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INFECTIOLOGIE & HYGIÈNE

MR BENCHIKH MOHAMED/ PEPM


……..
 La tenue vestimentaire
 Le circuit des déchets
 Hygiène des mains
 Entretien des locaux
 Réponses de l’hôte aux infections microbienn
es
 Les infections nosocomiales
 Parasitologie
..

LA TENUE VESTIMENTAIRE
La tenue vestimentaire

 LA TENUE DE TRAVAIL
 Une tenue correcte et soignée est
fondamentale en milieu hospitalier et en
milieu de soins
 C’est la première chose que voit le patient
 C’est le reflet du fonctionnement et de la
discipline au niveau du service
……..
RÈGLES GÉNÉRALES
 Tenue réservée au lieu de travail
 Remplace les vêtements de ville
 Enfilée au début de journée, enlevée pour la prise des
repas et en fin de travail
IMPÉRATIFS
 La tenue doit facilement être décontaminable
 Fréquence de changement
 idéal = une tenue par jour
 raisonnable = une tenue tous les deux jours
 immédiat = lors d’un geste septique ou en cas de souillure
OBJECTIFS

Protéger
 les personnes soignées et le personnel des
infections nosocomiales
 l’environnement de ses propres germes
Eviter
 de transporter les germes chez soi
 la contamination des vêtements personnels et de
son entourage
Permettre
 un changement fréquent
….
LES SURBLOUSES
 Eviter les transmissions de micro-organismes par la tenue
vestimentaire
 Protéger la tenue vestimentaire des projections, souillures…
 Protéger le malade du contact direct avec la tenue du personnel

LES CHAUSSURES
 Confortables, aérées, silencieuses, lavables, propres au service
 Préférer les chaussures fermées ou à brides (législation pour la
sécurité)
 Prime de chaussures octroyée pour le personnel soignant titulaire

LA COIFFE
 Protéger le malade en évitant la dissémination des micro-
organismes des pellicules et des cheveux
 Protéger le personnel en cas de projection
.
LES MASQUES
 Filtrer l’air inspiré et expiré
 Limiter la dissémination de micro-organismes émis dans l’air
par les patients et par le personnel, pour réduire le risque de
contamination par voie respiratoire = par transmission directe
ou indirecte
 Un malade = un masque
 La manipulation du masque au cours du soin ou de
l’intervention est une faute d’asepsie

LES LUNETTES DE PROTECTION


 Protéger les yeux du soignant
 des projections de sang et de liquides biologiques
 des produits chimiques
.
LES GANTS
 Eviter la transmission de micro-organismes
par voie manuportée
 Protéger les mains du personnel des
salissures, des produits chimiques dans les
opérations de nettoyage et de désinfection
 Protéger le personnel du risque infectieux et
du risque d’exposition au sang et des liquides
biologiques
 Préserver la propreté ou la stérilité du
matériel lors des manipulations
.CONCLUSION
 Un aspect net et propre est rassurant pour le
malade
 L’aspect extérieur est ce qui frappe en
premier lieu les personnes que l’on rencontre
 La tenue est l’un des éléments qui contribue à
l’image de marque de l’hôpital
 La tenue hospitalière est un vecteur des
infections nosocomiales, c’est un maillon de
la chaîne épidémiologique
.

LE CIRCUIT DES DÉCHETS


DÉCHET

 Tout résidu d’un processus de production, de


transformation ou d’utilisation, matériau,
produit ou plus généralement tout bien
abandonné ou que son détenteur destine à
l’abandon
DÉCHET D’ACTIVITÉ DE SOINS

 Déchet issu des activités de diagnostic, de


suivi et de traitement préventif, curatif ou
palliatif, réalisées sous la responsabilité d’un
professionnel de santé, dans les domaines de
la médecine humaine ou vétérinaire
Typologie des déchets

 Déchets solides
 Déchets domestiques ou banaux 50%
(ordures ménagères)
 Déchets spécifiques hospitaliers 45%
 Déchets « à risques » ou contaminés 5% (les
déchets à risque infectieux font l’objet d’une
réglementation spécifique)
Autres déchets: circuit des
déchets
 Déchets radioactifs: traitement local par
décroissance radioactive puis élimination
 Déchets pharmaceutiques (traitement
anticancéreux, médicaments non utilisés):
déchets à risque
 Déchets anatomiques: déchets à risque
 Les autres (mercure, sels d’argent, piles): collecte
spécifique
 Déchets toxiques (solvants): collecte spécifique
par entreprise agréée
 OM: ordures ménagères (sac noir/blanc)
 DAS: déchet d’activité de soins (sac noir ou
blanc)
 DASRI: déchet d’activité de soins à risque
infectieux (sac jaune: nom du service, date,
heure, établissement)
 OPTC: objets piquants, tranchants, coupants
(date de mise en service et date de fermeture)
 La majorité des déchets sont incinérés à
environ 900°C alors que les DASRI sont
incinérés à 1300°C
Déchets: les risques

 RISQUE TOXIQUE ET/OU CHIMIQUE


 RISQUE IONISANT (SOURCES
RADIOACTIVES)
 RISQUE PSYCHOLOGIQUE OU RISQUE
RESSENTI
 RISQUE INFECTIEUX OU BIOLOGIQUE
Un risque infectieux est réel lorsqu’un certain
nombre de conditions sont rassemblées. Il faut:

 Un risque infectieux est réel lorsqu’un certain nombre


de conditions sont rassemblées. Il faut:
 une présence de micro-organismes (c’est le cas dans
la majorité des DAS)
 que les micro-organismes soient pathogènes (c’est
fréquemment le cas)
 que les micro-organismes soient en quantité
suffisante (c’est la dose infectante)
 un contact entre le milieu où se trouvent les micro-
organismes et l’homme, avec lors de ce contact une
voie de pénétration du micro-organisme chez
l’homme
Hygiène des mains

.
LA TRANSMISSION MANUPORTÉE

 La main, notre outil de travail = principal maillon de la chaîne


de contamination (80%)

 LA FLORE CUTANÉE
 L’être humain est constitué de 4 types de flore
 cutanée
 gynéco-urinaire
 respiratoire
 digestive
 La flore cutanée est constituée de la
 flore résidente ou flore commensale
 flore transitoire
. Flore résidente
 située en profondeur
 stable en quantité et qualité
 se régénère régulièrement
 composée essentiellement de Gram + (ex: staphylocoque de
l’épiderme)
 barrière de protection pour l’individu
 non pathogène pour l’homme sain
 jamais supprimée totalement après lavage des mains
 Flore transitoire
 superficielle
 instable: varie au cours de la journée selon l’activité
 varie selon les contacts
 reflet de la flore hospitalière (ex: staphylocoque doré)
 peut déstabiliser la flore cutanée
 peut être pathogène
 éliminée après lavage soigneux des mains
Les différentes techniques de lavage des mains
et leurs indications doivent être connues par
tous les membres de l’équipe de soins
 Les points d’eau doivent être propres
 Pas de bagues, bracelets ou montre
 La tenue doit être à manche courte
 Ongles courts sans vernis (même incolore ou durcisseur): représentent un
réservoir microbien et peuvent présenter des micros fissures
 Le port de gants n’empêche pas le lavage des mains (prolifération
microbienne sous les gants du fait de la chaleur et de l’humidité qui s’y
créent)
 Le rinçage des mains est primordial pour permettre l’élimination du savon
et la flore bactérienne
 Souvent un mauvais rinçage entraîne une présence prolongée de savon et
des problèmes d’irritation
 Le séchage est important car les mains mouillées se recontaminent plus
vite et mal les essuyer entraîne des problèmes dermatologiques (gerçures,
irritations)
QUAND FAUT-IL SE LAVER
LES MAINS ?
 A la prise de service
 Entre 2 actes sur des malades
 Après s’être mouché, coiffé
 Après être allé aux WC, mais aussi avant
 En quittant le service
 Avant de manger, de distribuer les repas
 Après avoir fumé
 Après avoir manipulé du matériel souillé
 En quittant un service de contagieux
HYGIÈNE DES MAINS

 Lavage simple
 avec un savon simple, doux
 pour actes banaux
 Lavage antiseptique
 avec un savon antiseptique, pendant 1 minute
 pour des actes à haut risque
 lors d’isolement
 Lavage chirurgical
 double lavage + brossage
 Friction hydro alcoolique
 avec un gel ou une solution hydro alcoolique, pendant 30
secondes
Entretien des locaux
Entretien des locaux

 Toutes les catégories de personnel sont


concernées par l’hygiène de l’environnement
 L’objectif central de l’hôpital est de restaurer
et de préserver la santé des patients
 Les techniques de nettoyage font partie
intégrante des soins, concourent à la qualité
des soins et à l’image de marque de
l’établissement
L’ASSAINISSEMENT COMMENCE PAR
L’ÉLIMINATION DES SALISSURES
 Salissures visibles (objectif suffisant pour le contexte domestique et
collectivité sans spécificité)
 Salissures invisibles (protection efficace pour les germes)
 On doit atteindre en milieu hospitalier une qualité de nettoyage
bien supérieure au simple aspect de propreté
 propreté esthétique (visible à l’oeil nu)
 propreté bactériologique dont le contrôle est du ressort de la
bactériologie (prélèvements de surfaces)
 Combinaison nettoyage et désinfection = bionettoyage
 Un établissement hospitalier offre une grande diversité de locaux
où les exigences d’hygiène ne sont pas identiques
 L’état de propreté des locaux doit être cohérent avec le degré
d’asepsie des actes qui s’y pratiquent
CLASSEMENT DES LOCAUX

Zone 1
 n’accueillent pas de malades les exigences
d’hygiène sont à rapprocher de celles d’une
simple collectivité
 hall d’honneur, bureaux, services
administratifs, services économiques,
services techniques (maintenance), maison
de retraite, résidence pour personnes âgées
.
Zone 2
 regroupe les secteurs non infectieux et non
hautement sensibles
 circulation, halls, ascenseurs, montées
d’escalier, salle d’attente, consultation
d’extérieure, maternité, unité d’hébergement
pour personnes âgées, service long et moyen
séjour, cure médicale, psychiatrie,
stérilisation centrale (zone lavage)
Zone 3
 l’objectif sera d’éviter la propagation des
germes pour des patients plus fragiles
 pédiatrie, soins intensifs, urgences, salle de
travail, secteur d’hospitalisation court séjour,
laboratoire, radiologie, hémodialyse,
réanimation, exploration fonctionnelle,
stérilisation centrale (côté propre), salle
d’eau, toilettes, cuisine
Zone 4
 technique et méthode de travail tendront à
obtenir une ultra propreté évitant l’apport des
germes extérieurs
 néonatalogie, bloc opératoire, service brûlés,
immunodéprimés, service greffe,
chimiothérapie, oncologie, onco-
hématologie
.
OBJECTIFS
 Abaisser la contamination de
l’environnement en éliminant les matières
organiques
 Aboutir à la propreté visuelle, l’esthétique et
la maintenance des locaux
Notre but
 améliorer la qualité de l’hygiène à l’hôpital
 uniformiser les techniques et les produits
utilisés
LES SURFACES

 D’une manière générale, les surfaces verticales


sont peu contaminées
 Par contre les surfaces horizontales doivent
requérir toute notre attention surtout du fait de
la recontamination régulière
 Aussi faut-il exiger une codification des
différentes tâches
 plan d’entretien et de désinfection
 un personnel bien informé et formé aux
méthodes de travail à suivre
CERCLE DE SINNER
 Un nettoyage se réalise par combinaison d’une action mécanique et d’une
solution active de détergent qui ensemble, vont vaincre les forces
d’adhésion de la souillure
 Un nettoyage sera efficace si les 4 éléments du cercle de Sinner sont
respectés
 action chimique entre le produit et la salissure
 action mécanique: brossage, frottement permanent permettant de
décoller la salissure
 température
 temps d’action du produit: durée de contact nécessaire pour que le produit
soit efficace
 La structure hospitalière est spécifique: les produits, leur utilisation, les
précautions à prendre sont spécifiques
 2 facteurs importants interviennent pour un bon nettoyage
 action chimique: choix du produit
 action mécanique: choix du matériel et méthodes en fonction des
salissures, des matériaux, du risque infectieux
 Bien connaître les produits utilisés
.

Premières barrières à
l’infection:
défenses extérieures
.
PEAU
 Film hydrolipidique
 pH acide entre 4 et 5.5
 sueur, sébum, lipides
 peptides antimicrobiens
 Flore commensale = saprophyte
 1012 bactéries/m²
 Epithélium: stratifié kératinisé, jonctions
serrées
.
MUQUEUSES
 Minces couches de tissus qui tapissent les cavités
ouvertes vers le milieu extérieur
 narines, paupières
 appareil respiratoire
 zones uro-génitales (utérus, vagin, clitoris, gland,
prépuce interne)
 tube digestif (de la bouche à l’anus)
 Colonisées par la flore commensale
 Ensemble = 400m²
 L’épithélium respiratoire est spécialisé dans la défense
contre les particules étrangères
 Les cils vibratiles
.
La muqueuse intestinale est une barrière efficace
contre les pathologies et la flore digestive
Barrières naturelles
 Mécaniques: jonctions serrées des épithéliums, flux
liquide ou aérogene longitudinal suivant l’épithélium,
cellules épithéliales ciliées (mouvement du mucus)
 Chimiques: acides gras, enzyme, acidité gastrique,
peptides antibactériens
 Microbiologiques: la flore saprophyte concurrence
les pathogènes pour la consommation des
nutriments et l’attachement à l’épithélium et peut
produire des substances microbicides
.

INTRODUCTION À L’IMMUNITÉ
INNÉE ET SPÉCIFIQUE
QU’EST-CE QUE L’IMMUNITÉ ?

 Mécanisme de défense qui cherche à éliminer


 des agents infectieux (virus, bactéries, parasites,
champignons)
 des molécules ou particules du non-soi ou « étrangères »
(médicaments, corps étranger, greffes)
 des cellules cancéreuses
 Le système immunitaire tolère le soi et vise à éliminer le non-
soi
 Le système immunitaire est constitué de cellules et de
molécules
 L’affaiblissement du système immunitaire prédispose aux
infections = agents infectieux opportunistes
.
CELLULES DE L’IMMUNITÉ
 Les globules blancs (leucocytes) sont les cellules
de l’immunité, elles ont un précurseur cellulaire
commun
 La moelle osseuse est l’organe de production des
cellules sanguines
 tissu hématopoïétique présent dans les os longs et
le squelette axial
 toutes les cellules sanguines sont dérivées des
cellules souches de la moelle
 Le thymus est l’organe de production des
lymphocytes T
IMMUNITÉ INNÉE / IMMUNITÉ
ADAPTATIVE: PRINCIPES
Immunité innée (ou immunité naturelle): commun à
plusieurs agents « agresseurs »
 peau, muqueuses, acidité gastrique, larmes
 cellules phagocytaires et cytotoxiques
 pas de mémoire immunitaire
Immunité adaptative (ou spécifique): spécifique de
l’agent « agresseur »
 action dirigée de certains lymphocytes
 production d’anticorps
 mémoire immunitaire
Les réponses immunes varient
selon les pathogènes
Réponse antivirale
 interférons de type I, cyto-toxicité NK et CTL
 rôle central de la cellule dendritique
 Réponse aux mycobactéries tuberculeuses
 coopération macrophage-lymphocyte CD4
 organisation en granulomes
Réponse antibactérienne
 inflammation marquée
 réponse adaptative au site de l’infection
Choc septique: lésions des cellules endothéliales composant
la paroi interne des vaisseaux
.

PARASITOLOGIE
.
Place des parasitoses en pathologie
 1/3 des décès annuels est du aux maladies
infectieuses
 80% des enfants de moins de 5 ans meurent
d’une maladie infectieuses
 Infection aiguës des voies respiratoires
(bactériennes, virales, fongiques)
 Diarrhées (bactériennes, virales, parasitaires)
 Paludisme
 Sévissent principalement dans les pays en
développement, tropicaux surtout
Transmission des parasitoses
.
 Présence de tous les éléments du cycle (HD/HI)
 Conditions climatiques favorables → répartition géographique
des parasitoses
 La transmission inter humaine est peu fréquente
 Séjour en zone d’endémie
 Comportements à risque et mesures de prévention
 L’homme peut être hôte définitif ou hôte intermédiaire
 Pas ou peu de transmission interhumaine sauf gale, poux et MST.
 Voie orale
 Inhalation (champignons)
 Voie transcutanée: terre ou eau douce avec larves qui pénètrent
activement à travers la peau
 Piqûre d’arthropode (paludisme)
 Transmission transplacentaire (toxoplasmose congénitale)
 Accident professionnel
Principales parasitoses d’intérêt
médical
 Principales parasitoses cosmopolites
 Protozoaires: Toxoplasme, Giardia
 Vers plats: Ver solitaire (Taenia), Kyste hydatique, Grande douve du foie
 Vers ronds: Oxyure, Toxocarose, Ascaris
 Champignons: Candida, Aspergillus, Dermatophytes
 Arthropodes: Gale, Poux, Morpions
 Principales parasitoses tropicales
 Protozoaires: Paludisme, Amibiase, Trypanosomose
 Vers plats: Bilharzioses, Distomatoses
 Vers ronds: Filariose, Anguillulose, Ankylosomose
 Champignons: Histoplasme, Mycétomes
 Arthropodes: Myiases
 Principales parasitoses et mycoses opportunistes
 Protozooses: Toxoplasmose, Cryptosporidiose, Microsporidiose,
Isosporose, Leishmaniose
 Mycoses: Pneumocystose, Cryptococcose, Histoplasmose, Pénicilliose

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