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L’HYGIÈNE DE L’EAU

Introduction

L’hygiène et l’assainissement de l’eau sont des enjeux majeurs de notre quotidien.


Cependant, cette exigence est loin d’être une réalité de nos milieux de vie.
Nous n’accordons pas toujours l’importance que requiert l’eau dans notre
environnement.

1. La nécessité de l’eau
Elle est non seulement nécessaire en quantité suffisante pour entretenir les
habitudes d’hygiène, mais sa qualité est aussi importante pour éviter la propagation
des maladies.

Les usages dits domestiques de l’eau sont très variés. Outre de la boire, nous
utilisons l’eau quotidiennement pour notre hygiène et nos tâches ménagères de
lavage, nettoyage, rinçage, cuisson ou arrosage.

Pour la plupart, ces usages exigent une eau de bonne qualité. Se laver
régulièrement le corps, notamment les mains, avec une eau non souillée est un acte
fondamental d’hygiène en cela qu’il protège des maladies dues aux bactéries et aux
microbes, et permet ainsi d’enrayer la propagation des maladies.

2. Les maladies provenant de l’eau


Dans la nature l’eau n’est toujours pas source de vie. Elle véhicule des bactéries,
virus et parasites dont les hôtes ont besoin d’eau pour vivre et se reproduire.

Ces microorganismes se propagent rapidement lorsque les conditions minimales


d’hygiène n’existent pas, cela peut engendrer des maladies lorsqu’ils pénètrent dans
notre corps. Plusieurs constats épidémiologiques montrent clairement le lien entre
l’absence de comportements hygiéniques et la prévalence de maladies gastro-
intestinales, telles que la diarrhée, les vers intestinaux et autres infections.

La majorité des maladies gastro-intestinales est produite par l’eau contaminée. Le


déficit dans l’approvisionnement en eau potable augmente le risque de maladies.
L’eau peut donner des maladies de deux façons :
les maladies encourues en buvant de l’eau non potable (diarrhées) et les maladies
de l’eau par contact de la peau (gale).

La légionellose, ou maladie du légionnaire, est une affection des voies respiratoires –


forme de pneumonie grave – provoquée par un germe pathogène appelé Legionella
pneumophila, qui se développe dans certains types de réseaux d'eau chaude.
L'homme peut être infecté par inhalation de vapeur ou de micro gouttelettes d'eau

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contaminée par des légionelles pathogènes. Tant dans les bâtiments publics que
dans l’habitat, les installations sanitaires comportant des douches, des saunas ou
des jacuzzis sont des terrains de prédilection pour la dissémination des légionelles.
Le nombre maximal de légionelles tolérées dans un litre d'eau est de 1000 unités
formant colonies (ufc)

Le biofilm est une couche de micro-organismes contenus dans une matrice se


formant sur les surfaces en contact avec l'eau. L'intégration d'organismes
pathogènes dans le biofilm peut les protéger de l'action des traitements d'entretien
habituels et nécessiter le recours à des traitements de désinfection plus lourds
(chocs chlorés, chocs thermiques…). Le biofilm constitue un refuge sûr pour les
microorganismes tels que Legionella ou E. coli, où ils peuvent se reproduire à des
niveaux suffisants pour aboutir à la contamination de l'eau.

2.1. Canalisations et qualité de l’eau sanitaire : les propriétés


antibactériennes du cuivre

Source de vie, l’eau potable fait partie de notre quotidien, mais son accès direct à
domicile reste un confort lié à la société moderne, résultat d’un long voyage à travers
des kilomètres de canalisations.

Si aucun matériau ne peut garantir l’absence totale de bactéries pathogènes dans


les réseaux, le cuivre permet néanmoins de limiter les risques. Dans plusieurs
publications, l’effet inhibiteur du cuivre sur Legionella pneumophila est montré, et
certains auteurs préconisent l’utilisation des tubes en cuivre pour prévenir ou limiter
la prolifération de la bactérie, dans les cas notamment où des températures élevées
ne peuvent être employées pour enrayer sa présence. Il faut néanmoins toujours
concevoir un réseau bien stabilisé en température et bien entretenu

Le cuivre est reconnu comme un agent antipathogène efficace. Il inhibe le


développement d'un certain nombre de parasites infectieux, d'algues, de bactéries et
conserve à l’eau toutes ses qualités sanitaires. Parfaitement imperméables, les
canalisations en cuivre mettent l’eau à l’abri de toute pollution par des agents
contaminants extérieurs tels que les produits de nettoyage ménagers,
les insecticides ou encore les solvants organiques

3.Consigne du lavage des mains


Les organismes pathogènes présents dans les excréments passent de plusieurs
manières à la bouche des personnes (voie oro- fécale) causant beaucoup de
maladies et cela se produit par la contamination des mains, des aliments et de l’eau.

C’est pour cela que nous devons mettre en pratique l’hygiène de l’eau qui, consiste à
appliquer les bonnes habitudes en ce qui concerne le traitement et la protection de
l’eau afin de préserver le corps des maladies provenant de l’eau.

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4.Les dangers de l’eau


Les eaux peuvent être polluées par les excréments, les ordures, les eaux usées
domestiques et industrielles.

L’eau est polluée lorsque ses propriétés naturelles sont altérées, en jetant les
ordures dans l’eau, en prenant de l’eau avec les mains sales, en mettant de l’eau
dans un récipient sale, en ne couvrant pas les récipients d’eau, par les hommes ou
les animaux qui font leurs besoins près des points d’eau.

En somme, par manque d’habitudes d’hygiène. Ainsi, l’eau doit nécessairement


passer par un traitement dont le plus efficace est la chloration.

5.La chloration de l’eau


Depuis plus d’un siècle, la chloration de l’eau à permis d’améliorer l’innocuité des
réserves d’eau potable.

La désinfection de l’eau permet d’éliminer les microorganismes à l’origine de


maladies comme le choléra et la fièvre thyphoide.

A ce jour, le chlore demeure le désinfectant le plus utilisé pour l’eau potable et celui
pour lequel le corpus d’information scientifique est le plus abondant.

L’ajout du chlore se fait pendant le traitement ou avant le transport de l’eau potable.


Toutefois, le chlore réagit avec certaines matières organiques d’origine naturelle
présentes dans l’eau. Cette réaction chimique produit des sous produits de la
chloration notamment le chloroforme.

La concentration de ses sous produits dans l’eau peut dépendre de plusieurs


facteurs parmi lesquels, la saison et la source de l’eau. Les données scientifiques
montrent que les avantages de la chloration de l’eau potable surpassent les risques
sanitaires que peuvent poser les sous produits de la chloration.

La chloration de l’eau potable dépotée dans les véhicules citernes à comme objectif
de rendre l’eau exempte des germes pathogènes pour la consommation du
personnel.

En effet pour s’assurer d’une eau saine et de bonne qualité microbiologique et


physico-chimique, l’on doit procéder à la chloration de l’eau contenue dans les
véhicules citernes avant la distribution dans différentes résidences par les agents de
contrôle de qualité.

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5.1. Les bienfaits du chlore


En effet, en ajoutant le chlore à l’eau potable, cela réduit ou élimine la présence de
microorganismes tels que les bactéries ou virus. L’ajout de chlore à l’eau potable à
permis de réduire sensiblement les risques de transmission des maladies par l’eau.

Le chlore agit comme agent de conservation et garantie le maintient des propriétés


sanitaires de l’eau fournit aux consommateurs. A faibles doses, le chlore ne nuit pas
à la santé. Au contraire, c’est un puissant moyen de désinfection, qui nous protège
tous d’une contamination accidentelle de l’eau.

Bien qu’il existe d’autres désinfectants, les spécialistes continuent de privilégier le


chlore. Il est facile à utiliser et de faibles quantités de chlore demeure dans l’eau
jusqu’au robinet du consommateur, ce qui permet d’éviter toute contamination par
des microorganismes.

5.2. L’odeur du chlore


Dans certaines circonstances, vous pouvez avoir l’impression que votre eau à la
même odeur que certains détergents. C’est parce qu’elle contient du chlore,
l’odeur du chlore peut sembler désagréable, mais le chlore est ajouté à l’eau pour
votre sécurité.

Il est possible de modérer l’impact du chlore sur le goût et l’odeur de l’eau potable
de différentes façons :

- avant de consommer cette eau, laisser l’eau reposer quelques minutes


- avant de la consommer, ajouter à l’eau quelques gouttes de citron
- conserver l’eau au réfrigérateur dans des bouteilles de verre fermées
(pendant 24heures au maximum)
- vous pouvez faire bouillir l’eau avant de la consommer

Le chlore étant une substance volatile, les conseils donnés ci-dessus suffisent
souvent à en supprimer l’odeur.

Rappel : Si vous craignez une contamination bactérienne, faites bouillir l'eau pendant
quelques minutes; ceci éliminera presque tous les agents pathogènes. On peut aussi utiliser du
chlore pour éliminer les contaminants bactériologiques. Pour ce faire, ajoutez deux gouttes
d'eau de javel dans un litre d'eau et laissez reposer pendant 30 minutes.

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5.3. Processus de chloration


Les agents de contrôle de l’eau utilisent la technique de chloration manuelle qui
consiste à introduire manuellement, dans la citerne contenant une certaine quantité
de volume d’eau, la quantité exacte de pastilles chlore qu’il faut pour détruire ou
inactiver les micro-organismes pathogènes.

Une (1) pastille de chlore pour 1 m3 d’eau

Pour un véhicule citerne de 32 m3 il faut 32 pastilles de chlore.


Pour un véhicule citerne de 20 m3 il faut 20 pastilles de chlore.
Pour un véhicule citerne de 10 m3 il faut 10 pastilles de chlore.
Pour que la désinfection au chlore soit toujours efficace, les agents du contrôle de
l’eau s’assurent :

 que la dose de chlore correspond au volume d’eau


 le véhicule est laissé au repos pendant 20 minutes afin de permettre au chlore
d’agir pour désinfecter l’eau.
 des échantillonnages aléatoires d’eau dans les citernes sont pris chaque
semaine avant et après chloration et analysées par un laboratoire spécialisé
de Pointe-Noire.

5.4. Quelques recommandations


1- Installer une pompe doseuse de chloration à la sortie du forage.
Cette pompe va injecter une infime dose de chlore en fonction du débit d'eau. Ces
pompes sont disponibles localement, une offre du laboratoire de la Société de
distribution des eaux peut être sollicitée.

2- Pour les camions-citernes


Nous recommandons l'installation le plus tôt possible d'un dispenseur de chlore dans
chaque citerne. Nous prendrons régulièrement des mesures d'eau à la sortie citerne
et vérifierons le niveau de chlore résiduel.

3- Pour les bâches à eau de toutes installations et résidences:


Nous recommandons l'installation de dispenseur de chlore dans chaque bâche.
Le chlore étant rémanent (il désinfecte sur une longue durée).
La chloration de l'eau de bâche protègera l'eau d'une pollution ultérieure lors de son
transport jusqu’à la pompe à eau.

4- Cuve à eau

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Il y'a nécessité d'installer une pompe doseuse de chloration à la sortie eau citerne.

Rappel: le chlore reste le désinfectant le plus utilisé qui permet de réduire


sensiblement les risques de transmission de maladies par l'eau.

Eau transportée par camion-citerne

Dans les endroits éloignés ou dans les régions où l'accès à une source
fiable d'eau potable est difficile, il faut parfois transporter sur place de
l'eau potable par camion-citerne. L'eau délivrée par camion-citerne et
devant servir d'eau potable doit satisfaire aux exigences des
Recommandations pour la qualité de l'eau potable :

- La source originale de cette eau doit être un système de distribution qui


assure une désinfection résiduelle de l'eau avant son chargement dans
le camion.

Il peut y avoir des problèmes de contamination de l'eau transportée par


camion à cause d'une manutention accrue et du temps de stockage dans
un réservoir au point de livraison de l'eau. L'analyse de la qualité de l'eau
transportée doit inclure la prise d'échantillons d'eau au site de
remplissage, et dans la citerne du camion une fois par jour.

Les conditions sanitaires dans lesquelles l'eau est transportée revêtent


une grande importance. Le réservoir ou conteneur utilisé pour le
transport de l'eau potable et les pompes, tuyaux et autres équipements
employés pour le remplissage ou la livraison d'eau potable doivent être
maintenus et utilisés dans les meilleures conditions de propreté et
d'hygiène; on doit également s'assurer qu'ils sont exempts de
contaminants. Le réservoir ou le conteneur ne doit pas servir au
transport d'autres produits susceptibles de contaminer cette eau (p. ex.
du lait), ni avoir servi auparavant au transport de substances nocives,
dangereuses ou toxiques.

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6. Quelques définitions utiles 


- l’eau potable : c’est une eau pure, sans microbes, qui ne donne pas de
maladies donc que l’on peut boire sans risques.

- L’eau propre : cette eau peut être claire, fraîche mais elle n’est pas
forcement potable. Attention car cette eau peut être polluée, dangereuse,
porteuse de germe de maladies.

- L’eau sale stagnante : on la trouve dans les mares, les trous d’eau, les
marigots. Cette eau est infectée de microbes. Elle est absolument non potable
et dangereuse.

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7. Avantage et désavantages du traitement d’eau par


Ultraviolet, Chloration et Osmose inverse.

Avantages Désavantages
-Le système est bon économique à
l’investissement et à l’utilisation.

-   Les UV ne modifient pas les -Les particules dans l’eau


caractéristiques organoleptiques de l'eau stoppent les rayons ultraviolets
(goût, odeur, couleur) et le pH et diminuent l’efficacité du
  -   L'utilisation des UV ne nécessite pas traitement.
l'ajout d'autres produits chimiques
Traitement   -   L'utilisation des UV ne crée pas de sous- -La stérilisation par ultraviolet
par ultraviolet produits toxiques dans l'eau inactive mais n’élimine pas
  -   Les systèmes UV sont compacts et faciles physiquement les bactéries, qui
à installer. restent dans l’eau sous forme
  -   La maintenance est simple et rapide de particules inactives.
  -   La consommation électrique est souvent
inférieure à celle d'ampoules domestiques

-Le système est très simple : il suffit d’utiliser -La chloration donne un goût
une pompe à injection ou un injecteur pour caractéristique à l’eau
mélanger du chlore avec l’eau.
-Certains dérivés chlorés sont
-Lutte contre la contamination bactériologique : dangereux.
Traitement • A la source (puits, forage, réseau public
-L’installation nécessite le
par captage…),
transport et le stockage de
Chloration • A la distribution (canalisations, cuve,…)
produit toxique.
- Réduit les risques de santé en cas de
-L’efficacité du chlore dépend
pollutions microbiennes dans l'eau.
du Ph de l’eau.
-Décroît le risque de pollutions chimiques par
les sous - produits.
-L’osmose inverse peut retirer de l’eau les
matières dissoutes, les sels et les minéraux
qui rendent l’eau dure, les substances
chimiques organiques et d’autres impuretés.
-L’osmose inversée est de
Osmose -L’osmose inverse peut améliorer le goût de performance très variable et
inverse l’eau pour les gens qui n’aiment pas le goût nécessite d'être adapté aux
des matières minérales dissoutes. besoins de chacun.

-L’eau traitée par L’osmose inverse ne produit


pas de tartre dans les bouilloires et les
cafetières.

Selon les situations, en résidence ou industrielle, les systèmes de traitement de l’eau


peuvent être complémentaires à des fins d’optimisation et d’efficacité.

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7.1. Rappel sur l’Osmose inverse

7.1.1. Définition

L’osmose inverse est un système de purification de l'eau contenant des matières en


solution par un système de filtrage très fin qui ne laisse passer que les molécules
d'eau.

7.1.2. Principe

L'eau comporte des solutés, particulièrement du sel. Si deux solutions de


concentrations différentes sont placées de chaque côté d'une membrane filtre, par
osmose l'eau franchit la membrane jusqu'à ce que les concentrations s'équilibrent ou
que la différence de pression (que le déplacement d'eau fait augmenter dans le
compartiment où l'eau afflue et diminuer dans le compartiment d'où elle vient)
dépasse la pression osmotique.

Inversement, en exerçant dans un des compartiments une pression hydrostatique qui


dépasse la pression osmotique, on force l'eau à quitter le compartiment sous
pression en dépit de l'augmentation de concentration en soluté qui s'y produit, et de
la dilution qui se fait dans l'autre compartiment.

7.1.3. Dessalement
L'osmose inverse est un procédé industriel efficace de dessalement. Avec une
pression de 50 et 80 bars, environ 70% de l'eau d'une eau de mer peut être extraite,
le sel se retrouve concentré dans les 30% restant. L'eau "osmosée" a tous les
usages de l'eau potable (par exemple la fabrication de sodas.)

Le dessalement de l’eau de mer peut être obtenu par deux procédés :


- procédé thermique, faisant appel à l’évaporation ;
- procédé membranaire, appliquant le principe de l’osmose inverse.
C’est ce dernier procédé qui est de plus en plus mis en oeuvre, que ce soit pour des
petites, moyennes ou très grandes capacités de production (> 300 000 m3/j).

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Lorsque l’on place une membrane semi-perméable entre deux compartiments


remplis d’eau de concentration en sels dissous différents, les molécules d’eau ont
tendance à migrer de l’eau la moins concentrée vers la plus concentrée de façon à
diminuer sa salinité.

Le phénomène est appelé « osmose directe ». Cette migration s’arrête lorsque la


différence des niveaux des deux compartiments a atteint une valeur correspondant à
la pression osmotique π (figure 1).

Pour réduire la concentration en sels dissous d’une eau il suffit de lui appliquer une
pression supérieure à la pression osmotique afin de forcer les molécules d’eau à
travers la membrane semi-perméable. Il s’agit alors d’osmose inverse (figure 2).

7.1.3.1. CONCEPTION D’UNE USINE DE DESSALEMENT D’EAU DE MER

Une usine de dessalement comprend essentiellement (figure 3) :


- un système d’alimentation en eau de mer ;
- un ensemble de prétraitements physico-chimiques de l’eau de mer ;
- un dispositif de mise en pression de l’eau prétraitée ;
- l’osmoseur proprement dit ;
- un système de récupération de l’énergie du concentrat ;
- un ensemble de post-traitements du perméat ;
- un poste de nettoyage chimique des membranes.

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7.1.3.2. DESCRIPTION DES DIFFÉRENTS COMPOSANTS

7.1.3.2.1. Système d’alimentation en eau de mer

L’alimentation en eau de mer peut s’effectuer soit par prise directe, soit par
l’intermédiaire de puits côtiers. Ce dernier système permet généralement d’obtenir
une eau de bonne qualité, ce qui soulage d’autant les prétraitements, et permet de
s’affranchir des risques de pollutions accidentelles de l’eau de mer.

7.1.3.2.2. Prétraitements physico-chimiques

Les prétraitements ont pour but de conférer à l’eau d’alimentation des membranes
d’OI toutes les qualités requises afin d’éviter au maximum :

- leur entartrage par précipitation de certains sels dans les zones « concentrat »
;
- leur colmatage par les matières en suspension ;
- leur encrassement (biofouling) par des matières biologiques (zooplancton,
bactéries, …) ; et ceci de façon à assurer leur pérennité et à limiter la
fréquence des nettoyages chimiques.

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En fonction de ses caractéristiques et de son mode de prélèvement, l’eau de mer


peut nécessiter une étape de clarification plus ou moins importante, pouvant être
constituée par une simple filtration sur média granuleux, précédée par une
coagulation, ou bien par une coagulation-floculation-décantation (ou flottation,
procédé efficace pour réduire la teneur en algues).

Les prétraitements chimiques comportent :


- une acidification (acide sulfurique) pour éviter les précipitations du calcium lié
aux bicarbonates, et/ou une injection d’un séquestrant pour éviter celles du
calcium lié principalement aux sulfates ;
- une injection de chlore pour l’oxydation des micro-organismes, suivie d’une
déchloration (injection de bisulfite de sodium) afin de ne pas oxyder les
membranes (tolérance 0 chlore pour les membranes composites).

La barrière finale est constituée par une microfiltration sur cartouches consommables
(seuil de coupure : 5 μm – efficacité correspondante 99,99 %).

L’eau d’alimentation des membranes doit présenter idéalement une turbidité


maximum de 0,2 NFU et un indice de colmatage de 3 (Fouling Index 15 minutes).
Ces valeurs cibles peuvent être obtenues en utilisant comme prétraitement des
membranes d’ultrafiltration. Il est également à noter que la concentration en matières
organiques, source nutritionnelle des bactéries, doit être la plus faible possible pour
limiter les risques de biofouling.

7.1.3.2.3. Dispositif de mise en pression – Système de récupération


de l’énergie du concentrat

La pression osmotique de l’eau de mer standard (35 g.L-1 à 15°C, est de 25 bar.
Pour obtenir une productivité acceptable économiquement des membranes d’OI, la
pression d’alimentation doit être de l’ordre de 65 bar (Pmax en fonction de l’origine
des membranes : 56 à 90 bar).

La mise en pression est assurée, soit par des pompes volumétriques (à pistons – à
membranes), soit par des pompes centrifuges multi-étagées, les premières étant
plutôt adaptées aux faibles débits. Pour maintenir des conditions optimales
d’écoulement hydraulique dans les éléments d’OI, un certain débit de
déconcentration doit être maintenu. Le facteur de conversion [Y = (débit perméat :
débit d’alimentation) x 100] est de l’ordre de 40 à 60 %. C’est sur cette base que les
prétraitements et les pompes haute-pression sont dimensionnés.

Des valeurs annoncées ci-dessus pour le facteur de conversion, on déduit que 40 à


60 % de l’eau est rejetée. Le concentrat possède donc une énergie hydraulique
importante (pression disponible du concentrat = pression d’alimentation – 4 bar
environ) qu’il convient de récupérer afin de réduire les consommations en énergie
électrique. Cette récupération s’effectue par trois moyens :
- turbo-pompes placées en série avec les pompes HP (figure 4) ;
- turbines Pelton couplées directement aux pompes HP afin de soulager les
moteurs électriques (figure 5) ;
- échangeurs de pression (figure 6).

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La récupération de l’énergie du concentrat par échange de pression est le système


présentant le meilleur rendement. Il permet d’atteindre des consommations
inférieures à 3 kWh par m3 de perméat, et ceci pour les seuls besoins de la mise en
pression des éléments d’OI.

7.1.3.2.4. Osmoseur

Les membranes d’OI se présentent généralement sous forme de feuilles fines en


composite configurées en spirales pour former des éléments aux dimensions
normalisées. Ces éléments sont placés dans des corps de pression (6 ou 7 par
corps).

En fonction de la salinité de l’eau de mer, de sa température ainsi que des qualités


requises pour le perméat, le dessalement peut s’effectuer en une ou deux passes, la
deuxième passe utilisant des éléments basse-pression utilisés pour les eaux
saumâtres (figure 7) avec un facteur de conversion de l’ordre de 90 %.

Osmoseurs particuliers :

- éléments constitués de feuilles fines en composite arrangées à plat,


convenant aux petites capacités ;
- membrane en fibres creuses de triacétate de cellulose, matériau résistant au
chlore ;
- éléments spiralés disposés en deux étages, le deuxième étage étant composé
d’éléments très haute-pression (90 bar). Ce système permet d’atteindre des
facteurs de conversion de 60 %.

7.1.3.2.5. Post-traitements

L’eau osmosée (perméat) étant composée à plus de 90 % de chlorure de sodium


(NaCl), il convient de reminéraliser le perméat pour porter son TH calcique et son
TAC à des valeurs proches de 8°F. De plus les membranes d’OI étant perméables
aux gaz, le CO2 issu de la dissociation des bicarbonates se retrouve dans le
perméat, ce qui oblige à corriger son pH. L’eau doit enfin subir une désinfection par
injection de chlore, dont le résiduel permettra de la protéger lors de son transport et
de son stockage.

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7.1.3.2.6. Poste de nettoyage chimique

Périodiquement les membranes doivent être nettoyées pour les débarrasser de tous
les dépôts qui tendent à diminuer les performances qualitatives et quantitatives du
système. Cette élimination est obtenue en faisant recirculer des solutions chimiques
acides (pour les dépôts de carbonate de calcium, d’hydroxydes métalliques) et
basiques (pour les dépôts biologiques et bactériens).

7.1.4. Filtration pour ménages


L'osmose inverse est également facilement accessible au particulier : les osmoseurs
sont alors composés de cartouches.

Les modèles les plus répandus utilisent trois cartouches. La première cartouche est
un filtre à sédiments d'une porosité de 5 à 10 µm.

Cette cartouche est destinée à retenir toutes les impuretés solides présentes dans
l'eau. La deuxième cartouche est un filtre à charbon actif qui permet de neutraliser le
chlore afin de protéger la membrane.

Enfin la troisième cartouche démontable reçoit la membrane d'osmose inverse.

Cette cartouche comporte une sortie d'eau osmosée et une sortie des concentrats.
Cette dernière sortie passe au travers d'un restricteur de débit qui permet à la
membrane d'être rincée en permanence de façon optimale.

La cartouche de préfiltration et la cartouche au charbon actif doivent être remplacées


régulièrement, lorsque leur pouvoir de filtration est atteint. Le non remplacement de
ces cartouches conduit à une dégradation du rendement de production et une usure
prématurée de la membrane.

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Certains modèles plus économiques d'osmoseurs n'ont qu'une seule cartouche de


préfiltration assurant à la fois la pré filtration mécanique et la filtration sur charbon.
Ces petits osmoseurs ont un débit théorique journalier très faible (50, 75 ou 100 GPD
soit 190, 290 ou 380 litres par jour). Le débit réel est généralement plus faible et
dépendra de la pression, de la dureté, et de la température de l'eau.

Lorsque la pression d'eau du réseau n'est pas suffisante, il est possible d'insérer une
pompe booster destinée à augmenter la pression d'eau sur la membrane afin
d'améliorer le rendement qui peut varier entre 10 % (10 l d'eau consommés pour 1 l
d'eau osmosée produite) et 50 % (2 l d'eau consommés pour 1 l d'eau osmosée
produite).

7.1.5. Aquariophilie

L'osmose inverse est très souvent utilisée en aquariophilie lors des changements
d'eau partiels ou en complément :

 En utilisation mélangée avec l'eau du robinet afin de faire baisser la dureté.


(L'eau du robinet est souvent trop dure pour une grande majorité de poissons
qui vivent dans des eaux très peu minéralisées et acides)
 En utilisation pure avec adjonctions de sels minéraux afin de recréer une eau
parfaite pour le biotope souhaité, ou lorsque l'eau du robinet est trop polluée
pour être utilisée même mélangée.
 En utilisation pure pour compenser l'évaporation (osmolateur) des aquariums
afin de ne pas modifier les paramètres de l'eau du bac (technique surtout
utilisée pour l'aquariophilie marine ou récifale).

7.1.6. Utilisations industrielles

 L'osmose inverse est également utilisée en horticulture pour l'arrosage des


plantes calcifuges.

 L'osmose inverse sert aussi à concentrer le sucre de la sève de canne, du jus


de betterave ou de l'eau d'érable. Ainsi la production du sirop ou de cristaux
de sucre utilise moins d'énergie pour évaporer l'eau.

 L'utilisation de l'osmose inverse se répand en œnologie pour concentrer les


moûts en vue d'augmenter le degré alcoolique final des vins.

7.1.7. Les inconvénients


Les inconvénients de l'osmose inverse sont :

 Le coût des membranes qui se dégradent: lors du dimensionnement d'une


installation d'osmose inverse, on tient compte en moyenne d'une durée de vie
des membranes de l'ordre de 3 ans. Le coût des membranes tend à diminuer.
 L'énergie consommée par la pompe de gavage ;

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 Les pertes en eau. En effet, le concentrât qui contient tous les sels qui n'ont
pas traversé la ou les membranes, représente environ 25% du débit entrant,
pour des installations industrielles. Cette eau contient alors trop de sel pour
l'agriculture et est donc inutilisable.
 Pour les ménages, le taux d'eau rejetée qui oscille entre 50% avec un
système de pompe à 90% (sans pompe) de l'eau totale.

Schéma d'un système à osmose inverse utilisé pour la désalinisation, employant un


échangeur de pression.
1:Entrée de l'eau de mer,
2: Sortie de l'eau filtrée (40%),
3:Flux concentré (60%),
4:Flux d'eau de mer (60%),
5: Concentré,
A: Flux de la pomple à haute pression (40%),
B: Pompe de circulation,
C:Unité d'osmose avec membrane
D: Échangeur de pression

8. L’EAU DE DISTRIBUTION : ORIGINE, POTABILITÉrigine

8.1. Les eaux de surface

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La qualité des eaux de surface varie fortement suivant leur origine. Selon le cas,
elles sont naturellement riches en matières en suspension et en matières organiques
naturelles, acides, peu minéralisées,…

Elles sont également vulnérables aux pollutions. De ce fait, les eaux de surface
nécessitent des installations de traitement conséquentes comprenant généralement
des opérations de chloration, coagulation, floculation, décantation/ flottaison,
filtration, minéralisation, neutralisation de l'acidité. L'eau de surface peut aussi être
filtrée sur du charbon actif.

L'ozonisation est aussi une technique utilisée pour éliminer les micro polluants, les
germes, les virus, les mauvais goûts, les couleurs et les odeurs.
Le coût du traitement, les variations saisonnières des caractéristiques de l'eau et les
difficultés engendrées par les produits secondaires issus de la chloration d'eaux trop
riches en matière organiques constituent les inconvénients majeurs des eaux de
surface par rapport aux eaux souterraines.

8.2. Les eaux souterraines


Les eaux souterraines sont mieux protégées contre les agressions naturelles et
humaines.

Leurs caractéristiques sont plus constantes et elles ne nécessitent généralement que


des opérations de traitement ciblées sur l'une ou l'autre caractéristique suivant leur
origine: une légère chloration destinée surtout à prévenir le développement de
microorganismes durant le transfert au consommateur, des opérations de
déferrisation et de démanganisation.

Les eaux souterraines, principale source d'eau potable, sont naturellement très
pures. Malheureusement, la pratique montre une détérioration croissante de cette
qualité du fait d'activités humaines, sources de pollutions tels que les nitrates, les
pesticides, les hydrocarbures (quelques gouttes de mazout suffisent à rendre de
grandes quantités d'eau impropres à la consommation ne fut ce que par le goût et
l'odeur).

Les activités industrielles contribuent aussi à la pollution des eaux tout comme les
bassins d'orage qui collectent des eaux provenant des routes et chargées de
polluants divers: les produits provenant de l'usure du revêtement et des pneus, de
l'échappement des véhicules, des sels de déneigement,…

8.3. Protection des captages


Pour protéger les ressources en eaux, les zones de captages sont protégées par des
aires géographiques concentriques dans lesquelles les activités sont réglementées.
On distingue
- une zone de prise d'eau d'un rayon de 10 m dans laquelle s'effectue le
captage,

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- une zone de prévention de rayon variable équivalent à la distance que


parcourrait en 24h un polluant dans le sol,
- et une zone de surveillance qui correspond à la zone de réalimentation de la
nappe.

8.4. L’eau potable dans le réseau


L'eau du réseau de distribution est une eau potable, c'est-à-dire une eau qui ne doit
pas nuire à la santé du consommateur. Elle doit avoir les qualités organoleptiques,
physicochimiques et microbiologiques requises pour la rendre agréable à l'oeil
(limpidité, absence de coloration) et au goût (saveur et odeur agréables). L'eau
potable doit rester aussi inerte que possible vis-à-vis des matériaux qui la véhiculent
(canalisations, bouteilles,…).

8.5. Faut-il filtrer l’eau de distribution ?


En principe non, l’eau du réseau est potable. Cependant, le consommateur est
souvent perplexe quant à la qualité de l’eau du réseau de distribution. Depuis peu,
des systèmes de filtration de l’eau sont apparus sur le marché. Ces filtres peuvent
éliminer, en fonction de leur composition, les germes tels les bactéries, virus ou
autres micro-organismes, les polluants tels les nitrates, les pesticides, les métaux
lourds, ... Il est important de les installer convenablement et surtout de bien les
entretenir sous peine d’avoir une eau non potable.

9. LA DURETÉ DE L’EAU

Une eau est dite "dure" lorsqu'elle est fortement chargée en ions calcium (Ca++) et
magnésium (Mg++) et, par opposition, "douce" lorsqu'elle contient peu de ces ions.

Lorsqu'une eau dure est chauffée (60°C), il se forme un précipité insoluble: c'est le
tartre ou calcaire.
La dureté d'une eau s'exprime en degrés français (df ou °F). Un degré français de
dureté correspond à une teneur en calcium et magnésium équivalente à 10 mg de
carbonate de calcium (CaCO3) par litre.

1°F = 4 mg de Ca++/l
= 2,4 mg de Mg++/l
= 10 mg de CaCO3/l

On considère qu'une eau est


􀁊 douce : de 0 à 18°F

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􀁊 mi-dure : de 18 à 30°F
􀁊 dure : + de 30°F

La dureté de l'eau résulte de son contact avec les formations rocheuses lors de son
passage dans le sous-sol. Elle varie donc en fonction de la nature de celui-ci et de la
région d'où provient l'eau.

9.1. Impact de la dureté de l’eau sur les utilisations


domestiques
Une eau dure peut poser des problèmes d'entartrage des appareils et des canalisations d'eau chaude.
Lorsque les résistances chauffantes des appareils sont entartrées, la consommation énergétique s'élève,
parfois très fortement. L'efficacité des produits de lessive et d'entretien diminue au fur et à mesure que
croît la dureté de l'eau. On doit donc en utiliser plus, ce qui augmente la pollution des eaux.

9.2. Impact de la dureté de l’eau sur la santé


Malgré certaines rumeurs, l'eau dure n'est pas mauvaise pour la santé. Au contraire,
il semble que les populations alimentées en eau naturellement dure sont moins
sujettes à l'incidence de l'infarctus du myocarde.
Par contre, l'eau adoucie peut présenter certains dangers :
- L'adoucissement des eaux dans une habitation où subsistent d'anciennes
canalisations peut être dangereux.
- Les eaux adoucies dissolvent d'abord les anciens dépôts de calcaire, puis le
plomb, le zinc et le cuivre des tuyaux. Les eaux ainsi contaminées présentent
des risques pour la santé.
- L'eau adoucie est riche en sodium (Na+), plus l'eau est dure au départ, plus
grande sera la concentration en sodium de l'eau adoucie. Cette eau n'est
donc pas recommandée pour l'alimentation des personnes souffrant
d'hypertension, des cardiaques, des femmes enceintes et des personnes
soumises à un régime sans sel. Légalement, une eau potable ne peut contenir
plus de 150 mg/l de sodium (Na+).

9.3. Diminution de la dureté de l’eau


9.3.1. Adoucisseur
Les adoucisseurs réduisent la dureté de l'eau en agissant sur les ions calcium (Ca+
+) et magnésium (Mg++). La plupart des adoucisseurs domestiques fonctionnent sur
le principe des échanges d'ions.

L'eau passe sur une colonne de résine chargée d'ions sodium (Na+) qui sont
échangés contre les ions calcium et magnésium de l'eau.

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Quand la résine est saturée en ions calcium et magnésium, il faut la régénérer, en


rajoutant du sel (NaCl). Une résine en bon état élimine totalement le calcium et le
magnésium. C'est pourquoi l'eau adoucie est ensuite mélangée à de l'eau du réseau
pour obtenir une dureté d'environ 15°F à la sortie de l'appareil. Attention, lorsque le
débit est insuffisant, ou quand l'installation est mise à l'arrêt, des bactéries peuvent
se développer sur les résines et contaminer l'eau.

L'adoucissement de l'eau est une opération technique délicate qui doit être conduite
avec maîtrise, sans négligence, au moyen d'un matériel régulièrement vérifié et en
parfait état de fonctionnement. Pour garantir le bon usage de l'adoucisseur, il est
possible de passer un contrat d'entretien avec la société qui vend et installe ces
appareils.

9.3.2. Quand faut-il adoucir l’eau ?


Souvent, pour limiter l'entartrage des appareils, un réglage de la température de
l'eau chaude suffit. Sous 60°C, il n'y a pas grands risques pour le chauffe-eau, les
chaudières ou les lave-linge.

Les lave-vaisselle possèdent, eux, des adoucisseurs intégrés. Les robinetteries, les
éviers, etc. peuvent être détartrés tout simplement avec du vinaigre blanc (encore
plus efficace lorsqu'il est chaud). Il suffit d'y laisser tremper la pièce entartrée, ou de
placer de l'ouate, du papier toilette ou une lavette imprégnée de vinaigre sur la
robinetterie.

Lorsque la dureté de l'eau est supérieure à 30°F, il est conseillé d'installer un


adoucisseur sur les canalisations d'eau, juste avant le boiler ou le chauffe-eau.
Avant d'envisager l'installation d'un adoucisseur dans une nouvelle construction, il
vaut mieux attendre un an ou deux. Ainsi, un dépôt de calcaire se sera formé et
protégera les canalisations de la corrosion.
Il ne faut jamais installer un adoucisseur sans avoir testé la dureté de l'eau.

Par contre, il est déconseillé d'adoucir l'eau du circuit de chauffage car l'eau adoucie
est corrosive.
Dans le cas de canalisations en plomb, il ne faut pas adoucir l'eau non plus : le dépôt
de calcaire protège les tuyaux, et limite ainsi la contamination de l'eau par le plomb.

9.4. Détartreur magnétique


Il agit sans modifier la composition de l'eau. Il empêche l'incrustation du tartre par
l'action d'un champ magnétique.

9.5. Cruches filtrantes

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Les cruches munies de filtres à résine échangeuse d'ions et de charbon actif sont
efficaces pour éliminer le calcaire de l'eau destinée à la boisson (cela n'a pas
beaucoup d'intérêt) mais aussi de l'eau destinée à la machine à café ou d'autres
ustensiles de cuisson. Attention néanmoins à la prolifération bactérienne
si le filtre n'est pas bien entretenu.

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