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Pathologies respiratoires

bactériennes et virales
Pr T. OUASSA
Département de bactériologie-Virologie
UFR SPB/UFHB
DES BIO 3 2023-2024
Plan

Introduction

I. Généralités
II. Bactéries responsables d’infections respiratoires
III. Infections respiratoires virales

Conclusion
Plan

Introduction

I. Généralités
II. Bactéries responsables d’infections respiratoires
III. Infections respiratoires virales

Conclusion
Introduction

• Affectant les voies respiratoires supérieurs ou


inferieures
• Celles du haut appareil respiratoire plus
fréquentes dans la population générale
• Infections du bas appareil respiratoire moins
courantes mais plus graves
• Etiologies bactériennes et virales
• Diagnostic et traitement spécifique
représentant un défi pour le clinicien et le
biologiste
Plan
Introduction

I. Généralités
II. Bactéries responsables d’infections respiratoires
III. Infections respiratoires virales

Conclusion
I. Généralités (flores)
I. Généralités (différentes étiologies)
Plan
Introduction

I. Généralités
II. Bactéries responsables d’infections respiratoires
III. Infections respiratoires virales

Conclusion
II. Les bactéries responsables
d’infections respiratoires
Legionella
Chlamydophyla Staphylococcus aureus
Mycoplasma Klebsiella pneumoniae
Hemophilus
Bordetella
9
LEGIONELLA
LEGIONELLA

Plan
1. Généralités
2. Caractères bactériologiques
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic biologique
5. Sensibilité aux antibiotiques
LEGIONELLA

Plan
1. Généralités
2. Caractères bactériologiques
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic biologique
5. Sensibilité aux antibiotiques
1-Généralités

1.1.Taxonomie
• Phylum : Proteobacteria
• Classe : Gammaproteobacteria
• Ordre : Legionellales
• Famille : Legionellaceae
• Genres : Legionella, Fluoribacter , Sarcobium, Tatlockia
• Espèces : L. pneumophila = espèce type + 49 autres espèces
• S/espèces : pneumophila, fraseri, pascuelli
1- Généralités

1.2. Réservoir
• Germes hydrotelluriques affectionnant l'eau
(stagnante+++, tiède)
• Réservoirs naturels : lacs, rivières, puits, eau
de pluie stagnante, sols et compostes
humides.
• Gîtes de prédilection : tours
aéroréfrigérantes, eau chaude des stations
thermales ou l'eau chaude sanitaire.
1- Généralités
1.2. Réservoir (2)
• Présence favorisée par température (25 à
45 °C), facteurs physicochimiques (dépôts
organiques, nature des réseaux, stagnation
de l'eau, etc.) et présence d'autres micro-
organisms (biofilm, cyanobactéries,
amibes libres, etc.) dans lesquels elles
survivent, sont protégées et peuvent ainsi
réensemencer le réseau.
• Absence de forme de résistance spécifique
mais capable de se multiplier à l'intérieur
de cellules hôtes : amibes, cyanobactéries
ou ciliées pour l'eau, et macrophages
alvéolaires pour l'homme.
LEGIONELLA

Plan
1. Généralités
2. Caractères bactériologiques
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic biologique
5. Sensibilité aux antibiotiques
2. Caractères bactériologiques
• À côté des espèces classiques,
existence de Legionella à
développement intracellulaire
obligatoire = legionella-like amoebal
pathogens (LLAP)
• bacilles à Gram négatif prennant mal
le Gram
• non sporulés, non capsulés, de 0,3 à
0,9 µ m de large sur 2 à 20 µ m de
long, cocobacillaires à l'examen direct
et aspect morphologique plus
filamenteux en culture.
2. Caractères bactériologiques

• Bactéries mobiles pour la quasi-totalité des


espèces, aérobies strictes avec des exigences
nutritives en L-cystéine et en fer.
• Température optimale de croissance de 25 à
37 °C (survie à inf 25 °C et multiplication
jusqu'à 45 °C).
• Aspect des colonies caractéristique, en «
verre fritté », à la loupe binoculaire.
LEGIONELLA

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1. Généralités
2. Caractères bactériologiques
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic biologique
5. Sensibilité aux antibiotiques
3. Pouvoir pathogène

3-1- Forme classique = Maladie des légionnaires


• Pneumopathie fébrile, débutant de manière plus ou moins progressive après une
phase d'incubation cliniquement « muette », de 2 à 10 jours.
• Possibilité de manifestations extrapulmonaires : douleurs musculaires, anorexie,
troubles digestifs (diarrhées), troubles psychiques, etc.
• Tableau clinique pouvant être atypique (formes graves++).
• Pneumopathies à légionelles représentant entre 0,5 à 5 % des pneumopathies
communautaires.
• Evolution en cas sporadiques ou en cas groupés
3. Pouvoir pathogène
3-1- Forme classique = Maladie des légionnaires
• Maladie grave et létale, en particulier chez les patients immunodéprimés
• (transplantés, cancers bronchiques, leucémies, etc.).
• Facteurs favorisants : tabagisme, éthylisme, diabète, insuffisance rénale
chronique, affections Cardiopulmonaires chroniques, âge ( > 50 ans)
• Maladie de l'adulte « mûr » atteignant de manière exceptionnelle l'enfant ou
l'adulte jeune.
• Taux de létalité important (14 % en 2004 en France).
• Maladie à déclaration obligatoire.
• L. pneumophila responsable d'environ 95% des cas de légionellose et plus de 80
% des souches appartennant au sérogroupe 1
3. Pouvoir pathogène
3-1- Forme bénigne = fièvre de Pontiac
• Atteint les voies aériennes supérieures après une incubation courte (36 heures)
et guérissant spontanément.
• Passe souvent inaperçue
3-2- Manifestations extrapulmonaires
• Cas rares, mais documentés chez des patients immunodéprimés.
• Pathologie variée : cellulites, sinusites, péricardites, pyélonéphrites, péritonites,
pancréatites, endocardites, abcès rectal, etc.
• Infections du site opératoire après chirurgie cardiothoracique (source de
contamination reliée à de l'eau contaminée par des légionelles).
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1. Généralités
2. Caractères bactériologiques
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic biologique
5. Sensibilité aux antibiotiques
4. Diagnostic biologique
4-1 Prélèvements
• NB : absence de portage « sain » chez l’homme
4.1.1. Urines
• Diagnostic rapide par la recherche des antigènes solubles de L. pneumophila
4.1.2. Prélèvements pulmonaires
• Liquide bronchoalvéolaire (LBA), aspirations trachéales et bronchiques
• Possibilité d’utiliser les crachats
4.1.3. Autres prélèvements
• biopsies pulmonaires, liquide pleural, sang, etc.
• Prélèvements issus de localisations extrapulmonaires (cœur, foie, rate, rein, peau,
etc.)
4. Diagnostic biologique

4-2 Recherche d’antigènes urinaires


• ELISA ou immunochromatographie (bonnes performances)
• Diagnostic de plus de 80 % des légionelloses dues à L. pneumophila sérogroupe 1
(Lp1)  test négatif ne devant pas exclure le diagnostic de légionellose (sensibilité 56
%, spécificité 99 %).
• Sensibilité de la technique améliorée par ultrafiltration sélective.
•  Intérêt d’une concentration des urines.
• Antigènes urinaires détectables dès l'apparition des symptômes (3 à 4 jours) et le
restant après la guérison (2 à plusieurs mois), cinétique d'apparition et de disparition
très variable en fonction des patients.
• NB : Preformances des tests à contrôler régulièrement.
4. Diagnostic biologique
4-3 Culture
4.3.1. Milieux de culture
• Milieux spécifiques complexes (extrait de levure, L-cystéine, pyrophosphate de fer,
charbon donnant une coloration noire au milieu, ± antibiotiques, facteurs de
croissance).
• Pour les prélèvements humains, utilisation du buffered charcoal yeast extract (
BCYE alpha) incubé à 35 °C sous 2,5 à 5 % de CO2
• Milieu pouvant être rendu sélectif par l'adjonction d'antibiotiques (colistine et
vancomycine).
• Pour les prélèvements d'environnement, on utilise un milieu BCYE supplémenté en
vancomycine, glycine et colistine (GVPC).
LEGIONELLA

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2. Caractères bactériologiques
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic biologique
5. Sensibilité aux antibiotiques
5. Sensibilité aux antibiotiques

5-1 Résistance
Betalactamines
Colistine

5-1 Sensibilité
Macrolides : Erythromycine, Azithromycine, Clarithromycine
Fluoroquinolones : Ofloxacine, Ciprofloxacine
Rifampicine (à utiliser en association)
LES CHLAMYDIA
LES CHLAMYDIA

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1. Généralités
2. Caractères bactériologiques
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic biologique
5. Sensibilité aux antibiotiques
LES CHLAMYDIA

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1. Généralités
2. Caractères bactériologiques
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic biologique
5. Sensibilité aux antibiotiques
1-Généralités
1.1.Taxonomie
• Phylum : Chlamydiae
• Classe : Chlamydiae
• Ordre : Chlamydiales
• Famille : Chlamydiaceae
• Genre : Chlamydia, Chlamydophila
• Espèces : C. trachomatis, C. psittaci, C. pneumoniae
1- Généralités
1.2. Réservoir
• C. trachomatis et C. pneumoniae : pathogènes exclusifs
de l’homme
• C. psittaci
- répandu dans le monde animal (oiseaux , bovins ,
ovins)
- Homme = un hôte occasionnel
LES CHLAMYDIA

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2. Caractères bactériologiques
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic biologique
5. Sensibilité aux antibiotiques
2. Caractères bactériologiques (1/4)

• Bactéries de petite taille (0,2 à 0,3 µm)


• Parasites intra-cellulaires obligatoires
• Deux formes caractéristiques visibles en
microscopie électronique:
- Corps élémentaire (CE), forme
infectieuse, extracellulaire, incapable
de multiplication, taille comprise entre
0,2 et 0,3 micromètre
- Corps réticulé (CR), intracellulaire, non
infectieux , taille comprise entre 0,8 et
1 micromètre
2. Caractères bactériologiques (2/4)
2. Caractères bactériologiques (3/4)
• Structure antigénique
- Ag de groupe, lié à la paroi bactérienne et thermostable
- Ag spécifiques thermolabiles permettent de différencier les
espèces de Chlamydia et Chlamydophila
- Immunotypes au sein de chaque espèce
- Sérotypes (Chlamydia) liés aux infections oculaires et génitales
(A à K) et des sérotypes liés à la lymphogranulomatose
vénérienne(L1, L2, L3)
2. Caractères bactériologiques (4/4)
Inclusions Sensibilité Hôtes
Espèces Sulfadiazine GC% naturels
Morphologie Coloration à
l’iode

Chlamydia Compacte +
trachomatis Sensible 41,9-44,4 Hommes

-
Chlamydophila Diffuse Résistante 41,3 Oiseaux,
psittaci mammifères

-
Chlamydophila Compacte Sensible 40,5 Hommes
pneumoniae

Caractères taxonomiques
LES CHLAMYDIA

Plan
1. Généralités
2. Caractères bactériologiques
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic biologique
5. Sensibilité aux antibiotiques
3. Pouvoir pathogène
3-1- C. pneumoniae
• Primo-infection précoce dans l’enfance.
• Début : pharyngite puis évolution vers bronchite ou pneumonie
sans signes spécifiques
• le plus souvent asymptomatique ou pauci symptomatique.
• Maladie parait plus grave chez l’adulte et le sujet âgé.
3-2- C. psittaci
• Occasionnellement, pneumopathies graves (psittacose) chez des
personnes en contact avec des oiseaux porteurs de la bactérie.
• Maladie professionnelle chez les oiseleurs, les éleveurs de
poulets, de canards et ceux travaillant à l’abattage.
LES CHLAMYDIA

Plan
1. Généralités
2. Caractères bactériologiques
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic biologique
5. Sensibilité aux antibiotiques
4. Diagnostic biologique
4-1 C. psittaci
Diagnostic indirect
• Réaction de fixation du complément utilisant l’antigène de groupe

4-2 C. pneumoniae
4-2-1- Diagnostic direct
• Isolement sur œuf embryonné ou sur culture cellulaire.
• ECP = petites inclusions rondes caractéristiques.

4-2-2- Diagnostic indirect


LES CHLAMYDIA

Plan
1. Généralités
2. Caractères bactériologiques
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic biologique
5. Sensibilité aux antibiotiques
5.Sensibilité aux antibiotiques

• Etude de la sensibilité aux ATB non effectuée en routine


• Résistance naturelle aux ATB actifs sur la paroi tels que
β-lactamines et glycopeptides car dépourvues de
peptidoglycane
• ATB actifs : ceux ayant une bonne pénétration cellulaire
Exple : tétracyclines, macrolides, fluoroquinolones de
dernière génération et rifampicine.
LES MYCOPLASMES
LES MYCOPLASMES

Plan
1. Généralités
2. Caractères bactériologiques
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic biologique
5. Sensibilité aux antibiotiques
LES MYCOPLASMES

Plan
1. Généralités
2. Caractères bactériologiques
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic biologique
5. Sensibilité aux antibiotiques
1-Généralités (1/2)

1.1.Taxonomie
• Phylum : Tenericutes
• Classe : Mollicutes
• Ordre : Mycoplasmatales
• Famille : Mycoplasmataceae
• Genre : Mycoplasma Ureaplasma
• Espèces : M. pneumoniae U. Urealyticum
M. hominis
1- Généralités (2/2)
1.2. Réservoir
• Largement répandus dans la nature, homme, animal,
insectes et plantes
• Sites principaux d’isolement :
- Arbre respiratoire : Mycoplasma pneumoniae (non
commensal), Mycoplasma orale et Mycoplasma
salivarium
- Voies génitales : Ureaplasma, Mycoplasma hominis,
M. genitalium, M. fermentans
LES MYCOPLASMES

Plan
1. Généralités
2. Caractères bactériologiques
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic biologique
5. Sensibilité aux antibiotiques
2. Caractères bactériologiques (1/2)

• Classe des Mollicutes (de mollis cutis: peau


molle).
- Petite taille (300 nm), dépourvues de paroi,
polymorphes et non colorables au Gram
- Cultivables sur milieux acellulaires enrichis en
sérum et sélectifs (+ pénicilline)
- Certains difficile à cultiver : M. pneumoniae et
M. genitalium
- Très petites colonies visibles à la loupe
binoculaire
- Aspect des colonies en « oeuf sur le plat »
2. Caractères bactériologiques (2/2)
• Fermentent le glucose, hydrolyse l’arginine ou l’urée
• Caractères métaboliques utilisés dans l’identification.
LES MYCOPLASMES

Plan
1. Généralités
2. Caractères bactériologiques
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic biologique
5. Sensibilité aux antibiotiques
3. Pouvoir pathogène

M. pneumoniae
• Responsable chez l’homme de la pneumonie atypique.
• Maladie sévissant à tout âge mais plus encore chez l’enfant à
partir de 5 ans et l’adulte jeune.
• Signes cliniques: fièvre, céphalées, myalgies , toux sèche ; état
général peu altéré.
• Complications et localisations extrapulmonaires possibles:
pleurésie, sinusites,éruptions cutanées, myalgies, péricardites,
atteintes articulaires, manifestations nerveuses.
LES MYCOPLASMES

Plan
1. Généralités
2. Caractères bactériologiques
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic biologique
5. Sensibilité aux antibiotiques
4. Diagnostic biologique (1/2)

Mycoplasma pneumoniae
Diagnostic direct
• Diagnostic microscopique direct impossible
• Recherche d’antigènes par techniques immunologiques : IFI, EIA,
immunoprécipitation.
• La culture longue (2 à 3 semaines) et difficile, rarement pratiquée
• PCR  excellents résultats
4. Diagnostic biologique (2/2)

Diagnostic indirect
• Diagnostic sérologique essentiel dans infections à M. pneumoniae.
• Les anticorps spécifiques révélés par IF et ELISA.
• Présence d’Ig M  infection récente.
LES MYCOPLASMES

Plan
1. Généralités
2. Caractères bactériologiques
3. Pouvoir pathogène
4. Diagnostic biologique
5. Sensibilité aux antibiotiques
5. Sensibilité aux antibiotiques

• Résistance naturelle aux ATB actifs sur la paroi :


- β-lactamines et glycopeptides
• Résistance naturelle à rifampicine, acide nalidixique,
sulfamides et triméthoprime.
• ATB actifs si bonne pénétration cellulaire :
- Tétracyclines, macrolides, fluoroquinolones de dernière
génération.
• Résistances acquises exceptionelles chez M. pneumoniae
Staphylococcus aureus
Staphylococcus
PLAN
Introduction

I. Caractères bactériologiques

II. Caractères de l’infection

III. Diagnostic biologique

IV. Traitement et prophylaxie

Conclusion

61
Staphylococcus
PLAN
Introduction

I. Caractères bactériologiques

II. Caractères de l’infection

III. Diagnostic biologique

IV. Traitement et prophylaxie

Conclusion

62
Staphylococcus

Du grec : staphyle (grappe de raisin) et kokkos (baie)

- 1880 : 1ère description par A. Ogston dans le pus d'un abcès


chirurgical de l'articulation du genou
- 1884 : F. J. Rosenbach, différenciation des bactéries par la couleur
de leurs colonies : S. aureus (aurum, or) et S. albus (blanc). S. Alexander Ogston
albus ensuite renommé S. epidermidis en raison de son
omniprésence sur la peau humaine.
- 1928 : découverte de la pénicilline par A. Fleming par son action
sur une culture de Staphylococcus aureus.

63
Friedrich Julius Rosenbach
Staphylococcus
PLAN
Introduction

I. Caractères bactériologiques

II. Caractères de l’infection

III. Diagnostic biologique

IV. Traitement et prophylaxie

Conclusion

64
I. Caractères bactériologiques

1. Taxonomie
• Domaine : Bacteria
• Phylum : Firmicutes
• Classe : Bacilli
• Ordre : Caryophanales
• Famille : Staphylococcaceae
• Genres : 11 genres dont Staphylococcus
• Espèces : 60 dont S. aureus, S. saprophyticus et S. epidermidis .

65
I. Caractères bactériologiques
• Cocci Gram positif
• Diamètre : 1 micron
• Disposition en amas
1. Taxonomie
• Immobile
2. Caractères morphologiques • Non sporulé
• Pas de capsule
3. Caractères culturaux

4. Caractères biochimiques

5. Caractères antigéniques

66
I. Caractères bactériologiques
• Culture Facile sur Milieux ordinaires
• Aérobie-anaérobie Facultatif
1. Taxonomie
• Sur gélose : colonies lisses, bombées, luisantes
2. Caractères morphologiques • Pigment « or » S. aureus
• Bouillon: trouble homogène
3. Caractères culturaux • 37°C, pH 7,5
• Culture NaCl 5-10 g %
4. Caractères biochimiques • Mannitol +/- (Chapman)
• Gélose au sang (hémolyse)
5. Caractères antigéniques

67
I. Caractères bactériologiques

• Dégradation de sucres
• Mannitol + (S. aureus)
1. Taxonomie • Mannitol – (SCN)

2. Caractères morphologiques • Équipement enzymatique


• Catalase
3. Caractères culturaux • Coagulase (libre, liée)
• Désoxyribonucléase
4. Caractères biochimiques
• Phosphatase
• Hyaluronidase
5. Caractères antigéniques
• Fibrinolysine
• Lipase
• Protéolysine

68
I. Caractères bactériologiques
Antigènes :
• Capsulaires:
1. Taxonomie polysaccharides
• Pariétaux :
2. Caractères morphologiques • Peptidoglycane
• Acide teichoïque
3. Caractères culturaux
• Protéine A (propriété de fixer les Ig A)
4. Caractères biochimiques
• Staphylolysine alpha ou Hémolysine
alpha
5. Caractères antigéniques

- Antigènes

- Substances diffusibles

69
I. Caractères bactériologiques
Substances diffusibles (responsables du pouvoir
pathogène de S. aureus)
1. Taxonomie

2. Caractères morphologiques  Hémolysines (α,β,γ,δ)


 Leucocidine de Panton Valentine
3. Caractères culturaux  Entérotoxines (A,B,C,D,E,G)
4. Caractères biochimiques  Toxine du syndrome du choc toxique
 Exfoliatines ou épidermolysines
5. Caractères antigéniques

- Antigènes

- Substances diffusibles

70
I. Caractères bactériologiques
1. Taxonomie • Substances diffusibles (responsables du pouvoir
pathogène de S. aureus)
2. Caractères morphologiques  Hémolysines (α,β,γ,δ)

3. Caractères culturaux • Hémolysine α (alpha) ou Staphylolysine α


• Cytotoxique
4. Caractères biochimiques
• Cytolytique
5. Caractères antigéniques • Effet nécrotique sur la peau
• Active sur les hématies de lapin
- Antigènes • Immunogène (anticorps anti-staphylolysine)
• Autres hémolysines peu ou non toxiques
- Substances diffusibles

71
I. Caractères bactériologiques

1. Taxonomie Substances diffusibles (responsables du pouvoir


pathogène de S. aureus)
2. Caractères morphologiques
 Leucocidine de Panton Valentine
3. Caractères culturaux

4. Caractères biochimiques • Toxine active sur les granulocytes, les


macrophages et les basophiles:
5. Caractères antigéniques • Immobilisation
• Dégranulation
- Antigènes
• Lyse
- Substances diffusibles

72
I. Caractères bactériologiques

Substances diffusibles (responsables du pouvoir


1. Taxonomie pathogène de S. aureus)
2. Caractères morphologiques
 Entérotoxines
3. Caractères culturaux

4. Caractères biochimiques • Toxines protéiques responsables de toxi-


infections alimentaires
5. Caractères antigéniques
• Six entérotoxines (A, B, C, D, E, G)
- Antigènes • Activité de Superantigène
- Substances diffusibles

73
I. Caractères bactériologiques
Notion de superantigène
1. Taxonomie - Stimulation non spécifique des lymphocytes T (sans
reconnaissance antigénique normale)
2. Caractères morphologiques - Jusqu’à 1/5 LT pouvant être activée (1/10 000 en cas de
présentation normale de l'antigène
3. Caractères culturaux - libération de cytokines en grandes quantités, 
symptômes du Syndrome du choc toxique
4. Caractères biochimiques

5. Caractères antigéniques

- Antigènes

- Substances diffusibles

74
I. Caractères bactériologiques

Substances diffusibles (responsables du pouvoir


1. Taxonomie pathogène de S. aureus)

2. Caractères morphologiques
 Toxine du syndrome du choc toxique
3. Caractères culturaux (TSST ou Toxic-shock-syndrom-toxin)

4. Caractères biochimiques • Toxine pyrogène et léthale


5. Caractères antigéniques • Activité de Superantigène
• Choc-fièvre-érythrodermie
- Antigènes

- Substances diffusibles

75
I. Caractères bactériologiques

1. Taxonomie Substances diffusibles (responsables du pouvoir


pathogène de S. aureus)
2. Caractères morphologiques
 Exfoliatines ou épidermolysines
3. Caractères culturaux
• Toxines protéiques A ou B
4. Caractères biochimiques

5. Caractères antigéniques • Responsables de staphylococcies cutanées bulleuses


(syndrome de RITTER ou de la « peau ébouillantée » ou
SSSS (Staphylococcal Scalded Skin Syndrom)
- Antigènes

- Substances diffusibles

76
I. Caractères bactériologiques
1. Taxonomie
Staphylococcal Scalded Skin Syndrom
2. Caractères morphologiques

3. Caractères culturaux

4. Caractères biochimiques

5. Caractères antigéniques

- Antigènes

- Substances diffusibles

77
Staphylococcus
PLAN
Introduction

I. Caractères bactériologiques

II. Caractères de l’infection

III. Diagnostic biologique

IV. Traitement et prophylaxie

Conclusion

78
II. Caractères de l’infection
1. Epidémiologie
Habitat
Germe ubiquitaire
• Air • Portage chez l’homme
• Sol
- 30-50% des sujets sains
• Eau
• Peau - Nez, gorge, mains, périnée, selles…
• Muqueuses
 Pathologie humaine

79
II. Caractères de l’infection
1. Epidémiologie
Transmission – Mode épidémique
• Staphycococcies habituellement isolées mais
- Transmission directe possible possibilité de:
- Transmission indirecte++ - Graves épidémies surtout hospitalières
• Air (crèches, maternités, services de soins
intensifs…)
• Poussières
- Souvent dues à des souches multirésistantes
• Vêtements
• Aliments
• mains

80
II. Caractères de l’infection
Infection Siège Origine
1. Epidémiologie Cutanéo- Furoncle, Orgelets,
2. Pouvoir pathogène Muqueuse Panaris, Otites
• Distinction S.aureus des SCN Générale Septicémie
Profonde Pneumonie Pneumopathies
A. S. aureus nosocomiales++ (sous
ventilation mécanique)
a) Germe pyogène
• Surinfections plaies Nosocomiale Aiguille
b) Infections cutanéo -muqueuses Sondes
c) Infections générales Syndrome Ritter Érythrodermie bulleuse Exfoliatine
d) Infections profondes
e) Infections nosocomiales Syndrome choc Érythrodermie TSST
f) Syndrome de Ritter toxique desquamante
g) Syndrome choc toxique Toxi-infection Intestins Toxines A,B,C,D,E,G
h) Toxi-infection alimentaire
i) Entérocolite pseudo-membraneuse Entérocolite Intestins Toxines
81
Staphylococcus
PLAN
Introduction

I. Caractères bactériologiques

II. Caractères de l’infection

III. Diagnostic biologique

IV. Traitement et prophylaxie

Conclusion

82
III. Diagnostic biologique

1. Diagnostic direct

• Prélèvements

• Expectorations
• Fibroaspiration ;
• Aspiration endotrachéale (AET) ;
• Lavage bronchoalvéolaire (LBA) ;
• Cathéter distal protégé ;
• Brossage bronchique distal protégé

83
III. Diagnostic biologique
1. Diagnostic direct

• Examen direct

• Cocci Gram positif


• Diamètre: 1 micron
• Disposition en amas
• Non sporulé
• Pas de capsule

84
III. Diagnostic biologique
1. Diagnostic direct
 Isolement en culture
Milieux ordinaires
• Gélose: colonies lisses, bombées, luisantes
• Pigment « or » S.aureus
• Bouillon: trouble homogène
• 37°C, pH 7,5
Culture NaCl 5-10%
• Mannitol + (Chapman)
Gélose au sang:
 Hémolyse

85
III. Diagnostic biologique
1. Diagnostic direct

 Diagnostic de genre et d’expèce


• Catalase +
• Coagulase + (S. aureus)
• Libre (coagulation plasma)
• Liée: Clumping Factor (agglutination)
• Coagulase - : SCN
 Identification biochimique
 Acidification sucres (Mannitol)
 Tests enzymatiques (oxydase -; catalase
+; coagulase +/-; autres enzymes)

86
III. Diagnostic biologique
1. Diagnostic direct ANTIBIOGRAMME
 Examen direct • Phenotypes de résistance
 Isolement en culture • Méti-R
 Diagnostic de genre et d’espèce • KTG
 Identification biochimique • KT
 Antibiogramme • KNm
 Beta-Lactamines (Oxacilline-Penicilline) • MLS
 Aminosides
 Kanamycine (K) (Amikacine (An)
 Tobramycine (T)
 Gentamicine (G) (Nétilmicine (Nm))
 Macrolides (M)
 Lincosamine (L)
 Synergistines (S)
 Anti-Staphylococciques (Vancomycine)
87
III. Diagnostic biologique
1. Diagnostic direct
2. Diagnostic indirect
• ANTI CORPS :
Anti Staphylolysines
• Normal: 0,5 – 2 Unités
• Pathologique: > 2 U

1. Typage staphylocoque (sero-agglutination


ou lysotypie)
1. Enquête épidémiologique
 TIAC
 Infections nosocomiales

88
Staphylococcus
PLAN
Introduction

I. Caractères bactériologiques

II. Caractères de l’infection

III. Diagnostic biologique

IV. Traitement et prophylaxie

Conclusion

89
IV. Traitement et prophylaxie
1. Traitement

• Staphylocoque Méti-S
• Pénicillines M
• Associations Pénicillines-Aminosides
• Deuxième intention :
• Céphalosporines
• Macrolides
• Lincosamines

90
IV. Traitement et prophylaxie

1. Traitement • Antibiotiques recours pour les SAMR


• Staphylocoque Méti-R
Glycopeptides
• Mécanismes de Résistance  Vancomycine en monothérapie
 Betalactamases (plasmidiques) ou association avec:
 Modification cible Fosfomycine
 Autres mécanismes Acide Fusidique
Rifampicine
Quinolones

91
IV. Traitement et prophylaxie
1. Traitement
2. Prophylaxie

 Mesures d’hygiène
 Hôpital
 Cuisines

- Décontamination stricte des surfaces


- Recherche du portage nasopharyngé chez le personnel de restauration

92
Staphylococcus
PLAN
Introduction

I. Caractères bactériologiques

II. Caractères de l’infection

III. Diagnostic biologique

IV. Traitement et prophylaxie

V. Conclusion

93
Conclusion
Genre Staphylococcus :

- Bactéries sphériques à Gram positif provoquant généralement des infections chirurgicales


et cutanées, des maladies respiratoires et des intoxications alimentaires

- Présence de nombreux facteurs de virulence dont les différentes toxines incluant les
entérotoxines et la TSST

- Prolifération généralement liée à l’insuffisance d’hygiène

- Emergence de souches multirésistantes, notamment les SARM

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