joffrey ribert (Order #37049200)

joffrey ribert (Order #37049200)

 UNE AVENTURE DE NIVEAU 4
Par Joseph Goodman, avec des ajouts de Daniel J. Bishop
Illustration de couverture et cartes : Doug Kovacs • Responsable éditorial : Aeryn
« Blackdirge » Rudel • Illustrations intérieures : Jim Holloway, Doug Kovacs, Peter
Mullen, Stefan Poag • Direction artistique et maquette : Joseph Goodman • Relecture
supplémentaire : Terry Olson
Pour Akileos : Traduction : Sandy Julien • Relecture : Emmanuel Bouteille/Guillaume
Meistermann•Mise en page : Laura Lebouc•Correction : Studio Zibeline & Co
Testeurs : (groupe de test de San Diego) Karina Benish, Kevin Cousineau, Sam Carter, Matthew Davis,
Steven Thivierge ; (Gamex/Strategicon 2011) Chandler Bootchk, Isaac Bootchk, Benn Boyer, Andrew
Linstrom, Brett Miller, Mike Olson, John Schroder ; (Dicehead Games) Fred Dailey, Todd Hanson,
Brian LeGrand, David Parker, Logan Parker, Kim Swanson, Kyle Turner ; (SoCal Mini-Con 2011) Joel
Arellano, Reverend Dak, Simon Kesenei, Steve Ramirez, Daniel Waechter ; (Origins 2012) Rick Hull,
Doug Kovacs, Jennifer and Phillip Lewis, Christy Powell ; (Chicago Playtest Group) Andy Frielink, Jim
Frohlich, Krissy Frohlich, Tim Wadzinski ; (Finarvyn’s Fellowship of Foragers) Allan Bean, Anna Breig,
Dardrae Breig, Kaylina Breig, Marv (Finarvyn) Breig, Ryan Breig, Paul Luzbetak.

DCC JdR est ©2012 Goodman Games. Dungeon Crawl Classics est une marque déposée de Goodman Games.
DCC JdR est publié sous autorisation sous l’Open Game Licence. Reportez-vous à l’OGL de cet ouvrage pour plus d’informations.
Version française ©2020 Akileos. Imprimé en Espagne par Iforma. ISBN : 9782355744891

www.goodman-games.com
www.akileos.com

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 INTRODUCTION
Le Treizième crâne est une courte aventure destinée à un groupe
de personnages de niveau 4, qui devrait en venir à bout au terme
d’une séance de quatre heures environ. Le scénario nécessite un
bon mélange de personnages : un voleur, un clerc, un mage et
plusieurs guerriers sont essentiels. Il comprend de multiples
situations pouvant tuer sur le coup les personnages imprudents
(chutes mortelles, effets magiques redoutables…). Lors des tests
effectués avec six personnages de niveau 4 et quatre suivants, le
taux de mortalité a varié. Dans une partie, presque tout le groupe
a été décimé, ne laissant que deux survivants, tandis qu’une autre
séance n’a fait que de rares victimes.
Cette aventure ne finit pas bien. Les personnages sont envoyés
sauver la fille d’un duc, mais elle succombera probablement
lors du combat final (cf. zone 1-5B). Les personnages peuvent
débarrasser le monde d’un être maléfique baptisé le crâne
d’Argent et mettre un terme à une funeste prophétie, mais ils ne
parviendront sans doute pas à sauver la jeune fille. Dans tous
nos tests, un seul groupe a réussi à accomplir cet exploit.
CONTEXTE
I
l y a près de trois siècles, le mage Edward Magnussen
conclut un marché avec un démon. Celui-ci lui octroya
des pouvoirs de précognition ainsi qu’une chance
insensée, qui lui permirent d’accéder à un titre de noblesse
et à obtenir son propre duché pour devenir le premier duc
Magnussen. Le démon lui promit également l’immortalité. En
échange de ces bienfaits, Edward devait donner sa propre âme
en guise de « garantie », puis douze autres : celles de ses onze
prochains héritiers mâles, et finalement, la première fille qui
suivrait. Une fois les treize âmes livrées, à en croire le démon,
Edward reviendrait à la vie, reconstitué à partir de la chair de ses
descendants, et tous passeraient l’éternité en enfer.
Sous son donjon, le duc et son mécène démoniaque bâtirent une
grandiose crypte abritant treize cercueils de pierre. Le premier duc
y fut inhumé le premier, et ses héritiers suivirent. Le duc imposa
des conditions particulières à respecter lors de son enterrement :
il fallait retirer son crâne, le recouvrir d’argent et l’inhumer
séparément. Bien que les fossoyeurs fussent tenus au secret, il
était difficile de ne pas ébruiter des rites funéraires aussi insolites.
Aujourd’hui encore, chacun sait que le crâne argenté du premier
duc est conservé dans une salle spéciale de la crypte souterraine
tandis que les corps de ses héritiers reposent dans les cercueils de
pierre.
Douze générations plus tard, le duc Magnussen XIII a engendré
une fille. Tous deux vivent dans la terreur depuis des années,
craignant que la prophétie liée à leur clan ne se réalise un jour.
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INTRODUCTION POUR
LES JOUEURS
Vous êtes serrés comme des sardines dans une foule de paysans en sueur
sous l’écrasant soleil d’été. Les relents qui émanent des éleveurs de porcs et
des fermiers vous prennent à la gorge tandis que vous observez l’échafaud
branlant érigé au nord, près du mur de la ville. Un grand homme débraillé
portant un capuchon noir hisse une hache sur son épaule et monte les
marches menant à la plate-forme. Un prisonnier l’attend, le visage couvert
par un sac en toile de jute, les bras maintenus par trois hommes d’armes.
Même à des centaines de mètres, vous entendez son souffle apeuré tandis
que les marches de bois grincent sous les pas du bourreau. Neuf mètres
au-dessus de lui, le treizième duc Magnussen observe la scène depuis les
remparts de la ville en tripotant nerveusement sa couronne de fer. Elle est
passée entre les mains de douze générations avant lui et date de l’époque
où l’ambitieux premier duc conclut un sinistre pacte avec une puissance
inconnue, promettant de lui offrir la première fille de son douzième
successeur. Et voici que la fille en question observe en tremblant, aux côtés
de son père, le bourreau qui aiguise sa hache. L’homme qui est sur le point
de perdre la tête est un prophète hystérique, qui réclamait à cor et à cri que
l’on sacrifie la fille de Magnussen avant qu’un désastre ne s’abatte sur la
ville. Ses imprécations vont lui coûter la vie.
Le bourreau abat sa hache d’un mouvement souple. Un bruit sourd. La tête
tranchée rebondit, manque le panier prévu pour la recevoir et roule au milieu
de la foule. Les badauds s’écartent pour l’éviter. Le silence s’abat lorsque le
sac de toile tombe, révélant le visage du condamné. C’est… le visage du
duc ! Le mort lui ressemble trait pour trait ! Tous les regards se tournent
vers Magnussen le treizième qui observe la scène, pétrifié d’horreur.
Soudain, le corpulent bourreau retire son capuchon noir, et la foule tout
entière pousse un hoquet de stupéfaction. Il n’a pas de visage, non… en
lieu et place de sa tête, un crâne d’argent étincelle sous les feux du soleil.
Le crâne se tourne vers le duc, et une ombre descend sur la place : un
immense lézard ailé vient de surgir dans les airs, cachant l’astre du jour !
En un éclair, il s’empare de la fille du duc, qu’il maintient dans l’une de
ses pattes griffues avant de se saisir du bourreau de l’autre ! Et lorsqu’il
s’éloigne d’un vol pesant, le crâne d’argent éclate d’un rire menaçant
tandis que le duc tend vers le ciel des mains impuissantes, ses hommes
d’armes hébétés ne songeant que trop tard à lâcher leurs traits sur la bête.
« Ma fille ! s’écrie le duc. Une fortune en pierres précieuses à celui qui
me la rendra ! »
Au loin, vous voyez que le bourreau au crâne d’argent est monté sur
le dos du lézard volant qui passe au-dessus des remparts de la ville
pour aller se poser derrière le bastion du duc au sommet de sa colline.
 MISE EN PLACE DE L'AVENTURE

L
e crâne d’Argent et son ptérodactyle ne sont pas
difficiles à suivre jusqu’à une caverne située à flanc de
montagne sous la forteresse du duc. Un cours d’eau
s’échappe de l’entrée de cette grotte, mais son courant n’est
plus si vif qu’autrefois. Le lit de la rivière et la caverne seraient
reliés à la crypte des Magnussen, sous le donjon.
Nul ne peut expliquer pourquoi la tête du prophète vociférateur
a pris l’apparence de celle du duc. Ce dernier n’a subi, quant à
lui, aucun mal.
Le duc accorde l’accès à la crypte et à l’entrée de la grotte à tout
valeureux aventurier déterminé à les explorer. Les membres du guet
de la ville, apeurés, laissent volontiers passer les personnages, qui
peuvent pénétrer par l’entrée de la crypte (zone 1-1) ou par celle de
la grotte (zone 1-4C) à condition d’avoir des grappins et des cordes.

LÉGENDES LOCALES

L
aissez les joueurs s’informer s’ils le souhaitent sur le
duc, l’histoire des Magnussen, le crâne d’Argent et
autres détails. Vous trouverez ci-dessous les rumeurs
qu’ils peuvent glaner, que ce soit verbalement dans des tavernes
ou en effectuant des recherches et en consultant des sages.
Plutôt que de les lire à voix haute, nous vous recommandons
de les noter sur des fiches Bristol et de laisser les joueurs en
piocher une par personnage.
• On prétend que le clan des Magnussen n’a obtenu cette
couronne de fer qu’en faisant le genre de promesses que
nul ne devrait tenir. Il faut qu’ils aient le cœur bien noir
pour avoir prêté de tels serments.
• C’est justement avec le crâne d’Argent que les Magnussen
ont conclu un pacte il y a treize générations de cela. C’est
lui qui les a maintenus au pouvoir jusqu’à ce jour.
• On prétend que le crâne d’Argent est le crâne possédé du
premier duc Magnussen, ramené à la vie par le patron
étrange avec lequel il pactisa jadis.
• Les Magnussen ont toujours conservé leur pouvoir par des
moyens étranges. Leurs ennemis meurent pour des raisons
insolites, la pestilence s’abat toujours sur les villes rivales,
et c’est à croire qu’ils sont bien trop chanceux pour de
simples mortels.
• Il y a une crypte sous le bastion du duc. Les Magnussen
y enterrent les leurs depuis des siècles. Mais il doit bien y
avoir une raison pour qu’ils tiennent tant à inhumer toutes
leurs dépouilles ici : il paraît qu’ils ne se décomposent pas
comme des gens normaux !
• Le premier duc Magnussen n’a pas été enterré normalement.
On dit qu’il avait exigé qu’on retire son crâne et qu’on le
couvre d’argent avant de l’enterrer à part.

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ZONES DU PLAN
Zone 1-1 – La crypte familiale des Magnussen : Les gardes
vous escortent dans le noir, dans des couloirs où vos pas résonnent, et
qui mènent aux niveaux inférieurs. Vous arrivez devant une robuste
porte en chêne où figurent les armoiries sculptées des Magnussen. Les
gardes s’arc-boutent pour tirer l’anneau de fer et ouvrir la porte dans
un grincement épouvantable.
« Vous y voilà, dit le premier en désignant le caveau obscur. Tous les
Magnussen sont enterrés ici. Que les dieux vous accompagnent. »
Dans le couloir en pierres de taille, l’air est curieusement frais alors
que vous vous enfoncez dans les entrailles de la terre. Les murs ne
comportent pas d’appliques destinées à recevoir des torches.
Zone 1-1B – La crypte : Au bout du couloir, vous débouchez
dans une grande crypte de marbre décorée de sculptures comme ce que
l’on pourrait trouver dans un beau cimetière. Haute d’un peu plus de
3,50 m, elle comporte une grande porte de pierre aux charnières de fer.
Les armoiries familiales des Magnussen figurent là encore sur la porte.
Une aura magique émane de la porte. Lorsqu’un personnage la
touche, lisez ce qui suit :
La porte semble disparaître peu à peu, et vous voyez la salle qui se trouve
derrière. Une silhouette spectrale se dresse à l’endroit où se trouvait la
porte désormais invisible mais dont vous sentez toujours la présence.
Le fantôme est un homme à l’air acerbe et au visage balafré, vêtu d’une
robe royale et coiffé d’une couronne de fer. L’emblème de la famille
Magnussen est suspendu à son cou, à une lourde chaîne en or. Le spectre
désigne ce symbole, puis pointe le doigt vers vous avant de disparaître.
Quiconque porte l’emblème des Magnussen (sous quelque
forme que ce soit) n’a aucun mal à ouvrir la porte.
Un personnage qui ne le possède pas, au contraire, doit pousser
de toutes ses forces (test de Force DD 16) pour arriver à la
faire bouger. En outre, lorsqu’il franchit le seuil, il subit une
malédiction : -1 en Chance et à tous ses jets de dés tant qu’il
reste dans la crypte. La malédiction est levée dès qu’il porte
l’emblème des Magnussen ou quitte la crypte.
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Zone 1-2 – Le sépulcre : La crypte débouche sur une grande salle
aux murs composés d’énormes pierres de taille. Devant celui de gauche
s’alignent des cercueils de pierre placés à angle droit contre la paroi. Le
mur de droite est quant à lui bordé d’étagères de pierre peu larges mais
profondes. Sur toutes sont entassés des ossements, dont certains ont roulé
par terre. Au fond de la salle, assez loin, on aperçoit des doubles portes.
La salle contient quatre éléments importants : les ombres, les
squelettes, les portes piégées et l’escalier secret.
Les ombres : En explorant la pièce, les personnages remarquent
des mouvements troublants parmi les ombres, à la limite de la
portée lumineuse de leurs torches. Au fur et à mesure, ces formes
d’ombre conscientes se faufilent depuis les ténèbres pour se
connecter aux ombres des personnages. Elles ressemblent à des
ombres tout à fait ordinaires : elles n’ont ni substance ni volume
et n’existent que sous forme de silhouettes en deux dimensions
sur le sol, le mur ou les autres surfaces.
Lorsque les personnages ont passé 1d6 rounds à explorer,
informez-les que ceux qui se sont aventurés le plus loin, les plus
éloignés des sources lumineuses, remarquent que leurs ombres
ont deux ou trois « échos ». Des ombres supplémentaires et qui
ne semblent pas projetées par la lumière se sont accumulées
autour d’eux. En fait, certaines se comportent de façon
totalement illogique et viennent noircir l’espace que devrait
couvrir le rayonnement de leurs sources lumineuses…
Les ombres du sépulcre évitent la lumière et ne se fixent qu’aux
personnages les plus éloignés des sources lumineuses. Toute
lumière vive les repousse et les renvoie ramper rapidement dans
les ténèbres. Elles évitent également les symboles sacrés, et ne
s’attachent ni aux clercs ni aux créatures manifestement pieuses.
Ces êtres surnaturels ne peuvent pas être blessés physiquement,
mais on peut utiliser repousser les impies contre eux ou les blesser
par magie. Lors des tests, les joueurs ont réussi par exemple à
éloigner les ombres en utilisant toutes les sources de lumière
possibles (plusieurs torches, lanternes, bougies, etc.). Les ombres
n’attaquent pas, mais sapent peu à peu l’énergie des personnages
auxquels elles se fixent, à raison de 1 point de Force par round. Une
 fois que les personnages ont remarqué les ombres, donnez-leur un
round pour réagir avant que l’attaque des créatures ne commence.
Ombre du tombeau (6) : Init spécial (capable de toujours attaquer
par surprise) ; Att affaiblissement (touche automatiquement le
personnage auquel l’ombre s’est attachée, dégâts : 1 point de Force
temporaire) ; CA spécial (intangible) ; DV 4D8 ; PV 17 chacune ; Mvt
vol 18 m (se déplace à la même vitesse que le personnage auquel
elles sont attachées) ; Act 1d20 ; AS : fixation (une fois qu’elle est
adjacente à sa cible, l’ombre du tombeau s’y fixe et se déplace
avec elle comme une ombre ordinaire), intangible (se déplace sur
le sol/les murs comme une ombre ordinaire), immunisée contre
les attaques physiques, vulnérable à la capacité repousser les impies
(évite de se fixer à des clercs), vulnérable à la lumière (repoussée
par la lumière vive, la lumière du jour leur inflige 1 point de dégâts
par round), vulnérable à certains sortilèges (comme bannissement,
projectile magique, etc.) ; JS Vig +4, Réf +4, Vol +10 ; AL C.
Les squelettes : Les étagères qui font face aux cercueils
contiennent les ossements des épouses, des enfants, des cousins,
des tantes, des oncles et autres proches des ducs de Magnussen.
10 à 12 squelettes s’entassent dans chaque étagère.
Les cercueils contiennent quant à eux les restes des ducs. Sur
les treize couvercles de pierre (test de Force DD 14 pour les
déplacer) figurent des inscriptions gravées : les nombres de I (1)
à XIII (13). Ils contiennent les cadavres des ducs correspondants,
excepté dans le cas du treizième qui dissimule l’escalier secret.
Tous les squelettes royaux : Chaque squelette porte un
manteau royal décomposé, des bijoux en or et un anneau
sigillaire comportant le symbole familial. Enfiler un tel anneau
lève la malédiction de la zone 1-1B. Chaque cercueil contient
l’équivalent de 50 po en bijoux.
I : Le crâne est manquant.
II : Le crâne et l’avant-bras droit sont manquants.
III : Le crâne et la main gauche sont manquants.
IV : Le crâne et la jambe gauche sont manquants.
V : Le crâne et la majeure partie du haut de la cage thoracique
sont manquants.
VI : Le crâne et la colonne vertébrale sont manquants.
VII : Le crâne et le bras gauche sont manquants, mais la main
gauche est bien là.
VIII : Le crâne et le haut du bras droit sont manquants.
IX : Le crâne et le bas de la cage thoracique sont manquants.
X : Le crâne et la jambe droite sont manquants.
XI : Le crâne et le pelvis sont manquants.
XII : Le crâne et les os du cou sont manquants.
XIII : Pas de cadavre. Lorsqu’on retire le couvercle de pierre, on
découvre un escalier obscur qui descend en pente raide. Il mène
à la zone 1-4.
Les portes piégées : Les doubles portes donnant sur la zone 1-3
soutiennent un énorme bloc de granite encastré au plafond. Un
nain ou un voleur qui examine le plafond en question remarque
qu’il est composé d’un bloc unique. Les portes s’ouvrent vers
l’intérieur de la zone 1-3, mais lorsqu’on les pousse, le bloc de
granite s’effondre. Tous les personnages situés près de la porte
doivent réussir un jet de sauvegarde de Réflexes DD 12 pour
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éviter de subir 1d6+3 points de dégâts. Le bloc se brise à l’impact
et permet donc d’entrer sans encombre en 1-3 par la suite. Un
voleur peut désamorcer le piège (DD 14) en soutenant d’une façon
ou d’une autre le bloc et en entrouvrant seulement les portes.
L’escalier secret : Le treizième cercueil contient un escalier pentu qui
descend sur 30 m vers la zone 1-4. Il ne comporte pas de rambarde.
Zone 1-3 – Salle de deuil : Cette pièce carrée contient deux
fauteuils de pierre disposés contre chaque mur. En face de vous se
trouve une porte de granite comportant en son centre une poignée
de fer unique. Des hallebardes croisées sont placées devant la porte,
et deux boucliers abîmés portant l’emblème des Magnussen sont
suspendus au mur à côté d’elles. L’endroit ressemble à une sorte de
petit salon, certainement utilisé pour pleurer les morts.
Nul n’est jamais passé de l’autre côté de cette salle depuis le
duc Magnussen Ier du nom. Un personnage qui s’approche de
la porte du fond remarque que les hallebardes et les boucliers
commencent à trembler. Ici, un anneau sigillaire ne protège
de rien : si l’on touche les armes, les boucliers ou la porte, les
hallebardes et les boucliers attaquent aussitôt, les premières
passent à l’offensive tandis que les seconds se mettent sur la
défensive (comme l’indique leur CA reportée ci-dessous).
Il est important de noter que la porte s’ouvre vers l’extérieur sur
la zone 1-7. Elle a été fermée il y a des générations, puis scellée
au mortier depuis l’autre côté. On ne peut l’ouvrir que par des
moyens magiques (comme ouverture) ou grâce à une force
prodigieuse (test de Force DD 20). Un personnage qui enfonce la
porte bascule dans le vide : autorisez-le à faire un jet de sauvegarde
de Réflexes DD 14 pour s’accrocher au seuil, sinon il fait une chute
de 30 m dans la rivière en contrebas (zone 1-4) et subit 7d6 points
de dégâts (réduits grâce à l’atterrissage dans l’eau).
Hallebardes animées (2) : Init -4 ; Att tranchant +6 corps à
corps (1d12+2) ; CA 18 (qui reflète leur solidité ainsi que les
interventions des boucliers qui tentent de bloquer les attaques) ;
DV 3d8 ; PV 15 chacune ; Mvt vol 9 m ; Act 2d20 ; AS immunisées
à repousser les impies, à la magie affectant l’esprit, aux poisons,
aux maladies, etc. ; JS Vig +6, Réf +1, Vol +6 ; AL N.
Zone 1-4 – Caverne de la fosse : Cette vaste grotte est divisée
en plusieurs zones. Lisez la description lorsque les personnages
entrent, puis reportez-vous aux zones en question.
Cette vaste grotte naturelle mesure des dizaines de mètres de large et
autant en hauteur. Une petite rivière cascade depuis le mur nord et
la sépare en deux avant de se déverser à l’air libre par une falaise. Le
bruit des eaux est assourdissant, et les rayons tamisés du jour filtrent
par l’ouverture embrumée.
De votre côté de la rivière, devant l’escalier que vous venez de
descendre, se trouve un curieux cercle d’ossements.
Une énorme colonne se dresse au milieu des eaux, son sommet
disparaissant dans les ténèbres. Le cours d’eau en a érodé la base, et
elle s’incline dangereusement.
De l’autre côté de la rivière, une arche de pierre ouvre la paroi de la grotte.
La Fosse Méphitique de l’enfer de la zone 1-4E vomit
régulièrement 1d4+1 diables qui attaquent aussitôt. L’auteur
recommande de les employer pour des rencontres aléatoires, au
rythme d’une bande de diables pour 30 minutes d’exploration
environ. Le Juge peut également les utiliser pour encourager les
personnages à avancer. Reportez-vous à la zone 1-4E pour plus
d’informations.
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 Zone 1-4A – Le cercle de résurrection : Un troublant
arrangement d’ossements occupe cet endroit du sol de la caverne. On a
disposé là un cercle de crânes entourant un squelette entier. Il y a douze
crânes posés à intervalles réguliers… ou presque. Un point du cercle
n’est marqué que par une dépression et ne comporte pas de crâne : il y
a donc treize emplacements, mais douze crânes seulement. Le squelette
placé au centre n’a pas de tête, et il est de toute évidence composé d’os
venus de sources diverses, car ses membres sont dépareillés par leur
taille et leur forme.
Les douze crânes viennent tous des ducs Magnussen, comme
le reste des os : tous ont été récupérés dans les cercueils de la
zone 1-2. Lorsque le treizième crâne sera déposé à sa place,
le rituel du premier duc s’achèvera. Le crâne d’Argent se
matérialisera sur le squelette, qui prendra vie tandis que les
autres âmes seront condamnées à l’enfer. Les mages ont 75 %
de chances de comprendre l’objectif de cette disposition.
Zone 1-4B – La rivière : Le courant de la rivière est
particulièrement vif. Elle semble profonde d’au moins 1,50 m.
La rivière est rapide. On peut la traverser, mais elle atteint une
profondeur de 1,80 m en son centre, et il faut alors nager. Des
personnages dotés d’un métier approprié au niveau 0 peuvent
traverser à la nage (à condition de se débarrasser de toute
armure lourde).
Zone 1-4C – La chute d’eau : La rivière s’écoule au-dehors par
une ouverture naturelle de la grotte et se déverse le long de la paroi de
la falaise dans un nuage de brume.
L’eau chute sur environ 30 m. Quiconque tombe dans la
cascade subit 7d6 points de dégâts (partiellement réduits par
l’atterrissage dans l’eau).
Zone 1-4D – La colonne : L’immense colonne de pierre qui
s’élève au milieu de l’eau doit bien mesurer 9 m de diamètre. Elle
semble artificielle, parfaitement ronde et lisse, exception faite d’une
cavité rocheuse près du sommet. L’érosion en a toutefois bien attaqué
la base : au niveau de l’eau, la colonne ne mesure plus que quelques
mètres de diamètre, et la roche y est zébrée de fissures. En fait, elle
s’incline très légèrement à partir de ce point d’usure. Curieusement,
on peut remarquer des « anneaux » dans la roche, comme les cercles
concentriques du tronc d’un vieil arbre.
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Escalader la colonne demande un test DD 15. Au sommet se
trouve le crâne d’Argent (cf. zone 1-7). La colonne elle-même
comporte treize anneaux de granite proportionnels à la durée
de vie de chacun des ducs. À mesure que l’existence des ducs
s’écoulait, l’eau érodait peu à peu la roche. Lorsque le dernier
d’entre eux mourra, elle s’écroulera. Si le crâne d’Argent n’est
pas arrivé au point de résurrection (zone 1-4A) d’ici là, il tombera
dans la Fosse (zone 1-4E) lorsque la colonne s’effondrera,
emportant avec lui l’âme de son propriétaire. Naturellement, si
le crâne d’Argent a réussi à s’échapper et à achever son rituel,
l’écroulement du pilier n’aura aucun effet.
Il existe une petite grotte sur un des flancs du pilier (zone 1-6).
Quiconque se trouve près de la cascade l’aperçoit sans difficulté,
mais pour tous les autres occupants de la caverne, son ouverture
disparaît derrière la courbe de la colonne.
Zone 1-4E – La Fosse Méphitique de l’enfer : Tout
personnage qui observe la rivière remarque la fosse. Sinon, on ne
la remarque que lorsque les diables en surgissent (cf. ci-dessous).
Vous remarquez que l’eau s’agite curieusement à un endroit de la rivière.
À mi-chemin, en amont de la colonne, le lit du cours d’eau comporte un
trou de 1,50 m environ. Vous n’avez jamais rien vu de semblable : l’eau
coule normalement, mais semble éviter les bords de cette cavité ! Des jets
de vapeur jaunâtre en jaillissent par intermittence.
Si les personnages s’approchent de la fosse, lisez ce qui suit.
L’air devient insupportablement chaud à proximité de la fosse, dont
émanent de véritables vagues de chaleur. Tout autour, l’eau bout et
se transforme en vapeur jaunâtre lorsqu’elle en touche les parois, qui
ressemblent à de la roche volcanique.
Cette fosse conduit directement en enfer. Le démon qui a pactisé
avec le duc Magnussen Ier a emprisonné son âme dans le crâne
d’Argent et bâti ici un chemin direct pour transférer celles de
ses descendants. C’est celui que le premier duc empruntera lui-
même s’il ne respecte pas sa part du marché. Au fil des siècles, le
mécène infernal du duc a fait surgir nombre de diables de cette
cavité pour qu’ils se chargent de tâches importantes (comme
récupérer les ossements des cercueils de la surface pour former
le cercle de la zone 1-4A ou transporter la fille du duc actuel à la
417e strate de l’enfer, dans la zone 1-5B).
 En termes de jeu, la fosse est un portail interdimensionnel. Tous
ceux qui y tombent découvrent que la gravité n’y a plus cours après
environ 150 m de chute : passé ce point, les objets se déplacent
horizontalement pour émerger dans une grotte de l’enfer.
Mais avant qu’une créature puisse effectuer ce trajet, il lui faut se
confronter aux diables nombreux et variés qui y vivent. Toutes les
30 minutes que les personnages passent dans la zone 1-4, 1d4+1
diables jaillissent de la fosse pour les attaquer. Les premiers sont
des démons vermiformes, suivis de démons fongiques, puis de
démons oculaires, et ensuite le cycle reprend depuis le début.
Diables vermiformes (1d4+1) : Ces créatures abjectes ressemblent
à des asticots grouillants. Pesant près de 35 kg, ils consistent en un
corps de ver doté de quatre pattes articulées assemblées par paire. En
guise de pattes, ils ont des mains munies de pouces sur lesquelles ils se
déplacent comme des singes. Une extrémité de leur corps vermiforme
comporte trois appendices oculaires, et ils ont également une paire
d’ailes ressemblant à des nageoires sur le dos. Init +2 ; Att +6 griffes
corps à corps (1d8+2) ou jet de vomissures +4 distance (portée
18 m, 1d4 points de dégâts d’acide, et la cible subit un malus de
nausée de -2 à toutes ses actions pendant 1 tour) ; CA 14 ; DV
2d8 ; PV 9 chacun ; Mvt saut 12 m ou vol 3 m ; Act 2d20 ; AS :
dégâts des attaques non magiques (y compris de feu, de froid,
d’acide, etc.) réduits de moitié ; JS Vig +5, Réf +2, Vol +4 ; AL C.
Diables fongiques (1d4+1) : Cette créature ressemble à un
champignon blindé ambulant. Elle possède une carapace ronde composée
d’une substance noire et luisante, soutenue par une bonne douzaine de
pattes qui s’agitent en cliquetant. Elle semble dépourvue de bouche et
d’organes sensoriels. Init +1 ; Att coup de boutoir +8 corps à corps
(1d6+2) ; CA 20 ; DV 2d8+2 ; PV 11 chacun ; Mvt 9 m ; Act 1d20 ; AS
: dégâts des attaques non magiques (y compris de feu, de froid,
d’acide, etc.) réduits de moitié ; JS Vig +6, Réf +1, Vol +4 ; AL C.
Diables oculaires (1d4+1) : Cette créature au torse volumineux a
quatre petites pattes, un corps mince et un long cou épais. Quatre yeux
orientés vers l’avant, chacun d’une couleur différente, s’y ouvrent…
et commencent à vous tirer dessus ! Init +2 ; Att rayon oculaire +5
distance (portée 30 m ; 2d4 points de dégâts ou paralysie (JS Vig
DD 16 ou durée de 48 h) ou feu (1d6 plus en feu pour 1d6 points
de dégâts supplémentaires jusqu’à ce qu’on passe un round
entier à éteindre les flammes) ; CA 14 ; DV 3d8+3 ; PV 17 chacun ;
Mvt 9 m ; Act 4d20 ; AS : dégâts des attaques non magiques (y
compris de feu, de froid, d’acide, etc.) réduits de moitié, rayons
oculaires (cf. ci-dessus : dégâts, paralysie ou feu) ; JS Vig +5,
Réf +2, Vol +4 ; AL C.
Zone 1-4F – Tas de cadavres : Le tas de cadavres n’est pas
immédiatement visible de l’autre côté de la rivière tant qu’un
personnage ne scrute pas la berge opposée, auquel cas il n’a
aucun mal à le voir.
Des cadavres sont entassés à cet endroit de la grotte. Il y en a
apparemment quatre : trois en tenue de paysan, et le quatrième portant
le manteau noir et le capuchon d’un bourreau.
Le crâne d’Argent peut prendre possession des corps pour
un temps limité, mais son hôte n’y survit généralement pas. Il
s’agit là des corps qu’il a possédés récemment. Ils n’ont rien
de précieux sur eux. Notez que le crâne d’Argent peut choisir
de prendre possession d’un de ces corps pendant le combat (cf.
zone 1-7). Dans ce cas, utilisez le profil ci-dessous :
Zombie possédé par le crâne d’Argent (4) : Init -4 ; Att morsure
+3 corps à corps (1d4) ; CA 9 ; DV 3d6 ; PV 10 chacun ; Mvt 12 m ;
Act 1d20 ; AS : mort-vivant ; JS Vig +4, Vig -4, Vol +2 ; AL C.
joffrey ribert (Order #37049200)
Zone 1-5 – La salle des plans : C’est dans cette salle magique
que le duc Magnussen Ier a établi le contact initial avec son
patron infernal. Le Livre des Plans est une puissante relique
magique qu’il a fabriquée lui-même. Elle n’est pas achevée et
pourrait peut-être servir à un mage ambitieux. Montrez aux
joueurs l’aide de jeu A et lisez-leur ce qui suit :
Les parois de cette pièce sont composées de feuilles de laiton martelé, si
étincelantes que le reflet de vos torches vous aveugle. Au centre se dresse
un piédestal de laiton sur lequel est posé un énorme volume dont les pages
sont des plaques métalliques. À deux des coins de la pièce se trouvent des
statues de 3 m de haut représentant des combattants en armure.
Cette pièce coexiste sur plusieurs plans, et les instruments de
navigation ordinaires (boussole ou aimant, par exemple) y
cessent de fonctionner.
Le Livre des Plans : Cet énorme livre est composé d’un métal
inconnu et pèse plus de 135 kg. Il est presque invulnérable, plus
solide que le fer et disposant de 95 % de chances de résister à tout
effet magique produit par un lanceur de niveau inférieur à 7. Les
mages ont 25 % de chances d’en connaître la légende. Le Livre
comprend 64 pages divisées en doubles pages. Un mage qui grave
correctement une image sur une de ces doubles pages et crée une
statue correspondante peut se servir du Livre pour se transporter
à l’endroit en question, qu’il s’agisse d’une téléportation
intraplanaire ou extraplanaire. La magie s’active lorsqu’on tourne
la page : on ne peut pas regarder une page avant de l’activer.
Quand les personnages regardent le livre pour la première fois
(il est ouvert au milieu), ils découvrent une scène représentant
la pièce où ils se trouvent. Nombre des autres pages sont encore
vierges. Lorsque les personnages décident d’explorer l’ouvrage,
il est recommandé au Juge de les faire passer par la zone 1-5A
(plan de l’eau) puis 1-5B (417e strate de l’enfer) dans cet ordre,
quelle que soit la façon dont ils déclarent manipuler les pages.
S’ils passent à un troisième lieu, le Juge peut en créer un ou
décider que les pages restantes sont vierges et n’ont aucun effet.
Les statues de pierre sont vivantes sur d’autres plans d’existence.
Quand un personnage se déplace dans un plan, une des statues se
transforme en automate vivant composé du matériau approprié
(de l’eau sur le plan de l’eau, par exemple). Comme le Livre des
Plans existe dans plusieurs plans à la fois, les statues tiennent
lieu de gardiens pour s’assurer que des intrus extraplanaires ne
commencent pas à le feuilleter pour arriver sur ce plan.
Zone 1-5A – Plan de l’eau : Lorsque vous tournez la page du livre,
la pièce disparaît, et vous vous retrouvez sur une plage de sable. Le livre et
le piédestal sont toujours devant vous, mais l’illustration qui figure sur la
nouvelle page représente les vagues de l’océan, des poissons redoutables,
d’étranges hommes-poissons et des créatures marines. En regardant
autour de vous, vous comprenez que vous êtes désormais à l’endroit qui
est représenté dans le livre ! La petite île où vous vous trouvez mesure
moins de huit cents mètres de diamètre, et l’océan qui l’entoure à perte de
vue grouille d’étranges créatures. Une des statues s’est également déplacée
avec vous, et vous voyez que dans ce monde, il s’agit d’un géant musclé
et pourvu d’une énorme hache. Ce n’est plus une statue, cependant, mais
une créature qui semble composée d’eau solidifiée.
Ce lieu n’a pas de plan : c’est une simple plage de sable. Elle
se trouve dans le plan élémentaire de l’eau. Les personnages
aperçoivent des hommes-poissons, des serpents de mer et
des baleines au loin. Le sable est jonché de coquillages, et les
personnages qui pensent à chercher des perles en trouvent 1d6
valant 20 po chacune.
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 La statue vivante est un gardien empêchant les personnes
non autorisées d’accéder au Livre des Plans. Il ne combat pas
les personnages (puisqu’ils sont arrivés par l’intermédiaire du
Livre, il les considère comme inoffensifs). Il ne communique
pas. Voici son profil, en cas de besoin :
Guerrier géant d’eau : Init -2 ; Att grande hache +5 corps à corps
(1d8+2) ; CA 18 ; DV 3d10 ; PV 20 ; Mvt 9 m ; Act 2d20 ; JS Vig +5,
Réf +2, Vol +2 ; AL N.
Laissez aux PJ quelques minutes pour explorer la plage déserte
avant de lire ce qui suit :
Une des vagues qui lèchent la rive défie la gravité et continue à se
déplacer vers l’intérieur. La vague vivante de 1,80 m de haut s’arrête
devant le groupe et ondule curieusement tandis qu’une voix demande
en gargouillant : « Qu’avez-vous à déclarer aux seigneurs des eaux ? »
Quelle que soit la réponse des joueurs, la vague semble
mécontente. Les personnages ne sont pas encore assez puissants
pour apaiser les seigneurs des eaux, qui exigent un tribut de
la part de quiconque pénètre dans leur domaine. Après avoir
passé quelques rounds à marchander, la vague vivante rugit
comme un brisant, et des dizaines de ses congénères arrivent
pour se diriger vers le groupe, qu’elles repoussent vers le Livre
des Plans. Si les personnages résistent, accordez-leur un test
de Force opposé au modificateur de Force de +20 des vagues.
Celles-ci les maintiennent à proximité du livre jusqu’à ce qu’ils
se décident à repartir.
Les personnages peuvent employer le Livre des Plans pour
revenir ultérieurement sur cette plage (le Juge ayant toute
liberté pour inventer l’aventure correspondante).
Zone 1-5B – La 417e strate de l’enfer : Lorsque vous tournez la
page, la pièce disparaît, et vous vous retrouvez dans une grotte sombre
où règne une chaleur accablante. L’air stagnant est affreusement chaud
et étouffant, les parois sont composées de charbon et de pierres sombres,
et le plafond bas semble s’étendre sur des kilomètres dans tous les sens.
Le livre et le petit piédestal se trouvent toujours devant vous, et l’une
des statues s’est déplacée en même temps que votre groupe. Dans ce
monde, elle a l’apparence d’un énorme lutteur composé de charbon. Un
hurlement qui vient des environs attire toutefois votre attention. En
regardant dans cette direction, vous voyez la fille du duc prisonnière au
milieu d’un pentagramme, et un diable aux membres grêles et hérissés
d’épines qui s’approche d’elle, une affreuse dague à la main !
Ce scénario ne comporte pas de plan pour cette zone : il s’agit
d’un espace dégagé, conforme à la description. C’est la 417e
strate de l’enfer. Une fois que le crâne d’Argent a enlevé la
fille du duc, son supérieur a envoyé un sbire la cacher ici. Il a
préparé le rituel visant à la tuer afin de prendre son crâne et de
compléter le cercle de résurrection de la zone 1-4A.
Dès que le diable barbelé aperçoit les personnages, il vient à leur
rencontre pour les attaquer. Il manie Abathon, une dague magique.
Le diable n’hésite pas à se servir de sa rafale d’épines (qui tuera
sans doute la fille du même coup). Il préférerait la sacrifier
conformément au rituel, mais ne s’abstiendra certainement pas de
recourir à son moyen de défense le plus efficace à cause d’elle. À
moins que les personnages ne pensent à la protéger aussitôt d’une
façon ou d’une autre (ce qui n’est presque jamais arrivé pendant
les tests de ce scénario), elle succombera fort probablement (partez
du principe que c’est un personnage de niveau 0 doté de 1d4 PV).
Note : lors de la plupart des parties de test, la fille du duc n’a
pas survécu à l’affrontement, mais il lui est arrivé d’échapper à
la mort, très rarement. Les personnages doivent agir de façon
décisive pour la sauver. N’ayez pas peur de la laisser mourir
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joffrey ribert (Order #37049200)
 s’ils n’empêchent pas immédiatement le diable barbelé de la
sacrifier, directement ou avec sa rafale d’épines.
La statue a le même profil que dans la zone 1-5A, mais n’engage
pas le combat.
L’air est particulièrement chaud ici : à chaque round de combat,
l’épuisement fait perdre 1 PV à chaque personnage.
La fille se débat pour briser ses liens et appelle à l’aide. Elle a peu de
chances de survivre au combat, et si elle y parvient, elle n’a aucune
information sur le crâne d’Argent ou quoi que ce soit d’autre. On
l’a enlevée, menée ici et ligotée tandis que le diable commençait à
tracer son cercle. Lorsque les personnages rompent le pentacle (en
marchant dessus pour atteindre la jeune femme), ils perturbent les
préparatifs du rituel mais ne causent pas grand-mal.
S’ils décident d’explorer la zone malgré la chaleur, ils découvrent
simplement une étendue infinie et déserte, surchauffée, basse de
plafond. Le Juge est libre d’improviser à sa guise s’il le souhaite.
Abathon, dague de cérémonie (athamé) +1 : Int 5 ; AL C ; fléau des
humains (coup critique sur un résultat de 19-20) ; communication :
pulsions simples ; motivation : moissonner les âmes pour son
maître ; pouvoirs spéciaux : contact vampirique amélioré (le
porteur récupère 1 PV chaque fois qu’il inflige 5+ points de dégâts
en une seule fois avec cette arme) ; détection de la magie 1 fois par
jour, voir l’invisible (continu) ; le porteur parle l’infernal.
Diable barbelé : Cet humanoïde filiforme doit mesurer plus de 2,40 m s’il
se tient debout, mais il marche voûté comme un bossu. Il a de longs membres
grêles qui semblent presque désarticulés. Tout son corps est couvert de petits
piquants recourbés. Il braque sur vous de petits yeux enfoncés et lève sa
dague de cérémonie avec malveillance pour passer à l’attaque ! Init +4 ; Att
Abathon +7 corps à corps (1d4+4 bonus de Force compris) plus traits
spéciaux mentionnés plus haut ou griffes +6 corps à corps (1d4+4)
ou rafale de piquants (cf. ci-dessous) ; CA 16 ; DV 4d8+8 ; PV 26 ; Mvt
9 m ; Act 1d20 ; AS : dégâts des attaques non magiques (y compris
de feu, de froid, d’acide, etc.) réduits de moitié, rafale d’épines
(décharge explosive des barbillons qui lui hérissent la peau ; 1d6+2
points de dégâts infligés à toutes les créatures dans un rayon de 9 m ;
utilisable 1 fois par jour) ; JS Vig +6, Réf +4, Vol +6 ; AL C.
Zone 1-6 – L’aire du ptérodactyle : La courbe de la colonne
dissimule l’entrée de cette caverne, qui devient clairement visible si
les personnages en font le tour et se placent près de la cascade. S’ils
escaladent la paroi pour pénétrer dans l’aire, lisez ce qui suit.
Cette grotte naturelle basse de plafond empeste le guano. Elle est remplie
d’ossements, de cheveux et de restes décomposés qui ont manifestement
été grignotés et mâchonnés.
Un ptérodactyle s’est établi ici. Le patron du crâne d’Argent se
sert de la bête à l’occasion. Le ptérodactyle demeure dans son
antre à moins qu’on ne le provoque ou que le crâne d’Argent ne
l’appelle.
Ptérodactyle : Init +2 ; Att morsure +8 corps à corps (1d10) ou
serres +2 corps à corps (1d4) ; CA 15 ; DV 6d8 ; PV 26 ; Mvt 3 m ou
vol 15 m ; Act 1d20 ; JS Vig +6, Réf +5, Vol +2 ; AL N.
Zone 1-7 – Cercle diabolique du crâne d’Argent : Les
personnages peuvent explorer cette zone directement après
la zone 1-3 ou après avoir escaladé depuis la zone 1-4. Le texte
suppose qu’ils viennent de la zone 1-3 (ajustez-le en conséquence) :
En ouvrant la porte, vous découvrez une vaste grotte. Le sol s’interrompt
juste après le seuil. Au milieu de la grotte, au même niveau que vous,
vous voyez un plateau de 15 m de diamètre au sommet d’une énorme
colonne légèrement inclinée. Le bord du plateau se trouve à environ
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joffrey ribert (Order #37049200)
 3 m de l’ouverture de la porte, séparé par le vide. Au centre du plateau
circulaire étincelle un crâne d’argent entouré d’un large cercle tracé à
l’aide de poussière blanche.
Il s’agit là du crâne d’Argent, également connu sous le nom de
duc Magnussen Ier. Lorsqu’il est mort, on a retiré son véritable
crâne de la zone 1-4 et transféré son âme dans cette relique
d’argent massif. C’est là qu’elle repose depuis près de trois
cents ans, influençant méthodiquement le monde qui l’entoure.
Le crâne d’Argent dispose de nombre des pouvoirs magiques
du duc : il se comporte comme un mage de niveau 6. Sa capacité
principale consiste à invoquer son patron, et bien plus souvent
qu’un mage ordinaire en raison du rituel spécial qui a expédié
son âme en ce lieu. Par le passé, le patron du crâne d’Argent
l’a énormément aidé. Il lui a permis de transformer le visage
du décapité au début de l’aventure et d’envoyer le ptérodactyle
récupérer le bourreau métamorphosé.
La poudre blanche est du sel : elle forme un cercle magique qui
limite les pouvoirs du crâne d’Argent. Celui-ci n’est capable
d’utiliser ses sortilèges que dans la zone 1-7 et dans la grotte en
1-4. Il peut prendre possession d’autres créatures et les envoyer
agir en son nom (en particulier avec l’aide de son patron), mais
c’est tout. Si les personnages rompent le cercle magique (en y
pénétrant ou en touchant le tracé), le crâne d’Argent devient
capable de renvoyer son âme dans une enveloppe mortelle,
prenant possession de force d’un corps ou investissant un
cadavre ou un squelette. Dans ce cas, contrairement à ce qui se
produit lors d’une attaque de possession normale, le transfert
de l’âme est permanent.
Le crâne d’Argent ne pèse que quelques kilos, et il est facile à
projeter. Dans deux parties de test, les personnages s’en sont
débarrassés en le jetant dans la rivière en contrebas (au moyen
d’un lasso dans une partie et du sort corde enchantée dans
l’autre). Lorsqu’on le jette de la sorte, il est aspiré par magie
dans la fosse de la zone 1-4E. Quelle que soit la direction dans
laquelle on le propulse, il prend celle de la fosse et disparaît
dans un nuage de soufre.
Tactique : le crâne d’Argent se déchaîne dès qu’il avise une cible. Il
lance ses sorts en silence, sans gestes ni matériaux. Il n’émet aucun
bruit mais luit par intermittence, en particulier lorsqu’il attaque.
Au premier round, il utilise une action pour posséder les quatre
zombies de la zone 1-4F et les envoyer grimper quatre à quatre les
marches menant à la zone 1-2 pour attaquer les héros par-derrière.
Aucun test de contrôle n’est requis pour ces morts-vivants
décérébrés. Ils arrivent au début du quatrième round. Notez que,
pendant leur possession, la tête des zombies se transforme en crâne
d’argent (si les personnages n’ont pas encore découvert l’escalier
menant à la zone 1-4, ils se rendront vraisemblablement compte de
son existence à présent, car les zombies doivent ouvrir le couvercle
de pierre du cercueil pour émerger dans la zone 1-2).
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likenesses, formats, poses, concepts, themes and graphic,
photographic and other visual or audio representations; names and
descriptions of characters, spells, enchantments, personalities,
teams, personas, likenesses and special abilities; places, locations,
environments, creatures, equipment, magical or supernatural
Au deuxième round, le crâne d’Argent possède le ptérodactyle
et l’envoie harceler les personnages. Ensuite, il enchaîne les sorts,
lançant de multiples éclairs et de puissants projectiles magiques.
Notez que la porte menant à la zone 1-7 est tout juste assez large
pour permettre à trois personnages d’attaquer simultanément.
Le crâne d’Argent, alias le duc Magnussen Ier (relique vivante
unique, ancien mage de niveau 6) : Init +5 ; Att sorts ou
possession ; CA 14 ; DV 4d10+4 ; PV 28 ; Mvt 0 m (ne peut pas
bouger) ; AS : lanceur de sorts (test d’incantation +8, sorts connus
: (niveau 1) tour de magie, charme-personne, invoquer un patron
(pouvoir extraordinaire, cf. ci-dessous), bouclier magique, projectile
magique (barrage de crânes lumineux), lier un patron, sommeil,
(niveau 2) PES, oubli, (niveau 3) éclair, possession (cf. ci-dessous),
patron (cf. ci-dessous), dégâts des attaques non magiques (y
compris de feu, de froid, d’acide, etc.) réduits de moitié ; Act 2d20
(un sort plus une possession) ; JS Vig +6, Réf +0, Vol +10 ; AL C.
Possession : Le crâne d’Argent peut posséder des créatures dans
les zones 1-4 et 1-7. Une créature possédée agit sous son contrôle
absolu. Le crâne d’Argent peut posséder automatiquement les
zombies (dont la tête se transforme alors en crâne d’argent)
ou le ptérodactyle (aucun changement d’apparence dans son
cas). Le crâne d’Argent peut également tenter de posséder un
des personnages, qui peut effectuer un jet de sauvegarde de
Volonté contre le test d’incantation de l’agresseur. La tentative
de possession nécessite une action, et une fois les créatures
possédées, le crâne d’Argent doit utiliser une action chaque
round pour maintenir son contrôle sur elles. La tête des héros
possédés semble se transformer en crâne d’argent. Le crâne
d’Argent peut contrôler jusqu’à dix créatures de cette façon.
Lorsqu’il est tué, la possession prend fin.
Invoquer un patron : le crâne d’Argent entretient un lien direct
avec son patron en raison du rituel spécial qui l’a créé. D’un
point de vue mécanique, il bénéficie de l’intervention directe de
son patron presque aussitôt qu’il la demande.
CONCLUSION
D
urant les tests, la fille du duc est morte la plupart du
temps. Des joueurs astucieux et capables d’improviser
à la volée ont réussi à la sauver, mais la plupart des
tests se sont achevés par sa mort. Les personnages peuvent
décider de se présenter devant le duc Magnussen s’ils ont
échoué à sauver sa fille. Il ne leur offre évidemment aucune
récompense pour son cadavre, et les tance vertement pour leur
échec. Mais si les personnages ont réussi à détruire le crâne
d’Argent dans l’opération et à mettre un terme à la prophétie
du Treizième crâne, ils ont désormais accès à d’intéressants
portails menant vers d’autres plans. Il est recommandé au Juge
de sceller la Fosse Méphitique (zone 1-4E) une fois que le crâne
d’Argent y a disparu, mais le Livre des Plans reste une relique
puissante qui pourrait emmener les personnages vers bien
d’autres aventures…
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joffrey ribert (Order #37049200)
 L'ÉPÉE DE L'ÉQUILIBRE
Une aventure de niveau 2
Par Joseph Goodman
Testeurs : (GaryCon 2011) plusieurs joueurs et joueuses très sympas dont j’ai oublié de noter les noms ;
(San Diego Playtest Group) Karina Benish, Kevin Cousineau, Sam Carter, Steven Thivierge ; (FCB Games) Patrick Anderson,
Amy Jordan, Wayne Jordan, Amy Klinner, Brendan LaSalle, Cameron Martinez, Billy Watford.
INTRODUCTION
L
’épée de l’Équilibre est une courte aventure destinée à
un groupe de personnages de niveau 2, qui devraient
en venir à bout en une séance de quatre heures. Il vaut
mieux la jouer indépendamment, en one-shot, car la conclusion
implique un affrontement entre les personnages-joueurs. L’intrigue
repose sur la relation qu’entretiennent un mage et son patron : elle
commence par une requête de son patron et s’achève lorsque ce
dernier tente le mage en lui offrant d’immenses pouvoirs. Cela dit,
il ne s’agit vraiment pas d’une innocente balade parmi les plans : la
conclusion implique traîtrise et perfidie, et le mage découvre que
son patron l’a dupé et l’a envoyé tuer ses camarades aventuriers !
Il convient de noter trois éléments importants concernant cette
aventure :
• Il faut absolument qu’un mage doté d’un patron y participe.
C’est l’intrigue principale, essentielle pour la conclusion de
l’aventure.
• L’alignement des personnages est important. Il faut que des
personnages d’alignement divers traversent les zones 1-3,
1-4 et 1-5, et un mélange d’alignements rendra la zone 1-7
beaucoup plus amusante.
• L’aventure nécessite une bonne préparation, en particulier
pour l’illusion de la succube et du démon de la zone 1-7.
Procurez-vous des fiches Bristol et des gommettes colorées,
et suivez les instructions associées avant de commencer la
partie.
CONTEXTE
I E
l existe une puissante relique connue sous le nom
d’épée de l’Équilibre. C’est une arme neutre, qui ne peut
être maniée ni par les Seigneurs de la Loi ni par ceux
du Chaos. Elle se trouve dans une étrange dimension, enterrée
sous la momie du dernier Colosse, ultime membre d’une race
d’énormes géants disparus depuis une éternité. Il faut effectuer
plusieurs trajets interdimensionnels pour atteindre le tombeau
du dernier Colosse, et la neutralité temporelle unique qu’impose
l’Épée interdit aux dieux, demi-dieux, démons et autres êtres
surnaturels d’emprunter ces chemins.
Le patron du mage du groupe a besoin d’utiliser l’épée de l’Équilibre,
mais comme il ne peut l’atteindre ni utiliser ses serviteurs
surnaturels pour la récupérer, il se tourne vers son allié mortel.
Le patron en question envoie le mage effectuer cette mission
essentielle, mais en réalité, cette requête est malhonnête…
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joffrey ribert (Order #37049200)
INTRODUCTION POUR
LES JOUEURS
C
ommencez l’aventure en lisant ce qui suit, et en
insérant le nom du mage et de son patron comme il
se doit. Notez bien qu’il s’agit là d’une supercherie,
comme expliquée plus bas.
(Mage), tu entretiens une relation de longue date et particulièrement
profitable avec ton patron surnaturel, (nom du patron). Tu lui as demandé
son aide à maintes reprises, et il t’a tiré de situations inextricables. Il est
temps de lui rendre la pareille, car ton patron te demande un service.
La nuit dernière, un de ses serviteurs mineurs t’a rendu visite pour
t’expliquer qu’il existe un objet baptisé l’épée de l’Équilibre. Ton
patron la détenait depuis une éternité, mais voici que cette redoutable
relique a été dérobée par un mage malfaisant qui se fait appeler « le
Nécron ». L’épée de l’Équilibre est garante de l’équilibre entre la Loi
et le Chaos, et si le Nécron venait à la détourner de ses fonctions, c’est
le cosmos tout entier qui risquerait de s’en trouver bouleversé.
Ton patron t’a donc demandé de récupérer l’Épée et de vaincre le
Nécron. La dernière fois qu’on a aperçu ce dernier, il pénétrait dans les
grottes extradimensionnelles menant au tombeau du dernier Colosse. Les
Colosses étaient une race de géants cosmiques, éteinte depuis cent millions
d’années, et le tombeau dérive entre les plans depuis cette époque.
Dans une explosion de lumière tourbillonnante, ton patron vous
transporte, toi et tes amis, en un lieu extradimensionnel, à l’entrée
du tombeau du dernier Colosse. Ta mission : rattraper le Nécron et
récupérer l’épée de l’Équilibre avant qu’il ne soit trop tard !
NOTE POUR LE JUGE
n réalité, il n’y a pas de Nécron : c’est une invention
imaginée par le patron pour stimuler l’héroïsme des
personnages. Ceux-ci ne connaissent donc aucun
récit, aucune rumeur ou légende associée à ce nom totalement
fictif. Le tombeau du dernier Colosse, lui, existe bel et bien,
et les personnages y sont envoyés parce que le patron et ses
serviteurs ne peuvent y entrer eux-mêmes. Aucun mage du
groupe n’a jamais entendu parler de l’épée de l’Équilibre : c’est
une arme si ancienne et si détachée de l’histoire humaine
que seuls des mages de niveau 6 ou plus ont pu croiser des
informations relatives à son existence.
Comme le patron du mage lui a expressément confié cette
mission, et qu’il souhaite le voir réussir, le personnage bénéficie
d’un bonus de +4 pour les tests d’incantation effectués pour
une invoquer un patron lors de cette aventure. Vous pouvez
également l’autoriser à formuler des « demandes spéciales ».
Encouragez les conversations entre joueurs où les personnages
expriment leurs griefs vis-à-vis de leur camarade mage « qui les
a mis dans de beaux draps ». Il devrait être évident pour tous
que la seule raison qui les a conduits à accepter cette mission,
c’est la requête du patron du mage !

PRÉPARATIFS AVANT DE JOUER
D
es préparatifs sont nécessaires pour que cette aventure
se déroule au mieux. Avant le début de la partie,
procédez aux étapes détaillées ci-dessous.
Tout d’abord, procurez-vous des fiches Bristol (disponibles un
peu partout) et des gommettes ou des autocollants colorés (les
étiquettes Avery sont tout à fait adaptées, vous en trouverez
sans peine dans les magasins de fournitures de bureau).
Deuxièmement, étiquetez les fiches de vos personnages en fonction
de leur alignement, mais sans leur expliquer le code de couleurs que
vous avez choisi ! Faites simple — par exemple, bleu pour loyal, vert
pour neutre et rouge pour chaotique — en fonction des couleurs
d’étiquettes disponibles. Collez un autocollant de couleur à un
coin visible de chaque fiche de personnage. Ne dites pas aux
joueurs ce que signifient ces étiquettes. Si vous avez des couleurs
supplémentaires (jaune et orange, par exemple), ajoutez ces
couleurs dépourvues de sens aux fiches pour tromper les joueurs.
Troisièmement, écrivez sur les fiches Bristol les messages
correspondant aux descriptions de la zone 1-7. Vous avez besoin
d’une fiche par personnage, le message variant en fonction de
son alignement, comme indiqué en 1-7.
ZONES DU PLAN
Zone 1-1 – Les grottes illogiques : Après un léger moment
d’hébétement, vos amis et vous êtes transportés dans un lieu étrange.
Vous vous trouvez à l’entrée d’un tunnel rocheux. Derrière vous,
l’entrée de la caverne donne sur l’extérieur, et vous apercevez un
ciel rouge semé de constellations inconnues. Devant vous, le passage
s’étend un peu avant de se séparer en deux.
Les personnages ne peuvent pas sortir : à chaque tentative, ils
réapparaissent exactement là où ils ont commencé.
Un des tunnels monte tandis que l’autre descend. Au bout
de 200 m, ils débouchent tous deux sur le même lieu, la zone 1-2.
Ne vous interrogez pas trop sur ce phénomène magique et
absurde : c’est ainsi, point. En termes de jeu, un personnage qui
arrive à la zone 1-2 puis rebrousse chemin jusqu’en 1-1 pour
prendre l’autre tunnel débouche de nouveau dans la zone 1-2 !
Les personnages ne se « dédoublent pas », mais un groupe qui
se séparerait à l’embranchement se réunit en 1-2 alors que ses
membres ont pris des directions différentes !
Dans les tests, les joueurs ont passé 10 à 15 minutes à faire
circuler des messagers entre les deux tunnels avant de
finalement satisfaire leur curiosité.
Zone 1-2 – L’obélisque : Le passage débouche sur une vaste
caverne. De l’autre côté, on aperçoit une autre ouverture. Un obélisque
de pierre rouge, grossièrement sculpté, occupe le centre de la salle. Des
symboles y sont gravés.
Trois des faces de l’obélisque sont vierges, tandis que la quatrième
comporte cinq runes. On ne peut les comprendre que par magie
(c’est-à-dire en utilisant le sort compréhension des langues) ou en
connaissant la langue du Chaos. Elles signifient, de haut en bas :
• Chaos
• Annihiler
• Transporter
• Marcher
• Tuer
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Au contact, les runes paraissent tout à fait ordinaires et ne
déclenchent aucun effet si on les touche. Tandis que les
personnages explorent les pièces qui suivent, elles disparaîtront
une à une, comme indiqué ci-dessous :
• Chaos : s’efface lorsque le changelin du Chaos est vaincu en
zone 1-3.
• Annihiler : s’efface lorsque la rune d’annihilation est
déclenchée en zone 1-4.
• Transporter : s’efface lorsque la rune de transport est
déclenchée en zone 1-5.
• Marcher : s’efface lorsqu’un personnage traverse le mur de
la zone 1-6.
• Tuer : s’efface lorsque la succube est tuée dans la zone 1-7.
Dans les tests, les joueurs étaient généralement déconcertés
par l’obélisque, et ils y retournaient après avoir exploré un
peu plus loin. Ils remarquaient les runes effacées, ce qui les
menait généralement en 1-1 pour voir si « les deux obélisques »
(puisqu’ils pensaient souvent que les deux passages menant à
1-2, le tunnel ascendant et le tunnel descendant, menaient à des
obélisques différents) étaient affectés. Généralement, c’est cette
observation qui finissait par les convaincre que les deux tunnels
issus de 1-1 mènent à « la même » zone 1-2.
Zone 1-3 – La Bête du Chaos : Ce passage débouche sur une petite
caverne rocheuse. Vous pouvez humer dans l’air l’odeur métallique
du Chaos. De l’autre côté, vous voyez d’épais barreaux d’acier qui
bloquent la sortie. Alors que vous vous avancez précautionneusement,
quelque chose s’agite dans l’obscurité. Une forme massive s’élève du
sol de la caverne. Elle ressemble à un gigantesque crocodile aux pattes
de cigogne ou de coq ! Un signe du Chaos à huit flèches figure sur son
front. L’étrange créature pousse un cri et charge !
Initiative !
L’aura du Chaos : Le Chaos imprègne ces grottes. Les
personnages chaotiques le sentent jusque dans leurs os,
tandis que les personnages voués à la Loi ressentent une forte
nervosité. Il y a une éternité, le tombeau du dernier Colosse
était accessible aux divinités, et les Seigneurs du Chaos qui
pouvaient s’y rendre en avaient fait un lieu saint. Mais ils ne
purent jamais passer les barreaux qui protègent la zone 1-4, et
ne poursuivirent donc pas leur exploration.
Le changelin du Chaos : Le changelin du Chaos charge, mais il
ne s’en prend qu’aux personnages loyaux ou neutres. Au fil du
combat, il ne cesse de se transformer. À chaque round, lancez 1d4
deux fois de suite et croisez les résultats sur la table page 14 pour
déterminer quelle partie de son corps se métamorphose. Utilisez
la fiche de la même page pour noter ces changements et leurs
effets sur son profil. Lancez 1d4 pour chaque partie du corps afin
de déterminer son apparence initiale, et notez-la sur la fiche.
Lorsque le changelin du Chaos est tué, son corps se transforme
en liquide huileux, tourbillonne et « s’écoule » dans le sol,
laissant derrière lui un symbole du Chaos calciné par terre. Le
symbole est brûlant (1d4 points de dégâts si on le touche). Il se
transforme en autre changelin du Chaos s’il est stimulé à l’aide
du sort du Chaos adéquat.
Changelin du Chaos : Init +2 ; Att morsure +4 corps à corps
(1d8+2) ; CA 14 ; DV 6d10 ; PV 40 ; Mvt 6 m ; Act 1d20 ; JS Vig +6,
Réf +2, Vol +4 ; AL C.
La sortie bloquée, ou le Portail de la Loi : Les épais barreaux
d’acier sont d’une résistance stupéfiante, et enchâssés dans le sol et
Page 13
 le plafond, si proches les uns des autres que même un halfelin ne
pourrait s’y faufiler. Les personnages voient toutefois la zone 1-4.
Ces barreaux sont connus sous le nom de Portail de la Loi et ne
peuvent être tordus que par un personnage d’alignement loyal. Les
personnages chaotiques ou neutres n’y parviendront jamais,
quelle que soit leur Force, leur résultat au dé et la magie ou les
armes qu’ils emploient.
Un personnage loyal, au contraire, même fragile ou handicapé,
peut les tordre comme s’il était doté d’une force herculéenne ! Le
moindre effort lui suffit pour les écarter. Laissez le personnage
effectuer un test de Force, mais les barreaux se tordent même si
le résultat est très mauvais.
Une fois qu’un personnage loyal a tordu les barreaux, tous les autres
peuvent facilement les franchir, quel que soit leur alignement.
Servez-vous des étiquettes colorées des fiches pour repérer
facilement l’alignement des personnages qui tentent de tordre
les barreaux : vous n’aurez aucun mal à déterminer ainsi l’issue
de leur tentative.
Ce portail bloque généralement les joueurs un moment, jusqu’à
ce qu’un personnage loyal tente sa chance par pur hasard. S’ils
piétinent trop longtemps, le Juge peut bien sûr leur donner
quelques indices.
d’annihilation, au milieu du couloir. Le premier personnage
de la file la déclenche en marchant dessus, et un globe noir et
meurtrier se déploie alors sur un rayon de 1,5 m. S’il échoue
un jet de sauvegarde de Réflexes DD 12, le personnage est
instantanément désintégré. Un voleur qui cherche d’éventuels
pièges remarquera le symbole sous la terre et pourra désamorcer
le piège en effaçant en partie les lignes d’énergie.
La sortie bloquée, ou le Portail de la Neutralité : Ces épais
barreaux de fer sont eux aussi d’une résistance phénoménale
et réagissent à l’alignement. Comme ceux de la zone 1-3, ils
se révèlent invulnérables à toute tentative effectuée par des
personnages chaotiques ou loyaux, mais s’ouvrent au moindre
effort de la part d’un personnage neutre.
Zone 1-5 – La deuxième rune : La sortie barrée débouche sur
un nouveau passage étroit de 9 m, qui se termine par une autre issue
bloquée par des barreaux.
Comme le couloir précédent, celui-ci comporte un piège : une rune
de transport tracée sur le sol rocheux et dissimulée sous une couche
de terre au milieu du couloir. Le premier personnage de la file la
déclenche en marchant dessus, et un éclair de lumière blanche
le transporte un million d’années en arrière : s’il rate son jet de
sauvegarde de Volonté DD 13, il disparaît à jamais. Le piège peut
être détecté et désamorcé par un voleur, comme celui de la zone 1-4.

Zone 1-4 – La première rune : Les barreaux s’ouvrent sur un étroit La sortie bloquée, ou le Portail du Chaos : Ces barreaux
boyau d’une douzaine de mètres débouchant sur de nouveaux barreaux. sont semblables aux précédents, mais ne réagissent qu’aux
personnages chaotiques et résistent aux efforts des personnages
Sur le sol rocheux, sous une couche de terre, se trouve une rune d’autres alignements.

Changelin …puis 1d4 pour choisir en quoi elle se change.

du Chaos : 1d4 1 2 3 4
chaque round pour
choisir une partie
du corps…
1 – Tête Coq (Att morsure +2) Dragon (Att souffle Chèvre (Att cornes +4) Serpent (dégâts 1d6
de feu +10 distance + poison ; JS Vig
(portée 30 m, dégâts DD 10 ou perte de 1d4
2d8) Endurance)
2 – Pattes Chien Cheval (Mvt 9 m) Lion (Att griffes +2, Autruche
dégâts 1d4+2)
3 – Corps Taureau (bonus Crapaud Autruche Ours (bonus supplé-
supplémentaire de +2 mentaire de +2 aux
aux dégâts) dégâts)
4 – Queue Scorpion (Att dard +6 Lézard Paon Raie pastenague
corps à corps, dégâts (Att dard +4 corps à
1d6 + poison ; JS Vig corps, dégâts 1d8+4)
DD 12 ou perte de 1d4
points d’Agilité)

FICHE DU CORPS DU CHANGELIN DU CHAOS

Partie du corps Départ Round 1 Round 2 Round 3 Round 4
Tête ________ ________ ________ ________ ________
Pattes ________ ________ ________ ________ ________
Corps ________ ________ ________ ________ ________
Queue ________ ________ ________ ________ ________

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 Zone 1-6 – Mur illusoire : Après les barreaux, vous arrivez dans
une autre grotte rocheuse. Elle bifurque au nord en formant une sorte
de « L ». Il ne semble pas y avoir d’autre issue.
La fouille de la caverne révèle une paroi particulièrement plate
au nord. Elle est lisse et régulière sur 3 m, comme si on l’avait
sculptée.
Il s’agit en réalité d’une illusion. Quiconque marche contre le
mur le traverse et arrive à la zone 1-7. Pour traverser le mur, il
faut chercher soigneusement et en découvrir la nature illusoire
par accident en y passant la main (test de Chance DD 10) ou
faire quelque chose qui la révèle (comme lancer un caillou au
travers). Dans les tests, les groupes qui avaient prêté attention
aux runes de la zone 1-2 en concluaient généralement qu’ils
devaient « marcher » au travers de l’illusion du mur nord,
comme indiqué par la quatrième rune, et ils découvraient
l’illusion de cette manière.
Traverser le mur : une fois passé le mur, les personnages
arrivent dans la zone 1-7, plongée dans l’obscurité totale.
Zone 1-7 – La succube : Cette pièce nécessite un peu de
préparation, comme indiqué en début de scénario. Il vous faut
trois ensembles de fiches Bristol, un pour chaque alignement
: loyal, neutre et chaotique. Chaque personnage reçoit une
carte distincte (par conséquent, si vous avez trois personnages
loyaux, il vous faut trois cartes pour eux, etc.). Reportez le texte
suivant sur chaque carte :
• Pour les personnages loyaux : Sur le lit est assise une belle
femme en robe blanche.
• Pour les personnages neutres : Sur le lit est assise une belle femme
en robe blanche, avec à côté d’elle un enfant d’une dizaine d’années.
• Pour les personnages chaotiques : Sur le lit est assise une belle
succube, une femme splendide et nue, dotée de crocs et d’ailes de
chauve-souris. À côté d’elle se trouve une créature arachnoïde qui
mesure un peu plus d’un mètre et se déplace sur deux de ses pattes.
Une fois les cartes préparées, décrivez la pièce. Les personnages
y entrent par magie, apparaissant simultanément à divers
endroits du mur illusoire de la zone 1-6. Il n’y a pas moyen de
rebrousser chemin. Lorsque les personnages entrent, lisez ce
qui suit.
Vous arrivez à différents points de la circonférence de cette pièce
circulaire. Elle est vivement éclairée par une source invisible. La salle
ne comporte aucune issue, et elle est vide à l’exception d’un somptueux
lit qui se trouve au centre.
Distribuez ensuite les fiches Bristol où figure le texte en fonction
des alignements (en vous référant aux étiquettes de couleur
des fiches pour vous faciliter la tâche) et indiquez aux joueurs
qu’elles décrivent le reste de ce qu’ils voient. Ne révélez pas aux
joueurs que la distinction se fait par l’alignement ! Demandez aux
joueurs d’agir conformément à ce que voient leurs personnages,
en soulignant qu’il convient de les interpréter en fonction des
informations dont ils disposent, et pas plus. Ils doivent agir
comme s’ils voyaient réellement ce que la carte indique !
Qu’y a-t-il réellement dans la salle ? En réalité, cette pièce
contient une succube mineure et son enfant démon, dont seules
les créatures chaotiques perçoivent la vraie nature. Tous les
autres ne voient qu’une illusion. Ne révélez pas la « vérité »,
toutefois : la succube en question, déchue depuis une éternité, a
été affectée à la protection de ce lieu.
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Laissez la scène se dérouler comme suit :
Acte 1 – La conversation : La femme demande aux personnages
ce qui les amène ici. Elle leur offre son « hospitalité » et annonce
qu’ils devraient rester avec elle un moment. Si on l’interroge,
elle explique qu’on l’a emprisonnée ici depuis une éternité et
que seul le baiser d’un « vrai homme » pourra la libérer. Elle
explique en outre qu’elle n’a pas besoin de se nourrir. Elle évite
les questions venant des personnages qui voient sa vraie nature
et les écarte d’un geste faussement pudique en disant : « Vous
racontez n’importe quoi, voyons ! » Si on lui parle du Nécron,
elle affirme qu’un mage mortel est bel et bien passé ici il y a peu
de temps et qu’il « est parti ».
Acte 2 – Le combat : À un moment, un personnage finira par tenter
de l’embrasser ou de l’attaquer (si un de ses camarades le persuade
qu’il s’agit d’un démon, par exemple). Une fois que le combat
commence, l’illusion demeure. Les personnages qui ne voient pas la
créature arachnoïde/l’enfant ne peuvent pas l’attaquer. Encouragez-
les à agir conformément à la vision conférée par leur alignement.
Par exemple, quand des personnages chaotiques attaquent le
démon arachnoïde, les personnages neutres voient leurs alliés s’en
prendre à un enfant et devraient réagir en conséquence !
Acte 3 – Révélation du passage : Quand les démons sont tués,
leur corps se transforme en substance huileuse et s’écoule pour
former un symbole du Chaos sur le sol, comme dans la zone 1-3.
Lorsque les deux symboles à huit pointes sont apparus, tous deux
se mêlent pour former un point au sol, révélant une fosse obscure.
Dans la fosse : Ce trou débouche sur le tombeau du Colosse. Au
fond, c’est l’obscurité à perte de vue. Les objets qu’on y laisse
tomber disparaissent sans qu’on entende l’impact de leur chute.
Toutefois, la paroi de cette fosse comporte une cavité à une
douzaine de mètres vers le bas. On ne peut l’apercevoir depuis le
bord en raison de l’angle, mais un personnage qui y descend (au
bout d’une corde ou grâce au sort pattes d’araignée) ne manquera
pas de le repérer. Il ouvre sur un tunnel horizontal étroit, de
plusieurs dizaines de mètres, qui débouche sur la zone 1-8.
Combat : La succube tente de griffer ou d’embrasser un mortel.
Son baiser aspire une partie de l’âme de sa victime. Elle s’en prend
d’abord aux personnages loyaux, puis aux neutres, et finalement
aux chaotiques. Les âmes constituent sa seule nourriture dans cette
geôle. Le baiser représente une attaque efficace (comme l’indique
son bonus élevé), car il n’a pas besoin de traverser l’armure : un
simple contact avec la peau suffit. Le démon arachnoïde utilise sa
soie pour immobiliser les guerriers avant de les mordre.
Succube mineure : Init +4 ; Att deux griffes +4 corps à corps
(1d6) ou baiser démoniaque +8 corps à corps (perte permanente
de 1d3 points de Présence) ; CA 10 ; DV 3d10 ; PV 25 ; Mvt 9 m ou
vol 9 m ; Act 2d20 ; AS : traits de démon de type I (parle l’infernal
et la langue commune ; infravision, ténèbres (test +4), dégâts
des armes non magiques et du feu réduits de moitié), baiser
démoniaque (aspire l’âme sous la forme d’une perte permanente
de 1d3 points de Présence ; JS Vig +8, Réf +8, Vol +10 ; AL C.
Démon arachnoïde : Init +3 ; Att morsure +6 corps à corps (1d6
plus poison) ou soie +8 distance (spécial) ; CA 15 ; DV 4d10 ;
PV 20 ; Mvt 9 m ou escalade 9 m ; Act 1d20 ; AS : traits de démon
de type I (parle l’infernal et la langue commune ; infravision,
ténèbres (test +4), dégâts des armes non magiques et du feu réduits
de moitié), soie (projette un filament poisseux ; les personnages
touchés sont immobilisés jusqu’à ce qu’ils réussissent un test de
Force ou d’Agilité DD 14, poison (JS Vig DD 13, 1d4 points de
Force temporaires) ; JS Vig +4, Réf +5, Vol +3 ; AL C.
Page 15

Zone 1-8 – Le tombeau du dernier Colosse : Le passage
de la zone 1-7 s’étend sur des dizaines de mètres avant de
déboucher sur l’immense tombeau du dernier Colosse.
Vous émergez du petit tunnel et arrivez dans un espace d’une taille
dépassant votre entendement. Cette caverne artificielle, creusée avec
un soin extraordinaire, s’étend à perte de vue. Une faible source
lumineuse, au loin, éclaire la salle. À huit cents mètres environ, une
momie géante est assise sur un formidable trône de pierre. Même d’ici,
elle paraît déjà gigantesque, bien plus grande que toutes les créatures
que vous avez pu voir jusqu’ici. À côté d’elle, vous n’êtes que des
insectes : elle mesure des centaines de mètres de haut.
Mettez l’accent sur l’imposante échelle des lieux tandis que
les personnages explorent cette pièce. L’auteur a l’habitude de
montrer la semelle de sa chaussure, d’y placer un doigt et de
dire : « Vous vous trouvez à peu près à cette hauteur par rapport
à la momie. »
Quand les personnages auront marché plusieurs heures pour
faire le tour de la momie, laissez-les repérer une porte unique à
la base de son trône géant. De la taille d’un homme, elle ouvre
sur un long couloir qui s’étend sous le trône en question.
Arrivés là, les joueurs commenceront peut-être à douter de
l’existence du Nécron…
Zone 1-9 – Trahison devant l’épée de l’Équilibre : Cette
rencontre ne figure pas sur le plan.
Vous progressez dans le long couloir. Au bout, vous trouvez une pièce
circulaire éclairée par une lueur surnaturelle. Au centre se trouve une
petite pyramide de pierre d’une trentaine de centimètres de large à la
base et s’élevant jusqu’à un point situé à un peu moins d’un mètre
de haut. En équilibre sur la pointe de cette pyramide repose une épée
longue grise gravée de puissants symboles mystiques.
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joffrey ribert (Order #37049200)
Dès que les personnages entrent dans la pièce, éloignez-vous
avec le joueur qui interprète le mage pour lui parler en privé :
Son patron lui révèle la vérité. Dans un instant de
clairvoyance, le personnage comprend qu’il l’a
délibérément trompé. Il n’y a pas de Nécron. Le patron
ne peut expliquer la raison de ce subterfuge, mais révèle
que l’épée de l’Équilibre est une relique dotée d’un pouvoir
phénoménal et qu’elle doit lui revenir. L’épée de l’Équilibre
peut faire basculer l’équilibre des pouvoirs dans les cours
du Chaos ! Si le mage se l’approprie et la lui remet, il pourra
régner sur les cours en question aux côtés de son patron !
Le pouvoir absolu est à portée de main : acceptera-t-il ? Il
n’y a qu’une petite épreuve à passer : le mage doit d’abord
étancher la soif de l’Épée en tuant ses alliés !
Si le personnage accepte de bon gré, son patron sourit, ravi, et
l’encourage à songer à la puissance qui les attend tous les deux !
S’il refuse, faites-lui effectuer un jet de sauvegarde de Volonté
DD 30. En cas d’échec (très probable), il est forcé de prendre
l’Épée, dominé par la volonté de son patron.
Une fois que le mage s’est emparé de l’Épée (volontairement ou
non), voici ce qui se produit :
• Son visage prend les traits de celui de son patron.
• Le patron en question lui accorde immédiatement son aide
sous forme de deux sorts gratuits et instantanés d’invoquer
un patron avec +4 au test d’incantation pour ce sort
spécifiquement. En cas d’échec, ils ne comptent pas parmi
les sorts lancés, c’est-à-dire que le mage ne peut pas oublier
son sort pour la journée en les lançant.
• L’épée de l’Équilibre confère au mage des pouvoirs spéciaux
(cf. ci-dessous).
• Le mage crie : « Je prends cette Épée au nom de mon
maître ! Que tous ceux qui se dressent sur ma route soient
détruits ! » Il est ensuite forcé de tuer ses alliés et d’étancher
la soif de l’Épée ! Que le combat entre personnages joueurs
commence !
L’épée de l’Équilibre, artefact, épée longue +4 : Int 16 ; AL N ;
fléau : créatures d’alignement loyal ou chaotique (défenseur : les
dégâts infligés au porteur par les cibles du fléau sont réduits de
moitié) ; communication : télépathie ; vocation : moissonner un
mélange équitable d’âmes loyales et chaotiques pour préserver
l’équilibre cosmique ; pouvoirs spéciaux : lame électrique (1d4
points de dégâts supplémentaires sur une attaque réussie,
ou 2d4 points si la cible a une armure métallique ou se trouve
dans l’eau), bannissement (comme le sort des clercs, avec +10 au
test d’incantation) 3 fois par jour, détection de la Loi ou détection
du Chaos à volonté ; le porteur parle toutes les langues liées aux
alignements.
CONCLUSION
L
ors du combat final, le mage est généralement tué par
ses alliés. Lorsqu’il rend le dernier souffle, l’épée de
l’Équilibre tombe à terre la pointe la première dans un
fracas de tonnerre. Un immense abîme s’ouvre au point d’impact
et engloutit tous les personnages restants. Ils « tombent » dans
un maelström souterrain et réapparaissent à l’endroit d’où ils
étaient partis. L’Épée et leur allié mage ont disparu. Une étoile
filante traverse le ciel nocturne, et ils sentent que l’âme du mage
a obtenu son ultime récompense.
 SEPT CRÂNES ÉTRANGES
Par Daniel J. Bishop
I LE CRÂNE DE CRISTAL DU
l faut payer bien des tournées de bière coupée d’eau
dans les plus obscurs bouges de Punjar pour trouver
quelqu’un qui accepte de parler de feu le mage
Psylobius. Mais on finit toujours par tomber sur quelqu’un chez
qui la soif l’emporte sur la peur.
Surnommé le Cérébelleux en raison de son obsession pour
les crânes, les têtes et les cerveaux embaumés de créatures
ordinaires ou occultes, Psylobius vivait il y a bien longtemps. Il
rassembla nombre d’étranges objets durant les siècles qu’il passa
parmi les hommes. Sept d’entre eux sont décrits ci-dessous. Le
Juge peut les placer à sa guise dans ses aventures. Certains sont
des trésors inestimables, d’autres promettent essentiellement la
mort aux imprudents et aux inexpérimentés.
Dans sa jeunesse, des siècles plus tôt, le mage Edward
Magnussen devint l’apprenti du Cérébelleux. Ce fut par son
intermédiaire qu’il rencontra pour la première fois le diable qui
allait lui permettre de devenir le crâne d’Argent. À l’époque,
le jeune mage assistait son aîné lors de ses invocations. Des
décennies plus tard, une fois Psylobius mort (ou au moins
disparu), Magnussen fouilla une cache où son ancien maître
thésaurisait son savoir occulte. Peut-être Magnussen avait-il
assassiné le mage ? Ce genre de méfait n’est pas rare chez ceux
qui aspirent à la connaissance, et ni l’un ni l’autre n’étaient
réputés pour leurs scrupules.
Prenez garde toutefois si vous allez mettre le nez dans les
secrets du Cérébelleux ! On retrouve des cadavres chaque matin
dans les ruelles de Punjar, et tous ne sont pas entiers. Lorsqu’on
tombe sur des corps décapités, les plus avisés murmurent
« Psylobius a pris son dû ». Les vieux mages ne meurent-ils
jamais vraiment, du reste ? Ou attendent-ils dans les ténèbres
extérieures, interférant avec les affaires des mortels lorsque les
astres s’alignent ?
joffrey ribert (Order #37049200)
MASTODONTE D'OUTRE-ESPACE
Ce crâne cristallin plein de bulles et de fissures associe l’aspect
d’une baleine à celui d’un des grands dinosaures carnivores.
Blanc aux reflets violets, il luit d’une aura qui lui est propre.
Mesurant 4,20 m de long, le crâne provient d’une créature que
Psylobius et son assistant affrontèrent sur un monde lointain.
Le mage conserva ce trophée suspendu par des chaînes de fer
dans une crypte sous la cité des Morts, dont il a disparu depuis,
alors qu’il pèse plus de 40 tonnes.
L’aura inquiétante du crâne s’étend sur un rayon de 6 m. Un mage
ou un elfe qui se tient dans cette zone peut lancer les sorts avec un
bonus au test d’incantation de +1d. C’est au joueur de choisir quel
dé lancer, mais chaque point de bonus provoque l’apparition de
nouvelles fissures et bulles dans le cristal qui compose le crâne.
Il existe un pourcentage de chances égal au bonus obtenu que
le crâne explose, infligeant 5d10 points de dégâts à quiconque
se trouve dans un rayon de 15 m (jet de sauvegarde de Réflexes
DD 15 pour réduire les dégâts de moitié). Une fois qu’il s’est
brisé, les fragments se transforment en plomb terni.
On pourrait remplacer ce crâne en remontant jusqu’à la planète
d’origine du mastodonte, où son espèce chasse sur un monde
océanique piqueté de quelques îles minuscules. Les autochtones
humanoïdes ont appris à naviguer dans les cieux pour éviter les
créatures les plus dangereuses.
LE CRÂNE DE L'AÏEULE
Chaque lignée crée sa magie. Le crâne de l’ancêtre d’une lignée
matriarcale peut servir à puiser dans la magie de la famille. Il ne
s’agit pas forcément du crâne de la grand-mère de quelqu’un :
n’importe quel ancêtre féminin fait l’affaire, à condition que
l’utilisateur puisse justifier clairement qu’il en descend. On se
procure souvent ces objets de façon assez répugnante, mais certains
se transmettent de génération en génération. N’importe quel
personnage peut faire un test d’incantation, et donc bénéficier des
effets du crâne de l’Aïeule.
Le crâne lui-même doit être conservé dans l’autel de la maison,
ou son équivalent, pour avoir la moindre valeur. On peut
également se servir d’un autel portable, mais assez encombrant
pour qu’un aventurier itinérant ait besoin d’un domestique
afin de le porter et l’entretenir. Pour se servir du crâne, le
personnage doit faire un sacrifice et prier. Les sacrifices varient,
du simple bâton d’encens ou du sang de poulet jusqu’au cœur
fumant d’un être doué de conscience.
En fonction de la nature de l’aïeule et de la valeur du sacrifice,
le Juge établit un bonus au test d’incantation, qui peut varier de
+0 (sacrifice minimum) à +7 (sacrifice extrême). La moyenne est
de +3, représentant un sacrifice d’une valeur de 5 po. Si le Juge
ne parvient pas à se décider, il lance 1d6-1.
Le personnage effectue alors un test d’incantation spécial, en
lançant 1d20 ou 1d10 (selon sa classe, un voleur pouvant utiliser
le dé que lui octroie sa capacité « Incanter avec un parchemin »)
+ modificateur de Présence + niveau. Le bonus d’Intelligence
des mages et des elfes n’est pas pris en compte. Le brûlesort
n’est pas possible en soi, mais un personnage peut l’utiliser
comme sacrifice, auquel cas le bonus ne peut dépasser +4. Un
« 1 » naturel au test est toujours traité comme un résultat final
de « 1 ». On ne peut effectuer un tel test que toutes les 24 heures.
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 Résultat Effet
du test
d’incan-
tation
1 L’aïeule est offensée et révèle sa vraie nature ! Lancez
1d7 : (1) matrone autoritaire (2) spectre paisible (3)
mégère sanguinaire (4) matriarche entremetteuse (5)
grande dame hautaine (6) veuve esseulée ou (7) vam-
pire. La vraie nature de votre ancêtre ne change plus
une fois qu’on l’a déterminée. Lisez la suite pour plus
de détails.
2-3 L’aïeule s’offense de cette requête et lance une malé-
diction mineure infligeant un malus de -1 en Chance
pour toute une journée.
4-10 Aucun effet.
11-15 L’aïeule agrée le sacrifice. Vous bénéficiez d’un bo-
nus de +2 à un jet de dés de votre choix pendant les
24 heures qui suivent.
16-17 L’aïeule agrée le sacrifice. Vous bénéficiez d’un nom-
bre de bonus de +1 à vos jets de dés égal à votre
niveau. Vous pouvez les utiliser lors d’un seul jet de
dés ou les distribuer entre plusieurs tests. Tous les
bonus restants après 24 heures sont perdus.
18-21 L’aïeule agrée le sacrifice. Pendant les 24 heures à ve-
nir, elle vous protège en vous octroyant un bonus de
+1 à tous les jets de sauvegarde, ainsi qu’une réduc-
tion de -1 à tous les dégâts subis.
22-23 L’aïeule agrée le sacrifice. Pendant les 24 heures à ve-
nir, vous pouvez lui demander une faveur mineure,
qui se manifeste de façon non magique si vous réus-
sissez un test de Chance.
24-26 L’aïeule agrée le sacrifice avec plaisir. Gagnez les ef-
fets combinés des résultats 11-15 et 22-23.
27-31 L’aïeule agrée le sacrifice avec plaisir. Pendant les
prochaines 24 heures, vous gagnez 2d3 points de
Chance temporaires. Ce sont toujours les premiers
que vous dépensez. Quel que soit le total, votre mod-
ificateur de Chance ne peut dépasser +3.
32-33 L’aïeule agrée le sacrifice avec grand plaisir. Durant
les prochaines 24 heures, lorsque vous avez l’occasion
d’effectuer un jet de sauvegarde pour réduire les dé-
gâts subis, vous ne subissez automatiquement que
la moitié des dégâts et les annulez complètement si
vous réussissez votre jet de sauvegarde. Vous béné-
ficiez en plus d’un bonus de +2 à tous les jets de sau-
vegarde et à la CA.
34+ L’aïeule agrée le sacrifice avec une immense satisfac-
tion. En plus des effets de 32-33, vous avez la pos-
sibilité de demander une faveur à votre ancêtre pen-
dant les prochaines 24 heures. Si vous réussissez un
jet de Chance, la faveur vous est accordée de façon
non magique. S’il s’agit d’une faveur mineure, aucun
jet de Chance n’est nécessaire.
Effets de la vraie nature de l’aïeule :
(1) Matrone autoritaire : L’esprit ancestral souhaite interférer avec
le monde des vivants. En particulier, la matrone veut contrôler
l’existence de ses descendants. Pour ce faire, elle peut imposer un geis
à l’utilisateur du crâne : le personnage doit effectuer certaines actions
particulières, ou au contraire s’en abstenir. Lorsque le personnage
obtient un « 1 », il a 1 % de chances cumulatives que le crâne exige
quelque chose de lui chaque fois qu’il s’en sert. Après chaque
demande, les chances de recevoir un geis redescendent à zéro. Si le
Juge estime que le personnage n’a pas respecté son geis, sa Chance
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joffrey ribert (Order #37049200)
est réduite de 1 de façon permanente, et il ne peut plus utiliser le
crâne de l’Aïeule. Pour choisir le geis, lancez 1d7 (ou créez-en un qui
corresponde à votre campagne) : (1) rendre visite à votre mère ; (2)
manger davantage de légumes verts ; (3) soigner votre langage ; (4) se
soucier davantage de vos aînés ; (5) cesser de boire de l’alcool ; (6) vous
rendre plus présentable ou (7) donner 10 % de votre fortune à l’Église.
(2) Spectre paisible : L’esprit ancestral est plutôt facile à vivre.
Pendant les 1d5 prochains jours, il y a 25 % de chances qu’un
phénomène surnaturel se produise chaque jour. Lancez 1d5 :
(1) un objet est mystérieusement égaré ; (2) une vague odeur
de parfum plane dans l’air ; (3) une voix de femme murmure
un conseil (75 % de chances qu’il soit pertinent) ; (4) on entend
des bruits de pas ; (5) les fenêtres s’ouvrent/se ferment, ou une
bougie/lanterne s’éteint brusquement dans le noir.
(3) Mégère sanguinaire : L’esprit ancestral veut du sang ! Le
crâne de Grand-mère doit être plongé dans le sang des ennemis
(dont le nombre de DV doit être à l’origine supérieur ou égal
au niveau du personnage) avant de répondre de nouveau aux
sollicitations du personnage. Chaque fois que ce dernier obtient
un « 1 » naturel lorsqu’il l’utilise, cette exigence double.
(4) Matriarche entremetteuse : L’esprit ancestral veut que vous
vous mariiez et ayez des enfants. La première fois qu’il obtient ce
résultat, le PJ se contente d’endurer les sempiternelles réflexions
que lui fait le spectre. La deuxième fois, le crâne exige qu’il se fiance.
Ensuite, le personnage doit se marier. Finalement, le crâne exige
qu’il ait un enfant. Dans tous les cas, le crâne cesse d’intercéder en
sa faveur tant que ses exigences ne sont pas satisfaites.
(5) Grande dame hautaine : Si le personnage obtient un « 1 »
naturel, l’esprit cesse de lui répondre pendant 1d5 jours. Par la
suite, chaque « 1 » naturel applique un malus de -2 permanent et
cumulatif aux tests d’incantation effectués pour utiliser le crâne.
(6) Veuve esseulée : La première fois que le personnage obtient un
« 1 », lancez 1d3 x 10. À dater de ce jour, le personnage doit passer ce
nombre de minutes à bavarder avec son ancêtre maternelle avant
d’effectuer un test d’incantation pour utiliser le crâne. Chaque fois
qu’un autre « 1 » est obtenu, tirez 1d4 x 10, puis 1d5 x 10, 1d6 x 10,
etc. Si le nombre obtenu est supérieur au précédent, il s’y substitue.
(7) Vampire : Le crâne sape immédiatement l’énergie de
l’utilisateur, leur retirant 1d3 points de Force, d’Agilité et
d’Endurance. Dès lors, chaque fois qu’il utilise le crâne, le
personnage doit subir 1 point de brûlesort, qui n’ajoute pas de
bonus au test d’incantation et ne compte pas comme le sacrifice
offert au crâne.
CRÂNE DE PLOMB DES ÉGARÉS
Il s’agit d’un crâne en plomb stylisé, reste de quelque étrange
créature humanoïde de l’origine des temps. Lorsqu’on le place
sur le cou d’un humanoïde décapité, même s’il n’en reste qu’un
squelette, sa peau repousse et se reforme, ramenant le cadavre à
la vie. Le crâne de Plomb y demeure et abrite l’esprit de la créature
ressuscitée. On ne peut l’utiliser de nouveau que lorsque celle-ci
est morte.
Le crâne de Plomb a servi d’innombrables maîtres au fil des
temps et abrite encore des fragments de pensée de chacune des
créatures qu’il a ramenées à la vie. Toute créature ressuscitée
perd automatiquement 1d3 points de Présence et doit réussir
un jet de sauvegarde de Volonté DD 10 pour éviter de perdre
également 1d3 points d’Intelligence.
Finalement, tout personnage ressuscité doit tirer 1d30 sur la
table suivante, à 1d3 reprises :

1d30 Effet
1 Perte d’une des langues supplémentaires qu’il maîtrise.
2 Gain d’une langue aléatoire. Tirez d% sur la table de
l’Annexe L du livre de base de DCC. Lancez 1d8 pour savoir
quelle colonne utiliser.
3 Vous avez tendance à voler des gens au hasard, utilisant Vol
à la tire avec 1d14.
4 Gagnez une compétence aléatoire de voleur comme si vous
étiez un voleur de niveau 1d4.
5 Vous oubliez toutes les connaissances liées à votre profession
actuelle. Rien ne les remplace.
6 Vous gagnez les connaissances associées à une profession tirée
au hasard.
7 Relancez le dé pour obtenir votre profession. Vous êtes
persuadé d’avoir toujours exercé celle que vous obtenez.
8 Vous apprenez vaguement un sort aléatoire de mage de
1er niveau. Vous pouvez le lancer en utilisant 1d14 pour le test
d’incantation.
9 Changez de classe aléatoirement. Si vous êtes demi-humain,
vous conservez vos traits de niveau 0. Si vous êtes humain et
que vous obtenez une classe demi-humaine, vous ne recevez
pas ces traits. Votre niveau ne change pas.
10 Vous apprenez vaguement un sort aléatoire de clerc de 1er
niveau. Le test d’incantation s’effectue avec 1d14. Utilisez 1d20
pour savoir qui vous accorde ce sort parmi la liste des divinités
(livre de base page 32). Si vous obtenez un 20, inventez une
nouvelle divinité ou tirez de nouveau.
11 Les informations blasphématoires dont dispose un vestige
mental du crâne accordent un bonus de +2 aux tests
d’incantation des clercs utilisés contre vous, et tous ceux
qu’effectuent les clercs pour vous aider (y compris les
tentatives d’imposition des mains) subissent un malus de -2.
12 Tirez deux professions supplémentaires. Vous obtenez de
vagues connaissances relatives à ces métiers, et vous pouvez
effectuer les tests de compétence associés avec 1d14.
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13 Une fois par séance de jeu, le Juge peut vous demander de
faire un JS Volonté DD 15. En cas d’échec, vous ne pouvez
entreprendre aucune action pendant 1d3 rounds, pendant
lesquels vous essayez de vous rappeler qui vous êtes.
14 Vous savez où trouver les informations relatives à un sort de
mage aléatoire (de niveau 1d3). Consultez la table 7-1 (livre de
base page 315).
15 Si vous êtes lanceur de sorts, vous oubliez certains éléments
d’un sort aléatoire que vous connaissez. À présent, vous le
lancez avec un dé dégradé sur la chaîne de dés.
16 Vous établissez un vague contact avec un patron (aléatoire ou
choisi par le Juge). Traitez-le comme un résultat de 12-13 pour
lier un patron, en utilisant la colonne « Lancé sur autrui ».
17 Un patron (aléatoire ou choisi par le Juge) est l’ennemi d’un
précédent utilisateur du crâne de Plomb et devient par extension
le vôtre. Vous avez 1 chance sur 20, lors de chaque aventure,
qu’un agent du patron en question cherche à vous nuire.
18 Vous gagnez 1d3 points de vie de manière permanente.
19 Vous perdez de façon permanente 1 point de vie par niveau,
ce qui ne peut pas amener votre maximum de points de vie en
dessous de 1.
20 Si vous n’êtes ni guerrier ni nain, vous gagnez un dé de haut
fait égal à 1d3. Si vous êtes un guerrier ou un nain, vous
gagnez 1d12 points de vie.
21 Ces voix qui résonnent dans votre tête vous empêchent de vous
concentrer. Vous subissez toujours un malus de -2 aux tests
nécessitant une concentration (dont les tests d’incantation).
Pis encore, vous avez 1 chance sur 7 d’être surpris lors du
premier round de n’importe quelle rencontre, même quand
vos compagnons ne le sont pas.
22 Si vous êtes un mage, l’effet mercuriel de l’un de vos sorts
risque de changer. Choisissez le sort au hasard et choisissez le
meilleur des deux effets.
23 Une fois par séance de jeu, le Juge peut décider que les voix qui
résonnent dans votre tête vous poussent à faire quelque chose
de stupide, mais pas d’automatiquement fatal. Vous pouvez
résister en réussissant un jet de sauvegarde de Volonté DD 10.
24 Les voix dans votre tête vous mettent parfois en garde, ce qui
vous donne 1 chance sur 7 d’annuler les effets de la surprise.
25 Vous portez désormais un nom tiré au hasard dans l’Annexe S
du livre de base.
26 Lorsque vous effectuez un test de compétence lié à votre
profession de départ, vous utilisez désormais un dé amélioré
sur la chaîne de dés.
27 Vous éprouvez une étrange obsession. Vous devez réussir un
jet de sauvegarde de Volonté (DD 15) pour résister chaque
fois que vous avez l’occasion de vous y adonner. Lancez 1d7 :
(1) musique classique d’une ère lointaine dont personne n’a
entendu parler aujourd’hui ; (2) identifier et noter tous les
oiseaux que vous voyez ; (3) les araignées ; (4) les fromages
exotiques ; (5) collectionner les œuvres d’un artiste ou d’un
auteur obscur ; (6) démon du jeu ; (7) les bains de minuit (nu,
évidemment).
28 Ces fragments d’esprit qui encombrent le vôtre ont tout de
même un effet positif : vous bénéficiez d’un bonus permanent
de +2 aux jets de Volonté.
29 Vous êtes décidément un vrai Égaré… Tirez de nouveau votre
Intelligence, votre Présence, votre Chance et votre profession
de départ, ainsi que votre augure de naissance. Réduisez votre
niveau de 1d3 (minimum 0) et choisissez une classe adaptée.
En fait, vous êtes littéralement un nouveau personnage.
30 En fouillant parmi les souvenirs des précédents utilisateurs du
crâne de Plomb, vous pouvez lancer divination une fois par jour.
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 brûlesort pour scruter un point situé dans un rayon de 9 m.
Une fois par jour, un utilisateur peut subir 3 points de brûlesort
pour scruter n’importe quel endroit situé sur le même plan
que lui. Il doit toutefois pouvoir identifier le lieu qu’il souhaite
observer, ses visions apparaissant alors sous forme d’ombres
sans couleurs à la surface de l’os. Aucun son ne les accompagne.

CRÂNE DU MACAQUE LOQUACE

Ce crâne de singe est fixé sur un bâton de bois sombre. Il
baragouine et crie presque constamment, empêchant toute
tentative d’embuscade et attirant les créatures des environs
(selon le bon vouloir du Juge). De temps à autre (au moins une
fois par aventure), le crâne donne toutefois une information
remarquablement utile concernant la situation en cours. Les
aventuriers doivent décider si cet avantage l’emporte sur les
problèmes que cause la présence de l’objet, qui est en outre
totalement indestructible.

LE CERF DE FER
Un crâne de cerf partiellement enchâssé dans une structure
de fer que l’on coiffe comme un casque. Tant qu’il le porte,
l’utilisateur parle la langue des cerfs, des élans et des orignaux.
Une fois par semaine, il peut se transformer lui-même en cerf
(avec son équipement), puis reprendre sa forme normale à
volonté. Il existe toutefois 1 % de chances (qui se cumulent à
chaque transformation) qu’il ne parvienne pas à reprendre sa
LE CRÂNE VIVANT DE forme d’origine excepté une fois mort. Lorsqu’il adopte cette
L'ENCHANTEUR D'ÉMERAUDE forme animale, le porteur a le profil suivant :
Crâne vivant : Init +3 ; Att morsure corps à corps +4 (1d5 plus Cerf de fer : Init +5 ; Att sabots +2 corps à corps (1d5) ou bois
poison) ; CA 18 ; DV 3d12 ; Mvt 9 m ou escalade 6 m ; Act 1d20 ; +4 corps à corps (2d5) ; CA 17 ; DV : valeur du personnage ; PV :
AS : infravision 27 m, morsure venimeuse, agonie, immunisé valeur du personnage ; Mvt 18 m ; Act 2d20 ; JS Vig +8, Réf +10,
contre les sorts mentaux, créature artificielle ; JS Vig +6, Réf +3, Vol : valeur du personnage; AL : celui du personnage.
Vol +0 ; AL N.
Un mage prêt à en payer le prix peut soumettre à sa volonté
jusqu’au temps lui-même. Psylobius vivait certes bien avant
l’Enchanteur d’Émeraude, mais il parvint à rencontrer son
confrère lors d’un grand conclave. Ce fut à cette occasion
qu’il commanda la création des crânes vivants, des créatures
artificielles censées protéger ses trésors. Si les PJ tombent sur
une des caches secrètes du Cérébelleux, ils risquent fort de
tomber sur une de ces créatures, dont une douzaine furent
créées.
Les crânes vivants sont des crânes de jade ressemblant à des
crânes humains pourvus de crocs et mesurant une dizaine de
centimètres de haut. Six pattes articulées émergent du crâne,
terminées par des sortes de « doigts » souples. Les crânes sont
venimeux : leurs victimes subissent 1d3 points de dégâts
temporaires d’Endurance et doivent réussir un jet de sauvegarde
de Vigueur DD 15 pour éviter de subir 1d3 points de dégâts
permanents d’Endurance supplémentaires. Un réservoir placé
dans le crâne contient assez de poison pour 2d6 morsures.
Lorsqu’il est réduit à 0 PV, le crâne vivant explose en fragments.
Tous les personnages situés dans un rayon de 9 m subissent 1d8
points de dégâts (jet de sauvegarde de Vigueur DD 10 pour les
réduire de moitié). On peut ensuite retrouver 1d100 fragments
de jade valant 1d30 po chacun.

OS DE SCRUTATION
Il s’agit en réalité de l’os frontal d’un crâne humain, bruni par
le temps et lissé par le contact de tous ceux qui l’ont frotté du
doigt. Trois fois par jour, un utilisateur peut subir un point de

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