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L’orateur commence par se présenter, ainsi que sa société. Dans le public, vous réprimez déjà un
bâillement. Comment faire mieux quand ce sera votre tour d’entrer en scène ?
Sommaire
1. Entrez tout-de-suite dans le vif du sujet.
2. Provoquez une émotion.
3. Mettez en scène l’information.
4. Faites agir votre public.
5. Utilisez des vidéos impactantes.
Et oui, bien souvent les ouvertures de présentation sont rasoirs. C’est pourtant à cet instant précis
que l’on gagne les faveurs du public. Plus vite vous captez l’attention et plus vous vous sentirez en
confiance pour vous lâcher tout-à-fait et donner le meilleur de vous-même. Soyez d’emblée original,
imprévisible.
Voici quelques pistes pour ne pas se prendre les pieds dans le tapis…
Pour frapper les esprits, n’hésitez pas à sortir du parcours obligé de votre PowerPoint ! Les bons
orateurs ont souvent recours à des jeux scéniques, courts sketchs, métaphores physiques pour faire
passer une idée.
Exemple : pour convaincre son audience du regain d’impact des mailings postaux, un consultant en
communication avait organisé la scène suivante : le nez dans son écran, il fait patienter son audience
prétextant que son ordinateur risquait de planter à cause d’une messagerie pleine de message non
lus. Un comparse monte alors sur la scène et lui tend une enveloppe rose. Il paraît surpris, l’ouvre et
son visage s’éclaire, il annonce : tout est contrôlé en régie, la présentation peut commencer !
Et l’orateur enchaîne: « Je vais vous montrer comment les réseaux sociaux vous permettent de
continuer à vendre, même quand vous participez à un séminaire comme aujourd’hui, etc. ».
Autre exemple : lors de ses conférences sur les réseaux relationnels, mon associé Alain Bosetti
commence toujours par ce jeu très populaire : il invite tout le monde à se lever, se grouper par
binôme, chaque binôme a deux minutes pour se trouver 3 points communs : passions, goûts, pays
visités, etc.
Après avoir brisé la glace, la salle n’est plus la même et l’implication est maximale.
Clé #1 : la clarté.
Votre interlocuteur, quel qu’il soit, doit comprendre immédiatement ce que vous faites. Ne
jargonnez pas, évitez les termes abstraits ou les tournures de phrase qui prêtent à confusion. Par
exemple « Je suis consultant en marketing spécialiste des petites entreprises » est ambiguë. Est-ce
que vous conseillez des petites entreprises sur leur marketing ou bien vous êtes-vous spécialisé sur le
marché des petites entreprises ?
Le truc : quand vous avez créé votre bande-annonce, amusez-vous des adaptations pour des publics
très variés : un enfant, une personne qui ne connaît rien à votre métier, Miss France, un patron du
CAC 40 très pressé. Si tout le monde comprend, c’est que vous êtes sur la bonne voie.
Clé #2 : la concision.
Vous devez être capable de vous présenter de façon efficace en moins d’une minute. Pour se mettre
encore plus en condition, les Américains parlent d’« elevator pitch », littéralement, « présentation
dans l’ascenseur » entre deux étages. Lorsque les portes se referment derrière votre interlocuteur, si
celui-ci a retenu votre message, il serait capable de le restituer à quelqu’un d’autre.
Corollaire de la concision : si vous êtes polyvalent ou si vous cumulez plusieurs activités, soyez
sélectif. Quitte à créer plusieurs Bandes Annonces en fonction de votre auditoire.
EXEMPLE :
« Quand vous en aurez plein le dos, je serai là : je suis kinésithérapeute. »
Clé #3 : l’impact.
Votre présentation est impactante quand elle surprend, provoque un intérêt, une émotion, une
réaction chez votre interlocuteur qui la retiendra facilement, la communiquera volontiers et saura
fidèlement la retranscrire.
Aussi, n’hésitez pas à donner du souffle à votre Bande-annonce. Pour une fois, ce n’est pas le
moment d’être modeste. Que penseriez-vous d’un film annoncé comme « à petit budget, avec une
fin prévisible et des acteurs dont vous n’avez jamais entendu parler » ?
EXEMPLE :
Il y a un monde entre le simple constat : « Je répare les ordinateurs » et la promesse : « Je fais de
votre ordinateur votre meilleur ami ».
Clé #4 : la spécificité.
Exprimez clairement en quoi vous êtes unique. Votre métier peut être courant, l’important, c’est de
mettre en valeur votre façon personnelle de le pratiquer. Pour cela, deux moyens s’offrent à vous :
L’état d’esprit : un orthodontiste qui portait un soin tout particulier à l’accueil dans son cabinet
donnait à sa présentation tout son sens: « Je permets à mes patients de garder leur plus beau sourire
».
La spécialisation : comme Jules César qui préférait « être le premier dans son village plutôt que le
second à Rome », à force de précision sur votre expertise, votre marché, vos clients, vous finissez par
vous distinguer, devenir unique et retenir l’attention.