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Journal d'Elric 07

26 Desnus 4721,
Caveau des Abominations, étage -3

Le temps est une drôle de chose. Dans une ville comme Absalom, c'était un ennemi invisible,
dessinant progressivement de nouvelles rides sur les visages, effaçant les souvenirs d'une
époque passée et rongeant insidieusement les fondations jusqu'à ce qu'elles s'effritent. Il était
difficile de s'en rendre compte, mais dans les entrailles du phare, chaque événement qui avait
contribué à cette situation avait son importance, chaque minute nous rapprochait de la dernière,
chaque décision était cruciale.

De retour dans le ventre de la bête, nous nous sommes mesurés à un fantôme de majordome,
un vestige d'une époque plus élégante, condamné à un éternel servage au-delà de la mort. Il
était presque tragique de devoir le renvoyer dans l'au-delà.

Nous avions également découvert un ver pourpre gigantesque, échoué au milieu d'un désert de
sable. Sa carcasse était vidée de toute vitalité, drainée par cette lumière bleu pâle que nous
avions observée aux étages supérieurs. Lothaire reconnu là la signature de cet ancien dieu,
bien trop présent à mon gout dans ces murs, la non-mort de *nom du dieu j'ai pas mes notes*.

En poursuivant notre exploration, nous sommes tombés sur une salle à l'étrangeté
déconcertante. Ses murs étaient ornés de dioramas animés par magie, dépeignant une
Absalom d'un passé lointain, ravagée par divers cataclysmes : incendie, tsunami, tremblement
de terre et invasion de morts-vivants. Il y avait quelque chose de dérangeant à observer ces
catastrophes miniaturisées, comme si elles préfiguraient un destin funeste pour notre cité. Je
parvins à désactiver certains de ces pièges mortels, mais trop tard pour empêcher Lothaire de
subir de terribles brûlures.

Notre exploration nous conduisit dans une salle recouverte de toiles d'araignées, où une
créature arachnéenne, se faisant appeler "le roi de la ville fantôme", semblait hypnotisée par
une représentation holographique d'Absalom. Le combat fut acharné, la créature défendant
farouchement son territoire, mais nous ne pouvions pas laisser la terreur se perpétuer.

Après un combat éprouvant, la créature fut vaincue, révélant sous les amas de toiles un vieil
homme au visage paniqué, figé dans le temps. Il se tenait là, au milieu d'une incantation, arrêté
en pleine action par des runes magiques en forme de sablier. En manipulant ces runes, j'avais
réussi à libérer le pauvre bougre. Aldren, c'était son nom. Un magicien d'une autre époque,
désorienté et perdu. Nous l'avions accueilli parmi nous, apportant avec lui ses connaissances et
ses secrets du passé.

Mais le mystère se creuse encore. Nous découvrîmes un miroir sur lequel une lumière
brumeuse dansait en écrivant les mots : "J'étais Otari, je suis en bas, sauvez moi". Cette
lumière fantomatique jaillit alors du miroir pour nous guider plus profondément encore dans les
entrailles du phare.

Nous avons fait le serment de déterrer la vérité, quels que soient les périls. C'est notre devoir
d'hommes de l'ombre, de détectives, d'aventuriers et nous sommes prêts à aller jusqu'au bout,
dans le cœur sombre du phare, là où la vérité attend, aussi effrayante soit-elle.

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