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com

La Lettre de VVMac 019

Un cahier hebdo d’astuces, de solutions pratiques et de tests d’applications

Zoom sur…
30 janvier 2021

«E
st-ce que allez refaire du papier
un jour ? » Cette question revient de
temps à autre dans vos courriels ou
dans vos commentaires sur le site.
Alors, nous sommes très clairs, non,
APPLICATIONS MAC
nous ne sortirons jamais plus VVMac sur papier à l’avenir.
À la crise de la distribution de la presse
en France s’est évidemment ajoutée
Apps Intel 64 ou 32 bits, iOS,
à
la crise sanitaire. Tout a été chamboulé.
Certains mois, nous avons connu propos Silicon, Universelle…
une totale désorganisation.
Des grèves bloquaient la distribution.
de… Dressez le bilan
Des kiosques et autres points de vente fermaient sans
prévenir. Nous avons eu des palettes entières de de votre logithèque
magazines mises au rebut, sans être sorties des hangars
du distributeur. Quel gâchis !
Tant la crise de la distribution des magazines que la crise VIDÉO NUMÉRIQUE
sanitaire sont très loin d’être finies.
En plus d’avoir la modeste satisfaction de ne plus réduire
des milliers d’arbres en pâte à papier, le format
Des accessoires et des logiciels pour
numérique nous a permis de reprendre la maîtrise des
choses, de notre avenir. obtenir de beaux
Après quatre mois, et déjà dix-neuf publications, de tous
nos abonnés, très peu regrettent le magazine qu’ils clips vidéo stabilisés
feuillettaient, parfois depuis plusieurs années.
Ils nous le montrent en se réabonnant pour un ou
deux ans même. APPLE PHOTOS
Une page est tournée, si j’ose dire, sans retour. Nous
allons plutôt travailler à améliorer La lettre de VVMac au Bien mettre en œuvre
la reconnaissance
fil des mois. Nous avons beaucoup d’idées en tête.
Bernard Le Du

des visages
À lire aussi dans cette Lettre de VVMac 019…
BOÎTE À OUTILS : Créez ou utilisez des icônes personnalisées pour distinguer des volumes et
• •
des disques. Un Gif animé avec PicGif. Trouvaille : Shareful (quelques commandes de plus
•
dans le menu Partager) Quand Dropbox s’invite dans Gmail. Apple Photos, quelques •
•
fonctions par lot. Stockage distant, question de taille. Trouvailles : Displaperture 2 (coins •
d’écran arrondis) et Boring Old Menu Bar (personnaliser la barre de menus de Big Sur)
PRISES EN MAIN : Diarly 2 (une très bonne application pour tenir des journaux ou prendre des
•
notes). Mylio•X (une séduisante alternative à Apple Photos).

La Lettre de VVMac • Une publication Chayaram Productions • Pantip Plaza • Chiang Mai 50100 Thaïlande
Zoom sur…
Vidéo
Comment obtenir
des clips « stabilisés »?
Lorsqu’on filme en se déplaçant, les images sont
immanquablement saccadées. Si l’effet est peu visible sur
un iPhone, il saute aux yeux sur le Mac ou sur un téléviseur.
La retouche est possible lors de l’enregistrement grâce à
la correction optique ou l’emploi d’un stabilisateur. 1

Les iPhone sont équipés d’un stabilisateur optique depuis

les 6 Plus et 7. Avec le temps, il s’est amélioré, il est de plus enregistrées dans le fichier de façon linéaire: ligne par ligne.
en plus précis. La gamme Pro de l’iPhone 11 a permis un Lorsque la prise de vidéo est saccadée ou tremblante,
on obtient des aberrations ou des artefacts. comme des
bond en avant. Mais cette stabilisation optique est encore fantômes qui apparaissaient sur les images. En option de
réservée aux smartphones haut de gamme d’Apple. la correction du tremblement, iMovie tente de détecter ces
On peut « stabiliser » les plans a posteriori avec un logiciel artefacts pour les supprimer à l’aide de l’intelligence
sur le Mac ou sur l’appareil mobile, avec des résultats plus artificielle. À ce jeu, les Mac M1 feront bien mieux que
ou moins bons. Le logiciel optimise la partie centrale au les Intel puisque le M1 embarque un processeur neuronal.
détriment des bords. Pour des corrections, une fois 2
les plans filmés, je vous suggère deux applications que
j’utilise, qui donnent des résultats assez convaincants sur
iOS et sur Mac. Henri Dominique Rapin
E Corriger la stabilisation dans iMovie
Avec iMovie, application gratuite d’Apple, la stabilisation n’est
possible que sur le Mac. Et encore… Mon Mac mini 2018,
doté d’un processeur Intel Core i7 – vivement mon passage
sur un M1 – se met à ventiler « fort »! Ces opérations sont
gourmandes en ressources calcul. Selon la puissance du Mac,
la patience sera donc de rigueur!
Sélectionnez dans le projet la séquence à corriger. Dans
la barre des réglages, cliquez l’icône Stabilisation [1]. Une
ligne d’options apparaît dessous ainsi que la progression
de l’analyse de la séquence [2]. Réglez la correction: je vous
suggère de ne pas dépasser 33 %; faites des tests, mais E Une stabilisation de qualité avec Emulsio
cette valeur est la plus courante. Comprenez bien que Il faut être objectif, iMovie fait le job mais, comme souvent
corriger une vidéo n’est pas anodin: la stabilisation chez Apple, on ne dispose que de peu d’options et la
s’effectue en limitant le plan, en le recadrant pour atténuer prévisualisation manque. Je vous conseille vivement d’opter
les tremblements. Il s’agit bien de rogner l’image pour pour Emulsio de Creaceed, une application gratuite qui
s’assurer que le centre de la vidéo est stable. Le pourcentage accompagne les vidéastes depuis 2014 (un achat in­app de
correspond à l’espace autorisé pour rétablir cette stabilité. 11 € débloque toutes les options, notamment celles relatives
Apple n’offre pas la possibilité de l’évaluer, c’est regrettable. à l’obturateur déroulant).
La seconde option Corriger l’obturateur roulant mérite une J’utilise Emulsio sur iOS et iPadOS [3] où elle fait merveille
petite explication. La caméra de nos iPhone enregistre des dans la correction des tremblements, avec de nombreuses
images qui, mises bout à bout, forment la vidéo. Elles sont options. Elle peut être téléchargée sur les Mac M1; elle

La Lettre de VVMac 019 - 2


fonctionne bien sur le Mac mini M1 de Bernard Le Du [4].
Dans sa version gratuite, Emulsio permet de charger
une vidéo et, après analyse [5] elle suggère un niveau de
rognage – que l’on peut modifier à l’aide d’une réglette,
et elle indique les éléments qui disparaîtront. C’est une des
4 la séquence entière, mais dynamiquement dans le plan.
La Lettre de VVMac 019 - 3
5
forces d’Emulsio: sur le même écran, on peut voir avant et
après la correction [6]. On aimerait qu’iMovie offre aussi
cette option. Un autre mode de prévisualisation propose de
placer une mire sur la vidéo, si elle vire au rouge, c’est que
l’ampleur du réglage dépasse le pourcentage fixé.
Cette app est la seule à effectuer une correction, non pas sur
Emulsio corrige aussi l’obturateur roulant. Toutefois,
les capteurs modernes ultrarapides sont moins sensibles à
ce défaut. J’ai eu le plaisir, l’été dernier, de conduire une jeep
Willys au milieu des champs, avec un iPhone XR pour
la prise de vues. Nous étions balancés de tous les côtés mais
Emulsio a fait des miracles.
Une fois le film corrigé, Emulsio sait le partager via iMovie
ou bien il le laisse dans la bibliothèque de Photos.
La correction optique des iPhone ou la correction des vidéos
par logiciel est un moyen de rétablir la stabilité des images
mais ça ne remplace pas un stabilisateur mécanique dès
la prise de vue. Ce n’est qu’ensuite, si le plan mérite encore
une correction, que l’on optera pour iMovie ou Emulsio.
Dernière remarque pour les motards: faites attention lorsque
l’iPhone est placé sur le guidon, il subit des vibrations qui
détériorent le module de correction optique. Sur moto,
un support sur ressort ou amorti est indispensable! f
Stabilisateur mécanique b=Pourquoi
j’ai acheté un DJI osmo 3
Vous voulez réaliser des vidéos de qualité dont l’image ne sautille pas dès que vous
filmez en mouvement? Plus vous pratiquerez la vidéo, plus un stabilisateur sera un
achat incontournable. Pour ma part, j’ai acquis un Osmo mobile 3 de DJI.
L
es smartphones modernes ont
de très bons objectifs et permettent
de prendre des séquences en
quelques secondes. Vous filmerez en
4K en 30 ou 60 images par seconde,
vos films seront superbes. En position statique,
la vidéo sera stable mais dès que vous filmez
en mouvement, il y a des petits sursauts,
imperceptibles sur l’écran du smartphone,
le manque de stabilité de l’image est
flagrant sur grand écran.
Mieux que la stabilisation logicielle même
shootée à l’IA, la stabilisation mécanique
garde une longueur d’avance. Filmez en
marchant ou en trottinant… l’image restera
stable.
Un modèle de 2019, toujours
séduisant et moins cher
Les stabilisateurs (Gimball en anglais) sont
équipés de trois moteurs qui corrigent les
mouvements dans chaque axe. Les corrections
se font sur des amplitudes plus grandes, mais
ce n’est pas leur seul atout.
Le Osmo mobile 3 que j’ai acheté n’est pas
la dernière version proposée par DJI. À chaque
nouvelle version, les moteurs sont plus
puissants et s’adaptent au poids et à la taille
des iPhone. Si vous avez un grand modèle,
la version 4 compensera mieux. Reste que
cette dernière, sortie en 2020, est pour certains
une régression. L’iPhone 12 est aimanté ce
qu’a anticipé DJI, très proche d’Apple.
Or, utiliser des aimants pour maintenir
l’appareil sur la poignée n’est pas une bonne
décision. Une pince (grip) maintient mieux
l’appareil quel que soit le mouvement.
Je vous conseille donc la version 3,
toujours au catalogue de DJI et qui coûte
désormais entre 90 et 100 euros – alors que
le dernier modèle est à plus de 145 €.
L’accessoire pèse 405 g, ce n’est pas beaucoup
si l’on considère qu’il est composé de trois
moteurs et d’une batterie. Il est bien équilibré
et, quel que soit le modèle d’iPhone utilisé,
du SE (2) au 12 Pro Max, la prise en main est
bonne. L’ensemble se gère d’ailleurs d’une
seule main et on conserve sa liberté de
mouvement. Le stabilisateur est équipé d’un
passage de vis de type M3 pour trépied.
En complément des deux boutons, un joystick
pilote les moteurs pour des mouvements
horizontaux et latéraux.
Le modèle se replie et occupe beaucoup moins
d’espace que les précédentes versions.
Il faut dire que les Gimballs sont des objets
longs. Replié ce modèle ne dépasse pas
17 cm; placé dans un sac à dos ou une valise, il
passera inaperçu. La batterie de 80 g,
d’une capacité de 2450 mAh, assure une
autonomie de 15 heures – ça dépend de
l’usage mais je dirai que deux jours
de tournage ne lui font pas peur. Il faut un
peu moins de 3 heures pour la recharger.
DJI met dans sa gamme Osmo Mobile
l’expérience acquise dans les drones. Pratique,
la batterie de l’Osmo peut servir de batterie
d’appoint à l’iPhone (prise USB-A).
Le stabilisateur a un mode veille; on peut
utiliser le smartphone lorsque l’appareil
est fermé et vous commencerez à filmer
en zéro seconde.
La Lettre de VVMac 019 - 4
Le logiciel fourni est de
très bonne qualité
Un stabilisateur sans un bon logiciel, c’est pour
ainsi dire inutile. Celui de DJI n’est pas parfait:
son interface est parfois lourde mais on s’y fait
vite. Si l’ergonomie est complexe, les fonctions
sont réalisées avec qualité. L’une d’entre elles
est l’Activetrack 3.0. Placez l’accessoire sur
un trépied et sélectionnez un objet, un animal
ou des personnes… l’iPhone va garder cet
élément au centre de son viseur. Vous
pouvez ainsi effectuer un 360° en douceur.
J’aime beaucoup les panoramas. Quand
je sélectionne le mode Panorama, l’iPhone se
déplace afin de créer une image composée
de plusieurs échantillons. Le résultat est
à couper le souffle. D’autres modes, comme
le Contrôle gestuel, le mode Sport ou le Time
Lapse (ralenti) sont d'une facilité d’utilisation
déconcertante et les résultats obtenus
stupéfiants. Le contrôle gestuel fonctionne très
bien. Placez-vous devant l’iPhone, donnez
des ordres de prise de vues avec la main…
le stabilisateur s’exécute. Le mode Ralenti ou
Time Lapse est génial. Enfin si vous manquez
d’imagination, le mode Story vous aide à
créer des films. L’application se propose
de gérer le mode, la vidéo et la musique.
Le résultat est impeccable.
Si vous êtes un vidéaste enthousiaste,
un stabilisateur comme celui de DJI est un
complément idéal. Prenez garde aux
marques à bas prix, les moteurs et surtout
le logiciel sont souvent de mauvaise qualité.
DJI est souvent associé à Apple pour la qualité,
le design et l’emballage de ses produits, sans
compter que le logiciel est bien plus complet
sur iOS que sur Android. f=HDR
 Intel 32 ou 64, Apple Silicon, iOS… E
Vous avez des applications
de quels types sur votre Mac ?
Vous prévoyez d’acheter un Mac M1 dans quelques semaines, vous attendez avec
impatience celui que vous avez commandé, vous en utilisez déjà un ? Dans tous
les cas, faites le bilan de votre logithèque ! Bernard Le Du
D
epuis la sortie des Mac M1, en quelques
semaines, le nombre d’applications
désormais natives Apple Silicon a
explosé. Il faut en profiter ! Même si
toutes les applications Mac Intel
tournent très bien grâce à Rosetta 2 – et parfois
même plus rapidement et mieux –, autant mettre à
jour sa bibliothèque avec des versions qui tirent
pleinement parti de la nouvelle architecture
matérielle d’Apple, et pleinement de Big Sur.
Il vous faut donc faire le bilan des apps qui sont
installées sur votre nouvelle machine. Ou faire
le bilan de ce qu’il y a sur votre Mac Intel, si vous
n’avez pas encore fait le pas mais que vous vous
y préparez.
On repère le type d’une application grâce à une
information qu’elle expose. Cette information
peut-être Universal, Apple Silicon, Puce Apple ou
encore Apple car ce n’est visiblement pas encore
standardisé, même si Apple penche pour Universal.
Sur le Mac App Store, toutes les applications macOS
qui sont compilées pour le SoC M1 sont de type
Universal car leur « code » intègre les deux
1
La Lettre de VVMac 019 - 5
architectures. Votre machine sait exploiter le code
adéquat.
C’est pour les applications distribuées hors du Mac
App Store qu’il y a un peu de flou… J’ai constaté qu’un
assez grand nombre de développeurs proposent
deux téléchargements : une app Intel et une app
Apple Silicon (ou M1 selon l’appellation choisie).
Je ne sais pas pour quelle raison ils le font.
Pour vous assurer de ce qui est installé sur votre
machine, qu’elle soit Intel ou M1, voici quelques
solutions gratuites fort simples.
E Plongez dans les coulisses du
Rapport Système
Pas besoin d’un outil externe : le Rapport Système
suffit à la tâche. Vous n’avez jamais encore utilisé
cette fonction ? C’est une bonne occasion de le faire.
Ce Rapport peut être une aide précieuse en de
nombreuses circonstances.
Visez le menu Pomme (Apple) et demandez
À propos de ce Mac. Dans la fenêtre qui s’affiche,
cliquez le bouton Rapport Système… Une autre
fenêtre s’affiche alors. Descendez dans la barre
latérale gauche jusqu’à la section Logiciel et cliquez
Applications. Patientez, ce peut être long. Cela
dépend du nombre d’applications installées, et pas
seulement dans le dossier Applications, il peut y
en avoir ailleurs. L'analyse de la machine faite,
la partie droite de la fenêtre propose la liste des
applications trouvées [1]. Dans ce tableau,
la colonne qui nous intéresse ici est la colonne Type.
Sur mon Mac mini M1, j’ai des applications de type
Intel, Universel, iOS (le plus souvent iPadOS bien sûr),
Puce Apple (Rosetta 2 d’Apple est repérée sous ce
type), Autre (par exemple Audacity)… Vous pouvez
demander un tri ascendant ou descendant sur
le type, combiné à des tris sur les autres colonnes.
2

Il peut être intéressant de forcer sur machines M1 l’exécution

du code Intel d’une application Univerval.
Ce peut être le cas si l’application est ouverte à des plug-ins
(le plus souvent tiers) qui n’ont pas été encore recompilés
pour Apple Silicon.
Il suffit d’afficher la fenêtre d’information ([cmd] [i])
et de cocher la case Ouvrir avec Rosetta.

E Trois applications pour tout savoir

Si le Rapport Système vous laisse de marbre,
je vous suggère d’utiliser une de ces trois apps. Silicon
1.0.3 est un utilitaire plus graphique, rapide dans son
analyse de la configuration [2]. Il indique
le nombre d’application trouvées (228 sur mon Mac
mini M1). Il offre un menu local pour trois modes
d’affichage, un champ de recherche, et une loupe
pour afficher le fichier dans le Finder.
Selon les options cochées, Silicon sait aussi entrer
dans le bundle des apps ; à l’issue de cette analyse, il
recense, sur mon Mac mini M1, 573 exécutables !
iMobie M1 Apps Checker [3] ne trouve que 169 apps genres d’applications, scripts, modules et autres
dans mon dossier Applications, dont 99 Universal et exécutables détectés (on ne sait pas qui est à l’origine
70 apps Intel prises en charge par Rosetta 2. Il offre de cette classification ; je constate que, sur mon Mac,
aussi une fonction de recherche et d’installation sur le j’ai 80 % d’utilitaires et de softs de productivité). Il
Mac M1 des applications iOS déjà achetées sur votre peut aussi dessiner un autre graphique des
compte Apple (comme architectures des apps, mais il quitte inopinément (ce
le fait aussi très bien iMazing). que le développeur explique par un « bogue »
Uni Detector, de Pyomaru Software, développeur d’Apple). Les menus View Apps et Browser ont
japonais, est le plus détaillé [4], idéal pour une également de très nombreuses options de tri
plongée dans la jungle de toutes vos apps. Il sait aussi intéressantes et utiles.
produire un « camembert » de la répartition des
5

Enfin je termine par un tout petit outil que vous

pouvez installer dans la barre de menus, si vous y avez
encore de la place : Silicon Info [5]. Il ne fait qu’une
seule chose, indiquer clairement que l’application de
premier plan est « arm64 • Apple Silicon ».•

La Lettre de VVMac 019 - 6

Apple Photos
La reconnaissance
des visages
Grâce à la détection automatique de visages, Photos
vous aide à retrouver les personnes présentes dans vos
clichés. Mathieu Lavant

Q
uand on engrange chaque année des centaines,
qui sait, des milliers de nouvelles photos dans
sa photothèque, il n’est pas toujours facile de s’y
retrouver sauf à taguer chaque cliché au moment
de son import. Ce que beaucoup ne font pas
à temps – et ce qui se révèle très laborieux a posteriori.
Heureusement, Photos, avec sa fonction de reconnaissance
des visages, peut aider à retrouver facilement toutes ces
images où figure la cousine Noami ou l’oncle Charles, sans
avoir à les examiner une à une.
Si vous n’avez jamais exploité cette fonction, c’est le moment
de la découvrir ou de la redécouvrir, et de créer un bel album 1
de photos à offrir à un de vos proches.
Même si vous n’avez jamais utilisé « activement »
la reconnaissance des visages, Photos œuvre dans l’ombre:
il analyse un par un les fichiers que vous ajoutez à votre
photothèque pour y détecter des personnes. Si vous cliquez
la rubrique Personnes dans la barre latérale vous découvrirez 2
qu’un plus ou moins grand nombre de personnes, revenant
de façon récurrente, ont été détectées [1]. Une fois ces premières personnes identifiées, vous pouvez
parcourir les collections que Photos génère automatiquement
E Identifier les collections automatiques pour chacune d’entre elles.
La rubrique n’affiche au départ que quelques personnes – Double­cliquez une vignette et Photos affiche l’album de
les plus représentées dans votre photothèque – mais la personne sous forme de résumé, avec, en tête de page, un
en réalité bien d’autres ont été détectées que vous pouvez diaporama généré automatiquement (vous le lancez en
ajouter en parcourant les clichés de votre photothèque. pleine fenêtre en cliquant le bouton de lecture) [3].
Pour commencer, il s’agit d’identifier les personnes que Pour afficher l’ensemble des photos dans lesquelles cette
Photos affiche en vignette dans sa rubrique Personnes – personne a été reconnue, cliquez En afficher plus.
car ça, évidemment, il n’a pas pu le faire lui­même! Le moteur de reconnaissance des visages n’étant pas
Survolez la première vignette. L’étiquette Nom apparaît en infaillible, il se peut que la personne ne soit en réalité pas
dessous. S’il s’agit d’une personne que vous connaissez, présente sur certains clichés. Cliquez droit l’image et optez
cliquez et saisissez son nom dans le champ qui s’affiche. pour XX ne figure pas sur cette photo; la photo est retirée de
Validez par [entrée]. Photos met à jour sa base de données la collection.
Personnes, et nomme à l’identique tous les visages Pour terminer, descendez en bas de la page et cliquez
identifiés comme similaires. Confirmer les photos supplémentaires; si Photos a détecté
S’il s’agit d’un inconnu, effectuez un clic droit sur la vignette et la personne dans d’autres clichés, il les propose dans
faites Supprimer cette personne [2]. une nouvelle fenêtre. À vous de confirmer ou d’invalider.

La Lettre de VVMac 019 - 7

 du visage et saisissez le nom de la personne en cliquant sur
son étiquette.

E Fusionner plusieurs groupes

Suite à l’identification manuelle des visages, vous verrez
peut­être apparaître deux ou trois vignettes d’une même
personne dans la page d’accueil de l’album Personnes;
cela peut arriver lorsqu’une personne change de coiffure ou
3 apparaît de profil dans une photo. Photos permet de réunir
ces différentes collections dans un même album.
Dans la page d’accueil de l’album Personnes, cliquez
E Identifier des personnes dans une photo la vignette de la première collection, appuyez sur
Évidemment, beaucoup d’autres personnes n’ont pas été la touche [cmd] et cliquez la vignette de la collection que vous
identifiées par Photos, sans doute parce qu’elles souhaitez ajouter. Cliquez droit l’une des vignettes
n’apparaissent pas souvent, ou bien elles ne l’ont pas été sélectionnées et demandez Fusionner (X) personnes [5].
dans certains clichés à cause de leur position rendant difficile
leur reconnaissance. C’est à vous de compléter le travail 5
d’identification en procédant à partir de vos clichés.
Ouvrez une photo contenant une ou plusieurs personnes
qui n’ont pas été identifiées puis le panneau Informations
([cmd][i]). Dans sa partie inférieure, il affiche en vignette
la ou les personnes détectées.
Cliquez la première vignette: un marqueur circulaire s’affiche
autour du visage détecté, avec l’étiquette « sans nom ».
Cliquez celle­ci pour taper le nom de la personne avant que
de valider avec [entrée]. La personne est ajoutée à la rubrique
Personnes et vous retrouverez sa vignette dans l’interface
de la rubrique. Et toutes les images, où Photos va maintenant
la reconnaître, seront « mises à jour » en conséquence.
Si le cliché contient d’autres visages qui n’apparaissent pas
6
en vignettes dans le panneau Informations, cliquez + :
Photos affiche un marqueur circulaire sans nom autour de E Marquer comme photo‐clé
chaque visage détecté [4]. Il ne vous restera plus qu’à entrer Pour illustrer les collections de l’album Personnes, Photos
les noms des visages que vous souhaitez ou pouvez identifier. utilise par défaut le premier visage autodétecté ou
Lors de ces identifications manuelles, Photos ajoute le premier que vous avez identifié. Il ne tient qu’à vous de
au centre de l’image un marqueur supplémentaire avec remplacer la vignette utilisée par défaut par une autre
l’étiquette Cliquer pour identifier; il ne s’agit pas d’une de votre choix.
erreur mais d’un marqueur « non attribué »: déplacez­le sur Ouvrez la collection à modifier en double­cliquant sa vignette
un visage non détecté, ajustez son diamètre à la taille et affichez la collection complète (cliquez En afficher plus).
Cliquez droit l’image de remplacement > Marquer comme
photo clé [6]. La vignette de la collection est remplacée dans
la page d’accueil de l’album Personnes.

E Personnaliser l’album Personnes

Photos permet d’améliorer la présentation de l’album
Personnes en mettant en avant des « favorites » et en
réorganisant les vignettes. Dans la page d’accueil de l’album
Personnes, marquez une personne comme favorite
en cliquant le cœur qui s’affiche en bas à gauche;
elle s’affiche en grand format, en haut de la page.
Pour réorganiser les vignettes de l’album Personnes, cliquez
l’une d’elles et glissez‐la à sa nouvelle position; Photos
réorganise l’ordre des vignettes pour laisser la place à
4 la photo déplacée. f

La Lettre de VVMac 019 - 8

 Boîte à outils
Utilisez (ou créez) des icônes personnalisées
pour distinguer des volumes et des disques
C
hanger l’icône d’un dossier, d’un volume ou d’un
support de stockage, c’est en fait très simple à faire,
pas la peine d’avoir Xcode ou de bidouiller.
Mais nous avons en ce début d’année, des lecteurs
qui découvrent le Mac, et qui ne savent pas le faire,
alors petite piqure de rappel…
En pratique, quel que soit l’élément de départ (une simple image
ou une icône), la manipulation est la même. Sélectionnez
l’élément présentant l’icône que vous souhaitez reprendre.
Faites [cmd] [i] pour ouvrir le panneau d’information. Tout en
haut, à gauche, il y a l’icône. Cliquez dessus et une fois qu’elle est
sélectionnée (entourée d’un halo bleu) faites [cmd] [c] (copier).
Maintenant sélectionnez le dossier, le volume, le support dont
vous voulez changer l’icône. Faites encore [cmd][i] pour ouvrir
le panneau d’information, sélectionnez son icône actuelle
en haut à gauche et collez ([cmd] [v]).
Si jamais une autorisation s’avérait nécessaire, entrez votre mot
de passe de compte d’utilisateur dans le dialogue qui s’affiche.
À la base, il faut disposer d’une image que l’on veut utiliser, ou
même d’une icône. Une icône, ce n’est pas qu’une simple image,
mais un ensemble d’images stockées dans un fichier unique
au format .icns. Ce fichier contient le plus souvent plusieurs
images correspondantes aux tailles que l’interface de macOS et
le Finder peuvent afficher en fonction des circonstances
(du format le plus petit, 16 par 16 pixels, jusqu’au format le plus
grand sur Mac, 1024 par 1024 pixels).
Si vous voulez créer une vraie icône, alors que vous n’êtes ni
graphiste ni développeur, vous utiliserez un utilitaire qui la génère
Créez un Gif animé avec PicGif
L
es Gifs animés égayent de nombreuses pages du web ou
des réseaux sociaux. Si vous souhaitez agrémenter
votre blog, votre page Facebook ou votre fil Twitter
d’une de ces animations, il existe de nombreux sites qui
en proposent en téléchargement gratuit. Toutefois,
si vous préférez créer vos propres Gif animés, je vous suggère
d’utiliser PicGif Lite (Mac App Store), une application gratuite de
Pearl Mountain, qui génère ce type d’animations à partir d’une
1 les photos s’affichent en vignettes
La Lettre de VVMac 019 - 9
1
2
à partir d’une image que vous lui donnez à « mouliner ».
Il en existe de nombreux sur le Mac App Store ou en distribution
indépendante. L’application Image2icon [1] produit des icônes
dans de nombreux formats (dont le .icns), ainsi que pour iOS et
iPadOS et même pour d’autres plateformes. Elle est gratuite
mais obtenir certains formats implique un achat in-app.
Pour les modèles les plus courants, ce n’est pas la peine.
Si mettre la main à la pâte ne vous tente pas, Internet propose des
icônes prêtes à servir sur des sites spécialisés comme IconArchive
ou DeviantArt et des dizaines d’autres. Vous pouvez aussi
reprendre des icônes fournies par les développeurs d’applications
tiers ou des fabricants d’accessoires, notamment de supports
de stockage. Décorez donc un dossier de rangement de vos
Lettres de VVMac avec l’icône que nous vous proposons dans
la page d’aide de notre site [2]. Alain Lalisse
série de photos. Elle le fait aussi
à partir d’un clip vidéo.
Préparer la série de photos à
convertir en Gif animé. Réduisez
leur dimension à un maximum de
400 ou 600 px. Rassemblez-les
dans un dossier. Lancez PicGif et
sélectionnez et glissez les clichés
préparés sur l’interface de PicGif ;
dans la partie inférieure [1]. Dans
le panneau Propriétés, demandez
Taille pour choisir la taille de 2
l’animation et son orientation :
Portrait ou Paysage. Si aucun format prédéfini ne correspond à
vos photos, passez alors par Taille > Gérer les tailles
personnalisées et enregistrez un nouveau format. Conservez
les autres réglages du panneau avec leurs valeurs par défaut et
cliquez le bouton Lecture, en haut de l’interface, pour tester
l’animation Gif. Si le résultat vous convient, cliquez Créer un Gif,
à droite de la barre d’outils. PicGif affiche sa fenêtre de partage
à partir de laquelle [2] vous publiez votre Gif sur Tumblr, vous
l’envoyer avec Mail, vous le partager avec Messages…
Ou bien, vous l’enregistrez sur le Mac (bouton Sauvegarder…)
pour vous en servir plus tard. Mathieu Lavant
 Shareful
Gratuit • Mac App Store et site éditeur
Quatre petites fonctions à ajouter
au menu Partager

C
e petit utilitaire a pour fonction d’élargir le champ d’action
du menu Partager de macOS Catalina et Big Sur
en reprenant quatre fonctions que propose le menu
Partager d’iOS/iPadOS. Il est gratuit et proposé
sur le Mac App Store par Sindre Sorhus. Ce développeur
indépendant et prolifique a, dans son portefeuille, de bons utilitaires
et applications. Par exemple, Caprine, un client Facebook Messenger
pour Mac, ou Dato, un calendrier en barre de menus, dont j’ai déjà
parlé à plusieurs reprises.
Shareful, très simple, ajoute donc quelques actions au menu Partager
du Finder, et de toutes les applications macOS qui intègrent
ce menu – un des piliers des deux principales plateformes d’Apple.
Ces actions sont : Copy (Copier), Open In (Ouvrir dans), Save As
(Enregistrer sous) et Save to Downloads (Enregistrer dans
le dossier téléchargements). À vous de les activer ou pas dans
les Préférences système > Extensions > Menu Partager. puissant et polyvalent que PopClip. Installez et testez-le – même si
Son intérêt peut sembler limité de prime abord. Mais Shareful peut vous le supprimez demain. De toute manière, vous ne risquez rien à
s’avérer utile avec certaines applications. jeter un œil à Shareful, pas même un centime. Vous noterez qu’il est en
Par exemple, dans Safari, il permet d’ouvrir directement une page qui anglais, ce qui ne pose aucun problème car son interface est minimale.
« fait des siennes » dans Firefox ou Opera. Mais c’est bien moins Bernard Le Du

Quand Dropbox
s’invite dans Gmail

D
ropbox propose à ceux qui utilisent le gestionnaire des courriels Gmail,
un module qui leur permet d’accéder directement à leur stockage distant
depuis la boîte de réception ou bien dans la fenêtre de rédaction d’un
nouveau message.
Pour installer le module, ouvrez la boîte de réception de Gmail dans un
navigateur et cliquez le bouton + (Télécharger des modules complémentaires) (dans
la barre latérale, à droite de l’écran). Dans la fenêtre qui s’affiche, choisissez
1 le module Dropbox for Gmail. Une fois l’installation achevée, l’icône Dropbox apparaît
dans la barre latérale de Gmail ainsi que dans la barre d’outils de la fenêtre des
messages. La première permet d’envoyer directement dans votre Dropbox les pièces
jointes à un e-mail que vous avez reçu ; la seconde sert, inversement, à joindre un fichier
Dropbox à un nouveau message que vous créez.

En pratique, dans la boîte de réception Gmail, sélectionnez un message contenant

des pièces jointes puis cliquez l’icône Dropbox dans la barre latérale ; Dropbox ouvre
son panneau à droite de l’écran et affiche la liste des pièces jointes [1]. Cliquez sur
le fichier à enregistrer dans le stockage distant ; l’application propose par défaut
le dossier Personal. Validez avec le bouton Enregistrer.
S’il s’agit de joindre un fichier ou plusieurs fichiers de Dropbox à un message Gmail,
ouvrez la fenêtre de nouveau message, composez votre courriel puis cliquez l’icône
Dropbox (en bas de la fenêtre). Dans le panneau Dropbox qui s’affiche alors [2],
choisissez le ou les éléments que vous souhaitez ajouter au courriel ; Dropbox insère
un bloc contenant le nom du fichier dans le corps du message.
2 Mathieu Lavant
La Lettre de VVMac 019 - 10
Apple Photos b=Quelques fonctions par lot

P
our renommer, redimensionner ou changer
le format d’un ensemble (lot) de photos,
l’application Photos d’Apple dispose de toutes
les options nécessaires. Vous les trouvez dans
la commande Exporter…
Sélectionnez l’ensemble des images à traiter.
Un cliquer­glisser suffit pour des images contiguës; pour
des images non contiguës, réalisez la sélection en pressant
en même temps la touche [cmd]. Dans le menu Fichier,
demandez Exporter > Exporter X photos… Photos ouvre
le dialogue d’export standard. Cliquez la flèche en regard de
la rubrique Type de photo. 1
Des options d’export supplémentaires sont alors proposées,
dont le réglage Taille qui vous permet de redimensionner
les images à la volée. Pour exporter dans une taille précise,
dans le but de créer, par exemple, une galerie Web, faites
Taille > Personnaliser puis Max > Dimensions et saisissez 2
la dimension maximale des clichés [1]. Vous préférez utiliser
un réglage prédéfini? Revenez dans la liste d'options des fichiers, par exemple « galerie­photos » [2].
de la rubrique Taille et optez pour Petite, Moyenne ou La numérotation sera ajoutée automatiquement lors de
Grande. La première option cale le plus grand côté du cliché l’exportation.
sur 320 px, la seconde sur 640 px et la troisième sur 1280 px. Pour terminer, revenez en haut du dialogue, choisissez
Rendez­vous ensuite dans la rubrique Nommage de fichiers un format d’export et cliquez Exporter. Photos vous demande
pour renommer les fichiers. Pour générer une série de photos alors de choisir un dossier de destination puis traite
numérotées, faites Nom de fichier > Séquentiel, et saisissez les fichiers. Une notification est envoyée une fois que l’export
dans le champ Préfixe séquentiel le nom « de base » est achevé. Mathieu Lavant

Stockage distant b=Question de taille…

L
’application Fichiers sur iOS et
iPadOS est utile pour naviguer
dans les emplacements dans
lesquels vous stockez des
fichiers, que ce soit le stockage
local ou des stockages distants: iCloud
Drive, Dropbox ou Google, par exemple.
Il manque néanmoins à Fichiers, un
panneau d’information qui permettrait
de supprimer en toute connaissance
de cause des dossiers de ces stockages.
Même quand on arrive à afficher
le panneau d’information (ce qui n’est
pas si évident de faire), Fichiers
ne donne pas le nombre d’éléments
ni la taille des dossiers.
La seule information que l’on trouve,
affichée en bas de l’écran de navigation,
est le nombre d’éléments du niveau où
l’on se trouve, sans inclure les éléments
rangés dans les sous dossiers qui
votre iCloud Drive ou tout autre
emplacement distant synchronisé, en
utilisant les mêmes fonctions que pour
n’importe quel autre support de
stockage.
Pour voir les tailles des dossiers, affichez
le dossier correspondant au stockage
distant en mode Liste et demandez
Présentation > Afficher les options de
présentation. Presque tout en bas
de la palette, cochez l’option Calculer
toutes les tailles. Revenez à la fenêtre
de liste ouverte et vous constatez
que la taille est indiquée en regard de
peuvent y être présents. chaque dossier et il s’agit bien du
Heureusement, comme vous avez « poids » total de ce qui est placé à
forcément un Mac, sinon vous ne seriez la racine du dossier et de ce qui est dans
pas abonné à La Lettre de VVMac, tous les sous‐dossiers imbriqués.
vous pouvez tirer parti de ce dernier et Soyez patient, cela peut prendre du
utiliser le Finder pour tirer les choses au temps si vous avez beaucoup de choses
clair. Il est en effet possible d’explorer sur le stockage distant. Bernard Le Du

La Lettre de VVMac 019 - 11

 Displaperture 2.0
Gratuit • Mac App Store et site éditeur
Pour voir la vie tout en arrondis

Voici un petit outil qui n’avait pas eu vraiment de succès. Je n’en sur la réglette, l’effet
avais jamais entendu parler. Il est vrai que, depuis 2007, il ne « bouffe » de l’affichage
fait qu’une seule chose : arrondir les quatre coins de l’écran. utilisé par macOS (la
Or, depuis la sortie de Big Sur, Displaperture retrouve une Pomme, à gauche, et
certaine actualité. En effet, avec la dernière version de macOS, l’heure, à droite).
pratiquement tout (les icônes, les fenêtres…) est arrondi, mais À vous de voir.
Apple n’est pas allé au fin fond du concept : les coins de l’écran Il faut aussi penser à lancer
ne sont pas arrondis, comme sur les plus récents iPad Air l’application à l’ouverture
et iPad Pro dont l’interface de Big Sur s’inspire pas mal. Certes de session (il n’y a pas
les écrans de nos MacBook, de nos iMac et encore moins ceux d’option pour cela dans
des moniteurs que l’on achète pour accompagner un Mac mini l’interface et il ne s’installe
n’ont des coins arrondis. Et alors ? Question d’élégance ! pas dans la barre de
On ne perd rien à le faire avec ce petit bout de logiciel. menus). Displaperture ne
Displaperture a été remis au goût du jour. Cette version 2.0 est fait pas de mal, d’ailleurs il est distribué aussi bien par son
même compilée pour les machines Apple Silicon. Il est distribué développeur (le studio Many Tricks, bien connu pour
sous la forme d’une application universelle – donc avec les utilitaires Moom ou Butler) que sur le Mac App Store ; il est
les deux codes qui s’installent sur leur plateforme respective). gratuit.
L’interface est sommaire et facile à comprendre. On peut Bien entendu, Displaperture ne fonctionne pas que sur Big Sur,
choisir quels coins arrondir et une réglette permet de définir mais depuis OS X 10.10 et suivants.
l’angle (radius). Une dernière option sert à restreindre l’effet au Il existe un autre utilitaire, Boring Old Menu Bar, qui propose
seul moniteur principal ou bien à tous les écrans connectés. également une option de coins d’écran arrondis, mais ce n’est
Amusez-vous bien, mais vous remarquerez vite qu’en tirant trop pas sa principale fonction (lire ci-dessous). Bernard Le Du

Boring Old Menu Bar

S
10 € (essai 15 jours) • Mac App Store et site éditeur ur macOS 11 Big Sur, l’une des nouveautés
Retrouvez sur Big Sur une barre de menus d’interface utilisateur qui peut gêner le plus,
c’est la barre des menus, en haut de l’écran.
toujours plus lisible Depuis quelques versions du Système,
on peut l’escamoter si elle ne sert pas (comme
en mode plein écran où c’est automatique), mais dans
tous les cas, quand elle est affichée, elle peut être
difficile à lire. En fait cela dépend beaucoup du fond
d’écran puisque cette barre est presque transparente et
se « colore » en fonction de l’image qui se trouve en
dessous. Dans certains cas, la lecture des libellés peut
être difficile. Mon avis à deux sous est qu’il suffit de
changer de fond d’écran. Mais si vous tenez
absolument à celui que vous avez ou si, en mode
automatique, un fond inadéquat s’affiche, vous pourriez
être tenté de dépenser une dizaine d’euros pour cet
utilitaire… Boring Old Menu Bar se propose d‘opacifier
la barre selon plusieurs réglages. Cela va d’un simple
gris comme sous Catalina, à des tons sombres ou bien
un blanc pur ou une couleur de son choix. On peut
décliner ses choix en mode Clair et en mode Sombre,
et aussi arrondir les coins de l’écran, comme avec
l’utilitaire Displaperture (ci-dessus). Sur le site du
développeur, on trouve d’une version d’évaluation de
15 jours, profitez-en ! BLD

La Lettre de VVMac 019 - 12

 Prises en main
Diarly 2.0
Français
Prix: une version gratuite, très complète, mais
sans synchro • une version Premium (16,50 €/an)
macOS 10.13+ – macOS 11 – iOS/iPadOS 11+
Mac Intel et Mac Apple Silicon- iPad et iPhone
Éditeur: PureForm Studio - Krzysztof Nowak
Site éditeur
J’aime bien
À peu près tout ! Le design des interfaces Mac, iPad et iPhone, la souplesse
de personnalisation, la polyvalence d’utilisation, les fonctions d’écriture,
la synchronisation iCloud… Le prix bien entendu.
J’aime moins
La fonction d’impression est trop limitée ; pas de reprise Handoff
entre matériels.

C’est la meilleure app pour tenir un journal,

et la moins onéreuse en plus !
Tenir un journal personnel peut-être une activité importante, vitale même. Certains s’en servent pour ne pas
devenir fou, tout simplement. Il existe quelques applications sur Mac, et beaucoup plus encore sur iPhone
et iPad. Comment choisir ? Essayez Diarly, et faites-en la confidente de votre vie !

U
ne bonne application de journal doit être avant
tout agréable à utiliser. Il faut qu’elle invite à
la confidence. Sur ce critère, chacun voit midi
à sa porte, je n’en dirai pas plus.
Elle doit prendre en charge aussi bien le texte,
c’est évident, que les photos, la vidéo, les clips audio, les extraits
web, les PDF, les scans (sur iPhone et iPad)… Une même « entrée
du journal » doit pouvoir prendre en charge tout cela, et
en autant d’éléments que nécessaires. La synchronisation est
indispensable si l’on veut enrichir le journal sur plusieurs Mac
(bureau et portable) et sur un appareil mobile.
Les fonctions de sécurité sont majeures car un journal contient
forcément des textes, des images… très personnels.
1 iCloud [1]. Totalement localisée en français.
La synchronisation doit être chiffrée de bout en bout, y compris
sur les serveurs distants. Une option pour sécuriser, sur l’appareil,
l’accès aux contenus, est toujours bienvenue.
On peut souhaiter que l’application facilite la tâche pour enregistrer
les date et heure (pour chaque entrée voire chaque sous section
d’une entrée journalière), la localisation, la météo, la musique
éventuellement écoutée… afin qu’à la relecture, l’« ambiance »
soit palpable. Enfin la souplesse est essentielle, avec des
« modèles » ou avec la possibilité d’intervenir dans la frise
temporelle (quand on a oublié de confier au journal quelque
chose pour tel ou tel jour passé). Sur tous ces points et bien
d’autres, Diarly a des réponses !
E Une application pour Mac, iPad et iPhone
Diarly est une application Mac, iPad et iPhone, synchronisée via
L’application Mac n’est pas un portage au « rabais » ! Elle est
bonne, élégante, dotée d’une interface
raffinée et moderne, et elle dispose
d’un très grand nombre de fonctions.
Même la version gratuite ne présente
que fort peu de limitations. Si vous
ne tenez votre journal que sur un seul
Mac ou que sur votre iPad, elle vous
suffira. Si vous avez besoin de
la synchronisation et de quelques
fonctions supplémentaires,
l’abonnement annuel, très bon marché,
est nécessaire. Outre la synchronisation,
vous y gagnerez l’importation depuis de

La Lettre de VVMac 019 - 13

 3

E Un éditeur de texte très complet

Côté écriture, on rédige en mode « texte enrichi » (avec même
un petit choix de polices), mais en réalité, en coulisses,
l’application use du balisage Markdown. Ce sytème de balises
2
est masqué quand on lit les entrées mais se révèle dès qu’on
clique pour éditer le texte ; il reste toutefois affiché dans un gris
nombreuses autres applications via Markdown (DayOne ou subliminal, si bien que les tirets astérisques et autres balises ne
MacJournal, par exemple), la création d’un nombre illimité de gênent en rien le travail d’écriture. C’est un peu comme dans
journaux, des séparateurs horodatés pour structurer les le gestionnaire de notes Bear. Ce sont d’ailleurs des fichiers
contenus d’une même entrée d’un journal (on peut écrire à Markdown qui peuvent être exportés au besoin (en PDF aussi)
différents moments de la journée), la protection par mot de assurant une bonne « portabilité ». Et si l’on ne connait pas les
passe (en plus du chiffrement iCloud) [2], des dizaines de thèmes balises Markdown ? Pas de problème : Diarly possède un menu
colorés, des objectifs et des statistiques « motivants ». global de formatage et il affiche même un cartouche au-dessus
de l’emplacement du curseur de texte avec les plus utilisées
E Un peu côté « auberge espagnole »
Diarly sert à tenir un journal ou plusieurs. Elle est donc basée
sur une frise temporelle (barre latérale gauche) [3].
Une nouvelle entrée est automatiquement créée à la date où on
l’ouvre. Mais on peut à tout moment créer des entrée dans
le passé (ce qui semble assez plausible) comme dans l’avenir
(ce qui l’est moins, sauf à utiliser l’application autrement que
comme un journal, ou d’être devin) ! Elle offre un mini calendrier
pour parcourir facilement la frise temporelle.
On peut s’affranchir totalement de cette frise puisque Diarly
permet de prendre des notes « libres », via l’onglet Remarques
de la barre latérale. Diarly est donc très polyvalente. On peut s’en
servir comme d’un gestionnaire de notes (dans le même esprit
4
que NotePlan) ou comme d’un gestionnaire d’idées, voire pour
le suivi de projets personnels.
En fait, c’est le type même d’application dont on peut faire un
peu ce que l’on veut. D’autant plus facilement que l’abonnement
laisse créer et gérer autant de « journaux » que l’on veut.

La Lettre de VVMac 019 - 14


5
d’entre elles [4]. Toujours en termes d’écriture, on peut ajouter
des tirets divers, des cases (ronds) à cocher, des puces pour
structurer les idées, et d’autres symboles et émojis.
Les hashtags créent des mots clés pour filtrer ensuite les
entrées, sur un ou sur plusieurs journaux à la fois. Sur iPad,
l’application supporte la fonction griffonner d’iPadOS 14,
géniale… mais hélas toujours pas en français. On peut aussi
dicter les entrées de journal, sans problème et en français,
si l’on n’a pas les mains libres.
Quand on écrit, les dates saisies dans le texte lui-même peuvent
être reconnues comme telles. Et si l’orthographe est vérifiée par
défaut, on peut cocher encore une autre option pour y ajouter
le contrôle de la grammaire, le tout étant paramétrable.
E Autres contenus, thèmes et modèles
Chaque entrée (une par jour donc) peut aussi accueillir
librement des images, des photos (avec en option l’ajout
automatique de la localisation), des dessins, des vidéos, des Gif
animés, de l’audio, et d’autres fichiers qui seront joints
(intégrés)… En plus du calendrier, une fonction de recherche
globale est disponible qui surligne en jaune, dans les entrées,
toutes les occurrences de tel ou tel mot ou expression.
La vue Carte sert à localiser ses propos. Personnellement ,
je ne m’enivre pas de statistiques, d’objectifs et autres défis
(seul le nombre de caractères « me parle » – déformation
professionnelle) mais si cela vous motive au contraire, sachez
que Diarly offre tout cela avec moult détails [5].
J’ai évoqué les thèmes, il s’agit avant tout de l’interface globale
des journaux – chacun peut avoir un thème différent, en
déclinaison clair ou sombre [6]. Si aucune ne vous séduit, libre
à vous de jouer avec un peu de CSS – un guide illustré dans
l’application elle-même vous y aidera. Plus intéressant, pour
gagner du temps, sont les modèles [7] qui facilitent la création
d’entrées structurées et répétitives. Ce n’est pas forcément
intéressant pour la rédaction d’un journal intime, mais c’est
efficace pour le suivi d’un projet, par exemple. Comme
un thème, un modèle s’applique à un journal dans sa globalité.
La Lettre de VVMac 019 - 15
6
7
E Ce qu’il faut encore savoir
L’application iPhone est bien conçue pour une prise de notes
sans prise de tête. Parfaitement utilisable même sur un petit écran.
Diarly sur iPad est excellente, proche de la version
Mac, avec autant de fonctions et une interface similaire.
À noter que le dévelopeur de Diarly a déjà évoqué assez
clairement une future version Android (quel sera alors le système
de synchronisation, iCloud n’étant pas accessible aux appareils
Android ?) et une version web (peut-être la clé du problème ?).
J’ai parlé de l’export en Markdown et en PDF, mais on peut
également « imprimer ». C’est assez bizarrement fait, et c’est
la seule chose sur laquelle je serai très critique – même si,
en fait, je n’imprime pas moi-même. Quand on demande
Imprimer, on tombe sur un dialogue d’export, dans lequel un
bouton permet d’ouvrir une interface d’impression standard
minimale de macOS ; il n’y a pas d’options et je ne pense pas qu’il
soit possible d’imprimer autre chose que la totalité du journal
ouvert ! Si ce n’est cette fonction, sans doute à améliorer à
l’avenir, Diarly est vraiment un très bon produit, très bien pensé,
qui évolue souvent avec l’ajout d’améliorations et de fonctions
nouvelles. Testez-le gratuitement aussi longtemps que vous voulez
– c’est un super cadeau que fait son développeur. Si tenir
au quotidien un ou plusieurs journaux est, pour vous, important,
de même que leur synchronisation, payer moins de 20 euros
par an n’est pas rédhibitoire. Bernard Le Du
 Mylio•X
Français J’aime bien
Prix: Gratuit ou Premium (10 €/mois) En français; une très bonne ergonomie générale; l’import de
OS X 10.12 + et macOS 11 bibliothèques Photos; le mode Calendrier…
Intel ou Apple Silicon (+ Windows et Android)
Éditeur: Mylio
Site éditeur J’aime moins
Impossible d’exclure les PDF à l’import; pas de Coup d’œil ni d’interface web.

Une séduisante alternative à Photos

Si vous avez moins de 25000 photos dans votre photothèque et souhaitez trouver un remplaçant
(gratuit) à Photos, Mylio est peut‐être la solution qu’il vous faut.

D
epuis 2014, Mylio réunit des fonctions similaires 1
à celles de Photos, dans une interface assez
différente, et sur plusieurs plateformes.
Gratuite: la synchronisation est limitée à trois
matériels pour une photothèque d’au maximum
25000 photos. Premium: tout est illimité, nombre d'appareils
comme nombre de clichés, l’édition des fichiers RAW en plus.
Une fois la configuration réalisée (créer le compte et importer
une bibliothèque Photos existante), Mylio affiche sa
photothèque en mode Calendrier [1] qui n’a rien à voir avec
celle de Photos, mais les deux applications utilisent les mêmes
« recettes » et on retrouve vite ses repères.

E Différents modes d’affichage 2

Outre Calendrier, il y a un mode Dossiers pour parcourir
les images en hiérarchie, et un mode Toutes les photos.
La navigation n’est pas synchro entre eux, ce qui surprend au
départ mais cela s’avère in fine bien pratique. Un mode Carte
est proposé qui affiche les clichés géotagués et ceux que vous
géolocaliserez. Un mode Personnes est également de la partie
qui affiche automatiquement les clichés dans lesquels
l’application détecte des visages et l’on peut identifier les
personnes que l’on connaît.

E Édition et mots‐clés
Sur la droite, Mylio affiche une barre escamotable regroupant
les onglets Infos, Carte et Édition. Le premier rassemble les
métadonnées qu’on peut éditer pour ajouter des mots‐clés,
un titre, une légende… L’onglet Carte affiche le planisphère
OpenStreetMap dans lequel on glisse éventuellement des
fichiers afin de les géolocaliser. L’onglet Édition [2] regroupe
les outils de correction et d’amélioration: une bibliothèque de
préréglages pour le mode catalogue, complété par un
ensemble de réglages classiques (Exposition, Contraste,
Balance des blancs…) quand on affiche un cliché en grand
format dans le panneau principal. Les ajustements se font en
mode non destructif et sont copiables d’une photo à l’autre.
E Travailler sur iPadOS
Pour travailler «sur le terrain», il faut installer la version
iPadOS, se connecter à son compte Mylio… et a;endre que
la première synchro soit terminée – ce qui peut prendre
quelques jours ! L’interface est quasiment la même que celle
de la version Mac et aussi facile à utiliser.
Par rapport à Photos, il ne manque à Mulio que quelques
fonctions pas essentielles, mais mieux vaut le savoir avant de
sauter le pas: elle n’a pas de version web comme Photos
(sur le portail iCloud. com) et n’a rien d’équivalent aux
Souvenirs. Les diaporamas, générés depuis un dossier ou une
sélection de photos, sont dépourvus de piste audio.
En français, aérée et dotée d’une belle ergonomie, Mylio me
semble être une bien séduisante alternative à Photos.
Mathieu Lavant

La Lettre de VVMac 019 - 16

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