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REGLES EIS
V2
BANQUE CENTRALE DES ETATS D’AFRIQUE DE L’OUEST
MAI 2005
BANQUE CENTRALE DES ETATS D’AFRIQUE DE L’OUEST
SOMMAIRE
INTRODUCTION.......................................................................................................................................................9
1 CONTEXTE INTERBANCAIRE..............................................................................................................................9
2 OBJET DU DOCUMENT........................................................................................................................................9
4 COMPOSITION DU DOCUMENT........................................................................................................................10
PARTIE 1
PÉRIMÈTRES D’APPLICATION............................................................................................................................ 11
Copyright : ce document ne peut être reproduit sans l’autorisation préalable écrite de la BCEAO
7.1 LE CHÈQUE................................................................................................................................................................13
8 PÉRIMÈTRE TEMPOREL....................................................................................................................................14
PARTIE 2
8CHÈQUE................................................................................................................................................................16
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9.3 DÉFINITION DES DATES ET DÉLAIS APPLICABLES AUX LETTRES DE CHANGE ET BILLETS À ........................................................ ORDRE
.....................................................................................................................................................................................26
PARTIE 3
IMAGE SCANNÉE
ET OPÉRATION FINANCIÈRE ASSOCIÉE...........................................................................................................27
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10 IMAGES SCANNÉES........................................................................................................................................31
PARTIE 4
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PARTIE 5
ARCHIVAGE...........................................................................................................................................................40
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PARTIE 6
18 ORGANISATION DU DISPOSITIF.....................................................................................................................44
ANNEXES
.................................................................................................................................................................................45
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INTRODUCTION
1 CONTEXTE INTERBANCAIRE
Dans le cadre de la modernisation des systèmes de paiement de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), la
Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) met en place un Système Interbancaire de Compensation
Automatisé (SICA-UEMOA) pour les opérations de masse relatives à l’ensemble des moyens de paiement
scripturaux.
En complément de la compensation automatisée des opérations de masse, c’est-à-dire sous forme de fichiers
informatiques, la BCEAO définit également un Echange d’Images Scannées (EIS) permettant de transmettre l’image
scannée des supports papier que sont les chèques, les lettres de change et les billets à ordre. Ce nouveau système
d’échange doit se substituer au système actuel d’échange des valeurs papier, chèques et autres effets de commerce,
en Chambre de Compensation.
La mise en œuvre d’un tel système a pour objectif d’accroître l’efficacité du circuit d’encaissement des moyens de
paiement en facilitant la présentation au paiement des chèques, lettres de change et billets à ordre et en réduisant
les délais de règlement et les coûts de gestion.
Ces objectifs s’intègrent dans la démarche des autorités de l’Union pour la promotion de la bancarisation et l’utilisation
des moyens de paiement scripturaux.
2 OBJET DU DOCUMENT
Le présent dossier énonce les règles interbancaires relatives à l’échange des opérations financières dématérialisées
et des images scannées pour les chèques, les lettres de change et les billets à ordre. Ces règles sont applicables
pour l’ensemble des échanges interbancaires de ces moyens de paiement entre les participants à SICA-UEMOA.
Il s’agit notamment, d’une part, de définir les procédures de contrôle, de dématérialisation, de présentation au
paiement sous forme dématérialisée et d’archivage des chèques, lettres de change et billets à ordre et, d’autre part,
de fixer les fonctions et obligations juridiques organisant les relations entre établissements dans le cadre de l’EIS.
L’objectif de ce document est de décrire les règles interbancaires du schéma cible de l’EIS. A ce titre, les règles de
rejet et d’archivage sont basées sur une absence de circulation des valeurs papier et un plein emploi des images
scannées.
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Cependant, dans le cadre du démarrage, il sera pris en compte le passage progressif de la circulation des supports
papier et des images scannées à l’échange unique des images scannées. La description de la bascule de la
circulation physique des supports papier à la non-circulation est un des thèmes traités dans le Plan de Passage de
l’EIS.
Les règles interbancaires EIS font également partie du cadre réglementaire et contractuel spécifique à SICA-UEMOA
et défini dans la Convention de Compensation.
La Convention définit de manière exhaustive les droits, les devoirs et les responsabilités de chaque partie prenante au
système de compensation. Elle engage les participants entre eux et vis à vis du gestionnaire du système de
compensation.
Les règles EIS sont rattachées à la Convention de Compensation en tant qu’annexe sous la référence « Règles
interbancaires d’échange des chèques et effets de commerce ».
4 COMPOSITION DU DOCUMENT
Les règles interbancaires de la télécompensation et de l’EIS portent sur six grands thèmes du circuit d’encaissement
des chèques, lettres de change et effets de commerce, soit :
Les périmètres d’application de la télécompensation et de l’EIS,
Les règles associées aux chèques et aux autres effets de commerce,
Les images scannées et opérations financières associées,
Les rejets,
L’archivage,
La surveillance du système EIS.
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PARTIE 1
PÉRIMÈTRES D’APPLICATION
Le système de compensation des paiements de masse est un outil d’échange et de règlement, par compensation, des
opérations de paiement de détail, résultant de l’usage des moyens de paiement scripturaux.
La dématérialisation des valeurs consiste pour les banques à ne plus s’échanger physiquement les chèques, lettres
de change et billets à ordre mais simplement des fichiers informatiques contenant les informations essentielles à la
compensation de ces moyens de paiement.
A la suite des échanges des opérations dématérialisées, les soldes nets des différences entre les débits et les crédits
sont réglés par imputation des comptes de règlement des banques ouverts dans les livres de la Banque Centrale.
Les opérations financières échangées en compensation et concernées par les régles EIS portent sur les moyens de
paiement chèque, lettre de change et billet à ordre.
Afin d’identifier l’opération magnétique unitaire de chacun de ces moyens de paiement, la terminologie suivante est
adoptée :
OCD pour « Opération Chèque Dématérialisé »,
OLD pour « Opération Lettre de change Dématérialisée »,
OBD pour « Opération Billet à ordre Dématérialisé ».
En parallèle des échanges d’opérations financières, le système de compensation transmet également les fichiers
Images des chèques, lettres de change et billets à ordre envoyés par l’établissement émetteur à destination de
l’établissement destinataire.
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Les fichiers Images contiennent les images scannées des moyens de paiement et les index associés.
Le système de compensation se contente de router les fichiers d’images scannées et d’index et ne procède à aucun
contrôle du contenu des fichiers. Les contrôles effectués par SICA-UEMOA sur ces fichiers sont limités aux règles
standard d’échange qui s’appliquent à tous les types de fichiers transmis par les participants via le système de
compensation.
L’article 2 de la Convention de Compensation désigne en tant qu’« établissements assujettis » les banques au sens
de la Loi Cadre portant réglementation bancaire, la BCEAO, le Trésor Public et la Poste lorsque ces derniers ont un
compte de règlement dans le système de règlement brut en temps réel, STAR-UEMOA.
La Loi Cadre portant réglementation bancaire indique dans son article 3 que sont considérées comme banques les
entreprises qui font profession habituelle de recevoir des fonds dont il peut être disposé par chèques ou virements et
qu’elles emploient, pour leur propre compte ou pour le compte d’autrui, en opération de crédit ou de placement.
Par différence, sont considérées comme établissements financiers au sens de l’article 4 de la Loi Cadre, les
personnes physiques ou morales, autres que les banques, qui font profession habituelle d’effectuer pour leur propre
compte des opérations de crédit, de vente à crédit ou de change, ou qui reçoivent habituellement des fonds qu’elles
emploient pour leur propre compte en opérations de placement, ou qui servent habituellement d’intermédiaires en tant
que commissionnaires, courtiers ou autrement dans tout ou partie de ces opérations.
Au niveau national, la participation à la compensation est relative à un point d’accès à la compensation donné. Un
participant à la compensation peut être déclaré en tant que participant direct dans un point d’accès et indirect dans un
autre.
Un participant indirect est représenté par un autre participant qui est obligatoirement participant direct à la
compensation. Le participant indirect a le choix de son (ou ses) représentant(s) mais ne peut être représenté dans un
point d’accès à la compensation que par un seul participant direct.
Pour pouvoir participer à la compensation, les établissements, participants directs ou indirects à la compensation,
doivent avoir un compte de règlement ouvert dans STAR-UEMOA.
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Les établissements remettants d’OCD, OLD et OBD et les établissements destinataires d’OCD, OLD et OBD sur
SICA-UEMOA sont obligatoirement des établissements ayant le statut de participant direct ou indirect à la
compensation.
Seuls les participants (directs ou indirects) ont la possibilité de créer et d’émettre sur SICA-UEMOA des opérations
chèques dématérialisés (OCD), des opérations lettres de change dématérialisées (OLD) et des opérations billets à
ordre dématérialisés (OBD) à leur nom.
Dans la quasi-totalité des cas, les établissements remettants sont également établissements du remettant puisque le
bénéficiaire du chèque, de la lettre de change ou du billet à ordre leur aura remis le moyen de paiement à
l’encaissement.
Les responsabilités définies dans les présentes règles s’ajoutent et ne peuvent faire obstacle :
- d’une part aux dispositions légales et réglementaires définies par les textes, notamment en matière de gestion
des incidents de paiement,
- d’autre part, aux règles découlant du système d’échange utilisé.
Aux fins du bon fonctionnement de l’EIS, les établissements assujettis sont tenus d’effectuer les contrôles et
procédures décrits ci-après, selon les différentes fonctions qu’ils sont amenés à exercer à l’occasion de la procédure
d’échange.
Le chèque est un titre de paiement par lequel le titulaire d’un compte donne ordre au banquier de payer à un
bénéficiaire un montant déterminé à prélever sur les fonds ou sur les crédits du titulaire.
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En complément de ces mentions décrites par l’article 48, le chèque contient également le montant et le nom du
bénéficiaire.
L’effet de commerce (lettre de change ou billet à ordre) repose sur un écrit, régi dans son contenu par le règlement
n°15/2002/CM/UEMOA. Il est l’une des matérialisations de la créance existant entre deux parties agissant dans le
cadre d’une activité professionnelle.
La lettre de change est un titre par lequel une personne dénommée « le tireur » donne l’ordre à une autre personne
appelée « le tiré » de payer, à une date convenue, une somme déterminée, à un « bénéficiaire » qui peut être soit le
tireur lui-même soit un tiers (suite à un endos).
Le billet à ordre est un titre constatant l’engagement d’une personne dénommée le « souscripteur » de payer, à une
date convenue, une somme déterminée, à l’ordre d’une autre personne appelée « le bénéficiaire ».
8 PÉRIMÈTRE TEMPOREL
La date d’application des règles EIS correspond à la date d’entrée en vigueur des documents réglementaires sur la
télécompensation et l’EIS, c’est-à-dire, pour chaque Place, à compter de la signature de la Convention de
Compensation par l’ensemble des participants de la Place.
Les règles interbancaires seront valables et applicables à partir de cette date et jusqu’à un amendement éventuel.
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PARTIE 2
8 CHÈQUE
8.1 Forme du chèque
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Marquage magnétique
Le marquage est effectué au moyen des caractères dits CMC7 (caractères magnétisables codés à 7 bâtonnets)
définis par la norme internationale ISO (Organisation des Standards Internationaux). La hauteur des caractères CMC7
est de 3,00 mm. Les couleurs des caractères et du fond du chèque doivent permettre une lecture facile des
informations.
Mentions pré-imprimées
les mentions pré-imprimées sur la formule sont au nombre de cinq :
- la mention « FCFA » figurant obligatoirement dans l’angle supérieur droit du chèque, suivi d’une ligne réservée
pour l’inscription du montant en chiffres.
- la dénomination du tiré doit se trouver dans la partie supérieure du chèque et toujours au-dessus de la partie
réservée au libellé de la formule.
- la partie réservée au libellé de la formule comprend la mention « Payer contre ce chèque » suivie de 1 ou 2 lignes
réservées à l’inscription de la somme en lettres et la mention « à l’ordre de » ou « à » selon que le chèque est
endossable ou pas, pour l’indication du nom du bénéficiaire. En bas et située plus à droite, une ligne est réservée
à l’indication du lieu et de la date d’émission du chèque.
- la partie inférieure de la formule est réservée aux renseignements concernant le paiement. Le lieu de paiement
doit comprendre l’adresse complète et éventuellement le numéro de téléphone du guichet tiré. Le lieu de
paiement est indiqué dans une cartouche située dans la partie inférieure gauche du chèque. Enfin, à droite de la
formule, un espace suffisant, sans impression, est réservé pour la (les) signature(s) du (des) tireur(s). La
signature doit être obligatoirement apposée à la main.
- Le numéro du chèque peut figurer uniquement dans la bande d’écriture magnétique. Dans ce cas, la mention
« chèque n° » doit être imprimée en petits caractères au-dessus du numérotage magnétique. Lorsque
l’établissement tiré désire que le numéro du chèque figure deux fois, la mention « N° … » qui sera suivie du
numéro en clair, doit être indiquée dans la partie supérieure gauche de la formule.
Barrement du chèque
Le barrement du chèque s’effectue au moyen de deux barres parallèles apposées au recto. Ces barres placées sous
l’angle supérieur gauche sont dirigées vers la partie supérieure droite de la formule.
Afin de lutter contre la fraude et la falsification, il est fortement recommandé aux établissements assujettis d’intégrer,
lors de l’impression de leurs formules, des éléments de contrôle dans les caractéristiques du papier, de l’encre et des
caractères de personnalisation.
Du point de vue de la sécurité et en complément de la norme sur la forme et les mentions obligatoires, le chèque se
caractérise par son graphisme, les encres utilisées (leur couleur, leur intensité et leur sensibilité éventuelle) et enfin le
papier utilisé et sa sensibilité éventuelle.
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Le choix des papiers et encres qui seront utilisés pour leurs propriétés spécifiques dans la fabrication des chèques est
important. Il en est de même pour le choix du graphisme, du procédé d’impression ainsi que des techniques et
précautions qui pourront dissuader les fraudeurs.
Chaque établissement bancaire est responsable de ses choix. Il est conseillé de procéder à des études préliminaires,
avec un imprimeur ou un laboratoire spécialisé afin de définir les éléments constitutifs du chèque.
Protection du papier
L’utilisation de papier sensible améliore la sécurité du chèque. Le papier peut être protégé selon différents procédés
techniques, en particulier :
- l’incorporation de réactifs sensibles aux solvants organiques et/ou aux produits chimiques,
- l’addition de fibres fluorescentes,
- l’utilisation d’un papier sans azurant optique.
L’impression en encre grasse sur un papier sensible peut provoquer des réactions. Le contraste entre la couleur de
l’encre et celle du papier est déterminant sur la teinte générale des chèques. La teinte des papiers et plus
particulièrement celles des papiers sensibles est susceptible de varier dans le temps.
L’utilisation d’encres sensibles vise à protéger le chèque contre la falsification, c’est-à-dire les tentatives de
modifications frauduleuses pratiquées sur les écritures. L’impression peut être protégée grâce au type d’encre
utilisée :
- encres sensibles aux solvants organiques et/ou aux produits chimiques,
- encres délébiles,
- encres gommables qui ont la particularité d’être destinées à révéler une action mécanique (la gomme) et non
chimique comme le font les encres sensibles,
- encres visibles ou invisibles, fluorescentes sous rayons ultra-violets.
La superposition à l’impression des encres sensibles entre elles ou avec des encres fixes est susceptible de
provoquer des réactions indésirables.
Une teinte trop pâle ne permet pas de percevoir les anomalies produites par les falsifications. En revanche, les
mentions portées sur un fond de teinte foncée peuvent être difficilement lisibles et gêner leur photocopie pour l’usage
interne de la banque.
Contrôles à la fabrication
Il appartient à l’imprimeur de contrôler les opérations exécutées dans ses locaux, en particulier :
- la gestion et le suivi rigoureux des stocks de papiers spéciaux et des encres spéciales,
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Selon une périodicité convenue dans le contrat, l’atelier adresse à la banque pour contrôle plusieurs exemplaires de
chèques ou lettres-chèques comportant la mention « Spécimen » imprimée à l’encre grasse afin que l’établissement
bancaire en vérifie la conformité par rapport au cahier des charges annexé au contrat.
Ces moyens techniques de lutte contre les utilisations frauduleuses du chèque vont faire partie du périmètre de travail
de la nouvelle structure interbancaire (décrite dans le plan de passage) chargée de suivre régulièrement les fraudes
et les risques associés.
Dans ce contexte, elle mettra à jour les recommandations techniques décrites ci-dessus en les complétant de
nouveaux moyens définis après analyse des cas concrets rencontrés par les banques.
Les chèques relevant de l’EIS sont les chèques imprimés sous la forme normalisée avec ligne CMC7.
Les anciennes formules de chèques sans ligne CMC7 ne sont pas admises dans le système d’Echange des Images
Scannées. Toutefois, à tire exceptionnel et temporaire, l’utilisation de ces formules est autorisée pour effectuer des
retraits d’espèces directement aux guichets des établissements assujettis.
Les établissements assujettis peuvent délivrer différents types de chèques qui, disposant d’une ligne CMC7, sont
admis dans l’EIS. Il s’agit :
des formules de chèques pré-barrés non endossables sauf au profit d’une banque ou d’un établissement
assimilé,
des formules de chèques non barrés endossables, soumises à un droit de timbre dont le montant est fixé par
arrêté ministériel,
des chèques de banque.
Il est à noter que la formulation « non-endossable sauf au profit d’une banque ou d’un établissement assimilé » a pour
objectif de n’autoriser qu’un seul endos de la part de la clientèle avant la prise en charge à l’encaissement par
l’établissement bancaire.
Par conséquent, les formules de chèques avec cette mention doivent présenter uniquement un endos simple lors de
la remise clientèle.
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8.2.2 Cas des chèques éligibles dont la ligne CMC7 est endommagée
Dans les cas où la ligne CMC7 a été endommagée (soit lors du dépôt du client soit après la prise en charge à
l’encaissement), la banque remettante ne peut traiter le chèque et sa dématérialisation en automatique. La résolution
de cette anomalie est fonction de la capacité de la banque remettante à reconstituer l’OCD.
Les chèques éligibles à l’EIS sont les chèques en FCFA et payables dans l’UEMOA. Les chèques en devises sont
exclus du système d’Echange des Images Scannées1.
Dans le cas des chèques en FCFA, payables dans l’UEMOA, émis et remis à l’encaissement à l’étranger, le moyen
de paiement aura été remis à l’encaissement à un établissement ne participant pas à SICA-UEMOA. Cet
établissement le transmet alors à un participant SICA pour génération de l’opération chèque dématérialisé (OCD) et
transmission via SICA-UEMOA2.
Différentes notions de délais et de durée sont applicables aux chèques dont certaines sont énoncées au chapitre V
« De la présentation et du paiement » du règlement n°15/2002/CM/UEMOA :
Date d’émission
La date d’émission du chèque est la date de création du chèque indiquée par le tireur sur la formule.
Un chèque présenté au paiement avant le jour indiqué comme date d’émission est payable le jour de la présentation.
1
Toutefois, SICA-UEMOA a prévu la prise en compte de devises dans le système de compensation par l’anticipation d’un code
devise dans les formats d’enregistrements. Cette évolution sera étudiée en temps utile et donnera lieu, si nécessaire, à une
adaptation des règles EIS.
2
Sous réserve du respect de la réglementation des changes et de la fourniture des documents justificatifs exigés en cas de
transaction avec l’étranger.
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Durée de validité
La durée de validité d’un chèque, bancaire ou postal, est fixée à trois (3) ans à compter de l’expiration du délai de
présentation3. Au-delà de ce délai, le chèque ne peut plus être présenté pour paiement.
Délais de recours
Les actions en recours du porteur contre les endosseurs, le tireur et les autres obligés se prescrivent par six (6) mois
à partir de l’expiration du délai de présentation.
Les actions en recours des divers obligés au paiement d’un chèque les uns contre les autres se prescrivent par six (6)
mois à partir du jour où l’obligé a remboursé le chèque ou du jour où il a été lui-même actionné.
3
l’expiration du délai de présentation est calculée sur la base de la date d’émission complétée du délai de présentation.
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Délai de prescription4
L’action du porteur du chèque contre le tiré se prescrit par trois (3) ans à partir de l’expiration du délai de présentation.
Chronologie
Les chèques éligibles à l’EIS peuvent être garantis par visa ou certification (présentés aux sections 2 et 3 du chapitre
IV « Des garanties du chèque » du règlement n°15/2002/CM/UEMOA) .
Le visa
Le visa est une garantie de l’existence de la provision au moment où il est apposé sur le chèque. Le banquier tiré ne
peut refuser d’apposer le visa s’il y a provision.
Toutefois, l’apposition du visa n’implique pas pour le banquier tiré l’obligation de bloquer la provision.
La certification
Le tireur ou le porteur d’un chèque peut en demander la certification au banquier tiré, s’il y a la provision au compte.
Toutefois, le chèque ne peut être certifié que sur accord écrit du tireur. Lorsque le chèque est certifié, la provision est
alors bloquée sous la responsabilité du tiré au profit du porteur jusqu’à l’expiration du délai de la présentation.
La certification résulte de l’apposition sur le chèque par le tiré d’une formule comportant, outre sa signature, les
mentions relatives à la certification et à la date de celle-ci, au montant pour lequel le chèque a été établi et à la
désignation de l’établissement tiré.
4
Les durées de validité et de prescription seront analysées sous un aspect réglementaire afin d’entamer une réflexion sur la
diminution de ces délais à 18 mois.
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Ces mentions doivent être apposées au moyen d’un procédé mécanique de marquage ou d’impression indélébile
offrant toute garantie de sécurité.
La ligne de marquage CMC7 (caractères magnétisables codés à 7 bâtonnets) est située dans la partie basse de la
formule sur toute sa longueur.
Dans le cadre de cette refonte, la codification du code pays de la Guinée-Bissau, du Sénégal et du Togo doit être
modifiée comme ci-dessous afin que les systèmes d’information puissent identifier le pays de l’établissement tiré. De
cette façon, les valeurs sous-régionales de ces trois pays seront distinguées.
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Les codes pays renseignés en lettres dans le RIB sont convertis en chiffres dans la CMC7 selon le tableau
d’équivalence ci-dessous :
L’établissement tiré s’engage, d’une part, à remettre des formules de qualité à sa clientèle (dans le respect des
présentes règles et de la nouvelle norme de la zone interbancaire de la ligne CMC7 qui doit être définie par le groupe
de travail interbancaire dédié) et, d’autre part, à s’assurer que les lettres-chèques éditées par ses clients sont
conformes aux règles et norme précitées.
La lettre de change
Conformément à l’article 149 du règlement n°15/2002/CM/UEMOA, la lettre de change contient :
- la dénomination de lettre de change, insérée dans le texte même du titre et exprimée dans la langue employée
pour la rédaction du titre,
- le mandat pur et simple de payer une somme déterminée,
- le nom de celui qui doit payer (tiré),
- l’indication de l’échéance,
- l’indication du lieu où le paiement doit s’effectuer,
- le nom de celui auquel ou à l’ordre duquel le paiement doit être fait,
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La lettre de change dont l’échéance n’est pas indiquée est considérée comme payable à vue. A défaut d’indication
spéciale, le lieu désigné à côté du nom du tiré est réputé être le lieu de paiement.
Le billet à ordre
Conformément à l’article 228 du règlement n°15/2002/CM/UEMOA, le billet à ordre contient :
- la clause à ordre ou la dénomination du titre insérée dans le texte même et exprimée dans la langue employée
pour la rédaction du titre,
- la promesse pure et simple de payer une somme déterminée,
- l’indication de l’échéance,
- l’indication du lieu où le paiement doit s’effectuer,
- le nom de celui auquel ou à l’ordre duquel le paiement doit être fait,
- l’indication de la date et du lieu où le billet à ordre est souscrit,
- la signature de celui qui émet le titre ou le souscripteur.
Le titre dans lequel une des mentions ci-dessus fait défaut ne vaut pas comme billet à ordre sauf dans les cas
suivants :
- le billet à ordre dont l’échéance n’est pas déterminée est considéré comme payable à vue,
- à défaut d’indication spéciale, le lieu de création du titre est réputé être le lieu de paiement et, en même temps, le
lieu de domicile du souscripteur,
- le billet à ordre n’indiquant pas le lieu de sa création est considéré comme souscrit dans le lieu désigné à côté du
nom du souscripteur.
Afin d’automatiser les traitements, le RIB et une ligne de marquage magnétique CMC7, située en bas de la formule et
sur toute sa longueur, doivent figurer sur les lettres de change et les billets à ordre.
Ces descriptions de la lettre de change et du billet à ordre seront mises à jour après les conclusions du groupe de
travail interbancaire sur la normalisation des effets de commerce (voir descriptif des travaux et du calendrier dans le
Plan de passage).
Les autres effets de commerce éligibles à l’EIS sont les lettres de change et les billets à ordre en FCFA et payables
dans l’UEMOA.
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Nota bene :
Toutefois, SICA-UEMOA a prévu la prise en compte de devises dans le système de compensation par l’anticipation
d’un code devise dans les formats d’enregistrements. Cette évolution sera étudiée en temps utile et donnera lieu, si
nécessaire, à une adaptation des règles EIS.
9.3 Définition des dates et délais applicables aux lettres de change et billets à ordre
Les lettres de change et les billets à ordre peuvent être payables à différentes échéances : à vue, à un certain délai à
vue, à un certain délai de date et enfin à jour fixe. Les effets de commerce, soit à d’autres échéances, soit à
échéances successives, sont nulles.
Les autres spécificités des échéances des lettres de change et des billets à ordre sont décrites dans les articles 171,
172, 173, 230 et 234 du règlement n°15/2002/CM/UEMOA.
Le paiement par lettre de change ou billet à ordre peut être garanti pour tout ou partie de son montant par un aval
(articles 169 et 232 du règlement n°15/2002/CM/UEMOA). Cette garantie est fournie par un tiers ou même par un
signataire de la lettre.
Dans le cadre de l’EIS, seuls les avals donnés sur la lettre de change ou le billet à ordre sont admis. Les avals
donnés sur une allonge ou par acte séparé sont exclus de l’EIS car ils ne peuvent pas être transmis avec l’image
scannée du moyen de paiement via SICA-UEMOA.
L’aval est exprimé par les mots « bon pour aval » ou par toute autre formule équivalente.
Il est signé par le donneur d’aval. Il est considéré comme résultant de la seule signature du donneur d’aval apposée
au recto de la lettre de change ou du billet à ordre, sauf quand il s’agit de la signature du tiré ou de celle du tireur.
L’aval doit indiquer pour le compte de qui il est donné. A défaut de cette indication, il est réputé être donné pour le
tireur.
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PARTIE 3
IMAGE SCANNÉE
ET OPÉRATION FINANCIÈRE ASSOCIÉE
La banque remettante a l’obligation vis à vis de la banque tirée de pratiquer les contrôles et vérifications d’usage sur
les moyens de paiement reçus à l’encaissement avant d’en réaliser la dématérialisation.
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Pour les chèques et les lettres-chèques, ces obligations de la banque remettante sont conditionnées au bon respect
par la banque tirée de ses engagements sur la qualité des formules délivrées à ses clients ou éditées par ces
derniers.
Cette obligation de contrôles s’applique uniquement aux anomalies suivantes détectables à la prise en charge à
l’encaissement :
signature absente,
absence de données faciales (c’est-à-dire absence d’une mention obligatoire). Pour mémoire, les mentions
obligatoires du chèque sont :
- la dénomination de chèque,
- le mandat pur et simple de payer une somme déterminée,
- le nom de celui qui doit payer,
- l’indication du lieu où le paiement doit s’effectuer,
- l’indication de la date et du lieu où le chèque a été créé.
données faciales modifiées,
données faciales invalides,
séquence d’endos invalide,
Dans le cas des chèques en FCFA payables dans l’UEMOA et remis à l’encaissement à l’étranger, la
séquence d’endos devra comporter au minimum :
- l’endos du client remettant (bancarisé hors UEMOA),
- l’endos de la banque du client remettant, située dans un pays hors UEMOA mais ayant un accord avec
une banque de la zone UEMOA, participante directe ou indirecte à SICA-UEMOA,
- l’endos de la banque remettante, participante directe ou indirecte à SICA-UEMOA, à qui la banque du
remettant transmet le chèque et qui dématérialise le chèque et présente l’OCD sur le système de
compensation.
falsification ou surcharge,
défaut de validation partielle de la ligne CMC7 par le recalcul de la clé RIB,
incohérence entre le montant en chiffres et le montant en lettres.
La détection d’une incohérence lors de la prise en change par la banque remettante doit permettre une
correction immédiate par le remettant lorsque cela est possible, sinon, la banque remettante doit retenir le
montant en lettres pour constituer l’Opération Chèque Dématérialisé (OCD).
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Lorsque la perte du chèque survient avant la capture des données numériques (données de la ligne CMC7 et
montant) et avant la scannérisation, la banque remettante ne peut constituer l’OCD. Elle doit alors :
• entrer en contact avec son client remettant pour obtenir de lui (s’il est en possession d’une photocopie du
chèque ou des données du chèque) ou de l’émetteur (dont les coordonnées sont alors fournies par le client
remettant à sa banque) les caractéristiques du chèque,
• alerter au plus tôt la banque tirée par tout moyen rapide (fax, e-mail,…) pour, d’une part, qu’elle ne paye pas
le chèque s’il se présente et, d’autre part, qu’elle entre en contact avec son client tiré pour que ce dernier
fasse par écrit une opposition formelle au paiement,
• rédiger un courrier à destination de l’émetteur du chèque pour lui expliquer l’incident et l’inviter à remettre un
nouveau chèque en faveur du bénéficiaire, tout en le garantissant de lui retourner la valeur égarée si celle-ci
est retrouvée ultérieurement. La banque remettante adresse ce courrier à la banque tirée afin que celle-ci le
transmette à son client tiré.
• adresser une copie de ce courrier à son client remettant.
Dans le cas où la perte du chèque survient après la capture des données numériques et avant la scannérisation, la
banque remettante dispose de toutes les informations relatives au paiement. Constatant la perte du chèque, la
banque remettante doit alors :
• alerter au plus tôt la banque tirée par tout moyen rapide (fax, e-mail,…) pour, d’une part, l’avertir de ne pas
payer le chèque s’il se présente et, d’autre part, l’informer de l’envoi d’une lettre de garantie pour
régularisation,
• adresser une lettre de garantie à la banque tirée pour obtenir le paiement du montant (voir modèle de lettre
de garantie en annexe 1),
• comptabiliser les fonds de manière à ne pas léser le client remettant (sous réserve d’un rejet de la banque
tirée réalisé uniquement sur la base de l’un des motifs de rejet bancaires autorisés).
La banque tirée doit faire connaître sa réponse par écrit à la banque remettante dans les meilleurs délais et au plus
tard dans le mois suivant la demande.
Les opérations magnétiques initiales (OCD, OLD et OBD) et connexes (rejets d’OCD, rejets d’OLD et rejets d’OBD)
sont les seules opérations de référence pour le règlement interbancaire.
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Le délai de règlement des opérations initiales est à J+1, avec J = journée d’échange (c’est-à-dire journée de
présentation) des opérations initiales.
Remarque :
Une étude sur le concept de force majeure doit être réalisée par le groupe de travail interbancaire « Utilisateurs SICA-
UEMOA » afin de définir les procédures interbancaires à appliquer tant dans les établissements participants qu’au
niveau du système de compensation en tant que tel.
Ces procédures interbancaires pourront en particulier avoir des implications sur les modalités de règlement des
opérations magnétiques.
A chaque opération initiale est associée une Référence Interbancaire d’Opération (RIO) permettant d’identifier de
façon unique une opération échangée par le système de compensation.
La RIO est l’outil unique d’identification et de traçabilité de chaque opération échangée sur SICA-UEMOA. Cette
référence d’identification unique est utilisée pour tout échange interbancaire ou bilatéral entre l’établissement
émetteur et l’établissement destinataire.
10 IMAGES SCANNÉES
10.1 Définition et caractéristiques techniques
Les fichiers Images échangés via SICA-UEMOA sont des fichiers contenant des images scannées de chèques, de
lettres de change ou de billets à ordre et les index associés.
Les caractéristiques techniques relatives aux images scannées sont les suivantes :
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Chaque enregistrement du fich ier Image se compose d’un index et du support numérisé (image recto et image verso)
associé. L’index permet d’une part de donner la taille des images associées et d’autre part de rapprocher la valeur
numérisée avec l’opération financière préalablement présentée sur SICA-UEMOA.
La RIO de l’opération financière est intégrée dans l’index accompagnant l’image scannée correspondante à
l’opération financière.
Des compléments sur les modalités techniques de création des images scannées et les règles de gestion et de
responsabilité associées seront déterminées dans le cadre du groupe de travail interbancaire « Archivage et preuve
électronique » et amenderont les présentes règles EIS.
La génération du règlement interbancaire étant uniquement basée sur l’échange du flux financier, toute image
scannée transmise via SICA-UEMOA qui n’est pas associée à une OCD, OBD ou OLD, n’a pas valeur de garantie de
l’échange financier.
Les images scannées doivent être échangées dans la même journée d’échange SICA que les OCD, OLD et OBD
auxquelles elles se rapportent.
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L’établissement émetteur a l’obligation de garantir qu’à chaque opération initiale (OCD, OLD et OBD) est attachée
une et une seule image scannée du moyen de paiement (chèque, lettre de change ou billet à ordre).
La banque remettante doit procéder à un contrôle de cohérence entre les flux magnétiques (OCD, OLD et OBD) et les
flux Images associés avant l’émission de ces flux sur SICA-UEMOA. Elle doit pour cela réconcilier, de façon unitaire,
chaque flux financier (OCD, OLD et OBD) avec son flux Image.
En cas d’incohérence lors du rapprochement flux magnétiques / flux Images réalisé par la banque tirée, la règle
interbancaire est la suivante :
lorsque l’établissement destinataire reçoit une opération financière sans image scannée, il rejette l’OCD,
l’OBD ou l’OLD pour le motif « absence d’image » à J+1,
lorsque l’établissement destinataire reçoit une image scannée sans opération financière, le traitement de
cette anomalie n’est pas à sa charge. C’est à l’établissement émetteur de détecter, lors de son
rapprochement aller flux magnétiques / flux Images et à l’analyse des comptes-rendus d’acquisition envoyés
par SICA-UEMOA, l’erreur de cohérence dans ses envois et de procéder à la régularisation.
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PARTIE 4
Préambule
Afin de distinguer les rejets réalisés par le système de compensation SICA-UEMOA des rejets émis par les
établissements participants à l’EIS, la terminologie suivante est adoptée :
- le terme « rejet technique » s’applique aux rejets émis par SICA en cas de non validation de fichiers,
remises, lots ou opérations unitaires émis par les participants, qu’il s’agisse d’opérations initiales (OCD,
OBD et OLD) ou d’opérations de rejets (rejet d’OCD, rejet d’OBD ou rejet d’OLD),
- le terme « rejet bancaire » s’applique aux rejets émis par les établissements participants à la compensation
et font l’objet du présent chapitre.
Les motifs de rejet définis en interbancaire et présentés ci-après sont les seuls et uniques applicables par les
établissements assujettis dans le cadre des échanges EIS via SICA-UEMOA.
Les établissements participants ne peuvent se rejeter les opérations financières pour d’autres motifs que ceux définis
dans les présentes règles.
Les établissements doivent respecter les délais interbancaires et la conformité des enregistrements définis pour les
rejets d’OCD, d’OBD et d’OLD.
La règle est que le rejet d’une OCD, d’une OBD ou d’une OLD doit comporter la Référence Interbancaire de l’Opération
(RIO) de l’opération initiale sur laquelle porte le rejet.
L’établissement tiré doit indiquer obligatoirement les informations suivantes lors de la constitution de son rejet :
- le code opération du rejet (sur chèque ou sur autre effet de commerce),
- le code motif de rejet, choisi parmi la liste interbancaire des motifs de rejet,
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L’absence du code motif ou la présence d’un code motif inexistant ainsi que l’absence de la RIO de l’opération initiale
sur laquelle porte le rejet entraîne le rejet technique du rejet bancaire de l’OCD, de l’OBD ou de l’OLD par le système
de compensation SICA-UEMOA lors des contrôles techniques.
En tout état de cause, l’établissement remettant ne peut pas refuser une opération de rejet au seul motif de l’absence
de certaines informations alors que celles dont il dispose sont suffisantes pour identifier l’image scannée et traiter
l’opération de rejet.
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Le motif « compte du tiré bloqué » (103) concerne en particulier le blocage du compte suite à une décision
judiciaire, notamment dans le cadre de l’ouverture d’une procédure collective d’apurement du passif, d’une
succession ou d’une procédure d’exécution forcée,
Le motif « montant OCD compensé différent du montant en lettres » (203) est à utiliser lorsque le montant de
l’opération magnétique échangée sur SICA-UEMOA est différent du montant en lettres lisible sur l’image scannée
ou sur le support papier,
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Les motifs « signature absente » (204), « signature non autorisée » (205) et « signature non conforme » (206) dans
les cas de la lettre de change portent sur la signature du tireur,
Le motif « signature non autorisée » (205) comprend les cas de signature non conforme et de signature
insuffisante,
Le motif « absence d’endos de la banque » (208) est utilisé lorsqu’il n’y a pas au verso du chèque le tampon de la
banque remettante représentant l’endossement de cette dernière,
Le motif « valeur non endossable » (209) est utilisé lorsque plusieurs endos sont apposés sur un chèque portant la
mention « non endossable sauf au profit d’une banque ou d’un établissement assimilé ».
Enfin, il est recommandé à la banque tirée, dans le cadre de la lutte contre la fraude, d’établir un contrôle systématique
entre le numéro du chèque et le compte du client.
L’établissement tiré qui n’a pu rejeter une OCD, une OBD ou une OLD dans les délais peut entrer en contact bilatéral
avec l’établissement remettant en vue d’une demande de régularisation.
Pour la catégorie 1 des rejets standards, l’établissement tiré peut émettre le rejet au plus tard le 1er jour ouvré suivant
l’échange de l’OCD, de l’OBD ou de l’OLD.
Ce sont les rejets pour lesquels la décision de ne pas payer par l’établissement tiré est automatisable ou peut être prise
au vu de l’image scannée.
Rejet à : J+1, avec J=date d’échange de l’opération initiale sur laquelle porte le rejet, pour les
chèques et les effets échus
J+1, avec J=date d’échéance pour les effets non échus
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Pour la catégorie 2 des rejets liés à la fraude, aucun délai interbancaire n’est défini. Ces cas et celui de la contestation
tardive de la part du tiré, cas pouvant impliquer l’exploitation du support papier, seront gérés en bilatéral par les
établissements remettant et tiré.
Remarque :
Une réflexion sur les modalités de gestion de ces rejets et sur la rédaction de règles interbancaires adaptées doit être
menée par le groupe de travail interbancaire « Commission sur la fraude ».
Cette réflexion sera initialisée sur la base des contrôles faits par la banque remettante, de la gestion par la banque tirée
de l’image scannée et des modes de résolution des litiges liés à la fraude, pratiqués par les établissements après le
démarrage de l’EIS.
En cas de concomitance entre plusieurs motifs de rejet, c’est le motif « absence de provision » (201) qui prévaut sur les
autres.
Bien que le paiement partiel soit autorisé dans le règlement n°15/2002/CM/UEMOA, cette possibilité de paiement est
exclue du périmètre EIS.
En cas d’insuffisance de provision, si les parties ne souhaitent pas appliquer un rejet pour la totalité du montant mais
procéder à un paiement partiel, elles gèrent cette procédure en bilatéral par un paiement en espèces au guichet ou par
virement.
Attestation de rejet
En cas de refus du paiement pour défaut ou insuffisance de provision, le banquier tiré doit établir l’attestation de
rejet précisant le motif du refus de paiement.
Les chèques n’ayant pas fait l’objet d’une circulation physique, l’établissement tiré délègue à l’établissement
remettant la rédaction des documents réglementaires et leur transmission au client remettant.
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Remarque :
La délégation de la banque tirée à la banque remettante porte uniquement sur l’établissement des documents
règlementaires et leur transmission au client remettant : elle reste en charge des déclarations relatives à l’incident de
paiement tel que cela est décrit dans l’article 114 du règlement n°15/2002/CM/UEMOA.
Dans le cas particulier où le chèque est perdu au cours du délai des cinq (5) ans d’archivage physique, la banque
remettante écrit un courrier au client remettant pour, d’une part, l’informer de la perte et, d’autre part, lui fournir l’image
scannée (sous forme papier ou sur support logique) en remplacement du support physique.
Lorsque la banque remettante transmet l’image scannée sur support papier (c’est-à-dire l’équivalent d’une
photocopie), elle y appose un tampon et une signature autorisée afin d’en certifier la valeur et l’authenticité.
Cette image scannée peut être utilisée par le remettant en cas de recours contre le tiré.
Toutefois, en cas de demande d’une nouvelle présentation par le remettant, la banque remettante ne peut
utiliser cette image scannée pour compenser une OCD via SICA-UEMOA : elle devra contacter la banque
tirée en bilatéral pour que celle-ci la règle par virement.
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PARTIE 5
ARCHIVAGE
L’établissement remettant et l’établissement tiré ont l’obligation d’archiver les images scannées (recto/verso) des
chèques, lettres de change et billets à ordre. Toutefois, c’est l’archivage des images scannées chez le remettant qui
fera foi en cas d’anomalie ou de litige.
Il n’est pas fixé d’obligation sur les technologies d’archivage à utiliser par l’établissement remettant. Ce dernier a
cependant l’obligation d’utiliser un procédé d’archivage garantissant l’intégrité et la qualité dans le temps des images
recto/verso des chèques, lettres de change et billets à ordre.
L’établissement remettant doit pouvoir certifier à l’établissement tiré que l’image scannée fournie selon les règles de
l’EIS est une reproduction fidèle et durable de l’original selon l’exigence de l’article 20 du règlement
n°15/2002/CM/UEMOA.
Des compléments sur les modalités techniques d’archivage (exigence de qualité, de conformité et de portabilité) et les
règles de gestion et de responsabilité associées seront déterminées dans le cadre du groupe de travail interbancaire
pérenne « Archivage et preuve électronique » et amenderont les présentes règles EIS.
L’établissement remettant et l’établissement tiré conservent les images scannées des chèques, lettres de change et
billets à ordre pendant une durée de cinq (5) ans.
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L’établissement remettant doit se mettre en mesure de restituer une bonne lisibilité de toutes les mentions obligatoires
de chèques, lettres de change et billets à ordre, y compris les mentions variables apposées au recto et/ou au verso
des moyens de paiement.
Les règles de l’EIS attribuent à l’établissement remettant le soin d’archiver les chèques, lettres de change et billets à
ordre de ses confrères tirés. L’établissement remettant a donc la responsabilité pleine et entière de la conservation
des supports papier pour le compte de l’établissement tiré.
Si l’établissement remettant n’est pas en mesure de fournir l’original dans les délais définis ci-après, il est responsable
des conséquences qui pourraient en résulter. En particulier si le client de l’établissement tiré conteste par écrit avoir
émis le moyen de paiement, ou l’avoir émis pour le montant de l’OCD, de l’OBD ou de l’OLD, l’établissement tiré est
fondé à générer un rejet pour le montant contesté.
L’établissement remettant doit conserver les supports papier des chèques, lettres de change et billets à ordre pendant
une durée de cinq (5) ans.
En cas de restitution de l’original par l’établissement remettant à l’établissement tiré, le chèque, la lettre de change ou
le billet à ordre concerné devient de la responsabilité de l’établissement tiré.
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L’établissement remettant et l’établissement tiré ont l’obligation d’archiver les données magnétiques (OCD, OBD, OLD
et rejet d’OCD, rejet d’OBD, rejet d’OLD) ainsi que leurs références interbancaires d’opération (RIO) associées.
En cas d’anomalie ou de litige, c’est l’archivage de l’émetteur de l’opération magnétique qui fera foi.
L’établissement remettant et l’établissement tiré conservent les données magnétiques (OCD, OBD, OLD et rejet
d’OCD, rejet d’OBD, rejet d’OLD) ainsi que leurs références interbancaires d’opération (RIO) associées pendant une
durée de cinq (5) ans.
Le système d’archivage des établissements remettants et tirés doit être exploité par du personnel ayant une bonne
connaissance des procédures de sécurité appropriée et devant être tenu par des clauses de confidentialité permettant
de préserver le secret bancaire.
Les différents types de documents ou de données doivent être maintenus dans un local sûr et protégé, organisé de
manière à garantir leur conservation. Toutes les dispositions seront prises pour empêcher un accès non autorisé d’un
tiers aux documents et données archivés.
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PARTIE 6
La circulaire n°10-2000/CB de la Commission Bancaire en date du 23 juin 2000 définit le rôle du contrôle interne des
établissements de crédit. Elle « vise à organiser l’implication accrue des organes délibérant et exécutif comme du
personnel dans le fonctionnement du contrôle interne, l’évaluation et la prévention des risques, la généralisation du
contrôle des opérations et des procédures, l’amélioration du système d’information et de documentation ».
La circulaire définit notamment comme objectif du contrôle interne de « vérifier que les opérations réalisées,
l’organisation et les procédures internes sont conformes aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur,
aux normes et usages professionnels et déontologiques ainsi qu’aux orientations de l’organe exécutif ».
La circulaire établit qu’il appartient à l’organe délibérant de l’établissement bancaire de définir la politique en matière
de contrôle, de s’assurer de la mise en place d’un dispositif adéquat et d’en surveiller l’activité et les résultats, au
moins une fois par an.
Il est précisé que le système d’audit interne mis en place doit prévoir, à chaque niveau opérationnel, un dispositif de
contrôle adapté. De plus, le contrôle interne doit s’assurer que le système informatique est adapté aux exigences de
l’exploitation et de la production rapide d’informations financières, fiables et pertinentes, dans des conditions
satisfaisantes de sécurité.
Enfin, le risque opérationnel est compris dans les risques que le contrôle interne doit couvrir. La notion de risque
opérationnel s’applique au système EIS.
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18 ORGANISATION DU DISPOSITIF
18.1 Les procédures d’audit
Chaque établissement assujetti est tenu de faire réaliser, au moins une fois par an et à partir de moyens internes ou
externes, un audit de ses propres applications et procédures, permettant de vérifier la stricte conformité aux
dispositions figurant dans le règlement n°15/2002/CM/UEMOA, dans la Convention de Compensation et dans les
présentes règles.
Le rapport d’audit doit être remis à la BCEAO sous couvert de la Direction de l’audit de l’établissement qui en atteste
la qualité. L’établissement s’engage à ce qu’aucune modification contraire aux différentes obligations édictées ne soit
apportée ultérieurement aux procédures auditées.
L’audit sera réalisé sur la base d’un référentiel dont le résultat prendra la forme d’un rapport standard. La BCEAO
établira ces documents ultérieurement à l’entrée en vigueur des règles et au démarrage de la télécompensation et de
l’EIS.
De même, la BCEAO définira les mesures à prendre en cas de manquement ultérieurement à l’entrée en vigueur des
règles et au démarrage de la télécompensation et de l’EIS.
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ANNEXES
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A
(DENOMINATION ETABLISSEMENT TIRE)
MM.,
Nous vous informons de la perte d’un chèque tiré sur votre établissement et dont nous vous transmettons ci-après les
éléments d’identification :
Par la présente, nous vous demandons de faire opposition à son paiement et de bien vouloir nous en régler le
montant, par virement, étant entendu que nous nous désistons de tous nos droits sur la provision du chèque égaré et
vous garantissons contre les conséquences de toute nature que pourrait entraîner le règlement ainsi effectué sans
l’accomplissement des formalités prescrites par les articles 85 et suivants du Règlement n°15/2002/CM/UEMOA du
19 septembre 2002 relatif aux systèmes de paiement dans les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine (UEMOA).
Dans l’hypothèse où ce chèque parviendrait entre nos mains, nous nous engageons à vous le remettre contre
restitution de la présente lettre de garantie.
En application des accords interbancaires, nous vous demandons de nous faire part du sort de la valeur par écrit
dans les meilleurs délais et, au plus tard, dans le mois suivant la présente demande.
Veuillez agréer …
A ………………………….., le ………………….
(signature)
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ATTESTATION DE REJET
Le chèque n° <numéro du chèque> ci-joint présenté pour <montant présenté> FCFA, émis sur le
compte n° <numéro de compte du tiré> ouvert au nom de M. ou Mme/Melle (1) <nom et prénom
du titulaire du compte>, a été rejeté pour <montant de l’impayé> FCFA le <date du refus de
paiement> pour le motif suivant : (2)
❏ défaut de provision
❏ insuffisance de provision
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CERTIFICAT DE NON-PAIEMENT
Nous, <nom de la banque tirée>, certifions que le chèque n°<numéro du chèque> de <montant
du chèque> FCFA, tiré par M. ou Mme/Melle (1) <nom et prénom du titulaire du compte>,
résidant au <adresse du titulaire du compte>, titulaire du compte n° <numéro de compte du tiré>
présenté à nos guichets le <date du refus du paiement> au bénéfice de M. ou Mme/Melle (1)
<nom du bénéficiaire> a été rejeté pour <montant de l’impayé> FCFA pour le motif suivant : (2)
❏ défaut de provision
❏ insuffisance de provision
le titulaire du compte n’ayant pas procédé au règlement du chèque ou constitué une provision à
cet effet dans le délai de trente (30) jours à compter de la première présentation, délivrons le
présent certificat pour permettre au porteur de ce chèque d’exercer les recours prévus par la
législation en vigueur.
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