joffrey ribert (Order #37049200)

joffrey ribert (Order #37049200)

 UNE AVENTURE DE NIVEAU 3
Par Harley Stroh • Illustration de couverture : Stefan Poag • Cartes : Doug Kovacs • Responsable éditorial : Rev. Dak J. Ultimak
Illustrations intérieures : Doug Kovacs, Peter Mullen, Russ Nicholson, Stefan Poag • Direction artistique et maquette : Joseph Goodman.
Testeurs : Ron Kirkley, Jeremy Ligman, Erik Jensen, Caesar Bariccas, Ryan Moore, Patrick Seymour, Montana Sacóres, Charlie Sanders,
Paul Apariao, Joan MacDonald, Ryan Simm, William « Stratochamp » Meinhardt, Mark Greenberg, Jon Hershberger, Matthias
Weeks, Doug Keester, Connor Skach, Jim Skach, Haley Skach, Joe Connolly, Mike Daubenspeck, Branden Clark,
Jobe Bittman, James Schweiss, Josh Dickey, Darik Rosser, Dave Rosser, Tresi Arvizo, Tom Lindgren,
Camdon Wright, Daren Pocus, Wendy Reischl.

Pour Akileos • Traduction : Sandy « Vincent Discount Price » Julien • Mise en page : Léana Félix
Relecture : G. Meistermann/E. Bouteille • Correction : Studio Zibeline.
DCC RPG et cette aventure sont © 2014 Goodman Games. Dungeon Crawl Classics est une marque déposée de Goodman Games. DCC RPG est publié sous
autorisation sous l’Open Game Licence. Se reporter à l’OGL de cet ouvrage pour plus d’informations.

Version française ©2022 Akileos. Imprimé en Espagne par Iforma. ISBN : 9782355745218

www.goodman-games.com
www.akileos.fr

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 Les méchants ne doivent point tarder à se débarrasser des faibles.
INTRODUCTION
V ous vous rappelez le bon vieux temps, avec les
aventures sous terre, des PNJ qui étaient là pour
se faire trucider et un scénario qui se finissait
systématiquement par un combat contre un dragon au
20e niveau ? Eh bien, ce temps-là est de retour. Dans les
aventures de Dungeon Crawl Classics, on ne perd pas de temps
à débiter de longs discours, à présenter un décor bizarre ou à
vous imposer des PNJ destinés à autre chose qu’à vous tomber
sur le râble. Chaque aventure est une expédition 100 % à
l’ancienne, avec les monstres que vous connaissez, les pièges
dont vous vous souvenez encore, et les portes secrètes qui
doivent bien se cacher ici ou là.
La Promise du manoir ombreux, un scénario d’horreur et de
meurtre, se déroule le temps d’une soirée. Il est conçu pour
être joué en une seule séance de 4 heures. Les PJ n’auront
certainement pas le temps d’examiner tous les lieux du manoir
en si peu de temps : en fait, des niveaux entiers risquent de
leur échapper. La façon dont les PJ gèreront leur temps sera
cruciale pour leur survie. L’aventure est conçue pour quatre
à huit personnages de niveau 3. Étant donné que l’essentiel
de ce scénario peut être joué sans combattre, l’adapter à un
groupe de plus haut niveau ne devrait pas poser beaucoup de
problèmes, mais des aventuriers de niveau inférieur risquent
malgré tout de connaître un sort funeste avant la résolution
du mystère.
Le groupe peut être composé de PJ de toute classe mais
devrait comprendre au moins un voleur et un clerc. Les clercs
devraient d’ailleurs beaucoup s’amuser, leurs pouvoirs faisant
ici la différence pour survivre et échapper à la damnation
éternelle.
L’aventure puise son inspiration dans diverses sources, que
le Juge est encouragé à consulter avant de jouer : La Tour qui
hurle, une nouvelle de Fritz Leiber, La Chute de la maison Usher
d’Edgar Allan Poe et le film Shining de Stanley Kubrick.
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CONTEXTE DE L’AVENTURE
B ien qu’on ait effacé les détails de leurs crimes
des parchemins de l’Overlord, les érudits ayant
chroniqué l’histoire de la folie des rois connaissent
bien celle de la fuite des déments de la maison Liis. Bannis
de la cour, ces exilés allèrent trouver refuge dans les landes
glacées des basses terres.
Sans intrigue de cour pour se divertir, les membres de la famille
se retournèrent bien vite les uns contre les autres. Le trépas de
leur matriarche, dame Baethor, poussa ces luttes intestines à
leur paroxysme, les descendants de chaque branche s’efforçant
d’accaparer le poste de seigneur du manoir.
Dame Ilse, la plus âgée, se considérait comme héritière
légitime, mais les règles de primogéniture attribuaient cet
honneur au fils aîné, Jost.
Ilse se tourna alors vers l’au-delà, et l’ignoble démon Mammon
répondit à son appel désespéré. La jeune régente lui promit
de lui livrer son âme et de conclure avec lui des épousailles
diaboliques en échange du secret d’un rituel effroyable.
Au soir du jour convenu, Ilse transforma le manoir tout entier
en cercle magique. Un véritable séisme secoua la lande, et au
matin d’une nuit de soufre, elle était la seule descendante de la
maison Liis à être encore en vie.
Ayant pris l’apparence d’un homme (et donc le pouvoir
légitime qui l’accompagnait) et se faisant appeler le Prince
Détraqué, elle régna pendant cinquante ans, imposant aux
hameaux et villages environnants sa psychose croissante.
Pourtant, ce triomphe ne lui apportait aucune satisfaction, car
chaque année, le soir anniversaire de son funeste pacte, des
visions de Mammon et de son abjecte promesse revenaient la
hanter.
Insatisfaite par ce pouvoir matériel et cherchant à sauver son
âme immortelle, le Prince Détraqué se retira dans son manoir.
Là, entourée d’une cour de spectres (réels pour certains,
imaginaires pour d’autres), elle chercha à racheter son âme, à
l’arracher aux griffes démoniaques de Mammon. Elle offrit des
monceaux d’or, d’encens et de joyaux à des dieux étrangers, et
sacrifia même des serfs qu’elle brûlait vifs, mais sans jamais
parvenir à apaiser le diable.
Arrivant au terme de son existence, pervertie par ces années
de décadence et de péché, Ilse fit bâtir un caveau secret dans la
maison Liis. Après y avoir placé des protections et des pièges
capables de retenir aussi bien les diables que les hommes,
elle se retira dans son sépulcre secret avec un groupe de
serviteurs de confiance. Là, enveloppée par d’étranges brumes
d’encens, serrant une douzaine de symboles sacrés dans ses
mains flétries, Ilse ordonna que l’on emmaillote son corps de
bandelettes bénies pour le déposer dans un sarcophage gravé
de runes. Enterré vivant, le Prince Détraqué passa les derniers
jours de sa vie à gémir de terreur.
Les rites et protections désespérés du Prince n’ont toutefois pas
été inutiles. Ils lui ont fait gagner quelques dizaines d’années,
suffisamment pour que le souvenir du Prince Détraqué
s’estompe jusqu’à devenir une légende, voire un racontar, et
que le manoir abandonné tombe en ruine. Mais les spectres de
la Maison Liis maudite réclament leur dû, et un diable peut
attendre longtemps… très longtemps.
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Nom du joueur/de la joueuse

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 RÉSUMÉ DES ÉLÉMENTS CLEFS DE L’INTRIGUE
Cette aventure comprend un certain nombre d’éléments d’intrigue. Vous en trouverez le résumé ci-dessous, ainsi que les
références aux pages où ils sont détaillés.
• Chaque PJ est associé à un héritier spécifique de la maison Liis (aide de jeu A, l’arbre généalogique, page 3).
• Chaque héritier est associé à un masque particulier, doté de propriétés spéciales dès que le PJ correspondant le coiffe
(annexe B).
• La cloche sonne quatre fois pendant l’aventure, chaque son de cloche correspondant au passage du temps réel (page 4,
ci-dessous). Elle sonne d’abord 9 coups, puis 10, 11 et 12 à intervalles d’une heure.
• Quand la cloche sonne 10 coups, l’apparence de la zone A-5 change (page 12).
• Quand la cloche sonne 10, 11 et 12 coups, l’apparence du manoir change progressivement (annexe A).

C’est bientôt l’anniversaire du pacte conclu par le Prince

Détraqué, et après toutes ces années, le dernier sceau de
LE MANOIR DERRIÈRE LES
protection s’est rompu. La foudre zèbre un ciel de plomb, VOILES
et des formes diaboliques s’agitent sous la lande. Le défunt

prince a encore un dernier coup à jouer. En attirant une bande
de puissants aventuriers dans son manoir hanté, il espère que
le démon jette son dévolu sur l’un d’entre eux (voire tous)
plutôt que sur elle.
Le maléfique Mammon repartira avec une âme, ce soir. Une
seule question se pose : laquelle ?
RÉSUMÉ DE L’AVENTURE
A
u fil de la nuit, le monde spectral se rapproche et les
voiles qui le séparent du monde matériel se lèvent
un par un, révélant le manoir dans toute son horreur
psychique. Bien que le beffroi se soit effondré il y a bien
longtemps déjà, ce soir, la cloche sonne de nouveau, égrenant
ses indolents et mélancoliques coups de tocsin.
Elle résonne quatre fois durant la nuit, avec les effets suivants.
Un compteur de temps figure sur le plan pour permettre au
Juge de tenir compte du passage des heures.

C
ette aventure, courte mais dense, se déroule dans un
manoir changeant et hanté, dont le rôle est central.
On peut la mener de deux manières différentes : soit
les PJ sont des guerriers éternels, réincarnation des héritiers
d’origine de la maison Liis, soit ils sont choisis et hantés au
début du récit par les fantômes de la famille.
Au bout du compte, le résultat est le même : chaque PJ est
associé à un des héritiers de la maison Liis. C’est dans la
zone A-1 que se fait la distribution. On peut recourir au
hasard pour affecter chacun à un héritier, à moins que le Juge
ne préfère décider par lui-même. Compte tenu de l’aventure
et de ses conséquences sinistres, il faudra sans doute réfléchir
davantage avec certains groupes de joueurs qu’avec d’autres.
L’aventure commence lorsque les PJ entrent dans le manoir
hanté et rencontrent le Sénéchal, manifestation spectrale
de la malveillance de la bâtisse. Dans ce lieu maudit, ils
découvriront toutes sortes d’esprits tourmentés et de spectres.
Peu d’entre eux leur veulent du bien, mais tous détiennent des
indices relatifs au mystère du manoir ombreux. Qu’il s’agisse
d’anciens amants et maîtresses, de rivaux, de domestiques
oubliés ou de la matriarche elle-même, tous cherchent à
préserver leurs propres intérêts à l’issue de cette nuit.
Le manoir hanté contient en outre d’anciennes reliques
maléfiques que les PJ peuvent employer dans leur lutte contre
l’archidémon. Toutefois, l’usage de ces objets magiques coûte
toujours cher : aux PJ de déterminer le prix qu’ils sont prêts à
payer.
Notez bien qu’à l’exception de la première fois, le son de
cloche correspond au passage du temps réel à la table de jeu.
La cloche retentit pour la première fois quand l’aventure
commence. Elle sonne encore au bout d’une heure de jeu, puis
au bout de deux heures. Le dernier son de cloche se produit
au bout de trois heures, et il ne reste alors plus qu’une petite
heure aux PJ pour résoudre le mystère du manoir.
9 coups : La cloche indique le début de l’aventure, annonce
l’arrivée des PJ et invoque le Sénéchal, incarnation matérielle
du manoir. Le temps des spectres commence réellement.
10 coups : La deuxième fois que la cloche sonne, une brume
grise se répand sur le manoir. Toute tentative visant à en sortir
échoue. Les PJ qui essaient de partir se perdent et ressortent
du brouillard au poste des douves. Essayer de s’échapper par
l’intermédiaire d’un revers arcanique ou d’une intervention
divine ne donne aucun résultat.
Le clocher (zone A-5) se reconstruit quand la cloche sonne
10 fois. Des courtisans spectraux se répandent dans le manoir.
Des dames aux masques splendides et aux robes diaphanes
sont escortées dans les couloirs obscurs par des hommes
masqués eux aussi, vêtus de longs manteaux et de capes.
Des bouffons cabriolent et sautillent ici et là, tandis que des
musiciens spectraux commencent à jouer en prévision des
épousailles à venir. Les fantômes ne perçoivent pas encore les
PJ à cette étape.
11 coups : Quand la cloche sonne 11 coups, les convives
fantomatiques prennent chair. Les personnages qui portent
des masques d’héritiers sont traités comme des invités, mais
ceux qui n’en ont pas sont considérés comme des intrus et
offerts en sacrifice.

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 12 coups : Quand la cloche sonne 12 coups, l’ignoble Mammon
en personne apparaît pour réclamer sa charmante fiancée. La ACCROCHES D’AVENTURE
réaction des PJ déterminera s’ils s’échappent du manoir avec

L
leur âme ou s’ils sont traînés dans les abysses infernaux pour a Promise du manoir ombreux était conçu à l’origine
épouser l’archidémon. comme un scénario de convention difficile : peu de
héros purent se vanter d’y avoir survécu. Ceux qui
Avant de jouer cette aventure, le Juge devrait passer en revue en réchappèrent s’en sortirent grâce à la ruse, à la créativité et
l’Annexe A : Le Bal masqué du diable pour plus de détails à une bonne dose de chance. Dans ce genre de contexte, il n’est
concernant la nature changeante du manoir. pas vraiment nécessaire d’appâter les personnages : l’aventure
les appelle, et au diable les conséquences !
TABLE DES RENCONTRES Il n’en va pas forcément de même dans une campagne maison
Zone Type Rencontre dont les personnages ont soigneusement progressé depuis le
niveau 0. Pour qu’un PJ soit prêt à risquer sa vie (et son âme)
A-1 E Le Sénéchal dans une aventure, il faut qu’elle en vaille la peine.
A-2 C L’Épouvantable Amant
Dans l’idéal, les accroches d’aventure devraient être adaptées
5 hommes d’armes
au monde créé par le Juge. Les appâts génériques (les dieux,
A-2a E/P Porte démoniaque l’or et la gloire) n’ont guère d’attrait. Vous pouvez donc vous
inspirer des idées suivantes pour imaginer des accroches
A-3a P Balcon branlant spécifiques à votre campagne.
A-4b C 3 choristes spectraux
• Les PJ reçoivent un manoir en guise de remerciements
A-5 C 5 hérétiques brûlés pour services rendus à la couronne ou à l’Église. Il
A-6 C Dame Baethor s’accompagne d’un titre et d’une petite rente annuelle : il
A-8 C 3 dames sans tête ne leur reste plus qu’à aller prendre leur place légitime en
3 têtes volantes tant que seigneurs des lieux.
B-1/B-2 C Chose de la crypte • L’un des PJ (de préférence un noble ou un chevalier) reçoit
Squelettes une convocation d’un lointain parent qui implore son
B-3 E/P Cercle thaumaturgique aide. Elle date de cinq cents ans.
C-1 P Esprit de talisman mineur • Un PJ mort lors d’une précédente aventure se réveille
Esprit de talisman supérieur devant une immense silhouette qui se penche vers lui
C-1a P Esprit de talisman supérieur depuis un trône noir entouré de flammes. « Pas encore, dit
C-2 P Piège à lances empoisonnées la créature, c’est à un autre que tu es promis. » L’être ardent
pose un pouce griffu sur le front du PJ, qui se réveille dans
11 coups Armée de diables
le monde réel avec 1 PV et un pentacle gravé sur le front.
12 coups Mammon, archiduc des Enfers À dater de ce jour, hanté par de terribles cauchemars, il se
C = Combat P = Piège E = Énigme D = Danger retrouve inexorablement attiré vers la lande…

DÉPART DES JOUEURS

L
’aventure commence tandis que les PJ, debout sur
une petite crête, observent le grand étang noir et le
manoir perché sur sa rive marécageuse. L’air s’est
déjà rafraîchi ; la nuit va bientôt tomber. Lisez ou paraphrasez :
Des nuages d’orage s’assombrissent, bordés de rouge par les rayons
du soleil mourant. Depuis la crête, vous voyez le manoir dressé au
bord du marais. La bâtisse campée sur la rive semble vous lorgner,
ses fenêtres en arche et son portail béant rappelant les yeux et la
bouche d’un cadavre obscène.
Donnez aux joueurs l’aide de jeu B et laissez à chacun le temps
de l’observer avant d’ajouter :
Une pluie froide se met à tomber, dissimulant l’édifice. Couvrant le
sifflement de l’averse, le bruit sinistre d’un glas vous parvient.
La première fois, la cloche sonne 9 coups. Commencez à
chronométrer la partie : le prochain son de cloche (10 coups
cette fois) résonne précisément une heure après le début de la
séance de jeu.

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 NIVEAU A : LA MAISON SUR LA LANDE
B
âti sur les rives d’un étang isolé, le manoir offre un
spectacle inquiétant. Il semble prêt à sombrer tout
entier sous les eaux noires, lesté par les péchés
commis dans ses murs.
Traverser le poste de garde des douves est le moyen le plus
direct d’entrer dans le manoir, mais les PJ ne sont pas obligés
de « jouer le jeu ». Des personnages déterminés peuvent
traverser les douves à la nage (déclenchant alors l’attaque
de l’Épouvantable Amant et de sa garde en zone A-2). Cela
dit, escalader depuis les douves les murs de pierre mouillés
par l’averse se révèle difficile dans le noir, même pour des
grimpeurs accomplis (test pour Escalader des parois abruptes
ou de Force DD23).
Une fois au sommet, les PJ peuvent lancer des cordes à leurs
alliés. Depuis ce point d’observation, ils peuvent descendre
dans le manoir par la cour (zone A-6), le clocher en ruine
(zone A-5) ou les fenêtres à vitraux dominant la zone A-3.
Il n’existe aucun moyen d’accéder aux halls supérieurs
(niveau C) depuis le toit d’ardoises : les fenêtres sont
murées avec du plâtre et des pierres, et les grilles barrant les
cheminées empêchent toute créature plus grande qu’un rat de
passer. Naturellement, si les PJ trouvent malgré tout un moyen
d’entrer en dépit de ces barrières, les cheminées ouvrent sur le
grand hall, la zone A-7.
Sauf indication contraire dans la description, l’intérieur du
manoir est obscur et humide. La pluie qui filtre par le toit en
ruine mouille les murs, et on n’y trouve aucun éclairage excepté
celui que portent les PJ. La puanteur des marais et des douves
emplit l’air remué par l’averse. Dans l’ensemble, le manoir est
sinistre et peu accueillant, ce qui rend la transformation en bal
masqué du diable d’autant plus dramatique.
Pour finir, certaines portes ouvrent sur des murs de pierre.
Toute tentative visant à les traverser ou à les briser échoue
inévitablement. Certains des secrets du manoir ne sont pas
censés être dévoilés.
Clercs : En entrant dans le bâtiment, les prêtres, quelle que
soit leur religion, sentent aussitôt la présence d’esprits qui
n’ont pas trouvé le repos. Ils peuvent tenter de recourir à la
divination pour en connaître la nature.
Test d’incantationDivination
1-4 Submergé par l’horreur qui imprègne
l’endroit, le prêtre doit réussir un jet de
sauvegarde de Volonté DD20 pour ne pas
succomber à la démence du manoir. En cas
de réussite, il ne subit que 1d5 points de
défaveur. En cas d’échec, il ne semble pas
affecté mais se retourne contre ses camarades
PJ au moment où le manoir (c’est-à-dire le
Juge) le décide. La crise de folie dure 1d5+2
rounds à partir du moment où il les trahit.
5-9 Le clerc met le manoir en colère, et celui-ci
répond en déchaînant contre lui sa fureur
psychique. Le clerc doit effectuer un jet de
sauvegarde de Volonté DD15. En cas de
réussite, il affirme la puissance de sa foi face
aux horreurs du manoir et reçoit un bonus
de +5 au test d’incantation de son choix. En
cas d’échec, il tombe, abasourdi, subit 1d12
points de dégâts et ne peut plus lancer de
sorts pendant 1d20 tours.
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10-14 La divination confirme ce que les PJ
soupçonnaient déjà : les péchés de jadis
pèsent sur le manoir. Le clerc a une vision :
quelque chose se déplace dans les eaux
boueuses, où un coffre (ou un cercueil) est
caché.
15-19 Le clerc comprend que dans leur vie
antérieure, les PJ ont été responsables des
horreurs commises au manoir, et qu’ils
devront acquitter leurs dettes ce soir même.
Il entend une grande cloche sonner et reçoit
la vision d’un diable qui vient à minuit.
Le diable le regarde et lui fait signe de
s’approcher.
20+ Même effet que pour 15-19, mais le clerc
apprend que le nom du diable est Mammon
et qu’un des membres du groupe lui a fait
une promesse nuptiale. Finalement, il reçoit
la vision d’un anneau de fiançailles oublié et
caché quelque part dans le « hall supérieur ».
Zone A-1 — Poste de garde des douves : Un court passage
traverse le poste de garde en ruine. Une herse mouchetée de rouille, à
demi relevée et suspendue dans le noir, entrave le passage. Derrière,
un pont de pierre enjambe les eaux boueuses et mène au manoir.
Vous et vos compagnons avez soudain une étrange prémonition :
vous êtes déjà venus ici. La pluie glacée tambourine sur les ardoises
du toit du poste de garde, trempe vos vêtements et forme des flaques
sur le sol boueux.
Demandez aux PJ d’effectuer un test de Chance et de vous
donner les résultats. Affectez-leur les héritiers de la maison
Liis de l’aide de jeu A (arbre généalogique page 3) du haut
vers le bas. Durant le reste de cette aventure, chaque PJ est lié
à la personnalité correspondante.
Quand les PJ entrent dans le poste de garde, ils sont accueillis
par un vieillard ridé vêtu d’une robe noire de moisissure et
d’une cape comportant le sceau de la maison Liis. Sa tenue est
trempée d’eau des marais, et il s’appuie lourdement sur une
canne gorgée d’eau.
Le vieil homme lève une main crochue en guise de salut et dit d’une
voix ténue :
« Une chasse de bon augure, assurément ! Bien joué, mes maîtres,
bien joué ! »
D’un geste, il désigne derrière eux le corps d’un énorme cerf
gisant sur le sol, alors qu’il n’y avait là que des pierres froides
un instant auparavant. Le cadavre compte des dizaines de
plaies ensanglantées encore fumantes.
Le Sénéchal frotte ses mains maculées de taches de vieillesse, ravi.
« La bête sera la bienvenue au menu des festivités du soir. Mais
venez, chers maîtres, vous devez être bien las. Retirez-vous dans vos
appartements, mettez vos masques et préparez-vous pour la fête. »
Après avoir montré la bâtisse, le vieillard tend le cou vers le ciel qui
s’assombrit. « Vous avez amené l’orage avec vous, mes maîtres. La
nuit ne sera pas de tout repos. »
L’étrange vieil homme est l’incarnation de l’esprit du manoir,
la manifestation physique de toutes ses horreurs psychiques.
 Même s’il semble bien réel, il n’est qu’une projection du passé
décadent de ce lieu : c’est le Sénéchal.
Le Sénéchal désigne chacun des PJ par son ancien nom (indiqué
sur l’aide de jeu) et les traite avec le plus grand respect. S’ils
l’interrogent sur la nature de la fête, il leur apprend qu’il
s’agit naturellement d’un mariage et que tous l’attendent avec
impatience, car c’est ce soir que le seigneur et la dame du
manoir monteront sur leurs trônes. Il ajoute que les PJ se sont
« absentés depuis bien trop longtemps » et qu’il est ravi de les
voir revenir pour les noces. S’ils demandent qui se marie, il
répond : « Le maître, bien sûr, et celle qui lui fut promise il y a
bien longtemps ! »
Si les PJ le pressent de questions, il secoue poliment la tête
et déclare que sa mémoire n’est plus ce qu’elle était. S’ils
l’interrogent sur leurs anciennes identités, le Sénéchal en
conclut qu’ils le taquinent et écarte d’un geste ces questions
en répondant qu’il est bien trop vieux pour jouer à ces petits
jeux lors d’une nuit si importante. Quoi qu’il advienne, il les
traite avec un respect total en les qualifiant de seigneurs et de
dames du manoir.
Note importante : Le Sénéchal s’adresse aux PJ en utilisant
le genre de l’héritier qui leur est associé. Par conséquent, il
peut appeler « dames » certains PJ masculins et « seigneurs »
certaines femmes. Des joueurs astucieux comprendront peut-
être rapidement que, même parmi les spectres du manoir, les
apparences sont trompeuses.
Si on le rudoie ou l’attaque, le fantôme disparaît, et avec lui le
cerf ensanglanté. Si un clerc utilise son pouvoir de Repousser
les impies contre lui, le Sénéchal sourit avant de disparaître en
murmurant : « À votre guise. »
Zone A-2 — Le pont : Un pont de pierre glissant mène au manoir.
En contrebas, le marais reconquiert peu à peu les douves. De grands
roseaux ploient sous le vent tandis que la pluie battante agite des
masses d’algues noires.
Aussi ancien soit-il, le pont de pierre a conservé toute sa
robustesse de jadis. La pluie et les débris le rendent toutefois
glissant, et les personnages qui commettent une maladresse
au combat tombent dans l’eau 3 m plus bas. L’étang ne mesure
que 4,5 m de profondeur jusqu’à son lit de vase.
Dame Ursula, son amant et leurs hommes d’armes furent
assassinés là, noyés dans l’étang. Le temps n’a pas atténué
l’ardeur de l’Amant, qui se languit d’Ursula.
Quand les premiers PJ atteignent le centre du pont, l’orage
redouble de fureur : un déluge de pluie glacée s’abat sur eux,
et les bourrasques menacent de les faire basculer du pont. Le
hurlement du vent a beau être assourdissant, le PJ associé à
Ursula entend sans cesse répéter son nom d’autrefois.
L’Amant s’extirpe de la vase qui embourbe le fond du lac, sous
le pont. Grand et élancé de son vivant, c’est désormais une
sorte d’immense troll maigre qui n’a plus sur les os qu’une
peau noircie par son séjour sous l’eau. Ses longs bras pendent
presque jusqu’à terre, ses jambes et son dos difformes sont
pourris, et ses yeux déments semblent prêts à jaillir de son
visage allongé.
L’Amant est accompagné de cinq hommes d’armes dont
l’apparence se calque sur la sienne. Des bribes de roseaux se
mêlent à présent à leurs boucles autrefois élégantes, et des algues
s’accrochent à leurs carcasses comme de répugnants tabards.
joffrey ribert (Order #37049200)
Dégoulinant de vase, l’Amant entame la bataille en surgissant
de sous le pont pour surprendre le groupe. Son objectif consiste
à fondre sur le PJ associé à Ursula : s’il réussit une attaque, il
l’étreint contre sa poitrine glacée avant de plonger dans l’eau.
Les créatures qui se noient subissent 1d6 points de dégâts
d’Endurance par round et meurent lorsque cette valeur atteint
0. Ils récupèrent aussitôt leur Endurance si on les extrait du
marais. Un personnage peut échapper à cette étreinte mortelle
en remportant un test de Force en opposition contre l’Amant
(d20+3).
Les hommes d’armes s’efforcent quant à eux de détourner
l’attention du reste du groupe pour que leur maître puisse
capturer sa promise de jadis. Ils portent tous des cordes et
plusieurs pierres de lest dans des sacs en cuir. S’il réussit son
attaque, le soldat parvient à passer le nœud coulant de la corde
autour de sa cible. Pour s’en échapper, le PJ doit alors infliger
10 PV de dégâts à la corde ou réussir un test de Force DD15.
Une fois qu’ils ont capturé une proie, les hommes d’armes
lancent leur sac de pierres dans le bourbier pour qu’elle coule
au fond (il faut réussir un test de Force DD20 pour résister). En
cas d’échec, la victime est entraînée sous l’eau et commence à
se noyer.
Les créatures du marais poursuivent les PJ jusqu’à ce qu’ils
parviennent à se réfugier dans le manoir. Un clerc de la
Loi (ou dont la foi est opposée aux morts-vivants) peut les
repousser.
Le masque de lion : Le masque d’héritière d’Ursula est caché
dans les eaux saumâtres. Chaque fois qu’un PJ tombe dans
l’étang ou passe un round dans l’eau, faites un test de Chance
DD15 en secret. En cas de réussite, le personnage frôle un
coffret de fer noir (« un objet dur et anguleux dans l’eau »).
Des personnages qui décident de fouiller méticuleusement
l’étang bourbeux découvrent le coffret en réussissant un test
de Chance DD5.
Le coffre est plein d’eau, couvert de roseaux morts et de boue.
Pour l’extraire de la vase, il faut qu’au moins deux PJ associent
leurs efforts ou que l’un d’entre eux réussisse un test de Force
DD20.
Le verrou, abîmé par la vase de l’étang, se révèle difficile à
crocheter (test de Crocheter les serrures DD15). On peut aussi
l’ouvrir en lui infligeant d’un coup 5 points de dégâts ou plus.
Le coffret n’est pas piégé, mais un test pour Détecter les pièges
DD10 permet à un voleur de remarquer qu’il en émane de
curieuses vibrations. Un examen plus abouti révèle une sorte
de bourdonnement, comme celui d’une ruche. D’anciens
apiculteurs (ou leurs homologues) pourront confirmer les
soupçons : il y a bien une nuée d’insectes dans le coffret.
Dès qu’on le déverrouille, le couvercle se fend et libère un flot
de bestioles : cafards, araignées, mouches agressives, insectes
munis de dards et même d’étranges larves rampantes qu’on n’a
jamais vues hors des confins des Enfers. Dans un crépitement
de mandibules et de chitine, la nuée attaque tout personnage
situé dans un rayon de 3 m autour du coffret. Les personnages
qui obtiennent plus de 10 en initiative peuvent facilement
échapper aux insectes, mais ceux qui obtiennent moins (ou
n’arrivent pas à battre en retraite) sont submergés par la nuée
de créatures. Elles s’infiltrent dans le moindre orifice exposé
(bouche, narines, oreilles, yeux…). Les PJ envahis de la sorte
subissent 1d5 points de dégâts d’Endurance par round,
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 les vermines se faufilant à l’intérieur de leur corps ! Elles
poursuivent jusqu’à ce que leurs victimes soient mortes, aient
été guéries par l’imposition des mains d’un clerc ou réussissent
deux jets de sauvegarde de Vigueur DD10. Chaque proie peut
effectuer un jet de sauvegarde par round. Une fois débarrassée
de la nuée, la victime récupère 1 point d’Endurance par heure.
Dans le coffre, sur un lit de carapaces d’insectes morts,
repose un masque léonin orné de moustaches épaisses, d’une
somptueuse crinière, d’un museau très réaliste et de dents
ivoirines. Lorsque c’est Ursula qui le porte, le masque du
lion octroie un bonus de +3 à tous les jets de sauvegarde et
+10 PV. Consultez l’annexe B pour plus d’informations sur ses
pouvoirs et ceux des autres masques.
L’Épouvantable Amant : Init +2 ; Att étreinte broyeuse +3 corps-
à-corps (1d7) ; CA 12 ; DV 5d6 ; PV 18 ; Mvt 10,5 m ; Act 1d20 ;
AS : mort-vivant, noyade ; JS Vig +5, Réf +0, Vol +2 ; AL C.
Hommes d’armes (5) : Init +1 ; Att poing +1 corps-à-corps
(1d3) ou nœud coulant +0 distance (10 PV ou Force DD15 pour
s’échapper) ; CA 9 ; DV 3d6 ; PV 10 chacun ; Mvt 9 m  ; Act 1d20 ;
AS : mort-vivant ; JS Vig +4, Réf -2, Vol +2 ; AL C.
Zone A-2a — Les grandes portes : Deux immenses portes
de bronze vous barrent la route. Elles sont ornées d’une gravure
représentant une silhouette entourée de sept corps empalés. Au-
dessus, un diable corpulent assiste, goguenard, à la scène, assis sur
un imposant trône.
Les aventuriers qui inspectent ces représentations moulées dans
la porte peuvent se rendre compte que la figure centrale porte
une couronne et la robe de cérémonie d’un invocateur. Les plus
curieux peuvent discerner qu’il s’agit d’une femme, mais rien
de plus. Clercs, mages, elfes et autres personnages de ce genre
n’ont aucun mal à reconnaître le démon, Mammon.
Quand les PJ s’approchent des portes, une voix tonitruante
résonne dans les airs : Qui souhaite entrer ?
S’ils répondent : « Les maîtres/seigneurs/dames du manoir »
ou un équivalent approximatif, les portes se déverrouillent
et s’ouvrent en grand. Une fois qu’ils sont entrés, le vent les
referme doucement.
Si les PJ offrent une autre réponse ou refusent de parler, il leur
faut crocheter les portes (test pour Crocheter les serrures DD10),
puis parvenir à les pousser en réussissant un test de Force DD15,
ou en s’y mettant à trois. À moins qu’on ne les cale ou que des
PJ ne les maintiennent ouvertes (test de Force DD15), une rafale
de vent les claque en hurlant une fois que le dernier membre
du groupe est entré. Les personnages peuvent les esquiver en
réussissant un jet de sauvegarde de Réflexes DD15, mais en cas
d’échec, ils se retrouvent pris entre les portes et écrasés (1d7
points de dégâts). Une fois que les portes se sont refermées, il
faut que quatre personnages joignent leurs efforts (ou que l’un
d’entre eux réussisse un test de Force DD25) pour ouvrir de
nouveau le portail.
Zone A-3 — Le hall illuminé : Cette salle voûtée, coiffée d’un
dôme, est plongée dans le noir. De sombres tapisseries pendent aux
murs comme des boyaux dégoulinants. Loin au-dessus, la pluie
ruisselle le long des fenêtres à vitraux qui entourent le dôme. Lorsque
les éclairs zèbrent le ciel, ils projettent des lumières rouges et violettes
à travers les vitraux.
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joffrey ribert (Order #37049200)
Vous voyez deux doubles portes à votre droite et à votre gauche. À
l’autre bout de la pièce, deux escaliers jumeaux en bois montent vers
un balcon.
Montrez aux joueurs l’aide de jeu C. Il y a une tapisserie par PJ,
mais c’est à eux de s’en rendre compte. Toutes représentent des
membres de la maison Liis, chacune comportant un personnage
stylisé. Lorsqu’un PJ touche celle qui lui correspond, il ressent
aussitôt une impression de familiarité confortable, comme s’il se
remémorait un rêve qu’il aurait enfoui depuis longtemps dans
l’oubli.
Les tapisseries étaient autrefois de splendides œuvres de tissage
représentant des scènes décorées de fils d’argent, d’or et de
cuivre. Il n’en reste aujourd’hui que la portion supérieure, sur
60 cm de large et 1,80 m de long, le reste étant usé par le temps,
rongé aux mites et noirci de pourriture.
Une tapisserie « maîtresse », unique, est suspendue au balcon.
Contrairement aux autres, elle ne présente ni usure ni trace de
vieillissement. La tapisserie maîtresse représente trois scènes
dans l’ordre chronologique :
• Une femme en robe blanche avec des fleurs dans les cheveux.
Autour d’elle reposent sept cadavres.
• Une énorme silhouette ardente entièrement composée de
flammes noires, offrant un anneau de feu à la femme.
• La femme disparaissant dans une couronne formée par sept
autres. La forme démoniaque, enragée.
Voici la description des tapisseries où figurent les différents
héritiers :
Tapisserie d’Ilse : Cette œuvre représente un grand guerrier
ou une grande guerrière aux cheveux dorés. Vêtue d’une
armure blanche, elle est armée d’une épée courte. (En l’absence
de détails permettant d’en discerner le sexe, les joueurs sont
libres de lui attribuer le genre de leur choix.) La tapisserie est
curieusement sèche au toucher.
Tapisserie d’Ursula : Cette tapisserie représente une jeune
fille de petite taille aux cheveux blonds, accompagnée par un
séduisant prince et cinq hommes d’armes.
Tapisserie de Jost : Cette œuvre représente une silhouette aux
cheveux blonds pourvue d’une grosse moustache. Elle tient
une masse d’armes dans une main et un énorme livre dans
l’autre.
Tapisserie de Sabian : Cette silhouette est tout l’opposé d’Ilse.
Elle représente un guerrier en armure noire, aux cheveux
noirs, qui tient une lance. Il est flanqué de loups stylisés.
Tapisserie de Kethe : La tapisserie représente une femme
rousse en longue robe noire. Sur une de ses mains est perché
un corbeau ou un faucon noir.
Tapisserie de Josef : Ici figure un grand guerrier aux cheveux
bruns et au tabard blanc, armé d’un arc.
Tapisserie de Demut : La femme aux cheveux brun-gris que
représente cette œuvre est vêtue d’une robe blanche. Elle tient
un serpent dans un poing et une dague dans l’autre.
Tapisserie de Matias : Cette tapisserie représente un jeune
enfant aux cheveux dorés, vêtu d’un tabard blanc. Des lignes
rouges ondulées jaillissent de ses poignets.
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joffrey ribert (Order #37049200)
 Si les PJ tentent de retirer ou d’abîmer n’importe laquelle des
tapisseries, l’orage redouble de violence. Lisez ou paraphrasez
ce qui suit :
Un vitrail explose au-dessus de vous et la tempête s’engouffre dans
le hall, vous arrachant la tapisserie des mains ! Des éclats de verre
pleuvent et se fracassent au sol. Un corbeau projeté à l’intérieur par
les rafales tressaute à terre, et son sang vient se mêler aux fragments
de verre mouillés.
Le vent hurle de plus belle, mais des PJ déterminés n’ont
aucun mal à arracher les autres tapisseries des murs.
Zone A-3a — Balcon : Les marches permettent d’accéder à un
balcon dominant le grand hall. En appui sur des poutres de bois, il
craque à chaque pas. Sur le balcon, au fond de la pièce, se trouve une
double porte ornée de vautours stylisés, décorés à la feuille d’or et
maculés de taches noires.
Ces portes donnaient autrefois sur l’aile principale du premier
étage, mais Ilse a fait combler le couloir du sol au plafond avec
de la terre et des pierres. Si des voleurs examinent les portes
(Détecter les pièges DD10) ou si quelqu’un y frappe, indiquez-
leur que l’espace derrière ne sonne pas creux. Les portes
s’ouvrent côté balcon et ne sont pas verrouillées.
Si on les ouvre, la terre qu’elles retiennent se déverse sur le
balcon. Celui-ci s’effondre 9 m plus bas, sur le sol du hall, ce
qui provoque l’écroulement du sol du hall, jetant les PJ dans
l’eau de la zone B-2 sous une averse de fragments de poutres
de bois, de dalles et de terre.
Les personnages qui se trouvent alors sur le balcon doivent
réussir un jet de sauvegarde DD15 pour éviter de subir 3d5
points de dégâts lors de leur chute dans l’obscurité totale en
contrebas.
Les personnages situés dans le hall (zone A-3) doivent réussir
un jet de sauvegarde de Réflexes DD10 pour éviter de tomber
dans la zone B-2 en dessous. Ceux qui réussissent parviennent
à s’accrocher aux poutres et aux dalles tandis que le sol
s’effondre sous leurs pieds. Ceux qui échouent tombent dans
l’eau et doivent réussir un jet de sauvegarde de Vigueur DD10
pour éviter de subir 2d5 points de dégâts.
Après la catastrophe, il ne reste du balcon que quelques
morceaux de bois pourris dépassant du mur. La moitié nord
de la zone A-3 s’est effondrée, laissant derrière elle une fosse
de 6 m de large. Pour la traverser, il faut se faufiler sur le
rebord de la pièce (test pour Escalader les parois abruptes
DD5 ou test d’Agilité DD10), recourir à la magie ou à la ruse.
Ceux qui parviennent aux portes ouvertes peuvent enjamber
le monticule de pierres pour accéder à la zone C-1.
Zone A-4 — Oratoire : Les portes de bois simples s’ouvrent
sur une étroite chapelle de pierre. Les bancs pourris sont éparpillés
un peu partout comme des jouets abandonnés. Murs et plafonds
sont ornés de draperies violettes et moisies. Autrefois splendide,
l’étoffe est miteuse et déchirée désormais. Au bout de la chapelle, on
aperçoit trois autels renversés sur une plateforme de pierre noire.
Des guirlandes de fleurs pourries pendent aux murs et jonchent les
autels.
Voué à Mammon et à ses ducs Abbadon et Belphégor, cet
oratoire était auparavant la chapelle privée de la maison Liis.
Après sa chute, Ilse la profana dans l’espoir de mettre un terme
à son pacte avec le démon. Cet effort, comme tous les autres,
était voué à l’échec. Clercs, ménestrels et autres personnages
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joffrey ribert (Order #37049200)
semblables comprennent rapidement que la chapelle a été
décorée comme pour des noces.
Les trois autels renversés, fissurés et brisés, sont dépossédés
de leur pouvoir originel. En les examinant, clercs, sages
et diabolistes identifient sans mal la trinité impie qu’ils
représentent. Le plus grand, composé de marbre rouge et noir,
était voué à Mammon. Le premier des plus petits, entièrement
noir, était consacré à Abaddon. Le deuxième est rouge
moucheté de noir et voué à Belphégor.
Les vestiges abîmés d’instruments sacrés jonchent l’estrade.
Les personnages qui fouillent les débris découvrent six
bougeoirs violets, trois flacons brisés et une nappe d’autel
maculée de sang sur le sol. L’estrade comporte en outre un
bassin peu profond et désormais vide.
Parmi les débris, on trouve trois globes de verre de la taille
d’un poing. Ils contiennent de curieuses pastilles blanches.
À l’intérieur de chacun des globes se trouve également une
deuxième sphère contenant un fluide rougeâtre. Il s’agit pour
les pastilles de « soude des sages » (que l’on appelle hydroxyde
de sodium ou soude caustique dans notre monde) et pour le
liquide d’eau teintée. Quand on les mélange (en fracassant les
deux globes), cette solution caustique dissout la chair et les
muscles, ne laissant que des os friables. Elle inflige 1d4 points
de dégâts par round jusqu’à ce qu’on l’asperge d’une bonne
quantité d’eau ou qu’on soigne la plaie avec l’imposition
des mains d’un clerc. Laver la soude représente en outre un
danger : la réaction exothermique inflige 1d4 points de dégâts
de plus et enflamme les objets combustibles. Les adorateurs
se servaient de ces globes fragiles pour se débarrasser des
cadavres, dissolvant les corps des victimes de sacrifice dans le
bassin de l’estrade.
Si des personnages replacent, déplacent ou fouillent les autels
en ruine, ils découvrent un grand anneau de fer fixé au sol.
Il permet de soulever une dalle pour révéler un escalier qui
s’enfonce dans le noir (zone B-1). L’air humide qui en émane
empeste la bourbe et la pourriture.
Des personnages astucieux remarquent que la chapelle
comprend à l’étage une alcôve dissimulée dans l’obscurité
et destinée à accueillir une chorale. L’escalier en colimaçon
(zone A-4a) qui permet d’y accéder est caché derrière la
tapisserie moisie du mur ouest. Sinon, un personnage formé
à l’escalade peut grimper aux murs et aux restes de tapisserie
en réussissant un test pour Escalader des parois abruptes ou
de Force DD10. (Sur un résultat de 1-5, l’étoffe des tapisseries
cède et envoie bouler le PJ sur le sol de pierre, où il subit 1d6
points de dégâts.)
Zone A-4a — Escalier : Derrière la tapisserie décomposée, le mur
ouvre sur un étroit escalier en spirale qui monte dans le noir. Dans le
mur de la cage d’escalier, une alcôve peu profonde abrite une sorte de
curieux levier tranchant ainsi qu’un creuset marqué de runes sur un
brasero. À droite de ce dernier reposent des charbons intacts.
Au-dessus, dans le noir, vous entendez des murmures étouffés et des
bruits de pas traînants, puis le silence.
Les marches conduisent à la zone A-4b. Le bruit provient des
choristes fantômes (cf. zone A-4b) occupant le local du chœur
et qui restent ensuite parfaitement silencieux.
Le levier tranchant, quoique volumineux, est transportable.
Après avoir passé l’avant-bras sous la lame, en saisissant la
 poignée et en tirant vigoureusement sur le levier, un utilisateur
peut se trancher proprement le bras sous le coude. La lame est
couverte d’une croûte de sang séché.
Coiffé d’une bande de cuir séché, le creuset est rempli à ras
bord de cire d’abeille durcie. En l’inspectant de près, on
découvre qu’elle contient de minuscules morceaux de métal
qu’un nain identifiera sans mal comme du plomb, de l’or et
du fer.
Si l’on dispose d’une main fraîchement coupée, cette collection
d’objets fournit tout le matériel nécessaire à la création d’une
main de gloire. Le rituel ne fonctionne qu’avec celle d’un
humanoïde vivant (qui n’est toutefois pas forcé d’agir de son
plein gré). La victime peut mourir ensuite, mais doit rester
vivante durant tout le rituel.
Quand on allume le brasero et qu’on plonge une main coupée
dans la cire fondue, celle-ci s’anime et la recouvre d’une épaisse
pellicule. Une fois la cire refroidie et durcie, on peut allumer
les doigts comme des bougies pour invoquer les pouvoirs de
la main de gloire. Le brasero contient suffisamment de cire pour
couvrir trois mains au total.
Une fois allumée, la main projette une sphère de lumière rouge
et trouble de 9 m de diamètre. Tant qu’ils restent dans cette
lumière, le porteur et ses alliés jouissent des pouvoirs de la
main de gloire. Chaque main dispose de propriétés spécifiques
qui dépendent de l’alignement de leur propriétaire d’origine :
Loyal : Invisible pour les créatures extraplanaires (y compris les
démons et les diables), bonus de +3 aux tests pour Repousser
les impies et d’imposition des mains.
Neutre : +3 aux jets de sauvegarde, toutes les illusions et
tous les déguisements (y compris les visions faussées du bal
masqué du diable) se dissipent dans le rayon d’action de la
lumière.
Chaotique : Paralysie (jet de sauvegarde de Volonté DD15 pour
résister) des créatures vivantes (mais pas des démons, diables
ou morts-vivants) dans un cône qui s’étend devant le porteur
(4,5 m de long et de large à sa portée maximale) et révèle en
outre les portes secrètes et dissimulées en les bordant d’une
faible lueur rouge.
Une main de gloire brûle au total pendant 5d5 rounds, et on
peut l’éteindre entre deux utilisations.
Note : en guise de bonus spécial, vous trouverez encore plus
de mains de gloire page 23 !
Zone A-4b — Local du chœur : Ce petit local obscur domine la
chapelle en ruine. Le spectre bleu d’une femme est agenouillé devant
son bras coupé à hauteur du coude qui repose à terre, couvert de cire.
Devant elle, un silex, un briquet en acier et des copeaux d’amadou.
La femme tente — en vain — d’allumer un feu d’une seule main.
Le spectre lève vers les PJ de grands yeux terrifiés. « À l’aide !
Ils arrivent ! Vous n’entendez donc rien ? »
Le fantôme, qui tente tant bien que mal de mettre le feu à sa
main couverte de cire, se réfère aux trois enfants de chœur
qui s’approchent. Laissez un round aux PJ pour réagir. Si l’un
d’entre eux offre une torche ou une bougie allumée à la femme,
celle-ci ramasse vivement sa main coupée et se précipite pour
l’allumer.
joffrey ribert (Order #37049200)
À la fin du round, trois enfants de chœur traversent le mur.
Ces jeunes hommes aux yeux brillants et aux cheveux bouclés
regardent la femme spectrale manchote en lui adressant
d’innocents sourires. La femme, elle, reste sans voix, et jette
aux PJ des regards implorants.
À tout moment (maintenant ou plus tard), si les PJ allument
le bras coupé, les quatre fantômes disparaissent. Le bras brûle
pendant 3d5 rounds avant de disparaître. S’il est utilisé contre
autrui, considérez qu’il provient d’un PJ loyal (cf. zone A-4a
pour le détail de ses pouvoirs).
Si les PJ n’allument pas le bras, faites un jet d’initiative. Les
personnages qui l’emportent sur les enfants de chœur ont
droit à une action : se boucher les oreilles, s’enfuir de la
chapelle, attaquer les choristes ou autre action semblable. On
peut également tenter de repousser les fantômes.
Quand leur tour arrive, les enfants de chœur entonnent un
chant assourdissant à la gloire de Mammon. De plus en plus
fort au fil des quatre rounds qui suivent, ils le répètent jusqu’à
ce qu’on les ait neutralisés avec un test pour Repousser les
impies, que le bras ait été allumé ou qu’on les ait éliminés à la
source (cf. plus bas). Les saints hommes, nonnes et personnages
ayant un passé lié à la musique sont capables d’anticiper la
pause musicale du round 3.
Round 1 : Le chant assourdissant couvre toute conversation et
inflige un malus de -5 à toute tentative d’incantation (y compris
pour Repousser les impies). Le Juge peut en outre interdire
aux joueurs de se parler entre eux. Tous les PJ à portée de voix
ressentent une vive douleur à la tempe et doivent réussir un
jet de sauvegarde de Vigueur DD5 pour éviter de subir 1d3
points de dégâts. Le fantôme manchot hurle de douleur et
disparaît peu à peu. Son bras coupé demeure sur place.
Round 2 : Le chant infernal monte en volume. Tous les PJ à
portée de voix commencent à saigner des oreilles et des yeux.
Ils doivent réussir un jet de sauvegarde de Vigueur DD10 pour
éviter de subir 1d6 points de dégâts.
Round 3 : Les enfants de chœur font une brève pause qui
permet de lancer des sorts, de Repousser les impies et de parler
sans malus. Les saints hommes, les nonnes et les musiciens ont
le droit d’agir simultanément en tout début de round. Tous
les autres PJ font un nouveau jet d’initiative : la voix de ceux
qui échouent à dépasser l’initiative des choristes est couverte
lorsqu’ils reprennent leur chant au…
Round 4 : Le chant atteint un crescendo réellement
assourdissant, couvrant toutes les voix et incantations. Ce
cri aigu brise tous les objets de verre que tiennent les PJ (y
compris les globes pris dans la chapelle en dessous). En outre,
les PJ situés à portée de voix sont assourdis pour 1d10 rounds
(ou jusqu’à ce qu’ils reçoivent des soins divins) et subissent
1d10 points de dégâts tandis que le sang dégouline de leurs
yeux, de leurs oreilles, de leur nez et de leur bouche (jet de
sauvegarde de Vigueur DD15 pour résister).
Rounds suivants : Les choristes reprennent le cycle à partir
du round 1.
Des personnages qui se bouchent les oreilles ou trouvent un
moyen d’imposer le silence dans la zone sont protégés contre
les chants des choristes. De même, ceux qui se déplacent à plus
de 27 m de la zone sont libérés des effets infernaux de cette
cacophonie.
Page 11
 Les choristes sont immunisés contre les attaques physiques
des armes ordinaires et magiques, et les sorts ne leur infligent
aucun dégât. Les clercs savent automatiquement (mais ne
pourront peut-être pas partager l’information) qu’il existe trois
principaux moyens de vaincre des fantômes : en Repoussant
les impies, en s’attaquant à leur dépouille mortelle ou en
allumant la main de gloire.
Les ossements des choristes (trois crânes et un bras) sont cachés
dans un creux sous le plafond, au fond de cette salle du chœur.
Choristes spectraux (3) : Init +2 ; Att chœur infernal (voir ci-
dessus) ; CA 10 ; DV 2d12 ; PV 12 ; Mvt 0 m ; Act 1d20 ; AS :
mort-vivant, immunisé contre les armes magiques et non
magiques, ne subit aucun dégât venant des sorts ; JS Vig +2,
Réf +4, Vol +6 ; AL C.
Zone A-5 — Tour du clocher : Le sol de cette tour est jonché
de débris. D’énormes blocs de pierre, des poutres noircies, du plâtre
craquelé et des morceaux d’ardoise sont éparpillés çà et là. Un
escalier croulant grimpe le long du mur vers un étage qui n’existe
plus désormais.
La tempête fait rage dehors, baignant ce squelette de bois et d’ardoise
d’une pluie glacée.
En fouillant les gravats, on trouve l’antique cloche de bronze,
fendue et ternie par l’exposition aux éléments ainsi que le passage
du temps. La foudre s’est abattue sur le clocher et l’a détruit la
nuit où le Prince Détraqué a promis son âme à Mammon.
Ceux qui découvrent la cloche constatent qu’elle est encore
chaude et empeste le soufre.
Un examen minutieux du sol révèle cinq dalles distinctes
gravées d’un pentacle noirci et dissimulant une alcôve. Si les
PJ les retirent, ils découvrent un squelette enterré sous chacune
d’entre elles. Une chaleur intense émane des ossements,
qui portent la marque de l’hérésie sur le crâne, mais ils ne
représentent aucun danger.
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joffrey ribert (Order #37049200)
10 coups de cloche : Quand sonne la dixième heure, la tour
reprend son aspect d’origine, celui d’un clocher à deux étages.
Une grande corde tressée à partir de cheveux humains pend en
son centre. Un corps masqué et vêtu d’une robe y est pendu par
le cou à 3 m du sol.
Le masque se compose de cuivre martelé et confère à la
silhouette l’aspect d’un démon cornu au rictus pervers.
À moins que les PJ ne prennent des précautions spécifiques,
retirer le corps (en le faisant descendre à terre ou en coupant
la corde) fait sonner la cloche. Le bruit retentit dans tout le
manoir, ébranlant le sol du clocher ; les squelettes des cinq
hérétiques se relèvent alors sous les dalles. Chacun est nimbé
de flammes bleues et semble ligoté à un poteau, ce qui ne les
empêche nullement de se déplacer ni d’attaquer.
Les squelettes enflammés, des ennemis de la maison Liis qui
brûlèrent vifs sur le bûcher, observent en silence, à moins que
l’un des PJ ne porte un des masques (y compris le masque cornu
trouvé sur le cadavre du prêtre).
Si aucun des PJ ne porte de masque, les squelettes implorent
le groupe : « Libérez-nous, libérez-nous tous ! » avant de
disparaître dans le sol.
Toutefois, si l’un des PJ porte l’un des masques des héritiers,
les squelettes enflammés poussent un hurlement de douleur et
se libèrent de leurs pieux fantomatiques pour attaquer.
Les squelettes enflammés s’en prennent au porteur de masque
et à quiconque le défend. Ils martèlent leurs adversaires avec
leurs membres enflammés : toute attaque réussie met le feu à
la cible, qui subit 1d6 points de dégâts supplémentaires par
round jusqu’à ce que les flammes soient éteintes. Sur un coup
critique, un nuage de fumée enveloppe le squelette et le PJ.
Quand il se dissipe au round suivant, le squelette d’hérétique
a disparu, et le PJ se retrouve prisonnier à sa place, lié à un
bûcher spectral. Le PJ (et tout autre personnage qui s’approche
à moins de 1,5 m) subit 1d16 points de dégâts par round à cause
 des flammes spectrales jusqu’à ce qu’on le libère (une action de
mouvement de la part d’un autre PJ) ou qu’il échappe à ses
liens fantomatiques (jet de sauvegarde de Volonté DD15). Il ne
peut effectuer qu’un jet de sauvegarde de Volonté par round.
Le masque cornu est un objet en cuir modelé, couvert d’écailles
de cuivre martelé, et attaché avec des cordons de soie rouge :
c’est l’un des masques de la maison. Porté par Jost, il lui confère
le pouvoir d’imposition des mains à 1d14, comme celui d’un
clerc. Si le PJ est clerc lui-même, le masque ajoute à la place
un bonus de +1d7 à son imposition des mains. Cette capacité
provient du manoir hanté, et elle se démarque donc du monde
réel : les plaies soignées de la sorte laissent des cicatrices
décolorées en dents de scie. Consultez l’annexe B pour en savoir
plus sur les pouvoirs communs des masques des héritiers.
Hérétiques brûlés (5) : Init +2 ; Att poing enflammé +2 corps-
à-corps (1d5 + flammes) ; CA 10 ; DV 2d12 ; PV 12 chacun ; Mvt
9 m ; Act 1d20 ; AS : mort-vivant, dégâts des armes perforantes
et tranchantes réduits de moitié, critiques sur 19-20, bûcher ; JS
Vig +2, Réf +4, Vol +6 ; AL C.
Zone A-6 — Jardins suspendus : Une pluie glaciale martèle
la cour et forme des flaques dans la pénombre. Des plantes se
répandent depuis des terrasses de pierre réparties dans tout le jardin.
À la lumière des éclairs, vous apercevez une statue de marbre pâle
et nacrée.
Les jardins en terrasses sont envahis de plantes grimpantes
aux tiges épaisses et de buissons épineux. Un tapis de feuilles
en décomposition jonche les dalles, et les arbres malades
ressemblent à des mains squelettiques surgies de la terre.
La statue se dresse sur une estrade au centre de la cour. Elle
représente une mère entourée de ses enfants bien-aimés. Le
nombre de ces derniers correspond à celui des PJ. Tous sauf un
sont défigurés, le visage fracassé et fissuré. Un examen attentif
de la statue intacte révèle qu’il s’agit d’une fille, la plus grande
de la fratrie. Un investigateur avisé pourrait en déduire à juste
titre qu’elle représente la plus âgée des enfants.
La statue est un cénotaphe marquant la sépulture de la
matriarche de la maison Liis, dame Baethor. Son corps repose
dans une tombe peu profonde juste en dessous. On ne voit
aucun signe révélateur de sa présence à la surface, ni aucun
portail apparent à ouvrir, mais les nains qui passent ici
peuvent flairer l’or enterré. Ouvrir le tombeau nécessite de
retirer l’ensemble de statues. On peut les renverser au prix
d’un effort herculéen (test de Force DD25), ou les faire basculer
à plusieurs en s’aidant de cordes ou de perches.
L’orage redouble de violence quand les PJ s’attaquent à la
statue. Lorsqu’elle tombe, un coup de tonnerre formidable
retentit, et la foudre s’abat sur elle. Tous les personnages qui
se trouvent dans un rayon de 3 m autour (ou qui lui sont reliés
par une corde humide et donc conductrice) sont projetés à
1d3 m de distance et doivent réussir un jet de sauvegarde de
Vigueur DD15 pour éviter de subir 1d12 points de dégâts.
Une fois que la foudre est tombée, les PJ trouvent une petite
cavité sous l’endroit où se dressait la statue. Là, dans une fosse
verticale, ils découvrent un sarcophage de fer gravé d’or et
d’argent. Après avoir extrait le cercueil de la terre pourrie, les PJ
constatent que son couvercle représente une femme ravissante
aux cheveux argentés. Les dorures et les décorations d’argent
rapportent 170 po à tout pilleur de tombe assez mesquin pour
les gratter et les déloger.
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Trois verrous simples ferment le cercueil (test pour Crocheter
les serrures DD10). À l’intérieur repose le cadavre desséché
de dame Baethor, emmailloté de bandelettes de coton souillé.
La dépouille flétrie, bien que rigide, répand un liquide noir
et épais si on l’entaille. Un examen particulièrement soigneux
(presque impossible à l’extérieur, sous l’orage) révèle un
infime battement de cœur. Poussée par l’amour de ses enfants,
la matriarche de la maison Liis est en train de revenir à la vie.
Ne possédant qu’un unique point de vie, dame Baethor n’est
pas difficile à occire. Lui planter un pieu dans le cœur, la
décapiter ou mettre le feu à son corps comateux met un terme
définitif à son existence. Toutefois, si on la laisse tranquille, elle
recouvre tous ses pouvoirs au bout d’une heure et commence à
traquer les PJ dans tout le manoir. Son but consiste à récupérer
(et donc à tuer) tous ses enfants (les PJ) avant qu’ils ne soient
victimes de Mammon.
Dame Baethor se déplace essentiellement le long des murs
et des plafonds. Lorsqu’elle réussit une attaque, elle hisse sa
proie au-dessus du sol et appuie ses lèvres immondes contre
les siennes, exhalant dans ses poumons des miasmes infectés :
le PJ doit alors tenter un jet de sauvegarde de Vigueur DD15.
S’il le réussit, secoué, il tousse pour recracher ce souffle ignoble
pendant 1d3 rounds. En cas d’échec, toutefois, il s’effondre
pour se relever 1d3 rounds plus tard comme zombie sous les
ordres de la matriarche. Si celle-ci est tuée, le zombie regagne
sa liberté, mais reste mort-vivant. Les personnages morts-
vivants sont immunisés contre le froid, l’électricité et les
attaques mentales, mais ils peuvent être repoussés, blessés ou
tués comme des morts-vivants dotés du même nombre de DV.
Si la matriarche rattrape les PJ après que les 12 coups de minuit
ont sonné, elle se jette sur l’archidiable en hurlant qu’il ne
pourra pas s’emparer de ses chers petits. Mammon la détruit
lors de l’affrontement, mais son sacrifice leur fait gagner 1d3
rounds pour agir.
Dame Baethor Liis : Init +2 ; Att baiser +4 corps-à-corps (1d3
+ miasmes) ; CA 13 ; DV 4d12 ; PV 1 (24) ; Mvt : escalade 12 m ;
Act 1d20 ; AS : mort-vivant, baiser miasmatique ; JS Vig +2,
Réf +4, Vol +6 ; AL C.
Zone A-7 — Grand hall : Une salle au plafond voûté s’étend
devant vous, pourvue d’un grand âtre de pierre à une extrémité
et d’un mur d’immenses plaques de bronze à l’autre. Entre eux
s’étendent trois longues tables capables d’accueillir quantité de
convives. Elles sont dressées pour un grand festin, avec des bols
en bois, des cornes à boire et des couteaux… tous couverts de toiles
d’araignées et de la poussière déposée depuis des siècles.
Aux murs sont suspendues des guirlandes de fleurs fanées et mortes
depuis longtemps.
Note à l’intention du Juge : Cette zone est également le théâtre
de la conclusion de cette aventure, mais elle présentera alors
un aspect radicalement différent. Consultez l’annexe A pour
connaître les modifications qui affecteront le grand hall d’ici
minuit.
Avant que ne sonnent les 10 coups, le hall présente un
spectacle d’une banalité désarmante. Les murs sont ornés de
trophées issus de la longue histoire familiale : boucliers brisés
portant les blasons d’une douzaine de cités-États, épées prises
à l’ennemi, lances et piques venues de contrées exotiques,
étendards de guerre, fanions rongés aux mites, et même les
crânes plongés dans le bronze d’adversaires vaincus. L’âtre est
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 froid : le dernier feu qui y a brûlé date de plusieurs siècles. Tout
est recouvert de poussière et de toiles d’araignées. Nul n’est
venu toucher à cet endroit depuis un siècle, voire davantage.
Le décor et les tables sont parfaitement normaux à un détail
près : à la tête de l’une d’entre elles se dresse un trône démesuré
capable d’accueillir un géant de plus de quatre mètres. Ce
fauteuil massif est orné de flammes infernales sculptées. On
y distingue des diablotins railleurs, des crânes hurlants et des
corps à l’agonie.
À droite du trône du géant se trouve un siège semblable, aux
décorations identiques, mais de taille humaine. Un voile de
mariée en dentelle poussiéreux y repose.
À mesure que le manoir sombre dans les Enfers au fil de la
nuit, l’apparence de la grande salle change :
Aux 9 coups de cloche : Lorsque les coups résonnent, une
infime volute de fumée s’élève dans l’âtre. Un groupe discret
peut entendre tinter la vaisselle et percevoir de légers rires, et
même humer vaguement une odeur de viande rôtie.
Aux 10 coups : Des courtiers spectraux vêtus de costumes
grandioses et portant des masques compliqués viennent
déambuler dans les couloirs. Presque transparents, ils ne
sont réellement perceptibles que du coin de l’œil, mais si l’on
tamise l’éclairage, ces visions semblent plus nettes et réelles.
Les courtisans paraissent incapables de voir ou d’entendre les
PJ et d’interagir avec eux… sauf si l’un ou plusieurs d’entre
eux portent un masque de la maison. Au travers de ces
accessoires, les courtisans semblent tout à fait réels et peuvent
interagir avec les PJ comme par l’intermédiaire du bal masqué
du diable.
Les fleurs suspendues aux murs se régénèrent et fleurissent
lentement. Les pétales demeurent noirs, toutefois, et répandent
une substance noirâtre et brillante qui forme des flaques au sol.
Aux 11 coups : Les courtisans fantomatiques se transforment
en êtres de chair et de sang, et les tables se remplissent de
mets délicieux et de boissons capiteuses, le tout au son d’une
musique criarde. Les fleurs reprennent toute leur vigueur.
Aux 12 coups : L’archidiable Mammon arrive et amène cette
aventure à son terme. Consultez l’annexe A pour connaître le
final du scénario.
Le niveau secret : Le plafond en voûte du hall culmine à 9 m
du sol. Des explorateurs méticuleux remarquent une série de
fenêtres basses et étroites à 6 m du sol, sur les murs sud et est.
Elles devraient donner sur les couloirs ou la zone A-8, mais
une exploration rapide de ces secteurs révèle des chambres
au plafond bas, qui ne comportent aucune ouverture
correspondante. Des personnages doués pour l’escalade n’ont
guère de mal à atteindre les fenêtres (test pour Escalader des
parois abruptes DD10), mais l’étroitesse de l’embrasure limite
le passage. Elfes et halfelins peuvent escalader et s’y glisser
sans mal, mais les humains et les nains devront tout d’abord
se débarrasser de leurs armures et de leurs sacs à dos avant de
grimper dans la zone C-1.
Zone A-8 — Le boudoir : La porte donne sur une chambre au
plafond bas pourvue d’une quantité de coussins, de tapis brodés et de
fourrures ainsi que de belles tapisseries. À l’autre bout se trouve une
imposante garde-robe en bois sombre et poli. Trois femmes voilées
vêtues de robes de tissu fin se lèvent des coussins pour s’approcher de
vous avec une grâce surnaturelle.
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joffrey ribert (Order #37049200)
Les dames d’honneur étaient autrefois les suivantes de
dame Ilse. Le Prince Détraqué les a fait décapiter, puis a fait
dissimuler leurs têtes. Pendant des années, les esprits les ont
cherchées : maintenant qu’elles les ont trouvées, il ne leur reste
plus qu’à les libérer et à les placer sur de nouveaux hôtes.
Les dames font signe aux PJ de les rejoindre dans le boudoir
où elles les débarrassent de leurs armures et de leurs armes.
Elles leur offrent ensuite des costumes de jadis composés
de haillons de dentelle, de velours et de soie poussiéreux,
couverts de toiles d’araignées et mangés par les mites. Si les
PJ jouent le jeu, les graciles dames de compagnie insistent sur
le fait qu’aucun seigneur et aucune dame ne saurait assister à
la fête sans masque. Elles présentent trois coffrets en bois de
rose au groupe. Mesurant environ trente centimètres de long
de chaque côté, chacun comporte un délicat fermoir d’argent
où figure le nom d’un PJ, souligné par un métal gris et terne
qu’on identifie sans mal comme du plomb.
Les personnages qui ouvrent les coffrets y découvrent des
têtes coupées portant d’élégants masques. Les têtes poussent
un sifflement rageur et s’envolent alors, fondant sur eux. Au
même moment, les dames d’honneur se précipitent pour les
immobiliser. Arracher les voiles révèle que les dames n’ont
pas de tête : ce sont les leurs qui étaient prisonnières des
coffrets de bois !
Combat : Le but des têtes consiste à se fixer aux PJ dotés de
la plus haute valeur de Présence. Elles préfèrent les elfes aux
humains, et les humains aux nains ou aux halfelins.
Les dames décapitées tentent de saisir les PJ. Si elles réussissent
un jet d’attaque, leur proie, maintenue en place, subit un malus
de -2 à la CA et aux jets de sauvegarde de Réflexes.
Les têtes volantes dirigent leurs attaques contre les PJ
immobilisés (ou inconscients). En cas d’attaque réussie,
la colonne vertébrale pointue de la tête transperce le PJ, lui
infligeant 1d4 points de dégâts.
Échapper à l’étreinte ou à la tête nécessite une action de
mouvement, ainsi qu’un jet de sauvegarde de Vigueur ou un
test de Force DD10 à chaque tentative. Les PJ maintenus en
place doivent se soustraire à la prise de l’adversaire avant de
tenter d’échapper aux têtes volantes.
Si une tête reste attachée à un PJ pendant 3 rounds, elle fusionne
avec lui, se reliant à ses artères, ses nerfs, ses os et ses muscles.
Le PJ a désormais deux têtes ! Par la suite, tout dégât infligé à
la tête l’est aussi à son hôte. Exemple : si une tête attachée reçoit
3 points de dégâts, le PJ hôte en subit 3 points lui aussi. Une fois
une tête fusionnée avec un corps, le PJ désormais bicéphale
doit réussir un jet de sauvegarde de Volonté DD5 chaque
round s’il ne veut pas devoir se plier à la volonté de la tête
(qui cherche d’ordinaire à collaborer aux attaques contre le
groupe). En règle générale, la tête agit de façon malfaisante,
mais son premier objectif consiste à survivre.
Les têtes attachées peuvent être tuées puis coupées (une
opération peu ragoûtante) ou exorcisées du corps qu’elles
occupent au moyen d’un test d’imposition des mains DD25.
Des personnages désespérés trouveront sans doute d’autres
solutions astucieuses et épouvantables.
Masques d’héritier : Les trois têtes volantes portent des
masques. En plus de leurs pouvoirs communs, détaillés à
l’annexe B, ceux-ci disposent de pouvoirs spécifiques lorsque
leurs propriétaires légitimes les portent.

• Loup : Un masque sculpté au long museau recouvert
d’épais poils soyeux. Quand Sabian le porte, le masque du
loup octroie un bonus de +3 aux jets d’attaque et de dégâts.
En outre, il permet à son porteur d’obtenir des critiques
sur un résultat de 19 ou plus. S’il s’agit déjà d’un guerrier
ou d’un nain, ses chances d’effectuer un coup critique
augmentent de 1.
• Méduse : Le masque de Méduse est décoré d’une douzaine
de serpents d’émeraude. Quand Demut le porte, le masque
octroie la capacité de lancer les sorts suivants avec 1d14 :
bouclier magique, projectile magique et couleurs dansantes. On
les perd conformément aux règles des sorts arcaniques et
on ne les récupère pas. Le porteur peut utiliser le brûlesort
conformément aux règles des mages et des elfes.
• Corneille : Orné de plumes noires iridescentes et d’un
long bec recourbé, ce masque pue le sang. Lorsque c’est
Kethe qui le porte, il lui octroie le pouvoir de brûler de la
NIVEAU B : LES CATACOMBES
C achées sous le manoir, les catacombes furent
autrefois le lieu du dernier repos pour les membres
de la maison Liis et leurs serviteurs. Au fil des
décennies, le manoir s’est lentement enlisé dans le marais, et
l’étang a fini par s’infiltrer dans les catacombes. L’eau boueuse
est anormalement glacée, et une couche d’une douzaine de
centimètres de vase couvre le sol en pierre d’origine, collant
aux bottes des PJ à chaque pas.
Les salles sont toutes creusées dans la pierre. Des colonnes
voûtées soutiennent le plafond, décorées de l’iconographie
perverse de la maison Liis (démons, sacrifices infernaux et
accouplements démoniaques). Le plafond, haut de 6 m dans
la majorité des salles, est également orné de fresques écaillées
et de reliefs usés. Escalader les piliers et les murs est assez
facile (test d’escalade DD10).
Sauf mention contraire, les catacombes ne sont pas pourvues
d’éclairage. L’air froid, humide et stagnant, empeste la
décomposition.
Zone B-1 — Crypte : De larges marches de pierre que la vase et
la moisissure rendent glissantes descendent sur un trajet incurvé
jusqu’à ce qui était autrefois une salle au plafond voûté. L’endroit
est à présent recouvert par des eaux noires, clapotant contre
l’escalier et dissimulant le sol. De grandes colonnes, inclinées selon
des angles curieux par endroits, soutiennent le plafond fragile.
Une atmosphère de mélancolie pèse sur les eaux.
Noircie par la bourbe du marais, l’eau est profonde d’environ
90 cm à peu près partout. Elle dissimule des centaines de
squelettes, ceux des victimes du Prince Détraqué. En tâtant
joffrey ribert (Order #37049200)
Chance comme un halfelin. La Chance dépensée se regagne
conformément aux mêmes règles, même une fois le masque
détruit.
Le passage des domestiques : Les personnages qui prennent
le temps d’explorer le mur du fond de la chambre découvrent
une porte de bois simple cachée sous des couches de tapisseries
de soie. Petite, étroite et fermée avec un verrou simple (test
pour Crocheter les serrures DD10), elle permettait autrefois
aux domestiques du manoir d’accéder aux salles du haut
(niveau C). Ignorant son existence, le Prince Détraqué ne
la fit pas murer. La porte débouche sur un étroit escalier de
pierre qui mène à la zone C-1. (On la considère comme une
porte secrète. Rappelez-vous que les personnages portant les
masques des héritiers voient les portes secrètes et cachées
du manoir entourées d’une légère lumière rouge. Consultez
l’annexe B pour plus de détails.)
Dames sans tête (3) : Init -2 ; Att coup de poing +1 corps-à-
corps (1d5) ou lutte +3 corps-à-corps (1d3 et étreinte) ; CA 11 ;
DV 3d6 ; PV 10 chacune ; Mvt 9 m ; Act 1d20 ; AS : mort-vivant,
immobilisation de cible : -2 à la CA et aux jets de sauvegarde de
Réf ; JS Vig +4, Réf -2, Vol +2 ; AL C.
Têtes volantes (3) : Init +3 ; Att pointe de colonne vertébrale
+3 corps-à-corps (1d4) ; CA 15 ; DV 2d8 ; PV 8 chacune ; Mvt
vol 12 m ; Act 1d20 ; AS : mort-vivant, ponction lombaire ; JS
Vig +4, Réf +1, Vol +2 ; AL C.
prudemment le sol, on découvre ces milliers d’ossements.
Presque tous étaient humains, mais on trouve aussi des restes
de molosses et de chevaux de guerre dans le charnier.
Les squelettes proviennent tous d’un même sacrifice de masse
effectué par le Prince Détraqué dans l’espoir de rompre son
pacte avec le diable. L’offrande est restée sans effet, et les
âmes sont demeurées prisonnières de l’ignoble manoir.
Les squelettes s’animent dès que le premier PJ entre en contact
avec l’eau. Ils se lèvent, dégoulinants, de cet étang bourbeux,
et braquent sur les PJ des orbites vides et rouges comme des
braises mourantes. Il y a 50 + 5d20 squelettes en tout. Tous se
lèvent en silence et vont en direction de la zone B-3, source
des affreux sortilèges qui lient leur âme à la demeure.
Les squelettes ne représentent aucun danger pour les PJ, à
moins que les personnages ne tentent de partir sans avoir
récupéré la pierre d’âme de Mammon. S’ils rompent le cercle
de la zone B-3, tous les squelettes s’écroulent dans l’eau, et
leurs âmes sont libérées.
Toutefois, si les PJ tentent de quitter la crypte sans la pierre
d’âme, un défi bien différent les attend. Terrifiés à l’idée de
passer l’éternité ici, les squelettes attaquent. Le groupe peut
se replier en zone B-3, mais si ses membres tentent de passer,
la horde d’ossements les assaille.
Les squelettes cherchent à submerger les PJ, à les noyer dans
les eaux boueuses. En cas d’attaque réussie, un squelette
n’inflige pas de dégâts, mais s’accroche à sa cible. À la fin de
chaque round, un PJ maintenu par un squelette doit réussir
un jet de sauvegarde de Vigueur DD5 pour éviter d’être
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 entraîné sous l’eau. Chaque squelette supplémentaire ajoute 5 au
DDet réduit la valeur de mouvement du PJ de 3 m. Au début de
chaque round, les personnages submergés peuvent tenter d’émerger
(bien qu’ils restent prisonniers des squelettes) en réussissant un jet
de Vigueur.

Échapper à la prise d’un squelette nécessite de réussir un test de

Force DD10 ou de l’abattre.

Les squelettes détruits ou repoussés s’écroulent dans l’eau.

Toutefois, leur esprit conserve une bonne partie de leur pouvoir.
Faites le compte des squelettes détruits : quand dix d’entre eux ont
été anéantis, ils se relèvent sous forme d’une immense créature
d’ossements et se déchaînent contre les PJ à l’aide de membres
hérissés d’esquilles pointues. Plus les PJ détruisent de squelettes,
plus la chose devient puissante :
Squelettes DV PV Dés d’action Dégâts Bonus
détruits jets de sauvegarde

10 4d8 15 1d16 1d6 +0

20 6d8 30 1d20 1d8 +3
30 8d8 45 1d20/1d16 1d10 +5
40 10d8 60 1d20/1d16/1d14 1d12 +7
50+ 12d8 75 1d24/1d20/1d16/1d14 1d14 +9

Protégé par le nombre des âmes qui le composent, l’assemblage

d’ossements ne peut être ni repoussé ni détruit par la foi d’un clerc :
un test pour Repousser les impies dont le résultat est suffisamment
élevé le fait simplement s’écrouler 1d3 rounds dans les eaux boueuses,
après quoi il se relève.

La chose est trop grande pour poursuivre les PJ hors des catacombes
ou au-delà de la zone B-3.   

Chose de la crypte (golem d’ossements) : Init -2 ; Att os pointus

+0 corps-à-corps (variable) ; CA 10 ; DV variable ; PV variable ;
Mvt 13,5 m ; Act variable ; AS : mort-vivant, dégâts des armes
perforantes et tranchantes réduits de moitié ; JS Vig +0, Réf +0, Vol +0 ;
AL C.

Squelettes : Init +0 ; Att coup de griffes +0 corps-à-corps (jet de

sauvegarde DD5 pour éviter d’être submergé) ; CA 9 ; DV 1d6 ;
Mvt 0 m ; Act 1d20 ; AS : mort-vivant, dégâts des armes perforantes
et tranchantes réduits de moitié ; JS Variables (voir ci-dessus) ; AL C.

Zone B-2 — L’eau : Si les PJ tombent dans la caverne depuis la

zone A-3a, leurs sources d’éclairage ordinaires s’éteignent lorsqu’ils
touchent l’eau.
Bien que l’entrée des PJ puisse s’y faire de façon radicalement
différente, cette zone fonctionne comme la zone B-1. Les squelettes
font de leur mieux pour s’assurer qu’ils ne sortent pas des catacombes
vivants s’ils n’ont pas détruit le cercle magique. Consultez la zone B-1,
ci-dessus, pour plus de détails.
Zone B-3 — Le portail : Il fait plus chaud dans cette grotte étroite où
l’on peut oublier le froid glacial des eaux noires. Le couloir débouche sur
une petite caverne d’environ cinq pas de large. Des bougies brûlées, dont
certaines ne sont plus que de petites mares de cire durcie, sont disposées sur
le sol pour former un curieux motif.
Une vague lueur violette et une puanteur de soufre émanent d’une fosse
grossièrement creusée au centre de cette salle rocheuse.

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joffrey ribert (Order #37049200)
 Les bougies tracent un cercle thaumaturgique. Quand les PJ
approchent, elles se rallument en crépitant, crachant une fumée
malsaine, jaune et étouffante. Quelques instants plus tard, ses
volutes forment les contours spectraux de centaines de silhouettes :
les hommes, femmes et enfants sacrifiés lors de l’invocation de
Mammon. Elles fixent le groupe en silence, refusant de faire quoi que
ce soit.

La fosse mesure environ 3 m de large, mais il est impossible d’en estimer

la profondeur. La pierre d’âme de Mammon, reliquaire contenant le
nom véritable de l’archidiable, lévite à 4,5 m de profondeur. Mesurant
15 cm de diamètre et pourvue de 414 facettes, cette pierre précieuse
foncée palpite, mue par une malfaisante puissance. Utilisée par dame
Ilse pour invoquer l’archidémon, elle peut également octroyer aux PJ
un minimum de contrôle sur Mammon.

Les personnages qui tentent de traverser le cercle circonscrit par

les bougies se heurtent à une résistance invisible et entendent le
murmure de voix démoniaques : « Nous reconnaîtrons nos maîtres à
leurs actes. » La résistance dépend de la force du PJ qui tente d’entrer,
mais tous seront repoussés après avoir avancé de 7 à 10 cm environ.

Les personnages qui prennent le temps d’inspecter la circonférence

du cercle découvrent trois mares de sang distinctes, qui pourraient les
guider vers un moyen de pénétrer dans le cercle.

Il existe trois façons d’y entrer, mais des joueurs astucieux en

essaieront sans doute d’autres. Le Juge est bien entendu encouragé à
arbitrer comme bon lui semble toutes les méthodes inhabituelles mais
thématiquement pertinentes.

• Nous les reconnaîtrons à leurs actes : Même parmi les démons des
plans inférieurs, les fils et les filles de la maison Liis sont réputés pour
leurs coups de poignard dans le dos. Tout PJ qui verse le sang d’un de
ses homologues dans cette pièce parvient à franchir le cercle.

• Passage sacré : Un clerc qui parvient à invoquer l’aide divine

(DD10 ou plus) fait disparaître le cercle magique et dissipe les forces
démoniaques qui l’animent. Une imposition des mains (DD20 ou
plus) en annule les effets pendant 1d12 rounds. À la fin de cette
période, le clerc doit effectuer un deuxième test d’incantation DD20
pour éviter que tous les personnages situés à l’intérieur du cercle n’en
soient expulsés et ne subissent 1d5 points de dégâts.

• La magie de l’épée : Pour des raisons qui échappent aux érudits, un

coup porté à l’aide d’une épée magique maniée par un individu mû
par une détermination sans faille permet de rompre un cercle magique.
Seules les épées magiques fonctionnent de la sorte : les autres armes
ne suffisent pas, quel que soit leur enchantement. Lorsqu’il frappe le
cercle avec l’épée, le PJ qui l’utilise doit effectuer un jet de sauvegarde
de Volonté DD15. En cas de réussite, le cercle est dissipé. En cas
d’échec, il flamboie en violet et inflige au PJ 1d5 points de dégâts.

son Pour ceux qui demeurent hors du cercle, les PJ qui le traversent
ur de prennent l’apparence de leur identité passée : celle des fils et des filles
fave er
it la dé po uss de la maison Liis. Les personnages qui ont examiné les tapisseries de
h sub r e
Farra sà e!
a rr ive pa crypt la zone A-3 n’ont aucun mal à les identifier précisément.
n ’
dieu et de la
t on impie Une fois à l’intérieur, les PJ remarquent les étincelles écarlates qui
le rej e
semblent remonter de la fosse. Ses parois et ses rebords bruts sont
usés : la pierre d’âme a littéralement creusé un chemin vers l’enfer en
rongeant tous les matériaux. Si un personnage tombe dedans, par cette
nuit entre toutes, il fait une chute de 150 m avant de se retrouver dans

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joffrey ribert (Order #37049200)
 l’antre de Mammon. Le Juge peut décider de le faire revenir
(horriblement transfiguré ou métamorphosé) avec le diable
lorsque la cloche sonne 12 coups.
La pierre d’âme lévite dans les airs, à 4,5 m sous le rebord de
la fosse. Descendre jusqu’à elle n’est pas bien difficile (test
d’escalade ou de Force DD10), et il suffit de tendre la main pour
saisir le joyau. Chaque fois qu’un personnage s’en empare, il
doit réussir un jet de sauvegarde de Volonté DD15 pour éviter
de succomber à la mégalomanie, intimement persuadé qu’il est
le seul à être digne de diriger le groupe. Si la pierre est remise à
quelqu’un d’autre, cette folie s’estompe au bout de 1d5 minutes,
mais le PJ désirera en reprendre possession jusqu’à la fin de ses
jours. S’il a l’occasion de la récupérer, il devra réussir un jet de
sauvegarde de Volonté DD10 pour résister à la tentation.
La pierre d’âme contient le nom véritable de Mammon. Des PJ
astucieux peuvent l’exploiter pour négocier avec le diable, et
s’ils sont assez audacieux (ou imprudents), ils voudront peut-
être même s’en servir afin de maîtriser l’archidémon.
Sortir du niveau des catacombes : Quand les PJ sortent des
catacombes (avec ou sans la pierre d’âme), lisez ou paraphrasez
ce qui suit :
Deux fantômes apparaissent devant vous. Ils sont vêtus de robes, de
capes et d’écharpes somptueuses mais trempées. Ils vous regardent
en silence derrière des masques élégamment sculptés.
Les fantômes observent les PJ un long moment. Si ces derniers
réagissent violemment (en les attaquant ou en tentant de
Repousser les impies), ils disparaissent aussitôt, ne laissant
derrière eux qu’une flaque d’eau des marais.
NIVEAU C : LES HALLS SUPÉRIEURS
L ’étage supérieur du manoir abritait autrefois
les chambres des maîtres de la maison Liis.
Dame Ilse a caché ou bloqué tous les moyens
ordinaires permettant de s’y rendre. La seule méthode
pour y accéder consiste à passer par les portes bloquées
en A-3a, par l’escalier oublié au fond d’A-8 ou en se
glissant par l’embrasure des fenêtres de la zone A-7.
Comme le reste du manoir, le niveau supérieur est
trempé, froid et plongé dans le noir. Une atmosphère de
mélancolie pèse sur les murs écaillés et les carrelages
abîmés, à l’abandon. Des miroirs sont suspendus aux
murs, d’autres fracassés par terre. Comme les flaques
d’eau, ils renvoient d’étranges reflets dans l’obscurité.
Zone C-1 — Mezzanine : Des morceaux de plâtre détachés
des murs et des tommettes de terre cuite jonchent le sol de la
salle, parmi les flaques noires qu’alimente l’eau dégoulinant du
plafond. Aux murs et aux plafonds sont suspendus d’étranges
colliers de perles de prière, des soies de couleur, des idoles, des
tapisseries où figurent des icônes, des calices sacrés, des statues
trapues de dieux en argile et toutes sortes d’autres accessoires
religieux venus des quatre coins du monde.
Le couloir est orné de prières honorant quasiment tous les
dieux de tous les panthéons et les implorant de sauver Ilse
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Toutefois, si les PJ restent tranquilles ne serait-ce qu’un instant,
les spectres agissent :
Les fantômes avancent lentement mais résolument d’un pas. L’un
après l’autre, ils retirent leurs masques, révélant des crânes sanglants
et infestés de vers.
Ils s’expriment alors en même temps, le premier déclarant « Sauvez-
nous » et le second « Sauvez-vous ».
Les fantômes disparaissent peu à peu, ne laissant derrière eux que
deux masques dans une mare d’eau glacée.
Il s’agit des fantômes de Josef et Matias, sacrifiés par dame
Ilse la nuit de la grande invocation. Ils portent les masques
d’héritiers suivants :
• Masque aux trois visages : Cet accessoire ressemble à trois
visages fusionnés en un seul. Celui qui regarde à gauche
hurle, celui de droite éclate d’un rire macabre, et le visage
du milieu semble dépourvu d’émotions. Lorsque c’est
Josef qui le porte, on a du mal à savoir où il se trouve,
comme s’il occupait plusieurs positions par intermittence,
ce qui lui accorde un bonus de +3 à la CA. Il gagne aussi
la capacité de Déplacement silencieux et de Se cacher dans
l’ombre à 1d14 (ses tests étant modifiés par l’Agilité et
l’armure comme pour les compétences de voleur).
• Masque de fer : Le masque n’a presque aucun trait et se
compose d’une mince couche de fer matelassée de coton.
Lorsque c’est Matias qui le porte, il lui accorde la possibilité
d’ignorer les dégâts physiques. Chaque round où le PJ
subit les dégâts issus d’une attaque physique (ordinaire ou
magique), il bénéficie d’un jet de sauvegarde de Volonté
DD10 + la quantité de dégâts. En cas de réussite, il ne subit
aucun dégât.
Consultez l’annexe B pour en savoir plus sur les pouvoirs
communs à tous les masques.
des griffes effroyables de Mammon. Toutes ont échoué, mais
conservent une certaine puissance qui représente un danger
pour les PJ.
En cherchant avec soin, les PJ peuvent découvrir les objets
liés à leur propre religion, ce qui leur permet de « traduire »
efficacement le sens d’au moins une poignée de ces offrandes.
En voyant répétées ces prières, ils comprendront peut-être
que les idoles, les rosaires, les autels et autres objets semblent
tous dédiés au même but : Sauver cette âme repentante de
l’emprise de son fiancé démoniaque, Mammon.
Aucune de ces myriades de prières n’a affranchi Ilse de sa
promesse. Toutefois, les accessoires religieux conservent leur
pouvoir. Les PJ n’ont rien à craindre d’eux à condition de ne
pas les toucher, ce que des clercs et autres personnages de ce
genre peuvent leur expliquer aussitôt.
Si un personnage d’une autre religion touche à ces talismans
mineurs, il doit effectuer un jet de sauvegarde de Volonté DD10.
En cas d’échec, l’esprit associé au bibelot prend vie et l’attaque
(lui et lui seul). Il n’est visible que par ce PJ, mais si d’autres
touchent le même bibelot, eux aussi deviennent capables de
le voir et d’interagir avec lui. Les esprits peuvent être vaincus
physiquement par ceux qui ont touché le talisman, ou repoussé
par des clercs au moyen d’un test pour Repousser les impies.
 La forme de l’esprit mineur n’a guère d’importance : le Juge
peut en choisir une associée aux mythes correspondants
ou tirer sur la table qui suit. Sa forme de base devrait
toutefois comporter d’autres traits (par exemple un visage
humain, des ailes, des tentacules, plusieurs têtes ou des bras
supplémentaires), au gré du Juge.

1d14 Forme de base

1 Singe
2 Insecte
3 Élephant
4 Pieuvre
5 Lion
6 Humain
7 Champignon
8 Dragon
9 Démon/Diable
10 Sphère de néant
11 Voyageur stellaire
12 Serpent
13 Poisson
14 Vase

Une fois que l’esprit d’un talisman a été vaincu, on ne peut

plus jamais l’appeler.

Décorés de métaux précieux, de joyaux et de bois rares, ces

talismans valent chacun 1d5 x 10 po. Il y en a plus de 100
dans le couloir, mais tous sont liés à des esprits dont il faut
triompher avant de pouvoir s’en emparer.
Esprit de talisman mineur : Init +2 ; Att coup +0 corps-à-corps
(1d5) ; CA 10 ; DV 2d12 ; PV 12 ; Mvt 12 m ; Act 1d20 ; AS : traits
des morts-vivants, immunisé contre les armes non magiques,
visible uniquement par le profanateur ; JS Vig +2, Réf +4,
Vol+6 ; AL C.
Zone C-1a — Portes du caveau : Les personnages qui
découvrent l’entrée du caveau (zone C-2) se rendent compte
qu’elle est elle aussi tapissée de reliques issues de dizaines de
cultes ésotériques. Lisez ou paraphrasez ce qui suit.
Deux portes de cuivre martelé vous barrent la route. Comme le reste
du couloir, elles sont ornées de reliques insolites : rosaires aux perles
en forme de crâne, étranges idoles passées sur des cordons de cuir,
pentacles en cuivre martelé et divers autres symboles sacrés.
Les esprits associés aux talismans des portes sont bien plus
puissants que leurs homologues des murs. Si on les perturbe,
les symboles libèrent un esprit supérieur (dont vous pouvez
déterminer la forme comme celle des esprits mineurs, cf.
zone C-1 plus haut).
Passer la porte nécessite un mélange de prudence et de
courage. Sept symboles y sont accrochés. Un voleur peut en
retirer un sans danger au moyen d’un test de Désamorcer les
pièges ou de Vol à la tire DD20, mais il doit réussir sept fois.
Sinon, un clerc qui effectue un test de Repousser les impies
DD20 peut « désamorcer » les objets pour 1 round, ce qui
permet aux autres personnages de retirer les symboles sacrés.
Un personnage peut en retirer deux par round de cette façon.
En travaillant de concert, sept PJ peuvent retirer tous les
symboles en un seul round.
Si les talismans se déclenchent (parce que le voleur ou le clerc a
raté un test ou parce qu’un personnage s’est contenté de les ôter),
un esprit supérieur se matérialise. Comme les esprits mineurs,
il est invisible et intangible pour quiconque n’a pas touché la
même relique. Il attaque le profanateur. En cas de réussite, il
inflige des dégâts et projette le PJ contre le mur le plus proche…
déclenchant l’apparition de 1d3 esprits mineurs (cf. plus haut) !
Esprit de talisman supérieur : Init +4 ; Att coup +3 corps-à-
corps (1d10 + projection) ; CA 13 ; DV 4d12 ; PV 24 ; Mvt vol
12 m ; Act 1d20 ; AS : traits des morts-vivants, immunisé contre
les armes non magiques, ses attaques projettent la cible à
6 m, visible uniquement par le profanateur ; JS Vig +3, Réf +4,
Vol +6 ; AL C.
Zone C-2 — Caveau d’Ilse la damnée : Dans ces murs gris et
poussiéreux se trouve un lit orné de soie, de dentelle et de bouquets
nuptiaux. Contrairement à l’atmosphère du reste du manoir, l’air ici est
sec, bien qu’il sente le renfermé. Les courants d’air font voler la poussière.
Si les personnages tirent les rideaux de soie et de dentelle, ils
découvrent que le lit ne comporte aucun matelas. À la place, un
sarcophage de cuivre repose sur une estrade de pierre basse. Il
représente une femme aux bras croisés tenant un rosaire.
Le sarcophage comporte quatre verrous, un de chaque côté.
Bien qu’ils ne soient pas piégés, les marches de l’estrade qui
y mènent le sont : elles basculent sous un poids d’au moins
11,5 kg. Un voleur prudent qui prend le temps de les inspecter
remarque le mécanisme en réussissant un test de Détecter
les pièges DD15 et peut facilement les caler avec un test de
Désamorcer les pièges DD5.
Les voleurs imprudents qui marchent droit vers le sarcophage
sont attaqués par des lances de fer surgies du plafond (jet de
sauvegarde de Réflexes DD15 pour les éviter). En cas d’échec,

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joffrey ribert (Order #37049200)
 le voleur, transpercé par les piques, subit 1d8 points de dégâts.
Au round suivant, un poison visqueux à l’odeur âcre coule de
la hampe des lances. Il ronge les vêtements en un round et le
cuir en trois. Il faut 1d5 rounds au poison pour atteindre le
voleur : si ce dernier reste prisonnier assez longtemps pour
que le poison coule dans sa plaie, il doit réussir un jet de
sauvegarde de Vigueur DD10 pour ne pas périr sur-le-champ.
L’effet du poison s’exerce au contact de la peau : ceux qui
essaient de l’essuyer pour gagner du temps doivent prendre
d’extrêmes précautions s’ils ne veulent pas subir le même sort.
On peut rétracter les lances pour libérer leurs victimes en
réussissant un test de Force unique DD25 ou trois tests de
Force DD10 simultanés, mais les personnages qui touchent le
poison acide en subissent les effets. Chacun des quatre côtés
du sarcophage ne peut être déclenché qu’une fois.
Le sarcophage : Il faut réussir un test de Crocheter les serrures
DD15 pour ouvrir chacun des quatre verrous et pouvoir retirer
le couvercle. À l’intérieur repose un cadavre emmailloté de
lin sur un lit de sel. Le linceul est maintenu en place par une
douzaine de bandes de plomb, chacune estampée de symboles
d’une douzaine de religions différentes. En arrachant les
bandes et en retirant le linceul, les PJ dévoilent le cadavre
desséché et noirci d’une petite femme en robe de mariée. Ce
n’est autre que dame Ilse.
Un anneau noir est passé à l’annulaire gauche du cadavre :
une bague de fiançailles donnée à Ilse par Mammon la nuit
où elle l’invoqua. Il en émane une chaleur intense. Si on le
retire du doigt, des flammes noires et infernales en jaillissent,
infligeant 1d12 points de dégâts chaque round où on le tient.
On peut les neutraliser temporairement en le saisissant avec
un instrument en fer (des pinces ou la pointe d’une lance, par
exemple). Un personnage qui enfilerait l’anneau courrait un
terrible risque, à l’exception notable de celui qui est associé
ANNEXE A : LE BAL MASQUÉ DU DIABLE
10 coups de cloche : Au fil de la soirée, le manoir sombre
peu à peu dans les Enfers. Quand la cloche sonne 10 coups,
les PJ perçoivent la présence des vrais habitants du manoir.
Des silhouettes de courtisans royaux, de bouffons, d’hommes
d’armes et de musiciens s’acheminent dans les couloirs obscurs,
depuis le poste de garde des douves jusqu’au grand hall. Les
groupes qui s’arrêtent en silence et dressent l’oreille peuvent
entendre de faibles bruits festifs : rires, musique, sons de
couverts et applaudissements polis.
Ces formes spectrales ne perçoivent pas encore les PJ. Elles
les traversent, leur procurant un léger frisson. Un simple test
pour Repousser les impies DD10 suffit à dissiper ces spectres,
qui s’évanouissent dans des volutes de brume bleutée. Ils se
reforment toutefois au bout de 1d14 rounds sans que ce que
font les PJ ne les influence nullement.
11 coups de cloche : Lorsque sonne la cloche, les convives
spectraux s’incarnent en chair et en os. Il y a là des seigneurs
et des dames, ainsi que leurs suivants, tous coiffés de
masques élégants. Des PJ vigilants se rendent compte de cette
transformation, les spectres devenant de plus en plus tangibles
à chaque coup de cloche. Comme les spectres avant eux, les
nobles déambulent du poste des douves jusqu’au grand hall
Page 20
joffrey ribert (Order #37049200)
à Ilse : il peut le manipuler et l’enfiler sans être victime de
sa chaleur.
Tous les autres personnages subissent l’effet suivant : tout
d’abord, ils reçoivent 1d12 points de dégâts dus aux flammes
infernales. Ensuite, ils doivent effectuer un jet de sauvegarde
de Vigueur DD15 tandis que des flammes rugissantes les
enveloppent. En cas d’échec, il leur carbonise le bras et les
force à effectuer un jet de sauvegarde de Vigueur DD15 contre
la mort.
Si le PJ survit au feu infernal, il a réussi à usurper l’identité
d’Ilse, fiancée de Mammon. Par la suite, tout ce qui devrait
s’appliquer à elle lui arrive à sa place.
Si le PJ associé à Ilse (ou celui qui la remplace et a survécu)
enfile l’anneau, il reçoit les atouts et handicaps suivants :
• Le PJ regagne tous ses points de vie.
• Le PJ reçoit un bonus de +1 à sa Chance.
• Le personnage peut pratiquer l’imposition des mains
comme un clerc du même niveau que lui.
• Le lien entre le PJ et tout patron ou dieu est immédiatement
rompu. Par la suite, et quels que soient ses propres
souhaits, le PJ est l’Élu de Mammon. Le Juge est libre de
manifester les conséquences de cette association comme
il le souhaite dans sa campagne. S’il s’agit d’un mage ou
d’un elfe, il ne perd pas ses sorts mais doit obtenir tous ses
futurs sortilèges en négociant avec Mammon.
• Le personnage est en proie à une terrible avarice. Quand la
moindre occasion d’accumuler des richesses se présente,
il doit réussir un jet de sauvegarde de Volonté DD15 pour
se retenir de faire tout ce qui est en son pouvoir pour les
obtenir.
• Le personnage est immunisé contre les effets de charme
ou de compulsion qui ne sont pas d’origine divine.
sans jamais s’aventurer vers les catacombes (niveau B) ou les
halls supérieurs (niveau C).
Quand sonne la cloche, le grand hall subit lui aussi une
métamorphose radicale. Des flammes prennent joyeusement
vie dans l’âtre et les appliques murales, un festin et des
boissons apparaissent sur les longues tables, et les murs et le sol
se couvrent d’épais tapis de fourrure ainsi que de splendides
tapisseries.
Les personnages qui circulent dans le niveau A auront du mal
à éviter les fêtards. Chaque fois que le groupe entre dans une
nouvelle zone, et toutes les 5 minutes, ils ont 66 % de chances
qu’une bande de convives les croise. Un tel groupe se compose
de 1d5 nobles, 1d8 hommes d’armes, 1d3 bouffons et 1d3
amuseurs, tous vêtus de riches atours et porteurs de masques
élégants. Tous sont en réalité des diables, mais seuls les PJ
qui portent des masques d’héritiers (cf. l’entrée qui leur est
consacrée à l’annexe B) s’en rendent compte.
Un test pour Se cacher dans l’ombre DD10 suffira à un voleur
pour échapper à l’attention des convives, et avec un résultat de
30 ou plus, le Juge peut même en conclure qu’il a dissimulé tout
le groupe. Sinon, les PJ doivent recourir à d’autres subterfuges
pour passer inaperçus.
 Page 21
joffrey ribert (Order #37049200)
 Si les convives détectent les PJ, ils insistent pour que ces derniers
les rejoignent lors des festivités et n’acceptent aucun refus,
appelant leurs homologues jusqu’à ce que les PJ se retrouvent à 5
contre 1. Les spectres incarnés n’entament pas les hostilités eux-
mêmes, mais rendent les coups si les PJ recourent à la violence.
Ils cherchent à les maîtriser pour les traîner jusqu’au grand hall.
Sinon, les convives se contentent de se montrer insupportables :
des beautés masquées des deux sexes viennent les coller comme
d’anciens amants et maîtresses, les bouffons les agacent à force de
questions et railleries, et les valets les harcèlent en leur répétant
sans cesse que le bal masqué est sur le point de commencer.
Les personnages qui portent des masques d’héritiers échappent à
ces déplaisantes attentions. Les convives les traitent comme s’ils
étaient des leurs, et les laissent circuler comme bon leur semble.
Au moyen d’un test de Présence DD15, les PJ masqués peuvent
convaincre les autres invités que les PJ non masqués sont leurs
esclaves, mais il leur faut réussir ce test chaque fois qu’ils croisent
de nouvelles personnes.
Les personnages qui ont mis des masques ordinaires ont une
chance, aussi mince soit-elle, de passer pour des invités (test de
Présence DD20). Ceux qui reçoivent l’aide de voleurs (test de Se
déguiser DD15) ont plus de chances d’y parvenir. On doit faire
un test pour chaque PJ qui tente sa chance, et ils ignorent si leur
déguisement est convaincant jusqu’à ce qu’ils rencontrent un des
diaboliques convives.
12 coups de cloche : Quand sonne minuit, le manoir
subit son ultime métamorphose. Immédiatement, tous les
portails, portes et fenêtres donnent sur la salle de bal masqué
du grand hall. Toute tentative pour quitter le secteur, par
quelque moyen que ce soit, transporte automatiquement les
PJ en zone A-7. Les cloches continuent leur tocsin infernal
jusqu’à ce que les PJ arrivent.
Q uand les PJ entrent dans le grand hall (ou qu’on les y
traîne), lisez ou paraphrasez ce qui suit :
Les coups de cloche provoquent une véritable frénésie dans
les hordes de convives. Ils se mettent à hurler comme des bêtes et
commencent à caracoler et à gambader dans une sarabande endiablée.
Les plus petits d’entre eux se font piétiner, et même les grands nobles,
une fois happés par la foule obscure, n’en ressortent plus.
Le dernier son de cloche résonne, et la foule se sépare pour former un
chemin direct qui va du trône jusqu’à vous et vos compagnons. Une
énorme forme noire y est assise, sinistre silhouette de géant aux cornes
incurvées et aux yeux qu’habitent les flammes de l’enfer. Derrière son
siège palpitent les tourbillons orange et violets d’un portail.
Page 22
joffrey ribert (Order #37049200)
Le vieillard décrépit qui vous a accueillis en ce lieu maudit, debout à
l’entrée de l’allée centrale, porte la tête ensanglantée du cerf. On l’a
vidée et creusée, puis décorée de dentelle écarlate pour en faire une
macabre couronne voilée.
« Pour l’héritière du manoir, la belle du bal, déclare le Sénéchal en
brandissant la tête qui dégouline de sang. Qui prendra le voile ? »
D’une voix veloutée qui suinte de malfaisance, le diable assis sur le
trône ordonne : « J’ai rempli ma part du marché. Je t’ai donné un anneau
pour gouverner le monde avec la fureur d’un dieu déchu ; nul ne pouvait
usurper ton pouvoir. À présent, à toi de me livrer mon dû. Donne-moi
ma charmante promise. »
Maintenant que les cloches ont cessé de sonner, la véritable forme
des convives se dévoile à tous : des monstres caprins portant
des manteaux de peau humaine, des succubes libidineuses qui
minaudent comme des chattes, des fiélons qui se dandinent
et agitent leurs doigts boudinés empestant la chair pourrie,
des archicambions et leurs cours royales, des diablotins qui
volettent et des vases poisseuses qui rampent, tout ceci et bien
pire encore grouille dans le manoir ombreux. Les tapisseries
suspendues aux murs sont faites de peau humaine. Les épais
tapis de fourrure sont autant de cadavres écrasés, et le festin se
compose de tas d’asticots et de sang caillé.
L’énorme créature noire n’est autre que l’archidiable Mammon
venu prendre son dû : l’âme du Prince Détraqué. Il a adopté
l’apparence d’un humain cornu de 4,20 m de haut, torse nu et
vêtu de pans de ténèbres pures. Il tient un sceptre de joyaux et
boit dans un crâne fissuré.
Ayant parlé, le diable se lève de son siège et tend le poing. L’air
crépite, et dans un coup de tonnerre, un petit cercle de flammes
infernales apparaît. Mammon se tourne vers les PJ et exige
que sa promise accepte l’anneau de feu. Un personnage qui le
prendrait serait condamné à coup sûr, mais des PJ astucieux
peuvent sauver leur vie (et leur âme !)
V
oici quelques possibilités évidentes (et malheureuses
pour certaines), mais le Juge devrait autoriser le genre
de solution débridée et créative qui ne peut venir que
de PJ pris dans une situation affreuse.
• Livrer le Prince Détraqué à Mammon : Si les PJ devinent
qu’Ilse est à l’origine du massacre et que le PJ associé est
prêt à rejoindre les bras de l’archidiable, le reste du groupe
est libre de s’en aller.
• Diable spolié, diable enragé : Si les PJ ont réussi à
découvrir la bague de fiançailles sur le cadavre d’Ilse en
C-2, ils tiennent la clef de leur liberté. La rendre à Mammon
revient à rejeter son offre de mariage et à annuler le contrat
passé avec le diable. Celui-ci, enragé, voue une inimitié
farouche au PJ associé à Ilse tant que son âme existera.
• Passe-passe : Les PJ qui ont découvert le hachoir à bras (en
zone A4-a) ont l’occasion de duper l’archidiable. Ils peuvent
couper un bras vivant avant la rencontre et le présenter à
Mammon. Si l’archidiable pose l’anneau sur cette fausse
main, les PJ sont libres de s’échapper du manoir.
• Arrière, démon ! : Bannir l’archidiable reste une possibilité,
mais tout juste moins risquée que de l’affronter. On ne peut
y parvenir sans posséder la pierre d’âme. Si les PJ s’en sont
emparés, un clerc peut tenter un test de Repousser les impies
DD25. (Si les PJ ont maîtrisé la gemme, ils n’ont besoin
que d’un résultat de 15 au minimum.) En cas de réussite,
Mammon disparaît en hurlant dans le portail qui le happe.
 • Pacte avec le diable : Si les PJ ont maîtrisé la pierre d’âme,
ils peuvent utiliser le pouvoir que leur octroie le nom
véritable de Mammon pour passer un pacte avec lui. Le
Juge devrait leur demander un test de Présence DD15 et un
test de Chance DD15, puis s’installer confortablement pour
regarder les joueurs jouer leur rôle. Il doit se sentir obligé
d’exploiter ce que les PJ lui disent en honorant la lettre du
pacte, mais jamais son esprit.
• Duel contre le diable : Les PJ qui décident d’affronter
l’archidiable et sa horde s’exposent à une mort certaine.
Entourés de toutes parts, ils n’ont aucun moyen de s’enfuir,
que ce soit par des moyens ordinaires ou magiques. À moins
qu’ils n’optent délibérément pour des tactiques défensives,
chacun d’entre eux est la cible de plusieurs attaques à
chaque round. Le nombre de diables qui déferlent dans le
grand hall est infini.
Le fait d’exister à mi-chemin entre notre monde et les Enfers
confère cependant quelques atouts non négligeables aux
PJ. Malgré leur force relative, tous les diables (y compris la
manifestation de Mammon) sont traités comme des démons
de type 1 en ce qui concerne les immunités de combat. Par
conséquent, les dégâts des armes non magiques et du feu sont
réduits de moitié contre eux, mais ils restent vulnérables aux
armes magiques, à l’acide, au froid, à l’électricité et au gaz.
Tuer un ou plusieurs diables permet aux PJ de gagner un
seul round de liberté (sans attaque contre eux). Des PJ
particulièrement meurtriers (ou chanceux) peuvent ainsi
échapper au courroux de la horde un instant, mais même les
plus fervents guerriers finiront par succomber sous le nombre.
La classe des PJ détermine le type de diable qui les attaque.
Jusqu’à six créatures peuvent s’en prendre au même personnage,
mais un usage avisé du terrain et des points d’étranglement
(ou le fait de combattre dos à dos, tout simplement) réduit
efficacement le nombre d’attaques.
Mages, clercs et elfes : Des succubes lascives assaillent le
lanceur de sorts, avides de la chaleur de sa chair. Sur une
attaque de baiser réussie, le PJ subit 1d4+3 points de dégâts et
doit effectuer un jet de sauvegarde de Volonté DD15. En cas
d’échec, il perd un sort tiré au hasard. La succube en question
pourra lancer le sort ultérieurement avec un test d’incantation
d’1d20+3.
Succube : Init +1 ; Att baiser +2 corps-à-corps (1d4+3 plus
absorption de sort) ou griffes +4 corps-à-corps (1d6+2) ; CA 13 ;
DV 3d12 ; PV 18 ; Mvt 9 m ; Act 1d20 ; AS : traits des démons,
absorption de sort comme expliqué plus haut ; JS Vig +4, Réf +2,
Vol +0 ; AL C.
Guerriers et nains : Les combattants et leurs homologues
barbus sont assaillis par des diables au pas lourd, au dos
purulent et aux membres en lame de faux. Si l’un d’entre eux
parvient à tuer un PJ, il plante une trompe dans sa gorge et
s’introduit dans le cadavre qu’il anime avec son ancien profil
au round suivant. Le PJ ranimé a le même nombre de points
de vie que le diable, mais les mêmes caractéristiques que celles
dont il disposait de son vivant.
Diable au dos purulent : Init +1 ; Att bras-faux +2 corps-à-corps
(1d8+2) ou morsure +4 corps-à-corps (1d3+2) ; CA 13 ; DV 3d12 ;
PV 18 ; Mvt 9 m ; Act 1d20 ; AS : traits des démons, coup critique
sur 18+, possession de cadavre ; JS Vig +4, Réf +2, Vol +0 ; AL C.

D’AUTRES MAINS DE GLOIRE

E n utilisant une main fraîchement coupée et de la cire enchantée (trouvée en zone A-4a), les PJ peuvent réaliser une main
de gloire. Le rituel ne fonctionne qu’avec celle d’un humanoïde vivant (qui n’est pas forcé d’agir de plein gré toutefois).
La victime peut mourir ensuite mais doit rester vivante durant tout le rituel.
Une fois allumée, une main de gloire brûle au total pendant 5d5 rounds en émettant
une sphère de lumière trouble de 9 m de diamètre. On peut l’éteindre entre deux
utilisations.
L’aventure d’origine fournit des pouvoirs associés à l’alignement du propriétaire
d’origine de la main, mais si le Juge le souhaite, les mains trempées dans la cire et
enflammées manifestent également des pouvoirs qui dépendent de leur espèce.
Elfe : Les mains elfiques sont nimbées d’étranges flammes violettes qui crépitent.
Tout sort ou effet magique manifesté dans la lumière échoue, et les personnages
qui essaient d’utiliser le pouvoir magique d’un objet doivent d’abord réussir un jet
de sauvegarde de Volonté DD10.
Nain : L’épais cuir des mains de nains fond peu à peu pour révéler des os dorés
(macabre trophée qui vaut 15 po). Leur porteur peut détecter l’or ou la magie dans
la portée de la lumière émise. Ses alliés et lui reçoivent un bonus de +3 à tous les
jets d’attaque et de dégâts effectués contre les cibles qui entrent dans le rayon de la
lumière.
Halfelin : Une fois allumée, la main émet une douce lumière argentée. Son porteur
peut brûler de la Chance comme un halfelin. Il ne regagne pas la Chance dépensée de
la sorte à moins de pouvoir maintenir la main allumée tout le lendemain. Garder la
flamme allumée 24 heures nécessite de toute évidence une grande quantité de mains
coupées, mais toutes ne doivent pas forcément venir de halfelins.

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joffrey ribert (Order #37049200)
 Halfelins et voleurs : Des démons gras et vifs cabriolent pour
assaillir halfelins et voleurs de toutes parts. Semblables à des
chérubins obèses dont la peau est prête à craquer, ils s’accrochent
aux PJ en riant comme des enfants joueurs. Chaque fois qu’un
halfelin ou un voleur tente de brûler de la Chance (qu’il tente
de s’aider lui-même ou de secourir un allié), il doit effectuer un
jet de sauvegarde de Volonté DD15. En cas d’échec, la Chance
est brûlée, mais sans effet : à la place, le croque-chance le plus
proche gagne 1d7 PV, +1 à la CA, +1 aux jets d’attaque, aux jets
de dégâts et à tous les jets de sauvegarde, et ce pour chaque
point de Chance brûlé.
Croque-chance : Init +3 ; Att griffes +2 corps-à-corps (1d3) ;
CA 10 ; DV 1d12 ; PV 6 ; Mvt 9 m ; Act 1d20 ; AS : traits des
démons, dévore la Chance brûlée ; JS Vig +0, Réf +2, Vol +0 ;
AL C.
S i l’un des PJ enfile l’anneau de mariage du diable,
il n’a plus aucun moyen d’échapper à son sort.
Mammon s’empare de lui et retourne en enfer en le
traînant avec lui.
Si les PJ arrivent d’une façon ou d’une autre à remplir leur
part du contrat sans sacrifier leur âme, ils ont remporté là une
victoire décisive contre cet être malfaisant. La cour diabolique
réagit en conséquence.
Mammon hurle de fureur, répandant la terreur parmi les
diables mineurs. Les flammes de l’enfer jaillissent du portail
du grand hall, et les PJ n’ont que quatre rounds pour s’enfuir.
Demandez-leur de faire un jet d’initiative et de vous dire ce
qu’ils font.
Round 1
Initiative Action du manoir
15 Les diables s’élancent dans un concert de
hurlements assourdissants. Le Juge peut décider
que les joueurs n’ont plus le droit de se parler
entre eux à la table mais doivent se contenter
de décrire leurs actions. Le plafond du manoir
se fissure et commence à céder. Des milliers de
pièces se déversent du trône de Mammon. Tout PJ
qui sacrifie toutes ses actions peut ramasser 1d100
pièces de cuivre, d’argent et d’or.
Round 2
Initiative Action du manoir
10 Un par un, les diables sont rappelés sur leur
plan du tourment originel. Ils tentent de saisir et
de griffer les PJ. Tout personnage qui demeure
dans le grand hall doit
effectuer un jet de
sauvegarde
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de Réflexes DD5 pour éviter d’être traîné en enfer.
Des pierres précieuses ruissellent des brèches du
plafond. Tout PJ qui sacrifie toutes ses actions
peut ramasser 1d30 joyaux valant chacun 1d10 x
20 po, en plus des pièces mentionnées plus haut.
Round 3
Initiative Action du manoir
15 Le grand hall commence à s’effondrer. Tous les
personnages qui s’y trouvent doivent réussir un
jet de sauvegarde de Réflexes DD5 pour éviter de
subir 1d14 points de dégâts, causés par les gravats.
10 Le sol du manoir cède, les fissures commençant
dans le grand hall et se répandant peu à peu
partout. Les personnages situés dans les
zones A-7, A-6 ou A-8 doivent réussir un jet de
sauvegarde de Réflexes DD10 pour éviter de faire
une chute mortelle. Ceux qui restent dans le hall et
renoncent à toutes leurs actions du round peuvent
ramasser des pierres précieuses et des pièces,
comme plus haut. Si les PJ possèdent des armes
ou des armures magiques, ces objets commencent
à émettre une lueur infernale qui ajoute 1 à leurs
bonus d’origine.
Round 4
Initiative Action du manoir
15 Les flammes infernales jaillissent des abysses et se
déploient dans le bâtiment hanté. Tous les PJ qui
sont encore dans le manoir doivent réussir un jet
de sauvegarde de Vigueur DD10 pour éviter de
subir 1d10 points de dégâts.
7 Mammon en appelle une dernière fois à l’avidité
des PJ restés dans le manoir. Comme plus haut,
les PJ qui sacrifient leurs actions peuvent ramasser
des pièces et des pierres précieuses, tandis que
leurs armes et armures magiques reçoivent un
deuxième bonus de +1. Les personnages qui ratent
un jet de sauvegarde de Volonté DD10 sont rongés
par l’avarice qui les tenaillera jusqu’à la fin de
leurs jours.
5 Le manoir ombreux sombre dans le marais.
Tous les PJ qui s’y trouvent encore (sauf dans
les zones A-1 et A-2) doivent réussir un jet de
sauvegarde de Vigueur DD10 pour éviter d’être
emportés dans le courant impie et de disparaître
à tout jamais.
Mammon (manifestation mineure) : Init +6 ; Att coup de sceptre
+12 corps-à-corps (3d10+6) ou coup de queue +16 corps-à-corps
(1d12+4) ; CA 22 ; DV 18d12 ; PV 89 ; Mvt 18 m ou vol 18 m ;
Act 2d20 ; AS : sorts (+10 au test d’incantation ; détection du bien,
injonction, effroi, charme), traits des démons ; JS Vig +12, Réf +8,
Vol +16 ; AL C.
 ANNEXE B : LES MASQUES
DES HÉRITIERS
L es masques des héritiers, disséminés tout au long de
l’aventure, octroient à certains PJ les compétences et
capacités de leur vie antérieure. Comme indiqué dans
les sections qui leur sont consacrées, ils ne fonctionnent qu’avec
les personnages qui leur sont associés.
Les masques perdent tous leurs pouvoirs à la fin de la nuit,
que les PJ aient triomphé ou qu’ils aient échoué.
Voici un résumé des masques et de l’endroit où vous les
trouverez dans le texte :
Héritier de la maison Liis Masque correspondant
Toutefois, tous les masques donnent les pouvoirs suivants à tous
ceux qui les portent, quels qu’ils soient : Ilse (Prince Détraqué) Aucun
• Ils révèlent la véritable forme des convives. Ursula Masque de lion (zone A-2)
• Les convives ignorent tous les PJ qui portent les masques. Jost Masque cornu (zone A-5)
• Les porteurs des masques voient les portes secrètes et Sabian Masque de loup (zone A-8)
cachées du manoir entourées d’une faible lumière rouge.
Kethe Masque de corneille (zone A-8)
• Les PJ qui portent les masques reçoivent un bonus de +3
aux jets d’attaque et de dégâts contre les autres PJ, ainsi Josef Masque à trois visages (zone B-3)
qu’un bonus de +6 aux jets de sauvegarde de Volonté Demut Masque de Méduse (zone A-8)
contre les sorts et les charmes lancés par ces derniers.
Matias Masque de fer (zone B-3)
• Les personnages rayonnent de malfaisance, un effet
détectable par détection du mal et autres pouvoirs de ce type.

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 L’OASIS FLOTTANTE DE LA
DIVINITÉ CÉLESTE
Par Stephen Newton • Responsable éditorial : Rev. Dak J. Ultimak • Cartes : Brad McDevitt • Testeurs : Terry Olson, Maxwell
Spann, Jessica McMillin, Ava Newton, Cori Newton, Amanda Rajchel, Sean McGuire, Farah McGuire, Mike Masuda, Tina
Masuda • Remerciements spéciaux : Game Kastle (Santa Clara)
L
’Oasis flottante de la Divinité Céleste est conçue pour 4
à 6 personnages de niveau 1. Cette aventure envoie
les joueurs sur une île flottante où ils rencontrent les
curieux subalternes d’une divinité absente occupés à juger
les accomplissements d’adeptes récemment décédés. Ce
lieu mystique abrite des trésors surnaturels qu’on ne peut
récupérer qu’en affrontant des périls considérables.
CONTEXTE
L’oasis flottante de la Divinité Céleste s’est arrêtée bien haut
dans le ciel de midi, à 1200 m d’altitude pour être exact, comme
tous les 77 ans. Cette île qui adopte l’apparence d’un nuage
en suspension permet aux serviteurs éthérés et aviaires de la
Divinité Céleste (une déesse de l’air, du climat et des créatures
magiques volantes) de se reposer. Ces derniers siècles, elle
était occupée par Momoaa, servante de niveau intermédiaire
dans la bureaucratie céleste de la Divinité. Elle s’en est servi
pour juger les adeptes humains et humanoïdes récemment
trépassés de la Divinité Céleste. Ceux-ci peuvent voir leur
vie prolongée (grâce aux pouvoirs du bassin d’immortalité)
et recevoir le don de voler, ou être stigmatisés, considérés
comme des « oiseaux sans ailes » et condamnés à être renvoyés
sur terre pour y subir plusieurs années supplémentaires de
servitude.
Pendant ce temps, dans le village des PJ, Raa-Zhel, une
aspirante mage de bas niveau, s’est trompée en déchiffrant
d’antiques parchemins qui décrivaient comment la pluie
tombant de l’oasis flottante alimentait autrefois les eaux
divines de la mare d’immortalité. Raa-Zhel ne comprend pas
la vraie nature de l’oasis et s’imagine à tort que ses nuages
humides sont la source même de la mare d’immortalité. Elle
a imprudemment confié aux PJ le moyen de s’y rendre grâce
à un calmar aérien enchanté afin qu’ils aillent récupérer un
échantillon de ces eaux de jouvence inestimables.
Concernant l’oasis, les coups critiques et les maladresses :
L’oasis flottante est un ensemble de nuages, de plateformes et
de tunnels réunis par de minces fibres magiques. Ces dernières
permettent aux mortels de déambuler sur les nuages, en
restant toutefois très prudents : il faut marcher avec soin pour
ne pas traverser le « sol » spongieux. Par conséquent, le Juge
doit garder ces éléments en tête lorsque les PJ circulent sur ce
terrain délicat (une chute en contrebas inflige inévitablement
12d6 points de dégâts) :
• Les objets : Tous les objets lâchés ou posés sur le sol doivent
réussir un test de Chance DD15 (en y appliquant le
modificateur de Chance du PJ) pour ne pas se perdre dans
les nuages.
• Maladresses et coups critiques : Quand un PJ obtient une
maladresse ou qu’un adversaire réalise un coup critique,
le PJ doit effectuer un jet de sauvegarde de Réflexes DD10
pour éviter de tomber à travers les nuages.
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• Courir, sauter ou effectuer un haut fait d’armes acrobatique :
Toutes ces manœuvres représentent un danger. Un PJ qui
s’y livre doit effectuer un jet de sauvegarde de Réflexes
DD5 pour éviter de tomber au travers des nuages.
ACCROCHES D’AVENTURE
Le prétexte à l’aventure décrit dans le paragraphe « Départ
des joueurs » suppose que l’aspirante magicienne Raa-Zhel
recrute les PJ, mais ce n’est pas le seul scénario susceptible de
les conduire à l’oasis. Le Juge peut tout à fait puiser dans les
idées ci-dessous, les mélanger ou élaborer les siennes.
La fête de la Divinité Céleste : Le groupe tombe sur un petit
rassemblement de fanatiques religieux vêtus de ridicules
manteaux emplumés et coiffés de casques pourvus de « becs » en
cuir séché. Cette « secte des oiseaux » se livre à un rituel bizarre :
les membres marchent comme des poulets et se pavanent pour
fêter l’arrivée de leur « divinité aviaire ». En plissant les yeux et
en regardant dans la direction qu’ils désignent, les PJ peuvent
effectivement distinguer un nuage de couleur bronze dans un
ciel par ailleurs clair. Soudain, les gloussements de poule et
les cris de coq se transforment en hurlements de panique : les
PJ comprennent que la secte a perdu le contrôle de son rituel
magique. Sans crier gare, voici qu’ils sont happés par une
tornade et transportés à des centaines de mètres dans les airs
vers la mystérieuse île dans les nuages.
Le vol du faucon d’or : Une guerrière hagarde s’approche
des PJ avec un faucon empaillé dont les plumes plaquées or
brillent d’une lueur magique lorsqu’on les expose au soleil
de midi. La femme explique qu’elle a récupéré ce trophée
insolite en pillant la crypte d’un prêtre déchu de la Divinité
Céleste, déesse des harpies et des griffons. Elle offre aux PJ
10 po chacun s’ils acceptent de rester auprès d’elle à midi et
de l’aider à comprendre ce que signifie exactement cet oiseau
magique. Pendant le rituel, l’oiseau empaillé prend vie, adopte
la taille d’un grand ver et dévore la guerrière d’une bouchée.
Le faucon géant donne le choix aux PJ : soit il les dévore, soit
ils subissent le jugement de l’oasis flottante.
Faveur d’un patron : Le patron (ou la divinité) d’un PJ n’est
guère satisfait de ses maigres offrandes ces derniers temps. Le
lanceur de sorts responsable reçoit donc un ultimatum : s’il
veut continuer à profiter de ses bienfaits magiques, le groupe
doit voyager sur des compagnons invisibles et aller s’emparer
d’un élixir d’immortalité. Ce dernier appartiendrait à un
patron rival qui s’est établi sur une île flottante.
DÉPART DES JOUEURS
Très haut dans le ciel de midi, un nuage couleur de bronze d’où se
déverse un arc-en-ciel demeure en suspension dans les airs. Il n’a pas
bougé depuis une semaine.
 Mais le plus inquiétant, c’est le calmar céleste géant qui lévite
docilement 3 m au-dessus de vous. La magicienne Raa-Zhel, vêtue
de la singulière tenue emplumée qui lui donne l’aspect absurde d’un
paon, a charmé cet énorme monstre quelques minutes auparavant.
Ensuite, elle vous a conduits, vous et vos camarades, dans le panier
d’apparence fragile attaché entre ses tentacules flasques.
« Ne vous inquiétez pas, vous a dit Raa-Zhel. Mon enchantement
assure la docilité de la créature, qui restera sous mon contrôle assez
longtemps pour vous mener jusqu’à l’oasis flottante. » Ensuite,
elle vous a posé à chacun une fiole de cristal dans la main avant de
poursuivre : « Une pour chacun, au cas où vous auriez quelques
imprévus là-haut. Une fois que vous aurez récupéré une fiole de l’eau
d’immortalité dans l’oasis flottante, revenez pour recevoir le reste de
votre récompense ! »
Elle a alors agité les plumes de queue de paon fixées à sa cape et
marmonné quelques mots indéchiffrables. Aussitôt, les tentacules
du monstre flottant se sont animés pour le propulser, et vous avec,
en direction du nuage de bronze. Votre panier a pris de l’altitude,
et la ville en dessous est devenue minuscule tandis que vous vous
emmitoufliez dans vos vêtements pour résister au froid.
À mesure que le calmar s’approchait de l’île, vous avez compris qu’elle
ne consistait pas en un seul nuage, mais en une série de salles reliées
par des tunnels nuageux qui s’étendaient jusqu’à l’horizon.
Hélas, vous n’avez pas eu le temps d’observer davantage ! Avec
horreur, vous avez vu les tentacules du calmar frémir et son œil géant
se braquer sur vous pendant qu’il claquait violemment du bec.
Le bord du nuage de bronze n’est plus qu’à quelques mètres : vous
pouvez essayer de bondir sur la surface spongieuse ou décider de tenter
votre chance en attendant de voir ce que fera le calmar.
Les PJ arrivent à la zone 1 au moment où l’énorme calmar volant
s’affranchit du charme. Ils peuvent profiter du premier round
de corps-à-corps pour sauter sur la zone 1 (jet de sauvegarde de
Réflexes DD2 pour éviter de retomber dans le village et de subir
12d6 points de dégâts de chute).
S’ils sont assez imprudents pour tenter d’attaquer le calmar
céleste, celui-ci utilise deux de ses attaques contre les PJ et
deux autres « attaques » pour libérer ses tentacules du panier.
Il doit réussir deux jets de sauvegarde de Réflexes DD10 pour
se dégager.
Calmar volant : Init spécial (+3 en temps normal, mais dernier
dans l’ordre d’initiative pour cette aventure) ; Att tentacules
+3 corps-à-corps (1d3+saisie) ou bec +3 corps-à-corps (1d10) ;
CA 12 ; DV 4d8 ; PV 23 ; Mvt 6 m ou vol 12 m ; Act 4d20 ; AS :
saisie (1d4) ; JS Vig +3, Réf -1, Vol +2 ; AL N.
Saisie : Si le calmar volant réussit une attaque de corps-à-corps,
il saisit sa victime. Celle-ci doit réussir un jet de sauvegarde de
Réflexes DD10 pour éviter de tomber du panier. Le calmar ne
poursuit pas les PJ une fois qu’ils ont sauté vers la zone 1.
Zone 1 — Zone d’atterrissage : On suppose que les PJ ont
réussi à sauter du panier du calmar volant et à se poser dans
la zone 1. Adaptez le texte s’ils sont arrivés par une méthode
différente.
Après avoir sauté du panier du calmar volant, vous atterrissez dans
les brumes d’une île-nuage où vous vous enfoncez jusqu’aux genoux.
Le « sol » mou et spongieux semble irrégulier sous vos pieds. Au
sud, les nuages couleur bronze s’effilochent, translucides, et vous
permettent de voir votre village qui vous semble minuscule, des
centaines de mètres en contrebas. Au nord, vous apercevez une chute
d’eau multicolore, ainsi que l’entrée d’un tunnel de nuage menant à
l’intérieur de l’oasis.
joffrey ribert (Order #37049200)
Un drapeau orné de la représentation d’un humanoïde doré pourvu de
grandes ailes et d’une tête d’oiseau flotte au vent, en haut d’un mât de
près de 5 m de haut.
La surface de l’oasis, magique, défie les lois de la physique, et
on n’y circule pas sans danger. Dès que les PJ commencent à
se déplacer, celui dont la valeur de Chance est la moins élevée
doit réaliser un jet de sauvegarde de Réflexes DD12. En cas de
réussite, ses jambes passent au travers du nuage, mais il parvient
à gesticuler suffisamment pour nager jusqu’à la surface. S’il
échoue, tournez-vous vers le joueur (et non le PJ) voisin du
personnage qui tombe et annoncez-lui : « Ton ami est en train de
tomber : est-ce que tu tends la main pour le sauver ? Dis-le-moi
TOUT DE SUITE ou il est perdu ! 3… 2… 1… » Si le sauveteur
potentiel s’abstient de répondre au bout de 3 secondes ou dit
« non », la victime tombe dans le village (12d6 points de dégâts
de chute de cette hauteur, sans jet de sauvegarde). En cas de
tentative pour le sauver, un test de Chance réussi permet aux
deux personnages d’en réchapper, mais un échec les envoie
tous deux en chute libre !
Le drapeau : Il porte le sceau de la Déesse Céleste (identifiable
par les sages, les clercs et autres PJ de ce genre grâce à un test
d’Intelligence DD10). Il flotte au sommet d’un mât en cuivre de
4,5 m (valant 15 po) que l’on peut retirer au moyen d’un test de
Force DD10 et qui pourrait s’avérer utile plus tard.
Zone 2 – La chute d’eau et le tunnel prismatique : Une chute
dont les eaux présentent des couleurs différentes (rouge, jaune, bleu,
argent et indigo) se déverse apparemment depuis le vide, éclabousse le
bord des nuages pour tomber ensuite comme un arc-en-ciel jusqu’au
sol loin en contrebas. Au nord, un tunnel conduit vers l’intérieur de
l’oasis. Ses parois de nuages sont piquetées de petits éclats de pierres
précieuses qui projettent de fins rayons lumineux dans le couloir. Les
traits de lumière changent de couleur par intermittence.
Une fois que les PJ ont examiné le tunnel :
À l’autre bout du tunnel, vous apercevez un petit objet qui ressemble
à un minuscule moulin à vent coloré.
Chute/Arc-en-ciel : Les « eaux » de la chute se transforment en
arc-en-ciel en touchant les nuages. Curieusement visqueuses,
elles peuvent être appliquées comme de la peinture. Elles
restent toutefois potables et rafraîchissantes.
Le tunnel : Le tunnel mesure 18 m de long, et ses parois
constellées de minuscules pierres précieuses émettent des
rayons semblables à des lasers de la même couleur que la roue
située au bout du couloir. Celle-ci change toutes les 60 secondes.
À la fin de chaque round où un PJ non protégé est exposé
aux rayons, il subit 2d3 points de dégâts. La « peinture de la
chute d’eau » tient lieu de protection, à condition de se couvrir
entièrement d’une couche de cette substance correspondant à
celle des rayons. La roue colorée au bout du tunnel (notée X sur
le plan) contrôle les pierres précieuses et peut même être placée
dans une position qui les neutralise entièrement.
En examinant le tunnel, un voleur pensera certainement : « Bon,
je devrais pouvoir me contorsionner pour passer en évitant ces
rayons » (imaginez la façon dont les cambrioleurs évitent les
alarmes laser au cinéma). Il peut y parvenir au moyen d’un test
de Se cacher dans l’ombre DD12. En cas d’échec, c’est au milieu
du passage qu’il subit 2d3 points de dégâts s’il n’est pas couvert
de peinture protectrice.
Pour chaque round passé dans le tunnel, un PJ peut récupérer
1d3 pierres précieuses valant 5 po chacune (maximum
20 pierres).
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 Zone 3 — Verger céleste : En sortant du tunnel, vous débouchez
dans un vaste bosquet d’arbres inconnus. Les troncs se composent
d’entrelacs de tubes indigo gélatineux. Ces troncs tubulaires qui
émanent du sol nuageux se déploient en épais cumulus de brume
argentée et bleue. Dans ces « branches », on aperçoit de grands
oiseaux translucides au bec affûté comme un poignard. Ils viennent
sucer le nectar directement dans la brume des arbres, qui fait changer
la couleur de leur corps. Dès qu’ils remarquent votre groupe, ils
convergent dans votre direction.
Les pompe-nuages sont attirés par les couleurs vives et
concentrent donc leurs attaques sur les PJ peints en bleu, en
argent ou en indigo depuis la zone 2. Si aucun PJ ne s’est
couvert d’eau colorée, ils attaquent au hasard.
Pompe-nuage (6) : Init +2 ; Att bec +2 corps-à-corps (1d4 +
aspiration de pigments) ; CA 12 ; DV 1d6 ; PV 3 chacun ; Mvt
vol 9 m ; Act 1d20 ; AS : aspiration de pigments ; JS Vig +1,
Réf +1, Vol -1 ; AL N.
Tout PJ touché par un pompe-nuage doit réussir un jet de
Vigueur DD12 pour éviter que la créature n’aspire la couleur
de sa peau et de sa pilosité, ce qui le transforme en albinos
pendant 1d6 semaines ou jusqu’à ce qu’il reçoive des soins
magiques.
Les arbres : Le nectar des arbres possède des propriétés
étonnantes. Ils contiennent deux doses de chaque couleur,
chacune durant 2d12 rounds : indigo (guérison, 2d3 PV),
argent (bravoure, +2 aux tests d’initiative et de moral) et bleu
(lévitation, 5 rounds).
Zone 4 — Salle du jugement : Un court tunnel débouche
dans une grandiose salle d’audience composée de lumineux nuages
argentés. Une créature de 6 m de haut, à la peau dorée et au corps de
femme doté de larges épaules, de grandes ailes ainsi que d’une tête
d’aigle, rend justice. Un flux constant d’humains et d’humanoïdes
de diverses races, la peau grise, les yeux hagards, émerge d’une arche
de nuages violets. La femme-aigle géante examine les individus au
teint cendreux lorsqu’ils arrivent, émet un cri d’oiseau et désigne
l’une des deux sorties au nord. Ceux qu’elle oriente vers la porte
nord-ouest, enthousiastes, se pressent d’y passer. Ceux auxquels
elle montre le tunnel nord-est s’avachissent, abattus, et se traînent à
contrecœur vers cette deuxième issue.
Deux créatures couleur ocre de la taille d’un homme lévitent d’un air
nonchalant près des sorties. Elles vous jettent un regard suspicieux
tandis que les corps sans couleur passent les portes sous elles.
Tous les occupants de la salle ignorent les PJ jusqu’à ce qu’ils
tentent de passer par une des sorties au nord. Ceux qui s’y
risquent et n’ont pas été privés de leurs couleurs par les pompe-
nuages de la zone 3 sont attaqués par les gardiens ailés : ceux-
ci combattent à mort pour les empêcher de passer la porte sans
avoir été « jugés ». Une fois les deux gardiens tués, Momoaa
confie à deux âmes à juger la tâche d’attaquer le groupe.
Momoaa, le Juge doré : Momoaa est une servante de niveau
intermédiaire de la Divinité Céleste qui distribue leur affectation
post-mortem aux adeptes défunts de la déesse. Cet être éternel
ne prend pas la peine de réagir aux questions des PJ ou à
leurs attaques, se contentant de désigner l’une des portes d’un
hochement de tête à l’attention de tous les arrivants. Pendant
que les PJ se débarrassent des gardiens ailés, Momoaa pousse
nonchalamment deux âmes non jugées à affronter les PJ. Une
fois qu’ils les ont éliminées, elle leur adresse un geste de la main
et montre les deux portes, « jugeant » que c’est à eux de choisir
la sortie qu’ils désirent. S’ils sont capables de comprendre la
langue angélique, celle des dragons, des griffons, des harpies
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ou de la neutralité, ils interprètent vaguement ses piaillements
comme les mots « digne » et « indigne » lorsqu’elle juge les
âmes. Elle ne dispose d’aucun profil : dans le jeu, elle devrait
être traitée comme une divinité invulnérable.
Gardiens ailés (2) : Init +1 ; Att serres +2 corps-à-corps (1d6)
ou cri hypnotique ; CA 14 ; DV 3d8 ; PV 12, 14 ; Mvt 6 m ou vol
10,5 m ; Act 1d20 ; AS : cri hypnotique (jet de sauvegarde de
Volonté DD12), ignore les personnages sans couleur ; JS Vig +2,
Réf +2, Vol +4 ; AL N.
Cri hypnotique : Ces ancêtres des harpies venus de l’au-delà
peuvent adapter leurs cris à des fréquences audibles par une
personne spécifique. Une fois par rencontre de corps-à-corps,
les gardiens ailés tentent de charmer un PJ (jet de sauvegarde
de Volonté DD12 pour résister) afin de le pousser à marcher
jusqu’au bord des nuages et à se jeter dans le vide. Les
personnages charmés peuvent être arrêtés et immobilisés par
un PJ réussissant un test de Force DD8. Le charme s’exerce
pendant 1d3 rounds.
Âmes condamnées : Les âmes condamnées sont les adeptes
récemment décédés de la Divinité Céleste. Beaucoup portent
encore les blessures auxquelles ils ont succombé. Techniquement,
ce sont des mortels défunts sur le chemin de l’au-delà. Ils ignorent
les PJ, à moins que Momoaa ne leur demande de les attaquer.
Les clercs reconnaissent aussitôt le caractère malléable de ces
âmes en transition et devinent qu’on pourrait utiliser Repousser
les impies pour les transformer en alliés. Les âmes « repoussées »
de la sorte peuvent tenir lieu de suivants à un clerc (ou de PJ
de remplacement) tant qu’elles sont sur l’oasis, mais tombent en
poussière 1d6 rounds après avoir quitté l’île-nuage.
Âmes condamnées (2, mais ajoutez-en d’autres si les PJ n’ont
pas assez souffert) : Init -2 ; Att mains nues +1 corps-à-corps
(1d3) ; CA 11 ; DV 1d8+2 ; PV 6 chacune ; Mvt 6 m ; Act 1d20 ;
AS : mort-vivant ; JS Vig +0, Réf -2, Vol +2 ; AL N.
Zone 5 — Porte du statut céleste : Vous émergez du tunnel
dans une salle lumineuse et spacieuse comportant un bassin
plein d’eau, creusé dans les nuages par des moyens mystérieux.
À l’autre bout du bassin, des marches montent vers une grande
plateforme. Offrant un spectacle imposant, une robuste créature
qui ressemble à un grand lézard ailé est perchée sur la plateforme
près d’un bassin doré.
Pendant que vous la regardez, un homme couleur de cendre surgit
derrière vous, vous dépasse et s’avance, l’air impatient. Il descend
dans le premier bassin puis, une fois de l’autre côté, monte les
marches pour aller boire goulument dans le bassin doré. Vous le
voyez aussitôt se transformer : ses rides disparaissent et ses muscles
rabougris retrouvent les couleurs de la jeunesse. Il lève des bras
désormais musclés devant la créature qui, à votre stupéfaction, les
arrache d’un coup de dents. Une paire d’ailes poussent alors à la
place des moignons sanglants. En pleine extase, l’homme volant
s’éloigne à tire d’ailes !
Le reptile géant se retourne et braque sur vous des yeux noirs
sans expression.
Les âmes jugées émergent du tunnel à un rythme d’une par
round, et le rituel de « pousse des ailes » se répète chaque fois.
Le bassin de longévité : Le bassin doré contient 4 doses d’élixir
de longévité. Quiconque en boit ajoute 3d4 années à sa vie (ce
qui, en termes de jeu, revient à ajouter 1 point d’Endurance
permanent et 2 points de Chance, pour un maximum de 17).
Le PJ gagne aussi 6 points de vie temporaires qu’il conserve
pendant 3 rounds (une précaution nécessaire compte tenu du
caractère parfois fatal de la cérémonie de pousse des ailes).
 Cependant, trois tours après avoir bu l’élixir, le corps du PJ se
transforme définitivement en enveloppe charnelle témoignant
des bienfaits de la Divinité Céleste : il perd toute pilosité, et sa
peau adopte uniformément une couleur de bronze.
Si les PJ molestent le dimorphodon ou tentent de s’emparer de
l’élixir ou de le boire sans offrir leurs bras dans le round qui
suit, la créature attaque tous les membres du groupe et tente
de les empêcher de s’enfuir.
Dimorphodon : Init +4 ; Att morsure +4 corps-à-corps (1d8+2+
pousse des ailes) ou 2 ailes +2 corps-à-corps (1d4) ; CA 16 ; DV
4d8 ; PV 25 ; Mvt 6 m ou vol 12 m ; Act 3d20 ; AS : pousse des
ailes sur 18-20 ; JS Vig +4, Réf +2, Vol +4 ; AL N.
Pousse des ailes : Sur un résultat de 18-20 naturel, la morsure
inflige automatiquement 6 PV de dégâts et retire un des bras
du PJ, qui est remplacé par une aile membraneuse de chauve-
souris 2 rounds plus tard. Transformer de nouveau une aile en
bras nécessite une application d’imposition des mains cléricale
à 4 DV par bras.
Zone 6 — Marques d’infamie et sorties : La lumière décroît
lorsque vous entrez dans une caverne entièrement composée de
menaçants nuages d’orage. L’énergie électrique parcourt non
seulement ces formations, mais les parois et le sol sous vos pieds. Les
cheveux dressés sur la tête, vous la sentez qui vous picote la peau.
Un bassin aux eaux agitées descend dans une cuvette de 18 m de large
sur 9 m de profondeur. Au bord, une grande cuve est remplie d’un
liquide noir et goudronneux à côté d’une sorte de support (comme
ceux destinés aux torches). Au centre du bassin, un tourbillon obscur
descend violemment en direction de la terre.
Quand vous examinez cette tornade inversée, un jeune homme
à la peau couleur de cendre émerge du couloir derrière vous, se
déshabille entièrement et entre dans la cuve pour se couvrir de
goudron noir. Avec un soupir de résignation, il s’avance ensuite
au centre du maelström. L’électricité crépite sous chacun de ses pas,
laissant des empreintes lumineuses dans les nuages. Finalement,
vous l’entendez hurler lorsque l’entonnoir tourbillonnant le happe
et l’entraîne vers la terre.
Il s’agit de la salle destinée à ceux qui sont condamnés à effectuer
quelques années de servitude terrestre supplémentaire, un
déprimant châtiment pour les adeptes de la Divinité Céleste.
La marche de la foudre : La salle tout entière crépite d’énergie
électrique. Si les PJ portent ou transportent du métal (armures,
épées, lanternes, etc.), pour chaque tranche de 3 m qu’ils
parcourent, ils doivent réussir un jet de sauvegarde de Réflexes
DD10 afin d’éviter de subir 1d5 points de dégâts d’électricité
(3 attaques au total). Toutefois, s’ils étudient la façon dont
les traits d’énergie frappent, ils remarquent sur les nuages
des passages de 10 cm de large où les fourches d’énergie qui
parcourent le sol ne se croisent jamais. Un PJ qui avance en
équilibre sur ces bords peut se faufiler en évitant d’être touché.
Il doit pour ce faire réussir un test d’Agilité DD12, et subir
1d5 points de dégâts de foudre en cas d’échec. Si un PJ arrive
à insérer un objet de métal de bonne taille (par exemple une
hampe de 3 m ou le mât du drapeau de la zone 1) dans le
support de torche vide, les éclairs ne frappent plus que l’objet
en question. Si un PJ se contente de jeter le mât au loin (plutôt
que de le placer dans le support vide), il doit réussir un test
de Chance pour éviter que l’objet ne traverse les nuages et
ne tombe sur terre en contrebas. Les PJ qui ne portent pas de
métal n’attirent pas la foudre.
La marque infamante de l’oiseau sans ailes : Se plonger
dans le goudron déclenche le honteux rituel que les disciples
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indignes doivent subir dans le cadre de leur pénitence. Bien
qu’il s’agisse d’une punition aux yeux de la Divinité Céleste
et de ses adeptes, un PJ habitant la surface pourrait bien y
trouver son compte. Pour chaque PJ qui se trempe dans le
goudron, tirez un d3 et consultez la table ci-dessous. Tous
ces effets deviennent disponibles le lendemain et persistent
jusqu’à ce que le PJ atteigne son prochain niveau.
1 Pattes Des muscles volumineux et disgracieux se
d’autruche développent sur les jambes du PJ. Sa valeur
de Mouvement augmente de 1,5 m.
2 Traits de Des motifs noirs et blancs comme ceux
pingouin d’un pingouin apparaissent sur la peau du
PJ, qui peut dorénavant nager à la même
vitesse que son mode de déplacement
ordinaire.
3 Bec de Le nez du PJ s’allonge et devient tranchant
dodo comme un bec. Son odorat, désormais
aiguisé, lui permet de flairer les créatures
ordinaires dans un rayon maximal de 12 m
en se concentrant.
Le tourbillon de retour : Les PJ qui entrent dans le maelström
au centre de la salle sont aspirés vers la terre dans les 2 rounds
qui suivent. Ils doivent réussir un test de Chance pour éviter
les débris volants qui leur infligent sinon 1d4 points de dégâts
pendant la descente, et atterrissent à 8 km du village où ils ont
débuté l’aventure.
Si le Juge s’est servi de l’accroche d’aventure de Raa-Zhel,
la magicienne leur remet 50 po pour chaque fiole d’élixir de
longévité qu’ils lui ont rapportée.
POURSUIVRE L’AVENTURE
Les PJ ont attiré l’attention de la Divinité Céleste. Qu’ils en
pâtissent ou en profitent dépend de ce qu’ils feront à l’avenir.
Les clercs qui choisissent d’adorer la Divinité Céleste après
avoir visité l’oasis reçoivent un bonus temporaire de +1 (durée
de 1 jour par point de Présence) aux tests d’incantation. De
même, les mages et les elfes peuvent automatiquement
essayer de lier un patron (Momoaa) et d’obtenir un bonus
similaire (1 jour de bonus de +1 aux tests d’incantation par
point d’Intelligence).
La Divinité Céleste et Momoaa sont toutes deux d’alignement
neutres et vénérées par les créatures aviaires. En tant que
telles, elles envoient régulièrement des harpies, des pompe-
nuages et même des ptérodactyles agresser les PJ qui auraient
osé se rendre dans leur sanctuaire et auraient continué à
vénérer ouvertement des divinités ou patrons d’alignement ou
d’éléments opposés (par exemple des dieux chaotiques, des
concurrents dans le domaine de l’air comme Azi Dahaka, etc.).
L’oasis elle-même demeure encore 12 heures en suspension
au-dessus du village des PJ avant de se téléporter
spontanément dans la région de Sha-aw du plan élémentaire
de l’air. Quiconque s’y trouve à ce moment est immédiatement
transporté en ce lieu avec elle. Sha-aw présente un
environnement étrange peuplé de créatures volantes
magiques qui ressemblent à des lézards, des cafards et des
étoiles de mer. Tous ces êtres sont incroyablement rares et
précieux, mais aussi dangereux. Durant le bref interlude qui
sépare le retour des PJ et le départ de l’oasis, le mage Håake
demande l’aide des PJ pour récupérer quelques spécimens et
les lui ramener.
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