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VENTRE GONFLÉ

LE GUIDE
Sommaire

Par où commencer ?

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© Joris Vanlerberghe Naturopathe
Mon histoire avec les troubles digestifs 3

Pourquoi identi er son problème est primordial ? 5


Comment faire pour identi er correctement son problème ? 5

Le diagnostic di érentiel 7
Qu’est-ce qu’un diagnostic di érentiel ? 7

Les critères de ROME IV 9

Qu’est-ce que le syndrome de l’intestin irritable ? 11


Les symptômes majeurs du syndrome de l’intestin irritable 11

Quelles sont les causes du syndrome de l’intestin irritable ? 13

Stress et syndrome de l’intestin irritable : une origine commune ? 14

Le stress et l’anxiété peuvent-ils déclencher une crise de SII ? 14

Une fois diagnostiqué syndrome de l’intestin irritable : que faire ? 15


Qu’est-ce que le régime sans FODMAP ? 15

Les sous-types de FODMAPs ! 16

Comment les FODMAP peuvent induire des troubles digestifs :


ballonnements, diarrhées, ventre gon é … 17

Le programme FODMAP 23

Et si le protocole FODMAP ne fonctionne pas ? 24

Qu’est-ce que le SIBO ? 24


Le lien entre syndrome de l’intestin irritable (colopathie fonctionnelle) et SIBO ? 25

Attention aux pseudo-diagnostics 26


Pourquoi est-ce un problème ? 26

Les pseudo-diagnostics les plus courants concernant les pathologies


fonctionnelles digestives 27
La candidose intestinale 27

Les tests d’intolérance alimentaire 27

Les tests de microbiote intestinal 28

Vous êtes perdu et souhaitez être accompagné 28

Le programme FODMAP 41

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Mon histoire avec les troubles digestifs
Les troubles digestifs sont une plaie qui touche des millions de personnes et bien que
nous soyons près de 9 millions en France à en sou rir, personne n’en parle. À titre de
comparaison, le diabète touche environ 3,5 millions de personnes en France, et
pourtant il est bien plus connu. La raison principale pour laquelle le syndrome de
l’intestin irritable ou le SIBO ne sont pas évoqués en société, c’est essentiellement
parce qu’ils touchent des organes tabous. Il n’est pas bien vu de parler de soucis
digestifs, ce n’est pas glamour. Pourtant les malades, eux, sou rent bien, et la plupart
du temps en silence.

Il y a quelques années, je suis passé par tout ce parcours du


combattant. Mes premiers symptômes ont commencé vers
l’âge de 7-8 ans. À cette époque, je sou rais plutôt de
constipation. Au fur et à mesure des consultations chez le
gastro-entérologue et des di érents traitements, mon
syndrome de l’intestin irritable était vraiment aléatoire. Je
pouvais avoir des phases ou aucun aliment ne passait, de
fortes douleurs, puis des phases où tout allait comme si je
n’avais jamais sou ert de troubles digestifs. C’est ce qui est
étrange avec ces maladies, nos symptômes peuvent parfois se
calmer en nous donnant l’impression que tout est « normal ».
Pendant ces phases je me demandais même si ce n’était pas moi le problème, si je ne
sou rais pas des troubles psychologiques.

Malheureusement, les années passant, les symptômes s’aggravaient, jusqu’à mes


13-14 ans où la prise d’antibiotiques m’avait vraiment beaucoup aidé. Je ne savais pas
du tout pourquoi à cette époque, j’ai su par la suite le mécanisme qui avait très
certainement permis d’améliorer mon syndrome de l’intestin irritable. De mes 14 ans
à mes 17-18 ans, rien à signaler, tout était super ! Bon, j’avais une alimentation
catastrophique, j’aimais tout ce qui était industriel, donc j’ai pris beaucoup de poids à
cette époque atteignant les 100 kg.

Vers 17-18 ans, je commençais à présenter des symptômes ressemblant à ceux du


syndrome de l’intestin irritable, que j’avais eus par le passé, mais je sentais que c’était
di érent, mon ventre me faisait beaucoup plus mal qu’auparavant et surtout j’avais
du sang dans les selles pour la première fois.

Après quelques rendez-vous chez le médecin généraliste, ce dernier m’orienta vers un


gastro-entérologue avec une lettre sur laquelle était noté (je m’en souviens encore)
« Suspicion rectocolite hémorragique – Crohn ? ». J’avais déjà entendu parler de la
maladie de Crohn car une de mes camarades de classe en sou rait. Par curiosité je
suis allé voir sur Internet ce qu’était la rectocolite hémorragique. Après avoir lu les
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descriptions de ces pathologies, j’ai vraiment commencé à être angoissé, car ce n’était
vraiment plus la même histoire que le syndrome de l’intestin irritable. Ce qui me
faisait le plus peur à cette époque, je crois, c’était l’opération chirurgicale qui consistait
à retirer la totalité du côlon. Évidemment, sur Internet, je trouvais les pires
témoignages, ce qui n’aidait pas mon côté anxieux.

Après la première coloscopie, mon médecin m’hospitalisa car l’in ammation du


côlon était totale et j’avais perdu beaucoup de poids. En revanche, grâce aux
médicaments, j’ai pu garder mon côlon (ouf !). Par la suite j’ai su calmer ma rectocolite
hémorragique avec l’alimentation, le style de vie et aussi les médicaments. En
revanche, des symptômes digestifs persistaient, alors qu’il n’y avait plus
d’in ammation. C’était encore et toujours mon syndrome de l’intestin irritable qui
était présent (oui, malheureusement on peut sou rir des deux). Puis, au fur et à
mesure des événements, je me rends compte que mon syndrome de l’intestin
irritable n’est peut-être que la partie émergée de l’iceberg.

À cette époque de ma vie, je n’avais vraiment aucune connaissance de ces sujets-là. Le


syndrome de l’intestin irritable se résumait, chez la majorité des gens, à un
stress permanent, une sorte de somatisation. J’ai donc dû, moi-même, chercher
toutes ces informations en essayant de comprendre la science autour des troubles
digestifs fonctionnels (merci à mon parcours universitaire de m’avoir permis de
comprendre tout cela). Au l des années, le nombre de recherches sur ces sujets a
tout simplement explosé, et nous sommes vraiment très proches de trouver les
mécanismes précis qui conduisent à l’émergence de troubles digestifs fonctionnels.

J’accompagne aujourd’hui des personnes qui, comme moi, sou rent de troubles
fonctionnels intestinaux comme le syndrome de l’intestin irritable, SIBO, ou de
maladie in ammatoire chronique intestinal (maladie de Crohn ou rectocolite
hémorragique).

Si vous vous sentez seul, rejoignez-moi sur mon compte Instagram


@joris_naturopathe. Je poste souvent des nouvelles découvertes sur tous ces troubles
digestifs et une grande communauté partage ces expériences. Je serais ravi de vous y
retrouver !

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Pourquoi identi er son problème est primordial
?
Lorsque l’on est malade, notre plus grande erreur, à mon sens, est de passer plus de
temps dans la recherche de solutions que dans l’identi cation très précise du
problème. J’ai moi-même longtemps commis cette erreur, car je voulais aller mieux, et
c’est compréhensible. Quand on sou re, on souhaite trouver une solution
rapidement. Or, les causes de vos troubles digestifs peuvent être tellement
nombreuses que l’on peut s’y perdre.

J’ai donc décidé de mettre un point d’honneur sur la partie concernant l’identi cation
du problème car à l’époque j’aurais aimé avoir quelque chose de visuel qui m’aide
dans la recherche de mes troubles digestifs. Cela dit, je vous conseille vivement de
vous faire accompagner, car tout gérer seul peut devenir fatigant. On peut facilement
tomber dans l’over-contrôle et analyser ses symptômes à chaque instant pour tenter
de comprendre le pourquoi du comment. Penser à la maladie, aux symptômes, nous
enferme, nous isole, nous maintient dans ce statut de « malade ». Con er la
recherche de l’origine de vos troubles digestifs à une autre personne peut réellement
vous enlever un poids considérable des épaules. Je parle en connaissance de cause

Comment faire pour identi er correctement son problème ?


Il n’y a jamais de façon parfaite de faire, mais il faut bien commencer par quelque
chose. La meilleure façon de procéder est donc par probabilités. Quelle est la
probabilité de sou rir d’une pathologie plutôt qu’une autre ?

Une fois que l’on a dressé la liste des pathologies les plus communes, on les élimine
une par une a n de tomber nez à nez avec celle qui nous touche. C’est le travail
principal du médecin.

Pour vous aider dans la recherche de vos problématiques digestives, j’ai créé un
algorithme permettant de suivre le cheminement que votre médecin peut suivre pour
diagnostiquer e cacement votre problème. Les solutions correspondants aux
problèmes pourront se faire grâce à une équipe pluridisciplinaires, incluant bien
entendu en premier lieu le médecin, puis les diététicien.nes, les psychologues et les
naturopathes. D’autres professions peuvent aider, notamment les hypnothérapeutes.

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Algorithme d’identi cation des problèmes correspondant aux troubles
fonctionnels intestinaux : syndrome de l’intestin irritable

A qui s’adresser en 1er ?


Troubles digestifs
Médecin généraliste

Diagnostic di érentiel
Mettre de côté les pathologies qui partagent les
mêmes symptômes

Maladie de Crohn
Rectocolite hémorragique
Maladie coeliaque
A qui s’adresser ? Si diagnostic d’une de ces
Endométriose
Gastro-entérologue maladies suivre le traitement
Cancer colorectal
du médecin
Troubles endocriniens
Maladies diverticulaires
Insu sance pancréatique
Malabsorption biliaire

Si aucune de ces maladies n’est


retrouvée alors A qui s’adresser ?
Gastro-entérologue
Questionnaire de ROME IV

Syndrome de
l’intestin irritable

Traitements disponibles

Protocole FODMAP
Traitements médicamenteux
Compléments alimentaires A qui s’adresser ?
Phytothérapie 1er : Médecins
Probiotiques 2ème : Diététiciens
Prébiotiques 3ème : Psychologues
Thérapie cognitive 4ème : Naturopathes
comportementale (TCC)
Hypnothérapie

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Le diagnostic di érentiel
Evidemment, lorsque l’on commence à avoir des troubles digestifs, on s’inquiète, on
se demande ce qu’il se passe et pourquoi cela nous arrive ? Pas d’inquiétude, ici je
vous aide à faire les choses dans l’ordre :

■ Première étape : consulter son médecin généraliste


Expliquez lui vos symptômes, depuis combien de temps ils durent, et l’impact qu’ils
ont sur votre quotidien. Le médecin prendra les décisions qu’il considère adaptées à
votre situation. S’il juge que c’est nécessaire, il pourra alors (le généraliste mais le plus
souvent le gastro-entérologue) passer au diagnostic di érentiel.

Qu’est-ce qu’un diagnostic di érentiel ?


Le diagnostic di érentiel est une méthode permettant de di érencier une maladie
d'autres pathologies qui présentent des symptômes proches ou similaires. Ce
processus vise à établir un diagnostic plus sûr via une approche méthodique qui
prend en considération tant les éléments permettant d'exclure une maladie plutôt
que ceux permettant de la con rmer.

A la page suivante, vous trouverez un tableau avec le diagnostic di érentiel classique


le plus souvent e ectué associé aux examens faits de façon courante.

⚠ Il est possible que votre médecin n’ait pas recours à l’ensemble de ces
examens. En e et, il est souvent possible de conclure aux TFI (troubles digestifs
intestinaux : syndrome de l’intestin irritable) en fonction de votre historique médical,
vos antécédents familiaux et les symptômes que vous décrivez. Si votre médecin vous
dit qu’il n’y a « rien », posez-lui la question suivante :

« Est-ce que vous pensez que je sou re de troubles fonctionnels intestinaux » ? S’il
considère que oui, alors il vous répondra par l’a rmative, ce qui raccourcira
drastiquement votre temps « d’attente » de diagnostic. Il arrive parfois que les
médecins pensent aux TFI sans forcément l’évoquer à haute voix.

Découvrons le diagnostic di érentiel.

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Diagnostiquer le syndrome de l’intestin irritable
Première étape : exclure les pathologies organiques
Pathologies ayant des symptômes
Les examens à faire pour con rmer ou in rmer le
communs avec le syndrome de l’intestin
diagnostic
irritable

MICI : Maladie de Crohn, rectocolite ■ Calprotectine fécale


hémorragique ■ Coloscopie / Gastroscopie

Maladie coeliaque ■ Prise de sang : IgA antitransglutaminase (attention aux


régimes sans gluten stricts)
■ Gastroscopie

Maladie diverticulaire ■ Scanner


■ Coloscopie

Cancer colorectal ■ FIT : Test immunochimique fécal


■ Coloscopie (si signaux alarmants)

Endométriose ■ Imagerie : echo ou IRM

Troubles endocriniens : ■ Marqueurs thyroïdiens


hyperthyroïdie, hypothyroïdie

Deuxième étape : les explorations fonctionnelles

SIBO : Small Intestinal Bacterial ■ Gastroscopie + aspiration de liquide du grêle et culture


Overgrowth ■ Test respiratoire à hydrogène expiré : glucose ou lactulose

IMO : Intestinal Methanogen ■ Endoscopie + aspiration de liquide du grêle et culture


Overgrowth ■ Test respiratoire au méthane expiré : glucose ou lactulose

Insu sance pancréatique ■ Elastase-1


■ Mise en place d’enzymes pancréatiques CREON ou
EUROBIOL : si succès, alors cela appuie de l’insu sance
pancréatique

Malabsorption biliaire ■ Analyse fécale de la quantité d’acides biliaires : peu


pratique
■ Mise en place de séquestrant d’acides biliaires
(Cholestyramine) : si succès, alors cela appuie la
malabsorption biliaire

Troisième étape : les critères de ROME

Diagnostic du SII et classi cation ■ Critère de ROME IV + Echelle Bristol

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Les critères de ROME IV
Diagnostic du syndrome de l’intestin irritable : quels sont les critères de ROME IV ?

En 1980, face à un problème récurrent dans le diagnostic du syndrome de l’intestin


irritable des experts ont fondé La Fondation de Rome pour fournir des lignes
directrices sur le diagnostic et traitement des troubles fonctionnels intestinaux,
comme le syndrome de l’intestin irritable !

Les critères de Rome permettent aux patients d’obtenir un diagnostic puis d’être
classés en fonction de leurs habitudes intestinales prédominantes en SII-Constipation,
SII-Diarrhée, SII-Alternance (ou mixte) ou SII-Unclassi ed (Inclassable).

Les critères de ROME IV reposent sur un petit questionnaire à faire passer aux
malades, après avoir exclu toutes les pathologies graves ou curables (le diagnostic
di érentiel).

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Les critères de Rome font référence au tableau des selles de Bristol, un outil conçu
pour classer la forme des matières fécales humaines à l'aide d'une échelle de forme
des selles en 7 points. Bien que les critères de Rome soient largement utilisés dans les
études de recherche, ils sont moins souvent utilisés dans la pratique clinique. Il est
alors possible que vous n’ayez jamais entendu parler de ces critères de ROME IV.

Voici l’ensemble des informations qui peuvent conduire votre médecin à conclure à
des TFI : troubles fonctionnels intestinaux de type « syndrome de l’intestin irritable ».

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Qu’est-ce que le syndrome de l’intestin
irritable ?
Le syndrome de l’intestin irritable, aussi appelé « colopathie fonctionnelle » ou « colon
irritable » n’est pas vraiment une maladie en soit, comme peut l’être la maladie de
Crohn, la rectocolite hémorragique par exemple. Le terme « syndrome » signi e en
réalité : « Ensemble de symptômes constituant une entité, et caractérisant un état
pathologique ». Mais l’origine précise de ces symptômes n’est pas bien connu dans le
syndrome de l’intestin irritable.

Les symptômes majeurs du syndrome de l’intestin irritable


Le SII est un problème chronique et récurrent. Les symptômes peuvent être assez
uctuants avec des pics ou l’on se considère en « crise » et des phases ou les
symptômes sont plus calmes.

Voici les symptômes les plus classiques des personnes qui sou rent du syndrome de
l’intestin irritable

Etant donné que les symptômes varient considérablement entre les malades, l’idée
d’un classement en fonction du type de symptôme prédominant a été mis en place.

SII-C SII-D SII-A


Constipation Diarrhée Alternance

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■ Les personnes qui sou rent de constipation sont alors classées dans le
Syndrome de l’intestin irritable type Constipation (SII-C)
■ Les personnes sou rant de diarrhée dans le SII-D
■ Les personnes sou rant de constipation et diarrhée dans le SII-A

Il existe aussi le SII-U (U pour unclassi ed en anglais, signi ant inclassable) qui lui
correspond à un transit ne pouvant pas entrer dans ces catégories mais également le
syndrome de l’intestin irritable post-infectieux (SII-PI) qui est généralement classé
dans le SII-D.

La mise en place de ce classement correspond aux réponses que vous avez donné
lors du Questionnaire de ROME IV qui lui-même fait référence à l’échelle Bristol, un
outil pour classer la forme des selles.

Le fait étrange, c’est qu’une personne peut sou rir de constipation et une autre de
diarrhée et pourtant avoir le même diagnostic de « syndrome de l’intestin irritable ».

Cependant, les causes de la constipation sont très di érentes des causes de la


diarrhée. Ainsi, au vu des récentes avancées concernant les troubles du transit, je
pense que le nom « syndrome de l’intestin irritable » sera modi é dans le futur et que
chaque mécanisme pathologique conduisant à l’émergence de symptômes digestifs
bien distincts sera catégorisé à nouveau. Cela serait bien plus clair pour nous, les
malades.

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Quelles sont les causes du syndrome de l’intestin irritable ?
Aujourd’hui nous pensons qu’il n’y a pas une cause mais des causes très di érentes.
Comme nous l’avons dit, le syndrome de l’intestin irritable n’étant pas une maladie
mais un ensemble de symptômes caractérisant un état pathologique, alors toutes les
maladies intestinales pourraient se retrouver incriminées du fait de leur symptômes
communs !

C’est certainement la raison pour laquelle on peut parfois être anxieux puisque nous
partageons des symptômes communs avec des pathologies digestives, parfois graves.

Les mécanismes pouvant expliquer le syndrome de l’intestin irritable (SII) sont :

Ces altérations pourraient arriver après une infection bactérienne notamment qui
conduirait à l’altération du système immunitaire puis du microbiote intestinal
conduisant à un déséquilibre su samment important pour déclencher des
symptômes digestifs.

Les causes ne sont pas identiques chez tout le monde, c’est ce qui fait la complexité
du syndrome de l’intestin irritable. On peut trouver sur internet tout un tas de
conseils alimentaires, compléments alimentaires ou autres, mais ce qui fonctionne
pour une personne peut en réalité aggraver les troubles digestifs d’une autre. Nos
mécanismes à l’origine du syndrome sont di érents, ainsi le seront les solutions.

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Stress et syndrome de l’intestin irritable : une origine
commune ?
Et s’il y avait une cause commune entre les symptômes du syndrome de l’intestin
irritable et le stress plutôt qu’une relation de cause à e et ? Comme nous l’avons vu, il
y a une connexion très importante entre le syndrome de l’intestin irritable et le
microbiote intestinal, alors est-ce que cette cause commune pourrait se trouver ici ?
C’est ce que les chercheurs se sont posés comme question et les découvertes sont
stupé antes et remettent totalement en question le stress comme étant la cause du
syndrome de l’intestin irritable !

En 2017, un groupe de chercheurs décide de prendre le microbiote fécal (le caca) des
personnes sou rant du syndrome de l’intestin irritable (SII) avec et sans troubles
anxieux. Ce qu’ils découvrent est assez frappant ! Les souris, chez qui on injecte le
microbiote des malades du syndrome de l’intestin irritable + de troubles anxieux,
développent le syndrome de l’intestin irritable ainsi que… des troubles anxieux !

En revanche, les souris qui ont reçu le microbiote fécal des personnes sou rant
« juste » du syndrome de l’intestin irritable sans troubles anxieux ont « seulement »
développé le SII et n’ont pas développé de troubles anxieux !

Le stress et l’anxiété peuvent-ils déclencher une crise de SII ?


Bien que les recherches sur le lien entre microbiote, stress et SII soient intéressantes,
on ne peut pas non plus a rmer que le microbiote seul engendre des troubles
anxieux chez les personnes atteintes de SII. En e et, des études cliniques et
expérimentales ont montré que le stress psychologique, aigu ou chronique, survenant
pendant l’enfance ou à l’âge adulte, a un impact marqué sur la connexion immunité-
intestins-cerveau. Notamment, les chercheurs ont remarqué que l’intestin était plus
sensible lors d’un stress, que sa motilité était altérée et que la perméabilité intestinale
était accrue. Il semblerait que le mécanisme à l’origine soit l’activation du système
immunitaire et nerveux à la suite d’un choc psychologique.

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Une fois diagnostiqué syndrome de l’intestin
irritable : que faire ?
Une fois diagnostiqué syndrome de l’intestin irritable, comme vous avez pu le voir
dans l’algorithme, il existe plusieurs thérapies qui ont montré une e cacité
intéressante. La première est la plus documentée scienti quement : le régime sans
FODMAP.

Qu’est-ce que le régime sans FODMAP ?


Les FODMAPs sont un groupe de glucides à petite chaîne (sucres et bres) qui sont
généralement mal absorbés dans l'intestin grêle. Les FODMAP sont abondants dans
l'alimentation et peuvent être trouvés dans les aliments de tous les jours tels que : le
blé, l'orge, le seigle, les pommes, les poires, la mangue, l'oignon, l'ail, le miel, les haricots
rouges, les noix de cajou, le sirop d'agave, les chewing-gum sans sucre, et certains
médicaments, pour n'en citer que quelques-uns.
Jusqu'à 75 à 86% de ceux qui sou rent du syndrome de l’intestin irritable (SII)
béné cieront d'une restriction alimentaire des FODMAP. La recherche a montré que
le régime pauvre en FODMAP améliore les symptômes gastro-intestinaux (GI) (gaz,
ballonnements, douleur, changement des habitudes intestinales) liés au SII.

FODMAP est un acronyme qui signi e :

LETTRE SIGNIFICATION EXPLICATION

Fermentable Fermentation produite par les bactéries intestinales


F lorsqu’elles sont exposées aux di érents types de sucre

Oligosaccharides Sucres que l’on trouve dans certains légumes/légumes


O Fructanes, galacto- secs, noix, céréales
oligosaccharides

Disaccharides Sucre que l’on trouve dans le lait et les produits laitiers
D Lactose

Monosaccharide Sucre que l'on trouve dans les fruits et certains légumes
M Fructose

And (et), Mot « et » pour faire la liaison


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Polyols Sucre que l'on trouve dans certains légumes, fruits,
P Mannitol, sorbitol produits industriels

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Les sous-types de FODMAPs !
Pour compliqué encore un peu plus les choses, il existe également des sous-groupes
de FODMAPs, et en fonction de ces sous-catégories, nous pouvons obtenir une liste, la
plus précise possible, a n d’identi er le ou les sucres à l’origine de vos intolérances !

Voici les sous-groupes, en fonction des FODMAPs :

Les di érents sous-groupes de FODMAP et quelques exemples alimentaires


Pour vous donner une idée concrète des aliments qui pourraient se trouver dans
chaque sous groupe de FODMAP, voici une liste !

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Comment les FODMAP peuvent induire des
troubles digestifs : ballonnements, diarrhées, ventre
gon é …
Les sensations de douleur et d'inconfort ressenties par les personnes atteintes du SII
sont exagérées en raison de troubles de la motilité intestinale et/ou d'une
hypersensibilité viscérale. Lorsque l'intestin est distendu par le mouvement du gaz et
de l'eau, cela agit comme un stimulus sensoriel majeur, provoquant des douleurs et
des ballonnements. La distension de l'intestin peut également entraîner des
modi cations de la motilité (mouvement) intestinale et des habitudes intestinales,
notamment de la diarrhée, de la constipation ou un mélange des deux.

Chez les personnes qui sou rent de SII, il y a une intolérance aux FODMAPs ! Les
FODMAPs sont mal absorbés et attirent l’eau vers eux. L’excès d’eau produite dans
l’intestin grêle va permettre de se débarrasser des FODMAPs, le but étant de les
évacuer le plus rapidement dans les toilettes. Seulement, avant d’être évacués, les
FODMAPs passent dans le côlon, dans lequel se trouve une grande quantité de
bactéries capables de fermenter et produire du gaz, qui va, en excès distendre
l’intestin et provoquer des ballonnements. A la di érence du SIBO, la fermentation a
lieue dans le côlon et non dans l’intestin grêle !

Pour retrouver l’ensemble de ces illustrations, n’hésitez pas à me suivre sur mon compte instagram :
@joris_naturopathe

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Chez les personnes qui sou rent de SII, il y a une intolérance aux FODMAPs ! Les
FODMAPs sont mal absorbés et attirent l’eau vers eux. L’excès d’eau produite dans
l’intestin grêle va permettre de se débarrasser des FODMAPs, le but étant de les
évacuer le plus rapidement dans les toilettes. Seulement, avant d’être évacués, les
FODMAPs passent dans le côlon, dans lequel se trouve une grande quantité de
bactéries capables de fermenter et produire du gaz, qui va, en excès distendre
l’intestin et provoquer des ballonnements. A la di érence du SIBO, la fermentation a
lieue dans le côlon et non dans l’intestin grêle !

Une fois dans le côlon, les FODMAPs vont être fermentés par les bactéries du côlon
générant des gaz, comme l’hydrogène, du CO2 et parfois même du méthane. Cette
production intensive de gaz va créer une distension de votre intestin (un peu comme
lorsque vous sou ez dans un ballon de baudruche, celui-ci augmente en volume à mesure
que vous sou ez à l’intérieur).

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Les di érents sous-groupes de FODMAPs sont connus pour avoir des actions
di érentes dans l'intestin en raison de di érences dans leur « taille » moléculaire et
leurs caractéristiques d’absorption.

OLIGOSACCHARIDES : fructanes et galacto-oligosaccharides (GOS)


Les fructanes et les galacto-oligosaccharides ne peuvent pas être
digérés correctement car les êtres humains ne possèdent pas les
enzymes qui permettent de les digérer. Ils seront donc fermentés par
des bactéries intestinales dans le gros intestin produisant des gaz.

Cela provoque des atulences chez les personnes en bonne santé, ce qui
est une partie normale de la digestion, mais chez les personnes
atteintes du SII, le déséquilibre dans le microbiote du côlon provoque
l'accumulation de gaz, ce qui va venir faire gon er le ventre.

MONOSACCHARIDES + POLYOLS : fructose + sorbitol et mannitol


Ils sont lentement absorbés dans l’intestin grêle (la première partie de
l’intestin) et attirent l’eau vers eux. Lorsque ces sucres atteignent le gros
intestins, ils sont fermentés par des bactéries créants des gaz. Ces
e ets contribuent aux symptômes de douleur, de ballonnements et
d'altération du transit intestinal.

DISACCHARIDES : Lactose
Le lactose est normalement absorbé dans l'intestin grêle cependant les
personnes dépourvues de l'enzyme nécessaire (lactase) conserve le lactose,
intacte dans l’intestin. Le lactose va attirer l'eau dans l'intestin grêle et le
gros intestin (e et osmotique) et être fermenté par les bactéries
intestinales, entraînant des symptômes de ballonnements,
atulences, douleurs et diarrhées (selon la dose de lactose
consommée).

Vous l’avez sûrement compris, le mécanisme à peu près le même pour


chacun de ces sucres fermentescibles.

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Qu’est-ce que le protocole sans FODMAP ?
Le protocole sans FODMAP se constitue de 3 grandes phases :
- La phase 1 d’élimination
- La phase 2 de réintroduction
- La phase 3 de personnalisation

Nous verrons chaque phase par la suite. Le régime sans FODMAP n’est pas un régime
à faire sur le long terme, c’est plutôt un régime qui vous permet d’identi er les
aliments qui pourraient poser problème chez vous.

Après la phase 1 d'élimination des aliments riches en FODMAP, il va falloir passer à la


phase 2 de réintroduction des FODMAPs, de manière méthodique, pour évaluer votre
tolérance aux di érents aliments contenant des FODMAP. De nombreuses personnes
découvriront qu'elles n'ont besoin de restreindre que certains aliments riches en
FODMAPs et non pas l’ensemble.

Pour simpli er la mise en place du régime sans FODMAPs, la Monash University (qui
est un organisme qui réalise le plus d’étude scienti ques concernant le régime sans
FODMAP pour les personnes qui sou rent du syndrome de l’intestin irritable) a mis en
place un code couleur très simple à utiliser pour les malades. C’est en s’appuyant sur
ce code couleur qu’il devient plus simple de mettre en place les 3 phases du protocole
sans FODMAP

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- La couleur verte est attribuée à tous les aliments qui sont naturellement pauvre
en FODMAP ou que l’on peut consommer à une certaine quantité : c’est la seule
couleur autorisée dans la phase 1 d’élimination.
- La couleur orange est attribuée à tous les aliments qui contiennent des FODMAPs
de façon modérée, ils sont à éviter lors de la première phase mais servent lors de la
phase 2 de réintroduction.
- La couleur rouge est attribuée à tous les aliments naturellement riches en
FODMAP, comme les oignons, ou qui en grande quantité deviennent riche en
FODMAP.

Pour retrouver l’ensemble de ces illustrations, n’hésitez pas à me suivre sur mon compte instagram :
@joris_naturopathe

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Où trouver les aliments et leur teneur en FODMAPs ?
Il existe plusieurs listes sur internet, cependant, la majorité d’entre elles ne prennent
pas en compte le grammage des aliments. En e et, plus vous consommez un aliment,
plus sa quantité de FODMAP augmente, si bien qu’un aliment considéré comme faible
en FODMAP dans une quantité donnée, peut être considéré comme riche en FODMAP
lorsqu’il dépasse une certaine quantité.

La liste la plus able et la plus pratique que vous pouvez trouver à ce jour se trouve
dans l’application FODMAP de la Monash University. Elle est payante et coûte, au
moment ou j’écris ces lignes, 7,99 euros. Elle est téléchargeable dans l’Apple Store ou
le PlayStore et son logo est un intestin noir en forme de èche avec un fond bleu. Les
aliments sont catégorisés en fonction de ce fameux code couleur : vert, orange, rouge.

Voir page 30 : liste gratuite de quelques aliments pauvres en FODMAP.

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Le programme FODMAP
Pour aller plus loin et savoir comment le mettre en place, j’ai créé un
programme sur ce protocole. Vous pourrez trouver toutes les informations ici :
programme complet du régime sans FODMAP

Voici le détail du programme que vous retrouverez

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Et si le protocole FODMAP ne fonctionne pas ?
Si après avoir consulté les médecins et autres thérapeutes suggérés vous n’avez
toujours aucune amélioration de vos symptômes, alors il se pourrait que vous
sou riez d’une prolifération bactérienne de l’intestin grêle aussi appelée SIBO (Small
intestinal bacterial overgrowth).

Qu’est-ce que le SIBO ?


Vous vous demandez très
certainement, mais qu’est-ce que le
SIBO, je vois cet acronyme de plus en
plus sur les réseaux sociaux et sur
internet avec des gens disant avoir
en n trouvé ce qu’ils ont depuis tant
d’années.

Je vais vous donner une explication très


simple du SIBO.

Le SIBO est donc un acronyme qui


signi e : Small Intestinal Bacterial
Overgrowth. En français, cela signi e : Prolifération bactérienne de l’intestin
grêle.

En d’autres mots, le SIBO est une accumulation ou colonisation de bactéries


dans l’intestin grêle, ce qui est anormal.

Normalement l’intestin grêle possède peu de bactéries et elles ne sont pas


supposées y résider trop longtemps. En revanche, tout le paradoxe du SIBO
c’est que cette prolifération bactérienne n’est pas pathogène dans le sens où ce
ne sont pas des bactéries capables d’infecter le corps, elles prolifèrent
simplement et produisent des gaz caractéristiques.

Nous avons 2 problèmes majeurs dans le SIBO


- La localisation des bactéries (dans l’intestin grêle)
- Le nombre excessif de bactéries
1 2
La localisation Le nombre excessif
Dans l’intestin grêle Trop de bactéries

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Le lien entre syndrome de l’intestin irritable (colopathie
fonctionnelle) et SIBO ?
Votre médecin vous a peut-être expliqué que vous sou rez du syndrome de
l’intestin irritable ou la colopathie fonctionnelle. Mais depuis les années 2000,
des chercheurs américains mettent de plus en plus en évidence le fait que la
moitié, voir plus, des personnes diagnostiquées syndrome de l’intestin irritable
auraient, en réalité, un SIBO ou IMO, c'est-à-dire une prolifération bactérienne
dans leur intestin grêle.

Encore mieux, éradiquer cette prolifération permet d’améliorer


considérablement les symptômes digestifs des malades ! Ce qui est vraiment
une très bonne nouvelle car cela ajoute des possibilités en terme
d’amélioration de la qualité de vie des malades.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le SIBO, le diagnostic du SIBO et les


solutions proposées par la médecine conventionnelle et la naturopathie, je
vous recommande vivement de télécharger mon livre électronique : « Mon
guide SIBO ».

Voici le programme que vous retrouverez dans de guide pratique

Mon guide SIBO


Ce livre électronique se sépare en 2 parties :
1. Une partie théorique : vous apprendrez tout ce
qu’il faut savoir sur le SIBO et l’IMO
2. Une partie pratique : vous saurez comment
diagnostiquer le SIBO, quoi demander au
médecin, les hôpitaux ou laboratoires privés qui
font passer le test respiratoire SIBO, comment
bien préparer le test et toutes les astuces /
stratégies / médicaments / compléments / plantes
pour éradiquer votre SIBO e cacement. Télécharger le livre

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Attention aux pseudo-diagnostics
Ce que l’on appelle des « pseudo-diagnostics » sont des « diagnostics » posés par
d’autres professionnels que les médecins et qui n’ont pas réellement de fondement
scienti que.

Dans le domaine des troubles digestifs intestinaux, il n’est pas rare de trouver des
professionnels ou des thérapeutes utilisants des techniques de diagnostic non
validées scienti quement.

Pourquoi est-ce un problème ?


Les pseudo-diagnostics peuvent parfois aggraver votre problématique ou votre
sensation d’être perdu. Je vais prendre mon histoire personnelle pour illustrer les
conséquences que peuvent amener les pseudo-diagnostics.

Lorsque je sou rais quasi-quotidiennement de mes troubles fonctionnels intestinaux,


les 2 thérapeutes que j’avais été voir m’avaient dit que je sou rais de « candidose ».

Soit, j’ai donc appliqué le régime très restrictif, sans sucre et sans plusieurs autres
aliments. Le fait est que j’allais mieux, je me suis donc naturellement dit : « Ah oui,
e ectivement, c’était bien une candidose! ».

La réalité c’est que dans les troubles fonctionnels intestinaux (et vous le savez autant
que moi), moins l’on mange, mieux on se porte. Tout simplement parce que les
bactéries ne fermentent plus et l’intestin est au repos. J’ai donc pris ce « pseudo-
diagnostic » de « Candidose intestinale » à la lettre et j’ai e ectué ce régime sur
plusieurs semaines. Au fur et à mesure je me suis rapidement rendu compte que
c’était la restriction qui expliquait l’amélioration, et je ne pouvais pas faire ce régime à
vie. Lorsque j’ai repris une alimentation classique, et pourtant « saine », j’ai constaté
que mes symptômes revenaient petit à petit.

Je suis resté dans l’idée que j’avais une candidose, pendant plusieurs mois voir
années… Sauf qu’il n’en était rien. J’avais malgré tout dépensé plusieurs centaines
d’euros dans des compléments alimentaires, que je pensais e caces avant de me
rendre compte que je les prenais lors de ma restriction alimentaire (régime
candidose), ce qui expliquait en réalité l’amélioration. Au retour de mon alimentation
normale, les mêmes compléments étaient totalement ine caces.

(Je ne jette pas l'opprobre sur les compléments alimentaires, certains peuvent réellement aider, j’en
recommande souvent en consultation, il convient malgré tout de s’assurer qu’ils fonctionnent et de les arrêter
s’ils n’ont aucun e et).

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Les pseudo-diagnostics les plus courants
concernant les pathologies fonctionnelles
digestives
Il existe 3 principaux pseudo-diagnostics et/ pseudo-examens que l’on rencontre le
plus souvent en ce qui concerne les troubles digestifs intestinaux :
- La candidose intestinale
- Les tests d’intolérance alimentaire
- Les tests de microbiote intestinal

La candidose intestinale
En ce qui concerne le syndrome de l’intestin irritable, à ce jour, aucun lien très clair n’a
été fait entre colonisation fongique et émergence des symptômes digestifs. Certaines
études ont montré une perturbation de la ore fongique mais si l’on compare les
personnes atteintes SII et les personnes en bonne santé, leur ore fongique n’est pas
signi cativement di érente.

Qu’en est-il du SIFO ?


Le SIFO c’est comme le SIBO mais ce ne serait pas des bactéries à l’origine de la
colonisation mais plutôt des espèces fongiques, notamment le Candida Albicans. Ceci
dit, les études sont très faibles avec un niveau de preuve très limité. Le seuil de
diagnostic est également discutable.

Conclusion
Il se pourrait que les champignons aient un rôle à jouer dans les TFI, cependant à ce
jour aucune étude claire, avec un degré de preuve su sante ne l’a démontré.

Les tests d’intolérance alimentaire


Bien que très onéreux, et se voulant « scienti ques », ces tests ne servent pas
réellement en pratique clinique. En e et, les intolérances alimentaires que l’on
retrouve dans le SII sont majoritairement dirigés contre les FODMAP, ou autres
catégories d’aliments que l’on a plutôt bien identi é scienti quement. Les procédures
d’éviction et de réintroduction sont plus précises et mieux encadrés.

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Les tests de microbiote intestinal
Même si à ce jour les tests du microbiote intestinal n’ont que très peu d’utilité chez les
personnes qui sou rent du syndrome de l’intestin irritable (et aucune utilité chez les
personnes qui sou rent du SIBO), ils devraient, en revanche, pouvoir nous épater à
l’avenir. Pour l’instant je les déconseille car ils ne permettent pas de diagnostiquer
quoi que ce soit : ils peuvent donner une idée tout au plus mais ne devront pas se
substituer à de vraies techniques de diagnostic médicale.

Les données scienti ques changent avec le temps et il se pourrait que ces données /
techniques de diagnostic s’améliorent ou fassent l’objet de validation scienti que dans
le futur. A aire à suivre…

Vous êtes perdu et souhaitez être accompagné


Au vu du nombre important d’information, vous souhaitez peut-être être accompagné
pour retrouver un confort digestif ? Si c’est le cas, je vous invite à me contacter par
mail : joris.naturopathe@gmail.com pour m’expliquer votre situation

Courage à vous et ne perdez jamais espoir !

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EXTRAIT DU PROGRAMME FODMAP

En nir avec les


ballonnements :
le régime pauvre
en FODMAP

Découvrez ci-dessous quelques informations (tirées du programme sans


FODMAP) qui pourraient vous aider en pratique 😊

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Ventre gon é : liste gratuite de quelques aliments
pauvres en FODMAP (extrait du programme FODMAP)
Pour vous assurer des quantités, consulter le programme ou téléchargez l’application Monash

Légumes et Fruits
Banane (petite ferme),
herbes
chips de banane séchée
Roquette, pousses de bambou,
(15 chips), myrtilles, melon
basilic, betterave en conserve,
charentais, clémentine, noix de
poivrons, chou chinois, chou
coco (fraîche + séchée),
rouge, chou cavalier, chou kale,
canneberges (1 cuillère à soupe),
câpres, carottes, piment,
fruit du dragon, goyave (mûre),
ciboulette, coriandre, maïs (1/2
kiwi (jaune et vert), citron, citron
épi), concombre, aubergine,
vert, orange, papaye, fruit de la
endives, bulbe de
passion (2 fruits), ananas,
fenouil (quelques
plantain, grenade (une
tranches), racine de
poignée), raisins secs (2
gingembre, haricots
cuillères à café),
verts, poireau (partie verte, sans
framboises, rhubarbe,
partie blanche ni bulbe), laitue,
carambole, fraises (5 fruits).
menthe, olives, pleurotes,
persil, panais, pomme de
terre (blanche), radis,
romarin, algue (nori),
épinard, courge spaghetti,
Noix, graines
patate douce (1/2 petite), bette, Limitation à une poignée de noix/graines
thym, tomates, navet, châtaignes, Noix : amandes (10 max), noix du brésil,
cresson, courgettes. noisettes (10 max), châtaigne, macadamias,
cacahuètes, noix de pécans, pignon de
pin (1 cuillère à soupe), noix de Grenoble,
beurre de cacahuète (2 cuillères à soupe)
Huiles : toutes les huiles. Elles peuvent
être infusées à l’ail/échalotes
Graines : cumin, chia, lin,
chanvre, pavot, citrouille,
sésame, tournesol

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Céréales Produits laitiers et
sarrasin, farine de maïs, substituts
tortillas de maïs, pain beurre, fromages (à pâte dure
sans gluten (sans ou vieillis), brie,
ingrédients camembert, cheddar,
FODMAP), pâtes sans feta, fromage de
gluten (sans chèvre, gruyère, havarti,
ingrédients FODMAP), millet, mozzarella, parmesan,
avoine, polenta, riz, pecorino, fromage frais
galettes de riz, ocons pauvre en FODMAP, lait
de riz , quinoa, de vache sans lactose, lait
ocons de quinoa végétal : amande, lait de
pain d'épeautre au coco (en conserve),
levain (2 tranches par chanvre, lait de riz, yaourt (sans
repas) nouilles soba, sorgo, FODMAP ou noix de coco)
farine de te

Protéines
Boeuf, poulet, oeufs, poisson,
Légumineuses
pois chiches en
agneau, porc,
conserve (42g),
crustacés, tempeh
edamame, lentilles en
(sans ingrédients
conserve (46g)
contenants des FODMAP), Tofu
égouttées et rincées,
(ferme), thon
tempeh (nature),
tofu (ferme)

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Ventre gon é : alternatives gratuites de quelques
aliments FODMAP (extrait du programme FODMAP)

Miel Sirop d’érable


100%

Noix de cajou, Macadamia,


pistaches cacahuètes

Céréales petit déjeuner : à Céréales petit déjeuner


base de blé, orge ou seigle à base de pétale de maïs

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Pommes et
Oranges
poires

Nectarine Kiwi

Champignons de Paris en
Champignons
conserve
de Paris frais
(Bien rincer les champignons et
consultez la quantité sur
l’application ou le programme)

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Lait de vache Lait de riz / amandes
Veillez à vos sources de calcium

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Ventre gon é : extrait des listes FODMAPs gratuites de
quelques aliments FODMAP (extrait du programme
FODMAP)

Céréales / féculents : pain, céréales, riz, pâtes, farines

ALIMENTS
les farines / amidons / son

Farine de maïs 100g (2/3 cup)

Farine de millet 100g (2/3 cup)

Farine de quinoa 100g (2/3 cup)

Farine de riz 100g (2/3 cup)

Farine de sarrasin 100g (2/3 cup)

Farine de Sorgo 100g (2/3 cup)

Farine de Te 100g (2/3 cup)

Farine d’igname 100g (2/3 cup)

Amidon de maïs 100g (2/3 cup)

Amidon de pomme de 100g (2/3 cup)


terre

Amidon de tapioca 100g (2/3 cup)

Son de riz 16g / 2 cuillères à soupe

Son d’avoine 22g / 2 cuillères à soupe

Poudre d’amandes 24g (1/4 cup) 48g (1/2 cup)


GOS

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ALIMENTS
les céréales

30g
10g
Amarante sou ée (3/4 cup)
(1/4 cup)
GOS - Fructane

Avoine, cuit 60g (1/4 cup)

47g
23g
Avoine, sec (cru) (1/2 cup)
(1/4 cup)
GOS - Fructane

Flocons d’avoine 52g (1/2 cup)

15g 30g
Pétales de maïs
(1/2 cup) Fructane

50g 120g
Pétales de quinoa
(1 cup) Fructane

ALIMENTS
les céréales

Pétales de riz 30g (1/4 cup)

Gruaux de sarrasin 135g (3/4 cup, cuit)

Millet écossé 184g (1cup cuit)

Riz basmati blanc 190g (1cup cuit)

Riz, brun 180g (1cup cuit)

380g
190
Riz, rouge (2 cup, cuites)
(1 cup cuit)
GOS

Quinoa, noir, rouge,


155g (1cup cuit)
blanc

Grains de maïs, en 250g 310g - 4 cup


75g - 1 cup
conserve Fructane Fructane

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Légumes : légumes frais, légumes racines, conserve, …

ALIMENTS
Légumes

Algues (nori) 5g - 2 feuilles

Algues : paillettes 150g - 1/2 cup


10g - 2 cuillères à café
Dulse Mannitol

Algues : paillettes 10g - 2 cuillères à café


5g - 1 cuillère à café
wakamé Mannitol

Artichaut, coeur, en 70g - 1/2 cup 75g - 1/2 cup


50g - 1/3 cup
conserve Fructose Fructose

182g - 2 cup 1/2 260g - 3 cup 1/2


Aubergine 75g - 1 cup
Sorbitol Sorbitol

Bettes 75g - 1 cup, haché

Betterave, en 120g - 1 cup 155g - 1 cup 1/3


60g - 1/2 cup
conserve Fructane Fructane

Betterave marinées 75g - 2/3 cup

Bok Choy 100g 150g - 1 cup 3/4


75g - 1 cup
Chou chinois Sorbitol Sorbitol

Brocoli (têtes 240g - 2 cup 2/3 270g - 2 cup 3/4


75g - 3/4 cup
uniquement) Fructose Fructose

Carottes 75g

Champignons de
75g - 6 champignons
paris (conserve)

Champignons, 15g 75g


10g
portobello, frais Mannitol Mannitol

Champignons noirs
70g - 1/2 cup
asiatiques secs

Chicorée frisée
75g - 7 feuilles
(salade frisée)

Piment vert 28g

35g
Piment rouge 28g
Fructane

Chou Kale 75g

Chou rave 75g - 1/2 cup

Chou cavalier 75g - 1 cup

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ALIMENTS
Légumes

Ciboulette 4g

Ciboulette chinoise 80g

40g - 1/2 cup 75g - 1 cup


Pousses d’ail 30g - 6 cuillères à soupe
Fructane + Fructose Fructane + Fructose

Haricots Mungo,
95g - 2/3 cup
germés

Haricot indiens, 83g - 3/4 cup 104g - 2 cup


75g - 1/2 cup
surgelés GOS GOS + fructane

Fruits : conserve, séchés …

ALIMENTS
Fruits

100g - 1/2 cup 207g - 1 pamplemousse


Pamplemousse 80g
Fructane Fructane

Papaye 140g - 1 cup, haché

30g - 2 cuillères à soupe 165g - 1 pomme


Pomme, granny smith 25g - 2 cuillères à café
Sorbitol Sorbitol + Fructose

20g - 2 cuillères à soupe 145g - 1 pêche


Pêche blanche 18g
Sorbitol Sorbitol + Fructane

45g - 1/3 cup 145g - 1 pêche


Pêche jaune 30g
Sorbitol Sorbitol

48g 75g
Raisin blanc 32g
Fructose Fructose

42g 75g
Raisin rouge 28g
Fructose Fructose

Ananas, au sirop, 107g - 1/2 cup 130g


90g
égouttés Fructane Fructane

40g - 4 litchis 150g - 15 litchis


Litchi 30g - 3 litchis
Sorbitol Sorbitol

150g - 1 tranche ne
15g - 1 demi cuillère à 20g - 2 cuillères à soupe
Pastèque, sans pépin Fructose + Fructane +
soupe (1/2) Fructose
Mannitol

10g - 1/2 cuillère à soupe 170g - 1 poire


Poire, mûre, pelée 5g - 1 cuillère à café
Fructose Sorbitol + Fructose

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Noix et graines

ALIMENTS
Noix et graines

Agar-Agar 7g

24g - 20 noix
Amandes 12g (10noix)
GOS

Cacahuètes 28g - 32 cacahuètes

134g - 16 châtaignes
Châtaignes, torre ées 84g - 10 châtaignes
GOS + Fructane

168g - 20 châtaignes, 295g


Châtaignes
bouillies GOS + Fructane

30g - 15 graines 36g - 18 graines


Graines de lotus 20g - 10 graines
GOS GOS

15g - 1 cuillère à soupe


Graines de carvi 10g - 2 cuillères à café
GOS

50g
Graines de chanvre 20g - 2 cuillères à soupe
GOS

Graines de chia (noires 48g - 4 cuillères à soupe


24g - 2 cuillères à soupe
ou blanches) Fructane

30g - 2 cuillères à soupe


Graines de lin 15g - 1 cuillère à soupe
GOS

Graines de pavot,
24g - 2 cuillères à soupe
blanc et noir

100g
Graines de courge 23g - 2 cuillères à soupe
Fructane

66g - 6 cuillères à soupe


Graines de sésame 11g - 1 cuillère à soupe
Fructane

6g - 1 cuillère à café, 70g


Graines de tournesol
écossées Fructane

135g - 35 moitiés de noix


Noix 30g - 10 moitiés de noix
Fructane

30g - 20 noisettes 100g - 66 noisettes


Noisettes 15g - 10 noisettes
GOS GOS + fructane

Noix de Pécan 20g - 10 cerneaux de noix

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Produits laitiers : laitier, soja, et sans lactose

Les fromages

ALIMENTS
Fromages

Fromage Parmigiano- 90g - 1/2 cup


40g
Reggiano GOS + Fructane

Fromage crémeux à
l’ail et aux nes 30g 40g
20g - 1 tranche
herbes (tartare, Fructane Fructane
Boursin…)

Fromage végétal
350g 420g
(attention aux 40g
Fructane Fructane
ingrédients)

Fromage végétal au 250g


40g
soja GOS + Fructane

Camembert 40g

Fromage, Colby 40g

Fromage, comté,
40g
français

Fromage, Havarti 40g

Fromage Manchego 40g

Fromage, Monterey
40g
Jack

Fromage, Brie,
40g
français

Cheddar 40g

250g 750g
Fromage de chèvre 40g
Lactose Lactose

60g - 3 cuillères à soupe 180 - 1 pot


Fromage, Quark 40g - 2 cuillère à soupe
Lactose Lactose

Fromage, queso 120g


40g
Fresco Lactose

Fromage cottage, à la 60g - 3 cuillères à soupe


40g
crème Lactose

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Le programme FODMAP
Pour aller plus loin et savoir vous pourrez trouver toutes les informations ici :
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