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5 moyens de faire une entrée fracassante en présentation.

L’orateur commence par se présenter, ainsi que sa société. Dans le public, vous réprimez déjà un
bâillement. Comment faire mieux quand ce sera votre tour d’entrer en scène ?

Sommaire
1. Entrez tout-de-suite dans le vif du sujet.
2. Provoquez une émotion.
3. Mettez en scène l’information.
4. Faites agir votre public.
5. Utilisez des vidéos impactantes.

Et oui, bien souvent les ouvertures de présentation sont rasoirs. C’est pourtant à cet instant précis
que l’on gagne les faveurs du public. Plus vite vous captez l’attention et plus vous vous sentirez en
confiance pour vous lâcher tout-à-fait et donner le meilleur de vous-même. Soyez d’emblée original,
imprévisible.

Voici quelques pistes pour ne pas se prendre les pieds dans le tapis…

1. Entrez tout-de-suite dans le vif du sujet.


Rien de plus frustrant pour votre public que d’attendre une dizaine de slides avant d’accéder enfin au
contenu pour lequel il s’est mobilisé. Affichez sans détour vos mobiles les objectifs de votre
intervention. Soyez plutôt inspecteur Colombo qu’Hercule Poireau : d’entrée de jeu dites qui est
l’assassin !
Exemple : le slide ci-dessous lance son sujet en faisant de la prospective et se passe de
commentaires.

2. Provoquez une émotion.


Un chiffre-clé, une image impactante peuvent instantanément faire réagir votre auditoire, lui ouvrir
les yeux. Parlez au cerveau droit, celui qui ressent, qui perçoit globalement... et qui réagit ! Cela ne
veut pas dire être vague ou abstrait.
Au contraire : mettez les pieds dans le plat comme dans l’exemple suivant :
« Et oui, 1000 €... c’est ce que vous pouvez perdre chaque année à cause d’une maison mal isolée ».

3. Mettez en scène l’information.

Pour frapper les esprits, n’hésitez pas à sortir du parcours obligé de votre PowerPoint ! Les bons
orateurs ont souvent recours à des jeux scéniques, courts sketchs, métaphores physiques pour faire
passer une idée.
Exemple : pour convaincre son audience du regain d’impact des mailings postaux, un consultant en
communication avait organisé la scène suivante : le nez dans son écran, il fait patienter son audience
prétextant que son ordinateur risquait de planter à cause d’une messagerie pleine de message non
lus. Un comparse monte alors sur la scène et lui tend une enveloppe rose. Il paraît surpris, l’ouvre et
son visage s’éclaire, il annonce : tout est contrôlé en régie, la présentation peut commencer !

4. Faites agir votre public.


Un auditeur qui sera intervenu lors de votre présentation sera 10 fois plus impliqué et attentif que
l’auditeur passif. Et si vous étendiez ce phénomène à toute votre audience ?
Exemple : dans un séminaire sur la vente, l’orateur pose 4 questions à la salle :
- Qui a fait une vente depuis le début de l’année ? (Toutes les mains se lèvent).
- Et le mois dernier ? (La moitié de la salle baisse les bras).
- La semaine dernière ? (Quelques mains restent levées)
- Et aujourd’hui ? (Plus personne).

Et l’orateur enchaîne: « Je vais vous montrer comment les réseaux sociaux vous permettent de
continuer à vendre, même quand vous participez à un séminaire comme aujourd’hui, etc. ».
Autre exemple : lors de ses conférences sur les réseaux relationnels, mon associé Alain Bosetti
commence toujours par ce jeu très populaire : il invite tout le monde à se lever, se grouper par
binôme, chaque binôme a deux minutes pour se trouver 3 points communs : passions, goûts, pays
visités, etc.
Après avoir brisé la glace, la salle n’est plus la même et l’implication est maximale.

5. Utilisez des vidéos impactantes.


Voici un autre bon moyen de provoquer les émotions de votre public. Un extrait de film contextualisé
peut en quelque minute planter le décor, faire comprendre des notions essentielles et servir de fil
conducteur à toute votre présentation.
Exemple : un formateur intervenant sur le pouvoir de persuasion commence son séminaire sur un
extrait de Douze hommes en colère, où un des jurés d’un tribunal ébranle les certitudes de tous les
autres pour obtenir in fine l’acquittement du condamné.

ET POUR ALLER PLUS LOIN :


- 4 clés pour devenir inoubliable.
- Devenir un brillant orateur, 9 clés à tester.
- 6 tactiques oratoires pour terrasser l’adversaire.
Les 4 clés pour devenir inoubliable.
Dire à votre interlocuteur qui vous êtes et ce que vous faites avec le maximum d’impact et un
minimum de mots... C’est tout l’art de la bande-annonce ! Essentiel quand on n’a qu’une minute
pour faire bonne impression...

Clé #1 : la clarté.
Votre interlocuteur, quel qu’il soit, doit comprendre immédiatement ce que vous faites. Ne
jargonnez pas, évitez les termes abstraits ou les tournures de phrase qui prêtent à confusion. Par
exemple « Je suis consultant en marketing spécialiste des petites entreprises » est ambiguë. Est-ce
que vous conseillez des petites entreprises sur leur marketing ou bien vous êtes-vous spécialisé sur le
marché des petites entreprises ?

Le truc : quand vous avez créé votre bande-annonce, amusez-vous des adaptations pour des publics
très variés : un enfant, une personne qui ne connaît rien à votre métier, Miss France, un patron du
CAC 40 très pressé. Si tout le monde comprend, c’est que vous êtes sur la bonne voie.

Clé #2 : la concision.
Vous devez être capable de vous présenter de façon efficace en moins d’une minute. Pour se mettre
encore plus en condition, les Américains parlent d’« elevator pitch », littéralement, « présentation
dans l’ascenseur » entre deux étages. Lorsque les portes se referment derrière votre interlocuteur, si
celui-ci a retenu votre message, il serait capable de le restituer à quelqu’un d’autre.
Corollaire de la concision : si vous êtes polyvalent ou si vous cumulez plusieurs activités, soyez
sélectif. Quitte à créer plusieurs Bandes Annonces en fonction de votre auditoire.
EXEMPLE :
« Quand vous en aurez plein le dos, je serai là : je suis kinésithérapeute. »

Clé #3 : l’impact.
Votre présentation est impactante quand elle surprend, provoque un intérêt, une émotion, une
réaction chez votre interlocuteur qui la retiendra facilement, la communiquera volontiers et saura
fidèlement la retranscrire.
Aussi, n’hésitez pas à donner du souffle à votre Bande-annonce. Pour une fois, ce n’est pas le
moment d’être modeste. Que penseriez-vous d’un film annoncé comme « à petit budget, avec une
fin prévisible et des acteurs dont vous n’avez jamais entendu parler » ?
EXEMPLE :
Il y a un monde entre le simple constat : « Je répare les ordinateurs » et la promesse : « Je fais de
votre ordinateur votre meilleur ami ».

Clé #4 : la spécificité.
Exprimez clairement en quoi vous êtes unique. Votre métier peut être courant, l’important, c’est de
mettre en valeur votre façon personnelle de le pratiquer. Pour cela, deux moyens s’offrent à vous :
L’état d’esprit : un orthodontiste qui portait un soin tout particulier à l’accueil dans son cabinet
donnait à sa présentation tout son sens: « Je permets à mes patients de garder leur plus beau sourire
».
La spécialisation : comme Jules César qui préférait « être le premier dans son village plutôt que le
second à Rome », à force de précision sur votre expertise, votre marché, vos clients, vous finissez par
vous distinguer, devenir unique et retenir l’attention.

Test : A quelle présentation vous est-il le plus facile de réagir ?


- Je suis consultant en marketing, spécialisé sur le marché des petites entreprises.
- Je vous aide à prendre des parts de marché sur un marché à part : les 3 millions d’entreprises
françaises qui comptent moins de 20 salariés.
Devenir un brillant orateur : 9 clés à tester.
Et si la prochaine fois que vous preniez la parole en public, cela devenait un plaisir autant pour vous
que pour votre auditoire ? Parfois le talent d’un orateur tient à quelques pratiques simples à intégrer.

Découvrez votre public.


Le trac surgit lorsqu’on s’adresse à un groupe étranger, une foule indistincte et inconnue : vous voilà
seul contre tous. Autant chasser cette impression au plus vite !
Aussitôt sur scène, saluez quelques visages connus. Vous avez maintenant quelques points d’appuis
qui vous aident à vous approprier votre auditoire.
Et pour prendre le pouls de la salle, posez d’entrée plusieurs questions. Exemple : « Qui parmi vous a
déjà réalisé... Qui pense que... ? »

La répétition qui change tout.


L’entraînement est une clé du succès. Comme disait Woody Allen : « Si je fais bien l’amour, c’est que
je me suis beaucoup entraîné tout seul ». Cela ne veut pas dire savoir votre speech par cœur (au
risque de perdre toute spontanéité) mais simplement maîtriser votre intervention. Vous savez
précisément comment démarrer votre conférence, comment la conclure et les différents sujets que
vous allez aborder. En vous servant de cadre, ce « sommaire mémoriel » vous fait gagner en
assurance et libère votre expression.
Un truc pour rester concentré.
Vous avez, lors de votre préparation, défini les notions que vos auditeurs doivent retenir. Ne déviez
pas de cette progression logique et surtout n’hésitez pas à vérifier à chaque étape que tout est clair
avant de passer à la suivante. Un bon moyen de suivre votre programme consiste à ponctuer votre
intervention par des petits exercices d’appropriation des idées clés que vous avez développées.
Pour capter l’attention...
D’emblée, cherchez à accrocher votre auditoire avec un scoop ou une observation sensationnelle.
Faites de la prospective : « Savez-vous que dans 30 ans, votre job n’existera plus ? ». Faites
également rire la salle : les défenses tombent et vous gagnez en proximité. Votre joke doit toutefois
avoir un lien direct avec votre propos. Par exemple dans un séminaire sur les soft-skills : « Tout le
monde est équipé, mais il y en a qui n’ouvre pas leur sac ».
Energisez, renforcez, passionnez.
Si vous n’êtes pas habité par votre sujet, qui intéresserez-vous dans la salle ? Si vous vous animez,
que votre enthousiasme est visible, vous serez suivi. Surtout si en plus, vous interpellez votre
auditoire en rapportant vos propos à leur expérience personnelle ou collective. « Nous avons tous
vécu au moins une fois cette situation... »
Quelle est votre histoire ?
Un orateur est également un conteur. Votre audience ne vient pas assister à un cours. Elle n’est pas
là pour être seulement d’accord ou pas avec vos propos, elle veut être émue. L’histoire que vous
racontez lui permet de s’identifier. Vous créez ainsi une communauté. Exemple : lors d’un séminaire
Moleskine à des professionnels de la création : « Van Gogh y a dessiné le quartier où nous sommes,
Hemingway reporter l’avait sur lui pendant la guerre d’Espagne, ce même petit carnet noir est
aujourd’hui dans votre poche pour inspirer vos propres idées ».
Tout ce qui parle en vous...
... contribue à porter votre propos et tenir en haleine votre auditoire. Vos gestes, vos postures, votre
façon de prendre possession de l’estrade pour vous déplacer, le timbre de votre voix. Il ne s’agit pas
de vous observer ni de chercher intentionnellement à maîtriser ce langage non-verbal : vous vous
mettriez dans la position du mille-pattes qui se demande laquelle bouger en premier pour avancer.
Soyez simplement conscient de l’importance de tous ces signes et laissez-vous aller, vous en serez
d’autant plus convaincant. Et n’oubliez pas de respirer : les silences ont eux aussi un sens...
La meilleure version de vous-même...
Ne cherchez pas à jouer la comédie : les orateurs cabots fatiguent. Ne vous vantez pas non plus.
Certes votre expertise a de la valeur mais votre modestie vous donnera encore plus d’autorité. Soyez
sincère, empathique, positif, comme vous le seriez avec un ami. N’ayez pas peur de vous montrer
parfois vulnérable : c’est d’ailleurs le charme des superhéros ! Quand vos auditeurs sentent que vous
cherchez le mot juste pour eux ou que vous reprenez une erreur, ils redoublent d’attention.
Finir en beauté...
Votre remarque finale, vous l’avez soigneusement préparée pour vous assurer de son impact. Elle
doit emporter les participants au-delà de leur expérience ordinaire. N’hésitez pas à les challenger sur
une conduite à tenir qui illustre le thème de votre intervention. Par exemple, lors d’un séminaire sur
l’art de dire non : « Demandez-vous la prochaine fois que vous direz non : est-ce que je ferme une
porte ou est-ce que j’ouvre une nouvelle opportunité ? »

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