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I.1. Introduction
La technique des modes glissants consiste à diriger la trajectoire d’état d’un système vers
la surface de glissement et de la faire commuter à l’aide d’une commutation appropriée autour
de celle-ci jusqu’au point d’équilibre, d’où le phénomène de glissement.
La discussion qui a lieu au premier congrès de l’IFAC en 1960 entre NEIMRAK et
FILLIPOV a été concluante, dans la mesure où un nouveau problème sur la théorie des modes
glissants a été posé. Ce n’est que durant cette discussion que l’ambigüité de la détermination
du comportement dynamique du système commandé sur la surface de commutation a été levé.
I.2. Principe de la commande par mode de glissement [2]
La commande par mode glissant est une commande robuste qui se base sur le concept
de changement de structure du contrôleur avec l'état du système afin d'obtenir la réponse
désirée. Le contrôle généré par la commande par mode glissant est du type tout ou rien.
Dans ce type de commande, l'état du système définit l’état de commutation de l'organe
de contrôle. L'idée est de diviser l'espace d'état par une frontière de décision appelée surface
de glissement, qui délimite deux sous espaces correspondant à deux états possibles de l'organe
de commande.
Un système à structure variable est un système dont la structure change pendant son
fonctionnement. Il est caractérisé par le choix d’une fonction et d’une logique de
commutation. Ce choix permet au système de commuter d’une structure à une autre à tout
instant[3]. De plus, un tel système peut avoir de nouvelles propriétés qui n’existent pas dans
chaque structure.
Dans la commande des systèmes à structure variable par mode de glissement, la
trajectoire d’état est conduite vers une surface. Puis à l’aide de la loi de commutation, elle est
forcée à rester au voisinage de cette surface. Cette dernière est appelée surface de glissement
et le mouvement le long de laquelle se produit est appelé mouvement de glissement [3].
La trajectoire dans le plan de phase est constituée de trois parties distinctes : [4 ]
La surface de glissement est une fonction scalaire telle que la variable à régler glisse sur cette
surface et tend vers l’origine du plan de phase.
La forme non linéaire est une fonction de l’erreur sur la variable à régler 𝑥. Elle est donnée
par [11]:
𝑆(𝑥)=( 6 𝑟−1
6𝑡 + 𝜆) e (𝑥) (I.2)
Avec :
r : est un degré relatif. Il présente le nombre de fois qu’il faut dériver la surface pour faire
Les conditions d’existence et de convergence sont les critères qui permettent aux
différentes dynamiques du système de converger vers la surface de glissement et d’y rester
indépendamment de la perturbation. Il existe deux considérations pour assurer le mode de
convergence.
C’est la première condition de convergence. Elle est proposée et étudiée par [1]. Il
s’agit de donner à la surface une dynamique convergente vers zéro. Elle est donnée par :
La fonction de LYAPUNOV est une fonction scalaire positive (V(𝑥) > 0) pour les
variables d’état du système. La loi de commande doit faire décroitre cette fonction (𝑉˙ (𝑥)< 0).
L’idée est de choisir une fonction scalaire S(𝑥) pour garantir l’attraction de la variable
à contrôler vers sa valeur de référence et de concevoir une commande u telle que le carré de la
surface correspond à une fonction de LYAPUNOV.
2
𝑉(𝑥) = 1 2
(𝑥
𝑆
)
La dérivée de cette fonction est :
𝑉˙ (𝑥 ) = 𝑆 (𝑥 ). 𝑆˙(𝑥 ) (I.6)
Pour que la fonction V(x) puisse décroître, il suffit d’assurer que sa dérivée soit négative. Ceci
n’est vérifiée que si la condition (I.4) est vérifiée.
L’équation (I.5) explique que le carré de la distance entre un point donné du plan de
phase et la surface de glissement exprimée par 𝑆2(𝑥) diminue tout le temps, contraignant la
trajectoire du système à se diriger vers la surface à partir des deux côtés de cette dernière.
Cette condition suppose un régime glissant idéal ou la fréquence de commutation infinie [9].
I.4. Calcul de la commande
- 𝑢e𝑞 : Correspond donc à la commande proposée par FILIPOV. Elle sert à maintenir la
variable à contrôler sur la surface de glissement S(x)=0. La commande équivalente est déduite
−1
6𝑆 6𝑆
𝑢e𝑞 = − ( ((𝑥, 𝑡) (I.10)
6𝑥
𝐵(𝑥, 𝑡)) .
6𝑥
Pour que la commande équivalente puisse prendre une valeur finie, il faut que 6𝑆 (𝑥, 𝑡) ≠ 0
6𝑥
6𝑆
𝑆˙(𝑥, 𝑡) = 𝐵(𝑥, 𝑡)𝑢 (I.11)
6𝑥 𝑛
La forme la plus simple que peut prendre la commande discrète est celle d’un relais de la
figure (I.2).
𝑢𝑛 = 𝐾𝑠𝑔(𝑆(𝑥, 𝑡)) (I.13)
le signe de K doit être différent de celui de 6𝑆 (𝑥, 𝑡) .
6𝑥
Figure I.3 : Représentation de la commande discontinue
Fi
gure I.1: Différents modes de convergence pour la trajectoire d’état
Dans les systèmes à structure variable utilisant la commande par mode glissant, on
peut trouver trois configurations de base pour la synthèse des différentes lois de
commandes. La première correspond à la structure la plus simple, appelée structure par
"commande équivalente"[25].
est donné par la figure III.2. Cette structure de commande est la plus classique et la plus
associés dans une grande majorité d'applications aux variateurs de vitesse. Elle a été
Le schéma d'une telle structure est représenté sur la figure III.3, c'est la structure la
est réalisé par les gains de réglage. La non linéarité provient de la commutation entre les
Les techniques de
commande non linéaires
Les conceptions de contrôleurs non linéaires sont majoritairement
basées sur la notion de
la linéarisation de la boucle fermée [51][52] du modèle non linéaire
de l’hélicoptère. L’idée est
de transformer la dynamique non-linéaire en forme linéaire en
utilisant le retour d’état, avec la
linéarisation entrée/état correspondant à la linéarisation complète
ou partielle. C’est le dernier
type de linéarisation de la boucle fermée qui est normalement
utilisée pour la conception
de contrôleur dans le cas des hélicoptères drones. La linéarisation
entrée-sortie signifie la
génération d’une relation différentielle linéaire entre la sortie et une
nouvelle entrée. Ainsi, la
dynamique du système non linéaire original est décomposée en
partie externe (entrée-sortie)
et interne (non mesurée).
Puisque la partie externe se compose d’une relation linéaire entre la
sortie et la nouvelle
entrée, il est facile de concevoir l’entrée de sorte que la sortie se
comporte comme désirée. La
question est alors de savoir si la partie interne se comportera
également correctement, c’est-
à-dire, si les états internes demeureront bornées. La réponse à
cette question est fournie en
étudiant la dynamique de zéros de la partie interne, c’est-à-dire la
dynamique quand l’entrée
de commande est telle que la sortie est maintenue à zéro. Si un
système linéarisé par entrée-
sortie a la dynamique de zéro nulle ou stable, on l’appelle à phase
minimum, et s’il a la
1. Etat de l’art
dynamique de zéro instable, on l’appelle à non minimum de phase.
La loi de commande pour
un système à minimum de phase peut simplement être obtenue par
le modèle dynamique
(model inversion). Cependant ce type de loi de commande ne peut
pas être appliqué aux
systèmes à non-minimum de phase puisqu’ils ne sont pas
inversibles. Ainsi l’intérêt principal
dans tout le contrôleur conçu pour les hélicoptères drones qui sont
basés sur la linéarisation
entrée-sortie sont : la génération d’une telle relation entrée-sortie
pour le système non linéaire
original de sorte que la dynamique interne du système linéarisé par
entrée-sortie soit à phase
minimum.
Un système linéarisé par entrée-sortie sans la dynamique interne
peut être obtenu
comme suit [53] [54] (l’application se fait sur le modèle d’un avion à
décollage et atterrissage
vertical(PVTOL)) : en effectuant des différentiations successives de
la sortie choisie en
négligeant simplement les termes contenant l’entrée et pour
continuer à différencier la sortie
un certain nombre de fois égal à l’ordre du système, de sorte qu’il
n’y ait " approximativement
" aucune dynamique interne. Naturellement cette approche est
seulement significative si les
coefficients d’entrée aux étapes intermédiaires sont " petits ", c’est-
à-dire, le système est "à
non minimum de phase faible", ce qui revient à négliger les zéros
"rapides" dans la moitié
droite du plan. Dans le contexte de la commande des hélicoptères
drones, les conceptions
de contrôleurs basées sur la linéarisation entrée-sortie ont un
certain nombre de limitations
importantes parmi lesquelles, aucune robustesse n’est garantie en
présence des incertitudes
paramétriques, de la dynamique non modélisée, ou de perturbations
externes [51].
Koo et Satsry [55], en se basant sur [54], ont proposé une
linéarisation entrée-sortie
approximative, en ignorant le terme de couplage entre la dynamique
de roulis (tangage)
et la dynamique latérale (longitudinale). Avec cette linéarisation
approximative, une loi de
commande pour la poursuite de trajectoires et une deuxième loi de
commande basée sur la
théorie des systèmes plats ont été proposées.
Dans la référence [33], les auteurs font une comparaison entre la
commande robuste
multivariable basée sur les techniques de μ-synthèse, la commande
par logique floue et la
linéarisation par le retour d’état. Les simulations ont montré que la
commande par logique
floue donnait les résultats les plus oscillants, la loi de commande
par μ-synthèse conduisait
aux dépassements les plus grands et finalement la commande
linéarisante était la plus
performante. Les commandes robustes et floues sont limitées pour
des conditions de vol
stationnaire tandis que la linéarisation par retour d’état peut
s’appliquer à une variété de
mode de vol plus importante. Les auteurs dans [34] présentent une
loi de commande par
logique floue avec séquencement des gains. Ils démarrent leur
approche avec un modèle non
22
1.2. Analyse bibliographique
linéaire utilisé à l’université de Linköping qui décrit les mouvements
de l’hélicoptère APID
MK-III. Une linéarisation par série de Taylor et en bornant les
termes non linéaires est utilisée.
D’autres travaux ont été élaborés en utilisant la méthode directe de
Lyapunov pour le
suivi de chemin, le suivi de trajectoires ou encore la stabilisation à
une position fixe. Ce
type de stratégies a été abordé dans[56][57] et [58], où ces études
concernent la poursuite
de trajectoires et la stabilisation vers une configuration fixe et qui
tiennent compte du modèle
complet de l’hélicoptère.
Dans la méthodologie de commande à mode glissant (plus
généralement appelée la
commande à structure variable), une stratégie à grande vitesse de
commande de commutation
est utilisée pour forcer l’état du système pour être sur une surface
appelée le mode glissant ou
une surface de changement qui est un tube de l’espace d’état défini
pour que le concepteur
puisse choisir des objectifs de commande comme la stabilisation, le
suivi, ou la régulation [59].
L’inconvénient principal associé à cette méthodologie est
l’apparition de vibration dans
les actionneurs. Pour éviter ce problème, les techniques de
commande à mode glissant floue
(fuzzy sliding mode control) ont été proposé dans la littérature. Ces
techniques combinent les
modèles flous (fuzzy models) avec la commande à mode glissant
(sliding mode control) [60].
Ces méthodes diminuent l’effet de la vibration et permettent
l’utilisation de la commande à