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Les risques infectieux liés à l’environnement du patient

Risque = probabilité de survenue d’un évènement indésirable causant un préjudice


physique, psychique plus ou moins grave au patient, au soignant, au visiteur.

La gestion des risques vise à la réduction des dysfonctionnements susceptibles de créer


un dommage.
Analyse des risques selon 2 paramètres :
- probabilité (de voir survenir un évènement)
- gravité (de l’évènement et des conséquences)

I. Les risques liés à l’eau


Causes de contamination de l’eau :
- tarte au niveau des brise-jets
- bras mort
- insuffisance / absence de maintenance
- travaux
- services fermés (pures régulières)

1. Les légionnelles
Bactérie hydrophile
Présente dans les lacs, rivières, étangs, boues humides… mais absente en mer
Dans les eaux artificielles ont la trouve dans les eaux chaudes sanitaires, les
aéroréfrigérants, les cumulus, les fontaines réfrigérantes…
-> Quand légionellose dans un service = douches interdites

Entraine 2 types de maladies :


§ Légionellose de Pontiac (pas très grave)
§ Maladie du légionnaire (mortelle dans 20% des cas)

Modes de transmission :
Contamination par microgoutellettes (douches, robinets, humidificateurs)
Mais pas de transmission interhumaine possible donc pas de nécessité d’isolement.

Facteurs de risques liés à l’hôte :


- plus de 50 ans
- immunodéprimé
- alcolo-tabagique
- maladie chronique
Facteurs de risques liés à l’environnement :
- température de l’eau entre 45 et 55°c
- influence des composants des systèmes de distribution (favorise : silicone, caoutchouc,
acier inoxydable – diminue : cuivre)
- stagnation de l’eau (utilisation ponctuelle – biofilm)

Problématique des travaux :


Interruption de la circulation de l’eau
Bras morts
Diminution température de l’eau chaude
Relargage de biofilm

2. Les pseudomonas aeruginosa (pyo)


Bactérie pathogène pouvant se trouver dans l’eau potable.

Vecteurs de contamination :
- soins de bouches
- lavage des mains
- plaies lors des douches
- eau des fleurs

De manière générale pour la prévention du risque infectieux lié à l’eau :


o Dans unités de soin
Décontamination des siphons tous les jours
Purger points d’eau inutilisés 1 fois par semaine
Détartrer / désinfecter les brises jets tous les mois
Surveillance de la qualité de l’eau par le laboratoire d’hygiène hospitalière
o Dans les blocs
Purger les robinets tous les jours
Détartrer / désinfecter le col des cygnes toute les semaines

II. Risques liés à l’air


Causes de contamination :
- vétusté des locaux
- renouvellement d’air insuffisant
- décartonage
1. Aspergillus
Champignon que l’on trouve dans les végétaux en décomposition, dans les matériaux de
construction humides à base de cellulose, dans les fientes d’oiseux, dans les climatiseurs

Risque aspergillaire pulmonaire


-> 3 types de pathologies : - pneumonie d’hypersensibilité
- colonisation des cavités
- maladie invasive de l’hôte immunodéprimé

Aspergillose invasive = affection très grave dont les taux de mortalité sont de 50 à 80%
Mais pas de transmission interhumaine

Facteurs de risques liés à l’hôte : Facteurs de risques liés à l’environnement :


- neutropénie - air
- corticothérapie - surfaces
- chimio / radiothérapie
- traitement immunosuppresseur
- âge aux extrêmes de la vie
- sida, dialyse, ventilation assistée

a) Les secteurs protégés


- hématologie SI
- blocs opératoires
- zone de conditionnement en stérilisation
- secteur greffes dans certaines réas
-> Habillage spécifique (masque, sur-chaussures, charlotte, aucun
bijoux)

Moyens techniques mis en place :


- surpression
- cascade de pressions avec zones de douane
- plasmairs

Pratiques à appliquer :
Portes fermées
Interdiction d’ouvrir les fenêtres
b) Prévention du risque à l’hôpital
Unités de soin
Nettoyage bouches ventilation
En hemato décartonnage en dehors du service
Maintenance des filtres
Laboratoire d’hygiène hospitalière

III. Risques liés aux travaux


Les travaux à l’hôpital sont une exigence de qualité.
Ils majorent le risque de contamination de l’environnement (air, eau)

On détermine les risques en fonction :


- actes réalisés dans l’unité
- état immunitaire des patients
- fréquentation des locaux
On établi ensuite une échelle en 4 zones ( de la plus faible à la plus élevée)

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