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GUIDE MAROCAIN POUR

LES TERRASSEMENTS
ROUTIERS

FASCICULE I : PRINCIPES GENERAUX


1
PRESENTATION

Le Guide Marocain des Terrassements Routiers a pour objectifs


de traiter les principaux aspects techniques liés à l'étude des
projets et la conduite des travaux de construction des remblais et
des couches de forme. Il est composé des sept chapitres qui
traitent des aspects suivants :

 Rappel des données géotechniques nécessaires pour les études


de projet.
 La classification des sols et des roches.
 Les conditions d'utilisation des matériaux en remblais.
 Les conditions d'utilisation des matériaux en couches de forme.
 Le compactage des remblais et des couches de forme.
 Le contrôle de compactage.
 Les dispositions constructives à adopter pour les remblais
particuliers : remblais en zone inondable, remblais contigus aux
ouvrages d'Art et remblais de Grande hauteur.
 Le compactage à sec.

2
CHAPITRE 0

RAPPEL DES DONNEES


GEOTECHNIQUES NECESSAIRES
A L'ETABLISSEMENT D'UN
PROJET
DE TERRASSEMENTS

3
0.1- DONNEES GEOTECHNIQUES NECESSAIRES A
L'ETABLISSEMENT D'UN PROJET DE
TERRASSEMENTS (RAPPELS)

Le projet de terrassements doit faire l'objet d'un dossier d'étude géotechnique.


Ce dossier d'étude géotechnique doit permettre d'identifier et de classer tous les sols
rencontrés lors des sondages exécutés dans les zones à déblayer et dans les
assises de remblai.

Ainsi une coupe de chaque sondage et un schéma lithologique de chaque déblai


avec d'éventuels profils en travers pour les déblais importants et hétérogènes
doivent mettre en évidence les différents types de sols rencontrés, avec description
de chaque nature de sols la plus complète possible (intégrant la nature
pétrographique dans le cas des roches) , en délimitant les différentes couches.

Les sols sont regroupés en 3 catégories principales : sols meubles, matériaux


rocheux évolutifs et matériaux rocheux sains.

1. Sols meubles :

a) Sur chaque sondage doit figurer l'endroit exact du prélèvement représentatif de


la couche considérée et donc du sol identifié.
Les conditions de prélèvement sont décrites notamment dans le cas des sols
grossiers où il peut être procédé sur place à un écrêtage des gros éléments
dont il faut estimer le pourcentage.
Il est nécessaire aussi de donner des indications sur l'état d'humidité du
matériau et mieux prélever un échantillon pour mesure de la teneur en eau en
place quand les couches varient rapidement (épaisseur faible). Il faut
particulièrement veiller à l'échantillonnage pour connaître exactement sa
représentativité.

b) Il est procédé alors en laboratoire à l'identification des sols (granulométrie,


propreté, limites d'atterberg et équivalent de sable). A partir de ces éléments,
un classement du sol est effectué.

c) A partir de ces données un jugement est fait concernant la nécessité de


compactage dans le cas d'assise de remblai .La nécessité de compacter cette
assise est justifiée s’il y a eu un foisonnement du sol . Un jugement est
également fait sur les conditions de réemploi en remblai et couche de forme de
ces sols. Il est à noter que les conditions de déblaiement peuvent amener,
4
surtout dans le cas des zones hétérogènes, à des mélanges produisant des
matériaux différents de ceux qui ont été identifiés en laboratoire.

d) Pour chaque famille de sol identifié, un jugement est donné concernant les
aspects suivants :

- Les problèmes d'extraction au vu de l'état d'humidité et des conditions


météorologiques.
- Les problèmes de sensibilité à l'eau (variation d'état plus ou moins rapide,
matelassage possible, glissance, érodabilité à la pluie).
- Les possibilités d'amélioration de la teneur en eau in-situ (arrosage, aération).
- Les matériels de compactage les plus adéquats pour les épaisseurs les plus
recommandables et notant que même en 20 cm d'épaisseur tout sol même
admissible en remblai n'est pas toujours compactable suivant les engins
utilisés et son état hydrique
- Les problèmes de contrôle de la mise en oeuvre en soulignant les problèmes
des références Proctor dans les sols grossiers et dans les sols très
hétérogènes, de même l'utilisation des essais de plaque sur sols sensibles à
l'eau, graveleux, etc .......
-Les possibilités de mise en oeuvre et de compactage à sec dans les zones
arides.
2. Sols rocheux évolutifs :

a) La méthode de reconnaissance utilisée doit être précisée (puits manuels, à la


pioche, au marteau piqueur, éventuels sondages mécaniques), selon cette
méthode, on aura une description de la coupe de sol ou d'un échantillon. Le
prélèvement peut avoir en conséquence une représentativité très dlfférente
(blocs, produit de carottage).
Dans le cas des puits, il est nécessaire de donner les indications les plus
complètes possibles sur un éventuel litage, les hétérogénéités en cimentation
...

b) En laboratoire, les identifications des échantillons pourront être effectuées à


partir d'essais granulométriques et de limite d'Atterberg complétés si possible,
par des essais de dureté LOS ANGELES et MICRO-DEVAL , ou même des
résistances à la compression (pour le cas des sols les plus massifs). Des
essais de fragmentabilité ( ou Proctor) et d'altérabilité (cycle humidification -
séchage) pourront être utilisés.

A partir de ces éléments, une estimation est faite concernant le type de


matériau le plus probable qui sera obtenu suivant le type d'extraction ; en
essayant de dégager les sols évolutifs à l'extraction et à la mise en oeuvre
seulement et ceux dont l'évolution peut se poursuivre au-delà dans Ie corps
des remblais. Il est à noter aussi que le caractère argileux de certains
matériaux évolutifs est lui aussi déterminant, dans ce cas des essais

5
complémentaires d'altérabilité peuvent permettre le choix des matériaux
réutilisables.

b) Ce produit pourra être alors classé selon la classification des sols meubles, ce
qui permettra de prévoir le mode de réutilisation possible qui se compose
généralement :
ère
- d'une 1 étape d'extraction
ème
- d'une 2 étape de réglage et fractionnement in-situ par des engins de
compactage
ème
- d'une 3 étape de compactage proprement dit sur le matériau obtenu à la
ème
fin de la 2 étape.
Ces trois (3) étapes peuvent faire l'objet d'une planche expérimentale surtout
pour des chantiers importants, planche qu'il faudra proposer.

d) Les problèmes relatifs au contrôle sont liés au stade d'évolution du matériau


atteint en fin de 2ème étape et en se rapportant au contrôle défini pour les sols
meubles.
Un contrôle intermédiaire peut donc s'avérer nécessaire, portant sur l'évolution
réellement atteinte en fin de 2ème étape.

3. Sols rocheux :

a) La méthode de reconnaissance (sondage mécanique destructif ou carotté ou


simple observation sur talus existants (cas extrême), doit être précisée avec
toutes les indications relatives aux pendages et fracturations (voir système de
classification exposée dans le guide pour les études géotechniques routières).

b) A partir des données ci-dessus éventuellement complétées par des vitesses


sismiques sur échantillons de roches, une méthode d'extraction (ripage ou
explosifs) est élaborée ainsi qu’une évaluation des matériaux produits. Une
première classification peut être réalisée suivant les dispositions du présent
document concernant les matériaux rocheux.

c) Les matériaux produits doivent être classés selon la classification des sols
meubles.

d) Des planches expérimentales (ou de convenance) d'extraction et de tir ainsi


que de mise en oeuvre seront généralement nécessaires et devront être
proposées.

e)Le contrôle s'effectuera suivant la méthode prescrite dans le présent document.

6
CHAPITRE
CHAP ITRE I

CLASSIFICATION DES SOLS


ET DES ROCHES POUR
TRAVAUX DE TERRASSEMENTS

7
I.1- PRINCIPES DE LA CLASSIFICATION DES SOLS ET
DES ROCHES

Le C.P.C Marocain des travaux routiers classe les sols suivant la classification
L.P.C cette classification peu adéquate pour les travaux de terrassements se base
uniquement sur les paramètres de nature à savoir la granularité et l'argilosité.

L'introduction du concept de couches de forme dans la technique routière marocaine


a amené à les considérer comme faisant partie intégrante des travaux de
terrassements et à compléter les éléments de classification par les paramètres de
comportement mécanique à savoir : la résistance à la fragmentation Los Angeles
(LA), la résistance à l'usure MICRO-DEVAL (MDS et MDE), ainsi que les essais de
fragmentabilité et de dégradabilité. Ces paramètres sont à compléter par les
paramètres d'état qui renseignent sur la traficabilité et sur les conditions de mise en
oeuvre des sols en remblais.

La particularité des sols marocains a amené aussi à retenir le principe d'une analyse
chimique pour la détermination du taux de carbonate CaC03 à effectuer pour les
sols et roches carbonatées par la méthode de DIETRICH - FRUHLING.

La classification retenue dans ce guide est celle qui a été adoptée au niveau du
catalogue marocain des structures de chaussées neuves (édition 1996). La
classification utilisée est donc la classification Française G.T.R définissant :

- Les classes A, B,C, D pour les sols meubles


- La classe R pour les matériaux d'origine rocheuse.
- La classe F pour les sols organiques et les sous produits industriels.

Elle est complétée par l'introduction de :

♦ La classe des sols tirseux et la classe des sols tuffacés pour les sols meubles.
♦ De sous-classes concernant les calcaires tendres en ce qui_ concerne les
matériaux rocheux.
♦ De sous-classes spécifiques, pour la classe F.

8
I.2 - PARAMETRES DE CLASSIFICATION DES SOLS
ET DES ROCHES

1. Les Paramètres de classification des sols :

Les paramètres retenus pour la classification des sols meubles se rangent en trois
catégories :

a) Les paramètres de nature : qui se rapportent aux caractéristiques


intrinsèques des sols. Ces caractéristiques ne varient pas au cours des
différentes manipulations que subit le sol. Ces paramètres retenus
concernent la granularité et l'argilosité. En ce qui concerne l'argilosité, les
paramètres sont : l'indice de plasticité (IP) et la valeur de bleu de
méthylène. La V.B.S caractérise mieux les sols les moins argileux, l'indice
de plasticité (IP) caractérise mieux les sols moyennement à très argileux.

b) Les paramètres de comportement mécanique : qui sont la dureté Los


Angeles, la résistance à l'usure MICRO-DEVAL en présence d'eau et le
coefficient de friabilité des sables. Ces paramètres ne sont pris en compte
que pour juger de l'utilisation du matériau en couche de forme.

c) Les paramètres d'état : qui caractérisent l'état hydrique d'un sol. Les
paramètres généralement retenus sont :

• La valeur de la teneur en eau naturelle par rapport à celle mesurée à


l'optimum Proctor

• L'indice portant Immédiat (IPI), ce dernier est réalisé sans surcharge, ni


immersion sur une éprouvette de sol compacté à l'énergie Proctor
Normal et à sa teneur en eau naturelle. Cette caractéristique,
déterminée suivant la norme P 94-078, caractérise la traficabilité du sol
pendant les travaux de mise en œuvre.

• L'indice de consistance Ic

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lc = Wl – Wn
IP

Où :
W l : limite de liquidité
Ip : Indice de plasticité
Wn : Teneur en eau naturelle du sol

• Ces paramètres d'état permettent de définir cinq états hydriques qui


sont : l'état très sec(ts) , sec(s) , moyennement humide(m) et
humide(h) .

2. La sensibilité à l'eau

La sensibilité à l'eau d'un sol définit l'importance de la variation de la portance de ce


sol en fonction de la variation de la teneur en eau. Plus la chute de portance est
élevée , pour une augmentation de teneur en eau ,et plus la sensibilité à l'eau du sol
est importante .

Une faible augmentation de la teneur en eau peut engendrer une chute rapide de la
portance d'un sol, c'est le cas en général avec les sols peu plastiques (Ip < 12) ;
cette portance redevient rapidement meilleure si la teneur en eau diminue par
évaporation par exemple. Les sols les plus plastiques, quant à eux, mettent plus de
temps pour changer de portance.

La notion de sensibilité à l'eau est appréhendée sous deux aspects le premier lié à
l'exécution des terrassements et le second à la tenue à long terme une fois l'ouvrage
mis en service.

Les sols les moins plastiques sont les plus sensibles à l'eau pour la réalisation des
terrassements. Les sols les plus plastiques sont ceux qui sont susceptibles de
présenter des faibles portances, dans certaines conditions, pendant la durée
d'exploitation de l'ouvrage. Le comportement pendant les travaux de terrassements
sera donc, déterminé en fonction des paramètres d'état et la probabilité d'évolution
en fonction des conditions météorologiques.

Pour le comportement à court terme ,qui caractérise la traficabilité des matériaux


pour lesquels un surcroît d’humidité amène un arrêt de chantier ,l’essai à réaliser est
l’essai de portance immédiat (IPI).
Pour le comportement à long terme, lorsque la caractérisation de la portance est
recherchée, le critère retenu est celui du C.B.R après immersion, avec surcharge.
L'énergie de compactage retenue est celle du Proctor Modifié étant donné que cet
aspect concerne surtout les utilisations en couche de forme.

3. Paramètres de classification des roches

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Cette classification est adoptée lors des études des projets. Elle a pour objectif de
caractériser un massif rocheux en vue de son emploi en remblai ou en couche de
forme.

Le principe de la classification est le suivant ,

a) Classification des matériaux rocheux d'après la nature pétrographique de la


roche.

b) Classification d'après les caractéristiques mécaniques : Dureté Los Angeles,


Usure MICRO-DEVAL Humide.

c) Pour les matériaux évolutifs : classification suivant la fragmentabilité (FR) et la


dégradabilité (DG)

4. Cas particulier des roches évolutives :

Les matériaux rocheux évolutifs peuvent provenir de roches massives type grès ou
de roches littées type schiste.
Les unes peuvent être rippables et les autres nécessiter l'usage d'explosif.

Le caractère d'évolution peut provenir,

• D'actions mécaniques externes (extraction, compactage, charge du remblai)


• D'action chimique ( altération à l’eau, etc... )

Il faut s'intéresser au matériau produit après évolution :

• Sol plus ou moins fin non argileux (grès, calcarénite)


• Sol grossier non argileux (calcarénite)
• Sol plus ou moins grossier à nature argileuse (schiste. Marno -calcaire,
marne, flysch, etc... )

Les critères d’évolution pris en compte concernent la fragmentation sous l'action de


sollicitations mécaniques pendant les différentes manipulations de la mise en oeuvre
et pendant l'exploitation de la route, ainsi que la dégradabilité sous l'action des
agents atmosphériques.

Le caractère évolutif des roches sera apprécié en laboratoire par :

• Le coefficient de fragmentabilité (FR) pour l'évolution granulométrique


• Le coefficient de dégradabilité (DG) pour l'évolution par altérabilité lors de
cycles alternés d'humidification séchage.
• Le degré de dissolution pour les roches salines

11
I.3- CLASSIFICATION DES SOLS MEUBLES –
CAS GENERAL

Cette classification ne concerne pas les sols particuliers suivants :


• Les sols tirseux
• Les sols tuffacés

Qui font l'objet de classifications spécifiques.


La classification des sols, dans le cas général, se fait sur la base des trois
paramètres ci-dessus mentionnés (1.2.1). Les sols sont classés suivant la
classification Française G.T.R. Cette classification présente quatre classes des sols
(classes A; B;C et D) qui se présentent comme suit :

La classe A : les sols fins (silts, limons, argiles, etc….)

Elle contient les sols fins qui présentent un D max. < 50 mm et un tamisat à 80 µm >
35 %. Elle contient quatre sous-classes A1, A2, A3 et A4 suivant l'importance de la
plasticité :
A1 : sous classe des sols fins peu plastique :
Les sols avec VBS < 2,5 ou IP < 12
A2 : sous classe des sols fins moyennement plastiques :
Les sols avec 12 < IP < 25 ou 2,5 < VBS < 6
A3 : sous classe des sols fins plastiques (argiles marnes, limons plastiques) :
Les sols avec 25 < IP < 40 ou 6 < VBS < 8
A4 : sous classe des sols fins très plastiques (argiles et marnes) :
Les sols avec IP > 40 ou VBS > 8

La classe B : les sols sableux ou graveleux avec fines :

Elle contient les sols sableux et graveleux avec fines avec un D max. < 50 mm et un
tamisat à 80 µm inférieur ou égal à 35 %. Elle se subdivise en 6 sous-classes B1, B2
B3, B4, B5, et B6 et ce suivant l'importance et les caractéristiques des fines et
l'importance de la fraction sableuse, ces sous classes se subdivisent en d’autres
12
sous classes et ce en fonction de la dureté ou la friabilité . L’ensemble des sous-
classes se présentent comme suit :
B1 : Sous classe des sables silteux :
· Tamisat à 2 mm > 70 %
· Tamisat à 80 µ m < 12 %
· 0, 1 < VBS < 0,2

Sous-classe : B 11 si FS ≤ 60
Sous-classe : B 12 si FS > 60

B2 : Sous classe des sables peu argileux :

· Tamisat à 2 mm > 70 %
· Tamisat à 80 µm < 12 %
· VBS >0,2

Sous-classe : B 21 si FS ≤ 60
Sous-classe : B 22 si FS > 60

B3 : Sous classe des graves silteuses :

· Tamisat à 2 mm < 70 %
· Tamisat à 80 µm < 12 %
· 0, 1 < VBS < 0,2

Sous –classe : B 31 si LA ≤ 45 et MDE ≤ 45


Sous –classe : B 32 si LA > 45 ou MDE > 45
B4 – Sous classe des graves peu argileuses :

· Tamisat à 2 mm < 70 %
· Tamisat à 80 µm < 12 %
. VBS > 0,2
Sous –classe : B 41 si LA ≤ 45 et MDE ≤ 45
Sous –classe : B 42 si LA > 45 ou MDE > 45

B5 : Sous classe des sables et graves très silteux :

· Tamisat à 80 µm compris entre 12 % et 35 %


· VBS < 1,5 (ou IP < 12)

Sous –classe : B 51 si LA ≤ 45 et MDE ≤ 45


Sous –classe : B 52 si LA > 45 ou MDE > 45
13
B6 : Sous classe des sables et graves argileux:

· Tamisat à 80 µm compris entre 12 % et 35 %


· VBS > 1,5 (ou IP > 12)

La classe C

Elle contient les sols comportant des fines et des gros éléments avec :
Un D max > 50 mm et un tamisat à 80 µm > 12 % et dans le cas où le tamisat à 80
µm < 12 %, la V.B.S est > 0,1.

Cette classe est subdivisée en deux grandes sous classes C1 et C2.

La sous-classe C1 : contient 1 - les matériaux roulés


et 2 - les matériaux anguleux peu charpentés
(où le 0/50 représente plus de 60 à 80 % du O/D)

La sous classe C2 : contient les matériaux anguleux très charpentés


(0/50 ≤ 60 à 80 % du O/D)

Ces deux sous-classes C1 et C2 se subdivisent en d'autres sous-classes C1Ai ou


C1Bi ou C2Ai ou C2Bi avec Ai ou Bi la classe de la fraction 0/50 mm du matériau
O/D.

La classe D : Sables et graves propres


Elle contient les sols insensibles à l'eau. Ces sols présentent une V.B.S < O,1 et un
tamisat à 80 µm < 12 %.

Cette classe contient 3 sous classes qui se présentent comme suit :

La sous classe D1 : contient les sables propres (alluvionnaires et autres... )

· D max < 50 mm
· Et passant à 2 mm > 70 %
Sous-classe : D11 si FS ≤ 60
Sous-classe : D12 si FS > 60

La sous-classe D2 : contient les graves propres (alluvionnaires et autres... )

· D max < 50 mm
· et passant à 2 mm < 70 %

Sous-classe : D21 si LA ≤ 45 et MDE ≤ 45


Sous-classe : D22 si LA > 45 ou MDE > 45
*
14
La sous classe D3 : contient les graves propres avec éléments à diamètre supérieur
à 50 mm

Sous-classe : D31 si LA ≤ 45 et MDE ≤ 45


Sous-classe : D32 si LA > 45 ou MDE > 45

Le tableau synoptique ci-après représente cette classification générale des sols


meubles. La classification détaillée suivant les paramètres d'état, figure dans le
fascicule n° Il.

15
Passant à 80 µm
IP
100 % 12 25 40

A1 A2 A3 A4
35 %
Sols
B5 B6
Dmax ≤ 50 mm Passant à 2 mm
12 % 100 %

D1 B1 B2
70 %
D2 B3 B4
0% 0% VBS
0 0,1 0,2 1,5 2,5 6 8

Passant à 80 µm

C1 OU C2

Sols C1 : matériaux roulés et matériaux


Anguleux peu charpentés (0/50 > 60
Dmax > 50 mm à 80 %)
C2 : matériaux anguleux très charpentés
D3 (0/50 ≤ 60 à 80 %) VBS

0 0,1

(Tableau extrait du GTR Français)

16
I.4 - CAS DES SOLS TIRSEUX

Les sols tirseux sont des sols fins noirs à gris foncés, généralement situés en
couverture, qui présentent une forte instabilité volumétrique. Ces sols se
caractérisent par une forte fissuration par retrait en saison sèche et par un fort
gonflement à l'état humide. Le catalogue des structures des chaussés neuves les
caractérise par les paramètres suivants :

• L'indice d'instabilité volumétrique : Wl – Wr > 42 avec


Wl (limite de liquidité) > 53
Wr (limite de retrait) < 13

La plasticité de ces sols permet de définir deux sous-classes :

• T x A3 : pour les sols avec Ip ≤ 40


• T x A4 : pour les sols avec Ip > 40

Les sols tirseux sont très présents en couverture dans la plaine du Gharb et dans la
plaine de Berrechid. Les épaisseurs peuvent être importantes au niveau de la plaine
du Gharb. Ces épaisseurs sont faibles au niveau de la plaine de Berrechid où ces
sols reposent en général sur des tufs et des encroûtements calcaires.

17
I.5 - CAS DES SOLS TUFFACES

Les tufs sont des sols calcaires. Ils peuvent se présenter sous forme de sols fins
ou de sols graveleux à squelette plus ou moins indurés. Ces sols sont fréquemment
rencontrés dans les plaines de Chaouia, Doukkala et Abda et sont généralement
situés sous les sols de couverture avec ou sans encroûtement en partie supérieure.

Leur comportement dans le long terme et dans les conditions hydriques où ces sols
sont rencontrés est nettement supérieur à celui que l'on pourrait prévoir par les
seules caractéristiques habituelles d'identification.

L'élément prédominant qui caractérise ce comportement est le taux de carbonate de


calcium (CaCO3).

La classification se fera :

◊ En faisant apparaître le degré de calcification suivant le mode opératoire agrée


par l’Administration .

• Si CaC03 < 70 % : tuf faiblement carbonaté Tf


• Si CaC03 > 70 % : tuf fortement carbonaté Tc

En prenant en compte la classification générale pour les sols meubles :

• Soit : Tf Ai ou Tf Bi
• Soit : Tc Ai ou Tc Bi

Selon que le sol est classé en Ai ou Bi

18
I.6 – CLASSIFICATION DES ROCHES

La classification des roches, dans le cas général, se fera de la manière suivante :


• Classification d'après la nature pétrographique de la roche
• Classification d'après les caractéristiques mécaniques

La nature pétrographique permet de distinguer deux classes de matériaux rocheux :

• Les roches sédimentaires


• Les roches magmatiques et métamorphiques

La classification d'après les caractéristiques mécaniques renseignent sur la


résistance du matériau à la fragmentation ,à l’usure et à l'évolution.

La classification des matériaux rocheux se présente comme suit :

1. Roches Sédimentaires :

a - Roches carbonatées

Classe R1 : la Craie (pour mémoire)

Classe R2 : - Grès calcaire dunaire (calcarénite) (R23)


- Encroûtements calcaires (R23)
- Calcaire marneux (R24)
- Calcaires durs , calcaires dolomitiques et calschistes (R21)
- Calcaires moyennement durs (R 22)

b – Roches Argileuses

Classe R3 : - Marnes
- Schistes sédimentaires
- Argilites
- pelites
- et flyschs marneux

c – Roches siliceuses
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Classe R4 : - Grès siliceux
- Grès argileux
- Poudingues
- Brèches

d – Roches Salines

Classe R5 : - Gypse
- Gypse marneux
- Sel gemme

e – Roches magmatiques et métamorphiques


Classe R6 : - Granite
- Basalte
- Diorite
- Quartzite
et - autres roches éruptives et métamorphiques dures

Le tableau synoptique ci-après résume les dispositions de cette classification.

CLASSIFICATIONS DES MATERIAUX ROCHEUX

- CRAIES R1
- Grès calcaires
- Calcarénite
Roches carbonatées - Encroûtements calcaires
- Calcaire marneux R2
- Calschistes
- Calcaires durs
- Calcaires dolomitiques
Roches - Marnes
sédimentaires - Schistes sédimentaires
Roches argileuses - Flyschs marneux R3
- Argilites
- Pelites
- Grès argileux
- Grès siliceux R4
Roches siliceuses - Poudingues
- Brèches
- Gypse
Roches salines - Gypses marneux R5
- Sel gemme
- Granite
Roches - Basalte
Magmatiques et - Diorite R6
Métamorphiques - Quartzite
- Autres roches éruptives et métamorphiques dures

La classification détaillée figure dans le fascicule Il.

20
I.7 – CLASSIFICATION DES SOLS ORGANIQUES ET
DES SOUS-PRODUITS INDUSTRIELS

Cette classification est mentionnée uniquement pour mémoire. Le peu d’expérience


cumulée en matière d’utilisation en remblai des matériaux qu’elle contient ne permet
pas de définir des règles définitives, concernant les modalités d’utilisation de ces
matériaux.

La classe F relative à ces matériaux contient les sous-classes provisoires


suivantes :

F1 : sous-classe relative aux matériaux naturels renfermant des matières organiques

F2 : sous-classe relative aux cendres volantes des centrales thermiques.

F3 : sous-classe relative aux déchets de phosphates.

F4 : sous-classe relative aux pouzzolanes.

F5 : sous-classe relative aux matériaux de démolition.

F6 : sous-classe relative aux autres déchets et sous-produits industriels.

21
CHAPITRE II

LE CONDITIONS D'UTILISATION
DES MATERIAUX EN REMBLAIS

22
II.1- PREAMBULE

Les matériaux ont fait l'objet d'une classification pour terrassements. L'objectif est
donc de fixer les principes pour leur utilisation en remblais.

Les principes retenus pour la définition des conditions d'utilisation des matériaux en
remblais sont les suivants :

◊ Viser le niveau de qualité technique, juste nécessaire compte tenu des


possibilités des matériels et techniques d'exécution dans le contexte marocain.
◊ Etablir des solutions conformes au contexte technico-économique national.

L'objectif recherché est de pouvoir proposer pour le maximum possible des sols
rencontrés au niveau d'un tracé ou d'un emprunt les conditions d’utilisation en
respectant les principes cités ci-dessus.

Il va de soi que les moyens à mettre en oeuvre commencent déjà au niveau des
opérations d'extraction au niveau du déblai ou de l'emprunt, ceci est le cas par
exemple pour les matériaux évolutifs, les sols sensibles à l'eau, ou les sols
hétérogènes pour lesquels il va falloir adapter les modalités d'extraction.

L'état d'humidité joue un rôle important dans la mise e oeuvre et certaines actions
sont parfois nécessaires pour jouer sur ce paramètre, tels que la scarification ou au
contraire l'humidification pour l'adapter aux conditions climatiques qui règnent
pendant la mise en oeuvre. Certaines actions mécaniques peuvent également
s'avérer nécessaires tel que la fragmentation pour les sols évolutifs.

Le C.P.C a déjà défini des conditions pour la réutilisation de certains sols et roches.
Ces conditions restent cependant à préciser davantage.

Les éléments sur lesquels il faut agir pour utiliser un matériau en remblai sont les
suivants :

- le mode d'extraction
- le mode d'élaboration du matériau extrait
- la mise en oeuvre proprement dite

23
II.2- LES SOLS UTILISABLES EN REMBLAI COURANT

On distingue les remblais courants des autres remblais particuliers. Les remblais
particuliers concernent : les remblais en zones inondables, les remblais de grande
hauteur(dont la hauteur dépasse 15 m) et les remblais contigus aux ouvrages.

Pour les remblais courants ( dont la hauteur ne dépasse pas 15 m ), l'article 2 du


fascicule 3 du C.P.C fixe les caractéristiques des matériaux extraits des déblais ou
des emprunts et qui sont destinés à être réutilisés en remblais. Ces caractéristiques
sont les suivantes :

Conditions générales :

◊ Sols exempts d'éléments végétaux de toute nature et de toute quantité


appréciable d'humus.
◊ D max. du sol ≤ 2/3 de l'épaisseur de la couche élémentaire du remblai afin de
faciliter le compactage.
◊ D max. du sol ≤ 200 mm au niveau de la couche supérieure du remblai pour
assurer un bon nivellement à l'arase des terrassements.

Sols utilisables sans restriction :

◊ Les sols rocheux non évolutifs. Le caractère évolutif a été défini au niveau de la
classification des roches.
◊ Les sols grenus des catégories : B, D, CA, CB, sauf les sols : D1, B1, B2 (avec
VBS < 1,5), CA3, CA4,CB1 et CB2 (avec VBS < 1,5).
◊ Les sols fins des catégories A1, A2.
◊ Tous les sols tuffacés des catégories Tc et Tf, sauf ceux du type B1 et B2 (avec
VBS < 1,5).

Sols utilisables avec restrictions :

3.1 – Hauteur de remblai limitée à 8 m

◊ Pour les sols des catégories A3 et CA3.

24
3.2 – Couverture de protection anti-érosive d'épaisseur au moins de 15 cm

◊ Pour les sols grenus : B1, B2 (VBS < 1,5), CB1, CB2, D1
◊ Pour les sols tuffacés : TC et Tf de type B1 et B2 (VBS < 1,5)

3.3 – Traitement ou protection à définir par une étude spéciale de laboratoire


pour :

◊ les roches évolutives


◊ les sols tirseux

Il est à noter qu’il est difficile de fragmenter des sols de classe de forte plasticité
(Ip>25) quand ils sont à l’état sec et que dans le cas où un traitement est retenu il
est généralement réalisé avec la chaux .
3.4 – Traitement à la chaux vive des sols trop humides au moment des travaux

◊ Si l'indice portant immédiat (IPI) ≤ 5 pour les sols A1, A2, A3 , B2, B6.
◊ Si l'IPI ≤ 12 pour B4 , B5 , les composés CA1 ,CA2 ,CA3 , CB2, CB4, CB5 et
CB6

Il est à noter que pour ces sols le traitement envisagé est à adapter à la teneur en
eau réelle pendant la réalisation des travaux de remblai. L’opération de traitement
est envisagée en tant que variante à la solution plus économique qui consiste à
profiter des conditions météorologiques favorables pour réduire la teneur en eau du
sol. Le recours à cette dernière solution est recommandée.

Sols non utilisables :

◊ Les sols tirseux sans traitement adéquat à définir (TA3 et TA4).


◊ Les sols de classe A4 ou CA4.

25
II.3 - LES CONDITIONS D'UTILISATION A IMPOSER

Les conditions pouvant être imposées pour utiliser un matériau en remblai


concernent les rubriques suivantes :

1. Le mode d'extraction :

L'extraction d'un matériau meuble ou tendre peut se faire :


- par couches généralement de 10 à 30 cm ou
- par extraction frontale.

L'extraction par couches présente les avantages suivants :


- meilleure maîtrise des caractéristiques géotechniques des matériaux.
- une bonne fragmentation des matériaux pour lesquelles cette action est
recherchée, comme les matériaux évolutifs par exemple.

L'extraction par couches permet également d'exposer le matériau aux agents


atmosphériques, ceci est recherché dans le cas où une action sur la teneur en eau
est bénéfique. Dans le cas contraire, cette exposition devient un handicap.

L'extraction frontale permet, quant à elle :


- de choisir la formation géotechnique sur laquelle circule les engins de
terrassements,
- de ne pas exposer les matériaux aux agents atmosphériques et donc ne pas
agir sur la teneur en eau.

En ce qui concerne les matériaux rocheux compacts, le recours à des planches


d'essais de tir s'avère généralement nécessaire pour fixer les conditions d'extraction
du matériau.

Le mode d'élaboration du matériau extrait :

Ce mode d'élaboration comporte toutes les actions préalables susceptibles de


préparer le matériau avant de le mettre dans le remblai. Ces actions peuvent
concerner : la granulométrie du matériau, sa teneur en eau et l'éventuel traitement
avec un ou des liants appropriés.

L'action sur la granularité du matériau se rapporte à trois situations :


26
- L'élimination des éléments dont le D max. est > à 800 mm. Cette conditions
s'applique au matériaux rocheux et aux sols grossiers. Elle fixe la dimension
maximale des éléments pouvant entrer dans la construction d'un remblai sous
réserve que les engins de compactage utilisés permettent de compacter une
couche de 1 m du matériau considéré.

- L'élimination des éléments dont le D max. est > à 250 mm. Cette condition
s'applique aux sols sensibles à l'eau se trouvant dans un état hydrique
nécessitant un traitement à la chaux ou aux liants hydrauliques pour pouvoir
être réutilisés. La valeur de 250 mm constitue la limite de faisabilité du
malaxage avec des engins du type charrues qui sont les engins capables de
fournir une qualité normale pour le traitement des remblais.
En ce qui concerne la partie supérieure des terrassements, cette élimination
concerne également les éléments > 200 mm.

- La fragmentation complémentaire après extraction. Cette condition est propre


aux matériaux rocheux évolutifs, pour lesquels la qualité de la mise en oeuvre
exige l'obtention d'une granulométrie la plus étalée possible et ceci d'autant
plus qu'ils sont dégradables. Le résultat à obtenir n'est pas précisé, il dépend
de l'importance des risques induits par la dégradabilité du matériau et doit
être apprécié selon chaque cas.

L'action sur la teneur en eau se rapporte à trois situations :


- L'arrosage pour maintien de l'état hydrique : qui consiste en un simple
arrosage durant la mise en oeuvre lorsque les conditions météorologiques
sont "évaporantes".

- L'humidification pour changer l'état hydrique : qui vise un changement d'état


hydrique du matériau. Elle exige de grandes quantités d'eau et un malaxage
important. Cette action est peu recommandée pour le contexte marocain et
n’est citée que pour mémoire. Le recours à cette méthode revêt donc un
caractère exceptionnel.

- L'essorage par dépôts provisoires : dans le cas d'une extraction sous l’eau ou
en lit de Oued.

- La réduction de la teneur en eau par aération dans le cas où les conditions


météorologiques sont favorables.

En ce qui concerne les traitements des sols, ils ont deux raisons d'être :

- soit améliorer des sols trop humides, qu'il s'agisse du sol en place pour
permettre la progression du chantier ou qu'il s'agisse de sols à réutiliser en
remblai, les sols concernés sont définis au chapitre II.2.

- soit réaliser des plates-formes rigides et stables aux intempéries pour la


circulation des engins de chantier et pour assurer une bonne portance à long
terme pendant la durée de vie de la chaussée.
27
On distingue trois types de traitement :

- Le traitement à la chaux dans le cas de sols argileux, destinés à une


utilisation en remblai.
- Le traitement au ciment dans le cas de sols peu plastiques destinés à être
utilisés en remblai .
- Le traitement mixte à la chaux puis au ciment, rarement utilisé en remblai, car
il est coûteux.

Dans tous les cas, le traitement d'un sol doit toujours être précédé d'une étude
complète au laboratoire pour fixer les modalités de traitement et vérifier l'absence de
risque de gonflement qui survient avec certains sols argileux. Cette étude doit se
conformer aux objectifs visés dans le chapitre II.2 .

Le mode de mise en oeuvre :

Les actions à mener concernent les aspects suivants :


- le régalage
- le compactage
- la limitation de la hauteur des remblais

Le régalage des couches élémentaires de remblai peut se réaliser :


- soit sans conditions particulières
- soit en couches minces de 20 à 30 cm
- soit en couches moyennes de 30 à 50 cm

Le régalage en couches minces est recommandé pour :

- garantir un maximum de fragmentation pour les matériaux évolutifs


dégradables,
- profiter des situations météorologiques favorables (évaporation ou
humidification par exemple) pour agir sur la teneur en eau.

- Garantir un compactage intense.

Les conditions fixées pour le régalage peuvent l'être indépendamment de celles liées
au compactage.

Dans le cas d'absence de conditions particulières sur le régalage, l'épaisseur de la


couche doit être compatible avec les performances du matériel utilisé pour le
compactage.

28
En ce qui concerne le compactage, il présente trois niveaux à savoir :

- compactage intense
- compactage moyen
- compactage faible

Le compactage faible est retenu pour les sols humides pour lesquels le risque de
saturation peut engendrer une chute de la portance. Il est à noter qu'un compactage
faible ne signifie absolument pas l'absence de compactage ou un compactage
insuffisant.

Le compactage intense est retenu pour les matériaux à faible teneur en eau.

La spécificité du climat de certaines régions du MAROC a amené à envisager le


compactage à sec qui est par nature un compactage intense. Ce type de
compactage est prévu dans le cas de certains sols en zone désertique. Les
conditions de réalisation de ce type de compactage, figurent au chapitre 7.

En ce qui concerne la hauteur des remblais, l'élément pris en compte est la stabilité
et le tassement propre du corps de remblai. Les aspects liés à la stabilité générale
compte tenu du sol de fondation du remblai sont à étudier à part. On distingue :

- les remblais de faible hauteur, limitée à 8 m


- les remblais de hauteur moyenne ,comprise entre 8 et 12 m .
- les remblais de grande hauteur qui dépasse 15 m .

Les dispositions constructives à respecter pour la réalisation de ce dernier type de


remblai figurent au niveau de l'annexe réservée aux dispositions constructives pour
les travaux particuliers.
Il est à noter que l’absence de recommandation particulière concernant la hauteur à
adopter suppose que la hauteur ne dépasse pas 15 m.

Le tableau récapitulatif des conditions pouvant être imposées pour utiliser les
différents matériaux en remblai est le suivant :

29
RUBRIQUE CODE CONDITIONS D'UTILISATIONS
0 Pas de condition particulière à recommander
E 1 Extraction en couches (0,1 à 0,3 m)
2 Extraction frontale .
Extraction
0 Pas de condition particulière à recommander
G 1 Elimination des éléments > 800 mm
2 Elimination des éléments > 250 mm (ou 200 mm) pour
Action sur la traitement (ou utilisation en arase).
granularité 3 Fragmentation complémentaire après extraction
0 Pas de condition particulière à recommander
W 1 Réduction de la teneur en eau par aération (par brassage)
2 Essorage par mise en dépôt provisoire
Action sur la 3 Arrosage pour maintien de l'état
teneur en eau 4 Humidification pour changer d'état
0 Pas de condition particulière à recommander
T 1 Traitement avec un ciment ou un traitement mixte.
2 Traitement à la chaux seule
Traitement
0 Pas de condition particulière à recommander
R 1 Couches minces (20 à 30 cm)
2 Couches moyennes (30 à 50 cm)
Régalage
1 Compactage intense
C 2 Compactage moyen
3 Compactage faible
Compactage
0 Pas de condition particulière à recommander( mais la hauteur
H ne dépasse pas 15 m).
Hauteur des 1 Remblai de hauteur faible (≤ 8 m)
remblais 2 Remblai de hauteur moyenne (≤ 12 m)

Les conditions d'utilisation figurent dans des tableaux qui comportent cinq colonnes :

- Dans la première colonne figure la classe du sol et son état hydrique.


- Dans la seconde colonne figure des observations générales sur le
comportement du sol et éventuellement les dispositions constructives à
respecter en sus des conditions d'utilisation qui figurent dans la quatrième
colonne.
- La troisième colonne présente la situation météorologique qui règne pendant
les travaux de mise en remblai.
- La quatrième colonne présente les conditions d'utilisation du matériau en
remblai.
- La cinquième colonne présente une codification des conditions d'utilisation
citées ci-dessus.

30
En ce qui concerne les situations météorologiques prises en compte, elles sont les
suivantes :

- pluie forte avec accroissement non gérable des teneurs en eau


- pluie faible avec accroissement lent des teneurs en eau
- ni pluie, ni évaporation importante donc pas de variation des teneurs en eau
- évaporation importante entraînant une diminution des teneurs en eau.

Les conditions d'utilisation en remblai retenues pour chaque matériau, figurent dans
le fascicule II.

Un exemple de tableau de conditions d’utilisation d’un sol A 3m est présenté ci-après :

SOL OBSERVATIONS GENERALES SITUATION CONDITIONS D’UTILISATION EN REMBLAI CODE


METEOROLOGIQUE EGWTRCH
A 3m La plasticité de ces sols entraîne ++ Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai
pour les remblais des risques de forte avec des garanties de qualité suffisantes NON
glissement d’autant plus grands + Pluie C : compactage moyen
que les remblais sont élevés, faible H : remblai de hauteur moyenne (≤ 12 m) 0000022
même dans les meilleures = Ni pluie,
conditions (w. météo) de mise en C : compactage moyen
ni évaporation 0000022
œuvre. H : remblai de hauteur moyenne (≤ 12 m)
importante

W : arrosage superficiel pour maintien de l’état 00301 22


R : couches minces
- évaporation C : compactage moyen
importante H : remblai de hauteur moyenne (≤ 12 m)

31
CHAPITRE III

LES CONDITIONS D'UTILISATION


DES MATERIAUX EN COUCHE DE
FORME

32
III.1- CONCEPTION DE LA COUCHE DE FORME

1. Définition, nature et fonction de la couche de forme :

La couche de forme est définie comme la structure d'adaptation réalisant l'interface


entre la partie supérieure des terrassements PST (zone correspondant environ au
mètre supérieur) et le corps de la chaussée. Sa conception résulte d'une réflexion
renouvelée à chaque chantier pour prendre en compte ses spécificités. Les fonctions
qu'elle doit remplir sont des fonctions à court terme et des fonctions à long terme.

Les fonctions à court terme ont pour objectif d'assurer la mise en oeuvre des
couches de chaussée, selon les exigences de qualité requises, ces exigences sont :
- Le nivellement et la traficabilité quasi tout temps de la plate-forme
- La qualité de compactage de la couche de fondation
- La protection hydrique de la P.S.T

Les fonctions à long terme se rapportent au comportement de la chaussée en


service, à savoir :

- L'homogénéisation de la portance
- Le maintien dans le temps d'une portance minimale de la plate-forme.
- Eventuellement le drainage de la chaussée.

Plates-formes A Plate-forme support de chaussée (PF


B Arase terrassement (AR)

A
② ① ②
B

④ ≅ 1m

1 Chaussée (couches de roulement, base et fondation)


2 Accotements
3 Couche de forme
4 Partie supérieure des terrassements PST : épaisseur d’environ 1 m de sol naturel
(section en déblai) ou de matériau rapporté (section en remblai) située sous la
couche de forme.

Définition des différents termes

33
2. Critères à satisfaire pour les matériaux en couche de forme :

Les sols pouvant être utilisés en couche de forme doivent satisfaire aux critères
suivants :

- Etre insensibles à l'eau ou peu sensibles à l'eau, c'est à dire qu'une fois mis
en oeuvre leur portance ne doit plus être influencée ou sera peu influencée
par les variations des conditions hydriques.
- Etre résistants à l'attrition et aux efforts tangentiels engendrés par le trafic de
chantier, ceci pour éviter la production de fines qui sont des matériaux
sensibles à l'eau.
- Avoir une granularité compatible avec les exigences de nivellement imposées
au niveau de la plate-forme support de chaussée.
- Jouer éventuellement un rôle de drainage.

Des critères relatifs à la construction de la chaussée sont également à satisfaire. Ils


se présentent comme suit :

a – Pour la construction de la couche de forme :

L'orniérage de l'arase des terrassements doit être limité. Les niveaux de portances
minimales admissibles sur l’arase à la mise en œuvre de la couche de forme sont au
moins:

- 15 MPa de module EV2 à la plaque dans le cas d'une couche de forme non
traitée.

- 35 MPa de module EV2 dans le cas d'une couche de forme traitée.

b – Pour la réalisation des couches de chaussée :

- La plate-forme support de chaussée doit être nivelée avec une tolérance de ±


3 cm.

- La déformabilité de la plate-forme, au moment de la mise en oeuvre des


couches de chaussées doit être telle que :

* le module EV2 à la plaque ou le module équivalent à la dynaplaque > 50


MPa

* ou la déflexion au Déflectographe LACROIX à 13 T à l'essieu arrière ou à la


poutre BENKELMAN inférieure à 2 mm (ou 200 1/100ème mm).

34
3. Techniques d'amélioration des matériaux :

Peu de matériaux respectent les critères citées ci-dessus à l'état naturel. Cependant,
beaucoup peuvent le devenir après amélioration. Les différentes actions
d'amélioration se rangent en quatre rubriques :

- Actions sur la granularité


- Actions sur l'état hydrique
- Le traitement
- Protection superficielle

a – Actions sur la granularité :

Ces actions peuvent consister en :


- L'élimination de la fraction 0/d ( 0/10 ou 0/20 selon le cas) afin de rendre le
matériau insensible ou peu sensible à l'eau. La fraction à éliminer ne doit pas
mettre en péril la stabilité interne du matériau. Cette action est plus aisée
pour un matériau frottant que pour un matériau roulé.
- L'élimination de la fraction grossière empêchant un réglage correcte de la
plate-forme. Les exigences en matière de nivellement amènent en général à
éliminer les éléments supérieurs à 100 mm.

C'est le seuil qui a été retenu par le CPC des travaux routiers. Cependant, dans le
cas d'un traitement, le seuil à retenir est 50 mm. En effet les performances des
engins usuels de malaxage ne permettent pas de travailler avec des éléments > à
50 mm, tout en assurant l'homogénéité nécessaire pour une couche de forme.
- L'élimination de fraction sensible à l'eau 0/10 ou 0/20 (généralement par
criblage) et l'élimination des gros éléments qui empêchent un bon nivellement
de la plate-forme.
- La fragmentation de la fraction grossière pour l'obtention des éléments fins.
Ce procédé est recommandé pour les matériaux évolutifs.
- L'amendement avec un correcteur granulométrique.
b – actions sur l'état hydrique :

Les matériaux de couche de forme doivent être compactés à une teneur en eau
proche de l’optimum Proctor Modifié. Les actions de teneur en eau à mener auront
donc pour objectif de s’approches de cette teneur en eau . ces actions peuvent
consister en :
- l'arrosage pour le maintien de l'état hydrique pour les matériaux
moyennement humides et dans des conditions climatiques évaporantes.
- Ou l'humidification pour changer carrément l'état hydrique. Cette action
nécessite des quantités importantes d'eau. Cette action est quasiment
impossible à réaliser sur chantier.

35
c – Le traitement :

Les améliorations possibles sont :

- le traitement avec un liant hydraulique, en général un ciment CPJ ou un liant


spécial routier LSR.
- Le traitement mixte chaux + ciment, généralement préconisé pour les sols qui
présentent une sensibilité à l'eau (VBS > 0,5).
- Le traitement à la chaux seule, préconisé pour les sols argileux fins ou
graveleux. Les performances mécaniques sont jugées sur le court et le long
terme.

Les actions de traitement peuvent être associées à une correction de granulométrie.

d – Protection superficielle :

Elle peut consister en :

- Une protection par un enduit de cure dans le cas d'un traitement avec un
liant. Cette protection est nécessaire pour empêcher les variations trop
rapides de la teneur en eau.
- Une protection par un enduit de cure et gravillonnage. L'objectif recherché est
la protection de la couche de forme traitée pendant les travaux et
l'amélioration du collage au niveau de l'interface couche de forme / couche de
fondation dans le cas où cette dernière, est de type traitée aux liants
hydrauliques ou aux liants hydrocarbonés.
- La mise en place d'une couche de fin réglage. Elle a pour objectif de rattraper
les aspérités d'une arase rocheuse ou la fermeture de la surface d'une
couche de forme réalisée avec un matériau d/D.

Les techniques d'amélioration présentées ci-dessus, sont résumées dans le tableau


suivant :

36
RUBRIQUE CODE TECHNIQUE DE PREPARATION DES MATERIAUX
G 0 Pas de condition particulière à recommander
1 Elimination de la fraction 0/d sensible à l'eau
2 Elimination de la fraction grossière empêchant un malaxage correct du sol
Action sur la 3 Elimination de la fraction grossière empêchant un réglage correct de la plate-
granularité forme
4 Elimination de la fraction 0/d sensible à l'eau et de la fraction grossière
empêchant un réglage correct de la plate-forme
5 Fragmentation de la fraction grossière pour l'obtention d'éléments fins
W 0 Pas de condition particulière à recommander
Action sur la 1 Arrosage pour maintien de l'état hydrique
teneur en eau 2 Humidification pour changer d'état hydrique (très rare)
T 0 Pas de condition particulière à recommander
1 Traitement avec un liant hydraulique
2 Traitement avec un liant hydraulique éventuellement associé à la chaux
Traitement 3 Traitement mixte : chaux + liant hydraulique
4 Traitement à la chaux seule
5 Traitement avec un liant hydraulique et éventuellement un correcteur
granulométrique
6 Traitement avec un correcteur granulométrique
S 0 Pas de condition particulière à recommander
1 Enduit de cure éventuellement gravillonné
Protection 2 Enduit de cure gravillonné éventuellement clouté
superficielle 3 Couche de fin réglage

Les conditions d'utilisation des matériaux pour couche de forme sont données dans
les tableaux qui figurent en annexe.

37
III.2 - MATERIAUX UTILISABLES EN COUCHE DE
FORME

Les sols pour couche de forme ne devront pas avoir d'éléments dont la plus
grande dimension excède 100 mm. Sous ces conditions sont utilisables ou
réutilisables en couche de forme, les sols suivants :

a – Sans traitement :

- Pour les autoroutes et les routes nationales à trafics très élevés (TMJA ≥
4500 ou agressivité de classe T0) :
* les sols de type graveleux des catégories suivantes sont utilisables : B31,
D21, D31, CB31.
* les sols B41 , CB41 et CB51 dont la VBS est inférieure ou égale à 0,25.

- Pour les routes dont l’agressivité du trafic est de type T2 ou T1 (2000 ≤


TMJA < 4500) :
* les sols de type graveleux suivants sont utilisables :
. B31, D21, D31, CB11 ,CB31 et les sols rocheux sains bien gradués.

* les sols B41, CB41, CB21, CB51, et TCB, ayant un indice de plasticité
inférieur ou égale à 10 ou une VBS inférieure ou égale à 0,5.

- Pour les autres trafics inférieurs ou égaux à T3, sont utilisables en


couche de forme :
• tous les sols précédemment décrits
• les sols : B32 ,D22 ,D32 , B11, B12, TCB1 ,CB12 ,CB32 .
• les sols : TCA, Tf B2 , TfB4, B21, B22 , B42 , CB22 ,CB42 ,CB52 et qui
présentent un indice de plasticité inférieur ou égale à 10 ou une VBS
inférieure ou égale à 0,5.
• les sols dont la valeur CBR évaluée à 95 % de l'OPM après 4 jours
d'imbibition est supérieur à 20.

38
b – Avec traitement à la chaux : (pour trafic d’agressivité inférieure ou
égale à T1 uniquement)

Les sols fins A2, A3 ou les CA correspondants.

c – Avec traitement aux liants hydrauliques :(pour toutes les classes de


trafic)

Les sols des catégories suivantes : A1, B1, B3 ,B5, D2, D3, TCB, TCA et les
matériaux graveleux tendres non gypseux qui présentent une VBS< 0,5.

d – Avec traitement mixte chaux + ciment :(pour toutes les classes de


trafic)

Les sols de catégories suivantes : A1, A2, A3 ,B2 ,B4 , B5 , B6 et les TCA et TCB
correspondants.

39
III.3- DIMENSIONNEMENT DE LA COUCHE DE FORME

1. Démarche retenue pour le dimensionnement :

L'épaisseur préconisée pour la couche de forme est déterminée au terme de la


démarche suivante : la classification géotechnique des sols et les conditions
hydriques qui règnent au niveau de la PST (le mètre supérieur des terrassements),
permettent de distinguer sept cas de PST, à chaque PST est associé une, deux ,ou
trois classes de portance de l'arase de terrassements notées ARi. Pour chacune de
ces situations et pour les différents matériaux de couche de forme, il est préconisé
une épaisseur de couche de forme. Cette épaisseur est fixée de sorte qu'elle :

- satisfasse aux divers critères de résistance permettant une mise en oeuvre


correcte des couches de chaussées ;
- assure la pérennité d'une valeur minimale de portance à long terme de la
plate-forme.

Au total, il existe cinq niveau ARi (AR0 à AR4) qui se caractérisent par 5 niveaux de
portance (S0 à S4) et qui correspondent au niveau de portance Sti, définis par le
catalogue de structures de chaussée de 1996, le niveau de portance Si et
l’épaisseur de la couche de forme ainsi que sa nature définissent le niveau de
portance de la plate-forme PFi. Au total il existe quatre niveaux de portance PF1 à
PF4. Les PF i ont la même signification que les Pi définies dans le catalogue de
structures de chaussées cité ci-dessus.

2. Définition des classes de PST et des arases AR :

Le type de matériau de la P.S.T et l'environnement hydrique permettent de


distinguer les 7 niveaux de PST. Les classes de portance de l'arase introduites pour
chaque cas de P.S.T sont associées aux caractéristiques des sols de P.S.T à long
terme. La définition des classes de PST et des niveaux d'arase figurent sur le
tableau ci-après :

40
PARTIE CLASSE DE PORTANCE A LONG TERME
SUPERIEURE DES DESCRIPTION DES MATERIAUX Classe ARi Classe Sk
TERRASSEMENTS
Matériaux sensible à l'eau dont
la portance risque d'être quasi
nulle au moment de la mise en
PST0 oeuvre et au cours de la vie de AR0 S0
(passages au niveau l'ouvrage. (zone inondable ou
du terrain naturel ) marécageuse )
Sols :A dans état hydrique h ,
Tirs.
Matériaux sensibles à l'eau de
mauvaise portance pendant la
PST1 mise en oeuvre et aussi au AR1 S1
(passages ou niveau cours de la vie de l'ouvrage
du terrain naturel ou Sols :A, B2 ,B4 ,B5 ,B6 ,R12
en deblais) ,R13 ,R34 dans un état
hydrique h
PST en matériaux sensibles à
l'eau de bonne portance au
moment de la mise en oeuvre
PST2 de couche de forme. Cette AR1 S1
(passages au niveau portance peut chuter à long
du terrain ou en terme au cours de la vie de
deblais) l'ouvrage.
Sols :A ,B2 ,B4 ,B5 ,B6 ,R12,
R13, R34 dans un état hydrique
m
sols C1 et C2 correspondants
Matériaux sensibles à l'eau de
bonne portance au moment de AR1 S1
PST3 la mise en oeuvre de la couche
(passages au niveau de forme AR2 si drainage efficace S2
du terrain naturel ou Sols :mêmes sols que pour
en remblais) PST2
AR2 si traitement à la chaux
Matériaux sensibles à l'eau S2
EV2 ≥ 50 MPa
PST4 traités à la chaux ou aux liants
(deblais ,terrain hydrauliques AR3 si traitement aux liants S3
naturel ou remblais) hydrauliques
Matériaux sableux fins
insensibles à l'eau ou peu AR2 si Ev2 ≥ 50 MPa S2
PST5 sensibles à l’eau, hors nappe
(remblais) posant des problèmes de AR3 si Ev2 ≥ 120 MPa S3
traficabilité
Sols :B1 ,D1 ,CB,B2,B4,B5,B6
et C correspondants.
Matériaux graveleux ou AR2 si Ev2 ≥ 50 Mpa S2
rocheux insensibles à l'eau
PST6 mais posant des problèmes de AR3 si Ev2 ≥ 120 Mpa S3
(deblais, terrain réglage et/ou de traficabilité
naturel ou remblais) Sols :B3,D2,D3,CB3 AR4 si Ev2 ≥ 200 MPa S4

41
Une arase de classe AR0 (ou S0), ne peut recevoir un corps de chaussée. Une
couche de forme ou un matériau de substitution sont nécessaires.

3. Classification des arases en fonction du CBR :

La classification donnée au paragraphe 2 concerne le cas général des sols


rencontrés. Dans le cas où le géotechnicien estime que la classe de sol Si proposée
ne reflète pas le comportement réel à long terme de l'arase, le classement de la
portance de cette dernière se fera par le moyen de l'essai CBR réalisé après
immersion.
Ce procédé sera systématiquement retenu pour les différents matériaux tuffacés et
carbonatés (calcarénite, calcaire marneux, marno-calcaires et travertins). Le
classement suivant le CBR se fera comme suit :

COURT TERME LONG TERME


ARI SK
CBR % CBR %
AR0 S0 --- ≤ 4
AR1 S1 ≥ 8 ≥ 6
AR2 S2 ≥ 15 ≥ 10
AR3 S3 ≥ 25 ≥ 20
AR4 S4 ≥ 40 ≥ 40

La valeur d'indice CBR à prendre en compte pour le long terme correspond à :

- une compacité de 95 % de l'OPM sur un moulage réalisé à la teneur en eau


optimale Proctor et ayant subi une imbibition de 4 jours ;
- une compacité de 95 % de l'OPM avec poinçonnement à la teneur en eau de
moulage optimale Proctor dans les zones désertiques en dehors des zones
inondables.

- Pour les arases qui présentent des CBR compris entre 4 et 6 , le


géotechnicien jugera le maintien ou non de cette arase dans la catégorie
AR0. Ce jugement devra tenir compte des conditions réelles d’imbibition et de
drainage de la plate-forme à long terme.

COMMENTAIRES :

◊ L'essai CBR ne peut être effectué, ou est peu représentatif sur les sols qui
présentent plus de 30 % d'éléments supérieurs à 20 mm et les sols classés en C
et D et les sables. La portance à long terme est par conséquent estimée à partir
des essais de déformabilité. Ces essais sont effectués sur des matériaux mis en
place et compactés. Leur représentativité du comportement à long terme dépend
selon la nature du sol de la connaissance des variations des conditions
d'humidité dans cette couche lors de la durée de vie de l'ouvrage.
◊ Pour les matériaux autres que tuffacés les règles de classement des sols qui
figurent ci-après, peuvent être utilisés à titre indicatif.

42
◊ Dans le cas de déblais dans le rocher non évolutif, il est nécessaire d'adopter
une couche de réglage visant à respecter les tolérances de nivellement et à
homogénéiser la portance. On adoptera la classe S3 du matériau de réglage.

◊ Pour les matériaux rocheux tendres, la classe du sol à adopter dépend du


pourcentage de fines et de leur possibilité d'évolution sous trafic de chantier. Ces
matériaux seront donc classés en S1, S2 ou S3. Dans le cas d'une couche de
réglage la classe Si à adopter, est celle de la couche de réglage.

Règles de classement des sols (cas général)

CLASSIFICATION GEOTECHNIQUE CLASSEMENT PROBABLE DU SOL SK

Sols très sensibles à moyennement sensibles à l'eau.


A1 – A2 – A3 – A4
Les classes probables sont S0 , S1 et S2 suivant la
teneur en eau caractéristique en place

B2 – B4 – B5 – B6 – C1Ai – C1B2 – Sols moyennement sensibles à l'eau. Classes


C1B4 – C1B5 – C1B6 probables S1,S2 ou S3 suivant la teneur en eau
caractéristique en place.
Sols fins traités à la chaux et sols tirseux
traités à la chaux Classe S2 si EV2 ≥ 50 MPa sinon S1

B1 – D1 – C1B1 Classes probables S2 ou S3

S4 si le module EV2 caractéristique est supérieur à 200


MPa.
S3 si le module EV2 caractéristique est supérieur à 120
MPa.
S2 dans les autres cas.
Pour D3 on n'adoptera S3 ou S4 que si la couche de
B3 – D2 – D3 – C1B3 réglage n'est pas susceptible de faire chuter la portance
du sol.
Les sols D2 et D3 sont en principe insensibles à l'eau :
leur portance dépend de leur courbe granulométrique,
de l'angularité, etc...
On pourra prévoir le comportement de ces sols soit à
l'aide de mesures effectuées sur le sol en place ou sur
une planche d'essai suffisamment épaisse.

Suivant leurs pourcentages de fines et leur possibilité


d'évolution sous trafic de chantier, ces matériaux seront
classés S1, S2 ou S3. Dans le cas d'une couche de
Sols C2 et matériaux rocheux
réglage visant à respecter les tolérances de nivellement
notamment, on adoptera la classe Sk du matériau de
réglage.

43
4. Critères de réception des classes d'arases :

Les arases font l'objet de critères de réception en chantier et de caractérisation de


portance pour le long terme pour dimensionner les chaussées, ces critères se
présentent comme suit :

CHANTIER LONG TERME


CLASSES D'ARASE (CRITERES DE RECEPTION VERIFIES MODULE
POUR 95 % DES POINTS) ÉQUIVALENT
ARi Sk Ev2 (MPa) d (1/100 mm) E (MPa)
AR1 S1 ≥ 30 ≤ 300 ≥ 20
AR2 S2 ≥ 80 ≤ 150 ≥ 50
AR3 S3 ≥ 120 ≤ 100 ≥ 120
AR4 S4 ≥ 200 ≤ 60 ≥ 200

COMMENTAIRE :

Pour que la couche de forme puisse être exécutée de manière satisfaisante, il est
nécessaire de limiter l'orniérage et la déformabilité de l'arase. La valeur du module
EV2 nécessaire est :

- 30 MPa pour une couche de forme traitée


- 20 MPa pour une couche de forme granulaire

Ces seuils peuvent donc être adoptés pour une arase AR1.

5. Classes de plate-forme :

Quatre classes de plates-formes sont définies PF1, PF2, PF3 et PF4 caractérisées
par les valeurs des tableaux suivants (considérations à court terme et long terme).

Deux cas doivent être distingués suivant que la couche de forme est traitée ou non.

44
Couches de forme non traitées :

CHANTIER
LONG TERME
(CRITERES DE RECEPTION VERIFIES POUR
CLASSES MODULE EQUIVALENT
95 % DES POINTS)
Ev2 (MPa) d (1/100 mm) E (MPa)
PF1 ≥ 30 ≤ 300 ≥ 20
PF2 ≥ 80 ≤ 150 ≥ 50
PF3 ≥ 120 ≤ 100 ≥ 120
PF4 ≥ 200 ≤ 60 ≥ 200

Couches de forme traitées :

CHANTIER
LONG TERME
(CRITERES DE RECEPTION VERIFIES POUR
CLASSES MODULE EQUIVALENT
95 % DES POINTS)
d (1/100 mm) E (MPa)
PF2 ≤ 80 ≥ 50
PF3 ≤ 50 ≥ 120
PF4 ≤ 20 ≥ 200

Pour les couches de forme traitées, on entend par critères de réception les seuils
impératifs pour lesquels la circulation et la mise en oeuvre de la couche supérieure
peuvent être autorisées.

6. Epaisseur de couche de forme :

En l'absence de couche de forme, la classe de la plate-forme est la classe de l'arase


correspondante. L'adoption d'une couche de forme permet d'escompter une plate-
forme de type PF2 au minimum.

Dans le cas où une couche de forme est adoptée, des règles de passage des
classes d'arases ARi aux classes de plate-forme PFj ont été établies en tenant
compte du type de matériau de couche de forme et de l'épaisseur de cette couche
de forme.

45
Cas de couches de forme non traitées :

CLASSE D'ARASE NATURE DE LA COUCHE DE FORME CLASSE DE PLATE-FORME


Matériaux S2 non traités PF2 à partir de 50 cm
AR1 (C.B.R ≥ 4)
PF2 à partir de 40 cm
(S1) Matériaux S3 ou S4 non traités PF3 à partir de 70 cm
AR1 (C.B.R ≥ 6) Matériaux S2 non traités PF2 à partir de 40 cm
(S1) Matériaux S3 ou S4 non traités PF3 à partir de 60 cm
Absence de couche de forme ou
AR2 couche de forme en matériaux S2 PF2
(S2) Matériaux S3 ou S4 non traités PF3 à partir de 35 cm
AR3 Absence de couche de forme ou
PF3
(S3) couche de réglage en matériaux S3
AR4 Absence de couche de forme ou
PF4
(S4) couche de réglage en matériaux S4

L'utilisation d'un géotextile adapté entre l'arase AR1 et la couche de forme est
admise. Elle permet de réduire de 10 à 15 cm l'épaisseur de la couche de forme.

Cas de couches de forme traitées :

Quel que soit le niveau de plate-forme envisagé, il est nécessaire de caractériser


une couche de forme traitée par son classement mécanique.

Celui-ci est fondé sur le module élastique E (module mesuré au 1/3 de la charge de
rupture lors de l'essai de traction simple sur éprouvettes) et la résistance en traction
directe Rt à 90 jours (les caractéristiques à prendre en compte sont celles
correspondantes à la compacité du fond de couche sur chantier).

Dans le cas où l'on réalise un essai de traction par fendage (Brésilien) sur des
carottes prélevées sur planche expérimentale, on prend Rt = 0,9 Rtb (Brésilien).

46
D'autre part, la caractérisation en zone (1, 2, 3, 4 ou 5) donnée dans le graphique ci-
contre, est à pondérer suivant le type de traitement (en centrale ou en place). Ceci a
pour but de tenir compte de l'homogénéité des épaisseurs et du traitement selon la
technique employée. En fonction des performances généralement constatées, on
aboutit en final au classement suivant :

Types de classes de matériaux traités

CLASSE TRAITEMENT EN CENTRALE TRAITEMENT EN PLACE


1 Zone 1
2 Zone 2 Zone 1
3 Zone 3 Zone 2
4 Zone 4 Zone 3
5 Zone 5 Zone 4

Epaisseurs de couche de forme traitée

EPAISSEUR POUR CLASSEMENT DES


ARASE COUCHE DE FORME PLATES-FORMES (cm)
CLASSE DU MATERIAU
PF2 PF3 PF4
TRAITE
3 35 40
4 35 40 50*
AR1 (EV2 ≥ 30 5 40 50*
Module chantier)
Traitée à la chaux 50*
3 30 35
4 30 35 40
AR1 (EV2 ≥ 50 5 35 40*
module chantier)
Traitée à la chaux 40
3 Couche de réglage 30
AR2 4 Couche de réglage 30 35
(S2) 5 Couche de réglage 35

(*) : en 2 couches

47
CHAPITRE IV

COMPACTAGE DES REMBLAIS ET


DES COUCHES DE FORME

48
IV.1 - OBJECTIF DU COMPACTAGE

Compacter un matériau en remblai ou en couche de forme c'est réduire le volume


des interstices (ou des vides entre grains) de matériaux. Il a donc comme objectifs :

- La minimisation ou la suppression des tassements


- La suppression des tassements différentiels
- L'amélioration des caractéristiques mécaniques

Ces objectifs sont en général atteints lorsque la densité sèche moyenne de la


couche est supérieure ou égale à :

- 95 % OPN pour un remblai


- 95 % OPM (ou 98,5 % OPN) pour une couche de forme

Sur chantier, l'expérience montre que :

- Le profil de la masse volumique ρd varie au sein de la couche compactée


suivant la loi du gradient décrit par la figure ci-après :
ρd = f (Z)
- La masse volumique varie aussi en fonction du nombre de passes d'un
compacteur suivant la loi du Logarithme :
ρd = A log n + B
décrit par la figure ci-après :

49
ρm ρd Variation de la masse
volumique avec la profondeur

ρd fc

4 cm
4 cm ρdm
Support 2.00 ρd fc
Z ρ dm

1.90 ρ dfc

Evolution de la masse 1.80


volumique en fonction
du nombre de passes
de compacteur 1.70
nombre de passes
1 2 4 8 16

Ces constatations permettent de qualifier la qualité de compactage des remblais et


des couches de forme à partir des deux critères suivants :

- La masse volumique moyenne ρdm sur l'épaisseur compactée


- La masse volumique en fond de couche ρdfc, c'est à dire sur les 8 cm
inférieurs de la couche.

Deux objectifs de compactage ont été déduits de l'expérience, qui sont :

• Pour les remblais :

ρdm ≥ 95 % OPN
ρdfc ≥ 92 % OPN

• Pour les couches de forme :

ρdm ≥ 98,5 % OPN


ρdfc ≥ 96 % OPN

50
IV.2 - ENGINS DE COMPACTAGE

La classification retenue pour les engins de compactage est conforme à la norme


française NF 98.736. Elle couvre l'ensemble des compacteurs dont la largeur de
compactage est supérieure ou égale à 1,30 m.

Les différentes classes d'engins de compactage sont :

- Les rouleaux à pneus : Pi


- Les rouleaux vibrants à cylindres lisses : Vi
- Les rouleaux vibrants à pieds dameurs : VPi
- Les rouleaux statiques à pieds dameurs : SPi
- Les plaques vibrantes : PQi

L'indice i designe la classe du compacteur.

1. Les rouleaux à pneus :

Leur classement est fait en fonction de la charge par roue C en tonnes (T) :

- P1 : 2,5 ≤ C < 4 T
- P2 : 4 ≤ C < 6 T
- P3 : 6 T ≤ C

2. Rouleaux vibrants à cylindres lisses :

La masse volumique ρd obtenue à une cote Z après un nombre d'applications de


charge donné, est bien corrélée avec la force totale appliquée par unité de largeur.
Cette dernière est liée à (M1/L) √ AO, où M1/L désigne la charge statique totale par
centimètre de génératrice et AO est l'amplitude théorique à vide, en mm.

Le classement est donc effectué à partir du paramètre (M1/L) √ AO et d'une valeur


minimale pour AO.

M1/L exprimé en Kg/cm et AO en mm conduisent aux cinq classes suivantes :

51
entre 15 et 25 et AO ≥ 0,6
V1 : (M1/L) x √ AO
supérieur à 25 et AO entre 0,6 et 0,8

entre 25 et 40 et AO ≥ 0,8
V2 : (M1/L) x √ AO
supérieur à 40 et AO entre 0,8 et 1,0

entre 40 et 55 et AO ≥ 1,0
V3 : (M1/L) x √ AO
supérieur à 55 et AO entre 1,0 et 1,3

entre 55 et 70 et AO ≥ 1,3
V4 : (M1/L) x √ AO
supérieur à 70 et AO entre 1,3 et 1,6

V5 : (M1/L) x √ AO supérieur à 70 et AO ≥ 1,6

1. M1 : masse totale s'appliquant sur la génératrice d'un cylindre (vibrant ou


statique) en kg.
L : longueur de la génératrice du cylindre (vibrant ou statique) en cm

2. AO : est l'amplitude théorique à vide calculable par :


AO = 1000 x (me/MO), avec me: moment des excentriques de l'arbre à balourd
(mkg) et MO : masse de la partie vibrante sollicitée par l'arbre à balourd (kg).

Les rouleaux vibrants lisses peuvent être des monocylindres (VMi) ou des rouleaux
tandems longitudinaux (VTi). Dans ce dernier cas les deux cylindres travaillent en
vibration.

Les rouleaux tandems transversaux ainsi que les tandems longitudinaux à un seul
cylindre vibrant sont classés comme étant des vibrants monocylindres.

3. Les rouleaux vibrants à pieds Dameurs :

Le classement des rouleaux vibrants à pieds Dameurs (VPi) se fera de la même


manière que pour les rouleaux vibrants à cylindres lisses (Vi).

52
4. Les rouleaux statiques à pieds Dameurs :

Les critères à prendre en compte pour le classement des rouleaux statiques à pieds
Dameurs (SPi) est la charge statique moyenne par unité de largeur de tambours à
pieds Dameurs (M1/L), deux classes sont considérées :

- SP1 : 30 ≤ M1/L ≤ 60 kg/cm


- SP2 : 60 < M1/L < 90 kg/cm

5. Les plaques vibrantes :

Elles sont classées à partir de la pression statique sur la semelle Mg/S exprimée en
Kilopascal (KPa). Deux classes sont prises en compte :

PQ3 : 10 ≤ Mg < 15 KPa


S
PQ4 : 15 ≤ Mg (en KPa)
S

S est la surface de contact entre la plaque et le sol


et Mg est le poids de la plaque

6. Rouleaux mixtes :

Ils sont considérés comme la combinaison de deux rouleaux : un cylindre vibrant


(VMi) et un rouleau à pneus (Pi). Ils sont désignés par le symboles (Vmi – Pj).

53
IV.3 - MODALITES PRATIQUES DE COMPACTAGE

1. Paramètres retenus :

Les modalités pratiques de compactage ont été déterminées en tenant compte de


l'expérience cumulée au niveau des chantiers nationaux et de l'expérience
internationale, notamment française, en matière de compactage et ce moyennant les
adaptations nécessaires au contexte marocain.

Ces modalités pratiques sont traduites dans des tableaux de compactage pour les
différents couples matériau/matériel, par les paramètres Q/S et e où :

Q/S : est le rapport entre le volume Q du sol compacté pendant un temps donné et
la surface S balayée par le compacteur pendant le même temps.

e : est l'épaisseur maximale de la couche pouvant être tolérée avec le compacteur


envisagé.

Pour un matériau donné, le choix de l'engin de compactage permet de déterminer


les paramètres e et Q/S qui devront être respectés sur chantier.

L'application stricte des modalités pratiques qui figurent dans les tableaux de
compactage correspondant à chacun des cas donnés, conduit implicitement à un
objectif de compactage définis dans le paragraphe IV.1.

2. Evaluation des paramètres retenus :

L'évaluation des paramètres retenus qui sont e et Q/S se fera de la manière


suivante :

L'épaisseur e :

Les valeurs qui figurent dans les tableaux correspondent à une épaisseur maximale
des couches à mettre en oeuvre.

54
L'intensité du compactage Q/S :

L'évaluation de Q peut être réalisée par relevé topographique au remblai ou par


comptage des engins de transport, après avoir étalonné le contenu de ces derniers
pour chaque nature de sol et chaque mode d'extraction rencontré sur chantier.

L'évaluation de S est obtenue par le produit de la largeur de compactage par la


longueur parcourue pendant l'échelon de temps retenu (généralement la journée).

3. Influence de la vitesse de translation :

La vitesse de translation du compacteur a une influence sur le compactage par


compacteur vibrant. En effet, l'augmentation de la vitesse d'un compacteur vibrant a
pour effet :

- d'accentuer le gradient de densité,


- de diminuer la masse volumique moyenne à nombre de passes donné,
- de réduire l'incidence du nombre de passes sur l'évolution des masses
volumiques moyenne et en fond de couche.

Ceci a pour conséquence :

- L'existence d'une valeur de vitesse conduisant à un débit maximal du


compacteur vibrant. Cette valeur est d'autant plus élevée que l'épaisseur
compactée est faible.
- Le débit par unité de largeur de compactage Q/L passe par un optimum en
fonction de la vitesse V du compacteur vibrant.

Ainsi, dans certains cas, il peut s'avérer intéressant de choisir, notamment pour les
rouleaux vibrants de classe V3, V4 et V5, une épaisseur de couche relativement
faible en utilisant une vitesse de translation adaptée et relativement élevée, de façon
à augmenter le débit du compacteur.

4. Présentation des tableaux de compactage :

α) Compactage en remblai :

Pour un matériau donné utilisable en remblai, les tableaux présentent deux entrées :

- le type de compacteur
- les modalités de compactage.

55
Les modalités de compactage varient en fonction du niveau de compactage (faible,
moyen ou intense) préconisé par les conditions d'utilisation du matériau.

Pour chaque niveau de compactage, les modalités de compactage sont fixées par
les paramètres principaux : Q/S, e et V et par les paramètres auxiliaires N et Q/L où :

N : le nombre d'application de la charge


3
Q/L : le débit par unité de largeur de compactage ( m /h.m)
3
Q/S : l'épaisseur unitaire de compactage (m /m²)
e : l'épaisseur maximale compactée (en m)
V : la vitesse de translation (en Km/h)

Cette vitesse constitue une moyenne pour un compacteur à pneus et un compacteur


statique à pieds dameurs.

Pour les compacteurs vibrants V3, V4 et V5 les tableaux donnent deux vitesses
permettant d'optimiser le débit de l'atelier en fonction des conditions réelles du
chantier.

Le tableau ci-après donne un exemple pour le compactage en remblai des sols A3 et


C1A3.

56
A3 – C1A3 – TcA3 – TfA3
COMPACTEUR
P1 P2 P3 V1 V2 V3 V4 V5 VP1 VP2 VP3 VP4 VP5 SP1 SP2 PQ3 PQ4
MATERIAU
Q/S 0,020 0,040 0,060 0,040 0,055 0,070 0,085 0,040 0,070 0,085 0,110 0,040 0,070
Energie de
e 0,20 0,25 0,35 0,20 0,25 0,30 0,35 0,30 0,45 0,20 0,25 0,30 0,30 0,25 0,35
compactage 0 (2) (2) (2) (2) (2) (2) 0 0
faible V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,0 2,5 2,0 3,0 2,0 2,0 2,0 2,5 3,0 8,0 8,0
Code 3 N 10 7 6 5 5 5 5 4 6 5 4 4 4 7 5
Q/L 100 200 300 80 110 175 140 255 170 80 140 215 330 320 560
Q/S 0,030 0,050 0,035 0,045 0,055 0,045 0,055 0,070 0,025 0,045
Energie de
e 0,20 0,30 0,20 0,25 0,30 0,20 0,25 0,30 0,20 0,25
compactage 0 0 0 0 0 0 0
moyenne V 5,0 5,0 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 8,0 8,0
Code 2 N 7 6 6 6 6 5 5 5 8 6
Q/L 150 250 70 90 110 90 110 140 200 360
Q/S 0,030 0,030 0,035 0,035 0,045 0,025
Energie de
e 0,20 0,20 0,25 0,20 0,25 0,20
compactage 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
intense V 5,0 2,0 2,0 2,0 2,0 8,0
Code 1 N 7 7 8 6 6 8
Q/L 150 60 70 70 90 200

57
58

β) Compactage en couche de forme :

Pour un matériau donné, utilisable en couche de forme, les modalités pratiques de


compactage sont données par les paramètres : Q/S, e, V, N et Q/L. Ces paramètres
ont la même signification que pour le compactage en remblai.

Le tableau ci-après donne un exemple pour des sols B5 et C1B5.

Compacteur
P1 P2 P3 V1 V2 V3 V4 V5 VP1 VP2 VP3 VP4 VP5 SP1 SP2 PQ3 PQ4
Matériau
Q/S 0,025 0,035 0,020 0,030 0,040 0,050
e 0,20 0,30 0,20 0,30 0,35 0,40 0,30 0,50
B5 0 0 (4) (4) (4) (4) (4) (4) 0 0 0 0 0 0 0 0 0
C1B5 V 5,0 5,,0 2,0 2,0 2,5 2,0 3,5 2,0
N 8 9 10 10 9 10 6 10
Q/L 125 175 40 50 100 80 175 100

58
59

IV.4 - EXECUTION DU COMPACTAGE

1. Observations générales :

α) Cas d'un atelier hétérogène :

L'examen des tableaux relatifs aux modalités de compactage montre que les
ateliers de compacteurs hétérogènes sont généralement pénalisant pour la
réalisation du compactage.

En effet, l'épaisseur e de la couche compactée doit être inférieure à l'épaisseur


maximale préconisée pour le compacteur le moins performant de l'atelier. Il y a donc
toujours intérêt à avoir des ateliers les plus homogènes possibles de point de vue
performances des compacteurs.

Les modalités pratiques à appliquer pour la composition de l'atelier sont les


suivantes :

- débit réalisé < débit max compacteur 1 + débit max compacteur 2 + ........
soit Q < (Q/S tab 1) x S1 + (Q/S tab 2) S2 + .........

d'où : (Q/S tab 1) + (Q/S tab 2) + ............ ≥1


Q/S1 Q/S2

où :
Q : le volume global du matériau compacté
Si : surface balayée par la compacteur n° i
(Q/S tab i) : Q/S donné par les tableaux, relatif au compacteur i

L'application de la condition citée ci-dessus au cas d'un atelier homogène donne :

(Q/S tableau) × 1 + 1 + ....... ≥1


Q/S1 Q/S2

Avec :

59
60
Q/S tableau : donnée relative au compacteur considéré qui compose l'atelier
Si : surface balayée par le compacteur n° i

β) Choix de la vitesse des compacteurs :

Pour les compacteurs à pneus et les dameurs statiques, la vitesse est variable
suivant l'avancement du compactage. Elle est faible en début de compactage et
devient plus élevée en fin de compactage.

Les modalités pratiques à respecter concernent alors la vitesse moyennes qui doit
rester inférieure à la vitesse qui figure dans les tableaux.

Pour un compacteur vibrant, il est nécessaire de chercher une vitesse optimale


adaptée à l'épaisseur de compactage retenue. Les données qui figurent dans les
tableaux de compactage permettent d'arriver à cet optimum. Il est à noter qu'une
vitesse de 5 km/h n'est pas toujours réalisable avec un compacteur vibrant.

γ) L'influence des caractéristiques des matériaux :

Les caractéristiques essentielles des matériaux qui déterminent les conditions de


mise en oeuvre des remblais sont appréhendées au niveau de la classification
adoptée. Cependant, certaines caractéristiques supplémentaires sont à prendre en
compte lors du choix de la composition de l'atelier de compactage, à savoir :

- les problèmes de traficabilité des engins


- la présence de gros éléments dans le matériau de remblai

Le problème de traficabilité peut se poser pour certains engins avec les matériaux
humides, les matériaux roulés et les matériaux homométriques. Deux solutions
possibles se présentent alors, choisir des compacteurs plus légers et dans ce cas
accepter une diminution dans l'épaisseur des couches, ou procéder à un passage de
cylindre lisse sans vibration avant de procéder au compactage proprement dit.

La présence de gros éléments amène à faire un des choix possibles : l'élimination


des gros éléments par tri ou par criblage ou le choix d'un compacteur plus
performant qui permet de compacter des épaisseurs e telles que D max. < 2/3 e.

2. Cas des couches de forme :

α) Cas général :

60
61
Une couche de forme doit présenter des caractéristiques acceptables de portance et
de nivellement.

Un bon réglage de la couche de forme nécessite un compactage en deux temps en


respectant le schéma d'exécution suivant :

- Le régalage et le préréglage : cette opération peut se faire à la niveleuse.


- Un premier compactage, partiel, avec à peu près 70 % de l'énergie
préconisée par les modalités pratiques.
- Le réglage final à la niveleuse ou à l'autograde : cette opération amène en
général à éliminer 2 à 4 cm d'épaisseur du matériau compacté.
- Le compactage final.

La ségrégation peut également engendrer des défauts de portance et de


nivellement. Elle est très néfaste pour les couches de forme traitées. Les remèdes
contre la ségrégation consistent à :

- Diminuer le D max. et adopter les granulométries les plus continues


possibles.
- Travailler avec des machines de répandage au lieu de la niveleuse.

β) Cas particulier des couches de forme traitées :

 Les opérations de réglage et de compactage doivent se faire dans les délais


de maniabilité.

 Dans le cas où les épaisseurs seraient importantes, il est nécessaire de


travailler en deux couches. Cependant ceci engendre le risque de présence
d'un interface glissant, qu'il faut éliminer par l'adoption des dispositions
suivantes :
- la scarification de surface et l'humidification de la première couche ;
- le compactage de la deuxième couche dans le délai de maniabilité. La
nécessité d'avoir un bon réglage pour cette deuxième couche, amène
souvent à adopter aussi les dispositions présentées pour le cas général.

IV.5 - LES PLANCHES EXPERIMENTALES

61
62

Le recours à des planches expérimentales s'avère nécessaire dans les cas


suivants :

- Le compacteur présente des performances inconnues.


- Le matériau utilisé en remblai ne peut être classé dans la classification
retenue, ou les conditions d'utilisation ne sont pas prises en compte par le
présent guide sur les terrassements.

Elles peuvent alors servir à :

• comparer l'action de compacteurs différents sur un même matériau ;


• déterminer les modalités d'utilisation d'un compacteur avec un matériau
donné (épaisseur, vitesse, fréquence) ;
• déterminer les modalités d'utilisation d'un matériau donné (teneur en eau,
épaisseur) ;

La longueur minimale d'une planche est égale à 30 m avec une largeur de 4 à 5 m.

1. Choix du site :

L'importance de ce choix intervient au niveau de la rigidité du support sur lequel est


réalisée la planche. Il est nécessaire d'avoir une rigidité du site qui présente une
qualité voisine de celle du lieu des travaux.

2. Réalisation de la planche expérimentale :

Quel que soit l'objectif de cette planche, les paramètres suivants doivent être notés :

- les types des engins de compactage (marque, classe, ...) ;


- le type de matériau (sa classe et autres renseignements) ;
- l'épaisseur de la couche après compactage ;

- les caractéristiques réelles des engins de compactage (fréquence, lestage,


pression de gonflage) ;
- plan de balayage adopté pour chaque engin ;
- scénario des mouvements des engins qui composent l'atelier de compactage.

- Le nombre de passes.

62
63

3. Mesure à effectuer sur les planches :

Les mesures à effectuer concernent :

- Le matériau compacté : granulométrie après compactage, teneur en eau et


paramètres d'argilosité.

- L'épaisseur finale après compactage

- Les mesures de densités sur les matériaux "proctorisables" et la réalisation


de prélèvements pour essais Proctor. Il est à noter que le jugement de la
compacité se fera sur un minimum de 20 mesures par planche.

- Les mesures de rigidité (essais de plaque ou dynaplaque).

- Les mesures de tassement par nivellement lorsque ce procédé est retenu


pour le jugement de la qualité du compactage. Cette procédure est
généralement retenue pour les remblais en matériaux rocheux.

63
64

CHAPITRE V

LE CONTROLE DE
COMPACTAGE

64
65

V.1 – PROCEDURES ENVISAGEABLES POUR LE


CONTROLE DE COMPACTAGE

Le contrôle de compactage des matériaux en remblai et en couche de forme peut


se faire suivant trois procédures :

 Par contrôle de densités par mesure de la masse volumique


 Par contrôle en continu des modalités de compactage qui consiste à vérifier
l’épaisseur de la couche compactée et le rapport Q/S
 Par «mesure de tassement par nivellement » qui consiste à faire passer sur un
remblai (ou une partie de remblai) un engin d’un poids donné et à mesurer par
nivellement avant et après passage de l’engin le tassement obtenu, qui doit être
comparé à un tassement de référence, fixé par le cahier de charge. Ce contrôle
est très rarement appliqué car il est peu fiable.

La première méthode par contrôle de densités est la plus classique, elle consiste à
mesurer la densité sèche après compactage et la comparer à une densité de
référence. Cette méthode présente de nombreux inconvénients :

- la nécessité d’avoir une masse volumique de référence (généralement la


densité maximale Proctor normal ou modifié). Cette référence est impossible
à obtenir pour les matériaux ayant plus de 25 % d’éléments supérieurs à 20
mm ;

- la difficulté de mesurer in-situ la densité atteinte notamment à cause de sa


distribution non homogène au sein de la couche compactée ;

- le caractère discret de ces mesures et leur interprétation statistique.

Par contre, le contrôle en continu des modalités de compactage a le mérite de porter


directement sur les règles à respecter et qui garantissent par expérience, la qualité
d’usage de l’ouvrage.

Le tableau ci-après, présente les éléments intervenant dans le choix de la procédure


de contrôle du compactage des remblais et des couches de forme.

65
66

CAS
TYPE DE SPECIFICATIONS (S) ET DE CONTROLE
DONNEES TECHNIQUES DONNEES OPERATIONNELLES N°
(C) APPROPRIE
On se trouve Le contrôle Le contrôle courant Préférence (S) valeur de densité en place Procédure de
dans un des cas par mesure pa mesure des pour le contrôle à obtenir contrôle
traités dans les de densités densités est ‘’par densité’’ (C) vérification des densités en ‘’par densité’’
1
tableaux du guide en place est possible place obtenues
des possible
Préférence (S) modalités d’emploi des Procédure de
terrassements
pour le contrôle compacteurs contrôle ‘’en
‘’en continu’’ (C) vérification des modalités continu’’ 2
d’emploi des compacteurs
Le contrôle courant par mesures de Procédure de contrôle ‘’en continu’’ (idem cas n° 2 )
densité est impossible 3
Le contrôle
par mesure
des densités
en place est
Procédure de contrôle ‘’en continu’’ (idem cas n° 2 )
4
impossible
Préférence
pour le contrôle Procédure de contrôle par densité (idem cas n° 1)
‘’par densité’’
5
Le contrôle courant (S) modalités d’emploi des com-
par mesure des pacteurs déterminées sur des Procédure de
Le contrôle densités est Préférence
par mesure possible pour le contrôle
planches d’essai à partir de
mesure de densité
contrôle ‘’en
continu’’
6
des densités ‘’en continu’’ (C) vérification des modalités
en place est
d’emploi des compacteurs
possible
Le contrôle courant par mesures de
densité est exclu mais des planches
d’essai s’appuyant sur les mesures Procédure de contrôle « en continu » (idem cas n° 6 ) 7
de densité sont possibles
Le contrôle courant ainsi que les
Choisir parmi les procédures définies dans les cas n°
planches d’essai s’appuyant sur des
mesures de densité sont exclus
9, 10, 12 8
On ne se trouve Préférence pour (S) Tassements maximaux admissibles
pas dans un des le contrôle « par sous une sollicitation donnée (sous un Procédure
cas traités dans mesures de compacteur par exemple) de contrôle
les tableaux du Le contrôle courant tassement par 9
guide des © Vérification des tassements ‘par tasse-
Le contrôle par mesures des nivellement »
terrassements constatés ment »
par mesure tassements par
des densités nivellement est (S) Modalités d’emploi des compac-
en place est possible teurs déterminées sur des planches
impossible. Préférence d’essai et sur la base des mesures Procédure
(Le contrôle pour le contrôle de tassements de contrôle 10
des « en continu »
© Vérification du respect des moda- ‘en continu »
tassements lités d’emploi des compacteurs
par Le contrôle courant par mesures de
nivellement tassements est exclu mais des
est toujours planches d’essai s’appuyant sur des Procédure de contrôle « en continu » (idem, cas n° 10
possible mais mesures tassement par nivellement 11
sa fiabilité est sont possibles
assez mal (S) Modalités d’emploi des compac-
connue) Le contrôle courant ainsi que les teurs déduites par analogie avec Procédure
planches d’essai s’appuyant sur des un cas proche traité dans les de contrôle
mesures de tassement par tableaux du guide des terrassements ‘en continu’ 12
nivellement sont exclus
© Vérification des modalités
d’emploi des compacteurs

66
67

V.2 – DIFFERENTS STADES DE CONTROLE

Le contrôle de compactage peut être envisagé à différents stades dans le


processus de réalisation des terrassements. Ces stades sont les suivants :

a. Ouvrage terminé

b. Après réalisation d’une couche élémentaire

c. En continu

Les conditions requises pour chaque stade de contrôle et les principales actions à
mener sont résumées au niveau du tableau ci-après. Il va de soi que le contrôle
après ouvrage terminé donne plus de liberté à l’entreprise dans la conduite de
chantier, mais présente un risque important d’aboutir à des impasses quand les
résultats du contrôle ne respectent pas les qualités requises au niveau du cahier de
charges. Ce type de contrôle une fois l’ouvrage terminé, n’est préconisé que dans le
cas d’expertises.

67
68

SENS D’EVOLUTION POUR :

- La liberté de - La contribution du maître


STADE PRINCIPALES CONDITIONS PRINCIPALES ACTIONS A l’entreprise dans la d’œuvre au contrôle
D’INTERVENTION REQUISES MENER conduite du chantier. pendant les travaux.
CONSIDERE
- Le risque d’aboutir à - La possibilité
des impasses d’interpréter les résultats
des mesures du contrôle

MAXIMUM MINIMUM
- Conséquences de - Diagraphie de densité
résultats défavorables sèche sur toute la
éventuels prévues au hauteur de l’ouvrage.
marché.
- Matériaux ne devant pas - Prélèvement d’échan-
comporter plus de 25 % tillons pour :
Ouvrage d’éléments tels que D >
terminé 20 mm (essai proctor). • la détermination de la
densité de référence,
- Disponibilité du matériel
de diagraphie • la teneur en eau.

- Hauteur du remblai limite


aux possibilités d’investi-
gation du matériel de
diagraphie utilisé.

- Matériaux ne comportant - Mesure de densité sèche


pas plus de 25 % sur toute l’épaisseur de
d’éléments tels que D > la (ou des) couches
20 mm (essai proctor). considérées.
- Epaisseur de couche - Prélèvements d’échantil-
compatible avec le maté- lons pour :
riel de mesure de densité
Couches utilisé (en général ≤ • la détermination de la
élémentaires 50 cm). densité de référence,

- Présence sur chantier de • la teneur en eau.


moyens de contrôle
suffisants pour effectuer
les essais à la fréquence
souhaitée par le maître
d’œuvre.

- Définition précise des - Identification des maté-


conditions d’utilisation riaux à partir des essais
des sols. classiques et de
l’appréciation visuelle.
- Connaissance perma- - Vérification du respect
En continu nente de la nature et de des conditions d’utilisa-
l’état des sols mis en tion des sols et des
œuvre. modalités de fonctionne-
ment des compacteurs.
- Suivi en continu des
règles d’exécution. MINIMUM MAXIMUM

V.3 – CONTROLE EN CONTINU DES MODALITES DE


COMPACTAGE
68
69

1. Modalités à contrôler :

Ces modalités sont les suivantes :


- La nature et l’état des matériaux utilisés pour chaque séquence de
compactage.

- L’épaisseur maximale, e, des couches (après compactage), qui doit être


compatible avec l’efficacité du compacteur utilisé.

- L’intensité de compactage devant être appliquée, elle est exprimée par le


rapport Q/S dans lequel Q est le volume du sol remblayé (mesuré après
compactage) et S la surface balayée par le compacteur pour compacter ce
volume.

- Les classes et les conditions de fonctionnement des compacteurs : vitesse


maximale pour les compacteurs vibrants, vitesse minimale pour les
compacteurs à pieds dameurs, lestage, fréquence de vibration, moment des
excentriques, pression de gonflage.

- L’équipement des compacteurs avec des appareils de mesure et


d’enregistrement de la distance parcourue par le compacteur, de sa vitesse
et, pour les rouleaux vibrants, de la fréquence de vibration et du moment
d’excentrique.

Pour faciliter ce contrôle, l’entrepreneur doit :

- Fournir un programme d’utilisation des engins de transport, régalage,


compactage, journalier ou de manière moins systématique, chaque fois qu’il
modifie les effectifs ou la nature des engins dans les échelons de production.

- Communiquer le volume et la nature et l’état des matériaux mis en remblai


durant la séquence retenue pour effectuer le contrôle de l’intensité de
compactage Q/S (la journée ou la demi-journée en général).

Les valeurs de e et Q/S à prescrire sont extraites des tableaux du présent guide des
terrassements qui donnent ces valeurs pour les différentes classes de matériaux
utilisables et les différents matériels de compactage( à défaut ces valeurs sont à fixer
par des planches expérimentales réalisées en début de chantier).

Les spécifications à respecter pour le compactage sont les suivantes :

- Dans le cas d’énergies de compactage intense et moyen, la valeur de Q/S


indiquée est une valeur maximale : le Q/S réel doit être inférieur ou égal au

69
70
Q/S indiqué dans le tableau. Surtout dans le cas de compactage intense, il
n’y a pas d’inconvénient à ce qu’il soit très inférieur.

- Dans le cas d’énergie de compactage faible, le Q/S réel doit être proche du
Q/S indiqué dans les tableaux ; la valeur moyenne doit être centrée sur la
valeur indiquée. Elle ne doit être ni beaucoup plus élevée, ni beaucoup plus
faible ; l’intervalle normalement acceptable est ± 20 % par rapport à la valeur
indiquée.

- La même valeur de Q/S du cas considéré est à prendre en compte quelle que
soit la valeur réelle de l’épaisseur qui doit rester dans la limite de la valeur
maximale indiquée.

En ce qui concerne les épaisseurs, elles doivent respecter les spécifications


suivantes :

- Dans le cas d’un compactage intense ou moyen :


e mesurée in-situ ≤ e prescrite par les tableaux

- Dans le cas d’un compactage faible :


e prescrite – 15 % ≤ e mesurée in-situ ≤ e prescrite + 15 %

Le tableau ci-après résume ces spécifications :

NIVEAU DE COMPACTAGE SPECIFICATIONS


EXIGE e Q/S
+ 15 % + 20 %
Faible e mesurée = e prescrite Q/S mesuré = Q/S prescrit
- 15 % - 20 %

Intense et moyen e mesurée < e prescrite Q/S mesuré < Q/S prescrit

70
71

2. Consistance des opérations de contrôle :

La procédure de contrôle du compactage « en continu » requiert la connaissance


des données suivantes :

- les matériaux (identification en terme de nature et d’état) ;


- les compacteurs utilisés (leur classification) ;

- l’épaisseur des couches compactées ;

- les volumes de matériaux compactés (par séquence durant lesquelles les


conditions de sols et de compactage sont considérées comme constantes) ;

- les surfaces balayées par les compacteurs ;

- les paramètres de fonctionnement des compacteurs (vitesse de translation,


fréquence, moment des excentriques) ;

- le plan de balayage (la répartition uniforme du compactage dans le profil en


travers notamment) et dans le cas de sols traités au ciment, le délai de
maniabilité.

Le chapitre IV donne des indications pour la mesure de l’épaisseur des couches et la


mesure du volume Q des matériaux compactés.

La mesure de la surface balayée par les compacteurs est obtenue en effectuant le


produit de la largeur de compactage, par la distance parcourue par les engins. Cette
dernière peut être déterminée de façon commode et avec une bonne précision, à
l’aide de tachographes enregistreurs, du type de ceux utilisés classiquement sur les
véhicules routiers (une adaptation et un étalonnage sont cependant nécessaires
pour en effectuer le montage sur les engins de compactage, mais pratiquement tous
les engins modernes peuvent être équipés).

Il est nécessaire de vérifier la présence de l’appareil sur chaque engin de


compactage et veiller avec un soin particulier à son bon fonctionnement et à son
étalonnage.

La périodicité des mesures de Q et de S doit, en toute rigueur, dépendre de la


variabilité des conditions de chantier. Dans les cas, les plus courants, où ces
conditions ne varient pas au cours d’une même journée, une fréquence journalière
des relevés peut être considérée comme satisfaisante. Des fréquences plus
grandes, la demi-journée ou même l’heure peuvent être envisagées pour des travaux
spéciaux (remblai derrière culée, contrôle ponctuel de l’intensité de
compactage,etc….) ou au vu de modifications importantes et subites des conditions
de chantier.

71
72

Pour ce qui concerne le contrôle des caractéristiques de fonctionnement des


compacteurs : lestage, vitesse de déplacement, amplitude et fréquence de vibration
et valeurs de (M1/L, A0) il est nécessaire de procéder à un agrément des
compacteurs avant usage sur le terrain. on peut également procéder à des mesures
inopinées de ces paramètres (lestage , amplitude et fréquence de vibration plus
particulièrement) pendant le déroulement des travaux. Cependant une véritable
garantie du respect des valeurs spécifiées ne peut être obtenue que par les
enregistrements fournis par les compteurs tachographes déjà mentionnés.

L’examen de ces documents permet en effet de détecter d’éventuels défauts dans


l’exécution des travaux : vitesse de travail des compacteurs vibrants trop élevés,
arrêt de la vibration, non-concordance entre les heures d’approvisionnement des
matériaux et celle du compactage, etc., défauts qui par ailleurs ne pourraient que
très difficilement être décelés par tout autre contrôle.

72
73

V.4 – CONTROLE DE LA RIGIDITE

1. Types de mesures :

Le contrôle de la rigidité a pour objectif de vérifier le niveau de portance de l’arase


des terrassements (Ari) et celui de la plate-forme support de chaussée (PFj).

Ce contrôle est effectué de deux façons différentes :

a. la mesure du module de déformation à l’essai de plaque ou à la dynaplaque


(module EV2 ou module Edyn).

b. La mesure de la déflexion au déflectographe LACROIX ou à la poutre


Benkelmann sous un essieu à 13 tonnes.

Les cadences généralement retenues sont :

- Pour l’essai de plaque (ou la dynaplaque) un point tous les 40 ml,


généralement les mesures sont effectuées en quinconce quand il s’agit d’une
plate-forme de largeur de 7 à 10 m.

- Les mesures de déflexion, quand elles sont réalisées à la poutre Benkelman,


respectent en général la cadence d’une mesure tous les 20 ml sur une même
voie.

2. Spécifications retenues pour le chantier :

α) Critères de réception des classes d’arases :

Les arases font l’objet de critères de réception en chantier et de caractérisation de


portance pour le long terme pour dimensionner les chaussées, ces critères se
présentent comme suit :

73
74

CHANTIER
(CRITERES DE RECEPTION VERIFIES POUR
CLASSES D’ARASE
95 % DES POINTS)
ARi Sk EV2 (MPa) D (1/100 mm)
AR1 S1 ≥ 30 ≤ 300
AR2 S2 ≥ 80 ≤ 150
AR3 S3 ≥ 120 ≤ 100
AR4 S4 ≥ 200 ≤ 60

COMMENTAIRE :

Pour que la couche de forme puisse être exécutée de manière


satisfaisante, il est nécessaire de limiter l’orniérage et la
déformabilité de l’arase. La valeur du module EV2 nécessaire est :

- 30 MPa pour une couche de forme traitée

- 20 MPa pour une couche de forme granulaire

β) Critères de réception des plates-formes :

Les critères de réception en chantier sont les suivants :

• Cas de couches de forme non traitées

CHANTIER
(CRITERES DE RECEPTION VERIFIES POUR 95 % DES POINTS)
CLASSES
EV2 (MPa) D (1/100 mm)
PF1 ≥ 30 ≤ 300
PF2 ≥ 80 ≤ 150
PF3 ≥ 120 ≤ 100
PF4 ≥ 200 ≤ 60

74
75

• Cas de couches de forme traitées

CHANTIER
(CRITERES DE RECEPTION VERIFIES POUR
CLASSES
95 % DES POINTS)
D (1/100 mm)
PF2 ≤ 80
PF3 ≤ 50
PF4 ≤ 20

Pour une couche de forme traitée à la chaux la déflexion d mesurée à 28 j doit rester
inférieure à 1,5 mm (ou 150/100ème de mm).

3. Caractérisation à long terme :

Pour la vérification des classes d’arase et de plate-forme pour le long terme, il est
nécessaire que les mesures de modules EV2 (effectués à l’essai de plaque) soient
réalisées en tenant compte des conditions hydriques prévues pour le long terme.

Pour les matériaux insensibles ou très peu sensibles à l’eau, les résultats obtenus
après achèvement des travaux reflètent la portance réelle à long terme.

Pour les matériaux sensibles à l’eau les essais de plaques sont à effectués dans les
conditions hydriques prévues par le projet. Ceci peut amener à procéder à une
imbibition artificielle de l’arase ou de la couche de forme pour atteindre les degrés de
saturation les plus probables.

75
76

CHAPITRE VI

REMBLAIS PARTICULIERS

76
77

Les remblais particuliers traités dans ce chapitre, sont les


suivants :

- les remblais en zone inondable


- les remblais contigus aux ouvrages d’art
- les remblais de grande hauteur

77
78

VI.1 – LES REMBLAIS EN ZONE INONDABLE

1. Risques à éviter et conditions à satisfaire par un remblai immergé :

Un remblai immergé est exposé aux risques suivants de désordres :

α - départs des fines du matériaux constituant le remblai


β - les mouvements de retrait gonflement des matériaux de remblai
γ - l’évolution des caractéristiques mécaniques des sols immergés qui peut entraîner
l’instabilité du remblai à la rupture .
σ - les effondrements du remblai

♣ Les départs des fines sont constatés lorsque le remblai est traversé par un
gradient hydraulique et aussi pendant les mouvements de baisse du niveau
d’eau. En effet, l’eau peut entraîner les éléments les plus fins lorsque le sol est
peu cohérent et aussi lorsque la fraction fine est peu abondante dans le sol. Le
matériau de remblai doit donc être :

- insensible à l’eau
- présentant une courbe granulométrique continue et squelettique avec des
éléments fins moyennement à peu plastiques.

♣ Les mouvements de retrait-gonflement sont constatés avec des remblais en


argiles plastiques à très plastiques qui font l’objet d’une forte variation
volumétrique sous l’action séchage-imbibition. Ces mouvements engendrent
l’apparition en période sèche de fissures importantes dans le remblai. Le
matériau de remblai s’il est fin, ne doit pas présenter un indice de plasticité
supérieur à 25.

♣ Les phénomènes d’instabilité à la rupture surviennent avec les sols fins fortement
argileux, dont les caractéristiques mécaniques chutent après saturation (sols A3
et A4).

♣ Les effondrements de remblai peuvent survenir avec les sols qui ont été mis en
œuvre à l’état sec , Il est à noter que ceci n’est pas spécifique des remblais
inondables mais de tous les remblais susceptibles d’être humidifiés. Ce risque
est d’autant plus élevé que le matériau est argileux et le remblai de hauteur
importante.

78
79

2. Dispositions constructives :

En zone inondable, il faut distinguer les deux cas suivants :

1er cas : la hauteur d’eau est faible, voire négligeable (hauteur d’eau de référence
inférieure à 1m avec absence de gradient hydraulique).

2ème cas : la hauteur d’eau est importante, ou cette hauteur est faible avec existence
de gradient hydraulique.

A – HAUTEUR D’EAU FAIBLE

Le relief est en général plat et l’eau est difficile à évacuer. Il n’y a pas de problème
de stabilité globale du remblai. Il est cependant nécessaire d’assurer une portance
suffisante d’une part, à court terme, pendant l’exécution des travaux et d’autre part, à
long terme, pendant l’exploitation de l’ouvrage. Les dispositions constructives à
adopter sont donc les suivantes :

Pendant la réalisation du chantier :

1. La réalisation d’un fossé de pieds de remblai, exécuté avant la réalisation du


remblai. La profondeur du fossé doit dépasser 1 m.

2. Afin d’assurer une portance acceptable au niveau de l’arase, adopter pour le


remblai une hauteur :

e min ≥ 1,20 m avec les sols argileux acceptables


e min ≥ 0,80 m avec les matériaux rocheux insensibles à l’eau.

Ces épaisseurs sont à adopter si le niveau de l’eau ne peut monter au-


dessus du terrain naturel . Dans le cas contraire ces épaisseurs sont à
adopter au dessus du PHE.

Dans le cas d’un risque de contamination du matériau de remblai par le


terrain naturel en place et de remontée capillaire, un géotextile anti-
contaminant et drainant peut être prévu pour éviter ce risque. Ce géotextile
est à placer entre le terrain naturel et la première couche du remblai.

arase

79
80

e minimale

Fossé de pied exécuté avant remblai

En exploitation de l’ouvrage :

1. La portance au niveau de l’arase doit être évaluée compte tenu des


conditions de teneurs en eau les plus défavorables. Cette portance est
évaluée par l’essai CBR.

2. Le niveau d’eau de référence ne doit pas atteindre la P.S.T :

arase

P.S.T

niveau d’eau de référence

Les sols utilisables au niveau de la partie inondable

Sont utilisables sans restriction :

- les sols rocheux non évolutifs


- les sols grenus des catégories : D2, D3, B3, B4, B6, CB3, CB4, CB6 et CA2
- les sols fins de catégorie A2
- les sols tuffacés TC : TCA1, TCA2 et TCBi
- les sols tuffacés Tf : TfA2, TfB3, TfB4, TfB5, TfB6

Sont utilisables après traitement ou protection à définir par une étude spéciale de
laboratoire :

80
81
- les sols rocheux évolutifs
- les sols fins de catégories : A1, A3 et les CAi correspondants
- les sols grenus des catégories : D1, B1, B2, B5 et CBi correspondants
- les sols tuffacés TfA1, TfA3, TfB1, TfB2 et TcA3

B – HAUTEUR D’EAU IMPORTANTE

Le remblai peut être réalisé de deux manières différentes, à savoir :

1. remblai en matériau insensible à l’eau


2. remblai conçu en digue

B.1/ Remblai en matériau insensible à l’eau :

Cette solution est la plus classique. Les matériaux utilisables en remblai au niveau
de la partie inondable sont :

- les sols graveleux des catégories : D2, D3, B3, B4, CB3, et CB4
- les sols tuffacés TCA1, TCA2, TCB3 et TCB4
- les matériaux rocheux non évolutifs
- après traitement à la chaux des sols suivants A2, A3, B5, B6, les CA et CB
correspondants, les TfA et TfB correspondants, TCB5 et TCB6,
- après protection contre l’érosion par un géotextile ou un filtre, des sols suivants :
D1, B1, B2, TCA1, TCB1, TCB2, CB1, CB2, TfB1 et TfB2.

B.2/ Remblai conçu en digue :

Le corps de la digue est conçu en tenant compte de la stabilité du remblai :

- en régime statique, pour le cas des plus hautes eaux connues


- en régime dynamique, pour le cas d’une vidange rapide

La structure habituelle de la digue est constituée :

- d’un noyau argileux étanche ;

81
82
- d’un masque en matériaux perméables et frottants de 3 à 5 m de large pour
protéger les flancs du noyau étanche. Ce masque doit respecter les conditions de
filtre ou présenter un géotextile filtrant et anti-contaminant vis à vis du noyau
argileux ;
- éventuellement d’une protection en enrochements contre l’érosion par les
courants.

PHE PH E
Ο Ο
Ο Ο
Ο Masque noyaux argileux masque Ο
Ο de 3 à 5 m étanche de 3 à 5 m Ο
Ο Ο
Ο Ο

82
83

VI.2 – LES REMBLAIS CONTIGUS AUX OUVRAGES D’ART

Les risques potentiels que présente un remblai contigu à un ouvrage d’art sont les
suivants :

- Le tassement différentiel qui peut être important.


- La fissuration au niveau de la jonction du remblai et de l’ouvrage d’art.

Afin d’éviter ces risques il est nécessaire de respecter certaines dispositions


constructives concernant :

- la conception du remblai,
- le choix des matériaux,
- la mise en œuvre

1. La conception du remblai :

Il est nécessaire :

 De prévoir une dalle de transition entre le remblai contigu et l’ouvrage d’art pour
éviter la fissuration au niveau de la jonction.
 D’assurer un bon assainissement au niveau de la jonction du remblai et de
l’ouvrage pour éviter la chute de portance et l’érosion du remblai, et sous la dalle
de transition. Cet assainissement peut être effectué en matériaux granulaires qui
respectent la règle des filtres vis à vis du matériau de remblai ou en matériaux
géotextiles drainants et filtrants.

2. Le choix des matériaux et du matériel :

Les remblais contigus doivent être soigneusement compactés. Il est donc nécessaire
d’assurer un bon compactage du remblai sans endommager l’ouvrage d’art. Ceci
impose :

 d’éviter l’utilisation des compacteurs lourds .


 l’utilisation de matériaux qui se compactent facilement, qui soient peu ou pas
plastiques pour éviter les tassements par fluage et qui ne soient pas facilement
érodables.

83
84

Les compacteurs à éviter sont :

- le compacteur à pneu : P3
- les compacteurs vibrants : V4 et V5
- les vibrants à pieds dameurs : VP3 à VP5
- les statiques à pieds dameurs : SP1 et SP2

Les matériaux à utiliser en remblai sont les sols des classes suivantes :

- D2, B3, B2 avec VBS < 1,5 ; B4 avec VBS < 1,5
- Les tufs TCBi correspondants aux classes citées ci-dessus.

3. La mise en œuvre :

Le compactage des matériaux de remblais doit se faire :

- en couches minces
- à des teneurs en eau proches de l’optimum Proctor

84
85

VI.3 – LES REMBLAIS DE GRANDE HAUTEUR ( H>15 M)

Les remblais de grande hauteur sont les remblais dont la hauteur dépasse 15 m.
Ces remblais sont considérés comme des ouvrages d’art et doivent faire l’objet pour
chaque cas d’une étude spéciale .Les objectifs essentiels à satisfaire par ces
remblais sont :

- La limitation, voire, l’absence des tassements dans le corps de remblai


- La stabilité d’ensemble du remblai et du remblai et son assiette

L’importance de ces remblais nécessite de les traiter comme des ouvrages d’art.

La satisfaction des objectifs cités ci-dessus impose le respect de certaines règles


concernant :

- La conception du remblai
- la choix des matériaux de remblai
- les conditions de mise en œuvre

A – LA CONCEPTION DU REMBLAI :

Pour un remblai de grande hauteur, la cause essentielle des désordres est liée aux
écoulements des eaux. En effet, ces eaux provoquent :

- de l’érosion au niveau des talus


- des effondrements dans le corps de remblai et l’instabilité d’ensemble quand
ces eaux pénètrent dans le corps de remblai.

Les eaux proviennent :

- des écoulements de surfaces qui s’infiltrent à travers la chaussée et ses


annexes, ainsi qu’à travers les talus du remblai ;
- des remontées par succion dans les zones humides ou inondables.

En matière de conception, les dispositions constructives suivantes sont donc à


respecter :

1. Evaluation de la stabilité du remblai au glissement en mesurant C’ et ϕ’ sur les


sols remaniés prévisibles en remblai à l’état saturé et dans leur niveau de
compactage prévu

85
86

2. Au niveau de la chaussée et de ses annexes :

- prévoir un drainage transversale de la chaussée ;


- prévoir une arase peu perméable ou insensible à l’eau sur une épaisseur de
au moins 50 cm ;
- adopter des pentes transversales de 4 à 6 % au niveau de la couche de
forme et des drains transversaux et récupérer les eaux par cunettes
bétonnées longitudinales pour éviter les infiltrations dans les talus.

3. Au niveau du corps de remblai :

- Les discontinuités et les hétérogénéités dans le corps de remblai entraînent


des concentrations des écoulements. Il est donc nécessaire de bien maîtriser
ces aspects pour maîtriser les mouvements d’eau possibles.
- Eviter, le plus possible, d’utiliser les matériaux hétérogènes en remblai.
- Moduler le compactage avec la hauteur du remblai, en adoptant dans tous les
cas, une énergie proche du Proctor Modifié de 0 à 15 m. Cette énergie est à
adopter éventuellement jusqu’à la côte –15 m par rapport à la crête
supérieure du remblai si le remblai est de très grande hauteur (h ≥ 30 m).
- Réaliser éventuellement au laboratoire, pour les remblais de très grande
hauteur, sur les matériaux de remblais des essais de sensibilité
oedométriques. Ces essais auront pour objectif de fixer la densité de
référence à atteindre en tenant compte de la position du matériaux dans le
remblai de très grande hauteur. Le compactage se fera dans tous les cas à
une teneur en eau proche de l’OPM. Il est en effet très important de ne pas
compacter les matériaux à l’état sec.
- Au niveau des transitions déblai/remblai, évacuer l’eau rapidement et
transversalement pour éviter les arrivées d’eau au niveau des remblais.

4. Au niveau des talus :

Afin d’éviter l’érosion sous l’action de ruissellement des eaux et l’infiltration des eaux
dans le corps de remblai, il est nécessaire de :

- éviter, autant que possible, le recours aux risbermes ,et dans le cas contraire
adopter de très bonnes pentes pour assainir ces risbermes(>6%).
- réduire les pentes de talus pour diminuer les effets de l’érosion .
- éventuellement stabiliser les talus par traitement à la chaux.

86
87

5. Au niveau de la base du remblai s’il présente des risques de remontées par


succion :

- réaliser une couche drainante en matériaux granulaires non évolutifs ou en


géotextile drainant, ou
- mettre en place un matériau traité à la base du remblai sur une hauteur égale
à celle des plus hautes eaux ou celle de la remontée capillaire prévue.

B – LE CHOIX DES MATERIAUX DE REMBLAI

Dans le cas de remblais de grande hauteur, il faut éviter le compactage des sols à
l’état sec. En effet, ceci augmente le risque d’effondrement après imbibition dans le
corps de remblai. Les matériaux à utiliser en remblai doivent être à l’état m en
matière de teneur en eau. Les sols utilisables et les conditions d’utilisation sont les
suivantes :

Sont utilisables à l’état naturel :

 Les sols rocheux non évolutifs. Le caractère évolutif a été défini au niveau de la
classification des roches.
 Les sols grenus des catégories : D2, D3, B3, B4, B6 (avec IP < 25), les C1B et
C2B correspondants.
 Les sols fins des catégories : A2 (avec IP< 15) , les C1A2 et C2A2
correspondants .
 Les sols tuffacés des catégories suivantes : TCAi, TCBi, TfAi et TfBi des
catégories citées ci-dessus.

Sont utilisables après traitement ou protection à définir par une étude spéciale de
laboratoire :

 Les sols fins et les sols grenus dont l’indice de plasticité est supérieur à 25.

 Les roches évolutives.

Sont utilisables, moyennant une protection spéciale au niveau des talus ou un


traitement avec liant au niveau des talus, les sols des catégories suivantes :

- A1, B1, B2 (avec VBS < 1,5), B5 et D1


- Les sols tuffacés : TC et Tf relatifs aux catégories citées ci-dessus.

87
88
C – CAS PARTICULIER DES ROCHES EVOLUTIVES :

Ceci est le cas des matériaux argilo-schisteux qui sont :

- Les Marnes
- Les Schistes .
Et des roches tendres qui sont :
- Les Calcaires tendres
- Les grès dunaires
- Les calcaires marneux.

Les modalités d’utilisation en remblai classique de ces matériaux figurent dans les
annexes du fascicule II. Le principe de base pour une telle utilisation est la
fragmentation maximale des matériaux et leur protection contre l’évolution.

Pour les remblais particuliers de grande hauteur, les mêmes principes sont retenus.
En général, deux options possibles se présentent :

OPTION 1 : mettre les matériaux les plus sensibles à l’évolution au niveau du


noyau du remblai.

OPTION 2 : mettre les matériaux les moins sensibles sous la chaussée.

Le principe directeur de l’option 1 est la limitation des dégradations par évolution.


Le noyau sensible est en effet enveloppé sur les bords et au niveau de sa partie
supérieure d’une couche de 3 à 5 m de matériau moins évolutif et peu perméable.
Cette disposition, accompagnée des autres dispositions constructives, notamment la
limitation des arrivées d’eau et l’adoucissement des pentes de talus, permettent
d’atteindre les objectifs fixés pour cette option.

Le principe directeur pour l’option 2 est de préserver la chaussée en cas de


dégradation au niveau du remblai de grande hauteur. Le matériau de remblai est
traité pour le rendre non évolutif. Les autres dispositions retenues pour le cas
général des remblais de grande hauteur, notamment la protection du talus et
l’adoucissement des pentes, doivent être respectées.

Dans le cas particulier de remblais en marnes ou en schistes, les dispositions


constructives énoncées ci-dessus sont à compléter par les dispositions suivantes :

- Moduler le compactage avec la hauteur du remblai en recherchant une énergie


proche de l’OPM au niveau des 15 m inférieures et procéder aussi par méthode
excédentaire de compactage.

88
89

- Eviter le compactage des marnes et des schistes évolutifs à l’état sec, travailler
surtout à l’état m sols moyennement humides et contrôler la fracturation des
blocs pour éviter l’évolution granulométrique.
- Protéger les talus avec un géotextile, un sol insensible à l’eau ou par un
traitement à la chaux et choisir une pente de talus de 1/2 proche de l’angle de
frottement du sol saturé.
- Abandonner les solutions avec risbermes.

89
90

CHAPITRE VII

LE COMPACTAGE
A SEC

90
91

VII.1 – ASPECTS SPECIFIQUES DU COMPACTAGE A


SEC

Le compactage à sec, ou à faible teneur en eau, présente un intérêt évident au


niveau des zones arides et en milieu désertique. Ce type de compactage est
possible pour certains sols et avec certains engins, notamment les compacteurs
vibrants. Il a été expérimenté au niveau des chantiers de construction de routes au
SAHARA.

Ce type de compactage présente des aspects spécifiques concernant :

- La variation de la densité sèche en fonction de la teneur en eau


- La variation de la densité en fonction de la profondeur de couche

a. Variation de la densité sèche en fonction de la teneur en eau :


Les études réalisées au laboratoire montrent que lors de la réalisation de la
détermination, pour une énergie de compactage donnée, de la courbe représentative
γd = f(W) depuis une teneur en eau quasi nulle jusqu’à la saturation, la courbe
obtenue fait apparaître souvent deux teneurs en eau caractéristiques :

 Wopt ,classique conduisant à la densité sèche maximale γdopt de l’essai Proctor.


 Wc, dite teneur en eau critique, pour laquelle la densité sèche passe par un
minimum γdc. C’est la teneur en eau à partir de laquelle γd croit nettement avec
W. Entre une teneur en eau nulle et Wc, la densité décroît en général.

91
92

γd

γdop
γdo

γdc

% Wc Wop W (teneur en eau)

Courbe complète Proctor – Variation de la densité sèche en fonction de la teneur en


eau.

92
93

b. Variation de la densité en fonction de la profondeur :


La courbe de variation de la densité en fonction de la profondeur présente une allure
semblable à celle obtenue par compactage classique. Cependant les deux courbes
présentent les différences suivantes :

 La densité obtenue au niveau de la partie supérieure de la couche est beaucoup


plus faible pour un compactage à sec. La zone de surface est donc toujours mal
compactée.

 Les densités en fond de couche sont à peu près comparables.

Le compactage de la zone de surface doit se réaliser à travers la couche suivante


sus-jacente.

c. La nature des sols :


Les sols qui donnent les meilleurs résultats au compactage à faible teneur en eau
sont donnés ci-après, en milieu désertique ces sols sont aussi utilisables en couche
de forme.

 Les sols fins peu plastiques A1 et A2 : les sols A1 peuvent poser des problèmes
de traficabilité pour les engins de compactage. Ces sols nécessitent aussi de
procéder à une trituration préalable (surtout pour A2).
 Les graves et sables propres : D1, D2, D3, B1,et B3
 Les graves et sables peu argileuses : B2 et B4
 Les graves et sables très silteux : B5
 Les graves et sables argileux : B6 (avec IP < 25)
 Les tufs Tc et Tf correspondants aux classes citées ci-dessus
 Les sols C1 correspondant aux classes citées ci-dessus.

93
94

VII.2 – MODALITES DE COMPACTAGE A FAIBLE


TENEUR EN EAU

Les modalités de compactage à faible teneur en eau concernent :

- Les types de compacteurs utilisables et les conditions de leur utilisation.

- Les conditions d’utilisation des sols (épaisseur max. dispositions particulières


éventuelles).

a. Les types de compacteurs utilisables :


Les compacteurs utilisables sont :

 Les rouleaux vibrants


 Les compacteurs à pneus

Les autres types de compacteurs ne sont pas utilisables.

Les classifications retenues pour rouleaux vibrants et les compacteurs à pneus sont
les mêmes que celles qui ont été présentées au niveau du chapitre relatif au
compactage des remblais et des couches de forme. Cependant, pour les
compacteurs à pneus, il est nécessaire au niveau du chantier de chercher à moduler
la pression de gonflage pour assurer un niveau de traficabilité acceptable et une
efficacité maximale de compactage.

b. Les conditions d’utilisation des sols :


Les conditions d’utilisation des sols concernent :

 L’épaisseur maximale de la couche compactée.


 Les différentes dispositions constructives à respecter en matière de finition

Ces conditions sont résumées ci-après. Elles se rapportent aux classes de sols
présentées ci-dessus et aux sols tuffacés Tc et Tf qui correspondent à ces classes.

94
95

Les sols fins peu plastiques A1 et A2 :

Ces sols nécessitent une trituration préalable pour les plus plastiques (A2). Les sols
A1 peuvent poser des problèmes de traficabilité. Le compactage à faible teneur en
eau est plus facile avec les A1 que les A2.

La mise en œuvre en remblai se fait avec des épaisseurs de 15 à 35 cm. Le


compactage se fera par des vibrants de classes V3, V4 ou V5.

Une finition est nécessaire au niveau de l’arase. Elle se fera par arrosage d’eau à
raison de 5 à 10 l/m² et compactage au compacteur à pneu.

Les graves et sables propres : D1, D2, D3, B1 et B3 :

 Les sables propres D1 et B1 peuvent poser des problèmes de traficabilité.


 Les graves propres D2 et D3 et B3 conviennent bien au compactage à sec.
 Les épaisseurs de mise en œuvre en remblai varient de 30 à 70 cm.
 Le compactage se fera par vibrants : V1, V2, V3, V4 et V5.
 Une finition avec un compacteur à pneu ou un vibrant léger est nécessaire au
niveau de l’arase.

Les graves et sables peu argileux : B2 et B4 :

La teneur en eau naturelle doit être inférieure à la teneur en eau critique Wc = 4 %.


L’épaisseur de mise en œuvre varie de 20 à 40 cm. Les compacteurs à utiliser sont
des vibrants : V2, V3, V4 et V5.

Les graves et sables très silteux : B5

Ces sols conviennent au compactage à sec. La teneur en eau naturelle doit être
inférieur à Wc = 3 à 4 %.

Une finition au niveau de l’arase par arrosage à raison de 7 à 10 l/m² et compactage


par un compacteur à pneu P2 est nécessaire.

Les compacteurs à utiliser sont des vibrants : V3, V4 et V5.

Les graves et sables argileux : B6 (avec IP < 25) :

L’aptitude au compactage à sec dépend de l’importance de la fraction graveleuse


dans le matériau. La teneur en eau ne doit pas dépasser 3 à 5 %. La mise en œuvre

95
96
se fait par couches de 15 à 30 cm. En arase, ce matériau doit recevoir une finition
semblable à celle d’un matériau B5.

Les compacteurs à utiliser sont les vibrants V4 et V5.

Les sols grossiers C1 :

Plus la fraction graveleuse est importante, plus facile est le compactage. Un


écrêtage des gros éléments est nécessaire pour la mise en œuvre et le compactage.
Les teneurs en eau critiques dépendent de l’importance des fines en quantité et en
activité. La mise en œuvre se fera par couches de 15 à 30 cm. Une finition en arase
peut s’avérer utile éventuellement.

Les compacteurs à utiliser sont les vibrants : V4 et V5

c. Les planches d’essais :


La décision de procéder à un compactage à sec doit être précédée de la réalisation
de planches d’essais avec les matériaux et matériels disponibles. Cette planche a
pour objectif de définir avec plus de précisions les modalités de compactage
présentées ci-dessus (épaisseur des couches ,nombre de passes) .

96
97

VII.3 – CONTROLE DE COMPACTAGE

a. Les moyens de contrôle de compactage :


Après un compactage à sec, la zone de surface est toujours mal compactée. Le
compactage de cette dernière est continué en général à travers la couche supérieure
sus-jacente, ceci a pour conséquence :

- Le contrôle du compactage par mesure de la densité moyenne couche par


couche, tel qu’il est habituellement pratiqué, n’est pas utilisable.

- Le contrôle par essai de plaque EV2/EV1 à partir de la surface d’une couche,


n’est pas utilisable lui aussi.

Cependant, dans le cas où le recours au contrôle de compactage par mesure de


densité est nécessaire, il est conseillé de décaper les 10 cm de la couche avant la
réalisation de la mesure.

Le recours aux mesures de densité par gammadensimètres à profondeur variable


est possible avec les sols autres que C1. Dans ce cas, deux mesures sont réalisées
au niveau de chaque point (à 10 cm et à 22,5 cm de la surface). La densité de la
couche comprise entre la côte –10 et –22,5 cm est déterminée par la formule :

22,5 22,5 γd - 10 γd
10 = (22,5) (10)
d
12,5

Dans tous les cas, le meilleur moyen de contrôle de compactage consiste à vérifier,
en continu, le respect des modalités de compactage fixées au niveau des planches
d’essais.

b. Spécifications :
97
98

En remblai :

La densité moyenne sur toute l’épaisseur de la couche compactée doit atteindre


95 % γd OPN. La densité de la partie inférieure de la couche doit atteindre 93 % γd
OPN.

Au niveau de la couche de forme ou des 40 cm supérieurs situés sous la


chaussée :

 La densité moyenne doit être supérieure à 95 % γd OPM ou à 100 % γd OPN.


 La densité à la partie inférieure doit atteindre 93 % γd OPM ou 98 % γd OPN.

98
99

CLASSIFICATION DES SOLS ET


DES ROCHES POUR TRAVAUX
DE TERRASSEMENTS

99
100

CLASSIFICATION DES SOLS


(Cas général)

Passant à 80 µm
IP
100 % 12 25 40

A1 A2 A3 A4
35 %
Sols
B5 B6
Dmax ≤ 50 mm Passant à 2 mm
12 % 100 %

D1 B1 B2
70 %
D2 B3 B4
0% 0% VBS
0 0,1 0,2 1,5 2,5 6 8

Passant à 80 µm

C1 OU C2

Sols C1 : matériaux roulés et matériaux


Anguleux peu charpentés (0/50 > 60
Dmax > 50 mm à 80 %)
C2 : matériaux anguleux et très charpentés
D3 (0/50 ≤ 60 à 80 %) VBS

0 0,1

(Tableau extrait du GTR Français)

100
101

CLASSIFICATION DES MATERIAUX ROCHEUX

CRAIES R1
- Grès calcareux
- Calcarénite
Roches carbonatées - Encroûtements calcaires
- Calcaire marneux R2
- Calschistes
- Calcaires durs
- Calcaires dolomitiques
Roches - Marnes
sédimentaires - Schistes sédimentaires
Roches argileuses - Flyschs marneux R3
- Argilites
- Pelites
- Grès argileux
- Grès siliceux R4
Roches siliceuses - Poudingues
- Brèches
- Gypse
Roches salines - Gypses marneux R5
- Sel gemme
- Granite
Roches - Basalte
Magmatiques et - Diorite R6
Métamorphiques - Quartzite
- Autres roches éruptives et métamorphiques dures

101
102
SOLS FINS
Classe A Dmax ≤ 50 mm et tamisat à 80 µ > 35 %
SOLS LES PLUS CLASSEMENT D’APRES L’ETAT DU SOL
CARACTERISTIQUES
SOUS- FREQUEMMENT Moyens d’évaluation
PRINCIPAUX de l’état Cas possibles Commentaires
CLASSE RENCONTRES
Limons peu Ces sols changent totalement de L’état du sol est En raison de la rapidité des
plastiques consistance pour de faibles déterminé par sa teneur variations de consistance
variations de w ou pour de en eau w. On peut : de ces sols, une certaine
A1h
faibles variations de compacité marge de sécurité doit être
si w est proche de wp. - mesurer w et la Teneur en eau prise. On peut considérer
Silts alluvionnaires compa-rer à Wopn élevée en moyenne que w est
Le temps de réaction aux - ou déterminer l’indice (h = humide) élevée si :
Sables fins peu
variations de l’environnement portant immédiat (IPI)
pollués W > wopn + 1
hydrique et climatique est
relativement court, mais la Ou IPI < 8
A1 Arènes peu
perméabilité pouvant varier dans La marge de w moyenne
VBS ≤ 2,5 plastiques A1m
de larges limites selon la * pour ces sols est relative-
ou
granulométrie et la plasticité, ce Teneur en eau ment faible ; en moyenne :
IP ≤ 12
temps de réaction peut aussi moyenne Wopn -2 < w < wopn +1
varier largement. (m = moyenne) Ou 8 < IPI < 25

A1s On peut considérer en


moyenne que w est faible
Teneur en eau
si wopn - 4 < w < wopn -2
faible (s = sec)

A1 ts SI W < Wopn -4
Sables fins Le caractère moyen des sols de L’état du sol est déter- A2h On peut considérer en
argileux cette sous-classe fait qu’ils se miné par sa teneur en moyenne que w est élevée
prêtent à l’emploi de la plus large eau w. On peut évaluer Teneur en eau si : w > wopn + 2
Limons
gamme d’outils de terrassement l’état du sol par : élevée ou IPI < 5
A2 Argiles et marnes (si la teneur en eau n’est pas trop ou Ic ≤ 1
12 <Ip ≤ 25 peu plastiques élevée) et d’essais de laboratoire - w comparée à wopn En moyenne si :
et de chantier. - ou l’IPI A2m
Arènes Wopn –2 < w < wopn +2
- ou l’indice de consis- Teneur en eau
ou ou 5 < IPI < 15
tance (Ic) moyenne
ou 1 < Ic < 1,2
2,5< VBS ≤ 6 A2s En moyenne si :
Teneur en eau Wopn -4 ≤ w < wopn -2
faible 1,2 < Ic ≤ 1,4
A2 ts Si : w < wopn - 4
Ou Ic > 1,4
Argiles Ces sols sont très cohérents à L’état du sol est déter- A3h On peut considérer en
teneur en eau moyenne et faible miné par sa teneur en moyenne que W est élevée
Argiles et collants ou glissants à l’état eau w. Teneur en eau si : w > wopn + 4
Marneuses humide, d’où difficultés de mise élevée ou IPI < 3
en œuvre sur chantier (et de L’évaluation de l’état se ou Ic ≤ 1
Limons très manipulation en laboratoire). fait par les mêmes La lenteur des variations de
plastiques Leur perméabilité très réduite moyens que pour les consistance permet de con-
rend très lentes leurs variations sols A2. sidérer comme moyenne
de teneur en eau en place. A3m une gamme de teneur en
A3 Une augmentation de teneur en eau relativement large (peu
25 <Ip ≤ 40 eau assez importante est néces- Teneur en eau d’évolution de consistance
saire pour changer notablement moyenne en cours de mise en
ou leur consistance. œuvre) en moyenne :
Wopn -4 < w < wopn + 4
6 < VBS ≤ 8 ou 3 < IPI < 15
ou 1 < Ic < 1,15
A3s En moyenne si :
Teneur en eau Wopn - 6 ≤w < wopn - 4
faible ou 1,15 ≤ Ic < 1,3
A3 ts W < wopn –- 6 ou Ic ≥ 1,3

102
103
Argiles et marnes Ces sols n’étant pas normale- Ces sols sont très forte-
argileuses très ment utilisés, les moyens d’éva- ment cohérents et pres-
A4 plastiques luation de leur état ne sont pas que imperméables ;
Ip > 40 décrits ici. s’ils changent de teneur
ou en eau, c’est extreme-
VBS > 8 ment lentement et avec
d’importants retraits ou
gonflements. Argiles et
marnes très plastiques.

SOLS SABLEUX ET GRAVELEUX


AVEC FINES

Classe B D max. < 50 mm, tamisat à 80 µ < 35 %

PARAMETRE DE NATURE SOUS-CLASSE ET CLASSEMENT D’APRES L’ETAT DU SOL


SOLS LES PLUS CARACTERES
< 80 >2
Argilosité FREQUEMMENT PRINCIPAUX Moyens d’évaluation
µm mm Cas Commentaires
RENCONTRES de l’état
possibles
B1 Leurs fines étant en
B11
0,1< VBS ≤ 0,2 B1 pourcentage limité et peu
SI FS≤ 60
Sables ou pas plastiques, ces FS : friabilité des
ou Silteux sols se comportent sables
B12
ES > 35 comme des sols
SI FS≤ 60
insensibles à l’eau.
On peut considérer
B2h en moyenne que w
La plasticité de leurs Teneur en est élevée si :
L’état du sol est
<12% >70% B2 B2 fines rend ces sols eau élevée W > Wopn + 2
déterminé par sa teneur
VBS > 0,2 Sables argileux sensibles à l’eau. ou IPI < 8
en eau w. On peut :
Leur temps de réaction B2m En moyenne si :
ou (peu argileux) aux variations de
- mesurer w et la Teneur en Wopn – 1 < w <
ES ≤ 35 l’environnement hydrique eau Wopn + 2
comparer à wopn
et climatique est court, moyenne
- ou déterminer IPI (sauf
tout en pouvant varier
dans le cas de w faible). B2s En moyenne si :
assez largement (fonction
de la perméabilité). Teneur en Wopn -4 <w <wopn-1
eau faible

B2ts W ≤ W OPM – 4

B3 B3 Matériaux graveleux B31 si LA et MDE SI ≤ 45


0,1 < VBS ≤ Graves généralement insensi-
0,2 silteuses bles à l’eau. B32 si LA >> 45 ou MDE > 45
ES > 25
B4h On peut considérer
Teneur en en moyenne que w
La plasticité de leurs L’état du sol est eau élevée est élevée si :
fines rend ces sols déterminé par sa teneur W> wopn +2
B4 sensibles à l’eau. en eau w < 0. On peut ou IPI < 8
< 12% ≤70% VBS > 0,2 B4 Ils sont plus graveleux comme pour les sols B2 : B4m En moyenne si :
Graves argileuses que les sols B2 et leur
- comparer w à wopn Teneur en Wopn –-1 ≤ w <
ou (peu argileuses) fraction saleuse est plus eau wopn +2
- ou déterminer IPI (sauf
ES < 25 faible. Ils réagissent très moyenne
cas w faible),
rapidement aux B4s En moyenne si :
variations de
Pour les plus grossiers Teneur en Wopn -4 ≤ w < wopn
l’environnement hydrique eau faible -1
des sols B4 on atteint les
et climatique
limites des essais Proctor B4ts
et IPI. Teneur en
W < wopn -4
eau très
faible

103
104

SOLS SABLEUX ET GRAVELEUX AVEC FINES

Classe B (suite) D MAX. < 50 MM, TAMISAT A 80 µ < 35 %

PARAMÈTRES SOUS-CLASSE ET
CLASSEMENT D’APRÈS L’ÉTAT DU SOL
DE NATURE SOLS LES PLUS CARACTERES PRINCIPAUX
FRÉQUEMMENT
< 80µm Argilosité Moyens d’évaluation Cas Commentaires
RENCONTRÉS de l’état possibles
B5
La proportion de fines et la faible B5h
VBS ≤ B5
plasticité de ces dernières Voir classe A1 B5m Voir classe A1
1,5 Sables et graves
rappro-chent beaucoup le B5s
ou très silteux
comportement de ces sols de B5 ts
Ip ≤ 12 celui des sols A1.
B6h On peut considérer en
Teneur en moyenne que la teneur en
L’état du sol est
L’influence des fines est eau élevée eau de ces sols est élevée
déter-miné par sa
prépondérante ; le comporte- si :
teneur en eau w.
12 % ment du sol se rapproche de
à celui du sol fin ayant même W > Wopn + 2
L’état peut être éva-
35 % B6 B6 plasticité que les fines du sol
lué par les mêmes ou IPI ≤ 10
(définies pour les limites ou Ic < 1
moyens que pour les
VBS > Sables et graves d’Atterberg comme étant les B6m En moyenne si :
sols fins, à savoir :
1,5 argileuses (très <400 µm). Wopn – 2 < w < wopn + 2
Ou argileux) Cependant, la présence de la - w comparée à Teneur en Ou 10 < IPI ≤ 25
Ip > 12 fraction sableuse et graveleuse wopn eau moyenne sans être très élevé
les rend plus rapidement - ou IPI ou 1 < Ic < 1,2
sensibles à l’influence de l’eau, la - ou indice de B6s En moyenne si :
fraction fine plastique (sur consis-tance des < Teneur en Wopn – 4 < w < wopn – 2
laquelle l’eau agit surtout étant 400 µm eau faible 1,2 ≤ Ic < 1,4
réduite. B6 ts
Teneur en W < wopn – 4
eau très Ou Ic ≥ 1,4
faible

104
105

SOLS COMPORTANT DES FINES ET


DES GROS ELÉMENTS

Classe C

- Dmax > 50 mm et tamisat à 80 µm > 12 % ou


- Tamisat à 80 µm ≤ 12 % et VBS > 0,1

SOLS LES
SOUS- CLASSEMENT SELON L’ÉTAT HYDRIQUE ET
CLASSE PLUS CARACTÈRES PRINCIPAUX
CLASSE COMPORTEMENT
FRÉQUEMMENT
RENCONTRÉS
Le comportement des sols de cette Le sous-classement, en fonction de l’état
classe peut être assez justement hydrique des sols de cette classe, s’établit en
C1Ai Argiles à silex apprécié par celui de leur fraction 0/50. considérant celui de leur fraction 0/50 mm qui
L’évaluation de la proportion de la peut être un sol de la classe A ou de la classe B
La fraction Argiles à
0/50 est fraction 0/50 mm est cependant Les différentes sous-classes composant la
meulière
un sol de nécessaire dans le cas des sols classe C sont :
classe A Eboulis constitués d’éléments anguleux. Celle-ci
Moraines peut se faire visuellement par un
C1 C1Bi géotechnicien expérimenté dès que le C1A1 C2A1
Roches Dmax du sol dépasse 200mm. C1A2 C2A2 Etat
La fraction
Matériaux roulés et 0/50 est altérées L’identification des sols de cette classe C1A3 C2A3 h, m, s ou ts
matériaux angu- un sol de Alluvions doit être précisée à l’aide d’un double C1A4 C2A4
leux dont la propor- classe B grossières symbole de type C1 Ai ou C1 Bi ou Bi
tion de la fraction étant respectivement la classe de la C1B11 C2B11 Matériaux généralement
0/50 mm dépasse fraction 0/50 mm du matériau considéré C1B12 C2B12 insensible à l’état
60 à 80 % C1B31 C2B31 hydrique
Le comportement des sols de cette C1B32 C2B32
classe dépend aussi de la fraction 50/D
présente et ne peut plus être assimilé à C1B21 C2B21
celui de la seule fraction 0/50 mm. C1B22 C2B22
C2Ai C1B41 C2B41 Etat
Argiles à silex
La fraction L’importance de cette influence est C1B42 C2B42 h, m, s ou ts
C2 Argiles à toujours difficile à évaluer (fonction de la
0/50 est C1B51 C2B51
un sol de meulière continuité granulométrique et de l’angu- C1B52 C2B52
Matériaux angu- larité des éléments grenus) en raison
leux comportant classe A Eboulis C1B6 C2B6
des difficultés pratiques qu’il y a à
une fraction 0/50 C2Bi Moraines réaliser des essais de laboratoire sur
mm ≤ 60 à 80 % ces matériaux.
La fraction Roches
0/50 est altérées Il est néanmoins utile, comme pour les
un sol de C, de préciser l’identification des sols de
classe B cette classe à l’aide d’un double
symbole de type C2 Ai ou C2 Bi Ai ou Bi
étant respectivement la classe de la
fraction 0/50 mm du matériau considéré.

105
106

SOLS INSENSIBLES A L’EAU

Classe D

- VBS ≤ 0,1
- et Tamisat à 80 µm ≤ 12 %

CLASSEMENT SELON NATURE ET COMPORTEMENT

Paramètres de
Sous-classe
nature deuxième Friabilité et Sous-classe
Classe fonction de la Caractères principaux
niveau de dureté
nature
classification
D1 Ces sols sont sans cohésion et FS ≤ 60 D11
perméables.
Dmax ≤ 50 mm et Sables Leur granulométrie, souvent mal graduée
tamisat à 2 mm > alluvionnaires et de petit calibre, les rend très érodables
70 % propres, sables et d’une « traficabilité » difficile. FS > 60 D12
de dune
Dmax ≤ 50 mm et D2 Ces sols sont sans cohésion et LA ≤ 45 et
D D21
Tamisat à 2 mm perméables. MDE ≤ 45
≤ 70 % Graves Après compactage ils sont d’autant moins
Sols alluvionnaires érodables et d’autant plus aptes à LA > 45 ou
insensibles à D22
propres, sables supporter le trafic qu’ils sont bien MDE > 45
l’eau gradués.
D3 Matériaux sans cohésion et perméables. LA ≤ 45 et
D31
Graves En partie supérieure des terrassements MDE ≤ 45
Dmax > 50 alluvionnaires ils peuvent poser des problèmes de
propres réglage, de traficabilité et d’exécution de LA > 45 ou D32
tranchées diverses MDE > 45

106
107

SOLS TUFFACES

Classes Tf et Tc

CLASSEMENT SELON
CLASSE SOUS-CLASSE CARACTÈRES PRINCIPAUX
L’ÉTAT HYDRIQUE

Tc Tc Ai Ces sols se présentent sous forme de sol


Etats :
% CaCo3 ≥ 70% calcaire, de sol calcifié ou d’encroûtement h, m, s, ts
pulvérulent ou nodulaire.
Tc Bi Ces sols acquièrent une forte cohésion
après séchage, lorsqu’ils ont été compac-
tés en présence d’eau, cette cohésion peut
Tf Ai disparaître si le matériau est à nouveau
Tf saturé. Dans l’ensemble la portance, Etats :
h, m, s, ts
% CaCo3 < 70% caractérisée par l’essai CBR est élevée
Tf Bi pour les classées TcAi et TcBi

107
108

MATÉRIAUX ROCHEUX
(évolutifs et non évolutifs)

Classe R

CLASSEMENT SELON L’ÉTAT HYDRIQUE ET LE COMPORTEMENT


CLASSEMENT SELON LA NATURE
Paramètres et valeurs
Nature pétrographique de la roche Caractères principaux Sous-classe
seuil retenu
Pour mémoire R1
Craie
R1 - craie
_______________________________________ __________________________ ___________________________________________
Cette classe regroupe l’ensemble de la gamme
R21
R2 des matériaux calcaires rocheux.
MDE< 45 - calcaire dur
Calcaire rocheux Leurs caractéristiques prédominantes, vis à vis et - calcaire dolomitique
Roches Roches divers : de leur utilisation dans des remblais ou des LA ≤ 45 - calcschistes
Sédimentaires carbonatées couches de forme, sont la friabilité et la dureté.
- calcaires 45 < LA < 55
- calcaires dolomi- En couche de forme, leur friabilité peut conduire, ou Calcaire de dureté moyenne
R22
tiques par attrition ou désagrégation, à la formation de 45 < MDE < 55
- travertins fines pouvant conférer à l’ensemble du matériau
LA > 55
- encroûtements un comportement sensible à l’eau sous Calcaire fragmentable
Ou R23
- grès dunaire circulation des engins.
MDE > 55
- ------------------------ Les calcaires marneux sont classés en tenant
_calcaire marneux compte de leur nature pétrographique en R24
attendant une classification plus adaptée. Calcaire marneux

108
109
MATÉRIAUX ROCHEUX (suite)
(évolutifs et non évolutifs)
Classe R (suite)
CLASSEMENT SELON LA NATURE CLASSEMENT SELON L’ÉTAT HYDRIQUE ET LE COMPORTEMENT

Nature pétrographique de la roche CARACTERES PRINCIPAUX Paramètres et valeurs seuils retenus Sous-classe

Les matériaux de cette classe se caractérisent par le fait qu’ils FR ≤ 7 et DG > 20 Roche argileuse :
possèdent une structure (le plus souvent carbonatée) plus ou peu fragmentable, très dégradable R31
R3 moins résistante, dans laquelle sont emprisonnés, en proportion FR ≤ 7 et 5 < DG < 20 Roche argileuse peu
très variable (entre 5 et 95 % d’après ce qui est généralement fragmentable, moyennement, R32
- marnes admis), des minéraux argileux susceptibles d’être gonflants. Il dégradable
- schistes se fragmentent plus ou moins à la mise en oeuvre, en libérant FR ≤ 7 et DG < 5 Roche argileuse :
des fines, plastiques et sensibles à l’eau. La destruction de leur peu fragmentable, peu dégradable R33
sédimen-
Roches structure peut se poursuivre après la mise en oeuvre sous
taires
argileuses l’action des contraintes mécaniques de l’eau. Cette évolution se FR > 7 et W > wopn + 2 R34h
- argiles
produit d’autant plus, que les matériaux ont été moins IPI < 5
- pelites fragmentés à la mise en oeuvre, et que la granularité obtenue à FR > 7 et Roche
- flyshs ce stade est homométrique. Wopm –- 2 < w < wopn + 2 R34m
marneux Pour les plus fragmentables d’entre eux (classe R34) il convient argileuse
FR > 7 et
de caractériser l’état de leur fraction 0/50 mm. W opm - 4 < w < wopn - 2
fragmentable R34s

Roches FR > 7 et w < wopn - 4 R34 ts


Sédimen- Les matériaux de cette classe peuvent être assimilés à des
conglomérats de grains de sable (cas des grès) ou de galets Roches siliceuses
taires R41
(cas des brèches et poudings), liés entre eux par un ciment LA ≤ 45 et MDE ≤ 45 dures
R4 naturel de silice ou de calcite.
La résistance plus ou moins grande de cette cimentation
confère à ces matériaux des comportements variables (risques LA > 45 ou MDE > 45, et FR ≤ 7 Roches siliceuses de
Roches - grès de réarrangements après mise en oeuvre lorsqu’ils ne sont pas R42
siliceuses argileux dureté moyenne
suffisamment compactés, en particulier). Si ces roches sont très
- grès fragmentables, leur évolution ultime s’arrête aux grains
siliceux élémentaires cimentés. Certaines d’entre elles contiennent Roches siliceuses
FR > 7 R43
- poudings également une fraction argileuse suffisante pour leur conférer fragmentables
- brèches un comportement voisin des matériaux de la classe R34.
Du point de vue mécanique, les matériaux de cette classe
Teneur en sel
s’apparentent à ceux des classes R2 et R3, mais en outre ils Roches salines peu solubles R51
soluble ≤30 à 50% dans le cas du gypse
R5 sont plus ou moins solubles dans l’eau et induisent, de ce fait,
dans les ouvrages, des risques de désordre qui seront d’autant
Roches - gypse
plus grand que :
salines marneux - la solubilité de sel soluble est grande,
Teneur en sel
- gypse - sa proportion contenue dans l’ensemble du matériau est élevée soluble ≤30 à 50% dans le cas du gypse Roches salines très solubles R52
- la fragmentabilité à la mise en oeuvre est faible (grande
perméabilité de l’ouvrage)
110

MATÉRIAUX ROCHEUX (suite)


(évolutifs et non évolutifs)
Classe R (suite)

CLASSEMENT SELON LA NATURE CLASSEMENT SELON LE COMPORTEMENT

Nature pétrographique de la roche CARACTERES PRINCIPAUX Paramètres et valeurs seuils retenus Sous-classe

Roches magmatiques et
LA ≤ 45 et MDE ≤ 45 métamorphiques dures R61
Les matériaux entrant dans cette classe peuvent avoir des
R6 caractéristiques mécaniques très différentes ; en
particulier, leur fragmentabilité et leur friabilité peuvent
Roches Roches magmatiques et
varier très largement (de faible à très élevée). LA > ou MDE > 45, et FR ≤ 7
magmatiques et quartzite, métamorphiques et dureté R62
métamorphiques Granite, basalte, Les matériaux des classes R61 et R62 ne s’altèrent pas au moyenne
trachyte, andésite .... sein des ouvrages, sous l’effet des contraintes mécaniques
gneiss et de l’eau ; mais en revanche, ceux de la classe R63 ont un Roches magmatiques et
comportement voisin des classes R34 ou R43. FR > 7
métamorphiques R63
fragmentables ou altérées
111

CONDITIONS D'UTILISATION DES


MATERIAUX EN REMBLAI
112
CONDITION S D’UTILISATION DES MATERIAUX EN REMBLAI

Sols : A1 – Tc et Tf correspondants

SITUATION CONDITIONS D’UTILISATION EN


SOL OBSERVATIONS GENERALES CODE
METEOROLOGIQUE REMBLAI
EGWTRC
H
Ces sols sont difficiles à mettre Situation ne permettant pas la mise en
en œuvre en raison de leur + Pluie faible remblai avec des garanties de qualité NON
portance faible suffisantes
Ni pluie
Ils sont sujets au matelassage. = ni évaporation T : traitement à la chaux si IPI< 5 0001022
Un traitement à la chaux pour les importante C : compactage moyen
A1h sols non tuffacés peut être H :hauteur moyenne
envisagé pour améliorer la Solution 1 : aération
traficabilité. E : extraction en couches minces
W : réduction de la teneur en eau par aération 1010181
Evaporation R : Couches minces
- C : compactage moyen
importante
H :hauteur faible
Solution 2 : traitement si IPI < 5
T : traitement à la chaux 0001022
C : compactage moyen
H :hauteur moyenne
++ Pluie Situation ne permettant pas la mise en rem- NON
forte blai avec des garanties de qualité suffisantes
Ces sols s’emploient facilement + Pluie E : extraction frontale
mais sont très sensibles aux faible C : compactage moyen 2000020
conditions météorologiques qui = Ni pluie
peuvent très rapidement inter- ni évaporation C : compactage moyen 0000020
A1m rompre le chantier à cause d’un importante
excès de teneur en eau ou au - Solution 1 : arrosage superficiel
contraire conduire à un matériau W : arrosage superficiel pour maintien de l’état 0030020
sec difficile à compacter Evaporation C : compactage moyen
importante Solution 2 : extraction frontale
E : extraction frontale 2000012
C : compactage intense
H :hauteur moyenne
++ Pluie Situation ne permettant pas la mise en rem-
forte blai avec des garanties de qualité suffisantes NON
+ Pluie E : extraction en couches
faible R : couches minces 1000122
C : compactage moyen
H :hauteur moyenne(<12 m)
Solution 1 : humidification dans la masse
Ces sols sont difficiles à compa- W : humidification pour changement d’état
A1s cter. Il faut au moins éviter de Ni pluie 0040120
R : régalage en couches minces
réduire encore leur teneur en = ni évaporation C : compactage moyen
eau importante Solution 2 : emploi en l’état
0000012
C : compactage intense
H :hauteur moyenne
Solution 1 : extraction avec arrosage superficiel
E : extraction frontale
W : arrosage superficiel 2030012
Evaporation C : compactage intense
- importante H :hauteur moyenne
Solution 2 : humidification dans la masse
W : humidification pour changement d’état
0040110
R : couches minces
C : compactage intense

A1ts Compactage à sec à étudier


113

CONDITIONS D’UTILISATION DES MATERIAUX EN REMBLAI

Sols : A2 – Tc et Tf correspondants

SITUATION CONDITIONS D’UTILISATION EN REMBLAI


SOL OBSERVATIONS GENERALES CODE
METEOROLOGIQUE
EGWTRCH
Situation ne permettant pas la mise en remblai
+ Pluie faible avec des garanties de qualité suffisantes NON

Ces sols sont difficiles à mettre Ni pluie


en œuvre en raison de leur = ni évaporation T : traitement à la chaux si IPI < 5 0002032
portance faible. Un traitement à importante C : compactage faible
la chaux pour les sols non H :hauteur moyenne
A2h
tuffacés peut être envisagé pour Solution 1 : aération
améliorer la traficabilité. E : extraction en couches minces
W : réduction de la teneur en eau par aération 1010122
Evaporation R : couches minces
- C : compactage moyen
importante
H : hauteur moyenne
Solution 2 : traitement si IPI < 5
T : traitement à la chaux 0002022
C : compactage moyen
H :hauteur moyenne
++ Pluie Situation ne permettant pas la mise en rem-
forte blai avec des garanties de qualité suffisantes NON
+ Pluie E : extraction frontale
faible C : compactage moyen 2000020
= Ni pluie
Ces sols ne posent pas de ni évaporation C : compactage moyen 0000020
A2m problème de réutilisation en importante
remblai sauf par pluie forte ou - Evaporation Solution 1 : arrosage superficiel
moyenne importante W : arrosage superficiel pour maintien de l’état 0030020
C : compactage moyen
Solution 2 : extraction frontale
E : extraction frontale 2000010
C : compactage intense
++ Pluie Situation ne permettant pas la mise en rem-
La teneur en eau faible de ces forte blai avec des garanties de qualité suffisantes NON
sols oblige à un compactage E : extraction en couches
intense. Il faut au moins éviter de + Pluie R : couches minces 1000112
réduire encore leur teneur en faible C : compactage intense
eau. H :hauteur moyenne
Solution 1 : humidification dans la masse
L’humidification dans la masse W : humidification pour changement d’état
A2s exige un malaxage soigné avec Ni pluie 0040120
R : régalage en couches minces
apport d’importantes quantités = ni évaporation C : compactage moyen
d’eau. importante Solution 2 : emploi en l’état
0000012
C : compactage intense
H :hauteur moyenne

Solution 1 : humidification
W : humidification pour changer d’état
0010110
R : couches minces
Evaporation C : compactage intense
- importante Solution 2 : extraction frontale avec arrosage
E : extraction frontale
W : arrosage superficiel pour maintien de l’état 2030012
C : compactage intense
H :hauteur moyenne

A2ts Compactage à sec possible pour les sols les moins plastiques à étudier
114

CONDITION S D’UTILISATION DES MATERIAUX EN REMBLAI


Sols : A3, Tc et Tf correspondants – C1A3 et C2A3

SITUATION CONDITIONS D’UTILISATION EN


SOL OBSERVATIONS GENERALES CODE
METEOROLOGIQUE REMBLAI
EGWTRC
H
Situation ne permettant pas la mise en
Sols difficiles à mettre en œuvre ++ Pluie forte remblai avec des garanties de qualité NON
en raison : suffisantes
Situation ne permettant pas la mise en
- de leur caractère collant ou + Pluie faible remblai avec des garanties de qualité NON
A3h glissant dû à leur grande suffisantes
plasticité et à leur faible Ni pluie T :traitement à la chaux pour A3h si IPI < 5
perméabilité de la fraction = ni évaporation et C1A3h si IPI < 12
C1A3h 0002031
argileuse. Un traitement à la importante C : compactage faible
C2A3h chaux pour améliorer la H : hauteur faible
traficabilité peut être envisagé
pour les A3h et les C1A3h. E : extraction en couches
Evaporation W : réduction de la teneur en eau par aération
- 1010121
importante R : Couches minces
C : compactage moyen
H : hauteur faible
++ Pluie Situation ne permettant pas la mise en rem- NON
forte blai avec des garanties de qualité suffisantes
La plasticité de ces sols entraîne
pour les remblais des risques de + Pluie C : compactage moyen 0000021
A3m
glissement d’autant plus grands faible H : remblai de hauteur faible ( ≤ 8 m )
que les remblais sont élevés, Ni pluie
C : compactage moyen
C1A3 même dans les meilleures = ni évaporation 0000021
H : remblai de hauteur faible ( ≤ 8 m )
m conditions (w, météo de mise en importante
œuvre).
W : arrosage superficiel pour maintien de l’état
C2A3 Evaporation R : couches minces
0030121
- importante C : compactage moyen
m
H : remblai de hauteur ≤ 8 m

++ Pluie Situation ne permettant pas la mise en rem-


Comme ci-dessus, la plasticité NON
forte blai avec des garanties de qualité suffisantes
de ces sols, entraîne pour les
remblais des risques de + Pluie E : extraction en couches
glissement d’autant plus grands faible R : couches minces 1000111
que les remblais sont élevés. La C : compactage intense
forte cohésion de ces sols exige H : remblai de hauteur faible
A3s un fractionnement et un com-
pactage énergique en couches Ni pluie W : arrosage superficiel pour maintien de l’état
C1A3s minces. La portance élevée ne ni évaporation R : couches minces
doit pas faire illusion vis à vis = importante C : compactage intense 0030111
C2A3s des tassements ultérieurs H : remblai de hauteur faible
possibles.
E : extraction frontale
Evaporation W : arrosage superficiel pour maintien de l’état
importante R : couche minces 2030111
- C : compactage intense
H : remblai de hauteur faible
115
A3ts
Sols inutilisables NON
C1A3
ts

C2A3
ts
116

CONDITION S D’UTILISATION DES MATERIAUX EN REMBLAI

Sols : A4 – C1A4 – C2A4 et sols tirseux TxAi et TxBi

SITUATION CONDITIONS D’UTILISATION EN CODE


SOL OBSERVATIONS GENERALES
METEOROLOGIQUE REMBLAI EGWTRCH

A4 Sols à la fois très difficiles à


C1A4 travailler et dont l’utilisation Sols inutilisables, sauf en cas de traitement à définir par une
NON
comporterait de grands risques étude spéciale de laboratoire.
C2A4
de retrait gonflement et de
TxAi stabilité.
TxBi

Sols : B1, Tc et Tf correspondants

SITUATION CONDITIONS D’UTILISATION EN CODE


SOL OBSERVATIONS GENERALES
METEOROLOGIQUE REMBLAI EGWTRCH
Situation ne permettant pas la mise en
Ces sols sont sensibles à l’eau. ++ Pluie remblai avec des garanties de qualité NON
Ils s’érodent facilement sous forte suffisantes
B1 l’action du ruissellement. Ils
peuvent poser des problèmes de
Toutes situations
traficabilité si leur granulométrie +
météorologiques
est uniforme, et s’ils sont secs. = C : compactage moyen 0000020
à l’exception de
Traitement antiérosif nécessaire -
forte pluie
au niveau des talus.

Sols : B3, Tc et Tf correspondants

SITUATION CONDITIONS D’UTILISATION EN CODE


SOL OBSERVATIONS GENERALES
METEOROLOGIQUE REMBLAI EGWTRCH

Ces sols sont peu sensibles à


l’eau, et peu érodables. ++
B3 + Toutes situations
Pour certains d’entre eux (sol
= météorologiques C : compactage moyen 0000020
homométrique), la traficabilité
-
peut être améliorée par un
arrosage
117

CONDITION S D’UTILISATION DES MATERIAUX EN REMBLAI

Sols : B2, Tc et Tf correspondants

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN REMBLAI EGWTRCH
METEOROLOGIQUE
Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai,
+ NON
faible avec des garanties de qualité suffisantes
ni pluie
Ces sols sont très sensibles à la = ni évaporation T : traitement avec la chaux si IPI < 5
0001022
situation météorologique. Ils sont importante C : compactage moyen
sujet au « matelassage », ce qui H :hauteur moyenne
est à éviter au niveau de l’arase Solution 1 : extraction en couche – aération
B2h de terrassement. E : extraction en couche
W : réduction de la teneur en eau par aération 1010121
Protection anti-érosive - Evaporation R : couches minces
nécessaire si VBS < 1,5. importante C : compactage moyen
Un traitement à la chaux pour H :hauteur faible
améliorer la traficabilité peut être Solution 2 : aération et traitement si IPI < 5
envisagé pour les sols non
W : réduction de la teneur en eau par aération 0011020
tuffacés.
T : traitement avec la chaux
C : compactage moyen

+ Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai, NON


faible avec des garanties de qualité suffisantes
Ces sols sont très sensibles à la ni pluie
situation météorologique = ni évaporation C : compactage moyen 0000020
B2m importante
Protection anti-érosive nécessai- Solution 1 : utilisation en l’état 0000010
re si VBS < 1,5. C : compactage intense
Evaporation
- Solution 2 : arrosage
importante
W : arrosage pour maintien de l’état 0030020
C : compactage moyen
Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai,
++ avec des garanties de qualité suffisantes NON
forte
Pour ces sols, il faut compenser E : extraction en couche
l’insuffisance de la teneur en eau + Pluie R : couches minces
par un compactage intense, un
1000111
faible C : compactage intense
arrosage ou une humidification. H :hauteur faible
B2s L’humidification
dans la masse Solution 1 : utilisation en l’état
pour changer l’état est C : compactage intense 0000011
ni pluie
relativement facile à réaliser. ni évaporation H :hauteur faible
= Solution 2 : humidification
Protection anti-érosive nécessai- importante
re si VBS < 1,5 W : humidification pour changer d’état
R : couches minces 0040120
C : compactage moyen
Solution 1 : arrosage
W : arrosage pour maintien de l’état 0030011
C : compactage intense
- Evaporation H :hauteur faible
importante Solution 2 : humidification
W : humidification pour changer d’état
R : couches minces 0040120
C : compactage moyen

B2ts Compactage à sec à étudier


118

CONDITION S D’UTILISATION DES MATERIAUX EN REMBLAI


B4, Tc et Tf correspondants

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN REMBLAI
METEOROLOGIQUE EGWTRCH
Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai,
+ NON
faible avec des garanties de qualité suffisantes
Solution 1 : traitement si IPI < 12
ni pluie T : traitement avec la chaux 0001022
Ces sols sont très sensibles à la = ni évaporation C : compactage moyen
situation météorologique. Ils sont importante H :hauteur moyenne
sujet au « matelassage ». Un
B4h Solution 2 : utilisation en l’état 0000031
traitement à la chaux pour
C : compactage faible
améliorer la traficabilité peut être
H :hauteur faible
envisagé pour les sols non - Evaporation
tuffacés. Solution 1 : aération
E : extraction en couches
W : réduction de la teneur en eau par aération 1010121
- Evaporation R : couches minces
importante C : compactage moyen
H :hauteur faible
Solution 2 : traitement si IPI < 12
T : traitement avec la chaux 0001022
C : compactage moyen
H : hauteur moyenne
++ Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai, NON
forte avec des garanties de qualité suffisantes
+ Pluie E : extraction frontale 2000020
faible C : compactage moyen
ni pluie
B4m Ces sols sont très sensibles à la = ni évaporation C : compactage moyen 0000020
situation météorologique. importante
Solution 1 : utilisation en l’état 0000010
Evaporation C : compactage intense
- Solution 2 : arrosage
importante
W : arrosage pour maintien de l’état 0030020
C : compactage moyen
Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai,
++ avec des garanties de qualité suffisantes NON
forte
Pour ces sols, il faut compenser E : extraction en couche
l’effet néfaste de la faible teneur + Pluie R : couches minces
en eau par un compactage
1000112
faible C : compactage intense
intense, un arrosage ou une H :hauteur moyenne
humidification.
Solution 1 : utilisation en l’état
B4s L’humidification dans la masse C : compactage intense 0000012
ni pluie
pour changer l’état est ni évaporation H :hauteur moyenne
relativement facile à réaliser. = Solution 2 : humidification
importante
W : humidification pour changer d’état
R : couches minces 0040120
C : compactage moyen
Solution 1 : arrosage
W : arrosage pour maintien de l’état 0030012
C : compactage intense
- Evaporation H :hauteur moyenne
importante
Solution 2 : humidification
W : humidification pour changer d’état
R : couches minces 0040120
C : compactage moyen

B4ts Compactage à sec à étudier


119

CONDITION S D’UTILISATION DES MATERIAUX EN REMBLAI

Sols : B5, Tc et Tf correspondants

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN REMBLAI
METEOROLOGIQUE EGWTRCH
Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai,
+ NON
Faible avec des garanties de qualité suffisantes
ni pluie
Ces sols sont difficiles à mettre - ni évaporation T : traitement avec la chaux si IPI< 12
C : compactage moyen
0001022
en œuvre en raison de leur importante
portance faible. H hauteur moyenne
Solution 1 : extraction en couche - aération
B5h Ils sont sujets au matelassage. E : extraction en couches
Un traitement à la chaux pour W : réduction de la teneur en eau par aération 1010121
améliorer la traficabilité peut être R : couches minces
envisagé pour améliorer la - Evaporation C : compactage moyen
traficabilité pour les sols non importante H :hauteur faible
tuffacés. Solution 2 : aération et traitement si IPI < 12
W : réduction de la teneur en eau par aération
T : traitement avec la chaux 0011022
C : compactage moyen
H hauteur moyenne
Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai, NON
++ forte avec des garanties de qualité suffisantes
+ Pluie E : extraction frontale 2000020
Ces sols sont très sensibles à la faible C : compactage moyen
situation météorologique, qui ni pluie
B5m peut très rapidement inteorrom- = ni évaporation C : compactage moyen 0000020
pre le chantier à cause de l’excès importante
de teneur en eau ou au contraire, Solution 1 : arrosage
conduire à un matériau sec W : arrosage pour maintien de l’état
difficile à compacter. Evaporation 0030020
- C : compactage moyen
importante
Solution 2 : utilisation en l’état
C : compactage intense 0000010
Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai,
++ avec des garanties de qualité suffisantes NON
forte
Ces sols sont très difficiles à E : extraction en couche
compacter, du fait de leur faible + Pluie R : couches minces
teneur en eau. En conséquence
1000112
faible C : compactage intense
il convient : H :hauteur moyenne
Solution 1 : humidification
B5s - soit de compacter intensément W : humidification pour changer d’état
avec un arrosage superficiel ni pluie
R : couches minces 0040120
- soit d’humidifier le matériau ni évaporation
= C : compactage moyen
dans sa masse pour le ramener importante
Solution 2 : utilisation en l’état
en B5m
C : compactage intense 0000012
H :hauteur moyenne
L’humidification dans la masse Solution 1 : extraction frontale et arrosage
pour changer l’état est E : extraction frontale
relativement facile à réaliser. W : arrosage pour maintien de l’état 2030012
- Evaporation C : compactage intense
importante H :hauteur moyenne
Solution 2 : humidification
W : humidification pour changer d’état
R : couches minces 0040120
C : compactage moyen

B5ts Compactage à sec à étudier


120
CONDITION S D’UTILISATION DES MATERIAUX EN REMBLAI
Sols : B6, Tc et Tf correspondants

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN REMBLAI
METEOROLOGIQUE EGWTRCH
Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai,
+ NON
Faible avec des garanties de qualité suffisantes
Ces sols sont difficiles à mettre ni pluie
en œuvre en raison de leur - ni évaporation T : traitement à la chaux seule si IPI < 5
C : compactage moyen
0002022
portance faible. importante
H :hauteur moyenne
La fraction grenue n’est pas Solution 1 : extraction en couche - aération
B6h suffisante pour modifier E : extraction en couches
sensiblement le comportement W : réduction de la teneur en eau par aération 1010121
de la fraction argileuse. Ils sont - Evaporation R : couches minces
sujets au « matelassage », ce qui importante C : compactage moyen
est à éviter au niveau des arases H :hauteur faible
de terrassement. Un traitement à Solution 2 : traitement si IPI < 5
la chaux peut être amélioré pour T : traitement à la chaux 0002022
améliorer la traficabilité. C : compactage moyen
H :hauteur moyenne
Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai,
++ forte avec des garanties de qualité suffisantes NON
+ Pluie E : extraction frontale
faible C : compactage moyen 2000020
Ces sols ne présentent pas de
problème d’utilisation en remblai ni pluie
B6m sauf par pluie forte. = ni évaporation C : compactage moyen 0000020
importante
En l’absence de pluie, ils Solution 1 : utilisation en l’état
présentent en général une bonne C : compactage intense 0000010
traficabilité du fait de la présence Solution 2 : arrosage pour maintien de l’état
d’une fraction granulaire Evaporation W : arrosage pour maintien de l’état 0030020
importante. - C : compactage moyen
importante
Solution 3 : extraction frontale
E : extraction frontale 2000010
C : compactage intense
Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai,
++ avec des garanties de qualité suffisantes NON
forte
Ces sols sont très difficiles à E : extraction en couches
compacter, du fait de leur faible + Pluie R : couches minces
teneur en eau. En conséquence
1000112
faible C : compactage intense
il convient : H :hauteur moyenne
Solution 1 : humidification
B6s - soit de compacter intensément W : humidification pour changer d’état
avec un arrosage superficiel ni pluie
R : couches minces 0040120
- soit d’humidifier le matériau ni évaporation
= C : compactage moyen
dans sa masse pour le ramener importante
Solution 2 : utilisation en l’état
en B6m C : compactage intense 0000012
H :hauteur moyenne
L’humidification dans la masse Solution 1 : extraction frontale et arrosage
pour changer l’état est E : extraction frontale
relativement facile à réaliser. W : arrosage pour maintien de l’état 2030012
- Evaporation C : compactage intense
importante H :hauteur moyenne
Solution 2 : humidification
W : humidification pour changer d’état
R : couches minces 0040110
C : compactage intense

B6ts Compactage à sec à étudier si IP < 25


121

CONDITION S D’UTILISATION DES MATERIAUX EN REMBLAI

Sols : C1A1 et C1B5

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN REMBLAI EGWTRCH
METEOROLOGIQUE
Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai,
+ NON
Ces sols sont difficiles à mettre Faible avec des garanties de qualité suffisantes
en œuvre en raison de leur faible G : élimination des éléments supérieurs à 250
portance ; ils peuvent conserver - ni pluie mm pour traitement
C1A1h des pressions interstitielles après ni évaporation T : traitement à la chaux si IPI < 12 0201022
mise en œuvre. importante C : compactage moyen
C1B5h
H :hauteur moyenne
La présence de blocs peut
entraîner des difficultés lors de la E : extraction en couches
réalisation des traitements. Evaporation W : réduction de la teneur en eau par aération
- R : couches minces 1010122
importante
C : compactage moyen
H :hauteur moyenne
Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai,
++ forte avec des garanties de qualité suffisantes NON
Ces sols sont très sensibles aux + Pluie E : extraction frontale
faible C : compactage moyen 2000020
conditions atmosphériques qui
peuvent très rapidement ni pluie
C1A1m interrompre le chantier par excès = ni évaporation C : compactage moyen 0000020
de teneur en eau ou au contraire importante
C1B5m
conduire à un sol trop sec difficile Solution 1 : utilisation en l’état
à compacter. C : compactage intense 0000010
Evaporation
- Solution 2 : arrosage pour maintien de l’état
importante
W : arrosage pour maintien de l’état 0030020
C : compactage moyen
Situation ne permettant pas de maîtriser
++ Pluie l’humidification des sols nécessaires pour
Ces sols sont difficiles à forte permettre leur utilisation et risquant de NON
compacter. conduire rapidement à des excès de teneur en
eau.
L’humidification pour changer
d’état exigeant un malaxage au Pluie E : extraction en couche
moins grossier du sol, peut être + R : couches minces 1000112
C1A1s rendue difficile par la présence
faible
C : compactage intense
C1B5s des blocs. Si ce malaxage ne H :hauteur moyenne
peut être réalisé il convient alors Solution 1 : utilisation en l’état
de laisser percoler l’eau à partir C : compactage intense 0 0 0 0 0 11
ni pluie
de la surface après avoir réalisé H :hauteur faible
ni évaporation
une scarification. = Solution 2 : humidification
importante
W : humidification pour changer d’état
R : couches minces 0040120
C : compactage moyen

- Evaporation W : arrosage pour maintien de l’état


C : compactage intense 0030012
importante
H :hauteur moyenne

C1A1ts
Compactage à sec à étudier
C1B5ts
122

CONDITION S D’UTILISATION DES MATERIAUX EN REMBLAI

Sols : C1A2 et C1B6

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN REMBLAI EGWTRCH
METEOROLOGIQUE
Ces sols sont difficiles à mettre + Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai, NON
en œuvre en raison de leur faible Faible avec des garanties de qualité suffisantes
portance ; ils peuvent conserver G : élimination des éléments supérieurs à 250
des pressions interstitielles après ni pluie mm pour traitement
mise en œuvre. - ni évaporation T : traitement à la chaux si IPI < 12 0202022
C1A2h importante C : compactage moyen
C1B6h La fraction grossière n’est pas H :hauteur moyenne
suffisante pour modifier sensi-
blement le comportement de la
fraction argileuse. E : extraction en couches
- Evaporation W : réduction de la teneur en eau par aération 1010122
Ces sols réagissent en général
importante R : couches minces
bien avec la chaux mais la
C : compactage moyen
présence de gros blocs peut
H :hauteur moyenne
rendre leur traitement difficile.
Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai,
++ forte avec des garanties de qualité suffisantes NON
+ Pluie E : extraction frontale
faible C : compactage moyen 2000020
Ces sols ne posent pas de ni pluie
C1A2m problème d’utilisation en remblai = ni évaporation C : compactage moyen 0000020
importante
C1B6m sauf par pluie forte.
Solution 1 : utilisation en l’état
Evaporation C : compactage intense 0000010
- Solution 2 : arrosage pour maintien de l’état
importante
W : arrosage pour maintien de l’état 0030020
C : compactage moyen
Situation ne permettant pas de maîtriser
++ Pluie l’humidification des sols nécessaires pour NON
forte permettre leur utilisation.
Ces sols sont difficiles à Pluie E : extraction en couche
+ faible C : compactage intense 1000012
compacter.
H :hauteur moyenne
L’humidification pour changer
d’état exigeant un malaxage au ni pluie
C : compactage intense
C1A2s moins grossier du sol peut être = ni évaporation 0000011
H : remblai de hauteur faible
C1B6s rendu difficile par la présence importante
des blocs et de l’argilosité Solution 1 : maintien de l’état
importante. W : arrosage pour maintien de l’état
C : compactage intense 0030011
Evaporation H : remblai de hauteur faible
- importante Solution 2 : humidification
W : humidification pour changer d’état
R : couches minces 0040110
C : compactage intense

C1A2ts
Compactage à sec possible pour C1A2 et C1B6 avec IP < 25
C1B6ts
123

CONDITION S D’UTILISATION DES MATERIAUX EN REMBLAI

Sols : C1B2 et C1B4

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN REMBLAI
METEOROLOGIQUE EGWTRCH
+ Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai, NON
Ces sols sont très sensible à la Faible avec des garanties de qualité suffisantes
situation météorologique Solution 1 : traitement si IPI < 12
ni pluie G : élimination des éléments > à 250 mm
Ils sont sujets au matelassage - ni évaporation
0201020
C1B2h T : traitement avec la chaux
importante C : compactage moyen
C1B4h Protection anti-érosive nécessai-
re pour C1B2 si VBS < 1,5. Solution 2 : utilisation en l’état
C : compactage faible 0000032
H :hauteur moyenne
E : extraction en couches
Evaporation W : réduction de la teneur en eau par aération
- importante R : couches minces 1010120
C : compactage moyen

++ Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai, NON


Ces sols sont dans un état forte avec des garanties de qualité suffisantes
hydrique permettant une mise en + Pluie E : extraction frontale
œuvre facile mais sont très faible C : compactage moyen 2000020
sensibles à la situation ni pluie
C1B2m C : compactage moyen
météorologique. = ni évaporation 0000020
C1B4m Solution 1 : utilisation en l’état
Protection anti-érosive nécessai-
Evaporation C : compactage intense 0000010
re pour C1B2 si VBS < 1,5. -
importante Solution 2 : arrosage pour maintien de l’état
W : arrosage pour maintien de l’état 0030020
C : compactage moyen
Situation ne permettant pas de maîtriser
++ Pluie l’humidification des sols nécessaires pour NON
La faible teneur en eau de ces forte permettre leur utilisation.
sols nécessite d’avoir recours à
un compactage intense si l’on Pluie E : extraction en couches
veut les réutiliser en l’état. + R : couches minces 1000112
faible
C : compactage intense
L’humidification pour changer H :hauteur moyenne
l’état de ces sols est relativement
C1B2s facile à réaliser car la quantité Solution 1 : utilisation en l’état
C1B4s d’eau nécessaire n’est pas très ni pluie C : compactage intense 0000011
importante et son introduction au = ni évaporation H :hauteur faible
sein du matériau assez rapide importante Solution 2 : humidification
(moins d’une heure en général). W : humidification pour changer d’état 0040020
Protection antiérosive nécessaire C : compactage moyen
pour C1B2 si VBS < 1,5. Solution 1 : maintien de l’état
W : arrosage pour maintien de l’état 0030012
C : compactage intense
Evaporation H : hauteur moyenne
- importante Solution 2 : humidification
W : humidification pour changer d’état 0040010
C : compactage intense

C1B2ts
Compactage à sec possible à étudier
C1B4ts
124

CONDITIONS D’UTILISATION DES MATERIAUX EN REMBLAI

Sols : C2A1, C2B2, C2B4 et C2B5

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN REMBLAI EGWTRCH
METEOROLOGIQUE
Le fort pourcentage de gros + Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai, NON
éléments anguleux présents Faible avec des garanties de qualité suffisantes
dans ces sols leur procure en
général une bonne stabilité. ni pluie
C2A1h ni évaporation C : compactage moyen
C2B2h Les risques habituellement 0000022
- importante H :hauteur moyenne
C2B4h induits par un surcompactage ne
sont généralement pas à
C2B5h craindre bien que ces sols soient W : réduction de la teneur en eau par aération
- Evaporation
sujets au matelassage. importante R : couches moyennes 0010220
Protection anti-érosive nécessai- C : compactage moyen
re pour C1B2 si VBS < 1,5.
Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai,
++ forte avec des garanties de qualité suffisantes NON
Les sols de cette classe
constituent des matériaux de + Pluie
faible C : compactage moyen 0000020
choix pour la construction des
C2A1m remblais étant donné leurs ni pluie
C2B2m caractéristiques mécaniques et = ni évaporation C : compactage moyen 0000020
leur facilité de mise e œuvre importante
C2B4m
Solution 1 : utilisation en l’état
C2B5m Protection anti-érosive nécessai- C : compactage intense 0000010
Evaporation
re pour C1B2 si VBS < 1,5. - Solution 2 : maintien de l’état
importante
W : arrosage pour maintien de l’état 0030020
C : compactage moyen
La faible teneur en eau de ces Pluie
sols et leur fort pourcentage de ++ forte
NON
gros éléments anguleux
nécessitent d’avoir recours à un Pluie R : couches minces
compactage intense si l’on veut + C : compactage intense 0000210
faible
C2A1s les réutiliser en l’état.
Solution 1 : utilisation en l’état
C2B2s L’humidification pour changer C : compactage intense 0000012
l’état de ces sols est relativement ni pluie
C2B4s = ni évaporation H :hauteur moyenne
facile à réaliser car la quantité
C2B5s importante Solution 2 : humidification dans la masse
d’eau nécessaire n’est pas très
W : humidification pour changer d’état
importante et son introduction au 0040220
R : couches moyennes
sein du matériau assez rapide
C : compactage moyen
(moins d’une heure en général).
W : arrosage pour maintien de l’état
Protection antiérosive nécessaire - Evaporation
C : compactage intense 0030212
pour C1B2 si VBS < 1,5. importante
R : couches moyennes
H :hauteur moyenne

C2A1ts
C2B2ts Sols inutilisables
C2B4ts
C2B5ts
125

CONDITION S D’UTILISATION DES MATERIAUX EN REMBLAI

Sols : C2A2 et C2B6

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN REMBLAI EGWTRCH
METEOROLOGIQUE
+ Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai, NON
Le fort pourcentage de gros Faible avec des garanties de qualité suffisantes
éléments anguleux présents
dans ces sols leur procure en ni pluie
général une bonne stabilité. ni évaporation C : compactage faible 0000032
C2A2h - importante H :hauteur moyenne
C2B6h Le compactage devra être
W : réduction de la teneur en eau par aération
interrompue dès l’apparition du Evaporation
matelassage. R : couches minces 0010222
- importante
C : compactage moyen
H : hauteur moyenne
Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai,
++ forte avec des garanties de qualité suffisantes NON
Les sols de cette classe Pluie 0000020
constituent des matériaux de + C : compactage moyen
faible
choix pour la construction des ni pluie
C2A2m remblais étant donné leurs C : compactage moyen
= ni évaporation 0000020
C2B6m caractéristiques mécaniques et
Solution 1 : utilisation en l’état
leur facilité de mise en œuvre.
Evaporation C : compactage intense 0000010
- Solution 2 : arrosage pour maintien de l’état
importante
W : arrosage pour maintien de l’état 0030020
C : compactage moyen
Pluie Situation ne permettant pas la mise en remblai
++ forte avec des garanties de qualité suffisantes. NON
La faible teneur en eau de ces Pluie E : extraction en couches
sols et leur fort pourcentage de + faible C : compactage intense 1000010
gros éléments anguleux
Solution 1 : utilisation en l’état
nécessitent d’avoir recours à un 0000012
C : compactage intense
compactage intense si l’on veut ni pluie H :hauteur moyenne
C2A2s les réutiliser en l’état. ni évaporation
= Solution 2 : humidification
C2B6s L’humidification dans la masse importante W : humidification pour changer d’état 0040210
pour changer l’état de ces sols R : couches moyennes
est toujours une opération C : compactage intense
délicate : présence des blocs Solution 1 : maintien de l’état
empêchant le malaxage intense W : arrosage pour maintien de l’état
du sol avec l’eau, argilosité R : couches moyennes
importante imposant des délais 0030212
Evaporation C : compactage intense
d’imbibition longs (quelques - H :hauteur moyenne
importante
heures à quelques jours)
grandes quantités d’eau Solution 2 : humidification
nécessaire. W : humidification pour changer l’état 0040210
R : couches moyennes
C : compactage intense

C2A2ts NON
Sols inutilisables
C2B6ts
126

CONDITION S D’UTILISATION DES MATERIAUX EN REMBLAI

Sols : D1 – D2 – D3
C1B1 – C1B3 – C2B1 – C2B3

SITUATION CONDITIONS D’UTILISATION EN CODE


SOL OBSERVATIONS GENERALES EGWTRCH
METEOROLOGIQUE REMBLAI
Ces sol peuvent poser, surtout si
leur granulométrie est uniforme,
D1 des problèmes de traficabilité
++
Pour limiter ces problèmes un + toutes situations C : compactage moyen 0000020
arrosage peut s’avérer efficace = météorologiques
-
D2 Ces sols constituent les meilleurs
D3 Matériaux de construction des
remblais
Ces sols peuvent poser des
problèmes de traficabilité si la
granulométrie de la fraction < 50
C1B1 mm est uniforme et si leur teneur ++
en eau est faible. +
C1B3 toutes situations C : compactage moyen 0000020
L’arrosage peut améliorer la = météorologiques
traficabilité. -
Protection anti-érosive nécessai-
re pour C1B1.

Le faible pourcentage de la frac-


tion granulométrique <80 µmm
C2B1 présente dans ces sols les rend ++
C2B3 insensibles aux variations de + toutes situations C : compactage moyen 0000020
situation météorologique. = météorologiques
Protection anti-érosive nécessai- -
re pour C2B1.
127

CONDITION S D’UTILISATION DES MATERIAUX EN REMBLAI

Sols : R1, R2, R4, R6

SITUATION CONDITIONS D’UTILISATION EN CODE


SOL OBSERVATIONS GENERALES EGWTRCH
METEOROLOGIQUE REMBLAI
R1 Etude spéciale à réaliser

Matériaux rocheux sains ou


R21 généralement naturellement frag- toutes situations Les conditions de compactage
R41 mentés, sont utilisables en remblais météorologiques dépendent de la blocométrie obtenue
R61 quelles que soient les conditions
météorologiques.
Matériaux rocheux de dureté Les conditions dépendent de la nature et de l’état du sol obtenu
R22 moyenne, évoluant granulométrique- en chantier.
R42 ment en cours de chantier vers un sol Dans chaque cas, le géotechnicien doit préciser le sol le plus
blocailleux ou graveleux probable auquel on aboutit en fin de mise en œuvre.
R62
Les conditions dépendent de la nature et de l’état du sol obtenu
en chantier.
R23 Matériaux rocheux tendres évoluant en
Dans chaque cas le géotechnicien doit préciser le sol le plus
R43 cours de chantier vers un matériau
probable auquel on aboutit en fin de mise en œuvre.
R63 plus fin.
On se référera alors aux conditions d’utilisation de ce sol en y
ajoutant systématiquement l’obligation d’une fragmentation
complémentaire.
Matériaux évolutitf dont le A traiter comme un R33
R24 comportement s’approche de celui
d’une roche argilo-marneuse.
128

CONDITION S D’UTILISATION DES MATERIAUX EN REMBLAI

Sols : R3 : Roches argilo -marneuses évolutives et roches


schisteuses

R31 : roches peu fragmentables et très dégradables


R32 : roches peu fragmentables et moyennement dégradables
R33 : roches peu fragmentables et peu dégradables

SITUATION CONDITIONS D’UTILISATION EN REMBLAI CODE


SOL OBSERVATIONS GENERALES EGWTRCH
METEOROLOGIQUE
Marnes rocheuse ou roches Matériaux très dangereux donc normalement inutilisables en raison des
R31 argileuses, évolutives, dont la risques importants qu’ils induisent sur la stabilité à long terme des NON
mise en remblai comporte un ouvrages.
risque qu’il convient d’apprécier Situation ne permettant pas une mise en remblai
++ Pluie forte avec des garanties de qualité suffisantes NON
avant chaque chantier.
Les conditions d’utilisation propo- + Pluie faible G : fragmentation complémentaire après extraction 0300112
sées doivent être accompagnées R : couches minces
d’une réflexion approfondie sur C : compactage intense
R32 les méthodes d’extraction les H :hauteur moyenne
plus appropriées en particulier en Ni pluie, ni
vue de la fragmentation, et sur la évaporation G : fragmentation complémentaire après extraction
conception globale des remblais importante W : arrosage pour maintien de l’état 0330112
(couches drainantes, stabilisation ou R : couches minces
des talus «imperméabilisation»..) évaporation C : compactage
Ces matériaux présentent importante H :hauteur moyenne
d’autant moins de risque d’évo- ++ Pluie forte Situation ne permettant pas une mise en remblai
lution qu’ils sont mieux fraction- avec des garanties de qualité suffisantes
NON
nés (viser un matériau de
+ R : couches moyennes
granularité continue ou riche en Pluie faible 0000220
C : compactage moyen
fines), bien compactés et
Ni pluie, ni
R33 humides à la mise en œuvre.
évaporation
= importante R : couches moyennes
Les dispositions constructives 0000210
ou ou C : compactage intense
énoncées dans le chapitre VI ;3
- évaporation
du fascicule I sont à respecter.
importante
129

CONDITION S D’UTILISATION DES MATERIAUX EN REMBLAI


R3 : Roches argilo-marneuses évolutives et roches schisteuses (suite)
R34 : Roches fragmentables

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN REMBLAI EGWTRCH
METEOROLOGIQUE
Situation ne permettant pas une mise en remblai NON
+ Pluie faible avec des garanties de qualité suffisantes.
Ni pluie ni
= évaporation G : fragmentation complémentaire après extraction
importante R : couches moyennes 0300221
C : compactage moyen
H : remblai de hauteur faible
E : extraction en couches
G : fragmentation complémentaire après extraction
- Evaporation W : aération 1310122
importante R : couches minces
R34h Marnes rocheuses ou roches C : compactage moyen
argileuses, évolutives, dont la H :hauteur moyenne
mise en remblai comporte un
risque qu’il convient d’apprécier Pluie forte ou Situation ne permettant pas une mise en remblai
++ avec des garanties de qualité suffisantes. NON
moyenne
_____ avant chaque chantier.
Les conditions d’utilisation propo- G : fragmentation complémentaire après extraction
sées doivent être accompagnées + Pluie faible R : couches moyennes 0300222
d’une réflexion approfondie sur C : Compactage moyen
H :hauteur moyenne
R34m les méthodes d’extraction les
plus appropriées en particulier en Ni pluie, ni G : fragmentation complémentaire après extraction
vue de la fragmentation, et sur la = évaporation R : couches moyennes 0300212
conception globale des remblais importante C : Compactage intense
(couches drainantes, stabilisation H hauteur moyenne
des talus « imperméabilisation ».
G : fragmentation complémentaire après extraction
Ces matériaux présentent évaporation W : arrosage pour maintien de l’état
d’autant moins de risque -
importante R : couches minces
d’évolution qu’ils sont mieux C : compactage intense 0330112
fractionnés (viser un matériaux H : hauteur moyenne
de granularité continue ou riche
en fines), bien compactés et Pluie forte ou Situation ne permettant pas une mise en remblai NON
++ avec des garanties de qualité suffisantes.
humides à la mise en œuvre. moyenne
Une étude spécifique préalable E : extraction en couches
de ces roches est souvent + G : fragmentation complémentaire après extraction
nécessaire pour définir la Pluie faible R : couches minces 1300111
conception du remblai, la C : Compactage intense
granularité à obtenir et les H : remblai de hauteur faible (≤ 8 m)
moyens nécessaires correspon- Solution 1 : humidification et fragmentation
dants, et le mode de compactage G : fragmentation complémentaire après extraction
La classe R34 a en général un W : humidification pour changer d’état 0340112
comportement de sol. R : couches minces
C : compactage intense
R34s Ni pluie H : hauteur moyenne
= évaporation
Solution 2 : arrosage et fragmentation
importante
G : fragmentation complémentaire après extraction
W : arrosage pour maintien de l’état 0330111
R : couches minces
C : compactage intense
H : remblai de hauteur faible

- évaporation Situation ne permettant pas une mise en remblai


importante avec des garanties de qualité suffisantes. NON

R34ts Matériaux inutilisables dans l’état NON


130

CONDITION S D’UTILISATION DES MATERIAUX EN REMBLAI

R5 : Roches salines gypseuses

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN REMBLAI EGWTRCH
METEOROLOGIQUE

Les conditions d’utilisation en remblai de ces matériaux rocheux


peuvent être à celle des :
Roches plus ou moins solubles - matériaux R2 lorsque la roche est très peu argileuse
R51 nécessitant une conception - matériaux R3 lorsque la roche est argileuse
globale des remblais prenant en
compte ce phénomène vis à vis Suivant le cas, les matériaux R51 seront donc rattachés à l’une ou
de possibles circulations d’eau. l’autre de ces classes, en tenant compte de précautions spécifiques
pour éviter des circulations hydrauliques dans les remblais.

Roches à priori trop solubles pour être utilisables en remblai NON


R52
131

CONDITIONS D'UTILISATION DES


MATERIAUX EN COUCHE
DE FORME
132

CONDITIONS D’UTILISATION DES MATERIAUX EN COUCHE DE FORME

A1 ; A2
SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS CONDITIONS D’UTILISATION EN COUCHE DE G W TS
METEOROLOGIQUE
GENERALES FORME

Ces sols sont utilisables en Situation météorologique ne garantissant pas une NON
+ Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol +
couche de forme à condition de
les traiter avec des liants liants
A1h
hydrauliques associés T : traitement avec un liant hydraulique éventuellement
éventuellement à de la chaux. = associé à la chaux
L’association de la chaux est ou Pas de pluie S : Application d’un enduit de cure gravillonné 0022
exigée quand la VBS dépasse - éventuellement clouté
0,5 .Le matériau traité est apte
Situation météorologique ne garantissant pas une
à figurer en couche de forme + Pluie faible NON
maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol +
pour tout trafic.
liants.

A1m La maîtrise de l’état hydrique W : Arrosage pour maintien de l’état hydrique


= T : traitement avec un liant hydraulique éventuellement
de ces sols traités est souvent ou Pas de pluie associé à la chaux. 0122
délicate en raison de la -
variation brutale de leur S : Application d’un enduit de cure gravillonné
comportement (portance) pour éventuellement clouté
de faibles écarts de teneur en Situation météorologique ne garantissant pas une
eau. + Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
liants.
Ces sols se traitent W : Humidification pour changer l’état hydrique
=
A1s généralement en place. ou
T : traitement avec un liant hydraulique éventuellement
Pas de pluie associé à la chaux. 0222
- S : Application d’un enduit de cure gravillonné
éventuellement clouté
Situation météorologique ne garantissant pas une
+ maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
Pluie faible
Ces sols sont aptes à figurer en liants.
couche de forme après
T : traitement mixte : chaux + liant hydraulique ou pour
traitement. Ce traitement peut
se faire à la chaux seulement Ni pluie ni un trafic ≤ T1 à la chaux seulement 0032
A2h = évaporation S : Application d’un enduit de cure gravillonné
ou à la chaux et un liant
hydraulique. éventuellement clouté
Le matériau traité à la chaux T : traitement mixte : chaux + liant hydraulique ( ou pour
seulement figure en couche de Evaporation un trafic ≤ T1 à la chaux seulement)
forme pour trafic de classe - S : Application d’un enduit de cure gravillonné 0032
importante
inférieure ou égale à T1. éventuellement clouté
Le matériau ayant fait l’objet
Situation météorologique ne garantissant pas une
d’un traitement mixte (chaux + + Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
liant hydraulique) est apte à
liants.
figurer en couche de forme
pour tout trafic. W : Arrosage pour maintien de l’état hydrique
A2m T : traitement mixte avec un liant hydraulique associé à
ajuster leur état hydrique
= la chaux(, ou pour un trafic ≤ T1 à la chaux
lorsqu’ils sont trop humides. 0132
ou Pas de pluie seulement).
- S : Application d’un enduit de cure gravillonné
Ces sols se traitent presque éventuellement clouté
toujours en place. Situation météorologique ne garantissant pas une
+ Pluie faible NON
maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol +
liants.

A2s W : Humidification pour changer l’état hydrique


T : traitement mixte avec un liant hydraulique associé à
= la chaux,( ou pour un trafic ≤ T1 à la chaux 0232
ou Pas de pluie seulement).
- S : Application d’un enduit de cure gravillonné
éventuellement clouté
133

CONDITIONS D’UTILISATION DES MATERIAUX EN COUCHE DE FORME

A3
SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN COUCHE DE G W TS
METEOROLOGIQUE
FORME
Situation météorologique ne garantissant pas une NON
+ Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol +
liants
A3h
Solution 1 :
Ces sols peuvent être utilisés en T : traitement mixte : chaux + liant hydraulique
couche de forme à condition de S : Application d’un enduit de cure gravillonné 0032
les traiter. Le traitement peut se =
éventuellement clouté
faire avec la chaux seulement ou ou Pas de pluie
avec la chaux et un liant - Solution 2 : trafic ≤ T1
hydraulique. T : traitement à la chaux seule
S : Application d’un enduit de cure gravillonné 0042
Le matériau traité à la chaux
seulement est apte à figurer en éventuellement clouté
couche de forme pour trafic de Situation météorologique ne garantissant pas une
++ Pluie forte NON
classe inférieure ou égale à T1 maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol +
lors de la mise en service. liants
Le matériau ayant fait l’objet d’un
Solution 1 :
traitement mixte ( chaux + liant)
W : arrosage pour maintien de l’état hydrique
est apte à figurer en couche de
T : traitement mixte : chaux + liant hydraulique 0132
forme pour tout trafic.
A3m Faible pluie
S : Application d’un enduit de cure gravillonné
= éventuellement clouté
Lorsqu’ils sont dans un état sec ou ou faible
leur emploi en couche de forme - évaporation Solution 2 : trafic ≤ T1
est à déconseiller en raison de la W : arrosage pour maintien de l’état hydrique
difficulté à les humidifier de T : traitement à la chaux seule 0142
manière homogène. S : Application d’un enduit de cure gravillonné
éventuellement clouté
Evaporation Situation météorologique ne garantissant pas une
- importante maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
liants

A3s Sols normalement inutilisables en couche de forme


134

CONDITIONS D’UTILISATION DES MATERIAUX EN COUCHE DE FORME

C1A2 – C2A2 (Trafic T ≤ T1)

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN COUCHE DE G W TS
METEOROLOGIQUE
FORMEI
Situation météorologique ne garantissant pas une NON
+ Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol +
liants
C1A2h Les sols de ces classes sont
C2A2h utilisables en couche de forme G : élimination de la fraction grossière empêchant un
après traitement à la chaux. =
Le matériau ainsi traité est apte à malaxage correct du sol avec le (ou les) liant(s)
ou Pas de pluie T : traitement avec la chaux pour trafic < T1 2041
figurer en couche de forme pour -
trafics de classe inférieure ou S : Application d’un enduit de cure éventuellement
égale à T1. gravillonné
Situation météorologique ne garantissant pas une NON
+ Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol +
Le traitement n’est cependant
possible que dans la mesure où un liants

C1A2m malaxage homogène à l’aide d’un G : élimination de la fraction grossière empêchant un


malaxeur à outils animés = malaxage correct du sol avec le liant
C2A2m (pulvimixers…..) est réalisable
ou Pas de pluie W : arrosage pour maintien de l’état hydrique 2141
dans des conditions économiques - T : traitement avec la chaux pour trafic < T1
acceptables. S : Application d’un enduit de cure éventuellement
Ceci suppose soit que l’on procède gravillonné.
à l’élimination préalable des Situation météorologique ne garantissant pas une
éléments grossiers interdisant le + Pluie faible
maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
fonctionnement correct du liants
C1A2s malaxeur, soit que le malaxeur
C2A2s utilisé puisse absorber et G : élimination de la fraction grossière empêchant un
fragmenter ces éléments grossiers. malaxage correct du sol avec le (ou les) liant(s)
= W : humidification pour changer l’état hydrique 2241
Pas de pluie
ou T : traitement avec la chaux pour trafic < T1
- S : Application d’un enduit de cure éventuellement
gravillonné.
135

CONDITIONS D’UTILISATION DES MATERIAUX EN COUCHE DE FORME

C1A3 et C2A3 (trafic T ≤ T1)

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN COUCHE DE G W TS
METEOROLOGIQUE
FORMEI

Les sols de cette classe sont


utilisables en couche de forme à Situation météorologique ne garantissant pas une
condition de les traiter à la chaux. + Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
Le matériau traité est apte à figurer liant
en couche de forme pour trafic de
C1A3h classe inférieure ou égale à T1.
C2A3h La fraction granulaire grossière
est assez importante. G : élimination de la fraction grossière empêchant un
malaxage correct du sol avec le liant
Le traitement n’est cependant = T : traitement mixte à la chaux 2042
possible que dans la mesure où un ou Pas de pluie
S : Application d’un enduit de cure gravillonné
malaxage homogène à l’aide d’un - éventuellement clouté
malaxeur à outils animés
(pulvimixers…..) est réalisable
dans des conditions économiques
acceptables.
Ceci suppose soit que l’on procède Situation météorologique ne garantissant pas une NON
à l’élimination préalable des + Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol +
éléments grossiers interdisant le liant
fonctionnement correct du
malaxeur, soit que le malaxeur
C1A3m utilisé puisse absorber et
C2A3m fragmenter ces éléments grossiers.
G : élimination de la fraction grossière empêchant un
malaxage correct du sol avec le liant
= W : arrosage pour maintien de l’état hydrique
ou Pas de pluie 2142
T : traitement à la chaux
- S : Application d’un enduit de cure gravillonné
éventuellement clouté.
C1A3s
Sols normalement inutilisables en couche de forme
C2A3s
136

CONDITIONS D’UTILISATION DES MATERIAUX EN COUCHE DE FORME

B1 – B2

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN COUCHE DE G W TS
METEOROLOGIQUE
FORMEI

Situation météorologique ne garantissant pas une


++ Pluie forte maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
liant
Bien qu’insensibles à l’eau les T : traitement avec un correcteur granulométrique ou
sols de cette classe, sont + Pluie faible
utilisation en l’état pour T ≤ T3 0060
néanmoins peu traficables du fait
de leur finesse et de leur uniformité Solution 1 : trafic T ≤ T3
B1 granulaire. T : traitement avec un correcteur granulométrique ou 0060
utilisation en l’état
Ils sont utilisables en l’état pour = Pas de Solution 2 : Tous trafics
des trafics T ≤ T3. ou pluie W : arrosage pour maintien de l’état hydrique
- T : traitement avec un liant hydraulique associé 0152
éventuellement à un correcteur granulométrique
S : application d’un enduit de cure gravillonné
éventuellement clouté.
Situation météorologique ne permettant pas une
+ Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
Ces sols sont utilisables en l’état
sans traitement en couche de liant (s).
B2h
forme pour des trafics ≤ T3 si = T : traitement mixte :chaux + un liant hydraulique
l’indice de plasticité est inférieur ou ou Pas de pluie S : application d’un enduit de cure gravillonné 0032
égal à 10 ou si la VBS est - éventuellement clouté
inférieure ou égale à 0,5 ou si le
CBR à 4 jours est supérieur à 20. Situation météorologique ne permettant pas une
+ Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
Ils sont également utilisables en
liant (s).
B2m couche de forme pour tout trafic
après traitement mixte ( chaux +
liant hydraulique) = Utilisation en l’état pour trafic <T3 0000
Ces sols se traitent souvent en
Ni pluie ni
___________________________________________ ______
place mais lorsqu’ils sont dans un
évaporation
état moyen ou sec ils sont T : traitement mixte :chaux+ un liant hydraulique 0032
également susceptibles d’être S : application d’un enduit de cure gravillonné
traités en centrale. éventuellement clouté

- W : humidification pour changer l’état hydrique


T : traitement mixte : chaux + un liant hydraulique
Evaporation S : application d’un enduit de cure gravillonné 0232
importante éventuellement clouté
Situation météorologique ne permettant pas une
+ Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
liant (s).

B2s = Utilisation pour trafic<T3


ou W :humidification pour changer l’état hydrique 0200
-
Pas de pluie
Utilisation pour tout trafic

W : humidification pour changer l’état hydrique 0232


T : traitement mixte :chaux+ un liant hydraulique
S : application d’un enduit de cure gravillonné
éventuellement clouté
137

CONDITIONS D’UTILISATION DES MATERIAUX EN COUCHE DE FORME

B3

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN COUCHE DE G W TS
METEOROLOGIQUE
FORME
++
Ces matériaux sont insensibles à ou Pluie même Utilisation en l’état pour trafic < T0 0000
l’eau et constitués par des + forte
granulats résistants et peuvent être Solution 1
utilisés en couche de forme dans = Pas de
ou pluie Utilisation en l’état pour trafic< T0 0000
leur état naturel pour les trafics <
T0. -
B31 Ils sont également utilisables en
couche de forme pour toutes les Solution 2 :traitement avec un liant hydraulique( pour 0111
classes de trafic quand ils sont toutes les classes de trafic)
traités aux liants hydrauliques. W :arrosage pour maintien en l’état hydrique
L’objectif du traitement étant T :traitement avec un liant hydraulique
l’amélioration de la classe de la S :application d’un enduit de cure éventuellement
plate-forme. gravillonné.

Ces matériaux insensibles à l’eau Toutes


sont constitués par des granulats ++ situations
friables qui sous l’action du trafic ou météorologique Utilisation en l’état pour trafic T <T3
+ 0000
peuvent se transformer en s
B32 éléments fins sensibles à l’eau. Ils =-
sont utilisables en l’état en couche __
de forme pour les trafics moyen et + Situation météo ne permettant pas une maîtrise NON
Pluie faible suffisante de l’état hydrique.
faible (<T3). Par contre pour les __
= Pas de pluie
forts trafics leur utilisation en W : arrosage pour maintien de l’état hydrique
couche de forme nécessite un ou T :traitement avec un liant hydraulique ( pour
- 0111
traitement aux liants hydrauliques. toutes les classes de trafic)
S :application d’un enduit de cure éventuellement
gravillonné.
138

CONDITIONS D’UTILISATION DES MATERIAUX EN COUCHE DE FORME

B4

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN COUCHE DE G W TS
METEOROLOGIQUE
FORME
++
ou Pluie même G : Elimination de la fraction o/d 1003
+ forte S : Mise en oeuvre d’une couche de fin réglage
(respecter les niveaux de trafic compte tenu de la
Les sols de cette classe dureté )
contiennent une fraction fine en
B4h faible quantité mais cependant Solution 1 :
suffisante pour leur conférer une G : Elimination éventuelle de la fraction o/d 1003
grande sensibilité à l’eau. S : Mise en oeuvre d’une couche de fin réglage
= Pas de (respecter les niveaux de trafic compte tenu de la
Pour utiliser ces sols en couche de ou
forme trois (3) solutions sont pluie dureté )
-
applicables : Solution 2 : Pour toutes classes de trafic
T : traitement mixte :chaux + un liant hydraulique
a. Eliminer par tout moyen ad hoc
S : application d’un enduit de cure éventuellement 0031
la fraction o/d responsable de la
gravillonné
sensibilité à l’eau. Le matériau
ainsi élaboré devient insensible ++ Pluie même G : Elimination de la fraction o/d
à l’eau et peut être utilisé en ou forte S : Mise en oeuvre d’une couche de fin réglage 1003
toutes situations météo. Il est + (respecter les niveaux de trafic compte tenu de la
toutefois conseillé de répandre dureté)
en surface une couche de fin
Solution 1 :
B4m réglage de 2 à 3 cm d’épaisseur
Utilisation en l’état (respecter les niveaux de trafic 0000
d’un granulat frottant qui =
compte tenu de la dureté et de la propreté)
améliorera nettement la ou Pas de pluie
traficabilité. - Solution 2 : Pour toutes classes de trafic
W : arrosage pour maintien de l’état hydrique
b. Traiter ces matériaux avec la
T : traitement mixte :chaux + un liant hydraulique 0131
chaux et un liant hydraulique en
S : application d’un enduit de cure éventuellement
place
gravillonné
c. L’utilisation en l’état, suivant
l’importance de la dureté et de ++ G : Elimination de la fraction o/d
Pluie même
la propreté.Dans ce cas les ou S : Mise en oeuvre d’une couche de fin réglage 1003
forte
domaines d’utilisation sont les + (respecter les niveaux de trafic compte tenu de la
suivants : dureté)

Pour B41 : Solution 1 :


Utilisation l’état 0000
Trafic autoroutier et T si VBS est <
= (respecter les conditions de trafic compte tenu de la
0,25. Pas de pluie
B4s ou dureté et de la propreté)
Trafic T2 et T1 si VBS < 0,5 ou
-
IP<10 .
Pour B42 : Solution 2 : Pour toutes classes de trafic
Trafic<T3 si VBS< 0,5 ou IP<10 W : arrosage pour maintien de l’état hydrique 0231
T : traitement mixte : chaux+ un liant hydraulique
S : application d’un enduit de cure éventuellement
gravillonné
139

CONDITIONS D’UTILISATION DES MATERIAUX EN COUCHE DE FORME

B5

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN COUCHE DE G W TS
METEOROLOGIQUE
FORMEI

Situation météorologique ne permettant pas une


+ Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
liant (s).
B5h T : traitement mixte : chaux+ liant hydraulique
= Pas de S : application d’un enduit de cure éventuellement
Ces sols sont utilisables en couche ou 0031
de forme après traitement. pluie gravillonné
-
Ce traitement peut être un
traitement aux liants hydrauliques Situation météorologique ne permettant pas une
+ Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
pour les moins argileux de la
classe ou plus généralement, un liant (s).
traitement mixte chaux + liant W : arrosage pour maintien de l’état hydrique
B5m hydraulique pour les plus argileux = T : traitement mixte :chaux+ liant hydraulique
et les plus humides. ou Pas de S : application d’un enduit de cure éventuellement 0131
La couche de forme traitée est - pluie gravillonné
valable pour toutes les classes de
trafic. Situation météorologique ne permettant pas une
+ Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
Ces sols se traitent le plus souvent
en place. liant (s).

B5s = W : Humidification pour changer l’état hydrique


ou Pas de pluie T : traitement mixte :chaux + liant hydraulique
S : application d’un enduit de cure éventuellement 0231
-
gravillonné
140

CONDITIONS D’UTILISATION DES MATERIAUX EN COUCHE DE FORME

B6

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN COUCHE DE G W TS
METEOROLOGIQUE
FORME

Situation météorologique ne permettant pas une


+ Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
liant.
B6h T : traitement mixte :chaux+ un liant hydraulique
= Pas de S : application d’un enduit de cure éventuellement
ou 0031
La sensibilité à l’eau et la plasticité pluie gravillonné
-
des sols de cette classe impliquent Situation météorologique ne permettant pas une
+ Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
nécessairement un traitement pour
liant.
pouvoir les utiliser en couche de
B6m forme. W : arrosage pour maintien de l’état hydrique
Ce traitement est = T : traitement mixte : chaux+ un liant hydraulique
ou Pas de S : application d’un enduit de cure éventuellement 0131
obligatoirement de type mixte : pluie
- gravillonné
chaux+liant hydraulique .Il est à
Situation météorologique ne permettant pas une
noter que les sols les plus + Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
plastiques sont difficiles à liant.

B6s homogénéiser. = W : Humidification pour changer l’état hydrique


ou Pas de pluie T : traitement mixte :chaux+ un liant hydraulique
Le matériau traité est apte à figurer 0231
- éventuellement associé à la chaux
en couche de forme pour toutes S : application d’un enduit de cure éventuellement
gravillonné
les classes de trafic.
141

CONDITIONS D’UTILISATION DES MATERIAUX EN COUCHE DE FORME

D1

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN COUCHE DE G W TS
METEOROLOGIQUE
FORME

Ces sols sont insensibles à l’eau + + Pluie forte Situation météorologique ne permettant pas une
.Cependant ils sont difficilement ou ou maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
traficables. + liant.
Pluie faible
Leur utilisation en couche de forme
nécessite un traitement aux liants
D1 hydrauliques. (Pour toutes classes de trafic)
Le matériau traité est apte à figurer = Pas de
en couche de forme pour tout ou pluie W : arrosage pour maintien de l’état hydrique du 0111
trafic. - mélange sol + liant
T : traitement avec un liant hydraulique
S : application d’un enduit de cure éventuellement
gravillonné
142

CONDITIONS D’UTILISATION DES MATERIAUX EN COUCHE DE FORME

D2

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN COUCHE DE G W TS
METEOROLOGIQUE
FORME
++
Ces sols sont utilisables en couche ou Utilisation en l’état (toutes classes de trafic) 0000
Toutes
de forme dans leur état naturel, car +
D21 conditions
la résistance des granulats est = météo
suffisamment élevée. ou 0000
Utilisation en l’état ( toutes classes de trafic )
Un traitement (aux liants -
hydrauliques ) ne se justifie que
pour améliorer le niveau de la
plate-forme.
Ces sols sont insensibles à l’eau.A Situation météorologique ne permettant pas une
cause de leur friabilité,ils ne + Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
peuvent en général être utilisés en liant.
couche de forme dans leur état 0000
naturel , que pour les trafics moyen Utilisation en l’état (trafic< T3)
D22 à faible. Pour les trafics importants
= Pas de ___________________________________________ ______
un traitement aux liants
hydrauliques est nécessaire. ou pluie
- (Pour toutes classes de trafic)
0111
W : arrosage pour maintien de l’état hydrique du
mélange sol + liant
T : traitement avec un liant hydraulique
S : application d’un enduit de cure éventuellement
gravillonné
143

CONDITIONS D’UTILISATION DES MATERIAUX EN COUCHE DE FORME

D3

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN COUCHE DE G W TS
METEOROLOGIQUE
FORMEI
++
(Pour toutes classes de trafic) 0000
Les sols de cette classe peuvent ou
être utilisés en couche de forme + Toutes Utilisation en l’état ou
dans leur état naturel après avoir conditions
D31 éliminé ou fragmenté les gros météo ___________________________________________ ______
éléments empêchant un réglage = (Pour toutes classes de trafic)
correct de la plate-forme. ou G : Elimination de la fraction grossière empêchant un 3000
Un traitement aux liant hydraulique - réglage correct de la plate-forme.
ne se justifie que pour améliorer la
classe de la plate-forme.
Par rapport aux sols de la classe Situation météorologique ne permettant pas une
D31 précédente les sols de la D32 + Pluie faible maîtrise suffisante de l’état hydrique du mélange sol + NON
sont constitués de granulats plus liant.
friables pouvant conduite sous
l’action du trafic à la formation (Pour trafics< T3 )
Utilisation en l’état ( avec éventuellement élimination 3000
d’éléments fins sensibles à l’eau.
Ce matériau est utilisable en l’état de la fraction grossière)
pour les trafics moyens à faibles. ___________________________________________ ______
D32
Pour les utiliser en couche de = Pas de Pour toutes les classes de trafic
forme sous trafics importants il est ou pluie G : élimination de la fraction grossière empêchant le
donc nécessaire de les traiter avec - malaxage correct du sol avec le liant
un liant hydraulique.
W : arrosage pour maintien de l’état hydrique du 2111
Le traitement n’est cependant mélange sol + liant
possible que dans la mesure où un
malaxage intime du sol avec le T : traitement avec un liant hydraulique
liant peut être réalisé avec des S : application d’un enduit de cure éventuellement
malaxeurs à outils animés gravillonné
(pulvimixers....) ou en centrale.
144

CONDITIONS D’UTILISATION DES MATERIAUX EN COUCHE DE FORME

CB1- CB3

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS CONDITIONS D’UTILISATION EN COUCHE DE G W TS
METEOROLOGIQUE
GENERALES FORMEI
++
ou ( CB 31 :Pour toutes classes de trafic ) 0000
Les sols de ces classes ( CB 11 : Pour trafics <T1 )
peuvent être utilisés en couche + Toutes
de forme dans leur état naturel conditions Utilisation en l’état ou
CB31 après avoir éliminé ou météo ______
fragmenté les gros éléments = ___________________________________________
CB11 empêchant un réglage correct ou ( CB 31 :Pour toutes classes de trafic
3000
de la plate-forme. - ( CB 11 : Pour trafics <T1 )

G : Elimination de la fraction grossière empêchant un


réglage correct de la plate-forme.

Par rapport aux sols des


classes CB31 et CB11 ces
classes sont constitués de
granulats plus friables pouvant + (Pour trafics< T3 )
CB12 conduite sous l’action du trafic = 3000
à la formation d’éléments fins ou Toutes Utilisation en l’état ( avec éventuellement élimination
CB32 sensibles à l’eau. - conditions de la fraction grossière)
Ce matériau est utilisable en météo
l’état pour les trafics moyens à
faibles.
.
145

CONDITIONS D’UTILISATION DES MATERIAUX EN COUCHE DE FORME

CB2 -CB4 -CB5

SITUATION CODE
SOL OBSERVATIONS GENERALES CONDITIONS D’UTILISATION EN COUCHE DE G W TS
METEOROLOGIQUE
FORME

G : Elimination de la fraction o/d et éventuellement de


Les sols de ces classes ++ la fraction grossière empêchant le réglage de la plate-
contiennent une fraction fine en ou Toutes forme 4003
CB2h faible quantité et d’une fraction + conditions
CB4h graveleuse importante.La fraction = météo S : Mise en oeuvre d’une couche de fin réglage
CB5h fine limoneuse ou argileuse est ou (respecter les niveaux de trafic compte tenu de la
cependant suffisante pour leur - dureté )
conférer une importante sensibilité
à l’eau.
Pour utiliser ces sols en couche de ++ G : Elimination de la fraction o/d et éventuellement de
forme deux solutions sont ou Pluie même
forte la fraction grossière empêchant le réglage de la plate- 4003
applicables : + forme.
1-Eliminer par tout moyen ad hoc
la fraction o/d responsable de la S : Mise en oeuvre d’une couche de fin réglage
CB2m sensibilité à l’eau. Le matériau (respecter les niveaux de trafic compte tenu de la
CB4m ainsi élaboré devient insensible à dureté )
l’eau et peut être utilisé en toutes
CB5m situations météo. Il est toutefois
conseillé de répandre en surface =
G :Elimination éventuelle de la fraction grossière
une couche de fin réglage de 2 à 3 ou Pas de pluie
empêchant le réglage de la plate-forme. 3000
cm d’épaisseur d’un granulat -
frottant qui améliorera nettement la
traficabilité. (respecter les niveaux de trafic compte tenu de la
dureté et de la propreté)
2-L’utilisation en l’état, suivant
l’importance de la dureté et de la
propreté. Dans ce cas les ++ G : Elimination de la fraction 0/d et éventuellement de
Pluie même
domaines d’utilisation sont les ou la fraction grossière empêchant le réglage de plate- 4003
+ forte
suivants : forme.

CB41 et CB51 : S : Mise en oeuvre d’une couche de fin réglage


Trafic autoroutier et T0 si VBS est (respecter les niveaux de trafic compte tenu de la
< 0,25. dureté)
CB2s CB21 -CB41 et CB51 :
CB4s Trafic < T1 si VBS < 0,5 ou IP<10.
CB5s
CB22 -CB42 et CB52
= G : Elimination éventuelle de la fraction grossière
Trafic < T3 si VBS < 0,5 ou IP<10 Pas de pluie
ou empêchant le réglage de la plate-forme. 3000
.
-
(respecter les conditions de trafic compte tenu de la
dureté et de la propreté)
146

CONDITIONS DE
COMPACTAGE
147

TABLEAU DE COMPACTAGE POUR L’UTILISATION DES MATERIAUX EN


REMBLAI

A1 – C1A1 – TcA1 – TfA1


COMPACTEUR
P1 P2 P3 V1 V2 V3 V4 V5 VP1 VP2 VP3 V
MODALITES
Q/S 0,080 0,120 0,180 0,055 0,085 0,125 0,165 0,205 0,055 0,085 0,165 0,
Energie de
e 0,30 0,45 0,60 0,25 0,35 0,30 0,50 0,35 0,65 0,40 0,80 0,25 0,30 0,30 0
compactage (1) (1) (1) (1) (1) (1) (2) (2) (2)
faible V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,5 4,0 2,5 5,0 2,5 5,0 2,5 2,0 3,0 4,0
Code 3 N 4 4 4 5 5 3 4 3 4 2 4 5 4 2
Q/L 400 600 900 110 215 500 315 825 415 1025 515 110 255 660 1
Q/S 0,045 0,065 0,095 0,040 0,065 0,085 0,100 0,040 0,085 0,
Energie de
e 0,25 0,35 0,45 0,25 0,30 0,40 0,30 0,50 0,30 0,60 0,25 0,30 0
compactage 0 0 (2) (2)
moyenne V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,5 2,0 3,5 2,0 4,0 2,0 2,0 2,5
Code 2 N 6 6 5 7 5 7 4 6 3 6 7 4
Q/L 225 325 475 80 165 130 300 170 400 200 80 215 3
Q/S 0,035 0,050 0,025 0,040 0,050 0,065 0,025 0,050 0,
Energie de
e 0,20 0,30 0,20 0,30 0,30 0,40 0,30 0,45 0,20 0,30 0
compactage 0 0 0 0
intense V 5,0 5,0 2,0 2,0 2,5 2,0 3,0 2,0 2,0 2,0
Code 1 N 6 6 8 8 6 8 5 7 8 6
Q/L 175 250 50 80 125 100 195 130 50 100 1

Q/S (m) (1) S’assurer de la traficabilité du compacteur


e (m)
V (km/h) (2) Prévoir une opération annexe pour effacer les empreintes
lorsqu’il y a risque de pluie en fin de journée (rabottage des
N - centimètres supérieurs, ou emploi d’un autre type de
compacteur si celui-ci apporte l’effet souhaité).
Q/L (m3/h.m)
0 compacteur ne convenant pas

TABLEAU DE COMPACTAGE POUR L’UTILISATION DES MATERIAUX EN


REMBLAI

A2 – C1A2 – TcA2 – TfA2


COMPACTEUR
P1 P2 P3 V1 V2 V3 V4 V5 VP1 VP2 VP3 V
MODALITES
Q/S 0,050 0,080 0,120 0,040 0,060 0,090 0,120 0,145 0,040 0,060 0,120 0,
Energie de
e 0,25 0,35 0,45 0,20 0,30 0,30 0,35 0,30 0,45 0,30 0,60 0,20 0,30 0,30 0
compactage (2) (2) (2)
faible V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,0 3,0 2,5 4,0 2,5 5,0 2,5 2,0 2,0 3,0

147
148

Code 3 N 5 5 4 5 5 4 4 3 4 3 5 5 5 3
Q/L 250 400 600 80 120 270 225 480 300 725 365 80 120 360 5
Q/S 0,030 0,050 0,070 0,035 0,050 0,065 0,080 0,035 0,065 0,
Energie de
e 0,20 0,25 0,35 0,20 0,30 0,30 0,40 0,30 0,45 0,20 0,30 0
compactage 0 0 0 (2) (2)
moyenne V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,0 2,5 2,0 3,0 2,0 2,0 2,0
Code 2 N 7 5 5 6 6 5 7 4 6 6 5
Q/L 150 250 350 70 100 165 130 240 160 70 130 2
Q/S 0,030 0,040 0,035 0,045 0,055 0,045 0,
Energie de
e 0,20 0,30 0,25 0,35 0,30 0,40 0,25 0
compactage 0 0 0 0 0
intense V 5,0 5,0 2,0 2,0 2,5 2,0 2,0
Code 1 N 7 8 8 8 6 8 6
Q/L 150 200 70 90 140 110 90 1

Q/S (m)
e (m)
V (km/h) (2) Prévoir une opération annexe pour effacer les empreintes
lorsqu’il y a risque de pluie en fin de journée (rabottage des
N - centimètres supérieurs, ou emploi d’un autre type de
compacteur si celui-ci apporte l’effet souhaité).
Q/L (m3/h.m)
0 compacteur ne convenant pas
TABLEAU DE COMPACTAGE POUR L’UTILISATION DES MATERIAUX EN
REMBLAI

A3 – C1A3 – TcA3 – TfA3


COMPACTEUR
P1 P2 P3 V1 V2 V3 V4 V5 VP1 VP2 VP3 V
MODALITES
Q/S 0,020 0,040 0,060 0,040 0,055 0,070 0,085 0,040 0,070 0,
Energie de
e 0,20 0,25 0,35 0,20 0,25 0,30 0,35 0,30 0,45 0,20 0,25 0
compactage 0 0 (2) (2)
faible V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,0 2,5 2,0 3,0 2,0 2,0 2,0
Code 3 N 10 7 6 5 5 5 5 4 6 5 4
Q/L 100 200 300 80 110 175 140 255 170 80 140 2
Q/S 0,030 0,050 0,035 0,045 0,055 0,045 0,
Energie de
e 0,20 0,30 0,20 0,25 0,30 0,20 0
compactage 0 0 0 0 0
moyenne V 5,0 5,0 2,0 2,0 2,0 2,0
Code 2 N 7 6 6 6 6 5
Q/L 150 250 70 90 110 90 1
Q/S 0,030 0,030 0,035 0,

148
149

Energie de e 0,20 0,20 0,25 0


compactage 0 0 0 0 0 0 0 0 0

intense V 5,0 2,0 2,0

Code 1 N 7 7 8
Q/L 150 60 70

Q/S (m)
e (m)
V (km/h) (2) Prévoir une opération annexe pour effacer les empreintes
lorsqu’il y a risque de pluie en fin de journée (rabottage des
N - centimètres supérieurs, ou emploi d’un autre type de
compacteur si celui-ci apporte l’effet souhaité).
Q/L (m3/h.m)
0 compacteur ne convenant pas
TABLEAU DE COMPACTAGE POUR L’UTILISATION DES MATERIAUX EN
REMBLAI

B1 – D1 – C1B1 – TcB1 – TfB1


COMPACTEUR
P1 P2 P3 V1 V2 V3 V4 V5 VP1 VP2 VP3 V
MODALITES
Q/S 0,060 0,090 0,120 0,055 0,085 0,135 0,180 0,225
Energie de
e 0,35 0,45 0,65 0,35 0,50 0,30 0,80 0,45 1,10 0,55 1,35
compactage (1) (1) (1) (1) 0 0 0
moyenne V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,0 5,0 2,0 5,0 2,0 5,0 2,0
Code 2 N 6 5 6 7 6 3 6 3 7 3 6
Q/L 300 450 600 110 170 675 270 900 360 1125 450

B3 – D2 – C1B3 – TcB3 et TfB3


COMPACTEUR
P1 P2 P3 V1 V2 V3 V4 V5 VP1 VP2 VP3 V
MODALITES
Q/S 0,055 0,080 0,115 0,050 0,080 0,120 0,165 0,200
Energie de
e 0,30 0,40 0,60 0,30 0,50 0,30 0,75 0,40 1,00 0,50 1,20
compactage 0 0 0
moyenne V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,0 5,0 2,0 5,0 2,0 5,0 2,0
Code 2 N 6 5 6 6 7 3 7 3 7 3 6
Q/L 275 400 575 100 160 600 240 825 330 1000 400

Q/S (m) (1) S’assurer de la traficabilité du compacteur


e (m)
V (km/h)
N -
Q/L (m3/h.m)
0 compacteur ne convenant pas

TABLEAU DE COMPACTAGE POUR L’UTILISATION DES MATERIAUX EN


REMBLAI

149
150

B2 – B4 – C1B2 – C1B4 – TcB2 – TfB2 – TcB4 – TfB4


COMPACTEUR
P1 P2 P3 V1 V2 V3 V4 V5 VP1 VP2 VP3 V
MODALITES
Q/S 0,100 0,150 0,250 0,085 0,135 0,205 0,275 0,340
Energie de
e 0,30 0,45 0,65 0,35 0,55 0,40 0,85 0,55 1,10 0,70 1,35
compactage 0 0 0
faible V 5,0 5,0 5,0 2,5 2,5 5,0 2,5 5,0 2,5 5,0 2,5
Code 3 N 3 3 3 5 5 2 5 2 4 3 4
Q/L 500 750 1250 215 340 1025 515 1375 690 1700 850
Q/S 0,060 0,090 0,130 0,045 0,070 0,105 0,140 0,175
Energie de
e 0,25 0,35 0,50 0,25 0,40 0,30 0,65 0,35 0,85 0,40 1,05
compactage 0 0 0
moyenne V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,0 4,5 2,0 5,0 2,0 5,0 2,0
Code 2 N 5 4 4 6 6 3 7 3 7 3 6
Q/L 300 450 650 90 140 475 210 700 280 875 350
Q/S 0,030 0,045 0,070 0,025 0,035 0,055 0,075 0,095
Energie de
e 0,20 0,25 0,40 0,20 0,30 0,30 0,45 0,30 0,55 0,30 0,70
compactage 0 0 0
intense V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,0 3,0 2,0 4,0 2,0 4,5 2,0
Code 1 N 7 6 6 8 9 6 9 4 8 4 8
Q/L 150 225 350 50 70 165 110 300 150 430 190

Q/S (m)
e (m)
V (km/h)
N -
Q/L (m3/h.m)
0 compacteur ne convenant pas
TABLEAU DE COMPACTAGE POUR L’UTILISATION DES MATERIAUX EN
REMBLAI

B5 – C1B5 – TcB5 et TfB5


COMPACTEUR
P1 P2 P3 V1 V2 V3 V4 V5 VP1 VP2 VP3 V
MODALITES
Q/S 0,090 0,130 0,200 0,060 0,095 0,145 0,195 0,235
Energie de
e 0,30 0,45 0,60 0,30 0,40 0,30 0,60 0,40 0,80 0,45 0,95
compactage 0 0 0
faible V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,5 5,0 2,5 5,0 2,5 5,0 2,5
Code 3 N 4 4 3 5 5 3 5 3 5 2 4
Q/L 450 650 1000 120 240 725 365 975 490 1175 590
Q/S 0,050 0,080 0,120 0,030 0,050 0,075 0,100 0,120

150
151

Energie de e 0,25 0,35 0,45 0,20 0,30 0,30 0,45 0,30 0,60 0,30 0,75
compactage 0 0 0

moyenne V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,0 3,0 2,0 4,0 2,0 5,0 2,0

Code 2 N 5 5 4 7 6 4 6 3 6 3 7
Q/L 250 400 600 60 100 225 150 400 200 600 240
Q/S 0,040 0,060 0,030 0,040 0,055 0,065
Energie de
e 0,20 0,30 0,20 0,30 0,35 0,40 0,30 0,50
compactage 0 0 0 0
intense V 5,0 5,0 2,0 2,0 2,5 2,0 3,5 2,0
Code 1 N 5 5 7 8 7 8 5 8
Q/L 200 300 60 80 140 110 230 130

Q/S (m)
e (m)
V (km/h)
N -
Q/L (m3/h.m)
0 compacteur ne convenant pas
TABLEAU DE COMPACTAGE POUR L’UTILISATION DES MATERIAUX EN
REMBLAI

B6 – C1B6 – TcB6 et TfB6


COMPACTEUR
P1 P2 P3 V1 V2 V3 V4 V5 VP1 VP2 VP3 V
MODALITES
Q/S 0,045 0,075 0,120 0,045 0,075 0,110 0,145 0,180 0,045 0,075 0,145 0,
Energie de
e 0,20 0,30 0,45 0,25 0,30 0,30 0,45 0,30 0,60 0,35 0,70 0,25 0,30 0,30 0
compactage (2) (2) (2)
faible V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,5 3,5 2,5 5,0 2,5 5,0 2,5 2,0 2,5 3,5
Code 3 N 5 4 4 6 4 3 5 3 5 2 4 6 4 3
Q/L 225 375 600 90 190 385 275 725 365 900 450 90 190 510 9
Q/S 0,030 0,050 0,075 0,040 0,060 0,080 0,095 0,040 0,080 0,
Energie de
e 0,20 0,25 0,35 0,25 0,30 0,35 0,30 0,50 0,30 0,60 0,25 0,30 0
compactage 0 0 (2) (2)
moyenne V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,5 2,0 3,0 2,0 4,0 2,0 2,0 2,5
Code 2 N 7 5 5 7 5 6 4 7 4 7 7 4
Q/L 150 250 375 80 150 120 240 160 380 190 80 200 2
Q/S 0,030 0,040 0,025 0,035 0,045 0,055 0,025 0,045 0,
Energie de
e 0,20 0,25 0,20 0,25 0,30 0,35 0,30 0,40 0,20 0,25 0
compactage 0 0 0
intense V 5,0 5,0 2,0 2,0 2,5 2,0 3,0 2,0 2,0 2,0
Code 1 N 7 7 8 8 7 8 6 8 8 6
Q/L 150 200 50 70 115 90 165 110 50 90 1

Q/S (m)

151
152

e (m)
V (km/h) (2) Prévoir une opération annexe pour effacer les empreintes lorsqu’il y a
risque de pluie en fin de journée (rabottage des centimètres
N - supérieurs, ou emploi d’un autre type de compacteur si celui-ci
apporte l’effet souhaité).
Q/L (m3/h.m)
0 compacteur ne convenant pas
TABLEAU DE COMPACTAGE POUR L’UTILISATION DES MATERIAUX EN
REMBLAI

C2A1 – C2B2 – C2B4 – C2B5


COMPACTEUR
P1 P2 P3 V1 V2 V3 V4 V5 VP1 VP2 VP3 V
MODALITES
Q/S 0,070 0,100 0,150 0,050 0,080 0,120 0,160 0,190 0,050 0,080 0,160 0,
Energie de
e 0,25 0,35 0,50 0,25 0,30 0,30 0,50 0,30 0,65 0,40 0,75 0,25 0,30 0,30 0
compactage (2) (2) (2)
faible V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,5 4,0 2,5 5,0 2,5 5,0 2,5 2,0 2,5 4,0
Code 3 N 4 4 4 5 4 3 5 2 5 3 4 5 4 2
Q/L 350 500 750 100 200 480 300 800 400 950 475 100 200 640 9
Q/S 0,040 0,060 0,090 0,040 0,060 0,080 0,100 0,040 0,080 0,
Energie de
e 0,20 0,30 0,40 0,25 0,30 0,35 0,30 0,50 0,30 0,60 0,25 0,30 0
compactage 0 0 (2) (2)
moyenne V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,5 2,0 3,0 2,0 4,0 2,0 2,0 2,5
Code 2 N 7 6 5 6 5 6 4 7 3 6 7 4
Q/L 150 225 350 70 150 120 240 160 400 200 80 200 3
Q/S 0,030 0,050 0,025 0,040 0,050 0,065 0,025 0,050 0,
Energie de
e 0,20 0,30 0,20 0,30 0,30 0,40 0,30 0,45 0,20 0,30 0
compactage 0 0 0
intense V 5,0 5,0 2,0 2,0 2,5 2,0 3,0 2,0 2,0 2,0
Code 1 N 7 6 8 8 6 8 5 7 8 6
Q/L 150 250 50 80 125 100 195 130 50 100 1

Q/S (m)
e (m)
V (km/h) (2) Prévoir une opération annexe pour effacer les empreintes lorsqu’il y a
risque de pluie en fin de journée (rabottage des centimètres
N - supérieurs, ou emploi d’un autre type de compacteur si celui-ci
apporte l’effet souhaité).
Q/L (m3/h.m)
0 compacteur ne convenant pas

152
153

TABLEAU DE COMPACTAGE POUR L’UTILISATION DES MATERIAUX EN


REMBLAI

C2A2 – C2A3 – C2B6


COMPACTEUR
P1 P2 P3 V1 V2 V3 V4 V5 VP1 VP2 VP3 V
MODALITES
Q/S 0,050 0,075 0,100 0,035 0,055 0,080 0,105 0,130 0,035 0,055 0,105 0,
Energie de
e 0,20 0,30 0,40 0,20 0,25 0,30 0,40 0,30 0,55 0,30 0,65 0,20 0,25 0,30 0
compactage (2) (2) (2)
faible V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,0 2,5 2,0 3,5 2,0 4,5 2,0 2,0 2,0 2,5
Code 3 N 4 4 4 6 5 4 5 3 6 3 5 6 5 3
Q/L 250 375 500 70 110 200 160 370 210 585 260 70 110 265 4
Q/S 0,030 0,045 0,070 0,035 0,055 0,070 0,085 0,035 0,070 0,
Energie de
e 0,20 0,25 0,30 0,20 0,30 0,30 0,40 0,30 0,50 0,20 0,30 0
compactage 0 0 (2) (2)
moyenne V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,0 3,0 2,0 3,5 2,0 2,0 2,0
Code 2 N 7 6 5 6 6 5 6 4 6 6 5
Q/L 150 225 350 70 110 210 140 300 170 70 140 2
Q/S 0,025 0,040 0,025 0,035 0,045 0,055 0,025 0,045 0,
Energie de
e 0,20 0,25 0,20 0,25 0,30 0,35 0,30 0,40 0,20 0,25 0
compactage 0 0 0
intense V 5,0 5,0 2,0 2,0 2,5 2,0 3,0 2,0 2,0 2,0
Code 1 N 8 7 8 8 7 8 6 8 8 6
Q/L 125 200 50 70 115 90 165 110 50 90 1

Q/S (m)
e (m)
V (km/h) (2) Prévoir une opération annexe pour effacer les empreintes lorsqu’il y a
risque de pluie en fin de journée (rabottage des centimètres
N - supérieurs, ou emploi d’un autre type de compacteur si celui-ci
apporte l’effet souhaité).
Q/L (m3/h.m)
0 compacteur ne convenant pas

153
154

TABLEAU DE COMPACTAGE POUR L’UTILISATION DES MATERIAUX EN


REMBLAI

D3 – C2B1 – C2B3

Compacteu
r V3 V4 V5

MODALITE
S
0,085 0,115 0,140
ENERGI
E DE

COMPA

CTAGE

MOYEN

NE

CODE
2

Q/S (M)
E (M)
V (KM/H) (2) PREVOIR UNE OPERATION ANNEXE POUR EFFACER LES EMPREINTES LORSQU’IL Y
A RISQUE DE PLUIE EN FIN DE JOURNEE (RABOTTAGE DES CENTIMETRES
N - SUPERIEURS, OU EMPLOI D’UN AUTRE TYPE DE COMPACTEUR SI CELUI-CI APPORTE
L’EFFET SOUHAITE).
Q/L (M3/H.M)
0 COMPACTEUR NE CONVENANT PAS

154
155

TABLEAU DE COMPACTAGE POUR L’UTILISATION DES MATERIAUX EN


REMBLAI

R3 – ROCHES EVOLUTIVES ARGILO-MARNEUSES ET ROCHES SCHISTEUSES

COMPACTEUR
P1 P2 P3 V1 V2 V3 V4 V5 VP1 VP2 VP3 V
MODALITES
Q/S 0,020 0,035 0,055 0,035 0,050 0,065 0,080 0,035 0,065 0,
Energie de
e 0,20 0,25 0,35 0,20 0,30 0,30 0,40 0,30 0,50 0,20 0,30 0
compactage 0 0 (2) (2)
moyenne V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,0 2,5 2,0 3,0 2,0 2,0 2,0
Code 2 N 10 8 7 6 6 5 7 4 7 6 5
Q/L 100 175 275 70 100 165 130 240 160 70 130 2
Q/S 0,025 0,040 0,020 0,035 0,045 0,055 0,020 0,045 0,
Energie de
e 0,20 0,30 0,20 0,25 0,30 0,35 0,30 0,40 0,20 0,25 0
compactage 0 0 0
intense V 5,0 5,0 2,0 2,0 2,5 2,0 3,0 2,0 2,0 2,0
Code 1 N 8 8 10 8 7 8 6 8 10 6
Q/L 125 200 40 70 115 90 165 110 40 90 1

TABLEAU DE COMPACTAGE POUR L’UTILISATION DES MATERIAUX EN


COUCHE DE FORME

A1 – A2 – A3 traités et sols tuffacés correspondants


COMPACTEUR
P1 P2 P3 V1 V2 V3 V4 V5 VP1 VP2 VP3 V
MODALITES
Q/S 0,025 0,035 0,020 0,030 0,035 0,045 0,020 0,035 0,
e 0,20 0,30 0,20 0,30 0,30 0,35 0,30 0,45 0,20 0,30 0
0 0 (4) (4) (4) (4) (4) (4) 0 (3) (3)
A1
V 5,0 5,0 2,0 2,0 2,5 2,0 3,0 2,0 2,0 2,0

155
156

N 8 9 10 10 9 10 7 10 10 9
Q/L 125 175 40 60 90 70 135 90 40 70 1
Q/S 0,020 0,030 0,025 0,035 0,040 0,035 0,
e 0,20 0,30 0,25 0,35 0,35 0,40 0,25 0
0 0 0 (4) (4) (4) (4) 0 0 (3)
A2
V 5,0 5,0 2,0 2,0 2,5 2,0 2,0
N 10 10 10 10 9 10 8
Q/L 100 150 50 70 100 80 70
Q/S 0,025 0,020 0,025 0,030 0,025 0,
e 0,25 0,20 0,25 0,30 0,20 0
0 0 0 0 0 0 (3)
A3
V 5,0 2,0 2,0 2,0 2,0
N 10 10 10 10 8
Q/L 125 40 50 60 50

Q/S (m) (3) Prévoir le rabotage des centimètres supérieurs


e (m)
V (km/h) (4) La fermeture de la partie supérieure peut être altérée par
des problèmes de feuilletage, qui ne sont qu’imparfaitement résolus
N - par des passes complémentaires de compacteur à pneus.
Q/L (m3/h.m)
0 compacteur ne convenant pas
TABLEAU DE COMPACTAGE POUR L’UTILISATION DES MATERIAUX EN
COUCHE DE FORME

B1 – B2 – B3 – B4 – B5 – C1B1 – C1B2 – C1B3 – C1B4 – C1B5 –D1 – D2 – Tc et Tf


correspondants

COMPACTEUR
P1 P2 P3 V1 V2 V3 V4 V5 VP1 VP2 VP3 V
MODALITES
Q/S 0,025 0,035 0,050 0,025 0,035 0,055 0,075 0,095
e 0,20 0,30 0,40 0,25 0,35 0,30 0,55 0,30 0,75 0,40 0,95
B1 (4) (4) (4) (4) (4) (4) (4) (4) 0 0 0
V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,0 4,0 2,0 5,0 2,0 5,0 2,0
C1B1
N 8 9 8 10 10 6 10 4 10 5 10
Q/L 125 175 250 50 70 220 110 375 150 475 190
Q/S 0,020 0,030 0,045 0,025 0,040 0,050 0,065
B2 – B4 e 0,20 0,25 0,35 0,25 0,30 0,40 0,30 0,50 0,30 0,65
0 0 (4) (4) (4) (4) (4) (4) (4) 0 0 0
C1B2 V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,5 2,0 3,5 2,0 4,5 2,0
C1B4 N 10 9 8 10 8 10 6 10 5 10
Q/L 100 150 225 50 100 80 175 100 295 130
Q/S 0,020 0,030 0,045 0,020 0,035 0,055 0,075 0,090
B3 – D2 e 0,20 0,30 0,40 0,20 0,35 0,30 0,55 0,30 0,75 0,35 0,90
(4) (4) (4) (4) (4) (4) (4) (4) 0 0 0
C1B3 V 5,0 5,0 5,0 2,0 2,0 3,5 2,0 5,0 2,0 5,0 2,0
N 10 10 9 10 10 6 10 4 10 4 10
Q/L 100 150 225 40 70 195 110 375 150 450 180
Q/S 0,025 0,035 0,020 0,030 0,040 0,050

156
157

B5 e 0,20 0,30 0,20 0,30 0,35 0,40 0,30 0,50


0 0 (4) (4) (4) (4) (4) (4) 0 0 0
C1B5 V 5,0 5,0 2,0 2,0 2,5 2,0 3,5 2,0
N 8 9 10 10 9 10 6 10
Q/L 125 175 40 60 100 80 175 100

Q/S (m)
e (m)
V (km/h) (4) La fermeture de la partie supérieure peut être altérée par
des problèmes de feuilletage, qui ne sont qu’imparfaitement résolus
N - par des passes complémentaires de compacteur à pneus.
Q/L (m3/h.m)
0 compacteur ne convenant pas

157
158

TABLEAU DE COMPACTAGE POUR L’UTILISATION DES MATERIAUX EN


COUCHE DE FORME

B6 – C1A1– C1A2 – C1A3 – C1B6 – C2A1– C2A2 – C2A3 – C2B1 – C2B2 – C2B3 –
C2B4 – C2B6 – D3 – C2B5
COMPACTEUR
P1 P2 P3 V1 V2 V3 V4 V5 VP1 VP2 VP3 V
MODALITES
Q/S 0,020 0,030 0,020 0,025 0,035 0,045
e 0,20 0,25 0,20 0,25 0,30 0,35 0,30 0,45
B6 0 0 0 0 0
V 5,0 5,0 2,0 2,0 2,5 2,0 3,0 2,0
C1B6
N 10 9 10 10 9 10 7 10
Q/L 100 150 40 50 90 70 135 90
C1A1 Q/S 0,025 0,040 0,020 0,030 0,040 0,050
C2A1 e 0,20 0,30 0,20 0,30 0,30 0,40 0,30 0,50
0 0 0 0 0
C2B2
V 5,0 5,0 2,0 2,0 2,5 2,0 3,0 2,0
C2B4 N 8 8 10 10 8 10 6 10
C2B5 Q/L 125 200 40 60 100 80 150 100
C1A2 Q/S 0,020 0,030 0,020 0,025 0,035 0,045
C1A3 e 0,20 0,25 0,20 0,25 0,30 0,35 0,30 0,45
0 0 0 0 0
C2A2
V 5,0 5,0 2,0 2,0 2,5 2,0 3,0 2,0
C2A3 N 10 9 10 10 9 10 7 10
C2B6 Q/L 100 150 40 50 90 70 135 90
Q/S 0,025 0,035 0,020 0,025 0,040 0,055 0,070
D3 e 0,25 0,35 0,20 0,25 0,30 0,40 0,30 0,55 0,30 0,70
C2B1 0 0 0 0
V 5,0 5,0 2,0 2,0 3,0 2,0 3,5 2,0 5,0 2,0
N 10 10 10 10 8 10 6 10 5 10
C2B3 Q/L 125 175 40 50 120 80 195 110 350 140

Q/S (m)
e (m)
V (km/h)
N -
Q/L (m3/h.m)
0 compacteur ne convenant pas

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159

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