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in 2010 with funding from
University of Ottawa
http://www.archive.org/details/dictionnaireba01lesp
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DICTIONNAIRE
BÉARNAIS
ANCIEN ET MODERNE
EXEMPLAIRE
DE
M. LE Docteur COGOMBLES
. Maire de Bruges
DICTIONNAIRE
BÉARNAIS
0»
ANCIEN ET MODERNE
i^
PAR
V. LESPY ET P. RAYMOND
^'
-J'iiistoire des autres idiomes néo-latins. «
yÇVi'^f, J.-J. AMPÈRE.
1^ d.^^M^^ j^^^*"'^''''^^
^^^
MONTPELLIER
IMPRIMERIE CENTRALE DU MIDI
(hamelin frères)
1887
AU PAYS DE BÉARN
Lu de souns hilhotz
Qui Vaymen loti raey.
V. LESPY.
i4Q.1
v'
AVERTISSEMENT
(
J'avais commencé le Dictionnah^e béarnais ancien moderne
et
II
examiné avec le soin le plus attentif. Sur l'avis émis par la commis-
VIII
ni
Comme l'a dit M. Paul Meyer, notre ouvrage un pré- « n'est pas
texte à des recherches aventurées sur l'étymologie des mots et
leur histoire. » —
Nous ne pouvions suivre, dans des « fantaisies
philologiques », les imitateurs de Ménage, qui tirait le mot?'aidu
latin mus, prétendant qu'on avait dû dire d'abord mus, puis mu-
'
A. BiMchet, DiH. éh/mologique de la lanfjue française, p. xii; Paris, J. Hetzel.
IX
gos, vase; Lagos, lièvre; Larunx, gorge; Auga, pour Auge, vive
lumière. Buros vient évidemment de boroSj, vorace; Bournos, de
bounos, colline; Nay, de nalein, habiter, ou de ?iGo,je nage, ou je
file; Monein, de monoein, réduire à un ou laisser seul; Pâou, de
pauo, je cesse d'agir, sans doute parce que les premiers qui se
fixèrent à Pau étaient las de mener une vie errante. Cette multi-
tude de noms grecs et la facilité avec laquelle on peut traduire cette
langue en béarnais semblent prouver que les Grecs ont été les
premiers habitants de cette contrée ;
qu'ils entrèrent dans l'Océan
par le détroit de Gibraltar, et qu'ils rangèrent la côte d'Espagne
jusqu'à Bayonne. Le nom de cette dernière ville indique très-
clairement le passage de la colonie dans cet endroit, soit qu'on le
IV
ne faut voir là, dans la très-grande généralité des cas, rien qui ait
V
J'avais dit [Grammaire béarnaise, 2'' édit., p. i) que l'idiome
béarnais est « un dialecte de la langue d'oc. » D'après ce quia été
^ Basi-\s.i\n, puletra, poledra (voy. Littré, Dict., au mot <( Poutre )>), et noa « pul-
letrura », poulain, qui est, par erreur, dans le Dict. béarnais, t. ii, p. 178. — Dans
D.-C, on trouve « pullitrus», poulain.
XI
VI
* Montaigne, Essais, ii, 17; (Texte oriçiiial de 1580..., publié par MM. Dezei-
meris et Barckhausen ; Bordeaux, Féret, 18 t;^*. — On lit dans le même texte : « Le
Baron de Caupene, en Chalosse, et moy, auons en commun le droit de patronage
XTI
VII
d'vn bénéfice qui est de grande estendue, au pied de nos montaignes^ qui se nomme
Lahontan. » Essais, ii, 37. —
Lahontan, commune des Basses-Pyrénées, arr. d"Orthez
cant. de Salies. Dans Fors de Béarn, Lafontaa. — Cf., dans le Dictionnaire béarnais,
t. I, p. 329, le passage relatif au « langage gascon, vers les montagnes », extrait de
l'éditioB des Essais publiée par J.-V. Leclerc.
* Lettres sur les Eaux minérales du Béarn, p. 101. Pau, Vignancour, 1833.
XIII
ont fournis ; tandis que, pour l'écriture des mots mis en vedette,
je me suis conformé aux tra'litions orthographiques dont parle
M. Paul Meyer dans son rapport (ci-dessus, p. vi), traditions
qui avaient été régularisées dans la Grammaire béarnaise *.
VIII
' Première édition. Pau, Veroncse, 18ôS. - Ouvrage qui obtiat une menllon de
l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres; Concours de linguistique, 1859).
XIV
DEQUÉ (de quoi), avoir, bien, for- cendez), poules, le renard và prêcher. Se
tune. — Il est de tradition populaire dans dit lorsqu'on se doute que quelqu'un veut
nos montagnes que la jeune fille, pour faire un coup de finesse, « jouer un tour
avoir un mari qui ait beauté et richesse, de renard.» C'est là peut-être ce qui reste
adresse à saint Jean cette prière Sent : d'un conte qui avait [)n)bablement pour ti-
Jan, datz-m'u hèt Janf Que sie hètegran, tre; Lou Renard pred'icadou, Le Renard
Qu'kage ic hèt deqiié T(i que-m hai^ic hlhe prêcheur. —
Dans la Basse-Bretagne, on
sens ha ré! Saint Jean, donnez-moi un dit aussi proverbialement « Le renard
:
l'année, tu sois mariée à ton galant.) souy qu'ue hèsti, ]e ne suis qu'une bête.
— Nani, Moussu, répondit le paysan qui
MALiH(flanc de montagne), montagne: n'était pas dupe, si lou houn Diu p'habè
A u soum deus malhs la nèu... A. m. La neige houlut ha hèsti, bous hauré hèyt renard.
au sommet des montagnes. Malh- . . — Non, Monsieur, si le bon Dieu avait voulu
Ahore, Malh-Rouy dict.* Ces montagnes
. vous faire bête, il vous aurait fait renard.
appartiennent aux communes de Bedous,
de Lees-Athas et de Lescun. Malh-Ahore YURANSOU, Juransou, Juransoo,
est la montagne des hêtres (liahoure, hê- Jurançon, nom
commune tout près de
de
tre) Malh-Rouy est le même mot que Tu-
; Pau La soue Muse h'ey gaymante; Que
:
que-Rouge, qui est, dans les H.-Pyr., le nom s'ey neuride a Yuransou, Sous potz quha
d' « une montagne {tuque) où les bergers toustemps ue cante. E
n'escoun x)as lou sou
prennent une ocre qu'ils employent à mar- cuyou. SEL Sa Muse (celle de Navarrot) est
quer leurs moutons.» c. Le nom d'une— bien charmante; elle a été nourrie à Ju-
de nos montagnes du pays Basque, Mal- rançon; sur les lèvres elle a toujours une
gor, semble identique au Malh-Rouy béar- chanson, et elle ne cache pas sa gourde
nais. HDJiB0LDT(JSecAe7-c^es,etc.,ch. xvii) (elle offre toujours à boire). Lou yu- —
a relevé euskarien mal dans des
le radical ransou, le jurançon, le vin de Jurançon, le
mots signifiant « colline » ou « roide. es- plus renommé des crus du Béarn Lou :
carpé », et l'on sait que, dans la langue yuransou desligue la paraule, Coumatdisè
des Basques, gorri signifie rouge. lou Cansoè. PEY Le jurançon délie la pa-
role, comme le
disait le Chansonnier (Na-
RENARD, Renaf, Reynard, renard : varrot). Yuransoun (Bay. et Landes) Per :
Baxatz-pe (Jmchatz-pe), guéries, lou renard le f/otchère e le cansoun, lou Bear nés qu'a
que ha prêcha, pkov. Baissez-vous (des- yuransoun. l. salles. Pour la chère lie et
IX
liii-ci ne peut avoir une qualité qui manque à tous les autres.
J'ai l'ait tous mes efforts pour qu'il en eût quelqu'une de celles qui
distinguent les bons ouvrages du même genre. Si j'y avais réussi,
il me serait peut-être permis d'espérer que le Dlctionnctire béar-
nais ne sera pas sans quelque utilité pour l'étude des idiomes ro-
mans, à côté des grands Dictionnaires de G. Azais et de F. Mis-
tral*. L'étude des patois
(1 disait M. Ampère, peut éclairer
,
XI
vivante n'est jamais clos; ce qui n'empêche pas qu'un dictionnaire fait avec soin ne
soit, chaque fois qu'on l'arrête, une œuvre suffisamment définitive pour rendre service
à la langue et au lecteur. » Littré, Supplément, Additions, p. 353.
* G. Azaïs, Dictionnaire des idiomes romans du midi de la France; Paris, Maison-
neuve et C'®. — F. Mistral, Dictionnaire provenqal-français, embrassant les divers
dialectes de la langue d'oc; Paris, H. Champion. — Je dois citer aussi le Dictionnaire
V. Lespy.
DIGTIONlSrAIRE BEARNAIS
ANCIEN ET MODERNE
M. Arthur PoST.
M. Rexouard, trésorier-iiayeur général des Basses-Pyrénées.
M. Réveil, ancien sénateur.
M. RiQODLET, notaire.
M. le comte G. de Roquette-Buisson, trésorier-payeur général des Pyr
Orientales.
M. Henri de Salettes.
M. Gustave Schlumbergër, de l'Institut.
M. Sebbat.
M. Louis Sers, membre du conseil municipal de Pau.
M. François Soulé, avoué près la Cour d'appel de Pau.
M. J. Stewaut.
M. l'abbé Tekrès, curé-doyen de Lescar.
M. Jules Thore.
M. de Yermoloff, ancien conseiller général des Basses-Pvrénées.
EXPLICATION DES ABRÉVIATIONS
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
1827.
BOR. — Th. de Bordeu, Hommage à la Vallée d'Ossau (prose et vers, lous
Truquelaulès), à la suite du t. i, Recherches sur les maladies chroniques, etc.;
Paris, Ruault, libr., 1775. — Poésies béarnaises; Pau,E. Vignancour, 1827.
Bull, de la Soc. des se., lell. et arts. — Bulletin de Société des sciences, la
libraire,
D.-c.— Du Cange.
DÉN. — Dénombrement des maisons de la vicomte de Béarn (Béarn sous Gaston-
Phœbus); Paul Raymond; Pau, libr. Ribaut, 1873.
DESP. — Despourrins (voj. Poésies béarnaises; Pau, E. Vignancour, éditeur,
1827).
DEST. — (Poésies béarnaises par) Destrade. — Voy. Dictionnaire béarnais,
1. 1, p. 249.
Dict. —
•
Dictionnaire.
DiCT. Dictionnaire topographique des Basses-Pyrénées ; Paul Raymond ; Paris'
Impr. imp., 1863.
Dict. étym. — Dictionnaire étymologique.
Dict. L. D. — Dictionnaire languedocien-français
s. de l'abbé de Sauvages ;
Pau, Vignancour.
F. Egl. — Eglogues de Fondeville ; Dialogues sur le Calvinisme {six églogues).
Manuscrit de la Bibliothèque de la ville de Pau. Voy. Grammaire béar-
naise, 2^ édit., p. 123, 317, 344.
F. LAB. — Fabien de Laborde, Pausotes d'u Ossales ;Pa.u, impr. A. Arêas, 1886.
— Chansons inédites.
dite.
gloss.— Glossaire.
GRAM. — Qram, béarn. — Grammaire béarnaise ; V. Lespy, 2= édit.; Paris,
MAZ. —
Mazure, Histoire du Béarn et du pays basque... idiome, poésie natio-
nale Pau, Vignancour, 1839.
;
P.-ê. — Peut-être.
PERRiN. — Dans Poésies béarnaises Pau, E. Vignancour, éditeur, 1827.
;
Uruguay, 1870.
PETR. — Pevré (Auguste), poésies béarnaises, Bévue des Basses- Pyrénées.
— Lou Bouquet de Sent Nicoulas (chanson inédite).
Port. — Portugais.
P. R. — Privilèges et règlements (Compilation d'auguns priviledges, etc.);
Orthez, Jacques Rouyer, 1676.
XXVII
Maisonneuve, 1876.
PR. H. — Proverbes béarnais recueillis par Hatoulet et Picot (publiés par G.
Brunet) ; Paris, Hérold, 1862.
PROV. — Proverbe.
PS. — Psaume. — Los Psalmes de David en rima ùernesa (Les Psaumes tra-
PUT. — Pujoo (l'abbé de), Lous Gentius de Bearn ou Bèbe de l'abè Puyoo
(Les Nobles du Béarn ou Rêve de l'abbé Pujoo); N. T. (V. Lespj) ; Pau,
libr. Ribaut, 1879.
R. — Baies de f armée de Gaston- P/tœùus, 1376-137S ; Paul Raymond Bor- ;
Sup. — Supplément.
Superdim. — Superdiminutif.
T. — \jAbnanach dous Paysans (Henri de Las Teulères: pseudonyme); St-
Sever, impr. Serres.
VAYSS. — L'abbé Vayssier, Dictionnaire patois-français de l'Aveyron, publié
traduit en vers français par G. Azaïs) ; voy. Poésies béarnaises, Pau, Vi-
gnancour, 1860. — A la glori de Pierre-Paul Hiquet ; — La Capère de
Pau, Vignancour, 1866. — Lou Balmi de l'Ousse (le Vallon de FOusse), dans
la Revue béarnaise et pyrénéenne, 1863. — Nouste-Dame de Buglose ; Pau,
Vignancour, 1866. (On lit dans le Rapport sur le Concours de 1865, — So-
ciété archéologique de Béziers : « Vous avez décerné le rameau d'olivier à
veuse et fière du Béarn qui vous a déjà apporté ici tant de beaux vers. »)
naises, 3« édit. ;
Pau, impr. Vignancour, 1866.
V. L. — V. Lespy.
DICTIOiNNAIRE
BÉARNAIS
ANCIEN ET MODERiNE
cent comme un seul n fort: Cantaa, espe- qui d'arré ne manquèbe, E qu'un ran dous
raa, chanter, espérer. mejf hortz countre lous loups goardèbe... T.
11 y avait dans l'ancien béarnais un a Un troupeau de moutons qui ne manquait
finaldont le son était peu -ensible: il est de rien, et qu'un chien des plus forts gar-
aujourd'hui remplacé par un e; voy. E. dait...
On disait planta,
plante; ferra, tevTe\ es- La diphthongue au se prononce en ap-
Ci^ra, obscure cantaha, il chantait, en ap-
; puyant fortement sur l'a: Clau, clou: lau-
puyant très-peu sur Va. Les mots de cette da',louer; Pau, Pau (cla-ou, la-ouda,
espèce se prononcent encore ainsi dans Pa-ou): Vu (ou) a un son tout particulier.
AA AT.A
bieu moins fort que celui de Vie en italien, lu fromage pour former » Balîie-iu
le « :
le préfixe AR, renvoyons-nous à ces mê- e a X. son on/^le. ARCH. Il l'avait ouï (dire)
mes mots commençant par la lettre éty- à son aïeule et à N. son oncle
mologique R. AB.ICADA, inscrire sur le vô\e des
A, pronom; voy. Af. haradps : voy. ce mot.
A, terminaison du futur, 3^ person. du AB/LDESSE, abbesse, abbesse laï-
sing., séparée de l'infinitif par un pronom : que Daunp ahadesse... bienetz m'aurousta.
:
Mostrar vos a {voH montrarn). H. s. Vous NAV. Dame abbesse, venez chanter vos
montrera. ( Dans le texte, ha pour a.) — couplets à mes funérailles. L'ahadesse d'O-
L'ancien béarnais avait, comme d'autres rion DÈS. L'abbesse laïque dOrion.
dialectes romans, des futurs et des condi- Abadie, monastère: Mounge, coum a-
tionnels ainsi « décomposés. » L'infinitif bat, Lou tourn de l'abadie que sab. PROV.
était séparé de la terminaison par un ou Moine, comme abbé, sait le tour du mo-
deux pronoms Li
cortdar l'y a (l'ydara).
: nastère. Le proverbe provençal est plus
F. B. La cour le lui donnera. On trouve explicite: «. .saup tùuti li vici de l'aba-
,
ration soit faite sur le serment du tréso- cap de l'abalut Serrer la corde au bout de
rier. la perche. —
Jete-abalut, ']ei\. aujete- Ha
AA (Ossau). cercle de bois où l'on met nbalut, faire (jouer) au ((jette-perche. »
ACA ABA
ABAMBA, s"entlaminer, brûler, au (Espagne) répètent cinq fois ce cri lors-
fig. : Abamben deu
hoec de la. curitat. IM. que, chaque année, ils renouvellent la paix
Ils brûlent du feu de la charité. Abain- qu'ils avaient conclue après une queielle
bant, ardent, fervent. —
It. « awampare. » sanglante, marca. Hlst. de Béarn. en — ,
l'entendrez bientôt. —
dorénavant: Patz
, lors mitresans caps. H. A. Les évéques et
abard! D. B. Paix dorénavant! Depuis le abbés avec leurs mitres sur la tête.
— —
xive siècle les habitants de la vallée de abbé laïque. Boun jour, Moussu, l'abat
Baretous et ceux de la vallée de Roncal d'Aspe que-b saludc. PB. B. Bonjour. Mon-
4 ABE ABE
sieur, l'abbé d'Aspe vous salue. Se dit pour ABELHADURE ; même signif . que
faire remarquer à quelqu'un, qui n'a pas le précéd(;iit; ahorUiadure se disait aussi.
l'air de s'en apercevoir, qu'on lui fait une ARCH. Auflliadure (\'ic-Bilh).
politesse. Ahadot, dirn. — Beaucoup de fa- ABELHE, abeille A la flou ba tous-
:
milier en Béarn portent le nom de Labat. temps l'ahelhe. PR. B. A la fleur va toujours
ABATAMENT. abattement, affaiblis- l'abeille. —
ruche: liender la ahelha ah lo
,
xade. JO0. Le
poil abaissé. rabattre: — , Despuxs las uee-marias son tocades lo ves-
Abaxan lors superhis caquetz. PS. Rabat- pre. F. H. Depuis que les avé sont touchés
tant leur superbe caquet. Ahaxa-s, s'a- (sonnés), le soir (depuis que l'angelus a
baisser Hautes hee soun hautes. Mes s'aba-
: été sonné, le soir).
xaran. CH. P. (Ces montagnes) sont hautes, ABENI. voy, Abié, subst.
bien hautes, mais elles s'abaisseront. — ABENIDÉ,
se consumer: JTons os s'. ahachan. PS.. ABENIDOU, Abenidor, qui doit
Mes os se consument. avenir, futur: En temps abenidor. ARCH.
ABAYOUS, baies de myrtille, c. Au temps à venir. Trop grand salud es ube-
Ab de (a ohs de), pour: Drap ah de fe nidore. H. s. Très grand salut doit avenir.
un'i rauha. art. Drap pour faire une robe. ABENTIJRA. aventurer. — , réf., s'ex-
No prenfjues de las lors filhes rnolhers ah de poser : Xo
rulhes abenturar ah aqueremala
tonsfilhs. H. s. Ne prends parmi leurs fil- causa. H. S. Renonce à t'exposer à ce dan-
les des femmes pour tes fils. On disait ger.
aussi oh de. ABENT'DRAT, aventuré. Benaben-
ABECA (Orthez), écimer: Aheca lou turat, bien aventuré, heureux Si ag sa- :
(ma gourde), et elle est toujours en perce. ternù no ago conquistat. IB. 11 eut la male-
Un lot de hii pjer avelhar. arch. Un pot de chance de n'avoir pas conquis au terme
vin pour ouiller, —
Ahelhatz, ouillez, dit- fixé. Fo sa ahenture que acaba so que s bole.
on à table; buvez et ayez toujours votre IB. Il eut la bonne chance d'achever ce
verre plein. Auelha Vic-Bilh). qu'il voulait. —
A miey goadanh e a mieye
ABELHàDIS, ouillage, action d'ouil- benture. A moitié profit et perte. Besliar
1er; le vin pour ouiller. —
Mete ahelhadis, que tiey... a miey guadanh et a mieye ben-
mettre de l'ouillage. —
à table, c'est ne
, ture. ARCH. Bétail qu'il tient à moitié pro-
laisser jamais son verre à moitié plein, fit et perte. —, profit avenir, revenu Los :
Auelhadis (^'ic-Bilh).
ABE A.BE
Aberar, reconnaître vrai, certifier : £'/'e d'Abos. arch. b., surnommé le petit évê-
prest de pa(jar tant cuin eg v'ausare aberar (|ue, d'Abos.
sa maa e sa boque. ARCH. 11 était prêt à ABET, sapin: Que-m couchi de cous-
payer autant que lui (le demandeur) ose- tuiiie sus l'abet ou lou pi i. F. LAB. Je me
raitcertifier (qu'il lui était dû, par serment) couche d'ordinaire sur le sapin ou le pin.
de main et de bouche. Dues arques, la une de corau e faute d'à-
Aberat, certification. bet. ARCH. Deux cofîi-es, l'un de chêne et
Aberedor, qui doit reconnaître, cer- l'autre de sapin. —
Vers les plus hautes
tifier : aberedor de mos encar-
JIoii hereter cimes qui dominent les Eaux-Chaudes, un
tamens e de musdeutes. arch. Mon héritier quartier porte le nom d'» Abés, » abetz, sa-
qui doit reconnaître mes engagements no- pins. PAi.ASsou : Mém.pour servir à l'Hist.
tariés et mes dettes. nat. desBass.-Pyr.
ABEROERE; ne s'emploie que dans ABETA. passer le fil à l'aiguille: Que
la locution ht. dent aberoère, la dent avec srg, quoatid abetalz Las gulhes, n'ètz pias
laquelle on casse la noisette^ aberaa ; « la guéries. NAV. (Couturières), je sais que,
dent canine » lorsque vous passez le fila l'aiguille, vous
ABEROIJ. Aberoo. noisetier Au rus : u êtes point louches.
d'ue i/tallère Cintadc d'aberou, de saus, de ABETOLE(0ssau),fém., jeune sapin.
canabère. siii. Au bord d'une marnière en- ABEUDA, ABEUDI, rendre veuf,
tourée de noisetiers, de sureaux, de ro- veuve — Abeuda-s, abeudi-s, devenir veuf,
seaux. Leuyères coutn Jou poup, cinglantes veuve: Despuixs , s'ère abeudade ; tous
cuuni l'aurou. ID. (Les jeunes filles) légè- amicxs la counsoulén. P. Depuis, elle était
res comme la bàle, flexibles comme le devenue veuve; les amis la consolèrent.
(comme labranche du) noisetier. D'uze- ABEURA, abreuver: L'aheuran. . . .
rou, aurou... poden talhar. ARCH. De l'éra- D'un cil qui l'a tout dessenat ps. L'abreu-
l)le, du noisetier... ils pouvaient couper, vant d'un vin qui lui a ôté tout sens.
Los boscqs, au tempjs passât, solenstar goar- Aheura lou besfiaa, faire boire le bétail.
nitzde cassas, haus, aberoos. IB. Les bois, ABEURADÉ, Abeuredee, Abeu-
au temps passé, étaient d'ordinaire garnis rador, abreuvoir: ^ienhalar las entrades
(peuplés) de chênes, de hêtres de noi- , e abeureders ARCH. Marquer les en-
utils.
setiers. trées et les abreuvoirs d'usage (dans un
Abert, ouvertement, d'une façon pa- pâturage). Exir e tornar ab lor hesthiar...
tente : Coneguda causa sia totz temps e per totz locxs e per los aveuradors acos-
abert. F. 0. Soit chose connue toujours tumatz. LIVRE EODGE d'ossau. (Que les
d'une façon-patente. Ossalois puissent; sortir et retourner avec
ABI ABf
leur bétail par tous lieux et par les abreu- Abieder, Abiedeir, à venir, futur.
voirs accoutumés. ABIEDOU, Abiedor, Adviedor;
ABEY, ennui: L'aymahle houlie Qu'a- méiue signit'. que le pieeedeut.
casse noeyt c die lous. abeys. JUL. L'ai-
. . ABIËNCE, Abienssa, convention.
mable folie chasse nuit et jour les ennuis. airangement : Lo senhor yren thianssers
ABEYA, Abeyar, ennuyer: JInu ab que tas partidas fassun abi<ns8a de
teiiijis ah/ije. Mauvais temps ennuie. Aheyat paix. 1". B Le seigneur prend des gages en-
soych tribalhar e de eacrieer. ARCH. Je suis core que les parties fassent arrangement
ennuyé de travailler et d'écrire. de prix.
ABEYË, continuité d'ennui Xou-s : ABIENE, Abiener, ariiver, advenir :
pot hira l'abeyè 11 ne peut détourner de Tout sa qui alimera.Toutce qui advien-
soi l'eunui (chasser le long ennui). Cf dra. Asso lor abicnco per lo pieccat. H. s.
Gram., 2« éd., p. 270. Ceci leur advint à cause du péché.
ABEYIU, ennuyeux: L'abeyiu débité. ABIENE, subst., avenir: Mielhe bibe
L'ennuyeux bavardage. Cause abeyibe. a l'abiene. cat. (Prendre la résolution^^ de
Chose enuuyeuse mieux vivre à laveni:-.
ABIA, Abiar, mettre sur la voie ,
ABIENE-S, Abiener-se, convenir,
bie; envoyer Lou bcun Diu.... dens lou
: s'entendre, se inettie d'accoid Cat,alhe :
boeyt abie L hauroungle a us alous blus. e fripons s'abienin ta mau ha. (-'anaille et
LAC. Le bon Dieu dans le vide (les airs), fripons s'entendent pour mal faire. Nos
envoie 1 hirondelle aux petites ailes bleues. nos cm abiencuz ab los juraz e ab los pyro-
M'ab'te bapthar H. s. Il m'a envoyé (pour) homes d Gîtes. CH. d'uktu. Nous nous
baptiser. —
^4 &(«-s, s'acheminer, se diri- sommes mis d'accord avec les jurats et
ger vers, tendre à Cap la maysou d'u
: avec les prud'hommes d'Orthez. Ah au-
hoo u saye s'ahiabe. lac. Vers la maison trey de lor abat s'abiencorcn aiuigaumens.
d'un fou un sage se dirigeait. Abla-s tau AKCH. Avec l'autorisation de leur abbé,
ctu. iM. Tendre au (royaume du) ciel. ils s'accorderaient à l'amiable,
ABIÂ.DE, élan, essor. Gaha l'abiade ABILHOA (Ossau); se dit d'une pièce
sus, s élancer : Que galie l'abiade sus un de bcis que l'on coupe d'un arbre. Abilhou
parpalhoun. auiel. i^La linotte) s'élance u abct. Couper d'un sapin une pièce dont
sur un papillon. on a besoin. N'oy. Bilhou.
Abiament mission, venue : Lo ubia- ABLNATA, aviner, imbiber de vin :
paravant); c'est-à-dire trois maisons, très sèn ta s'abira lou red ? Cav. Savez-vous
hostaus, payant fouage. ce qu'ils faisaient pour se garantir du
ABIE, Abier, advenir Si mau-parat : froid ? Voy. Biru.
abiè ou abièbe. Si un mauvais cas adve- ABISA, Abisar, apercevoir pêne : A
nait. Tôt rnelhurament que y pot abier. l'èy abîsat. A peine l'ai-je apeiçu. op- — ,
ABCH. Toute amélorioratioQ qui y peut ad- posé à connecte, connaître: i\ou-p councxi
venir. pas, que p'uhisi. Je ne vous connais pas,
ABIÉ, ABENI, subst., avenir La- : je vous avise (je vous ai aperçu quelque-
bié qui dens lou cèu leyi per iioustes prin- fois). — donner connaissance L'avesque
, :
ces ! G. BAT. L'avenir que dans le ciel je d'Qloron disera lo predic, e sie avisât de
lis pour nos princes. Founlac, nou-t eau la vite e gi ans honors que JJoss. a agut en
paspoii cjue l'adbiétedtsrnoumbre. v. bat. son temps. H. A. L'évéque d'Oloron pro-
Pontac, il ne te faut point peur(tu n'as pas noncera l'oraison funèbre, et qu'il soit
à craindre) que l'avenir t'oublie. Pon- — avisé (qu'on lui donne connaissance) de
tac, lieu d'origine du général Barbanégre, la vie et des grands honneurs que Mgr (le
l'héroïque défenseur d'Huningue. Coun- — comte de Foix) a eus eu son temps. —
tant sus Diu, countant sus l'abeni. pey. observer Abisassen ben quenhes besoiihes
:
Comptant sur Dieu, comptant sur l'avenir. menabe. bar. Qu'ils observassent bien de
Ar.i. AiîO
quelles afîaires il s'occupait. — Ablsa-s, ABLANI, écanguer le lin.
s'aviser,prendre srarde. A Bhanos, qu'ey ABLANIDOU, quiécanguelelin.Z».*
près (le Pmi ; Ahise-t-y quey près de , ablanidoures', les femmes qui écangueut
case. V. E. A Bizanos c'est près de Pau ;
le lin.
prends garde, c'est près de la maison. Les ABLANOU, petite pluie.
habitants de Pau exurimnient ainsi qu'il ABOA, Aboar, avouer. approu- — ,
y avait à se mi'fier de leurs proches voi- ver A laudat, aboat, ratifjicat las cause.'i
sins, les gens de Bizanos. —, ne pas man- conthengudes. arch. Il a loué, approuvé,
quer de Se abisassen .. que a sson retorn
: ratifié les choses contenues (le contenu).
lo amurtissen. bar Qu'ils ne manquas- Abocadure, acte, service d'avocat:
sent ])as à son retour de le mettre à mort. Los trihalhs [et abocadures qui are feyiz per
ABISAMENT. avisement. atten- — , sa molher stan en preson. arch Les démar-
ches et actes d'avocat qu'il avait faits
tion, vigilance Aiimenfa en hourtales.se
:
douleurs. Voy. Ahita. sens escoupi. pey. Les avocats, vous (le)
Abitii, Abitin, qui vient des a'ieuls savez, . parleraient dix ans sans cra-
. .
dah f/nt» rihni) CAv. (Ils ont) petits sou- ARCH. Ce quil ne pourra prouver suffisam-
liers garnis de boucles, chapeau avec grand ment
ruban. ABOURRI, lancer avec force Que-s :
ABOIJLI, Abolir, abolir — Chifaf mourubrera lounr/femps dous trucxs qui l'a-
(ihol'ida rs. Cité détruite, rasée. bourris. SEI. ( L'Africain se souviendra )
ABOUNDA, Abondar, Abundar, longtemps des coups que tu lui lanças avec
abonder, avoir ou élrc en grande quan- (tant de) foi-ce. — Goui/ate hèyte y toute ar-
tité :Zo« />/'/ n'ahounde pas haufjan. Le via made République qu'abourri. NAV. (Ja-
la
n'abonde pas cette année. Noble hoini Ber- dis la France) lança avec force (enfanta)
nât, senhor de Sente-Cohuie, abondant en la République, fille faite et tout armée.
lien. BAK. Noble homme Bernard, seigneur Abourri-s, se jeter impétueusement : Caas
de Sainte-Colomme, abondant de biens. e bayletzs'abourrin soii piariou. lac. Chiens
— , suffire Jfo-^tre nos lo Puij, e abonde nos.
: et valets se jetèrent sur le couple. i\"/- —
n. S. (Seigneur), montre-nous le Père, et colas Cop s'abourri de prerha. v. Er/l. Ni-
cela nons suffit. No los abitndare a coda colas Cop se lança à prêcher.
un un petit. iB. (Cela; ne suffirait pas (pour ABOURRIDE, élan, impétuosité:
en donner) à chacun un peu. —durer,
, Pren^fz Vahourride. pey. Prenez l'élan
(élancez-vous vivement). Sautd'abourride.
suffire longtemps: Hère manque, chic a-
boun.de. PR. B. Beaucoup manque (vient à Saut d'élan.
manquer), peu dure. Des gens qui ont ABOURRUGAT, qui a beaucoup de
beaucoup dépensent sans compter et se bnurrugurs, verrues. —
Esta abourrugat
ruinent, tandis que ceux qui ne possèdent de...,èive couvert de. .Zff.s castes e las
.
(fournir) à ceux qui ont besoin. dre l'amende), bien que pour autre chose
ABOUNDANCE, Abundanci, abon- il ne dût pas (la prendre).
La quarte betz per sober abundanci. arch La cana per sa bielhessa era abracada.F.B.
La quatrième fois par surabondance. — La canne (mesure) par vétusté était rac-
D'abondanre, d'abondant, de plus. courcie. Un boeu qui a lo corn abracat.
ABOUNDE, Abonde, Abunda. a- ARCH. Un bœuf qui a la corne tronquée —
liondance : Nou son james hartz deu bee Tantost que la toursè, qua'.ique cop l'abra-
dequeste monde, E qu'en desiren mey tant cabe. F. Egl. Tantôt il la tordait (détour-
plus n'han en abonde. F. Egl. Ils ne sont nait la Sainte Ecriture de son sens), quel-
jamais rassasiés des biens de ce monde, quefois il la tronquait.
tre fin: Per aqui eau.,
—
trancher, met-,
de Morlaas. —
A maj/or abunda de piene. « Un compagnon de voyage qui est beau
fisant: Repara tout... dab aboundè. ut. camin, un brave cambarado vau mai qu'un
Réparer (rétablir) toutes choses (non-seu- bèu carrosso » En fr. « Compagnon bien
lement comme elles étaient), mais beau- parlant vaut en chemin chariot branlant »;
coup mieux. Cf. Gram., 2e éd., p. 271 ce que P. Syrus avait dit ainsi « Cornes :
Ikle. LAM. Langue trop pressée de parler. ABROUCA, Abrocar (de broque.
ABRASA, embraser Auditz-me, Blè- : fausset;, mettre eu perce Abroucjuem :
rye pure.... Abrcisatz-me deu pur amou. aquere pipe de hii. Islettons en perce cette
V. BAT. FCcoutez-moi, Vierge pure.... Em- pipe de vin. Dabant de ahroquar lo bin.
brasez-moi du pur amour. sera tengut de lo far iastar. arch. Avant
ABRASSA, Abrassar, serrer avec de mettre le vin en perce, il sera tenu de
lesdeux bras. —
prendre Pourretz tant
,
: le faire goûter. :
—
rapprocher, mettre
,
que un homy ne pot abrassar ab las dues bout à bout Naz a naz que-s troben abrou-
:
maas. arch. Des porreuux tant qu'un catz. PEY. Nez à nez ils se trouvent rap-
homme en peut prendre avec les deux prochés. —
D.-c. « abrocare. »
mains. — , attacher les bras à quelque ABROUNCI, lancer avec force.
chose: Abrassat ah un estaîoo.BAU. (Ayant) ABROUNCIDE, action de lancer
les bras attachés à un pilier. Abras- — avec force.
,^a-s, s'embrasser, se presser dans les bras Absentament, absence A cause de :
abrassatz, ed que larecebou. F. Egl. Avec pay, que Diu absolvi, fe cremar... une ape-
des baisers, avec des embrassades, il la rade Allemane. IB. Son père, que Dieu lui
reçut (l'accueillit). pardonne, fit brûler une (femme) appelée
ABRENA voy. Brena.
; Allemane (accusée de sortilège). dé- — ,
gles Oun cad hens l'arroulhe. prov. Avec ARCH. Avoir droit de gîfe, de dépaissance
des chevaux aveugles on tombe dans le et de faire caljane.
fossé. « Quand l'aveugle porte la ban- ACABARAT : vov. Acabalat.
nière, Mal pour ceux qui marchent der- ACABE, ACAPE"(Aspej voy. ; Cabe.
rière. L. R. DK LiNCY Prov. ;
ACABË, achèvement complet.
ABUGLÈ, aveuglement, cécité mo- ACACANHA-S, s'acagnarder ;
pren-
rale, (pl)sruicissement de raison.
la dre des lialiitudes de canaille.
ABUGLI-S, S'aveugler, se faire illu- ACALHABA, lapider: Lou pople iraf
sion : U i>rouprietari de drin ds
(dnigl'it raral/iaija. Le peuple irrité le lapida. —
riche. LETT. ORTii. Un propriétaire aveu- Catnii acalhabat. Chemin couvert de pier-
glé dun i)eu de richesse. res.
Abulhar, recevoir nne bulle Cnm : Acampir , convertir une terre en
que encoeres no ahe aindhat. dise fjne eg... champ :
\"> treyer e acampir lad. terre ous
exseptave l<i mongie vacante, akch. Bien baccaras deu senhou de Bescat e luurar
qu'il n'eûtpas encore reçu de bulle, il disait acquere ab lous boeus deu senhou. ARCH. B.
qu'il [irenait la place de moine vacante. 11 vit les domestiques du seigneur de Bes-
ABUSIU, qui s'amuse Gouye abu- : perat. G. p.at. L'étendard flotte couvert
s'ihe. Servante qui perd son temps. de noir. Repara tout. a mesure acajm- . .
ABUSOC, plus fréquemment husoc : rade. IM. Réparer tout à mesure comble ;
dessus. P. Ils ont fait venir un ànon, puis Esp. ancien, « acaptar », mendier.
ils ont mis (l'homme) dessus. Acaptionar ; voy. Captionar.
ACABALAT, qui est à cheval Aca- : ACAP'DRAR; voy. Acapera.
balatz sus grans rnanyes d'escoube. PEY. A ACARA, Acarar, mettre face à face,
cheval sur de grands manches de balai. confronter: Acanrr Arnaudine de Lestele
Acabarat sus las nublas. PS. A cheval sur ab auguns los testimonis. ARCH. Confronter
les nues. Arnaudine de Lestelle avec quelques té-
A-CABALiHES. à califourchon; assis moins.
comme à cheval, jambe deçà, jambe delà ACARATIOU, Acaration, confron-
ACABALHES, d'un travail et ré-
fin tation : Ii/hiblt (lus jadgeit de res cxigtr
jouissance à cette occasion A las aca- : perrasonde las accarations deus testimonis.
balhes, la barrique sera abrouca.de. Pour P. R. 11 est interditaux juges de rien exi-
la réjouissance, après le travail fini, la ger pour les confrontations des témoins.
barrique sera mise en perce ACARREYA; voy. Carreya.
ACABAMENT, achèvement liJiar: ACASA Acasar, caser, marier:
,
AGATA, baisser, caler, au sens de ra- cassedous. lett. orth. Après s'être un
. .
Se cacher sous la couverture, s'enfoncer donne Lavoine (aux chevaux), nous allons
au lit. partir. —
assaisonner, relever, donner un
,
acès d'u fort desmantovlaf. v. bat. Derrière Lou besiat de Belloune En aclapant po-
le pauvre abri d"un fort démantelé. Rcpa- ples e nations. LAM. L'enfant chéri de Bel-
rare barrar la farguna affi,n en aquere po- lone en écrasant peuples et nations. A-
dossen deniorar au ces. arch. Réparer et clapat de patarx."-. Accablé de coiqis. —
fermer la forge afin, que l'on pût y rester Aclapat débat terre, enfoui, enterré.
à l'abri ACLOUCA-S, s'accroupir comme la
ACESSA, abriter, mettre à Tabri <io cloaque la poule L'ausère s'acloucant hè
, :
la pluie. Acessas, s'abriter : loc nou En rauhedab l'alete. LAC. L'oiseau s'accroupis-
poudoun acessa-s. Nulle part ils ne purent sant fit robe de sa petite aile (étendit en
s'abriter. rond ses ailes).
ACET, Asseix, ce. cet montre les ; ACO, cela: Après aco, beyatz si eau esta
objets éloignés Acet libe, ce livre; accre
: trop prousc. PEY. Après cela (ce que je
tarde, cette table. —
, .celui-là, celle-là: viens de dire), voyez s'il faut être trop
Acet ey lou me. Celui-là est le mien. Es- apprivoisée (facile) Aco ne diffère de acero
piatz acere. Regardez celle-là. Asseixs ([uc parce que l'objet qu'il montre est plus
deusquoaus los Aspesauranfeyt clam leyau lapproché.
F. B. Ceux-là contre lesquels les Aspois Acometer, commettre Peccidqui : abc
auront réclamé légalement.
12 ACO ACO
acometut. bar. Péché qu'il avait commis. mettre un mal Ans caas n'ey pus la range
:
Acometer, attaquer, assaillir: L'un acoumanade Que quoand mxt arruujous lous
acomet d l'atitre de palaures. F. B. L'un at- da quauque naicade. F. Eyl. La rage n'est
taque l'autre en paroles. Esp. « acome- — communiquée aux chiens que lorsque quel-
ter», assaillir, insulter. que ( chien ) enragé leur donne quelque
Acomniar, répudier, renvoyer sa fem- morsure. Voy. GiMcade.
me: >^'/ nn(,i hoiiiife maridarje ah wuifem- ACOUMÀNDA, Acomanar, confier
iia, e ivpres sean a despartir, la hora que en dépôt, remettre en garde Moussen Sa- :
l'a acomjmiade, a deufar ah son dot.F.h. Si letés... toute l'acoinamla Ausjuratz, en lous
un homme contracte mariage avec une dant ordi de la goarda. F. Egl. Mgr Salet-
femme, et qu'ensuite ils aient à se sépa- tes confiaen dépôt aux jurats toute ( la
rer, le mari, lorsqu'il a répudié sa femme, dépouille de la cathédrale de Lescar), en
le doit faire avec sa dot (doit lui rendre leur donnant ordre de la garder. Lo comte
sa dot). dePoixs racoinana Berardine,dauïte de l'a-
Acomodar, apprêter: Platine de hadie de JSIorenxs. art. Le comte de Foix
coityre per .acoiiiodar los linr/es. AllCH.
. . lui remit en garde Bernardine, dame de
Plaque de cuivre pour apprêter le linge. l'abbaye ( abbesse laïque) de Mourenx.
Acomular, Acomoular, accumuler, Voy. Cojiianar.
entasser Mal sus mal acomulan. bab. Ac-
: ACOUMPANHA , Acompanhar ,
cumulant méfait sur méfait. Aus cantons accompagner Acompanliat de xxv couipu-
:
de la glèyse èren acomoulatz. F. Effl. Dans nhoos o plus qui... abe mandat lo coin-
les coins de l'église ils étaient entassés. panhassen. s. B. Accompagné de vingt-
— Lo tôt acomulat ensemhle monte lasome cinq compagnons ou plus, à qui il avait
de sedze centz. livres, art. Le tout addi-
. . ordonné qu'ils l'accompagnassent. —
tionné ensemble monte à la somme de seize Acomjmnhar-se, faire société, s'associer:
cents livres. Cum sefossen acompanhatz a hesonhar per
ACORD ; même signif. que Arcord. lo castet. ART. Comme ils s'étaient associés
Acorda.ûementz:\oj. Arcordaderitentz pour travailler au château.
Acostat, collatéral So7is prosmantz o : ACOUMPARA, Acomparar, com-
acostatz. BAT. Ses proches parents ou (ses) parer. —
Acoumptara-s, acomparar-se, se
collatéraux. comparer, être comparé Qui a tu, Senhoo, :
pour couvrir (le petit qui n'a pas encore den ni dehen estar accordutz. s. B. Les qua-
des plumes). — Esp. « acogollar », cou- tre conseillers demandés ne peuvent ni
vrir les plantes délicates pour les préser- doivent être accordés. —
Cantatz, cnntatz
ver des injures du temps. foutzD'accordantavotz(l)outz).PS. Chantez,
ACOUCOULA-S, s'accroupir, se blot- chantea tous d'accordante voix (à l'unis-
tir: Oun s'ère acoucotdat, la noeyt, taplaa son). — Mon amie accordât, En qui io-m.
droumi. nav. Où il s'était blotti, la nuit, soy hidat. IB. Mon ami accordé (qui avait
pour bien dormir, It. « accoccolarsi.» — la paix avec moi), en qui je me suis fié.
Port, « acocorar-se. » ^oy -Arcottrda, Arcordar, mettre d'accord
ACOUDILHA, poursuivre de très- ACOUSTA, accoster. — , être à côté,
près (touchaut presque la coude, queue) : accompagner : Yvan de Foiix lou permè
La houpacoiidilhade pcus caas. Le renard qu'en anahe. . . y soun fray l'acoustahe. G.
poiirsuivi de très-près parles chiens. BAT. (A ces obsèques) Ivan de Foix allait
ACOULA-S \(i\. Acoura-s. ; (marchait) le premier (au rang des affli-
ACOUMANA, communiquer, trans- gés), et son frère était à son côté.
ACR ADA 13
advocatz [sien) acoutratz de hahilhementz actuaus. CAT. (Le péché) originel et les
modestes e honestes. o. n. Que les avocats péchés) actuels. On trouve actuel dans le
^^
accoutrement. —
réparation Pagat a N.,
, : aruzatori no se i^raba sufficientmentz s. B. .
des scapulaires et autres vêtements. Pro- V. Past. Il y avait beaucoup d'eau dans le
meto restituir la maison,. vwhles. en- . . . . vin de la barrique. — Adagua lou lii, rouir
semps ab los acotrementz. ART. (Si sa femme le lin.
venait à décéder), il promit de restituer AD A RE, maintenant: Aoun saun
la maison, les meubles et tout ensemble adare toutz aquetz douctous? i.M. Où sont
les vêtements. —
réparation, fortifica-
, maintenant tous ces docteurs? Voy. Are.
tion: Fasse (fase) bastiment-: e acotramentz ADARRERA, mettre en ai-rière. J</rtr-
en lo casteg. bar. Il faisait des construc- rera-s, se mettre en arrière, s'arriérer ;
bemie. ARCH. Pour augmentation de sa pré- bite passade, Debant moujis oelhs que cour-
bende. Voy. Crexement.
14 ADE ADI
retz adarround pey. Souvenirs de la vie
. senhor dont ades die de cort. F, B. Que le
l)assée, devant mes yeux vous courez à la seigneur donne à l'instant jour de cour
file. Qu'ey sayesscde non pas crede adar- ( fixe le jour de la tenue de la cour ). —
round toiit so quï-ns disin. IM. C'est sagesse récenunent. naguère: A dès la renoumade
de ne pas croire indistinctement tout ce Ajjei-a Bordeu loenh de Pau. SUP. Naguère
qu'on nous dit. N'ère pas question d'autz larenommée appela Bordeu loin de Pau.
hiufjt lèfjues adarround. v. BAT. Il n'était Adès ère nascude. enq. Elle était née ré-
I)as question d'autre chose vingt lieues k cemment.
la l'onde. Voy. Arround. ADESC, rnasc; voy. Adescade.
ADARTA, pousser, inciter, solliciter : ADESCA, nourrir Toute adescade Au
:
quand il est oisif), me sollicite de lui don- tu tes envolée vers un autre juchoir.
ner (à lii-e) de vieux papiers ou quelque ADESCADE, ADESC, nourriture:
vieille charte. becquée La praube ycnt d'adesc e d'auyou
:
ADAYGA, Adaygar, arroser Dab : libre. LAC. La pauvre gent n'ayant plus
soeuh ada)jf/a l'arboulet. Avec soin arroser ni nourriture ni douce chaleur. A pêne
l'arbuste. Lous hiaas adayfjatz. Les prai- lous praubins drsbesatz d'adescade. ID. A
ries arrosées. —
couvrir d'eau Lou Gahe
, : peine les pauvrets (oisillons) sevrés de la
csmalit qu'hahè adayfjat lous camps. Le becquée.
Gave furieux avait couvert les champs de Adesmar, croire: Adesman que fore
ses eaux. f/uaride. H. s. (La femme s'approcha de
ADAYSE (r«Z a»/.se), à l'aise, aisément, Jésus, toucha les franges de son vête-
facilement. ment), croyant qu'elle serait guérie. —
ABBENGUE (vers les H.-Pyr.), ave- ranger, mettre au rang de ^^ los mau- :
nir. —
L'adhenyue, l'avenir. batz adesmat. iB. ( Il a été ) mis au rang
ABBENTZ, plur., A\ent: Lou 2jru- des iniques.
iiterdimenfje deus Adventz. cat. Le pre- Adhibidor; employé au fém. adhibi-
mier dimanche de l'Avent. dore avec le mot fec, foi, signifie qui doit
ADBERS, envers, contre: Johaii de ou peut être ajoutée No esser adhibidore
:
Naralhes, castelan de Pau, disent contre c fee. ARCH. N'y avoir pas à ajouter foi,
advers de Bertran de La Barthe. ARCH. Adhirir-se ( adhérer, approuver ), se
Jean de Navailles, châtelain de Pau, disant soumettre Ad aqueres no s'adirixen ni s'i
:
envers et contre Bertrand de La Barthe. estrenhen. art. A ces (peines prévues) ils
Adbertence, attention: Ab diUyence ne se soumettent ni ne s'astreignent.
e advertense. arch. p, (Lire) avec soin et ADICHATZ ( a Diu siatz. à Dieu
attention. soyez), adieu: s'emploie lorsqu'on s'a-
Adbertir (lat. avertere), détourner, dresse à plusieurs, ou à quelqu'un que
écarter, éloigner, au fig. : Si Diu 'perinete l'on ne tutoie point Adichatz, mouns pa-
:
deiabiencos, so que Dius advertie ! arch. Si rents! Adichatz, nias amousf bor. Adieu,
Dieu permettait qu'il « désavînt» (du ma- mes pai'ents Adieu, mes amours Ange,
! !
riage), ce que Dieu détourne! a Diu siatz ! Jou bau sauta, bau courre
ÀDBIË; voy. Abié. histe; Ange, a Diu siatz! NOËr.. Ange,
Adbocar, évoquer: Advocar a la cort adieu Je vais sauter, je vais courir vite
! :
avocat: Si lo advocat récusa prene la dita cinquoante misses de soos beys e causes, la
achocation. F. H. Si l'avocat refuse d'ac- om conexera que sos beys pusquen estar
cepter ladite désignation d'office. adieratz. arch. Que cinquante messes
Addusir, amener, conduire Los corps : soient célébrées (à payer) de ses biens et
e p)ersones de. menatz e addusitz en lo
. . . choses, là où l'on jugera que ses biens
castet de Pau. arch. Les corps et person- peuvent être vendus.
nes de. menés et conduits au château
. . Adipisir, acquérir Prener e adipisir
:
<>nquète) ne fera aucun acte de procé- murs falhen ART. Aux murs,
certz odohz.
dure sans l'assistance de son adjoint. il faut (faire) certaines réparations.
ment, avis qu'il faut payer Car au termi : ter le rebut du grain aux poules.
conbentat no pagan, lo companhoo los fe ADOUBADOU, Adobador, répa-
amonestar. BAR. Comme au terme con- rateur, qui refait, raccommode. Adobedor
venu ils ne payèrent point le compa- . (Bay.^.
gnon les fit avertir (qu'ils devaient s'ac- ADOUBADOU, vanneur,
quitter). ..4pr^s que eg aura amonestat aqueg ADOUNAT (Ossau), celui qui s'est
qui aura prees lo prest. F. B. Après qu'il fisc dans une maison, qui s'y est donné ;
aura averti celui qui aura pris le prêt (le il est considéré comme faisant partie de
débiteur). —
assigner: Amonestin l'omi-
,
(les filles) et les doter selon les moyens. habuerit, ibit arare semel in anno et afe-
Voy. Douta. meiar. c. S. S'il a des boeufs, il ira labou-
ÀDO'DTZENA, réunir, ranger par rer une fois l'an et fumer la terre. Voy.
douzaines. llemeya.
Adquisir ; voy. AfjUisi Affar; yoy .Ahaa.
ADRESSA, Àdressar, diriger, faire Affar, dans plusieurs de nos textes,
marcher AdrcHSo-m en ta vertat. rs. (Sei-
: propiiété rurale, domaine. — d.-c. k atfa-
gneur Dieu), fais-moi marcher selon ta vé- riuin. »
adrete. Avoir la main peu adroite. Etre deu Capitol dcu nioi<tier de Luc. ARCH. Il
maladroit. laissa ( fit un legs ) pour orner l'autel de
Adreu {ad rèu), coaccusé, complice : Notre-Dame du chapitre du monastère de
Plagadors elors adreus. arch. Ceux qui Lucq. — D. C. " alfaitare », 2.
ont fait des blessures et leurs complices. AFFERMA, Aflfermar, affermer,
ADRO'UMI , Adromir, endormir: donner ou prendre à ferme. Affermar- —
En contant, la may ailroume'ix loti muyrui- se, se louer, engager ses services moyen-
diii.En chantant, la mère endort le petit nant salaire, à certaines conditions Jo- :
enfant. Quant fon la, anan los (enfantz) hannicot de Lamayson (ha) afermat si-me-
beder, e troban los adromitz. F. H. Quand diXj son pn'opri cors e sa persane ah Nadal
ils furent là, ils allèrent voir les enfants, Quere (menusayre). art. Jeannot de La-
et ils les trouvèrent endormis. Adrou- — maison s'est loué lui-même, son corps et
mit, endormi, lent, sans énergie Tant : sa personne, à Noël Quère, menuisier.
adrouinit ta prega. IM. Si lent pour prier. Carta de homi qui se afferme ab capdeg per
ADRO"DMILHE, poisson de la plus aprener mesthier. F. B. Charte (acte nota-
petite espèce Hurous si pot a la familhe
: rié) d'homme qui se loue à un maître pour
Pourta lou plat d'ue adroumilhe. y. LAB. apprendre métier.
(A midi, le pécheur à la ligne est) heu- Affermament, engagement, obliga-
reux s'il peut à sa famille porter un plat tion par laquelle on s'engage Fermances :
(de quoi faire un plat) d'un tout petit pois- de Johan de algun aff'ermament. auch. Cau-
son. tions de .Jean pour certain engagement
ADROUMILHOU ce qui endort, , Affermar; \o\. Affirma.
sommeil: Da l'adroumilhou(<\onneT ce qui AFFERME, action d'affermer, « af-
endort), endormir Dan l'adroumilhou a : fermage » Las affermes de las haylies e
:
las mays desbelhades. N. past. (Les sor- notariés. P. R. Les affermages des charges
cières) endorment les mères éveillées (qui de baile et de notaire.
voudraient se tenir éveillées). Prene Va- Affiction, affichage A/fiction de la :
de faire quoi que ce soit). dab affidence: Ayde-t, moun homi, e Diu
ADIJE (ad ue) voy. U. ;
que t'aydara. vign. Le proverbe nous dit
ADULiTÈRI, adultère L'adulteri que : avec assurance: Aide-toi, mon homme, et
Mariete, sa molher, ave comntes ab lo noble Dieu t'aidera.
baron. M. B. L'adultère que Mariette, sa Affidar, assurer, mettre sous la foi,
femme, avait commis avec le noble baron. sous la garantie d'un assurément: *S'/ au-
Prees en adultery, sia mascle, ofemela, toutz gun homi memisse autre, lo senhor requerit
dus debrji corre la vila e estar affuetatz per deu affidar lo rnenassat. F. B. Si un homme
lo executoode lahauta justicia. F. H. Pris en menace un autre, le seigneur requis
AFF AFF 17
doit (faire) assurer le menacé. << Le sei- — tes vers (Tu voulais, eu nous lisant tes
gneur ordonnait à celui qui avait menacé vers, nous engager à souscrire pour les
d'assurer le plaignant, par acte public et frais d'impression).
notarié, contre toute ^^.olence qu'il pour- Affiasament, action de donner ou de
rait exercer contre lui. » jirendre à fiu, redevance féodale cens ;
:
AFFIDAT, attaché, fidèle: B'entrou- Tant que aguo ajustât audit afiusament dus
haratz mantu qui-h seran ({tjidfitz.VVY. Y oua 2)ars de capons. BAR. (Le baron de Coar-
en trouverez plus d'un qui vous seront at- raze retint Barthélémy de Puyoo en prison)
taches. jusqu'à ce qu'il eût ajouté au cens fixé
AFFIDENCE; \oy Afjîdance
. deux paires de chapons
AfQder, subst., assurément, garantie: AFFLiAQUI, affaiblir, engourdir, é-
Lo trenraiii eut lieu affider. F. B. La rupture nerver: Loa . . .drnumilhou, De mouns sens
de l'assurernent. Yoy.Affidar. afflaquiiz prenè poussessiou.vVY. Le som-
Affigir, fixer, attacher, afficher: Las meil, de mes sens engourdis prenait pos-
prenentes seran inihlkades e inserides en un session. De la liree affiaquide eshelha la
tahleu defustqui sera affifjit devant la porte vertut. MiiY. De la fibre engourdie réveil-
de la uiaison vlelhe deu lie// en lo srès. AV.CH. ler la vertu
Les présentes (le présent règlement des Affligir.
Eaux-Chaudes) seront publiées et mises AFFLIYA, alfliger : Et que soidatye la
dans un tableau de bois qui sera affiché misère, lous affiii/atz. GAR. Lui
Que counsole
devant la porte (à l'entrée) de la maison soulage la misère, il console les affligés.
vieille du Roi, sous l'auvent. —
D.-c. «af- Per l'affiigit, per lo pirauhe c/ui plora. PS.
fixire. » Pour l'affligé, pour le pauvre qui pleure.
Affii, parent par alliance Los come- :
— Quoan en son llieit affligit se veyra. IB.
Ihers qtil seran prochans parentz, afjîis ou Quand il se verra accablé de maladie dans
di-e à cil 'r<;e de payer \efiu, une redevance nos los affranquissem. ENQ. Ce que vou-
féodale Las terres e herms afiusatz per
: draient donner les serfs pour que nous les
Inus senhous. P. R. Les terres et vacants affranchissions.
donnés à redevance par les seigneurs, yl/- AFFRANQUIMENT. AFFRAN-
fivfi. a navel fin. arch. Il donna à nou-
. . QUISSAMENT. ;i(naiicliissciiient: Dètz
velle redevance. Bernât hahe afiusat de la fioriisdera a J/o-s.'<. per l'affranquintent de
dante Catalina une horie. bar. Bernard a- si mediXj'deus en/ans e de l'ontau. ENQ. Elle
v.Tit pris à redevance de Madame Cathe- donnera dix florins à Mgr pour l'affran-
rine une métairie. —
Que-ns houles. Af- . . chissement de soi-même, des enfants et
fujsa, si poudès, touns hèrs. NAV. Tu voulais du domaine. Ii fioriis per l'afi'ranquissa-
nous donner à redevance, si tu le pouvais. uient de sii medi.r. IB. Deux iloiins poui"
l'affranchissement de soi-même.
1« AFU AGA
AFFRAYRA, associei' à une confré- Ag; voy. At.
rie. — Affraura-a, faire société avec, s'as- Agachia, espèce de guérite, ouvrage
socier H'affrayra dab gens de son esclop.
: de fortification Sien feyts dus agarhiuii
:
F. Egl. Il fit société avec des gens de son deu jtortau in fore; que sieti cuhertz per
sabot rde son espèce, avec ses égauxj. tJeffenssar lo loc, si besonh ère ; ART. Que
AFFRAYREMENT association, : deux guérites soient construites en avant
Arnaud de L'danue a mctut de son costut du pont, qu'elles soient couvertes pour dé-
en lo a/rai/remeiit las pères seffuentes. AïiCii. fendre le lieu (l'abbaye de Lucq), si besoin
Arnaud de Lalanne a mis de son côté, dans était. Cf. Ch. Cr. AU,., éd. Paul Moyer, i:
l'association, les pièces suivantes (les biens <iagait aguet, embuscade; agaril, p. 209.'
dont la désignation suit). — Agacil doit être de même signification
AjCfront, partie contiguë Que homis de : que notve agadiiu. En languedocien (Nar-
Pan los hldtz qui ansenàatz otre la Ossere boiuie), agacha», regarder. Eev. des l.
('
tamentz. arch. Une pièce de terre avec dab tant d'ardou. IB. La suprême bonté...
tous ses droits, servitudes, dépendances qui t'excite avec tant d'ardeur.
et confrontants. AGANÈ, force, ce qui conforte: Trobe
AFFROUNTATIOU, Affronta- talament d'aganè dens lou goust qui ha ta
tion, confrontant, ce qui confronte. lis trihulatious. IM. Il trouve tellement de
AFFROUNTERIE , AFFROUN- force dans le goût qu'il a pour les tribu-
TURIE, tromperie, mensonge Autant : lations. Eu lat. « In tantum coufortatur
de perpaus, autant d'ajf'rounturies. lett. ex affecta tribulationis »; ii, 12.
ORTH. Autant de propos, autant de men- AGANIDÈ, appétit glouton. ex- — ,
duire des fruits , cultiver Empachat de: Que-s yetaben soilsplatz, Aquiu, coum aga-
passa en sa pesse per l'afructar e desaf- n'itz. p. Ils se jetaient sur des plats, là,
fructar. ARCH. B. Empêché de passer par comme des affamés. Toustemps henteaganif.
sa pièce (de terre), pour la cultiver et en Toujours ventre avide. —
Toutz aganitz,
retirer les fruits. tous affamés (ardents à la curée; au sens
AFFRIJTAT, chargé de fruit : Beroy pr. et au sens fig.
couni u hrouyt afrutat de pesquère. SEI. Joli AGARB A, mettre en gerbe Quant au :
comme une pousse de pocher chargée de granadge qui se 2)ague sus lous camps, aquet
fruit. sera agarbat dahant lou transport, P R.
AF"DSTA, émonder Arhe afustat.Av-
: Quant au blé qui se paye (dont la dime se
bre dont on a coupé les branches. Afus- paye) sur les champs, il sera mis en ger-
ia upau. Faire un pieu. bes avant le transport.
AGL AGB 19
beau temps, elle se cure les dents, plus de trois ans. Voy. bufkon. Agoalha-s,
Agasser, espèce de guérite, ouvrage se convenir, être sur un pied d'égalité
de fortifiration Dessus lo pau, ung agasser
: avec. ... Si ère lo caas riue no-s podosse
:
ah arqueres de/ us part. ART. Sur la palis- agualhar ab mon hereter AKCn Si le cas . .
sade (à Oloron), une guérite avec archiè- était (s'il arrivait) qu'il ne pût se convenir
res dessous (à jour dans la partie infé- avec mon héritier, — d.-c. « aîqnalare.»
rieure). —
aguasserium.»
D.-c. « AGOR (Baretous), Voy. Abor.
AGAU, GAU, canal de moulin La : Agot; rarement employé en Béarn, ce
agau hlelhe e canau antique qui es enter lo mot est venu du pays basque: «Agotes»,
Pont-Lonc e l'aygue deu Luy. dict. Les les Cagots.
mots canau antique et agau hielhe dési- AGOURREYA (Baretous). annoncer
gnent le même ancien canal entre le Pont- l'automne; se dit du temps.
Long et la rivière Luy-de Béarn. Lo fe AGOURRUDA-S, se pelotonner, s'ac-
menar a la gcm de son vioVii. bar. Il le fit croupir. — Agourrudat. mal plié, mal
mener au canal de son moulin. Las gaus e tourné.
ricères deu pays, P. R. Les canaux et riviè- AGOUST, Agost^ août Lo prumer :
AGLE,aigle: U nid d'agle. v. bat. In Que m^èri agradilhat au bec d'u cassait.
nid d'aigle. Agle nou s'ahourreix sus mous- LETT. ORTH. J'avais grimpé au bout (au
que. PR. B. Aigle ne fond sur mouche. En haut) d'un chêne.
prov. « S'es jamai vist leioun faire la casse AGRADIU, capable de plaire, qui
peut plaire.
20 AGU AGTT
Agraer, vinaif^re : Barriquntz pcr te- deux marées de chaque jour par le pécheur
nir agraer e mostarde. arcii. Barils i)Oiar (d'Urt) le plus favorisé, balasque et Du-
tenir vinaigre et moutarde. Vov. AgraH. LAURENS Etud. historiques sur la ville de
;
l<(}t (le (Kjrns. ARCII. Un baril de vinaigre. pointe de fer pour piquer les bœufs L'a-
—
:
AGREOÈ, qui est de houx, agreu, sont pas tous chevalers ki sour cheval
(jui tient du houx : Badut qu'ey l'eslayei/t mountent. » L. r. de lincy Prov. On ;
—
cVue caiis agreoère. SEi. Le fléau (pour dit: jmnxe l'agulhade, pr. b., trop
Troj)
battre le blé) est né (a été tiré) d'une point l'aiguillade au sens de C'est trop
; :
aiguille : Esta-
AGREU, houx Au
cahelh clahat, es-
: catz coum hiu dab agulhe. N. LAB. Atta-
layet d'agreu. PROV. A
l'épi fermé, fléau chés comme avec aiguille. Cousturère
fil
de houx. En fr.: « A dur asne dur aguil- niaridade, Agulhe espuntade. PR.
B. Cou-
lon. » L. R. DE LIXCY Prov. Agreidet
;
— turière mariée, aiguille épointée. Quoaiul
agreulin, dim. Loubouix, l'agreulet, Au-
: abetatz las gulhes n'ètz ims guéries, nav,
près de l'abet, Souletz que hèn la guerre. (Vous, les couturières,) quand vous enfi-
SA<'. Le buis, le petit houx, auprès du sa- lez les aiguilles, vous n'êtes point lou-
pin, seuls font la guerre (résistent à l'au- ches. Semia agulhes. Semer des aiguil-
tomne, qui dépouille les arbres de leurs les ;faire un travail inutile ne rien faire ,
Aguade, marée (en rivière voisine de ont promis de faire la flèche de l'église
lamer) Quantum: umin de piscatoribiis, cul paroissiale de Nay. Finide que sera ladite
mdius piscando contigerat,in utuimcumque agulhe, y meteran la crotz. IB. La flèche
aguade dm habuerat; 1136-47. c. s. (Qui- achevée, ils v mettront la croix.
conque était convaincu d'avoir dérobé une AGULHE, AGULHE, demoiselle,
barque de pêche devait payer au proprié- insecte: Diu! lou beroy deshabilhè Dount
taire des dommages et intérêts) évalués lou cru besteix l'agulhè ! N. lab Dieu le !
d'après la pêche faite (dans l'Adour) aux joli vêtement dont le ciel revêt la demoi-
selle!
AHA AHI 21
A6ULHË, ouvrier qui fait des ai- AHAMIA, affamer Coum loubes aha-
:
get ! si veux
coup d'aiguillon.
tu ne le bertut qui m'y jiousqueahardi. IM. (Com-
AGULHOU, (Juoandjou aiguillon. — ment oserai-je venir?) Je ne sens en moi
jKirti, lou me coo que saynahe Tout houra- aucune vertu (rien de bien) qui m'y puisse
dat de cruels agul/ious. F. LAB. Quand je euhardir.
partis, mon cœur saignait tout percé de AHEIXA, sui'charger, mettre u hèix,
cruels aiguillons. une forte charge sur. Ue hemne ahei- —
AG'DSA, Agusar, Bel- aiguiser : La .rade.ljnefemme chargée d'embonpoint.
gique y la Poulounlie Agusen la haus, lou Aheixa-s, plier sous le faix, s'affaisser.
hedoulh. NAV. La Belgique et la Pologne AHELiECAT, dissipé, sans retenue :
(soulevées) aiguisent la faux, le haut-vo- N'aymex pas trop la hemnc ahelecade. SENT.
lant. . —
las lengues agusades Son atau
. N'aime pas trop la femme dissipée.
com cotetz puntutz. PS les langues AHERAT; vov. Aharat.
aiguisées ( les mauvaises langues ) sont AHIALA, AHIEL.A, affiler. AJiiala
comme des couteaux pointus. la dalhe. Donner le fil à la faux. Diu son
AGUT, aigu Treitz agutz. PS. Traits : espada ahielara. Ps. Dieu affilera son épée.
(dards) aigus. —
prompt, empressé De ,
: AHIALOU, subst. masc, pierre à ai-
parti lous pjermès parescon plus agutz. F. guiser la faux. Voy. Ahieladé.
J^gl . De partir les premiers ils parurent AHIDE, confiance: S'abandoune tout
plus empressés. a Diu dab aJtide. IM. Il s'abandonne tout
AHA ! ha ha cri de mépris, d'outrage:
! à Dieu avec confiance. K» esbalans entre
Los qui contre mi. Disin aha ! aha ! PS. . . la poil e l'ahide. IB. En balance (flottant)
Ceux qui contre moi, disent ha ha ha . , ! entre la peur et la confiance. Qui tant de
ha! co^ys habetz troumpat l'ahide Deu caperaa,
AHAA, Affar, affaire Si dahe en lous : deu souiHidou. SUP. (Vous) qui tant de fois
aJtaa-^ taus ahix a la gent. F. Past. S'il don- avez trompé la confiance ( l'attente ) du
nait dans les affaires de tels avis aux gens. prêtre, du sonneur.
Que s'ji alrise lou qui haije ahaas Dah lous AHIELADÉ, qui sert à affiler. Pèyre
iiuiquinhous de Morlaas. D. B. Qu'il y ahieladere. La pierre avec laquelle les fau-
prenne garde celui qui aura (des) affaires cheurs affilent la faux.
avec les maquignons de Morlaas. Grans AHIGE, ajuster, joindre: Qui perd u
mèstes d'ahaas de Nabas. \u. Les grands cop l'agine de la maa, N'ahige plus ni lou
maîtres d'affaires de Naba?;. Par ce dicton temps ni la pause. SRNT. Qui perd une fois
on se moque des gens de la comm. de Na- l'occasion de la main, ne joint plus ni le
bas; ils seraient, comme ceux dont parle temps, ni le moment (qui laisse une fois
le Fabuliste, des gens toujours empressés échapper l'occasion ne la retrouve plus).
qui s'introduisent dans les affaires, Et
<i
Dans le texte publié en 1827, Poés. béar-
font partout les nécessaires. » Detengutz... miises, Pau, p. 208, il y a par erreur n'a-
en autres importans affars. p. r. Retenus bigiie
pour d'autres affaires importantes. Dans AHILHA, prendre, reconnaître pour
BAR et dans s B., on trouve
. . affer, afferes, adopter:
fils, hilli, U
maynatye qui habèn
mots français « béarnisés. » ahilhat. Un enfant qu'ils avaient adopté.
22 AHO AHU
TTaliè ulnlhat los en/uns d'Abraham. PS. À. AHOULA (Mont), enfler.
Il avait { Dieu avait ) reconnu pour ses AHOUNA, Ahonar,
enfoncer. O —
fils les enfants d'Abraham. Attribuera — dessensafz . . . ahounat: en so de
d'esta tard
quelqu'un la paternité d'un enfant. la terre! m. insensés, d'être si plongés
AHIRA, mettre, ajuster, affubler: Quin dans les choses de la terre (si épris des
las pe poiiijretz, en u cop, ahira? F. Past. choses de la terre) !
: :
loppé d'épais brouillards. Peut-être y a-t-il quauqurs autrs jtriiitcitries. CAT. Ajouter
dans ce sobriquet le souvenir d'un incen-
die du Quelques localités voi-
xvi'= siècle.
quelques autres pénitences. recueillir:
À/a pomadede mos debers ajustade.F.o.^ïon
— ,
sines d'Athas furent brûlées pendant les cidre recueilli de mes redevances.
teindre, venir: Ajustaras au mont de A'os-
at- — ,
guerres de religion.
AHUMALHE, subst., la fumée avec Ire Senhor. h. s. Tu viendras au mont de
- 'U effet incommode et les traces qu'elle Notre Seigneur. —
réf., avec ou sans pro-
,
AHUTE! {a hute, hoeyte, fuite), cri eonferit enfer lor sus las ajustades qu> se
des chasseurs pour exciter les chiens: Ta- fen. ARCH. Ils ont conféré entre eux au su-
yaut! Tayaut! Cassadous, /iètz ahute ! pey. jet des réunions qui se font (des assem-
Tayaut! Tayaut! Chasseurs faites ahute ! blées qui se tiennent).
(excitez les chiens par le cri: ahute! à la AJUSTAMENT, ce qui a été ajouté.
poursuite!). Voy. Ahoeyte — , assemblée : Dahant l'ajustament dea
AJERGANT, soigneux, qui met de poble de Israël. H. s. Devant l'assemblée
l'ordre, quiapporte du soin dans ce qu'il du peuple d'Israël. — Ajustament. M. B.
fait: Daunete ajeryante. \. lab. Maîtresse Union charnelle.
de maison soigneuse. Yoy. Ayerffa. AI, Als; voy. Au, ans.
AJO"U Toy. Ayoii ; Alaa, alan, gros chien, dogue: Los
AJOURNA, Adjornar, assigner, ci- maserers aven acostumat thier caas alaas
ter à jour fixe: Adjornar Ion lealimonis a per prener las baques. arch. Les boucliers
la cort. COUT. s. Citer l<;s témoins à la cour. avaient coutume de tenir de gros chiens
AJOURNAMENT, Adjornament, pour saisir les vaches. —
Esp. «alano. »
assignation, citation à jour fixe: Adjorna- ALABETZ, Alasbetz; \oy. Labet-..
ineutz fcytz a domkili. COUT. s. Assigna- ALiABIA. unir la terre, on oter les iné-
tions faites à domicile. galités, en y passant un rouleau, c
AJUDA, AJudar, aider Petifz y : ALABIÀDË, rouleau dont on se sert
t/raiis, qu'ciK rays ; que debem ajuda-s.'SKV pour unir un terrain.
Petits et grands, nous sommes frères ALANDA. ouvrir grandement, à deux
— —
;
ajudar de membre que ugos. bar. Sans pou- ALANEA, porter de la laine: Atau
voir s'aider ( se servir ) de membre qu'il bons nou ta bous alaneatz auelhes. LAC. Tra-
eût d'aucun deses monibrcs).Yoy..<4_?/^a. duit de Virgile « Sic vos non vobis vel-
:
Alarfjue-qu'dhet.' Signal de départ donné l'arsenic deu plasé ; quep'y alecatz. SERM.
par Satan au cheval qui emportait les sor- Vous vous nourrissez de l'arsenic du
cières au sabbat- plaisir vous vous v alléchez.
;
nuhlp i^'aUiAahe nut: lu pêne. Le nuage s'é- mettre en allégresse, réjouir. Eras xc-
tendait sur la montagne. rnn... toutas alegradas. ps. Elles seront
ALATEJA, ALETEYA, mouvoir, toutes réjouies, —
réf., être en allé-
,
agiter les ailes : ParpaJho parpulheije. Sus gresse, se réjouir Si amabetz a mi, vos
:
la rose aleteye. LAC. Papillon papDlonne, alegraretz en totz locx. H. s. Si vous m'ai-
sur la rose agite ses ailes. miez, vous vous réjouiriez en tous lieux.
Alaucit, En bous que m'alegr'irèy tout lou die. IM.
Alaussat, vacant, lieu qui a été aban- En vous je me réjouirai tout le jour. Los
donné Lo lac de Forcade ère laus e ave
; /justes s'alegraran. Ps. Les justes se ré-
estât alausat en torn de x ans. arch. Le jouiront.
lieu de Foiircade était vacant et avait Alegrance, allégresse : Caniiq d'ale-
été abandonné (depuis) dix ans environ granre. Ps. A. Cantique d'allégresse.
Auguns ostaus alaihcdz loncx temps ha. IB. ALÉGRE, joyeux. —
Prometo jxtgar
(Quelques maisons vacantes depuis long- en boa bestiar sa[a] elegre. arch. 11 pro-
temps. Voy. Laus. mit de payer en bon bétail sain et dispos.
Alchoubide dans le pays de Soûle, ; ALEGRIE, allégresse, joie Quand :
ou distinguait trois sortes de chemins: lo los d'Israël tornastien (tornan s'en) ab grau
camii reau, le chemin du roi; lo camii de alegrie. h. s. Quand
le peuple d'Israël
la garhe ou de las campaniles, lo chemin s'en retourna avec grande allégresse.
de la moisson ou des campagnes, et lo ALEMANDE, danse, air de danse :
alchoubide. qui es per montar los bestiars Adiu clarous e guitarres. Flûtes, tambou-
au 2>ort de la montanhe e 2)er menar au 7'is, briulous, Alcmandes efanfarres. sAC.
mercat de Mauleon . coUT. s. L' <( alchou- Adieu hautbois et guitares flûtes tam- , ,
l)ide » est lechemin pour (faire) monter liourins. violons, danses et fanfares.
le bétail aux ports de la montagne etpoui- ALENGAT, qui a de la langue, ba-
le mener au marché de Mauléon. Basq. — vard.
« alch », radical exprimant l'idée de hau- ALENGUI, languir, être dans un état
teur, d'élévation; « bide », voie, chemin. d'abattement, de faiblesse. , souffrir —
Alcun ; \oy.Augu. d'un désir, avoir emde de le satisfaire :
ALE, aile : Triste, alebat, l'aie penente. Baylcs, beguès, lansotz, gentz toustemps
H. (Le coq) triste, blessé, l'aile pen- alenguitz Au darrè deu bou bii. F. Past.
dante. — pan d'un vêtement
,
Lheban : Bailes, viguiers « lansotz » (officiers de
l'aie deu mantou maz. Ils levèrent le pan justice), gens toujours altérés de bon
du manteau. — Ha aie, faire aile, se dit vin. Alengu'i-s, s'affaiblir, dépérir De :
des plantes, des arbustes, dont les bran- Michèle lou fray s'ère fort alenguit. P.
ches s'étendent trop. Alete, alote, alou, — Le frère de iMichellc s'était fort affaibli
dim. Ha l'alete, faire l'aile, courtiser, ca- (dépérissait).
ALH ALI 25
ALEP, ALEB, fracture, perte d'un moque du fourgon» L'un asne appelle ;
«
membre En
pêne per alep de vi"^ ^oos de l'autre roigneux. » L. R. de lincy; Prov.
—
:
brisé, de six cents sous de Morlaas. Alep « grosse tète.» oihenart. En provençal: —
es dit membre podat, e no es podatsi s'en " Lo peyrol mascaro la sartan. » Le chau-
pot servir deu meatier dont es. F. H. On ap- dron sa'lit la poêle. — Aqu'iu qu'ey l'alh.
pelle «alep» un membre brisé, et il n'est PR. B. est l'ail. S'emploie au lieu de :
Là
pas brisé si Ton peut s'en servir pour l'état Voilà ce qui pique, ce qui est cuisant ;
dont on est (pour l'état, pour le métier voilà le mal, la difficulté.— En languedo-
que l'on exerce). cien <( Aco's le pic. » goudelin, « Aco's
:
ALiERE, le dessous de la saillie d'un aqui lou pic delà dalho.)) Rev.des l. rom.,
toit. Las alères, les vides entre les che- VI, p. 119.
vrons. ALHA, piquer d'ail : U tros de hoeu
ALEUYA.Aleuyar,alléger.J.Ze«î/a-s, alhat. Un morceau de bœuf piqué d'ail.
se justifier: Acusat pusque anar e tornar ALiHADE, action de frotter d'ail quel-
.^cgur. ^jer aleuyar se en lo hic deu dé- que chose morceau de pain frotté d'ail.
—
. . . ;
ALEUYI AL.EUYERI alléger dent en batalha alheytara las arrmçz^. %yf '/. oV.
^
, , :
Nou t'has pas aleuyerit lou hèix. lii. Tu Le défendant en bataille (le pro^q^ en'
ne t'as point allégé le fardeau (tu ne t'es combat judiciaire) aura le choix^es^^r- <,
point, tu n'as point allégé ton fardeau). mes. La menor deu partir e la maycif^ /
Per ana m'aleuyi, saub hoste correction, U alheytar. F. b. (Des sœurs qui nout pas''-
chiquet lous hudètzde paa de munitiou. F. de frère doivent partager un bien de li-
Prt.s-^.Pour aller m'alléger, sauf votre res- gnage par égales parts) la plus jeune ,-. •
pect, un peu les boyaux du pain de muni- doit faire les parts et l'ainée choisir.
;
—
tion. se, se faire une part en choisissant
iVi- :
l'iayre. R. Un cheval (de robe) ail et vi- Bener e alienar. F. B. Vendre et aliéner
naigre (teinte alliacée). « Aci qu'ey l'alh », ALIENAMENT, aliénation, vente:
d'isè la cebe. prov. Ici est l'ail, disait Bentc e ulienament. arch. Vente et alié-
l'oignon. Usité au sens de « la pelle se nation. 3
2G ALO ALU
ALIGARDOUS (Aspe), framboises ALOSE; voy. Lose.
des montagnes ALOT (Bay), espèce de thon.
ALINJÂ, Alinjar, munir de linge: ALOUCA , Alogar, mettre en lieu,
Afjne de D. fiera apelhfide e alinjade lor,placer, disposer, ranger Dues taules :
ARCH . Anne de B . sera nippée et munie aloucades, quine d'u coustat, quine de Vaute.
de linge. iM. Deux tables placées des deux côtés,
ALIROT, aileron : Poukidr/e d'alirotz. l'une ici, l'autre là. Quoand ha sus la taule
Potage où l'on a fait bouillir des ailerons alougat so qui-u platz. F. Past. Quand il a
de volaille. sur la table placé ce qui lui plaît. Coum bèt
ALISA, lisser, rendre lisse: En s'ali- gat quoand sas barbes alogue. ID. Comme
sant loa peu. nav. En se lissant les che- un chat quand il range (lisse) ses mousta-
veux .
ches. Fauta suus fauta aloga desuus eds.
ALITRAT, éveillé, vif: Sautant, hirou- PS. Mets sur eux (impute-leur) faute sur
lei/ant, deurjourdit, alïtrat. lag. (Un arle- faute.
quin) sautant, tournant en tout sens, dé- ALOUDJA, Alodyar, loger, résider:
gourdi, éveillé. Lo loc sont on ta glori alodya, PS. Le lieu
Aliurement, allivrement L'ordo- :
saint où ta gloire réside. placer: Dus
homis qui alodgen las gens qui vendran a
— ,
autres ullefjatz per dahant la cort exihitz. logement, demeure La terra auras prr
:
Almiar, équiper : Prometo acotrar e se sert pour joindre deux sarments. Voy.
almyar de acotrementz de corps e de Iheyt Aloungn
honestament. art. Il promit de la munir et ALOUNGAMENT, Aloncament,
équiper de vêtements de corps et (d'effets) allongement, prolongement, prolongation:
de lit convenablement. Sentz tôt aloncament de desfoeyta F B Sans . . .
Feu allumant (maison payant l'impôt ap- testament. \rch. Clandestinement et cau-
pelé foegadge, affouage. De touiix char- teleusement elle fit disposer et écrire un
nmntz oelhous La rlareyante Jîatne Aliira papier (écrire des dispositions sur un pa-
clens inoun ame Lous hoecxs taa (langerons. pier) que l'on disait être un testament.
DESP. De tes yeux charmants la vive flam- AJtlALHA, réunir des mailles échap-
me alluma dans mon cœur des feux si pées faire des mailles, tricoter.
;
R. Aller avec nous hors du pays. AMANTA, couvrir d'une mante, d'un
AMA, amer: Fruut aina. Fruit amer. manteau Boeus amantatz. Bœufs cou-
:
^Ih.s reproches amas et que-s deu pre verts de la mante ;\oj. ce mot. A us Frays
para. MET. Aux reproches amers il doit Predicadous las paretz amantades d'escus-
se préparer. Aumoijnaa en hami amara. sous, de draps d'or. G. BAT. Aux Frères
PS. Mendier en faim amère (mendier son Prêcheurs les murs couverts d'écussons,
pain)
Amabit, prêt, disposé à faire Lo sabe :
de drapsd'or. —
(Vic-Bilh), donneraux vi-
gnobles la deuxième façon; chausser les
tant amabit. H. s. ( Èliab, frère aîné de vignes
David ) le savait très-disposé à faire ( ce AMANTO'DLiA, envelopper d'un
qu'il avait dit: qu'ilcombattrait contre Go- manteau. —
D'u inantou blu de cèu lous
liath). — Le ms.
s. porte amabit, et le
H. picxs que t'amautoulen. xav. D'un manteau
texte imprimé amalit, reproduit au Glos- bleu de ciel les montagnes t'enveloppent.
saire, t. II, p. 305. Amabit semble procé- AMARE, plante de la famille des chi-
der ou être une altération de amarritz. coracées, picris.
Voir ce mot dans Bévue de Gascogne, ix, AMARE JA. avoir de l'amertume.
p. 77 Paul Meyer,
;
(r/ossa*/'e rfe Guillaume AlMAROU. amertume. — Cambiatz-
de la Barre. in'en amarua Con-
tout so de la terre. IM.
AMADÉ, Amader, qui fait aimer, qui vertissez pour moi en amertume toutes
excite à l'amour: Augunes poudres eren les choses de la terre. —
chagrin Per-, :
amaderes per far venir efempnes las filhes qué n'has-tu tant d'amarou Per toun ay-
a sa dévotion, s. B. Certaines poudres madou? DRSP. Pourquoi as-tu tant d'amer-
étaient excitantes à l'amour pour faire tume pour (causes-tu tant de chagrin à) ton
venir les filles et les femmes à sa dévo- amant
tion . AMAROUSSE (Vic-Bilh), camomille
AJMAGA; \é\xmr : Dens sa couronne à fleurs blanches.
amagara Dab lous liris francés cadenes de AMARRA, Amarrar, réunir, ras-
Naban-e. G. bat. Il réunira dans sa cou- sembler: Talhar, prolxnthar, ligar,fodyar,
ronne les lys de France et les chaînes de amarrar, bareytar la binhe. ARCH. Tailler,
Navarre. —
Esp. « amanojar », faire des provigner, lier, bêcher, rassembler (les
faisceaux pampres), façonner la vigne. embras- — ,
AMAGA, fau'e signe de menace ; me- ser: Amarra toute sciencie.\'^i. Embrasser
nacer. Copamagat N'ey jias plaa dat. pr . toute science.
H. Coup dont on a menacé n'est pas bien AMARRADGE, action de réunir, de
donné. «Veux-tu te venger? Tais-toi. » rassembler. .-X —
Oloron, on dit d'une
— , dissimuler, cacher. jeune fille de taille élancée {aste, lance)
AMAGADE (AL')» en cachette, à et de formes bien tournées Que y-ha aste :
la dérobée Lou
diu d'amou,
: l'amagade, A e amarradge. Il y a où se tenir, où prendre.
ep ha clinhade Dab soun arqitet. h. Le dieu AMAS, amas. — réunion, assemblée
, :
d'amour, à la dérobée, vous a visée avec En la gleysa de Sent Bibiaa de Biele, loc
son petit arc. acostumat de far lors amas. ARCH. Dans
AMAGADEMENTZ, clandestine- l'église de Saint- Vivien de Bielle, lieu
ment Amagademens e cautelose
: fe or- . . . accoutumé (où ils ont coutume) de faire
denar e escrive un paper qui se dise esser leurs réunions (de tenir leurs assemblées).
28 AMA AMB
— action d'entasser : L'amas de l'arpent
, AMASSE, ensemble Couratye, lous :
e de las richesses. IM, L'amas de l'argent mes rays, marchem amasse. IM. Courage,
et des richesses. mes frères, marchons ensemble. Lo se-
AMASSA, Amassar, réunir, assem- nlior de Coarraze e lo senhor de Mauleon
bler: Ahertï lousjuratz d'à massa loti cou- amasse x)(>rtan ojf'erir lo timbre. H. A. Le
mun. V. Past. Avertir les jurats d'assem- seigneur de Coarraze et le seigneur de
bler la communauté. Que amassasl/lcn Mauleon ensemble portèrent le casque
gran companhie. II. s. Qu'ils assemblas- pour offrir. La major copi de la gent hère
1
Amassa hufruut, faire la récolte du fruit. no agu amassio carnau... ab aquegs que..
Amassa flouretes, cueillir des fleurs: You m'an acusade. M. B. Jamais je n"ai eu (fait)
t'amassi flouretes, Sa-bi m'ayda. desp. accouplement charnel avec ceux que l'on
Pour toi je cueille des fleurs, viens m'aider. m'a accusée (d'avoir eus pour amants).
Amassa cabau, mettre du bien en réserve, AMATACHA, AMATATCHA,
se faire un avoir, « faire magot.» — . ra- mettre en paquet, en tas.
masser, relever ce qui est à terre: Amas- AMATIA, AMAYTIA, être mati-
sem so qui ey cadut. Ramassons ce qui est nal N'ey pas toid d'amaytia, trouba s'y
:
tombé. Amassa hami, amassa set. Ga- eau a l'hore. LAC. Ce n'est pas tout d'être
gner faim, gagner soif, passer longtemps matinal (de partir de bon matin), il faut
sans manger, sans boire, avoir faim, avoir s'y trouver à l'heure.
soif. Que-s soun datz a la boutelhe, Y AMATIGA, Amatigar, calmer, apai-
qu'han amassât gran set. F. lab. Ils se ser Sa 'ire e malenconie... bolos amatigar.
:
sont adonnés à la bouteille, et ils ont M. B. Qu'il voulût calmer sa colère et son
« amassé» grande soif. « Qui a bu, boira. » ressentiment. —
Dans un vieux texte on
— Amassas, amassar-se, s'assembler: La trouve ametigar (amatigar) lo jjroiitmsiat.
cort de Bearn se amassa lasbetz a Pau. F. Tempérer (la rigueur de) la sentence.
B.La cour de Béarn s'assembla alors à AMAUGUÉ, cruche: Abantz que non
Pau. — s'unir en mariage: N'ère pas ta
troumpa, mes
, hoelhe lou nouguè, Que t'eslaras coum u
per lou maridatye: Que bou- amauguè. SAC. Avant que ne pousse feuil-
loum amassa-ns. p. Ce n'était point pour les le noyer, tu seras enflée (rebondie)
tromper, mais pour le mariage: nous vou- comme une cruche. (Il s'agit d'une gros-
lûmes nous unir. —
ramasser, recueillir,
, sesse.) Per cargue de vin, miey diner mor-
se procurer: L'arroumigue Dah lous . . laa; e si se porte sus cot en amauguè ou
pèes, las maas e lous digtz, S'amassabe de pegaa, miey diner. p. r. ( Droit d'entrée )
que bibe. HOORC. La fourmi, avec les pieds, pour charge devin, demi-denier; et si on
les mains et les doigts, ramassait de quoi porte (le vin) sur le cou en cruche ou pot,
vivre. —
S'en amassa, mendier: Louprau- demi-denier. —
Cf. d.-c. « ama », 2, 3.
bas que s'en amasse jjeus biladges. Le mal- AMAYNADAT, qui a des enfants:
heureux mendie parles villages. Dans — Tout cap de mayson maridat ou a maridar,
le proverbe suivant, s'en amassa signifie amaynadat ou sens mayiiatyes. D. B. Tout
ramasser, relever ce qui est à terre A'^ou : chef de maison marié ou à marier, ayant
s'en amassar è pas ta paga. pr. b. (Il est des enfants ou n'en ayant pas. Luy a 'dues
si mauvais payeur qu') il ne se baisserait germanes maridades e amaynadades. art.
pas pour ramasser de quoi payer (ses det- Lui a deux sœurs mariées et ayant des
tes). enfants
AMASSADIS, amas, ramassis. AMAYRA, donner un petit à nourrir
AMASSADIS, adj.: Us bergams de à une autre mère que la sienne bete- : U
sourdatz, canalhe amassadisse. F. Past. Des rou amayrat. Un petit veau privé de sa
vauriens de soldats, ramassis de canaille. mère et mis auprès d'une autre pour être
AMASSADOU, Amassador, amas- allaité.
seur: Amassadou de hren, barreyadou de AMAYRIT, se dit d'un enfant qui
harie. pr. h. Amasseur de son, dissipa- est toujours, qui veut toujours être aux
teur de farine. Economie sordide et pro- bras de sa mère, avec sa mère.
digalité ruineuse chez le même individu. AMBREC, rapide, vif: Hoec ambrée.
— ,
quêteur: Amassador de las animes de Feu trop Deus foudres lous ambrecxs
vif.
piurgatori. ARCH. Quêteur pour les âmes eslamatz. F. Egl. Des tonnerres les vifs
du purgatoire. éclairs. —
susceptible, prompt à s'irriter.
,
AME AMI 29
à prendre feu. Homi amhrec. Homme qui omermar. F. B. Par décision de la cour,
s'emporte vite. —
prompt: Las goiiyes
, qu'on y puisse réparer (suppléer), aug-
haboun u leque-t Voelh amhrec. SEI. Les menter et diminuer.
servantes eurent une prompte déception. Amesuradementz, modérément: Zos
— raide; méchant: B'issè que n'eii pas tant
, notaris aycn amesuradementz. F. B. Que les
ainhreque la cxirrhi ! y. past. Certes le notaires aient (salaire) modérément.
chemin n'est pas si raide Lou liât amhrec ! AMETA. AMEDA, mettre en tas ;
s'ey rendut pietadous. lam. Le sort mau- mettre le foin fauché en petites meules
vais s'est rendu pitoyable ( est devenu dans les pi'cs.
meilleur ) . Amfracte ( anfractuosité ), terme de
Ambs, deux ensemble: L'mliachjechlor procédure, difficulté, détour: Per evitar
amhz iKit ni engeiulrat. arch. Lignée des tôt amfracte e circuit de pleyt. ARCH. Pour
deux née et engendrée. Tenent sas ambes éviter tout détour et circuit de procès
maas sus lo libe. IB. (Mgr le comte) tenant AMIA, Amiar, amener, conduire :
ses deux mains sur le livre Leyau heret Lou segoun deu tourney amiahe l'arroussi.
de lor ams... engendrât. IB. Légitime hé- G. BAT. Le second amenait le cheval du
ritier d'eux deux engendré. Lo maridadge tournoi. Amiar lo bestiarau marcat. arch.
aines las partides pronieton. IB. Les deux
parties promirent (s'engagèrent pour) le
Conduire le bétail au marché. —
venir, tirer: Orions sab de loenh amia sa
faire
,
l'ambure ta sus la lole. SEi. Des chênes negu. pr. h. Ami de chacun, Ami d'aucun.
volez sur les aulnes, de l'arbuste sauvage « Amy de plusieurs, amy de nully.» gab.
sur la fleur. MEDRIER, xvie S. Lous amicxs, îispés se-
AME, AMNE, Anime, âme Laprau- : miatz e clas sourtitz. pr. h. Les amis, épais
A la qui sap nous-
hote eslheba soim aine semés et clair sortis. La Fontaine a dit:
tes douions, v. bat. La pauvrette éleva «Chacun se dit ami... Rien n'est plus
son âme vers Celle qui sait nos douleurs. commun que ce nom. Rien n'est plus rare
Ue tristesse mourtau en son amne. CAT. que la chose. » Alheytat ou en presou,
Une tristesse mortelle en son âme. Mon Que-s sab si l'amie ey bou. IB. Alité ou en
anime a set de Diu. PS. Mon âme a soif de prison, on sait si l'ami est bon. « Al be-
Dieu. soing veit l'um ki est amis.» Prov. del
AMELHURA, Ameihurar, amé- Vilain. — Amiguet, amiguin, amigot, ami-
liorer: Cada partida se pot ameihurar sas gou, dim.; amigas, aug., bon gros ami.
rusons. F B. Chaque partie peut améliorer Per de Navalhes, diit l'amigot. R. Pierre
ses moyens. —
bien entretenir: Losqnaus
, deNavailles, ditle petit ami. Alerte, alerte,
porcs Galhard deu ameihurar e profeJtar. amigous ! Lous Mourons soun près de nous.
ARCH. Lesquels porcs Gaillard doit bien en- (Bulletin de la Soc. des sciences, lettres et
tretenir et faire profiter. arts de Pau, 1843.) Alerte, alerte, chers
AMELHURAMENT, amélioration. amis! Les Maures sont près de nous.
AMELLEA, A tau bons
faire du miel: Amlgue, amie: Qu'habetz resou, mey ca-
non ta bous ojnelleatz abclhes. LAC. Tra- ratz-pé, m'amigue. PEY. Vous avez raison,
duit de Virgile: « Sic vos non vobis mel- mais taisez-vous, m'amie (mon amie). Es
lificatis apes )) rostre aqueste enfant, amigue? H. s. (Une
AMENA. Amenar, amener: Tot~ los femme dit à la Vierge :) Est-il vôtre, cet
ntayoraus qui bulhen amenar besthiars ; enfant, amie? —
Amiguete, amiguine, ami-
1219. ARCH. 0. Tous les pasteurs chefs gote, dim. —
Mie, migue, sont d'un emploi
qui voudront amener des bestiaux. .em-
mener: Si nulhe persone la amane {amené),
— très-fréquent Au, pourè tien-te hort, lou
:
moi sa demeui-e (vivait avec moi). amourine, Perqué n'has-tu tant d'amarou
AMISTAT, amitié: Entre gat e per- Per toun aymadou ! desp. Douce bien-ai-
ditz ey rare l'amistat. LAC. Entre chat et mée, pourquoi as-tu tant d'amertume pour
perdrix rare est l'amitié. Amistat degran, (causes-tu tant de chagrin à' ton amant?
hent de eu, Quey tout u. prov. Amitié de AMOUCHOUCA, AMOUTCHOU-
grand, vent de c. ., c'est tout un. —
al- , CA, diminuer l'étendue, la grosseur d'une
liance :Tahernagle de amistat. H. s. Ta- chose. —
Amouchouca-s, se tapir: Que
bernacle d'alliance. Garde-t que ajustes s'ère amouchoucat darrè lou plèix. Il s'était
ta amistat ah lor. IB. Garde-toi de faire tapi derrière la haie.
alliance avec eux (avec les Chananéens, AMOULETE; vov. Moulete.
etc.). AMOULLA, AMOUL.L.ICA, mou-
AMISTOIJS, Amistoos,
gracieux, affectueux La mey heroye e la
aimable, ler. — arrondir: Amoulla candeles d'ar-
,
anar amontanhar. ARCH. Il livrera ce bé- ffuiterouses. n.past. Les brebis heureuses,
tail pour que l'on aille le conduire et gar- si elles ne sont pas atteintes du tournis
der à la montagne. ni goitreuses. En quas que escorxasa au-
AMOUR, engourdi par le froid, gelé: gun moton malau o amor. ARCH. En cas
Pèes amours. Pieds gelés. Maasamourres. qu'il écorchât quelque mouton malade ou
Mains gelées. atteint du tournis. —
Esp. (cmodorra»,
AMOURE, mûre
Auzèt neurit d'a-
: tournis.
moures. Oiseau nourri de mûres. L'u- — AMOURTI, Amortir, amortir, étein-
(juesegouteix lou plèix, EVaute amasse las dre. — Que hè mau amourti lou hoec d'iie
amoures. PR. B. L'un secoue la haie, et mal amortir le feu d'une
bielhe horde. Il fait
l'autre ramasse les mûres. En provençal: vieille grange (il n'est pas facile d'étein-
« Coulau bat lou bouissoun, e Tôni pren dre le feu qui a pris à une vieille grange).
la lèbre.» Dans le Livre du Voir-dit de Se dit proverbialement au jeune homme
Guillaume de Machaut: « Amis, vous bat- qui prend femme âgée de vive allure. —
tez les buissons Dont autres ont les oisi- faner, flétrir: Com, l'herbe ah sa verdura
lons.» —
Port, uamora.» Toutz amortitz en terra caderan. PS. Com-
AMOURÈ; vov. Mourè, oiseau. me l'herbe avec sa verdure (comme l'herbe
AMOURE JA, AMOUREYA, cueil- verte), ils tomberont par terre tout flétris.
des mûres, aller
lir le long des haies man- AMPLE, ample, large: De long e d'am-
ger des mûres. ple. ARCH. De long et de large. Cum eg —
AMOUREJA, AMOUREYA, faire no-n aguos ample me^Horie. bar. Comme il
Vamonr: Qui pe}/routei/e,Ainoure)/e. PR. B. n'en avait [)as un complet souvenir.
Qui lance des petites pierres, fait l'amour. AMPLEMENTZ, largement. co- — ,
Allusion aux agaceries que se font les pieusement: Aqui luingan e hegon ample-
amants. —
Catal. « Qui tira pedretas, Tira meritz a. lor plnser.a. a. Là ils mangèrent
amoretas.» —
Amoureja-s, s'énamourer. et burent copieusement à leur plaisir.
AMOUROUS, Amoroos, amouieux, AMPLOU, Amplor, ampleur, lar-
amant: L'amourous sah lerji dens l'oelh de geur.
la pastoure. mey. L'amant sait lire dans Ampole, fiole: Amp)oles gournides de
l'œil de la bergère. —
amiable, volon-, aygues e medicinas. arch. Fioles remplies
taire: Lo senhor no deu jyrener persane
. . . d'eaux et de remèdes. Samuel prenco une
per deute amoroos... F. B. Le seigneur. . ampole de oli. H. .s. Samuel prit une fiole
ne doit arrêter personne pour dette vo- d'huile. — Ampoleta, dim.: Pren une am-
lontaire. Quant homi da patz amorosa.
. . poleta de oli. iB. Prends une petite fiole
IB. Quand un homme donne la paix volon- d'huile.
taire (donne volontairement la paix). Ams voy. Amhs.
;
font un petit peu les amoureux. yolet.BAR. Il a conçu (le projet) de tuer
AMOURRÈ, engourdissement Que-s : Menjoulet.
desembarrasse de l'amourrè, e quey cam- AMUSTRA, Amustrar, montrer,
hiat en u homi nahèt. IM. Il est dépouillé enseigner: Ainusfre a priba lous sens. IM.
de son engourdissement et changé en un (La grâce) enseigne à réprimer les sens.
nouvel homme. Lo pro)neto amustrar lo sson mestier. ARCH.
AMOURRI, engourdir Lou coo de : Il jiromit do lui enseigner son métier.
que drtnoure amourrit. I.M. Le cœur
l'](Oini AMUXA, Amuxar, montrer : Per
de l'homme reste engourdi (est insensi- terre qu'ey loufruut, Qu'oii se sap amucha.
ble). NAV. Le fruit est par terre, il sait nous le
32 ANA AND
montrer. Han amuchat tant d'ardou. IM. ARCH. Un sayon de drap rouge à moitié
Ils ont montré tant d'ardeur. A fjuauques- allé (usé).
us que m'amuchi sens esclat. ib. A quelques- ANADE, année: Nou pagabena la fit
uns je me montre sans éclat. ensei- — , de l'anade. Ils ne payaient point à la fin
gner Nou eau pas arnucha A hilh de itite
:
f, de l'année.
de nada. pr. h. Il ne faut pas enseigner ANADE action d'aller, l'aller L'a-
, :
à fils de cane à nager. « Il ne faut pas en- nade tournade. L'aller et le retour.
e la
seigner les poissons à nager. » gab meu- Voyage, campagne, expédition: Siefeyte
RIER, xvi« s.Voy. Muxa. une anade a3foss. SentJacme. arch. Soit
AN, an Bisite de senhou, Dab ue l'an
: fait un voyage vers Mgr Saint Jacques
qu'en y ha ])rou PR. B. Visite de seigneur,
. (que l'on fasse un pèlerinage à Saint-Jac-
avec une (dans) l'année il y en a assez. ques de Compostelle). Condempnation de
Une aolhe an passade. COUT. s. Une brebis Moss per ll\ saumers que-s retengon en la
(par un) an passée une brebis d'un à ;
anade de Comenge. n. Condamnation de
deux ans. (
prononcée par ) Mgr pour quatre bêtes
An, terminaison du futur, 3= pars, du de somme que l'on retint (qui ne furent
plur., séparée de l'infinitif par un pro- pas fournies) lors de l'expédition de Com-
nom: Serhir l'an {serbiran lo). H. s. Le minges. Nos ahem guoadanhat mes traliut
serviront. Voy. A, terminaison, etc. ah de Rorna que deguus autes no fen en
ANA, Anar, aller. Bau, bas, ha, bam, tresanades. H. s. Nous avons acquis pour
batz, ban ; je vais, tu vas, il va, etc. Du Rome (en une seule campagne) plus de
côté de Nay, vers la montagne, boy, je tributs que ne l'ont fait aucuns autres dans
vais. Bè, va; anem, anatz, allons, allez. trois expéditions.
Aney, anés, tu allas, il alla;
cr?ié; j'allai, Anadure, marche: Exihenfora de las
hay, il alla, dans les vallées d'Aspe et de baigs, anadure de i die. F. B. Ils sortaient
Barétons. Anerè, anerèy, ou anirè, anirèy, (faisaient) hors des vallées une journée
j'irai. Les temps composés prennent l'au- de marche. —
l'user, service: Berret es-
,
xiliaire esta, être: Souy anat ou anade,]^ pelat d'anadure. Béret pelé par l'user.
suis allé ou allée; mais on trouve agon Aneessor , ancêtre End' aredencion :
a Vaygue, aller puiser de l'eau: Masipes cosine entro a la tor deucorn. art. Le che-
qui anaben a l'aygua. H. S. Jeunes filles min de ronde qui est (va) de la cuisine
qui allaient puiser de l'eau. Anar ama- jusqu'à la tour du coin. chemin prati- — ,
rit. EXQ. Aller à ( prendre) mari. Anar a qué sur le haut d'un mur, d'une fortifica-
moUiei'. IB. Aller à (prendre) femme. Ana tion Sus los corbeus sie pausat un taide-
:
a Diu. ART. Il alla à Dieu (il mourut). ment dohle en que sie l'endarny. arch. p.
I rocii qui ha péril. R. Un cheval qui va Sur les corbeaux soit posé un entablement
( compte ) pour deux En uni la tronqje . double où sera le chemin. Esp. « an- —
lo dihees j)er la biele. H. A. Que la trompe damio »; — port. tour du mur
<' andaime »,
en aille (en avertisse) le vendredi par la sur lequel on peut marcher.
ville. Un sayo de drap roye miey anat. ANDOULHAA, boyau de porc dont
on se sert pour faire les andouilles.
ANG ANI 33
Une bague d'or avec une pierre précieuse. bié})aim la sau. F. lab. Cependant la bre-
— au pi., bracelet La corona e las anctz.
, : biette vient me voler le sel. Tat loup cr'
H. s. La couronne et le bracelet. (Le bra- anhère. prov. Pour le loup la jeune bre-
celet était formé de trois ou quatre tours bis. A l'adresse de la jeune fille que guette
(anneaux) massifs d'or ou de bronze, se- le libertin.
lon le rang et le pouvoir.) ANHERÉRE,se dit de la brebis mère:
ANGE, Angel, ange Ange deu cèu, : Quoate aolhes anliereres e ung ntaar. arch.
quin espetagle! noel. Ange du ciel, quel Quatre brebis (ayant des agneaux) mères
spectacle Quant Herodes fo mort, hienro
! et un béliei'.
Vangel a Jozepl) h. s. Lorsque Hérode fut
. ANHERII,peau d'agneau: Peu anherii,
mort, l'ange vint (se présenta) à Joseph. poil d'agneau se dit de l'individu qui a
—
;
rat. PROv. Quand la feuille de l'aulne est agneau à Pâques, s'il l'a, et s'il n'en a pas,
comme l'oreille d'un rat, l'anguille sort une poule. Anheret, anherin, anherot, anhe-
du trou. On commence à pêcher l'anguille rou, dim. Lou loup degore Lous anherous
:
lorsque point la feuille de l'aulne. Qui tien Tendres couru bous. II. Le loup dévore les
l'aiiyèle per la coude e la heinne per la fée, agnelets tendres comme vous.
J^ot dise que nou tien arré. PROV. Qui tient ANHIBE, gencive.
l'anguille par la queue et la femme pai' la ANIDA : voy. Nida
foi, [teut dire qu'il ne tient rien. Ancien — ANIDEYA,' faire un nid: Al<(u bous
prov. franc xiii® siècle: (( Qui tient l'an- nou ta bous anideyafz ausèiz. lac. Traduit
—
,
guille par la eue, il ne l'a mie. » Ifada- de Virgile « Si vos non vobis nidificatis
:
inaues., t. VI, 1881, p. 285. Deux vaches, l'une avec son veau et l'au-
ANINE; voy. Nine. tre n'ayant jamais vêlé.
ANIPA, nipper. ANÔ'DSÀLI-S, se délabrer : Lou ha-
ANJOU, ANYOU, ange : Ere
un es san s'ere anouscdit. t. Le coq (en volière)
aiijou .SMS la ferre, cat. ElUe est un ange s'était délabré. — dépérissait
11 : le grand
sur la terre. Lou mèste deus anyoïis, Lou air lui manquait. — N'y pas a-t-il là quel-
refi deus arcanyous, Anoeyt qu'ey hadut. que chose de la forme et du sens du mot
NOËL. Le maître des anges, le roi des « nostalgie »?
archanges, cette nuit est né. Anjoidet, — ANQUE, hanche Edz hiren Vaste au :
arijoulhi, anjoulot, anjoulou, dim. Voy. hoec dah Vanque deu crahot. N. past. Ils
Ange. tournent la broche au feu avec la hanche
ANIU (qui va), actif. chihau aniu. U (le quartier) de chevreau.
Un cheval qui va toujours bon train. ... — ANQUEDE, ANQUETE, crochet:
la poste nahère a las fayssous anihes, Es- l'hameçon au bout de la ligne du pêcheur :
leii'jant coum u trèyt sus soun camii de hèr. Ue anc/uede empalant hermiol ou sauterèle.
V. BAT. (C'est) la poste nouvelle aux vives LAC. Un crochet empalant vermisseau ou
allures, glissant comme un trait sur son sauterelle. Ahala l'anquete, avaler l'hame-
chemin de fer. çon (se laisser tromper). Voy. Anguede. —
AN N A U : La mey gran aimau
hèste Ante, événement. Maies anfes, mal-
GAR. La
plus grande fête annuelle. En- — heurs, maux Punitions de mourt y maies
:
NOËL. Le roi des archanges cette nuit est per los senhorsantipassatzde Bearnprestat.
né. Aneyt ([ue hèn carhou. F.B. Cette nuit ARCH. Le serment prêté parles seigneurs
on fait du charbon. antérieurs de Béarn.
ANOEYTA, Anoeytar, passer la ANTIQUEMENTZ , anciennement :
tes parcs le bouc gras et le jeune bœuf. tumât de antiquitat. AnCH. Ils ont accou-
Anolh qui sera tersoo a Paschoe. arch. tumé (ils ont coutume) d'ancienneté.
Jeune bœuf qui sera de trois ans à Pâ- Antz, Ans, mais.
ques. Antz que, avant que.
ANOULHE, Anolhe, jeune vache. ANYÉLUS, angélus :Lous dus any élus
S'emploie aussi comme adjectif Ue hac/ue : d'Ousse. D. B. Les deux angélus d'Ousse.
anolhe qui sera dohlera a Paschoe. ARCH. Dans cette commune, on sonnait l'ange-
Une jeune vache qui aura deux ans à lus ordinaire d'abord, et puis, d'une ma-
Pâques. —
Anoulhete, anoulhote, dim.: Es- nière différente, l'angelus pour les Ca-
queratz lèularplus hère anoulhete F. LAB. . gots, toujours et partout méprisés.
Mettez vite la sonnaille à la plus belle gé- Aollie;voy. Aidhe.
nisse.
APA APA 35
crotz e en disen : Gaston de Bearn, Gas- nécessaire au prêtre pour officier Que :
ton de Bearn, Gaston de Bearn, per très viencon ab lors appareils.... ; que egs eslon
bet- ; 1372. abch. Lorsque naquit le fils apparelhatz cum si aven cantat misse, ab
de Mgr le comte de Foix qui est mainte- lors crosses en las inaas. H. A Que (les
nant (actuel), quelques hommes duBéarn prélats) viennent avec leurs ornements...,
vinrent et ils allèrent au bois de u Masse- qu'ils soient revêtus de leurs ornements
Pedolh » près d'un arbre qui était un hê- comme s'ils avaient chanté la messe, avec
tre :ils donnèrent trois coups (firent trois leurs crosses en main. —
assemblage de
,
contte vole los lors castegs prener per lors es a/iarelhat. H. s. Mon esprit est prêt. Lo
delictes, sie irat oapagat, a hnj los deben senhor estan aparelhat de dar advocut . . .
reder. F. B. Si le Vicomte voulait leur pren- F. B. Le seigneur étant prêta donner avo-
dre leurs châteaux à cause de leurs dé- cat — muni, équipé Siatz a Mor-
, :
lits, qu'il soit irrité ou apaisé, ils doivent laas ab totes las gentz d'armes qui aver
les lui remettre. Voy. Paga. puscatz, plaa aparelhafz. R.Que vous soyez
APALEYA yoy. Paleya.
; à Morlaas avec tous les hommes d'armes
APARA, en l'air une chose
saisir que vous puissiez avoir, bien équipés. Que
lancée ou qui tombe. soutenir: Ajia- — . egs eston aparelhatz cum si aven cantat
reni-lou, ta que nou cadie. Soutenons-le, misse. H. a. Que (les prélats) soient revê-
pour qu'il ne tombe point. Apara-s, s'ap- tus de leurs ornements, comme s'ils avaient
puyer quand on est sur le point de tom- chanté la messe.
ber. APARENTEMENT,manifestement :
vous mandons que, ayant appelé ceux qui Escoutaz, si bous platz, so qui ni'enapari.
doivent [iréiiarer les articles (les rôles), F. Past. Ecoutez, s'il vous plaît, ce qui
vous informiez. m'en advint. Que sa part de guarbe qui
APARCELA, Aparcellar, donner au dïit loc aparira, lo sien licncutz de dar
la légitime: No podera aparsellar lors en guarbe. ARCii. Que la part de gerbes
36 APA APE
qui audit lieu écherra, on soit tenu de la APASTURA, donner la pâture : Lous
lui donner en gerbes. auseraus Diu
aptsture. Aux petits des oi-
APARIA, Apariar, préparer, dispo- seaux Dieu donne la pâture. Apastura las
ser, arranger: Ramon de Bayaut, coman- auques e lous guitz. Engraisser les oies et
âny, lidve apariat (l'autar). M. B. Raimond les canards.
de Bayaut, commandeur, avait disposé APATÈRES (Aspe), dévidoir.
1 "autel. Aparia-s, apariar-se, se préparer, APA'DSA , Apausar
apposer. ,
—
se disposer à Aparia que-ns y eau dah
: Tovstemps Vahoucataus escriutz ley apause.
soenh. iM. Il faut nous y préparer avec F. Past. Toujours l'avocat applique loi aux
soin. Aparia-te tu, très vetz en l'an, dabant écrits (applique des textes de loi à ce qu'il
mi ah la toe oferta. H s Dispose-toi (sois
. . soutient dans ses mémoires). Apausar
prêt), trois fois l'an, (à comparaître) de- testament, faire testament : Fer W., estan
vant moi avec ton offrande. en sa hone memorie, apausa son testament.
Apartament, part de bien, la légi- L. 0. Pierre W., étant en bonne mémoire,
time Guiraudet de Palete, de Bisanos,
: fit son testament.
deu dar a son filh quoarante floriis per ra- APÈ voy. Apèix.
;
ison de apartament obs a se maridar. arch. APÈ, engin à pointe Que lou diable :
Giraudet de Palette, de Bizanos, doit don- dah souns apès Ahourque toutz lousarcar-
ner à son fils quarante florins comme part dès. NAV. Que le diable avec ses engins
(le sa légitime pour se marier. enfourche tous les revendeurs de blé.
Apartar (faire des parts), doter Cent : L'apè flisqueyant LAc L'engin flexible
. .
soos de Marinas sien thiencutz de dar e (la ligne du pécheur). Lous apès, les —
de pagar ah d'apartar soos enfantz. ARCH. instruments aratoires en général.
Qu'ils soient tenus de donner et dépaver APEDANHA,faire arriver le gros bois
cent sous de Morlaas pour faire la part des abattu sur la montagne au lieu d'où il
enfants. —
mettre à part, tirer à l'écart
,
terre ah... (sas) aparthiences ARCH. Une . APELHA. APELHAR, vêtir, nip-
pièce de terre avec ses dépendances. La per: Sera apelhade alinjade ahen esguart
e
soe terre ah totes sas entrades, exides e per- au loc d'ont sort. ARCH. (Anne de B.) sera
thiences. ib. Sa terre avec toutes ses en- nippée et munie de lihge, ayant égard à
trées, issues et appartenances. (en rapport avec les moyens de) la maison
APARTIENE, Aparthier, Aper- d'où elle sort. Loti qui taa heroy apelhe
tier, appartenir, être la propriété de. — lou hruxoet. SEi. Celui qui si joliment pare
concerner, convenir: En tant quant pot ni le buissonnet.
deu ni a luy toque ni apertien. ARCH. Au- APELHOUTA; même significat que
tant qu'il le peut, le doit, (autant que ApeUia
cela) le touche et concerne. La instruc- Appellation appel d'un jugement
, :
Pontacq, tant en moralité qu'en savoir, en apeUdtori. CODT. s. Acte d'appel. Dans
exercice de chant et en autres choses qui d'autres textes, libèu apellatori.
conviennent aux enfants. Apendis, dépendances La mayson de :
faire mourir l'enfant (qui t'est né de Beth- de traytion. F. B. Si l'on accuse un autre de
sabée). trahison. Apera-s, faire appel, en appeler:
APASTENCA; même signif. que Fa s- Las femnes quant fon condarnnades se ape-
tenrii raben e cridabenjiisticie. S. B. Les femmes
APASTISSA; voy. Fastissa. (de prétendues sorcières), quand elles fu-
APL APO 37
rent condamnées (à être brûlées), en appe- ble, qui doit être-payé: Alarcx d'argent
laient et criaient justice. apUcaders a Mass. lo comte. ARCH. (Vingt)
APERCEBE, apercevoir. Esta aper- marcs d'argent qui doivent être payés ;i
au courant
cehut, avoir connaissance, être : Mgr le comte (de Fois). Dus marcx d'ar-
Qu'èrem drin apcrcehutz de so qui s'y pas- gent aplicadors la mirylat a la fabrique
sade. Nous étions un peu au courant de ce de la glisie... e l'aute m'ieytat a Peyrot de
qui s'y passait. Lacare. M. B. Deux marcs d'argent appli-
Apertier ; voy. Apartiene cables la moitié à la fabrique de l'église
Apertins, appartenances, dépendan- et l'autre à Pierre Lacare.
ces :A empeinad. ..tôt lo dezmau d Est'iei. . APLOUMBA, mettre d'aplomb.
ah toz SOS apertins hor que ssien. L. 0. Il APLOUMBA-S, s'enfoncer.
a engagé toute la dîmerie d'Estiey, avec Apoderiment, action de s'emparer,
toutes ses dépendances où qu'elles soient. de saisir, arrestation.
Lo dexmau d'Estiei ah tots sons tinhs. IB. Apoderir-se, s'emparer, arrêter Lo :
La dîmerie d'Estiey avec toutes ses dépen- bayle se apoderi deu cors epersone de meste
dances. Arnaud d'Ol'tber. ART. Le baile s'empara
APESSADIS, action de rapiécer ce ; de la personne (arrêta) Arnaud d'Oliver.
avec quoi l'on rapièce; ce qui est rapiécé. Apostoli, pape: Per manament e per
APÈU, appel d'un jugement L'appèu : assout del apostoli Innocentio quarto (Jn-
liera hienjudyat emau opérât. F. B. L'ap- nocentii quarti).!.. o. Parmandement etpar
pel viendra (il sera déclaré en appel) bien autorisation du pape Innocent quatre. —
jugé mal appelé.
et Ane. fr. « apostoile. »
APÈU. appeau La cuyole oun ey
: l'a- APOSTOU, Apostol, apôtre: Lous
pèu. La cage où est l'appeau. bienhurous apostous sent Pè e sent Paul.
APIALA, APIELA, empiler. CAT. Les bienheureux apôtres saint Pierre
APICOAT, crochu Lous digtz : api- et saint Paul. Lafestede sent Jacme, apos-
coatz. SEI. Les doigts crochus. tol. ARCH. La fête de saint Jacques, apôtre.
APLANA, unir, ôter les inégalités, NAV. Mainte vierge (mainte mère comme
rendre égal. la Vierge) qui leur donnait la mamelle.
APLiEGA,Aplegar,rassembler: Aple- Lou sap que puye equ'apoupère l'arhou.. ..
gar en los herms trops e plusors greys N. LAB. La sève monte et nourrit l'arbro.
d'aolhes Ancn. Rassembler dans les va- APOUPETA, APOUPITOA, pren-
cants plusieurs troupeaux de brebis. — dre le sein, en parlant dos nourrissons.
recueillir. — Bee t'en aplegaras quanqiie APOURALA-S, APOURICA-S;
hère toucade. F. Past. Tu en recevras quel- même signif. que Apoura-s. — Apouricat
que beau coup. Diu sah si s'en hahousse sus l'auharde. Monte sur le bât. —
Apou-
aplegat bèt capèt! ïD. Dieu sait si (l'ivro- r'ica-s se dit aussi des poussins, 2'ouricxs,
gnesse) en eût avalé belle quantité (eût qui se réunissent autour, sous l'aile de la
avalé grande quantité de vin!) Voy. Plega. poule-mère.
APLEGA-S, se réunir A la houqtte : APOURA-S, se retirer au pourè, per-
duhosc... Etz s'èren aplegatz. lac. A la choir. — Apourat, juché, perché: Qu'ère
bouche (à l'entrée) d'un bois ils s'étaient apourat sus la hranque. v. bat. 11 étnic
réunis. perché sur la branche.
APLEGA-S, se retirer, rentrer En : APOUTICAYRE, apothicaire. Bau
dm marcat. En se retirant du
s'aplegant mey ana tau boidanyè que ta l'apout'icayre.
marché. Lou rey Artus que s'aplegue au PR. B. 11 vaut mieux aller chez le bou-
castèt. PEY. Le roi Arthus rentre au châ- langer que chez l'apothicaire. —
Le prov.
teau. cévenol, Rev. des l. rom., vi, dit :« Vau moi
APLICADÉ, Aplicader, anà '1 mouli qu'ai medeci. » 11 vaut mieux
APLICADOU, Aplicador, applica- aller au moulin qu'au médecin.
38 APR APR
APOUTICAYRERIE, pharma- tagieux: Maus aprenedis . F. Egl. Maux
cie, officine, laboratoire d'apothicaire In- : contagieux
dlcatz-me .. A l'apouticayrerïe. NAV. Indi- Aprenedissadge; voy. Aprentissadge.
quez-moi la pharmacie. APRENENT(Vic Bilh), masc, pré-
APOUTYA ,
partir : Ha apoutya lou sure.
jMstourot dab lo laayram enta lapechense, APRENTIS, Aprendis, apprenti :
LETT. oiiTH. Faire partir le pastoureau Aprendis en lo offici de sarte arch. Ap- .
avec le bétail pour le pâturage. Apoutya-s, prenti pour le métier de tailleur. Sirbente
partir, se retirer Que s'ère apoudjat per
: e aprenedisse de techer tabalhoos IB. Ser- .
una compari. F. Eyl. Il était parti pour vante et apprentie pour tisser des tor-
aller comparaître (devant les juges). Que chons. — disciple L'aprentis n'ey pas
:
g'apoutyahen lèu deu marcat. Ils se reti- mey grau que lou qui ensenhe. iM. Le disci-
raient vite du marché. ple n'est pas plus grand que celui qui
Apparer, apparoir Aixi que disen ap-
: instruit (n'est pas au-dessus du maître).
parer per cartes publiques. ARCH. Ainsi — Jadis, on considérait l'état de maître
qu'ils disent apparoir par actes publics. d'école, comme un métier, et non comme
Segont que apart en carte feyte per maeste une profession. En 1485, Arnaud de Car-
P. Passamat, notari in. Comme il appert
. dole, de Pau, et Douce, sa femme, voulant
(le l'acte fait par maître P. Passamat, no- faire de leur fils un régent, lo remirent à
taire. Gaston de Pécondou pour qu'il le prépa-
APPAREXE, apparaître Aus escla- : rât, meton per aprenedis; ils le mirent chez
macxs de qu'appareixè lou
souiis oelhous lui comme apprenti. Pour prix de l'instruc-
D\u jelous. NAV. Aux éclairs de ses yeux tion qu'il allait recevoir, le garçon devait
apparaissait (on reconnaissait) le Dieu ja- servir à toute heure son maître pendant
loux. deux ans, servir a totes hores. cette con- A
APRADA, mettre une terre en nature dition, celui-ci s'engageait à lui montrer,
de prairie C"n trens de terre apradade en
: mostrar, et à le préparer à montrer, /«;• a
lo terratori de Pontac. arch. Une pièce de mostrar, la lecture et l'écriture. 11 devait
terre mise en nature de pré sur le terri- le rendre capable d'être maître de lectuie
toire de Pontacq. et d'écriture, lo reder perlegidor e scrihaa.
APREGOUNDI, approfondir, creuser Voy.sÉR. pour le texte, mais non pour les
plus profondément Qu'apregounde'ix lou
: explications.
putz. Il creuse le puits plus profond. — APRENTISSADGE, Aprenedis-
(examiner de près: Apregoundiaqueres ques- sadge, apprentissage : Tant per sa des-
flous difficiles. IM. Approfondir ces questions jjense, aprenedissadge, habilhamentz que un-
difficiles. ies arch. Tant pour sa dépense, ap-
causes,
APREME, Apremer, presser, exer- prentissage, habillements, que pour autres
cer une pression Tie-usaxï apremutz totz
: choses.
dies, quenegun no ausabaexirde la ost. H. s. APRÈS, après. Api-ès de, après Lo :
(Goliath) les tenait ainsi chaque jour sous diluus après de las honors. H. A. Le lundi
une telle pression (de crainte), qu'aucun après les honneurs (après le service fu-
(d'Israël) n'osait sortir du camp. Aquest nèbre). — auprès de Dise que lo an rom-
, :
menlis credent... apremera aixi la nostre ])ut ung ceriis après de sa mayson. ARClî.
f/eiit ! IB. Ce mécréant opprimera-t-il ainsi 11 disait qu'on lui avait rompu un cerisier
notre nation ! auprès de samaison. Per après, dans bar.,
APRENE, Aprener, apprendre -.Di- ensuite.
gues me quinhes letres volhs que aprenque. APRÈS-DISNA, Après-disnar,
H. s. Dis-moi quelles lettres tu veux qu'il après-diner L'apres-disnar las pci' 'z in'o-
:
apprenne. —
Qui autour de caa s'esta, Apren cèz. 0. H. Sous Henri II, lesjuges tenaient
a layra. PR. H. Qui autour de chien se tient audience, le matin, de sept à dix heures,
apprend à aboyer. et l'après-dîner, de deux à cinq. Ces a.\i-
APRENE, communiquer, transmettre à\exi.ces post prandium pouvant être pé-
une maladie, un mal. Aprene-s, se com- nibles pour les magistrats et périlleuses
muniquer Qui s'apren aus troupètz, coum
: pour les plaideurs, le vieux roi, aussi ma-
aus caas hè la rauge. F. Egl. (La clavelée) lin que prévoyant, avait sagement ordonné
qui secommunique aux troupeaux, comme que, l'apres-disnar, l'après-dîner, on ne ju-
aux chiens fait la rage (comme la rage gerait que los petitz procèz, les petites af-
aux chiens). faires.
APRENEDIS, subst.; voy. Aprentis. APRÈS - DISNADE , après -dîner :
APRENEDIS, adj qui se gagne, con- . , Quoand on [hahon) un chicquet jasat l'a-
APR AQU 39
près-disnade. F. Egl. Quand on eut un lou ptriguè, Hahite.,. x. lab. L'insecte (la
peu jasé Taprès-dîner. punaise) habite dans les couvertures.
APRESIADOU, Apresiador ( qui APRIMA iprim, mince), amincir.
apprécie, estime), juge : Eslegir luig so- Aprisie, enquête Los maestes expertz :
écus, bien qu'il fût de plus grande valeur. Martu F. B. Le dimanche après la Saint-
.
senhor. arch. Qu'il ait été demandé in- deix de masquedtire. N. lab. Petits bohé-
stamment et supplié qu'il soit choisi des miens que la nature pourvoit de mets.
gens du conseil du seigneur. APRUSCALH,APRUSCAY,'ctrom
APRIG, abri Lou can, faute d'apric
: pe-la-faim », croûton, petit morceau de
melhou, En un hourat de cassou que-s me- pain, ou autre menue chose à manger.
tou. LAG. Le chien, faute d'abri meilleur, APUNTA, pointer, diriger vers un
se mit dans un trou de chêne. point Lou qui gahi la lunete.
: que la . . .
lou eu ta s'apriga lou cap. D. B. Les fem- e sa cort ère estât apunta esser con-
mes de Meyrac découvrent leur derrière demnador. arch. Par le sénéchal et sa
pour se couvrir la tête. Allusion à la cou- cour il avait été jugé qu'il devait être con-
tume des femmes de la campagne qui, damné.
surprises par une ondée, abritent leur tête Aquel; voy. Aquet.
et leurs épaules en se faisant de leur robe AQUERO, cela Lexem toutaquero a :
Cet homme, cette femme. Qui» s'apèren belle , le ciel étoile, sans aucune toile
aquet, aquere? Comment s'appellent celui- d'araignée (sans le plus léger nuage).
là, celle-là? En aqiicg temps. H. s. En ce AR ANHE, araignée D'u hielat our- :
temps-là. En aquels temps, quand Centol dint la malhe L'aranJie en ba ser e matii.
era senhor de Beurn. F. o. En ces temps où N. LAB. D'un filet ourdissant la maille, l'a-
CentuUe était seigneur de Béarn. Achels raignée va soir et matin .
qui aco anfeit; 1259. ARCH. Ceux qui ont ARANHOU, prunellier plèix de : U
fait ceci. Achera seynhoria que vos vulhatz sègucs € d'aranhous. Une haie de ronces
prener; 1253. ib. Cette seigneurie que vous et de prunelliers. —
prunelle: Ta qui
,
voudriez prendre, .flfywec/t ou açi/efc^(.\spe, n'ha prîtes, lous aranhous soun bous. pr. b.
Ossau), aqueyt (Orthez). Au sens de — Pour celui qui n'a point de prunes, les
" gare-toi de cette chose », on dit prover- prunelles sont bonnes. En fr. « A défaut :
mou d'aquisi la f/racie. IM. Pour aquérir la carreiar : xiie s. c. s. Gassie Fort doit la-
grâce. Totz los bées adquisitz o (ad) adqui- bourer, charroyer.
siray en e tïenguen per mieyes. arch. Qu'ils Aratori, aratoire Boeus aratoris :
aient et tiennent par moitié tous les biens COUT. s. Bœufs de labour.
acquis ou à acquérir. ARAUC, joncinelle Lou marescatye :
Aquisit, acquêt: Sus los acquisitz son d'arauc flourit. ariel. Le marécage fleuri
2'>agades las funeralhes. cotJT. s. Sur les de joncinelles.
acquêts sont payées les funérailles. ARBACAA, petit serpent, orvet.
AQUIU, Aqui, là . Hens las cautères ARBA A J arrêter, détourner. Voy
,
Araderie, querelle Abe araderie ah : l'u deus arbes de la Plante Ue cigale fe-
luys. ARCH. Il avait querelle avec lui. niante... HOURC. Sur l'un des arbres de la
ARAM, arôme, senteur: L'aram «Plante» une cigale fainéante... Tant
dou bos,dou casait, dou pradaa. N. LAB. La qu'y habera hoelhes ans arbous, arrasims
senteur du bois, du jardin, de la prairie. a las bitz, fruutz sus las arrames. LETT.
L'aram dous cadabres. ID. Les odeurs des ORTH. Tant y aura feuilles aux arbres,
qu'il
cadavres. rai.«ins fruits sur les branches.
aux vignes,
ARAMA, roussir. — Grèïx aramat, Arbles mesches e saubadges. bar. Arbres
graisse qui a l'odeur du roussi. Aramat, fruitiers et sauvages. Arboulet, arboulin,
rouge De sanj dou frount au mentoun
: arhoulot, arhoulou, dim.
aramat. T, Rouge de sang du front au ARBECA, épier, guetter: La lue qui
menton.
ARC ARC 41
l'escu arheque. N. lab. La luue qui épie ARCAMA, refaire la partie inférieure
robscuritc(qui guette dans l'obscurité). d'un bas usé. — d.-c « recamarc », au
Arbeca n'a jamais eu le sens do « murmu- sens de broder.
rer, maugréer», qui lui a été donné dans ARCAMA attacher
, Dab u riban :
caa qui abe demorat mort ahjtins jorns .tus Jordan, cahmye de Baione e archidiayne
la rue. ARCH. P. Avoir enfoui un chien qui de Bastan. L. 0. Guillaume Jordan, cha-
était resté mort quelques jours sur la rue. noine de Bayonue, archidiacre de Bastan.
Arcaboser; voy. Arquebuse. Archidiagonat, archidiaconé: L'ar-
Arcabot, fripon, coquin: Bertranet l'ave d'Aspa
cidiarjonat ; 1249. DiCT. L'archidia-
apénale posoere, arcabote xucil Bertrand . . coné d'Aspe.
l'avait appelée sorcière, coquine. D.-c, — ARCHIPRÈSTE, arclùprêtrc: L'os-
au mot arlotus » donne « arquabot. »
(( tau de l'arei preste. DÉ.N. La maison do l'ar-
ARCALHEYT, ARQUELHEYT, chiprêtre.
{arque Ihcyt, cofFi'e lit), châlit, bois de lit Archius, Archieus, archives.
en foi-me de coffre, lit: L'arcalheyt oun Arciut, Arciot (lat. receptum, avec
las praubes /jouyates droumin. SEI. Le lit le préfixebéarnais ar), redevance féodale,
où dorment les pauvres filles. d.-c «ar- — droit de logement, particulièrement celui
calectus. » que percevaient les évoques: Dcbent d(rre
4
42 ARC ARC
(irciiit epiacopn ; xiii« siôc. c. S. Ils doivent ARCOELHEDOU, qui fait accueil,
donner logement (ou payer l'équiva-
le qui s'empresse d'accueillir. , celui qui —
lent) à l'évoque. Jrceu^ 1217; dans marca, pour un mariage va chercher la fiancée.
JJist.de Bcarn (bulle d'Innocent m). JJom — Escribassès arcoelhedous de nouhèles.
apere ceys ondrat, arc'iut, c auator, e espar- LETT. ORTii. Ecrivassiers qui s'empres-
ver, e lance. . . !•". I3. Ou appelle cens no- sent d'ac'-ueillir des nouvelles (journalis-
ble, « arciut », et autour, et épervier, et tes à l'affût de nouvelles).
lance. . . Les traducteurs des F. B. ajou- ARCOELHENSE, accueil, récep-
tent: « L'arciut, aussi bien que l'autour, tion: Albret, lou sou pay bou, que-u he
l'éporvier, et autres devoirs dus gran arcoelhense. VIGN. Albret, son bon
•k chaque avènement de seigneur, était père, lui fit grand accueil. Que ni'han dit
le cens, ou la charge sous laquelle on que Varcoelhense ère estade hère bère. LETT.
donnait une terre ou un fief cà foi et hom- ORTJi. On m'a dit que la réception avait
mage.» Ils ontditaussi, p. 139, que Vnrciut, été très -bel le.
droit de logement pour l'évêque, était ana- ARCOELHUDE ; même signif. que
logue à celui iVauhergade que percevaient Arcoelhense
les seigneurs séculiers. Mais on trouve ARCORD, accord : Bibe d'arcord dab
Varciot (arciut) et V auhergade perçus par las persounes brabes e douces. IM. Vivre
le même seigneur séculier Per l'arciot : d'accord avec les personnes bonnes et
deu ftcnhor. . X diners marinas e une ga-
ric.
.
ne le reçut point (qu'on ne reçut point lasse : l^ng sacot biclh d'arcole. ARCII. Un
César on triomphe) à Rome. recevoir,
défondre; Serb-me d'au fort roc qui m'ar-
— , vieux petit sac de toile de filasse.
ARCOURDA, Arcordar, mettre
rnelha. PS. Sers-moi de forte roche (do
forteresse) qui me reçoive (me défende)
d'accord. — , se, être d'accord: Asso aus
desjyentz deus habitantz, aixi que enter lor
— recueillir: Mon sort hurous m'a tahee
, se arcordan. s. B. Ceci (sera fait) aux dé-
Jieytarcoelhc De l'heretat lo xilus hèt c lo pens des habitants, ainsi qu'entre eux ils
miclhe. m. Mou sort heureux m'a fait re-
cueillir le plus beau et le meilleur do
sont d'accord. — s'accorder à dire
, Si
arcorden totz los autes eurangelistes. H. s.
:
ARCUSSA, ARGUSSA (Dithcz), re- couin la piMole. NAV. Rond comme la pis-
monter, relever, retrousser. tole. David p)renco son doble e meto y v
ARDE, Arder, brûler Lou coumte
:
peyrcs ardones. h. s. David prit sa besace
que manda que de cere Ardous-
très liures et y mit cinq pierres rondes.
sen en la hèste oun tout Foux lou henère. ARDOUNE, ARDOUNI, airuudir.
G. BAT. Le comte ordoima que trois livres Ardouni-s, s'arrondir, prendre de l'em-
de cire brûlassent en la fête où (chaque bonpoint.
année) tout le comté de Foix le vénère. ARDOUNET (dim. de ardoun); va-
En arden o en destruyen. F. b. En brûlant riété de raisin, à petits grains de forme
ou en démolissant (la maison). Argon, R., parfaitement ronde.
brûlèrent. Argorcn, H. s., brûleraient. An, ARE, ARES, maintenant: Dostes pe-
DÉN., brûlé. — Hèn arde lou moui^quet de catz are que soun countatz. PEY. Vos pé-
la guerre cihile. NAV. Ils font partir le chés maintenant sont comiités. Di.ron que
mousquet de la guerre civile. an 2Mgat entra adare .. dén. Ils diront
.
Arder, syncope de arreder, rendre Los : qu'ils ont payé jusqu'cà présent... Entrou
hostadges urderan en poder deus Asj)ees. are. h. 0. D'ares-en-ahant, d'arc-en-la, do-
F. B. Ils rendront les otages au pouvoir rénavant D'ure-en la que bouy dounc que
:
QRAM. Ayez un liard ou deux de poivre, far teule. ART. Sable et terre pour faire
et le pilez. — somme, argent: Hus ar-
,
L'ardit nu parent ni amie. m. H. L'argent e codre. arch. Une charrue avec le soc
n'a parent ni ami. —
Quha crédit couru et le contre.
mous de BouUiou: En prounietent cinq ar- AREU (Ossau), même significat. que
ditz. Non croumparé pas u soo de tripou Agreu
D. B. Il a du crédit comme M. de Bouil- ARGABESA, grésiller.
lon: En promettant cinq liards, il n'achè- ARGABESE, grésil.
terait pas pour deux sous de boudin. A ARGANSA, disposer, ranger: Soun
l'adresse des gens à qui l'on dirait ail- hiclh habit ni'argansa. P. m'ajusta sou 11
—
son »; (c Quoi je ressembleM. de Bouil-
! gaudira. p.s. U se réjouira en Dieu.
lon :quand je commande personne ne ARGENT, argent Jou pensi que:
ARd6uLA-S, se chauffer fortement : mais il n'est pas à croire qu'ils l'aient ja-
Au sourelh que s'ardolen lous malhs. N. mais formulé ainsi; c'est trop « gascon. »
LAB. (Les bœufs paissent), au soleil ils se Tallemant des Réaux, s'il fût venu en
chauffent les flancs. Du lézard gris, tou- Béarn avec sonproverbe narquois, y aurait
jours au soleil, on ditfju'il est ardoulat. certainement trouvé de la monnaie de sa
ARDOUN, Ardou, rond : Ardoun pièce.
44 AUl ARM
ARGENTAT, plaqué d'argent.—, qui ARIQUE, menu brin d'écorce
fém.,
a (le InrjiCMit Qui ncy arr/Pntat, Goayre qui tombe du lin que l'on teille; la chè-
—
:
(/'amicxa nlui trouhat. l'Rov. (Jui n'a point nevotte du chanvre. Ariquete,dïm. Des
d'argent, n'a guère d'amis.
trouvé — choses de nulle valeur on dit: jVou bau
blanc comme l'argent Miralha-s ha de- pas dues ariques. Ça ne vaut pas deux
heiin Vajuiue (irf/eiitnde. s. gas. 11 va se
:
chènevottes. —A
^tout que trobe ariques.
miior dans l'onde argentée. PROv. Il trouve à tout de menu.s brins
ARGENT-BIU, vif-argent : XT, libres d'écorce de lin; c'est-à-dire II trouve dans
d'ar/jent viu, a miey florii Ut libre. R. Qua- tout à rcjn-endre, .à critiquer « il trouve ;
.son d'Arnaud, banquier (à Oloron). bouquet desséché lune aride, lande sté-;
goeytar ni mal far. ARCn. Pour attaquer, la terre deu senhor... F. b. Si l'homi-
tendre des emln'iches et mal faire. cide restait sur la terre du seigneur (et
ARGOEYTE-CAMIIS ; celui qui se que les parents du mort pussent le tuer...).
met en embuscade près des chemins pour So qui armaire a pagar. arch. Ce qui res-
volei- les passants. terait à payer. Si... armaatlinhadge. F. B.
ARGOEYTE-PINTOUS (voy.pia- S'il reste lignée (s'il reste des enfants).
imi), qui est à
d'occasions pour
l'affût yoj. Armaner et Remader.
l)oire aux dépens d'autrui. Sobriquet — ARMANDÈY, mélange de restes,
des habitants de la commune de Vialer : U
épluchures armandeyqui minyuben lous
:
avec des liens de cette sorte. ARNA'DT, nom du chat, chat: Ar-
ARMÈRE, fém., lien, attache, an- naut malacarous que la seg coude-floux . . .
neau de bois pliant, de branche tordue : e peu rous. sei. Le chat à mine refrognée,
Talhnr bensilhs ah de cordes e armères queue flexible et poil roux, la suit (suit
ARCH. Couper des branches flexibles pour la vieille femme). —
œil grand ouvert,
,
(en faire des cordes) des attaches et an- œil hvï\\a.rït. Nou -m hetz lusl trop lous ar-
neaux. —Armerou, ma.sc dira. On tient , naiiiz. NAv. Ne me faites pas trop luire
une barrière fermée avec une armère, un les gros yeux (ne me faites pas trop les
anneau de bois tordu. Le jambon, le lard, gros yeux). Ha lusi l'arnaut, faire luire
sont suspendus au plancher avec des ar- l'œil, signifie aussi faire l'œil, jouer de la
merous. —
Las armères, les attaches qui prunelle.
retiennent les vaches à l'étable devant la ARNE (Monein) a la même signif. que
mangeoire. Arle.
ARMET, pièce circulaire de la partie ARNEG, ARNEGUET, juron, blas-
supérieure d'une quenouille. phème: Hahé toustemps l'arneg a la hou-
ARMIALADE (Pardies; Monein ) ; que. Avoir toujours le bla.«i)hème à la
même signif. que Mouîade. bouche. Debouy supourta critz, urneguetz...
ARMÏLHO'D, petit anneau de bois p. Je dus supporter cris, jurons. .
ARMIROA, tournoyer: L'ahoalh ar- rey Artus arnegant e jurant, pey. Le roi
viiroant dons viousquilhetz au sou. SEi. Artur blasphémant et jurant. L'aute sus
L'essaim des moucherons tournoyant au soun hourcat arnegant dah furie, lac. L'au-
soleil. Voy. Auiirna. tre sur sa fourche jurant avec furie.
Armitaa, Armitè voy. JTermitadr/e
: ARNEGADOU, blasphémateur: Ar-
Armitan, Armite; voy. Hermite. iiegadous de Diu roum bètz h'ielhs carrâtes.
Armudasafes, vérificateurs des poids F. Past. Jurant le nom de Dieu (blasphé-
et mesures. — Dans les localités où ils mateurs) comme de vieux charretiers.
devaient fonctionner, ils étaient, chaque ARNEG"DET; voy. Arnrg.
année, le l*^"" avril, désignés par les ju- ARNELH, rein : rognon.
rais. Déclaratiov de la comm. d'Arudi/, ARNÉS, Arnees, harnachement,
1G81. — Esp. almutazaf.»
(( D.-C. « Mos- — équipement, armure Deu torney amiabe :
crépit. ..
laissent pas respirer, ils ne me laissent
AROU, groupe, grand nombre, ensem- pas un instant de repos.
ble confus de personnes et de choses ARPOEYA, saisir avec les griffes.
f,)ue 'i'a.tsef/ou», toutes en hèt (iroii Couru u
:
troupct d'uucatz qui mien ta la bile. pey. hèrmi-de-lutz clareye ; U sapou qui lou In
Elles s'assirent, toutes en groupe confus si lèu nou Varpoeye. l.vc Dans un vert ga-
comme un troupeau d'oisons que l'on mène zon un ver luisant brille un crapaud qui ;
de la crampe. NAV. L'un sur l'autre en ARPUNTZ ; Esta ans arpuntz, être au
troupe confuse nous sortîmes de la cham- dernier moment, quand on est saisi par la
bre. mort Aqueyt asou que-s saube,Eyou souy
:
AROUNTA, traire les vaches, c. aus arpuntz. SEi. Cet âne se sauve, et moi
ARPAGHA, saisir et serrer forte- je suis à mon dernier moment; (dans La
ment. Fontaine « Ce mulet. ... du combat se
:
ARPACHAT, action de saisir et ser- retire, Et moi j'y tombe et j'y péris.»
)
l)œufs, etc. S'Jinhèn lou repnvs, Inu reste- contient d'ordinaire la provision de sel.
E Un arquehanc d'abet. ARCH. Un coffre-
liè tronquile Vurpast drin coussut ! N.
LAR. Si (mes bœufs) avaient le repos, le banc de sapin
la glisie per tier
— Uwj arcliihanc qui a en
lo vestiment. IB. Un cof-
râtelier tranquille et la nourriture un peu
« cossue » Bous Intoiis a Varpast. Nav.
!
fre-banc qui e.'^t dans l'église pour conte-
Bons pourceaux à l'engrais. nir les vêtements (chasubles, etc.). d.-c.
ARPASTA, nourrir pour l'engraisse- « arcliibancus . »
gravissait. —
Entertant deu pèc quar- . . .
mandât aux soldats archers d'avoir des
bassinets.
patejahen. NAv. En attendant (que l'on se
mit à table) ils trépignaient. ARQUÈRE (Ossau), petite fenêtre,
ARPATEYADE, action des pieds et lucarne.
trière:
— anciennement, archière, meur-
,
Dessus lopauzing
des mains faite à la fois, avec quelque ef- agasser... ab ar-
fort. queres. ART. Au-dessus de
la palissade
ARPEGA, herser. une guérite avec archières.
ARPÈGUE, herse. ARQUET, dim. de arc, arc: Lou diu
ARPENT, arpent, ancienne mesure d'Amou Dab soun arquet. n. Le dieu d'A-
agraire ;l'arpent (38 ares) contenait 144 mour avec son petit arc.
escatz ; voy. ce mot.
ARIÎ AEL 47
manger des raves.» l.b. de lincy, Prov. pelle en fran(j'ais tétin. »((
ARRABE, Pabe, rave. Oun non pot ARRALH, ARRAY, rais, rayon do
tira saivj d'ue arrahe. PROV. On ne peut roue A l'arodcr de reste d'arays de ar-
:
tirer du sang d'une rave. rodes. arcii. (Il est dû) au charron pour
ARRABICS; voy. Arrasïct. reste (du prix) de rayons de roue.
ARRABUCHE, rave sauvage Se- : ARRALHE, fragment de bûche.
mia rouillent e Iheha arrahuches. LETT. ARRALHÈRE," ravin profond: La
uRTH. Semer du froment et récolter des plonge en eschagatz cabbat de l'arralhère
raves sauvages. Arrounce lous calhaus. SAC. La pluie par
Arradiet voy. Arrasict.
; torrents lance (fait rouler; avec violence
ARRADITZ, Raditz, racine Los qui : les pierres à travers le ravin.
an l'arradiz en lo L'iban. PS. Les (cèdres) ARRALHÈS, masc. , ARRALHÈ-
qui ont leurs racines sur le Liban. Lou RES, blocs qui s'écroulent des monta-
cassou que s'e/j descaussat, las arreditz que gnes amas, traînée de roches, c.
;
pareixin. lett. orth. Le chêne s'est dé- Arralhoo, flèche: L'arralhoo qui-s va
chaussé, les racines paraissent. cep — , : maben E
volun suiis lo dm. ps. La flèche
Jo sa l'arraditz, e vos etz Los sermentz. h. qui se meut et vole le jour. une haleste Ha
s. Je suis le cep, vous êtes les sarments. d'acer. e très aralhoos. ARCU. 11 a une
. .
— Dequet niau quauque arraditz y reste. arbalète d'acier et trois traits. D.-c. —
F. Egl. De ce mal il y reste quelque ra- <( raillo.i)
cine.— Ilabé raditz ou arraditz a la terre, ARRAM, Ram, rameau
Gn-aut ar- :
avoir des racines en terre, se dit prover- ram que lusira. v. bat.
(Sur votre autel)
bialement, au sens de« avoir des biens au un autre rameau (un rameau d'or) bril-
soleil», être riche propriétaire foncier: lera. Fasen lo las gentz. cami de lors . .
Lou qui n'hajxis, couni bous, arraditz a la raubes e deus arrains. u. s. Les gens lui
terre, nav. Celui qui n"a pas, comme vous, faisaient chemin (couvraient son chemin)
des racines en terre. de leurs manteaux et de rameaux. Di- —
ARRAFEN (Oloron), ARRAFOU, inercxs de Ranqts. F. B. Mercredi dos Ha-
radis. Arrafouht, à^\m.: Tenhères roumar- meaux. Lo dilus après Arramps. Le lundi
rafouletz. lett. ortii. ( Des jeunes filles après les Rameaux.
aux joues) tendres comme do petits radis. ARRAMA. ramer, soutenir avec des
ARRAFIAT, Bafat (Vic-Bilh), va- branches: Arrama lous ceses. Ramer les
riété do cépage. pois.
ARRAFOU; voy. Arrafen. ARRAMAT, masc, ramée.
ARRAGAA, masc, fraisière ; terrain ARRAMAT, grand nombre, trou-
jilanté de fraisiers. peau, foule: En de yrans arraniatz lous
4« \mi ARE
j)obles huv cour rut. G. liAT. En grandes ARRASCLA, Arrasclar, herser,
foules les peuples sont accourus. L'arra- sarcler: Nï arrasclar ni tirar no las fara.
mat deus inachaiis. PS. Le grand nombre ARCH. Il ne les fera (il n'emploiera les ju-
des méchants. Aolhaa ei^cdinpades de l'ar- ments) ni à herser, ni à tirer (le char).
ramat. il. S. Brebis du troupeau disper- ARRASCLE, Rascle, herse, sarcloir:
sées. Si horii cromixi arramat de porcz. y. Cadre, rasch e rasere. ARCII Coutre, herse .
ARRAME, 7iV??//p, branche Tant qu'y : tes, Dise lou harri débat l'ar rascle. PR. v.
tant, l'autremalade. Ce « Jean de Li- Caa de dues cabanes, Era coue que-u peu.
bère >) Jean de Nivelle » de la chan-
est le « Chien de deux cabanes, la queue lui pend.
son française. Voy. pr. b., p. 83. Chez les Basques Le chien qui est à
: '(
U arrape-quoand-pot. Vn voleur à toute heurt Lcxc lou barat arrase. PR. li.llfaut
occasion. que février laisse le fossé comble. « Fé-
ARRAS, ras, plein jusqu'au bord: vrier doit remplir les fossés. 3> Calendrier
Sincq quoartaus de milharras. arch. Cinq des Laboureurs ; 1618.
« quartauts » de millet ras (mesure rase). Arrasement, dessus d'un mur L'a- :
terre, art. Démolir toutes les murailles aratoire pour biner, sorte de buttoir Une :
cette confiture en faisant cuire du rnoùt las gâtes Soun t'arrata, Tau las gouyates
avec des pommes, des poires, des coings Soun tatroumpa. desp. Comme les chat-
ou des citrouilles, avec ou sans addition tes sont pour prendre des rats, de même
de sucre ou de miel. » J. bergeret. Arra- les jeunes filles sont pour tromper.
shimt sus u fros de j^ac- SERM. Du raisiné ÀRRATALHE. quantité de rats les ;
Duc!< arrospes de fer. ARCH. Deux râpes mau tenu tl'ur rate. lktt. orth. 11 avait mal
de fer. tendu la ratière. Que s'ey gahut à l'arratè.
ARRASOU vov. Resou.
; PROV. Il s'est pris à la ratière (au piège
ARRASOUNABLEMENTZ : voy. qu'il avait tondu à un autre).
Resouiwhlementz. ARRATÈ, adj., qui prend des rats :
Arrast, arrêt, arrestation : Lo manda Canhot arratè. Petit chien qui prend des
l'urrast. BAR. Il le fit arrêter. Tenir saup rats. — qui est du genre du rat
,
Rare :
arrast. rester en prison, ne point s'éva- arretcyrr. lag. Race des rats.
der Lofe ohUfjar.... de thenir saup arast
: ARRATET, voy. Arrat. Las gou- —
en lo loc de Chirac. IB. Il le fît s'obliger yatetes, a la danse, qu'han l'urratet qui-
à ne point s'évader du lieu de Claracq (où oiis hè tic-tac. nav. Les jeunes filles, à la
ilétait détenu). Voy. Arrest. danse, ont le ]ietit rat (le cœur) qui leur
Arrastament arrestation So qtie
, : fait tic-tac (qui leur bat vivement).
deve far au senhor sober l'arastament de ARRAUBA;voy. Rauha.
son coos. ARCH. Ce qu'il devait faire (de- ARRAUBADOU; voy. Ra^thadou.
vait payer) au seigneur pour l'arrestation ARRAUBADURE, action de voler;
de sa personne. vol. larcin.
Arrasteg; voy. ArresU't. ARRAUBARIE, vol : Si lo maufac-
Arrasteg, créneau Far los arastegs : torah laarraubarie pot entrar en la terre
en h
s niuraUtes de la ciutat d'Oloron. ART. d'Os.'<au, en autre die pot b'ier seguramentz
Faire les créneaux au^ murs de la ville dabant lo vescomte. F. B. Si le malfaiteur
d'Oloron. peut entrer en la terre d'Ossau avec le
ARRASTÈT. ARRESTÈT, râteau. vol, il peut se présenter le lendemain en
Un rastrrjdefr. ARCii. Un râteau de for. toute sûreté devant le vicomte.
ARRASTÈT, ARRESTÈT, échine ARRAUBASSÈ; voy. Raubassè.
de porc Arraubatori même ; signif. que/^«M-
ARRASTOURAA voy. Rastouraa. ; batoii.
ARRASTOURE \oy. Rastoure. ; ' ARRAUC, rauque, enroué.
ARRAT , Quauques nrratz de
rat : ARRAUCÀ-S, s'enrouer.
]dus ans graès. NAV. Quelques rats de plus ARRAULHÈ, ravin profond, préci-
aux greniers. Acoutrar la coulomere per pice.
goardar que lus aratz no y cntren. AUCII. ARRAUQUÈ, enrouement.
AiTanger le colombier pour empêcher que ARRAUT, rot: Sanglaufz, toussitz, ar-
les rats n'y entrent. —
j\fey de gatz, Mey ravtz. F. EiiL Hoquets, toux, rots.
d'arrutz. PROV. Plus de chats, plus- de rats. ARRAUTA. roter.
Certaines affaires vont d'autant plus mai. ARRAUYE voy. Rauyr.
;
qu'il y a plus de gens qui s'en occupent. ARRAUYEYA', être en rage faire
—
;
En provençal, " I n trop de bèstiquese rage: Lou qui nou houleye (juoand ey j^ou-
i atalon, pér que lou viage vague bên. » rii, Qu'arrauyeye quand ey roussiï. PROV.
RouMANiLLE,i^«« (' ana, p. 16. 11 y a tro]) Celui qui ne s'amuse quand il cstpoulain,
de bêtes à l'attelage, pour que le charroi fait rage quand il est roussin.
50 ARR ARR
ARRAUYOUS voy. Rauyom. ;
céder Lou bcstia arrcbcrat per dètz dies
:
N. LAB. Mainte fleur sauvage éveillée (née) revêtu. Une personne de basse
Condition
on avril à la douce chaleur des rayons du qui, devenue riche, fait de l'embarras.
soleil. Dans le Rouergue: « Pesôul rebengut »,
ARRAYA, rayonner. Oun arraye, que gueux revêtu, homme sorti de misère.
s'y bed. Où il rayonne, il se voit. Locution VAVSS., Dict.
proverbiale au sens de « rien de caché Arrebiquet, carillonneur: Miguel de
—
;
que-t 2)latz. N. LAB. Tu te plais au clair tet. IB. Une lame d'un petit rabot.
(à la clarté) des endroits chauffés par le ARREBOT, Rebot, galet: Tote pieyre
soleil. coayre, arrebot, caussie, sable, art Toute .
ARRÉ, ARREY (Orthez, Bayonne), pierre de taille, galet, chaux, sable ( né-
rien, chose : Habetz arré / Avez-vous cessaires pour la construction à faire).
(quelque) chose ? No vulh que morte per Prendre peyre, rebot, calhau... en toutz los
arré. H. s. Je ne veux qu'il meure pour locxs ond s'en trobera au pluus commode
chose (quelconque) pour rien je ne veux
;
iB. (Il sera permis au maître maçon de)
(|u'il meure. Arrei no si artengo. L, o. 11 prendre de la pierre, des galets, des cail-
ne se retint chose (ne se réserva rien). — ,
loux... en tous lieux où il en trouvera le
bien Obliga Mes sas arres mobles e no
: plus commodément.
rnoblcs. IB. Il engagea tous ses biens meu- ARREBOUCA, revenir à la bouche :
bles et non meubles. Arrey-au. arrey-aus. se dit des aliments dont le goût remonte.
rien autre chose. Voy. Re. ARREBOUHI, Reboulù rebours: ,
temps arrebcnd'itz... Hèn arde lou mous- rebotihièquc e de fort lèd bisafye. P. Je la
quet de la guerre cihile. NAV. Toujours ré- fis (représentai) revêche et d'un fort laid
voltés, ils font partir les mousquets de la xiaaç^e.Arrcbouhièc coitni uecrabe. Capri-
guerre civile. cieux comme une chèvre.
ARREBERA, fatiguer, harasser, ex- ARREBOUM, action de rebondir ;
ARE ARE 51
répercussion, écho Qui ditz acof Queij — Lous fruutz Derdoht deu arecaplar. arch.
—
:
bura tout so qui basque ou qui digue. IM. celeur L'arecaptador don layroicies en
:
C'est sur lui que rejaillira tout ce qu'il coupe cum, lo layron. bay. Le receleur du
fasse ou qu'il dise (tout ce qu'il aura fait vol est coupable comme le voleur.
ou dit) ARRECEBE ; voy. Recelé.
ARREBOUNDI, rebondir. — .réper- ARRECHAU, archal. Hieus d\irrc-
cuter U sou de campane Arreboundit ^yes
: rliau. NAv. Fils d'archal.
ayres dere lane. H. pell. Un coup de clo- Arrecolter (où l'on fait des récoltes),
che répercuté par les airs (l'air) de la champ cultivé. Très urecolters. c. s. Trois
lande. champs.
ARREBOIJRI; voy. Rebouri. ARRECOUMAND A, recommander :
ter: Aqucg soler arrebotat pcr la part de misérables berselz. nav. Pardon, si je vous
baix. ARCii. Ce plancher raboté par la part recommande quelques misérables versets
de bas (par dessous). (couplets).
ARREBREC (avorton),personne ché- ARRECOUNEXE, Arreconexer,
tive, mal faite. Nou d'aquetz qu'es-
sies reconnaître Lou nwynadou arrecouneix
:
les petites grappes laissées par les ven- ARRECUSSA (Oloron), repousser ;
semblées dans un ravin: Congregatz losju- tout pr en dinqu' ous miuiz arredalhs. N.
ratz, vesins e havitaidz.. .d'Aste e Beon en LAB. L'hiver a tout pris, jusqu'aux menus
l'arec aperat Esteite, loc a costumât de far regains.
lorsassemblades. s. B. Les jurats, voisins ARREDALHA, faucher le regain.
Béon, réunis dans le
et habitants d'Aste et Arredemer voy. Redeme. ;
faire (où ils ont coutume de tenir) leurs Arreder, Reder, rendre : Achel castel
assemblées. cite ros de nos, nos urredafz. akcu.
tiez
ARRECA repiquer
, transplanter
, : Que vous nous rendiez ce château que vous
Ccbes arrecades. Oignons repiqués. tenez de nous. Dau e arredi ma anime a
ARREC ABELHA se dit de la plante
; Diu. IB. Je donne et rends mon âme à
où l'épi se refait, se fomie de nouveau. Dieu. Aya redutlo layroyci. F. n. Qu'il ait
Lou rnalau s'arrerahelhahe. Le malade se rendu le larcin (la chose volée). Vov.^lrf/ej\
refaisait, prenait des forces. Arredezme, dans l. o., dîme perçue
ARRECADË, propre à être planté de outre la dezme, dîme ordinaire. D.-c. —
la façon qu'indique le verbe Arrtca. Se ((redecima décima pars decimœ. »
:
dit des plants d'oignons, de choux, etc. ARRÈDGE, bardeau, ais mince et
ARRECAPT, ce que l'on a mis en court dont on se sert pour couvrir les mai-
réserve, provision. sons Lous arrètges deus teytz lion eidhe-
:
ARREC ATT A, Arrecaptar, Rc- batz.... F. Egl. Les bardeaux des toits
ra/to, recueillir, serrer, mettre à couvert: furent enlevés. ... Lo teyt hiuiera cubert
Ma harde arrecatley dehens u moucadou. p. d'arrexe de han auch. Il laissera le toit
.
canal comme par un chemin public. En — Regarde, regarde, tu n'as pas, tu n'auras
esp. « alrededores », signifie aussi alen- pas de ce que j'ai.
tours, environs. ARREGUÏNNA, Reguinna, ruer.
ARRÉE, ARREYB(Orthez), sing., — , roirimber.
fém., les reins, dos Nostes arreas estretas
: ARREGUINNET, Reguinnet,
DeUams de tu preparatz. PS. Nos reins ruade.
étroits (serrés) de liens par toi préparés. ARREHA, Arrerfar, refaire : Ar-
Yoy. Ree, Rie. reha snun acte de countritiou. CAT. Refaire
Arrefector voy. Refector.
; son acte de contrition. Fossen feites totcs
ARREFENDE', scie qui sert <à débi- carthcs... e arrerfcites cum mestier sera.
ter les planches d'une certaine épaisseur. ARCH. Que toutes les chartes fussent fai-
ARREGANH.ARREGANHA; tes et refaites comme il sera besoin.
voy. Arrou(iard}, Arrou<janlia. ARRE-HÈSTE; voy. Jlèste.
ÀRREGANHA, grogner, témoigner ARREHET, galette: Drin d'arrehet
du mécontentement par des murmures : ou de mcstiire, Soubent sens nade masca-
D'arreganha n'haheren pas talent. F. Past. dure. SAC. Un peu de galette ou de « mé-
(Maîtresse, valet, servante) n'auraient ture », souvent sans autre mets. Voy.
jias envie de grogner. Mascndurc.
ARREGANHES voy. Arreguinhes.; ARRÉ-HILH. Rerfilh, petit-fils:
Arreglau, régulier, en parlant de re- Aci qu'ey Varré-hilh deu nouste gran Ilen-
ligieux Lexa .m. soos a las .m. croffaries
: ric. Inscription de la statue de Louis xiv
arreglaus. arch. Il légua trois sous aux que les Etats de Béarn firent ériger à Pau,
trois confréries régulières. 1688-97. Voici le petit-fils de notre grand
ARREGLOU, Arregloo, masc, li- Henri. —Lous arré-hilhs. rerfilhs, les des-
gne tirée avec la règle sur le papier, sur cendants, les arrière- neveux ..1 lors rer- :
le çavchemm: Eu
.un. arregloo coudant filhs efilhes ne deura membrar. bar. A leurs
deius en sus. arch. A la quatrième ligne fils et filles (à leurs arrière-neveux) il de-
comptant de bas eu haut. vra en souvenir. —
Arrc hilh de Magret.
ARREGOULA , rassasier ;
remjilir Terme injurieux à l'adresse d'un protes-
d'aliments jusqu'à satiété, jusqu'à faire tant. Voy. Magret.
regorger; de là le sens de dégoût dans ARRELODGE, Relodge,masc.,hor-
cette expression proverbiale Qu'en souy : loge Arredge per crohir Vescole e lo por-
:
arregoulat coum de mique eslouride. J'en tau deu relodge. arch. Bardeaux pour cou-
suis dégoûté comme de mi he moisie. — vrir l'école et le jjortail da l'horloge.
Aquere marchandise dount s'han arregou- ARREMAA (arrè maa, arrière main),
latz. LETT. ORTH. Cette marchandise dont loin, à l'écart: Xou-p tievgatz u soulniou-
on nous a dégoûtés. L'oelh n'ey pas arre- nient Arremaa de soun assistence. lam. Ne
goulat de so qui bed im. L'œil n'est (ja-
. vous tenez pas un seul moment loin de
mais) rassasié de ce qu'il voit (de voir). son assistance.
Arregole l'amne. iB.Satisfaitcomplétemcnt ARREMANGA, retrousser, relever.
l'àme. —
Le participe passé arregoulat ARREMARI voy. Armari. ;
et les ciseaux. En prov., « inquiet coume bes du Béarn. L'arrepoè que-ns ditz dab
un umoulaire » se dit de quelqu'un qui affidence. vign. Le proverbe nous dit
. .
remue sans cesse, mistual, Dict. avec assurance. Broumbatr:-pe soubent d'a-
ARREMOULiII remous, tournoie- , queste arrepourè. iM. Souvenez-vous sou-
ment d'eau. —
moulinet: Gratis nulles
, vent do ce proverbe.
sus Lesca hascn larreinoulii. F. Egl. De ARREPUNT, arrière-point.
gros nuages au-dessus de Lescar fai- ARREQUE, ligne creusée pour plan-
saient le moulinet (tournoyaient rapide ter. Voy. Arreca. — , sillon.
ment). ARRERADGES, arrérages, ce qui
Arremude - sacs même signif. que ;
est dû, ce qui est échu d'un revenu, d'une
Arinugue-sacs. rente. —
arriéré: Reprener en diligence
,
nilliet de l'idcgresse Meselat au sou deu tant- dude. V. B.vT. F'ersonue n'a vu quand je
hourii. N.vv. Les cris de l'allégresse mêles sui.s tombée.
au son du tambourin. ARRESA (Mont.) ; même signif. que
ARREPALHA, refaire un toit de Rese ; voy. ce mot.
paille. ARRÈSCA, rincer. Arresca-s lou —
ARREPARA, Repara, réparer. hounilh. prov. Se rincer l'entonnoir. Hoiro
ARREPASTA; voy. Arpasta. un coup, se rafraîcliir. Dans la Langue
ARREPÉE (arrière-pied), retrait, verte, « rincer le fusil ou le tube.» ai.f.
54 AKR AKK
DELv.vu, Dirt. —
On dit d'un joueur qui me hilh... ey urressuscitat . par. ; Accous.
a vite perdu son arfrcnt Qu'cy estât lèu : Mon fils est ressuscité.
arreacat. Il a été vite rincé. En fr., Lun- ARRÉST, arrêt. — , arrestation, dé-
giie vprtr, « vite nettoyé.» tention : Aquet qui ha roioput l'arrest de
ARRESCADE, « rincée », action de sa persane, coût. s. Celui qui a rompu
rincer. — volée de coups.
, au jeu, — , l'arrestation de sa personne (qui s'est
«nettoyage»; voy. Arresca. évadé de la prison où il était détenu). Ar-
ARRESGRIBE, Rescrihe, écrire de restpodat. ic. Détention rompue (évasion
nouveau. \'oy. Arrerescriber. de prison). Voy. Arrast
ARRESÈRA, réséda. ARRÈSTÈ, Reste, fém., reste d'une
Arresoar, plaider. Cort arremnnt, — somme Sie tremes a Navarrof Varrestede
:
cour devant laquelle on plaide: Sofofeit l'argent deu cordami. R. Que le reste de
islog.'i en la cort arrezoant. L. o. Ceci fut l'argent des cordages soit envoyé à Navar-
fait sur-le-champ en la cour « séance te- rot. Las restes que los cuperaas de l'a-
nante, u hescat d'Oloron dcben dar. iB. Les restes
Arresoau, raisonnable : Conegon que que les curés de l'évêché d'Oloron doivent
rirrezoau cnuze do/nanaue. L. 0. Ils recon- donner (payer).
nurent qu'il demandait chose raisonna- ARRESTÈT, Restèt, arêtier, pièce de
ble. charpente. — D. c. « aresta. »
ARRESPOUNE, Arresponer, ré- ARRESTIU, qui s'arrête, rétif.
pondre : (Jue 1(1 deffenedor arresponos au ARRETALH, masc, retaille, partie,
2)rincijiau . F. B. Que
défendeur répon- le morceau qu'on retranche d'une chose en
dit au principal. Voy. Asponer. la façonnant. — Arretalhs deu pele-porc.
ARRESSAUT, \actiou de sauter de Menus morceaux du porc quand il a été
nouveau Jla u (irressaut. Faire un se-
: dépecé
cond saut. —
soubresaut, sursaut.
, ARRETALHA, faire des retailles. —
ARRESSAUT, saut en arrière, arrè. châtrer. — , circoncire. Arret/ilhat, qui a
ARRESSAUTA, sauter de nouveau. été châtré. — , eunuque. — , .Juif.
— tressaillir, éprouver une agitation vive
, ARRET ARD A, /2etanZa,re tarder : Li-
et passagère. nye pausat, marit arretardaf. PROV. Linge
ARRESSAUTA, sauter en arrière, posé (préparé), mari retardé. Le trousseau
arrè fait, le mariage manque.
ARRESSEC, réalgar, sulfure rouge ARRETEYTA, Arreteytar, refaire
d'arsenic, aujourd'hui arsenic sulfuré rou- un toit L'ostau de Douiec arreteylat de
:
ARRESSEGA. Ressega, scier : iiii. des. BAY. (Il restera enfermé au château
homis per arescgar faste. R. Quatre hom- jusqu'à ce qu') il ait restitué les choses
mes pour scier du bois. (soustraites).
ARRESSEGADOU ARRESSE- , Arretrege, Arretreyer, retirer. —
GAYRE. scieur: Sudu couru urrcssegayre. réf. : La mayson on se sera arretreyt. F. B.
Suer comme un scieur de long. La maison où (l'homicide) se sera retiré.
ARRESSÈGUE, Ressègue, scie Ar- : An ung petit caufader per se retre-
hastit
ressègue fendentc. ARcn. Scie à refendre. ger, e aqui se sont retreytz. arcii. Ils ont
B(dhara une destrau, une ressègue. lE. Il construit un petit chauffoir pour se reti-
d'inuera une hache, une scie. rer, et ils s'y sont retirés.
ARRESSEGUI, reprendre, revoir un Arretreytar voy. Arreteyta. ;
xième ressort), appel: Anin jjer arressort la yoentut a ma sang arrculide. v. BAT.
a la cort de Morlfuis ARCH. Qu'ils aillent . (.Je ne vous demanderai pas) de rendre (la
en appel à la cour do Morlaas. chaleur de) la jeunesse à mon sang re-
ARRESSUSGITA , ressusciter : Et froidi.
ARR ARK
AURIBALHOU, ruisselet : B'eus hcy passé. Arridoulet, arrisoulet, arrisoulin,
ana a l'ayguetc D'acetz arrihilhous. maz. arrisoidot, arrisouloit,dim. Toutt's dessus
Je les fis aller à l'eau de ces ruissclots. louspotz habèn l'arrisoulct. P. Toutes sur
ARB.IBANE, Ribane, mince tranche les lèvres avaient le charmant sourire. Ha
de pain, de « mctiire », soupe lias dehens : caresses e arridouletz. lett. orth. Faire
21 tarris arrihanes Juh inique F. Faut. Se des caresses et des sourires.
faire dans une terrine une soupe avec de ARRIDE-PEGAU (rire de sot, de
la miche. —
ce que la varlope détache
, niais) fou rire arrispegau se dit aussi
; ;
:
pays. —
plaine Qiioand baxen ta las ar-
, : NAV. Saute de ton mulet, muletier. Esp. —
ribères Las anesqiietes, InusvioutOKS. NAv. « arriero. »
Lorsque descendent vers les plaines les ARRIESTE (Ossau), fenêtre. Arries-
brebis, les moutons. Ribtre de Lescar. tou, masc, dim. Voy. Arièsie.
DiCT. La plaine de Lescar. Arribère-La- ARRIGA, arroser. — Arrigatz monn
goenh. IB. La plaine arrosée par le La- coo de la rous dm cèu. IM. Arrosez mon
goin. cœur de la rosée du ciel.
ARRIBET, ARRIBÈU ; voy.Arr'm. ARRIGA voy. Arringa. ;
chidiagne ahon fcit arric lo log de Sente sus u barat ou ne arrigole. lett. orth. Ils
Marie de Maier. h.o. Lorsque l'évèquo et avaient discorde (ils étaient en discussion)
l'archidiacre eurent fait riche (eurent en- au sujet d'un fossé ou d'une rigole,
richi) le lieu de Sainte-Marie-de-Mayer. ARRIGUE-PEU (arrache-cheveu) ;
a Veslou ! nav. Comme il rit sous la feuille, pas. V. B.vT. Puisque tu es arrachée î\ la
le raisin passé en fleur (Quelles riantes
! mort.
promesses pour les prochaines vendan- Arriote voy. Riote.
;
sourire: Perqué taa dous arrise ? v. bat. l'arriqucsse, L. 0. Par envie de la richesse.
Pourquoi si doux sourii'e ? lia Varride deti ARRIS, subst., rire: arris ans imtz U
caa. PR. B. Faire le rire du chien. Que Ton LETT. ORTH. Le rirc aux lèvres.
prenne garde « il montre les dents. «
: ARRISE; voy. Arridc, vcrb.
Ploura etz arrises der an passai, cord. ARRISE; \o\. Arridc, subst.
Pleurer les rires (ses plaisirs) de l'an ARRISOULÈNT, souriant.
56 ARIt ARR
ARRISPEGAU; voy. Arride-pegau. do l'an passé. Se trouve à de certaines
ARRIU, liiu, rivioio, ruisseau: Qu'ère hauteurs, c.
dey a ser/ude au bord deu (jran arriu. v, bat. ARROUDA, rôder. — , faire la roue,
Elle était <lojà assise sur le bord de la se pavaner.
grande rivière. Deu domandar los hostad- ARROUDA, ARROUDE, ronger.
(jes, a V arriu qui es uperat Too. F. B. (Si le I — , faire dépérir: Lou teiiij)s ijui-ns arrode.
Vicomte veut entrer en Aspe,) il doit, au
luisseau qui est appelé Too, demander des
F. LAB. Le temps qui nous fait dépérir.
croquer, au fig. Que las haberi toutes ar-
:
—
otages. —Arrihet, arrdjcu, dim. Prenent roududes dah u graa de sau. lktt. ORTII.
la fresque au lounrj deusarr'dietz. s. GAS. Je les aurais toutes croquées avec un
Prenant le frais le long des petits ruis- grain de sel (au sel). OUs arroudè de cent
seaux. Unepesse de terre qui confronte ah jwutous. NAV. Elle les croquait de cent
lo ariheus. ARCii. Une pièce de terre qui baisers.
confronte au ruisseau. ARROUDADE, trace que laisse la
ARROC, Roc, roc L'arroc hatut de la
: roue ; ornière.
fjran hentoulère. siCNT. Le roc battu par ARROUDE: voy. Arrouda, 2.
le grand veut. Lo pialar sera fondât sus ARROUDÈ, Arroder, charron: Ber-
lo rocq. ART. La pile (du pont) sera fondée dolet de Cassanave, arroder, de Lamidou.
sur le roc. .M. B. Bcrdoulet de Casenave, charron, de
Arrocii; voy. Roussii. Lamidou.
ARRODE, Rode, roue Falh xparelhs
: ARROUDET, Arrodet, roue de
d'arodes. R. Il faut dix paires de roues. moulin: L'uyguedah higou sus lous arro-
Arrode untade qu'en hare mielhe. pr. h. detz cad. F. Egl. L'eau tombe avec force
Roue (si elle est) ointe en roule nùeux. sur les roues. Lo arodet deba'iy lo molii
En fr.« chariot engraissé et oingt A char- BAR. La roue sous le moulin.
rier est mieux en point. » l. r. de lincy, ARROUDETE, dim. de arrode, roue.
Prov. — Près de sas pouretes L'aut tourna ha
ARROET, ARROEYT, bruit, ru- mile arroudetcs. ii. Près de ses poulettes
meur, tapage N'entene arrc de tout l'ar-
: l'autre (coq) revint faire mille petits tours.
roet deu mowide. IM. Ne rien entendre de — Dans La Fontaine « Autour de la :
tout le bruit du monde. Arrihe l'arroeyt poule s'en revint faire le coquet.»
De las cansous, lous critz y las disputes. ARROUDEYA, Roudeya, rôder, faire
NAV. Arrivent le bruit des chansons, les la ronde Toustemps arroudeye, cercant a
:
cris et les disputes. Voy. Arrut. qui deboura. IM. 11 rôde toujours, cher-
Arromivau ; voy. Ruumiu. chant quelqu'un à dévorer. Quoaml Ra-
ARROQUE, Roque, roche. bourit, la noeyt, per case abant roudeye
Arrosayre, Rousarl, rosaire Clavers : GAS. Quand ( le chien ) Rabourit fait sa
de l'A rusa i/re de Nostre Done de Semi^er ronde en avant de la maison.
d'Ortes. ART. Trésoriers (de la confrérie) ARROUGANH, ARREGANH, ce-
du Rosaire de Notre-Dame (de l'église) lui qui murmure, « marronne », se plaint,
de Saint-Pierre d'Orthez. cherche quei'clle.
ARROSE, Rose, rose: Floncat d'ar- ARROUGANHA, Arreganha (Or-
rosés, ayant un bouquet de roses cou- thez), ronger: Os arrouganhat. Os rongé.
ronné de roses. Jfysteriouse arrose, v.bat.
;
qu'on éprouve lorsqu'on souffre des gros- se trouve au mot Arrulhar: Fazc arruil-
ses dents. lar per iwmcrs plantur.
ARROUGANHEYA , ne faire que ARROULLA Arrollar enrôler , ,
avec force: Lous culhaus qui lou Gahe rabâcher Nou bieni pas hoey parrounicg<i
:
arroulhe. Les cailloux que le Gave en- aqueres granes pensades. SRRM. Je ne viens
traîne. —
Arroulha-s, s'écrouler, rouler pas aujourd'hui vous rabâcher ces grandes
entombant avec fracas La lit s'arroulhe: pensées. —
d.-c. « rumigare. »
de la mountanhe L'avalanche roule avec
. ARROUMEGADE, tas de ronces.—
fracas (du haut) de la montagne. Ha Vurroumegade, disposer les ronces; se
ARROULHADE, ce que l'on fait dit, dans la vallée d'.-Vspe, lorsque arrive
avec Varroulh^le râble. —
action de re- , dans un village, un jour de noce, une ma-
pousser: Quères a Mazagran, arroidhade riée venant d'une autre parois.se. Arrêtée
immourtau ! SEi. Tu étais à Mazagran, où à l'entrée du village par ïarroumegade, la
l'ennemi fut repoussé par un fait d'armes noce ne peut passer outre qu'après des
immortel. pourparlers fort plaisants et l'acquitte-
ARROULHE, Arrolhe, Arrulhe, ment d'un droit, ce qui sert à l'amusement
rigole, ornière profonde, fossé, canal : des garçons qui le perçoivent.
Si boidèhi cade hens ue arroidhe, que ki- ARROUMEGA-S, se prendre aux
Cjueri chihaus ahugles a la rarrete. LETT. ronces, arroumecs ; se dit particulièrement
ORTir. Si je voulais tomber dans l'ornière, des bêtes de l'espèce ovine
dans le fossé, je mettrais des chevaux ARROUMERA, réunir, arrondir. —
aveugles à la charrette. Las arrolh.es deus tourner et retourner. Arroumera-s, se ra-
wnlins. COUT. s. Les canaux des moulins. masser, se blottir. Arroumerat coum u
Fei arruille [arndhe) enter lo son berger c golitz. PR. B. Pelotonné comme un rouge-
aquere vie. l. o. Il fit (creuser une) rigole gorge Pendant l'hiver, le pauvre petit oi-
.
entre son verger et ce chemin. Arrulhe seau frileux se ramasse en formede boule.
uhrrte qui heue ne entrie au, ester, ib. . . ARROUMÈRE, détour Sens urrou- :
( On ne doit creuser ) rigole ouverte qui mère, A tau bous que seratz franc e sincère
boive ou entre au canal (qui prenne de viGN. Sans détour, ainsi vous serez franc
l'eau dans le canal du moulin). pièce — ,
et sincère.
de terre ( ordinairement verger ) limitée ARROUMERE (qui ne fait que tour-
par une rigole ou des rigoles In l'arruille : ner sur place), qui n'avance pas, qui lam-
. . . no i auepomcr plantadnegun. ib. Dans bine. Gougat arroumerè, gouyate arroume-
la pièce de terre limitée par une rigole ou rère
des rigoles, il n'y avait aucun pommier ARROUMIGA (aller et venir comme
planté. —
Voy. Arrulhar. On payait — la fourmi,arroumigue). — , muser, perdre
un cens pour une arruille, six deniers, son temps à des riens.
comme pour un casau, douze deniers. On ARROUMIGADE, fourmilière.
lit dans notre texte qu'anciennement, aux ARROUMIGUE, fourmi Pendent :
l'on avait pratiqué des rigoles. Ce qui le Icdz cotz d'arroumigue. SEi. (Les servan-
fait croire, c'est l'exemple In l'arruille : tes filçuses) tordent le fil le plus défec-
no i auepomcr plantad, jo'mt ù celui qui tueux, où il y a le plus de petites aspérités.
5
58 AUR ARR
ARROUMIGUÈ, fourmilière. Un fer de lance ronhos e vielh. ARcn. Lu
ARROUMIGOU voy. Rouniujou.
;
fer de lance rouillé et vieux. L'habilhure
ARROUMIU; voy. Roumiu. hlunque que hadou drin arrounhouse. LE'IT.
ARROUNA, Round, murmurer, gron- ORTH. Le vêtement blanc devint un peu
der : Quouiid rounara lou henl. Quaud terni (perdit son lustre).
grondera le vent. — Lou gat arroune i>res ARRO UNS, action de lancer quel-
deu hoec. Le chat « ronronne » près du que chose avec force chose violemment ;
feu. lancée.
ARROUNAT, ARROUNET, mur- ARROUNSA, Ronsar, lancer avec
mure, grondement L'arrounal de l'au- ; force, porter un coup violent: Lous tros...
radge. Le grondement de l'orage. L'ar- arrounsè cap de l'homi. lac. Il lança
soil
rounct deu gat. Le <( ronron du chat. )> les morceaux sur la tête de l'homme. L'a
ARROUNCA, ronARROUNCLA, ronsat un grand cop de tihorcq sus son cap.
iler. —
P. c. « runcare », 2, ARcn. Il lui a assené un grand coup d'épieu
ARROUNCILH, pli, froncement; sur la tête. Ai-rounsa-s, se jeter violem-
ride. — It. '< ronciglio », croc,grafFe, cro- ment sur Sus la jierditz... Arrauyous
:
laient. Pertot afront ont se holen. ib. Par- que deus temps egs agossen padoens de Udh,
tout indistinctement où ils voulaient. Voy. de dalh, de dens, d'arroos e de jasilhe.
Adar round ARCH. Bien que dans les temps (autrefois)
ARROUNDA (Mont.), traire une ils eussent droit de coupe, de fauchage, de
vache. dépaissance, d'abreuvement, de gîte. Las
ARROUNDOULEYA ; voy. Roun- gentz de Nuy ab lors bestiars ayeu talh,
doulei/a. dalh, ejasilhe, e atente de ros e de dent. ir..
ARROUNGLA, Roungla, ronfler. Que les gens de Nay aient di'oit de coupe,
ARROUNGLET, Rounglet ronfle , de fauchage, de gîte et d'accès d'abreuve-
mont : Quin arrounglet! Quel fort éclat de ment et déi)aissance pour leurs bestiaux.
vois ! ARROUSA, arroser : L'arriu de Dlu
ARROUNGOULH;ARROUN- pdee d'ayguc arrousa E
prépara lous blut-;.
GOULiHA; voy. Roungoulh, Roungoidhu. PS. Le ruisseau de Dieu plein d'eau arrose
ARROUNHA, ïîounlia, rouiller.— et prépare (fait croître) les blés. uni- — ,
« Quaud jilou sul curât, Degousto sul bi- gueules : Las haqu'cs de Deurn en camp
cari. » « Quand la pluie tombe sur le cure, d'arrouy... o. bat. Les vaches de Béarn
elle rejaillit sur le vicaire. » vayss., Dict. sur champ de srueules. Voy. Rony.
ARROUSADEjiïoî^sfw/e, rosée Un Viri : ARROUYET, ARROUYETE;
blanc Tout puntilhat d'arroiisade ARIEL, . v. Rouget, Rouyete
Un lis blanc tout perlé de rosée. ARROÙYOUS, dans F. lab. ; même
ARROUSAT Se dit du bétail qui a
: signif. que Arranyous.
pacagé dans la rosée. ARRUA, ranger, mettre les choses les
ARROUSÈ, Rousè, rosier: Au cemi- unes à la suite des autres, comme sont
ièri de Sent-Grut, Dèt iirrousè jou qu'èy les maisons le long des rues Milhoc ar- :
plantât ; N'ey pas de roses ni de flous. Mes mât. Maïs aligné le maïs dont les pieds
;
qu'ey de larmes y de jjIous menj Au ci- . . sont en longues lignes dans les champs.
metière de Saint-Grat (Oloron) j'ai planté Lou milhoc qu'arrue,, se dit du maïs lors-
un rosier il n'est point de roses ni de qu'aux premières pointes on aperçoit les
— Ar-
;
de las Lunes. Les « résiniers » (du dép.) ARRULHAR creuser une rigole,
,
des Landes.
ARROUSSEC, ce que l'on traîne.—,
des rigoles. ,
—
limiter par une rigole ou
des rigoles une pièce de terre pour être
un enfant que l'on a de la peine à faire cultivée Dornana-u per que le (terre) faze
:
suivre. —
ce qui traîne, une saleté. — arruillar (arrulhar) per pomers 2^laniar,
—
,
personne mal tenue. filet pour la pê- , oper que f l. o. Il lui demanda pourquoi
che Cahhat lous brins traymihe l'arroussec.
: il faisait limiter par des rigoles cette terre;
VIGN. Le long des courants il traînait le (si c'était) pour planter des pommiers, ou
filet. —
En fr. «traînasse » est un filet pour quoi ?
d'oiseleur. —
A la montagne, travail des
, AtiIiTJM'P'EM.lENT;voy. Rumpement.
gens qui traînent le bois: Die d'arroussec, ARRUT, Arruit, d'où ari'oet, arroeyt;
jour où l'on fait ce travail. Ana a l'arrous- voy. ces mots. La
troumpete guerrière y
sec Aller tirer le bois de la forêt en le
. l'arrut gar. La trompette guer-
deu canou .
brasement. — arsura.
D.-c. « » As voy. Arde.
;
ART, art. — pratique Persomidges qui : As, Atz, terminaisons du futur, 2* pers
usahen de la mcda art de posnarie s b . . . du sing. et du plur., séparées de l'infini-
Personnes qui usaient de (se livraient aux) tif par unpi'onom: Sperarm'as (speraras
sidieusement, dans de mauvais desseins, gatz ascendexen entro la soma de dus centz
les attendre aux marchés. i).-c. arta ». <i francs. F. h. Si les legs montent jusqu'à
ARTEMISE, armoise, artemisia vul- la somme de deux cents francs.
garis. On dit communément à Oloron Si : ASCLA, fendre le bois. d.-c. « as- —
ra henine sahè ra hertut der'artemise, Qu'en clare. »
haurè entre pèt y caniise Si la femme sa- . ASCLE, morceau de bois fendu, éclat.
vait la vertu de l'armoise, elle en aurait — Ascle d'alk, gousse d'ail.
entre peau et chemise. « Artemis, nom — ASCLET, petit paquet de lin prêt à
de Diane en grec, secourait les femmes être filé : Ere ha jioiique la gouje a bètz
dans leurs maladies de là le nom de la ;
ascletzVypane.F. Past. Elle (la maîtresse
plante qui passait pour être utile dans ces de la maison) a peur que la servante ne
affections. » littré, Dict. lui dérobe (le lin), à beaux petits paquets.
Arthier woj. Artiene.
;
ASE(Orthez); voy. Asou.
Articuladementz, distinctement, ar- ASEROU, érable Aserou, aurou, es- :
tinctement. Aixi que se seg articladement. de l'àne, dans la locution ha l'asoade, qui
ARCH. Ainsi qu'il suit article par article. a le même sens que ha courre l'asou, faire
ARTIENE, Artier, retenir : No las courir l'âne. On ridiculisait ainsi publi-
poyretz arthier. H. 8. Vous ne les pourriez quement un mari qui s'était laissé battre
retenir. — ,réf. , se réserver: Mcarthiencu par sa femme Enta ha detire l'asoade
:
asso. F. 0. Je me suis réservé ceci. Voy. Qu'han hèyt biene u saumet; puixs Vltun
Arretiene. acabalat Dessus coum u mounard. dah la
Artigau, terre défrichée : Cuscun pot care birade Deu constat de la coude, e que
far second la costume molin, artigau, ca- l'an passeyat, Lou cap coeyfat due cohe
bane e borde en sa piropri terre,
no fepre- si esquissade, E
dab lafilouse au constat, p.
judici... COUT. s. Chacun peut
selon faire, Pour faire « l'asouade » (au mari battu),
la coutume, moulin, défrichement, ca- on a vite fait venir un âne puis on a mis ;
bane, grange, sur sa propre terre, s'il ne (le pauwe homme) à cheval, dessus,
cause préjudice (s'il ne nuit à aucun droit comme un singe, le visage tourné du côté
commun ou particulier). de la queue, et on l'a promené la tête
ARTIGUE, pré. coiffée d'une cornette déchirée et la que-
ARTILHAYRE, artilleur Johan de : nouille au côté. — Un pareil usage exis-
Colonhe, artilhayrc. ARCH. Jean de Colo- tait dans le bas Limousin voy Rev. des
80. —
; .
chandot e lou praube paysaa ? N.w. Qu- sieurs provinces, de faire monter le ban-
nourrirait l'État, si ce n'est l'artisan, lei queroutier sur unâne, la tête tournée vois
petitmarchand et le pauvre paysan ? la queue, et de le promener ainsi par les
ARTUS. La légende du fabuleux roi rues de la ville, l. k. de lincy, Prov. Jla —
breton est aussi jiopulaire dans le Béarn l'asoade signifie aussi jouer à quelqu'un
que dans beaucoup d autres provinces de un tour do mauvais plaisant Per ha :
allant en Espagne, pour tout âne, deux appar 2)er aspiction deu comjyromes. AUCii.
deniers.... — Farci l'asou. Remplir la Ainsi qu'il appert à la vue du compromis.
panse. — Dim. Asoulct, asoulin, asoidot, ASPIRADE, aspiration. absorp- — ,
quoi vous êtes stylé comme un âne à prc coudounhe. MEY. Le coing âpre. Com-
jouer du flageolet.» h. k. de lincy, Proi\ plices dignes de tôt' aspre punition, s. B.
Loîts de Monsegur croumpen tous asous ta Complices dignes de tout rigoureux châ-
jj-esta segutz. d. b.Les (gens) de Monse- timent. Palaura tant aspra. H. s. Parole
gur achètent les ânes pour s'asseoir sur si dure.
eux. On le disait pour ajouter par raille- ASPRÈ, ASPROU, saveur âpre.
rie: Uarri, toutz dus! Lou mey asou qu'ey ASSABE, Assaber, savoir: Aco hou
dessus. En avant, tous deux le plus âne ! Cela fut vite su. CentuUo lo
Liste assaljut.
est dessus. idusjoens, coins de Bigorra, fetz assaber.
ASOULÈ, ànier. Asoulès de Castèt.D. ARcu. Centulle le jeune, comte de Bigorre,
B. Les gens du village de Castet ont tous fit savoir.
des attelages d'ânes, dont ils se servent Assabensar, avertir, informer, faire
pour les travaux des champs, et surtout savoir Si l'on lexa son gran au molin per
:
pour le transport du charbon qu'ils vont moler, deu assabensar au moliner. coût. s.
vendre dans les marchés. Mais il y a dans Si l'on laisse son grain au moulin pour
ce sobri(juet ù'asoulès qui leur est donné (le faire) moudre, on doit (en) avertir le
une pointe d'ironie, qui semble signifier meunier.
un peu « Telles bêtes, tels maîtres. » Assabudementz, notoirement : En
ASPE, Aspe, vallée d'Aspe. Aspa! — carrera foro.da, assabudementz hiencutz.
e Orsau ! Aspe et Ossau
! Cii de guerre,
! F. B. Notoirement venus sur la voie jui-
Xll'^ s. PAUL MEYER, liomaniu. II. blique.
ASPËES, Aspois, de la vallée d'Aspe: ASSADOURA; même signif. que Sa-
Lous Aspécs, en courrent a, l'urniade. Se dourn ,
B. Aspois, chacun vaut plus que trois. siés, dit Jésus-Christ aux disciples; re-
Les gens de la vallée d'Aspe sont, à bon
droit, fiers de ce dicton en voici l'origine.
cueillez ces restes (du repas). —
réf. se
vi\siia.ii\iii: A(iuere gent mynyan o s'asa-
,
Vers 1G74, l'ieire Despouriius, d'Accous, zian. IB. Ces gens mangèrent et se ras-
chef-lieu de la vallée, eut â so défendre sasièrent.
contre trois Espagnols. Après avoir tué Assatz, assez.
62 ASS ASS
ASS AUBA-S, se sauver Coum u caa : ASSËDE voy. Sède, asseoir. ;
dans l'attaque, que chacun d'eux, autant gurance... PS. A. Il invoqua la miséricorde
qu'il y en aura, paye pour cette attaque.. de Dieu avec une telle assurance. .. En
Segurs de tôt assaltament de 'mais homes. gran Ubertat e assegurence. IM. En grande
ARCH. Garantis contre toute attaque vio- liberté et assurance.
lente de mauvaises gens. ASSEGURATIOU, ^avunûe: Qui de-
ASSAUTA, Assautar, attaquer, as- mande crédit, deu asseguratiou. n. past .
saillir : Tothomi qui assautara la mayson Qui demande crédit doit (une) garantie.
de son vesH pagui F. b. Que tout hom-
. . . — consolidation Réparation e asseguru-
, :
me qui assaillira la maison de son voisin iion deu teyt de la glisie. art. Réparatiou
paye (dix-huit sous au maître de la mai- et consolidation du toit de l'église.
son). —saillir, en parlant des animaux.
, ASSEGURENCE; voy. Àssegurance.
ASSAY, essai Hètz aciprumè l'assay
: Assegurer assurance Ades assc- , :
de so qui pjouderatz après. IM. Faites ici guri e doni perpetuau assegurer ab carta...
d'abord l'essai de ce que vous pourrez F. B. A l'instant j'assure et donne perpé-
faire ensuite. —
Far los ensays per hâter tuelle assurance par acte public (qu'il ne
la monede. arch. Faire les essais pour sera fait aucun mal). Dans un ms. des
battre la monnaie. P. B., le subs. assegurer est ainsi défini
—
:
lût) lui livrer sa fille. Essaye-m dounc sens Assentir, consentir, acquiescer: No
pioil, tubeyrasma mey. Essaye-moi
bertut. assentive la supplication. Liv. rouge d'os-
sans peur, tu verras ma vertu. Voy. Saya. sau. n'acquiesçait point à la supplique.
Il
ASSE, fém., écheveau: Dues assas de podos thir en son ostau negune femne per
fia. ARCH. Deux écheveaux de fil. le — , concubine, m. b. Elle ne consentait point
lin mis à la quenouille pour être filé : (elle ne donnait point son assentiment à
Uasse de Mêla. n. lab. Le lin que l'on ce) que son mari pût tenir dans sa mai-
file. Assete, dim.: Quoarante assetes de fin son aucune femme pour concubine.
de In e stopa. arch. Quarante petits éche- Asserir, terme de jurisp., articuler :
veaux de fil de lin et d'étoupe. So qui — Partida qui aura asserit probara sons ar-
n'ey pas a Vasse, que-s trobe au cendè. pr. tigles. STiL. La partie qui aura articulé
H. Ce qui n'est pas àTécheveause trouve des faits les prouvera.
à la centaine (au fil qui lie l'écheveau) Assertion, terme de jurisp., articula-
Ce que l'on n'a pas d'un côté se trouve tion de faits Eara son assertion au siedge
:
d'un autre. —
Nou-m pagères ara to asse. ond la causa es jiendente. stil. Il fera son
PROV. (Mont.) Ne me mesure point à ton articulation de faits au siège ( devant le
écheveau ( « à ton aune » ) tribunal) où la cause est pendante.
ASSEGA, assécher, mettre à sec: As- ASSETIA, Assetiar, asseoir As- :
scca lou baniu. Mettre k sec le canal du setiatz-bou s. Assejez-\ous. Lo senhor apere
moulin. —
rendre altéré: Apres que tu
, los avesques e fe assetiar a cascun de
los
l'as assecada. L'enrichis amplement ps. . S071S costatz. F. B. Le seigneur appelle les
Après que tul'as rendue altérée (la terre), évêques ( de Lescar et d'Oloron ) et les
tu l'enrichis amplement. fait asseoir à ses côtés, Cort assctiade.
ASS AST 63
château. Acetia lo N
ahucodonozor en Jhe- ASSOUMEL.HA , endormir : Haut !
Assetuat, situé: Los locx religios. . réveille-toi! Qu'est-ce qui t'endort (te tient
asetuatz fore la terre de Bcarn. arcii. Les endormi) ?
maisons religieuses situées hors la terre ASSOUMERA, amonceler.
de Béarn. ASSOUPI, Assoupir, assoupir. —
ASSI; voy. Aci. Asoupir lofuec. ARCII. Eteindre le feu.
Assie ; même signif. queylrs^'e. ASSOURELiHA, exposer au soleil :
ASSO, Aysso, ceci : Aco qiCey enta tu, mestique gagé Assnutadat despuixs Mar-
:
mes asso qu'ey ta you. vign. Cela est pour terou. Gagé depuis la Toussaint. Lo senlior
toi, mais ceci est pour moi. Asso sera au- en Gaston afeit aumosne ans asootadatz
diit de auguns. F. lî. Ceci sera entendu de qui son en la maysoo de Mieyfaget. arch .
quelques-uns .yl<Z aysso perfrau ni déception Le seigneur Gaston a fart aumône aux
amenai. ARCii. A ceci amené par fraude gens à gages qui sont à la maison (hos-
et tromperie. pitalière) de Mifaget.
ASSOBE ( Ossau), conduire les trou- ASSUMA, Assumir, assumer : Assu-
peaux à la montagne D'assobe la moun-
: mir epreuer sus sy lo carc de une pleyte-
tanhe Qu'ey arribat lou temps ; Cau quita sie. ARCII. .\ssumer et prendre sur soi la
la campanhe, Cau segui lou printemps v . charge d'un procès.
LAD. Le temps de conduire les troupeaux Astat, masc, hampe: Un grand astat
à la montagne est ai'rivé il faut quitter ; delanseno pode trobar fontz arch. Une
i .
la plaine, il faut suivre le printemps. grande hampe de lance n'y pouvait trou-
Assolution, acquittement Paguement : ver fond (n'en pouvait trouver le fond).
de las desmes e assolucion d'aqueres. arcii. ASTE, hampe, broche Carqvc
pieu, :
vir.N. (Henri iv) a mis son nom (« au tem- mon d'un char: A Vaste, au biot coustnt...
ple do Mémoire » ) parmi ceux des meil- Ta puya lous cataus n'han pas hesounh de
leurs rois. corde.ti. lab. Au timon, sur le petitchemin
ASSOUCA, mettre en sillon. raontueux, (mes bœufs) n'ont pas besoin
64 AT ATA
de corfle (attelage de renfort) pour montor anciennement: Fonda heg (ec) tôt amassa.
(traîner en haut) les chars. u. s. fondit cela tout ensemble.
Il Le —
Aster, fabricant de hampes de lances; pronom ac, avec ses formes diverses, est
dans DÉx. toujours complément Jla près aco, nou :
ASTISSALHE, les gens de la com- l'at dahi pus. Il a pris cela, je ne le lui
mune d'Astis so prend en mauvaise part.
; donnais pas. Aquegs qui hist ac auren.
Les gens d'Auriac, leurs voisins, en que- M. B. Ceux qui auraient vu cela. Per de-
relle avec eux, disaient Asfissalhe, Pique
: nuHciar Pour leur annoncer
los ac. H. A.
la palhe ; Deu i^edoulh que hcn tahulhe, cela. — Il tient lieu d'un adjectif
ou d'un
Deu hrufjuen que. hèn présent. D. b. Mé- participe précédemment employés Lo loc :
prisable population d"Astis, elle se nour- de Casenave es laus, e ad ère quant lo pru-
rit de paille, fait bonne chère de poux et /ner foegadge s'escrico. DÉN. La maison
fait présent de dartres. Vov. Aurkicnlhe. de Casenave était abandonnée, et l'était
ASTRENHE, Astrenher, astrein- quand le premier rôle des feux fut écrit.
dre, contraindre : Las (lenfz qne la hulhen — Ce même pronom tient lieu aussi d'une
astrenher a no haver srrvidors sino a eqs proposition tout entière Son courrons... :
jtlnsentz. ARCH. Que les gens veuillent S'alucara au temps qu'on no s'ac pense.
l'astreindre à n'avoir pour serviteurs que PS. Son courroux s'allumera au temps
ceux qui leur plairaient. qu'on ne le pense. —
Ac aurait été em-
Astreyer, contraindre No astret (as- : ployé pour signifier « que » on en ren- ;
trcyt), forssot, seducit. ARCH. Non con- contre quelques exemples So ac noTiohs- :
fera. Siaffe. H. s. S'il fait cela. Les exem- civementz e n'ey treyt atant e quant. F. B.
ples qui précèdent montrent que ag, ac (Si l'on prétend que) j'entrai (je suis entré)
se plaçaient devant une voyelle comme de force dans une maison et que j'en ai
devant une consonne. Dans l'exemple sui- enlevé tant et plus. Atant quant, quant à,
vant, le seul que nous ayons trouvé pour pour ce qui est de :Far e ordenar las cau-
ce cas, ac est réduit à c: Si no-cfe[n]. ses ordenaderes efazederes atant quant a
F. B. p. 56. Si on ne le fait. Les auteurs vos ajKirthiera. IB. Faire et ordonner les
des Etudes hist. sur la ville de Bayonne, choses qui doivent être ordonnées et fai-
MM. Balasque et Dulaurens, qui ont pu- tes quant à ce qu'il vous appartiendra.
blié, au tom. II, le texte des Coutumes de ATAPA, boucher, fermer.
Bayonne, n'auraient pas dû, croyons-nous, Atapauc voy. Tapoc.
:
laisser le pronom c/r/ joint au verbe, comme ATAPIT, qui est tassé Per dessus lou :
ilans agave, p. 615, au lieu de ag ave, il souc aiajjit La coudi-coudèyne quey fièrc
l'avait. Actuellement a ne se dit jamais N. LAB. Sur le sillon tassé la bergeronnette
au lieu de ac; celui-ci, usité encore au (hochequeue) est fière.
Vic-Bilh, l'est ailleurs beaucoup moins que Atargament, attaque : Peleges,riotes,
at, qui se trouve ad dans les textes an- imbadimentz e atargament; . arch. Que-
ciens : Lo
hayle i ad ave metut. dén. relles, rixes, agressions, attaques. — Esp.
Le baile y avait mis cela. Lo ad a pro- anc. « atacamiento », attaque.
mes. s. B. Il le lui apromis. Ac, at, sont ATAU, tel Es obligai fidiinre per atau
:
créancier. Franr.r son, r prr (ttaiin se son mat aqui atentar, talhar o ayasUliar a tote
tiencutze inantengutz. EXQ. Ils sont francs, lor vohuitat. AUCH. Ils ont usé et accou-
et pour tels se sont tenus et maintenus. tumé (ils ont d'usage et coutume) droit
A reii aquestes e autres diverses. a saber . . d'accès là pour y faire paître leur bétail,
ataus e avaient ces (rede-
utaus. F. B. Ils couper du bois et gîter à leur volonté.
vances) et autres diverses, à savoir telles Atente, fém., droit d'accès pour pa-
et telles. cage Las besiuus d'Asson et d'Igoii y an
:
ATAU, ainsi : Atau parJ(ihe,u rop, Yc- e y debin aber atente e padocnxe e jasilhe
nette la Gestresse pey. Ainsi j)arlait, une ail lor propri bextiar . APvCil. Les commu-
fois, Jeanne Gestresse. Asso es ntau stu-
la nes d'Asson et d'Igon y ont et y doivent
hVit. Liv. ROUGE d"ossau. Ceci est ainsi avoir droit de pacage, de dépaissance et
établi. Atau qu'ami toustemps peu moun : de gîte pour leur bétail.
Percluuvd l'rsparhè e ]>u»i Ion couloum. PR. Àtentèr, qui a droit d'accès pour le
II. 11 eu alla toujours ainsi par le monde: pacage: An dret e facultat de nimalar
pardonner léporvier et punir le pigeon. (lus noattenters. ARCil. Ils ont le droit et
— Telle nétait point, d'après Virgile, la la faculté de saisir le bétail de ceux, qui
coutume des Romains « Parcere subjec- : n'ont pas droit d'accès pour le pacage.
tis et debellare superbes. » Atau coum. — Atentor, qui porte atteinte, assail-
de même que Atau coum la rose nahère
: lant: En fore-getan. e streman totz de la
Elis attire, embaumant l'ayre de tout cous- mayson atemptors e ocupadors. ARCH. En
tat. V. B.\T. De même que la rose nou- repoussant et jetant hors de la maison
velle nous attire, embaumant l'air de tout tous assaillants et occupants.
côté. —
Atau atau. comme ci, comme ça ATERRA, terrasser, renverser jiar
—
:
me se donne (prenne) soin, l'homme est ment, darrocar ou lyoryar 2)''r far secar,
trop et trop distrait; ni doux langage, ni cassa, tavsin, fage.. COUT. s. Entailler. .
trouver: Quin a atrassat la dot ta la Mlle? A'CJ, A'trS, Al, Als, au, aux.
Comment a-t-il ramassé (de quoi donner) ATJBAA, aubier Pa.ret de aubaa. Ancn.
:
y.Past. Ils s'étaient procuré deux ou trois chaige do coups accabler de coups.
:
Comme laube se faisait (comme le jour federers au senhor... xviii morlaas d'auber-
commençait à poindre). Aube deu die, cré- gade. enq. Sans de Minvielle fait devoirs
puscule, clarté qui précède le lever du so- (paye de redevances) au seigneur. dix- . .
leil : aube deuseroii de la noeijt, crépuscule. huit deniers de Morlaas d"<i albergue. »
clarté qui suit le coucher du soleil : Losnau- Aubergadoo, collecteur de r<fall)er-
lèesdrben deniora a hn^ naus de.yni.r l'auba gue redevance payée au seigneur pour
»,
deujorn de matin entra l'auba de la noei/t. rachat du droit de gîte: Los aubergadoos
F. II. Les bateliers doivent rester aux bacs hienen coelher las aubergades. arcii. Les
depuis le poiut du jour jusqu'au crépus- collecteurs viennent percevoir les < al-
cule du soir. Aubete dim.: You b'èri soit
, bergues. »
tucoulet a l'aubete deu die. mes. Moi, j'é- AUBEYA, chanter des aubades: Bogs
tais sur le petit tertre au petit point du e pradctz oun soulè d'avbej/a. lAJI Bos- .
jour. iSort (souna) l'aube ou l'aubete. Sonner quets et prairies où ( Timarette ) avait
l'angelus. —
levant, orient Bè deu cou-
, : coutume de chanter des aubades.
chant enta l'aubete. nav. Va du couchant à AUBI, pièce de bois creusée, usten-
l'orient. sile servant pour les salaisons: Lng aubi
AUBEDI, Obedir, obéir Ayma nousfe per salar rarn ARCH. Une « auge » pour
.
—
:
jxi//, notisfp iiini/ et lour obedi . CAT. Aimer saler la viande. D.-c. « albius. »
notre père, notre mère et leur obéir. Nos AUBISCOU, masc, mélique (festnca
rolein obedir a lors pregaries. ARCH. Nous cn'rulea). On en de petits balais, es-
fait
voulons obéir (accéder) à leurs prières. coubetz d'aubiscou. —
Lou pxnjs deus aubis-
Avec un complément sans préposition : cous. D. B. Le pays des méliques. Une
Bolo obedir les soes preçjaries. L. 0. 11 vou- partie du canton de Morlaas est ainsi dé-
lut accéder à ses prières. signée, parce que le sol en est peu fertile.
AUBEDIENCE, Obédience, Obéis- AUBOUR, poisson, espèce de cyprin,
sance Lous mes estafz Ad arrés soun qu'a
: vaudoise.
Diu iiou deben aubedience. G. BAT. Mes AUBREDE; voy. Aubarede.
états à nul, si ce n'est à Dieu, ne doivent AUBRI, Obrir, ouvrir: Qa'aubrirèg
ol)éissance. Tofe nostes officiers e. sos)nes lax portes de la jiresou. m. J'ouwivRi les
vos prestin hobedience. n. Que tous nos portes de la prison. Si en las barris no se
officiers et va.ssaux vous prêtent obéis- poden defener, que los sien thiencutz de
.-ancp. obrir la mota. Liv. rouge d'ossau. S'ils
AU BEE, AU BEE O (oui bien oui), ne peuvent se défendre dans leurs retran-
oui, oui E// hertat, Curé? Au hee o, mouu
: chements, qu'ils soient tenus de leur ou-
Diu. SERM. Est-ce (la) vérité, Curé? Oui, vrir le château.
oui, iiicn Dieu. \'oy. Obee. AUBRISTE, bonne nouvelle Lous :
le fit tuer. Aucifjo lo serp. enq. Il tua le Fen juratz ah audorc deus jx'hles. F. B. On
serpent. Cent trente n'hahetz aucit. en. P. établit des jurats avec l'approbation des
Bullet. de la Soc. des Sciences, Lett. et peuples. IWra crompade ah autorc deu
Arls de Pau, 1843. Vous en avez tué cent sen/ior. IB. Terre achetée avec autorisa-
trente. Cridant encontra luy, per semlansn tion du seigneur.
d'aucir. ARCH. Criant contre lui, par sem- Audorgar, approuver : Lo senlior los
blant de (comme s'ils voulaient) le tuer. deu far audorgar la patz. F. B. Le sei-
Aucir : voy. ^1 ucidr. gneur leur doit faire approuver la paix
—
.
m'Jiabè dit. DESP. Toi qui as entendu ce setz bous cap de porc I jou-b demandi l'auf-
que tant de fois il m'avait dit. So es de fense.F. Past. Fussiez-vous tète de|ioic!
rrudel audir. s. B. C'est horrible à ouïr. je vous demande (pai'don pour) l'offense
Tôt homi qui es de hertat atit la mia pa- AUFFERTE, Offerte, offran^le : /o
laura. II. s. Tout homme qui est de la vé- no-t rolh dise arré de tas auffertas. p-. Je
rité écoute ma jiarole. A l'audi (à rouïr\ ne te veux lien dire de tes offrandes.
en entendant: A l'audi deciueyt sou e de- Aparia-te tu très vetz, en l'an, dabant mi
quere flahute. i.ett. orth. P]n entendant ab la toe ofcrta. h. s. Prépare-toi, trois
ce son et cette flûte. fois l'an, (à comparaître) devant moi ave-
AUDIDE, ouïe Arcewam hahè fine
: ton offrande. —
offi-e de prix à un encan
, :
Vaudide. ricY. Arcencam avait l'ouïe fine. Aquet terradour demourat en darrère dite
AUDIDOU, Audidor, auditeur : e offerte, arc'i. Ce terrain resté (adjuge!
Trops de autres, rcdednra e audidors. F. n. sur la dernière enchère, dernier pi-ix of-
Beauconp d'autres, témoins oculaires et fert.
auditeurs. —
Pes de Sanct-Marti, audi- AUFFERTOU, cadeau; se dit par
AUG AUL 69
leiïieiic usité daus la partie du Béarn li- AIJHERI, Aufterir, offrir Boulerl :
mitrophe de TEspagne. — p]sp. « alforja.» aulter'i-ni a bous de tout inoun coo. I3I. Je
AUGAA,Augar, » terrain qui ne pro- voudrais m'offrira vous de tout mon cœur.
duit que des carets. » j. bergeret (Caret, Lo senhor de Andonhs e lo senhor de Les-
jdante ne se trouve pas dans littré
, ;
cun prencon lo hassinet e lo anan auferir.
il a carex et renvoie à laiche. besche- H. A. Le seigneur d'Andoinsetle seigneur
KELLE donne caret, dont la définition dif- de Lescun prirent le casque et allèrent
fère de celle du carex de Littré). Pour l'offrir. You p'auffri donne ma hère arra-
Bergeret, Vaufjaa est un terrain inculte, mat. V. BAT. Je vous offre donc mon beau
qu'il distingue du toiujaa, où croît l'ajonc, rameau. Livrât- au jdus offrent. cotJT. s.
et du heurjaa, où il n'y a que de la fougère. (Les biens vendus à l'encan) sont livrés
Loa cloua... iKuloewe en totz sons Jierms e au plus offrant. Ana ojf'erir l'espade a l'a-
augas. ARCH. N. 11 leur donna droit de dé- besqur. II. A. 11 alla offrir l'épée à l'évèque.
paissance dans tous ses vacants et terres AUJAMI, insecte, oiseau, bête quel-
incultes. (Au lieu d'aur/as, on lit dans le conque. Aujuiuiot, diin. Bè t'en, triste au-
texte angos, qui nous semble être une er- juutiot. pudentis de la terre. F. lab. Va-t'en,
reur). Aqiieg trens de terre e augar qui chétif insecte, excrément de la terre. Au-
aven. arch. Cette pièce de terre et ma- jainias, aug.
lais qu'ils avaient. AUJAMIALHE, grande quantité
AUGAN, HOÙGAN {hoc anno), d'aujaiiiis ; les aujauiis.
celte année Lou
Ihebataugan. F.Pasf.
: lii ÀULiAN (Bay.), même signif. que
Le lin récolté cette année. Los ar nées que Aberaa.
Moss. lofe ongan (oïigan) balhar a Mor- AULiE, mauvais : Se trohe a tôt jorn
laas. R. Les équipements que Mgr lui a aules pagadors e bons malhebadors. F. u.
fait donner cette année à Morlaas. Tout Il se trouve toujours de mauvais payeurs
d'augan, toute cette année. et de bons emprunteurs. Aules fennnes.
Auçoe voy. Augue ; H. s. Mauvaises femmes. Aule iuspition.
Augoebees voy. Ayguehees. : M. B.Mauvais soupçon. Aule teule. art.
Augoer. marécage : i/er»i.s,
Vacants, marécages,
augoers, Mauvaise tuile. —
avare Tirais del'aule
, :
appelé le Geu. Fo trobat pegar ah au- brebis Adirhat-, dinqu'a doumaa Que-in bi-
:
463 et suiv. Cf. Bérifx rl'IIht. minte en rejnn. PS. Tes vêtements exhalent le par-
héarn., ii, Gloss., p. .3U7. Aulhete, mi- — fum du musc.
l/iiiie, aulhote, dim.: Pe.ret.~, pexetz, anhe- Aumanis. les manières, l'extérieur de
rous; Pexetz, jnax nidhetea. MES. Paissez, quelqu'un Contrahèn las aumanis... Deus
:
paissez, petits agneaux j)aisscz, mes bre- p>orte-rroutz...deus sacristaas. (Les hugue-
— PROVERBKS
;
î)iettes. : Da r aulhe gêna era nots) contrefont les manières des porte-
hia. Donner la brebis sans la laine. « Don- croix, des sacristains. —
Cf. esp. « ade-
ner et retenir ne vaut. » Aulhe entecnde. man ». geste, air, mine.
Loenh de raulhade. Brebis malade, loin AUMATE (Nay), orme champêtre.
du troupeau." Une faut qu'une brebis ga- AUME, fem., ormeau.
leuse pour gâter un troupeau. » l. R. diî Aumonicio, avertissement La anr/e- :
LINCY, Prov. —
Era mon deras oiilhes n'en licau aminonicio ARCH. L'avertissement de
.
AULHEROUS voy. Aurdhous. : Unij aunet de drap de lii pri)n. ARCH. Une
AUL.HII, AOLHII.' d'espèce ovine : pièce de huit aunes de toile de lin fin.
BeniVdion de hentimi aidh'ti. arch. Vente AUNETE. paquet d'asrletz de lin ou
de bètes ovines. GasnJhe m'ietitadere de hes- d'étoupe: \oy.^lsr/ef.
t'iar aolhn. IB. Cheptel à moitié de bêtes AUPINIÔU, Opinioo, opinion : Soît-
ovines. hent nouste aupiniou nouste sens que-s
e
AUL.HOUS. Aulhos : même signif. {(juens) troumpen. IM. vSouvent notie opinion
que AIh()U-<. et notre sens nous trompent. Sahude laop-
AULOU, odeur : La hriidete Jtouride. pinioo deus Tres-Estatz. arch. Connue
qui jtou-s doutfa jamey de sas nulous. lam. l'opinion des Trois-Etats.
La violette fleurie qui ne sut jamais qu'elle AUQUE. Auca, oie : Tin-ti-rin-tin que
a un doux parfum. f/oardahe las auques, Tin-ti-rin-tin nou las
AULOURA, fleurer, exhaler une f/oarde pas mey. CH. P. « Tin-ti-rin-tin »
odeur : Mantae ,t1ou aidourahe au casau. gardait les oies, « Tin-ti-rin-tin » ne les
INIainte fleur embaumait le jardin. gar-de plus. Z7n tros de terre aperat lo canq)
AULOURADE, exhalaison, parfum. de las auras, arch. Une pièce de terre ap-
AULOURAT, qui a de l'odeur. — . pelée le champ des oies (à Bizanos). —
qui sent mauvais Doits cndahres Inste au-
:
Auquete, auquine, aucote,dÀva. Couni l'au- :
lourafz. L'aram pondéré mia la peste, N. que halhe, comme l'oie de la crête, se dit
i.AB. Des cadavres qui sentent vite, l'odeur proverbialement au sens de pas àwtowi :LIa
pourrait ]iroduire la peste.
Arc AUK 71
AURELHE-DE-SOURITZ (oreille
Pontacq). Jacquelin des oies; un niais, un de souris , plante; voy. Caxsc-rauye.
imbécile. AIJRELHETE, oreillette. — ,
petite
AUQUÈ, AUQUÉRE, gardeur, gar- feuille qui se voit recourbée au sommet
deuse d'oies. —
Jaii l'auque. Jean gardeur des beaux épis do maïs encore verts.
d'oies; terme de dérision, de mépris. AURELHOU. AULHEROU, ver-
AUQUE-BÈRE d'oie-belle), celle soir, oreille de la charrue.
que garde pour la ponte A la Cande-
l'on : AURELHOUS, AULHEROUS ,
lère, Toque lou eu a l'auque-bère: si Voeu oreillons, inflammation des glandes voisi-
nou ha. que l'habera. pr. b. A la Chande- nes de loreillo.
leur, touche le « croupion » à l'oie-belle; AURELHUT; voy. AureUwt.
si ellen'a l'œuf, elle l'aura bientôt. AURESOU, Oratioo, oraison, prière :
le goûter et le petit goûter. Alors les jour- qui houlei/e au iniey de las hoelhetes. SEi.
nées sont déjà longues; le temps est venu La brise qui folâtre au milieu des (à tra-
où les travailleurs, dans les champs, doi- vers les) tendres feuilles.
vent faire un repas, brespè, dim. hresperou, AUREYA, souffler, venter.
entre le diner et le souper. Quand les i< AURIACALHE, les gens de la com-
feuilles se montrent, sur le chèvrefeuille, mune d'Auriac. Dans leurs querelles avec
grandes comme les oreilles d'une souris, leurs voisins les gens d'Astis, ils s'attri-
la seconde collation doit être sur le sen- buent sur eux une insolente supériorité:
tier. ) L.-F. s.^uvÉ; Prov. de la basse Bre- Auriacalhede bousgarsous, Ast'issalhe Ions
tagne. lou-garous ; Auriacalhede bonnes gouyes,
Aur, Au, or Balha dues pesses d'aur.
; Ast'issalhe las cap-de-trouyes ; Auriacalhe
PAR. 11 donna deux pièces d'or. De valou de bous linsoiis, A.stissalhe d'escouhassoils.
de dèt~ mUe escutz d'au. F. Eijl. De valeur D. Les gens d'Auriac (sont) de bons
B.
de dix mille écus d'or. D'au toutbrocat. DE garçons, ceux d'.Astis des loups-garous à ;
SALETTES. (Son vêtement) tout broché d'or. .\uriac fsont) de bonnes servantes, à As-
Gran aur, grande somme Den f/ran aur. ; tis des têtes-de-truie les gens d'Auriac
;
H. s. Ils donnèrent (aux gardes du sépul- (couchent dans': de bons diaps, ceux d'.\.s-
cre) une grande somme. tis sur des balavures.
AIJRAA: vuvez Ahera/i AURIBAYT (oreille-basl, porc Au :
de longues oreilles. Moussenhe l'aurelhut. ARCH. Au livrer du (en livrant le) testa-
72 A US AUS
ment, Bertrauet urinait. (Il s'agit d"un pheni.1'. Hounc. Des oiseaux vous êtes le
idiot). phénix.
AURIOÛ. OÙRIOÙ, loriot : Quoaiid AIJSÈRE, femelle d'oiseau («oiselle» :
l'oiiriod chhdahi: noux hif/uès. sEi. Quand Enta A^ou seram empexatz de
ht priniehère,
le loriotsifflait sur le.s figuiers. On ap- trouba f/u-aufe ««xè/'C.LAC. Pour le prin-
gens de Rébénac lovs aurioiis de
jielle les temps nous ne serons pas empêchés de trou-
Rebenac. D. B. —
Dans la Provence, « far ver une autre « oiselle. Appeler une »—
lauriol », faire le loriot, signifie faire : jeune fille ausère, ce n'est point faire son
le bouffon, le niais; le fin, le dissimulé. éloge. —
Hereière, Cap d'ausère. PROV. Hé-
iroNXOKAT Dîct. ; —
Tout cela pouvait être ritière, tète d"« oiselle. » On appelle here-
appliqué au caractère des gens de Rébé- tère, enBéarn.la fille unique d'une maison.
nac. Le proverbe leur reproche d'être vaines de
AUROT, AUROST. chant funèbre : la dot quelles doivent avoir, et, pour cela,
riour(iiloure>i Inur/ade-t Que di(/ou» de Vau- de se laisser aller à des caprices qui chan-
ro-st lus ointes desoidudes. G. l'AT. Pleureu- gent comme tourne la tête d'un oiseau.
ses à gages dirent de 1' aurost » les cou-
<i
Elles passent aussi pour n'être pas très-
plets désolés. Aurostz d'Aspe. D. B. C'est commodes en ménage. On lit dans la So-
dans la vallée d'Aspe, particulièrement, ciété béarnaise au d'ix-hidtième siècle, p.79 :
que des femmes, de nos jours encore, font «M'^*^ Darret, héritière, très-bien faite, très-
entendre des chants de leur composition bien élevée, étoit le plus riche parti qu'il
jiendant les cérémonies funèbres. « Il y y eût en Béarn mais, par la raison pré-
;
ture à exciter le rire par un cachet de Béain. c'est-à-dire qu'elle voudra maîtri-
fausse douleur et certains à-propos dune ser, elle ne fera toujours coucher son mari
finesse remarquable. » Chronique du dio- sur des roses. »
cèse et du p(i)/s d'Oloroi). A'USERË, Auselè, oiseleur : Maudit
AUROU': v.iy. Aherou. sieVauserè qui de toun nid lous te tiré !
AUROUSTA, chanter a aurost » 1"
: Nav. ^laudit soit l'oiseleur qui de ton nid
Daune ahadesse, ah!
m'aurousta.
bienetz te les tira (qui t'enleva tes petits du nid).
NAV. Dame abbesse, ah venez me chanter ! Auselè. DÉx. —
A la Porte-Nabe, autant
r « aurost » ( venezchanter vos couplets d'auserès Coûta de tisnès. D B. la Porte- A
à mes funérailles). Neuve autant d'oiseleurs que de tisse-
,
hou inanquainent d'u pèc, du auruguè. auseré, cheval sur l'œil; le mouvement, le
i;iii:. Cela fut manquement d'un sot, d'un vol d'un oiseau l'effrayent.
éventé. AUSERE Y A, 'être amateur d'oi-
AXJRUG'UEYA, agir eu étoiudi, seaux — ninscr.
. .
le bétail sort de mon parc. Yov. Gausa. L'ausètdeplaa inechaut augure Qu'eg aquet
AIJSANCE Aspe;, hardiesse. nègre de courbas, nav. L'oiseau de bien
Ausardementz, audacieus-ement. f.b. mauvais augure, c'est ce noir de corbeau.
Ausart, osé, hardi Nulhs hom de ma: E losausetz bolan. h. s. Etles oiseaux volè-
terra sia fan ausart que caud/i an/enta nulhs rent. Z'osfctw rfe« fo.sef7orffa.s-.yef/orjrf"aw.s-e(7<.
hoiii dajf'ora la terra. F. B. Que nul hom:r.e
de ma terre ne soit si osé que de changer
T)Éx. La maison du chasseur d'oiseaux. —
à l'écarté, jeu de cartes, le roi Qui bire :
AUSTOUR. Austor,
autour, oiseau AUTE, AUTRE. Àltre, adj. et pron.,
(le chasse Xulli hoin mi jxaii oeus d'cnts-
: autre : L'aute L'autre voisin. L'aute
lies')}.
tor. F. B.Que nul homme ne vole des œufs niajisou. L'aune maison. Prenetz lu ou
d'autour. A tinule de seithor de Bearn un l'aute. Prenez l'un ou l'autre. (,hte la rar-
((vstor. ARCH. Au chancrement de seigneuf nieerie d'Ortess sie jier tots temps mes en .\.
du Béarn ( on donnait) un autour. Per — loçj en Bord Biell e en autre log en Bore
Sent-Urlaa, Austouren maa. pr.h. Vers la Xau. CH. 0. Que la boucherie d'Orthcz
Saint-Urbain, autour à la main. Ancien j>ro- soit toujours désormais en un endroit au
verbe des chasseurs à l'épervier. Bourg -Vieux et en un autre au Bouig-
AUTA, AUTAA, Autar, autel Lox : Neuf. Ah de sons altres amies. ARCiï. Pour
neuf sdçrainent de l'odta . c.\T.Lesaintsaci'i- ses autres amis. —
On dit aussi auti, ant.
ficede Y aniel. Davantl'autar dsMoi>sen Sent autre : Bous autis, vous autres l'aut cop, ;
Caul/os. PROv. Belle Tparée) comme l'autel tre chose N'ère pas question d'autz hingt
:
de Caubios. Se dit d'une femme aux bril- lègues adarround. V. bat. Il n'était jias
lants atours. En fr. « Elleest parée comme question d'autre chose vingt lieues à la
un autel du jeudi saint. » Qu'ha lièyt la ronde. Balhatz-m'aeo sens ans. Donnez-
qlè;ise,que lie ïauta. Il a fait l'église, qu'il moi cela sans autre chose. ^Ll' que jier
fasse l'autel. Il faut terminer ce que l'on a aus no degosse. F. B. Bien que pour autre
commencé. « Quand on a fait trente, il faut chose (le seigneur) ne dût pas (prendre
faire trente et un»; traduit du fribourgeois. l'amende).
En it. « chi fè sei fè sette.» Romanht, vi. AUTEDEMENT, AUTADE-
A'DTAA autan Bad d'autaa,jdou)/e
. : MENTZ. aiiti-enient.
douii'aa.vuox.Xentà'anvàn, pluie demain. AUTESBETZ, autrefois une urnes :
A'DTAA; voy. Autant, adv. d'omi d'armes auteshetz entpauzats per Mos-
A'DTANT, adj. Autantz d'amicxs qui : senhor a la hesiau de Salies. R. Quatre
pouscatz hahé.. Autant d'amis que vous armures d'hommes d'armes autrefois im-
puissiez avoir. Portant CL scidz e autantes posées parMgr (Gast.-Phœbus) à la com-
f'estraus. F. B. Portant cent cinquante écus munauté lie Salies.
et autant de haches. AUTESCOPS, autrefois.
AUTANT, AUTAA, adv., autant, AUTI voy. Aute. ;
Lox qui de la nwrt xeranestatz companhoos hrdanci. NAV. .Autnur d'idle je me balance.
Kiea autuljee trandors .v. v,. Que ceux qui Ung arralhei/t ah l<> niarehapee tôt autorn.
auront été complices du meurtre soient ARCH. Un châlit avec le marche-pied tout
(•gaiement tiaitres. ^'ov. A talée. autour.
AUTALÈU, aïK-itnr. AUTOURITAT. Auctoritat, auto-
AUTAMENTZ,AUTEMENTZ, au- rité. — , octioi : Per autor'itat dequeste
iK'iiient. earte. ARCii. Par octroi de cette charte. —
AUTANT, Atant, aiis.si nombreux : autorisation : Sei s licence e auctoritat deu.
Alantz honiis mm
// entra ran. F B. Aussi senlior. iiî. Sans permission et autorisa-
nombreux que soient les hommes qui en- tion du seigneur.
ti'eront. Due.s t)rasseres per nufj Jjrasxer. Autrey, concession L'autre)/
oi-ti-oi. :
afantes cum ne bulhen. ART. (Il sera fourni) de la dilution autreyat per la
e ter mi
deux ouvrières pour im ouvrier, en aussi mayorparl. V. B. L'octroi du délai, du terme
grand nombre que l'on voudra. accordé par la majeure partie (des créan-
Autapauc ; voy. Taper. ciers).
74 AYL) AY(i
Autrey. Autruy, dautiMii : Prat, dez-moi un peu, s'il vous plait, à soulever
rinhe, ou autre sarnilh autrey. OUT. s. ( la toile (le voile). Y
Vaytaut a mounta :
Pi'é, vigne ou autre enclos d'autrui. Preei^ « Jlerci, Moussu Matheu. » nav. Et l'aidant
pris en adultère avec la femme d'autrui Monsieur Mathieu. » Los testhnon'is deus-
AUTRE Y A. Autreyar, octroyer, quoaus lo senhor de Doinesanh se bol aydar.
concéder Si ni/el/iorufors no-us autreia-
: ARCH. Les témoins dont le seigneur de
ha. F. 0. S'il ne leur octroyait de meilleurs Domézain se veut aider. D\u bous ayde !
fors. Que me autreges saler gohernar lo Dieu vous aide locution employée au sens
;
luudamente autreyament fe. ARCH. Appro- Un peu d'aide fait grand plaisir.
bation et consentement qu'il fit (donna). AYÈ, AYEY! Aïe Ai/è ! may ! B'ey
!
AUYOIT (Ossau), myrtille, airelle; vac- grand chagrin! Ayèy ! que-m deshcdete
chiiuni myrtdus. ..Voy. Ujou. SEI. A'ie (la misère) m'étouffe.
!
calorique, douce chaleur .^4 l'auyou d'a- : cassou touyour ayarrade. lag. Le lierre au
quet hoec aymahle. LAM. A la douce cha- chêne toujours accroché. La voy, a de
leur de ce feu charmant. Ue auyou de l'art, /a a fait corrs avec ;?/«t ; ailleurs
sourelh Un faible rayon de soleil.
. yî-'yre, lùèyre ; lat. « hedera. »
s. LAB. L'un chasse aux rayons du soleil, baine. —Lorsqu'un moulin chôme l'été,
r.iutre ouvrier des obscurités (des nuits) faute d'eau, une pluie abondante réjouit le
AXAT (Barétons), sorte de hoyau. meunier.
Esp. « azadon. » AYGAROLE ; voy. Aygassère.
AXÈRE (Ossau), fém., plat circu- AYGASSÈ, Aygasser, évier : Fara
laire, dans lequel on confectionne le fro- un aygasser oml sera ordenat. ARCH. 11 fera
mage . un évier où il sera ordonné (à la place qui
AYACA, coucher : Lous raas ayaquen sera indiquée).
las b'ifzen courrent. lett.ORTH. Les chiens AYGASSÈ, porteur, vendeur d'eau.
en courant couchent les vignes. re- — , L'aygassère, la porteuse d'eau. Aygas- —
poser T'ayaca lou cap sou qu'ka rèyte d'à
: sès de Bonnes. D. B. Sobriquet des habitants
calhau. SEi. Pour reposer la tête, il a man- de la station thermale d'Eaux-Bounes.
que d'un (il n'a pas un) caillou. réf. — , C'est ainsi qu'au temps de Mondor, les en-
se coucher, se mettre au lit, s'étendre. vieux du célèbre charlatan, qui s'enricliis-
AYASSA-S, se retirer au gîte; se sait avec ses philtres et son élixir. préten-
coucher. daient qu'il débitait la Seine en flacons,
AYDA, Aydar, aider: Aydats-nie et ne l'appelaient que « marchand d'eau
drhi, s)-p)plotz. a suslheha la fêle. puy. Ai- claire. » Il va sans dire que ce rapproche-
AYG AYO 75
ment ue porte que sur les mots < marchand raie. — , Taulemcnt enque sie... l'augoebees.
d'eau claire » et ai/gcissèg. ARCH p. Un entablement où sera le ché-
AYGASSÉRE, AYGAROLE. f( in , rieau.
(merle deau), le cingle ; cinclus meruhi AYGUE-DE-NOGUE, brou de noix
AYGASSEYA, manier fréquemment (li(jaeui').
l'eau,avec excès, et, par suite, la répan- AYGUE-LIROT (eau d'aileron, ali-
dre autour de soi. riif , très-léger.
l)ouilI()u clair,
AYGASSUT, aqueux AYGUÈRE, aiguière Dues aygueres :
resseux, inerte, « qui ne remue pas plus lio--ise qu'asperyan tout- dab aygue-senhade.
Bonnes, Eaux -Chaudes. Etablissements nrribères. mey. Commele ruisseau qui court
thermaux des Basses-Pyrénées. Las aygties à travers la plaine. Une aygueta aperada
de l'arquebusade. D. B. Les eaux de l'arque- Castaede. pict. L'n ruisseau appelé Cas-
busade. Dénomination des Eaux-Bonnes ; tède elles de Busy et d'Ogeu. Dans la
:
de las aygues. ib Jacquelin des eaux. Ex- Se dit proverbialement pour souhaiter que
pression de dédain usitée à Pontacq. le premier- né d'une famille soit un gar-
AYGUÉ (Bay.), masc, amas d'eau çon. L'aynut de Parbuyse. D. c. L'aîné
dormante, mare. de Parbayse. C'est le titre que prend le
AYGTJÈ, Aguer, évier Preiie lou tar-
: village d'Abos, auquel appartenait le ter-
ra.-: a l'ayguè. Prendie la cruche à l'évier. ritoire de la commune actuelle de Par-
/'eyr>^iJ'agver ro/iqiKdfl.AiiCH.Pïevred'évicv bayse.
brisée. AYNE, âne: You èy poil que l'uyne Sus
AYGUEBÈES, Augoebees, sur les l'enfant desgayne Quoauque cop de pèe
ijiontagnes, ligne de jiartage des eaux.
versant, coteau Ba'dlie-in tau 2>èsse, Ou
:
— NOËL J'ai peur que l'âne ne desserre siir
l'enfant quelque coup de pied. Toquun Iok
da-m lou rastanhet.
}>alhe-ml'aiiguehèes,ou uynes. arcii. Menant les ânes. — Aynut
N . Donne-moi telle pièce (de terre),
PAST. aynote, dim.. ànon, petite ânesse.
ou donne-moi le coteau ou la châtaigne- AYOASSÈRE, fém., myrtille, c.
76 AYS AZE
AYOtJ, Lojilh c la jilha qui sou
aïeul :
AYSINE, Aysina, facilité, occasion
en poder (Jeu pay e de la mny o de l'ayou. favuiable : Guarda
Juda-i aysina cttm los
Y. lî. Le fils et la fille qui sont en la puis-
1 y liuras. H. s. Judas regarda (chercha) une
sance de i)ère et de mère ou d'aïeul. — occasion favorable pour le leur livrer (pour
Jjo«s. F. E^il. Aïeux, ancêtres. livrer Jésus aux Juifs). Voy. Agine.
AYRE, air : So qui 2tatise\couin l'ayre. AYSIT, aisé, facile, qui est sans dif-
iM. Ce qui ])asse comme l'air. Uilh de la ficulté; qui est complaisant, qui n'est
JUtrrtatj deu sourelh, deit f/ran nyre. NaV. pas difficile sur le choix des personnes et
Fils de la liberté, du soleil, du grand air. des choses Arrestat lou ! Paraule ays'idr.
:
— La estelle... estahe mes haxa entre l'ayre PEY. Arrêtez-le! Parole aisée (c'est facile
ela terra H. S. L'étoile se tenait plus basse à dire). La glèysequey ays'ide: Qu'atfjahe
(était plus basj entre le ciel et la terre. tout. iD. L'église n'est pas difficile elle :
L'ayre qui rau'siula'Tayia balha la Ityt a ](rend tout. Jan l'aysit. Jean l'aisé. L'in-
la laque Gayole. lac. L'air qu'il faut sif- dolent ou « Monsieur sans-gêne » l'ami ;
fler pour que lahache Gayole donne soi des œuvres faites.
lait. Ayret, ayronlet, ayrouUn, ayroulot, AYSO ; voy. Asso.
ayroulou. dini. AYTA vov. Ayda. :
BAT. L'étendard couvert de noir flotte. tau barbe, que hiengue da-ns ayudc. v. Je
AYRIAU, masc: « La maison, dit cours chez barbier (poui') qu'il vienne
le
J. de Bêla dans son Comment de la coutume nous donner aide. A'iude e bon cosselh re-
de Soûle, comprend Vayriau et ses dépen- qucritz los doneraii segon lor saber. auch.
dances.» Cf. D.-c. « aeriale. » Aide et bon conseil requis ils leur donne-
AYROULET (dim. de ayre, air), zé- ront selon leur savoir. Voy. Ajude.
phir Jlentre lotis ayrouletz lien flouri dus
:
AYULHA-S, s'asenoiailler. v. bat.
printemps, v. BAT. Pendant que les zé- AYUSTA; AYUSTAMENT voy. ;
lous aysies, lun hèstes lett. oktii. . Les dinès tant azetz. NAV. N'ayez pas les de-
plaisirs, le bien-être, les fêtes. niers si serrés (soyez généreux). Port —
AYSINA, aider, rendre une chose fa- « azedo » .
cile à faire.
B
Anciennement, le b etle v s'employaient avril; ca 6e, contenir ce&e, oignon; crabe, ;
l'un pour l'autre. On lit dans les mêmes chèvre; lèbe, lièwre loube, louve ne bout, ; :
])ages bener et rewer, vendre; vesii et bes'ù, neveu; recebe, recevoir. Les primitifs latins
voisin ; b'ii jyrovar et probar,
et r'ii, vin ;
sont: « Apicula, aprilis, capere, cepa, ca-
prouver. Que en écrivant,
l'on se servit, pra, leporem, lupa, nepotem, recipere. »
du b ou du V, la prononciation était la b, V, des primitifs latins devieiment fré-
même: le v sous la plume était le b sur les quemment u, qui forme avec les voyelles
lèvres aussi le // a-t-il définitivement pré-
;
qui précèdent les diphthongues au, eu, iu
valu Aboucaf, avocat; bene, vendre; ber-
: (l)rononc. «-o«/. e-ou,i-ou ; a, e, i, forts ;
conservé que dans l'écriture de quelques débet, sébum, libra, vivus » mots béar- ;
noms propres: Louvie, Navailles, Karar- nais Clau, clou; haure, forgeron; deu. il
:
rof ;]on prononce^ Zoi(6ie, Nabalhes, Na- doit; seu, suif; liure, une livre; biu, vif.
harrot;'û ne peut être écrit aujourd'hui Les mots qui suivent: hahé, avoir; bebi-
que dans des mots français béarnisés. dou, buveur c'tbade, avoine, sont, dans plu-
;
b, dans plusieurs mots, tient lieu du p sieurs localités (du "Vic-Bilh. notamment),
des primitifs latins Abelhe, abeille; abriu,
: haué, bcuedou, c'iuase.
BAC BAD
h est quelquefois remplacé par ij (vers BACH vov. Bag, Ba',g. 2.
;
maintenu, ci-dessous, que dans des cita- BACHETCH (Barétons); même si-
tions de textes où il se trouvait. gnif. que Coupef. Coutchet.
B, pronom enclitique, vous Que-b :
Bacon, salaison Bacon, hun dier. :
b(.ideri plan mefe en danse. NAV. Je vous BAY. (Droit de magasinage) salaison, un
voudrais bien mettre en danse. Yoy. Bous. denier. Dans balasquk et dulauren.<,
BAA,vain : Boloiital absolution fos inite, Etud. hi-ft. sur la vdle de Bayonne, ]i,
biine. cassade. M. B. Ils voulurent que cette 070, le mot bacon est suivi d'un point d'in-
absolution fût non avenue, vaine, cassée. terrogation. Il y a là sans doute inadver-
En bna. en vain En vaa rastir/at soy estât.
: tance. —
D.-c. « baco »,porcus saginatus,
rs. Eu vain j'ai été châtié. ustulatus et salitus. Adde hinc morue ba- :
de bahasse. F. LAB. (Le lion), l'œil ardent, Jexar (las escolasjfranques e vaeues. sÉR. Jo
plein de bave. —
Dans la fontaine, « Le requiers que tu aies à me laisserl'école li-
ijuadrupède écume, et son œil étincelle. » bre et vide.
BABASSOUS, baveux. BADA , bayer. suivi d'un complé- — ,
BABAU. —
On dit d'un homme fort ment admirer niaisement Lasgeni:
direct, :
laiil, qu'il est un babau. Pour les enfants, — badant sas paraides. Les gens admirant
1<^ baJiau est le croque-mitaine. Voy. Bnr- niaisement ses paroles. Souns amicxsque-u
bau,Barbo>i —
Dans le Rouergue, « bo-
.
//rtr/i»«.Ses amis radmirent(bouche béante'.
bau. VAYS?.. Dict.
)i BADALHA. bâiller.
BABEROU, masc, bavette. BADALHAYRE, bâilleur, qui bâille
BABI (Oloron;. BABIALÈ, masc. souvent.
mèche de chandelle de résine. BADALHET fOrthez); même signif.
BABILHARDA. babiller Lor hn- : que le suivant.
f/oa hnhdltarda-s bouta. PS. Leur langue BADALHOÛ, bâillement Lou bada- :
se met à babiller. Ihou nou pot menti : si n'ha Juimi que boit
BABIT (Montant) ; même signif. que droumi .PR H.Lebàillementnepeutmentii :
BEAUX. —
taxe pour le droit de pacage
, : badal/ioiis, croix et bâillements, vient de
(Juoand nou pounrem paya las d(irrère>i ba- << l'usage qui existait, au moyen âge. de
rades. NAV. Quand nous ne pourrions faire le signe de la croix et de dire «Dieu :
(layer les derniers droits de dépaissance. vous bénisse», à chaque bâillement, comnx?
— Pour cette taxe, un bœuf, une vache, à chaque éternnement. » a.cheruel, Dit t.
un cheval, comptent pour une bacade cha- dex lii.<titu1ton.<,ftc.
cun dix brebis ou dix chèvres payent ime
: BADALHO "ij, bâillon: muselière.
Abarada
b'ieaâp. \'ov. BADALOC. vide. Voy. Bouharoc. —
BACALAA :Pau\ BACARAU (Olo- insignifiant : Di-^^è qu'ère apoucrif ou qu'ère
ron), espèce de chou qui s'ouvre, se dé- badaloc. F. Egl. 11 disait quelle texte) était
ploie en longues et larges fouilles. apocryphe ou qu'il était insignifiant.
Bacaraa, soumis, qui est en état do BÀDAYRE, badaud; celui qui ne fait
sujétion Los esterlos no han adobaf (peut-
: que Ijaver, « baver aux corneilles.»
être adbofif) fotztemps de star buraraas. BADE, BASE (Vic-Bilh). Bader.
F. B. Les puînés n'ont pas consenti d'être naître, pousser, croître, (\cvomr:Lor(S dius
toujours soumis. Voy. Baquè. —
78 BAG P.AL
rie. NAV. Si les dieux du temps passé ne m'a plagut. rs. 11 ne m'a jamais plu de
naissaient pas tous, comme le fils de Ma- hanter les (hommes)vains oisif Esta->i .
— , :
rie, dans quelque étable. (Juin hè hade hix toutz baganaus a case. v. Past. Se tenii'
herhes. iD. Comment (le soleil) faitpousser tous oisifs à la maison. En haganau, eu —
les herbes. Ile Vai/ffue hade Ini per son vain En haganau que nt'esganurri enta-p
:
permè miracle. ¥.E<jl.\\ fit l'eau devenir vin coo-transi. SEUM.En vainjem'égosille poiu'
pour son premier miracle. Lo maeste bado vous transii' le cœur. — BaguenautÇB-Ay. ,,
d'Ossau, d'Aspe, de Baretoos. H. A. Les val- BAIX, bas qui couvre la jambe. A las
lées d'Ossau, d'Aspe, de Barétons. Dans cames qulian las filhes Bachs de hiu e de
les vieux textes, las Bags, las Baixcs, les coutou. F. LAB. Les filles ont aux jambes
trois vallées. Josbaig, Josbar/.F. B. Vallée bas de fil et de coton. Enigme Peti — :
du Joos (rivière). Larbairj, Larbag. dict. dehore, peu dehens ; Lhébe la came, Jaque
Vallée à\i Laa. anc. iar ( ruisseau ). •
bois: La Baig, bois, comm. d'Agnes; Baig la janibe, mets-l'y dedans ? Le bas. —
de Geup, bois de Geup, comm. de Castet- Baixs: voy. Bag, 2.
i)on et d'Audaux.iB. BAJOU même signif. que Bayou.
;
bag. BAB. Ventre en bas (à plat weatre). Au Toute en plous lous payriis que l'an bajou-
baixs de la mayson. IB. Au bas de la mai- lade. XAV. Les parrains ont enveloppé de
son. £'» bat, en bas débat (de bat), des-
;
j
lopper Hens u miey mantou bajoulat. iv.
:
guebonds. P.R. Les jurats puniront les va- d'Aspe et de Barétons. Si l'on demande ;i
gabonds. un pasteur d'où il est, et qu'il réponde fiè-
BAGAMOUNDEYA. vas-abonder. rement Dr la balée. on peut être assuré
:
BAL BAL 79
qu'il cstd'Ossau. arcu., lus bals, les trois vocable, mes valedere.ARCE. Donation non
vallées Ossau, Aspe et Baretous.
: révocable. "mais valable.
BALiADII, danseur Haut! curé, non : Baledor, auxiliaire, allié: Aus amicx
troumpes l'alùde Deuabaladm, deu souna- e baledors de Mossenhor. R. Aux amis et
dou. NAV. Haut (allons 1) curé (chante vite alliés de Monseigneur(Gastou-PhœbusJ.
Toffice aujourd'hui), ne trompe point l'at- Seguin se los baledors de Mossenhor qui no
tente des danseurs, du ménétrier. (Dans son soos sosines. IB. Suivent (les noms) de-
les villages, on danse après vêpres.) auxiliaires qui ne sont point ses vassaux.
BALÀGUÈ, adj Bent balaguè. Vent . BALiiJE voy. Bal.:
d'abord du sud au sud-est, et puis du sud- per la mfnhs balence d'un rossii que-us J'o
ouest, chargé des vapeurs de l'Océan ; einpausat. R. U payèrent cinq florins pour
c'est ce vent du sud-ouest qui amène la la moins-value d'un cheval qui leur avait
])luie dans les Pyrénées, c. Boiihe ba- — été imposé.
kiguère, madure milhouquère PRov. (Au) Balence, gens attachés comme auxi-
—
.
Balarjucres, averses Jlulhat coum u (juit : balence e de la sequele deu re// de France.
dequeres granes balaguère.^ lett. ORTH. . ARCH. Être du corps d'auxiliaires et des
Mouillé comme un canard par ces gran- partisans du roi de France.
des averses. BALÈNE, Baleia, baleine Tu as .m- :
Xrist, bal-me! H. s. Jésus Christ, protége- puissant: Lo Diu d'Israël es qui ren Tout
raoi! —Se baler, se bien porter Sentz se : soulet son poble valen. PS. Le Dieu d'Israël
poder baie BAR. Sans qu'il pût se bien est (celui) qui rend, tout seul, son peuple
porter puissant.
Baleder. valable Donation.... no re- BALENTAMENT. vaillamment.—.
80 BAÎ. BAN
avec activité, avec ardeur. — avec force:
, Balios,rnème signif. que le précédent :
<S'e dressa valentament. PS. Il se dresse avec Le bente sera baliose. BAY. La vente sera
force. valable.
BALENTISE, BALENTISSE, vail- BALLÈU, BELLÈU, BATLÈU,
lance. — , activité, ardeur au tiavail. — , se- BET-LÈU, bientôt A rrihatz Lallèu. : Ar-
cours Aufiune^ halentisses e servit is qui
: rivez l>ientôt. Qu'hayey ma place Dnb lu
hahefeytou seif/nourde Bearn. arch. Quel- belléu Au cèu. gxr. Que j'aie ma place
ques secours, des services quil avait ren- avec toi bientôtau Ciel. Batlèu n'ey pas
flus au seigneur de Héarn. grand fait — ,
: encoère. pr. h. Bientôt n'est pas encore.
Tut la mon tas valeiithaa routa. PS. Tout le « Promettre et tenir sont deux. <> Per estaa
monde loue tes grands faits. het-lht escorchalz. ps. (Nous sommes re-
BALES (EN), en vain. gardés comme des moutons abandonnés)
BALESTE. BALESTRE, arbalète : pour être bientôt écorehés.
arc pour lancer des flèches : La mai/son... Baloos : voy. Belnus.
seize a mien de halexte. DICT., au
itiu/ treyt e BALOU, vallon: Paxhnis dequestes
mot « Saint-Saudens. > La maison sise à freacx halous. F. LAB. Pasteurs de ces frais
une portée et demie d'arbalète. engin — , vallons.
— Mes
pour prendre les taupes. une personne — , BALO'U, Balor, valeur. ralor.
dégingandée. F. B. Plu.s-value.
BÀLESTÈE, Balester, arbalétrier: Balsmar , Blasmar , embaumer :
Dtis cens rdiiipanhotis halestees menatz j^er Balsman lo. H. S. Ils embaumèrent lecorps
quoate caj)ita>/nes. ARCH. Deux, cents com- de J.-(". Le texte ms. porte blasman.
[lagnons aibalétriers menés par quatre ca- BALIJDE, BAYATJLE, câble pour
pitaines. Jleter •<i(S en armes los halesters. attacher la perche qui maintient le four-
iB. Lever en armes les arbalétriers. rage sur le char.
BAL.ESTRA, lancer avec l'arbalète ;
BALUTA , Balutar , bluter : Farie
tendre lare, tirer de lare. Jialuinde. r.AV. Farine blutée.
BAL.ESTRADOU , arbalt-trier ; qui BALUTÉ, Balutet, blutoir Farie :
Balet, galerie: Johan prometo r/uefara tatay pourterés toun suffradge .^NAV.Voyons,
un;/ halef en la mat/son de Biaixs. .\RCH. voyons sur quel bohémien porterais-tu
!
ce qu'il devait. Balhar la soine de quoale gunde lor fes plague ab arc, bambau plo-
centz scutz. art. Remettre la somme de made. ARCH. 0. Au cas où quelqu'un d'eux
(juatre cents écus. Gouyate qui pren, que-s ferait blessure avec arc ou fouet plombé.
halhe ou que-s ben. pr. h. Jeune fille qui BAMBOLE; employé dans cette lo-
prend se donne ou se vend.
, Femme <( cution : ha a la bambole, faire, agir avec
qui prend, elle se vend...» l. r. dk lincy. insouciance, à la légère, « à la je m'en
Balhar l'ayyue au molii. BAR. Lâcher moque » Jou cranhi que bous autz helz
:
l'eau au moulin; lever l'écluse. , fi-ap- — tout a la bambole. F. Past. Je crains que
per Lo balha de uny candeler defust sus
: vous autres fassiez tout à la légère.
Sun risadge. IB. Il le frappa au visage avec Ban, saisie-arrêt Domana ban sober :
un chandelier de bois (il lui donna au vi- las cau.<ies deu deutor. F. B. (Le créancier)
sage un criiip de. ) . . . demande saisie-arrêt des choses du débi-
BALHADOU, Balhador. qui doit teur. L'usage était de mettre une croix
être donné, qui peut être donné, remis : sur la chose saisie Pausar en seinhau de :
pelle hanastre e.st un flandrin. Castetgelos Cum en Ossau ave dus bandos
:
(jent'iusamenfz fiourides.
de vagabond, de mauvais sujet.
BANDOUME; voy. Bandante.
liandex deits liri.'?
N.PAST. Les plates-bandes des lis joliment BANE, cruche: Taa soubent ba la liane
Heuries. Qu'a la perfii luu tutèt l'y de-
ta la liuunt,
BANDÈRE, Bandèle, bannièic.— more. SENT. La cruche va si souvent à la
gens rangés sous une bannière troupe, : fontaine, qu'à la fin le goulot y reste.
compagnie, parti: Star de lor bandele. (Vic-Bilh), mesure de capacité 2U litres.
:
ARCH. Etre de leur parti; faire cause com- BANÈRE, bannière: L'espade de Fe-
mune avec eux. bns, l'escut e la banère. G. BiT. L'é[)ée de
Bandiment, saisie Lo hayJe qui a : (iaston-Pho'bus, l'épée et la bannière.
feitlo bandrinent. . . los lyresente rentables BANÈRE, vanne de moulin.
au i^lus offrent. Le baile qui a fait
COVT. s. BANET, BANEYTCH (Ossau), ré-
la saisie (des biens) les met en vente au glisse des montagnes trifoViuni alpinum.
;
nitadoua, Qualikit:: qui tustemps marchen che à lait. » Quoand la baque leque,
de couiiqjanhie. i.ag. Sot et vaniteux, qua- L'endoumaa arré nou seque. PRov. Quand
lités qui toujours marchent de compa- la vache lèche, le lendemain rien ne sèche.
gnie. Le suintement des murs, des parois où lè-
BANIU, Banibar, canal de moulin: che la vache, est un indice de pluie pro-
Lo deux molUs. DICT. Le canal des
hcutiu chaine. Qu'ha bou pèe la baque. prûv. La
moulins. Mudar l'ar/au e banibar. ARCH. vache a bon pied. Les affaires vont bien ;
Changer (de place) la conduite d'eau et on n'a pas à se gêner pour la dépense.
le canal. Même proverbe en français mais, d'après ;
ARCH. Maître J. de Pelât, qui fait des la marque. » Las vaques qui lou rey Ilè
((
A las pèyres vtedixs nou t'en ânes banta baquès de Bilhères. D. B. Beaux vachers
NAV. Aux pierres mêmes n'ailles point t'en de Bilhères. Ce village a des troupeaux de
vanter. vaches en plus grand nombre que les
BANTADOU, qui vante, flatteur: communes voisines, et ses pasteurs sont
Que debetz cranhe lous pousoès bantadous. plus beaux que les autres. « Formosi pe-
viGX. Vous devez craindre les empoison- coris custos, formosior ipse. » virg. Dans
neurs flatteurs. —
qui se vante, qui a de
,
une lettre de Henri iv Lo filh deu vaquer :
nera pour cent « baqucttes. » Sarra la ba- barat.Aixcn. Les exceptions defraude, dol,
qiiete faire des épargnes, être avare. 6" fourberie, tromperie. Frau, baratarie. ic.
:
que celle du gagne-petit. Arrode untude BARATA YRÉ, adj., trompeur: Gent
qu'en bare m'ielhe. PR. H. (Quand la} roue baruktyre. rs. Gens trompeurs.
est graissée, elle en tourne mieux. BAÎRATE, fém., échange, troc.
BÀRAGA (Aspe), for^H épaisse mon- ;
BARATE JA, Baratejar, tromper:
tagne couverte de broussailles servant de Tu haexs la qui holeja E barateja. rs. Tu
repaire aux bêtes sauvages. hais celui qui fait le mal
trompe. et
BARADA, Baradar, creuser \m BARAU, BAROÙ, filet adapté aune
fossé, entourer d'un fossé Aute camp e : roue, dont on se sert pour la pêche du sau-
sarrat tôt haradat. art. Un autre champ mon.
et enclos tout entouré d'un fossé. BARAULiÈ, BAROÛLÈ, fermier
Baradat, subst., espace entouré de d'une pêcherie à barau.
fossés. L'oatau qui es fens los baradutz. BARBALOO, insecte Lou barbaloo:
M'tnj/a couru u baradè. PRov. Manger faute an. N. past. Barbier « barbirianl >-
comme un ouvrier qui creuse des fossés. je ne serai l'autre année. Autaa plaa qi.e
Baralhe, querelle Bee crey qu'èren : nat barbée que-u tira lou broc deu j)èe. bit.
soubeid en de (jrancs baralhes. F. Egl. Je Aussi bien qu'aucun chirurgien il lui tira,
crois bien qu'ils étaient souvent en gran- l'épine du pied. Gassiotde Saniata, barber
des querelles (lorsqu'il fallait partagei'...) de Lascar. R. Gassiot de Samata, barbier
BARALHOUS, Baralhoos, querel- de Lescar.
leur Femne baralhose o viaudizent. iîay.
: BARBECUJE (barbe-citi'ouille, barbe
Femme querelleuse ou médisante. rousse), un croque-mitaine dans les con-
BARAN (Mont.), halo Baran det sou; : tes enfantins Ni-t Père-Tanouquè. ni-t
:
baran drra lue. Halo du soleil halo de la ; défunt Barbecuje, Non m'han hèi/t sus lou
lune. On en tire des pronostics pour le cap, coum tu, liieba louspeus. NAv. (De la
temps Baran det sou GouheJx era capa
: peur que tu me faisais, vieux Lariuc, je
detpastou. Halo du soleil trempe la cape me souviens) ni le « Père-Roupie », ni
;
du pasteur. Baran dera lue seque ra lar/ue. le défunt Barbe-Citrouille, ne m'ont ja-
Halo de la lune sèche la flaque. « Quand mais, comme toi, fait dresser les cheveux
un cercle se forme autour du soleil ou de sur la tête. —
Larincq, en 12G7, Arinc.
la lune, signe d'une pluie prochaine. » (Ille- DICT. Bois fort étendu appartenant jadis
ct-Vilaine, Meurthe). « Quand le rond (cer- en grande partie aux comm. d'Oloron et de
cle autour de la lune) est près, la pluie est Monein. L'imagination populaire en avait
loin, n (Yonne). Prov. et Dirt. af/rieoles fait la demeure d'un monstre épouvanta-
de France. ble, ce que rappellent les vers de Navar-
Baranar, arrondir Baranar une mole. : rot. Un quartier de ce bois porte le nom
ARCii. Ai-rondir une meule. de Seubeinale, Sauvemale, « Silva mala.»
BARANET, dim. de barau. —, s'ap- Barbeiedor, dans h. o.; mêmesiguif.
pliqiu; à une petite personne rondelette, à que Barbe.
une boulotte, nav. Barberie, état de barbici', de cliirur-
84 BAR BAR
yion Aprener lo mestier ih barberi^. aech.
: exiguës, mais bien ensemble. Elleestalerte
Apprciidie l'état de barbier. et vivante chez elle, l'action vitale est
;
dans jou., les poils du pubis on dit aussi ; encore une incontestable valeur. » —
barbicJiof. Baretoux, Barre-tout. n. B. Lorsqu'aux
BARBOLE, fém., dim. de hurboii. Etats de Béarn, à la fin du xvii« siècle,
Barbole, gond Dues hartalè-
férn., : il fut question de désigner le lieu où se-
res, (reii barbolpn defer. arcu. Deux pon- rait placée une statue de Louis xiv, les
tures, trois gonds de fer. députés de Baretous réclamèrent l'honneur
Barbole, nom de vache, arcu. de la posséder: ils disaient à l'appui de
BARBOÙ, cloporte. —U harboii, un leur prétention, qu'ils avaient toujours
vilain, un sot. «barré » le passage aux invasions de l'Es-
BARCALHOUS, les bâtons qui gar- pagne, ce qu'attestait le nom de Barre-
nissent les Cotés d'un char. tout qui avait été donné à leur vallée.
BARD , boue ; terre détrempée pour La philologie ne peut accepter cette éty-
faire le torchis. raologie si flatteuse pour le patriotisme
BARDINA, étendre le hard, couvrir des indigènes de Baretous.
de terre détrempée, barbouiller de terre. BARÉU, espèce de dévidoir. Enigme :
une chose. —
Bardourheya-s, se salir le BARBYT, BARET, terre bêchée ou
visage, manger malproprement. labourée.
Bare, vare, mesure de longueur, dans BAREYTA, BARETA, donner une
F. N. — Esp. « vara. » façon, faire des labours à une terre: Que
BARE-BIRE vov. Bire-Bare. ; bareyti pregoun. VIGN. Je donne une façon
BARECOU, BAROCOU, masc; on profonde. Bareytar la hinhe. ARCH. Don-
dit aussi ner une façon à la vigne.
BAREQUE, BAROQUE, (Aspe). BAR6A, Bargar, teillerle lin: Une
fém., espèce de fourgon, long bâton à hargue j^er bargar lin. ARCH. Une broie
bout recourbé dont on se sert pour racler pour teiller le lin.
le four, ramasser les cendres. Baroque — BARGADE même signif. que Bar-
;
BARET, BARETA
; voy. Bareyt, vov. ce mot.
Barey ta. BARGADOURE, fille, femme qui
BARETOU, Baretoo, de la vallée teille le lin.
de Barétons. Lous Barétons. Les gens de BARGIJE, broie, instrument pour teil-
cette vallée. Los Baretoos se ahiencon ah
Guilhem- Rariion de Moncade. F. E. Les
ler le lin. — Ue hargue, « caquet bon-bec.»
Lengue dp hargue ; même signif.
gens de Barétons s'accordèrent avec Guil- BARGtlÉRE, action de teillerle lin.
laume Raimond de Moncade. Baque ha- — Jours où l'on teille Per harguère. Pen-
—
:
pite au soiun. N. lab. Lun dort dans le ra- barrar. arch. Lequel terrain il promit de
vin, l'autre se juche au sommet d'un roc. clore. —
retenir, arrêter: Barrar Vaygue
,
BARICOÙ: voy. Barricoii. per pescar. bar. Arrêter l'eau pour pêcher.
BARICOUMBES (Lasseube), fém. — Barra lou bestia. Faire rentrer le bé-
plur., pentes raides vers de profonds ra- tail, l'enfermer à l'étable. En parlant d'un
vins. bouvier en route, d'un pasteur de troupeau
BARICOUTEYA , rouler, ne faire transhumant. Oun barre? signifie Où s'ar-
que tourner, tourner en tout sens. rête-t-il, où tient-il ses bêtes pendant la
BARINCOLE ; même jeu que Tas- nuit?
tourres ; voy. ce mot. BARRACAA ( bouracan ) sorte de ,
u bastou, Qu'haura l'èr d'u barou. pr. h. troben en aucun barralh, douant damnadge
Habillez un bâton, il aura l'air d'un ba- en vinhe... ou au jtlantebroc .COVT .s. Si des
ron. « Robe refait moule l'homme.» l. r. chèvres se trouvent dans quelque clos fai-
DE LIXCY, Prov. — Lo senhor apere las ba- sant dégât aux vignes ou à la haie vive.
roos. F. B. Le seigneur appelle
les barons — fermeture, palissade
, Barralh de la :
ries douze barons de Béarn qui siégeaient r^7rt. F. H. Fermeture delà ville. Barralh de
en « Cour Majour tribunal supérieur).
», castég.EyQ. Palis.^ade de château.
Baroesse, baronne Las baroesses
e uutes do-
: BARRALH A, fermer, clore.
ues. H. A. Les baronnes et autres dames. BARRALHE. clôture Barralhes de :
BARRAMENT,
—
p)aus Clôtures de pieux. (Barétons), haie,
action de fermer, de
devant moi. —
bible. Exode, « omne mas- clore. — clôture Barrament de camp.
, :
d'un conte) ronflait comme un soufflet de de fer qui va d'un chenet à l'autre et retient
forge. Voy. Boutïgue.
86 BAR BAR
les huches.— Barrete,barrine,barrote, dim.; et là, à pleines mains, en grande quantité,
barrasse, aug. —
Barre deu cot, barre du
—
pêle-mêle. Lo.s hè hoege a barreje. PS. Il les
cou les vertèbres cervicales.
:
Barre, fait fuir en les dispersant pêle-mêle.
droit de barrière, droit do passage: Los de BARRE-PANADE ( barre-volée ),
Campfranc no cessen de exifjir la jiorle; Ma- sorte de « furet jeu qui consiste à se
»,
barre. — terme
de blason, pal Une au-
, : BARRÈRE, barrière. La barrère deu
vi'osnere daurade, ab baques e barres. ab.ch. camp. La barrière (qui ferme l'entrée) du
Une aumônière dorée, avec vaches et pals champ.
(armes de Béarn et de Foix). BARRETE, dim. de barre. ligne — ,
BARRÉ, pièce de bois qui sert de le- tiréesous un écrit Quoate ostaus escriutz
:
7t/p. PS. (L'arbre) dont les feuilles ne tom- dispersé à travers champs, après un vio-
bent pas en se dispersant. Assautan, em- lent orage. —
Ha barreyis de soun bee.
badin, bar'ian {barreyan) lo grey. C. M. Ils « Faire litière de son bien. »
attaquèrent, assaillirent, dispersèrent le BARRE Y AD OU B ARRE Y A YRE . ,
troujieau. —
UAmou. .barreje sounsp)OU- . celui qui verse, qui répand. Barreya- —
tous. F. LAB. L'Amour répand ses baisers. dou de harie, amassadou de bren. PR. n.
— Bii barreyat non bau pas aygue. pr. h. Qui répand la farine et amasse le son.
Vin étendu (d'eau) ne vaut pas de l'eau. Dans le Dict.Ae l'abbé de Sauvages, au
— Barreya soun ca/^rtw. Dissiper son bien. mot Bren .•« Destrechaubren e largh' a la
— Barreya-s lou maynatye. Faire fausse farino»; ménager des bouts de chandelle,
couche. Dans le D'ict. àla suite des œuvres ou celui qui donne la farineet vendleson.
de Goudelin, « barreja», mêler, brouiller. Lésiner sur les petites choses et négliger
BARRE JADIS BARRE JADOU; ; les grandes.
voy. Barrei/adis, Borreyadou. BARREYES; voy Barreje. .
été mis en vente en contravention de l'or- rons par le baril (de boire ton jus à longs
donnance municipale; 125fi). D.-c. «bar- — traits). Que s'amassaben,coum. iiiousqullhs,
reiare»: mal compris. M. Paul Meyer en près d'u barricou. SEI. Ils se réunissaient,
a fait la remarque dans Ch. Or. Alb. comme des moucherons, près d'un baril.
BARREJE, BARREYES(A); se — iîrtnvro^, jeune personne rondelette, une
dit 'le ce qui est r('patidn. dispersé, jetéçà boulotte. NAV.
BAR BAR 87
pendre aux petits barreaux delà cage im- se boulhen d'aute cause. F. Egl. (Au Ciel,
pitoyable ^impitoyablement fermée pour les Saints se reposent dans la contempla-
retenir tes petits). tion de Dieu), sans qu'ils veuillent se sou-
BARROULH, BARROUL.HA; cier d'autre chose. — Esp. « bascar »
même sicrnif. que Bourmulh: Bourroulhn être dans Tanxiété. Voy. Basque, 1.
cheville au c., jamais ne deviendra mon- Amicxs, que souy Basquete, qu'èy cent Y
sieur. Voy. D. B., p. 75. On s'insultait au amoKTous D. b. Amis, je suis Basquaise,
sujet d'appétit, de mangeaille Bascou, : et j'ai cent amoureux. La beroye Basquete,
rarriscou. carrascou, de Minye lous oeus Brune, Voelh dous e biu, fresque e dr'in
Pascou, E
si nou-n lias prou, Minye lous grassoutete. P. La jolie Basquaise, brune,
oeus de Marterou. pr. b. Basque, « carris- l'œil vif et doux, fraîche, un peu gras-
que, carrasque », mange les œufs de Pâ- souillette. Las Basc/uetes soun hestides de
ques, et, si tu n'en a pas assez, mange les la pèt deu diable. D. b. Les Basquaises
œufs de la Toussaint. Bascourrilhe has- . sont vêtues delà peau du diable. «Elles
rourralhe, Tripassilhe,tripassalhe, Lou U- deviennent sorcières et endiablées C<>
mac a lu tahalhe, Lou carcolh au toupii. sont des Eves qui séduisent volontiei's les
Ta esdeyoa doumaamalii. Racaille de Bas- enfants d'Adam. » r. de lancre, Tab. de
ques, tripaille, le limaçon à la serviette l'Inconst. des Démons.
sur la table), l'escargot au pot, pour dé- BASQUETE vov. le précédent. :
jeuner demain matin. Les Basques ripos- BASSALH (Asp'e;, Basalh. valet.
taient en béarnais « euskarisé » Bianies, : Bassalhel, dim. U bou bussalhet. Un bon
:
Tripash-es, Cent cabales minyerés, James petit valet. — , sujet Seram totz vasalhs e
:
HOU t'arregoulerés. Béarnais, beaucoup de serhentz. h. &. Nous serons tous sujets et
boyaux, tu mangerais centjuments. jamais serviteurs..Basfl/A de l'emperador. ib . Vas-
tu ne te rassasierais. Bearnes, Trijjak- sal de l'empereur.
es; Tripa-ba'>,tr'ipakoik-es. FR.B.Béa.VBais B ASSEYE: même signif. que Bascoye.
n"a pas de boyaux
a des boyaux, mais
; il BASSIE (Aspe. Baretous), fém., pé-
il n'a pas de quoi les remplir. 11 ne — trin ; coffre où l'on plonge dans l'eau bouil-
faut prendre cette traduction que pour lante, pour le peler, le porc que l'on vient
ce qu'elle peut valoir. de tuer.
BASCOURRALHE. BASCOUR- BASSIOT (Baretous), masc. , auge
RILHE; vov. Bascou. des porcs.
BASCOURREJA se dit des Bas- ; BASSIU, BASSIBE, antenois, an-
ques en parlant une autre langue que
qui, tenoise agneau, brebis, de l'année pré-
;
sur l'alliance des mots. Les Béarnais, se tion appliquée au mot bassibe vient peut-
moquant d'eux à ce sujet, leur font dire: être de ce fait les bergers tiennent les
:
mentier uprener de baster. ARCii. Pour son Los locrs e batalhs aeguentz. Les lieux et
métier apprendre (celui) de bàtier. villages suivants. Ayen atente a ters batalh
BASTÊYA; \oy.Basta, 2. IB. Qu'ils aient accès pour la dépaissance
BASTI, Bastir, former:
bâtir. — . jusqu'au troisième village. prov. A rade
Los.. . coradijea de toutz ensemble a bas- esquive soun batalh (et non bâtant, PR. B.)
iitz. PS. 11 a formé les cœurs de tous en- .\ chaque sonnaille son battant. Il faut
semble. — Basti u tistH Faire la mon- bien assortir les choses. En fr. « A tel pot,
ture d'un panier. —
planter Pays bastit , : tel cuiller.'^ Eitqu ire sens hatalh. Sonnaille
de quassos (cassos). akch. Pays planté de sans battant. Une chose dont on ne peut
chênes. —
Ed démolira tout mud e basti se servir. Se dit aussi d'un individu: «une
lèdefronhe F. Egl. 11 resta tout muet et nullité '^Batalh, bonne langue, langue
fit laide mine refrognée. bien pendue.
Bastide, lieu retranché, avec domaine BATALHA, sonner la cloche, copter,
environnant et groupes d'habitations dis- carillonner. Voy. Ksquire-batalhade
séminées Aidrej/am aus poblantz e besiis
: BATALHA', Batalhar. batailler.—,
de lanoste navere bastidede Lestelle ; 1335. combattre: Batalhar uh hif^ Philistces. u.
AUCH. Nous octroyons aux habitants et s. Combattre avec les Philistins. se — ,
Bastide, La Bastide ;\oy. DICT. Cf. D.- — la guerre: Batalhara per nos. IB. (Un roi
c. «'bastia, bastida. » nous gouvernera et) conduira nos guerres.
BASTIDOU, « bâtisseur », celui qui BATALHADE, coujjs de cloche, ca-
bâtit, qui fait bâtir. rillon. —
tapage, grand bruit: Yaquihis
,
hommes, chacun avec un bâton, fassent fières d'armes. Lo camp batalher. arch.
faire place aux gens. Lous bustous. — Le « champ clos.» C'est la place, au-des-
Les bâtims la constellation d"Orion.
; sous du château de Pau, où se livraient les
BASUT, né; de Base; voy. Bade. combats judiciaires, lloev batalhè, grand
Bat: vuv. Bag. 1. feu, feu bien flambant.
BATADÉ, BATEDÉ fOrthoz), bat- BATALHEROUS ( Aspe ), guer-
toir. —le bois sur le(iuol on bat le linge.
, royeur. belliqueux, m.irtial.
On l'appelle aussi taulut. BATALIS ; voy. Batalère.
BATADIGTZ, BATEDIGTZ, p i- BATALUR, qui parle à tort et à tra-
ninis .
vers.
BATADOU, BATEDOU (Orthez), BATAN, moulin à foulon; machine
battciii- de blé, de lin. qui soit a fouler les draps.
BATALA, pajler â tort et à travers. BATANA, fouler les draj)S -.Batana lou
90 BAT BAX
coe, fouler le cuir (rouer de coups). Zou coo BATISSES (Ossau), fém. plur., ré-
quc-m hatanahe. Le cœur me battait avec sidu du beurre.
force. BATISTARI, adj., baptistaire. —
BAT ANE (Vic-Bilh), fanon, peau qui suljst., Itaptistèi-e. — Ensenha lou batis-
pend sous la gorge du bœuf. — Dans le tari. Montrer ses nudités.
Rouergue, << boldono.» vaYSS. D'ict. BATLÈU; \o\.Ballèu.
BATANÈ, foulon, artisan qui foule BATSARRE,' fém . , BATSARRÈ,
les draps. masc, tapage, bagarre: Entenef: dounc
BATCHIL.HÈ (Aspe), qui parle beau- la terrible batsarre ! CAV. Entendez donc
coup, rapporte des commérages: Hemne la terrible tapage! Hens quauque batsarre
hatchilhère, ïemme bavarde à l'excès, une Que m'haberen cot-poudat. p. Dans quel-
commère. —
Esp. «bachiller. » que bagarre on m'aurait rompu le cou.»S'o
BATCHILHEYA, ne faire que bavar- que y-ha de mey saa, Dehant lou batsarre,
der hors de proi)Os médire. :
qu'py dou îexa passa, lett. orth. Ce qu'il
BATCHIL.HIS, bavardage, commé- y a de plus sain (de plus sage), devant
rages. la bagarre, c'est de la laisser passer.
BATE, battre: Homiferit o
Bâter, Bau, qui a la balzane, marque blanche
hatut. F. B. Homme
frappé ou battu. — que l.ittré définit ainsi: u Tache blanche
battre le blé, dépiquer. —
Battit, usité, circulaire, entourant, en forme de ceinture,
employé : hernn^ pauc hatut en versifi-
Lo une partie plus ou moins large de l'extré-
caftira. SAL.Le l)éarnais (l'idiome béar- mité des membres chez le cheval»: Bocii
nais ) peu employé en versification. vioreu, estelat dabant, pees baus. R. Cheval
BATEDÈ, BATEDOU; voy. Bata- brun, étoile devant, qui a des marques blan-
dé, Batadou. ches aux pieds. —
« La balzane seule des
BATE JA, BATEYA, baptiser Jou : deux pieds, dit 0. de Serres, est bonne
te hapteji. cat. Je te baptise. Bateyem-
. .
marque, mais avec l'étoile au front se rend
lou d'aygue de bite. NAV. Baptisons-le avec meilleure.»
de l'eau-de-vie. Une filhe, no es hateyade, BAU, je vais: voy. Ana.
a VI dies. enq. Une enfant, (qui) n'est pas BAUC, BEUC, qui a les mains en-
baptisée elle a six jours.
:
gourdies par le froid.
Batement, action de frapper, coups : BAU-CHIC, BAU- (vaut-peu) ARRÉ
Batement en sa persane. BAR. Coups qu'il vaurien.
avnit reçus. BAUDEMENTZ, joyeusement; har-
Bâtent; voy. Linhe. diment.
BATÉRE, batterie, querelle où l'on BAUDEMENTZ, BAUDADE-
se bac. — battage du blé, du lin.
.
MENTZ, en vain, inutilement. Esp. —
BATESMATJ, baptismal Fountz ha- :
(i baldiamente »; port. « baldadamente.»
trsmau!^, cn/gue hatesmale. Fonts baptis- BAUME plante, espèce d'armoise
, ;
BATEYES, fem. plur., repas après sie. ARCH. Fraude, tromperie, fourberie.
la cérémonie d'un l)aptême. Vov. Batia- — D.-c. « bausia.»
Uies. BAXA, Baxar, baisser. descen- — ,
jour d'un baptême. Voy. Batei/es. (bos buxaratz) tantost e exlratz de la via.
Batilhes, coups Forses, batilhes.]i\n.: H s.Vous vous détournerez bientôt et vous
.
Violences et coups (le faisaient crier). sortirez de la voie (où je vous ai prescrit
BATIOÙ: même signif. que Bate>/oii de marcher).
BATISA, BATIA" Baptisar, bap- BAXADE, descente, action de des-
tiser: Volo f.s.scr baptisât. H. s. Il voulut cendre pente. :
être baptisé. — Que eau esta batïatdefresc. BAXE, rabais; diminution de prix,
Il faut être baptisé de frais. Locution pro- baisse Diu que-ns goarde de la hache de
:
verbiale, employée dans les circonstances heure y de la pujedemay ! prov. Que Dieu
où l'on dit en français « Pour y tenir, pour nous garde de la baisse de février et de
supporter cela, il faudrait être un ange.» la hatisse de mai Baisse et hausse du
!
soit, je l'accorde, j'y consens. Esp. — Bayliu. l)iilliage: La fidance deu esser
« vava .
»•
deu. bayliu on la qu'i-s deffen es poblat. F.
92 BEA BEA
B. La caution doit être du bailliajïe où ce- d'abord appliquée la variante peu flat-
lui qui se défend est établi. Baj/liu était teuse du dicton, parce qu'on le vit, dans
synonyme de hayliadije; dans le texte son désir de plaire à tout le monde, mon-
d'où est tiré l'exemple qui précède, on lit trer les qualités le.s plus charmantes de
que, certain cas échéant, la caution pou- l'esprit et prodiguer des ])romesscs qu'il
vait être d'autre bayliadge, d'un autre ne tint pas toujours. Qu'anira mauper lous
bailliage. —
baile: {Lo) senhor mayorde
, Bearnes, Quoandlous hilhs jMrloranfran-
Dearn.... totz sons officiers e haylius. ID. ces. Il ira mal pour les Béarnais, quand
Le seigneur souverain de Béarn, tous ses les fils (leurs fils) parleront français. On a
officiers et bailes. attribué ce proverbe à Henri IV, sans ré-
BATOLE longue lisière servant à
, fléchir que ce prince avait trop de bon
emmaillotter un enfant. sens pour condamner ainsi l'œuvre politi-
BAYOU (Aspe), venin, particulière- que à laquelle il avait concouru en grand
ment celui du crapaud. —
Qu'eij tout bayou. roi: l'unité de la France. io«s Bearnes
11 est tout venin. Se dit d'une personne qui a sont su l'autre gent Comme l'or es su l'ar-
un mauvais caractère. gent. Les Béarnais sont aux autres gens
BAYOÙ, maillot, langes dont on en- comme l'or est à l'argent. Tallemant des
veloppe un petit enfant: Au hrh, lousdeu Réaux a cité ce dicton dans ses Histo-
paysaa qu'han au mens u bayou, xat. Au riettes, en ajoutant que « les Béarnais se
berceau, les (enfants) du paysan ont au ressentent du voisinage des Espagnols,
moins des langes. et qu'ils ont plusieurs proverbes qui font
BAYOULi A, emmaillotter un enfant. assez voir la bonne opinion qu'ils ont
— Yoy. Mau-bayoulat d'eux-mêmes. » Il ne faut point jurer que
BAYUT, né: de Baye; \oy. Bade. des Béarnais n'ont pas eu la pensée qu'ils
BE, pronom enclitique: Caratz-he, plus étaient supérieurs aux « autres gens « ;
souvent caratz-pe Taisez-vous.Voy. iîows. mais on peut affirmer qu'aucun d'eux n'a
BÈ, va: Bè-t'en, va-t'en. Les bouviers jamais été assez « grand d'Espagne »
crient pdlir faire avancer leurs bêtes Bè, : pour lexprimer à la façon de Tallemant
hou, bè ! Va, bœuf, va ! des Réaux, qui a tiré, on ne sait d'où,
Bealèe, Beelëe. vendable; usité pour son méchant proverbe en mauvais béar-
la vente: Quoartaux de beg froment. .. beo- nais. Qu'ey uBearnes. C'est un Béarnais.
lees a la mesure d'Ortes. arch. Des quar- Se dit communément en Bigorre de qui-
T.auts de beau (bon) froment vendables à conque s'entend à débattre le prix des
la mesure d'Orthez. Quarteroos de froment choses dans les marchés. En parlant ainsi J
a la mesure heelere. IB. Des quarterons pour être malins, les gens de Bigorre sem- I
de froment à la mesure usitée pour la blent ignorer que « les bons comptes font
vente. les bons amis », et« que nul n'aura bon
BEARNES, BIARNES. BERNES, marché s'il ne le demande. « U Bearnes
j
Béarnais: qui est du Béarn. qui concerne le riu'ha lou dret de s'y tourna dus caps. Un I
*
Béarn: Countes biarnes. pey. Contes béar- Béarnais a le droit d'y revenir (de sepro-
nais. Cohsows hearneses .Chansons béarnai- noncer) deux fois. Il ressemblerait ainsi
ses. Ed parla lo bernes, sal. Il parle le au Normand, qui « a son dit et son dédit.»
béarnais. Lenguoa bernesa. ID. Langue On sait « qu'il était autrefois d'usage légal
béarnaise Besco?nte deus Bearnees arch.
. eu Normandie qu'on accordât vingt-qua-
Vicomte des Béa.rmis. Nostre Dame Bieritef tre heures aux parties contractantes d'un
Notre Dame de Béarn! Cri de guerre des acte quelconque, pour confirmer ou rétrac-
comtes de Foix, souverains de Béarn. — ter leurs conventions..) Chran mercés, Ba-
D.-c, xi^ dissertation. —
prov. Bearnes gue de Biarnes. Grand merci, paye de Béar-
feaue cowr/es. Béarnais fidèle et courtois. nais. On retrouve encore là le souvenir
L'amour -propre indigène est convaincu d"Henri IV, qui ne payait ses meilleurs
que la malignité et l'envie ont fait à ce serviteurs que de mots pleins de recon-
dicton la \a.nsinte:BearneH faus e courtes. naissance. Lou Bearnes qu'ey praube, mes
Béarnais faux et courtois. Si les Béarnais nou cap-buxe. Le Béarnais est pauvre,
sont à bon droit glorieux d'avoir eu un mais il ne baisse pas (il n'a pas à baisser)
compatriote tel qu'Henri IV, qui fut, la tète. On lit dans un article de VAlbum
comme l'a dit un jour M. Thiers, le plus pyrénéen, 1841: « Que nos bergers se gar-
aimable des hommes et le plus profond dent de déserter, dans leur contact avec l'é-
des politiques, il faut bien, s'il est per- tranger, les honorables traditions de leurs
mis de l'écrire, qu'ils en portent aussi la pères Que nous ne soyons plus attristés,
!
peine: c'est à lui, croyons-nous, que fut en entendant quémander sans honte un
BEC BED 93
petit sou au voyageur qui passe « Le Béar- ! librement à l'abus du ^ levé peditum »,
nais est pauvre, mais il est fier. » Que les comme les Chicous; c'est le nom que l'on
fils de la montagne n'oublient pas ce vieil donne en Béarn aux gens du populaire
adage » Lou Biarnes ha tau coustume :
! d'Espagne.
Quoandey plaa que-s miide. Le Béarnais a BECHIE, vesse.
telle coutume Quand il est bien (quelque BECHIGUE, BECHIQUE, vessie
:
part), il change (de place). Façon cour- — , ampoule, tumeur. — Bechiquete, dim.
toise de dire aux gens Je ne suis pas :
Lat. (( vesica. »
bien chez vous, je vais ailleurs. BECIJDIS, sauvagerie ; voy. le sui-
BEBE, BEUE (Vic-Bilh), Beber, vant.
boire Behlam a la coèbe iiabcre ! N.vv
: BECUT, bouche dif-
lippu, qui a la
Buvons à la couvée nouvelle (au nouveau- forme par développement de l'une des
le
né)! Behi (accent sur Le), je bois; hehi lèvres, qui a la bouche contournée Lèd :
^accent sur Li), je buvais; beboussen, qu'ils coum u becut. Laid comme un lippu et ;
PROV. Buveur, chanteur. « Qui boit, paslou sou... aqueytz becutz. LKTT. ORTH.
chante. » — De la sang deus gras boucs Ces vilaines gens n'arrêtent pas le soleil.
bevedoo. ps. Buveur du sang des boucs — Becudas, masc, becudasse, fém., aug;
gras. — Dans le Rouergue « becut », lippu. —
BEBENÈ, BEBERÈ (Aspe), breu- Fort. beiçudo. »
(I
vage, eau et son, qu'on donne aux porcs. Bed, Bet, Beet, défense, prohibition;
BEBETÈ (Aspe), abreuvoir. difficulté, opposition Per bed no s'ag bo-:
La becade cad deu cèu. prov. A la Saint- Bedaben. lou bosc. mettaient le bois en
Ils
Michel, la bécasse tombe du ciel. Dès le défens. iVo-?i dett esser bedade la mesure.
29 septembre, la bécasse ne tarde pas à F. B. (Nul homme ne doit payer droit d'en-
venir. — La becade au nas, la roupie, la trée pour le blé qu'il porte sur le cou, ni
goutte qui pend au nez. liour fèves, noix, de quelque manière qu'il
BECARI ; voy. Bicari. les porte); la mesure n'en doit être pro-
Becart, beccard, jeune saumon. Abe lubée, il ne doit pas y avoir de prohibi-
pescat wn bequarten lo Gabe. bar. 11 avait tion quant à la mesure. Bedar la penhere.
péché un beccard dans le Gave. Saumoo IB. Empêcher, faire opposition à la saisie.
becar. F. H. Saumon beccard. Nulhs home — Voy. Carn-bedar.
no pesque becart ab foxe. F. B. Que nul BEDALÈ, Bedaler, agent commu-
homme ne pêche saumon avee coque. nal chargé de la garde des terrains mis
BECERIT, (animal) qui a la croupe en defens. —
opposant Lo vedaler de la
, :
Bosc bedat. Bois mis en défens. Temps be- Qu'agusen la haus, lou bedoulh. nav. La
dat. Temps pendant lequel des bois, des Belgique et la Pologne (soulevées) ai-
pacages, sont mis en défens. -4r6es bedaiz. guisent la faux, le haut-volant. Bedoys e
Arbres réservés. —
subst.,lieu mis en dé-
, destraus. R. Haut-volants et haches.
fens Entra hens lou bedat. Entrer dans
: BEDOULHETE, faucille à long
le lieu mis cndéfens. Bedat boaler défens . manche.
« destiné pour l'entretien des bœufs. » J. BEDOURAA. masc, boulaie. A Se-
DE BELA. Los vcdats boalers de Sola... per vignacq-Loubée, cant. de Thèze, une pièce
lo entretenement de l'ombreire deus hestiars de terre, nature de pâture, s'appelle Be-
en temps d'est'm. COUT. s. Les défens de douru ; c'était jadis une boulaie.
Soûle pour « Tentretenement de Tumbrage BEDOURET, masc, BEDOU-
desbcstailsea temps d'esté.» J. de bêla. REDE, fém. ; même signif. que le pré-
— Au départ d'une jeune et belle mariée céd. La Bedourede, fief, comm. d'Oithez,
do la montagne, Navarrot chantait : créé en 1618. dict. Noms — de famille :
La défense dure jusqu'au jour de Noël. dous était Bedosse (marca, Hist. de Béarn,
La bede, le lieu mis en défens P'icar en : p. 421). DICT. La philologie ne saurait ti-
la bede. IB. Couper (du bois) dans le défens. rer Bedosse de « betullas. » Cf. Revue de
Bede; voy. Beude. Gascogne, t. xxiii. pag. .366; balencie et
BEBE BESE , ( Vic-Bilh ) Beder , ,
L. COUTURE.
voir Bedi (ace. surl'e), je vois bedi (ace.
: ; BEDOUY ; voy. Bedoulh.
surl'i) ou bedèbi,ie voyais. Quoand lou In BEDOUY, je vis; passé déf. de bede,
oabedouy. Quand je le vis. Nou l'han he- voir.
dut, plus fréq. bist. On ne l'a pas vu. Anan BEE BEY ( Orthez
, Bay. ) Ben , .
,
los beder F. B. Ils allèrent les voir. Ond lo subst , Bées mobles. r. h. Biens
bien :
sera vist. .vrch. Où il lui sera vu (où bon meubles. Bces sedentz. IB. Biens immeu-
lui semblera). Ha cases bistes. Faire mai- bles. Lous bées de Mous de Gassiou. Les
sons vues (s'entre-visiter); au sens particu- propriétés de M. de Gassion. Elles étaient
lier indiqué au substantif Biste. Au lieu — fort étendues. De là le proverbe, aujour-
de bede, bese, on emploie aussi beyre, beye. d'hui encore très-usité, à l'adresse d'un dis-
Dans N.w. Que ly beyratz tout biu pintrat.
: sipateur Que-s minyaré lous becs de Mous
:
Vous l'y verrez peint tout vivant. Beyen a de Gassiou. Il mangeraitles biens deM.de
oelh. R.*^ Qu'ils voient à reil (qu'ils voient Gassion. Obliga son cors e sas beis. m. b.
de leurs yeux). Bibium e beyam. Vivons et Il engagea son corps (sa personne) et
voyons « qui vivra verra. » On dit fré-
; ses biens. Zos baroos no lo bolèn bee.B\n.
quemment biam. pour beyam, voyons d'où ; Lçs barons ne lui voulaient pas de bien.
la forme contracte bam, et, par le change- Homes de ben. H. A. Personnages de qua-
ment de b en m, mam, qui est fort usité : lité. Dise tout beede Vu e p)as mau de l'aute.
Mam, prenetz l'abourride. pey. Voyons, prov. Dire tout bien de l'un et pas (de)
prenez l'élan (élancez-vous). mal de l'autre. « On doit honorer les gens
BEDEDÛU Bededor, qui voit, té-
, de bien et supporter les fols. » h. es-
moin oculaire Dr so fun audldors e bede-
: tiennk. « Honore les grands, ne méprise
dors. L. o. Do ceci furent témoins (ceci les petits. » l. k. DE. LINCY, Prov.
ouïrent et virent]. Vededors e audidors. F. B. BEE, Ben, adv., bien Bee-parler, p.s., :
BEDËRE BEDÈT , ; même signif qui parle bien. Son pay qui es benpraube.
que Befère, Betit BAR. Son père qui est bien pauvre.
Bedoage, Bedoe ; voy. Beudadge ; BEE, explétif; précède le verbe dans
Bcude. les propositions affirmatives, comme que;
vov. ce mot.
BEG BEL 95
BÉE, BEYE (Orthez), veiue. pour faire moudre leurs grains) avant tous
BÈE, MÈE, mot imitatif du bêlement: les autres habitants du lieu. — , adj.; Boer
Ha hce ou mèe, faire « bê » ou mê », bê- <( beganer. Bouvier communal, gardien
IB.
ler. des bestiaux du village.
BEE-BOULUT (bien-voulu), à qui Begarau, Beguerau, banlieue, par-
Ton veut du bien, que l'on aime : Tagent ticulièrement celle do Navarrenx: Guixar-
hee-voluda. PS. La geat que tu aimes, les naud de Cazamaior, scindicq de la begarau
tiens. de Xavarrerix. ART. Guicharnaut de Case-
BEEFAYTOU, Beefaytor, bienfai- major, syndic de la banlieue de Navarrenx.
teur Soos autes amies e heefaytoos. arch.
: Lo beguerau de Navarrencxs. F.B. La ban-
Ses autres amis et bienfaiteurs. Voy. Bien- lieue de Navarrenx, Lo ou ?a begaraucom-
heytou. prenait presque toutes les communes du
BEE-HÈYT, bienfait -.Mau m'an ren- canton actuel de Navarrenx, arr. d'Orthez.
dut perlohee-heyt. Ps. Onm'a rendu le mal Ce n'était donc pas autour de l'enceinte
pour le bienfait. fortifiée de Navarrenx, « une ville ouverte
Bee-parler, qui parle bien Qui de ton : qui portait le nom de Bigarrau », comme
nom es bee-parlera. PS. (La gent) qui est on l'a prétendu dans la Revue de Gasc,
bien parlant (qui parle bien) de ton nom, t.XXII, pag."278.
BEES, de bessa, verser, répandi'e; voy. Begarie, viguerie, circonscription ter-
les mots juxtaposés Bees-de-sang, Aygue- ritoriale où nnbfguer, viguier, exerçait sa
hees. juridiction La begarie de Pau, la begarie
:
gadc. H. Excusez-moi pour cette fois. — qui bêle. Beau temps pour le maïs où l'om-
tour, rang successif Si no pot aber be- : belle se forme.
gade de moler, deu lexar son gran... al'en- BELA, voiler, couvrir d'un voile.
doman. co\JT. s. S'il ne peut avoir tour de BELA, MELA, bêler.
moudre (sil ne peut faire moudre à son BELE, voile de navire Qui nabigue :
tour), il doit laisser son grain (au moulin) taa hortsens belesy sensbise. av. {B^iteau)
jusqu'au lendemain. La begade. ii\n. Cette qui navigue (qui va) si bien sans voiles et
fois-là, alors. Aitgunes de begades.iB. Cer- sans vent. Une nau ab dues bêles, arch.
taines fois, quelquefois. Une barque avec deux voiles.
Begade Begades
pouvoirs droit
, , , BÊLE, ombelle du maïs Las hèles en :
d'agir pour un auti'e, d'exercer l'autorité eshlou qu'embaumen.'^. LAB. Les ombelles
d'un autre Peu nom e en begade deu sen-
: en fleur embaument.
hor Cil. Au nom et avec les pouvoirs du
. Bêlement doucement , : Parlan[t'] be-
seigneur. A
vos cometem. nostres begades. lemens ab aquegs qui anaven ab luyu. a.
F.r, Nous vous commettons nos pouvoirs. S'entretenant doucement avec ceux qui al-
Beganèe, Beganer, habitant d'un laient avec lui.
village Los abatz de Juranson haben (au
: BELET, bêlement. Voy. Bèe, Mèe.
molli) begade franque daJtanttotz autes be- BELHA, Belhar, veiller: A l'Hespi-
ganees deu loc \KCR. Les abbés de Jurançon
. iau-d'Orioun,L'uque belhe, l'aufc droum.
avaient au moulin tour franc ( passaient D.B. A L'Hôpital-d'Orionjl'un veille, Tau-
96 BEN BEN
tre dort. Jadis il y avait là, sur la i-oute '
vengude de Mossenhor Heuric. arch. La
deSaint-Jacqiies-de-Compostelle,uneCom- I
bienvenue de Mgr Henri.
manderie qui donnait et le jour et la nuit BENCEDO'D, Bencedor, vainqueur;
asile à des pèlerins. Sien thiencutz de be- qui gagne un procès: Per la boste ayud,
Jhar une ?ioe^<.ARCH. Qu'ils soient tenus de lous iney febles soun beneedous. v. bat. Par
veiller une nuit. votre aide, les plus faibles sont vainqueurs.
BELHADE, veillée.— 5e/// aJer^ep^asé, — L'ot vencut en cort pagui los despentz a"
matiau de penc. IM. Veillée déplaisir, ma- bencedor. F. B. Que tout vaincu en cuiii'
tinée de peine. (tout perdant en justice) paye les dépens
BELHADOU, veilleur. Za« helhadou- au vamqueur (au gagnant).
/e.s-.Les femmes qui veillent un malade. Bencer: voy. Bince.
BELHATRE, qui a l'habitude de veil- BENCIL.H,' branche flexible, lien de
ler, de se cijuoher tard. bois pliant: avec un beneilh on serre un
BELHEU, BILHÈU, peut-être. fagot: Talhar bensilhs ab de cordes e arme-
BELLÈU: même signif. que Ballèu. res. arch. Couper des branches tlexibles
Beloos: voy. Belous. pour liens et attaches. —U beneilh, coum
BELOUND r.\spe), désordonné. u beneilh, en parlant des personnes, signi-
BELOIJNDEYA, vivre dans le désor- fient souple, flexible, résistant, qui plie
dre. et ne rompt pas: Qu'ère coum u beneilh, e
BELOURZAT, velouté: Les meyes goalhard coiun u tau. VIGN. 11 était souple
putps helourzadfs A les herdes hoelhes fja- comme une branche dont on fait un lien
hades. ariel. Mes pattes veloutées accro- et fort comme un taureau.
chées aux vertes feuilles. BENCILHA, tordre une branche pour
BELOUS, Beloos, velours: Moussus en faire un lien; serrer avec une branche
hestitz de belous. cav. Messieurs vêtus de tordue.
velours. Uiie c'mta... de baloos (beloos) BENDA: voy. Benta, 2.
roge. ARCH.Une ceinture de velours BENDATÈ; même significat.que Ben-
rouge. tadè
Ben; voy. Bee. subst. et adv. BENDE, BENTE, vente : La bente
Bena, cours, taux: Quoant aus despens sera baliose. bay. La vente sera valable.
. seyuiran la vetia e rit deus beziis deu
. . Vente de noblesse. P. R. Vente de terre no-
lac de Lanins. s. B. Quant aux dépens, ils ble.
suivront le taux et l'usage des voisins du Bender: vov. Bene.
lieu de Laruns. BENDESCÀ, BENDESQUE; voy.
BENADI BENADISE
,
;
participe Bentfxea. Bentesque.
pas.%é henadit, henasit ; même signif. que Bendition, vente Vendition e adju-
:
la donne belle à nous autres bons réjouis cape. XAV. Nous nous vendrions la salière
(en nous entretenant d'autres choses que et la cape. Dret de prirnessa no se pot
de chansons à boire). vende. F. H. Droit d'aînesse ne se peut
BENASIT: voy. Benadi. vendre. Carn a bener. ch. orth. Viande à
BEN-AYE, employé dans cette locu- vendre. Bender las rarns segont lo crit de
tion Ben-aye Diu! Bien ait Dieu (béni
: Morlaas. arch. Vendre les viandes selon
soit Dieuj Prou loung temps a. ben-aye
1
la criée de Morlaas. Benouy, F. B. Venu.
Diu ! qu'aqueres hautes mountines oumhrat- je vendis.
jen nouste bal. BOR. Il y a bien longtemps, BENEDI, BENEDISE, Benediser,
béni soit Dieu que ces hautes montagnes
! bénir. Paa bewdit ou henadit. Pain bénit.
ombragent notre vallée rd'Ossau). U Diu bcnadit. F. Egl Un Dieu béni. Per
.
bénir. Prenco deu paa e benediseo la. H. s. BENIGNE, bénin. Vostre bénigne offici.
Il prit du pain et le bénit. Vencdiie es tu BAR. Vos bons devoirs.
enter las molhers. IB. Tu es bénie entre les BENIGNEMENT, bénignement, avec
femmes. —
Benedisent, bénissant. Dans bonté Se acorderan bénignement e dou-
:
F. B., éd. Mazure et Hatoulet, taula be- cement. 0. H. Ils se mettront d'accord avec
nedisent a été traduit « sur la sanction de bonté, avec douceur.
l'autel.» Cette locution se trouve aussi dans BENIGNITAT, bénignité; miséri-
c. M., et, comme dans F. B., au sujet de té- corde: Tas gracis e bemgnitatz. PS. Tes grâ-
moins qui ont à déposer. ces et miséricordes.
Benediit, « benoît », chargé dans une BENITE, bénitier: Isops e bénites. F.
église des soins matériels du culte L'ostciu : Egl Aspersoirs et bt^nitiers
.
demoure Par
respeltat. o. BAT. les siècles à « meurt-de-faim »; il est si plat qu'il scm-
tre plein, bouche riante. En fr. « Bonne agut de ssa molher dus enfans en une ben-
chère fait le cœur lie. » L. R. DE lincy, trade. F. b. 11 avait eu de sa femme deux
Pi-ov. Arabes: « Quand l'estomac
Chez les enfants d'une seule couche. — La ventrade
est satisfait, la tête chante.» P. de cas- de. . . assi cum sonfrays Frè- e sors. BAT.
TELLANE, Souvenirs de la vie mil. en Afr. res et sœurs d'un même ventre. — Voy.
— Ila-s u bente d'arride, se faire un ven- LITTRÉ, Dirt. au mot « consanguin.»
tre de rire. « Rire à ventre déboutonné.» BENTREGADE ; même signif. que
— sein: Conceheras en ton ventre. H. s.
,
le précédent.
Tu concevras en ton sein. BENTURE voy. Abenture.
;
n'a rien mangé : U hente-hoeyt. Un affamé. tut. LAC. L'insecte ventru (l'araignée).
NAV. Arrivez disposé à bien manger et vi- veniaa de nou». PS. (L'ennemi) qui veut se
sage riant. venger de nous.
BENTE - BOEYTA ( ventre-vider ), BENYATIU, BENJATIU, vindica-
éventrer: N'ha prou de humet nou hèque tif.
Soumporthentisquerous. Le (col de) Somport ver ditz. F. b. (Je jure) par ces saints qu'il
où les tourbillons de vent et de neige sont dit vrai.
fréquents BERAY, vrai: Las actions d'un heray
BENTESQUE, BENDESQUE, coup chrestiaa. cat. Les actions d'un vrai chré-
de vent accompagné de neige. tien. Dabant l'autar.... e la sente beraye
BENTESQUEYA; voy. Bentesca. Cix)tz.M. B. Devant l'autel et la sainte
BENTISQUEROUS ; même signif. vraie Croix.
que Bente>5Coui^. BERBAU, procès-verbal Lous gar- :
BENTOULiÈRE, vent continu; les des hasèn plahe herbaus sou p>raube
vents: L'arroc hatut per la gran bentoulère. mounde. LETT. ORTH. Les gardes (cham-
SENT. Le roc battu par les grands vents. pêtres) faisaient pleuvoir des procès-ver-
BENTOULEYA, BENDOULEYA, baux sur le pauvre monde.
faire du vent; venter par intermittences, BERBÉE, verveine. « Les bonnes —
sans violence —
flotter au gré du vent
, : femmes l'emploient en topique, comme
Lou hent que bentouleye, Lou temps que remède résolutif propre à dissiper les tu-
hou camhia; Atau que de gouyates Qui-s meurs de la rate. » J. bergeret.
holin marida.FROY.Le vent vente (souffle), Berbiari; vov. Brehiari,
le temps veut changer (il en est) ainsi de ;
BERBIT, BREBIT, brebis: Soulct
certaines jeunes filles qui veulent se ma- sus la mountanhe, Au miey de mas berbitz.
rier. On dit en fr. dans un sens plus géné-
, F. L.vB. Seul sur la montagne, au milieu
ral: Temps, vent, femme, fortune, Tournent de mes brebis. ouaille —
Qui traditz la^
, :
et changent comme lune. » L. R. de lkcv, brebitz qui p'a dat Nouste-Seigne. F. Egl,
Prov. (Vous) qui trahissez les ouailles que vous
BENTOURREjVentre, panse Si-ns : a données Notre-Seigneur.
pjlée la bentourre. nav. S'il nous remplit le BERD, vert: Sus la berde heuguère,
ventre. Aujrrès de sa beryère. A. J. Sur la verte
BENTOURRUT, ventru, pansu. fougeraie, auprès de sa bergère. Drap bert
BENTOUS, BENDOUS, venteux, oh deus casseiiors. r. (Fourniture) de drap
d'où vient le vent: Serre- Bendouse, mont., vert pour le vêtement des chasseurs,
vall.de Barétons. Le zolàe Bendous, vall. BERDAUSE, fém., bruant.
d'Aspe. BERDAUSE voy. Bcrdiuse. ;
•BERDET, vert-de-gris. Fit coum — tistèt e heronhe ta terre. Marie l'idiote, qui
herdet. pr. b. Fin comme vert-de-gris. prête son panier et vendange (met le rai-
Se dit de l'individu dont les finesses sont
c< sin) par terre. On le disait d'une femme ap-
cousues de fil blanc.» C'est par erreur pelée « la folle de Vielleségure », cant. de
qu'il a été donné dans les pr. b. une au- Lagor, arr. d'Orthez. L'expression est de-
tre explication de ce proverbe. puis longtemps proverbiale à l'adresse des
BERDETE, espèce de champignon ;
gens qui, par trop de bonté et sans qu'on
russiila vïrescens. Ou appelle aussi herdete leur en tienne aucun compte, ont mis au
l'oronge aiguë verte, amanita virldis, ctgu- service d'autrui ce qui leur était à eux-mê-
ricus phullu'ides, champignon dit reine mes fort nécessaire.
verte. BERENHADÉ, qui doit être, qui peut
BERDEYA, Quoand hey la
verdoyer : être vendangé.
2^rade qui herdeye. N. lab. Quand je vois BERENHADOU, vendangeur. Las
la prairie qui verdoie. —
croître: Que los
,
berenhadoures, les vendangeuses.
BERENHE, BRENHE, vendange
maclians verdeien coum l'herbe... PS. Que :
les méchants croissent comme l'herbe.... Per hercnhes. En temps de vendange. Im-
— Lat. « Cum exorti fuerint sicut fœ- pausa..,. lou boujusde la brenhe. NAV.
num. . » Imposer le bon jus de la vendange. Ferias
BERDIGOÙ, BERDUGO ij, ver- de jnessions o verenhas. F. H.jVacances (au
tige: Tous drupeletz...A V Angles que dan temps) des moissons ou des vendanges.
hcrdigoiis. NAV. Tes drapeaux à l'Anglais Berenhè, vignoble Planta binhes y :
phrase, que dans la formule par laquelle juus la berga e preson. s. B. Mettre son
on commence d'ordinaire le récit d'un corps, biens, sous la garde et prison (met-
conte Ue cause berdiuse, berdause. tre ses biens sous garde et sa pei'sonne
—
:
verdier. « J'ai fait pied de grue. » profit (d'aise) de voir la peur du drôle (du
BERDUGOÙ; voy. Berdigoii. renard). — Esp. « bergante », coquin, im-
BERDIJRA joncher, couvrir d'her-
,
pudent vaurien.
bes, de branchages. —, répandre çà et là; BERGAT (Chai.), forte verge, bâton.
dépenser, dissiper, manger: Quand habou BERGE, BERYÈ, Berger, verger:
tout berdurat. par. La Bastide-Clatrence Vergers en temps de pomadere. COUT. s.
Quand (l'enfant prodigue) eut mangé tout Vergers au temps de la récolte des pom-
son bien. —
En fr. « manger son blé en mes. Lo casau plantât de verger joen e se-
herbe. » miat. DÉN. L'enclos planté de jeunes ar-
BERDURË, jardin Au berdurèjou : bres fruitiers et semé. Bergeret, bergerot,
m'en entré. Très arrousetes m'y troubè. CH. bergerou, dim.
p. Dans le jardin j'entrai, trois petites ro- BERGE, BERYÈ, berger Bère be- :
ses j'y trouvai. rgère toute en plans Atau cantabe sas dou-
BÈRE-BOUNE, reine des abeilles, ions : Moun bèt beryè qu'ère arribat Per
abeille: Ue brre-bouiie Iragade pous hums tiene sa proumesse DESP. Belle bergère
. . . .
d'u pradoulk pingourîat. sEi. Une abeille toute en pleurs, ainsi chantait ses peines :
enivrée des parfums d'un pré émaillé (de Mon beau berger était arrive pour tenir sa
fleurs). promesse. —Bergeret, bergerot, bergerou;
BERÉE, venin, lacoudelou
poison: ^-1 Bergerete, bergerote. dim.
herée. prov. A la queue le venin. Qu'ey BERGERETE-DE-NOEYT (berge-
lou berée qui goaste l'aygue nete. PRY. C'est rette de nuit), i>ctit papillon.,J_)lanc. dks.
le poison qui gâte (corrompt) l'eau pure. BERGINAU virgin,a4'.' X
;
"N
100 BER BER
confusion : N'hayatz pas bergounhe de serbi BERMIOUS, qui a des vers; en par-
lous autz per amou
de Jesu- Christ. IM. lant «les fruits, véreux.
N'ayez pas de honte de servir les autres BÈRN aulne, verne Espiaub, hem,
, :
pour l'amour de J.-Ch. timidité, pu- — , fans. Auni. Aubépine, aulne, hêtres.
deur La hengounhe due viaynade. La ti- BERNAT AA, BERNET , masc!»,
— Noms de
:
BERGUE, Verga,
verge, baguette. texte,ARCH. ; même signif. que Berenha
— fouet de fléau, verge qui bat le blé.
,
— Bcrenhadé.
anc. mesure de longueur (aune) Liures, : BEROU, beauté.
canes, hcrgaes (drei/tures) F. B. Livres, can- . BEROY, BROY (Bay.), joli: Ban-
nes, verges, justes. Fausse mesure. Hure, ques resquefes, taa beroys oelhous. nav.
cana, vergua. IB. Fausse mesure, livre, Bouches fraîches, si jolis yeux. Diu ! la
camie, verge. beroye maynadete. PEY. Dieu la jolie fil- !
rimous couni lu dent Dou caa que la rauye verrat. coUT. s. Soixante porcs et le verrat.
destraque, n. lab. Dard (de la vipère) ve- BERRET, béret coiflfure des Béar-;
nimeux comme la dent du chien que la nais et des Basques, généralement de cou-
rage emporte. leur bleue ou marron foncé. Ils sont tri-
Beringalh, sorte de vase ;
peut-être cotés, foulés, à Nay, à Oloron. Lou berrrt
la cuvette appelée verrière Un beringalh : suoti constat, a la rnaa lou bastou, nav.
daurat pcr las cautz. ARCH. Une verrière ? Le béret sur le côté (sur l'oreille), le bâ-
dorée par les bords. ton à la main. Qu'aymi mey moun berrel
BERINGLETE (Ossau), hirondelle Tout espelat, Quenou pas lou plus bèt Ch'i-
BERIT aphérèse d'esberit ; voy. ce
,
p)èu bourdat. desp. J'aime mieux mon bé-
mot. ret tout pelé que le plus beau chapeau
BERMELH, rouge Pipes de bii que : bordé (galonné). —
C'est à tort qu'il a été
blanc qur berniclh. ARCH. Pipes de vin, dit, MISTRAL, Dict.,que « les montagnards
soit blanc, soit rouge. Perditz vermelha. gascons portent le béret bleu, et les Béar-
F. B. Perdrix rouge. nais le béret blanc. —
Da sus lou berret.
BERMELH BERMELHE , ; noms Donner sur le berret; se dit du vin qui
de bœuf, de vache, ^jf« bermelh, au poil porte à la tête. Berret de boeu, béret de
l'OtlX . bœuf.La coiffure d'un « S^anarelle » dans ;
l'escii (/oM.s- hni.rons hoelhutz Clareye lou l'ait en étant le béret , un plein béret.
bèrmi-de-lutz. N. lab. A l'obscur fau milieu BERRETÈ, BERRETAYRE, qui
obscur) des buissons feuillus brille le ver- fait, qui vend dos bérets.
luisant. BERRI, saillir; se dit de l'accouple-
BERMIÈRE, les vers; indisposition ment du verrat et de la truie. Ay! Ay ! —
des enfants causée par les vers. Qu'ha — ptourcera n'ey 2Mr berri. pr. b. Intraduisi-
drin de bermière. 11 a un peu d'ivresse. ble en français. « Parturire non est coire.»
BER BES 101
— Il du verrat. Mais
s'agit de la truie et un «Jocrisse.» C'est le titre d'un conte
le proverbe s'applique aux personnes analogue à ceux qui ont cours en Gasco-
qu'ont mises en peine des liens qui n'é- gne et en Provence Jonn lou pèc, Jean
:
taient pas ceux du mariage. En proven- l'imbécile; Toni lou nesci, Toni le niais.
çal: Plesi d'amour Fenis en plour.» Plai- — Estialescq, commune de d'Oloron. l'arr.
sir d'amour finit en pleurs. Belhade de pla- BERTUT, BIRTUT, vertu: Que
né, matiau de pêne. m. Veillée de plaisir, souy flac en bertut. m. Je suis fai-
matinée de peine. —
En lat. « Lœta vii- : ble en vertu (ma vertu est imparfaite).
lia serotina triste mane facit.» — ,
propriété, efficacité Per la bertut de
:
se thien deu senhor. arch. Le four commu- se marie avec une héritière fille de voisin.
nal se tient (pour le compte) du seigneur. Cet étranger n'était tenu qu'à prêter ser-
BESIAT, le voisinage les voisins. ; — ment de ((voisinage.» L'étranger se ma-
riant avec fille de « voisin» qui n'était pas
communauté Los habitans de la présente
:
coupe de bois, etc.: on a recours au be- était de 500 livres pour les bourgeois et
siau.Toas les voisins réunissent leurs bras, de 50 livres pour les paysans.» A la qua-
leurs attelages, et la besogne est gaîment lité de ((voisin» étaient attachés des droits:
enlevée.» F. R. Prendre ainsi part à un tra- ceux de coupe dans les bois, de soutrage
vail fait en commun par les voisins pour un dans les vacants, de dépaissance pour
voisin, se dit ha ue besiait, u besiau, faire les bestiaux sur certaines montagnes. Les
un voisinage. —
communauté Zo besiau
, :
—
((Voisins» s'assemblaient pour traiter des
affaires de la communauté
d'Artes. F. B. La communauté d'Arthez. Los beziis de :
La vesiau , réunion des trois communes Beost e Bages estantz assemblatz e congre-
Cette-Eygun, Etsaut et Urdos pour l'ex- gatz fens lor maison comune. S. B. Les voi-
montagnes. DICT.
ploitation des sins de Beost et Bagés étant assemblés et
Besiau, adj., qui appartient à la com- réunis dans leur maison commune.
munauté, qui est pour l'usage de la commu- BESOUNH, Besonh, besoin B'hau- :
nauté. Aheurader besiau, l'abreuvoir pour rés besounh de bebe u cop. tixy. Tu auras
les bestiaux de la communauté. besoin de boire un coup. a besonh cxx Y
BESIAUMENTZ, en voisin, de voisin conques de froment. H. a. Il y a besoin de
à voisin. —
en communauté Congregatz
, : cent vingt conques de froment.
besiaumentz. ARCH. Assemblés en commu- BESÔUNHA, Besonhar, travailler:
nauté. >So/o/{?i7 beziaument p)er dauant toz Johan. deu pays de Normandie,
. . ,beso- . .
en qualité de besii, ((voisin»; voy. ce mot. des portes de la ville. faire sonaifaire — ,
parent(parent éloigné). »L.R. DE LINCY, Pror. i^ou de la ^^ès/)!?. L'aiguillon de la guêpe. Los
— membre de la commime; « être besii,
. brèspes, lous tabaas y boussalous. F. Egl.
voisin, disent Mazure et Hatoulet, c'était Les guêpes, les taons et frelons.
posséder le ((jus civitatis.wOnn'étaitpoint BESSA, Bessar, verser, répandre :
besii par cela seul qu'on étaÀipoblant (voy. Lou qui baptejedeu bessa ayguenaturale...
ce mot), propriétaire et domicilié dans une CAT. Celui qui baptise doit verser de l'eau
localité Si ung homi strani ci'omjja mayson
: naturelle. .Si lapomade se bessa per def-
. .
Morlaas,..., il n'est pas voisin, encore Egl. Ivraie, vesce, avoine follette.
qu'il paye et qu'il ait payé amendes, tailles BESSOA, enfanter des jumeaux. —
mettre bas une double portée.
BES BET 103
Toute bête qui aille (passe) en Espagne, F. Past. Ton vêtement neuf, tes habits
cheval, mule, âne, jument. Bestiole, dim. neufs.
Bestiasse, aug. — bête, sot, imbécile
, A : Bet ; même signif. que Bed.
f/entbèsti bètjoc. D.B.A gent bête beau jeu. BET (Ossau), crochet dont se servent
('Aux innocents les mains pleines. «Çw^'Aè les pasteurs pour tricoter.
méchant ha dab bèstis.FR. R.ll fait malfaire BÈT, BÈTCH (Aspe, Ossau),
-avec (des gens) bêtes; il n'est pas bon d'a- BÈYT, BÉYTCH (Orthez), Beg ,
voir affaire à des imbéciles. <( Mieux vaut Bel, Beu, beau Bèt homi. bère hemne,:
que parler à un sot, donner fleur de fro- bel homme, belle femme. Bet enfant. H.
ment au pourceau. » sauvé, Pror. de la s. Beau garçon. Beg o lee. bar. Beau ou
basse Bretagne. mauvais (temps). La regine abe parit un
BESTI, Bestir, vêtir Ens hera toutz: beu pivince. arch. La reine avait enfanté
besti de nègre coum curés. ^AY .l\ nous fera un beau prince. Carns bêles e neptes (nefes).
tous vêtir de noir comme des curés. La CH. d'orth. Viandes belles et nettes. —
bestira e caussera.'m.B.U la vêtira et chaus- Ce qui, moralement ou matéi-iellement
sera. Ee-u bestir un^ raube blanque. H. s. parlant, était ou devait être net, pur, sans
11 lui fit vêtir une robe blanche. No bestiba aucun défaut, on le qualifiait de bèt e nete,
sino xin linseu. IB. Il n'avait pour vêtement ou de bèt, boo, e nete. Jésus dit à ses dis-
qu'un linceul. — Las Basquetes soun bes- ciples Vos etzja betz e netes per rason de
:
tides de la pèt deu diable. D. B. Les Bas- mas palaures. H. s. Vous êtes déjà nets et
quaises sont vêtues de la peau du diable; purs à cause de mes paroles. 3faeste Pierris
voy. Basque , 1. —Vestir, subst. Lors : deu far l'obrudge bet, boo e nete. art. Maî-
vestirs. n. s. Leurs vêtements. tre Pierris doit faire l'ouvrage sans au-
BESTIAA, Bestiar, ani-
bétail, les cune imperfection. — , adj. indéfini, un,
maux domestiques: Goarda besfiaa.Gav-
la une, certain, certaine : Bèt die, un jour,
der le bétail. Zos bestiaas... dedicatz au la- bère noeyt. une nuit; a bètz cops, certaines
/'oraf/^(^. F. H. Les bêtes destinées au labou- fois.Bèt die qui habè plabut. Un jour qu'il
rage. Bestiaa menut, com son moutoos, ao- avait plu. Bèt u, bère ue nat boulerèn 11 .
Ihas, porcs o crabes. IB. Menu bétail, com- y en a plus d'un, il y en a plus d'une qui
me sont moutons, brebis, porcs, chèvres. ne voudraient pas cela. bèt nou arré, U
Mortalhe de bestiars. cout. s. Epizootie. presque rien, rien. —
Tant bègt ! Taiitfloc !
Bestiarie, abrutissement La vanitat : Se dit proverbialement (Orthez) de ce qui
e bestlariadeus riches. s.\.l. La vanité et l'a- n'est que parade, ostentation.
brutissement des riches Bet, Beps, voici, voilà; bet, quand on
BESTIDURES, vêtements : Qui toca s'adresse à un seul, beps, à plusieurs. Beth
las mies vestidures? H. s. Quia touché mon soquideinoi-a de uostre inynyar H. s. Voici .
vêtement ? Eg ab sa molher corren exetz ce qui resta de notre repas. Femne, vet
bestidures. F. b. Lui et sa femme courent ton ftlh. IB. Femme, voilà ton fils. Bec te,
sans vêtements. beg te, IB.; même signification. Beps lo rey
Bestie; voy. Bèsti qui exi dubant vos. iB. Voici le roi qui sor-
BESTIE, acte de bête, d'imbécile: En- tit (marcha) devant vous. Vos reps, iB.j^
s'emploie aussi pour signifier « belle pro- Betrière même signification que Be-
;
la construit pas). Dans l'ancien fr., le mot un beu de roto, a Sente CatalhiP deu lac un
«cran)) signifiait promesse, l.-c. de s.- beu de là. ARCH. (Il laissa) à Notre-Dame
PAL.4YE. de Lucq un voile de coton, à Sainte-Ca-
BETE, fil, brin de lin; d^oùaheta, verbe; therine du (même) lieu un voile de lin.
voy. ce mot. Une cosne devin betes. arch. Lo bel deu Teruple... se feno d'un cap n
Une couette (matelas de plumes) d'étoffe l'autre. H. s. Le voile du temple se fendit
rayée, dont chaque rayure contient huit d'un bout à l'autre.
fils. —
PKOV.: Qu'a la boune bete.v. Il a le BEU (Bay.); voy. Boeu.
bon fil. Le voilà en train de partir, il ne BE"D, 3^ pers. du singulier du présent
s'arrêtera pas de si tôt. 11 va, comme dit de rindicatif, il boit; 2* pers. impér.,
Math. Régnier, « De propos en propos et bois.
de fil en esguille. » —
Bete s'ajoute à la Béu; voy. Bèt.
négation pour la renforcer Nou-n ha bete. : Beucop, beaucoup : Beucop de bega-
Il n'en a pas fil, un brin, du tout. Nou bede des. BAR. Beaucoup de fois.
bete. Ne voir goutte. Bete a bete, peu à BEUDADGE, BEUDOADGE, Be-
peu. —
Cf. « veta » de P. Cardinal, que doage, veuvage: Estan com boue femne
RAYX., Lexique, iv, p. 11, a traduit par en sou bedoage. art. Restant comme bonne
« vétille. » M. Brachet, Dict. Etym., dit femme dans son veuvage.
que «vétille» est venu du piémontais « ve- BEUDE. BEUSE (Vic-Bilh), Bedoe,
tilia. » veuve Pausan a une veude. H. s. Ils lo-
:
BETERA, vêler.— Quoand Martii be- gèrent chez une veuve. La praube beusc.
tèri. PROV. Quand Martin (le bœuf) vêlera. ARCH. La pauvre veuve. Si ung homi pren
En fr., pour signifier jamais « Quand les : vedoe molher. F. b. Si un homme prend
poules auront des dents. » Esp.<€ Cuando une veuve pour femme. Femme vede es.
la salsicha cornera al gato »; quand la sau- EXQ. Elle est femme veuve.
cisse mangera le chat. Lat. «ad calendas BEUDE, BEUDETE (veuve, petite
grsecas. d veuve , scabieuse, fleur.
BETERAU ; se dit de la vache qui est BEUDETE. de demi-deuil. étofle
près de vêler : Buque beterau. BEUDOADGE voy. Beudadge. :
BETÈRE, BEDÉRE
(Mont.), fém. BEUDOU,xevd.JIaridade dab u beu •
BEDÈT
BETÈT, (Aramitz), BE- Toneg ab beuratge. dén. Tonneau avec ci-
TÈTCH (Aspe, Ossauj, et BETEYT dre ou vin. Nulhe taie qui-u fasse en Mat,
BETÈYTCH (Orthez), Beteg, veau: ni en beuradge en carn. F. B. Aucun dom-
7ii
Lo hetet. Le Veau d'or.
H. s. pkov.: — mage fasse en blé, breuvage,
qu'il lui
Chagrinas coum u betèt qui poupe. Se chair (dans les blés, les vins ou cidres,
chagriner comme un veau qui tète. « Plus les troupeaux).
aise qu'un pourceau en l'auge. » l. r. de BEURAYMÈ, qui va en pèlerinage à
ftxcY, Prov. —
Baque poumpouse, betèt Betharram, lieu de dévotion La qui toutz :
cagarous. Vache magnifique, veau « foi- ans lous Beuraymès opère. y. bat. Celle (la
reux. Dans H. ESTiEXNE « Une bonne
)) : Vierge) qui tous les ans appelle (attire)
verge porte bien aucunes fois un mauvais les pèlerins à Betharram.
sion. ))
—
Beterln, beterot, beterou, dim . BEURE ; voy. Bebe.
BÈT-HÈYT, beau fait, action de va- BEUSE même : signif. que Beu de.
leur : De ab Diu nous haram
bètz-hèjjtz BEUTAT, beauté rSJ€s toute sembla-
PS. Nous ferons avec (le secours de) Dieu ble D'amistat y beutat. F. lab. Sois toute
des actions de valeur.
BIA BIB 105
semblable d'amitié et de beauté (que ton cris (contre nous)-. — Cri d'alarme, appel
amitié égale ta beauté). au secours cri de détresse L'estoumac
;
:
BEXA, BEXAR, vexer No los vecxi, : que-m cridabe : Biahore ! NAV. L'estomac
perturhi, ni inolesti. arch. Que je ne les me criait Au secours Blaffora, ajuda !
: !
BEYRE, verre: Une carque de gohe- baroos e autres biaffore de JIoss. H. A. (Au
letz de heyre. H. A. Une charge de gobe- service funèbre en l'honneur d'Archam-
lets de vGvre. Datz-me u beyre de bii . Don- baud) les barons et autres criaient «bi-
nez-moi un verre de vin. hore » pour Mgr. —
« Bihore » se trouve
BEYRE voy. Bede, Bese.
; dans les Essais, ii, 37, de Montaigne :
BEYREDE, fém., sorte d'ustensile où « Nous avons beau crier « Bihore », c'est
BEYRIAU, Beyrau, verrière, vi- Bee de quauque cap de lilhot e bee s'y
s'y
trail: Far quoate veyriaus en quoate grans entenou soubent blahore-horses. BOR. 11 s y
frenestes. art. Faire quatre verrières pour donna quelque coup de gros bâton et l'on
quatre grandes fenêtres Fer pausar los .
y entendit souvent des cris de détresse.
reyraus. ic. (Garnitures nécessaires aux Vov. au précédent Biaffora, la force !
:
Appar, veyrier, demorant u Bayone. art. plus aujourd'hui que les hameaux de cer-
Jean Appar, (peintre) verrier, demeurant taines communes, lict., aux mots « Bialé,
à Bayonne. Vialé. Bastide.»
BÊYRINE, vitrine : Lo corps precioos BIAM même ;
signif. que Bam, 2.
deDiu estant dentz une petite heyrïne. arch. Biandant, voyageur : Si arres emba-
M. Le corps précieux de Dieu (la sainte dlhe a negun biandant. F. B. Si quelqu'un
hostie) étant dans une petite vitrine. (dans les chemins) assaillait quelque voya-
BI, Bir voy. Bié, Bier.
;
geur. Hornl biandant. IB Un étranger.
BIA, Biar, cheminer, marcher : Biu Biande, vivres Dar biandas a l'anar
:
signif. que Biadge. jiet biage (être TYEDOU (Ortliez); inome sigmf. que
jtarvoyage), battre la campagne, dérai- Bidjodou
sonner. BIATYA, BIATYEYA , voyager.
Biagre ; voy. Blnagre. Vov . Blajii
BIAHORE , Biaffore ,
grand cri : BIATYE, BIAYGE même ;
signif.
Tant d'injuris e de hiahoras. Nous ente- que Biadge. Biage.
nem a touias horas. PS. Nous entendons BIBALÈ, mèche d etoupe de la chan-
à toute heure tant d'injures et de grands delle de résine ; voy. Babi, Babit.
106 BIC BID
BIBALHE, menu brin de bois pour hameau Lo vie de Ylos. dict.
: YIos.Iih-
allumer le feu Sens hoec ni nade hibalhe. meau de la commune de Gan. quar- —
:
NOËL. Sans feu ni aucun brin de bois. — tier de ville Toustemjjs preç/aben )Diu a
:
,
Au m'ieji cTamourouses h'ihaUtes. lam. Au lus r/lèises deus bics, Sustout a Sent-Juliaa.
milieu d'objets inflammables. F. Ef/I. Toujours on priait Dieu dans les
BIBANTÎvoy. Diti-hibant ! églises des quartiers, surtout à (celle de)
Bibarou. On lit dans un texte de 1539, Saint-Julien. 11 est question des quartiers
ARCH., que le droit de " prélibation» qu'au- de la ville de Lescar.
rait exercé le seigneur de Bizanos avait Bicalhe ; voy. Bitalhe.
été converti en un tribut : Les vassaux, BICARI, BÈCARI, vicaire : Quoaml
los sostnes, dit ce texte, sont tenus, toutes p>lau soii curé, Cj[u'arrouse soii becari. pr. h.
les fois que se font des épousailles, de por- Quand il pleut sur le curé, il tombe de la
ter et remettre au seigneur, dans sa mai- rosée sur le vicaire. Dans le Kouergue :
son... un chapon, une épaule de mouton, « Quand ploû sul curât, degôusta sul bi-
deux pains ou un gâteau et duas scudelas cari.» VATSS. Dict. Quand la pluie tombe
de bibarou, deux écuelles d'une « espèce sur le curé, elle rejaillit sur le vicaire. —
de bouillie »; c'est ainsi que l'on a traduit viguier: Lo vescompte a vicarien Asjia. F.
dans une « déclaration » en français, de B. Le vicomte (de Béarn) a vicaire (vi-
1674, relative à un fait analogue. Bibarou guier), dans la vallée d'Aspe. Ce vicari
nous semble une forme altérée d'un mot (viguier), n'était point un beguer, viguier
se rapportant à biberagium, ce qui était, d'ordre inférieur il représentait dans la
;
comme on le voit dans D.-c, « le vin du vallée d'Aspe l'autorité du vicomte sou-
marché », celui que l'on donnait en sus verain, tandis que le viguier, beguer, n'é-
d'un marché conclu pour quelque objet. tait qu'un officier de justice.
vécut. Que bibie ou que bisque, qu'il vive. de cerc ... per défaut de bichous enta ha l'a-
Bihiam ou biscam, vivons. Tant qui bibera ploumb hèn la capihoune. iti. Les cerfs-
ou biura, tant qu'il vivra. Bibut ou bis- volants, faute de morceaux de papier (en
cut, vécu. forme de papillotes) pour faire l'aplomb
BIBÈ, Biber, vivier : Mohj deu Bi- (pour le maintenir d'aplomb), font la ca-
bte . DiCT. Le moulin du vivier. Ce mou- briole.
son nom du vivier des évêques
lin tirait BICI,vice, défaut Toutz corromputz: son
de Lescar. Ln molii deuBiver. ib. ensemble en lor bici. PS. Ils sont tous en-
BIBOS ! BIBOSTES ! voy. Diu-bi- semble corrompus dans leurs vices. Lo
bant! vici de la cause benude. F. B. Le défaut de
BIC. vie , division du pays de Béarn: la chose vendue.
Bics delimitatz per 3fossen Gaston, bes- BICIA vicier
,
gâter corrompre
, , .
—
conte de Bearn, F. b. Vies délimités par U Incmt,un enfant gâté.
Mgr Gaston, ^àcomte de Béarn (siii^ s.). BICIOtJS, Bicioos, vicieux: Unrossii
Le pays était alors divisé en quinze vies. bicioos. F. B. L^n cheval vicieux.
Les vallées d'Aspe et d'Ossau n'étaient BICTORI, BITTORI, Bictoria,
point comprises dans cette division elles ;
victoire: La bittori.... de Valmy ta Jem-
formaient, chacune, un vie « complet » : mapcs. NAV. La victoire, de Valmy à Jem-
Aspe, Ossau, sengles bics compUtz. ib. Plus mapes. Assegurat de la victori. sal. As-
tard, la vallée d'Aspe fut divisée en deux suré delà victoire. Diit dLsrael.... te doni
vies Vie de haut, vie de baix. Vie d'en
: Victoria ! H. s. Que le Dieu d'Israël te
haut, vie d'en bas. lieu —
Lous bics de
, : donne la victoire !
haut houn Ions permès quhomis poublén Bictuau, pour la consommation. Cause
BOR. (Dans la vallée d'Ossau) les lieux victunu. BAY. Chose (marchandise) pour
d'en haut furent les premiers que les hom- la consommation, denrée.
mes peuplèrent. —
quartier de commune,
,
BIDALHETE (Orthez), fil de la lan-
BIE BIE 107
gue : La marioulère que l'hahè plaa cou- Ni l'une ni l'autre de ces traductions du
pat la hidaJhete. La sage-femme lui avait mot bielaa, bialna, ne concordent avec le
bien coupé delà langue. Se dit pro-
le fil sens de l'article du F. o., où l'on voit net-
verbialement de toute personne « qui a la tement que bielaa opposé à cancer, non
est
langue bien pendue- » parce habitant de la ville ou
qu'il est «
BIDARE voy. Biiare.
; d'un village », mais parce qu'il est d'au-
BIDAUBE (Vic-Bilh), BIDAUGUE; tre condition là sont visés des vendeurs
;
vieil Oloron. A Pau, un chemin s'appelait soui) bielhsy crouxitz. NAV. Tous sont vieux
hie deu Bascou, chemin du Basque c'est ; et cassés. Un bilh renard.... s'ère hèytpre-
aujourd'hui la « rue Bié du Basque » : diquedou. LAG. Un vieux renard s'était fait
pourquoi de b'ie a-t-on fait b\é ; et, si l'on prêcheur. Samuel, tuesja vielh. H. S. Sa-
savait ce que signifie bie, pourquoi l'a- muel, tu es déjà vieux. Bielh coum lou —
t-on fait précéder du mot «rue? » Voy. — p)ount d'Orthez. D. B. Vieux comme le pont
Biroiinese, Coarasola. lice —
Entrem en , : d'Orthez (contemporain i)robablement de
hie, En-s y liant cadu per dus. lam. En- la ville, dont l'existence est constatée dès
trons en lice, en nous y faisant (en faisant le X* siècle). La bielhe que -s mouribe e
des efforts) chacun pour deux. voie, — , qu'uprenè. prov. La vieille se mourait et
moyen Hoey de precTia que-m bedi bie
: apprenait. « On apprend toujours quelque
NAV. Aujourd'hui je me vois le moyen de chose en vieillissant. »
prêcher (je suis en voie de prêcher). BIELHÈ, masc, état de vieillesse.
BIÉ, BI, Bier, Bir, venir Sa hi, sa : — , vétusté. — , les vieilles gens.
6iefô. Viens ici, venez ici. Un homi qui disse BIELHESSE. vieillesse. — vétusté :
viendra, il ne fera aller ni venir secrète- biem papoaur e avitins. COUT. s. Les biens
ment. venant de l'aïeul, des aïeux. Vov. Bee.
Bielaa (lat. villanus »), vilain, rotu-
« BIENE, BINE (Bay.), BÏener, ve-
rier. Dans l'art, F. o., d'où ce mot est
du nir Bienetz me counsoida. desp. Venez
:
tiré, il est dit que, pour vendre une terre, me consoler. Bin, il vient bin, viens; bi- ;
si le vendeur était roturier, si ère bielaa, nèbi, je venais. On dit aussi biengue, ben-
il devait avoir l'autorisation de « son sei- gue (Vic-Bilh), venir. Bcngatz doumaa,
gneur », du seigneur du lieu oii était la venez demain. Biengoun, biencon, F. ïi.,ih
terre à vendre, et que, si le vendeur était vinrent. Bieni (avec l'accent sur l'e), je
chevalier (noble), si ère cauver, il lui fal- viens; bieni (avec l'accent sur Vi) ou bie-
lait l'autorisation du « vicomte », du sei- nèbi, je venais. Biengue d'oun bien-—
gneur souverain de Béarn. Dans F. B., gue, vienne d'où vienne. Se dit proverbia-
édit. Mazure et Hatoulet, biulaa, au lieu lement des choses que l'on prend de toute
de biel'ia, a été traduit, au même article, main, de toute provenance, sans y regar-
par « habitant de village. » M. Luchaire, der de près, à tout hasard: Hayam bii,
Recueil de textes, etc., ]). 141, dit que bielaa biengue d'nvn biengue. BON. Ayons du vin,
signifie dans ce texte « habitant de la ville. » vienne d'où vienne. Vienco sober ère. —
108 BII BIL
ENQ. (Mariette de Laut-Mason avait eu Gan, de Monenh. Les vins de Jurançon, de
deux fils de Pierre de Castarrain qui) était Gan, de Monein (vins des meilleurs crus
venu sur elle. —
Dans rayn., Lex., iv, du Béarn). Boucoina lou bii de Gage. d.
p. 543: " tener sobina», tenir (une femme) B. Bon comme le vin de Gaye. Le vin pro-
renversé.-*. duit par un tout petit vignoble de ce nom
BIENGUDE, venue, arrivée: ^ la hien- (territoire de Gau) est de la qualité la
gude deu marquis de Vdars. s. b. A la ve- plus exquise. On a dit qu"il était toujours
nue du marquis de Villars. Il avait — réservé pour la table des souverains de
envahi le Béarn, 1592-93, à la tête dune Béarn, et qu'<( il avait eu Thonneur d'hu-
année de la Ligue. Hist. des troubles sur- mecter les lèvres d'Henri IV, le jour de sa
venus en Béarn, t. li. croissance: L'ar-
houlet... de prauhe hiengud^. im. (préface).
— , naissance.» DDGENNE, Panorama de Pau. 1
Biarnes, faus e courtes, Béarnais faux et tance Dar bilhefe de sso qui près aura.
: j
courtois. L'ostau en que demore une feiune ARCH. Donner reçu de ce qu'il aura pris. 1
hegordane. dén. La maison où demeure une BILHETOU, dim de Bilhet ; àâus
.
'
femme bigorraise. »
« LETT. ORTH., bulletin de vote.
BIGUE, pièce de bois. passerelle
(Aspe), pont (Arudy).— Lenhe de higue,
— ,
BILHÈU; voy. Btl/ièu.
Bilhonar, altérer les monnaies : Que
«rondin, » bois de chauffage. bois de — , las monedes no p)usquen estur abatudes
la Croix: Aquere vigue, 2)resioosfust. h. s. ni bilhonades. arch. Que les monnaies ne
Cette pièce de bois, précieux bois. — D.-c. puissent être dépréciées ni altérées.
« biga.» BILiHOT, gros bâton; un gourdin :
BII, Bin, bi, vin: Lou Mi qu'upère la S'y de quauque cop de bilJiot e bee s'y en-
cansou. nav. Le vin appelle la chanson. tenou soubent biahoi-e-horses bor. 11 s'y
.
en que a vi postz. R. La pièce de sapin où Qui bâtera ah autre, si vincut n-es, vi soos.
il Y a (dont on peut faire) six planches. F. B. Qui (se) battra avec \\n autre, s'il en
Le texte porte holhoo. Voy. Ah'dhoa. est vaincu, (payera) six sous. Lexaben se
BIMAT, jeune taureau. Voy Bitne. benser. H.s. Us se laissaient vaincre. Que-ra
BIMBALËRË ; usité dans cette, ex- benque. IB. Qu'il me vainque. Se lo venci.
pression Emhia ta fère himhalère, envoyer
: IB. Si je le vaincs.
les gens se promener. Ta fère himhalère, Bincle, liens employé dans la locu-
;
Toutz, toiitz deharen chic a chic. nav. (Que tion: La Ving le Sent-Per. COVT. s La (fête
les rois), pour aller se promener, tous, de) Saint-Pierre-ès-liens.
tous descendent peu à peu (que tous les Bine voy. Binhe.
;
rois, l'un après l'autre.descendent du trône BINE ; même signif. que Biene.
Bimiar, oseraie, saussaie Pou himiar. : rintal dejener prosmar passât ART. Le ving- .
BINAGRE ,Biagre, Bii agre, vi- d'Espagne à chaine de 2,200 fils: Une
naigre : Ai/f/ue dab hinagre. Eau avec du raube nègre de vingt-e-dus de Sara gosse.
vinaigre. Un Map de vil afjre. H. s. Un ARCH. Une robe d'étoffe de Saragosse à
vase plein de vinaigre. Quoand tout seré — chaine de 2,200 fils. Esp « veintido-—
hinagre ! pr. b. Quand tout serait vinaigre ! seno. »
s'emploie au sens de « ce n'est pas la mer BINGTENAT, masc, vingtaine, en-
à boire. » Rossii alh e biagre. R. Un che- viron une vingtaine.
val ail et vinaigre (couleur de la robe). Bingt-e-quatrième ; se disait d'un
Binât, masc. piquette Bii tresnoeytat
,
: drap d'Espagne à chaîne de 2,400 fils :
Xou bau pas binât. PR. H. Vin « passé » Drap nègre vingt-e-quatrième de Saragosse.
(qui a perdu sa force) ne vaut pas de la ARCH. Drap noir de Saragosse à chaine de
piquette. 2,400 fils. —
Esp. veinticuatreno. »
((
hem, nous uutes, Xat Jesu-Chrit ta hinatè. Duvignau, Vignau, Vignalet. Vignalou,
PEY. Comme les Juifs, nous n'avons, nous BINHE, Bine, vigne, vignoble La :
autres, pour fournisseur de vin, aucun Jé- binhe de Gage (voy. Bii). Le vignoble de
sus-Christ (aux noces de Cana). agent
des droits réunisqui visite les caves, « rat-
— , Gaye. li s. per le bine. L. o. Deux sous
(de cens) pour la vigne, prov. La poU que
de-cave » Moudera... l'ardou deus hina-
: goarde la binhe. La jteur garde la vigne.
th. yw. Modéi-er l'ardeur (le trop de zèle) BINHÉ,Binher. vigneron: Loupermé
des rats-de-cave. » deus vignes. F. £gl.{ Noé fut) le premier
BINATÈ, vinaire Ung toneg, dues : des vignerons. L'ostau dArnaut. rinher
botges binateres. arch. Un tonneau, deux f/^ Moss. DÉ.v. La maison d'Arnaud, vigne-
cuves vinaires. —
Voy. Os-binaff-. ron de Mgr ( Gaston- Phœbus ). Très- —
Binau; voy. Binhau. fréq. comme nom de famille Vigne, Vi- :
mnjj qui helhe, Coum la Moque qu'ous da Biratoo (vireton), trait : Los biratoos
la pelhe. N. lab. Cette grande mère qui . . . plaa enastatz. \\. Les traits bien em-
veille (la nature) leur donne le vêtement manché.s.
comme la
BIOT,
nourriture. , bouche.
—
dim. de bie, chemin: Caminant
Bire, flèche, dard Tas viras son .....
agudas. Ps. Tes flèches sont aiguës.
:
per lounpctitz hiotz. N. LAB. Cheminant par BIRE, BIRES, retourne: Pique de
les petits chomins. les petits sentiers. bire ou de bires (pique de retourne), pique
BIPERALHE, race de vipères les ; est la couleur retournée. Bire, jeu de —
vipères. pile ou face: Ilem a bire. Faisons (jouons)
BIRA, Birar, tourner: Bira lou cap. à pile ou face.
Tourner au sens propre et au fig.
la tète, BIRE - BARE
( Orthez ) , girouette,
Tro]) hiraré In rode. F. Egl. La roue tour homme changeant celui qui « tourne- ;
nerait trop. Locution proverbiale signi- roule » comme une girouette.//» toustemj)s
—
fiant: on irait, nous irions trop loin. Au bire-bare, sans cesse la
bare-bire. Faire
jeu, hira retourner
lou rey,
tourner, éloigner, chasser Bire-t
— dé- le roi. , girouette; tourner au moindre vent, tom-
ber au moindre choc. « Aujourd'hui dans
: aquere.
PR. B. Détourne de toi celle-là (cette chose- un casque, et demain dans un froc.»
là); gare-toi, si tu ^eu-s.. Birem-seaqueste. BIREBARQUII. vilebrequin,
Détournons de nous celle-ci; évitons ce BIRE-BERRET (tourne-béret): u
coup. Birar deu camii totes persanes qui une chose très-facile à
bire-berret, PU. B.,
sentz licencie deus hesins volos- faire. Au gran bire-berret! (Au grand
scn passar. arch. Détourner du chemin tourne-béret ), juron qui tient lieu d'un
!
( faire rebrousser chemin à ) toutes per- plus énergique, comme en fr. « fichtre » !
Chasser le loup. Bira lou hestia. N. past. Canibia u tout bire-coudet. PR. B. Changer
Garder le bétail (on le détourne des lieux à tout tourne-queue; aussi fréquemment
où il n'est pas permis qu'il aille). Bira que certains animaux remuent la queue.
u betèt. Châtrer un veau; 1 expression vient En fr. « Tourner à tout vent, comme une
de la façon dont l'opération se fait. — girouette » .
BIRE-COULHOU
traduire: Birern tout en lengue de Labourd. (Lagor. Lahour-
NAV. Il traduira tout en langue de Labourd cade). culljute.
(du pays de Labourd, partie du pays bas- BÎRE-DEBAYT, BIRE-DESSUS
que). Psaumes viratz per Bese ou per Ma- (Orthez', tourne-dessous, tourne-dessus,
rotk. F. Egt. Les Psaumes traduits par sens dessus dessous.
Bèze ou par Marot. —
Bira-s, se tourner. BIRE-HOÙ (tourne-fou) un homme ;
lou
sans jugement, une tête folle.
Bire-l'aste (Orthez}, tourne-pieu, ce-
red ? Comment vous garantissiez-vousdu lui qui tourne la broche. Voy. Asie.
froid? Que s'at bire plaa. Les affaires lui BIREMENT; voy. Birament.
vont bien. Curé, quin te las has birades dah BIRE-PAU (Bay.), tourne-pieu, qui
aqueste piaropi ? SERM. Curé, comment te tourne la broche: L'uneducata le cousine
les as-tu tournées avec cette paroisse (com- Perbire-pau... F. gasc. L'un élevé (dressé)
ment t'en es-tu tiré avec tes paroissiens)? à la cuisine pour tourne-broche.
— Que-s bire? (Au jeu), de quoi retourne- BIRE-PÈT (tourne-peau) quelqu'un
t-il ? quelle est la couleur retournée? — qui est désagréable, agaçant, qui tour-
;
tau en la birade deu camii. dén. La mai- b/roulet de iuaa. En un petit tour de main.
son au détour du chemin. — pirouette:
, Ha
lou biroulethens las eau-
BIS BIS 111
tères de l'ihèr. serm. Faire la pirouette BISCLE, côté d'un toit, en biais, obli-
(tomber) dans les chaudières de l'enfer. (jue : que suslo teyt, eau hiscle qui tire
\'y
//« lou darrè hiroulet. Faire le dernier tour; a Lespielle, y ave foecq. arch. Il vit que
mourir. —
Bire, Birou, lié lou hiroulet sur le toit, et du côté qui tire vers (fait
tout de hou. D. is. Tourne, Biron, fais le face à) Lespielle, il y avait du feu.
tour tout de bon. Se dit des gens de la BISCORN, dans les locutions en bis-
commune de Biron, qui seraient d'une ex- corn, de hiscorn, de travers . Espia en his-
cessive mobilité. Béranger chantait: « N' corn, LAM., guinha de hiscorn, NAV., re-
saut' point-z à demi, Paillass" mon ami.» garder de travers,
C'est aussi peut-être ce que signifie le so- BISCOIJDET ,
petit chien ,
à queue
briquet des habitants de Sauveterre: Lous courte.
hirouletz de Sanhaterre. BISCOUMTE, Bescomte, Bes-
BIROULET, espèce de fermeture de coms, vicomte Quant lo vescompte entrava
porte, de volet: un tout petit morceau de en Aspa. F. b. Quand le vicomte (souve-
bois fixé par un clou, de manière cepen- rain de Béarn) entrera en Aspe. Dans la
dant qu'il puisse facilement hira, tourner: Charte de Soûle, 1252, on trouve hesconte,
De la porte autalèu hirantlou hiroulet. "^ky. hescumte, hescoins. Bescomtesse, B-^xï-—
De la porte aussitôt tournant le petit mor- comtesse.
ceau de bois qui la tenait fermée.
espèce de tourniquet: Au hiroulet qu'han
piège, — ,
tal.
BISCOUNDAU, Biscondau,
Lou Biscoundau
(Oloron), chemin par
vicom-
leye. pey. Chacun des hommes noirs la BISE, bise. Aquilon Tu as créât
. :
tourne et retourne. Noup)as lexa-s hi- — la hise e lo miey iorn. PS. Tu as créé l'A-
rouleya pier tout hent de paraule. IM. Ne quilon et le Midi.
point se laisser tourner et retourner à tout BISÈGLE ,
lissoir, outil de cordon-
vent de parole. nier.
BIROUN, Biron, environ Biroun : BISÈIX, mercuriale annuelle; hrassica
de dètz e oeyt. F. Egl. Environ dix-huit. camjKstris. ,
—
(plaine de Nay), toute mau-
Viron sieijs ans .son ^w.ssa^s. ART. Environ vaise herbe.
six ans sont passés. BISES, bissextile An de hisès. Année :
BIROIJNESE La vie : vironese. dict. bissextile. Diu nous goarde de l'an de hi-
Le chemin qui mène à la commune de Bi- sès, De l'an ahant ou de l'un après.PR. H.
ron. Dieu nous garde de l'année bissextile, de
BISADURE, effet de la bise; gerçure. l'an avant ou de l'an après.
BISAN, jet de flamme de la bouche BISITA, Bisitar, visiter. — , exami-
du four. ner Visitades las i)iformatious.
: s. B. Les
BISANA, fer trop chaud
roussir : Un informations examinées.
hisane, roussit le linge que l'on repasse. BISQUE, BISQUÈRE, fém., faîtage.
Bisarine,guisarme, hache à deux tran- — Quoand y-ha hée dinqu'aus trahatès, que
chants Ah las espades nudes e... ah visar
: y-ha hihèr d'mqu'a la hisque. prov. Lors-
mes. M. 0. Avec les épées nues et avec des qu'il y a du foin jusqu'aux combles, il y a
guisarmes, hiver jusqu'au faîtage. Si le foin est abon-
BISAT se dit de ce que la bise a at-
;
dant, l'hiver sera rigoureux.
hum pareix au soum de las hisquères.
tahée
— ,toit: Graîi
teint: Potz hisatz. Lèvres gercées.
BISATCLE, étourdissement, berlue : N. PAST. Grande fumée paraît aussi au haut
Lou se-m passe, que toumi cap ay-
hisatgle des toits.
sit. LAM. L'étourdissement me passe, je re- BIS-REY, vice-roi Lou cardinal his- :
viens tête aisée (ma tète est dégagée). rey sus aquero qu'arrihe. F. Egl. Sur ces
BISCALÈRE ; voy. Bisque, Bisquère. entrefaites arrive le cardinal vice-roi.
BISCAMBI, change, échange. Voy. BISSË {hee sèy, je sais bien, j'ai la cer-
Cainhi . — D.-c. « biscambium.» titude), sans doute, certes Bissè que n'ey :
où se voient, dans la maison de la jeune nou dau nat rasim. lac. La vigne sauvage
fille, un jeune homme etune jeune fille dit à la vigne Je ne donne aucun raisin,
:
bistementz. y. past. Qu'il vienne vitement. BITE, vie. A hite. F. b. Pour la vie.
Bistor, celui qui voit, témoin oculaire : Dar vite, donner vie, nourrir Qui-u da vite
:
D'aquest segrament foron bistors e aadidors per Dlu. ENQ. Qui le nourrit pour (Tamour
e testimonis arch. De ce serment furent
. de) Dieu, par charité. Vite necessari. F. b.
témoins (voyant et entendant). Aliments nécessaires. Vita conbient. ib.
BISTOURNA, tordre.— Voy., au mot Subsistance convenable. —
Bite-bitante.
Bira. 1 expression Bira u bett't. La vie durant. —
Habé nau bites coum lous
BISTOURTIÈ, bistortier, rouleau de gatz. PROV. Avoir neuf vies comme les
bois avec lequel les pâtissiers étendent, chats. « Avoir la vie dure. »
pressent la pâte Maquerous lyrestitz peus
: BITOU, pourceau, jeune truie. Bitous
bistourtiès. NAV. Macarons pétris par (avec) dArthes. d. b. Pourceaux d'Arthez. Il se
les bistor tiers. fait, au marché qui se tient dans ce chef-
BIT, vigne, cep, pied de vigne: Las lieu de canton, un commerce considérable
bits de la binhe. arch. Les vignes du vi- de petits cochons. C'est pour cela que les
gnoble. habitants d'Arthez sont désignés abusi-
BIT, BITZ, vis, pièce de bois, de mé- vement sous cette dénomination. On dit —
tal, cannelée en spirale. cordon ombili- — , des gens du Vic-Bilh Bic-Bilhous, bous
:
la vit e y far dues autres marches defuste. vants. Ue bitoune, une luronne, une drô-
ART. Couvrir la tourelle de l'escalier et lesse.
faire à celui-ci deux autres marches de BITOU, petite virole de sureau avec
bois. laquelle on fixe les gluaux au bout des
BIT, préfixe qui renforce dans le sens branches
de la précision la signification des mots BITRAYRE, vitrier.
auxquels il est joint: Bit-are. bit-atau ,bit- BITTORI même signif. que Bictori
;
BIT A
D G E les vignes ce qui a
, . — , bii, bitualhe. F. Egl. Pain, vin, victuaille.
rapport à la vigne le travail que l'on fait
; Los rociis e las egoes deputatz... a por-
aux vignes. tar las bitualhes o las causes usadisses. Liv.
BITALHE, Bicalhe, vivres, denrées, ROUGE D'osSAU.Les chevauxet les juments
tout ce dont vivent,se nourrissent, hommes destinés à porter les vivres ou les choses
et bêtes Auques, garies, moutoos, crabes,
: d'usage. Vov, Bitalhe.
carn salade, fées, civades, biis e autres bi- BITZ; vôy. Bit. 2.
talhes. ARCH. Oies, poules, moutons, chè- BITZÈGUES.fém. plur., zigzag.—
vres, viande salée, foin, avoine, vin et au- Lous que-mhèn bitzègues. v. Les 3'eux
oelhs
tres vivres et denrées. Laurat o autre vi- me font zigzag(j'ai un éblouissement). Las
calhe. BAY. Céréales ou autres denrées, cames que-m hènbitzègues. ID. Les jambes
Yov. Bitualhe. me flageolent). Bitzègues et parpalhuils,
BIT- ARE BIT ARE , ,
juste à cette PR. B. Choses légères, de peu de valeur,
heure, tout à l'heure, à ce moment-ci. des riens. Dans cette locution pioverbiale,
BIT-ATAU, juste ainsi. parpjalholis signifie «papillons. » L'expli-
BITAU, viable Sus la neu, Rey deu : cation de bitzègues indiquée dans PR. E.ne
RLA BLA 113
doit pas être considérée comme exacte. — blanchâtre; qui tire moins sur le blanc que
Da.nsïeDict..3i la suite des œuvres deGou- ce qui est Blangous; voy. ce mot.
delin, « bitsega », biffer, griffonner. BLANQUEJA; voy. Blanqueya.
BIU, vif, qui est en vie Sent Berthou- : Blanquet, étoffe de laine blanche '.Au-
miu. Qu'on pelan tout biu.KAV. Saint Bar- tre lane que fine en cordelhatz, blanquetz
thélémy, ou le pela tout vivant. Mariole ARCH. (Que l'on n'emploie) autre laine que
bive entant, s. B. Mariette étant en vie. — de la fine en «cordelats et blanquets )>Un .
e autres livres. S. B. Pain, viande, poisson enemic? PS. Jusqu'à, quel temps t'outragera
et autres vivres. ton ennemi ?
BLABA,Blabar, meurtrir, contusion- Biasmar; voy. Balsmar.
ner Blahat, contusionné avec tache livide:
. BLASPHEMA, Blasphemar, blas-
Infant nascut maquat, hlavat e cap j^odat phémer : Q ui renegara blasphemaraDiu . .
ARCH. Enfant né meurtri, livide, tète cou- F. B. qui reniera ou blasphémera Dieu.
pée. BLASPHEMADOU, Blasphema-
Bladade, les blés sur pied : Los Ossa- dor, blasphémateur. i^Zas/>/ie/?iaf/oos. F. H.
les posquen pexer per Pont Lonc sentz taie Blasj)hemadors e renegadors de Diu.F. B.
ffar de bladade e de 2'laiiters. Liv. rouge Blasphémateurs et renieurs de Dieu
d'ossaU. Que les Ossalois puissent (faire) BLASPHÉMI, masc. et fém Blas- ,
liaître par le Pont-Long sans faire dégât phemie, fém., blasphème. Za blasphemi,
dans les blés et les plantations. F.B. Blasphemies que ditzdeDiu. il. s. Les
BLADÈ, marchand de blé. blasphèmes qu'il dit contre Dieu.
BLADÉ, Blader, adj., qui produit du Blassa, blesser Jass'ie que no blassi
:
blé. Camp hladè, terre bladère. Champ, aucunement qui vol blassa. COVT. S.Bien
lo
terre qui produisent du blé. pour le fro-— , qu'il ne blesse aucunement celui qu'il veut
ment: Dues moles, l'une milhère, l'autre bla- blesser.
dère. ARCH. Deux meules, l'une pour le mil- Blassador, qui a blessé Lo blassat :
dame » (délicieux raisins) de Lagor. prat, vinhe ou autre sarralh. COUT. s. Champ
BLANGUINOUS,BLANQUINOUS de blé, de seigle, pré, vignoble ou autre
9
114 BOA BOD
enclos pain:.
— ,
U
bèt croustet de blat. chaque année, le premier jour d'avril, en
même temps que les jurais, et qu'ils de-
NAV. Un beau croûton de pain. Bou trou
a soun hilhou Deu hlat de la mayr'ie. ID. vaient « veiller aux bedes et percevoir les
(Donner) àson filleul bon morceau du pain boalères. » Un texte de 1775, arch. b.,
de la marraine. Etre prodigue du bien d'au- porte que chaque habitant, àson tour, était
trui. Ane. fr. « D'ottre quir large curreie.» tenu d'accepter les fonctions de boaler.
L. R. DE IJN'CY. Pror. Ailleurs on trouve bualer.
BLAT-MOUROU, blé noir, sarrasin. Boaler, adj.; voy. Bedat.
BLAU, subst., masc,
adj., bleu. — , BOALERA, sai'sir des bestiaux dans
sentant blessée aux flancs, beugle et re- Lou sou brés hèyt d'emprount au palhut dou
jette ce qu'elle rumine. boarau. SEi. Sou berceau (le berceau de
BLESSEYA, blé^er. l'enfant de ^larie) fait d'emprunt (emprunté)
BL.ESSOU, BLESSOUS, (jui blèse. à la litière de l'étable.
BLETCHOU, qui bégaye. Boarie, Boerie, Borie, bouverie, éta-
BLINCÀ (Big.), courber, pencher. ble. —métairie
, L'onc pren boarias en
:
et lieu réservé pour le pacage des bœufs. Bodge,masc., vouge, épieu: Desbotar
BOALA, Bualar, mettre un terrain, lo cerer ab ung bodge. ARCH. Flufoncer le
un bois, en défens Los hom'is d'Asson vo- : cellier avec un épieu.
leu far bualar lor bosc. arch. Les gens Bodges, fém. plur., ? L'arnes de came :
d'Asson veulent faire mettre en défens leur e de coyxe, lo bassinet, uns abant-bras e
bois. las bodges. r. L'armure de jambe ec de
BOALË, Boaler, garde des pâtura- cuisse, le bassinet, des brassards et les....
ges autrefois officier communal, chargé
;
— p. RAYMOND, dans ïLifroduction des R.,
de veiller aux bedes et de percevoir les a traduit bodges par « bouclier. »
boalères. Voy. ces mots. On lit dans une — Bodne, borne A la gran inaa sas bod-
:
« déclaration » de la communauté d'A- nas as met ut. PS. Tu as rais des bornes à
rudy, 1681 que les boalers étaient élus
,
la grande mer. Cf. D.-c. «bondula; bonna,
2. )i
Ane. fr. « bonde. »
bot: r.oR 11;
Bodyate, petite cuve; Dues bodyates BOEYTE, boîte. Boeytine, diru.: Ar-
rompudes. arch. Deux petites cuves bri- recattat hens aqueres boey fines. SEi. (Soi-
sées. Voy. Boudge. gneusement^ serré dans ces petites boîtes.
BOÈ, Boer. bouvier, qui conduit, qui BOEYTIU, qui se vide qui digère ;
garde les bœufs: Carreyar {las peyres) au trop vite. Se dit particulièrement des bê-
casteg d'Ortes ah los boes de Luc. ART. tes qui mangent beaucoup et n'engrais-
(Faire) charrier les pierres au château sent point.
d'Orthez par les bouviers de Lucq . Lo Boffoeire, trou, fuite d'eau Biprener :
hoer, porquer, egoasser, sepagaruii... ARCH. le terre dou berger per sarrar les bofoeircs.
Le gardeur de bœufs, le porcher, le gar- L. 0. 11 vit prendre de la terre du verger
deur de juments, seront payés... Boeret, pour boucher les trous (les fuites d'eau
boerot, petit vacher boerete, boerote, pe-
;
du canal du moulin).
tite vachère. BOGUE, force: Qu'èy rendut la bogue
Boerie; Boerier; voy. Boar'ie, Boa- ala bit. vign. (Par cette culture) j'ai rendu
rier. la force à la vigne.
BOET, jeune bœuf. — , nom de bœuf. BOHI, Boy, d'espèce bovine : Bestiar
Boet : vov. Boeyt bohi ; bestiar boy. arch. Bétail d'espèce
-
BOEU, BEU (Bay.), Bueu, bœuf : bovine. Caps de bèstis boyes. IB. Tètes de
Boeus qui lahouren au camp. N. past. Des bétes d'espèce bovine.
bœufs qui labourent au champ. Baques Boilhon, véhicule, sorte de voiture ?:
e beus qu'ha tout panât. LAG. Vaches et Si unes persanes ban en un boilhon, e me-
bœufs, il a tout volé. Cade bague e cade ten augun soletari que ani per la cairere
bueu qui seran benuz. CH. d'orth. Cha- deffentz lo boilhon.... BAY. Si des person-
que vache et chaque bœuf qui seront ven- nes vont dans une voiture, et quelles met-
dus. Bè ! bou, bè ! Va bœuf, va cri des ! ! tent daus la voiture quelqu'un allant seul
bouviers pour presser leurs bœufs {bou, par le chemin, (si l'une d'elles le tue, et
—
;
contraction de boeu. gram.). Berret que l'on ne sache point par qui il a été
de boeu, béret de bœuf; les cornes; voy. tué, toutes ces personnes seront punies
Berret. —
Lou boeu qu'armugue. PROV. de mort)
Le bœuf rumine. Se dit d'un convive repu. BOLE-MARIE; même significat. que
— Bi7-a de boeus en baques, tourner de Boule-marie.
bœufs en vaches expression prover-
; Bolhoat, orné de godrons (ornements
biale au sens de a prendre marte pour re- taillés sur des moulures ) Une taule re- :
porcxs que-s ban bouyra. PEY.Au cloaque BOME ; même signif. que Boume.
les porcs vont se vautrer. Bo-n voy. Bou-n.
;
BOEYT, Boet, vide Boeytz coum : Boquau ? Vole jurar sii boquau sober
briulous. nav. Vides comme des violons. sant:. exq. 11 voulait jurer de sa bouche
Bente-boeyi. Voy. cemor. sans charge:
Passar franquement bestiar boeit ecarcat.
— , sur les saints (évangiles). Le texte est
peut-être fautif: sii boquau, au lieu de sa
COUT. s. (On peut faire) passer franche- boque. La locutiony«ra?- sa boque était fort
ment (sans payer péage) bétail sans charge usitée.
et chargé. Ah sauinetz hoetz e cargatz. Borasse; voy. Bane.
arch. Avec anons sans charge et chargés. Borbe, gros lin, filasse Pentiar : borhe.
BOEYTA, Boeytar, vider Boeytem : ARCH. Peigner de la filasse.
lus arques, lous touneytz. n.vv. Vidons les Bore, Bord, bâtard: Vnefilhe deu mo-
barriques, les tonneaux. Pendent la oey-— lier de Gant l'are redut un enfant bore,. .
tene lo procez no se hopytera. s J. Pendant hâve jurât que ère son. ART. Une fille du
la huitaine le procès ne se videra point. meunier de Gan lui avait rendu un enfant
BOEYTABLE. qui doit se vider. — bâtard; elle avait juré qu'il était à lui.
Causes boey fables sur locamp. o. H. Cau- Arnautoo, bore d'Osse, et, dans le même
ses procès) qu'il faut vider sur-le-champ. texte, Arnautoo, Jiordat d'Osse. R. Arnau-
BOEYTANCE action de vider.
,
— ton, bâtard d'Ousse. Arnaud-Guilhem de
Sera differide la boey lance dequet (jyrocez ) Bearn, fray bort de Mossen en Gaston.M.O.
S. J. On différera de vider ce procès. Arnaud-Guillaume de Béarn. frère bâtard
116 ROTî BOT
de Mgr en Gaston. Borde, bâtarde: Ma- où il n'y a i>oint de marque de graisse,
r'iane, filhede Galhard'ine, es borde, enq. «des yeux.); —
subst., bourgeon irrégu-
,
On trouve aujourd'hui ce mot dans pigote apparente, qui est sous terre. Briscan —
bourde, variole bâtarde, varicelle. Bourde borni, le mariage, jeu de cartes, joué d'une
s'emiiloio seul au même sens. Voy. ce mot. façon particulière; à ce jeu. Aa ana lou
Bordât voy. le précédent.
; liorni, faire aller le borgne, c'est, comme
BORDE, grange: Pohlar la hor'ia tant on dit en fianç., au whist, «faire jouer le
de hostau mm
de borda, bar. Bâtir (sin) mort.»
la métairie tant une maison qu'une grange. Borombeja; voy. Bourroumbeya
— ferme, métairie; doù Bourde; voy.
, Borsaguis, brodequin, sorte de cuir:
ce mot. Une pèt de borsaguis roge. arch. Une peau
Borde. « travail », sorte de dais Sie : (cuir) brodequin rouge. Esp. <( borce- —
feyte au ror de la fflisie... une borde, bien gui.» Voy. LiTTRÉ, au mot « brodequin.»
f/ronse e faute, e tote ner/re, e carilhade per Borses, Borzes; même significat. que
deiimus e per dejuus. H. A. Qu'il soit fait Bourgi's.
au chœur de l'église un « travail », gros BOS voy. Bo><c: Boste.
:
et haut ( de grosses et hautes pièces de BOSC, BOS. bois, forêt: Coum las
bois ), tout noir, chevillé par-dessus et lioelhes deu bosc de Pau. D. B. Comme les
par-dessous. —
Il s'agit ici des honneurs feuilles du bois de Pau. On le dit prover-
funèbres, 1414, d'Archambaud, comte de bialement pour signifier des quantités in-
Foix, souverain de Béarn. Cf. froissard, nombrables. Au bosc, oun hed mey de lioe-
Obsèques du comte de Flandre, où se trouve lhes que d'arbes. PR. B. Dans la forêt, on
le mot « travail » dés gnant ce qui est ici voit plus de feuillesque d'arbres. On trouve
:i]ii)olo borde. dans le monde plus de têtes légères que
Borde ; voy. Bore, Bord. d'esprits rassis, « plus de fous que de sa-
Bordeyrie, bâtardise, bay. ges.» Qu'ha cinq aies e cinq os, nou pot E
Bordoo, meneau ? Une frineste ah ung boula tau bos? ib. Elle a cinq ailes et cinq
honlix) au miey. ARCii. Une fenêtre avec os, et elle ne peut voler vers le bois?
un meneau au milieu. ornement de me-—
nuiserie; en 1520, un rétable, dans l'église
, Enigme relative à la nèfle. Las hoelhades
Dount lou printemps besteix lou bos. y. lab.
de Monein, avait, entre autres ornements, Les feuillées dont le printemps revêt le
quoate bordoo.<( e seys corones. art. Quatre bois. —
bois de construction: Prometo
,
quatre « places » principales du pays. Pour tre mère. Entra ayatz bostre conde. R. Jus-
indiquer qu'une maison ou des maisons qu'à ce que vous ayez votre compte. Lou
se trouvaient dans l'enceinte fortifiée, on boste, la boste, même signification. — , pro-
disait :/'("Hte lo bore ; fentz lo casteg ; fentz nom Aquere maysou qu'ey mey grane que
:
la force, dén. Les quatre «bourgs» jouis- la boste. Cette maison est plus grande que
saient d'exemptions et de franchises de la vôtre. Acquêt chibau ey boste? Ce che-
—
;
là. pour le mot borges, homme de bourg, val est-il vôtre (à vous)? A boste, de
la signification d'homme franc. boste, chez vous, de chez vous Anatz a :
Borguet, dim. de Borg, enceinte for- boste. Allez chez vous Partitz de boste, ;
tifiée de peu d'étendue L'ostau de La : Partez de chez vous. II y a dans ces lo-
Garde, fents lo borguet. dén. La maison de cutions l'ellipse du xnotcase, demeure, mai-
La Garde, dans la petite enceinte fortifiée. son; a boste case, de boste case. Une femme
Lo borguet d'Ossencx. dict. Aujourd'hui parlant à une autre du mari de celle-ci,
commune d'Ossenx. En 1385, il n'y avait dit: Lou boste, Le vôtre (votre homme).
que neuf maisons. Bos (Bay.), masc: Bos coo, Votre cœur;
Borie voy. Boar'ie.
: Au bos tourn, A votre tour.
BORNI, borgne: Lnqinèt coum u gat BOT, vœu: Haré bot de serbi sa ma-
borni. prov. Inquiet comme un chat bor- jestat jelouse. F. Egl. ( Le peuple) feraij
gne, —
Poutadge borni, maigre potage, vœu de servir sa majesté jalouse. NegJija
BOU BOU 117
lous votz. CAT. (Il nous défend de) négli- de Laruns, arch., le « doit et avoir », les
ger les vœux. recettes et les dépenses sont indiquées par
Bot: Bote; voy. Bout; Boute. ces mots Abem de boo. Nous avons de
:
las botes seran de iJeifra forte, art. Les sens du lat. utinam », plaise à Dieu
(^ !
clefs de toutes les voûtes seront de pierre plût au Ciel Tant de bou qu'en hadoussi
!
forte. Una boota en la glis'ie de Pontac ab rney abisat ! iM. Plût à Dieu que jeu de-
una crotz. iB. Une voûte à l'église de Pon- vin:^se plus avisé.
tacq avec (surmontée d") une croix. BOU, subst.. atout (la bonne carte au
Botilharie, échansonnerie. R. Bot'i- jeu): Lou rey deu bou. Le roi d'atout.
Ih/firie, IB. Mèste deu bou. Maître en atout.
Botilhe; même signif. que Boutelhe. BOU :vov. Boeu.
Botilhëe. Botilher, bouteiller, offi- BOUBBÔUSES (A), à foison. —Dans
cier de table; officier chargé du service le Dict.. à la suite des œuvres de Gou-
des vins chez le seigneur: Los bot'dhers delin, c boubbouso, a la boutbouso », à la
faran lo marcat deus vins, ab l'acis deus volée, à l'étourdie.
juratz. F. H. Les bouteillers feront le mar- BOUBET, Bobet, bouvet, outil de
ché des vins (les achèteront) avec l'avis tonnelier : Llig bouet per far gargos de to-
des juratz. neig. arch. Un bouvet pour faire rainures
Botoy, habitation rustique et petite de tonneau. Voy. Gargou.
propriété rurale se disait aussi de la per-
; BOUBIT, esse, cheville ou cruchet de
sonne occupant cette habitation, tenant feren forme de S, que l'on met au bout
cette petite propriété. Botoy est employé de l'essieu pour empêcher les roues de
dans COUT. s. plus fréquemment qu'ail- s'écarter.
leurs. —
Affranquiinent de botoy, iiute soos BOUC, Boc, bouc Satan en bouc re-:
au vocable 6ofe, basque et espagnol, dvo- Cathoulicqs houca. F. Egl. 11 fallut cepen-
tum » en latin, vœu, serment, promesse. dant aux Catholiques s'y soumettre ( il fal-
« Les botoys, ajoute -t-il, avaient leurs mai- lutcependant ([ue les Catholiques se sou-
sons et famille dans le fonds d'un autre, missent à ledit de la reine Jeanne ). —
sous certaines conventions vouées et ju- Ou a prétendu, Bulletin de la Société des
rées. » —
Voy. Casalèe ; Cusau, 1. Se, Lett. et Arts de Pau, que bouca, dans
Botoyèe, tenancier d'un botoy; voy. ce l'ex. ci-dessus, signifiait « mander, faire
mot Los francs e botoyees francs. ARCU.
: savoir »; c'est un contre-sens. Bouca-s, —
Les hommes francs et les tenanciers de se vautrer, s'étendre, se rouler. Dans les
w botoy » francs. PS., booca-s. —
M. DEL VEBMS « Porcs :
houx, que l'on fait bénir le dimanche des qui signifie quelque chose d'émoussé, d'ob-
Rameaux. tus. LITTRÉ, au mot « Bosse. »
BOUCHE, BOULHE, boîte en fonte BOUGA, voguer. —
s'étendre, se ra-
,
houcii de paa. Un morceau de pain. — bouhe! à celui que l'on défie de faire ce
morceau quelconque Dehenguère, dehosc,
: qu'il dit, à celui dont on n'écoute pas les
non heneratz boucii. nav. De fougeraie, de paroles. En fr Chante chante » pr. b.
<c ! !
pas bougé de place. Se dit avec ironie, souvent, qui souffle fort Hort-bouhayre :
pour rassurer, au sujet d'un événement N. LAB. Fort souffleur; le vent violent du
nord.
BOU BOU 119
N'èren pas houhe-hracxs ta piiija peits sen- BOUIXÈT, Boixèt, boisseau: Ave
dès. NAV. Us n'étaient point essoulflés pour prestut un boi.cef de uiilh. ARCH 11 avait
gravir par les sentiers. prêté un boisseau de millet. Paraules —
BOUHÈMI, Bohème, Bohémien ; va- pcgues a bouixètz. PH. E. Paroles sottes à
gabond de la race de ceux qu'on appelle boisseaux. Que de gens panent de toul
ailleurs Egyptiens, Zingaris. » Les Bo-
<( et ne savent rien !
Etz bouhèmis d'Aramitx. d. b. Les bohé- mai/. Il bole, bole... NAV. "Va, pauvre mère
mien.? d'Aramitz. Ce chef-lieu de la vallée (pauvre hirondelle), et vole, vole. Los au-
de Barétons confine au pays basque il a ; sètz boliiu H. .s. Les oiseaux volèrent.
.
dû être souvent fréquenté par les Bohé- BOIILADE volée, vol d'un oiseau,,
BO'UIX, Boix, buis: Darrèus haus, lut. Boulé, boulèn, il voulait, ils voulaient:
d'irrèus houi.cs. MHY. Derrière les hêtres, on dit aussi Boulèbi, boulèben. Boulera,
derrière les buis. Très mates de boix. ahcu. il voudra. Bouleren, ils voudraient. Que
Trois fagots de buis. vorren dar los questaus. ENQ. (Sachez) ce
BOUIXA , essuyer Qui l'hai/e cas -
: que voudraient donner les serfs (pour
cant, que-u se houixe. serm. Qui l'ait sale, leur affranchissement). Dans H. s., vulh,
se l'essuie. « Qui se sent morveux se , je veux. No vidhatz, ne veuillez pas. Que
mouche. » — Bouixa la rée dab ue $er- hols'^ que veux-tu? Dans l. o., Buil, je
120 BOU BOU
veux. Boh, holon, il voulut, ils voulurent. BOUME, BOUMEN(A3pe),BOME
Vorraii, ils voudront. Vorre, il voudrait. (Barétons), soc Ung aret ab : lo borne e ca-
Boira, harra. BAY., il voudra. dre. ARCH. Une charrue avec le soc et le
BOULEDÉ, qui se fait vouloir, qui se texte imprimé a, par erreur, bou au lieu
fait désirer. de ho- II).
BOULEGA voy. Bouluga. ;
BOUNEMENTZ, Bonementz, bon-
BOULE JA, voleter: Qu'ey bistloupar- nement. —
de bonne foi.
, facilement: — ,
palhou En houlejant caressa cade flou. F. Aquere carta no se podos bonament legir.
LAB. J"ai vu le papillon en voletant cares- ARCH. (Craignant que) ce titre ne se pût
ser chaque fleur. facilement lire.
bête du bon Dieu, bête à la Vierge, bète BOUNETE, sorte de bonnet se dit ;
Si doitmaa bera beroy die. N. lab. Dites- — Doutze boutelhes de hii dou bielh, coey-
moi, vous, coccinelle, si demain il fera fades due bounete rouye sus lou boussou.
joli jour (si le jour de demain sera beau). LETT. ORTH. Douze bouteilles de vin, du
Dans la vallée d'Ossau, les enfants chan- vieux, coiffées d'un petit bonnet rouge sur
tent Bole, boh, mounquh-aut; Si boles,
:
le bouchon.
boles, Doumaa que liera bèt die de caut. BOUNHE, bosse produite par un coup,
Vole, vole, coccinelle; si tu voles, voles, tumeur.
demain il fera une belle journée de chaud BOUNIFACE : un individu bonasse.
(de chaleur). Mounguiraut est il une cor- BOUNIQUERIE,BOUNISSE,
ruption- de « bolo-guiraut » dans l'idiome (Bay.), bonne chose, friandise Lou des- :
ininya boulhide Que de troumpa lou troum- BOUNOU, bondon Plée dinqu'au —
pedou. F GAsc. C'est manger de la bouil- hounou. Plein jusqu'au bondon. Plein jus-
lie (c'estdouble plaisir) que de tromper le qu'à la gorge. —
Que s'ha perdut lou bou-
trompeur. nou. PR. B. 11 a perdu son bondon. Il a un
BOULHOÈ, de boulhou, bouillon, po- flux de ventre et aussi « Il a peur.»
;
destale lou boè. n.lab. A midi, quand le po- Ile sa tute.F.Egl .Le venard an désert (dans
tage est prêt, à l'heure où dételle le bou- un lieu désert) fait sa tanière.
vier. BOUPATÈRE, BOUPÈRE, renar-
BOULOUNTAT, Boluntat: on dit dière. —
La Boupatère. dict. Nom d'une
aussi bouleutat, xolonté Maie boulountat, : ferme dans la comm. de Lalonquete. Los
mauvaise volonté. Per maie voluntat. F. b. Boupères. IB. Ecart, comm. d'Os-Marsil-
Par malice. lon.
BOULUGA, BOULEGA (Orthez), BOUQUE, Boqae, Boca, bouche:
voltiger Bnulega sux tous punfetz. a l'oum-
: Bouqiies rescpietes, Taa heroys oe/Aoî«.9. NAV.
bre... SEi. Voltiger sur la pointe des pieds, (Jeunes filles qui avez) bouches si fraîches,
à l'ombre. — , avec un complément direct, si jolis doux yeux. — Bouqueté, bouquine,
faire voltiger : La holebanitat que-us bou- boucote, dim. Boucasse aug. — Jura sa
,
legue lou cat. puy. La folle vanité leur fait maa e sa main et de
boque. f.b. Jurer de
voltiger (leur tourne) la tête. bouche. Menassabe lo judje per lettre e de
BOUMAGUE, centaurée ; fausse sca- boca. BAR. Il menaçait lejuge par lettre et
bieuse.
J
BOU BOU 121
de bouche (par écrit et de vive voix). A bore, F . B. ; il était assimilé à l'homme franc;
la touque d'u bosc. A l'entrée d'un bois. il avait les mêmes franchises que le noble.
A bouque dp noeyt. A l'entrée de la nuit. Voy Borg
— —
.
Cat. «boca de nit.» prov.: Gaspè ! BOURI, Borir, bouillir. — Voy. Arre-
Gaspè! B'èsUt de houne bouque; Que-t pre- bouri. — De coidère Arceneam bouribe pey.
nes tout, y pouret y clouque. Gourmand ! .\i'cencam bouillait de colère. Paste-bou-
gourmand tu es de bien bonne bouche
!
; ride; voy. ce mot.
tu prends tout, et le poulet et la poule BOURIDÉ, levain. Coum drinde bou-
mère. Celui qui prend femme et lenfant ridé lèu la paste ha tournade. BOR. Comme
illégitime qu'elle a. « 11 a pris la vache et un peu (trop) de levain a tourné la pâte.
le veau. » l. r.de LINCY, Prov. Quha près bouridé. PR. b. Elle a pris du
BOUQUE; même signif que Boucau,2.
. levain. En fr. pop., on dit de la jeune fille
BOUQUI, saillir; se dit de l'accouple- qui se trouve dans ce cas fâcheux « Le :
jadis un oratoire de saint Vigne, où l'on tori, l'une doble, r((ufre simple. ARCU.Deax
allait en pèlerinage. On ne .saurait affir- couvertures de laine deMontori (fabriquées
merque le dicton Etz bourdons de Hlaas,
: à Monturi\ l'une double, l'autre simple.
les bourdons de Féas, en conserve le sou- BOURRASSE, Borrasser, fabricant
venir. Voy. Bordoo. de couvertures de laine et non «bourre- ;
BOURE, boule. —
Bourete, dim.: Boii- lier )), comme
a été traduit dans f.b.
il
BOURGES, BOUHYÉS, Borges, bire lou. red. noel. Un bon petit lange qui
bourgeois Bourges, mest'teraus e oubrès.
: le garantisse du froid.
BOR. Bourgeois, artisans et ouvriers, iia- BOURRAT, coup, gorgée Bebe u bou :
rons. gentius-hornis , borgés, o autres gentz bourrât de bit. Boire un bon coup de vin.
riches e potentz. F. h. Barons, gentilshom- Lanre hum a bourratz. ARIEL. (La pipe)
mes, bourgeois, ou autres gens riches et lance de la fumée à bouffées.
puissants. .Sorses, borzes. se trouvent dans BOURREGUE, jeune brebis.— Esp.
F. B. et L. o. —
Primitivement, le « bour- « borrego, borrega », agneau d'un à deux
geois » était l'homme d'un bourg, homi de ans.
12j BOU rot;
Lovm
fil:
ë
bourrugutz deu hieu. Les aspérités du fil.
ritein se loua fprit à ses gages); 1536. BOtjRS (Nay); usité seulement dans
lia dou hourrèu (faire du bourreau), être cette locution A tourns a bours, pour si-
:
deu casteg. bar. Les verrous et portes du mete en danse, nav. Je voudrais Lien vous
château. Z)î(re co2( m u barroulh. nav. (.J'ai mettre en danse; Nou-p eau pas cranhe.
la jambe) dure comme un verrou. v. BAT. Il ne vous faut point craindre.
BOURROULHA, BARROULHA, Suivi d'un mot qui commence par une
verrouiller, fermer au verrou. voyelle, p se détache du monosyllabe qui
BOURROULHE ; vov. Barroulhe. précède Arres, coum aci, yamey nou p'ay-
:
d'enfant, qui consiste à produire un bruis- je ne vous achèverai ^o\nt.Be, pe, se met-
sement en faisant tournoyer avec force un tent aussi pour bous : Caratz-be, caratz-pe.
morceau de bois attaché à une corde. Taisez-vous. Quin pie pourtatz? Comment
BOURROUMBEYA, Borombeja, vous portez-vous? Ils se transforment en
tournoyer avec bruit La moule hororn- : ep, eh : Diu ep ayude, eb goarde de mau.
beje. F. Egl. La meule tournoie avec bruit. Dieu vous aide, vous garde de mal. Après
— Bourroumheyat, ballotté nabiu sens : U un infinitif, b,p, tiennent la place du bous :
goubérn hourroumbeyat t'aci, t'aquiu. IM. Que hienerèy trouba-b lèu. Je viendrai vous
Un navire sans gouvernail ballotté par-ci. trouver bientôt. Que hiengouy eerca-p. Je
par-là.
BOU BOU 123
vins vous chercher. Cf. gram., 2« éd., BOUSSOU, bouchon : Sa qui-m desli-
pp. 277-80. f/ue paraule Qu'ey lou darrè truc deu
la
BOUSCADGE. BOUSCATYE. bo- boussou. NAV. Ce qui me délie la parole,
cage : Hotihifn liens lûu bouscatye. p. Fo- c'est le dernier coup du bouchon (de la
lâtrer dans le bocage. — , bois, forêt : bouteille débouchée).
Goardar COUT. s.
los hoscadges, hereins... BOUSSUT, bossu.
Garderies bois, les (terrains) vacants. En BOUT, masc. BOUTE, fém. Bot. ; ;
BOUSCARUAA, taillis fourré, v.bat. tre pour contenir de l'huile. Bender en bar-
BOUSCASSÈ. Boscasser. garde fo- riques, boutas e flasques. IB. Vendre (du vin)
anar jurarau hoscasser.
restier: Tfiigutde en barriques, outres et flacons. Bouhaf
ARCH. Tenu d"aller jurer devant le garde coum u bout. Soufflé (gonflé) comme une
forestier. outre se dit d'un homme orgueilleux :
quand sérieusement tu me dis « vous ».., v. BAT. Qu'elle (la Vierge) me mette dans
tête à tête quand tu me tutoies. Que ba le cœur un peu de sa charité. Afea hotat
mau, quoand po y bouseye. pr. H. Ça va mal, cum rey. H. s. (La maison de Juda) m'a
quand le père dit Cà son fils ou à sa fille) établi roi —
L'impératif ioKfe^ mets; bou-
•
vous (au lieu de tu). tatz, mettez, suit fréquemment les propo-
BOUSIGUE (Vic-Bilh), terre inculte, sitions qui expriment ime demande, une
terre à broussailles, ronceraie. Au plur., prière Da-m aco. boute. Donne-moi cela,
:
boet, cagot, reçut dix francs) pour avoir Qu'ey iiièste de bouta lous caas dehore.
abattu et ébranché quatre chênes. Seran PROV. Il est maître de pousser dehors (do
bosqueyatz u despentz de Maignie. ART. chasser) les chiens. Un pauvre maître de
;Les arbres nécessaires pour les travaux maison qui s'est laissé enlever toute au-
de construction) seront pris, ébranchés, torité il ne peut plus que chasser les
;
hes. Se bouclier les oreilles. .fiii boussaf, vin bes dot graïui boiada, Per me ha prenc
bouché, vin fin; celui qui est dans des bou- trehucada. PS. Tu m'avais donné grande
teilles bien bouchées, cachetées. Bebedeu poussée pour me faire prendre chute (pom-
boussat. Boire du bon vin. me faire tomber).
BOUSSALOÉ, adj. formé de boussa- BOUT-BOUSES ; voy. Boubbouses.
lou, fi'elon La hrouuitère Dou tabao, de
: BOUTE : même signif. que Bote, 2.
la mousque-bère e de l'armade boussaloère. BOUTEC, bouderie, mauvaise humeur.
N. LAB. Le bourdonnement du taon, de la Ha boutée, faire la rnine, bouder. — Bou-
grosse mouche et de Tarmée des frelons. tée nou diime. prov. Bouderie ne dîne.
BOUSSALOÈRE, retraite, nid de » Bouder contre son ventre. »
frelons. BOUTELHA, Botilhar, mettre du
BOUSSALOU, frelon. — U boussa- vin en bouteilles. Voy. Emboutelha — ,
bousse. liemplir la bourse. Utie bossa de boutelhe, Carnabal qu'ey arribat. Boutelhe,
alude. ARCH. Une bourse de basane. — gouyat ! CH. P. Carnaval est arrivé, verse
Bousset^, boussine, boussote, dira. du vin. verse du vin; Carnaval est arrivé,
verse du vin, garçon.
124 BOY BRA
BOUTELHADOU, qui met du vin en Boyrac, carquois Huroos aquetz qui
:
bouteilles. — . qui verse à boire. de tons treytz Lors boyracs plaa goarnitz
BOUTELHE, Botilhe, bouteille. auran. PS. Heureux ceux qui de tes traits
BOUTET, masc, petite outre s'em- ;
auront leurs carquois bien garnis. Dans —
ploie comme synonyme de barricot, baril : GOUDELIN, bouyrac », outre à huile.
i<
BOUT OU, Botoo, bouton: Botoos bonté. — , avec allégresse: Eras haran
d'argent. ARCH Boutons d'argent. Jan~
. l'entrada bravement, ps. Elles feront l'en-
Petit que hase boutous ; No-us hase pas trée (elles entreront au palais du roi) avec
grans. Mes que-us hase bous. prov. Jean- allégresse.
Petit faisait des boutons il ne les faisait ; BRABEYA. Brabeiar. braver ; in-
pas grands, mais il les faisait bons. «Qua- sulter: L'homi hoou qui braveia. PS. L'hom-
lité vaut mieux que quantité. » me fou (le méchant) qui insulte.
BOUTRE même siguif. que Butre.
; BRAC. court: Die meybrac qu'u mou-
BOUTYE vov. Boudge.
; nient. L.vM. Jour plus court qu'un moment.
BOUTZ, BUTZ (Bay.), Botz, voix : Talhe braque. F. Past. Taille courte. Boeu
Bère boutz. Belle voix.Boutzele, boutzine, loung e chibau bruc, Que tiren l'homi deu
boutzote, dïm. Boufzasse, aug: lo-t renderei/ barat. PR. H. Bœuf long et cheval court ti-
Laudoos a votz Ihebada. PS. Je te rendrai rent l'homme du fossé.
des actions de grâces à haute voix. Botz Brag, vase, bourbe Arrecurar e gitar
:
efama. s. b. Voix publique, bruit public. lo brag en sa e en la. L. 0. Récurer (le ca-
BOUYA, Boyar, travailler avec des nal du moulin) et jeter la vase deçà, delà.
bœufs, labourer : Bouye hort, si bos coelhe. BRAGA, Bragar, faire le fier, se
Laboure fort (bien), si tu veux récolter. pavaner Bragant mey qu'u Cagot nou bra-
:
Los bergers boyar très betz. arch. Labou- gue en hèste ennau. F. Past. Faisant le fier
rer trois fois les vergers. Débet boiar et plus qu'un Cagot ne le fait en jour de fête
omne opus servile facere. c. s. 11 doit la- solennelle. —
Le sens général de ce vers,
bourer et faire toute œuvre servile. souvent répété comme un proverbe, est fa-
BOUYADURE, Boyadure, labou- cile à saisir; mais il n'est guère possible
rage Que )to t'as thiencude de j/agar boya-
: d'en préciser la signification particulière.
dure. ARCH. Qu'elle ne fût point tenue de Pour quel motif les Cagots, ces parias
payer labourage. du Béarn, avaient-ils sujet de montrer
BOUYRA; même signif. que Boeyra quelque fierté les jours où l'Eglise célè-
BOUYRE; voy. Buire. bre ses grandes fêtes? Leur semblait-il
BOY, bois: Tros de boy agut. Morceau qu'ils étaient alors moins « maudits » que
de bois pointu. Boys, pièces de bois dont de coutume? En ces jours, y aurait-il eu.
une chose est faite Puya sus lous chibaus
: à leur égard, comme une « trêve de Dieu » ?
de boys qui tourneyaben au houndz de las Ou bien, dans ces solennités, mieux vêtus
Platanes, lett. orth. Monter sur les che- que d'ordinaire, oubliaient-ils leur misé-
vaux de bois qui tournoyaient au fond (de rable condition et le témoignaient-ils par
la promenade) des Platanes. un contentement qui ressemblait à de la
Boy ; même signif. que Bohi. fierté? Point d'histoire outrait de mœurs,
BOY, je vais; voy. .4h«. ilne serait pas sans intérêt d'être fixé sur
BOYES, aises, Prene sas boyes,
loisirs : l'origine de ce proverbe. On sait que les
da-s boyes. Prendre ses aises, se donner Cagots étaient obligés de porter sur leurs
des loisirs. habits, en signe d'infamie, une patte d'oie
BOYLÈRE BOUYLÈRE , ; même ou de canard; ils en étaient peut-être dis-
signif. que Baylère. pensés les jours de fête solennelle. Le —
BRA BRA 125
proverbe fr., « Paré comme un bourreau BRAGUES,' braies: Las moulhès que
qui est de fête, ou qui fait ses Pâques », sabèn tieche. capes, bragues, berrets.BOR.
. .
vient de ce que le bourreau était forcé au- Les femmes savaient tisser ( les étoffes
trement de porter sur son vêtement la mar- pour faire des) capes, braies, bérets.
que de ses fonctions, un glaive, une échelle N'ha pas bragues netes. PROV. Il n'a pas
ou une potence mais il lui était permis
;
les braies propres. Se dit d'un individu de
de quitter ce vêtement le jour de Pâques, mauvaise réputation. Le prov. fr. « Sor-
ou bien encore le jour où il communiait : tir d'une affaire les braies nettes » signi-
auquel cas il avait grand soin de se parer. fie: s'en tirer sans nul dommage. L. R. de
L. R. DE LINCY. Prov., II, p. 614. Los — LINCY, Prov.
])lanes qui tant hrariuen. bok. Les plaines BRAGUETE. braguette.—, «droit
si belles, si fîères de leur fertilité. En lor du seigneur Jelous de sou bou dret, De
» :
rey braguen los qui son Hilha natius de sou dret de braguete. sac Jaloux de son
Sion. PS. Que les fils de Sion s'égayenten bon droit, de son « droit du seigneur.»
leur roi. BRAM, BRAMET, braiment ; se dit
Bragadge, droit de « prélibation » ;
de l'àne et d'autres animaux Lou bram :
(Noble Auger de Gayrosse avait vendu BRAMA, braire; beugler. Dans les —
tous ces droits seigneuriaux), cens, rentes, PS., bramaa brutalement, rugir. Quoand —
blés, grains et tril)uts payés en échange lou Gabe, eu bramant, ditz adiu a las pênes
du droit de « prélibation. » V. BAT. Quand le Gave, en mugissant, dit
le droit de « prélibation »: Se nomenten, en s'en sert dans les charivaris. Qui diable
comun-parlar e de tôt' antiquitaf, los hra- haurè hèyt pis Dab bramaderes y toupis.
guarïs de Lobier. arch. Se nomment, en NAV. Qui diable aurait fait pis (plus de ta-
commun-dire et de toute antiquité, les page) avec trompes et pots, se dit de — ,
lin. .. . et en pa.ssant deçà, delà (sur les crie la faim, où il n'y a pas de quoi man-
côtés\ il s'y embourba les pieds et les ger; —
nom d'un domaine près Pougues
jambes. (Nièvre) —
localité auprès de Marseille;
BRAGUÈ, pis, mamelle de vache, de — ;
Lez-Aubigny (Cher) .
chèvre, etc : Per darrè Quey-ha braguè. BRAMAYRÈ, qui brait, qui beugle
PKOV. Par derrière, il y a amas de nua- avec excès. —
braillard ,
prée, assujf'ttis avec des tiges de ronce.» brase inolhade. DÉN Braise chaude ; braise
—
.
J. BERGERKT. Lous de la brane. P. B. mouillée. Ilassa brasa. PS. Qu'il fasse (ré-
Les (gens) de la bruyère. Sobriquet des duire en) cendres. Yent de Coarraze, De
habitants de Balansun, village entouré de hoec e de brase, d. b. Gens de Coarraze,
terres incultes, de bruyères. Lous branus- de feu et de braise. Ils n'ont qu'un « feu de
sès, les gens de la bruyère.
Qu'ey drin de paille » ; d'autres prétendent qu'ils sont
la brane. PROV. il est un peu de la bruyère. « chauds comme braise. »
Se ditd'un homme peu intelligent, de rude BRASÈ, BRASI, brasier : De l'ihèr...
écorce. lous braxt'.^ Inuuous. F. Egl. De l'enfer le.s
BRANÈ. même signif. que Branassè. brasiers fumeux.
— Non loin d'Arthez, au milieu des bruyè- BRASÈRE, fém., endroit, coin où l'on
res, se trouvait la pauvre demeure d'une met la cendre retirée du foyer.
vieille femme appelée la Branère, que l'on Brasero, chauffeur de cuisine: ...bra-
accusait de pratiquer la sorcellerie. sero qui fo per lo servici de la cosine de la
BRANETE (Oithez), fém., thvm. recjine. ARCii. (Jean du Pont) qui fut chauf-
BRANGUI, BRANQUI voy" //02<r- ; feur pour le service de la cuisine de la
sère. reine.
BRANLE, BRANLOU, sorte do BRASI même signif. que
; Brasè.
danse; les gens d'Ossau y excellent, Fil- «i BRASOC, les cendres du foyer tas
les et garçons se tiennent par la main et de cendres. — L'hoerdi au brasoc,...
;
Lou
exécutenten chantant diverses évolutions, roument me hagnoc. PB. H. (Il faut semer)
accompagnées de cris et de sauts. Le dan- l'orge en terre meuble comme cendres...,
seur le plus leste est placé à la tète du le froment en terrain boueux (mou). —
« branle », et chacun imite de son mieux Voy. }f(irie-hrasoc
les preuves qu'il donne de sa force et de BRASOUQUE, Brasoquer, qui re-
son agilité. » F. R., Cliansonn et airs pop. mue la cendre, qui ne quitte pas le coin
du Béarn. —
Lous branlons, soirées où l'on du feu, qui tisonne Minero hrasoquè. i.
:
lation de la cloche. Las campanes nou den plus qu'ailleurs, usage de la cendre, brase,
nat branlou ni nat toc. F. Ejl. Les cloches pour les amender. Dans Orne. arr. d'Ar-1
donnèrent aucun coup (les cloches ne son- ils faisaient un commerce de cendres très-
nèrent point). considérable. CANEL, Blas. pop. de la A^or-
BRANOU (Dognen) ; même signif. mandie.
que Branttp. BRASOUQUEYA, remuer îa cendre,
BRANQUE, BRANGUE, branche. ne pas quitter le coin du feu, tisouner.
— Branquete, brancote, branquine, bran- BRASOUS, cendreux, qui est couvert,
guine, dim. Brunrasse, branqasse, aug. plein de cendre. — , cendré, qui est de
BRANQUÈRE, BRÀNGUi^RE, couleur de cendre.
fém., branchaac; tas de branches. BRASSA, Brassar. brasser. — , tra-
BRE BRE 127
PS. Ta langue trame des tromperies (des brebitat ey ometut. . . arch. Pour manière
méchancetés). de brièveté (pour abréger), j'ai omis...
BRASSAT, masc,
brassée. Barreya BRËE, fibre: Lou
principe subtil qui
flouretas a brassatz. DEsr. Répandre des ba dens las artères... De la bree aflaquide
rieurs à brassées. A
fout hrassat. lett. esbelha la bertut. mey. Le principe subtil
ORïH. A toute brassée (chaque fois que qui va dans les artères réveiller la vertu
le danseur prend dans ses bras la dan- de la fibre engourdie.
seuse). BREGUE, BREGA, bruit, querelle,
BRASSADGE, travail des bras, mé- discorde: Deliarat m'as deu j'oble jjlee de
tier de manœuvre: De son brassatye v'ui. breya. FS.Tn m'as délivré du peuple plein
DÉN. Il vit du travail de ses bras. de discorde (tu m'as délivré des séditions
BRASSE (A LA) ; se dit de la mère du peuple). Ago un jorn en la ciutat de
qui porte sou petit enfant entre ses bras, Jioiiia gran bregue e pelege. H. s. Il y eut un
sur ses bras. jour eu la ville de Rome grande querelle
Brasse, travail des bras: Viren de lor et dispute.
brasse, enq. Ils vivent du travail de leurs BREMBA-S, se souvenir Me brem :
tet d'Ortes e per aides loc.c per gadanhar sa Xou-m brenibe.ll ne me souvient pas.Voy
rite. enO- Pierre-Arnaud manœuvre au châ- Brouriiba.
teau d'Orthez et dans d'autres lieux pour BREN, son, partie la plus grossière
gagner sa vie. Condor deu Casalis, ques- du l)lé Lou paa deu nobi cpiey de
moulu :
tace, es a Betloc brassère. IB. Condor du bren, Lou de la nobi de roui/ient. CH. p. Le
Casalis, (fille) serve, est à Belloc travail- pain du fiancé est de son, celui de la fian-
lant de ses bras. Pour certains travaux, cée, de froment. La dot de la jeune femme
les entrepreneurs avaient la faculté d'em- apporte l'aisance dans la maison du mari,
ployer deux femmes au lieu d'un homme : u La fille n'est que pour enrichir les mai-
11 brassi'res per I brasser. ART. sons estranges (étrangères). » l. r. de
BRASSEYA, Brasseyar, travailler LINCY, Pror. —
Mey de bren que de harie.
de ses bras: A ufrays, l'un va brasseyan PR. B. Plus de son que de farine. Plus de
..., a XX ans, ayxi medix es brasser.
l'autre mauvaises qualités que de bonnes. S'em-
ENQ. a deux frères, l'un va (en divers
Il ploie aussi à l'adresse des gens qui don-
lieux) travaillant de ses bras, l'autre a nent " plus de sauce que de poisson. » —
vingt ans, il est aussi manœuvre. pâture pour les chiens Lo bren ad canes :
BRASSE YA, nager en levant et éten- coinitis. AiiCH. La pâture pour les chiens
dant les bras l'un après l'autre. du comte. —
D.-c. « canum cibus; canum
BRASSOLE, avant-train d'un char. venaticorum pastus,idera quod Brenna-
BRAIJ,jeune bœuf: Une bimee unbrau giuni. 1)
t-il donc à lire sou hi'é\ïaue'^ Breviar'i de douce que la mèu e lou brescou. IM. Votre
caperaa. P R. Bréviaire de curé. Un ber- parole plus douce que le miel et le gaufre
biari de perganiï. arcii. Un bréviaire de (en lat. « super mel et favum. »)
parchemin. BRESPADE, « vêprée », le vêpre, le
Brebit; vov. Berbit. soir, la fin du jour Sic lou inatli, sie la
:
128 BT^T BRT
brespade, A
qui piulerèy ma cansou? nav Outre vide, commère ivre.
Ijue. — Lat.
Soit le matin, soit le soir, à qui piaiilerai- «ebriacus.» plaute.
je (chantei'ai-je) ma chanson? BRIAGAU; vov. Ouliof.
BRESPAJLH, BRESPALHA; même BRIAGUÈ, ma <c.; BRIAGUESSE,
sign. que Brexpi; Drespejja. fém., ébriété, ivresse: Lou briaguè que
BRfiSPAROU, espèce de raisin d'ex- liéparla. L'ébriété fait parler l'homme ;
cellente qualité ; la guêpe, brèspe, le re- ivre n'a point de secret. De briaguessa ses
cherche eudromit. ps. 11 s'est endormi d'ivresse.
BRESPAU, le soir, la fin du jour: Au (Bay.), Briaguè, adj., qui a l'habitude de
hrespou IuucIp l'ouhrè, e nu matii Vhoste. s'enivrer.
PR. H. « Au vespre loue l'ouvrier, et au BRIAGUÈRE , BRIAGUÉYRE
matin l'ostelier. » L. B. DE LiNCY, Pror (Bay.), ivrognerie: Briaguère d'enterra-
BRÈSPE, (( le vèpre », le soir Lou : ment. D.B. Ivrognerie d'enterrement. Au
brèspe, si lou die boit ha place a la noeyt. xvii* siècle, par ordre de Mgr de Gassion
F. LAB. Le soir, quand le jour veut faire ('•vêque d'Oloron, les recteurs et vicaires
place à la nuit. duient « publier aux prônes de leurs égli-
BRÈSPE, Bespre, veille, le jour pré- ses défense de faire, au retour des enter-
cédent La brèspe d'aquet f/ran coumbat
:
rements et services de bout d'an, grands
G. BAT. La veille de ce grand combat. Da- festins et dépenses qui ne servent qu'à
des a Morlaas disapte bespre de Pentecosta. ruiner les familles et à leur causer force
ARCH. Données à Morlaas (le) samedi, déplaisirs. » Les Basques ont aussi un pro-
veille do la Pentecôte, verbe qui signifie « Le mort à la fosse,
:
BRÈSPE 5
même signif. que Bèspe. les vivants à la saoulée.» oihenart.
BRESPE, Besprer, goûter, repas BRIAGUESSE voy. Briaguè. ;
Saint-Michel, le goûter monte au ciel. Les clarete. Qui ba bardia lous pèes de Pau. v.
journées étant courtes, il n'y a plus de re- B.vT. Cette eau, et si courante et si lim-
pas entre le diner et le souper. Même prov. pide. Qui va baigner les pieds de Pau. A
dans le Houergue.VAYss., Dict. L'hiver ap- l'aygue douce nou-b hidetz, A la bribente
proche aussi dit-on en fr. « A la Saint
; que-b bedetz. pr. h. A l'eau douce (dor-
Michel, la chaleur remonte au ciel.» Pa- mante ) ne vous fiez, à l'eau courante vous
gara per jorn IX arditz e lo resprer. arch. voyez. En fr. « Aiguë coie Ne la croye »,
Il payera (aux ouvriers) neuf liards par XIII® s.; «L'eau dormant Vaut pis que l'eau
jour et (leur donnera) le goûter. Brespe- — courant », xv^ s. l. r.de lincy, Prov. —
rot, hresperou. dim subst.: Lou bribent, le courant de l'eau.
BRESPERADE, soirée, dernière BRIBEY, le courant et le murmure
partie du jour. du courant de l'eau Lou bribey de l'ay- :
cie.c . M.—, adv., vite : Taiit breu ère mort. au service de la u bride» supplient d'être
H. s. Il était mort si vite. pourvus d'armures. .
morceaux, briser, casser Lors capK en : qui briule nha paslim. N. lab. Eau qui
brigalhas metut PS. Tu as cassé leurs tè- coule rapidement n'a point de limon.
tes (les têtes des baleines). se joint à — , BRIULET, BIULET,
a sa nebode
violet : Lèxe
la négation pour la renforcer: Nade hri- une raube briulete. ART.
e filhole
yalhe njou que non m'aymahe. F. Past. Il Elle laisse à sa nièce et filleule une robe
ne m'aimait pas, moi, du tout. Voy. Brï- violette. Taus colos corne roge.pers, viulet
galhete . .REv. DE GASC. xxiii, p. 14. Telles cou-
.
de fruut de lur tribalh. IM. Ils ne tirent des chansons et des violons. Lou briu-
que peu ou pas du tout de fruit de leur lou deus caas. Le violon des chiens le bâ- ;
travail ton.
BRIOC (Bay.), vautour, BRIULOUNAYRE, BRIULO-
BRIOLE (Assonj, fém., grès friable, AYRE, joueur de vi')lou. qui mot — ,
viGN. Le long des courants rapides. L'ay- lait; mets très-commun dans les campa-
guete en petitz brius. .LAir. L'eau en pe-
. gnes du Béarn Coum habèrn coustumat la
:
BRIULA, couler rapidement : Aygue adaptées à une sonnerie qui, chaque jour
10
mo BTÎO
d'une pièce de vin différait selon qu'elle tabaa, de la mousque-hère. N.LAB. Le grand
était transportée en bros, sur un char à
bourdonnement du taon, de la grosse mou-
deux roues, ou sur un caara quoate arro- che. Lou brounitèri deus tabardz. Le rou-
des, char à quatre roues. f"« bras de leine.
lement des tambours. Quèy audit gran
c. s. Un char (une charretée) de bois.
hrou7Ïittre Soii toubac. lam. J'ai entendu
D.-c. «brocius, brozius. »
grand bruit sur le tabac. Ce qui veut
Brossau, charretier, par où peut pas- dire, dans le texte d'où est tiré cet exem-
ser le bros, le char. Lo camii brossau maior.
ple: On a trop bruyamment chanté le ta-
CM. Le grand chemin charretier. bac.
BROUGA. Brocar, brocher; Mantèt BROUNSIDE, BROUSSIDE.
brocat d'aur.vs. JNIanteau broché d'or.
tricoter:Brouca berrelz .TYicotev des bé-
— Brosside, bruit de ce qui est poussé,
lancé avec force; par extens., élan im-
rets .
son .
cèu, le déchaînement du ciel, les vents
BROUCADE, piqûre d'épine. déchaînés Quoand la brousside dou cèu
:
BROUCHE; voj. Broux. grand bruit que fait le haut Liban (mè-
BROUCHIGUE: voy. Brouxigue. nera du bruit comme les arbres du Liban'.
r.no T.UV 131
villepour boucher le trou fait à la bar- rnottes avec haricots. On en fait ainsi une
rique avec le foret Tiene lou brouquet,
: salade.
tenir le fausset, vendre du vin au détail :
BROUX,
Broig, sorcier Lou brou.r :
Lo qui tiendra lo broquet en son nom. ARCH. liou bo presta sa bergue ni soun libe. L.\C.
Celui qui vendra du vin au détail en son Le sorcier ne veut prêter sa baguette ni
nom (pour son compte). Voy. Braque. — son livre. Las bronches au pjeu rous pey.
PROV. Cambia de brouquet changer de , Les sorcières au poil roux. Johanet de Ca-
fausset, de vin; se dit pour toute espèce saus, Juliane, sa molher e Joane, safilhe,
de changement, lorsqu'on est las ou mé- eren broies, broches, s. B. Jeannet de Ca-
content d'une chose. Sarra lou brouquet, saus, Julienne, sa femme, et Jeanne, sa
serrer le fausset; employé au sens de « en fille, étaient sorcier, sorcières. — Éras
voilà assez »,« arrêtons les frais.» ^ oy. — brouxes d'Ojeu d. b. Les sorcières d'O-
—
.
BROUSTASSUT, qui a beaucoup de pas brouchou coum per nouste. hETT. ORTH.
broutilles. — , couvert de taillis touffus: Les cabarets (à Bordeaux) n'ont pas de
Lous terres broustassutz. pet. Les coteaux bouchon comme chez nous.
couverts de taillis touffus. BROUTASSE voy. Broujassè. :
mau ta las hitz quoand brume. Il va mal passe per Izeste sens esta criticat. Pot passa
pour les vignes quand il fait brouillard. per l'ihèr sens esta hruslat. D. B. Qui passe
BRUMÀLHOU, petit amas de va- par le (village d' ) Izeste sans êlre cri-
peurs, petit nuage: Jn-umalhou penut sus U tiqué, peut passeï- par l'enfer sans être
la chue deus mountz. sac. T n petit amas brûlé. Las femnes fon bruslades S. B. Les
de vapeurs suspendu à la cime des monts. femmes furent brûlées. En 1536, Jean de
BRUME, vapeur dans l'air, nuage, Méritein fit brûler à Nabas cinq femmes
l)roui]lard Qu'en ba eoum la brume. 11 va
: que l'on avait accusées de sorcellerie.
comme la vapeur dans l'air. Se dit d'un in- Que-u se bruslen las causses, prov. Ses
dividu « qui va, court, vole.» Las brumes chausses lui brûlent. S applique à celui
qu'om bed per lous bentz amassa. F. Egl. dont la fiancée devient la femme d'un au-
Les nuages que l'on voit par les vents ras- tre. Dans la basse Bretagne, on dit d'un
sembler. Brume-nere, nuage noir. Brume- prétendu éconduit « On lui a fait ses
:
sortir les escargots, carcolhs, les limaçons, Bruut de canalhe, hoec de palke. PR. B.
Ihnacxs. prov.: N'ha jms poiï a la brume. Querelle de canaille, feu de paille. En
U n'a point peur du brouillard. Se dit d'un provençal La canaio esl eu d'acord.»
: ((
homme hardi, de celui « qui n'a pas froid Cerca de bruut, chercher querelle. Plaga
aux yeux. » Nou-m biengatz ha brume. Ne feyta en bruut e riota. F. H. Plaie faite
venez pas me faire du brouillard. Vous dans une querelle, une rixe. , rumeur — :
liât dubruchoc escauhat per lou sou. MEY. qui are sus son cors. arch. Plaie et contu-
Le pétulant moineau à l'abri d'un buisson sions qu'il avait sur son corps.
récliaufte parle soleil. Las flous deu bru- BURAT, masc, bure, étoffe grossière
chou. DESP. Les fleurs du buisson. Jeta de laine Deu burat dinqu'a l'hermine.
:
suus las bruchoos son vestiment. CH. PR. Il LAM. De la bure jusqu'à l'hermine,
jeta sur les buissons son vêtement. Per Burèu, espèce de bure, bureau N'em- :
camps per bru.roos. ARCH. Par champs et plegue autre lane que flne en pardilhos e
par buissons. Cau tira au bruxou Qui cou- bureus. ARCH, Il n'emploie d'autre lain(!
breix lou lai/rou PROV. 11 faut tirer sur le
. que de la fine pour les « pardillons » et
buisson qui couvre le larron. Ne pas épar- bureaux. Voy. Pardilho. Esp. u buriel », —
gner ceux qui protépent des ennemis. drap rou^sàtre. Port. « burel », bure.
BS, prou, enclitique; voy. Bous. BIJRÈU, bureau Mete sus lo burèu, :
Budèt pansard. Le trros intestin. seront mis sur le bureau le matin l'après- ;
BUE, BIBE(Bay.), étincelle: Las midi, les petits procès. Henri ii, le grand-
bues que-ui cadèn dessus tn s'estupant. lett. père du Béarnais, avait ainsi réglé que les
ORTH. Les étincelles me tombaient dessus juges ne s'occuperaient point d'affaires
en s'éteignant. Cf. d. c. « bibete. » importantes aux audiences de Vaprès-dis-
Bueu ; voy. Boeu nar, « post prandium. »
BUGADA, Luir/e hugadat,
lessiver : BURGUÈ, meule de paille Burguè :
linge lessivé. —
De quelqu'un qui est bien n'ha jamey esglaxat Nat arrat. PROV. Meulo
mi s, paré, qui « a du linge », on dit qu'il de paille n'a jamais écrasé aucun rat.
est phia bugadat. « Aise comme un rat en paille. » Cade ar-
BUGADE, «buée», lessive. linge — rat en soun burguè. PROv. Chaque rat eu
lessivé: La bugade qui-t bi tene seu tucoii.
,
.1 l'arrut deu tonnerre B'ingt taures mes- ne pusque bursar. art. Une échauguettc
clen lurs bugletz. v. BAT. Au bruit du ton- avec archières au-dessous, afin que l'on
1101 re vingt taureaux mêlent leurs beu- en puisse (par lesquelles on puisse) lancer
glements. des traits. —
D.-c. « burdeare ».
BUJA"D; même signif. que Buyaii. BUSC ALH, petit morceau de bois sec :
Bulhe, l>ulle: }furar lax bulhes. ARCH. BUSCALHES, fém., menu bois se-;
0.
134 BUS r.T'T
BUSOUQUEYA, muser, perdre son un mur pour serrer les outils Couru ue :
BUTE, fém., but Muclmnt a ioutz lous : rauque. En faute butz. bay. A haute voix.
reys e la bute e la mire, sal Montrant à Voy. Boutz.
tous les rois et le but et le point de mire.
CAA
C, devant une lettre quelconque, à^ l'ex- mément à l'usage français, coumenm, aco,
ception de e, i, h, ou à la fin des mots, pro- Jurancou. etc. —
Cf. Gram. béarn., 1^ éd.,
duit l'articulation du h français Caritat, : p, 63,'6o, 91.
charité; coste. côte; escu, obscur; claba, C, pour ac ; voy. At, Ac.
fermer à clé crampe, chambre amie, ami
; ; ;
CA, cher, qui est d'un prix élevé L'a- :
loc, lieu ;
plec, pli ; hosc, bois, foret. bou-coumpte que-s tourne ta. PR. H. Le bon
c avec h a le son de h dans Christ, Jé- marché revient cher. —
Ancien fr. « Bon :
Amie, ami, amiguc, fém briac,i\Ye, bria- ; tot, canhoutov, superdim.; canhas, canhas-
gue fém. Dans quelques autres, il y a in- sas, aug.: canhasse, vilaine chienne. Ha —
différemment (/w ou qu : Blanc, blanc, Man- l'arride deu caa. PR. B. Faire le rire du
gue ou blanque, blanche. chien. Que l'on prenne garde, " il montre
c est sifflant devant les voyelles e, i : les dents.» ioM caa de Truque- Ma rtère que
Cere, cire aucide, tuer
; cebe, oignon ci- ; ; respiounquoand arrés noie l'apère. IB. Le
bade, avoine cèrii, cerî cinta, ceindre.
;
•
chien de « Frappe-Martère » répond lors-
ç, devant les voyelles a, o, u, ne figurait, que personne ne l'appelle. Les mauvais
sauf des exceptions infiniment rares, dans témoins sont toujours empressés de dire
aucun des textes béarnais écrits en dehors jilus de choses qu'on ue leur en demande.
de l'influence du français ; on écrivait s, Truque-Martlre, Frappe-Martère, appli-
ss,au lieu de ç. De même on trouvera ci- qué au mauvais témoin, rappelle le « pro
desso us coumensa, commencer asso, ceci
,
; verbe de Salomon », xxv, 18, " L'homme
Juransov, Jurançon, etc., et non, confor- qui porte un faux témoignage contre son
CAA CAB 135
decaa. pr. b. Vendre à (au prix de) chair Caba. Capa, fém., panier: Cabas de
de chien Vendre à vil prix pour rien
. . bergue de saligue. ARCH. Paniers de bran-
« Char lie (bonne chair) de chien Ne vault ches d'osier. Coelgon iie xii capas plenas.
rien. » l. r. de lixcy, Prov. Cousu ger- — H. s. Ils en recueillirent douze paniers
maa De nouste caa. d. b. Cousin germain pleins.
de notre chien. Expression de mépris à CABA, mettre le fond à une barrique,
l'adresse des Cagots. Se disait aussi des à un tonneau.
gens qui se targuaient de noble origine. .\ CABADÉ, masc, CABEDEYRE
Saint-Bertrand-de-Comminges (H.-Gar.) : (Orthez, Bay.), fém,, le tortillon de linge
Nobles det houndz det assemau c. Nobles . ou de paille que l'on met sur la tète pour
du fond de la cuve, de l'auge. Majre coum porter un fardeau.
ue came de caa. Maigre comme une jambe Cabag, Cabaigr, Cabalh, Caual,
de chien. Deu temps qui lous caas pourta- cheval : Arnauton d'Arroscaa. . . mcnave
hen jjerruques e las saumes cournetes. Du lo cabag deu dol. H. A. (Aux honneurs fu-
temps que les chiens portaient des perru- nèbres d'Archambaud) Arnauton d'Ar- ,
ques et les ânesses des cornettes. Au même roscaa menait le cheval «lu deuil. De tote
sens que « Du temps que les bêtes par- bestie qui ani en Espanhe, de cavaig, mule,
laient. Lou qui deu c deu caa s amoureye
)) azoo, egoe. F. B. (Droit de passage) pour
Que s'en hè ue guirouflene. PR. H. Celui qui toute bête qui aille en Espagne, cheval,
duc. du chien s'énamoure s'en fait une mule, âne, jument (deux deniers de Mor-
giroflée. « Fussiez-vous aussi noire que laas et médaille). Ferradors de cabalhs H.
la mûre, vous êtes blanche pour qui vous s. Maréchaux, artisans qui ferrent les che-
aime. » sauvé, Prov. de la Bass. -Breta- vaux. Ciuade ad caual del compte. ARCH.
gne. « Quiconque aime une grenouille en (Redevance d') avoine pour le cheval du
fait une Diane. » P. perny, Pi-ov. chinois. comte. Voy. Chihau.
« 11 n'est nulle laide amour. )> L. R. de Cabag, chevalet Une clede, ung cabag :
LINCY, Prov. —
Lous caas hèn caas, lous Y per hâter la lane. ARCH. Une claie, un che-
gat~ hèn gatz. PR. a. Les chiens font des valet pour battre la laine.
chiens, et les chats font des chats. « Tel Cabal, complet, parfait. franc, loyal: — ,
père, tel fils. » En provençal « Li chi fan : Proinetem.. a uos que-us siam bon seynhor
pas de cat. » Les chiens ne font pas des e dreid e cabal. arch. (Nous en Gaston),
chats. Dans le Rouergue «Lous loups foù : nous promettons à vous (A. G. de Gra-
pas d'onièls. » vayss., Dict. Les loups ne mont) que nous vous serons bon seigneur
font pas des agneaux. «Quelle est la pie, et droit et loyal. Acte de 1253, publié
telle est son petit. » oihenart, Prov. par M. Luchaire, Recueil de txtes, etc. ;
basq. — Hahé la canhe. Avoir la chienne Maisonneuve, Paris, 1881. Dans le Gloss.
( n'avoir aucune envie de travailler ) En . à la suite « cabal, riche, puissant » mal
: :
fr.: ucagnard», fainéant; « cagnardise », compris. Bon seynhor e dreid e cubai cor-
fainéantise. respond très exactement à ce qui est ail-
CAA ; même signif. que Caar. leurs Bon senhor dreyturer e leyau. Port. —
CAA, outil de tonnelier, tiretoire; « tire- " cahal complet, parfait franc, sincère.
' . :
CAAS, cas : Si lou caas ère r/ue. . . Si bone ciutat H. s. II envoya deux chevalier»
le cas était que . . . (s'il arrivait que . . . ) pour fonder une bonne (une grande) ville.
Caas Honi los lauda ung prodoni cavaler en Au-
— A caas, enparcaas, dans
estou, fut cas il (ilarriva que...).
le cas où caas : A berni. F. B. On leur vanta un prud'homme
lo supplicant no comparesque.. F. n. Dans chevalier (qui était) en Auvergne. Voy.
le cas où le suppliant (demandeur en jus- Cabèr.
tice) ne comparaîtrait pas. Cabaler, bien conditionné Coers de :
i;^6 CAB CÂB
boeus e baques boos, marchantz, cubulers. lement en une cabane. » J. de bêla. Voy.
ARCH. Des cuirs de bœufs et vaches, bons, le mot précédent.
marchands, bien conditionnés. Esp. ca- — «. Cabarëu , chevalet : Un cabarèu de
bal )), au fig., parfait, accompli. fuste per pentiar lane. ARCH. Un chevalet
Cabaler voy. Cabau.
; do bois pour peigner la laine.
Cabalëre, portière ; brebis, vache qui GABARII, de l'espèce chevaline : Bes-
porte ou est en âge de porter des petits. tiars baquiis e Gabarits. ARCH. Bêtes de l'es-
Denegan que las aolhes fossen cabaleres pèce bovine et de l'espèce chevaline.
ARCH. M. Ils nièrent que les brebis (volées) CABARRÈ ( tête arrière, cap arrè ),
fussent portières. ouest: Derap ans bouscarraas, aus hèrnis
CABALERIE, CABALARIE. ca- de cabarrè. v. bat. Vers les taillis fourrés
valerie Los îcns pausara en la cahalaris
: etles terres vagues de l'ouest. Voy. Darrè.
da sa mayson. H. s. (Le roi prendra voe
. . Cabas, cabasset, petit casque Un ca- :
fils, et) mettra les uns dans la cavaleria bas de fer ab une garlande de plumes. H. A.
de sa maison (parmi ses gens à cheval). Un cabasset de fer avec une guirlande de
Gabalgada, Cabalgar; voy. Cabau- plumes (entouré de plumes).
gade, Cdbauga. Cabat, Cabaig, nœud au fil.
Cabalh, même signif. que Cabag. CABATCH ( Barétons ), espèce de
Cabalh, capital. Employé quelque-— chevalet, de forme concave, sur lequel on
fois au sens de caban; voy. ce mot. met le pétrin.
CABALHES voy. A-Cahalhes.
; CABAU, que l'on possède,
avoir, ce
GABALIÈ, cavalier. bien, fortune Philippe rnedixs y met de
:
Cabane de abelhes, ruche Qui trobe ca- : Pau, Per ha pèxe lur cabau. CR. P. (Les
bane de abelhes a mel en autrey heretudge Ossalois) sont descendus vers Pau (dans
e la pren, sera imnit de emmende. coUT. s. les landes du Pont-Long) pour faire paî-
Qui trouve ruche d'abeilles à miel dans la tre leur bétail. —
Cabau e companhie, as-
propriété d'autrui et la prend, sera puni sociation de pasteurs qui ont réuni leurs
d'amende. Cabane de societat, cabane où troupeaux: Lo cabau e companhie durera
« logent socialement » les pasteurs de per lo. .. spazî de quoate ans. arch. L'as-
troupeaux réunis. J. de bêla, au mot « Ca- sociation des pasteurs, troupeaux réunis,
baniers. » Tout gremi de hestïar c/ui . . . . durera l'espace de quatre ans. Cabaler, —
fey cabane de societat. COUT. s. « Tout
. . . qui a du cabau, de l'avoir. Voy. « Une charte
troupeau de bestail de la terre de Soûle landaise » publiée par M. Paul Meyer;
qu'on assemble, selon le droit de société Romania, m,
,
qu'on y mène, les mesler en un et par en- s. Passer monté sur un cheval. Medixs
semble le laict qu'on en retire dus fois le lo cavauga. R. (Jean d'Abadie, d'Aramitz,
jour, de faire d'iceluy des fromages, . . . fournit un cheval) ; lui-même le monta.
et faicts qu'ils seront, de les repartir se- Vi cabalcar aquest homi en unazoo. H. s.
lon les convencions des parties, lesquelles Je vis cet homme monté sur un âne. —
ou leurs agents et bestail, s'assemblent faire une incursion, à cheval, en pays en-
en une compagnie ou troupeau pour leur nemi Anan cavalgar en Armanhac. R.
:
retraite nocturne, couche et giste et autres Ils allèrent chevaucher (guerroyer) en Ar-
affeires opportuns. » j. de bêla. magnac Cabeugar. bay.
.
Bous qui dens toutz lous cèus nou ponde tz que deu verd boscadge. PS. Je ressemble à
acape. IM. Vous qui dans les cieux ne pou- la chouette sauvage du vert bocage. —
vez être contenu. Ydries de pètjre en que Las cayèques trop lèdes enta peca. LETT.
cabè en cascune enlorn de unesaurnade. H. ORTH. Les chouettes (certaines femmes)
s. Des vases de pierre dans chacun des- trop laides pour (pouvoir) pécher. On —
quels était contenue une mesure environ. dit aussi Chabèque, Chebèque.
CABÈ; voy. Gabè. Caber, Cabe, Cauve, à la suite du
CABËC, chat-huant Cabècxsd Arête. mot dimenge, signifie premier dimanche de
D. B. Sobriquet des habitants d'Arette.
:
Dans Tarrond. de Rouen, on disait « les Chaque année, le premier dimanche de ca-
Huants de Sahur » on aurait voulu ex- ; rême. D'aqui a digmenge cauve prosmar
primer ainsi qu'il y avait parmi eux un au premier dimanche de ca-
hient. IB. D'ici
certain nombre de gens ayant une prédi- rême proche venant (prochain). Une garie
lection marquée pour les expéditions noc- per digmenge cave. enq. (Il donnera au
turnes » CANEL, Blax. pop. de la Norman-
. Seigneur) une poule le premier dimanche
die . de carême
CABEDEYRE voy. Cahadr. ; CABÈRQ'DE, fondrière, pey.
CABËE. Caber. Cauver (de caba- CABËS, devant de chemise, jabot
ler), chevalier: Gcntius. e cabèes. bor. . . — Bère esplingue tau cabès ! PR. B. Belle
Nolîles et chevaliers. Si ung carer hadret épingle pour le jabot. Locution usitée (Or-
e leij sober hoinis. F. B. Si un chevalier a thez), lorsqu'il arrive à quelqu'un un avan-
droit et loi a juridiction ) sur des hom-
( tage inattendu. —
sein, l'extérieur de la
,
mes. Dans la « charte du pays de Soûle », poitrine: Lou tau vabés Qu'ey beroy coum
Romania, v, pp. .371-72, cauver et caver ; u brouyt afrutatde pesquère. SEI. Ton sein
dans L. 0. cauuer. Le «caver», dans — est joli comme une pousse de pêcher char-
l'ordre de la noblesse, venait après le « ba- gé de fruit
ron » et le « ruffebaron ».^ Voy. F. c., art. CABESSAU. tortillon. Vov. Cabadc.
138 CAB CAB
Cabesse, dans la locution ca-tête ; CABIROLE ; voy. Cabiroii, chevreuil.
cape de more»: Dus ro-
de moro, « — Cab'irole, cabriole.
ciis, l'un grisoo, cabesse de moro. R. Deux CABIROLE, nom de vache, celle qui
chevaux, l'un tirant sur le gris, cape de a les cornes en spirale. C.
more —
« On appelle « cape de more »
. CABIROU, Cabiroo, chevron, pièce
une tête de cheval entièrement noire, de bois équarrie, etc.. Ma maysou N'ey
quelle que soit du reste la couleur de la prou haute enta tu D'u cabirou. de.sp. Ma
robe.» maison n'est pas assez haute pour toi d'un
CABESSE (Vic-Bilh), charrue dont chevron, v. saumades de ca^i/'oas.R. Cinq
les diverses pièces sont la relhe, la sè- : charges de chevrons.
fjue, lou teinhlou, la courbe, las esmagues; CÀBIROÛ, Cabiroo, chevreuil: Lou
voy. ces mots. cabirou per boundz y garimbetz. s. gas.
"CABESTRA, mettre le licol. Le chevreuil par bonds et gambades. Ca-
CABESTRAYRE, qui fait, qui vend biroos,sarys e crabes saubadges. ARCiî. Che-
des licols Cahestrayres de Boelh. D. B. La
: vreuils, isards et chèvres sauvages. Ca-
malice populaire donne à ce dicton le sens Z*»-oZe,femelle. du chevreuil, ps.
de Gens de Boeil, mauvais marchands de
: CABIROU nu-tête. Pèe-descaus, cabi-
licols. roii, que u lexaben o7ia. viGN. On le laissait
CABËSTRE, licol.— Gaha-s au ca- aller nu-pieds, nu-tête.
bestre (Ossau), se prendre au (saisir le) CABIROULEYA cabrioler. ;
licol. Voler des bêtes, chevaux, juments, CABOLE (Orthez), tête de clou.— A>
dans les pacages, sabe de quin cap ha cabote. PROV. Ne savoir
Cabeugar, Cabeugade ; même si- à quel bout faire la tête.
gnif. que Cahauca, Oflniucade GABOS, chabot, petit poisson à grosse
CABILAT, CABILLAT; voy. Ga- tête. — têtard, petit de la grenouille ou
,
nein\ tête d'agneau, dontonfailuu mets: terre) ou des bieùs meubles, doit fournir
H'ica la cabuchole au toupii. Mettre la tête caution. Voy. Piturau.
d'agneau au pot. CADERA(Ossau), chienner.
CACALIQUE, CALIQUE, chatouil- CADET (Ôssau),' petit chien.
lement. CADIERAYRE, chaisier. —, celui,
CACHALADE, CACHAU ; voy. Ca- celle qui loue les chaises à l'église.
xulude, Caxau. CADIÈRE, CAYÈRE. Cayre,
CACHE voy. Ca-ie.
;
chaise. Voy. Retrèyt. chaire: Aqueste — ,
CACHE, espèce de coupe de bois ou cadière de berlat. skrm. Cette chaire de vé-
de métal à laquelle e.>t adapté un tu'oe rité. DU
us d'arant la cayre Sent-Per. M.
de même matière. A côté ou au-dessus de B. Lundi avant (le jour de la fête de) la
toute herrade, fer rade, où l'on tient l'eau chaire Saint-Pierie.
pour boiie, se trouve une cache. On dit CADIS, étoffe de laine, fabriquée an-
aussi Cacheté. ciennement dans la ville de Nay : Cadis
CACHILAS (Big.), masc, dents des de Nay. d. b. Nou eau pus coupa cadis mey
animaux. que nou-n podin couse, prov. 11 ne faut
CADABRE,Cadaber, cadavre: L'a- pas tailler de l'étoffe plus qu'on n'en peut
raiii.dous cadabres. n. l.vb. La senteur coudre. Dans le canton de Fiibourg, on
(les odeui's) des cadavres. dit: «11 ne faut pas ourdir plus qu'on ne
CADDÈT, CADDÈTE, cadet, ca- peut tramer. » Cf. Flamenca,v 1068: «As- .
dette : Sounfray caddèf. Son frère cadet. satz ordis c'ora que tesca.» liomanïa, vi,
Las partides quelous caddètz e caddètes... p. 112.
hauraii retirât. P. R. Les parts que les ca- CADRA, Cadrar, carrer Une capera :
—
,
ment. —
brencui.
, —
On traite de caga- Adam. — Un
proverbe français disait:
rous celui qu'on appelle en français « un (ITous (tous les hommes) furent de Eve
morveux.)' —
Baque poiunjwuse, betèt ca- et d'Adam.), l.r.de lincy, Prov. Voy. —
(jarous. PR. B. Vache magnifique, veau Braga, Chrestiaa, Gabachie. Les Ca- —
« foireux. » C'est la contre-partie de «Bon gots étaient presque tous charpentiers ;
sang ne peut mentir», ou, comme a dit il leur était interdit de tenir du bétail, de
Horace: « Fortes creantur fortibus. x Voy. labourer, tenir bestiars, far laboradge ; ils
Betèt. devaient vivre de leur métier de charpen-
CAGASSAYRE, CAGASSOUS, ce- terie, bibreab lor offici de charpaTderie.il.
lui qui ne fait qu'aller à la selle. un — , B. De là le proverbe Au Cagot la goutère.
:
CAGOT, homme d'une caste réputée souvent les plus mal chaussés.» Deu peu
infâme. Cagoutet, ragoût in, cagoutot, ca- rouye e deu Cagot saube-t si potz. PR. B.
goutou, dim. Cagoutns, aug. —
Le mot Ca- De ( l'homme qui a les ) cheveux roux et
got ne vient pas. comme on l'a prétendu, du Cagot, sauve-toi si tu peux. « Entre
de caa Goth, chien de Goth. Il n'existe dans poil roux et méchanceté il y a de grands
l'idiorne béarnais que depuis le xvi* siè- rapports.» l. r. de lincy, Proc. Tour- —
cle on ne le rencontre point dans les tex-
;
sut coum u Cagot. Tordu (retors) comme
tes antérieurs à cette époque un seul; un Cagot. « Une longue persécution fait
acte de 1488 mentionne un personnage dévier le caractère, c'est ce qui a pu et
qui est appelé, tantôt ((Cagot». tantôt dû arriver aux Cagots.» c.
<( Gézitain. » Voir Congrès scientifique de Cagotaria : vov. Cagouterie.
France, xxxix® se.ssioii. Jusqu'à la fin du CAGOUTALH'E,fém.; CAGOUTA-
xv« siècle, les malheureux auxquels on a TYE, masc, race de Cagots, les Cagots:
donné le nom de Cagotz étaient toujours Aquere Cagoutalhe, gent de susjjectiou.mu.
appelés Crestiaas, C/irestiaas, Christiaas P. Ces Cagots, gens suspects. Saludat de
Il n'est donc pas possible d'admettre que tout cadu, Acceptai de Cagoutatye. IB. Sa-
le souvenir des Goths, envahisseurs de lué de tous et de chacun, excepté des Ca-
notre pays, souvenir qui ne s'était point gots.
conservé par un mot dans le langage po- CAGOUTERIE, Cagotarie, les Ca-
pulaire, s'y soit introduit, à partir de 1500 gots: B'hasaquin lagran Cagouterie. KiM.
seulement, pour désigner la caste que l'on P. Tu as là la grande réunion des Cagots.
ni armes. Cagot, nou eau te hanta D'ana un coin de l'église: Cagot, que te haran
debant l'autaa. rim. p. Cagot, il ne faut raiija A
la cagoterie. RIM. p. Cagot, (tu
pas te vanter d'aller devant l'autel. Voy. n'iras ni près de l'autel, ni à la sacristie),
Cagouterie —
Accusés de dégradation
. on te fera ranger dans le coin des Cagots.
physique et morale, les Cagots ne pou- C AGOUTIS, masc, nature, état, con-
vaient contracter des alliances en dehors dition de cagot.
de leur caste. Ils se mariaient entre eux, CAGUE BÈRMIS
- chie des vers ,
—
;
CALAMAA, étui à plumes adapté à de quiconque « ne voit pas plus loin que
un encri'i" portatif. son nez » Nou troubarè pas calhaus au
:
Calanque d'esprit. IM. Faiblesse de l'es- roche: Lo calhau de Teberne. dict. Ro-
prit. cher, commune de Buzy. Darrè d'u ffran
CALANQUETA, n'avoir pas la moin- calhau que s'ère poustaf Loustau. F. lab.
dre énergie, «Jtro dans un état de lan- Derrière un grand quartier de roche s'é-
gueur. tait posté Loustau guettant l'ours).
CALE, Caler, falloir: Nou eau; no CALHAU ROÙSAT - , caillot - rosat,
cal, dans F. B., il ne faut pas ; cnlèj calèhe, espèce de poire. —
Notre calhau-rousat
il fallait; quoand calou parti quand ,
il fal- donne raison à Littré pour son étymologie
lut partir; caleré. carré (OrthezJ, il fau- de eaillot-rosat. »
'<
grands cours d'eau sortant des vallées de dinaire fort mal argenté. Le proverbe s'ap-
la chaîne pyrénéenne, et qui sillonnaient plique à l'individu dont la situation finan-
alors les plaines inférieures. cière n'est rien moins que brillante.
CALHABÉRfi, fém.. tas de cailloux. CALIQUE mémo ; signif. que Caca -
caillé, lait caillé. Le pasteur d'Aspe ou Joli cailleteau ! Comme on dit en fr.. en
d'Ossau qui en débite, crie Croumba ca- : parlant de quelqu'un « Le beau merle » !
—
Catal. « camalliga, lliga-
CaJouretfi. dim. Cnlourasse. aug. Ha las — cama. »
caloua, las calouretes, faire les chaleurs, les Camalon, espèce de toile Dus da- :
diers d'Oloron. Canomuje, Canonge. plus CAMAIJ, bâton ou petite barre de fer
conformes à Tétymologie latine, sont tout que l'on passe entre les tendons et les os
aussi usités. aux jambes de derrière d'un animal pour
CALOUNGIE, CANOUNGIE, le suspendre, lorsqu'on veut le dépecer
Calougie, Canongie, «chanoinie », ca- CAMBALHOU ,
jambon : Lous tros
nonicat, fonction de clianoine Calongies : de canihaUiou c la j/ourefarcide. N. past.
seran renplkles de persanes deii pays. P. R. Les morceaux de jambon et la poule far-
Les fo-nctions de chanoines seront rem- cie.
plies par (seront données à) des personnes CAMBE, chanvre: Per cargue de camhe.
du pays. Las canongies deu capital de Pau. un sol rnorlaa P. n. (Droit d'entrée) pour
Les « chanoinies » du chapitre de Pau. charge de chanvre, un sou de Morlaas.
En 1551, Jacques de Foix. évêque de Les- CÀMBI, masc. sing.; CAMBIES,
car, avait érigé Téglise Saint-Martin de fém.plur., troc,échange. Ca m t inchangé — :
GAMADE, enjambée. — ,
gambade : cambinment de sas amous. DE.SP. Le chan-
Haran saufze camadas. PS. Ils feront des gement de ses amours.
sauts et gambades. — , trajet : Loungue Cambre ; voy. Crampe.
camade, long trajet. Haue camade. Faire CAME, jambe. Camete, camote, dim. —
une démarche. Camasse, aug. —
Plegafz la came. Pliez
CAMALÉS employé dans cette lo-
; la jambe; usité dans le canton de Salies
cution Arrecoumanda-s a Nousie-Dnme
: pour signifier Asseyez-vous. Hoeye a
: —
de Camalès. PR. B. Se recommander à No- tire-cames. Fuir à « tii-e-jambes », à tou-
tre-Dame de « Camalès. » Se sauver, s'en- tes jambes. Ha
cametes. Faire petites jam-
fuir, confier son salut à ses jambes, cames. bes. Se dit de l'enfant qui commence à
CAMALHÈGUE, relevailles. — marcher. 3fey granet, quoand cametes hase.
Lheha. lever. Esp. «cama», lit, couche. NAV. Un
tout petit peu plus grand, quand
CAMALIGA, mettre la jarretière : (l'enfant) commençait à marcher. Les —
Quoand l'iiayat:: pregade jjlaa camali- E enfants chantent, à la fin de leurs jeux :
gade. H. Quand vous l'aurez priée (la fian- Qui s'en bail tourna, came de pinsaa ?
cée) et que vous lui aurez bien mis la jar- Nou p)as you, came de berdou. Qui veut
retière. se retirer, jambe de pinson ? Pas moi,
CAMALIGUE, CAMELIGUE Or- jambe de verdier. — Qu'ha came dinqu'au
ca;\[ r\y[ urî
Une poêle queue coupée. Ai-nes de came. ARCH. (Les gens de Béarn qui sont allés
K. Armure de jambe, jambards. Dans à la guerre en Navarre) ont été pillés; on ne
ce même texte, came e coeixc, sans être leur a laissé que la chemise. 1512. Amicx/i
précédés du mot ornés, signifient jam- coum ptt e camise PROV..\mis comme peau
ijard<. f'uls-ar 1-;. et chemise. Unis de la plus étroite amitié.
CAME-CO"QPET, qui a les jambes Quauqu'arré hee y-ha,Quoand la camise au
aripie-'^. eu .s'esta PR. B. Pour que la chemise se colle
.
CAME-CRUDE. (qui mange la) jambe quelque part, il faut bien qu'il soit resté là
crue : un croquemitaine. delà colle... « Sans le c, la chemise ne
CAME-LOUNG (long de jambe): l'in- serait breneuse. » le gai, Petite Encycl.
dividu qu'on ajipelle en fr. «un échalas. de.<i prorerhes.
CAME-TORT, boiteux. GAMISOLE, sorte de vêtement, sar-
CAMÉU, chameau Camèus corredors. : rau, espèce de blouse longue, large, que
n. s. Chameaux coureurs, dromadaires. portaient les gens delà campagne. Il y en
CAMIAU, chenet, n. past. avait de bleues et de blanches: on mettait
CAMII, Gamin, chemin. Carninot. — celles-ci le dimanche particulièrement; on
dim. Ciim'ias, 'ainina-t. aug. Camiinau — n'en voit presque plus aujourd'hui.» f. r.
(chemin neuf^\ grande route. Les grandes CAMMARTÈYT, GAMMAR-
routes actuelles du Béarn furent ouvertes, TÈYCH, petit poisson, espèce dn cha-
au siècle dernier, par l'intendant d'Etigny. bot: on l'appelle aussi marfèyt.Qneae min-
Depuis cette époque, chacune d'elles porte ce, tête grosse; il a la forme d'un marteau.
le nom de camïl-nau. Anciennement il y — Cap. tète; martèt, marteau.
avait trescamiis hisrondaus, trois chemins GAMOÈSE, espèce depomme, calville.
vicomtaux. pict. C'étaient les trois srrauds — camuesa.
Esj). « »
chemins qui allaient de Sault-de-Navail- GAMOT, jambonneau.
les à Osserain de Luc-Armau à Somport
; CAMOU, terrain fertile voisin du Gave.
(Aspe) de Saint-Pé (H.-Pyr.) à Biusail-
;
" Ou voit rarement des campagnes qui
let (Ossau). Camii Romiu, lo camhi Sent- montrent plus de fécondité que les bords
Jacme. iB. Le chemin des pèlerins, ro- du gave d'Oloron, surtout dans certaines
mïus. le chemin de Saint Jacques-de-Com- parties voisines de la rivière et qu'on ap-
postelle Camus deu
reij. Camiis deu se- pelle camous; les eaux ont déposé sur ce
iihor, chemins du seigneur
chemins du roi, ;
terrain, d'une origine plus récente, une es-
les gr.inds chemins. Camii silièe. dict. pèce de vase, contenant beaucoup de sub-
Le chemin qui conduisait de Tarbes (H.- stance calcaire, propre sans doute à favo-
Pyr.) à Salies. Lo camii Morlaes. iB. Tout riser la végétation.» palassou, Mém.pour
chemin conduisant à Morlaas. et particu- .<ien-ir à l'Hist.nut. desPyr., pag. 82.
lièrement celui de Nay à Morlaas. Camii GAMP, champ Camp de hlat, champ :
de la poudge, camii de la serre. iB. Che- de blé . Lo camp. ha barrai. BAR .lia clos
. .
les haiteurs. Camii reau. codt. s. Chemin camp. H. s. (David) s'élança vers le lieu
royal. Camii de lu garhe ou de las cam- du combat. Çmc armais entrin en lo camp
panhes. IB. Chemin de la moisson ou des entramps.F. B. Que (les deux adversaires)
campagnes: chemin pour l'exploitation ru- armés entrent ensemble dans le champ
rale. Voy. Clarguês, Pountagués. Camii — clos.Woy .Batalhè, 2. terme de blason — , :
de las brou.res. Dicr. Chemin des sorciè- Lo cam ère partit de negreet de rotge. H. A.
res (comm.d'.\sson). Camii de Sent- Jaques. Le champ était mi-parti noir et rouge.
Chimi.n de Saint-Jacques la Voie lactée. Gamp, arm^^e Qaoand un gran camp :
CAMUSADE, farce, vilain tour joué qui enterran? A Candelas. » Qui enterre-
à quelqu'un La-t lien plaa bère lacamu-
: t-on ? Candelas. iîer. des l. rom., janvier
sade. F. Pa-^t. On te la fit bien belle, la 1874. C'est une allusion au conte si connu
farce (on te joua un bien vilain tour). de l'enterrement du chasseur par le gibier.
CAN; voy. Caa, 1. En Catalogne on appelle ce chasseur
,
Cana, mesure de liquide Una cana : de « Candelas », du nom d'un célèbre bandit.
bi'i. H. s. Un barillet de vin. D. - — c. CANDAROL.E; voy. Cantarole.
« canna », 4. —
Dans littré, « chane », CANDAU, pente,, versant, côté d'une
au mot « canette ». 2.
CAN CAN 145
tal ;les glaçons qui pendent des toits. ramment, comme qui mesure Tele de Ui :
CANDELOU, Candeloo, Candelor, nou s'en y caneya fine luuny temps après. BOR.
Chandeleur: Lafeste de la Candeloo. art. Delà toile de lin, il ne s'en fit que long-
La fête de la Chandeleur. A la Candelor temps après. De bous boussiis aquiu non
2)rosmar vient. ARcn. A la Chandeleur pro- s'y can^je. F. Egl. Là il ne se fait point
chainement venant. Vov. Candelère. de bons morceaux, ( là il n'y a point de
CANDI A, CANDIE; même signif. bonne cuisine ).
daraau Senhor VI soos morlaas. F. B. Qui jurieux, mauvais drôle, garnement llilhs :
« Li Carme
heres. bar. Un boulevard (au château de canton pas com lis Agustin. » mistral,
Coarraze) avec archiéres et embrasures. Dict. Les Carmes ne chantent pas comme
MONTLUC, Mém., I. 289, « canonnière. » les Augustins.
Canonade, poudre à canon Salpêtre, : CANTADGE, chant d'ensemble:
lanonade Iilanque.K. Salpêtre, poudre à ca- chants d'église Lous canten a la gUyse a
:
A
— : finit sa chanson le pasteur malheureux.
Las cantes d'Ossau. Les chants d'Ossau.
Diu inelo-
diosamen. PS. Chantez un nouvel hymne à Lou pays de las cantes; c'est ainsi que les
Dieu mélodieusement. Ha-s cansoù de..., habitants des Landes désignent le pays
se faire chanson de..., se rire, se moquer:
L'enemic no a nada rasoo De-s hau de mi
de Béarn, le pays des chansons. F. R, —
cantique Cantatza Diu nahera canta. Vr^.
:
cansoo. IB. L'ennemi n'a aucune raison de Chantez à Dieu un nouveau cantique.
se rire de moi. Dans le texte latin :« Non CANTÈ, cuin. Yov. Caittou.
gaudebit inimicus meus super me. » CANTÈRE, CANTÉYRE, (Bay.),
CANSOUNAYRE, CANSOAYRE, petite allée, sentier, au bord d'un cham[).
CANSOÈ, chansonnier Loa ean^oè d'O- : dun fossé.
loiiriiuPKY. (Navarrotj, le chansonnier
. GANTEREYA; même signif. que
d'Oh.ron. Cmifasseya.
GANT, chant Saheiz Cfuavqiie cant de
: GANTERIE; chants d'ensemble:
jiasfoiis? CAV. Savez-vous quelque chaut hausses las eanferies. quoand canten ha-
. .
rat:-. ARCH. Deux bassins aux bords do- cantef. u. s. Moïse écrivit un cantique.
rés, lo erija de la Jiosse au hèt cant. Ps. CANTET, chanteau cantet de jiaa. : U
J'étais déjà tout au bord de la fosse. De Un morceau de pain. —
Cunturet, un petit
cantz, par côté chanteau.
GANTA, Cantar, chanter C'antem : CANTE YA, chantonner.
Nadaa. pr. b. Chantons Noël. Cantahen CANTEYS, chants d'ensemble, F.
aqueste cansoon. H. s. (Les jeunes filles) Egl.; se prend d'ordinaire en mauvaise
chantaient cette chanson. È'ey pas atau ! part.
CAP CAP 147
CANTILiHAT, masc, chanlatte, tre Cum tôt màrltsie e deyeesser cap e se-
:
terme de couvreur; chevron posé de même nhor de ssa molher. ARCU. Comme tout mari
sens que les lattes et qui soutient les der- est et doit être maître et seigneur de sa
nières tuiles. femme. —
chef, point, article: Serantengutz
,
CANTIQUE, Cantic,
cantique: los notaris... cscrïber los caps e puntz prln-
Lo cantiq nitptùil de Jesus-Chnst e de sn c'ipaus delasaUeyations. s. J. Les notaires
Gleijsa. PS. a. Le cantique nuptial de Jé- seront tenus d'écrire les chefs, les points
sus-Christ et de son Eglise. ])rincipaux des allégations. prélève-— ,
de l'ostcm. art. Construire des latrines à deniers un denier. Cap suit ou précède
lun des coins de la maison. Dus cantoon la négation pour la renforcer Nou-n y-ha :
de peyre de tulh. arch. Deux angles ( de cap, il n'y en a pas du tout Cap nou-n
maison) do pierre de taille. —
coin de rue
Fei' ioutz Ions quoairehourqs e canfous de
, : habou, il n'en eut rien (pas le plus petit
bout). Sens caj) de paa, sans le moindre
Lesca. F. Eijl. Par tous les carrefours et morceau de pain, sans pain.
coins de rue de Lescar. CAP, préposition, vers: Cap la maysou
CANTOURLE YA ; même signif que . d'u hoo u saye s'abkibe. LAC. Vers la mai-
Cantasseya son d'un fou un sage se dirigeait. — Voy.
CAP, CAT, masc, tête. — Cahoulot, Decap.
cnhoulou, dim. — C<ip baix, tête baissée. Capa même signif. que Caba,
;
1.
la tète.Loucap que-u hume coum u toup'ii de de..., ne pouvoir rien tirer de..., ne pouvoir
—
;
vaise mine. Cap de cuye, tète de citrouille, vance d argent pour cette corvée. v oy.
per. Cap de mesture (voy. Jlesture), grosse rafv...haheran capatrons dejin drap rouge.
lète, tête commune. Cap de toupii, tête de V. II. Les jurats auront des chaperons de
pot une vilaine tête.
;
—
Cap-bai.r, un fin drap rouge. Etz capirous que baxen.
homme en dessous, un sournois. Cap-h'i- D. B. Les chaperons descendent. Se disait
rat, tête à l'envers, un éccrvelé. Cap-hon- autrefois des officiers municipaux allant
haroc, tête creuse un ignorant. Cap-Jiens.
;
du haut de Sain te-.Marie vers Oloron. —
un houmie en dedans, personne dissimu- Afantes nègres e cajiayrons de gros drap per
lée. CajJ-hore, tète-hovs, physionomie ou- aquegs quiyran après lo dol. H. A. Des man-
verte. Cap-pelat, un chauve. bout: Au — , teaux noirs et des chaperons de gros drap
pour ceux qui suivront le deuil.
cap deus dinh, au bout des doigts. Zoit caj)
deu ponnt. Le bout du pont. « Notic- — CAPBAT, Gapbaig; voy. Cahbat,
Dame était une église de dévotion dé- Cabbag
diée à la Sainte-Vierge, laquelle étoit au CAP-BAXA, baisser la tête, en signe
bout du pont du Gave, en allant vers Ju- de honte, <le déshonneur Lou Bearnes :
ranson, à laquelle les femmes en travail qu 'ey praube, mes nou cap-baxe. Xov. Bear-
avoient accoustumé de se vouer, et, en leur nes.
travail, la réclamer, dont elles étoient sou- CAP-BIRA, renverser, mettre le haut
verainement assistées et délivrées heureu- on bas. —
tourner la tête: Paraules qui-ni
-,
sement. » On sait que, dans les douleurs cap-biren. Paroles qui me tournent la tête.
de l'enfantement, Jeanne d'Albret, mère Capbolt, chevet d'église ? Capbolt :
d'Henri IV, chanta « ce motet en langue de gliesui de Cera. ARCll., E, 308, f" 5. Le
biarnoise » Nostre-Bonedeu cap deu pont...
: chevet de l'église de Gère (H.-Pyr.).
Notre-Dame du bout du pont... Au cap de D.-c.« caputvoltum; idem, ut opiner, quod
très dieu. Au bout de trois jours. maî- — , supra caputium, 2.» De « caputium, 2 », il
148 CAP CAP
y a renvoi à « capitium, 2; pars sedis sa- tions) de fonds de terre et de qualité de
f-rje quaj vulgo Presbyterium dicitur. » — personne, celui qui se défend doit être
Dans Luchaire, Recueil de textes, etc. ^-ç. 143, jugé en son vie.
<( capbolt », espèce de redevance. — D.-c. CAP-D'HOSTAU, chef de maison:
nous semble plus près de l'exactitude que Prestar lo jurament de fdélitât a totz e
M. Luchaire. chascuns caps-d'ostaus. arch. Prêter le ser-
Gap-Casau, maison, propriété princi- ment de fidéhté aux chefs de maison, à
pale maison et propriété où se tenait le
;
tous et à chacun.
chef de famille, et qui, dans les succes- Gapdulh, chef-lieu: B'tele, capdulh
sions, appartenait à laîné des enfants. Un d'Oxsau. Bielle, chef-lieu (autrefois) de la
so, cletz diers, en descarc deu cap-casau e vallée d'Ossau,
heretadge. arch. Un sou, dix deniers, en CAPE, fém., CAPÈT, masc, cape,
décharge de (pour exonérer) la maison manteau à capuchon d'étoffe très-epaisse
principale et le fonds (y attenant). Voy.Zor, de laine blanche ou brune, dont se cou-
CAP-COHOU voy, Cohou.
: vrent les pasteurs de nos montagnes Ni :
CAP-COUR DOIT, grosse aiguille, per hèt ni per lèd, Nou U.xes la cape ni lou
passe-lacet. brespè. PROV. Ni par beau ni par laid
Cap-Crimalh, chef de maison dans ; (temps), ne laisse la cape ni le goûter.
le principe, celui en la main duquel on a « Et par pluie ec par bel doit l'emporter
mis la crémaillère, lo crimalh, en signe de sa chape.» L. r. de lincy, Prov. Quand —
])rise de possession de la maison et des la lue camhie en hèt. Très dies après pren
dépendances. —
Voy. Crimalh. lou captt. PR. H. Quand la lune change en
Gapdal ; même signif. que Capdau. beau (par un beau temps), trois jours après
CAP-D"AN, bout de Tan. Las hau- — prends la cape (il pleut). —
Dans Rabe-
iwus de cap-d'an. Les honneurs du bout de lais, Pant., cappe de Biart »; Margue-
((
l'an service pour un défunt, un an après rite de Valois, Hept., prologue, « bonnes
;
son décès. —
Lou cap de dus ans se dit cappes de Bearn.» —
chape: Bâte la cape
,
pour le service funèbre célébré au bout de de i'abesque. prov. Battre la chape de l"é-
deux ans. vèque. Prendre une peine inutile faire de
—
;
Voy. Arrec. D.-c. « capdaqua caput ; partiendra une chose qui n'est et ne peut
aquse, au mot « caput, » 3. être à aucun de ceux qui y prétendent, l.
Capdau, chef: Capdau de la ost. h. s. R. DE LINCY, Prov.
(Joab) chef de V armée. Archambattd, cap- Capeline, capeline, morion. pot de fer,
dal de Bug, et, dans le même texte de 1398, sorte de casque Ah capelines ans caps.
:
snb si ii'en hahousse aplegat hètcapèt. F. dant de château: Los capitaines deus cas-
Past. Dieu sait si (l'ivrognesse) en eût tètz de Bearn. F. H. Les commandants des
avalé belle quantité (grande quantité de châteaux de Béarn. —
chef, général: ,
cer, pour exagérer ce que l'on dit. En — en saillie Pansera los capitetz necessaris
:
français, 'dans le langage populaire « et : per los pieyturaus. .vRCii. 11 posera les pier-
le pouce »! res en saillie nécessaires pour (soutenir)
CAP-HORE voy. Cap. —, locution: les poutres .On trouve dans un autre texte:
adverbiale, au loin: S'en ban ente cap-liore très capitotz de pègre.
Jlouruca lous terres. LAG. Ils s'en vont Capito, Capitol, chapitre, division
au loin fouiller les hauteurs. d'un livre, d'un texte de lois, de «coutu-
CAPIHOUNA. sauter, tête bas, et re- mes »: Cum dut es en lo capito dessus, bay.
tomber sui' ses j)ieds cabrioler: Es aplr- : Comme il est dit au chapitre (des coutu-
gue en brounint quoand lou sou capihoune. mes) ci-dessus. —
chapitre, assemblée
,
(iipit que semble sede. prov. .\ la lumière; <'us quintaus. . . R. Que le gros câble 'de
delà chandelle, l'étoupe la jjIus grossièie la machine de guerre pèse deux quin-
semble soie. —
En fr. « A la chandelle, taux. . .
)
Cap-maèste, chef-maître, chef d'ou- ques, funercdhes, capseter, cap d'an, cap de
vriers, directeur de travaux: «Jean de dus antz, sien feytz honestament. ARCii. 11
Foix nomme Berduquet de Carsusan, bour- voulut que ses honneurs, obsèques, funé-
geois de Navarrenx, cap-maeste (direc- railles, service du septième jour, du bout
teurjde tous les travaux à faire en Béarn.» de l'an et de deux ans, fussent faits con-
p. RAYMOND, Invent, des Ai-ch., iv, p. 372. venablement.
Cap-mahiu. camaïeu : Un cap-mahiu Gapsoo, Capsoû, lods et ventes, droit
garnit d'aur. arch. Un camaïeu garni d'or. payé au seigneur sur le prix de vente d'un
Capmalh, camail, armure; partie su- bien dépendant de sa seigneurie: Los no-
périeure d'une cotte de mailles, qui pou- tarîs faran registre deus capsoos. F. H. Les
vait se rabattre sur la tête comme un ca- notaires feront ( tiendront ) registre des
puchon: Greues et capmalh. R. Armures de lods et ventes On affermait ce droit: Def-
jambes et camail. fendut aus notaris d'estar fermiers deus
CAPMAS, CAMMAS (Ossau), bout: dretzdeus capsoos. P. r. Il est défendu aux
Cammasi de la paxire. Bout de la digue. notaires d'être fermiers des lods et ven-
CAP-MAYSOAU. chef de maison tes.
CAP-MAYSOU, Cap-masoo, habi- Capsoter, receveur des lods et ventes;
tation, propriété principale; même signif. fermier de ce droit; voy. le mot précédent.
que Cap-casau. —
D.-c. « capmansium », Capsus, oreiller: Une grosse maie per
domus ipsa priecipua, qupe pertinet ad pri- portar lacosne e h capsus de Mossenhor. r>.
mogenitum, vel in qua habitat caput fa- Une grosse malle pour porter la couette et
milia) , » l'oreiller de Monseigneur.
CAP-MÈSTE même signif. ; que Ccqy- CAPS"DS; voy. Catsus.
}naè.'<ie Cap talat dans un texte de 1411,
,
les chapons. Dus p'ai's (^s capoos, cascun rescomte e captau. arch. Archambaud,
an. BAR. (Redevance de) deux paires de comte (de Foix), vicomte (de Béarn), cap-
chapons, chaque année. Si ey u capou, tai (de Buch). Voy. Capdau.
que-u pelaram; Si ey it hasaa, que-u goar- Captibar, réduire en captivité Los :
daram. CH. p. (On chante un jour de noce:) jîUis d'Israël /on captivatz H. s. Les en-
.
Si c'est un chapon, nous le pèlerons (plu- fants d'Israël furent réduits en captivité.
merons); si c'est un coq, nous le garde- Captibayre, qui emmène captif: Lor
rons. Mounta hasaa e dehara capou. PROV. a rcndut hee-volens Lors captivayres PS. .
Monter coq et descendre chapon. Vives dé- 11 leur a rendu bienveillants ceux qui les
« Jamai cat miaulaire fugué bon cas- saliio bone captiehce no ao, escominja-u e
saire.» —
On dit des gens de la commune geta-u de Sente Marie de Mater, l. o Com- .
de Momy: Capous de Momy. d. b. Ces me don Gonzalve n'eut pas une bonne con-
chapons n'ont rien de commun avec ceux duite, (l'évêque de Bayonne) l'excommu-
« du Mans » nia et le chassa de Sainte-Marie de Mayer.
.
CAPOIJ, pomme cuite Bisadge de : ca- — Dans Ch. Cr. Alb., édit. Paul Meyer,
pou. \isage de pomme cuite (ridé). « captenensa.»
CAP-PESSE, bout d'une pièce de Caption, prise de corps, arrestation :
Captionar,
Acaptïoiuir, arrêter, sai- dénomination louscaracous, les Espagnols.
prisonnier: Fo capsionade.
sir et retenir .
— « A Béziers, le mot caraeous signifie
Mariane deu Gaharret. S. B. Marianne du des G'ttanos qui fréquentent les marchés
Gabarret fut arrêtée. Johamne es acaptio- de cette ville..., où ils font le commerce
nade. suus crini de posoeve. IB. Jeanae
. . des ânes.... Leur langage est le catalan
est arrêtée sur accusation de (comme pré- corrompu. Ils tirent probablement leur
venue d'être) sorcière. nom de la petite iie d'Espagne appelée
CAPTIU, CATIU, captif: Menahe la Caraca, dans la province de Séville.»
totz Jos homis. . . captius en Sirie. il. S. Il G. AZAÏs, Dkt. des idiomes romans du midi
emmenait tous hommes
peuple d'Is-
les (le de la France. M. Azaïs a eu raison de ne
raël) captif en Syrie. Los Judiua quieren rien affirmer au sujet de cette étrange éty-
catius en Egipte. IB. Les Juifs qui étaient mologio.
captifs en Ejjypte. CÀRADEMENT. tacitement.
CAPULET, petit capuchon de laine Caraderet. monnaie espagnole nu
—
:
1)lanche ou rouge que portent les fenmies car((deret-: de Castilhd. arch. Esp. « cal-
de la campagne, et particulièrement celles derilla », monnaie de billon qui vaut 2, 4
des hautes vallées. « Les Ossaloises por- ou 8 iiiaravédis.
tent tm capuift de drap écarlate doublé de Caral; même signif. que Carrai.
soie de même
couleur; chez les plus ri- CARAMBOLE ; usitédans cette lo-
ches et les plus coquettes, la doublure est cution De iourns en caramboles, de tours
:
damassée. La pointe du capulet est rabat- en détours. So dit autant de celui qui amuse
tue le plus souvent en arrière, au lieu de que de l'clui qui friponne.
menacer le ciel comme dans la coiffure CARAMENT; voy. Caretnentz.
des femmes des Hautes- Pyrénées. Le ca- CARASSOU (care a sou, face au so-
l)ulet, ainsi modifié, pose de plat sur la leil j: .!« cariis--'ou, au midi. Etz caras-
Car, comme: Oxr ahe prees aide ranti CARATACHE, masque de carton. —
. ..,faJhin de lo trohar. BAR. Comme il
. faux visage, hypociisie: F(i,m caratachcs
avait pris un autre chemin, ils manquè- de braies honds,quttz cadutz.t.KlT. ORTH.
rent de le trouver (ils ne purent le trou- Faux visages de bons hommes, vous êtes
ver). —
que: Per so qiiar no te trohnveu).
,
tombés
H. s. (Ton père et moi. nous sommes tris- CARATACHOU, gros visage aux
tes), parce que nous ne te trouvions pas. joues rebondies.
CARA, Carar, taire Las granolhas : CARBOADE, charbonnée, griblettc,
far carar. arch. (Au xii"^ s., les manants porc frais grillé: La carboade que hume.
devaient) faire taire les grenouilles. réf., — NAV. La griblette fume. Le jour du pelé-
se taire: Care-t, tais-toi; ciratz-pe, taisez- porc, où l'on tue le porc, on mange, on
vous. Lou qui ha de que-s cara. de que Ha distribue des carboades. On dit à Oloron.
parla, prov. Celui qui a de quoi se taire, a Carboade princesse tat qui ai/nien et mey ;
de quoi parler. «Taciturnité, decongnois- carboade f/our mande ta moussu curé ; car-
sance est symbole. » rabklais. — Goey- boade de se]>t os tara cousinère. Griblette
tatz-pe de l'honii qiti-s care Couru deu eaa de première qualité pour celui que l'on
qninou lai/re. prov. Gardez-vous de l'homme aime le plus; griblette délicate pour mon-
(jui so tait comme du cliien qui n'aboie pas. sieur le curé; griblette do sept os pour
CARACOU s'emploie en mauvaise
; la cuisinière.
part pour désigner un Espagnol. Du mot CARBOAYRE CARBOÈ , , oliar-
obscène carajo, les Espagnols ont fait une bonnier. qui fait, qui vend <)ucharl)on.
sorte de juron d'un emploi très-fréquent Sobriquet des gens de Castèt et de Mire-
dans leur langage familier. De là notre pèix. Carhoès de Castèt, Carboès de Mira-
peix. D. B.
152 CAR CAR
CARBOË ; voy. le précédent. — , adj., rosse, vieille rosse,méchante bête, créa-
où y a du charbon. La commune de
il ture (personne) insupportable.
Serres-Castèt, non loin de Morlaas, s'ap- Carce, prison En pêne de earce pcr-
:
pelait en 1379 Serres- Carhoeres voy. dict. ; petuau. F. B. Sous peine de prison perpé-
« Le général Serviez, préfet des Basses- tuelle. —
, fosse Jleton lo en una carce en
:
Pyrénées, 1801, ayant fait rechercher s'il y que abe vil leoos. h. s. Ils le mirent (Da-
avait des veines de houille dans le dépar- niel) dans une fosse où il y avait sept
tement, on découvrit des indices de char- lions.
bon de terre aux environs de Morlaas. « Carcerau, geôlier: Arnaut Guilhem
PALASsou, j\[ém. pour servir à l'hist. nat. qui es carseraut (carcerau). EXQ. Arnaud
des Pf/réiiées,]). 471. Guillaume qui est geôlier.
CÀRBOÈRE, fém., lieu où l'on fait CARCOEYT, CARCOET, aigreurs,
le charbon, four à charbon. —
fournaise: , rapports que causent les aliments mal di-
N}/ pluus ny rnenhs los hruslaras Qu'une gérés.
ordenta cnrhoera. PS. Tu les brûleras ni G ARCOLH , escargot. Enigme — :
plus ni moins qu'une fournaise ardente. Uhoumiot, Qui s'emporte samaysou darri-
CÀRBOÈRE, ponce, petit sachet deu coi ? —
Lou carcolh. PR. B. Un petit
plein de charbon en poudre pour calquer homme qui emporte sa maison derrière le
un dessin. cou? —L'escargot.
C ARBOtr, Carbon. Carboo, char- CARCOIJL.È, adj., ce qui est de l'es-
bon Arthes-d'Assou, hèr e corbou. D. B.
: cargot où il y a des escargots.
; Voy. —
Arthez-d'Asson, fer et charbon. Se disait Bru)ne
de l'usine bien connue dans le pays sous CARCULA, Carcular, calculer.
le nom de « Forges d'Angosse. » Carguede CARDA, Cardar, carder. — Que l'iian
carbons de la terre. P. R. Charge de char- cardât la laa. On lui a cardé la laine; on
bons de terre, i^or.sa carboos toutz roges.FS. on l'a pris aux cheveux
l'a battu, ;
« on lui
Force charbons tout rouges.
— —
charbon, , a donné une peignée.»
maladie des céréales. pr. B.iHa carhou CARDADOU, CARDAYRE, car-
Nou hè cap deshaunou. Faire du charbon deur: Cardayres de Clarac. d. b. Les car-
ne fait nui déshonneur. « Il n'y a point deurs de Clarac (Nay).
de sot métier» métier honnêtement pra-
; CARDÉ, Carder; même signif. que
tiqué, bien entendu le précédent. — ,
qui fait, qui vend des
CARBOUNEYA, charbonner noir- ; cardes.
cir avec du charbon. —
remuer les char-
, Cardeader; voy. Cardiadé.
bons, au sens de « tisonner. » Cardenau même ; signif. que Cardi-
CARC, CARG, masc, charge, de- nau.
voir, ionction Ad asso veder e far aj/en
: CARDI, CARDINE, chardonneret,
carc lo rector d'Orthes e menister de la Tri- mâle et femelle. Voy. Cardinat.
nitat. H. A, Que de ceci voir et faire aient CARDIA, faire des lainures et dos
charge (à l'exécution de ceci de\Tont veil- languettes aux planches qui doivent être
ler) le recteur d'Orthez et le « ministre » enchâssées l'une dans l'autre pour former
de la Trinité. Madame en son advenement un plancher. Voy. Femèle, Mascle.
e réception de son carg. p. R. A l'avène- CARDIADÉ, Cardeader, bouvet,
ment de Madame, à la réception de sa outil de charpentier il sert à cardia; voy.
;
charge. (Madeleine, princesse de Vianne, ce mot. in gros cardeader per far solers.
chargée de la régence pendant la mino- ARCH. Un gros bouvet pour faire des plan-
ritéde son fils, François-Phœbus). Voy. — chers.
Assuma. CARDINAT. chardonneret. Appli- —
CARCA ;voy. Carga. qué à une personne, il a le sens de la lo-
Carcader, qui peut être chargé Lo : cution fr. « fine mouche. »
carcader de la berenhe. ARCH. Ce qui peut CARDINAU, cardinal, prince de l'É-
être chargé de la vendange. glise.
Carcan, collier Torneialz son (d'or-
: CARDINE YA, imiter le chant du
gulh) com d'un carquan. PS. lis sont envi- chardonneret. —
Que-m cardineyatz ! Que
ronnés d'orgueil comme d'un collier fl'or- me chantez-vous là.
gueil les environne comme un collier}. CARDOU chardon on dit prover-
, ;
signif. que Pourtadere ; xoy. ce mot. terre detz cardons, Nou la bénies, nou la
CARCAN se dit du cheval et aussi
; dous. La terre des chardons, que tu ne la
d'un homme, d'une femme, au sens de vendes pas que, tu ne la donnes point.
CAR CAR 153
Escopin lo a la rare. h. s. Ils lui crachè- (jue de piqyer blanc, un sol morlaa. V. R.
rent anvisage. C((re-(h'et, droit de visage; (Droit d'entrée) pour une charge de pa-
figure ouverte. Care-baix, bas dévisage fi- ;
[)ier blanc, un sou de Morlaas. Une curque
gure basse. Maie rare, mauvaise mine. de gobeletz de be>/re. H, A. Une chai'ge de
Care de ladre, face de ladre iasulte ('13î^4).
;
gobelets de verre. Carguade pomada. v.
Care dltoste, visage d'hôte, au sens de bon B. Chai'ge de cidre. Dessuus Diu ta car-
viandes et vins aux étrangers plus chè- Cari vent? (cai'ème-venant), carême-
rement qu'aux habitants de la localité. prenant? Devers a Moss.... sengles garies
Garent, dépourvu Carentz de toutz
: per Nadau e per Pascoe, ll diners morlaas
biens mouhles e sedentz. arch. (Bernard de per Garivcnh (Carivent, ?). enq. Redevan-
Larriu et Marguerite du Malet) dépour- ces à Mgr... deux poules, une à Noël, une
vus de tous biens meubles et immeubles. à Pâques, deux deniers de Morlaas à Ca-
CARESTIE, cherté. Fondeville, dans rêmc-j)reuant?
ses Egl.. a employé carèsfis au pluriel: Carline joint au mot Hure, livre, mon-
;
l^oiif abèn en commit, dab bou iemps y ca- naie : peiie de dctz Hures carlines. F. n.
*S'j<.s-
rèstis. Ils avaient tout en commun, avec le Sous peine (d'une amende) de dix livres
bon temps et les chertés (aux temps où « carlines. » —
Esp. « carlin », monnaie
tout est à bon marché comme aux jours du temps de Charles-Quint
où tout est cher). Camesii, couleur rouge, pourpre: Las
CARESTIOUS, CARESTIU, qui ymages prometo pintur de bon or, asur e
vend clier cannesi. art. H promit de peindre les sta-
CARETE (Big.), fém., masque, faux tues de bon or, d'azur et de pourpre. —
visage dont on se couvre la figure. u.-c. " carmesinus. »
CÀRGA, CARCA, Cargar, Car- CARN, chair, viande Lous dibées, carn :
chargée. Coni, una carqua... Qui troppese, viande dégoûtante. Dans F. b., carn est
Ecls me carquan tan e tan. rs. Comme une employé au sens de troupeaux: Taie ea
charge qui trop pèse, ils m'accablent tant blad ni en beuradge ni en carn. (Le soi-
et plus. Carra /'«.sou. Charger l'âne. « Haro gneur ne doit aucune indemnité) pour dom-
sur le baudrît ! » mage dans les blés, les vins et cidres, le.=>
CARGAMENT, Carcament, char- troupeaux.
154 CAR CAR
CARNABAL, carnaval. Dans ces voir la redevance appelée carnau; voy. ce
jours de réjouissance, on chante Carna- : mot Lo vesconte ha carnalador en Aspa
:
hnl qu'ey nrrihat, BouteVie, botitelhe! Cnr- e r.kiver. IB. Le vicomte (de Béarn) a dans
nahal qu'ey arrïhat, BouteUie, houtelhe, la vallée d'Aspe un receveur des >< car-
f/oui/af! Carnaval est arrivé, verse à boire! naus » et un trésorier. Le texte ajoute :
Carnaval est arrivé, verse à boire, verse Lo carnalador deu domandar los caruaus
à boire, garçon personne accoutrée.
! — , e lo dater los sees (cees). L'un doit de-
CARNABALADE, mascarade ; tout mander les redevances d'animaux et l'au-
divertissement grotesque. tre les cens.
CARNABÀLEYA, se livrer aux plai- CARNALAMENT, subst.; voy. Car-
sirs, aux réjouissances du carnaval. nau. 1 .
faire saisie de bétail chaque jour (en tout carnalcrs, maserers. arch. Les fournisseurs
temps). —
employé avec un nom de per-
, de viande, les bouchers.
sonne pour complément direct Ha carna- : CARNAU, Carnal, saisie de bétail
lat son bes'n. Il a saisi du bétail à son voi- surpris dans des lieux où il ne pouvait al-
sin. —au passif Besiiaa qui carreja sau,
, : ler paître Aqueg qui lo carnau aura feyt
:
nalé » (ne doit pas subir saisie de bétail). bétail: Si no y-ha senhau, No y-ha carnau.
Garnaladge, viande en général Cum : PROV. S'il n'y a point de signe (que le bé-
per tôt lo pays agosse gran sterilitat de car- tail ne peut aller paître en tel lieu), il n'y
naladges, talement que no pode aver linot a pas droit de saisie. — la bête, ou les
,
de carn de porcq... arch. Comme il y avait bêtes saisies: Lo senhor fassa dar a ma-
par tout le pays grande disette de vian- Ihebar lo carnau, si biu es. F. B.Que le sei-
des, tellement qu'on ne pouvait avoir le gneur fasse donner mainlevée de la bête
moindre morceau de viande de porc... Far saisie, si elle est en vie. Carnau de oulhes
sas provisions. depaa, bii, carnaladge IB
. . . es que om deu prensr xii oulhes e lo maar.
Faire ses provisions de pain, vin, vian- IB. ( Pour une ) saisie de brebis, on doit
des. ])rendre douze brebis et le bélier. Dans —
Garnaladge, droit sur la vente des le pays de Soûle, on devait garder trois
viandes. — , saisie de bétail. , droit de — — jours la bête saisie, la deu hom tenir entra
saisie de bétail. — , redevance. Voy. au iers die ; ce terme passé, si elle n'avait
Carnau. 2. pas été réclamée, rachetée, redemide, on
CARNALADOU, Carnalador, ce- pouvait aucider e dîstribuir, la tuer et la
lui qui fait ou a fait une saisie de bétail : distribuer (en distribuer la viande, carn).
La inieytat deu carnau, sîa tornat ptr lo Cela s'appelait lo carncdament. Il fallait
carnalador F. B. Que la moitié du bétail
. l'assistance de deux témoins: Es necessari
saisi soit rendue par l'homme qui Fa saisi. que en tcd carnalument. sien dus honiis.
. .
sçache qu'il ne perd pas le sien par fraude CARPIA, peigner le lin. «don- — ,
casau deu Baradat. de canmu viil dierft . . a carrai anar. ARCH. 11 doit faire le gué
a Nadau, viii diers a Pascoe. arch. Le et aller au charroi.
domaine rural du Baradat (paye pour) re- Carraladge, dans un texte duxni« s.,
devance d'animaux huit deniers à la Noël, ARCH.; mêijie signif. que le précédent.
huit deniers à Pâques. Cflr?irt^^ dans jiarca, CARRANH,grondeur,qui grommelle.
p. 381 — Port. « carrancudo », qui est de mau-
CARNAU, Carnal, charnel: Ohrpx vaise humeur, bourru.
rarnaus. M. B. Œuvres charnelles. Ajuste- CARRANHA, gronder, grommeler.
ment carnal. Union charnelle.
ii. s. de — , Carraque, monnaie 10 carraques (30 :
chair, de créature humaine Oelhs carnaus. : liv.); Salaire de l'Inventaire des regis-
<>
chemin, rue. — Cnrreretr, carrerote, îém., nautat nou pondéra se redimir deusditz car-
carrerot, masc, dim. — Carrera forade. F. reys. Aucune communauté ne pourra se
B. Chemin foulé (chemin public, voie pu- racheter de ces charrois.
blique). Nou eau pas espia a la carrère, ÇARREY; paumes de carrey ; espèce
Jfes a la catsère. prov. 11 ne faut pas re- de pommes rouges.
garder à la rue, mais au matelas (chez CARREYA, CARREJA, Car-
soi). Se dit au sens du provençal « Gau : reyar, charrier, charroyer. On trouve
de carrère, doulou d'oustau.» Joie sur la carreiar, acarreiar, dans c. s. Carreia de
rue. douleur à la maison. dret. SAL. Mener droit son char (se bien
CARRET (Vic-Bilh), chariot^ tombe- conduire). — De l'homme qui s'aban-
reau .
donne à Dieu, il est dit dans un PS. (xxi,
CARRETADE, charretée. XXII ): A Diu remet... e carreia Toufz
CARRET E, charrette, char : Hica sous ahaas. — Son fruut en sa sasoo car-
vhibaus ahu'jks a la carrete. LETT. ORTH. reja. ps. (L'arbre qui) porte son fruit en
Mettre des chevaux aveugles à la char- sa saison. — Carreya-s, carreja-s, être
rette. Dues carretes ptisquen jmssar, porté sur un char, dans une voiture. —
l'une en anant, l'autre en formait. COUT. s. D'ambre e d'aloès quoan dessuus tu-s car-
(Le chemin doit être assez large pour que) rejan. ps. (De tes vêtements, ce n'est qu')
deux chars puissent y passer (sans encom- ambre et aloès quand ils se portent (sont
bre) l'un en allant, l'autre en retournant. portés) sur toi.
Carreta d'aur, char de triomphe Tregen : CARREYADOU, Carrey ador,
vue carreta d'aur, e puyahen lie meton lo charroyeur Xo podin treger toi peyre o
:
nel) enseignera les chemins (sa voie) à Cartel, acte, titre; écrit portant re-
celui qui endure pauvreté. connaissance de No mustra carte ni car-
:
netz hrouni la carroclte. nav. Entendez sance. No-l den carte ni cartel de reco-
bruire le carrosse. Si toutz Ions Caffotz nexenxe 7ii de franquesse. iB. On ne lui
ahèn galoches, Herén autant de rouit coum donna ni acte, titre d'affranchissement, ni
cinq centz carroches. RIM. p. Si tous les reconnaissance (de la somme reçue pour
Cag'ots avaient des galoches, ils feraient raifranchissement).
autant de bruit que cinq cents carrosses. Cartipél, écrit, acte, dans un texte.
CARROL.E (Ossau), boule de chêne. arch. {Comptes de Saint-Faust). — Esp.
Carronhade, cadavre: Sa carro- anc. « cartapel », édit affiché.
nliade. .. fos metude a sépulture ecclésias- Cartre ; même significat. que Carte,
tique. ARCH. Que son cadavre fut mis en charte, titre de créance.
sépulture ecclésiastique. Sa caronhade sïe Cartulari, chartrier; registre de no-
sosterrade. IB. Que son cadavre soit en- taire. —
.notaire. Voy. Cartalari.
terré . Caruche; voy. Carruche.
CARROU, Carron, Carro, carou, CAS ; voy . Caas.
méteil, mélantie de froment et de seigle. CASA. CASA-S; même signifie, que
CARROU (Bay.J, chariot. Acam, ^Lca<a-s.
Carruadge, convoi, suite de chars CASABÈ, vêtement de femme; ca-
pour transport Far locaml au carruadge
: raco .
voi. Fassen seguir los carruadges necessa- podè concehe... Balha... gran casade. PS.
ris. IB. ( Que les maîtres des engins de A la femme ) qui ne pouvait concevoir,
(
guerre, maestes deus engeidts) fassent sui- il donne nombreuse famille. Ha casade
vre les chars nécessaires pour le trans- (faire habitation), demeurer, habiter :Z'o.<t-
port. —
Esp. « carruaje. » Quantité de voi- tau on tu hès casada. PS. La maison où tu
tures réunies pour un voyage. habites. Un loc or ha casades de Phi lis-
Carruche, Caruche, courroie d'ar- tes. H. s. Un lieu où sont des postes de
gnant au vendeur) titre pour réméré ou Los casalers questaas e los francs. ARCH.
pacte de rachat. —
abécédaire Carte de
, : Les roturiers serfs et les francs (ceux de
aprener los Jîlliotz. arch. Abécédaire pour condition libre). Les individus tenant des
apprendre à lire aux petits enfants. En casaus sont toujours appelés, dans c. s.
<-e sens, l'esp. a « cartilla. » lettre — , :
« rustici. villani » Sanctus Johannes habet
:
Carte a Bordeu. SUP. Lettre (adressée) à in... Carresse vu villanos tenentes singulos
Bordeu. Deu coo soulet ma carte ey lou casales. Saint-Jean de Sorde a à Carresse
lengiitye. iD. Du cœur seul ma lettre est sept vilains tenant chacun un casai. L'énu-
le langage.
1Ô8 CAS CAS
mération des casaus que Saint-Jean de CASAU, jardin La rosedeu casau la-
:
Sorde possède à Saint-Cricq est précédée betz ey fresque y bère. gar. La rose du
de ces mots Si quls ncire dcsiderut Sanc-
; jardin alors est fraîche et belle. En u ca-
tus-Johannes in Sen-Cric qitot rustïcos lia- sau plée de flouretes, Que recountrey u cop
heut.... —adj. « maison casalcre », mai-
, plaa bère flou. pey. Dans un jardin plein
son pour laquelle on payait redevance de de fleurettes, je rencontrai une fois bien
roture. —
Voy. Camladge, Casau,\\Botoij. belle fleur. Lo casau deu casteg de Pau.
Casaler dans coût, s., jjorc camlfir,
: DAK. Lcjardin du château de Pau.
porc domestique Tout porc casaler deu
: CASAUS, « plaques de gazon qui ser-
portar la harroa au cot. 113. Tout porc do- vent de jiàturages aux isards sur les som-
mestique doit porter au cou le collier fqui mets.» c'*DE bouille; Guide Jam.
l'empêche de pénétrer dans les parties de GASCABERA, garnir de grelots :
j
propreté est une vertu. —
Cascantet, petit
Casamatta, casemate : A fe la casa- sale. Cascantas, auîr.
jiiafta... deu caxtct. AiiT. 11 a fait la case- CASCANTÉ, CASCANTIS, ma^c,
mate du cliàteau. malpropreté . — , ordure.
CASAQUII,Casquin, casaquin, vête- CASCANTÉYA, salir : Toute aquere
ment de femme: Lng cusnqui de stameiihe escouminje Qui cascunteye e qui se-t mïnje
(d'eatamenhe) blueforratde cordelhat blanc Las proubi.sious e lou linje. N. LAB. Toute
d'Oloroo. ARCH. Un^ casaquin d'étamine cette maudite engeance qui salit et te
bleue doublé de « cordelat » blanc d'Olo- mange les provisions et le linge.
ron. Dans un autre texte, IB., casqmn. CASCU, CASCUU, Cascun, adj. et
Casau, Casai, domaine rural ; maison pronom, chaque, chacun. En cascune sa-
et terres qui en dépendaient. D.-c. « ca- — soo. PS. En chaque saison. Examinar te-i-
sale casa scilicet cum certa agri por-
; timonis cascun j^er si. F. B. Examiner (in-
tione.» ,
—
le plus souvent, terre occupée, terroger)les témoins chacun en particulier.
exploitée, par un « roturier, un vilain » CASÉ, habitation, lieu où l'on demeure,
voy. Casalèe. Dans c. s., il est question
;
suram casalium villanorum de Bearnto. La soidet a case e que m'y credi mèste. P. J'étais
contenance du casau, en Béarn, était de seul chez moi (fils unique de la maison)
dix hectares environ, arch. E, 317, f° 29, et je m'y croyais le maître. Quin lexey tous
v°. Les redevances imposées à celui qui de case. ID. (Je veux vous raconter) com-
occupait, exploitait un casau, étaient appe- ment je quittai les (gens) de la maison
lées lo casaladge : froment, seigle, avoine, (ma famille). Mian lo a caze de Annas.
cidre, poules, porcs, deniers de JNIorlaas. H. s. On l'emmena à la maison de (chez)
Il y avait des casaus qui étaient tenus pour .Vnne. —Ha cases bistes; voy. Bede, Bese.
ces redevances et, de plus, « en villenage », — Ca.se, casete, Que-ni cauhi la camete :
c'est-à-dire à charge de rendre au seigneur Aus autz larès, A^ou-m pouix cauha lous
les services des vilains, des serfs, tote ohre- pjèes. PR. H. Chez moi. mon petit chez-moi,
rie, sicut rusticus domino; omne opus ser- je me chaufïe la jambe; aux autres foyers,
vile...femeiar, sarclar,S!gar,etc. es. Char- je ne puis me chauffer les pieds. N'ey pas
rier les fumiers, sarcler, scier (les blés), a case. Il n'est pas chez soi. Locution pro-
etc. — Casau, Casai, roturier, vilain Lo :
j
sefontz. COUT. s. Le débiteur doit être as- de la lèbe, de las perditz. enq. Chasse au
signé dans la maison où il demeure, s'il lièvre, aux perdrix.
ena. sinon dans son domicile d'origine. CASSE ; vov. Cassou.
CASSA, Cassar, chasser, expulser, mouvements du bras pour faire des si-
écarter voy. Acassa.
: chasser le gibier — , : gnes de croix: Edz nous nomen labetz casse-
Autaa loungtemps lou moiinde durera, Au- inousques a toutz. F. Egl. (Lorsque les hu-
tita loungtemps Artus que cassera. PeY. guenots voient que nous, catholiques, nous
Aussi longtemps le monde durera, aussi faisons des signes de croix), ils nous trai-
longtemps le (roi) Arthur chassera. Per- tent tous alors de chasse-mouches. Cf. —
metut aus hahitans deu présent pays de cas- d'Astros, Poésies gasconnes, i, pp. 27G-77.
sar en las montanhes d'Ossau, Aspe e Ba- CASSE-RAUYE (Vic-Bilhi, (c chasse-
rétons P . R Permis aux habitants du
. . rage», plante dont le nom indique l'usage
présent pays de chasser dans les monta- qu'en fout les guérisseurs de village. —
gnes d'Ossau, d'Aspe et de Barétons.
poursuivre De Veneniic
— \oj.Ai>rclhe-de-souriiz.
CASSEROLE, —
: e deus qul-m casserole. Casserou-
cassahan, Me deliura. PS. De l'ennemi et de lete, cusstrouUne, casseroulote, dim. Ca.sse-
ligne acheter champs ni vigne. En pro- les Cagots de ce village pour entrer à l'é-
vençal « Jamais cassaire a nourri soun
: glise par une porte qui leur était parti-
paire. »Jamais chasseur n'a nourri son père. culière.» FR.MICHKL. Hlst. des races mau-
« La chasse amène la besace. » Romania, dites .
tank. ARCH. Sans rompre aucun chêne ni près des châtaigneraies du château (au-
châtaignier. jourd'hui la Haute-Plante).
CASSOURRETE ; même signif. que CASTANHET, masc, châtaigneraie
Clihfitive. — Vov. Clahete. à fruit.
CASSOURRUT se dit des lieux où
; C ASTANHINE , C ASTANHOLE ,
ily a des chênes en quantité: Lous terres noms de vaches Castanhine, la vache fa-
;
cassourutz enter Orthez e Baytz. SEr. Les vorite : Castanhine, la qui tant ban....
hauteurs couvertes de chênes entre Orthez Qu'haura l'esquire de metau. F. K. « Cas-
et Baigts. tagnine », celle qui vaut tant, aura la
CASTANH, châtaignier. — Noms de grande sonnaille de métal (de cuivre).
famille : Castaing, Ducastaing, Pccas- CASTANHOULETZ sobriquet des ;
châtaignes. 11 ne lui reste plus rien à faire, châtelain, commandant d'un château Lo :
y-ère jxts anat, non s'at haberé pas casta- dait la cour de Licharre avec l'assistance
nhat. PROV. S'il n'y était pas allé, il n'au- de dix « potestats.» Les tours des châ- —
rait pas eu cette châtaigne. Se dit après teaux servaient de prisons les castelaas ;
une mésaventure, comme en fr. populaire: étaient les gardiens-chefs de ces prisons :
« Il a attrapé la prune, fallait pas qu'il y Los capitaines deus castètz receberan e goar-
aille. » dar an fidèlement lous presonners. p. n. Les
CASTANH AD OU, celui qui gaule les (châtelains) capitaines des châteaux re-
châtaignes. cevront et garderont fidèlement les prison-
C A^S T A N H AT (Vic-Bilh), masc; niers. Mandat aus castelaas e lours locte-
même signif. que Caxtanhère nents e geauliers de lecliar en libertat lous
CASTANHAYRE, qui aime les châ- detenguts per p)etits delictes ou per dente
taignes, qui se nourrit de châtaignes. civil. IB. 11 est ordonné aux châtelains,
CASTANHE, châtaigne.— Casffm/iiHe, à leurs lieutenants, aux geôliers, délais-
castuiihete, castanhote, dim. CastanhouUae, ser en liberté (dans les prisons) les déte-
castanhoulete, castanhoulote, superdim. nus pour petits délits ou pour dette civile.
Lvu boun Diu castanhes da A
qui non las Castelaa, adj., de château Pierre de :
se sap pela. pr. b. Le bon Dieu donne des Forcade, jaulier en las p)resons castelanes
châtaignes à qui ne sait se les peler. Un de la présent vile. s. B. Pierre de Forcade,
homme qui est incapable de tirer parti de geôlier aux prisons du château de la pré-
ce qu'il a. « Il ne sait pas son pain man- sente ville. Tours castelanes.?. B.. Les tours
ger. » OUDIN, Curios. fr. « Etre comme des châteaux, les prisons.
l'abbé Rognonet, Qui de sa soutane ne put Castella, Castellaa même signif.
faire un bonnet. » l. r. de lincy, Prov. — que C'cstora.
;
Aco itey pas pourgu castanhes. pr. b. Cela Castellanie, châtellenie. étendue du
n'est pas éplucher des châtaignes. Se dit territoire soumis à la juridiction d'un châ-
pour ce qui n'est point aisé à faire. Dans telain Castellanie de S^ Joan. F. n. La
:
de tau. Qui n'a vu le château de Pau, ja- Ihade hou toute la cathedrou. F.£;/Z. Toute
mais n'a vu rien de pareil. On disait égale- la cathédrale (de Lescar) fut dépouillée.
ment en Bourgogne « Il n'est ville senon
: Glisie kathedrau de Xostre-Done de Baione.
Dijon »; et dans Seine-et-Marne « 11 nest : BAY. L'église cathédrale de Notre-Dame de
château tel que Provins. » L. R. de lin'cy, Bayonne.
Prov. Dans la Provence « Qui a vist Pa- : Catiu : même signif. que Capliu.
lis, E noun a vist Cassis, A rèn vist. » Qui GATLIURE; voy. Caplmre.
a vu Paris, et n'a point vu (le magnifique GATSAU, GATSÈ; Catsè ou CV/.sau
panorama de) Cassis, n'a rien vu. de Nadau, la grosse bûche que l'on met
GASTI6, correction, châtiment: au feu la nuit de Noël. Réunie autour du
Quoand serén pênes e castigs, que eau que-m foyer, la famille chante Cantem Nadau, :
hassien goy. iM. Quand même ce seraient rnuynades; Cantem Nadau au corn deu
peines et châtiments, il faut qu'ils me fas- hoec! Minyeni quauques iroles, Bebiam bèt
sent joie (il faut que je les reçoive avec goutet ! PR. B. Chantons Noël, enfants;
joie). chantons Noël au coin du feu! Mangeons
CASTIGA, Gastigar, châtier ; corri- quelques châtaignes rôties, buvons une
ger Jozeph, castigue ton
:
filh. h. s. Joseph, bonne petite goutte.
corrige ton fils. GATSE, Gapser, matelas : Sus catsè
CASTIGADE, correction, répri- hèyt de plume Non
saberi droumi. F. laB.
mande, châtiment. Sur matelas fait de plume, je ne saurais
CASTIQUE-HOÙ (ehâtie fou), le bâ- dormir. Mouns sourdatz me trucan labetz
ton, lorsqu'on en fait usage dans certai- coumu capsè .Y.Past. Mes soldats me frap-
nes circonstances: « Martin-bâton accourt, pèrent alors comme un matelas (comme
l'âne change de ton. >' la. font. ; Fah. No- on bat un matelas). —
oreiller Très cap-
, :
tre castigue-hoii se dit aussi du temps, au seesab lus trebessees. arch. Trois oreillers
sens de « Le temps est un grand maître.»
: avec les traxersinà. Caj^sser aurelher. IB. Un
Castigui, dans PS., réprimande, châ- coussin oreiller.
timent. GATSÈ, GATSERO'D, coussin carré
Castiguiri, châtiment Sie feyt pro- : garni de plumes, qui sert à emmaillotter
cès au degut, e punition e castiguiri. aKCH. les petits enfants Jloey hè sixante u an
:
Qu'il soit fait procès, comme c'estdû, pour yuste, Que-u troussan au catserou.v. Il fait
12
162 CAU CAU
prcmenade Capsiis Peyrehorade. CH. P. Fai- de Donhen. D. B. Choux deDognen. Au-
saut la promenade vers Peyrehorade. ( Il cune localité, dans les environs, n'en pro-
faut remonter l'Adour). Lo camii a la cap- duit ni de plus beaux ni de meilleurs. Lou
sus. ARCH. o. Le chemin vers le haut (le qui ha pebe que .s'en met aus cauletz. pr.
chemin par où l'on monte). Per caisus, — H. Celui qui a du poivre en met à ses
vers le haut, vers les Pyrénées, vers le sud; choux. « Ce n'est pas tout que des choux,
en amont. De cahhat a catsus, du nord au il faut encore de la graisse. » L. r. de
sud d'aval en amont.
;
Catsoii, Cafsoiis, — LINCY, Prov.
contraction de catsus, avec lou, lous, le, CAULETAYRE, CAULETÈ, qui
les. mange beaucoup de choux qui les cultive
—
:
ble chauffe le four. Se dit de toute pas- mey beroy petit causou, Caupit de gracietes.
sion violente, et, particulièrement, « c'est LAM. La plus jolie petite fillette, comblée
\'énus tout entière à sa proie attachée. » (pétrie) de grâces.
CAUHADÉ, Caufader, chauffoir; CAUS, fém., tronc d'arbre Eomp las :
Esp. «
cœur, plaque du fond d'une cheminée. se arrima,Buena sombra le cobija. » Cer-
Dans le département du Tarn, « calfo- vantes, bon Quich. Qui s'appuie ù bon
panso. GARY, Dict. arbre, bonne ombre le couvre.
Caular. terrain planté de choux, jar- CAUSE, cause. Causote,àxm. — , chose:
din L'ostau de Serres, que y are caus en
:
Causa panada o perduda. F. h. Chose vo-
lo caular. dén. La maison de Serres, il y lée ou perdue. motif. Qui tien honii — ,
avait des choux au jardin. sens causa 2)agara au detengut... ib. Qui
CAULET, CAIJ, chou Boums hon- :
détient un homme sans motif payera au
nêtes Qui-s bénin lous cauletz Ta croumpa détenu . . . —
bien Las causes deu j'oy
, : e.
sau epebe. CH. p. Les bonnes femmelettes de la may. F. B. Les biens du père et de la
(d'Aressy et de Meillon) qui vendent leurs mère. Causa sedenta. F. H. Immeuble.
choux pour acheter sel et poivre. Habetz- Ortes, Grand cose es ! Orthez, grand chose
bous minyat eau, Per reba tauf NOËL. est! Dicton cité par Tallemantdes Réaux,
Avez -vous mangé du chou, pour rêver dans le chapitre de ses Historieitrs, où il
ainsi ?Caw.9 e poos au casau. dén. Des a voulu médire des Béarnais. Voy. Z?m?v/ÉS.
choux et des porreaux au jardin. Cauletz Pris en bonne part, ce dicton peut rappe-
CAU CAU 1G3
1er que, vers la fin duxive siècle, il y avait comme si elle était sa propre femme
à Orthez une cour splendide, où « Jean épousée. Causse, ditz-om, sahatous de toun
Froissart trouva une .hospitalité magni- p)èe. SENT. Chausse, dit-on, souliers de ton
de gloire, dont ce brillant surnom était La caussade qui tire de Sent-Pee de Gicre.^
l'emblème. » m azuré, Il'ist. du Béarn. a Sent-Pee d'Ortes. uict. Le chemin qui
CAUSÉE, Causea, Caussie, chaux: conduit de Saint-Pé de Gières (H.-Pvr.) à
Tetiîc. sable e causea. art. Tuile, sable et Orthez La caussade, l'une des rues d'Olo-
chaux. Peyra de ialh. sable, caosseaa. ib. ron.
Pierre de taille, sable, chaux. Arrebot CAUSSADURE, chaussure.
caussie, sable. IB. Galet, chaux, sable. CAUSSE, bas : La came
que la causse
Causée de Montaut, Sable e pèyres deu Gabe apriyue. N. LAB. La jambe que le bas cou-
ban haut. D. B. Chaux de Montaut, sable vre. \'oy. Causses. les chausses —La , :
et pierres du Gave vont haut. La chaux mouillé )wu t'haye la causse PR. b. Que la
qui se fait dans la commune de Montaut femme ne t'ait prenne point) les
pas (ne te
est employée pour beaucoup de construc- chausses. Sois le maître chez toi que ta ;
tions, avec le sable et les pierres que Ton femme « ne porte pas la culotte. »
tiio du Gave. CAUSSE- HA; voy. Causses.
Causërne, sentier battu Lo caini qui : CAUSSERI, se dit du bois de la caus,
tire per la causërne... au boscq de Gelos. du tronc de l'arbre, particulièrement d'un
ARCH. Le chemin qui conduit par le sen- jeune tronc.
tier au bois de Gélos. CAUSSES, fém., espèce de guêtres,
CAUSETE, petite belette Mesfidatz- : de bas sans pieds, en vieux fr. « gama-
pe de la causete, La bestiote mus-gauyou- ches », que portent les gens de la mon-
sete. . . Dentagude cuum u coutèych. N. lab. tagne Causses de bvular, bas d'homme
; ;
Méfiez-vous de la petite belette, la petite causses de gansoii, bas de femme ils sont ;
bète, jolie de museau, àladent aiguë comme serrés sur le cou-de-pied ;les autres, ceux
^la pointe d") un couteau. de hoular, sont un peu bouffants. You nou
G AU SI, Causir, choisir: Granbee bey pas qu'hayaiz que causses e culofes.
seré Vhaunou d'esta causit per bous. NAV. F. Past. Je ne vois pas que vous ayez que
Bien grand serait l'honneur d'être choisi chausses et culottes. Causses d'estaines.
par sons. Et chausira d'esta talhur ou coum- ID.Bas (d'étamine) de tricot de laine. —
passayre. F. Past. Il choisira d'être tailleur Causse-ha , faire-chausse tricoter La ,
:
celles-là. Lo causit d'Israël. Ps. Les gens Tout chaud Tout chaud cri des marchan-
! !
gent. F. LAB. Si j'ai du lait à la chaudière, rnule^tête de mule. Insulte à l'adresse d'un
je me moque de l'argent. Las cautères.... Cagot. Jlist. des races maiid., fr. michel.
jKrcoser îacarn. H. a. Les chaudières pour — Caxau de guit, tête de canard; se dit
(faire) cuire la viande. On dit, à Bayonne, d'un menteur: Boste cara, caxau de guit! De
« cautèire >< (cautèyre). so qui-has dit bée n' has inentit.Y enx-tn te
CAUTERE, GAUDERÈ, Gauterer, taire, têtede canard En ce que tu as dit, !
chaudronniers. Se dit au sujet d'un par- chacun des invités dit son mot, le plus sou-
tage fait ou à faire en deux parts égales. vent peu délicat, à l'adresse des jeunes
On prétend que les chaudronniers, des Au- époux et de leurs compagnons). La plus —
vergnats qui parcouraient le pays, exa- forte des tours qui faisaient anciennement
géraient toujours le prix de leur travail, partie des fortifications de la ville de Les-
et qu'en fin de compte ils le réduisaient car s'appelait lou caxau de Lescar. D. B. —
de moitié. A 2Iondoo, cauderer, per una cau- Cat. « caixal ».
dera, untj scut. arch. A Mondon, chaudron- GAXE, coffre. — Caxet, Caxou, dim.
nier, pour ime chaudière, un écu. In l'ar- GAXE, casserole Très cachas, las duex :
rue dons cauteirers. h. o. Dans la rue des de coeyre. arch. Trois casseroles, les deux
chaudronniers. de cuivre. Une caxe de coeyre epadere. iv..
GAUTEREYA, terme de cuisine, se Une casserole de cuivre et une poêle.
servir souvent du chaudron. GAXILAS voy. Cachilas. ;
GAXAU, masc, grosse dent, molaire : es cayole. lac. L'homme de son talent ti'op
Hasèn plaa tribalhajous cachaus. F. Egl. de fois se flatte.
CEL GEN 165
bielhe. PR.n.Ls. misère fait courir la vieille. Rey celestial. H. s. Roi du ciel. Règne ce-
« Besoigne fait vieille trotter. » L. R. de lestiau. IB. Royaume céleste.
LiNCv, Prov. GEMENTÈRI; voy. Cemitèri.
CAYTIU, chétif pauvre, misérable
,
: GEMITÈRI, GIMÉTÈRI, cimetière :
Parentz caytius hergounhe nou Jièn. sent. Lo semiteries violât. F.B. (Si j'ai une fosse,
Parents pauvres ne font honte. Los cay- et que mon voisin m'y veuille de force met-
tius son débat ta sauvagoardu. PS. Les mal- tre un corps mort....), le cimetière est
heureux sont sous ta sauvegarde. violé. Au cimetèri de Sent Grat Bèt ar-
CAYTOUS, cauteleux, rusé. lag. rousèjou qu'èy plantât. L'abbé MENJOULET,
CAYXE voy. Quèxe.
;
Chronique du diocèse d'Oloron. Au cime-
CEBAA, terrain où l'on a planté des tière de Saint-Grat j'ai planté un rosier.
oignons. Cementeri deus Miqueletz. Cimetière des
GEBASSÈ qui cultive les oignons,
,
Miquelets (des Espagnols). Monticule de
qui s'en nourrit. Sobriquet des habitants 20 à 25 mètres de longueur sur 4 de large,
de Caste tpugou. Lous cebassès de Castet- formé d'un amas de grosses pierres il se ;
mendiant près du chemin. No nasco sec. son cimetière est un pré. La terre n'y est
IB. Il n'est point né aveugle. pas remuée pour des enterrements; l'herbe
GEG'QTE, ciguë: Aquere cecute de y pousse. Las hriuletes deu cemitèri. Les
hemme. Cette ciguë de femme. Locution violettes du cimetière premiers cheveux :
décès des notaires, procéderont à l'inven- hèn minya capous. Sorcières et loups-ga-
taire des registres. rousaux curés font manger des chapons.
Cedulat, signification, terme de pro- GENDÉ, GENDENHÈ,
masc, cen-
cédure: Aprob divers cedulutzfeytz per cas- taine, fil qui lieun écheveau.Voy..4s.s-e.
cune de las jMrtid es. arch. Après diverses Gendrat, réduit en cendres En lo loc
:
significations faites par chacune des par- de Busieg fon crematz e scendratz.... dus
ties. boososfaus. ARCH. Dans le heu de Busiet
Cedule, acte notarié. reconnais- — , furent brûlées et réduites en cendres deux
sance, écritpar lequel onreconnait devoir... bonnes maisons.
Lacedula qui lo abefeyt deus xilil scutz. Censelier, Gensier, censier: Lo se-
BAR. La reconnaissance qu'il lui avait faite nhor cen.ielier COUT. S. Le seigneur à qui
.
I
166 CER CER
CENTENE, une centaine. Ihcr cerciorade per nnnotari juus scriut
..
de Bayonne, composé de cent-partz {pars), avertie de son droit des hypothèques par
cent-pairs. Le collège connu sous le nom
<( moi notaire, soussigné.
de maire et cent-pairs.était, dans son
. . CERCOUTEYA,fréq. de cerca, cher-
entier, un corps judiciaire.» balasque et cher partout en curieux, fureter.
DULAURENS, Etud. h'istor sur la ville de . CERCOUTEYAYRE, chercheur, qui
Bayonne. —
En cort per dauant lo mayre cherche partout en curieux, fureteur.
eus cent-partz {pars), bay. En cour par-de- Cercuit ; voy. Cerquit.
vant le maire et les cent-pairs. 11 n'était CERE, cireLa cere henedite. G. bat.
:
pas absolument nécessaire que les « cent- La cire bénite (les cierges). Lo gran saget
pairs » fussent tous réunis pour consti- pendent ah cere rouge, p. R. Le grand sceau
tuer le conseil, la centeye. Il suffisait qu'il pendant en cire rouge. Com auhoec la ce-
y en eût cinquante, sous la présidence du ra-s lion. PS. Comme au feu la cire se fond.
maire: Lo mayre... pot far... ah L doits mi^^ pasteg s de ssere. R.Quatre pains de
cent parfz (jKirs) e ah si inedi.cs centeye de- cire.
giide. IB. Cerer, cellier: Quant troheran vin ma-
CEP, champignon, bolet comestible. culât en los serers. ARCH. Quand ils trou-
— PROV.: Petit coum u cep. Petit comme veront du vin frelaté dans les celliers.—,
un chaTiipignon. L'individu qu'on appelle dans DÉN., petite habitation. étable — , :
en français « un nabot. » Que hè coum lous Lo serer cleus hoeus. arch. L'étable des
ceps: Que had méchant en hade hielh 11 . boeufs.
fait comme les champignons il devient : Ceriis; même signif. que Cerise.
mauvais en devenant vieux. Un vieillard CERIMANE, fém., le haut du toit,
inquiet. l'arête faîtière.
CEPASSÈ, mangeur ou vendeur de CERISA, cueillir les cerises.
champignons. —
Cejmssès de Lee. D. b. CERISE, cerise. Cerises de coo de ga-
Sur plusieurs points incultes de la com- rie. Cerises de cœur de poule. Les mêmes
mune de Lée poussent plus abondamment que celles dont 0. de Serres a dit : » Cœurs
qu'ailleurs des champignons, que les ha- sont assez grosses, poinctues et fendues,
bitants recherchent avec soin. ainsi dites à cause de leurs figures res-
CEPÈRE. grande quantité de cham- semblant, et en leur chair et en leur noiau,
pignons, les champignons. An de cepère, aucunement le cœur d'une créature hu-
An de misère, prov. Année de beaucoup maine. » —Ha coum qui escoude cerises.
de champignons, année de misère. PR. B. Faire comme qui détache des queues
CEP-NEGRE, champignon, bolet de cerise (faire une chose sans aucun ef-
;
de La
cort no es serte quantes befz talan.
: refuser An cessât comparir, jassie degu-
:
F. B. La cour n'est pas certaine du nom- dement y fossen stafz mandatz. art. Ils se
bre de fois que l'on a dévasté. De cert, — sont abstenus de comparaître, bien qu'ils
avec certitude: Quant ag saho de sert. H. s. eussent été mandés en due forme. —
n'être ,
Quant il le sut avec certitude. pas: So que cessabe. BAR. Ce qui n'était pas.
CERTAN, Certaa, certain ;
qui est Lo senhor de Coarrasa, cessan cause juste
de fait : -1 estahlit verai e certaa senhor. e resonable, ha concebut en hodi (odi) totz
ARCH. a établi vrai seigneur de fait.
Il — los besins. IB. Le seigneur de Coarraze,
certain, quelque Reseguar sertans fustz
: n'étant (sans) motif juste, raisonnable, a
qui sostien[in\ tôt l'ostau. ART. Scier cer- pris en haine tous les voisins. Se cessan
tains bois (certaines pièces de bois) qui de lors parlas IB. Ils cessèrent leur entre-
.
ment Las : lefrrs sien halhades sertament. quin liren las esteles. .nav. Au comble (au
ARCH. Que les lettres soient remises sû- plus haut) du ciel comment roulent les
rement. étoiles. Dew cèu entroabisme.CH.DOKTu.
CERTIFICA, Certificar, certifier. Du cieljusqu'à l'abîme. Se disait au sens
— avertir, informer Lo successor ceriif-
, : de la locution fr. « de fond en comble »
ûcatde tôt son dret. F.B. Le successeur averti Ceys, moyen dilatoire, échappatoire :
vieille deu Rey enlosces. Arch. Un tableau ier. . jmde mostrar ceys leyau que no era
.
de bois affiché devant la porte (à l'entrée) p)odut bier.m.?>\. le meurtrier pouvait mon-
de la maison vieille du Roi, sous l'auvent. trer excuse légitime qu'il n'avait pu venir
CES, cesse, répit: N'hayutz pas ces d'a- (pouvait justifier quil avait été empêché
paria-p a coumbate. IM. N'ayez point de de comparaître).
cesse de vous préparer à combattre. Sens Ceys cens, impôt payé au seigneur
,
nat ces, sans aucun répit, sans trêve ni re- pour une terre que l'on tenait de lui. Ceys —
pos. ondrat, F. B., cens noble; « c'était le cens
Cesat, dans h. s., t. 1, p. 128, au sens qu'on payait pour le fief tenu à foi et hom-
du lat. », coupé ;
« tué: Son
cît'sus — mage.» Celui qui payait ce cens était tenu,
pay e sa may eren ja niorfz e cesatz. Son à chaque changement de seigneur, défaire
[lère et sa mère avaient péri par le fer. hommage de fer de lance, épervier, autour,
CESE, petit pois Lous reses eslouritz. : gants, etc., honienadge de fer de lança,
N. PA6T. Les petits pois en fieur. Cargue esparbè, austor, goans, etc. F.B.
168 CHA CHA
Ceysaler, Ceysau, censitaire )),qui
« PS. Toutes les vagues de tes eaux (ont
tenait une terre à cens, ceys, qui était tri- passé sur moi).
butaire du cens et de certaines redevances GHALANTÈ, batelier d'un «chaland»,
à payer au seigneur pour une terre qu'il bateau plat, sur l'Adour et la Nive.
tenait de lui.Ily avait des « censitaires» CHALIBA, GHALIBE; même signif.
de condition serve, cej/saus e questaus (voy. que Suliha, SaUhe.
ce mot); les autres étaient moins asservis GHALIBARDOUN (Bay.), grand ba-
que les ç«estaMS. Ainsi, à l'art 194 desF.B., teau de transport Lou hos nas e lou bos
:
p. 74, on voit qu'une femme de Garo s ven- mentoun Que formeran chalihardoun. lag.
dait trois hommes « censitaires » et serfs, Votre nez et votre menton formeront ba-
bene m®' homis ceysaus e questaus; mais à teau.
l'art.209, p. 79, il est dit que, si le seigneur Ghalon, Ghaloo, dessus de lit, espèce
veut soumettre le «(censitaire» à des cho- de courte-pointeUng chalon a metieyre de
:
ses auxquelles il n'a pas été soumis, si lo horasse. ARCH.Une courte-pointe en guise
senhor vol sosmeter lo ceysaler en so que sos- de couverture de laine. Une cosne j^ïée de
metutnoesestat,\e «censitaire» s'adressera pluma ahunchaloo. iB.Une couette remplie
au baile et ne se laissera pas dépouiller de de plume avec une courte-pointe.
sa franchise sans connaissance de cause, GHALOUSSENG, du pays de Cha-
sentz conexence de dret nos laxi desexir de losse. Lou chaloussenc; une variété de cé-
la franquesse Une. femme non affranchie, page blanc tiré de la Chalosse.
femna ceysave e questave. f.b., art. 219, GHALUM, terme d'ivrogne, le vin. Voy.
pag.82. le mot suivant.
Ceyssar (de ceys, i), éluder. réf., — , GHAXUMA, boire en aspirant le vin
se soustraire à une obligation Ohligan los : par le trou de la barrique, à l'aide d'un
teulers, l'unper l'aute, e quascun per lo tôt, tuyau, calamus; par extension, boire avec
e si que l'un nos pusque ceyssar ni al- excès.
legar que ah sa part/os quitis menhs deu GHALUMETE, fém., petit chalumeau :
la bielhe qui-s cauhe, hens lou hoec jeté u que Cagot avait fait (ce mauvais coup) !
puiih de sau. N. lab. Tu fais entendre ton GHANG, GHANG, saut sur un pied.
cri mortel, chouette; la vieille femme qui — Chanquet, Chanquet, dim.
se chauffe jette dans le feu une poignée GHANGA, GHANGA, aller à cloche-
de sel. On que le cri de la chouette
croit pied, boiter.
est un présage de mort vain présage, si
; GHANGA YRE, qui saute sur un pied.
l'on a pu jeter au feu une poignée de sel. GHANGUE-PÈE, masc, marelle, jeu
CHAG, masc, petite flaque d'eau d'enfants qui consiste à pousser, à cloche-
GHAC, masc, piqûre Chac d'aguUmde,
: pied, un palet entre les lignes tracées sur
coup de pointe d'aiguillade. Lou chac de le sol.
la r/aharre.y. lab. La piqûre du gros ajonc. GHANGUE-PÈE-DE-SAUT , saut
GHAGA, GHAGADE; même signif. de deux pas et d'un bond.
que Saca, Sacade. GHANGUES, échasses.
GHAFFRE (Chai., Bay.), sobriquet. GHANGUET-GHANGUET, clopin-
GHA6ATZ, se dit par aphérèse au lieu clopant.
à'eschafjatz. Voy. ce mot. GHANGUILHA (Bay.); même signif.
GHÀGRINOUS, qui se chagrine, mé- que Chanqn
content, triste. GHANTRERIE, GHANTRARIA,
GHALABASTADE, forte avei'se ce qui concerne l'office de chantre; chant
Toulas las chalabastadas De ton aigat... d'église, plaiû-chant.On lit dans un do-
CHA CHA 169
CHARCU: avec le verbe lui, faire: Ha esquinances, ki chat'ique. LETT. ORTH. (Les
chavru, mépriser. eaux de Saint-Girons guérissent) la fiè-
CHARDINE Eschurdiue, sardine
, :
vre, l'esquinancie, la sciatique,
Curgue de cliard'uiex, harengs, amjèles. P.R. CHAUGHINÈ, qui fait de mauvaises
fDroit d'entrée pour) charge de sardines, sauce-s: garirotier.
harengs, anguilles. CHA"bcHINIS ,
gargote , mauvaise
CHARDIT, Esrhardit (qui n'a pas de cuisine.
hardiesse,-, timide Chardit, de bèt chi-
: CHAUCHOLE (Bay.), action de
quet ed ahouré gausat. y. £J^/, Pas hardi, ti-emper son pain dans un verre où il y a
bien peu il aurait osé. dans le Dkt. à — , du vin ou tout autre liquide.
la suite des œuvres de Goudelin n'a garde, :
CHAUCHOUN (Bay.), minutieux,
n'oserait. tatillon.
CHARLITES, CHERLITES, fém. Chaufete, bassinoire: Une chaufete dt
plur., chaton, assemblage de Heurs de mekiu. AKCH, Une bassinoire de métal.
170 CIIE CEI
CHAUSI;CHAUSIT; vo-^.Cmisi, en «français » du Béarn « graisserons.»
:
de cinq florins, d'armure et d'une bête de qu'èren a souns coustatz. PEY. Les gendar-
somme. mes à cheval étaient à ses côtés. Lou —
CHEMICAT, exténué Chemicat de : chibalè, les chevaux: Auditz lou tras deu
hami. ARiEL. Exténué de faim. lt.« sce- — chibalè. nav. Entendez le bruit des pas des
mare », diminuer; « scemato », exténué.
CHEMINAIT (vers la Chalosse), che-
chevaux. — chevalier, titre de noblesse:
,
feu.
—
D -c « chiminale »
. . . ratz no preneran auguns chibaus deus no-
CHEMINÈYE, CHIMINÉYE, che- bles. P. R. Les jurats ne prendront point
minée: Totz los tueuif (tinjeus) de las che- des chevaux des nobles. (Interdiction de
mineyes. art. Tous les tuyaux des chemi- « réquisitionner » les chevaux des nobles.)
nées. Quoate chitnineyes ab mantegs depeyre Lo chivau, per tant qui valha, No lo treira
talhade. IB. Quatre cheminées avec man- pas de dangèe. PS. Le cheval, pour tant
teaux de pierre taillée. On écrivait aussi qu'il vaille (si vaillant qu'il soit), ne le ti-
semineye. — A
Oloron qu'y ha u tros de rera pas du danger. Ya?m achibal. b\r.
carrer e Qu'y ha autant de Cagotz coum de Il y alla à cheval. Voy. C'a6a^, Cabaig.
ceau de rue où il y a autant de Cagots que Goalhart, chibauchur, per las nobelas qui
de cheminées. porta de Madame la p)r incesse. KKC^.v.Denx
CHENILHE, redingote. 3Ioussus y-ha écus ( donnés ) à Gaillard, courrier, pour
hère A qui per chemlhe carré la sère. prov. les nouvelles qu'il a portées de madame
Il y a beaucoup de messieurs à qui, au la princesse.
lieu de redingote, il faudrait la selle (le CHIBAUGADE, cavalerie La chi- :
los V gros. K. Les cinq (chevaux) sommiers lette espagnole. Chiquete de Canfranc. D.
petits et les cinq gros. Part hère chique. B. Fillette de Camfranc (Espagne). Se dit,
Très-petite part. Quoate pipes grosses e à Oloron, pour désigner une jeune fille qui
VIII chicas. arch. Quatre pipes (vaisseaux méconnaît la vertu.
vinaires) grosses et huit petites. Chicot — CHIRA, tirer les cheveux, prendre
chiqttet, dim.; chicoiitet, chicoutin, chirou- quelqu'un aux cheveux, par pincées, en
tot, superdim. —
Chicx, quelques hommes, secouant vivement.
peu de gens, peu de personnes Chicx tri- : CHIRADE, fém CHIRAT ou CHI- ;
balhen a mouri... IM. Peu d'hommes s'ap- RET, masc, action de tirer les cheveux
pliquent à mourir. adv., peu Chic
. . — , : comme il est indiqué ou mot Chira. Par
de fruut, peu de fruit. Chic a chic, petit à jeu, des enfants à la file se pincent ainsi,
petit, peu à peu, —
Qui refuse loii chic que l'un l'autre, aux cheveux, disant: Chiref,
perd lou hère. PROV. Qui refuse le peu perd chiret! Chire-m. ad aquet. « Chiret, chiret » !
« maigre comme un clou. Dans le Rouer- )i terre éclate de trous. (La terre s'élève des
gue « Sèmblo ùno engrôlo ». 11 ou elle
: trous creusés par les taupes). — ,
pétil-
ressemble à un petit lézard gris.Voy. Sin-
graulhete.
ler, comme la friture,
cris perçants, aigus,
— , faire entendre des
bien les glands? Harri! e-a avant! Vou- CHOUPA, CHOUPI, mouiller, trem-
lez-vous vous marier ? Cho /Là —
Les ! — per dans l'eau. — Choupa-s, choupi-s, se
jeunes filles de la commune de Gan n'en- mouiller. —
s'enivrer.
,
trent en propos avec les jeunes hommes CHOUP ATORI, masc, mouillure.—,
que pour le bon motif. Si on leur adresse ivresse.
la parole, lorsqu'elles vont au marché CHOUPOU, TCHOUPOU, espèce
vendre des glands, elle répondent seule- de peuplier; pojmlus nigra.
ment par le mot qui excite leur monture à CHOURD, Sourd, sourd.
aller vite Harri! Mais, si on leur parle
: CHOURLA; même signif. que Bon
de mariage, elles retiennent ou arrêtent çhourlii
leur bête, en disant Cho ! Elles sont pru- CHOURRA, couler en bruissant. Il —
dentes. Cette prudence suffit-elle pour
. . y a dans le pays basque et en Béarn des
protéger efficacement leur vertu? Sou- ruisseaux dont les noms proviennent de la
hent hau mey dise Cho ! que Harri ! prov. même racine que ce verbe « Chorrota, :
cor de la glisie deits Frays Predicadors une hè: Chouy! Chouy! Nous autz que-b heram:
borde. H. A. Qu'un « travail » soit fait (élevé) Houy ! NAV. (Electeurs censitaires), si le
au chœur de l'église des Frères Prêcheurs ministère vous fait (dit): «Chouy! Chouy !»
Chorée, Corer, chantre, qui chante « Houy » (Si le ministère veut vous re-
!
en chœur ou au chœur Seran tas laudoos : tenir, nous autres nous vous chasserons.)
celebrades Per los chorees. PS. Tes louan- Voy. Houy !
ges seront célébrées par des chantres en CHOYNE, fém., « choine«, petit pain
chœur. —
chantre, dignité capitulaire
, : long, pain blanc et délicat Habèchoyne. :
Lo corer de Lescar. r. Le chantre de Les- p. Avoir du choine. Avoir plus que le né-
général, dit-il, il n'y en a qu'une seule par lou sou, tajdase a l'arrose, Chuchurcye l'en-
commune. Ces maisons ne sont pas indi- cantement. N. LAB. Rossignol, tu es un ins-
quées par des noms propres, mais seule- trument dont le son, pour plaire à la ro-se,
ment par le mot Crestiaa, qui doit s'en- murmure (produit par le gazouillis) l'en-
tendre de toute la famille du paria. » Nous chantement.
croyons que, dans ce document, lo Cres- CHUCOUS même signif. que Sucous.
;
les maisons des Cagots. Aucune de ces nhe qui chtime, une bûche d'où l'action du
maisons n'ayant à payer « l'affouage », feu fait sortir l'humidité.
il n'y en avait aucune à inscrire sur le CHUQUETE voy. Suquete ; .
Dénombrement, qui était fait pour établir CHUQUINE environs de Nay ), li-
(
que lo Crestiaa, on voit dans un autre texte Johan Babu. deu pays d'Agenes, chur-
. .
de 1391, ART., Peyrolet, crestiaa de Luc rador havitanta Oloron. arch. Jean Babu
Luc. Cela prouve
et Berdolet, crestiaa de du pays d'Agen, corroyeur à Oloron. —
aussi que lo Crestiaa, dans le Dénombre- Scurador. R.
ment, ne saurait signifier « le Cagot »; par Churrar, corroyer Coers . adobatz : . .
ce mot, il faut donc entendre le quartier churratz. arch. Cuirs apprêtés ou cor-
où étaient les maisons des Cagots. — royés .
Ces parias du Béarn étaient presque tous CHUSMA, TCHUSMA même signi- ;
boit s'en ban semiades. prov. Les jeunes l'imprévoyante chanteuse du Fabuliste, de
filles et les avoines, Où Dieu veut s'en se trouver « fort dépourvus » aux mauvais
vont semées. On sème l'avoine en la dis- jours.
persant; par le mariage, les filles vont çà CIGALHÈRE, grande quantité de ci-
et là. Dans Roinania, vi, » Les filles et les gales. — (plaine de Nay), «hannetonnée.»
chevaux ne savent pas où sera leur de- Voy. Roumentère.
meure.» Prov. fribourçjeois La cibade — CIGALiHO'U, petit homme, maigrelet,
de hèr, l'avoine de fer; l'éperon: Que-u chétif.
sab hoii, coum au chibau la cibade de hèr. GIM, masc, cime, bout de branche,
PR. B.Ily trouve bon goût, comme le che- bout d'arbre L'esquirot au cim de le bran-
:
val à l'avoine de fer. Cela lui est aussi gwe.LAG. L'écureuil sur la cime de la bran-
agréable que l'éperon au cheval. Que mi- che. Hoey qu'ey lou tourn dous cims. SEI.
nye cibade. prov. Il mange de l'avoine; il Aujourd'hui c'est le tour des cimes d'ar-
se délecte. En fr. du lait.»
u 11 boit bres (il faut mettre le bois au feu; il faut
CIBADE, coffre pour l'avoine. Enig- — se chauffer)
me: Quoate pèes ha Dab ue aie, Enoupot CIMETÈRI; \oj Cemitèri
—
.
ana Ta la haie? Lou cibade. PR. B. Il a CINDRE, masc, l'affection que la mé-
quatre pieds avec une aile (le couvercle), decine appelle « zona » (ceinture).
et il ne peut aller à la halle? Le cof- — CINGLANT, flexible : Leuyères coum
fre où l'on met l'avoine. Cf. p.-c. ci- — <( lou pjoup, cinglantes coum Vaurou. SEI.
vaderium » .
(Les jeunes filles) légères comme la bâle,
CIBADÈRE, CIUASÈRE(\ic- flexibles comme le (la branche du) noise-
Bilh}, terre où d'ordinaire on sème de l'a- tier.
voine. CINQUANTE, CINQUOANTE,
CIBADILHE, poudre d'ellébore. De cinquante.
quelqu'un qui éternue beaucoup, on dit CINQUANTENE, cinquantaine. Di- —
qu'on lui a donné de la cibadilhe. vision des feux, des maisons, d'une com-
CIBÈRES ( Vic-Bilh ), fémin. plur. ; munauté Las VI sinquantenes de la besiau
:
comme synonyme de couhat, soufflet; coup H. A. Des torchés... et des cierges ronds.
du plat de la main sur la joue, où il laisse Voy. Cièrye.
la marque des chiq doigts. Cirmanadge, Cirminadge, cens des
CINQUOANTEYÀ (compter jusqu'à maisons: Aques son los seis deus cinna-
cinquante), chercher des détours, tergi- nadges deus canonges de Sancte Marie de
verser Nou chiquoanteye pus, « Il n'y va
: i^aione.L.o. Ceux-ci sont les cens des mai-
pas par quatre chemins.» sons des (les cens des maisons dus aux)
CINQUOAU, CINQUAU, Cinqual, chanoines de Sainte-Marie de Bayonne.
cinquième: Lo sinqual article, bar. Le cin- Lo sirmanadge de totz tos ostaus qui son
quième article. La sinquabe état. H. s. Le deffens la clauson son deu senhor..KRCU. Le
cinquième âge. cens de toutes les maisons qui sont dans
CINTA'cINDA, ceindre: Cm<a</« l'enceinte sont du seigneur (appartiennent
nias de forsas ji^^' combate. ps. Tu m'as au seigneur). — Les cirniiiuidges, f.b.,
ceint de forces pour combattre. réf. — , : étaient paj^és pour raison des étalages
Cinta-s une toalha. H- s. Il se ceignit d'un placés dans la rue du seigneur Pague :
linge . Clntatz-pe mey hort Jous melicxs hom los cirminadgps jjer rason deus taulers
NW. Ceignez-vous plus fort les nombrils qui sedin en la carrere deu senhor Cf. —
(serrez-vous fort le ventre aujourd'hui ;
D.-c. « cirmanagium, cirimanagium.»
nous dînerons demain). Cise, impôt sur les boissons arren- : A
CINTE, CINDE, ceinture. Cbite de dat la cize deus biis e de poniades. arch.
laa, cinte de scde. Ceinture, longue bande Il a affermé l'impôt sur les vins et le ci-
d'étotfe de laine ou de soie, assez large, dre. —« Accise, taxe levée en Angleterre
que Béarnais et Basques se mettent au- sur les boissons. ...» littré, Dict. Elle
tour du corps pour serrer la taille, dont était aussi levée en Béarn, comme l'indi-
elle fait plusieurs fois le tour. ceinture,
ruban: Une c'inta de baloos (beloos) roge.
— , que l'exemple ci-dessus, tiré d'un texte de
1397. Dans un autre document de 1331,
ARCH. Une ceinture de velours rouge. on voit que le seigneur avait octroyé aux
Cintete, c'mtote, dim. —
Cintasse, aug. — jurats d'une communauté le droit de lever
le milieu du corps Tout uud de la cinte
: cette taxe Avem autregat. .que p)usquen
: .
enquio sus las eschères. F.Egl. Tout nu de far size. Nous avons octroyé quiîs puis-
la ceinture aux aisselles. No deupenlie-— sent faire (lever) accise. —
Esp. « sisa »,
rarrauba de corps ni de Iheyt, estant en impôt sur les boissons sur les denrées.
Iheyt ni en sinte. F. B. ( Le seigneur ) ne — ;
Oloron, un propriétaire interdisait lavant- qu'ey l'uchèr, clabe l'armari ; lou segound
pas de sa maison à une femme de la cam qu'ey l'escribaa, clabe lou chay ; e l'aute
pagne, qui s'y était installée pour vendre qu'ey loujudje, clabe las gouy es. D.B.Y ois-
des légumes; blessée de la vivacité de ses tu ces gens-là? Le premier est l'huissier,
paroles, elle lui dit Quin citron ! Si ca-
: ferme l'armoire à clé; le second est le
dètz at Gale, bee seré tout limounade ! greffier, ferme le chai à clé; et l'autre est
GR.ui. Quel citron (vous êtes)! Si vous le juge, mets sous clé les servantes. —
tombiez dans le Gave, il serait tout limo- Claba, mettre la pierre qui ferme la voûte,
nade ! la clé de voûte. Lou coo clabat. Le cœur
GIUASE ; CIUASÈRE ( Vic-Bilh ) ;
serré
voy. Cihade, CdMidire GLABARIE voy. Chberie, 2.
;
dune cité; celui ([ui jouit là du droit de en Aspa cZarer.F.B.Le vicomte (de Béarn)
cité, citoyen Lo vescoms lo deu defene
: a dans (la vallée d') Aspe un trésorier. —
assi so ciutada. F. o. (Si un étranger,
cum trésorier d'une maison de religieux, d'un
venu à Oloron pour s'y établir, et y ayant établissement hospitalier, d'une fabrique
séjourné un an et un jour sans plainte de (église): Claver de la mayson de l'ordi
son seigneur, est ensuite réclamé) le vi- o de Vespitau. ib. Trésorier de la maison
comte de Béarn le doit défendre comme de l'ordre religieux ou de l'hôpital. Dans
son citoyen. Privilegi de le comunie que en L. 0., chévecier, dignité capitulaire. —
Jolian d'Angleterre de ans ciptadans de porte-clés (anc. fr. « clavier ») Sent Pee, :
Baione. Privilège de commune que en Jean apostol e clisciple de nostre senhor Jeshu-
d'Angleterre donna (1215) aux habitants Xrist, e claver deu règne celestiau de Pa ~
de Bavonne. radis, arch. Saint Pierre, apôtre et disci-
CI'ÙTAT, Gipdat (Bay.), cité : Totz ple de Notre-Seigneur J.-C, et porte-clés
los homis de la ciutat de Lescar...agon ab au royaume céleste du Paradis.
los Ossales grau goerre. liv.rouge d'ossau. GLABERA, Glaberar, clouer: Le-
Tous les hommes de la cité de Lescar eu- ban lo las maas, e las liy claheran. H. s.
rent grande guerre avec les Ossalois.Tote ( Les Juifs ) lui levèrent les mains et les
main (sont mes justiciables). Nostres pro- claberade De soun cop de hissou. N. lab.
domes en la ciptat de Bayone. b.vY. Nos Le serpent plante (fait) la piqûre de son
prud'hommes eu la cité de Bayonne. coup de dard.
GLA, GLAA, Clar, clair, brillant.— GLABERÈRE, fém., outil pour faire
des clous.
CLA CLA 177
GLABERI (Vic-Bilh), vlolier, giro- quérant: Thier qort ordinari deus clamant::
flée de muraille. e autres 2)leyteyantz . F. B. Tenir cour ordi-
GLABERIE, enclos Fer las r ibères, : naire pour les requérants et autres plai-
per las claheries, per loiis hedatz e per las deurs.
mountanhes. BOR. (Troupeaux, paissez en GLAMOU, Glamoo, Glamor, cla-
liberté) par les plaines, par les enclos et meur. — , Ile que la clamoo de
requête :
les défens, par les montagnes. mons potz Entro tas aurelhas aienga. PS.
GLABERIE (Monein),GLABARIE, (Seigneur), fais que la requête de mes lè-
variété de cépage, raisin blanc d'excel- vres atteigne (parvienne à) tes oreilles.
lente espèce. — , plainte en justice Feyte la clamor :
mune de Capbis, voisine des forges d'An- qui moul. Sens se poude arresta, que par-
gosse (Arthez-d'Asson). labc tout soûl. NAV. (Sa langue allant) plus
GLABIT-GLABOT (Nay) locution ; vite qu'un claquet qui moud, sans pou-
usitée au sens de « n, i, ni, c'est fini. )> voir s'arrêter, il parlait tout seul. Lengue
CLABUCHE, gros clou. de claquet, langue de (qui va comme un)
GLAGA, claquer. —
faire craquer
, : claquet.
Que danseré sous oeus chctz lous cJaca. 'Elle GLAQUETA, se dit du mouvement
danserait sur les œufs sans les faire cra- du claquet, de ce qui va comme un cla-
quer. — , bavarder. Clacassa, Clacasseya, quet. — bavarder.
,
—
Claqueteya, fréq.
fréq. GLARAGUÉS. de Clarac Lo cami :
cation donna de vives alarmes aux catho- post. ARCH. Je ne vous ai plus clairement
liques. — anciennement, requête, plainte
, répondu.
en justice: Totes sempmxines, unjorn y âge GLARAMINE, clarinette Clara- :
cort ordinari deu bayle,si clams o pleytz mines, clarous ou de quauque eslayute?
y a. F. B. Toutes les semaines, qu'il y ait F. Past. (Jouez-vous) de la clarinette, du
un jour cour ordinaire du baile, s'il y a hautbois ou de quelque flûte?
requêtes ou procès. On disait aussi cla- GLARESSE,GLARESSI, éclaircie.
mor. Voy. Clamou. G LARE T, vin clairet: Claret de
GLAM A, Glamar, crier. appeler — , : Lagor. Vin clairet de Lagor. Il était re-
Quoand m'enteiii clama, nav. Quand je nommé dans le pays. Pendant les trou-
m'entends appeler. —
qualifier Michel
,
: bles religieux, xvi« s.. Luxe, l'un des chefs
de Bedous garroutè lou clamabe. id. Saint de l'armée catholique, écrivait au capi-
Michel ( patron) de Bedous qualifiait de taine basque Elicéiry qu'« en peu de jours
<(garrottier » (son voisin, le patron d'Ac- il s'asseuroit qu'ils boiroient du bon vin
en justice: Si yo me clami de miassas que los dau la claretat que tu-m dist. n. s. Je
hom, mefe. F. B. Si je me plains de me- leur donne la gloire que tu m'as donnée.
naces que l'on m'a faites. Hom se clame GLARETE, éclaire, chélidoine ma-
de arraubarie. IB. Onse plaint de vol. ienre, chelidonium majus. Yoy. C'iarye, —
Clamant, subst., le plaignant, le re- Claria.
13
i: CLA CLE
CLAREYA, commencer à luire ;
s"é- faisaient partie Maspie, Juillac et Lion.
claircir ; briller : L'aubete que pareix, lou DICT. La clau de Miossens, IB., circon-
die que clareye. dar. L'aube paraît, le scription de Miossens elle comprenait ;
Claro, clarté ;
lueur, lu- claus en drect. s. Voy. Claudi. Lo j. — —
mière éclatante U lugraa de gran cla- :
lames dehens lo claus
claus, l'intérieur :
rou Que-us anounce lou Saubadoii. noel. De ma maysoo no tornarey. PS. Jamais je
Une étoile d'un vif éclat leur annonce le ne retournerai dans l'intérieur de ma mai-
Sauveur. Combien fosse gran claro de la son.
lune. ARCH. Bien que fût grande la clarté Clauson, fermeture, fortification : En-
de la lune (bien qu'il fit grand clair de fnrtir las clausons de Bearn. ART. Ren-
lune). forcer les fortifications du Béarn.
CLAROU, Claroo, hautbois des pas- Clausion, clôture; action de clore, de
teurs « instrument à anche, fait de bois
;
terminer une chose. Lo procez claus en
de hêtre, long de quinze centimètres en- drect... Apres ladite clausion. s. J. Le
viron et percé de six trous. » F. rivarés. procès (sera) clos en droit (les débats du
— , trompette, clairon, Sourdatz e mate- procès seront clos)... Après cette clô-
lotz, troumpefes e durons, quèm toutz sus ture. —
conclusions, demandes des par-
,
loupount! LETT.oRTH. Soldats et matelots, ties Fem. inhibition aus advocatz de far
:
trompettes et clairons, nous sommes tous aucune clausion temerary. 0. H. Nous fai-
sur le pont ! Los claroos e trompetas so' sons défense aux avocats de présenter des
jien. PS. Que les clairons et les trompettes conclusions téméraires.
sonnent. CLAUSTRAU, Craustan, claustral:
CLARYE (Baretous), ESCLARYE, Prior claustrau. ARCH. Prieur de cloître.
Claria même signif que Clarete.
; .
Fray G. de Poey, monge e prior craustau
CLiAU, clou: Cluus de passe-por te. Clons de Luc. IB. Frère G. de Poey, naoine et
de « passe-porte » ; clous à grosse tête prieur du cloître de Lucq.
rivés aux portes. croc: Bisita lous — ,
CLAUSTRE, Crauste, fém., cloî-
claus. F. Past. Visiter les crocs ; voir s'il tre: La claustre deus Fray s Predicadors
fol qui 36 couppe de son eousteau. h. es- PR. B. Plutôt la fosse que la dépense. « Il ne
TiENNE. —
« Qui se mordra se va léchant.» vaut pas le pain qu'il mange. » L. r. de
L. R. DE LINCY, Prov. LiNCi, Prov. —
Nou-n y -ha pus tau dot
CLECOU (Lucq-de-Béarn), coq. xau. IB. Il n'y en a pas pour le creux de
CLEDAT, CLETAT (Baretous), parc, deu cala grosse dent. En fr.« Il n'en a pas
clôture faite de claies, cledes, où l'on en- pour la dent creuse.» —
Clôt au mentou,
ferme les brebis, les moutons Las mies : fossette au menton.
oulhetes Yoii iirahi deu cledat. DESP. Je CLOT (trou), nom de Tune des trois
tirais (faisais sortir) du parc mes brebiet- principales sources des Eaux-Chaudes :
tes. Quauque loup ed ha hist a l'entoum Lou Eey, lou Clôt, l'Esquirete, Que-m hètz
deu cledat, if. past.I1 a vu quelque loup au- sourti betea bete Toutz mounspecatz.ïiAN.hQ
tour du parc. —
troupeau.
, D'hereticqs — « Roi », le Trou », la « Clochette », vous
<(
se he lèugran cledat. F. Egl. (Calvin, à Ge- faites sortir peu à peu tous mes péchés...
nève), se fit vite un grand troupeau d'hé- CLOTE, fém., creux dans la terre, fosse.
rétiques. — fossette, creux que les enfants font en
,
CLEDE, claie. —
barrière de champ.
, terre pour jouer à qui y fera entrer le plus
—, civière Lo : portun sur une cleda de noix, de billes, etc.: /Ta a Za dute.Yaive
vertzsa rnayson. BAR. Ils l'emportèrent sur ( jouer) à la fossette.
une civière vers sa maison. CLOUCHÈ, Cloquer, Cluquer, clo-
CLEDOIJ, masc; lous cledous, les cher: Lo
cloquer de la glisie on los senhs
claies que l'on met sur les côtés d'un esta[r''fln. ART. Le clocher de l'église où
char, seront les cloches. Tombatz deu cluquer.
CLËIX même signif.que Crèix.
; ARCH. Tombés du clocher Sus lou clouchè :
GLEMENSI, clémence acte de clé- ; que y-ha uprat. PR.B. Sur le clocher il y
mence A las clemensis pensa Que tostem
: a un pré. On montre, enparlant ainsi, que
praticat as. PS. Pense aux actes de clé- Ion n'est pas dupe d'un mensonge que
mence que tu as toujours pratiqués. l'on vient d'entendre. « A menteur, men-
GLEPA, rester, demeurer caché : E teur et demi. »
qu'ana loenh dequi clepa duran un mes F . CLOIJP ! onomatopée du bruit produit
Egl. (Calvin sortit secrètement de Paris) par un corps tombant dans l'eau. Cloup !
et alla rester caché un mois loin de là. d'u saut qu'ey au houndz deu dot. gkam.
GLiEQUE, crête, la crête du coq : (cCloup » d'un saut (la grenouille) est au
!
ron! Qu'il naisse un garçon Souhait à la ! bole de ce qui protège et fait croître :
jeune femme qui va devenir mère. nav. Sente Clouque que las hara bade ! dit-on
Clergués voy. Claragués.
; des semences que l'on vient de mettre en
Clerzie, Glerzie, fém., clergé Con- : terre. Sainte Poule les protégera, les fera
vense feite per Mossen l'ahesque pier sa cler- germer! —
Basq. croca.» Esp. « clueca.»
(<
plancher, aux portes, Clitères, les in- {cloquer, clocher), où se tiennent, pour la
terstices dans le tissu du corps : En glis- chasse aux palombes, ceux des chasseurs
sant Jinam£7it a traders las clitères. mey. qui sont chargés, en observant la direc-
(La Na'iade des Eaux-Bonnes dit Je : tion du vol de ces oiseaux, d'agir par cris
porte avec douceur la chaleur de mon et signaux de manière qu'ils viennent vers
baume précieux), en glissant finement à les filets.
travers le tissu du corps. CLUC, GLUQUET, dans ces locu-
Cloquer; voy. Clouchè. tions Jla u duc, Ha u duquet. Faire un
:
GLOT, trou, creux dans la terre fosse. somme Que m'en bau au duc, Je vais
—
; ;
—
,
de la may. lett. orth. La couvée endor- l'argent pour les jugements qu'ils ren-
mie sous l'aile de la mère. daient.
COADIS (de coue, queue), masc. Coa- : Coberte, dissimulation, fraude, dans
dis de sèrp, peau de serpent, celle qu'il L. 0. Cuberte. bay.
laisse quand il a fait peau neuve. «Phal- — Cobertoo voy. Coubertom.
;
round loïc coelh lou Jiiu, Arrouiid lou h'm ies. Chargé d'affaires. Los molierse las au-
louhtts. PROV.Alasuite de (tenant à) la que- tres gens qui coite aiien au niolin. L. o.
nouille le fil, à la suite du fil le fuseau. Les meuniers et autres gens qui avaient
Se dit des choses qui se suivent, se tien- affaire (avaient besoin d'aller) au moulin.
nent l'une à l'autre, de celles qu'il faut Qu'èy ue coenhte. J'ai une affaire pres-
faire en suivant, sans interversion. Lat. — sante. En touta coenta. PS. En toute hâte.
« colucula », dim. de « colus.» Homi en coenhtes. Homme qui est dans
GOELHE,
lir, récolter :
Coelher, cueillir, recueil-
Tu quecoeUtous l'arraguefres-
des embarras. —
nécessité naturelle
,
diers. F. B. Recouvrer de l'argent. Si ung sommes tous assujettis aux mêmes né-
homi deu coelher dente de son brassadge. IB. cessités naturelles. » Le proverbe béarnais
Si un homme doit recouvrer dette (salaire) signifie que nous les subissons, chacun,
du travail de ses bras. prendre, tirer — ,
différemment.
du bois d'une forêt, pour une construction COENHTEYA, être occupé d'affaires
ou pour tout autre usage Deu aver coe- : pressantes Pet houndz deus bousquetzlou
:
Ihude la fliste dequi au die de la Sente-Ma- coucutque coenhteye. peyr. Parle fond des
rie. kKT. (Le maître-charpentier) doit avoir bosquets le coucou est en affaire pressée.
pris dans la foret le bois d'ici au jour de (( Il voltige dans les bois ne se bornant ;
la Sainte-Marie quérir .
—
Tremetou lo a
,
: pas à s'emparer des nids étrangers, il y
coelher. H. s. 11 l'envoya quérir. (Isaïe en- fait sa ponte. » paLASSou.
voya quérir le plus jeune de ses enfants, COER, pièce de bois taillée en biseau,
qui gardait les brebis). Evibie coelher los qui supporte la sablière.
Bretoos qui ab luy son aliatz. r. Il envoie Coer voy. Coé.
quérir les Bretons qui sont alliés avec lui. COÈRE,
;
faucon ? —
« On appelle éou
— Voy. Culhir. Couère (eu coère) tout le quartier qui est
COELHEDË qni peut être ou doit au-dessus de l'hôtel de France, aui Eaux-
—
,
être cueilli, récolté, recouvré. Chaudes. » Guide Jam. Eu, coère signi-
COENH, Conh, coin, angle. — , instru- fie « au Coère » l'auteur se trompe donc
;
ment de fer pour fendre du bois. coin — , lorsqu'il donne ensuite à ce quartier de
de monnaie Deu conh de Tolosa. arch.
: montagnes nom
de la Couère. Il faudrait
le
Du coin (de la monnaie) de Toulouse. Diers dire « le Couère. »Il ajoute que les vipè-
d'aur ... .deu prunier coynh. iB. Deniers res y fourmillent « elles sortent aux pre-
;
Coère), qui en patois veut dire faucon.» maie coyte. Raves de mauvaise cuisson
(Gaz. d'Eaux-Chaudes, 23 juillet 1882.) (que la cuisson laisse dures).
Cette signification du mot coère, que l'au- COEYTIU, qui mollit vite par la cuis-
teur de l'excellent Guide Jam, M. le comte son Mounjetes coeytibes. Haricots qui sont
:
château de Pau comme un ajustement que COHOU, TÔHu'D, têtard, arbre étêté,
la ville porte sur sa tête : Y
Pau que-ns ap- — ,se dit aussi d'un bœuf écorné. Caji-
parei.cs, la haut... oun se sourelhe, Dab soun cohou, nu-tête. Etz cohous d'Asasp. D. B,
Castèt qui sert couru de coeyfe a la hiellie. La malignité donne ce sobriquet aux gens
Et la ville de Pau nous apparaît, là-haut... de la commune d'Asasp, comme s'ils avaient
où elle se chauffe au soleil, avec son châ- quelque difformité, quelque laideur phy-
teau qui sert comme de coiffe à la vieille sique. Les habitants d'Escurès sont aussi
(ooiffe de fête solennelle, coiffe de parure.) traités de cohous.
— Voy. Cohe. Coig même signif. que Cot, 2,
;
COE Y QUE YA, coasser: La noeyt Coignat, dans ps., au lieu de coenhat;
oun coeyqueye Varra. N. LAB. La nuit où voy. ce mot.
coasse larainette (sera belle et douce pour Coite; \oj .Coenhte.
les personnes et pour les fruits). Coladis porte coladisse, aet,, porte
:
COEYRE, COUYRE, Coyre, cuivre: à herse glissant dans des rainures prati-
Per carguc de couyre, plom, ou autre me- quées aux parois des murailles. D,-c. —
« coladissus. porta coladissa, »
. . .
COM COM 183
honorer, révérer, adorer No colas, no pas. : pôt Si ung homi comane dierades e no las
:
Si met de mi as, Nad diu de dehora. PS. vol reder. F. B. Si un homme reçoit des
. .
se peut faire que toute la semaine soit oc- tual de l'abadie de Luc. arch. Amanieu
cupée de (soit prise par des) fêtes solen- d'Albret, cardinal, « commandataire » et
nelles. — Les mots o de colendes ne sont, administrateur perpétuel de l'abbaye de
dans le texte, que l'explication de /estes Lucq. —
Voy. Chéruel, Dict. liist. des hi-
solempnes, fêtes solennelles. Les traduc- stit., etc.
teurs des F. B., ne l'ayant pas ainsi com- Comanday, commandeur : L'espitau
pris, ont vu dans colendes des « fêtes des quy lo comanday de Cauby thien. DicT.,
saints.» —
Mais voici colendes, sans être au mot « Caubin. » L'hôpital que tient le
précédé de /estes solempnes, dans un texte commandeur de Caubin. Il y avait là une
des ARCH. Los dïmenges e autes /estes co-
: ancienne commanderie de l'ordre de Malte.
lendes. Les dimanches et autres fêtes so- No\ .Comanador.
lennelles . Comande, commanderie, bénéfice de
Colera-s, se courroucer. PS. Colerat, l'ordre de Malte ou de Saint-Jean-de- Jé-
courroucé Segnoo. .quoan seras colerat.
: . rusalem. Il y en avait plusieurs en Béarn;
IB.Seigneur, (ne me châtie point,) quand le nom en est resté à une commune du
tu seras courroucé. cant. de Lasseube « la Commande » {la
:
chèrent, ils prièrent Dieu. Voy. C'owca. mune d'Auoye un moulin qu'on appelle loii
Colh; voy. Coelh. moulii de la Comande; il dépendait de la
Collecte, rétribution scolaire: Doman- commanderie de Malte de Caubin et Mor-
dar per justicie totes collectes e interesses laas. DICT.
de las scolas. sér. Demander en justice tou- Comande, Comane, anc. fr. « com-
tes les rétributions et profits de l'école. mande », garde, dépôt: Diers decomana.
Quant aus en/antz qui iiiendran de de fore, F. B. Deniers de commande; dépôt d'ar-
jmgaran las collectes au régent. ib. Quant gent. Reder la comana. IB. Rendre le dé-
aux enfants qui viendront du dehors (qui pôt. Los vos bcdhy en comande. bar. Je
ne seront pas de la commune), ils paie- vous les donne en garde (je mets les gens
ront les rétributions au maître d'école. de Coarraze sous votre garde).
Gollogui, CoUoqui, louage: Collogui Comanër, dépositaire La comane de- :
de maison, pratz o vinhas. F. H. Louage de ven tornar e pagar cum a leyaus comaners.
maisons, prés ou vignes. ARCH. Ils devaient rendre et payer le dé-
Coloni, Calonies, réparation pécu- pôt comme de loyaux dépositaires.
niaire d'un meurtre. ComArcine: Besti esbarride qui tome
Colpe, faute Si la colpe es jyremeramentz
: entaus adherens e coniarques on sera estade
deu marit. F. c. Si la faute est première- neurkle. couT. s. « (Bst dicte) beste esga-
ment du mari. La tôt a colpa deu senhor de rée celle qui retourne vers les quartiers
Coarrase, bar. Le tout par la faute du sei- où aura été norrie.)) J. de bêla. On
elle
gneur de Coarraze. Voy. Coupe. — voit que pour le commentateur de la Coût,
Coït, participe passé de Cole. de Soûle, les mots los adherens e coinarques
COMvoy Cowm signifient « les quartiers » Voy. Mar- . —
—
; .
garber) .
—
Voy Comandag . renensas matrimoniaus. v. n. Kcte de con-
Comanar, Comandar, recommander ventions matrimoniales (cont'at de ma-
184 COM CON
TÏage) Convense feite àb Mossen l'abesque.
. Gomplanhe, plainte: Avem agudes
R. Convention faite avec Mgr l'évêque (de multiplicades complanhesesuplications.'QA.'R.
Lescar). Nous avons eu (reçu) de très-nombreuses
Gombent, assemblée Los monges fa- : plaintes et supplications, Dans PS. A., —
sentz coinhent en los hancx de la crauste. complaingta, complainte.
ARCii. Les moines tenant assemblée sur Gomplanher-se, se plaindre Lapau- :
nis no eren conihinens. h. s. Ces témoigna- compromissaris. ARCH. Arbitres, juges choi-
ges n'étaient pas suffisants. sis par compromis.
Gomdal, du comte Lo casai de Baijlac : Gomptador, comptoir Ung comptador :
mis, coupable: Cometedor deplusors autes qui est de tout temps en la bouche du peu-
excès. BAR. Coupable de plusieurs autres ple » Nomenten en comun-parlar los bra-
:
Le maire ne doit faire enquête, sur-en- filhs efilhas, heretèes e hereteras, maridatz...
quête. seran feitz consenhors ah lors pays e mays
Confës, Goffés, aveu: Responer a nec proprietaris de las maisons, bées. . . F N. Les
.
Pèes, de Lescar, à la charge de n'y met- contes de coralh feitz coum olibes..,ah dues
tre (pour paître) qu'un cheval et aucune crotz. ARCH. Une corde (un chapelet) de
autre tête de bétail. grains de corail faits comme olives avec
Conjunct. conjoint. — rapproché par
, deux croix .
— Voy .Coumptè
la [larenté : Per la mort de Bertrand, a Gontè même ; signif. que Coumptè.
Desirane,cum a la plus conjuncte personc. Gontend, contestation: Coniend feyt so-
186 COO COQ
her lo ])adoent. f.b. Contestation faite sur Coot, masc, coudée: Ave vi cootz de
le pacage (relative au droit de pacagej. Jonc e un pauni mes. h. s. (Goliath) avait
Contendent, contendant Los conten- : de long (était haut de) six coudées et un
clentz fil la cort. ARCH. Les contendants de empan de plus. —
mesure de trois em-
,
piésence des contractants et des témoins. ce qui a été traduit« Si la blessure dépasse
Partides contrahentes. IB. Parties contrac- deux croix.» Erreur de texte, erreur de
tantes. traduction; tout cela disparaît en substi-
Contrahir, contracter, arch. tuant cootz, qui est le vrai mot, à crotz,
Contrast, opposition, empêchement : leçon évidemment fautive.
Posquen aqui laborar sees tôt contrast de Goot participe passé du verbe Cole,
;
Prov. Ainsi traduit en Béarnais Loenh : coop de ferradures. bar. (Le forgeron') a
de l'oelh, loenh deu coo.pr.h. Dans le Lexi- fait une grande quantité de ferrures. Falfi
que, IV, de Raynouard, pag. 354: « Cor gran cop de pales e de fossers... r. Il faut
oblida qu'uelhs no ve.» peyrols. Coo — une grande quantité de pelles et de boyaux.
d'eschèu, cœur de (moelle de) sureau, cœur Gopie, Gopia, Gopi. grande quantité,
qui reçoit aisément une impression. — grand nombre Aqui ave gran copie defee.
:
Coo d'espitau, cœur d'hôpital, cœur banal H. s. Il y avait là une grande quantité de
Pour signifier cœur dur, cœur insensible, foin. En la glisie paropiau, la hore que mes
on metau, cœur de métal; coo
dit: coo de copia de gens y ayu. F. B. Dans l'église pa-
de hac, cœur de hêtre; coo d'os de prexec, roissiale, à l'heure où il y a le plus grand
cœur de noyau de pavie. Yo\. Courade. nombre de personnes. La ma'ior copi de
— Courichot, courichou. couriïhot, dim.; la gent. arch. Le plus grand nombre des
Lou mey prauhe couriïhot qu'ère clahat. gens.
Lett. ORTH.Mon pauvre petit cœur était GOQIJE, gâteau: Tu no as demandât
serré. — coo .' cœur !
( Salies ). Mon Auffertas de boeus gras. Ni coquas..., rs.
chéri !Mon très-cher ! Tu n'as point demandé des olfrandes de
GOOS; voy. Cors, Cours. bœufs gras, ni des gâteaux. Coque caute
COR COR 187
y burrefresc, La bite dms Ossalees. F. Ri- NAV.Vous étiez au. coin du feu. .4ms quoate
VARÉs. Galette chaude et beurre frais, aux quatre coins.
corns, —
Cournet, dim.
(voilà) la vie des Ossalois. —
D'une chose \oy.Cournè.
—
que l'on a aplatie, on dit hè>/te en coque, Cornât, dans F. N., monnaie. Esp.
faite en gâteau, réduite à la forme de gâ- « cornado », anc. monnaie de la valeur de
tea«. Non mbiyenpas la coque Toutz ïous cinqmaravédis, primitivement, et de deux
qui hèn au hourn. pr. b. Ne mangent pas et demi, ensuite.
le gâteau tous ceux qui font (qui ont pétri CORNEBOUQUI F. Egl, cornet à
,
fois que l'on fait la fournée, d'y mettre une CORPORAU, corporel Pêne corpo-
:
espèce de gâteau, coque, que l'on se par- rale. F.Eyl. Peine corporelle. Pênes cor-
tage immédiatement après la cuisson. poraus e pecuniaus. F. B. Peines corporel-
« A celui qui a sa paste au four on don- les et pécuniaires.
nera de son tourteau.» L.R.DE LINCY.PrOt'. CORPORAUMENTZ, corporel-
— (^at. « coca. » En Flandre, on appelle lemenl: Avoiujelis dcDiutocatz corporau-
« coque ))un gâteau fait de farine délayée mentz. F. B. Les évangiles de Dieu touchés
avec du lait. En Allemagne, (^ kouken « si- corporellement ( de leurs mains droites
gnifie pâtisserie. nues).
Cor; voy. Coo. Corpore, Fête-Dieu: Pagadors... a la
COR; même signif. que Chor. /este de Corpore. ARCH. (Deniers) payables
Corbel h, caisse, corps de char: Un à la Fête-Dieu.
corbelh de tombaroil ah la thnoo. ARCH.Une CORPS; voy. Cors, Coos, corps.
caisse de tombereau avec le timon. Corral, enclos pratiqué dans une ri-
Cordami, cordage; dans r., à la suite vière pour y prendre du poisson: Pescar
des mots lo cordami, le cordage, se trou- ab esparbèes, barraderes e corrals. F. >'. Pê-
vent: corde lonque, corde longue; corde cher avec des éperviers, (dans des) enclos.
grosse, corde grosse l'estay, l'étai, etc.
;
— Barraderes (de barre, voy. ce mot),
CORDE, corde; voy. le précédent. — —
claies formant la clôture dans la rivière.
attelage de renfort: Ta jniya lous cataus Esp. « corral.»
n'han pas besounh de corde. N. lab. (Mes Corredere, poulie, (?): Far totes las
bœufs) pour monter (pour faire monter correderes qui sir an mesthier en los portaus.
par les côtes) les chars n'ont pas besoin ART. Faire toutes les poulies qui seront
de corde (d'attelage de renfort). Ha corde, nécessaires pour les portes. Se trouve dans
faire corde, aider avec un attelage de ren- un texte relatif à la réparation des ponts-
fort. Qu'il y ait un ou plusieurs attela- levisde Lagor.
ges de renfort, l'expression est la même. Corrot, Corroc, haine: Cum corrot...
— Corde de laa. pr. b. Corde de laine. Se fos enter Arn. de Binhes, d'Oyeu, e Arn. de
dit d'un homme faible, sans caractère. — Correyes, deu medix loc. M. B. Comme il
Corde de cehes, glane d'oignons serait ( comme il devrait y avoir ) haine
Cordedor, qui tient la corde pour l'ar- entre Arn. de Vignes, d'Ogeu, et Arn. de
pentage des terres, bar. Courreges, du même lieu. Per amor o per
Corer; voy. Chorèe. corroc. ARCH. Par amour ou par haine. —
CORN, masc; CORNE, fém., corne : Vov. Encorrotlr.
Un hoeu qui ha lo corn ahracat. arch. Un CORS, CORPS, Coos, corps Cors e
:
à
cou COU 189
hees ruraïs seguin las cotises deus jurais. COTTCARREYA, avoir des habitudes
p. B. On payera les tailles pour les biens de vaniion, mener une vie de gueux.
ruraux suivant la taxe des jurats. COUCARROtl, vaurien, gueux,
COT-POUDA, cou Hens
rompre le : COUCARRUMI, masc.,vie, habitudes
quauque hatsarre que m'haberén cot-pou- de vaurien, de gueux. —
S'emploie aussi
dat. p. Dans quelque bagarre on m'aurait comme synonyme de Coucarralhe.
rompu le cou. —
Cot-pouda-s, se rompre le COUCASSÈ de coque, gâteau), pâtis-
cou; se tuer Bè... cot-pouda-t per aquiu.
: sier, revendeur de gâteaux. qui mange— ,
berte. IB. Une coupe dorée avec une mar- COUCHINÈRE, fém., oreiller.
guerite au couvercle. COUCOUT voy. Coucut.
;
levant et se couchant, —
domicilié. Manes-
, sounetes, Harénmey de brut Que mile troum-
trau Ihevant e cogant en la bastide. IB. Ar- petes. Chut ! has-tu entenut Canta lou con-
tisan domicilié dans la « bastide » (de çut? PR. B. Si tous les « coucous » por-
Bruges ;. Lhevant o coogant. F. b. Cogar, — taient sonnettes, ils feraient plus de bruit
subst.: La noeyt, au cogar. IB. La nuit, au que mille trompettes. Chut! as-tu entendu
coucher (du soleil). —
Vov. Colgar chanter le « coucou? » Il y a dans la Rev.
COUCARRAL.HE, les vauriens, les des lang. rom., iv, pag, 575, une version
gueux ; tas de vauriens, de gueux. languedocienne de ce couplet. On en trouve
190 COU COU
une autre en français dans une chanson queue en parlant d'un animal. — ,
(signi-
répandue dans l'armée vers 1849:« Si les fication obscène); voy. Coudiu.
« coucous » portaient tous des sonnettes, COUDÉYTE, bergeronnette.
D'un bout à l'aut' de notre bataillon, Au COUDICH-COUDACH (Bay), petit
coramand'ment de relever la tète, On en- chardon quis'accroche aux vêtements des
tendrait un joli carillon Drin, drin, drin,
: passants, sur lesquels les enfants se font
un jeu de le jeter.
COUCUT. COUCOUT, Cocug, Co- COUDI-COUDÈYNE, hochequeue,
cut, cocu: Mesclatz se hasèn coucoutz... lavandière, bergerormelte.
F. -E^/. Mêlés (vivant dans la promiscuité) COUDIQ, masc ,
queue de cheveux.
ils se faisaient cocus. Que-s garde Goalhar- COUDIQUEYA (Bay.); même signif.
det que no sie cocut. M. B. Que Gaillardet que Coudeya.
prenne garde quil ne soit cocu. La mo- COUDIU, COUDILHOU. coureur de
Iherfe cocut au marït. F. B. La femme fait filles. —
Sobriquet des gens d'Ogeu Etz :
Ahi du cou, ahi du coude, du pied, du ge- Ung aret ah codre. ARCH. Une
lo borne e
nou ! charrue avec le soc et le coutre. (Vic- —
GOUDAIX, morceau de porc, près de Bilh), outil de tonnelier pourfendre le bois
la queue^ coude. qui doit servir à faire des douves une : Ha
COUD- ARROUY (Ossau) ; même doladere e un coodre. IB. Il a une doloire
signif. que Coude-rouy et un coudre.
"coude, COUE, Coa. queue: La care COUDROCH (Serres-Castèt), masc,
hiradc Deu
coustat de la coude P. (L'homme
. mauvaise pousse de vigne Nou brouste :
monté sur un âne), le visage tourné du pas arré de hou. sounquecoudroch du coum
côté de la queue. Une haque... coa basse. souUhe,Ypoulit Ihèu coum loucardou.VEY.
ARCH. Une vache (ayant la) queue basse. (Le chevreau venu à la vigne après tous
COUDÉ, arrière-train d"un char. les autres) ne broute rien de bon, sinon
COUDEHALHOU, masc, petite mé- pousse dure comme solive et lisse peut-
sange huppée, à longue queue. Coude- — être comme un chardon.
halhous de Narcastct. Les gens du bas de COUE-NIDÈ, le dernier éclos de la
Narcastètsontainsi dédaigneusement qua- couvée.
lifiés par ceux du haut du village COUGA;voy. Couca.
COUDENE; même signif. que Coutye. COUGOT, COUBOT, (Vic-Bilh), tê-
COUDE-PRIM. qui a mince queue. tard, chêne étété.
COUDE-ROUY, COUD-ARROUY COUGOUM, cornichon, petit concom-
(Ossau). rouge-queue. bre : Cougoums au hinagre. lktt. orth.
COUDET^ COUDOT (chien, cheval), Cornichons (confits) dans le vinaigre.
à qui l'on a coupé la queue: Soun bidet COUHA, coiffer : May-houne de blanc
coudot. NAV. Son petit cheval, son bidet à coM7;«f/e. Grand mère coiffée d'une cornette
courte queue. Deu j)^u rous, de la hemne blanche. — Voy. Cohe.
harbude e deu caa coudot, Saube-t, sipotz. COUHAT," soufflet, gifle : Dous meys
PROV. De l'homme au poil roux, de la d'igtz bat- tira dus couhatz. fab. orth. De
femme barbue et du chien courtaud, sauve- mes doigts vous allez tirer ( de ma main
toi, tu peux. Dans le Rouergue: « A
si vous allez recevoir) deux soufflets. Cou-
barbo roujo e o co courti 7ioli te fieri. » hatet, couhatin, couhatot, dira.
VAYSs., Dict. A
barbe rouge et à chien COUHATEYA, souffleter, gifler :
réf.,
Qui s'aten en ta j^'efat, iV'b deu cre<ine que s'établir. — ,se placer Se collocan per boa-
:
oo/to7ja. PS. Aucune personne qui s'attend rier e boarière. arch. Ils se placèrent com-
(qui a confiancej en ta pitié, ne doit crain- me métaver métavère.
et
dre qu'elle soit confuse. être confondu: — ,
—
COULOU, COLOU, Color, couleur.
Que toutzlos machati'i cohoiian .IB Q\ie tous . Jus color de lore-^^t. bar. Sous couleur de
les méchants soient confondus. prêt. t7««.<î color de ignoransa. F. H. Sous
COUL, écoulement. Dans leVic-Bilh.on prétexte d'ignorance.
appelle bii deu coul le vin qui coule de la COULOUM, Colom, pigeon Lou cou- :
cuve où l'on a mis le raisin qui n'a pas été roucoucou deu roulouni. Le roucoulement
pressé. du pigeon. Qu'alas j)ortessi com lo colom!
COULA, COULAC, Colac, alose : PS. Que je portasse des ailes comme le pi-
Percargue de saumon ou coulac P. R. (Droit . geon. —PROv.: Perdouna l'esparbè e puni
d'entrée) pour charge de saumon ou d'a- lou couloum. Pardonner à l'épervier et pu-
lose. Dans es. (1072-1 105) il estquestion nir le pigeon. « Les petits sont sujets aux
de donner comme redevance duos colacas, lois et les grands en font à leur guise. »
deux aloses. On a cru que c'était là une L. R. DE LiNCY. La Fontaine a dit « Où :
Ardoum coum la])istole. NAV. Rond comme deus ahamiatï. NAV. Qnand il faudra con-
la pistole. Coin at pensatz. lag. Comme voquer la multitude des affamés. ap- — ,
d'Ossau. —
après un comparatif d'éga-
, mete.... Tu, brilhante rousete ? Sk.C. Sur ce
lité,que: Au mounde nou y-ha natpastou petit mamelon (qui t"a donc transportée),
Taa malhurous coum you. DESP.Au monde toi, brillante petite rose ?
tion, accord : Pactese conbent^. bak. Pac- regine de Nabarra. s. B. Commissaire dé-
tes et conventions. Fo couvent enter lor. puté parla souveraine reine de Navarre.
ART. U
y eut convention entre eux. Don'i... COUMODE, commode. — , enbon état:
tau conbent. F. o. Je donne telle conven- Tau milhoc coumode. N. lab.
la terre ey
tion. (En ce moment), la terre est en bon état
COUMBENTA, Combentar, faire pour le maïs.
des conventions, convenir. — Voy. Encom- COUMPANADGE,
bentar. COUMPANAYE (Aspe), ce que l'on
COUMBESII, circonvoisin Lous : mange avec le pain. On dit communément:
locxs coumbesiis. v. bat. Les lieux circon- A Bedous, lou bou bilaye, Paae b'iie coum-
voisin s. panaye. A Bedous, le bon village, pain et
COUMBIDA, Combidar, convier: vin et de quoi manger avec le pain. It. —
Toufz coumbidatz Enso de mous de Lous. « companàtica. »
p. Tous (les députés des Etats) conviés COUMPANHE, Companhe, suite,
chez Monsieur de Lons. Fe seder Saul... ceux qui suivent, accomjiagnent quelqu'im
en lo mielhor loc de totz los autes conhidatz. par honneur ou pour sou service. Ma —
H. s. Il fit asseoir Saiil à la meilleure place companhe, mes gens Mayson desfeyte per :
dar vita conbïent. F. b. Guillaume Bernard companhes. n.s. Jésus-Christ prêchait de-
vant une multitude.
cou cou 19-
Que partagé.
lo bétail soit ]
nombre de Fon per conte CXLIIII mille
:
plaire: Persones a lasquoaus lo senhor a bo- e mi, Johanet. arch. Règlement de com-
lut complaser. arch. Personnes auxquelles ptes fut fait entre Menauton et moi, Jean-
le seigneur a voulu complaire. not.
14
194 COU I COU
COUMPTE-FINAT, Conde-finat j
COUMUNAUS,Comunaus,lescom-
(compte régloment de comptes
arrêté), :
j
munaux bois, pacages, qui appai-tiennent
;
COUMPTEYADOU. Coumpteyayre, i
Borexs, baig.<< e comunis de Bearn. F. B.
(jui ne fait que compter, calculateur. : Bourgs, vallées et communes du Béarn.
COUMTAT, Comptât, comté : Com- , Los homis de comunies manatz ah armes. R.
ptad de Berjorre. wv'H. Comté de Bigorre. I Les hommes des communes mandés (de
COUMTE, Comte, Coms, comte: Cen- ! venirj en armes. —
Voy. Cnnnmie.
toi, vescjiinti' de Bearn e comte de Begorre. \
COUMU-PARLA, Comun-parlar,
F. 0. CentuUe, vicomte de Béarn et comte j
« commun-dire », dicton, ce que Montai-
de Bigorre. -Co coms Simon mana la hes- \
gne appelait « le mot qui est de tout temps
coms rfe^Çou/a. CHARTE DE SOULE. Le comte ! en la bouche du peuple » Se nomenten, :
j
COUNGEDA, Concedir, concéder:
Goumu, le conseil de la communauté (le l Letre d'estat concedide o a concedir. arch.
conseil municipal) Aherti lous juratz d'à-
:
j
Lettre d"('tat concédée ou à concéder.
massa lou coumu. F. Past. Avertir les ju- |
COUNGLUDI, Concludir. conclure:
rats d'assembler le conseil communal. i manière de concludir. arch. Manière de
COUMU-DISE, «commun-dire », die- ! conclure. —
\ oy. Concludidor.
ton. — dérision: Xous no servim, a vertat
, ;
COUNCORDI, CoDCordî. concorde:
dise, Alas gens que d'un commuu-dise. PS. i La concordi se fe de la regine e deu senhor
Nous ne servons, à vrai dire, aux nations j
de Narbone. bar. La bonne intelligence
(pie de dérision. —
Voy. Coumu-parla. s'établit entre la reine (de Navarre) et le
—
j
COUMUNAMENTZ, Comvnament- , \
cordar lo negoci. arch. Pouvoir de régler
communément: A audit disercomunameiitz. l'affaire.
—
]
mayson... tire Ion conde de sauce. Tout chef tourna l'argent f F. Past. Les confesseurs
de maison tire le compte d'eau salée. Il ne vous font-ils pas rendre l'argent? Lo
y a eu pendant longtemps, à ce sujet, de rector de Gant, son confessor. Aucu. Le rec-
nombreuses contestations, des querelles. teur (le curé) de Gan, son confesseur.
De là ce proverbe à l'adresse de gens di- COUNFORT. Confort, assistance,
visés, se disputant: Que s'entenin coum secours No-n pot aher dequn confort, aju-
;
lous Salies sus lou counde -de-sauce Ils s'en . de. BAR. Il n'eu peut avoir aucune assis-
tendent comme les gens de Salies sur le tance, aide. D\u t'amie confort e te sos-
compte d'eau salée. —
Voy. Coumpte. tengue PS. Que Dieu t'amène (t'envoie de
COUNE se dit au lieu de Cousue, 2.
: Sion) secours et qu'il te soutienne. Ayde
COUNEGUE, Coneguer, e confort. IB. Aide et secours.
COUNEXE. Conexer. Conoixer, CÔUNFOURTA, Confortar, aider,
connaître Xou-p counexi paf. que p'ahisi.
: secourir. PS.
Je ne vous connais pas, je vous avise (je COU^FRAY. Confray,
vous ai seulement aperçu quelquefois). COUNFRAYRE, Cofrerer, con-
Qui no-ii counegue que-u se croumpe. pr. frère, membre d'une confrérie, dé.n. De là
B. Qui no le connaisse pas, se l'achète, le nom de famille assez commun en Béarn :
(être connaissant de), connaître Dïsiple : Il ne put en avoir un boisseau (un bois-
qui ère conexent de l'avesque. IB. (.\vec seau de millet).
saint Pierre se trouvait un autre) disciple CO'UiMGET, Counyet. Conget, congé:
qui connaissait le grand-prêtre. Sens counget partit, que tourne sens enibit.
COUNFEDERÀ, Confederar, com- PROv. Parti sans congé, il revient sans
mercer, entretenir des relations, se lier : invitation. Personne ou chose donton fait
Confederan... ab los besins e mustran se peu de cas, auxquelles on ne tient point.
amistoos de ung cascun. bar. Se liant avec Ce qui va et vient sans que l'on s'en préoc-
les voisins et se montrant gracieux à l'é- cupe.
gard de chacun COUNGUE: voy. Counque.
COUNFESSA. Coffessar. confesser, CO^UN 3ERIT; même signif.que Cun-
avouer: A pagat, si cum ère medixe coffessa. herit. C'ienhcr'it.
ENQ. Elle a payé, ainsi qu'elle-même l'a COUNHET, Cunhet, Coynhet, ru-
confessé. —
entendre en confession.
, che d'abeilles
Counfessa s, Couhessa-s, se confesser, dé- CO"DNHET (Vic-Bilh), variété de rai-
clarer ses péchés à un prêtre Nous coun-: sin blanc.
fesse pas tout die. prov. 11 ne se confesse CDUNILH, Conilh, lapin: Pètz de
pas tous les jours. .\u sens de Méfiez- : conilhs. P. R. Peaux de
lapins. Los horatz
vous de lui, il a plus d'un méfait à se re- deus conilhs lu colloquas, o Senhor Diu,
procher ;il est capable d'en commettre hens las duras arroquas. PS. Seigneur Dieu,
beaucoup d'autres. — Voy. Couhesm. tu places les trous des lapins dans les
COUNFESSADOU,Confessor, con- durs rochers (Par toi, les rochers sont la
fesseur : Lous counfessadmis nou-p hèn demeure des lapins).
196 COU COU
COUNJÈSTRE (Mont), neige amon- Qui prend conseil de soi tout seul, tou-
celée par le vent. c. seul s'en vexent. Demanan vu dies per cos
COUNQUE, Coungue, Conque, me- selhar se beder si agoren ajude deus de Is-
sure de capacité (de 30 à 40 litres) Con- : raël. H. s. (Les habitants lie Jabès) deman-
ques de froment per far paa. H. A. (Cent dèrent sept jours pour délibérer entre eux
vingt) conques de froment pour faire du et voir s'ils auiaient secours de ceux (du
pain. —
(Vic-Bilh), vingt-cinq litres. La peuple) d'Israël.
barrique contient 12 conques (300 litres). COUNSELHADOU, Conselhador,
— Conquête, dim. Cinq sacs de sau conte- : anc. CosseZ/^afZor, conseil, personne dont on
nentz v'uvite cinq conquîtes. P. R. Cinq sacs prend conseil; conseilleur, qui conseille,
de sel contenant vingt-cinq petites con- qui donne des conseils Ajudador e cos- :
même .signif . que le précédent. , acqué- Kv.cn. Nos habitants, qui étaient d'intelli-
rir. gence et d'accord avec Mgr d'Albret,sont
COUNQUESTE, Conqueste, con- allés le trouver.
— acqviêt Jfarif molher...poden
quête. , : e COUNSENTIMENT , Cossenfiment ,
dispausar de lors coiiquestes. CovT. s. Mari consentement Ab autrey e cossentirnent de
:
et femme peuvent disposer de leurs ac- Marie, sa molher. ARCH. Avec autorisation
quêts. B>e)i de ronqueste.is. Les acquêts. et consentement de Marie, sa femme.
COUNQUISTA,Conquistar. conqué- GOUNSERBA, Conserbar, conser-
rir. —avec un complément direct de per-
, ver.
sonne, vaincre, avoir l'avantage sur: Qui COUNSERBATORI Conserbatori , ,
conquïstas aquet gequoant.Ti. s. Qui vain- conserva'oiie Noste roc conservatori. Ps.
:
gime de la communauté) pour ce qu'ils ac- cistory fZe« ?v?/. arch. Notaire au conseil
quièrent durant le mariage. du roi (de Navarre).
COUNSCIENCE Conscience, con- , COIINSCULA, Consolar, consoler.
science Qui ha counscience, qucygus. pr.
: COUNSOULATIOU consolation , :
L. R. DE LiNCY. —
reconnaissance, écrit . tyameiit. IM. Demander consolation et sou-
par lequel on reconnaît que l'on a reçu lagement.
quelque chose :iV^o-m a bolutfar conscien- COUNSTRENCE, contrainte : Ene-
sa. B.4R. Il n'a pas voulu eu faire recon- mic de toute counstrence. desp. Ennemi de
naissance (il n'a pas voulu faire une re- toute contrainte.
connaissance des objets qui lui avaient été COUNSTRENHE , Constrenher ,
délibérer réunion ; déjuges qui siègent en- officiers ne doivent contraindre aucun ha-
semble. bitant du pays.
COUNSELHA, Conselhar, anc. Cosse- COUNSTRET, Constret, participe
Ihar, conseiller. —-,
réf., prendre conseil passé du précédent Es constret de render.
:
de soi, délibérer entre soi Qui-s counselhe : coDT. s. Il est contraint de rendre.
tout soûl, Tout soûl que s'en pendex. pr. h. COIJNSUL consul voy. Cossol.
, ;
— ,
cou cou 197
syndic : An
constitua lors consuls e procic- lement : mam
qui... conthinuadement
Los
radors...s. B.Ils ont constitué (pour)leurs se coineten. Les maux qui continuelle-
s. b.
seigneur avec son argent, ne vaut pas le tat (état) de contrayre mafrimoni. ARCH.
pasteur qui vit content. Nosfarani deuers En âge de contracter mariage. Voy. —
bos en manière que bo-n thieratz a content. Contrahir.
R. Nous ferons envers vous en sorte que COUNTRE, Contre, contre. Le plus
vous vous en tiendrez j>our satisfait. souvent suivi de la préposition de, de, sans
COUNTENTA, Contentar, conten- que la signification en soit changée Coun- :
ter. —
Se mal contentar de, être mécontent tre de bous, contre vous. Countreu, coun- —
de En se mal contentant de la regina.
: treus (contraction pour countre lou, countre
BAR. Etant mécontent de la reine. Coun- lous), contre le, contrôles: Countreu plèix,
tenta, satisfaire, payer: Si lo debitor no contre la haie. Lo mau que contreus aulz
contente au crededor. cocT. s. Si le débiteur prépare. PS. Le mal qu'il prépare contre les
ne satisfait point le créancier. autres. Tout au countre. IM. Dans un sens
COUNTËNTÈ , contentement lou ; contraire.
couoteiit^;, la plénitude du contentement. COUNTRE-BARAT, «contre-fossé»,
COUNTERILHOT (de counte, conte), double fossé Los baratz e c ontre-baratz
:
petit conte : Peus riches è;/ you htyt este de la biele. arch. Les fossés et doubles
counterilhot ? lac. Pour les riches ai-je fossés de la ville.
fait ce petit conte ? COUNTRE BERSE, Controbercie,
COUNTIENCE; même signif. que controverse ; contestation -.Siauguiipkyt,
Countenence. — teneur Segont la forme e
, : controbercie y erenfeytz. arch. Si aucun dé-
contience. ar'h. Selon la forme et teneur bat, (aucune) contestation y étaient faits.
COUNTIENE, Contier, Conther, COUNTRECARRE , 'contrecarre :
rose: Unsacq iiriey plee de coparros. ARCH. édit. Mazure et Hatoulet, p. 258: « Ma-
Un sac à moitié plein de couperose. nière de mander à la cour. » —
Thier cort
COUPASSEYA tailler en menus una hetz la sempmana. Tenir cour une
IB.
—
,
coup)e... F. N. Les outils avec lesquels il La cour du sénéchal. Dans plusieurs lo-
avait fait la coupe (il avait coupé l'arbre calités, le baile et les jurats siégeaient
au pied). — Voy. Coupadou. pour juger on trouve dans nos textes an-
;
COUPE, COULPE, Coope, Coîpe, cien?, cort de Borgarher, cort de Nahas, cort
faute: Si nèy pas caiitat plua, a jou la de Salies, etc., cour de Bougarber, de Na-
coupe. NAV. Si je n'ai pas bien chanté, à bas, de Salies, etc. C'étaient les courts 2)6-
moi la faute. Per ma coulpe. cat. Par ma danes, P. r. les tribunaux d'ordre inférieur.
,
à tout petits pas, va coup et- cou pet. Belle cour de bétail le bétail d'un riche ;
gue : « Tout ce que nays dins lou pàrgue les chênes. Cornu e /au. bay. Chêne et
es del porgossiè. » vay?s., Dict. Tout ce hêtre. —cœur de chêne.
,
qui naît dans le parc est du maître du COURAU, Corau, cordial, affectueux,
parc. « Qui que saille nostre jument, le qui vient du cœur la ami ton ostau d'af-
:
poulain en est uostie. » L. r. de lincy, feciioo corau. PS. J'aime ta maison d'affec-
Prov. —
« Is pater est quem.... nuptise de- tion cordiale. , —
préféré Sion per sonsèli :
corbeau. —
On en a fait le sobriquet des
— Esp. il collar. » gens d'Urdos Courbasses d'Urdos. d. b.
:
COURAL.'UT (de couruu, chêne), li- Eu fr.: a Noir, glouton, comme un cor-
gneux, dur; se dit des légumes, des fruits beau. » —« Nùui'ris un corbeau, il te crè-
qui ont des fibres ligneuses. vera l'œil. »
CO'CrRAS (Ossau), collier de bois pour COURBASSINE (Ossau), corneille.
les vaches. —
Vov. Conra. COURBAXAT, Courbachat, courbé
COURATYE, COURATYOUS; voy. par l'àgc.
Couradge, Couradjous. COURBAXETE, Courbachete; même
COIJRAU ; voy. Courrau .
signif. que Courbassine.
COURAU, Corau, chêne: En bramant COURBE (Vic-Bilh), pièce sur laquelle
lié crouxl tous couraus. PEY (Le vent d'hi- est montée la charrue appelée cabesse.
— Voy.
.
COURDA, serrer avec une corde, avec pas coutume. » Courdouniès nou hèn mur-
des cordes. Prim-courda, serrer de ma- ralhe. Cordonniers ne font des murs. Pour
nière à amincir. —
Ue prhn-coiirdade, une signifier Chacun ne doit faire que son
: <(
jeune fille à la taille fine à force d'être métier. i) Courdouniès, courlzde dinès. Cor-
serrée. donniers, courts de deniers. Jeu de mots
GOURD ADOU, Cordador, cordier. qui ne vaut ni plus ni moins que celui
Cordador se trouve dans le Cariulaire de qui a été fait en fr. : « Les fabricants de
Morlaas chaussure s'appellent cordonniers, parce
COURDAMI vov.
'
Cordanù. : qu'ils donnent des cors. »
COURDAYRE, GOURDOUNIÈ; voy. Crabe-d'aygue.
GOURDE, Gorder : même signif. COUREBE, Gorebe, fém., collier de
que C'ourdadou- Dans L. 0., Corder, nom bois pfjur attacher le bétail à Yét-àh\e:Juus
de personne. pesayis e corcbas plegadas. PS. Jougs pe-
GOURDEDOU vov. Cordedor. ; sants et colliers plovés. —
Vov. Coura.
COURDELHAT, C'ordelhat, masc. COURILHOT ;Voy. Coo."
étoffe de laine Besiit de courdelhai, dab
: COURNA, Cornar sonner de la
,
étoffe de laine grossière. Flsp. « corde- — M. B. Les oreilles devaient lui corner.
Ihate », grosse étamine. Mais nous — GOURNALÈ GOURNÈ , coin de ,
cun ne mete autre Jane que fine en corde- GOURNALÈRE, C'ornaZt're, cornière :
Ihatz. ARCH. Qu'aucun ne mette (emploie) Massonerie ab une cornalera. ARCH. Une
d'autre laine que delà fine pour les «cor- maçonnerie (une construction) avec une
delatz ». Une rauhe de cordelhat d'Espanhe cornière.
perxs. IB. Une robe de « cordelat » pers. GOURNALUT, cornu : A
l'enhourna
Cordelhat blanc, cordelhat céleste. IB. « Cor- que-s hèn tous paas cournalutz. PR. H. A
delat blanc, bleu de ciel.
>i
l'enfourner se font les pains cornus. En fr.
GOURDET, Gordet, Gordeg. cor- « A l'enfourner (on) fait les pains cornus.».
deau : Pausan cordetzau lonc de la mu- L. R. DE LINCY, Prov. Le plus difficile est
ralhe. ARCH. Ils posèrent des cordeaux le de bien commencer une chose.
long de la muraille. A corclfg payeran. IB. COURNARD, cornard Bau mey esta :
père avec le tout petit enfant sur les ge- assemblage de gens de mauvaise vie. Ces
noux. mots peuvent rappeler notre verbe gourri,
COURNÈRE, Cornère, encoignure : vagabonder; le subst. provençal « gour-
Dues cunierea de partckihant de peyre ta- rin», ribaud; l"es[iagnol<<gorron», libertin,
Ihade. arch. Les deux encoignures du de- débauché. Seiait-ce trop de dire qu'ils
vant ( de la construction ) en pierre de peuvent rappeler aussi « Sodome et Go-
taille. morrhe » ?
vre: Ue baquede beroye cournie, une yache bien... exercir la charge de corredor en la
aux jolies cornes, dont les cornes sont ciutat d'Oloron. ARCH. Jean de Casamajor
bien venues. promit de bien exercer la charge de cour-
COUROUCOUCOU,onomatopée,rou- rier en la viile d'Oloron. Voy. Camèu. —
coulement des pigeons, des tourterelles : COURREGE voy. Courrey, Courreye.
:
ner corone e entrai' envelic/ion. abch. Pren- ren. H. s. Ils allèrent à la hâte.
dre tonsuie (se faire tonsurer) et entrer COURRETADGE , Corretadge ,
COURRE , Correr courir: Anein, , retès. F. Past. (Pour la levée des soldats,
courre que eau. pey. Allons, il faut courir. les officiers du roi'' s'étaient piocuré deux
Lous Aspés en courrent a Varmade. nav. ou trois racoleurs. — On dit aussi Cour-
Les Aspois en courant à l'armée. Cour ratè.
biste; cours vit'. —
Anciennement, r ue se COURREY, masc, courroie Lov :
prononçait pas. —
Coo (cou). Senhou Diu, courrey encoéde tau. F. R. La courroie en
per m'ayuda. ps. (yours. Seigneur Dieu, cuir de taureau. —
Courreys, languettes
pour m'aider. Courre Sayorre e Jfagorre. de cuir qui tiennent la verge attachée au
PB. B. « Courir la prétentaine » ou han- , manche du fléau pour battre le blé.
ter des lieux suspects. A Orthez, on dit COURRE YA ;fré q. de courre, courir),
courre Sayorre, Mayorre e lou Jfonnt-de- battre le pave.
Mursaa (Âlont de-Marsan). Sayorre e Ma- COURRE YE, Courreye, Correje ,
yorre, employés sans le verbe, signitient courroie. — , 1 mgue de terre, champ étroit
et lonff.
'202 COU COU
COURREYOLE, fém.: se dit de ce COUSCOULHE, gousse, cosse.—, co-
qui est lontr, étroit. quille Cargat de deutes couine u Sent-Ja-
:
Je leur aurais appris comment l'évêque con- scrit ha ta la guerre. NAV. Quand le conscrit
firme. va fpait) pour la guerre.
COURRUDE, Corrude, course. — COUSE, Coser, coudre: Linsous a
Courrudete. dim. — , incursion à main ar- couse. Draps de lit à coudre. Une cape de
mée. ARCH. M. — De prompta corruda. PS. drap de Rehenacq cosude honestament. arch.
Promptement. Une cape de drap de Rébénac bien cousue.
COURRUMADGE,masc.. confirma- N'ha pas lous potz cousutz. 11 ou elle n'a
tion (sacrement de) Si creden edz.... en
: pas les lèvres cousues. Se dit proverbia-
tous sept sacramens, Au haptisme ;je?'7nè, lement d'un bavard, d'une bavarde.
despuixs au courrumadge. F. Egl. Sils COUSENT, Cosent, cuisant: Ploo co-
croient, eux, aux sept sacrements, au bap- sent. PS. Pleur cuisant (larmes amères).
tême d'abord, puis à la confirmation. COUSU, Cosin, cousin. Cousie, anc.
COURS, COUS, Cors, Coos, cours cosie cousine. —
Cousiot, cousiote, petit
Cous dtus arr'ius. PS, Cours des rivières.
: ,
que à tout individu dont les affaires vont gorre. Les habitants de cette ville étaient
mal, qui est dans la gêne. renommés autrefois pour leur malpropreté,
COURTELH (Barétons), masc, éta- ce qui avait donné lieu à ce dicton; peut-
ble à bœufs, loge à cochons. être n'était-ce qu'un jeu de mots: lourd,
COURTIE, courtine de lit. Y oy. Cor lie. lourde, signifiant sale, malpropre.... » —
COURTILH (Ossau), compartiment de Cousinère de l'andoidhe, parente de la pus.
la grange où l'on met le cheval. PROV. Cuisinière de l'andouille, parente du
COURTINET, étroit morceau d'étoffe gros intestin. En fr. « une graillon Ma- ;
sont autres que les Cocosates de César. » moulin, cylindre perpendiculaire à la tré-
On voudrait pouvoir, sur ce dernier point, mie, garni de lames sur lesquelles frappe
accepter comme tout à fait juste la sa- le claquet.
vante explication de M. Desjardins. Mais GOUSSIRA , Gossirar
chercher , :
de 1268 ou 1269, en lefaisant suivre d'un?, biengues coussira las garies. Ne viens pas
se trouve dans F. b., p. 101 Lo marit,: rechercher mes poules. Navarrot se plai-
joyador e tuherner, met a mau lapelhe deu gnait, un jour, d'avoir été, dans une voi-
Iheyt.. .; ave venut la cosne de sa molher. ture, placé de telle façon que la bise, di-
Le mari, joueur et habitué de taverne, met sait-il, « pouvait au bout du nez me vi-
à mal les effets du lit...; il avait vendu siter trop souvent », potidè peu cap deu
la couette de sa femme. Dans PS., 3Ja nos coussira-m trop souhent.
cosne e tout mon ma
couette et tout
Iheyt, GOUSSIRA, Gossirar considérer, ,
mon lit. — Cî.Eomania, m,p. 441, etJRev. examiner Cossiran los jjerilhs de la mort.
:
desl.rom., 1875, t. viii.p. 21, où M. Alart art. Considérant les périls de la mort.
a cherché à expliquer ce que pouvait si- Cossirat lo tribalh. F. B. Le travail exa-
gnifier cosna, cosne, par le catalan « es- miné.
cauna », banc garni d'un dossier, ou plu- GOUSSIRA, Gossirar, être inquiet,
tôt par « colga de fust », boiserie de lit. soucieux Comen<an se a guoardar oelh t
:
agaric élevé, a. manescaU. Agaricus pro- J.-C. ditàses disciples qu'un d'eux le tra-
cerus ou colubrinus. hirait, ceux-ci) commencèrent à se regar-
COUSPEC, coquille de noix. der l'un l'autre, et ils étaient soucieux (in-
COUSQUIL.HE;mémesignif, que certains) de qui il parlait.
Couscoulhe GOUSSIRE, recherche n'est usité ;
Cousseran, Cousserov., Cosseroo, me- que dans les locution-s esta en coussire,
sure de capacité (un peu plus qu'un décali- ann en coussire, être en recherche, aller à
tre), particulièrement en usage à Saint- la recherche.
Jean-Pied-de-Port, Saint-Palais et Garris : GOUSSIRE, inquiétude, souci.
201 COU COU
COUSSOU, Cossou, Cosso (consul), quand la palissade y sera établie. Costoo
juré, ofticier municipal
notable d'une ; rfec/erefe, l'escarpe; costoo t?e/"oreJa contres-
commune Lous coussoiis s'amassén. F.
: carjje.
Faut. Les juratz s'assemblèrent. Diu hous COUSTOU, masc. partie de côte- ,
ayde, moussu lou cossou, que-b saluât. NAV. lette de porc conservée en salaison.
Dieu vous aide (bonjour), monsieur le no- COUSTOUS, coûteux.
table, je vous salue. Los juratz, cassas, e COUSTUMAT voy. Costumât. ;
costen aquetz adius ! desp. Combien de rèrefude, Loungue punterade. PROV. Cou-
larmes me coûtent ces adieux ! turière fade, longs points. Couturière co-
Goustadge, Costadge, frais, dépens: quette travaille mal. Cousturère maridade,
Sianreparatz... deus coustadges e despen- Agulheespuntade. PR. B. Couturière mariée,
ses. P. R. Qu'ils soient indemnisés des aiguille épointée.
frais et dépenses COUSTUT, montueux: B'iot coustut.
COUSTALAT. coteau: Auscoustalatz Petit chemin montueux.
de Gan oun cante la cigale, nav. Aux co- COUT, coude : Ay deu cot, ay deu coût,
teaux de Gan où chante la cigale. Bïemtz Deu pèe, deujoulh !..Aydepertout! nav.
toutz deus mountz e de las planes, Deus Ahi du cou, ahi
! ! du coude, du pied, du
coustalatz, deus camps... pey. Venez tous genou Ahi de partout
! !
des monts et des plaines, des coteaux, COUT (Ossau), mesure de longueur;
des champs. demi-aune; 0, 57. —
D'après F. n., le che-
COUSTÈ. Coster, appentis, petite min royal devait avoir neuf coûts », un <(
habitation attenante à une plus grande : peu plus de cinq mètres, de largeur, lo ca-
L'ostau de Guïllemo ; la cosler après de- m'ii real sera de nau coutz de largo. — Voy.
Voy. Digt. —
Eussé-je tous les écus qu'un chien laisse- COUTCHET même signif. que Cache, ;
(qu'elle empêche de voir) des fenêtres, COUTÈRE, fém., gros couteau de cui-
cou COY 205
filhou de sept lis. Un cotillon de sept laizes. neux d'Agnos. En fr., Dict. de la langue
Un cotillon fait avec plus detoffe qu'il verte, « couenne, subst. et adj., signifie:
n'en faut pour qu'il soit complet. Voy. imbécile, niais, homme sans énergie. » a.
Coump/it. —
Que ha mau u coutUhou,Quoand DELVAU.
la may e PROV.Un j upon
la hil/ie l'han hou. COUTZ, Cootz anciennement pâtu-
;
va mal, quand la mère et la fille lont bon rages ceints de bornes servant de clôtu-
(quand il sert à la mère aussi bien qu'à la res.— Esp. « coto. » —
Aujourd'hui, lou
fille). Cela se prend en mauvaise part, au- Coût est un hameau de la commune de Sa-
tant pour l'une que pour l'autre, et parti- lies; los cootz, en 1442. Lous coutz sont
culièrement pour la mère, qui est la plus des landes appartenant aux comm. de Bos-
coupable. darros, deSaint-Abitetde Pardies.«Coutz-
COUTIN : voy. Coutaii. Dedans» et » Coutz-Dehors», ham. delà
COUTISA, Cotisar, imposer, établir commune d'Asson. dict.
une taxe Cotisar 3. liu. 4. s. sus chaque
: COUTA, Couja Ossau), Coyar. ton-
barrique de vin qui se venderé au menut. dre, couper de près la laine, le poil, les
p p.. Imposer trois livres quatre sous, sur cheveux.
chaque barrique de vin qui se vendrait au COUYADOU, C'ojyacZoM (Ossau), ton-
détail. deur.
COUTISE, Cotise, imposition, taxe; COUYÉ. Dans les stations thermales
cotisation: Rcnderon compte de x\iv francs des Pyrénées, les baigneurs retardataires,
probenqu tz de une coutisefeyteper la corn une. les gens des campagnes, qui viennent à
ARCH. Us rendront compte de (la somme l'arrière-saison, sont appelés Coayès. Gens
de) vingt-quatre francs provenus d'une co- économes par habitude volontaire ou for-
tisation faite par la commune. cée, ils emportaient, et il y en a encore au-
COUTOA voy. le suivant.
; jourd'hui qui emportent de chez eux, dans
COUTOU(Aspe), coude. Coutoa, cou- des corbeilles, coyes, les provisions néces-
doyer, heurter du coude. saires pour la durée de leur séjour aux
COUTOU, Cotoo, coton dans un : stations de Bagnères-de-Bigorre, de Cau-
texte de 1479, un heu de coto^ARcn., un voile terets,des Eaux-Bonnesetdes Eaux-Chau-
de coton. des.
COUTOURLIU, cochevis. C'est aussi COUYÈRE, Coujère (Ossau), toute.
le nom de la petite alouette huppée, lulu. COUYET, froment dont les épis ne
« Dau- le dép. des Bass.- Pyr., dit Palas- sont pas garnis de barbes.
sou, et dans plusieurs parties de la Gas- COUYRE ; voy. Coeyre.
cogne, on ne distingue pas cette alouette COYALAR.rnot de la Coutume de Soû-
du cochevis... Les oiseaux de cette espèce
. le; on dit aujourd'hui plus communément
séjournent pendant l'hiver en Béarn ils ; Cayolar; cabane sur la montagne, avec un
fréquentent les champs pierreux, les che- parc pour faire giter le troupeau et un pâ-
mins et lesjardins on les appelle coutour- tiu-age d'une certaine étendue i)our le nour-
;
lius cu:<aHquès » (qui se tiennent près des rir. Voy. C('./«/aa — Le commentateur de la
cases, des lieux habites). Lou coufourliu— Coutume de Soûle fait dériver le mot Coya-
que-u cante piu-piu. TRoy. Le cochevis lui lar du latin ou du béarnais cela est fort
;
chante « piu-piu. » Un désir qui demande sujet à contestation: « Ce mot dérive, dit-il,
satisfaction, et particulièremet au sens du soit du latin «caula», prins par les an-
206 COY CRA
les anciens pour un réceptacle mesme de Coytibar, cultiver: Tcrrea... coyliva-
brebis, et a telle interpretacion ou explica- des e a coyfibar. arch. Terres cultivées et
cion etintelligence en Soûle et es païs cir- à cultiver.
convoysins, où les coyalars qui sontes mon- GRABAMASSE, grésil, grêle : Pey-
tagnes souveraines servent pour le repaire ras venjo e crahamasses plahe. PS. Il vint
des brebis et autre bestail qu"onymèneet à pleuvoir pierres (grêles) et grésils. —
garde ou bien dérive cest mot coyalar du
;
Dans l'idiome de Saint-Gaudens, « mas-
béarnais coya, qui signifie tondre, et Coya sacrabo », grésil; « massacraba », gré-
la démontre le tondre en certain endroit, siller.
tagnes) soient publics de leur nature, tou- CRABE, CRAPE, chèvre.— Crabete,
tesfois plusieurs persones particulières crahote. dim.: Cuum la crabe hè la crabote.
ont en iceux des coyalars qui leur apar- PROV. Comme la chèvre fait la chevrette.
tienentprivativementà tous autres en pro- « Au train de la mère la fille.» L. r. de
priété, come quelque autre pièce de terre LINCT. U
pet de crabe au miey deu bosc.
qu'ils sçauroient avoir, excepté que le droit Un pet de chèvre au milieu d'un bois.
qu'on a esct coyalars.... n'est que seule- Une chose méprisable, qui ne vaut pas « le
ment en certaine saison de l'année. Aussy pet d'un âne mort. » bescherellk, Dlct.
y a-t-il une observance en ceste matière CRABE, Craber, chevrier. Crabère,
de coyalars telle, qu'un coyalar ne peut chevrière. —
Craberot. craberote, dim.
pas estre de si grande estendue qu'on vou- CRABE, où passent les chèvres:
droit se l'approprier. Ains peuvent être Pount crahè, pont des chèvres.
seulement de l'espace ou distance du jest CRA.BE-D'AYGUE (chèvre d'eau) ;
d'une hache, sçavoir est, qu'un home se insecte que l'on appelle aussi Courdouniè,
mettant au milieu du lieu qu'il constitue, cordonnier. Les insectes de cette es[)èce
faict ou dict coyalar, tenant une hache ou sont en grand nombre pendant l'été sur la
cognée en main, gète icelle hache, à ca- surface des eaux dormantes, et même des
tre divers élans, devers les catre endroits rivières et des ruisseaux, besgherelle,
du monde dudict coyalar en croix. De ma- « gems. »
les propriétaires des cayolars prétendent de crabères a las cames que dehore cra-
« qu'à la possession de la cabane et du bes. Il y a plus de maquereaux aux jambes
parc se rattachent des droits d'usage au que de chèvres dehors. —
Esp. «cabril-
pacage et au bois dans le périmètre, assez las. »
étendu, parcouru par les troupeaux. A en CRABESTE : même signif. que Ca-
croire les propriétaires de ces établisse- bestre.
ments, en Soûle, c'est l'ensemble de ces CRABII, « caprin », de chèvre : Cres-
droits, de propriété pour la cabane et le toncrabii. ARCU. B. Petit de chèvre. —Voy.
parc, et d'usage pour le tènement où pâ- Creston.
turent les troupeaux, qui constitue le cayo- Crabit, chevreau: No coses lo crabit.
lar. » M* PRADET-BALLADE, avocat du bar- H. s. Ne fais pas cuire le chevreau. — d.-
reau de Saint-Palais; Nouvelles Conclu- c. « capritus. »
sions pour le pays de Soûle,' Goxir d'appel de CRA BOT, chevTeau Aolhe, crabe, :
rer ? Un homme qui a des ressources de qat, Sustout despuies qui-m souy lAegat ;
provenance suspecte. Le proverbe proven- Mes despleqa you-m bouleri, Passe-m des-
çal analogue est plus explicite « As ges : sus enta-ui goari. H. B. « Miaou » dit notre !
d'abiho e vendes mèu? Sies un laire. Mi- chat, surtout depuis que je suis courbé;
quèu. » Armana prouvenmu, 1860. Tu n'as mais je voudrais me redresser, passe sur
point d'abeilles et tu vends du miel? Tu moi pour me guérir. »
es un larron, Michel. Saute-crabot, saute- GRANG; voy. Dèt-cranc!
chevreau, espèce de « cheval fondu », jeu GRANHE.'gRENHE, craindre :
d'enfants dans lequel l'un saute par-des- Nou-p eau pas cranhe Que m'en desdigue
sus plusieurs, qui se tiennent à la suite lou me piiy. v. bat. Il ne vous faut pas
l'un de l'autre, le corps fléchi. craindre que mon père me dédise. Jou non
Crabotii, peau de chevreau Goantz : cragni nade bengence NAv. Je ne crains au-
de crabotii. arch. Gants de peau de che- cune venseanee.
vreau. GRANHENGE, GRENHENGE,
Grabou, Craboo, peau de chèvre: crainte.
Carque de craboos, crabntiïs o anheriis. p.r . GRANTE; vov. Quarante.
(Droit d'entrée pour une) charge de peaux GRAPAUT, CARPAUT, crapaud.—
de chèvres, de peaux de chevreaux ou d'a- Crapautef, criipa"tof, cnipautou, dim. —
gneaux. Crapautas, aug. Lous carpautz iriputz...
CRACA, craquer. croquer. —
Que , — saufaben sus lasheus. lett. outh. Les cra-
craque aberaas. pr. b. Il croque des noi- pauds ventrus sautaient sur les fougères.
settes. Celui dont on dit en fr., lorsqu'il Crapaut e bibe. pr. b. Crapaud et vivre.
raconte ou qu'il écoute ce qui plaît à sa Au sens où La Fontaine a dit «Qu'on me
:
méchanceté, " Il boit du lait. » — Que s'ha rende impotent, Cul-de-jat te goutteux, ,
cracat toutz lous aberaas. PROV. Il a croqué manchot, pourvu quen somme Je vive, c'est
toutes ses noisettes. 11 a mangé tout son assez, je suis plus que content.» «Miex —
bien: il ne lui reste plus rien. voil vivre et sofrir les colx (coups). Que
CRACADB, bruit de ce qui craque. morir por avoir repos nRoman de Lancelot,
— aeiion de croquer rei)as «gueuleton.»
, : cit. dans L.R. delincy. « Debilem facito —
CRAGNE. CREGNE : vov Cranhe. manu, Debilem pode, coxa...Vita dum su-
CRAGNENCE, GREGNENGE ;
perest, bene est. » mécène, dans Sénèque,
même signif. que Cranhence. Ep. CI. Cade crapaut Hè soun saut. prov.
Gramalher, Cremalher, masc, cré- Chaque crapaud fait son saut. Chacun agit
maillère. —fover L'enquest deu far au
, : à sa façon. Anciennement, on disait en fr.,
cramailher de l'ostau. b.vy. (Si celui qui pour exprimer le défaut de subordination
doit être cité à comparaître devant le dans le gouvernement. «Comme en la danse
maire ne se trouve pas chez lui, l'huis- des crapauds chascun veut estre maistre.»
sier) doit faire la citation devant le foyer L -c. DE s.-PALAYE. —
Crapaut, Crepaut,
de la maison (en présence de témoins). homme sale et laid. —
drôle, polisson.
,
e mallne creade ! lam. Tu t"en ris \t\i. ris sentir son aiguillon. Qu^ha encoèrelou crèix
de moi légère et maligne créature.
, au eu. Il a encore la coque attachée... Se
CREATOU, Crea(/o«, Creator, Créa- dit du jeune présomptueux; enfr.: « Qui
teur Mon Creotou, nouste Creadou. CAT.
: lui tordroit le nez, il en sortirait encore du
Mon Créateur, notre Créateur. Eecoumanda laict. » L. R. DE LI.NCT,
aa anime a Diu lou i^aij, lo Creator, arch. Crema, Crème, brùlement, incendie :
11 recommanda son âme à Dieu le père, le Cremae per las Bascoos e Spa-
ar.siefeite
Créateur. nhols. ARCH. Brùlement et incendie fait
CREATURE, créature. enfant — , : par les Basques et les Espagnols.
—
Sic miiridadfi... i)er que prestanientj au bon CREMA, oindre du saint chrême.
plaser de Diu, haye creaturas. P. R. (Que Cremat, saint Patron cremat deu bourg
:
la jeune souveraine de Béarn) soit mariée, de Luc. NAV. Saint patron du bourg de
pour que promptement, au bon plaisir de Lucq.
Dieu, elle ait des enfants. création, en-— , CREMA, Cremar, brûler, embraser:
semble des choses et des êtres créés : De met d'esta creinatz toutz bius. F. Egl.
Diu, l'ouhrè suprême qui n'ha lexcU arré De crainte d'être brûlés tout vifs. Si la
sens ourdi dens la soue créature. IM. Dieu, boste presencie em.. cremabe entièrement...
.
l'artisan suprême qui n'a rien laissé sans IM. Si votre présence m'embrasait entiè-
ordre dans sa création. rement.
CREDE, CRESE
(Vic-Bilh), Cre- CREMADURE, brùlement : Lo damp-
der, croire. Credouy, cresouy, cregouy (de nadije que ave prees de la cremadure de
creye), je crus. Credou, cresou, creyou. son bestiar. aRCH. Le dommage qu'il avait
creyou, anc. crego, il crut. Credut, cresut, pris par (que lui avait fait éprouver) le
cregut, cru. Crede s'en (s'en croire), être brùlement de son bétail.
fier, avoir de soi une haute opinion Que : Cremalher, dans un texte , arch.,
s'en cred hère. Il est très-fier. même signif. que Cramalher.
CREDEDOU, Crededor, créancier : C RENTE, Fausse crente,
crainte.
Si lo dehitor no content'' au crededor. co0t fausse crainte, respect humain.
s. Si le débiteur ne satisfait point le créan- CRENTOUS, craintif, timide.— Cren-
cier. Lo thesaurer sera creditore lo pays de- touset, crentousin, crentousot, dim. — Cren-
hitor. ARCH. Le trésorier sera créancier et tousas, aug.
le pays débiteur, CRENTOUSAMENT, craintivement,
Credence, caution, garant. — Les tra- timidement. On dit aussi Crentousementz
ducteurs des F. B., édil. Mazure et Hatou- CRE FAUT, C REPAUTALHE ;
let, prétendent, p. 148, que ce mot signi- même que Crapaut, Crapautalhe.
signif.
fiait « la caution donnée au seigneur dans CREPAUTÈ, subst., les crapauds.
les cas de batailles privées, })our lesquel- — , adj.; voy. Aus'A.
les le seigneur prenait des cautions, dos CREPA'uTERS, fém., pied-de-veau,
otages. » Mais credence est eraj)loyé au le gouet; arum maculafum.
sens de caution dans des textes, l. o., CRESC: même signif. que Crèix.
BAY., notamment, où il ne s'agit que de CRESE voy. Crede.;
lieu à aucune bataille privée. été saisi par le feu, qui est trop cuit. —
CREDENCE,CREDENCI,croyance: peine, souci.
CRE CRI 209
CRESMA, CRESMADURE; même la caas que las egoes crescossen... Liv. BOUGE
signif. que Crema, 3
Crenuulure. rous- — d'ossAU. Si le cas était (s'il arrivait) que les
—
; ,
dètz e oeyt mees non seran au delà de cinq qui d'aqueras (egoas) salhira. Liv. ROUGR
pains .P. B. (11 estordonné de) châtrer tous d'ossau. Le croit qui sortira (proviendra)
les poulains qui à l'âge de dix-huit mois ne de ces juments.
seront pas au delà (n'auront pas plus) de CRIDA, Cridar, crier : A tu cridi,
cinq empans. —
Voy. Clecou. PS. Je crie vers toi. — , invoquer : Eds
CRESTA, écrémer, oter la crème du te cridan. IB. Ils t'invoquèrent. gron- —
lait. — Voy. Cresie, i. :
,
eu m de mouton, carn de crabe per creston. per far las rrides de incans. S. J. Le crieur
F. N. (Il était défendu de vendre) viande de pour faire les criées aux encans.
brebis pour viande de mouton, viande CRIDÈRE, sing. fém., cris, plaintes
de chèvre pour (viande de) chevreau. prolongées.
Creston, chevreau, se trouve dans CH. d'or- C RI DORI clameur Sonanatz ab
, :
TH., 1270. —
Peut-être ce mot s'employait- gran cridury trubar Moss. d'Albret. arcu.
il pour désigner le petit d'unanimal quel- Ils sont allés avec grande clameur trouver
conque dans ARCH. B., pour signifier che-
; Mgr d'Albret. , —
cris de sup])lication :
D.-c. « Cresta, pro porcello » au mot PS. Prête l'oreille aux cris suppliants et
« Creston. » à la prière.
15
210 CPJ CRO
CRIDOU, fém., cri, supplication: constater une chose peu ordinaire. Eni- —
L'ammi mia irisfet lliehe sa cridou. PS. gmes relatives à la crémaillère nouste : A
Vers toi mon àme triste élève son cri. que y-ha u {jouyat Qui ha lou pot arrehirat ?
CRUT, CRIT, cri : Volhas a mon criit Lou crimalh. Chez nous il y a un garçon
entene. ps. Que tu veuilles entendre mon qui a la lèvre retroussée ? La crémaillère.
cri. Criit e hiafora. F. B. Cri et appel au (Crimalh est du genre masculin en béar-
secours. Criit deu hasaa, cri du coq. Hore nais). U
houmiot, Bïelhot, bielhof. Qui ar-
deu deu hasaa. PROV. Hors du cri
criit reçiuïchclou pot? Un petit homme, vieil-
du coq. Loin du logis et, aussi, loin du
; qui relève la lèvre. PR. B.
lot, vieillot,
maître. « La pire chose qui puisse arri- CRIME, Crim, crime, délit Crimes :
ver à un fermier, c'est d'entendre le coq exécrables, bar. Crimes exécrables. Crim
de son maître. » sauvé, Prov. de la basse capitau.v. Egl. Crime capital C;^ni ^a- .
der las carns segont lo criit de Morlaas. CRISCOU, CRISTOU; employé dans
ARCH. Vendre les viandes conformément à cette locution populaire Z)a lou criscou, on
la criée de Morlaas. Dues hemnes qui hèn loucristou, Donner le coup de grâce. N'est-
ans criitz. Deux femmes qui font aux cris ce pas ainsi que serait grossièrement rap-
(qui se disputent). Hètz-me u criit,qu'arri- pelée l'application des saintes huiles dans
ie;-^?/. Faites-moi un cri (appelez-moi), j'ar- le sacrement de l'extrême onction?
riverai. Ha ana lou criit, faire aller le cri CRISTALLES, croûtes laiteuses au
(répandre la nouvelle). visage des enfants.
Crim; voy. Crime. C 1S R TAU
cristal Une gran cope
GRIMALiH, masc, crémaillère. — ,
Voy. Cramalher. — Aujourd'hui, remettre coupe de cristal garnie à'ov.Hens lou cris-
la clef à quelqu'un, c'est lui signifier qu'il tau d'aquere ayguete, Ytaa bribente, y taa
est maître de la maison. Jadis, en Béarn, clarete, Qui ba banha lous pèes de Pau !
on nétait maître ;,possesseur) de la maison V. BAT. (Quelle charmante fleur se mire)
que lorsqu'on avait eu en main la crémail- au cristal de cette eau, et si rapide, et si
lère. On disait proverbialement : Et cri- limpide, qui va baignerles pieds de Pau!
malh qu'ey mèstedera nun/sou. D.B. L"us-
et CRISTÈRI. clystère Poutingues e :
de fruit.
— Enfr., «pendre la crémaillère» signifie Croerer, Crofarer voy. Counfrayre, ;
Une fenêtre du côté du soleil levant. jFri- ferey uiig tau pastis que vous no sabe-ratz
neste-r croseas de teule. arch. Des fenêtres rompre la croste. arch. Je vous ferai un
en tuile. tel pâté, que vous n'en saurez rompre la
GROUBI, Grobir, Gobrir, couvrir: croûte. Jean ii, d'Armagnac, au prince de
Crouhihea lous teytz de 2mlhe. Ils cou- Galles à Bordeaux, vers 1363. «Je vous —
vraient les toits de paille. /o crobi mafac'i. baillerai ce que vous ne mangerez pas. »
PS. Je couvre ma face. —
couvrir, proté-, OCDIN, Curiosités françaises. ,écorce — :
ble union entre deux familles par le ma- corce: arbre dont l'écorce est épaisse.
riage de frère et sœur appartenant à l'une GROUTZ,Grotz, Groz,croix Crout-
avec sœur et frère appartenant à l'autre. zete,Croutzine, Croutzote, dim. Croutzasse,
Cette double union s'appelle aussi Con- aug. — L'arbedelacroutz. F. Eyl. L'arbre
vier c. de la croix. Finide la agulhe, y meteran la
GROUMPA, Crompar, Gomprar; crotz. ART. La flèche (du clocher) achevée,
Croumba (Aspe, Ossau) Jou crouiaharè : on y mettra la croix. Zo/i?.sta f/e la senta
bètflascou De bon bii de Juransou. SAC. Cros. ARCH. La fête de la Sainte Croix. De
J'achèterai un flacon devin de Jurançon. la croutz nou eau ha bastou. prov. De la
Marchand courtes, Croumpe a quoate e ben croix il ne faut point faire bâton. « Jésus-
a très. pr. b. ^larchand
courtois achète à Christ, dit saint Augustin, n'a rien fait
quatre et vend à trois. Un marchand qui par force, mais tout par persuasion.» De
se montre « courtois » au point de vendre vera relig. —
Esta-n a lo, crnut-, en être
moins cher qu'il n'achète n'est qu'un im- à la croix, à Vabc (précédé d'une croix
bécile ou un fripon. La terre que compra. dans le petit livre pour apprendre à lire).
L. 0. La terre qu'il acheta. Dans LITTRÉ, Dtct., au mot Croix, voy.
GROUMPADOU, Grompador, «Croix de par Dieu, croix de par Jésus,
Croumbadou, Crornbador,Cumpredor, ache- alphabet. ...» —
Croutz de palhe! Croix
teur '.Lo benedor domane aucrompador. F. B. de paille sorte de juron dont la forme
!
212 CRO CRU
a dû être suggérée par l'idée de ne pas de la bouqueté, p. Il lui en fit craquer deux
mettre la sainte croix dans une locution sur le milieu de la bouche. Ch. Cr. Alb. —
iriévérencieuse :Jou-m Ixtu Iheba, si E « croissir, croichir », craquer, se briser.
t'en hantes, croulz depalhel noel. Je vais — Esp. «crujir», craquer en parlant du
me lever, et si tu t'en vantes (et si tu as bois.
à t"en vanter), croix de paille (je veux CROUXIDE, action de ployer en fai-
être pendu) !
—Da croutz de palhe, don- sant craquer. —
endroit où la rupture
,
que peut signifier cette expression De- : Esp. « ci'ujido », craquement du bois.
vioure-m aquiu drln, ejou-t dau croutz de CROUXIDERE, fém. cartilage. ,
palhe, Si jou nou-t bau htt-lèu ha camhia CRUBA, Crubar, Cubrar, recou-
de batalhe. F. Past. (Tu viens de me mal- vrer, rentrer en possession Deute crubat. :
traiter avec ton fleuret), attends-moi là un Dette recouvrée. Lospeinhs no deu cubrar.
peu, et je te donne croix de paille, si je L. 0. Il ne doit recouvrer les gages. —
ne te fais bientôt changer de bataille. — percevoir Cruba Vimpjost. Percevoir l'im-
:
Mettre une croix de paille à la porte d'une pôt. — reprendre -.SiArnautuc bol crubar
,
maison, c'était, croyait-o^^, se garantir con- sa molher. arch. Si Arnautuc veut repren-
tre les maléfices d'une sorcière qui Tha- dre sa femme.
\)\ia\t: Abimetutlecroutz de palhe A le porte CRUBADÉ voy. Crubadou, 2.
;
où se croisent les chemins : Près du terre, es de crudel audir. s. b. C'est cruel (hor-
soilcroutzat d'ue bie. vign. Près d'un co- rible) à ouïr.
teau, à la croisée d'un chemin. GRUE, produits d'une propriété Toute :
(Le veut d'hiver) en mugissant ploie et letou e fer. auch. Une petite lampe de lai-
fait craquer les chênes, —
rompre Ba- : ton et fer.
lestas crochklas. PS. Arcs rompus. Crouxit, GRUSPÈRE, GRUSPÈT; voy. Crds-
cassé par l'âge Toutz soun biclhs y crou-
: père, Crexpèt.
X tz. N.\.v. Tous (ces personnages, main- CRUSSIFIC, Crossifîc, crucifix Un
tenant) sont vieux et cassés. —
lia crou.ri crussijic de Nostre Senhur. art. Un cru-
:
u 2)ot, faire un baiser dont on entend le cifix de Notre Seigneur. Lo retaule deu
bruit Que-u ne he crouchi dus soii miey
: crossific. IB. Le rétable du (où est le) cru-
cifix .
CUG CUJ 213
PS. Dieu, mon asile et bouclier. Voy. l'on tient chaque nuit au parc. cabane —
Au
,
Cubèrtement, Cabertis voy. Cou- ; Dab broge e lard eau passa. F. lac. Dans
bèrtemrnf, Coubertis la cabane (sur la montagne) il faut passer
CUBET, masc, espèce de cuvette qui avec (se contenter de) « broyé » et lard.
reçoit le lait qu'on vient de traire. — Voy. — Voy. Coyalar, où se trouve l'étymolo-
Sanche. gie hasardée: « Coya la, tondre là.» mis-
Cubrar même ;
signif. que Cruba. tral, Dict., sans être plus exact, a mieux
Guc, Cug, nom de la source d'eau sa- dit « Cu'iala parait composé des mots
:
CUCURUCA, crier; se dit du co([: Lou melous. N. PAST.Adam ne fit (ne cultiva) ja-
hasaa eucurucabe la bictori. Le coq criait mais ni citrouilles ni melons. Da euye, —
(chantait) la victoire donner de la citrouille s'emploie pour si-
;
CU-DA,tourner le dos. — En latin «ter- gnifier renvoyer quelqu'un sans lui accor-
gum dare. » der ce qu'il demande. —
Qui pane cuje, lou
GUE (lat. « cuna3 »), berceau : Las ha- diable que-u s'en arrit. PROV. Qui vole ci-
des l'Iiabèn plaa hadat a la eue. F. Egl. trouille, le diable se rit de lui. <( Un vo-
Les fées l'avaient bien féé (doué) au ber- leur volé », en ce sens qu'ayant cru voler
ceau. —On a prétendu, dans le Bulletin gros, il n'a enlevé qu'une chose de peu
de la Société des se, lett. et arts de Pau, de valeur. —
Cap de euye; voy. Cap.—'
1880,p.211,quef«eétaitp. cu/ieoucouhe! Fat coum ue euye. Fat comme une ci-
et qu'il signifiait « coiffe »! Esp. ! — trouille (qui étale sa panse luisante et re-
« cuna.» bondie). — Cugede hum. Citrouille (pleine)
Cug voy. Cuc.
; de fumée grosse tète d'imbécile.
;
— GOO-
CU-GL.ÂPE grossière plaisanterie
;
DELIN, « coujo. »
du paysan à qui l'on parle du dieu Escu- Cujete; voy. Cuyete, l, 2.
lape Qui ey aquct diu Cu-glape? B'ha lou
: Cujolar. dans L. o., partie de forêt en
lie noum aquiu, nou sèy par qui l'y de. F. défend ? Cf. Pour cette signif. du mot eu-
214 CUL CUM
jolar, le t. ii, p. 464, des Etudes Iiist. .<!wr CDLTIBA, Cultibar, cultiver Eus :
la ville de limjonne; J. BALASQUE et dulau- cultivatz ayan herha e pastenc .¥. o. Qu'aux
UENS. — Voy. Coycdar. (terrains) cultivés ils aient herbe et pâtu-
CUJOLiÊ ; voy. Cuyole. rage (pour leurs bêtes).
CUJOU; mt"me signif. que Cuyou. Cum ;voy. Coum.
CUJOULAYRE, Cmjoulayre, fabri- Cum a, Com a, comme, en qualité de:
cant de cages. Dixo que lity, cum a hayle de Pau, man-
CULASSAT, masc; CULASSADE, dare e cxequtare. bar. Il dit que lui, comme
fcm., coup, chute sur le derrière. bayle de Pau, manderait et exécuterait.
CULHÉ, Culher ; même siguif. que Fe au senlior devers... cum a questau .E^Q.
Culhere. Il paye au seigneur redevances... comme
rades. ARCH. Deux cuillères dorées. Lèyt plément, seule partie exprimée d'un mem-
e Vyt e hroge a culhé jdee. d. b. Lait et lait bre de phrase elliptique Accusade cum a :
et « broyé » à cuiller pleine. Refrain chanté posoère. s. B. Une femme accusée comme
à Lescar par les personnes qui allaient (on accuse) à une sorcière. Etz exitz pre-
prendre leur repas, à l'heure de midi. Cu- ner me cum a layroo. ii. s. Vous êtes sortis
Ihers d'argent, arch. Des cuillers d'argent. pour me prendre comme (on prend) à un
Vna curelhe d'argent. IB. Une cuillère d'ar- larron. (Eu béarnais, de même qu'en tout
gent. Culhereie, culher îne,culherote, fém.; autre dialecte de langue romane, le com-
cidherot,culherou, masc, dim. Cidherasse, plément direct des verbes actifs est bien
aug. souvent précédé de la préposition a.) Dans
CULHERADE, cuillerée. d'autres idiomes, on trouve le même em-
CULHEROU, fabricant de cuillères. ploi de com a « Los metec a l'espaza
:
CULHETE, cueillette, récolte: Après com a bilans.» MIG. DEL VERMS. Il les passa
la culliete deusfruutz. p. r. Après la ré- au fil de l'épée comme (on y passe) à des
colte des fruits (de la terre). vilains. « Ffuig los amor com a gent re-
CULHI, Culhir, cueillir, récolter: pi'ovada. » Comedia de la Gloria d'amor.
Seinenare culliir de toute condition de gran. L'amour les hait comme (il hait) à des ré-
COUT. s. Semer et récolter des grains de prouvés. « Dir no volgui, ans calli com a
toute sorte. pedra.» ib. Je ne voulus point parler, mais
GULHIDE, récolte :*Zo fruut qui es je demeurai muet comme (il est naturel)
en lo camp per aqueste cidhide. arch. Le à une pierre. En présence de cet emploi
produit du champ pour cette récolte (pour de cum a, com a, il y aurait peut-être à re-
la récolte prochaine). voir si, dans les exemples suivants, il n'y
CULI, dépouiller, gagner au jeu à aurait pas cum a, com a, au lieu de « cuma,
quelqu'un tout ce qu'il a Sijoguex. que-t : coma » : —
« leu los faria pendre cuma
cuUran. Si tu joues, on te dépouillera. layro. »(?«•. deRossillon. « Qui agues cels
Quey u cuUt. C'est un dépouille; il a tout vilas penduz coma layron. » Ch. Cr. Alb.
perdu au jeu. —
Peut-être faut-il voir dans «Voslosprezetz de nuechcomalayro. » p.
culi, cidit, des formes de culhi, culhit, cueil- M.K\EK, Recueil, p. 131. Dans ce mêraei?c-
lir, cueilli. On dit métaphoriquement u : cueil de textes, p. 183, M.Paul Meyer a re-
Jiomi cidit,un homme cueilli, comme on produit des articles des f.b., où il a cru
dit au sens propre « un champ moissonné.» devoir écrire, —
ce qui est une erreur, —
— L'enfant qui vient de gagner à l'un de cuma horges au lieu de cum a horges de
ses camarades toutes ses billes, toutes ses Ledit. Mazure et Hatoulet.
noix, etc., lui chante: CuJ'it ! Culit ! La CUMUL, Comul, cumul. En cumul, —
parre soii teyt. Cueilli ! Cueilli ! La mésange en tout: Sojiie montante en cumul sept centz
sur le toit.
CUR CUR 215
oei/hnite oeyt francxs. art. Somme mon- CURADIS, riiasc, curure, produit du
tant en tout (à) sept cent quatre-vingt-huit curage.
francs. Monte en comul la some de cln- CURADOU, Curador, qui a le soin,
quoante francrs. sér. (Ce qui) monte en la conduite de...: l'ng Jtonpastor e curador
tout à la somme de cinquante francs. de aniinas. arch. Un bon pasteur, un (prê-
CUNGE; voy. Cunye. tre) qui conduit bien les âmes.
CUNHAT, Cunhade, beau-frère, belle- Curât, pourvu de cure se disait d'un
;
parlant d'un frère de sa femme, un frai/ curât ni xetz cure. arch. pp. Bénéfice d'é-
de sa mollier, le désigne ainsi h cinihat, : glise avec cure ou sans cure.
le beau-frère. CURATOU, Curator, curateur En- :
moune cu-jielade, guenon. Ni per lahe ni j^er cure. Si iiou bié de na-
CU-PÈSE, grande traverse à la partie ture. PRov. Ni par lavage, ni par fourbis-
supérieure d'une barrière elle fait pivoter
; sure, si ça ne vient pas de nature. Au sens
la barrière par le poids de l'une de ses ex- du proverbe hindou « On a beau laver le
:
CUQUE, blatte, insecte plat et noirâ- De la imnhère biu JFartii. NAV. Le curé vit
tre
tient
des recoins obscurs.
cachée et vit en sauvage.
—
Esp.
, femme
—
qui se de la messe, Martin (le meunier) vit de la
mouture. Enfr., d'après saint Paul, « Ki
« cuca », chenille « mala cuca », méchant
; autel sert, d'autel doibt vivre. ». l. r. de
homme . —
prov. N'esta ni cnque ni auxèt. LINCY. — Lott curé nou clitz pas dus cops la
N'être ni blatte ni oiseau. Cade ciique ayme misse. PR. B. Le curé ne dit pas deux fois
soun cucat. Chaque blatte aime sa « géni- la messe. —« Non bis in idem. » Lou —
ture. » Dans La Fontaine, au sujet des pe- serinou deu curé de Bideren. Le sermon du
tits du hibou :.... « on trouve son sembla- curé de Bideren. Voy. Sermou. —
Lou beyre
ble Beau, bien fait et sur tous aimable. » deu curé d'Escoubés. u. B. Un très-grand
CUR, Cart, nu Eren : curtz e tentatzper verre. Le verre du curé d'Escoubés, dit la
lou diable. N. tast. (Adam
Eve) étaient et tradition, était une espèce de coupe d'Her-
nus et tentés par L'auserou totit
le diable. cule, que le curé n'oubliait point chez lui
M eurt. A. M. L'oiseau sans plumes. Cur de lorsqu'il allait dîner chez ses confrères.
* tout eoum u mendiant, x. LAB. Dénué de A Paris, pour désigner une grande bou-
tout comme un mendiant. teille, on employait cette expression « La :
soii currou. Tomhev sur le sacrum. Voy. — Cuyetesde hum. lam. Petites bulles de fu-
Escurroa-s. mée.
CURT voy. Cur.
; CUYOU, Cujou, gourde Si lous Jia- :
CURT, courtaud, cheval, chien à qui hetz set, qu'èy aci moun cuyou . NAV. Si
Ton a coupé la queue Saunier curt. r.
: vous avez soif, j'ai ici ma gourde. Que
Un cheval de somme courtaud. sah hebe au cuyou. gar. Il sait boire à la
CURUMI, curure correction propo-
;
gourde. Expression proverbiale employée
sée au lieu de Cairiuir, dans L. o. Voy. — au sens de « 11 sait en prendre où il y en
ce mot. a.i) —
Voy. Mouque-cuyou.
CU-SENTI en français décent, pres-
;
CUYOUL.AYRE ;'
voy. Cujoulayre.
sentir, chercher à découvrir, à sonder es- ; Guys même
; que Coés, plur. du
signif.
pionner. j subst. Coé; voy. ce mot.
D
DAB DAB
D fiual, après une voyelle, sonne comme dah Jude. NAv. Dieu veut que nous nous
la forte Ainsi, cmul, chaud; nid, nid; noiul,
/. prêtions aide...; faisons comme faisait Si-
nœud nud, nu ; red, froid, se prononcent mon avec Jude. Ah toutz plasees e dah touta
—
;
caut, nit, nout, mit, ret. d est complète- alegria. Ps. Avec tous plaisirs et avec
ment muet dans les adjectifs crud, cru; toute allégresse. Aquegs homisah lorscom-
lèd, laid. panhoos. F. B. Ces hommes avec leurs com-
d est muet à la fin des mots, lorsqu'il pagnons. Ah n'est presque plus usité que
est précédé des consonnes w, r:Arcord, dans le béarnais de la montagne. Vers la
accord; hlound, blond; bird, \oirà\pre(jound, Chalosse, dat.
profoud round, rond; segound, second;
; DABANDAU (Aspe); même signif.
sourd, sourd, tourd, grive. que Dabautuu,
2.
Dans le corps des mots, d a remplacé DABANDÉRÈ (Âspe),pièce de mous-
le t des primitifs latins tels que « acuta, seline dont la marraine couvre l'enfant
catena, maturus, moneta, niutare, rota, qu'elle tient devant les fonts baptismaux.
salutare >»; Agude, aiguë cadene, chaîne;
:
;
— « Celuy qui craint d'adorer la statue
niadu, niùr; uiounede, monnaie; muda, chan- d'un sainct, si elle est sans deuantière. »
ger; rode, roue saluda, saluer. Ce chan-
; MONTAIGNE.
gement a lieu au féminin de tous les par- DABANT.DEBANT, devant, adv. et
ticipes passés Audide, entendue, de au- prép. Tienetz-pe duhant. Tenez-vous de-
—
: :
dit ; — henude, vendue, de henut ; li- vant..! /w/s dabant i/ou. Allez devant moi.
gade, liée, de ligat; —
en latin « audita, : Dabunf de, même signification que dabant,
vendita, ligata. »-^ Cf. Gramm. héarn., prép.: Dabant de la maysou,àe\&nt la mai-
2« édit., p. 72-74. son. —, avant, antérieurement:
DabantMo-
DA, Dar, donner. Dau, je donne: dan, sen Gaston... usahen. F. B. Avant Mgr Gas
ils donnent. Dey, je donnai; dén, ils don- ton, on avait usage. —
De dabant, aupara-
nèrent. /Ja«, impér., donne. Que dei/, que vant, antérieurement: Cum de dabant nus-
je donne; que dén, qu'ils donnent. Que temps plus no ère aparescude. h. s. (L étoile
dessi, que je donnasse que dessen, qu'ils
;
des Mages ne reparut jamais plus,) tout
donnassent. Tu-m dist. n. s. tu me don- comme auparavant elle jamais ap- n'était
nas ; dy. F. 0. je donnai. (Lat. « dedi, parue.— Daion/, la part de
levant, est : De
dedisti. ») —
Acceptions diverses De lo : dahant, da coté dalewant.—Eslourenties-
ab la lansa per lo costat. H. s. Il le frappa Dahanf, nom d'une commune à l'est par
d'un coup de lance au coté. Diu dura — rapport à Eslourenties-Darrè{&Vouest). —
troos. ID. Dieu fera tonner. Da-s'en (s'en — Cf.GR.vM. 2« édit., p. 410-11.
donner), en avoir souci Encoère que Ca- : DABANT- A-SER même signif. ;
que
gotz tiiam, Nou nous en dam; Toutz èui hilhs Ahanf-a-ser.
deupay Adam. d. b. Quoique nous soyons DABANT AU, fronton Lo davantau :
Cagots, nous n'en avons souci; tous nous de la porte dessuuslas armes de Mous. art.
sommes fils du père Adam. A^o-n-s (no en Le fronton au-dessus de la porte aux ar-
se) de arre. H. S 11 ne s'en donna rien mes de Mgr. —
façade: Far coster en lo
,
{Saiil n'eut aucun souci du mépris de cer- davantau de la horde. ARCU. Faire un ap-
taines gens). —
Dau ! (donne), va, fais ! pentis à la façade de la grange.
Datz-lou, datz-lou ! Allez, allez, conti- DABANTAIJ. Debanfau, Damandau,
nuez ! —Du cahhat, aller par en bas. P^r tablier, grand tablier que les femmes por-
oun dan Par où vont-ils ?
? Henri IV — tent à cheval . —
Dans le centre de^ la
22 avril 1597 « Si d'adventure
écrivait, : France, on dit un « devanteau. » « Elle —
vous êtes à Boulogne, donnés (venez) mit son deuanteau sur sa tête. » rabelais.
jusqu'à Paris. » — Lo camii qui da enta — Esp. « devantal. »
J/orlaas. dict. Le chemin
qui va vers (qui DABANTÈE ,
qui marche devant
conduità)Morlaas.Z>f/H deu clarou, Pou- qui est entête Dabantèe las
: muchaha hi
rete qu'at coumande. H. Jouons du haut- via. sAL. Marcliant en tête, il leur mon-
DAB, Ab, avec: Diu que hoii que-ns loseph, cont arramatz. rs. Berger qui . .
,
pratem ajude...; Ueni coum hase Simoun mènes (la tribu de ) Joseph comme un
218 DAL DAM
troupeau. — , marcher devant un attelage DALHOT (Baretous), masc, faux
pour le g-uider. pour couper la fougère, l'ajonc.
DABÂNT-GÉ (Ossau), DABANT- DAM, masc. damnation Qu'ey la :
HIË, avant-hier : Las saumen que dahant- pêne deu dam ? La qui souffrechen lous
geer pergust. h. s. Les ânesses que tu per- darnnatz... CAT. Qu'est-ce que la peine
dis avant-hier. — Voy. Ahant-çjé, Abantz- de la damnation? C'est celle que souffrent
Jtié. les damnés... —
Dans F. Egl., a lour dam,
DAGUE, dague. — Voy. suivant. le à leur détriment dam est là pour damn.
;
—
DAGUEJA, dagiier. frapper de la da- Voy. ce mot.
gue. —
Ce mot et celui qui précède se DAMANDA même signif. que De-
;
mis de Pau pu><quen. dalhar cum an acostu- mage. Emendar totz daumz. art. Réparer
mat. Liv. ROUGE d'ossau. Que les hommes tous dommages. On trouve fréquemment
de Pau puissent faucher (au Pont-Long) daun. —
Dar daun. M. b. Faire tort, cau-
comme ils en ont coutume. Voy. Dalhère. — ser préjudice. Tener, thier daun, causer
DALHADE, fém., foin fauché : Qu'em- dommage No y tengon daun. h. s. (Les
:
baume la dalhade. X. lab. (Dans les prai- ennemis venus pour attaquer Jérusalem)
ries) le foin fauché embaume. n'y causèrent point de dommage. No-m,
DALHADÉ. bon à faucher, qui doit thiera dann arren que digui. F. B. Rien
être ou peut être fauché que je dise ne me fera tort. Dans Ch. —
DALHADÈ, endroit où l'on fauche. Or. Alb., «dan tener», même significa-
DALHADOU, Dalhayre, Dalhè, fau- tion. — Au
pour a devant n (daun pour
a
cheur iZTaic dalhès. PR. B. Avoir des fau- dan) se présente spécialement dans le
cheurs pour la fenaison. Avoir une affaire Rouergue et rappelle la forme identique
qu'on ne peut remettre à un autre mo- roumanche (aungel, braunca). « diez. i,
DALHÈ, Dalher; même signif. que damnament. CH. PR. Vous êtes sur le che-
Dalliadou, Dalhayre. min de la damnation. En dampnament de
DALHÈ (Barétons), masc, sauterelle lors âmes. F. B. A la damnation de leurs
à longues pattes. âmes.
DALHÈRE, la fauchaison
temps de : DAMNA-S, se damner.
Qu ère per dalhère. C'était au temps de la DAMNAT, damné. —
infernal, au fig.: ,
fauchaison. On dit aussi, au même sens, Meter son dainpnat concepte a exeqution.
avec le verbe, per dalha.
DAN DAR 219
BAR. Mettre à exécution son infernal pro- lestement pour exécuter une pirouette sur
jet. les derniers mots de l'air Atau danse Yan-
:
DAMNATYA, endommager,
du faire Petit. F. RiVARÉs, Chansons et airs pop. du
dégât, faire tort. —
maltraiter, abîmer:
, Béarn.
Bato e damnadya Johan. bar. 11 battit et D ANS ADOU, D ANSEDOU (Orthez,
abîma Jean. Bay.), danseur.
DAMNATYADOU , Damnatya- Dardemer, racheter. — , réf., se rédi-
dor, (jui cause du dommage, qui fait tort. mer: Se dardemer e pagar lo deute. bar.
DAMNATYE; même signif. que Se rédimer (de l'excommunication) et
Dcuiinaihie. payer la dette. Dardemut m'en suy e pa-
DAMNATYOUS , Damnatyoos , gatz los ey. F. B. Je m'en suisrédimé et je
dommageable, jn-éjudiciable : Ddiiipnat- les ai pavés.
yoos a las arih/ues. arcii. m. Dommagea- D'ARE -EN LA; D'ARES-EN-
ble aux prairies. Troj)damjmadi/oos au ABANT: voy. Are, Ares.
senhor. F. B. Trop préjudiciable au sei- DARRÈ, barrer, dernier a Or- : i^<'/7
Tout que-jj danse. D. B. A Arance tout Nou houy pas hehe au darrè de bous. Je ne
danse. La population de cette commune veux pas boire (au même verre) immédia-
passe pour être plus « danceresse » que tement après vous. /ra&etoMs/^mj).sawrfan-c.
toute autre. —
Les habitants des Andelys Avoir toujours aux trousses. Biene au darrè
( Eure) sont signalés aussi par un dicton de... Venir immédiatement après. Anaau
comme amateurs de la danse « Danseux : darrè de... Aller, marcher immédiatement
d'Andelys. » canel, Blas. pop. de lu Nor- après; poursuivre de ses assiduités (Juin :
mandie. —
Que los crest'iaas no arjossen a has au darrè deu tanihourinayre ! NAV.
dansar ah los autres hesms. M. B. Que les Comme tu suis le tamljourineur (comme tu
Cagots n'eussent pas à (il était interdit le poursuis do tes assiduités) Darrè, ! —
aux Cagots de) danser avec les autres voi- couchant, ouest De la part de darrè, du
—
:
à la seconde, celui qui est au milieu dit tion en airière de la partie avancée, fron-
seul: Dab loupée, dah lou digt, et, sur ces tau. Dans les quatre bourgs do Béarn, tôt
mots, les danseurs sont obligés de frap- honii, tout homme, chaque habitant, de-
per la terre en mesure avec la partie du vait harrar son darrerau de linhe. fermer
corps qui est désignée, et de se relever avec des pieux une partie de la fortifica-
220 DAT DE
tion en arrière ; cette partie de fortification Daum, Daun; même signif. que Damn,
dont il avait, pour ainsi dire, l'entretien en Dunn.
bon état, était so7i darrerau. Dans F. B., DAUNE, Done, maîtresse de maison:
édit. Mazure et Hatoulet, p. 187, les tra- DaunegayliaiPMte. F. R. Maîtresse de mai-
ducteurs ont donné kson darrerau le sens son avenante, gracieu.-5e. Sus sa dauvea
de « le derrière de sa maison. » D'après los oelhs la sirvente. PS. La servante a les
le contexte de l'article, il ne semble pas yeux sur sa maîtresse. Prenco uno done
que cela soit parfaitement exact. Dar- — de l'Espifau d'Orion cum a posoère. s. B.
rerau», terrains éloii^nés des habitations. Il prit (fit arrêter) une maîtresse de mai-
DARRÈREMENTZ vov. Darrèra- ; son de l'Hôpital d'Orion comme sorcière.
ment. — , dame Daune abadesse. nav. Dame
:
DARRÈRES (EN) même signif. que ; abbesse. Las gransdones qui vieran a las
Darrerie (En). honors. H. A. Les grandes dames qui vien-
Darrer-feud (arrière-feudataire), ar- dront aux honneurs (funèbres d'Archam-
rière-vassal: Cascurte hestie deus boeus, la- baud). Nostre Done. h. s. Notre-Dame.
ques, de rosiis e de egoas, qui no sera deu Done, es rostre aquest enfant? IB. Dame,
rey d'AngUderra,ode nos Gaston, o de nos- cet enfant (JésusJ est à vous ? Daunetr, —
ires feuds o darrer-feuds ; 1 279. Liv. rouge daunine, daunote, dim. On donne le nom
d'ossau. Chaque bête des bœufs, vaches, de Daunine ou Daunote à une fille unique
chevaux, juments, qui ne sera du roi d'An- ou aînée. —
La prurnère la sautne, La se-
gleterre, ou de nous Gaston, ou de nos gounde la daune. prov. La première l'à-
vassaux ou arrière-vassaux. nesse, la seconde la maîtresse. Se dit lors-
Darrerie (En), en dernier lieu, àlafin : qu'un veuf qui avait malmené sa première
En la prumerie lo mieUior hii e en la dar- femme en a pris une seconde qui le do-
rerie lo qui no es tant boo. H. s. (On sert) mine. Variante A lapirumère lus douions,
:
qu'un avec la pointe d'un dard. finitif,a parfois des acceptions particu-
DAT, dé à jouer Qui joga ab faus
: lières Lou beyre de bebe, le verre dont
:
datz... F. B. Qui joue avec de taux dés.... on se sert pour boire. Croumpa lou porc
DAT, participe passé du verbe Da. de pela. Acheter le porc que l'on va tuer
DAT ; voy. Dab. (pour la provision de Tannée). Asse de hie-
DEB DEB 221
la. N. LAB. Le lin que Ton va filer ou que lus talhes. arch. En déduction des tailles.
l'on file. — De devant les noms propres DEBE, DEUE (Vic-Bilh), Deber,
n'indiquait pas la noblesse. Cette particule devoir. Debi, debes, deu; je dois, tu dois,
à la suite des prénoms exprimait l'origine il doit. Au lieu de debes, on dit aussi deus,
tout simplement; et, par l'effet de l'habi- tu dois deut (Orthez) pour deu, il doit.
;
tude, elle restait devant les noms quand Debi (a.ccent sur e). je dois; debi [ace. surij
les prénoms étaient supprimés. C'est un ou debèbi, je devais. Dey. F. B., je dois.
usaee encore généralement répandu dans Deberèy, deurèy, je devrai; Deberi. deuri,
le pVs. Cf. GRAM.. 2e édit., p. 182-83. je devrais ; degora, h. s., il devrait. Z)e-
DÈBACHEMENT; mémesignif. que bouy. degouy, je dus. Debie (accent sur la
Dehn.ranunt première syllabe), deye, H. s qu'il doive. ,
Debag, Debaig, Debaixs; vor. Dé- Deboussi, degoussi oudegossi, queje dusse;
bat, 2. Degues., ib.. qu'il dût. Début, degut, dû.
DEB ANGE, devancier. plar., an- — . DEBEDA. Debedar; même signif.
cêtie» Leurs vielhs debancès on medij:e
: que Beda.Bnlar. Dans F. o., Dues seubas
credence. F. E'fl. Leurs vieux ancêtres eu- debedades, en lasquals no deben casso ni
rent même ororance. fag darrocar.Dexix forêts mises en défens,
DEBANDÂU. montant de devant dans dans lesquelles on ne doit abattre chêne
un uioiiliu. celui qui soutient la trémie. ni hêtre.
DEBANT, DEBANTAU; même si- DEBÉE. DEUÉE (Vic-Bilh), Deber,
gnif. que Dabaiit, Dabaatuu. 2. Deuer, subst, devoir: He taa plaa soun
DEBANTEYA; vor. Dabanfeya. — debee. F. Egl. 11 fit si bien son devoir. —
être liâcii" : La flouqui las aufs debanteye. devoir féodal, redevance Ee de devers... :
LAC. La fleur qui est plus hâtive que les ENQ. 11 fait de (il paye, il donne comme)
autres. redevances... Vi e pomada de mos debers
DE BAR A, Debarar, dévaler, des- F. 0. Vin et cidre (provenant) de mes re-
cendre: Debare, amie, que you t' embrasai, devances. Dans le même texte devedz. ;
—
HOCRC. (Le renard dit au coq) Descends, : Vie de deuer. l. o. Chemin de servitude.
ami, que je t'embrasse. Vi debarar Nostre- — , au plur., devoirs, hommages, hon-
Siiilior en la nubla. H. s. (Moïse) vit des- neurs funèbres.
cendre Notre-Seigneur dans la nuée. — DEBE JA voy. Debeya.
:
tirer son origine: Heret de lors... engen- DEBENGUE ; même signif. que De-
drât, debarant. ARCH. Un héritier d'eux en- biene. Débine.
gendi'é, descendant. BEBÈRGE vov. Debèrse. :
Après la mountade Bien la debarade. pr. luy. BAR. Ils étaient venus vers lui.
H. Après la montée \ient la descente. DEBÈRSE Debèrge, Debèrze, digé-
,
« Chaque mont a son vallon. » gab. meu- rer : Tout que glape dens sa gaute, qu'at E
\ RIER, xvic s. debèrs autaa plaa qu'u <72((>o^PEY.Elle
DEBAT; vov. Dehnut. met tout avidement dans sa grande bou-
DEBAT, DÈBATCH (Ossau), DE- che, et le digère aussi bien qu'un jars.
BAYT (Orthez), sous, dessous, prép. et A Cautères qu'ai anetz debèrse. Allez le
a.lv. : Estuyat débat lou feyt. Caché sous le digérer à Cauterets. Proverbe cité par
toit. —
Débat-dessus, dessous-dessus (sens Bordeu, dans l'une de ses Lettres à M°"de
dessus dessous) Débat de, même signif Sorberio. « Nos anciens Béarnais, dit le
que débat, prép.: Cerca débat de la taule, célèbre médecin, avaient recours aux eaux
chercher sous la table. Ung coxi debag de Cauterets, et ils ont sans doute donné
BAR. (Il se mit sur un banc, ayant) un naissance au proverbe dont on se sert
coussin dessous. Debaig lo molii, IB. Sous encore aujourd'hui. ^lais on ne sait pas
le moulin. —
Débat, nord De la part de : bien quel est le sens dans lequel on doit
débat, du côté du nord. Ponson-Debat, nom le prendre; il paraît ironique. Je crois qu'il
dune commune au nord par rapport à lest réellement et que lironie ne tombe
Ponson-Dessus (au sud). Cf. gram., — pas sur la nature de l'eau, mais qu'elle in-
2e édit.. p. 410-11. dique combien il était difficile de se trans-
DEBATE, Debatep. débattre.— porter sur les lieux, il y avait en effet des
dans BAR., causer, s'entretenir. chemins affreux que l'on a rendus très-
DEBAXAMENT, Debachement (de praticables; de façon qu'on ne peut guère
baxa, bâcha, baisser), abaissement, di- dorénavant se servir de ce proverbe.» Ces
minution, déduction En debaxement de
: lignes écrites par Bordeu sont datées de
222 DEB DEC
1746. Avant lui, un autre médecin, J.-F. DEBIS,devis, conversation familière :
de Borie, s'était exprimé ainsi au sujet Quoantzn'y-ha qui-s soun pergutz per u trop
du même proverbe « Je crois qu'on doit : gran debis! NAV. Combien y en a-t-il qui se
eu inférer que les eaux de Gaulerez étoient sont perdus par un trop grand devis (pour
anciennement en très-grande réputation avoir trop parlé) ! —
Debisef, dim.: Lou
et qu'elles passoient dès lors pour sto- debiset de las maynades. Le charmant de-
machales, ce qui est en effet une de leurs vis dos fillettes.
qualités essentielles, car je ne saurois me DEBIS, devis, état détaillé de travaux
j)ersuader qu'il eût dans sa naissance cet projetés.
air d'imprécation qu'on lui donne aujour- DEBISA, deviser, causer, s'entretenir
d hui. » Recherches des eaux de Cauterez. familièrement. — Debisant, causeur, qui
Tarbes, Mnthieu Roquemaurel, 1714. — aime à parler.
Cf. D"^ C. Robert; Maladies utérines..., DEBISADOU; même signif. que De-
traitement par leseaux de Caiderets ; Paris, bisant. Il a pour dim. Debisadouret.
G. Masson, édit, 1882, p. 1-4. DEBISAMENT, discours qu'on tient
DEBERTI, DIBERTI, distraire, ré- dans la conversation.
créer. Diherti-s, Diberti-s i/ ha
s' amaser : DEBISAT, Deuisat, indiqué en détail
houne chère, Qu'ey nouste bite. pey- Nous (Debis, 2), expliqué Assi com de sus es
:
amuser et faire bonne ckère, c'est notre deuisat. L. o. Ainsi qu'il est expliqué ci-
vie. dessus. Diuisat, dans le même texte.
DEBÈRZE; vov. Dehèrse. DEBISAYRE, qui cause volontiers et,
DEBEY, ennui Lou dehey aumente ma
: trop.
doulou. F. LAB. L'ennui augmente ma don- DEBISÈ, entretien prolongé debisès,
leur . —
Yoy. ^-1 hey. entretiens fréquents.
;
vineur, qui a la prétention de deviner. disent les pasteurs d'.\spe. Chacun dans
DEBINE; \oj. Debiene. son quartier de montagne. Ortess dengs A
DEBIRA. tourner, mettre dessus le los degs de la bieJe. CH. d'orth. A Orthez,
dessous. —
Debira ou Debira-s, au jeu : dans les limites (dans l'étendue) delà ville.
Que debire ou que-s debire ? De quoi re- Los hostadges no dehin j^cissar los decxs
tourne-t-il, quelle est la couleur retour- d'Oloron. F. b. Les otages ne doivent pas
née ? — Au
fig. X'ey pas tout cop qui
: dépasser les limites d'Oloron. D.-c.« dé- —
s'en debire D'uparelh rey... nav. Ce n'est çus. »
pas à tout coup qu'il retourne d'un roi DECADE, Decader, Descade, p. R.,
pareil.. .(On ne voit pas beaucoup de rois déchoir. — Es decadut de son dret. F. B. Il
tels qu'Henri IV.) est déchu de son droit.
DED DEF 22E
Marion. —
Decap suivi d'un infinitif signi- de piartides. o. H. Les avocats établiront
fie occupé à La daune qu'ère a case e de-
: les di'oits des parties.
cajj causse-ha. sei. La maîtresse de la mai- DEFALHI. faire défaut, manquer.
son était au logis et occupée à faire du bas DEFALHIMENT, Desfalhiment, dé-
(à tricoter). faillance, le manque de, faute : Per deffa-
DECASSA, repousser; destituer: Que Ihiment de bées no podeixigav. ARCn. Faute
ta facuo 710-/II dccasne. rs. Que ta faveur de biens il ne pouvait payer. faute, pé- — ,
ne me repous.se point. Aquetgsseran decas- ché Volutno as per los desfalhimens obla-
:
satzde lor cluinja. s. B. Ceux-là seront des- tioo. PS. Tu n'as pas voulu d'oblation pour
titués de leur charge. le péché.
DECEBE, Deceber, décevoir. DEFAMA, diffamer.
DECEBEDOU, Decebedoo, trom- DE FAME, infâme.
peur: Tndeceus lliomi decebedoo. Fs. Tu dé- DEFAUTE; même signif. que Defalhi-
çois l'homme trompeu?*. menf.
Decedir, décéder; Aquctqui es decedit, DEFENDE. Defender Defener, ,
testât ou intestat, cour. s. Celui qui est dé- défendre: TaU persontulges se bolossen de-
cédé, ayant fait ou saas avoir fait testa- fender per justicie. arch. Que telles per-
ment. sonnes voulussent se défendre en justice.
DEGEPTIOU, Déception, trompe- No s'en posque defener .IB. Qu'il ne puisse
rie A d <!ijs>^u pcr frau ni dcrcption amenât.
: s'en dé'iendve. Lo vescoms lo deu defene.
ARCU. A ceci amené par fraude et trom- F. 0. Le vicomte le doit défendre.
perie. Defenedor, défendeur Lo defenedor :
arendut los frutz décimais, b.vr. Il ont pris cuhertz per defensar lo loc. .. ART, Deux
à ferme les dîmes. guérites couvertes pour défendre le lieu.
Decimari, Desmuri, masc, dîmerie, Ma persoïia ed defensa Deu qui ni'assalhli
étendue d'un territoire sur lequel on avait pensa. PS. Il défend ma personne contre ce-
droit de percevoir la dîme Lu senlior deu : lui qui pense (veut) m'assaillir.
decimari ont demore deu bestïar,
lo senlior Defention, défense en justice: Audides
jyren... la mieijtatde ladesme deus anhetz, las de fentions en lo phyt. F. B. Ouïes les
crabotz.. .covT. s. Le seigneur de la dîme- défenses dans le procès.
rie où demeure le propriétaire du bétail DEFIDA, Defidar, défier: Tôt liomi
prend la moitié de la dîme des agneaux, qui aya deffidat. F. B. Tout homme qui ait
ciievreaux. défié.
Décime, dîme : Recehedours de las de- DEFIDAT ,
défi : Goerre e deffidatz-
cimes, p. R. Receveurs des dîmes. Défis et guerre.
DEGLARADEMENTZ, d'une ma- Défloration,
nière certaine, positivement Tôt decla- : DEFLiOREMENT, déflorement, dé-
rademeritz no l'ac audi diser. par. Il ne le floration , acdon d'crdever
la virginité :
d'une société ou consors de dix hommes. boucherie; par extension, débiter Soberhie :
Et est probable que ce païs (de Soûle), en prometo no degorar aucun mouton ni oidhe
son établissement, fut reparti en dizaines tant a Laruns que Aiguës- Cautes. akch.
de parroisses, ou de personnes aboutis- Supervie promit de ne débiter aucun mou-
santes à sept degans, chascua de sa con- ton ni brebis tant à Laruns qu'à Eaux-
grégation ou association en pasturages Chaudes.
du bestail ou autres affeires à eux co- DEGRÈU(de gr'iet, de grèu, de peine):
muns...» j. DE BELA. On appelait aussi La rnendre fatigue que Vey degrèu. IM. La
degan le gardien chef des troupeaux sur moindre fatigue t'est pénible. Jou bey qu'a
la montagne Lo degan. so es lo mayorau cliacu bee Vey hère degrèu... F. Past. Je vois
:
de la cabane. Yoj. Cabane, eiMajorau. — qu'à chacun il est bien pénible (de partir
D.-c, au mot « Deguarius, mentionne
<* de ce pays). Aco n'ju-m hè degrèu. Cela ne
degan pris dans COUT. s. mais il ne cite me fait pas regret (je ne regrette pas cela).
rien du texte, où l'on voit que notre de- DEGU, Degun, adj. et pron., quelque,
gan ne répond nullement à la définition quelqu'un.
qu"il a donnée de « deguarius », d'après DEGUDAMENT, Degudement, dû-
d'autres documents. ment: Pees degudament estalonatz. r. R.
Degaerie, fonction du degaa. , divi- — Poids dûment étalonnés.
sion du pays de Soûle; il y en avait sept; DEGUENS (Vic-Bilh); même signif.
chacune d'elles avait pour chef un degaa. que Dehens.
Au lieu de degaerie, on disait aussi vie, Degun; \oj.Degu.
comme en Béarn Las gens de cascune de-
: DEGUT, Début, participe passé de
gaerie debin eslegir degan... lo primier jorn g[ebe, devoir:Dretzalordegutz. F. H. Droits
de may en cascun an. cout. s. Les gens de à eux dus. Au degut, dûment, convenable-
chaque « canton » doivent élire le « de- ment: No lo tractaba au degut. bar. (La
gan », chaque année, le premier jour de reine) ne le traitait pas convenablement,
mai. — Le « dégan » élu était obligé d'ac- selon ce qui lui était dû.
cepter la charge s'il refusait sans m.otif
;
DEHAUT, haut-dechausses:X«s mou-
légitime, il était tenu de « payer un bœuf » sabèn tiecJte capes e dehautz e debatz.
illés
par chaque jour que le « canton » restait bor. Les femmes savaient tisser (pour leui s
sans « dégan n:pagar un hoeuper cascun mariï) capes et hauts-de-chausses et bas,
die que lo vie demora sens degan. IB. DEHÈ, avec le verbe ha, faire, dans F.
Degar, ériger, au sens de changer le Past., convenir, au sens de être convena-
caractère d'une chose, la transformer en ble, expédient: Be-u se haré dehè De nou
une autre d'un ordre plus élevé Rectorie : bebe lou bii tout blous. Il lui conviendrait
degade en abadie. La cure paroissiale (de bien de ne pas boire (il faudrait bien qu'elle
Pau) érigée en abbaye (en collégiale). nebût^ias) le vin tout pur.
— —
Voy. C'anoungie. Cf. D.-c.« deganare, DEHENS, Dedens, Defens, adv. et
permutare. » prép., dans, dedans. Dehens de, même si-
Degarentir, décharger quelqu'un de gnification que dehens, prép. Tau dehens—
la responsabilité qui lui incombait pour roum dehore. trov. Tel dedans que dehors.
avoir engagé ses biens comme garant, arch. Etre au fond tel que l'on est en apparence.
Degastar voy. Degoasta.
;
« Gaston- Phœbus s'entratenait un jour, à
Deglosir même signif. que Desgloust.
;
Bordeaux, avec le priuce de Galles, maî-
DEGOAST, dommage, dégât, dévas- tre de l'Aquitaine. Le souverain de Béarn
tation. portait un manteau parsemé de fleurs de
DEGOASTA, Degoastar, Degastar, lis. Les yeux fixés sur ces emblèmes, le
— « Tourterelle dehors, dedans corbeau». LETT. ORTH. (Chacun des danseurs, la pipe
oiHENART, Prov. hasq. « Revêtir la peau à la bouche), sans politesse pour sa dan-
de l'agneau et avoir le cœur du loup. » P. seuse.
PERNY, Pi-ov. chinois. DELICATÈU(Aspe), difficile pour le
DEHÈT, adv., vite. manger. — , scrupuleux.
DEHIEU, DEHIU {de hieiu de fil), à DELICATEYA (Aspe), faire le diffi-
la file,sans discontinuer: L'homi deit he- cile; être scrupuleux.
Ihadehiu. n.lab. L'hommedoit veiller sans DELICT, Delicte, délit,crime.
discontinuer. DELINQUEMENT, délit,—, faute :
Dejotz kl viele de Sorde. C. s. Sous le vil- fallût e deliiviuit de son cors. M.B. Girau-
lage de Sorde. dine a failli et péché de son corps (trom-
DEJUA, DEYO A, jeûner: /ofZe- pant son mari).
juahi... PS. Je jeûnais. Voy. Dejoa. — DELIURA, Deliurar, délivrer. —
DEJUADOU, Dejuadoure, jeûneur, livrer, remettre entre les mains Xo sera :
Dejus, Dejuus, adv. et prép., sous, cia-tj Diu, me daa deliuraiaeut ! PS. Qu'il
dessous. —
Voy. Dejotz. te plaise, ô Dieu, de me donner délivrance!
DEJUU, DEYUU, à jeun. — action de livrer à.
,
mendie. Nobles, curés, bourgès, toutz que ne puisse le prouver. — Voy. Desnega.
2)'rn demandatz. Nav. Nobles, curés, bour- DENEGADOU, qui nie, qui est tou-
g-eois, tous vous meudiez. Yoj.Daînan- jours prêt à nier.
d(i ; Domandar DENEYA, Deneyar, nettoyer: De
DEMANDADE, fressure d'agneau. toieordure deneuar. arch. Nettoyer (le
DEMANDADOU,Demandador,de- chemin) de toute ordure. Lo piau que sic
ni a odeur. deneyut... y sien podades totes las segues.
DEMANDAYRE, solliciteur qui im- ART. Que (du monastère de
la palissade
portune par ses demandes trop fréquentes. Lucq) soit nettoyée, que toutes les ron-
Démenât, marche, le développement cesy soient coupées. —
cribler (le grain).
,
venue. —
attendre, être réservé: Tienetz-
,
férer enjustice, faire une délation.
DENOUNCIADOU,
lieprèst... U tau sort que-h demoure. GAR. Denunciador,
Tenez-vous prêt... Un tel sort vous attend. dénonciateur.
DEMOURANCE, Demorance, de- DENOUNCIAMENT , Denuncia-
meure, habitation, domicile Jlaysons... : ment, dénonciation, déclaration. — , ac-
ond an acostumat far lor demorance. COUT. cu-ation, délation.
s. Maisons où ils ont accoutumé (ils ont DENQUE, DENQUIO, même signif.
dans rs., lo demorant, le reste. dau ue de las bielhes, ta que m'en tourne ne
DEMOURE D AMOURE ,Damore ,
,
de las nabes.pR. B. Dent de souris J'en !
demeure. —
attente, retard: La coenhte
, donne une des vieilles, pour que j'en aie en
—
La dent qu'ha
fossi très hastade, que la damore podosse retour une des neuves.
2)ortar dammidge. couï. s. Que l'affaire fût talent. IB. La dent a (bonne) volonté. Ce
si pressée que le retard pût porter préju- c'est pas Tappétit qui manque. Dret de —
dice. A la demoure, à l'affût (pour atten- <7e/(y (droit de dent), droit de pacage.
Dentée, dentaire ;
joint au mot palat, H. S. Ils promirent fixement trente deniers
palais, partie sui)érieure du dedans de la (Les Juifs fixèrent à trente deniers le prix
bouche :Ma lengoa tee au mepalat den- delà trahison de Judas).
tée. PS. Ma langue tient
à mon palais. Deputar, fixer, déterminer: Jorndepu-
Denthel, créneau Reparament... deus : tat. F. B. Jour Loc députât, o. h. Lieu
fixe.
denthch. art. Réparation des créneaux. déterminé. , —
destiner Hostaus qui son :
du mal. —
réf., se départir: Que nos
, Jun, datz-m'u hèt Jan ! Que sie bètegran,
deparque dequet puut.F. B. Qu'il ne se dé- Qu'hage u hèt dequé Ta que-m hasie hibe
parte de ce point. {Deparque, syncope de sens ha ré ! Saint Jean, donnez -moi un
departesque ) beau Jean Qu'il soit beau et grand, qu'il
!
DEPARTIMENT, partage : An heijt ait un bel avoir pour qu'il me fasse vivre
tout lo departiment De so qu'eds possedi- sans rien faire !
han. PS. Ont fait tout le partage de tout ce DEQUERE (contraction de deaquere),
qu'ils possédaient. de celle-là.
DEPATI, pâtir Si nou-n debèm pas : DEQUERO (contraction de de aque-
depati, Que-u ne pomjrem ha repenti : lam. ro), de cela.
Si nous n'en devions point pàtir, nous DEQUEST, DEQUESTE (contrac-
l'en pourrions faire repentir. tion de de aquest, de aqueste), de celui-ci,
DEPLICA, expliquer; se dit de celui de celle-ci.
qui expose, démontre avec une parfaite DEQUET (contraction de de aquet),
clarté, de manière à être très-bien com- de celui-là.
pris. DEQUI,DEQUIU {deaqu'i, deaquiu),
DEPORT, retard •.Condamnar chcns d'ici, dese rapportant à l'espace et au
là,
aucun déport. P. R. Condamner sans aucun temps: Tiratz-pedequiu. Tirez-vous delà;
retard. éloignez-vous. Dequi a très d'ies. H. s. A
DEPORT AR-SE, s'amuser L'enfant
: trois jours de \k.Dequi en la, dequiu en la.
Jhesiis se deportuhe ah d'autres. H. s. L'en- De ce point là, depuis lors, ensuite.
fant Jésus s'amusait (un jour) avec d'au- DEQUI-ABANT, à partir de cet en-
tres. droit, à partir de ce moment, à l'avenir:
DEPOSIT, dépôt, consignation Fci/t : Dequi ahant guarda Judas ays'ina... h. s.
seran aperatz crededoos. F. h.
lo deposit..., A partir de ce moment, Judas chercha
La consignation faite, les créanciers se- l'occasion...
ront appelés. DEQUIU: vdv. Dequi.
DEPOSIT AR, mettre en dépôt, consi- DER, DERÀ, DERAS; voy. Et, 1.
gner Depositara la sauta en aur o aryent.
: DERRIGA ; même signif. que Dar-
F. H. Il consignera la somme en or ou en riga, Desnrriga.
argent. DERROUCA, renverser, détruire;
DEPUIX, DESPUIXS,Z)*'ywc/i, voy. Darrouca. —
déranger, troubler:
,
pare. — Voy. Affayt. Nou pas desarriga-u, 7nes dah soenh l'a-
Desaffr'uctar, retirer les fruits d'un dayga. IM. (préface). Il ne faut pas le dé-
bien, d'une terre; les posséder, en jouir: raciner (déraciner l'arbrisseau), mais (il
Empachat de passa en sapesse per raffruc- faut) avec soin l'arroser. Si desarrigu-
tare desaffructar. .\rch.b. Empêché dépas- bem tout an u bïci. m. Si chaque année
ser par sa pièce (de terre) pour la cultiver nous déracinions (nous nous corrigions d')
et en retirer les fruits. un vice —
Vov. Darriga.
DESAGRADA désagréer. Desagra-
, DESARRIGUE-POURRET, (arra-
dant, adj., déplaisant che-porreau), jeu: des enfants, assis à la
DESAGRADA, dégrader, endomma- file, se tiennent l'un l'autre; le jeu consiste
ger L'Arriuzè que t'ha desagradat. D. b. à détacher celui qui est en tête en le tirant
—
:
aucun mécontentement (qu'elle pourrait lui labe, fère far desastrut lo senhor de Coa-
causer). rassa. BAR. Si elle parlait, elle ferait ar-
DESAGRADAMENT; même siguif. river un désastre au seigneur de Coarraze
que le précédent. (elle lui ferait infliger le plus grand châti-
DESAGUIS, méchanceté, mauvais ment).
trait, méfait: Qui desaguiis fara fore los DESATOURMERA , dérouler: La
decxs deu marcat... F. B. Qui commettra sèrp u per tant hourade so-a Liste des-
ta?it
DESB ARALHA, être en contestation, ce que l'on possède : Los benedors se son
en querelle. desbestitz. ARCU. Les vendeurs se sont des-
DESBARATA,renverser,bouleverser, saisis. Si medische e toz los sos desventens...
détruire de fond en comble: Pilha e des- L. o.(La donatrice) elle-même et tous les
harata lo Temple. H. s II pilla et détruisit siens se dévêtant (se dessaisissant.)
le temple de fond en comble. Def^haratan DESBIA, Desbiar, dévier, détourner:
Ins efeii ne gran mortalha. IB. Ils défirent Per aquet barat l'aygue deshiade deu son
les (ennemis) et en firent un grand car- molii. ARCH. Parce fossé l'eau détournée
nage. —Sarralhe desharatade, serrure dé- de sou moulin. —
U desbiaf, un dévoyé.
mantibulée. —
U deshnratat, un détraqué. DESBIË, Desbier; même signif. que
DESBARATADGE,
leversement.
déroute. bou- — , Desaidé.
DESBIGOURI, ôter la vigueur, amol-
DESBARRA défaire une clôture
. : lir. — , réf., perdre toute énergie, s'amol-
Desharra loii camp. Enlever la clôture du lir.
champ. —
mettre en liberté ce qui était
, Desbiolar, faire cesser, faire disparaî-
Çermé: Desharra loit caa. Défermer le chien. tre une profanation: Lo semiteri es biolat,
DESBARTABERA, enlever la bar- e Jamesno-s pot desbiolar entra lo cors sie
tdhèrr, la penture. desopelite treyt deu semiteri. F. B. Le cime-
DESBASTA, débâter. tière est violé (par une inhumation faite .à
—
DESCARAT , dans les locutions au
desbroumbe. Il ne me souvient pas. descarat, at descarat (Mont.), avec effron-
desbroumbat (à l'oublié ), quand on n'y terie.
l^ense plus Au desbroumbat que-t yoenhe-
: DESCARATAMENTZ( Aspe), effron-
ran. lam. Quand tu n'y penseras plus, ils tément.
te joindront. — Yoy. Dennemoura-s. DESCARC, masc, Descargue, fém.,
DESBROUMBADE Desbrem bade , décharge; libération, exonération.
fém., oubli. DESCARCA, Descarga, décharger.—,
DESBROUMBAYRE, oublieux, qui réf., se décharger; se libérer, s'exonérer.
a l'habitude, le défaut d'oublier. DESCARCADÉ, Descargadé, lieu
DESBROUMBE, fém. même signif.
; pour décharger.
que Desbroumbade. DESCARCAMENT, Descargamenf,
DESBROUMBE, oubli habituel, perte déchargement. —
décharge, soulagement:
,
ce pays de joie (comme cet heureux pays and lous bedz... Arricouca, descaus, cahi-
fait tout oublier, même le foyer domes- roiis. SEI. Quand tu les vois (les enfants)
tique !). cabrioler, nu-pieds, tête nue. Mange des-
DESBROUXI, Desembrouixi, désen- caus. F. Egl. Carme déchaux. Anar des-
sorceler. — Voy. Brouche. caus enter las gens deu loc. M. B. (Il était
DESCABA^ — défoncer. Voy. Caba. interdit aux Cagots d') aller nu-pieds
DESGABALGA, Descabauga, des- parmi les gens de la localité.
cendre de cheval: Descabauga de son rocii. DESCAUSSA, déchausser.—, ôter la
BAR. 11 descendit de son cheval. Quant fo « gamache », la causse {\oy . ce mot): Pren
descabalgat. arch. Quand il fut descendu garde a la causse, nou la t'haye lamoulhè;
de cheval. Car u soûl cop si-t descausse, Yamey nou-y
DESCABELHA, Descapelha (Aspe), tournes lou pèe. box. Prends garde à ton
enlever lou cabelh, l'épi. bas, que ta femme ne l'ait point car, si ;
DESCABESTRA, Desencabestra, dé- une seule fois elle te l'ôte, jamais plus tu
licoter, uter le licou. —U descabestrat, qui n'y passeras le pied. La moulhè nou t'haye
va comme « un cheval échappé. « la causse, PR. B., se dit au sens de « Ne
DESCABILHA, « décheviller », ôter laisse pas ta femme porter les culottes ».
les chevilles qui lient les pièces de bois. — Nou-s descausse pas ta menti, prov. Il
DESCABOUSSA, Descapoussa ne se déchausse pas pour mentir. Il ment
(Aspe), enlever la tète d'un clou, et géné- avec la plus grande facilité. Ve descaus- —
ralement tout gros bout. sade (une déchaussée), une fille qui a
DESCADE; voy. Décade. failli.
DESCLABA, Desclaua (Vic-Bilh), ou- descubertament àye dyt. bar. Qu'il ait dit
vrir avec la clé Desduhatz la porte. Ou-
: ouvertement.
vrez la porte fermée à clé. Descucar, dévoiler (?), ôter le voile,
DËSCLABERA, Desclauera (Vic- au sens propre. —
Lo descucar, le dévoile-
Bilh) déclouer. ment (?) Lo descuquar e deyturar, aqurro
:
fortament, manque d'appui, abattement. c;ager, retirer, affranchir, ce qui a éié en-
DESCOUNFOURTAT, i)e.sco«/orf^^^ gagé. — , réf., se libérer.
sans appui, abattu. DESEMBELOUPA, Desembalo-
DESCOUNHORT(Aspe), décourage- par, enlever ce qui enveloppe. débar- — ,
s. L'appel ( du jugement ) est tenu pour travail, qui n'a pas d'entrain. Esp.
abandonné. (( desganado. »
DESESLA, Desenla, désenfler. DESGANÈ, grand dégoût, manque ab-
DESENTUTA; voy. Destuta. solu d'appétit.
DESESTACA. àéiacher: Desesiacat de DESGANSOULA, ôter la gansole, la
toute creufure.ï'^. Détaché de toute créa- garniture de cuir d'un sabot.
ture . DESGAST,DESGASTA; même si-
DESESTIMA, mésestimer. Desesti- — gnif.qne Deijoast, Degoasta.
ma-s de, ne pas trouver digne de soi, dé- DESGAYNA, Desengayna, dégainer :
deus anhètz desglosida Sera lor forsa. IB. hurous retour! hourc. Troj) malheureux
Leur force sera fondue comme la graisse retour !
qu') avant d'étrangler les coqs, il faudrait dèsmen plaa a Viiifèr cauharan. N. PAST.
les écrêter et se partager leurs crêtes. Ceux qui ne payent pas la dîme exacte-
DESHARISSA, rabattre les poils, les
plumes hérissées. —
ment brûleront en enfer. prélever la — ,
DESMEMOURAT. qui n'a pas de mé- est-il pour despucheba. Voy. Pacheii, —
moire, oublieux. —
Esp. « desmemorado.» Puxeii.
Desmerie, dîmerie, territoire où la DESPALHA, àé^&ïWer.—Despalha-s,
dîme est due: Las desmes e desmeries qui se tirer d'un embarras où l'on se trouve,
no son deu patrimoni de la Gle>/se... poden se débrouiller.
estar vendudes. coctt. s. Les dîmes et dî- DESPARENTA (quitter ses parents),
meries qui ne sont pas du patrimoine de mourir: Qui de-d-hore dente, De-d-hore des-
l'Eglise peuvent être vendues. Dans l. — parente. PROV. Qui de bonne heure fait ses
0., Dezmarie dents, de bonne heure quitte ses parents.
DESMESURE, fém., défaut de me- DESPARENTAT, qui est sans pa-
sure, excès. Dans F. b., excès d'une taxe. rents.
DESMEUSSAT; voy. Esmeussat. DESPART, dans la locution^ despart,
DESMOULHERAT qui n'a pas de
, de côté, à l'écart. —
It. « in disparte. »
femme, moulhè, célibataire; qui a perdu DESPARTI, séparer.
sa femme, veuf. DESPARTIT, masc, séparation; an-
DESMOUMBRA , Desmombrar cien fr. « départie. » — , au plur , adieux
même signif. que Desbroumba . — Vov.
;
était dépeuplée.
.
déplaire. Deaplariou, desplarjo, il dé[)lut. tia bruta Laquoau per mort de toutz puntz
Lous mes 2)ecatz que-m despladzeii. ]m. se desputa. PS. La bête brute qui par la
Mes péchés me déplaisent. mort est complètement détruite. — , ôter,
DESPLASE, Desplaser, déplaisir, effacer: Tu los es toutz vengut desputaa. in.
mécontentement. Tu es venu les effacer tous (effacer tous
DESPLASENT, déplaisant. —, mé- mes péchés). Desputa-los de ton libe de vifa.
content: Monss. de Miussens... desplasent IB. Efface -les (efface les méchants) de ton
de la prese de la ville per Vemperadour livre de vie. —
Lat. <c deputare », couper,
ARCH. Mgr, de Miossens mécontent do la tailler.
prise de la ville (Sauveterre-de-BéarnJ par DESQUILHA, déquiller, abattre, ren-
l'empereur (Charles-Quint). verser ce qui est debout. —
égrener le ,
son. j
laer de draper), arch. Les servants au mé-
DESSAPA, se dit des végétaux lors- tier de <' lainier », de drapier.
qu'est suspendue la circulation delà sève. DESSESI, Desexir, dessaisir, dé-
Despuixs dessapa (depuis la sève ne pas pouiller: No-s laxi desexir de la franquesse.
monter), pour signifier depuis le commen- F. B. Qu'il ne se laisse pas dépouiller de
cement de l'hiver: N'èy despu'ixs dessapa... la franchise.
lou pn'uuhè se m'arroud. SEi. Je n'ai (rien), DESSEU, DESSEUS; voy. Dessus.
depuis le commencement de l'hiver... la DESSI (accent surlapremière syllabe),
misère semé ronge (me ronge). que je donnasse.
DESSARRA, desserrer. —, retirer DESSI (accent sur la dernière syllabe ;
une chose dulieusûr oùelleavait été mise, de assi), d'ici: Partescam dessi. H. s. Par-
où elle avait été serrée. tons d ici. Dessi a miey abriu. r. D'ici à mi-
DESSARRAMENT, action de des- avril.
serrer. DESSI-ABANT, à partir de cet en-
DESSASI même signif. que Dessesi.
;
droit en avant; dorénavant Dessi-ahant no
:
!
sur, dessus, prép. et adv.
Dessus lou banc, sur le banc. Dehat-dessus,
:
ques de respect, offenses à l'égard de quel- contr. pour dessus loii, dessus lous, sur le,
ques officiers du seigneur de Béarn. — i
I
teytz, sur les toits. —
Dessus, sud: De la
I partdedessus, du côté du sud. Ponson-
dessenhoritdeu dot. arch. Dépouillé et dé-
Dessus, nom d'une commune au sud, par
possédé de la dot
DESSENSA, étourdir, faire perdre le
j
I
rapport à Ponson-Debat (au nord). Cf. —
gram., 2« édit., p.410-11.
sens. Dessensaf, insensé. Dessensiat. dksp. I
j
destalatz de dus mees de tribcdh. ID. (Les
sanité.
bœufs) sont libres, dételés de deux mois
DESSENSEAT, DESSENSIAT; j
que Ton avait tendu et suspendu pour le ses entro que dret ne j^uaquefar au clamant.
faire sécher. F. B. (Le t^eigneur) doit contraindre (le
DESTENHE, éteindre: Ha destegne, meurtrier) dans tous ses biens jusqu'à ce
PS., faire mourir. qu'il puisse faire droit à la partie plai-
DESTERMENA ; voy. Deaturmma. gnante. Destrencos, ib., qu'il contraignit.
DESTERMIAT (mis hors des termes, Xi deu esser destret. ib (Que nul homme
des limites): De tote règle de rason dester- de la ville ne soit tenu d'aller en Espagne
miat. ARCH. Etant hors de toute règle de par mandement du seigneur), et il ne doit
raison (incapable de raisonner, n'ayant pas y être contraint. —
Destret pour des-
plus sa raison). trengut, destrencut, formes régulières du
DESTEXE, défaire ce qui est tissé participe passé.
— Employé au fig. dans PS. Los nootz
: Destresse, contrainte : Patz qui per
deusos se-m.., destexin. Les nœuds de mes force destresse es dade, no ha valor. F.
03 se défont. B. La paix qui par force ou contrainte est
DESTINTA, déteindre.— Qu'ey fiilou donnée n'a point valeur.
hlu ,quoand nou destinte a la hugade. prov. Destret voy. Destreuhe.
;
Le bleu est fin (de bonne qualité), quand DESTRET, masc, contrainte, vio-
il ne déteint pas à la lessive. Se dit des lence No ptisque far nulh destret ni pen-
:
choses et des personnes: à l'épreuve, on here. ARCH. Qu'il ne puisse faire aucune
connaît si elles sont bonnes, si elles sont
sûres.
contrainte ni saisie.
d'un moribond.
—
(Aspe), convulsions
BENDRES, veadredi Lous dihées carn : bliée la Revue des Basses-Pyrén. ; Paris,
non lainjaraa. CAT. Les vendredis chair tu Louis Hugonis; Le cante don bielh pastou,
ne mangeras. Lo dimerxs e h dihemlres, a la chanson du vieux pasteur: .1 'pèe lous
durs hores après miey jorn. o. H. (Les con- unse lous avtz a chibau, —
Une, midune, mi-
seillers tiendront audience) le mercredi et ire ne,miclau! —
Cerqven fourtune, Ali- —
le vendredi, à deux heures après midi. dune ! —
Troubaque eau, Miclau ! i. sal- —
Lèd couru lou pecat dru dihres. PROV. Laid les. Les uns à pied et les autres à che-
comme le péché du vendiedi. Ce qu'il y a val, Une, midune, etc., cherchant fortune,
de plus affreux. —
« Qui bout lessive le Midune,- il faut (la) trouver, Miclau! —
vendredi Fait cuire le sang de Notre Sau- Le journal V Litermédiaire, 1866, col. 116,
veur. » SAUVÉ, Pi'oi\ de la basse Breta- donne « une formule pour tirer à qui le
(jnc. sera », offrant quelque analogie avec la
DIBÊRS, DIUÈRS(Vic-Bilh), divers. nôtre: « Un, mi-deux, mi-trois, mi-clos,
DIBERTI même signif. que Dehert'i
; Serba, be, babe, cano, Mettez de l'eau
DIBERTISSENCE, fém., divertisse- dans la chapelle, etc. »
ment, amusement. Las dibertissences, les Dicernir, juger: Requerent... pronun-
réjouissances. ciar,dicernir e declarar.AixCH. Requérant...
DIBES;voj% Dus. (de) prononcer, juger et déclarer.
Dibididementz, séparément : Cascun DICHU, DIXU; passé défini du verbe
dequetz condainpnatz dirididementz arcii . . D:se
Chacun de ceux-là condamnés séparément. Dicmenge; voy. Dimenche.
— Voy. Dehidinient. DIDALE, DITALE (Aspe) ; voy. le
Dibididor, divisible, qui doit être di- suivant.
visé. DIDAU, DIT AU (Aspe), dé à coudre.
Dibidir, diviser Los tennis qui dïhï-
: — Didalet, didalin, didalot, di Jalon, dim.
dexin lo terrador. liv. ro jge d'ossau. Les Didalas, aug. —
Dans la vallée d'Aspe,
termes (bornes) qui divisent le terrain. ditau est le dé percé aux deux extrémités,
DIBII, Dibin, divin. etdiicde celui qui n'a qu'une ouverture.
DIBINAU, Dibinal, Per au-
divin : DIE, jour Lou die, lous dies, le jour,
:
signifient rien aujourd'hui, et qui par con- dans un texte catalan de 1311. Rev.des
séquent, dans leur ensemble, ne peuvent l. rom, mai 1877, p. 177.
avoir aucun sens pour nous, se disent dans Dierade, denrée. Si unrj homi comane
un groupe d'enfants rangés en cercle pour dirradrs e no las vol reder... F. B. Si un
jouer à un jeu convenu, et correspondent homme a dépôt de denrées et qu'il ne
k un, deux, trois, etc. jusqu'à spi^re. L'un veuille pas les rendre..
des enfants les dit en touchant, à chaque DIFFERENCE, DIFFERENCIE,
mot, ses camarades l'un après l'autre; ce- différence. — , différend : Aren remetut la
lui sur lequel tombe le mot dac, sort du détermination de las diferencies ans egre-
cercle et commence le jeu. Une.midune, — gis senhors... ARCH. Ils avaient remis le
mitrrne, miclau servent de refrain dans une jugement des différends aux nobles sei-
charmante chanson qu'a récenunent pu- gneurs...
240 DIO DIM
DIFFICULTAT, difficulté. lieude — Sabeit — Au sac, on dit aussi
Diffinir, juger La
sentencie per la-
: — Sabatole — A sacole. la
qiioal es estât... difinit e déclarât, arch. La DIGUE-MENDIU(?, dise, dire;
sentence par laquelle il a été jugé et dé- menti, 7nendi,mentir) s'emploie (Aspe) pour
claré. signifier donnant à entendre. Parlabe di-
DIFFINITIU, définitif : Eeservan h gue-mendiu eju'habi hèyt aco. Il parlait don-
judfjement diffinitiu a la Crampe crimi- nant à entendre que j'avais fait cela.
nale. s. B. Réservant le jugement défini- Diit, participe passé du verbe Dise.
tif à la Chambre criminelle. Diit, masc,
décision arbitrale Judya- :
tites paroles,mauvais petits doigts. S'ap- DILHUUS, Diluus, Diluns, lundi. Di-
plique aux gens qui ne mettent pas leurs Ihmis sabatè. Lundi que les ouvriers pas-
actes d'accord avec leurs paroles, qui par- sent d'ordinaire sans travailler. Diluns
lent bien mais agissent mal. Les Basques vespre de Sent Symon e Jude. l. o. Lundi
ont un prov. analogue, qui a été traduit en veille de Saint Simon et Jude.
espagnol « Palabras hermosas, cosas las
: DILIGENT, Diliyent, diligent.
no. » Prov. d'oihenart édit. F. Michel, ; DILIGENTA-S, Diliyenta-s, se pres-
appendice, p. 257. En fr. « Paroles d'an- ser, être diligent.
gelot, Ongles de diablot. » G. meurier, DILIGENTEMENTZ.Z);Ziî/fH/eme;(fô,
XVI* s. Trad. en béarnais dans pr. h. Pei- : diligemment, avec soin Ben e diligcnte-
raules d'einyoulou, Urpes eleu diable. — :
fête de Noël. Lodïmercles (dimecres) après sept oeyt ans. arch. Sept ou huit ans
de la /esta de Senta Cro.~. ib. Le mercredi écoulés.
après la fête de la Sainte Croix. Discort,masc.;raême signification que
DIN-DIN-DIN, onomatopée, « tin-tin- Discurdi : Discort e 7nalavvlencie ère enter
tln »: Tau aureUies Atideixin inei/ lou cari- N. et N. ARcii. Discorde et sentiment d'a-
Ihou dru din-din-d'm de las boutelhes Que version existait entre N. etN.
deu din-dou deu soadou. nav. Tes oreilles Discos, cours (d'une affaire); voy. Dé-
entendent plus le carillon du « tin-tin-tin» menât.
des bouteilles que du » din-doû » du son- DISCRET, discret.
neur des cloches. Discret; qualificatif honorifique : Los
DINDOÙ, DIN-DOÙ, balancement honorables maeste ^^aurii e maeste
e discrets
du berceau ; — berceau. G. Aramun de Beylauc,jud(/es de Bearn.
DIN-DOÙ, onomatopée, le tintement ART. Les honorables et « très-distingués »
de la cloche: Lacamp me p'apère... E l'en- maître Maurin et maître G. Raymond de
tenetz, d\n-dou? gar. La cloche vous ap- Belloe, juges de Béarn. Cf. d.-c, « dis- —
pelle... L'entendez-vou.'!, « din-doû?» cretus. ))
(cercan) los dinees. bar. Ils cherchèrent la l'ad'je de discrétion. CAT.Quandnous avons
somme (ils se procurèrent la somme de atteint l'âge de raison.
soixante écus). Si un honii deu dar diers DISE, Diser, dire. Die, disi (accent —
ad autre. F. b. Si un homme doit de l'ar- sur la première syllabe), je dis. Disi (ac-
gent à un autre. Durées comuns de las vi- cent sur la dernière syllabe) ou disèbi, je
las. F. H. Les finances municipales. Ha- disais. Digoinj, dixu (dichu), ]e dis lat. ;
J)ètz d'inès ? Avez-vous de l'argent. Uahé « dixi. » Digoun, dixoun, anc. dixon, ils
lous dhiès unjlous. (Avoir l'argent attaché dirent. B'en digouni de grises, nav. Nous
comme l'ongle au doigt), se dessaisir avec en dîmes de grises. Libes ab de dizer las
peine de son argent, « être dur à la des- hores e la misse. AR'^n. Livres pour dire
serre. » Unf/lous, ad], àe îtngîe, ongle. les heures et la messe. Dise a la bcnte —
DINEROLE, tire-lire. (dire à la vente), enchérir, mettre une en-
DINGA-S, boiter, se pencher d'un côté chère. Voy. Dite, 2. appeler: Jonovos — ,
DINNA; même signif. que Dismi. companhs. ib. L'autre larron reprenait son
DINNE; c'est lafréq. prononciation de compagnon.
DhjDP DISEDOU, Disedor, diseur, celui qui
DINQUE, DINQUIO,.ju>que: Dctio?/- dit. — Dans les actes publics, la locution
ratzdia(iuedoumaa.Kc?,icz]\M^<\\ïà, demain. los disedorssignifiait les contractants.
Ilaijam hii Dinquau main- BOX. Ayons (Ils disaient à quelles conditions ils con-
du vin jusqu'au matin. Dinquoiï, din- tractaient). —
arbitre: Los disedors, audi-
,
ARCH. M.
estatz disperijitz en plusors locrs. jour, saXni Diu-bibant ! Au Diu bihant !
.
Les bestiaux avaient été dispersés en plu- Dieu vivant, au Dieu vivant Bihant ! —
sieurs lieux. est le mot français <i vivant », prononcé
DISSATTE, Dissapte, samedi: Lo à la béarnaise. 11 faudrait dire bibent,
dissapte davant lojorn de las honors. H. A. participe présent de bibe, vivre. Diu —
Le samedi avant le jour des honneurs (le viren. PS. —
Dans l'Histoire des troubles
jour du service funèbre'. survenus en Béarn, Tabbé Poeydavant
DISSENSIAT ; voy. Dessenseat. dit que « la reine Jeanne, étant à la Ro-
chelle, rendit une ordonnance concernant
Dissentioo, dissentiment, désaccord :
dor demourat en dnrrère diite. arch. Ce ter- '< Mon Dieu! » A Diu me deiu, quine galère
rain resté (adjugé) sur la dernière en- D'esta moussu ta ha l'arnou ! nav. A Dieu
chère . je me donne (mon Dieu!), quelle galère
DITYAUS, DIGAUS, DIJAUS, d'être monsieur pour faire Tamour Diu !
jeudi: Lo dijaus de miey-coaresme. art. me dau! b'han cambiat hère Las hielhes mo-
Le jeudi de la mi-caiéme. Lo digiaus da- des d'Ossau ! F. LAB. Mon Dieu les vieil-
vant coaresme-entrant F. h. Le jeudi avant
. les modes d'Ossau ont bien changé
!
!
—
caTème-entvant.Assofofeyt digaus davant On jurait Per lo cap de Diu ! bar. Par la
Sent Luc. M. B. Ceci fut fait jeudi avant tête de Dieu 5ms lo cors de Diu ! r. Sur
!
DOE DOM 243
le corps de Dieu ! Cham-Dîu et Sambiu ! ne peut faire des barriques neuves avec de
se disent au lieu de Sanri de Diu, Sang vieilles douves. Au sens de « Vieille mai- :
leur donna (octroya) cette concession. tak: de tropes gentz malicioses. F. B. Frau-
Dona a lor aquest donatiu. F. b. 11 leur des et tromperies de beaucoup de méchan-
donna (octroya) cette concession. Port. — tes gens.
Doloyroos, Doloyrosament
« donativo. » ; même
Doblar; voy. Doubla. signif. que Doulourous, Doulourousament.
Doblar, renverser, abattre: Aven tri- DOMADGE, DOMATYE, dommage.
halhata darrocar doblar los cassos. arch.
e Domana; voy. Domane.
Ils avaient travaillé à arracher et abattre Domanador, demandeur (qui intente
les chênes. —
D.-c. « doblare... humi ster- une action en justice): Lo domanador da
nere. » fxdance de dret. F. b. Le demandeur donne
Doble, double, monnaie: Deu dur la caution de droit (consigne).
some de dètz dohles. arch. ïl doit donner la Domanar, demander, réclamer: Do-
somme de dix doubles. Doblas de Bearn rnanabe a Mossen Bertrand de Lossil une
dp cinq iholosas. IB. Doubles de Béarn(cha- abadie. F. B. 11 réclamait (en justice) à
r-im) de cinq « toulousains. » Dobles de Mgr Bertrand de Lussy une abbaye.
Rey cascunede. Illi. arditz. IB. Doubles de Domandador, qui doit être demandé
roi chacun de quatre liards. (en justice^i: De dret, for, costume... es do-
Doble, génération: Guardes la miseri- mandador. BAR. En droit, (selon le) for et
rordia en milh dobles. h. S. Tu gardes la la coutume, il doit être demandé.
pitié jusqu'en mille générations. Domandar,demander:Z)o/Hffnf?rtrraîf-
Doble. adj. voy. Double. ; moj/np. M. B. Demander l'aumône. Vov. —
Dobler, masc, sacoche Prenco son do- : Demanda.
ble r] e ineto y vpeyres ardones. H. s. (Da- Domane, Domana, demande: Si la
vid) prit sa sacoche et y mit cinq pierres domana no faxe al) carte de notari. F. B,
rondes. — D.-c. « doblerius. » S'il ne faisait la demande (en justice) avec
Dobler, adj., da deux ans Une eguoe
: titre de notaire.
dnhhre e 1 porii. Une jument de deux ans DOMANI, Domayne, domaine; dans
et un poulain. p. R., domani, domayne deu rey. Domaine
Dobloar, dans un texte, arch. Aven : du roi.
irihfdhnt a darrocar e dobloar los cassos. DOMEC, château et domaine du « do-
— Voy. Doblar, 2. mcnger » Lo
senhor deu domec d'Araus.
:
tort, dans la traduction des F. B., édit. Ma- riage. — D.-c. « dotalitium, donatio prop-
zure et Hatoulet, p. 24 que le « domen- , ter nuptias.»
ger » était « un gentilhomme du second DOU, (Orthez), contraction de de lou
degré. » —
Nom de famille. (de le), du. Au pluriel, (/oi<s pour de lous (de
Domenjadure, Domenyadure,fém., les), des.
le fief que tenait domenger. »
le « Voy. — DOU, Doo, don: Lo doo autreyat... a
Domec. — ,
propriété noble: Domenjadure Moss. l'ahesque de Lascar, arch. Le don
de caver. F. b. Propriété noble de cheva- accordé à Mgr l'évêque de Lescar.
I
des franchises. Doni daunau plagat. ic. Prenez le deuil (soyez en deuil). Aquegs
Qu'il donne (réparation pour le) dommage qui yran après lo dol. H. a. Ceux qui iront
au blessé. Dans F. 0, do, qu'il donne. — après le deuil (ceux qui, au service funèbre,
Actuellement, do (Ossau), doy (haut de i suivront les personnes en tête du cortège.
Nay), je donne: Lou mejou que-b do. sac. I Qrans critz e grans dois. ib. De grands
Je vous donne le mien (mon cœur). Do, — cris et de grandes démonstrations de deuil.
doy, sont des formes contractesde tZon^ je — Pour signifier que Ion regrette quel-
donne. —
Voy. Donna. qu'un ou quelque chose, que l'on plaint
Donatiu même signif. que Doafiii.
;
quelqu'un, qu'on a pitié de lui, on dit Ha
Done: voy. Daune. doii. Faire deuil, en donnant pour sujet au
BAR. Par crainte de (redoutant) la fureur mey facile. F. LAB. Il est bien regrettable
du seigneur de Coarrazo. qu'elle n'ait point pour aimer le cœur un
Doptar.Dopte, Doptoos; YOj.Doutta, peu plus facile. —
Prene doii de, prendre
Doutte, Douttous. deuil de, compatira: Nad no-s présenta
DORS, DOS, dos.—, effets, vêtements: Qui prengue doou deu gran mau qui-m tur-
Prometo accoutrar de dors, Iheyt e taule menta. PS. Personne ne se présente qui
Joane; saver es dedors: une raube nègre de compatisse au grand mal qui me tour-
vingt e dus de Saragosse, etc. aech. Il pro- mente.
mit de munir Jeanne de vêtements, d'effets DOUBLA, Doblar, doubler. — ,
plier,
de literie et de linge de table; savoir, de courber: Ed me doubla, Enta terra com ar-
vêtements une robe de « vingt-deux » de
:
roid. PS. Il (le mal qui m'accable) me courbe
Saragosse. Voy. Bingt-e-dus. dos d'un — ,
vers la terre comme rompu.
titre: Certifiquetz en lo dors de las j^resen- DOUBLE, Doble. double de deux
ans Une bimeeun bran dobles. ARCir. Une
— ,
qu'on attache au cou des chevaux, des con- son, etc. Ces montagnes qui sont si hau-
damnés au supplice. tes etc.
DOULA, Dolar, doler; faire des doè- DOUNGUES, DOUNQUES même ;
d'un ton plaintif, d'uue voix plaintive. Taa dourèc tau repaus, tant endarnrat tau
Doulh, au plur. doulhx, dans un texte, trihalh. m. Si empressé pour le repos (de
ARCU. ; même signification que Doii, 2. se reposer), si arriéré pour le travail ( si
DOULOU. Dolor, douleur. lent à travailler).
DOULOUNTEJA, DOULOUN- DOURMIDE, DOURMIDÉ,
TEYA, chanter des paroles de deuil dans DOURMIDOU ; voy. Droumïde, Drou-
les convois funéraires. Voy. Aurost. — mïdé, Droumidou.
DOULOUROUS, Doloyroos, dou- DOURNE (Mont.), cruche. Port. —
loureux. « dorna »,cuve de vendange. Esp.u dor- —
DOULOUROUSAMENT, Doloyro- nillo », auge. —
écuelle de bois.
,
doux. —
Dousset,doussin, dous-
Se dit proverbialement pour signifier que sot,dim. Bedons, B'ey doits ! D. B. Bedous
« Un Tiens vaut mieux que deux Tu l'au- est bien doux. Il n'y a de vrai dans cette
ras», ou que « promettre et tenir sont deux.» étymologie de pure fantaisie que le charme
Hoey,nou doumaa,Cau hahè Vohreenmaa. du site au milieu duquel la commune de
PROV. Aujourd'hui, non demain, il fautavoir Bedous étend les plus fraîches et les plus
l'œuvre en main. Ne dites point :« A de- luxuriantes prairies de la vallée d'Aspe.
main les affaires sérieuses.» Bedous, décomposé en h'ey dous, pour lui
DOUMADGE, Doumatye ; même faire signifier « bien doux », rappelle l'é-
signif. que Domadge, Domatye. tymologie burlesque de la province de
DOUMESTIQUE, Domestic, do- Beauce, dans Rabelais « Quoy voyant :
mestix anahan serquur (cercar) vin. ARCH. et dist à ses gens Je trouve beau-ce. Dont :
Douy, passé défini de Douna, donner. — drayter grunt, daurat. ARCH. Un grand dra-
deuxième pers. du sing. du prés, du subj. geoir, doré.
— Voy. Cardou.- DRAGOU, masc, faux pour faucher
Doû, le foin.
DOiJS; voy. 1.
travailler sans effort, avec mollesse, et, En 1500, Antoine de Bourbon et Jeanne
par extension, ne rien faire, flâner. d'Albret écrivent qu'ils se proposent de
ineter la draperie cle Nay entre las muas
DOUSSINES; voy. Doussetes.
DOUSSOU, douceur Trop de doussou :
deus marchans deu pays, D. B., de mettre
pas franchise. PROV. Trop de (une trop leur manufacture de draps de Nay entre
n'eu
les mains des marchands du pays.
grande) douceur n'est point franchise. « A
l'eau qui dort ne te fie.» DRAPÈU, drapeau Quhahoun u dra- :
DOUTA, Dotar, doter. pèu; qu'oïl cale tiene haut, y qu'en hahoun
la tulhe. NAV. Ils eurent un drapeau il
DOUTTA, Doptar, douter : Que hom ;
doiinê, je donnai, tu donnas, il donna; par (amende) en la main de, c'est-à-dire être
contraction, douy, dous, dou. sous la juridiction de. Fugir de dret e de
ley. IB. Fuir de droit et de loi (amende),
DOY; voy. Donar,
c'est-à-dire décliner la juridiction de. .
DEO DRU 247
ble. —Tira de dret (tirer de droit), viser viens pas me troubler la cervelle. Lheba-s
juste; aller par le droit chemin, suivre la de dormir. H. s. Il se leva de dormir (ne
bonne voie. pouvant dormir, il se leva). Dromir a son
Dretadge, droit à faire valoir Molher : plaser ab las nobias la prumera noeyt
no ha dretutge en los bées.... F. B. Femme ARCU. (Le seigneur de Bizanos était en
n'a pas droit à faire valoir sur les biens droit, ère en dret, de) dormir à son plaisir
(que mari et femme ont gagnés, si le mari avec les épousées la première nuit. De
ne lui en donne pas de plein gré dans son met que ma prauba persona No dromia lo
testament). —
redevance Renunciam a
, : dromii de mort. PS. De peur que ma pauvre
tôt dretatije e a tôt homenatge. emq. Nous personne ne dorme le sommeil de mort.
renonçons à toute redevance et à tout Santzqui dormiben en Diu. H. S. Des saints
hommage. qui étaient endormis en Dieu (qui dor-
DRÈTURE, droiture, équité: Deu maient du sommeil de la mort).
mon edhara hidjamen Endrelura certana- DROUMIDE, Dourmide, fém., somme.
men. PS. Il fera jugement du (il jugera le) Ha ue drouiiiide, faire un somme.
monde avec équité cei-tainemeut. DROUMIDE, Dourmide, lieu où l'on
DREYT; voy. Dret. dort: chambre à coucher, dortoir.
DREYTURÉE , Dreyturer, droit DROUMIDOU, Dounnidou, dormeur;
équitable No es dreijturer la Diu d'Israël
: droumidoure, dormeuse. Ladroumidourete.
qui despausa Saul... H. s. Iln'estpas équi- La jolie petite dormeuse.
table le Dieu d'Israël qui a destitué Saûl DRO'UMILHÈ, disposition à dormir;
(de la royauté, et l'a laissée à David dont sommeil Que-u gaha lou droumilhè. PEY.
:
le péché a été plus grtive que celui de Le sommeil le prit. On dit aussi la drou-
Saùl). — , conforme au droit. — ,
juste, milhère.
légal: Que thienquen dreyturèe pees. F. B. DROUMILHOU; voy. Adroumilhou;
Qu'ils tiennent poids juste, légal. assoupissement, sommeil. Habè lou —
DREYTURERAMENTZ, confor- droumiUiou,iivoiT envie de dormir. Lou drou-
mément au droit Jud>/ara ab lor dreg-
: rniUiou deu cibot. Se dit de la toupie, ci-
tureramentz. F. b. Il jugera avec eux con- bot, lorsqu'elle tourne sur sa pointe avec
formément au droit. tant de rapidité qu'elle semble comme im-
Dreyturie, le droit, l'équité. mobile.
DRIN, peu Lou temps drin s'ère enre-
: DROUMILHOUS, qui est porté au
Le temps s'était un peu refroidi.
dit.uovRC. sommeil, dormeur: Si soun droiimilhous,
L'arroumigue quey bèt drin chiche. IB. La La lèyt qu'en ey cause. CH. p. Si (les Ossa-
fourmi est un peu chiche. Drinet, drinot, lois) sont dormeurs, le lait eu est cause...
drinou, àim. Drinoutet,drinoutot, superdim. Sus lous teytz cad lou seree droumdhous.
DROGUE, drogue. Anaala drogue, PEY. (La nuit a tendu ses voiles;) sur les
aller à la maraude: Que s'en ban taladro- toits tombe le serein « endormant. » —
gue. NAV. (Nos enfants, enfants des bohé- Drou)i(ilhouset,droumilhousou, dim. Toims :
DURADE, durée. Esta de dura.de, sièrne ne s'employait qu'à la suite d'un ad-
être de durée, durer. jectif numéral cardinal.
E
E, suivi de m
ou de n, n'a jamais le son e final fermé est surmonté de l'accent
de l'e français dans « embarras, entier » ;
aigu: labadé, lavoir; bourïdé, levain.
on le prononce comme dans « émettre L'e final des monosyllabes est généra-
énumérer. » Ainsi emplea, remplir; dent, lementfermé: de, me, te; de, moi, toi; il n'y
dent, se prononcent émpleu, dent. Seul, — a donc à marquer d'un accent que ceux
le nom propre Henrlc fait exception on :
dont le est ouvert (accent grave) ; he, de
dit Hanric. lia, faire, il fit; hè, du même verbe, il fait.
mots, Ve fermé neporte aucun accent: eç«i- accent c'est celui qui termine des sub-
;
tat, équité; eboli, ivoire; berdet, vert-de- stantifs du genre masculin, des adjectifs qui
gris; besc, glu. L'e ouvert est marqué de n'ont qu'une terminaison pour les deux
l'accent grave: èm, nous sommes; arrestèt, genres et quelques désinences verbales :
râteau; bèrn, verne; landrès, chenets. beyre, verre; aymable, aimable; arride, rire.
e sans accent, dans le corps des mots, Sans être tout à fait muet, cet e final est si
peut avoir le son d'un o très-faible 1° :
peu sensible qu'il forme une rime féminine.
dans quelques désinences verbales, can- Dans le béarnais d'Orthez, il est un peu
tabes {cantabos), tu chantais 2° dans un ;
plus fort que dans celui de Pau il sonne ;
grand nombre d'adverbes de manière, cla- comme la voyelle composée eu fr., un peu
rementz {claromentzi, clairement; 3° dans adoucie.
des mots juxtaposés Peyresblanques (Pey-
: L'e final qui se prononce comme un o
7'osblanquos), —nom propre, — Pierres blan- doux est celui qui remplace l'a des primitifs
ches. latins, dans les noms et adjectifs du genre
L'e sans accent, dans certaines terminai- féminin et dans des terminaisons verba-
sons verbales, est doucement fermé: benes, les aie, aile, lat. « ala » escure, obscure,
: ;
tu vends. Il sonne un peu plus fort que l'e lat. « obscura» cante, chante, lat. «canta.»
;
muet français, mais beaucoup moins que On dit, en appuyant sur la pénultième et en
l'e fermé laissant tomber faiblement la voix sur o:
ouvert, fermé, doucement
e final est al-o, escur-o, cant-o.
fermé, ou a le son d'un o très-affaibli.
il Cet doux, que nous prononçons sans
e final ouvert est marqué d'un accent généralement em-
l'écrire, est aujourd'hui
grave: esparbè, épervier; telè, métier à tis- ployé dans les écrits des Provençaux,
ser.
E EFF 249
des Languedociens et des Gascons. Il ne les verbes Quoand rey Arlus e sone la
:
figurait dans l'écriture d'aucun des anciens fanfare. PEY. Quand le roi Arthur sonne
dialectes romans: l'a étymologique en te- la fanfare. Couin lous pouriquetz e sèguin
nait lieu. Dans les vieux textes béarnais, la ijarie. NAv. Comme les poussins suivent
l'e était assez souvent substitué à l'a des la poule.
primitifs latins dans F. o., ou trouve terni
; EB, vous, complément direct et indi-
et terre, terre causa et cause, chose. L'«
; rect. — Voy. Bous.
est écrit presque toujours à la fin des mots, Ebaginar, dégaîner: Ab gran furor
dans la traduction des Psaumes par Arnaud e maUcie evagina sa spade. auch. Avec
de Salettes, 1583. On n'en entend plus au- grande fureur et malice il dégaina son
jourd'hui le son peu sensible que dans épée.
quelques localités des hautes vallées. Dans EBANGÉLI, EBANGILI. masc. et
l'écriture, est toujours, ainsi qu'il l'était
il fém., évangile Jura aus santz EuangeVis.
:
souvent autrefois, représente par e, se M. B. Il jura sur les saints Evangiles. Es-
prononçant comme o très-adouci Seul . criutz dehens las evangilis. F. Egl. Des
croyons-nous, un versificateur d'Oloron, écrits (des choses écrites) dans les évan-
F. Destrade, qui ne saurait faire autorité, giles. EuvaiKjeli. dans H. s.
^
a écrit de notre temps escolo, patrio, etc., EBANGELISTEEBANGILISTE,
au lieu de escoJe, patrie, etc. évangéliste Los quoate Euvangclistis. h.
:
les suffixes adou, adé, et aux terminaisons échappatoire, subterfuge Evasions e cau- :
Deux e, à la fin des mots, se prononcent suus sa doussa hjra. PS. Avec sa harpe
comme un e seul : hee, bien fee^ foi ])èe,
; ;
d'ivoire et sur sa douce (son harmonieuse)
pied . Les deux e se prononcent séparément lyre
dans les noms et adjectifs provenant de EBRAHIC, EBRIU; voy. Hebrahic,
primitifs latins terminés premier en o; le Hebriu.
e est alors surmonté de l'accent aigu: hée, EC (Orthez;Vic-Bilh), pronom, le, cela:
veine estrée, étrenne, lat. «vena, strena »
; ;
Hètz-ec, faites-le. Voy. At, 2. —
on prononce hé-o, estré-o. L'adjectif mas- ECH voy. E'tx.
;
que cerque pktf/ue e brounhe ? N.w. Veux-tu rât aye tante efficacie e probance cum carte
(|u"àtout propos il cherche plaie et bosse? de cartulari. ARCH. Que le rapport d'un
Ê bedes...per delà la Garoune ?.. v, bat. jurât ait autant d'efficacité et preuve (pro-
Vois-tu par delà la Garonne ?.. duise même effet et fasse même preuve)
E, explétif, d'un usage fréquent devant que l'acte d'un notaire.
250 ELI EMB
Effieyt; voy. Effèyt. tiré, déduit Comlusions deu présent lihel
:
Efforsar ; même signification, que Es- elicidores. BAR. Conclusions qui peuvent
four sa. être tirées du présent acte d'accusation.
Effrontitat, effronterie : Ah gran ef- Elicir, tirer, déduire Cowdusions qui :
frontitat e proterhltat. ARCH. Avec grande deu j^resent jyroces se poyran elicir. b.\R.
effronterie et impudence. Conclusions qui du présent débat se pour-
Eg; voy. Et, 2. ront — Lat. elicere. »
tirer. «
EGAL, Egalament ; voy. Engoaii; Elider, dans un
texte, arch., infirmer,
Eiu/oahnent. annuler. — Lat. elidere». «
EGÈU, masc, aiguille du sapin, c. ELLA, ELLADURE; voj.Esla, Es-
Eglisi, Eglisie, église Las eglisies e : ladure.
cemiti'rU. p. r. Les églises et les cimetiè- ELLUA, ELLUÈ ; même significa-
res. Efjlis'u iB. tion que Eiilua, Enluè.
Egoa, Egoe, jument. — Lat. « equa. » ELS
voy. El.;
meste Bernât de Balher, juge de Bearn. à main armée Si arres embadibe a negun
:
ART. Honorable maître Bernard de Bailler, hiandant. IB. Si quelqu'un assaillait quel-
juge de Béarn. que voyageur.
Egt : voy. Et, 2. EMBADIDOU, Embadidor, enva-
EGUE, Egoe, jument :Azoo e egoe. F. hisseur, assaillant.
B. Ane et jument. — Voy. Egoa, Gegoa, EMBADIMENT, envahissement, at-
Yègue. taque à main armée.
Eig, Eigd ;
même signification que EMBAHURLA, ennuyer, assommer.
Et. 2. C'est le fait du Bahurlè; voy. ce mot.
EIX, Ech, essieu. EMBALES, en vain. On dit aussi a
Eixede, Eîxide voy. Ex'ide, Lride.
; l'endehales.
EL, ELS, contraction de la conjonc- EMBAN, EMBANC,
auvent étal. :
tion e, et, avec l'article lo, los, le, les Lo : Débat lousembans. Sous les auvents, sous
maire el cos.seilh els prodom Is.bay. Le maire la halle, à la halle. Quoand passi débat lous
et le conseil et les prud'hommes. Las au embans, Lous cousiis e lous inarchandz
relies els pees. ch. d'orth. Les oreilles et Que'iii hèn bère siuloutère. RIM.P. Quand je
les pieds. passe sous les auvents (à la halle), les
ELARGI, Elargir, élargir. mettre
—
— , cousins et les marchands me font de beaux
hors de prison. ne plus détenir Lo , : sifflets (me sifflent fort).
hayle deu far élargir la penhera. F. H. Le EMBARANA (de bara, tourner), cir-
baile doit faire élargir la saisie (le bétail convenir.
saisi). —
Voy. Eslargi, Eslaryl.. Embarat, fossé, terme de fortifications,
Elebameut, masc, élévation Lo ele- : avant-fossé, contre-fossé. Voy. Barat. —
hament de las 7nies maas. h. S. L'élévation EMBARC, embarras, empêchement.
de mes mains. — ,engagement, dette Destrenher a Gui- :
ELECTIOU, Election, élection: Lou Ihem entroo que tôt l'eiiibarcfos jiagat. F B. .
fruut de las electious. NAv. Le fruit des Contraindre (poursuivre) Guillaume jus-
élections (les faveurs que les députés font qu'à ce que tout l'engagement soit paj'é.
obtenir après les élections). La élection... Paguar totz los deutes e embarcx. arch. (Il
per vie de scrutim. arch. L'élection par promit de) payer toutes les dettes et les
voie de scrutin. engagements.
ELECTOTJ, électeur Qui hè lous de- : EMBARDINA; même signif. que
2)utatz'^ lous electous. nav. Qui
Que souu Bardina.
fait les députés ? Ce sont les électeurs. Au EMBARGA, Embargar, mettre ob-
sens de ; tels électeurs, tels députés. stacle, empêcher : No cinbargaran a la
Elegidor, qui peut être, qui doit être franquesse de la atente. arch. Ils ne met-
choisi Jorn eligidor. arch. Jour à choisir.
: tront pas obstacle à la franchise du pa-
Elicidor, qui peut être, qui doit être cage (au libre accès du pacage).
EMB EMB 251
enfermé dans quelque château. envi- — , toustemps u d'embès. pk. h. Pour beau que
—
ronner Enibarrat per eds... com cTabelhas.
: soit le drap, il a toujours un envers.
rs. Environné par eux comme d'abeilles (( Toute médaille a son revers. »
EMBARRÈ, EMBARRI, clôture Embesadie, ?, maléfice,? Castigue ton
lieu où l'on enferme. ,étable. —
Eshi a — ;
Emherbequit roum u aucat PROV. Resté la toutTembeye. D.B. Lembeye, tout (le monde)
bouche ouverte comme un oison. l'envie, lui porte envie. La petite ville de ((
faire houle, rendre i^ont'us : L(i:< grusqui-zis d'eux n'a envie d'y aller. Lo inachan..
volin mau Dabantnous as envergoignidas. d' embeja llara carrinquaa sas dens.FS. Le
PS. Tu as rendu confus devant nous ceux méchant, d'envie fera grincer ses dents.
qui nous veulent du mal. Las geutz nos an embeye.u. s. Lesgensout
EMBERGOUNHIMENT, Ember- de l'animosité contre nous. au plur., — ,
EMBINAGRA, — vinaigrer. , aigrir, chère, celle qu'on laboure pour être em-
irriter. — , réf., devenir aigre. — , s'aigrir, }
blavée Laura loua emboutès. Labourer
:
les jachères.
s'irriter. I
l'escalier (lorsque vous sortez). Rev. des dret a l'arrec oun sous boeus soun entratz.
l. rom. N. PAST. Par les sentiers qui raccourcis-
EMBITADOU, celui qui invite au ; sent, il va droit au chemin creux où ses
fém. cinhitadourc. bœufs sont entrés.
EMBLANQUI, blanchir: Gouyates EMBRAQUÈRE, fém.; même signif.
emblanquides, ]eunes filles vêtues de blanc. que le précédent.
— Eniblanquï-s, se blanchir. devenir — , EMBRECA, ébrécher.
blanc. —pâlir.
,
EMBRIAGA, enivrer. —
Voy. Briac.
EMBOBE, emblaver : Habetz embou- EMBRIAGUE ,
plante dont le suc
but ? Avez-vous fait le blé ? enivre; lactuca Plumïerl.
Emborider dans un texte, arch.,; EMBRIDA, brider.
taule emborridere {emboridere), table pour EMBROUGA, embrocher. —, piquer
le levain, où l'on prépare le levain, la avec une épine: 2Iale espiae t'Jiaye picat
pâte aigrie. —
Voy. BouriJé. Per tousteirips sies embroucat ! desp. Que
Emborrar, ? voy. Embossar. ;
mauvaise épine t'ait piqué Pour toujours !
Emboscar-se voy. Enibusca-s. sois piqué (de cette épine). Voy. Braque ; —
Embossar, ? (peut-être au lieu
;
EMBRUMA, embrumer: Temps em- Garde-toi d'envier leurs méfaits (ne sois
temps brumeux. Care emhrumade.
Irruinat, point jaloux de ceux qui s'adonnent à la
Visage sombre. Graas eiribrumatz,Gi':\ms perversité).
gâtés par la brume. —
Emhruma-s, s'as- EMPACHEBA (Aspe) embarrasser, ,
dommage, indemnit»'; amende. ver : Et tout soûl autes cops empara la cam-
EMMAL.AUDI-S, devenir, tomber panhe. v. bat. Lui tout seul (le château-
malade. Eiumalaudit. qui est en maladie: fort de Lourdes) autrefois protégeait la
Marianne esta en case emmalaudide. ENQ. campagne. *So» mantengutz e enqnrratz de
Marianne reste à la maison en état de ma- pescar P. R. Ils sont maintenus, garantis
.
mère, qui est « comme attaché à ses ju- per niarit. enq. Elle est engagée de pa-
pes. » role pour mari (elle est fiancée à). ray-
EMOULUMENT, Emoluiiient,émo- .NOUABD, Le.r.. IV, « emparaular », appren-
lument, profit :i>o.'-' de la terre,
ei/iolamcnl:: dre, informer.
ce que l'on tire de produits
la terre, les EMPARENTA-S, s'apparenter.
du sol. Lo émolument de la penhere. ARCil. EMPARES, barres avec lesquelles on
M. Le produit de la saisie. Esniolumentz porte los grands cuviers pleins.
deu peadfje. P. k. Produits du péage. EMPASTA (faire la pâte), pétrir. —
Empachar, mettre dans l'embarras, empâter.
inquii-ter: Fo sercade (cercade) e einpa- EMPATCH, EMPAYT(Orthez), em-
cliade per medixe cause. ENQ. Elle fut re- pêchement, embarras : Estreme-t. que-m
cherchée et inquiétée pour le même motif. liés enipaijt. SKI. Mets-toi à l'écart, tu me
— No s'empachar de, se garder de D'en- : fais obstacle (tu me gènes). Sens nat em-
vejaa lors manheitz no t'empaches, PS. patx y passaran. PS. Ils y passeront sans
aucun empêchement.
2/54 EMP EMP
EMPATCHA, Empachar, empê- les plus puissantsroyaumes. pouvoir, — ,
EMPATCHUCA ; même signif. que règne est un règne immortel (de tous les
le précédent. siècles).
EMPAURI, causer de la peur. — Emperi vov. Meri.
;
ditz. PS. Les méchants endurcis dans le nisé empereur L'emperur de Nay. d.
», :
EMPEGUI (de pèc, niais, sot), abêtir. passade per l'empées. nav. Coiffe passée
EMPENAT {àepene, peine, chagrin), par l'empois f^empesée).
peiné, attristé, soucieux. EMPESA, empeser.
EMPENAT, se dit du bétail embar- EMPETEGA, empêtrer. Empeierja-s,
rassé dans les rochers, las pênes. Ce nest s'empêtrer.
])as quelquefois sans péril que le pasteur EMPETRAR même signif. que hn- ;
puchantz reaumes. ps. a. Les empires et de bous bouciis sa panse. F.Egl. Emplir sa
EMP EMP 255
inpontar e claus,peyra, sahle.... ib. Livrer dous hilhetz de la louterie. lett. ortiï.
surplace tout bois (nécessaire)pourécha- L'impression à bon marché des billets de
fauder, et clous, pierre, sable.... éle- — , la loterie.
ver Aqiiet bèt muunument Que lous hrahes
: EMPUDENTI, empuantir. —, gâter
Aspés empounden a ta glori. n.\v.Ce corrompre. Empudenti-s, empudesfi-s, de-
beau monument que les
élèvent à ta gloire
braves Aspois venir puant. —
se gâter, se corrompre -.Nou
,
EMPOURA {àe poure, poule), enjô- s'acoquiner avec des femmes de mauvaise
256 ENA ENC
vie vivre avec une femme de mauvais lieu. ENASTA, Enastar(dea«ie, hampe):
—
;
Se corrompre. —
It. « imputtanire. » Biratoos plaa enastat-j. R.Viretons (traits)
En, au fém.. ena, particule employée bien emmanchés.
pour désigner l'iiomme, la femme noble: EN BAGANA'U; voy. Baganau.
Mossen en Gaston. F. B. Mgr en Gaston. ENCABESTRA, Encrabesta, enche-
On mettait n devant une voyelle Mossen : vêtrer, mettre le chevètre, le licou.
n'Arnaut-Guilhem de Bearn. art. Mgr en ENCABLA, mettre le câble, serrer le
Arnaud-Guillaume de Béarn. Na, ne, — câble.
tenaient lieu de ena: La religiose Tie sor ENCABOURRI-S, s'entêter.
Estevenie de Mente, ahbadesse... in. La ENCADENA, Eucadenar, enchaî-
sœur religieuse ne Stéphanie de Mente, ner: Unecope daurade ab tresgriffos enca-
abbesse. .. denatz au ;jèe. arch. Une coupe dorée avec
EN, pronom, en, de lui, d'elle, d'eux, enchaînés au pied.
trois griffons
d'elles, de cela. Après un monosyllabe ter- ENCAGO'DTI, donner la qualité de
miné par une voyelle simple ou composée, cagot Et porc encagouteix era trouye.VROX.
:
et devant un verbe commençant par une Le porc rend cagot la truie.Le mâle trans-
consonne, en est représenté par w; Tare met son indignité de race. c. Voy. Des- —
perde la memori, Ahale toun secret, nav. cagouti.
Pour en perdre la mémoire, avale ton se- ENCALHABA (de calhau , caillou),
cret. Yamey nou-n trouharas U tau coum empiler des cailloux « caillouter », garnir
;
plusieurs fois des perdrix, et combien il en bien jambe, qui a la jambe bien faite.
prenait ( autant qu'il en prenait ), il les ENCAMINA. acheminer .Encamina- s,
portait à Mgr. (C'est par erreur qu'en ci- s'acheminer, se mettre en chemin.
tant cet exemple dans la Grain, béarnaise. ENCANA'DLA, mettre à la vache la
nous avons traduitçwa«f par quand). Atant canaulc, le collier: voy. ce mot. B'ètz —
ne haura a deniandar. F. B. On dit aujour- beroyencanaulat! Y ous êtes bien joliment
d'hui: Autant n'haura a demanda. Autant cravaté
—
!
s'obstiner. —
se coiffer de quelqu'un, de
,
ENÀMISTOUSA, rendre ami, amie, l'encarara. PS. (Avec) l'arc tendu il l'ajus-
doux ami, douce amie. Enamistousa-s. Se tera au visage.
prendre d'amitié, de tendre amitié.
ENC ENC 257
ENCARJJABALA (de carm&aZ, car- Quoand lou cap sou couchii se-m pause.
naval), masquer, accoutrer. Que s'y enclote. N. lab. Quand ma tète se
ENCARREYA, charger des objets sur pose sur le coussin, elle s'y enfonce. —
un char , les emporter. — Lou diable se U loc encloutat, un lieu enfoncé, bas.
t'encarreye ! Le diable t'emporte! ENCLUMI: voY. Emjlumi.
Encartament, Encartement , ré- ENCOÈ, ENCÔÈRÉ], ENQUÈRE,
daction de charte conventions écrites,
;
encore Si tu bos encoè. pet. Si tu veux
:
jolie que soit la cage, caujole, de l'écu- Encorrement cas , d'encourir une
reuil), il est en prison. peine.— application d'une peine. —Voy.
,
18
258 END END
las cebes, faire desglanes d'oignons. Ceps rat tau tribalh. m. Lent pour le travail (à
encourdatz, morceaux
de champignons travailler).
dont on a fait comme une corde en pas- ENDEBALES (A L'), en vain N'ha :
sant un gros fil à travers chacun d'eux. pas rcrebut hi soue annie a l'endebcdes. IM.
C'est ainsi qu'on les fait sécher, pour être Il n'a pas reçu son âme en vain. Voy. —
ensuite employés comme un excellent as- Embales.
saisonnement de sauces. Endebenir, Indebenir,
ENCOURRE, Encorrer, encourir. ENDEBIENE, Endebiener, adve-
— Voy. Encorrcmenf. Endebiengut, Endebengut, ad-
nir, arriver.
ENCOURREDOU , Encorredor , venu, arrivé. Los caas qui s'en poden inde-
qui jieut être, qui doit être encouru Eu : benir. ARCH. Les cas qui en peuvent adve-
pêne de dus marcx d'argent per luy encorre- nir.
dors. M. B. Sous peine de deux marcs d'ar- ENDEBINA. devinir.
gent qui doivent être encourus par lui. ENDEBINAL.HE chose , à deviner.
ENCOURTINA (Aspe), garnir de ri- Las endehinalhes, les énigmes.
deaux Crampe ij Iheyt encourtinatz de nau.
: ENDEGNA; voy. Éndigna.
Chambre et lit garnis de rideaux neufs. Endejorn ; vov. L'endejorn.
ENCRABESTA; voy. Encahestra. ENDEMAA ENDEMATII ,
'
; voy.
ENCROUCAT, courbaturé, qui a une L'endemaa, L'endematii.
lassitude douloureuse de tous les mem- ENDEMOUNIA, Endemonar, faire
bres Que-s coucha sus Vue hore, que-s sen-
: entrerle diable dans le corps de quelqu'un.
tibe encroucat. P. 11 se coucha vers une Endemouniat, possédé du démon. Ende-
heure, il se sentait endolori de tous les monade ère. H. s. (Cette femme) était pos-
membres Ue cause encroucade, une chose
.
sédée du démon.
racornie. ENDESCA (Orthez) même signif. que;
Bésli coum u peix endrougat. PK. B. Bète même signif. que Infourma, Infourma-s.
comme un poisson étourdi par le poison. ENFREDI (Aspe); même signif. que
Endulhat, affligé Es hen endeuilhade : Enredi.
(endulhade) Madame de las gentz que la ENFREDIMENT, refroidissement.
bulhen astrenher arch. Madame est bien
. . . ENFRUUTZ, les fruits, les produits
affligée de ce que les gens veulentl'astrein- d'un bien.
dre (à n'avoir pour serviteurs que ceux qui ENFURIA, rendre furieux. Enfuria-s,
leur plairaient). se mettre en fureur.
ENDURA, Endurar, endurer. — ENGABIA (Mont.), mettre en gahie,
. Damnadges einteres... endurar. art. Sup- en cage.
porter les dommages-intérêts. ENGAD JA, Engatya, engager.
ENDURI, endurcir. PS. ENGALINA, enjôler. —
Voy. Enga-
ENDURIMENT, endurcissement. ria, Empoura.
ENEMIC ennemi La crudelitat
, : de ENGALINAYRE enjôleur. Dans
,
bet enfant, h. s. (David était) fort beau engaynat. Cheval bien conformé des jam-
garçon. — Voy. Effant, Infant. bes. — Voy. Gayne.
ENFANTA, Enfantar, enfanter : ENGENDRA, Engendrar, engen-
Done, es rostre aquest enfant? Aniigue, — drer: Los infantz qui Diu donara a pro-
jo la enfantey. H. S. Dame, cet enfant est- crear e engendrar. akch. Les enfants que
il vôtre? — Amie, je l'ai enfanté. Dieu donnera à procréer et engendrer.
ENFANTAD'URE, enfantement. ENGENDRAMENT, dans H. s., ac-
Voy. Infantadure. tion d'ensendrer, génération.
Enfermer, infirmier Monge e enfermer : ENGLACHA(Vic-Bilh).ENGL.AHA
de Lur. ARCH. Moine et infirmier de Tab- (Big.) même signif. que Esglacliu.
;
las crampas enfesin. PS. Des grenouilles Un engludi, dus barquiis, dus murtegs.
infestèrent toutes les chambres. arch. Une enclume, deux soufflets, deux
ENFL.AYRA, fleurer bon. marteaux.
260 ENG ENa
ENGOALH (Salies), fagot d'échalas. ment par une trop grande quantité d'eau.
ENGOALHARDI, rendre gaillard; ENGOURGAT, Engorgat (de
sain, dispos, vigoureux. Engoalhardi-s, gourg, gouffre), enfoncé Engorgat soy en :
redevenir gaillard, reprendre de la force, fort pregona hanga. PS. Je suis enfoncé
de la vigueur. dans une fange fort profonde.
ENGOAN, Voy. Havgan.
cette année. ENGOURGOUSSI-S, se dit des yeux
ENGOAU, égal Enguoaus a las au-
: qui se remplissent de larmes Lous oelhs :
tes gentz.H. s. Egaux aux autres nations. engourgoussitz. NAV. Les yeux pleins de
—A l'engoau, à l'égal de : l'engoau, A larmes.
Diu pietadoos, De ton nom son tas laudoos. ENGOURMANDI , affriander. — ,
des paroles si tristes, que Madame fut prise ENGREA. mettre au grenier, au graè.
d'angoisse et alla à terre (tomba en dé- ENGRÈIX, Engrèch, engrais.
faillance). ENGREIXA, Èngrecha, engraisser :
Le grand remède qu'ils emploient pour tous sie du jilus beau froment.
les maux. Lou dous engoent qui ahetz lechat ENGREIXAMENT, Engrechament,
esparti sus bostes pèes sacratz. IM. Le dous engraissement.
onguent que vous avez laissé répandre sur ÈNGRENH(Bay.), « mignotise », pe-
vos saints pieds. Enguoentz per untar lo tits caresses
soins, Afaytz, engrenhs, :
cosde Jhesu-Xrist. h. s. Des parfums pour bounisses, Per lou soun hilh n'èren de trop.
oindre (pour embaumer) le corps de J.-C. LAG. Affiquets, « mignotises », friandises,
— Fréta etz os Dah engoent det bas (Mont). pour son fils n'étaient de trop.
PROV. Frotter les os avec onguent du bois. ENGRENHA (Bay.), mignoter, dor-
Battre à coups de bâton. En fr., dans le loter.
langage populaire, « donner une frottée ENGROUSSA, Engrossar, engros-
à quelqu'un. » En anglais « To rub a : ser L'ahe desbirginade, engrossade. abch.
:
La terra engoula Datlian. PS. La terre en- guiscabe lou mousquitou. F. lab. Monsieur
gloutit Dathan. — manger gloutonnement.
, du Lion excitait le moucheron. Caa engiii-
ENGOURGA, Engorgar (de gour- chat. Chien excité (à se battre, à mordre).
gue, amas d'eau), engorger, obstruer : — Esp. enguizgar. »
((
Tounerre deu matii Engourgue lou moulii. ENGUISERA (de guisè, gésier), gor-
PKOv. Tonnerre (orage) du matin engorge ger des canards, des oies pour les engrais-
le moulin. —
au fig. Arrénou-mpot mey
, :
cheron, par ses piqûres,) met enrage son part. Nou l'han trouhat enloc. On ue l'a
ennemi. trouvé nulle part. —
Henri IV écrivait en
ENHOURATA, mettre, enfoncer dans 1593: c( Vraiment ma venue étoit néces-
un trou, hoiirat. saire en ce pays, si elle le fut jamais en
ENHOURCA, enfourcher. Voy. — lieu.»
Hourq ue, A hourca ENLOUBATA, fasciner, ensorceler.
ENHOURNA, enfourner: A l'en- — Le loup-garou était l'esprit malin, le
hourna que-s hèn louspaas couriialutz. pr.h. sorcier.
Enfr. à l'enfourner fait les pains cornus.»
((
ENLOUCHA, lâcher, relâcher, déten-
Prov. rur., xiiie s. Gouyate qui ha trop — dre. —
Eiiloucha la tripe (Orthez), relâ-
lèu enhournat, se dit d'une jeune fille qui a cher boyau, péter.
le se décharger le — ,
—
Ta ma heryèreeslama
direction différente. — , éblouir.
(bouffi d'orgueil). Emnendar, Enmende ; voy. Emenda,
chalumete. u. (Je vais) pour ma bergère Entende.
enfler mon petit chalumeau. Voy. xsfe. — Enmdrs ,
qu'il faudrait écrire emmèrs
262 ENS ENS
pour emhèrs de emhersa ("voy. ce mot), em- p'ensa (faites-vous de ce côté-ci) , appro-
ploi, occupation: Toutbesii... rjuifara e chez. —
Despuixs loungtemps en sa. Depuis
thiera eiimers de vende vii. arch. Tout voi- longtemps jusqu'ici, jusqu'au jour où l'on
sin qui fera et tiendra emploi de vendre est.
du vin (qui s'emploiera à vendre du vin). ENSABATA (mettre en état d'aller au
— Voy. le suivant. sabbat), ensorceler.
Enmersar (Emmersar ^onveinhersar), ENSACA, ENSACOULA, ensacher.
employer: Tote la fuste enmersdra art. . ENSAFRANAT, safrané, couleur de
Il emploiera tout le bois (Guillemet de safrau : Au hètesguitde l'aube ensafranude.
Tartoin emploiera pour la construction de s. GAS. Au beau lever de l'aube safranée,
Téglise de Lahourcade tout le bois qui lui ENSALADE; même signif. que Sa-
aura été fourni par les fabriciens). Voy. lade.
Einbersa. —
Les consonnes b, m, m, b, per- ENSANGUI, tacher de sang, ensan-
mutent fréquemment dans nos idiomes. glanter.
Em bersa, employer, se dit à Saint-Gaudens ;
ENSARRA, enserrer. serrer forte- — ,
Einmersa, au même sens, se trouve dans ment attacher avec de forts liens, garrot-
;
Anatz ensou besii. Allez chez le voisin. — ENT ASC A, mettre entas, accumuler:
Provençal, « enco ». Dans le Roiiergue, — So qui serheix n'ey pas d'amassa e d' entasca
<c ocouo, oco ». IM. Ce qui sert, ce n'est point d'amasser,
Ensolt, pour Lisait; voy. Insouît. d'accumuler.
Ensopelir, ensevelir: Ensopelit, PS., ENTAU. ENTAUS voy. Enta. ;
qu'ey enta tu, mes asso quey ta you. viG.X. las gens deu Conseil. P. R. Pour faire com-
Cela est pour toi, mais ceci est pour moi. prendre aux gens du Conseil. Voy. En- —
— à, vers
, Courre nta la bile. Courir à la
: tenement.
ville. Anan-ne enta Jabes. H. s. Ils s'en ENTENE, ENTENER, entendre.—,
allèrent vers Jabès. dans: Tornatz enta — , savoir: Eg no ag entene. H. s. 11 ne le sa-
vostres maysoos. ib. Retournez dans vos vait pas. —
, comprendre, connaître Fe los :
maisons. —
pour, à cause de Agos com-
,
: entener lo dretderey. ib. Fais-leur connaî-
pacio e merser enta Diu. ib. Tu as eu com- tre les droits d'un roi. —
avoir l'intention, ,
passion et merci à cause de Dieu. Enda, le dessein : Eg ne abe entenut de far très.
endad, même signif. Cette préposition, — ib. Il avait le dessein d'en faire trois (trois
contractée avec l'article lou, lous, le, les, constructions). Entene-s, s'entendre, se
produit entau, entaus; tau, taus; endau, comprendre, être d'accord. Que-ns entene-
endaus, ou entou, entoiis, entou, entous (Or- ram. nav. Nous nous entendrons. Entene
thez). Exi/i de Egipte entau désert, h. s. s'y, s'yentendre, être habile dans une
Ils sortirent d'Egypte pour (aller dans' le chose.
désert. Puya entaus cèus. ib. Il monta aux ENTENEDOU, entendeur Bou ente- :
PS. Les moulures et les ciselures dont le de entenement. arch. Saine d'entendement
temple était richement beau. (d'esprit\ —
intention, dessein: Ab ente-
,
qu'il (le ohevreuilj folâtre, le chasseur le Las gentz de bone ententa. ib. Les gens de
frappe d'un coup mortel L'entant qui . bonne intention, de bonne volonté. Deu
même signification: L'entant qu'autour deu haa deu bee no âge ententa. ib. (Que per-
mourt tout lou bilatye pleure. CAR. Pen- sonne) n'ait volonté de lui faire du bien.
dant qu'autour du mort tout le village Entente, action intentée en justice Es
—
:
ENTERPAUSA, Enterpausar. in- sus los fins. AKCH. Le vin sera déchargé à
terposer: Persone enterpausade. arch. Per- la maison, sur les chantiers. Voy. Antiis. —
sonne interposée. ENTIO; voy. Enquio.
ENTERPRENE, Entreprene, Ente- Entirademens même ; signif. que En-
prene, entreprendre L'ouvradge qu'ente-
: te g rame nf.
prens. PS. L'ouvrage que tu entreprends. ENTITULA, Entitollar, intituler,
Moussu, qu'ètz tropentreprenent. \Av. Mon- — , nommer Fe poblar Saragossa
: e la fe
sieur, vous être trop entreprenant. entitollarde sons 7ioniis. H. s. 11 fit fonder
ENTERPRESE, Entreprese, Ente- Saragosse et la fit nommer de ses (deux)
prese, entreprise. noms. —
C?esarea Augusta. »
('
scutz d'inlrade. BAR. La somme de dis- entre, au milieu de, à travers le milieu.
neuf écus d'entrée. — , commencement : ENTREPRENE, ENTREPRESE;
La temoo de Diu... Es de sapiensa l'en- même signif. que Enterprene, Enterprese.
trade. PS. La crainte de Dieu est le com- ENTRETANT; voy. Entertant.
mencement de la sagesse. D'entrade, — ENTRO, Entrou, jusque Entra l'ar- .
trade deu pont de Sente-Marie d'Oloron e soo-cooq. PS. 11 appellera la terre du le-
evitar l'entrahurt deusanans evenens. arcm. vant jusqu'au soleil couchant. Entro, —
Elargir l'entrée du pont de Sainte-Marie conjonction, jusqu'à ce que: Entro jwf/at
d'Oloron et éviter le heurt entre les allants agén. Liv. rouge d'ossau. Jusqu'à ce qu'ils
et venants. aient pavé. —
Yox. Tro, To.
Entraînent, introduction dans un lieu ENTROU, "eNTROUS; voy. le
pour prise de possession Lo meto en po- : précédent.
ceasion per entrament e passeyament deu toi. ENTUTA, mettre, cacher dans une
ARCH. Il le mit en possession par introduc- tute,tanière, caverne. Entuta-s, se retirer,
tion et passage partout (en le faisant en- se tenir dans la tanière, dans la caverne.
trer et passer partout). Si hè sourelh a la Candelère, L'ours entutat
ENTRAMETE, Entrameter, entre- que ploure ; Quarante dies d'hibèr que y-ha
mettre. Entramete-s, s'entremettre: Lo encoère. PROV. S'il fait soleil à la Chande-
prince no sen pot entraineter. arch. Le leur, l'ours retiré dans sa caverne pleure;
prince ne s'en peut entremettre (ne peut il y a encore quarante jours d'hiver.
s'entremettre pour cela). ENYASSA, enchâsser.
ENTRAMS, Entramps, les deux en- ENYASSE. rainure où l'on enchâsse.
semble, (lat. « inter arabes ») Guilhemot : ENYASSURE, enchàssure.
deu Cassou e Per de Bayart, enterampi^, wh EP, vous, complément direct et indi-
rocii. R. Guillemot du Cassou et Pierre de rect voy. Bous.
;
més entre les royaumes de Navarre. d'A- Eregir, ériger, élever : Prometo lo se-
ragon et le pays de Béarn. Voy. Enter. — gond stage eregir. arch. Il promit d'élever
ENTREBEDE, entrevoir. Èntrebist, le second étage.
entrevu.
266 ESB ESB
ÈRES, ÈRI; voy. Esta, 1. ESBATE-S, sébattre.
ERIJA, ERIYÂ même ; signification ESBATOUHI, stupéfier. Esbatouhi-s,
que Eregir. tomber eu défaillance sous le coup de la
ES ; voy. Et, 1 stupeur, d'un grand effroi.
ES, Loit, qui de tout
jii'onom réfléclii : ESBATO'US, qui aime à s'ébattre,
es truffdhe. PEY. Celui qui de tout se mo- folâtre L'esbatouse îaudete. lam. L'a-
:
ESBARGlil, Esbaryiu, qui cause de tye ; De Pau niedirs qu'ey soun lous esbe-
la peur, de la frayeur. , sujet à la—peur, ritz. PEY. On a invité tout le village ; les
émerillonnés de Pau y sont aussi. Ec- —
ombrageux : Chihau esbarg'm, cheval om-
brageux. rit, fém., beride, pour esberit, esberide.
tremblent de crainte devant lui... Que la personne dont la parole est embarrassée.
terre en soit ébranlée d'épouvante. ESBIELHA, séparer du troupeau les
ESBARIi'UÈC, égaré, dont l'esprit bêtes trop vieilles, s'en défaire et les rem-
s'és'are Homi csbarluèc, homme à tète
: placer par de plus jeunes.
folio. ESBITA, Ebitar, éviter Esbite la :
ESBARRI, Esbarrir, égarer De- : discussion sus las causes trop hautes... IM.
gune bèsti esharride no pot esser carmm Eviter les discussions sur les choses trop
COUT. s. Aucune bête égarée ne peut être hautes... Evitar tote molestation. arch.
saisie. — Voy.
Carnau. Esbarritz ans — Eviter toute vexation. —
garer, abriter:
,
desertz. vs. Errants au désert. réf — , : L'herbe dou bent Teshite. aeiel. L'herbe
Qui n'ha plourat la charmante anesquete la gare du vent (l'herbe abrite la fleur
Qui s'esbarreix de soun fidèu Pigou ! F. contre le vent).
LAB. Qui n'a pleuré la charmante brebiette ESBITANCE, modique subsistance,
qui s'égare (qui est égarée loin) de son de quoi vivoter. Voy. le suivant.
fidèle « Pis'ou. » ESBITA-S (de bite, vie), subsisteravcc
ESBÀRRISGLA. ESBARRIS- peine, vivoter.
CLÈRE:vov.
Esparriscla, Esparrisrière. ESBLASI-S, sefaner, se flétrir. Flous
ESBARYA ESBARYE ESBA- , ,
Louspotz esbla-
eshlasides, fleurs flétries.
RYÈ ESBARYIU; voy. Esbarja
.
sitz. NAV. Les lèvres blêmes. BU eshlasit.
ESBRANA, défiicher un terrain cou- L'escabèle oun se sèd, la palhasse oun s'a-
vert de hranes, brandes, bruvères. droum. nav. L'escabeau où (le pauvre)
ESBRANLA, ESBRÀNLI, ébrau- s'assied, la paillasse où il dort.
1er. ESCABELE, Escabelayre, qui fait des
ESBRASADÉ, sorte de fourgon, long escabeaux.
bâton dont on se sert pour retirer dufour ESCABELÈRE, femme chargée dans
la braise, irase, les charbons. Voy. Es- — les églises du service des escabeaux.
brui^adé. ESCABELHA, ôter l'épi, cabelh.
ESBRASSA, casser les bras. ESCABESTRA; même signif. que
ESBRECA. ébrécher un instrument Descabestra.
tranchant. —
diminuer, rogner. , ESCABÈT. ESCABÈTCH (As])o),
ESBRECADURE, brèche, fracture Escabeu, escabeau Seder en un : escabeu.
à un instrument tranchant. — diminution, , 11. s. (Il le fit) asseoir sur un escabeau.
avoir lieu; escade-s se dit aussi en ce sens : seigneur de Laxague, léguant pour l'insti-
Lou tèrmi escadou ou s'escadou a Sent- tution d'une prébende toutes les dîmes de
Martu. Le terme échut à la Saint-Martin. la paroisse d'Irissari, prévoit dans son tes-
A tèrmis escadutz. AncH. A termes échus. tament le cas où cet « échange » des dî-
— Ei^cade, v. actif, réussir une chose, la mes pour une prébende, cette cession, ne
bien faire. —
, viser juste, atteindre: Au pourrait avoir lieu, l'escambi feit sus lo locq
segoiind cop l'escadou. F. lab. Au second d'Irissary tornasse per nulh. ARCH. pp.
coup (de fusil) il l'atteignit (le chasseur Escampar, répandre : Escantpa la cen-
atteignit l'ours). £'scafZe s'rj, avoir la bonne dre per lo soii. h. s. Il répandit la cendre
chance. sur le sol.
ESCADENCE, échéance. — profit ESCAMPARRAT, éloigné, écarté
casuel. —
chance.
, — , réussite. — Esp.
,
fracasser. —
vaincre,, (avoir le dessus), sée sur la quenouille.
accabler, écraser. ESCAMUSSA, achever de filer la que-
ESCALABRA; même signif. que le nouille.
précédent. — Cat. « escalabrâ. » ESCANA, égorger. réf., s'entr 'égor- — ,
ESCALANCIT, débile, d'une santé ger Non s'escanen pas peus herefadges.
:
Egl. Il échappa bien d'y perdre la vie. muants. Escarhalhetde la mie may, ter-
ESCAPA, Escapar, échapper. Esca- mes de tendresse d'une mère à son tout
p)ade es noste ainna com l'auset. ps. Notre petit enfant.
âme est échappée comme l'oiseau. Si lo — ESCARBALH-DE-CORNES, ceif-
hestiar s'escape. couT. s. Si le bétail s'é- volant, scarabée.
chappe. ESCARBALHÉRE, grande quantité
ESCAPADE, de s'échapper,
action de hannetons, les hannetons, la « hanne-
fuite prompte. —
échappée, escapade.
,
— tonuée » Hayi de l'escarbalhère. L'un de
:
«L'avoir belle escapade» (l'échapper belle) la misère. PR. H. L'an des hannetons, l'an
se trouve dans les Lettres d'UenrllV. Cette de la misère. On dit ailleurs tout le con-
expression ne vient- pas des Espagnols, traire « Année de scarabées, année de
:
comme l'a prétendu M. Jung dans son li- blé. » Frov. de la Basse- Bretagne. Ou
vre, Henri IV
écrivain; elle est béarnaise; trouve dans les Frov. et Dictons agricoles
rien n'indique que nous l'ayons empruntée de la France « Année de hanneton,
:
fém. « culpot. » —
« Le dernier œuf éclos pro-
ESCARP, ESGARP, séparé, divisé. duit le culpot, toujours plus pesant et
Terre escarpe, teire meuble . — Paa esgarp moins gaillard que les autres poussins.
(01oron),pain bien levé, bien —
fait. D'igtz Dans toutes les nichées, et notamment chez
escarps, doigts qui s'écartent facilement. les pies, il y a un culpot. Dans la famille
— Escarp ta las cartes (Oithez), adroit à humaine, le dernier- né, le benjamin des
manier les cartes.
ESC ESC 271
ciété lift., etc., des Deux-Sèvres (1874). d'echevins Lo maire els esqueuins sedciit
:
l'éehasse. — Les Basques disent « Dans : drap intègre, cinq diners... P. R Pour un
ime terre molle, il est facile de faire un coupon de drap (on paye d'entrée) un de-
—
grand trou ». « Tant plus le bois est mol, nier; pourune pièce entière, cinq deniers.
tant plus ver s'y enfonce. » ESCAYE; vov. Escade.
Escat, ancienne mesure agraire; à peu ESCAYRA-S, ESCAYRI-S, s ar-
près le quart de l'are. Dans un « pajiier- ranger, se disposer d'une manière gra-
terrier » de la commune de Séméac(1772), cieuse Quoand la hedcm,assi touts'escay-
:
ou trouve que « l'arpent » (38 ares) était ribe. LAM. Quand nous la voyions, ici tout
de 144 escats. semblait se disposer d'une manière gra-
ESCATA, écailler, enlever les écailles. cieuse.
ESCATE, écaille de poisson. ESCAYRAT, gracieux, doux.— ,bien-
ESC ATS A, agencer, accommoder, faisaut.
mettre en bon état. —
Drin escat^at y iney ESCAYRE, équerre.
granet, Quoand cametes hase. nav. (L'en- ESCHABANA, faire passer et repas-
fant) un peu formé et plus grandelet, ser, secouer, à l'eau vive le linge lessivé
quand il commençait à marcher. Voy — et lavé.
Came. ESCHABANIT, qui est dans l'abatte-
ESCA'DDA ; voy. Escauta. ment, morfondu : Las gouyatas emblan-
ESCAIJGE, maladie contagieuse des guidcs, doulenteSj cschubanides... PEY. Les
bêtes de 1 espèce ovine.
Eyl., doctrine pernicieuse.
—
au fig., dans F.
, jeunes
dues...
filles pâles, attristées, morfon-
veaux de fil récemment filé on eu ôte ; essoriller, couper les oreilles bretauder ;
nière eau le linge lessivé, lavé. Escha- — ture Regala-s deus eschays deus jjorcxs.
:
pourla-s, se laver à grande eau. IM. (J'ai vu ceux qui mangeaient le pain
ESCHAPOURLADE, lavage à des anges) se régaler des restes des pour-
grande eau. ceaux (faire leurs délices de la nourriture
—ESCHAQUETA,
diminuer, amoindrir. des pourceaux).
Eschaqueta-s, se fatiguera l'excès, s'ex- ESGHEBÈU, échevean. L'eschebèu est
ténuer de fatigue. beaucoup plus petit et a beaucoup moins
ESCHARDIAT, masc, anguille de de fil que Vasse. Vov. ce mot.
mer. ESGHEBUG A, "trébucher.
ESCHARDINE; même signif. que ESGHEBUGADEj action de trébu-
Chardine. cher; chute.
ESCHARDINES ; espèce de fougère ESGHEGOA, Eschagoa, Exegoa, par-
croissant le long des murs asplenium tri-
; tager, égaliser les lots dans un partage.
comanes. — ,étalonner: Los juratz eschegoaran las
ESCHARPILHA, mettre en charpie. punhcrcs deus moUns. P. R. Les jurats éta-
— , déchirer. lonneront les mesures des moulins (les
ESCHARRAMA (de arrame, bran- mesures pour la mouture). Zrou.s peese mesu-
che), ébrancher. res deu pays seran eschagoatz aus pees e me-
ESCHARRAMADE, fém., ébrau- sures deJIorlaas. IB. Les poids et mesures
chement, branchage. du pays seront étalonnés (comme confor-
ESCHARRAPIA, égratigner. mes) aux poids et mesures de Morlaas.—
ESGHARRAPIADE, égratignure. Lat. « exEcquare. »
ESCHARRASPE, câpre à la langue. ESGHEMA (Aspe), ESGHEMIA;
— Voy. Charraspe, A spre. voy. Erainia.
ESCHARRE, taupe-grillon Louspiu- : ESGHEMEN (Aspe), même signif.
pius de la parre E lou (jri-gri de Vescharre. que Escliurai, Examï.
SEi. Les « piu-piu » de la mésange et le ESGHEN, masc, absinthe ; arteinisia
(( cri-cri » de la taupe-grillon. abs'nithium.
ESCHARRISCL.A, éclater en gout- ESCHENYA, dépourvoir.
ESC ESC 273
ESCHENYE, dépourvu, qui manque ESGHOURDI ; voy. Esclwurda.
de. — Quoand lous bedz, d'obs c de cure es- ESGHOURRE même signif. que ;
I
—,Vov. ce mot.
ESCHIFFRA, déchirer : Papes qu'en ESGLAMAT, ESCLAMET (Aspe),
eschiffrea hèix. N. l.vb. Des papiers (la masc, exclamation. Esclaniet est moins
souris) en déchire à tas (des tas). fort qnesclii/nat.
ESCHIROUNA, tirer les cheveux. ESGLAPUCHOT, masc, cassette,
— Voy. CJiira, Chiret. tirelire Phelippe medixs hauré poil que
:
ESCHISCLA, faire éclater du bois. Guizot Ou rnetousse embarr/o sus .soun es-
ESCHISCLE, écharde. clapuchot. NAV. Louis-Phiiippe même au-
ESGHOADIS (Ossau), éboulis, amas rait peur que Guizot lui mît embargo sur
de matières éboulées. sa cassette. —
Voy. Esclipot.
ESCHOLE, ESCHOT même ; signif. ESGLAQUE, éclaboussure.
que Exole, Exot. ESGLAREJA,ESCLAREYA,
ESCHOU (Ossau), Exoo, éboulement. éclairer L'astre deu cèu ijertout qu'escla-
—
:
Esclin, Esclinh ; voy. Escrii. castz) e manifestes. ART. Ses torts, cachés
ESCLiIPOT, masc; même signif. que et manifestes. Ere disiple de Jhesii-Xrist,
Esclapuchot. — , boîte à clous du char- pero escost. H. s. Il était disciple de J.-C,
pentier. mais caché (en secvet).-^En escost, a l'es-
ESCLOP, ESCLOT (Barétons) sa- , cost, ou ar escost, en secret, clandestine-
bot. Lou ims de Fesdop, le nez (la pointe ment Nulhe ree no dixu en escost. IB. Je
:
recourbée) du sabot; lou naset, dim. de n'ai rien dit en secret. Ir ni bir arrescast
naSj le bout de cette pointe. Affraijra-s — {ar escost). arch. Aller ni venir clandesti-
dab gens de son esclop. F. Egl. ÏFaire so- —
nement. Pour ar dans ar escost, voy. Et,
ciété avec gens de son sabot (de son es- ère, i.
pèce). —
PROV. Bèsti coum u esclop. Bête
: ESCOSTEMENTZ, en secret, clan-
comme un sabot. En fr. pop., « bête comme destinement Escostementz ni p)uhlique. M.
:
goutte à goutte. Voy. Encoidet. Au bois je m'en vais dans un endroit bien
ESCOULEDURE, fém.; mêmesignif. caché. L'escounetère de la boup, le terrie,
que Coulé. du renard. Esta a l'esconetera, dans ps.r
ESCOULERA-S, être atteint du mal se tenir caché.
appelé couU ; voy. ce mot. Que hadou sec ESCOUNDE (Bay.),
coum l'esqueemey berdquela hièyre... Que ESGOUNE, Esconer, cacher, receler:
hen ana lou brut que s'ère escoulerat. p. 11 Bous ètz beritablament lou Diu escounut.
devint sec comme l'amadou et plus vert iM.Vous êtes véritablement le Dieu caché.
que le lierre... On fît courir le bruit qu'il — Escon ta care a mas iniquitatz. P3. (Ca-
avait le « coulé. » che ton visage à mes iniquités), détourne
ESCOULET, masc, gouttelette ; /ous ton visage de mes iniquités. —
Escounde-s,
escouletz, les dernières gouttes d'un liqui- Escoune-s, se cacher.
de. LAM. —
Esta-n (tus escouletz (en être aux ESCOUNEDOU, qui cache; receleur.
dernières gouttes), avoir bu jusqu'à la lie. Escounetou (Aspe). Escounedoure praoade.
ESCOULIATYE, Escoladge, fré- Receleuse avérée.
quentation de l'école, instruction. — ré- ESCOUNETÈRE ; voy. Escounatère.
—
,
—
mingar, excommunier, anathématiser : Dans H. s., esconudeinenfz signifie par un
Que l'abesque eu pusque excomingar. F. B. ordre secret L'as feyt morir esconude-
:
Que l'évêque le puisse excommunier. Ma- mentz. Tu l'as fait périr (tu as fait périr
gre coum ii escouminjat. Maigre comme un Urie) par un ordre secret.
anathématisé; se dit d'un individu qui dé- ESCOUNUT, participe passé de Es-
périt, dont les membres se dessèchent. coune. —
A l'escounut (au caché), en ca-
Escouminjat s'x^m^e aussi couvert de ver- chette on dit aussi a Vescounude.
—
;
mine, dévoré par la vermine. Voy. Es- ESCOUPETIE (Ossau), salive, cra-
COUTniilje. chat.
ESCOIJMINJADOU, celui qui ex- ESCOUPI,Escopir, cracher : Quepar-
communie, qui anathématisé. Escoumin- lerèn dètz ans sens escoupi. pey. (Les avo-
jatou (Aspe). cats) parleraient dix ans sans cracher. —
ESCOUMINJE, Escomenge, Ex- Souiller de crachats Sera escopit e ferit.
:
ans escoutz, à l'écoute, aux écoutes Lous : escrihaa la pluma vertadera. i. g. Prends
qui soun a l'escout Receheran au coo gran de cet écrivain la plume véridique. L'escri-
plague dequet moût. F. Egl. Ceux qui sont haa no ère noturi public. F. b. L'écrivain
à l'écoute (aux écoutes) recevront au cœur n'était pas notaire public.
ESC ESC 277
catz coiuH en die de nouce. gar. Requinqués la princesse, Seguide de gentius, manistres,
comme en jour de noce. Escricadet, nav., escudès. F. E</1. La princesse arriva, sui-
dim. du participe passé escricat. vie de nobles, de ministres, d'écuyers.
ESCRII, écrin: Las bagues, escr'm. Noble escuder en Bernadon de Gerderest.
ARCit. Les bagues, les écrins. On trouve M. B. Noble écuyer en Bernadou de Ger-
esclin, esclinh. derest. — Nom de famille, Lescudé.
ESCRIPÉT, Escrepèt, « casse-pied », ESCUDELADE, écuellée.
piège où les petits oiseaux sont pris par ESCUDÈLE,écuelle.£'stM(:/e?e<e, escM-
les pattes. —
piège Barran Iwu donne
,
: deline, escudelote, dim. Escudelasse, aug
afau gahat a l'escrepèt. F. Egl. Barran fut ESCUDERIE, écurie.
donc ainsi pris au piège. ESCULA, défoncer Ue barrique escu-
:
—
mémoires des avocats. ,rEcriture sainte : tomber sur le derrière Si bas a la ba-:
Chasquu d'eds a son cap Vescriture expli- lade... Abise, au mens quound trisques,
cabe. F. Egl. Chacun d'eux à sa tète (à sa Abise. carque risques De-t da l'esculassat.
guise) expliquait l'Ecriture sainte. SAC. Si tu vas au bal, prends garde, du
ESCRIUT, subst., écrit: En aqueste moins en faisant des entrechats, prends
escriut. Dans cet écrit. garde, car tu risques de tomber sur le der-
ESCROUSTA. écroûter. rière.
ESCRUTA, Escrutar, scruter — ,
ESCULASSA-S. , tomber sur le der-
vérifier un scrutin. rière.
ESCRUTADOU, Eserutador, sQvnio,- ESCULASSAT; xoj. Esctilassade.
teviv: Fer scruiadors fon deputatz. arcii. ESCUMA, ècuaier Quoand sas aigas
:
Ils furent députés pour (être) scrutateurs. corrossades escumarén. PS. Quand ses eaux
ESCRUTII, Scruta. Escrutin, scru- courroucées écumeraient.
— —
ôter l'écume. ,
nanimité. La élection... 2)er vie de scrutin. sèguen senhous per escunc amassatz. cav.
ARcn. L'élection par voie de scrutin. Des seigneurs le suivent par hasard as-
ESCU, Escur, obscur La noeyt es- : semblés.
cure. La nuit obcure. Rocii bayart scur. E SC UN S OA(Escussoa), greffer en
R. Un cheval bai brun. —
Carte un petit es- écusson.
cure de legir. \ixcn.Cha.Ho un peu obscure ESCUNSOADE (Escussoade), greffe
à lire (d'une lecture difficile). L'escu, — en écusson.
l'obscurité. A l'escu, dans l'obscurité, dans ESCUNSOU (Escussou), masc. même
les ténèbres. — Goardats-pe de Lescu mey signif. que le jjrécédent.
;
gnée. un avare.
, faire perdre les dents. ,
—
réf., s'édenter,
ESCURETAT, obscurité. F. Egl. perdre ses dents.
ESGURI, obscurcir — , réf. : Beu sou ESDEJOA, Esdeyoa, déjeuner, faire
la lutzque s'escureix. F. lab. La lumière le repas du matin. ,
—
subst., le déjeuner,
du soleil s'obscurcit. Lo sorelh se escuri. le repas du matin.
H. s. Le soleil s'obscurcit. Esdiit; voy. Esdit.
ESCUROUS; même signif. que Escu- ESDISE-S, Esdiser-se, se justifier:
ranhous. Si layc doniana au clerc, lo clerc se esdi-
la
ESCURROA-S, voy. Currou, se rom- sera sa maa e sa boque. F. B. Si le laïque
pre le sacrum. réclame au clerc..., le clerc se justifiera
ESCURTA, écourter, couper la queue. (par serment] de main etde bouche. Aquets
ESCUS, voy. Escusè. — Ad escus, se- {aquet) de quihom aure malasospieyta, que
crètement, à la dérobée. — Esp. a â ex- se esdigue... IB. Que celui contre qui on
cuse. » aurait un mauvais soupçon se justifie.
ESCUSA, Escusap, excuser. — ,ref. : ESDIT, Esdiit, justification, preuve :
taba escug de feer. H. s. (Goliath) portait totzlos frutz. arch. Qu'ils puissent labou-
un bouclier de fer. —
pièce de monnaie,
,
rer, retirer les fruits et prendre tous les
particulièrement celle qui valait ti'ois produits.
francs. On dit encore communément: r/èi's ESGAL.AUCHIT, Esgalouchit, qui est
escutz, dix écus, trente francs ; cent escutz, de travers, déformé, contrefait.
ESG ESG 279
arrapa, le plus possible on crie alors a hestiote... que la pèe esglache. N. lab. La
V esgarrapete ! —
Pareille chose a lieu dans
;
Esgoalar, égaliser. —
esgarra'pia:esgarra- Pan pagat e esgoalat sus tôt lo pays de
PIADE;voy. Esgavraupla, Esgarrau- Bearn. F. H. Pain payé par contribution
piade. levée sur tout le pays de Béarn.
ESGARRASPA, ESGARRAS- ESGOARD voy. Esgard.
;
280 ESG ESL
ESGOARDAR, Esguardar, Es- soun amou. lam. La folâtre alouette,
gardar, regarder, considérer ; apprécier, avant le lever du soleil, chante son amour.
avoir égard. L'esguit de l'aygue le jaillissement de
,
rigole pour l'écoulement des eaux. eslama lou hoec. Faites que du feu s'é-
ESGOUTADURE, égoutture. lève la flamme. Eslama-s, s'enflammer,
ESGOUTURA, égoutter.—, dans IM. Lou hoec que s'eslame. Du feu s'élève la
réf., s"écouler. flamme.
ESGRABA, ôter la rjrahe, la boue, ESLAMAC, ESLAM AT, flambée,vive
la vase, curer -.Esgrahar lo banibar. kB.CE. flamme, —
éclair Deu s foudres.. lous
, : .
s'esgrima. PS. (L'armée qui) sebat avec des taa lèu qu'ères son alucades.F. Egl. Les
lances. feux d'éclairs qui meurent (s'éteignent)
ESGRUMOUS (Bay.), écumeux. aussitôt qu'ils sont allumés.
Esguardar, Esguardador; voy. Es- ESL AMBRE GUE JA , éclairer, faire
goardar, Esgoardador des éclairs.
ESGUIN (Aspe), Esguïnset, dim. — ESLAMBREGUEJE, jet d'éclairs,
Voy. Esgiiit. dans rs.
ÉSGUINSA, éclater, briller :Z«s7>wr- ESL AME, flamme La votz de Diujeta :
7iesdibines qui l'esguinsuben de las nhies. hoecs, eslamas e eslambrecxs. PS. La voix
NAV. Les étincelles divines qui lui écla- de Dieu jette des feux, des flammes etdes
taient des pupilles (des yeux). Voy. le — éclairs. Esldame (vers la Chalosse).
suivant ESLAMEYA, flamber, jeter flamme :
l'épi fermé, fléau de houx. En fr. « A dur : rescence, le velouté de certains fruits*
asne dur aguillon. » L. R. DE lincy, Prov. Propi coum l'eslou de la père. prov. Pro-
ESLAYRA (Big. syncope de eslayera),
; pre (frais, net, délicat) comme le velouté
frapper à coups redoublés (comme avec
un
de la poire. —
moisissure. , Pour h après —
fléau, eshujet). es, voy. Esldou.
ESLAYUTE, flûte : Smts l'eslaiufe ESLOUCH, lâche, peu serré,
son nom difiuan, Qu'au teniborn Jo henedi- ESLOUCHA, lâcher, détendre, desser-
guan. ps. Qu'ils disent (louent) son nom rer — ^'ov. Euloucha, Esloecha.
sur la flûte, qu'ils le bénissent sur le tam- ESLOtr-HIGUE (fleur-figue), figue
bourin. précoce.
ESLÉES (Vic-Bilh), fém. plur., sorte ESLOUNGA, allonger.
de traîneau. ESLO'DRA, enlever l'efflorescence, le
ESLEGE. Esbue, Esleger, velouté de certains fruits, déflorer.
ESLEGI, Eslegir, élire, choisir : La ESLOURADE, fleur de foin.
marque deus eslegutz. IM. La marque des ESLOURI, Eslorir, fleurir: L'ay-
élus. Tais eslegitz e recebutz. P. r. Tels guete esloureix lous pratz. bor. La petite
élus et reçus. La comuna eslegira de.pu- eau fleurit (les ruisselets font fleurir) les
tatz. F. H. La commune élira des députés. prés. Lous ceses eslouritz n. past. Les pois
Eslegu, eslhegu, H. s., j'ai élu. Los hoinis fleuris. L'herba qui siius lo matii verdeia e
d'armes edheytz. R. Les hommes d'armes esloreix. PS. L'herbe qui le matin verdit et
choisis. fleurit. — avoir de l'efflorescence, se dit
,
ESLENA, essouffler, mettre hors d'ha- de certains fruits. moisir — , : Mkiue eslou-
leine : Lou praube lauradou cad a terre rklc. LAM. ]\Iichc raoisie.
eslenat. gar. Le pauvre laboureur tombe ESLOURIDURE, ESLOURIT, moi-
par terre essoufflé. sissure, le moisi.
ESLENC, glissant: Tôt caïu'n eslenc. ESLOUROUNC, furoncle.
PS. Tout chemin glissant. ^
ESLUA, ESLUÉ même signif. ; que
ESLENCA, Ëslenga, glisser Lou pèe ; Enlud, Enhtc.
que l'eslengue y que cad. v. bat. Le pied lui ESL.UGARNA vov. Enhiqarna. :
TERE, fém., glissoire. l'avalanche, par les arbres que l'on fait
glisser du haut de la montagne.
282 ESM ESP
ESLURRÈC, glissant. ESMIUSSAT; plus fréquemment
ESMABE, émouvoir: Esfounat, esma- Miussat.— Voy. ce mot.
hut, Qu'ha tantplourat. SAC. Etonné, énau, ESMOLUMENT même signif. que ;
pahees. arch. Que tous les hommes de ESPARBÉYRE (Bay.), filet pour la
Lucq aient épée et bouclier. Espade — chasse aux petits oiseaux: En hoeyent de
deu porc, bâton suspendu au cou du porc. les esparbèyres Cabbat les prades, les can-
— Voy. Barroa. Turahèle. tèyres. ariel. (La linotte) en fuyant loin
ESPALHADOU, Espalhador, qui des filets à travers les prairies, les sen-
retire la paille do l'aiie où le blé a été tiers.
battu Los despentz deits batedors e eapa-
: ESPARBO'DLAT, effarouché; se
Ihadors. ARCH. Les dépens (le salaire) des dit des oiseaux Pendent que lous ausètz
:
ESP ALLE, épaule La plague : quieg Esbentalh a mile coulous. N. LA.B. Le paon
ave a l'es^palle. akch. La blessure qu'il déploie ses plumes, éventail à mille cou-
avait à l'épaule. Lo cog aporta une espalla. leurs.
H. s. Le cuisinier apporta une épaule (de ESPARPILHA, éparpiller, disperser
mouton). ça et là Corn prouba au vent los ey espar-
:
dérobée. De perigle...
grans esparratz. F. Egl. Les
ESPANDÉRLES (Montant), pan- grands coups, le fracas du tonnerre.
tières. ESPARRISCLA, Esbarriscla, épar-
ESPANHOUL ADE, ESPAN- piller. —
,réf., se disperser De met, loenh :
ganhs! N. lab. Faites des épargnes (peut- regards de ta faci. PS. Ne me tiens pas
on faire des épargnes), quand le malheur écarté des doux regards de ta face (ne
ronge les gains (quand il faut dépenser me rejette point de devant ta face)
dans le malheur ce que l'on avait gagné)! ESPARTENHE, chaussure légère et
— Voy. Espranh. souple; elle est faite de cordes. Jouga de
ESPARBÈ, Esparber, épcrvier : l'espartegne. NAV. Jouer de 1' « espartei-
Qui sera lou messadgé? La calendrete ou —
gne », danser. Esp.« espartena », chaus-
Vesperhè ? CH. p. Qui sera le messager? La sure faite desparte. —
Cat. <( espardenya.»
petite alouette ou l'épervier? Que homno ESPARTI, Espartir. écarter, sépa-
pani oeus d'austor ni d'esparver. F. B. Que rer : Tiene-s las cames espartides. Se tenir
284 ÉSP ESP
les jambes écartées. Ahantz que sie eapar- Paxeirar, ligar, foder. espedolhar e far
. .
tide la cort. F. B. Avant que la cour soit fotes lasohres necessaris a la Innhe. ARCH.
séparée (se sépare). disperser Los os — , : Echalasser, lier, bêcher, nettoyer et faire
esjMrtira.vs. dispersera les os.Il ré- — , tous les travaux nécessaires à la vigne.
pandre Lou clous engoent qui habetz lexat
: ESPELA, peler, ôter le poil: Quaymi
esparti sus bostes pèes. IM. L'onguent pré- mey moun herret Tout espelat Que nou pas
cieux que vous avez laissé répandre sur lou p)lus bèt C/iapèu bourdat. desp. J'aime
vos pieds. —
réf., se séparer
, Se spartin. : mieux mon béret tout pelé que le plus
BAR. Ils se séparèrent. s'étendre La — , : beau chapeau bordé. —
, enlever la peau,
car'itat que s'aluqwi e que s'^espaiiei.r. IM. écorcher. —
Espelassa, aug.
La charité s'entlamme et s'étend. ESPELADURE, fém., poil ôté, peau
ESPARTI LHE, séparation. — enlevée; endroit où le poil, la peau, ont été
faille « On nomme E^partilhe la faille qui
: enlevés ; écorchure. — Espelassade, aug.
sépare Gourzy de Montcouyes et forme la ESPELAGASSA, arracher les che-
gorge de Balour. » Guide Jam. veux, écorcher, faire des déchirures à la
ÉSPATERNA-S tomber à la ren- peau. Celui qui dans une rixe est espela-
—
,
verse, s'étendre de son long. Voy. Pa- gassat, a les cheveux arrachés, le visage
ternes. écorché. les vêtements déchirés.
ESPATRACLA, dans une imitation ESPELAGASSADE, fém, ESPE-
de la fable Meunier, son Fils et l'Ane
le LAGASSAT. masc, action d'arracher
(Orthez) U
reyent quous hedou ; d'arride
: les cheveux, d"écorcher, de déchirer. Voy. —
espatracla. Un régent les vit (vit le meu- le précédent. —
Avec les verbes da, recelé,
nier et son fils portant l'âne); il pouffa de donner, recevoir une forte réprimande.
rire. ESPELASSA voy. Espela.
;
ESPEDOULHA, Espedolhar ,
ESPER JURA-S, se parjurer.
épouiller. — nettoyer les ceps de vigne,
, ESPERJURI, subst. et adj., par-
eu enlever les mousses, nids à vermine : jure.
ESP ESP 285
ESPEROA (Aspe), défricher un ter- qui jurar deu o se purgar. « Espetit » est
rain. — Vo}-. Peroaa. témoin de l'état de celui qui doit jurer ou
ESPEROA, éperonner. se justifier.
ESPEROU, éperon, ergot: La aère, ESPEYRA, enlever les pierres.
la bride, lous espérons. La selle, la bride, ESPIA, Espiar, regarder: Espiem
les éperons. Que l'aynat de la C()ade])orte aquiu, regardons là. Espiatz pilaa so qui
la clequee l'eaperou! Que l'aîné de lacou- hèu. Kegardez bien (faites bien attention
véeporte lacrèteet l'ei'got! Voy. Cle- — à) ce qu'ils font. —
La tôt bien spiat e cal-
que. —
L'expression sarra l'esperoii, serrer culât. ARCH. Le tout bien considéré et cal-
l'éperon, se trouve dans F. Egl., au sens culé. — Umauespiat est un homme « mal
de presser vivement, serrer le bouton. » (( vu mésestimé.- Expia-s,ve^av-
», qui est
ESPEROUCA, Espelouca (Vic-Bilh), der à, prendre garde à Diu a so que htm:
(Vic-Bilh), qui dépouille le maïs. Au fém.. Aquedz qui enta tus'espian. PS. (Seigneur),
Esperoucadoure, Espeloiicadoure .On dit ceux qui se confient en toi.
aussi Esperoucayre , Expeloucayre , des ESPIADURE, Spiadure, action de
deux genres. regarder, surveillance, guet.
ESPEROUQUÈR 'E,Espelouquère ESPIAUB, masc, aubépine : Auron,
(Vic-Bilh), action de dépouiller le maïs, senguini, espiaub, bcrn. AiicH. Noisetier,
réunion de personnes qui dépouillent le nerprun, aubépine, verne.
maïs ES PIC, masc, lavande; larandula
ESPERREC, masc, déchirure d'é- spic((.
tofie. Espicar , désigner particulièrement :
ESPERREC A, déchirer une étoffe : A b sirys honi is de Paît, los quoaus lo doma-
Tout exper reçut, tout déchiré (les vêtements nador lo espicara, juri sober santz ab très.
tout déchirés). Liv. ROUGE d'ossau. (Que le défendeur)
ESPERREMA, déchirer le sol par jure sur les saints (évangiles) avec trois
un mouvement précipité des pieds Soun : (témoins) des six hommes de Pau que le
ch'ihau blanc esperreme la terre. PEY. Son demandeur lui désignera particulièrement.
cheval blanc déchire le sol dans sa course ESPICASSA, percer, blesser avec une
impétueuse. arme pointue. —
becqueter, donner des
,
regard : Pègue semhlabe e qu'habè l'es- Deus desiis... ed te dora l'expleyt. PS. Des
pière. pet. Elle semblait idiote, elle avait désirs il te donnera la réalisation (il ac-
—
:
bépine entée. Cf. Rev. des î.rom., août mervelhas qu'as expleytades Toutes seran
1882. p. 97. per mi contadas. PS. Les merveilles que tu
ESPINCETES, pincettes. — Cames as accomplies seront toutes racontées par
d'esp'incetes. Jambes de pincettes; longues moi. —faire un exploit d'huissier. Ex-
,
plechar lous camds e environs deus arrîus. ESPO'DLINGA"; même signif. que
P. R. Enlever les ronces des bords des ca- Apoulinga.
naux et des ruisseaux. ESPOUNE. Espone, colline, versant.
EXPLEIXADE , Esphchade, émon- ESPOUNE, ESPOUNÈRE, bord du
dage des haies, abattis de ronces. lit, du côté de la ruelle. — Lat. « sponda»,
ESPLENG ;Mc-Bilh) ; même signif. que bord du lit.
Escripèt. ESPOIJNSA, Esponsar, gratter,
ESPLENE, fém., bâton aplati par un raturer Carta sponsade o interlinhade. f.b.
:
prener pcr marit e per espoos. arch. On lui goareixque de l'espruzeroadure Coum
fera prendre pour mari et pour époux. lamay de Diu he de soun enfantadure !
Espouse, Espose, épouse Prenera per mo-
:
Que le bon Dieu veuille que ( le nom du
îher ejJcr spoze. m. b. Il prendra (Amadine) malade) guérisse de cette affection, comme
pour femme et pour épouse. la mère de Dieu de son enfantement. —
ESPOUSA, Esposar, épouser: La Bulletin de la Société des se. lett. et arts de
spozara enfacie de sancte mayre Gllsie. m. b. Pau, 1874.
Il l'épousera à la face de sainte mère l'E- ESPUDI, Esputi, avoir en dégoût; re-
glise. pousser, rejeter avec dégoût une personne
ESPOUSALICIE, Esposalici, ma- ou une chose.
riage, épousailles Los senhors de Bisanos
:
ESPUGA, épucer : —
Qu 'aymeri mey
an dretde dromir ab las nobias la prumere espuga ,'/«^î. p. J'aimerais mieux épucer des
noeytde las sposalici'is. arch. Les seigneurs chats. Se dit lorsqu'on est fatigué en- ,
de Bizanos ont droit de dormir avec les nuyé, du trop d'attention qu'exige une
épousées la première nuit des épousailles. besogne.
— Cf. D. B., p. 125 et 193. —
Espousali- ESPUNHE (Aspe), Espoenha, pierre
cis, présents de noces. poreuse.
ESPOUSAU, d'époux, d'épouse. —, ESPUNTA, épointer Cousturère ma- :
sayer Espraha de goarda las boutz dou Les peines de l'enfer ou du pur-
gatori. IM.
:
l'esque. P. Sec comme l'amadou. Esp. — mac, lafrèbe, las esqulnances. lett. orth.
«yesca», amadou. —
Dans le dialecte ca- Le mal de tête, le mal d'estomac, la fièvre,
talan-roussillonnais, on dit « Aixut com : l'esquinancie.
una esca», sec comme de l'amadou. liev, ESQUIRA, Esquera, Esquiroa, mettre
des l.rom., t. vi, 1881. la sonnaille au cou d'une brebis, d'une va-
ESQUÈLE, Esqiièrie, écharde Lexa : che, etc.: Esqueratz lèu lai^lus hère anou-
l'esquèle au l'échardeau doigt
digt, laisser Ihete. F. LAB. Mettez vite la sonnaille au
(de quelqu'un), se dit au sens de laisser cou de la plus belle génisse. Qu'ey houle
quelqu'un dans la peine, ne pas le se- esquiva lou gat. C'est vouloir mettre la
courir. sonnaille au chat. « La difficulté fut d'at-
ESQUÈR, gauche maa drete y a
: A tacher le grelot. )> Esquira, faire grand
maa esquèrre qu'hahetz enemicxs. im. A bruit d'une chose, la publier partout.
main droite et à main gauche, vous avez ESQUIRABALH (Ossau); même si-
des ennemis. —
qui va par les voies obli-
, gnif. que Escarhalh.
ques ; Poble trop esquer e inauhat. H. s. ESQUIRAT, Esquerat, Esqmroat,<\XL\
Peuple très-oblique (impie) et mauvais. a la sonnaille au cou: Lashaques ah lous
RAYN. esquerran », récalcitrant.
i< coytz esquiroatz SEi. Les vaches avec les
.
ESQUI AU, adj., de l'épine dorsale. uno campano sènso matau. Une maison •>>
— , subst., échinée, quartier du dos du sans enfants est une cloche sans battant.
cochon. Rev. des l. rom., sept. 1883, p. 147.
ESQUIBA, Esquibar, esquiver, évi- ESQUIRE (Bav.), crevette.
ter. Èsquivarla per-
,iA'otégei'^\>i-és,eY\eT: ESQUIRÈ. ESQUIRAYRE, fabri-
sane e las causas deupupilh. arch. Proté- cant, marchand de sonnailles.
ger la personne et préserver les choses ESQUIRE - BATALHADE ( clo-
les biens) du pupille. chette frappée du battant), personne qui
ESQUIE, Esquine, échine, dos Para : fait du fracas, qui va tambour-battant. —
l'esquie, lett. orth. Présenter le dos, se Voy. BcUallia, 1.
laisser charger de coups sur le dos. Las ÉSQUIRETE; dim. dC Esquive, i. —,
aureiles elspeeselas esquînes. CH. d'orth. nom de l'une des sources des Eaux-Chau-
Les oreilles et les pieds et les échines. des.
— arête d'une colline La esquie de Mon-
, : ESQUIROA, ESQUIROAT; voy.
dran. arch. La colline (du village) de Esq u ira, Esqu irat.
Mondran. ESQUIROLiE, la génisse qui porte la
ESQUILHOT, masc, noix; Pm/e-.? sonnaille. — ,
jeune personne qui se faitre-
lous esquîlhotz. Perdre ses noix. Avoir un marquer par sa fierté.
« flux » de pets. ESQUIROU, Esquiroo, petite son-
ESQUILHOUTÈ, noyer, arbre qui nette, grelot.
porte lou!i esqu'dliotz, les noix. ESQUIROU, ESQUIRO, écureuil :
rou, Tant ey pimpant e laui/erou. N. LAB. lou temps en baganuu. i. G. Cela n'est que
L"écureuil, de rameau eu brauchette saute, mettre (employer) le temps en vain. Soum
avec la queue en trompette; on dirait un et plus fréquemment èni, nous sommes :
petit oiseau, tant il est pimpant et léger. Tau pensade que-ns coumbïé quoand soum
On l'appelle aussi gat-esquiroii, chat-écu- tristes, tau aute, quoand èm countentz dens
reuil. Esquiroulet, esquirouVm, esquiroulot, lou Senhou. ni. Telle pensée nous plaît,
dim. quand nous sommes tristes, et telle autre,
ESQUIROÙ, masc, bulle de savon, quand nous sommes contents dans le Sei-
bulle d'air qui s'élève de l'eau. gneur (quand nous sommes dans les joies
ESQUIS, déchirure à un vêtement, à de Dieu). Ètz, vous êtes; soun, anc. son,
une accroc.
étoffe : ils sont. Èri, ères, ère, j'étais, tu étais, il
ESQUISSA, déchirer voy. le précé- ;
était. — L'a du primitif latin se trouve dans
dent. l'ancien béarnais -.Siaugunera en sa terre.
ESQUISSE-BRAGUETE ( dé<:liire- F. B. Si quelqu'un était en sa terre. Estey,
braies), très-petit vin : la dénomination estes, este [e fermé), je fus, tu fus, il fut
signifie qu'il est fort diui-étique. — Dans on dit aussi estouy, estons, estou ou houy,
;
l'argot des ouvriers de Paris, «pichenet», hous, hou; anciennement, fo, il fut; /oh,
petit vin de barrière agréable. ils furent. L'imparfait du subjonctif se for-
Esquoarterar; vov. Escoartera. mant du passé défini, on aqu'estessi, qu'es-
ESirlEA; même siguif. que Esdarrea. toussi. que houssi, que je fusse que hous- ;
qu'il soit honneur (qu'il fasse honneur) au aqui Moysen XL, dïes. H. s. Moise demeura
seigneur. —
Provençal (Avignon et les là quarante jours. 11 suit le verbe lexa,
bords du Rhône), « èsse », état, manière laisser, dans des locutions comme celles-
d'être d'une personne. Rev. des l. rom., ci : Lèxe-m esta, laisse-moi en repos. Da-
sept. I880, p. 120. vid répond à Saiil, qui le dissuadait de se
ESSENCI, Essence. —, l'être, l'exis- battre avec Goliath Lexe tu estar. ib.
:
nous devant Dieu, qui nous a donné l'être. p'aci, tenez-vous (restez) ici. —
se retenir,
,
Las causses d' estâmes. F. Pnst. Les chaus- ESTAQUE, attache, lien : Obrira /«.<:
ses de laine. Estamï de lana fine. ARCH. portos estaques. F. B. 11 ouvrira les por-
(ib
Fil de laine fine. —
Esp. « estambre », fil tes (il tiendra les portes ouvertes) avec
tors de laine fine. des attaches. Habéue trop gran estaque
Estamenhe, étamine, étoffe de laine: per las richesses. CAT. Avoir une trop
Ung casaqui de stamenhe d' estamenhe ) { grande attache pour les richesses (être trop
Mue. AUCH. Un
casaquin d'étaraine bleue. attaché aux richesses).
Estameat, état, situation. Ton haut ESTARALACA. Estarlaca. ôter las
estament. ps. Ta haute condition, ton élé- taralaques. les toiles d'araignée. Z)e.?^rt?7ara
vation sublime (en parlant de Dieu). est employé souvent au même sens. Destar-
Estami voy. Estame.
; laca u fiacou, ôter les toiles d'araignée d'un
Estami, étain: Dus sal'iers d'estainy. flacon, retirer un vieux flacon de vin du cel-
ARcn. Deux salières détain. lieroù il était couvert de toiles d'araignée :
(vare, verge, aune) étaient fixées, mar- LAG. La feuille desséchée. Vov. E.ttadi. —
quées, dans les marchés, sur des poteaux, ESTARLACA, ESTARLACADÉ:
sur des piliers, afin que chacun pût véri- vov. Estaralaca, Esturalacadè.
fier celles dont se servaient les marchands : ESTARRAMOUSI, Estramousi,
—
Bare e hergue affigides.. en estancq defust étourdir, troubler; étonner, ahurir. 'Voy.
ou de pèyre en las places deus marc.atz. F. Estamourri
N.— Peut-être le vrai mol est-il estac? Cf. ESTARROUCA, émotter.
D-c. « estaqua. » ESTAT, état, situation, manière d'être
ESTANCA voy. Estamja.
; d'une personne, d'une chose condition,
—
;
tables: Taules ab estaunetz. ARCH. Tables Ester, canal (où le flux et reflux se
avec tréteaux. Estauset, Staudet, même fait sentir): Arrecurar l'ester dou malin.
signif. L. 0. Récurer le canal du moulin. Le terre
ESTAYOU (Ossau), nœud de saitin, eu brag de Tester dou molin. IB. La terre et
partie fort serrée et fort dure, qui se trouve la vase (retirée) du canal du moulin. Ce
dans l'intérieur de la tige lorsque l'arbre ;
moulin était celui de « Muhale », situé aux
est sec, Yestayou s'en détache : c'est une environs de Bayonne, jadis marécageux.
espèce de cheville résineuse; on l'allume Esp. « estero », cours d'eau où le flux et
et l'on s'en sert pour l'éclairage. reflux se fait sentir.
ESTAYRE, désœuvré. — qui n'a pas ,
ESTERA, éclisser Jou caminabi dret
:
taché de la bogue, châtaigne '.Peracere cas- dinal bis-rey sus aquero qu'arrihe..., Puixs,
tanhère Estèi/tch que y-ha chefz harisaou. tout estic-estac ., Lou manistre Barran en
. .
Dans cette châtaigneraie, il y a des châtai- l>resou hè hica. Le cardinal vice-roi sur ces
gnes sans hérisson (sans bogue, sans enve- entrefaites arrive, puis tout aussitôt il fait
loppe piquante). Inscription gravée sur mettre en prison le ministre Barran.
une pierre de la porte principale d'une char- ESTIGGLAT, STIGGLAT, étince-
mante villa récemment construite à Artix lant: A
hnioeyt la mey estigrjlndeque y-ha
sur un terrain qui était jadis une châtaigne- mens de lugraas peu cèu... sophie. A la
raie. nuit la plus étincelaute il y a moins d'é-
Estiahar; voy. Estalhar. toiles par le ciel. Lances e dartz deu hèr
ESTIBA, Estibar. passer l'été; se lou mey sUgglat. lac. (A ses yeux brillent)
dit des troupeaux que l'on conduit, Tété, lances et dards du fer le plus étincelant.
sur les montagnes: Lous pastours jMssen e Aquere aygue aboundante autant coum es-
repaa^en, tant anant esdbar a las montagnes tigglade. v. b\t. Cette eau abondante au-
que descendent dequeres.v. r. (Sont exempts tant que limpide.
de péage) les pasteurs (qui) passent et re- Estil, Stil, règlement procédure , ,
passent, tant en allant avec leurs bestiaux forme, manière de procéder en justice ;
passer Tété sur les montagnes qu'en des- Tacxar. segunt l'estil, costuma de la cort.
..
cendant d'icelles. —
En fr. « estiver les s. B. Taxer selon le règlement, la cou-
bestes. » OUDIN. Dh-t. —
Lat. « festivare.» tume de la cour. Procedir... au coutengut
ESTIBAYRE, métivier, moissonneur. deu for, stil e ordonances. iB. Procéder
ESTIBE, nom générique des monta- (conformément) au contenu du for, du rè-
gnes d'une zone intermédiaire où les trou- glement et des ordonnances. Stil de lajus-
peaux font une station d'été, en attendant ticy deu pays de Bearn. Code de procédure
l'époque où ils pourront se rendre aujc pâ- du pays de Béarn (publié en 1564, imprimé
turages supérieurs, c. —
Estibère, Estibete, à Orthez en 1663. Réimpression de 1716;
noms de deux montagnes qui appartien- Pau, Isaac Desbaratz).
nent, l'une à Laruns et l'autre à Asson. ESTIMA. Extimar. estimer.
ESTIBE, sole, particulièrement celle ESTIMBOUHRE, mêlée de combat-
où l'on doit semer du blé Las estibes lau-
: tants acharnés, gens ou bêtes.
rades. n. lab. Les terres (où l'on sèmera ESTIME, Extima, estime. — , estima-
du blé) lai)ourées. tion : Une bere baqua que baie a simple ex-
ESTIBEMENT,séjour des troupeaux, tima nii^^ sciitz. BAR. Une belle vache qui
l'été, sur les montagnes. Liv. rouge d'os- valait à simple estimation quatre écus.
SAU. Estinct, masc, extinction : A l'estin
ESTIBENC, ESTIBENT, qui est de (estinct) de la candele. P. R. (Adjudication)
l'été, qui appartient à l'été. — , sensible à l'extinction de la chandelle (à l'extinc-
à la chaleur, éprouvé par la chaleur de tion des feux).
l'été. ESTIPE, mancheron de la charrue. —
ESTIBÈRE; vov. Estihe, 1. pied- droit d'une barrière de champ.
ESTIBET, ESTIBETE; voy. Estm, ESTIRA. étirer. tirer à soi. — ,
sou, Eschourdabe tout lou canton. HOURC. criite au miey De l'estomac ta ley. PS. Je
(La cigale) durant l'été, avec sa chanson, porte écrite ta loi au milieu de mon cœur.
assourdissait tout le canton. Abelhes, bous ESTOUMAGA, soulever l'estomac.
houJatz, l'esthi, sus las eslous. n. past. ESTOUMAQUÈ, soulèvement d'esto-
Abeilles, vous volez, l'été, sur les fleurs. mac ; dégoût. — , ennui.
Se comencera l'audience, en temps d'estiu, a ESTO'UMBE (Aspe), fém., malheur.
sept hores. s. J. L'audience (de la cour) ESTOUPE, Estope, étoupe Drap :
LITTRÉ, Dict., au mot « étau » Etym. ; proches aux tisons, Ny moins les filles
ESTOC, masc, souche, origine Que : près les barons. » gab. meurier.
soun de boun estoc. PUY. Ils sont (nobles) ESTOUPUT, comme l'étoupe.
de bonne souche. ESTOIJRBERA, troubler, mettre en
ESTOFE, étoffe Inhibit a toutz lous : désordre mêler en parlant du fil.
;
riaux de construction Lo senhor sera ten- : a troupètz. PROv. Les étourneaux devien-
gut defornir... totes estophes (estofes), peyra nent maigi'es àtroupeaux. Dans la basse —
morte e totes autres causes necessaris, cledes, Bretagne « Ce qui fait que les étourneaux
:
empontz e autres fustadges. art. Le sei- sont maigres, c'est qu'ils sont beaucoup
gneur sera tenu de fournir tous les maté- sur peu.
riaux, pierre morte et toutes autres cho- ESTOURN'DGALH; même signif.
ses nécessaires, claies, échafaudages et que précédent.
le Variante du proverbe —
autres bois. —
Cf. littré, Dict., «étoffes», ci-dessus Lous estournugalhs a troupes
:
Bearn, estorsader. ARCH. Despaux, tréso- Adorer des dieux étrangers. étrange — , :
NAV. Soldat delà chanson ;jeune chanteur), carns e vins plus carament ans estravgers
EST EST 295
ESTREA, étrenner Que-h béni mas : masc, action d'étreindre, de serrer: E$-
cansoefe.'i, Bietz m'estrea. NAV. Je vous trenhement de corda en sons ditz. BAR. Ser-
vends mes chansonnettes, venez m'étren- rement de corde à ses doigts.
ner. ESTRENHUDE, Estregnude; voy.
ESTRÉE, étrenne Tietz moun estrée; : Estrengude.
Si la-m prenetz, que la-m daratz. nav. Te- ESTRET, étroit. — , serré : Lo meta
nez mon étrenne si vous me la prenez, las grilhoos ben estretz. BAR. Il lui mit les
;
vous me la donnerez (vous me donnerez grillons bien serrés. Voy. Grilhoo. Te- —
la vôtre). nir los presonès no plus larges ni j^his es-
ESTREGE-S, Estreye-s, Estreger- tretz. F. H. Tenir les prisonniers ni plus
se, se retirer, faire retraite Lo geguoant : au large, ni plus à l'étroit. Lo delenguo
se bolo estreger. h. s. Le géant (Goliath) fort estret. bar. détint fort étroit
Il le
voulut se retirer. (étroitement). as tirât ma persona
Tu qui
ESTREGNE: ESTREGNE- de iestret. PS. Toi qui as retiré ma per-
DERES; vov. Estreiihe, Estri'nhederes. sonne de rétroit(toi qui m'as mis au large,
ESTREGNE ME NT; EST RE- quand j 'étais à l'étroit).
ESTRIPA, étriper. — écraser Que , : des prisonniers dans les murs de Mascara;
nat ne stripi La coude jaune de l'escripi. N. ils ont trouvé un refuge dans les mai-
LAB. Qu'aucun n"écrase la queue jaune de sons. » V. BÉKARD, Lmlicateur général de
la salamandre. —
Estr'tpa-s dans la locu- l'Algérie. —
Voy. Escu.
tion estripa-s de courre, se crever de cou- ESTUJET, lieu où l'on cache quelque
rir. —
En fr. populaire, « aller à étripe- chose, où l'on se cache, où s'abritent les
cheval », c'est presser excessivement un amoureux.
cheval, littré, Dict. ESTUJOÙ; voy. Estuyoli.
ESTRIU, Striub, étrier M'Jias hèyt : ESTUPA. étouffer, éteindre.
perde lous estrlus. nav.Tu m'as fait perdre ESTURMENT; même signification
les étriers. Strïubs de sere. arch. Etriers que Instrument,
de selle. ESTUT. étui, gaîne Que houtan, chas-
:
ESTROS, maladroit, malhabile Deu : eu dehens l'estut, lous ccdicis sacratz F.Egl. .
me mau l'estros nou-m pot goari. nav. De Ils mirent, chacun dans son étui, les ca-
mon mal le malhabile ne peut me guérir. lices sacrés. Estut2)er soun coutèt. PUY.Une
ESTROSSEMENT, maladroitement, gaîne pour son couteau.
d'une façon malhabile. ESTUTERA, ESTUTOA, enlever,
ESTROUIX. Estrouch, coupé net. — casser le tutèt, le tutou; vov. ces mots.
Tout estrouix, locution adverbiale, aus- ESTUYA, Estuyar, Èsfuja cacher: ,
tres.
Gourrinès.
Les études (l'étude) des
— Une
lettres. Voy.
per enfrar en
porte..,.,
— Et, le, se change en er devant une
voyelle ou h muette er aulhè, le berger,
:
Vestudi. ARCH. Une porte pour entrer dans
er homi, l'homme. A la suite d'un mot
l'étude.
terminé par une voyelle, l'article féminin
ESTUDIA, Studiar, Estudeya, étw- era est ra : on dit gahara crabe, prendre
àiev.Auré estudeyat dètz ans dens las esca-
la chèvre; dans ce cas, il se trouve réduit
les, m. 11 aurait étudié dix ans dans les
à r, quand le mot suivant commence par
écoles.
une voyelle Dar (da erajaulhe sens era
ESTUHA (Aspe), faire explo.^ion. :
tions a, de, forment at, au; atz, aux; det, vers elles. Réconcilias ah eigd. cat. Se
du; detz, des at hilh, au fils atz neboutz,
: ; réconcilier avec lui. Eg los tremeto. H. s. II
aux neveux det ray, du frère d(tz cousiis,
; ; les envoya. Eg sabè. bar. Lui savait. Egs
des cousins. Atz, detz, se prononcent sou- responon. H. s. Ils répondirent. Egtzl'ag
vent as, des; on dita.s- neboutz, aux neveux: dixon. IB. Ils lui dirent cela. Ed, quelque-
des cousiis, des cousins. —
Les fonnes fois dans F. B. pour et ; très-fréquent dans
contractes at. au atz ou as, aux det, du;
; ; PS. et dans F. Egl. 11 est employé là aussi
detz on des, des, sont au féminin: ara, aras, comme pronom indéterminé: edfalh, PS.,
à la, aux; deixt, deras, de la, des atjmtz, : il faut.
au puiis, ara hount, à la fontaine; atz ou ET, pronom de la deuxième personne.
as caperuas, aux curés, aros glèyses, aux te, toi, compl. diiect et indirect. Voy. Te. —
églises: (/e^c'owrias, du corbeau; rf€rap^««, ET voy. E, conjonction.
;
de la pie; </f<: ou des brums, des nuages Etat, âge Arnaut de Pica, jurât deu
—
; :
dcras mountanhes, des montagnes. Les loc dAsson, de état de XLiii antz. bak.
prépositions ta, aphérèse de enta, pour Arnaud de Pica, jurât d'Asson, de l'âge
vers, per, par, se contractent aussi avec de quarante trois ans. Ef<tan mendredeetat.
l'article, et, era, le, la; ce qui produit tat, arch. Etant (moindre d'âge) mineur. Es
tara, pet, pera : ainsi, tat cap signifie pour menor dehetat (état). IB. 11 est mineur.
la tète; tara came, pour lajambe;/îe^25o?/s, Dans pour indiquer
les dépositions écrites,
par le pays; ^je?-a nèu, par la neige. Au que pouvaient déposer que
les témoins ne
pluriel, tat z on tas, taras, ])onv les; petzon de ce qu'ils avaient vu ou entendu depuis
pes, x>eras, par les. —
11 a été dit ci-dessus l'âge de quinze ans, on employait la for-
que l'article simple et, le, se change en er mule état de., âge de, memoriede... souve-
devant une vovelle ou h muette. Le même nir de: Etat de cinquoante ans, memoriede
changement a lieu en pareil cas pour les trente-cinq ans. AncH. B. Age de cinquante
articles composés at, det, etc. : Da at pa- ans, souvenir de trente-cinq ans. Antiq
rent, ar amie, donner au parent, à lami ;
honiide la état de Lxxx ans, ENQ. Vieillard
pet camii, par le chemin; per arriu, par le de quatre-vingts ans.
ruisseau. Dans un texte de 1.334, arch., ETCH; voy. Et, 2.
ar escost, clandestinement. Le ms. porte Eternal, Eternau, Eternel, éternel :
par erreur orrescos^. Voy. Escost M. Lu- — Anatz au hoec eternau. CAT. Allez au feu
chaire, Etudes sur les idiomes pyrénéens, éternel. Eternal memorie. arch. o. Mémoire
p. 229, a constaté l'emploi de l'article et éternelle. Z« Jf^e etemèle.c.KT. La vie éter-
dans le langage des habitants de la mon- nelle. — LEternau... era debengut mau.
tagne, depuis le Béarn jusqu'à l'Ariège. PS. L'Eternel était devenu irrité.
M. Roque-Ferrier (i?ei'. rfes l. rom., octo- Eternalementz, éternellement.
bre 1879, p. 114) a présenté à la réunion ETERNEL, ETERNÈLEMENT ;
absoudre. Au plus Un que poyra eus deu terrogatoire Examination dnis testimonis.
:
far dret. F. B. Le plus tôt quil pourra il iB. Interrogatoire des témoins. Le texte
leur doitfaire droit. — Y oj. Ou, ous,Oi(, oiis. porte exemination.
EU, au plur. eus, contraction de la pré- EXARTIC, EXARTIGADE; voy.
position en et de l'article lou, lotis, anc. lo, Eschartir, Eschartigade.
los, le, les Eu miey deu poble. H. s. Au mi-
: Exartigar vov. Eschartiga. :
Pont-Long. De-us padoence eus herms e eus EXCEDA. Excedir dans p. r., ex-
cootz. F. 0. Il leur donna pacage aux lan- céder.
des et aux terres cultes. EXCEPTA, Exceptar, excepter. Ex-
Eu, au plur. eus, contraction de la ceptât, participe et préposition, excepté.
conjonction e avec lo, lus, article Uahes- : Exceptar se, se dégager xYo se excepta....
:
côté : Lous manistres hee {he^ eschemia. Il Tant de juras cum auratz a demorar per
fit sortir les ministres (il dépêcha de nom- excequtar [executar) las causes, r. Autant
breux ministres). de jours que vous aurez à rester pour exé-
EXAMINA, Examinar, examiner. cuter les choses ( ordonnées ). Executar
— interroger ( des témoins )
, Fon, après : a..., BAR., signifier des jugements exécu-
segrament, examinatz los testîmonis. bar. toires à...
Les témoins, après avoir prêté serment, EXECUTIOU , Execution , exécu-
furent interrogés. Dans le texte ms., exe- tion Metatz a exceqution (exécution) las
:
minats. —
affiner Corn l'argent om exa-
, : causes dejus escriutes. R. Mettez à exécu-
mina. PS. (Tu nous as éprouvés, tu nous tion les choses ci-dessous écrites.
as affinés, examinatz ) comme on affine EXECUTOU, Executor, exécuteur:
l'argent. Fuetat per lo exécuta de la justicia. F. H.
Examination, examen. — Dans s. b. Fouetté par l'exécuteur de la (haute) jus-
EXH EXP 299
EXEGOA, Exegoar ; même signif. defendut de rees exigir deus habitons deus
que Esche;/oa, Eschar/oa. pays. p. R. Il est défendu de rien exiger
Exeguir{Exseguir), exécuter, accom- des habitants du pays (pour le passage
Boleinque exeguiats {exseguiatz) aus du bétail transhumant).
plir:
despentz de la terre. R. Nous voulons que EXILH, exil ; on trouve dans un texte
vous exécutiez (nos ordres) aux dépens de 1443, arch., y.ril.
la déclaration.
menen en France per eschivernar. p. r.
Bétail que l'on conduit en France pour Expensar, dépenser Los contendentz :
Troupètz qui tremetinpastengar, troupeaux grande chose (une grande partie) de leurs
que l'on envoie pâturer en las lanes de moyens de subsistance et de leurs biens.
Bourdeu, Chalosse, Armaqnac. IB. ÈXPERIMENT, essai, tentative,
épreuve, expérience,
EXHIBERNIU, Eschiberniu, Exeber- ps.
tail et le dégât après estimation par ex- n'ey hau. Sil pleut, je n'y vais pas. Quoand
pert). jou ey pensï, lous peus se m'esgarissen.
EXPRIMA, Exprimir, exprimer, SERM. Quand j'y pense, mes cheveux s'é-
énoncer :Exprimir per escriut lous grèu- bouriffent. No ey a plus filh nejilhe. enq.
ges. F. H. Exprimer par écrit les griefs. Il n'y a plus filsni fille (dans cette mai-
Exseguir ; voy. Exeguir. son ).
F
FA
F s'articule comme en
français: Faus, primitif latin « filum » kfilouse, quenouille;
faux faute, faute; foursa, forcer; fraude,
;
on dit aussi hialouse. h se trouve dans —
fraude. Cette consonne était souvent dou- hort, fort, lat. « fortis »; dans hide, con-
blée dans le corps des mots Beneffici , : fiance, lat. « fides »; et/ s'est conservée
edijfici, usuffruut, bénéfice, édifice, usu- dans force, fee, force, foi.
fruit. —
C'était aussi l'usage en français On dit encore foundz de terre, fonds de
jusqu'au XV]*^ siècle. terre, en même temps que lou houndz, le
Anciennement,/ figuraitdans un grand fond ; lat. « fundus. »
nombre de mots, où elle a été remplacée La consonne/ des primitifs latins est
ensuite par h aspirée Far, Î3.\ve\faur, îov-
: complètement disparue dans quelques dé-
Qevon;femne, femme; fèyt, fait; /oec, feu; rivés béarnais Arrague, fraise; arroumi-
:
orthographe plus conforme à l'étymologie gue, fourmi; eslou, fleur; eslourounc, furon-
que celle de nos jours ha, liaure, hemne, : cle ray, frèi-e
; red, froid rèxou, rèchou,
; ;
h'eyt, hoec; en latin: "facere, faber, femina, frêne; roumatye, fromage; roument, fro-
factum, focus. » Voir H. — ment. Lat. « fraga, formica, fiorem, fu-
Hiu, hieu, fil; hiala, filer; hialat, filet runculus, fratrem, frigidus, fraxinus, for-
pour la pèche ou la chasse hialère, thie, ; maticum, frumentum. »
petite pièce de fer que l'on met au bout du FA. mot enfantin Ha : (faire) lou fa, se
fuseau, n'ont pu faire perdre la lettre du dit de l'évacuation alvine. Fa! s'emploie
FAC FAL 301
téger: Las jier sonnes las niey fabourisades. deu testament, faction de l'enqueste. F. n.
IM. Les personnes les plus favorisées. £)re< — façon, confection; ART., textes relatifs
,
qui favoreixs las femnes. aRCH. Droit qui à des constructions à faire aux fortifica-
est en faveur des femmes. Quoand Diuboii tions de Navarrenx.
son poble fabouri F. i?f/Z. Quand Dieu veut
. FACTOU, Factoo, Factor, facteur,
protéger son peuple. Afabit los murtèes. agent, commis Los factors n servidors
:
BAR. Il a pris les meurtriers sous sa pro- de cascnn marchant. ARCH. Les facteurs
tection. ou serviteurs de chaque marchand. —
Facaneye voy. Uaqueneye. ; créateur Factoo de tout lo mon. ps. Le
:
charan de lor desii. IB Les voraces ne se . FADOU, fadeur, se dit de ce qui man-
dégoûtèrent pas de leur désir (Les Hé- que de piquant, de ce qui est insignifiant:
breux, dans le désert, rassasiés de la N'aymi pas la fadon d'aquetz pècx langon-
viande que Dieu avait fait pleuvoir sur rous. MEY. Je n'aime point la fadeur de ces
eux, ne perdirent pas l'envie d'en manger sots langoureux.
encore. Ps. 78.) FADOULH (Bay.), fat.
FACHARIE, FACHERIE, colère: FADRINE. fille ou femme de mau-
Parla dab fâcherie. Parler avec colère. vaise vie; c'est le nom donné par l'un des
— , brouille, querelle Nade facharie en- : personnages des Eglogues de Fondeville
tre etz. Aucune brouille entre eux. Granas à la femme que prit Calvin, laquelle faisait
facharias Aumiey d'era... rejj. Ps. Je vois profession: De hal'homi c.ornart per gran
de grandes querelles au milieu d'elle (en dévotion, de cocufier son mari par grande
la ville). —
vexation Fraudes e fâcheries
, : dévotion Dans la comm. de Lée, il y avait,
.
que los collecteurs aportaii. p. r. Fraudes en 1385, une maison désignée ainsi L'os- :
et vexTtions qu'apportent (que font) les tau de lafadrine. DÉN. Cat. « fadrin », —
percepteurs des taxes. peine, affliction: — ,
garçon, compagnon, ouvrier; fém. «fa-
Per me da plus grana facharia, Mons ves- driiie. »
timenlz partitz edz an PS. Pour me cau-
. . . . FAG, dans F. c; voy. Hac.
ser une plus grande affliction, ils se sont Fague. Faque ; voy. Haque.
partagé mes vêtements. FALHI, Falhir, manquer, faire dé-
302 FAM FAR
faut Falhin viarnes deus xii empauzatz.
: tique: Las de lors familiar s. arch.
vesties
R. Manquent six armures des douze im- Les bêtes des gens de leur maison. ce- — ,
posées —
disparaître Com son edz es-
, : lui avec qui l'on vit habituellement, ami :
IB. Il ne s'en est guère fallu. Gaillard avec sa famille et ses serviteurs
Falhiment, défaut, manque Si fa-
: demeui'c...
Ihhiientya, tote la biele que suplesque. AUCB. FAMOUS, Famoos, fameux : Empe-
S'il y a manque, que toute lalocalité sup- rur famous en cent batalhes. N.vv. Empe-
plée. reur fameux en cent batailles. en mau- — ,
ARCH. Instruments de fer qu'il appelait provençale. » littré, Dici. Dans notre
« falmenes ».... Les instruments appelés farambole, les derniers jours du carnaval,
« falmes. » —
En rapprochant ce mot des personnes, se tenant par la main en
de Feume, qui signifie heaume, on peut longue file, se mettent en mouvement et
croire que falme désignait une sorte de cas- vont s'enroulant et se déroulant à plusieurs
que, le « morion. » On sait qu'un des châ- reprises; elles chantent: A la farambole
timents corporels d'autrefois consistait à qui ba, Qui bien, qui bole ; A
la farambole
charger la tête du délinquant d'un gros et Qui bien, qui bole, qui ba. A la farandole
pesant morion ou casque. qui va, qui vient, qui vole; à la farandole qui
FAME, Fama, bruit, réputation Z)e : vient, qui vole, qui va.
quefo famaper tote aquere terre. H. s. De FARAMBOLE, piège où se prennent
quoi il fut bruit dans tout ce pays. Tôt par les ])attes les petits oiseaux.
leyer... de hona fama. F. B. Tout témoin FARAMBOULEYA, danser la faran-
légal... de bonne réputation. Botz e — dole.
fama publique bar. Voix publique, bruit
. FARAMBOULEYAYRE, celui
public. Avec le verbe c?a?- donner, darfame, celle qui danse la farandole.
diffamer: Los parentz m'an accusadeedat FARCI, farcir tros de cambalhou
: Lous
m'en famé. M. b. Les parents m'ont accu- e la poitrefai-cide. N. past. Les morceaux
sée (de cela) et m'en ont diffamée. de jambon et la poule farcie. Du participe
Famé, famine: Ave trop gran famé. passé farcit on fait le dim. farcidet, qui
H. s. 11 y avait (dans Jérusalem) une très- s'emploie au fi g. Qui p ha taa beroyfar-
:
grande famine. Voy. Ilami. — cidete? nav. Qui vous a si joliment farcie?
FAMILHE, famille, tous ceux d'un (il 'sagit de l'embonpoint d'une grossesse).
même sang. —
les enfants: Qu'ey lou
, FARCIMOUS, Farcimoos, qui a le
debé deus pays d'establï lurs fam'dhes. nav. farcin: Dus rociis, l'un farcimoos. R. Deux
C'est le devoir des pères d'établir leurs chevaux, l'un ayant le farcin..
— FamUhote, familheie, dim.: A
.
FARIBOULET, freluquet: Farib&u- berit que nat faucou. Dicsp. Plus éveillé
lete, farthoulotp, personne légère, frivole. qu'aucun faucon. Per chascun austou, fau-
Fanhouhs, fariljoul'i-<se, aug. con. P. R. Pour chaque autour, faucon.
FARIBÔULEYA, faire le freluquet. Faur, forgeron; vov. Fargoer, Haure,
Farier; vov. Hariè. Uau. 2.
FARLABICA, falsifier. — Dans le Fauresse; voy. Eauresse.
Dirt. à la suite des œuvres de Goudelin, Faurgue, Faîurie, forge. On disait
« farlabic », frelaterie, « farlabica », fre- aussi Fo.rgoe.
later. Faus voy. Haus.
;
môme signification que Haseilé. Dans aperatz fiusaris. ARCH. Il les avait appe-
AUT., ol/refasedore enlaglisie. Œuvre (tra- lés faussaires.
vaux) à faire à l'église (de Sainte-Claire). FAUSSETAT, fausseté. —, falsifica-
Faseade vov. Hasende.
; tion, altération en matière d'écriture Qui :
trompette tes exploits, vaniteux petit fat. ficara letres reaus... cocT. s. Qui falsi-
— ,recherché dans sa toilette Cousturère : fiera lettres-royaux ("sera décapité).
fade, Loungue punterade. PROV. Couturière Faussorie, falsification, faux : Tote
qui a le goût de la parure (fait de) longs error de condes, de dol, fausorie, engan.
point; (travaille mal;. A ce mot se ratta- ARCH. Toute erreur de comptes, dol, faux,
chent les formes fadi.fado, usitées dans tromperie.
cette locution proverbiale Fadi ! Fado ! : Faut voy. Haut.
;
cinri at 800. PR. B. Fat Fat cinq pour ! ! FA'DTA, Fautar, manquer, commet-
un sou. S'applique à toute personne qui tre un manquement Sens que de mon cos-
:
des qu'en han dus. PROV. Chaque fat a son Sens qu'arré s'en fauta. IB. Sans que rien
goût, les fades en ont deux. manque: c'est-à-dire complètement.
Fau vov. IJac, Uau.
;
l'unfauheu. Faute griis. r. Deux chevaux, Si bien faute d'amourretat. arcu. d'asson
l'un de robe fauve, l'autre gris. Faubeu S'il arme (auxbre'ois) maladie de tournis.
scur. iB. Fauve obscur ( foncé j. Fauhet, Fautesse Fautor voy. Uautesse ,
, ;
rcsou. N.w. Vous m'arrangez de (telle) ben prometer per las lors fées. F. B. Ils
façon que je n'ai ni rime, ni raison. Pro~ doivent promettre sur leur foi. A la fee !
cedesque... en la medixe faysson. arch. h. s. Ma foi! On dit aujourd'hui La fee,
—
:
Qu'il procède de la même façon. La la foi! Per ma fee, par ma foi 3fa fee, ma !
faysson deus chapayroos. arch. La façon foi La malice populaire reproche aux
!
des chaperons. —
Cade hilatye, soun len- gens de Bielle de répéter à tout propos :
mounde jjlaa courtes, Jecau lexa lous Biar- Femeiar: voy. Ilemeya.
neSj Toutz feus, leyaus, a lous entene. En FEMÉJLE, FUMÈL.E, femelle. —
fait de gens bien courtois, il faut laisser femme Bère fumèle ! Belle femme Que
: !
les Béarnais, tous féaux et loyaux, à les pergou safemèle Nouste brabe Arcencam.
entendre. —
Voy. Bearnes. PEY. Notre brave Arcencam perdit sa
Febre, Febros; voy. Frèbe, Frebous. femme. fille —
Un filh mascle e unefe-
, :
Fedautad, dans Charte de Soide, 1252, mele. enq. (Ils ont) un garçon et une fille.
féauté, fidélité Jura-bs... fedautad. Il
: — terme de charpenterie.
, \oj. Mascle.
vous jura fidélité. Femie, femelle: Mascles efemies arch.
FEDEXOU, Fedechou, Fedexor, ( Mâles et femelles ) hommes et femmes,
agent communal Congregatz fe)is lor mai-
: garçons et filles. Voy. Ilimi. —
son comune au man de lor fedexor. S. B. As- Fen; voy. liée.
semblés dans leur maison commune sur Fen,ils firent; on dit aujourd'hui hen.
convocation de leur officier municipal. Lo — \oy. Ha; anc. far, faire.
FEN FER 305
Fenar(de/eH, foin), faner. — fenaison:, nuit, quelque sorcier veut, fais-toi bien sen-
Eus cultiratz herha e pastenc... i^es dain- tir, fenouil, et d'entrer il aura peur. h. b.
estenaUies. Cadenas, ciseaux, scies (?), te- zes de longor. arch. Un étai de seize « ar-
nailles. rases » de longueur.
FENESTRADGE, FENESTRE . Feretar, étayer, porter, soutenir.
voy. Frbicutddfje, Frimste. Ferete, petite foire ou petite férié. Les
FENHE, Fimjer, feindre, simuler: Pe- foires se tenaient les jours de fête.
ler/rins 710 Jictes. F. H. De vrais pèlerins. FÉRI; même signification que Ferie.
Carte Jincte. F. B. Titre simulé. FERIAT, férié: Los jorns feriatz. F. H.
FENHTE, F'tnhte, feinte Sens nuJhe
: Les jours fériés.
jinhte ni faute. ART. Sans nulle feinte ni Feride; vo}-. Ferimeut.
défaut (manque). FERIE, Feria, Fèri, férié, jour de
FENI, FINI, Finir, achever, finir: repos, vacances: Se halheran ferias. F. H.
Que eau., feui iwuste ceremounie. PEY. Il Se donneront fériés (on vaquera). Las fe-
faut achever notre cérémonie. Tout lou I
ris de garhes e de berenhes. F. B. Les va-
mounde feneïx per reha cownexense nav . . 1 cances (à l'époque) de la moisson et des
Tout le monde finit par refaire connaissance. I
vendanges.
Quoand finiras touns inesprctx. DES?. Quand Feriment, masc .
, Feride, fém , coup,
I
FENIANT,
I
moulou, des habitudes de curiosité et des M. Mari fiancé, épousé. Donation qui ma-
B.
contacts fâcheux qui la détournaient du rit fe a .sa molher. despuixs sonfcrmafz
. .
de hoii, Ilè-t plaa senti, fenoulh, e d'entra d'aur csinalhat. ARCii. Un fermoir d'or
qu'haura poil. Si, passer par le trou, cette émail lé.
21
306 FER FÉU
FERMAMENTZ, fermement: Credon tuelle valeur. — , vérité, dans PS.: Ny ey
fermainentz en luy H. s. Ils crurent fer-
. dissimulât Tas bontatz, ny celât Ta fer-
mement en lui. — Voy. Fermentz. messe... Je n'ai point dissimulé tes bontés
Fermance, caution No intrara fer-
: ni celé ta vérité...
mance a neg une persane per derjun deute. FERMETAT, fermeté. —, force, va-
ARCH. Il n'entrera caution de personne quel- leur d'un acte : A
mayor fer metad. ARCH.
conque pour aucune dette. Fermances, ga- Pour plus grande force.
ranties. Ferrador, Ferredor, celui qui tra-
Fermancerie, cautionnement Egdeu : vaille le fer : Ferradors de sas armes e de
dur per feriaanserie de son fray... arch. Il soos cabalhs. H. s. Ses armuriers et ses
doit donner pour cautionnement de son maréchaux-ferrants.
frère... Ferradure, Ferredure ; voy. Herra-
Fermance vesaliere, officier de pa- dure.
roisse, agent communal: il convoquait les FERRALHE; voy. Herralhe. Au —
paroissiens pour les assemblées de la i^om- plur , instruments
outils, particulièrement
munauté [hesiau, vesiau): Lasfer,nan- — aratoires: iVo« sabetz pas chausi bostesfer-
ces vesalieresdeben mandar los parrojnans ralhes. c.\v. (Paysans.) vous ne savez pas
de la parropie. COUT. s. M. Tabbé P.— choisir vos instruments aratoires.
Hariscoy, dans ses Recherches hist. sur le FERRAMENT, ustensile, outil de fer:
pays basque, dit au sujet des /e?vHa?îCés ve- Han 2'ilhat aur, argent,... bestidures e fer-
salieres: « Dans chaque paroisse (de la rameniz. ARCH. Ils ont pillé or, argent,. . .
faits et gestes de ses covoisins ou copa- bayart. R. L'un (des chevaux) gris de fer
roissiens. Cette charge si remarquable était et l'autre bai. — V^oy. Herran.
héréditaire et s'appelait /ermaHce resalière Ferrarie, Ferrerie, Ferrer e, forge,
ou caution paroissiale, et en basque so-egui- usine La ferrarie deu capitaine Lncamps.
:
bon: Aço aiaz per ferra, arch. Ayez ceci vie. Prometon au senhor de Lobier de far
pour stable. Si ha laudat e ha agut per promirent au Seigneur
la ferrere. iB. Ils
ferm. F. B. S'il a approuvé (la chose) et de Louvie de faire la forge.
qu'il l'ait tenue pour bonne. sûr, as- — , Ferre-blanque., fer- blanc: Une lan-
suré Los baroos sont ferms de lors des-
: ternedefoelhe de ferre-blanque. ARCH. Une
pentz. IB. Les barons sont assurés des dé- lanterne de feuille de fer-blanc.
pens (qu'ils ont faits pour tenir cour). — Ferredor, Ferredure même ; signif.
employé comme subst. Es ferm de bente
: que Ferrador, Ferradure.
de terre, ib. 11 est caution pour vente de Ferrére, Ferrerie voy. Ferrarie. ;
terre. Lo senhor deu prener ferme de defora FERROU, masc, farouch, trèfle in-
la viela. ib. Le seigneur doit accepter cau- carnat
tion en dehors de la communauté. Em- — FESILH, fusil d'où Fesilha, fusiller
:
;
ployé comme adverbe: Tietz ferme. Tenez Fesilhade, fusillade, coups de fusil Fesi- ;
qui no sera dea rey d'Anglaterra, o de nos FIDÈLE, FIU'ÈI,, Fidèu, fidèle: You
Gaston, o de nostres fends. Liv. rouge serèy toun serbidou fidèle. Je serai ton
d'ossau. Chaque bête, des bœufs, vaches, serviteur fidèle. Une bergère appelle son
chevaux, juments, qui ne sera du roi d'An- chïeu fdèl Pi gou. desp. Fidèle Pigou.Ed
gleterre, ou de nous Gaston, ou de nos los serafideu, e après egs debinjurar que-u
vassaux. serun fidels. F. a. Il leur sera fidèle, et
Feudal, qui paye cens au seigneur : ensuite eux doivent jurer qu'ils lui seront
Home franc... home feudal. COUT. S. fidèles. Als sons amatz e fizels; 1280. arch.
Homme qui n'est tenu à aucune redevance, A ses aimés et fidèles.
homme qui paye cens. Lo senJior defiu met FIDÈLEMENTZ, Fideumentz, fidè-
h han en la causa a lui/ feudale. IB. Le lement Lo
camii goeyten fideumenfz. F. T..
:
seigneur de fief met le ban sur la chose Qu'ils gardent fidèlement le chemin.
qui lui paye cens (pour laquelle on est FIDELITAT, Fideltat, Fakutat, fi-
tenu de lui payer cens). Les maisons — délité Ah serment defideutat. arch. .\vec
:
fpudales étaient des maisons nobles, celles serment de fidélité. Prometo obediensa e
auxquelles le cens était dû. fzeltaf. IB. Il promit obéissance et fidélité.
Feugaa, Feugar, masc, fougeraie. Fidéu, Fideumentz, Fideutat
—
;
fougères. —
Voy. Ile us. mey hrahe houîni, Mcy poulit e menhsfièr.
Feume, heaume Portave en lo cap un
:
NAV. Cherche-moi un plus brave homme,
petit feume. H. a. Il portait sur la tête un plus poli et moins fier. Fier coum u hasaa
petit heaume. delahalhe. PROV. Fier comme un coq (l'est)
Fey voy. Hee.
;
de sa crête. bon, brave — Fière yent
, :
voies de fait. —
De fèyt, de fait, effective- FIGNOULiA, « fignoler )>, raffiner,
ment. Fèytd'orgulh; fèyt de sang. Voy. — mettre de la recherche dans sa toilette.
Ourgulh, Sang. FIGNOULAYRE, qui « fignole. »
Fi, je fis voy. Ha, anc. far,
; faire. Figue même signification que Hidge.
;
FIARETAT; même signification que FIGURA YRE, qui fait, qui vend des
Fiertat. images. —
figuriste, celui qui coule, qui
,
temps de tote aquere fidansarie. IB. Il le fii s fasse. BAR. Il ne sait à quelles fins il
tint quitte pour toujours de tous ces en- faisait (cela). —
A la fii, enfin la fii : A
gagements de caution.
308 FIN FIU
que t'han hicat dehore. NAV. Enfin ils t'ont
'
On dit aussi hialotise. Cat. « filosa. » — la Puyade, fizician de Pardies. ARCH. Maî-
Fimbries franges Fimbrie? de las : tre Raymond de la Pnyade, médecin de
,
giùr e finar lo pleyt. arch. A leurs dépens F. N. Pierres de bornage servant de ter-
mener, poursuivre et terminer le procès. mes.
— financer, finir une affaire, terminer un
, Fite, Fiite, borne, limite domaine ;
:
différend moyennant argent, payer: Lo de- dicter fi tes. AKcn. M. Poser des bornes, ia
tenguo... entra lo aguofinatla some de très fiite aperade Pausesac. Le domaine appelé
scutz. BAR. 11 lui tint (les grillons aux Pose-Sac. Commune d'Osserain.. C'était .
finir ses jours, finar, sans complément, qui est appelé Belloc. Noms de famille^ —
décéder: Inconthinent que la damefo morte Defitte, Fittes, Laffite, Lahite. Esp. —
e ago finat sons jorns. bar. Immédiatement « hita », borne. — It. « fitto », ferme, mé-
après que la dame fut morte. Sifiiiabe sees tairie.
heret. arch. S'il décédait sans héritier. Fiu; voy. Hiu.
FINANCE, finance. frais: Cascun — , Fiu, fief, cens: Accepit terram in fiu;
bayle fassa scriber las finances antz que
. . . 1119-36. c. s. 11 reçut une terre en fief,
lo bayle no fassa dret. F. B. Que chaque à cens. Fe devers au senhor II morlaus de
baile fasse écrire les frais avant qu'il ne fins per Nadau. ENQ. 11 doit payer au sei-
fasse droit. —
rançon: Meter a finance.
, gneur deux morlaas de cens à Noël. Per
bar. ]Mettre à rançon. Au mieyan de la- très jornades de terre faze très diers defius.
quoal finance es stat relacxat. IB. Moyen- F. b. Pour trois arpents de terre il payait
nant cette rançon il a été mis en liberté. trois deniers de cens.
FINAS, aug. de fii, finaud, qui a une FI'DLA (Mont.), siffler Fiula etz cou- :
finesse dont il faut se défier. En plusmavi- Zoi?/«.?. Siffler les pigeons. Vov. Couloum. —
vaise part, finassas. FIULA YRE (Mont.), siffïeur.
FINASSEYA; voy. Fina, 1. Fiusal, à qui le cens est dû: Senhor
FLA FLA 309
Dans COUT. s.,fi'udal est employé avec la dans les Flandres, pour sitrnifier fort loin.
même sicri'fication. FLAQUE, masc, FLÀQUÈRE,fém.,
Fizel; Fizeutat; voy. Fidèle, Fideli- état d'inertie.
tat. FLAQUESSE, FLAQUETAT, af-
FL.ABUTE; voy. Flûte. faiblissement, faiblesse. — Esp. « fla-
FLAC, faible, languissant Flacot, . queza. »
dira.Flacas, aug. Plun edz hous purqaran, FLAQUEYA, faiblir, aller avec peine :
plus bous hèn hade flac. N. P.vsT. Plus ils Las Ses ailes
aies qite-u flaqueyen. dar.
vous purgeront, plus ils vous feront deve- ne vont plus qu'avec peine. Voy. Flaca. —
nir faible. —
Flac en hertut. IM. Faible en Esp. « fla(juear. »
vertu. —Esp. < flaco. » FLASCOU, Fiasco, Flasquo, fla-
FLiACA, faiblir; n'avoir plus de res- con, grosse bouteille garnie de joncs ou
sort, d'activité A la mendre reshtenci
: d'osiers Bearnes e Bascou que s'eatenin
:
geolet, espèce de flûte : Au prumè sou deu fla^quetz... enta bouta la poudre deus mous-
Jtajoulet. NAV. Au premier son du flageolet. quetz. F. Past, Ce sont des flasques pour
FLAME, Flama, flamme : Lousoellt-s y mettre la poudre des mousquets. La
toutz roujes de lus flames. N. past. Les poudre de sa flasquete que l'ha dat lou cop
yeux tout rouges par l'efl^et des flammes. mourtau. F. lab. La poudre de sa fiasque
Puya la flama... suus lo forn. H. s. La lui a donné le coup mortel.
flamme monta au-dessus de la fournaise. Flassade; voy. Flechade.
— Voy. Eslam. FLATAYRE, flatteur, qui loue avec
FLAMAND on qualifie ainsi quel-
; exagération: Losflatayres qui èren a l'en-
({u'un dont on a mauvaise opinion Deye-m : torn de Saul. Ps. a. Les flatteurs qui étaient
lousflamandz De Lyounes, si-n soun sourtitz autour de Saûl.
de bous marchandz ! NAV. Vois-moi les fla- FLATEGATSÈS, flagorneur. —
mands de Lyonnais (insurrection de 1834), (As[)e), paresseux.
s'ils en sont sortis bons marchands (s'ils FLAUNHAC, doux, caressant Lou :
s'en sont bien trouvés !) Cet exemple est flauiihac droumilhou. put. Le doux som-
tiré d'un dialogue politique dont l'un des
personnages, celui qui parle ici, est un
meil. — flatteur, flagorneur Toutflaunhae
,
électeur « juste-milieu » du règne de Tout flatteur vit aux dépens de celui qui
Louis-Philippe. l'écoute. —
Indolent, fainéant Xou pas en :
FLAMBÈIJ, nom de chien de chasse: rey flaunlmc mes en brabe sourdat. vign.
Flaiûhèu que xe-b meta layra. PEY. Flam- Non pas en roi fainéant, mais en brave
beau se met à aboyer. soldat. — Esp. « falagûeno. »
FLAMBOURADE, exhalaison, odeur FLAUNHAQUÉ, masc, FLAUN-
qui s'exhale : Laflamhouradedeu yansemi. HAQUERIE, fém., câlinerie. — , indo-
Le parfum qu'exhale le jasmin. lence, paresse.
FLAMBOUREYA; exlialer Briu- : FLAUNHAQUEYA, verbe actif, câ-
letes e muguet-: flamboureycn. Violettes et
muguets exhalent des parfums.
liner. — verbe
, n., faire l'indolent, être non-
chalant.
FLANDIT, épanoui, qui a de l'éclat: FLAUNHAQUIS, masc; même si-
Coum u casau flamlit, plane de Saubaterre, gnif. que Flauuliaquè.
De flous qu'es pingourlade. SEi. Comme un FLAUTAYRE ; même signification
jardin éclatant, plaine de Sauveterre, tu que Fhitayre.
es émaillée de fleurs. FLAUTE ; voy. Flahute, Flûte.
310 FLI FLO
Flayeg, Flayet, anciennes formes de FLISQUETA, FLISCA, fermer au
Esldijct. loquet Hahetz flisquetat la porte ? Avez-
:
FLIBOT (Bay.), sorte de navire mar- au sens de quelle parade quelle osten-
: !
chand. tation !
yat... p)er lou fltgouteix de la mar AU. Na- y eut à Rome plusieurs courtisanes de ce
vire ballotté par l'agitation de la mer. nom.
FLINCA, FUnga. Flisca, Frinca, cin- FLO'U, Floo, Flor, fleur : A la flou
gler, frapper: Que-upefl'mcarcy. sebm. Je ha toustemps l'abelhe. PR. B. A la fleur va
vous le frapperai (à grands coups de ma toujours l'abeille. Floo de pradarias PS. .
houlette pastorale). Dans F. Egl., on — Fleur des prairies. Las xuflorsde lis. auch .
trouve la singulière expression las y flisca., Les douze fleurs de lis. Flourete.flourine,
pour sienifier: il s'empressa de partir. flourote, dim.
FLINC ADE
Fl}ngade,Fliscade,Frm-
, FLOUCA, parer d'un bouquet, de touf-
cof/e, action de cingler, coup que l'on donne fes de rubans, de houppes de soie, etc: Ta
avec une houssine, avec un fouet. bous nous autes qu'èm floucades. pey. Pour
FLISCA; vov. Fllsqueta. vous nous sommes parées de fleurs et de
FLISCA, FLISCADE même ; signif. rubans. —
Après lou heflouca l'espaUe d'un
que Flinca, Flbu-ade. hè caut. F. Egl. Ensuite il le fit marquei' à
FLISCOU - FLASCOU, cahin-caca. l'épaule avec un fer chaud. —
Voy. Floura.
— Que parle fliscou-flascou. Il parle à tort FLOUCH, Flouix, Floix, floche, lâche
et à travers (qui n'est pas serré) Drap flouch. Dra|)
:
FLISQ'DE, Frinque, houssine. dont les fils ne sont pas serrés. i>ede
FLISQUET, loquet. Flisquetot, flis- floixe torte. p. R. Soie floche ou torse. —
quetou, dim. Flisquetas, aug.
FLO FOE 311
la commune dAste sont appelés Flou- de la gotere, l'eau qui s'écoule de la goût
quetz; sobriquet charmant, s'il a le sens tière.
du refrain de la chanson fr. « que c'est FLUTA YRE, joueur de flûte : Très ou
un vrai bouquet de fleurs. » Flouqiiete — quoate flutayreîi... Puix dus ou très Paga-
( petite touffe de barbe au menton), nom ninis. En ou doudze youyayres
tout dètz
de chèvre. CAV. Trois ou quatre joueurs de flûtes...,
FLOURA, parer de fleurs L'espaUe : puis deux ou trois Paganinis, en tout dix
louflouran Dah tau flou qui nou cad ni non ou douze musiciens.
passe nat an. F. Egl. On lui marqua l'é- FLIJTE, Flabute, Fkihute, Fiante.
paule dune fleur qui ne tombe ni ne passe flûte Au loenh qu'entetùn la musique. Flû-
:
aucune année (jamais). Le fer rouge que tes, briulous... PEY. Au loin on entend la
Ion appliquait sur l'épaule du condamné musique, flûtes, violons. Jougatz, flabutes
à la peine infamante de la marque y lais- y briulous. NAV. Jouez, flûtes et violons.
sait l'empreinte de la « vache » de Béarn Cargue de flautes. p. r. Charge de flûtes.
et de la « fleur de lis » de France. De là Tout flûtes e gambiletz. PROV.Tout flûtes et
l'emploi des verbes floura,flouca, pour si- gibelets. Se dit d'un homme qui veut faire
gnifier marquer. ses embarras, vign.
FLOURET, tissu de filoselle, plat, FLUTEYA, flûter, jouer de la flûte.
mince, étroit, dont on se sert pour des — , au sens de chanter, employé familiè-
bordures. L iquête, flour et ! Cri des petits rement Coum si fluteyaben , comme s'ils
:
merciers ambulants. Voy. Liguete. — flûtaient (on ne les écoute pas plus que
FLOUREYA, pousser des fleurs, s'ils chantaient).
avoir l'éclat des fleurs, être émaillé de Fo, il fut, il alla. Qui fo, qui fut, dé-
fleurs. —
Aller de fleur en fleur Lou brou- : cédé, décédée.
niment qui hè l'abelhe en floureyant. lam. Fodier, terrassier Fodiers... ab pales
:
Le bourdonnement que fait l'abeille en al- efossers. R. Des terrassiers avec des pelles
lant de fleur en fleur. et des houes.
FLOURI; voy. Fluri. Foec, Hoec ; voy. le suivant.
FLOYNE, se dit d'une chose molle, Foegadge, fouage, taxe imposée par
flasque. — terme de mépris, femme in-
, feux, /'oecxs, maisons Dixon qae aben pa-
:
FOETA, donner des coups de fouet: Seran forgetatz de lor charya. ib. Ils se-
Foetn lou chihau, fouetter le cheval. — ront destitués de leur charge.
faire claquer le fouet Eslatz-pe defoeta,
: Forane, Fourane, douane, taxe per-
que-ns eschourdatz. Cessez de faire claquer çue à l'entrée et à la sortie des marchan-
le fouet, vous nous assourdissez cor- — , dises, des bestiaux Déclaration deus dretz
:
riger :Maynatye foetat per hahe mentit, de la forane. P. R. Déclaration des droits
enfant fouetté pour avoir menti. infli- — , de douane. Fourane nou se pagueraper las
ger un châtiment Layroo sera fuetat per
: marcliandises estrangeres qui se dchilen en
îo executoo de lajusticia. F. H. Larron sera lo pays. IB. Douane ne sera payée pour
fouetté par l'exécuteur de la justice. — les marchandises étrangères qui se débi-
Voy. Hue ta. tent dans le pays. Fourane de las mar-
FOFONE (Oloron), poupée. chandises qui passen en Espanhe e d' Es-
Fogacet, masc, dans r., dim.de /o- panlie en France, ib. Taxe des marchan-
gace; voy. Fougasse, Hougacet. dises qui passent en Espagne et d'Espa-
FOGADGE ; même signification que gne en France.
Foegadge. dén. Foraner, Fouraner, fermier de la
FON, ils furent, ils allèrent. douane Foraners nou exigeran...quelous
:
selon laquelle on jugeait anciennement. per forestadgr. arch. Six deniers morlaas
Fors de Bearn. Ancienne législation béar- pour usage des bois. Herbadge e fores-
naise. Es for anciaa. F. B. C'est (de) for tudge. iB. Pâturage et usage des bois.
ancien. No los volo thier en foos. ib. Il Forastar, Forestar, avoir droit d'u-
ne les voulut tenir en fors. Getat de foor. sage dans les forêts, faire pacager dans
IB. Jeté hors de for (mis hors la loi). Ju- les bois :Lo payelofilh .. pusquen fores-
ratz e cort deu for de Morlaas de Salies. tar en totz los boscxs. ARCH. Que le père
s. B. Jurats et cour de Salies jugeant se- et le fils... puissent avoir droit d'usage
lon le for de Morlaas. Pagar lo foo de dans tous les bois.
Bedat. F. B. Payer l'amende fixée par le Foraster voy. Foresfer, Fcresliè ;
for au titre de bois prohibé )>, Bedat.
(( — Foura.ttè, 1.
;
Fore, bois, lieu planté d'arbres, et senhor. IB. Arnaud de Poey, garde fores-
particulièrement de chênes. Voy. Forcade. tier des terres incultes (des bois) du sei-
Le village de Jlours, dans une contrée gneur. Foraster, qui a droit d'usage dans
anciennement couverte de bois, s'appe- des bo»s.
lait Forces ; 1385. Dans la commune d'O- FORFÈYT, Fort-feyt, Forefeyt,
loron-Sainte-Marie, un bois porte le nom forfait Si per degune de las partides se
:
de Hource, dict., et lo hosc (le bois) de comète forefeyt, homicidi. arcu. Si par au-
Baigs-Gran est la Hourquete de Bay- cune des parties était commis forfait, ho-
gran. ib. Forc-Castanh déx., bois de châ-
, micide. —
méfait, action coupable Exac-
, :
Thabord. —
Lahourcade, nom d'une com- Forguer; même signification que Far-
mune. Il y avait là, anciennement, un bois gocr.
de chênes c'était Laforcade (la forcade)
: Foriste, commentateur de For (voy.
de Pardies,le bois de chênes de Pardies. ce mot), jurisconsulte Savïs clercxs efo- :
que quarante hommes. Homï deforza; — poches qu'ont sur l'épaule les paysans
xiiie s. ARCH. Homme de force, manœu- béarnais et basques dans les marchés.
vre. —
force, puissance
, Laudaa jo las : Formage, n.s.; voy. Roumadge.
vey Laforse deu rey. PS. Je les vois louer Formarie, sing. fém., formrdités: Los
la puissance du roi. violence —
Per , : macstres expertz j)rencon formarie, aprisie
forsa e mal son grat lofe obligar. bar. Par e information. ARCH. Les maîtres experts
force, contre son gré, il le fit s'obliger à... prirent (suivirent' les foin:alités, l'en-
Forses, batilhes. ib. Violences, coups. — quête et rinform;itiou.
lieu, enceinte fortifiée L'ostau dens la: FORME, FOURME, Forma, forme.
force de GuUhemo deu Clerc, dkn. La mai- Da fourme. IM. Donner forme (former;.
son dans l'enceinte fortifiée de G. du Clerc. Dues taules a forma de las pruiueras. H. s.
— ,valeur, signification: La forsa de l'A. Deux tables de même forme que les pre-
H. s. La siguifiation de la lettre A. mières. —
dessin A cascun estrem ung
, :
Forces, ciseaux pour tondre Smoledor : heu aramadge... aixi que mostra la forma
de forces de toncdor. ARCH. Emouleur de qui an bcdhada. art. Chaque côté (de ia
ciseaux de tondeur. porte sera orné d') un beau feuillage, ainsi
Fore, hors Despatriarfora de Bearn.
: que l'indique le dessin que Ton a remis.
BAR. Expatrier hors (loin) du Béavn.Fore Menusarie segont la plate forma que lo
de toute rason. ARCH. Hors de toute raison meste d'obras a balhade. ib. ^Menuiserie
(ayant perdu toute raison). Fore In — , conforme au plan que le maître d'œuvres
senhor viu. e.nq. 11 vit hors du seigneur: il a donné. —
teneur d'un acte Segont de la
, :
Tais officiers exactius e rigoros sienfure- genre La forme de viver de nostes con-
:
ture après écobuage, opération qui con- devait porter) deux pains ou une fouace.
siste à enlever la couche superficielle et à Portauelesfogaces lepomade aus obrers,
e
brûler sur place les herbes, les racines L. 0. 11 portait les fouaces et le cidre aux
qu'elle renferme {forn, four) Cascun jjot : ouvriers. Dans une charte de 964, citée
far... fornatz en los herems comuns... se- par MARCA foguaces duas. : Esp. « ho-—
menar e culhir de toute condition de grun. gaza », pain de grosse farine pour les
COUT. s. Chacun peut faire des « fornats » paysans. —
D.-c. « focacia. »
sur (mettre en culture) des portions de FOULADURE, foulure, blessure
vacants communaux... y semer et récolter —
d'une jjartie foulée. Voy. Infantadure.
(les grains de toute sorte. No es pennes de Foulât, blessé, fourbu Chibaus fou- :
harrar de plante-hroc tais fornatz. IB. 11 latz. p. R. Chevaux blessés, (que l'on a
n'est point permis de clore de haie vive rendus) fourbus.
ces terrains mis en culture après éco- Foule, vexation Foules e mingeries se
:
Forrer, Forree; voy. Fourriè. lèu... qui-t sies foundat en et. IM. Aussi-
Forsiu, qui force, qui violente. — tôt... que tu auras fait fond sur lui.
snbst., homme violent, oppresseur : La FOUNDAT, Fondât, qui a de quoi
maa deu forsiu. PS. La main de l'oppres- répondre Si lo demandant no es fondât de
:
malfaiteur: Los menutz pohles... feu sein- savant Maestes fondatz en l'art.
: h. s. .
lior per abate los fortz-fazedors. bay. Les Maîtres profonds dans l'art...
jietits peuples... firent seigneur pour abat- FOUNDE, Fonder, fondre: Ha
tre les hommes de violence, les malfai- founde lou ploumh. Faire fondre le plomb.
teurs. Fondo heg tôt amassa. II. s. (Poix, résine,
Fortmentz, ^fortement/. Mandamfort- étoupe) il fondit cela tout ensemble. Voy. —
mentz a totz nostres bayles. F. B. Nous man- lïoune, Hone, Faner.
dons fortement tV tous nos bailes. FOUNDÈRE (?) voy. Fendère.
;
nous avons rcproduitla traduction au mot d'argent: Que bas recehefoundz de la liste-
Ceinitèii. — l'";Sp. (( fosar », cimetière. cibile. NAv. Tu vas recevoir des fonds de
Fosse, Fossen, qu'il fût, qu'ils fussent. la liste civile.
FOU FOX 315
Furniment, Fornitut, fourniture: Failli u vi résultant d'une trop forte tension des mus-
arnes au forniment deus xii arnes empaii- cles. — ^ oy. Foursade.
satz. R. Manquent six armures à la four- FOURSbuS, Forseos. qui tient for-
niture des douze imposées. Lui ave feyt tement: Espade foursouse. Epée que l'on
au'junes fornilutz, ARCH. Il lui avait fait ne dégaine qu'avec effort. qui use de— ,
rada de sarya. ARCH. Une robe doublée de qui vieil deus fossaf- de la vile arch. Le
serge, —garnir, renforcer: La ohre de
, ruisseau qui vient des fossés de la ville.
peyre... sieforradedemur. IB. Que l'œu- Une sale forte avent foussatz a maneyrede
vre de pierre soit garnie de mur. castet. IB Unemaison fortifiée ayant fossés
FOURRASTA; même signification comme un château.
que Furastar. — , fourrager. FOUTCHES, fichtre! Exclamation
FOURRASTAA, terrain inculte, buis- employée au lieu d'une plus énergique,
sonneux. pour marquer l'étonnement la colère. .
gnifie avec et non « en » ; traduire foxe Lhèu darrè la paret quauque gran franci-
par « fosse », c'est, d'une façonfort étrange mand ens escoute. NAV. Peul-êcre der-
pour le sens, abuser d'une similitude de rière la cloison quelque grand mauvais
sons entre deux mots. Voy. Conférence — «francisant» nous écoute. Autrefois, on
des Coutumes du ressort du Parlement. . . appelait ainsi particulièrement ceux qui.
(Ms. de la Biblioth. de la cour de Pau), affectant de dédaigner le béarnais, ne par-
p. 381. laient qu'un mauvais français.
FRACTIOU, Fraction, fraction. — , FRANCIMANDALHE, les mauvais
effraction : Layrons ah fraction de ccf-
. . " francisants. »
frny ère franc affranqult per lo senhor. e\q. bidou, atau perd safranquesse. x. PAST. Il
Son frère était franc affranchi par le sei- devient son serviteur, il perd ainsi son
gneur. Usar de totes hones conditions de indépendance. —
affranchissement, déli-
,
honiis etfemnes francx. IB. Jouir de tous vrance Charte defranquesse. EXQ. Charte
:
les avantages d'hommes et femmes francs. d'affranchissement. Diîi rfara a son pohle
Francadge, prix, indemnité d'affran- franquessa. PS. Dieu donnera délivrance à
chissement, redevance pour affranchisse- (délivrera) son peuple.
ment: Pagar lo francadge totzternps. kv.en. Franquetat, franchise, immunité :
FRANGÉS, Français Hayes lou coo : Me: Ed trompe, ed es fort fraudaient. PS.
Francêa. NAV. Aie le cœur (de) Franç^iis. 11 trompe ; il est fort perfide.
— langue française Jou nou sèy ni niu
, : FRAUS; voy. Frau.
bouij ha lou counte en francés. F. Past. .le FRAY, Bay, Frair , Fratre, frère :
ne sais ni ne veux f liro ,'dire) le conte en Quin crcbe-coo n'èy pas yoti.lous mesfrays.
fi-aii(.;;ii.-. SERM. Quel crève-cœur n'ai-je pas, mes
FRANCIMAND; se dit en mauvaise frèi'es. Petitz y grans qu'èm rays, que de-
])ait, français : Cred-me, lexem... la lengue dem ujuda-s. nav. Petits et grands nous
francirnande. F. Past. Crois-moi, laissons sommes frères, nous devons nous aider.
FRE 317
Auger d' Agramont e Bernadnostres frairs. lade de la fièvre So que far no pode, eum
:
ARGH. Aiiger de Gramont et Bernard nos fossa febros. bar. Ce qu'il ne pouvait faire,
frères. Fruij de jwupe, frère de lait. Voy. parce qu'il avait la fièvre. Pot: frebous,
—
Poupe. Fratet, Frcvjret, Frayrin, Fray- lèvres échauboulées, qui ont des échau-
rot, Frayrou, dim. Le premier se trouve boulures causées par la fièvre. Maas fre-
dans c. >.,frated. —
Voy. Frayrou. bouses, mains qui ont la chaleur que donne
FRAYA, Frayar,
frayer se dit des ;
la fièvre.
1 oissons quand les mâles passent sur les FRECHINE, mou de bœuf, de mou-
œufs émis par les femelles Deiipui.x>i lou
:
ton, etc. : La frechine de betèt, le mou de
prunier d'octobre enlro lou jmimer dejener, veau.
temps auquoau lous peixs frayen. p. r. De- FRED; voy. Red.
puis le l" octobre jusqu'au 1" janvier, FREDI, refroidir; voy. Arredi.
temps où les poissons fraient. Fraya dab, Free (lut. « frenum », frein; lien, atta-
frayer avec, hanter: Gouyates, nou frayetz che), sorte de chaîne Instninientz deferr
:
dab lous gouyatz. Jeunes filles, ne hantez abhominahles, cum son frees e torns, per
point les garçons. meter en preson e a mort las grntz ; 1 898.
FRAYA, Frayar, défrayer Seran :
ARCH. Instruments de fer abominables,
tengutz de los frayar de totas somes e des- comme sont chaînes et tours » pour met- ((
pena. s. B. lîs seront tenus de les dé- tre les gens en prison et à mort. Voy. —
frayer de toutes sommes et dépens. Torn.
La meytat de la some et autres... fornides FREGA, FREGADE ; voy. Pega,
c frayades per la crompe. auch. La moi- Pegade.
ti(5 de la somme et autres (dépenses) four- FREM, FREMETAT môme ; signif.
nies et payées en frais pour l'achat. ([\ie^tr/n, ^ermetat.
FRA YR A, Frayreya, fraterniser : Frener, fabricant de freins, de mors :
Ficrc ycnt Bearnese, Que poudem hoey Dah L'osfdu de Gent iu, frener. dé.n. La maison
la gent Bourdalese, Frayra sens goey. v. de Gentieu, fabiicant de mors.
Bonnes gens du Béarn, nous pouvons au- FRENESTE vov. ^r ineste.;
dougrau en juus d'aquere frayresque. bay. vent dans un lieu Désert soûl fréquentât
:
Succession descendue (échue) à quelqu'un deus sarrisy dcus ous. F. lab. Désert que
qui fût du degré de parenté inférieur à ce- fréquentent, seuls, les isards et les ours.
lui de frère et sœur. Frayresque, dans le — , se trouver, s'entretenir avec : ^re-
même document, signifie aussi partage : quentar en lavan bugade o baxere ab las
de biens entre frères. autes lavudores. M. B. (Il était défendu aux
FRAYREYA; même signification Cagots) de se trouver, de s'entretenir, en
que Frayra. lavant lessive ou vaisselle, avec les autres
FRA'YROU, dim. de fray, frère, si- laveuses. Cum âge fréquentât jdusors be-
gnifie particulièrement frère de lait. — gades ab lo (senhor) de Coarassa. bar.
Voy. Poupe. Cumme il s'était trouvé plusieurs fois avec
gale. F. Egl. Avec des branches d'osier il l'ouverture Ung frinestoo per lo meter au
:
lui fit frictionner sa gale. Fréta etz os dah galatas. arch. Un châssis pour le mettre
engoent det hos. prov. Frotter les os avec à la lucarne du galetas. Las henèrcles dou
de longuent du bois (avec un bâton). Voy. frinestot delà 7naysouote.LKTT. ORTH. Les
Engoent. — Freta-s, s'enduire Quc-s fre- : fentes de la petite fenêtre de la maison-
tahen dab grèix y souye. CAV. Ils s'endui- nette.
saient (la peau) de graisse et de suie. FRINGA, chercher à plaire ; faire l'a-
FRETADE, action de frotter, d'oin- mour.
dre. — Frottée, volée, grand nombre de FRINGALH, bariolage, vêtement de
coups. couleurs variées. f
FRETADOU, FRETADOURE, ce- FRINGALH A, parer de diverses cou-
lui, celle qui frotte. leurs De fous e defniutzlous arbes frin-
:
Frey, frein, mors : Sere e frey. bay. de fruits aux couleurs variées.
Selle et frein. FRINGAYRE, amoureux, galantin.
FRIESTE même
signification que FRINGUES, caresses.
Frtneste. —
Voy. Hièstre.
;
separaba... per vici de frigiditat. F. n. Si loUr pèe leste y l'oelH fripou. D. B. Jeunes
le mariage se séparait (était rompu) pour filles d'Oloron ont le pied leste et l'œil
cause d'impuissance. En lat. — « frigent fripon. —
Fripoat, fripounet, dim Fripons, .
derrière, soit quatre fenêtres devant... frisés. Frisadet, dim., lég-jrement, genti-
FRINESTÀYRE, qui se tient sou- ment frisé. NAV. —
L'Amou coum bè-e au-
vent à la fenêtic. rounglete. Que frisabe la maysou. ID. L \-
FRINESTE, Freneste, Fenestre, mour, comme une jolie hirondelle, frisait
Fr'ieste, fenêtre Quoate frinestes dabant.
: la maison.
FRO FRU 319
FRISE, maîtresse, celle avec qui l'on guerre. PROv. (A) celui qui a belle femme,
vit dans un commerce d'amour : Puixs château sur la frontière et vigne le long
ma frise ein dhjou que-m calé l'espousa. r. du chemin, guerre ne manque point.
Puis ma maîtresse me dit qu'il me fallait FRUIR, jouir : Prener lo servici de
l'épouser. orbes oh de las cabanes... e fruyr de totzlos
FRISTOULHA, faire chère lie. — autres dretz. ARCH. Prendre (à la forêt) le
Voy. le suivant. bois nécessaire pour la construction des
FRISTOULiHE , bonne et joyeuse cabanes... etjouir de tous les autres droits.
chère, i)lus copieuse que délicate. Fruiter; voy. Frutè.
FRISUR, coiffeur : Rey deiis frhurs FRUT; voy. Fruut.
de Pau, Samparre, èy dit hertat?SA\ Roi . FRUTA, produire ; se dit des arbres,
(le premier) des coiffeurs de Pau, Sam- du sol, des animaux : Lous poumès n'han
parre, ai-je dit vrai ? (joayre fnitat haugan. Les pommiers n'ont
FRIT, Flit (Montant), pinson frin- ;
guère produit cette année. Baque qui ha
giUa cœïebs de Linnée. frutat dus cops. Vache qui a donné deux
Front (A), dans c. s., tout à côté, im- produits (qui a vêlé deux fois).
médiatement après. — Y oy. Arround, 2. FRUTABLE, productif, qui est de
Frontade, « confrontations. » bon rajjport.
Frontau, front, partie avancée d'une FRUTADGE, Frutatye; même signif.
fortification Nos los devem far los fron-
: que Frute.
taits de kl biele ; que no-ns jnisqueii com- FRUTASSÈ, qui aime beaucoup les
2^ell irafar autre harralh entro nos los ayam fruits, qui en mange beaucoup.
feitz los diitz frontaus. ARCH Nous leur . FRUTE, Fruta, fruits en général :
la {vontiève. Betrucen la frontére. DiCT. He- officiersIhebar losfruutz. p. r. Par ses of-
trac aux confins (de Béaru et Bigorre). ficiers percevoir les revenue. profit, bé-
Hurous ! si per las impousitious
— ,
E binhe en carrère, No-U maïuiue pas Oun nou perde lou fruut de las electious.
320 FUM Ftrs
perdait le fruit des élections. Voy. Elec- Gasiton-Phœbus, Dén., etc., p. XI.
tïou. —
Farfruutz, faire (porter) des fruits, FURIE, Furi, furie: Biencour'^ ha-u
profiter en sagesse, en vertu: En asso es la guerre duh furie. F.Egl. Il viendrait lui
(jlorificat lo we Pay per que fasutz trops faire la guerre avec furie. Per la gran
fruutz. H. S. En ceci mon Père est glori- fury deu senhorde Coarrase. BAn. A cause
fié, que vous portiez beaucoup de fruits. de la grande furie du seigneur de Coar-
Fuca, mouchoir de cou ? Unefuca de : raze.
mescla de Banheres. Aucn. Un mouchoir de FURIOUS, Furioos, furieux, fou:
cou, un capuchon de mélange de Bagnè- Uomicidi feyt per un furioos sera punit a
rcs. Voy. Mescle. —
Esp. « focal », mou- l'arbitre deujudge. F. H. Homicide commis
choir de cou, espèce de capuchon chez les par fou furieux sera puni à l'arbitre du
anciens. juge. — ,
puissant, qui a de l'embonpoint:
Fuche, huche: Tonetz, arques, fuches. F fur'tous hoeu. Un bœuf puissant.
COUT. s. Tonneaux, coffres, huches. — FURIOUSITAT Furiositat , . fu-
Voy. CcJie. reur, violence Ah
gran furiositat toron.
:
Fuet, Fuetar; voy. Foet,Fo(ta. ARCH. M. Ils enlevèrent avec grande vio-
Fug, dans l. o., feu, maison payant lence.
« fouage. » FUROU, Furor, fureur, rage: Ah
Fugir, fuir, s'enfuir: Fugo
Sedeclàes granfurur... evagina saspa.de. arch. Avec
H. s. Sédécias s'enfuit. S'en fosscn fugitz grande fureur il dégaina son épée.
per esritar punition. F. n. Qu'ils se fus- Furt, vol, larcin, chose volée: Qui
sent enfuis pour éviter punition. Fugir — atenhera lo layroo furt en maa. F. H. Qui
de dret e de ley. F. B. Fuir de droit et de saisira le larron vol en main. furt, F. A
la loi (amende), décliner la juridiction de. N. à la dérobée .
— Fugir de... suivi d'un nom de personne, Furtar, voler: La layroo qui furtas...
H. s., s'éloigner de quelqu'un, le fuir. — AUCH. Le larron qui volerait... enlever — ,
FUGITItr, qui fuit, qui a pris la fuite. H. s. Ils allèrent les enlever furtivement
Fa-s fug'diu, se faire fugitif, s'enfuir: Se pendant la nuit. (Enlèvement des corps
fossenfeitz fugilius deu loc d'Oloron. M. B. de Saiil et de son fils.)
(Oomme) ils s'étaient enfuis du lieu d'O- FUSILH, FUSILHA; voy. Fesilh,
loron. Vov. Hoeytiu. Fesilha.
FULHETE. petite ïenWXe: Fulhetesde FUSILHADE, FUSILHÉ; voy. Fe-
castanh. ARCH. Petites feuilles de châtai- silhade, Fesilhè.
gnier. —
Voy. Hoelhe. FUST; voy. Hust.
FULMINA, Flemina, Flumina, Ful- FUSTADGE, Fustatye, bois coupé,
minar, fulminer L'escomenge fulminât
: taillé, bois pour construction: Lo senhor
counfre lou senhou de Sales. T. R. L'excom- sera tengut defornir cledes, emponlz e au-
muoicationlancée contre (dont a ét^frappé) tres fustadg es. ART. Le seigneur sera tenu
le seigneur de Sales. Flumine s&uns ar- de fournir (pour la construction) claies,
rèstz coum lou pet deu perigle. nav. (Le échafauds et autres bois.
président) lance ses arrêts comme le coup Fustani; même signification ({ueFii-
du tonnerre. —
Flemina, frapper, battre tène.
violemment: Flemina quauqu'u, accabler Fustar, garnir de charpenterie : Fus'
de coups quelqu'un. far la tor. ART. Faire l'ouvrage de bois
FIJLiMINADE, plus fréquemment qu'il faut pour la tour.
Fluminade, Fleminade, action de fulminer. FUSTAT. « boisé », qui sent le fût:
— action d'accablerde reproches violents,
, se dit du vin Bon bin, sens estar poeyrit
:
lar, hrase e fumerer. dÉn. Une maison où un titre payé. . . soit flagellé.
il y avait fuyer, braise et fournil. Cf. D.-c. — FUSTRA, Fustrar, frustrer: Xegun
« fumerius ». —C'est à tort (\\ie fumerer 710 lyretcndi ignoransse ni siefustrat. ARCH.
a été traduit par « cheminée » dans la pu- Que nul ne prétende ignorance et ne soit
frustré.
FUT FUT 321
G
G G
G, devant a, o, u, 1, r, se prononce du t. Ici même, cependant,
oi bnig, en bas,
comme en français : Garie, poule goij,;
se prononce en bacJi ; mais l'on dit dcbat
joie; fjusmèf, peloton de fil; f/Utjse, église; (anc. debaig), dessous.
{frac, grain. —
Il a le son fort du c à la g est muet dans le substantif r/ir//, doigt,
fin de quelques mots Lounrj, long; sang, : ot dans l'adjectif numéral bingt, vingt.
sang sèg, suis aussi trouve-t-on lounque
; ;
Le g remplace souvent le c étymologi-
au lieu de louugue, fém. de loung, et sec- que Baga, avoir le temps de; bourrugue,
:
hqjc est resté pour l'écriture et Lemhege de Gabachies. Elle se marierait avec le
pour la prononciation la plus commune. Cagot de Gabachies elle jirendrait le der-
Dans nom
d'une localité du canton
le nier des hommes. — ;
loenh de la Turquie. D'où vient cette Ga- disait Marguerite de Valois {Heptameron,
limachie (cette race de Cagots)? De cent prologue). Gauer, 1160. c. s. Lo Gaver,
mille lieues loin do la Turquie. Le mot Ga- 1388. DICT. Le Gave d'Oloron. Les Ga- —
hachies ou Gamachie, à la suite de Cagot, ves coulent sur des lits très-caillouteux :
dans les proverbes qui précèdent, renforce, Nou troubaré pas calhaus au Gabe. D. P..
croyons-nous, le sens de mépris et de dé- 11 ne trouverait pas des cailloux dans le
goût attaché à cette appellation, et signifie Gave. S'applique à quiconque « ne voit
le vrai Cagot, le Cagot de race, " le pur- pas plus loin que son nez. » Par allusion
sang )), celui qui, par un séjour plus ou aux ravages que causent les déborde-
moins prolongé dans nos contrées, n'au- ments de ces torrents, on dit Terrible :
rait rien perdu du détestable caractère na- besii que lou Gabe! IB. C'est un terrible
tif qu'on lui attribuait, du caractère quïl voisin que le Gave Moulïi sus et Gabe, y
!
avait dans ce prétendu pays d'origine, la IJroucès a Pau, Aco que eau At me cnemic
Galiinnchie. mourtau. PRov. Moulin sur le Gave et pro-
Gabaler, percepteur de la gabelle: Los cès à Pau (siège de la Cour d'appel), voilà
gahalers e peadgers de Tarbes. arch. Les ce qu'il faut à mon ennemi mortel. Dab —
jierccpteurs do la gabelle et des péages tout" Vaygue deu Gabe e deu GabasNou s'en
do Tarbes. laharépas. prov. Avec toute l'eau du Gave et
Gabanh, détérioration. Dans un texte du Gabas il ne s'en laverait pas. IMême prov.
de 1345, ART., il est question d'une four- dans les Hautes-Pyrénées, d'où le Gave
niture de pièces de bois de construction ;
de Pau descend « Dab toutes ères aygues
:
le « maître d'œuvres » s'engage à les em- det Gabet e det cèu Nou t'en laberés ^ms.
ployer .«ew.»? gavanh ni guast, sans détério- Toutes les eaux du Gave et du ciel ne
ration ni dégât. pourraient te laver (des soupçons qui pè-
GABANH A, Gabanhar, détériorer: sent sur toi, que ces soupçons soient d'ail-
J ne carùi, no rota... ni gabanhade. arch. leurs fondés ou non). » c. Nos monta-—
Une charte non rompue... ni détériorée. gnards disent aussi comme leurs voisins des
— réf. Eji cuas que lo moUi se gabanhasse
:
Hautes-Pyr. Quoandet Gabe pdoure, Bent
:
s'enanasse per aygatz. IB. En cas que le Guplouye. PROV. Quand le Gave pleure, vent
moulin se détériorât ou s'en allât (fût ou pluie. Au sein des montagnes, si les
i<
iraucaré. N. lab. Plus que la piqûre du gab'ida peu bon camii. gar. Pour nous
gros ajonc il vous jiercerait. guider par le bon chemin, soigner,— ,
GABE, Gaver, Gauer, torrent. Plu- avoir de tendres soins, des soins mater-
sieurs cours d'eau, en Béarn, portent lo nels :En espuint qu'm gabide sovns ausc-
nom de Gabe. Gave. 11 y a aussi le Gahas, LAM. En regardant comment (l'a-
roiis....
le Gaburret, lo Gabarrot, le Gabastou. — louette) soigne ses petits, (que chaque
" 6'an/;, onde rapide, rivière (gallois) gar, ; mère prenne des leçons).
gaheit, petit fleuve, cours d'eau (araljo)
; GABIE (Mont.), cage, volière.
gara, cuva, rivière (japonais).» Bulletin de GABILAT, GABILLAT, Co.bilat,
GAH GAL B23
fjiid'iaL L.\c. Ce vers queje t'ai dédié. GAHETE; d'une femme qui conçoit
Gafar, Gafe;voy. Gaha, Gahe. vite, devient enceinte, on d'itqu'ey de gahete.
GAHA, saisir, prendre Perqué donne : GAHETZ, masc, petites pierres te-
a ta noii-t tjahahen? NAv. Pourquoi donc nant lieu d'osselets pour le jeu de ce nom :
ne te saisissait-on pas, toi (pauvre hiron- Jduga ans gahetz (Aspe). Jouer aux osse-
delle, dont le cruel oiseleur a ravi les pe- lets'.
tits) ? Lou qui-s Ihèbe matiï que gahe la GAHETZ, Gahoiig, fleurs de la bar-
lèbe. PR. H. Celui qui se lève matin prend dane, qui s'accrochent à la toison des bre-
le lièvre. La gaffdbe au cofj. bar. 11 la sai- bis, aux vêtements des hommes, etc.
sissait au cou. Gaffan la bride deu rocii. GAHOALHE, canaille, les coquins,
îi!. Ils saisirent la bride du cheval. Lou — les escrocs.
tutay que gahe la traberse. NAv. Le bohé- GAHOLiH, terme de mépris personne ;
I
324 GAT. GAL
d'Aydins (vallée d'Aspe) fuient ouvertes GALHAT, tacheté de blanc et do
noir; aphérèse de ^)i^a?Aa^, pie: La porsera
en 1722 par le sieur Galabin, en vertu
dune concession générale qui lui fut ac- galliata, ARCH. La jeune truie tachetée.
GALET, goulot de bouteille, enton- Quoand lou troupèt ey hens quuuque gali
noir. —
Bebe de galet, boire à la régalade; horce. P. Quand le troupeau est dans quel-
entra de galet, entrer sans difficulté, en que fondrière.
plein. —Aquet malees dessus Lesca sonlet. GALIMACHIE voy. Gabachies.
;
Corn bèt delutge gran, quefondou de galet. GALIPAUT, goulu, glouton, goinfre:
F. Egl. Cette tempête sur Lescar seul, Lous galipautz quhan sentit loucibet.VEY.
comme un grand déluge, fondit en plein. Les troulus ont senti le civet.
Galetou, burette: Lo bii deus gualetous GÀLITORTE vov. Tort.
:
mont dos navires. De là le nom de u Ga- « gang », allée, chemin, lilon. littré,
luperie», quai de Bayonne sur le bord de Dict., au mot « Gangue. »
la Nive. GANH, gain; voy. Goadanli.
GAMACHIE voy. Gahachics.; GANHA, Goadanha, gagner. Avec so
GAMBARLÈ (Aspe), qui a les jam- passé ganhat, ga-
de, ce de, et le partici|)e
Ijos mal faites, tordues; gambarlère, fém. gné, on emploie la locution so de ganhat
— Voy. Camarlè. pour signifier le gain. —
Voy. Estaubia.
GAMBILET, gibelet, petit foret : Lou GANHADOU, gagneur. On dit aussi
qui ha lapudèree lou guiiihilel,Pot minya ganhai/re ; les gains de celui-ci peuvent
lou houcii secret. Puov. Celui qui a la poêle [)araîtro suspects.
et le gibelet peut manger le morceau (en) GANHE-L'ARDIT (Aspe), gagne le
secret. La poêle sert à la préparation des liard. — « On
appelait gagne-deniers, ga-
aliments, et le gibelet à mettre le baril gne-mailles, gagtie-2>ain, les ouvriers no-
en perce celui qui tient lun et l'autre,
; mades qui raccommodaient l'étain et les
on use quand il lui plaît, et pour son vases de toute nature. » ciiéruel JJirt. ;
compte, comme on disait en fr., xve s., hist. des institutions, mœurs, etc.
« qui tient la poésie par la queue, il la GANIBET , masc, GANIBETE ,
tourne par où il lui plaist.» L. u. de lincy fera.,couteau à lame longue, aiginï' Jkn :
Prov. —
«Celui qui est maître se couche
;
tusion ou pour meurtrissure, celui qui a nurre deu diable, sehm. Tu en as menti
fiappé paye au frappé (six sous et au sei- par la gorge du diable.
i:neur six s<jus\ —
Vuv. Plague. GARAMPE, Rampe, crampe: Qu'èy
GANCHE, GUINCHE, croc, crochet. simbetit la garampe a las cames. LETT.
— On dit aussi ganc/ii (Aspe). — Esp. ORTU. J'ai souvent la crampe aux jambes.
« gancho. » Ramjiot, masc, dim. Ranipotz e rampes :
donner les gerbes, comme il est d'usage garbure est bien faite quand la cuiller s'y
et de coutume, pour le service qu'il fera tient toute droite. C'est une soupe très-
de sonner les cloches. —, moisson : A la usitée au pied des Pyrénées. Le mot pa-
fjuarle qui biera prumere sien dafz très ar- raît venir de l'espagnol, où il y a « gar-
rasers de milh. arch. la moisson qui A bias )) signifiant ragoût. » — Garlmre et
viendra première (à lamoisson prochaine) l'esp. « garbias », ne procèdent point l'un
soient données trois mesures de mil. — de l'autre, croyons-nous; ces mots ont été
blé Batre gran, garbe ou milh. coUT. s.
: formés, chacun dans son pays, d'un radi-
Battre le grain, blé ou millet. Per gar- — cal étranger qui leur est commun.
bes, à la moisson ou pendant la moisson. GARBURE ; même signif. que Gar-
3Ices de garbes, mois des gerbes, le mois burayre.
de juillet. Zo camii de la garbe. codt. s. Garbuste, sorte de filet pour la pêche :
chuu (As{)e). — Vov. Argabese. legarder. — Gardan lors libres, ib. Ils re-
GARBEGHA "(Montant), grésiller. gardèrent (ils consultèrent) leurs livres.
Garbai-hoa (Aspe). —Yoy.Argabesa. — ,
garder, préserver. — Voy. Goarda.
GARBECHADE (Montant), pluie de GARDE GARDIAN ; : 'même signif.
grésil. Garbaclioate (Aspe). que Gourde, Goardiaa.
GARBEYA, engerber moissonner. , Garde-bras, garde-bras », armure « :
moisson. Qui non pot garbeya^ ques'a- ahantz bras e garde bras. H. A. Armé do
coiintente d'esjnga. PROV. Qui ne peut mois- jambards, de cuissards, de ganteletz, d'a-
sonner, qu'il se contente de glaner. On vaut-bras et garde-bras. Esp. « guai- —
fait de ce proverbe une application paiti- dabrazo », brassard.
culière au sujet de lécoltes qui ne sont pas GARENT, Goarent, Guarent ; voy.
celles des champs. —
« Si vieillesse pou- Goarnit.
vait. » —
gagner, s'emparer Depoii q>ie
,
: GARENTIE. Goarentie, garantie.
GAE GAE 327
du gâteau des mains des garçons? No- — husaaqui apère sa garie. pey. (C'est l'heure
tre mot garfou, gâteau, n'est pas sans où) ne s'entend que le coq (jui appelle sa
f|uelque rapport avec «regueifa», usité au poule. —N'aues mey loenh que la garie.
(lelà des Pyrénées. On trouve dans un N'ailles pas plus loin que la poule (ne
écrit de M. mila y fontanals qu'en Es- t'éloigne pas de la maison). (Jla couru — -
])agne, un gâteau nommé regueifa est l'oelh de la garie Clair comme l'œil de la
donné en prix à la personne qui, dans les poule. —Mouille las garies. PROV. Tiaiie
noces villageoises, chante le plus de cou- les poules. Ne faire rien qui vaille, perdre
plets et les meilleurs. Voy. Romania, vi, son temps.
p. 54. Le savant professeur de l'Univer- GARIÊ lou hourat gariè, le trou p.ii'
;
sité de Barcelone ajoute en note « Lopez : où passent les poules ou dit aussi lou ;
GARGALHA, cracher des matières ilaurat. .\rch. Une chaîne d'argent doré.
pituitcuses. — On appelait garlande, à Nay, les ar-
GARGALHOUS, pituiteux, qui cades des maisons qui entourent la place
abonde en [lituite. — , sujet à la pituite. publi<iue. —
enceinte de ville Maysoo
, :
{jarrapete de las croutz Pertont hee rend lou nentdu sobriquet^c/yroi^^è-s. Mais cet usagu
inounde hurous. NAV. La distribution des ne leur est point particulier il est géné- ;
croix (des décorations) à l'attrape qui ralement pratiqué dans le pays. Ils y sont
peut partout rend le monde heureux. — peut-être plus habiles que d'autres. On
S'oy. Esfiarrapiete. ]iourrait croire aussi qu'Us furent appel(''^^
GARRASPA, racler l'intérieur d'une Garroutcs pour avoir, dans certaines cir
barrique. constances, aujourd'hui complètement ou-
bliées, fait jouer au garrot un rôle moins
GARRASPET, outil avec lequel le
iuoffensif. Ils sont très-proches voisins des
tonnelier racle l'intérieur d'une barrique.
GARRASPIA; même signification que Espagnols, qui emploient ce morceau d<;
Esfjarraupia. bois comme instrument de supplice. On en
fit malheureusement un même usage on
GARRASPIADE, Garraspiate
Béarn, au xvr siècle, pendant les troubles
(Aspe) ; voy. Eagarratipiade.
Garraspie: même signif. que le pré-
religieux.
cédent. GARRUS (Ray.), mutin, querelleur
Se serbibedeus garsons... bau. Il se servait ne mete ni empleguc autre lanc que fine en
fiesgarçons. .
—
Garsoos muscles. IB. En- blanquetz,gassos. Aucii. Qu'aucun ne mette
fants niàles. et n'emploie autre laine que la fine dans
GASALHANT, cheptelier, celui qui les « blanquets et gassons. »
jirend uû
bail à cheptel Eg a entro au
: GAT, chat Ahamiat coiim u gat Decap
:
nombre de sept... egnas enter las maas de u arrat. PRov. Affamé comme un chat de-
augiins sons gasalhans. ARCII. 11 a jus- vant (qui prend) un rat. —
Ni lou gatlcyt.
(ju'au nombre de sept juments entre les PR. B. Ni le chat (ne veut pas) du lait.
laains de quelques-uns de ses chepteliers. Expression employée à l'ach'esse de toute
GASALHÈ, fém., cheptel; les bêtes personne qui, ayant grande envie d'une
que l'on tient à cheptel. — , famille, en- chose, dit par façon Je n'en veux pas.
:
fants, eu mauvaise part ; racaille, à l'a- Gourmand count u gat de yudye. IB. Gour-
di-esse de certaines gens. mand comme un chat déjuge. 11 semble
GASALHÈ, subst.; même signif. que qu'il y a là un souvenir de Grippcminaud,
Gasallianf. —
adj., de cheptel, qui est à die chat fourré », que Rabelais représente
—
,
cheptel. —
Le fém. gasalhère s'emploie << portant gibbessièrc sus la bedaine. »
subst. au sens de gasalhe, racaille. Lou caa e lou gat bibin deu mau cstuyat.
GASCOU, Gascoo, Gascon: Lo PKOV. Le chien et le chat vivent du mal
:ioupte gascoo. sal. Le (dialecte) gascon caché (de ce que l'on n'a pas eu soin de
do vive allure. Montaigne a dit de ce lan- serrer). «La maie garde paist le loup.»
gage, Essais, 11, 17: « Il y a au-dessus Roman du Renart. —
Mey de gatz, mey
de nous, vers les montagnes, un gascon d'arratz. Plus de chats, plus de rats. Cer-
que je treuve singulièrement beau, sec, taines affaires vont d'autant plus mal, qu'il
l)ref, signifiant... un langage masle et mi- y a plus de gens qui s'en occupent. En
litaire plus (pi'aultre que j'entende, autant provençal « I' a trop de bèsti que se
:
nerveux, puissant et pertinent, comme le i'atalon pèr que lou viage vague ben.»
françoisest gracieux, délicatetabondant." .1. ROUMAMLLE. Il y trop de bêtes à l'at-
Tu douât la boutz resoune deu Gabe biar- telage pour que le charroi aille bien. —
nes a la ribe gasconne. isAV. (Jasmin), toi Habé nau bitescown u gat. Avoir neuf vies
dont la voie résonne du Gave béarnais à comme un chat. Avoir la vie dure comme
la rive gasconne. un chat; résister aux causes de la mort.
GASMA-S, se gâter, se pouirir; so Feniant count u gat borni. Fainéantconnue
dit des fruits, du bois. —
gasmat, un U un chat borgne. —
Que-b darèy u gat de
individu vicieux, corrompu. nau coudes. Je vous donnerai un chat de
G A SORBE, fém., gras-double, la neuf queues. Autant vaut » promettre un
membrane de l'estomac du bœuf. merle blanc.» —
Gatet,gatin, gafot, gutou,
GASPA, rafler : Marthe la jnetadousc, dim. Gâtas, aug. —
Canibia de gatous,
tjuï i/asj^e inèu aus inidaus. ru. II.
lou changer de petits chats, s'emploie au sens
Marthe la compatissante, qui rafle le miel de « changer de gamme », changer de ton,
aux malades. La pitié qui n'est (pi'à demi de conduite, avoir d'autres affections :
GATARROUS, qui a au cou le (jatar- clucahe hètz lapins eperditz. lag. Un chat
roii ; voy. ce mot. goitreux. —
scro-
, — , sauvage, enragé chasseur, avalait maints
fuleux. lapins et perdrix. En 1831, dans une —
G AT AT YE même ; signif. que Gn- chanson intitulée Au hazardiet deu drapcu,
taihje. Gatalhe. .\u petitcoq du drapeau, Navarrot disait:
GATCH (Lescun), coq. Quin gourde hère, Lou gat-pitoch de
la ie
GATE, cliatte Tau coum las gateaSoun
: Metternich Comme te la garde belle le
!
DEsr. De même que les chattes sont pour GATYE; même signif. que Gadgc.
prendre des rats, de même les jeunes fil- GAU; voy. Agau.
les sont pour tromper. Bou mous de — Gau, adj., gai, joyeux; n'est guère plus
gâte hede. prov. Bon morceau de chatte usité qu'au iém.gauye.
qui a mis bas (qui a des petits). Au sens de GAUBASTE (Orthez), ratatouille.
«morceau de choix», comme il enfant GAUCHÉRE, chère lie: Mimjem e hem.
pour les nourrices. —
Bissè, nha jms hèyt ^7aî/cAère(LaBastide-Clairence). par. Man-
lous oelhs a la gâte. prov. Sans doute, il n"a geons et faisons chère lie.
pas fait les yeux à la chatte. Ce sont — GAUDEJA, Gaudeya, réjouir, égayer :
—
,
ieté, gatine, gatote, dira. Qulia la gatbie. Tote desme, fruut, gaudeuces. AKCii.
la
PROV. 11 a la petite chatte (chez lui). Il est Toute la dîme, fruit, jouissances. On em-
riche, et l'on ne sait d'où lui est venu l'ar- ployait au même sens gaudinient, masc.
gent. Dans l'esprit populaire, une idée de GAUDI, Gaudir, réjouir. — ,
jouir,
scrrcellerie était attachée à la possession avoir la jouissance d'un bien Pusqmn :
de la gatine. —
Dans la vallée d'Aspe, on usar e gaudir. arch. Qu'ils puissent user
dit d'une chattemite qui affecte un air et jouir. —
Gaudi-s, se réjouir Dens lou :
doux, humble, flatteur, pour tromper: La temp)s qui-p poudeiz gaudi dah las Amous.
hère gâte de Piaulef, Douce de paie e de PEU. Dans le temps où vous pouvez vous
miaulet, Tousteiupshahè lous oelhs barratz, réjouir avec les Amours.
De poil de hede lous arratz. La belle chatte GAUDIMENT; voy. Gaudence.
de Piaulet, douce de patte et de miaule- GAUDINA-S, fairebonue et joyeuse
ment, toujours avait les yeux fermés, de chère.
peur de voir les rats. GAUDINAT, masc, bonne et joyeuse
GATE (Ossau), chenille Voy.G^«/c/- — chère.
m'me. GAUDINES, fém. plur., liesse: Esta
GATE, lieu pour le chat : Lou gai au de qaudines. être en liesse.
gaie. PRov. Le chat « aux gouttières. » GAUDINES (Montj. fém. plur., bouil-
Chacun en sa place. — Esp. « Bien se esta lie de farine de mais faite avec du lait:irande.
San Pedro en Roma.» — Uourat g(itc;\o\. GAUDOUGNE GAUDOUNHE , ,
GATOUS. dans l'expression cambia de elle lui sert de banc devant le foyer.
gatous: voy. Gai. GAUJA. Gauya. jauger.
GATT GAY 331
ment que gausa. Cat. « no gaus », n'ose; — cerises, pr. b. 11 en avalerait autant qu'un
gosaueu », ils osaient. geai de cerises. Voy. Ahala. Oelh-guy, —
GAUSIALHE, GAUSIOLE. gra- œil vairon Rocii, oelh-gay. R. Un cheval,
:
Gautade, fém., soufflet, coup sur la hetèt gayat. prov. De vache tachetée, veau
joue Escopin la en la cure e den lo gratis
: tacheté. Le fils tient de la mère. Esp. —
gautades. H. s. Ils lui crachèrent au vi- « gay a », raie de différentes couleurs. —
sage et lui donnèrent de grands soufflets. pie, adj.
— Voy. Gautimas. GAYHASENT (faisant plaisir), ave-
GAUTE, bouche, bouche béante, juue : nant, gracieux, ciiarmant Daune gayha- :
gebisser. ARCH, Deux ceintures d'or qui! a uierbèlhe. N. lab. Plus belle merveille.
dans la gibecière. bourse: Arditz qui— , -Voy. Gensor.
son damoratz en ung i^apee en lo gibissee GENDRE, Yendre, Geer, Gicr, g(!ii-
IB. (Quarante-quatre) liards qui sont res- àve A r)tuutoo de Larric, son gendre, u.
:
de
dit-il, qu'elles viennent du laim genus. No- bes que parlaben de lors générations.. .
tre gees confirme parfaitement cette o\)\- pays afilhs. iB. Des livres qui parlaient
nion. (traitaient) de leur généalogie de père eu
GEGILHES (Ossau), fumier. fils.
GEGOA; même signif. que Egoa, Egue, GENERAIT, General, général, — ,adj..
ses genoux de peur se précipite. Se ine- gran beutat de ton Temple gentiu. rs. La
ton de f/enolhs datant la sancte hostie. glande beauté de ton Temple magnifiouc
ARCH. M. se mirent à genoux devant
Ils GENTIU-HOMI, gentilhomme : i)«-
la sainte hostie. Jazee svus lo son genolh . /•OH.Q, gentius-hornis, bnrgés. F. H. Barons,
n s. (Le disciple bien-aimé) reposait sui- gentilshommes, bourgeois.
srs gonoux. —
\o\. Joulh, Youlh. GENTIUMENTZ, GENTIU
GENOULETE" (Aspe), perdrix grise. S AM E N T Z, gentimentjoliment . Tor-
Gensor. plus beau Cassos los plus me-
: atalusade. ART. Tourelle
relii gentiutiientz
Ihors e r/ensors que eçf pioyra trohar. ARCH. bien talutée. Las bandes deus
liris gentiu-
Los chênes les meilleurs et les plus beaux samentzjiourides. N. PAST. Les plates-ban
'[Il il ]iouri'a trouver. Voy. Gent,1\ Genre. des des lis joliment lleuries.
GENT, Yent, gent. La fient, la yent, Ger, Yer, Germ(Big.), « grange et prés
lo monde, les gens Que disera la yent.
: au bas des montagnes. On y conduit lo
la yent toustemps méchante? Que dira le troupeau au commencement du printemps,
monde, le monde toujours méchant? La et il y revient en automne, lorsqu'il a par-
ijent se arrifjo de luy. H. S. Les gens se ri- couru les étages supérieurs.» c. Cf.
ront de lui. — nation Volleni (rolem) es-
, : n.-c. « gerbina terra., ubi herba velgramen
—
srr seçjont las autes rjents de la terra. IB. .sohim crescrit; «Gerbum, ager grami-
Nous voulons être comme les autres na- nosus et pascuus.>'
tions de la terre. Ger vov. Gé.
;
GENT, gentil, qui plaît: Ue f/ente he- GÈRBÈ. GERBUT ; voy. Hèi-be
ryère, Scfjude sus u Iheytdejounc e deheu- Ilerlut.
(jucre. HOUKC. Une gentille bergère, as- GERDIES (Ossau) même ; signif. que
sise sur un lit (un tas) de joncs et de fou- Batlsxes.
gères. GERIR, réf., se conduire: Peratal s'cs
Gentil: voy. Gentiu. gerit e mostrai. baR. Il s'est conduit et
Gantilesse,Gentilhesse. terre noldc: montré comme tel.
Si hiiuletz deu Bearn connexe la nouhlesse, Gèrm, germe. PS.
E^tncatZ'hous aus noums, lexatz la f/enli- Germ; voy. Ger, Yer.
Ihexse. PUY. Si vous voulez connaître la GERM A A. germain: Fray ger maa,
noblesse du Béarn, attachez-vous aux froro germain. Luy a dues gerinanes via-
noms (propres), laissez la terre noble (ne ridades. ART. Lui a deux sœurs mariées.
faitespas attention aux noms que les gens — CoHsii gcrmaa Denouste can. prov. Cou-
prennent de leurs terres. L'ostau e gcnti- sin L!-ormain de notrechien. Voy. Caa, \. —
Icssc de Diane, dict. La maison et terre GERMIA, germer —
Lu semence de
334 (;et GIF
lour relif/ioun'abè pds en France, <ieriniat. iiian-parlèesqui disin getipèris. F. Egl.
. . .
F. Egl. La semence de
leur religion n'a- Les médisants qui disent des paroles ou-
vait pas germé en France. ,
provenir, — trageantes. Tennis truffamlècxs... getipèris.
procéder : Deu judaïsme luur credence ger- IB.Termes (propos) moqueurs, paroles ou-
III le. IB. Leur croyance procède du ju- trageantes. —
On a dit à tort [Bull, de la
daïsme. Société des se, lett. et arts de Pau, 1880),
GERT, masc, lande. — Le gert, nom i que getlpèri était probablement pour ju-
générique des landes situées au nord du pitèri et signifiait imprécation. —Voy Ju-
départ, des Basses-Pyrénées, dans Far- pitèri.
rond. d'Orthez et dans une partie du dé- Geu, gelée.
part, des Landes, dict. GEUDE, Gueude, entrain, joie : D'obs
Gesitaa, gésitain. Cette dénomination e de cure eschenyes. En geude lous dihees,
a été pendant quelque temps appliquée enhestitz lous dimenyes. SEI. Exempts de
aux Cagots, parce qu'ils étaient soup- besoins et de (tout) souci, en joie les ven-
çonnés d'être lépreux. —
« Tout le monde dredis, en fête les dimanches.
connaît cette étymologie; on sait qu'Elie GÈURE, givre. Voy. Gibre.
guérit de la lèpre Naaman, et qu'il ren- GE YRE ; Géyrut ; voy. Hièijre ,
PROV.: Quand era gèsta lour'is, Era lianù GIBUT (Aspe), bossu. Gibutet, dim.
2)et pays; Quand era gèsta hè cric-cric, Gier voy. Gendre, Ilié.
;
genêt fait « cric-cric », adieu, faim, adieu gigant, lou iiic... F. L.^B. Le pic (d'Ossau,
je te dis. Le genêt fleurit le mois de mai, qui se dresse) comme un géant. Ere de
il y a manque de provisions (voy. loung linhage de geguoans. H. s. (Goliath) était
coum la hami de may, au mot Ilami ) ;
de la race des géants.
le genêt fait « cric-cric », il pétille, il est GIMBRE, genièvre. Ginèbre, plus
sec, en août et septembre; ce sont des usité.
mois d'abondance. —
Cf. littré, Dict., Gin, genre, soi'te Contrast no-iferu en :
coups que l'on se donne dans une rixe. quels vagissements et toute en pleurs les !
glaive. Glavï agut. PS. Glaive aigu. De resser: 2\dèu qui-b glatine Vaurelhe. lam.
glari morira. H. s. Il périra parle glaive. Aussitôt qu'il (le doux signal) vous ca-
— lia gladi (faire glaive), causer une resse l'oreille (aussitôt que vous avez le
vive aflliction. nr. [ilaisir d'entendre le doux signal).
GLAND, A gland, gland: Hilhotes de Glavi; vov. Gladi.
Gan, a quoantl'agland? D. B. Jeunes filles GLEBASSEYA (Aspe), bavarder.
de Gan, à combien le gland (combien ven- GLÈBE (Baretous) même significa-
— —
;
dez-vous les glands) ? Qui au bosc deu tion que Esplene. baguette fendue où ,
aenhou 2)ren ti aglaiid, Qu'eu deu u cushou l'on suspend par le cou les petits oiseaux
(in hout de cent ans. pr. b. Celui qui dans
le bois du seigneur prend un gland, lui
moi-ts que l'on porte au marché. (Aspe),
gaule fendue à une extrémité avec laquelle
—
doit un chêne au bout de cent ans. En fr., on cueille des fruits à queue, des raisins,
xv" s., « Qui mange de l'oye du roi, cent que l'on ne peut atteindre avec la main.
.ins après en rend la plume. » L. R. ue — ,dans plusieurs localités (cant. de Mo-
1,1 NCV, Prov. En provençal « Quau manjo : nein, notamment) même signif. que Gui-
;
fer (Jrthez e Baigts. sEi. Sur les coteaux iiî. Elle fut convertie en redevance Con- :
fertiles en glands entre Orthez et Baigts. desse.-.fe devers... i morlaas peu gleralh.
GLAPA, sync. àdglapita ; voy. ce mot, KNQ. Condesse... fait (paye de) redevance
— ,clabauder Nou j'a nat huganaut que
: un sou morlaas pour le gravier (pour l'ex-
toutjanies nou glape Qu'en tout temps ey traction, le charroi du gravier). Cf. d.-c. —
estât lou Pape l'Antéchrist. F. Egl. Il n'y au mot « arena araync. jiro glarea. »
;
racles la glisie de Mamsos.m. Des ruines lous da qiiauque gnacade. F. Egl. Quelque
appelées l'église de Mansos. Glej/s^iote. — (chien) enragé leur donne quelque mor-
dim. Qu'has Vayou ala gleysiote de Balèrc. sure. (Le texte ms. porte par erreur nai-
D. B.Tu as l'aïeul à la petite (à la misé- cade).
lable) église de Balère. A Sévignacq, on GNACADURE, morsure, trace de la
rappelait ainsi à quelqu'un, par injure, morsure.
qu'il avait une origine « cagote. » Aujour- GNACAT, mordu. — , subst., coup de
d'hui, dans ce village, une petite place est dent
connue sous le nom de gleysiote de Ba- GNACOT, GNACOUTEYA; voy.
lère; c'était autrefois le lieu de sépulture Gnac, Gnaea.
des Cagots. —
Qui ha hèyt la gUyse, que GXARGOU-GNARGOU ; voy. Gnir-
he l'autaa. PROv. Qui a faitTéglise. fasse gou-Gnur(j(j(i
l'autel. — Dans Romanta, vi (trad. du GNARGOUSSEYA, parler le Gnir-
fribourgeois), « Quand on a fait trente, il gou-Gnargou.
faut faire trente et un (terminer la chose GNARRA, ronger : Gnarrant ptertout
commencée); en italien. «Chifèseifèsptte.» coiun hèn las ahles. N. lab. (Les souris)
o.PESCETTi.. — Glèyge, gligi, se disent rongeant partout comme font les mites.
aussi (Aspe). GNARRE, sing. fém., terme familier,
GLOHE ; même que Gohe.
signif. les dents.
GLORI, gloire Las proessas e grane
: GNARROU (rongeur), terme injurieux,
glori De Diu contemplarey PS. Je con- . particulièrement à l'adresse d'un juif.
templerai les prouesses et la grande gloire GNASCA, Gnaspa, mâcher: Nou eau
de Dieu. — sotte We.vié:Lonsfadoulhs....
,
gnasca la sente houstie. c.vT.llne faut point
mâcher la sainte hostie. —
hinglatz de glori com poulhs ariel Les Qu'ha finit dr
fats enflés de sotte fierté comme dindons. gnaspa. 11 a fini de mâcher (il a cessé de
— Vov. Banfaglori. vivre).
GLORIETE, tonnelle dans un jardin, GNASPA; voy. le précédent.
tonnelle de cabaret. De là, à Oloron, le GNASPADURE, action de mâcher,
nom d'un quartier de Sainte-Marie où l'on aliment mâché.
allait danser les dimanches. —
E.sp. « glo- GNAU ! miaou cri du chat, miaule-
!
rieta », cabinet de verdure, terrasse dans ment. Ha gnau, faire miaou, miauler, est
les jardins publics. d'un fréquent usage pour signifier faire
GLORIFICA, Gloriaficar, glorifier: connaître que l'on désire, que l'on veut
Siam gloriaficatz. il. s. Que nous soyons quelque chose. Gnau! hè lou nouste (jat.
glorifiés. Glorificatz lo soo nom. IB. Glo- Miaou fait notre chat. Se dit proverbiale-
!
moustiis Tia la gnaulère. pey. Quand nous près de 1 Uzan, commune de Bougarber.
entendons mâtins faire (pousser) leurs — marais
, Lo goa deus Caperaas. IB.
:
d'Arromas. dict. Légué de Homas (com- quesanct Pèe goardassc l'arranuit. n. past.
mune de Buros). Lo goar de Breca. m. Il voulut que saint Pierre gardât le trou-
23
338 GOA GOE
peau. Gardaha las aolhas de son pay. n. raisin violet qui donne en Aragon d'ex-
s. 11 gardait les brebis de son père.
— cellent vin. —En fr. « grenache », sorte
Diu r/oarde! Dieu vous garde Diu me
j-ie !
de raisin ; vin fait avec ce raisin. C'est
gardara dequest menhs credent. n. s. Dieu surtout aux environs de Carpentras (Vau-
me protégera contre ce mécréant. No — r-luso) quft ce vin se fait.
guoerda disapte. iB. 11 ne garde pas le sa- GOARNI, Garni, Goarnir, garnir.
medi (il n'observe pas le jour du sabbat). — ,munir, fortifier Per gui serey io gui-
:
GOARDADOU, Gardadou, qui garde, Deu far portar los goarnimentz. F. B. (Si
gardeur. les hommes de « l'ost » sortent des limi-
Goardardo, récompense: Diuejoho-n tes du Béarn une journée de chemin, le
rederam bon goardardo. H. s. Dieu et moi seigneur) doit faire porter leurs équipe-
vous en rendrons (nous vous donnerons ments. —Cf. D.-c. « garnamentum. »
pour cela) bonne récompense. It. «gui- — GOARRE (Aspe), jarret. Voy. Garre.
dardone.)) —
rayn. « guazardo. » GOARRÉ, se dit d'un animal dont les
GOARDE, Garde, garde: Ha houne jambes de derrière s'entrechoquent. Goar-
goarde ou garde. Fa'we bonne garde. — rcre, fém.
des. F. B. Deux gardiens (d'un prisonnier). Goart, jars : Dues auques, ung goarl.
— garde boursier, trésorier communal.
,
ARCH. Deux oies, un jars.
GOARDIAA, Gardiaa, gardien de GOASPOU; voy. Goapou.
couvent Fray Guiraud, gardiaa de GOASTA, Guastar, gâter ;. détério-
:
Mont de Marsan. ARCH. Frère Giraud, rer, ravager, détruire. Giiastan quoate —
gardien (du couvent) de Mont-de-Marsan. pipes de hii. bar. Ils défoncèrent quatre
GOARE, GOARATZ, vois, voyez, re- pipes devin, (le contenuen futtout perdu).
garde, regardez impératif d'un vieux
;
— Goasta-s, avorter S'affola e goasta la :
GOARENT, Garent, Guarent, garant. l'escole. F. Past. 11 n'y en a guère qui ail-
laudes, jolies malades). Garir los caxaus. GODE (vers la Chalosse); dans cette
ARCH. Guérir les grosses dents (guérir le locution, ha la gode, faire la roue, se pa-
mal de dents). Dixs los lo qui ère estât vaner.
sec {cec)... cum
ère guarit. h. s. Celui qui GOÈ, vois, regarde; apocope de goère;
avait été aveugle leur dit comment il avait voy. ce mot.
été guéri. — No
piisc garir a mort. ib. GOELH (\'ers la Chalosse) ; même si-
GOEYTA, Goayta, faire le guet, gar- de hrunete nègre, arch. Une jupe doublée
der Petit diu d'amous, Hayes soenh deus
: de « brunette » noire. Lexa a safilhe une
aniourous, E
lou troupèt que -m goaytes. guone de pers. IB. Elle laissa à sa fille une
MES. Petit dieu des amours, aie soin des robe de pers. —
Esp. « gonete », jupon.
amoureux, et que tu me gardes (garde- Cf. D.-c. « gunna », 1.
moL) le troupeau. —
Goeyta-s, se garder, Gonade ;voy. Gounede.
piendre garde Goeytatz-pe de l'homi qui-s
: Goueg, masc, tunique, robe; guoneg,
rare coum deu caa qui nou layre. prov. H. s. — , manteau, n. a.
Gardez-vous de l'homme qui se tait comme GONÈL.E voy, Gounèle. ;
meter en ligaus edar sengles goeytcs. F. B. GORRE, G^on-ow (Mont.), bonnet, bon-
11 doit les mettre aux liens (aux fers) et net de nuit. Gourret, ma.sc. ; gourrete, fém.
leur donner à chacun un garde. dim. —
Esp. « gorra, gorro. »
GOEYTÈRE, action de guetter, d'é- Gorrier, courant. coulant, facile, — ,
pier. Avec le verbe ha, faire Ha la goey- : agréable : So que lo Froncés ditz enfay-
tère. Etre aux aguets. soo gorriera, Nous ac rep'esentam a hi
GOEYTERE, qui fait le guet Son : inoda grossera. sal. Ce que le Français dit
tiencutz de far servici de goyteres (goeyte- d'une façon coulante (en style coulant),
rès). Ils sont tenus (les questaux sont te- nous, (les Béarnais), nous le représentons
nus) de faire le service d'hommes de guet. à la mode grossière (d'une manière com-
Hid. de Béarn par bonnecase; ms. de la mune, sans grâce). —
Cf. villon, <( gor-
Biblioth. de Pau. riers, gorrières», hommes et femmes élé-
GOEYTO'D, Goeytoo, sentinelle : gantf^, vêtus richement et à la mode.
Goeytoos qui suus l'auba vellian. PS. Les GORROU: voy. Gorre.
sentinelles qui attendent au matin. — GORYE-BIRÂ, Gorge-hira, tuer en
gardien de prison Goeyfous per portar
loua hiures deus presoners. p. R. Des gar-
: tordant le cou. ——
manger gloutonnement;
,
— Voy. Gogue.
(joubèrne que-u dura. ni. Il lui donnera GOUGE, Gouye, Goge, fille, femme
l'administration de tous ses biens. cif/ut A non mariée T/ne una goge, apperade
:
lo (johern deus bées, arcii. Il a eu l'admi- Clarmontine... de laquoal, segont se ditz [a]
nistration des biens. —
gouvernail
,
: U o.gut très filhes e ung filh. bar. (Le baron
iiab'm sens r/oubèrne ey hourroumheyat. IM. de Coarraze) tenait chez lui une fille, ap-
Un navire sans gouvernail est ballotté. pelée Clarmontine, de laquelle, à ce qu'on
La nau sus maa sens gobern. ARCll. La dit, il a eu trois filles et un fils. Gouge,
nef sur mer sans gouvernail. gouye, ne signifie aujourd'hui que servante,
GOUBERN A, Gobernar, gouverner; femme à gage Gouye de gouye, Gouye deu
:
dore. Dans des textes anciens: Goberna- évidé pour faire sauter, creuser le bois.
dor deu molli, régisseur du moulin; yober- GOUHA, suffoquer, étouffer se dit du ;
nadoure deus bées, femme régissant les temps, de la chaleur ; Quegolie. il fait un
biens. temps suffocant, une chaleur qui étouffe.
GOUBERN AMENT.Gobernament, GOUHASSE, fém., temps lourd, cha-
gouvernement; administration, conduite, leur excessive. —
Voy. Gouhour, Gouhour-
dii'ection: Magdelene, fillie e sor de reys nè. Gouhnurnas.
de France, princesse de Viana... Tiabent lo GOUHE, GOUHOU; même signif.
governa,nent de nostre... filhe Cathalina.. que le précédent.
regina de Navarre. Document béarnais; GOUHI, GOUHIT; voy. Goujji, Gouf-
Rev. des l. rom.,fév. 1882, p. 54. Made- fit.
leine, fille et sœur de rois de France, ayant GOUHI, moviûlev :Bous que la fatigue
le gouvernement de (chargée de diriger) lèxe toutz gouhitz de sudou. gar. Vous que
notre fille Catherine, reine de Navarre. la fatigue laisse tout mouillés de sueur.
GOUBÈRNE; voy. Goiibèrn. On tire du halo du soleil un pronostic de
GOUDALE, mélange de potage et de pluie Baran det sou Gouheix era cape dct
:
vin. — Nos paysans, lorsqu'ils ont mangé jKistou. Halo du soleil trempe la cape du
la garbure ou toute autre soupe, versent pasteur.
du vin dans l'écuelle, dans l'assiette où ils GOUHIDÉ; se dit du fruit propre à
ont laissé quelque peu de potage; ils boi- être conservé.
vent ce mélange qu'ils trouvent très-ré- GOUHOU, chaleur étouffante. Voy.
confortant; c'est ce qu'ils appellent ha la Gouhe.
goudale, faire la « goudale. » d.-b. An- — GOUHOUR, GOUHOURNÈ; même
cien fr. (c godale », sorte de bière ou de signif. que le précédent. Gouhournas, aug.
cidre. Cf. D.-c. « godala. » GOUJAT, Gojat ; GOUJATE, Go-
GOUDOUHI, confire; voy. Goidti, 1. jate; même signif. que Gouyat, Gouyate.
GOUDOUL.IU, espèce d'alouette; voy. GOULA, le lard autour du cou du porc;
Coutourl'iu. voy. Gog. — , cou d'une personne très-
GOUDOUNHE ; même signification grasse.
que Couddiinhe. GOULADGE; même signif. que le pré-
GOUFFI, Goulu, confire. tenir chau- — , cédent employé au fig.: Si bous ètz gras,
dement.
— — choyer, conserver avec soin
, e qu''hayatz bèt gouladge. N. PAST. Si vous
Gouhi-s ue cause (se confire une chose) êtes gras et que vous ayez un cou épais
la tenir bien secrète. de graisse.
GOUFFIT, Gouhit, confit. Huga- — GOULE, fém., défilé étroit, pierreux,
naal: gouffitz. F. Egl. Des huguenots con- à la crête dos montagnes. C.
fits (dans la doctrine de Calvin).— On dit GOULIFAUT (Bay.), goinfre.
en fr. « confit en science. »
GOU GOU 34
GOULUT, Golut, goulu. GouhuJas, Suyen, lac de Suyen (vallée d'Azun, H.-
aug. La fjent yoludu. PS. La gent goulue. Pyr.). —
Dans un rapport adressé au mi-
GOUMI; même signification que i?oi<7rtî. nistère de la guerre, travaux géodésiques,
— Voy. p. 77. 1825, on lit « lac de Gourgue de Sugnen»,
GOÙND, Gond, gond: Alguns gontz e ce qui signifie lac de lac de Sugnen .
—
auiresferradures. B.\R. Quelques gonds et Voy. Gourg.
autres ferrures. GO'DRGUEYA, faire des roulades; se
GOUNEDE; voy. Gounèle. Lapèrne — dit du chant des oiseaux, et particulière-
qu'ey minjade, Tahee lou cambalhou, La ment du rossignol lîoussinhol qui gour-
:
(jounede coupade, E
lou hourn que n'eij bon. gueyes Près d'aquet arribet... desp. Ros-
PR. B. La pièce de lard est mangée, lejam- signol qui chantes près decepetitruisseau.
bon aussi, la « gonelle » coupée (usée) et — murmurer, en parlant de l'eau qui coule
,
le four n'est pas bon. Ce proverbe de la sur des cailloux: Quoand lapurmèrehalet
vallée d"Ossau s'applique aux gens qu'une d'abriu, Tout dous hè gourgueya lou briu.
trop grande dépense a ruinés. En fr., — N. LAB. Quand le premier souffle d'avril
xvF s., « Prodigue et grand buveur de vin fait tout doucement murmurer le courant
Fait rarement four ni moulin. de l'eau.
GOUNÈLE, Gonèlc, anc. fr. « gonelle», GOURGIJEYADE, roulade, fioriture
casaque d'homme cotillon de femme
, : dans le chant.
Coupa la (jounèle. N. past. Couper (tailler) GOURGUEYET, le coup de gosier
une casaque. Au
rey sera presentade engo- de l'oiseau, chant d'oiseau. doux mur- — ,
à la suite des œuvres de Goudelin, « gar- jetons parasites. En fr., « les branches
rabusle », panier ou coffret d'osier. gourmandes. »
GOIJRG, gouffre, cavité profonde dans GOURMANDALHE, fém. sing.,des
une rivière; il a aussi la même signif. que gloutons, des voraccs: Aqtiere gourman-
Gourgue ; voy. ce mot. dalhe d'auserumi. lett. orth. Ces voraces
GOIJRGÔ'ULiH, tournoiement d'eau, de vilains oiseaux.
—
remous. , bruit du remous. roulement — , GO'DRMAND A'D (Aspe), masc.sing.;
de voix dans le chant, gazouillement, ra- voy. lo suivant.
mage des oiseaux. GO"DRMANDÈ, masc, gourmandise,
GO'DRGOULHA, résonner, murmu- vice du gourmand. — friandise, mets friand.
,
l'on veut donner à manger. « Gourri, — serait gustatz per dus gustadors. IB. Les
Gourette », terme pour appeler ou contre- vins (avant d'être mis en vente) seront dé-
faire les pourceaux, qoudelin. — Esp. gustés par deux dégustateurs. agréer: — ,
des lettres n'engendre que des fainéants, ma terre cayrafe mal a. mon vesii. F. B.. .
il n'y a pas lieu d'admettre, etc. dugenne. Si l'égout des eaux qui tomberont de ma
Panorama de Pau. —
La cité oloronaise terre fait tort à mon voisin.
a su, depuis, mieux apprécier les bienfaits GOUTE, Goter, égout, évier, conduit
de l'instruction. Elle avait, à la fin du pour l'écoulement des eaux ménagères et
xviii'^ siècle, un collège florissant; elle pluviales: Goter de la cosine. art. Evier de
possède encore aujourd'hui un bon établis- la cuisine. Goters de/uste que geten l'aa-
sement d'instruction secondaire et des éco- goe. IB. Conduits de bois qui rejettent l'eau.
les primaires parfaitement tenues. — rigole d'écoulement dans les champs,
,
raboteux. —
d'un caractère difficile. Gour-
, tre des gouttières à toutes les couvertures
rounchoune,fém. des cabanes des Eaux-Ohaudes.
GOUS; voy. Gos. —
Pour exciter des GOUTET, dim. de Got, petite coupe,
chiens les uns contre les autres, on crie : petitvevre: Bebiain betgoutet. Buvons belle
Gous ! Gous ! Gous! (Aspe). petite coupe (buvons bon petit coup). —
GOUSGNA(verslaChalosse),bouri'er, Mal traduit dans pr. b., p. 66.
faire manerer avec excès. — Voy. Hour/ntt. GOUTE YA, Goteyar, dégoutter,
GOUSSEYADES, (Bay.), secousses. tomber goutte à goutte Lo meu doos qui :
GOUST, goût. Lou coust Que hè perde deuspientis goteia. PS. Le doux miel qui dis-
lou goust. PR. u. — En fr., xvi<' s., « Le tille des rayons.
coust faict perdre le goust. ;> G. meurier. GOUYÀSSÉ, coureur de servantes.
GOUSTA, Gostar, Gustar, goûter, Voy. Gouge, 1
GRA GKA 343
tl've, fille qui fréquente les garçons. à boue de chemin. Locution proverbiale
GOUYE; même signification que Gouge signifiant à vil prix.
1,2. GRABÈ, bourbier, marais.
GOUYOU,GOUYOUS;voy. Gauyou, Graboos, nuisible à l'excès : Scanda-
Gauyous. lose e gravose cause, arch m. Chose scan- .
des blés, etc.: Per cargue de graa, un dî- maître d'école doux. Graciouset, graciou-
ner... p. R. (Droit d'entrée) pour charge sin, graciousot, graciousou, dim. Graciou-
de .airain, un denier. Bâfre lo gran, garbe ou sas, aug., un bon gros gracieux.
milh.covT. S. Battre le grain, blé ou mil. GRÀCIOUSAMENTZ Graciouse- ,
helhs au (/raè, Nou-y ban arratz ni souritz. Qu'ey toute grundese e beutat. v. BAT. Elle
pRov. S'il n'y a point d'épis au grenier, est toute (en elle tout est) noblesse et
les rats et les souris n'y vont point. Les beauté.
pauvres n'ont pas à craindre les voleurs ;
GRANDOU, grandeur. —, fierté, or-
ou bien, certaines relations cessent dès gueil, air de dédain.
qu'il n'y a plus de profit àea tirer. Un — GRAJMDOUS, qui fait le fier, orgueil-
l)rov. fr. du xvie s. dit Où y a pain, y a
: leux, dédaigneux. On lui applique ce pro-
souris. G. MEUEIER. verbe: Nou denhe 2ms dise au eu de segui.
GRAÈRE, fém., abonnement que l'on Il ne daigne pas dire au c. de le suivre.
olhas as condusida. PS. Tu as conduit gratuilla que cuy la troujo; Atau que hé la
comme (un troupeau de) brebis ton peuple goujo. En grattant tombe la truie ainsi
;
bien-aimé. —
Dans Ch., Cr. alh éd. . , fait la servante, j.-f. bl.\dk. Contes et Proc.
p. MEYER, « grazir », accueillir avec bien- (ms. daignan). Enfr. a gratter l'épaule à
veillance (une personne), prendre en gré quelqu'un » signifie chercher à se le ren-
:
GRAT, gré, volonté: Seritz lorgrat.F.i). la graidhe que-s prouseye. PEY. Dans les
Sans leur volonté. Ab mon (jrat no sere fossés, la grenouille prend ses aises. La
feijt. IB. (Cela) n'aurait pas été fait de griaulhe e la lèbe..., p)^'ès de la gourgue
mon gré. A mal sonfjrat. bar. A sa mau- d'ue nmrlère. VR.B. La grenouille et le liè-
vaise volonté (contre son gré). Da de grat vre près de l'eau croupissante d'une mar-
en sa ordi. F. B. Il donne de plein gré nière. Graolha se trouve dans ps. Far ca-
dans son testament. — Eiicorrotexin me de rar las granolhes. ARCH. (11 doit) faire
fjrat. H. s. Ils me haïssent gratuitement. taire les grenouilles. —
Le serf était as-
— Volhas ac en grat prene. PS. Veuilles le sujetti à ce « devoir » envers le seigneur,
prendre en gré (l'avoir pour agréable)*
gratitude, reconnaissance De so de maii :
— — Onde
etc.,
dans le Dict. hist. des Institutions,
lit
RIE ; vov. Grèix , Grei.ra, Greixerie. qui tètent sont francs (ne comptent pas).
GRECHEROU; GRECHOUS; GREF, agaric palomet.
GRECHUMI ; voy. Grencerou, Greimus, GRÉPE, GREPEROUS; même si-
Greixumi. gnif. que Grèhe, Greherous.
GRËHE, GRÉPE, crasse épaisse; GRESILHA, Grasilha, griller.
ordure qui s'amasse sur la peau, sur le GRESILHE. Grasilhe, fém., gril.
linge, sur les vêtements, sur un objet quel- GRESOUTCH; même signification
conque. —Voy. Grètch. que Grasoutch.
GREHEROUS , GREPEROUS, GRÈSPE (Aspe), guêpe. Voy. Bèspe,
crasseux, qui a une crasse épaisse; ro- Brespe.
gneux: Lou tenJious Apère Vautc greherous. GRESPE, guêpier.
PROv. Le teigneux appelle l'autre rogneux. GRESPÈRE, fém. sing., les guêpes.
— « L'un asne appelle l'autre roigneux. » — , lieu rempli de guêpes.
L. R. DE LINCY, Prov. GRÈTCH (Aspe) même signification
;
l'on prépare pour l'année dans les mé- maus greus ; tourment cruel, maux cruels.
nages. — A-tcorroçaa long e greu. IB. Tu es long
GREIXEROU, Grexerou, Grecherou, et lent à te courroucer. Voy. Degrèu. —
graisseux, luisant de graisse. Les gens GRÈU H C E (vers la Chalosse), gre-
de la commune de Bénéjac vendent de la nouille Lhi préfère a l'angèle, au peix,
:
GRI GRI 347
Grèuche ou &èrp que l'aute espudeix. N. lab. corps?) Ung grhneu de cordelhàt forrat
:
greuye. bab. A leur grand détriment. — cheval gris. Griis mostoos. iB.Voy. Mous-
grief: Declarar dahant lojiulye los greuycs. tous. —B'e7i digoum de grises, nav. Nous
F. B. Déclarer les griefs devant le juge. en dîmes de bien grises. —
Faa gris, pain
Grèy troupe, troupeau Gvey de egoes.
, : bis.
BAR. Une troupe de juments. Grey de ha- GRISE Y, tirant sur le gris. B.
ques de porcs. F. B. Troupeau de vaches GRISEYA, tirer sur le gris. — gri-
ou de porcs. sonner. — ,
grisailler.
,
gne. F. Past. Sur un morceau de papier pat en u las. Je me suis pris en un lacet
tracer quelque griffonnage. (dans des lacs).
G RI G NE, ressentiment, haine: Que GRIT, GRITCH, criquet, grillon. —
soun en grigne. Ils sont en l'essentiment Oun y-ha gritz Diu habite, pkov. Où il
y
( ils se détestent et cherchent à se nuire a des grillons, Dieu habite. C'est une —
réciproquement). croyance populaire que le grillon au foyer
GRI-GRI, cri-cri des grillons Lous : témoigne de que Dieu donne à la
la paix
piu-pius de la i}arre E
lou grl grl de l'es- maison. — chantant sur le foyer,
« Grillon
charre. SEI. Les piaulements de la mé- Dans toute maison est aimé. » sauvé.
sange et le cri-cri de la taupe-grillon. Prov. de la Basse-Bretagne. « Femme —
Griis; voy. Gris. mieux file en sa maison. Quand elle oyt
Grilhoos, grillons; mettre les grillons, chanter le grillon. » genin, Récréations
c'était serrer, étreindre les doigts avec — Neuri-s de gritz. pr. b. Se nourrir de
une corde fine Lo meta ans grdkoos fort
: grillons. On le dit de l'avare en fr., on le ;
vous donnez vie au jonc (vous animez le vall. d'Ossau. Que-u se seque lougrulh.
jonc) comme les sauterelles le trèfle (des Son « greuil » se sèche. Cette expression
prairies). proverbiale signifie Il est malheureux,
:
Groc, jaune: Colos corne rorje, . . viulet, rien ne lui réussit. Quoand se deuré seca
vert, groc. rev. de Gascogne, xxiii. Des lou grulh entre lous dlgtz. nav. Quand le
couleurs commerouge, violet, vert, jaune. « greuil » se devrait sécher entre nos doigts.
— Lat. « croceus », couleur de safran. GRULHOAT, qui est comme le grulh.
Grôsser; vov. Groussiè. — Voy. Grulhous.
GROUN (vers la Chalosse), grain. GRULHOU, grumeau.
GROUNH (Mont.), « coin où l'on dé- GRULHOUS, grumeleux, quiest[)lein
pose les bâtons, à l'entrée des cabanes, en de grumeaux.
dedans ou en dehors, grounh detz totchous. Guadainh; même signification que Gou-
(Azun, H.-Pyr.) » Pour se débarrasser de danh
quelqu'un, on dit là proverbialement: Bè- Guadanhar ; voy. Goadanha.
t-en entai grounh detz totchous. c. Va-t'en Guadie (pour Aguadie) ?, arrosage ?
au coin des bâtons. Par extension, cela
<( Las guadics e uheuredes que lo molii empa-
signifie « l'enfer », peut-être par cette che. ARCH. Les arrosages et abreuvoirs que
idée qu'ainsi que l'on se débarrasse d'un le moulin empêche.
bâton, en le jetant dans un mauvais coin, Guarar, observer, accomplir ce qui est
de même on fait d'un homme en l'envoyant convenu, prescrit, l. o.
en enfer ». c. Cette explication ne semble GUARENT; même signification que
guère admissible. Goarent.
GROUSSA, Grossar, grossoyer, et Guasanhar, dans h. s.; voy. Goada-
non « rassembler », comme on l'a indiqué nha.
dans le Bulletin de la Société des Se. et Guastar ; voy. Goasta
Arts de Rayonne, 1882, p, 57. GUBEL.ET; mêmesignif. que Gouhehf.
GROUSSANHE, Grovssagne, blé gros- GUBI, GUBIE, outil de sabotier pour
sier, de qualité inférieure: De groussagne creuser le bois.
en Tournent, gar. De blé grossier en fro- GUÈHUS, GAHUS (Orthez, Bay.),
ment. Se dit proverbialement pour signi- GUÈUS hibou, chat- huant: Quauque
,
les, (vous, les couturières), vous n'êtes Los guidoers e rendadors deu guiit. Liv.
point louches. L'A mou, qui n'ha jws lotis roi:ge d'ossau. Les percepteurs etfermiers
oelhs guèlles, Hens tous arrous que ten tous du droit de conduite du bétnil.
hams. P. CAPBiELH. — L'Amour, qui n'a pas GUIDOU, Guidoo, guidon. — , celui
les yeux louches, sur les rosées tend les qui porte le guidon. PS.
hameçons. —
On dit dune menuiserie mal GUIGUERIGUI(Bay.) Jeu d'enfants.
ajustée qu'elle est gurrle. — Esp. « Gorigori », chant des enfants
GUERLEYA, loucher, avoir des yeux qui veulent imiter celui de TP^glise.
qui n'ont pas la même direction. GUIHE;
même signification que Ga-
GUÈRLOU (A ppe); même signification le se.
que Guérie. Guiit ; voy. Guidoage.
GUERRE, Goerre, guerre: Quoand GUILHA,tromper, duper: Qui coiinte
lou conscrit ha ta la guerre. naV. Quand guillia Guilhot, Guilhot que-u guilhe. PR.
le conscrit va (part) pour la guerre. Lo H. Tel compte tromper Guillot, Guilhot le
révèrent pay en Diu, B. aresque, los canon- trompe. — Dans
le Dictionn. comique de
ges e totz loshom'is de In c'iutat de Lescar.., LE roux Qui croit de guiller Guillot.
: «
agon ah los Ossales gran goerre. Liv. rouge Guillot le gnille. » —
Même proverbe pro-
d'ossau. Le révérend père en Dieu, B. vençal, cité par BOREL, Trésor des Recher-
évêque, les chanoines et tous les hommes ches, etc., 1655.
de Lescar, ont eu grande guerre avec les GUILHAUME, guillaume. espèce de
Ossalois. Goerre goerreijudc. F. B. Guerre rabot: Cincq (juiUiuuines, los très gros e los
ouverte. dus petitz. ARCii.Cinq guilln urnes, les ti'ois
GUERREYA, Goerreya, guerroyer. gros et les deux petits.
— Goerre goerreyade. Voy. le précédent. Guilhaumete, monnaie: Uncaraderet...
GUESILHE, malpropreté, graillon. plus îme guilhaumeta. arch. Vov. Cara- —
Sentou de guesilhe, odeur de graillon. deret.
GUESTI (Aspe), couvrir, se dit du Guilhe, prunelle (fruit) guilhe e la : La
chien, gos, goiis, qui s'accouple avec la p)rue e la serize (cerise), que cascun s'en
chienne. pusqueprener. arch. La prunelle, la prune,
GUEUDE voy. Geude.
; la cerise, que chacun en puisse prendre.
GUIDA, guider. Esp. anc. « guinilla. d
GUIDATOU, petit valet qui guide les GUILHEM, Guillaume. Lou Gui- —
bœufs attelés à la charrue. Guidatoxire, Ihcm, le messer Ga.ster » de La Fontaine:
<<
yeux pourvus de fort mauvais regard (tes seras changé en une autre façon (en un
jolis yeux dont le regard fait tant de mal). autre homme). —
En guise cura ou riue, en
Guinler, griottier. Guinlers e fmiter s sorte que: Ponipius fe en guise cum Julius
liihole plantar. L. 0. Il y voulait planter fosse capdau de la ost. ib. Pompée fit en
des griottiers et(d"autres) arbres fruitiers. sorte que Jules fût chef de l'armée. En
— Voy. Guindoulhè. guise que es escominyat. f. b. De sorte qu'il
GUINNA (Orthez), enrager, éprouver est excommunié. Ha
de guise que, dans F.
du dépit, de l'impatience. Egh, faire en sorte que.
GUINSALH, masc, loque, guenille: GUISÈ, gésier; jabot ( des oiseaux ).
Tiri moun guinsalh... Puixs que-m houtey — Voy. Enguisera.
dessus ma canuse lien blanque. F. Past. GUiSPÉT, grappillon.
Je tire ma guenille.... Puis je me mis sur GUIT, canard
Neuri per las pargiiies
—
:
(le corps) ma chemise bien blanche . Guitz, aucatz, hitous e garies. N. LAB. Nour-
(Aspe), grosse corde faite de crin rir dans les basses-cours canards, oies,
GUINSES (Big.), bribes. pourceaux et poules. Guitef, guitot, guitoii,
GUIROT, jars Dues aucas e vn gui- dim. Guitas, aug. —
Caxau de guit. Voy. —
—
:
eu deu caa nj amourous. Que s'en lié ue gui- la cheminée; à l'autre bout, qui est fendu
pr. H. Qui est amoureux du c,
roiifleye. ou arrondi et troué, on place la chandelle
du chien s'en fait une giroflée. —
En fr., de résine. Il y a des guitarres faites de
GUS GUT 351
Guitasse, aug. —
Nou eau pas ainurha GUSM AN, courtisan Si noup eau :
A hilh de guite de nada. pr. h. II ne faut que de bous gusmans. Tau Bearn nou hètz
enseigner à fils de cane à nager. « 11 — pas mau de biene. Nav. S'il ne vous faut
ne faut pas enseigner les poissons à na- que de bons courtisans, vous ne faites pas
ger. » G. MEURIER, XVI* S. mal de venir eu Béarn. matois. — ,
H
"^Tôitaire écrivait en 1767 « Je n'aime
: price individuel; l'aspiration est un son qui
pas les h aspirées, cela fait mal à la poi- ne mérite aucune condamnation et qui se
trine, je suis pour l'euphonie; on disait au- trouve dans les langues les plus harmo-
trefois je hésite, et à présent on dit j'hé- nieuses. » On ne saurait mieux dire poui
site; on est fou d'Henri iv, et non plus de ce qui concerne le béarnais l'aspiration ;
Henri iv. » littré, dans son Dict., ajoute: est très-fréquente dans notre idiome, et
« Cette boutade de Voltaire n'est qu'un ca -
1 on s'accorde à reconnaître qu'il est un de
352 H HA
ceux qui plaisent le jilus à l'oreille. — h se dire toujours de la même manière avec
ne mérite donc point pour nous l'espèce la prononciation qui est aujourd'hui indi-
d'anathème dont l'a frappée le distique de quée par l'orthographe ://e»me, là]h, har'ie,
M. W.-C. Bonaparte- Wyse, dans l'ingé- hèr
nieux Rousari de Camado : « H fuguè'no La persistance de l'orthographe par /
letro, i'a long-tèms cmbandido, coume un avec la prononciation propre à cette let-
laid pau-de-sen, de la lengo escarido. » tre pour un certain nonabre de mots voy. —
H était une lettre, il y a longtemps ban- F — est due <à l'influence de phonétiques
nie, comme un laid bon à rien, de la lan- différentes, résultant de causes diverses
gue chérie. Rev. des lanrj. rom., mai (mélanges d'idiomes, action administra-
1884, p. 255. tive); «cette persistance, dittrès-justement
H
est aspirée dans les mots provenant M. Luchaire, s'explique par l'influence du
de primitifs latins qui ont/;iZ«de « fa- latin et de la langue littéraire provençale sur
cere», faire; Jum de « fagus », hêtre; hemne la manière d'écrire des notaires et des scri-
de « femina », femme houne de «funda
; », bes, laquelle ne représente pas toujours
fronde; hilh de « filius », fils; etc., etc. la prononciation réelle et populaire, c'est-
Anciennement ces vocables béarnais, à-dire primitive. » Etudes sur les idiomes
et beaucoup d'autres d'origine analogue, pyrénéens.
étaient écrits avec 1/ étymologique: Far, h initiale aspirée des mots latins est
fag,femne, fo7ie,filh, etc., etc. muette en béarnais: Hahé, avoir Jialef,ha- ;
Danscertains mots,l/des primitifs dis- leine heretadge, héritage hié, hier; hièyre,
; ;
paraît sans être remplacée par h : Ray, \\eYve\hoerdi, orge; hoey, aujourd'liui; hore,
red, rèxou (rèchou), rouinadge,rouinent. En heure hort, jardin; houstau, maison hu-
; ;
lat. « fratrem, frigidus, fraxinus, formati- maa, humain. Enlat. «habere.halitus, he-
cum, frumentum.» reditatem, heri,hedera, hordeum, hodie,
Les préfixes 07; es, tiennent lieu de Vf hora, hortus, hospitale, humanus. »
étymologique dans arrague, fraise arrou- ; Souvent quelques-uns de ces mots sont
ra\gibe,îonvTa.v,Pslame,?i2cmTae\eslayet,fi.éa.\v, écrits sans h : Ahé, alet, oerdi, ort, ous-
eduyute, flûte; eslou, tleur; eslourounc, fu- tau.
roncle. Vers la Chalosse, on écrit et l'on h muette était employée comme lettre
prononce avec h aspirée eshlou, eslûame. parasite hon, où; hobedient, obéissant;
:
Lat. « fraga, formica, flamma, flagellum, hère, il était; baronihe,havonïi\e', toJio, touc;
flauta, florem, furunculus. » hobrir, ouvrir. —
Cf. Gram. béarn., 2''
Au xii" s., on écrivait indifféremment édit., p. 01-2, 99-104.
certains mots avec l/oul'/t; Ilatze, Fathse. HA, Far, faire : Hèy, lus, lie, je îa\s;
DiCT. au mot « Haïtzea. » En 1385, Far- tu fais, il fait; lièm, liètz, hèn, nous faisons,
goe, Hargoe, Fontaas, Hontaas. dén. Lat. vous faites, ils font. Imparfait de l'indica-
« fabrica, fontana. » Le nom d'un fief, tif: Hasi (ifort), hases, hase, hasèm, hasètz,
commune de Castagnède, arrond. d"Orthez. hasèn, je faisais, tu faisais, etc.; on dit
est écrit en 1538 jPornet T/oîViSur lamême aussi hési, hesès, etc.,- les formes hasèbi ou
ligne. DiCT., au mot « Hour. » Lat. « fur- hesèbi, hasèhes ou hesèbes, etc., sont aussi
nus. » usitées (Orthez, Bay.). Au passé défini :
S'il y avait en pareil cas deux manières Iley, hes, he, etc.,]e fis, tu fis, il fit, elc :
d'écrire, il n'y avait certainement qu'une ou bien lu, his, hi, etc.; anc. Ji; autres for-
seule et même manière de prononcer. Que mes: hasouy ou hesouy, liascoiiy, ou hrs-
l'on écrivît / ou h, on prononç'ait h aspi- couy qui se conjuguentcomme/ia.soMî/^//«-
,
nïguères, IJerrère, Ilaget-Aidnn. que hassiam, que hassiafz, que hassien, que
f écrite se prononçait h aspirée Femne, : nous fassions, que vous fassiez, qu'ils fas-
filh, femme, fils; Imrk, lier, farine, fer, qui sent. Que lab. Que vous fassiez.
hessitz. n.
sont des mots en tout temps répétés, à On que hasqui ou hasquicy, que
dit aussi
cause des personnes qu'ils nomment et des hasques ou hasquïes, etc.; que hesqui ou lies-
choses si usuelles qu'ils désignent, ont dû quiry; que hey, que lies, que lie, etc. Impar-
H HAB 353
fait du subjonctif: Que hessi, que hesses, vient un peu bien cher; cela me semble
que que je fisse, que tu fisses,
liesse, etc., un peu bien cher. Ha
roument, semer du
qu'il fît, etc. ou que liasoussi, hesoussi,
; froment. Ha cauletz, planter des choux.
etc.jhascoussi, hescou^si. etc. Participe pré- Ha corde; voy. Corde Ha arrames, cou-
. —
sent: Hasent, anc. fusent, faisant; hasent per des branches, faire des fagots. Ha ca-
est fréquemment remplacé par hant. Par- baj'et, tenir cabaret. Aco-m hé rèyte (ce\a.
ticipe passé: Hèyt, anc. /ey t. feit, fait. — me fait manque) cela m'est nécessaire.
Habesounh, faire besoin, être nécessaire. On dit familièrement ha-te-tu-teyou, être à
— Nou hetz critz, ne faites pas des cris, tu et à toi. Far mo?'< (faire mort), mourir:
ne — « Faire besoin,
criez point. des faire Toletde Casebielhe mort ha feite, om at dits.
cris »,sont du de molière, Déj}. am.,
fr. R. Touletde Casevieille est mort, dit-on.
V, 3;Amph., — Ha faire deuil
2. doit, H.\, il a; voy. Habé, 1. L'/t étant —
voy. Doii. — Hal'asoude; voy. Asoade. —
1 , ;
vingt ans. —
Que-haram, que ferons-nous, ses bêtes Saf baque, ha! Ça! vache, en
:
Que s'en ha heyt dètz Hures. Il s'en est fait Arregoulat de guit e de habes au yus. lett.
(il a dépensé) dix francs. —
Ha-s'y (s'y ORTH.. Rassasié de canard et de haricots
faire), s'appliquer, faire des eiforts: Hè- au ^\i?,. Lesne de blat., de fave, de notz.
t'y, applique-toi à cela, efforce-toi. Hètz- F. B. Droit d'entrée pour blé, fèves, noix.
py pilaa, efforcez-vous bien, appliquez- — Voy. Cese. —
Bouta habes au toupii. pr.
vous bien à faire cela. —
Dans les textes B. Mettre des fèves au pot. S'emploie pour
anciens, on trouve: No fi. H. s. Je ne Tai signifier « prospérer. » Tourna tira —
pas fait. Fe batalhe. F. B. Il se bat. Fen habes deu toupii PROV. Revenir à tirer des
las sortz. H. s. Ils tirèi'ent au sort. Farju- fèves du pot. Revenir à la santé, reprendre
dlcis.iB. Rendre des jugements. Fasats des forces se remettre d'une maladie
,
de fruits. Fe son camii j)erla terre deurey Dab ue qu'en y-ha prou ta emplea lou sac.
de France, bar. Il cheminait par la terre D. B.La fève d'Arzacq, avec une il y en a
du roi de France. Fazen lo camii deus assez pour emplir le sac. Caveant puellœ! —
arrams. n. s. Ils lui couvraient le chemin — « Fèves manger Fait gros songer. »
de rameaux. Lo senhor no potfar a totjorn BOviLLi; Prov. —
Voy. Cague-habes. —
cort major. F. B. Le seigneur ne peut te- Arbelha-fave
nir tous les jours cour souveraine. Plorar HABÉ.HAUÉ,Haber,Hauer; sans
e far doii. n. s. Pleurer et se lamenter. \'h étymologique, abeche {^aj .) abé, aué, ,
Trahut que Espanhefaze. IB. Le tribut que aber, auer, avoir Fy, has, ha, j'ai, tu as,
:
l'Espagne payait. Per tresjornadesde terre il a, habem, habetz, han, nous a.vons,\ons
faze très diers defius. F. B. Pour trois ar- avez, ils ont. Au lieu de èy,yai, on trouve
pents de terre il payait trois deniers de cens. aiy, IM., et dans H. s.he, e. Imparfait de
Fe devers, enq. 11 paye redevances. La l'indicatif: Habi (accent sur i),hahès,habè.
ajude que Saul los aviafeyte. H. s. Le se- j'avais, tu avais, il avait; habèm, habètz,
cours que leur avait porté Saiil. Fe testi- ^«im, nous avions, vous aviez, ils avaient.
liioni. IB. Rends témoignage. Fe los totz Autres formes Habèbi habèbes
: etc. , ,
2)essas. iB. Il les mit tous en pièces. Far (Orthez, Bay. );hauèui, hauèues, etc. (Vic-
carn a bener.cn. d'orth. Faire de la viande Bilh). Passé défini: Habouy, habous, ha-
à vendre (mettre de la viande en vente). hou, j'eus, tu eus, il eut; on dit aussi ha-
Ha betèt, faire du veau, se dit aujourd'hui gouy, bagous, hagou. De là l'imparfait du
))Our signifier vendre du veau. Ha partida, subjonctif Haboussi ou hagoussi, que
:
dans PS. (faire partie), prendre à partie, j'eusse. Habou, hagou, il eut, se contracte
être contre. —
Que s'em hè bèt drin ca en hou: Quoaiul ed ou (hou)sabut. F. Fgl.
(cela se me fait un peu cher), cela me re- Quand lui eut su. Houssi, que j'eusse, est la
24
354 HAB HAB
contraction de haboussi ou hagoussi ; dans Manda ans baroos, gerdius, se habilhar e
v.Egl., oussi. Futur Haberèy, haheras, : meter suus en armes, arch. 11 manda aux
etc., ou hauerèy,haueras, haiirèg.haiiras, barons, aux nobles, de s'équiper et de se
j'aurai, tu auras. Présent conditionnel : lever en armes.
Haheri (accent sur i), haberés, etc., ou HABILHAMENT , HABIL.HE-
huueri, hauerés;hauri, haiirés, j'aurais, tu MENT, habillement, vêtements; effets :
aurais. On dit aussi habûuri,haboures(a.c Ahilhement de dors... raube fine, cote roge.
cent sur la pénultième). Participe passé : ART. Vêtement de dos (de corps), robe fine,
Habut, hogul, eu; dans f. Egl.,itt (hut) cotte rouge. A bilhemcnt de Iheyt .flassade,
pour habut, hagut. —
Ilabem de bon; ha-
.
—
.
avons de mauvais. Ces mots figurent en Tota la ferra eabilhamentz de camp. arch.
tête des anciens comptes de la commune Tous les outils de fer et instruments de
de Laruns;ilsont la signification des for- champ (instruments aratoires). fortifi- — ,
mules fr. « Actif et passif; Doit et avoir.» cation Far boloartz, barbacanes.. eautes
:
fol honorer. » HaUlhat de la pèt de nou sauré la lengue 2^lus abigle.F. Egl. La
Couhet. PR. B. Habillé de la peau du dia- langue (la) plus habile ne saurait expri-
ble. Se dit d'un mauvais garnement. — mer.
Diu sah de quine estofe hcibilhabem lous HABILLESSE. HaUglesse, habileté.
mèstes. p. Dieu sait de quelle étoffe nous HABITA, Habitar, habiter. — Oun
habillions nos maîtres (quel mal nous di- apatz, Diu qu'habite, pr. h. Où il y a paix,
sions de nos maîtres). garnir Pre- — ,
: Dieulhabite. Aqui ont justicie no n, Dius no
iieran lo carr... elo habilharanper mieyes. y avite. pr. b. Là où il n'y a point dejus-
ARCH. Ils prendront le char et le garni- tice, Dieu n'habite pas. —
Dans le Rouer-
ront par moitié (ils le garniront à frais gue, « houstal de pas es glêyso ount Dieus
communs de ce qui est nécessaire pour abito. » \A\iiS.,Dict. Maison |de paix est
qu'il puisse servir) équiper, armer
. — , : église où Dieu habite. —
« L'Eternel
Totz armatz e abilhatz de dibers arnes e est loin des méchants. » Proverb. de Sa-
armedures.BXR. Tous armés, équipés d'ar- lomon, XV, 29.
mements divers. —
nipper •.Prometovestïv
, Habitacle, demeure, domicile: EnSion
e abilhar... de dors e de Iheyt. arch. 11 PS. Son domicile (est) en
son habitacle.
promit de (la) vêtir et nipper d'effetsde dos Sion.
(de corps) et de lit. —
disposer, établir , : H ABIT AD OU, Habitador, habi-
Abilhatz quefonlos seps en la sala. bar. tant: Totz los habitadors dequeste ciutat
Quand les ceps (les fers) furent établis F. 0. Tous les habitants de cette ville.
dans la salle. —
préparer, machiner: ^li
,
HABITANCE (Aspe), habitation.
lors prochaas de ixitz babilhan, mes tôt HABITLE, HABITLESSE ; même
mau lors coos habilhan. PS. Avec leur pro- signif. que Habille, Habillesse.
chain ils parlent de paix, mais leurs cœurs HABOÈ, Haboulè, qui cultive les fè-
machinent tout mal. , réf. , —
s'équiper : ves, les haricots mangeur de fèves, de
;
HAG HAL 355
HABOU (Mont.); hêtre rabougri. Ha- lahe ! ARIEL. Si le diable se les halait (si
houtz, plur., forêt de petits hêtres, c. le diable les emportait)! (Aspe), aller —
HABOULÈ voy. Haboè.
; doucement ; se dit de la marche d"un con-
HABOURE, Hapoure, Abore, hêtre. valescent. Halasfiueya, inchoatif de hala,
— Malh-Abore . DICT. Montagne des hê- aller doucement.
tres. HALABARDE, hallebarde Armats :
Hacher (Bay.), allumeur de feux pour fantûme dont les nourrices font sottement
avertir de l'arrivée des vaisseaux ( et non peur aux enfants, gary, Dict. Hala- —
« mesureur de sel? », comme on l'a dit mac, personne qui n'a que l'apparence de
dans la Revue des Bass.-Pyr. et des Lan- ce qu'elle devrait être, homme sans va-
des, janv. 1883, p. 9). —
Esp. « hachero. » leur.
H AD A, fêer Las hades l'ahèn plaa
: HALASQUEYA ; voy. Hala.
hadat a la eue. F. Egl. Les fées l'avaient HALEDA; même signification que
bien fée au berceau. Hadat, qui a reçu Haleta.
d'une fée un sort. HALENA, halener, pousser son ha-
HADE, HATE (Aspe), fée La hount : leine .
était la chambre des fées. Hadete, hadote, sat, de Vesblasit. lam. Tous buvons d'un
dim. Hadasse, aug. It. « fàta. » Esp — trait du (vin) bouché, du vieux. Voy. —
(( hada. » Esblasi-s.
HADÉRNE on appelle la hadèrne de
; HALENE , haleine : Quoand. . . abetz
Noariu (Xoarrieu, commune de Castetis) prengut halene. F. Egl. Quand vous avez
une espèce de souterrain qui se trouve pris haleine.
dans un ravin sur le flanc d'une colline HALET, haleine Reprene halet. ni. :
par des fées, hades. On n'est pas bien sûr, leine puante. —
Quoand lapurmère halet
même aujourd'hui, que le Malin, lou mé- d'abriu Tout dous hè gourgueya lou briu.
chant, n'y aille quelquefois. C'est pour cela N. LAB. Quand le premier souffle d'avril
qu'avant d'y pénétrer, à la poursuite de tout doucement fait murmurer le ruisseau.
renards et de blaireaux, on a religieuse- — L'halet de la mystique flou. v. bat. Le
ment soin, nous a-t-on assuré, de se mu- parfum de la fleur mystique. Datz-me —
nir de chapelets et d'eau bénite. ue halet d'aygue. Donnez-moi une gorgée
H AGE, Haye, Fage, faînée, récolte des d'eau.
fruits du hêtre. HALETA, Haleda, respirer. — Ha-
HAGEDE, Fagede, fém., letas «, s'ouvrir à quelqu'un, découvrir sa
HAGET. Hayet, Faget, masc, lieu pensée, dire très-confidentiellement.
planté de hêtres. HALETA YRE, qui pousse l'haleine.
HAGETE, Hayete, faîne, fruit du hê- — Lou dous haletayre. N. LAB. Le vent à
tre. la douce haleine, le doux zéphyr.
HAGINAT, HAGINE, HAGINÈ, HA-LÈU (faire vite), employé comme
voy. Hai/iiuit, Hayine, Hayiné. adv., vite Sa-y dabjou... Ha-lèu, que-m
:
HALHA, masc,
torche, flambeau : arsenic, réalgar et autres drogues (sub-
Touns a l'escurade, Lusin couin dus
oelhs, stances) vénéneuses.
halJias. MES. Tes yeux, dans Tobscurité, HALITA; même signification que Ha-
luisent comme deux feux. —
Voy. Ualhe, 2. leta.
HALHADE; \oj.Haîhe,2; Halhère. HAM, hameçon Hens l'aygue que ha
:
Dkt., au mot «Faille», Etym. caas en rauye, que hamaran de doulozi. IM.
HALHASSOUS, masc. plur. , gerçu- Comme des chiens en rage (furieux), ils
res. hurleront de douleur.
HALHAT, masc, grande gaule ; voy. HAMEN (Aspe), famine.
Halha, 1. H AMET, jappement , aboiement Au- :
HALHAT, fendu : Lous tous pouthis tour deu cledat... Pigou... hè soun hamet.
halhatz coum ue meurane. SEi. Tes lèvres F. LAB. Autour du parc, Pigou (le chien
entr'ouvertes comme une grenade. .gercé. — du pasteur) fait (entendre) son aboiement.
HALHE, crête, la crête d'un coq Lou : HAM -HAM, onomatopée, cri du
hasaaen cardant requinqu'dhe la halhe. DAB.. chien
Le coq en chantant redresse fièrement la HAM-HAM, mot d'enfant, le manger.
crête. —
cime de montagne. prov. :i^ièr
, — — , avec verbe crida, crier Crida ham-
le :
ner sur le nez à quelqu'un. » Qu'ey ga- tout serheix. N. lab. A grande faim tout
hat per la halhe. U est pris par la crête. sert (tout est bon).-^, envie, désir En- :
Bartrès, tout près de Lourdes, un point 2)exe. Durant la famine qu'il vienne le
culminant porte le nom de la halhade; les nourrir. —
Loung coum la hami de may
bergers des environs y font la halhe (feu PR. B. Long comme la faim de mai. (Les
de la Saint-Jean). C'était un tumulus. Des provisions sont alors presque épuisées, il
fouilles faites récemment ( 1879-80 ) ont tarde au paysan de faire la moisson). —
rois à découvert cinq ou six sépultures En fr. « Long comme un jour sans pain. »
parfaitement distinctes on y a trouvé des
;
— La hami, si n'ha paa, Mesture minye
vases en terre cuite d'une pâte noire et p)laa. PROV. La faim, si elle n'a pas du
grossière et une cinquantaine de grains de pain (de froment), mange bien de la mé-
collier en nacre.» h. J., Mémorial des Py- ture espèce de pain de farine de mais ).
(
HANGOUS, fangeux, qui est boueux, pris A^ou n'y ha nat de hou, lexem aquere
:
pleiu de fange. —
qui se tient dans la
, harde. puy. 11 n'y en a aucun de bon (il
bourbe. n'y a là aucun vrai noble), laissons ce tas
HANGUE, Fangua, fange, boue: de gens.
En-jorgat soy en fort pregona lianga. PS. Je HARDÈ'U, Fardel, grand nombre,
suis enfoncé dans une fange fort profonde. i^.jgrande (juautité hardèu de mounde, : U
Fangua. H. s. une troupe de gens u hardèu de causes, ;
—
jeter des cris tumultueux,
,
HARDIDAMENTZ,
hardiment,
des clameurs Biencon anilhant... cum a
: avec hardiesse, avec impudence.
enemicrs. ARCii. M. Ils vinrent jetant des HARDIT, hardi, impudent. LIardidet,
clameurs comme des ennemis. hardidof, hardldou, dim. Hardidas, aug.
HANILHÈRE, Anilhère. fém. sing., —
Ètz hard'it ? Etes-vous hardi (ça va-t-il
hennissements. , cris —
de joie. Voy. Ai-- bien)? —
Aqueste hardidete. Cette petite
renUhet . —
cris tumultueux, clameurs.
, effrontée. Ue hardidasse. Une diôlesse.
HAPA, tenir un enfant sur ses genoux; HARDULHE,
fém. sing., les hardes,
le porter dans ses bras. en mauvaise part, ramassis de hardes.
HAPE Sa-y a la hape; ça-viens, que
; HARENG,
hareng: Lous harencqs
je te prenne sur mes genoux, que je te rotis y blancs. F. Egl. Les harengs roux et
porte dans mes bras. \oy. Brasse a [la). blancs. Peix scdat cum es harcncx. p. R.
HAPOURE; voy. Hahoure. Poisson salé comme est hareng.
HAQUE, Faque, Fague haque- , HA RG A R
I S S E ; voy. Fargarisse,
née Une faque qui fo presade LX for Us.
: Hargoarie.
R. Une haquenée qui fut estimée soixante HARGNE,
Earnie, humeur querel-
florins. La fague de maeste B. de Luntz. leuse.
IB. La haquenée de maître B. de Luntz. HARGNOUS.
Ilarnious, hargneux.
— a la haque, à l'allure de haquenée, à Hargoe, foi'ge HARGOA,
Loti qui :
jupes) retroussées jusqu'au-dessus des filer la faux en frappant sur la lame avec
genoux. Voy. Arcussa. Esp. a arre- —
un marteau.
gazar. » HARGOARIE,
Fargoarie, ((for-
358 HAR HAR
geage », action de forger Usar de Voffici : HARMINAT, hermine, garni, fourré
de farrjuoarie. arch. Exercer le métier de d'hermine: Un mantet arminat d'arminis.
« forgeage » (le métier de forgeron). arch. Un manteau garni d'hermine.
Hargoe; même signification que Har- HARMINETE, herminette, outil pour
goa. 1 planer et doler le bois: Cinq armineies gros-
HARGOU, forgeron, ses, arch. Cinq herminettes fortes.
HARGOU, marteau pour frapper sur HARMINI, Herm ini, hermine au plur. ;
taine, Fah.: « ce bloc enfariné ne me dit pon. Pour menacer du fouet un enfantmu-
rien qui vaille. » Au xvi" s., « Ce n'est pas tin,on dit: Que-t Ihèhi lou harpilhot, je te
tout or ce qui reluist, Ne farine ce qui lève le jupon. — Esp. « harapo », guenil-
blanchist. » G. MEURIER. Jan-harie, Jean- lon.
farine; un imbécile. Qu'en sort houne ha- HARRI, âne, bête desomme Cargat :
rie. PR. B. Il en sort bonne farine. Se dit coum u harri, chargécomme un baudet.
pour exprimer que la chose dont il s'agit HARRI, crapaud: Hauran lou harria
produit un bon résultat. la toupie,Ou hens quauque esiuJoiL N. past.
HARIÈ. Farier, farinier; de farine, (Les sorcières) auront le crapaud dans le
pour la farine: LomoUïfarier. arch. Mou- grand pot ou dans quelque cachette. —
lin « farinier » (où l'on moud le blé). C'était une croyance populaire que les sor-
HARI-HARO'Cr, confusion de mouve- cières tenaient soigneusement caché dans
ments, de voix, dans des réunions. qui — leur demeure, pour leurs maléfices, quel-
que immonde crapaud Quauqu'un m'ha
agit et parle sans réflexion, étourdi: Trop :
de hari-haroiis que m'an incounegude. mey. dit, ajou, que sus unp)unh de sau Eres lou
Trop d'étourdis m'ont méconnue. hèn picha pier ha pousou mourtau. N. past.
HARIOUS, farineux, qui contient de Quelqu'un m'a dit, à moi, que sur une poi-
la farine: B'ey harious ïou past. nav. La gnée de sel, elles le font pisser pour faire
pâture est bien farineuse. Voy. Hariat. — (un) poison mortel. —Aci que y-ha trop
blanchi, couvert de farine. demèstes,Disè lou harri débat Varrascle.
HARISSA, hérisser: Ques'harisse, que PR. B. Ici il y a trop de maîtres, disait le
layre. nav. (Le chien) se hérisse, aboie. crapaud sous le sarcloir (sous les pointes
— Lou casque sus loti cap, tout harissat de du sarcloir). — Voy. Arrascle,
crii. ID. Le casque sur la tête, tout hérissé HARRI ! interjection pour exciter les
plus, accablé de souffrances ou fatigué à salhet, dira, de hasaa, coq. U paraît dans
l'excès. —
Voy. Trvpe-hart. nos contrées avant l'hiver, à la Saint-Mar-
HARTA, gorger. — se gorger,
réf., tin. — Hardit coum u hasanhet de Sent-Mar-
—
— Harta, être extrê-
,
mement désagréable, être insupportable, L'oiseau est toujours en éveil, relève fiè-
HARTANÈ, subst, masc, glouton- rement la tête et l'espèce de crête qu'il
nerie, goinfrerie. porte.
HARTANÈ, adj., glouton. — Electous HASALHOU; voy. Hasalhet.
hartanès. nav. Electeurs insatiables (ceux HASEDÉ, Faseder, Fasedor,Fase-
qui ne peuvent jamais être assez gorgés dour, faisable, qui peut se faire, qui doit
des faveurs que font obtenir les députés être fait.
qu'ils ont élus). HASEDOU, celui qui fait; au fém.,
HART-DE-BADE (rassasié de croî- hasedoure.
tre), terme de mépris à l'adresse de l'indi- HASENDE, Fasende, besogne. —
vidu que l'on traite en fr. d'avorton. La fasende de une borde, arch. La con-
HART-DE-CREIXE; même signif. struction d'une grange. —
Quant aquesta
que précédent.
le fazendefo passade, h. s. Quand cette be-
HARTÈRE, raangeaille très-copieuse; sogne fut passée (quand cet exploit la —
Quine hartère, Quine arregoulère ! F. lab. délivrance de Jabès par Saiil eut été —
Quelle mangeaille copieuse, quelle réplé- accompli). —
En lafasenda de l'arcort. .
tion d'aliments ! —
La hartère que tue mey ARCH. Dans la conclusion de l'accord..
d'homis que la hami. PR. H. La goinfrerie A la fasende deus carnals. arch. b. Lors-
tue plus d'hommes que la faim. En fr., que l'on faisait les saisies de bétail.
xvie s., « Gourmandise tue plus de gens HASENDÈ, travailleur, bon ouvrier;
Qu'espée en guerre tranchant. » L. B. de au fém, husendère.
LINCY, Prov. —
Au hart la hartère, au HASIU, cendre volante , farine vo-
praube la misère. PR. B. Au repu la man- lante, pellicules de la tête.
geaille (de quoi se repaître), au pauvre la HASTAT (de haste, hâte), empressé:
misère. —
En basque (trad. des Prov. S'en parti fort hastade. F. Egl. Elle par-
d'oihenart): «Celui qui a bonheur a four- tit fort empressée.
rage et bestail, et à celui qui n'en a point Hastat voy. Aslat.
la paille môme manque. Hartère de
>> — HASTE
;
H ASTI AU, qui dégoûte, qui donne du hoy e trompeté per sonar dabant la proces-
dégoût, de la répugnance. sion. ARCH. Hautbois et trompette pour
HASTIGAU, HASTIOUS, comme sonner devant la procession, arch. Pi-
Hastiau, dégoûtant ,
qui produit l'aver- phres y hautsboys. F.Egl. Fifres et haut-
sion. , bois.
HASTIOIJSAMENT même ;
signif. HAUDADE, HAUDE; voy. Hautade,
que Hastialement. Haute.
HAT, destinée, sort: Dlu ! deume hat! HAUDEGE (Ossau), hauteur de mon-
DESP. Dieu (que je suis malheureux) de
! tagne L'ournbrete delas haudegesquecou-
:
hat ! Quelle fatalité, Que Ihan dat u hat. montagnes commençait à baisser. «Ca-
On lui a donné un sort.
(jeté) dunt altis de montibus umbne. » virg.
HATE, voy. Hade. HAUDÉRE, première rangée infé-
HATOU, habit, vêtement. Hatoulet, rieure des ardoises d'un toit.
dim. —
Esp. « hato », habits, linge à l'u- HAUDOU; voy. Hautou.
sage d'une personne. HAUDREC, rosée, humidité de la
HAU, FAU, hêtre pastou malhu-: U rosée sur les chaussures, sur les vête-
rous Segut au pèe d'u hau. desp. Un pas- ments.
teur malheureux assis au pied d'un hêtre. H AU DRE Q U E Y A, aller par les
En un arble qui ère faus den irez pixs en champs couverts derosée.
seinhau de crotz. ARCH. Sur un arbre qui HAUÉ (Vic-Bilh); même signification
était un hêtre, ils donnèrent (firent) trois que Hahé.
entailles eu signe de croix. Voy. Hac, — HAUGAN, année. — Lat.
cette ((hoc
Hay, Fa g. anno. » — Voy. Augan, Hougan.
HAU, Haure, Faur, forgeron Lou : HAUNÈSTE, Eounèste, honeste,
hau deu Iheha. .. Per ana tribaîha hens
se honnête, probe Haunèste nou seras, si
:
(bon) forgeron que (mauvais) forgeron. Jfarme o autre pieyra honesta. art. ( La
« Il vaut mieux s'adresser à Dieu qu'à ses construction sera de ) marbre ou autre
saints. » pierre de bonne et belle qualité.
Haubaryoo , dans un texte, aech., HAUNNESTAMENT ,
Hoûnesta-
haubergeon. ment, Honestament, honnêtement, d'une
Haubelh, fauve Une haque prenh,peu
: manière conforme à la probité. avec — ,
—
fauve. Fauheu. convenable, décente. —
suffisamment. ,
HAUBII, blanchâtre (ne se dit que du Une cape de drap de Rebenac cosude ho-
pelage blanchâtre des bétes) Une egoe : nestament. arch. Une cape de drap de
hauhine ah son porii. arch. Une jument Rébénac bien cousue.
HAU TTAU 361
nestetat, probité, politesse, convenance, L'hirondelle aux petites ailes bleues. Dans
décence. BOR., las auroungles, les hirondelles. LA-
HAUNOU, Hotinou, Honor, hon- mou, coum hère aurounglete. Quefrisahe la
neur A ma aitnor
: e a mon projieil. F. o. maysou. NAV. L'Amour, comme une jolie
A mon honneur et à mon profit. — , les hirondelle, frisait la maison. Vov. Hiroun-
honneurs : L'hannou, lotis plasees, la ri- glete, Ilaurunlèle.
chesse. F. Jî!(jL Les honneurs, les plaisirs, HA'DS, Faus, la faux Qu'agusen la :
la richesse. —
seigneurie, droit, puis-
, haus, lou hedoulh. nav. Ils aiguisent la
sance, autorité d'un seigneur. sei- — faux, le haut-volant. Très fautz (faus).
,
gneurie, terre féodale, domaine féodal : ARCH. M. (Ils ont emporté) trois faux. —
La honor d'Acxs e de Sole. F. B. La sei- Nou eau pas trop usa la haus, Si bolin que
gneurie de Das et (celle) de Soûle. Lo coupe la touye. pr. b. Il ne faut pas trop
senhor no deu haver sivade de la honor de user la faux, si l'on veut qu'elle coupe
sons cavers. IB. Le seigneur ne doit pas l'ajonc. Au sens du prov. fr. « Qui veut
—
:
avoir avoine du domaine de ses cheva- voyager loin ménage sa monture. » It.
liers. — , devoirs, hommages
hayle : Lo « Pian pian si va lontano. Ha lou toum
de Pau lo fe la honor degude. bar. Le de la haus. P. Faire le tour (le circuit) de
bâile de Pau lui fit (rendit au baron de la faux. Se dit proverbialement c'est, : en
Coarraze) les devoirs qui lui étaient dus. affaires, suivre des voies détournées.
— Haunous, honneurs funèbres Las hau- : HATJSSA, hausser. —
Ta justici fort
nous de cap-d'an, les honneurs de bout de es haussade. PS. Ta justice est fort haut
l'an, service pour un défunt, un an après élevée. — Haussa tz-vous, etemaus uchetz
son décès Ordenance de las honors de
: IB.Elevez-vous, portes éternelles. , aug-
—
Moss. Archamhaud. H. A. Ordonnance du menter Haussa las impousitious
: nav. .
La haut, sus la mountanhe, u imstou ma- que j)uge a la hautura. H. s. avant qu'il
Ihurous. .. DESP. Là-haut,surla montagne, monte au haut lieu.
un pasteur malheureux Haut! in- — HAY! interjection pour exciter les bêtes
terjection, courage (lat. « sursum cor da »!) de somme {ha, i, en avant, va).
allons! sus! debout! Haut! haut ! Pey rot, HAY (Mont.}, hêtre; voy. Hac, Fay.
desbelhe-t. noel. Debout debout ! Pierre, !
HAYA. ramasser laahayes, lesfaînes.
réveille-toi. HAYCH, HAYCHEYA; voy. Hèix,
HAUTADE; \oy. Haute. Heixeya.
HAUTATYE, corsage, partie d'un vê- HAYE, HAYET, HAYETE; voy.
tement qui embrasse le haut du corps, Hage, Haget, Hagete.
le buste. HAYINAT, Haginat, petit delà fouine.
HAUTBOY; même signification que — , homme rusé, un malin.
Hauhoy. HAYINE, Hagine, fouine.
HAUTE, HAUDE(Aspe), giron, es- HAYINÈ, Haginè, chasseur, preneur
pace de la ceinture jusqu'aux genoux,
—
la contenance de
de fouines. —
11 va dans les villages quêter
lorsqu'on est assis. ,
des œufs en montrant la bête prise.
cet espace; dans le tablier relevé des ge- HAYINÈRE, Haginère, fém., piège
noux à la ceinture une femme emporte pour prendre des fouines.
des châtaignes, ue haute de castanhes; on
— HAYLE (Mont.), fém., vent du sud.
dit aussi ue hautade, haudade. La haute — Cf. LiTTRÊ, au mot « hâler »; Etym.
de Diu. PEY. Le sein de Dieu. Hautete, — HAYLÈ, HAYLÈRE; même signi-
hautine, hautote. dim. Hautasse, aug. fication que Balaguè, Balagucre.
Hautet, masc, dim. Las fumèles harcus-
:
HAYNE, haine Nade hayne ou de- :
sades dinquoii hautet. c. B. Les femmes sir de bengence. CAT. (11 nous défend d'a-
(ayant les jupes) retroussées jusqu'au-des- voir) aucune haine oudésir de vengeance.
sus des genoux. — Hayne de curé taque d'olï. PROV. Haine
HAUTESSE, Fautessa, hauteur : de curé, tache d'huile (tache indélébile qui
Una ymagine d'aur que abe ls cootz de s'étend au lieu de se restreindre), c.
fautessa. H. s. Une statue d"or qui avait HAYNOUS, Haynoos, haineux. —
soixante coudées de hauteur. Gloria e subst., ennemi: Deliurat démons haynoos
laudorsia aD'iuen Za[s]/aM^es.sas.iB. Gloire serey. PS. Je serai délivré de mes ennemis.
et louange à Dieu sur les hauteurs ( au HAYTILHARIE HAYTILHÈ
plus haut des cieux). —
haute origine
, : voy. Hitilherie, Hitilhé.
, ;
tor, Fautor, hauteur. L'hibèr parex tu Grecx. H. s. Nos enfants sont Hébreux,
sus la haudou. SAC. L'hiver paraît sur la et tu es Grec.io ebrayc. IB. (l'hébreu) les
hauteur (se montre sur la haute monta- livres hébreux. L'ebriu. sal. L'hébreu, la
gne). — Dans des textes de 1549, art., langue hébraïque. LoProfete hebriu.w.
hautor, fautor, hauteur d'une construction. Le Prophète hébreu.
La faotor de las torelas. IB. La hauteur HÈCH, HECHEYA;
voye; Héix
des tourelles. Heixeya.
HAUTULiA, critiquer, blâmer : Nou HECHUC, solliciteur très-importun.
hautularèy trop ni chinni gran aulhè. lac. On proverbialement :Hechuc desliure,
dit
Je ne blâmerai trop ni petit, ni grand ber- importun délivre (l'importun finit par ob-
ger. tenir).
HEL HEM 363
chée; bête qui a mis bas : Lous fjenthis e loir Qui nou tremouleré, de quauque hie-
:
harous udmiraheu la hede. viGiJ. Les gen- Ihe hade, D'esta detis lous helè couni eniour-
tilshommes, les barons, admiraient l'ac- teligat. l.\m. Qui ne tremblerait d'être
couchée ^Jeanne d'Albret qui venait d'ac- comme entortillé dans le malin vouloir de
coucher en chantant un couplet d'une quelque vieille fée,
chanson béarnaise).^» lo hostau on ha fe- HELÈRE, continuité de mauvais temps,
de nodeu hoa penherar.v.n.D'dïisla. maison fâcheuses circonstances; influences perni-
où il y a femme en couches, on ne doit cieuses.
pas faire de saisie. Bou mous de gâte — HEMA, Femar, fumer les champs.
Jiete. PRov. Bon morceau de chatte qui a — Voy. Femasoti.
rais bas (qui a des petits). Morceau de HEM ADE, action de fumer les champs,
choix, comme il en faut pour les nourri- couche de fumier sur les champs: Ue ne-
ces. — En fr. « Lemou estpour lechat »; hade ahantz Nadau Bère hemade e mes que
se dit de ce qui revient naturellement à bau. PB. H. Une neige tombée avant Noël
une personne, le mou servant de nourri- vaut une bonne couche de fumier et da-
ture au chat, littré Dict. vantage. —
Dans le Rouergue, on dit de
—
.
teur, infection. — \o\. Frtor. rcytiu Deu hcmèe pudcnt ond ed cride. PS.
HEDOUS, fétide, infect Il relève le pauvre de dessus le fumier
sèche au soleil. —
Quoand y-ha hee dïnqu'- Fumer vigne ou autre terre. Dans c. s.,
aus trahatès, que y-ha hihèr dinqu'ala his- femeinr etafemeiar. —
Voy. Afemeyar.
que. PROV. Lorsqu'il y a du foin jusqu'aux HEMNÀSSÈ, Hennassè, HEMNÈC,
combles, il y a hiver jusqu'au faîtage. Si qui recherche les femmes, qui est toujours
le foin est abondant, l'hiver sera rigoureux. avec les femmes.
De Ramps a fen Jhehat. coUT. s. Depuis HEMNE, Uenne, Femne, femme :
Rameaux jusqu'à foin récolté (.jusqu'à la Radiel, ma motdJtè, qui-ère hemne haleiite,
fenaison faite). Neurit deuafeis e palhes. N. PAST. Rachel, mon épouse, qui était
IB. (Bétail) nourri des foins et pailles (pro- femme vaillante (active, laborieuse). En
venant des propriétés que l'on a dans le faror de lasfemnes. F. b. En faveur des
pays). Ungfoeixsde fen de palha. F. B. femmes. L'ostau de las femnes deu segle.
Une botte de foin ou de paille. DÉN. La maison des femmes du « siècle.»
Hèe voy lier . Voy. Sègle. —
Duex aules femnas. H, s.
;
(Aspe), porter sur le dos un faix, un fa- loron, avec dix enfants en a assez. En
got, du fourrage, 1768, le P. Mirasson, barnabite, écrivait:
HELÈ, peine, douleur, affliction: Atc « Cette ville (Oloron) abonde en enfants.
heU qui se-m ruine Noxi pause 2>lus resisti. J'y ai connu dix dames, jeunes encore.
364 HEN HBR
qui en avaient cent à elles seules ». Ces HENUDE, fente Henudete, henudote,
:
femmes étaient aussi d'excellentes ména- dim. Ue henudete grane coum upic destrau.
gères Paa d'Orthez, hii de Juransou,
: CH. p. Une petite fente (pas plus) grande
Henme d'Olourou, Tout aco qu'ey hou. qu'une entaille de hache.
PBov. Pain d'Orthez, vin de Jurançon, HEOU; voy. Euou.
femme d'Oloron, tout cela est bon. On ne HÈP interjection pour appeler, hé
! !
disait pas autant de bien de celles de Hèp! Izacar, ès-tu?îi. past. Hé Isachar, !
cès a Pau, A
mouii enem'ic mourtau Aco Hè caut. F. Egl.Fer chaud. Ensarratz—
que eau. prov. Moulin sur le Gave, femme aus hèes demoran. PS. Garrottés, ils de-
de Moumour, deux procès à Pau, à mon meurent aux fers. Camii de hè (Orthez),
ennemi mortel voilà ce qu"ilfaut.(Le pro- chemin de fer. Eslengant coum u trèyt sus
verbe n'avait pas plus d'égards pour la soun camii de hèr. v. bat. (La poste nou-
cour souveraine de Pau [la cour majour) velle) glissant comme un trait sur son che-
que pour les femmes de la commune de min de fer. —
Homenadgedeferdelanca.
Moumour'. F. B. Hommage d'un fer de lance. Escug
HEMNÈC voy. Hemnassè. ; de feer. H. s. Ecu (bouclier) de fer.
HEMNEYA, en parlant d'une fille, j
HERAM, Heroum,IIerum, masc, bête
se fairefemme, prendre la tournure, les sauvage.
formes de femme. en parlant d'un gar-— , HE^RASSÈ, HEYRASSÈ;voy.
çon, être efféminé. Hère. Heyre.
HEMNOU, masc, dim. de Hemne, j
HERASTIE (Mont. ), fém . ; même si-
femme; se dit plus particulièrement d'un gnif. que Heram.
homme qui a des manières, un caractère HERAU, Hérault, héraut Los he- :
tias. ARCH. Fiente de bétail. herhadgees deu senhor major no poden far
HENALHA-S, se fendiller. Henalhat, pexe hestias en los terradors noberamentz
fendillé. —
qui a des gerçures.
. afjîusatz. F. H. Les pasteurs du seigneur
HENALHE, —
petite'fente. , lézarde. souverain ne peuvent faire paître le bétail
HENDILHA. fendiller. sur les terrains récemment affiévés.
HENDILHOUS, qui se fendille. HSRBADGIIJ, Herhatyiu, pacage :
HENE, Fener, fendre: La terra tu as Très grant... greuye aus rendadors deu her-
henut au long au lat. PS. Tu
e as fendu la badgiu. arch. Très-grand dommage aux
terre au long au large. Perqué la lèbe
et fermiers du pacage.
ha lou pot henut. pr. b. Pourquoi le lièvre HERBADIU^ couvert d'herbe; riche
a-t-il la lèvrefendue Lo beldeu Temple... "?
en pâturages Basan l'herbadiuda. Ps.
:
sefeno de l'un cap a l'autre. H. s. Le voile Basan (dans la Judée) riche en pâturages.
du Temple se fendit d'un bout à l'autre. HERBADJA, Herbatya, brouter
HENÈGLE voy. Ilenèrcle. ; l'herbe Far padoir e herbadjar. COUT. s.
:
voy. Hem- I
milieu des prés rit l'herbe fraîche. Après
Hemne.
nassè, j
l'array deu sou la gerbe s'ey secade. ID.
HENS, Fens, Fentz, dans : Hens Après le rayonnement du soleil l'herbe
Taygue jeta l'ham. N. lab. Jeter l'hameçon s'estséchée (l'herbe a été séchée par les
dans l'eau. Fens l'an. F. n. Dans (le cours rayons du soleil). Xos bestiars no trobassen
de) l'année. —
Voy. Ens, 2.
HER HER 365
herhe. coût. s. (S'il arrivait que) les bêtes hèplaa. IM. (Celui-là) fait beaucoup, qui fait
ne trouvassent herbe à manjrer. plante — ,
bien. Hère f/r««, très-grand. L'adv. latin —
potagère: Qui-s lire de l'hort 2^'>uletz e « fere » avait quelquefois une signification
clouque Ha toustemps herbes ta la soupe. analogue « Animus fere conturbatus. »
:
PR. B. Qui éloigne du jardin poulets et TÉRE.N'CE. Esprit très-troublé. Lou hère —
poule-mère a toujours des herbes pour la (le beaucoup), beaucoup de choses. Hère
soupe. —
MescJa trop d'hèrhes au pou- cops, bien des fois, fort souvent. Voy. —
tadge. F. £^17/. Mêler trop d'herbes au po- Hères.
tage. Locution proverbiale qui signifie par- HEREBÈ (Mont.), février. Hereberou,
ler ou s'occuper de trop de choses à la fois. dim.
— Ana-s'en a la ])unte de l'herbe. PR.B. HEREBEYA (Mont.); même signifi-
S'en aller à la pointe de l'herbe. Les poi- cation que Heure y (t.
trinaires s'en vont de ce monde quand Herem ; voy. Hèrm.
l'herbe commence à poindre. On dit en fr. HÈRES, adj. et pronom, plusieurs :
qu'ils meurent « à la chute des feuilles. » Hères causes itoKS agraden Plusieurs cho-
Ces deux locutions proverbiales sont, pour ses nous agréent. //ères que soun sourdz...
le sens, réunies dans un «propos vulgaire», a la mie boutz. m. Plusieurs sont sourds
cité par L. joubert, Erreurs populaires, à ma voix.
etc., "2e partie, xvi'= s.: « Quand la feuille HERESSE, Herou, fém., effarouche-
monte et retombe, l'homme aussi tombe et ment, Sas cornes au p)oble aportan
etl'roi :
retombe. » — Dans le Rouergue: « Beyrô tau heresse. F. £(//. Ses cornes (les cornes
pas lo flour des pèses », il ne verra pas la de Moïse) causèrent au peuple tel effroi.
fleur des pois se dit des poitrinaires pour
; HERET, héritage Lo pay pot deshe- :
lesquels le printemps est une époque cri- retar la filh de son heret. F. B. Le père
tique. VAYSS., Dict. peut déshériter le fils de son héritage. —
HERBE, estomac des herbivores. — \'oy. Heretè.
« Herbier, premier ventricule des rumi- HERETA, Heretar, hériter Si no :
HÈRE, beaucoup , très : Hère quehè, qui miè.» VAYSS. i3i«<. Chaque héritier doit
,
3G6 HER HER
planter son pommier. M. Vayssier adonné tye, Herutye, sauvage, qui s'effarouche.
de ce proverbe une explication qui n'est — qui cause l'effarouchement, effrayant
,
:
peut-être pas la meilleure. Aquet brespau hou bét imatge herutge Deu
HERETIQUE Heretic, hérétique : darrè jutjamen ou de l'anticq delutge. F.
Hoege la cou mhersatïou deus h eretiques. C AT. Egl. Ce soir (d'orage) fut une image ef-
Fuir la conversation des hérétiques (n'a- frayante du jugement dernier ou de l'an-
voir aucun commerce avec eux). L'estalh cien déluge.
deus hereticxs. F. Egl. Le troupeau (la H E R O U M même signification que
;
nistres heritz com hètz pergutz. F. Egl. Les HERRA, Ferrar, ferrer, garnir de
ministres effarés comme des perdus. fer : Ung coffre de noguer ferrât, arch. Un
HERI, Ferir, frapper, blesser De : coffre de noyer ferré. Azou ferrât. P. R.
mourtz y de heritz croubihe la campanhe. Ane ferré. — On demande aux
enfants :
G. BAT. Il couvrait les champs de morts Cent chibaus Herratz de nau, Quoant de
et de blessés. Tant lo mau l'a herit! ps. claus Eus eau ? pr. b. Cent chevaux ferrés
Tant le mal l'a frappé (tant il est accablé de neuf, combien de clous leur faut-il ? Les
de mal !) —Lou coo herit de tristesse. avisés savent répondre Nat, aucun. :
— Ere hcrre de las auelhes ( Barétons ) de bon cœur Partitz, e de hèt. Partez, et
:
L'ensemble des sonnailles pour les brebis. vite vous partiez de bon cœur).
(comme si
sarcloir: U arrascle ah xxiferris. ARcn. Un enla. xav. Je vous donne un beau soufflet.
sarcloir avec seize pointes. HÈTZ, lie de vin : Toutz lous macTmns
HERRISSÈRE (Gélos), cheville de ne heuran E
la hètz ne succaran. PS. Tous
bois, dout on se sert pour u coincer » la les méchants en boiront (boirontde ce vin
hèrri. trouble) et en sucerontla lie. Cadehar-
HERRULHE ; voy, Herralhe. rique qu'a sa hèt:, cade cause lou sou E
Hers, Heirs, héritiers Per mi e per prètz. PR. H. Chaque barrique a salie et
mets heirs 2'>resentz e auiedeirs. L. 0.
:
lempnes.Y. B. Fêtes solennelles. Hèste-en- mars les lui enlève. S'il arrive qu'il y ait
nau, fece annuelle, solennelle: CofZe Aè.sfe- floraison en février, la bise de mars la
ennau, A Pasques, Pentacouste, a Toutz détruit. « Quand février n'est pas rigou-
Santz, a Nadau. F. Fgl. Chaque fête so- reux, mars écorche. » Provet Dict. agri-
lennelle, à Pâques, à la Pentecôte, à la
j
ner et retourner le foin. Perheya (par fa- rou pour tordre le fil.
ner), au temps où l'on fane, pendant la fe- HIALOUSE, Hielouse, quenouille
naison. Voy. Fenar. — Voy. F'IouHe.
HEYADE, Hiade (Aspe), fenaison ;
HIÂROT ;
voy. Heaa.
récolte de foin. Hiap, Tap, Tab, hanap, vase, coupe :
faire !Quine hèyte! Quel coup, quel mau- p. 70: Une grosse cauteyre de latou ab sas
vais tour! Enaqueres hètes, sur ces entre- yances. Une grosse chaudière de laiton avec
faites. ses anses.
HEY TET, dim. du participe passé HIBÈR. HIUER (Vic-Bilh), hiver :
hèyt, un peu fait, joliment fait, bienfait : Lou prinfemjjs qu'ey joenesse, L'hibèr praube
So de hèyt qu'ey heytet. SEI. Ce qui est fait sazou. F. LAB. Le printemps est la jeunesse,
est bien fait (on se réjouit de l'avoir fait). l'hiver triste saison... Bed ère hère, hed et
HI, passé défini du verbe ha, faire, je hibèr, Bed ère nèu darrè deu Bèr. pr. b.
fis. Vois la foire. vois l'hiver, vois la neige der-
Hi ; voy. Y, adv.; In. rière le Ber. Dès que vient la foire d'Olo-
HIAA même signification
: que Heaa. ron, 9 septembre, l'hiver approche, la neige
HIADE voy. Heyade ; apparaît d'abord sur les sommets élevés,
HI AL A, Hiela, filer : Lit hialat, lin derrière le Ber, montagne non loin d'O-
Las moulhès que hielahen laa. BOR.
filé. loron.
Les femmes filaient la laine. HIBERA, HIBERADOU,HI-
HI A L A D È, Hieladè, lieu où sont BÈRE (Aspe); voy. Hiebera, Hiebera-
réunies les fileuses. dou, Hiebère.
HIALADOU, Hieladou, au fém., hia- Hibernament, hivernage, temps pen-
ladoure, hieladoure, fileur, fileuse. dant lequel lestroupeaux hivernent Be- :
HIALAT, Hielat, Fialat, Fielat, tetz, agnets qui nachen durant l'hyverrux-
Pour guérir le fie cancer, il faut prendre HIDJUT, Rityut, compacte comme le
trois paquets de feuilles de sauge..., faire foie.
la croix sur le mal et dire : « Cancer mau- HIÉ. Gé Ger Geer Gier. hier
. . . :
dit,aujourd'hui puisses-tu perdre la tête et Lous amicxs dou biladge, Coum n'èrenhié,
demain la racine.... » —
Oelh de hic. mau- fidèus doumaa. N. lab. Les amis du vil-
vais œil; dans F. E^/L: ref/ards de hic, mau- lage, fidèles demain comme ils l'étaient
vais regards. —
H'tc. difficulté, obstacle: hier. — Dahant-geer. H. s. .\vant-hier. —
Quoand calou parla de nouma candidatz, Lo irn-it d' gin-, ap.ch. M. Le jour d'hier.
Aquiu qu'ère lou hic ! cadu boii la couronne .. HIEBERA. HIEBERADOU,
DAB. Quand il fallut parler de nommer des HIEBÉRE Aspe ; même signif. que
candidats, là fut la difficulté! chacun veut Hitro. Hieradou. Hikre.
la couronne, HIELA HIELADÈ . : voy. Kiala ,
e fidge deusboeus. arch. Les boyaux et le U gantchou hieyrut. SEi. Un tronc d'ar-
foie des bœufs. Cor, figue e corade. ib. bre un chicot) C'^-uvert de lierre.
Cœur, foie et «corée. » Voy. Courade. — HIÈYTE. Fieyte, Hiite, Hiete, fém.,
Qu'ha lou hitye nègre. PB. B. Il a le foie domaine, hameau. Pour l'étymologie, voy.
noir. Se dit d'un homme veuf de deux fem- Fiite. —
Voy. Hèyt, 1.
mes mortes en couches. Qu'ha louhidge — HIGANÀUT voy. Huganaut.
;
blanc (Oloroni. Elle a le foie blanc. Une HIGASSÈ, qui aime les figues, grand
femmp deux fois veuve. —
En fr. « Il a maoireur de figues.
le foie blanc », il est bizarre, il ne fait rien HÎGUE, Figue, figue La : higue blan-
comme les autres, littbé, Dict. gue rouye. SEI. La figue blan-
e la cerise
HIDGE-DE-BOEU ( foie de bœuf), che et la ceiise rouge. Arrid, tistet ! —
champignon, fistuline, hoUtus hepatieus. las higues que soun madure^. pbov. Ris,
25
370 IlIL HIL
panier les figues sont mûres. Au sens de
! l'ha hilhat. CH. P. Mal ait (maudite) mère
prenez, soyez content voilà qui vous fera ;
qui l'a enfanté.
plaisir. —
Avec les verbes ha, faire; da, HILHASTE, Filhaste.
donner lia la h'tr/ue, faire la figue, da
: HILHASTRE, Filhastre, beau-fils,
la hiijue, donner la figue, montrer le pouce belle-fille, celui, celle dont on a épousé
entre l'index et le médius, le poing fermé ; le père ou la mère.
braver, mépriser. —
Hiijue tau diable ! HILHAT (Bay.), chardonneret Un :
Figue pour le diable Je me moque du I broy petit nid de hilhatz. ariel. Un joli
diable. petit nid de chardonnerets. —
Voy. Hilhou.
HIGUÈ, Figuer,
Aute fiffuer
figuier : HILHE, Filhe, enfant du sexe féminin.
qui n'a en lo miey de fort. arch. (Un) au- Hilhete, hilhote, dim. Hilhoutete,hilhoutine,
tre figuier qu'il a au milieu du jardin. — hilhoutote, superdim. Hilhasse, aug. La —
Quoaiid la hoelhe dou hh/uè Ey coiini la bonne rnenatyère Que hè la hilhe la pru-
pâte de l'auquïrou. Que eau ha lou bresj^è E raère. pr.b. La bonne ménagère fait
lou hresperou. (Orthez). prov. Quand la ( enfante ) la fille la première. Klle veut
feuille du figuier est comme la patte de assurer la continuité de la bonne tenue
l'oison, il faut faire le goûter et le petit de la maison, u Toute femme sage bâtit sa
goûter. Alors les journées sont déjà lon- maison.» Prov.de Salomon, xiv. i. Sen- —
gues, le temps est venu où les travailleurs hor, la mia filhe es morte. H. s. Seigneur, ma
doivent faire un repas: hreapè, hresperou. fille est morte. —
Hilhe troubade, enfant
entre le dîner et le souper. On dit dans trouvée :Prometo de neurir lafilha trobade
la basse Bretagne « A la Saint-Marc
: l'espacy de sieys mees. ARcn. 11 promit de
(25 avril), la collation au champ » ou nourrir l'enfant trouvée pendant six mois.
bien « Quand les feuilles se montrent
:
;
Ihoutou, superdim. Hilhas, aug. Touts èm fils aîné. enfant natif: Hilhot deu
,
hilhs deu pay Adam, hourc. Tous nous fîea/-«. Enfant du Béarn. Hilhotzde Ix Na-
sommes du père Adam.
lils Uilh de la — varre, Poplesde la Gascounhe ydeus bordz
Ubertat, deu sourelh, deu gran ayre. nav. de VAdou. v. bat. Enfants de la Navarre,
(Le Basque) fils de la liberté, du soleil, peuples de la Gascogne et des bords de
du grandair. — Los JîlJi s d'Israël. H. s. Les r.\dour.
fils — Ililh troubat, en{a.nttvon\é.
d'Israël. HILHOTE, dim. àe hilhe, ?i\\e.— Las
Voy. Hilhe. — Hilh de may. Parent deu la lulhotes. les jeunes filles Las hemnas, las
:
« disait- Hilhat.
on à l'âne. — Le cheval est mon oncle, HILHOU, HILHOL, Filhoû, filleul.
répondit-il »>. p. de castellane Souve- , Hilhole, Filhole, filleule. — Bou tros a
nirs de la vie mîlit. en Afrique, 3* édit., soun hilhoii deu blat de la mayrie. Nav.
1856, p. 22. (Donner) à son filleul bon morceau du
HILHA, 7^A(7, hennir. crier. Voy. — — pain delà marraine. Ane. fr. « D'ottre quir
Arrenilha, Arrenilhet.
,
HIMI. Fimi, femelle': Alascle e himi. HITYE, HITYUT; voy. Hidgc, Hid-
PS. Mâle et femelle. —
Voy. Femie. jut.
HINGLA (Bay.), enfler: Lous fa- HITILHÈ, au fém. hitilhère, sorcier,
cîoulhs .. hinglatz de glori. AB.IEL. Les fats sorcière. On dit anssi haytilhè, haytilhère.
enflés de vanité. — Patois du Tarn, <( faxélièiro », fée.
HIOU; voy. Huou. GARY, Dict. — Voy. Faytilher.
HIQUE, fém., pieu fiché ; le pieu où HITILHERIÈ, Haytilharie, sorcelle-
est attachée la barrière d'un champ. — rie. — Vov. Faijtilharia.
Voy. Fique. HIU, HIE'D, Fiu, Fieu, fil: Estacatz
Hiregge, Iregge, hérétique : Los ireg- coum hiu dab agulhe. N. LAB. Attachés
ges disputan. H. s. Les hérétiques dispu- comme fil avec aiguille. —
Que sèy qu'ha-
tent. —
Voy. Heretic. betzlou hieu, bous autes cousturères... nav.
Hirigie; vov. Irigia. Je sais que vous avez le fil (la langue bien
HIROUNGLETE, hirondelle Lou : pendue), vous autres couturières... Dus —
parrouqiiet, lou gay e l'hirounglete, dar. Le gusmegs de fiu. r. Deux pelotons de fil.
perroquet, le geai et l'hirondelle. Voy. — Fieu de lin^F. R. Fil de lin.— Fiu del'ay-
Hauroungle , Hauranlèîe, Hourniglete gua, le fil, le milieu, le lit d'un cours d'eau:
Eounglete. Nul homi no deu hostar l'aygua de sonfiu,
HISA, HISABLE; \oy Sida, Hida- . on besiau aye abeurader o labader. F. B.
ble. Nul homme ne doit détourner l'eau de son
HISE; même signif. que Hide. lit (à l'endroit) où une communauté a
Hislog; voy. Islog abreuvoir ou lavoir.
HISOP, hysope Purga-m...dabh\sop.
: Hiu; voy. In.
Diudeucèu. PS. Nettoie-moi avec l'hysope, HIUBÀSTA,flïcw6asto,coudre àlongs
Dieu du ciel. points, faufiler.
HISSA, piquer, darder : Las qui his- HIU HAU 1Le matin de la Noël, à
!
sen las maas, las cames. F. Egl. Celles Oloron, des enfants courent par les rues,
(les mouches) qui piquent les mains, les un petit panier à la main, et crient: Hiu!
jambes. Hissât per la serp. Piqué par le Hau ! Eres iroles de Nadau ! D. B. « Hiu !
serpent. — La bise qui hisse, la bise qui Hau » les châtaignes rôties de Noël.
— L'arrayoil que
!
guêpe. — Las
hissades de las tentations. — Tu l'adoreras. — Oui, dit Daniel. Voy. O.
Les aiguillons des tentations. HOAST, hâte (Quoand se) cred des- :
HISSANT, participe présent de hissa. cuber te, ère s'en sort en hoast. F. Egl. Qnand
— Lou sou hissant, le soleil mordant. — (le renard, la boup) se croit découvert, il
Lou hissant, subst.; même signif. que le sort en hâte (du lieu où il a son terrier).
suivant. HOASTA, se servir d'une houssine
HISSOU: HISSOUN (Bay.), aiguil- pour faire fuir des volatiles, des enfants.
lon, dard de l'abeille, de la vipère, etc. : HOASTE, houssine pour faire fuir des
La sèrp... pkuite la claberade de souncop volatiles, des enfants.
de hissou. N. l\b. Le serpent plante (fait) HO AU de surprise, d'indigna-
! interj.
la piqûre de son coup de dard. Appli- — tion : que n'èm aquiu; que serés de
Hoau !
qué à une personne, le subst. hissou a la la clique... nav. Ho nous en sommes là; !
lou mata qu'eu deshabilhen. PR. B. Le soir crubat entro au prumer de septembre. P. R.
on l'habille, et le matin on le déshabille. L'orge sera recouviéé (la dîme de l'orge
(On le couvre le soir, on le découvre le sera perçue) jusqu'au premier jour de sep-
matin pour le rallumer). tembre. Paas d'orgii. h. S. Pains d'orge.
HOEGAT, Foegat, incendié Los : — Cat. « ordi. » —
Lat. « hordeum. »
pauhres foegas (foegatz) de Urdos. arch. HOEY (v'oy. Goey), aujourd'hui. Hoey
Les pauvres incendiés d'Urdos. lou die, (aujourd'hui le jour) le jour d'au-
HOEGE; voy. Hoeye. jourd'hui Hoey lou die tout qu'ey plee de
:
tu plaa contada. PS. Toutes mes allées et HORE, heure: Ad aqueste hors, à cette
venues ont été bien comptées par toi. — heure. Era dey a quasy hora tarda, bar. Il
Yoy. Ahoeyte. était déjà presque heure de tard. d.-c. —
HOEYTIU, Hoegetm, fugitif. De France « hora tarda cres])usculum. »
; Hora —
hoegethis. F. Egl. (i>es protestants) fugi- de maytines. F. B. Heure de matines. L'a-
tifs de France. —
Loushoei/tius, les fuyards. mourous ,'iab legi dens l'oelh de la jmstoure'
— Voy. Fugitlu. Si lou tendre désir deu plasé marque l'houre
HOLeYA, Uoleja; voy. Houleya. MEY. L'amoureux sait lire dans l'œil de la
Hom, homme, H. s. on Hom los — , : bergère si le tendre désir marque l'heure
lauda un iwodom cavaler. F. B. On leur du plaisir. —
"Voy. Allore, De d'hore, En-
vanta un prud'homme chevalier. l'hore, Hores. —
La hora, l'ore, las ores,
Home Homi.; voy. alors, dans H. s. Luhoreque. aussitôt que:
Homenadge, hommage: Far segra- Lo devin pagar... la hore que la obre sera...
ment e omenadge . bar. Prêter serment et livrade, art. Ils le doivent payer aussitôt
hommage. Deufar homenadge a Mossenhor. que l'œuvre sera livrée. En aquere ore, —
K. Il doitfaire hommage à Mgr. Homenadge tien aquere malaerror... h. s. En ce temps
dejer de lança. F. B. Hommage d'un fer là, on tenait (on avait) cette funeste er-
de lance. —
Vov. Houmadge. reur...
HOMI, HOÛMI (Oloron), Home, HORE, hors: Hore de la maysou.
Fore,
homme. Iloumiet. houmiot, dim. Iloumias, Hors de maison. Anar am nos fore la
la
aug. Noble Jioini, Bernât, senhor de Senie- terre. R. Aller avec nous hors de la terre
Colome. BAR. Noble homme, Bernard, sei- (hors du pays de Béarn). Exiben fora de
gneur de Sainte-Colomme. Cerque-m uiaeij las baigs. F. B. Ils sortaient (allaient) hors
hrabe houmi. NAV. Cherche-moi un plus des vallées. —
Foredret. ib. Hors droit.
brave homme. bar. Un
Un home antk. Home fore de son sen. COUT. s. Homme
vieillard. — Homi de mountanhe e
de rihère. privé de sa raison.
Homme de montagne et de plaine. Se dit HOREBANDI, Horabandi HOR- ,
(Aspe) en parlant d'un homme qui sait se BANDI TBay.) Forbandir, expulser, ,
IIIo soos... F. B. L'homicide doit donner mon coo horabiat no sera. PS De lui (de
300 sous aux parents du mort.. action de — , Dieu) mon cœur ne sera pas détourné. —
tuer: Homicidï fegt per unfurioos. F. H. Se horavian de toute equitat. IB. Ils se dé-
Homicide commis par un fou furieux. tournent (ils dévient) de toute équité.
Hondrable, honorable Eslheguon on- : HORE BI AT,
dévié, fourvoyé un ;
— Eres son orredades de l'adorament de sas ortalumies. AHca. Pour faire ses légu-
lors dius. iJi. Elles ( les filles des Cha- mes.
nanéens) sunt souillées par l'adoration de Hortolaa; dans h. s., ortolaa, jardi-
leurs dieux. ni'-r
HORREDESSE, Hourredesse, Hor- Horuca ; voy. Houruca.
redissie, souillure, saleté Aportar las : HOSPITALÈE, Hospitaler, hospi-
carn ses tote orredesse. CH. d'orth. ( Les talier, de l'ordre des hospitaliers. — Voy.
bouchers sont tenus d') apporter les vian- Espitaler.
des sans toute souillure (parfaitement Hospitau Glisia, hospitau, o mayson
:
propres, nettes). —
ordures : Lo forât
, de ordy F. h. Eglise, hôpital, ou maison
.
HORRESIE, Tlourresie; même signif. la hosse au bèt cant. PS. J'étais déjà tout
que le précédent. au bord de la fosse. La hosse reyau —
HORT, FORT (Vic-Bilh), fort. On Oun deus hilhs de Centulh la race ey sepe-
dit proverbialement d'un homme robuste, l'ide. G. BAT. La sépulture royale où des
vigoureux, qu'il est Fort comme Navar- : fils de Centulle la race est ensevelie. Lou
rens, JTort couniXabarrenx.D.B. ( A par- gourmand que-s hè la hosse dab las dentz.
tir de 1540, Navarrenx avait étéune place PR. H. Le gourmand se fait la fosse avec
importante, l'une des meilleures défenses les dents. Enfr. xvi« s., « Les gourmands
du Béarn). —
Hort coum ue trousse d'es- font leurs fosses à leurs dents. >» h. es-
clop. PROV. (Fort comme une trousse de TIENNE. —Hnussete, dim. Voy. ce mot.
sabot) solide comme le cuir qui garnit le Host, « host », service militaire dû au
sabot. —
Tu hort e rjou mey. pr. B.Toi fort seigneur par les vassaux Host mandi :
et moi plus (fort). Se dit dans une que- leyaumentj loquoau sie manadorper ix dies
relle au sens de Tu es entêté, je le suis
: e très hetz l'an, ab pma. de ix*" dies, de
davantage. Variante Tu gran eyoïi maye. : cada maison i homi F. b. { Que le sei-
IB. Toi grand et moi plus grand. subst.: — , gneur) mande l'host loyalement, lequel
Gaha lou hort (prendre le fort), se raffer- doit être mandé pour neuf jours et trois
mir, prendre le dessus. adv. Tajus- — . : fois l'an, avec du painpour cesneuf jours,
tïcifort es hausmda.FS. Ta justice est fort et de chaque maison un homme... De- —
haut élevée. Ilortminya, Hort tribulha. ben los Ossalees a cada an far dus ostz. IB.
PB. B. Bien manger, bien travailler. — Les Ossalois doivent chaque année faire
Dans le Rouergue « Quand lou béntre: deux host (prendre deux fois les armes).
es deju, lou bras noun jôuo gayre. vayss., — fém., armée: Capdau de la ost. h. s.
Dkt. Quand le ventre est à jeun, le bras Chef de l'armée. Très dies dabant que la
ne joue guère (manque de vigueur pour ost deu exir-F.B. Trois jours avant que
le travail). —« Qui veut avoir bon ser- l'armée doit sortir (avant que l'armée soit
viteur, il le faut nourrir. » l.r. de lincy, en campagne).
Prov. —
Au XVI® s., L. Joubert, dans ses Hostadge, otage Lo veseonte... deu :
HOUCH(Aspe), fém. houche;s,e disent quelque chose à taire dans ce que Ton
du bœuf, de la vache, dont les cornes sont admire le plus. « La perfection n'est pas
dirigées en avant Boeu houch, baque : de ce monde. »
houche. HOUICH ! interjection, pour indiquer
HOUCHA, avoir les cornes dirigées en la promptitude la précipitation d'une
,
avant, lorsqu'on parle d'une bête de l'es- fuite, d'une disparition: //omîc^ ! per aquiu
pèce bovine. lou diable qu'ey partit. PEY. « Zest! » le
HOUCHET, HOUCHETE, noms de diable est parti par là.
bœuf, de va.che:' Nat2}ees ney 2^ees, quoand HOULASSÈ, folichon, folâtre; hon-
Joaii dah lou Houchet s'acorde. N. lab. lassère, fém.
376 HOU HOU
HOULASSEYA; voy. Tlouleya. . houndz deu putz. Le fond du puits. Z«o/on<2
HOULET, veut Sem torxe, ait soo hil-
: de la torr deu casteg de Coarrase. bar. Le
latye lire, Cour coum lou lioulet. v. ]iAT. (Le fond de la tour (la basse-fosse^ du châ-
pastoureau) sans tordre (tout droit), va vers teau de Coarraze. —
De soiim a houndz. De
son village, court comme le vent. haut en bas « de fond en comble. »
;
—
HOULET, dim. de Hoii, follet. Lou — Met-los\a hons. ps. Mets-les à fond (abaisse-
Tioulci, rcsprit-fùUet. les). —
Hicatz-pe toustemps au houns e que-b
HOULE Y, masc; même significatioa boutaran au soum. m. Mettez-vous tou-
que Iloitlei/udis. jours au fond et on vous mettra au haut.
HOULEYA. Holeya, Holeja. « foli- (Mettez-vous toujours à la dernière place,
chonner » folâtrer Qitoand houleyam
, : et on vous donnera la première).
amasse seu pradot. h. Quand nous folâ- HOUNE. Fone, fronde Courretz,2)ay-
:
trons ensemble sur la prairie. agir fol- — , bou, Dab u bastou ! Courretz, utay-boune,
lement être méchant, se mal conduire
;
: Dab ue houne ! pr. b. Courez, grand-père,
Goardatz-pe que no hohietz. PS. Gardez- avec un bâton! Courez, grand'mère, avec
vous d'agir follement. 2\i haexs lo qui ho- une fronde. Prenco son bastoo e une fone
leja E barateja. IB. Tu hais celui qui fait plaa malhade. h. s. (David) prit son bâton et
le mal et trompe. une fronde bien maillée. Cat.d fona » —
HOULEYADIS, jeu folâtre : Bee-t HOUNE, HONE, Foner, fondre.—
soubiend'aquetz houleyadis. bor. Il te sou- réf. D'allégresse ed se hon. PS. Il se fond
:
(Joram) mourut, les gens ne lui rendirent houniment, quin exami d'ahelhes hajamey
pas les honneurs accoutumés. Ceyson- — p)oudut passa per ari. sf,rm. Je ne sais
drat, F. B. cens noble
, « c'était le cens ; quelle imi>étuosité, quel essaim (quel es-
qu'on payait (voy. Ceys) pour le fief tenu saim impétueux) d abeilles a pu jamais
à foi et hommage. » Houndra, orner, — passer par ici.
quand il pleut, elle a (quelque) vertu. sente en vénérant son image sous le so-
HOTJNTAA, Houndaa, Fontaa; même briquet de saint Criard. —
Hourat, trouée
signif. que le précédent. Hountamte, dim. de montagne, sur l'ancienne route de La-
— Las Hountaas, Houndads (Uloron), runs à Eaux-Chaudes.
quartier des sources, des fontaines. HOURAT HOURAT
A, ADE; voy.
HOUNTE, Honte, honte Las houn- : Hourada, Houradade.
tes, les parties sexuelles. — Eu esp. , on HOURATE voy. Hourade.
;
partie supérieure, la hourcère est bifur- ni hrasè Qui mie taa gran eslamade. desp.
quée, c'est le brangui, branqui (branches); Il n'y a four ni brasier qui produise si
ou bien elle est garnie d'un armet, d'un grande flambée. —
four à chaux, four à
,
faire le pain, on dit ha au hourn, faire au serou dou cèu, la prouse hourniylete. SEI.
four. Lo forn de la v'iele. dén. Le four de Le petit oiseau du ciel, l'hirondelle appri-
la localité, le four banal. L'angel infra— voisée.
ah lor en lo forn. H. s. L'ange entra dans HOURNILHA; voy. Houdica, fou-
la fournaise avec eux (avec Ananias, Aza- ger.
rias etMizaël). —
Nou minyenpas la coque HOURNILHADOU, qui fouge.
Toutz Ions qui hèn au hourn. PR. B. Ne HOURNILHADURE, terre fougée.
mangent pas le gâteau tous ceux qui «font HOURNILHEDOU (Orthez) même ;
creuset. — Las brouxes que hèn au hourn. Força, fourche fourche à deux pointes.
;
T>.B. Les sorcières font (cuire) au four. Hourquete, hourcote, dim. Hourcasse, aug.
Locution en usage pour indiquer qu'il pleut — gibet, fourches patibulaires Sus la
,
:
HOU HOU 379
Tumrque penut. F. Past. Pendu au gibet. comte C"" d'Angosse; Pau, Vignancour,
Pendut e estranglat en lasfoitrques. coUT. 1838. p. 29-30.
s. Pendu et étranglé aux fourches patibu- HOURRUP, HOURRUPA ; voy.
laires. Hurrup, Hurrupa.
HOURQUET. HOURQUETS; voy. HOURRUPADE ; même significa-
Hourc, Fore, Hourque. tion que Uurrupade.
HOURQUIE . Forquie , Furcas ,
HOURTALESSE, Hortalesse, For-
Forças dans les temps anciens,
C'était, talesse, force, fei-meté Fortalesse, per :
la demeure du vicomte de Béarn, le châ- que no sie espaurit de les parthides. BAT.
teau de Forças, Forquie. Dès le x» siècle, (Le juge doit avoir) fermeté, pour qu'il ne
on y frappait la monnaie Morlane, moneta soit pas intimidé par les parties. Prene —
Forcens'is, qui avait pour légende: onor hourtalesse, prendie force, être fortifié :
ches patibulaires, /i^rco!. De là, c'est hortalessa. PS. Mon roc et ma forteresse.
l'opinion générale, —
le nom de Forças, Tu as ruinât sas fortalessas IB. Tu as mis .
hourren toutz amasse, pey. Deux mille gazonné, encaissé dans les rochers. 11 y
chiens aboient tous ensemble. en a d'inaccessibles aux bestiaux, où ne
HOURRE, fém., aboiement: Coumu vont que les isards, c. Voy. Casaus. —
hou caa, Toustemps de hourre. prov. HOURTEYA, sentir l'aigre, avoir de
Comme un bon chien, toujours d'aboie- la hourtou.
ment. Se dit d'un homme qui d est en ha- HOURTOU, fém., commencement d'ai-
leine », toujours en bonne disposition pour greur dans le vin.
faire quelque chose. Hourre n'a point la HOURUC. Huruc, trou. —, dette ca-
signification de « combat de chiens », in- chée. « Trou .), au sens de « dette », se
diquée par c. trouve dans la locution fr. <( faire un trou
HOURREDA. HOURREDESSE; pour en boucher un autre », emprunter
voy. Horreda, Jlorredesse. pour payer une dette.
HOURRÈRE, fém. sing., aboiements HOURUCA, Huruca, Horuca, fouil-
d'une troupe de chiens. ler,creuser: Si tu vos descrobir mijuis d'ar-
HOURRESIE; voy. Ilorresie. gen o d'au, No-tcau pas horuca taa pregon
HOURRETE; même signification que hentz la terra, i. g. Si tu veux découvrir
Garrapete mines d'argent et d'or, il ne te faut pas
HOURRIGUE -HOURRAGUE. creuser siprofond dans la terre. fure- — ,
C'est, à propos de lalangue des Basques, ter, fouiller partout en curieux, en indis-
ce que l'on dit, en français, du langage cret.
des gens d'Auvergne « un charabia. » Ma HOURUCADOU, HOURUCA YRE
Basque cerque... Yargoeijant toustemps sa
Ma Bas-
Past.
qui fouille, qui creuse. —
fureteur. Voy. ,
la Navarride, dit qu'on appelle les trois ab pales e fassers. R. Des terrassiers avec
pointes du pic de Midi (Ossaii) las très her- des pelles et des boyaux.
rours (horrours), les trois horreurs. Cf. — HOUSSE, Houssayre, de hosse (fosse),
Notices sur la vallée* d'Ossau, par le M . fossoyeur.
380 HUE HUM
HOUSSETE, dim. de hosse. fos- — , HUETA, fouetter, corriger, châtier.
sette, petit creux aux joues, au menton. — Voy. Ahueta, Foeta.
HOUSTAU, Hostau, Oustait, Ostau, HUETADE, fém., « fouettement »,
masc, maison. Houstaht, Iloustalot, dim. action de fouetter un enfant. Huetadete,
L'ostau de Juneas or esta une femne ape- dim. NAv.
rade Marie, dé.n. La maison de Juneas où HUETES, verges pour fouetter.
demeure une femme appelée Marie. — HUGAN AJJT,' Higanaut, huguenot,
L'ostalet après un verger; no y avefoec. IB. Lous liuganautz F. Egl. Les huguenots.
.
La petite maison après un verger il n'y : Etz higanautz d'Osse. d. b. Les huguenots
avait pas de feu. —
auberge Anan alo-
, : d'Osse. Cette commune est la seule du
dyar a l'ostau aperat la Bera Loysa. bar. fond de nos vallées où il y ait encore un
Ils allèrent loger à l'auberge appelée la temple pour le service du culte protestant.
Belle Louise. —
Ostaus vins, ostaus mortz. Huganautz de Blaxou. IB. Huguenots de
DÉ\. Dans ces locutions, ostau est syno- Blachon. —
Cette localité eut pour sei-
nyme de/oec, feu (voy. Iloec), maison gneur, à la fin du xvi* s., Jean de Dadou,
payant « fouage » : Ostaus vins, maisons qui était syndic d'épée des Etats de Béarn.
habitées; ostaus mortz, maisons abandon- 11 fut protestant très-zélé. De là probable-
nées. —HoustalotZj vieux nom d'une rue ment Je sobriquet des habitants de Bla-
d"01oron-Sainte-Marie, la rue des maison- chon. —
La gent huganaute. F. Egl. La
nettes. — Dans ENQ., hostau, domaine, sy- gent huguenote.
nonvrne de Casau, 1. HUGANAUTALHE , engeance de
HOUSTIE. Hostie, hostie. La sente huguenots. Auxvi^ siècle, les catholiques
Jioiistie. c.\.T. La sainte hostie. 5e meton de criaientaux huguenots Huganautalhe, :
hostie. —
Houstie, pain à cacheter. HUGANAUTERIE, sing.,les fém.
HOUTYA, Houd/a,hèchsr : Houtye-m, huguenots Manistres a nomat la huga-
:
en quin temps que-m houtyes ; Mes en may nauterie Lous qui se soun mellatz de ha
que-m rehoutyes. Que-t darèy biï Qu'i-t hara predics. F. Egl. Les huguenots ont nommé
droumi. pr. b. (La vigne recommande au ministres ceux qui se sont mêlés de faire
vigneron de la bien travailler): Béche-moi, des prêches.
en quelque temps que tu me bêches; mais HUGANAUTISME, protestantisme,
au mois de mai rebêche-moi, je te donne- particulièrement le calvinisme dans F.
raidu vin qui te fera dormir. On sait — Egl.
que Noé, ayant savouré le jus du raisin, HUGE, fuir :Quoand on huech (hueix)
qu'il avait trouvé bon, s'endormit. lou pecat. CAT. Quand on fuit le péché.
HOUTYADE HOUDJE Fodge Hugge [huge] toute sorte de pecatz. Fuir
la.
fém., «
,
d'un éboulement. c. Cf. Eschou. — hums d'u pradoulh pingourlat. SEi. Les
HUCOU; s'emploie comme le mot fr. senteurs d'nn pré émaillé de fleurs. fu- — ,
« sauvage » à l'adresse d'un homme inso- met, émanation qui se dégage du corps
ciable. des animaux Lou hum de l'animau. lag.
:
maient.//*} huma toiita montanhe. Ps. Il fait cob. Ton humble serviteur Jacob. Los
fumer toute montagne. éprouver de la — , anges deliuran l'humiu. IB. Les anges dé-
livrent le serviteur de Dieu. L'humibagent.
colère, être irrité Entroquoan... humaras
:
tu contre... IB. Jusqu'à quand seras-tu ir- IB. La gent dévouée au Seigneur, les ser-
rité contre... —
aspirer de la fumée de ta-
-, viteurs de Dieu. Respon a mon cr'nt humiu.
bac. —Lou cap qu'eu hume Coi<m u toup'n IB. Réponds à mon cri d'homme qui te
de casfanhes. PR. B. La tète lui fume comme craint. sortibas Ab nostes armadas hu-
No
un pot de châtaijïnes (comme un pot où mibas. IB. Tu ne sortais pas avec nos ar-
l'on fait bouillir des châtaignes). S<î dit mées soumises à ta volonté (tu ne sortais
d'« un évaporé. Huma de hibe (fumer
>' — plus, ô Dieu ! avec les armées de nous tes
de vivre), n'avoir qu'une fumée de vie, une sei'vitours)
vie misérable. HUMOU, humeur. — humidité. ,
mana. H. s. Notre Seigneur prit chair hu- humouse. pey. Moucher la chandelle fu-
maine (se fit chair, se fit homme). meuse. Nuu poudou de l'ihèr ha lous bra-
HUMADE. fumée
sas naritz sa- : De sès humous. F. Egl. II ne put de l'enfer
Ihiha grun huuiada. PS. De ses narines faire les brasiers fumeux (il ne put faire
sortait une grande fumée. , fumet, éma- — fumer les brasiers de l'enfer).
nation qui se dégage d'un corps, met. HUOU, Heou, Hiou, « voie d'eau qui
Humanau, Humanal, d'homme La : sourd accidentellement dans un terrain ma-
huinanau génération de Jhcsu-Xrist. H. s. récageux ou dans un bas-fond, par un
La filiation de J.-C. comme homme. Tant temps très pluvieux (Vallée d'Azun, H.-
de dret divinal cum humanal. arch. Tant Pvr.) lac alimenté par des sources inté-
;
de droit divin que (de droit) humain. Dans rieures. Huou d' Artouste (OssRu), lac d'Ar-
F. B. dretz d'winaus e hiimanaus. touste. Et heou de Gaube (Cauterets), le
HUMBLE, humble Ton humble bay- : lac de Gaube. Et gran, et p>etit hiou, le
let Lacob. ps. Ton humble serviteur Jacob. grand, le petit lac deux lacs ou marais ;
—
HDS, fuseau. Arround loucoelh lou HUSTEYA, devenir ligneux se dit de ;
hiu, Arround lou hiu louhus. prov. A la certains légumes, des carottes, etc.
suite de (tenant à) la quenouille le fil, à HUSTEYCH ;
même signification que
la suite du fil le fuseau. Voy. Coelh. —— Husté. Hustet.
l'axe sur lequel tourne une machine. HUST UT, qui tient de la nature du
Cat. « fus. » —
Esp. « huso. » Lat. — bois.
« fuSUS. 1) HUTE, dans la locution a hute ! Voy.
HUSÈRE (Bay.), fém., bouton de fu- Ahute ! —
Patois du Tarn, « a futo », en
seau. toute hâte. GARY, Dict.
HUSERÈ, qui fait, qui vend des fu- Hy; voy. I, 2 Y, adv. ;
i se change en e au commencement dun est aussi peu sensible mais il devient fort ;
assez grand nombre de mots: Infant, en- dans les formes contractes béni pour be-
fant, enfant; intrade, entrade, entrée; im- nebi, je vendais, cadi pour cadebi, je tom-
pausa, empauser, imposer; injuri, enjuri, bais, enteni pour entenebi, y entendais, etc.
injure. La diphthongue iu se prononce en ap-
L'ides primitifs latins est aussi e dans: puyant sur Yi: Biu, vif, h'm, fil, Uura, li-
Bebe, boire, cecute, ciguë, dinè, denier, nè- vrer, abriu, avril, estiu, été, siula, siffler,
gre, noir, 2)ere, poire, plega, plier, set, soif, (bi-ou, hi-ou. U-oura, etc);Vu {ou) a un
etc. Latin : » Bibere, cicuta, denarius, ni- son particulier, bien moins fort que celui
ger, pirura, plicare, sitis, etc. » de Vu en italien, en espagnol. — Cf. Gram.
Deux i à la fin des mots ne valent qu'un bàirn., 2« édition., p. 8, 18-21, 40.
i fort : bii, vin, coiisii, cousin,
Besii, voisin, I; voy. Id, 2.
m, fin, m,
y\n,payru, parrain, pelegrii, pè- I, Y, Ri, Hy, lui (à lui, à elle), à eux,
lerin. Ce double i est significatif de la à elles: Sopay... i lie dus potz (Accous).
chute de n des primitifs latins « Vicinus, : PAR. Son père lui fit deux baisers. Pour-
vinum. consobrinus, finis, linum, patrinus, tatz... soprumère raube,ye hicatz-la
y (Ara-
peregrinus. » La consonne étj'mologique mitz). PAR. Portez son premier vêtement,
n n'est conservée que rarement, par excep- et mettez-le lui. Jley ourn bed lous amicxs,
tion, dans les dérivés béarnais: Bin, Un, viey oums'y estaque. gram. Plus on voit les
etc. Les deux i se trouvent aussi, parti- amis, plus on s'attache à eux. 3Ia)ia que
culièrement dans la traduction des Psau- la, y amiassen. H. s. 11 commanda qu'on
mes par Arnaud de Salettes, à la fin du la lui amenât. Que talhes dues taule de peyre,
présent de l'infinitif des verbes qui ont en e escriu hi las paraides... ib. (Dieu dit à
latin les terminaisons ire, ère: Dromïi, Moïse) taille deux tables de pierre et écris
:
dormir, ferïï, frapper, _^o/-ii, fleurir, redu- sur elles les paroles... Sarrau bee las por-
sii, ramener. Latin « Dormire, ferire, flo-
: tes, e lo rey hy pausa son sayget. ib. On
rere, reducere. » On écrit aujourd'hui ces ferma bien les portes, et le roi apposa sur
verbes avec un seul i, fort.
i final, représentant ^^ atone d'un pri-
elles son sceau. —
à cela: Nou py hidetz
,
branche d'osier, liri, lis, memori, mémoire, mitz). PAR. 11 leur fit (le père fit à ses en-
ourdi, ordre, tèrmi, terme, limite. En la- fants) le partage de son bien. Usité aussi
tin : « Vimen (viminis), lilium, memoria, dans des communes du canton de Nay, à
ordinem, terminus. » Montant notamment. — Cf. Gram. béarn.,
L'i final de quelques désinences verba- 2" éd., p. 287-89.
les, et généralement des mots qui ont plus pas î. nav. Ne pas
I, Ir, aller: Nou-y
de deux syllabes, ne se fait non plus en- y Près de bous m'en ibi tout dret.
aller.
tendre que très-faiblement Porij, je porte, : PEY. Auprès de vous je m'en allais tout
cantabi,je chantais, ibi, ysLlla.is,auserumi, droit. Aoun es it, ide ? Où es-tu allé, allée'?
les oiseaux, calhabari, charivari, senglumi, Queloenh d'ed era s'ensie ida. ps. Qu'elle
arbrisseau des haies. s'en soit allée loin de lui. Irèy ou iré, iras
384 ICH IHÈ
ira, etc, j'irai, tu iras, il ira, etc. Iri, très, ID, pour ed, il, lui Las bertatz qu'id:
iré, etc., j'irais, tu irais, Las il irait, etc. nous a rebelades. Cat. Les vérités qu'il (que
qui Iran après Madone, n. A. Les femmes lui) nous a révélées.
qui iront à la suite de Madame. Irié, dans Id, le, Ig (jilur. de Ed,\\, lui), ils, eux:
H. s., j'irai. Ir, hir. arch. Aller, venir. Noii nox cm abiencuz ab los... })rohomes
Actuellement, i, aller, Un, j'allais, it, ide, d'Ortliess, e id ab nos. CH. d'orth. Nous
allé, allée, sont employés dans les vallées avons fait convention avec les prud'hom-
d'.\spe et de Barétons plus fréquemment mes d'Orthez, et eux avec nous. Ig no an.,
qu'ailleurs. —
\oy.Je, 1; Jey, 1. fortalesse. ARCH. Ils n'ont point de forte-
I, terminaison du prés, conditionnel, resse, le dans un document publié par
1"^ personne du sing., séparée de l'infini- la Revue de Gascogne, xi\, p. 170: Totz
tif par un pronom Poder l'i [lo poderi) ?
:
devers que ic lo deguossan far. Tous de-
H. s. Le pourrais-je ? (Bay.\ 3" pers. du — voirs qu'ils lui dussent faire. Id trameton
sing. : Farag i [arifari). l!. 0. Il le ferait. hi en loc de lor. h. o. Ils y envoyèrent au
(Dans ms.,faraffui.)
le lieu d'eux. I medixs, dans R., eux-mêmes.
I, adv. voy. Y.
;
— Voy. I, 2.
I, prép. voy. In. ;
IDE ; voy. It.
I ! (impératif du verbe i, aller), interjec- Idone, propre à, apte à, qui a les qua-
tion on crie, pour faire avancer les che- lités requises pour. ..: Persone idone. couT.
—
;
IBROUNHA, ivrogner, boire avec ex- eau igalement examina, m. Il faut exami-
cès. — , réf. s'enivrer. ner tout également.
Ignosseat
IBRO'UNHE, ivrogne 1 broiinhef, ibrou-
. ; voy. Innoucent.
nhot, dini. Ibrounhas, aug. —
Sobriquet des IGNOURA, Ignorar. ignorer.
habitants de Jurançon : Ibrounhes de Ju- IGNOTJRAMENTZ. Ignoranmentz
ransou. d. B. —
Voy. dans l. r. de lincv, ignorammcnt, avec ignorance, par igno-
Pror., 1, p. 309, l'explication du dicton rance: Qui crompe cause viciose ignoran-
((Li buveor d'Aucerre », les buveurs d'Au- 1 mentz. F. B. Qui achète chose vicieuse
xerre. ignoramiiieut (ne sachant pas qu'elle l'est).
le : voy. Id. 2. IGNOURANCE, Ignoranee. Ignou-
ICH AMI; voy. Ixami. rence, Ignourencie, ignorance: Boste ignou-
ICHE (vers le Lavedan, Hautes-Pyr.), rencie. m. (Reconnaissez) votre ignorance.
celle-ci. Negun p)er ignorance no-s pusque excusar.
Ichementz, également, bat. Voy. Eoca- F. B. Que nul pour (cause d') ignorance ne
ICHOURDI, assourdir : Lou courbach nes cautères de l'ihèr. serm Les grandes
dous souns critz icliourbibe (ichourdihe) le I chaudières de l'enfer. En infèr... Turmen-
gent. lag. Le corbeau, de ses cris assour- j
tatz en lou hoec dab lous cent mile diables.
dissait les gens. Voy. Eschourda. — X. Past. En enfer tourmentés dans le feu
ICHUGA (Bay.) ; même signification avec les cent mille diables. Per nous aubri
que Exuqa. )
lous cèus e lous ihcrs confonde. F. Egl. Pour
I
IMB IMP 385
nous ouvrir les cieus et confondre les en- de rembentar i. AUCB. L'acte de l'inven-
'
ILHA, ILHET voy. Hïlha, Hilhet. ; bentorizafz. ARCH. Huit des pièces de bois
ILHETE (Baretous), centaurée à fleur inventoriées, Pèsse inventarizade.s.J. Pièce
bleue qui croît dans les blés, bluet. inventoriée.
niés (non lésé), intact: Lapatz no j^o- IMBOUCA, Imbocar, invoquer: Lo
dos esser violade, mes ferme e illeza. arch. nom de Diu imhocat, curn es de bone e lau-
Que lapaix ne pût être violée, mais(qu"elle dable costuma, s. b. Le nom de Dieu in-
restât) ferme et intacte. Lat. « in, priv., — voqué, comme c'est de bonne et louable
la-sus. » coutume.
Foragetar totz injustz
Illicit, illégitime : IMITA, imiter.
e dlicitz detentors ARCH. Jeter hors tous dé-
. IM I TA DÉ, qui peut, qui doit être
tenteurs sans droit, illégitimes. imité, imitable.
Illudir, I M I TA D O U, imitateur Imitadoure, .
Ksp'ia lous imadges. Regarder les images. mohles deu debitor. coût. s. Les biens im-
Beroy coum u unatye. Joli comme une image. meubles du débiteur.
De là l'expression métaph. beroy inialye, IMMOURTAL.ITAT, immortalité.
joli visage. Imatyou, dim., joli petit mi- IMMOURTAU , Immortau , im-
nois. — statue
, Couledous de faus diu>',
: mortel Ton eniperi
: es immortau. rs. Ton
d'idoles ed'imadges. F. Egl. Adorateurs do règne est immortel.
faux dieux, d'idoles, de statues. Très ima- IMPAUSA , Impausar, Empatisu,
ges defuste. art. Trois statues de bois. imposer. — , obliger à quelque chose: A
Imagine, statue, idole : Adorar la mia Johanet perpetuau scilcnci impausar. arch.
imagine, h. s. Adorer ma statue.Fe una Imposer à Jeannet un silence perpétuel.
ymagine d'aur. iB. Il fit (élever) une statue — établir un impôt, une contribution: Im-
,
hentarï. nav. De la dot, pour se marier, pedemia. ARCH. Temps de peste et d'épi-
ils ont vite fait l'inventaire. Inventari sera zoo tie. Ca2)z de bacas exibernatz, saas e
taxât, s. j. L'inventaire sera taxé. La carte netes, ses nulhe inpedimie. ib. Tètes de va-
26
386 IMP INC
ches ayant transhumé (vaches ayant trans- ART., à moins qu'il n'y eût eu empêchement
humé), saines et nettes, sans nul mal con- par le temps fparretiet du mauvais temps).
tagieux. IMPOUSITIOU, Impausitiou, impo-
Impediment, Empedimenf, empêche- sition, impôt, contribution Las impousi- :
ment: Malaiidie ou autre impediment. o.H. tious de taprouprietat. NAV. Les impositions
Maladie ou autre empêchement. de ta propriété. Haussa las impousitious
Impedimie voy. Impedemia.
; ID. Autrmenter les contributions.
Impedir, empêcher Si no sonimpeditz : IMPOUTENCE, Impotencie, im-
permalaudie.o. H. S'ils ne sout empêchés puissance, impossibilité Per impotencie :
par maladie. —
Voy. Empedir. a prosseguir la appellation. ABCH. Par im-
IMPENITENCI, Impenitencie, impé- |)ossibilité de poursuivre l'appel du (juge-
nitence Demoure dens Vimpenïtenci. cat.
: ment).
Il reste dans Timpénitence. IMPOUTHECAT; même signif. que
IMPENITENT, impénitent. Eiiip(nitliecat.
Imperi, empire, commandement, puis- Impugaar, attaquer, contester : Impu-
sance Suuii toutz reys aye imperi e senho-
: gnar la sentencie. arch. Attaquer la sen-
riu. rs. Sur tous les rois qu'il ait puissance tence.
et domination. —
Voy. Einperi, 1. In, m, pour ij dans, en : In aqued
Imperique, subs., empirique, charla- médis log. L. o. Dans ce même lieu. Ili
tan : Loa impericques qui ordonaran e ha- aqued temps. IB. l'.n ce temps. Hiu, 'duYieii
lliaran médecines seran banitz... per laj)ni- de iu, pour in lo, dans le Hiuson berger. :
mere vegade, e punitz deu foet per la seconde. IB. Dans le sien (dans son) verger.
p. K. Les charlatans qui ordonneront et INAUDIT, inouï,
livreront des remèdes seront bannis pour INGANT, encan : Las arides deus ia-
la première fois, et punis du fouet pour la quantz {incantz). F. H. Les criées des en-
seconde. cans. Voy. Encant.
Impetrar, Empetrar, terme de jurisp., INCANTA, Incantar, mettre à l'en-
impétrer: Sentences e mandamentz empe- can, vendre aux enchères Lapessa incan- :
empetuosetat no y -a ares de honestat. bay. tat deu feyt per inqueste. F. B. Rechercher
En emportement il n'y a personne de con- la vérité du fait par enquête.
sidéré (emportement fait perdre respect). INCERT, incertain No a cause en lo :
jorn deu mees de Jung inclusive. coOT. s. Infama, Infamar, diffamer ; Erîtro
Le onzième jour du mois de juin inclusi- quoand d'infamaa ma Hilhs deus ho- glori,
vement. mis, amaratz-vous ? Jusqu'à quand, PS.
Incontrar, Encontrar, rencontrer : fils des hommes, aimerez-vous à diffamer
TJtiranltl vertz sa rnayson, incontra lo se- ma gloire ?
nlior. BAR. Allant vers sa maison, il ren- INFAMETAT, Tnfamitat, infamation,
contra le seigneur. Encontraras une com- opprobre ; Vitujieris... que Loyse prenco 2)er
jMuhia de prophètes. H. s. Tu rencontreras infamitat. ARCH. Outrages que Louise prit
une troupe de prophètes. pour une infamation. D'infainetatz mon
INCOUNEGUT, inconnu, méconnu ;
coo tôt romput es. PS. D'opprobres mon
participe passé de cœur est tout rompu (déchiré).
INCOUNEXE, Incouneche, méconnaî- INFAMI, infâme Suuspened'estar re- :
tre : Trop de fuiri-haroiis que m'haa incou- putat infami. ARCH. Sous peine d'être ré-
negude. mey. Trop d'étourdis m'ont mé- puté infâme.
connue. INFAMITAT voy. Infametat. ;
trouvée sans aucun indice. Inferir, porter, causer Per quefo im- :
Indotade, privée de dot, qui ne peut re- ferlt greuye manifest au pays, arch Par .
La sang deus infidèux hère cops burreyade. la charge. .. p. R. Il est défendu aux no-
G. BAT. Le sang des infidèles bien des fois taires de s'ingérer en charge (d'exercer
répandu. Tout es plee d'injidèus. PS. a. leur office, s'ils n'ont été préalablement
Tout est ])lein d'infidèles. reçus selon les formalités prescrites).
INFINIDAMENT, infiniment : Sur- Inhibir, « inhiber », faire inhibition :
Infortir, Enfortir. fortifier: Afeyt... fos inite, bane... m. b. Ils voulurent que
extrême dd'igenee en infortir. ..locastet. b.\r. cette absolution fût non avenue, vaine...
Il a fait extrême diligence en fortifiant le INJOENHE. Injoegne, enjoindre ;
voy.
hâteau (il s'est très-activement occupé de Injungir.
faire fortifier le château) .
—
Voy Enhourti. . INJOUNCTIOU, Injunctioo, injonc-
INFOURMA, Informar, informer. tion : S'en sosmeton a la injunctioo de la
— , une enquête.
faire — , réf. , s'informe;-; cort de Vojiciau. arch. Ils se soumirent
procéder à une enquête : Se informara si à l'injonction de la cour de lofficial.
lo senhor de Coarasa, vivent lo senhor de Injungir, Injunhir. aujourd'hui In-
Narbonne darrer deffunt, lo prometo de lo joegne ou. Enjoegne, enjoindre. Es injungit
ajudar e esser de son costat contre la lle- los punir. 0. H. Il est enjoint de les punir.
gina. bar. (Arnaud Guillem de La Salle, Injunhit aus fermiers de las Monedes. P.R.
procureur-général de Béarn) s'informeia (Il est) enjoint aux fermiers des Monnaies.
si le baron de Coarraze, du vivant de feu INJURI, INJURIE, Enjuri, Enju-
le seigneur de Narbonne, lui a promis de rie, injure, offense préjudice, dommage:
;
l'aider et d'être de son côté contre la reine Tant d'injuris... nous entenem. PS. Nous
(Catherine de Navarre). On dit aussi Eti- entendons tant d'injures. Si a degun ère
fourma, Enfourma-s. feyte injurie. F. b. Si à quelqu'un était
INFOURMATIOU, Information, faite injure. Per enjuries que om ayefey-
information Fara la information contre
: tes bieran a la cort rencurantz. ib. (Ceux
lo senhor do Coarasa. bar. Il fera l'infor- qui) pour injures qu'on aurait faites vien-
mation contre le seigneur de Coarraze. draient à la cour (comme) plaignants. Si
INFOURTUNAT, infortuné: Coo lo senhor fase injuri au castet, nulhs hom
leuyè, coo boulatye, Dise l'infourtunat. no l'es thiencut de reder. ib. Si le seigneur
DESP. Cœur léger, cœur volage, disait Tin- faisait dommage (dégât) au château, nul
fortuné (pasteur, en parlant de labergèie (à l'avenir) n'est tenu de le lui remettre.
bien-aimée). — La remise féodale des châteaux se fai-
INFOURTUNE, infortune. sait trois fois l'an.
INFREGNE, Enfregne, IN JURIABLE, Enjur'udjle,m] urieus:
Infringer, Infringir, enfreindre: La Paraulesenjuriables. ARCH. Paroles inju-
jnmtion dequetz qui los infringeran. p. R. rieuses.
INQ INS 389
INJURIOUS, injurieux': Ue paraide INQUIET AMENT, avec inquiétude.
injuriouse. cat. Une parole injurieuse. INQUIETE, état d'inquiétude, inquié-
Injust ; voy. Injuste. tude habituelle, soucis,
INJUSTAMENTZ, Injustement, in- INQUISITIOU, Inquisition, inqui-
justement. sition, recherche, enquête: Las inquisitions
• INJUSTE, /«jits^, injuste: Causesfaus- en materias criminalas. F. H. Les enquêtes
ses ou injustes, cat. Choses fausses ou in- en matière criminelle.
justes. —
Injustz detentors. ARCH. Déten- Inscient, qui n'est pas informé, qui
teurs sans droit. —
Injust prètz. F. H. Mau- ignore: Ave feyt far information abjuens
vais prix (qui n'est pas le juste prix). pastoos inscientz. arch. Il avait fait faire
INJUSTICI, Injusticie, injustice: information par déjeunes pasteurs non in-
Hayssetz fort lo vici, Hayssetz fort l'injus- formés.
tici. PS. Haïssez fort le vice, haïssez fort INSEGUI, Inseguir, poursuivre, con-
Grans excès e... injusticies.s.B.
l'injustice. tinuer So qui per Vun sera comensat, per
:
tot, innoucentou, dim. Innoiicentas, a,ag. qui no seran insinuatz. P. R. Contrats qui
INNOUCENTEMENT, Innoucenta- n'auront pas été enregistrés.
mentz, innocemment, candidement, niai- INSINUATIOU, Insinuation, insi-
sement.
INNOUDA,
nuation. — ,terme de pratique, enregistre-
Innodar, nouer, enlacer, ment: La date de l'insinuation deus con-
mettre, tenir, dans des nœuds, dans des tractz. p. R. La date de l'enregistrement
liens Damore innodat en lasentencie d'es-
: des contrats.
c.omenge. s. B. Il reste enlacé dans (il est INSOULT, Insolt, solidairement:
lié par)la sentence d'excommunication. Quant trops son obligatz principaumentz
INNUMERABL.E, innombrable. PS. insolt, e)i une carte. F. B. Lorsque plusieurs
Inopi, dépourvu de ressources: Aquet sont obligés en un acte principalement,
qui es inopi e paubre. bay. Celui qui est solidairement. On
trouve quelquefois en-
sans ressources, pauvre. solt. — Les éditeurs desF. B, ont traduit
Inopie, manque de ressources, indi- insolt par « en seul. » Soûl, sool, seul,
gence: Sons bées ban a perdition e sonma- n'est pas dans insolt. —
Esp. « insôlidum. »
rit a inopie. F. B. Ses biens (les biens de — It. « in solide. »
la femme) vont à ruine et son mari à l'in- INSOUS vov, Inchous. ;
Emwns instruint rpte-ns datz plasés. F. lab. (doivent être) sans « interlinéations. »
En nous instruisant, vous nous donnez INTERLOCUTORI, subst. et adj.,
l)laisirs. Ma
boiique instrusida. PS. Ma inteilocutoire iSentencia interlocutory sim-
bouche instruite (qui aura appris). , in- — ple. S J. Première sentence interlocutoire.
struire une affaire: Instruirnï ronselhar en Quaiul linterlocutory es geviinade.ï'B.Quand
causes dont egs ayen a estarjiidr/es. 0. II. l'interlocutoire est géminé (réitéré).
(Ils n'auront à) instruire ni conseiller en Interloquir, interloquer, terme deju-
aff"aires où ils auront à être juges. Instru- risp., rendre une sentence interlocutoire'
sir lo jyrocès. IB. Instruire le procès. En la cause a interloquir. arch. Dans la
INSTRUMENT, Estrument, instru- cause (où il y a) à rendre une sentence in-
ment, outil: Instruiuentz dedicatz al'agri- terlocutoire. — Dans le Digeste, « inter-
cultura. F. H. Instruments aratoires. — loqui. »
instrument de musique Quand audissen INTERPAUSA, Interpausar. in-
—
:
las soes trompes e instar mentz. H. s. Quand terposer. intervenir dans un procès
, :
ils entendraient ses trompes et (autres) Los interpausantz. o. H. Ceux qui inter-
instruments. Plastories e trojjs esturmentz. viennent (la partie intervenante). Voy. —
IB. Les psaltérions et beaucoup d'instru- Enterpausa.
ments. —acte, titre
, Segont que appar
: INTERPAUSITIOU, Interpausi-
2)hisclaremens en estrument.. arcu. Comme tion, interposition. —
action d'intervenir
,
il appert plus clairement dans l'acte. dans un procès Pei' taie interpausition l
: >
contre le droit ou la forme. Intrudit, par- passe vite. Ire enraujada. IB. Colère fu-
ticipe passé; intruut,par contraction: Los rieuse.
hayles d'Oloron se son intruus (intruuiz) IRÈ ou IRÈ Y ; futur du verbe i, ir,
sura. » aller.
lo, Jo, To ; voy. Jou, You. Irié, dans H. s., j'irai: Jo irie a Ivy, e
Ipoticayre, apothicaire: Inhibition e eg nulh temps no tornara a mi. J'irai à lui,
deffensa aus Ipoticaires de delinrar suhli- et lui ne retournera jamais à moi.
mat... F. H. Inhibition et défense aux apo- Irigia, dans l. o., hérésie.
thicaires de livrer sublimé... Voy. Apou- — IROLE, châtaigne rôtie. La nuit de
tkayre. Noël, on chante autour du foyer où brûle
IRADEMENTZ, par emportement, la grosse bûche Cantem Nadau.mayna-
:
pèce d'ivraie a la propriété de causer l'i- Noël, au coin du feu Mangeons quelques !
vresse), enivrer: î)e plasés inujades. lam. châtaignes rôties et buvons un bon petit
Enivrées de plaisir. /ra^arfe pows hums d'u coup. —
A Oloron, le matin du jour de
pradoulh pingoiirlat. rfEi. (L'abeille) eni- Noël, les enfants courent par les rues, un
vrée des parfums d'un pré émaillé (de petit panier à la main, et crient Hiu! ;
IRANHE, Irague (Aspe) voy. Ara- ; Totz autes actes annulladors... irritadors.
nhe. ARCH. Tous autres actes devant être an-
IRANHOU, Iragnou; même signifi- nulés, cassés. —
Voy. le suivant.
cation que Aranhou, 2. Irritar, casser, annuler Lo senhor e :
prétentions? IB. Un morceau de boue peut- d'une portion des fruits d'une terre Pa- :
ISLOU (Aspe), gonflement; voy. Isla- gaudences de lez heretatz dous enfantz. bay.
ditre. Revenus et jouissances des biens des en-
ISLURE; même signification que le fants. Receher los fruidz, eixedes... arch.
précédent. Recevoir les fruits, les revenus...
ISOP voy. Ilisop.
; Ixir voy. Ichir, Exir.
;
IT, fém. ite, ide, participe passé du Ixut, Ichut-Tpour Eschut, sans suc, qui
verbe ï, aller. n'a point d'humidité. Coers... ixutz e netz.
ITE (Aspe), subst., allée, action d'aller: ARCH. Des cuirs secs et nets ( bien pré-
Ites e lites, allées et vetiues. {Bites, plur. })arés)., Voy. Eschuc, Eschuca, Exuga
de h'ite; de hi, venir). Ichuga.
luioos; \o\ .Jouyous. IZÈDE, nom de la lettre Z : Despuix
IXAMI, Ichami (Aspe); voy. Examt. l'A diuqu'a l'iZède. serm. Depuis l'A jus-
IXE, nom de la lettre X : Ta trouha qu'à Z. — Ha
izèdes; se dit de l'homme
mandiantz despuix l'A dinque l'iXe. nav. ivre qui en marchant fait des zigzags.
Pour trouver des mendiants depuis l'A
J
J des primitifs latins a été conservé nais, la fréquente substitution de ïy au.
dans beaucoup de mots béarnais Ja^ déjà; : etau g' Fetajeter affliya, affliger Yan,
: ; ;
ne devez plus rien. Si le hesti bat malaude sinet. R. L'armure complète, hormis le
camina7}[t], lo loguedor ja no-n sent ten- jacque et le bassinet. Tôt l'arnes fore ya-
gut. BAY. Si la bête devient malade en que e goanteletz. IB. Toute l'armure hor-
cheminant, celui qui l'a louée ne sera mis le jacque et les gantelets.
plus tenu (d'en répondre). lade-Ia — Jaques, espèce de monnaie Monede :
JA! JA! assez! assez! Chaque florin valant neuf sous Jacques.
Jac même signification que Jaque.
; « Le sou Jacques était une monnaie de
JACTA-S, JACTAR-SE, se vanter, compte aragonnaise, fréquemment em-
dire publiquement S'es jactade en conexe.
: ployée dans les actes jusqu'au xviii'= siè-
s. B. Elle s'est vantée d'en connaître (elle cle. » PAUL RAYMOND, J/rt'«r.s béarnaises,
a dit publiquement qu'elle connaissait des p. 49. C'était aussi, peut-être, une mon-
sorcières) naie réelle Homi a chibal pague un ar-
:
jamais. —
comprenant la négation
,
du premier jour de janvier (1572). Or- nheNou-s hèqu'agran cop de jarret. NAV.
donnance de la reine Jeanne. Le jus de la vendange ne se fait qu'à
Janglar, railler Nous janglan e hae-
xin. PS. Ils nous raillent et haïssent.
: grands coups de ^âvvet. —
Jarret de golifz.
Jarret de rouge-gorge. Un individu qui
Janglarie, Jangle, raillerie, mé- n'a point de jarret, qui n'est pas ferme
pris Argument an prees de janglaria.
: sur ses jarrets.
PS. ont pris sujet de raillerie.
Ils (en) JARRETIÈ, qui a les jarrets trop
Saulfes cum a sort e non.s (no en se) de rapprochés Chibau jarretié, cheval clos
:
arrede lorjaugle (jangle). H. s. Saiil fit ou crochu. Chibau jarretié X'ey jamry
le sourd et ne s'en donna en rien (n'eut demourat darrè. prov. Cheval ci-o'chu n'est
aucun souci) de leur mépris (des paroles jamais resté derrière ( n'est pas mauvais
méprisantes de certaines gens). cheval de trait).
Janglayre, railleur, moqueur L'or- : JARZINÈ ; voy. Jardiné.
gulh de toutz janglayres es rabatut Ps. A. . JAS, masc. JASSE fém.; Yas
; ,
L'orgueil de tous les contempteurs (do la Yasse, couche: Sas maas de glace qu'han
loi divine) est rabattu. bèt l'estrenhe sus sa jasse,
Théophile qu'ey
Jangle; voy. Janglarie. immourtèl.SAC. Les mains de glace (de la
JANSEMI, Yansemi, jasmin : Bou- mort) ont beau l'étreindre sur sa couche,
394 JAU JES
Théophile (Bordeu) est immortel. Après à la tour d'Oloron. Geaulier. r. r. — "Voy.
la quinzene sourlihendeu yas. NOEL. Quinze Castelaa, 1.
jours après ( l'enfantement, nos femmes) JE (Oloron), s'emploie devant le verbe
sortaient de la couche. Yas noubiau, cou- dans les propositions affirmatives au lieu
che nuptiale; dans LAM., nid de l'oiseau. de que explétif; voy. ce mot. Per fèyt
— ,
gîte Gaha lou lèp aujas nav. Pren-
: de mounde plaa courtes, Je eau lexa lous
dre le lièvre au gîte. gisement —
Per ,
: Biarnes.. nav. En fait de gens bien cour-
trohalo jas de tau laina novera. i. G. Pour tuis, il faut laisser les Béarnais.
trouver le gisement de telle mine nou- JE, que j'aille ; voy. Jey.
velle. —
Lou jas, le placenta. JE, même signification que Hié voy. ;
JAULiIÈ-, Jaulier, Geaidier, geôlier: des champs que l'on fait brûler. H. pell.
Johan de Castanhet, jaulier en la tour JESSI, sortir; voy. Gessî. éclater: — ,
d'Oloron. s.B. Jean de Castagnet, geôlier Hè qtie daban Ephraim jesqua Ta forsa.
JOC JOU 395
alliés aux d'Albret ) naquit le grand Béar- JOEN, Yoen, Juen, jeune Joenet :
LUCHAIRE, Ètud. sur les idiomes pyr. lajoenesse. mey. La fièvre de l'amour tour-
JÈY ! (Oloron), interjection qui marque mente la jeunesse.
la surprise, l'étonnement Jèy! quine mes- : JOENHE, Joegne, ]omàve •,\oy.Junhe.
clanhe de diables! CAV. Jésus! quel as- Joentut, jeunesse: Oblide de majoen-
semblage confus de diables ! ti'.t lous peccatz. PS. Oublie les péchés de
JIGÈ, JIGIS, Gis (Oloron), joujou, majeunesse.
fanfreluche. JOGE ; voy. Joye.
JIPOU, gilet : So qui hè que... jipous Joglar, JocZar. jongleur Sien datz e :
De troubaran greixous.
toutz louscousinès se pagatz au ioglar e au barber cada XX jlo-
N. PAST. Ce qui fait que les gilets de tous rins. ARCH. PP. (Dans un codicile de son
les cuisiniers se trouveront graisseux. testament, le seigneur de Laxague veutj
Jo voy. Jou.
;
que soient donnés et payés à son jongleur
JOA! JAî Yoa! Fa .'interjection pour et à son barbier 20 florins à chacun. L'os-
faire rester en place les bètes (bœufs, va- tau deu joclar. DÉN. La maison du jongleur.
ches), que Ton a arrêtés et qui veulent se Joir; voy. Joui.
remettre en marche. Jolh; voy. Joulh.
JOC, Foc, jeu Joe d'Arudy. d. b. Jeu
: JOLI, ?,' marmiton, ? Dans N. past. :
sulté. —
Tout sus aqueste terre De l'aygue Jonolh ; même signif. r^wQ Joulh.
qu'ha lou joc. F. lab. Tout sur cette terre Jorn; voy. Journ.
a le jeu de l'eau (s'écoule comme l'eau), JOU, You, Jo, Yo, je, moi : Jou se-
— La bit ha bètjoc.'SAy. La vigne a beau rèy tout cubèrt de bouquetz. N. past. Je se-
jeu ( la vigne est belle; on aura de bonnes rai tout couvert de bouquet? You nou souy
vendanges ). —
Joc ptergut, jeu perdu Lo- . pasmalau,you nou souy j)us poiiruc. hvp.
cution proverbiale usitée au sens de coup :
I
Je ne suis pas malade, je ne suis pas peu-
manqué, attente déçue rien de fait, c'est : I reux. Diu, que bey-you ! koel. Dieu, que
396 JOU JOU
vois-je Aquiu que-m hen ajou la grane
! F. H. Ilsdoivent jouir de leurs franchises.
traytiou. F. Past. Là, on me fit à moi la JOULH, Youlh, Jolh, Jonolh, ge-
grande trahison (on me joua le mauvais nou: Metejoulha terre, nav. Mettre genou
tour). ! Dieu de moi (mon
Diu de you à terre. Estan[t'\ a jolhs datant l'autar
Dieu) ! Jo un hoeu per que tu me
te cloni M. B. Etant à genoux devant l'autel. A jo-
donis un rossi'i F. B. Je te donne un bœuf
. nolhs. iB. I)e joulhs, à genoux: Que-u hy
j)0ui' que tu me donnes un cheval, /o, Sen- d'aquiu leca, De joulhs, ue manete blanque
tolh, i^er la gracia de Diu, vesconte de V. BAT. 11 le vit de là lécher, à genoux, une
Bearn. IB. Moi, CentuUe, par la grâce de menotte blanche. Voy. Truque-y oulhs. —
Dieu, vicomte de Béarn. JOUNC; Younc ; voy. Junc.
JOUFLiE (Oloron), ampoule. On dit JOUQUÈ (Vic-Bilh), juchoir, perchoir,
aussi Choufle. poulailler.
JOUGÂ, Youga, Jogar, jouer: Qwe-»; JOURN, Jorn, jour: Lousjournsman-
yogid acï ne pinte deu rouye a las quilhea. daiz drjoaras. cat. Les jours commandés
SKRM. Je me joue (je joue) ici une pinte de tu jeûneras. Lo xjorn de april. m. b. Le
(vin) rouge aux quilles. Jogar no fara a dixième jour d'avril (1385). Jorn complit.
nulhjoc en que dier se pergue M. b. Il ne . BAR. Un jour entier. Jorn naturau, IB.
fera jouer à aucun jeu où se perde denier jour naturel, par opposition au jour civil
(où se perde de l'argent). Quijoga ahfaus de vingt-quatre heures Los tenguo fentz :
datz, si pravar se p)ot clarumentz, sie metut lo casteg lo termi de ung jorn naturau. 11
au pilloret. F. b. Qui joue avec de faux les tint dans le château pendant tout le
dés, si la chose peut se prouver claire- jour (du matin au soir). Mal traduit dans
ment, soit mis au pilori. On dit prover- — BAR., Glossaire, p. 121. Jorn juridic, —
bialement d'un joueur effréné: Quejougaré jour daudience Z/O prumer jorn juridic :
la gale e que la houleré ganha. Il joueiait après la festa deus Reys. F. n. Le premier
la gale et il voudrait la gagner. Queyo- — jour d'audience après la fêie des Rois —
gue taa plaa deu clari. DESP. II joue si Metepier tôt lojorn las charges, ib. Mettre
bien du hautbois. —
Bearnes e Basrou Que en tout leur jour ( faire bien ressortir) les
s'entenin en jougant deu flascou. nav. Béar- charges. —
Per un jorn, un jour; en lat.
nais et Basque s'entendent en jouant du < die quodam » Per ung jorn, en lo susdit
:
flacon (en vidant bouteille). Jouga del'es- temps... BAR. Un jour, au temps susdit...
p)artenhe. id. Jouer de la sandale, danser. — Dejorns, de noeytz. couT. s. De jour,
— Quoand y joguen deu sou lous arrays. de nuit.
m. Lorsqu'y jouent (lorsque dans les JOURNADE, Jornade, journal, an'
champs scintillent) les rayons du soleil cienne mesure de terre, un arpent à peu
— Mortz aquetz, eg jogare deus autes.B.KR. près Un trens de terre en que n'a une jor-
:
Ceux-là morts, il se ferait un jeu des au- nade e mieye. enq. LTne pièce de terre dans
tres. laquelle il y a un journal et demi. Très
JOUGADOU, Youyadou, Jogadoo, jornatas terre; 1150-67. c. s. Trois jour-
Jogador, joueur Cassadou, jougadou,
: naux de terre. —
journée de travail; sa- ,
Nou hèn bonne maysou. prov. Chasseur, laire d'une journée de travail.
joueur, ne font bonne maison. Jogadoos JOURNALÈ, journalier, ouvrier qui
ah fausdatz o carias F. H. Joueurs avec . travaille à la journée Lous journalès, les :
faux dés ou cartes. Lo marit jogador e te- journaliers; dans F. n., los tribalhadors au
herner... ave venut la cosne de sa molher. journau, les travailleurs à la journée.
F. B. Le mari joueur et habitué de taverne JOURNAL.EMENT,Jornalement,
avait vendu la couette de sa femme. — PS., journellement.
^'oy. Jouguedou. JOURNAU, Jornau, masc. ; même
JOUGADURES, gageures, enjeux. signif . que Journade.
JOUGA YRE, Yougayre; voy. Jouga- JOU-T-Y-BAU, You-t-y-bau (je-fy-
dou. —Guitarres y tambouris... Dètz ou vais), locution employée au sens de « j'y
doutze yougayres CAV. Guitares et tam-
. vais, prends garde ». parole de menace,
bourins,. Dix ou douze joueurs (musi- suivie d'effet quelquefois, lorsqu'il s'agit
ciens). d'empêcher un désordre, de mettre fin à
JOUGUEDOU ; même signification une querelle: Nou-m piagaras ! ..jou-t-y- .
jouïben. nav. Ils jouissaient de tout. D'arré allons voir ; il le menace et le frappe).
n'hauren jouïscut. id. Ils n'auraient joui You-t-y-bau ! pendard,bagatye ! Que-tfré-
de rien. Joyr deus fruutz. COUT. s. Jouir ter hj ab lou bastoun. lag. Je t'y
l'arreye
des fruits. Debenjuir de lors franquessas. vais (attends, attends !) pendard, chena-
JUD JUD 397
vulgaire à l'une des pièces dont la place courtz ordinarts. COUT. S. Venir aux cours
forte de Navarrenx était armée, pièce re- ordinaires pour rendre la justice.
doutable, paraît-il, qui aurait assuré la Judici, jugement Prenen pretz per los
:
défense des remparts dans un moment pé- judicis qui/en. H. S. Ils prennent prix (ils
rilleux. prennent de l'argent) pour les jugements
JOUYOUS, Joyous, Joyoos, joyeux. qu'ils rendent. — ,
justice : Bayletz, sir-
Dans PS., iuioos (juyoos). bentes, neurisseSj deben demandar lors sala-
JOYAUS, Joyèus, Joyes, Joyas, ris en judici o fora judici defentz un an...
joyaux: D'oun pot hahé tirât toiitz aquetz F. H. Valets, servantes, nourrisses, doi-
hètz joyaus f N. past. D'où peut-elle avoir vent demander leur.s salaires en justice
tirétous ces beaux joyaux ? Que totz mous ou hors justice dans le délai d'un an... —
joyaus sien henutz per mes ordeners. arch. Judici quinquennal, décision par laquelle
pp. Que tous mes joyaux soient vendus un débiteur devait obtenir un délai de cinq
par mes exécuteurs testamentaires. Jo vau ans pour payer ses dettes Beneffici de :
aman[t] ta santa ley Pluus que joyaus. Ps. judicis quinquennals, so es a sober dilation
Je vais aimant (j'aime) ta sainte loi plus e termi de cinq antz. F. B. Bénéfice de
que des joyaux. Tant per dot que joyes. « lettres de répit », c'est à savoir délai et
ARCH, Tant pour dot que joyaux. Lo se terme de cinq ans. —
Cessant tote jigure
haven prees diers, hlat e joyas. F. B. Ils de judici. arch. m. Sans aucune forme de
lui avaient pris deniers, blé et joyaux. procès.
JOYE, Fo^e, Joge, joie: Los qui an JUDICIALEMENT Judicialment,
,
samiat en ploran. Ah g van ioia (Joya) gar- judiciairement Stan judicialment en cort.
:
heiaran. PS. Ceux qui ont semé en pleu- s. B. Etant judiciairement en cour (sié-
rant, moissonneront avec grande joie. — geant en cour de justice).
Dans F. Egl., hoec dejoge, feu de joie. JUDICI AU, judiciaire Lo vencut deu :
JOYÈUS; même signification que Jo- paga los despens judiciaus. F. H. Le vaincu
yaiis. (celui qui a perdu le procès) doit payer
JOYOUS; voy. Jouyous. les dépens judiciaires (les frais). Vendition
JUDEU; même signif. (.[ne-Judiu. judiciale. s. j. Vente judiciaire. ^lete-
JUDGE, JUDYE, Yudye,]VigQ: Lous ment de possession judiciale. F. H. Mise
judges d'Eslayou. D. B. Lesjuges d'Esla- en possession par autorité de j ustice. Sens
you. La cour d'Eslayou est mentionnée au auguna figure judiciale. arch. m. Sans au-
xiv^ s. Elle comprenait dans sa juridic- cune forme de procès.
tion une vingtaine de communes environ- JUDICIAUMENT ; même significa-
nantes et même l'évêque de Lescar. dict. tion que Judicia.lernent.
Fe los judges suus lo pohle. h. s, 11 les fit JUDIU, Juseu (Vic-Bilh); JUDEU,
(il les établit) juges sur le peuple. Judya Juif : Lous Judius au sou-couc,
assassiis,
lo senhor de Mirapex que siaugun deu dur l'einbartolen. SEi. Les Juifs assassins, au
diers eno los pot pagar, que pusque, edis- coucher du soleil, l'appréhendent. Judius
2Musat[fo] dejudye, qui era deus xn^ de ou Sarrasiis ou Mourons, deus grans potz.
Bearn. F. B. Jugea, le seigneur de Mire- F. Egl. Juifs ou Sarrasins ou Mores aux
peix, que si quelqu'un doit donner deniers grosses lèvres. Saul fo lo prumer rey deus
et qu'il ne puisse les payer, qu'il puisse Judeus. H. s, Saiil fut le premier roi des
et il fut déposé (de ses fonctions) déjuge,
;
Juifs. ^
Arrid-t-en drin, Judiu ! N'aymes
lui qui était l'un des douze (barons) de tant lous arditz... NAV. Ris un peu, Juif!
Béarn. — « Jamais la dureté féodale ne N'aime pas tant l'argent. A chres-, . —
s'étaitexprimée d'une manière plus odieuse tiaa qui pleure, judiu qui arrit. PR. B. A
que dans cette formule se no pot, que pus- chrétien qui pleure, juif qui rit.Le méchant
que, s'il ne peut, qu'il puisse; mais jamais se réjouit de ce qui afflige l'homme de
aussi la bonne nature humaine n'a réagi bien. —
Quoand lou diable prègue Diu,
d'une manière plus généreuse et plus sou- Quelle lou Judiu. PR. H. Quand le diable
daine que dans la décision qui fit chasser prie Dieu, il fait le Juif.
de sa dignité héréditaire de juge le haut JUDJA, Yudya, Judjar, Judyar,
baron de qui un tel axiome était émané. » juger Loujudge de Noyou cjui lou pro-
:
julhe sous corns qu'ous luseix la regade JUNHE, Jugne, Junher, joindre.
ID. Du joug sur les cornes leur luit le Junt, joint Las maas juntes. Les mains
:
frottement. —
pluriel, courroies pour at-
,
jointes. De pèe-junt, à pieds joints, d'un
tacher les vaches au joug. Voy. Souques. saut Que-m saubey de pèe-junt decap a
:
— cordes, liens
, Deus pecadoos las ju-
: la gran rue. NAV. Je me sauvai d'un saut
Ihas a trencadas. Ps. Il a coupé les cordes vers la grandrue. Junhent, joignant, con-
des pécheurs (des méchants). tigu Fiasse... junhente a la muralhe. ART.
—
:
tre de Julhet, aquet oelh deu houn Diu, les bœufs, les vaches. Voy. Juu, joug.—
Sus la France jeta soun arrayou taa but. JUNI, jeûne En se mortificant 2)er
:
NAv. Quand l'astre de Juillet (1830), cet jun'is, abstinencïs F. Egl. En se mortifiant
.
œil du bon Dieu, jeta sur la France ses par des jeûnes et des abstinences.
rayons si vifs. Feyt au Loron {a Oloron) JUNQUAT, JUNQUÉ; voy. jMHco(?e,
lo XVIII... de julh. m, b. Faic à Oloron le .Juncaa.
18 juillet (1439). JUNQUETE, bouteille clissée, garnie
JULiHETISTE, dans nav., homme de d'une enveloppe de jonc, d'osier. On dit
juillet 1830. aussi Yunquete. —
Voy. Souquete.
Jumente, jument : Las jumentes que JUNTA, joindre Si las maas agos- :
seran couvertes de nostes yaranhs. arch. .mnijuntut Ad aute. PS. Si nous avions
Les juments qui auront été couvertes par joint nos mains vers un autre ( si nous
nos étalons. avions étendu nos mains jointes vers un
Jumentz, bétail Los homis d'aquesta : dieu étranger). —
ajuster, adapter.
,
—
eus cultïvatz ayanlierha e pastenc
c'iutat... r.tteler des bœufs.
ad obsde lors jumentz. F. o. Que les hom- JUNTADE, Yuntade, action de join-
mes de cette ville (Oloron) aient dans les dre, d'ajuster, d'adapter, action d'atteler
terres cultivées herbe et pacage pour leur des bœufs.
bétail. — Cf. ujumentum. »
lat. JUNTE, Yunte, pointée, le contenu des
JUMÈU. jumeau. deux mains rapprochées Per un sac de :
a recours dans une extrémité fâcheuse a touns juramentz. desp. Je crus à tes ser-
pour se tirer d'embarras Parle-m... de
: ments. Lojurament, cascun an,lo prumer
quauqu'u quisah,au ministèri, sij)' arrihe fes ta deus Reys, totz
jorii juridic après la
u malhur, trouhi-p u jupitèri. nav. Parle- los advocatz renouvelaran. F. H. Chaque
moi de quelqu'un qui sait, au ministère, année, le premier jourd'audience après la
s'il vous arrive un malheur, trouver une fête des Rois, les avocats renouvelleront
ressource. —Quhas a tout mau-dat quau- le serment. —
juron Bous audiretz aqui
,
:
que jupitèri. iD.Tu as pour tout mal-donné juramentz e blasphèmis. N. PAsT. Vous en-
(maléfice) quelque remède. Dans une— tendriez là jurons et blasphèmes.
publication de M.'Vignancour, Poés. béarn, JURAMENTA , assermenter , faire
t. II, p. 294, jupitèri, traduit par « scan- prêter serment.
dale », a été mis par erreur au lieu de Jurât, jurât, officier de police et de
getipèri, outrage. justice le seigneur souverain avait ses
;
coo, coum t'èy jurât, f.lab. A toi moncœur, nommés par les nobles, ji;rafe de gentius,
comme j'ai juré (de te le donner). Terre F. H. — jurât, magistrat municipal
,
Los :
jurada. Ps. La teiTe promise ( par ser- juratz de cascuna vila e loc. IB. Les jurats
ment). Moneda jurada, F. n. Monnaie de chaque ville et village. Il y en avait
garantie. Le souverain jurait qu'il n'y au- six ou quatre, selon l'importance de la
rait pas altération de monnaies. jurer, — ,
localité. Ils étaient élus par la commune ;
prêter serment, la main levée, ou la main l'élection avait lieu à deux degrés. On
sur les saints Evangiles ; on disait Jurar devait élire sans passion etne nommer que
sa maa e sa boque (Jurer sa main et sa les plus capables, les plus aptes et les
bouche). Se esdiguen soher Santz juran\_t] plus utiles, faran nomination deus j^lt's
lors maas elors boques. F. B. Qu'ils sejus- capables, sufficiens e profieitables, cessanta
tifient sur les saints (Evangiles) jurant de desordonada affection. Ils étaient révoca-
main et de bouche. Voy. 3Ian. proférer — ,
bles parle souverain: Demouraran en of-
des jurons; on dit proverbialement Jura : fici tant que plasera au senhor. Ils demeu-
coum u demoun.Jurev comme un démon. reront en charge tant qu'il plaira au sei-
— faire des imprécations
, Jura rugles e: gneur. Dans le principe, les jurats n'é-
inaiis. N.PAST. Souhaiter que foudre et taient pas nommés pour un temps déter-
maux accablent... miné. IIn'en fut pas de même plus tard.
Jurade, assemblée de jurats ; réunion U fut établi, en 1371, que les jurats ^eà
de jurats d'unevallée.Dans la vallée d'Os- villes, bourgs et autres localités, seraient
sau, elle se tenait à Bielle, le chef-lieu, changés, par moitié, de deux en deux ans,
capdulh. Chaque communauté de la vallée p. R. On lit dans une Déclaration de la
y était représentée par ses deux premiers communauté d'Arudy (1681) que, chaque
jurats. On les appelait jwrflfe de jurade. année, le premier jour d'avril, il y avait
Ils délibéraient, comme aujourd'hui « les élection de jurats. Jurât de jurade; voy.
syndics du Haut et du Bas-Ossau, » sur
j
j
rats. » —
Juratz de la cortde Bearn. F.B.
de la vallée. Jurats de la cour de Béarn. C'étaient les
Juradie, charge, fonction de jurât : I
« douze barons » qui siégeaient en « Cour
Lo de la juradie. F. h. L'étendue
territori |
majour » (tribunal supérieur) avec le Vi-
de territoire où le jurât exerce ses fonc- comte, seigneur souverain du pays. Mur
hè sous juratz de tout sa qui ha. D. B. Mur
j
JURAMENT, serment : Tou credouy fait ses jurats de tout ce qu'il a », c'est-à-
400 JUS JUY
dire qu'il y avait des administrateurs sans tail juste (que l'on a eu le droit de faire).
administrés. » L'abbé Lansalot, Ze Village — ,
proche ; Lo me temps es juste. H. s. Mon
d'Escos. temps est proche. —
adv., exactement,
,
du lat. « jusum », signifiait en bas de là ; un joug. Dans cout. s., lo hoeu tirador deu
«jusant », encore usité, terme de marine: Jung, le bœuf tirant sous le joug. Ostem —
mouvement de la mer qui baisse. de dessuus nostes cotz Lors iuus [juus)pe-
Just; voy. Juste, 2. sans. PS. Otons de dessus nos cous leurs
Justa ;voy. Juxta. jougs pesants.
Justaa, Justan (Bay.), prochain, qui Juus; même signif. que/w.s-, 2.
est proche ; S\ en aqueg loc no ha juraiz Juxta, Justa, selon, conformément à:
qui scran 'pluus justaas. F.B. Si dans ce .Tiixta las obligations de lus cartes, f.b.
lieu il n'y a pas de jurats plus prochains. Selon les obligations des chartes. — ,
pres-
JUSTAMENTZ, Justementz, juste- que: Mas camas justa torteian. ps. Mes
ment. jambes clochent presque (je suis prêt à
JUSTE, Yuste, corsage, partie de vê- clocher).
tement qui embrasse la taille. Juyoos même ; signification que Jou-
JUSTE, Just, juste. On dit aussi yous.
Yuste. — Carnau just. F. B. Saisie de bé-
%:.
^tf^rp**
.X^7
2 3 2037
irtlAVR232(Kn
^#5
P C 18 8 7 V 1 ^<\
'^
L E S P Y 1 JERN DESIRE^ DI
DICTIONNPIRE BEPRNfilS
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