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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

ECOLE SUPERIEURE D’ECONOMIE APPLIQUEE (ESEA)

DEPARTEMENT AMENAGEMENT DU TERRITOIRE,


ENVIRONNEMENT ET GESTION URBAINE (ATEGU)

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE


Pour l’obtention du Diplôme d’Ingénieur en Aménagement du
Territoire Environnement et Gestion Urbaine

THEME:
Développement urbain et Occupation du sol :
SUJET :
IMPACTS SOCIOECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX DE LA
RECONVERSION DE L’EMPRISE DE LA BANDE VERTE AU NIVEAU DU
LITTORAL DU DEPARTEMENT DE GUEDIAWAYE.

Présenté par : Directeur de mémoire :

Abdoulaye Ly Dr Aly Sada Timéra

Année universitaire 2020-2021


DEDICACES
Je dédie spécialement ce mémoire à mon Guide Cheikh Seydi El Hadji Malick Sy

et à ses nobles disciples plus particulièrement Imam Ahmed Dame Kébé.


Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

REMERCIEMENTS
Je rends d’abord grâce à ALLAH Mon Seigneur, l’Omniscient, le Très Miséricordieux, aux
plus Beaux Noms qui m’a donné le courage et la force pour mener à terme ce travail. Je prie
sur Son Prophète, Mohamed, le Guide de la meilleure des façons (paix et salut sur lui ainsi qu’à
sa famille et ses compagnons). Je magnifie l’engagement et le dévouement de plusieurs
personnes qui ont cru en moi et m’ont beaucoup soutenu à travers leurs actes, conseils et
encouragements. C’est ainsi que je tiens à remercier :

Mes parents Ibrahima Ly et Kamissa Sakho, mes frères, ma femme Khoumba Sidy Sy, mes
enfants, mon oncle Saïdou Ly, ma cousine Aminata Kadiata Ly ainsi qu’à mes amis pour leur
soutien moral, intellectuel et financier tout au long de cette formation ;

Les étudiants de la 17ème promotion d’IGDU, et à tout le corps professoral du département


Aménagement du territoire, Environnement et Gestion Urbaine (ATEGU); plus
particulièrement Yague Diouf , Sélbé Ndiémou Diouf et Chérif Demba ;

Dr Aly SADA Timéra, Professeur à l’ESEA ; et par ailleurs mon Directeur de Mémoire qui qui
a bien voulu me consacrer de son précieux temps pour accompagner cette étude ;

Dr Souleymane DIA, Professeur à l’ESEA, qui a apporté ses conseils et son soutien technique
à ce travail ;

Dr Aminata Ndiang Diène, qui m’a beaucoup aidé durant mon cursus scolaire à l’université
Cheikh Anta Diop et à l’ESEA

Madame Ndeye Fatou Sarr pour avoir participé à la réalisation de ce document ;

Mes directeurs de stage Monsieur Ousmane Bathiery Géomaticien, responsable formation et


stage au Centre Suivi Ecologique et Cheikhou Baldé, urbaniste à l’ADM, Monsieur Mactar
Fall responsable centre SIG à la DEFCCS pour leur accueil chaleureux et leur expérience et
leur professionnalisme dont j’ai considérablement bénéficié durant la réalisation de cette étude ;

Le lieutenant Demba, responsable de la brigade de la Direction des Eaux et Forêt, Chasses et


de la Conservation des Sols à Guédiawaye ;

Les responsables des collectivités locales plus particulièrement monsieur Ka secrétaire


municipale de la commune de Sam Notaire, monsieur Touré adjoint au maire de la commune
de Golf Sud, et et des présidents d’associations ;
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Le coordonnateur national de l’UCG, Monsieur Mass Thiam qui a facilité mon immersion dans
son entreprise ;

Les Coordonnateurs de l’UCG dans la zone de Dakar 4 et Dakar 3, respectivement Monsieur


Oumar Ben Sokhna et Monsieur Mouhamadou Diallo qui m’ont donné les moyens techniques
pour l’aboutissement de ce travail

Les adjoints au coordonnateur chargé du mobilier urbain à l’UCG, Monsieur Boanerges Camara
et Monsieur Ibrahima Ka qui ont participé à l’élaboration de ce document.

Ainsi à tous les agents de l’UCG plus particulièrement Madame Palla Niass, Médoune diène,
Abibatou Fall, Ndéye Awa Camara, De suza pascal Mendy, Bocar Ndaw, Mbaye Dioum,
Yakhya Ndiaye, Déthié Faye, Oumy Sy, Moustapha Ngom, Mamadou Sarr, Pape Modou,
Diadie Watt Cheikh Tidiane Tall, Amadou Diallo, Fatoumata Niang, Codou Diagne, Magaye
Mergane, Mané Niass et Fatou Diop .
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

SOMMAIRE
INTRODUCTION .................................................................................................................. 15
PREMIERE PARTIE : .......................................................................................................... 19
CADRE DE REFERENCE ................................................................................................... 19
CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE .................................................................................. 20
CHAPITRE 2: LA REVUE DE LA LITTERATURE ........................................................ 24
CHAPITRE 3: CADRE CONCEPTUEL ............................................................................ 26
CHAPITRE 4 : CADRE OPERATOIRE ............................................................................ 28
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE ET
METHODOLOGIE ............................................................................................................... 31
DE RECHERCHE.................................................................................................................. 31
CHAPITRE 5 : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE........................................ 32
CHAPITRE 6: METHODOLOGIE ..................................................................................... 59
TROISIEME PARTIE : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS ............ 66
CHAPITRE 7: EVOLUTION DE LA BANDE VERTE ET ETUDE DES
PARAMETRES SUSCEPTIBLES DE CAUSE SA DEGRADATION
ENVIRONNEMENTALE ET DU TRAIT DE COTE SUR LE LITTORAL DE
GUEDIAWAYE. .................................................................................................................... 67
CHAPITRE 8: GESTION DE LA BANDE VERTE DANS LE DEPARTEMENT DE
GUEDIAWAYE ..................................................................................................................... 88
CHAPITRE 9: PERCEPTION DE LA BANDE VERTE PAR LES POPULATIONS ... 93
CHAPITRE 10 : ETUDE DE SCENARIO ET PROPOSITION DE
RECOMMANDATIONS ..................................................................................................... 113
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................. 120
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................... 122
ANNEXES ............................................................................................................................. 124
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

LISTE DES CARTES


Carte 1: localisation de la ville de Guédiawaye à Dakar .......................................................... 32
Carte 2:Evolution de l’occupation du sol à Guédiawaye de 1966 à 2019. ............................... 37
Carte 3:densité de la population dans la région de Dakar et environ ....................................... 39
Carte 4:densité de la population dans Guédiawaye .................................................................. 40
Carte 5: Morphopedologie de la zone de Guédiawaye et de Pikine (dune de sable au nord) .. 43
Carte 6 : Localisation des ménages à enquêtés. ....................................................................... 62
Carte 7:Occupation du Sol de la bande de filao à Guédiawaye en 2005 ................................. 68
Carte 8:Occupation du Sol de la bande de filao à Guédiawaye en 2008 ................................. 69
Carte 9: Occupation du Sol de la bande de filao à Guédiawaye en 2012 ................................ 70
Carte 10 : Occupation du Sol de la bande de filao à Guédiawaye en 2015 ............................. 71
Carte 11:Occupation du Sol de la bande de filao à Guédiawaye en 2019 ............................... 72
Carte 12: synthèse de l’évolution de l’occupation du sol de 2005 à 2019 ............................... 73
Carte 13:Evolution du Bâti de 2005 à 2019 dans la partie nord-est de la ville de Guédiawaye :
Wakhinane nimzatt zone d’extension de la ville c’est dernières année ................................... 78
Carte 14:Evolution du Bâti de 2005 à 2019 dans la partie nord-ouest de la ville de
Guédiawaye à Golf Sud et reconversion sur l’emprise de la VDN 3. ...................................... 78
Carte 15: évolution du trait de cote .......................................................................................... 84
Carte 16: Transect réalisé afin d’analyser la topographie et de déduire la hauteur des dunes de
sable. ......................................................................................................................................... 86
Carte 17: localisation des ménages enquêtés ........................................................................... 94
Carte 19: utilisation du sable marin de la bande verte selon la localisation des ménages à
Guédiawaye ............................................................................................................................ 103
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1: Opérationnalisation de variables ............................................................................ 30
Tableau 2 : répartition des quartiers ........................................................................................ 33
Tableau 3 : Historique des lotissements ................................................................................... 36
Tableau 4 : Evolution démographique par département .......................................................... 38
Source : ANSD RGPHAE 2013 Tableau 5 : Evolution démographique de Guédiawaye ....... 38
Tableau 6: Analyse des éléments dans la zone d’étude ........................................................... 74
Tableau 7:Evolution du Bâti de 2005 à 2019 au nord-est de la ville de Guédiawaye dans la
commune de wakhinane nimzatt .............................................................................................. 79
Tableau 8: Etablissement des zones de sondage et Choix des ménages .................................. 93
Tableau 9: Lieux de travail des chefs de ménage..................................................................... 95
Tableau 10 : Avis des enquêtée sur le rôle de la bande verte ................................................... 96
Tableau 11: accord fréquentation de la bande verte ................................................................. 96
Tableau 12: fréquentation par fréquence dans la bande verte .................................................. 97
Tableau 13: Activité pratiquée dans la bande verte : ............................................................... 97
Tableau 14: raison de non fréquentation .................................................................................. 97
Tableau 15: Accord préservation de la bande verte ................................................................. 98
Tableau 16: Avis d’existence des projets ................................................................................. 98
Tableau 17 : type des projets connus ....................................................................................... 99
Tableau 18: Accord sur la réalisation des projets. ................................................................... 99
Tableau 19: caractère des lotissements .................................................................................. 100
Tableau 20: Type d’habitat .................................................................................................... 100
Tableau 21: caractère de l’habitat .......................................................................................... 101
Tableau 22: Statut des occupants ........................................................................................... 101
Tableau 23: utilisation du sable marin par les ménages ......................................................... 102
Tableau 24: Moyens de transport du sable ............................................................................. 102
Tableau 25: Fréquence d’utilisation du sable ......................................................................... 103
Tableau 26: rejet des ordures ménagères par secteurs ........................................................... 104
Tableau 27: collecte des déchets ménagers ............................................................................ 105
Tableau 28: fréquence de pointage des camions UCG .......................................................... 105
Tableau 29: Fréquence de collecte des bennes tasseuses. ..................................................... 106
Tableau 30: Avis de rejet dans la bande des gravats .............................................................. 107
Tableau 31: Moyen de transport des gravats .......................................................................... 107
Tableau 32: destination des gravats ....................................................................................... 108
Tableau 33: D0estination par zone des gravats ...................................................................... 108
Tableau 34: Avis sur les effets de l’embrun marin en 2020................................................... 110
Tableau 35: effets de l’embrun marin sur les ménages par zone ........................................... 110
Tableau 36: effet de l’embrun marin sur les ménages avant 2005 ......................................... 111
Tableau 37: Projets sur la bande verte de Guédiawaye .......................................................... 113
Tableau 38: Scénario de la disparition de la végétation sur la bande verte ........................... 115
Tableau 39: Scénario de maintien de la végétation avec un aménagement de la zone ........ 116
Tableau 40 : Plan d’action ...................................................................................................... 118
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littoral du département de Guédiawaye.

LISTE DES FIGURES


Figure 1: Etude de la qualité de l’air à Bamako et à Dakar ..................................................... 22
Figure 2 : Les températures ...................................................................................................... 44
Figure 3: Vitesse moyenne du vent à Dakar ............................................................................ 45
Figure 4 : Direction des vents à Dakar ..................................................................................... 45
Figure 5:Pluviométrie à Dakar ................................................................................................. 47
Figure 7:Image 1 : Coordonnée de déclassement de la zone publié par le JO du 22 décembre
2018 .......................................................................................................................................... 49
Figure 7: cinétique des particules ............................................................................................. 50
Figure 8:Dynamique de l’avancée du sable sous l’effet du vent.............................................. 51
Figure 9: érosion hydrique ....................................................................................................... 51
Figure 10: la houle.................................................................................................................... 53
Figure 2 : Formule pour calculer le taux de croissance............................................................ 61
Figure 12: Evolution de l’occupation du sol de la bande verte à Guédiawaye de 2005 à 2019
.................................................................................................................................................. 74
Figure 13 : Evolution du bâti au niveau de la bande verte. ...................................................... 77
Figure 14 : occupation du sol de 2005 à 2019 dans la commune de wakhinane Nimzatt........ 80
Figure 15 : effets de l’embrun marin sur les ménages par zone ............................................. 110
Figure 16 : effet de l’embrun marin sur les ménages avant 2005 .......................................... 111
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

LISTE DES IMAGES


Image 1 : Végétation au niveau de la bande verte composé majoritairement de filaos, ensuite
de palmiers enfin d’arbuste et d’herbe de type guinéen. .......................................................... 50
Image 2 : Ensablement de la VDN en période des vents dominants........................................ 58
Image 3: exploitation de salade et de piment au niveau de la bande verte .............................. 76
Image 4: développement du bâti avec l’érection de la cité magistrat et des activités de
commerce de bétails et aviaires au niveau de la bande verte. .................................................. 77
Image 5: la VDN 3 et les premières constructions de la cité magistrat, installation de garage
mécanique et des laveurs à côté de la VDN 3. ......................................................................... 79
Image 6: Image synthèse montrant la situation de la bande verte pendant la mise en place de la
VDN 3, d’une part les constructions sur les espaces dénudés affichant une végétation assez
saine et d’autre part la construction de la VDN 3 qui a donné une teinture ocre aux filaos qui
sont plus dégradé en face du vent............................................................................................. 81
Image 7 : extractions de sable et déracinement des filaos par les charretiers .......................... 82
Image 8 : Scène d’exploitation de sable (un acte qui a déraciné un arbre puis a été utilisé par
les bouchers en moins de 24 h) ................................................................................................ 82
Image 9 : inaccessibilité des bennes tasseuses à cause de l’incohésion du sable, nettoiement de
la bande verte, interception des charretiers avec les point de chute des bennes tasseuse. ....... 83
Image 10 : Arbre de filao mort ................................................................................................. 87
Image 11: Plantation d’arbre au-delà de la VDN 3(composé de filaos et de palmier) ............ 87
Image 12: opération d’éradication des dépôts d’ordure sauvage mécanisée. .......................... 90
Image 13: garage automobile et installation des laveurs automobile près de la VDN 3 .......... 92
Image 14 : rejet de gravât sur la bande verte.......................................................................... 106
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littoral du département de Guédiawaye.

LISTE DES ACRONYME ET DES SIGLES

ACDI : Agence Canadienne pour le Développement International

ADM : Agence de Développement Municipal

AGETIP : Agence d'Exécution des Travaux d'Intérêt Public

AMP : Aire Marine Protégé

ANSD : Agence National de Statistique et de la Démographie

BASHO : Bureau d’Assistance à l’Habitat Social

BM : Banque Mondial

BHS : Banque de l’Habitat du Sénégal

BRT : Bus Rapide Transit

CETUD : Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar

CL : Collectivité Locale

CSE : Centre de Suivi Ecologique

CTL : Conservation des terroirs du Littoral

DEFCCS : Direction des Eaux, Foret, Chasses et de la Conservation des Sols

DGCS : Direction des travaux Géographiques et Cartographiques du Sénégal

ECOPAS : Projet d’Harmonisation des dynamiques périurbaines pour une Ecologie


Participative des Communes Sam Notaire, Ndiarème Limamoulaye, Wakhinane Nimzatt
et Yembeul Nord

FFEM : Fond Français pour l’Environnement Mondial

GIE : Groupement d’intérêt Economique

GIEC : Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat

EIES : Etude d'Impact Environnemental et Social

ESEA : Ecole Supérieur d’Economie Appliquée

MULHP : Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène Publique.


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littoral du département de Guédiawaye.

MOLOA : Mission d’Observation du littoral Ouest Africain

ODK : Open Data Kit

OHLM : organismes d’habitation à loyer modéré

OCB : Organisation Communautaire de Base

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ONU : Organisation des Nations Unies

OMM : Organisation météorologique mondiale

PADEN : Programme d’aménagement de développement de Développement


Economique des Niayes

PIN : Programme Intervention Nettoiement

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PRL : Projet de Reboisement du Littoral

SNHLM : La Société nationale des habitations à loyer modéré

SICAP : Société immobilière du Cap-Vert

UCG : Unité de coordination de la Gestion des déchets solides au Sénégal

UNESCO : Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture

USAID : Agence des États-Unis pour le développement international

VDN : Voie de Dégagement Nord


Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

RESUME
La bande verte de la ville de Guédiawaye offre un paysage différent que d’aucuns avait
l’habitude d’observer les années précédentes. C’était un milieu arboré avec un écosystème
diversifié tout au long de son emprise. Sa vocation de protéger les zones basses horticoles de
l’ensablement a changé avec l’urbanisation rapide. Ces dernières années son rôle était de
maintenir les dunes de sable pour la stabilisation du niveau de la mer et de se porter comme
rempart contre l’embrun marin et les vents forts. Elle fait objet de libération pour les besoins
de l’urbanisation. Nous pouvons noter la traversé transversale de la VDN 3 et l’aménagement
de la zone avec la mise en place de lotissement et d’activités lucratives sur la bande verte.

Le département de Guédiawaye a la plus forte densité au Sénégal avec dix-huit mille huit cent
soixante-seize habitants (18 876 hbts) au km2 en termes de population. Elle est suivie du
département de Dakar avec quatorze mille neuf cent cinquante-deux (14 952) habitants au km².
Cette position sous-tend la forte demande en logement et en transport, en équipement en
général. Cependant la ville de Guédiawaye affiche un fort déficit en termes de disponibilité
foncière. Ces dernières années, on remarque que les constructions s’affirment de plus en plus
en hauteur. La structure urbaine de la ville de Guédiawaye a une faible présentation des
équipements de service moderne et de structure de logement notamment avec l’augmentation
de la population. Par conséquent, des zones non aedificandi comme la bande verte qui est portée
comme classé par le décret n° 2002-1042 du quinze (15) octobre deux mille deux (2002) sont
utilisées afin de résoudre les déficits d’espace foncier. De ce fait une enquête ménage a été
établie pour mesurer le niveau de recevabilité des nouveaux projets et l’implication des
populations dans la gestion de la bande verte. En plus de la réalisation du prolongement de la
VDN 3. Certaines zones de la bande verte ont été déclassées pour la réalisation de projet de
lotissement (la cité magistrat dans la commune de Sam Notaire) et de projets structurants (le
dépôt du BRT et les cimetières dans la commune de Wakhinane Nimzatt). C’est dans cette
logique que la plupart des ménages enquêtés soit quatre-vingt et un pour cent (81 %) ont jugé
discriminatoires et destructeurs de végétation les projets de la bande verte. Cependant les
populations sont très faiblement impliquées dans la gestion de la bande verte. Pour la
construction ou la réfection de leur maison le sable de la bande verte est souvent utilisé par les
populations. Certains ménages enquêtés soit soixante-dix-huit pour cent (78 %) d’entre eux
affirment avoir utilisé le sable marin de la bande verte pour la construction de leur maison. La
bande verte est aussi un milieu de rejet des ordures ménagères et de gravats. Ces dépôts sont de
plus en plus fréquents avec le développement démographique et économique de la ville. Les
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

résultats des enquêtés réalisés montrent que quatre-vingt-six pour cent (86 %) des populations
proches déversent les débris de leur construction au niveau de la bande verte. Ce qui pourrait
en effet participer à la dégradation de l’environnement. Ces dernières années, la végétation s’est
fortement dégradée au niveau de la bande verte. Ce qui augmente considérablement les effets
de l’embrun marin qui est en effet très nocif pour les matériaux de construction comme le fer.
Ainsi la plupart des ménages enquêtés soit quatre-vingt-seize pour cent (96%) se plaignent de
la corrosion très poussé du fer dans les bâtiments. L’embrun marin est plus accentué aujourd’hui
avec la dégradation environnementale de la zone. Cependant les résultats des enquêtes soit
quatre-vingt-dix-huit pour cent (98 %) des populations des enquêtés affirment que le
phénomène était plus faible avant deux-mille-cinq (2005).

La promiscuité dans la région de Dakar est considérable. Les zones de végétation qui peuvent
améliorer la qualité de l’air sont menacées de disparition. Il est judicieux de mesurer les niveaux
de dégradation des zones végétale qui peuvent avoir des conséquences sur l’environnement. De
ce fait la mauvaise gestion de la bande verte pourrait avoir des effets fâcheux sur les générations
futures notamment avec les questions de réchauffement climatique global. Nous avons établi
une étude au niveau de Guédiawaye pour observer l’avancé de l’urbanisation et parallèlement
la disparition progressive de la bande verte. . En 4 ans (2015 et 2019), la bande verte a perdu
trente-quatre hectares (34 ha) soit vingt-quatre pour cent (24 %) de sa surface totale.

Nous avons aussi mesuré la topographie dunaire tout au long de la bande verte avec des
transects et l’évolution du trait de côte sur le littoral de la ville de Guédiawaye. Selon notre
étude la mer avance de 1,8 m par an. Ainsi le bâti et la VDN elle-même sont beaucoup plus
exposés à l’avancé de la mer à l’ouest de la ville. Enfin à l’aide des données obtenues, nous
avons essayé de déterminer le taux de disparition par année qui permettra d’estimer la
disparition de la végétation par défaut de gestion. Ainsi la bande verte risque de disparaitre en
deux-mille-vingt-cinq (2025) selon notre étude.

Une gestion de la bande verte est toutefois existante en deux-mille-dix-neuf (2019) initiés par
le projet ECOPAS en collaboration avec l’Etat, les collectivités locales et les associations pour
reboiser une bande entre la VDN 3 et la plage afin de fixer les dunes de sable. Trois-mille-sept-
cent (3700) filaos et quatre-cents 400 cocotiers ont été prévus pour reboiser la nouvelle bande.
Ce sont des tentatives de gestion et de suivi adoptées pour protéger les générations futures de
l’avancer de la mer comme fut le cas dans certaines zones du Sénégal proche de la mer.
Cependant il serait judicieux de renforcer la stabilisation de l’estran de la plage et de réaliser
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

un plan d’aménagement au niveau de la bande verte en tenant compte de la préservation de


l’environnement.
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littoral du département de Guédiawaye.

INTRODUCTION
Au lendemain des indépendances des pays de l’Afrique de l’Ouest, le Sénégal était l’une des
contrées les plus urbanisées d’Afrique subsaharienne, devant le Ghana et la Côte d’Ivoire.
Actuellement, la région de Dakar est la plus peuplée du Sénégal avec une population estimée
en 2021 à 3 938 358 habitants soit 23% de la population nationale. Par comparaison, la
population du Sénégal était estimée en 1976 à 5 millions d’habitants dont 35% d’urbains, elle
passe à plus de 12 millions d’habitants avec 41,5% de citadins en 2012 (ANSD - Rapport du
recensement général de 2013). Le processus d’urbanisation du Sénégal a connu une progression
assez rapide marquée par un système urbain macrocéphale dominé par la région de Dakar qui,
à elle seule, concentre 50 % de la population urbaine du pays. L’essentiel des activités
économiques et administratif se trouve à Dakar. Ce dernier occupe 63 % du PIB national (BM
- Public Sénégal Urbanization). La conurbation qui se dessine sur l’axe Dakar-Thiès est au cœur
des politiques de l’Etat du Sénégal les pressions sur le foncier forestier et agricole qui est de
plus en plus occupé au profit de l’habitat.

La crise pétrolière et la sécheresse de 1970 ont fortement contribué à la baisse des rendements
agricoles en milieu rural dont le corollaire est un mouvement important de populations issues
des zones rurales vers les grands centres urbains. La région de Dakar est la plus touchée par ce
phénomène d’exode dont les effets immédiats sont la croissance rapide de quartiers spontanés
à habitat précaire et la dégradation du cadre de vie dans un contexte de crise économique et de
rareté des matériaux de construction. C’est dans ce contexte que l’Etat s’est engagé en
partenariat avec la Banque mondiale pour aménager des parcelles assainies afin d’offrir un toit
aux populations pauvres par une réduction de la taille des parcelles et des coûts de construction
avec un cahier de charge revu à minima. Une tentative parmi d’autres pour régler la question
du logement pour le plus grand nombre dont les investissements se sont très vite retrouvés entre
les mains de la classe moyenne au détriment des populations démunies qui étaient beaucoup
plus préoccupées par des problèmes de survie au quotidien que d’accéder à la propriété foncière.
Les programmes de restructuration et de régularisation foncière des quartiers spontanés ayant
permis la mise sur pied en 1991 d’un Fonds de Restructuration et de Régularisation Foncière
(FORREF) a connu un succès mitigé malgré la mise en place en 2000 de la fondation droit à la
ville qui a manqué, surtout, de ressources financières pour assoir sa politique d’aménagement
des quartiers irréguliers.

La sécheresse des années 70 et le phénomène d’exode rural qui en découle ont fortement
contribué à la croissance rapide de la population de la région de Dakar. Selon l’ANSD la
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

population dakaroise était estimée à 40 000 habitants en 1926. Elle a évolué 10 ans après à
96 000 habitants en 1936. Puis en 1946 ce chiffre grimpe à 132 000 puis 236 000 en 1955. Lors
des recensements généraux de 1976, 1998 et de 2002, les résultats indiquent, respectivement,
une population 530 000, 686 000 et 1 009 000 habitants. La population actuelle de
l’agglomération est estimée à 2 600 000 en 2011 et 3 732 284 d’habitant en 2019.

Aujourd’hui, près de 25% des Sénégalais habitent Dakar et sa banlieue. L’agglomération voit
sa population augmenter chaque année de 125.000 habitants et une partie non négligeable de ce
solde démographique vient de l’exode rural. Alors que la densité démographique du Sénégal
est de 53 habitants/km², Dakar compte près de 4200 habitants au km². Dakar étouffe de son
attractivité et de l’épuisement des réserves foncières dans les départements de Dakar, Pikine et
Guédiawaye. Les terrains les plus disponibles sont des terrains agricoles qui se trouvent à l’est
de la région dans le département de Rufisque.

L’extension progressive de la ville de Dakar a créé des zones d’habitations périphériques qui
sont des banlieues de la Capitale malgré leurs statuts de collectivité territoriale. Parmi celles-ci
on trouve, notamment, la ville de Guédiawaye, de Pikine et de Rufisque. La ville de
Guédiawaye étant la zone d’extension naturelle de la ville de Pikine s’est très vite développée
jusqu’à l’épuisement de ses réserves foncières au profit de l’habitat. Les constructions sont
majoritairement en hauteur et les besoins en équipements et en infrastructures sont en hausse
en plus de l’introduction de nouvelles nécessités liées à la modernisation de la ville et la prise
en charge des besoins de la jeunesse.

La population de la ville de Guédiawaye est passée de 258 370 habitant en 2002 à 392 190
habitants en 2019 ; soit un taux de croissance de 2,5% par an.

Le peuplement de la ville de Guédiawaye est le résultat de plusieurs dynamiques que sont :

 la prise en charge des besoins en extension de Pikine avec la construction d’un centre-
ville abritant l’essentiel des équipements administratifs, éducatifs, sportifs et sanitaires
de grande envergure ;
 Le relogement de populations issues du démantèlement de villages traditionnels ou de
quartiers flottants de la ville de Dakar ;
 Les opérations immobilières de l’OHLM ;
 Le programme des parcelles assainies pour répondre aux besoins de l’habitat du plus
grand nombre ;
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

 l’octroi de parcelles viabilisées à des coopératives d’habitats ;


 L’attribution de parcelles viabilisées par l’administration ;
 les opérations immobilières réalisées par des privés ;
 et les occupations irrégulières aux abords des zones régulièrement loties ;

Les occupations irrégulières sont généralement issues de la conjugaison de plusieurs facteurs :


(i) la pression sur le foncier avec l’augmentation rapide des besoins en habitation (ii) le
déphasage entre la planification urbaine les modes d’occupation du sol (iii) la pauvreté des
ménages inciviques ont contribué à l’émergence de quartiers irréguliers parfois installés dans
des zones déclarées non constructibles. Les deux ensembles irréguliers que l’on peut noter se
trouvent dans les collectivités territoriales de Médina Gounass et celle de Wakhinane Nimzatt.

Durant ces dix dernières années, la vocation de la ville Guédiawaye s’est traduite par :

 L’accaparement d’espaces collectifs comme les aires de jeux pour la construction


d’équipements de proximité ;
 L’aliénation d’espaces publics au profit d’équipements sociaux de base ;
 L’implantation d’équipement, d’infrastructures et d’habitations dans des espaces
protégés ;

Les réserves foncières étant pratiquement épuisées, la convoitise des autorités municipales et
des promoteurs immobiliers sont tournées vers la bande verte en bordure de mer communément
appelée « La bande des filaos ».

La bande de filao (Casuarina equisetifolia Forst.) qui s’étendait sur 180 km de Cambérène
(région de Dakar) à Darou Mboumbaye au sud de Saint-Louis a progressivement été plantée
depuis la fin des années quarante jusque dans les années quatre-vingt-dix pour faire face, entre
autres, au problème d’ensablement des cuvettes maraichères de la zone des Niayes à vocation
horticole. La longueur de la bande verte à Guédiawaye est de 5,18 Km et représente 2,88 % de
la longueur total.

Au plan juridique, le plan directeur de Dakar 2025 approuvé par le décret n° 2009-622 du 30
juin 2009 classe la zone boisée du littoral de Guédiawaye dans les parcs publics.

L’aménagement et la gestion de la bande de filao qui faisaient partie des zones ciblées par le
Décret n° 2002-1042 du 15 octobre 2002 ordonnant l’élaboration et la mise en œuvre du
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

programme d’Actions pour la Sauvegarde et le Développement urbain des « Niayes » sur une
durée de 2 ans n’a connu aucun investissement visible.

Par rapport à l’évolution des besoins en équipements et en infrastructures de la ville de


Guédiawaye, le maire de la ville ambitionne de se départir de sa situation de « banlieue » de la
ville de Dakar avec des installations modernes à l’air du temps.

Aujourd’hui la bande verte et les espaces verts urbains sont agressés par les populations, les
autorités locales, les promoteurs privés et les projets de l’Etat relatifs à la construction
d’ouvrages structurants. Parmi les projets structurants, nous avons le passage de la VDN et les
ouvrages de drainage construits dans le cadre du projet de gestion des eaux pluviales de Pikine
et de Guédiawaye.

Face aux défis que constituent les changements climatiques et la préservation des espaces verts
urbains, l’objet notre étude est de mettre en évidence les évolutions dans le temps et l’espace
de la bande de filao tout en mettant en valeur les opportunités et les menaces, du point de vue
environnemental, économique et social, d’une disparition éventuelle de cette bande verte en
bordure de mer. Enfin, nous verrons sous forme de recommandations, les compromis à asseoir
pour préserver l’un des rares espaces verts de la ville de Guédiawaye.

Le plan de notre travail s’articule autour de l’élaboration d’un cadre théorique, de la


Problématique et du cadre opératoire.
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

PREMIERE PARTIE : CADRE DE


REFERENCE
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE

Au Sénégal, notamment à Dakar, la majorité de la population est issue de la migration qui s’est
très vite développée en adoptant un modèle de ville étalée avec des disparités prononcées entre
les habitations et le mode d’occupation du sol dans les quartiers (pauvre et riche). Auparavant,
au lendemain de l’indépendance, la politique de déguerpissement de populations habitant les
quartiers spontanés s’est poursuivie avec des tentatives de relogement des déplacées par la mise
à disposition de parcelles viabilisées. La réussite de cette politique reste mitigée en raison de la
spéculation foncière qui s’est fortement invitée dans les processus d’accès des masses
déshéritées à la propriété foncière.

Pour mesurer l’ampleur de la progression rapide de l’espace urbain dans la région de Dakar,
nous allons tenter d’exposer l’historique de peuplement de la presqu’ile et les effets de la forte
pression sur le foncier non bâti. Bien avant l’indépendance, les besoins en logements viabilisés
pour la classe de populations moyennement aisées avaient amené les autorités coloniales à
satisfaire cette demande à travers la création de sociétés immobilières publiques ou privées.
C’est dans cet élan que la Société Immobilière du Cap-Vert (SICAP) fut créée en 1952, suivie
de la mise sur pied de l’Office des Habitations à Loyers modérés (OHLM, devenue SNHLM
en 1997) en 1959. Les populations bénéficiaires des offres de la SICAP et de l’OHLM étaient
en majorité des fonctionnaires et de quelques salariés des sociétés privées. En parallèle aux
activités des sociétés immobilières, une politique d’accaparement du foncier stratégique par des
déguerpissements massifs était appliquée aux occupations spontanées jugées irrespectueuses
des règles d’urbanisme et d’hygiène. C’est ainsi que les indigènes sont déplacés hors des limites
de la zone stratégique du Plateau au nom de la séparation des communautés (Seck, 1970).

Après l’indépendance, la crise économique des années 70 due à une baisse marquée de la
pluviométrie, la forte migration des populations rurales vers la capitale Dakar est un facteur
déterminant dans la progression rapide de l’étalement urbain et la multiplication des quartiers
irréguliers. Les opérations de production de parcelles viabilisées et la mise en place en 1979 de
la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS) n’ont pas permis de résoudre la question d’accès à
des logements décents pour les populations à revenu faible ou évoluant dans des secteurs
d’activités informelles. La création du Bureau d’Assistance à l’Habitat Social (BASHO) dont
la mission première est de créer un cadre permettant la réduction des coûts de production des
logements s’est arrêté à l’encadrement de coopératives légalement constituées des structures
formelles éligibles aux offres de la BHS.
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Pour les populations éprouvant des difficultés d’accéder au logement, la recherche effrénée
d'opportunités les amène à occuper des sols sans aucune garantie de leur viabilité. En effet, les
longues périodes de sécheresse des années 70 ont contribué à l’assèchement de zones non
aedificandi donc impropres à l’habitat. À partir de 2005, avec le retour des pluies ; les zones
d’occupation spontanée sont aujourd'hui les plus touchées par des inondations récurrentes.

Sous l’effet de la pression sur le foncier, la ville de Guédiawaye est entièrement occupée par
l’habitat en majorité planifié et quelques zones d’occupations irrégulières ; notamment la
collectivité territoriale de Médina Gounass et une partie de Wakhinane Nimzatt. Aucune
extension horizontale de la ville n’est possible et le manque chronique d’espaces ne permet pas
de prendre en charge les besoins en logement et la construction ou l’extension d’équipements.
Par conséquent, des occupations illégales de zones humides, des empiétements par des remblais
aux abords de la « Niaye » de technopole, des installations sur les berges des lacs, et des
destructions de la bande verte des filaos au profit de constructions sont des événements qui
prennent de plus en plus d’ampleurs.

La ville de Guédiawaye fonctionne comme une lointaine banlieue de la ville de Dakar avec une
densité de population estimée à 18 876 hbts au km2 en 2021. L’habitat est généralement
résidentiel avec des constructions en hauteur, sur un niveau, le long des grands axes routiers.
Les équipements existants ont longtemps dépassé leur capacité d’accueil et la politique de
modernisation engagée par la ville a du mal à trouver des espaces suffisamment spacieux pour
habiter des services de type nouveau. Ces vingt dernières années, la rareté de zones
constructibles a engendré une aliénation de la plupart des espaces publics pour la construction
de marchés, de foyers des jeunes, de postes de santé, de stations essence, de centres de
formation, etc. La valeur vénale des rares terrains nus épars en vente est en augmentation
constante et elle se situe en ce moment entre 25 et 35 millions la parcelle de 150 m². La bande
verte et quelques zones dépressionnaires sont, aujourd’hui, les seules zones disponibles pour
effectuer des opérations d’extension urbaine.

Par ailleurs, l’Etat du Sénégal dans sa quête d’amélioration des conditions de déplacement des
populations dans la région de Dakar a engagé des projets impactant directement la bande de
filaos et les espaces de récréations et de détentes aménagées pour les populations. Il s’agit
principalement du prolongement de la Voie de Dégagement Nord (VDN) pour desservir la zone
de Tivaouane Peul dans le département de Rufisque et de la construction du tracé du Bus Rapide
de Transit (BRT). Ces projets ambitionnent, en particulier, de désenclaver durablement la ville
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

de Guédiawaye vis-à-vis du centre-ville de Dakar. En effet, le transport interurbain de la région


de Dakar est jusqu'à ce jour caractérisé par le mouvement pendulaire des modes déplacements
motorisés entre la ville de Dakar et ses collectivités territoriales limitrophes qui apparaissent
comme des banlieues. La VDN, comme le BRT font partie du processus d’amélioration de la
circulation dans la région au même titre que la construction de l’autoroute à péage qui traverse
toute la région, les grandes connexions urbaines par rapport à l’autoroute, le projet du Train
Express Régional (TER) pour desservir le nouvel aéroport de Blaise Diagne et les
élargissements de voiries réalisés auparavant par les différents projets urbains exécutés par les
pouvoirs publics.

La bande de filaos de Guédiawaye, comme c'est déjà dit en introduction, fait partie d’un espace
végétal qui part de Cambérène à Darou Mboumbaye au sud de Saint-Louis sur une longueur de
180 km. C’est un équipement environnemental d’envergure qui fait partie des rares espaces
verts de la région de Dakar. La préservation de ces écosystèmes urbains fragilisés par des
pratiques spéculatives, pour la majorité des cas, fait partie des enjeux visant à améliorer le cadre
de vie des populations. Les espaces verts participent à l’amélioration de la qualité de l’air dans
l’agglomération. Il est certain que la pollution atmosphérique à Dakar est une réalité, et en
particulier, durant la saison sèche de 9 mois environ. Plusieurs observations montrent que les
niveaux de pollution au PM2.5 sont fréquemment 'Mauvais' (Unhealthy, AQI 150 à 200), voir
même très mauvais (AQI > 200) et ceci en dehors des épisodes de poussière.

Figure 1: Etude de la qualité de l’air à Bamako et à Dakar

Sources : https://aqicn.org/country/senegal/fr/

La bande de filao, dans sa globalité, a joué pendant une longue période un rôle de rempart entre
les effets de la mer et les zones d'habitations (fixation des dunes et atténuation des conséquences
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

des embruns marins sur le cadre de vie). C’est aussi un héritage historique et symbolique qui
fait partie du décor de la ville de Guédiawaye avec des fonctions à consolider au regard des
directives du Plan Directeur d'Urbanisme (PDU) de Dakar Horizon 2035 et du Plan
d'Urbanisme de Détail (PUD) de Pikine et Guédiawaye.

L’objet de cette étude est de mesurer les mutations qui s’opèrent dans la bande de filao en
mettant en exergue le cas de la ville de Guédiawaye qui ambitionne de se moderniser au moment
où le foncier fait défaut pour résorber les ambitions des élus locaux et de l’État dans la résolution
des grandes questions urbaines liées à l'extension des infrastructures de desserte. L’événement
du prolongement de la VDN, de Cambérène à Tivaouane Peul semble être le coup
d’accélérateur dans le processus de dégradation de ce poumon vert littoral qui était conçu au
départ pour s'opposer à l’avancé de la mer et l’ensevelissement des espaces maraichers littoraux
par les dunes. Aussi, notre étude va tenter d’analyser les degrés de mutation de cette zone verte
en voie de disparition si des mesures idoines ne sont pas prises par les décideurs publics au
moment où les débats sur les changements climatiques sont d’actualité partout dans le monde.
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

CHAPITRE 2: LA REVUE DE LA LITTERATURE


Pour cerner l’impact de l’anthropisation de la bande de filao, il faudra comprendre la logique
de l’extension urbaine de l’agglomération dakaroise. Le besoin accru d’espace a été motivé par
les enjeux de développement qui amène l’homme à vouloir s’épanouir au point de modifier son
environnement pour l'adapter à ses besoins. Bon nombre de chercheurs suggèrent d'intégrer
l’écologie dans la conception des villes pour plus d’équilibre entre l’homme et son
environnement.

Dans l’ouvrage "impact de l’homme sur les milieux naturels -1996", la question de l’impact des
actions anthropiques sur les milieux biophysiques a été longtemps abordée par les géographes
sous un double aspect. D’une part, les spécialistes de géographie « humaine » constataient les
effets sur les sociétés et l’économie de phénomènes, essentiellement, pour le monde tropical, la
dégradation des sols et la déforestation, sans pour autant s’intéresser aux liens et aux
interactions existant avec les écosystèmes. Au mieux, ces aspects étaient envisagés comme un
décor statique que l’on plantait, exercice obligé, en quelques pages, sans ne plus guère s’en
préoccuper par la suite. D’autre part, les géographes « physiciens », géomorphologues dans leur
grande majorité, étudiaient et quantifiaient les processus physiques, sans véritablement analyser
le rôle des individus et des sociétés dans la dynamique de milieux qualifiés de « naturels ».
Certes, l’homme était considéré comme un facteur intervenant dans les processus et le bilan de
l’érosion, mais on se contentait, dans la quasi-totalité des cas, de comparer les bilans qualitatifs
et quantitatifs de l’ablation sur les versants cultivés ou non. Au mieux, seul le rôle des façons
culturales ou des différentes cultures était envisagé.

Dans la dernière partie de l’ouvrage, intitulé « problèmes et politiques de gestion des milieux
», Jean Louis Vassallucci, ancien responsable de l’Observatoire de l’Environnement Littoral et
Marin pour la région Nord-Pas-de-Calais, enrichit la réflexion à partir de son expérience de
gestionnaire. Les problèmes sont nombreux : qualité des eaux, pollution générale, évolution de
la pression foncière, évolution du trait de côte, développement du tourisme. Ils témoignent
d’une pression anthropique globalement croissante. Les mesures proposées visent partiellement
à réduire, au moins localement, cette pression. C’est la multiplicité des problèmes et des
procédures qui a entraîné la mise en place d’un organisme unitaire, l’Observatoire de
l’Environnement Littoral et Marin. Jean-Paul Pascal apporte le regard d’un gestionnaire, élu
local engagé politiquement dans le mouvement « Génération Écologie ». À partir de trois
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

exemples (gestion des cours d’eau, de la forêt, des déchets), il souligne les antagonismes de
perception entre les différentes catégories d’usagers, de décideurs et d’aménageurs. La diversité
des perceptions et des intérêts s'oppose à une gestion exclusivement technique au service d’un
intérêt général bien défini.

Le document « bilan diagnostic de la mise en œuvre du plan d’aménagement de la bande de


filao » a été consulté pour les besoins de l’étude. Ces travaux nous ont permis de comprendre
les raisons de la mise en place de la bande verte. En réalité, elle couvre un réseau de dunes
blanches qui menaçait les espaces maraichers dans les zones dépressionnaires par les effets de
l’érosion éolienne. Pourtant ce milieu était protégé par un couvert végétal naturel, une
végétation herbacée et buissonnante. Elle a été fragilisée par la suite par les activités entropiques
avec l’accroissement urbain et notamment par les activités pastorales. L’avancée des dunes a
été très rapide à l’espace de 10 ans. Elle menaçait l’arrière-pays parsemé de cultures
maraichères entre 1930 et 1940. C’est pourquoi l’État du Sénégal demanda au service forestier
du Sénégal une stratégie de fixation des dunes. Les dunes étaient hautes de 3 à 4 m. Ce qui
mettait en péril l’avenir des activités agricoles, aux revenus généralement importants,
pratiquées dans les "Niayes". Aujourd’hui, le contexte a changé puisque les espaces réservés
pour le maraichage ont fortement diminué à cause des effets de l’extension urbaine. Le
phénomène d'étalement de la ville a été très rapide et sur tous les types de sols, quelle que soit
sa nature.

Le PDU de Dakar "horizon 2025", dans son rapport de présentation, stipule une préservation
systématique des espaces végétaux tels que l’emprise des filaos des agressions sous toutes ses
formes. Parmi les agressions les plus courantes, on note : la recherche de bois de chauffe ou de
charpente, l'extraction de sable qui détruit les plants et les constructions illégales. Les
projections contenues dans le PDU de Dakar montrent que la population dakaroise atteindra 5
millions d’habitants qui se concentreront en majorité dans le département de Pikine,
Guédiawaye et Rufisque. Pour faire face à la demande en logement à Guédiawaye, le plan
directeur recommande une densification de l'habitat en construisant en hauteur. La seule zone
d’extension de Guédiawaye est une bande étroite de terre située au nord-est entre la zone de
reboisement et les lacs Wouye et Warouwayes sur 60 hectares alors que la demande en espace
pour l'habitat est estimée à 708 hectares. De ce fait, il est suggéré une association entre les
départements de Dakar, de Pikine, de Guédiawaye et de Rufisque pour entretenir un partenariat
permettant de projeter des projets d’urbanisme de portée régional.
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

CHAPITRE 3: CADRE CONCEPTUEL

Pour faciliter la compréhension de ce sujet, nous avons jugé nécessaire à travers ce chapitre de
clarifier quelques termes essentiels sur lesquels se fonde notre étude.
3.1. DEVELOPPEMENT URBAIN
Le développement urbain (ou la croissance urbaine) se résume à l'aménagement et à la
restructuration de l'espace urbain dans ses grandes lignes (un cadre de vie restauré, amélioré et
insalubre). Cette croissance urbaine prend en compte aussi bien l'accroissement démographique
que l'extension spatiale des villes. Cet accroissement dans l’espace et dans le temps doit être
contrôlé afin de réaliser une meilleure gestion permettant d’éviter les problèmes. D’où
l’importance à intégrer le développement durable dans la gestion urbaine. Selon le dictionnaire
le Robert, Édition 2010, le terme développement se défini comme étant une action de
développer, de donner toute son étendue à quelque chose. Il se réfère également à la croissance,
à une progression, à un passage, à une série de phases. L’Organisation des Nations Unies (ONU)
a associé au développement le terme durable qui prend en compte les besoins des générations
futures. Plus précisément, L'ONU définit le développement durable comme une évolution pour
la génération présente sans compromettre les possibilités d'épanouissement des générations
futures. L’exploitation des réserves foncières devrait s’inscrire dans cette logique de durabilité
afin de préserver les possibilités d’éclosion des générations futures. Cette approche du
développement implique une répartition équitable des richesses et le développement des
potentialités protégeant l'homme et son environnement.

Par rapport à notre étude, les potentialités de la ville de Guédiawaye seront exposées afin de
renforcer sa vocation et la valorisation des espaces se rapportant à la gestion des affaires
urbaines. Dans ce sens, nous allons nous appesantir sur la définition des concepts employés
dans notre étude. Il s’agit :

3.2. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX :


C’est un concept qui désigne l’ensemble des effets causés par les activités humaines sur
l’environnement. De ce fait, une recherche de mesures de mitigation sur l’environnement
constitue un examen permanent admettant d’atténuer les ravages des actions de l’homme sur la
faune et la flore.

Dans notre domaine d’étude, de nombreux projets se sont succédé au fil des années sur la bande
de filaos. En effet, cette bande verte fait partie de l’écosystème des niâyes avec une végétation
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

guinéenne fragilisée par les effets de la sécheresse des années 70 et d’autres facteurs l’ayant
fortement anthropisée au point de bouleverser la dynamique du littoral elle-même.
3.3. IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES :
Elles mesurent les conséquences sociales et économiques pour les populations y compris les
relations qu’ils entretiennent.
Par rapport à notre étude, les aspects socioéconomiques liés à la bande de filaos se réfèrent
surtout aux opportunités et aux menaces qui pèsent sur cet espace vert. En effet, ce paysage est
très fréquenté par les populations se rendant à la plage de Guédiawaye ou qui s’adonnent à des
activités génératrices de revenus plus ou moins compatibles avec la vocation de la zone.
3.4. RECONVERSION DE L’EMPRISE SUR LA BANDE VERTE DES FILAOS DU
LITTORAL DU DEPARTEMENT DE GUEDIAWAYE.
La reconversion des emprises urbains est un processus très constaté dans les milieux urbains.
Elle se manifeste par un changement de fonction des espaces créés en général par la mise en
place d’équipement structurant. Au niveau de la bande verte sa reconversion a été accélérée
avec l’installation de la VDN 3. Cette espace fait l’objet de convoitise par les promoteurs
immobiliers, des opérateurs économiques et même par les acteurs du secteur informel.

Des actions de libération d’emprises ont été notées sur la bande de filaos pour les besoins
d’extension de la VDN, des travaux d’évacuation des eaux pluviales vers la mer réalisée par le
PROGEP, d’opérations immobilières, etc. impactant directement la faune, la flore et quelques
emprises d’activités dans la zone.
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

CHAPITRE 4 : CADRE OPERATOIRE

4.1. OBJECTIF DE L’ETUDE


4.1.1. OBJECTIF GENERAL DE RECHERCHE :
Il s'agit d'étudier les impacts socioéconomiques et environnementaux de la libération d’emprise
de la bande verte de filaos longeant le département de Guédiawaye sur une superficie estimée
de 926,21 hectares.

4.1.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES :


Les objectés spécifiques se résument en quatre sous points. Il s’agit de :

 Etudier les effets de la libération de l’emprise avec l’évolution de la végétation ;


 Etudier les effets de la libération de l’emprise sur la cinétique dunaire et l’avancé de la
mer ;
 Evaluer les effets de la libération de l’emprise sur la transformation de l’habitat et la
responsabilité des populations ;
 Analyser les politiques de gestion de la bande verte.

4.2. QUESTIONS DE RECHERCHE


Les questions de recherche ont pour objectif de donner des indications sur ce que nous voulons
résoudre au cours des recherches afin de structurer notre travail.

Les questions sont les suivantes :

4.2.1. QUESTION GENERALE


 Quelles sont les conséquences de la libération des emprises de la bande verte ?

4.2.2. QUESTIONS SPECIFIQUES


 Quelle est la situation de la végétation dans un environnement fortement anthropisé ?
 Quelle est la situation des dunes dans un contexte d’avancée de la mer ?
 Quelle est le degré d’implication des ménages sur la gestion de la bande verte et le
niveau de transformation de l’habitat?
 Quelles sont les stratégies mises en œuvre pour la préservation et gestion de la bande
verte ?

4.3. HYPOTHESES DE L’ETUDE


4.3.1. HYPOTHESE GENERALE
La libération de l’emprise sur la bande verte avec l’urbanisation engendre des conséquences
environnementales notamment avec l’avancé de la mer.
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

4.3.2. HYPOTHESES SPECIFIQUES


1. La bande de verte perd sa biodiversité par les activités socioéconomiques.
2. Les dunes s’altèrent sous l’effet des agents climatiques dans la zone dépourvue de
végétation.
3. L’établissement de nouveau projet notamment la VDN augmente le niveau de
reconversion de la zone favorable à l’étalement urbain.
4. La dégradation de la bande verte de filao a contribué à l’émergence d’initiatives
écoresponsables
Tableau 1: Opérationnalisation de variables

Hypothèse Variables Indicateurs Outils


Variable indépendante : -Typologie des activités socio-économiques Guide
Demande croissant en logement et en équipement, -Caractéristique des aménagements des d‘entretien
La bande de vertes prolongement de la VDN et Développement de projet de aménagements dans la bande verte Questionnaire
perd sa végétation par lotissement -Localisation des projets
les activités socio-
Variable dépendante : appauvrissement des sols, déclin de la - Evolution de l’occupation du sol Guide
économique.
végétation dont la disparition des filaos, - type de culture dans la zone d’entretien
- Ampleur du déboisement Questionnaire

Variable indépendante : - vitesse vent dominat Guide


Les dunes de sable Erosion hydrique et éolien, extraction du sable - activité des sédiments d’entretien
s’altèrent sous l’effet - pluviométrie Questionnaire
des agents - quantité journalier extrait et gain des charretiers
climatiques dans la sur le marché de sable
zone dépourvue de
végétation. Variable dépendante : - niveau avancé de la mer Guide
Avancer de la mer, ensablement des zones basses et des -image satellitaire et étude du trait de cote d’entretien
artères routières - Niveau d’ensablement de la voirie Questionnaire
Variable indépendante : Libération d’emprise et déclassement - Liste des projets dans la bande Guide
L’établissement de de la bande verte, empiètement dans la bande verte. - Caractéristique du marché foncier d’entretien
nouveau projet promiscuité de l’habitat, forte demande en logement et - Configuration du bâti Questionnaire
notamment la VDN d’équipement socio-économique, besoin d’emprise pour le - Qualité des équipements dans la ville.
augmente le niveau réseau de transport.
de reconversion de la
zone favorable à Variable dépendante : -Image aérienne Guide
l’étalement urbain. Perte de la végétation, bouleversement du statut dunaire, -Niveau des clairières d’entretien
spéc²ulation foncière, anthropisation du littoral. -Arbre abattu Questionnaire
-Défrichement et libération d’espace
Variable indépendante : -Vitesse du vent Guide
La dégradation de la Libération d’emprise et besoin accru en équipement -Niveau de demande en équipement d’entretien
bande verte de filao a -Niveau de demande en logement Questionnaire
contribué à -Projet en court
l’émergence -Projet en perspective
d’initiatives
écoresponsables Variable dépendante : -Dépôt des gravats Guide
Nouvelle fixation des dunes de sable par l’habitation et -Construction en place d’entretien
fragilité de l’estran au niveau de la plage -Dynamique de la plage Questionnaire
DEUXIEME PARTIE :
PRESENTATION DU CADRE DE
L’ETUDE ET METHODOLOGIE
DE RECHERCHE
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

CHAPITRE 5 : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE


5.1 PRESENTATION DE LA VILLE DE GUEDIAWAYE
5.1.1 Le périmètre communal
Le territoire de Guédiawaye est devenu une commune de plein exercice en 1990 pour être
ensuite érigé au statut de ville en 1996. Les limites de la ville de Guédiawaye coïncident avec
celle du département du même nom que lui confère le décret n° 2002-167 du 21 février 2002
portant création de nouveaux départements.

La ville de Guédiawaye compte aujourd’hui cinq collectivités territoriales et occupe


actuellement tout son périmètre communal. Il y a une quasi-saturation de la dernière zone
habitable de Guédiawaye qui est adossée à l’Océan Atlantique sur une longueur de 5,7 km.
L’occupation des zones inondables de Médina Gounass et des abords du lac Thiourour, en plus
des problèmes d’habitabilités qu’elle constitue, pose la question du déplacement des habitations
construites sur des sites inondables qui suppose l’existence de réserves foncières sur le territoire
de Guédiawaye qui n'a plus de réserves foncières directement disponibles.

Carte 1: localisation de la ville de Guédiawaye à Dakar

Source : Mémoire Abdoulaye Ly, ESEA 2021


Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

5.1.2 Evolution spatiale


Le tableau ci-après tiré de l’audit urbain de la ville de Guédiawaye réalisé par l’ADM en 1999
donne un aperçu de son organisation administrative, de l’organisation des quartiers et nous
renseigne sur le type d’habitat.

Tableau 2 : répartition des quartiers

Commune Quartier
Type d’habitat
d’arrondissement Nombre Nom
A - Cité Fayçal, HAMO 2, Cité Fadia, HAMO
1, HLM Las Palmas, Cité des Douanes, Cité
Nations Unies, Cité Atépa, Cité HAMO 3,
A. Habitat planifié.
Cité des Enseignants, Cité SHS. Parcelles
Golf Sud 19 Assainies (Unité 2, Unité 3, Unité 4, Unité 5,
Unité 6.)
B. Lotissement
B - Fith-Mith, Golf – Sud d’extension ou de
recasement.
A -H.L.M Paris, Cité Barry et Ly, Cité Adama A. Quartiers
Diop, HAMOTéfess, Cité Urbanisme. d’habitat planifié.
B -Darou Salam 1, Darou Salam 2, Champ de
B. Quartiers
courses, Gibraltar 1, Gibraltar 2, Gueule Tapé
lotissement de
Sam Notaire 25 2, Mbod 1, Mbod 2, Mbod 3, Mbod 4, Mbod
recasement ou
5, Sam, Cité Dioumkhop, Golf- Nord, Golf-
d’extension ; Auto
Nord 1, Grand Médine, Golf-Nord 2, Cité
constructions ;
Pyrotechnique, Notaire, Cité Préfecture, Cité
coopératives
urbanisme
A -HAMO 4, HAMO 5, HAMO 6, Cité A -Quartiers type
Sentenac habitat planifié
B –Quartiers
Ndiarème-Limamoulaye 09 Lotissement de
B -Nimzatt 1, Nimzatt 2, Nimzatt 3, Cheikh
recasement auto
Wade,Angle Mousse 2, Darou Naïm.
construction
quartiers
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littoral du département de Guédiawaye.

Commune Quartier
Type d’habitat
d’arrondissement Nombre Nom
A -Cité SONEES, Cité Biagui, Cité A –Quartiers habitat
SOFRACO Cité Forces armées, Cité planifié
Présidence, Cité Cours suprême, Cité SORES, (coopératives
Cité SENELEC d’habitat)
B –Wakhinane, Nimzatt 1, Baye Laye, Darou
Wakhinane – Nimzatt 17
khane, Angle Mousse 1, Madieng Khary B -Quartiers
DIENG, Kawsara Fall, Cité Abdel Kader lotissement de
DIOUF, Daroukhoudoss. Wakhinane, recasement, Auto
Nimzatt 1, Baye Laye, Darou khane, Angle constructions
Mousse 1.
A. Habitat spontané
A . Médina Gounass 1, Médina Gounass 2,
occupations
Médina Gounass 08 Médina Gounass 3, Médina Gounass 4,
irrégulières à
Bagdad 1, Bagdad 2, Parc, CFA
restructurer
Total Guédiawaye 78
Source : Audit urbain de Guédiawaye

L’analyse de l’occupation du sol de Guédiawaye, entre 1966 et 2019, montre que le peuplement
de la zone s’est effectué dans le sens de l’ouest vers l’est et en trois phases. La dernière zone à
être occupée est une bande littorale de terre, large de 300 mètres en moyenne, située entre la
route nommée « Corniche de Guédiawaye » et la bande de filaos.

Les phases de l’extension de la ville sont :

 Phase 1 - 1967 : installation des premiers déguerpis de certains bidonvilles de Dakar


(Champs de Courses, Baye Gaïndé). Ces populations déguerpies furent installées au
Nord – Ouest de Pikine (Pikine extension). Cette zone va constituer le « premier
Guédiawaye ».
 Phase 2 - 1970 : installation de nouveaux déguerpis (Alminco : déguerpis des occupants
du Camp Abdou Diassé et installations d’acquéreurs de parcelles à la suite d'une
procédure d’échange (Cité Notaire); début d'installation de logements planifiés (type
H.L.M), et création des Parcelles Assainies unités 1, 2, 3, 4, 5 et 6.
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

 Phase 3 - à partir des années 1980 : Édification de diverses cités par des promoteurs
immobiliers (HAMO) et des coopératives d’habitat principalement le long du littoral.

En résumé, la ville s'est développée à partir des années 1968-69-70 avec les installations des
déguerpis du boulevard Centenaire de Dakar (ex. : Gibraltar I, II, Angle Mousse, Alioune
Guèye). Les lotissements les plus récents sont des coopératives d'habitat installées sur le Nord
Est. Ex.: COMICO, DOUANE, SONEES, SORES etc et quelques lotissements d'extension à
l’est.
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral du département de Guédiawaye.

Tableau 3 : Historique des lotissements

Date Lotissement Nbre de parcelles Observations


1ère Phase = années 60
1967 Aïnoumane Plan de lotissement N° 391 391
1968 Mbod, Wagouniaye plans de Lotissement N° 341, 333, 347, 331, 351, 376 3105 Déguerpis de Ouagou Niayes Gibraltar 1, 2, CFA
Colobane
ème
2 Phase = années 70
1972 Secteur 4 : (plan N° 408) 560
Secteur I : Plan N° 403 26/12/1972 779

1973 Secteur Limamoulaye: 27/02/73(plan N°519) 872


1975 Création des parcelles assainies Unités 1, 2, 3, 4, 5, 6 «
1976 Lotissement de Fith – Mith «
1979 Lotissement de Golf – Sud Extension
3ème Phase =années 80
1980 Phase Test : HAMO (le long de la route des Niayes
1982 - recasement déguerpis Grand –Médine 313 - Lotissement de recasement des déguerpis
Oct. 1983 Lotissement L.M.N Complémentaire, plan N° 588 1.500
1984/1985 Barry et Ly, Cité des Enseignants, Adama Diop Cité S.H.S, ATEPAEtc… .
1986 HAMO 4, 5, 6

1988 Lotissements Golf – Nord Est, Coopératives d’habitat (SAR, SONEES,


SOFRACO, Cité DOUANES)
1990 Lotissements des coopératives d’habitat COMICO, Cour suprême, Présidence
etc… .
Source : Audit urbain de Guédiawaye
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral du département de Guédiawaye.

Carte 2:Evolution de l’occupation du sol à Guédiawaye de 1966 à 2019.

Source : Mémoire Abdoulaye Ly, ESEA 2021


Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

5.1.3 Démographie
La ville de Guédiawaye est la moins peuplée de la région de Dakar avec 10,5% de la population
dakaroise (ANSD- RGPHAE page 22) estimée à 329658 en 2013. Lors du recensement de
décembre 2002, la population était de 258 370 habitants. En 2005, elle était estimée à 286 989
personnes et à 392 190 habitants en 2019 ; soit un taux de croissance annuel de 27,59 % par an
entre 2013 et 2019.

L’ANSD estime que la population de Guédiawaye sera de 457 804 habitants en 2025 soit une
augmentation de 10 936 habitants par année à partir de 2013. Si cette tendance est confirmée, la
densité de population au km² sera de 36 985 en 2025.

Tableau 4 : Evolution démographique par département

Nom RGPHAE 2013 2019 2025


Région de Dakar 3137196 3732284 4356697
Département de Dakar 1146052 1363444 1591549
Département de Guédiawaye 329658 392190 457804
Département de Pikine 1170791 1392876 1625905
Département de Rufisque 490695 583774 681440
Source : ANSD RGPHAE 2013
Tableau 5 : Evolution démographique de Guédiawaye

Nom RGPHAE 2013 2019 2025


Département de Guédiawaye 329658 392190 457804
Arrondissement Guediawaye 329658 392190 457804
CT Golf sud 92345 109862 128242
CT Sam notaire 78660 93581 109237
CT Ndiareme Limamoulaye 35171 41843 48843
CT Wakhinane nimzatt 89721 106740 124598
CT Medina gounass 33762 40166 46886
Source : ANSD RGPHAE 2013

38
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Carte 3:densité de la population dans la région de Dakar et environ

Source : PUD Guédiawaye Pikine Horizon 2025

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Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Carte 4:densité de la population dans Guédiawaye

Source : mémoire Abdoulaye Ly, ESEA 2021

5.1.4 Economie urbaine


La ville de Guédiawaye est avant tout une ville dortoir qui résulte de son mode de peuplement.
Rappelons que le mode d’occupation du site s’est opéré par vagues successives sur des espaces
sommairement aménagés par les services de l’Etat pour accueillir les populations déguerpies des
quartiers de Dakar et satisfaire la demande en logement jusqu’à l’épuisement total des réserves
foncières disponibles. Aucune installation industrielle n'y est implantée.

La ville de Guédiawaye se caractérise aussi par une économie dominée par le secteur informel,
une absence de système d’assainissement collectif dans la plupart des quartiers, et des problèmes
liés à des services d’éducation et de santé. Les efforts fournis par les autorités municipales ces
dernières années, pour importants qu’ils soient, n’ont pas suffi pour une amélioration
substantielle de l’accès aux services sociaux de base.

En juin 2008, pour faire face à la pauvreté, il était constaté un développement sans précédent des
organisations de la société civile sous forme d’associations sportives et culturelles (36 ASC)

40
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

réunies au sein de l’Organisme de Coordination des Activités de vacances (ODCAV) et aussi une
multitude d’associations citoyennes (57 associations et GIE) sans oublier les Groupements de
Promotion Féminins (GPF). « Cette prolifération des groupements et associations, comme
alternative à la détérioration des conditions de vie, mais aussi comme l’unique moyen de faire
entendre la voix des plus démunis, participe à la recomposition de la sphère sociopolitique ».

5.2 CADRE PHYSIQUE


5.2.1 LES UNITES MORPHOLOGIQUES
Nous avons quatre ères géomorphologiques bien représentées dans la zone des Niayes :

L’aride Ogolien date entre 22000 et 15000 ans BP. C’est dans cette période que les dunes rouges
longitudinales se sont formées. La prédominance des alizés continentale a guidé l’accumulation
des dépôts dans cette zone et remblayé les vallées. C'est pourquoi les eaux pluviales sont piégées
dans des bassins naturels d’infiltration et d’évaporation. C’est le phénomène d’endoréisme.

Le pluvial tchadien se trouve entre 11000 et 6800 ans BP. C’est une période de la pédogenèse et
de la diversification de la végétation qui fixe les dunes. Elle est à l’origine de la végétation
guinéenne dans les Niayes avec des lacs. Cette période humide est suivie par une autre sèche
dominée par l’érosion éolienne.

Le Nouakchottien date du 6800 au 4500 ans BP. C’est une période marquée par la transgression
marine qui causa la salinisation du sol. Elle est à l’origine de la submersion du littoral sénégalo-
mauritanien ainsi que la formation des lagunes. Le Noukchottien est suivi par une période
beaucoup plus sèche.

Le subactuel est la période phare à l’origine de la formation des dunes vives blanches qui ferme
les lagunes et compose le cordon littoral. Elle commence de 2000 à 1800 ans BP qui est vécu
comme un climat sec favorable à l’érosion sous l’effet du vent.

Ces périodes permettent de comprendre l’évolution des Niayes qui s’est formée essentiellement
pendant le quaternaire. Elles ont à sont à l’origine de la morphologie des reliefs des sols et de la
végétation dans cette zone.

5.2.2 Les dunes et les dépressions


 Les dunes

Deux ensembles de dunes se démarquent selon Tricart cité par Ndong (1990) et énuméré ci-
dessous :

41
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

les plus imposants spatialement sont les dunes ogoliennes internes d’une orientation NE-SW qui
sont constituées de sables fins de couleur rouge fixés par la végétation. Elles peuvent atteindre
une hauteur de 50 mètres (les ergs de Pikine et de Keur Massar).

Ensuite, nous avons les dunes côtières larges de trois kilomètres et disposées en deux sous-
ensembles :

o les dunes jaunes semi-fixées au sol salé qui subissent les effets de l’érosion
éolienne par endroit. C'est principalement l'erg de Cambérène qui culmine à 33
mètres au quartier Sam Notaire ;
o et les dunes récentes, vives et blanches, qui recouvrent à certains endroits les
dunes jaunes. L’infiltration dans les zones dunaires rencontre peu de résistance du
fait du niveau de calcaire très bas. L’écoulement superficiel des eaux pluviales est
sporadique ou nul.
 Les dépressions (les Niayes)

Ce sont des zones humides confrontées au problème d’inondations récurrentes ; notamment en


saison des pluies. La zone des Niayes est cette étroite bande de terre située sur la grande côte,
entre Dakar et Saint-Louis. Elle est exploitée par de petits producteurs maraîchers et elle
représente plus de 60 % de la production horticole du pays. Dans les années 1950, un vaste
programme a permis d’y planter une bande de filaos pour fixer les dunes de sable et protéger la
cuvette maraîchère. Les collectivités de Golf Sud, Sam Notaire, Parcelles Assainies et
Wakhinane Nimzatt sont concernées, en grande partie, par les Niayes. Au sud de Golf Sud nous
avons aussi la grande Niaye de Dakar qui occupe une superficie de 4800 hectares. Les lacs les
plus importants se trouvant dans les Niayes de Guédiawaye sont : Thiourour et Warouwaye. Les
Lacs de Mbeubeuss, Woui sont dans la continuité des deux premiers.

42
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Carte 5: Morphopedologie de la zone de Guédiawaye et de Pikine (dune de sable au nord)

Source : PUD Guédiawaye,Pikine Horizon 2025

5.2.3 Climat et facteurs physiques de l’érosion


Les sédiments subissent les effets physiques des déterminants du climat et ont tendance à s’éroder
sous l’effet de ceux-ci. C’est les cas de la pluie, du vent et de la houle qui s’activent et façonnent
la surface de la Terre avec l'aide par la gravité. Le littoral sénégalais est un milieu où tous ces
éléments sont déterminants dans les phénomènes constatés de l’avancée de la mer.

Pour comprendre la dynamique des aléas liés au climat, nous allons exposer les données du site
fr.weatherspark.com dans un rayon de 50 km (la région de Dakar incluse). Le site "weatherspark"
est spécialisé dans le traitement des données météorologiques pour assurer le bien-être des
voyageurs du monde entier. Pour notre étude, les données examinées sont comprises entre 1980
et 2016. Des graphiques simplifiés ont été acquis du site pour nous édifier sur les vitesses et les
directions du vent, la pluviométrie et les variations de la température.

43
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Le littoral dakarois subit régulièrement, en plus de l’érosion côtière par l’action de l’eau, les
effets de l’alizé maritime qui joue un rôle déterminant dans la formation et les mouvements des
dunes.

Figure 2 : Les températures

Source : weatherspark.com

5.2.4 Relief et types de sol


La région de Dakar a un relief généralement plat avec des points culminants qui ne dépassent pas
105 mètres de hauteur dans sa partie nord-ouest (les mamelles). Le relief est un ensemble qui
appartient au bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien formé au secondaire et au tertiaire selon
trois sous-ensembles :

L’ouest de la région dominé par un paysage rocheux d’origine volcanique du tertiaire et du


début de l’ère quaternaire
Au sud-est nous avons le massif de Ndiass qui est formé de plateaux, de collines et de sols
caillouteux ou ferrugineux. Cependant, dans la localité de Bargny située dans le département de
Rufisque, les sols sont formés de marne et de calcaire, entrecoupés par les sols calcaires bruns
avec des vertisols gris noir.
Enfin, nous avons les dunes continentales d’orientation nord-est - sud-ouest qui occupent la
majeure partie de la région avec des sols ferrugineux non lessivés. Concernant les dépressions
inter-dunaires, nous trouvant des sols halomorphes ; notamment dans les Niayes. Ce sont des
zones humides avec des mares temporaires communiquant avec la nappe phréatique.
5.2.1 Les vents
La mousson, l’alizé maritime et l’harmatan sont les principaux vents qui soufflent dans la région
de Dakar.

44
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

« Le premier flux est représenté par l’alizé maritime issu de l’anticyclone des Açores, de direction
nord à nord-est. L’alizé maritime est constamment humide, frais, voire froid en hiver, et marqué
par une faible amplitude thermique diurne. Son domaine est une frange côtière qui s’amenuise
au sud avec la remontée de la mousson, mais qui se maintient pendant presque toute l’année au
nord de la région de Dakar. »

« L’harmattan, de direction Est dominante, branche finissante de l’alizé continental sahélien, est
caractérisé par une grande sécheresse liée à son long parcours continental, et par des amplitudes
thermiques très accusées ; frais ou froid la nuit, il est chaud à torride le jour. Il transporte souvent
en suspension de fines particules de sable et des poussières qui constituent la “brume sèche". »

« Le troisième flux, la mousson, provient de l’alizé issu de l’anticyclone de Sainte-Hélène dans


l’Atlantique Sud. Elle bénéficie d’un très long trajet maritime qui la rend particulièrement
humide. Elle pénètre dans le pays en période estivale selon une direction sud-est - nord-ouest et
elle s’assèche relativement en fonction de sa pénétration vers l’intérieur. Elle est marquée par
une faible amplitude thermique, mais avec des températures généralement plus élevées que celles
de l’alizé maritime ».

Figure 3: Vitesse moyenne du vent à Dakar

Source : weatherspark.com

Figure 4 : Direction des vents à Dakar

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Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Source : weatherspark.com

5.2.1 La pluviométrie

L’année climatique est divisée en deux saisons principales par le critère pluviométrique. La
saison dite sèche n’est vraiment sèche que dans l’intérieur ; tandis que sur le littoral, qui bénéficie
d’une humidité relative élevée, la saison est précisément non pluvieuse.

Au cours de la saison sèche, des pluies de heug peuvent se produire, associées à des invasions
épisodiques d’air issu des régions tempérées. Ces pluies sont généralement faibles, voire
insignifiantes, mais il peut advenir qu’elles atteignent exceptionnellement des valeurs élevées.

La saison des pluies ou hivernage débute au sud-est du Sénégal en avril avec l’arrivée de la
mousson qui envahit progressivement le pays. Les pluies augmentent d’abord lentement jusqu’au
mois d’août où elles culminent ; en septembre, la diminution est marquée, mais elle est ensuite
très brutale en octobre. Deux phénomènes provoquent des précipitations sur le pays ; il s’agit
d’une part des lignes de grains et d’autre part de la partie active de l’équateur météorologique,
marquée par l’ascendance de l’air humide qui se refroidit en altitude et se condense en pluies.

Les lignes de grains, improprement dénommées tornades, balaient le territoire d’est en ouest (ce
qui fait dire que la pluie vient de l’est) s’affaiblissent progressivement en atteignant le littoral ; à
Dakar, par exemple ne parvient que la moitié des perturbations, qui sont passées par
Tambacounda. Les pluies déversées par les lignes de grains sont essentiellement orageuses
accompagnées de rafales de vent, de tonnerre et d’éclairs. Elles marquent le début et la fin de la
saison des pluies dans le sud du pays, mais elles constituent pour la quasi-totalité du territoire la
source essentielle des précipitations.

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Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Figure 5:Pluviométrie à Dakar

Source : weatherspark.com

5.1 LA BANDE VERTE DE FILAOS DE GUEDIAWAYE


5.1.1 Présentation la bande verte dans la ville de GUEDIAWAYE
5.1.2 Historique de la bande verte
Le rideau de végétation est mis en place de manière périodique entre 1948 et 1996 selon le « bilan
diagnostic de la mise en œuvre du plan d’aménagement de la bande de filao ». L’espèce choisie,
le Filao (casuarina equisetifolia) originaire de la Malaisie est capable de pousser dans un milieu
sablonneux très pauvre et meuble. Trois phases de mis en œuvre ont permis la plantation de la
bande verte de Dakar à Saint-Louis.

Phase 1 : recherche et choix de l’espèce (1948)

En 1948 les mouvements de sable étaient ressentis sur toute l’étendue de l’emprise de la bande
verte avec des dunes hautes de 3 à 5 m et fixés par la végétation herbacée d’avant. Cette
végétation herbacée s’étant dégradée par l'activité pastorale pratiquée dans la zone, la décision
de protéger l'économie générée par l'écosystème des Niayes a été prise par l'administration
coloniale.

L’espèce choisie est le « Casuarina equisetifolia » originaire de la Malaisie et introduite en 1908


au parc forestier de Hann. La contrainte de cette espèce est sa durée de vie qui se situe entre 45
et 50 ans et sa faible capacité de régénération dans le milieu dakarois. La solution qui était
préconisée par le modèle de gestion dans la durée de l’espèce est de mener, selon un plan d'action
précis, des campagnes périodiques de reboisement dans les zones de plantation.

Phase 2 : Test de l’espèce choisie (1948 – 1957)

47
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Sur une période de 10 ans, les plantations ont commencé à Guédiawaye et à Kayar. De 1948 à
1957, 239 ha de plantation réalisée aux lacs Woui et 185 ha au lac Retba. Des plantations ont
aussi été réalisées sur la grande cote ; notamment à Gandiol.

En 1957 une première zone de classement a été effectuée d’une surface de 82 700 ha appelée
« zone de restauration des Niayes ».

Phase 3 : mise en place de la bande de filao (1974 – 1996)

Durant cette période Dakar et Saint-Louis ont été reliés par une bande verte destinée à protéger
les plantations horticoles par la réalisation de plusieurs projets déterminants. Ces projets ont été
initiés avec le concours financier et matériel des partenaires ci-dessous :

- 1974 : le projet PNUD/FAO/SEN 73/012 « fixation des dunes » intervenant à lompoul


- 1976 : le projet Gandolais de fixation des dunes et protection des cuvettes maraichères
démarre ses activités au sud. Elle était financée par l’ACDI (agence canadienne pour le
développement international
- 1981 : le Projet PL 480 sis au sud débute de Kayar au nord. Ce projet a été financé par
l’USAID.

En 1985, les efforts des trois projets se traduiront par le reboisement d’une bande de 200 mètres
de large de Cambérène au Gandiol. De 1983 à 1996, la bande avait finalement 400 à 800 mètres
de large.

En 1988, l’ACDI prend les rênes en fusionnant les deux projets le Projet PL 480 sis et le projet
Gandolais pour former le projet « conservation des terroirs du littoral CTL ».

En 1996, toute la bande est gérée par l’administration forestière avec le seul concours de l’ACDI.
De ce fait la longueur totale de la bande est de 180 km avec une superficie de 9 005 ha.

La bande de filaos, objet de notre étude, est située sur le littoral de la ville de Guédiawaye et sur
une zone longue de 4,5 km. Aujourd’hui, cette zone est sujette à des séries de déclassement par
l’État en vue de reconversions aux profits de projets d’envergure comme la VDN et la réalisation
d’équipements mêlés d'opérations immobilières pour l'habitat.

Selon le code forestier une forêt classée est adopté selon la conservation des sols, des eaux, de la
diversité biologique et les écosystèmes particuliers ou fragiles et la garantie d'une production
durable par tout moyen approprié de gestion ou de protection.

48
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Figure 6:Image 1 : Coordonnée de déclassement de la zone publié par le JO du 22 décembre 2018

Source : journal officiel de la république du Sénégal 22 décembre 2018

5.1.3 FONCTIONS DE LA BANDE VERTE


La fonction naturelle de la bande de filaos du littoral nord du Sénégal est de fixer les dunes. Avec
l’urbanisation de la ville de Guédiawaye, la fonction de la bande de filaos à évoluer pour devenir
un patrimoine paysager pour les habitants. Cependant la raison principale de sa création est
d’éviter l’ensablement des espaces maraichères qui sont occupé aujourd’hui occupé par l’habitat.
Aujourd’hui les espaces maraichers se confondent avec la bande verte. Ce poumon vert rattrapé
par les habitations est donc devenu au regard de nos investigations :

- Un rempart protégeant les habitations des effets des vents marins ;


- Un écosystème urbain qui participe à améliorer la qualité de l'air ;
- Un espace économique permettant la production de produits maraichers ;
- Une source d'intrants dans la fabrication de compost pour les horticulteurs ;
- Une zone d'exploitation, bien qu’illégale, de sable marin pour les constructions ;
- Une barrière artificielle contre l'avancée de la mer ;
- Une réserve foncière pouvant rehausser le niveau d'équipement de Guédiawaye par
rapport à ses ambitions de devenir un pôle économique, voire une destination dans la
région de Dakar ;
- Etc.

49
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Image 1 : Végétation au niveau de la bande verte composé majoritairement de filaos, ensuite de


palmiers enfin d’arbuste et d’herbe de type guinéen.

Source : ESEA, Mémoire Abdoulaye Ly

5.1.4 MANIFESTATION DES ELEMENTS CLIMATIQUES ET PHUSIQUES


OBSERVABLES AU NIVEAU DU LITTORAL
5.1.4.1. L’EROSION EOLIENNE
Le phénomène de l’érosion éolienne dépend de la puissance des vents, de la direction et de la
durée de souffle. Les milieux étendus, dénudés de végétation ou presque et/ou le sol est fragile
meuble, dégradé et sec et exposé au vent fort, sont les plus exposés à l’érosion éolienne. Pour
déclencher l’érosion, il faut que la puissance du vent dépasse 6 m/s. il s’effectue en trois phases
selon la taille des particules : la traction, la saltation et la suspension.

Figure 7: cinétique des particules

Source : http://www2.ggl.ulaval.ca/

50
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Figure 8:Dynamique de l’avancée du sable sous l’effet du vent

Source : http://www2.ggl.ulaval.ca/

5.1.4.2. L’érosion hydrique


La pluie et le ruissellement sont parmi les éléments responsables de l’érosion hydrique des sols.
Elle s’effectue en trois phases : le détachement, le transport et le dépôt. Les sols dépourvus de
végétation sont les plus exposés à cet événement qui l’appauvrit rapidement par un phénomène
de lessivage du sol. L’érosion hydrique plus particulièrement l’érosion en nappe peut être
alternée avec l’érosion éolienne.

Figure 9: érosion hydrique

Source : http://www2.ggl.ulaval.ca/

51
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

5.1.4.3. Les conditions océanographiques


 LES COURANTS OCEANIQUES
Les courants marins participent naturellement à l’érosion et la sédimentation. Nous avons trois
grandes masses d’eau qui se succèdent tout au long de l’année.

- Les eaux chaudes et salées du contre-courant


- Les eaux guinéennes chaudes et dessalées
- Les eaux côtières qui refroidissent grâce à la remontée des eaux profondes (l’upwelling).
 LA HOULE
La rencontre des courants marins et des vagues engendre une énergie arrachant les matières des
fonds marins. La houle est créée par le mouvement des courants marins subissant l’effet des vents
au large de la mer. Deux types de houle s’observent sur la côte dakaroise.

- La houle du Nord-Ouest qui vient de l’hémisphère nord dont ses mouvements durent
toute l’année
- La houle du sud-ouest qui vient de l’atlantique Sud. Sa présence sur la grande côte est
moindre et plus présente au sud de Dakar et pendant la saison des pluies.

La houle devient un mouvement ondulatoire agitant la surface de la mer. Les vagues se forment
par le déferlement des houles. Ce dernier s’amplifie à l’approche des côtes. Toute cette
dynamique participe à l’altération du littoral, à l’apport de sédiments et au renforcement des
dunes littoral. De ce fait, la dérive littorale apporte une quantité importante de sédiments.

La dérive littorale est un mouvement latéral des courants participant de l’altération et


parallèlement au dépôt des sédiments sur la cote. Elle est renforcée par la marée.

52
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Figure 10: la houle

Source : Jacques Beauchamp/Applications de la géologie dans les travaux de génie civil

 LA MAREE
La marée est un mouvement périodique créé par l’attraction des astres. C’est un mouvement
visible alterné de montée et de baisse du niveau de la mer (flux et reflux). Des ruptures de fond
marin sableux peut-être créé par ce mouvement occasionnant un important transport de sédiments
par les courants.

5.1.5 Aspect environnemental et écologique dans le contexte de réchauffement


climatique de la planète
5.1.5.1 La montée des eaux marines et la question de l’érosion des cotes au Sénégal

Le manque d’espace à Dakar encourage les promoteurs ont tourné le regard vers le littoral qui
fait souvent partie du domaine maritime. Dans les anciens villages souvent d’ethnie léboue où
les populations s’activent dans l’activité de la pêche, les espaces habités sont très proches ou font
partie du littoral.

Selon Moussa Sall coordinateur de la cellule régionale de la Mission d’Observation du littoral


Ouest Africain (MOLOA) au Centre de Suivi Ecologique, l’érosion est « rupture d’équilibre entre
la partie marine et la partie terrestre de la cote ». Cette action provoque un déficit sédimentaire
au niveau terrestre. L’érosion est le fruit de l’action de l’homme et du changement climatique.
Ces deux phénomènes sont liés et provoquent de nombreux dégâts de nature socio-économique
avec l’augmentation des populations le long des côtes. Des solutions se réalisent avec le FFEM

53
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

au Sénégal, au Togo et au Bénin. Le FFEM est sollicité pour accompagner l’AMP de saint louis
afin de reboiser les zones impactés par l’avancé de la mer.

Aujourd’hui avec la crise climatique que subissent le monde et le réchauffement climatique, les
mers ont augmenté de volume à cause de la fonte des glaces. Du coup, les établissements humains
sont exposés. A Dakar particulièrement au littoral sud à Rufisque, des maisons sont actuellement
submergée dans l’eau. C’est une situation qui crée le désarroi des populations privées de
maisons.

Le réchauffement climatique plonge la terre dans une nouvelle ère climatique bouleversant le
quotidien des civilisations les plus vulnérables avec la transformation du climat. Elle est d’origine
anthropique et dépend très fortement de l’évolution des gaz à effet de serre. Ses conséquences
sur la planète sont considérables avec des dégâts matériels et physiques menaçant même la survie
de l’humanité.

D'après le 4e rapport du GIEC, "le réchauffement du climat ne fait aucun doute et est désormais
attesté par l'augmentation observée des températures moyennes de l'air et de l'océan, la fonte
généralisée de la neige et de la glace et l'augmentation du niveau moyen de la mer". Ainsi, la
température moyenne à la surface du globe a déjà augmenté de + 1,1°C depuis l'époque
préindustrielle. En plus, la température moyenne à la surface du globe de 1906 à 2005 a
augmenté de 0,74°C. Mais la progression n’a pas été uniforme, elle s’est accélérée en atteignant
0,19°C par décennie. De 1997 à 2006, on a recensé des anomalies de part et d’autre des deux
hémisphères : le nord avec 0,53°C et le sud avec 0,27°C (OMM, 12/2006). Ces changements
s’observent même en dépit de la baisse de l’activité solaire.

En élaborant une étude sur les années chaudes dans le temps, on a constaté que les 10 plus chaude
se situent avant 1997 et les 14 des 15 plus chaudes sont enregistrés au 21 ieme siècle. De ce fait
l’année 2016 est la plus chaude suivie des années 2015 ensuite 2014 enfin de 2010.

L’élévation des mers est de plus en plus alarmante actuellement. Elle s’accélère même selon
le rapport spécial du GIEC sur l'océan et la cryosphère le niveau de la mer atteindra 30 à 60 cm
environ d’ici 2100 si le rythme d’émission en gaz à effet de serre est maintenue ou réduit. Par
contre le niveau de la mer pourrait augmenter jusqu’à 2 m si les émissions continuent à accroitre.
Le réchauffement de l'atmosphère met des dizaines d'années avant d'atteindre le fond des océans.
Il se crée donc un phénomène thermique capable d'entretenir la montée du niveau des océans

54
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

pendant plusieurs centaines d'années. Les conséquences de cette remontée sont l'accentuation de
l'érosion des littoraux (100 km² de marécages disparaissent par exemple chaque année dans le
delta du Mississippi), l’augmentation de la vulnérabilité aux tempêtes qui génèrent des
submersions marines et la salinisation des littoraux qui deviennent impropres aux cultures. En
plus, les zones côtières concentrent de nombreuses populations avec elles la plupart des activités
économiques mondiales. Les zones de basse altitude tels que les iles les deltas, les zones côtières
sont plus exposées au risque de submersion marine. 300 millions de personnes seront affectées
par des inondations dans les années à venir selon une étude parue dans nature communication
(Alexandre-Reza Kokabi, 2019).

Les zones les plus exposées à la montée des eaux sont les zones côtières qui concentrent la plupart
des activités économiques mondiales. De même les Iles, les Delta, des bandes côtières de faible
altitude sont très exposées au risque de submersion marine notamment en période de tempête.
Le rapport « AllEnvi- La mer monte » estime que 20% de la population mondiale vit à moins de
30 km des côtes comme New York avec ses 19 millions d’habitants. Il est inscrit dans le rapport
que 16 des 20 mégalopoles sont situés en bord de mer dans le monde selon le rapport.

Le littoral sénégalais subit fréquemment les effets de l’érosion. Avec ses 700 km de cote, il est
très peuplé grâce à la migration de cause climatique. L’érosion est accentuée par l’extraction de
ressources (coquillage, sable) à Dakar et les aménagements tels que l’ouverture de la brèche à
saint louis. A Saint louis les populations de la Langue de barbarie ont vu leur plage diminuer.
Dans la commune de Guet Ndar, l’avancé de la mer a été facilitée par les houles détruisant
directement des maisons. Certains habitants stipulent même que l’emprise de leur maison se
trouve dans la mer. A Mbour, nombreux sites d’établissements touristiques avoisinent la mer,
elles sont exposées au phénomène d’érosion. La modification du trait de côte est considérable
réduisant même l’espace réservé à la pirogue. Le tourisme et la pèche sont ainsi très impactés par
la dynamique de l’érosion côtière.

L’érosion côtière menace de plus en plus les cotes sénégalaise qui s’anthropise de plus en plus
en fonction de la recherche effrénée d’espaces habitables. Des installations hôtelières et
résidentielles s’effectuent à moins de 100 m dans le domaine maritime mettant en cause la
fiabilité des réglementations sur le domaine. La loi n° 76-66 du 2 juillet 1976 sur le domaine
public maritime interdit la construction d’ouvrage dans cette zone de 100 mètre dans la limite de
la plus haute mer elle est déclarée domaine public inaliénable et imprescriptible. Aucune

55
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

personne ne peut donc acquérir de titre foncier sur ces terres et en théorie. Seule des occupations
provisoires avec des installations légères et démontables peut être permise comme le souligne la
loi n° 83-05 du 28 janvier 1983 du code de l’environnement qui précise qu’elles ne doivent « ni
être source d’érosion ou de dégradation du site ».

L’activité physique marine se manifeste par des courants marins et des houles qui font perdre
constamment à la plage des sédiments. C’est un phénomène qui s’est accéléré ces dernières
années exposant les établissements humains. À Yoff, à Rufisque ou encore à Bargny au niveau
des anciens villages traditionnels Lébous, les ports de pêche se trouvent sous l’eau. Ici on observe
un important recul du trait de côte sur plusieurs dizaines de mètres. A Rufisque, la ville est établie
dans une dépression et située à 25 km au sud-est de la région. Le recul du rivage est significatif
avec près de 3 m par an (Niang-Diop et al. 2005) alors que les inondations par marée sont une
réalité permanente. Sur la corniche dans le département de Dakar on assiste à une importante
concentration d’habitations et d’activités économiques, des infrastructures hôtelières à moins de
100 m du rivage. Ce qui ne permet pas la régénération artificielle de la plage. Au niveau des
mamelles, les houles du nord-ouest et la variation de nature géologique sont à l’origine du recul
du trait de côte. Elle est estimée selon la revue Côte Est du Canada dans son article « Perception
des changements environnementaux » à 0,45 et 2,7 m par an. Cependant à la Baie de Hann, on
constate une perte de 2 m de plage par an.

De ce fait c’est toute la région de Dakar qui est confrontée à la problématique de l’avancé de la
mer. Elle est doublée par l’anthropisation de la plage ou proche de celle-ci dans un contexte
d’urbanisation rapide et de réchauffement climatique globale. A Guédiawaye, les équipements
sont de plus en plus proches de la plage. Mais ils n’ont pas encore franchi la norme des 100 m.
Néanmoins nous avons procédé à une tentative d’étude du trait de côte à l’aide des images archive
de google earth.

5.1.5.2 Erosion et cinétique dunaire


La plage de la ville de Guédiawaye subit régulièrement des changements par l’action de l’érosion.
D’abord l’érosion hydrique qui est à l’origine de l’apport des sédiments sur la plage. Ensuite le
relai de l’érosion éolienne avec l’action des alizés qui les transporte dans la direction de la bande
verte. Ainsi les dunes de sable subissent constamment des modifications selon les périodes de
l’année.

56
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Pendant la saison sèche notamment avec la prédominance des alizés, la VDN 3 subit
constamment des séquences d’ensablement dans la position juxtaposée entre la mer et
l’infrastructure dépourvue de végétation. Des scènes d’accidents routiers ont été répertoriées
dans cette zone. Ce qui confirme l’efficacité de la fixation des dunes de sable par la végétation.
Cependant il est judicieux de se demander la destination du sable mobile dans les zones
dépourvues de végétation.

La gestion du sable a des retombées financières L’AGEROUTE, L’UCG et la FERA s’occupent


souvent du désensablement des voies routières. Ces opérations ont concerné les artères routières
principales et secondaires dans le département de Guédiawaye. Cependant l’excédent de sable
provient pour la plupart des nombreux chantiers dans le département. De ce fait Guédiawaye est
une ville où l’habitat en hauteur s’impose de plus en plus face à la demande accrue en logement
et l’augmentation de sa population. Cette situation favorise la multiplication de chantier de
réfection. Les chantiers engendrent l’apport de matériaux sable et ciment. De ce fait, les détritus
des chantiers tels que les gravas sont déversés dans les rues créant ainsi une augmentation du
volume du sable au niveau de la voirie. La revue « Guédiawaye la cité de tous les déséquilibres
sud quotidiens » stipule que les habitants se plaignent de l’accumulation rapide du sable sur les
routes et exigent que les pouvoirs publics s’occupent de l’entretien des routes. De même au
niveau des zones dépressionnaires des maisons sont enterrées souvent jusqu’au niveau des
fenêtres. Ce qui rend difficile le cadre de vie des populations qui subissent en même temps les
effets de l’inondation.

De nombreux auteurs ont souligné que l’ensablement provient des gravas des multiples
constructions dans la ville. Cependant une étude plus poussée est nécessaire pour connaitre la
destination des sédiments provenant de l’érosion côtière notamment avec la granulogie.

57
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Image 2 : Ensablement de la VDN en période des vents dominants

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

Conclusion partielle n°1 :

Les effets du changement climatique sont d’ordre mondial notamment avec l’augmentation des
gaz à effet de serre. La fonte des glaces entre autre, les dérèglements climatiques influent sur le
niveau de la mer et menace les établissements humains les plus proches. La perte des terres sur
la côte sénégalaise est significative créant des stress au sein des familles riveraines qui perdent
maison et terre de culture. A Saint louis et à Rufisque par exemple il est question de loger les
réfugiés climatiques avec des coûts assez importants. A Guédiawaye les conséquences de
l’avancé de la mer ne se font pas encore sentir grâce à l’éloignement des équipements. Cependant
on assiste à la progression des installations humaines vers la plage. Ce qui pourrait en effet créer
de futures problèmes si l’activité de l’avancé de la mer persiste. De ce fait les dunes de sable
jouent un rôle important. Auparavant installé pour défendre les zones de culture, aujourd’hui
elles servent de rempart pour protéger les établissements humains de l’avancé de la mer. De ce
fait la végétation détermine sa fixation. Néanmoins comme l’ont confirmé les études les zones
les plus défavorisées en végétation et qui sont marquées par l’activité anthropique sont plus
exposées.

58
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

CHAPITRE 6: METHODOLOGIE

La démarche méthodologique se décline en plusieurs étapes nous permettant de cerner au plus


près la problématique de la bande verte de filaos et des enjeux qui pèsent sur elle. Pour rappel, le
choix de notre sujet de recherche repose sur un fait avéré : le déficit en zones d’extension urbaine
dans la ville de Guédiawaye et des stratégies développées par les autorités locales pour dépasser
ce problème. C’est dans cette logique que nous analysons les impacts socioéconomiques de la
libération de l’emprise qui pèse sur la bande verte littorale de filaos.

Les étapes clés de notre mythologie de travail sont établies selon les rubriques titrées ci-dessous.

6.1 LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE


Cette étape nous a permis de cadrer davantage les problématiques liées à l'urbanisation de la
région de Dakar et du cas spécifique du département de Guédiawaye dont les limites
géographiques coïncident avec celles de la ville. Par ailleurs, nous avons consulté des ouvrages
traitant de thématiques plus ou moins similaires sous forme de thèses ou non disponibles dans
les bibliothèques de l’ESEA, du CSE, de la DEFCCS.

Les documents d'urbanisme et les publications sur la région de Dakar ont été consultés. Il s'agit
en particulier du PDU de Dakar 2035, des PUD réalisés dans la région, des opérations
immobilières d'envergures comme les parcelles assainies, les études diachroniques sur la
progression de l'habitat, les publications du CETUD sur le transport interurbain de Dakar, les
rapports des Plans de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) des programmes de
développement et les Etudes d’Impact Environnemental et Social (EIES) des projets réalisés dans
la ville de Guédiawaye. La consultation de ces documents a servi à consolider l'analyse des
besoins et des modes d'occupation du sol cherchant à satisfaire les nécessités en équipements et
en infrastructures.

Les documents réglementaires suivants ont été aussi consultés :

 Le code forestier qui nous informe sur la réglementation des forêts classées ainsi que les
modalités de déclassement ;
 Le code des collectivités locales qui nous renseigne sur les modalités d’attribution des
terres ;
 Le code du domaine national qui informe sur les usages de terre et fixe les limites du
domaine maritime ;

59
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

 Le code de l’urbanisme.

6.2 CARTOGRAPHIE ANALYSE DE L’OCCUPATION DU SOL, ETUDE DU


TRAIT DE COTE, ETUDE DE SCENARIO.
Pour réaliser une analyse diachronique sur la bande de filaos et les modes d'occupation du sol,
nous avons effectué des investigations techniques à partir de procédures de traitement d’images
de Google et de Landsat en faisant usage des outils de télédétection sous l’encadrement du Centre
de Suivi Ecologique (CSE). La situation de référence de notre étude sur les effets de
l'urbanisation sur la bande de filaos est celle de 2005. Cette année a été choisie en fonction des
archives de l’imagerie sur Google Earth grâce à l’outil « afficher les images d’archive ». En effet,
les images traitables et de bonnes qualités les plus anciennes se situent dans l'année 2005. Le
mode opératoire extractions d’images dépendant de la qualité des images (ciel dégagé, pixel bien
formé, etc.) et le respect d’un intervalle de 3 à 4 ans (2005,2008, 2012, 2015 et 2019) pour la
réalisation de l'étude diachronique.

Pour apprécier l'évolution des plantations de filaos dans le temps et dans l'espace, les opérations
de télédétection ont été réalisées avec l’application ArcGis 10.6. Ces traitements d'images ont
permis la réalisation de cartes d’occupation du sol, d'apprécier la progression de la végétation,
du bâti et des clairières dans la zone d'étude.

Les archives d’image Landsat quant à eux ont été utiles pour réaliser les cartes diachroniques
globales du département de Guédiawaye afin de mesurer la progression du bâti, de la végétation,
de l’hydrographie, etc. Sur la base des images fournies par le CSE, les données rasters utilisés
sont datées de 1966, 1978, 2005 et 2019.

Par ailleurs, dans l'étude de l'évolution du trait de côte, nous avons eu recours aux images
historiques de Google entre 2005 et 2021. La superposition des traits de côte a permis d'établir
un minimum et un maximum que peut atteindre le niveau de la mer dans ces périodes. C’est ainsi
que l’année 2007 a été retenu comme minimum et l’année 2019 a été comme maximum. La zone
de variation du trait de côte tient compte de la dynamique des marées hautes et basses.

Pour finir, nous avons élaboré une étude des scénarios sur deux possibilités. Le premier cas est
basé sur la poursuite de la dégradation de l’environnement. Le point repaire est 2019

. Le deuxième cas repose sur le repos environnemental permettant à la végétation de reprendre


ses droits. Le point repaire est 2008. Cette année est choisi parce qu’on a constaté que c’est à
partir de cette année que la végétation sembler se régénérer.

60
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Les données trouvées sont basées sur le calcul de taux de croissance et de décroissance des
paramètres selon la formule suivante :

Taux de croissance= (donnée présent/donné passé) puissance 1/n – 1 n représente le nombre


d’année écoulé entre le présent et le passé.

Figure 11 : Formule pour calculer le taux de croissance.

Source: fr.wikihow.com/calculer-le-taux-de-croissance

6.3 ENQUETE MENAGE


6.3.1 Population ciblée
L’enquête concerne toute la ville de Guédiawaye avec un accent particulier sur les populations
en contact direct avec la zone d’étude sur une bande de 350 m environ. En effet, elles sont en
première ligne et subissent directement les avantages, désavantages de la bande verte et les
conséquences des mutations en cours sur cet espace. Les populations vivant au-delà de la limite
de 350 m sont aussi interrogées pour analyser davantage les rapports qu’entretient ce groupe avec
cet espace vert littoral.

6.3.2 Échantillonnage
Les populations ciblées par l’enquête ménage sont toutes dans la ville de Guédiawaye.
L’échantillonnage des ménages à enquêter est référencé selon un quadrillage spatial de la ville
effectué avec le logiciel ArcGis et un fond de plan image de la zone. 80 points à enquêter ont été
préidentifiés sur une carte selon le zonage suivant :

 Une zone proche de la bande de filaos : 30 points à enquêter sur la base d'un écart ou pas
de 100 mètres, sur une bande habitée de 300 mètres bordant la zone d’étude ;
 Une zone moyennement proche de la bande de filaos : 30 points à enquêter sur la base
d'un écart ou pas de cinquante mètres, sur une bande habitée entre 300 et 600 mètres de
la zone d’étude ;
 Une zone éloignée de la bande de filaos : 30 points à enquêter sur la base d'un écart ou
pas de cinquante mètres, sur une bande habitée au-delà de 600 mètres de la zone d’étude;

Les populations ciblées par l’enquête ménage sont toutes dans la ville de Guédiawaye.
L’échantillonnage des ménages à enquêter est référencé selon un quadrillage spatial de la ville

61
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

effectué avec le logiciel ArcGis et un fond de plan image de la zone. 80 points à enquêter ont été
préidentifiés sur une carte selon le zonage suivant :

 Une zone proche de la bande de filaos : 60 points à enquêter sur la base d'un écart de 600
mètres, sur une bande habitée de 350 mètres bordant la zone d’étude ;
 Une zone moyennement proche de la bande de filaos : 17 points à enquêter sur la base
d'un écart de 600 m, sur une bande habitée entre 350 et 800 mètres de la zone d’étude ;
 Une zone éloignée de la bande de filaos : 3 points à enquêter sur la base d'un écart ou pas
de 600 m, sur une bande habitée au-delà de 850 mètres de la zone d’étude ;

Carte 6 : Localisation des ménages à enquêtés.

Source : Mémoire Abdoulaye Ly, ESEA 2021

62
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

6.3.3 Technique de collecte des données


La collecte des données a été réalisée selon deux approches :

 Une enquête auprès des ménages a été réalisée du 01 au 20 Décembre 2020 en utilisant
la technologie Open Data Kit (ODK) qui est un ensemble open source d'outils pour la
collecte et le management de données terrains. Il s’agit dans les détails de :
o Kobocollect, qui est disponible sur PlayeStore. Cet outil permet de collecter des
données en utilisant un formulaire électronique (format Xml) à installer sur un
smartphone GPS fonctionnant sous Android 5.0 minimum ;
o Kobotoolbox qui se trouve être une plateforme internet d’agrégation et de gestion
des données collectées avec l'application Kobocollect ou similaire. Plus
précisément, la plateforme kobotoolbox est un outil "open source gratuit" pour
agréger avec l'outil "ODK aggregate" les données collectées avec Kobocollect
dans une base de données en ligne sur internet :
o Xlsform utilisant Microsoft Excel comme interface de construction du formulaire
d’enquête en vue d’une conversion par « upload » au format XML ;
o Xlsform online pour la vérification et la validation du questionnaire du point de
vue de la syntaxe ;
o Et Odkbreafcase comme outil de téléchargement de la totalité des données en
ligne sous forme d’instances archivées au format xlm.

La technologie ODK est une méthode fiable et moderne qui permet aux professionnels
de collecter tous types de données y compris la géolocalisation de chaque point d’enquête
et la prise de photos. Les résultats des enquêtes sont téléchargeables sous plusieurs
formats pour une exploitation sur des logiciels de statistique ou de SIG comme ArcGis.

 Et des guides d’entretien élaborés pour faciliter les interviews auprès :


- des collectivités territoriales : la commune de sam notaire, la commune de Ndiarème
Limamoulaye, la commune de Wakhinane Nimzatt
- des structures étatiques : l’UCG, l’ADM, et le DEFCCS
- des exploitants de la bande verte : les maraichers, les éleveurs, les mécaniciens et les
caharretiers.

63
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

6.3.4 Le traitement des données


En dehors du reporting automatique généré par la plateforme kobbotoolbox, le rechargement des
données agrégées sous un format Excel nous a permis d'effectuer toutes les opérations de
géotraitement sur la validité des données, les transformations de coordonnées et l'exploitation
des images. Les opérations ci-après ont été effectuées sur les résultats des enquêtes :

 Validation des données sur la plateforme kobotoolbox avant leur téléchargement sur un
tableur Excel
 Correction des variables numériques lues comme du texte par Excel à cause du passage
de l’anglais au français avec la macro VBA ci-dessous :
Sub correction ()
Dim Maplage as range
Dim i as variant
Maplage = range("A1 :GB81")
For each c in Maplage
i = c.value
c.value = i
next
End sub
 Correction des champs afin de réduire à 10 caractères maximum l’écriture sans accent
des libellés des colonnes. Cette disposition permet d’éviter de récupérer des champs
tronqués lors de l’intégration des données dans ArcGis ;
 Transformation, avec ArcToolbox, des coordonnées géographiques en coordonnées
métriques référencées dans le système UTM Wgs84-Zone-28N
 Et spatialisation et cartographie des résultats.

6.3.5 Les difficultés rencontrées


Les enquêtes ont été réalisées en période de gestion de la pandémie liée à la propagation du
Covid-19. Lors des opérations de terrain, nous avions été confrontés à la méfiance des
populations qui voulaient éviter tout contact avec enquêteurs malgré le respect, par ces derniers,
des mesures barrières recommandées par le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale. La
solution qui a été adoptée, pour résoudre le problème, a été de nous déporter sur ménage suivant
en cas de refus catégorique.

64
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Par ailleurs, les populations qui vivent aux abords immédiats de la zone d’étude n’ont pas toutes
voulu se plier à l’interview. Pour certains, la raison semble liée à leur situation d’occupants
illégaux, par empiétement, de la bande de filaos.

Pendant les entretiens, les répondants étaient réticents par rapport à certaine question. Ceci
démontre en effet le niveau de sensibilité de la zone face à l’opinion publique.

65
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

TROISIEME PARTIE : PRESENTATION


ET ANALYSE DES RESULTATS

66
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

CHAPITRE 7: EVOLUTION DE LA BANDE VERTE ET ETUDE DES PARAMETRES


SUSCEPTIBLES DE CAUSE SA DEGRADATION ENVIRONNEMENTALE ET DU
TRAIT DE COTE SUR LE LITTORAL DE GUEDIAWAYE.

7.1.ANALYSE DE L’EVOLUTION DE LA BANDE VERTE A GUEDIAWAYE


Les écosystèmes naturels ou artificiels sont en ce moment menacés par l’action anthropique des
résidents. Tous les plans d’urbanisme suggèrent de préserver, pour des raisons d'ordre
environnemental, la bande verte de filaos.

Aujourd’hui, la bande de filao et les espaces verts urbains sont agressés par les populations, les
autorités locales, les promoteurs privés et les projets de l’Etat relatifs à la construction d’ouvrages
structurants. Parmi les projets structurants, nous avons le passage de la Voirie de Dégagement
Nord (VDN) et les ouvrages de drainage construits dans le cadre du projet de gestion des eaux
pluviales de Pikine et de Guédiawaye.

Au regard de ce qui précède, l’analyse diachronique de la bande de filaos de Guédiawaye semble


établir une corrélation entre la dégradation de cette bande verte et l’accessibilité de la zone par
les récents aménagements (VDN, les voiries de rétablissement de la VDN et les aménagements
du Promoville dans les quartiers limitrophes)

L'analyse de l’occupation du sol de la bande verte montre qu'en 2005 la végétation était composée
principalement de filaos représentant plus de la moitié de la zone avec 96,7 ha ou 56% de
l’espace. La présence d’équipement était minime sur près de 1% (1 ha). Les clairières occupaient
une superficie non négligeable de 74,8 ha soit 42% de la superficie de la zone. L’activité
horticole, quant à elle, était faiblement représentée avec 1,6 ha.

67
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Carte 7:Occupation du Sol de la bande de filao à Guédiawaye en 2005

Source : mémoire Abdoulaye Ly, ESEA 2021

En 2008, la bande verte était encore dynamique avec une très faible augmentation du volume
de filao. Les effets des activités humaines ne sont pas visibles et la végétation de filaos était
dominante. A cette époque, les premières agitations des pouvoirs publics qui préconisaient
l’édification d’une infrastructure qui prolongerait la VDN au-delà des parcelles assainies sur
l'emprise de la bande verte étaient envisagées.

68
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Carte 8:Occupation du Sol de la bande de filao à Guédiawaye en 2008

Source : mémoire Abdoulaye Ly, ESEA 2021

Jusqu’en 2012 la situation n’a pas trop changé du point de l’occupation du sol. On note cependant
une augmentation de la surface de la tâche urbaine qui est passée de 2,8 à 6,3 ha avec la
construction de la cité Gadaye. Ce projet réalisé sur une clairière n’a pas empêché la végétation
d’évoluer de 1%.

69
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Carte 9: Occupation du Sol de la bande de filao à Guédiawaye en 2012

Source : mémoire Abdoulaye Ly, ESEA 2021

C’est en 2015 qu’une réduction important de la population des filaos a été constatée dans la bande
verte. Il s’agit principalement des conséquences de la construction de la VDN avec
l’AGEROUTE comme maitre d’ouvrage. On note la nette progression des activités de
terrassement en vue d’accueillir les équipements et les habitations et une évolution significative
des activités maraîchères avec 4 ha contre 1,7 ha en 2012. Cependant, une bonne partie de
l’emprise de la bande verte a été utilisée pour la construction de la VDN avec notamment
l’élaboration d’une voie en latérite qui a permis au transport des engins lourds.

70
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Carte 10 : Occupation du Sol de la bande de filao à Guédiawaye en 2015

Source : mémoire Abdoulaye Ly, ESEA 2021

En 2019, La surface occupée par les filaos a drastiquement chuté de 49 ha en 2015 à 15 ha


soit une perte de 34 ha en 4 ans. La tache urbaine a connu un bond majeur en passant de 8 ha
2015 à 30 ha en 2019 ; soit une augmentation de 22 ha en 4 ans (1,7 ha en 3 ans entre 2012 et
2015). Cette progression rapide est due l’aménagement de Gadaye extension et du projet de
cimetière départemental de Guédiawaye. La surface maraichère a connu aussi une augmentation.
Elle est passée de 4 ha en 2015 à 10 ha en 2019. Cette situation semble être causée par le recul
de la bande verte de de filaos.

71
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Carte 11:Occupation du Sol de la bande de filao à Guédiawaye en 2019

Source : mémoire Abdoulaye Ly, ESEA 2021

Conclusion partielle n°2

Après synthèse nous remarquons qu’à partir de 2015 la surface occupée par les filaos a
commencé à diminuer de manière prononcée en passant de 98 ha soit 57% en 2012 à 48 ha soit
28 % de la surface en 2015. A partir de cette année, la surface de la bande verte décline à 15 ha
soit 9 % de la zone d’étude en 2019. Cette régression brusque et prononcée est remarquée après
l’érection de la VDN après 2015. Entre 2005 et 2019, 72 ha 34 ha de l’emprise occupé par les
filaos ont disparu soit 50 % de la surface de la zone d’étude. Le rythme s’est accéléré ces dernières
années notamment entre 2015 et 2019. En 4 ans la bande verte a perdu 34 ha soit 24 % de la
surface. Mais cette régression a été plus prononcée entre 2012 et 2015 avec 49,4 ha perdu soit
35% de la zone d’étude. Pourtant la végétation semblait reprendre ses droits. La carte de
changement montre que près de 3 ha de végétation ont pu se développés entre 2005 et 2019 soit
2 %. Entre 2005 et 2012 la surface occupée par la végétation est passée de 95,7 à 98,4 ha soit 2,7
ha, 2 % de plus. Cependant nous avons analysé en toute objectivité les différents paramètres qui
pourraient être à l’origine de la disparition d’une grande surface des filaos.

72
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Carte 12: synthèse de l’évolution de l’occupation du sol de 2005 à 2019

Source : mémoire Abdoulaye Ly, ESEA 2021

7.2.ETUDE DES PARAMETRES SUSCEPTIBLES DE PROVOQUER LA


DEGRADATION ENVIRONNEMENTALE DE LA BANDE VERTE.
Les causes qui sont susceptible d’avoir provoqué la disparition de la bande verte peuvent être
classées en quatre catégories.

1- Cause liée à l’activité maraichère


2- Cause liée au développement de l’habitat
3- Cause liée à la mise en place d’équipement notamment d’infrastructures de viabilisation
notamment la réalisation du prolongement de la VDN 3
4- Cause liée aux activités anthropiques telles que les déplacements, les dépôts d’ordure, les
rejets de gravats, le pâturage, les coupe de bois et l’extraction du sable marin.

73
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Tableau 6: Analyse de l’occupation du sol dans la zone d’étude

Sol Tache Espace Route


dénudé Végétation Emprise de la urbain maraicher(en latérite (en
1- Année (en Ha) (en Ha) VDN (en Ha) (en Ha) Ha) Ha)

2005 74,8 96,7 0,0 1,0 1,6 0,0


2008 72,5 97,0 0,0 2,9 1,7 0,0
2012 67,7 98,4 0,0 6,3 1,7 0,0
2015 88,0 49,0 18,0 8,0 4,0 7,0
2019 101,0 15,3 17,7 29,8 10,3 0,0
Source : mémoire Abdoulaye Ly, ESEA 2021

Figure 12: Evolution de l’occupation du sol de la bande verte à Guédiawaye de 2005 à 2019

Evolution de l'occupation du sol dans la bande vert à


Guédiawaye entre 2005 et 2019
120

100

80

60

40

20

0
2005 2008 2012 2015 2019

Sol dénudé Filao Emprise de la VDN


Tache urbain Espace maraicher Route latérite

Source : mémoire Abdoulaye Ly, ESEA 2021

7.3.L’ACTIVITE MARAICHERE
Le maraichage est une activité qui a précédé l’érection du bâti dans la ville de Guédiawaye. En
effet cette zone, fait partie des niayes, qui est réputée pour cette activité. C’est une zone
dépressionnaire dont le niveau est proche de la nappe phréatique dont les ressources en eau sont
utilisées pour la culture. Elle est la raison principale de l’érection de la bande de filao comme
une muraille pour contrer l’avancé des dunes maritimes blanches sous l’effet de l’érosion.

74
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

L’exploitation horticole méritait d’être préservée, il contribue fortement dans l’économie et aussi
dans l’alimentation des populations. Selon le « Bilan diagnostique de la mise en œuvre du plan
d’Aménagement de la bande de filao » la production est estimée à 600 000 tonnes. De même elle
est en croissance rapide de 2000 à 2010. Elle est passée de 1000 à 35 000 tonnes. En 2014 la
production s’estimait à 85 000 tonnes. Ces chiffres montrent l’importance de l’exploitation
horticole bien qu’elle concerne toute la zone des niayes. Dans la zone d’étude, les espèces qui
sont exploités sont la tomate, la salade, le chou, le poivron, le gombo, l’aubergine et l’aubergine
amer. Elles sont cultivées avec des engrais chimiques et biologiques et de l’eau de puits avec un
système de pompage. Il est cependant difficile de quantifier la production parce que les
maraichers vendent directement les produits dans des sacs ou des caisses au niveau des marchés.
Les prix des produits varient selon les saisons. En saison des pluies les produits sont beaucoup
plus rentables mais la production reste très faible à cause des multiples cas d’infection des plantes
malgré la présence de pluie. Par contre en saison de fraicheur la production est plus abondante
avec la disponibilité de l’eau au niveau des puits et la rareté des parasites. Cette abondance des
produits favorisent en effet la chute des prix. On note le temps d’attente pour la récolte est de 3
mois en général variable selon le produit. Pour la tomate par exemple un maraicher affirme qu’il
peut produire jusqu’à 35 caisses vendu sur trois période de production répartit sur trois période :

 Saison frais 1 (5 mois) : 18 caisses vendues à 3 000 fcfa la caisse soit 54 000 fcfa.
 Saison frais 2 (4 mois) : 12 caisses vendues à 5 000 fcfa la caisse soit 60 000 fcfa.
 Saison des pluies (3 mois) : 5 caisses vendues à 9 000 fcfa la caisse soit 45 000 fcfa.

Ce qui fait une rentabilité de 159 000 f cfa durant l’année sur la tomate.

Les maraichers n’osent pas investir au niveau des terres et restent sur des pratiques de culture
précaire et rudimentaire dépendant seulement sur les besoins au niveau des marchés. En effet
exerçant dans un milieu classé, les terrains ne sont pas leur propriété et peuvent être rendu à tous
moment.

Dans la bande verte à Guédiawaye, les études en télédétection nous ont montré que l’activité
maraichère évoluait de manière régulière avant de s’accélérer après 2015. Elle occupait
respectivement 1,6 ; 1,7 ; 1,70 ; 4 et 10,3 hectare en 2005 ; 2008 ; 2012 ; 2015 et en 2019. Le
lieutenant Demba de la Brigarde de la DEFCCS à Guédiawaye stipulait que les espaces étaient
prêtés pour exploitation au demandeur avec des conditions bien précises.

 Ils ne doivent pas couper d’arbre

75
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

 Les occupants ne doivent pas construire


 Ils doivent préserver l’environnement en plantant des filaos ou des palmiers

Entre 2012 et 2015 la surface maraichère est passée de 1,7 à 4 hectares avant de grimper à 10,3
hectares en 2019. Le début de la hausse des espaces maraichers coïncide avec la détérioration de
la végétation. Sachant que les occupants n’ont pas le droit de couper d’arbres, il est évident de
poser la question à savoir comment les filaos se dégrade en même temps que la hausse des espace
maraichers. Les demandes auprès de la division DEFCCS à Guédiawaye ont augmenté et les
espaces privilégiés sont des espaces dénudés de végétation.

Image 3: exploitation de salade et de piment au niveau de la bande verte

7.4.DEVELOPPEMENT DE L’HABITAT
L’habitat à Guédiawaye s’est très vite développé ces dernière année notamment avec l’érection
de nouveaux quartiers comme la cité Gadaye créé après 2008 au nord-est de la ville dans la zone
d’étude. La ville de Guédiawaye a été créée pour recaser les populations du centre, déguerpies.
Effectivement après observation d’archive d’images satellitaires, la ville de Guédiawaye n’est
que l’extension de la ville de Pikine. Le développement du bâti à Guédiawaye s’est fait d’Est en
Ouest. L’instauration de la bande verte et le développement du bâti se sont fait simultanément.
La distance entre la bande verte et l’agglomération de la ville de Guédiawaye était environ de
350 m séparé par une infrastructure routière et une fine lame de filaos. Après 1978, l’habitat a
progressé vers la bande verte avant de rejoindre sa limite. De nouveaux quartiers ont vu le jour
c’est le cas des Hamo 456, Hamo tefess, cité urbanisme, cité air Afrique etc. Ils sont construits
sur de grande étendue d’espace occupée de terres maraichères et de sol dénudé. Aujourd’hui
l’extension s’est poursuivie au nord-est de la ville. Cependant des empiétements d’habitation

76
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

parasite ont été répertoriés dans la bande verte et les espaces dénudé. De 2005 et 2012 la surface
du bâti est passée de 1 à 6,3 hectares avant de grimper à 8 hectares en 2015. En 2019, la surface
du bâti est de 29.9 ha, soit une augmentation de 21.8 ha en 4 ans avec 66 %.

Image 4: développement du bâti avec l’érection de la cité magistrat et des activités de commerce
de bétails et aviaires au niveau de la bande verte.

Figure 13 : Evolution du bâti au niveau de la bande verte.

Evolution du bâti au niveau de la


bande verte de Guédiawaye

1; 2%
6,3; 14%
2005
2012
8; 18%
2015
2019
29,8; 66%

Les empiétements liés à l’habitation se font plus sentir au nord-est de la ville. Dans cette zone
la surface du bâti est de 23,5 ha sur un total de 29,8 ha le long de la bande soit 79% d’emprise en
2019. En effet l’extension de la ville s’effectue dans cette zone et dans la bande verte avec le
manque d’espace constaté. De même, on note une nette reconversion de l’espace à l’ouest le
long des emprises routière comme la VDN 3. Les constructions dans cette zone occupent 4,6 ha
soit 15% de la surface du bâti au niveau de la bande verte.

77
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Carte 13:Evolution du Bâti de 2005 à 2019 dans la partie nord-est de la ville de Guédiawaye :
Wakhinane nimzatt zone d’extension de la ville c’est dernières année

Carte 14:Evolution du Bâti de 2005 à 2019 dans la partie nord-ouest de la ville de Guédiawaye à
Golf Sud et reconversion sur l’emprise de la VDN 3.

78
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Image 5: la VDN 3 et les premières constructions de la cité magistrat, installation de garage


mécanique et des laveurs à côté de la VDN 3.

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021


Tableau 7:Evolution du Bâti de 2005 à 2019 au nord-est de la ville de Guédiawaye dans la
commune de wakhinane nimzatt cité Gadaye, cité Comico, Cité viviane, cité Municipalité et
Baye Laye

Bâti en 2005 Bâti en 2019

Classe Surface en Ha Pourcentage Classe Surface en Ha Pourcentage

Emprise voirie 24,5 33% Emprise voirie 24,5 33%

Terrain nu 23,6 31% Terrain nu 4,0 5%

Bâti en
Bâti en 2005 26,9 36% 46,4 62%
2019

Total 74,9 Total 74,9

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

79
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral
du département de Guédiawaye.

Figure 14 : occupation du sol de 2005 à 2019 dans la commune de wakhinane Nimzatt cité
Gadaye, cité Comico, Cité viviane, cité Municipalité et Baye Laye

Occupation du sol à Occupation du sol à wakhinane


wakhinane nimzatt en 2005 nimzatt en 2019 en ha
en ha

24,5; 33% Emprise voirie


Emprise voirie
26,9; 36% 24,5; 33% Terrain nu
Terrain nu 46,4; 62%
Bâti en 2019
Bâti
23,6; 31% 4; 5%

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

7.1.MISE EN PLACE D’EQUIPEMENT NOTAMMENT D’INFRASTRUCTURE


DE VIABILISATION, REALISATION DE LA VDN
L’infrastructure majeure dans la zone d’étude est principalement la VDN et ses dérivés. La
VDN mesure à Guédiawaye 5,71 km et occupe 18 ha de part et d’autre soit 10% dans la zone
d’étude. Ce chiffre est loin de la surface de filaos disparus c’est-à-dire 83,4 ha perdus entre
2012 et 2019 soit 46%. Entre 2012 et 2015, les filaos ont perdu la moitié de leur surface soit
49,4 ha. Cette période coïncide avec la construction de l’infrastructure. Avant son édification
une voie en latérite d’une longueur identique est mise en place pour le transport des matériaux
et des matériels. C’est notamment pendant cette phase que d’énormes quantités de poussière
ont été générées et ont teinté les filaos d’une couleur ocre. La surface de l’emprise de la voie
en latérite emprise est de 7 ha. Aujourd’hui elle est enterrée ensablée par l’effet de l’érosion
éolienne. De ce fait Il est nécessaire de mesurer le stress subi par les filaos pendant la
construction de la VDN 3.

80
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Image 6: Image synthèse montrant la situation de la bande verte pendant la mise en place de la
VDN 3, d’une part les constructions sur les espaces dénudés affichant une végétation assez
saine et d’autre part la construction de la VDN 3 qui a donné une teinture ocre aux filaos qui
sont plus dégradé en face du vent.

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

7.2.EXTRACTION DU SABLE
La ville de Guédiawaye se modernise et se développe à un rythme rapide. L’édification de
nouvelles infrastructures comme la VDN réduit considérablement la distance temps entre le
centre et la périphérie lointaine comme les zones de Tivaoune peulh et Keur massar. Cet aspect
fait de Guédiawaye une zone stratégique, un carrefour. En plus de son caractère de ville littorale,
Guédiawaye est une zone très attractive. Du coup, l’habitat a connu ces dernières années des
changements du point de vue de la structure. Comme nous l’avons relaté l’habitat en hauteur
est favorisé et est occasionné par le manque d’espace engendrant des empiètements au niveau
de la zone classée.

Ce besoin en construction est accompagné par le besoin de matériaux tel que le sable qui est
aujourd’hui indispensable pour le maintien des dunes de sable. Ces mêmes dunes fixées par la
végétation, maintiennent le niveau de la mer. L’extraction du sable marin est problématique.
C’est un phénomène anthropique accélérant le phénomène d’érosion et participant à l’altération
des sédiments. A coup de pelle, les charretiers chargent et déterrent les racines. Cette action fait
tomber les arbres sous l’effet de la gravité. Il est très fréquent de trouver des filaos déterrés
jonchant le sol.

L’activité a pris de l’ampleur avec les nombreuses constructions et réfections. A Guédiawaye


les charretiers trouvent l’activité très rentable. Selon un sondage effectué sur 10 charretiers, un

81
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

charretier a en moyenne 4 charges de commande par jour. Ce qui fait un gain mensuel de
280 000 fcfa sachant qu’une charge de sable coute 2 500 fcfa.

Les charretiers n’ont plus accès à la plage à cause de la VDN qui se présente comme un barrage.
De ce fait ils se sont rabattus dans la bande elle-même. De ce fait l’érection de la VDN agit
comme un barrage pour les charretiers qui sont interdits d’accès à la plage. Cette protection de
la plage par la VDN n’est pas sans conséquence. Elle est menacée d’effondrement par
l’exploitation du sable au niveau de la bande verte.

Image 7 : extractions de sable et déracinement des filaos par les charretiers

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

Image 8 : Scène d’exploitation de sable (déracinement d’un arbre puis utilisation par les
bouchers en moins de 24 h)

82
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

7.3.LA BANDE VERTE UN MILIEU DE REJET D’ORDURE ET DE GRAVAT


Il est très fréquent de trouver des dépôts d’ordure et des tas de gravats dans la bande verte. Dans
un contexte où la population augmente et les besoins accroissent, la gestion des ordures est un
indicateur du développement économique. Les populations ont tendance à se débarrasser des
ordures ménagères avec le dispositif d’évacuation des ordures ou en créant des dépôts sauvages.
De ce fait la bande de filaos est un milieu idéal car inhabité pour les rejets. L’inaccessibilité de
la zone par les bennes tasseuses pour l’évacuation des ordures favorise aussi la création des
dépôts d’ordure au niveau de la bande verte. Dans la composition des ordures ménagères, on
note aussi la présence d’une quantité importante de déchets d’élevage.

Image 9 : inaccessibilité des bennes tasseuses à cause de l’incohésion du sable, nettoiement de


la bande verte, interception des charretiers avec les points de chute des bennes tasseuse.

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

83
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

7.4.ETUDE DU TRAIT DE COTE ET DE TRANSECTS SUR LE LITTORAL DE


GUEDIAWAYE
Vue la proximité de la mer avec la VDN, il est important d’étudier la dynamique de la plage
pour évaluer les effets de l’avancé de la mer. Le trait de côte est un indicateur pour mesurer
celui-ci par érosion ou par progradation.

Avec les archives des images satellitaires de Google, nous avons observé la dynamique de la
plage notamment avec l’évolution du trait de côte entre 2007 et 2021. Il apparait clairement que
la plage n’est pas statique et que la mer a avancé en moyenne de 26 m depuis 2007 avec un
maximum de 36 m et un minimum de 19 m. Pour résumé la mer avance de 1,8 m par année
d’après ces données. L’avancé de la mer est plus présent à la hauteur de la cité Biagui dans la
commune de Wakhinane Nimzatt.

Carte 15: évolution du trait de cote

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

Comme rappelé dans les chapitres précédentes l’avancé de la mer est lié à l’augmentation du
volume de la mer et de l’érosion des dunes de sables par le vent et dynamique des courants
marins. Il est justifié que la végétation participe à la fixation des dunes de sables et leur

84
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

dégradation peut entrainer l’avancé de la mer. Des transects, représentés ci-dessous, ont été
tracé pour mesurer l’efficacité du bâti à maintenir le niveau des dunes de sables par rapport à
l’altitude. L’urbanisation de la bande est beaucoup plus présente à l’ouest de la ville. Les
lotissements élaborés sur ce site semblent ne pas épargner les dunes de sable comme on le
constate au niveau du transect 1. Ici le bâti présenté par la flèche rouge est très proche de la mer
et se trouve à 140 m de la mer. Au niveau des transects 4,5 et 6, la courbure des dunes de sables
est maintenue par la bande verte. Le bâtit au niveau des transect 4,5 et 6 se trouve
respectivement à 380 m, 313 m et 604 m.

85
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral du département de Guédiawaye.

Carte 16: Transect réalisé afin d’analyser la topographie et de déduire la hauteur des dunes de sable (la flèche rouge marque le niveau du bâti ).
1 2 3

4 5 6

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

86
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Conclusion partielle n°3 :


L’urbanisation rapide de la ville a créé d’importants besoins notamment en foncier et en service.
La libération de l’emprise sur la bande verte crée des opportunités telles que le maraichage,
l’élevage, l’habitation, l’extraction du sable marin et la libération d’emprise pour les besoins en
infrastructure. Un défaut de coordination entre les parties puis le manque de suivi des services
compétents dans la gestion de la bande pourraient être à la source de la dégradation de la bande
verte. Des solutions devraient être envisagées pour stabiliser le niveau de la mer avec la
reconversion de l’espace au niveau de la bande verte.

Image 10 : Arbre de filao mort

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

Image 11: Plantation d’arbre au-delà de la VDN 3(composé de filaos et de palmier)

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

87
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

CHAPITRE 8: GESTION DE LA BANDE VERTE DANS LE DEPARTEMENT DE


GUEDIAWAYE
8.1 AMENAGEMENT ET GESTION DE LA BANDE VERTE
La brigade de la DEFCCS à Guédiawaye continue de faire la police forestière pour la
surveillance de la zone contre la coupe de bois et l’extraction du sable. La brigade se compose
de 5 gardes, deux ITF, deux chauffeurs et un ouvrier. L’équipe n’a cependant pas de chef de
brigade centrale qui est un agent technique avec une qualification d’ingénieur. Selon le
lieutenant Demba de la brigade de la DEFCCS à Guédiawaye la gestion de la bande verte se
limite seulement avec la surveillance. Il stipule que les opérations de reboisement s’effectuent
désormais entre la plage et la VDN afin de fixer les dunes de sable très meubles. En effet il
ajoute que la VDN 3 était souvent ensablée ce qui menaçait le confort des automobilistes.
Cependant cet espace de reboisement est très étroit et proche de la mer ce qui rend son suivi
très difficile. Ce projet de reboisement d’une nouvelle bande verte est réalisé avec le projet
ECOPAS qui a prévu de reboiser 10 ha soit 5 ha en 2019 et 5 ha en 2020. En 2019, 3700 filao
et 400 cocotiers ont été produits dans la pépinière à wakhinam nimzatt.

La construction d’infrastructure sur la bande verte est formellement interdite. Les terres sont
attribuées aux maraichers par des contrats verbaux. Cependant des personnes agissent
clandestinement en construisant des abris pour les poulaillers etc. Ainsi les zones maraichères
favorisent l’entretien des arbres et freinent l’extraction du sable marin.

Toutes les communes ont demandé à déclassées la partie qui leur concerne d’après la DEFCCS
pour la réalisation des projets structurants. Certains de ces projets sont déjà définis comme la
cité magistrat. D’autres déclassement sont définis et présentés comme suit :

- 14 ha pour les deux cimetières, musulman et chrétien


- 6 ha pour le site BRT un protocole d’accord entre la DEFCCS et CETUD.
- 6 ha pour un projet de l’université privé à wakhinane nimzatt.

La DEFCCS ne trouve pas l’intérêt de reboiser sur la bande verte avec le risque trop élevé de
déclassement au niveau de la zone. Pour les responsables de la DEFCCS reboiser serait une
perte de temps et d’argent sur cette bande verte qui disparaitra avec ces déclassements répétés.

8.2 AMENAGEMENT ET GESTION DES ORDURES DANS LA BANDE VERTE


La bande verte abrite des dépôts d’ordure considérables alimentés principalement par les
charretiers. C’est dans cette logique que l’UCG a élaboré en collaboration avec la DEFCCS un
plan stratégique pour la réduction des ordures au niveau de la bande verte à travers des PIN.

88
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Une équipe composée de 30 agents et de deux chefs d’équipe se charge quotidiennement de


l’entretien de la zone.

Ces opérations de nettoiement entrent dans le cadre de l’amélioration du cadre de vie, de la


réduction des odeurs nauséabondes et des maladies avec la forte fréquentation du milieu par les
populations. De ce fait des journées de nettoiements collectifs ont été organisées avec la
participation des collectivités locales et des populations. Les points de collecte se logent dans
la bande elle-même surtout au niveau des points proches des voies accessible. Le coordonnateur
départemental de Guédiawaye a souligné avoir envoyé une note au préfet pour interdire l’accès
aux charretiers. De ce fait une liste de solutions à réaliser a été dressée avec tous les acteurs.

- élaborer un arrêté portant interdiction des charretiers sur la VDN3 et la bande filaos ;
- faire une large diffusion de l’arrêté auprès du grand public et des médias ;
- faire appliquer les sanctions prévues par le code de l’environnement ;
- impliquer la police, le service d’hygiène et les services des eaux et forêts dans le
dispositif de gestion des déchets concernant la VDN 3.
- mettre des barrières physiques en béton au niveau de chaque voie d’accès à la plage
pour stopper le passage des charretiers;
- mettre des panneaux d’interdiction aux véhicules de traction animale à la VDN 3
- mettre des panneaux interdisant de déposer des ordures sur la VDN3;
- déployer des surveillants au niveau de chaque voie d’accès afin d’éviter que les
charretiers ne déversent leurs ordures à travers les barrières physiques en béton.
- impliquer les populations habitant aux alentours des voies d’accès à la plage
- impliquer les autorités administratives notamment le Préfet du département et les
différents Maires ;
- organiser des journées de nettoiement en synergie avec les acteurs locaux ;
- déployer les agents de façon permanente sur la bande verte ;
- trouver des points de chute hors de la VDN 3 pour capter les produits des charretiers ;
- identifier les zones de provenance des charretiers ;
- renforcer la collecte conventionnelle dans les zones de provenance des charretiers.

Cependant nous avons souligné différentes contraintes :

- Les agents tombe souvent malade vue la proximité des ordures souvent d’origine
animale surtout en période de l’hivernage.

89
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

- Les opérations de nettoiements manquent de suivi de par l’implication de tous les


services techniques.

On note aussi que les projets de nettoiement facilitent le reboisement et les futurs aménagements
prévus au sein de la bande verte.

Image 12: opération d’éradication des dépôts d’ordure sauvage mécanisée.

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

8.3 ENJEU DE LA BANDE VERTE AVEC LES COLLECTIVITES LOCALES


En avril 2021 la bande verte a fait l’objet d’une visite des autorités notamment celle du
coordonnateur national de l’UCG et du ministre de l’urbanisme, du logement et de l’hygiène
public pour constater l’ampleur de dépôt d’ordure et de gravât au niveau de la bande. Il s’en est
suivi une opération de nettoiement de grande ampleur de l’UCG avec la concertation de tous
les acteurs notamment les collectivités locales et les populations. Des aménagements seront
prévus pour l’amélioration du cadre de vie et dans le respect des principes environnementaux.

90
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Suite aux différents entretiens entre les responsables des collectivités locales, le déclassement
de la bande verte est souhaité pour l’exécution des projets proposées. Ceci permettra en effet
de combler les déficits en équipement au niveau du département. La bande verte est un milieu
stratégique pour l’élaboration des projets de construction, de logement et d’infrastructure. Cela
permettra d’élargir leur domaine d’intervention.

La commune de Sam Notaire a des projets qui concernent l’habitation et les équipements. Des
opérations de déguerpissement des occupations irrégulières de bâtiments et d’espaces
maraichers devront suivre pour faciliter la planification de cette espace. Le secrétaire municipal
Mamadou Ka stipule que la VDN est une limite qui jouerait un rôle sur la fixation des dunes de
sable et de stopper dans ce sens l’avancé de la mer. Pour lui la bande verte ne fait pas partie du
domaine maritime et pourrait belle et bien être occupée. Avec l’implication des populations
notamment des OCB, la commune est parmi les participants du projet ECOPAS pour une
gestion inclusive et participative sur la bande verte.

La Commune de Ndiareme Limamoulaye a installé provisoirement des mécaniciens au niveau


de la bande verte et sans collecte de recette. De même la commercialisation de matériaux de
gravât et de sable venus des carrières s’effectue sur l’emprise de la cité magistrat. Comme leur
voisin de Sam Notaire il travaille avec le projet ECOPAS afin de reverdir leur façade du littoral.
Au niveau de la commune de Wakhinane Nimzatt le responsable du comité environnemental
à la mairie soutient que la commune n’a pas de document de déclassement mais un projet
d’aménagement concerté pour la création d’équipement qui est en cours de réflexion.

Conclusion partielle n°3:

On note une série de déclassement sur la bande verte avec la création des cimetières de
Guédiawaye, du dépôt du BRT, de la cité magistrat etc. Ce qui témoigne le besoin croissant en
espace dans une ville en plein essor en termes de modernité. Les collectivités territoriales ont
manifesté leur souhait pour le déclassement de leur emprise concernée, ce qui est un acte qui
favorise l’extension de leurs champs d’intervention pour la réalisation des projets de mise à
niveau en termes d’équipement. Cependant le projet ECOPAS soucieux des problèmes
écologiques s’allie avec l’Etat via la DEFCCS, les communes et les riverains. Cependant les
acteurs intègrent très peu le concept environnemental notamment l’avancé de la mer.

91
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Image 13: garage automobile et installation des laveurs automobile près de la VDN 3

Source : ESEA 2021, mémoire Abdoulaye Ly

92
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

CHAPITRE 9: PERCEPTION DE LA BANDE VERTE PAR LES POPULATIONS


9.1.ANALYSE DEMOGRAPHIQUE
La population totale des ménages enquêtés représente 866 individus soit 2% par rapport à la
population totale. Le nombre moyen de personnes par ménage est de 10 individus.

On a établie trois zones de sondage inégal par rapport au ménage:

 La zone proche qui est riveraine avec 53 ménages qui représente 66% des ménages, ce
choix se justifie par rapport à la proximité de la zone d’étude. Ici les ménages sont
équidistants de 50 à 150 m avec une largeur de 200 m à partir de la bande verte. ils sont
plus impactés par la gestion de la bande verte et aussi il est intéressant de mesurer les
opportunités entre la population proche et la bande verte.
 La zone éloignée qui se situe à 350 m de la zone d’étude avec une équidistance de 400
m. Ce choix s’explique par la faible relation entre la bande et les ménages. Ils
représentent 26% soit 21 ménages.
 La zone très éloignée au nombre de 6 ménages ils se trouvent à 2000 m avec une
équidistance de 400 m. Les habitants de cette zone ont une relation avec la bande très
réduite. La bande verte de zone de transition à la recherche de détente ou de sport.

Tableau 8: Etablissement des zones de sondage et Choix des ménages

Nombre de ménage
Zone enquêtée enquêté par zone Nombre de ménage
enquété par zone
Eloigné 21

Proche 53 8% éloignée
26%
proche
Très éloigné 6 très eloignée
66%

Total général 80

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

93
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Carte 17: localisation des ménages enquêtés

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

9.2.LIEU DE TRAVAIL DES CHEFS DE MENAGE


Nous avons cherché à connaitre le lieu de travail des chefs de ménage pour prouver l’aspect de
ville dortoir que représente Guédiawaye. En effet 75% des chefs ménage travaille hors de la
ville. Elle doit de ce fait disposer d’un réseau routier performant vers les autres villes. La ville
de Dakar dispose de la plus grosse part de travailleur 51 sur 80 soit 64%. Les projets comme la
VDN auraient leur justification afin de desservir le centre et la périphérie. Le déficit
d’équipement et de structure étatique pousse les populations à chercher hors de la ville d’où
l’intérêt de la bande pour accueillir ses projets.

94
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Tableau 9: Lieux de travail des chefs de ménage

Lieu de travail Nombre


Lieu de travail
Autre lieu de travail 3
4%
7%
Dakar 51 A_travail
25% Dakar
Guédiawaye 20
Guédiawaye
64%
Pikine 6 Pikine

Total général 80

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

9.3.PROSPECTION DE LA BANDE AUPRES DES POPULATIONS


La plage offre des opportunités pour les populations c’est un milieu de détente, de sport et entre
autre de commerce et d’exploitation. Mais les risques lié au phénomène naturel comme
l’érosion qui entraine l’avancé sont des cas actuels du changement climatique menaçant
aujourd’hui ces zones

Les populations connaissent en effet le risque de se loger aux abords de la plage. La plupart
connaissent le rôle de la bande verte, soit 52 personnes sur 80 environ 64%. Sa libération pour
les divers aménagements est cependant décidée sans leur consentement. Seul le projet ECOPAS
a décidé d’intégrer les OCB seulement 5 associations collaboratrices. On remarque un
désintéressement des populations vis-à-vis de la bande qui pour elles, ne tardera pas à
disparaitre.

95
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Tableau 10 : Avis des enquêtée sur le rôle de la bande verte

Étiquettes de lignes Nombre


Lieux de détente et de sport 14 Avis sur le rôle de la bande
Pas d’avis 4 verte
Retient les ordures…
Préserve les ressources naturelles 1
Protège contre les odeurs
Retient les dunes de sable et Protège Protège contre l'embrun…
contre l'avancer de la mer 52 Retient les dunes de…
Protège contre l'embrun marin 7 Préserve les ressources…
Protège contre les odeurs 1 Pas d avis
Lieux de détente et de…
Retient les ordures venant de la plage 1
Total général 80 0 20 40 60

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

9.4.FREQUENTATION DANS LA BANDE VERTE ET SES RAISONS


La bande est un milieu fréquentée pour l’accès de la plage. La plupart des réponses négatives
présente la bande verte comme un milieu sinistre sans intérêt et qui a perdu sa valeur de
participer à l’amélioration du cadre vie par son ombrage. Du coup, sa libération de son emprise
est sans avis pour eux. Les populations réclament des parcours sportifs et des équipements de
loisir une demande qui colle avec la vocation de la bande verte pour les populations. 62 sur 80
vont dans la bande pour s’adonner aux activités de sports et de détente. C’est un milieu direct
pour accéder à la plage.

Tableau 11: accord fréquentation de la bande verte

Réponse nombre nombre de fréquentation


100
Non 14
50
Oui 66
0
Total général 80 Non Oui

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

96
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Tableau 12: fréquentation par fréquence dans la bande verte

Fréquence Nombre
2 à 3 fois par
Fréquentation dans la
mois 12
bande verte
2 à 3 fois par
semaine 29 29

Rarement 6 19
12 6
Toujours 19
2_3_Xmois 2_3_Xsemaine Rarement Tt_jours
Total général 66

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

Tableau 13: Activité pratiquée dans la bande verte :

Nombre d’activité dans la


Étiquettes de lignes bande verte
Raison de
fréquentation
Autre activité 2

Détente et sport 62 2%
3%
1% Au_activ_filao
Detente_sprt
élevage 1
elevage

maraichage 1 94% maraichage

Total général 66

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

Tableau 14: raison de non fréquentation

Étiquettes de lignes Nombre


Autres raisons 4
Raison de non
Peurs des agressions 1
fréquentation
Peurs des agressions SANS_INTERET 8
PEURS_AGRESSIONS… 1
et Sans intérêt 1
PEURS_AGRESSIONS 1
Sans intérêt 8 AUTRES_NON_FR 4

Total général 14 0 2 4 6 8 10

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

97
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

9.5.AVIS SUR LA PRESERVATION DE LA BANDE VERTE


Malgré le désintérêt qui se fait sentir vis-à-vis de la bande. Les populations souhaitent sa
restauration et son reverdissement. De ce fait, 81% des enquêtés rêvent de la restauration contre
19 qui prétendent d’aménager le territoire à usage d’habitation.

Les populations sont attentives concernant les projets qui s’effectuent et en cours. Elles sont au
contraire moins avisées sur les projets non démarrés. L’édification de la cité magistrat est plus
connue et les gens se plaignent du manque d’intégration des populations dans le projet vue la
forte demande en logement. Logiquement 81% du sondage n’est pas d’accord avec le projet
pour diverses raisons, d’abord pour la déforestation qui contribue à la dégradation de
l’environnement et ensuite pour l’écartement des populations dans les projets de logement.

Tableau 15: Accord préservation de la bande verte

Réponse Nombre Accord pour la


préservation de la
Non 15
bande verte
Oui 65
19% Non

81% Oui
Total général 80

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

Tableau 16: Avis d’existence des projets

Avis d'existence des


Réponse Nombre
projets
Non 33

41% Non
Oui 47 59% Oui

Total général 80

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

98
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Tableau 17 : type des projets connus

Étiquettes de lignes Nombre Liste des projets


Autres projets 4 connus
CITE_MAGISTRAT
Cimetières 16 AUTRE_PROJET
1

CITE_MAGISTRAT 21
Cimetière et Dépôts Brt 5
CIMETIERE DEPOT_BRT 5
Cité magistrat 21
CIMETIERE 16

Cité magistrat et cimetière 1 AUTRE_PROJET 4

Total général 47 0 5 10 15 20 25

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

Tableau 18: Accord sur la réalisation des projets.

Étiquettes de lignes Nombre


Accord sur les projets
Non 38

Oui 9 19%
Non
Oui
(vide) 81%

Total général 47

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

9.6.CADRE DE VIE ET SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE :


L’espace enquêté est fortement loti selon les répondants avec 94% soit 75 ménages. Les 5 autres
ménages qui représentent les 6% sont des riverains de la bande. Cependant il est difficile de
connaitre le type de bail auprès des ménages qui se méfient de cette question sensible.

99
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Tableau 19: caractère des lotissements

Étiquettes de lignes Nombre Nombre de loti


loti 75
6%
loti
loti 5 n_loti
94%
Total général 80

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

9.7.LE BATI :
Cet aspect nous permet d’observer la structure du bâti afin de mesurer le niveau des
constructions et justifier les besoins en matériaux plus particulièrement l’utilisation du sable
marin.

L’habitat en hauteur s’affirme de plus en plus dans la ville de Guédiawaye. Ce phénomène se


justifie par le manque d’espace et l’absence de zone d’extension dans le département. Soit 81
% des maisons enquêtées sont des maisons à étage avec une prédominance des R + 2 au nombre
de 45 sur 65 des maisons à étage. En outre, les besoins en logement se font sentir avec une
grande part représentée par les locataires avec 41% des enquêtés.

Tableau 20: Type d’habitat

Étiquettes de lignes Nombre


Type d'habitat de
Dur 79
habitat
sm_dur 1
Total général 80 79 1

DUR SM_DUR

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

100
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Tableau 21: caractère de l’habitat

Nombre de
caractère habitat
Étiquettes de lignes construction
Etage_1 5 Rdc

Etage_plus2
Etage_2 45
Etage_2
Etage_plus2 14
Etage_1
RDC 15
0 10 20 30 40 50
(vide)
Total général 79

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

Tableau 22: Statut des occupants

Statut des occupants Nombre statut des occupants


Locataire 35

Propriétaires 45 Locataire
44%
56% Proprietaire
Total général 80

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

9.8.UTILISATION DU SABLE MARIN DE LA BANDE VERTE:


Sur les 80 personnes enquêtées 45 sont propriétaires de leur maison contre 35 locataire. Cette
étude a permis de connaitre l’utilisation du sable de la bande verte auprès des propriétaires plus
aptes à pouvoir répondre à la question.

Sur les 45 propriétaires les 35 ont confirmé d’utiliser le sable venant de la bande verte. Le
moyen de transport le plus utilisé est la charrette. Cependant 7 propriétaires affirment avoir
utilisé entièrement le sable de la bande verte comme matériaux. Parmi le groupe 4 propriétaires
l’ont utilisé en partie. Le reste au nombre de 24 l’ont utilisé occasionnellement. En somme 74%
des propriétaires ont utilisé le sable marin en provenance de la bande.

101
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Tableau 23: utilisation du sable marin par les ménages

Réponse Nombre Utilisation sable marin


Non 10

22%
Oui 35 Non
Oui
Total général 45 78%

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

Tableau 24: Moyens de transport du sable

Étiquettes de lignes Nombre


moyens de transport du sable
Autre transport (sceau) 1
Sacs_brouettes
Camionnette 2 1
Charretiers Camionnette

Camionnette Charretiers 2 Sacs_brouettes


1
Charretiers
Charretiers 9
Charretiers Camionnette 21
Charretiers Camionnette 19
Sacs et brouettes et Charretiers 1 Charretiers 9

Sacs et brouettes Charretiers


Camionnette 2
Camionnette 1
Total général 35 Autre_transp 1

0 5 10 15 20 25

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

102
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Tableau 25: Fréquence d’utilisation du sable

Utilisation du
utilisation du sable
Étiquettes de lignes sable
En partie 24 Occasionnelllement 4

Entièrement 7 Entierement 7

Occasionnellement 4 En_partie 24
Total général 35
0 10 20 30

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

Carte 18: utilisation du sable marin de la bande verte selon la localisation des ménages à
Guédiawaye

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

103
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

9.9.GESTION DES ORDURES MENAGERES


Tableau 26: rejet des ordures ménagères par secteurs

Total
éloigné proche tr_eloigne général
Charretiers 2 2
Collecte UCG 21 50 6 77
Dépotoir sauvage filao 1 1
Total général 21 53 6 80
Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

Nous avons analysé la gestion des déchets ménagers selon les zones de choix. Il apparait
clairement sur cette analyse concernant les trois rubriques (charretiers, ramassage de l’UCG,
dépotoir sauvage) que la zone proche est principalement concernée. Malgré un taux de
couverture élevé des camions de l’UCG dans cette zone, 6% des ménages ont recours au dépôt
sauvage (2%) et aux charretiers (4%) qui sont les principaux responsables de l’insalubrité au
niveau de la bande verte. La zone éloignée et très éloignée sont entièrement couvertes par les
camions de l’UCG selon le sondage. De même les fréquences de pointage des camions de
l’UCG sont journalières. Cependant seulement 6% du sondage dans la zone proche affirme de
jeter leur ordure au niveau des camions de l’UCG deux à trois fois par semaine. Ceci peut être
expliqué par l’inaccessibilité de la zone par endroit du fait de l’absence d’artère routier et de
présence du sable pouvant gêner la circulation des camions.

104
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Tableau 27: collecte des déchets ménagers

proche éloigne

2%
4%
Charretiers
ramass_ucg
ramass_ucg
depotoire filao
depotoire filao
94% 100%

trés éloignée

ramass_ucg

depotoire sauvage
BD
100%

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

Tableau 28: fréquence de pointage des camions UCG

Fréquence éloigné proche tr_eloigne Total général


2_3_par_semaine0 3 0 3
Tous les jours 21 50 6 77
Total général 21 52 6 80

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

105
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Tableau 29: Fréquence de collecte des bennes tasseuses.

fréquence des camion fréquence des


ucg de tous les camions ucg des
ménages ménages proche

4% 2_3_par_semai 6% 2_3_par_semain
ne e
ts_jours ts_jours
96% 94%

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

9.10. GESTION DES GRAVATS


Notre parcours dans la bande révèle la présence de gravât à une fréquence élevée. Parmi les 45
propriétaires, 35 connaissent la destination des gravats. Parmi ceux-ci, 26 ont confirmé jeter
leur ordure dans la bande verte. Cependant les rejets ne sont pas homogènes selon les zones.
Plus on s’éloigne de la bande, plus les dépôts régressent. Pour la zone proche 86% des réponses
affirme rejeter les gravats dans la bande. Le rejet dans la bande concerne 50% des réponses
pour la zone éloigné. Enfin pour la zone très éloignée les gravats sont utilisés dans les espaces
dépressionnaires susceptibles d’être inondés en saison des pluies.

Image 14 : rejet de gravât sur la bande verte.

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

106
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Tableau 30: Avis de rejet dans la bande des gravats

Réponse Nombre
Non 10
réponse oui non sur la
Oui 35
destination des gravats
Total général 45
22% Non

78% Oui

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

Tableau 31: Moyen de transport des gravats

Étiquettes de lignes Nombre


Mode de transport
Autre (brouette) 1
Camion 1 Charrette 33
Charrette 33
Camion 1
Total général 35
A_Modgravat 1

0 10 20 30 40

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

107
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Tableau 32: destination des gravats

Étiquettes de lignes Nombre


Nombre de ALieu_Gravat
Devant_maison 5
Filao 22 Hors_quartier 3

Filao et devant_maison 3 Filao Hors_quartier 1


Filao et Hors_quartier 1
Filao Devant_maison 3
Hors du quartier 3
Filao 22
Total général 34
Devant_maison 5

0 5 10 15 20 25

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

Tableau 33: D0estination par zone des gravats

Étiquettes de lignes éloigné proche Très éloigné Total général


Devant_maison 2 1 2 5
Filao 2 24 0 26
Hors du quartier 0 3 0 3
Total général 4 28 2 34

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

108
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Diagramme : lieu de rejet des gravats selon les ménages.

proche eloignée

3%
11% Devant_maison 0% Devant_maison
Filao 50% 50% Filao
Hors_quartier Hors_quartier
86%

trés éloignée

0% Devant_maison
Filao

100% Hors_quartier

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

9.11. L’IMPACT DE L’EMBRUN MARIN DANS LES MENAGES


L’un des rôles des filaos est d’atténuer les effets du vent du coup de l’embrun marin. Un
sondage a été effectué pour mesurer le degré d’influence sur les meubles et matériels. L’embrun
marin impact plus les ménages de la zone proche avec 51 sur les 53 ménages. Cependant les
effets de l’embrun sur la zone éloignée concernent 12 sur 21 ménages. Par contre les habitants
habitant de la zone éloignée ne ressente pas les effets de l’embrun marin. Cette analyse confirme
l’effet de protection des filaos contre les effets de la mer.

Nous avons essayé de vérifier cette assertion en posant la question à savoir si l’embrun marin
causé autant de trouble avant 2005. En se basant sur les 53 ménages proches, 51 affirment avoir
perçu les effets de l’embrun marin moins nocifs sur les matériels avant 2005. En conclusion, la
végétation joue un rôle protecteur contre les phénomènes climatiques comme le vent

109
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Tableau 34: Avis sur les effets de l’embrun marin en 2020

Étiquettes de lignes éloigné proche tr_eloigne Total général


Non 9 2 6 17
Oui 12 51 0 63
Total général 21 53 6 80

Tableau 35: effets de l’embrun marin sur les ménages par zone

Étiquettes de lignes éloigné proche tr_eloigne Total général

Faible 9 7 0 16

Moyen 2 11 0 13

Fort 1 33 0 34

Total général 12 51 0 63
Figure 15 : effets de l’embrun marin sur les ménages par zone

Niveau d'affectation de l'embrun marin par


zone en 2020
35
30 33
25
20
15
10
11
5 9
2 1 7
0
eloigne proche tr_eloigne

faible moyen fort

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

110
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Tableau 36: effet de l’embrun marin sur les ménages avant 2005

Nombre de
personnes
affectées en 2005 Étiquettes de colonnes
Étiquettes de Total
lignes éloigné proche tr_eloigne général
faible 7 50 0 57
moyen 5 1 0 6
Total général 12 51 0 63
Figure 16 : effet de l’embrun marin sur les ménages avant 2005

Niveau d'affectation de l'embrun marin par


zone en 2005
12 11

10 9

8 7

4
2
2

0
eloigne proche tr_eloigne

faible moyen

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

Conclusion partielle n°5

Les enquêtes ménage ont permis d’évaluer l’intérêt des populations sur la préservation de la
bande verte. Elle est une zone d’accès à la plage et un milieu de rejet de gravât et de déchets
ménagères à cause de l’inaccessibilité des bennes tasseuses pour la collecte des ordures. Les
enquêtés sont pour la plupart conscient des conséquences que peut provoquer la dégradation de
l’environnement par rapport au cas similaire dans les autres localités du littoral. On peut citer
la localité de Guet Ndar, à Rufisque, la Baie de Hann etc. Déjà avec la diminution du couvert
végétal, la dégradation des matériels de ménages et des matériaux de construction s’effectue

111
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

beaucoup plus rapidement. De ce fait s’installer sur le littoral signifie des dépenses
supplémentaires pour renforcer les matériaux de construction pour se protéger de l’embrun
marin et pour acquérir des matériels de qualité. De ce fait on remarque la construction de maison
moderne au niveau du littoral avec des populations plus aisées. On peut citer l’exemple des
nouveaux quartiers comme Cité Aliou Sow, la cité Gadaye, de la nouvelle cité des magistrats
etc. Sur cette logique on remarque à Guédiawaye, l’Habitat en hauteur s’affirme de plus en plus
en hauteur. Avec cette modernisation manifeste de la ville les matériaux de construction telle
que le sable sont souvent apportés par camion ou par charretier. Nous avons essayé de localisé
les zones qui utilisent le plus le sable du littoral de Guédiawaye et il s’avère que les nouveaux
quartiers ont la plus grande marge d’utilisation dans l’espace. Les autorités publiques ont
essayé de créer des dépôts de matériaux pour diminuer l’extraction du sable au niveau de la
bande verte.

112
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

CHAPITRE 10 : ETUDE DE SCENARIO ET PROPOSITION DE


RECOMMANDATIONS
Des habitants de la ville de Guédiawaye décrivaient la zone des filaos comme un milieu ou la
végétation était importante avec des espèces variés. Un espace ou la faune et la flore se
confondaient. On décrivait l’existence de serpent de lapin, d’hyène etc. malgré que le milieu
soit artificiel il a su adopter un écosystème dans un environnement hostile. La disparition de la
bande vert est de catastrophe écologique vue les conséquences socioéconomiques dans la ville.

Aujourd’hui la question de la préservation du littoral a suscité des polémiques de l’opinion


publique. Malgré l’intervention d’activiste pour la préservation du littoral le littoral Dakarois
subit des pressions de nature anthropique pouvant engendrer à la dégradation de
l’environnement. A des endroits du littoral Dakarois la plage s’est rétrécie au profit de l’habitat.
Des cas d’érosion se sont signalé à Rufisque ou la mer a envahi les habitations. A Guet Ndar
des habitants estimés que leur maison se trouvait à Face à la montée progressive des eaux
marines dans un contexte de réchauffement climatique, 100 m du rivage actuel. Il est pertinent
de s’interroger quel aménagement serait adapté pour protéger le littoral Dakarois notamment
dans la ville de Guédiawaye. De ce fait nous allons étudier le niveau de dégradation en
perspective de la bande de filao

10.1. LES POSSIBILITES D’AMENAGEMENT DE LA BANDE VERT ET


ETUDE DE SCENARIO
10.1.1. Le scenario de la progression rapide de l’urbanisme et la disparition de la
bande vert
Des projets de viabilisation ont été initiés pour répondre au problème de logement, du manque
d’équipement dans la ville de Guédiawaye.

Tableau 37: Projets sur la bande verte de Guédiawaye

Projet en cours Future Projet

les deux cimetières Salle de spectacle

la cité magistrat Palais de justice

Dépôt BRT

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

113
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

De nouvelles habitations sont construites au bord des infrastrsuctures routières notamment au


bord de la VDN. Ce qui Prévoie à défaut de contrôle une reconversion de l’espace le long de la
VDN. De même à la limite de la zone d’étude les habitations grignotent petit à petit de l’espace
surtout au niveau de la cité Gadaye, et qui ne sont pas loti. On remarque aussi des constructions
arrêtée par la DESCOS. Dans la zone d’étude des lotissements affleure au centre de la bande
verte avec le projet de la cité magistrat et à l’ouest de la zone d’étude vers la cité Gadaye. C’est
deux lotissement ont été opérés en 2020 or que notre étude remonte à l’année 2019 et ont été
l’objet de déforestation pour libération d’emprise. De même des clôtures sous l’élaboration de
projet ont été répertoriées.

Pendant la saison des pluies en 2020, la VDN a subit une inondation qui a été causé par les
travaux de lotissement. Sous l’effet de la gravité la chaussée faisant face à la plage s’est effondré
du fait du sable très meuble dans un milieu fortement érodé. En plus de subir les effets de
l’érosion, l’établissement d’équipement sur le littoral pourrait engendrer un bouleversement du
processus naturel des éléments érosifs (ruissellement, tractation, dépôt). De ce fait, à défaut de
substitue de la bande verte, les sédiments n’auront pas d’obstacle pour se déposer avec les effets
de l’érosion éolienne. Ce qui explique les dépôts de sable sur les principales voies d’accès à la
VDN. En effet les dunes servaient d’accumulation pour les sédiments transportés par les
éléments océanographiques. La situation des dunes de sable sera déstabilisée avec les remblais
par des nouveaux lotissements en changeant l’écoulement naturel des eaux avec des
conséquences d’inondation et d’éboulement vue la qualité du sable. Les aménagements dans la
zone doit obéir à des normes environnementaux et équilibré entre l’habitat et la végétation afin
d’éviter les accidents. Cependant il faut prendre en compte que sa déforestation a été brusque
du fait des projets de viabilisations qui sont à terme. L’autre paramètre à prendre en compte
c’est les groupes de pression, les associations la société civile et les pouvoirs publics qui
s’impliquent dans la gestion.

La population de filaos a atteint sa durée de vie moyenne (50 ans). Ce processus naturel est
accompagné par l’ensablement appauvrissant le sol et empêchant le développement des plantes.

La zone des filaos est milieu de dépôt d’ordure ménagère et des ordures d’élevage. On assiste
à des décharges d’ordure créé par les populations et les charretiers. Le développement de la
population accroit les besoins et les rejets en ordure sont considérables. L’élevage urbain prend
de plus en plus de l’ampleur. Les éleveurs de poulet de chair et de bétail font appel au charretier
pour évacuer les fumiers avant de les jeter dans la bande. Les décharges de gravats se

114
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

répertorient un peu partout au niveau de la bande. Une pratique qui s’est multiplié avec les
nombreuses constructions et réfections de maison au niveau de la ville en plus des projets
d’équipement. Ces rejets urbains freinent considérablement le développement des plantes et
change la structure du sol. Le bétail est aussi très représenté et dominé par les bœufs qui trouvent
leur subsistance au sein de la bande verte. Il participe aussi à la dégradation de l’environnement.

Ces aspects dynamiques qui relèvent du comportement des populations et qui ne peuvent pas
être représenté sur la carte. Nous projetons que la surface de la tache urbaine doublera en 6 ans
c’est-à-dire en 2025 soit 70,6 hectare. Parallèlement, la surface de la végétation tendra vers la
disparition dans la même période soit 0,05 hectare restant en 2025.

Tableau 38: Scénario de la disparition de la végétation sur la bande verte

Année 2020 2021 2022 2023 2024 2025


Estimation surface tache
urbain 34,41 39,73 45,87 52,96 61,15 70,60
Estimation surface de filao 5,92 2,29 0,89 0,34 0,13 0,05

Scénario 1
80,00

60,00

40,00

20,00

0,00
2020 2021 2022 2023 2024 2025

Estimation surface tache urbain Estimation surface de filao

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

10.1.2. Le scenario du reboisement et de la restauration dans la bande vert

Des tentatives projets de reboisement ont été initiées par le service des eaux et foret. La structure
a renforcé l’introduction du palmier qui était présent dans les plantations. La zone favorisée se
trouve au de la VDN c’est-à-dire entre la mer et celle-ci. Cette zone a été choisie par l’Etat afin
de reverdir la bande et qu’elle puisse jouer sa fonction d’équilibre écologique dans le milieu.

115
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

La pression anthropique est très présente sur la bande. Elle est aussi un lieu privilégié de
dépotoir d’ordure car elle est éloignée des habitations et dépourvue d’éclairage public. Si en
cas de baisse de cette pression l’évolution de la bande entre 2008 et 2012 pourrait être un repaire
avec un taux de croissance égal à 0,5%. D’après ses calculs la bande connaitra une stabilisation
soit une augmentation de 0,44 hectare en 6 ans. Un chiffre insuffisant vue la rapidité de
l’urbanisation. En effet les zones de clairière connaitrons une diminution au profit de l’habitat
soit une augmentation de 36,19 ha entre 2025 et 2020 soit 9 ha par année. Des projets de
reboisement ont été initié reste à savoir leur efficacité.

Tableau 39: Scénario de maintien de la végétation avec un aménagement de la zone

Année 2020 2021 2022 2023 2024 2025


Estimation surface tache
urbain 34,41 39,73 45,87 52,96 61,15 70,60
Estimation surface de
filao 15,37 15,45 15,52 15,60 15,67 15,74

Scénario 2
80,00

60,00

40,00

20,00

0,00
2020 2021 2022 2023 2024 2025

Estimation surface tache urbain Estimation surface de filao

Source : mémoire Abdoulaye Ly ESEA 2021

Une série de recommandations a été élaboré afin d’éviter et d’atténuer les conséquences
évoqués dans le scénario 1.

10.2. RECOMMANDATIONS

La bande verte doit être préservée et réaménagée afin de garder sa fonction première de
protecteur contre les aléas climatique et environnementale. Nous avons énuméré des séries de
recommandations pour une gestion efficiente au profit du développement durable :

116
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

 Maitriser l’extension urbaine : La maitrise de l’extension urbaine est fondamentale pour


régler la question de l’occupation sur la bande verte. Il est important de générer des
politiques encourageant les constructions en hauteurs. L’Etat doit trouver des espaces
stratégiques dans la ville et structurer le tissu urbain en construisant en hauteur
 Définir un plan d’aménagement sur la bande verte : La bande verte doit être aménagée
avec une place importante pour l’environnement. Des parcours de sports et des espaces
verts peuvent être réalisé avec des installations précaires. Des points de collecte des
déchets à l’image des points de regroupement normalisés mis en place par l’UCG
peuvent être installés.
 Renouveler les politiques d’aménagement et de reboisement : l’Etat du Sénégal doit
trouver des partenaires pour la cause environnementale. De ce fait il faudra massifier la
collaboration avec les organisations non gouvernementales. Les acteurs locaux doivent
aussi être intégrer dans les programmes de reboisement pour une meilleur appropriation.
Une étude des espèces doivent se faire de prime abord avant de reboiser massivement à
hauteur de 6 hectares par année. Il faudra intégrer les maraichers dans les politiques de
gestion environnementale. Après l’élaboration d’un plan d’aménagement défini
ultérieurement après l’élaboration d’PDU et PUD, un aménagement peut être profitable
à la sauvegarde environnementale avec l’affectation de 40 % en équipement, 40 % pour
la végétation et 15 % pour la voirie.
 Sensibiliser les populations sur la préservation de l’environnement : Des activités de
sensibilisation doivent être organisées par les services exerçant sur les terrains à savoir
les eaux et foret, les services d’hygiène, et les services de nettoiement (UCG). Des
ateliers de sensibilisation et de valorisation des déchets peuvent être organisés afin de
permettre aux populations de s’imprégner sur les questions environnements.
 Mettre en place une activité de surveillance des ressources de la bande verte : les
charretiers sont les principaux maux de la bande verte. Ils sont à l’origine des dépôts
d’ordure de grande masse, de l’extraction du sable et de la coupe de bois. C’est pourquoi
les services des eaux et forêts en collaboration avec la police doivent renforcer la police
forestière et sanctionné sévèrement et durablement les auteurs.
 Créer des organismes locaux pour la préservation des écosystèmes : les gestions éco
responsable doivent être encouragées avec la création de club environnement basé sur
le thème changement climatique et gestion durable.

117
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

 Décourager les promoteurs du logement : Par rapport à la gestion du foncière, il faudra


renforcer les procédures de déclassement accompagné de rapport d’étude d’impact
environnemental.
 Renforcer les procédures de sanction sur les constructions non autorisées. La DESCOS
doit s’approprier des plans d’aménagement des zones pour une meilleure prise en charge
des infractions. La société doit sanctionner les occupants irréguliers avec des amendes
et des démolitions sur les sites.
 Stabiliser la mobilité du sable marin : une avancée significative a été constatée sur
certains espaces du littoral menaçant la VDN qui est les premières infrastructures
humaines existant. Il faudra d’abord miser sur la végétalisation de la plage en implantant
des herbes en premier et des piquets et muret dur en face de la plage pour capter les
sédiments qui ont tendance à s’échapper sous l’effet du vent.
Tableau 40 : Plan d’action
Recommandation Général Recommandation Spécifique Acteur
- Encourager la construction en - Ministère de l’urbanisme du
hauteur logement et de l’hygiène
Maitriser l’extension urbaine - Créer des zones d’extension hors publique
de l’agglomération dakaroise - Collectivités territoriales
dans le département de Rufisque
- Elaboration d’un PDU et d’un - Ministère de l’urbanisme du
PUD en prenant en compte la logement et de l’hygiène
préservation de l’environnement publique
- Cartographier la zone afin de - Ministère de l’environnement
définir les grands ensembles - Eaux et foret
Définir un plan d’aménagement
- Aménager la bande verte en - Collectivité Territoriales
spatial
générant des espaces verts avec
des parcours et autres
équipements évasifs en plaçant la
végétation au centre des
préoccupations
- Définir un plan de reboisement - Ministère de l’urbanisme du
- Choisir les espèces adéquates logement et de l’hygiène
Renouveler les politiques - Cibler les sites favorables au publique
d’aménagement et de reboisement reboisement - Ministère de l’environnement
- Eaux et foret
- Collectivités Territoriales

118
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Recommandation Général Recommandation Spécifique Acteur


- Sensibiliser les populations sur - Eaux et foret
les questions de préservation - Collectivités Territoriales
environnementale - UCG
Sensibilisation des populations sur - Sensibiliser les ménages sur les - Service d’hygiène
la préservation de rejets des ordures ménagères et - Populations
l’environnement de gravât
- Sensibiliser les charretiers sur les
effets néfastes de l’extraction du
sable
- Organiser des missions de - Eux et Foret
surveillance groupée avec des - Police
rotations fréquentes - Populations
Mettre en place une activité de
- Impliquer les populations en
surveillance des ressources de la
mettant à leur disposition des
bande verte
services de renseignement en
ligne et téléphonique

- Créer des clubs environnements - Collectivités territoriales


en collaboration avec les - Eaux et foret
collectivités territoriales pour les - Populations
Créer des organismes locaux pour populations locales
la préservation des écosystèmes - Organiser des activités de
randonné pour œuvrer sur la
protection environnementale

- Créer des infrastructures autour - Ministère de l’urbanisme du


de la bande verte (rideau vert, logement et de l’hygiène
Décourager les promoteurs du muret etc.) publique
logement - Renforcer les politiques de - Ministère de l’environnement
classement des espaces verts - Eaux et foret
- Collectivité Territoriale

119
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Recommandation Général Recommandation Spécifique Acteur


- Mettre en place un système - DESCOS
Renforcer les procédures de
d’amende pour punir les - Eaux et foret
sanction sur les constructions non
infractions - Populations
autorisées
-
- Elaborer des tapis verts avec des Ministère de l’environnement
herbes entre la plage et la VDN Eaux et foret
Stabiliser la mobilité du sable
- Construire des barrières au Collectivités territoriales
marin
niveau des zones les plus
exposées à l’érosion

CONCLUSION GENERALE
La bande verte de la ville de Guédiawaye n’échappe pas aux conséquences liées au
développement rapide de l’agglomération de la région de Dakar. La ville de Guédiawaye est
aujourd’hui dans un contexte de modernisation de son tissu urbain avec des besoins en
équipement et en logement. Les zones non aedificandi sont les principaux cibles et peuvent être
classées en deux catégories. Les premières représentent les zones basses inondables qui sont
ciblé par l’habitat irrégulier. Les deuxièmes sont celles qui sont classées par le gouvernement
pour des raisons écologiques. De ce fait la bande verte est une zone classée qui reste la seule
alternative pour le pouvoir publique afin de régler les contraintes de la planification de la ville
de Guédiawaye. Il s’avère que la ville manque d’espace pour son développement et son
extension. L’habitat en hauteur est un indicateur de cette tendance qui est en effet la seconde
phase de l’étalement de la ville avec le manque d’espace.

Par ailleurs la libération de l’emprise de la bande verte après déclassement peut être catégorisée
en trois phases

 L’établissement de zone de lotissement à Golf Sud, à Gadaye etc.


 L’édification de la VDN 3 avec le déracinement d’une quantité important d’arbre,
 La réalisation des projets d’équipement sur la bande verte.

Cependant des occupations clandestines sont à signaler mais avec une marge d’occupation très
faible. Néanmoins on assiste à une reconversion de l’espace notamment sur la VDN 3 dans la
commune de Golf Sud et à Gadaye dans la commune de Wakhinane Nimzatt. Ces zones sont
très convoitées pour la qualité de l’air en face et de l’accessibilité améliorée par la VDN 3.

120
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Nous avons essayé d’analyser les raisons de la disparition progressive de la bande verte vis-à-
vis des activités qui s’y opère. En réalité elle offre des opportunités comme :

 L’extraction et la commercialisation du sable par les charretiers en général,


 La pratique de l’horticulture avec le manque d’espace dans la ville (les zones arables
sont occupées par les constructions),
 L’ouverture des garages automobiles à ciel ouvert

Pour résumé la bande verte subit les conséquences de l’urbanisation ce qui provoque sa
reconversion. Les autorités Etatique ne trouve pas l’intérêt de le préserver pour éviter de
dépenser de l’argent à perte. Elle est devenue une zone de projection pour la réalisation de
projets et programmes pour la satisfaction des communes riveraines de la bande verte.
Cependant les populations souhaitent sa restauration pour ses multitudes effets positif sur
l’amélioration des conditions de vie et de protection contre l’avancer de la mer.

Par conséquent à travers le projet ECOPAS, l’Etat souhaite en collaboration avec les
collectivités locales et les OCB ériger une nouvelle bande verte entre la VDN et la mer. Cette
espace suscite des interrogations sur la réussite du projet avec la proximité de la mer. Cependant
on y trouve de la végétation précisément des herbes qui fixent les quelque rares dunes le long
de la plage. Cette dernière est très dynamique avec un apport constant de sédiment né de
l’activité érosive combinée des courants marins et des vents dominant. L’ensablement de la
VDN en période de forte activité éolienne est témoin de la mobilité des dunes de sable. La
conséquence de leur mobilité est la progression du trait de côte et l’avancé de la mer vers les
terres habitées.

Les zones du littoral sénégalais sont confrontées à la progression de la mer sur le continent qui
est causée par le réchauffement global de la planète occasionnant la montée des eaux par la
fonte des glaciers au niveau des pôles. Nous pouvons citer le littoral de la ville de saint Louis,
de Mbour, de Rufisque, la baie de Hann, de Yoff etc. Des iles sont menacées de disparition si
le problème persiste notamment au niveau des iles du Saloum. A Guédiawaye cette activité de
la montée des eaux ne se fait pas encore sentir grâce au niveau actuel des dunes de sable.
Néanmoins notre étude a montré que la plage n’est pas statique et des initiatives pour la fixation
des dunes sont nécessaires afin de protéger les établissements humains. De ce fait
l’aménagement concerté de la bande verte doit se faire avec une planification objective prenant
en compte les préoccupations environnementales. Ainsi la modernisation de la ville de
Guédiawaye pendra en compte l’aspect environnemental pour une économie durable.

121
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

BIBLIOGRAPHIE
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ANSD : RGPHAE rapport régional définitif, 86 p 2017,

ANSD : POPULATION DU SÉNÉGAL, 21 p, 2019 ;

DEFCCS : Document de travail sur les Forêts et la Foresterie en zones arides, Gestion des
plantations sur dunes, 52 p

U.N.E.S.C.O : L'environnement et le développement de la zone côtière dossier n 06, 16


pages. 1993 ;

DTGC. : Catalogue des produits, 15 p. 2003,

Benzaghou, M. : La lutte contre l’ensablement des oasis en Mauritanie. Document présenté


aux Journées internationales sur l’agriculture et la gastronomie des oasis, Elche, Espagne; 19
p 15 octobre 2009

Ichaou, A. et Guibert, B. : De la dune fixée à la cuvette retrouvée : L’exemple du projet


d’appui à la gestion des ressources naturelles au Niger (PARN) ; Danida/Karkara/AFVP ; 51
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Mariétou Ndao : Dynamiques et gestion environnementales de 1970 à 2010 des zones


humides au Sénégal : étude de l'occupation du sol par télédétection des Niayes avec Djiddah
Thiaroye Kao (à Dakar), Mboro (à Thiès) et Saint-Louis 371 p 2012,

Khady SARR : Erosion et pollution littorales l'exemple de la plage de Rufisque : (du Cap des
biches auxenvirons de Bargny) 117 p 1998,

Pessiezoum ADJOUSSI : impacts du prélèvement du sable marin sur l'évolution du trait de


côte a Yoff: essai d'étude de vulnérabilité, (Presqu'île du Cap Vert, Sénégal) 73 p 2001,

Aminata Diop : Dynamique de l'occupation sol dans des niayes de la région de Dakar de
1954 à 2003: exemples de la grande niaye de Pikine et de la niaye de Yembeul 91 p 2006,

Patrick Baudot, impact de l’homme sur les milieux naturels : perceptions et mesures, 208 p,
1997

122
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

WEBBOGRAPHIE
le point info,: ce pillage organise de la bande des filaos de Guédiawaye, 10 novembre 2018 ,

Journals.openedition.org : Marion Borderon, Sébastien Oliveau, Vanessa Machault,


Cécile Vignolles, Jean- Pierre Lacaux et Alphousseyni N’Donky : Qualifier les espaces
urbains à Dakar, Sénégal

Au-senegal.com : Pauline Sarr Zone des Niayes et filaos : on déboise et on reboise 10 mai
2019

Notre-planete.info : Christophe Magdelaine Changement climatique : des données


alarmantes

123
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

ANNEXES

Annexe 1 :

QUESTIONNAIRE

A – INFORMATIONS SUR LE CHEF DE MENAGE

B - PERSPECTION DE LA BANDE DE FILAO PAR LES POPULATIONS

Propriétaire oui et non


1. Que représente pour vous la bande de filao
2. Votre famille fréquente-t-il la bande de filao
a. Si oui
i. Tous les jours
ii. 2 à 3 fois par semaine
iii. Deux à 3 fois par mois
iv. Rarement
b. Si oui
i. Que faite vous dans la bande filao (typologie des activités
1. Maraichage
2. Détente
3. Sport
4. Elevage
5. Exploitation des produits des filaos
6. Exploitation de sable
7. Dépôt d’ordure ménagère
8. Autre
c. Si non pourquoi
i. Lieu sans intérêt
ii. Peur des agressions
iii. Peur de la proximité de la mer
iv. Peur de la circulation sur la VDN
v. Autres
3. Ces trois derniers mois un membre de votre famille a-t-il été victime d’une agression dans
la bande filao
4. Ces trois derniers mois avez-vous entendu des cas d’agression dans la bande filao
5. Existe-t-il des activités illicites dans la bande de filao
a. Si oui les quels
i. Drogue
ii. Banditisme
iii. Autre
6. Doit-on préserver la bande filao
a. Oui ou non
i. Si oui pourquoi
ii. Si non pourquoi
7. Etes-vous au courant de projets sur la bande Filao

124
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

a. Si oui citez au moins 3 projets


b. Si oui êtes-vous d’accord avec ces projets
i. Si oui pourquoi
c. Si non pourquoi
8. Selon vous la disparition de la bande de filao est-il une opportunité ou une menace
a. Si menace
i. Erosion côtière
ii. Exposition accrue aux embruns marins
iii. Avancé de la mer
iv. Ensablement des maisons
v. Perte d’activités économiques et de revenus
vi. Disparition d’un poumon vert
vii. Favorise le développement d’activités illicites
viii. Autres à préciser
b. Opportunité
i. Ralenti l’avancé de la mer
ii. Protège contre l’érosion côtière
iii. Limite les effets des embruns marins sur les habitations
iv. Fixe les dunes de sable
v. Apporte des revenus populations
vi. Permet des activités lucratives
vii. Autres à préciser
9. Si menace que faut-il faire pour rendre cet espace sûr

C – LE MILIEU PHYSIQUE ET SOCIO ECONOMIQUE


1. Description du quartier
a. Loti
b. Non loti
2. Description du Bâti
a. En dur
b. Semi-dur
c. Précaire
i. Si dur
1. RDC
2. Etage 1
3. Etage 2
4. Etage +3
3. Le sable de construction de votre maison provient-il de la bande de filao
a. Si oui
i. Quel est le mode de transport utilisé
1. Sacs ou brouettes
2. Charretiers
3. Camionnette
4. Autre à préciser
a. Si charrette quel est le prix d’un chargement
ii. Fréquence d’utilisation
1. Entièrement
2. En partie
3. Occasionnellement pour de petites bricoles

125
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

iii. Comment le sable a-t-il était utilisé (1 et 2)


1. Production de brique
2. Mortier de construction
3. Mortiers d’enduit
4. Production de béton
iv. Quel est le prix d’un chargement
4. Comment évacuez-vous les ordures ménagères
a. Camion de ramassage de l’UCG
b. Charretiers
c. Dépotoirs pas loin de la maison
d. Autres à préciser
i. Si c préciser le lieu
1. Bande de filao
2. Dépotoir aménagé
3. Autres dépotoirs
ii. Si Charretiers quel est la fréquence
1. Tous les jours
2. 1 fois par semaine
3. 2 à 3 fois par semaine
4. 2 semaines et plus
a. Le prix d’une prestation de charrette
iii. Si camion
1. Préciser la fréquence
a. Tous les jours
b. 1 fois par semaine
c. 2 à 3 fois par semaine
d. 2 semaines et plus
5. Gestion des gravats
6. Elevage domestique
7. Si Bi = Maraichage (Revenu d’exploitation dans la bande de filao)
a. A définir par classe
8. Si élevage
a. Nbre moutons
b. Nbre volaille
c. Etc
C – PERSPECTIVES
 Selon vous quel sont les recommandations que vous voudriez formulées pour une
meilleure gestion de la bande de filao aux services des populations et de la préservation
de l’environnement

126
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Annexe 2 :

GUIDE D’ENTRETIEN

Mode de gestion de la bande de filaos par les services de la Direction des Eaux, Forêt,
Chasse et de la Conservation des Sols (DEFCCS).

Quel est la nature de la gestion de la bande dans la zone ?

Si classé pourquoi le classement de la zone et les objectif ?

Quelle est le degré de surveillance le nombre de garde de technicien et ingénieur etc. ?

Le bois est-il exploité dans cet espace ? Oui non

L’espace est-elle soumis à des politiques de reboisement ? 1. Oui 2. Non

Si oui quel est le degré d’efficacité de cette action ?

Existe-t-il des projets de déclassement ?

Existe-t-il des projets programmes dans la zone ? Oui non

Si oui quelle est la nature des projets et qui sont les acteurs intervenant ?

Existe-t-il des relations entre les autres structures intervenant dans cet espace CL OCB ? Oui
non

Si oui quelle est la nature de la relation ?

Quelles sont les activités économiques qui sont permis dans la bande ?

Existe-t-t-il des projets programmes impactant directement la bande ?

Implication des collectivités locales collectivités locales

Avez-vous formulé des demandes de déclassement dans la bande ?

Existe-t-elle des affectations de terrains dans la bande pour différent service : lotissement,
exploitation, autorisation d’occuper ?

Existe-t-il des projets programmes dans la bande ou en rapport avec la bande ? Oui non

Si oui quelle est La nature des projets programme en rapport direct avec la bande de filaos ?

Qui sont les partenaires ?

127
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

Existe-t-il des demandes d’attribution par les promoteurs immobiliers ?

Comment procéder vous pour le nettoyage des infrastructures (route et assainissement) ?

Occupiez-vous de l’assainissement ?

En termes de suivi qui s’occupe du nettoyage ?

Avez-vous une idée sur le niveau de sable ?

Quelles sont les initiatives et les couts financiers pour l’entretien des infrastructures contre le
sable ?

Avez-vous formulé des demandes de déclassement dans la bande ?

Intervention des Collectivités locales sur la bande verte

Participez-vous dans la gestion de la bande de filaos ? Oui Non

Si oui Quelles est la nature de votre implication dans la gestion de la bande ?

Quelles sont les activités effectuées dans la bande de filaos ?

Qui sont les partenaires dans les activités menés ?

Quelles sont les difficultés rencontrées dans les activités ?

Les opportunités économiques dans la bande verte ( les charretiers, les bouchers, les
éleveurs)

Pour les maraichers et les éleveurs Quel est le statut de vos terres ? Titre foncier attribution ou
affectation

Avez-vous une autorisation pour exercer votre activité ?

- Extraction de sable par les charretiers


- Gestion des ordures par les charretiers
- Rejet gravats par les charretiers
- Maraichage
- Coupe de bois
- Elevage

Si oui auprès de quelle structure ?

128
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littoral du département de Guédiawaye.

Quelle sont les quantités de production ?

Quels sont vos revenus sur votre activité ? Mensuel ? Journalier ? Annuel ? …

Votre activité est-il rentable pour vous ? OUI NON

Avez-vous des employés ?

Si oui quelle sont les salaires ?

Gestion de l’UCG sur la bande verte

Le dégagement des ordures de la bande contribue à l’amélioration du cadre de vie notamment


la réduction des maladies et la purification de l’air vue c’est un milieu de détente ?

Les interventions ont elle des conséquences sur le reboisement et la régénération ?

Quelle est la nature de la gestion des ordures au niveau de la bande ?

Nous pensons que le niveau de dépôt des ordures sur la bande est un indicateur de la gestion
des ordures ménagères confirmez-vous cette assertion ?

La zone est-elle desservie par les camions d’ordure ?

Quelle est la place du pré collecte dans le dispositif de l’UCG notamment avec les charretiers ?

Quelle est la nature de votre intervention vue que c’est une zone classée et que la zone est très
sensible vue la faiblesse de la régénération et du reboisement ?

Quelle est le niveau de fréquence de l’évacuation des ordures au niveau des ménages riverains
?

Selon vous d’où provient le sable au niveau de l’artère routière ?

Quelle est l’impact du sable sur les activités surtout pour le trafic routier ?

Quelles sont les moyens humains et financiers pour les opérations ?

129
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

TABLE DES MATIERES


DEDICACES ............................................................................................................................ 2
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ 3
SOMMAIRE ............................................................................................................................. 5
INTRODUCTION .................................................................................................................. 15
PREMIERE PARTIE : CADRE DE REFERENCE .......................................................... 19
CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE .................................................................................. 20
CHAPITRE 2: LA REVUE DE LA LITTERATURE ........................................................ 24
CHAPITRE 3: CADRE CONCEPTUEL ............................................................................ 26
3.1. DEVELOPPEMENT URBAIN ............................................................................. 26
3.2. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX : .................................................................... 26
3.3. IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES : ..................................................................... 27
3.4. LIBERATION DE L’EMPRISE SUR LA BANDE VERTE DES FILAOS DU
LITTORAL DU DEPARTEMENT DE GUEDIAWAYE. .............................................. 27
CHAPITRE 4 : CADRE OPERATOIRE ............................................................................ 28
4.1. OBJECTIF DE L’ETUDE ..................................................................................... 28
4.1.1. OBJECTIF GENERAL DE RECHERCHE : ......................................................... 28
4.1.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES : ................................................................................ 28
4.2. QUESTIONS DE RECHERCHE .............................................................................. 28
4.2.1. QUESTION GENERALE ...................................................................................... 28
4.2.2. QUESTIONS SPECIFIQUES ................................................................................ 28
4.3. HYPOTHESES DE L’ETUDE .................................................................................. 28
4.3.1. HYPOTHESE GENERALE ................................................................................... 28
4.3.2. HYPOTHESES SPECIFIQUES ............................................................................. 29
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE ET
METHODOLOGIE ............................................................................................................... 31
DE RECHERCHE.................................................................................................................. 31
CHAPITRE 5 : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE........................................ 32
5.1 PRESENTATION DE LA VILLE DE GUEDIAWAYE ...................................... 32
5.1.1 Le périmètre communal ..................................................................................... 32
5.1.2 Evolution spatiale ............................................................................................... 33
5.1.3 Démographie ...................................................................................................... 38
5.1.4 Economie urbaine ............................................................................................... 40
5.2 CADRE PHYSIQUE ............................................................................................. 41
5.2.1 LES UNITES MORPHOLOGIQUES ............................................................... 41

130
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

5.2.2 Les dunes et les dépressions ............................................................................... 41


5.2.3 Climat et facteurs physiques de l’érosion .......................................................... 43
5.2.4 Relief et types de sol .......................................................................................... 44
5.2.1 Les vents ............................................................................................................. 44
5.2.1 La pluviométrie .................................................................................................. 46
5.1 LA BANDE VERTE DE FILAOS DE GUEDIAWAYE...................................... 47
5.1.1 Présentation la bande verte dans la ville de GUEDIAWAYE ........................... 47
5.1.2 Historique de la bande verte ............................................................................... 47
5.1.3 FONCTIONS DE LA BANDE VERTE ............................................................ 49
5.1.4 MANIFESTATION DES ELEMENTS CLIMATIQUES ET PHUSIQUES
OBSERVABLES AU NIVEAU DU LITTORAL ............................................................ 50
5.1.4.1. L’EROSION EOLIENNE .............................................................................. 50
5.1.4.2. L’érosion hydrique ......................................................................................... 51
5.1.4.3. Les conditions océanographiques ................................................................... 52
5.1.5 Aspect environnemental et écologique dans le contexte de réchauffement
climatique de la planète .................................................................................................... 53
5.1.5.1 La montée des eaux marines et la question de l’érosion des cotes au Sénégal
53
5.1.5.2 Erosion et cinétique dunaire ........................................................................... 56
CHAPITRE 6: METHODOLOGIE ..................................................................................... 59
6.1 LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE ................................................................ 59
6.2 CARTOGRAPHIE ANALYSE DE L’OCCUPATION DU SOL, ETUDE DU
TRAIT DE COTE, ETUDE DE SCENARIO................................................................... 60
6.3 ENQUETE MENAGE ........................................................................................... 61
TROISIEME PARTIE : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS ............ 66
CHAPITRE 7: EVOLUTION DE LA BANDE VERTE ET ETUDE DES
PARAMETRES SUSCEPTIBLES DE CAUSE SA DEGRADATION
ENVIRONNEMENTALE ET DU TRAIT DE COTE SUR LE LITTORAL DE
GUEDIAWAYE. .................................................................................................................... 67
7.1. ANALYSE DE L’EVOLUTION DE LA BANDE VERTE A GUEDIAWAYE . 67
7.2. ETUDE DES PARAMETRES SUSCEPTIBLES DE PROVOQUER LA
DEGRADATION ENVIRONNEMENTALE DE LA BANDE VERTE. ........................ 73
7.3. L’ACTIVITE MARAICHERE .............................................................................. 74
7.4. DEVELOPPEMENT DE L’HABITAT ................................................................. 76
7.1. MISE EN PLACE D’EQUIPEMENT NOTAMMENT D’INFRASTRUCTURE
DE VIABILISATION, REALISATION DE LA VDN .................................................... 80
7.2. EXTRACTION DU SABLE.................................................................................. 81

131
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

7.3. LA BANDE VERTE UN MILIEU DE REJET D’ORDURE ET DE GRAVAT . 83


7.4. ETUDE DU TRAIT DE COTE ET DE TRANSECTS SUR LE LITTORAL DE
GUEDIAWAYE ............................................................................................................... 84
CHAPITRE 8: GESTION DE LA BANDE VERTE DANS LE DEPARTEMENT DE
GUEDIAWAYE ..................................................................................................................... 88
8.1 AMENAGEMENT ET GESTION DE LA BANDE VERTE ............................... 88
8.2 AMENAGEMENT ET GESTION DES ORDURES DANS LA BANDE VERTE
88
8.3 ENJEU DE LA BANDE VERTE AVEC LES COLLECTIVITES LOCALES ... 90
CHAPITRE 9: PERCEPTION DE LA BANDE VERTE PAR LES POPULATIONS ... 93
9.1. ANALYSE DEMOGRAPHIQUE ......................................................................... 93
9.2. LIEU DE TRAVAIL DES CHEFS DE MENAGE ............................................... 94
9.3. PROSPECTION DE LA BANDE AUPRES DES POPULATIONS .................... 95
9.4. FREQUENTATION DANS LA BANDE VERTE ET SES RAISONS ............... 96
9.5. AVIS SUR LA PRESERVATION DE LA BANDE VERTE ............................... 98
9.6. CADRE DE VIE ET SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE : ............................ 99
9.7. LE BATI : ............................................................................................................ 100
9.8. UTILISATION DU SABLE MARIN DE LA BANDE VERTE: ....................... 101
9.9. GESTION DES ORDURES MENAGERES ....................................................... 104
9.10. GESTION DES GRAVATS ............................................................................ 106
9.11. L’IMPACT DE L’EMBRUN MARIN DANS LES MENAGES .................... 109
CHAPITRE 10 : ETUDE DE SCENARIO ET PROPOSITION DE
RECOMMANDATIONS ..................................................................................................... 113
10.1. LES POSSIBILITES D’AMENAGEMENT DE LA BANDE VERT ET
ETUDE DE SCENARIO ................................................................................................ 113
10.1.1. Le scenario de la progression rapide de l’urbanisme et la disparition de la
bande vert 113
10.1.2. Le scenario du reboisement et de la restauration dans la bande vert ............ 115
10.2. RECOMMANDATIONS ................................................................................. 116
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................. 120
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................... 122
ANNEXES ............................................................................................................................. 124

132
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

LISTE DES CARTES


Carte 1: localisation de la ville de Guédiawaye à Dakar .......................................................... 32
Carte 2:Evolution de l’occupation du sol à Guédiawaye de 1966 à 2019. ............................... 37
Carte 3:densité de la population dans la région de Dakar et environ ....................................... 39
Carte 4:densité de la population dans Guédiawaye .................................................................. 40
Carte 5: Morphopedologie de la zone de Guédiawaye et de Pikine (dune de sable au nord) .. 43
Carte 6 : Localisation des ménages à enquêtés. ....................................................................... 62
Carte 7:Occupation du Sol de la bande de filao à Guédiawaye en 2005 ................................. 68
Carte 8:Occupation du Sol de la bande de filao à Guédiawaye en 2008 ................................. 69
Carte 9: Occupation du Sol de la bande de filao à Guédiawaye en 2012 ................................ 70
Carte 10 : Occupation du Sol de la bande de filao à Guédiawaye en 2015 ............................. 71
Carte 11:Occupation du Sol de la bande de filao à Guédiawaye en 2019 ............................... 72
Carte 12: synthèse de l’évolution de l’occupation du sol de 2005 à 2019 ............................... 73
Carte 13:Evolution du Bâti de 2005 à 2019 dans la partie nord-est de la ville de Guédiawaye :
Wakhinane nimzatt zone d’extension de la ville c’est dernières année ................................... 78
Carte 14:Evolution du Bâti de 2005 à 2019 dans la partie nord-ouest de la ville de
Guédiawaye à Golf Sud et reconversion sur l’emprise de la VDN 3. ...................................... 78
Carte 15: évolution du trait de cote .......................................................................................... 84
Carte 16: Transect réalisé afin d’analyser la topographie et de déduire la hauteur des dunes de
sable. ......................................................................................................................................... 86
Carte 17: localisation des ménages enquêtés ........................................................................... 94
Carte 19: utilisation du sable marin de la bande verte selon la localisation des ménages à
Guédiawaye ............................................................................................................................ 103

133
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1: Opérationnalisation de variables ............................................................................ 30
Tableau 2 : répartition des quartiers ........................................................................................ 33
Tableau 3 : Historique des lotissements ................................................................................... 36
Tableau 4 : Evolution démographique par département .......................................................... 38
Source : ANSD RGPHAE 2013 Tableau 5 : Evolution démographique de Guédiawaye ....... 38
Tableau 6: Analyse des éléments dans la zone d’étude ........................................................... 74
Tableau 7:Evolution du Bâti de 2005 à 2019 au nord-est de la ville de Guédiawaye dans la
commune de wakhinane nimzatt .............................................................................................. 79
Tableau 8: Etablissement des zones de sondage et Choix des ménages .................................. 93
Tableau 9: Lieux de travail des chefs de ménage..................................................................... 95
Tableau 10 : Avis des enquêtée sur le rôle de la bande verte ................................................... 96
Tableau 11: accord fréquentation de la bande verte ................................................................. 96
Tableau 12: fréquentation par fréquence dans la bande verte .................................................. 97
Tableau 13: Activité pratiquée dans la bande verte : ............................................................... 97
Tableau 14: raison de non fréquentation .................................................................................. 97
Tableau 15: Accord préservation de la bande verte ................................................................. 98
Tableau 16: Avis d’existence des projets ................................................................................. 98
Tableau 17 : type des projets connus ....................................................................................... 99
Tableau 18: Accord sur la réalisation des projets. ................................................................... 99
Tableau 19: caractère des lotissements .................................................................................. 100
Tableau 20: Type d’habitat .................................................................................................... 100
Tableau 21: caractère de l’habitat .......................................................................................... 101
Tableau 22: Statut des occupants ........................................................................................... 101
Tableau 23: utilisation du sable marin par les ménages ......................................................... 102
Tableau 24: Moyens de transport du sable ............................................................................. 102
Tableau 25: Fréquence d’utilisation du sable ......................................................................... 103
Tableau 26: rejet des ordures ménagères par secteurs ........................................................... 104
Tableau 27: collecte des déchets ménagers ............................................................................ 105
Tableau 28: fréquence de pointage des camions UCG .......................................................... 105
Tableau 29: Fréquence de collecte des bennes tasseuses. ..................................................... 106
Tableau 30: Avis de rejet dans la bande des gravats .............................................................. 107
Tableau 31: Moyen de transport des gravats .......................................................................... 107
Tableau 32: destination des gravats ....................................................................................... 108
Tableau 33: D0estination par zone des gravats ...................................................................... 108
Tableau 34: Avis sur les effets de l’embrun marin en 2020................................................... 110
Tableau 35: effets de l’embrun marin sur les ménages par zone ........................................... 110
Tableau 36: effet de l’embrun marin sur les ménages avant 2005 ......................................... 111
Tableau 37: Projets sur la bande verte de Guédiawaye .......................................................... 113
Tableau 38: Scénario de la disparition de la végétation sur la bande verte ........................... 115
Tableau 39: Scénario de maintien de la végétation avec un aménagement de la zone ........ 116
Tableau 40 : Plan d’action ...................................................................................................... 118

134
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

LISTE DES FIGURES


Figure 1: Etude de la qualité de l’air à Bamako et à Dakar ..................................................... 22
Figure 2 : Les températures ...................................................................................................... 44
Figure 3: Vitesse moyenne du vent à Dakar ............................................................................ 45
Figure 4 : Direction des vents à Dakar ..................................................................................... 45
Figure 5:Pluviométrie à Dakar ................................................................................................. 47
Figure 7:Image 1 : Coordonnée de déclassement de la zone publié par le JO du 22 décembre
2018 .......................................................................................................................................... 49
Figure 7: cinétique des particules ............................................................................................. 50
Figure 8:Dynamique de l’avancée du sable sous l’effet du vent.............................................. 51
Figure 9: érosion hydrique ....................................................................................................... 51
Figure 10: la houle.................................................................................................................... 53
Figure 2 : Formule pour calculer le taux de croissance............................................................ 61
Figure 12: Evolution de l’occupation du sol de la bande verte à Guédiawaye de 2005 à 2019
.................................................................................................................................................. 74
Figure 13 : Evolution du bâti au niveau de la bande verte. ...................................................... 77
Figure 14 : occupation du sol de 2005 à 2019 dans la commune de wakhinane Nimzatt........ 80
Figure 15 : effets de l’embrun marin sur les ménages par zone ............................................. 110
Figure 16 : effet de l’embrun marin sur les ménages avant 2005 .......................................... 111

135
Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du
littoral du département de Guédiawaye.

LISTE DES IMAGES


Image 1 : Végétation au niveau de la bande verte composé majoritairement de filaos, ensuite
de palmiers enfin d’arbuste et d’herbe de type guinéen. .......................................................... 50
Image 2 : Ensablement de la VDN en période des vents dominants........................................ 58
Image 3: exploitation de salade et de piment au niveau de la bande verte .............................. 76
Image 4: développement du bâti avec l’érection de la cité magistrat et des activités de
commerce de bétails et aviaires au niveau de la bande verte. .................................................. 77
Image 5: la VDN 3 et les premières constructions de la cité magistrat, installation de garage
mécanique et des laveurs à côté de la VDN 3. ......................................................................... 79
Image 6: Image synthèse montrant la situation de la bande verte pendant la mise en place de la
VDN 3, d’une part les constructions sur les espaces dénudés affichant une végétation assez
saine et d’autre part la construction de la VDN 3 qui a donné une teinture ocre aux filaos qui
sont plus dégradé en face du vent............................................................................................. 81
Image 7 : extractions de sable et déracinement des filaos par les charretiers .......................... 82
Image 8 : Scène d’exploitation de sable (un acte qui a déraciné un arbre puis a été utilisé par
les bouchers en moins de 24 h) ................................................................................................ 82
Image 9 : inaccessibilité des bennes tasseuses à cause de l’incohésion du sable, nettoiement de
la bande verte, interception des charretiers avec les point de chute des bennes tasseuse. ....... 83
Image 10 : Arbre de filao mort ................................................................................................. 87
Image 11: Plantation d’arbre au-delà de la VDN 3(composé de filaos et de palmier) ............ 87
Image 12: opération d’éradication des dépôts d’ordure sauvage mécanisée. .......................... 90
Image 13: garage automobile et installation des laveurs automobile près de la VDN 3 .......... 92
Image 14 : rejet de gravât sur la bande verte.......................................................................... 106

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Les Impacts socio-économiques et environnementaux de la reconversion de l’emprise de la bande verte du littoral du département de Guédiawaye.

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