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PHYSIQUE
- Grandeurs et incertitudes .................................................................................................. p.34
- Description d’un fluide au repos ...................................................................................... p.39
- Lumière : ondes et particules ............................................................................................. p.43
- Interactions lumière-matière ............................................................................................... p.47
- Réactions nucléaire ............................................................................................................. p.51
BIOLOGIE
- Origine du génotype 1e partie .......................................................................................... p.58
- Organisation fonctionnelle du vivant ................................................................................ p.68
- Origine du génotype 2e partie ........................................................................................ p.76
- Hormones et procréation ................................................................................................... p.86
- Comportements, mouvement et système nerveux : réflexes ........................................ p.96
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GRANDEURS
GRANDEURS CARACTÉRISTIQUES
CARACTERISTIQUES
QUANTITE DE MATIERE
La mole est la quantité de matière d’un système contenant autant d’entités (atomes, ions ou molécules) qu’il y a
d’atomes de carbone dans 12 g de carbone 12 : unité de mesure des quantités de matière à l’échelle macroscopique.
▪ Nombre d’Avogadro Na
𝐍𝐍
n= avec n (mol) quantité de matière
𝐍𝐍𝐚𝐚
N (sans unité) nombre d’entités
𝐦𝐦
N= avec m (kg) masse de l’échantillon
𝐦𝐦𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞é
mentité (kg) masse d’une entité
Exercice : Une bassine à confiture, en cuivre, a pour masse : m = 1,05 kg. La masse d’un atome de cuivre est
m(Cu) = 1,06.10-25 kg.
- Déterminer le nombre d’atomes de cuivre composant la bassine.
- Déterminer la quantité de matière de cuivre composant la bassine.
m
Réponse : Nombre d’atomes de cuivre composant la bassine : N(Cu) =
m(Cu)
1,05
N(Cu) = = 9,91.1024 atomes
1,06.10−25
N m 1
Quantité de matière de cuivre composant la bassine : n(Cu) =
Na
=
m(Cu)
×N
a
1,05 1
n(Cu) =
1,06.10−25
× 6,02.1023 = 16,5 mol
▪ Masse molaire M
La masse molaire (g.mol-1) est la masse d’une mole d’entités.
Exercice : Déterminer la masse molaire du carbone C, du dioxyde de carbone CO 2 et de l’ion carbonate CO2−
3 .
Un corps pur est formé d’entités toutes identiques ; il peut être simple (constitué d’un seul élément chimique : Fe,
O2, …) ou composé (constitué de plusieurs éléments chimiques : H2O, …) et existe sous 3 états : solide, liquide et
gazeux.
Plusieurs grandeurs mesurables permettent d’exprimer la quantité d’un corps pur.
▪ Masse m
𝐦𝐦
n= avec n (mol) quantité de matière
𝐌𝐌
m (g) masse M (g.mol-1) masse molaire
Exercice : Déterminer la masse d’un prélèvement de 2,9.10-2 mol de vanilline de formule chimique C8H8O3.
Réponse : M(C8H8O3) = 8 × M(C) + 8 × M(H) + 3 × M(O) = 8 × 12,0 + 8 × 1,0 + 3 × 16,0 = 152,0 g.mol-1
m(C8H8O3) = n(C8H8O3) × M(C8H8O3)
m(C8H8O3) = 2,9.10-2 × 152,0 = 4,4 g
▪ Volume V
𝐦𝐦
= avec (g.L-1) masse volumique
𝐕𝐕
m (g) masse V (L) volume
La masse volumique caractérise une espèce chimique donnée. Elle peut s’exprimer dans de nombreuses unités
(kg.m-3, kg.L-1, g.mL-1, …) à condition de vérifier l’homogénéité de toutes les unités (masse, volume et masse
volumique).
Le rapport de la masse volumique d’une espèce chimique sur la masse volumique d’un corps de référence (princi-
palement eau ou air) définit la densité.
𝛒𝛒
d= avec d (sans unité) densité
𝛒𝛒𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞
masse volumique du solide ou du liquide dans les
eau masse volumique de l’eau mêmes unités
Exercice : Le cyclohexane est un liquide non miscible à l’eau ; un volume de 0,200 L de cyclohexane a pour
masse 156 g. Déterminer la densité du cyclohexane et indiquer le liquide surnageant dans un
mélange d’eau et de cyclohexane.
m(cyclohexane)
Réponse : (cyclohexane) =
V(cyclohexane)
156
(cyclohexane) = = 780 g.L = 0,780 kg.L-1
-1
0,200
ρ(cyclohexane)
d(cyclohexane) =
ρeau
0,780
d(cyclohexane) = = 0,780 : d(cyclohexane) < 1, le cyclohexane est le liquide surnageant.
1
𝛒𝛒
d= avec d (sans unité) densité
𝛒𝛒𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚
masse volumique du gaz
dans les mêmes unités
eau masse volumique de l’air
La masse volumique de l’air est : air = 1,3 g.L-1 (très faible par rapport à celle de l’eau).
- En cas de fuite de gaz dans un local, un gaz de densité supérieure à 1 se concentre au niveau du sol.
- En cas de fuite de gaz dans un local, un gaz de densité inférieure à 1 se concentre au niveau du plafond.
Exercice : La densité d’un gaz est égale à 0,93. Déterminer la masse volumique de ce gaz, en g.mL -1.
𝐕𝐕
n= avec n (mol) quantité de matière
𝐕𝐕𝐦𝐦
V (L) volume Vm (L.mol-1) volume molaire des gaz
22,4 L.mol-1 à T = 0° sous P = 1013 hPa
Le volume occupé par un gaz est indépendant de sa nature : à température et pression fixées, tous les gaz ont le
même volume. Le volume molaire est le volume occupé par une mole de gaz ; il s’exprime à partir de l’équation
des gaz parfaits (étudiée en détails en physique) :
Exercice : Déterminer le volume molaire des gaz à 25°C, sous une pression de 1013 hPa.
Un mélange est formé de plusieurs entités différentes (mélange de N2, O2 et CO2 dans l’air atmosphérique, …).
Les mélanges se classent en deux catégories :
➢ Mélanges homogènes pour lesquels il n’est pas possible de différencier à l’œil nu les constituants après
agitation (mélange d’eau et de sel, …).
➢ Mélanges hétérogènes pour lesquels il est possible de différencier à l’œil nu tout ou partie des constituants
après agitation (mélange d’eau et de sable, …).
➢ Deux liquides sont miscibles s’ils forment un mélange homogène (alcool et eau, …).
➢ Deux liquides sont non miscibles s’ils forment un mélange hétérogène (huile et eau, …).
- L’agitation d’un mélange hétérogène forme une émulsion : dispersion d’un liquide dans le second sous
forme de gouttelettes.
- Une ampoule à décanter permet de séparer deux liquides non miscibles (voir fiche 12 - Etapes d’un pro-
tocole de synthèse).
𝐦𝐦
Proportion en masse = avec m masse de l’espèce considérée dans les
𝐦𝐦𝐭𝐭𝐭𝐭𝐭𝐭𝐭𝐭𝐭𝐭𝐭𝐭
mtotale masse totale du mélange mêmes unités
𝐕𝐕
Proportion en volume = avec V volume de l’espèce considérée dans les
𝐕𝐕𝐭𝐭𝐭𝐭𝐭𝐭𝐭𝐭𝐭𝐭
Vtotal volume total du mélange mêmes unités
Lorsqu’ils sont exprimés en pourcent (%), ces rapports sont respectivement nommés : pourcentage massique et
pourcentage volumique.
Exercice : Un mélange glucosé de masse totale 250 g contient 6,25 g de glucose. Déterminer le pourcentage
massique du glucose dans ce mélange.
m
Réponse : Proportion en masse =
mtotale
6,25
Proportion en masse = = 0,0250 = 2,50 %
250
SOLUTIONS AQUEUSES
Une solution est le mélange homogène obtenu par dissolution d’une espèce chimique (soluté) dans un liquide
(solvant). Le soluté est, à l’origine, solide, liquide ou gazeux ; dans la solution il se trouve sous forme moléculaire
ou ionique, en quantité très inférieure à celle du solvant.
Dans une solution aqueuse, le solvant est l’eau.
𝐧𝐧
C= avec C (mol.L-1) concentration molaire
𝐕𝐕𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬
n (mol) quantité de matière de soluté introduit
Vsolution (L) volume de la solution
Le soluté est ajouté en petite quantité dans la solution : son ajout ne modifie pas significativement le volume de la
solution : Vsolution Vsolvant.
Exercice : Une solution est préparée par dissolution de 2 mol de saccharose dans 500 mL d’eau. Déterminer
la concentration molaire de cette solution.
n
Réponse : C=
Vsolution
2
C= = 4 mol.L-1
0,500
𝐦𝐦
t= avec t (g.L-1) concentration massique
𝐕𝐕𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬
m (g) masse de soluté introduit
Vsolution (L) volume de la solution
Le soluté est ajouté en petite quantité dans la solution : son ajout ne modifie pas significativement le volume de la
solution : Vsolution Vsolvant.
Les concentrations massiques et molaires d’un soluté sont reliées par l’intermédiaire de sa masse molaire :
𝐭𝐭
C= avec C (mol.L-1) concentration molaire t (g.L-1) concentration massique
𝐌𝐌
M (g.mol-1) masse molaire du soluté
Exercice : Déterminer la concentration massique, puis la concentration molaire, d’une solution préparée par
dissolution de 0,702 g de chlorure de sodium NaCl dans 20,0 mL d’eau.
m(NaCl)
Réponse : t(NaCl) =
Vsolution
0,702
t(NaCl) = = 35,1 g.L-1
0,0200
t(NaCl)
C(NaCl) = avec : M(NaCl) = M(Na) + M(Cl) = 23,0 + 35,5 = 58,5 g.mol-1
M(NaCl)
35,1
C(NaCl) = = 0,600 mol.L-1
58,5
trait de jauge
solvant
soluté
solide
fiole
jaugée
Protocole de la dilution.
➢ Verser la solution mère dans un bécher.
➢ Prélever un volume Vm de solution mère à l’aide d’une pipette jaugée (ou graduée) munie d’une propipette.
➢ Verser la solution prélevée dans une fiole jaugée de volume Vf.
➢ Ajouter le solvant (eau distillée pour les solutions aqueuses) dans la fiole jusqu’au trait de jauge.
➢ Boucher la fiole et agiter pour homogénéiser la solution.
pipette solvant
jaugée solution fille
fiole
jaugée
solution
mère
Formules de la dilution.
concentrations molaires
ou massiques
Cm Vm = Cf Vf avec Cm concentration de la solution mère
dans les mêmes unités
Cf concentration de la solution fille
Vm volume de la solution mère
dans les mêmes unités
Vf volume de la solution fille
𝐂𝐂𝐦𝐦 𝐕𝐕𝐟𝐟
f= = avec f (sans unité) facteur de dilution
𝐂𝐂𝐟𝐟 𝐕𝐕𝐦𝐦
Le facteur de dilution est toujours supérieur à 1 et indique combien de fois il faut
diluer la solution mère pour obtenir la solution fille.
Exercice : Quel volume d’une solution concentrée à 5,00 g.L-1 faut-il prélever afin d’obtenir 500 mL d’une
solution concentrée à 1,00 g.L-1 ? Indiquer le volume de solvant à ajouter et le facteur de cette
dilution.
Cf × Vf
Réponse : Vm =
Cm
1,00 × 500
Vm = = 100 mL : il faut prélever 100 mL de la solution concentrée à 5,00 g.L-1.
5,00
Vsolvant = Vf – Vm = 500 – 100 = 400 mL : il faut ajouter 400 mL de solvant.
Cm 5,00
f= = = 5.
Cf 1,00
LA
LAMATIÈRE
MATIERE
LE MODELE DE L’ATOME
e : charge élémentaire
nuage électronique
masse charge
électriquement neutre
Z mp + (A – Z) mn
autant de protons que d’électrons
Les entités chimiques (atomes, ions monoatomiques) de même numéro atomique (et donc de même symbole
chimique) correspondent au même élément chimique.
35 37 35 −
Exemple : 17Cl, 17Clet 17Cl correspondent au chlore comme élément chimique.
Des atomes de même numéro atomique mais de nombre de neutrons (et donc de nucléons) différent sont
isotopes. Ils possèdent les mêmes propriétés chimiques mais des propriétés physiques différentes. Deux
isotopes correspondent au même élément chimique.
Exercice : Déterminer le nombre de protons, de neutrons et d’électrons des deux isotopes naturels du brome :
79
35Br et 35Br.
81
79
Réponse : 35Br Z = 35 (35 protons et 35 électrons)
N = 79 – 35 = 44 (44 neutrons)
81
35Br Z = 35 (35 protons et 35 électrons)
N = 81 – 35 = 46 (46 neutrons)
Chaque couche électronique contient un nombre maximal d’électrons ; lorsque ce nombre est atteint, la couche est
saturée et la couche suivante se remplit.
➢ n=1 1ère couche contient au maximum 2 électrons électrons les plus proches du noyau
➢ n=2 2ème couche contient au maximum 8 électrons électrons plus éloignés du noyau
➢ n=3 3ème couche contient au maximum 8 électrons électrons encore plus éloignés du noyau
Chaque couche électronique se compose d’une ou plusieurs sous-couches caractérisées par une lettre : s ou p.
La sous-couche s contient au maximum 2 électrons et la sous-couche p contient au maximum 6 électrons.
Le remplissage des différentes sous-couches est étudié au lycée jusqu’à Z = 18. Pour Z > 18, d’autres règles plus
complexes interviennent, étudiées dans l’enseignement supérieur.
Les électrons se répartissent dans les différentes sous-couches électroniques selon des considérations énergé-
tiques. La configuration électronique d’un atome indique le nombre d’électrons sur chacune de ses sous-couches.
➢ Les couches électroniques sont remplies par nombre n croissant : couche n = 1 jusqu’à saturation, puis
couche n = 2 jusqu’à saturation, …
➢ La sous-couche s est remplie jusqu’à saturation avant la sous-couche p.
1s 2s 2p 3s 3p
La dernière couche électronique partiellement ou totalement remplie par des électrons est la couche externe (ou
de valence). Ses électrons (électrons de valence ou périphériques) sont responsables de la réactivité chimique
de l’atome.
Les autres couches forment les couches internes (ou de cœur), remplies par les électrons internes (ou de cœur).
Les couches n = 1 et n = 2 sont les couches internes La couche n = 3 est la couche externe
avec 10 électrons de cœur avec 1 électron de valence
➢ 7 lignes (périodes) Chaque période correspond au remplissage d’une couche électronique : n = 1 pour la
1ère période, n = 2 pour la 2ème période, …
➢ 18 colonnes (familles) Les éléments d’une même famille possèdent le même nombre d’électrons de va-
lence ; ils ont des propriétés chimiques voisines.
La dernière colonne du tableau périodique (colonne 18) est la colonne des gaz nobles.
Le tableau périodique simplifié rassemble les 18 premiers éléments (soit les 3 premières périodes) et délimite les
blocs s et p, qui correspondent respectivement aux sous-couches s et p.
▪ Ion monoatomique
Il est formé par un atome qui a perdu ou gagné un ou plusieurs électrons sur sa couche externe (3 au maximum)
afin de vérifier la règle du duet ou de l’octet. Sa couche externe est désormais saturée.
➢ Un cation est chargé positivement et formé par un atome qui a perdu un ou plusieurs électrons.
Exemple : Configuration électronique de l’atome de magnésium 12Mg : 1s2 2s2 2p6 3s2
➢ Un anion est chargé négativement et formé par un atome qui a gagné un ou plusieurs électrons.
➢ Le nombre d’électrons à gagner ou à perdre est le même pour tous les éléments d’une même famille.
Exercice : Ecrire la configuration électronique de l’atome d’aluminium 13Al et de l’atome de chlore 17Cl. En
déduire la configuration électronique et la formule chimique de l’ion aluminium et de l’ion chlorure.
4 , ….
Il est formé par un groupe d’atomes qui a gagné ou perdu un ou plusieurs électrons : NH4+ , SO2−
cuivre (II) fer (II) fer (III) zinc chlorure bromure iodure
Ion testé
Cu2+ Fe2+ Fe3+ Zn2+ Cl− Br− I−
Réactif hydroxyde de sodium nitrate d’argent
utilisé Na+ + HO− Ag+ + NO3−
Résultat précipité précipité précipité précipité précipité précipité précipité
du test bleu vert foncé jaune orangé blanc blanc jaunâtre jaune
▪ Molécules
Une molécule est un assemblage d’atomes qui mettent en commun des électrons de leur couche externe pour
former des doublets liants (ou liaisons covalentes) afin de vérifier les règles de l’octet ou du duet. Les électrons
qui ne participent pas aux liaisons covalentes s’apparient en doublets non liants.
Une molécule est électriquement neutre.
➢ La mise en commun de 2 électrons par 2 atomes forme 1 doublet liant : liaison simple covalente.
Exemple : Molécule Cl2 formée par une liaison simple covalente entre 2 atomes de chlore 17Cl.
Configuration électronique du chlore : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5 7 électrons sur la couche externe
schéma de Lewis Cl − Cl
(voir ci-après)
doublet non liant
➢ La mise en commun de 4 électrons par 2 atomes forme 2 doublets liants : liaison double covalente.
Exemple : Molécule O2 formée par une liaison double covalente entre 2 atomes d’oxygène 8O.
Configuration électronique de l’oxygène : 1s2 2s2 2p4 6 électrons sur la couche externe
➢ La mise en commun de 6 électrons par 2 atomes forme 3 doublets liants : liaison triple covalente.
Réponse : 6C configuration électronique : 1s2 2s2 2p2 4 électrons sur la couche externe
O + C + O O C O
Exercice : Pour la molécule de dichlore Cl2, l’énergie de la liaison Cl−Cl est égale à 243 kJ.mol-1. Pour la
molécule de difluor F2, l’énergie de la liaison F−F est égale à 158 kJ.mol-1. Comparer la stabilité de
ces deux molécules.
Réponse : Il faut fournir plus d’énergie pour rompre la liaison Cl−Cl que pour rompre la liaison F−F : la liaison
Cl−Cl est plus difficile à casser que la liaison F−F. Le dichlore est une molécule plus stable et moins
réactive que le difluor.
Test buchette incandescente mise allumette enflammée mise eau de chaux mise
effectué en contact avec le gaz en contact avec le gaz en contact avec le gaz
Résultat combustion ravivée
une détonation retentit formation d’un précipité blanc
du test (apparition de flammes)
SCHEMA DE LEWIS
➢ Un atome qui a perdu un électron porte une charge positive +, deux électrons une charge 2+, …
➢ Un atome qui a gagné un électron porte une charge négative −, deux électrons une charge 2−, …
Configuration électronique de l’oxygène O : 1s2 2s2 2p4 6 électrons sur la couche externe
L’oxygène O possède 6 électrons sur sa couche externe ; dans l’ion oxyde, il en possède désormais
8. L’oxygène a gagné 2 électrons pour former l’ion oxyde, il porte 2 charges négatives.
Configuration électronique de l’ion oxyde O2− : 1s2 2s2 2p6 8 électrons sur la couche externe
2
Schéma de Lewis : O
L’oxygène O possède 6 électrons sur sa couche externe ; dans l’ion O−, il en possède désormais 7.
L’oxygène a gagné 1 électron pour former l’ion O−, il porte 1 charge négative.
Configuration électronique de l’ion O− : 1s2 2s2 2p5 7 électrons sur la couche externe
Réponse : Configuration électronique du chlore Cl : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5 7 électrons sur la couche externe
Le chlore Cl possède 7 électrons sur sa couche externe ; dans l’ion chlorure, il en possède désor-
mais 8. Le chlore a gagné un électron pour former l’ion chlorure, il porte une charge négative.
Configuration électronique du chlorure Cl− : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 8 électrons sur la couche
externe
Schéma de Lewis : Cl
▪ Lacune électronique
Une lacune électronique indique un déficit de 2 électrons par rapport aux règles de stabilité du duet ou de l’octet.
Elle est représentée par une case rectangulaire vide dans le schéma de Lewis.
L’hydrogène H possède 1 électron sur sa couche externe ; dans l’ion H+, il n’en possède plus. L’hy-
drogène a perdu 1 électron pour former l’ion H+, il porte 1 charge positive.
Schéma de Lewis : H Il manque 2 électrons pour vérifier la règle du duet : H+ possède une
lacune électronique.
COHÉSION DE
COHESION DE LALA MATIÈRE
MATIERE
La polarité traduit la façon dont les charges électriques, négatives et positives, sont réparties dans une liaison
chimique ou dans une molécule. La polarité est due à la différence d’électronégativité entre les éléments chimiques
qui constituent la liaison ou la molécule.
▪ Electronégativité
L’électronégativité traduit la tendance d’un atome à attirer vers lui le doublet électronique d’une liaison covalente
qu’il forme avec un autre atome.
➢ Dans une molécule formée de deux atomes identiques, aucun des deux atomes n’attire le doublet vers lui.
Exemple : H2 avec H H
➢ Dans une molécule formée de deux atomes différents, l’atome le plus électronégatif attire le doublet liant vers
lui : la liaison covalente est polarisée.
+ −
Exemple : HCl avec H Cl
- L’atome le plus électronégatif présente un excès de charge négative : charge partielle −.
- L’atome le moins électronégatif présente un déficit de charge négative : charge partielle +.
L’électronégativité, notée (se prononce « ki ») est un nombre sans unité mesuré sur l’échelle de Pauling. Dans
la classification périodique, l’électronégativité augmente du bas vers le haut et de la gauche vers la droite.
➢ Les gaz nobles ont une électronégativité nulle : leur couche externe est saturée, ils ne s’engagent dans
aucune liaison covalente.
➢ Le fluor est l’atome le plus électronégatif ( = 4,0).
2,2
Dans une molécule comportant des liaisons polarisées, la répartition des charges partielles − et + donne un carac-
tère polaire (présence de polarité) ou apolaire (absence de polarité) à la molécule. La polarité d’une molécule influe
sur ses propriétés physiques ou chimiques.
Exercice : La molécule d’ammoniac NH3 possède une structure pyramidale à base trian-
gulaire : l’atome d’azote N est au sommet d’une pyramide dont la base est un
triangle formé à partir des 3 atomes d’hydrogène. La molécule est-elle polaire ?
▪ Solide moléculaire
Un solide moléculaire est constitué d’un arrangement organisé (structure cristalline) ou désorganisé (structure
amorphe) de molécules.
➢ La cohésion est assurée par des interactions électrostatiques attractives entre les molécules : interactions de
van der Waals (liaisons intermoléculaires).
➢ Principales interactions de van der Waals. +
I
- Interaction de Keesom entre 2 dipôles permanents. −
Cl interaction de Keesom
Cas particulier : liaison hydrogène (liaison entre
un H lié à un atome très électronégatif et un autre −
liaison hydrogène
atome électronégatif portant un doublet non liant).
+ +
- Interaction de Debye entre 1 dipôle permanent et 1 dipôle induit.
+
dipôle − polarisation − + −
permanent I I I I
aucune interaction dipôle induit
+
interaction de Debye
Un dipôle induit est une molécule initialement apolaire dont les électrons sont repoussés par le pôle − (ou
attirés par le pôle +) d’une molécule polaire (dipôle permanent), ce qui polarise la molécule.
▪ Solide ionique
Un solide ionique est constitué d’un arrangement organisé (structure cristalline) de
cations et d’anions.
Exemple : NaCl constitué d’un cation Na+ (1 charge positive) et d’un anion Cl− (1 charge négative).
Al2(SO4)3 constitué de 2 cations Al3+ (2 × 3 = 6 charges positives) et de 3 anions SO2−4 (3 × 2 = 6
charges négatives).
Exercice : Déterminer la formule du solide ionique constitué par les ions Cl− et Ba2+ ainsi que la formule du
solide ionique constitué par les ions SO42− et Ba2+.
Réponse : BaCl2 constitué d’un cation Ba2+ (2 charges positives) et de 2 anions Cl− (2 × 1 = 2 charges
négatives).
BaSO4 constitué d’un cation Ba2+ (2 charges positives) et d’un anion SO2−
4 (2 charges néga-
tives).
La solubilité est la capacité d’une espèce chimique (soluté) à se dissoudre dans un liquide (solvant) pour former
un mélange homogène (solution).
▪ Nature du solvant
➢ Un solvant constitué de molécules polaires est un solvant polaire.
➢ Un solvant constitué de molécules apolaires est un solvant apolaire.
Exemple : H2O est une molécule polaire : l’eau est un solvant polaire.
S=C=S est une molécule apolaire : le disulfure de carbone est un solvant apolaire.
➢ Les solutés polaires (solides ioniques, solutés moléculaires polaires) ou facilement polarisables sont
solubles dans les solvants polaires.
➢ Les solutés apolaires (solutés moléculaires apolaires) sont solubles dans les solvants apolaires.
Exercice : Le cyclohexane est un solvant apolaire fréquemment utilisé en chimie organique. Parmi les trois
solutés ci-dessous, lequel est le plus soluble dans le cyclohexane ?
dichlore Cl2 ; fluorure d’hydrogène HF ; chlorure de sodium NaCl
+ − HF et NaCl, polaires,
Réponse : HF, de même que HCl, est une molécule polaire : H F sont peu solubles dans
NaCl est un soluté polaire (solide ionique) le cyclohexane, apolaire.
Cl2 est un soluté apolaire : dans Cl−Cl, la liaison entre les 2 atomes de chlore, de même
électronégativité, n’est pas polarisée. Cl2 est très soluble dans le cyclohexane (solvant apolaire).
➢ Le corps du savon, noté R, est une longue chaîne hydrocarbonée apolaire comportant uniquement des
atomes de carbone C et d’hydrogène H. Le corps du savon est lipophile (forte affinité pour la graisse) et
hydrophobe (pas d’affinité pour l’eau).
➢ La tête du savon, notée COO−, est polaire ce qui lui confère un caractère lipophobe (pas d’affinité pour la
graisse) et hydrophile (forte affinité pour l’eau).
➢ Cette dualité de comportement hydrophobe (pour le corps) et hydrophile (pour la tête) rend le savon
amphiphile. Il fait partie de la famille des tensioactifs (famille qui regroupe tous les composés amphiphiles).
Exemple : Différentes représentations d’un ion carboxylate avec une chaîne hydrocarbonée R à 13 atomes de
carbone.
O
C
–
O
Tête COO−
O lipophobe et
hydrophile
C
–
O
➢ Le savon possède de bonnes propriétés lavantes grâce à la partie lipophile des ions carboxylates qui se fixe
sur la graisse (formation de micelles). Cette fixation provoque une fragmentation de la graisse sous forme
de petits blocs de graisse, entraînés par l’eau de lavage (et donc éliminés) grâce à la partie hydrophile des
ions carboxylates.
petits blocs
de graisse
micelle
La dissolution d’un solide ionique dans l’eau libère des ions et forme une forme une solution électrolytique capable
de conduire le courant. Cette dissolution se modélise en 3 étapes.
➢ Dissociation : les ions se détachent progressivement du cristal sous l’effet des interactions électrostatiques
avec l’eau.
➢ Solvatation : les ions dissociés s’entourent de molécules d’eau sous l’effet des interactions
électrostatiques. Cette étape est aussi appelée hydratation.
➢ Dispersion : les ions solvatés (ou hydratés) se répartissent dans la solution aqueuse.
▪ Equation de dissolution
La dissolution d’un solide ionique dans l’eau est modélisée par l’équation
d’une réaction totale (étude détaillée des équations de réactions dans la
fiche 4 – Réaction chimique).
Exemple : Equation de dissolution de NaCl, constitué d’un cation Na+ (1 charge positive) et d’un anion Cl−
(1 charge négative).
eau
NaCl (s) Na+ (aq) + Cl− (aq)
Exercice : Ecrire les équations de dissolution dans l’eau de FeCl2 (s) et de NaOH (s).
Réponse : Equation de dissolution de FeCl2 (s) constitué d’un cation Fe2+ (2 charges positives) et de 2 anions
Cl− (2 charges négatives).
eau
FeCl2 (s) Fe2+ (aq) + 2 Cl− (aq)
Equation de dissolution de NaOH (s) constitué d’un cation Na+ (1 charge positive) et d’un anion HO−
(1 charge négative).
eau
NaOH (s) Na+ (aq) + HO− (aq)
La concentration des ions peut être différente de la concentration de la solution ; sa détermination nécessite l’écriture
de l’équation de dissolution.
Exercice : Déterminer la concentration en ions Na+, puis en ions Cl−, d’une solution de chlorure de sodium
NaCl de concentration 0,20 mol.L-1 en chlorure de sodium.
Déterminer la concentration en ions Al3+, puis en ions SO2−
4 , d’une solution de sulfate d’aluminium
Al2(SO4)3 de concentration 0,20 mol.L-1 en sulfate d’aluminium.
eau
Réponse : NaCl (s) Na+ (aq) + Cl− (aq) Les coefficients stœchiométriques de Na+ et de Cl−
sont égaux à 1.
[Na+] = [Cl ] = 1 × C (NaCl) = 1 × 0,20 = 0,20 mol.L-1
−
eau
Al2(SO4)2 (s) 2 Al3+ (aq) + 3 SO2−
4 (aq)
TRANSFORMATION ACIDE-BASE
TRANSFORMATIONS ACIDE-BASE
REACTION ACIDE-BASE
Selon Brönsted, une réaction acide-base se caractérise par un transfert d’ion hydrogène H+ (souvent appelé proton
H+), entre un réactif capable de céder un ou plusieurs ions H+ et un autre réactif capable de le(s) capter.
➢ Un acide est une espèce capable de céder un ou plusieurs ions H+.
➢ Une base est une espèce capable de capter un ou plusieurs ions H+.
➢ Un couple acide-base (l’acide est écrit en 1er) est l’ensemble d’un acide et d’une base conjugués (qui se
correspondent) suivant la demi-équation :
acide = base + H+
ou AH = A− + H+ Ecriture générale des acides (AH) et des bases (A−)
Certaines espèces peuvent se comporter à la fois comme des acides ou des bases : espèces amphotères ou
ampholytes (ampholyte est le nom qui correspond à l’adjectif amphotère).
Exemple : La molécule d’eau est un ampholyte et intervient comme un acide ou une base selon le cas.
H2O = HO− + H+ Caractère acide de H2O dans le couple H2O / HO−
H2O + H+ = H3O+ Caractère basique de H2O dans le couple H3O+ / H2O
Acide Base
Ion oxonium / eau H3O+ (aq) H2O (l)
Eau / ion hydroxyde H2O (l) HO− (aq)
Ion ammonium / ammoniac NH4+ (aq) NH3 (aq)
Acide éthanoïque / ion éthanoate CH3-COOH (aq) CH3-COO− (aq)
Acide carboxylique / ion carboxylate R-COOH (aq) R-COO− (aq)
Acide carbonique / ion hydrogénocarbonate CO2 , H2O (aq) HCO3− (aq)
Ion hydrogénocarbonate / ion carbonate HCO3− (aq) CO2−
3 (aq)
Exercice : Ecrire l’équation acido-basique de la réaction limitée entre l’ion ammonium et l’ion carbonate.
NH4+ = NH3 + H+
CO2−
3 + H+ = HCO−
3
Le caractère amphotère de l’eau donne lieu, spontanément, à une réaction d’autoprotolyse en phase aqueuse :
H2O = HO− + H+
H2O + H+ = H3O+
2 H2O (l) ⇌ H3O+ (aq) + HO− (aq) réaction d’autoprotolyse de l’eau
Cette réaction est caractérisée par une constante d’équilibre appelée produit ionique de l’eau Ke.
[𝐇𝐇𝟑𝟑 𝐎𝐎+ ]é𝐪𝐪 [𝐇𝐇𝐎𝐎− ]é𝐪𝐪 Ke (sans unité) produit ionique de l’eau
Ke = × avec
𝐜𝐜° 𝐜𝐜° [H3O+]éq, [HO−]éq (mol.L-1) concentrations en ions oxonium et
hydroxyde à l’équilibre
c° (1 mol.L-1) concentration de référence
Exercice : Déterminer la concentration en ion hydroxyde d’une solution dont la concentration en ion oxonium
vaut 6,2.10-4 mol.L-1 à 25°C.
Ke
Réponse : Ke = [H3O+]éq × [HO−]éq [HO−]éq =
[H3 O+ ]éq
1,0.10−14
[HO−]éq = = 1,6.10-11 mol.L-1
6,2.10−4
En raison de l’équilibre d’autoprotolyse de l’eau, toutes les solutions aqueuses contiennent des ions H3O+ (et HO−)
dont la concentration est mesurée par le pH.
▪ potentiel Hydrogène pH
Le pH est une grandeur sans unité qui mesure l’acidité d’une solution aqueuse diluée (de concentration en acide
ou en base inférieure à 0,1 mol.L-1). Plus le pH est faible, plus la solution est acide (et inversement).
[𝐇𝐇𝟑𝟑 𝐎𝐎+ ] pH (sans unité) potentiel hydrogène
pH = − log ( ) [H3O+] = c° × 10− pH avec
𝐜𝐜° [H3O+] (mol.L-1) concentrations en ions oxonium
c° (1 mol.L-1) concentration de référence
Exercice : Déterminer la concentration en ion oxonium, puis en ion hydroxyde, d’une solution dont le pH est
égal à 2,7 à 25°C.
▪ Echelle de pH
La comparaison de pH et de pKe permet d’évaluer l’acidité ou la basicité d’une solution aqueuse.
1
0 pKe pKe
2
pH
valeurs à 25°C 0 solution acide 7 solution basique 14
[H3O+]éq > [HO−]éq [H3O+]éq < [HO−]éq
solution neutre
[H3O+]éq = [HO−]éq
La force d’un acide traduit la tendance de celui-ci à céder un ion H+ : plus un acide est fort, plus il cède facilement
un ion H+.
La force d’une base traduit la tendance de celle-ci à capter un ion H+ : plus une base est forte, plus elle capte
facilement un ion H+.
Exemple : Dans le couple HCl / Cl−, le chlorure d’hydrogène HCl est un acide fort, l’ion chlorure Cl− est une base
indifférente.
HCl (g) + H2O (l) → Cl− (aq) + H3O+ (aq) acide chlorhydrique
➢ Un acide faible réagit partiellement avec l’eau. Le taux d’avancement final de la réaction d’un acide faible
avec l’eau est inférieur à 1 ( < 1).
AH (aq) + H2O (l) ⇌ A− (aq) + H3O+ (aq)
Un acide faible coexiste dans l’eau avec sa base conjuguée (base faible).
Exemple : Les acides carboxyliques R-COOH sont généralement des acides faibles.
R-COOH (aq) + H2O (l) ⇌ R-COO− (aq) + H3O+ (aq)
Exemple : L’ion éthanolate C2H5O− est la base forte conjuguée de l’éthanol C2H5OH (acide indifférent).
C2H5O− (aq) + H2O (l) → C2H5OH (aq) + HO− (aq)
➢ Une base faible réagit partiellement avec l’eau. Le taux d’avancement final de la réaction d’une base faible
avec l’eau est inférieur à 1 ( < 1).
A− (aq) + H2O (l) ⇌ AH (aq) + HO− (aq)
Une base faible coexiste dans l’eau avec son acide conjugué (acide faible).
Exemple : Les ions carboxylates R-COO− sont les bases faibles conjuguées des acides carboxyliques R-COOH.
R-COO− (aq) + H2O (l) ⇌ R-COOH (aq) + HO− (aq)
Exercice : Déterminer le pH d’une solution d’acide chlorhydrique de concentration égale à 2,18.10-4 mol.L-1.
Réponse : pH = − log Ca
pH = − log 2,18.10-4 = 3,66
➢ La force d’un acide faible est d’autant plus élevée que la cons-
tante d’acidité KA est élevée et que pKA est faible.
(taux d’avancement final de la réaction de l’acide avec l’eau élevé).
➢ La force d’une base faible est d’autant plus élevée que la cons-
tante d’acidité KA est faible et que pKA est élevé.
(taux d’avancement final de la réaction de la base avec l’eau élevé).
Le pH d’une solution aqueuse dans laquelle coexistent un acide faible AH et sa base conjuguée A − est donné par
l’équation d’Henderson-Hasselbalch.
[𝐀𝐀− ]é𝐪𝐪
pH = pKA + log avec pKA du couple AH / A− considéré
[𝐀𝐀𝐀𝐀]é𝐪𝐪
Exercice : Déterminer le pH d’une solution contenant 0,050 mol.L-1 d’acide éthanoïque CH3-COOH et 0,010
mol.L-1 d’ions éthanoate CH3-COO−. Le pKA du couple de l’acide éthanoïque vaut 4,8.
[A− ]éq
Réponse : pH = pKA + log
[AH]éq
0,010
pH = 4,8 + log = 4,1
0,050
➢ Le diagramme de prédominance d’un couple AH / A− est un axe de pH sur lequel sont indiqués les domaines
de prédominance de l’acide AH et de sa base conjuguée A−, c’est-à-dire les intervalles de pH sur lesquels la
concentration de l’un est supérieure à celle de l’autre.
Ce diagramme est établi à partir de l’équation d’Henderson-Hasselbalch.
➢ Le diagramme de distribution d’un couple AH / A− indique les proportions (souvent en %) de l’acide AH et
de sa base conjuguée A− en fonction du pH.
pH
pH < pKA pH > pKA
AH prédomine A− prédomine
pH = pKA
[AH]éq > [A−]éq [AH]éq < [A−]éq
[AH]éq = [A ]éq
−
Diagramme de distribution
100
proportion en proportion en
acide AH base A−
proportion (%)
50
0 pH
pKA (AH / A ) −
Exemple : Le pH d’une solution aqueuse préparée par mélange d’acide éthanoïque CH3-COOH et d’ammoniac
NH3 est égal à 8,0. En déduire les espèces prédominantes dans cette solution.
pKA (CH3-COOH / CH3-COO−) = 4,8 pKA (NH4+ / NH3) = 9,2
Pour un pH = 8,0 les espèces prédominantes sont : CH3-COO− et NH4+ . L’acide éthanoïque et
l’ammoniac ont donc réagi selon l’équation de réaction :
CH3-COOH (aq) + NH3 (aq) ⇌ CH3-COO− (aq) + NH4+ (aq)
▪ Solution tampon
Une solution contenant un acide faible et sa base conjuguée en concentrations voisines forme une solution tam-
pon de pH proche du pKA.
➢ Le pH d’une solution tampon varie très peu lors d’un ajout modéré d’acide et de base, ou par dilution modérée.
➢ De nombreux milieux biologiques sont des solutions tampons, qui régulent le pH sanguin, digestif, …
Un indicateur coloré acido-basique est formé d’un acide IndH et de sa base Ind− conjuguée, tels que les formes
acide et basique soient colorées (ou qu’au moins une d’entre elles soit colorée), sans avoir la même couleur : la
couleur dépend de la prédominance de l’acide ou de la base, donc de la valeur pH par rapport à pKa (IndH / Ind−).
Les acides -aminés, de structure générique H2N-CHR-COOH, possèdent des propriétés acido-basiques particu-
lières en raison de la présence du groupe acide (COOH) et du groupe basique (NH2).
➢ La forme H2N-CHR-COOH n’existe pratiquement pas à l’état pur : elle évolue vers la forme zwiterrionique
H3N+-CHR-COO−. Un zwitterion, aussi appelé amphion, est une espèce amphotère qui possède 2 charges
unitaires de signe opposé sur des atomes non adjacents.
➢ La forme prépondérante dépend de la valeur du pH par rapport aux pKa des groupes COOH et NH 2 :
- pKA1 = pKA (H3N+-CHR-COOH / H3N+-CHR-COO−)
- pKA2 = pKA (H3N+-CHR-COO− / H2N-CHR-COO−)
1
- pHi = (pKA 1 + pKA2) : point isoélectrique pour lequel l’acide -aminé est électriquement neutre.
2
STRUCTURE
STRUCTURE DES COMPOSÉS
DES COMPOSES ORGANIQUES
ORGANIQUES
REPRESENTATIONS PLANES
Les molécules organiques sont formées essentiellement de carbone et d’hydrogène mais peuvent aussi contenir
de l’oxygène, de l’azote, du soufre, des halogènes, … Une molécule composée exclusivement de carbone et d’hydro-
gène est un hydrocarbure.
La représentation plane d’une molécule organique indique l’enchaînement de ses atomes mais ne rend pas compte
de l’agencement des atomes dans l’espace : elle ne correspond pas à la géométrie réelle de la molécule.
▪ Formule brute
Elle renseigne uniquement sur la composition atomique de la molécule : nature et nombre d’atomes de la molécule.
Exemple : C2H4O
▪ Formule développée
Elle représente tous les atomes et représente toutes les liaisons par des tirets avec, le plus souvent, des angles
de 90° entre elles (mais ce n’est pas une obligation).
Exemple : H H
H C C O
Exemple : H H
H C C O
▪ Formule semi-développée
Elle représente tous les atomes et représente toutes les liaisons sauf celles avec des atomes d’hydrogène.
Exemple : H3C−CH=O
▪ Formule topologique
Elle représente la chaîne carbonée sous la forme d’une ligne brisée correspondant aux liaisons carbone – carbone.
Chaque extrémité de segment représente implicitement un atome de carbone C portant autant d’atomes d’hydrogène
H que nécessaire pour être entouré de 4 doublets liants.
Les atomes autres que le carbone sont représentés de manière explicite ainsi que les atomes d’hydrogène qu’ils
portent.
Exemple :
O
OH
Dans une molécule ou un ion polyatomique, le nombre de doublets d’électrons externes autour d’un atome central
définit leur disposition générale et la géométrie de l’édifice. La géométrie est celle dans laquelle les doublets de
chaque atome, liants et non liants, s’écartent au maximum les uns des autres.
La représentation spatiale la plus simple est la représentation de Cram, centrée sur un atome et telle que :
➢ les liaisons situées dans le plan de la feuille sont représentées par un trait plein,
➢ les liaisons pointant vers l’avant du plan sont représentées par un triangle plein,
➢ les liaisons pointant vers l’arrière du plan sont représentées par un triangle en pointillés.
2 liaisons O
simples H
H2O H O H
H
et 2 doublets
non liants structure coudée
H H
2 liaisons
plane simples C O
3 H2CO C O
triangulaire et 1 liaison H
double H structure triangulaire
2 liaisons O=C=O
CO2 O C O
doubles structure linéaire
2 linéaire
1 liaison simple
H−CC−H
et 1 liaison HCCH H−CC−H
triple structure linéaire
▪ Squelette carboné
Une molécule organique est constituée par un enchaînement d’atomes de carbone appelé squelette carboné (ou
chaîne carbonée) et décrit par trois attributs :
▪ Groupe caractéristique
Une molécule organique comporte parfois un groupe caractéristique (molécule monofonctionnelle) ou plusieurs
(molécule polyfonctionnelle), formé d’au moins un atome autre que le carbone et l’hydrogène. Les molécules qui
comportent le même groupe caractéristique forment une famille chimique et possèdent des propriétés chimiques
semblables.
➢ Racine : elle indique le nombre d’atomes de carbone de la chaîne carbonée la plus longue (chaîne prin-
cipale) contenant l’éventuel groupe caractéristique.
La chaîne est numérotée de sorte que le groupe caractéristique ait le plus petit numéro possible
(ou à défaut que les ramifications aient les plus petits numéros possibles).
➢ Préfixe : il indique le nombre d’atomes de carbone des ramifications, appelées groupements alkyles. Le
préfixe est formé en :
- ajoutant la terminaison –yl au terme indiquant le nombre d’atomes de carbone de la ramification,
Exemple : méthyl- (1 carbone), éthyl- (2 carbones), ...
- indiquant devant le nom, séparé par un tiret, la position du groupement sur la chaine carbonée,
Exemple : 2-méthyl-, 4-éthyl-, ...
- ajoutant les affixes multiplicateurs di-, tri-, tétra-, ... lorsqu’un même groupe est répété 2, 3, 4, … fois.
Exemple : 2,3-diméthyl (chaîne possédant 2 ramifications à 1 carbone)
➢ Suffixe : il indique la présence ou l’absence d’un groupe caractéristique ou d’une liaison multiple. Lorsque
le groupe ou la liaison multiple peuvent occuper plusieurs positions différentes sur la chaîne carbo-
née, leur position est indiquée par un nombre (noté α dans le tableau ci-après).
chaîne principale à 4 carbones numérotée pour que le groupe caractéristique ait le plus petit numéro
racine -but-
CH3
H3C CH
alcane aucun CnH2n+2 -ane 2,3-diméthylbutane
CH CH3
CH3
C=C
alcène CnH2n -α-ène 3-méthylpent-1-ène
(liaison double)
HO CH2 CH3
− OH R-OH
alcool groupe -an-α-ol CH HC 3-éthylpentan-2-ol
hydroxyle CnH2n+2O
H3C CH2 CH3
O
C O R-CHO
aldéhyde H
-anal 3-méthylpentanal
CnH2nO
C=O
groupe O
carbonyle
R-CO-R’ CH2 C CH3
cétone C O -an-α-one 5-méthylhexan-3-one
CnH2nO H3C CH2 HC
H
CH3
O
C O
acide R-COOH acide ... acide
carboxylique OH -anoïque 3-méthylbutanoïque
CnH2nO2
groupe HO
carboxyle
O O
R-COO-R’ -anoate
ester C H3C C CH3 propanoate de méthyle
CnH2nO2 de -yle
O CH2 O
R-NH2 an-α-
amine − NH2 H3C−CH2−CH2−NH2 propan-1-amine
CnH2n+3N amine
NH2
O R-CO-NH2
amide C -anamide 2-méthylpropanamide
CnH2n+1NO O
NH2
préfixe
halogéno- −X R-X fluoro,
chloro, 2-fluoropentane
alcane X = F, Cl, Br ou I CnH2n+1X bromo ou F
iodo
GRANDEURS et UNITES
Le système international (SI) fixe des règles communes pour les unités et leur préfixe. Il est fondé sur sept
grandeurs physiques indépendantes, chacune caractérisée par une dimension et par une unité de base. Elles sont
présentées dans le tableau ci-dessous :
Toutes les autres unités que nous connaissons dérivent de ces 7 principales, c’est-à-dire qu’elles pourraient être
remplacées par une ou plusieurs des sept unités de base du S.I. Ce sont les unités dérivées et leur dimension peut
être déterminée par une équation aux dimensions (ou analyse dimensionnelle).
1
Exemple : La fréquence s’exprime en Hertz, de symbole Hz, mais c’est aussi l’inverse d’un temps (f = ) : on
t
-1 -1
pourrait aussi écrire : la fréquence s’exprime en s , sa dimension est T : on écrit [f]=T .
-1
Lorsqu’on écrit une équation aux dimensions, les règles suivantes s’appliquent :
➢ Les deux termes d’une égalité ont la même dimension (homogénéité des lois physiques).
➢ Il n’est possible d’additionner ou de soustraire que des termes de même dimension.
➢ Les coefficients numériques sont sans dimension.
𝟏𝟏
Exercice : L’énergie s’exprime en Joules. Soit la relation : EC = mv2 où EC est l’énergie cinétique, m une
𝟐𝟐
masse en kg et v une vitesse en m.s-1 dans le S.I.. Déterminer la dimension de l’énergie.
2 -1 2 2 -2
Réponse : [Ec] = [m].[v] = M.(L.T ) = M.L .T .
Les unités dérivées ont été choisies généralement en référence au scientifique qui aura permis une avancée
remarquable dans un domaine dans lequel intervient la grandeur correspondante. Elles sont aussi confortables à
utiliser: il est plus simple de mémoriser une seule unité qu’une succession d’unités et leurs puissances associées.
PREFIXES-CONVERSIONS-ECRITURE SCIENTIFIQUE
Les préfixes permettent d’exprimer facilement des grandeurs physiques très petites ou très grandes.
Facteur 1012 109 106 103 102 10 10-1 10-2 10-3 10-6 10-9 10-12 10-15
Préfixe téra giga méga kilo hecto déca déci centi milli micro nano pico femto
Symbole T G M k h da d c m µ n p f
L’écriture des très petits et des très grands nombres se fait rarement sous forme décimale en sciences. L’écriture
scientifique sera systématiquement privilégiée (voir Fiche Mathématiques n°1), en particulier pour respecter les
chiffres significatifs (voir plus loin), porteurs d’information sur la précision des mesures ou des calculs réalisés.
➢ La partie décimale de la valeur est supérieure ou égale à 1 et inférieure à 10.
➢ L’ordre de grandeur de la valeur est indiquée par la puissance de 10.
▪ Erreurs de mesures
Une mesure n’est jamais parfaite, même si elle est réalisée avec soin. Il existe toujours des erreurs de mesures.
Exemple : Lorsque l’on prépare une solution dans une fiole jaugée de 50,0 mL, le volume de la solution n’est pas
exactement égal à 50,0 mL. Les sources d’erreur sont multiples :
- Erreur liée à l’opérateur
- Erreur liée à la qualité du matériel
- Erreur liée aux conditions de la mesure
Dans le cas où on effectue N fois la mesure d’une grandeur G, dans les mêmes conditions, on observe une dispersion
des mesures. On attribue comme valeur à G, la moyenne g des résultats de ces N mesures.
Il est possible de visualiser la dispersion des mesures autour de la moyenne à l’aide d’un histogramme. Cette
dispersion est caractérisée par l’écart-type n-1. Plus il est faible et plus les valeurs des différentes mesures sont
regroupées autour de la moyenne.
3,28+3,21+3,36+3,27+3,31+3,25+3,29+3,31+3,25
La valeur de G est g= = 3,28
9
La dispersion est donné par n-1= 0,043, à déterminer avec la calculatrice (fonctions statistiques).
▪ Incertitude de mesure
L’incertitude associée à une grandeur G est notée u(G) (u pour uncertainty). Elle fournit une estimation de l’étendue
des valeurs que l’on peut raisonnablement attribuer à la grandeur. Elle a la même unité que la grandeur G. Il existe
deux méthodes pour la calculer, selon la nature de l’incertitude.
➢ Evaluation de type A.
On l’utilise pour les grandeurs dont on a répété n fois la mesure. L’incertitude est estimée par la relation :
𝛔𝛔𝐧𝐧−𝟏𝟏
u(G) =
√𝐧𝐧
Exemple : Pour les n = 9 mesures du tableau précédent, l’incertitude est estimée par : :
0,043
u(G) = = 0,014
√9
En arrondissant à l’excès et avec un seul chiffre significatif, on écrit : u(G) = 0,02.
➢ Evaluation de type B.
On l’utilise pour les grandeurs dont la mesure est unique. L’incertitude est estimée par une formule fournie ou
à l’aide d’un logiciel. La formule utilisée dépend de l’origine de l’incertitude (utilisateur-matériel)
Exemple : Si on effectue une mesure de température (T) par simple lecture sur une échelle
1 graduation
graduée, alors l’incertitude de calcule par u(T) =
√12
1
u(T) = = 0,29
√12
En arrondissant à l’excès et avec un seul chiffre significatif, on écrit : u(G) = 0,3.
Exercice : Une pipette jaugée de 10,0 mL possède une tolérance de 0,02 mL. L’incertitude sur
t
le volume u(V) liée à la tolérance t d’un dispositif peut être prise égale à . Quelle
√3
est l’incertitude sur la mesure du volume?
0,02
Réponse : u(V) = = 0,011 mL
√3
En arrondissant par excès et en ne gardant qu’un seul chiffre significatif, on écrit u(V) = 0,02 mL.
Lorsque la valeur g de la grandeur G est le résultat d’un calcul faisant intervenir d’autres grandeurs A, B, C, … pour
lesquelles il existe des incertitudes associées et connues u(A), u(B), u(C), … Alors l’incertitude u(G) est évaluée par
la méthode des incertitudes composées.
Au lycée, les formules de composition à utiliser sont données.
Exemple : Un véhicule miniature parcourt la distance d = 3,56 m, mesurée avec un décamètre, pendant la durée
t = 5,72 s, mesurée avec un chronomètre. La vitesse du véhicule, calculée à partir de ces mesures
est :
d 3,56
v= = = 0,622 m.s-1.
t 5,72
L’incertitude associée à cette vitesse déterminée par le calcul est liée aux incertitudes associées aux
grandeurs mesurées d et t intervenant dans le calcul.
L’incertitude sur la distance liée à l’utilisation du décamètre est u(d) = 0,02 m
L’incertitude sur la durée liée à l’utilisation du chronomètre est u(t) = 0,01 s
u(v) 2 u(d) 2 u(t) 2
L’incertitude sur la vitesse est donnée par : ( ) =( ) +( ) .
v d t
u(d) 2 u(t) 2
L’incertitude sur la vitesse du véhicule est : u(v) = v√( ) +( )
d t
2 0,01 2
u(v) = 0,622 x √(0,02) + ( ) = 0,0037
3.56 5.72
En arrondissant par excès et en ne gardant qu’un seul chiffre significatif, on écrit u(v) = 0,004 m.s -1.
A l’issue d’un calcul, les résultats doivent être présentés avec le bon nombre de chiffres significatifs, qui portent
exclusivement sur des grandeurs mesurables, sur lesquelles se situe généralement une incertitude de mesure.
Définition : Les chiffres significatifs (c.s.) d’une valeur sont comptés de gauche à droite à partir du premier non nul
quelle que soit l’écriture utilisée.
➢ Les coefficients dans les formules et les coefficients de conversion ne comportent pas d’incertitudes et ont
donc un nombre de chiffres significatifs infini.
➢ Dans une somme ou une différence, le résultat est donné avec autant de décimales que la grandeur
mesurée qui en comporte le moins.
➢ Dans une multiplication ou une division, le résultat est donné avec autant de chiffres significatifs que la
grandeur mesurée qui en comporte le moins.
➢ En cas de nécessité d’un arrondi, il sera réalisé à la valeur la plus proche ; par convention, un nombre se
terminant par 5 est arrondi à la valeur supérieure.
Lorsque l’incertitude sur la mesure d’une grandeur G est connue, le résultat de G est un intervalle centré sur g,
qu’elle soit issue de mesures répétées ou d’une mesure unique, et de demi-largeur u(G).
➢ L’unité et le format de u(G) sont les même que ceux de g.
➢ le dernier chiffre significatif conservé pour g est celui sur lequel porte l’incertitude u(G).
➢ En cas d’arrondi sur l’incertitude, celui-ci sera réalisé par excès, de façon à incorporer des sources d’erreurs
non quantifiées au moment de son évaluation.
Exemples :
Exercice : Une solution de glucose est préparé avec m = 24,5 g de glucose, que l’on dissout
m
dans V = 250,0 mL d’eau. Le titre massique de la solution est donné par t = .
V
L’incertitude sur la masse de glucose liée à l’utilisation d’une balance est u(m) = 0,05 g
L’incertitude sur la volume liée à l’utilisation d’une fiole jaugée est u(V) = 0,04 mL.
u(t) 2 u(m) 2 u(V) 2
L’incertitude sur le titre est donné par : ( t ) = ( m ) + ( V
)
Donner un encadrement du titre massique de la solution.
m 24,5
Réponse : t = V = 0,2500 = 98,0 g.L-1.
Dans certains cas, la grandeur mesurée a une valeur déjà connue précisément, considérée comme une valeur de
référence gref. Un résultat de mesure g associé à une incertitude peut être comparé à la valeur de référence en
calculant le quotient :
|g− gref |
q= Le résultat de la mesure est en accord avec la valeur de référence si ce quotient est inférieur ou égal
u(G)
à 1.
▪ Les fluides
L’état physique d’un corps est déterminé par le comportement de ses molécules les unes par rapport aux autres,
qui varie essentiellement selon la température et la pression.
La matière peut exister sous trois états physiques :
• L’état solide dans lequel les interactions entre molécules voisines sont fortes et les empêchent de se
déplacer les unes par rapport aux autres : c’est un état condensé et ordonné ;
• L’état liquide dans lequel les interactions entre molécules sont suffisamment fortes pour que les molécules
restent proches, mais pas assez pour les maintenir dans une position donnée : c’est un état condensé et
désordonné ;
• L’état gazeux dans lequel les interactions entre molécules sont faibles : c’est un état dispersé et désordonné.
Les états liquide et gazeux sont qualifiés de fluides car ils sont caractérisés par la mobilité des molécules qui les
constituent.
Exemple
La disposition des molécules les unes par rapport aux autres permet d’expliquer qu’un solide ait une forme propre,
que le liquide coule et qu’il prend la forme du récipient qui le contient et qu’un gaz occupe tout le volume disponible.
▪ La température
La température d’un fluide mesure le degré d’agitation des molécules qui le constituent. Celui-ci est lié à l’énergie
cinétique moyenne des molécules (Voir Fiche Physique n°16).
Une température se mesure à l’aide d’un thermomètre et s’exprime dans le Système international en Kelvin (K) mais
on compte d’autres unités comme le degré Celsius (°C) ou le degré Fahrenheit (°F).
La conversion des degrés Kelvin (K) en degrés Celsius (°C) se fait par la relation :
T(K)=θ(°C)+273,15
Le zéro absolu (0 K) est égal à – 273,15 °C. À cette température, les molécules sont immobiles et occupe un
volume… nul ! Il s’agit d’une température limite en dessous de laquelle on ne peut descendre.
La pression, notée p, est la force pressante exercée par unité de surface. Elle correspond donc au rapport de la
force pressante (notée F) par la surface (notée S) sur laquelle cette force s'exerce :
La pression de l’air exercée sur un corps est appelée pression atmosphérique. Au « niveau de la mer », elle est
égale à 1,013.105 Pa.
Exercice : Une force pressante de 160 N exerce une pression de 7,0 bars sur une tôle de surface St.
Calculer la surface St de la tôle en m2.
F 160
Réponse : On a St = = = 0.00023 m2
p 7x105
Dans un fluide, la pression augmente avec la hauteur de la couche de matière qui se trouve au-dessus. Dans
l'atmosphère, cela signifie que la pression diminue avec l'altitude, et dans un liquide, la pression augmente avec la
profondeur.
A une profondeur z dans un liquide de masse volumique , la pression p est donnée par :
p (Pa) pression (kg.m-3) masse volumique
𝐩𝐩 = 𝐩𝐩𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚 + 𝛒𝛒𝛒𝛒𝛒𝛒 avec g (m.s-2) constante de gravitation z (m) profondeur
patm (Pa) pression atmosphérique patm = 1,013.105 Pa (en général)
➢ La conséquence de cette loi est que la différence de pression entre 2 points est proportionnelle à la différence
de profondeur entre ces deux points : Δp = ρgΔz
A l’échelle microcopique, un gaz est modélisé par un ensemble d’entités (atomes ou molécules) en mouvement
désordonné. Un gaz est dit « parfait » si la taille de ses entités est négligeable devant la distance qui les sépare et
si les interactions entre elles sont négligeables.
L’équation des gaz parfaits relie pour un corps pur donné à l’état gazeux, le volume qu’il occupe et sa quantité de
matière, en fonction de grandeurs environnementales, la pression et la température.
Exemple : Sous une pression de 1,20.105 Pa et à 20 °C ; un échantillon de gaz supposé parfait occupe un
volume de 31 L. La quantité de matière de ce gaz est donnée par :
pV 1,20.105 x 31.10−3
n= = = 1,6 mol.
RT 8,314x(20+273)
Exercice : Le gonflage de certains airbag est assuré par du diazote gazeux.N2 (g). Lors d’un gonflage, une
quantité n = 6,0.10-2 mol est inséré dans l’airbag sous une pression de 1,4.10 3 Pa et à une
température de 30°C. Quel est le volume de l’airbag?
➢ Le modèle du gaz parfait est adapté à faible pression et faible masse volumique. Lorsque la proximité des
entités permet les chocs entre elles (masse volumique élevée), alors le gaz n’est plus modélisable par un gaz
parfait.
p1V1 = p2V2
➢ La loi de Boyle-Mariotte ne s’applique rigoureusement qu’à des gaz sous des pressions inférieures à 100 bars.
POUSSEE d’ARCHIMEDE
Sur chaque portion de la surface d’un corps immergé dans un fluide, une force pressante s’exerce, qui est
perpendiculaire à cet surface, orientée du fluide vers le corps. ⃗⃗⃗⃗
Fp
La poussée d’Archimède est la somme des forces pressantes exercées par un
fluide au repos sur la partie immergée d’un corps, solide ou fluide.
Exercice : Un glaçon immobile, de volume Vglace = 4,8 cm3, flotte à la surface d’un verre d’eau. Son volume
immergée est Vimm = 4,3 cm3. La masse volumique de l’eau est eau = 1,0 g.cm-3, celle de la glace
est glace = 0,90 g.cm-3. L’intensité de la pesanteur est g = 9,81 m.s -2. Calculer l’intensité de la
poussée d’Archimède exercée par l’eau sur le glaçon.
Remarque : il n’était pas utile de convertir le volume immergé en m 3 et la masse volumique en kg.m-3, étant donné
que l’unité cm3 était commune aux deux données fournies. Par contre le produit eauVimm s’exprime en
g à convertir en kg pour respecter l’homogénéité de la formule.
DESCRIPTION GENERALE
DUALITE ONDE-PARTICULE
▪ Modèle ondulatoire
La lumière peut être décrite par une onde périodique électromagnétique, on parle de modèle ondulatoire. Dans ce
modèle, le rayon lumineux est la direction de propagation de l’énergie électromagnétique transportée par l’onde.
Une onde électromagnétique est caractérisée par sa fréquence (nu) en Hz ou par sa longueur d’onde λ en m.
Comme toutes les ondes, elle transporte de l’énergie mais pas de matière. A la différence des ondes mécaniques,
une onde électromagnétique peut se propager dans le vide.
Par exemple : le son ne se propage pas dans l’espace, mais les ondes radio si (wifi,GPS).
La longueur d’onde λ dans le vide, et la fréquence d’une radiation lumineuse sont liées par :
𝟏𝟏
Une onde peut aussi être caractérisée par sa période T (en secondes) définie par : T=
𝛎𝛎
v
Important : si l’onde change de milieu, sa longueur d’onde change, pas sa fréquence : λ = avec v : célérité
ν
𝐜𝐜
dans le milieu, déterminée par l’indice du milieu, 𝐧𝐧𝐦𝐦𝐦𝐦𝐦𝐦𝐦𝐦𝐦𝐦𝐦𝐦 = . L’indice de l’air est nair = 1.
𝐯𝐯
Exercice : Calculer la longueur d’onde dans le vide d’un laser de pèriode T = 1,5.10-15s.
Réponse : On a : λ = c. T
soit λ = 3,00. 108 x1,5. 10−15 = 4,5. 10−7 m = 450 nm
Depuis les travaux d’Albert Einstein publiés en 1905, On sait que la lumière est constituée de particules de masse
nulle : les photons. On parle de modèle particulaire de la lumière.
Dans ce modèle, le rayon lumineux est la direction de propagation des photons qui se déplacent à la vitesse c.
L’énergie des photons en fonction de leur fréquence (Hz) ou de leur longueur d’onde dans le vide λ (m) est donnée
par la relation :
𝐡𝐡.𝐜𝐜 (J) énergie du photon (Hz) fréquence du rayonnement
E = h = avec (m) longueur d’onde dans le vide c (m.s-1) célérité dans le vide
𝛌𝛌
h (J.s) constante de Planck h = 6 ,63.10-34 J.s
Cette relation, appelée relation de Planck-Einstein montre la nature à la fois particulaire et ondulatoire de la
lumière. On parle alors de dualité onde particule.
Exercice : Calculer l’énergie d’un photon dans un rayon lumineux de longueur d’onde 700 nm.
Les domaines d’application des ondes électromagnétiques sont très variés et dépendent des longueurs d’onde ou
des fréquences : santé, communication, astronomie, physique des particules, radioactivité...
Le domaine de la lumière visible s’étend de 400 à 800 nm dans le vide.
Four micro-
ondes
Imagerie médicale:
Radiographie, fibroscopie,
scanner WiFi Téléphonie
Radioactivité mobile
Télécommande
Un spectre continu d’émission est un spectre provenant d’une source de lumière polychromatique comme une
lampe. La lumière blanche est un regroupement de toutes les couleurs visibles pour l’œil humain, elle peut être
décomposée à l’aide d’un prisme ou d’un réseau, cela permet d’obtenir son spectre.
Chaque nuance colorée du spectre correspond à une radiation caractérisée par sa longueur d’onde, qui est
généralement mesurée en nanomètre (1 nm = 10-9 m).
Le spectre continu de la lumière émise par un corps chaud dépend de la température de surface de ce corps. Il
s’enrichit vers le violet quand la température de surface de ce corps augmente.
On peut aussi observer des raies d’absorption (traits noirs) sur le spectre du soleil, qui servent à savoir de quelles
entités chimiques sont composés le soleil (photosphère) et son atmosphère (chromosphère).
➢ Le spectre de lumière émise par un corps chaud est continu. Ses caractéristique dépendent de la température
du corps. Il s’enrichit vers le violet quand la température de surface du corps augmente (courbes ci-dessous).
➢ Un corps noir de température constante réémet tout le rayonnement qu’il absorbe. Il le fait sous forme
d’un rayonnement continu. Son spectre d’émission ne dépend que de sa température de surface.
Contrairement au spectre de la lumière blanche, qui regroupe toutes les couleurs, un spectre de raies d’émissions
ne laisse apparaître que quelques raies correspondant à la lumière émise.
Le spectre de cette lumière n’est pas continu. Il est composé de raies colorées sur fond noir et est obtenu à
l’aide d’un spectroscope. Chaque raie colorée correspond à une radiation de la lumière émise par une entité
provenant de la source lumineuse. Lorsque le spectre n’est composé que d’une seule raie, il est monochromatique.
Un spectrophotomètre permet d’obtenir un spectre d’émission. Les raies sont alors représentées par des pics.
Chaque raie permet de caractériser une entité, c’est de cette façon que l’on connaît la composition du soleil et de
son atmosphère ainsi que celle de tous les astres observables.
➢ Les radiations émises par une entité chimique sont caractéristiques. Leurs longueurs d’onde permettent son
identification.
SPECTRES ATOMIQUES
En 1913, pour expliquer la présence des raies d’émission de l’atome d’hydrogène, Niels BOHR propose un modèle
de la structure de cet atome en introduisant la notion de niveaux d’énergie.
Les niveaux d’énergie de l’atome sont liés à son cortège électronique et aux énergies d’interactions qui existent entre
les électrons et le noyau.
Les électrons d’un atome se répartissent en couches électroniques (notées n= 1,2,3,4,…) et en sous-couches (s, p,
…) selon un ordre déterminé (voir Fiche Chimie n°2). Plus n est grand, plus les électrons sont éloignés du noyau.
Les électrons externes (sur la dernière couche occupée) ont la possibilité d’occuper provisoirement des couches
supérieures libres. Les différentes couches que peuvent occuper ces électrons, et l’énergie d’interaction avec le
noyau associée constituent les niveaux d’énergie de l’atome.
Les niveaux d’énergie d’un atome sont quantifiés: leur énergie ne peut prendre que certaines valeurs bien
déterminées qui dépendent de l’atome. Elles sont représentées à l’aide d’un diagramme de niveaux d’énergie.
Remarque : L’état de plus haute énergie correspond à la perte d’un électron ; l’atome est dit ionisé. Par convention
son énergie notée E∞ est égale à 0 eV ; Les énergies des autres états sont négatives.
Pour qu’un électron externe d’un atome passe de son état fondamental à un état excité, ou bien d’un état excité à
un état excité supérieur, l’atome doit absorber de l’énergie. L’une des sources d’énergie possible est celle de
rayonnement, apportée par un photon.
Cependant, l’énergie d’un photon n’étant pas fractionnable, celui-ci, pour être absorbé par l’atome possèdera
exactement l’énergie nécessaire à la réalisation d’un transition électronique entre deux niveaux d’énergie.
➢ Les valeurs des niveaux d’énergie (E) et les écarts (E), en Joule, entre les différents niveaux étant très
faibles, on utilise une autre unité d’énergie, l’électronvolt, noté eV.
1eV = 1,60.10-19 J
➢ Si la fréquence ou la longueur d’onde appartient au domaine du visible, cette radiation correspond à une raie
noire dans le spectre coloré de la lumière blanche.
➢ L’énergie du photon qui permettrait à l’électron d’atteindre le niveau E∞ n’est pas quantifiée. Le photon, est
absorbé s’il possède au minimum l’énergie nécessaire à l’électron pour atteindre ce niveau. Le résiduel est
emporté par l’électron sous forme d’énergie cinétique.
L’état excité d’un atome étant instable, l’électron va, tôt ou tard, revenir à sa couche électronique initiale. Il peut le
faire directement, ou en passant par des états excités inférieurs intermédiaires. A chaque transition, l’atome libère
l’énergie qui sépare l’énergie du niveau initialement occupé de celle du niveau final sous forme d’un photon. On
appelle ce phénomène émission spontanée.
𝐡𝐡𝐡𝐡
𝐡𝐡𝛎𝛎 = = ∆𝐄𝐄 = |𝐄𝐄𝟐𝟐 − 𝐄𝐄𝟏𝟏 |
𝛌𝛌
➢ Si la fréquence ou la longueur d’onde appartient au domaine du visible, cette radiation correspond à une raie
coloré sur un fond noir.
hc 6,63.10−34 x 3,00.108
Réponse : E= = = 2,11 eV
λ 589.10−9 x 1,6.10−19
La transition du niveau excité n = 2 vers le niveau
fondamental s'accompagne de l'émission d'un
photon
E=E2 – E1 = -3,03 -(-5,14) = 2,11 eV.
L’EFFET PHOTO-ELECTRIQUE
▪ Description
En 1887, Heinrich HERTZ remarque qu’un rayonnement ultraviolet favorise des décharges électriques sur les
électrodes métalliques de son détecteur d’ondes hertziennes.
Sans s’en rendre compte, il venait de découvrir l’effet photoélectrique, expliqué par le modèle particulaire de la
lumière.
L’effet photoélectrique est le phénomène d’éjection d’électrons d’un métal sous l’effet de radiations
lumineuses. Pour un métal donné, cet effet ne se manifeste que pour des photons d’énergie suffisamment
grande. L’effet est alors quasi instantané.
Dans un métal solide, les atomes sont si proches les uns des autres, que leurs électrons périphériques sont soumis
à de fortes interactions de tous les noyaux des autres atomes environnants. Ces électrons sont alors libérés de
l’attraction du noyau de leur atome initial et deviennent des électrons libres ou électrons de conduction.
Lors de l’exposition d’un métal sous une radiation lumineuse, ces électrons libres peuvent se faire arracher de la
surface du métal.
𝟏𝟏
𝐡𝐡𝛎𝛎𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩 = 𝐖𝐖𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞𝐞 + 𝐦𝐦é 𝐯𝐯é𝟐𝟐
𝟐𝟐
➢ Cette équation de conservation de l’énergie lors de l’effet photo-électrique est connue sous le nom d’équation
d’Einstein de l’effet photoélectrique.
➢ L’arrachage d’autres électrons moins proches de la surface nécessite une plus grande énergie. Pour une
même radiation lumineuse, l’énergie cinétique de l’électron arraché est alors plus faible. L’énergie cinétique
d’un électron arraché est donc maximale pour un électron proche de la surface.
Lors de l’effet-photoélectrique, les électrons arrachés sont mis en mouvement de façon désordonnée. Les différents
dispositifs appliquant l’effet photoélectrique vont avoir pour but d’ordonner le mouvement des électrons arrachés de
façon à l’exploiter.
Une cellule photoélectrique, ou photorécepteur, désigne tout dispositif dont une des propriétés électriques est
modifiée lors de l’absorption de photons.
Parmi les cellules photoélectriques, on peut citer les cellules photovoltaïques. Sous l’effet de la lumière, une tension
électrique apparaît entre leurs faces: ce sont des générateurs. Elles convertissent l’énergie lumineuse en énergie
électrique.
Le rendement η d’une cellule photovoltaïque est le rapport, sans unité, de la puissance ou l’énergie exploitable sur
la puissance ou l’énergie lumineuse apportée:
𝐏𝐏é𝐥𝐥𝐥𝐥𝐥𝐥 𝐄𝐄
𝛈𝛈 = 𝐏𝐏𝐥𝐥𝐥𝐥𝐥𝐥
= 𝐄𝐄é𝐥𝐥𝐥𝐥𝐥𝐥 avec la puissance P en Watt et l’énergie E en joules.
𝐥𝐥𝐥𝐥𝐥𝐥
DU MACROSCOPIQUE AU MICROSCOPIQUE
▪ La mole
À l’échelle atomique, le nombre de particules (noyaux, électrons, positons…) qui entrent en jeu au cours des
réactions nucléaires est phénoménal.
À l’échelle humaine, on utilise une unité de quantité de matière plus pratique qu’un nombre de particules : la mole.
Une mole de matière (en mol) contient autant de particules (atomes, noyaux, électrons, positons…) qu’il y a d’atomes
(non liés, au repos et dans leur état fondamental) dans 12 g du nucléide 126C. Ce nombre, appelé constante
d’Avogadro NA (en mol-1), est le coefficient de proportionnalité entre le nombre de particules N et la quantité de
matière n d’un échantillon de matière :
𝑵𝑵 = 𝒏𝒏 × 𝑵𝑵𝑨𝑨
Exemple
Une mole de fer contient 6,023.1023 atomes de fer. Une mole d’eau contient 6,023.10 23 molécules d’eau. Une mole
d’uranium contient 6,023.1023 noyaux d’uranium. Deux moles de positons contiennent 12,046.10 23 positons.
▪ Quantité de matière
La quantité de matière n (en mol) d’un composé est égale au rapport de la masse m (en g) de ce composé sur sa
masse molaire M (en g.mol-1) :
𝒎𝒎
𝒏𝒏 =
𝑴𝑴
Exercice
La masse molaire de l’uranium étant de 238 g.mol-1.
Combien y a-t-il d’atomes dans 1 kg d’uranium ?
Solution
Il nous faut combiner les deux relations précédentes : 4,2 mol d’uranium soit 2,53.1024 atome d’uranium :
𝒎𝒎𝑼𝑼 103
𝑁𝑁𝑈𝑈 = 𝒏𝒏𝑼𝑼 × 𝑁𝑁𝐴𝐴 = × 𝑁𝑁𝐴𝐴 = × 6,023. 1023 = 2,53. 1024 𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛
𝑴𝑴𝑼𝑼 238
L’expérimentateur ne manipule pas individuellement des particules, ainsi il lui est nécessaire de connaître la masse
d’une mole de matière appelée masse molaire atomique M (en g.mol-1).
Exemple
La masse molaire atomique du carbone est égale à 12 g.mol -1 et signifie qu’une mole de carbone (soit 6,023.10 23
atomes de carbone) pèse 12 g.
En physique nucléaire, la masse d’un noyau est exprimée en unité de masse atomique (symbole u), définie comme
le douzième de la masse d’un atome de carbone 12 :
▪ L’électronvolt
En physique nucléaire, l’énergie échangée au cours des réactions nucléaires est exprimée en électronvolt (symbole
eV) défini comme l'énergie acquise par un électron accéléré depuis le repos par une tension électrique de 1 V :
STRUCTURE DE L’ATOME
▪ L’atome
Un atome est constitué d’un noyau contenant A nucléons (nombre de masse ou masse molaire atomique)
comprenant Z protons (nombre de charge) et N = (A – Z) neutrons, autour duquel gravitent Z électrons.
Les neutrons ne portent aucune charge électrique. Les protons sont des particules chargées positivement et les
électrons négativement : un atome est donc électriquement neutre.
Protons et électrons portent la même charge élémentaire (en valeur absolue) notée e égale à 1,6.10-19 C (coulomb).
Chaque atome 𝑿𝑿 est caractérisé par un couple (Z ; A) et représenté par le symbole 𝑨𝑨𝒁𝒁𝑿𝑿 (Voir Fiche Chimie n°2).
Exemple
L’atome de nickel s’écrit 60
28Ni. L’atome de nickel, de symbole Ni, contient 60 nucléons dont 28 protons et 32 neutrons,
autour desquels gravitent 28 électrons.
Un élément est l’ensemble des atomes et des ions (Voir Fiche Chimie n°2) ayant le même numéro atomique Z.
Un nucléide est un type d’atomes caractérisé par le nombre de protons et de neutrons qui constituent son noyau.
Exemple
L’atome d’oxygène 168𝑂𝑂 et l’atome d’oxygène 178𝑂𝑂 sont deux nucléides différents de l’élément oxygène (Z = 8). L’atome
d’azote 147𝑁𝑁 et l’atome de carbone 146𝐶𝐶 sont des nucléides de deux éléments différents (l’azote et le carbone).
Les isotopes d’un élément sont des nucléides qui possèdent le même nombre de protons Z mais un nombre différent
de neutrons N.
Exemple
Les atomes de carbone 12𝐶𝐶 , 13𝐶𝐶 et 14𝐶𝐶 sont isotopes car leur nombre de protons est identique (Z = 6 ce qui en fait
l’élément carbone de symbole C) et leur nombre de neutrons différents (A = 12 ; 13 ou 14).
DÉSINTÉGRATIONS NUCLÉAIRES
Au sein du noyau d’un atome, deux interactions fondamentales (Voir Fiche Physique n°15) entrent en jeu :
• L’interaction électromagnétique qui tend à repousser les protons du noyau les uns des autres ;
• L’interaction forte qui compense cet effet en maintenant la cohésion du noyau.
Remarque : Il est à noter que l’interaction faible, autre interaction fondamentale, intervient également dans certains
processus nucléaires de désintégrations.
Au-delà d’une certaine quantité de protons, l’interaction électromagnétique répulsive est supérieure à l’interaction
forte attractive. Le noyau (appelé noyau-père) est instable et se désintègre en émettant des radiations (i.e. un
rayonnement électromagnétique) et en produisant de nouveaux noyaux plus petits (appelés noyaux-fils).
Les lois de Soddy précise que lors de toute désintégration nucléaire le nombre de masse, le nombre de protons et
l’énergie se conservent. On distingue trois types de désintégrations nucléaires (dans la suite, le noyau-père est noté
X et le noyau-fils Y)
La radioactivité α (alpha) est due à un excès de nucléons. Des noyaux d’hélium (ou particules α) sont émises avec
le noyau-fils à des vitesses de l’ordre de 20000 km.s -1. Son pouvoir de pénétration dans un solide est de l’ordre de
quelques centièmes de millimètres.
𝑨𝑨 𝑨𝑨−𝟒𝟒 𝟒𝟒
𝒁𝒁𝑿𝑿 → 𝒁𝒁−𝟐𝟐𝒀𝒀 + 𝟐𝟐𝑯𝑯𝑯𝑯
Exemple
Un noyau de radium 226Ra (noyau-père) se désintègre en un noyau de radon 222Rn (noyau-fils) et un noyau d’hélium
(particule α) selon l’équation :
226 222
88𝑅𝑅𝑅𝑅 → 86𝑅𝑅𝑅𝑅 + 42𝐻𝐻𝐻𝐻
La radioactivité β– (bêta moins) est due à un excès de neutrons par rapport aux protons. Un neutron du noyau-père
se transforme en proton en émettant un électron −10𝑒𝑒 à une vitesse de l’ordre de 280000 km.s -1. Son pouvoir de
pénétration dans un solide est de l’ordre de quelques millimètres.
𝑨𝑨 𝑨𝑨
𝒁𝒁𝑿𝑿 → 𝒁𝒁+𝟏𝟏𝒀𝒀 + −𝟏𝟏𝟎𝟎𝒆𝒆
Exemple
Un noyau de Cobalt 60Co se désintègre en un noyau de Nickel 60Ni en émettant un électron selon l’équation :
60 60
27𝐶𝐶𝐶𝐶 → 28𝑁𝑁𝑁𝑁 + −10𝑒𝑒
La radioactivité β+ (bêta plus) est due à un excès de protons par rapport aux neutrons. Un proton du noyau-père
se transforme en neutron en émettant un positon +10𝑒𝑒 à une vitesse de l’ordre de 280000 km.s-1.
𝑨𝑨 𝑨𝑨
𝒁𝒁𝑿𝑿 → 𝒁𝒁−𝟏𝟏𝒀𝒀 + +𝟏𝟏𝟎𝟎𝒆𝒆
Exemple
Un noyau d’Iode 122I se désintègre en un noyau de Tellure 122
Te en émettant un positon selon l’équation :
122 122
53𝐼𝐼 → 52𝑇𝑇𝑒𝑒 + +10𝑒𝑒
Les désintégrations α et β d’un noyau-père X aboutie généralement à un noyau-fils dans un état excité Y*. Le retour
de cet atome excité Y* (i.e. sa désexcitation) dans son état fondamental Y (de plus basse énergie) se fait avec
émission d’un rayonnement γ (gamma) hautement énergétique.
𝑨𝑨′ 𝜶𝜶,𝜷𝜷 𝑨𝑨 ∗ 𝑨𝑨 ∗
𝒁𝒁′𝑿𝑿 → 𝒁𝒁𝒀𝒀 puis 𝒁𝒁𝒀𝒀 → 𝑨𝑨𝒁𝒁𝒀𝒀 + 𝜸𝜸
Remarque : Le rayonnement gamma est, au même titre que la lumière, une onde électromagnétique (émission de
photons). Ce rayonnement est présent dans toute désintégration mais on ne le fait pas systématiquement apparaître
dans son équation.
Exemple
Le noyau de Cobalt 60Co se désintègre par radioactivité β– en un noyau de nickel 60Ni dans un état excité Ni* (avec
émission d’un électron et d’un antineutrino). Le noyau ainsi formé perd les 2158,80 keV de son énergie d’excitation
en émettant successivement deux photons gamma lui permettant de retrouver son état fondamental stable.
60
27𝐶𝐶𝐶𝐶 → 60 ∗ 𝟎𝟎
28𝑁𝑁𝑖𝑖 + −𝟏𝟏𝒆𝒆 𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 60
28𝑁𝑁𝑁𝑁
∗
→ 60
28𝑁𝑁𝑁𝑁 + 𝜸𝜸
Une désintégration nucléaire est un phénomène aléatoire, spontané, inévitable et typique du noyau radioactif,
quelle que soit sa combinaison chimique et indépendamment des conditions macroscopiques (température,
pression…).
▪ Activité radioactive
L’activité radioactive A (en becquerel Bq) d’un échantillon radioactif représente le nombre de désintégrations par
seconde. Elle correspond à la variation du nombre de noyau radioactif dN par unité de temps dt soit :
𝑑𝑑𝑑𝑑(𝑡𝑡)
𝐴𝐴(𝑡𝑡) = −
𝑑𝑑𝑑𝑑
Au cours du temps, l’activité radioactive de l’échantillon décroît puisqu’il y a de moins en moins de substance
radioactive susceptible de se désintégrer. L’activité radioactive A à l’instant t est proportionnelle au nombre de
noyaux radioactif N à cet instant :
𝑨𝑨(𝒕𝒕) = 𝝀𝝀𝝀𝝀(𝒕𝒕)
L’activité radioactive initiale de l’échantillon étant A0, son activité radioactive A(t) à l’instant t suit une loi de
décroissance dont l’expression est :
Remarque : Le symbole « e » représente la fonction exponentielle (Voir Fiche Mathématique) dont la représentation
graphique est donnée à la Figure 2.
▪ Noyaux radioactifs
Le nombre de noyaux d’un échantillon radioactif diminue au cours des désintégrations successives. Le nombre initial
de noyaux radioactifs de l’échantillon étant N0, le nombre de noyaux radioactifs N(t) à l’instant t suit également une
loi de décroissance :
Méthode
En combinant les relations donnant l’activité radioactive en fonction du nombre de noyaux, on retrouve l’expression
du nombre de noyaux radioactifs d’un échantillon en fonction du temps :
La relation (a) est une équation différentielle du premier ordre sans second membre. Une équation différentielle du
premier ordre est une équation qui relie une fonction et sa dérivée.
𝑑𝑑𝑑𝑑(𝑡𝑡)
= −𝜆𝜆𝜆𝜆(𝑡𝑡)
𝑑𝑑𝑑𝑑
La seule fonction dont la dérivée est elle-même, est la fonction exponentielle ainsi (A étant une constante) :
Et la solution s’écrit :
Exemple
Dans la figure 2, l’échantillon radioactif dont on étudie l’évolution dans le temps est matérialisé par un rectangle
contenant les noyaux radioactifs (les ronds). La courbe rouge représente l’évolution dans le temps du nombre de
ces noyaux radioactifs (i.e. une décroissance).
La période radioactive T ou temps de demi-vie t1/2 (en unité de temps) d’un élément est la durée au bout de laquelle
son activité initiale (ou le nombre de noyau radioactif initial) est divisée par deux. Elle s’exprime en fonction de la
constante radioactive de l’élément selon la relation :
𝒍𝒍𝒍𝒍𝟐𝟐
𝑻𝑻 =
𝝀𝝀
Exemple
À l’instant initial l’échantillon contient, par exemple, 40 noyaux radioactifs d’un nucléide quelconque. En s’appuyant
sur la figure 2, au bout d’une demi-vie T, il reste 20 noyaux radioactifs (20 désintégrations se sont donc produites).
Au bout d’une nouvelle demi-vie (soit au total 2T), il reste 10 noyaux radioactifs (10 désintégrations se sont à nouveau
produites) etc. Chaque demi-vie, le nombre de noyaux est divisé par 2 jusqu’à tendre, après une durée plus ou moins
longue, vers zéro.
La scintigraphie est une méthode d’imagerie médicale qui utilise des traceurs radioactifs dont l’iode 123 dont la demi-
vie est de 13,2 heures.
Solution
Le temps de demi-vie est la durée à l’issue de laquelle le nombre de noyaux radioactifs a été divisé par 2. Ainsi, à
partir de la loi de décroissance radioactive, on peut écrire :
𝑁𝑁0 𝑁𝑁0 1
𝑁𝑁(𝑇𝑇) = 𝑒𝑒𝑒𝑒 = 𝑁𝑁0 𝑒𝑒 −𝜆𝜆𝜆𝜆 𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠 = 𝑒𝑒 −𝜆𝜆𝜆𝜆
2 2 2
1 1 𝑙𝑙𝑙𝑙 2
𝑙𝑙𝑙𝑙 = 𝑙𝑙𝑙𝑙 𝑒𝑒 −𝜆𝜆𝜆𝜆 𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠 𝑙𝑙𝑙𝑙 = −𝜆𝜆𝜆𝜆 𝑒𝑒𝑒𝑒 − 𝑙𝑙𝑙𝑙 2 = −𝜆𝜆𝜆𝜆 𝑑𝑑 ′𝑜𝑜ù 𝑇𝑇 =
2 2 𝜆𝜆
▪ Constante radioactive
La constante radioactive λ (en s-1) d’un échantillon radioactif mesure la probabilité pour qu’un noyau se désintègre
dans la seconde qui suit l’instant t. Elle peut s’exprimer par la relation :
𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍
𝝀𝝀 =
𝑻𝑻
Exemple
La demi-vie du carbone 14 est égale à 5730 ans (soit une constante radioactive égale à 1,2.10-4 s-1). La datation
d’une momie au carbone 14 montre que son activité radioactive n’est plus que les 70% de celle d’un être vivant.
Quel est l’âge (en années) de cette momie ?
Solution
La datation au carbone 14 est une méthode de datation (entre quelques centaines d’années et 50000 ans) fondée
sur la mesure de l’activité radiologique du carbone 14 contenu dans la matière organique.
Un être vivant est constitué d’atomes de carbone dont une certaine proportion est du carbone 14 radioactif. Tant que
l’organisme est vivant, il interagit avec son environnement (almentation, respiration) si bien que cette proportion reste
constante et l’activité radioactive naturelle de l’organisme aussi. À sa mort, cette interaction est interrompue, les
atomes de carbone 14 qui se désintègrent naturellement ne sont plus renouvelés dans l’organisme : l’activité
radioactive de l’organisme décroît.
Déterminer l’âge de la momie revient donc à chercher le temps écoulé pour que l’activité radioactive du carbone (de
100% chez un être vivant) tombe à 70%.
Soit t l’âge de la momie (i.e. la durée qui s’est écoulée depuis le décès !), d’après la loi de décroissance radioactive :
𝑙𝑙𝑙𝑙 0,7
𝑙𝑙𝑙𝑙 0,7 = 𝑙𝑙𝑙𝑙 𝑒𝑒 −𝜆𝜆𝜆𝜆 𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠 𝑙𝑙𝑙𝑙 0,7 = −𝜆𝜆𝜆𝜆 𝑒𝑒𝑒𝑒 − 𝑙𝑙𝑙𝑙 0,7 = 𝜆𝜆𝜆𝜆 𝑑𝑑 ′ 𝑜𝑜ù 𝑡𝑡 = −
𝜆𝜆
MOTS-CLÉS
ADN, ADN polymérase, anaphase, ascension polaire, autosome, caryotype, chromatide, cellule somatique, cellule
germinale, chromatine, chromosome, clone, complémentarité, cytodiérèse, diploïde, double hélice, fuseau de
division, gène, haploïde, histone, information génétique, métaphase, mitose, méiose, nucléotides (adénine, thymine,
cytosine, guanine), œil de réplication, plaque équatoriale, phases du cycle cellulaire (G0, G1, S G2), prophase,
réplication semi conservative, reproduction conforme, séquence, télophase,
COURS
I- Le cycle cellulaire
Le cycle cellulaire est l’ensemble des évènements se déroulant entre la formation de la cellule par division d’une
cellule mère jusqu’à sa propre division pour donner deux nouvelles cellules.
Il comprend deux phases : l’interphase comprise entre la fin d’une division et le début de la suivante et la mitose
qui est la phase de division cellulaire. L‘interphase est marquée par la présence du noyau limité par une enveloppe
nucléaire et par de fortes activités de synthèse de la cellule alors que la mitose est caractérisée par la disparition de
cette enveloppe et par l’apparition des chromosomes. L’interphase est subdivisée en trois phases G1, S et G2.
Après la mitose, les cellules peuvent soit passer en G1, soit entrer en G0, c’est-à-dire l’état de quiescence (de repos)
des cellules qui ne se divisent pas.
La durée du cycle cellulaire peut varier d’un type cellulaire à l’autre et même pour un type cellulaire donné. C’est
principalement la durée de la phase G1 qui varie.
Le cycle cellulaire est régulé : il existe plusieurs points de contrôle entre les phases du cycle qui ont pour but de
vérifier l’intégrité du l’information génétique et de sa transmission de la cellule mère vers les cellules filles.
Les nucléotides liés entre eux (liaison phosphodiester) forment une chaine polynucléotidique appelée brin.
L’ADN est composé de deux brins. On dit que la molécule d’ADN est bicaténaire. Ces deux brins de l’ADN sont
appariés (ou hybridés) grâce à des liaisons hydrogène établies entre les bases azotées des nucléotides des deux
brins. Ces liaisons se font entre bases azotées complémentaires. Les bases puriques (A et G) s’associent avec
les bases pyrimidiques (T et C), selon le principe suivant : A s’associe à T (et inversement) grâce à deux liaisons
hydrogènes, G s’associe à C (et inversement) grâce à trois liaisons hydrogènes. Cette complémentarité constitue
un principe immuable et universel. Elle est retrouvée tout le long de la molécule d’ADN, chez tous les êtres vivants
(sauf chez certains virus).
Les deux chaînes polynucléotidiques sont associées entre elles dans une orientation inverse ; elles sont dites
antiparallèles.
La séquence d’un ADN correspond à l’ordre d’enchaînement des nucléotides. Cette séquence constitue
l’information génétique de la molécule. Cette information génétique de l’ADN est en réalité organisée en unités
fonctionnelles appelées gènes. Chaque gène code pour un protéine déterminée et contrôle un caractère
héréditaire. On estime que le génome humain contient environ 25 000 gènes. Chaque gène est caractérisé par une
séquence de nucléotides qui lui est propre et l’emplacement qu’il occupe sur la molécule d’ADN appelé locus.
Tout ce qui est nécessaire à l’organisme pour sa croissance, son développement, son fonctionnement, son immunité,
sa reproduction est déterminée par les gènes.
Toutes les cellules d’un organisme possèdent les mêmes gènes mais elles n’expriment qu’une partie de cette
information génétique ce qui leur permet d’assurer une fonction précise.
Caryotype masculin
Remarque : chez les procaryotes, l’unique chromosome est formé d’une molécule circulaire d’ « ADN nu » c’est-à-
dire non associée à des protéines.
Ces deux molécules d’ADN obtenues à la fin de la réplication sont reliées entre elles au niveau d’une structure
appelée centromère. Durant ce phénomène progressif, la structure des chromosomes est modifiée : les
chromosomes monochromatidiens deviennent des chromosomes à deux chromatides identiques (même
séquence d’ADN).
Les différentes étapes de la mitose assurent la conservation de toutes les caractéristiques du caryotype au
cours des générations cellulaires : même nombre de chromosomes, mêmes types de chromosomes. Ainsi, les deux
cellules provenant par mitose d'une cellule initiale possèdent exactement la même information génétique.
Cellule diploïde
2n chromosomes bichromatidiens
Métaphase 1 Alignements des bivalents de part et d’autre du plan
équatorial
Cellule diploïde
2n chromosomes bichromatidiens
Cellule diploïde
2 lots de n chromosomes bichromatidiens
Cellules haploïdes
n chromosomes bichromatidiens
-
Métaphase 2 Alignements des chromosomes sur plan équatorial
Cellules haploïdes
n chromosomes bichromatidiens
Cellule haploïde
n chromosomes bichromatidiens
4 cellules haploïdes
n chromosomes monochromatidiens
La méiose n’est pas une reproduction conforme. Elle modifie le caryotype et donc l’information génétique. Elle permet
de diviser par deux le nombre de chromosomes et donc la quantité d’ADN dans les cellules filles.
APPLICATIONS
VRAI ou FAUX
Repérez les informations exactes et corriger celles qui sont fausses en justifiant la réponse.
QCM
Pour chaque question, identifiez-la ou les bonne(s) réponse(s) :
1 L'ADN est :
a. constitué de deux brins correspondant à deux séquences nucléotidiques identiques
b. constitué de deux molécules d'ADN complémentaires
c. schématisé par une échelle dont les barreaux sont des bases azotées
d. une molécule universelle car elle existe chez tous les êtres vivants
e. une molécule dont la structure a été découverte par Watson et Crick en 1953
5- Les chromosomes :
a. sont toujours formés de deux chromatides
b. sont toujours formés d'une seule chromatide
c. sont visibles en permanence dans les cellules eucaryotes
EXERCICE
Déduire des résultats des expériences de Meselson et Stahl les arguments permettant de réfuter une
hypothèse et de valider l’autre.
En 1953, Francis Crick et James Watson, deux biologistes, établissent la structure en double hélice de l’ADN. Ils
émettent aussi l’hypothèse que cette double hélice pourrait « s’ouvrir » afin de permettre la synthèse de nouveaux
brins, complémentaires des brins originaux. L’ADN servirait de matrice pour sa propre réplication.
VRAI ou FAUX
QCM
1. c, d, e (b : brins complémentaires)
2. b
3. a, c, e
4. d
5. d, e
EXERCICE
Analyse du Doc. 2 : Les résultats montrent qu’après une 1ère division cellulaire dans le milieu contenant de l’azote
léger 14N, toutes les molécules d’ADN formées ont la même densité qui correspond à une densité moyenne entre
celle de l’ADN uniquement formé avec des nucléotides 15N et celle de l’ADN uniquement formé avec des nucléotides
14N.
Analyse du Doc. 1 : Si la réplication se faisait selon un modèle conservatif, on devrait obtenir deux types d’ADN : un
contenant uniquement du 15N (bande à 1,724) et un autre uniquement du 14N (bande à 1,710) : ce n’est pas le cas,
le mécanisme conservatif n’est donc pas validé.
Après la 2ème division, deux bandes apparaissent : une moitié de l’ADN présentant une densité intermédiaire et l’autre
moitié, une densité de 1,710. L’ADN de densité intermédiaire est constitué d’un brin contenant du 15N et d’un nouveau
brin contenant du 14N. L’ADN léger de densité 1.710 est formé de deux brins contenant du 14N, un brin formé lors de
la1ère division et d’un nouveau brin.
Le mécanisme semi-conservatif est donc le mécanisme validé.
À la 3ème division, on note ¾ d’ADN léger et ¼ d’ADN hybride. I y a eu 3 réplications successives, formation de 8
molécules d’ADN dont seules 2 sont hybrides et 6 légères : les résultats attendus sont donc validés, justifiant un
mode semi-conservatif de la réplication. Les résultats de Meselson et Stahl permettent donc de valider le mode semi-
conservatif de réplication de l’ADN.
LA TERRE,
LA TERRE, LA LA VIE
VIE ETETL’ORGANISATION
L’ORGANISATION DUDU
VIVANT
VIVANT
FICHE 1- Organisation fonctionnelle du vivant
MOTS-CLES
COURS
II- La cellule
L’observation des cellules peut être réalisée au microscope optique ou photonique qui permet de voir la forme, la
taille et certains éléments qu’elles contiennent. Pour observer la structure fine, ou ultrastructure, de la cellule et
détailler les éléments qu’elle contient, il faut utiliser un microscope électronique.
Tous les êtres vivants sont constitués d’une ou plusieurs cellules. Malgré une grande diversité de leurs aspects,
toutes les cellules possèdent un plan architectural commun : la cellule est un espace délimité par une membrane
plasmique et constitué d’un cytoplasme dans lequel se trouve le matériel génétique.
Dans certaines cellules, le matériel génétique est enfermé dans un noyau. Ces cellules sont appelées eucaryotes.
C’est le cas des animaux, des végétaux et des champignons, de tous les organismes pluricellulaires.
Dans d’’autres cellules, le matériel génétique est directement dans le cytoplasme. Ces cellules sans noyau sont
appelées procaryotes (cellules bactériennes).
Contrairement aux cellules procaryotes, les cellules eucaryotes possèdent des compartiments internes délimités par
une ou deux membranes appelés organites. Chacun d’eux a une fonction précise. Le schéma et le tableau ci-
dessous présentent les principaux organites d’une cellule animale et leurs fonctions.
L'organisation pluricellulaire implique la spécialisation des cellules et leur coopération. Les cellules s'associent
pour former des tissus, puis des organes spécialisés dans la prise en charge d'une ou plusieurs fonctions de
l'organisme. Le fonctionnement coordonné de l'ensemble des cellules, des tissus et des organes permet la vie de
l'organisme pluricellulaire.
Ainsi chez les êtres vivants pluricellulaires, toutes les cellules ne sont pas identiques : elles diffèrent par leur forme,
les organites qu’elles renferment, les molécules qu’elles possèdent ou qu’elles produisent. On dit que les cellules
sont spécialisées. Cette spécialisation est à mettre en relation avec leur fonction. Un neurone, un globule rouge ou
une cellule musculaire sont des exemples de cellules spécialisées.
Ainsi, on estime qu’un être humain par exemple est constitué d’environ 30 000 milliards de cellules appartenant à
plus de 200 types cellulaires différents.
La spécialisation cellulaire est un mécanisme permettant à une cellule d'acquérir une structure, notamment avec des
organites, de synthétiser des molécules (par exemple des enzymes) lui permettant de réaliser une fonction précise.
Comme toutes les cellules d’un même organisme contiennent la même information génétique, la spécialisation
résulte de l’expression contrôlée des gènes.
On peut distinguer deux grands types de voies métaboliques Il peut s’agir de biosynthèses, c’est-à-dire des
transformations dont le résultat est la fabrication d’une nouvelle molécule. Il peut aussi s’agir d’une dégradation de
molécules de façon à obtenir l’énergie nécessaire au fonctionnement cellulaire. C’est le métabolisme énergétique.
Ces deux aspects qui caractérisent tout métabolisme sont nécessaires et complémentaires. L’ensemble des
réactions de biosynthèses est qualifié d’anabolisme alors que les réactions de dégradation constituent le
catabolisme.
La respiration cellulaire est un ensemble de réactions biochimiques qui appartient au métabolisme énergétique.
Lors de la respiration cellulaire, une molécule organique, le glucose (C6H12O6), est consommée par la cellule ainsi
que du dioxygène (O2). Cela permet de fabriquer des molécules énergétiques appelées ATP. La respiration cellulaire
conduit au rejet de dioxyde de carbone (CO 2) et d’eau (H2O). L’essentiel des réactions du métabolisme de la
respiration se déroule dans des organites spécialisés, les mitochondries.
Equation de la respiration cellulaire : C6H12O6 + 6 O2 => 6 CO2 + 6 H2O + 36 ATP
Les fermentations sont une autre façon de transformer un métabolite organique pour obtenir de l’énergie : une
fermentation se déroule dans le cytoplasme, et ne nécessite donc pas d’organite spécialisé. Certaines fermentations
ne nécessitent pas de réaction avec le dioxygène. La dégradation du métabolite organique est toujours incomplète :
il se forme un produit qui contient encore de l’énergie utilisable, comme par exemple de l’alcool.
La photosynthèse est un ensemble de réactions biochimiques qui relèvent à la fois du métabolisme énergétique et
des biosynthèses. Il y a tout d’abord synthèse de molécules énergétiques qui sont ensuite utilisées pour produire
une molécule organique. La photosynthèse nécessite de la lumière, du dioxyde de carbone et de l’eau et conduit au
rejet de dioxygène. . La molécule fabriquée est du glucose que la cellule va utiliser pour produire d’autres molécules
organiques. La photosynthèse n’a lieu que dans un seul type d’organite, le chloroplaste.
Equation de la photosynthèse : 6 CO2 + 6 H2O + lumière => C6H12O6 + + 6 O2
Une cellule capable de produire sa propre matière organique à partir seulement de matière minérale est dite
autotrophe. Ainsi les cellules qui réalisent la photosynthèse sont autotrophes. C’est le cas des cellules végétales et
de quelques espèces de procaryotes. Une cellule qui fabrique sa propre matière organique à partir d’une autre
matière organique est dite hétérotrophe. Les cellules des organismes hétérotrophes tels que les animaux doivent
obligatoirement trouver dans leur milieu les éléments organiques nécessaires à leur métabolisme.
Certaines molécules sont impliquées dans plusieurs voies métaboliques. Elles constituent alors des « plaques
tournantes » permettant l’interconnexion des voies métaboliques. C’est par exemple le cas du glucose.
Il est produit par la photosynthèse et il est dégradé lors de la respiration cellulaire, ou lors de la fermentation
alcoolique. Il intervient également comme matière première dans la synthèse de macromolécules de réserve
(amidon, glycogène) ou encore d’autres molécules organiques (protéines, lipides). Les métabolismes sont donc
complémentaires : la respiration des êtres vivants serait impossible sans la photosynthèse réalisée par les plantes.
Les voies métaboliques d’une cellule, d’un organisme, ou d’un organisme à l’autre sont interconnectées par des
molécules intermédiaires.
Ainsi, les cellules des êtres vivants échangent de la matière et de l’énergie au niveau de la cellule mais aussi au
niveau du tissu, de l’organe ou de l’organisme entier et avec leur environnement.
- L'organisme pluricellulaire : un ensemble de cellules spécialisées. Chez les organismes unicellulaires, toutes les
fonctions sont assurées par une seule cellule. Chez les organismes pluricellulaires, les organes sont constitués de
cellules spécialisées formant des tissus, et assurant des fonctions particulières.
https://youtu.be/uOFWBayzsk0
APPLICATIONS
VRAI ou FAUX
Repérez les informations exactes et corriger celles qui sont fausses en justifiant la réponse.
QCM
Pour chaque proposition, identifiez la ou les bonne(s) réponse(s) et corrigez les autres:
3. Le métabolisme :
a. est un ensemble de réactions physiques qui se produisent dans la cellule
b. est un ensemble de réactions chimiques qui se produisent dans la cellule
c. est le même pour toutes les cellules
d. dépend de l'information génétique de la cellule
e. peut être influencé par l'environnement dans lequel se trouve la cellule
7. Des bactéries sont mises en suspension dans un milieu de culture et on mesure la concentration en divers
gaz au cours du temps. Les résultats sont indiqués dans les tableaux A et B.
8. On mesure la concentration de glucose en mmol par minute de deux lignées de cellules dans des
conditions différentes :
W : cellules non cancéreuses (lignée 1) en milieu normalement oxygéné
X : cellules non cancéreuses (lignée 1) en milieu peu oxygéné
Y : cellules cancéreuses (lignée 2) en milieu normalement oxygéné
Z : cellules cancéreuses (lignée 2 en milieu peu oxygéné
Les cellules cancéreuses présentent des mutations (modification de l’ADN) sur des gènes qui contrôlent le bon
déroulement de la division cellulaire.
EXERCICE
2. En déduire les échanges caractérisant le métabolisme chez la levure dans différentes conditions
CORRECTION
VRAI ou FAUX
1. Faux.
2. Vrai.
3. Vrai. On dit que la membrane est semi perméable car sa perméabilité est sélective.
4. Faux. Il n’y a pas de noyau mais il y a un chromosome dans le cytoplasme.
5. Vrai.
6. Faux. Il existe des gènes codant pour les enzymes nécessaires au métabolisme.
7. Faux. L’environnement peut avoir une influence sur l’expression des gènes codant pour les enzymes ou sur
l’activité de ces enzymes par exemple.
8. Faux. Les bactéries sont des cellules procaryotes, mais comme toute cellule vivante, elles possèdent un
métabolisme.
9. Faux. Dans un organisme pluricellulaire, les cellules sont spécialisées.
10 Faux.
11. Vrai. Elle doit assurer toutes les fonctions nécessaires à sa vie.
QCM
1. d.
2. c.
3. b, d, e.
4. a, b, c, d.
5. a, c, d
6. a, c
7. a, f. (c. Faux : il n’y a pas de consommation d’O2)
8. d, e. (f Faux : les cellules cancéreuses sont mutées, leur patrimoine génétique est donc différent des cellules non
cancéreuses et les résultats montrent que leur consommation de glucose est moindre.)
EXERCICE
1. La quantité de dioxygène diminue rapidement pour devenir nulle après 200s. La quantité de glucose diminue
également rapidement pendant la même période, puis continue de diminuer après 200s mais plus lentement.
Durant toute la durée de l’expérience, la quantité de dioxyde de carbone augmente. La quantité d’éthanol n’augmente
significativement qu’après 200s. Auparavant elle est quasi-nulle
2. Jusqu’à 200 s, il reste du dioxygène dans l’enceinte. Les levures sont en aérobiose. Elles consomment le
dioxygène et produisent du dioxyde de carbone. Cela correspond à la respiration. Elles consomment également du
glucose qui est le substrat de ce processus métabolique (la respiration correspond à une oxydation complète du
glucose pour produire de l’énergie).
Lorsque les levures ne disposent plus d'oxygène (après 200 s), elles continuent à consommer du glucose et elles
produisent du dioxyde de carbone et de l’éthanol. On peut donc en conclure qu’en anaérobiose, le métabolisme a
changé. Les levures utilisent la fermentation alcoolique pour produire de l’énergie.
Ainsi les facteurs du milieu contrôlent le métabolisme cellulaire. La présence ou l’absence de dioxygène dans le
milieu oriente le métabolisme cellulaire vers la respiration ou la fermentation.
3. Pour vivre les levures utilisent du glucose, et le glucose est une molécule organique. Or les hétérotrophes utilisent
de la matière organique comme source d'énergie et pour fabriquer leurs propres molécules organiques. Les levures
sont donc bien des hétérotrophes.
MOTS-CLÉS
Agent mutagène, allèle, ARN messager, ARN pré-messager, ARN polymérase, brin transcrit, catalyse, cinétique
enzymatique, code génétique, codon, complexe enzyme-substrat, double spécificité, épissage, enzyme, exon,
génotype, innovation génétique, intron, maturation, mutation induite, mutation spontanée, mutation germinale,
mutation somatique, phénotype, produit, protéine, ribosomes, site actif, spécialisation, substrat, traduction,
transcription, uracile, vitesse initiale.
COURS
L’ADN peut aussi être endommagé en dehors de la réplication ce qui conduit également à une modification de sa
séquence de nucléotides. Par exemple la modification de l’ADN peut avoir pour origine l’altération chimique ou une
dégradation d’une base.
Ces mutations, qui apparaissent spontanément, rarement et de façon aléatoire, sont qualifiées de mutations
spontanées.
Les altérations de l’ADN qui se produisent durant la réplication spontanément ou sous l’action d’agents mutagènes
peuvent être corrigées par différents systèmes de réparation. Ces derniers surveillent en permanence l’intégrité de
la molécule d’ADN. Lorsqu’une anomalie est détectée, elle est corrigée par des enzymes qui vont éliminer l’anomalie
et resynthétiser la portion d’ADN touchée. Au sein d’une cellule, plusieurs douzaines de ces enzymes interviennent
et corrigent 99,99% des erreurs. Les systèmes de correction des anomalies sont donc très efficaces, mais ils ne
sont pas infaillibles, en particulier lorsque des agents mutagènes augmentent le nombre d’anomalies à traiter. Les
modifications de l’ADN qui ne sont pas réparées deviennent des mutations qui se transmettent lors des divisions
cellulaires. Elles présentent une fréquence d’environ une erreur pour 109 nucléotides répliqués. Pour une cellule
humaine, compte-tenu de la taille du génome, cela représente environ une mutation par division cellulaire.
Chez un organisme pluricellulaire, toutes les cellules sont susceptibles de subir une mutation. Elle peut avoir
plusieurs conséquences :
• La mutation est silencieuse et n’a aucun impact sur la survie et le fonctionnement de la cellule et de ses
descendantes.
• La mutation conduit à la mort de la cellule.
• La mutation conduit à un dysfonctionnement de la cellule qui peut provoquer sa prolifération incontrôlée :
c’est la cancérisation.
• La mutation conduit à la modification non létale d’un caractère
Chaque caractère est déterminé par un gène ou par un groupe de gènes, c’est à dire des séquences précises d’ADN.
Si les mutations surviennent dans un gène, elles créent une nouvelle version de ce gène appelée allèle. Elles
peuvent ainsi conduire à la modification de l’expression d’un caractère, entrainant la mise en place de phénotypes
alternatifs (par exemple pour le caractère « groupe sanguin », il existe 4 phénotypes possibles : A, B, AB et O).
Chaque cellule contient l’intégralité de l’information génétique qui existait dans la cellule initiale à l’origine de
l’organisme. Pourtant, dans une cellule donnée, seuls certains gènes s’expriment. C’est leur expression qui
entraîne la différenciation de la cellule et donne à la cellule ainsi spécialisée ses caractéristiques : capacité à
synthétiser une substance particulière ou à exercer certaines fonctions. L’expression de la plupart des gènes est
donc régulée, grâce notamment aux sites régulateurs des gènes. Ce sont des séquences d’ADN non codantes (en
dehors des gènes) jouant un rôle central dans l’expression des gènes, en déterminant où et quand ils s’expriment.
Une mutation de l’un de ces sites peut donc avoir des conséquences importantes sur l’expression du gène et donc
sur le phénotype, bien qu’elle n’entraine aucune modification de la protéine codée par le gène.
L’apparition de ces mutations chez les individus et leur transmission aux générations suivantes permet d’expliquer
en partie l’évolution des génomes. Même si ces phénomènes sont peu fréquents, il apparaît que la très grande
diversité actuelle des êtres vivants est le résultat de l’accumulation d’un grand nombre de processus de ce type
qualifié d’innovations génétiques au cours de l’histoire de la vie.
L’information génétique contenue dans un gène impose l’ordre dans lequel les acides aminés doivent être
assemblés pour former les protéines. Ainsi, la nature et la séquence des acides aminés qui constituent une
protéine et donc sa fonction sont codées dans la chaîne d’ADN par la séquence nucléotidique d’un gène.
azotée spécifique, l’Uracile, qui est présente à la place de la thymine de l’ADN. Enfin, l’ARN n’est constitué que
d’une seule chaîne de nucléotide, il est monocaténaire.
Mécanisme de la transcription
L’ARN résultant directement de la transcription n’est pas l’ARNm définitif, pour cette raison il est qualifié d’ARN pré-
messager ou de transcrit primaire. Cet ARN est synthétisé dans un premier temps par complémentarité des bases
avec celles du brin transcrit du fragment de la molécule d’ADN correspondant au gène exprimé. L’ARN pré-messager
est donc la copie conforme du gène, il comprend donc également une succession d’introns et d’exons.
Dans un deuxième temps les introns sont éliminés de l’ARN pré-messager par excision puis les exons sont liés les
uns aux autres par épissage pour former l’ARNm définitif qui passe dans le cytoplasme. Cet ARNm ne possède que
des séquences codantes.
L’ensemble des modifications subies par l’ARN pré-messager est appelée maturation.
Après maturation, l’ARNm va sortir du noyau et rejoindre le cytoplasme en passant à travers l’enveloppe nucléaire
par les pores nucléaires.
Pour cela, il faut traduire l’information contenue dans l’ARNm : on passe d’une molécule codée par la séquence des
nucléotides (4 types : A, U, G, C) à une autre molécule codée par une séquence d’acides aminés (20 acides aminés
différents) : l’ordre dans lequel s’enchaînent les nucléotides du gène détermine l’ordre dans lequel sont associés les
acides aminés du polypeptide. Il existe donc un système de correspondance entre la séquence des nucléotides
de l’ARN et la séquence des acides aminés de la protéine. C’est le code génétique. Il est fondé sur la
correspondance entre une succession de trois nucléotides et un acide aminé. Chaque triplet de nucléotide codant
pour un acide aminé précis est appelé codon. Il existe 64 codons différents.
Le code génétique possède certaines propriétés :
- Il est universel : la signification des codons est la
même dans toutes les cellules de tous les
organismes du monde vivant (sauf quelques rares
exceptions portant sur quelques codons).
- Il n’est pas ambigu = univoque : un codon ne
peut coder qu’un seul acide aminé bien précis
parmi les vingt qui existent.
- Il est redondant = dégénéré : cela signifie qu’il
peut exister plusieurs codons pour désigner un
même acide aminé.
- Il y a trois codons non-sens ou codons stop
(UAA, UAG, UGA) qui signalent l’arrêt de la
synthèse protéique.
Il ne faut pas confondre le code génétique et l’information génétique. Tous les êtres vivants ont le même code
génétique, mais chacun possède une information génétique différente.
Plusieurs ribosomes effectuent la synthèse de protéines à partir du même ARNm. Ils se succèdent sur l’ARNm et
forment une structure appelée polysome. Ils assurent tous la synthèse de la même chaine polypeptidique (traduction
simultanée). Chaque molécule d’ARNm gouverne ainsi la synthèse de 10 à 20 molécules polypeptidiques identiques
puis est détruite.
▪ Du génotype au phénotype
Le phénotype est l’ensemble des caractères observables chez un individu. Il peut être défini aux différentes échelles
d’organisation du vivant :
• Le phénotype moléculaire : ensemble des protéines d’une cellule (protéome) ou ensemble des
caractéristiques d’une protéine précise (séquence, propriété, rôle…).
• Le phénotype cellulaire : ensemble des caractéristiques d’une cellule : forme, activité (notamment celles
dans lesquelles s’exprime le gène).
• Le phénotype macroscopique : correspond à l’ensemble des caractères de l’individu observables à
l’échelle de l’organisme (caractères morphologiques, anatomiques, physiologiques, …).
Les différentes échelles de phénotypes sont liées : les protéines (phénotype moléculaire), interviennent dans les
structures et les activités cellulaires et conditionnent donc le phénotype cellulaire. L’organisme est constitué de
cellules fonctionnant de manière intégrée ; le phénotype cellulaire détermine le phénotype macroscopique
Le phénotype dépend du génotype, c’est-à-dire de l’ensemble des allèles des gènes présents dans une cellule. La
synthèse protéique, et donc le phénotype moléculaire, résultent de l’expression des gènes. Une mutation peut ainsi
avoir des conséquences sur la séquence primaire en acides aminés de la protéine codée et engendrer ainsi une
protéine non fonctionnelle et une modification du phénotype.
Une cellule n’exprime qu’une partie des gènes qu’elle possède, ce qui détermine sa spécialisation. L’activité des
gènes est donc régulée sous l’influence de facteurs internes, comme les hormones par exemple, et externes en
réponse aux conditions de l’environnement. Mais cette spécialisation dépend aussi de la maturation des ARN pré-
messager réalisée dans la cellule. Ainsi un même génotype peut conduire à des phénotypes différents.
Une enzyme catalyse un seul type de réaction sur un seul type de molécule appelée substrat. Il y a donc spécificité
d’action et spécificité de substrat : on parle de double spécificité.
▪ L’interaction enzyme-substrat
La spécificité des enzymes s’explique par leur structure tridimensionnelle et en particulier celle de leur site actif :
c’est la zone de l’enzyme dans laquelle se fixe le substrat et qui va déterminer la nature de l’action enzymatique. Le
site actif est constitué d’acides aminés plus ou moins éloignés dans la structure primaire de la protéine. La molécule
de substrat se fixe sur le site actif de l’enzyme et c’est là que se déroule la réaction. Il est constitué par :
- un site de reconnaissance, constitué de quelques acides aminés qui effectuent des liaisons faibles avec le substrat,
permettant la formation du complexe enzyme-substrat ;
- un site catalytique, constitué de quelques acides aminés responsables de la transformation du substrat en produit.
Les caractéristiques de la catalyse enzymatique sont déterminées par la structure spatiale de l’enzyme, qui dépend
de sa séquence et des interactions entre les acides aminés. Tout facteur modifiant la structure de la protéine
enzymatique peut modifier son activité :
- Les mutations qui interviennent au niveau du site actif de l’enzyme ont des conséquences importantes puisqu’elles
empêchent la formation du complexe [E-S].
- Les modifications physico-chimiques du milieu (pH et température) peuvent modifier les propriétés des acides
aminés ou les liaisons entre acides aminés et donc la structure tridimensionnelle de la protéine. Ainsi chaque enzyme
possède des conditions optimales de fonctionnement. L’activité est ralentie lorsque les conditions s ‘éloignent de
cet optimum.
▪ La cinétique enzymatique
On appelle cinétique enzymatique l’étude de la vitesse de la réaction enzymatique.
L’activité enzymatique s’évalue expérimentalement en mesurant la vitesse initiale de la réaction catalysée. Cette
vitesse exprime la quantité de substrat transformé (ou la quantité de produit formé) par unité de temps au début de
la réaction.
La vitesse de la catalyse enzymatique dépend de nombreux facteurs : elle augmente en fonction de la concentration
en enzyme et de la concentration en substrat et dépend de facteurs tels que la température et le pH du milieu.
Une augmentation de la température entraîne un accroissement de l’agitation des molécules en solution et donc des
probabilités de rencontre entre l’enzyme et son substrat. Cependant, au-delà d’une valeur optimale, une température
élevée dénature l’enzyme de façon irréversible.
La transcription
https://youtu.be/VQJKDgpRcnI
https://youtu.be/CCWDdBnfTNw
La traduction
https://youtu.be/7-hLLR3Y4bI
APPLICATIONS
VRAI ou FAUX
Repérez les informations exactes et corriger celles qui sont fausses en justifiant la réponse.
QCM
Pour chaque question, identifiez la ou les bonne(s) réponse(s) :
1. Le code génétique :
a. permet la traduction d’un codon de trois nucléotides en un acide aminé
b. permet la traduction d’un codon de trois acides aminés en un nucléotide
c. permet la transcription d’un codon de trois nucléotides en un acide aminé
d. est la séquence de l’ADN d’un individu
e. est différent selon les espèces d’êtres vivants.
2. Les protéines :
a. sont le support du phénotype
b. sont le support du génotype
c. dépendent du programme génétique
d. dépendent des allèles présents qui s’expriment
5. Les ribosomes :
a. participent à la traduction.
b. participent à la transcription.
c. sont présents dans le noyau.
d. assurent la lecture de l’ADN.
EXERCICE
Dans le tableau ci-dessous est présentée la séquence du brin non transcrit d’ADN codant une protéine de surface
de la paramécie Paramecium primaurelia, et la séquence d’acides aminés de cette protéine.
ADN … ACA ACT CAT TCA GAT TGT TAA ATT GCT AGT…
Protéine Thr Thr His Ser Asp Cys Gln Ile Ile Ser…
1. A l’aide du code génétique, traduire en séquence d’acides aminés la séquence d’ADN fournie.
2. Comparez la séquence obtenue avec celle produite par la paramécie. Identifiez la particularité observée et
la caractéristique du code génétique qui semble être contredite dans ce cas
CORRECTION
VRAI ou FAUX
1. Faux.
2. Vrai. L’épissage alternatif permet de produire plusieurs protéines différentes à partir d’un gène. Par exemple
chez l’homme, on considère qu’il existe environ 25 000 gènes et 100 000 protéines.
3. Faux. Les ARN messager résultant de l’épissage des ARM pré-messager ne comportent que des séquences
codantes.
4. Faux. L’ARN polymérase permet la transcription du brin transcrit de l’ADN en ARN pré-messager.
5-Vrai. La vitesse initiale d’une réaction enzymatique dépend de la vitesse de formation des complexes enzyme-
substrat. Plus la concentration en substrat est importante, plus la quantité de complexes le sera aussi (dans des
conditions non saturantes en enzyme).
QCM
1. a
2. a, c, d
3. b
4. a, b, c, d. (a : l’enzyme a toujours la même spécificité de substrat et d’action)
5. a
EXERCICE
1. Il faut d’abord déterminer la séquence de l’ARNm. La séquence fournie est celle du brin non transcrit. Le brin non
transcrit et l’ARNm sont tous deux complémentaires du brin transcrit. Ils ont donc la même séquence sauf que les
nucléotides à thymine (T) sont remplacés par des nucléotides à uracile (U) dans l’ARN.
ADN … ACA ACT CAT TCA GAT TGT TAA ATT GCT AGT…
brin non transcrit
ARN …ACA ACU CAU UCA GAU UGU UAA AUU CGU AGU
Il faut ensuite traduire cette séquence d’ARN en séquence d’acides aminés en utilisant le code génétique.
ARN …ACA ACU CAU UCA GAU UGU UAA AUU CGU AGU
Le 7eme codon, UAA, est un codon stop. Il ne correspond à aucun acide aminé et la traduction s’arrête.
2. On constate deux différences entre la séquence déterminée et celle du polypeptide produit par la paramécie :
- le codon UAA a été traduit chez la paramécie en glutamine (Gln) alors que d’après le code génétique, c’est un
codon stop.
- Si on regarde la signification des codons situés après UAA, CGU est traduit en sérine (Ser) chez la paramécie alors
que d’après le code génétique, ce codon correspond à l’arginine (Arg).
Ces différences montrent que le code génétique utilisé par la paramécie est un peu différent. Cela contredit le fait
que le code génétique est dit universel. On peut ainsi le qualifier de quasi-universel.
Chez quelques êtres vivants, la signification d’un à deux codons (souvent stop) est modifiée par rapport à celle du
code génétique universel. Ces variantes sont des exceptions qui ne concernent que peu d’organismes vivants.
Comme ces variations ne sont pas les mêmes entre les organismes vivants on peut supposer qu’elles dérivent toutes
du code génétique commun à toutes les autres espèces. Il n’existe pas de code génétique qui n’aurait pas cette
origine commune.
MOTS-CLES
AMP, cellule de Leydig, cellule de Sertoli, contraception, contragestion, corps jaune, dentelle utérine, endomètre,
FIVETE, follicule, FSH, GnRH, hormone, hypophyse, hypothalamus, insémination artificielle, LH, myomètre,
œstradiol, ovulation, phase folliculaire, phase lutéinique, pilule contraceptive, progestérone, règles, rétrocontrôle,
RU486, testostérone, tubes séminifères
COURS
Rappelons que la reproduction humaine nécessite, comme chez tous les mammifères, l’union de 2 cellules
spécialisées, les gamètes, produits par des glandes sexuelles (ou gonades). Le gamète masculin ou
spermatozoïde est formé dans le testicule, le gamète féminin ou ovule dans l’ovaire.
Pour assurer la reproduction, le fonctionnement des gonades doit permettre une production adéquate de gamètes ;
le fonctionnement des gonades doit être régulé.
Le développement des connaissances sur les mécanismes régulateurs a permis de mettre au point des méthodes
de maîtrise de la reproduction, soit dans le but de l’empêcher (contraception), soit afin de pallier une stérilité (aide
médicalisée à la procréation)
A la fin du cycle, l’endomètre est prêt à accueillir un éventuel embryon. S’il n’y a pas fécondation, l’endomètre se
détruit. La reprise des contractions utérines provoque la rupture des vaisseaux sanguins, entraînant l'écoulement
d'un liquide composé de sang rendu incoagulable, de mucus et de débris d'endomètre ; ce sont les règles ou
menstruations (du latin « menstruus » = qui est mensuel). Elles durent en moyenne 5 jours.
L’apparition des règles étant le seul signe visible des cycles féminins, par convention le jour d’apparition des règles
est le 1er jour du cycle suivant.
Chez les femelles de mammifères, il existe également d’autres cycles, plus discrets chez la femme : cycle vaginal,
cycle de la glaire cervicale
A la fin du cycle, la régression du corps jaune provoque la chute des taux hormonaux, directement responsable de
l’apparition des règles.
La sécrétion des hormones ovariennes est sous contrôle de l’hypophyse (pette glande située en dessous du
cerveau). Les hormones hypophysaires ou gonadostimulines ou chargées de stimuler l’activité ovarienne :
• La FSH ou hormone folliculostimulante
• La LH ou hormone lutéinisante
Les taux sanguins de ces hormones (cf. schéma ci-dessus) varient de façon synchrone avec le cycle ovarien :
• pendant la phase folliculaire : la FSH seule est responsable du début de maturation des follicules, FSH et
LH achèvent ensemble la maturation du follicule (et stimulent donc la sécrétion d’œstrogènes)
Définition : une méthode contraceptive est une méthode utilisée pour empêcher qu’un rapport sexuel
n’entraîne une grossesse.
Cette méthode doit obéir à 3 objectifs
*être fiable (réussite le plus proche possible des 100%)
*être inoffensive (effets secondaires réduits le plus possible)
*être réversible (retour à la fécondité dans un délai raisonnable après arrêt)
La contraception (= « contre la conception ») s’est développée dans les années 1950 avec la mise au point
d’hormones de synthèse mimant les effets des hormones ovariennes. IL existe 3 types principaux de pilules
contraceptives :
• Pilule combinée ou oestroprogestative : 21 comprimés contenant un mélange d’hormones. Le progestatif
contenu dans les pilules bloque l’hypophyse par rétrocontrôle négatif (= pas de pic de décharge de LH +
mise en pause des ovaires + pas de dentellisation de l’endomètre) ; la glaire cervicale reste impropre à la
survie des spermatozoïdes, donc à la fécondation. Les 7 jours de pause permettent le retour de règles.
Méthodes dérivées : patch hebdomadaire ou anneau intravaginal
• Pilule séquentielle : œstrogènes seuls pendant quelques jours, puis association avec un progestatif. Il a
seulement inhibition de l’hypophyse
• Micropilule : progestatif seul, en doses très faibles (d’où nécessité de prendre la pilule à horaire fixe).
L’action est réduite à l’utérus (muqueuse utérus impropre à la nidation et glaire impropre à la fécondation).
Méthodes dérivées : implant disposé sous la peau, forte injection trimestrielles intramusculaire (méthode
plutôt développée aux USA)
• Des essais cliniques sont actuellement menés pour mettre au point une pilule contraceptive masculine
Il existe également des méthodes dites « d’urgence », destinées à aider des femmes ayant subi des rapports
contraints ou en cas d’absence de contraception :
• Pilule du lendemain : 1 comprimé de progestatif, à prendre jusqu’à 72h (3j) après le rapport
• Pilule du surlendemain : 1 comprimé d’inhibiteur des récepteurs à progestérone, à prendre jusqu’à 120h
(5 j) après rapport
Dans les 2 cas, la muqueuse utérine devient impropre à la nidation.
La contragestion (= « contre la gestation ») est destinée à stopper une grossesse débutante ; la méthode agit donc
après la nidation :
• Pilule abortive (RU 486 ou mifépristone) : analogue de structure, elle prend la place de la progestérone sur
les récepteurs des cellules cibles. En absence d’effets de la progestérone, il y a régression du corps jaune,
reprise des contractions utérines et apparition des règles dans les 72h après prise. La mifépristone n’est
efficace que jusqu’à la 7ème semaine d’aménorrhée
• IVG : l’avortement chirurgical (aspiration de la muqueuse utérine) est légalement possible jusqu’à la 12 ème
semaine d’aménorrhée
Ne pas confondre :
*Infertilité : absence de grossesse malgré rapports sexuels fréquents, sans contraception, pendant 2 ans
*Stérilité : impossibilité naturelle de concevoir
On considère que 15 à 20% des couples hétérosexuels n’arrivent pas à concevoir. Les causes d’infertilité sont
multiples :
• Chez la femme : troubles de l’ovulation, obstruction des trompes de Fallope, endométriose, …
• Chez l’homme : troubles hormonaux, obstruction des canaux déférents, anomalie du nombre ou de la
mobilité des spermatozoïdes, …
On peut pallier certaines infertilités par traitement substitutif (stimulation hormonale) ou par chirurgie
(reperméabilisation des canaux anatomiques).
Le développement des connaissances sur la reproduction et les régulations hormonales a permis de développer des
méthodes d’aides à la procréation.
Ces méthodes reposent notamment sur la possibilité de maintenir en survie des cellules dans l’azote liquide (-196°C).
Et la contraception ? https://www.reseau-canope.fr/corpus/video/et-la-contraception-29.html
APPLICATIONS
VRAI ou FAUX
Repérez les informations exactes et corriger celles qui sont fausses en justifiant la réponse.
1. Les hormones ovariennes exercent en permanence un rétrocontrôle négatif sur la sécrétion de LH.
2. La pilule contraceptive reproduit l’action des hormones LH et FSH sur l’ovaire.
3. La pilule du lendemain ne doit être utilisée que comme une méthode contraceptive exceptionnelle
4. Le préservatif est le seul moyen de prévention contre les IST.
QCM
Pour chaque question, identifiez la ou les bonne(s) réponse(s) :
VRAI ou FAUX
1. faux : « Les hormones ovariennes exercent un rétrocontrôle sur la LH, négatif ou positif selon le moment du cycle »
2. faux : « La pilule contraceptive reproduit l’action des hormones ovariennes sur l’hypophyse et/ou l’utérus »
3. vrai
4. vrai
QCM
1. a
2.c-d
3. b-d
4. c
EXERCICE
1- D’après le 1er tableau, nous constatons que la concentration en LH est moindre suite à injection de testostérone ;
nous en déduisons donc que la testostérone inhibe la sécrétion de LH.
Cette inhibition se traduit par une baisse de la fréquence de sécrétion de LH (2 ème ligne) et par une baisse
de l’amplitude de chaque pulse de LH (3ème ligne).
2- La sécrétion de testostérone est sous influence stimulatrice de la LH et le taux de testostérone agit en rétrocontrôle
négatif.
Nous pouvons supposer que l’effet inhibiteur de la testostérone s’exerce soit directement sur l’hypophyse,
soit indirectement par l’hypothalamus qui contrôle l’hypophyse.
3- Chez un homme en déficience de GnRH, qui est l’hormone sécrétée par l’hypothalamus, nous observons que les
effets de l’injection de testostérone sont globalement similaires à ceux observés chez un homme « normal ».
La déficience en GnRH démontre que chez cet individus l’hypothalamus ne fonctionne pas. S’il y a inhibition
de la sécrétion de LH, ceci démontre que la testostérone injectée a bien agi directement sur l’hypophyse.
FICHE 14 – REFLEXES
MOTS-CLES
afférente, antagoniste, artefact de stimulation, canaux de fuites, conductibilité, délai synaptique, dendrite,
dépolarisation, efférente, excitabilité, fibres sensitives, fuseau neuromusculaire, ganglions rachidiens,
hyperpolarisation, inéluctables, innées, loi du tout ou rien, modulation de fréquence, Na/K ATPase dépendante, nerf
rachidien mixte, neurotransmetteur, plaque motrice, potentiel postsynaptique, racine dorsale, racine ventrale,
repolarisation, seuil de stimulation, soma, stéréotypées, substance blanche, substance grise, tonus musculaire,
voltages dépendants
COURS
I- L’arc réflexe
L’exécution d’un mouvement fait suite à la contraction des muscles squelettiques, déclenchée par des messages
nerveux. Ce sont les cellules nerveuses qui commandent et contrôlent la contraction de ces muscles
• La posture
La posture dressée, caractéristique de la station bipède de l’homme, n’est pas une position d’équilibre physique.
La pesanteur agit en permanence et tend à faire basculer le tronc, à faire fléchir les cuisses et les jambes et à faire
tomber la tête vers l’avant. Seul le travail des muscles de la figure 1 permet d’empêcher ces mouvements.
Cette posture est contrôlée par deux groupes de muscles striés squelettiques antagonistes, dont les contractions
produisent des mouvements opposés. Lorsque l’un est contracté l’autre est relâché. Les mouvements des muscles
antagonistes sont coordonnés.
Lors du maintien de la posture ces muscles semblent au repos car ils ne changent pas de longueur du fait de
l’absence de mouvement mais ils présentent un état de tension, on parle de tonus musculaire.
Cette réaction échappe à notre volonté, il s’agit d’un mouvement involontaire, ou réflexe ayant des caractéristiques
précises :
• Les caractéristiques
Lors d’un étirement rapide, le muscle développe une tension qui se maintient tant que dure l’étirement. Le réflexe
apparait suite à un temps de latence très bref, lorsque l’étirement cesse, le relâchement musculaire est très rapide.
Le système nerveux joue un rôle prépondérant dans la réalisation du réflexe, qui est l’expression d’un fonctionnement
coordonné de différentes structures :
• les fuseaux neuromusculaires, ce sont les récepteurs sensoriels, localisés au cœur des muscles et
sensibles à l’étirement provoqué par un stimulus mécanique (la pesanteur ou un choc sur le tendon).
• les neurones sensitifs, ils sont issus des fuseaux neuromusculaires et conduisent des messages nerveux
afférents jusqu’au centre nerveux du réflexe, la moelle épinière.
• les neurones moteurs, ils conduisent des messages nerveux efférents élaborés dans les centres nerveux,
jusqu’à l’organe effecteur, le muscle.
• Le circuit
Les variations d’étirement du muscle entraînent des modifications du récepteur sensitif, le fuseau neuromusculaire,
il indique à tout moment l’état de contraction du muscle. Le message nerveux, sous forme de trains de potentiels
d’action, émis à son niveau circule au sein de fibres sensitives jusqu’à la moelle épinière via la racine dorsale
sensitive. L’axone de la fibre nerveuse fait alors synapse avec une dendrite d’un motoneurone innervant le muscle
étiré. Au niveau du corps cellulaire il y intégration des différents messages nerveux et formation d’un nouveau train
de potentiels d’action. Le message moteur sort de la moelle via la racine ventrale motrice et est transmis au sein
d’une fibre motrice jusqu’au muscle effecteur. Les deux messages, sensitif et moteur, se croisent au sein d’un nerf
rachidien mixte
• La moelle épinière
La moelle épinière constitue le prolongement du système nerveux cérébral. Elle se situe en dessous du tronc
cérébral. Elle est constituée de neurones et de cellules gliales. Longue de plus de 40 cm, elle est située dans le
canal rachidien et protégée par les vertèbres.
La substance blanche est externe et la substance grise interne, la moelle épinière est composée de faisceaux
nerveux permettant des échanges bidirectionnels entre le système nerveux périphérique et l’encéphale. Elle possède
trois circuits majeurs :
• un circuit descendant interprétant les informations motrices issues de l’encéphale en direction des muscles.
• un circuit ascendant faisant le relai des informations sensorielles issues des récepteurs en direction du
cerveau.
• un centre de coordination des réflexes dits innés comme le reflexe myotatique.
• La transmission
La transmission synaptique se fait en plusieurs étapes :
• le neurotransmetteur, l’acétylcholine (Ach), se trouve dans des vésicules de la terminaison axonique (1).
• l’arrivée des potentiels d’action provoque la libération d’acétylcholine dans la fente synaptique (2).
• l’acétylcholine se fixe sur des récepteurs spécifiques de la membrane postsynaptique (3) ce qui provoque
la création de potentiel postsynaptique qui déclenche la naissance de la contraction du muscle.
• le neurotransmetteur est rapidement détruit par une enzyme spécifique l’acétylcholinestérase (4).
• les produits de la dégradation ou l’acétylcholine sont captés par le neurone présynaptique (5).
• il y a synthèse d’acétylcholine sous l’action d’une enzyme spécifique, la choline acétyltransférase (6).
• Le potentiel de repos
En dehors de toute stimulation, l’intérieur de l’axone présente une charge négative par rapport à la surface, du fait
d’une inégale répartition des ions entre les milieux intra et extracellulaires.
Cette différence est entretenue par le fonctionnement de la pompe Na/K ATPase dépendante et des canaux de
fuites.
• Le potentiel d’action
Le potentiel d’action comprend différentes phases :
• une phase de dépolarisation, son potentiel membranaire se rapproche de « 0 ».
• une inversion du potentiel membranaire, l’intérieur de la fibre devenant chargé positivement par rapport à
l’extérieur (+40 mV environ).
• une phase de repolarisation, la fibre retrouve son potentiel de repos marquée.
• une phase d’hyperpolarisation passagère, son potentiel membranaire s’éloigne du potentiel de repos.
Le potentiel d’action est le résultat du fonctionnement de canaux ioniques voltages dépendants. Lorsque le
potentiel transmembranaire atteint ou dépasse les -55 mV, les canaux sodiques s’ouvrent ce qui permet une entrée
L’artefact de stimulation correspond au courant électrique émis par les électrodes stimulatrices, il est couramment
utilisé comme « top départ » pour calculer des vitesses de conduction.
On peut aussi noter que le potentiel d’action n’apparait que pour une certaine valeur de stimulation nommé seuil de
stimulation et que pour des valeurs supérieures le potentiel d’action se répète identique à lui-même, c’est la loi du
tout ou rien.
APPLICATIONS
QCM n°2 ; Au sujet de la fibre propageant un message nerveux moteur. Cochez la ou les bonne(s) réponse(s).
A- La fibre son corps cellulaire dans la corne ventrale de la moelle épinière.
B- La fibre son corps cellulaire dans le ganglion rachidien.
C- La fibre se termine au niveau des fibres musculaires effectrices.
D- La fibre se termine au niveau du fuseau neuromusculaire.
E- La fibre est peu ou pas myélinisée.
Exercice :
Un laborantin réalise différentes sections S1, S2 et S3 des
racines des nerfs rachidiens d’un animal. Après plusieurs
jours, il observe une dégénérescence des fibres nerveuses,
d’un côté ou de l’autre de la section, comme l’indiquent les
représentations de la figure suivante. :
1. Faites un schéma légendé des différentes structures
anatomiques visibles sur les figures.
CORRECTION
QCM
1. a, c
Feedback : la racine ventrale est motrice. Le ganglion rachidien se situe dans la racine dorsale. La substance grise
se caractérise par la présence de synapses. La substance blanche ne contient pas de corps cellulaire sauf au niveau
des ganglions rachidiens. C’est le message nerveux sensitif qui traverse obligatoirement le ganglion rachidien.
2. a, c
Feedback : la fibre motrice est nommée motoneurone « α », elle part de la corne ventrale, où se situe son corps
cellulaire, et fait synapse avec les fibres musculaires. Les motoneurones sont toujours myélinisés.
3. a, c, e
Feedback : le potentiel d’action se retrouve au niveau des neurones et des cellules musculaires, il a une durée
d’environ 2ms et une amplitude de 100mV environ. Le potentiel d’action correspond à une entrée de sodium et une
sortie de potassium.
4. b, c
Feedback : on trouve aussi des synapses au niveau des muscles. L’élément présynaptique possède des
neurotransmetteurs (ce ne sont pas des hormones) dans des vésicules et l’élément postsynaptique possède les
récepteurs spécifiques à ce neurotransmetteur. Le passage du neurotransmetteur provoque un ralentissement
nommé délai synaptique. Une synapse est excitatrice ou inhibitrice il n’y a pas de notion de « généralement ».
2- Feedback : les dégénérescences observées par le laborantin quelques jours plus tard traduisent une nécrose
cellulaire. Selon nos connaissances, la partie d’une cellule qui permet sa survie cellule contient le noyau. Nous
savons aussi que la partie des neurones qui contient le noyau correspond au corps cellulaire.
Dans ces conditions, la nécrose des fibres des racines dorsales de part et d’autre du ganglion rachidien montrent
que les corps cellulaires des fibres sensitives, sont situés dans ces mêmes ganglions rachidiens. La nécrose des
fibres des racines ventrales en aval de la moelle épinière montre que les corps cellulaires des fibres motrices sont
situés dans la moelle épinière.
LÉGENDE
Astuce / Moyen mnémotechnique
PRÉPA PASS :
Le PASS est très similaire à la PACES : une année difficile durant laquelle vous devrez
assimiler beaucoup de connaissances et être parmi les meilleurs pour être admis dans
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le jour du concours.
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passer en 2e année de filière santé MMOPR.
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travailler efficacement.
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A Strasbourg et Reims, la réforme est différente du reste de la France. Pas de PASS ou
L.AS, une seule voie d’accès : la Licence Sciences pour la Santé - SpS. Nous proposons
donc aux étudiants strasbourgeois, une prépa spécifique à la licence SpS.
Source : données extraites des rapports publics des Commissions d’Examen des vœux - Parcoursup 2021.
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