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134 | Reconnaissance des sols

6.1 .2.3. Diversité des techniques de reconnaissance


Ce document est la propriété exclusive de Moumar Dieye (dieyemoumar@gmail.com) - lundi 08 novembre 2021 à 14h18

Les types de sondages et essais géotechniques permettant de répondre aux différentes problé-
matiques ont été groupés en trois catégories :
• les sondages permettant de visualiser les sols, de prélever des échantillons, d’établir la
stratigraphie et la structure géologique des terrains ;
• les essais en laboratoire qui permettent d’identifier et de classer les sols, ainsi que de
mesurer certaines caractéristiques mécaniques ou hydrauliques (déformabilité, résistance,
perméabilité notamment) ;
• les essais in situ qui permettent de mesurer certains paramètres géotechniques des sols en
place, paramètres liés à leur nature, compacité, consistance, perméabilité, déformabilité et
résistance…
Ces différents outils de reconnaissance sont développés dans la suite de ce chapitre. Le para-
graphe 6.8 présente une analyse critique relative au choix des moyens d’investigation à mettre
en œuvre.
Par ailleurs, certains problèmes bien particuliers nécessitent de faire appel à des techniques
spécifiques (essais de perméabilité, diagraphies, géophysique, etc.).

6.1 .2.4. Maillage des sondages de reconnaissance


Il n’existe pas de règle simple quant à l’espacement à adopter entre les points d’investigation
sondages. Celui-ci est dicté par l’hétérogénéité supposée du site et par le projet lui-même,
d’où l’importance à accorder à l’enquête préliminaire et l’intérêt de la réalisation de l’étude
géotechnique en plusieurs phases.
L’annexe B.3 informative de la norme NF EN 1997-2 fournit des exemples de recommanda-
tions pour l’espacement entre sondages :
• pour les ouvrages industriels de grande hauteur, un quadrillage de sondages espacés de
15 m à 40 m ;
• pour les ouvrages de grande surface, un quadrillage de sondages espacés de moins de 60 m ;
• pour les ouvrages linéaires (routes, voies ferrées, canaux, canalisations, digues, tunnels,
murs de soutènement), des sondages espacés de 20 m à 200 m ;
• pour les ouvrages spéciaux (par exemple, ponts, cheminées, fondations de machines), deux
à six sondages de reconnaissance par fondation ;
• pour les barrages et déversoirs, des sondages espacés de 25 m à 75 m, au droit des coupes
pertinentes.

Le tableau 6.1 ci-contre extrait de [6 USG 2016] présente, pour une reconnaissance géotech-
nique réalisée dans le cadre d’une mission G2, un maillage minimum de reconnaissance pour
différentes catégories d’ouvrages, avec les profondeurs minimales associées.

La fréquence des essais in situ est parfois fixée par les normes relatives à ces essais. D’une façon
générale, les essais doivent être faits en nombre suffisant, eu égard à leur précision, afin
d’obtenir une valeur statistique représentative de chaque couche « homogène ».
Dans le cas où des essais de laboratoire sont envisagés, chaque couche de terrain identifiée, et
réputée homogène, doit faire l’objet d’un ou de plusieurs prélèvements d’échantillons non
remaniés selon son épaisseur.
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Tableau 6.1. Programme minimal de reconnaissance géotechnique lors des études de conception G2 (recommandations USG-Syntec)
Maille minimale en phase PRO
Ouvrage concerné Dont maille minimale en phase AVP Profondeur minimale
(intégrant reconnaissances des phases précédentes)
1 point de reconnaissance tous les 50 m2 1 point de reconnaissance tous les 50 m2
Pavillon isolé avec un minimum de 3 points avec un minimum de 3 points 5 m sous la base des fondations prévisibles
Bâtiments de logements,
1 point de reconnaissance tous les 200 m2 avec un minimum de 1 point de reconnaissance tous les 300 m2 avec un minimum de
bureaux, tertiaires, publics, 5 m sous la base des fondations prévisibles
3 points et une distance maximale de 20 m entre points 3 points et une distance maximale de 25 m entre points
pavillons en bande…
1 point de reconnaissance tous les 400 m2 avec un minimum de 1 point de reconnaissance tous les 600 m2 avec un minimum de 2 m dans horizon peu compressible ou
Jusqu' à 10 000 m2 3 points et une distance maximale de 30 m entre points 3 points et une distance maximale de 40 m entre points 1,5 fois la largeur du bâtiment
Bâtiments industriels,
commerciaux, logistiques… 2 m dans horizon peu compressible ou
Au-delà de 10 000 m2 1 point de reconnaissance supplémentaire tous les 800 m2 1 point de reconnaissance supplémentaire tous les 1 200 m2
1,5 fois la largeur du bâtiment
Voiries (parkings aériens et 1 point de reconnaissance tous les 1 500 m2,
voiries liées au bâtiment) Selon contexte 3 m sous le niveau définitif de la voirie
avec un minimum de points
Pylônes 1 point de reconnaissance par pylône 1 point de reconnaissance par pylône 5 m sous la base des fondations prévisibles
Ouvrage isolé et ponctuel
Éoliennes terrestres Suivant recommandations CFMS du 5/07/2011 Suivant recommandations CFMS du 5/07/2011
Réseaux enterrés 1 point de reconnaissance tous les 100 ml Selon contexte 1 m sous fond de fouille prévu
Route / tramway / 1 point de reconnaissance tous les 100ml Selon contexte 5 m sous niveau fini, avec 5 m minimum
digue < 3 m sous TN initial
Ouvrages linéaires
Autoroute / ligne ferroviaire 1 point de reconnaissance tous les 100 ml Selon contexte 5 m sous niveau fini, avec 5 m minimum
sous TN initial
Quai / port /
1 point de reconnaissance tous les 50 ml Selon contexte 5 m dans substratum
digue > 3 m
2 ou 3 points de reconnaissance par ouvrage, suivant taille 1 point de reconnaissance par ouvrage 5 m dans horizon peu compressible ou

Investigations géotechniques
Stations d' épuration de l’ ouvrage et 1 point de reconnaissance tous les 500 m2 1,5 fois la largeur du bâtiment
1 point de reconnaissance tous les 150 m2 1 point de reconnaissance tous les 250 m2 5 m dans horizon peu compressible ou
Silos, réservoirs avec un minimum de 3 points avec un minimum de 2 points 1,5 fois la largeur du bâtiment
Ouvrages d' art Points 1 point de reconnaissance par appui 1 point de reconnaissance tous les 2 appuis 5 m sous la base des fondations prévisibles
ZIG Au minimum 1 point de reconnaissance par mitoyen Au cas par cas Au cas par cas

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Boutique AFNOR pour : ABROTEC SARL le 17/12/2007 08:40 NF EN 1997-2:2007-09

EN 1997-2:2007 (F)

(8) Pour les ouvrages linéaires (voir Figure B.3), il convient de retenir la plus grande des valeurs suivantes :

a) Route b) Tranchée

Figure B.3 — Ouvrages linéaires

a) Pour les routes et les aérodromes :


— za ≥ 2 m sous le niveau d’assise prévue.

b) Pour les canaux et les canalisations, la plus grande des valeurs suivantes :
— za ≥ 2 m sous le niveau du fond de l’excavation
— za ≥ 1,5·bAh
où bAh est la largeur de l’excavation.

c) Le cas échéant, il convient de respecter les recommandations qui s’appliquent aux remblais et aux déblais.
(9) Pour les petits tunnels et les excavations souterraines, il convient de satisfaire aux conditions suivantes
(voir Figure B.4) :
— bAh < za < 2,0 bAb
où bAb est la largeur de l’excavation.
Il convient aussi de tenir compte des conditions hydrauliques décrites en (10) b).

Figure B.4 — Tunnels et excavations souterraines

(10) Excavations (voir Figure B.5) :


a) Lorsque le niveau piézométrique et le niveau des nappes souterraines sont sous le niveau du fond de l’excavation,
il convient de retenir la plus grande des valeurs suivantes :
— za ≥ 0,4·h
— za ≥ (t + 2,0) m
où t est la hauteur de la partie en fiche du soutènement et
h est la profondeur de l’excavation.

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