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DOSSIER -DOCUMENTAIRE-

Pourquoi la Nouvelle-France de 1608 à 1663 est-elle une


colonie-comptoir?

CONTEXTE
Aux 16e et 17e siècles, les puissances européennes se lancent à la conquête de nouveaux territoires
dans l’espoir d’y trouver des richesses (or et argent) et des matières premières qu’elles pourront
transformer et vendre, leur assurant ainsi prospérité et pouvoir. Samuel de Champlain fonde
l’établissement de Québec en 1608 et par le fait même, la ville de Québec. La Nouvelle-France est
née.

« Mercantilisme : doctrine économique


qui vise l’enrichissement des États par
l’accumulation des principales
richesses que sont l’or et l’argent. Une
colonie ne doit exister que pour fournir
des matières premières à la métropole;
il est interdit d’y créer des
manufactures qui feraient concurrence
à la métropole. »

Source du texte : Jacques Mathieu, La Nouvelle- Source de l’image : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
France. Les Français en Amérique du Nord, XVI e-XVIIIe Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
siècle, Paris/Québec, Belin/Les Presses de l’Université
Laval, 1991, p. 110.

Avec ton enseignant, analyse le texte et l’image ci-dessus.


● Qui sont les acteurs?
● Quels constats peux-tu tirer en observant la carte?
● Quels liens peux-tu établir entre le texte et la carte (Comment le texte t’amène-t-il à mieux
comprendre une carte, un graphique ou une image?)
Inscris tes réponses dans le tableau.

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DOCUMENTS HISTORIQUES

Document 1 : L’exploration du territoire

Au début du 17e siècle, l’État français finance des expéditions dans le but d’explorer le territoire, de
recenser ses ressources et d’établir un premier contact avec les Autochtones. Dans ses écrits,
Champlain démontre bien l’importance de ces peuples pour les Français :

« J’avais un jeune garçon [Étienne Brûlé] qui avait déjà hiverné deux ans à Québec, lequel avait le
désir d’aller avec les Algonquins, pour apprendre la langue [...] pour savoir quel était leur pays, voir le
grand lac, remarquer les rivières, quels peuples y habitent ; ensemble découvrir les mines et choses
les plus rares de ces lieux et peuples, afin qu’à son retour nous puissions être informés de la vérité. »

Source de l’extrait : Samuel de Champlain, Les voyages du Sieur de Champlain (1613), en ligne, p. 141.

Source de l’image : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA). Adapté de Écho d’un
peuple.

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Document 2 : Le commerce des fourrures

« Au cours des 17e et 18e siècles, le


commerce de la fourrure en Nouvelle-
France représente jusqu'à 70 % de ses
exportations commerciales [vers la
métropole]. Ce commerce est le
monopole de compagnies qui se
réservent le droit d'exportation du
castor [...].

Ce commerce est fondé sur le troc ou la traite des fourrures avec les Amérindiens. Le troc est
un échange de marchandises. Ainsi, les Amérindiens n'échangent pas leurs fourrures contre
de l'argent, mais contre d'autres marchandises. »

Source du texte : Caroline Masse, Nouvelle-France (1600-1763), Musée McCord, en ligne.


Source de l’image : Archibald Bruce Stapleton, Radisson et Des Groseillers établissant le commerce des fourrures dans le Nord-Ouest, 1662 ,
Musée McCord, M993.154.313. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).

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Document 3 : Entente entre le Roi de
France et les compagnies de fourrures

« De 1608 à 1663, l'administration de la


colonie est confiée à des compagnies de
commerce formées de marchands de
diverses villes de France. Les compagnies
qui se succèdent s'engagent à peupler et à
développer cette terre française en
Amérique, en retour du privilège exclusif
[monopole] d'exploiter ses ressources. La
Compagnie des Cent-Associés, une création
du grand ministre de Louis XIII, le cardinal
de Richelieu, gère la Nouvelle-France [...]
de 1627 à 1663. »

Source du texte : « Nouvelle-France », Encyclopédie


canadienne, en ligne.
Source de l’image : Service national du RÉCIT, domaine de
l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).

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Document 4 : Le recensement de Jean Talon

Lorsque Jean Talon arrive dans la colonie en 1665, il effectue le recensement de la population de la
Nouvelle-France. À cette date, pour six hommes qui cherchent à se marier, il n’y a qu’une seule
femme disponible. Ce déséquilibre entre le nombre d’hommes et de femmes s’explique notamment
par le fait que la colonie attire davantage de missionnaires et de jeunes hommes désirant travailler
dans le commerce des fourrures que de familles. Cette situation représente un obstacle de taille pour
peupler la colonie.

Source du texte : Robert Larin, Brève histoire du peuplement en Nouvelle-France, Sillery, Septentrion, 2000, p. 145.

Source de l’image : Graphique du Récit national de l’univers social, à partir des données de Statistiques historiques du Canada, «
Recensements du Canada, 1665-1871 », en ligne. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).

Document 5 : La foi catholique en


Amérique

Dans la première moitié du 17 e


siècle, un grand nombre de
missionnaires viennent en Nouvelle-

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France pour convertir les
“sauvages” à la foi catholique.
Plusieurs vont à la rencontre de ces
peuples, en suivant les explorateurs
lors de leurs excursions en territoire
autochtone. Quelques-uns tentent
plutôt de créer des missions pour
favoriser leur évangélisation. C’est
dans cet esprit que Ville-Marie
(Montréal) voit le jour.

En 1643, les membres de la Société de Notre-Dame de Montréal, instigatrice de ce projet de


fondation, rédigent un manifeste dans lequel ils exposent et défendent leurs objectifs :

« Ainsi Dieu, grand amateur du salut des hommes [...] semble avoir choisi cette situation de Montréal
[...] pour y assembler un peuple composé de Français et des Sauvages qui seront convertis pour les
rendre sédentaires, les former à cultiver [...] la terre, les unir sous une même discipline dans les
exercices de la vie chrétienne [...] et faire célébrer les louanges de Dieu en un désert, où Jésus-Christ
n’a jamais été nommé [...]. »

Source du texte : Jean-Jacques Olier et Élie Laisné de la Marguerie (auteurs présumés), Les véritables motifs de messieurs et dames de la
Société de Notre-Dame de Montréal pour la conversion des sauvages de la Nouvelle-France, Paris, 1643, p. 25-26, en ligne.
Source de l’image : Étienne David, Mort héroïque de quelques pères de la communauté de Jésus en Nouvelle-France (1868), Bibliothèque et
Archives Canada, C-004462, MIKAN 2896004. Licence : image du domaine public.

Document 6 : Image à analyser

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Analyse l’image ci-dessous. Dans ton analyse, précise pourquoi le terme colonie-comptoir représente
bien cette période au plan politique, social, économique et territorial.

Source de l’image : Charles W. Jefferys, The fortified Trading Post of the French Regime in Canada, when Indians were Kept Outside the Gates
(1909), Bibliothèque et Archives Canada, C-007024, MIKAN 21925. Licence : image du domaine public.

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