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Histoire du Québec et du Canada Présentation réalisée par

Gabriel Paquet (2022)


De 1608 à 1760
L’évolution de la société coloniale sous l’autorité de la
métropole française

1
Première partie

1608 à 1663
La Nouvelle-France aux mains des compagnies

2
2.1.1 La fondation de Québec

2.1.2 Mercantilisme et colonialisme au 17e siècle

2.1.3 La Compagnie des Cent-Associés

2.1.4 Brève occupation de Québec par les Anglais

2.1.5 Développement et organisation du territoire en Nouvelle-France

2.1.6 Participation de l’Église catholique au projet de colonisation

2.1.7 Peuplement de la colonie

2.1.8 Relations avec les Nations autochtones

2.1.9 Un climat d’insécurité


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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.1 La fondation de Québec
En 1607, le monopole de Pierre du Gua de Monts est renouvelé par le roi Henri IV.

En 1608, de Monts envoie Champlain en Amérique du Nord pour y fonder un poste de traite.
Champlain choisit l’emplacement de Québec, dont le nom en langue algonquienne signifie
« là où le fleuve se rétrécit ».

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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.1 La fondation de Québec
La région de Québec est un emplacement hautement stratégique et
prometteur pour l’implantation d’une colonie permanente dans la
vallée du Saint-Laurent.

● Le rétrécissement du fleuve Saint-Laurent permet de facilement


contrôler l’accès vers l’intérieur du continent par la voie maritime.
● Le Cap Diamant constitue un promontoire qui favorise la
surveillance du fleuve et la défense de la colonie.
● Québec se situe au confluent de la rivière Saint-Charles et du
fleuve Saint-Laurent, un lieu déjà employé par les premiers
peuples pour les échanges.
● La région est riche en terres fertiles.
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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.1 La fondation de Québec
Malgré tous ces avantages géographiques et la présence
d’alliés autochtones sur le territoire, les premiers temps de
l’habitation de Québec sont des plus pénibles.

● Tentative de mutinerie contre Samuel de Champlain


par Jean Duval, colon français et serrurier dans la
construction de l’habitation de Québec → pendaison
de Duval
● Sur 28 colons, seulement 8 survivent au froid, au
scorbut et au manque de vivres au cours du premier Croquis de l’habitation de Québec réalisé
par Samuel de Champlain
hiver à Québec

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Reproduction à l’échelle de l’habitation de Québec à l’occasion du
tricentenaire de la ville en 1908

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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.1 La fondation de Québec
Les premiers colons à Québec

Arrivée en 1617 de Paris, la famille Hébert est la première


famille de colons français à s’établir de façon permanente dans
la région et à vivre de leur agriculture et de leurs élevages.

Louis Hébert, le chef de famille, initialement apothicaire (ancêtre


des pharmaciens) en France, devient propriétaire de la terre qu’il
habite et cultive en Nouvelle-France en 1623.
Louis Hébert semant, estampe tirée
Avant sa mort en 1627, Louis Hébert a fait expédier en France de du livre Louis Hébert, premier colon
nombreuses plantes d’Amérique et a contribué au premier canadien et sa famille, de A. C.
Després, Montréal, 1918
ouvrage de botanique du Canada.
8
Statue de Marie Rollet et de ses enfants

Monument Louis-Hébert, parc Montmorency, ville de


Québec

Marie Rollet et Louis Hébert ont été les premiers colons français à s’
établir au Canada.

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2.1.1 La fondation de Québec

2.1.2 Mercantilisme et colonialisme au 17e siècle

2.1.3 La Compagnie des Cent-Associés

2.1.4 Brève occupation de Québec par les Anglais

2.1.5 Développement et organisation du territoire en Nouvelle-France

2.1.6 Participation de l’Église catholique au projet de colonisation

2.1.7 Peuplement de la colonie

2.1.8 Relations avec les Nations autochtones

2.1.9 Un climat d’insécurité


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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.2 Mercantilisme et colonialisme au 17e siècle
Au 17e siècle, le royaume de France, ainsi que ses voisins
d’Europe, pratiquent la doctrine économique du
mercantilisme.

Mercantilisme

❖ Système économique selon lequel la richesse et la


puissance d’un royaume reposent sur la quantité
de métaux précieux dont il dispose dans ses
coffres → système qui stimule l’exploitation des Le commerce triangulaire est en quelque
sorte l’emblème de la mise en marche du
ressources de colonies pour l’enrichissement de la système économique mercantiliste
métropole
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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.2 Mercantilisme et colonialisme au 17e siècle

Rôles des colonies Objectifs de la métropole

● Fournir la métropoles en ● Maximiser la masse de métaux


ressources naturelles au plus précieux (or et argent) qui
faible coût possible entrent sur son territoire
● Acheter des produits finis en ● Éviter le plus possible d’acheter
provenance de la métropole et des ressources et des produits
de nulle part ailleurs finis à des métropoles
étrangères
Bref, n’exister que pour enrichir la
métropole

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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
Modèle
privilég
2.1.2 Mercantilisme et colonialisme au 17e siècle et par ié p
Samue ar le roi Hen
l de Ch ri
amplai IV
n
Deux modèles coloniaux

Colonie comptoir Colonie de peuplement

● Objectif ● Objectifs
○ Fournir des matières premières à ○ Fournir des matières premières à
la métropole la métropole
● Un seul comptoir commercial peut ○ Peupler un territoire hors
suffir à satisfaire l’objectif métropole en y envoyant des
colons
● Territoire occupé de façon
● Territoire occupé de façon
temporaire par les quelques
permanente par de nombreux
administrateurs de la colonie
colons
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2.1.1 La fondation de Québec

2.1.2 Mercantilisme et colonialisme au 17e siècle

2.1.3 La Compagnie des Cent-Associés

2.1.4 Brève occupation de Québec par les Anglais

2.1.5 Développement et organisation du territoire en Nouvelle-France

2.1.6 Participation de l’Église catholique au projet de colonisation

2.1.7 Peuplement de la colonie

2.1.8 Relations avec les Nations autochtones

2.1.9 Un climat d’insécurité


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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.3 La Compagnie des Cent-Associés
Pierre Du Gua de Monts, qui avait l’exclusivité de la traite de fourrure dans la vallée du
Saint-Laurent depuis 1604, perd son monopole en 1608, le roi Henri IV ayant cédé à la pression des
marchands désireux de s’engager dans le lucratif commerce de la fourrure. Une période de
libre-concurrence entre ces marchands débute dans la région.

Cette période prend fin lorsque Champlain convainc un groupe d’investisseurs de fonder la


Compagnie du Canada qui obtient un monopole en 1613. Malgré sept années à prospérer du
commerce des fourrures, la compagnie n’a pas respecté son engagement de peupler la colonie
qui demeure essentiellement un comptoir commercial. Elle perd son monopole en 1620.

La Compagnie de Caen opère sous monopole de 1620 à 1627, mais comme ses prédécesseurs ne
respecte pas son obligation de peupler la colonie.

15
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.3 La Compagnie des Cent-Associés On est plutôt loin
de ce à quoi je
Bilan des premières compagnies sous monopole rêvais…

Compagnie Période Bilan de peuplement

Peuplement difficile en raison des hivers


Compagnie de Du Gua
1604 à 1608 rigoureux à Québec et de la perte soudaine
de Monts
de son monopole

Aucun monopole 1609 à 1612 Aucun peuplement → colonie comptoir

Ne respecte pas l’obligation de peupler la


Compagnie du Canada 1613 à 1620
colonie

Ne respecte pas l’obligation de peupler la


Compagnie de Caen 1620 à 1627
colonie
16
1. Quelle anomalie peut-on
observer dans ce portrait
démographique de la
Nouvelle-France en 1627?

2. Quelle peut en être la cause?

3. Quelle peut en être la


conséquence à long terme sur
le projet de peuplement de la
colonie?

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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.3 La Compagnie des Cent-Associés
En 1627, le plus proche ministre du roi Louis XIII, le
cardinal Richelieu, prend les choses en main. Convaincu
de la nécessité d’étendre l’influence française au-delà de Ça va
faire, le
ses frontières en mettant sur pied une véritable politique niaisage.
coloniale, il fonde une puissante compagnie :

La « Compagnie des Cent-Associés ».


Une centaine d’actionnaires, dont Champlain et Richelieu
eux-mêmes, investissent chacun 3000 livres pour
participer à cette aventure en souhaitant en retirer les
Portrait du cardinal Richelieu
bénéfices. (1642) par le peintre Philippe de
Champaigne 18
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.3 La Compagnie des Cent-Associés
Obligations de la Compagnie envers le roi

● « Faire traverser » 4000 personnes en 15


années d’opération
● Payer le transport, la nourriture et le
logement des colons durant leurs trois
premières années dans la colonie
● Financer les missions d’évangélisation
auprès des Autochtones

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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.3 La Compagnie des Cent-Associés
Ce qu’obtient la Compagnie en retour

● Le monopole du commerce de la fourrure


à perpétuité
● Le monopole de tout autre commerce qui
viendrait à se développer dans les 15
premières années du monopole
● La propriété du territoire de la
Nouvelle-France, alors aux frontières très
imprécises, ainsi que le droit d’accorder la
propriété de terres à sa guise

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2.1.1 La fondation de Québec

2.1.2 Mercantilisme et colonialisme au 17e siècle

2.1.3 La Compagnie des Cent-Associés

2.1.4 Brève occupation de Québec par les Anglais

2.1.5 Développement et organisation du territoire en Nouvelle-France

2.1.6 Participation de l’Église catholique au projet de colonisation

2.1.7 Peuplement de la colonie

2.1.8 Relations avec les Nations autochtones

2.1.9 Un climat d’insécurité


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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.4 Brève occupation de Québec par les
Anglais
La Compagnie des Cent-Associés rencontre des
obstacles dès la mise en marche de ses opérations.

La guerre franco-anglaise, un conflit qui intervient


dans le contexte de la guerre de Trente Ans, éclate
en 1627 et perdure jusqu’en 1629. Dans ces
Le siège de La Rochelle (1881) par le peintre Henri
circonstances, les navires de la Compagnie française
Motte
courent le risque d’être interceptés, voire attaqués
On peut y voir représenté le cardinal Richelieu, à
par les navires de guerre anglais. la fois en armure de guerre et en tenue de
cardinal, en train de commander le siège de la ville
protestante de La Rochelle durant la guerre
franco-anglaise de 1627 à 1629.
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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.4 Brève occupation de Québec par les Anglais
En 1627, le roi d’Angleterre autorise les marchands anglais
intéressés par le commerce des fourrures à armer leurs navires
pour prendre les possessions françaises dans la vallée du
Saint-Laurent.

David Kirke et ses frères ne se font pas prier.

Au printemps et à l’été 1628, ils pillent le poste de traite de


Tadoussac et tourmentent Champlain et les colons de l’habitation
Québec sans toutefois être capables d’obtenir leur reddition.
Portrait de David Kirke, auteur inconnu

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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.4 Brève occupation de Québec par les Anglais
En quittant Québec à la fin de l’été 1628, le navire de David Kirke
rencontre les navires de la Compagnie des Cent-Associés avec
400 colons à bord et les prend en chasse.

Kirke capture les navires, fait quelques prisonniers et renvoie les


colons vers la France.

Champlain et les colons à Québec passent donc l’hiver sans


ravitaillement. Kirke revient au printemps 1629 pour prendre la
colonie qui ne compte alors que 75 colons affaiblis par un rude
hiver. Champlain choisit de se rendre sans combattre.

L’épisode de la Nouvelle-France semble se terminer en 1629.


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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.4 Brève occupation de Québec par les Anglais
La guerre entre le royaume de France et son voisin européen
prend fin et le traité de Saint-Germain-en-Laye conclu en 1632
rétablit officiellement la paix entre les deux puissances. En vertu
de ce traité, la Nouvelle-France est rétrocédée au roi Louis XIII.

Dès les débuts de ses opérations, la Compagnie des


Cent-Associés est endettée et en retard sur ses engagements.
Toutefois, le projet de colonisation reprend et la Compagnie se
remet à distribuer des seigneuries et à recruter des colons.

Champlain revient à Québec en 1633 après avoir été nommé


Prisonnier des Anglais,
commandant de la Nouvelle-France. Il emmène avec lui 200 Champlain quitte Québec que
colons. vient de prendre Kirke (1942) par
l’illustrateur C.W. Jefferys
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2.1.1 La fondation de Québec

2.1.2 Mercantilisme et colonialisme au 17e siècle

2.1.3 La Compagnie des Cent-Associés

2.1.4 Brève occupation de Québec par les Anglais

2.1.5 Développement et organisation du territoire en Nouvelle-France

2.1.6 Participation de l’Église catholique au projet de colonisation

2.1.7 Peuplement de la colonie

2.1.8 Relations avec les Nations autochtones

2.1.9 Un climat d’insécurité


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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.5 Développement et organisation du territoire en Nouvelle-France
Le régime seigneurial

Le régime seigneurial a été implanté en Nouvelle-France en 1627, au même moment de la prise


de contrôle du commerce de la fourrure par la Compagnie des Cent-Associés.

Il est à la fois une organisation territoriale et sociale.

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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.5 Développement et organisation du territoire en Nouvelle-France
Le régime seigneurial

Organisation territorial

Le régime seigneurial est une méthode de division et de distribution des terres dans la colonie
selon le modèle en vigueur en France à la même époque.

● La Compagnie des Cent-Associés est responsable d’accorder des seigneuries.


● Les seigneuries sont des bandes de terre qui s’étirent à partir d’un cours d’eau vers
l’intérieur du territoire. Elles sont détenues par un seigneur.
● Le seigneur disposant d’une seigneurie est responsable de subdiviser sa terre en plus petites
portions, nommées censives, qu’il distribue à des paysans, qu’on nomme censitaires, et qui se
chargent de la cultiver.
28
Seigneurie Censives
Grande parcelle Subdivisions d’une
de terre accordée seigneurie
par la Compagnie exploitée par des
des Cent-Associés censitaires,
à un seigneur principalement
pour l’agriculture

29
30
31
32
Les traces laissées par le régime
seigneurial sont aujourd’hui
omniprésentes dans le paysage
québécois.
À gauche, une vue satellite du territoire
agricole de l’île d’Orléans et de la rive
sud du fleuve près de Québec montre
clairement le découpage territorial
typique au régime seigneurial.
On y voit les longues bandes de terres
perpendiculaires au cours d’eau s’
étendendre vers l’intérieur du territoire.

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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.5 Développement et organisation du territoire en Nouvelle-France
Le régime seigneurial

Organisation sociale

Le régime seigneurial est l’institution au cœur des rapports sociaux en Nouvelle-France. Il est le
principal facteur qui définit la hiérarchie sociale.

Les seigneurs sont l’élite de la société néo-française. Ils peuvent être des nobles, des
administrateurs coloniaux, des commerçants, des officiers militaires ou des membres haut placés du
clergé catholique. Ils sont généralement fortunés et influents.

Les censitaires, pour leur part, sont des agriculteurs, des artisans, de petits commerçants qui vivent
du travail de la terre et de leur savoir-faire.

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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.5 Développement et organisation du territoire en Nouvelle-France
Le régime seigneurial

Organisation sociale

Les seigneurs et les censitaires ont certains devoirs à respecter les uns à l’égard des autres.

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Devoirs du seigneur Devoirs du censitaire

● Être fidèle au seigneur


● Être fidèle au roi de France
● Exploiter sa terre → défricher la terre pour la
● Accorder des censives à des censitaires qui rendre cultivable, puis la cultiver
en font la demande et qui s’engagent à
respecter leurs devoirs ● Payer au seigneur une rente seigneuriale
(montant d’argent ou une certaine quantité
● Construire, opérer et entretenir un moulin à de la production agricole) → forme de loyer
farine
● Entretenir les chemins de la seigneurie qui
● Tenir les autorités informées de l’état de sa passent sur la censive
seigneurie (population, sommes perçues
auprès des censitaires) ● Offrir au seigneur trois journées de corvée
(travaux divers sur la seigneurie) par année

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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.5 Développement et organisation du
territoire en Nouvelle-France
Commerce des fourrures et expansion du territoire

La principale activité économique de la Nouvelle-France,


et de loin, est la traite de la fourrure. Le commerce de cette
ressource est la raison d’être de la colonie.

La recherche de nouvelles alliances commerciales avec les


nations autochtones et la consolidation de celles déjà
existantes poussent les Français à explorer et à
revendiquer un territoire très vaste qui s’étend vers 1660
progressivement toujours plus loin à l’intérieur du continent
nord-américain.
37
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.5 Développement et organisation
du territoire en Nouvelle-France
Grandes régions de la Nouvelle-France

Pour la durée de son existence, le peuplement


de la Nouvelle-France se concentre autour de
deux grandes régions.

➔ Le Canada
➔ L’Acadie

38
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.5 Développement et organisation
du territoire en Nouvelle-France
Grandes régions de la Nouvelle-France

Le Canada

● La vallée du Saint-Laurent en est la


principale caractéristique géographique
● Comprend les principaux foyers de
population (Québec, Ville-Marie,
Trois-Rivières)
● Coeur économique de la Nouvelle-France
→ territoire principal de la fourrure

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2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.5 Développement et organisation
du territoire en Nouvelle-France
Grandes régions de la Nouvelle-France

L’Acadie

● La région s’organise principalement aux


abords de la baie de Fundy, mais s’étend
progressivement au nord, aux abords du
golfe du Saint-Laurent
● Dès le 17e siècle, la région est politiquement
instable (présence anglaise au sud, petits
conflits entre seigneurs locaux) voit sa
population augmenter plus lentement que
celle du Canada 40
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.5 Développement et organisation du
territoire en Nouvelle-France
Les principaux établissements

Québec

● Fondé en 1608
● Samuel de Champlain en est le fondateur
● Premier établissement permanent couronné de
succès en Nouvelle-France
● D’abord fondé pour des motifs commerciaux,
Québec sera le coeur économique et
démographique de la Nouvelle-France jusqu’à son
passage sous le pouvoir anglais en 1760
41
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.5 Développement et organisation du
territoire en Nouvelle-France
Les principaux établissements

Trois-Rivière

● Fondé en 1634
● Sieur de Laviolette en est le fondateur présumé
● Fondé pour des motifs commerciaux →
emplacement stratégique à l’embouchure de la
rivière Saint-Maurice, territoire riche en fourrures
au nord de la région, poste de traite fondé suite à
la demande des alliés algonquins

42
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.5 Développement et organisation du
territoire en Nouvelle-France
Les principaux établissements

Ville-Marie

● Fondé en 1642
● Paul de Chomedey de Maisonneuve et Jeanne
Mance en sont le fondateur et la fondatrice
● Dernier arrêt : il est impossible de remonter le
cours du fleuve plus loin que Ville-Marie en
raison de la présence des rapides de Lachine
● Fondé pour pour des motifs religieux →
établissement missionnaire, projet de fonder une
43
société chrétienne modèle
Une façon plus adéquate ou
représentative de montrer
l’occupation du territoire
nord-américain par les
Européens au 17e siècle

(Cliquez sur l’image pour l’agrandir)

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2.1.1 La fondation de Québec

2.1.2 Mercantilisme et colonialisme au 17e siècle

2.1.3 La Compagnie des Cent-Associés

2.1.4 Brève occupation de Québec par les Anglais

2.1.5 Développement et organisation du territoire en Nouvelle-France

2.1.6 Participation de l’Église catholique au projet de colonisation

2.1.7 Peuplement de la colonie

2.1.8 Relations avec les Nations autochtones

2.1.9 Un climat d’insécurité


45
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.6 Participation de l’Église catholique au projet de colonisation
Bien que la principale motivation de certains royaumes d’Europe les poussant à se lancer
dans la colonisation de différentes régions à l’extérieur de leur continent soit d’exploiter des
ressources stratégiques pour leur enrichissement (métaux précieux, épices, fourrures, etc.) et
l’accroissement de leur puissance, le colonialisme européen sera également marqué par
des motivations profondément religieuses.

En effet, dès le tout début, l’institution de l’Église catholique contribuera au projet de


colonisation en s’interposant entre certaines puissances européennes pour prévenir l’
émergence de conflits en lien à la convoitise commune de différentes régions, mais aussi en
soutenant les royaumes colonisateurs pour s’assurer que l’expansion du monde européen
s’accompagne d’un agrandissement de l’influence de la religion catholique à l’échelle du
globe.
46
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.6 Participation de l’Église catholique au projet de colonisation
Les communautés religieuses

Les communautés religieuses, aussi appelées « ordres religieux » ou «


congrégations religieuses », sont des regroupements d’individus qui partagent
une même foi et qui travaillent à une mission commune en lien avec ladite
religion.

Plusieurs communautés religieuses de confession catholique participent au


projet de colonisation de la Nouvelle-France.

Elles y remplissent différentes missions. Elles sont chargées notamment de l’


évangélisation des populations autochtones, d’offrir des soins de santé et L’arrivée des Ursulines
d’offrir une instruction aux plus jeunes. en 1639 (1908), par le
peintre James Craig
47
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.6 Participation de l’Église catholique au projet de colonisation
Les communautés religieuses

La prochaine diapositive nous informe des principales communautés religieuses présentes


en Nouvelle-France, la date de leur arrivée, leurs principales vocations et leurs principales
réalisations.

Le Monastère des Ursulines L’Hôtel-Dieu de Québec fondé en L’Hôtel-Dieu de Montréal fondé


48
fondé en 1639 1639 en 1642
Communauté religieuse Date d’arrivée Services offerts Principaux lieux desservis

Huronie (secteur au nord des Grands


Enseignement aux garçons
Jésuites 1611 Lacs occupé par la nation des
et service du culte Hurons-Wendats)

Récollets 1615 Service du culte Huronie et Montréal

Enseignement aux jeunes Québec (fondatrices du monastère des


Ursulines 1639 Ursulines)
filles

Québec (fondatrice de l’Hôtel-Dieu de


Augustines 1639 Soins de santé Québec, premier hôpital en Amérique
du Nord)

Enseignement aux garçons Montréal (fondateurs du Séminaire des


Sulpiciens 1657 Sulpiciens, ou Séminaire de Montréal)
et service du culte

Filles séculières de la Montréal (au coeur de la fondation de


Enseignement aux jeunes
Congrégation de 1658 Ville-Marie, projet d’y fonder une
filles société chrétienne modèle)
Notre-Dame de Montréal

Hospitalières de Montréal (opératrices de l’Hôtel-Dieu


1659 Soins de santé
de Montréal)
Saint-Joseph
49
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.6 Participation de l’Église catholique au
projet de colonisation
Évangélisation des populations autochtones

Pour faire grandir son influence dans de nouvelles


régions du monde, l’Église est très active pour
convertir les populations autochtones d’Amérique du
Nord au catholicisme.

Les Jésuites et les Récollets sont les principales


communautés religieuses impliquées dans cette Représentation du père Jacques Marquette qui
mission. prêche la foi catholique auprès d’Autochtones
(1869) par le peintre Wilhelm Lamprecht

50
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.6 Participation de l’Église catholique au projet de colonisation
Évangélisation des populations autochtones

Différentes méthodes sont employées par les missionnaires chrétiens dans leur tentative d’
évangéliser les populations autochtones.

● Certains vont à la rencontre des communautés autochtones pour vivre avec elles et
apprendre leur langue pour mieux leur transmettre la religion catholique
● Certains fondent des missions, des villages construits en plein territoire autochtone où sont
fondés des écoles et des églises
● Certains fondent des réductions, qui sont des villages à proximité des établissements
européens au sein desquels vivent des Autochtones « domiciliés » qui adhèrent à la religion
catholique et au mode de vie européen

51
Reconstitution de la mission
de Sainte-Marie-au-pays-des-
Hurons
Cette mission catholique a été
fondée par les Jésuites en 1632 en
plein territoire de la nation des
Hurons-Wendats, au sud de la baie
géorgienne sur le territoire actuel
de l’Ontario.

Elle a été abandonnée par les


missionnaires jésuites en 1649
alors que les attaques par les
nations iroquoises s'intensifient
dans la région.

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53
2.1.1 La fondation de Québec

2.1.2 Mercantilisme et colonialisme au 17e siècle

2.1.3 La Compagnie des Cent-Associés

2.1.4 Brève occupation de Québec par les Anglais

2.1.5 Développement et organisation du territoire en Nouvelle-France

2.1.6 Participation de l’Église catholique au projet de colonisation

2.1.7 Peuplement de la colonie

2.1.8 Relations avec les Nations autochtones

2.1.9 Un climat d’insécurité


54
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.7 Peuplement de la colonie
Évolution démographique

La Compagnie des Cent-Associés ne réussit pas à répondre à son obligation d’implanter 4000
colons français en la Nouvelle-France dans les quinze premières années suivant l’attribution de
son monopole de la traite des fourrures sur son territoire en 1627.

Toutefois, les efforts de peuplement ont un impact réel sur le développement démographique de
la colonie.

Si seulement une centaine de colons habitent en Nouvelle-France en 1627, le premier


recensement en 1666 révèle que leur nombre est passé à 3215.

55
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.7 Peuplement de la colonie
Évolution démographique

56
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.7 Peuplement de la colonie
Difficulté de recrutement et de garder les colons sur place

Malgré que la Compagnie des Cent-Associés, les seigneurs de Nouvelle-France et les différentes
communautés religieuses travaillent sans relâche pour recruter des colons, il demeure très difficile
de convaincre des sujets de la couronne française d’émigrer vers la colonie.

Les hivers rigoureux, le travail difficile de défrichage et de construction, ainsi que les récits
d’attaques iroquoises présentent la Nouvelle-France comme un environnement hostile pour les
Européens.

Environ la moitié des Français qui traversent l’Atlantique retournent en France.

57
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.7 Peuplement de la colonie
Les engagés

Pour répondre aux besoins de main-d'œuvre, la Compagnie des Cent-Associés, les seigneurs et
les communautés religieuses ont recours aux engagés.

Les engagés sont des travailleurs principalement spécialisés dans les domaines de la construction
qui acceptent des contrats de travail à durée déterminée en échange d’un salaire.

La durée d’un contrat étant généralement de trois ans, il est fréquent d’y faire référence par le
terme « trente-six-mois ».

Certains choisissent par la suite de rester en Nouvelle-France, mais la majorité quittent pour la
France une fois leur contrat terminé.

58
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.7 Peuplement de la colonie
Répartition de la population de la Nouvelle-France en 1666
Problèmes démographiques

Bien que la population augmente, le


problème de déséquilibre entre hommes
et femmes persiste.

La situation est expliquée par le fait que


les travaux à effectuer dans la colonie
(construction, commerce, exploration)
sont à l’époque effectués exclusivement
par des hommes, alors que les femmes
ont des rôles traditionnellement rattachés
à la vie de famille.
59
2.1.1 La fondation de Québec

2.1.2 Mercantilisme et colonialisme au 17e siècle

2.1.3 La Compagnie des Cent-Associés

2.1.4 Brève occupation de Québec par les Anglais

2.1.5 Développement et organisation du territoire en Nouvelle-France

2.1.6 Participation de l’Église catholique au projet de colonisation

2.1.7 Peuplement de la colonie

2.1.8 Relations avec les Nations autochtones

2.1.9 Un climat d’insécurité


60
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.8 Relations avec les Nations
autochtones
La Huronie et l’Iroquoisie

Des nations autochtones de la famille


linguistique iroquoienne se démarquent par
leur implication dans le commerce des
fourrures avec les Européens dans l’est de
l’Amérique du Nord au 17e siècle :

● Les Hurons-Wendats
● La Confédération des Cinq-Nations
iroquoises
61
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.8 Relations avec les Nations
autochtones
La Huronie et l’Iroquoisie

Les Hurons-Wendats sont la nation la plus


commerçante de la région des Grands Lacs.

Leur territoire, situé entre la baie géorgienne


(lac Supérieur) et le lac Ontario, se trouve en
plein cœur d’un vaste réseau de routes des
fourrures qui converge vers la vallée du
Saint-Laurent.

62
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.8 Relations avec les Nations
autochtones
La Huronie et l’Iroquoisie

Les Cinq-Nations iroquoises, pour leur part,


occupent un territoire principalement au sud
de la vallée du Saint-Laurent, du lac Ontario
et du lac Érié.

Il s’agit de nations également très


commerçantes. Ils se sont alliés avec les
Hollandais et les Anglais qui ont pris pied au
sud de leur territoire.

63
64
Le commerce des fourrures
dans le nord-est de
l’Amérique vers 1640

65
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.8 Relations avec les Nations
autochtones
La Huronie et l’Iroquoisie

Les Hurons-Wendats et les Iroquois des


Cinq-Nations étaient en guerre bien avant
l’arrivée des Européens en Amérique du
Nord.

L’intégration de ces nations à des réseaux


d’alliances commerciales et politiques entre
puissances européennes rivales intensifie les
conflits déjà existants.

66
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.8 Relations avec les Nations autochtones
Alliance avec les Hurons-Wendats

En 1616, les Français établis dans la vallée du


Saint-Laurent et la confédération huronne-wendat
concluent une alliance politique et commerciale.

La position géographique de la nation autochtone est o nie


r
Hu
avantageuse et fait d’eux des alliés commerciaux de
choix pour le commerce des fourrures. En l’espace de
quelques années, les Hurons-Wendats deviennent la
nation la plus commerçante de l’est de l’Amérique du
Nord.

67
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.8 Relations avec les Nations autochtones
Alliance avec les Hurons-Wendats

Les contacts entre les alliés sont étroits.

Les explorateurs français cartographient la région des


Grands Lacs habitée par les Hurons-Wendats.

Des missionnaires jésuites et récollets s’aventurent


également en Huronie dans l’objectif d’évangéliser les
populations sur place. Ils jugent que le mode de vie
sédentaire des Hurons-Wendats facilite leur conversion Novae Franciae accurata delineatio (1657), carte
à la religion catholique. dessinée par Francesco Giuseppe Bressani,
missionnaire jésuite en Nouvelle-France

68
Rappel!
Reconstitution de la mission
de Sainte-Marie-au-pays-des-
Hurons
Cette mission catholique a été
fondée par les Jésuites en 1632 en
plein territoire de la nation des
Hurons-Wendats, au sud de la baie
géorgienne sur le territoire actuel
de l’Ontario.

Elle a été abandonnée par les


missionnaires jésuites en 1649
alors que les attaques par les
nations iroquoises s'intensifient
dans la région.

69
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.8 Relations avec les Nations
autochtones
Intensification des guerres avec les Iroquois

Pendant que les Hurons-Wendats prospèrent en


commerçant avec les Français dans la vallée du
Saint-Laurent, les Iroquois s’enrichissent
également en faisant des échanges avec leurs
alliés hollandais et anglais.

Leur position géographique est avantageuse


puisque leur territoire est traversé par la rivière
Hudson sur laquelle les Hollandais opèrent de
nombreux postes de traite.
70
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.8 Relations avec les Nations autochtones
Intensification des guerres avec les Iroquois

En 1624, les Français et les Iroquois concluent une


paix.

À cette époque, les Iroquois souhaitent concentrer leurs


forces pour combattre leurs ennemis au sud et ainsi
obtenir l’exclusivité du commerce des fourrures avec
les Hollandais et les Anglais.

Une fois cet objectif atteint, leur attention se tourne


Représentation colorisée de la bataille du lac
vers le commerce des fourrures qui enrichit leurs Champlain qui se déroula en 1609
ennemis dans la vallée du Saint-Laurent.
71
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.8 Relations avec les Nations autochtones
Intensification des guerres avec les Iroquois

Si en 1639 les Français refusent toujours d’échanger


des armes à feu avec leurs alliés, de peur de les voir se
retourner contre eux un jour, les Hollandais pratiquent la
liberté de commerce et n’hésitent pas à échanger des
fusils pour des fourrures.

En 1641, les Iroquois décident de mettre les moyens


nécessaires en œuvre pour prendre le contrôle du
commerce des fourrures dans la vallée du
Saint-Laurent.

72
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.8 Relations avec les Nations autochtones
Intensification des guerres avec les Iroquois

Dès 1641, les Iroquois attaquent continuellement Ville-Marie, au


point où les cultivateurs doivent s’armer pour travailler leurs terres.

Dans une tentative de freiner les incursions iroquoises, Charles


Jacques Huault de Montmagny, le gouverneur de Nouvelle-France,
fait construire un fort à l’embouchure de la rivière Richelieu sur le
Saint-Laurent, principale voie de passage des Iroquois.

La Compagnie des Cent-Associés ne maintient qu’une centaine de


soldats dans la colonie, ce qui est bien trop peu pour la défendre
contre les attaques répétées des Iroquois.
73
Bassin versant de la rivière Richelieu
La rivière Richelieu est le principal
passage reliant les territoires iroquois à la
vallée du Saint-Laurent. Le contrôle de
cette voie maritime est donc un enjeu
crucial dans la guerre qui oppose les
Français et les Cinq-Nations iroquoises.

Le fort Richelieu est construit par les


Français au confluent de la rivière
Richelieu et du fleuve Saint-Laurent dans
un effort de freiner les incursions
iroquoises en Nouvelle-France.

74
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.8 Relations avec les Nations autochtones
Destruction de la Huronie (1648-1650)

Les populations autochtones d’Amérique du Nord sont affaiblies par


le choc microbien. En entrant en contact avec les Européens, les
populations ont contracté des maladies auxquelles leurs systèmes
immunitaires ne sont pas adaptés. Parmi celles-ci, la petite vérole
(variole) fait des ravages au sein de toutes les communautés.

Vers la fin des années 1640, les Hurons-Wendats sont en contact étroit


avec les Européens puisque des missionnaires jésuites habitent avec
eux sur leur territoire depuis quelques décennies. Les communautés
huronnes-wendates sont fortement affaiblies par les épidémies.

75
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.8 Relations avec les Nations autochtones
Destruction de la Huronie (1648-1650)

De 1648 à 1650, les Iroquois mènent des offensives intensives en


Huronie dans l’objectif d’éradiquer la présence de leurs ennemis dans
la région des Grands Lacs pour ainsi prendre le contrôle de la traite
des fourrures dans la vallée du Saint-Laurent.

Forts de leurs armes à feu, les guerriers iroquois détruisent les villages
hurons-wendats un à un. Ils pillent les ressources et font de nombreux
prisonniers. Parmi eux, les pères jésuites Jean de Brébeuf et Charles
Lalemant sont faits prisonniers en mars 1649. Ils subissent des tortures
atroces avant d’être mis à mort.

76
Le massacre des Hurons
par les Iroquois
(1827-1828)

Oeuvre du peintre Joseph


Légaré

77
78
79
2.1.1 La fondation de Québec

2.1.2 Mercantilisme et colonialisme au 17e siècle

2.1.3 La Compagnie des Cent-Associés

2.1.4 Brève occupation de Québec par les Anglais

2.1.5 Développement et organisation du territoire en Nouvelle-France

2.1.6 Participation de l’Église catholique au projet de colonisation

2.1.7 Peuplement de la colonie

2.1.8 Relations avec les Nations autochtones

2.1.9 Un climat d’insécurité


80
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.9 Un climat d’insécurité
Vers les années 1650, le portrait du projet de colonie de peuplement en Nouvelle-France est
peu reluisant. La guerre avec les Iroquois rend le développement de la colonie presque
impossible.

L’agriculture et le défrichage des terres ont presque complètement arrêté près de Ville-Marie en
raison des attaques dans la région. La situation est si critique qu’en 1652, on songe à
abandonner le poste de Ville-Marie.

La destruction de la Huronie a fait perdre à la France son principal allié dans le commerce
des fourrures. La rivière des Outaouais est bloquée par les Iroquois et le seul poste de traite de
la vallée du Saint-Laurent qui reçoit des fourrures en quantités appréciables est celui de
Tadoussac.

81
2.1 La Nouvelle-France aux mains des compagnies
2.1.9 Un climat d’insécurité
La colonie appelle la France à l’aide, mais le nombre de
soldats envoyés est insuffisant pour assurer la sécurité des
colons.

Vers 1660, le commerce des fourrures est presque à l’arrêt.


S’il cesse d’être profitable, les quelque 2500 colons ont le
choix de plier bagages et retourner en France ou d’être
abandonnés à la merci des attaques iroquoises.

La Nouvelle-France est à la croisée des chemins. Le


royaume de France doit intervenir ou abandonner son
projet de colonie dans la vallée du Saint-Laurent pour de Scène de la bataille de Long Sault.
bon. qui opposait une poignée de
Français et leurs alliés à des
centaines d’Iroquois 82
Deuxième partie

1663 à 1713
Prise en charge de la Nouvelle-France par le roi

83
3.1.1 L’accession au trône du roi Louis XIV

3.1.2 Organisation politique de la colonie royale

3.1.3 Pacification de l’Amérique française

3.1.4 Politiques de peuplement

3.1.5 Diversification de l’économie de la Nouvelle-France

3.1.6 Organisation du commerce des fourrures

3.1.7 Expansion territoriale de la Nouvelle-France

3.1.8 Relations entre Français et peuples autochtones

84
3.1 Prise en charge de la Nouvelle-France par le roi
3.1.1 L’accession au trône du roi Louis XIV
Né en 1638, Louis XIV, alors âgé de 4 ans, succède au roi Louis
XIII suite à sa mort en 1643. Trop jeune pour gouverner, c’est sa
mère, la reine Anne d’Autriche, qui assure la régence avec
l’assistance du cardinal Mazarin, un proche conseiller du défunt
roi.

À la mort du cardinal Mazarin, en 1661, Louis XIV prend en


charge la gouvernance du royaume de France.

Son règne est marqué par la centralisation des pouvoirs entre les
mains du souverain et de ses plus proches conseillers. On se
souvient du “Roi-Soleil” comme de l’architecte de l’absolutisme Anne d'Autriche et le futur roi
de droit divin. Louis XIV, peintre non identifié
85
3.1 Prise en charge de la Nouvelle-France par le roi
3.1.1 L’accession au trône du roi Louis XIV
Absolutisme de droit divin

(Synonyme : monarchie absolue de droit divin)

Idéologie politique selon laquelle le roi obtient son autorité


directement de Dieu, autorité qui de ce fait se manifeste par la
concentration de l’ensemble des pouvoirs politiques sous la
couronne.

Selon cette doctrine, le roi est une manifestation de la volonté


divine sur Terre, puisque Dieu se manifeste à travers le roi pour
qu’il gouverne les êtres humains. Le roi règne sans partage et
n’a à rendre de comptes ni à l’Église, ni au peuple. Portrait de Louis XIV en
costume de sacre (1701), huile
sur toile de Hyacinthe Rigaud 86
3.1.1 L’accession au trône du roi Louis XIV

3.1.2 Organisation politique de la colonie royale

3.1.3 Pacification de l’Amérique française

3.1.4 Politiques de peuplement

3.1.5 Diversification de l’économie de la Nouvelle-France

3.1.6 Organisation du commerce des fourrures

3.1.7 Expansion territoriale de la Nouvelle-France

3.1.8 Relations entre Français et peuples autochtones

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3.1 Prise en charge de la Nouvelle-France par le roi
3.1.2 Organisation politique de la colonie royale

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3.1.1 L’accession au trône du roi Louis XIV

3.1.2 Organisation politique de la colonie royale

3.1.3 Pacification de l’Amérique française

3.1.4 Politiques de peuplement

3.1.5 Diversification de l’économie de la Nouvelle-France

3.1.6 Organisation du commerce des fourrures

3.1.7 Expansion territoriale de la Nouvelle-France

3.1.8 Relations entre Français et peuples autochtones

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3.1 Prise en charge de la Nouvelle-France par le roi
3.1.3 Pacification de l’Amérique française

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3.1.1 L’accession au trône du roi Louis XIV

3.1.2 Organisation politique de la colonie royale

3.1.3 Pacification de l’Amérique française

3.1.4 Politiques de peuplement

3.1.5 Diversification de l’économie de la Nouvelle-France

3.1.6 Organisation du commerce des fourrures

3.1.7 Expansion territoriale de la Nouvelle-France

3.1.8 Relations entre Français et peuples autochtones

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3.1 Prise en charge de la Nouvelle-France par le roi
3.1.4 Politiques de peuplement

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3.1.1 L’accession au trône du roi Louis XIV

3.1.2 Organisation politique de la colonie royale

3.1.3 Pacification de l’Amérique française

3.1.4 Politiques de peuplement

3.1.5 Diversification de l’économie de la Nouvelle-France

3.1.6 Organisation du commerce des fourrures

3.1.7 Expansion territoriale de la Nouvelle-France

3.1.8 Relations entre Français et peuples autochtones

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3.1 Prise en charge de la Nouvelle-France par le roi
3.1.5 Diversification de l’économie de la Nouvelle-France

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3.1.1 L’accession au trône du roi Louis XIV

3.1.2 Organisation politique de la colonie royale

3.1.3 Pacification de l’Amérique française

3.1.4 Politiques de peuplement

3.1.5 Diversification de l’économie de la Nouvelle-France

3.1.6 Organisation du commerce des fourrures

3.1.7 Expansion territoriale de la Nouvelle-France

3.1.8 Relations entre Français et peuples autochtones

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3.1 Prise en charge de la Nouvelle-France par le roi
3.1.6 Organisation du commerce des fourrures

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3.1.1 L’accession au trône du roi Louis XIV

3.1.2 Organisation politique de la colonie royale

3.1.3 Pacification de l’Amérique française

3.1.4 Politiques de peuplement

3.1.5 Diversification de l’économie de la Nouvelle-France

3.1.6 Organisation du commerce des fourrures

3.1.7 Expansion territoriale de la Nouvelle-France

3.1.8 Relations entre Français et peuples autochtones

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3.1 Prise en charge de la Nouvelle-France par le roi
3.1.7 Expansion territoriale de la Nouvelle-France

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3.1.1 L’accession au trône du roi Louis XIV

3.1.2 Organisation politique de la colonie royale

3.1.3 Pacification de l’Amérique française

3.1.4 Politiques de peuplement

3.1.5 Diversification de l’économie de la Nouvelle-France

3.1.6 Organisation du commerce des fourrures

3.1.7 Expansion territoriale de la Nouvelle-France

3.1.8 Relations entre Français et peuples autochtones

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3.1 Prise en charge de la Nouvelle-France par le roi
3.1.8 Relations entre Français et peuples autochtones

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