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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

UNION-TRAVAIL-SOLIDARITE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE RECHERCHE SCTIENTIFIQUE

INSTITUT NATIONAL POLYTECHNIQUE


FELIX HOUPHOUËT BOIGNY

CYCLE INGENIEUR DE CONCEPTION

THEME :

LES DIFFERENTES CLASSIFICATIONS DES


SOLS

Classe : IC1

Etudiants :
- BARRY Mohamed Hassimiou
Professeur :
- BONI Wilfried Debony
Dr. BOHI Bernadin
- DOHOU Flora B. Immaculée
- KOMOE Koffi Elisée

Année académique : 2021-2022


CLASSIFICATION

DES SOLS

SOMMAIRE

Introduction ................................................................................................................... 2
I. La classification d’Atterberg ........................................................................... 4
II. La classification USCS ...................................................................................... 4
III. La classification LCPC ................................................................................. 9
1) Détermination des caractéristiques fondamentales ................................. 10
2) Classification du sol ..................................................................................... 10
IV. La classification GTR.................................................................................. 10
V. Les classifications LBTP................................................................................. 12
1) Classification des graveleux naturels en Côte d’Ivoire ............................ 13
2) Classification des sables argileux ............................................................... 13
VI. Les classifications HRB- AASHO .............................................................. 14
1) Historique de la classification ..................................................................... 14
2) Méthodes d’étude ........................................................................................ 14
VII. La classification triangulaire ...................................................................... 14
Conclusion.................................................................................................................... 15

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CLASSIFICATION

DES SOLS

Introduction
La Géotechnique est l'ensemble des activités liées aux applications de la mécanique des sols,
de la mécanique des roches et de la géologie de l'ingénieur. La mécanique des sols étudie plus
particulièrement le comportement des sols sous leurs aspects résistance et déformabilité .Une
partie des essais de laboratoire et de celles effectuées sur le site (in situ) de plus en plus
perfectionnés, la mécanique des sols fournit aux constructeurs les données nécessaires pour
étudier les ouvrages de génie civil et de bâtiment ainsi qu’ assurer leur stabilité en fonction des
sols qui doivent être fondés, ou avec ils seront construits (barrage en remblais); ceci tant durant
la progression des travaux (grands terrassements) qu'après mise en service des ouvrages. La
reconnaissance des sols permettra à l'ingénieur ou au technicien de préciser l'utilisation possible
ou non du sol pour un ouvrage déterminé.

Les systèmes de classification des sols sont nés du besoin des ingénieurs civils de disposer de
renseignements suffisamment fiables sur le comportement des sols pour pouvoir prendre des
décisions rapides et efficaces, surtout dans les domaines de construction routière et des
infrastructures des pistes d’atterrissage ou des barrages. Ils ont pour but de ranger les sols en
familles présentant les mêmes caractéristiques géotechniques ou des caractéristiques très
voisines. Ils permettent de grouper de très nombreux échantillons recueillis au cours d’une
campagne de sondages et d’établir des coupes géotechniques du terrain. Il existe de très
nombreux systèmes de classification des sols: les uns sont basés sur l’aptitude du sol pour un
emploi particulier du génie civil. Ces classifications présentent en général l’inconvénient de ne
pouvoir être étendues à d’autres usages que celui pour lequel elles ont été établies; Les autres
sont basés sur certains essais d’identification. Parmi ces systèmes, plusieurs se réfèrent
uniquement à la granularité du sol et diffèrent par les seuils granulométriques adopté. D’autres
utilisent simultanément la granularité et la plasticité du sol. Ce dernier étant un des premiers
matériaux utilisés par l’homme dans le domaine de la construction. Il existe de nombreuses
techniques d'utilisation de la terre pour la construction. On peut distinguer parmi ces techniques
deux grandes familles en fonction de la consistance à la mise en œuvre : la terre moulée et la
terre compactée qui est la compaction statique ou dynamique d'une terre humide non saturée,
contenant de l'air. Dans la terre compactée, la cohésion est obtenue en grande partie par
compaction, avec un apport d'énergie pour resserrer les particules et densifier le matériau. Puis
la phase de séchage apporte sa contribution à la cohésion du matériau. Les techniques de
compaction engendrent peu de retrait puisque la quantité d'eau qui se retire pendant le séchage
est plutôt faible.

Dans la suite de ce travail, nous allons donc aborder les différents types de classification des
sols ainsi que les essais de compactage.

 Contexte
La classification des sols a pour but de ranger les sols par catégories présentant les mêmes
caractéristiques géotechniques ou du moins des caractéristiques voisines. Elle est encore un
instrument de travail qui permet de regrouper méthodiquement les très nombreux échantillons
d’une campagne de sondage en vue d’établir les coupes géotechniques du terrain. C’est
d’ailleurs à ce moment que l’utilisateur devra faire preuve dans sa synthèse du système de
classification en ayant à l’esprit, la dispersion des résultats de nos essais classiques de
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laboratoire (tamisage et limites d’Atterberg). Parmi les différents types de classification des
sols, nous pouvons citer :

- La classification d’Atterberg (1911)


- La classification USCS
- La classification LCPC
- La classification GTR
- La classification LBTP
- La classification HRB- AASHO
- La classification triangulaire

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I. La classification d’Atterberg
La classification dite d’Atterberg, permet de classer les sols sur une échelle en fonction des
dimensions des grains. Ainsi, selon que le diamètre moyen des grains soit supérieur ou non à
20mm, on obtient une classification des sols grenus et des sols fins selon l’échelle suivante :

Sols grenus Sols fins

Cailloux Graviers Gros sables Sables fins Limons Argile

20mm 2 mm 0,2 mm 0,02 mm 0,002mm

mm
m
II. La classification USCS
L’utilisation de la classification USCS (Unified Soil Classification System) après quelques
temps de pratique est relativement simple. Elle est assez complète; en effet, 15 sols types sont
retenus, affectés chacun d'un symbole composé de deux lettres. Par ailleurs, plusieurs
combinaisons sont possibles par l'emploi de doubles-symboles pour classer les sols dans
lesquels la granularité autant que la plasticité des éléments fins jouent un rôle, et pour classer
les sols n'appartenant pas franchement à l'un des 15 sols types. Le système est donc « souple ».
Il est « parlant » car ses symboles sont les abréviations d'une terminologie couramment utilisée
par l'ingénieur par exemple Gb qui signifie grave bien graduée. Ce système est également
adopté par d'autres pays européens, par exemple la Suisse, l'Allemagne, l'Autriche...

Ce système dû au Professeur A. Casagrande, est basé uniquement sur des caractéristiques


granulométriques pour les sols contenant un pourcentage de fines suffisamment faible pour ne
pas affecter le comportement géotechnique du matériau. Il est basé uniquement sur des
caractéristiques de plasticité pour les sols dans lesquels les fines jouent un rôle prépondérant.
Le recours simultané aux caractéristiques granulométriques et de plasticité se fera pour les sols
compris entre ces deux catégories. Les caractéristiques granulométriques retenues sont :

- les pourcentages de graviers, de sable et de fines ;


- la forme de la courbe granulométrique.

Les caractéristiques de plasticité retenues sont : la limite de liquidité et l'indice de plasticité.

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Tableau 1 : Seuils granulométriques pour divers Pays

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Figure 1 : Relation entre la limite de liquidité et l’indice de plasticité pour des sols
caractéristiques

Figure 2 : Relation entre la limite de liquidité et l’indice de plasticité

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Les sols plastiques sont classés à l'aide d'un diagramme de plasticité établi en portant en
ordonnées l'indice de plasticité et en abscisses la limite de liquidité. En reportant ainsi de très
nombreux résultats de limites d'Atterberg, Casagrande a obtenu la figure 1, la figure 2 ayant été
obtenue par Cooling, Skempton et Glossop sur des sols britanniques. On remarque sur ces
figures que :

 d'une manière générale les argiles se situent au-dessus d'une droite « A » d'équation :

lp = 0,73 (WL- 20)

Font exception les argiles du type «Kaolin» peu plastiques, qui entrent souvent dans la
composition des limons ;

 les sols contenant des matières organiques se situent au-dessous de la droite « A » :

C'est en se basant sur les graphiques de la figure 1 et 2 que Casagrande a établi le diagramme
de plasticité qui sera utilisé pour classer les sols plastiques.

Notons que les classes granulométriques utilisées actuellement en France sont celles définies
par Atterberg en 1905. Les << diamètres >> d des particules sont les suivants :

Tableau 2 : Dimensions correspondant aux graviers, sables et fines

Cailloux d > 20 mm

Graviers (mm) 2 mm < d < 20 mm

Gros sable 0,2 mm < d < 2 mm

Sable fin 0,02 mm < d < 0,2 mm

Limon 0,002 mm < d < 0,02 mm

Argile d < 0,002 mm

Ces classes granulométriques, dont les seuils sont fixés arbitrairement, diffèrent sensiblement
d'un pays à un autre et même dans un pays d'un organisme à un autre (Tableau 1). En particulier,
les seuils retenus dans la classification U.S.C.S. d'origine ne correspondent pas aux seuils
utilisés en France puisque cette classification U.S.C.S. porte sur :

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Tableau 3 : Classification U.S.C.S

Graviers d > 4,76 mm

Sable 0,074 mm < d < 4,76 mm

Fines (limon et argile) d < 0,074 mm

Le Tableau 1 explique pourquoi nous avons remplacé dans la classification U.S.C.S. d'origine
4,76 mm par 2 mm pour le seuil entre gravier et sable ; en effet ce seuil de 2 mm est adopté par
de nombreux pays. La dimension 0,074 mm a été remplacée par le tamis français le plus voisin,
c'est-à-dire 0,08 mm.

La classification U.S.C.S. ne fait pas la différence du point du vue granulométrique entre limon
et argile. Cette différenciation se fera à l'aide des limites d'Atterberg. Signalons simplement, en
passant, que le seuil de 0,002 mm étant fréquemment retenu par divers pays, il n'y a pas lieu
d'envisager sa modification. Nous sommes alors amenés à considérer que la classe
granulométrique des limons serait telle que 0,002 mm < d < 0,08 mm.

En se reportant encore au tableau 1, nous constatons d'ailleurs que, pratiquement, seules les
divisions retenues en France fixent la limite supérieure des limons à 0,02 mm. Les autres pays
hésitent entre 0,05 et 0,06 mm et on comprend dès lors que les auteurs américains aient décidé
de fixer à 0,074 mm (0,08 mm) le seuil entre sable et «fines», cette dimension correspondant
au tamis le plus fin couramment utilisé. En conclusion donc, du point de vue granulométrique,
la classification utilisera :

le pourcentage de tamisât à 0,08 mm ;


le pourcentage de tamisât à 2 mm moins ;
en plus deux coefficients permettant d'apprécier la forme de la courbe granulométrique
et calculés à partir de cette dernière.

Le coefficient d'uniformité a pour formule :

Le coefficient de courbure 2 (ou de Hazen) a pour formule :

D10, D30 et D60 représentent les diamètres des grains à 10,


30 et 60 % de tamisât.

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REMARQUE IMPORTANTE : Les graphiques de la figure 1 et 2 sont obtenus en réalisant


les limites d'Atterberg sur matériaux n'ayant pas subi de séchage à l'étuve à 105°C. Il ne faut
pas oublier qu'on a malheureusement pris l'habitude d'exécuter les limites d'Atterberg sur des
matériaux ayant séché plusieurs heures dans une étuve à 105°C. Ce séchage influençant
sensiblement les résultats finals.

III. La classification LCPC


La classification L.C.P.C. utilise soit les résultats classiques d'essais de laboratoire (tamisage,
limites d'Atterberg), soit l'appréciation visuelle et des tests simples sur le chantier. Disons tout
de suite qu'il faut une grande expérience pour employer correctement la méthode rapide ou
méthode de chantier. Les symboles utilisés sont les suivants :

 Eléments du sol

G = Grave, le gravier est la fraction principale


S = Sable, le sable est la fraction principale
L = Limon ou limoneux
A = Argile ou argileux
T = Tourbe
O = Organique, le sol contient des matières organiques.

 Granulométrie du sol

b = bien gradué, toutes les dimensions de grains sont représentées - aucune ne prédomine
m = mal gradué - une (ou plusieurs) dimension(s) de grains prédomine(nt).

 Plasticité du sol

t = très plastique (limite de liquidité élevée)


p = peu plastique (limite de liquidité faible).

Cette méthode prévoit trois étapes pour classer un sol :

 La détermination des caractéristiques fondamentales du sol qui se fera par la


granulométrie et par la détermination de l'influence de l'eau sur les caractéristiques des
grains très fins ;
 La classification du sol, qui obtient une dénomination type et un symbole de groupe ;
 La description du sol, nécessaire pour différencier éventuellement deux sols classés
dans le même groupe.

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1) Détermination des caractéristiques fondamentales


Elle se fait par :

 La composition granulométrique : en laboratoire, la courbe granulométrique est


établie par tamisage, alors que sur chantier (ou méthode rapide) on se contente de
l'appréciation des tamisâts à 0,08 mm et à 2 mm ;
 La plasticité : elle est déterminée en laboratoire par les limites d'Atterberg ;
l'appréciation sur chantier (ou méthode rapide) se fera par les essais d'agitation, de
consistance et de résistance à sec ;
 La teneur en matières organiques : elle est mesurée en laboratoire ; sur chantier, elle
est appréciée par la couleur (foncée), l'odeur, l'aspect spongieux, la texture fibreuse ;

2) Classification du sol

A ce niveau, nous avons d’abord la Subdivision préliminaire et ensuite la classification des sols
grenus.
 Subdivision préliminaire
Une première subdivision, d'après la proportion des grains inférieurs et supérieurs à 0,08 mm,
permet de distinguer :

 les sols grenus : plus de 50 % des éléments > 0,08 mm.


 les sols fins : plus de 50 % des éléments < 0,08 mm.

 Classification des sols grenus (tableaux 2 et 3)

Les sols grenus sont eux-mêmes divisés en deux grandes catégories :

 les graves : plus de 50 % des éléments supérieurs à 0,08 mm ont un diamètre > 2 mm.
 les sables : plus de 50 % des éléments supérieurs à 0,08 mm ont un diamètre < 2 mm.
Cette division est complétée par la méthode de laboratoire de la façon suivante : moins de 5 %
d'éléments inférieurs à 0,08 mm.

Les sols sont alors classés d'après la valeur des deux coefficients suivants : Cu et Cc définis au
paragraphe : « Eléments granulométriques ».

NB : Etant donné les modifications déjà apportées à la classification U.S.C.S. d'origine, et celles
que nous serons amenés à apporter ultérieurement pour mieux l'adapter à nos sols, nous
proposons de l'appeler dorénavant classification L.P.C. (Laboratoires des Ponts et Chaussées).

IV. La classification GTR

Cette classification est la seule présentant un réel intérêt pratique et utilisée dans les travaux de
terrassement. Son utilisation est détaillée dans le Guide technique pour la réalisation des
remblais et des couches de forme ; C’est pour cette raison qu’elle est désignée par classification
GTR. Cette classification, définit des classes de sols corrélées avec l’aptitude au compactage
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des matériaux en fonction des conditions de chantiers et leur comportement mécanique


ultérieur. Elle tient compte des mêmes caractéristiques de base que la classification LPC/USCS,
mais elle est beaucoup plus précise pour les particules argileuses, qui ont une grande influence
sur la conduite des terrassements, et tient compte de l’altérabilité des matériaux au cours du
temps. La classification détaillée est décrite dans un guide technique du LCPC et du SETRA et
dans la norme NF P 11-300.

Figure 3 : Structure générale de la classification GTR pour les terrassements routiers


On retrouve l’utilisation de ce classement dans de nombreuses applications comme le montre
le tableau 4 ci-après :
Tableau 4 : Temps unitaire moyen faits pour des terrassements manuellement

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V. Les classifications LBTP


D’origine routière, cette classification a été mise au point par Y. ATLAN en 1974 et actualisée
en 1977. Elle a été plus tard modifiée. La dernière version date de 1981 et résulte des travaux
de G. COUGNY en collaboration avec une équipe d’ingénieurs ivoiriens du LBTP. Elle est
basée sur trois critères : l’origine géologique, la granulométrie, la plasticité. Le tableau ci-après
est un tableau synoptique de classification des matériaux selon leur nature.

Tableau 5: Classification des matériaux utilisables dans la construction des remblais et des
couches de forme d'infrastructures routières (NF P 11-300)

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1) Classification des graveleux naturels en Côte d’Ivoire

Cette classification repartit les graveleux en trois (03) catégories, basée sur leur granulométrie
(tamisât à 0,08 mm) et leur indice de plasticité (Ip). Les valeurs retenues pour effectuer cette
classification sont résumées dans le tableau suivant :

Tableau 6 : Classification des graveleux naturels en Côte d'Ivoire

Catégories Indice de Tamisât à 0,08 Valeurs moyennes de certaines caractéristiques


plasticité mm ou teneur géotechniques
en fines
CBR à 95% OPM à Densité sèche Teneur
4jrs d’immersion max OPM en eau
optimal
e OPM
G1 5 – 15 5 – 15 30 à 80 2,10 à 2,30 5 à 8
%
G2 15 – 25 15 – 25 20 à 50 2,0 à 2,25 9 à
10 %
G3 25 – 35 25 - 35 15 à 40 1,90 à 2,20 8 à
12 %

2) Classification des sables argileux


En 1972, le LBTP, dans une communication présentée au congrès de la fédération routière
internationale à Rabat (Maroc) et sur la base des progrès acquis dans la connaissance des propriétés
des sols ivoiriens, proposait un nouveau schéma plus complet de classification dans lequel on
distinguait (outre des trois catégories de graveleux) : les sables argileux du continent. Ainsi, les sables
argileux sont regroupés en trois classes en fonction des critères présentés dans le tableau suivant :
Tableau 7: Classification des sables argileux

Catégories Fines (%) Indice de plasticité (Ip) Indice CBR Densité


sèche (t/m3)

SC1 10 – 20 5 - 15 30 - 60 1,95 - 2,10

SC2 20 – 30 15 - 20 20 - 50 1,95 - 2,03

SC3 30 – 45 20 - 30 10 - 40 1,85 - 2,50

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VI. Les classifications HRB- AASHO


1) Historique de la classification

Ce mode de classification a été initialement développé en 1920 par le Bureau of Public Roads
États-Unis pour la classification des sols pour un usage routier de plate-forme. Ce système est
développé sur la base de particules de taille et de plasticité caractéristiques de masse de sol.
Après une certaine révision, ce système a été adopté par l’AASHTO en 1945. Dans ce système,
les sols sont divisés en sept groupes principaux. Certains des grands groupes subdivisés en sous-
groupes. Un sol est classé en procédant de gauche à droite sur le tableau de classement pour
trouver d’abord le groupe dans lequel les données d’essai du sol combleront. Sol ayant des
fractions fines sont en outre classés en fonction de leur indice de groupe. L’indice de groupe
est défini par l’équation suivante :

Indice de groupe = (F – 35) [0,2 + 0,005 (LL – 40)] + 0,01 (F – 15) (PI – 10)

F – Taille Pourcentage passant 0.075mm


LL – Limite de liquidité
PI – Indice de Plasticité
2) Méthodes d’étude
La classification AASHTO se trouve communément appelé système HBR et comprend huit
groupes principaux de sol allant d’A-1 à A-8 (Robitaille et Tremblay, 1997). Ce système utilise
les définitions suivantes :

 Bloc : fragment de roche retenu sur le tamis de 75mm ;


 Gravier : particule de sol passant le tamis de 75mm et retenue sur le tamis de 2mm ;
 Sable grossier : particule de sol passant le tamis de 2mm et retenue sur le tamis de
0.425mm ;
 Sable fin : particule de sol passant le tamis de 0.425mm et retenue sur le tamis 0.075mm
 Silt ou argile : particule passant le tamis de 0.075mm ; si son indice de plasticité Ip <10,
la particule est silteuse, au-delà de 11, elle est argileuse.
Cette classification s’applique aux grenus A-1, A-2 et A-3 (dont 35% au maximum passent le
tamis de 50µm) et aux sols fins A-4, A-5, A-6 et A-7 (dont plus de 35% passent le tamis de 80
m). Les sols de groupe A-8 ne sont pas identifiés par les mêmes essais à cause de la présence
de la matière organique.

VII. La classification triangulaire

Les systèmes de classification triangulaire prennent la forme de triangles dont les côtés portent
des échelles représentant les proportions de sable, de silt et d’argile mesurées sur un échantillon
de sol. (Figure 4) Ces triangles sont divisés en zones portant une appellation conventionnelle
selon les proportions relatives des types de sols. Seules les échelles des proportions d’argile, de

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sable et de silts (limon) figurent sur le triangle. Utilisons le diagramme de la figure 4 pour
classer un sol comportant 41% d’argile, 42% de sable et 17% de silt, c’est-à-dire un sable
argileux avec un peu de silt. C’est le point sur le diagramme qui correspond à ces proportions,
mais il est situé dans la zone des argiles ; on attribue donc à ce sol l’appellation d’argile, malgré
que sa fraction argileuse ne soit pas la plus grande. La classification triangulaire reconnait ainsi
l’importance de la matrice argileuse dans le comportement des sols.

Figure 4 : Classification triangulaire des sols fins (contenant moins de 30% d’éléments de
diamètre supérieur à 2 mm)

Conclusion
Il existe plusieurs classifications différentes des sols (basées sur des corrélations empiriques,
elles-mêmes basées sur une grande expérience) chacune visant à résoudre un problème
spécifique en mécanique des sols ou en pédologie. Il est donc important de caractériser les sols
mais aussi de les classer, c’est à dire de les mettre dans un groupe ayant des comportements
similaires, afin de faciliter et accélérer la résolution des problèmes par les ingénieurs.

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