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Chapitre V : Détermination des débits des eaux

pluviales
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 Introduction.

 Paramètres utilisés.

 Méthode rationnelle.

 Méthode superficielle (Formule générale de


Caquot)
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 Introduction.

On distingue deux principales méthodes de calcul des débits pluviaux:


 La méthode la plus ancienne et la plus utilisée en dehors du Maroc et de la
France (essentiellement dans les pays anglophones) est la méthode dite «
rationnelle » dont la formule de base est très simple, mais elle devient
beaucoup plus complexe à utiliser manuellement si on intègre tous les
correctifs et si on procède à une décomposition analytique fine .

 La plus utilisée en France et au Maroc est nommée « méthode


superficielle de Caquot ». Elle permet de calculer en un certain
nombre de points du système l’écoulement des débits maxi pour un orage
donné.

(La méthode n’indique pas les temps auxquels ces débits seront atteints)
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 Paramètres utilisés.
Un certain nombre de paramètres interviennent dans
l’établissement des formules précitées parmi lesquels on distingue:

 L’intensité et la durée de l’averse;


 La durée de stockage sur le sol et dans les canalisations au
moment de l’averse;
 Le temps de concentration du bassin versant
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 L’intensité et la durée de l’averse;


 L’intensité moyenne I se définit par le rapport de la hauteur
d’eau tombée ∆h pendant une durée t, soit :
I = ∆h / ∆t
 L’intensité de précipitation I ( en mm/mn ou en mm/h) est
déterminée à partir des courbes Intensité – Durée – Fréquence
(IDF) pour une durée égale au temps de concentration.

 L’intensité s’exprime en fonction des paramètres a et b par la


formule de « Montana »: I (mm/mn) = a . tb Avec t en mn obtenu à
partir des courbes IDF.
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 Temps de concentration:
Le temps de concentration ou plus long parcours de l’eau se compose de:
- Du temps t1 mis par l’eau pour s’écouler dans les canalisations:

- Du temps t2 mis par l’eau pour atteindre le premier ouvrage


d’engouffrement ou bouche d’égout en surface. D’après Caquot:

Ip = pente moyenne de cheminement hydraulique sur la surface du sol


(m/m).
- Du temps t3 du ruissellement dans un bassin qui ne comporte pas de
canalisation:
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 Temps de concentration:

Le temps de concentration peut donc avoir trois aspects:

 Le bassin ne comporte pas de canalisation :


tc = t3
 Le bassin comporte un parcours superficiel puis une
canalisation:
tc = t3 + t1

 Le bassin est urbanisé et comporte une canalisation


principale et des branchements tertiaires :
tc = t2 + t1
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 De nombreuses formules empiriques permettent de


calculer le temps de concentration, parmi lesquelles:

 Formule du service routier de l’état de Californie:

 Qui a été adaptée pour les zones non allongées et conduit à:

 Tc: Temps de concentration (en heures)


 Surface du bassin versant en Km2
 L: Longueur du plus long parcours de l’eau en Km
 Ip: Pente (m/m)
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 Méthode simplifiée de calcul de tc pour une zone


urbanisée:

On admet un temps de circulation superficielle égale à


5min et une vitesse en égout égale à 1m/s:
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 Coefficient de ruissellement
Le coefficient de ruissellement se définit comme le rapport du volume d’eau
qui ruisselle au volume d’eau tombée sur le bassin considéré.

Ce coefficient tient compte des pertes de ruissellement qui se composent de :


- L’évaporation, qui varie selon le climat et la saison;
- L’infiltration, qui varie avec la nature du sol;
- Du stockage dépressionnaire, qui tient compte de l’eau retenue dans les
petites cavités du sol ou qui remplit les filets, rigoles, caniveau et fossés.

Le coefficients de ruissellement peut varier avec la durée de l’averse: la


saturation des sols réduits la capacité d’infiltration es terrains non urbanisés.
On devrait admettre un coefficient C qui varie avec le temps et dépend d
l’intensité i(t).
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 Coefficient de ruissellement (Suite):


Ce coefficient de ruissellement peut être obtenu de manière simplifiée à l’aide
de la formule suivante:

t: temps écoulé à partir du commencement de la précipitation.


P: Pourcentage des surfaces imperméables.

Dans le cas où on a une série de bassins de superficie Ai et de coefficient de


ruissellement Ci, le coefficient de ruissellement équivalent est:
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 Coefficient de ruissellement (Suite): Exemple 1

 C1 = 0,20 ; A1 = 2 ha C2 = 0,30 ; A2 = 1,5 ha


 C3 = 0,05 ; A3 = 1,8 ha C4 = 0,10 ; A4 = 2,5 ha

Trouver Ceq ?
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 Coefficient de ruissellement (Suite):


Valeurs de C qui sont couramment utilisées:
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I. Méthode rationnelle.
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I. Méthode rationnelle.
La méthode rationnelle consiste à estimer les débits à partir d’un découpage
du bassin versant en secteurs A1,A2,…,Aj,...An limités par des lignes
isochrones telles que l’eau tombant sur le secteur A1 (respectivement
A2,..AJ,…An) arrive à l’exutoire au bout d’un temps ∆t (respectivement
2∆t,…,n∆t). Le pas de temps ∆t qui sépare deux isochrones consécutives
dépend de la précision voulue
(isochrones : lignes situées à la même distance hydraulique c’est-à-dire au
même temps de parcours jusqu’à l’exutoire).
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I. Méthode rationnelle (Suite)


Supposant que l’averse dure 1 mn, que son intensité soit I et que dans chaque
zone de superficie Aj délimitée par deux isochrones voisine, le coefficient de
ruissellement Cj reste constant.
o Le débit q1 au bout de 1 mn est C1 . I . A1
o Le débit q2 au bout de 1 à 2 mn est C2 . I . A2
o Le débit qn au bout de n-1 à n mn est Cn. I . An
Si l’averse dure 2 mn avec la même intensité I, on ajoute à l’hydrogramme
élémentaire un hydrogramme identique décalé de 1 mn.
Le débit maximum limite Q1 pour l’averse uniforme d’intensité I sera obtenu
lorsque la durée de ladite averse sera égale ou supérieure au temps de
concentration tc du bassin : tc = n min
Au-delà de l’instant tc, le débit à l’exutoire restera constant jusqu’à la fin de la
pluie et égal à la somme des débits;
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I. Méthode rationnelle (Suite)


Pour un bassin de surface A et de coefficient de ruissellement C et recevant une
pluie d’intensité I, le débit Q est : Q = C I A.
L’intensité de précipitation I (en mm/h) est déterminée à partir des courbes
intensité- durée – fréquence (IDF) pour une durée égale au temps de
concentration:
I = H / tc
Avec: H: hauteur totale maximum de précipitation relevée pendant une durée
égale au temps de concentration.
tc: temps de concentration
Le temps de concentration peut être calculé par la formule de Ventura:

Avec: m: coefficient qui varie suivant les caractéristiques physiques du bassin,


on prend m = 0,1272
I : Pente moyenne du thalweg (m/m).
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I. Méthode rationnelle (Suite).


Cette méthode soulève des critiques dont les principales sont
les suivantes:
 La décomposition du bassin en aires isochrones ne peut se faire de
façon précise.
 On suppose Cj constant, ce qui est peu vraisemblable.
 On ne tient pas compte du stockage de ruissellement sur le bassin
qui a pour effet d’étendre la durée de base de l’hydrogramme
élémentaire et corrélativement, de réduire le débit de pointe:
tout se passe dans l’application de la méthode, comme si
l’apport de ruissellement provenant d’un point donné s’écoulait à
l’exécutoire en un temps égal à la durée de l’averse qui le produit,
ce qui n’est pas exact.
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I. Méthode rationnelle (Suite).


Par ailleurs, pour tenir compte de la distribution de la pluie dans l’espace,
il y a lieu de lui appliquer un coefficient de répartition K de la pluie qui
diminue lorsque l’on s’éloigne de l’épicentre.
Le coefficient correctif k est donné
d’après la loi de Fruhling par :

 Pour des bassins longs (rectangle étroit, Largeur =< 0,4 longueur, largeur =
A/L):
 Pour des bassins ramassés (Largeur > 0,5 longueur) :

 La forme générale qui est indépendante de la forme est :

d : distance entre le point considéré et le centre du bassin.


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I. Méthode rationnelle (Suite): Exemple 1


Soit un bassin de superficie 10 ha, de coefficient de ruissellement égal à
0,35 et de longueur 60m.
Quel est le débit de ruissellement sachant que l’intensité de la pluie est
donnée par:

C = 0,35

L = 60 m

A = 10 ha Ip = 0,05
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I. Méthode rationnelle (suite) : Exemple 2


Le débit de l’exemple précèdent transite par la conduite
B-C de 200m. Quel est le débit à la fin de la conduite ?
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I. Méthode rationnelle (suite) : Exemple 3


Bassin urbanisé (k=1)
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 II. Méthode superficielle (Formule


générale de Caquot):
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II. Méthode superficielle (Formule générale de Caquot):

La formule de Caquot s’énonce comme suit:

Q(T) = K(T).IU(T).C V(T).AW(T).m(T)


Avec,
 Q : Débit en m3/s.

 T : période de retour (années).

 I : pente moyenne du bassin versant (m/m)

 C : coefficient de ruissellement du BV.

 A : superficie du BV en hectares.

 m : coefficient correcteur d’allongement du BV.


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II. Méthode superficielle (Formule générale de Caquot):


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II. Méthode superficielle (Formule générale de Caquot):


Exemple:

La formule de Caquot pour la ville de BENI MELLAL s’énonce comme


suit:
Q(10 ans) = 0,749.I0,3432.C1,2403.A0,7538.[L/2A0,5]-0,7032

Avec,
 Intensité de pluie / i(10 ans) = 3,275. t-0,675
 I : pente moyenne du bassin versant (m/m)
 C : coefficient de ruissellement du BV.
 A : superficie du BV en hectares.
 L : allongement du BV.
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 Evaluation de la pente:
Pour un bassin urbanisé dont le plus long cheminement hydraulique « L » est
constitué de tronçons successifs « Lk » de pente Ik, l’expression de la pente
moyenne qui intègre le temps d’écoulement le long du cheminement hydraulique
le plus éloigné de l’exutoire (ou temps de concentration) est la suivante:

 Evaluation du coefficient de ruissellement:


Le coefficient de ruissellement « C » est pris égal aux taux d’imperméabilisation.
Si « A » est la surface totale du bassin versant, « A » la superficie revêtue :
C = A’ /A
Avec C>= 0,2 car, en zone urbanisée, la surface de la voirie est des aires de service
représente à elle seule environ 20 % de la superficie de cette zone
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 Allongement d’un bassin versant et coefficient


correcteur:
L’allongement « M » est défini comme étant le rapport du plus long
cheminement hydraulique « L » à la racine carrée de la surface du bassin
considéré; son expression est la suivante:

Lorsqu’il paraîtra utile de rechercher une grande approximation dans l’évaluation


des débits, par exemple en vue de déterminer les caractéristiques d’un ouvrage
important ou lorsqu’on aura affaire à un bassin de forme très ramassée ou au
contraire de forme très allongée, on pourra après avoir déterminé l’allongement
«M » correspondant, corriger le débit calculé en le multipliant par un coefficient
d’influence « m » traduisant quantitativement le fait que pour une même surface
« A », le débit varie à l’inverse de l’allongement « M » dudit bassin.
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 Paramètres équivalents d’un groupe de bassins:


La formule superficielle développée ci-avant est valable pour un
bassin de caractéristiques physique homogènes. L’application du modèle
à un groupement de sous-bassins hétérogènes de paramètres individuels
Aj, Cj, Lj (Longueur du drain principal). Qpj (débit de pointe du bassin
considéré seul), nécessite l’emploi de formules d’équivalence pour les
paramètres « A, C, I et M » du groupement.

Ces formules, qui différent selon que les bassins constituant le


groupement soit en « série » ou en « parallèle » sont exprimées comme
suit:
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 Paramètres équivalents d’un groupe de bassins:


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 Paramètres équivalents d’un groupement de bassins:


Les formules d’expression du débit du modèle de Caquot, quelle que soit
la période de retour choisie, sont valables dans les conditions suivante:

 En ce qui concerne la surface du bassin ou du groupement de bassins,


la limite supérieures « Aj » est fixée impérativement à 200 hectares;
 En ce qui concerne la pente, la valeur « I » doit rester comprise entre
0,2% et 5%. Dans le cas de groupement des bassins, le rapport entre
les pentes extrêmes déterminées pour chaque bassin doit rester
inférieur à 20;
 En ce qui concerne le coefficient de ruissellement, la valeur de « C »
doit rester comprise entre 0,2 et 1.
 L’allongement du bassin L / √A ≥ 0,8
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 Récurrence adoptée:
On appelle période de retour ou intervalle de récurrence d’une averse,
l’inverse de sa fréquence.
T = 1/F = N / n.
F: Fréquence de l’averse
N: Nombre d’années de la période pendant laquelle on a enregistré n fois
une averse de durée t et d’intensité I.

Les périodes de retour qui sont couramment retenues sont:


o Collecteurs principaux et secondaires : 10 ans

o Collecteurs tertiaires : 5 ans.

La méthode de Caquot utilise les coefficients a et b de la formule de


Montana (i(mm/mn) = a. tb ; t en mn) obtenus à partir des relations IDF.
Ils sont injectés dans la formule générale de Caquot pour obtenir la forme
du modèle applicable.
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 Exemple de bassin en série:


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 Trois bassins versants en série dont les


caractéristiques sont les suivants:
 A(ha) 15 28 20
 L(m) 100 330 240
 C 0,4 0,6 0,8
 I(m/m) 0,03 0,05 0,04
 Calculer les caractéristiques de l’ensemble
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 Exemple de bassin en parallèle:


Chapitre VI : Dimensionnement des réseaux
d’assainissement
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 Dimensionnement des conduites d’assainissement.

 Dimensionnement des ouvrages d’assainissement.

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