-là. Insert
IMPLICA, Implicar, impliquer. — {incert) morira sentz infantz. F. B. (Etant)
Implicar greuye suus greuye. ARCH. ]\Iéler, incertain s'il mourra sans enfants.
confondre les griefs, les exposer sans or- INCHOUS, Insous (Aspe) même si- ;

dre. gnification que Chinchous.


Impont, Impontar ;
voy. Empount, Inclit, illustre: Inclit senhor Moss. lo
Empounta. prince de Biane. ARCH. Illustre seigneur
I MPO T
S , impôt Regh, l'impost. P : Mgr. le prince de Viane.
Rés-ler l'impôt (déterminer les impôts). Includir, « inclure. »
IMPOURTUNITAT.Iniportunitat INCLUS, Inclusiu, inclus, y compris:
importunité. —
inopportunité, contre-
, Lo delenguo tôt lo jorn, dequi a la hora de
temps, empêchement, obstacle: (Les tra- la no eyt inclusive, bar. 111e tint (enchaîné)
vaux à faii-e aux fortifications de Navar- tout le jour, jusqu'à l'heure de la nuit in-
reux, 1549, devaientêtre achevés au terme cluse (jusqu'à une heure avancée de la
fixé), si no agous importunitat de temps, nuit j I iiclusive, inclusivement: Loonsième
.
INE INF 387

jorn deu mees de Jung inclusive. coOT. s. Infama, Infamar, diffamer ; Erîtro
Le onzième jour du mois de juin inclusi- quoand d'infamaa ma Hilhs deus ho- glori,
vement. mis, amaratz-vous ? Jusqu'à quand, PS.
Incontrar, Encontrar, rencontrer : fils des hommes, aimerez-vous à diffamer
TJtiranltl vertz sa rnayson, incontra lo se- ma gloire ?
nlior. BAR. Allant vers sa maison, il ren- INFAMETAT, Tnfamitat, infamation,
contra le seigneur. Encontraras une com- opprobre ; Vitujieris... que Loyse prenco 2)er
jMuhia de prophètes. H. s. Tu rencontreras infamitat. ARCH. Outrages que Louise prit
une troupe de prophètes. pour une infamation. D'infainetatz mon
INCOUNEGUT, inconnu, méconnu ;
coo tôt romput es. PS. D'opprobres mon
participe passé de cœur est tout rompu (déchiré).
INCOUNEXE, Incouneche, méconnaî- INFAMI, infâme Suuspened'estar re- :

tre : Trop de fuiri-haroiis que m'haa incou- putat infami. ARCH. Sous peine d'être ré-
negude. mey. Trop d'étourdis m'ont mé- puté infâme.
connue. INFAMITAT voy. Infametat. ;

IN COURRE, Encourre, Incorrer, En- INFANT, fém. Infante, Enfant, En-


correr, encourir; Laquoal [ley)... las de fante, enfant, fils, fille Si ung homi e une ;

claram haher incorrude. o. H. Laquelle fempne se prenin marit e molher e que


amende nous leur déclarons avoir encou- fassan infantz. f. b. Si un homme et une
rue (qu'ils ont encourue). femme se prennent (pour) mari et femme et
INCOURREMENT, Incorrement, qu'ils fassent des enfants. Ditz Saul a —
cas d"eneourir une peine. —
peine encou- ,
l'enfant qui ère ah luy. H. s. Saiil dit au
rue. On dit aussi Encourrement ; anc. Eii- jeune garçon qui était avec lui. Prenco la
correment. uifanta per la maa. IB. 11 prit la fille (de
Increpar, accuser; Increpat de trait i- Jiiire) par la main. Dans le même texte,
t'ion. F. H. Accusé de trahison. enfanta. —
Voy. Enfant, Effant.
INCULT, inculte Terradou herm e in-
: INFANTÀ, verbe vov. Enfanta. ;

cuJt. ARCH. M. Terrain « vacant» et inculte. INFANTADURE, Enfantadure, en-


Indebenir vov. Endebenlr.
; fantement particulièrement employé dans
;

INDEGUDAMENTZ, indûment: In- les formules de prières pour la guérison


de[iudamentz pagat. F. B. (Ayantj pay» iu- d'incommodités et de maladies; on dit 21
dûmeut. (i pater », et le guérisseur, espèce de sor-
INDEGUT, indu. cier, répète Que sic estoursedure, foursa-
:

INDEMNITAT, indemnité.—, immu- dure, fouladure, espalladure, lou boun


nité ; Per lo hen e ïndempnitat de nostre Diu que boulhe que N. ensie goarit auta-
patjs.ARCH. Pour le bien et immunité de lèu coum la Bièrye en estou de la sente in-
notre pays. fantadure. Que ce soit entorse, effort, fou-
INDICI, indice, signe apparent et pro- lure, luxation à l'épaule, que le bon Dieu
bable qu'une chose existe C'ause qui per ; veuille que N. en soit guéri aussi vite que
testimoni sera trohade sentz de negun indici. la Vierge le fut du saint enfantement.
ARCH. Chose qui après témoignage sera INFÈR même signif. que Ihèr.
;

trouvée sans aucun indice. Inferir, porter, causer Per quefo im- :

Indotade, privée de dot, qui ne peut re- ferlt greuye manifest au pays, arch Par .

couvrer sa dot Ferder son dot e remader


; quoi tut porté préjudice manifeste au pays.
indotade. F. B. Perdre sa dot et ne pouvoir Los greuges qui prétend lo sian inferitz.
la recouvrer. F. H. Les préjudices qui, à ce qu'il pré-
INDOUN (Bay.), maïs ; Qu'hauram me tend, lui ont été causés.
de roument, me de liey, me d''indoun. lag. Infermetat; voy. Infirmitat.
Nous aurons plus de froment, plus de foin, Inféra voy. Ihèr.:

plus de mais. INFÈRNÀU ;


même signification que
INDUSI, induire; Per tonfrau... suy Ihèrnaa.
estatindusit a prometer. f.b. Par ta fraude Infesiment, infection, communication
j'ai été induit à promettre. . de mal ; J'ot infesiment... que s'en podere
Inepte, terme de pratique vain, sans ; inseguir. M. B. Toute infection qui pourrait
fondement Domande inepte, bay. Demande
; s'ensuivre. (Défense faite aux Cagots de
nullement fondée. Le texte ajoute; Nulha se mêler à la population.)
absolucion ni condempnacïon efjicaci no s'en INFESTA, Infestar, agir contre quel-
pot enseguir. 11 ne peut s'ensuivre aucune qu'un en ennemi, incommoder, faire du
absolution ni condamnation efficace (11 n'y mal: Talement lo turmenta... talemetit lo
a à prononcer aucun jugement qui pro- infesta, bar. Il le tourmenta tellement, il
duise effet). lui fit tant de mal.
388 INF INJ
Infestadement, en ennemi, d'une ma- La punition de ceux qui les enfreindront
nière ennemie Los recebedors hienen in-
: (qui enfreindront les décrets). Las anciu-
festadei^imt c/en inquanfar {incantar) los nes costumes.. . en tôt ni en part infringi-
bées.ARCH. Les receveurs viennent en en- des. ARCiî. Que les anciennes coutumes
nemis (viennent exercer des rigueurs) et (ne soient) en tout ni en partie enfreintes,
font mettre les biens à l'encan. INGERA-S, Ingerir-se (s'ingerir\,
INFIDÈLE. InfuUu, infidèle.—, subs. s'ingérer Lddhit nus notaris s'ingerir en
:

La sang deus infidèux hère cops burreyade. la charge. .. p. R. Il est défendu aux no-
G. BAT. Le sang des infidèles bien des fois taires de s'ingérer en charge (d'exercer
répandu. Tout es plee d'injidèus. PS. a. leur office, s'ils n'ont été préalablement
Tout est ])lein d'infidèles. reçus selon les formalités prescrites).
INFINIDAMENT, infiniment : Sur- Inhibir, « inhiber », faire inhibition :

passen infinidanient la t/Iori...cxT. Ils sur- Es inhibit e deffendut... P. R. Il est fait


passent infiniment la gloire. inhibition, il est défendu. .

INFINIT, infini. Esprit bifinit. CAT. INHIBITIOU, Inhibition, inhi-


Esprit infini. bition.
INFIRMIÈ même ; signification que INHUMAA. inhumain, cruel.
Enfermer. INHUMANEMENT, inhumaine-
INFIRMITAT, Infermetat, infirmité: ment, cruellement: Inhumanement los aco-
Quinhe infermetat que afjos, {/uaribe. H . s meton, plagan... ARCH. M. Ils les assail-
Quelque infirmité qu'il eût, il guérissait. lirent, frappèrent cruellement.
— Leit de infirnùtad. L. 0. Lit d'infirmité INIC ; voy. Inique.
(lit de douleur). INIMISTAT, inimitié : Per tôt' autre
Infligidor, qui doit être infligé Ma- : ininiistat quefos ni esser podos enter lor.
jor p)fiia injiigidora per la senJior major. F. B. Pour toute autre inimitié qui fût ou
F. H. Peine majeure qui doit être infligée pût exister entre eux.
par le seigneur souverain. INIQUE, Inic, inique.—, subst. : De
Infligir, lamaa l iniq e forsiu Ps. (Délivre-moi)
de .

INFLUA, Infliya, infliger : Pena infli- de la main du pervers et oppresseur.


yida. F. h. Peine infligée. Init, non avenu Volon tal absolution:

Infortir, Enfortir. fortifier: Afeyt... fos inite, bane... m. b. Ils voulurent que
extrême dd'igenee en infortir. ..locastet. b.\r. cette absolution fût non avenue, vaine...
Il a fait extrême diligence en fortifiant le INJOENHE. Injoegne, enjoindre ;
voy.
hâteau (il s'est très-activement occupé de Injungir.
faire fortifier le château) .

Voy Enhourti. . INJOUNCTIOU, Injunctioo, injonc-
INFOURMA, Informar, informer. tion : S'en sosmeton a la injunctioo de la
— , une enquête.
faire — , réf. , s'informe;-; cort de Vojiciau. arch. Ils se soumirent
procéder à une enquête : Se informara si à l'injonction de la cour de lofficial.
lo senhor de Coarasa, vivent lo senhor de Injungir, Injunhir. aujourd'hui In-
Narbonne darrer deffunt, lo prometo de lo joegne ou. Enjoegne, enjoindre. Es injungit
ajudar e esser de son costat contre la lle- los punir. 0. H. Il est enjoint de les punir.
gina. bar. (Arnaud Guillem de La Salle, Injunhit aus fermiers de las Monedes. P.R.
procureur-général de Béarn) s'informeia (Il est) enjoint aux fermiers des Monnaies.
si le baron de Coarraze, du vivant de feu INJURI, INJURIE, Enjuri, Enju-
le seigneur de Narbonne, lui a promis de rie, injure, offense préjudice, dommage:
;

l'aider et d'être de son côté contre la reine Tant d'injuris... nous entenem. PS. Nous
(Catherine de Navarre). On dit aussi Eti- entendons tant d'injures. Si a degun ère
fourma, Enfourma-s. feyte injurie. F. b. Si à quelqu'un était
INFOURMATIOU, Information, faite injure. Per enjuries que om ayefey-
information Fara la information contre
: tes bieran a la cort rencurantz. ib. (Ceux
lo senhor do Coarasa. bar. Il fera l'infor- qui) pour injures qu'on aurait faites vien-
mation contre le seigneur de Coarraze. draient à la cour (comme) plaignants. Si
INFOURTUNAT, infortuné: Coo lo senhor fase injuri au castet, nulhs hom
leuyè, coo boulatye, Dise l'infourtunat. no l'es thiencut de reder. ib. Si le seigneur
DESP. Cœur léger, cœur volage, disait Tin- faisait dommage (dégât) au château, nul
fortuné (pasteur, en parlant de labergèie (à l'avenir) n'est tenu de le lui remettre.
bien-aimée). — La remise féodale des châteaux se fai-
INFOURTUNE, infortune. sait trois fois l'an.
INFREGNE, Enfregne, IN JURIABLE, Enjur'udjle,m] urieus:
Infringer, Infringir, enfreindre: La Paraulesenjuriables. ARCH. Paroles inju-
jnmtion dequetz qui los infringeran. p. R. rieuses.
INQ INS 389
INJURIOUS, injurieux': Ue paraide INQUIET AMENT, avec inquiétude.
injuriouse. cat. Une parole injurieuse. INQUIETE, état d'inquiétude, inquié-
Injust ; voy. Injuste. tude habituelle, soucis,
INJUSTAMENTZ, Injustement, in- INQUISITIOU, Inquisition, inqui-
justement. sition, recherche, enquête: Las inquisitions
• INJUSTE, /«jits^, injuste: Causesfaus- en materias criminalas. F. H. Les enquêtes
ses ou injustes, cat. Choses fausses ou in- en matière criminelle.
justes. —
Injustz detentors. ARCH. Déten- Inscient, qui n'est pas informé, qui
teurs sans droit. —
Injust prètz. F. H. Mau- ignore: Ave feyt far information abjuens
vais prix (qui n'est pas le juste prix). pastoos inscientz. arch. Il avait fait faire
INJUSTICI, Injusticie, injustice: information par déjeunes pasteurs non in-
Hayssetz fort lo vici, Hayssetz fort l'injus- formés.
tici. PS. Haïssez fort le vice, haïssez fort INSEGUI, Inseguir, poursuivre, con-
Grans excès e... injusticies.s.B.
l'injustice. tinuer So qui per Vun sera comensat, per
:

Grands excès et injustices, l'autre pusque esser inseguit. arch. Que ce


Innomenat, innommé: Très contratz qui aura été commencé par l'un, puisse
son innomenatz o sentz nomi. f. b. (Il y a) être poursuivi par l'autre.
trois contrats (qui) sont innommés ou sans INSENSAT, insensé, qui a perdu le
nom. sens, fou La molher qui es incensade Çin-
:

INNOUCENT, Ignossent, innocent: sensade). enq. La femme qui est folle.


D'aquesta sanc so jo ignossent. H. s. Je INSERA, /nse)'i?- dans. o. h., insérer.
suis innocent de ce sang. Que los ignos- INSINNE, insigne. Insinne houlie —
sens... morissen. H. s. Que les Innocents LAM. Insigne folie.
mourussent. ( Le massacre des Innocents). INSINUA, Insinuar, insinuer. —
— ,candide, niais Innoucentln, innoucen-
. terme de pratique, enregistrer Contratz :

tot, innoucentou, dim. Innoiicentas, a,ag. qui no seran insinuatz. P. R. Contrats qui
INNOUCENTEMENT, Innoucenta- n'auront pas été enregistrés.
mentz, innocemment, candidement, niai- INSINUATIOU, Insinuation, insi-
sement.
INNOUDA,
nuation. — ,terme de pratique, enregistre-
Innodar, nouer, enlacer, ment: La date de l'insinuation deus con-
mettre, tenir, dans des nœuds, dans des tractz. p. R. La date de l'enregistrement
liens Damore innodat en lasentencie d'es-
: des contrats.
c.omenge. s. B. Il reste enlacé dans (il est INSOULT, Insolt, solidairement:
lié par)la sentence d'excommunication. Quant trops son obligatz principaumentz
INNUMERABL.E, innombrable. PS. insolt, e)i une carte. F. B. Lorsque plusieurs
Inopi, dépourvu de ressources: Aquet sont obligés en un acte principalement,
qui es inopi e paubre. bay. Celui qui est solidairement. On
trouve quelquefois en-
sans ressources, pauvre. solt. — Les éditeurs desF. B, ont traduit
Inopie, manque de ressources, indi- insolt par « en seul. » Soûl, sool, seul,
gence: Sons bées ban a perdition e sonma- n'est pas dans insolt. —
Esp. « insôlidum. »
rit a inopie. F. B. Ses biens (les biens de — It. « in solide. »
la femme) vont à ruine et son mari à l'in- INSOUS vov, Inchous. ;

digence. INSTANCE, "iNSTANCI, instance,


INQUERI, Inquerir, Enquéri, infor- poursuite en justice. — , insistance. On
mer, faire enquête La cause de laquoau
: trouve aussi Instancie.
haberainquerit. F. H. L'affaire pour laquelle INSTENCE, se dit au lieu à'instance.
il aura informé. —
réf., s'enquérir: Inque-
, INSTIGAjInstigar, pousser, exciter.
rin de Menyolet. bar. Ils s'enquirent de — . suggérer.
Menjoulet. INSTIGANT, instigateur Procès on
:

INQUÈSTE, Enquèste, enquête : Lo y aura instigant. p. r. Procès où il y aura


procuraire qui haberafeitas las inquestas. instigateur. Lous instigans senhs véritable
F. H. Le procureur qui aura fait les en- fondament pagueran lous despens. ib. Les
quêtes. instigateurs sans véritable fondement (les
INQUIET, inquiet. Inquiétât, inquie- instigateurs de poursuites sans fondement)
tou, dim. Inquiétas, aug. On dit pro- — payeront les dépens. Au loc deu mot de-
verbialement Inquiet coum u caa bielh.
: nuntiadors sera metutlomotinstiguans. s,b.
\ nquiet comme un vieux chien. A l'adresse Au lieu du mot dénonciateurs sera mis le
d'un « vieux grognon », mais qui n'est mot instigateurs.
pas « méchant comme un âne rouge. » INSTIPULA, Instipular, stipuler.
INQUIETA, inquiéter. Inquteta-s, s'in- INSTIPULATIOU, stipulation; dans
quiéter. F. B,, instipulation.
390 INT INT
INSTITUA, Instituir, instituer: In- INTERLINEATURE, « interlinéa-
stititir lousjuratz. P.R. Institueras jurats. tion », ce qui est écrit entre les lignes :

INSTRUI, Instruir, Escriptures deus advocatz. . . senhs inter-


INSTRUISE, Instrusir, instruire : lineatures. s. J. Les écritures des avocats

Emwns instruint rpte-ns datz plasés. F. lab. (doivent être) sans « interlinéations. »
En nous instruisant, vous nous donnez INTERLOCUTORI, subst. et adj.,
l)laisirs. Ma
boiique instrusida. PS. Ma inteilocutoire iSentencia interlocutory sim-
bouche instruite (qui aura appris). , in- — ple. S J. Première sentence interlocutoire.
struire une affaire: Instruirnï ronselhar en Quaiul linterlocutory es geviinade.ï'B.Quand
causes dont egs ayen a estarjiidr/es. 0. II. l'interlocutoire est géminé (réitéré).
(Ils n'auront à) instruire ni conseiller en Interloquir, interloquer, terme deju-
aff"aires où ils auront à être juges. Instru- risp., rendre une sentence interlocutoire'
sir lo jyrocès. IB. Instruire le procès. En la cause a interloquir. arch. Dans la
INSTRUMENT, Estrument, instru- cause (où il y a) à rendre une sentence in-
ment, outil: Instruiuentz dedicatz al'agri- terlocutoire. — Dans le Digeste, « inter-
cultura. F. H. Instruments aratoires. — loqui. »
instrument de musique Quand audissen INTERPAUSA, Interpausar. in-

:

las soes trompes e instar mentz. H. s. Quand terposer. intervenir dans un procès
, :

ils entendraient ses trompes et (autres) Los interpausantz. o. H. Ceux qui inter-
instruments. Plastories e trojjs esturmentz. viennent (la partie intervenante). Voy. —
IB. Les psaltérions et beaucoup d'instru- Enterpausa.
ments. —acte, titre
, Segont que appar
: INTERPAUSITIOU, Interpausi-
2)hisclaremens en estrument.. arcu. Comme tion, interposition. —
action d'intervenir
,

il appert plus clairement dans l'acte. dans un procès Pei' taie interpausition l
: >

INSTURMENT, Esturment ; voy. le procès principal no sera... retardât. 0. H.


précédent. Par telle intervention le procès principal
Insufiiciencie, ne sera point retardé.
INSUFFISENCI, insuffisance: La in- INTERPRETA, Interpretar, in-
sufficiencie de notaris . arch. L'insuffisance terpréter, expliquer: Interpretar tote cause
de notaires. doptose. ARCH. Interpréter toute chose
INTEGRAMENTZ,infe^reme««, En- douteuse.
tegrament, intégralement Seran entegra- : INTERPRETADOU, Interpreta-
mentz })agatz. F. H. Ils seront intégrale- too, interprète —traducteur: Ago lxx
. ,

ment payés. Ohraacahade tntegrement. art. II® e torna lo ehrayc


interpretatoos en
Œuvre complètement achevée. grech. H. s. 11 eut soixante-dix traduc-
Integrar, renouveler, rétablir i^ar m- : teurs et tourna l'hébreu en grec (Ptolé-
tegrar la jurisdiction deu senhor. arch. mée fit faire « la version des septante. »)
Faire rétablir la juridiction du seigneur. INTERTANT; même signification
INTÈGRE, Entegre, entier: Pèsse de que Entertant.
drap intègre. P. R. Pièce de drap entière. INTERTENIMENT ; voy. Enterte-
Aquera carta... aye entegre valor. F. B. nement.
Que ce titre ait entière valeur. INTERTENI, Entertenir ; voy. En-
INTELLIGENT, intelligent.—, d'in- ter tié, 2.
telligence avec Nostres hahitantz qui eren
: INTIME, intime. —A l'intime, IM.,
intelligens e consentiens... son anatz trohar intimement.
Moss d'Alhret. arch. Nos habitants, qui Intrade voy. Entrade.
;

étaient d'intelligence et d'accord avec Mgr Intrant(en lo), A Vintrant, à l'entrée:


d'Albret, sont allés le trouver. En lo intrant deu casteg. bar. A l'entrée
INTERÈS, intérêt. — Qui pause feu- du château. — Dans Ch. Cr. alb., éd. p.
les y hè tarés, Queplasse arditz a l'interès. meyer, « a l'intrar de la porte. « En —
PROV. Qui pose tuiles et fait (de bonnesj lo intrant de coaresme. bar. A l'entrée du
tailles aux arbres, place de l'argent à in- carême.
térêt. On gagne à bien entretenir sa mai- Intrar; voy. Entra.
son et sa propriété. —
profit Domandar
,
: INTRE, INTRO même ;
signification
en justicie totes collectes e interesses de las que Entre, Entra.
scolus. SÊR. Réclamer en justice toute ré- INTRODUISE, Introdusir, intro-
tribution et profits des écoles. préjudice: — ,
duire. — introduire une instance: Procès
,

Lo ère gran damnatge e interes. IB. (Le introdusitz o a introdusir en la cort. o. H.


concurrent) lui était (causait) grand dom- Instances introduites ou à introduire de-
mage etpréjudice. A mon interesse e desho- vant la cour.
nor. IB. A mon préjudice et déshonneur. Intrudir-se, s'introduire quelque part
IRE ISC 391

contre le droit ou la forme. Intrudit, par- passe vite. Ire enraujada. IB. Colère fu-
ticipe passé; intruut,par contraction: Los rieuse.
hayles d'Oloron se son intruus (intruuiz) IRÈ ou IRÈ Y ; futur du verbe i, ir,

fentz l'ostau. ARCH. Les bailes d'Oloron se aller.


sont introduits (sont venus en intrus) Iregge ; voy. Hiregge.
dans la maison. —
Lat. « intrudere, intru- IRI, présent du conditionnel de, i, ir,

sura. » aller.
lo, Jo, To ; voy. Jou, You. Irié, dans H. s., j'irai: Jo irie a Ivy, e
Ipoticayre, apothicaire: Inhibition e eg nulh temps no tornara a mi. J'irai à lui,
deffensa aus Ipoticaires de delinrar suhli- et lui ne retournera jamais à moi.
mat... F. H. Inhibition et défense aux apo- Irigia, dans l. o., hérésie.
thicaires de livrer sublimé... Voy. Apou- — IROLE, châtaigne rôtie. La nuit de
tkayre. Noël, on chante autour du foyer où brûle
IRADEMENTZ, par emportement, la grosse bûche Cantem Nadau.mayna-
:

avec violence Quifereixsiradementz. f.b.


: des; Cantem Nadau au corn deu hoec !
Qui frappe par emportement. JMinyem. quauques iroles, Bebiam bètgoutet!
IRAGA (de irague, ivraie une es- ; PR. B. Chantons Noël, fillettes chantons ;

pèce d'ivraie a la propriété de causer l'i- Noël, au coin du feu Mangeons quelques !

vresse), enivrer: î)e plasés inujades. lam. châtaignes rôties et buvons un bon petit
Enivrées de plaisir. /ra^arfe pows hums d'u coup. —
A Oloron, le matin du jour de
pradoulh pingoiirlat. rfEi. (L'abeille) eni- Noël, les enfants courent par les rues, un
vrée des parfums d'un pré émaillé (de petit panier à la main, et crient Hiu! ;

fleurs). Ilau ! Eres iroles de Nadau ! D. B. «Hiu !

IRAGNE, IRAGNOU ; voy. Iranhe; Hau » les châtaignes rôties de Noël


! !

IranJwu. — Sec coum Virole. Sec comme une châ-


IRAGUE, ivraie annuelle
loUuni tre- ; taigne rôtie, se dit proverbialement au
mulentum. Voy. j. bergeret., 1, p. 100. sens de « sec comme une allumette.»
— Semia son uraa, son irague. ¥. Egl. IROULA, torréfier des châtaignes.
(Calvin voulait) semer sa folle avoine, son //•oi(/«-s, se chauffer de trop près, se rôtir;
ivraie. — Voy. Eniraga. se réchauffer avec plaisir aux rayons du
IRAGUÈRE (ivresse causée par l'i- soleil. On dit aussi //-ow/e^a-.s.
vraie, irague), ivresse. IROULADE, action de torréfier des
IRANGE, Iranye, orange : Per cargue châtaignes. — poêlée de châtaignes rô-

,

d'iranges, quoate dîners p. b. Pour une ties. feu d'amour violent


, Que-m hè, :

charge d'oranges (portées au marché, on per ourdis de l'Amou, supourta quauques


paye d'entrée) quatre deniers. fleur de — , iroulades. LAM. Elle me fait, par ordre de
l'oranger Cade gouyate habè... Sa pellie
: l'Amour, supporter quelques feux vio-
la plus nabe e Viranye au bouquet. P. Cha- lents.
que jeune fille avait son vêtement le plus IROULEYA-S; voy. Iroida.
neuf et la fleur d'oranger au bouquet. IRRITA, irriter.
IRANGÈ, Iramjè, oranger. Irritadop, qui doit être cassé, annulé :

IRANHE, Irague (Aspe) voy. Ara- ; Totz autes actes annulladors... irritadors.
nhe. ARCH. Tous autres actes devant être an-
IRANHOU, Iragnou; même signifi- nulés, cassés. —
Voy. le suivant.
cation que Aranhou, 2. Irritar, casser, annuler Lo senhor e :

IRANYE, IRANYÈ ; voy. Irange, la cort... irriten eannullen lojudijat.A'R(n\.


Irangè. Le seigneur et la cour cassent et annulent
IRA-S, Irar-se, s'irriter, être furieux: le jugement. —
Lat. « irritum faciunt ».
Iran se contra mi. H. s. Us étaient furieux
contre moi.
ÏRRJJI, Irruir-se, se
porter Se irrui plus fort a l'encontrc deu
;
précipiter. — ,s'em-
IRAT, irrité: Fon trop iratz contra Da- hayle. bar. Il s'emporta plus violemment
niel. H. s. Ils furent très-irrités contre contre le baile.
Daniel. Sie irato apagat. F. B. Qu'il soit IS; voy. I, Y.
irrité ou apaisé. —
Ferir ah maa irade. ISANH, homme bilieux, sujet à la
IB. Frapper d'une main irritée (frapper en colère. — It. « izza », colore.
colère, avec violence). —
fâché, affligé: , ISAQUE (Aspe), gomme qui découle
No siatz [sias) irat ni triste. H. s. Ne sois de certains arbres, du cerisier, du pru-
fâché ni triste. nier.
IRE, Ira, colère, courroux: Ire que ISGHEN, se dit dans la vallée d'Aspe
avepres[e]. arch. Colère qu'il avait prise. pour eschen; voy. ce mot.
Son ira lèu va passant. Ps. Son courroux ISGHËRE (Aspe); voy. Eschère.
392 IXE IZE
ISLA (Aspe), enfler. Hètz-me isla — jusqu'à X
(des mendiants de tout nom).
d'amou. IM. Faites-moi enfler d'amour (di- Ixetz, Ichetz; voy. Exetz.
latez mon cœur en le remplissant de votre Ixide Ichide, Exide, Eixede, sortie,
amour). —
Es pot u tros de hangue isla de issue. — rente payée comme équivalence
,

prétentions? IB. Un morceau de boue peut- d'une portion des fruits d'une terre Pa- :

il s'enfler de prétentions (un morceau de gar ad aquet de qui es ta terre... certane


boue peut-il se glorifier) ? Voy. Esla. rente rasonahle per an, vulgariment ape-
ISLADURE (Aspe); même significa- rade ichide ou agrer. coût. s. Paver par
tion que Esladure. an à celui de qui est la terre certaine
ISIiE, île: Terra
s'en resjoesqua, Toute rente raisonnable, vulgairement appelée
islas'argaudesqua. Ps. Que la terre s'en « ichide » ou «: agrier. » C'était l'inverse
réjouisse, que toute île s'en égayé. de ce que l'on appelait en français l'agrj-if/-
Islog, sur-le-champ, tout de suite So : ou Champart : « Portion des fruits que le
fofe'it isîog enlacort. L. o. Ceci fut fait seigneur se réservait quelquefois pour te-
sur-le-champ en la cour (séance tenante). nir lieu de cens ou de rente. » boutaric,
Bislog, dans le même texte. Esp. — Traité des droits seigneuriaux. au plu- —
(( a luego. » —
Lat. « illico (in loco). » liel, revenus d'une propriété Ichides e :
,

ISLOU (Aspe), gonflement; voy. Isla- gaudences de lez heretatz dous enfantz. bay.
ditre. Revenus et jouissances des biens des en-
ISLURE; même signification que le fants. Receher los fruidz, eixedes... arch.
précédent. Recevoir les fruits, les revenus...
ISOP voy. Ilisop.
; Ixir voy. Ichir, Exir.
;

IT, fém. ite, ide, participe passé du Ixut, Ichut-Tpour Eschut, sans suc, qui
verbe ï, aller. n'a point d'humidité. Coers... ixutz e netz.
ITE (Aspe), subst., allée, action d'aller: ARCH. Des cuirs secs et nets ( bien pré-
Ites e lites, allées et vetiues. {Bites, plur. })arés)., Voy. Eschuc, Eschuca, Exuga
de h'ite; de hi, venir). Ichuga.
luioos; \o\ .Jouyous. IZÈDE, nom de la lettre Z : Despuix
IXAMI, Ichami (Aspe); voy. Examt. l'A diuqu'a l'iZède. serm. Depuis l'A jus-
IXE, nom de la lettre X : Ta trouha qu'à Z. — Ha
izèdes; se dit de l'homme
mandiantz despuix l'A dinque l'iXe. nav. ivre qui en marchant fait des zigzags.
Pour trouver des mendiants depuis l'A

J
J des primitifs latins a été conservé nais, la fréquente substitution de ïy au.
dans beaucoup de mots béarnais Ja^ déjà; : etau g' Fetajeter affliya, affliger Yan,
: ; ;

janer, janvier joc, jeu ^of», jeune ju-


; ; ;
Yoan, Jean; Yaques, Jacques; youga,
dici, jugement: junc, _ionc. Latin « Jam, : jouer; yurament, serment: î/i/s^tci, justice;
januarius, jocus, juvenis, judicium, jun- agita, agiter ; argent, argent; yentz, gens;
cus. au lieu de jeta, affl'tja, Jan, Joan, Jaques,
Le g étymologique devient _/ devant a, jouga, jurament, agita, argent, gentz. La
0, u : —
Courreja, lat. « corrigere », cor- prononciation par J, g est particulière au
riger anjou, lat. « angélus », ange :jon,
; parler de plusieurs cantons. (Notamment,
lat. « ego », je ;jovlh, lat. « geniculum », Oloron, les hautes vallées, et, tout près
genou •,jumèu, lat. « gemellus », jumeau. de Pau, une partie du canton de Lescar).
Les consonnes J et g se mettent l'une — Voy. Y. —
Cf. Gram. héarn., 2^ éd.,
pour l'autre devant, e, i Angèle, an-: — p. 68-9.
jèle, anguille h'iadje, biadge, voyage 7ia-
; ; J (se prononçant avec le mot qui suit), y:
gine, hajine, fouine. Le g, s'il se trouve Beej-hauréchic de brigue ! nav. 11 y au-
dans les primitifs latins, doit être préféré rait bien peu de brigue Aides causes ed
!

au /. j-ha qui-in fachenfort a mi. N. past. 11 y


y, comme g, devait se prononcer an- a autres choses qui me déplaisent fort.
ciennement de même que le j allemand Hore son agtèyse ed nouj-ha nat salut. F.
dans « Jacob » et l'y anglais dans « yes. » Egl. Hors de son église il n'y a aucun
— Voy. G. —
De là, dans le parler béar- salut— On trouve aussi ce^ dans l'idiome
JAN JAS 393
du Bas-Armagnac. La remarque en a été quetz de briuletes, roses e yansemis. jul.
faite par L. couture, Revue de Gascogne, Bouquets de violettes, roses et jasmins.
VIII, p.382. Jaque, Jac, Yaque, casaque Ung :

JA,déjà Samuel, tuesjavieîh. H. s.


: jac /orrai de pegs. ARCH. M. Une casaque
Samuel, tu es déjà vieux. Jaa.xec la né- doublée de peaux. —, jack ou jacque,
gation, ne plus Janoudehetz arré. Vous
: armure L'arnes complit, fore jaque e bas-
:

ne devez plus rien. Si le hesti bat malaude sinet. R. L'armure complète, hormis le
camina7}[t], lo loguedor ja no-n sent ten- jacque et le bassinet. Tôt l'arnes fore ya-
gut. BAY. Si la bête devient malade en que e goanteletz. IB. Toute l'armure hor-
cheminant, celui qui l'a louée ne sera mis le jacque et les gantelets.
plus tenu (d'en répondre). lade-Ia — Jaques, espèce de monnaie Monede :

(ja-de-ja). PS. Déjà. jaquese. arch. Monnaie « jacquaise. »


JA! voy. Joaf N au sols Jacques per eascun florii m. b. .

JA! JA! assez! assez! Chaque florin valant neuf sous Jacques.
Jac même signification que Jaque.
; « Le sou Jacques était une monnaie de
JACTA-S, JACTAR-SE, se vanter, compte aragonnaise, fréquemment em-
dire publiquement S'es jactade en conexe.
: ployée dans les actes jusqu'au xviii'= siè-
s. B. Elle s'est vantée d'en connaître (elle cle. » PAUL RAYMOND, J/rt'«r.s béarnaises,
a dit publiquement qu'elle connaissait des p. 49. C'était aussi, peut-être, une mon-
sorcières) naie réelle Homi a chibal pague un ar-
:

JAGUT; voy. Ja.^e. dit depontadge, e homi a pèe un Jacques.


JALOU, JALOUS; voy. Jelou, Je- F. H. homme à cheval paye un liard pour
lous. le passage sur le pont, et homme à pied
JAMBETE ; même signification que un «Jacques. »
Yambete. JÀ QUI ; voy. Ya qui.
JAMES, JAMEY, Yamey, Yames, JARDII, Jardin, jardin Lou nouste :

jamais. —
comprenant la négation
,

mpij,desbroumberam lau hèste. GAR. Jamais


Ya- : piay Adam... Estou dounc jardiné au jar-
dii de i^lasenci. s. past. Notre père
nous n'oublierons telle fête. A ti Ja- — Adam fut donc jardinier au jardin de plai-
mes, à tout jamais, cat. Tout James, toute sance. Lous castètz, edificis e jardins deu
James, s'emploient au même sens Cau : rey. p. R. Les châteaux, édifices et jar-
que toute James hens ma teste consèrhî. F. . . dins du roi. Jardinet, jardinot, dim.
Egl. Il faut qu'à tout jamais je garde dans JARDINADGE, jardinage : Jumey
ma tête. . non harèyjardinadge. N. past. Jamais je
Janer, Jener, janvier Lo jorn : XXX ne ferai du jardinage.
de janer. s b. Le trentième jour de jan-
. JARDINÉ, Jarzinè, jardinier : Tu
vier (1492). Lo XXX
jorns {jorn) de jener. que coeUwus l'arrague fresque, Jardiné,
IB. Le 30 janvier. La millesimede las an- sens cranJie l'arrous. nav. Tu cueillis la
neyes... qui aven acostumat commensar . . fraise fraîche, jardinier, sans craindre la
vingt-cinq de mars, se contera a l'advenir rosée. Hèn arnega lous jarzinès. n. lab.
deu prumer jour de jener. p. r. Le millé- (Les insectes parasites) font jurer les jar-
sime des années, qui d'ordinaire commen- diniers. Yarzinè (Bay); voy. Adot
çait le 25 mars, se comptera à l'avenir JARRET, jarret Loùjus de la bre-

:

du premier jour de janvier (1572). Or- nheNou-s hèqu'agran cop de jarret. NAV.
donnance de la reine Jeanne. Le jus de la vendange ne se fait qu'à
Janglar, railler Nous janglan e hae-
xin. PS. Ils nous raillent et haïssent.
: grands coups de ^âvvet. —
Jarret de golifz.
Jarret de rouge-gorge. Un individu qui
Janglarie, Jangle, raillerie, mé- n'a point de jarret, qui n'est pas ferme
pris Argument an prees de janglaria.
: sur ses jarrets.
PS. ont pris sujet de raillerie.
Ils (en) JARRETIÈ, qui a les jarrets trop
Saulfes cum a sort e non.s (no en se) de rapprochés Chibau jarretié, cheval clos
:

arrede lorjaugle (jangle). H. s. Saiil fit ou crochu. Chibau jarretié X'ey jamry
le sourd et ne s'en donna en rien (n'eut demourat darrè. prov. Cheval ci-o'chu n'est
aucun souci) de leur mépris (des paroles jamais resté derrière ( n'est pas mauvais
méprisantes de certaines gens). cheval de trait).
Janglayre, railleur, moqueur L'or- : JARZINÈ ; voy. Jardiné.
gulh de toutz janglayres es rabatut Ps. A. . JAS, masc. JASSE fém.; Yas
; ,

L'orgueil de tous les contempteurs (do la Yasse, couche: Sas maas de glace qu'han
loi divine) est rabattu. bèt l'estrenhe sus sa jasse,
Théophile qu'ey
Jangle; voy. Janglarie. immourtèl.SAC. Les mains de glace (de la
JANSEMI, Yansemi, jasmin : Bou- mort) ont beau l'étreindre sur sa couche,
394 JAU JES
Théophile (Bordeu) est immortel. Après à la tour d'Oloron. Geaulier. r. r. — "Voy.
la quinzene sourlihendeu yas. NOEL. Quinze Castelaa, 1.
jours après ( l'enfantement, nos femmes) JE (Oloron), s'emploie devant le verbe
sortaient de la couche. Yas noubiau, cou- dans les propositions affirmatives au lieu
che nuptiale; dans LAM., nid de l'oiseau. de que explétif; voy. ce mot. Per fèyt
— ,
gîte Gaha lou lèp aujas nav. Pren-
: de mounde plaa courtes, Je eau lexa lous
dre le lièvre au gîte. gisement —
Per ,
: Biarnes.. nav. En fait de gens bien cour-
trohalo jas de tau laina novera. i. G. Pour tuis, il faut laisser les Béarnais.
trouver le gisement de telle mine nou- JE, que j'aille ; voy. Jey.
velle. —
Lou jas, le placenta. JE, même signification que Hié voy. ;

JASA, jaser. — , railler Aquetsniouts


: aussi Ge.
hèn pensa que-t truffis e quejasis. F Eyl. Jegoasser (de jègue, jument), gardien
Ces mots font penser que tu te moques et de juments ; voy. Eqoasser, Yegassé.
que tu railles. Jegon, dans F. Egl désigne la femme
,

JASE, Jaser, Ja-


gésir,"être couché: de Calvin, celle qui, dans le même texte,
zem en un Iheyt. il. S Nous couchions dans est appelée fadrine; voy. ce mot. Jegon
un lit. — Femnajasenta. F. H. Femme qui est suivi de predère; il est dit que Calvin,
est en couches, qui n'est point relevée de rappelé à Genève, y revint avec sa femme,
ses couches. Jasee suus lo son (jeiwlh. H. s. s'en y tourna dab sa jegon predère. On a
(Le disciple bien-aimé) reposait sur ses prétendu à tort —
Bulletin de la Société
genoux. ,

gîter Egoas pusquen peyxer
: des se, lett. et arts de Pau, 1880 que —
jaser en lo Pont Long. arch. Que les ju- jegon était pour joene (.') jeune, etque^»-^-
ments puissent paître, giter au Pont- Long. cZère signifiait conquête (!) Il semble plus
Si augun enemic ave intrat en sa terre, e rationnel, d'après le sens du contexte, de
aqui noeyt e die aiejagul. F. B. Si quelque rattacher je/70« à l'esp. « gergon », pail-
ennemi était entré en sa terre et y avait lasse de lit, femme de mauvaise yie, ou à
gîté une nuit et un jour. jègue ; \o\. ce mot. —
Vov. Predère.
JASILHA, Jasilhar, gîter Affermen : JÈGUE, JEGOUE, Yègue, Ègue,}\\-
agenacostumat... juzilhar lor bestiar. arch. ment :Sautatz, crabotes ; galoupatz, je-
Ils affirment qu'ils ont coutume de (faire) qoues. BOR. Sautez, chevrettes; galopez,
gîter (là) leur bétail. On dit aussi Jesilha Juments.
et Yasilha. JELOIJ, Jalon, jalousie : Toutz, sens
JASILHE, Jesilhe, droit de gîte pour jelou, que partatjen en frays. nav. Tous,
Enlos pratzno fassenjazilhe. aucb.
le bétail: sans jalousie, partagent en frères. De Ber-
Qu'ils ne fassent point gîte (qu'ils n'aient nât qu'habèm jelou. F. LAB. Nous avions
pas droit de gîte) dans les prairies. jalousie de Bernard (nous enviions Ber-
JASSE, Yasse; même signification que nard ).

Jas. Yas. JELOIJ S, Ja7o2<s, Geloos, jaloux:


JASSIDES; voy. Agalè. Aus eslamatz de souns oelhous Qu'appa-
JASSIE, Yassie, bien que : Jassie de reixè lou Diujelous. nav. Aux flammes de
mayorvalor. bar. Bien que de plus grande ses yeux apparaissait (on reconnaissait)
valeur. Suivi d'un verbe avec ou sans que le Dieu jaloux. Uhumou jalouse de mas
conjonction Jassie que lo senhor no agos
: bielhes serons, met. L'humeur jalouse de
clam. F. B. Bien que le seigneur n'eût pas mes vieillessœurs. Saul... geloos e trop
(reçu de) plainte. Jassie fossa noeyt. bar. irai. H. s. jaloux et fort irrité.
Saiil
Bien qu'il fût nuit. JENCE; voy. Gence.
JAUBEDA, tiédir. Jener; même signif. que Janer.
JAIJBET, tiède : Aygue jaubede, eau Jer, dans quelques textes, arch., au
tiède. — Que demouram... jaubetz. im. lieu àe jener, janer.
Nous restons tièdes (sans ardeur, sans fer- JESILHA, JESILHE; voy. Jasilha,
veur"). Jasilhe.
jAuLE, geôle. JÈSPE (Barétons), mauvaise herbe
JAULIADGE, droit de geôle ; drect qui croît dans les blés Tonnerre detmatii
:

(dret) de jauliadge. F. N., pléonasme : Quengourgue et moulii ; Er arcoulet det


Per la goarde e drect de jauliadge, 2'>er brèspe Que hè seca ra jèspe. prov. Ton-
chascun jorn, dues targes. (Le geôlier aura) nerre du matin, engorge le moulin ; l'aic-
pour la garde et droit de geôle , deux cn-ciel du soir fait sécher la mauvaise
« targes » par jour. herbe dans lesblés. —
herbes desséchées
,

JAULiIÈ-, Jaulier, Geaidier, geôlier: des champs que l'on fait brûler. H. pell.
Johan de Castanhet, jaulier en la tour JESSI, sortir; voy. Gessî. éclater: — ,

d'Oloron. s.B. Jean de Castagnet, geôlier Hè qtie daban Ephraim jesqua Ta forsa.
JOC JOU 395

PS. Fais que ta puissance éclate au-devant à recommencer. —


Condition de joc. F. H.
d'Ephraïm, —
naître, être issu -.Jessi lou
, (Condition de jeu), enjeu.
Joclar voy. Joglar.
rjran Bearnes Henric. BOR. (Des Bourbons ;

alliés aux d'Albret ) naquit le grand Béar- JOEN, Yoen, Juen, jeune Joenet :

nais Henri. (voy. Junet), joenin, joenet, josnou, dim.


JET, jet. — Da lou jet decap a haut. Joenas, aug. Johan de Navalhes, beg home
m. (Donner le jet vers le haut), désirer ejoen, ère tôt armât de arnes blanc, h. a.
vivement les biens éternels. Jean de Navailles, bel homme et jeune,
JETA, Yeta, Getar, Gitar, jeter : était tout équipé d'une armure blanche.
Jeté au cagnas u pugn de br'tgalhères. xav. Jo soy estât joen e rielh soy ara. PS. J'ai
Il jette au mâtin une poignée de miettes. été jeune et je suis vieux maintenant. Ue
Gitar le terre eu hrag sa e la. L.o. Jeter ça et joene pastoure. Une jeune
bergère. Juens
là la terre et la vase. Prenco los xxx diers pastoos. ARCH. Jeunes pasteurs.
e geta los per la Temple. H. s. (Judas^ prit JOENE JA, Yoeneya, être jeune, faire
les trente deniers et les jeta dans le Tem- le jeune, paraître plus jeune qu'on n'est.
ple. Lo volon yetar deu Temple. IB. Ils JOENEMENTZ, Joenament, en jeune
voulurent le jeter hors du Temple. homme, en jeune fille. — , dans le jeune
JETE-ABALUT; vor. Ahalut. âge : Jo soy marrit Que huganaudes vos
JEYj JE, présent du subjonctif de i, ètz taajoenament. CH. pr. Je suis marri
aller Cau quejey trouba et jne pay (Ac-
: que vous soyez huguenotes sijeunes.
cous). PAR. Il faut que j'aille trouver mon JOENESSE, Yoenesse, jeunesse, les
père. Que je trouha (Aramitz) par. Cf. . — jeunes gens Lafrèbe de l'amou tourmente
:

LUCHAIRE, Ètud. sur les idiomes pyr. lajoenesse. mey. La fièvre de l'amour tour-
JÈY ! (Oloron), interjection qui marque mente la jeunesse.
la surprise, l'étonnement Jèy! quine mes- : JOENHE, Joegne, ]omàve •,\oy.Junhe.
clanhe de diables! CAV. Jésus! quel as- Joentut, jeunesse: Oblide de majoen-
semblage confus de diables ! ti'.t lous peccatz. PS. Oublie les péchés de
JIGÈ, JIGIS, Gis (Oloron), joujou, majeunesse.
fanfreluche. JOGE ; voy. Joye.
JIPOU, gilet : So qui hè que... jipous Joglar, JocZar. jongleur Sien datz e :

De troubaran greixous.
toutz louscousinès se pagatz au ioglar e au barber cada XX jlo-
N. PAST. Ce qui fait que les gilets de tous rins. ARCH. PP. (Dans un codicile de son
les cuisiniers se trouveront graisseux. testament, le seigneur de Laxague veutj
Jo voy. Jou.
;
que soient donnés et payés à son jongleur
JOA! JAî Yoa! Fa .'interjection pour et à son barbier 20 florins à chacun. L'os-
faire rester en place les bètes (bœufs, va- tau deu joclar. DÉN. La maison du jongleur.
ches), que Ton a arrêtés et qui veulent se Joir; voy. Joui.
remettre en marche. Jolh; voy. Joulh.
JOC, Foc, jeu Joe d'Arudy. d. b. Jeu
: JOLI, ?,' marmiton, ? Dans N. past. :

d'Arudy beau jeu. D'après ce dicton, il y


;
Jamey, autour de la marmite, Joli ni cou-
aurait eu dans cette commune des joueurs sine nou serèy de ma hite. Jamais, autour
très-adroits; mais on l'applique aussi dans de la marmite, je ne serai marmiton ni
le sens du proverbe A gent hèstl hètjoc,
: cuisinier.
aux gens bêtes beau jeu. En fr.: « Aux in- Joliu, ?, joyeux, ? Auprès dequeds pla-
nocents les mains pleines. » Nojogara a sens arrius Ausètz deu céu bètze iol'ius (jo-
nulhjoc dedat... M. B. Il ne jouera à aucun lius). PS. Auprès de ces charmants ruis-
jeu de dés. —
Joe de paume. Jeu de paume; seaux, les oiseaux du ciel, beaux et joyeux
lieu où l'on joue à la paume: Au long deu (font résonner leur voix). Ancien fr. —
joc de paume, art. Le long du jeu de paume «joli », joyeux; mot d'origine germanique,
(attenant au château de Pau; 1569). Au vieux Scandinave, jul, proprement fête,
JOC de soun bastou, se credent insultât, nav. puis joie, d'où le sens primitif de joyeux
Au jeu de son bâton (en le voyant faire le que possédait le mot joli à l'origine de la
moulinet avec son bâton), se croyant in- langue française. A. brachet, Dict. étym .

sulté. —
Tout sus aqueste terre De l'aygue Jonolh ; même signif. r^wQ Joulh.
qu'ha lou joc. F. lab. Tout sur cette terre Jorn; voy. Journ.
a le jeu de l'eau (s'écoule comme l'eau), JOU, You, Jo, Yo, je, moi : Jou se-
— La bit ha bètjoc.'SAy. La vigne a beau rèy tout cubèrt de bouquetz. N. past. Je se-
jeu ( la vigne est belle; on aura de bonnes rai tout couvert de bouquet? You nou souy
vendanges ). —
Joc ptergut, jeu perdu Lo- . pasmalau,you nou souy j)us poiiruc. hvp.
cution proverbiale usitée au sens de coup :
I
Je ne suis pas malade, je ne suis pas peu-
manqué, attente déçue rien de fait, c'est : I reux. Diu, que bey-you ! koel. Dieu, que
396 JOU JOU
vois-je Aquiu que-m hen ajou la grane
! F. H. Ilsdoivent jouir de leurs franchises.
traytiou. F. Past. Là, on me fit à moi la JOULH, Youlh, Jolh, Jonolh, ge-
grande trahison (on me joua le mauvais nou: Metejoulha terre, nav. Mettre genou
tour). ! Dieu de moi (mon
Diu de you à terre. Estan[t'\ a jolhs datant l'autar
Dieu) ! Jo un hoeu per que tu me
te cloni M. B. Etant à genoux devant l'autel. A jo-
donis un rossi'i F. B. Je te donne un bœuf
. nolhs. iB. I)e joulhs, à genoux: Que-u hy
j)0ui' que tu me donnes un cheval, /o, Sen- d'aquiu leca, De joulhs, ue manete blanque
tolh, i^er la gracia de Diu, vesconte de V. BAT. 11 le vit de là lécher, à genoux, une
Bearn. IB. Moi, CentuUe, par la grâce de menotte blanche. Voy. Truque-y oulhs. —
Dieu, vicomte de Béarn. JOUNC; Younc ; voy. Junc.
JOUFLiE (Oloron), ampoule. On dit JOUQUÈ (Vic-Bilh), juchoir, perchoir,
aussi Choufle. poulailler.
JOUGÂ, Youga, Jogar, jouer: Qwe-»; JOURN, Jorn, jour: Lousjournsman-
yogid acï ne pinte deu rouye a las quilhea. daiz drjoaras. cat. Les jours commandés
SKRM. Je me joue (je joue) ici une pinte de tu jeûneras. Lo xjorn de april. m. b. Le
(vin) rouge aux quilles. Jogar no fara a dixième jour d'avril (1385). Jorn complit.
nulhjoc en que dier se pergue M. b. Il ne . BAR. Un jour entier. Jorn naturau, IB.
fera jouer à aucun jeu où se perde denier jour naturel, par opposition au jour civil
(où se perde de l'argent). Quijoga ahfaus de vingt-quatre heures Los tenguo fentz :

datz, si pravar se p)ot clarumentz, sie metut lo casteg lo termi de ung jorn naturau. 11

au pilloret. F. b. Qui joue avec de faux les tint dans le château pendant tout le
dés, si la chose peut se prouver claire- jour (du matin au soir). Mal traduit dans
ment, soit mis au pilori. On dit prover- — BAR., Glossaire, p. 121. Jorn juridic, —
bialement d'un joueur effréné: Quejougaré jour daudience Z/O prumer jorn juridic :

la gale e que la houleré ganha. Il joueiait après la festa deus Reys. F. n. Le premier
la gale et il voudrait la gagner. Queyo- — jour d'audience après la fêie des Rois —
gue taa plaa deu clari. DESP. II joue si Metepier tôt lojorn las charges, ib. Mettre
bien du hautbois. —
Bearnes e Basrou Que en tout leur jour ( faire bien ressortir) les
s'entenin en jougant deu flascou. nav. Béar- charges. —
Per un jorn, un jour; en lat.
nais et Basque s'entendent en jouant du < die quodam » Per ung jorn, en lo susdit
:

flacon (en vidant bouteille). Jouga del'es- temps... BAR. Un jour, au temps susdit...
p)artenhe. id. Jouer de la sandale, danser. — Dejorns, de noeytz. couT. s. De jour,
— Quoand y joguen deu sou lous arrays. de nuit.
m. Lorsqu'y jouent (lorsque dans les JOURNADE, Jornade, journal, an'
champs scintillent) les rayons du soleil cienne mesure de terre, un arpent à peu
— Mortz aquetz, eg jogare deus autes.B.KR. près Un trens de terre en que n'a une jor-
:

Ceux-là morts, il se ferait un jeu des au- nade e mieye. enq. LTne pièce de terre dans
tres. laquelle il y a un journal et demi. Très
JOUGADOU, Youyadou, Jogadoo, jornatas terre; 1150-67. c. s. Trois jour-
Jogador, joueur Cassadou, jougadou,
: naux de terre. —
journée de travail; sa- ,

Nou hèn bonne maysou. prov. Chasseur, laire d'une journée de travail.
joueur, ne font bonne maison. Jogadoos JOURNALÈ, journalier, ouvrier qui
ah fausdatz o carias F. H. Joueurs avec . travaille à la journée Lous journalès, les :

faux dés ou cartes. Lo marit jogador e te- journaliers; dans F. n., los tribalhadors au
herner... ave venut la cosne de sa molher. journau, les travailleurs à la journée.
F. B. Le mari joueur et habitué de taverne JOURNAL.EMENT,Jornalement,
avait vendu la couette de sa femme. — PS., journellement.
^'oy. Jouguedou. JOURNAU, Jornau, masc. ; même
JOUGADURES, gageures, enjeux. signif . que Journade.
JOUGA YRE, Yougayre; voy. Jouga- JOU-T-Y-BAU, You-t-y-bau (je-fy-
dou. —Guitarres y tambouris... Dètz ou vais), locution employée au sens de « j'y
doutze yougayres CAV. Guitares et tam-
. vais, prends garde ». parole de menace,
bourins,. Dix ou douze joueurs (musi- suivie d'effet quelquefois, lorsqu'il s'agit
ciens). d'empêcher un désordre, de mettre fin à
JOUGUEDOU ; même signification une querelle: Nou-m piagaras ! ..jou-t-y- .

que Jougadou, Jouyayre. bau ! N. PASï. (Tu dis que) tu ne me paye-


JOUI, Joir, Juir, jouir: De tout que ras pas je-t'y-vais (c'est ce que nous
! , . . !

jouïben. nav. Ils jouissaient de tout. D'arré allons voir ; il le menace et le frappe).
n'hauren jouïscut. id. Ils n'auraient joui You-t-y-bau ! pendard,bagatye ! Que-tfré-
de rien. Joyr deus fruutz. COUT. s. Jouir ter hj ab lou bastoun. lag. Je t'y
l'arreye
des fruits. Debenjuir de lors franquessas. vais (attends, attends !) pendard, chena-
JUD JUD 397

pau Je te frotterai le dos avec le bâton


! Judicature, judicature, action de ren-
— You-t-y-hau. D. b. Nom donné parle dre la justice Venir a la judicature a las
:

vulgaire à l'une des pièces dont la place courtz ordinarts. COUT. S. Venir aux cours
forte de Navarrenx était armée, pièce re- ordinaires pour rendre la justice.
doutable, paraît-il, qui aurait assuré la Judici, jugement Prenen pretz per los
:

défense des remparts dans un moment pé- judicis qui/en. H. S. Ils prennent prix (ils
rilleux. prennent de l'argent) pour les jugements
JOUYOUS, Joyous, Joyoos, joyeux. qu'ils rendent. — ,
justice : Bayletz, sir-
Dans PS., iuioos (juyoos). bentes, neurisseSj deben demandar lors sala-
JOYAUS, Joyèus, Joyes, Joyas, ris en judici o fora judici defentz un an...
joyaux: D'oun pot hahé tirât toiitz aquetz F. H. Valets, servantes, nourrisses, doi-
hètz joyaus f N. past. D'où peut-elle avoir vent demander leur.s salaires en justice
tirétous ces beaux joyaux ? Que totz mous ou hors justice dans le délai d'un an... —
joyaus sien henutz per mes ordeners. arch. Judici quinquennal, décision par laquelle
pp. Que tous mes joyaux soient vendus un débiteur devait obtenir un délai de cinq
par mes exécuteurs testamentaires. Jo vau ans pour payer ses dettes Beneffici de :

aman[t] ta santa ley Pluus que joyaus. Ps. judicis quinquennals, so es a sober dilation
Je vais aimant (j'aime) ta sainte loi plus e termi de cinq antz. F. B. Bénéfice de
que des joyaux. Tant per dot que joyes. « lettres de répit », c'est à savoir délai et
ARCH, Tant pour dot que joyaux. Lo se terme de cinq ans. —
Cessant tote jigure
haven prees diers, hlat e joyas. F. B. Ils de judici. arch. m. Sans aucune forme de
lui avaient pris deniers, blé et joyaux. procès.
JOYE, Fo^e, Joge, joie: Los qui an JUDICIALEMENT Judicialment,
,

samiat en ploran. Ah g van ioia (Joya) gar- judiciairement Stan judicialment en cort.
:

heiaran. PS. Ceux qui ont semé en pleu- s. B. Etant judiciairement en cour (sié-
rant, moissonneront avec grande joie. — geant en cour de justice).
Dans F. Egl., hoec dejoge, feu de joie. JUDICI AU, judiciaire Lo vencut deu :

JOYÈUS; même signification que Jo- paga los despens judiciaus. F. H. Le vaincu
yaiis. (celui qui a perdu le procès) doit payer
JOYOUS; voy. Jouyous. les dépens judiciaires (les frais). Vendition
JUDEU; même signif. (.[ne-Judiu. judiciale. s. j. Vente judiciaire. ^lete-
JUDGE, JUDYE, Yudye,]VigQ: Lous ment de possession judiciale. F. H. Mise
judges d'Eslayou. D. B. Lesjuges d'Esla- en possession par autorité de j ustice. Sens
you. La cour d'Eslayou est mentionnée au auguna figure judiciale. arch. m. Sans au-
xiv^ s. Elle comprenait dans sa juridic- cune forme de procès.
tion une vingtaine de communes environ- JUDICIAUMENT ; même significa-
nantes et même l'évêque de Lescar. dict. tion que Judicia.lernent.
Fe los judges suus lo pohle. h. s, 11 les fit JUDIU, Juseu (Vic-Bilh); JUDEU,
(il les établit) juges sur le peuple. Judya Juif : Lous Judius au sou-couc,
assassiis,
lo senhor de Mirapex que siaugun deu dur l'einbartolen. SEi. Les Juifs assassins, au
diers eno los pot pagar, que pusque, edis- coucher du soleil, l'appréhendent. Judius
2Musat[fo] dejudye, qui era deus xn^ de ou Sarrasiis ou Mourons, deus grans potz.
Bearn. F. B. Jugea, le seigneur de Mire- F. Egl. Juifs ou Sarrasins ou Mores aux
peix, que si quelqu'un doit donner deniers grosses lèvres. Saul fo lo prumer rey deus
et qu'il ne puisse les payer, qu'il puisse Judeus. H. s, Saiil fut le premier roi des
et il fut déposé (de ses fonctions) déjuge,
;

Juifs. ^
Arrid-t-en drin, Judiu ! N'aymes
lui qui était l'un des douze (barons) de tant lous arditz... NAV. Ris un peu, Juif!
Béarn. — « Jamais la dureté féodale ne N'aime pas tant l'argent. A chres-, . —
s'étaitexprimée d'une manière plus odieuse tiaa qui pleure, judiu qui arrit. PR. B. A
que dans cette formule se no pot, que pus- chrétien qui pleure, juif qui rit.Le méchant
que, s'il ne peut, qu'il puisse; mais jamais se réjouit de ce qui afflige l'homme de
aussi la bonne nature humaine n'a réagi bien. —
Quoand lou diable prègue Diu,
d'une manière plus généreuse et plus sou- Quelle lou Judiu. PR. H. Quand le diable
daine que dans la décision qui fit chasser prie Dieu, il fait le Juif.
de sa dignité héréditaire de juge le haut JUDJA, Yudya, Judjar, Judyar,
baron de qui un tel axiome était émané. » juger Loujudge de Noyou cjui lou pro-
:

MAZURE ET HATOULET. cès judja. F. Egl. Le juge de Noyon qui ju-


Judicar, juger Terre e cèu uquara
: gea leprocès. Judyatz lo, vos, segon vostre
(ucara) Perjudicaa sonpople. PS. (Dieu) ley. H. s. Vous, jugez-le selon votre loi.
appellera les cieux et la terre pour juger JUD JAMENT, Judyament, ]\xgement:
son peuple. Lo prumer judjament de Salamon. H . s
398 JUN JUP
Le premier jugement de Saloraon. Lo sen- Domini. arch. Les joncs, les branchages
h,or...fassa far jmlyament de lacort. F. B. de la jonchée pour la Fête-Dieu. Feys de
Que le seigneur fasse faire (fasse rendre) junc, feys de palhe. IB. Botte de joncs,
jugement par la cour. Prenèn pretz dcits botte de paille.
judyamentz qui fasèn. H. s. Ils prenaient JUNCAA, JUNQUÈ, terrain où croît
prix des jugements qu'ils faisaient (ils le jonc : Lo
padoent aperat lo Junquee.
vendaient la justice). uicT. Le pacage appelé le « Junqué »; cest
JUDJAT, Judyal, jugé. — , subst., aujourd'hui la grande place de la com-
jugement: Feyta Morlaas lo présent ju- mune de Jurançon, Lou Yunquè.
dyat. F. B. Fait (rendu) à Morlaas le JUNCADE, fém., AT, masc, JUNC
présent jugement. Lo senhor e sa cort... jonchée, herbes, branchages, dont on jon-
annullen lo judyat. arch. Le seigneur et che les rues, les églises, les jours de cé-
la cour annulent le jugement. rémonie Faytion deu junquat (juncat)
:

Juen voy. Joen.


; deu Corpus Domini. ARCH. Jonchée faite
JUGNE ;'
voy. Junhe. pour le jour de la Fête-Dieu.
Juir mémesignificationqueJbu^,i/oir.
; JUNCiiJE, Yuncée, jonchée, laitage,
Julh voy. Julhet.
; caillé, dans une enveloppe de joncs.
JULHE, fém., joug Dus a dus couia : JUNET, dim. de Joe;i, jeune Plantz :

braus a la julke. n. lab. Deux à deux junetz. F. N. De tout jeunes plants.


comme jeunes bœufs sous le joug. De la Jung, Junh voy. Jwi, Juu. ;

julhe sous corns qu'ous luseix la regade JUNHE, Jugne, Junher, joindre.
ID. Du joug sur les cornes leur luit le Junt, joint Las maas juntes. Les mains
:

frottement. —
pluriel, courroies pour at-
,
jointes. De pèe-junt, à pieds joints, d'un
tacher les vaches au joug. Voy. Souques. saut Que-m saubey de pèe-junt decap a
:

— cordes, liens
, Deus pecadoos las ju-
: la gran rue. NAV. Je me sauvai d'un saut
Ihas a trencadas. Ps. Il a coupé les cordes vers la grandrue. Junhent, joignant, con-
des pécheurs (des méchants). tigu Fiasse... junhente a la muralhe. ART.

:

JULHET, Julh, juillet: Quoand l'as- Place contiguë à la muraille. atteler ,

tre de Julhet, aquet oelh deu houn Diu, les bœufs, les vaches. Voy. Juu, joug.—
Sus la France jeta soun arrayou taa but. JUNI, jeûne En se mortificant 2)er
:

NAv. Quand l'astre de Juillet (1830), cet jun'is, abstinencïs F. Egl. En se mortifiant
.

œil du bon Dieu, jeta sur la France ses par des jeûnes et des abstinences.
rayons si vifs. Feyt au Loron {a Oloron) JUNQUAT, JUNQUÉ; voy. jMHco(?e,
lo XVIII... de julh. m, b. Faic à Oloron le .Juncaa.
18 juillet (1439). JUNQUETE, bouteille clissée, garnie
JULiHETISTE, dans nav., homme de d'une enveloppe de jonc, d'osier. On dit
juillet 1830. aussi Yunquete. —
Voy. Souquete.
Jumente, jument : Las jumentes que JUNTA, joindre Si las maas agos- :

seran couvertes de nostes yaranhs. arch. .mnijuntut Ad aute. PS. Si nous avions
Les juments qui auront été couvertes par joint nos mains vers un autre ( si nous
nos étalons. avions étendu nos mains jointes vers un
Jumentz, bétail Los homis d'aquesta : dieu étranger). —
ajuster, adapter.
,

eus cultïvatz ayanlierha e pastenc
c'iutat... r.tteler des bœufs.
ad obsde lors jumentz. F. o. Que les hom- JUNTADE, Yuntade, action de join-
mes de cette ville (Oloron) aient dans les dre, d'ajuster, d'adapter, action d'atteler
terres cultivées herbe et pacage pour leur des bœufs.
bétail. — Cf. ujumentum. »
lat. JUNTE, Yunte, pointée, le contenu des
JUMÈU. jumeau. deux mains rapprochées Per un sac de :

JUMPA, JUMPADSRE ; voy. castanhes jiortat sus lo cap, une junte. P. B.


Yumpa, Yuinpadere. (On donnera droit d'entrée.) pour un sac
JUMPADOU voy. Yumpadou. ; de châtaignes porté sur la tête, unejoin-
JUN, Jung. Junh, juin:/^<^i< aSauba- tée. So qui balhe dab la yunte, Que-s pot
terre lo inijorns de jun. enq. Fait à Sau- prene dab la maa. PR. H. Ce qu'il donne
veterre le quatrième jour de juin. Lo on- avec la jointée se peut prendre avec la
zième jor n deu mees dejung. coot. s. Le main. Il est chiche, parcimonieux. Ue —
onzième jour du mois de juin. junte de proutectiou bau mey qu'u quoartau
JUNG, Jounc, Yunc, Younc, jonc Se- : de dret. prov. Une jointée de protection
gude sus u Iheyt de jounc e de heuguère. vaut mieux qu'un quartaut de droit.
HOURC. (Une bergère) assise sur un lit JUNTURE, jointure, joint : Lasjun-
(un tas) de joncs et de fougères. Lojunc, tures deu pasiment.k'B.T.hes, 'joints, du pavé.
arranies deu junquat {ju)icat) deu Corpus JUPITÈRI, ressource, ce à quoi on
JUR JUR 399

a recours dans une extrémité fâcheuse a touns juramentz. desp. Je crus à tes ser-
pour se tirer d'embarras Parle-m... de
: ments. Lojurament, cascun an,lo prumer
quauqu'u quisah,au ministèri, sij)' arrihe fes ta deus Reys, totz
jorii juridic après la
u malhur, trouhi-p u jupitèri. nav. Parle- los advocatz renouvelaran. F. H. Chaque
moi de quelqu'un qui sait, au ministère, année, le premier jourd'audience après la
s'il vous arrive un malheur, trouver une fête des Rois, les avocats renouvelleront
ressource. —Quhas a tout mau-dat quau- le serment. —
juron Bous audiretz aqui
,
:

que jupitèri. iD.Tu as pour tout mal-donné juramentz e blasphèmis. N. PAsT. Vous en-
(maléfice) quelque remède. Dans une— tendriez là jurons et blasphèmes.
publication de M.'Vignancour, Poés. béarn, JURAMENTA , assermenter , faire
t. II, p. 294, jupitèri, traduit par « scan- prêter serment.
dale », a été mis par erreur au lieu de Jurât, jurât, officier de police et de
getipèri, outrage. justice le seigneur souverain avait ses
;

JUPOU, Jupoo, jupon : Lo iwometo jurats: juratz deu senhor, F. H. Ey pus-


fariinjapoo defustani. arch. II promit de que constituir juratz aquegs qui eg volera,
lui faire un jupon de futaine. qui jîdeumentz e leyaumentz pusquen las
JURA, Jurar,
jurer, faire serment : causes e las contentions judyar. F. b. Que lui
Jaratz pera fee que nou parlarotz d'asso a (le seigneur souverain) puisse établir ju-
homi ni hemne detmounde. gram. Jurez rats ceux qu'il voudra, lesquels fidèlement
par votre foi que vous ne parlerez de ceci et loyalement puissent juger les causes et
à homme ni femme au monde. A ta moun contestations. Il y avait aussi des jurats

coo, coum t'èy jurât, f.lab. A toi moncœur, nommés par les nobles, ji;rafe de gentius,
comme j'ai juré (de te le donner). Terre F. H. — jurât, magistrat municipal
,
Los :

jurada. Ps. La teiTe promise ( par ser- juratz de cascuna vila e loc. IB. Les jurats
ment). Moneda jurada, F. n. Monnaie de chaque ville et village. Il y en avait
garantie. Le souverain jurait qu'il n'y au- six ou quatre, selon l'importance de la
rait pas altération de monnaies. jurer, — ,
localité. Ils étaient élus par la commune ;

prêter serment, la main levée, ou la main l'élection avait lieu à deux degrés. On
sur les saints Evangiles ; on disait Jurar devait élire sans passion etne nommer que
sa maa e sa boque (Jurer sa main et sa les plus capables, les plus aptes et les
bouche). Se esdiguen soher Santz juran\_t] plus utiles, faran nomination deus j^lt's
lors maas elors boques. F. B. Qu'ils sejus- capables, sufficiens e profieitables, cessanta
tifient sur les saints (Evangiles) jurant de desordonada affection. Ils étaient révoca-
main et de bouche. Voy. 3Ian. proférer — ,
bles parle souverain: Demouraran en of-
des jurons; on dit proverbialement Jura : fici tant que plasera au senhor. Ils demeu-
coum u demoun.Jurev comme un démon. reront en charge tant qu'il plaira au sei-
— faire des imprécations
, Jura rugles e: gneur. Dans le principe, les jurats n'é-
inaiis. N.PAST. Souhaiter que foudre et taient pas nommés pour un temps déter-
maux accablent... miné. IIn'en fut pas de même plus tard.
Jurade, assemblée de jurats ; réunion U fut établi, en 1371, que les jurats ^eà
de jurats d'unevallée.Dans la vallée d'Os- villes, bourgs et autres localités, seraient
sau, elle se tenait à Bielle, le chef-lieu, changés, par moitié, de deux en deux ans,
capdulh. Chaque communauté de la vallée p. R. On lit dans une Déclaration de la

y était représentée par ses deux premiers communauté d'Arudy (1681) que, chaque
jurats. On les appelait jwrflfe de jurade. année, le premier jour d'avril, il y avait
Ils délibéraient, comme aujourd'hui « les élection de jurats. Jurât de jurade; voy.
syndics du Haut et du Bas-Ossau, » sur
j

Jurade. —Cf. F. h.. « Rubrique des Ju-


les affaires relatives aux intérêts généraux
|

j
rats. » —
Juratz de la cortde Bearn. F.B.
de la vallée. Jurats de la cour de Béarn. C'étaient les
Juradie, charge, fonction de jurât : I
« douze barons » qui siégeaient en « Cour
Lo de la juradie. F. h. L'étendue
territori |
majour » (tribunal supérieur) avec le Vi-
de territoire où le jurât exerce ses fonc- comte, seigneur souverain du pays. Mur
hè sous juratz de tout sa qui ha. D. B. Mur
j

tions. Lo temps de la juradie. P. R. Le i

temps pendant lequel le jurât est en !


fait ses jurats de tout ce qu'il a. Au haut
charge. j
de Pène-de-Mur (rochers, commune de
JURADOU, Jurador, qui jure, qui Castagnède) existait jadis « une petite
atteste par serment; voy. Leyer etLeyau. commune de six à sept maisons; elle avait
— jjureur, qui jure beaucoup, qui a la tout ce qui est du ressort d'une adminis-
mauvaise habitude de jurer. On dit aussi tration municipale; aussi, disait-on par
Jwayre. moquerie dans les villages voisins Mur: <(

JURAMENT, serment : Tou credouy fait ses jurats de tout ce qu'il a », c'est-à-
400 JUS JUY
dire qu'il y avait des administrateurs sans tail juste (que l'on a eu le droit de faire).
administrés. » L'abbé Lansalot, Ze Village — ,
proche ; Lo me temps es juste. H. s. Mon
d'Escos. temps est proche. —
adv., exactement,
,

JURAYRE; voy. Juradou. précisément: Cade matU, yuste a l'esguit


Juridic, juridique. Joni j uridic ]o\\v deu die. G\K. Chaque matin, juste au point

,

d'audience.— Voy. Jurament. du jour. Juste de, locution prépositive


Jurisdiction, juridiction •.Losjuratzdeu exprimant un rapport de temps, de dis-
senhor han jurisdiction. .. civila e crinii- tance: Ere juste deu die de la /este. H. s.
nala... F. H. Les jurats du seigneur ont C'étaitproche du jour de la fête. Apari
juridiction civile et criminelle... juste deu sorelh. ib. (Un cercle d'or) ap-
JUS, Yus, jus Lou pot rouy de jus de
: parut proche (autour) du soleil.
cerises. N. lab. La lèvre rouge de jus de JUSTICI, Yustlci. Justicie, justice
cerises. — Lou jus de la breiihe. nav. Le Quant fon condamnades se ajjeraben e cri-
:

jus de la vendange. Amigous de lataha- daben justicie! s. B. (Cinq femmes accusées


Ihe E mey e mey deu hou yus. lâm. Amis de sorcellerie), quand elles furent con-
de la bonne clière et jjIus encore du bon damnées (à être brûlées), en appelaient et
jus (du bon vin). criaient justice! — Justicie de sang. F. B.
Jus, Juus, sous. Injus,enjus, enbas, Peine pour coups et blessures, pour ef-
au-dessous: Le terre deLaster in jus. c. s. fusion de sang. Prener justicie. ib. Pren-
La terre de Laster au-dessous. Voy. Dejus, dre (subir) justice, être puni de la peine
Dejuus. — Inus (juus) sous i^èes... ed ho- capitale. Las justicis. DICT. Lieu d'exécu-
rora... PS. Sous ses pieds il foulera... tion sur un tertre de la commune de Sau-
Jus pêne d'escominge. F, Egl. Sous peine veterre. —
Aquiontjustici no a, Dius no
d'excommunication y avite. pk. b. Où il n'y a point de justice.
Jusaa ; même signif. que Jusou. Dieu n'habite pas.
JUSIU voy. Judiu. ; Justicier, de justice, justicier 3Ian- :

JUSOU, Jusoo, inférieur, au-dessous, davtz... a nostre senechal,judges.... autres


au nord, par opposition ksusou, susoo, su- officiers justiciers e sosmes. (document
périeur, au-dessus, au sud (vers les mon- béarnais), i2. des l. r.; fév. 1882, pag. 5û.
tagnes). Le village de Ponson-Jusoo est Mandant à notre sénéchal, (à nos) juges....
au nord de Ponson-Susoo. Ces dénomina- autres officiers justiciers et aux soumis.
tions de 1376 sont aujourd'hui « Ponson- JUSTIFICA, justifier. —, faire jus-
Debat, Ponson-Dessus » (Ponson-dessous, tice à -.Justificatz l'homipraubet. PS. Paites
Ponson-dessus). « Louvie-Juson » est dans justice au pauvre.
le bas Ossau; dans le haut Ossau se trouve JUU, Yuu, Jung, joug. Dans f. b.,
« Louvie-Soubiron. « —
Envieux fr.tujus», boeus tiradorsa, ungjuu, bœufs tirant sou.s

du lat. « jusum », signifiait en bas de là ; un joug. Dans cout. s., lo hoeu tirador deu
«jusant », encore usité, terme de marine: Jung, le bœuf tirant sous le joug. Ostem —
mouvement de la mer qui baisse. de dessuus nostes cotz Lors iuus [juus)pe-
Just; voy. Juste, 2. sans. PS. Otons de dessus nos cous leurs
Justa ;voy. Juxta. jougs pesants.
Justaa, Justan (Bay.), prochain, qui Juus; même signif. que/w.s-, 2.
est proche ; S\ en aqueg loc no ha juraiz Juxta, Justa, selon, conformément à:
qui scran 'pluus justaas. F.B. Si dans ce .Tiixta las obligations de lus cartes, f.b.
lieu il n'y a pas de jurats plus prochains. Selon les obligations des chartes. — ,
pres-
JUSTAMENTZ, Justementz, juste- que: Mas camas justa torteian. ps. Mes
ment. jambes clochent presque (je suis prêt à
JUSTE, Yuste, corsage, partie de vê- clocher).
tement qui embrasse la taille. Juyoos même ; signification que Jou-
JUSTE, Just, juste. On dit aussi yous.
Yuste. — Carnau just. F. B. Saisie de bé-

FIN DU PREMIER VOLUME

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