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SAMBA
PROGRAMME :
PREMIERE PARTIE : DROIT COMMERCIAL GENERAL
TITRE 1 : L’ARBITRAGE EN MATIERE COMMERCIALE
*Avantages de l’arbitrage pour le Commerçant
*Types d’arbitrage
Para I : La Convention Commerciale
A- La Formation de la convention arbitrale
a) La Validité de la Convention d’arbitre
1) Conditions de fond
2) Conditions de forme
b) L’autonomie de la convention d’arbitrage
B- Les effets de la convention d’arbitrage
a) L’obligation de soumettre les litiges à ou aux arbitres
b) L’incompétence des juridictions étatiques
Para II : La Sentence
Para III : Les voies de recours contre les sentences arbitrales
A- Les trois voies de Recours Fermées
1) L’appel
2) L’Opposition
3) Le Pouvoir en Cassation
B- Les trois voies de Recours Ouvertes
1) Le Recours en annulation
2) La Tierce Opposition
3) Le Recours en Révision
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LE CHAMP D’APPLICATION
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Para I : Les effets de la dissolution d’une société dans laquelle les droits sociaux sont
détenus par un seul associé
Para II : Les effets de la dissolution d’une société pluripersonnelle
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SECTION IV : La dissolution
Para I : La gérance
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SECTION I : La constitution
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Para II : Le Contrôle
LE STATUT DE L’ENTREPRENANT
I : DEFINITION
A : OBLIGATION DE DECLARATION
B : OBLIGATIONS COMPTABLES
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PREMIERE PARTIE :
DROIT COMMERCIAL GENERAL
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Les incapables sont les personnes auxquelles la loi a enlevé le droit de participer au
commerce juridique, et cela en vue de les protéger soit contre leur inexpérience, soit contre la
défaillance de leurs facultés mentales ou physiques. Ainsi nous avons deux types
d’incapables : les mineurs et les majeurs incapables.
L’article 7 de l’Acte Uniforme précise que : « le mineur, sauf s’il est émancipé, ne peut
devenir commerçant. »
Et d’après l’art 276 du code de la famille « le mineur est la personne de l’un ou l’autre
sexe qui n’a pas encore 18 ans accomplis ». L’âge de la majorité est donc le même pour le
garçon et pour la fille. L’âge du mariage par contre n’est pas le même pour les deux : il est de
16 ans pour la fille et 18 ans pour le garçon. Et étant donné que l’émancipation ne se réalise
de nos jours que par le mariage (l’émancipation par décision des parents qui n’était valable
qu’à 18 ans n’existe plus).
Les mineurs ne peuvent pas agir par eux-mêmes, ils sont représentés par leurs parents ou
leur tuteur. S’ils agissent par eux-mêmes, l’acte qu’ils ont accomplis peut être déclaré nul.
L’action en nullité se prescrit par deux ans à compter du jour où le mineur est devenu majeur.
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A : Le Régime de la Tutelle :
Il s’ouvre pour les majeurs dont les facultés mentales et/ou corporelles sont durablement
altérées par une maladie, une infirmité ou un affaiblissement lié à l’âge. Cette altération doit
atteindre un niveau tel que le majeur soit hors d’état d’agir. Il est représenté par son tuteur.
S’il agit lui-même, l’acte est frappé de nullité relative. Le majeur en question ou son tuteur
peut attaquer en justice cet acte. Le délai de prescription est de 2ans à compter du jour où
l’incapacité a cessé.
B : Le Régime de la Curatelle :
Il s’ouvre dans 2 cas :
1er Cas : Le majeur, sans être hors d’état d’agir, a besoin d’être contrôlé, conseillé dans les
actes de la vie civile.
2ème Cas : Le majeur, en raison de son intempérance, de son oisiveté ou de sa prodigalité
s’expose au risque de tomber dans le besoin ou compromet l’exécution de ses obligations
familiales.
Le majeur est, dans ces cas, assisté par un Curateur. Il ne peut pas devenir un commerçant.
NB : De nos jours (ce qui ne fût pas toujours le cas), la femme n’est plus considérée comme
un incapable, elle peut, comme son mari, accéder à la profession. Il faut cependant qu’elle
accomplisse des actes de commerce séparément de ceux accomplit par son mari. Elle n’est pas
commerçante si elle se contente de détailler le commerce de son mari.
Pour protéger les clients et les populations de manière générale, deux conditions sont posées
aux personnes qui désirent accéder à la profession commerciale. D’une part ne pas exercer
une profession incompatible avec la profession commerciale et d’autre part ne pas faire l’objet
d’une interdiction.
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Lorsqu’une personne dans l’une ou l’autre de ces situations exerce une activité commerciale
au mépris de ces règles, l’acte uniforme dispose que : Les actes accomplis par une personne
en situation d'incompatibilité ou d’interdiction n'en restent pas moins valables à l'égard des
tiers de bonne foi. Ceux-ci peuvent, si bon leur semble, se prévaloir des actes accomplis par
une personne en situation d'incompatibilité ou d’interdiction, mais celle-ci ne peut s'en
prévaloir.
Donc la sanction c’est donc l’inopposabilité de l’acte aux tiers de bonne foi.
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L’article 3 de l’A.U définit l’acte de commerce par nature comme étant celui par lequel une
personne s’entremet dans la circulation des biens qu’elle produit ou achète ou par lequel elle
fournit des prestations de service avec l’intention d’en tirer un profit pécuniaire. L’article 3
cite un certain nombre d’actes qui sont considérés comme des actes de commerce par nature
et ces actes peuvent être classés en quatre catégories : d’abord l’achat pour revendre, ensuite
les services, il y a aussi les activités industrielles et enfin les actes accomplis par les
commerçants pour les besoins de leur commerce et les actes accomplis par les sociétés
commerciales.
B : Les Services
On identifie deux types de services :
- d’une part ceux qui ont pour objet de mettre à la disposition de la clientèle l’usage
temporaire d’un bien meuble moyennant une rémunération (ex : location de meubles comme
chaises et bâches) ;
- d’autre part ceux qui ont pour objet l’exécution d’une prestation au profit de la clientèle
moyennant une rémunération (ex : opérations financières, opérations de banque, de bourse, de
change, opérations d’intermédiation – courtage, commission-, agence commerciale,
opérations de transit, de télécommunication « Sonatel, Sentel, Sudatel », opérations de
transport …)
NB : la location d’immeubles est considérée comme un acte civil.
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D : Les actes civils accomplis par les commerçants et les sociétés commerciales
Avant la réforme de 2010, les actes civils accomplis par les commerçants pour les besoins
de leur commerce étaient considérés comme des actes de commerce par accessoires,
aujourd’hui ils sont considérés comme des actes de commerce par nature.
De même, les actes civils accomplis par les sociétés commerciales étaient des actes de
commerce par la forme. On disait que la forme l’emporte sur le fond. Aujourd’hui ces actes
ne sont plus considérés comme des actes de commerce par la forme mais des actes de
commerce par nature.
La Lettre de Change : C’est un titre par lequel une personne appelée tireur donne l’ordre
à une autre appelée tiré de payer une somme d’argent déterminée à une personne appelée
bénéficiaire à une échéance déterminée à son créancier.
Le Billet à Ordre : C’est un titre par lequel une personne appelée souscripteur s’engage a
payer une somme d’argent à une échéance déterminée à l’ordre d’une autre personne
qu’on appelle bénéficiaire.
Le Warrant : C’est un titre dérivé du billet à ordre qui permet de constituer et de
transmettre un gage qui porte sur des marchandises. Il n’existe pas dans la pratique.
Le Chèque : C’est un titre par lequel une personne appelée tireur donne l’ordre à une
autre appelée tiré (toujours une banque) de payer à vue une somme déterminée à une
personne appelée bénéficiaire (qui peut être le tireur lui-même).
Remarque : Le chèque ne fait pas partie des actes de commerce par la forme.
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I : L’Agriculture
Elle a toujours été considérée comme non commerciale. L’agriculture est liée à la terre et tout
ce qui est lié à la terre est civil. L’agriculteur n’accomplit pas d’actes de commerce ; ce qu’il
vend ne provient pas d’un achat mais d’une production. L’acte de commerce implique une
idée de circulation : L’acte de commerce est celui qui se trouve entre la production et la
consommation.
Cependant lorsque l’agriculteur transforme sa récolte avant de la vendre en vue de faciliter
son écoulement et d’en tirer un plus grand profit, doit-on considérer que dans ce cas il reste
toujours un civil ? La jurisprudence invite à comparer les revenus issus des deux activités : si
l’activité agricole domine, il reste civil ; par contre si c’est l’activité de transformation qui est
prépondérante, c'est-à-dire s’il tire l’essentiel de ses revenus de l’activité de transformation, il
doit être considéré comme un commerçant. Cela est applicable à l’agriculteur éleveur qui
achète des animaux pour les revendre après un très bref séjour et en les nourrissant avec des
produits de l’extérieur. Il devient un commerçant.
Il faut noter enfin que peu importe le degré d’industrialisation de l’exploitation agricole,
l’activité reste toujours civile. Les grandes entreprises agricoles fonctionnent avec des
équipements comparables à ceux des usines de transformation, elles ont néanmoins une
activité civile.
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Une personne peut accomplir des actes sans avoir le titre de commerçant parce qu’elle n’en
fait pas sa profession. Le terme « profession » indique que la personne doit en tirer l’essentiel
de ses revenus. Il en résulte deux conséquences :
- Lorsque l’accomplissement des actes se fait de manière isolée, la personne n’a pas la qualité
de commerçant même si elle en tire l’essentiel des ses revenus. C’est l’exemple du vendeur
occasionnel (elle ne fait du commerce qu’à l’occasion des grands évènements)
- Lorsque la personne accomplit des actes de manière répétée sans en tirer l’essentiel de ses
revenus, elle n’a pas la qualité de commerçant.
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Il faut que la profession commerciale soit exercée à titre principal surtout dans le cas où elle
cohabite avec une autre profession principale de nature civile. Il n’est en fait pas nécessaire
qu’elle soit exclusive.
L’exercice simultané de deux professions dont l’une est commerçante et l’autre civile ne doit
cependant pas être confondu avec l’accomplissement de manière accessoire à une profession
civile d’actes de commerce. C’est l’exemple de la coiffeuse qui vend en même temps des
produits de beauté ou de la couturière qui vend des tissus et des tenus.
L’accomplissement à titre accessoire d’actes civils par un commerçant fait de ces actes civils
des actes de commerce par nature. Par exemple un commerçant qui achète une voiture de
livraison ou une machine à café pour ses clients. Rappelons que avant c’étaient des actes de
commerce par accessoire : c’était la théorie de l’accessoire – Accessori sequitur principale
(c’est-à-dire l’accessoire suit le principal).
Les personnes qui accomplissent des actes d’entremises pour en tirer un profit ne sont pas
toutes des commerçants. On distingue d’un coté les intermédiaires non commerçants et d’un
autre les intermédiaires commerçants.
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1) Le statut
Ce sont des mandataires commerçants. Ils doivent remplir toutes les conditions
requises pour accéder à la profession : capacité, absence d’interdiction, absence
d’incompatibilité.
b) Les effets des actes dans les rapports avec les tiers :
Il s’agit de voir quel va être le sort des actes accomplis par l’intermédiaire devant les tiers.
Deux cas de figure sont envisageables :
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4) La fin du mandat
Certains évènements mettent fin au mandat. Ils sont prévus par les articles 188 et 189 de
l’AU/DCG.
a) Les évènements prévus par l’article 188 sont :
- L’accord des parties ;
- L’exécution complète de l’opération ;
- La révocation de l’intermédiaire : L’intermédiaire est un mandataire commercial, il est donc
révoqué ad nutum c’est à dire sans explication. Mais cette révocation ne doit cependant pas
être abusive, elle donnerait lieu le cas échéant au paiement de dommages et intérêts
- La renonciation au mandat. Le mandataire peut aussi renoncer à son mandat, c'est-à-dire
peut décider de mettre un terme à son mandat. Elle ne doit pas non plus être abusive, ce qui
donnerait lieu le cas contraire au paiement de dommages et intérêts.
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Notons qu’il résulte des dispositions de l’article 191 que, nonobstant la cessation du mandat,
l'intermédiaire demeure habilité à accomplir pour le compte du représenté ou de ses ayants-
droits les actes nécessaires et urgents de nature à éviter tous dommages.
1) Les Commissionnaires
Ils sont régis par les articles 192 à 207 de l’AU. D’après l’article 192- Le commissionnaire
est un professionnel qui, moyennant le versement d’une commission, se charge de
conclure tout acte juridique en son propre nom mais pour le compte du commettant qui
lui en donne mandat.
Ce contrat fait naître des obligations spécifiques à la charge du commettant et du
commissionnaire.
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2) Le Courtier
Il est visé par les articles 208 à 215 de l’AU. L’article 208 définit le courtier comme étant
un professionnel qui met en rapport des personnes en vue de faciliter ou faire aboutir la
conclusion de conventions entre ces personnes.
Le coutier n’intervient pas dans la signature du contrat, il n’est donc pas engagé.
Le courtier est lié à un représentant appelé donneur d’ordres.
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3) L’Agent Commercial
Il est régi par les articles 216 à 233 de l’AU. L’article 216 définit l’agent commercial comme
un mandataire professionnel chargé de façon permanente, de négocier et éventuellement
de conclure des contrats de vente, d’achat, de location ou de prestation de services au
nom et pour le compte de producteurs, d’industriels, de commerçants ou d’autres agents
commerciaux sans être lié envers eux par un contrat de travail.
On peut noter à partir de cette définition les différences entre agent commercial et
commissionnaire.
- L’agent commercial agit de manière permanente alors que le commissionnaire
intervient de manière ponctuelle ;
- L’agent commercial a un champ d’action moins large que celui du commissionnaire.
En effet les contrats que l’agent commercial peut conclure sont énumérés par la loi, alors
que pour le commissionnaire, la loi dit tout acte juridique, cela veut dire n’importe qu’elle
opération.
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Il existe trois cas dans lesquels l’agent commercial n’a pas droit à l’indemnité compensatrice
pour perte de clientèle :
1er Cas : Lorsque la cessation des relations est provoquée par sa faute grave ;
2ème Cas : Lorsque la cessation des relations résulte de l’initiative de l’agent ;
3ème Cas : Lorsqu’il y a cession à des tiers, avec accord du mandant, des droits et obligations
qui résultent du contrat (l’agent se fait remplacer par un ou d’autres agents).
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Le commerçant a des droits qui, en principe ne profitent pas au civil. Il a aussi des obligations
qui ne pèsent pas sur les civils.
En matière commerciale toutes ces règles sont écartées : il n’y a pas d’énumération limitative
des modes de preuve, et donc absence également de conditions de recevabilité des modes de
preuve. Et quel que soit en matière commerciale le montant de l’opération, tous les modes
imaginables sont admis. Il y a absence enfin de hiérarchisation des modes de preuve. Tous les
modes de preuve se valent.
Cependant il faut préciser que la liberté de la preuve ne concerne que les actes de commerce
et non les actes civils. Elle ne concerne aussi que les commerçants.
Concernant les actes mixtes, c'est-à-dire les actes entre un commerçant et un non
commerçant un acte qui est commercial pour l’un et civil pour l’autre. Si le demandeur est un
commerçant et le défendeur un civil, le commerçant ne peut utiliser que les règles du droit
civil. Mais si en revanche c’est le civil qui est demandeur et le commerçant le défendeur, le
civil peut bénéficier de la liberté de preuve. En d’autres termes, si la charge de la preuve
incombe au commerçant, la preuve est civile. Mais si la charge de la preuve pèse sur le civil,
il bénéficie de la liberté de la preuve.
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2 – L’attitude du bailleur
Il y a deux possibilités : soit le bailleur accepte le renouvellement, soit il le refuse.
a) L’acceptation du renouvellement
Elle peut prendre deux formes : elle peut être expresse ou tacite.
L’acceptation est expresse lorsque le bailleur fait connaître sa volonté de manière formelle.
Elle est tacite si à la suite d’une demande de renouvellement, le bailleur ne fait pas connaître
sa réponse dans le délai d’un mois avant la date d’effet dans le BDD).
Quelle que soit sa forme, l’acceptation produit toujours les mêmes effets : s’il y a
renouvellement, il se fera pour trois ans sauf stipulation contraire.
b) Le refus du bailleur
Si le bailleur refuse le renouvellement, il paie une indemnité d’éviction. Aujourd’hui, ce sont
les parties qui fixent le montant de cette indemnité. Cependant, en cas de désaccord, elles
doivent saisir le tribunal qui fixe le montant de l’indemnité en considération des
investissements réalisés par le preneur, de son chiffre d’affaires et de l’emplacement du local.
La loi ne fixe cependant pas les règles d’évaluation.
Il y a des cas où le bailleur peut refuser le renouvellement du bail sans payer d’indemnité
d’éviction.
1er Cas : Lorsqu’il justifie d’un motif légitime à l’encontre du preneur. C’est l’inexécution
d’une obligation essentielle par le preneur, par exemple un locataire qui ne paie pas les loyers.
C’est aussi le cas de cessation de l'exploitation de l’activité
2ème Cas : La reprise par le bailleur du local en vue de le démolir et de le reconstruire.
Dans ce cas, il est dispensé de l’indemnité à la double condition qu’il ne change pas la
destination du local et qu’il offre au locataire un bail dans les nouveaux locaux une fois les
travaux terminés.
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3ème Cas : Lorsque le bailleur reprend les locaux d’habitation accessoires des locaux
principaux parce qu’il veut y habiter lui-même ou parce qu’il veut y loger ses proches
(conjoints, descendants, ascendants et ceux de son conjoint). Le bailleur devra cependant
rembourser au locataire déchu les investissements qu’il y a faits.
C’est d’une part les actes ou pratiques qui sont contraires aux usages honnêtes du commerce ;
C’est d’autre part et de manière spécifique les actes ou pratiques énumérés par les articles 2 à
6 de l’annexe 8 :
- Les actes ou pratiques qui sont de nature à créer la confusion avec l’entreprise d’autrui
ou avec ses produits et services (confusion pouvant porter sur une marque, sur le nom
commercial, sur un signe distinctif, sur l’aspect extérieur des produits)
- Les actes ou pratiques qui portent atteinte ou qui sont de nature à porter atteinte à
l’image ou à la réputation d’une entreprise appartenant à autrui (publicité comparative)
- Les actes ou pratiques qui induisent en erreur ou qui sont de nature à induire le public en
erreur au sujet d’une entreprise ou au sujet des activités d’une entreprise (tromperie). On vise
ici la publicité sur la fabrication d’un produit, sur sa qualité, sur son aptitude à un emploi
particulier, sur son origine géographique etc. (publicité mensongère)
- Le dénigrement : C’est l’allégation fausse ou abusive qui discrédite ou qui est de nature
à discréditer l’entreprise d’autrui et en particulier ses produits et ses services. Il peut résulter
d’une publicité ou d’une promotion et peut porter sur des procédés de fabrication, sur
l’aptitude du produit à un usage déterminé, sur son origine etc.
- L’acte ou la pratique qui entraîne la divulgation, l’acquisition ou l’utilisation par des
tiers d’une information confidentielle sans le consentement de la personne habilitée à disposer
de cette information (espionnage industriel, divulgation de secrets de fabrication …)
- La désorganisation de l’entreprise concurrente ou du marché. Ex : la suppression de la
publicité, le détournement des commandes, la pratique de prix anormalement bas, la
désorganisation du réseau de vente, le débauchage du personnel, l’incitation du personnel à la
grève, le non respect des règles d’exercice de l’activité concernée.
2 – Le Préjudice
Le préjudice peut prendre deux formes :
- Il peut s’agir d’une perte pure et simple de clientèle : cela suppose que l’entreprise qui a
commis l’acte et celle qui a été victime ne sont pas dans le même secteur d’activité. La
clientèle perdue n’est pas récupérée par le coupable. On parle de « Concurrence
Parasitaire ».
- Il peut aussi s’agir de transfert de clientèle : cela se produit souvent lorsque coupable et
victime sont dans le même secteur d’activité. La clientèle passe du fonds de commerce de la
victime au fonds de commerce de l’auteur.
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3 – Le Lien de Causalité.
Il faut que celui qui exerce l’action en justice apporte la preuve que le préjudice subi est
provoqué directement par un acte de concurrence déloyale. On part souvent d’indice pour
établir la preuve. On compare le chiffre d’affaires d’avant l’acte et celui d’après l’acte et on
pondère avec l’évolution du marché.
L’AU/DCG dit que le commerçant doit tenir des livres de commerce. Il y a d’abord un intérêt
fiscal mais aussi un intérêt privé.
L’AU/DCG prévoit également que le commerçant doit se conformer aux dispositions de l’acte
uniforme portant organisation et harmonisation de la comptabilité des entreprises qui dit à son
tour que le commerçant doit faire des états financiers.
Nous allons insister sur les livres de commerce : Règles de tenue des livres puis utilisations
des livres comme mode de preuve.
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II : Le Fonctionnement du Registre.
Deux types d’opérations existent en gros. Il s’agit de l’immatriculation au début de son
activité, et des modifications ou compléments dans la situation juridique du commerçant
jusqu’à la radiation.
A : L’immatriculation.
2– Les Modalités
Il faut déposer une demande d’immatriculation au greffe. S’il s’agit d’une personne
physique, c’est le greffe de la juridiction (tribunal régional) dans le ressort de laquelle elle se
trouve. S’il s’agit d’une personne morale, c’est le greffe de la juridiction dans le ressort de
laquelle se trouve le siège social.
L’immatriculation a un caractère personnel et une personne ne peut pas être immatriculée à
titre principal dans plusieurs registres ; elle ne peut pas non plus être immatriculée dans le
même registre sous plusieurs numéros.
Le greffier attribue un numéro mentionné sur le formulaire remis au déclarant. Une évolution
dans le rôle du greffier est à noter. Avant l’AU, il recevait sans contrôle les déclarations.
Aujourd’hui, il vérifie, s’assure sous sa responsabilité que les déclarations sont conformes
avec les pièces produites. En cas d’inexactitude ou de non conformité, il saisit le Président du
Tribunal.
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C : La radiation
Il y a radiation quand le commerçant cesse son activité. Il doit demander la radiation un mois
après la cessation. Quand il y a décès, ses héritiers ont trois mois à compter du décès pour
demander la radiation. Il peut arriver que ces derniers veuillent continuer l’exploitation, ils
doivent dans ce cas demander l’inscription modificative.
En cas de dissolution d’une personne morale, le liquidateur demande la radiation dans
le délai d’un mois à compter de la clôture des opérations. Si la radiation n’est pas demandée
dans le délai, le greffier peut y procéder sur la base d’une décision qui émane de la juridiction
compétente à la demande de tout intéressé.
L’usage de la signature électronique est aussi reconnu par l’acte uniforme. Elle doit permettre
d’identifier le signataire et de manifester son consentement aux obligations qui découle de
l’acte.
Notons que la demande ou la déclaration ainsi que les papiers justificatifs peuvent se
présenter, totalement ou partiellement, sous forme électronique.
En cas d’option pour la voie électronique, les personnes en charge des registres du commerce
et du crédit mobilier délivrent, dans le respect de l’acte uniforme, les mêmes actes que ceux
délivrés en cas d’accomplissement des formalités sur support papier.
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Les actes remis par les autorités en charge des registres de commerce prennent la
dénomination d’accusé d’enregistrement. Par exemple accusé d’enregistre de
l’immatriculation mentionnant la date et le numéro d’immatriculation pour les formalités
d’immatriculation ou accusé d’enregistre de déclaration mentionnant la date et le numéro de
la déclaration d’activité pour les formalités de déclaration.
De même le greffier en charge du registre de commerce peut répondre par voie électronique à
toute demande d’information qui lui est adressée par la même voie.
Il peut aussi utiliser la voie électronique pour assurer la transmission des dossiers individuels,
les copies ou extraits prévus par l’AU/DCG. Il faudrait dans ce cas que le document soit
numérisé de sorte a en garantir la reproduction à l’identique.
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C’est l’article 135 de l’AU/DCG qui donne la définition du fonds de commerce. « Le fonds de
commerce est constitué par un ensemble de moyens qui permettent au commerçant d’attirer et
de conserver une clientèle ».
I : La Clientèle
L’Acte Uniforme évoque des notions sans en donner des définitions. Mais traditionnellement,
on distingue Clientèle et Achalandage. La clientèle est constituée des personnes attirées par la
personnalité du commerçant alors que les personnes attirées par les installations forment
l’achalandage.
L’AU ne parle pas d’achalandage, il regroupe ces deux catégories sous le nom de Clientèle.
II : Le Nom Commercial
La définition se trouve dans l’accord de Bangui. « Le Nom Commercial est l’appellation sous
laquelle est connu et exploité un établissement industriel, commercial, artisanal ou
professionnel ».
Le Nom Commercial peut être transmis en même temps que l’établissement qu’il sert à
désigner.
III : L’Enseigne
Cela peut être une inscription, un Nom, une Dénomination de fantaisie ou un emblème. Elle
sert à attirer et à retenir la clientèle.
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C : Le droit au bail
Il résulte d’un contrat de bail et donne le droit d’occuper les locaux. Le droit au bail a un
caractère mobilier, incorporel, et cessible. In fait partie du fonds de commerce que s’il est
nommément désigné. Mais encore faut-il qu’il ait un caractère mobilier. Le bail
emphytéotique est donc exclu.
Para I : La Location-Gérance.
C’est la convention par laquelle le propriétaire du fonds de commerce qui peut être une
personne physique ou morale, en concède la location à une autre personne physique ou morale
qui l’exploite à ses risques et périls. Art 138 al 3
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Ces conditions ne sont pas exigées lorsqu’il s’agit d’un mandataire de justice par exemple
l’administrateur dans le cadre d’un redressement judiciaire.
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II : La Publicité
L’article 152 dispose que l’acte de Cession doit être déposé en deux copies certifiées
conformes par le vendeur ou l’acquéreur au RCCM.
L’acte doit faire l’objet d’une publication sous forme d’avis dans un journal d’annonces légal
qui paraît dans le lieu où le vendeur est immatriculé, et cela dans un délai de quinze (15) jours
à compter de la vente. Art 153
Les parties doivent en outre requérir une mention modificative au RCCM, mais si l’acquéreur
n’était pas commerçant, il doit s’inscrire.
b) La Garantie
Elle se présente sous diverses formes :
- La Garantie contre l’éviction totale. Le vendeur doit assurer à l’acquéreur une possession
paisible et la protection contre les droits que tiers pourrait prétendre avoir sur le fonds.
- La Garantie contre l’éviction partielle. Il y a éviction partielle lorsqu’un tiers prétend
avoir droit sur certains éléments du fonds. Le vendeur doit garantir l’acquéreur contre ces dits
droits.
- La Garantie contre les vices cachés. Le vendeur doit garantir l’acquéreur à raison des vices
cachés et l’acquéreur peut demander la résolution s’il découvre après la vente, des vices
cachés ou des charges non déclarées à la vente. Mais pour qu’il puisse avoir gain de cause, il
faut qu’il apporte la preuve que la perte de jouissance qu’il subit est telle que s’il avait eu
connaissance du vice, il n’aurait pas contracté.
- La Garantie du fait personnel. Il y a obligation de ne pas faire, c’est une sorte d’obligation
de Non-concurrence. Le vendeur doit éviter tout acte pouvant lui permettre de conserver tout
ou partie de sa clientèle. Cette obligation légale est parfois précisée par les parties dans le
contrat, notamment dans les termes de la clause de non-établissement. Cette clause doit avoir
une limite dans le temps ou dans l’espace pour être valable au vu de l’acte.
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1° Le droit de faire opposition :pour rendre les fonds indisponibles et cela dans un délai
d’un mois à compter de la date de publicité en notifiant l’opposition au Séquestre, à
l’acquéreur et au greffe du tribunal dans lequel est tenu le registre où le vendeur est inscrit.
Cette opposition est simplement une mesure conservatoire destinée à rendre les fonds
indisponibles. Le créancier doit alors, dans le délai d’un mois à compter de l’opposition, saisir
le Tribunal pour faire reconnaître sa créance et se faire payer. Si le créancier qui a fait
opposition ne saisit pas le tribunal dans le délai, le vendeur peut demander en justice la
mainlevée de l’opposition. La mainlevée de l’opposition n’est pas toujours judiciaire, elle
peut être amiable. Le vendeur et le créancier s’entendent dans ce cas et le créancier procède à
la mainlevée.
2° Le droit de faire une surenchère : La surenchère est un acte qui consiste à demander la
remise en vente du fonds de commerce en proposant un prix supérieur à celui stipulé dans
l’acte. Peuvent faire surenchère, les créanciers qui ont une sûreté réelle spéciale, les créanciers
qui ont fait opposition. Le créancier qui entend faire opposition devra, pour ce faire :
- Intervenir dans un délai d’un mois à compter de la publicité de l’acte ;
- Consigner la somme au greffe de la juridiction compétente dans le délai d’un mois à
compter de la publicité ;
- Respecter le taux de la surenchère qui est du sixième du prix stipulé.
La vente du fonds de commerce à la barre du Tribunal se fait à la forme des criées.
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I : Les Conditions
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Le créancier doit être informé par le bailleur en cas de résiliation du bail. Le bailleur sera tenu
de lui notifier sa demande de résiliation, laquelle résiliation ne pourra intervenir que dans le
délai de deux mois à compter de la notification.
- Les créanciers chirographaires peuvent demander en justice la déchéance du terme s’il est
inscrit un nantissement postérieurement à leur créance qui est née de l’exploitation du fonds ;
- Lesdits créanciers peuvent également demander la déchéance du terme lorsque les éléments
affectés à la garantie du créancier nanti sont vendus.
LE CHAMP D’APPLICATION
L’article 234 de l’AU dit que les dispositions relatives à la vente commerciales ne
s’appliquent qu’au contrat de vente de marchandises entre commerçants y compris les contrat
de fournitures de marchandises destinées à des activités de fabrication ou de production .
On entend par « vente de marchandises », la vente de meubles corporels à l’exclusion
des immeubles et des biens incorporels.
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1 – L’obligation de Livraison.
a) Le Lieu de Livraison
Normalement, les parties indiquent un lieu où doit s’effectuer la livraison. Dans ce cas, la
livraison s’effectuera en ce lieu. Mais que se passe-t-il en cas de silence du contrat sur le lieu
de livraison ?
Dans ce cas, le vendeur doit tenir les marchandises à la disposition de l’acquéreur au
lieu de fabrication, au lieu de stockage ou au lieu du siège de l’activité du vendeur, sauf s’il
est prévu un transport des marchandises par le vendeur. Celui-ci devra, dans ce dernier cas,
conclure les contrats nécessaires pour que les marchandises soient transportées jusqu’au lieu
prévu par le contrat de transport, et le transport devra être effectué selon les moyens
appropriés et selon les conditions d’usage. Le vendeur devra par ailleurs donner à l’acquéreur
les renseignements nécessaires pour que celui-ci puisse souscrire une assurance de transport.
b) Le Moment de la Livraison
La livraison doit être faite à la date indiquée. Elle peut se faire aussi à la date qui est
déterminante par référence au contrat.
Si une période est fixée ou déterminée par référence au contrat, la livraison peut se faire à
n’importe quel moment au cours de cette dite période.
S’il n’y a aucune indication dans le délai, la livraison devra se faire dans un délai raisonnable.
2 – L’Obligation de Conformité
D’après l’art 255 « Le vendeur doit livrer des marchandises en quantité, qualité,
spécification et conditionnement conforme aux stipulations du contrat».
En cas de silence du contrat, il résulte des dispositions de l’alinéa 2 de l’art 255 que le
vendeur doit livrer des marchandises propres aux usages auxquels sont habituellement
destinées les marchandises de même type ou qui possèdent les qualités d’une marchandise
dont le vendeur à remis l’échantillon ou le modèle.
Le vendeur doit aussi livrer des marchandises emballées ou conditionnées selon le mode
habituel pour les marchandises de même type, ou à défaut du mode habituel, elles doivent être
emballées de manière à les conserver et à les protéger.
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L’Obligation de Vérification :
La vérification doit être faite dans le délai prévu par l’article 270 : « L’acquéreur est
tenu de vérifier ou de faire vérifier les marchandises dans un délai aussi bref que possible ».
Pour apprécier le délai, on prend en compte la nature du vice. Il y a des vices que l’on
peut déceler sans examen approfondi. C’est le cas d’un vice apparent ; sa détection doit être
immédiate, concomitante à la prise de livraison. Lorsqu’en revanche le défaut ne peut être
décelé qu’après un usage prolongé ou après des investigations, le délai est plus long.
On apprécie aussi les circonstances de la livraison. Dans l’alinéa 2 l’article 270, le
législateur a prévu la possibilité de différer le délai lorsque le contrat implique un transport
des marchandises. Ce texte prévoit également la possibilité de différer le délai lorsque les
marchandises ont été déroutées ou réexpédiées par l’acquéreur sans qu’il ait eu
raisonnablement le temps de les vérifier, et si au moment de la conclusion du contrat le
vendeur connaissait ou aurait du connaitre la possibilité de ce déroutage ou cette réexpédition.
Dans ce cas la vérification peut être différée jusqu'à l’arrivée des marchandises à leur nouvelle
destination.
L’Obligation de Dénonciation :
3 – L’Obligation de Garantie
Cette obligation se présente sous deux formes :
- D’une part, le vendeur doit livrer des marchandises libres de tout droit ou prétention d’un
tiers. Cette règle n’est pas d’ordre publique ; le texte ajoute : « A moins que l’acquéreur
n’accepte de prendre les marchandises dans ces conditions ».
-D’autre part le vendeur doit garantir l’acquéreur de toute éviction de son fait personnel.
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A : Règles générales
b) Les Sanctions prévues
Elles sont au nombre de trois : l’Exception d’inexécution qui n’est pas tout à fait identique à
celle qui existe en droit commun, la Résolution et les Sanctions Pécuniaires.
1) L’Exception d’Inexécution
Ici, on donne à toute partie la possibilité de demander au Juge l’autorisation de différer
l’exécution de ses propres obligations s’il apparaît après la conclusion du contrat que l’autre
partie n’exécutera pas une partie essentielle de ses obligations. L’exception d’inexécution
ayant un caractère préventif, il faut nécessairement l’autorisation du Juge.
Pour apprécier l’agissement futur de l’autre partie, on peut se fonder sur son
insolvabilité, sur une grave insuffisance dans ses capacités de fabrication ou une inadaptation
de ses moyens de production voir même la manière dont le cocontractant s’apprête à exécuter
son obligation.
2) La Résolution
Elle permet de sortir du cadre contractuel, d’être libéré de ses obligations.
Toute partie à un contrat de vente commerciale est fondée à en demander au juge compétent
la rupture pour inexécution totale ou partielle des obligations de l’autre partie.
L’alinéa 2 de l’art 281 apporte une innovation de taille en prévoyant pour l’une des parties la
possibilité de rompre unilatéralement le contrat.
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– Le Paiement d’Intérêts
Lorsqu’une partie ne paie pas le prix ou toute autre somme due, l’autre partie a le droit de
réclamer les intérêts calculés au taux légal applicable en matière commerciale.
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Il faut ici, envisager deux points : le Transfert de Propriété et le Transfert des Risques.
I : Le Transfert de Propriété
Il s’agit ici de voir à partir de quelle date les marchandises deviennent la propriété de
l’acquéreur.
D’après l’article 275 la prise de livraison opère le transfert à l’acheteur de la propriété des
marchandises vendues. Ainsi donc, contrairement à ce qui se passe en Droit Français, en droit
OHADA l’accord sur la chose et le prix n’emporte pas transfert de propriété.
Mais pour que la clause de réserve de propriété puisse produire des effets à l’égard des
parties, il faut que l’acheteur en soit informé par mention au bon de commande, de livraison
ou dans la facture au plus tard le jour de la livraison. Cette clause n’est opposable aux tiers
qu’après publication au RCCM.
L’article 277 dit : « Le transfert de propriété entraîne le transfert des risques ». Donc c’est à la
livraison, sauf stipulation contraire, qu’il y a transfert des risques. En conséquence, à partir du
transfert de propriété, la perte ou la détérioration des marchandises ne dispense pas
l’acquéreur de payer le prix sauf si ces évènements sont dus à un fait du vendeur.
Ces règles contenues dans l’article 277 sont complétées par d’autres dispositions destinées à
régler des problèmes particuliers liés au transport des marchandises au moment de la vente. Il
y a un premier problème qui peut résulter du fait que les marchandises doivent être
transportées. Dans ce cas, les risques sont transférés à l’acquéreur à partir de la remise des
marchandises au premier transporteur (article 278).
Un autre problème résulte du fait que parfois, la vente est conclue pendant le transport
des marchandises. Dans ce cas, les risques sont transférés à l’acquéreur au moment de la
conclusion du contrat. Cette règle est défavorable à l’acquéreur, mais elle ne s’applique pas si
le vendeur qui a eu connaissance de la détérioration ou qui aurait dû en avoir connaissance
n’en a pas informé l’acquéreur.
Enfin un dernier problème est lié au fait que la vente porte sur des marchandises qui ne
sont pas encore individualisées. Dans ce cas, le transfert des risques n’intervient qu’après leur
identification parce qu’on considère qu’elles sont réputées identifiées aux fins du contrat.
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DEUXIEME PARTIE :
DROIT
DES SOCIETES COMMERCIALES
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Deux types de règles s’appliquent à ces sociétés, les unes sont communes à toutes les sociétés
(titre I) et les autres sont propres à chaque type de société (titre II).
I : La Volonté de s’associer
Elle doit être exprimée. Il faut aussi que cette expression soit constatée par écrit : ce sont les
statuts.
A : L’expression de la volonté
Il faut un concours de volontés, mais aussi des volontés intéressées
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Ces volontés se présentent sous une forme particulière. C’est ce que l’on appelle l’Affectio
Societatis. C’est la volonté de collaboration effective à l’exploitation sociale dans un intérêt
commun et sur un pied d’égalité.
Cependant l’Acte Uniforme a prévu une exception au principe de la pluralité des associés. En
effet, Il est dit dans article 5 que la société peut être créée par une seule personne, mais
seulement dans les cas prévus par la loi. Et la loi a prévu la création d’une société composée
d’un seul associé et qu’on appelle société unipersonnelle dans trois cas (3) cas :
- S’il s’agit de la SARL (article 309, alinéa 2), de la SA (article 385, alinéa 2) et de la SAS
(article 853-1)
B : La Formalisation de la Volonté
Il faut un écrit pour constater l’expression des volontés. Il s’agit en l’espèce des Statuts.
Lorsque les statuts sont établis par acte sous seing privé, il est dressé autant d’exemplaires
qu’il est nécessaire pour le dépôt d’un exemplaire au siège social et l’accomplissement des
diverses formalités requises par les textes en vigueur dans l’Etat (l’immatriculation par
exemple).
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2 – Les Mentions
Si une mention obligatoire fait défaut, tout intéressé peut demander au Tribunal dans le
ressort duquel se trouve le Siège Social, d’ordonner la régularisation. Ce droit appartient
également au Ministère Public. L’action en Régularisation se prescrit par trois (3) ans et le
point de départ est le jour de l’immatriculation. Donc l’omission d’une mention obligatoire
dans les statuts n’est pas une cause de nullité de l’acte de société.
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L’apport en nature pose un problème d’évaluation quelle que soit sa nature. En cas de
Surévaluation, l’apporteur sera privilégié par rapport aux autres associés et le capital social
sera artificiellement gonflé. En revanche, si l’apport est sous évalué, l’apporteur sera lésé.
Compte tenu de ces risques de sous évaluation et de surévaluation, on fait intervenir un
commissaire aux apports. Le commissaire aux apports est prévu aux articles 312 pour les
SARL. D’après ce texte, l’évaluation est faite par les commissaires aux apports dès lors que la
valeur d’un apport ou de l’ensemble des apports en nature excède cinq millions.
Ce sont les apports de sommes d’argent dont la propriété est définitivement transférée à la
société. Ils posent deux (2) problèmes : la souscription et la libération que nous étudierons
dans les règles propres à chaque type de société.
Les apports en industrie sont réalisés donc par la mise à disposition effective de la société de
connaissances techniques ou professionnelles ou de services.
Les apports en industrie sont interdits dans les sociétés anonymes.
L’apporteur en industrie doit rendre à la société la contribution promise et lui doit compte de
tous les gains qu’il a réalisés par l’activité faisant l’objet de son apport.
Les statuts décrivent l’apport en industrie et déterminent les modalités de sa libération y
compris la durée des prestations qui sont fournies par l’apporteur, le nombre de titres sociaux
attribués en rémunération de ces prestations et les droits attachés à ces titres dans le partage
des bénéfices et de l’actif net. Les statuts déterminent également les modalités de liquidation
de ces titres en cas de cessation par l’apporteur de l’activité faisant l’objet de son apport.
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Les apports en industrie ne concourent pas à la formation du capital social mais donnent lieu à
l’attribution de titres sociaux ouvrant droit au vote et au partage des bénéfices et de l’actif net,
à charge de contribuer aux pertes.
Toutefois, les droits de vote attachés aux titres sociaux résultant les apports en industrie ne
peuvent être supérieurs à vingt-cinq pour cent (25%) de l’ensemble des droits de vote.
De même la part totale attachée à ces titres sociaux ne peut excéder vingt-cinq pour cent
(25%) des bénéfices, de l’actif net et des pertes de la société.
Les titres sociaux résultant d’apports en industrie ne sont ni cessibles ni transmissibles. Ils
n’ont pas de valeur nominale.
Cependant la demande peut être reçue malgré l’absence d’une déclaration de conformité, si
une déclaration notariée de souscription et de versement des fonds a été établie et déposée.
Sous le bénéfice de cette observation, on peut retenir qu’avec l’immatriculation, la société va
avoir tous les attributs.
1 – Le Siège Social
La société a un siège qui est mentionné dans ses statuts. Il appartient aux associés de fixer
le siège, et l’article 25 de l’Acte Uniforme dit que le siège ne peut être constitué uniquement
par une domiciliation à une boîte postale, mais doit être localisable par une adresse ou une
identification géographique localisable. Le choix du siège par les associés ne peut être
arbitraire. D’après l’article 24 de l’Acte Uniforme, le siège doit être fixé soit au lieu du
principal établissement, soit au centre de direction administrative et financière.
D’après l’article 26, les tiers peuvent se prévaloir du siège statutaire, mais ce siège ne leur
est pas opposable si le siège réel se trouve ailleurs.
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2 – La Dénomination Sociale
D’après l’article 14, toute société est désignée par une dénomination sociale mentionnée
dans les statuts. Elle peut comporter le Nom d’un ou plusieurs associés. Cette dénomination
sociale doit figurer sur tous les documents émanant de la société et destinés aux tiers. Elle doit
être suivie ou précédée immédiatement, en caractères lisibles, de la forme de la société, du
montant du capital, de l’adresse du siège et du numéro d’immatriculation au RCCM.
3 – Le Patrimoine
La société a, avec l’immatriculation, un patrimoine qui comprend l’ensemble de ses droits
et obligations, et ce patrimoine est distinct de celui des associés. Cette autonomie apparaît
d’abord dans les rapports avec les associés dans la mesure où ils ne sont pas copropriétaires
des biens avec la société, mais ont seulement des droits sociaux qui peuvent être patrimoniaux
ou extrapatrimoniaux (ex : le droit aux bénéfices et le droit de vote). Ils ne répondent pas non
plus des dettes de la société sauf dans le cas où ils sont solidairement et indéfiniment
responsables. Ensuite, dans les rapports avec les tiers. Les créanciers personnels des associés
ne peuvent pas saisir les biens appartenant à la société parce que ces biens n’appartiennent pas
aux associés et sont le gage des créanciers sociaux.
4 – La Nationalité
Il faut constater que l’Acte Uniforme ne définit pas la nationalité des sociétés. Elle ne
donne pas les critères de détermination de la nationalité. Le COCC retenait le critère du Siège
Social et du Contrôle (nationalité des détenteurs du plus grand nombre de parts) pour les SA
et SARL.
Dans l’Acte Uniforme, on n’a pas du tout parlé de la nationalité. Cela peut se justifier par
le fait que l’attribution de la nationalité est une question de souveraineté, et donc propre à
chaque Etat. Ce silence peut avoir une autre justification : la question de la nationalité des
sociétés ne s’est jamais posée à l’état pur, et donc elle va dépendre de la loi dont l’application
ou la non application est en cause. Cela fait que l’on a appliqué au Sénégal cumulativement,
les deux critères du siège et du contrôle.
NB : Il ne faut pas confondre "Société Sénégalaise" et "Société de Droit Sénégalais".
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2 – Les actes accomplis pour le compte d’une société constituée, non encore
immatriculée
Ceux qui agissent ici sont les dirigeants. La mission des fondateurs est en effet terminée à
la constitution. Pour ces actes, l’immatriculation entraîne automatiquement la reprise si ces
trois (3) conditions sont réunies :
Il faut d’abord que les dirigeants aient reçu un mandat qui peut être donné soit dans les
statuts, soit par acte séparé ;
Les actes doivent être déterminés, c’est pourquoi il n’y a pas de mandat général ;
Les modalités doivent être précisées.
Il peut arriver que les dirigeants accomplissent un acte étranger au mandat, ou un acte en
dépassement de leurs pouvoirs. Dans ce cas, la société ne peut reprendre l’acte que s’il y a une
délibération de l’Assemblée Générale Ordinaire, sauf clause contraire. Là aussi, à l’occasion
de cette délibération, ceux qui ont accompli l’acte ne prennent pas part vote et il n’est pas tenu
compte de leurs parts ou actions pour le calcul du quorum et de la majorité.
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Ici, l’absence d’immatriculation est une donnée permanente soit parce que c’est la volonté des
associés – c’est le cas de la Société en Participation, soit parce que l’immatriculation est
impossible du fait qu’on n’a pas établi d’acte écrit – c’est le cas de la Société de Fait.
A : La Société en Participation
C’est l’article 854 de l’Acte Uniforme qui en est le siège : La société en participation est celle
dans laquelle les associes conviennent qu'elle ne sera pas immatriculée au registre du
commerce et du crédit mobilier. L’Acte Uniforme a pris le soin de préciser qu’une telle
société n’a pas la personnalité morale et n'est pas soumise la publicité. L’existence de la
société en participation peut être prouvée par tout moyen.
C’est, cependant, une société comme toutes les autres. Mais étant donné qu’elle n’a pas la
personnalité morale, elle n’a pas, en conséquence, les attributs de la personnalité morale.
Cette absence de personnalité morale produit des effets à l’égard des associés et des tiers.
Les causes de dissolution communes à toutes les sociétés sont causes de dissolution
pour la société en participation. Mais la règle n’étant pas d’ordre public, les associés peuvent
décider que, malgré la survenance de tous ces évènements, il n’y aura pas de dissolution pour
la société en participation.
Lorsque la durée de la société n’est pas fixée, la dissolution pourra résulter à tout
moment d’une notification adressée par un des associés à tous les autres associés.
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Tout intéressé peut demander la reconnaissance d’une société de fait. Dans ce cas, il faut
apporter la reconnaissance de l’Identité de la société et la Dénomination Sociale. La Preuve
de l’Identité d’une société de fait peut être apportée par tout moyen. Lorsque la
reconnaissance d’une société de fait est établie, on lui applique les règles prévues pour les
Sociétés en Nom Collectif dans les rapports entre les associés. Dans les rapports avec les tiers,
aucun régime n’est prévu du fait de l’absence de personnalité morale qui entraîne incapacité
de supporter des obligations.
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Pour les sociétés de personnes (SNC et SCS), l’article 245 exige l’accomplissement des
formalités de publicité sous peine de nullité de la société. De même de l’appartenance de deux
époux à une de ces sociétés est une cause de nullité (deux époux ne peuvent pas être associés
dans une société de personne).
En ce qui concerne les SARL l’article 315 dit que : «L’associé ou les associés doivent tous, à
peine de nullité, intervenir dans l’acte constitutif de la société en personne, ou par mandataire
justifiant d’un mandat spécial ».
.
B : Les causes prévus par le droit commun et le Droit spécial des sociétés
Se sont les articles 765 et suivants du COCC qui prévoient ces causes de nullité. En droit
commun, l’absence de consentement et l’illicéité de l’objet sont des causes de nullité ; en
droit des sociétés aussi sont des causes de nullité.
Cependant si le vice du consentement est une cause de nullité en droit commun, en droit des
sociétés, il ne l’est que dans les sociétés de personnes (SNC, SCS) alors que dans les sociétés
à risque limité (SA, SAS et SARL), il n’est jamais cause de nullité.
IL en est de même de l’Incapacité qui est une cause de nullité en droit commun et dans les
sociétés de personnes (SNC, SCS) alors que dans les Sociétés à Risque Limité, elle n’est cause
de nullité que dans le cas où tous les associés fondateurs sont frappés d’incapacité.
En droit spécial des sociétés, l’absence d’Affectio Societatis est aussi cause de nullité.
II : L’action en nullité.
Il existe deux sortes de nullité : la nullité absolue qui peut être exercée par tout intéressé et la
nullité relative se prescrit par deux (ans) et seul l’intéressé peut la soulever.
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B : La régularisation
Toujours, dans le souci d’éviter la nullité de la société, le législateur a également mis en place
un système permettant de limiter les possibilités du juge.
-Ensuite, un certain nombre de règles sont prévues par le législateur pour favoriser la
disparition des causes de nullité ainsi :
- Le tribunal ne peut prononcer la nullité moins de deux mois après l’acte introductif de
l’action en nullité en première instance ;
- Le tribunal peut même d’office fixer un délai pour régulariser ;
- Si pour la régularisation la tenue d’une assemblée est nécessaire, et s’il est justifié que
l’assemblée a été convoquée, le tribunal peut accorder le délai nécessaire pour permettre à
l’assemblée de délibérer.
-Enfin, le législateur a mis en place un système (dispositif) qui permet d’éviter la nullité
malgré l’existence d’une cause de nullité. En effet, si la nullité est fondée sur l’incapacité ou
un vice du consentement, tout intéressé peut soumettre au tribunal toute mesure de nature à
supprimer l’intérêt du demandeur, notamment le rachat de ses droits sociaux. Le tribunal peut,
lorsqu’il est saisi d’une telle demande, soit rendre obligatoire la mesure proposée, soit
prononcer la nullité.
La société est donc liquidée comme si elle avait fonctionné régulièrement. C’est pourquoi ni
la société, ni les associés ne peuvent se prévaloir de la nullité pour se soustraire aux
engagements qui avaient été pris à l’égard des tiers.
Cette règle ne s’applique pas lorsque la nullité est fondée sur un vice du consentement ou sur
l’incapacité.
En effet si la nullité est fondée sur le vice du consentement ou sur l’incapacité, l’associé dont
le consentement a été vicié ou l’associé incapable peuvent se prévaloir de la nullité pour se
soustraire aux obligations à l’égard des tiers, mais pas les autres.
Si la nullité est fondée sur un autre vice, aucun associé ne peut se soustraire.
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Dans la société, le pouvoir souverain appartient aux associés. Mais ils ne peuvent pas
accomplir les actes quotidiens d’administration de la société. C’est pourquoi, ils nomment des
dirigeants.
Ils ont deux types de droits : le droit de participer, de prendre part aux décisions collectives
d’une part, et de l’autre, le droit de participer aux bénéfices
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Si les statuts le prévoient, sont également réputes présents pour le calcul du quorum et de la
majorité les associés qui participent a l'assemblée a distance, par visioconférence ou d'autres
moyens de télécommunication permettant leur identification.
Toute délibération des associés est constatée par un procès-verbal qui indique la date et le lieu
de la réunion, les noms et prénoms des associés présents, l’ordre du jour, les documents et
rapports soumis a discussion, un résumé des débats, le texte des résolutions mises aux voix et
le résultat des votes. En cas de vote par correspondance, il en est fait mention dans le procès
verbal.
En cas de vote a distance, il en est également fait mention dans le procès-verbal ainsi que de
tout incident technique éventuellement survenu au cours de l'assemblée et ayant perturbe son
déroulement.
En cas de consultation écrite, il en est fait mention dans le procès-verbal, auquel est annexée
la réponse de chaque associe et qui est signe dans les conditions prévues par le présent Acte
uniforme pour chaque forme de société.
L’attribution du droit de vote ne pose pas problème sauf dans trois (3) cas : c’est d’abord
lorsque l’action ou la part fait l’objet d’une propriété collective, c’est ensuite lorsque l’action
ou la part fait l’objet d’un démembrement et enfin lorsqu’il y a abus dans l’exercice du droit
de vote.
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a : L’abus de majorité
Il y a Abus de Majorité lorsque les associés majoritaires ont voté une décision dans leur seul
intérêt, contrairement aux intérêts des associés minoritaires et que cette décision ne puisse pas
être justifiée par l’intérêt de la Société. Cette définition prend en compte les divers intérêts.
Exemple : Le vote de la mise en réserve systématique des bénéfices par des dirigeants
associés majoritaires qui s’attribuent au même moment des salaires faramineux.
Les Sanctions encourues en cas d’abus de majorité sont deux (2) : la Nullité de la Décision
et la Responsabilité à l’égard des Minoritaires.
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En principe les bénéfices sont répartis proportionnellement aux apports. Mais la règle n’est
pas d’ordre public, Les associés ont la possibilité de l’écarter.
Cependant, il y a une limite qu’il ne faut pas dépasser : il ne faut pas attribuer la totalité
des bénéfices à un seul associé ; il ne faut pas non plus exclure totalement un associé du
partage. De pareilles clauses sont appelées Clauses Léonines et elles sont réputées non
écrites.
Mais tous les bénéfices réalisés par la société ne sont pas partagés. Le partage porte sur les
bénéfices distribuables. L’article 143 définit le bénéfice distribuable en ces termes : « Le
bénéfice distribuable est le bénéfice de l’exercice augmenté du report bénéficiaire, diminué
des pertes antérieurs ainsi que des sommes prélevées pour constituer la réserve légale et la
réserve statutaire ». A l’exception de la réserve légale, les prélèvements ne posent aucun
problème.
Pour la dotation à la réserve légale, elle est prélevée sur le bénéfice de l’exercice diminué des
pertes antérieures le cas échéant, un montant égal au dixième (1/10) au moins. Et le
prélèvement cesse d’être obligatoire si les sommes mises en réserve atteignent le cinquième
(1/5) du capital.
Si l’on distribue des dividendes en violation de ces règles, on commet un délit appelé
Distribution de dividendes fictifs. C’est l’AGO des associés qui détermine la part de bénéfice
à distribuer aux associés. Elle le fait après approbation des Etats Financiers de Synthèse et
constatation d’un bénéfice distribuable. C’est elle qui est compétente pour déterminer les
règles de paiement du dividende, mais elle peut déléguer les dirigeants. La mise en paiement
du dividende doit se faire dans le délai de neuf (9) mois à compter de la clôture de l’exercice.
Ce délai peut être prorogé par le Président du tribunal.
-d’abord, les associés ont l’obligation de réaliser les apports qui ont été promis.
- Ensuite, ils doivent contribuer aux pertes. Cette contribution aux pertes apparaît seulement
au moment de la dissolution et jamais en cours d’exploitation. Elle doit se faire
proportionnellement aux apports, mais la règle n’est pas d’ordre public. En effet, elle peut
être écartée, mais il y a une limite à ne pas dépasser : il ne faut pas faire supporter la totalité
des pertes à un associé ; il ne faut pas non plus exonérer totalement un associé de la
contribution aux pertes.
- Enfin, les associés ont enfin l’obligation à la dette. Dans les sociétés à risque limité, les
associés répondent des dettes jusqu’à concurrence de leurs apports. Dans les sociétés de
personnes, les associés répondent des dettes indéfiniment et solidairement. Ils peuvent donc
être poursuivis sur l’ensemble de leurs biens saisissables.
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I : Les pouvoirs des dirigeants dans les rapports avec les associés
Dans ce type de rapports, les dirigeants peuvent accomplir tous les actes de gestion dans
l’intérêt de la société. Mais les associés ont la possibilité de limiter leurs pouvoirs dans les
statuts en interdisant par exemple l’accomplissement de certains actes ou en subordonnant
l’accomplissement de certains actes à l’autorisation d’un autre organe.
Mais ces limitations de pouvoirs ne sont pas opposables aux tiers de bonne foi. La société ne
peut les invoquer pour se soustraire aux obligations envers les tiers nées d’un acte en
dépassement de ces limites.
L’acte de gestion n’est pas défini dans l’Acte Uniforme, mais on peut considérer que c’est
tout acte dont l’accomplissement ne relève pas du Conseil d’Administration.
Si l’acte n’est pas accompli dans l’intérêt de la société, les dirigeants engagent leur
responsabilité.
II : Les pouvoirs des dirigeants dans les rapports avec les tiers
Il existe deux types de règles :
D’abord une Règle Générale qui concerne tous les dirigeants de sociétés : Les dirigeants
d’une société commerciale ont tout pouvoir pour engager la société dans les rapports avec
les tiers sans avoir besoin de justifier d’un mandat spécial. Ils tirent leurs pouvoirs de la
loi, et les tiers n’ont pas à s’enquérir des pouvoirs des dirigeants.
Ensuite des règles propres à chaque catégorie de société : règles propres aux sociétés de
personnes et des règles propres aux sociétés à risque limité.
S’il s’agit d’une société de personnes, elle n’est engagée que par les actes des
dirigeants qui rentrent dans le cadre de l’objet social (article 277-1, alinéa 2 pour les SNC et
300 implicitement pour les SCS).
En cas de pluralité de gérants, chacun détient les mêmes pouvoirs que s'il était seul gérant de
la société, sauf le droit pour chacun de s'opposer à toute opération avant qu'elle ne soit
conclue. Mais l'opposition formée par un gérant aux actes d'un autre gérant est sans effet a I'
égard des tiers, a moins qu'il soit établi qu'ils en ont eu connaissance.
S’il s’agit d’une société à risque limité, elle est engagée par les actes des dirigeants
même si ces derniers dépassent l’objet social, à moins d’apporter la preuve que le tiers avec
lequel le dirigeant a traité savait ou était sensé savoir, compte tenu des circonstances, qu’il y
avait un dépassement de l’objet. Et cette preuve ne peut pas résulter de la seule publication
des statuts.
Il faut éviter de confondre "Actes Accomplis en Violation d’une Stipulation Prévue
dans les statuts en limitation des pouvoirs des dirigeants" et "Actes Accomplis en
Dépassement de l’Objet social".
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I : Le domaine de la responsabilité
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Cependant l’associé ne peut exercer l’action qu’après avoir mis en demeure les organes
pendant un délai de trente (30) jours.
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L’acte uniforme ne vise pas le Directeur Général ou son Adjoint si ceux-ci ne font pas partie
du Conseil d’Administration. Il vise le Conseil d’Administration et l’Administrateur Général.
Les actionnaires, lorsqu’ils représentent un vingtième (1/20) du capital, peuvent charger à
leurs frais, un ou plusieurs d’entre eux, pour soutenir l’action tant à la demande qu’à la
défense.
Lorsque l’action sociale est engagée, le retrait en cours d’instance de l’actionnaire (ex : perte
de la qualité d’actionnaire, désistement …) va être sans effet sur la poursuite de l’action.
Ces cas sont divers, très nombreux. C’est pourquoi il y a nécessité de les classer. On les classe
en deux (2) catégories : les cas de dissolution de plein droit et les cas de dissolution décidés.
I / L’arrivée du terme
Lorsqu’une société est constituée, la durée est nécessairement fixée dans les statuts. A
l’arrivée du terme, il y a automatiquement dissolution. Mais pour éviter de mettre fin à la vie
d’une société qui marche bien, on donne aux associés la possibilité de proroger la durée. Il
faut pour cela que les dirigeants consultent les associés un an à l’avance pour se prononcer sur
l’opportunité de la prorogation.
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B / Réunion des droits sociaux entre les mains d’un seul associé
Il y a des sociétés dans lesquelles on n’admet pas la forme unipersonnelle. C’est la SNC et la
SCS. Si dans ces sociétés les droits sociaux se retrouvent entre les mains d’un seul associé,
tout intéressé peut demander au Président du Tribunal la dissolution s’il n’y a pas
régularisation dans un (1) an.
Para I : Les effets de la dissolution d’une société dans laquelle les droits sociaux sont
détenus par un seul associé
Si la dissolution concerne une société unipersonnelle, il n’y a pas de liquidation. Il y aura
Transmission Universelle du patrimoine de la société à l’associé unique. Cet associé unique
devient l’Ayant droit Universel de la société. Il recueille tout l’actif et tout le passif, tous les
biens et toutes les dettes de la société, toutes les actions, toutes les voies de recours. Il va y
avoir une véritable cession de dettes et une véritable substitution de débiteur. Cette
transmission peut poser problème car l’associé unique avait ses créanciers personnels et la
société avait les siens. Les deux groupes entrent donc en concurrence.
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L’Acte Uniforme a prévu le droit pour les créanciers de faire opposition à la dissolution, mais
ne dit pas qui parmi eux peut faire opposition.
Il faut cependant noter que cette règle ne s’applique que si l’associé unique est personne
morale. Mais si l’associé unique est une personne physique, il n’y aura pas de transmission
universelle du patrimoine, la dissolution de la société entraine de plein droit sa mise en
liquidation comme pour les sociétés pluripersonnelles.
Si la dissolution est organisée à l’amiable, les liquidateurs sont désignés par les associés
conformément aux règles de majorité propre à chaque type de société. S’ils ne parviennent
pas à s’entendre, tout t’intéressé peut saisir le juge pour qu’il procède à la nomination.
Si la dissolution est organisée par voie judiciaire, il reviendra au juge de désigner un à trois
liquidateurs
Les pouvoirs du liquidateur sont aussi précisés par la loi. Par exemple le liquidateur ou ses
proches (employés, conjoint, ascendants et descendants) ne peuvent acquérir ni tout l’actif ni
une partie de l’actif de la société à liquider
Certains actes sont subordonnés à une autorisation préalable. Ces actes sont :
- Les cessions de tout ou partie de l’actif à une personne ayant dans la société la qualité
d’associé, de commandité, de commissaire aux comptes ou de dirigeant. L’autorisation est
donnée par les associés à l’unanimité. A défaut d’unanimité, il faut l’autorisation du
Tribunal, le liquidateur et le commissaire aux comptes entendus.
- La Cession globale de l’actif ou l’apport à une autre société. L’autorisation est donnée par
les associés dans les conditions prévues par l’article 215. Ces règles dépendent du type de
société.
A la fin des opérations, les associés sont convoqués pour délibérer sur les comptes définitifs
de la gestion du liquidateur, sur la décharge du mandat du liquidateur.
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D’après l’article 270 la SNC est la société dans laquelle tous les associés sont commerçants et
répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales.
La SNC est le type de société où tous les associés sont commerçants. La qualité de
commerçant n’est pas une condition, mais une conséquence de l’entrée dans une telle société.
Les associés sont indéfiniment et solidairement responsables des dettes sociales. C’est
pourquoi l’intuitu personae est marqué dans ce type de société. Et la plupart des évènements
qui marquent la vie d’un associé frappent la société.
La SNC est désignée par une Dénomination Sociale, à laquelle peut être incorporé le nom
d’un ou plusieurs associés, et qui doit être immédiatement précédée ou suivie en caractères
lisibles des mots "Société en Nom Collectif" ou du Sigle "SNC".
D’abord les Associés : Ils sont au moins deux, parce que la Loi interdit la forme
unipersonnelle dans une telle société. Les associés doivent être capables et c’est pourquoi un
mineur ne peut pas prendre part en tant qu’associé à la constitution d’une SNC. En plus, le
consentement ne doit pas être vicié. Les vices du consentement sont causes de nullité.
Enfin l’Objet : Il doit être précis parce que c’est cela qui fixe l’étendue des pouvoirs des
dirigeants.
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Nous examinerons successivement la Situation du ou des Gérants puis celle des Associés.
Si les associés veulent désigner le ou les gérants, ils ont la possibilité de désigner l’un d’entre
eux ; ils peuvent également désigner un tiers. Dans ce cas, leur choix peut porter sur une
personne physique ou sur une personne morale. Si leur choix porte sur une personne morale,
ce sont les dirigeants de cette personne morale qui deviendront les gérants de la SNC. Ils
seront ainsi soumis aux mêmes conditions et encourront les mêmes responsabilités que s’ils
étaient eux-mêmes gérants, sans préjudice de la responsabilité solidaire de la personne
morale.
Il faut signaler enfin que la rémunération des gérants est fixée par les associés à la majorité en
nombre et en capital. Mais la règle n’est pas d’ordre public parce que les associés ont la
possibilité de prévoir une stipulation contraire.
Si le gérant est lui-même associé, la rémunération est fixée à la majorité en capital des autres
associés.
Si tous les associés sont gérants, la révocation de l’un d’entre eux est décidée à l’unanimité
des autres. De même, si un associé est nommé gérant dans les statuts, sa révocation est
décidée à l’unanimité des autres. Dans ces deux cas, la révocation entraîne la dissolution.
Mais les autres peuvent décider à l’unanimité de continuer la société. S’il y a continuation, le
gérant révoqué peut décider de se retirer et dans ce cas, il peut demander le remboursement de
ses droits sociaux. Il y a souvent des contestations sur la valeur nominale des parts sociales.
Dans ce cas, un expert est désigné d’accord partie ou par la Juridiction compétente statuant à
bref délai (Juge des référés).
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Il peut arriver que le gérant ne soit pas désigné dans les statuts. Il faut distinguer dans ce cas
selon qu’il s’agit d’un associé ou d’un tiers.
Si c’est un associé, la révocation est décidée à la majorité en nombre et en capital des autres.
Si c’est un tiers, la révocation est décidée par les associés à la majorité en nombre et en
capital.
Lorsque la société est dirigée par plusieurs gérants, l’opposition formée par un gérant aux
actes d’un autre gérant est sans effet à l’égard des tiers, à moins qu’il soit établi qu’ils en ont
eu connaissance.
Les clauses statutaires limitant les pouvoirs des gérants sont inopposables aux tiers de bonne
foi.
Dans la SNC, les décisions sont prises à l’unanimité. Mais rien ne s’oppose à ce que les
statuts prévoient que certaines décisions soient prises à la majorité. Et dans ce cas, les associés
doivent dans les statuts définir les modalités de consultation ainsi que les règles de quorums et
de majorités. Les délibérations prises en violation de ces règles sont nulles
Les décisions collectives sont prises en assemblée ou par consultation écrite si la réunion
d'une assemblée n'est pas demandée par l'un des associes.
Cependant la tenue d’une Assemblée Générale Ordinaire annuelle est obligatoire pour statuer
sur le rapport de gestion, l'inventaire et les états financiers de synthèse en vue de leur
approbation.
Elle doit se tenir dans les six (6) mois qui suivent la clôture de l’exercice et ne peut
valablement délibérer que si elle réunit une majorité d’associés représentant au moins la
moitié du capital social. Toute délibération prise en violation ces conditions est nulle.
Lorsque les décisions sont prises en assemblée générale, I' assemblée générale est convoquée
par le ou l'un des gérants au moins quinze (15) jours avant sa tenue, par lettre au porteur
contre récépissé, par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, télécopie ou
courrier électronique.
Les convocations par télécopie et courrier électronique ne sont valables que si l'associé a
préalablement donné son accord écrit et communiqué son numéro de télécopie ou son adresse
électronique, selon le cas.
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II peut a tout moment demander expressément a la société par lettre recommandée avec
demande d'avis de réception que le moyen de communication susmentionné soit remplace à
l’avenir par un envoi postal.
- D’une part, les associés ne répondent solidairement et indéfiniment que des dettes sociales,
c'est-à-dire uniquement les dettes de la société. Les dettes propres au gérant n’engagent que la
responsabilité du gérant et non celle des associés. Il en est ainsi par exemple en cas de
dépassement de l’objet social par exemple.
- D’autre part, il peut arriver qu’une personne acquiert la qualité d’associé en cours de vie
sociale ou qu’un associé perdre cette qualité en cédant ses parts sociales.
Ainsi lorsqu’un associé entre dans la société en cours de vie sociale, il répond non seulement
des dettes postérieures à son entrée, mais aussi de celles antérieures à son entrée.
De même Il peut arriver aussi qu’un associé quitte la société. Dans ce cas, Il répond des dettes
nées jusqu’à la publication de son départ.
-D’une part, il y a une solidarité des associés avec la société parce que, si la société ne paie
pas ses dettes, on peut poursuivre les associés. Mais il faut toujours avoir à l’esprit que c’est à
la société de payer ces dettes. Et donc il faut d’abord constater que la société ne peut pas
payer ses dettes avant d’engager la responsabilité des associés. C’est pourquoi l’AU dispose
qu’il faut d’abord adresser une mise en demeure à la société puis observer un délai d’attente
de soixante (60) jours qui peut être prorogé d’au plus trente (30) jours par le Président du
Tribunal. C’est seulement au terme de ce délai et après avoir constaté que cette mise en
demeure est infructueuse que l’on peut engager la responsabilité des associés
-D’autre part, il y a une solidarité entre associés. Cela signifie que le créancier peut
poursuivre l’un quelconque des associés pour obtenir le paiement de la totalité la dette. Et
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celui qui est poursuivi ne peut opposer ni le bénéfice de discussion, ni le bénéfice de division.
Et s’il paie, Il pourra poursuivre les autres, chacun pour sa part.
La responsabilité indéfinie par contre signifie que l’associé qui est poursuivi est tenu sur
l’ensemble de ses biens saisissables. Cela veut dire que tant que le créancier n’a pas obtenu
totalement satisfaction il pour continuer à poursuivre l’associé jusqu’à entier paiement.
Le consentement unanime ne suffit cependant pas. Il faut que la cession soit constatée par
écrit (acte sous seing privé ou acte notarié).
Mais, pour que la cession soit opposable aux tiers, il faut accomplir un certain nombre de
formalités.
- Pour l’opposabilité à la société, il faut accomplir l’une des formalités suivantes : soit la
signification (notification par voie d’huissier) de la cession, soit l’acceptation de la cession
par la société dans un acte authentique, soit le dépôt contre récépissé de l’original de l’acte de
cession.
- Pour l’opposabilité aux tiers, il faut en plus de l’accomplissement de l’une de ces formalités,
la Publication par un dépôt de l’acte au RCCM.
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- D’une part, il peut s’agir de clauses de continuation entre associés survivants : Avec ces
clauses, les héritiers de l’associé décédé n’entrent pas dans la société. Ils auront droit au
remboursement de la valeur des droits sociaux de leur auteur. Ici, la valeur est déterminée
d’accords partis (héritiers et associés survivants). S’il n’y a pas d’accord, on désigne
d’accords partis un expert, et en cas de désaccord sur la désignation de l’expert, c’est le
Tribunal qui nomme l’expert.
- D’autre part, il peut s’agir de clauses de continuation avec les héritiers ou avec certains
d’entre eux, avec ou sans clauses d’agrément : Si des héritiers sont évincés, ils auront droit à
la valeur nominale des parts de leur auteur. Il peut arriver qu’il y ait un mineur parmi les
héritiers. Dans ce cas, il peut entrer dans la société, mais ne répond des dettes sociales que
jusqu’à concurrence des parts de son auteur et la société devra être transformée en SCS
(Société en Commandite Simple) dans laquelle il sera commanditaire dans le délai d’un an à
compter du décès. Faute de transformation dans ce délai, il y a Dissolution de plein droit.
- On peut agir en amont en insérant une clause de continuation dans les statuts ;
- On peut aussi agir en aval en décidant à l’unanimité des autres associés la continuation.
Cependant la désignation d’un commissaire aux comptes devient obligatoire pour toute
société en nom collectif qui remplit, à la clôture de l'exercice social, deux (2) des conditions
suivantes :
1°) un total du bilan supérieur à deux cent cinquante millions (250.000.000) de francs CFA ;
2°) un chiffre d'affaires annuel supérieur à cinq cents millions (500.000.000) de francs CFA;
3°) un effectif permanent supérieur a 50 personnes ;
Mais la société n'est plus tenue de designer un commissaire aux comptes des lors qu'elle n'a
pas rempli deux (2) des conditions fixées ci-dessus pendant les deux (2) exercices précédant
l‘expiration du mandat du commissaire aux comptes.
Toutefois, il faut noter que même si ces conditions ne sont pas réunies, la désignation d’un
commissaire aux comptes peut être demandée en justice par un ou plusieurs associes détenant,
au moins, Ie dixième du capital social.
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SECTION IV : La dissolution
On retrouve toutes les causes communes de Dissolution. Il y a en plus les Causes Spécifiques
(le décès d’un associé, la réunion de toutes les parts sociales entre les mains d’un seul associé,
la survenance d’une incapacité, d’une interdiction ou d’un empêchement ; la liquidation des
biens d’un associé et le fait que deux époux soient associés)
La SCS est la société dans laquelle il y a deux (2) catégories d’associés : les Commandités et
les Commanditaires.
Il faut noter que sauf dispositions contraires les règles applicables à la SNC sont applicables à
la SCS.
La Spécificité de la SCS se trouve dans la coexistence entre deux (2) catégories d’associés :
les Commandités qui sont solidairement et indéfiniment responsables des dettes sociales et les
Commanditaires qui ne sont responsables des mêmes dettes qu’à concurrence de leurs
apports.
Ce qui préside à la création d’une telle société, c’est l’existence conjointe de personnes.
Seuls les Commandités peuvent être gérants, et ce ne sont pas les parts dans leur nature qui
déterminent la qualité de Commandité ou de Commanditaire. Ce sont les statuts qui disent qui
est commandité et qui est commanditaire.
Il est interdit de faire figurer dans ce type de sociétés, le nom d’un Commanditaire. En cas de
violation de cette règle, le Commanditaire sera tenu indéfiniment et solidairement responsable
des dettes sociales.
On retrouve ici toutes les conditions de constitution des sociétés. Comme pour la SNC, il faut
au moins deux (2) associés. Les associés doivent être capables et leur consentement, exempt
de vice.
Pour le capital social, il n’y a pas de minimum fixé par la loi.
Para I : La gérance
En cas de silence des statuts, tous les commandités sont gérants. La règle n’est pas d’ordre
public. Il est donc possible de désigner dans les statuts, un ou plusieurs gérants parmi les
commandités.
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Il est possible de définir dans les mêmes statuts, les modalités de désignation du ou des
gérants dans un acte postérieur. Mais il faut remarquer que seuls les commandités peuvent
être gérants. Ni un commanditaire, ni un tiers ne peut pas être gérant.
-D’abord, prévoir dans les Statuts que les parts des commanditaires sont librement cessibles
entre associés ;
-Ensuite, prévoir dans les Statuts que les parts des commanditaires pourraient être cédées à
des tiers avec le consentement unanime des commandités et celui de la majorité en nombre et
en capital des commanditaires ;
-Enfin ; stipuler dans les Statuts qu’un commandité peut céder une partie de ses parts à un
commanditaire ou à un tiers avec le consentement unanime des commandités et avec celui de
la majorité en nombre et en capital des commanditaires. Le texte n’a pas prévu la cession
totale des parts d’un commandité à un autre commandité.
Pour être valable, la cession doit être constatée par écrit. Il y a aussi l’opposabilité à la société
et aux tiers. Les formalités à accomplir sont celles prévues pour la SNC.
On a les causes communes de dissolution des sociétés. En plus de celles-ci, il y a les causes
propres à la SCS qui sont les mêmes que celles de la SNC en ce qui concerne les
commandités.
S’agissant du décès d’un commandité (article 308, alinéa 1er). Et si les statuts prévoient que
malgré la survenance de cet événement la société va continuer avec les héritiers mineurs du
défunt associé, ceux-ci seront commanditaires. Il peut arriver que l’associé décédé ait été le
seul commandité et que tous ses héritiers soient des mineurs. On risque d’avoir une SCS dans
laquelle il n’y a que des commanditaires. L’Acte Uniforme prévoit le remplacement de ce seul
associé décédé par un autre choisi parmi les commanditaires ou les tiers.
Il faut signaler que s’il n’est pas procédé au remplacement dans le délai d’un an, il y aura
dissolution de plein droit.
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La SARL est une société dans laquelle les associés qui ne répondent des dettes sociales que
jusqu’à concurrence de leurs apports ont des droits sociaux représentés par des parts. C’est
pourquoi on dit que c’est une société hybride. Elle est à mi-chemin entre la SNC et la SA.
Pour la ressemblance avec la SA, la responsabilité des associés est limité aux apports. Pour la
ressemblance avec la SNC, les droits sociaux sont représentés par des parts sociales dont la
cession n’est pas libre.
Cette société est désignée par une dénomination sociale qui est immédiatement précédée ou
suivie, en caractère lisibles, des mots "Société à Responsabilité Limitée" ou du sigle "SA".
Le Capital Social : Sauf disposition contraire des Etats parties le capital social d’une SARL
doit être d’un Million au moins (1 000 000). Il est divisé en parts de valeur nominale
minimale de Cinq Mille (5 000).
Mais le Sénégal, après avoir fait passer le capital minimum de un million de francs
(1 000 000) à cent mille francs (100 000) par la loi 2014-20 du 14 avril 2014, est revenu par la
loi 2015-01 du 27 mars 2015 pour supprimer le minimum légal qui était exigé pour les SARL.
Désormais, il n’y a plus, pour le capital social, de minimum légal pour constituer une SARL.
Les parts sociales doivent être souscrites en totalité par les associés. Elles doivent être
intégralement libérées lorsqu'elles représentent des apports en nature.
Mais lorsqu’il s’agit d’apports en numéraire, les parts sociales doivent être libérées lors de la
souscription du capital de la moitie au moins de leur valeur nominale.
La libération du surplus doit intervenir en une ou plusieurs fois dans un daïai de deux (2) ans
à compter de l'immatriculation de la société au registre du commerce et du crédit mobilier,
selon les modalités définies par les statuts.
Les apports en nature doivent faire l’objet d’une évaluation conformément à l’article 312
(lorsque la valeur d’un ou de plusieurs apports en nature dépasse 5 000 000 francs, il faut
nécessairement désigner un commissaire aux apports pour l’évaluation).
Pour les apports en numéraire, les fonds provenant de la libération doivent être déposés par
les fondateurs, soit à l’Etude d’un Notaire, soit en banque ou dans tout autre établissement de
crédit ou de microfinance dûment agrée, dans un compte ouvert au nom de la société en
formation. Ces fonds doivent rester indisponibles jusqu’à l’immatriculation. A partir de
l’immatriculation, ils sont mis à la disposition des gérants.
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S’il n’y a pas d’immatriculation dans le délai de six (6) mois à compter du premier dépôt de
fonds, les associés peuvent demander au Président du Tribunal, l’autorisation de retirer leurs
fonds.
Quand les fonds sont déposés chez le notaire, ce dernier établit un acte appelé déclaration
notariée de souscription et de versement.
Les associés : La forme unipersonnelle est ici admise. Dans la législation ancienne, ils étaient
limités à cinquante, aujourd’hui, cette limitation a disparu.
Nous verrons d’une part les organes et d’autre part la vie financière.
I : Les gérants
Les Gérants sont choisis par une majorité des associés représentant plus de la moitié du
capital. Il y a là une double majorité : une majorité en nombre et une majorité en capital. La
majorité en capital ne concerne ni les voix exprimées, ni le nombre de présents ou représentés,
mais le capital social. Les statuts ont la possibilité de modifier cette règle, mais uniquement
dans le sens de son renforcement mais jamais dans le sens de son affaiblissement.
Les fonctions du ou des gérants peuvent être rémunérées ou gratuites.
La fin des fonctions peut résulter de l’arrivée du terme. Le mandat est de quatre ans sauf
stipulation contraire. La fin des fonctions peut résulter de la démission. Mais en l’absence de
juste motif, il peut y avoir lieu de paiement de dommages et intérêts.
De même la fin des fonctions peut résulter de la révocation. Cette révocation ne peut être
décidée que par un ou plusieurs associés détenant plus de la moitié du capital social. Toute
stipulation contraire est réputée non écrite. La révocation sans juste motif peut donner lieu au
paiement de dommages et intérêts.
Enfin le gérant peut être révoqué par décision du Tribunal à la demande de tout associé.
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- Les conditions de fonds : Il faut distinguer selon qu’il s’agit de cession entre associés ou à
des proches et de cession à des tiers.
Pour la cession entre associés ou à des proches, il appartient aux statuts de déterminer les
modalités. En cas de silence des statuts, la cession est libre. Par proches, il faut entendre le ou
les conjoints, les ascendants et les descendants.
Pour la cession à des tiers, il appartient également aux associés de définir les modalités dans
les statuts. En cas de silence desdits statuts, il faut le consentement de la majorité des associés
non cédant représentant au moins les Trois Quart (3/4) des parts, déduction faite de celles de
l’associé cédant. Donc double majorité.
Le cédant établit un projet de cession qu’il notifie à la société et à chaque associé. La société a
Trois (3) mois à compter de la notification pour répondre. Le silence observé pendant plus de
trois mois équivaut à une acceptation. La solution est tout à fait différente de l’habituel : le
silence vaut acceptation. C’est pour éviter que le cédant soit prisonnier de la cession.
L’article 319, alinéa 4 prévoit que si le consentement n’est pas donné, les associés doivent
racheter les parts du cédant. Dans ce cas précis. Les associés ont trois (3) mois à compter de
la notification du refus pour procéder au rachat. Ce délai peut être prorogé de cent vingt (120)
jours au plus par le tribunal.
A défaut de rachat par les associés, la société peut, avec le consentement du cédant, racheter
les parts et réduire son capital du montant des parts car elle ne peut détenir une partie de son
capital. En l’absence de rachat dans le délai, le cédant retrouve sa liberté (céder ou conserver).
- Les conditions de forme : Il faut que la cession soit constatée par écrit.
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Cependant la tenue d’une Assemblée Générale Ordinaire annuelle est obligatoire pour statuer
sur les comptes de l’exercice.
Elle doit se tenir dans les six (6) mois qui suivent la clôture de l’exercice et ne peut
valablement délibérer que si elle réunit une majorité d’associés représentant au moins la
moitié du capital social. Toute délibération prise en violation ces conditions est nulle.
Lorsque les décisions sont prises en assemblée générale, I' assemblée générale est convoquée
par les ou l'un des gérants au moins quinze (15) jours avant sa tenue, par lettre au porteur
contre récépissé, par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, télécopie ou
courrier électronique.
Les convocations par télécopie et courrier électronique ne sont valables que si I' associé a
préalablement donné son accord écrit et communiqué son numéro de télécopie ou son adresse
électronique, selon le cas. II peut a tout moment demander expressément a la société par lettre
recommandée avec demande d'avis de réception que le moyen de communication
susmentionné soit remplace à l’avenir par un envoi postal.
Toute assemblée irrégulièrement convoquée peut être annulée. Toutefois, l'action en nullité
n'est pas recevable lorsque tous les associés étaient présents ou représentes.
L'assemblée des associés est présidée par le gérant ou par l'un des gérants. Si aucun des
gérants n'est associe, elle est présidée par l'associé présent et acceptant qui possède le plus
grand nombre de parts sociales et, en cas d’égalité, par le plus âgé.
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Chaque associé peut participer à la prise de décision soit en personne, soit par mandataire.
L’article 334 prévoit qu’un associé peut se faire représenté par son conjoint sauf si la société
ne compte comme associé que les deux (2) conjoints. Chaque associé peut se faire représenté
par son coassocié, sauf si la société ne comporte que deux (2) associés. Un associé peut se
faire représenté par un tiers si les statuts le prévoient.
Il faut signaler que chaque associé dispose d’un nombre de voix égal au nombre de parts qu’il
possède dans la société.
2 – La prise de décisions
Ici on raisonne en termes de Décisions Collectives Ordinaires et de Décisions Collectives
Extraordinaires, et les deux (2) types de décisions sont pris à des majorités différentes.
- des décisions par lesquelles les associés statuent sur les Etats Financiers de Synthèse
- des décisions par lesquelles les associés accordent les autorisations nécessaires pour que les
gérants puissent accomplir les opérations subordonnées dans les statuts à I' accord préalable
des associés,
- des décisions par lesquelles les associés procèdent à la nomination et à la révocation des
gérants ou des commissaires aux comptes ;
- des décisions par lesquelles les associés statuent sur les conventions passées entre la société
et un de ses associés ou dirigeants (ici la tenue d’une AGO est obligatoire. Il y a aussi les
conventions passées entre la SARL et une entreprise individuelle dont le propriétaire est
gérant ou associé de la SARL. Il y a également les conventions passées entre la SARL et une
société dans laquelle un associé indéfiniment responsable, un gérant, un administrateur, un
directeur général, ou un secrétaire général est simultanément gérant ou associé de ladite
SARL.
Mais il faut noter que même si ces conventions n’ont pas fait l’objet d’une approbation par
l’assemblée, elles restent valables. La convention n’est pas nulle et elle produit ses effets,
mais le gérant ou l’associé qui a passé la convention va supporter les conséquences
préjudiciables.
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Il s’agit des conventions conclues à des conditions normales et qui portent sur des opérations
courantes. L’article 352 définit les opérations courantes comme étant des opérations
effectuées par une société de manière habituelle dans le cadre de l’exercice de ses activités.
Ce même article dit en son alinéa 2 que les conditions normales sont celles qui sont
appliquées pour des conventions semblables dans la société en cause ou dans les sociétés du
même secteur ;
Notons que cette interdiction s'applique également aux conjoints, ascendants et descendants
des associés et des gérants, ainsi qu'a toute personne interposée.
Cependant, il y a des cas dans lesquels il faut l’unanimité des associés. Ils sont trois (3).
1er Cas : Lorsqu’il s’agit d’augmenter les engagements des associés ;
2ème Cas : Lorsqu’il s’agit de transformer la SARL en SNC ou en SAS;
3ème Cas : Lorsqu’il s’agit de transférer le Siège Social en dehors de l’espace OHADA.
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Cependant la désignation d’un commissaire aux comptes devient obligatoire pour toute
société à responsabilité limitée qui remplit, à la clôture de l'exercice social, deux (2) des
conditions suivantes :
1°) un total du bilan supérieur à deux cent cinquante millions (250.000.000) de francs CFA ;
2°) un chiffre d'affaires annuel supérieur à cinq cents millions (500.000.000) de francs CFA;
3°) un effectif permanent supérieur a 50 personnes ;
Mais la société n'est plus tenue de designer un commissaire aux comptes des lors qu'elle n'a
pas rempli deux (2) des conditions fixées ci-dessus pendant les deux (2) exercices précédant I
‘expiration du mandat du commissaire aux comptes.
Toutefois, il faut noter que même si ces conditions ne sont pas réunies, la désignation d’un
commissaire aux comptes peut être demandée en justice par un ou plusieurs associes détenant,
au moins, Ie dixième du capital social.
Pour le choix du ou des Commissaires aux Comptes, l’article 377 renvoie aux dispositions
applicables aux SA.
Il y a des personnes qui ne peuvent pas être désignées Commissaires aux Comptes. Il s’agit du
ou des gérants, de leurs conjoints, des apporteurs en nature, des bénéficiaires d’avantages
particuliers et des personnes qui reçoivent de la société ou des dirigeants une rémunération
périodique.
Les Commissaires aux Comptes sont désignés pour Trois (3) exercices. Ils sont désignés par
un ou plusieurs associés représentant plus de la moitié du capital. Si cette majorité n’est pas
obtenue, il y a une deuxième convocation dans laquelle ils sont choisis à la majorité des votes
émis quelle que soit la portion du capital.
Les délibérations prises à défaut de désignation régulière du commissaire aux comptes ou sur
la base d’un rapport d'un commissaire aux comptes nomme ou demeure en resté
irrégulièrement en fonction, sont frappées de nullité.
Mais l’action en nullité est éteinte si cette délibération est confirmée par une assemblée ayant
statué sur la base d’un rapport d’un Commissaire aux Comptes régulièrement désigné.
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A : L’augmentation du capital
Compte tenu du développement de l’activité, il peut arriver que le capital social ne soit pas
suffisant, d’où la nécessité de son augmentation. Il existe plusieurs techniquement procédés
d’augmentation du capital.
Dans ce dernier cas, la décision est prise par les associés représentant au moins la moitié du
capital. C’est une dérogation aux règles normales parce que l’augmentation entraîne une
modification des statuts et à ce titre, elle devrait relever des Décisions Collectives
Extraordinaires.
B : La réduction du capital
On a deux (2) cas de réduction du Capital : la Réduction motivée par des pertes et la
Réduction non motivée par des pertes.
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Si les associés sont régulièrement convoqués et ils délibèrent, ils ont deux (2) possibilités :
- soit, ils optent pour la dissolution – elle est alors suivie d’une Liquidation ;
- soit ils écartent la décision de dissolution ; ils doivent alors reconstituer les capitaux propres
de la société pour qu’ils atteignent un montant au moins égal à la moitié du capital dans les
deux années qui suivent. A défaut, ils doivent réduire le capital d’un montant égal à celui des
pertes qui n’ont pu être imputées sur les réserves. La dissolution est également encourue si
aucune de ces solutions n’est prise dans les deux (2) années qui suivent la clôture de
l’exercice qui a constaté ce fait.
Ici, les créanciers peuvent faire opposition, contrairement à ce qui se passe quand la
Réduction est motivée par des pertes. C’est parce que le capital constitue leur garantie et, en
conséquence, les associés ne peuvent le réduire à leur guise. S’ils veulent faire opposition, ils
doivent saisir le Tribunal dans le délai d’un mois à compter de la date de la publication de la
décision de réduire. Cette décision doit faire l’objet d’un dépôt au Greffe.
Pendant le délai pour faire opposition, les opérations ne peuvent commencer, et si les
créanciers font opposition dans le délai, les opérations ne peuvent démarrer avant une
décision du Tribunal. Il y a une suspension du délai. Le Président du Tribunal qui est saisi a
deux (2) possibilités : Soit il rejette l’opposition s’il estime que celle-ci n’est pas fondée, soit
il ordonne le remboursement des créances ou la constitution de sûretés si la société en offre et
si elles sont jugées suffisantes.
On parle de ‘’disparition’’ parce que la société peut disparaître en tant que personne morale et
il ne subsistera rien, mais aussi elle peut disparaître en tant que SARL et subsister sous une
autre forme.
Para II : La transformation
La SARL peut être transformée en société d’un autre type. Un certain nombre de conditions
sont alors à remplir :
D’abord, il faut que les capitaux propres soient d’un montant égal au capital social ;
Ensuite, il faut avoir fait établir et approuver les bilans des deux (2) premiers exercices ;
ce qui signifie aussi que la transformation ne peut intervenir moins de deux ans après la
constitution de la société.
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La transformation résulte d’une modification des statuts et doit à ce titre découler des
Décisions Collectives Extraordinaires. Mais si la transformation doit aboutir à une SNC, il
faut l’unanimité.
Il faut, pour les besoins de la transformation, que le Commissaire aux Comptes, s’il y en a,
établisse un rapport pour certifier la réunion des conditions requises.
Toute transformation intervenue en violation des règles légales est sanctionnée par la Nullité
de l’opération.
La SA est la société dans laquelle les droits sociaux sont représentés par des titres négociables
détenus par des actionnaires qui sont responsables des dettes jusqu’à concurrence de leurs
apports.
Il existe deux types de SA : Les SA qui font Appel Public à l’Epargne ; Les SA qui ne font
pas Appel Public à l’Epargne.
Sont considérées comme faisant appel public à l’épargne les SA qui remplissent un
quelconque de ces cinq (5) critères :
1er Critère : La Cotation des Titres : Toute société dont les titres sont cotés à la Bourse des
Valeur Mobilières est réputée faire Appel Public à l’Epargne ;
2ème Critère : Le Placement des Titres en ayant recours à des
intermédiaires (Etablissements de crédit et agents de change)
3ème Critère : Le Recours à la Publicité pour le placement des Titres.
4ème Critère : Le Recours au Démarchage pour le placement des Titres
5ème Critère : La Diffusion des Titres dans le Public (Placement au-delà de 100 personnes).
SECTION I : La constitution
I : Les actionnaires
Ici, la forme unipersonnelle est admise.
Les vices du consentement et l’incapacité ne sont pas causes de nullité, sauf si tous les
associés sont atteints.
II : Le capital
S’il s’agit d’une SA ne faisant pas Appel Public à l’Epargne, le minimum est Dix
Millions ;
S’il s’agit d’une SA faisant Appel Public à l’Epargne, le minimum est Cent Millions.
II est divise en actions dont le montant nominal est librement fixe par les statuts. Le montant
nominal est exprime en nombre entier.
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De même, les actions de numéraire peuvent n’être libérées que du quart au moment de la
souscription, et le reste dans les trois (3) années à compter de l’immatriculation au RCCM.
Les fonds provenant de la souscription des actions de numéraire sont déposés par les
personnes qui les ont reçus, pour le compte de la société en formation, soit chez un notaire,
soit dans un établissement de crédit ou de microfinance dûment agréé domicilié dans l’État
partie du siège de la société en formation, sur un compte spécial ouvert au nom de cette
société.
Il faut signaler, toujours à propos des actions de numéraire, que tant qu’elles ne sont pas
entièrement libérées, elles restent sous la forme nominatif, c’est-à-dire qu’elles ne peuvent
être au porteur, parce que la société doit pouvoir procéder à la saisie et à la cession forcée au
besoin.
A : Les délibérations
Il y a des règles de quorum et de majorité que la Loi prévoit uniquement dans ce type de
sociétés.
Le quorum est le nombre minimal d’actions détenues par les membres présents ou
représentés. L’assemblée ne délibère valablement que si les souscripteurs présents ou
représentés détiennent au moins la moitié des actions.
Si le quorum n’est pas atteint, il y a une deuxième convocation pour laquelle le quorum
est fixé au quart du nombre des actions. L’assemblée se réunira une troisième fois dans le
délai de deux mois à compter de la date fixée pour la deuxième convocation si celle-ci ne
réunit pas le quorum. Sur cette troisième convocation, le quorum reste au quart.
1ère Dérogation : Elle concerne la réduction des apports pour laquelle l’article 406 dit que
l’assemblée ne peut réduire la valeur des apports ou des avantages particuliers qu’à
l’unanimité et avec l’accord exprès de l’apporteur ;
2ème Dérogation : Elle concerne la modification des statuts. Là aussi, il faut l’unanimité
des souscripteurs.
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L’article 754, alinéa 2 donne la définition des valeurs mobilières. "Les valeurs mobilières
confèrent des droits identiques par catégorie et donnent accès directement ou indirectement à
une quotité du capital de la société émettrice ou à un droit de créance général sur son
patrimoine". Il s’agit d’actions ou d’obligations. Les Valeurs Mobilières sont des titres
négociables. Cela veut dire que ces titres sont transmissibles selon des procédés simplifiés,
c’est-à-dire qu’il n’y a pas besoin d’informer les autres associés par signification.
Les trois procédés simplifiés de transmission sont : la Tradition (pour les titres au porteur,
transmission se fait de main en main), l’Endossement (pour les titres à ordre) et le Transfert
(pour les titres nominatifs, la transmission se fait par une inscription sur un registre détenu par
l’émetteur).
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b- Le droit de quitter
Les actions sont des valeurs mobilières, et les valeurs mobilières sont des titres
négociables selon des procédés simplifiés. Donc l’action peut être transmise selon des
procédés simplifiés. On n’a pas besoin du consentement des autres actionnaires, ni de l’écrit.
Mais il y a des limites à la transmission libre. Deux (2) types de limites :
1ère limite : Elle est d’ordre légal et concerne les actions de numéraire qui ne sont
négociables qu’après avoir été intégralement libérées. Cela ne signifie pas qu’elles ne
soient pas cessibles, mais que dans ce cas, on devra recourir aux formalités de la cession
de créance.
2ème limite : Elle est d’ordre légale aussi et concerne toutes les actions parce qu’il n’y a
pas de négociabilité avant l’immatriculation s’il s’agit de la constitution ou avant
l’inscription modificative s’il s’agit d’une augmentation de capital.
3ème limite : Elle est d’origine conventionnelle et ici, la limite de la négociabilité résulte de
la volonté des associés qui la manifeste par une clause d’agrément. Mais pour qu’une
clause de cette nature soit valable, il faut qu’elle remplisse les deux conditions suivantes :
les actions doivent être nominatives ; il ne doit pas s’agir de transmission par succession
ou de liquidation d’une communauté entre époux ou de cession à un proche.
Pour la mise en œuvre de l’agrément, lorsqu’il doit être donné par l’assemblée générale,
l’associé intéressé ne prend pas part au vote. Si l’agrément doit être donné par le Conseil
d’Administration et que l’actionnaire est membre dudit Conseil, il ne prend pas part au vote.
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Le Produit de la vente est inférieur au montant non libéré des actions. Dans ce cas,
l’actionnaire défaillant reste débiteur de la différence et c’est lui qui supporte les frais de
la procédure.
Celui qui paie peut ensuite exercer un recours pour le tout (recours intégral) contre
les cessionnaires successifs de telle sorte que la charge définitive du paiement revienne au
dernier.
C’est l’assemblée générale ordinaire des actionnaires qui peut décider de l’émission
des obligations.
Les obligataires ne peuvent pas exercer un contrôle individuel sur les opérations de la
société. Ils n’ont pas droit à la communication des documents. Ils ont droit à un intérêt et au
remboursement du nominal des obligations à la date indiquée. En l’absence de clause
contraire, on ne peut leur imposer un remboursement anticipé.
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Ce sont les statuts qui précisent les modalités de désignation des administrateurs ainsi que la
durée de leur mandat
Les statuts peuvent imposer que chaque administrateur soit propriétaire d'un nombre d'actions
de la société qu'ils déterminent. Cette disposition ne s'applique pas dans le cas des salariés
nommés administrateurs.
Tout administrateur qui, au jour de sa nomination, n'est pas titulaire du nombre d'actions
requis par les statuts ou, en cours de mandat, cesse d'en être propriétaire, se trouve en
infraction avec les dispositions de l'alinéa qui précède. Dans ce cas, il doit, dans les trois (3)
mois de sa nomination ou si l'infraction survient en cours de mandat, dans les trois (3) mois
de la date de la cession d'actions à l'origine de l'infraction, se démettre de son mandat. A
l'expiration de ce délai, il est répute s'être demis de son mandat et doit restituer les
rémunérations perçues, sous quelque forme que ce soit, sans que puisse être remise en cause
la validité des délibérations auxquelles il a pris part.
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La durée du mandat ne peut excéder six (6) ans pour les administrateurs qui sont désignés en
cours de vie sociale, et deux (2) ans pour ceux qui sont désignés par les statuts ou par
l’Assemblée Constitutive.
Il est interdit pour un administrateur d’appartenir simultanément à plus de cinq (5) Conseils
d’Administration de sociétés ayant leur siège sur le territoire d’un même Etat partie.
Cependant ne sont pas pris en compte les mandats d'administrateur exercés par cette personne
dans les sociétés contrôlées par la société dont elle est administrateur.
Pour la rémunération, elle est fixée selon les modalités prévues par l’article 431 de l’Acte
Uniforme. Cet article dit que l’Assemblée peut allouer aux administrateurs à titre
d’indemnités, une somme fixe annuelle qu’elle détermine souverainement. Et cette somme est
librement répartie par le Conseil d’Administration entre ses membres.
Cet article 431 est complété par celui 432 qui prévoit la possibilité d’allouer une
rémunération exceptionnelle lorsque des missions ou des mandats sont confiés aux
administrateurs.
Le mandat d’administrateur prend fin par l’arrivée du terme, par la démission, par le
décès ou par la révocation qui doit être prononcée le cas échéant par l’assemblée générale
ordinaire. Il faut noter pour finir, que l’administrateur est révoqué Ad Nutum.
Cette autorisation n’est pas nécessaire lorsqu’il s’agit de convention portant sur des opérations
courantes et conclues à des conditions normales. Les opérations courantes sont celles qui sont
effectuées par une société, d'une manière habituelle, dans le cadre de ses activités. Les
conditions normales sont celles qui sont appliquées, pour des conventions semblables, non
seulement par la société en cause, mais également par les autres sociétés du même secteur
d'activité.
Dans les cas où l’autorisation est nécessaire, son absence entraîne la nullité de la convention,
si celle-ci a eu des conséquences préjudiciables pour la société. La nullité, dans les hypothèses
où elle est encourue, peut être demandée par les organes de la société, mais aussi par tout
actionnaire individuellement. L'action en nullité se prescrit par trois (3) ans à compter de la
date de la convention. Toutefois, si la convention a été dissimulée, le point de départ du délai
de la prescription est réputé fixe au jour où elle a été révélée.
Cependant la nullité peut être couverte par un vote spécial de l’assemblée générale ordinaire.
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2 – La Direction de la SA
On a deux (2) possibilités s’il s’agit d’une SA avec Conseil d’Administration : soit c’est une
SA avec Président Directeur Général, soit c’est une SA avec Président du Conseil
d’Administration et Directeur Général.
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C’est dans les statuts qu’on fixe la durée du mandat, mais cette durée ne peut dépasser deux
(2) ans pour le premier administrateur et six (6) ans pour les Administrateurs qui sont
nommés en cours de vie sociale. Dans cette limite, les associés fixent librement la durée. Les
fonctions prennent fin par l’arrivée du terme, mais le mandat est renouvelable. Elles prennent
fin par le décès, la démission ou la révocation qui peut être prononcée à tout moment par
l’assemblée générale ordinaire. Il y a des conventions qui sont interdites à l’administrateur
général et à ses proches. Ce sont celles qui sont prévues pour les SA avec Conseil
d’Administration.
Sur la proposition de l’administrateur général, l’assemblée peut désigner une ou
plusieurs personnes physiques comme d’administrateurs généraux adjoints. L’administrateur
général, comme le DG, le PDG et le Gérant, a la possibilité de signer un contrat de travail
avec la société. Mais il faut que ce contrat de travail corresponde à un emploi effectif.
L’administrateur général a droit à une rémunération qui est fixée dans les conditions prévues
par l’article 501 : "L’assemblée lui alloue une somme fixe annuelle à titre d’indemnités de
fonctions".
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Contrairement à ce qui est prévu pour les assemblées générales ordinaires, ici les
statuts ne peuvent pas subordonner la participation aux assemblées à la détention d’un certain
nombre d’actions. Tous les associés peuvent participer librement aux dites assemblées.
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Il y a ensuite les emplois salariés, mais rien ne s’oppose à ce l’expert comptable exerce une
activité d’enseignement se rattachant à l’exercice de sa fonction. Il y a aussi les activités
commerciales, qu’elles soient exercées de manière directe ou indirecte.
Il faut noter que certaines personnes ne peuvent pas être nommées commissaires aux comptes.
Il faut noter que le commissaire aux comptes peut être récusé lorsqu’on a des raisons
de douter de son impartialité. L’article 730 ne donne pas les cas de récusation. La récusation
est demandée par un ou plusieurs actionnaires représentant au moins le dixième du capital.
Elle peut aussi être demandée par le Ministère public (Procureur). La demande de récusation
est présentée dans le délai de trente (30) jours à compter de la date de l’AGO qui a nommé le
commissaire aux comptes. La demande est formulée contre le commissaire aux comptes et
contre la société.
Le commissaire aux comptes peut aussi être révoqué. La révocation peut être
demandée par les actionnaires représentant au moins le dixième (1/10) du capital, ou le
conseil d’administration, ou l’administrateur général selon le cas, ou l’AGO ou encore le
Ministère Public (Procureur). La demande est présentée et traitée de la même manière que la
demande de récusation.
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Le commissaire aux comptes certifie que les Etats Financiers sont réguliers et donnent
une image fidèle des résultats des opérations, de la situation financière et du patrimoine au
cours de l’exercice.
Après les contrôles qu’il effectue conformément aux méthodes et directives du droit
comptable, il rédige un rapport. Selon l’organe destinataire, il existe deux types de rapports
dressés par le commissaire aux comptes :
Il y a un premier rapport destiné à l’AGO. Dans ce rapport, il a trois (3) possibilités : soit
certifier la régularité et la sincérité des Etats Financiers, soit refuser la certification en
précisant les motifs, soit assortir la certification de réserves ;
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a – La responsabilité civile
Elle peut être engagée à l’égard des tiers et de la société, lorsque le préjudice subi par
ces derniers trouve sa source dans une faute ou une négligence commise par le commissaire
aux comptes, dans l’exercice de ses fonctions. L’action en responsabilité se prescrit par trois
(3) ans à compter du jour du fait dommageable ou de sa révélation si le fait a été dissimulé.
Le délai est porté à dix (10) ans si le fait est qualifié crime. Il faut signaler ici que le
Législateur OHADA a prévu des cas d’exonération de la responsabilité du commissaire aux
comptes.
La responsabilité du commissaire aux comptes ne peut être engagée pour les informations
et divulgations de faits auxquelles il procède dans le cadre de l’exercice de ses fonctions,
conformément aux dispositions de l’article 716 ;
La responsabilité du commissaire aux comptes ne peut plus être engagée pour des
dommages résultant des fautes commises par les dirigeants sauf si, ayant eu connaissance
de ces fautes, il ne les a pas faits connaître à l’assemblée dans son rapport.
b – La responsabilité pénale
Il y a deux (2) dispositions de l’Acte Uniforme qui prévoient la Responsabilité Pénale
du commissaire aux comptes. Ce sont les articles 898 et 899. L’article 898 dit que le
commissaire aux comptes commet une infraction s’il accepte, exerce ou conserve ses
fonctions nonobstant les interdictions légales. Et la loi sénégalaise prévoit pour cette
infraction une peine d’emprisonnement d’un mois à un an et une peine d’amende de cent
milles à un million ou l’une de ces peines.
L’article 899 lui, prévoit que le commissaire aux comptes encourt une sanction pénale
s’il donne ou confirme sciemment des informations mensongères sur la situation de la société
ou s’il s’abstient de révéler au Ministère Public les faits dont il a eu connaissance dans
l’exercice de ses fonctions. Et la loi prévoit une peine d’emprisonnement d’un an à cinq ans
et une peine d’amende de 500 000 à 5 000 000 ou l’une de ces peines.
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I / L’amortissement du capital
L’amortissement du capital, c’est l’opération par laquelle la société rembourse aux
actionnaires tout ou partie du nominal des actions et ceci, à titre d’avance sur le produit de la
liquidation future de la société.
La décision d’amortir le capital est prise par l’Assemblée Générale Ordinaire des
associés lorsque les statuts l’ont prévu. Dans le cas contraire, elle relève de l’Assemblée
Générale Extraordinaire.
L’amortissement du capital se réalise par voie de remboursement égal pour chaque
action d’une même catégorie et on ne peut pas toucher au capital social pour la réalisation de
l’opération. L’opération se fait sur la base des bénéfices ou réserves non statutaires.
L’amortissement peut être intégral ou partiel.
Pour ce qui est des effets de l’amortissement, il faut signaler que les actions amorties
conservent tous les droits à l’exception du droit au premier dividende et du droit au
remboursement du nominal qu’elles perdent à due concurrence.
A / L’augmentation du capital
Il faut signaler en observation préliminaire que tant que le capital n’est pas entièrement
libéré, il ne peut y avoir augmentation de capital, sauf par apport en nature (article 389, alinéa
dernier).
L’organe compétent pour décider de l’augmentation est l’Assemblée Générale
Extraordinaire. Elle prend la décision sur le rapport du conseil d’administration ou de
l’administrateur général et du commissaire aux comptes. Cette augmentation se traduit soit
par l’augmentation du nombre d’actions, soit par la majoration du nominal des actions déjà
existantes.
S’il s’agit d’augmentation de capital par émission d’actions nouvelles, celles-ci sont
libérées soit en espèce, soit par compensation avec des créances certaines, liquides et
exigibles sur la société, soit par incorporation des réserves, bénéfices ou primes d’émission,
soit par apport en nature.
Lorsqu’il y a émission d’actions nouvelles, les actionnaires ont un droit préférentiel de
souscription, et ce droit est négociable s’il est détaché d’actions négociables. Ce droit de
souscription s’exerce d’abord de manière irréductible, c’est-à-dire chaque actionnaire a le
droit de souscrire un nombre d’actions nouvelles proportionnel au nombre d’actions anciennes
qu’il détenait avant l’augmentation.
Si l’Assemblée Générale Extraordinaire le prévoit, les actionnaires auront un droit
préférentiel à titre réductible pour les actions nouvelles qui n’ont pas été souscrites à titre
irréductible.
Les actions nouvelles sont émises soit à leur valeur nominale, soit à leur valeur
nominale majorée d’une prime d’émission. C’est l’Assemblée Générale Extraordinaire qui va
déterminer le prix des actions sur le rapport du Commissaire aux Comptes.
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Lorsque l’attribution porte sur des actions à émettre, l’autorisation donnée par l’assemblée
générale extraordinaire emporte de plein droit, au profit des bénéficiaires des actions
attribuées gratuitement, renonciation des actionnaires à leur droit préférentiel de souscription.
L’augmentation de capital correspondante est définitivement réalisée du seul fait de
l’attribution définitive des actions aux bénéficiaires.
Les sociétés qui attribuent gratuitement leurs actions peuvent, à cette fin, souscrire ou
acquérir leurs propres actions. Les actions ainsi acquises doivent être attribuées dans le délai
d’un an à compter de l’acquisition.
La libération des actions souscrites ou le paiement des actions acquises en vue d’une
attribution gratuite est réalisée par un prélèvement obligatoire, à concurrence du montant des
actions à attribuer, sur la part des bénéfices d’un ou de plusieurs exercices ainsi que des
réserves, à l’exception de la réserve légale.
B / La Réduction du Capital
Il est prévu pour les SA que, si du fait des pertes constatées dans les documents comptables,
les Capitaux Propres deviennent inférieurs à la moitié du capital, le Conseil d’Administration
ou l’Administrateur Général convoque les Associés, pour se prononcer sur l’opportunité
d’une dissolution anticipée.
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Contrairement à ce qui se passe pour la réduction motivée par des pertes, ici les
créanciers ont la possibilité de faire opposition. Si les créanciers font opposition, et si
l’opposition est accueillie, la possibilité de la réduction est interrompue. Il y a donc
différence d’avec ce qui est prévu pour la SARL, parce qu’il y a interruption jusqu’à la
constitution de garanties si la société en offre et si elles sont jugées suffisantes ou jusqu’au
remboursement des créances.
Si la société use de la faculté accordée, cette circonstance doit être mentionnée dans tous les
actes et documents émanant de la société et destinés aux tiers, par l’addition à la forme sociale
des mots " à capital variable ".
Par dérogation aux dispositions du présent Acte uniforme, les statuts des sociétés à capital
variable organisent les modalités de souscription, de libération et de reprise des apports.
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Ne sont pas assujettis aux formalités de dépôt et de publication les actes constatant les
augmentations ou les diminutions du capital social opérées dans les termes de l’article 269, ou
les retraits d’associés qui auraient lieu conformément au même article 269.
Les dispositions relatives au droit d’opposition des créanciers en cas de réduction de capital
non motivée par des pertes sont inapplicables.
Les statuts déterminent une somme au-dessous de laquelle le capital ne peut être réduit par les
reprises des apports autorisées. Cette somme ne peut être inférieure ni au dixième du capital
social stipulé dans les statuts ni au montant minimal du capital exigé pour la forme de la
société considérée par les dispositions la régissant.
RETRAIT D’ASSOCIE
Sauf clause contraire, la loi prévoit pour chaque associé le droit de se retirer de la société à
tout moment.
Les statuts peuvent aussi stipuler que l’assemblée générale ou la collectivité des associés a le
droit de décider, à la majorité fixée par les statuts, que l’un ou plusieurs des associés cessent
de faire partie de la société.
L’associé qui cesse de faire partie de la société, soit par l’effet de sa volonté, soit par suite de
la décision de l’assemblée générale ou de la collectivité des associés, reste tenu, pendant cinq
(5) ans, envers les associés et envers les tiers, de toutes les obligations existant au moment de
son retrait. L’associé, n’est tenu que dans la limite des sommes qui lui ont été restituées avant
son départ.
SECTION 4 : La Disparition
Para 1 : La Transformation
Il faut que la SA ait été constituée depuis au moins deux (2) ans. Il faut aussi qu’elle
ait établi et fait approuver le bilan de ses deux premiers exercices.
La décision de transformation est nécessairement précédée d’un rapport du
Commissaire aux Comptes. Dans son rapport, le Commissaire aux Comptes atteste que l’actif
net est au moins égal au capital social.
Si la société a émis des obligations, la décision est soumise à l’approbation de
l’Assemblée des Obligataires.
Si la transformation doit déboucher sur une SNC, il faut l’unanimité. Mais dans ce cas,
les conditions qui avaient été posées ne sont plus exigibles.
Si la SA doit être transformée en SARL, la décision est prise conformément aux règles
prévues pour les modifications des statuts.
Para II : La Dissolution
On retrouve ici toutes les causes de dissolution déjà vues, sauf la Réunion des droits
sociaux entre les mains d’un seul associé.
Il y a des causes propres notamment la Perte non suivie de régularisation dans le délai
de plus de la moitié du capital.
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Nous verrons d’une part les Liens de Droit, et d’autre part les Opérations de Fusion, de
Scission et d’Apport Partiel d’actif.
Dans le livre 4 de la première partie de l’acte uniforme, le Législateur consacre une rubrique
aux liens de droit entre sociétés. Dans cette rubrique, il traite des groupes de sociétés, des
participations et des sociétés mères et filiales.
C’est l’article 173 qui définit le Groupe de Sociétés comme l’ensemble formé par les sociétés
unies entre elles par des liens divers qui permettent à l’une de contrôler les autres. Dans le
Groupe, deux (2) éléments sont extrêmement importants : les Liens et le Contrôle.
Mais il ne suffit pas qu’il y ait des liens. Il faut que ces liens créent le contrôle.
Para 2 : Le Contrôle
Il est défini par l’article 174 comme la détention effective du pouvoir de décision au sein
d’une société. Cet article 174 est complété par l’article 175 qui évoque deux (2) cas dans
lesquels le contrôle est présumé.
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NB :
On fait référence au droit de vote et non à la part de capital détenue.
Exemple : A détient 30% du capital, ses actions ont un droit de vote double.
B détient 45% du capital, et C, 25%. C’est A qui contrôle la société.
Le contrôle peut être direct ou indirect. On tient compte des voix détenues
directement et des voix détenues indirectement par l’intermédiaire d’autres
sociétés qu’elle contrôle déjà.
Exemple : A détient 60% du capital de B et 30% de celui de C, B détient 55% du capital de C.
L’Acte Uniforme parle de contrôle de groupe mais ne fixe pas le régime juridique du groupe.
Tout ce que l’on sait, c’est que le groupe n’a pas la personnalité morale. Chaque société
conserve sa propre personnalité morale. Mais le groupe constitue une communauté qu’on ne
peut ignorer. C’est pourquoi en France, la Jurisprudence a élaboré un certain nombre de règles
visant à protéger les créanciers, les salariés et les associés. Ex : Condamnation de la société
dominatrice à supporter le passif de la société dominée ; Conservation de l’ancienneté pour un
salarié qui transhume d’une société à une autre du groupe…
L’article 176 de l’Acte Uniforme définit la participation à partir d’un critère financier
quantitatif : "Lorsqu’une société détient dans le capital d’une autre société une fraction égale
ou supérieure à 10%, il y a Participation". Ces participations peuvent être réciproques. Les
participations réciproques sont dangereuses pour deux (2) raisons :
1ère Raison : Il y a Fictivité de l’Actif du fait que chaque société détient indirectement
une part de son capital ;
2ème Raison : C’est le phénomène de Verrouillage : les dirigeants sont inamovibles, on
ne peut pas les changer.
Compte tenu de ces dangers, le Législateur est intervenu dans les articles 177 et 178 pour
réglementer les participations réciproques.
L’article 177 vise l’hypothèse où une société détient dans le capital d’une société à
risque limité une part supérieure à 10%. Quand on dit société, peu importe la nature (le texte
est mal fait). Et dans une telle hypothèse, la société à risque limité ne peut pas détenir
d’actions ou de parts dans l’autre société. Si la situation se présente, il faut régulariser soit par
la cession des actions détenues par l’autre société jusqu’à 10% ou moins, soit par la cession
totale des actions ou parts de l’autre société détenues par la société à risque limité. Mais pour
cela, il faut un accord. A défaut d’accord, celle qui détient la fraction la plus faible doit céder
ses actions ou parts. [Mais logiquement c’est la société à risque limité qui devrait céder ses
parts puisque c’est elle qui est visée par l’interdiction]. Si l’investissement est de même
niveau, chaque société doit céder ses parts ou actions afin que sa participation ne dépasse pas
10%. En attendant la cession, les parts ou actions qui doivent faire l’objet de la cession
cessent de donner droit au vote et au droit aux bénéfices. Et s’il s’agit d’actions, elles sont
privées de droit préférentiel de souscription en cas d’augmentation de capital.
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L’article 178 vise le cas où une société autre qu’une société à risque limité compte parmi ses
associés une société à risque limité. Cet article fait une distinction : si la fraction détenue par
la société à risque limité est supérieure à 10%, l’autre ne peut pas détenir d’action ou de parts
de la première. Si maintenant la fraction détenue par la société à risque limité est égale ou
inférieure à 10%, l’autre ne peut détenir plus de 10%.
Dans l’un ou l’autre cas, par application de l’article 178, c’est l’autre société qui doit
céder en tout ou partie ses actions dans la société à risque limité. Là aussi, jusqu’à la cession
effective, les actions ou parts qui doivent être cédées sont privées du droit de vote et du droit
aux dividendes.
Exemple 2 : SCS détient 11% du capital de SARL, et SARL détient 8% du capital de SCS. La
SCS doit céder la part de sa participation excédant 10% (ici 1%).
Le Législateur définit les Sociétés Mères – Filiales en partant d’un critère financier
quantitatif. Si une société détient dans le capital d’une autre société des participations
supérieures à 50%, elle est considérée comme Mère, et l’autre est une Filiale.
La Filiale a sa propre personnalité morale ; elle a un patrimoine distinct du patrimoine
de la Société Mère. La Filiale se distingue ainsi de la Succursale qui elle, n’a pas de
personnalité morale. Il faut souligner qu’une société peut être Filiale commune de deux (2)
Sociétés Mères (art. 180). Pour qu’il en soit ainsi, il faut deux (2) conditions :
1ère Condition : Les sociétés mères doivent détenir dans le capital de la Filiale
séparément, de manière directe ou indirecte, une participation suffisante pour
qu’aucune décision extraordinaire ne puisse être prise sans leur accord ;
2ème Condition : Il faut qu’elles participent à la gestion de la Filiale commune.
La Fusion : C’est l’opération par laquelle deux (2) ou plusieurs sociétés se réunissent pour
n’en former qu’une seule. La Fusion peut prendre deux (2) formes. Il peut s’agir de Fusion
par création d’une société nouvelle. Il peut s’agir aussi d’une Absorption d’une société par
une autre.
La Scission : C’est l’opération par laquelle une société apporte son patrimoine à plusieurs
sociétés qui existent déjà ou qui doivent être créées.
L’Apport Partiel d’Actif : C’est l’opération par laquelle une société apporte une branche
autonome d’activité à une société qui existe déjà ou qui doit être créée. Il n’y a pas de
transmission universelle du patrimoine.
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Il faut signaler que ces différentes opérations peuvent intervenir entre des sociétés de
forme différente. Il faut aussi signaler qu’une société, même en liquidation peut participer à
ces opérations.
Ces opérations sont décidées dans chaque société à la majorité requise pour la
modification des statuts. Mais, si l’opération doit déboucher sur une augmentation des
engagements des associés, il faut l’unanimité.
Il faut également suivre les procédures prévues en matière d’augmentation de capital.
Il faut enfin respecter les procédures prévues en matière de dissolution des sociétés.
Les sociétés qui participent à l’opération doivent faire une déclaration de régularité et de
conformité exigée à peine de nullité de l’opération.
1er Cas : Lorsque les parts ou actions sont détenues par la société bénéficiaire ou par une
personne agissant en son propre nom, mais pour le compte de la société bénéficiaire ;
2ème Cas : Lorsque les parts ou actions sont détenues par la société qui disparaît ou par une
personne agissant en son propre nom, mais pour le compte de cette société qui disparaît.
Lorsqu’il s’agit d’apport partiel d’actif, il n’y a pas de dissolution de la société qui
réalise l’opération d’apport.
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LE STATUT DE L’ENTREPRENANT
L’entrepreneur est un professionnel indépendant dont la qualité la plus marquante est celle
d’un acteur dynamique de la vie économique.
I : DEFINITION
Il faut ainsi remarquer au vue de la définition que les personnes morales sont exclues du
champ de l’entreprenant, seules les personnes physiques peuvent devenir entreprenant.
De même, on remarque que le statut d’entreprenant s’étend à tous les domaines de la vie
économique. L’entreprenant a un champ d’activité beaucoup plus large que le commerçant.
L’entreprenant ne doit pas faire un certain chiffre d’affaires. L’acte uniforme fixe un seuil au
dessus duquel l’entreprenant perd le bénéfice de la législation spéciale qui lui était applicable.
Le statut d’entreprenant étant une transition et non une fin en soi , il ressort de l’art 30 al 1,
que l’entreprenant ne conserver son statut que si le chiffre d’affaires annuel généré par son
activité pendant deux exercice successifs n’excède pas les seuils fixés par l’acte uniforme
portant organisation et harmonisation des comptabilité des entreprises au titre du système
minimal de trésorerie.
A : OBLIGATION DE DECLARATION
L’entrepreneur n’est pas assujetti à l’immatriculation, mais à une procédure plus simple et
plus aisée, la déclaration d’activité.
Dés la réception de la déclaration d’activité dûment remplie et des pièces exigées, il est remis
au déclarant un accusé d’enregistrement qui mentionne la date de la formalité accomplie et le
numéro de déclaration d’activité.
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Il faut noter que l’entreprenant ne peut commencer son activité qu’après réception de ce
numéro qu’il doit mentionner sur ses factures, bons de commandes, Alors que le commerçant
doit s’immatriculation dans le mois qui suit le début de son activité.
Le numéro de déclaration d’activité est personnel et nul ne peut être déclaré comme
entreprenant à plusieurs registres ou sous plusieurs numéros dans un même registre.
Contrairement aux effets de l’immatriculation, l’entreprenant ne peut exercer son activité que
dans l’Etat où il s’est fait déclaré et non dans un Etat voisin ou dans un autre Etat qui soit ou
non partie à l’OHADA.
B : OBLIGATIONS COMPTABLES
Les obligations comptables de l’entreprenant sont réduites. En effet l’art 31 lui fait obligation
d’établir, dans le cadre de son activité, au jour le jour, un livre mentionnant par ordre
chronologique l’origine et le montant de ses ressources, en distinguant les règlements par
espèces et les autres modes de règlement d’une part, la destination et le montant des emplois
de l’autre.
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TROISIEME PARTIE :
QUELQUES CAS SANS
CORRECTIONS
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CAS N°1
Abdou a aussi signé un contrat avec Issa qui s’est engagé à effectuer les travaux de décoration
pour un montant de deux millions. A la fin des travaux, Issa, qui estime qu’Abdou n’a pas
payé le montant prévu, a saisi le tribunal régional de Dakar. Pour sa défense, Abdou soulève
deux moyens :
-le premier est tiré de ce qu’il y a incompétence des juridictions étatiques en raison de la
convention d’arbitrage signée avec Issa ; en effet, selon lui, dans le contrat qu’ils ont signé, il
existe une clause ainsi libellée : « tous les litiges pouvant résulter de l’exécution du présent
contrat feront l’objet d’une tentative de conciliation ; à défaut de conciliation, le tribunal
départemental sera de Dakar sera saisi » ;
- le second est tiré de ce que les sommes dues ont été payées.
Il était aussi en conflit avec un autre commerçant avec qui il était en relation d’affaires. il a
assigné ce dernier devant le tribunal régional de Dakar malgré l’existence d’une clause
compromissoire dans le contrat de vente qui les liait. il justifie cette saisine du tribunal par le
fait que les arbitres qui devaient être saisis étaient devenus incompétents du fait de la nullité
de la convention d’arbitrage.
Le tribunal saisi est-il compétent ?
CAS N°2
Il est en contentieux avec Ismaïla, un de ses clients, qui lui avait commandé des meubles pour
équiper son fonds de commerce. Le litige qui les oppose vient de ce que Ismaïla à qui Moussa
réclame le paiement de la commande déjà livrée prétend avoir déjà payé ; il offre d’ailleurs de
prouver son paiement par la production de ses livres. Ce que conteste Moussa qui prétend
qu’il n’est plus un commerçant mais un artisan. Que pensez – vous de ce litige ?
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CAS N°3
Il est en contentieux avec Ismaïla, un de ses clients, qui lui avait commandé des meubles pour
équiper son fonds de commerce. Le litige qui les oppose vient de ce que Ismaïla à qui Moussa
réclame le paiement de la commande déjà livrée prétend avoir déjà payé ; il offre d’ailleurs de
prouver son paiement par la production de ses livres. Ce que conteste Moussa qui prétend
qu’il n’est plus un commerçant mais un artisan.
Que pensez – vous de ce litige ?
CAS N°4
Seynabou l’épouse de Macodou exerce son activité commerciale dans un local loué par
Abdou depuis 3 ans. En consultant les documents, elle a découvert que le bail arrive à
expiration le 25 novembre 2006.
Que doit-elle faire si elle souhaite le renouvellement du bail ? Dans quel délai ?
Ismaïla a un contentieux avec son bailleur qui lui a notifié un congé pour les locaux situés à
Pikine. Il est très inquiet car le contrat n’a pas été constaté par écrit, même s’il a exploité son
activité dans ces locaux depuis 3 ans.
Peut-il s’opposer à ce congé ? Si oui, dans quelles conditions ?
CAS N°5
Pour se prémunir contre les difficultés liées à la sécheresse qui sévit dans le pays depuis
quelques années, Abdoulaye a acheté et stocké depuis 2 ans des produits en vue d’assurer le
complément de l’alimentation du bétail de sa ferme. Il vient de découvrir que ces produits,
qui ne servent que pour l’alimentation des poussins, ne peuvent pas être utilisés dans
l’élevage des ovins et qu’ils ne peuvent pas, de ce fait, servir à l’usage qu’il envisageait au
moment de l’acquisition. Ainsi, il veut intenter une action en résolution.
Abdoulaye avait aussi acheté, il y a neuf (9) mois, un fonds de commerce qui appartenait à un
de ses anciens amis, Joseph. Il vient de découvrir qu’Emmanuel qui lui avait vendu ce fonds
avait intenté une action en résolution de la vente pour défaut de paiement du prix et que le
juge venait de prononcer la résolution.
Abdoulaye voudrait savoir quelles sont désormais ses droits sur ce fonds de commerce.
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CAS N°1
Une société en nom collectif était constituée entre Marie, Marie Josée, Marie Noël et Marie
Madeleine. Elle a pour activité la transformation de produits céréaliers. Elle a un capital de
2.000.000 francs CFA divisés en 200 parts de 10.000 francs CFA.
Marie Josée, la gérante a contracté pour le compte de la société un emprunt de 5 000 000 de
francs auprès de la Banque Dakaroise de Crédit. Après avoir vainement mis en demeure la
société de payer, la banque poursuit Marie Madeleine. Celle-ci refuse de payer en soutenant
qu’elle n’est pas tenue, car le prêt a été contracté en violation d’une clause des statuts qui
exige, pour l’accomplissement d’un tel acte, l’autorisation de l’assemblée des associés; or une
telle autorisation n’a jamais été accordée à la gérante.
Marie madeleine est-elle tenue de payer ?
CAS N°2
Une Société en nom collectif est constituée entre Abdoulaye, ses deux frères Boubacar et
Cheikh et sa nièce Fatou âgée de 17 ans.
CAS N°3
Une société en nom collectif avait été constituée entre Abdou, ses deux frères Boubacar
et Cheikh et sa nièce Fatou âgée de 17 ans.
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CAS N°4
Nogaye avait constitué avec quatre de ses amis, une société anonyme avec un capital social de
10 000 000 de francs CFA dont l’objet social est transformation des fruits et légumes en jus .
Avant la signature des statuts, Nogaye a contracté un certain nombre d'engagements pour faire
face aux besoins de la société.
Dans les statuts qui ont été signés lors de l’assemblée générale constitutive, les actionnaires
ont donné mandat à Seynabou d'accomplir les formalités légales requises pour parvenir à
l'immatriculation de la société.
CAS N°5
1°) Une société en nom collectif était constituée entre Marie, Marie José et Marie Noël et
Marie Madeleine. Elle a pour activité la transformation de produits céréaliers. Elle a un
capital de 2.000.000 francs CFA divisés en 200 parts de 10.000 francs CFA.
Lors du 5ème exercice, elle a réalisé un bénéfice net 20 000 000 de francs CFA. Après avoir
approuvé les états financiers de synthèse, l’Assemblée a décidé de distribuer sous forme de
dividende, 15.000.000 francs CFA. Elle a ensuite demandé à la gérante d’émettre un chèque
au profit de chacune des associées sauf pour Marie Madeleine qui conformément aux statuts
ne doit pas pendant 5 ans revoir une part des bénéfices car elle ne détient que 5% des parts
sociales et n’occupe aucune fonction dans la société. Qu’en pensez-vous ?
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