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ANNUEL
2018
Le mot du Président du Conseil d’administration,
Pascal Kinduelo Lumbu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
STRATÉGIE COMMERCIALE
2018 : la BCDC écrit un nouveau chapitre de son histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Marketing et Communication – Accroître la notoriété de la banque . . . . . . . . . . . . . 33
LE RAPPORT FINANCIER
Introduction par Joël Kabuya, Directeur Finances et Contrôle . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
La gestion prudentielle de la banque et l’adéquation de ses fonds propres . . . . . . . . 51
La qualité de l’information financière et les standards suivis . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Le bilan et les comptes de pertes et profits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
L’affectation du résultat du bilan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
Le rapport général du commissaire aux comptes sur les états financiers annuels . . . . 77
SOMMAIRE
Vente directe. Bananes plantains au marché de Minova. Nord-Kivu, 2018.
© Angelo Turconi
SOMMAIRE
CHAPITRE 1
POINTS DE VUE
ET ANALYSES
Une année de très bonne facture à bien des égards – Yves Cuypers,
Président du comité de Direction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
L’évolution des indicateurs de performance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
SOMMAIRE
Yves Cuypers,
Président du comité de Direction
27 %
RENDEMENT NET
Résumé des chiffres SUR FONDS PROPRES
clés de gestion
14 %
Les quelques chiffres ci-contre sont
exprimés en équivalents dollars
US et seront plus spécifiquement
commentés dans la partie consacrée
à l’analyse financière de l’année SOLVABILITÉ TIER 1*
écoulée.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 6 CHAPITRE 1 POINTS DE VUE ET ANALYSES
« La banque a l’ambition de porter
son ratio de solvabilité de base
à 12,5 % à l’horizon 2021. »
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 7 CHAPITRE 1 POINTS DE VUE ET ANALYSES
minimaux pour concurrencer les
banques. Alors que le risque de voir
une partie de leur métier, et donc
une partie de leur rentabilité, glisser
vers de nouveaux acteurs, l’autorité
de régulation renforce ses exigences
en matière de couverture des
risques.
D’une manière générale, l’année écoulée aura été un grand cru Ce qui est contestable, c’est
pour l’ensemble du secteur bancaire. Le résultat cumulé pour la décision de rendre gratuits
les 16 banques opérationnelles en 2018 a atteint 76,6 millions un certain nombre de produits
de dollars (USD) au terme de l’exercice. Une prouesse pour et services au nom de l’inclusion
un secteur qui demeure fragile et soumis à de nombreuses régle- financière. Cette décision ne pourra
mentations nouvelles et très contraignantes. avoir que des effets opposés à ceux
souhaités. Elle privera les banques
Outre ces évolutions réglementaires, les banques ont évolué de revenus dont elles auraient
dans un environnement délicat. Le taux directeur de la BCC a été dû bénéficier pour renforcer leur
réduit à 14 % mais elle a maintenu le taux de la réserve obligatoire solvabilité. Et ce faisant, l’attracti-
à 13 % pour les devises alors que les dépôts en monnaies vité d’un secteur déjà mis à mal,
étrangères ne cessent d’augmenter. Au début de l’année, n’en sortira pas renforcée.
l’obligation correspondait à 66,8 milliards de francs congolais
(CDF) pour la BCDC. Au terme de l’exercice, cela représentait Un autre défi est celui des consé-
140,6 milliards de CDF, avec des conséquences notamment quences de l’application des dis-
en termes de gestion. positions du nouveau Code minier.
Celui-ci oblige les opérateurs à rapa-
L’année a aussi été rythmée par la campagne électorale et les trier 60 % du produit de leurs expor-
soubresauts qu’elle a entraînés. Toutefois, malgré les dépenses tations avec pour conséquence une
engagées pour celle-ci, le taux d’inflation est resté sous contrôle, augmentation des dépôts au cours
autour de 7 % annuels tandis que le franc congolais (CDF) n’a pas du dernier trimestre. Cette situation
connu de grosses variations. Il s’est tout au plus déprécié de 2,8 %. qui pourrait être bénéfique inquiète
le secteur. En effet, elle pose des
questions aujourd’hui sans réponse :
la pression sur la réserve obligatoire,
le remploi des fonds sous forme
de placements ou de crédits,
à 15 banques commerciales Là où le « jeu » pourrait être voire le coût des ressources (frais
actives actuellement. Cela n’a pas déséquilibré, c’est avec l’entrée de contrôle et rémunération des
eu d’impact réel sur la bancarisation en lice de nouveaux opérateurs sur fonds).
mais a obligé les banques à se battre le marché de l’inclusion financière :
pour demeurer concurrentielles. instituts de microfinance, opérateurs
C’est la décision politique de banca- télécoms et fintech. Ces nouveaux
riser, à partir de 2012, les fonction- acteurs ne sont pas soumis aux
naires qui a été le vrai momentum mêmes contraintes de solvabilité
d’un début d’inclusion financière. et d’exigences de fonds propres
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 8 CHAPITRE 1 POINTS DE VUE ET ANALYSES
Réflexion stratégique
pour un avenir
harmonieux
Si la BCDC a mis en place des
structures qui doivent lui permettre
de contrôler efficacement ses
actions, elle réfléchit à son avenir.
Elle doit notamment penser à réduire
ses charges de manière à améliorer
durablement son coefficient d’exploi-
tation. Les mesures prises par la BCC
auront des conséquences sur ses
revenus. La banque devra dès lors
multiplier ses efforts et rechercher
des économies d’échelle pour
maintenir ses objectifs de solvabilité
interne.
Il s’agit de préparer au mieux l’avenir L’immeuble qui domine le Boulevard du 30 Juin à Kinshasa est là pour
de la BCDC, qui entend jouer plus rappeler le parcours accompli. On est loin aujourd’hui de la Banque
que jamais un rôle important alors du Congo Belge qui fut créée à Lubumbashi (Élisabethville à l’époque)
qu’elle fête ses 110 ans. pour promouvoir les intérêts belges au Katanga. On est loin aussi
de la hutte en torchis qui servait d’agence. Par contre, l’éléphant,
symbole de la banque, est toujours debout et prêt à affronter
Yves Cuypers, de nouveaux défis.
Président du comité de Direction
SOMMAIRE
9 CHAPITRE 1 POINTS DE VUE ET ANALYSES
L’évolution
des indicateurs
de performance
Graphiques en équivalents millions USD suivant le cours de change
CDF/USD au 31 décembre de chaque année.
861 82
73
685 706 64
636
581 590 56
50 49
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2013 2014 2015 2016 2017 2018
670 372
314
532 282
455 455 470 485 258 254
232
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2013 2014 2015 2016 2017 2018
85 85 12
82 80 80 80 11
9
8
7
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2013 2014 2015 2016 2017 2018
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 10 CHAPITRE 1 POINTS DE VUE ET ANALYSES
Les meilleurs résultats
depuis plus de vingt ans,
c’est ainsi qu’on peut résumer
le millésime 2018 de la BCDC.
Total du bilan 537 869 545 249 635 848 772 940 1 123 689 1 408 709 861 22 %
Fonds propres* 46 637 45 352 52 385 77 664 116 296 134 107 82 12 %
Dépôts** 420 900 420 990 493 204 571 412 771 806 1 096 546 670 38 %
en CDF 70 900 123 450 122 424 72 721 80 494 115 868 71 35 %
en devises étrangères 350 000 297 540 370 780 498 691 691 312 980 678 599 38 %
Crédits à décaissements** 215 100 238 820 235 322 381 910 449 056 608 016 372 32 %
Produit net bancaire 64 064 65 889 62 886 86 452 113 181 139 073 85 20 %
Charges d’exploitation 49 803 51 006 51 155 57 868 83 241 101 711 62 19 %
Dotation aux amortissements 2 991 3 364 3 340 3 794 5 954 6 550 4 8 %
Dotation aux provisions 2 378 8 594 1 228 7 673 8 352 6 816 4,2 -19 %
Impôts sur les résultats 6 225 6 436 4 948 8 030 6 640 10 096 6,2 48 %
Résultat net (après impôt) 8 534 3 153 6 606 13 651 13 209 19 146 11,7 41 %
Capitaux propres
- 101 838 108 912 134 804 159 345 191 533
selon normes IFRS
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 11 CHAPITRE 1 POINTS DE VUE ET ANALYSES
Colosse aux pieds d’argile. Arbre emblématique de la jungle équatoriale,
ce sipo atteint 53 mètres de haut et sa circonférence approche des 15 mètres.
Réserve de biosphère Luki au Mayumbe, Kongo-Central, 2014.
© Angelo Turconi
SOMMAIRE
CHAPITRE 2
L’EXCELLENCE PAR
LA GOUVERNANCE
L’organisation de la gouvernance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
L’organigramme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
La bonne gouvernance, fondement de l’efficience organisationnelle . . . . . . . . . . . . 16
SOMMAIRE
L’organisation
de la gouvernance
AU 31/12/2018
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 14 CHAPITRE 2 L’EXCELLENCE PAR LA GOUVERNANCE
L’organigramme
AU 31/12/2018
Direction
Région Sud
O. Duterme
Secrétariat
Général
et Direction Suivi et contrôle
Juridique des Risques
J-M. Kalambay D. Mabiza
Ressources
Marketing
Humaines
A. Buyle
L. Tshamala
Services
Audit
Généraux
P. Ilunga
N. Kwende
Comptabilité Back Office Risk Management Corporate IT - Telcom Réseau Banque du futur
T. Mukengeshayi P. Nkongolo V. Lenge E. Thambwe A. Mulengi a.i. V. Pay Pay L.O. Alaguillaume
Contrôle de Gestion Trade/OPI Réalisation (crédits) FIB Business Process Opération/ Stratégie retail
P. Matiaba N. Ngoy N. Kiwa B. Mwenenge N. Sivi Administration D. Ndongendeba
Réseau Intérieur
Contrôle Comptable SCOL/Caisse Sécurité Salle des Marchés Project S. Kashwantale Reporting produits
B. Osangeke J. Tshiteya C. Kazanga D. Nyamasombwa Management D. Ndongendeba
O. Nzanza Opération/
Fiscalité Moyens de Middle Office Administration Qualité
G. Mbuyi paiements S. Wantete Réseau Kinshasa
électroniques C. Tuka
J. Mutombo Régions
Western Union
Réglementation A. Mukuna
T. Ghata
Régions
Retail /PME
Retail : P. Badila
PME : A. Mulaji
Régions
Membres du comité de Direction
(1) Invités permanents
Membres du comité Exécutif
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 15 CHAPITRE 2 L’EXCELLENCE PAR LA GOUVERNANCE
La bonne gouvernance,
fondement de l’efficience
organisationnelle
LE CONCEPT DE GOUVERNANCE D’ENTREPRISE, TOUTES ACTIVITÉS Composés d’administrateurs indé-
CONFONDUES, A PROGRESSIVEMENT INTÉGRÉ L’ENSEMBLE DES RÈGLES pendants et de représentants des
DE GESTION ET DE CONTRÔLE POUR S’IMPOSER COMME UN ÉLÉMENT actionnaires, ces comités sont une
ESSENTIEL DU DÉVELOPPEMENT DES ORGANISATIONS. réponse aux normes réglementaires.
Celles-ci visent notamment la lutte
POUR UNE BANQUE, LA GOUVERNANCE DOIT ÊTRE IRRÉPROCHABLE. contre le blanchiment des capitaux
TEL EST LE CREDO RÉAFFIRMÉ PAR LA DIRECTION GÉNÉRALE et le financement du terrorisme. Elles
DE LA BCDC EN SIGNANT CE RAPPORT ANNUEL 2018. visent aussi à protéger la banque
et ses clients.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 16 CHAPITRE 2 L’EXCELLENCE PAR LA GOUVERNANCE
La conformité : clients. Le processus KYC (Know Les clients connaissent les
davantage que le seul your customer) est essentiel ; règles dont ils sont informés dès
il permet de bien cerner le client. l’entrée en relation. La réputation
respect des lois de la banque est en jeu… et, in fine,
La BCDC a fait le choix de ne pas la qualité du service fourni au client.
La lutte contre le blanchiment travailler avec le secteur informel.
des capitaux et le financement Ce qui réduit les risques dans
du terrorisme fait partie des prin- la mesure où tous ses clients sont Un rapport attendu…
cipales missions du département enregistrés sur base de docu-
Conformité. Mais, ce dernier ments officiels. Il n’empêche que La BCDC attend d’ailleurs beaucoup
veille aussi au respect des règles des tentatives de transactions du rapport que publiera le GABAC
éthiques et déontologiques à tous irrégulières peuvent survenir. au deuxième semestre de 2019.
les niveaux. Afin de s’en prémunir, tous les Mi-2018, le Groupe d’Action contre
agents de la banque connaissent le Blanchiment d’Argent en Afrique
Au cœur même de la gouvernance et appliquent les procédures. Ils sont Centrale a diligenté une enquête
d’une banque, le département porteurs des valeurs de la banque auprès de tous les acteurs qui
Conformité (Compliance) fait partie et doivent les respecter, sous peuvent être confrontés au blanchi-
des départements rapportant peine de sanctions pouvant aller ment des capitaux et au financement
directement à la direction générale. jusqu’au renvoi. du terrorisme (banque, justice,
Une évidence quand on sait à quel douanes…).
point il s’agit d’un élément essentiel
de gestion. En s’occupant entre
autres de la lutte contre le blanchi-
ment des capitaux et le financement
du terrorisme, ce département
a un rôle majeur dans la réputation
de la banque. Il veille donc Le département Conformité
aussi à la bonne application
et au respect des règles éthiques veille au respect des règles
et déontologiques à tous les niveaux
de l’organisation. éthiques et déontologiques
Dans un pays où 80 % de l’économie à tous les niveaux. La réputation
est informelle, beaucoup d’opéra-
tions se font en cash. Il faut donc de la banque est en jeu… et,
pouvoir remonter à la source, tracer
certaines opérations afin de s’assurer in fine, la qualité du service
de leur régularité. C’est dès l’entrée
en relation qu’il faut connaître les fourni au client.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 17 CHAPITRE 2 L’EXCELLENCE PAR LA GOUVERNANCE
Des efforts conséquents sont Les opérations bancaires
à réaliser notamment sous la houlette
de la BCC pour mettre le système sont examinées de près par
national de lutte contre le blanchi-
ment des capitaux et le financement la direction des Opérations.
du terrorisme en conformité avec
les réglementations internationales.
La perte des correspondants est une
vraie problématique pour le secteur
S’assurer de la Prévenir les pénalités
bancaire en RDC. légalité de toutes
Les banques commerciales doivent
les opérations veiller au respect de ces opérations,
En 2018, ces correspondants ont
conformément à la réglementation
d’ailleurs imposé aux banques
Toutes les opérations bancaires de change et au règlement minier
de renforcer leurs outils de sur-
sont du ressort de la direction et encourent des pénalités impor-
veillance et de contrôle. Ils veulent
des Opérations : transferts tantes en cas de manquement.
un filtre sur toutes les opérations. Les
à l’international, comptes,
procédures de contrôle de la BCDC
opérations de caisse, suivi de Le Code minier a changé en 2018
sont actualisées pour répondre aux
la réglementation de change, et impose dorénavant le rapatrie-
standards les plus stricts.
validation des licences ment de 60 % du produit des expor-
d’exportation et d’importation, tations. La BCDC n’a pas ménagé
Pour la banque, il est essentiel que
paie des fonctionnaires… sont ses efforts pour informer ses clients
chaque employé applique ces
examinés de près. de ces nouvelles dispositions et pour
procédures.
les accompagner dans la mise
Une vingtaine de personnes en place des mesures requises pour
Avec la digitalisation, de nouveaux
sont en charge de la vérification, s’y conformer. La BCDC maintient
risques apparaîtront: l’identification
au niveau du siège de Kinshasa, ainsi sa politique de proximité avec
de la clientèle et le suivi des opéra-
de ses opérations réalisées par les entreprises qui a fait sa réputation
tions réalisées suivant des modalités
la banque et de leur adéquation aux et lui permet aujourd’hui d’être
spécifiques.
règles et lois mais aussi aux prin- reconnue à travers le pays.
cipes de la BCDC. Une équipe est
Pour le département Conformité,
également présente à Lubumbashi Ces initiatives ont été complétées
les challenges ne manquent donc
où les transactions sont moins par des séances de formation et des
pas. Entre le respect de l’éthique,
nombreuses mais portent sur des publications destinées aux acteurs
le risque de non-conformité des
montants plus importants, étant économiques concernés.
opérations, les réclamations qui
donné la nature même de la clien-
affectent directement la réputation
tèle des 4 nouvelles provinces La BCDC produit aussi des reportings
de la banque, la digitalisation,
de l’ex-Katanga. Elles s’occupent précis et complets pour les clients
la lutte contre le blanchiment… il est
aussi bien des entreprises que des professionnels, assistant ces derniers
nécessaire de demeurer attentif
clients VIP, des fonctionnaires voire dans le bon accomplissement des
à chaque instant.
également des clients politiquement formalités concernées et dans
exposés. le respect des délais impartis.
Ce sont en effet les banques
Pour ces derniers comme pour les commerciales qui sont chargées
professions libérales, la direction de régler le Trésor public suivant
des Opérations travaille en étroite des règles strictes. La BCDC a mis
collaboration avec le département en place un système d’automatisa-
Conformité. tion des versements destiné à mieux
prévenir les risques de pénalités
Pour les équipes, le travail et les pour retard d’exécution.
responsabilités ne manquent pas.
La BCC a en effet délégué aux
banques commerciales la validation
des licences.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 18 CHAPITRE 2 L’EXCELLENCE PAR LA GOUVERNANCE
La bancarisation des fonctionnaires, chantier inachevé Zones de risque
La direction des Opérations organise et des distances à parcourir par Malgré les précautions prises,
également la paie des 50 000 les intéressés pour s’identifier il existe toujours des zones
fonctionnaires bancarisés à la BCDC. personnellement. de risques. Risques réglementaires,
risques dans le paiement des
Il s’agit d’une responsabilité Néanmoins la banque opte pour impôts et taxes pour lesquels
importante parce que d’une part la rigueur et la prudence, tous les la banque s’expose à des pénalités
le processus de bancarisation des fonctionnaires doivent être dûment de 3 % par jour de retard, risques
fonctionnaires n’est pas encore identifiés et enregistrés. Ils bénéfi- liés au paiement des fonctionnaires
achevé et que la formalisation des cient du même traitement bancaire et risque de perdre des correspon-
nouveaux dossiers reçus chaque que tous les clients particuliers. dants. Il est essentiel pour la BCDC
mois peut prendre du temps du fait de s’assurer que toutes les transac-
des difficultés de communication tions qu’elle effectue soient parfaite-
ment légales et réglementaires.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 19 CHAPITRE 2 L’EXCELLENCE PAR LA GOUVERNANCE
Les crédits, le délicat En plus de veiller au respect
« nerf de la guerre »
des règles en la matière,
Le comité de Crédits est
un autre organe de la gouvernance
le comité de Crédits
de la BCDC. Il doit non seulement
veiller au respect des réglemen-
doit aussi conduire
tations et règles prudentielles
de la banque en la matière mais
aux meilleures décisions.
aussi conduire aux meilleures
décisions, à l’appui d’analyses
fiables et de discernement.
du total de 477 millions* atteint de 1,02 % (contre 1 % réglementaire) ;
La BCDC octroie du crédit à tous ses à la fin de 2018 (+17 % par rapport pour les créances à surveiller, il est
segments de clientèle, les entre- aux 409 millions de 2017). Les parti- de 3,1 % (3 %), les pré-douteuses sont
prises sont grandes consommatrices culiers représentent 17 % de ce total, provisionnées à hauteur de 61,8 %
et les montants engagés peuvent les PME 11 %. Les 3 % restants sont (20 %), les douteuses à 53,9 % (50 %)
être très importants. composés de crédits aux adminis- et les compromises à 99,9 % (100 %).
trations décentralisées.
En ce qui concerne les parti- Outre leur classification selon
culiers, la BCDC a mis en place Sur cet encours global, 93 % le degré de performance, les crédits
des systèmes de credit scoring représente des créances saines de la BCDC sont également classés
et de délégations limitées pouvant et à surveiller selon les normes selon leur qualité, en fonction des
conduire à des décisions automa- de la BCC. 7 % est constitué couvertures réelles ou non dont ils
tiques et, partant, rapides en fonction de créances dites non performantes, disposent :
de critères objectifs. pour l’essentiel largement provi-
sionnées, c’est-à-dire dont le risque ÎÎ 32 % (153 millions de USD)
Même si le coût du risque crédit de défaut est couvert totalement des encours de crédits sont
a évolué positivement en 2018, ou partiellement. couverts par des garanties réelles.
passant d’un taux de 2,37 % à la fin Il s’agit généralement d’hypo-
de 2017 à 1,40 % en 2018, cette thèques inscrites (généralement
donnée est très volatile. Sur les onze Une gestion maîtrisée de l’immobilier) pour lesquelles
dernières années, le coût du risque la banque dispose du titre de
crédit s’élève en moyenne à 1,95 %. Pour affronter les défauts propriété et de garanties directes
de paiement, la BCDC réalise (cash-collatéral) ;
Au terme de l’exercice écoulé, des provisions pour chaque type
la répartition des encours de créance. Elles sont généralement ÎÎ 20 % sont composés d’hypo-
de crédits était toujours largement plus élevées que les taux régle- thèques différées (la banque
dominée par les entreprises mentaires. Ainsi, pour les créances a le titre de propriété mais ne
(corporate). Elles représentent 68 % saines, le taux de provision est l’inscrit qu’en cas de problème) ;
*4
77 millions comprennent les crédits
à décaissement, les crédits de signature
et les crédits couverts par provisions.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 20 CHAPITRE 2 L’EXCELLENCE PAR LA GOUVERNANCE
ÎÎ Les 48 % restants sont des crédits Impayés sous contrôle
octroyés aux filiales de grandes
multinationales, voire d’entreprises Si l’on s’arrête aux indicateurs
à la notoriété confirmée. de risques liés aux crédits,
on constate un niveau d’impayés
Les secteurs industriels les plus sous contrôle. Pour la clien-
importants sont la production minière tèle Corporate et PME, il était,
(15 % des crédits), le commerce en montant, de 3,15 % à la fin de 2018
(14 %), la production industrielle (12 %) alors que, pour le secteur des
et la logistique (10 %). particuliers, il était de 1,36 %, soit
en dessous de la norme interna-
La BCDC applique également tionale (1,5 %) en dépit du contexte
un système de notation interne du pays. En nombre, toutefois, les
permettant de mesurer le profil impayés représentaient 2,67 % pour
de risque des clients sur base les crédits aux particuliers en raison
de critères quantitatifs et qualitatifs. de nombreux impayés du côté
des agents de certains sociétés
La banque a une concentration des publiques nommés ailleurs : retard
risques dans les limites de ce que dans le paiement des salaires
prévoit le régulateur. La concentra- ou clients mutés dans d’autres
tion individuelle de crédits ne peut localités où la banque n’est pas
dépasser 25 % des fonds propres. représentée.
Dans le cas de la BCDC, un crédit
ne peut donc dépasser 17,5 millions Début 2019, la banque a mis
de USD, ce qui est le cas. Le cumul à jour sa politique de crédit. Elle
des grands risques peut représenter a également revu ses procédures
8x les fonds propres de la banque, d’octroi, sa procédure de gestion des
soit un maximum de 560 millions garanties et son système de notation
pour une situation réelle interne aux contreparties corporates
de 103 millions. et PME. Elle entend ainsi garder
le contrôle sur les risques liés aux
crédits. À l’heure de la digitalisation,
elle doit pouvoir s’appuyer sur une
politique bien définie et suivie à tous
les échelons.
À l’heure de la digitalisation,
la BCDC doit pouvoir s’appuyer
sur une politique bien définie
et suivie à tous les échelons.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 21 CHAPITRE 2 L’EXCELLENCE PAR LA GOUVERNANCE
La cartographie Deux types de contrôle existent Classer les risques
des risques au sein de la banque :
Face à cette masse d’informations,
ÎÎ le contrôle périodique, l’audit, qui il a fallu déterminer chaque classe
La BCDC a cartographié tous ses
donne un aperçu de la situation de risque, trouver des points
risques. Un travail titanesque mais
à un moment donné et des communs, contrôler la fréquence
nécessaire a été achevé en 2018.
recommandations qui sont suivies d’un risque et son impact… Autrement
Il doit permettre à la banque
ou non, dit, déshabiller chaque action afin
de s’engager plus sereinement vers
de la rendre la moins problématique
la digitalisation.
ÎÎ et le contrôle permanent. possible.
Ce dernier a plusieurs niveaux :
Les risques d’une banque sont
Ce fut un projet essentiel et tita-
nombreux. Depuis la crise financière
-- le contrôle opérationnel vérifie nesque qui a été achevé au cours
de 2007-2008, ils sont encore plus
que chacun a bien suivi les de l’exercice écoulé et qui sera
contrôlés qu’auparavant.
procédures, travaillé selon les progressivement rendu opérationnel
règles édictées… et qui soumet au cours de l’exercice 2019.
Le département Compliance qui
son travail à un « contrôleur L’ambition affichée est de disposer
veille sur la maîtrise des risques
en chef » ; d’un véritable tableau de bord qui
de conformité est placé sous l’auto-
puisse, à chaque instant et à chaque
rité directe de la direction générale,
-- il y a aussi un contrôle par niveau, donner l’état de la banque.
à l’instar de la direction Juridique
échantillonnage ou sur base Cette vision transversale va aider
(contentieux) et de la direction des
de critères définis. la BCDC à développer davantage
Crédits.
le marché des particuliers car l’éva-
Grâce à ces différents niveaux, luation de ses actions pourra se faire
Par contre, la direction des Risques
la direction dispose d’une vue assez en temps réel.
(Risk Management & Support) est
nette de l’état de la banque. On peut
la véritable tour de contrôle de tous
notamment vérifier si un problème Au cours de l’exercice écoulé,
les autres risques auxquels est
est récurrent ou exceptionnel… la direction s’est aussi attelée
confrontée la banque.
à définir des référents métiers pour
tous les contrôles de la banque.
En tant que vigie permanente,
cette direction a réellement
la sauvegarde de la banque entre
ses mains. C’est pourquoi elle s’est
attelée à cartographier l’ensemble
des risques afin de pouvoir alerter En tant que vigie permanente,
dès qu’un problème survient, voire
même le prévenir. Avec ce projet, la direction des Risques
l’ambition était de répertorier
chaque opération, de décomposer s’est attelée à cartographier
tous les mouvements de la banque
et de vérifier la qualité du travail, l’ensemble des risques auxquels
depuis l’identification du client
jusqu’à la clôture d’un dossier. est confrontée la banque.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 22 CHAPITRE 2 L’EXCELLENCE PAR LA GOUVERNANCE
Par le travail accompli, la BCDC il est question ici de développer une
répond d’ores et déjà à une nouvelle politique informatique qui s’intègre
instruction 22 de la Banque Centrale parfaitement au plan de continuité
du Congo qui consacre la planifi- de l’activité. L’ambition est d’écrire
cation de la gestion de l’ensemble également des scenarii d’attaques,
des risques au sein d’un nouvel de sinistres… et de voir comment
organe, le comité de Gestion des y répondre sans mettre la banque
risques. La BCC demande au secteur en danger. C’est une première
de mettre en place une cartographie en RDC.
des risques qui doit être validée par
une instance délibérante : le comité
de Gestion des risques. Il sera mis
en place en 2019 au sein de la BCDC
et reprendra également les contrôles
effectués par d’autres entités,
Par le travail
comme la conformité, le crédit…
accompli,
Continuité
la BCDC répond
À côté de cette cartographie,
d’ores et déjà
la direction Risk Management &
Support a aussi poursuivi la mise
à la nouvelle
en place de son plan de continuité
d’activité. En 2016, un plan
instruction 22
simplifié avait déjà été mis en place
pour le siège central ; en 2017,
de la Banque
il avait été renforcé par la mise
en place de backups informatiques ;
Centrale
l’an dernier, différents scenarii ont
été écrits afin de voir comment
du Congo.
la banque doit réagir en fonction
d’une situation donnée. Cela sera
mis progressivement en place
cette année.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 23 CHAPITRE 2 L’EXCELLENCE PAR LA GOUVERNANCE
Aux petits oignons. Comme presque partout sur le continent africain, les femmes
ont l’habitude de transporter leurs marchandises sur la tête. Bukavu, Sud-Kivu, 2018.
© Angelo Turconi
SOMMAIRE
CHAPITRE 3
STRATÉGIE
COMMERCIALE
2018 : la BCDC écrit un nouveau chapitre de son histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Marketing et Communication – Accroître la notoriété de la banque . . . . . . . . . . . . . 33
SOMMAIRE
2018 :
la BCDC écrit un nouveau
chapitre de son histoire
AVEC FIERTÉ ET TRÈS FORTE portée sur le développement vers xalement n’est pas extensible, cette
DE SON PASSÉ PLUS QUE la clientèle du particulier s’est bataille entraîne une réduction assez
CENTENAIRE, LA BANQUE accélérée car la BCDC entend réussir sensible des marges.
COMMERCIALE DU CONGO sur ce segment de marché, comme
(BCDC) ENTRE DANS UNE elle l’a démontré sur le segment des Depuis 2011, l’univers bancaire
NOUVELLE ÈRE. entreprises depuis plus d’un siècle. congolais est marqué par un fait
important, celui de la bancarisation
Sa maîtrise du secteur bancaire d’au moins un million de fonction-
congolais, preuve de son profes- naires de l’État. L’affluence aux
sionnalisme avéré et de sa longue
Le Retail, la nouvelle guichets de la BCDC de cette clien-
expérience, constitue un atout dimension de la BCDC tèle, encore peu ou non habituée
majeur qui a permis à cette banque, au fonctionnement d’une banque
de mettre en place une stratégie La banque s’organise pour répondre et aux opérations bancaires élémen-
commerciale qui tient compte à l’arrivée escomptée d’une nouvelle taires, a nécessité le développement
d’une réalité : la fulgurante clientèle, et cela, sans déroger à ses rapide des produits et services
révolution enregistrée ces dernières principes fondamentaux. adaptés à la nature et la dimension
années dans le secteur bancaire de cette nouvelle catégorie.
de la République démocratique Ces dernières années, le marché
du Congo. Avant-gardiste de cette bancaire congolais a enregistré Aujourd’hui, à la BCDC, le client
révolution, la BCDC ne peut donc une forte évolution. Au-delà des peut avoir un compte courant,
se passer d’accompagner son réglementations de plus en plus un compte épargne, une carte
accomplissement avec efficacité. strictes auxquelles le secteur de débit en devises ou en francs
bancaire est soumis en République congolais qui lui permet de réaliser
Digitale, la BCDC l’est depuis long- démocratique du Congo, 15 banques des opérations dans les distributeurs
temps, non seulement par la simple actives se livrent une concurrence automatiques et chez les commer-
utilisation des outils informatiques, féroce sur le marché. Sur le segment çants. Il bénéficie d’alertes SMS,
mais aussi pour se doter d’une de marché historique de la BCDC, peut acquérir une carte Mastercard,
technologie moderne à même celui des entreprises, lequel parado- peut réaliser ses opérations via son
de permettre d’offrir une nouvelle
expérience bancaire à sa clientèle.
À cet effet, la banque fournit
beaucoup d’efforts par le développe-
ment des produits pour les employés
de ses entreprises clientes et pour
les fonctionnaires qu’elle a en porte La banque s’organise pour
feuille, même si, jusque-là, elle
se réserve encore d’être agressive répondre à l’arrivée escomptée
sur le marché de masse. Au cours
de l’année écoulée, la réflexion d’une nouvelle clientèle.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 26 CHAPITRE 3 STRATÉGIE COMMERCIALE
Dorénavant, les clients sont
segmentés en quatre catégories
en fonction de leurs revenus :
Starter, Select, Personal et Private.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 27 CHAPITRE 3 STRATÉGIE COMMERCIALE
Vers une banque « à deux têtes »
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 28 CHAPITRE 3 STRATÉGIE COMMERCIALE
Les agences, Actuellement, les agences en plus nombreuses demandent
partenaires du retail répondent aux besoins de la clien- une attention singulièrement accrue
tèle. Elles ont toute latitude pour et peut détourner les agents de leur
effectuer la grande majorité des mission principale. La direction des
Avec 40 points d’exploitation
opérations bancaires. Seules les agences et les 8 personnes qui
(27 agences et 13 guichets avancés),
demandes de crédit d’une certaine y travaillent veillent quotidiennement
la BCDC dispose d’un réseau
importance doivent remonter à la bonne marche de la gestion
efficacement réparti dans le pays
au siège central pour analyse par et des affaires.
et complété par une série de caisses
le comité de Crédits.
avancées auprès des grands
Le développement du réseau
clients entreprises, qui sont autant
En 2018, elles ont réalisé 95 % d’agences s’envisage à partir
de points de contact ou de vente
des objectifs qui leur avaient été des opportunités, au cas par cas.
de produits et services. Installées
assignés. La surveillance des La BCDC entend d’abord assurer une
dans les grands centres d’affaires, les
charges d’exploitation demeure maîtrise totale de son réseau plutôt
agences actuelles suffisent généra-
un point d’attention particulier alors que de se lancer dans une politique
lement à accueillir la clientèle.
que les réglementations de plus d’expansion volontariste.
MANIEMA
KINSHASA
10 agences + 1 guichet
KWILU KASAÏ
KONGO
CENTRAL
BOMA MATADI KIMPESE LOMAMI
+ 2 guichets + 1 guichet KANANGA
MBUJI MAYI
KASAÏ ORIENTAL TANGANYIKA
KWANGO KASAÏ
CENTRAL
HAUT-
d’exploitation, la BCDC
KATANGA
LUALABA FUNGURUME
LUBUMBASHI
efficacement réparti.
+ 3 guichets
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 29 CHAPITRE 3 STRATÉGIE COMMERCIALE
L’ancienne province du Katanga,
cet autre Congo
Avec 150 personnes occupées, dont une centaine à eux. Elle joue un rôle de premier plan pour leurs opérations
Lubumbashi, le réseau Sud de la BCDC est essentiel pour la et particulièrement toutes celles qui concernent le « trade
banque. Les 4 agences (une par nouvelle province, dont le finance » (tout ce qui touche à l’import/export). La rigueur
siège à Lubumbashi) et les 14 points de vente auprès d’opé- opérationnelle qu’elle met dans toutes ses actions est
rateurs entreprises remplissent un rôle crucial. Fortement appréciée. Le nouveau Code minier l’incite à être encore
exposées aux évolutions du prix des matières premières plus précise dans toutes ses opérations afin que ses clients
(cobalt et cuivre, principalement), elles évoluent en fonction ne soient pas pénalisés. Ainsi, elle aura transformé une
des performances des entreprises minières et de leurs contrainte en opportunité commerciale.
sous-traitants au sens large. Toute la vie économique de
ces provinces est rythmée par les matières premières. Un nouveau directeur a pris ses fonctions à la fin
de l’exercice. Parmi ses réflexions : l’opportunité d’ouvrir
2018 a dans ce cadre été une bonne année, malgré la forte de nouveaux points de vente et l’organisation des activi-
baisse des cours du cobalt (qui avaient grimpé de manière tés de trade finance dans les agences et au siège local.
irrationnelle en 2017) et les incertitudes politiques. Avec L’ambition est évidemment de mettre en place un système
90 millions de dépôts et 130 millions de crédits, la région homogène et de proximité qui facilite la vie des entre-
Sud est consommatrice de ressources (dépôts) mais contri- prises. La réflexion doit aussi intégrer les conséquences
bue sensiblement au résultat global. de l’effort particulier qui est désormais mis sur la banque
de détail. Un défi reste à relever : l’optimisation des relations
avec les opérateurs chinois. Si répondre à leurs besoins
L’ART DE LA BCDC DE TRANSFORMER UNE CONTRAINTE est dans l’ADN de la banque, ceux-ci doivent être appré-
EN OPPORTUNITÉ COMMERCIALE hendés selon le prisme chinois. Les banques sont toutes
confrontées au même problème et recherchent du per-
La BCDC est reconnue pour son expertise technico-com- sonnel à même de comprendre la mentalité chinoise. Ces
merciale par les opérateurs miniers. Ils savent qu’ils peuvent compétences sont rares et prisées car indispensables dans
s’appuyer sur la banque pour toutes leurs opérations. une région où les opérateurs chinois sont de plus en plus
La banque se présente comme un partenaire fiable pour nombreux et influents.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 30 CHAPITRE 3 STRATÉGIE COMMERCIALE
Les systèmes Une autre expérience client Ne pas perdre son ADN
d’information au cœur
Cette digitalisation consiste à baser ÎÎ L’excellence opérationnelle
de la stratégie la stratégie de la banque sur des a toujours été reconnue par
solutions qui apportent une capacité la clientèle de la BCDC. Elle
L’informatique est omniprésente de différenciation des produits ne peut être remise en cause.
dans notre société. Le monde et services bancaires par rapport L’organisation actuelle, les res-
bancaire n’y échappe pas. Il est à la concurrence. sources humaines, la dispersion
même un moteur de nombreux géographique sont autant d’élé-
développements. À la BCDC, il est Il s’agit de créer de la valeur d’une ments qui doivent être intégrés
au cœur de la stratégie « retail » autre manière, en offrant une autre pour répondre à l’arrivée d’une
digitale. expérience client et en répondant clientèle nouvelle. Il s’agit donc
rapidement à la demande d’exploiter ou de calibrer autre-
La direction Informatique de la clientèle. ment les outils informatiques dont
et Organisation de la BCDC est sans dispose la banque.
doute une des plus sollicitées ces Cette digitalisation ne peut réussir
dernières années. L’informatique sans adaptation de la structure ÎÎ La banque à distance suppose
fait partie intégrante de l’activité de la banque. Il y a bien évidemment que le client ne doive plus
bancaire moderne. Depuis une la digitalisation de certains proces- se déplacer pour ses opéra-
quarantaine d’années déjà, elle sus internes mais il faut également tions. Il faut donc étoffer les
y a fait son apparition. Et elle joue réfléchir à la manière dont la banque fonctionnalités des distributeurs
un rôle toujours plus stratégique organise ses différents départements automatiques de billets pour
dans le développement des produits pour répondre à l’enjeu du dévelop- qu’ils répondent aux attentes
et services bancaires. pement de la base clientèle. de la clientèle. La démarche est
identique pour ce qui concerne
Alors que le secteur bancaire est La réussite du projet repose aussi l’internet et le mobile banking.
en plein développement en RDC, sur la capacité du management Dans ce contexte, le contact center
c’est vers elle qu’on se tourne à conduire le changement. doit veiller à la permanence de son
lorsqu’il s’agit d’intégrer toute La dimension humaine ne peut être efficacité.
nouvelle réglementation à tous les sous-estimée lorsqu’un changement
niveaux de l’organisation et dans les stratégique est opéré. ÎÎ L’intégration s’adresse plus
systèmes d’information. Mais aussi, spécifiquement aux entreprises.
elle est au cœur même des déve- La feuille de route de la digita- Elles sont généralement clientes
loppements digitaux de la banque lisation intègre trois éléments de plusieurs banques. L’idée
(Internet banking et monétique). fondamentaux : de la BCDC est de les aider à avoir
une vue claire sur la situation
ÎÎ l’excellence opérationnelle ; de leurs différents comptes
et à automatiser un certain nombre
ÎÎ la banque à distance ; de fonctionnalités, comme les
paiements de et vers différents
ÎÎ l’intégration. comptes.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 31 CHAPITRE 3 STRATÉGIE COMMERCIALE
Mise en place d’un comité Entreprises ÎÎ PME comprend les entreprises
de pilotage et institutionnels, qui génèrent un chiffre d’affaires
compris entre 12 000 USD
Face aux nombreux défis qui plus que jamais et 5 millions de USD.
attendent la banque, un comité au cœur des métiers
de pilotage des projets a été mis ÎÎ La salle des marchés intervient
en place en 2018. Il doit permettre
de la banque en monnaies locale et étrangère
de hiérarchiser, prioriser et suivre et travaille sur les marchés inter-
les projets afin que ceux-ci soient Parallèlement à la direction Retail bancaire et monétaire internatio-
menés à terme selon les planning, et Private Banking, la direction naux. Elle réalise des placements
budget et cible définis. Commerciale de la BCDC Kinshasa de trésorerie et à terme.
coordonne les activités de quatre
Plusieurs projets retiennent actuelle- départements : Alors que la BCDC a mis le cap sur
ment l’attention : la banque digitale, les entreprises
ÎÎ Corporate & Investment Banking et les institutionnels représentent
ÎÎ la migration du système s’occupe des entreprises natio- encore et pour longtemps le cœur
monétique ; nales et internationales dont principal de l’activité de la banque,
le chiffre d’affaires annuel dépasse avec 75 à 80 % des revenus.
ÎÎ la mise en place d’un nouveau 5 millions de USD. C’est pourquoi elle tient à élargir
système de comptabilité ana- davantage sa base clientèle. Elle
lytique à intégrer au système ÎÎ Financial Institutions & Banks compte notamment retrouver les
d’information central de la banque (FIB) prend en charge la clientèle clients et organismes internatio-
(Amplitude) ; institutionnelle de la BCDC. Ces naux qui avaient quitté le pays
clients ont généralement d’impor- à la fin des années 1990 et durant
ÎÎ le développement d’un outil tants niveaux de crédits et dépôts. les années 2000.
de CRM (Consumer Relationship
Management) qui changera
l’approche même de la relation
clientèle.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 32 CHAPITRE 3 STRATÉGIE COMMERCIALE
Marketing et Communication
Accroître la notoriété
de la banque
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 33 CHAPITRE 3 STRATÉGIE COMMERCIALE
Des campagnes ciblées ÎÎ Il sied de rappeler que cette ÎÎ À côté de ces opérations
grand public édition a accordé une place de visibilité grand public, la BCDC
prépondérante aux solutions n’oublie pas son core business.
ÎÎ Pour atteindre un public très large, digitales pour les start-up et aux Elle s’adresse au public des
et plus spécifiquement la clientèle incubateurs à l’instar de PULL cadres d’entreprises via d’autres
retail, de nouveaux partenariats ont UP Women Business, une branche voies. Elle a notamment acheté
été conclus avec des opérateurs de la Commission Nationale des écrans publicitaires sur
économiques tels que Waz Burger, des Femmes Entrepreneures Canal+ diffusés lors de la Coupe
le nouveau fast-food de la ville qui est une entité à part entière du monde de football, en soutien
de Kinshasa qui attire une clientèle de la Fédération des Entreprises à l’équipe belge. Elle invite égale-
de tout âge avec ses quatre du Congo, partenaire de la Banque ment ses clients à l’Open de golf
points de vente installés dans Commerciale Du Congo, de Kinshasa dont elle est un des
les principaux mall de Kinshasa. sponsors majeurs.
La BCDC partage avec la marque ÎÎ La banque a participé au finance-
Waz Burger, les emballages de ses ment du premier feuilleton congo-
« foods » grâce à un co-branding. lais à visée internationale : River Renforcer la dynamique
Hôtel. La série a rencontré un franc de la marque BCDC
ÎÎ Le nouveau Cinéma de Kinshasa succès dès ses premières diffu-
« Cinékin » s’est aussi invité sions sur TV5monde l’été dernier. La liste des opérations menées
à ce type de partenariat Précisons que certaines scènes par le département Marketing
en offrant à la BCDC l’exclusivité ont été réalisées dans les instal- de la BCDC est longue. Toutes
de toutes ses avant-premières. lations de la BCDC avec la parti- ces opérations marketing visent
Ce qui permet aux habitués cipation des agents de l’équipe à dynamiser l’image que la banque
du lieu de « se familiariser » avec marketing comme figurants. Une renvoie au grand public ainsi
la sympathique marque BCDC. expérience positive qui renforce qu’à la renforcer sans l’écorner.
C’est avec plaisir que le person- l’appartenance à l’institution. À ce niveau, la BCDC donne à ses
nel-dame de la BCDC accompa-
gné du Directeur général, M. Yves
Cuypers, a occupé la salle Cinékin,
le 8 mars 2018, dans le cadre La Kinshasa Digital Week organisée
de la célébration de la journée au Pullman Hôtel avec le soutien
internationale où elles ont assisté de la BCDC.
à une projection d’un film en l’hon-
neur de la femme.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 34 CHAPITRE 3 STRATÉGIE COMMERCIALE
agents le privilège de s’impliquer
dans la plupart d’opérations
organisées par le département
Marketing. Ce département travaille
en coordination avec les agents
commerciaux aussi bien à Kinshasa
que dans les provinces. À Kinshasa,
il les accompagne, en faisant
d’eux des premiers ambassadeurs
de la marque BCDC, sinon de l’ins-
titution auprès des publics ciblés.
Dans les provinces, les agents sont
mis au fait des opérations marketing
à mettre en évidence et rapportent
au département l’accueil réservé par
la clientèle.
L’équipe marketing BCDC posant
avec celle du feuilleton River Hôtel
Pour réussir à impliquer pleinement sponsorisé par la BCDC.
les agents de la banque aux opé-
rations marketing, le département
ne cesse d’innover et de renforcer
dans leur chef le sentiment d’appar-
tenance qui est un élément essentiel.
Il le sera plus encore pour toucher Impliquer les agents
le marché des particuliers. Afin que
chacun se sente concerné, outre les de la banque aux opérations
mails internes qui apportent un peu
de légèreté dans le travail quotidien, marketing est un élément
des cérémonies telles que l’échange
de vœux sont devenues des essentiel et le sera plus
rendez-vous importants attendus par
l’ensemble du personnel. encore pour toucher
Le département Marketing, qui tient le marché des particuliers.
à faire connaître ses opérations aux
agents de la banque, envisage plutôt
de leur faire prendre conscience
de l’importance de celles-ci. Quand
la BCDC parraine, par exemple, Chaque opération organisée Toutes ces opérations organisées
des afterworks pour sa clientèle par le département Marketing avec professionnalisme et selon
« Private », elle facilite le réseautage met en exergue des produits l’éthique et la déontologie de la pro-
entre ses clients et d’autres opéra- et services de la BCDC. Elle fession bancaire amènent le grand
teurs qui ne se seraient peut-être démontre sa capacité à toucher public et toutes les catégories
jamais rencontrés. Quand elle tous les publics, mais surtout de sa clientèle à reconnaître, non
participe au réseau Makutano qui à renforcer la visibilité de la banque. seulement le prestige et la rigueur
organise des rencontres entre talents C’est d’ailleurs un des principaux de la BCDC, mais aussi à saluer son
de la capitale, elle joue pleinement enseignements du développement évolution dans l’environnement
son rôle dans le développement de sa présence sur les réseaux socio-économique de la République
potentiel de nouvelles affaires. sociaux. démocratique du Congo.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 35 CHAPITRE 3 STRATÉGIE COMMERCIALE
Retour des champs. Kwango, 2012.
© Angelo Turconi
SOMMAIRE
CHAPITRE 4
AU CŒUR DU
CAPITAL HUMAIN
Ressources humaines – Le développement des talents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
Une démarche sociétale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
SOMMAIRE
Ressources humaines
Le développement
des talents
EN CHARGE DE DYNAMISER LES RESSOURCES HUMAINES DE LA BCDC, de formation de la force com-
LA DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES A EU, CES DERNIÈRES merciale ont été organisées.
ANNÉES, POUR TÂCHES PRINCIPALES, DE « RAJEUNIR L’ÂGE MOYEN Ce programme de formation
DES COLLABORATEURS » ET D’ASSURER UNE FORMATION CONTINUE constitué de séminaires et modules
DE QUALITÉ AFIN DE GARANTIR AUX CLIENTS DE LA BCDC UN NIVEAU spécifiques a couvert les connais-
DE PRESTATIONS CORRESPONDANT AUX MEILLEURS STANDARDS. sances et techniques inhérentes
à l’exercice du métier commercial
COMME LE RÉSUME DE FAÇON IMAGÉE MADAME LYDIA TSHAMALA, dans la banque.
DIRECTRICE DES RESSOURCES HUMAINES : « L’ÉLÉPHANT DE LA BCDC
A RAJEUNI ». En matière de recrutement, la poli-
tique de la BCDC s’est concentrée
C’est dans ce contexte qu’en 2018 de participation. La pré-affectation sur la recherche de candidats
a été ouvert le programme de for- de cette nouvelle promotion est faisant preuve à la fois de potentiel
mation de la sixième promotion intervenue le 13 mai 2019. et de grande motivation. Près
de la BBA (BCDC Banking Academy) de 60 % des nouveaux collabora-
composée de 21 jeunes universi- En vue d’améliorer davantage teurs engagés en 2018 sont sortis
taires. Au terme du cursus, les jeunes la prise en charge de la relation de la 5e promotion de la BCDC
promus ont obtenu leur certificat client, plusieurs sessions du cycle Banking Academy.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 38 CHAPITRE 4 AU CŒUR DU CAPITAL HUMAIN
Les collaborateurs hautes écoles et les structures
organisant des cycles de for-
de la BCDC doivent être mation professionnalisants sont
proposés. Deux à trois agents
capables de maintenir sont inscrits chaque année
à l’Institut Technique de Banque
toujours allumé le flambeau pour y suivre un programme
de formation diplômant de niveau
de « Bâtisseurs d’Avenirs ». international organisé par le Centre
de Formation de la Profession
Bancaire (CFPB). En 2018, sept
collaborateurs de la BCDC ont
suivi ce programme ;
Pour répondre aux besoins actuels Préparer l’avenir
et futurs du développement
ÎÎ accorder une attention particulière
de la banque, celle-ci priorise ses En matière de gestion prévisionnelle
aux évolutions technologiques
recherches vers des candidats des emplois et des compétences,
du marché bancaire afin d’actuali-
présentant une grande motivation, la BCDC a su faire face à des départs
ser les compétences du personnel.
un fort potentiel, des dispositions significatifs à la retraite des membres
La banque prévoit de mettre
à s’approprier les valeurs et la culture de son personnel. La démarche
en œuvre les actions nécessaires,
d’entreprise, une bonne capacité de la banque consistant à :
en recrutement ou formation, pour
d’apprentissage et d’adaptabilité,
acquérir les compétences dont
un sens relationnel aigu. ÎÎ assurer le remplacement de ceux
elle a besoin.
dont les départs sont prévus
C’est le niveau d’appropriation par des ressources internes
C’est dans ce contexte à la fois
de ces valeurs qui conditionnera ou externes ;
exigeant et prometteur que la BCDC
la qualité d’intégration à la BCDC.
accorde aux plus compétents,
La procédure d’évaluation annuelle ÎÎ donner le temps suffisant
à celles et ceux qui ont pris
apporte également sa contribution à la reprise en main efficace
au sérieux leurs études secondaires
aux actions visant à forger et à main- du poste par le remplaçant afin
et universitaires, à celles et ceux qui
tenir une identité professionnelle de garantir la continuité du service ;
ont démontré une réelle envie d’ap-
commune au personnel BCDC.
prendre et d’évoluer, des carrières
Cette procédure, en reconnaissant ÎÎ assurer un suivi particulier des
motivantes et valorisantes.
les efforts consentis pour l’atteinte profils à haut potentiel, dans leur
des objectifs préalablement fixés, parcours vers la prise de hautes
incite et maintient le dynamisme, fonctions : c’est dans ce cadre
l’émulation et entretient la culture que des parcours de formation
de l’excellence. diplômants et certifiants dans les
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 39 CHAPITRE 4 AU CŒUR DU CAPITAL HUMAIN
Acquérir le savoir- d’anglais. En plus de cette offre ÎÎ la rigueur dans la sélection de son
faire et le savoir-être de formation de premier ordre, personnel et l’investissement
la BCDC présente sur le marché notable dans la formation dont
bancaire des qualités et des spécifi- l’impact se ressent dans le pro-
Avec la BCDC Banking Academy,
cités qui la rendent particulièrement fessionnalisme et la qualité des
la BCDC constitue le cadre idéal pour
attractive. Parmi celles-ci citons : prestations fournies à la clientèle ;
acquérir un savoir-faire bancaire,
des compétences avérées dans les
ÎÎ les conditions sociales appré- ÎÎ la forte culture d’entreprise basée
métiers de la banque et, pour les
ciables et une politique salariale sur l’excellence des services
collaborateurs, se bâtir une carrière
attractive qui font d’elle une apportés aux clients ;
banque socialement responsable ;
En sus de la formation bancaire
ÎÎ une réputation reconnue sur
qu’elle dispense, la BCDC offre aux
ÎÎ son expérience et la compétence le plan national et international
jeunes collaborateurs l’opportunité
de son personnel ; pour les valeurs qu’elle défend :
de suivre des cours intensifs
l’honnêteté, la conformité, le pro-
fessionnalisme et la loyauté.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 40 CHAPITRE 4 AU CŒUR DU CAPITAL HUMAIN
Un recrutement L’EFFECTIF DU PERSONNEL
de qualité 531 532
536
528
Au 31 décembre 2018, la BCDC
comptait 536 agents dont 122 agents 516
d’exécution, 331 cadres convention-
nés, 83 cadres de direction.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 41 CHAPITRE 4 AU CŒUR DU CAPITAL HUMAIN
LA RÉPARTITION DU PERSONNEL PAR ÂGE
AU 31 DÉCEMBRE 2004
s
s
s
s
s
an
an
an
an
an
s
ns
60
48
an
54
42
36
1a
0
à
à
à
à
à
≥6
≤3
49
43
55
37
31
s
s
s
s
s
an
an
an
an
an
s
ns
60
48
an
54
42
36
1a
0
à
à
à
à
à
≥6
≤3
49
43
55
37
31
L’âge moyen du personnel se situe LA RÉPARTITION DU PERSONNEL PAR ANCIENNETÉ (31 DÉCEMBRE 2018)
à 39,2 ans au 31 décembre 2018
contre 49 ans au 31 décembre 2004. Classe Hommes Femmes Total
d’ancienneté Effectifs % Effectifs % Effectifs %
Plus de la moitié du personnel 0 à 4 ans 139 25,9 65 12,1 204 38,1
(62,3 %) a une ancienneté inférieure
5 à 9 ans 93 17,4 37 6,9 130 24,3
à 10 ans. L’ancienneté moyenne
10 à 14 ans 65 12,1 36 6,7 101 18,8
se situe à 8 ans.
15 à 19 ans 5 0,9 0 0 5 0,9
20 à 24 ans 8 1,5 1 0,2 9 1,7
25 à 29 ans 6 1,1 0 0 6 1,1
30 à 34 ans 35 6,5 4 0,7 39 7,3
35 à 39 ans 25 4,7 4 2 29 5,4
≥ 40 ans 11 2,1 2 0,4 13 2,4
Total 387 72,2 149 27,8 536 100
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 42 CHAPITRE 4 AU CŒUR DU CAPITAL HUMAIN
LA RÉPARTITION SELON LES CATÉGORIES PROFESSIONNELLES
(31 DÉCEMBRE 2018)
La consolidation de certaines
compétences particulières ainsi que
l’acquisition des compétences liées 2014 2015 2016 2017 2018
à l’exploitation et la commerciali-
sation des nouveaux produits ont
été au cœur des préoccupations
de la banque. La formation profes-
sionnelle a été recentrée et orientée
vers des actions de formation En 2018, la formation
spécialisées touchant des domaines
variés. a concerné
Le budget consacré à la formation 485 collaborateurs
s’élève à USD 400 000, il a été
réalisé à hauteur d’USD 386 000. soit 90,5 % de l’effectif.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 43 CHAPITRE 4 AU CŒUR DU CAPITAL HUMAIN
Une démarche
sociétale
PLUS QU’UNE BANQUE, LA BCDC universelles. Les jeunes sont ÎÎ La BCDC a également approché
EST UN ACTEUR ÉCONOMIQUE l’avenir du pays. La fondation ONU Femmes, programme des
QUI A UN RÔLE À JOUER AU SEIN leur donne des voies et moyens Nations Unies visant à promouvoir
DE LA SOCIÉTÉ CONGOLAISE. pour le développer, à l’image l’égalité des sexes et la place
de la Corée du Sud qui était de la femme dans la société.
encore un pays en voie de déve- Le programme de l’ONU veut
loppement il y a une quarantaine réduire la vulnérabilité écono-
Acteur de la société d’années. Jeux de rôles, cours mique des femmes. Cela contri-
de musique ou de chant, ateliers buerait à prévenir la violence à leur
Au-delà des opérations de sponso-
professionnels (comment se pré- égard et aux jeunes filles dans
ring qui visent à accroître la notoriété
senter à un entretien d’embauche, un pays où le viol est devenu arme
de la banque, la BCDC a également
par exemple ), actions de sen- de guerre. Le programme fournit
une véritable responsabilité socié-
sibilisation à la propreté… sont une aide aux femmes entre-
tale. Pour y répondre, elle développe
au programme. preneures, du secteur informel
un certain nombre d’activités
ou non, afin qu’elles puissent
de mécénat, plus discrètes mais
ÎÎ Dans son approche sociétale, bénéficier d’un accompagnement.
certainement aussi importantes.
le département Marketing effectue Il s’agit d’un enjeu international
encore d’autres missions, telles pour 2019 auquel la BCDC pourrait
ÎÎ Depuis quelques années, elle
que l’aide à des orphelinats. participer.
soutient par exemple la Semaine
de la Science et des Technologies
développée par une jeune
femme diplômée de la Solvay Alice Buyle (responsable marketing
Brussels School of Economics BCDC) à l’occasion de la Semaine de
and Management et qui veut la Science et des Technologies 2018.
sensibiliser les jeunes aux
matières scientifiques. L’opération
a eu un tel succès que cette
personne s’occupe aujourd’hui
de la refonte complète des cours
concernés pour l’ensemble des
écoles du territoire.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 44 CHAPITRE 4 AU CŒUR DU CAPITAL HUMAIN
De nombreuses opérations
internes visent à renforcer
le sentiment d’appartenance.
Renforcer le sentiment
d’appartenance
Une banque « historique » comme
l’est la BCDC a vu l’évolution du pays,
elle y a participé. Cette histoire doit
être inspirante pour son personnel.
Encore faut-il qu’il ait conscience
de cette réalité.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 45 CHAPITRE 4 AU CŒUR DU CAPITAL HUMAIN
Théâtre d’ombres. Navette du soir sur le fleuve Congo à Luozi. Kongo-Central, 2014.
© Angelo Turconi
SOMMAIRE
CHAPITRE 5
LE RAPPORT
FINANCIER
Introduction par Joël Kabuya, Directeur Finances et Contrôle . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
La gestion prudentielle de la banque et l’adéquation de ses fonds propres . . . . . . . . 51
La qualité de l’information financière et les standards suivis . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Le bilan et les comptes de pertes et profits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
L’affectation du résultat du bilan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
Le rapport général du commissaire aux comptes sur les états financiers annuels . . . . 77
SOMMAIRE
Introduction
par Joël Kabuya, Directeur
Finances et Contrôle
LA BCDC EST UNE BANQUE SOLIDE AVEC UNE BELLE PERFORMANCE La banque présente un bilan
OPÉRATIONNELLE RÉSILIENTE, UNE RENTABILITÉ SOUS-JACENTE en croissance de 22 % (hors effet
QUI PROGRESSE ATTEIGNANT L’ÉQUIVALENT DE CDF 19 146 MILLIONS de change) par rapport à 2017
(USD 11,7 MILLIONS) DE RÉSULTAT NET POUR L’EXERCICE 2018 EN DÉPIT avec un ratio de solvabilité globale
DES INCERTITUDES POLITIQUES QUI ONT ÉMAILLÉ L’EXERCICE ET L’IMPACT de 12 % (vs norme 10 %) et des
DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE SUR LE COÛT DE REFINANCEMENT fonds propres de base pour l’équi-
DES BANQUES. valent de USD 55,74 millions (CDF
91,16 milliards) au 31 décembre
Cette performance s’appuie sur En plus de l’effet sur le composant – 2018, largement supérieurs
un Produit Net Bancaire (PNB) PNB, le résultat de la banque a éga- à la norme de capital minimum
comptable qui s’élève à CDF lement été influencé positivement exigé fixée à USD 30 millions.
139 073 millions, essentiellement par les produits exceptionnels dont Cette tendance est essentielle-
tiré par le volume important des notamment les récupérations sur ment expliquée par la hausse des
commissions sur transferts, sur créances amorties pour l’équivalent dépôts de la clientèle de 38 %,
billets et en compte ainsi que par d’USD 2,45 millions ainsi que par passant d’USD 484,8 millions (CDF
l’économie réalisée sur les coûts la baisse de la charge d’impôt des 771,8 milliards) à USD 670,4 millions
de refinancement grâce à une sociétés avec la révision à la baisse (CDF 1 096,5 milliards) ainsi
gestion de trésorerie efficiente et aux du taux à 30 % (vs 35 %) par que par la hausse des capitaux
opérations de swap de devises la nouvelle Loi de Finances. propres de la banque pour
réalisées avec la Banque Centrale
du Congo.
FONDS PROPRES
DE BASE
38 %
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 48 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
« Une belle performance opérationnelle
résiliente et une rentabilité sous-jacente
qui progresse. »
PORTEFEUILLE
DE CRÉDITS NET
FONDS PROPRES
2017 2018 RÉGLEMENTAIRES
17 %
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 49 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
de la direction Finances & Contrôle sur les modèles de gestion retenus
et de la direction Crédits. Les ont été soumis à la validation
cabinets de conseil MAZARS France du comité de Direction et du Conseil Un cercle vertueux
et MAZARS Maroc ont été désignés d’administration.
qui permet à la BCDC
pour un accompagnement tech-
nique avec un objectif de produire La détermination des pertes de conserver son
une étude d’impacts au 1er semestre attendues à 1 an (pour les crédits portefeuille clients
de l’exercice 2019 et présenter les performants dès l’origination) et des
comptes consolidés IFRS de 2018 pertes attendues à terminaison (pour
et de respecter
sous ladite norme. les crédits dégradés) repose aussi l’ensemble des ratios
bien sur l’évolution des indicateurs de bonne gestion
Sous la coordination des instances quantitatifs et qualitatifs de chaque
de gouvernance mises en place, classe homogène de risque que
le Groupe a mené les travaux d’ana- sur l’intégration des perspectives L’année 2018 aura été une année
lyse de la norme (chantiers bancaires) économiques dans l’évaluation exceptionnelle dans la perfor-
et réalisé des études de cadrage pour des probabilités de défaut. Les mance en dépit de l’incertitude
l’adaptation de ses systèmes d’infor- principales variables macro politique et de ses retombées
mation et de ses processus. économiques utilisées sont les taux sur le niveau d’activités. Cette
d’inflation, le cours des matières performance a été portée par
La BCDC serait la première banque premières, le taux de dépréciation la croissance de la marge d’in-
congolaise à produire l’information de la monnaie nationale. térêts relative à la croissance
financière sous la norme IFRS 9 dès du portefeuille de crédits et des
l’exercice clos au 31 décembre 2018. Les indicateurs qualitatifs placements ainsi que par l’écono-
et quantitatifs – permettant mie sur le coût de refinancement
Avec l’assistance des cabinets l’appréciation de l’augmentation en monnaie locale. La croissance
MAZARS, la banque a défini du risque de crédit d’un portefeuille des commissions (hors commis-
la classification et les modes depuis son entrée au bilan, qui sions sur change) a également
d’évaluation des actifs et passifs devraient entraîner son transfert contribué à cette performance.
financiers éligibles à cette norme du « Stage 1 » (encours sains/
en tenant compte de la nature performants) au « Stage 2 » (encours Les indicateurs de bonne gestion –
des flux de trésorerie attendus dégradés) – ont été définis sur base notamment les ratios de liquidité,
(cf. Test « SPPI », c’est-à-dire Solely du dispositif de notation interne de solvabilité et de rentabilité
Payment of Principal and Interest) dénommé « Watchlist ». Par ailleurs, ainsi que le coefficient d’exploi-
et du modèle de gestion retenu. le passage en « Stage 3 » (encours tation de la banque – sont restés
La banque a également construit douteux/en défaut), quant à lui, est au-dessus des seuils réglemen-
un cadre méthodologique défi- fait sur base des mêmes critères taires et internes. La nécessité
nissant les règles d’appréciation que ceux retenus précédem- d’accroissement du niveau des
de la dégradation du risque de crédit ment sous la norme IAS 39 pour fonds propres avec l’élargissement
et de détermination des pertes l’appréciation du caractère avéré de la notion des risques bancaires
attendues à un an et à maturité d’un risque de crédit sur un encours pondérés aux risques opération-
en intégrant des projections macroé- individuel. Le principe de contagion nels et de marché et l’introduction
conomiques, en plus des statistiques dans l’appréciation de l’ensemble des coussins des fonds propres
historiques, dans le but de prendre des encours sur une contrepartie a bien été couverte par le niveau
en compte la dimension prospective en défaut a été reconduit. des fonds propres prudentiels
requise par cette norme. de la banque.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 50 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
La gestion prudentielle
de la banque
et l’adéquation de ses fonds propres
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 51 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Gestion du risque acceptables ou de ne pas pouvoir de gestion définis pour s’appliquer
de liquidité dénouer une position en raison en situation courante comme dans
de la situation du marché. l’hypothèse de crises de liquidité.
La situation de liquidité de la banque
Le risque de liquidité et de refinan- Le risque de liquidité et de refi- est appréciée aussi bien à partir
cement est le risque que la banque nancement au sein de la BCDC des ratios prudentiels de la Banque
ne puisse pas honorer ses obliga- est suivi dans le cadre d’une Centrale du Congo que des normes
tions à leurs échéances (des flux « politique de liquidité » validée par internes, inspirées des standards
sortants de trésorerie ou des besoins le comité de Direction de la banque. internationaux.
en collatéral) à des conditions Celle-ci repose sur des principes
RATIO DE LIQUIDITÉ
31/12/2018 31/12/2017
Avoirs
Caisse 31 231 829 70 354 860 101 586 689 19 184 490 78 223 869 97 408 359
BCC disponible à 95 % 107 444 605 0 107 444 605 54 665 591 0 54 665 591
Comptes nostri disponibles auprès des correspondants 443 692 189 027 914 189 471 606 358 752 229 477 296 229 836 048
Sous-total 139 120 126 483 972 113 623 092 239 74 208 833 431 784 990 505 993 823
Engagements
Découvert auprès de la BCC/Correspondant 0 242 611 242 611 0 1 329 613 1 329 613
Dépôts à vue de la BCC en nos livres 305 008 18 234 211 18 539 220 281 570 86 528 294 86 809 864
Sous-total 305 008 18 476 822 18 781 830 281 570 87 857 907 88 139 477
I. Position prêteuse
138 815 118 465 495 291 604 310 409 73 927 263 343 927 082 417 854 345
(Avoirs - Engagements)
II. Prêts à la clientèle fraction à échoir dans 1 mois 7 222 731 18 618 047 25 840 778 3 937 094 19 235 314 23 172 407
Produits à recevoir dans le mois prochain 2 997 637 4 202 953 7 200 590 3 072 007 4 046 781 7 118 788
Total numérateur 149 095 372 512 850 521 661 945 893 80 936 364 391 087 879 472 024 243
Dépôts à terme ayant au maximum 1 mois à courir 0 20 842 389 20 842 389 0 8 926 990 8 926 990
Dépôts à vue (25 % CDF/60 % ME) 27 934 291 389 534 950 417 469 241 18 550 980 260 872 363 279 423 343
Livrets d’épargne à 30 % 498 410 24 538 775 25 037 186 458 164 20 097 456 20 555 620
Charges à payer le mois prochain 449 262 872 159 1 321 421 12 332 72 939 85 270
Total dénominateur 28 881 963 435 807 336 464 689 300 19 310 941 289 969 995 309 280 936
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 52 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Les objectifs de la politique de liqui- ÎÎ hebdomadaire : la fonction ALM Les impasses de liquidité repré-
dité consistent à assurer le finan- (direction Finances & Contrôle) sentent les marges de trésorerie par
cement équilibré de la stratégie analyse l’évolution du ratio maturité à la suite de l’écoulement
de développement de la banque, de liquidité à la fin de chaque des postes de bilan par application
à faire en sorte qu’elle soit à tout semaine et prépare des simula- des hypothèses comportementales
moment en mesure d’honorer ses tions sur son comportement sur des déposants et des maturités
obligations vis-à-vis de sa clientèle, base des informations connues ; contractuelles, le cas échéant.
à satisfaire les normes imposées par L’échéancement des encours est
la Banque Centrale et à faire face ÎÎ mensuelle : le comité de Gestion modélisé en tenant compte des
à d’éventuelles crises de liquidité. actif-passif examine la liquidité caractéristiques contractuelles des
à court terme (à 30 jours) opérations, des comportements
La gestion des liquidités elle-même de manière à définir la marge historiques de la clientèle et des
est organisée au sein du comité disponible de réemploi (crédits et/ conventions d’écoulement retenues.
de Gestion actif-passif, qui assure ou placements).
la gestion globale des liquidités. L’objectif global du dispositif
La Trésorerie (Salle des marchés) Ce dispositif repose sur l’évaluation de gestion de la liquidité est
constitue la première ligne du risque sur la base de tests de sen- de garder la banque suffisamment
de défense et assure la collecte sibilité, qui mesurent la manière dont liquide en situation de tensions
et l’emploi à court terme de fonds les positions de liquidités et la marge aiguës sans recourir à des actions
conformément aux directives brute de réemploi de la banque réa- visant à accroître les liquidités,
du comité. gissent dans des scénarios extrêmes. qui sont coûteuses (ex. : refinan-
Ces scénarios sont basés sur des cement sur la marché monétaire
La gestion de la liquidité au sein hypothèses de sorties de liquidités ou interbancaire).
de la banque prévoit un dispositif et de perte des dépôts de la clientèle
de surveillance de son exposition (comportement du client, utilisation Au 31 décembre 2018, la banque
au risque de liquidité et de refinan- de lignes de crédit engagées, etc.). affiche un ratio de liquidité à 30 jours
cement pour l’ensemble des devises de plus de 100 %, conformément
sur une base : La position des liquidités doit à l’instruction n°14 de la Banque
suffire à couvrir au moins 100 % des Centrale du Congo (modification 6).
ÎÎ journalière : les questions ressources exigibles à très court
de liquidité sont examinées terme. Cet horizon correspondant Pour un suivi indépendant
lors des réunions de trésorerie à la période nécessaire au rétablis- et pour une meilleure comparabilité
auxquelles assistent notamment sement de la confiance du marché de la capacité de la banque à résister
les responsables des lignes à la suite d’un événement impli- à un choc de liquidité sévère durant
commerciales, la Trésorerie, quant spécifiquement la banque 30 jours, la BCDC calcule et com-
le responsable de la direction ou touchant les marchés en général. munique de manière transparente
Finances & Contrôle, le respon- sur le ratio de liquidité à court
sable de la direction des Risques, Les positions de liquidité sont terme « LCR » (Liquidity Coverage
le responsable de la direction des définies sur base de la méthode Requirement). Cette mesure permet
Opérations, un représentant des d’impasses de liquidité. de s’assurer que l’encours des
Caisses et la direction générale ; actifs liquides de haute qualité
« HQLA » (High Quality Liquid
Assets) couvrent au moins les
sorties nettes de trésorerie dans les
30 prochains jours.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 53 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
ÎÎ 85 % des placements à terme ÎÎ Flux de trésorerie sortants : 25 % à financer la poursuite de ses
à 30 jours maximum ajustés des dépôts opérationnels non activités dans les 12 prochains mois
en tenant compte de la limite assurés, 45 % des dépôts non en tenant compte d’une tension
de 40 %. opérationnels non assurés, 100 % prolongée de sa trésorerie, c’est-à-
des facilités de caisse non utilisées dire de s’assurer que les ressources
Les sorties nettes de trésorerie et 100 % du montant de finance- stables disponibles (financement
reprennent les éléments ci-après : ments de gros non opérationnels stable disponible) sont au moins
dont notamment les avoirs égales au financement nécessaire
ÎÎ Flux de trésorerie entrants : 100 % de la Banque Centrale du Congo, pour la poursuite de l’activité (finan-
du montant de l’accord de finan- des correspondants ainsi que les cement stable exigé). Les ressources
cement mobilisable à 30 jours dépôts à terme échéant dans les stables disponibles sont composées
reçu des correspondants (garanti 30 jours. de 100 % des fonds propres
par des HQLA de niveau 1) ainsi prudentiels et des autres capitaux
que 50 % de la quote-part à échoir Le ratio de liquidité à court terme permanents ainsi que des dépôts
dans les 30 jours des prêts est complété par le ratio structurel dits stables à concurrence de 90 %
à la clientèle ; de liquidité à long terme « NSFR » ou 100 % selon que la maturité
(Net Stable Funding Ratio) qui permet contractuelle est inférieure ou pas
d’apprécier la capacité de la banque à 12 mois.
LIQUIDITY COVERAGE RATIO (LCR - RATIO DE LIQUIDITÉ À COURT TERME) - en milliers de CDF
Stock de HQLA
Actifs de niveau 1 ajustés 452 978 879 100 % 452 978 879
Actifs de niveau 2 ajustés 181 191 187 85 % 154 012 509
Dépôts opérationnels non assurés (dépôts à vue) 763 790 815 25 % 190 947 704
Autres dépôts non opérationnels non assurés (épargnes) 83 457 285 45 % 37 555 778
Facilités de caisse non utilisées 181 670 374 100 % 181 670 374
Entrée de trésorerie
Accord de financement à CT reçu d’un correspondant (garanti par des HQLA de niveau 1) 24 534 229 100 % 24 534 229
Autres rentrées de trésorerie dans les 30 jours 29 990 880 50 % 14 995 440
LCR 148 %
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 54 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
NET STABLE FUNDING RATIO (NFSR - RATIO STRUCTUREL DE LIQUIDITÉ À LONG TERME) - en milliers de CDF
Fonds propres prudentiels - 100 % 0 139 151 000 139 151 000
Dépôts stables
95 % 100 % 0 0 0
(tels que définis dans le calcul du LCR)
Dépôts non-stables
90 % 100 % 325 265 720 99 663 280 424 929 000
(tels que définis dans le calcul du LCR)
Autres sources de financements 50 % 100 % 271 762 560 129 436 520 401 199 080
Total fonds stables disponibles - - 597 028 280 394 315 410 991 343 690
Bilan - - - - -
Encaisses 0 % - 0 0 0
Actions - - 0 0 0
Bons du trésor - - 0 0 0
Crédits souverains et aux grandes entreprises 50 % 85 % 202 150 090 102 356 220 304 506 310
Crédits aux ménages et aux PMES 50 % 85 % 7 297 440 282 500 7 579 940
Autres prêts 50 % 85 % 17 750 690 66 675 710 84 426 400
Autres 100 % 100 % 29 377 700 76 205 380 105 583 080
Hors bilan 5 % 5 % 5 096 710 1 218 500 6 315 220
Total RSF - - 499 965 140 246 738 310 746 703 450
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 55 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Gestion du risque Le risque de contrepartie est Les activités de revue mensuelle des
de crédit géré au niveau des transactions engagements consistent essentiel-
et au niveau du portefeuille. lement à :
Le risque de crédit se définit comme
La gestion au niveau des transac- ÎÎ Revue de la « Watch-list » :
l’écart négatif potentiel par rapport
tions est matérialisée par l’organisa- consiste en l’examen des encours
à la valeur attendue d’un instrument
tion de la gouvernance ainsi que par d’au moins USD 5K présentant
financier (d’une créance, le cas
les processus et les outils pertinents des signes de détérioration
échéant) dû à un défaut de paiement
utilisés pour identifier et quantifier sans être en défaut. Il s’agit
ou à un défaut d’exécution de la part
les risques (grâce à un modèle des encours classés sur trois
d’une partie contractante (risque
de « scoring » préalablement niveaux de notation (vert, orange
de contrepartie) résultant de son
défini) au moment de l’acceptation et rouge) et détenus par des
insolvabilité, de son incapacité
de la contrepartie et la mise en place clients qui ne sont pas classés
ou de sa mauvaise volonté à payer
des crédits. La « Politique crédit » « non-performants ».
ou à exécuter et aussi de mesures
de la banque a fixé des limites afin
des autorités politiques ou moné-
de déterminer les risques de crédit Ceci constitue le système d’alerte
taires ou d’événements survenus
maximum permis et le niveau auquel du risque de crédit au sein
dans le pays (risque-pays).
des décisions d’acceptation doivent de la banque ;
L’évaluation de la probabilité
être prises. Elle reprend également
de défaut et du recouvrement
la procédure d’octroi et de gestion ÎÎ Revue des engagements :
attendu en cas de défaut est l’élé-
des crédits qui définit l’ensemble il s’agit de la revue mensuelle
ment central de la mesure du risque
des mesures mises en place du portefeuille dans le but
de crédit.
permettant de réduire son expo- de mettre à jour sa classification
sition au risque de crédit à travers réglementaire et aligner le cas
Le risque de contrepartie demeure
les différentes étapes de la vie échéant le niveau de provisionne-
la principale manifestation du risque
d’un crédit (demande de crédit, ment aux minima requis.
de crédit auquel est exposée
analyse de la demande, approbation
la BCDC. La gouvernance du risque
du dossier, décaissement, surveil- En outre, la banque effectue une
de contrepartie au sein de la BCDC
lance et recouvrement) ainsi que revue trimestrielle, par le comité
est portée par les deux comités
les opérations administratives qui de Créances, de l’évolution de l’ex-
ci-dessous :
en résultent. position nette sur le portefeuille
« Intensive care » et autres crédits
ÎÎ Comité Crédit : composé des
La gestion au niveau du portefeuille, non-performants et propose des
responsables des directions
quant à elle, suppose notamment ajustements éventuels sur la couver-
Crédit, Commerciales (Corporate
de quantifier et analyser et/ou rap- ture et les provisions conformément
et Retail), Risques et présidé par
porter périodiquement le risque à la réglementation.
le Directeur général ou un membre
dans l’ensemble du portefeuille
de la direction générale.
de crédits, surveiller la gestion des La banque a également mis en place
limites, piloter le « stress testing » des mesures de suivi de la concen-
ÎÎ Comité de Créance : composé
dans différents scénarios et prendre tration du risque au sein de son por-
des responsables des direc-
les mesures d’atténuation du risque tefeuille selon les 3 axes suivants :
tions Crédit, Commerciales
nécessaires. Le portefeuille
(Corporate et Retail), Finances &
de crédits fait l’objet d’une revue ÎÎ la concentration géographique ;
Contrôle, Juridique et présidé par
mensuelle, afin de vérifier la confor-
le Directeur général.
mité à la politique de classification ÎÎ la concentration sectorielle ;
et de provisionnement ainsi que
le respect des limites de concentra- ÎÎ la concentration par signature.
tion des risques notamment.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 56 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
CONCENTRATION GÉOGRAPHIQUE
CONCENTRATION SECTORIELLE
Agricult.-Forêt-Pêche…
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 57 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
CONCENTRATION PAR SIGNATURE
40 %
30 %
Norme
20 %
10 %
0 %
A
rk
nk
nk
nk
ito
nk
s
dre
tre
an
an
hin
BO
Yo
ba
Ba
ba
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ob
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Cit
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 58 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Gestion du risque L’exposition de la banque au risque La surveillance du risque de taux
de marché de taux d’intérêt reste faible étant au sein de la BCDC passe par
donné l’adossement de la rému- l’analyse mensuelle de l’évolution
nération des emplois à la nature des capitaux moyens (ressources
Le risque de marché est le risque du coût supporté sur les ressources, et emplois) de la banque ainsi que
de perte de valeur provoquée par d’une part ; et la quasi-exclusivité des coûts des ressources et revenus
une évolution défavorable des prix du taux fixe pour les opérations des emplois. Cette analyse permet
ou des paramètres de marché. commerciales et financières de surveiller la tendance des corré-
effectuées. lations entre le coût du « funding »
Le risque de marché relatif aux acti- et le rendement des emplois
vités de la BCDC comprend le risque Par ailleurs, la banque procède et de revoir ce dernier en cas d’im-
de perte sur le taux d’intérêt à des tests de sensibilité de l’évo- passes de taux.
en raison de l’évolution défavorable lution du coût de refinancement
des taux sur l’ensemble des opéra- et de la rémunération moyenne Quant à l’exposition au risque
tions du bilan et du hors bilan ainsi des ressources de la clientèle pour de change, sa gestion se résume
que le risque de change provenant mesurer les écarts de sensibilité à la surveillance de la volatilité des
des activités d’intermédiation au taux d’intérêt du portefeuille cours de change et le maintien
bancaire. Ce risque comprend de crédits en monnaie locale (CDF). des positions nettes de change sur
également le risque de perte La banque fait également, sur une chaque devise et globalement dans
de valeur lié aux décalages de taux, base mensuelle, une analyse des des proportions et dans un sens
d’échéances et de nature entre les revenus nets d’intérêts en mesurant (position longue ou position courte)
actifs et passifs. l’impact d’une hausse de 1 % des permettant de minimiser les pertes
taux d’intérêt sur la période, à bilan de change en cas d’évolution défa-
constant. vorable des cours.
8 % 8 %
-1 %
-19 % -19 %
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 59 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Modification 6 de l’instruction 14 de la Banque Centrale
du Congo relative aux normes prudentielles de gestion :
une convergence de la réglementation locale vers les pratiques
internationales de gestion prudentielle (Bâle)
La BCC poursuit à cet effet deux de Bâle III signés en 2010 du montant du capital
objectifs principaux : en réponse à la crise financière minimum ainsi que l’introduc-
de 2007-2008. tion des coussins.
1. Faire converger la régle-
mentation locale avec les -- Extension de la notion 2. Utiliser la politique prudentielle
pratiques internationales de risques bancaires aux comme instrument de politique
de gestion prudentielle risques opérationnels monétaire afin d’accélérer
des institutions financières, et de marché ; la dé-dollarisation de l’écono-
notamment en introduisant mie nationale.
les recommandations des -- Renforcement de l’exigence
accords de Bâle II signés en fonds propres avec
en 2004 et celles des accords notamment le relèvement
1. R
enforcement des 2018. Ce montant de capital L’exigence minimale en solvabilité
exigences en fonds propres minimum sera porté à l’équivalent de base qui était de 7 % passe à 7,5 %
en qualité et en quantité d’USD 50 millions à la fin de 2020. pendant que le régulateur a resserré
les conditions pour qu’un instrument
Qualitativement, les éléments Dans la détermination de leurs soit admis comme TIER 1 et a élargi
à prendre en compte dans les risques bancaires, en sus du risque le spectre des risques bancaires.
fonds propres de base notamment de crédit, les banques doivent
l’instrument de fonds propres ne doit tenir compte du risque de marché Enfin, la BCC introduit le ratio
être sujet à aucune distribution des et du risque opérationnel. de levier afin de limiter l’effet
dividendes mais en plus la banque de levier dans les activités bancaires.
ne laisse en rien espérer, au moment En plus des fonds propres devant Le minimum exigé par le superviseur
de l’émission, que l’instrument sera satisfaire leur solvabilité, les banques est de 5 % contre 4 % par les normes
racheté, remboursé ou annulé. doivent détenir des suppléments de Bâle.
de fonds propres comme coussins
Quantitativement, les banques pro-cycliques de conservation des
doivent détenir un capital social fonds propres et éventuellement des
libéré égal à l’équivalent en CDF coussins contra-cyclique ainsi que
d’un montant minimum d’USD des coussins de sécurité si la banque
30 millions d’ici la fin de l’année est considérée comme systémique.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 60 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
2. R
isque de concentration tion 14 de la BCC a un impact -- Les fonds propres de catégo-
et parties liées positif non négligeable sur les rie 1 : constitués par les éléments
contraintes de liquidité comme des capitaux propres comp-
La modification 6 garde les mêmes à court terme en franc congolais tables tels que le capital social
contraintes que la version précé- notamment. et la provision pour reconsti-
dente mais étend la notion des per- tution du capital, les réserves
sonnes apparentées jusqu’au 2e rang et résultats reportés ainsi que
pour les personnes physiques dans le résultat de l’exercice. Ces
la division des risques. Adéquation des éléments sont sujets à un certain
fonds propres nombre d’ajustements pruden-
En cas de non-respect des tiels qui consistent entres autres
contraintes, en plus de la déduction à la déduction du montant des
du dépassement sur les fonds La BCDC, en tant qu’établissement dividendes à distribuer, des
propres de base, la banque se verrait de crédit, est soumise au respect écarts d’acquisition (goodwill)
infliger des sanctions pécuniaires de la réglementation prudentielle et des autres actifs incorporels,
et disciplinaires. de la Banque Centrale du Congo du montant des participations
en matière de capital minimum dans d’autres établissements
et d’adéquation des fonds propres de crédit et éventuellement
3. R
enforcement du franc au regard des risques bancaires. des pertes latentes sur titres
congolais et dé-dollarisation à revenus variables catégorisés
Les fonds propres calculés à des en tant qu’actifs disponibles
Afin de limiter les activités des fins prudentielles sont détermi- à la vente ;
banques en devises étrangères, nés conformément aux règles
la BCC réduit le plafond des expo- comptables GCEC en prenant -- Les fonds propres de base
sitions (courte ou longue) au risque en considération les filtres pru- additionnels (Autres éléments
de change sur les devises étran- dentiels et déductions imposés de T1) : constitués des instru-
gères les plus utilisées. par le régulateur tels que décrits ments à durée indéterminée,
dans l’instruction n°14 de la Banque de rang inférieur aux emprunts
Ainsi pour le dollar et l’euro qui Centrale du Congo telle que subordonnés et ne pouvant
sont les devises étrangères les modifiée à ce jour. être remboursés avant
plus utilisées sur le marché local, 5 ans et qu’avec autorisation
la position maximum en valeur de la Banque Centrale ;
absolue passe de 15 % à 10 %. Composition des
fonds propres ÎÎ Les fonds propres complémen-
Le régulateur introduit également taires sont composés des dettes
plusieurs discriminations entre Les fonds propres prudentiels subordonnées et des écarts
la monnaie locale (favorisée) et les de la banque sont répartis en deux de réévaluation, la provision
devises étrangères (défavorisées) catégories (les fonds propres générale couvrant les pertes
dans l’application des coefficients de base et les fonds propres encourues et les pertes attendues
de pondération intervenant dans complémentaires) desquelles des encours de crédit traités
le calcul de la liquidité, du ratio sont réalisées un certain nombre en approche collective. Les fonds
de transformation, ainsi que des de déductions : propres complémentaires éligibles
risques bancaires pondérés. ne peuvent dépasser 2,5 % des
ÎÎ Les fonds propres de base (noyau risques bancaires pondérés.
En ce qui concerne le ratio dur) sont composés des fonds
de liquidité à court terme, propres de catégorie 1 et des fonds
la modification 6 de l’instruc- propres de base additionnels :
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 61 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Sont déduits pour la détermination non couvertes par des provisions
des fonds propres prudentiels, pour et ajustements de valeur, ainsi que
moitié des fonds propres de base les pertes attendues sur les actions
et pour moitié des fonds propres traitées en méthode de pondération
complémentaires : les valeurs simple.
représentatives des titres d’établisse-
ments de crédit et d’établissements La Banque Centrale du Congo exige
financiers mis en équivalence, les des banques qu’elles maintiennent
éléments constitutifs de fonds en permanence un niveau de capital
propres prudentiels dans des minimum (fonds propres de base)
établissements de crédit et sociétés de l’équivalent en francs congolais
financières détenues à plus de 10 % d’USD 30 millions.
par le groupe, ainsi que la part des
pertes attendues sur les encours Au 31 décembre 2018, les fonds
de crédit traités selon l’approche propres prudentiels de la banque
fondée sur les notations internes se composent comme suit :
Limitation des FPC à 2,5 % RBP -13 654 079 -16 796 624
Fonds propres prudentiels (FPP) 115 924 143 103 315 412
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 62 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Risques bancaires La notion des risques bancaires engagements hors bilan convertis
pondérés (RBP) pondérés renvoie dès lors en équivalent-crédit, au moyen des
à la somme des risques pondérés facteurs de conversion.
La modification 6 de l’instruction 14 de crédit, du risque opérationnel
relative aux normes prudentielles et risque de marché. La qualité des contreparties cor-
de gestion a redéfini l’étendue des respond à son échelon de crédit,
risques bancaires pondérés (RBP) 1. RISQUE DE CRÉDIT duquel dépend la pondération (%)
dans le but de prendre en compte du risque y relatif. Les échelons
les autres risques, inhérents à l’ac- Le risque de crédit représente l’ex- de crédit sont fonction des notations
tivité bancaire, qui n’y étaient pas position générée, d’une part, par les attribuées par les agences interna-
encore. Il s’agit notamment du risque emplois au bilan pondérés en tenant tionales de notation et peuvent être
de marché et du risque opérationnel compte de la qualité de la contre- résumés comme suit :
(Accords de Bâle II). partie et, d’autre part, par les
Moody’s Fitch Standard & Poor’s Risque sur le long terme Échelon crédit
A1 A+ A+
Qualité moyenne 3
A2 A A
A3 A- A-
Ba2 BB BB Spéculatif 4
B1 B+ B+
B2 B B Hautement spéculatif 5
B3 B- B-
Caa1 CCC+
Caa3 CCC-
Ca CC Extrêmement spéculatif 6
D DDD
DD En défaut 6
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 63 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Seules les contreparties souveraines Au 31 décembre 2018, le risque
et les expositions auprès des contre- de crédit de la BCDC se présente
parties financières d’une maturité comme suit :
de 3 mois au plus bénéficient d’une
dérogation à la grille des échelons
de crédit.
2. RISQUE OPÉRATIONNEL
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 64 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
3. RISQUE DE MARCHÉ
Le risque de marché représente vorables du cours de change. Cette en fonds propres au titre de risque
le risque de variation de la valeur exposition est évaluée en fonction de change représente au moins 10 %
d’un actif sur le marché. Dans de la nature (courte ou longue) de la position de change individuelle
un contexte d’absence des et à l’importance des positions nettes la plus importante, longue ou courte.
dérivés et d’opérations complexes dégagées sur chaque devise.
de marché, ce risque se résume Au 31 décembre 2018, le risque
au risque de taux d’intérêt L’instruction 14 de la Banque de marché ainsi que l’exigence
et au risque de change. Centrale du Congo impose aux en fonds propres au titre dudit risque
banques de détenir en perma- peuvent être calculés comme suit :
À la BCDC, le risque de marché nence des fonds propres suffisants
représente l’exposition d’un actif et/ en couverture de cette exposition.
ou d’un passif aux variations défa- Cette couverture, dite exigence
Devises
Avoirs Total
USD EUR Autres
Compte de trésorerie et opérations interbancaires 523 315 580 26 853 509 166 216 550 335 305
Opérations avec la clientèle 557 183 107 11 912 181 674 569 095 962
Comptes des tiers et de régularisation 16 649 927 628 167 69 17 278 162
Hors bilan 0 0 0 0
Total avoirs en ME (A) 1 097 148 614 39 393 857 166 958 1 136 709 429
Engagements - - - -
Compte de trésorerie et opérations interbancaires 19 013 879 415 496 19 760 19 449 135
Comptes des tiers et de régularisation 52 086 739 978 731 0 53 065 470
Hors bilan 0 0 0 0
Total engagements en ME (B) 1 120 445 927 40 188 995 37 609 1 160 672 531
Position nette de change -23 297 313 -795 139 129 350 -23 963 102
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 65 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Exigence en fonds Il s’agit de : ÎÎ Coussin de sécurité pour les
propres et solvabilité établissements d’importance
ÎÎ Coussin pro-cyclique systémique : représente une
L’exigence en fonds propres repré- ou de conservation des fonds marge visant à réduire leur risque
sente le niveau de capital minimum propres : représente une marge de faillite au regard de l’impor-
requis au vu du profil de risque des fonds propres destinée tance. Le niveau requis sera situé
de la banque afin de satisfaire à couvrir les pertes en phase dans la fourchette de 1 % à 2 % des
au critère de solvabilité globale de repli conjoncturel. Il représente risques bancaires pondérés.
(10 %). 2,5 % de l’exposition aux risques
bancaires pondérés. Ce coussin Par ailleurs, la BCDC a établi des
La banque veille à disposer, a déjà été activé par la Banque objectifs internes de solvabilité
en permanence, d’un niveau Centrale du Congo pour être à horizon fin de l’exercice 2021
de fonds propres suffisant au regard constitué sur 3 ans (2019-2021) à 12,5 %. Ce niveau de solvabilité
des risques bancaires pondérés à raison de 0,75 %, 0,75 % et 1 %. a été fixé en tenant compte d’une
permettant de respecter les seuils hypothèse d’activation des coussins
réglementaires requis par l’instruc- Au 31 décembre 2018, la banque pro-cycliques (ou de conservation)
tion n°14 de la Banque Centrale dégage un disponible en fonds et contra-cycliques.
du Congo, à savoir un minimum propres de base de 2,1 % à affecter
de 7,5 % pour la solvabilité de base à la couverture de ce coussin. Au 31 décembre 2018, la solvabilité
et de 10 % pour la solvabilité globale. globale de la banque s’établit à 11,7 %
ÎÎ Coussin contra-cyclique : une contre 10,9 % une année plus tôt.
La modification 6 de l’instruction marge des fonds propres visant La solvabilité de base, quant à elle,
n°14 a introduit l’obligation de consti- à limiter les effets de la conjonc- passe à 9,2 % contre 8,4 % à fin 2017.
tution de 3 coussins en fonds ture économique sur la résilience
propres, en addition à l’exigence du système bancaire. Le niveau
requise au titre de ratio de solvabilité de ce coussin est situé dans une
de base. fourchette de 0 – 2,5 % des risques
bancaires pondérés.
11,7 %
10,9 %
8,4 % 9,2 %
Solvabilité Solvabilité
de base globale
décembre 2017
décembre 2018
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 66 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
En milliers CDF
Opérations de trésorerie et interbancaire 109 070 767 6 544 246 8 180 307 2 726 769 10 907 077
Opérations avec la clientèle 520 172 406 31 210 344 39 012 930 13 004 310 52 017 241
Opérations hors bilan 60 080 895 3 604 854 4 506 067 1 502 022 6 008 089
Autres actifs à risque 113 134 586 6 788 075 8 485 094 2 828 365 11 313 459
Risque de crédit 802 458 653 48 147 519 60 184 399 20 061 466 80 245 865
Risque opérationnel 169 353 439 10 161 206 12 701 508 4 233 836 16 935 344
Risque de marché 23 297 313 1 397 839 1 747 298 582 433 2 329 731
Total risque bancaire net 995 109 405 59 706 564 74 633 205 24 877 735 99 510 941
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 67 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
La qualité de
l’information financière
et les standards suivis
applicables
Les états financiers de la BCDC sont Les états financiers doivent mettre
établis sur une base de continuité en évidence toute information signi-
Les états financiers de la BCDC
d’exploitation, c’est-à-dire en présu- ficative à la disposition de ses utilisa-
sont préparés, à l’exception
mant que la banque poursuivra ses teurs. Les montants non significatifs
de la réévaluation des immobilisa-
activités dans un avenir prévisible, sont regroupés avec des montants
tions, conformément aux principes
à moins que des événements ou des correspondant à des éléments
comptables généralement acceptés
décisions survenus avant la date de nature ou de fonction similaire.
en République démocratique
de publication des comptes rendent
du Congo relatifs aux établissements
probables dans un avenir proche
de crédit. Ces principes sont com- f Prudence
la liquidation ou la cessation totale
plétés par les instructions et autres
ou partielle d’activités.
circulaires de la Banque Centrale
Les actifs et les produits ne doivent
du Congo.
pas être surévalués. De même, les
c Comptabilisation passifs et les charges ne doivent pas
a Convention de l’entité au coût historique être sous-évalués.
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 68 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
h Principe de
non-compensation
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 69 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Les immobilisations Les provisions
Règles générales
Les immobilisations corporelles sont Les provisions pour charges et pertes d’évaluation,
initialement comptabilisées à leur sont déterminées par le Conseil de dépréciation,
coût d’acquisition. Chaque année, d’administration de la banque.
conformément à l’Ordonnance-loi Chaque année, le Conseil d’ad- d’amortissements,
n° 89/017 du 18 février 1989, les ministration affecte des montants de provisions
immobilisations sont réévaluées par qu’il considère comme suffisants
et de réévaluation
l’application des coefficients fixés pour reprendre ces actifs à une
annuellement par le ministère des valeur adéquate dans le patrimoine
ÎÎ Évaluation : la méthode générale
Finances. de la banque conformément aux
d’évaluation des éléments inscrits
dispositions comptables en vigueur.
en comptabilité est fondée sur
Les augmentations dans la valeur
la convention du coût historique
comptable liées à la réévaluation Selon le Décret n° 4/08 du 20 mai
et sur l’application des principes
sont créditées dans le compte 2004, les banques commerciales
généraux de prudence et de conti-
« Plus-value de réévaluation ». sont autorisées à constituer une pro-
nuité de l’exploitation tels que
Suivant l’instruction de la Banque vision pour reconstitution du capital
définis par le Plan Comptable
Centrale du Congo contenue dans qui est fiscalement déductible. Cette
Général Congolais.
la lettre référencée Gouv./n° 001103 provision est déterminée sur base
du 2 août 2007, la plus-value de l’équivalent en devise du capital
ÎÎ Dépréciation, amortissements
dégagée n’est plus transférable social après la prise en compte
et provisions : les règles générales
au capital depuis l’exercice 2007. de la plus-value de réévaluation
applicables pour les dépréciations,
et de l’évolution du taux de change
la constitution des amortissements
Depuis le 31 décembre 2000, les entre le début d’un exercice
et provisions pour les valeurs
terrains sont réévalués conformé- et sa clôture.
d’actif sont celles édictées par
ment aux dispositions de l’article
le Plan Comptable Général
premier et de l’article 5 modifié Les provisions sur les créances
Congolais.
de l’Arrêté Ministériel n°017/CAB/ sont constituées conformément
MIN/FIN/98 du 13 avril 1998. à l’instruction n°16, modification
ÎÎ Réévaluation : le traitement comp-
n°2 de la Banque Centrale du Congo
table de la réévaluation des actifs
L’amortissement est déterminé applicable depuis le 1er janvier 2015.
immobilisés des Établissements
linéairement, de manière à ramener
de Crédit est identique à celui
le coût de chaque actif ou son
prescrit par le Plan Comptable
montant réévalué à la valeur rési-
Général Congolais.
duelle sur la durée d’utilisation
estimée sur base de l’Arrêté
ÎÎ Détermination du résultat :
Ministériel n°017/CAB/MIN/
le résultat de chaque période
FIN/98 du 13 avril 1998.
est indépendant de celui qui
le précède et de celui qui le suit ;
Les taux d’amortissement pratiqués
pour sa détermination, il convient
par la BCDC sont les suivants :
de lui rattacher et de lui imputer
tous les événements et toutes les
opérations qui lui sont propres
Immobilisation Taux (%)
et ceux-là seulement.
Immeubles 3
Mobilier et matériel
10
de bureau et d’habitation
Matériel roulant 25
Outillages 33
Matériel informatique 20
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 70 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Unité monétaire
MONNAIE DE COMPTABILISATION OPÉRATIONS EN MONNAIES
ÉTRANGÈRES
Le franc congolais est retenu comme
la monnaie fonctionnelle pour enre- Les opérations en devises sont
gistrer les transactions de la banque converties en franc congolais aux
et utilisé dans l’information véhiculée taux de change en vigueur le jour
par les états financiers. de l’opération.
TAUX DE CHANGE
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 71 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Le bilan et les comptes
de pertes et profits
Bilans aux 31 décembre 2018 et 31 décembre 2017
Exprimés en milliers de francs congolais-FC
Caisses, Banque Centrale et correspondants 654 219 435 539 556 052
Total trésorerie et opérations interbancaires 695 109 818 579 353 890
Découverts et autres crédits à la clientèle 600 261 788 444 371 404
Total opérations avec la clientèle 608 015 762 449 055 837
Valeurs immobilisées
Comptes d’ordre
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 72 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Passif 31/12/2018 31/12/2017
Dépôts et comptes courants à vue 760 962 079 508 991 192
Dépôts à terme et comptes d’épargne 312 557 103 243 672 812
Total opérations avec la clientèle 1 096 546 463 771 805 535
Capitaux permanents
Capitaux propres
Total des capitaux propres 134 107 435 116 296 417
Autres capitaux
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 73 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Compte de résultats pour les exercices clôturés
aux 31 décembre 2018 et 31 décembre 2017
Exprimés en milliers de francs congolais-FC
31/12/2018 31/12/2017
Produits sur opérations de trésorerie et opérations interbancaires 4 790 100 2 611 950
Charges sur opérations de trésorerie et opérations interbancaires (715 528) (6 600 677)
Charges sur opérations avec la clientèle (13 082 692) (10 914 188)
Réserve légale 11 165 257 1 357 144 - 306 513 12 828 914
Réserve statutaire 40 105 852 5 428 578 - 1 101 001 46 635 431
Résultat de la période 13 208 833 19 146 381 (13 208 833) - 19 146 381
Provision sur ventes immeubles 6 498 504 - - 178 400 6 676 904
Provision pour reconstitution du capital 7 875 508 - - 216 200 8 091 708
Total capitaux propres 116 296 417 29 154 285 (13 208 833) 1 865 566 134 107 435
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 74 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Tableau de flux de trésorerie
clos aux 31 décembre 2018 et 31 décembre 2017
Exprimé en milliers de francs congolais-FC
31/12/2018 31/12/2017
Activités d’exploitation
Charges d’exploitation bancaire décaissées (85 325 118) (75 618 895)
Prêts et avances/Remboursement prêts et avances accordés à la clientèle (162 218 704) (70 456 624)
Titres de placement
Sommes versées au personnel et créditeurs divers (42 676 978) (35 385 553)
Autres flux de trésorerie provenant des activités d’exploitation 20 287 814 (13 397 445)
Flux de trésorerie nets provenant des activités d’exploitation 148 522 748 250 141 980
Activités d’investissement
Flux de trésorerie nets provenant des activités d’investissement (26 162 404) (6 237 665)
Activités de financement
Émission d’actions - -
Émission d’emprunts - -
Remboursement d’emprunts - -
Flux de trésorerie nets provenant des activités de financement (6 604 417) 6 962 237
Liquidités et équivalents de liquidités en début de période 579 353 890 328 487 338
Liquidités et équivalents de liquidités en fin de période 695 109 818 579 353 890
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 75 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
L’affectation
du résultat du bilan
CDF USD
1. Affectation
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 76 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Le rapport général
du commissaire aux comptes
sur les états financiers annuels
Exercice clos le 31 décembre 2018
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 77 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Nous estimons que les éléments activités ou s’il n’existe aucune autre Nos responsabilités pour l’audit des
probants que nous avons obtenus solution alternative réaliste qui s’offre états financiers annuels sont décrites
sont suffisants et appropriés pour à elle. de façon plus détaillée dans l’annexe
fonder notre opinion d’audit. A du présent rapport du commissaire
Il incombe aux responsables aux comptes.
1.3 RESPONSABILITÉS DE LA de la gouvernance de surveiller
DIRECTION ET DES RESPONSABLES le processus d’élaboration de l’infor-
DE LA GOUVERNANCE RELATIVES mation financière de la banque. II. Vérifications et informations
AUX ÉTATS FINANCIERS ANNUELS spécifiques
1.4. RESPONSABILITÉS DU
Les états financiers annuels ont été COMMISSAIRE AUX COMPTES Nous avons également procédé,
établis par la direction et arrêtés par RELATIVES À L’AUDIT DES ÉTATS conformément aux normes
le Conseil d’administration. FINANCIERS ANNUELS de la profession, aux vérifications
spécifiques prévues par la loi.
La direction est responsable Nos objectifs sont d’obtenir
de la préparation et de la présen- l’assurance raisonnable que les Nous n’avons pas d’observa-
tation sincère des états financiers états financiers annuels pris dans tion à formuler sur la sincérité
annuels conformément aux principes leur ensemble ne comportent pas et la concordance avec les états
comptables généralement admis d’anomalies significatives, que financiers annuels des informations
en République démocratique celles-ci proviennent de fraudes données dans le rapport de gestion
du Congo et aux instructions ou résultent d’erreurs, et d’émettre du Conseil d’administration et dans
et directives de la Banque Centrale un rapport d’audit contenant notre les documents adressés aux action-
du Congo, ainsi que du contrôle opinion. naires sur la situation financière et les
interne qu’elle estime nécessaire états financiers annuels de la Banque
pour permettre la préparation des L’assurance raisonnable corres- Commerciale Du Congo S.A.
états financiers annuels ne compor- pond à un niveau élevé d’assu-
tant pas d’anomalies significatives, rance, qui ne garantit toutefois pas Par ailleurs, en application des
que celles-ci proviennent de fraudes qu’un audit réalisé conformément dispositions de l’article 746 de l’Acte
ou résultent d’erreurs. aux normes « ISA » permettra Uniforme OHADA relatif au droit des
de toujours détecter toute sociétés commerciales et du GIE,
Lors de la préparation des états anomalie significative existante. nous avons procédé au contrôle
financiers annuels, il incombe Les anomalies peuvent provenir de l’existence et de la tenue
à la direction d’évaluer la capacité de fraudes ou résulter d’erreurs conforme du registre de titres
de l’institution à poursuivre son et sont considérées comme signi- nominatifs de la banque. Nous
exploitation, de fournir, le cas ficatives lorsqu’il est raisonnable n’avons pas d’observation à formuler
échéant, des informations relatives de s’attendre à ce que, prises indi- sur l’existence et la tenue conforme
à la continuité d’exploitation viduellement ou en cumulé, elles de ce registre.
et d’appliquer la base de continuité puissent influencer les décisions
d’exploitation, sauf si la direction économiques que les utilisateurs
a l’intention de mettre l’institution des états financiers annuels Le commissaire aux comptes
en liquidation ou de cesser ses prennent en se fondant sur ceux-ci. PricewaterhouseCoopers RDC SAS
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 78 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Annexe A – Responsabilités du commissaire aux comptes
relatives à l’audit des états financiers annuels
Dans le cadre d’un audit réalisé tion, de même que des informa- l’attention des lecteurs de notre
conformément aux normes ISA, tions y afférentes fournies par rapport sur les informations
nous exerçons notre jugement cette dernière ; fournies dans les états financiers
professionnel et faisons preuve annuels au sujet de cette
d’esprit critique tout au long 4. Nous apprécions la présenta- incertitude ou, si ces informa-
de cet audit. En outre : tion d’ensemble, la structure tions ne sont pas adéquates,
et le contenu des états finan- d’exprimer une opinion modifiée.
1. Nous identifions et évaluons les ciers annuels, y compris les Nos conclusions s’appuient
risques que les états financiers informations fournies dans les sur les éléments recueillis
annuels comportent des notes, et apprécions si les états jusqu’à la date de notre rapport ;
anomalies significatives, que financiers annuels reflètent les
celles-ci résultent de fraudes opérations et événements sous- 7. Nous communiquons aux
ou d’erreurs, concevons jacents d’une manière propre responsables de la gouver-
et mettons en œuvre des à donner une image fidèle ; nance notamment l’étendue
procédures d’audit en réponse et le calendrier prévus des
à ces risques, et réunissons des 5. Nous recueillons les éléments travaux d’audit et nos consta-
éléments probants suffisants probants suffisants et appropriés tations importantes, y compris
et appropriés pour fonder notre montrant que les événements toute déficience importante
opinion. Le risque de non-dé- survenus entre la date des états du contrôle interne que nous
tection d’une anomalie signi- financiers annuels et la date aurions relevée au cours
ficative résultant d’une fraude de notre rapport, nécessitant de notre audit ;
est plus élevé que celui d’une un ajustement des états finan-
anomalie significative résultant ciers annuels ou une information 8. Nous fournissons également
d’une erreur car la fraude à fournir dans ceux-ci, ont fait aux responsables de la gouver-
peut impliquer la collusion, l’objet d’un traitement approprié nance une déclaration précisant
la falsification, les omissions dans les états financiers annuels que nous nous sommes confor-
volontaires, les fausses décla- conformément au référentiel més aux règles de déontologie
rations ou le contournement comptable applicable ; pertinentes concernant l’indé-
du contrôle interne ; pendance, et leur communi-
6. Nous concluons quant au carac- quons toutes les relations et les
2. Nous prenons connais- tère approprié de l’utilisation par autres facteurs qui peuvent rai-
sance du contrôle interne la direction du principe comp- sonnablement être considérés
de la banque afin de définir des table de continuité d’exploitation comme susceptibles d’avoir des
procédures d’audit appropriées et, selon les éléments probants incidences sur notre indépen-
aux circonstances, et non dans recueillis, quant à l’existence dance ainsi que les sauvegardes
le but d’exprimer une opinion ou non d’une incertitude signi- connexes s’il y a lieu ;
sur l’efficacité du contrôle ficative liée à des événements
interne de la banque ; ou situations susceptibles 9. Nous avons l’obligation
de jeter un doute important du respect du secret profes-
3. Nous apprécions le caractère sur la capacité de la banque sionnel pour les faits, actes
approprié des méthodes comp- à poursuivre son exploitation. et renseignements dont nous
tables retenues et le caractère Si nous concluons à l’existence avons eu connaissance.
raisonnable des estimations d’une incertitude significative,
comptables faites par la direc- nous sommes tenus d’attirer
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 79 CHAPITRE 5 LE RAPPORT FINANCIER
Escaliers. Cultures sur les collines de terre noire, au pied du volcan Nyiragongo, Goma, Nord-Kivu, 2011.
© Dario Tedesco
SOMMAIRE
CHAPITRE 6
LES RÉSEAUX
DE LA BCDC
Les réseaux et points de contact en RDC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
Le réseau des banquiers correspondants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
SOMMAIRE
Les réseaux
et points de contact en RDC
40 points d’exploitation :
27 agences et 13 guichets avancés
NORD-UBANGI BAS-UELE
HAUT-UELE
Siège social SUD-UBANGI ISIRO
DURBA
+ 2 guichets
Boulevard du 30 juin MONGALA
ITURI BUNIA
B.P. 2798 - KINSHASA 1
TSHOPO
Tél. : (+243) 99 991 97 62 ÉQUATEUR
BENI
KISANGANI
(+243) 81 518 17 68 + 2 guichets BUTEMBO
MANIEMA
KINSHASA
10 agences + 1 guichet
KWILU KASAÏ
KONGO
CENTRAL
BOMA MATADI KIMPESE LOMAMI
+ 2 guichets + 1 guichet KANANGA
MBUJI MAYI
KASAÏ ORIENTAL TANGANYIKA
KWANGO KASAÏ
CENTRAL
HAUT-LOMAMI
HAUT-
KATANGA
LUALABA FUNGURUME
KOLWEZI
+ 1 guichet LIKASI
LUBUMBASHI
+ 3 guichets
Kinshasa
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 82 CHAPITRE 6 LES RÉSEAUX DE LA BCDC
La BCDC dispose également
de 47 guichets Western Union
au 31/12/2018.
Réseau intérieur
Réseau sud
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 83 CHAPITRE 6 LES RÉSEAUX DE LA BCDC
Le réseau des banquiers
correspondants
Correspondants en USD
Correspondants en EUR
Correspondants en ZAR
SOMMAIRE
BCDC RAPPORT ANNUEL 2018 84 CHAPITRE 6 LES RÉSEAUX DE LA BCDC
ÉDITEUR RESPONSABLE
Direction générale de la BCDC – dir@bcdc.cd
Boulevard du 30 Juin – B.P. 2798 Kinshasa 1
RÉDACTION
Didier Grogna avec la participation
des cadres et dirigeants de la BCDC et
la collaboration de Marc-F. Everaert
Écrin de verdure. Un pont métallique traverse
la rivière qui serpente au milieu des monts Mitumba. CONCEPTION ET PRODUCTION
Territoire du Masisi, Nord-Kivu, 2011. M&C.M sprl - www.mcmanagement.be
© Dario Tedesco
PHOTOS
Base couverture : Steve Bloom Images,
Alamy Banque d’Images
Photos chapitres et ci-dessus : ces photos
sont extraites du livre « Au cœur du Congo »
de M. Angelo Turconi sponsorisé par la BCDC,
édition Stichting Kunstboek
Autres : sources diverses BCDC
© septembre 2019
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www.bcdc.cd
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