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établissements de santé
Hadjila Amina
Plan du cours
• Introduction
• I. classification des eaux utilisées dans les établissements de santé:
• I.1. eaux utilisées dans les services de soins:
• Eau bactériologiquement maîtrisée
• Eau stérile conditionnée
• Eau d’hémodialyse
• Eau chaude sanitaire
• II. Les risques liés aux eaux dans les établissements de santé
• Risque infectieux
• Risque toxique
Plan du cours
• III. Les eaux utilisées dans les services de soins:
• III. 1. eau bactériologiquement maîtrisée:
• Définition
• Usage
• Procédés d’obtention
• Contrôle de qualité microbiologique
• Critère de qualité
• III.2. eau stérile conditionnée
• Définition
• Usage
• Procédés d’obtention
• Contrôle de qualité microbiologique
• critère de qualité
Plan du cours
• III.3. eau des hémodialyses:
• Définition
• Usages
• Procédés d’obtention
• Contrôle de qualité physico-chimique
• Contrôle de qualité microbiologique
• Critères de qualité
• III.4 . eau des blocs opératoires
• III.5. eau pour lavage des mains du personnel soignant
Plan du cours
• IV. eau chaude sanitaire
• V. facteurs de dégradation de la qualité de l’eau dans les
établissements de santé
• VI. Traitement de l’eau dans les établissement de santé
• VII. Conclusion
Les objectifs d’apprentissage
A la fin de ce cours , vous serez capables de :
• Définir les différents types d’eaux qui existent au sein d’un
établissement de santé.
• Décrire les méthodes d’obtention de ces eaux .
• Connaître les différents contrôles à effectuer sur ces eaux ainsi que
de définir les limites de qualité de chaque type .
Introduction
• «L’eau, c’est la vie» ; cette affirmation prend un sens tout particulier à l’hôpital où
ce fluide est un élément essentiel de l’hygiène. Pour chaque malade, l’hôpital
consomme chaque jour environ un mètre cube d’eau, soit autant que quatre
individus dans la vie courante. La distribution d’une importante quantité d’eau de
bonne qualité sera donc nécessaire en permanence ; les patients sont fragiles et la
flore microbienne dont l’eau peut être le vecteur représente pour eux un risque
potentiel. Ainsi, maîtriser la qualité microbiologique de l’eau est un enjeu
important pour tout établissement de santé. Mais c’est un problème complexe qui
implique une multiplicité d’acteurs pour :
• concevoir le réseau de distribution,
• assurer sa maintenance,
• entretenir les appareils sanitaires,
• adapter la qualité de l’eau aux usages, la contrôler, .
Types d’eau dans les établissements de
santé
1. Eau potable
2. Eau bactériologiquement maîtrisée
3. Eau stérile conditionnée
4.eau pour hémodialyse
5. Eau technique:
• l’eau chaude sanitaire
• l’eau et la climatisation
• l’eau pour la production de glace
1. Eau potable
• Eaux destinées à l’alimentation humaine, répondant aux normes de
qualité en vigueur, que l’on peut classer en :
• - eau du réseau d’adduction
• - eau embouteillée
• - eau des fontaines réfrigérées
2. Eau bactériologiquement maîtrisée
Eaux destinées aux soins, parmi lesquelles on distingue deux niveaux
de qualité :
• - l’eau «propre»
• - l’eau «ultrapropre»
3. Eau stérile conditionnée
• Eaux exemptes de micro-organismes vivants, répondant aux normes
de la pharmacopée. On distingue :
• - l’eau stérilisée pour préparation injectable
• -Eau pour irrigation
• -Eau potable stérile
4. Autres eaux à usage des soins
Nous classons dans cette catégorie :
• - l’eau pour hémodialyse
Dilué concontrat
Risques liés à l’eau
• Les risques sont de 2 ordres :
• - risque infectieux
• -risque toxique.
• La contamination microbiologique ou chimique de l’eau peut avoir une
double origine :
- l’eau du réseau public peut, dans certains cas, véhiculer des
microorganismes ou des substances chimiques la rendant dangereuse pour
certains malades vulnérables.
- à l’intérieur de l’établissement, la contamination de l’eau par des
micro-organismes de l’environnement hospitalier est fréquente. Le risque
de contamination toxique est plus faible.
A. Le risque infectieux
• C’est le principal risque. L’eau peut jouer le rôle de vecteur d’agents
potentiellement dangereux :
- micro-organismes d’origine fécale : salmonelles, entérovirus, ...
provenant, en règle générale, du réseau public.
- germes opportunistes, tels que les légionelles, se développant dans
les circuits d’eau chaude.
- germes de l’environnement hospitalier contaminent fréquemment
les eaux stagnantes (bras morts, extrémités des canalisations, gicleurs
des robinets) : Pseudomonas, aeromonas.
• Les micro-organismes responsables d’infections (bactéries, virus,
parasites, fungi et micro-algues) peuvent être saprophytes,
opportunistes ou pathogènes selon les cas. Le degré de gravité
des manifestations pathologiques liées à l’eau est très variable : il va de
gastro-entérites plus ou moins graves et de parasitoses (risque fécal en
général), à des atteintes cutanées ou pulmonaires parfois fatales.
• La gravité de l’infection varie en fonction:
1. La nature des micro organismes
2. La voie d’exposition
3. L’état immunitaire des patients exposés
les principales voies d’exposition sont constituées par :
- l’ingestion (eau et denrée alimentaire) ;
- le contact cutanéo-muqueux (Aeromonas, Pseudomonas,
Mycobacterium) ;
- l’inhalation d’aérosols contaminés (Legionella, Flavobacterium,
Actinomyces, endotoxines bactériennes) ;
- l’accès parentéral (dialyse) (Pseudomonas et Aeromonas…) ;
- l’utilisation de dispositifs médicaux invasifs (rinçage).
Les principales infections nosocomiales d’origine hydrique
Usage:
L’ eau chaude n’est pas potable. Elle doit être réservée à la toilette des
malades, au lavage des mains et au nettoyage du matériel
et des locaux. Elle ne doit jamais être utilisée pour la préparation de
boissons chaudes ni pour l’alimentation des humidificateurs ou
brumiseurs individuels.
La température de l’eau chaude en distribution doit être inférieure à
60°C afin d’éviter les risques de brûlures.
Cause de contamination
• -L’élévation de la température de l’eau provoque une modification
chimique des composants minéraux naturels de l’eau et
accélère les phénomènes de corrosion et d’entartrage. Les dépôts de
tartre et les résidus de corrosion favorisent la prolifération bactérienne.
• - Les circuits d’eau chaude, en particulier les ballons d’eau chaude,
constituent des lieux appropriés au développement et à la
multiplication de germes comme les légionelles.
• - La température idéale de développement des légionelles est de
40-50°C, température fréquemment obtenue en bout de réseau,
puisque la réglementation interdit de distribuer une eau à plus de 60°
C.
Recommandations générales
• Ce sont des eaux dont I 'origine est I 'eau de distribution publique à
laquelle sont appliqués des traitements visant à éviter la corrosion et
l'entartrage à fin de limiter les risques de contaminations
microbiologiques:
• Afin de limiter les risques de contamination microbiologique,
différents moyens sont envisageables :
réduire au minimum la capacité de stockage des ballons d’eau
chaude ; les vidanger et les rincer régulièrement.
élever la température de l’eau à 80°C dans les ballons et réaliser en
sortie un mélange avec de l’eau froide pour respecter la température
maximale de 60°C au départ de l’eau chaude.
Prévention des légionelles
• Le risque est lié à la présence de Legionella pneumophila a des
concentrations supérieures à 1000 UFC/Litre.
Chloration:
• Vidange et nettoyage des réservoirs ou ballons, hyperchloration de
ces réservoirs (contact de 18-24 heures avec de l’eau chlorée à la
concentration de 15 mg/l) suivie d’une nouvelle vidange.
• Maintien en permanence de chlore libre dans le réseau d’eau chaude
de telle sorte qu’en sortie des robinets, la concentration en chlore
libre soit comprise entre 2 et 3 ppm.
Critère de qualité:
La désinfection:
• La mise en place d’un dispositif de désinfection après le branchement public ou le
captage privé peut être intéressant pour :
- assurer une bonne potabilité constante .
- augmenter la concentration en chlore de l’eau du réseau afin de maintenir un pouvoir
désinfectant rémanent en tout point du réseau.
- maîtriser la qualité microbiologique de l’eau .
• Les traitements de désinfection habituellement rencontrés sont les suivants :
• - traitement au chlore actif à partir de chlore gazeux, eau de javel (hypochlorite), bioxyde
de chlore. La teneur en chlore résiduel doit être proche de 0,1 mg/l en distribution.
• - traitement par rayonnements ultra-violets ; ce traitement n’assure pas un pouvoir
désinfectant rémanent et la surveillance de son efficacité est délicate.
Lutte contre l’entartrage
• L’adoucissement par résine échangeuse d’ions consiste en un
remplacement des ions calcium et magnésium de l’eau par des ions
sodium, qui enlève à l’eau son caractère entartrant.
• La réglementation impose qu’après adoucissement la dureté de l’eau
ne soit pas inférieure à 15° F afin d’éviter les phénomènes de
corrosion .
• Pour ces raisons, il est recommandé de réserver l’adoucissement aux
eaux utilisées à des fins techniques, en particulier pour la
production d’eau chaude.
Lutte contre la corrosion
• Pour limiter les dégradations dues à une eau agressive, différents procédés
filmogènes sont autorisés :
• silicates alcalins, polyphosphates alcalins, orthophosphates et sels de zinc.
• En fonction des caractéristiques de l’eau, de l’état et de l’importance du
réseau, les concentrations efficaces peuvent être incompatibles avec les
normes de potabilité. Il est recommandé de réserver ces traitements
à la protection des circuits d’eau chaude.
• Une circulation permanente de l’eau dans le circuit est indispensable pour
assurer une bonne protection avec les produits filmogènes.
Lutte contre les retours d’eau
Trois dispositifs répondent à la plupart des besoins:
• 1. réservoir de coupure où bac de disconnexion
• 2. disconnecteur à zone de pression réduite contrôlable
• 3. clapet anti-retour
Conclusion:
• Quelque soit la performance du réseau interne d'un établissement de
santé, des points faibles existent toujours sur ce dernier induisant des
risques sur la santé des malades, d'où L'intérêt d'une maintenance
rigoureuse et une hygiène pour préserver la santé des patients et
lutter contre les infections nosocomiales véhiculées par I 'eau.
Références bibliographiques
• 1. Algérie. Journal officiel de la république algérienne démocratique populaire.
(2002). N° 30. p. 18.
• 2. AQUA TOOLS. Maitrisez les risques biologiques aux points d'usage avec les
dispositifs de filtration terminale. [en ligne]. Disponible sur: (
http://www.aqua-tools.com/frltrygienesante/ filtration-terminale -hopital/>
• 3. CENTRE DE COORDINATION DE LA LUTTE CONTRE LES INFECTIONS
NOSOCOMIALES. Les catégories d'eau dans les établissements de santé Typologie -
Traitements complémentaires - Référentiels. [en ligne]. 2010 - Version 3.
• 4. COMITE TECHNIQUE REGIONAL DE L’ENVIRONNEMENT HOSPITALIER. Eau dans
les établissements de santé. DRASS Rhône-Alpes. 1995
• 5. UFAG LABORATORIEN PHARMA. Analyse de I 'eau: dispositions légales -
pharmacopée européenne. [en ligne]. 2016. Disponible sur: <
http://www.ufag-laboratorien.ch/frlanalysespharmaceutiques/analyse-de-leau.ht
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