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MALADIES INFECTIEUSES

ET
SPORT

Pr Amel Letaïef
Pr Foued Bellazreg
Service de Maladies Infectieuses
CHU F. Hached
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Sport -Risque d’infection
NON SPECIFIQUE

Regroupement d ’individus
– Contagiosité  de certaines infections
Rôle du stress :
– atopie  surinfections ; survenue d ’infection
Pathologies tropicales en cas de voyages :
Paludisme, fièvre typhoïde, choléra…
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Sport -Risque d’infection
SPECIFIQUE
Certains sports  dangers particuliers/
traumatisme et surinfections telluriques…

Infections  diminution de la performance


du sportif
Certains sports : aggravation de la maladie
infectieuse

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Physiopathologie

Pas de différence par rapport à un non sportif


MAIS
 risque infections respiratoires avec 
transitoire de l ’immunité en cas d ’effort
intense inhabituel.
- Les efforts d ’endurance n’altèrent pas
l’immunité (en plus de leur bénéfice dans la
performance du sportif)
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Nieman DC, Med Sci Sports Exerc. 2000
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Exercice physique / Immunité
 IgG et surtout IgM et IgA sécrétoires
(relation avec infections resp.) mais réponse
normale à la vaccination anti-
pneumococcique
 activité NK lors de l ’exercice avec retour à
la normale en 24h
 fonction des neutrophiles
Aspects nutritionnels : régime inadéquat
aggrave l’immunodépression

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Exercice physique / Immunité
Le système immunitaire joue un rôle
dans le « over training syndrome »
comme marqueur selon le taux de
lymphocytes activés/ CD3, CD45 ,
système phagocytaire, cytokines

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Clinique
De nombreuses infections peuvent être
transmises durant les entraînements ou
compétitions sportives/interhumaines, eau, air,
sol…
Quelles sont ces infections ?
Mesures thérapeutiques ?
Prophylaxie : hygiène, vaccination, éducation

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Infections à transmission
interhumaine/sang, directe…
Infections dues à un risque tellurique
Infections à transmission hydrique
Infections acquises lors des
déplacements en pays tropical

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Infections à transmission inter-
humaine
Infections par transmission directe ou
indirecte (vêtements, eau…)

Infections transmises par voie sanguine


(HBV, HCV et HIV)
– Exposition minime mais possible si un sportif
contaminé ayant une plaie qui saigne en
contact avec une muqueuse ou peau lésée

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HIV : 0,1%. étude personnel soignant
jamais documentée chez les sportifs
HBV : transmission plus fréquente 30-40%
suite à une piqûre. Risque inconnu en cas
d ’exposition peau lésée ou muqueuse.
Documentée chez le sportif
Vaccination systématique
HCV : risque de contamination 10 x > HIV

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• Pas d ’exclusion pour les sportifs contaminés
Déconseiller pour la boxe
• Problèmes : Confidentialité
Dépistage : non obligatoire
• Prévention : Education (entraîneurs, personnel
soignant et sportifs)
Précautions si blessure

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Contact/exposition cutanée

Contact cutané : peau sous-jacente lésée


Herpes simplex : Récurrence, primo-infection
Traitement : Aciclovir per os x 7-10 j
( durée de portage de virus)
Prévention :
Chimioprophylaxie si > 2 fois/an
Pas d’entraînement en phase aiguë

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Contact/exposition cutanée
VZV : Zona  personne non immunisée

Molluscum contagiosum (poxvirus)


Grave si immunodépression

Verrues (papillomavirus) :
Gêne dépend de la localisation

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Contact/exposition cutanée
Mycoses cutanées : dermatophyties,
intertrigos et onychomycoses
transmission directe (lutte) mais souvent de
l’environnement (douches…)
conditions associées : vêtements serrés,
sueurs, macération, traumatisme
Traitement : - antifongiques locaux ++
per os : onyxis, cutanée étendue
- hygiène spécifique
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Contact/exposition cutanée
Infections bactériennes :
– Impétigo +++
– Folliculites +
– Abcès, cellulites
staphylocoque + streptocoque
 désinfection locale, mise à plat, AB
Pédiculose
Gale
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Transmission
des agents pathogènes

• Durant les phases du jeu


• Peau à peau (mêlées…)
• Plaies et lésions cutanées
• Vêtements
• Dans l’environnement du joueur :
• Vestiaires, douches, gestes
«curatifs»
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Infections à transmission
interhumaines/sang, directe…
Infections dues à un risque tellurique
Infections à transmission hydrique
Infections acquises lors des
déplacements en pays tropical

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Infections à risque
tellurique
Secondaires à des blessures au contact du sol :
Tétanos :
– En cas de blessure
Désinfection
SAT et/ou VAT selon gravité de la plaie et statut vaccinal
– vaccination systématique à jour
Plaies : Désinfection ++

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Plaie minime* Plaie grave**
1- Vaccination certaine
et complète- Rappel
< 5 ans Rien Rien

5-10 ans Rien Rappel

>10 ans Rappel SAT 250 UI + Rappel

2- Vaccination Vaccination à compléter Vaccination + SAT


incomplète

3- Vaccination absente Vaccination + SAT Vaccination+SAT 500 UI


ou douteuse

* Excoriation, non souillée, sans corps étranger


** Plaie traumatique, avortement ou accouchement septique, brûlure, plaie chronique 21
Infections à transmission
interhumaines/sang, directe…
Infections dues à un risque tellurique
Infections à transmission hydrique
Infections acquises lors des
déplacements en pays tropical

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Transmission hydrique

Infections dues au sport lui-même/natation :


Otites externes, Pseudomonas, champignons
Ingestion d ’eau souillée :
– Giardiase, cryptosporidiose, salmonellose,
shigellose et leptospirose

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Exemples particuliers

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Infections à transmission
interhumaines/sang, directe…
Infections dues à un risque tellurique
Infections à transmission hydrique
Infections acquises lors des
déplacements en pays tropical

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Infections lors des
déplacements
Origine du sportif et la région de déplacement
Principales infections des régions tropicales
– Paludisme : chimioprophylaxie
– Fièvre jaune : vaccination
– Billarziose : éviter baignades
– Dysentéries : éviter eau contaminée+baignades

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Prévention du paludisme

 Consultation de conseils aux voyageurs

A- Protection contre la piqûre d’anophèle :

 Imprégnation de vêtements par des insecticides

 Utilisation de moustiquaires pendant le sommeil

 Répulsifs cutanés (crèmes, lotions)

 Port du pantalon et de manches longues dès la tombée de la nuit

B- Protection médicamenteuse = Chimioprophylaxie :

 Indication : sujets non immuns se rendant dans une zone d’endémie palustre

- Aide précieuse à la prévention du paludisme mais son efficacité n’est pas de

100%

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Antipaludéens utilisés - schéma d’administration :

 Méfloquine (Lariam) 1cp / semaine à jour fixe,


Première prise 10 jours avant le départ (pour évaluer la tolérance),
Continuer pendant le séjour et 3 semaines après le retour

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 Doxycycline (vibramycine)® 1 cp / j

Première prise la veille du départ

Continuer pendant le séjour et 4 semaines après le retour

Eviter l’exposition au soleil pendant la période de chimioprophylaxie

 Atovaquone – proguanil (Malarone)® : 1 cp / j


Première prise la veille du départ
Continuer pendant le séjour et 1 semaine après le retour

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 Remarques :

 Traitement de réserve : peut se concevoir dans 2 situations :

- Fièvre apparue 7 jours ou plus après l’arrivée outre mer, suspectée être

d’origine palustre, et si le diagnostic parasitologique est impossible dans les

12h → Possibilité d’un traitement antipaludéen présomptif en automédication

(méfloquine, atovaquone proguanil ou quinine)

- Voyages fréquents et répétés, ou expatriations prolongées

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CONCLUSION

Infections chez les sportifs : ne son pas rares

Infections cutanées, Orl et et respiratoires +++ (Fréquence)

Infections tropicales / voyages : paludisme +++ (Gravité)

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MERCI DE VOTRE ATTENTION

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