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L A R E V U E

LA REVUE PRESCRIRE MAI 2000/TOME 20 N° 206 • PAGES 363-369

LA QUALITÉ DE L’EAU
DE BOISSON DU VOYAGEUR

Une préoccupation quotidienne

© RAPHO

à tout traitement physique, chi- sant pour la conservation prolon-


Résumé
mique ou par ébullition. gée de l’eau traitée.
● Le traitement par ébullition est ● Pour le traitement de l’eau par
● Pour l’eau de boisson, lorsqu’on un procédé simple et sûr, efficace filtration, il existe divers types
dépend d’eaux de surface ou de res- sur tous les microorganismes ; d’appareils, qui diffèrent par leur
sources en eau qui peuvent être mais il n’est pas toujours possible. conception et leurs performances.
contaminées, il faut prendre en Sur les plans bactérien et parasi-
compte les risques d’infections bac-
● Divers agents chimiques peuvent
taire, des données limitées suggè-
tériennes, virales ou parasitaires être utilisés pour le traitement de
rent que des appareils de filtration
d’origine hydrique. C’est le cas l’eau. Parmi les dérivés chlorés, le
portables sont plus efficaces que le
notamment lors des voyages dans dichloro-isocyanurate de sodium,
traitement chimique pour la désin-
les pays démunis où les installations alias DCCNa (Aquatabs°), et l’hypo-
fection de l’eau. Les filtres ne per-
de traitement et de distribution de chlorite de sodium en conditionne- mettent pas de prévenir les conta-
l’eau peuvent être déficientes. ment approprié (Drinkwell chlore°) minations virales.
● Selon notre recherche docu- paraissent les plus efficaces. L’effi-
● Après désinfection, le récipient
mentaire, aucun traitement de cacité du tosylchloramide, alias chlo-
de conservation doit être adapté
l’eau n’a fait l’objet d’évaluation ramine (Hydroclonazone°) est insuf-
pour éviter une contamination. Un
sur des critères cliniques chez les fisante ; aussi cet agent chimique ne
traitement chimique permet une
voyageurs. peut être recommandé.
désinfection prolongée sur plu-
● Les substances en suspension ● L’iode est un désinfectant puis- sieurs heures. En cas de stockage
gênent la désinfection quel qu’en sant, mais il expose à des risques sur plusieurs mois, un traitement
soit le procédé. La clarification de thyroïdiens. L’argent, moins effica- par sel d’argent (Micropur°) peut
toute eau trouble est un préalable ce pour la désinfection, est intéres- être utilisé.

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SYNTHÈSES Dossier
traitement de l’eau et/ou les cir- contaminée (1). En l’absence de

D isposer d’une eau potable


et en quantité suffisante
représente une nécessité
vitale au cours des voyages. Quelle
sera la qualité de l’eau disponible
cuits de distribution sont déficients
et mal contrôlés. Des infections
d’origine hydrique sont signalées
sur tous les continents.
données fiables sur la qualité
microbiologique de l’eau, il est pru-
dent de traiter l’eau de boisson sys-
tématiquement par l’un des procé-
dans telle ou telle ville ou tout au Les voyageurs sont exposés à dés disponibles.
long d’un périple ? Quels sont les des infections d’origine hydri- Avant tout traitement, élimi-
risques de l’utilisation d’une eau que ou alimentaire. Les micro- ner les substances en suspen-
non contrôlée ? Comment désin- organismes pathogènes véhiculés sion. En présence d’une eau
fecter une eau suspecte et com- par l’eau sont nombreux et divers : trouble, le premier souci doit être
ment conserver une eau traitée ? bactéries, virus, protozoaires et hel- de réduire la quantité de matières
Chacune de ces questions est à minthes. Les infections liées à la en suspension par une décantation
poser en fonction des situations consommation d’eau ou d’aliments de quelques heures et/ou par une
particulières, afin d’y apporter une contaminés, les plus importantes filtration sur filtres en papier, ou à
réponse à la fois justifiée et réaliste. sur le plan sanitaire, sont les infec- défaut sur plusieurs épaisseurs de
Des questions similaires se posent, tions par Escherichia coli, par Campy- gaze ou de tissu propre. Tous les
en dehors de tout voyage, en cas de lobacter, les shigelloses, les salmo- documents que nous avons consul-
catastrophe naturelle ou d’accident nelloses, le choléra, l’hépatite A, les tés insistent sur la nécessité de cette
perturbant de façon prolongée le giardiases, les amibiases et les cryp- opération préalable. Elle permet
dispositif de distribution de l’eau. tosporidioses (c) ; le risque de dra- d’éliminer des substances orga-
Une eau est potable quand elle ne cunculose (ver de Guinée) a seule- niques et minérales en suspension
contient, en quantité dangereuse, ment un caractère régional (1,2). dans l’eau, auxquelles s’agrègent la
ni substance chimique, ni microor- On estime qu’environ un tiers des plupart des microorganismes. De
ganisme nocif pour la santé. Pour voyageurs présentent une diarrhée plus, les particules en suspension
cela, l’eau distribuée à la population aiguë, dite “diarrhée du voyageur” sont susceptibles de colmater les
fait l’objet d’une réglementation (alias “turista”), qui est en général appareils filtrants. Elles fixent en
dans la plupart des pays : acceptabi- infectieuse, d’origine bactérienne outre une partie du chlore ou autre
lité (couleur, odeur, saveur, turbidi- (due à Escherichia coli entérotoxigè- agent chimique employé pour la
té), composition physicochimique ne le plus souvent, mais aussi à Sal- désinfection.
et sécurité bactériologique (a). Des monella, Shigella, Campylobacter
“valeurs guides” sont proposées par jejuni) ou d’origine virale (rotavirus, Désinfection par ébullition :
l’Organisation mondiale de la santé virus de Norwalk) (2,3,4). Chez un un procédé sûr et simple
(OMS) pour définir les taux accep- voyageur, la diarrhée peut avoir
tables des différents polluants (1). également une origine parasitaire Divers procédés permettent de
L’OMS recommande de définir des (Giardia, Cryptosporidium) (2,4). décontaminer l’eau de boisson : la
normes et de surveiller en priorité La transmission du virus de chaleur, des agents chimiques, la
les polluants les plus nocifs, en l’hépatite A par l’eau de boisson et filtration.
tenant compte de divers facteurs, les aliments représente un risque
notamment la géologie de la région important pour les voyageurs non
et les principaux types d’activités immunisés « lorsqu’ils se rendent
humaines responsables de la pollu- dans toute zone située hors de l’Austra- a- En France, les critères de potabilité de l’eau
tion de l’eau (1). lie, du Canada, des États-Unis d’Amé- concernent 64 paramètres, définis par un décret
rique, d’Europe occidentale, du Japon du 3 janvier 1989, en accord avec une directive
européenne de 1980 (réf. 21).
Principal risque : et de la Nouvelle-Zélande » (d)(3). b- Une étude bactériologique conduite sur quinze
la contamination La présence de substances chi- points d’eau de source ou de puits à Yaoundé
microbienne miques ne provoque généralement (Cameroun) a montré que ces eaux hébergent de
nombreuses bactéries, dont des germes indicateurs
pas de trouble aigu, sauf cas excep- de contamination fécale (réf. 22).
L’ingestion d’eau contaminée par tionnels de contamination acciden- c- Les autres boissons et les aliments, crus ou cuits
des microorganismes pathogènes telle importante ; c’est seulement mais conservés à la température ambiante, peu-
vent aussi être contaminés et responsables d’infec-
représente le principal risque sani- lors d’une exposition prolongée tions. Les règles d’hygiène alimentaire s’appli-
taire lié à l’eau. En particulier, les que des effets sur la santé sont à quent à l’ensemble des aliments et des boissons
(réf. 3).
eaux de surface (rivières, lacs, rete- craindre (e)(1). d- En France, l’incidence de l’hépatite A est
nues) et les nappes superficielles Les usagers n’ont pratiquement faible : en 1997, elle était estimée à 27 cas sympto-
(nappe phréatique, puits peu pro- aucun moyen de juger par eux- matiques pour 100 000 habitants. Parmi les cas
déclarés à un réseau sentinelle, la contamination
fond) peuvent être polluées par des mêmes de la salubrité de l’eau a eu lieu lors d’un voyage dans 25 % des cas
excréments humains et animaux qu’ils consomment. Les données (réf. 23).
ou par les eaux usées domes- analytiques et épidémiologiques e- Les risques à long terme concernent principale-
ment les métaux lourds à toxicité cumulative
tiques (b). L’eau des réseaux de sont le plus souvent insuffisantes, (plomb, mercure, arsenic) et les substances cancé-
distribution peut aussi être conta- voire inexistantes. Une eau limpi- rigènes (pesticides, hydrocarbures). La présence de
nitrates à une concentration supérieure aux
minée, notamment dans les pays de, de goût et de saveur conve- valeurs tolérées peut être responsable de méthémo-
démunis, quand les installations de nables, peut malgré tout être globinémie chez les jeunes enfants (réf. 1).

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Comparaison de différents traitements de l’eau de boisson utilisables en voyage
(toujours après clarification, s’il s’agit d’une eau trouble)

Procédés Purification Purification microbiologique Principaux avantages ou


de traitement physico-chimique inconvénients dans la pratique
particules en suspension bactéries virus parasites

ébullition 0 ++ ++ ++ goût désagréable de l’eau


hypochlorite 0 ++ + 0 pour les 3 produits :
de sodium (1) délai d’action : 1 heure
tosylchloramide durée d’action : 24 heures
(alias chloramine) (2) 0 + ± 0
DCCNa (3) 0 ++ + 0
iode (4) 0 ++ + ± risques thyroïdiens
argent (5) 0 + ± 0 durée d’action : 3 à 6 mois
filtre charbon activé (6) + 0 0 ± pas d’action désinfectante mais
(pas de microfiltre) capte substances organiques et odeurs
microfiltre à pores de ++ ++ ± ++ action immédiate (valable pour tous
0,2 µ à 0,4 µ (7) les microfiltres)
microfiltre + iode (8) ++ ++ + ++ risques thyroïdiens
microfiltre + iode ++ ++ + ++ iode résiduel retenu par le charbon
+ charbon (9)
microfiltre + argent (10) ++ ++ ± ++
microfiltre + charbon (11) ++ ++ ± ++ capte substances organiques et odeurs

0 inopérant, ± médiocre, + moyen, ++ efficace 5- Micropur° ou Drinkwell argent° 9- Guardian plus° (Sweetwater) ou Gourde Penta-
6- Mini Carbon° (Katadyn°), par exemple sport°, par exemple
1- Eau de Javel ou Drinkwell chlore° 7- First Need° (General Ecology) ou Mini Works° 10- Mini Ceramic° (Katadyn°) ou Pocket filter° (Kata-
2- Hydroclonazone° (MSR°), par exemple dyn°), par exemple
3- Aquatabs° 8- Pure It Carafe° ou Voyageur Pentapure°, par 11- Combi Katadyn°, par exemple
4- Alcool iodé 2 % exemple

L’ébullition de l’eau destinée à la voir des récipients adéquats pour sa microorganisme. De plus, leur toxi-
consommation est un moyen de conservation. cité peut en limiter l’emploi.
désinfection simple et sûr. Tous les De nombreux microorganismes Les halogènes, dérivés chlorés et
microorganismes pathogènes res- ne survivent pas à une exposition iode, sont les agents chimiques uti-
ponsables d’infection par voie prolongée à des températures éle- lisés pour la désinfection des eaux
hydrique, bactéries, virus, proto- vées bien qu’inférieures à 100 °C de boisson. Leurs propriétés désin-
zoaires, œufs et kystes, sont détruits (pasteurisation) (6). Pour cette rai- fectantes sont bien établies à
après ébullition à 100 °C plus ou son, l’eau du robinet d’eau chaude concentration élevée. Les données
moins prolongée selon les microor- peut être plus sûre que celle du concernant leur efficacité aux
ganismes. Le Centers for Disease robinet d’eau froide, si elle atteint concentrations faibles préconisées
Control and Prevention (CDC) amé- au moins 65 °C (f)(4,6). pour la désinfection de l’eau de
ricain conseille de porter l’eau à La désinfection par ébulition n’est boisson sont souvent seulement
ébullition, à gros bouillons, durant cependant pas toujours possible. disponibles auprès des fabricants. À
1 minute en général, et durant notre connaissance, aucun des pro-
3 minutes à une altitude supérieure Désinfection chimique : duits commercialisés n’a fait l’objet
à 2 000 mètres (2). Si l’on cherche à une efficacité variable d’une évaluation clinique chez les
inactiver le virus de l’hépatite A, qui selon les produits utilisés voyageurs en termes de prévention
est plus résistant à la chaleur, le des infections.
temps d’ébullition doit être de L’action désinfectante diffère Désinfection par l’argent :
5 minutes (2,5). Afin d’améliorer le selon la nature des agents chi- insuffisante. L’efficacité des  
goût de l’eau bouillie refroidie, on miques, qui n’ont pas tous la
peut lui ajouter une pincée de sel, même efficacité contre chaque
ou l’aérer en la transvasant plu- microorganisme. Elle dépend aussi
f- L’exposition au soleil d’une eau placée dans des
sieurs fois d’un récipient à un autre. de leur mode d’utilisation (concen- jerrycans en plastique transparent d’une capacité
Dès le refroidissement de l’eau, tration dans l’eau, délai d’action), de 1 à 5 litres réduit la population bactérienne
d’une eau contaminée (réf. 24). Ce procédé pour-
celle-ci peut à nouveau être conta- des caractéristiques de l’eau (tem- rait être utilisé, en l’absence de tout autre moyen
minée, d’où l’importance de pré- pérature, pH) et de la nature du de désinfection, notamment pour la conservation.

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SYNTHÈSES Dossier
 sels d’argent est insuffisante pour ne. Le tosylchloramide (alias chlorami- L’étude de l’armée française citée
permettre la désinfection de l’eau. ne ou chloramine T), commercialisé précédemment a également testé
Ils peuvent être utiles pour la en France en comprimés sous le l’efficacité de différentes concentra-
conservation de l’eau désinfectée nom d’Hydroclonazone° (labora- tions de DCCNa sur des échantillons
par un autre procédé (voir plus toires Chiesi), est un composé chlo- d’eau de la Seine (10). Traités à la
loin). ré organique, peu stable à la cha- dose de 8,5 mg de DCCNa dans un
Dérivés chlorés : la chlorami- leur (à conserver à moins de litre d’eau, voire à une concentra-
ne n’est pas suffisamment effi- 15 °C), et dont l’action bactéricide tion légèrement inférieure, les
cace. Le chlore est un gaz désinfec- est prolongée mais plus lente que échantillons ne contenaient plus de
tant d’action rapide contre la plupart celle de l’hypochlorite de sodium (7). germes fécaux au premier contrôle
des bactéries et de nombreux virus, Selon le résumé des caractéris- 30 minutes après traitement et
dont celui de l’hépatite A (5,7) ; tiques du produit (RCP) version pendant une durée de près de
mais il est peu efficace contre les dictionnaire Vidal 2000, Hydroclo- 24 heures (10). Une autre étude
bactéries sporulées, les œufs et les nazone° s’utilise à la dose de similaire montre que l’efficacité du
kystes de parasites (7). 1 comprimé (12,2 mg de tosylchlora- DCCNa est diminuée en l’absence
Trois produits générateurs de chlo- mide) pour un litre d’eau, à de filtration ou de décantation
re sont disponibles pour l’usage cou- consommer après une heure de préalable (13).
rant sous forme liquide ou solide à contact et avant 24 heures ; 2 com- L’OMS a remplacé le tosylchlora-
dissoudre dans l’eau : l’hypochlorite primés pour un litre et 2 heures de mide par le DCCNa pour la désinfec-
de sodium, le tosylchloramide, alias contact si l’eau est trouble (9). tion de l’eau dans la liste des com-
chloramine, et le dichloro-isocyanurate Une étude de l’armée française a posants du nouveau “Kit sanitaire
de sodium (DCCNa). Ils diffèrent par testé l’efficacité de différentes d’urgence“ publiée en 1998 (14) ;
leur teneur en chlore actif, donc par concentrations de tosylchloramide l’OMS a remplacé l’hypochlorite de
leur efficacité. Ces dérivés chlorés sur des échantillons d’eau de la Sei- sodium par le DDCNa dans la liste
sont efficaces, aux concentrations et ne (10). Aux deux doses préconi- des médicaments essentiels publiée
avec le délai d’action préconisés, sées pour Hydroclonazone°, le tosyl- en 1998.
contre les bactéries pathogènes et la chloramide n’a pas eu une efficacité En France, le Service médical des
plupart des virus, mais ils sont peu jugée suffisante. armées a remplacé le tosylchloramide
actifs, voire sans effet, sur les spores, Dichloro-isocyanurate de sodium par le DCCNa pour la désinfection
sur les kystes de protozoaires et les (DCCNa). Le DCCNa (alias troclosene de l’eau depuis l’avis favorable du
œufs d’helminthes. Leur activité ou dichloro-s-triazenetrione de sodium) Conseil supérieur d’hygiène publi-
bactéricide diminue quand le pH est utilisé depuis longtemps pour la que de France.
s’élève et en présence d’ammo- désinfection, notamment des bibe-
niaque, de matières organiques ou rons ou des piscines. En mai 1999,
minérales (7). le Conseil supérieur d’hygiène g- L’eau de Javel à 3,6 % de chlore actif (12°chl)
Hypochlorite de sodium : eau de publique de France a donné un est bactéricide en 5 minutes à concentration de
1 ml par litre d’eau (norme Afnor NFT 72-151),
Javel. L’activité bactéricide et viruci- avis favorable pour sa commerciali- virucide en 15 minutes à concentration de 10 ml
de de l’eau de Javel a été prouvée sation en France pour le traitement par litre d’eau (norme Afnor NFT 72-201). Les
formes bactériennes sporulées, beaucoup plus
par des méthodes normalisées d’eau d’alimentation sous le nom résistantes, nécessitent 900 ml d’eau de Javel pour
(normes Afnor) (g). L’eau de Javel à d’Aquatabs° (de la société Meden- 1 litre d’eau à 20°C et 5 ml pour un litre à 75°C
12 degrés chlorométriques (3,6 % tech) (j,k)(11). (norme Afnor NFT 72-231) (réf. 25,26).
h- La teneur en chlore actif est indiquée en général
de chlore actif) peut être utilisée à la D’après un rapport technique de sur l’emballage, soit par le degré chlorométrique
dose de 3 gouttes par litre d’eau, qui la société Medentech, l’activité bac- (nombre de litres de chlore gazeux que peut déga-
ger un litre de solution en présence d’un acide), soit
ne doit être consommée qu’après téricide du DCCNa serait supérieure par le pourcentage de chlore actif, soit en “partie
une heure de contact et au maxi- à celle des autres dérivés chlo- pour million” ou ppm (1 ppm = 0,0001 % de chlo-
mum dans les 24 heures (h)(8). rés (12) ; elle persiste de pH 6 à re actif). Le degré chlorométrique n’est utilisé
qu’en France et dans des pays francophones. Dans
Le transport d’eau de Javel peut pH 10 et semble moins altérée par les pays anglo-saxons, le titre de la solution est
être hasardeux dans les bagages les matières organiques que celle exprimé par le pourcentage de chlore actif, mode
d’expression imposé désormais par les directives
d’un voyageur. On trouve des solu- des autres dérivés chlorés (7). Les européennes : 1°chl équivaut à environ 0,3 % de
tions d’hypochlorite de sodium en études toxicologiques n’auraient pas chlore actif (réf. 26).
vente dans la plupart des pays, montré d’effet toxique notable (12). i- L’eau de Javel à 3,6 % de chlore actif (12°chl)
se conserve environ 1 an. La solution concentrée à
mais souvent sans garantie de la Selon le mode d’emploi indiqué 48°chl (berlingots) est à diluer dans les 3 mois
qualité de fabrication et de conser- par le fabricant, Aquatabs° s’utilise après la date de fabrication (réf. 25,26).
vation (i). à la dose de 1 comprimé (3,5 mg de j- Curieusement, en France, Aquatabs° a le statut
de dispositif désinfectant, de même que Micropur°,
Une solution d’hypochlorite de DCCNa) pour un litre d’eau claire, à à la différence d’Hydroclonazone°, qui a un statut
sodium est commercialisée sous le ne consommer qu’après 30 minu- de médicament, soumis à une autorisation de mise
nom de Drinkwell chlore° (de la tes et avant 24 heures. Sa présenta- sur le marché (AMM) et vendu seulement en
pharmacie. Il ne faut voir dans cette différence de
société MS Water) en flacons tion en comprimés effervescents traitement administratif aucune indication quant
compte-gouttes (3 gouttes par permet une rapide dissolution du à leurs efficacités et risques respectifs.
litre ; une heure de contact). k- Aquatabs° est distribué en France par la socié-
DCCNa dans l’eau et la libération té Sovedis et devrait être commercialisé en France
Tosylchloramide, alias chlorami- du chlore en 2 à 5 minutes (12). début mai 2000 (réf. 27).

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Désinfection par l’iode : une exemple, Paille Pentapure°, Gourde agents chimiques, deux appareils
place limitée par les risques Pentasport°, Voyageur Pentapure°, avec résine iodée, trois filtres à
thyroïdiens. À concentration suf- Guardian plus° de la société Sweet- pompe manuelle (18). Les meil-
fisante, l’iode est efficace contre les water). La résine polyiodée agit en leurs résultats bactériologiques ont
bactéries, certains virus, dont celui phase solide en libérant de l’iode au été obtenus avec les trois filtres à
de l’hépatite A, et les protozoaires, contact des microorganismes. pompe manuelle (Mini Céramic° de
y compris les kystes (15). La désin- L’apport d’iode étant cependant la société Katadyn, First Need
fection de l’eau de boisson est pos- supérieur aux besoins quotidiens, Deluxe° de la société General Eco-
sible à partir d’une solution alcoo- ce mode de traitement de l’eau est logy, et WalkAbout° de la société
lique d’iode à 2 % : 5 gouttes pour contre-indiqué, comme la désinfec- Sweetwater). Sur des échantillons
un litre d’eau claire, 30 minutes de tion par l’iode en solution chez les d’eau clarifiée, un filtre avec résine
contact ; 12 gouttes pour une eau voyageurs souffrant de dysthyroï- iodée (Traveler Pentapure°), l’hypo-
suspecte de contamination par dies ou de goitre, et durant la gros- chlorite de sodium (Drinkwell chlo-
Giardia (16). sesse (16). re°), le DCCNa (Aquatabs°) et
Cependant, l’usage de ce mode l’alcool iodé à 2 % ont obtenu des
Charbon activé, argent. Cer-
de désinfection doit être occasion- résultats équivalents, mais un peu
tains filtres ajoutent un dispositif de
nel et de quelques jours au maxi- inférieurs à ceux des trois filtres
charbon activé supposé retenir par
mum, en raison des risques d’effets cités. Le tosylchloramide et les sels
adsorption diverses substances,
indésirables thyroïdiens de l’iode, d’argent n’ont pas permis d’obtenir
notamment des polluants orga-
ingéré alors à des doses très supé- une eau potable (18).
niques de saveur et d’odeur désa-
rieures aux besoins journa- Chaque fabricant propose divers
gréables, ainsi que les résidus d’iode modèles, différant par leur concep-
liers (16,17). La désinfection par
de désinfection (par exemple, Com- tion, leurs performances et leur
l’iode en solution est contre-indi-
bi Katadyn° ou Traveler Pentapu- prix. Pour faire le choix d’un appa-
quée aux voyageurs souffrant de
re°). Notons que le charbon activé reil de microfiltration de l’eau, il
dysthyroïdies ou de goitre, et
durant la grossesse (16). seul n’a pas d’action désinfectante faut donc en connaître toutes les
L’iode est aussi utilisé sous forme en l’absence de microfiltre. caractéristiques : diamètre des
de résine polyiodée intégrée dans Une filtration sur membrane ou pores, éléments incorporés, durée
divers types d’appareils pour la fil- matrice synthétique (0,2 µm à de vie du filtre et cartouches de
tration de l’eau. 0,4 µm) est ajoutée dans certains rechange, débit de l’eau filtrée, sys-
appareils (par exemple, Guardian tèmes de remplissage du filtre et de
Microfiltration : plus° ou First Need Deluxe° de la sortie de l’eau filtrée, poids et
les appareils diffèrent société General Ecology). L’inclu- encombrement, etc.
par leur conception sion d’argent à la céramique du
et leurs performances microfiltre vise à protéger l’élément Assurer la conservation
filtrant contre la contamination, en de l’eau traitée
En France, la commercialisation arrêtant la prolifération des bacté-
des appareils individuels de micro- ries (procédé Katadyn°). L’eau mise en réserve après trai-
filtration pour le traitement de Certains filtres peuvent être net- tement est facilement contaminée
l’eau ne fait l’objet d’aucune obli- toyés par brossage à l’eau potable par diverses manipulations au
gation d’évaluation. Certains pour éliminer les particules miné- cours de son utilisation (l). La
importateurs sollicitent par pruden- rales et organiques retenues à la désinfection par les dérivés chlorés
ce l’avis du Conseil supérieur surface de la céramique (par qui sont utilisables par le voyageur
d’hygiène publique de France. exemple Combi Katadyn°). Pour ne permet pas d’assurer sa conser-
Un appareil pour le traitement de d’autres, la cartouche filtrante est à vation au-delà de 24 heures. L’eau
l’eau est efficace contre la contami- remplacer en fonction de la capaci- bouillie ou filtrée est également
nation microbienne dans la mesure té de filtration indiquée par le fabri- susceptible d’être à nouveau conta-
où il est équipé d’un microfiltre, cant. minée.
céramique ou membrane, dont les Les appareils portables sont en Importance du récipient. Afin
pores sont de taille inférieure à cel- général munis d’un système de d’éviter tout contact avec l’eau trai-
le des œufs et larves de parasites pompage ; certains fonctionnent tée mise en réserve, il faut proscrire
(20 µm), des protozoaires (de 3 à par gravitation ; ceux qui s’adap- tous les récipients à large ouverture
5 µm) ou des bactéries (0,4 µm). tent au robinet peuvent être utiles qui permettent d’introduire la
Aucun filtre portable n’a de pores pour les séjours en résidence fixe main ou la vaisselle. Des jerrycans
de diamètre capable de retenir des (hôtel ou autre). en polyéthylène alimentaire  
virus (0,01 µm), sauf si les virus Un choix difficile. Une étude,
sont agrégés ou adsorbés sur les rapportée brièvement, a comparé le
matières en suspension. contenu bactérien obtenu dans une
Résine polyiodée. L’adjonction eau prélevée dans la Marne après l- Diverses études (au Malawi, au Pérou, au
Texas, etc.) ont montré la contamination de l’eau
au microfiltre d’une résine polyio- traitement par dix systèmes diffé- et ses conséquences infectieuses suite à des pra-
dée vise à éliminer les virus (par rents d’un coût modéré : cinq tiques de stockage inadéquates (réf. 28).

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SYNTHÈSES Dossier
Quelques adresses well argent° (par la société MS Le traitement de l’eau ne protège
et informations utiles Water). Son effet bactéricide est pas de tous les risques d’infection
faible, son efficacité est médiocre qui peuvent également être liés au
sur les virus et les kystes de proto- lait non pasteurisé, aux glaçons,
Atmosph’air : 5, rue Gallice - zoaires : le temps de contact doit aux crèmes glacées, et en général à
38100 Grenoble. Tél. : 04 76 96 être prolongé (19). Ce n’est donc n’importe quel aliment cru et
42 46 – Fax : 04 76 96 39 81. Distri- pas un produit adapté à la désinfec- même cuit s’il a été mal conservé.
buteur du filtre First Need Deluxe° tion rapide de l’eau. Dans un hébergement de courte
de General Ecology. En revanche, la solution de ce sel durée à l’hôtel, en l’absence
Au vieux campeur : Paris, Lyon, d’argent reste stable durant 3 à d’information fiable sur la qualité
Thonon, Sallanches. Vente par cor- 6 mois, même à température éle- de l’eau du robinet, il est prudent
respondance : Service vente à dis- vée, ce qui justifie son utilisation de la traiter soit par ébullition, soit
tance – 48, rue des Écoles – 75005 pour la conservation d’une eau par un agent chimique. Actuelle-
Paris. Tél. : 01 69 81 47 47 – Fax : déjà rendue potable. De plus, il ne ment, le DCCNa semble le dérivé
01 60 11 70 38. donne pas de goût à l’eau. Afin de chloré le plus actif pour la désinfec-
Le catalogue présente : Micro- limiter les risques d’argyrisme tion de l’eau, et facile à utiliser dans
pur° (toutes présentations) ; des (intoxication par l’argent) ou d’argy- sa forme comprimés (Aquatabs°).
filtres de marque Katadyn°, Sweet- rose (dépôt d’argent dans les tissus L’hypochlorite de sodium peut égale-
water°, M.S.R° ; des récipients pour oculaires), la réglementation fran- ment être recommandé sous la for-
le stockage de l’eau. çaise pour l’eau de boisson fixe un me Drinkwell chlore°, facile à
SMI Voyage et Santé : 29, avenue seuil à 10 µg/l d’ion argent (20). transporter et à doser.
de la Gare – Coignières – BP 125 – Notons cependant que les concen- La consommation d’eau en bou-
78312 Maurepas Cedex. Tél. : trations obtenues avec Micropur° teille capsulée est souvent la solu-
01 30 05 05 40 - Fax : 01 30 05 sont nettement supérieures (80 µg/l tion la plus simple et la plus sûre.
05 41. Vente par correspondance et d’ion argent). Au cours de randonnées ou de
à la boutique Voyage et Santé, Planè- Micropur° est disponible sous camping, quand on ne dispose que
te Havas Voyages, 26, avenue de d’eau de surface ou d’eau de puits,
plusieurs dosages et présentations,
l’Opéra 75001 Paris. Tél : 01 53 29 l’eau peut être désinfectée par
les doses unitaires correspondant à
40 00. ébullition ou par un dérivé chloré
un volume déterminé d’eau à
Le catalogue présente : Drinkwell (Aquatabs°, Drinkwell chlore°),
conserver, de 1 à 100 litres (m).
chlore°, Drinkwell antichlore°, après clarification si l’eau est
Micropur° (toutes présentations) ; trouble. L’utilisation d’un micro-
les filtres des marques Pentapure°,
Choisir le procédé
de traitement en fonction filtre, reconnu efficace, présente
Katadyn°. certains avantages : l’eau peut être
Sovedis : 9, avenue d’Arromanches du type de séjour
consommée sans attendre, à la dif-
– 94100 Saint Maur des Fossés. Tél. :
Les conditions et la durée du férence de l’eau bouillie ou traitée
01 49 76 99 30 – Fax : 01 43 97
voyage déterminent le choix du par un dérivé chloré ; son odeur et
95 35. Distributeur d’Aquatabs°.
procédé de traitement. Les besoins sa saveur ne sont pas altérées.
journaliers en eau potable pour la Selon une étude indépendante,
boisson, la préparation des aliments Mini Céramic°, First Need Deluxe°
et pour des ablutions sommaires et Walk About° ont les meilleurs
 transparent, rigides ou pliants, (bouche, mains, etc.) varient selon résultats biologiques (18).
munis d’un bouchon avec bec ver- le climat et les activités physiques.
seur ou d’un robinet qui évite tout Ils sont évalués entre 3 et 40 litres Conseils aux voyageurs
contact manuel avec l’eau restante, par jour et par personne (15).
sont disponibles sur le marché. On dispose de peu de données Une désinfection de l’eau de bois-
Conservation par l’argent. indépendantes des firmes sur son adaptée à chaque type de
Pour l’eau potable contenue dans l’évaluation des traitements de voyage paraît possible et peut être
les réservoirs de caravane ou de l’eau adaptés aux voyageurs. Les recommandée :
bateau, la conservation peut être quelques données disponibles • ébullition 1 minute en général,
assurée durant 3 à 6 mois par un concernent la qualité bactériolo- 3 minutes à partir de 2 000 mètres
sel d’argent. gique de l’eau, et non la prévention d’altitude, 5 minutes pour inactiver
L’ion argent est connu depuis clinique des infections chez les notamment le virus de l’hépatite
longtemps pour ses propriétés anti- voyageurs. A;
bactériennes. Pour le traitement de En dehors de l’ébullition, aucun • traitement chimique par un
l’eau de boisson, un sel d’argent, procédé de traitement à disposition dérivé chloré de préférence, en pri-
complexe de chlorure de sodium et du voyageur ne garantit l’élimina-
d’argent, est commercialisé en com- tion des virus. La vaccination
primés sous le nom de Micropur° contre la poliomyélite et contre
m- Micropur forte°, récemment commercialisé par
(par la société SMI Équipement) et l’hépatite A représente la meilleure la société Katadyn, associe à l’argent de l’hypo-
en solution sous le nom de Drink- protection contre ces virus. chlorite de calcium dont l’action est bactéricide.

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vilégiant le DCCNa (Aquatabs°) ou tation pendant plusieurs heures De même, il ne faut pas oublier
l’hypochlorite de sodium (Drinkwell et/ou filtration sur filtres en papier, que l’eau de boisson n’est pas le
chlore°) ; voire en tissu) est un préalable seul mode de transmission d’infec-
• ou microfiltration (Mini Céra- indispensable à la désinfection ; tions transmises par voie orale
mic°, First Need Deluxe°, Walk • les conditions de conservation (attention aux glaçons, aux ali-
About° par exemple). doivent être adaptées (conservation ments crus et même cuits s’ils sont
L’information des voyageurs ne dans des jerrycans en polyéthylène mal conservés).
doit pas se limiter aux divers procé- alimentaire munis d’un bouchon, Article rédigé collectivement
par la Rédaction de la revue Prescrire
dés de traitement de l’eau. Il est utilisation de sels d’argent (Micro- Responsables du dossier :
nécessaire de rappeler que : pur°, Drinkwell Argent°) pour assu- Isabelle Breton et Jeanne Maritoux
• la clarification de l’eau (décan- rer une conservation de 3 à 6 mois).

of artificially contaminated” J Travel Med systems of water treatment for travelers” 6th
Bibliographie 1996 ; 3 : 1-4. Conference of the International Society of
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sur le suivi prospectif et continu des som- tical Press, London 1999 : 1098, 1106, 1109- “Efficacité des systèmes de traitement de
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maires des principales revues internatio- 8- “Guidelines for drinking water quality. voyages 1999 ; (3) : 2.
nales et des Current Contents mis en Volume 3 : Surveillance and control of com- 19- Wuhrmann K et Zobrist F “Investiga-
œuvre au sein du Centre de documenta- munity supplies” 2 nd ed, OMS, Geneva tions into the bacterial action of silver in
tion Prescrire, ainsi que sur la consulta- 1997 : 238 pages. water” Federal Institute for Water
tion systématique d’ouvrages de référen- 9- “Hydroclonazone°”. In : Dictionnaire Supplies Zurich Information bulletin 1958 ;
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The Complete Drug Reference, etc.). 982. par la société Katadyn.
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Nous avons également consulté sur CD-
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janvier 2000), Embase/Excerpta Medica de rivière” Rec Méd Vét 1996 ; 173 (7/8) : 21- “Décret n° 89-3 du 3 janvier 1989 relatif
(1991-décembre 1999) et Cochrane 391-399. aux eaux destinées à la consommation
(1999, issue 4). Par ailleurs, nous avons 11- Lettre du Sous-Directeur de la veille humaine à l’exclusion des eaux minérales
obtenu directement divers rapports tech- sanitaire du 3 mai 1999 destinée à la société naturelles” Journal Officiel du 4 janvier
niques et comptes rendus d’études du Sovedis : 2 pages. 1989 : 125-132.
Service médical des armées françaises, de 12- “Aquatabs technical report” Medentech 22- Nola M et coll. “Qualité bactériologique
Wexford Ireland, Document non daté, com- des eaux des sources et des puits de Yaoun-
la société Vivendi, de la société Sovedis et muniqué par la société Sovedis : 27 pages. dé (Cameroun)” Cahiers Santé 1998 ; 8 : 330-
de la société Katadyn. 13- Baylac P et coll. “Évaluation du pouvoir 336.
désinfectant du dichloroisocyanurate de 23- Prescrire Rédaction “Hépatite A et hépa-
1- “Directives de qualité pour l’eau de bois- sodium sur une eau de rivière en crue” tite B : quelques données épidémiologiques”
son. Volume 1 : Recommandations” 2e éd, Ministère de la Défense, Laboratoire central, Rev Prescr 1997 ; 17 (178) : 721.
OMS, Genève 1994 : 202 pages. Saint-Cloud 1995 : 1-4. 24- Conroy RM et coll. “Solar disinfection of
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161-177. d’éducation sanitaire pour les missions exté- d’information de la Chambre syndicale
3- “Voyages internationaux et santé. Vacci- rieures et les séjours outre-mer” Édition nationale de l’eau de Javel, Paris 1996 :
nations exigées et conseils d’hygiène” édi- 1998-1999 : 37. 28 pages.
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