4046-Leg Module 1 Sensibilisation Format Court

Module 1
Sensibilisation au risque « légionelles »

(ECS et IREDEFA)
SOCOTEC ENVIRONNEMENT / SOCOTEC FORMATION
Version 01/2020 – Rédaction P LEVY

SOMMAIRE
► 1. LE CONTEXTE DE CETTE FORMATION
► 2. LA LEGIONELLE – CARTE D’IDENTITE
► 3. LES SIGNES EVOCATEURS DE LA MALADIE
► 4. LES INSTALLATIONS A RISQUE LEGIONELLE
► 5. LES MOYENS DE PROTECTION DU PERSONNEL
2 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

1. LE CONTEXTE
LE RISQUE LEGIONELLES – UN SUJET D’ACTUALITE – EXEMPLES EN 2019
http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/creteil-alerte-a-la-legionellose-dans-pres-de-85-
logements-05-01-2019-7981380.php
4 http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/livry-gargan-alerte-legionelles-levee-les-habitants-peuvent-
MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES
enfin-reprendre-des-douches-28-02-2019-8022357.php
LE CONTEXTE – OBJECTIFS DE LA SENSIBILISATION
► A l’issue de cette sensibilisation, vous serez capable de:
►Comprendre ce qu’est la légionelle
►Savoir reconnaitre les signes évocateurs de la maladie
►Identifier les installations à risque
►Vous protéger du risque légionelles

LE CONTEXTE – OBLIGATION DE FORMATION / INFORMATION
►POUR LES INSTALLATIONS DE REFROIDISSEMENT EVAPORATIF PAR DISP D’EAU DANS UN FLUX D’AIR
Arrêté du 14/12/2013 :
Toute personne impliquée directement ou indirectement dans l’exploitation de l’installation est formée en vue d’appréhender selon
sa fonction le risque de dispersion et de prolifération des légionelles associé à l’installation
Ces formations sont renouvelées tous les cinq ans

L’ensemble des documents justifiant la formation des personnels est tenu à la disposition de l’inspection des installations classées
►POUR LES INSTALLATIONS D’EAU SANITAIRE EN PARTICULIER EAU CHAUDE SANITAIRE
Articles R4421-1 à R4426-13:
Le chef d’établissement doit :

 déterminer la nature la durée et les conditions d’exposition des travailleurs pour toutes activités susceptibles de présenter
un risque d ’exposition aux légionelles
 éviter ou réduire la dissémination des légionelles sur le lieu de travail
 réaliser une formation et informer son personnel
 mettre en place une surveillance médicale

LE CONTEXTE – OBLIGATION DE FORMATION / INFORMATION
Legionella est un agent biologique pathogène du groupe 2

Source : http://wwwinrsfr/risques/biologiques/reglementationhtml

LE CONTEXTE – LES MODULES ET NIVEAUX DE FORMATION – INSPIRE DU GUIDE DU MEDD
► Module 1 : Sensibilisation au risque légionelle (ECS et IREDEFA)
Pour qui : toute personne pouvant être exposé au risque légionelle notamment :
 Sous-traitant effectuant une intervention ou des travaux à proximité d’IREDEFA
 Personnel du PC Sécurité effectuant des rondes en terrasse
 Rondier qui vient relever les compteurs sur les tours aéroréfrigérantes
 Préleveur pour analyses légionelles périodiques ou ponctuelles
► Module 2 : Maitrise de la gestion du risque de proliferation des legionelles

Pour qui : toute personne intervenant sur des installations à risque notamment : (prérequis passer le module 1)
 Prestataire de maintenance en charge de l’entretien des IREDEFA
 Éventuellement le traiteur d’eau pour réaliser ses visites et entretien périodique
 Société en charge de l’entretien annuel ou exceptionnel de l’installation par exemple avant redémarrage
► Module 3 : Analyse des risques de prolifération des légionelles et surveillance des installations
Pour qui : surveillant / exploitant / conduite d’AMR notamment : (prérequis passer les modules 1 et 2)
 Exploitant administratif au titre des ICPE 2921
 Personne nommément désignée comme surveillant des installations (et son suppléant)
 Personne en charge de réaliser une analyse de risque (AMR) ou un contrôle périodique
► Compléments de formations réglementaires le cas échéant :

 Traitement d’eau  Utilisation des EPI
 Risque chimique  Habilitation au contrôle de disconnecteurs

2. LA LEGIONELLE
CARTE D’IDENTITE
LA LEGIONELLE – CARTE D’IDENTITE
► C’est une BACTERIE hydro-tellurique (dans l’eau et le sol) présente à l’état naturel dans :
► Les lacs ► Les rivières ► Les terres humides
Mais en général en faible concentration…

► Sa taille : 2 µm de long pour 0,2 µm de largeur soit invisible à l’œil nu

► Elles sont mobiles (1 ou 2 flagelle(s)
► Sa morphologie : Sous forme de bâtonnet
► Ses familles : cinquantaine d’espèces et plusieurs dizaines de sérogroupes

11 espèces ont été identifiées comme susceptibles de contaminer l’homme
dont la Legionella pneumophila qui comprend 16 sérogroupes
90% des cas de légionellose sont dus à la seule Legionella pneumophila

plus de 84% des cas sont même occasionnés par des isolats du sérogroupe 1
► Ses forces : Savoir coloniser les amibes

Se développer dans le biofilm
y résister aux attaques chimiques voire devenir résistante
et ce très rapidement !
LA LEGIONELLE – CARTE D’IDENTITE – COLONISATION D’UNE AMIBE ET BIOFILM


► Mais quand elle rencontre des températures plus hautes ou des réservoirs artificiels :

► Les facteurs d’influence :
Température d’eau (25°C - 50°C)
Activité biologique (micro-organismes biofilm…)
Eléments nutritifs (matières en suspension fer…)
Stagnation d’eau
Tartre et corrosion
Qualité des matériaux

3. LA MALADIE
ou les maladies…
LES SIGNES EVOCATEURS DE LA MALADIE
► Ce même type de bactérie peut provoquer deux maladies :

MALADIE DU LEGIONNAIRE : FIEVRE DE PONTIAC :
Gravité : Gravité :
Taux d'attaque : 0,1 à 5 % Taux d’attaque : 95 %
Période d'incubation : de 2 à 10 jours Période d’incubation : de 24 à 36 heures
Mortalité : 10-30% mais antibiotiques Mortalité : 0%
Forme grave de pneumonie Forme non pneumonique
Symptômes : Symptômes pseudo-grippaux :

- confusions - fièvre
- céphalée (maux de tête) - fatigue
- forte diarrhée douleurs abdominales - myalgie
- fièvre - céphalées
- frissons et myalgie (douleurs dans les membres) - maux de gorge et nausées
- toux sèche - une toux peut être présente ou non
Deux complications sont souvent fatales : Auto limitante ne requiert :

- insuffisance respiratoire irréversible - aucune hospitalisation
- insuffisance rénale aiguë - aucun traitement antibiotique
A déclaration obligatoire depuis 1987 Aucun décès signalé

En cas de signes évocateurs de la maladie consultez rapidement un médecin et signaler l’exposition potentielle au risque légionelle

LE TRIANGLE DE LA CONTAMINATION
► Pour la contracter, il faut remplir trois conditions en même temps
Un Vecteur de dissémination
Des micro-gouttelettes
Air pouvant transporter les légionelles
Une source
Un réservoir d’eau
Avec de l’eau contaminée en absence d’au
légionelles en particulier avec une moins un des 3
25°C < T < 50°C facteurs
=
RISQUE FAIBLE
Une cible
Une exposition

Avec de la respiration
DUREE DE VIE DES AEROSOLS

LES SIGNES EVOCATEURS DE LA MALADIE – LE PROCESSUS

LES SIGNES EVOCATEURS DE LA MALADIE - STATISTIQUES
Source : http://invssantepubliquefrancefr/content/download/148827/541571/version/331/file/pe_legio_centre_valdeloire_250718.pdf

LES SIGNES EVOCATEURS DE LA MALADIE - STATISTIQUES
Source : INVS 2018 http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Infections-respiratoires/Legionellose/Donnees/Bilan-des-cas-de-legionellose-survenus-en-France-en-2016

LEGIONELLOSE – STATISTIQUES DES CAS EN FRANCE
Forte évolution du nombre de cas encore en 2018
Renforcement de
la surveillance
Antigène urinaire
Source : INVS 2018

LEGIONELLOSE - STATISTIQUES
Un sujet qui touche tous les âges et toute la France
Source : INVS 2018

LES SIGNES EVOCATEURS DE LA MALADIE – FACTEURS PREDISPOSANTS
Source : INVS 2018

LES SIGNES EVOCATEURS DE LA MALADIE – CAS GROUPES
Paris 1998 20 cas, 4 décès  tour identifiée

Rennes 2000 22 cas, 5 décès  tour identifiée
Sarlat 2002 31 cas, 6 décès  tour hôpital identifiée
Poitiers 2003 24 cas  tour identifiée
Montpellier 2003 31 cas, 4 décès  tour source probable
Lens 03-04 86 cas, 18 décès  tour identifiée
Soulac 2004 7 cas  réseau distribution d’eau
Lyon Nord 2005 34 cas  tour source probable
Paris 2006 26 cas, 2 décès  tour identifiée
Lorquin 2006 15 cas  SPA source probable
Source INVS et INERIS

LES SIGNES EVOCATEURS DE LA MALADIE – LES METHODES D’ANALYSE
Source : INVS 2018

La radiographie pulmonaire permet de diagnostiquer l’existence d’une pneumonie
Le meilleur moyen de confirmer une légionellose

reste de pratiquer des examens de laboratoire, diagnostic biologique :
La recherche d’antigène soluble de Legionella dans les urines

La culture
La détection par amplification génique (PCR)
Sérologie
Immunofluorescence directe

Méthodes Délai Echantillon Avantages Inconvénients
Antigène <1h Urine Diagnostic rapide et précoce Ne permet la détection fiable que
soluble Une concentration des urines avant de Lp1
urinaire analyse est recommandée
Reste positif même sous traitement
Culture 3à Respiratoire Permet un diagnostic de certitude Méthode lente et peu sensible
10 Sang Détecte toutes les espèces et Négativation sous traitement
jours sérogroupes
Indispensable pour les enquêtes
épidémiologiques
PCR 24 h Respiratoire Technique rapide Laboratoires spécialisés
Sérologie 3à Identification des sérogroupes et de Peu d’intérêt en aigu

10 certaines autres espèces Doit être interprétée avec
sem précaution
Diagnostic rétrospectif (pas toutes
les
espèces)
IFD <4h Respiratoire Technique rapide Laboratoires spécialisés
Peu utilisée en pratique

LES SIGNES EVOCATEURS DE LA MALADIE – LES TRAITEMENTS
►Une famille courante :
l’amoxicilline (famille des béta-lactamine)

Prescrite dans les cas de bronchite, sinusite bactérienne…
Inefficace contre la légionellose
►Les antibiotiques utilisés contre la légionellose sont de la famille des

macrolides :
l’erythromycine, la clarithromycine, la roxithromycine, la josamycine…
Bien diagnostiquer la maladie permet de bien adapter le traitement

Les traitements sont d’autant plus efficaces s’ils sont mis en œuvre rapidement

LES SIGNES EVOCATEURS DE LA MALADIE – PROCESSUS DE DECL OBLIGATOIRE
Source MEDD

4. LES INSTALLATIONS
A RISQUE
LES INSTALLATIONS A RISQUE - DEFINITION
► Définition d’une installation à risque :

Installation susceptible de former de manière continue ou ponctuelle des microgouttelettes d’eau (<5µm)
► Formation de microgouttelettes :
 Conditions nécessaires :
soit une vitesse d’eau importante

et/ou une vitesse d’air assez élevée
 Facteurs favorables :
contre-courant d’air
corps d’échange (augmente la surface)

LES INSTALLATIONS A RISQUE - EXEMPLES
IREDEFA = Installation de Refroidissement Evaporatif par Dispersion d’Eau dans un Flux d’Air
Installation soumise à une réglementation particulière, ICPE Rubrique 2921

►Tout système produisant des aérosols :
Par pulvérisation directe d’eau
Entraînement d’eau ruisselante dans un courant d’air

Les fontaines décoratives en particulier à recyclage d’eau : RISQUE MOYEN A FORT

Les systèmes de brumisation : RISQUE MOYEN A FORT

Le nettoyage Haute pression : RISQUE MOYEN A FORT

Les bains à remous : RISQUE FAIBLE

Nébuliseurs médicaux , appareils d’oxygénothérapie, appareil apnée du sommeil

Humidificateurs d’air : RISQUE MOYEN A FORT

Les milieux colonisés - Réseau Eau Chaude Sanitaire (ECS)
►Le risque pour les usagers se situe au niveau des douches, car elles génèrent des
aérosols d’eau chaude pouvant être directement inhalés
Pas de risque par ingestion d’eau contaminée

LES ÉTABLISSEMENTS CONCERNÉS
Habitation collective
ERP :
Hôtel
Hôpitaux
Maison de retraite
Centre de vacances
Internat
Camping
Centre sportif et de loisir
Gymnase
Piscine
Bureaux
Cinéma
etc
Ets INDUSTRIELS

LES INSTALLATIONS A RISQUE - DEFINITION
Dans quels établissements retrouve-t-on usuellement ce type d’installation ?

► Douches :
* Hôtels
* Campings
* Etablissements de santé, résidences pour personnes âgées
* Centres de soin
* Centres aquatiques ou sportifs
► Tours aéroréfrigérantes, CTA avec humidificateurs :

* Immeubles de Grande Hauteur (IGH)
* Centres commerciaux
* Bureaux
* Sites industriels

LES INSTALLATIONS A RISQUE - RESUME

5. LES MOYENS DE PROTECTION DU PERSONNEL
CAS DES IREDEFA – LA ZONE À RISQUE : DÉFINITION ET OBLIGATIONS
► Une zone à risque :
zone dans laquelle tout individu est susceptible d’être exposé à un panache contenant des microgouttelettes
► Une zone permettant de limiter au maximum l’accès et/ou l’exposition doit :
Être définie par l’exploitant (sans précisions réglementaires…)
Être physiquement signalée par une limite (de préférence non franchissable)
L’accès doit être réservé au personnel autorisé et formé selon le niveau requis
Les EPI doivent être disposés ou fournis par l’exploitant avant l’accès à la zone à risque
Signifier le type de masque (P3) et l’obligation de le porter (sinon pas d’accès)
Les permanents doivent être reportés dans un plan de formation / Faire le lien avec le document unique
Préconisations :
Risque bactériologique
L’exploitant peut mettre en place un registre d’accès ou une main courante pour les non permanents
Présence potentielle
Reprendre ce risque dans les plans de prévention inhérents à chaque société concernée de Legionella

CAS DES IREDEFA – LA ZONE À RISQUE : DÉFINITION ET OBLIGATIONS
Exemple d’une zone à risque : Quelle est sa pertinence ?

LA PROTECTION DU PERSONNEL – MOYENS DE PREVENTION
Masque de type FFP3 (Filtering Facepiece Particles)
FFP3 NR : À usage unique sur moins de 8h (privilégier les emballages individuels)

FFP3 R : possibilité de le conserver plus de 8h et de le réutiliser
Consignes :
Disposer de masques en quantité suffisante
Attention aux dates de péremption (conserver si besoin la boite qui l’indique)
Rappeler le type de masque à adopter dans les plans de prévention
Adapter le type de masque à l’intervention, aux autres risques éventuels et à la durée d’exposition
Attention : Un masque de type P3 ne protège en rien des produits chimiques

► Pour protéger qui en priorité ?

Les salariés de l’établissement
Du personnel temporaire (accès pour la nacelle, opérateur de téléphonie, travaux en toiture…)
Salariés d’entreprises prestataires à demeure ou itinérants
Arr. du 14/12/2013 :

Demi-masque filtrant à usage unique de type FFP3 Demi-masque avec filtre (norme NF EN 140) Masque complet à soupape avec visière
(norme NF EN 149) (norme NF EN 136)
A privilégier pour des interventions de nettoyage
A privilégier pour des interventions de courte durée à sur les installations A privilégier pour des interventions de nettoyage
proximité des installations sur les installations avec projection éventuelle de
produits chimiques ou d’eau traitée.
Arrêté ministériel du 14/12/2013 relatif aux ICPE visées par la rubrique 2921
« Le personnel est formé à l’emploi des équipements de protection »
Ils sont maintenus en bon état et vérifiés périodiquement

MISE EN PLACE DU MASQUE
Bien s’assurer de l’étanchéité du masque avant l’exposition source : INRS

Etre rasé de préférence pour privilégier le contact du masque
► En portant le masque FFP3, on retire pour la personne qui le porte un des trois facteurs :
Un Vecteur de dissémination
Des micro-gouttelettes
Air pouvant transporter les légionelles
Une source
Un réservoir d’eau
Avec de l’eau contaminée en Port du masque :
légionelles en particulier avec une Protection du Une cible
25°C < T < 50°C personnel / retrait
du facteur
« respiration
Port du masque FFP3

En cas de maladie respiratoire ou de fièvre :
►Le salarié consulte son médecin traitant et l’informe de son métier d’exposition aux risques de
contamination par les légionelles
Information du CSSCT / CSE
Information du médecin du travail

Manipulation et utilisation de produits ou substances dangereuses
►Adaptés en fonction de la FDS

 Gants, lunettes, protection de la face, protection respiratoire, tenue de protection,
tablier….
►Intervention en zone à risque de contamination biologique
 Protection respiratoire adapté à l’activité,

 Tenue de protection adapté à l’activité.
Toujours privilégier la protection collective

avant la protection individuelle

Compatibilité Rétention
Ventilation Contrôle d’accès
Clé pour toxique Affichage des risques
Fiches de poste Numéro ORFILA

Douche de sécurité, rince œil, diphotérine

6. LES PRESCRITPIONS REGLEMENTAIRES
ET LES REGLES DE L’ART
LES ÉTABLISSEMENTS CONCERNÉS
Le contexte règlementaire
►Nombreux textes présentés sous forme de :
 Arrêtés ministériels.
 Circulaires ministérielles.
►De divers prescripteurs suivant l’installation :
 Ministère des affaires sociales et de la santé en ce qui concerne la

santé publique,
 Ministère du travail … en ce qui concerne les travailleurs
 Ministère de l'Écologie,… en ce qui concerne les Installations Classées
pour la Protection de l’Environnement.

LES PRESCRIPTIONS REGLEMENTAIRES
Eau Chaude Sanitaires

ARRÊTÉ DU 30 NOVEMBRE 2005 MODIFIANT L’ARRÊTÉ DU 23 JUIN 1978 RELATIF
AUX INSTALLATIONS FIXES DESTINÉES AU CHAUFFAGE ET À L’ALIMENTATION EN
EAU CHAUDE SANITAIRE DES BÂTIMENTS D’HABITATION, DES LOCAUX DE
TRAVAIL OU DES LOCAUX RECEVANT DU PUBLIC
► Circulaire n°DGS/SD7A/DSC/DGUHC/DGE/DPPR/126 du 3 avril 2007 relative à la mise

en œuvre de l'arrêté du 30 novembre 2005 modifiant l'arrêté du 23 juin 1978 relatif aux
installations fixes destinées au chauffage et à l'alimentation en eau chaude sanitaire
des bâtiments d'habitation, des locaux de travail ou des locaux recevant du public
► Il définit des seuils de température en différents points des réseaux d’ECS

(production, distribution, point de puisage) dans les objectifs de :
 limiter le risque lié aux brûlures aux points d’usage
 limiter le développement des légionelles dans les installations


►Afin de limiter le risque de brûlure :
 dans les pièces destinées à la toilette, la température maximale de l’eau chaude sanitaire est fixée
à 50°C aux points de puisage;
 dans les autres pièces, la température de l’eau chaude sanitaire est limitée à 60°C aux points de
puisage;
 dans les cuisines et les buanderies des établissements recevant du public, la température de l’eau
distribuée pourra être portée au maximum à 90°C en certains points faisant l’objet d’une
signalisation particulière.
60 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES 60


►Les points de puisage à risque définis dans le présent alinéa sont les points
susceptibles d’engendrer l’exposition d’une ou plusieurs personnes à un aérosol d’eau ;
il s’agit notamment des douches.
►Afin de limiter le risque lié au développement des légionelles dans les systèmes de
distribution d’eau chaude sanitaire sur lesquels sont susceptibles d’être raccordés des
points de puisage à risque, les exigences suivantes doivent être respectées pendant
l’utilisation des systèmes de production et de distribution d’eau chaude sanitaire et dans
les 24 heures précédant leur utilisation.


►Exigences:
 Lorsque le volume entre le point de mise en distribution et le point de puisage le plus éloigné est
supérieur à 3 litres, la température de l’eau doit être supérieure ou égale à 50 °C en tout point du
système de distribution, à l’exception des tubes finaux d’alimentation des points de puisage.
 Le volume de ces tubes finaux d’alimentation est le plus faible possible, et dans tous les cas
inférieur ou égal à 3 litres ;
Il est nécessaire de maintenir la température des réseaux de distribution à

l’aide soit d’une canalisation de bouclage soit de cordons chauffants.


►Détermination du volume de 3 litres :
 Exemple: 3 litres correspondent à 14,9 m de

tube ∅16 mm, ou 9,5 m de tube ∅20 mm.


►Lorsque le volume total des équipements de stockage est supérieur ou égal à 400 litres, l’eau
contenue dans les équipements de stockage, à l’exclusion des ballons de préchauffage, doit :
 être en permanence à une température supérieure ou égale à 55 °C à la sortie des équipements ;
 ou être portée à une température suffisante au moins une fois par 24 heures, sous réserve du respect
permanent des dispositions prévues au premier alinéa du présent article.
TEMPS MINIMUM DE MAINTIEN TEMPÉRATURE DE L’EAU (°C)

de la température
2 minutes Supérieure ou égal à 70°C
4 minutes 65°C
60 minutes 60°C
 Commentaire :
Ne concerne pas les productions instantanées d’eau chaude sanitaire ni les ballons à accumulation domestiques
►Application des prescriptions techniques de la circulaire du 3 avril 2007.

►Application des prescriptions techniques de la circulaire du 3 avril 2007.


ARRÊTÉ DU 1ER FÉVRIER 2010 RELATIF À LA SURVEILLANCE DES LÉGIONELLES DANS LES
INSTALLATIONS DE PRODUCTION, DE STOCKAGE ET DE DISTRIBUTION D’EAU CHAUDE SANITAIRE
►Champ d’application :
 Prescriptions techniques applicables aux installations collectives de production, de stockage et de
distribution d’eau chaude sanitaire
 Etablissements de santé (ETS), établissements sociaux et médico-sociaux (EMS), établissements
pénitentiaires, hôtels et résidences de tourismes, les campings et les autres ERP qui possèdent des
points d’usage à risque
►Définit la notion de :
 Point d’usage à risque : Tout point d’usage accessible au public et pouvant produire des aérosols d’ECS
susceptibles d’être contaminés par des légionelles : douches, douchettes, bains à remous ou à jets
 Réseaux d’eau chaude sanitaire : production collective, stockage et distribution
 Responsable des installations : le propriétaire, le directeur, un exploitant
 L’analyse de légionelles : norme NF T 90-431
►Fixe :
 Les objectifs cibles
 Le choix des laboratoires (prélèvements et analyses)

►Circulaire N° DGS/EA4/2010/448 du 21 décembre 2010 relative aux missions des Agences
régionales de santé dans la mise en œuvre de l’arrêté du 1er février 2010 relatif à la
surveillance des légionelles dans les installations de production, de stockage et de
distribution d’eau chaude sanitaire.
►Rend obligatoire la mise en place d’une surveillance des installations, basée sur :
 l’analyse annuelle des légionelles
 la mesure de la température de l’ECS (fréquence variable)
► Rend obligatoire par ailleurs :
 L’analyse des légionelles après non utilisation de l’eau pendant plusieurs semaines (établissement de
tourisme)
 La tenue d’un fichier sanitaire où sont archivés les résultats de la surveillance, à disposition des autorités
sanitaires
 Le renforcement de la surveillance à la demande des autorités sanitaires si des dysfonctionnements sont
observés


►Pour les établissements de santé :
POINTS DE SURVEILLANCE MESURES OBLIGATOIRES
pour chacun des réseaux
d’eau chaude sanitaire
Sortie de la/des production(s) d’eau chaude sanitaire (mise en distribution). Température de l’eau : 1 fois par jour (ou en continu).
Analyses de légionelles : 1 fois par an.
Fond de ballon(s) de production et de stockage d’eau chaude sanitaire, le
•dans le dernier ballon si les ballons sont installés en série ;
cas échéant.
•dans l’un d’entre eux si les ballons sont installés en parallèle.
Point(s) d’usage à risque le(s) plus représentatif(s) du réseau et point(s) Analyses de légionelles : 1 fois par an.
d’usage le(s) plus éloigné(s) de la production d’eau chaude sanitaire. Température de l’eau : 1 fois par semaine (ou en continu).
Points d’usage représentatifs situés dans des services accueillant des
patients identifiés par le comité de lutte contre les infections nosocomiales Analyses de légionelles : 1 fois par an.
(ou toute organisation chargée des mêmes attributions) comme Température de l’eau : 1 fois par semaine (ou en continu).
particulièrement vulnérables au risque de légionellose.
Retour de boucle (retour général), le cas échéant.
Température de l’eau : 1 fois par jour (ou en continu) au niveau de chaque boucle.


►Pour les autres établissements :
POINTS DE SURVEILLANCE MESURES OBLIGATOIRES

pour chacun des réseaux
d’eau chaude sanitaire
Sortie de la/des production(s) d’eau chaude sanitaire

Température de l’eau : 1 fois par mois.
(mise en distribution).

Fond de ballon(s) de production et de stockage d’eau
•dans le dernier ballon si les ballons sont installés en série.
chaude sanitaire, le cas échéant.
•dans l’un d’entre eux si les ballons sont installés en parallèle.
Point(s) d’usage à risque le(s) plus représentatif(s) du
réseau ou à défaut le(s) point(s) d’usage le(s) plus
Température de l’eau : 1 fois par mois.
éloigné(s) de la production d’eau chaude sanitaire.
Température de l’eau : 1 fois par mois au niveau de chaque
Retour de boucle (retour général), le cas échéant.
boucle.


►Application des prescriptions techniques de la circulaire du 21 décembre 2010.
Pt de prélèvement
Mesure T°


AUTRES CIRCULAIRES, INSTRUCTIONS ET NOTES D’INFORMATION :
►Note d'information N° DGS/EA4/2014/167 du 23 mai 2014 relative à la diffusion du guide du Haut conseil
de la santé publique (HCSP) pour l'investigation et l'aide à la gestion sur le risque lié aux légionelles.
►Instruction DGS/EA4 no 2013-34 du 30 janvier 2013 relative au référentiel d’inspection-contrôle de la

gestion des risques liés aux légionelles dans les installations d’eau des bâtiments.
►Circulaire DGS/EA4 no 2010-289 du 27 juillet 2010 relative à la prévention des risques infectieux et
notamment de la légionellose dans les bains à remous (spas) à usage collectif et recevant du public
►Circulaire N°DGS/SD7A/DHOS/E4/DGAS/SD2/2005/493 du 28 octobre 2005 relative à la prévention du

risque lié aux légionelles dans les établissements sociaux et médico-sociaux d'hébergement pour
personnes âgées.
►Circulaire DGS n°° 2002/273 du 2 mai 2002 relative à la diffusion du rapport du Conseil Supérieur
d’hygiène publique de France relatif à la gestion du risque lié aux légionelles.
►Circulaire DGS/SD7A/SD5C-DHOS/E4 n°° 2002/243 du 22/04/2002 relative à la prévention du risque lié

aux légionelles dans les établissements de santé.
LES REGLES DE L’ART
RÉSEAU ECS NON BOUCLÉ / RÉSEAU ECS BOUCLÉ

RÉSEAU ECS BOUCLÉ (NF DTU PLOMBERIE 60.11P1-2 AOÛT 2013)
Tubes finaux d’alimentation

des points de puisage

EXTRAITS DU NF DTU PLOMBERIE 60.1 P1-1-1 (DÉC.2012)
Légionelles

EXTRAITS DU NF DTU PLOMBERIE 60.11P1-2 AOÛT 2013)
Légionelles

POUR EN SAVOIR PLUS
Guide CSTB: POUR

Maîtrise EN
du risque de développement
SAVOIR PLUS
des légionelles dans les réseaux d’eau chaude sanitaire
DELPHIS 77

7. LA MAITRISE DU RISQUE
LA MAÎTRISE DU RISQUE
LES TROIS GRANDS AXES
►La prévention du risque de prolifération des légionelles dans les réseaux d’ECS repose sur trois
grands axes :
 éviter la stagnation de l’eau et en assurer une bonne circulation ;
 lutter contre l’entartrage et la corrosion par une conception et un entretien adaptés à la qualité de l’eau et aux
caractéristiques de l’installation ;
 maintenir l’eau à une température élevée dans les installations, depuis la production et tout au long des circuits
de distribution et mitiger l’eau au plus près des points d’usage (pour éviter les brûlures).

LES MESURES À METTRE EN ŒUVRE
►Concernant les connaissances des réseaux d’ECS :

 Suivre toutes opérations sur le réseau (conception, réhabilitation,…),
 Tenir à jour les plans et schémas hydrauliques des installations,
 Consigner et archiver toutes les opérations dans un carnet technique et sanitaire.
►Concernant la circulation de l’eau:

 Examiner les conditions d’utilisation ( consommation, locaux non utilisés,…),
 Assurer une bonne circulation d’eau ( équilibrage, vitesse, températures,

LES MESURES À METTRE EN ŒUVRE
►Mesures de lutte à court terme

 Vidange, détartrage puis désinfection des réservoirs et circuit de distribution
 Nettoyage et désinfection des éléments de robinetterie (pommes de douches, brise-jet de robinet...)
 Remplacer ou entretenir les limiteurs de températures ( passage EF ECS),
 Calorifuger les réseaux EF et ECS.
►Mesures de prévention à long terme

 Amélioration du réseau
 Maintenance et entretien réguliers de tous les organes du circuits (CNR, anti-bélier…)
 Entretien des organes d’équilibrage,

AMÉLIORATION DES RÉSEAUX
► Repérer et supprimer les « bras morts »
► Si le réseau peut le supporter :
 Maintenir l’eau des réservoirs de stockage à une température minimale de 60°c

 « Boucler » le réseau d’eau chaude pour homogénéiser la température et éviter la stagnation de l’eau à
moins de 50°c
► Eviter le réchauffement des canalisations d’eau froide
► Installer si nécessaire un dispositif de lutte contre l’entartrage

LES PROCESSUS DE TRAITEMENT
►Vidange complète, nettoyage et détartrage des réservoirs avec rejet à l'égout des
fluides obtenus et rinçage des canalisations, puis, désinfection selon l'une des
deux méthodes suivantes :
 soit, "choc chloré" : mesures de chloration du réseau avec hyperchloration de ces réservoirs
pendant 24 heures avec du chlore à la concentration de 15 mg/L de chlore libre dans de l'eau
froide (ou 50 mg/L pendant 12 heures), suivie d'une vidange.
 soit, "choc thermique" : mesures d'élévation de la température du réseau d'eau chaude avec
obtention d'une eau chaude à 70°C en sortie de tous les robinets pendant 30 minutes


Utilisation en Utilisation en traitement
Produits Utilisation en traitement choc curatif B
traitement Discontinu A
Composes chlores générant des hypochlorites (hypochlorite

10 mg/L de chlore libre 100 mg/L de chlore libre pendant 1 h
de sodium ou de calcium, chlore gazeux, hypochlorite de 1 mg/L de chlore libre
pendant 8 h ou 15 mg/L de chlore libre pendant 24 h
calcium)
ou 50 mg/L de chlore libre pendant 12 h
thermique
10 mg/L en équivalent 100 mg/L de chlore libre pendant 1 h

Dichloro-isocyanurates (de sodium ou de sodium Non
chlore libre pendant 8 h ou 15 mg/L de chlore libre pendant 24 h
hydrates)
ou 50 mg/L de chlore libre pendant 12 h
Dioxyde de chlore 1 mg/L de chlore libre Non Non
100 à 1 000 mg/L de

Peroxyde d’hydrogène mélangé avec de l’argent Non
peroxyde d’hydrogène C
Acide peracétique en mélange avec du peroxyde

Non Non 1 000 ppm en équivalent H2O2 pendant 2 h
d’hydrogène
pH > 12 au moins 1 h D
Soude Non
A: Les modalités de désinfection préconisées pour les traitements discontinus n’ont été validées que pour de petits réseaux, et les retours d’expériences ne permettent
pas de les valider actuellement pour les réseaux de taille plus importante.
B: Les concentrations de désinfectants sont données à titre indicatif. Il faut s’assurer au préalable de la tenue des matériaux avec les types et les doses de désinfectants
utilisés.
C: Pour un temps de contact fonction de la concentration et pouvant aller jusqu’à 12 heures.
D: Cependant des précautions doivent être prises pour la tenue des matériaux. Cette solution doit être envisagée en dernier ressort et avec de grandes précautions eu
égard au risque encouru par le personnel.
Source : Extrait circulaire du 21.12.10 (ERP) Surveillance légionelle

►Le choc thermique :
 Souvent utilisés dans le traitement contre la prolifération,

 Efficacité transitoire, certains amibes résistent à T°>70°,
 Risque de brûlure.
Temps exposition
Température de l’eau
Brûlure profonde de de la
Destruction des légionelles
peau*
70°C 1 seconde 1 minute
60°C 7 secondes 30 minutes

50°C 8 minutes Croissance stoppée
* Pour une personne, adulte en bonne santé (valeurs publiées en 1992 par la Société française d’étude et de traitement des brûlures ; le risque est
encore plus important pour les personnes fragiles et les jeunes enfants).
 Effets mécaniques sur la structures internes des canalisations.
►La filtration membranaire seuil de coupure 0,2µm sur les point d’usage.

SURVEILLANCE DE L’EFFICACITÉ
►Méthode de prélèvement et d’analyse

LA SURVEILLANCE DE L’INSTALLATION
►Les mesures de température :
 Déterminent les portion du réseaux d’ECS où l’hydraulique n’est pas satisfaisante,

 Apporte un premier niveau d’indicateur sur les maitrises du risque de prolifération et de brûlure
►Les analyses de légionelles :
 Il est obligatoire de s’adresser aux laboratoires accrédités par le COFRAC pour le paramètre
légionelles.
 Les résultats de cette surveillance sont des indicateurs du management global du risque.
►Le laboratoire de référence « Legionella » est le Centre de Biologie et de Pathologie

Est, 59 Boulevard Pinel, 69 677 BRON Cedex

LA SURVEILLANCE DE L’INSTALLATION
►Les seuils d’action :
Type d’installation Concentrations seuils à respecter et références
Réseau ECS D’après l’arrêté du 1 er février 2010 :

(dans des ERP) 1 000 UFC de Lp / L au niveau de tout point d’usage à
risque.
Réseau ECS exposant des patients «particulièrement D’après l’arrêté du 1 er février 2010 , la circulaire du 22 avril
vulnérables au risque de 2002 et la circulaire du 21 décembre 2010 :
Concentration inférieure au seuil de détection +
légionellose » dans les établissements de santé
Absence au niveau de tout point d’usage à risque.
D’après arrêté et circulaire du 19 juin 2000 : Absence

Réseau d’eau thermale (concentration inférieure au seuil de détection de la
méthode normalisée) pour Legionella spp et L.pneumophila
D’après la circulaire du 27 juillet 2010 :

Bain à remous ou à jet La réglementation des piscines non réservées à l’usage
personnel d’une famille s’applique, les Lp ne doivent pas
être détectées.
D’après la circulaire du 27 juillet 2010 : La réglementation
Autre installation à risque des piscines non réservées à l’usage personnel d’une
famille s’applique, les Lp ne doivent pas être détectées.

LE CARNET SANITAIRE
►Son contenu :
 les plans ou synoptiques des réseaux d’eau actualisés ;

 la liste des travaux de modification, de rénovation ou d'extension des installations de distribution
d'eau;
 les notes de calcul sur l’équilibrage des réseaux d’ECS bouclés, mises à jour lors des
modifications de configuration des réseaux;
 les opérations de maintenance et d'entretien réalisées ;
 les traitements de lutte contre le tartre et la corrosion réalisés ;
 les traitements de désinfection réalisés ;
 les résultats d'analyses concernant l'évolution de la qualité de l'eau ;
 les relevés de températures ;
 les volumes consommés (eau froide/ECS).

LES PRESTATAIRES ET INTERVENANTS

Habitation ERP
Carnet de suivi et analyses Non Oui analyses 1 fois par an

obligatoires Diagnostic possible par SOCOTEC (1000 ufc/l) et fichier
sanitaire des installations
Accréditation du labo
COFRAC obligatoire
Action de maintenance A.23.06.78 A.1er.02.10 Surveillance
Maintien en température ou élévation des installations
Exploitation quotidienne de la température d’eau Exploitant
Exploitant
Surveillance et mesures A.23.06.78 Températures imposées A.1er.02.10
dans ballons, et sortie équipements Mesures de températures
Exploitant ballons, points d’usage à
risque et boucle
Exploitant
A.23.06.78 Limitation du volume entre le point de mise en distribution

Travaux et le point de puisage
DTU 60.1 Maintien en température
Contrôle SOCOTEC
DTU 60.11 Vitesses bouclage – Longueur des boucles

LES PRESTATAIRES ET INTERVENANTS
►Audit réglementaire
►Examen technique du dossier des installations à risques
►Protocole d’entretien et de maintenance
►Plan de surveillance de la contamination
►Carnet technique et sanitaire de suivi du risque lié aux légionelles

8. CONCLUSION
COMMENT S’INFORMER SUR LE RISQUE LÉGIONELLES
Les sources d’informations de la gestion du risque sur un établissement :
Douches : dispositions de l’arrêté du 01/02/2010 ou autres applicables

 carnet sanitaire, analyses légionelles, relevés de T°C…
Tours aéroréfrigérantes : dispositions des arrêtés du 14/12/2013 :

 carnet de suivi, AMR, contrôle périodique, analyses légionelles régulières…
CTA avec humidificateurs : Ordres de travail, GMAO, …
Responsabilités et peines prévues :

dans le code civil : resp. du gardien (souvent le propriétaire), resp. pour faute, …
dans le code pénal : délit de mise en danger d’autrui, atteinte involontaire, …
Pour en savoir plus :

INVS : http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-declaration-obligatoire/Legionellose
Ministère de la santé : http://www.sante.gouv.fr/legionellose.html
ARS : http://www.ars.iledefrance.sante.fr/Legionellose.93615.0.html
MERCI POUR VOTRE ATTENTION
CONTACT

QCM
SENSIBILISATION AU RISQUE D’EXPOSITION AUX LEGIONELLES - MODULE 1
QUESTIONNAIRE À CHOIX MULTIPLES
Question 1:
La légionelle est :
Réponses possibles :
A. Une maladie
B. Une bactérie présente à l’état naturel
C. Une bactérie créée par l’homme
D. Un virus
E. Une algue

Question 2:
La légionellose est :
A. Une maladie à déclaration obligatoire

B. Une bactérie
C. Une maladie potentiellement mortelle
D. Limitée à la France
E. Une maladie en pleine décroissance

Question 3:
La formation au risque légionelle dans le cadre des ICPE 2921 est à renouveler :
A. Tous les ans

B. Tous les 2 ans
C. Tous les 5 ans
D. Tous les 10 ans
E. Sans obligation de périodicité

Question 4:
Je suis une personne du PC sécurité faisant des rondes dans la zone à risque des tours
aéroréfrigérantes mais sans toucher aux installations, je dois :
A. Suivre uniquement le module 1

B. Suivre uniquement le module 2
C. Suivre les modules 1 et 2
D. Suivre uniquement le module 3
E. Je n’ai pas besoin de formation légionelles

Question 5:
Je suis un technicien intervenant dans la zone à risque mais sans toucher aux installations, je dois :
A. Suivre uniquement le module 1

B. Suivre uniquement le module 2
C. Suivre les modules 1 et 2
D. Suivre uniquement le module 3
E. Je n’ai pas besoin de formation légionelles
Question 6:
La seule voie de contamination pour l’homme est :
A. l’inhalation de vapeur d’eau contaminée en légionelles

B. l’ingestion d’eau contaminée en légionelles
C. l’inhalation d’aérosol d’eau contaminée en légionelles
D. Le contact avec une personne porteur de la
légionellose
Question 7:
Les principaux symptômes de la légionellose sont :
A. Des troubles de la vue

B. Des myalgies (douleurs musculaires) et des
céphalées
C. Des troubles neurologiques (confusion et délire)
D. Une toux initialement non productive
E. La déshydratation
Question 8 :
Je vais entrer dans la zone à risque légionelle, pour me protéger du risque légionelle je dois :
A. Porter un masque FFP1

B. Porter un masque FFP2
C. Porter un masque FFP3
D. Porter des lunettes de protection
E. Porter un masque produit chimique ABEK
Question 9:
Je vais entrer dans le local traitement d’eau, pour me protéger du risque chimique je dois :
A. Porter un masque FFP1

B. Porter un masque FFP2
C. Porter un masque FFP3
D. Porter des lunettes de protection
E. Porter un masque produit chimique ABEK selon FDS
Question 10:
La légionelle se développe dans une plage de température :
A. Inférieure à 25°C
B. Entre 25 et 50°C
C. Entre 50 et 60°C
D. Entre 60 et 70°C
E. Supérieure à 70°C
Question 11:
La légionelle se développe le mieux:
A. Dans l’eau
B. Dans l’air
C. Dans la terre
D. Dans des micro-gouttelettes
E. Dans les protozoaires
Question 12:
La température maximale de l’eau chaude sanitaire aux points de puisage dans les pièces destinées
à la toilette est de :
A. 65°C
B. 60°C
C. 55°C
D. 52°C
E. 50°C
Question 13:
Le risque de contracter la légionellose est fort en respirant avec un masque FFP3 :
A. À proximité de tour aéro. vidangée ou à l'arrêt

B. À proximité de tour aéroréfrigérante en pulvérisation
C. En prenant une douche dans un camping
D. En prenant une douche dans un hôtel peu fréquenté
E. Aucun des cas
Question 14:
Il existe un traitement efficace pour lutter contre la légionellose :
A. Oui des anti-histaminiques

B. Oui, des antibiotiques
C. Oui, des anti-douleurs
D. Oui, des spray pour la gorge
E. Non, aucun
Question 15:
J’ai été formé en 2012 sur le risque légionelle car j’interviens sur des tours aéro., je dois :
A. Repasser uniquement le module 1

B. Repasser le module 1 et le module 2
C. Repasser le module 3
D. Mener aucune action de formation
E. Juste relire mon support de 2012
Question 16:
Que dois-je faire en cas de signes évocateurs d’une légionellose :
A. Je vais chez le médecin généraliste ou spécialiste

B. Je vais à l'hôpital
C. J’attends ça va passer
D. Je prends un anti-douleur
E. Je peux aller voir mon médecin du travail
Question 17:
Le volume maximum d’eau dans un tube final d’alimentation doit être :
A. = 4 L
B. ≤ 3 L
C. ≤ 2,5 L
D. ≤ 2 L
E. ≤ 1 L
Question 18:
La fréquence des mesures de températures dans les ERP (hors établissements de santé) selon
l’arrêté du 01/02/2010 est :
A. Tous les 2 ans

B. 1 fois par an
C. 1 fois par semestre
D. 1 fois par trimestre
E. 1 fois par mois
Question 19:
Pour permettre une désinfection par choc thermique, tout point d’un réseau doit être maintenu à
70°C pendant :
A. 5 minutes
B. Au moins 3 minutes
C. Au moins 2 minutes
D. 10 minutes
E. 30 secondes
Question 20:
Quels sont dans l’installation, les facteurs de risques qui vont favoriser la prolifération des
légionelles ?
A. La présence de bras morts

B. L’absence de traitement d’eau en fonctionnement
C. Une installation corrodée
D. Une installation neuve
E. Une installation en fonctionnement permanent

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Module 1

Sensibilisation au risque « légionelles »

SOCOTEC ENVIRONNEMENT / SOCOTEC FORMATION

Version 01/2020 – Rédaction P LEVY

► 1. LE CONTEXTE DE CETTE FORMATION

► 2. LA LEGIONELLE – CARTE D’IDENTITE

► 3. LES SIGNES EVOCATEURS DE LA MALADIE

► 4. LES INSTALLATIONS A RISQUE LEGIONELLE

► 5. LES MOYENS DE PROTECTION DU PERSONNEL

2 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

► A l’issue de cette sensibilisation, vous serez capable de:

►Comprendre ce qu’est la légionelle

►Savoir reconnaitre les signes évocateurs de la maladie

►Identifier les installations à risque

►Vous protéger du risque légionelles

5 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

Ces formations sont renouvelées tous les cinq ans

►POUR LES INSTALLATIONS D’EAU SANITAIRE EN PARTICULIER EAU CHAUDE SANITAIRE

Articles R4421-1 à R4426-13:

Le chef d’établissement doit :

6 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

Legionella est un agent biologique pathogène du groupe 2

7 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

► Module 2 : Maitrise de la gestion du risque de proliferation des legionelles

► Compléments de formations réglementaires le cas échéant :

8 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

► Les lacs ► Les rivières ► Les terres humides

Mais en général en faible concentration…

10 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

► Sa taille : 2 µm de long pour 0,2 µm de largeur soit invisible à l’œil nu

► Sa morphologie : Sous forme de bâtonnet

► Ses familles : cinquantaine d’espèces et plusieurs dizaines de sérogroupes

dont la Legionella pneumophila qui comprend 16 sérogroupes

90% des cas de légionellose sont dus à la seule Legionella pneumophila

► Ses forces : Savoir coloniser les amibes

12 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

13 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

14 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

► Les facteurs d’influence :

Température d’eau (25°C - 50°C)

Activité biologique (micro-organismes biofilm…)

Eléments nutritifs (matières en suspension fer…)

Qualité des matériaux

15 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

► Ce même type de bactérie peut provoquer deux maladies :

Symptômes : Symptômes pseudo-grippaux :

Deux complications sont souvent fatales : Auto limitante ne requiert :

A déclaration obligatoire depuis 1987 Aucun décès signalé

17 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

► Pour la contracter, il faut remplir trois conditions en même temps

18 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

19 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

20 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

21 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

Source : INVS 2018 http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Infections-respiratoires/Legionellose/Donnees/Bilan-des-cas-de-legionellose-survenus-en-France-en-2016

22 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

Forte évolution du nombre de cas encore en 2018

Source : INVS 2018

23 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

Un sujet qui touche tous les âges et toute la France

Source : INVS 2018

24 MODULE 1 - RISQUE LEGIONELLES - (C) SOCOTEC 2020 TOUS DROITS RESERVES

Source : INVS 2018